PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce...

77
1 PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET ÉCONOMIQUE DE LA RÉGION NORD-OUEST 17 OCTOBRE 2019 Sous la présidence de M. PARISET (Directeur régional) assisté de Marie LECADET (DRH), d’Emmanuelle GERBAL (spécialiste RH). CFDT : Yannick ATHIEL (représentant syndical) Karine FANDINO Joffrey QUILLIE Fabien RESPAUT Patrice SAUTREUIL SNB : Patrice AUDEON Xavier CHICHIGNOUD Jean Philippe DELECLUSE Sophie HOCQUET Nancy LECLERC Stéphanie LEROY Frédéric PETIT Françoise WAMBRE Sont absents CFDT : Alexandra GASPAR Caroline PERNAUT SNB : Stéphane FLET (représentant syndical)

Transcript of PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce...

Page 1: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

1

PROCÈS-VERBAL

DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET ÉCONOMIQUE

DE LA RÉGION NORD-OUEST

17 OCTOBRE 2019

Sous la présidence de M. PARISET (Directeur régional) assisté de Marie LECADET (DRH), d’Emmanuelle GERBAL (spécialiste RH).

CFDT : Yannick ATHIEL (représentant syndical) Karine FANDINO

Joffrey QUILLIE Fabien RESPAUT

Patrice SAUTREUIL SNB : Patrice AUDEON Xavier CHICHIGNOUD

Jean Philippe DELECLUSE Sophie HOCQUET

Nancy LECLERC Stéphanie LEROY Frédéric PETIT Françoise WAMBRE

Sont absents CFDT : Alexandra GASPAR

Caroline PERNAUT

SNB :

Stéphane FLET (représentant syndical)

Page 2: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

2

ORDRE DU JOUR

1. Réclamations individuelles et/ou collectives ................................................................................. 3

2. Approbation des procès-verbaux ................................................................................................20

a. De la réunion du CE du 28 février 2019 ...........................................................................20

b. De la réunion du CE du 25 avril 2019 ..............................................................................20

c. De la réunion du CSE du 28 mai 2019 .....................................................................................20

d. De la réunion du CSE du 27 juin 2019 .............................................................................20

3. Informations/consultations ........................................................................................................22

➢ Information/consultation sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et

l’emploi 2018 (article L 2323-15 du Code du travail), documents accessibles dans la BDES ...............22

4. Informations ............................................................................................................................36

➢ Information relative à la généralisation de « la Voix du client » - document en pièce jointe .........36

➢ Information sur le transfert des activités du SCR d’Amiens .......................................................38

➢ Information sur les orientations stratégiques de l’entreprise au niveau local - documents

accessibles dans la BDES ..............................................................................................................39

3. Informations/consultations ........................................................................................................52

➢ Information/consultation sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et

l’emploi 2018 (article L 2323-15 du Code du travail), documents accessibles dans la BDES ...............52

➢ Information/consultation sur le projet de travaux de rénovation de l’agence de Creil - document

envoyé par mail le 22 août 2019 ...................................................................................................54

➢ Information/consultation sur le projet de travaux de rénovation de l’agence de Péronne -

document envoyé par mail le 22 août 2019 ....................................................................................54

➢ Information/consultation sur le projet d’implantation d’un ELS à l’agence d’Amiens Roosevelt -

document envoyé par mail le 22 août 2019 ....................................................................................54

5. Commissions ............................................................................................................................62

➢ Compte-rendu des commissions « loisirs » et « sociale » du 24 septembre 2019 .........................62

6. Informations trimestrielles du Président (01/07/2019 au 30/09/2019) ..........................................68

7. Points divers/questions diverses .................................................................................................71

➢ Mouvements du personnel du 1er juillet au 31 juillet 2019 ........................................................71

➢ Mouvements du personnel du 1er août au 31 août 2019 ...........................................................71

➢ Mouvements du personnel du 1er septembre au 30 septembre 2019 .........................................73

La séance est ouverte.

Page 3: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

3

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vous propose de démarrer notre séance, tout d’abord en listant les personnes absentes. Nous avons eu un message de Madame GASPAR, qui nous a dit qu’elle ne pourrait pas être là, pour la bonne cause, puisque si j’y bien compris, elle participe à une formation, ce qui est une bonne chose. Monsieur le Secrétaire, avez-vous d’autres absents ?

Yannick ATHIEL (CFDT) : Pour la CFDT, Caroline PERNAUT sera absente. Elle est en contrôle financier. La date avait été modifiée et obligatoirement, des engagements avaient été pris auparavant.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Caroline est donc absente aussi, soit deux personnes côté CFDT.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Pour le SNB, nous sommes presque au complet. Il nous manque juste notre représentant syndical, Stéphane FLET.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vous remercie. Nous allons démarrer par le premier point sur les réclamations individuelles et/ou collectives.

1. Réclamations individuelles et/ou collectives

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Avez-vous des sujets concernant ce point ?

Monsieur AUDÉON (SNB) : Nous avons un thème riche aujourd’hui sur les réclamations collectives et individuelles. Pour le SNB, nous aurions plutôt des réclamations collectives. Je crois que la CFDT a des réclamations individuelles.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : J’en ai deux collectives.

J’avais déjà évoqué le sujet dernièrement sur les cartes débit différé. Des coupon-réponse ont été envoyés aux clients pour savoir s’ils souhaitaient transformer leur carte débit immédiat en débit différé. Les clients ont répondu par la négative et il s’est avéré que les cartes ont été commandées quand même. Cela crée une forte insatisfaction en agence parce que les cartes débit immédiat avaient été clôturées et les gens se retrouvent sans carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant pas les questions préalablement, il m’est difficile de répondre au pied levé. Je découvre le problème. Je n’ai pas de réponse. Ce serait bien que vous puissiez nous les envoyer à l’avance. Cela éviterait ce décalage entre la question et la réponse.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Vous reviendrez vers nous le mois prochain pour la réponse. J’avais déjà évoqué cela, au mois de juin ou juillet.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Oui. Ce n’est pas nous qui traitons les coupon-réponse.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Les gens ont répondu par la négative et les cartes sont commandées quand même. Les clients disent que c’est une vente forcée. C’est un peu dérangeant.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Sachant qu’elles sont au même prix. Pour moi, il n’y a plus de différence de prix entre les cartes à débit immédiat et les cartes à débit différé.

Page 4: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

4

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Je pense que ce n’est même pas une question de prix, c’est une question de gestion. Je n’ai pas d’appétence plus cela pour le débit différé. Je préfère le débit immédiat.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Oui, mais en même temps, quand vous consultez par votre application Crédit du Nord sur votre Smartphone, vous avez la possibilité de consulter aussi bien les dépenses qui s’imputent sur le compte courant que les dépenses qui s’imputent sur la série 107 carte bancaire. L’information arrive donc exactement à la même vitesse que vous ayez une carte à débit immédiat ou une carte à débit différé. L’information arrive exactement de la même façon, sauf qu’elle n’est pas imputée sur le même compte. L’intérêt pour la banque, c’est un intérêt qui est économique, car les commissions d’interchange versées par la banque du commerçant diffèrent selon que c’est une carte à débit immédiat ou une carte à débit différé. Si c’est une carte à débit différé, la commission d’interchange est plus importante, tout simplement, car vous payez le coût du différé. Toutes les banques, pas seulement le Crédit du Nord, ont donc un intérêt économique à privilégier une carte à débit différé, car c’est beaucoup plus rentable à l’usage.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Sur le principe, je suis d’accord, mais c’est le fait que la vente soit un peu forcée. C’est pour cela que les clients ne sont pas contents. Ils ne le souhaitent pas, la carte est commandée et derrière, la carte débit immédiat peut être clôturée. Cela crée une forte insatisfaction.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous prenons cette question et nous la remonterons. Je ne sais pas qui gère cela. Je suppose que c’est le CEM.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Non, ce n’est pas dépendant du CEM. Je pense que c’était une opération nationale.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Oui, mais il y a bien quelqu’un qui rentre le coupon dans la machine. Visiblement, le coupon a été mal saisi.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : C’est arrivé sur plusieurs agences, pas une agence en particulier.

Karine FANDINO (CFDT) : Oui, je confirme.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : La deuxième réclamation était au sujet du CEM. C’était pour confirmer que les SOC qui étaient réalisés par le CEM étaient toujours affectés aux conseillers ou du PILCO de l’agence.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Dans votre question, il y a la réponse. Le client reste affecté à l’agence puisqu’il est toujours avec son numéro d’agence. C’est juste la gestion qui est transférée au CEM, mais le client appartient toujours à son agence d’origine. Par contre, son affectataire n’est plus un affectataire personne physique CC, c’est le CEM. La production du CEM enrichit les réalisations du PILCO de l’agence, mais plus du PILCO de l’affectataire puisque l’affectataire, c’est le CEM. Il n’y aura donc plus de SOC dans le portefeuille du CC puisqu’il n’est plus affectataire de ses clients éligibles au CEM. Par contre, ces clients restent clients de l’agence et les réalisations impacteront le PILCO de l’agence, du groupe et de la région.

Karine FANDINO (CFDT) : Les directeurs d’agence doivent être en plein exercice de budget 2020. Comment est appréhendée pour la constitution du futur budget, cette notion de production qui ne sera plus sous la responsabilité ou l’animation du manager de l’agence, mais qui sera une clientèle au CEM et dont ne dépendra pas son animation pour la création de SOC ? La neutralisation a-t-elle abordée pour la prévoyance par exemple.

Page 5: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

5

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Sur la fixation des objectifs, nous avons considéré que cela n’avait pas d’impact, c’est-à-dire que nous n’en tenons pas compte dans la fixation des objectifs sur l’année 2020. Pour une première raison, qui est que le nombre de clients concernés reste relativement faible à l’aune du Crédit du Nord et de la région Nord-ouest. En effet, pour la première vague qui va se faire pour la région au mois de novembre, le béta test a été fait en mai, je crois, sur le groupe de Saint-Quentin où on a envoyé un peu moins de 3 000 clients éligibles CEM. La deuxième fournée pour les autres groupes de la région représente un peu plus de 20 000 clients. En tout, c’est un peu moins de 25 000 clients que l’on transfère au CEM, ce qui est relativement faible par rapport à nos 250 000 clients. En plus, les clients éligibles au CEM sont généralement peu actifs au niveau du Crédit du Nord. Cela n’embarque donc pas beaucoup d’actes commerciaux.

Si demain, nous accélérons les remontées au CEM, il est clair que cela aura un impact. Aujourd’hui, l’objectif est que ces clients soient non seulement gérés par l’agence, par le CEM, mais aussi bien équipés. L’idée est que le CEM soit proactif pour vendre des produits, notamment de prévoyance, à la clientèle qui leur est affectée. Pour ce faire, il y a une réflexion sur la mise en place d’objectifs et d’un suivi d’objectifs commerciaux au niveau du CEM, pour s’assurer que ces clients continueront à être équipés de la même façon qu’ils pouvaient l’être au niveau de l’agence.

Première partie de la réponse : sur l’année 2020, la quantité de clients est trop faible pour que cela ait un impact. En plus, ce sont des clients assez basiques et cela n’embarque pas beaucoup d’actes de vente. Si demain, nous poursuivons les remontées au CEM, clairement, le Centre d’expertise multimédia aura des objectifs commerciaux pour s’assurer que la clientèle qu’il gère soit aussi équipée de façon proactive en produits divers et variés.

Yannick ATHIEL (CFDT) : Je voulais revenir sur l’agence de Montcornet. Au mois de juillet, vous aviez intégré à l’ordre du jour du CSE un dossier de passage en agence-conseil…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Justement, sur Montcornet, nous avions fait marche arrière, me semble-t-il.

Yannick ATHIEL (CFDT) : Oui, pendant la séance d’ailleurs.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je crois que c’était suite à une remarque pertinente de Patrice. Le format-conseil n’a rien donné de probant pour moi. Nous en avons parlé à plusieurs reprises. Je pense que nous avons une grosse difficulté qui est d’animer la partie de la journée qui est ouverte uniquement sur rendez-vous et qui doit être pour moi un temps fort commercial, mais cela nécessite une animation de par le directeur d’agence, éventuellement le directeur de groupe. Force est de constater que dans beaucoup de cas, ce n’est pas un temps fort commercial, c’est un temps fort administratif, c’est-à-dire qu’on profite qu’il n’y a pas de client pour faire le travail administratif. Résultat, je ne vois pas que le format-conseil soit un booster sur les réalisations commerciales, en particulier là où nous avions imaginé qu’elles puissent être sur la partie surface et sur la partie Pro, parce que cela libérait les attentes du Pro, et en particulier le directeur d’agence, qui est souvent le seul Conseiller Pro des agences-conseils, cela le libérait de toute contrainte de présence dans l’agence et il pouvait être beaucoup plus nomade et mobile chez ses prospects et chez ses clients.

Je ne souhaite pas multiplier ce format. C’est ma faute et ma responsabilité, j’aurais dû le faire avant, j’ai découvert en séance que l’on avait mis Montcornet en format-conseil, ce qui est pour moi une totale hérésie, parce que pour une agence rurale, je ne vois pas l’intérêt, ou alors c’est l’antichambre de la fermeture. Allons droit au but. Si nous commençons à ouvrir à moitié nos agences rurales, nous allons finir par les fermer complètement.

Page 6: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

6

Yannick ATHIEL (CFDT) : Si je vous pose la question, c’est simplement parce qu’une information a été envoyée aux clients dans leur relevé de compte.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Oui. Il y a une lettre. C’est gênant parce que normalement, personne ne les lit et là…

Yannick ATHIEL (CFDT) : Là, je peux vous dire qu’il y a quelques retours, effectivement.

Karine FANDINO (CFDT) : Pour autant, l’une des agences qui fonctionnent le plus en agence-conseil, c’est Guise, c’est une agence rurale et Montcornet est la jumelle de Guise. C’est pour cela que nous intervenons. On est vraiment sur le même type de clientèle, la même implantation, même si pas tout à fait parce que Montcornet est l’agence qui a le taux de pénétration le plus important, où il y a plus de clients que d’habitants.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Vous avez parfaitement raison, c’est Guise qui marche le mieux et le pense que le directeur d’agence, Nicolas BLONDEL, a parfaitement bien réussi à animer l’après-midi. C’est un des rares qui a réussi à porter le sujet et à faire en sorte que l’après-midi soit vraiment un temps fort commercial.

Il faut voir aussi qu’à Guise et à Montcornet, nos clients sont extrêmement attachés au Crédit du Nord et ils considèrent quasiment que c’est un miracle qu’il y ait une agence Crédit du Nord dans ces coins un peu reculés. Vous pouvez leur faire à peu près n’importe quoi, ils sont toujours contents. À partir du moment où il y a juste le panneau Crédit du Nord, c’est déjà pour eux quasiment miraculeux. Ce n’est pas du tout le cas dans des coins qui sont plus soumis à la concurrence. À Montcornet, si vous vous brouillez avec le Crédit du Nord et le Crédit Agricole, vous êtes obligé d’aller à Reims, Charleville. Forcément, vous avez une capacité de vous adapter aux fantaisies du Crédit du Nord plus importante.

Mais je ne crois quand même pas à ce schéma d’agence-conseil dans une zone rurale, même si vous avez raison, Guise est le meilleur exemple que cela peut marcher.

Madame FANDINO (CFDT) : C’est un exemple de réussite. Montcornet ayant aujourd’hui plus de clients que d’habitants, Aurélien TOURNEUR qui vient de prendre la direction de cette agence doit certainement envisager, pour développer cette agence, de se déplacer. En tout cas sur le professionnel, il va être obligé d’être beaucoup dehors, lui et l’équipe qui sera reconstituée puisqu’il y a un trou. Il est vrai que cela donne aussi une latitude à l’agence. Quelle va être la nouvelle organisation de Montcornet ? Est-ce que quelqu’un sera encore ACR ou pas ? L’ACR est parti à Rouen, de mémoire. Cela veut dire que les gens doivent être dehors pour chercher des clients. Il va falloir qu’ils aillent à l’extérieur pour rechercher du monde. Montcornet, c’est fait, c’est plus que rempli.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Vous avez intérêt à faire au moins 50 kilomètres, car sur les 50 premiers kilomètres, à part les champs, il n’y a pas grand-chose.

Madame FANDINO (CFDT) : Il y a donc une vraie problématique de développement sur cette agence. Après, tout dépendra des objectifs qui seront donnés.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est vrai, mais en ce qui concerne la taille de l’agence, nous sommes sur deux agences de tailles différentes. Pour moi, Guise doit être une agence de trois personnes, et assurer une permanence est compliqué, ce qui n’est pas du tout la problématique de Montcornet. Pour moi, vous y avez un directeur d’agence, un Pro, un Priv Pro, un Priv, un CC et un ACR, qui est parti. Ils sont donc au minimum cinq. Là, cela laisse beaucoup plus de possibilités pour concilier nomadisme et effectif minimum dans l’agence.

Page 7: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

7

Madame FANDINO (CFDT) : L’équipe sera à cinq.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Pour l’instant, l’EBP est toujours à six.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Je pense que c’était dans le dossier que l’on vous a présenté.

Madame FANDINO (CFDT) : Il y avait un problème sur l’EBP, que nous avions fait remonter. L’EBP n’était pas bon. Les chiffres ne correspondaient pas.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : L’idée est quand même de passer le CC à 50/50.

Madame HOCQUET (SNB) : Pour revenir sur les agences-conseils, nous avons bien compris que l’on ne va pas continuer d’en créer. Je pense à Alexandre Dumas. C’est une agence qui est très bien placée, qui a un parking à côté. Il y a des professions libérales, des chefs d’entreprise, qui sont très exigeants, qui n’ont pas beaucoup de temps, qui passent en coup de vent dans leur agence. On avait envoyé un courrier à ces clients là en leur expliquant que pour mieux les servir, on allait fermer l’agence l’après-midi, ce qui était un peu contradictoire.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : En fait, on dit plutôt qu’on l’ouvre sur rendez-vous.

Madame HOCQUET (SNB) : J’ai bien compris. Est-ce qu’il serait envisageable, pour cette agence ou pour d’autres, de faire machine arrière et de se dire : on les développe parce que vu l’emplacement… ? Cette agence est magnifique. Elle ne demande qu’à se développer, elle a un super potentiel, et on la laisse en agence-conseil. Est-ce que ce n’est pas un peu… ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je suis complètement ouvert à une réflexion en la matière. Il faut qu’elle émane du patron de groupe. C’est lui qui est le patron et l’artisan des éventuelles transformations qu’il souhaite mener. Quant au développement, vous avez raison, et nous continuons à l’accompagner puisque nous avons augmenté les effectifs, c’est une agence qui est passée à cinq avec l’arrivée d’un C Priv. Je pense que cet accompagnement est encore plus important puisque nous avons transféré les Essentiels sur Amiens Centre et nous avons fermé la caisse. Cela équivaut donc à un poste de plus. Facialement, on peut presque dire qu’ils sont équivalents à six.

Madame HOCQUET (SNB) : Il était temps de staffer cette agence, nous sommes d’accord, mais ma question est : est-ce que vous seriez prêt à faire machine arrière sur une agence-conseil… ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Ma réponse est que je suis tout à fait prêt à étudier cela pour peu qu’on me le demande.

Madame FANDINO : Quid de l’organisation derrière ? Si tu rouvres l’agence l’après-midi, qui va être à l’accueil ? Au niveau qualité de vie et organisation des agences, comment fait-on machine arrière si un ACR est devenu temps partagé ? Il faut le prendre dans la globalité.

Madame HOCQUET (SNB) : On peut trouver des solutions avec des alternants, mais cette agence demande à être ouverte toute la journée.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : On peut aussi installer sur Amiens Alexandre Dumas notre système d’accueil partagé, ce que nous sommes en train de tester au Havre Les Halles, que je vous encourage à aller visiter, où nous mettons l’ensemble des collaborateurs en open space au milieu du hall avec les anciens bureaux transformés en salon de réception.

Page 8: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

8

Madame FANDINO (CFDT) : C’est le principe Agora.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Ce n’est pas exactement cela. Agora, c’est très précis dans l’esprit de notre direction générale. Ce sont clairement des Flagships dans de très grosses succursales qui ont vocation à être vraiment le porte-drapeau du Crédit du Nord dans des villes importantes. C’est typiquement ce qui a été fait à Lille. Avec toute la déclinaison du concept : la ruche, l’atelier, le kiosque, les salons d’accueil. C’est clair que l’on ne peut pas décliner de la même façon dans les agences beaucoup plus petites ce que l’on peut faire dans 1 400 mètres carrés à Lille on ne peut pas le faire dans 200 mètres carrés ailleurs.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Pourtant, des projets Agora qui sont faits …

Monsieur AUDÉON (SNB) : Vous nous avez consultés sur Flers et cela ne paraît pas être une capitale régionale.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Justement. Cela a donné lieu des quiproquos. Je me rappelle très bien votre remarque disant que ce n’était pas approprié de déployer ce système sur des villes comme Flers au risque de vexer les habitants de Flers. Je pense qu’il ne faut pas appeler « Agora » deux choses qui sont très différentes. Nous conserverons dorénavant « Agora » pour nos très grosses succursales dans les grandes villes et nous essaierons de décliner la totalité du concept. Pour ce qui concerne nos agences de taille plus modeste, nous utiliserons le terme « d’accueil partagé ». Cet accueil partagé reprend uniquement trois modules : un ELS, pour traiter les espèces ; un open-space avec l’ensemble des collaborateurs au centre de l’agence sur un bureau commun, qui sont donc très disponibles pour accueillir les clients ; la transformation de nos anciens bureaux individuels en salon de réception.

Cela a plusieurs avantages. Le premier avantage est que cela gère la problématique de l’accueil puisque quand il rentre, le client va naturellement vers l’open-space et il y aura toujours quelqu’un pour le renseigner, l’aider. Deuxièmement, cela règle un problème de place. On peut mettre beaucoup plus de monde dans ce type d’agence puisqu’il n’y a plus besoin de bureaux individuels. C’est toujours intéressant d’avoir cela en tête.

Monsieur PETIT (SNB) : Juste une petite précision : Nous sommes bien d’accord sur le fait que pour tous les travaux qui ont été réalisés sur les précédentes consultations, nous étions bien dans le cadre d’un projet qui, à l’époque, s’appelait toujours « Agora » ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Oui, mais je pense qu’il faut clarifier les choses, ne serait-ce que parce qu’on appelle « Agora » deux natures de formats qui sont différents. Je ne veux pas que l’on puisse dire que l’Agora dans les petites agences est un Agora low cost. C’est tout simplement une chose qui est différente, qui répond à des besoins différents. L’idée n’est pas d’en faire une vitrine digitale, avec du coworking et des choses comme cela. L’idée est juste d’avoir un concept qui nous permet d’accueillir simplement nos clients quand nous n’avons plus de caisse, plus de CC éventuellement, et plus d’ACR. Deuxième chose, cela nous permet de rassembler plus de collaborateurs dans un même lieu puisqu’il n’y a pas besoin de bureau individuel.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Accueil partagé, Agora, coworking, etc., vous nous avez vendu cela pour Flers. À l’évidence, la direction générale ou la direction régionale tâtonne. On ne sait plus très bien où on va. Quand aura-t-on une définition un peu plus précise pour pouvoir mesurer l’impact sur les conditions de travail dans une agence accueil partagé, dans une agence Agora ? Permettre d’accueillir encore plus de personnel, cela nous va bien, mais la tendance est plutôt à réduire le personnel. Ce n’est pas le problème de place qui est notre première problématique. C’est la première fois que j’entends parler d’accueil partagé. Est-ce

Page 9: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

9

que les organisations syndicales ont été consultées sur ce type de concept ou de projet ? Est-ce un projet ou est-ce un concept ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est une réalisation. Vous avez été consultés.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Sur le projet accueil partagé ? Je n’en ai pas souvenir.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est une histoire de libellé.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Vous avez l’air d’insister sur le libellé et la dialectique, nous vous écoutons.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vous explique. Je reprends calmement ce que je viens de vous expliquer clairement, me semble-t-il, mais visiblement, pas suffisamment clairement pour vous éclairer. J’ai dit que le concept Agora, tel que défini par la direction générale, est extrêmement complet. Je vous invite à aller visiter le Flagship de Lille Rihour où vous voyez que c’est sur 1 400 mètres carrés, que vous avez différents modules. Vous avez même une sorte d’amphithéâtre avec des gradins qui permettent de visionner des documentaires sur un écran géant. Vous avez ensuite ce que l’on appelle « la ruche », un espace de coworking avec des dizaines de tables où les clients peuvent venir travailler aux côtés de nos collaborateurs. Vous avez le concept d’atelier. C’est un concept d’open-space, mais fermé, où les collaborateurs peuvent s’installer en étant moins soumis au contact client, puisque l’atelier n’est pas accessible à nos clients. Vous avez ensuite de grandes salles de réunion, avec des chaises à roulettes qui permettent de modifier la façon dont on est ordonné. Vous avez différents types de salons d’accueil avec tables basses, canapés, tout l’équipement digital qui va bien. Vous avez même des cabines. Il y a aussi le kiosque avec le bar. C’est ce que l’on appelle Agora.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Oui, nous avions bien entendu cela, sauf que vous parlez d’Agora sur Flers.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Laissez-moi au moins une chance de vous faire comprendre la différence entre les deux concepts. Si vous avez la délicatesse de me laisser terminer… Après, vous pourrez dire que vous n’avez pas compris, mais laissez-moi au moins une chance d’essayer de vous faire comprendre.

