PROGRAMME DU 1 NOVEMBRE AU 5 DÉCEMBRE 2017€¦ ·  · 2017-10-24Centrafrique avec ses enfants...

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cinéma art et essai de la Ville de Saint-Denis ASSOCIATION CINÉMA L’ÉCRAN # 182 PROGRAMME DU 1 er NOVEMBRE AU 5 DÉCEMBRE 2017

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cinéma art et essai de la Ville de Saint-Denis

ASSOCIATION CINÉMA L’ÉCRAN

# 182

PROGRAMME DU 1er NOVEMBRE AU 5 DÉCEMBRE 2017

Tarifs : plein 7 euros / réduit 6 euros ( – 21 ans, étudiants,chômeurs, handicapés, familles nombreuses, + 60 ans) / – de 14 ans 4 euros / abonnés* et étudiants Paris 84,50 euros / “le petit tarif” 3,50 euros pour tous* / groupesscolaires et centres de loisirs 3 euros / location lunettes 3D, 1 euro par séance. (*conditions sur notre site ou dans le hall du cinéma)L’abonnementannuel à l’Écran, 15 euros avec envoi du programme, 8 euros sans, vous donne droit à des invitationset des tarifs préférentiels (1 place pour 2) à nos rencontres, événements, festivals…

et L’Écran vous proposent 4 heures de parking pour 1€ tous les jours sur toutes nos séances, exclusivement au parking Basilique St-Denis. Ticket délivré à la caisse du cinémauniquement lors de l'achat de votre place.

Flash-back sur un très beau moment de la vie de notrecinéma. Mardi 10 octobre, projection en avant-premièredu film Ouvrir la voixd’Amandine Gay, grande salle com-ble, tous les billets vendus deux heures avant la séance.Moment magique.

Film à la fois fin et touchant, où vingt-quatre femmesrépondent face caméra à la question suivante: “Qu’est-ce qu’être une femme noire en France aujourd’hui?” Toutes décrivant la difficulté de vivre dans unesociété qui leur rappelle chaque jour qu’elles ne sont pasblanches et combien les clichés racistes ont encorela peau dure. La rencontre, menée par Edwy Plenel, futà l’image du film, passionnante, toute en modestie etdélicatesse, laissant la place à la réalisatrice et à l’incroya-ble richesse de son film (rencontre visible sur notre site).

Je reviens sur cet événement car il donne tout sonsens à notre travail d’exploitant de salle de cinéma àSaint-Denis. Quand public et film se rencontrent, on sesouvient pourquoi on a choisi ce métier. On est heureuxde voir une salle remplie de femmes, d’hommes, noirs,blancs, jeunes et âgés. On se dit aussi que le monde neva pas si mal et qu’il a encore de beaux jours devant lui.

À toutes celles et à tous ceux, amis, collègues, specta-teurs, enseignants, citoyennes et citoyens, engagés oupas, ce documentaire est indispensable et nécessaire, jene peux m’empêcher de vous le conseiller fortement, dele programmer et de le montrer envers et contre tout.

Boris Spire, directeur de l’Écran

Marvin ou la belle éducation

Makala

Western

L’Usine de rien

Un homme intègre

Les Gardiennes

Maryline

Braguino

La Passion Van Gogh

Star Wars – Les Derniers Jedi

Khibula

Carré 35

Coco

Maria by Callas

La Fiancée du désert

La Promesse de l’aube

Vers la lumière

Numéro Une de Tonie Marshall

La Belle et la meutede Kaouther Ben Hania

Zombilléniumd’Arthur de Pins et Alexis Ducord

pour tous, à partir de 7 ans

Lors d’une fête étudiante, Mariam, jeune Tuni-sienne, croise le regard de Youssef. Quelquesheures plus tard, Mariam erre dans la rue en étatde choc. Commence pour elle une longue nuitdurant laquelle elle va devoir lutter pour le respectde ses droits et de sa dignité. Mais comment peut-on obtenir justice quand celle-ci se trouve du côtédes bourreaux?