Vous comprenez bien que ce concept, qui est très multiple, très complet, qui se décline sur une surface importante, ne peut pas s’adapter, ou alors cela friserait le ridicule, avec une machine à café que l’on appellerait kiosque, un placard que l’on appellerait atelier, une table avec deux chaises que l’on appellerait coworking. On friserait le ridicule si on essayait de faire rentrer au chausse-pied tous ces modules dans une agence. Nos agences font en moyenne 200 mètres carrés. Je réserve donc le concept Agora aux grosses succursales, qui sont dans de grosses agglomérations, et qui ont vraiment un intérêt à avoir cette vitrine pour porter la marque Crédit du Nord.

Par contre, dans le concept Agora, il y a quelques éléments qui m’intéressent dans des agences de taille plus modeste. C’est le fait de remettre la vie au centre de l’agence, d’éviter que quand vous rentrez dans une agence Crédit du Nord, vous ne voyez rien, vous voyez le désert puisque toutes les personnes sont enfermées dans leur bureau. Dans certaines agences, on a encore la chance d’avoir un CC ou un ACR d’accueil, mais beaucoup, il n’y a plus cela. Vous entrez et vous tombez sur rien, un guichet vide et des bureaux fermés. Ce n’est pas très vendeur. L’idée est de rassembler, et cela se fait à moindre coût, les collaborateurs au centre de l’agence, dans un open space. C’est déjà plus sympathique parce qu’au moins, vous voyez qu’il y a un peu de vie. C’est le premier point qui est

Page 10: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

10

intéressant. L’automate, c’est intéressant. Transformer les bureaux en salon d’accueil, c’est intéressant.

C’est cela que je fais sur Flers. C’est cela que nous sommes en train de faire sur Le Havre Les Halles. Je ne vois pas pourquoi vous montez sur vos grands chevaux.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Non, je ne monte pas sur mes grands chevaux. C’est la première fois que vous faites des nuances sur l’application Agora.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Réservez ces effets de manche pour le central.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Cela nous avait fait sourire lorsque vous nous aviez parlé d’Agora à Flers. Là, vous nous parlez d’un nouveau projet qui est l’accueil partagé.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Ce n’est pas un nouveau concept.

Monsieur AUDÉON (SNB) : c’est une terminologie.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est une terminologie. Par souci de simplification, évitons d’appeler Agora des choses qui sont très différentes. Allez vérifier à Flers, allez vérifier au Havre Les Halles, cela fait partie de vos missions. Déplacez-vous sur le terrain !

Vérifiez si les plans sont conformes, vérifiez si ce que l’on a fait est bien conforme à ce que l’on vous a présenté. Si ce n’est pas le cas, vous revenez nous voir. Ne nous dites pas que vous n’avez pas été correctement informés.

Monsieur RESPAUT : Je suis allé à Flers le 1er octobre, le jour de l’ouverture. J’ai été très surpris parce qu’il y avait encore les personnes pour les travaux. Il y avait l’électricien, des clients un peu désorientés, les collègues qui étaient un peu désemparés parce que c’était la première fois qu’ils se retrouvaient sur ce style de nouveau concept. Est-ce qu’il n’aurait pas fallu décaler de quelques jours l’ouverture pour qu’ils puissent prendre leurs marques ? C’est tout nouveau et j’ai trouvé une équipe assez désorientée le premier jour. Je voulais savoir où cela en était maintenant et comment cela se passait.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Vous avez déjà certainement dû emménager un premier jour dans une maison. Cela m’est arrivé plusieurs fois. On se trompe, on ne sait plus très bien où est la salle de bain, les toilettes, etc. Cela arrive aussi dans les agences. Laissez-leur un tout petit peu de temps.

Monsieur RESPAUT : Il y avait des travaux qui n’étaient pas finis. J’ai quelques photos, je pourrais vous les montrer. L’électricien était au-dessus, la personne qui s’occupait de la moquette était au sol. C’était une journée un peu bizarre.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je ne suis pas encore allé à Flers.

Monsieur PETIT (SNB) : Déplacez-vous sur le terrain Didier...

Monsieur RESPAUT (CFDT): Je voudrais savoir où cela en est maintenant. Emmanuelle, est-ce que tu les as eus au téléphone. Nous y retournons en CSSCT la semaine prochaine.

Madame GERBAL (Spécialiste RH) : Là, ils font les travaux de l’étage. Ils ont fini le jour J. Là, ce sont quelques petites choses. Il manquait un morceau de moquette. Je les ai vus le lendemain et le surlendemain. Ils avaient pris en main et tout allait mieux. C’était en effet le jour du déménagement.

Page 11: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

11

Monsieur RESPAUT (CFDT) : J’ai retrouvé une cliente qui m’a dit : « Où va-t-on ? Que fait-on ? » Est-ce qu’on n’aurait pas pu décaler l’ouverture d’une journée ou deux pour que chacun prenne ses marques ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Les Halles sont terminés. J’y suis passé. C’est peut-être un peu différent parce qu’il y a moins de personnes. L’équipe était confrontée à un univers technologique qu’elle ne maîtrisait pas encore parfaitement, notamment tous les écrans de télévision. Avec les casques, ils m’ont parlé de différents points. Le fait que ce soit très transparent, très ouvert.

Monsieur RESPAUT (CFDT) : C’est un autre univers qu’un simple bureau fermé. C’est bien, mais il y a une adaptation. En fonction des âges, on peut s’adapter ou pas.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Peu importe l’âge. C’est sûr que c’est un concept nouveau qui nécessite d’être pris en main, que l’équipe soit accompagnée, se familiarise, et le client aussi. Après, cela permet d’avoir une qualité d’entretien qui est extrêmement différente quand vous recevez un client dans une ambiance beaucoup plus conviviale qui est un salon, sur des canapés avec une table basse. Cela vous permet d’avoir une qualité d’entretien sensiblement différente de celle que vous avez quand vous êtes dans un bureau traditionnel, avec le conseiller qui derrière son bureau, avec son écran d’ordinateur et les clients assis devant. Ils m’ont dit spontanément que cela donnait lieu à des entretiens de qualité bien meilleure.

Madame LEROY (SNB) : Justement, vous parliez de sortir et d’aller visiter les agences. C’est ce que nous avons fait en CSSCT. Nous avons rencontré les collègues équipés de laptops, très bien, cependant, en parallèle, suppression des postes lourds…

Monsieur PETIT (SNB) : Excuse-moi, Stéphanie, mais je voulais continuer sur Agora. Je vais réserver l’effet de manche au central, comme vous le conseillez. Je me réjouis néanmoins que les conseils du central soient descendus assez rapidement au plus haut niveau de la direction régionale, pour une bonne et simple raison, qui est qu’au niveau central, il y a une centaine de travaux d’agences qui ont été présentés sous couvert d’un projet Agora. Je me réfère au niveau régional où toutes les agences qui ont été présentées jusqu’à ce jour ne l’étaient pas sous forme d’un concept, mais sous forme d’un projet.

Ce que vous nous présentez maintenant comme un concept d’accueil partagé n’est ni plus ni moins que la déclinaison du projet Agora et l’adaptation à une taille d’agence et non pas une modification du concept global. Preuve en est : nous sommes consultés aujourd’hui – nous devions l’être le mois dernier – sur une agence qui s’appelle Péronne. À la première ligne de la consultation, je vois marquer « projet Agora ». On est donc bien sur un projet et non pas sur un concept. Il y a un revirement de situation du central – nous réserverons les effets de manche pour le central – qui s’opère, probablement parce qu’il y a un problème de fond ou de droit sur le sujet. C’est tout sur Agora.

Madame FANDINO (CFDT) : Je vais finir sur Agora justement. On comprend bien que l’on utilise les points positifs faits sur Agora pour l’adapter à une petite structure. Il n’y a pas de souci. Là, je parle en tant que membre CSSCT. Nous n’avons pas été consultés sur Agora alors qu’il y a de vraies modifications, des changements de travail. On n’est plus sur des bureaux individuels, on est dans la définition même de changements de type de conditions de travail et nous n’avons pas eu de consultation, en tout cas pas sur la région.

Comment cela va être mis en place, l’impact sur l’activité, comment la charge de travail va être répartie, quels sont les risques identifiés par la direction, comment vous voyez les choses. Nous n’avons pas eu ces éléments. Cela va être un projet Agora, mais la démarche CSSCT… c’est juste une parenthèse, je rebondis sur les propos de mes collègues. Il est vrai

Page 12: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

12

que cela ne nous a pas été soumis. Le projet Agora, même décliné sur une agence, puisque la seule agence qui a été identifiée Agora pour l’instant est Flers de mémoire, avec les impacts sur la qualité de vie au travail…

Madame LECADET (Directrice RH) : J’ai vu le support et il y avait une présentation de ce qu’était le concept Agora.

Madame FANDINO (CFDT) : Il y a le fait de dire qu’il y a la ruche, etc., mais après, l’impact CSSCT… ? Vous voyez ce que je veux dire. La définition complète de ce qu’est normalement une consultation en CSSCT, les modifications des conditions de travail et l’impact sur les collègues, et l’impact sur leur mode de vie. Le truc tout bête : vous êtes sur un open-space, vous n’êtes plus isolé… Plein de choses en découlent. Il en découle aussi les DURP. D’ailleurs, je fais une parenthèse. Un CSE ne s’est pas tenu il y a quinze jours. Nous reviendrons sur le DURP. Sur un site Seveso, qu’est-ce qu’il y avait dans le DURP des agences ? On est quand même sur un Seveso.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Quel est le rapport ?

Madame FANDINO (CFDT) : Je fais juste une extension sur le DURP. Avec une modification des modes de travail, de nouveaux risques apparaissent, comme les open-spaces, et cela doit être décliné dans le DURP. Nous n’avons pas eu tout cela en CSSCT.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous ne sommes pas dans les concepts. Nous sommes les pieds dans la glaise et les mains sur nos agences. Ce que nous proposons et exposons, c’est clairement, agence par agence, ce que nous faisons réellement sur le terrain. Ce n’est pas d’hier. Ce n’est pas parce que nous avons mis Agora quelque part que cela change fondamentalement notre philosophie. Chaque année, nous devons rénover une petite dizaine d’agences, un peu moins peut-être. Nous avons rénové Chantilly, Soissons, nous allons rénover Creil, nous vous avons aussi proposé cela. Rien ne change. Quel est le problème ? Parce qu’on a utilisé un terme sans doute de façon excessive, vous avez l’impression que le travail change.

Ce que nous essayons de faire, c’est d’entretenir le mieux possible notre patrimoine immobilier avec notre parc d’agences et faire en sorte que ce parc d’agences puisse le mieux convenir aux relations que nous voulons avoir avec nos clients. Nous vous l’avons exposé, nous n’avons rien caché. Très exactement, tout ce qui vous a été exposé lors de la présentation du projet du Havre Les Halles, du projet de Flers, a été mis en œuvre. Si ce n’est pas le cas, dites-le-nous. Si on vous propose un élastique et que l’on vous met un caoutchouc, vous seriez parfaitement en droit de nous dire que ce n’est pas conforme à ce qui vous a été présenté et que vous n’êtes pas d’accord. Maintenant, ne venez pas nous reprocher de ne pas avoir répondu à des questions que vous n’avez pas posées.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Non, mais d’un autre côté, vous ne nous avez pas demandé notre avis sur ces projets-là.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Vous avez été consultés.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Sur les travaux, mais sur le projet et l’organisation du travail, nous n’avons pas été interrogés.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Est-ce que dans les projets que nous vous avons présentés, il n’y avait pas un open-space ? Est-ce qu’il n’y avait pas des salons de réception ? Est-ce qu’il n’y avait pas des laps tops ? Est-ce qu’il n’y avait pas tout cela ? Qu’est-ce qui a changé ?

Page 13: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

13

Monsieur AUDÉON (SNB) : Le projet global, nous n’avons pas pu l’appréhender sereinement.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous ne sommes pas dans un concept global.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Si, excusez-moi. Sortir des conseillers de leur bureau pour les mettre au milieu dans une espèce d’open-space…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est ce qui vous a été présenté.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Oui, mais ce n’est pas pour autant que nous étions d’accord. Nous avons répondu ponctuellement sur des travaux dans telle ville…

Monsieur PARISET (Directeur régional) :. Mais attendez, ce n’est pas crédible cela.

Monsieur PETIT (SNB) : C’est ce que vous nous avez présenté sous couvert d’un projet Agora, que vous requalifiez maintenant d’accueil partagé parce que la direction générale n’est pas du tout à l’aise. On est donc bien sur une modification qui a une portée nationale. Quand on est à plus de cent points de vente passés en projet Agora, on ne peut pas dire que c’est simplement du hasard. S’il n’y avait que Didier PARISET qui avait dérapé en région Nord-ouest, on pourrait se poser la question. Si tous les directeurs régionaux se sont engouffrés et ont présenté ces projets sous forme de projet Agora, sans aborder les notions de conditions de travail, vous n’êtes pas responsable. La consultation devait se faire en central. Elle n’a pas eu lieu. Il va y avoir une présentation à la sauvette lors d’un prochain CSEC. C’est bizarrement suite à cela que vous faites marche arrière sur le projet Agora qui devient un simple concept d’accueil partagé.

Madame LECLERC (SNB) : Je fais partie du CSSCT sur Paris. Nous avons une réunion le 5 novembre sur le projet Agora. A priori, c’est dans notre région que cela a été présenté de cette façon. Nous allons voir ce que la direction générale va nous présenter. Il va y avoir un échange. Nous reviendrons vers vous selon les réponses que nous aurons eues par la direction générale.

Madame LEROY (SNB) : Je voulais revenir justement sur les laptops. Lors de nos visites, nous avons rencontré des collaborateurs équipés de laptops. En parallèle, leur poste lourd n’existe plus parce que c’est le laptop qui fait office d’ordinateur…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : De TUL, terminal ultra léger.

Madame LEROY (SNB) : Aujourd’hui, l’équipement en laptop concerne une minorité de collaborateurs sur la région.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Oui, parce que c’est progressif.

Madame LEROY (SNB) : Tout à fait. Par contre, la suppression du poste lourd est faite automatiquement.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Non, je vous rassure, personne ne sera laissé sans informatique (Rires).

Madame LEROY (SNB) : Justement, ce sont des collaborateurs qui sont dans l’obligation d’aller travailler sur une autre agence. Pour x raisons, ne serait-ce que les fermetures d’agence lors des problèmes des gilets jaunes, des intempéries. Nous y avons été confrontés : arrivés en agence, nous sommes en déplacement, nous avons besoin de nous connecter, il n’y a plus de poste, et nous ne sommes pas équipés en laptop. Le problème est

Page 14: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

14

le même pour les collaborateurs qui devront changer d’agence et qui ne sont pas encore équipés.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Il y a encore un poste lourd dans toutes les agences pour les sujets de scan. Nous avons forcément parlé avec la DLO. On nous disait que dans les agences, il y a toujours encore un poste lourd pour les scanners.

Madame LEROY (SNB) : Oui, mais cas exceptionnel, tous les collaborateurs ne sont pas équipés. Ils se retrouvent sans téléphone parce que la TOIP est aussi liée à cela. Nous sommes arrivés dans une agence, un centre d’affaires où il y avait des bureaux, des écrans et des claviers inutilisables.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est vrai, vous avez raison, mais c’est temporaire. Cela n’a pas vocation à perdurer. Vous comprenez bien que quand il y a 8 000 personnes à équiper, on ne le fait pas en claquant des doigts, d’autant que cela nécessite des infrastructures spécifiques au niveau de chaque agence. Il y a donc une montée en équipements qui est progressive.

La deuxième partie de ma réponse est que le cas où un collaborateur d’une agence doit se déplacer dans une autre agence reste quand même assez exceptionnel. Vous avez cité les gilets jaunes ; heureusement, il n’y a pas tous les jours des manifestations de gilets jaunes. Cela reste donc exceptionnel.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Oui, mais il y a tous les métiers transversaux, les CGP, etc. Pour le moment, les banquiers privés ne les ont pas. On relève qu’on a peut-être mis la charrue avant les bœufs. On commence par retirer tout le matériel fixe en disant qu’il y a les laptops, sauf que lorsque des personnes extérieures viennent travailler, former, appuyer l’agence, elles ne peuvent rien faire.

Madame LECADET (Directrice des RH) : La logistique demande maintenant pour nous à être très calés, puisque s’il y a une mutation, le collaborateur va amener son laptop, même si on est sur le même métier. Il faut aussi que celui qui arrive puisse travailler s’il n’a pas de laptop. Au-delà du nomadisme de certains collaborateurs, cela demande aussi une grande logistique sur les mouvements, les mutations, les recrutements qu’il peut y avoir.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Vous penserez à équiper les élus en laptop également. Comme vous l’indiquiez et vous avez raison, nous tournons, nous allons dans les agences et quand nous arrivons en agence, nous travaillons aussi.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Oui. Que vous tourniez ou que vous vous déplaciez c’est une certitude, que vous travailliez je suis plus dubitatif…

Monsieur PETIT (SNB) : Nous pourrions vous retourner le compliment Didier. La différence c’est que nous n’avons pas des chefs de services et 2 DRD à notre disposition. Savoir qui d’entre vous et nous travaille le plus, c’est un jugement de valeur dans lequel je ne m’engagerai pas.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Je voulais revenir sur le fait que vous nous parlez des plans qui nous sont présentés en CSSCT. Entre le plan qui nous est présenté et le définitif, ce n’est jamais la même chose. La dernière en date est Flixecourt.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Flixecourt est très particulier. Nous avons eu un nombre incalculable de problèmes, ce qui fait que les travaux ont duré beaucoup plus longtemps que prévu. L’immeuble lui-même a tendance à basculer et nous avons été obligés de le consolider.

Page 15: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

15

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Je l’avais déjà signalé en plénière.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Il était temps que l’on fasse quelque chose parce que cela pouvait peut-être mettre en péril la pérennité de l’immeuble…

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Là, ce n’est pas du tout une question de structure, c’est une question d’aménagement intérieur. Des escaliers devaient être ouverts sur le côté, cela n’a pas été ouvert. Il y a eu pas mal de changement.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : À mon niveau, nous sommes très rigoureux sur ce sujet. Quand il y a des modifications significatives, nous vous les représentons…

Madame LECADET (Directrice des RH) : Justement, suite à vos remarques en CSSCT, nous avons prévu avec Karine PIMONT, de faire un point d’étape en CSSCT sur les travaux en cours. S’il y a des changements qui n’étaient pas prévus, que l’on vous donne l’information au fur et à mesure des CSSCT.

Monsieur PETIT (SNB) : Cela n’a pas été fait sur Flixecourt.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Sur Flixecourt, très honnêtement, il y a des contraintes liées au bâtiment qui nous ont pollué une grosse partie du chantier. Nous avons été obligés de nous adapter à ce que nous avons découvert. Le chantier a été plus long que prévu et a nécessité un budget plus important que prévu.

Madame FANDINO (CFDT) : C’était le cas aussi sur Soissons et il n’y avait pas eu de problème. Je pense qu’au fur et à mesure des travaux, des choses évoluent. Nous sommes consultés sur des plans, avec un aménagement, un mode de travail par collaborateur. À l’époque, nous donnions un avis dessus. Ce n’était pas finalisé. C’est à nous aussi de dire que nous avons besoin de tel et tel élément pour pouvoir nous positionner, que ce soit en CSSCT ou en CSE. Les travaux sont aussi à traiter en CSE puisqu’il y a une notion économique.

Monsieur PETIT (SNB) : De mémoire, je parle sous couvert des membres de l’ancien CHSCT, auparavant, quand il y avait des réunions de chantier, les membres du CHSCT étaient a minima conviés. Ce n’est plus le cas, mais nous avions l’information de la réunion et nous pouvions nous déplacer.

Madame FANDINO (CFDT) : Les membres du CSSCT sont revenus à plusieurs reprises pour demander à être conviés, cela a été demandé x fois, et nous avons été rarement conviés. Sur certains sites, avant, nous allions, et nous n’avions plus d’autorisation pour y aller seuls, ce qui, pour des raisons de sécurité, était entendable. Mais nous n’étions pas forcément conviés, ce qui fait que nous n’étions pas conviés non plus aux réunions avant travaux, aux réunions de coordination qui donnaient justement les risques. Monsieur PARISET l’a dit et il est vrai que c’est à nous de dire : nous ne pouvons pas donner d’avis…

Madame LECADET (Directrice des RH) : C’est ce qui a été sur Creil…

Madame FANDINO (CFDT) : Sur Creil, nous avons soulevé des questions. Mais c’est à nous de dire que nous n’avons pas les éléments nécessaires pour émettre un avis éclairé.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Si vous considérez que cela modifie sensiblement les conditions de travail de l’équipe, vous nous posez des questions et nous vous répondons, mais vous ne pouvez pas nous accuser de ne pas avoir répondu à des questions que vous n’avez pas posées.

Page 16: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

16

Monsieur PETIT (SNB) : En revanche, nous pouvons vous accuser sur Flixecourt de ne pas avoir fait l’intégralité des travaux qui ont été présentés et ce n’était pas lié à la structure du bâtiment.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Dites-nous. Soyez précis dans vos remarques. Montrez-nous ce qui vous a été présenté à Flixecourt et ce qui n’est pas conforme à ce qui a été réalisé, et là, nous vous expliquerons pourquoi cela a été changé. En tout état de cause, je n’ai rien demandé en termes d’exploitation, de nombre de personnes. Le cahier des charges n’a pas été modifié pour des questions d’exploitation. S’il a été modifié, c’est parce que nous avons connu des difficultés et que cela nous a obligés à modifier peut-être l’organisation telle qu’elle était prévue. Mais c’est plus compte tenu des découvertes que nous avons faites lors de ce chantier compliqué que parce que nous avons modifié notre conception de l’organisation de l’espace de cette agence.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Un point à chaque CSSCT vous convient-il ?

Monsieur QUILLE (CFDT) : Oui. Personnellement, cela me convient. Après, nous verrons tous les éléments que nous avons demandés.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Vous croyez qu’il y a une manœuvre concertée entre le central et nous sur ce concept, mais honnêtement, pas du tout. C’est une initiative purement locale de dire qu’on ne peut pas tout mélanger et que l’on a vraisemblablement utilisé à tort le terme « Agora » alors qu’il s’agissait tout simplement d’une rénovation classique d’une agence en modifiant la façon dont les collaborateurs étaient positionnés.

Monsieur PETIT (SNB) : Ce qui est surprenant, c’est que la confusion ait lieu dans toutes les régions. Après, dont acte.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Cela méritait donc vraiment de régler ce problème de confusion, ce que nous venons de faire.

Madame WAMBRE (SNB) : J’ai une demande au sujet de l’ouverture des comptes particuliers. Les collaborateurs nous ont fait remonter des délais de plus en plus longs pour les réponses SECUFI pour les ouvertures de comptes. En cas de demande de prêt, le conseiller obtient d’abord l’accord des engagements avant d’avoir l’accord de l’ouverture de compte, et quelques fois, SECUFI peut avoir un délai d’une semaine pour la réponse. Ne serait-il pas possible de faire comme chez les Pros, de faire signer une demande d’ouverture de compte ? Le collaborateur pourrait travailler plus en amont. Cela éviterait aux clients de revenir plusieurs fois en agence pour signer les documents au fur et à mesure.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je pense que c’est compliqué parce que c’est le système d’information qui est nativement conforme. Vous avez tout un système de scan qui permet, à partir des noms, des dates de naissance, de lancer toute une série de recherches automatiques. Je pense que si on fait une simple demande, cela complexifierait beaucoup parce qu’on serait obligé de lancer manuellement les recherches. Aujourd’hui, dans les processus d’ouverture de compte, que ce soit sur le Part ou sur le Pro, il y a beaucoup d’intelligence artificielle qui permet de s’assurer de la conformité de l’entrée en relation. Ensuite, il y a une présomption de cas qui peuvent présenter un problème au niveau des DAC 3 et des DAC 4. Cela nécessite une intervention de la SECUFI pour lever le doute. Mais un gros travail en amont est fait par la machine. C’est lorsqu’on lance l’ouverture de compte que l’on peut lancer ce travail d’intelligence artificielle qui présélectionne les dossiers sur lesquels il peut y avoir un doute sur la conformité, qui est levé ensuite par al SECUFI. Le processus est maintenant complètement intégré avec des logiciels experts et l’intervention de la SECUFI pour lever le doute. Je ne vois donc pas comment nous pourrions nous affranchir de ce système.