« Après Le Challat de Tunis et son humourpiquant, La Belle et la meute, thriller féministe éton-nant, est la chronique haletante de la naissanced’une conscience politique. » Télérama

Dans le parc d’attraction, Zombillénium, lesmonstres ont le blues. Non seulement zombies,vampires, loups garous et autres démons sont devrais monstres (mais personne n’est au courant)dont l’âme appartient au Diable à jamais, mais enplus ils sont fatigués de leur job. Arrive alors Hector,un humain contrôleur des normes de sécurité,déterminé à fermer le parc. Francis, le vampire quidirige l’établissement va devoir le mordre et l’em-baucher pour préserver leur secret.

L’adaptation, par lui-même et réussie, de labande-dessinée à succès d’Arthur de Pins (chezDupuis), disponible chez nos amis de la librairieFolies d’Encre!

Emmanuelle Blachey est une ingénieure brillantequi a gravi les échelons de son entreprise, le géantfrançais de l’énergie, jusqu’au comité exécutif. Unjour, un réseau de femmes d’influence lui propose del’aider à prendre la tête d’une entreprise du CAC 40.Elle serait la première femme à occuper cette fonction.Dans des sphères encore largement dominées par leshommes, les obstacles d’ordre professionnel etintime se multiplient. La conquête s’annonçait exal-tante, mais c’est d’une guerre qu’il s’agit.

Un regard sans fascination ni mépris sur lemonde du grand patronat, son obsession du pou-voir et son sexisme.

Frederick Wiseman investit une grande institu-tion du savoir et la révèle comme un lieu d’appren-tissage, d’accueil et d’échange. La New York PublicLibrary incite à la lecture, à l’approfondissementdes connaissances et est fortement impliquéeauprès de ses lecteurs.

Grâce à ses 92 sites, la troisième plus grandebibliothèque du monde rayonne dans trois arrondis-sements de la ville et participe ainsi à la cohésionsociale des quartiers de New York, cité plurielle etcosmopolite. Comment cet incomparable lieu de vie

Téhéran Taboud’Ali Soozandeh

demeure-t-il l’emblème d’une culture ouverte,accessible et qui s’adresse à tous?

« Pour moi, la NYPL est une illustration de ladémocratie engagée au quotidien et représente l’unedes meilleures facettes de l’Amérique. » FW

De fait, le film, tourné à l’automne 2015 avantl’élection de Trump, est-il devenu depuis un filmpolitique. On y retrouve l’esprit de In JacksonHeights dans le désir précieux de filmer le collectif,l’accueil et l’écoute, la prise de parole, la générositéet l’invention au service des autres, le partage dusavoir dans une conception pluraliste des groupeshumains: tout ce que Trump voudrait détruire, etqui constitue le corps vibrant de ce grand film!

Téhéran: une société schizophrène dans laquellele sexe, la corruption et la prostitution coexistentavec les interdits religieux. Dans cette métropolegrouillante, trois femmes de caractère et un jeunemusicien tentent de s’émanciper en brisant lestabous.

Ce film saisissant dans son impitoyable dénoncia-tion a été réalisé selon le processus de rotoscopie,un procédé d’animation qui s’élabore à partir du jeudes acteurs réels.

Film choral à la noirceur implacable, TéhéranTabou n’élude rien et derrière ses choix esthétiquesaffleure toujours la vérité du documentaire.

SAMEDI 4 NOVEMBRE À 18:00 / Frederick Wiseman Alain Keit

Ex Libris – The New York Public Library de Frederick Wiseman

Taxi Sofia de Stephan Komandarev

Lors d’un rendez-vous avec son banquier, unpetit entrepreneur qui travaille comme chauffeur detaxi, la nuit, pour arrondir ses fins de mois, apprendque le montant du pot-de-vin qu’il doit verser pourobtenir son prêt a doublé. L’homme tue le banquieret se suicide. Le drame suscite un débat national àla radio. Pendant ce temps, cinq chauffeurs de taxiet leurs passagers roulent dans Sofia la nuit, chacunespérant trouver un avenir meilleur.

La mise en scène en plans séquences virtuosesdensifie remarquablement le propos. Un film d’unelucidité désespérée à découvrir absolument!

Brooklyn Yiddishde Joshua Z. Weinstein

Borough Park, un quartier juif ultraorthodoxede Brooklyn. Menashe, modeste employé d’uneépicerie, tente de joindre les deux bouts et se batpour la garde de son jeune fils, Ruben. Menashea perdu sa femme et la tradition hassidique luiinterdit d’élever son enfant seul. Une semaineavec son fils est l’ultime occasion pour Menashede prouver qu’il peut être père dans le respect desrègles de sa communauté.