Page 17: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

17

Madame WAMBRE (SNB) : Il y a tout de même ce problème de délai. Le collaborateur dit à son prospect « OK pour le prêt », mais il ne peut rien signer, on attend, le prospect revient, plusieurs fois C’est quelque chose de très long et maintenant, les clients veulent que tout aille très vite.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : J’ai bien compris la question. La réponse qui est la mienne est qu’aujourd’hui, on ne peut pas déconnecter la validation de la conformité du process d’entrée en relation puisqu’il est parfaitement intégré à la fois par des systèmes experts qui permettent de filtrer les cas qui peuvent poser problème et l’intervention manuelle de la SECUFI pour lever le doute. Cela passe forcément par le process d’ouverture de compte. C’est comme cela qu’on l’a imaginé et il est de bout en bout. On ne peut pas isoler la conformité du process d’ouverture de compte pour le faire en avance de phase. Ce n’est pas possible, cela nécessiterait de tout faire à la main. C’est juste impossible.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Je voulais revenir sur l’intelligence artificielle. L’année dernière, un projet a été présenté sur les clôtures de compte et apparemment, cela n’a pas le succès escompté. Pourriez-vous nous faire un point prochainement sur l’intelligence artificielle ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : J’ai l’impression que vous confondez peut-être cette instance régionale avec une instance nationale, qui existe.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Non. Je sais que c’était rattaché avant à la région.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Là-dessus, vous avez raison, mais je n’aurai pas plus d’éléments. Il y avait un projet d’automatiser les clôtures de comptes sur le Pro par le biais d’un système d’intelligence artificielle.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Les clôtures des contrats basiques.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Voilà. On s’est aperçu à l’usage que notre métier est complexe, que l’intelligence artificielle arrivait à traiter 10 % des cas et que 90 % des cas ne pouvaient pas être traités par la machine. Avec beaucoup de sagesse, notre direction du siège a dit que cela ne servait à rien, que l’on n’allait pas déployer un système qui ne traite que 10 % des cas en automatique. C’est pour cela que ce projet n’a même pas été différé. Pour moi, il est purement et simplement abandonné.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Si j’y reviens, ce n’est pas anodin. En fait, les tâches ont été répercutées sur les personnes qui sont restées sur Amiens.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : De toute façon, Amiens n’existe plus.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Il y a encore des personnes qui sont dans le bâtiment et qui sont amenées à gérer ces fameuses clôtures de compte.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Pour moi, le SCR d’Amiens était terminé.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Nous avions prévu d’en parler un peu plus loin dans l’ordre du jour. Dans le cadre de la fermeture du SCR, effectivement, la DOB va répartir différentes tâches. Nous avions prévu de vous en parler en septembre.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Je pensais aussi y revenir en septembre.

Madame LECADET (Directrice des RH) : J’ai les informations si vous voulez.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Ce n’est pas un souci. J’en parle parce qu’on évoquait l’intelligence artificielle.

Page 18: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

18

Madame LECADET (Directrice des RH) : Nous pouvons en profiter pour parler maintenant des collaborateurs qui étaient sur le SCR, pour que tout le monde ait les informations. Nous avons pu raisonner plus globalement groupe pour qu’ils puissent, comme il n’y avait ni mobilité fonctionnelle ni mobilité géographique, pouvoir continuer à travailler dans les locaux. Les collaborateurs seront donc rattachés à la DOB. Ils sont plutôt très contents.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Je vous félicite parce que c’est une bonne chose.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Y a-t-il d’autres points ?

Madame HOCQUET (SNB) : Plus sur le terrain région Nord-ouest, il y a une volumétrie prescripteurs en ce moment. Il y a des agences qui sont proches les unes des autres sur lesquelles il n’y a pas forcément de règles établies sur la distribution des prescripteurs. Les directeurs de groupe doivent être à la manœuvre pour qu’il y ait plus d’équité. Pendant mes visites d’agence, j’ai vu des collègues un peu en souffrance parce qu’il n’y avait pas une équité sur la répartition des dossiers prescripteurs dans l’agence. On sait très bien qu’un dossier prescripteur, c’est des ouvertures de compte, de la prévoyance, de la multirisque habitation, etc., et cela garnit bien le PILCO. Certains directeurs d’agence distribuent peut-être plus facilement sur certains de leurs collaborateurs que sur d’autres. Y a-t-il des règles en la matière ? Est-ce que les directeurs de groupe peuvent faire un petit rappel à leurs directeurs d’agence en leur disant qu’il faudrait un peu plus d’équité parce que ce n’est pas le cas en ce moment ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : D’accord. Pour moi, le bon niveau, c’est le patron de groupe. Ce n’est pas au directeur de région à gérer cela. Aujourd’hui ce n’est pas le trop peu, c’est le trop-plein qui existe. Je suis passé dans les anciennes terres de Frédéric et aujourd’hui, même sur Abbeville, ils ne savent plus comment faire.

Madame HOCQUET (SNB) : Il y a des C Privé qui ont beaucoup trop de dossiers et d’autres qui n’en ont pas assez.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Ce que je vous dis, c’est qu’il y en a beaucoup trop et qu’on n’est même plus capable de les traiter physiquement. Ce n’est même plus le fait d’en attribuer à x ou à y, c’est que tout le monde en a plein partout. Sur Abbeville, ils étaient en overdose de dossiers prescripteurs, à tel point qu’ils envisageaient d’en repasser à Friville Escarbotin.

Chaque directeur de groupe s’organise comme il l’entend. La règle de base et de bon sens est de trouver l’agence la plus proche du lieu d’acquisition immobilière. Je rappelle que nous sommes une banque de proximité, nous faisons du retail, et l’intérêt pour le client est d’avoir une agence à proximité. Maintenant, chaque directeur de groupe travaille comme il l’entend. Je n’ai pas de conseil particulier.

Madame HOCQUET (SNB) : C’est que les directeurs d’agence puissent répartir de façon équitable dans l’agence sur les C Privé qu’ils ont.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Il y a des prêts immobiliers partout. Quand vous allez en agence, cela déborde.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Il y a des conseillers qui n’en ont pratiquement pas. On parle d’équité dans certains endroits. On vous demande juste d’alerter, de revoir avec les directeurs de groupe, qu’il y ait un peu de respect de l’équité, parce que cela crée des ressentiments.

Page 19: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

19

Monsieur PETIT (SNB) : Au-delà de cela, il y a des groupes où justement, la proximité du projet n’est pas respectée. Il y a des petites agences périphériques de certains groupes qui voient très rarement un dossier prescripteur arriver, et qui se rendent compte a posteriori quand le client a ouvert son compte et qu’il a fait son PIM qu’il habite à 200 mètres de l’agence de x en périphérie et que le dossier a été traité par une agence plus centrale. Il n’y a pas toujours une répartition de bon sens comme vous le disiez.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Il faudrait que vous soyez plus précis. Il faut nous dire si une agence en particulier a un problème.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Là, nous pourrons aller droit au but, ce sera plus efficace. S’il je fais un rappel, ils vont se dire : quelle mouche a piqué le directeur de région de nous envoyer des banalités sur la répartition des dossiers prescripteurs et sur la nécessité de respecter une proximité géographique. Il faut vraiment que vous précisiez davantage la cible pour que je puisse mieux la traiter. Plutôt que d’arroser en pluie fine, je préfère mettre un jet fort.

Madame HOCQUET (SNB) : J’avais une autre question sur les levées de gage. Nous en avions discuté pendant deux ou trois CSE.

Madame GERBAL (DRH) : Depuis hier, il y a un échange de mails, mais je n’ai pas eu le temps…

Madame LECADET (Directrice des RH) : Je peux vous mettre à jour parce que j’ai eu les informations ce matin sur les levées de gages au niveau des entreprises.

Madame HOCQUET (SNB) : Justement, cela va être seulement ceux qui sont référents. D’après mes informations de ce matin, ce serait un à Caen et une à Compiègne, parce que cela aurait un coût. Il n’y aurait que deux personnes pour pouvoir le faire. On avance, c’est bien. On va pouvoir faire des levées de gages sur les clients qui veulent vendre leur véhicule. Au Centre d’affaires d’Amiens par exemple, ils sont sept. C’est un peu dommage qu’il n’y ait pas un référent dans ce Centre d’Amiens et que ce soit Compiègne qui le fasse. J’ai eu les personnes d’Amiens au téléphone ce matin, elles n’étaient pas encore au courant. Pour elles, elles continuaient encore d’utiliser leur adresse mail personnelle.

Madame LECADET (Directrice des RH) : C’est tout récent. Il faut que la communication circule.

Madame HOCQUET (SNB) : Il faudrait savoir si on reste vraiment sur nos positions et qu’il n’y en a vraiment que deux qui vont pouvoir le faire.

Madame LECLERC (SNB) : J’avais deux questions sur les congés. J’ai beaucoup d’interrogations. Sur le congé de fractionnement qu’on pouvait prendre jusqu’au 31 mai de l’année suivante, est-ce toujours le cas aujourd’hui ou faut-il le prendre au 31 décembre ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : Listez-moi les questions et j’irai voir Marianne.

Madame LECLERC (SNB) : La deuxième question est plutôt une demande. Les vacances scolaires de la fin d’année sont du 21 décembre au 4 janvier.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Il n’y aura pas de report. Vous voyez bien l’impact que va avoir le fonctionnement des congés supplémentaires. Il n’y a pas de report possible. Marianne l’a expliqué. C’est bloquant, il faut prendre une fiche papier si vous voulez poser la fin de la semaine. Vous ne pouvez pas prendre les congés pour le moment en informatique.

Page 20: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

20

Il a donc une question sur les congés de fractionnement. Il y a beaucoup de questions sur comment cela va être fait en informatique. Je sais que Marianne prend du temps pour répondre à tout le monde. Nous avions demandé aussi à essayer d’avoir de la visibilité au mois à fin septembre pour que tout le monde puisse poser ses congés, ses RTT jusqu’à la fin de l’année, pour que l’on se rende compte de l’impact que cela pouvait avoir. Globalement, beaucoup l’ont fait. Nous sommes en train de regarder. Nous avons les éléments nom par nom. Nous avions parlé lors d’un précédent CSE des stocks qui peuvent être importants pour alerter le collaborateur et la hiérarchie sur le fait que cela va passer vite.

Monsieur PETIT (SNB) : Le message de Marianne était carré sur le sujet. C’est parfait. Il faudra donc féliciter Marianne. En avons-nous terminé avec les questions diverses individuelles ou collectives ?

Monsieur AUDEON (SNB) : Nous étions sur les réclamations individuelles et collectives. Nous verrons la question écrite en fin de séance.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : D’accord. Je vous propose de passer au point 2 de notre ordre du jour.

2. Approbation des procès-verbaux

a. De la réunion du CE du 28 février 2019

b. De la réunion du CE du 25 avril 2019

c. De la réunion du CSE du 28 mai 2019

d. De la réunion du CSE du 27 juin 2019

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous avons deux séances du feu-CER, celle du 28 février et celle du 25 avril, et les deux premières séances du CSE, celle du 28 mai et celle du 27 juin. Pour moi, le retard est quasiment résorbé puisqu’à ma connaissance, nous n’avons pas de PV en souffrance. Vous ne nous avez pas transmis le PV du mois de juillet.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Non, pas encore.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : A priori, il n’y avait pas de point en suspens.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Il y avait un point sur des modifications qui avaient été demandées et qui n’apparaissaient pas au PV définitif, sur celui de février.

Monsieur PETIT (SNB) : Sur celui de février, Nicolas LEDOUX avait demandé des modifications, que j’ai faites de mon côté. Comme nous sommes deux à travailler sur les PV, ce n’était pas le bon fichier. Nous avons vu cela hier en préparatoire. Nous modifierons, mais il n’y a rien sur le fond. C’est de la correction de pure forme.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est embêtant. Comment allons-nous pouvoir l’approuver ?

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Sous réserve des modifications effectives.

Monsieur PETIT (SNB) : Je vais citer un exemple de modification. En début de phrase, il était marqué « Dans le Nord-ouest », et nous avons mis « En région Nord-ouest ». C’était vraiment de la forme pure.

Page 21: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

21

Monsieur AUDÉON (SNB) : Avant l’approbation, un mot du secrétaire. Nous allons approuver certes avec réserve, des PV qui remontent à février 2019. L’ensemble des élus du CSE estime que ce n’est pas raisonnable de publier au mois d’octobre ou novembre des PV du mois de février, qui avaient une certaine pertinence à l’époque, et qui n’intéressent plus forcément aujourd’hui les lecteurs. Je demanderai donc à tous, et en particulier à la direction de région, de mettre un coup de collier, et d’essayer de nous retourner vos demandes de modification plus rapidement.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Quand a-t-on eu celui de février, Patrice ?

Monsieur AUDÉON (SNB) : Vous les avez eus début juillet.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous sommes bien d’accord sur le fait que le PV du mois de juillet ne nous a pas encore été transmis.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Oui.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous sommes le 17 octobre.

Monsieur PETIT (SNB) : Si vous voulez jouer là-dessus, nous sommes bien d’accord également sur le fait que début avril, nous avons récupéré trois PV que vous aviez gardés au moins trois mois sous le coude puisque cela remontait à octobre.

Monsieur AUDÉON (SNB) : C’est dommage, parce que ce qu’il contenait aurait pu intéresser les électeurs.

Monsieur PETIT (SNB) : Il y a eu une période de rattrapage. En l’occurrence, celui du mois de février est un PV sur lequel il y avait des problèmes parce que nous n’avions plus l’enregistrement. Nous avons dû recontacter Codexa qui nous l’a renvoyé. Maintenant, quand nous les envoyons, nous essayons de forcer Codexa à être rapide parce que nous sommes aussi tributaires d’un prestataire. Quand il nous les retourne, nous les relisons, nous les écoutons pour affecter les noms. D’ailleurs, il faut que nous reprenions l’habitude de citer les noms. Nous l’avons fait au début de cette séance et après, c’est tombé à l’eau. Quand nous les envoyons, ce serait bien que nous puissions dire que sous deux mois CSE, nous puissions valider.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Pas de souci. Le point est noté.

Madame GERBAL (DRH) : J’ai obtenu la réponse pour les congés de fractionnement : jusqu’au 31 mai 2020.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Puisqu’il n’y a pas de modification, je propose que nous procédions à un vote groupé pour approuver l’ensemble de ces quatre PV.

Monsieur PETIT (SNB) : Le 25 avril, nous étions déjà en CSE. Il y a une coquille.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Il y a une double coquille puisque celui du 25 se décline en deux versions, une version anonyme avec la note du secrétaire, et le PV qui restera dans nos archives.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Sous réserve de ces deux coquilles, y a-t-il des titulaires qui s’opposent à l’approbation de ces cinq PV ? Il n’y a pas d’opposition. Y a-t-il des abstentions ? Non. Ces cinq procès-verbaux sont donc approuvés à l’unanimité des présents.

Les procès-verbaux de la réunion sont approuvés à l’unanimité des titulaires présents.

Page 22: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

22

Monsieur PETIT (SNB) : Pour la forme, comme nous avons beaucoup de PV à envoyer, nous en enverrons un par semaine dans les unités pour éviter que les collaborateurs aient 400 pages à imprimer et que cela finisse à la poubelle.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous attaquons le point n° 3 des informations/consultations.

Une pause est opérée.

3. Informations/consultations

➢ Information/consultation sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi 2018 (article L 2323-15 du Code du travail), documents accessibles dans la BDES

Monsieur AUDÉON (SNB) : Je vous rappelle d’essayer de donner vos noms avant les interventions.

Madame GONFRAY (DRH) : Il s’agit de la partie formation qu’il nous restait à faire.

Madame HOCQUET (SNB) : Cette commission s’est tenue les 3 et 4 juillet, mais nous n’avions pas tous les documents. Nous nous sommes donc à nouveau réunis le 3 septembre.

La première question est un peu générale. Quel est le coût des formations dans la région Nord-ouest ? Quel est le poids du budget de ces formations sur la région ?

Madame GONFRAY (DRH) : Le coût de la formation n’est pas décliné au niveau régional et n’est connu que pour le Crédit du Nord Social. Le Crédit du Nord consacre 5,13 % de sa masse salariale à la formation contre 4,4 % en moyenne pour le secteur bancaire.

Madame HOCQUET (SNB) : L’apprentissage par internet. Quel pourcentage annuel représentent les e-learnings dans les formations réalisées de 2017 à 2019 ? On voit cela monte en puissance.

Madame GONFRAY (DRH) : Il y a effectivement une progression entre 2017 et 2019, qui est liée à deux principales raisons. En 2017, l’e-learning représentait 15 % du global des heures de formation réalisées. Pour l’année 2019, on l’estime à environ 25 %. Cette augmentation est liée à deux grandes réglementations qui sont DCI, la réglementation sur les crédits immobiliers où nous avons une obligation de formation de 7 heures par an, et DDA, la directive des assurances où nous avons une obligation de formation minimale de 15 heures par an.

Madame HOCQUET (SNB) : Toujours sur les e-learnings, dans le réseau, la pause déjeuner est bien souvent sacrifiée à la réalisation des e-learnings. Pire, ils sont parfois réalisés au domicile du collaborateur en dehors des heures de travail. Avez-vous conscience qu’il est de plus en plus difficile pour nos collègues de les intégrer dans leur temps de travail ? Comment pourrait-on les aider à y remédier ?

Madame GONFRAY (DRH) : Nous n’avons pas de statistique sur la période de la journée au cours de laquelle on réalise les e-learnings. Nous encourageons à chaque fois les collaborateurs à bloquer dans leur agenda des plages pour pouvoir les réaliser afin qu’ils puissent les intégrer pleinement dans leur activité. La seconde utilité à pouvoir se réserver des plages dans l’agenda, c’est de pouvoir y consacrer du temps uniquement dédié à cet e-learning : Je me réserve un créneau dans mon agenda où je me concentre véritablement sur

Page 23: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

23

la réalisation de mon e-learning. Enfin, l’e-learning n’est pas une action de formation qu’il faut opposer au présentiel. Les deux méthodes d’apprentissage ont des intérêts. L’e-learning permet d’intervenir plus fréquemment par des méthodes d’ancrage plus courtes. Cela permet d’enlever des personnes des agences et de créer moins d’absences dans les agences. Mais ce sont deux méthodes complémentaires.

Madame HOCQUET (SNB) : Nous sommes tout à fait d’accord que l’e-learning évite le déplacement des collaborateurs. Par contre, le fait de l’intégrer dans les agendas, forcément, ils le font, et forcément, ce n’est pas respecté parce qu’il y a un gros travail. Se le dire, c’est bien, mais dans la vraie vie, sur le terrain et dans l’agence, ce n’est pas possible, ce n’est pas tenable pour eux.

Après, je suis étonnée quand on nous dit qu’on n’a pas de statistique sur les heures auxquelles ils font les e-learnings. Quand ils les réalisent et qu’ils terminent les e-learnings, un mail est envoyé aux collaborateurs. Il y a donc quand même une traçabilité, le jour et l’heure auxquels ils font cet e-learning. Je pense que si on voulait se pencher un peu plus sur le sujet, on aurait un retour sur la question pour savoir quand réellement les collaborateurs font ces e-learnings.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Des requêtes sont faites, sur lesquelles nous envoyons régulièrement des éléments aux collaborateurs et aux managers. Nous savons précisément où ils en sont du « fait » et « reste à faire ». Par contre, nous ne savons pas à quelle heure cela a été fait.

Madame HOCQUET (SNB) : Les collaborateurs ont cela puisqu’ils reçoivent un mail quand ils terminent leur e-learning. Il y a une trace informatique. Nous en reparlerons après, mais c’est de plus en plus compliqué pour eux. En plus, les e-learnings ne sont pas forcément très bien lissés dans l’année. On voit qu’il y a des vagues. Tout le monde a ses contraintes, mais quand on voit arriver sept e-learnings d’un seul coup…

Madame LECADET (Directrice des RH) : La direction de la formation sait cela et fait attention à essayer de calibrer les choses, tout comme pour les formations en présentiel. On parle de l’ e-learning, mais on a les mêmes réflexions sur le présentiel, d’essayer de lisser les choses pour que ce ne soit pas tout au même moment dans l’année.

Les contraintes de la formation, c’est une histoire de tuyaux d’arrivée. On ne peut pas tout déployer partout au même moment. Ils essaient de faire entre nos contraintes informatiques et, pour les agences, que tout n’arrive pas en masse avec des délais courts. En général, les collaborateurs ont deux mois pour le faire, c’est cela ?

Madame GONFRAY (DRH) : Pour le réglementaire, ils ont deux mois. Sur DDA et DCI, ils ont donné des sortes de calendriers pour essayer de guider les collaborateurs sur les échéances souhaitées pour garder un rythme à partir de l’inscription, de septembre jusqu’au mois de novembre, pour éviter qu’à l’échéance du mois de novembre, il n’y ait pas un trop grand nombre d’e-learnings à réaliser. Un calendrier a donc été établi pour essayer de guider un peu plus pour l’intégrer dans son agenda de façon à ce que ce ne soit pas trop pesant quand on arrive près de l’échéance.

Madame HOCQUET (SNB) : Si nous avons posé la question, c’est que les collaborateurs nous en parlent quand nous passons dans les agences. Nous voulions juste mettre le doit dessus pour être tous plus efficaces sur le sujet. Pour eux, c’est une grosse charge d’un seul coup à intégrer dans leur agenda.

Monsieur RESPAUT (CFDT) : Logiquement, il y a un planning des formations réglementaires de l’année.

Page 24: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

24

Madame LECADET (Directrice des RH) : Oui, c’est ce que disait Lucie.

Monsieur RESPAUT (CFDT) : Est-il envoyé aux collaborateurs systématiquement ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : Il est envoyé aux managers. Quand on présente le plan de formation de l’année, nous passons dans les différents groupes.

Monsieur RESPAUT (CFDT) : Ce serait bien de l’envoyer aux collaborateurs directement en début d’année pour qu’ils voient à quel moment ils vont avoir l’immobilier, l’assurance.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Pourquoi pas ? Après, certains sont aussi dépassés parce qu’ils ont beaucoup de retard. Ils ont eu des messages de rappel. Quand il y en a cinq en retard, cela fait beaucoup d’un coup. Quand ils ont été faits au fil de l’eau, je ne dis pas que ce n’est pas important, mais c’est déjà moins lourd d’un coup.

Monsieur RESPAUT (CFDT) : Depuis septembre, les pavés sont importants. En plus, ce sont des e-learnings, entre autres sur l’immobilier, qui sont lourds, voire très lourds.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Cet été, il y a eu de grandes marées de formations, et pas que réglementaires.

Madame HOCQUET (SNB) : Nous ne contestons pas que les e-learnings sont nécessaires et en général, très bien faits. Les contenus sont riches d’informations. Mais les collègues nous disent que souvent, ils ne les font pas de façon très efficiente, toujours pour la même raison, par manque de temps, et bien souvent, c’est fait un peu rapidement. Pour vous, quel est le ressenti sur ce qu’ils retiennent vraiment de ces formations ? Ce serait bien qu’on puisse leur poser la question dans des baromètres ou des choses comme cela, puisque c’est eux qui le vivent en direct, leur poser la question de savoir s’ils le font sérieusement, pas sérieusement. S’ils ne le font pas sérieusement, c’est juste parce que les conditions dans lesquelles on leur demande de les faire ne sont pas idéales. Est-ce qu’on pourrait leur poser la question et avoir un retour pour savoir comment ils le vivent ?

Madame GONFRAY (DRH) : Le dernier baromètre vient juste d’être déployé, lancé auprès des collaborateurs avec une date de fin de réalisation au 1er octobre 2019. Il est donc achevé. Nous allons transmettre cette suggestion pour le prochain baromètre, pour voir si cela peut être intégré.

Pour revenir sur les conditions, comme nous le disions précédemment, nous recommandons de consacrer du temps à la réalisation de l’e-learning en bloquant une plage horaire dans l’agenda pour pouvoir s’y consacrer pleinement. Pour savoir si l’effet e-learning permet d’acquérir des connaissances, il y a le quizz final justement pour vérifier que les points n’ont pas été seulement survolés et qu’on a passé les slides sans les lire, mais que le collaborateur a pris le temps de les lire.

Madame HOCQUET (SNB) : Dans la vraie vie, les slides ne sont pas lues entièrement. J’invite les collaborateurs à répondre et à vous dire comment sont réalisés les quizz à la fin.

Quelles sont les conséquences pour un collaborateur présent qui ne réalise pas ces e-learnings réglementaires ou non réglementaires, pour des raisons de santé par exemple ?

Madame GONFRAY (DRH) : Les différentes autorités de contrôle et régulateurs imposent aux établissements bancaires de plus en plus d’obligations en matière de formation de leurs collaborateurs. C’est ce que nous appelons les e-learnings réglementaires, car ils nous sont imposés par une norme ou décision interne du groupe pour renforcer la sécurité. Les e-learnings non réglementaires visent, quant à eux, à conforter l’employabilité de l’ensemble

Page 25: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

25

des collaborateurs du groupe en développant et actualisant leurs connaissances dans leur métier.