Ce film bouleversant, en partie inspiré de l’ex-périence même de son acteur, et qui s’inscritdans une tradition néoréaliste, porte un regardtendre sur l’ensemble des personnages de cequartier multiculturel.

L’École buissonnièrede Nicolas Vanier

Paris 1930. Paul n’a toujours eu qu’un seul etmême horizon: les hauts murs de l’orphelinat,sévère bâtisse de la banlieue ouvrière parisienne.Confié à une joyeuse dame de la campagne,Célestine, et à son mari, Borel, le garde-chasse unpeu raide d’un vaste domaine en Sologne, l’en-fant des villes, récalcitrant et buté, arrive dans unmonde mystérieux et inquiétant, celui d’unerégion souveraine et sauvage.

Une chronique initiatique qui rend hommageà la nature et à ses vertus pédagogiques.

pour tous, à partir de 8 ans

Au revoir là-hautd’Albert Dupontel

mercredi 8 novembre20:00 soirée d’ouverture

Une saison en Francede Mahamat-Saleh Haroun

Abbas, professeur de français, a fui la guerre enCentrafrique avec ses enfants pour bâtir unenouvelle vie en France. En attendant d’obtenir lestatut de réfugié, il travaille sur un marché etrencontre Carole, sensible au courage de cet homme.

jeudi 9 novembre14:00 séance scolaire ouverte au public

Wallay de Berni Goldblat

vendredi 10 novembre20:00 Didier Daeninckx

les Rendez-vous des Journéescinématographiques dionysiennes

Soleil Ô de Med Hondo

Une attaque cinglante contre le colonialisme et le racisme. Un acte d’accusation implacable des valeurs capitalistes occidentales.

samedi 11 novembre14:00 Cinécourts

16:00Mariannes noires de Mame Fatou Nianget Kaytie Nielsen

18:00

La Vie de Châteaude Cédric Ido et Modi Barry

20:00 Nadir DendouneLaurence Lascary

L’Ascension de Ludovic Bernard �

Par amour pour Nadia, Samy quitte sa cité et part àl’assaut de l’Everest…

Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées,l’un dessinateur de génie, l’autre modeste compta-ble, décident de monter une juteuse arnaque auxmonuments aux morts. L’entreprise se révéleraaussi dangereuse que spectaculaire…

Depuis Bernie, Albert Dupontel dresse le portraitde marginaux auxquels la société refuse obstiné-ment de faire une place et qui vont imposer leur loi.C’est aussi le sujet d’Au revoir là-haut, le retour à lavie civile des soldats mutilés de la Grande Guerre, oùs’exerce librement l’humour caustique de l’acteur-cinéaste, un peu voyou, du cinéma français!

DU MERCREDI 8 AU SAMEDI 11 NOVEMBRE À L’ÉCRAN Cinébanlieue 12e édition – Lumières noires

Latifa, le cœur au combatd’Olivier Peyon et Cyril Brody

M de Sara Forestier

Mise à mort du cerf sacréde Yórgos Lánthimos

Lila est bègue et s’est réfugiée dans le silence. Savie bascule lorsqu’elle rencontre Mo, un hommecharismatique, en manque d’adrénaline et d’amour.Ils tombent fous amoureux, mais Lila va découvrirque Mo aussi a ses secrets…

Depuis L’Esquive, la comédienne s’est affirméechez Jacques Doillon, les frères Larrieu, Katell Quil-lévéré… Elle passe avec M. à la réalisation. L’amourqui foudroie le couple mal assorti est bouleversant.Entre la tchatche démente de Mo et le silenceangoissé de Lila, M convoque les maux et les motsavec une énergie réjouissante. C’est vivant, roma-nesque, imprévisible et plein d’invention!

Un cardiologue américain a des rendez-vousréguliers avec un adolescent de milieu modestesur lequel il semble veiller. Amant interdit ? Enfantcaché? Cet étrange garçon devient le cauchemardu chirurgien et de sa femme. Entre humour noir,observation implacable et transgression, le réalisa-teur grec de Canine, Alps et The Lobster signe unthriller médical spectaculaire et se hisse à unniveau de virtuosité qu’on ne lui avait jamaisconnu avec cette fascinante et venimeuse mise enscène d’un effondrement.

L’histoire de Latifa Ibn Ziaten est celle d’une mèredevenue activiste. Quand son fils, Imad, est assas-siné à Toulouse, en 2012, par un terroriste, Moha-med Merah, son monde bascule. Pourtant, ellerefuse de perdre espoir, crée une association et sebat dans un seul but: défendre la jeunesse des quar-tiers difficiles et combattre la haine par la toléranceet l’écoute. Latifa transforme ainsi chaque jour sondestin singulier en un combat universel, des quatrecoins de France au Maghreb et même en Chine, decollèges en lycées, de prisons en plateaux de télévi-sion, d’églises en synagogues.

Le portrait d’une femme admirable.

mercredi jeudi vendredi samedi dimanche lundi mardisemaine du 1er au 7 novembre 2017 1er novembre 2 nov. 3 novembre 4 novembre 5 novembre 6 novembre 7 novembre

Zombillénium (1h20) 14:15 - 14:15 16:30 14:45 - -

Numéro Une (1h50) 16:00 20:30 - 12:00 20:30 18:30 16:30 14:15● 20:30 -

La Belle et la meute* (VO, 1h40) 18:15 - 16:00 18:15 14:15 20:45 18:45 16:30 18:30 18:15 20:30

Téhéran Tabou (VO, 1h36) 14:00 - 12:15 20:45 14:00 17:30 - -

Ex Libris – The NYPL (VO, 3h17) 16:15 - 14:30 18:00 r 14:00 14:00 19:30 19:30

Taxi Sofia (VO, 1h43) 20:45 - 18:30 15:45 19:15 17:30 -

mercredi jeudi vendredi samedi dimanche lundi mardisemaine du 8 au 14 novembre 2017 8 novembre 9 nov. 10 novembre 11 novembre 12 novembre 13 novembre 14 novembre

L’École buissonnière (1h56) 14:00 18:15 - 12:00 15:45 14:15 - -

Au revoir là-haut (1h55) 16:00 20:30 - 14:15● 16:30 13:45 17:45 16:30 14:00 16:15 18:00 20:1518:45 21:00 20:30 18:30 20:45

Latifa, le cœur au combat (1h37) 14:15 - - - 14:30 18:45 14:15 18:15

Brooklyn Yiddish* (VO, 1h21) 16:15 18:00 - 12:15 18:00 - - 16:30 20:30

Ex Libris – The NYPL (VO, 3h17) - - 14:00 - 16:15 18:00 -

Cinébanlieue – Lumières noires 20:00 r 14:00 r 20:00 r 14:00 16:00 - - -(12e édition, programme disponible à l’Écran) 18:00 20:00 r

mercredi jeudi vendredi samedi dimanche lundi mardisemaine du 15 au 21 novembre 2017 15 novembre 16 nov. 17 novembre 18 novembre 19 novembre 20 novembre 21 novembre

Wallace et Gromit… (VF, 1h) 14:15 P - - 16:00 P 15:00 r - -

M (1h40) 14:00 18:15 - 12:00 14:30 20:30 16:45 14:00 20:45 20:3020:45 18:45

Mise à mort du cerf sacré (VO, 2h01) 16:00 20:30 - 14:00 16:15 18:00 18:45 16:00 18:15 18:1520:45

Corps et âme (VO, 1h56) 16:15 - - 14:15 18:15 18:30 16:15 20:30 18:30

Jeune Femme* (1h37) 18:30 - 12:15 18:30 16:30 20:45 14:45 16:30 14:15 18:30 20:45

Va, Toto ! (1h34) - - 20:30 r - - - -

Immersion (Soirée Jaques Dutoit, 1h17) - 19:00 r - - - - -

En Quête (Soirée Jaques Dutoit, 1h05) - 21:00 r - - - - -

mercredi jeudi vendredi samedi dimanche lundi mardisemaine du 22 au 28 novembre 2017 22 novembre 23 nov. 24 novembre 25 novembre 26 novembre 27 novembre 28 novembre