Nous rappelons que la formation est à la fois un droit pour le salarié, et nous avons d’ailleurs une base formation qui regroupe beaucoup d’outils d’e-learning, de fiches pratiques, de vidéos, sur Form@ction, où on a accès à beaucoup d’informations, mais que c’est également un devoir, notamment lorsqu’il s’agit de formations obligatoires réglementaires.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Cela, c’est de la langue de bois. On vous demande quelles sont les conséquences, réglementaires et non réglementaires.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vais vous les donner. Clairement, c’est la banque en tant que personne morale qui peut être condamnée par le régulateur si 95 % de la cible n’a pas réalisé jusqu’à leur terme les e-learnings réglementaires. Ces sanctions peuvent être extrêmement sévères. Ensuite, nous réfléchissons actuellement, car c’est tellement important pour l’établissement que nous voudrions mettre en place une incitation forte au niveau du collaborateur. Rien n’est décidé pour l’instant, mais on pourrait imaginer que le fait de ne pas faire les e-learnings réglementaires de façon répétée ait un impact sur la partie variable de la rémunération du collaborateur.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Cela a été mis dans les EPDI, il y a des plans d’action conformité. Cela doit être fait. Quand on en parle en collège de rémunérations, cela fait partie de l’intégralité du métier du collaborateur.

Nous en parlions hier, car nous avions un déjeuner avec tous nos diplômés de formation continue. Form@ction est une bible incroyable d’e-learnings, de fiches pratiques, de plein de choses qui sont mises à jour. Les collaborateurs ont le réflexe Biblioged, mais ils n’ont pas le réflexe Form@ction parce qu’ils se disent que c’est de l’e-learning, du réglementaire. Mais c’est aussi toute une bibliothèque de savoirs qui est là pour ce qui va se passer dans les prochaines années, notre transformation, le besoin de monter en expertise, avoir des experts dans les agences. Le collaborateur doit être acteur de tout cela et l’entreprise doit y contribuer. Oui, c’est réglementaire, et oui, cela doit être fait.

Madame HOCQUET (SNB) : J’entends et je ne savais pas qu’on devait faire 95 %, que sinon, on était pénalisé, etc. On doit les faire, c’est obligatoire. Le collaborateur n’a pas de frein à les faire, il est demandeur de faire cette formation. Il faut juste que l’on retravaille ensemble la façon dont c’est fait actuellement parce qu’elle n’est pas efficiente. Peut-être faut-il voir d’autres choses. Par exemple, un temps de réunion commerciale est programmé, pourquoi ne programmerait-on pas un temps dans la semaine, de pas bloquer un autre temps dans la semaine où on pourrait, par groupe de trois ou quatre collaborateurs, faire cela de façon commune ?

Madame GONFRAY (DRH) : Certains le font dans des réunions d’équipe.

Madame HOCQUET (SNB) : Il s’agirait d’essayer de trouver un autre modèle pour que ce soit plus efficient.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Ce n’est pas du tout du collectif. L’ e-learning, c’est très personnalisé. C’est le collaborateur, Monsieur Dupont, qui doit y répondre et ce n’est pas collectivement l’agence. Il n’est donc pas question de faire de l’ e-learning collectif.

Madame HOCQUET (SNB) : On peut le faire en duo et après, chacun va dans son bureau pour faire le quizz.

Page 26: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

26

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Ma réponse est qu’ils le font comme ils le veulent, mais in fine, il y a quand même un quizz sur les réglementaires où il est nécessaire qu’ils aient 80 % de réponses positives. Je ne vois pas comment on peut dire qu’ils le font de façon dilettante et en même temps qu’ils réussissent à avoir 80 % des réponses positives.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Si. C’est comme dans un jeu vidéo. On se dit qu’on n’y arrivera jamais et, à force de le faire, au bout de dix essais, on finit par y arriver.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est comme le code. Si vous le passez au bout de cinq fois, c’est que vous avez le niveau. S’ils réussissent le quizz, c’est qu’ils ont le niveau attendu.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Quand on n’est pas trop idiot, on finit par mémoriser les réponses.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est le but de l’ e-learning, de mémoriser les réponses.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Ce n’est pas tellement la réalisation du quizz qui pose problème. Je pense que c’est ce que l’on retient de cette formation un mois, trois mois, six mois après.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est pareil que pour le Code de la route.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Oui, mais je pose la question.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Très souvent, ce sont des réponses de bon sens. Très souvent, dans le doute, il faut prendre la réponse la plus restrictive et vous avez 90 chances sur 100 que ce soit la bonne. Finalement, quelque part, c’est un peu le message qui est véhiculé : si jamais vous avez un doute, il faut que vous en parliez à votre référent, à votre hiérarchie, au déontologue, à la conformité, etc. C’est cela le principal message qui est véhiculé, quand vous avez un doute, ne restez pas seul face au problème. Après, on peut tout faire, mais c’est du réglementaire, on n’a donc pas le choix.

Madame HOCQUET (SNB) : Oui, mais on peut peut-être réfléchir à des solutions dans le réseau…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je ne suis pas du tout pour quelque chose de collectif parce que c’est complètement dévoyer le système. Le système n’est pas une réponse collective, c’est vraiment un e-learning individuel.

Madame HOCQUET (SNB) : Peut-être un temps dédié dans l’agence où tout le monde le fait en même temps.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : L’e-learning, c’est s’assurer que chacun des collaborateurs qui peuvent être confrontés à cette réglementation dispose de la connaissance minimale pour avoir les bons réflexes. Très souvent, le bon réflexe, c’est d’en parler.

Monsieur PETIT (SNB) : Ce qui serait bien, cela a été évoqué, c’est que ce soit acté dans le baromètre pour avoir le ressenti des collaborateurs sur le sujet. Au-delà de cela, sur l’animation collective, ce n’est effectivement pas la vertu de l’e-learning, mais j’ai souvenir, il y a une petite dizaine d’années, que l’on avait reçu des boites de jeu qui avaient une vocation de formation. C’était pour animer des réunions commerciales, avec une sorte de Trivial Poursuit bancaire.

Page 27: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

27

Monsieur AUDÉON (SNB) : Didier, vous avez en partie répondu à la question. Pour le réglementaire, nous sommes d’accord, c’est obligatoire. En revanche, pour le non réglementaire, quand nous sommes rentrés de vacances, le réglementaire était tombé pendant les congés et un florilège de formations. On se demande d’ailleurs qui détermine que telle catégorie de collègues va devoir faire celle-ci ou celle-là. Pour ma part, je me suis retrouvé avec une formation pour apprendre Antarius Dépendance. Vu mon kilométrage, si je n’ai pas compris … Si c’est en référence à mon âge, c’est extrêmement désagréable. Car Antarius Dépendance, ce n’est ni mon métier de représentant du personnel ni mon métier de gérant de portefeuille.

Madame LECADET (Directrice des RH) : En tant qu’employeurs, nous devons contribuer aussi à votre employabilité dans votre parcours de carrière. Nous participons. Après, vous faites ou vous ne faites pas, mais en tout cas, nous vous offrons la possibilité de continuer à vous former.

Monsieur AUDÉON (SNB) : C’est ma question : si je ne fais pas ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : Si vous ne faites pas, vous ne faites pas. Ce que vous devez faire, c’est le réglementaire. Mais si vous n’en avez pas l’usage dans votre métier, si vous n’en voyez pas l’intérêt, nous, en tant qu’employeur, nous trouvons que c’est bien aussi, pour tous les partenaires sociaux, que vous restiez dans le bain de l’actualité quotidienne, des produits, etc. pour le poste que vous pourrez occuper demain et pour continuer à développer vos compétences. Vous êtes conviés aux formations. Certains y vont, certains n’y vont pas. Je sais que certains ont fait la formation Assurances à Caen. C’est aussi intéressant pour vous, je pense, de voir quels sont les messages qui sont donnés aux collaborateurs, de voir comment tout cela est animé, mais après, cela vous appartient. Je ne vous ai pas dans mes relances.

Monsieur AUDÉON (SNB) : J’ai fait le réglementaire et quelques-unes qui avaient un rapport avec mon métier.

Madame FANDINO (CFDT) : Je pense que comme disait Sophie, il y a la notion de ce qui est retenu des formations. Sur la façon dont sont réalisés les quizz, nous avons tous des idées différentes. Mais il y a quand même un sujet sous-jacent et qui me tient à cœur, c’est le temps. Le temps, c’est l’ennemi de nos collègues aujourd’hui et c’est quelque chose qui nous est remonté régulièrement dans nos visites. Je vais prendre un exemple : la pochette PIM. J’ai fait une visite d’agence où un nouvel arrivant m’a parlé de cette pochette PIM en disant : « Vous vous rendez compte, ce n’est pas le montage de PIM, qui me pose problème, ce n’est pas le logiciel de montée de PIM, ce n’est pas d’aller chercher le taux, ce n’est pas de connaître la réglementation, le taux d’engagement, tout cela n’est pas un problème, c’est tout l’administratif qui va avec l’ouverture d’un compte et une pochette PIM. Je prends deux fois plus de temps à cela qu’à ma démarche commerciale. »

En fait, il y a une forte frustration de nos collègues. Il y a quand même une forte motivation. Nous avons des gens au Crédit du Nord qui ont envie, et qui sont cassés par… C’est le réglementaire, les obligations… Nous sommes tous d’accord, mais comment peut-on les aider au quotidien, parce qu’il faut faire rentrer dix heures dans sept ? Comme je leur dis : « je veux bien monter sur le ring, mais si vous ne me donnez pas de gant, je ne peux pas monter. Si vous ne déclarez pas les heures supplémentaires, je ne peux pas dire qu’il y a un problème. » Aujourd’hui les heures supplémentaires ne sont pas déclarées.

Madame LECADET (Directrice des RH) : On voit bien qu’avec les PIM, ce n’est pas simple dans les agences…

Page 28: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

28

Madame FANDINO (CFDT) : C’est récurrent, depuis longtemps. Il y a les PIM, il y a toujours quelque chose. Il y a des dossiers. Quand on leur dit qu’il faudrait alléger les dossiers physiques lorsqu’on on fait des travaux, oui, mais quand ? Ils ont des journées qui se sont accélérées pour ceux qui ont vingt d’ancienneté. J’ai plus de vingt ans d’ancienneté en banque, c’est incroyable le rythme qu’ils ont en agence. Pourtant il y a moins de clients dans les agences, c’est vrai, mais le temps qu’ils passent sur l’administratif est affolant. Il y a vraiment des gens qui courent après leur pire ennemi, le temps.

Madame HOCQUET (SNB) : Avez-vous eu une reconnaissance des heures supplémentaires déclarées avec les PIM ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : Nous allons vous faire le bilan dans les informations.

Madame HOCQUET (SNB) : Sur les e-learnings, il y a ce fameux mail qui termine le quizz avec succès. Quand le collègue a son justificatif qu’il a réalisé cet e-learning entre midi et deux heures, est-ce qu’il peut s’appuyer sur ce justificatif pour déclarer les heures supplémentaires à son directeur d’agence ?

Madame GONFRAY (DRH) : Le temps consacré à la formation, que ce soit en présentiel ou en e-learning, est constitutif du temps de travail. Les e-learnings doivent donc être réalisés sur le temps de travail du collaborateur. Nous ne souhaitons pas inciter les collaborateurs à les réaliser en dehors de leurs horaires de travail. De plus, les heures supplémentaires sont à l’initiative de la hiérarchie.

Madame HOCQUET (SNB) : Si le hiérarchique voit que son collaborateur ne peut vraiment pas faire autrement parce qu’il a enchainé cinq ou six rendez-vous dans la journée, qu’il a fait son PILCO et qu’il a fait son e-learning entre midi et deux, il peut l’autoriser à déclarer une heure supplémentaire, n’est-ce pas ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : Un collaborateur doit l’avoir organisé dans sa semaine ou dans son mois. Cela fait partie du quotidien.

Madame HOCQUET (SNB) : Oui, mais là, il y a la charge à la fin de l’année.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Nous ne vous dirons pas que c’est normal de le faire à midi, et qu’il faut déclarer des heures supplémentaires, ce n’est pas possible. Il faut rappeler que les heures supplémentaires sont à l’initiative du manager et non pas « j’ai fait des heures et on les valide ». C’est bien le manager qui doit valider. Après, il n’y a pas de rétention à donner des heures supplémentaires par les managers dans les agences. Certains ne vont pas les déclarer, c’est certain, mais vous allez voir, nous en avons beaucoup.

Monsieur PETIT (SNB) : Il n’y a pas de rétention des managers, je suis absolument d’accord. En revanche, c’est au mois la quatrième fois que nous intervenons sur le sujet. Il y a une procédure qui n’est pas connue de tous. Il y a un refus de la direction, qu’elle soit générale ou régionale, de communiquer sur les déclarations d’heures supplémentaires. Pas plus tard que cette semaine, nous sommes allés dans une agence où un C Pro nous a dit : « De toute façon, je n’ai pas le droit d’en déclarer parce que je suis cadre ». Or, le C Pro n’est pas cadre autonome. Il y a une véritable appréhension sur le sujet parce qu’on voit la diminution très significative des heures supplémentaires alors que rien ne peut expliquer ce phénomène. On a une surcharge sur les PIM, des outils qui ne fonctionnent pas, la pochette documentaire en l’occurrence. Les ouvertures de comptes qui auparavant fonctionnaient plutôt pas mal, ont maintenant des délais monstrueux.

Page 29: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

29

Il n’y a donc absolument rien de logistique ou de lié à l’informatique qui permette de dire : il y a une avancée, et du coup il y a quelque chose de plus fluide. Malgré cela, cela baisse. Malgré cela, autant sur les RTT j’ai félicité Marianne parce que j’ai trouvé que c’était très bien d’avoir fait un message pour rappeler la prise de RTT avant le 31 décembre, mais en revanche, je ne me souviens pas, malgré trois ou quatre demandes de ma part, y compris au national, d’avoir eu un message d’un RH ou d’un directeur de région disant : nous vous rappelons le procédé des heures supplémentaires. Je suis certain que si on fait un sondage aujourd’hui dans les toutes les agences, tout le monde ne sait pas où on va chercher le ficher « Nord-ouest heures supplémentaires » pour faire la déclaration ni comment fonctionne la mécanique.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Mais que font les partenaires sociaux ?

Monsieur PETIT (SNB) : Ils se battent contre des moulins à vent. Le partenaire social n’a pas de droit de vie ou de mort sur les collègues. Quelque part, il y a une véritable appréhension de les déclarer. Certains directeurs d’agence peuvent mettre des freins, mais je ne pense pas que le frein global vienne de là. Je pense que le frein global est de dire : « Comme les autres ne le font pas, si je le fais, je vais passer pour le vilain petit canard. »

Madame HOCQUET (SNB) : On va dire que je ne sais pas m’organiser.

Monsieur PETIT (SNB) : Exactement.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Sur les déclarations d’heures, quand on regarde dans le détail, on voit qu’il y en a quand même un peu partout. Je ne vois pas de groupe où il n’y en a pas beaucoup, mais il faut peut-être en parler avec les patrons de groupe. Nous avons des collaborateurs qui nous déclarent une heure par semaine, 50 minutes. C’est donc bien que dès qu’il y a un petit dépassement, les gens n’ont pas de frein, et nous les payons. Il n’y a pas de frein nulle part.

Je pense qu’on en parle en journée d’intégration pour les nouveaux embauchés. Les conseillers Pro sont cadres intégrés et pas cadres autonomes. Certains déclarent des heures supplémentaires.

Nous disons aussi que c’est important, s’il y a une surcharge, que cela soit payé parce qu’il ne faut pas que l’on se dise : en collège de rémunérations, je vais être déçu parce que j’ai travaillé, j’attendais cela » parce que des heures n’ont pas été payées en cours de route. Il n’y a absolument pas de frein des managers, par contre, il faut bien que ce soit à la demande des managers.

Monsieur PETIT (SNB) : Qu’est-ce qui empêcherait le service RH régional ou national de faire un message à tous les collaborateurs en rappelant que sont éligibles aux heures supplémentaires tous les techniciens, l’intégralité des cadres intégrés, en rappelant que cela doit être sur demande de la hiérarchie ? Il n’est pas question que certains en fassent un complément de revenu mensuel. Il faut que ce soit validé par le directeur d’agence. D’ailleurs, c’est rarement la hiérarchie qui demande. Le directeur va valider, mais en fait, les heures sont faites de manière spontanée et volontaire par les salariés qui restent plus tard pour finir leur journée, qui travaillent parfois entre midi et deux heures. La procédure elle-même fait bien état d’une auto déclaration qui est validée ou pas a posteriori, mais je pense qu’il y a très peu de refus de la hiérarchie, qu’il s’agisse d’une agence ou d’un service, sur des heures supplémentaires. Les managers sont parfaitement conscients de l’investissement de leurs équipes. Certains sollicitent même leurs collaborateurs pour déclarer des heures supplémentaires pour lesquelles les collègues disent que non, qu’ils ont peur d’être mal vus.

Page 30: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

30

Madame LECADET (Directrice des RH) : Je réfléchis à voix haute. En tant que RH, nous sommes aussi garants de la qualité de vie au travail. Envoyer un message à tout le réseau en disant… je ne veux pas qu’on lise entre les lignes : « Vous devez faire des heures ». Ce n’est pas le message que je veux envoyer. Par contre, envoyer un message aux managers pour rappeler la procédure, les durées du travail dans la semaine, redire où on trouve le formulaire, comment cela se passe pour une manifestation, oui, nous pouvons le faire.

Monsieur PETIT (SNB) : Nous prenons.

Madame FANDINO (SNB) : Même aux collègues, parce que c’est vrai, vous êtes garants de la QVT et de l’axe vis privée/vie professionnelle. Justement, cela peut être écrit dans le message : « Nous vous rappelons que nous sommes très sensibles au respect de... Il est primordial que s’il y a un dépassement inhabituel de travail, vous déclariez vos heures ». Vous pouvez aussi le présenter comme cela. Les collègues ont aussi besoin de savoir que c’est entendu. Véritablement, aujourd’hui, cela ne tient pas dans une journée et il y a très peu d’agences où cela tient.

Madame HOCQUET (SNB) : Il y aura toujours un pare-feu qui sera le DA.

Madame LECADET (Directrice des RH) : C’est cela, c’est quand même le manager de proximité qui est garant de cela.

Monsieur PETIT (SNB) : A minima, un message aux managers, aux DA parce que ce sont les plus nombreux, et aux chefs de service, serait sympathique. Merci.

Madame HOCQUET (SNB) : Un salarié pourrait-il être sanctionné au motif d’un manquement à une règle qu’il aurait vue en e-learning ? Doit-on redouter que le Crédit du Nord invoque cette e-formation à l’appui d’une sanction en disant « Tu as fait ton e-learning, donc, tu étais en capacité d’éviter cette coquille que tu viens de faire. Donc, on te sanctionne » ?

Madame GONFRAY (DRH) : L’objectif de l’e-learning est la montée en compétences des collaborateurs. Il s’agit d’une action de formation visant à apporter des connaissances et pas un outil de sanction.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Il ne faut pas tout opposer. Les e-learnings ne sont pas des outils à sanction, mais des outils pour développer les compétences.

Madame HOCQUET (SNB) : La démarche commerciale. Le travail administratif qui découle des rendez-vous clients, la conformité, la forte augmentation des e-learnings alourdissent la journée de nos collègues. Pourquoi ne pas intégrer dans la réalisation de cette masse de formations dans les objectifs du collaborateur en les intégrant dans le PILCO ?

Madame GONFRAY (DRH) : Cela revient à ce que l’on disait tout à l’heure. Le PILCO est un outil qui permet de suivre l’activité commerciale des collaborateurs. L’appréciation de nos collaborateurs ne se passe pas uniquement sur cet outil, mais sur l’ensemble des objectifs métiers que l’on va retrouver dans l’EPDI, notamment l’activité commerciale, mais aussi les engagements collaborateurs avec la satisfaction client par exemple, la réalisation d’e-learnings intégrée dans les EPDI, la conformité, le risque.

Madame HOCQUET (SNB) : Combien de personnes se sont connectées sur les e-learnings concernant le projet Voltaire ?

Madame GONFRAY (DRH) : Au sein du groupe Crédit du Nord, groupe national, ce sont 2 601 collaborateurs inscrits au 18 septembre 2019 sur le projet Voltaire. Comme tous les

Page 31: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

31

accès aux e-learnings sur la plateforme Form@ction sont totalement anonymes pour ne pas qu’il y ait de frein à y accéder et à s’autoformer sur les sujets souhaités, on ne peut pas avoir de découpage spécifiquement pour la région.

Madame HOCQUET (SNB) : Nous arrêtons avec les e-learnings. À quoi correspond l’intitulé « les heures de stages rémunérées » ? Pourquoi sont-elles en chute libre depuis 2016 au niveau des cadres et des techniciens ?

Madame GONFRAY (DRH) : Ce différentiel est dû à une erreur de comptabilisation. Le total des stages rémunérés représente les actions de formation faites pendant lesquelles les collaborateurs perçoivent une rémunération, c’est-à-dire 100 % de nos actions de formation au Crédit du Nord. Ce total est en réalité 27 125 heures, comment mentionné dans le tableau suivant. Sur le tableau, vous retrouvez 27 125 et non 11 916 heures.

Cette diminution s’explique en grande partie par une diminution des formations sur le poste de travail informatique où en 2016, nous avions 225 heures contre 47 en 2018. L’autre poste en diminution est celui de la formation diplômante et appui pour 2 756 heures en 2016 et 83 en 2018. À nouveau, il y a une différence de comptabilisation des heures faites dans le cadre de la formation diplômante puisqu’en réalité, le nombre de collaborateurs formés sur la formation diplômante n’a pas diminué.

Madame HOCQUET (SNB) : Combien avez-vous de demandes de Fongecif et pour quelles formations ? Combien ont abouti en 2018 et 2019 ? Combien y a-t-il eu de refus de Crédit du Nord au Fongecif ?

Madame GONFRAY (DRH) : En 2018, nous avons reçu quatre demandes dont deux sont en cours de réalisation. En 2019, nous avons pour le moment deux demandes de Fongecif. Le Crédit du Nord a accepté l’ensemble des demandes de CIF ou projet de transition professionnelle qui lui a été adressé. Les formations sollicitées concernent des projets de réorientation professionnelle.

Madame HOCQUET (SNB) : En 2018, les deux autres ont-elles été refusées ?

Madame GONFRAY (DRH) : C’est le Fongecif qui refuse. Nous avons accepté toutes les demandes.

Madame HOCQUET (SNB) : Est-il possible d’être pris en charge par un Fongecif si la longueur des études dépasse celui-ci ? Études de cinq ans ?

Madame GONFRAY (DRH) : Depuis le 1er janvier 2019, le projet de transition professionnelle effectué à l’appui du Compte personnel de formation remplace le CIF (Congé individuel de formation). Il vise à permettre aux salariés de changer de métier ou de profession. Dès le 1er janvier 2020, ce sont les commissions paritaires interprofessionnelles (CPIR) qui prendront le relais sur les Fongecif. Il s’agit d’organismes qui vont permettre de prendre en charge financièrement ces projets par un maintien de rémunération. La décision du Fongecif ou du CPIR à partir du 1er janvier 2020 s’applique pour l’ensemble de la durée de formation, sachant que celle-ci peut être d’une durée maximale d’une année ou 1 200 heures pour les temps partiels.

Madame HOCQUET (SNB) : Formation des seniors. Nous avons voulu faire un point sur ce sujet. Certains collègues se trouvent en difficultés face à la manipulation de tablettes ou de logiciels tels qu’Excel. Pourquoi ne pas proposer des formations pour leur venir en aide ? Des modules de formation peuvent-ils être accessibles afin de s’inscrire ?

Page 32: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

32

Madame GONFRAY (DRH) : Cela fait partie des solutions que l’on peut retrouver notamment dans Form@ction. On y retrouve des e-learnings pour l’utilisation de différents outils bureautiques, Excel, Word, Outlook, et tant d’autres. De très nombreux sont repris et disponibles sur Form@ction. Il s’agit à chaque fois d’identifier le niveau et le besoin du collaborateur. La formation va donc cibler une difficulté sur un outil plutôt que de former toute une journée sur plusieurs exercices sur Excel ou sur Word. On va vraiment identifier le besoin immédiat du collaborateur et lui apporter la réponse immédiate sur l’utilisation qu’il veut faire dans son quotidien. Selon notre métier, nous avons des utilisations différentes de Word ou d’Excel. Il s’agit vraiment d’aller chercher la solution adaptée. Je rappelle que les e-learnings sont libres d’accès et totalement confidentiels, anonymes sur Form@ction.

Madame HOCQUET (SNB) : On assiste à des recrutements externes sur divers métiers d’expert (patrimoine, entreprise, RH). Pourquoi ne pas constituer un vivier interne dans lequel pourrait trouver sa place cette génération de seniors qui apprécierait d’être formée et sollicitée ?