Monsieur Chat et les Shammies (34’) 14:15 15:15 P - - 16:30 17:30 P 14:30 P - -

La Mélodie (1h42) 20:30 - 12:00 14:00 18:30 20:45 17:15 14:00 r 18:15 20:4518:00 18:45

Les Conquérantes* (VO, 1h36) 18:15 - 16:15 14:15 15:30 19:15 17:00 20:45 -

Thelma (VO, 1h56) 13:45 20:45 - 14:00 16:00 14:00 21:00 - 16:00 18:00 20:3018:15

Argent amer (VO, 2h36) 16:00 - 20:15 18:15 15:00 r 20:15 -

Logan Lucky (VO, 1h58) 18:45 - 12:00 16:00 19:00 13:45 -

Va, Toto ! (1h34) - - - - - - 18:30

Les Revenantes (voir détail page 12, 1h30) - - 20:00 r - - - -

mercredi jeudi vendredi samedi dimanche lundi mardisemaine du 29 nov. au 5 décembre 2017 29 novembre 30 nov. 1er décembre 2 décembre 3 décembre 4 décembre 5 décembre

Ernest et Célestine en hiver (49’) 14:15 15:15 P - - 16:15 17:15 P 15:00 P - -

La Villa (1h47) 14:00 16:15 - 12:00 14:15 14:15 18:30 16:30 18:30 14:15 16:15● 18:30 20:3018:30 20:45 16:15 18:30 20:45 18:15 20:30

20:30

En attendant les hirondelles (VO, 1h53) 16:00 20:30 - 16:30 20:30 - 16:30 18:30 18:15

A Beautiful Day* (VO, 1h25) 18:15 - 20:45 14:00 18:45 - 20:45

Va, Toto ! (1h34) - - 18:45 - - 20:45 -

Week-end John Boorman (analyse filmique) - - - 16:00 r - - -Délivrance (VO, 1h50) - - - 18:00 r - - -

Le Point de non retour (VO, 1h32) - - - - 14:15 r - -Excalibur (VO, 2h15) - - - - 16:00 r - -

CONCEPTION GRAPHIQUE : ANABELLE CHAPÔ / IMPRESSION : TYPOFORM

Corps et âme d’Ildikó Enyedi

Mária, nouvelle responsable du contrôle de qua-lité et Endre, directeur financier de la même entre-prise, vivent chaque nuit un rêve partagé, sous laforme d’un cerf et d’une biche qui lient connais-sance dans un paysage enneigé. Lorsqu’ils décou-vrent ce fait extraordinaire, ils tentent de trouverdans la vie réelle le même amour que celui qui lesunit la nuit…

Réalisé par une femme, Corps et âme place leschoix formels et la mise en scène au premier plan deses préoccupations et le film, très pince-sans-rire,quelque part entre Kaurismäki et Walt Disney, estune désopilante mais indéniable réussite!

Va, Toto! de Pierre Creton

L’arrivée de Toto le marcassin chez Madeleine,le voyage de Vincent en Inde et ses démêlés avec

les singes, ou les rêves de Joseph provoqués par lamachine à pression continue. Trois histoires queva partager Pierre et qui convoquent d’unemanière ou d’une autre notre rapport à l’animal, àcet autre prochain.

Il y a des beaux films et il y a des films, plus rares,qui rendent beau. Qui nous font voir, toucher desyeux quelque chose de la beauté du monde et c’estalors comme si le monde lui-même se rouvrait.Comme si ça nous rendait libres, à notre tour, defaire monde. De dire ou réapprendre à dire nous. Àle désirer. C’est cela que nous confient le marcassinrecueilli par Madeleine et toute la tribu pensive deVa, Toto! Cette sorte d’éternité quand même: au rasde nos vies ordinaires, le fabuleux et si fragile va-et-vient entre tous les êtres – hommes, animaux, fleurs,lumières… – qui sont ensemble le monde.

VENDREDI 17 NOVEMBRE À 20:30

Pierre Creton Vincent Barré

Logan Luckyde Steven Soderbergh

Deux frères pas très futés décident de monter lecasse du siècle: empocher les recettes de la plusgrosse course automobile de l’année. Pour réussir, ilsont besoin du meilleur braqueur de coffre-fort dupays: Joe Bang. Le problème, c’est qu’il est en prison.

Après une petite retraite, Steven Soderberghrevient au cinéma avec une nouvelle comédie « debraquage » dont il a le secret depuis Ocean’s Ele-ven, cette fois-ci, dans la torpeur aux saveurs« country » de la Virginie-Occidentale. Le résultatrappelle un (bon) frères Coen et la prestation deDaniel Craig, ravi de sortir du carcan des JamesBond, est hilarante.

Jeune Femmede Léonor Serraille

Rien dans les poches, voici Paula, de retour àParis après une longue absence. Au fil des rencon-tres, la jeune femme est bien décidée à prendreun nouveau départ. Avec panache.

Paula, c’est celle qui se fracasse la tête contre lesportes closes, contre l’indifférence et l’abandondes autres, contre ses propres démons, et traversele film avec ses stigmates au front. Paula, c’estcelle qui délire parfois, qui marche souvent à côtédes clous, qui n’a pas les gestes qu’on attendd’elle. Paula, c’est aussi celle qui est en route versson émancipation et dont l’amour est généreux.Paula, enfin, c’est Laetitia Dosch, géniale.

DIMANCHE 19 NOVEMBRE À 15:00

Wallace et Gromit, cœurs à modeler de Nick Park

Rasé de près (30’) / Un sacré pétrin (30’) Vous les connaissiez inventeurs? Les voici entre-

preneurs! Nettoyeurs de vitres ou boulangers, Wal-lace et Gromit mettent du cœur à l’ouvrage. Un peutrop peut-être… Dans Rasé de près comme dans Unsacré pétrin, l’amour aveugle de Wallace va précipiterle duo dans de folles aventures aux allures de polar!

Ce film rassemble deux aventures du célèbre duoanglais, l’inventeur tête en l’air accompagné de sonchien muet et intelligent, grâce auxquels les studiosAardman ont conquis le monde entier.

à partir de 5 ans le petit tarif

JEUDI 16 NOVEMBRE À PARTIR DE 19:00

L’art et la vieJaques Dutoit

Bernard Guillot MargueriteBertoniun verre convivial conclura la soirée

Immersion de Jaques Dutoit

Bernard Guillot est dessinateur, peintre etphotographe. Le film nous montre sontravail artistique mais aussi son quotidiendans sa maison au cœur du Massif Central.On le voit peindre, nager, méditer, se déguiser, faucher et même faire de la confiture. Une épicurienne réflexion sur les cheminements de la création.

En Quête de Jaques Dutoit

Artiste pluridisciplinaire, performeuse,poétesse, clown, comédienne… MargueriteBertoni est en continuelle recherche d’elle-même. Le film s’attache à saisir lesdifférentes facettes de cette quête centréeessentiellement sur l’intuition et laspiritualité. À partir d’un retour deMarguerite à ses origines familiales italiennes,En Quête, rythmé par des photos quijalonnent son parcours, évolue jusqu’à unefusion finale avec la nature au cœur d’unlabyrinthe de verdure.

VENDREDI 24 NOVEMBRE À 20:00

Journée contre les violencesfaites aux femmes

Marion StalensFabienne Servan Schreiber

Ghada Hatem

Les Revenantes de Marion Stalens

Certaines de ces femmes sont nées dans desfamilles musulmanes, d’autres se sont converties,certaines ont rejoint Daech, d’autres ont justefailli. Toutes ont pour point commun d’avoiradhéré, à un moment de leur vie, au système depensée djihadiste. Elles retracent les étapes deleur radicalisation. Celles qui en ont faitl’expérience racontent le quotidien des femmessous Daech. Comment bascule-t-on dans laradicalisation? Comment en revient-on?Autour d’elles, en contrepoint, des famillesdéchirées qui tentent de comprendre, une femme syrienne, un personnage de théâtre,des islamologues…L’affirmation du pouvoir des mots et dutémoignage face à la violence et à l’intolérance.

Les Conquérantesde Petra Biondina Volpe

Woodstock, Flower Power, Révolution sexuelle :trois ans se sont écoulés depuis mai 1968, mais lavague de libération ne semble pas avoir atteint lepetit village suisse d’Appenzell. En mère au foyerexemplaire, Nora ne conçoit d’ailleurs pas sa vieautrement. Pourtant, à l’approche d’un référen-dum sur le droit de vote des femmes, un doute l’as-saille : et si elles s’affirmaient davantage face auxhommes? Un désir de changement et une envied’action saisissent peu à peu Nora…

Voici une petite perle aux interprètes formidables,un film drôle et bien documenté, dans une mise enscène enlevée. Un vrai plaisir!