Madame GONFRAY (DRH) : Dans le cadre de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) mise en place au Crédit du Nord. Nous nous appuyons notamment sur la réalisation des entretiens professionnels. Nous rencontrons les collaborateurs a minima tous les deux ans pour échanger sur leurs souhaits d’évolution professionnelle. L’objectif est ainsi de pouvoir construire, par un accompagnement de l’entreprise en formation ou tout autre dispositif, un projet commun entre l’évolution de l’entreprise et les souhaits des collaborateurs. Dans cette GPEC, nous travaillons sur l’employabilité de nos collaborateurs et cherchons également à développer leur expertise par le biais notamment des formations diplômantes réalisées à l’externe. Nous réalisons six formations diplômantes différentes, par exemple la formation sur le patrimoine avec l’intermédiaire du CESB. Ensuite, pour faire la richesse des équipes, nous croyons à la mixité. Notre souhait est de faire évoluer en interne nos collaborateurs sur ces métiers par ces actions de formation, mais aussi de recruter en externe des experts métiers.

Madame HOCQUET (SNB) : Certains directeurs d’agence, éloignés de Rouen et qui sont non mobiles pour des raisons personnelles, n’ont plus aujourd’hui la possibilité d’accéder à des postes fonctionnels s’ils souhaitent quitter le réseau, et permettre ainsi de libérer leur place pour des conseillers Pro confirmés qui pourraient devenir directeurs d’agence. Quelle solution pour eux en termes de formation et de carrière ?

Madame GONFRAY (DRH) : Nous sommes toujours à l’écoute des projets de l’ensemble de nos collaborateurs. Nous cherchons continuellement à évoluer entre les souhaits professionnels des collaborateurs, les contraintes géographiques et les évolutions de l’entreprise. Il n’existe pas de solution standardisée qui pourrait s’appliquer à tous, et nous traitons chaque situation de façon individuelle. Pour l’année 2019, trois directeurs d’agence ont rejoint les fonctions support de la région Nord-ouest.

Madame HOCQUET (SNB) : Où en sommes-nous sur le plan de formation 2019 ?

Madame GONFRAY (DRH) : D’un point de vue statistique, au 31 août 2019, nous avons réalisé 47 % des heures prévisionnelles pour l’année 2019, soit 13 381 heures de formation réalisées. Nous avons réalisé quasiment la totalité de la formation majeure « Je deviens banquier assureur » qui visait la quasi-totalité de nos métiers réseau et qui continuera de se démultiplier sur la fin de l’année.

La formation majeure sur le marché du professionnel « Entrée en relation sur le pro » a été intégralement démultipliée entre avril et mai. Ce qui nous reste à faire au niveau des majeures, c’est la formation sur les conseillers de clientèle privée et patrimoniaux « Je développe mon fonds de commerce » qui est en train de se démultiplier entre septembre et

Page 33: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

33

novembre, et les formations sur le marché Entreprises avec « Les flux, une opportunité commerciale » et « Postures et négociations » qui va également être démultipliée sur cette fin d’année, qui commence sur octobre, novembre.

Nous avons également prévu au sein de la région Nord-ouest des actions de formation spécifiques c’est-à-dire hors plan de formation, notamment une sur le marché de l’agriculture où nous avons formé sur trois jours une dizaine de nos directeurs d’agence confrontés à cette thématique. La formation s’est réalisée en juin et en septembre. Nous formons, sur le patrimoine, en partenariat avec Étoile Gestion dans chacun des groupes de la région, avec les directeurs d’agence et les conseillers de clientèle patrimoniaux, et la formation va continuer jusqu’en fin d’année.

Madame HOCQUET (SNB) : Sur 2018, combien de diplômés, Bachelor pro, ITB, ont obtenu le poste en relation avec leur diplôme.

Madame GONFRAY (DRH) : Pour l’année 2018, nous avons eu un diplôme de l’ITB qui occupait un poste en lien avec cette formation, quatre collaborateurs qui ont réussi les examens du Bachelor pro, et deux d’entre eux occupent un poste de conseiller de clientèle professionnelle aujourd’hui. Pour les deux autres personnes, une a refusé une proposition de poste en lien avec ce métier, la seconde est actuellement en congé maternité. Pour ce qui concerne la licence expert, les quatre collaborateurs diplômés occupent un poste de conseiller de clientèle privée. Pour le CESB, une personne sur les deux diplômés occupe actuellement un poste de CGP.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Hier, nous avons eu ceux de 2019. Nous en avons 18 qui ont réussi leur examen, dont une dizaine sur le Bachelor pro. Nous avons déjeuné avec eux hier. Oui, beaucoup sont déjà en poste.

Madame HOCQUET (SNB) : Vous aviez prévu en 2018 un prévisionnel de 2 360 heures dans le cadre des formations EPDI. Quelles sont les formations demandées et le réalisé à ce jour ?

Madame GONFRAY (DRH) : Aujourd’hui, les réalisations dans le cadre des formations EPDI ne vont pas refléter la réalité, car beaucoup de collaborateurs n’ont pas encore suivi la formation. Le temps nécessaire pour recenser les besoins exprimés, l’étude de faisabilité avec un prestataire et la planification font souvent débuter les sessions à partir du mois de septembre. Nous pourrons vous fournir un détail de toutes ces réalisations en début d’année 2020.

Madame HOCQUET (SNB) : Pouvez-vous nous expliquer le concept Kedge ? Quel impact de la formation au sein de Kedge au niveau de la région Nord-ouest ?

Madame GONFRAY (DRH) : Kedge Business School est une grande école classée dans le top 10 français des écoles de commerce. L’objectif est d’accompagner nos collaborateurs sur des compétences transverses telles que le leadership, l’analyse stratégique, l’entrepreneuriat. Nous souhaitons aussi apporter des connaissances différenciantes pour nos collaborateurs qui ne soient pas centrées sur une activité ou un métier. Pour le moment, au sein de la région Nord-ouest, ce sont quatre collaborateurs qui ont participé à ce programme.

Madame HOCQUET (SNB) : A-t-on eu un retour ? Étaient-ils contents ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : C’est très apprécié. Quand on parle de leadership, comment on communique avec les autres, cela sert autant avec les clients que pour les

Page 34: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

34

collaborateurs qui sont en management. Ils sont aussi en contact avec des entrepreneurs. Ils ont un peu de géopolitique.

Madame HOCQUET (SNB) : Sur quel métier étaient-ils ?

Madame GONFRAY (DRH) : Nous avons des directeurs d’agence, des CCE, des directeurs de centres d’affaires.

Madame HOCQUET (SNB) : Est-ce eux qui ont fait la demande ?

Madame GONFRAY (DRH) : C’est nous.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Les places sont limitées. Ce n’est donc pas une formation qu’il y aura au recueil. Elle se passe à Marseille, sur deux fois trois jours.

Monsieur RESPAUT (CFDT) : Y a-t-il des critères de sélection pour ces quatre personnes ? Comment cela se passe-t-il ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : Oui, parce qu’il faut que ce soit utile dans leur métier. Ils peuvent être à des points de passage de leur carrière. Sur les directeurs de centres d’affaires, ils ont fait une promotion plutôt avec des patrons de centres d’affaires. Cela dépend aussi des promotions. Je crois que c’est la première session où une personne n’était pas manager, mais conseiller de clientèle Entreprises. Dans les autres régions, on est à peu près sur les mêmes cibles de collaborateurs en termes de métier.

Madame HOCQUET (SNB) : La volumétrie est toujours à peu près de quatre chaque année, c’est cela ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : Oui, c’est cela. Je pense que nous allons être sur un trend de quatre, six par an. Nous avons été dans les sessions tests au démarrage. Après, nous faisons aussi en sorte que ce ne soit pas des collaborateurs en début de poste, qui ont deux ou trois ans dans leur métier.

Monsieur RESPAUT (CFDT) : On peut imaginer un conseiller de clientèle privée éventuellement, n’est-ce pas ? C’est ce qui avait été dit sur Paris.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Pourquoi posez-vous la question dans ce cas ?

Monsieur RESPAUT (CFDT) : Je voulais savoir si c’était possible chez nous d’avoir éventuellement une sélection comme cela.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous avons les mêmes critères que sur Paris, nous ne sommes pas autonomes.

Monsieur RESPAUT (CFDT) : Ce n’est pas vous qui décidez, cela se passe sur Paris, c’est cela ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : C’est conjoint.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Ils nous donnent les cadres, le type de populations, le type de métiers, et après, c’est nous qui donnons les noms. Mais nous avons exactement les mêmes critères qu’à Paris.

Madame LECADET (Directrice des RH) : L’idée est aussi que les collaborateurs soient à l’aise pendant cette formation. C’est sur du comportemental, cela remue un peu. Il faut aussi que tout le monde soit à l’aise pour en retirer quelque chose.

Page 35: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

35

Madame HOCQUET (SNB) : Alternance. Deux alternants ont été recrutés dans « autres métiers ». Sur quels métiers ont-ils été recrutés ?

Madame GONFRAY (DRH) : Pour ces deux alternants, il s’agit d’un poste de contrôleur de gestion en CDI au sein des directions parisiennes, après une alternance en contrôle de gestion. Au sein de la région, il s’agit d’un poste de gestionnaire Star Lease en privé.

Madame HOCQUET (SNB) : Seize fins de contrat sans suite pour le Crédit du Nord. Pour quels motifs ?

Madame GONFRAY (DRH) : Les fins de contrat sans suite peuvent s’expliquer de plusieurs manières. Cela peut être un souhait de poursuite d’étude du collaborateur en alternance sur un niveau de diplôme supérieur, la non-validation du Crédit du Nord de la période en formation en alternance du collaborateur ou un projet de réorientation du collaborateur. Nous souhaitons également mettre en avant les 17 alternants sur 38 embauchables ou recrutés, dont 15 embauchés en CDI à l’issue de l’alternance, soit un taux de recrutement de 45 %. Il s’agit d’un taux d’embauche dont nous sommes fiers, car il reflète la qualité de notre accompagnement auprès des alternants.

Madame HOCQUET (SNB) : Cinq alternants ont refusé la proposition d’embauche du Crédit du Nord. Est-ce qu’on connaît leurs motifs ?

Madame GONFRAY (DRH) : Il y a eu plusieurs motifs de refus. Cela peut être le fait qu’ils aient accepté une proposition par un établissement concurrent en raison d’une proximité géographique que proposait la concurrence, un refus en lien avec une affectation géographique, ou bien en lien avec la nature du contrat comme un CDD ou le métier proposé.

Madame HOCQUET (SNB) : Pouvez-vous nous expliquer rapidement la nouvelle réforme 2019 concernant l’apprentissage et l’alternance ?

Madame GONFRAY (DRH) : Concernant la loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel, qui est entrée en vigueur au 1er janvier 2019, il y a un impact direct sur l’apprentissage. Désormais, il est possible d’entrer en apprentissage jusqu’à 30 ans contre 25 précédemment. La durée du contrat évolue également, pouvant aller de six mois à trois ans, contre un an à trois ans précédemment. Enfin, l’entrée en formation peut se faire à n’importe quel moment de l’année. L’objectif a été d’assouplir les conditions du contrat d’apprentissage afin de le rapprocher de celui du contrat de professionnalisation.

Madame HOCQUET (SNB) : Afin d’avoir des conseillers plus experts dans leur métier, ce que nous comprenons en ce moment c'est que vous faites le choix de recruter plus de bac+4 et bac+5 pour avoir de l’expertise. Or, aujourd’hui, dans le réseau, on nous demande quand même de faire beaucoup de ventes croisées, de rebonds commerciaux. Pensez-vous que ces profils bac+4 et bac+5 sont plus adaptés que les bac+2 que l’on embauchait plus avant pour le quotidien, pour le PILCO ?

Madame GONFRAY (DRH) : Au travers de l’alternance, nous cherchons à recruter et à fidéliser les collaborateurs de demain. L’objectif est d’intégrer les collaborateurs avec un potentiel d’évolution et en niveau de compétences. De plus, l’allongement de la durée des études fait qu’il est de plus en plus difficile d’intégrer directement après une sortie de diplôme des collaborateurs qui sont issus d’une formation bac+2 ou bac+3. On s’aperçoit que dans environ 80 % des situations, ces collaborateurs souhaitent poursuivre sur un niveau de master.

Page 36: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

36

Madame GERBAL (DRH) : Dans tous les autres réseaux bancaires, pas un seul ne recrute en dessous de bac+3, voire de bac+5.

Madame HOCQUET (SNB) : C’est une volonté des étudiants aujourd’hui de continuer leurs études, ce qui n’était peut-être pas le cas avant.

Madame LECADET (Directrice des RH): Avant, tout le monde ne faisait pas un bac+5, maintenant… Pour nous, c’est compliqué, parce que quand les prend en alternance, si on a des besoins derrière, ils ne veulent pas parce qu’ils veulent continuer.

Madame HOCQUET (SNB) : Vous aviez prévu 22 alternants pour 2019. Sommes-nous dans ce trend ?

Madame GONFRAY (DRH) : Ce sont 31 nouveaux contrats que nous allons accueillir pour la rentrée 2019.

Madame LECADET (Directrice des RH) : On parlait tout à l’heure du suivi parce que c’est forcément pour nous un vivier d’embauches, les RRH ont mis en place des WebEx à chaque période. Il y a une fiche de suivi pour ceux qui ont été managers pour qu’on valide bien les acquis et les compétences. Des WebEx ou des points téléphoniques sont organisés, le tuteur, le responsable RH et l’alternant. Nous l’avons planifié à l’année.

Depuis l’année dernière, cette nouvelle fiche est d’usage pour qu’on ne se dise pas à la fin de l’année, comme il y a plein de congés à solder, qu’on ne sait pas, qu’on n’a pas mis en situation.

Madame HOCQUET (SNB) : Oui, il faut un véritable planning sur l’alternance.

Est-ce pour une raison financière ou fiscale de privilégier les contrats de professionnalisation ?

Madame GONFRAY (DRH) : Oui, en lien avec la ventilation de la taxe d’apprentissage, nous nous orientons effectivement en majorité sur des contrats de professionnalisation.

Madame HOCQUET (SNB) : Merci. J’ai terminé.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Il est 12 h 15, cela va être juste. Nous aurions pu continuer par l’information sur les orientations stratégiques de l’entreprise au niveau local, sur la base des documents qui vous ont été transmis via la BDES. Cela fait partie de la même consultation que la politique sociale.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Nous allons plutôt faire la remise des avis, après le repas. Nous pouvons peut-être faire l’information sur les orientations stratégiques.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous pouvons faire des informations qui ne nécessitent pas beaucoup de temps et redémarrer en début d’après-midi par les orientations stratégiques. Nous pourrions peut-être traiter la généralisation de la « Voix du client », et le transfert des activités du SCR Amiens.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Oui.

4. Informations

➢ Information relative à la généralisation de « la Voix du client » - document en pièce jointe

Page 37: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

37

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vous propose donc de vous délivrer une information relative à la généralisation de la Voix du client. Le document vous a été transmis. Nous poursuivrons avec le transfert des activités du SCR d’Amiens.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Nous vous avons envoyé le document qui a été présenté en interne sur la Voix du client. C’est un projet pour récupérer à chaud le ressenti des clients, au plus proche, sur leur application téléphonique. On leur demande leur ressenti. Je ne sais pas si vous avez lu le document. Cela devrait être déployé dans toutes les régions.

Avez-vous des questions sur le document ?

L’idée est de recueillir la satisfaction à chaud.

Monsieur PETIT (SNB) : C’est quelque chose qui se fait déjà fréquemment dans énormément d’entreprises, plus appliqué généralement à des plateformes téléphoniques ou à des services clients généraux. Je pense principalement aux opérateurs téléphoniques. La réaction à chaud plutôt que de sonder une fois par an nos clients, pourquoi pas ? Je ne vois pas d’objections formelles. Cela ne peut être qu’un plus si tant est que cela serve à quelque chose dans l’analyse des réponses, et que le Crédit du Nord soit en mesure d’adapter soit ses procédures soit ses méthodes.

Monsieur AUDEON (SNB) : Après, quand on est consulté par une entreprise qui vient de nous livrer un canapé, on peut émettre un avis assez éclairé. Sur une prestation bancaire, à chaud…

Madame LECADET (Directrice des RH) : On peut être satisfait du rendez-vous que l’on a eu, de la réactivité.

Monsieur AUDEON (SNB) : J’entends bien, mais il y a une inertie sur le résultat de l’acte commercial entre un banquier et son client que l’on n’a pas sur la livraison d’un canapé.

Monsieur PETIT (SNB) : C’est à double tranchant parce que justement, pour le rendez-vous qui ne se passe pas bien, pour des raisons de procédures, des raisons de refus ou tout ce qui peut faire que le rendez-vous ne se déroule pas au mieux, il peut y avoir des avis hyper négatifs qui, au final, auraient peut-être été atténués dans le cadre d’une interrogation annuelle ou semestrielle.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Le manager le saura. Il peut réagir. Cela permet d’avoir une analyse plus fine.

Monsieur AUDEON (SNB) : Oui, mais vous pouvez avoir des réactions épidermiques d’un client à qui on a dit non. Je veux une ristourne. Non.

Monsieur PETIT (SNB) : L’autre problématique sur le retour auprès des managers est : quel est l’usage qui sera fait de ces retours ? Il n’y aura pas de retour systématique. Ce ne sera pas possible de dire : sur tous les clients qu’a rencontré Marie aujourd’hui, huit étaient satisfaits et deux pas satisfaits. Je pense que les retours vont se faire, comme pour les baromètres satisfaction, sur des choses très négatives. Est-ce que quelque part la réaction à chaud justement ne pourrait pas avoir un impact sur l’appréciation globale du manager par rapport à son collaborateur ? J’entends par là qu’on peut avoir un collaborateur qui, globalement dans l’année, offre une qualité de travail absolument remarquable. Si deux fois durant la même semaine on reçoit un message disant « deux rendez-vous se sont très mal passés, les clients sont très mécontents » cela peut peut-être aussi donner des a priori. Je parlais de la téléphonie. J’appelle SFR, ils ne réussissent pas à dépanner ma box, je ne suis pas content. J’ai passé une demi-heure au téléphone pour rien, je ne suis pas satisfait. Or,

Page 38: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

38

globalement, je suis très satisfait de leurs prestations. On risque peut-être d’entrer dans ce point de détail. Il faudra voir les restitutions qui seront faites et surtout l’usage.

C’est un point sur lequel il faudra que l’on revienne une fois que ce sera mis en place, qu’on l’aura testé au sein de la région, pour voir la quantité de retours qui est faite et l’utilisation de ces retours. À chaud, je pense que le client ne parlera jamais, à moins qu’on l’interroge vraiment sur le sujet, de la procédure Crédit du Nord dans son ensemble. Il va donner un sentiment sur la relation qu’il a avec son conseiller. C’est à voir. Nous verrons après l’utilisation.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Ya-il un retour direct sur l’affectataire du client ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : Dans ce que j’ai vu, non. C’est un pourcentage sur l’agence, mais pas nominatif. C’est globalement.

➢ Information sur le transfert des activités du SCR d’Amiens

Madame LECADET (Directrice des RH) : Nous en avons parlé un peu tout à l’heure. C’était aussi pour vous donner un point d’étape d’où nous en sommes et surtout les perspectives pour les collaborateurs qui restent. Ils vont être rattachés au service GCP de Lille. Ils vont s’occuper de différentes tâches. Je ne sais pas s’il faut que je vous donne le détail, vous avez déjà échangé avec eux. À la fois les opérationnels et la RH en charge de la DOB sont allés les rencontrer. Ils vont rester dans les mêmes locaux. Pour certains qui pouvaient avoir des besoins d’équilibre vie privée/vie professionnelle respectés, tout cela est mis en œuvre pour que cela se passe au mieux. Je trouve que c’est plutôt une bonne nouvelle et une belle solidarité groupe qui s’est mise en place.

Madame HOCQUET (SNB) :: Nous sommes tout à fait d’accord, c’est une chance pour eux. Ils en sont conscients et nous sommes très satisfaits qu’ils aient pu rester sur Amiens et qu’on ait trouvé une solution pour eux. À quel CSE vont-ils être rattachés ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : Pour moi, logiquement, sur Lille.

Madame HOCQUET (SNB) : Ont-ils l’option de choisir ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : Je dis non, parce que sur Starlease par exemple, on avait eu les mêmes questions, de savoir s’ils étaient rattachés à Paris. Je sais que certains voulaient faire les voyages en région, parce qu’ils se connaissent, et ce n’était pas possible. J’imagine que ce sera le même raisonnement.

Madame HOCQUET (SNB) : Est-ce qu’il y aura la possibilité, si le travail augmente pour ces trois personnes, de voir la création d’un ou deux postes supplémentaires puisqu’il y a de la place ? Ce ne serait peut-être pas mal pour ceux qui veulent être à Amiens.

Madame LECADET (Directrice des RH) : L’idée n’est pas de refaire un back-office…

Madame HOCQUET (SNB) : Nous sommes d’accord, mais nous parlons d’une ou deux personnes.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Nous voulions donner la priorité aux collaborateurs du SCR d’Amiens qui ont pu y travailler. Ils sont trois. Nous sommes en train de voir pour qu’éventuellement, ils soient quatre, mais c’est à la main de la DOB. C’est l’organisation de l’activité. Tout cela n’est pas si simple. Cela demande un management à distance.

Madame HOCQUET (SNB) : Bien sûr. Il y a les temps de travail sur Amiens, où l’un est à 60 %, etc. Ce n’est donc pas facile à manager.

Page 39: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

39

Madame LECADET (Directrice des RH) : Aujourd’hui, nous ne sommes pas dans cette perspective de recréer de façon pérenne un bassin administratif sur Amiens.

Madame HOCQUET (SNB) : Une personne de plus peut donc être envisageable selon la charge de travail, c’est cela ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : Je ne vais pas répondre pour la DOB.

Si on parle un peu aussi du SCR de Rouen, il y a toute l’activité qui a été transférée. Trois personnes sont arrivées du réseau sur la partie flux. Le transfert de compétences s’est bien fait. Tout le monde est opérationnel. Les retours que nous avons du SCR sont que l’équipe est en place. Beaucoup de renforts ont été mis pour les PIM. Il faut le temps aussi que les renforts se mettent à jour en termes de compétences. Ce n’est pas parce qu’on a mis des CDD qu’ils vont être opérationnels tout de suite. Mais en tout cas, il y a les bras sur la partie flux qui était stratégique, pour qu’il n’y ait pas de problème opérationnel important. Les gens sont en place. Ils ont eu plusieurs semaines, voire mois, pour appréhender leur métier.

Avez-vous d’autres questions sur le SCR ? Non.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vous propose une suspension de séance. Nous reprenons à 14 heures.

Pause déjeuner.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Pour coller à l’information/consultation sur la politique sociale de l’entreprise, notamment la partie que nous avons vue sur la formation, je vous propose d’y adjoindre une information sur les orientations stratégiques de l’entreprise au niveau local.

➢ Information sur les orientations stratégiques de l’entreprise au niveau local - documents accessibles dans la BDES

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Des documents vous ont été transmis dans la BDES.

Je vais prendre la parole et vous parler de notre stratégie et de nos ambitions au niveau de la région Nord-ouest, en rappelant que la région Nord-ouest fait partie intégrante du groupe Crédit du Nord et s’inscrit dans la stratégie et les ambitions nationales. Nous ne sommes pas un territoire autonome et nous n’avons pas vocation à faire sécession. C’est pour cela que nous vous avons transmis ces orientations stratégiques nationales. Nous les appliquerons et nous nous inscrivons totalement dans ce cadre. Néanmoins, la région Nord-ouest à des particularités qui nécessitent que l’on puisse bâtir une stratégie régionale.

C’est un exercice que nous renouvelons chaque année. Vous comprendrez bien que chaque année, et heureusement, nous ne changeons pas de stratégie. Il va donc y avoir beaucoup de points communs avec le discours qui a été le mien par le passé. Du coup, je me suis dit que c’était un peu inutile de vous répéter ce que je vous ai déjà dit l’an dernier, notamment sur la nécessité de gérer des territoires qui sont hétérogènes par nature. Nous avons la Picardie où nous sommes présents depuis plus d’un siècle, où nous avons de fortes parts de marché sur un territoire qui est mature et qui est même plutôt en difficulté économique. À l’inverse, nous avons notre Far West à nous, la Bretagne et l’Ille-et-Vilaine, où nous avons une présence depuis un peu plus d’une dizaine d’années. Je crois que notre première implantation à Rennes remonte à 2007, cela fait donc 12 ans. C’est un territoire beaucoup plus dynamique, à tous points de vue, en termes de croissance de la population, en termes de croissance économique, de taux de chômage. Nos parts de marché sont par nature

Page 40: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

40

extrêmement faibles. Nous devons animer cette diversité en ayant des stratégies spécifiques sur ces territoires.