LUNDI 27 NOVEMBRE À 14:00Rachid Hami

La Mélodie de Rachid Hami

Simon, violoniste de 50 ans, échoue dans uncollège de l’est parisien pour enseigner le violonà des élèves de 6e. Les débuts sont laborieux.Mais Arnold est fasciné par l’instrument. Unerévélation pour ce jeune à la timidité maladive.Peu à peu, au contact du talent brut d’Arnold etde l’énergie joyeuse du reste de la classe, Simonrevit et renoue avec les joies de la musique. Aura-t-il assez d’énergie pour surmonter les obstacleset tenir sa promesse d’emmener les enfants jouerà la Philharmonie?

Thelma de Joachim Trier

Après sa révélation sur la scène internationaleavec le sublime, Oslo, 31 août, Joachim Triers’essaie cette fois au thriller surnaturel teintéd’horreur. Thelma raconte l’histoire d’une jeuneétudiante fraîchement débarquée à Oslo, quitombe amoureuse et s’aperçoit qu’elle possèded’étranges pouvoirs surnaturels et dangereux.Avec une grande sensibilité à la complexité deschoses humaines, le réalisateur s’attaque ici aurécit d’apprentissage, le film flotte entre rêve etréalité, cauchemar et fantastique, nous parlantaussi de la société norvégienne contemporaine.Un film étrange et envoûtant.

Ernest et Célestine en hiverde Jean-Christophe Roger et Julien Chheng

Ernest, l’ours et la souris, Célestine, viventdans leur jolie maison, entourés de leurs amis.L’hiver arrive doucement, la neige recouvre tout,et ils se rappellent les aventures vécues…

Joliment adaptées des célèbres albums auxdessins doux et aériens, ces quatre petites aven-tures raviront les petits qui retrouveront avec bon-heur ces deux personnages hors du commun.

à partir de 3 ans le petit tarif

Monsieur Chat et les Shammiesd’Edmunds Jansons

Les Shammies sont quatre drôles de petitescréatures en tissu, laine et autres textiles quivivent avec un vrai chat. Leurs noms correspon-dent à leurs vêtements… On découvre commentles Shammies jouent à cache-cache, se soignent,se marient, construisent une maison, s’invententdes histoires ou prennent un bain sous l’œil atten-tif de Monsieur Chat qui souvent les trouvequand même un peu bêtas!

à partir de 3 ans le petit tarif

Argent amerde Wang Bing

À peine sortis de l’adolescence, ils ont desrêves plein la tête. Quittant leur village du Yun-nan, ils partent grossir la main-d’œuvre de Huz-hou, une cité ouvrière florissante des environs deShanghaï. Soumis à la précarité et à des condi-tions de travail éprouvantes, ils veulent quandmême croire en une vie meilleure.

Des rues d’entrepôts, au rez-de-chaussée, lesateliers de couture, à l’étage, des dortoirs miséra-bles. Nous sommes dans un des lieux de l’escla-vage industriel moderne, là où se fabriquent lesvêtements que nous portons. Pas seulement ceuxde la grande distribution, mais aussi ceux desmarques de luxe. Wang Bing, observateur pré-cieux de la Chine d’aujourd’hui (Les Trois Sœursdu Yunnan, À la folie, Ta’ang), nous immergedans cet univers de labeur où l’on travaille à lacommande, jour et nuit, et s’approche au plusprès des êtres, saisissant leur individualité dansun monde qui n’en a que faire, nous faisanttémoins de leur existence. C’est magnifique.