Je vous rappelle aussi notre nécessité d’essayer d’appuyer sur le PNB. Je ne sais pas si vous vous rappelez notre discours passé. Nous avions un axe important sur la production de crédits, et un autre axe sur les commissions bancaires. Cela reste toujours le cas. L’an dernier, nous avions martelé notre nécessité d’évoluer, de nous transformer, à la fois pour accompagner le changement de nos clients. L’un d’entre vous disait qu’il y avait beaucoup moins de monde dans les agences et qu’il y avait un besoin d’offrir des services digitaux. Bien évidemment, nous le constatons aussi au niveau de la région.

Je vous ai dis tout ce que je n'allais pas vous dire pour finir par arriver à ce que j’ai envie de vous dire : mon intime conviction est que l’on est obligé de changer et obligé de changer rapidement. Notre modèle économique a été particulièrement touché. Pendant des siècles, la banque était un métier assez facile, où on gagnait de l’argent en dormant. Je fais exprès de caricaturer pour que vous puissiez éviter de sombrer dans le sommeil post déjeuner.

Monsieur PETIT (SNB) : Comme vous avez dit ce matin que nous ne travaillions pas, j'ajoute également que nous avons l'habitude de faire une sieste en début d'après midi (rires).

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Revenons au sujet. Notre modèle était donc facile quand nous nous comparions à nos clients industriels ou commerciaux. D’abord, nous avions une grande récurrence dans notre activité et surtout, nous transformions un peu du plomb en or très facilement. Nous collections des dépôts – nous en collectons toujours, mais à l’époque, ils étaient gratuits, on les rémunérait extrêmement peu, alors qu’aujourd’hui, malheureusement, ils ne sont plus gratuits, ils coûtent. Nous sommes en effet taxés au niveau de la BCE sur tout ce qui excède nos réserves obligatoires, nous sommes taxés avec un taux d’intérêt négatif.

Traditionnellement pendant des siècles, nous collections des dépôts. Nos clients exigeaient soit pas de rémunération, c’est le cas des dépôts à vue, soit une rémunération relativement faible parce qu’ils voulaient une grande disponibilité. Ils voulaient pouvoir récupérer cet argent quand bon leur semblait, ils étaient donc plutôt sur des périodes de placement courtes. Nous transformions cette manne d’argent qui était déposée à nos guichets en crédits. C’était des crédits plutôt longs, comme les prêts immobiliers, ou à moyen terme, comme les crédits d’investissement. Ce travail de transformation était extrêmement rentable puisque d’un côté nous avions une ressource, une matière première qui ne coûtait quasiment rien ou qui était indexée sur des taux courts, et nous les transformions en crédits en profitant d’une pente ascendante en termes de taux. À l’époque, l’Euribor devait être à 2-3 %. Les taux à 10-12 ans étaient à 7-8 %. Sans rien faire, nous transformions une matière première qui étaient quasiment gratuites, constituées sous forme de dépôts à vue… Les dépôts à vue de la région Nord-ouest sont considérables et se comptent en milliards d’euros. Nous avions une ressource gratuite que nous revendions assez cher en profitant de cette courbe ascendante des taux.

Il ne faut pas imaginer que le monde va revenir comme il était il y a quelques années. Je pense que nous avons vraiment changé de paradigme et changé d’univers. Ce qui a changé, c’est que d’abord les dépôts nous coûtent. Nous avons des taux d’intérêt négatifs qui font que les dépôts à vue de nos clients nous coûtent de l’argent puisque nous sommes obligés de replacer à la BCE la partie excédentaire et tous les soirs, c’est plus d’un milliard d’euros que le groupe Crédit du Nord met à la BCE. Quand on prend 50 centimes de taux d’intérêt négatif sur un milliard, cela fait 50 millions d’euros.

Page 41: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

41

Autre drame, la courbe des taux n’est plus du tout ascendante. Aujourd’hui, pratiquement toute la courbe des taux est en dessous de zéro, en territoire négatif. L’OAT à dix ans est aux alentours de moins 0,30, au même niveau que l’Euribor.

Notre travail de transformation ne rapporte plus rien. Nos dépôts, qui ne coûtaient rien, nous coûtent de l’argent. En plus, nous ne sommes pas capables de les replacer sur des taux longs qui nous permettent d’engranger cette marge de transformation. Cela coûte énormément d’argent et pour moi, c’est une situation qui est durable.

La deuxième chose qui pèse sur notre PNB, c’est le réglementaire. Il y a eu plein de sujets divers et variés. Les sujets d’actualité sont la protection de la clientèle dite fragile avec le plafonnement des frais de rejet, de dépassement et autres. Cela, c’est plusieurs centaines de milliers d’euros par an en moins. C’est aussi le plafonnement des frais sur ATD. Nous ne pouvons plus maintenant les tarifer comme bon nous semble. Quand on cumule tout cela, sur le dernier exercice, c’est plus d’un million d’euros de PNB en moins.

Face à cette situation qui perdure puisque les taux sont devenus négatifs depuis 2014, 2015, nous sentons aujourd’hui très fortement cette pression sur notre PNB. Pour m’amuser, et c’est un amusement malheureusement extrêmement triste, j’ai repris le cahier financier sur l’année 2013. Cela n’est pas si vieux, cela remonte à six ans. En 2013, le PNB de la région Nord-ouest ressortait à 188 468 000 euros. Il était en progression de 1 %. Nous gagnions 188 millions d’euros sur 2013. Cette année, alors que nous avons augmenté le nombre de clients, que nous avons même augmenté notre parc d’agences, nous avons fait croître nos fonds de commerce sur tous nos marchés, nous avons plus de flux, plus de dépôts, plus de crédits, que nous avons largement dépassé les 4 milliards d’euros de crédits alors que nous devions être à 3,62 milliards… Sur les dépôts bancaires, c’est pareil. Je ne parle même pas de l’assurance vie. Nous avons tout augmenté et nous allons péniblement terminer l’année à 150 millions d’euros. Nous avons perdu 38 millions d’euros de recettes en l’espace de six ans.

Je sais que vous avez systématiquement donné des avis négatifs quand nous supprimions des postes, mais très honnêtement, heureusement que nous l’avons fait, parce que sinon, en termes de charges, cela aurait été absolument dramatique. Nous avions une masse salariale de 55,7 millions d’euros. Je crois que cette année, nous sommes à 52 millions. Nous avons donc baissé d’environ 5 millions d’euros notre masse salariale. Heureusement que nous avons fait cela, parce que sinon, je ne sais pas dans quel état nous serions. Je ne parle même pas des frais de siège qui ont subi une augmentation lourde en partie du fait de tout ce qui est réglementaire et du fait aussi des investissements informatiques que nous sommes obligés de réaliser, à la fois pour satisfaire à ces obligations réglementaires, mais également pour satisfaire à la digitalisation de nos process. Nos frais de siège ont augmenté d’à peu près 20 millions d’euros.

Cet effet de ciseau dont on parle, auquel on s’est habitué du reste, moi aussi. Nous nous habituons à cette situation où année après année, le PNB baisse, nos charges augmentent. Mais aujourd’hui, on arrive vraiment à un niveau extrêmement critique parce qu’en termes de résultat brut d’exploitation… Je vous rassure aussi, c’est un compte de comptabilité analytique. Nous n’avons pas quelques boosters de PNB que sont la centrale financière et d’autres choses. Toutes les commissions perçues par notre activité ne sont pas forcément redescendues dans notre compte de résultat. Beaucoup de choses transitent par la centrale financière et ne sont pas redescendues au niveau des comptes. Mais si je regarde la photo sur notre compte de résultat analytique qui lui, n’a pas changé, nous avions un RBE, un résultat brut d’exploitation sur l’exercice 2013 à 37 millions d’euros. Cette année, nous allons péniblement arriver à 4-5 millions d’euros. Vous voyez que l’essentiel de notre marge bénéficiaire au niveau de l’exploitation a fondu comme neige au soleil sous le double effet de la réduction du PNB et le fait qu’un certain nombre de charges de siège ont augmenté.

Page 42: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

42

La bonne nouvelle est que notre coût du risque est à zéro. Nous allons terminer l’année avec un coût du risque vraiment à zéro. La mauvaise nouvelle est qu’il peut difficilement descendre plus bas. En 2013, nous avions un coût du risque de quasiment 15 millions d’euros. Un des amortisseurs, qui est lié du reste à la baisse des taux… Cette baisse des taux a solvabilisé nos clients particuliers et nos clients entreprises. Nos clients particuliers parce qu’ils peuvent s’endetter à moindre coût et, par le jeu des renégociations successives, ce sont des milliards d’euros qui ont été réinjectés dans le pouvoir d’achat de nos clients particuliers. Forcément, quand vous engrangez quelques milliards d’euros, vous êtes plus solvables. Cela explique que nous ayons un coût du risque dérisoire sur le marché du particulier.

C’est le cas aussi sur le marché de l’entreprise et du professionnel parce que le service de la dette est extrêmement faible. Cela veut dire que les entreprises qui ne gagnent pas beaucoup d’argent sont capables de payer les intérêts sur leurs dettes, ce qui les prolonge peut-être de façon un peu artificielle dans le monde des vivants. C’est ce qu’on appelle les entreprises zombies qui réussissent à survivre parce que le coût de la dette est très faible et ne vient pas obérer leurs capacités bénéficiaires, et qui elle aussi est faible. Le jour où les taux remonteront, il y aura certainement une augmentation du coût du risque.

Nous sommes donc vraiment arrivés là au bout du bout. Le prochain coup, on se retrouve clairement en négatif. Ce sont des résultats analytiques. La région Nord-ouest ne vit pas toute seule et bénéficie de l’environnement du groupe Crédit du Nord et du groupe Société Générale. Mais tout ce que nous vous disons depuis des années se concrétise dans notre compte de résultat.

Comment va-t-on essayer de décliner cela au niveau local ? C’est simple, nous allons essayer de travailler sur les deux agrégats, le PNB et les charges. C’est la différence de ces deux agrégats qui donne votre capacité bénéficiaire.

Sur le PNB, notre stratégie est clairement de nous lancer à fond dans la prévoyance et l’assurance. Quand vous regardez les mutualistes qui, depuis 30 ou 40 ans, ont pris ce virage, vous voyez que c’est une source de revenus pour eux qui est conséquente, et qui fait que leurs résultats sont beaucoup plus résilients que les nôtres. Ils peuvent s’appuyer sur cette dimension banque assureur, et cela représente des recettes tout à fait significatives. C’est le premier élément de notre stratégie.

Pour nous donner les moyens, nous allons créer des postes supplémentaires de spécialistes assurance prévoyance. Nous en avons créé un avant l’été avec l’arrivée de l’ancien patron de la succursale de Saint-Quentin, qui est devenu spécialiste assurance prévoyance au niveau de la région. D’ici la fin de l’année, nous allons créer deux postes supplémentaires de spécialistes qui seront hiérarchiquement rattachés à Joffrey BAUCHART, mais qui auront vocation à être domiciliés sur le terrain. Je crois beaucoup au coaching, aux situations réelles, face aux clients, pour apprendre à nos commerciaux à vendre l’assurance et la prévoyance.

Cela nécessite un gros effort en termes d’ambitions budgétaires puisque cela représente quasiment un doublement de la production de produits d’assurance et de prévoyance. Ce doublement de la production va nous rapporter un supplément de PNB de 230 000 euros. Aujourd’hui, avec trois salaires, je dépense largement plus que les 230 000 euros que cela va me reporter puisque quand je parle de masse salariale, il faut intégrer aussi la part patronale. En moyenne, un poste dans le réseau, c’est 70 000 euros toutes charges comprises. Mais d’abord, c’est un investissement qui demande un peu de temps, et ensuite, le côté sympa de la prévoyance et de l’assurance, c’est que la durée de vie des contrats est longue. Une fois que vous l’avez vendu, c’est du récurrent et vous rajoutez des couches de

Page 43: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

43

PNB. On peut imaginer que nos 230 de cette année perdurent l’année suivante et que nous pourrons rajouter une couche de 230 et ainsi de suite.

C’est donc vraiment un axe extrêmement fort pour nous. Parmi les relais de croissance, il y a celui-là. Il y en a un autre que nous avons développé par le passé, c’est le monde agricole. C’est un succès pour moi. Nous avions créé il y a quatre, cinq ans, un spécialiste agri en la personne de Xavier BALZOT. Bon an, mal an, c’est à peu près une quarantaine de relations commerciales que nous ouvrons par an, c’est 1,7 million de crédits d’investissement, c’est 500 000 euros de Star Lease, c’est plus d’un million de placements en assurance vie, ce sont deux ou trois contrats GSM que nous faisons par ce biais. C’est un vrai relais de croissance, à tel point que nous avons créé un deuxième spécialiste agricole, en la personne de Thierry VILLAIN, que nous avons domicilié à Amiens de façon à couvrir toute la Picardie à partir de ces deux spécialistes.

Troisième axe de relais de croissance, le patrimoine, les commissions financières. Je pense que nous sommes à l’aube d’un grand bouleversement sur l’assurance vie, avec cette baisse durable des taux en territoire négatif. Cela remet complètement en jeu l’équilibre des assureurs sur l’assurance vie, notamment le modèle des fonds euros, qui bénéficient d’une garantie en capital, dont le sous-jacent est des obligations d’État. Quand vous avez des obligations d’État qui vous « rapportent » un taux d’intérêt négatif, cela pose quand même un vrai problème pour garantir le capital. Clairement, cela va bouger sur 2020. Cela va obliger tout le monde à changer les règles du jeu. Il va certainement y avoir une augmentation de la tarification des frais d’entrée, des frais de chargement. Aujourd’hui, on est très largement en dérogatoire. On doit tarifer entre 40 et 50 % du tarif standard. Je pense que demain, nous le serons moins. C’est une source de revenus pour nous.

Il y aura la nécessité de transformer nos fonds euros que nous ne sommes plus capables de faire vivre, en tout cas dans la durée, ou avec de nouvelles souscriptions. Nous allons certainement davantage collecter des parts d’UC qui sont plus rémunératrices en termes de commissions de gestion.

Sur le PNB, si vous avez des idées, je suis preneur, elles sont les bienvenues. Mais il ne faut pas rêver, notre marge de transformation représente encore plus de 50 % de notre PNB et d’ores et déjà, nous pouvons vous dire qu’une tranche du steak va partir à la mer. La baisse des taux continue. C’est d’ailleurs impressionnant. Sur les dépôts à vue, on ne se rappelle même plus les montants. Les dépôts à vue des particuliers étaient rémunérés à 4,05 % en 2013, sur l’entreprise, on était à 3,69 %. Aujourd’hui, sur l’entreprise, en septembre, nous étions à 1,32 %, et sur le particulier, nous sommes à 1,65 %. Nous n’arriverons pas à compenser tout cela, mais nous pouvons au moins essayer de freiner cela.

Trois axes stratégiques au niveau de la région : l’assurance prévoyance avec la création de postes de spécialistes supplémentaires ; le développement de notre filière agri avec là aussi un spécialiste créé sur Amiens ; capitaliser sur la gestion de patrimoine dans toutes ses composantes, à la fois sur la banque privée. Nous avons étoffé les effectifs de la banque privée avec l’arrivée d’un nouvel acteur, Laurent BELLET, en juin. Nous essayons aussi de maintenir nos effectifs de CGP. Nous avons même augmenté un poste de CGP sur Caen. C’est là-dessus que je veux capitaliser pour essayer de freiner l’érosion de notre PNB, en étant lucide : nous n’arriverons pas à inverser la tendance. Nous serons sur la base d’un PNB qui va baisser l’année prochaine, même si vous intégrez tout cela, qui sont des hypothèses ambitieuses, nous allons aurons un PNB en baisse, budgété l’année prochaine de l’ordre de moins 1,4, moins 1,5.

Madame FANDINO (CFDT) : Par rapport aux stratégies que vous énoncez, l’IARD va prendre une part importante. Est-ce que cela signifie qu’il va y avoir des changements significatifs dans les PILCO et les budgets qui vont être donnés aux collaborateurs pour cette

Page 44: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

44

année 2020 ? Les PILCO étaient de 11, 12, 13, 14 lignes. Est-ce que cela veut dire que l’on va se centrer sur des choses en disant qu’on sait très bien qu’être spécialiste et généraliste est antinomique, et que si on veut être fort dans quelque chose, il faut souvent se centrer sur quelque chose ? Est-ce que cela signifie qu’on va demander aux gens de se spécialiser un peu ? Ma question sous-jacente est : vous parliez d’autres établissements bancaires. Je pense au Crédit Agricole. J’ai eu une période Crédit Agricole. Nous avions la carte assureur. À l’époque, nous passions la carte parce qu’on savait que c’était quelque chose d’incontournable dans l’avenir des banques. Mais aujourd’hui, nous n’avons pas de carte, nous n’avons pas ce côté professionnel que d’autres ont.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Sur la première question, le PILCO ne va pas changer. Il n’y aura pas d’objectif supplémentaire. Nous avons déjà agrégé les objectifs d’assurance prévoyance puisque ce sont maintenant des objectifs composés avec des points. Le format de PILCO ne va donc pas changer. Par contre, les montants d’objectifs vont changer. Nous allons doubler la production, avec parfois même des changements de coefficient, qui rendent l’analyse un peu plus complexe. Globalement, il faut que vous reteniez que nous allons demander deux fois plus de produits en termes de production.

Madame FANDINO (CFDT) : Il n’y aura pas moins de lignes.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Non. La tringlerie va rester la même, sauf que les ambitions budgétaires vont être plus importantes.

Sur la deuxième question, la carte assurance, l’idée n’est pas de la faire passer à l’ensemble des collaborateurs, mais de commencer par nos spécialistes. C’est une formation qui est lourde, de quinze jours, je crois. Une première session est déjà prévue d’ici la fin de l’année, je crois. À cette première session, nous aurons un participant de la région Nord-ouest en la personne du spécialiste régional, Joffrey. Bien évidemment, les deux autres qui ont vocation à renforcer notre dispositif bénéficieront de cette formation et auront la carte. Mais l’idée n’est pas que tous les collaborateurs du Crédit du Nord seraient chargés de commercialiser ces produits.

Monsieur PETIT (SNB) : Je vais faire un rebond sur la carte. Cela vaudrait peut-être la peine de voir s’il n’y a pas possibilité de faire des équivalences. Je pense qu’un grand nombre de salariés de la région qui viennent de la concurrence sont titulaires de la carte IARD. Il y a peut-être possibilité de multiplier le nombre de porteurs, et donc l’expérience, simplement par une équivalence plutôt que de refaire des formations. Je ne sais pas si c’est possible.

Madame FANDINO (CFDT) : Cela dépend des établissements. Pour moi, ce n’est pas le cas, j’ai toujours ma carte, et je suis partie du Crédit Agricole il y a très longtemps, mais il semblerait que les nouvelles recrues que vous avez pu avoir du Crédit Agricole se voyaient récupérer leur carte, ce qui n’est pas normal puisque…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous remonterons cette proposition, mais je crois que c’est attaché à l’établissement dans lequel vous êtes. Par exemple, quand vous avez cette clause de « grand-père », que vous bénéficiez d’une habilitation et si vous changez d’établissement, vous perdez le bénéfice de…

Madame FANDINO (CFDT) : C’est avec le numéro Orias. Je pense que l’on garde sa carte, mais que l’on fait modifier le numéro Orias.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Au-delà de la carte, ce qui m’importe, c’est que l’on vende. Je ne pense pas que la carte soit indispensable pour l’exercice de notre métier. Au-delà du tampon carte d’assureur, je pense que ce qu’il faut, c’est que l’on apprenne à

Page 45: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

45

vendre. Si les gens savent vendre et si on réussit à vendre, peu importe finalement cette carte. Ce que je veux, c’est qu’ils vendent. La carte, c’est juste une validation d’un acquis de connaissances, mais peu importe, il faut qu’ils aient cet acquis de connaissances. Nous allons essayer de le développer. Ensuite, je me moque de savoir s’ils ont une carte ou pas.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Les retours des formations sont positifs. Les retours que nous avons dans les agences sont que cela lève des freins.

Monsieur PETIT (SNB) : C’est ce que l’on acquiert aussi par la connaissance produit dans les deux semaines de formation que fera Joffrey. Il y a toute une partie purement technique sur le droit des assurances, que l’on n’aborde absolument pas quand on fait des formations Crédit du Nord en une demi-journée ou en une journée. C’est ce qui permet aussi de donner un peu de crédibilité dans un débat face à un client.

Au-delà de la carte, j’ai noté une chose pour laquelle je dirais presque : Alléluia ! Vous vous êtes enfin rendu compte de la nécessité de la présence des spécialistes commerciaux en région, et sur le terrain pour pouvoir former les gens.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Vous auriez dû me délivrer cet alléluia il y a quatre ans avec le spécialiste agri et Xavier BALZOT.

Monsieur PETIT (SNB) : Non, parce que c’est compliqué de mettre quelqu’un sur Rouen et de l’envoyer à Rosières en Santerre. En revanche, il y a quatre ans, vous avez contraint des gens à exercer d’autres métiers que celui qu’ils souhaitaient. Bien avant cela, il y a six ans, vous aviez même décrété un jour – après avoir proclamé lors de la fusion que pour vous, il fallait garder deux sites pour la proximité – que tous les spécialistes commerciaux, qu’il s’agisse des DOC, des Star-lease, des SMP, et du spécialiste assurance maintenant, devaient être affectés sur Rouen. C’est bien, c’est un revirement de situation qui, pour moi, est salvateur.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je revendique totalement mon droit à changer d’avis et je l’assume complètement.

Monsieur PETIT (SNB) : C’est super bien de faire cela, parce que c’est vraiment sur place et avec la proximité qu’on peut vivre les choses, et que les spécialistes vont connaître les collègues dans les agences. Au-delà, il y a d’autres postes dans la région qui devraient, mais c’est vous qui décidez… C’est exactement pareil pour les SMP, pour Star-lease, etc. Il y a des gens que l’on ne voit plus en agence, des spécialistes que l’on ne voit plus parce que la contrainte géographique de déplacement fait que se rendre dans certaines agences fait perdre une journée. Il faut parfois deux ou trois heures de route pour se rendre dans une agence ; cela fait six heures sur la journée. Cette localisation de spécialistes par territoire en fonction des implantations des agences, c’est une proximité très importante pour tous les spécialistes. Avec Star-Lease, on gagne de l’argent. Avec la monétique, on gagne de l’argent, peut-être plus autant qu’avant, mais tout ce qui touche à la monétique et qu’on n’exploite pas ou pas suffisamment, nos partenaires sur la création de sites internet, etc., pour tout cela, c’est compliqué de faire venir un spécialiste dans une agence quelle qu’elle soit pour présenter tel ou tel service. On n’a pas forcément le vernis, un C Pro ou un DA, pour présenter toutes les options annexes de notre site internet et toutes les possibilités offertes aux professionnels. La proximité est importante. Alléluia sur la proximité. Le SNB espère que cela ne s’arrêtera pas là. C’est vous qui le décidez.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Je voudrais revenir sur l’assurance. J’ai fait la formation assurance avec la personne qui était détachée de la Société Générale. C’était une très bonne chose. Cela a duré une journée. Je lui disais que c’était quand même dommage de s’y prendre aussi tard alors que le produit était il y a plusieurs années. Ce qui s’est passé il y

Page 46: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

46

a quelque temps quand le produit MRH est sorti, c’est que la formation a été faite sur un PowerPoint vite fait, et que ce n’était pas accessible sur le logiciel. Du coup, cela n’a pas donné l’élan voulu pour les collègues. C’est donc bien de faire des piqures de rappel. En plus, la personne avait la technicité et le rebond commercial et c’est vraiment porteur. Les collègues l’ont vraiment bien pris.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est super, c’est positif.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Oui. Cela va dans le sens de faire plusieurs fois les journées.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Cela va être cela, avec le socle, la politique sur l’assurance, « Je deviens assureur banquier » et il y aura ensuite continuellement des étapes. Il s’agit aussi de faire de notre obligation réglementaire de formation un atout sur les produits, sur les techniques de vente. Sur le prêt immobilier, c’est tellement réglementé qu’on ne peut pas forcément faire cela par rapport au quota d’heures et aux thématiques à aborder. Par contre, c’était un peu plus souple au niveau du réglementaire, et nous en avons fait des journées plus comportementales.

Monsieur PETIT (SNB) : Il y a un outil qui ne me paraît pas suffisamment exploité si on veut développer vraiment l’assurance, c’est la Minute formaction. Au début, on se dit que c’est un peu pénible, il n’empêche que quand on ne répond pas bien à une question, elle est reposée la semaine suivante ou trois jours après, et à force, cela rentre. C’est quelque chose qui prend deux minutes. Autant l’e-learning, nous sommes convaincus que cela n’apporte pas grand-chose en tant que tel et qu’on n’en retient pas grand-chose, autant pour la Minute formaction, proposer des choses sur du droit à l’assurance, sur du calcul de coefficient de réduction/majoration, c’est limite amusant et cela pourrait créer une motivation supplémentaire.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : S’il n’y a plus de question sur la partie PNB, je poursuis. Nous avons déjà un peu abordé, défriché la partie charges. Ce que je vais vous dire n’est pas une surprise, nous allons continuer à essayer de maîtriser nos charges le mieux possible. Cela passe bien sûr par les charges qu’on intitule « autres charges », nos charges externes, tout ce qui est loyers, frais d’entretien, locations de différents matériels, tout ce qui est honoraires de sous-traitants et autres. Cela représente 12,4 millions pour la région. C’est un budget que l’on gère en décroissance année après année. C’est compliqué parce qu’il y a un certain nombre de dépenses qui sont indexées sur le coût de la vie. C’est le cas des loyers, des personnels de ménage, de beaucoup de nos sous-traitants comme les transporteurs de fonds. Année après année, nous essayons de rogner. Cette année, nous avons fait une diminution de l’ordre de 200 000 euros sur ce budget. Cela peut paraître petit, mais c’est très compliqué à faire. Pour l’année prochaine, on nous demande de rester iso-budget, ce qui est déjà un exploit en tant que tel parce que beaucoup de dépenses sont indexées.

Sur les effectifs, vous continuez à voter négativement aux avis, mais nous continuerons à avoir une vision d’optimisation de nos effectifs, de notre maillage de façon à saturer davantage nos fonds de commerce. C’est vrai aussi que tout ce qui est éligible au CEM nous aidera à participer à cette gestion optimale de notre structure de coût au niveau de notre maillage agence.

C’est juste indispensable de faire tout cela. J’espère qu’en quelques minutes, j’ai réussi à vous convaincre que nous n’avions malheureusement pas d’autres possibilités. Notre modèle est profondément décalé. Nous ne sommes plus dans le même monde qu’il y a quelques années. Aujourd’hui, notre modèle économique a véritablement décalé et si nous ne nous adaptons pas, nous risquons tout simplement de disparaître.

Page 47: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

47

Monsieur PETIT (SNB) : Dans tout ce que vous avez décliné, vous avez une ligne directrice et des objectifs conseillés par Paris…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Ce n’est pas que cela. Ne voyez pas cela comme cela.

Monsieur PETIT (SNB) : Vous savez que sur les charges externes, vous devez être à iso-budget…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Là, vous n’avez pas intégré toute la démonstration que j’ai faite. Peu importe ce que me demande Paris, peu importe les instructions de la Générale, c’est notre business model, c’est notre compte de résultat.

Monsieur PETIT (SNB) : Qu'allais-je vous dire puisque que vous commencez à répondre avant que je n’ai posé ma question ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Pour vous, c’est : je réponds à des contraintes et des ordres qui me sont donnés, et nous avons un autre chemin merveilleux qui permettrait de s’astreindre…

Monsieur PETIT (SNB) : Non, vous vous méprenez. Vous avez une ligne. Vous avez déterminé, vous-même ou Paris, une adaptation des conditions d’exercice du métier de banquier, aujourd’hui par rapport à ce qu’il était il y a vingt ans. C’est clair, nous n’allons pas dire que nous faisons toujours le même métier. Vous avez expliqué que vous aviez décidé de multiplier par deux les objectifs de production de ce qui est assurance et prévoyance. Pourquoi pas ? Vous mettez des moyens en face. C’est parfait. Vous parlez de la maîtrise des charges et notamment de tout ce qui est charges externes, loyers et sous-traitance en disant que ce qui vous est demandé ou ce que vous vous imposez, c’est de rester à iso-budget, ce qui somme toute n’est déjà pas facile en soi.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Après des réductions significatives…

Monsieur PETIT (SNB) : C’est vrai. Après, vous évoquez tout ce qui touche à la masse salariale avec l’optimisation des effectifs et du maillage des agences. C’est là qu’est ma question. Je pense que vous devez avoir aussi des objectifs sur le sujet ou que vous vous en êtes fixé. Est-ce que vous pouvez communiquer en disant : l’objectif de l’année 2020, c’est de refondre le maillage et peut-être de fermer deux ou trois agences, ou de faire moins x personnes sur la région ? Je suppose que vous y avez forcément pensé. Vous avez été transparent sur tout le reste. Sur ce qui concerne l’optimisation des effectifs et du maillage, quel est l’objectif 2020 de la région Nord-ouest ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vais vous décevoir, parce que je vais réserver la primeur de cette information à la direction générale. Ma réunion budgétaire se tient à la fin du mois, vendredi en huit. Si j’ai des perspectives, j’aurais tendance à en réserver la primeur à la direction générale. Par contre, clairement, il faut avoir en tête – et c’est pour cela que je vous en parle aujourd’hui – que les efforts qui ont été faits par le passé vont perdurer et vont vraisemblablement être accentués.

Monsieur PETIT (SNB) : Que vous réserviez la primeur à la direction générale, c’est normal. Après, il y a deux cas d’école et c’est ce qui manque dans cette entreprise en général, pas forcément uniquement en région Nord-ouest. C’est ce manque de transparence et de perspectives. Aujourd’hui, que vous réserviez la primeur à la direction générale, c’est parfait. Vous nous avez dressé un tableau qui ne peut pas être blanc du métier de banquier. Nous sommes obligés de nous adapter. D’accord. Si vous nous dites en début d’année, après avoir partagé avec Françoise MERCADAL et les membres du CODIR national : l’objectif pour

Page 48: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

48

la région est de faire moins tant… Ce « moins tant » sur la région, on va le faire. Il n’est pas question pour l’instant de faire un plan social sur la région, mais c’est de dire que ce sera des départs qu’on ne remplacera pas, des choses comme cela. C’est d’avoir cette perspective et cette transparence. Là, tout est fait millimètre par millimètre. Si nous savions, vous ne prendriez qu’un trac où nous dirions « ils vont fermer trois agences et supprimer 40 postes ».

Nous sommes tous de grands garçons. Nous sommes tous capables de voir que matériellement, nous gagnons moins d’argent qu’avant. C’est le fait de pouvoir dire : une fois que les budgets seront validés, la feuille de route pour 2020 est celle-là. Plutôt que de faire des bi-sites qui deviennent mono-sites après. C’est que l’on y voie un peu clair et que l’on sache exactement où on va. C’est une demande de transparence.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Sur la transparence, très honnêtement, je pense que vous ne pouvez pas nous faire ce mauvais procès. S’il y a une région ou une filiale bancaire qui est transparente vis-à-vis de vous, c’est clairement la région Nord-ouest. Je rappelle que nous vous donnons beaucoup de documents que vos camarades n’ont pas ailleurs. Par exemple, vous avez mensuellement les mouvements de personnel avec les noms, alors qu’ailleurs c’est une fois par trimestre. Je pourrais multiplier à l’infini les exemples où nous sommes très au-delà de nos devoirs de transparence vis-à-vis de vous.

Monsieur PETIT (SNB) : Je parlais de la transparence sur les suppressions de poste et les fermetures d’agences.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : La transparence ne se partage pas. Ou on est transparent ou on ne l’est pas. C’est valable pour tous les sujets. Je pense donc que de ce côté-là, nous sommes assez exemplaires. Tant que cela dure, c’est très bien. Nous pouvons aussi parfaitement jouer la langue de bois et nous pourrions le faire sans aucune difficulté, faites-moi confiance, je pense que j’ai des talents pour manier la langue de bois. Ne me dites pas que nous ne sommes pas transparents.

Ensuite, je ne suis pas sûr que cette instance soit la plus indiquée pour échanger sur des sujets sensibles et pour lesquels a minima j’exigerai un total respect de la confidentialité. Si vous êtes sages, nous pourrons organiser un petit-déjeuner sur une population plus réduite pour pouvoir échanger plus librement. La contrepartie de ce petit-déjeuner informel, c’est qu’il n’y ait pas de tract qui suive.

Monsieur PETIT (SNB) : Cela se produisait en région Picardie et il n’y a jamais eu de problème sur le sujet.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Non. Je ne fais pas de procès d’intention. Cela s’est passé par le passé et nous pourrions reprendre ce cheminement dans le cadre du CSE.

Dernière chose, je suis sans doute utopique, mais cela fait maintenant un moment que nous travaillons ensemble. Vous êtes tous au Crédit du Nord depuis un moment, vous connaissez l’entreprise aussi bien que moi. Nous pourrions quand même avoir un minimum de crédit, un minimum de confiance et un a priori positif. Nous avons déjà fait beaucoup de choses ensemble. Nous avons fusionné nos régions. Nous avons supprimé des postes de façon extrêmement sensible puisque c’est 10 % des effectifs, plus de 90 postes supprimés en l’espace de quelques années. Dernièrement – j’aurais pu le faire en préambule – nous avons délivré un hommage aux personnes qui ont servi le SCR d’Amiens qui, jusqu’au bout, ont été exemplaires. Il se trouve qu’aujourd’hui, le SCR d’Amiens n’existe plus en tant que tel, et a été totalement rapatrié sur Rouen. En 2013, le SCR d’Amiens, cela devait être 23 ou 24 personnes.

Page 49: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

49

Est-ce que vous avez un seul cas en l’espace d’une dizaine d’années où nous n’avons pas été attentifs à nos collaborateurs ? Est-ce que toutes les mesures que nous avons prises ne l’ont-elles pas été dans le respect de nos collaborateurs sans mobilité ni fonctionnelle ni géographique forcée ? Pourquoi voulez-vous, Frédéric, qu’aujourd’hui, nous massacrions les gens à la tronçonneuse ? Nous allons continuer tout simplement à faire comme nous avons procédé ? Il n’y a pas de raison que nous ne soyons pas capables d’adapter nos effectifs dans le respect des collaborateurs qui ont fait la richesse de la région Nord-ouest ? Je suis très sensible à cette donnée-là. Il n’y a aucune raison pour que je ne sois pas capable de continuer à travailler comme nous l’avons fait.

Monsieur PETIT (SNB) : Je pense que vous avez trop regardé la télé hier soir car je n’ai pas mentionné des termes comme « massacre à la tronçonneuse ». Sur une part, vous avez raison. C’est facile de dire qu’il n’y a eu aucun dommage « collatéral ». On a quand même des gens qui démissionnent, qui viennent sur Rouen et pas de gaîté de cœur, mais il faut bien travailler, il faut bien gagner sa vie au risque parfois de mettre sa situation de famille en péril. Je m’étonne d’ailleurs à ce sujet que l’on soit si mauvais élève que cela sur le travail en tiers lieu. Nous sommes la région qui clôture le bal de toutes les régions sur le travail en tiers lieu. Cela nous a été présenté en CSEC il n’y a pas très longtemps. Nous n’avons que cinq ou six personnes où d’autres régions presque comparables, pas par la taille, mais géographiquement, comme Nord de France, où ils sont quinze ou vingt. Alors que pas mal de personnes de l’ex-secteur picard viennent travailler sur Rouen, ont un appartement sur Rouen et ont des fonctions qui pourraient bénéficier de l’adaptation de leur poste de travail.

D’accord, personne n’a été cloué au pilori, mais pour autant, pas mal de gens ont fait des efforts pour accompagner cette mobilité. Avec le fait que tout soit centralisé sur Rouen – c’est pour cela que j’ai dit alléluia – pour la relocalisation d'une partie des postes de spécialistes commerciaux - sur tout le secteur picard, pour quelqu’un qui veut faire autre chose que du réseau, ce n’est plus possible. Pour une évolution de carrière, pour quelqu’un qui est DA ou qui est C Pro, qui partirait bien sur les engagements, à la DLO, cela impose une mobilité géographique qui est un frein à une évolution de carrière parce que tout le monde ne peut pas. Souvent, on ne peut pas se passer du salaire du conjoint. Pour ceux qui ont des enfants, c’est parfois compliqué.

On n’a coupé la tête de personne. Ce n’est visiblement pas prévu. Sans parler de massacre à la tronçonneuse, j’évoquais dans ma demande, et vous avez répondu assez favorablement avec les petits-déjeuners off…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’était une partie parce que je n’ai pas eu le temps de terminer ma réponse. J’entends bien votre discours, mais je ne vois pas la question.

Monsieur PETIT (SNB) : C’était pour revenir sur votre massacre à la tronçonneuse.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : J’en reste à votre question initiale qui était l’information transparente. J’ai fait plusieurs réponses. Marie disait qu’Emmanuelle travaillait beaucoup pour vous sur ce sujet. Je souhaite rebondir là-dessus. Notre objectif, nous l’avons déjà dit, c’est de vous présenter toute la transformation qui sera mise en œuvre en 2020, groupe par groupe, d’ici au plus tard fin février. Nous allons vous faire trois paquets de trois ou quatre groupes.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Le prochain sera celui de décembre, et comme nous avons un mois avant, nous serons à peu près sur mi-novembre. Là, nous pensons à Compiègne, Abbeville et Rennes Le Mans.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Là, nous vous redonnerons une vision à 360 sur le groupe, y compris en intégrant des transformations qui ont déjà eu lieu. Notre point de départ

Page 50: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

50

sera fin 2019. Nous réintégrerons des projets sur lesquels vous avez déjà été sollicités. Nous sommes donc hyper transparents. Pour vraiment vous donner cette vision à 360 degrés, nous découpons notre réseau en utilisant les périmètres des groupes et nous remettons tout, y compris des sujets pour lesquels vous avez déjà été consultés.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Effectifs, maillage, caisse. Nous aurons une vision globale sur le groupe de ce qui va se passer sur l’année 2020.

La philosophie du CSSCT et du CSE est que l’on ne fasse pas les débats deux fois sur les dossiers de consultation. Là, comme nous sommes sur des dossiers avec une approche groupe où nous vous donnons à la fois les perspectives d’évolution des agences, des travaux, et les perspectives économiques, nous proposons, si vous êtes d’accord, que pendant les commissions de CSSCT, vous puissiez lister les questions, mais que l’on aborde en présence de Didier, en CSE, ces dossiers et que les échanges se fassent là.

Madame FANDINO (CFDT) : Ce qui est normalement le cas. Les travaux sont faits en CSSCT et doivent être traités en CSE. C’est comme cela que cela a été fait au Crédit du Nord puisqu’il n’y a pas de délégation…

Madame LECADET (Directrice des RH) : Nous n’aurons pas les plans… Le seul point sur lequel il faudra certainement revenir tout au long de l’année, c’est sur les travaux, parce que nous n’aurons pas tous les plans.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Comme nous vous présentons la cible à fin 2020, des travaux vous seront annoncés sans que nous ayons pour autant des plans à vous soumettre. Voilà donc notre exercice de transparence. Je souhaite qu’il puisse vous satisfaire.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Est-ce que la transparence dans l’information va aller jusqu’à enfin nous chiffrer le coût de ce que vous nous soumettez pour avis ? Par exemple, une agence qui est transformée en accueil partagé, ou une autre qui est pressentie pour Agora, ce qu’elle coûte réellement, et puisque nous parlions d’économie, ce qu’elle va rapporter.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je ne le souhaite pas et je n’y suis pas obligé. Je ne le ferai donc pas. Si vous voulez avoir le budget des travaux d’investissements qui est le nôtre, je vous le donnerai sans aucune restriction.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Nous l’avons donné en CSSCT. Le coût global de la région…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je ne souhaite pas vous donner le chiffrage agence par agence, parce que je vois très bien comment vous pourriez l’utiliser dans des tracts syndicaux.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : C’était le cas avant. À la fin de l’année, nous avions tout ce qui avait été dépensé en mobilier, en sécurité, etc.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vous donnerai le global.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : Nous l’avions aussi agence par agence.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Non, nous ne ferons pas cela.

Monsieur AUDEON (SNB) : C’est de la paranoïa, nous ne nous précipitons pas pour rédiger des tracts contre vous.

Page 51: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

51

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je ne le souhaite donc pas. J’ai des axes de progrès, je les assume.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Vous pouvez expliquer votre position à l’Élysée et dire à Monsieur MACRON que sa loi sur le CSE ne va pas du tout, que c’est juste un comité social, mais pas économique.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Par contre, sur les données économiques, l’environnement du groupe, nous allons vous ajouter des données qu’il n’y avait pas dans les dossiers existants, surtout le contexte économique. Après, dire le potentiel retour sur PNB des travaux de l’agence…

Monsieur AUDÉON (SNB) : J’ose espérer que vous avez des chiffres en tête avant d’engager des centaines de milliers d’euros ou alors la belle démonstration sur la stratégie de la région et du Crédit du Nord que vous venez de faire n’a servi à rien.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je suis désolé, mais ma décision est prise. Nous n’allons pas épiloguer. Je serai très transparent sur le budget global, mais je ne veux pas descendre au niveau agence, parce que je ne souhaite pas que ce soit divulgué. Je pense que cela n’a aucun intérêt de savoir que nous avons mis 100 000 ou 200 000 euros. D’autant que les chiffres des travaux dans un environnement bancaire sont sans commune mesure avec ce que cela peut coûter dans la vie de tous les jours. Nous avons des contraintes, ne serait-ce que nos vitrines. Nous parlions de la crise des gilets jaunes. Nos vitrines sont blindées. Vous imaginez bien qu’un vitrage blindé n’est pas du tout au même prix qu’une baie vitrée que vous pouvez avoir chez vous. On peut multiplier ainsi à l’infini.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Nous savons faire la part des choses. Vous vous êtes engagé en juillet à nous apporter des chiffres.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous allons vous en mettre au kilomètre !

Nous allons faire une suspension de séance puis nous passons aux consultations.

J’ajoute que notre programme de transformation va devenir plus lourd, plus complexe à coordonner puisque plusieurs projets importants auront à être menés de front. Nous avons décidé de modifier notre organisation pour nous adapter à cette difficulté en créant un poste à temps plein de coordinateur de la transformation de la région Nord-ouest. Ce poste m’est directement rattaché. En l’occurrence, il s’agit d’une personne que vous connaissez bien, qui était jusqu’à maintenant DOC chez nous, et c’est une femme. Je pense que c’est compliqué, que cela nécessite un accompagnement, du directeur de groupe, qui est le maître d’œuvre au sein de son groupe, mais cela nécessite que beaucoup d’acteurs se coordonnent au niveau de la DLO. Nous avons parlé des travaux, c’est une chose, mais c’est aussi complexe au niveau de la direction commerciale puisqu’il y a parfois des vade-mecum, des transferts de clients. Cela touche aussi la communication. Vous avez parlé de la « boulette » sur notre agence de Montcornet. Cela nécessite que nous soyons beaucoup plus professionnels que nous ne l’étions jusqu’à maintenant. Jusqu’à maintenant, il n’y avait personne de dédié. Nous avions un référent transformation, mais nous n’avions pas un coordinateur. Je pense qu’un poste à temps plein se justifie, et nous créons donc ce poste au 1er novembre.

Monsieur PETIT (SNB) : Cette personne sera-t-elle remplacée ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Oui, par quelqu’un qui sera sur Rouen.

Une suspension de séance est opérée.

Page 52: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

52

3. Informations/consultations

Monsieur PARISET (Directeur régional) : L’avis porte sur la partie formation que nous avons vue ce matin, celle que nous avons vue en juillet, et sur la partie que nous venons de dérouler sur les orientations stratégiques de l’entreprise au niveau local. Je pense donc qu’il y aura deux avis.

➢ Information/consultation sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi 2018 (article L 2323-15 du Code du travail), documents accessibles dans la BDES

Monsieur DELECLUSE (SNB) : Avis du SNB sur la politique sociale de la banque, les conditions de travail et d’emploi 2018.

« La commission politique sociale a analysé le document produit. À la suite de différents échanges, nous notons que :

- L’effectif inscrit reste certes stable, à 783 personnes contre 781 en 2017, dont près de 60 % de femmes. Sur ces 466 femmes, seuls 38 % sont cadres, principalement situées au premier niveau, la lettre H. La région Nord-ouest accuse un retard de représentation dans les classifications I, J, K, et Z, par rapport au national. Les postes hiérarchiquement les plus élevés restent majoritairement réservés aux hommes.

Nous rappelons que la stabilité des effectifs fait suite à des périodes de fortes diminutions liées à la fusion. Nous espérons qu’elle n’annonce pas une nouvelle réduction consécutive à l’accélération du rythme des démissions, des projets de transformation, voire de fermeture, annoncés en 2019.

- Sur 108 embauches, nous regrettons que seules 51 le soient en CDI, principalement chez les techniciens, 66 %. Le recours à des CDD tend à diminuer en 2018, 57 contre 72, mais reste très majoritaire chez les femmes, 73 %. Seuls cinq CDD ont été transformés en CDI, et seulement trois embauches de seniors.

Nous avons également 108 départs, dont 49 départs de CDD. Les démissions et ruptures conventionnelles diminuent légèrement en 2018, mais l’augmentation de ces dernières depuis le début de l’année 2019 nous interpelle.

- S’agissant de la rémunération, l’écart entre hommes et femmes est très faible au niveau technicien, mais reste très marqué chez les cadres. Seuls 3,2 % des femmes affichent un revenu supérieur à 4 000 euros contre 11,4 % chez les hommes.

- À noter tout de même que sur 16 personnes passées cadres en 2018, nous avons une parité parfaite.

- Concernant les conditions de travail, l’absentéisme de manière générale est en baisse à 16 285 jours en 2018 contre 17 991 en 2017. En revanche, nous notons une explosion du nombre de jours d’absence sans justificatif liés aux abandons de poste.

Les heures supplémentaires déclarées ainsi que le nombre de déclarants enregistrent un net repli : 221 déclarants pour 2 849 heures en 2017 et seulement 130 déclarants pour

Page 53: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

53

1 041 heures en 2018. Nous sommes très interrogatifs à la lecture de ces chiffres, car les salariés travaillent dans des conditions de plus en plus difficiles, avec des problèmes d’effectif récurrents et des contraintes croissantes, le tout sans la moindre amélioration de nos outils informatiques. Nous alertons une nouvelle fois la direction sur la nécessité d’une campagne d’information sur la procédure de déclaration destinée à l’ensemble des agents.

- Sur le plan formation, celui-ci n’a été réalisé qu’à hauteur de 56 %, sauf pour les majeures nationales où on atteint 96 %. Le format distantiel est très privilégié et devient le format quasi exclusif des formations. Il contraint les collaborateurs à les réaliser souvent à la va-vite, régulièrement sur leur temps de pause et parfois sur leur temps de repos à leur domicile. Le poids du réglementaire empiète sur le temps de formation destiné à perfectionner nos collègues, ce qui va à l’encontre de la volonté de les faire gagner en expertise.

- Concernant l’alternance, sur 40 contrats arrivés à échéance en 2018 (17 femmes et 23 hommes), 17 ont fait l’objet d’une embauche (9 femmes et 8 hommes) essentiellement sur le métier de conseiller Privé Pro ou CC Pro. L’alternance reste depuis des années un excellent vecteur d’embauche pour le Crédit du Nord.

- S’agissant du handicap, nous avons 25 personnes en situation de RQTH au 31 décembre 2018 contre 33 en 2016. On ne dénombre que trois reconnaissances en 2018. Nous reconnaissons les efforts consentis par la direction ainsi que les moyens mis en œuvre, que ce soit en termes de recrutement, de déclaration.

Au regard de nos échanges, les élus SNB et le SNB émettent un avis négatif sur la politique sociale de la banque, les conditions de travail et l’emploi. »

Monsieur ATHIEL (CFDT) :

« Comme chaque année, les élus sont amenés à émettre un avis sur la politique sociale de l’entreprise. Pour ce faire, les travaux réalisés au sein des différentes commissions ainsi que les réunions plénières de CSE des mois de juillet et d’octobre ont permis aux élus CFDT et à la CFDT de mettre en évidence les éléments suivants :

Concernant l’emploi, l’effectif inscrit semble progresser, mais en y regardant de plus près, il s’avère que celui-ci est dopé par l’embauche de CDD et qu’en réalité, le nombre de CDI continue de baisser au sein de notre région. Au terme, nous sommes en droit de nous demander quels seront les impacts sur les effectifs des prochaines réorganisations de travail dans l’entreprise.

Faute de GPEC digne de ce nom, le plan de formation ne semble pas répondre aux besoins de nos collègues en lien avec la transformation de l’entreprise. Les formations réglementaires réalisées prioritairement par le biais très chronophage de l’e-learning sont toujours plus nombreuses et prennent le pas sur les formations métier.

Pour ce qui concerne l’égalité professionnelle femmes/hommes, nous notons avec satisfaction une certaine amélioration, notamment au niveau des femmes accédant au statut cadre. Cependant nous relevons toujours des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes et le niveau I semble toujours représenter un plafond de verre bien difficile à passer pour accéder au niveau J.

À propos des travailleurs en situation de handicap, nous ne pouvons que regretter cette troisième année sans embauche.

Force est de constater que l’ensemble de ces points relevés pèse de plus en plus sur les conditions de travail de nos collègues et pour le coup, affecte au quotidien le moral des

Page 54: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

54

troupes. Les réorganisations prévues à terme au sein de l’entreprise risquent d’accentuer ce climat et d’augmenter le nombre de démissions déjà élevé de collaborateurs ne se retrouvant plus dans le modèle Crédit du Nord.