DIMANCHE 26 NOVEMBRE À 15:00

Wang Bing

A Beautiful Day de Lynne Ramsay

La fille d’un sénateur disparaît. Joe, un vétéranbrutal et torturé, doublement traumatisé par desmaltraitances enfantines et des souvenirs de guerreobsédants, se lance à sa recherche. Confronté à undéferlement de vengeance et de corruption, il estentraîné à son corps défendant dans une spirale deviolence…

Un Joaquin Phoenix à la présence hallucinée, quilui a valu d’être récompensé à Cannes, et au filmd’être comparé à Taxi Driver. « Un thriller stylisé etnévrotique particulièrement soigné. » Positif

En attendant les hirondellesde Karim Moussaoui

Aujourd’hui, en Algérie, trois histoires, troisgénérations. Mourad, un promoteur immobilier,divorcé, sent que tout lui échappe. Aïcha, unejeune fille, est tiraillée entre son désir pour Djalilet un autre destin promis. Dahman, un neuro-logue, est soudainement rattrapé par son passé,à la veille de son mariage. Dans les remous de cesvies bousculées qui mettent chacun face à deschoix décisifs, passé et présent se télescopentpour raconter l’Algérie contemporaine.

L’émotion culmine dans le récit des jeunesamours clandestines…

La Villa de Robert Guédiguian

Dans une calanque près de Marseille, au creuxde l’hiver, Angèle, Joseph et Armand se rassem-blent autour de leur vieux père. C’est le momentpour eux de mesurer ce qu’ils ont conservé del’idéal qu’il leur a transmis, du monde de frater-nité qu’il avait bâti dans ce lieu magique, autourd’un restaurant ouvrier dont Armand, le fils aîné,continue de s’occuper.

Un grand Guédiguian, beau récit sur le vieillis-sement, celui des corps et des utopies qui s’envont, vent debout face au monde qui « marche »et sur la question des futurs combats militants.

John BoormanL’importance de l’œuvre de John Boorman (né en1933) n’est plus à prouver et pourtant il semblenécessaire d’y revenir régulièrement, tant sonempreinte se fait sentir dans le cinéma contempo-rain. De ses débuts aux audaces stylistiques fulgu-rantes jusqu’à ses grands cycles des années 70-80,Boorman a exploré tous les grands genres cinémato-graphiques (polar, guerre, heroïc fantasy, science-fic-tion) avec une sorte d’obsession métaphysique. Lanature humaine, l’origine de la violence, les ques-tions du Mal et l’initiation spirituelle sont autant dethèmes récurrents que le cinéaste va méthodique-ment traiter de film en film, jusqu’à l’apothéosed’Excalibur et de quelques films en forme de post-scriptum, avant de revenir à une veine plus autobio-graphique et « irlandaise » dans la dernière partie desa carrière. Ce nouveau week-end d’analyse de filmss’attachera plus particulièrement à la premièrepériode de Boorman, sa plus riche mais aussi sa pluscomplexe, scandée par des images récurrentes(comme celle de la main armée sortant d’un élémentfluide, qui est précisément l’affiche de Délivrance).Trois longs métrages emblématiques et des extraitscommentés pour aborder un cinéaste pour qui« comme l’alchimiste tentait de convertir la matièreen esprit, le réalisateur s’empare du concret pour leconvertir en lumière.» LA

déroulement du week-end

samedi 2 décembre

Délivrance de John Boorman

Quatre amis américains de la classe moyennedécident de consacrer leur week-end à la descente en canoë d’une impétueuse rivièresituée au nord de la Géorgie. Ils envisagentcette expédition comme un dernier hommageà une nature sauvage condamnée par la construction d’un futur barrage…

dimanche 3 décembre

Le Point de non retourde John Boorman

C’est pour le compte de son ami, Reese, queWalker, accompagné de sa femme, récupèredans la prison désaffectée d’Alcatraz unmagot de 93000 dollars. L’opération réussit.Reese abat Walker et emmène sa femme, qu’ilconvoitait depuis longtemps. Mais Walkern’est pas mort…

Excalibur de John Boorman

Uter Pendragon reçoit de Merlin l’Enchanteurl’épée mythique Excalibur. À la mort d’Uter,l’épée reste figée dans une stèle de granit.Seul le jeune Arthur, fils illégitime d’Uter,parvient à brandir l’épée et devient par ce geste le roi d’Angleterre. Il épouseGuenièvre et réunit les Chevaliers de la TableRonde. Mais sa demi-sœur, la méchanteMorgane, a décidé sa perte…

SAMEDI 2 ET DIMANCHE 3 DÉCEMBREweek-end d’analyse de films, Laurent Aknin