Pour l’ensemble de ces raisons, les élus CFDT et la CFDT émettent un avis négatif. »

➢ Information/consultation sur le projet de travaux de rénovation de l’agence de Creil - document envoyé par mail le 22 août 2019

➢ Information/consultation sur le projet de travaux de rénovation de l’agence de Péronne - document envoyé par mail le 22 août 2019

➢ Information/consultation sur le projet d’implantation d’un ELS à l’agence d’Amiens Roosevelt - document envoyé par mail le 22 août 2019

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Après ces deux avis négatifs, nous poursuivons nos informations/consultations en vous proposant un projet de rénovation de l’agence de Creil. Les documents vous ont été adressés en date du 22 août 2019.

Monsieur AUDÉON (SNB) : En préambule, nos amis de la CFDT ont une question à poser sur un sujet soulevé en CSSCT.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : En CSSCT, nous avions soulevé un vrai problème qui concernait la sécurité de l’agence pendant ces travaux. On devait revenir vers nous.

Madame GERBAL (Spécialiste RH) : Il y a eu une réunion comme convenu le 4 octobre. Le compte-rendu a été fait cette semaine. Je l’ai eu et je pensais vous le lire aujourd’hui.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : J’ai appris également que Monsieur HUTIN était passé sur l’agence de Creil.

Madame GERBAL (Spécialiste RH) : Oui. C’est lui qui a fait le compte-rendu que je vais vous lire et que je pourrai vous donner.

Madame LECADET (Directrice RH): Nous avons dit en CSSCT que sur septembre, nous attendons cette fameuse réunion sécurité. Comme le CSE de septembre n’a pas eu lieu…

Madame FANDINO (CFDT) : Pour être précise, le dossier de Creil nous a été soumis en CSSCT, sur lequel nous avons dit qu’il nous manquait des éléments puisque nous avions alerté au niveau de la sécurité. Une réunion devait se tenir et nous attendions des nouvelles.

Madame GERBAL (Spécialiste RH): Je vais vous lire le compte-rendu.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Je ne suis pas sûr que ce soit opportun. Les élus CSE ont beaucoup échangé sur ces trois consultations qui nous sont présentées, en particulier celle de Creil. Que vous ayez des éléments à nous communiquer concernant la sécurité, c’est très bien, mais nous n’allons pas avoir beaucoup de recul pour étudier cela.

Madame GERBAL (Spécialiste RH) : Il y avait des questions par rapport au phasage.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Justement, nous avons besoin d’un peu de recul pour les étudier. Nous n’avons pas ce recul. Par ailleurs, nous allons revenir sur l’aspect économique. Notre directeur régional s’était engagé, en sa qualité de président du CSE, à nous communiquer un minimum d’éléments économiques pour que nous puissions être valablement consultés. Les plans sont ce qu’ils sont. Il nous manque des éléments de phasage, il nous manque des éléments de matériaux pour que nous étudiions et que nous

Page 55: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

55

nous assurions que ces matériaux ne risquent pas d’attenter à la santé de nos collègues. Bref, pour reprendre l’expression d’un de mes professeurs de français, cela fait un peu ablette, et tous les pêcheurs ont tendance à la remettre à la rivière.

Nous proposons que ces trois consultations, sur lesquelles nous estimons que nous n’avons pas suffisamment d’éléments pour nous prononcer soient reportées.

Madame LECADET (Directrice des RH) : J’étais au CSSCT. Nous en avons parlé. Je vous ai demandé s’il y avait des éléments complémentaires. Il y avait ce point sécurité, le seul point sur lequel nous devions revenir vers vous. On ne peut pas dire, après avoir tenu le débat en CSSCT, que finalement on n’a pas les éléments suffisants pour émettre un avis.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : J’ai simplement besoin de savoir si ce point de sécurité change d’autres éléments à l’intérieur du dossier. C’est là aussi où l’ensemble du dossier est totalement changé et où cela pose problème.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je considère, et nous pouvons aller au procès si vous voulez il n'y a pas de soucis, que tous les documents vous ont été adressés le 22 août pour que vous soyez valablement consultés. Nous allons attendre le délai, je crois que c’est trois mois. Si nous n’avons pas de réponse, c’est réputé…

Madame LECADET (Directrice des RH) : C’est un mois après l’envoi des documents. Nous envoyons les documents aux instances. L’idée est évidemment que ce soit constructif et que l’on ne bloque pas des projets au niveau des agences. Pour le coup, j’étais là. Nous nous sommes dit qu’il y avait ce point sur la sécurité sur l’agence de Creil, et qu’il n’y avait pas d’autre sujet qui ne permettait pas de ne pas avoir un avis éclairé.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous n’allons pas perdre de temps. Peut-on considérer que les documents adressés aux instances l’ont été valablement et que les instances ont tous les éléments au regard de la loi pour se prononcer ?

Monsieur PETIT (SNB) : Absolument pas.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est ce que nous considérons, mais nous irons au procès, ce n’est pas un souci.

Monsieur PETIT (SNB) :: Je vous promets qu’un jour nous irons et peut-être plus rapidement que vous l’évoquez.

Monsieur ATHIEL (CFDT) :Sur ce point, il n’y a pas besoin d’aller au procès. Il nous manquait des éléments sur la sécurisation du chantier pendant les travaux.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Vous les avez maintenant.

Madame FANDINO (CFDT) : C’était la sécurité, parce que nous connaissons la problématique de Creil, nous connaissons la problématique dans le sens de son implantation. Il y a plusieurs étages, il y a le phasage, etc., et nous n’avons pas autant d’éléments dans les dossiers.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Là, nous avons ces éléments, nous allons vous les communiquer.

Madame FANDINO (CFDT): Nous sommes là sur une nouvelle organisation avec le CSSCT et le CSE. Nous sommes aussi dans les prémices de tout cela. Il est vrai que nous avons abordé des éléments que nous demandions à une époque, c’est-à-dire les matériaux utilisés. Nous n’avons pas bloqué pour autant…

Page 56: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

56

Monsieur PARISET (Directeur régional) : J’ai cru comprendre dans le préambule de notre secrétaire qu’il y avait une velléité de reporter ad vitam…

Monsieur AUDÉON (SNB) : Non, pas ad vitam.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous sommes là pour travailler, nous sommes là pour avancer. Si vous ne voulez pas travailler…

Monsieur AUDÉON (SNB) : Cela fait deux fois, Monsieur le Président, que vous mettez en doute notre capacité de travail et notre travail. Nous allons faire une suspension de séance, prendre une tisane et nous allons nous concerter.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est moi qui préside et c’est moi qui décide des suspensions de séance. Nous venons de faire une suspension de séance, nous n’en ferons pas une deuxième. Est-ce que c’est clair ?

Monsieur PETIT (SNB) : Non, je ne pense pas que ce soit clair. Nous allons remettre l’église au milieu du village. Dans le PV du mois de juillet, vous vous êtes engagé à nous fournir des éléments économiques. Nous reconnaissons tous que le CSSCT n’est plus une instance à part entière. Le CSSCT est consulté sur la partie travaux…

Échanges croisés.

Les dossiers doivent passer au CSE, Comité social et économique. Il n’y a pas d’informations économiques... On a dit lors du CSSCT : nous verrons le point RH après. Quand le CSSCT a relevé la légèreté des dossiers, il a été répondu « il va falloir vous y habituer parce que maintenant, ce sera comme cela ». À un moment, stop. Nous sommes sur des dossiers importants. Vous évoquiez ce matin la conformité précise des éléments que vous nous présentez sur les plans et les réalisations. Sur Flixecourt et Soissons, cela n’a pas été le cas. Là, il y a des questions de sécurité sur lesquelles, certes, la réponse est présente aujourd’hui, mais cela nécessite de prendre du recul. Sur les deux autres éléments qui concernent Péronne et l’agence d’Amiens Roosevelt, nous n’avons aucun élément économique.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est votre position. Vous refusez donc de donner un avis.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Nous ne pouvons pas.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je considère, et c’est ma position, que vous avez eu tous les documents pour pouvoir vous prononcer en âme et conscience sur ces différents projets. Je considère donc que votre absence d’avis vaut refus. Si vous n’êtes pas d’accord, nous irons au procès. Est-ce clair ?

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Patrice, peux-tu demander une suspension de séance ?

Monsieur AUDÉON (SNB) : Je demande une suspension de séance.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Puisque c’est la CFDT qui le propose, je l’accepte. Et s'il faut aller au procès...

Monsieur AUDÉON (SNB) : Nous avons bien entendu.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Cela m'en touche une sans faire bouger l'autre...

Une suspension de séance est opérée.

Page 57: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

57

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Avant que vous puissiez vous positionner, nous allons faire un préambule. Nous avons appelé la direction des relations sociales à Paris. Dans un geste d’ouverture, sur les trois dossiers, comme vous n’avez pas eu les derniers documents sur Creil, suite à votre remarque sur le phasage des travaux, la sécurité pendant les travaux dans un environnement qui est celui que nous connaissons, nous acceptons de reporter le projet de Creil sur le CSE du mois prochain.

Par contre, et après vérification auprès de la DLO, il n’y a eu aucun changement sur les dossiers concernant Péronne et Amiens Roosevelt. Là, nous considérons que vous avez tous les éléments pour être valablement consultés. Si vous refusez de vous positionner sur ces deux projets, nous considérerons que ce refus de donner un avis sera réputé être un avis négatif et que la consultation des instances a été conforme à la procédure.

En résumé, sur Creil, dans un souci d’ouverture et après discussions avec la DRS, nous reportons au mois prochain. Sur Péronne et sur Amiens Roosevelt, si vous maintenez votre position de ne pas donner d’avis, nous considérerons que cette absence d’avis vaut avis négatif et que nos instances ont été valablement consultées. Si vous le souhaitez, nous irons au procès.

Madame FANDINO (CFDT) : Pour pouvoir régler la partie Creil avant que les autres membres réagissent sur le reste, afin que l’on puisse se positionner, aller jusqu’au bout, pour que le dossier soit complet, pourrions-nous avoir, au-delà du document que vous avez fourni concernant Monsieur HUTIN qui donne ses prérogatives par rapport à la situation de Creil, le PGC et le phasage ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Oui. Nous vous le donnerons dans les délais réglementaires. Très honnêtement, j’apprécie mal cette situation. Dorénavant, dans un souci de symétrie des attentions, nous ferons exactement la même chose concernant les questions diverses individuelles ou collectives. Systématiquement, si nous n’avons pas ces questions par écrit trois semaines avant la tenue du CSE, nous refuserons purement et simplement de répondre. Cela me paraît être un juste retour des choses parce qu’on ne peut pas nous demander de répondre au pied levé à des questions qu’on refuse de nous communiquer à l’avance et en même temps, quand il s’agit des projets qui vous sont soumis, arguer du fait qu’on vous apporte une réponse au moment de la consultation que vous n’avez pas eu les délais suffisants pour appréhender les conséquences de cette information supplémentaire.

Monsieur PETIT (SNB) : Je vais préciser un petit point de détail. S’agissant de Creil, effectivement, ce matin, vous avez botté en touche sur une question qui portait sur les cartes à débit différé. Vous nous avez dit que vous nous apporteriez la réponse plus tard parce que vous n’aviez pas été prévenu. Pour les autres, vous y avez répondu. Vous aviez besoin de réflexion, et c’est légitime. C’est exactement le même cas sur Creil où nous avons un dossier qui n’est pas complet, avec les réponses de la sécurité, car il reste toujours des problèmes notamment sur le passage des salariés entre le 2e et le rez-de-chaussée. Le refus d’être consultés ne porte pas sur les délais…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Non, c’est le refus de donner un avis.

Monsieur PETIT (SNB) : Le refus de donner un avis ne porte pas sur des délais de consultation, il porte sur le contenu même du dossier. Nous avons des dossiers où on nous présente un plan, 4 lignes et point. Il était d’usage auparavant d’avoir des dossiers beaucoup plus complets. Ce n’est plus le cas, dont acte. On nous consulte sur des dossiers sur lesquels il n’y a pas la moindre information économique ni même RH. Nous savons, et vous le savez vous-même, que sur certains dossiers présentés, il y a des impacts RH directement

Page 58: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

58

liés aux travaux. En dernier point, vous n’avez pas forcément besoin de nous avoir consultés pour démarrer les travaux. Après, ce sera un autre débat.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Très bien. Mon préambule est fait. La situation à notre niveau est clarifiée. J’attends maintenant que vous vous positionniez définitivement.

Monsieur AUDÉON (SNB) : L’ensemble des élus du CSE confirme qu’il n’a pas les éléments nécessaires pour se prononcer.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous reportons donc au mois prochain le dossier de Creil, mais sur le dossier de Péronne et sur le dossier d’Amiens Roosevelt, nous considérons que la consultation s’est valablement tenue et que votre absence d’avis vaut avis négatif, et les travaux démarreront.

Monsieur PETIT (SNB) : C’est peut-être la raison pour laquelle certains ont déjà démarré.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Pas sur Péronne ni sur Roosevelt. À ma connaissance, ils n’ont pas démarré.

Monsieur PETIT (SNB) : Prenez votre voiture.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Sur Roosevelt, c’est le DAB. Cela n’a rien à voir avec l’ELS.

… Je serais étonné qu’ils aient démarré mais ce serait une raison de plus de considérer que vous avez été valablement consultés.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Vous l’aurez observé, il y a quelques bégaiements entre les positions, l’activité, les responsabilités du CSSCT par rapport au CSE. L’ensemble des élus du CSE tenait à faire une déclaration. Il y a eu deux déclarations de RPS, qui ont donné lieu à une confirmation et ensuite à des investigations de la part de la RH.

Sur la procédure, je ne vais pas vous faire l’insulte de vous rappeler que le principe de la loi d’institution des CSE est que le CSE vient au droit du CHSCT. Or, l’accord collectif qui a instauré la procédure de signalement d’un RPS désignait le CHSCT comme étant l’instant auprès de laquelle il s’agissait de restituer l’enquête. Aujourd’hui, il n’y a plus de CHSCT. On se pose déjà une première question et nous avons un début de réponse. Il nous semble que cette restitution aurait dû être faite devant le CSE.

Deuxième chose, les organisations syndicales ont signé l’accord de 2017 pour valider cette procédure. À l’usage, elle ne nous semble pas pertinente pour l’essentiel, parce que des élus ne peuvent pas suivre d’une manière parallèle les investigations de la RH. C’est pourquoi le CSE a décidé, jusqu’à ce que l’accord de 2017 soit révisé et actualisé aux caractéristiques du CSE, d’activer systématiquement un droit d’alerte lorsqu’un cas de RPS sera signalé. Ceci uniquement dans le souhait d’accompagner…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Auprès de l’inspection du travail, c’est cela ?

Monsieur AUDÉON (SNB) : C’est la procédure.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Vous êtes bien conscients quand même que c’est l’accord national au niveau du Crédit du Nord qui a été signé par vos amis de la CFDT.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Non, par l’ensemble des organisations syndicales.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Pourquoi ne le dénoncez-vous pas ?

Page 59: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

59

Monsieur AUDÉON (SNB) : Je pense que le mieux sera de le renégocier.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Dénoncez-le.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Tout cela est chaud. Nous avons deux cas de RPS. Il nous semble qu’il aurait été plus pertinent que des élus participent aux investigations.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Si j’ai bien compris, le point d’achoppement, c’est que l’enquête n’est pas collégiale avec les élus, qu’elle est portée par la direction des ressources humaines de l’entité concernée, comme c’est indiqué dans l’accord qui a été signé par les organisations syndicales. Du coup, plutôt que de le dénoncer, vous allez systématiquement faire un droit d’alerte auprès de l’administration.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Le droit d’alerte, c’est auprès de l’employeur et on informe l’administration.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : L’inspection du travail et tutti quanti, c’est cela ?

Monsieur AUDÉON (SNB) : Oui.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Cela vous paraît être une démarche…

Madame LECADET (Directrice des RH) : Constructive ?

Monsieur AUDÉON (SNB) : Oui.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Pourquoi ne le dénoncez-vous pas ?

Monsieur AUDÉON (SNB) : Si nous le dénonçons, que se passe-t-il derrière ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je n’en sais rien.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Comment fait le salarié qui se sent en risque psychosocial ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Ce qui va s’appliquer ensuite, cela va être la loi et tout simplement la loi. Généralement, les accords syndicaux au sein de l’entreprise sont une avancée par rapport à la loi, puisque nul n’est censé ne pas appliquer la loi. On va donc en revenir purement et simplement à l’application du droit social si vous dénoncez l’accord.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Mais nous ne voulons pas le dénoncer pour le moment. Nous disons simplement qu’il ne nous paraît pas extrêmement pertinent et, pour s’assurer que le salarié aura à ses côtés une seconde oreille à l’ensemble des investigations, c’est le seul moyen que nous ayons à notre disposition. L’accord collectif rappelle au demeurant que cet accord ne se substitue en rien aux prérogatives du CE ou du CSE.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Ce qui me surprend beaucoup dans ce que vous dites, c’est que dans les deux enquêtes en question, alors que nous n’y étions pas obligés, nous avons accepté que des partenaires soient présents dans les premiers entretiens. À l’issue de ces entretiens, des partenaires du SNB m’ont dit qu’ils trouvaient que la trame des questions était très bien faite, très juste, que les gens avaient la possibilité de s’exprimer et que c’était retranscrit de manière fidèle. Je suis donc un peu surprise de ce type de réactions.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est le combat politique.

Monsieur PETIT (SNB) : Ce ne sont pas des combats politiques. D’ailleurs, nous ne revenons pas du tout sur les deux cas de RPS ou sur les trois derniers qui ont eu lieu.

Page 60: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

60

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Dans le préambule, la première chose que dit votre collègue, c’est : au cours des derniers mois ou dernières semaines, il y a eu deux ou trois enquêtes RPS, et que c’est cela qui déclenchait… L’un dit blanc et l’autre dit noir.

Monsieur PETIT (SNB) : Ce qu’a dit Marie est juste. Effectivement, j’ai assisté à un entretien qui concernait la salariée qui s’était autosignalée. Je n’ai pas lu le compte-rendu qui a été fait par Marie, j’ai pris des notes. En revanche, nous n’avons pas assisté ni au choix des autres personnes interrogées ni aux entretiens. Quelque part, c’est frustrant d’avoir un dossier sur lequel on nous dit que tout est blanc. Tant mieux, et si c’est le cas, le droit d’alerte permettra de confirmer que tout est blanc, ou que tout est noir ou que c’est gris.

Au moment où l’accord a été signé en 2017, un, il n’y avait pas de recul sur sa mise en place, deux, nous sommes sur un accord qui porte sur le signalement des RPS et qui ne se substitue pas au droit d’alerte. Le droit d’alerte, c’est le seul moyen à notre disposition, en attendant une éventuelle dénonciation de l’accord de 2017 ou une renégociation, qui nous permettrait d’assister aux débats, devant des partenaires désignés au sein de l’instance pour écouter et voir tout ce qui se dit et tout ce qui se fait. On ne parle pas des trois derniers. Maintenant, il y a eu trois cas de RPS sur une période assez courte. J’ose espérer qu’il n’y en aura plus d’ici la fin de l’année, et qu’il y en aura moins en 2020. Néanmoins, sur les prochaines procédures, à chaque fois qu’il y aura un signalement, nous sommes d’accord avec la CFDT, c’est une demande conjointe de la CFDT et du SNB, sur l’activation d’un droit d’alerte en cas de signalement d’un RPS.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Je préciserais que Marie LECADET a parfaitement raison quand elle dit que le premier entretien s’est bien déroulé. Oui, mais ce n’est qu’un entretien de confirmation.

Madame LECADET (Directrice des RH) : J’imagine quand même que quand vous soulevez des cas de RPS, vous êtes sur le terrain et vous échangez vous aussi avec les équipes. Je sais bien que cela se passe comme cela.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Oui, mais c’est vous qui faites la restitution en fonction des personnes que vous avez entendues.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Oui, mais je pense que vous avez eu aussi la restitution.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Non, nous ne sommes pas repassés derrière vous.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Non, mais cela a été redit en CSSCT dans le détail. Parmi les gens qui ont été entendus, je pense qu’on ne peut pas absolument pas nous dire que nous ne sommes pas objectifs dans le panel de collaborateurs qui a été choisi. Ce n’est jamais orienté en fonction des conclusions de certains.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Ce n’est pas du tout ce que nous laissons entendre. Nous disons simplement que notre rôle de partenaire social…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je rajouterais juste qu’il y a un vrai principe de confidentialité pour que justement la parole soit libérée. Je ne suis pas sûr que multiplier le nombre d’enquêteurs ne nuise pas à ce principe de confidentialité. Ce principe est décliné de façon tellement stricte que moi-même, en tant que directeur de région, je n’ai pas accès au verbatim des enquêtes. Je n’ai accès qu’à la même chose que vous, en l’occurrence la restitution. Je ne sais absolument pas qui a dit quoi sur qui au cours de ces entretiens. Je pense que c’est important que cette confidentialité puisse être préservée pour que la parole des collaborateurs puisse être sincère. Le jour où vous n’assurez plus cette confidentialité, je

Page 61: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

61

crains fort que la qualité de l’entretien soit dégradée et que les gens n’osent plus dire quoi que ce soit.

Mais si vous voulez aller dans cette direction-là, il n’y a pas de souci. C’est votre droit le plus strict. Mais cette confidentialité était pour moi vraiment importante et c’est en sens que seule la RH est à la manœuvre et que moi-même, je le répète, je n’ai pas accès au verbatim individuel.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Je vais redire ce que j’ai dit en CSSCT. Tout cela est extrêmement douloureux. On peut aussi éviter de rajouter de la complexité parfois sur certains sujets. C’est très douloureux pour les gens qui accusent et pour ceux qui sont mis en cause, et aussi pour ceux qui sont entendus. Il y a des gens qui sont vraiment mal à l’idée qu’on puisse leur poser ce type de questions. C’est très douloureux.

Mon rôle n’est pas d’aller contester la souffrance d’une personne, c’est de savoir si le fait générateur vient du manager, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. On peut aller mal, mais dire que c’est la responsabilité d’un manager, ce n’est pas la même chose. Voilà où est l’enquête. Je pense qu’elle était largement suffisamment étayée, à moins que les membres du CSSCT qui ont entendu le détail se soient dit autre chose, mais nous avons quand même plusieurs pages de commentaires sur différents points. Sachant que cette synthèse n’est pas faite par la RH régionale, c’est avec la DRS. Il y a en plus un regard qui est externe à la région une fois que j’ai entendu tous les collaborateurs. Forcement, j’ai une perception, mais là, il y a une perception autre, qui synthétise l’ensemble des témoignages. Voilà donc comment cela se passe aujourd’hui.

Après, c’est votre droit de faire des droits d’alerte. J’attire juste votre attention quand même sur le fait que c’est très douloureux.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Vos mandants apprécieront, je pense.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : J’avais demandé la parole parce que je voulais vous donner la position de la CFDT.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Cela a été dit : c’est l’ensemble des élus du CSE.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Sauf que les élus CFDT font partie du CSE. Je voudrais donc quand même vous donner la position de la CFDT.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Pour moi, elle a déjà été donnée.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Non, elle n’a pas été donnée. Il a parlé au nom du CSE, mais je voudrais donner la position de la CFDT.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Quand on est CSE, on n’a pas d’étiquette.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Elle va se rapprocher, je vais vous expliquer pourquoi. Nous sommes totalement en phase avec cette démarche de droit d’alerte notamment pour nous permettre d’accéder à une enquête conjointe. Pour tout vous dire, nous avons découvert ces dossiers en séance plénière de CSSCT.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Là, je pense qu’il y a un problème de communication au sein du CSE. Dès qu’on est saisi, je crois que l’on a x jours…

Madame LECADET (Directrice des RH) : J’ai informé Patrice dans la foulée.

Page 62: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

62

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous n’avons pas vocation à faire le travail du secrétaire du CSE.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Je vous dis ce qui s’est passé.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vous dis que vous ne pouvez pas nous accuser de ne pas vous avoir informés alors que ce n’était pas à nous de le faire.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Je ne vous accuse en rien. Je vous dis simplement les faits.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Vous le regrettez.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Je regrette d’avoir appris ces deux cas le jour de la plénière. En plus, nous apprenons aujourd’hui que les premiers rendez-vous se sont passés apparemment avec des représentants du personnel.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Attendez, soyons extrêmement précis. Dans le cadre d’un précontentieux, certaines personnes qui étaient à l’origine de l’alerte ont souhaité être accompagnées par un représentant syndical de leur choix…

Madame LECADET (Directrice des RH) : C’est encore plus précis. Dans l’accord, il y a un premier entretien et il est écrit que le collaborateur peut être accompagné et à ce moment, on se reprécise bien…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Ce qui est marrant, c’est que si vous ne respectez pas les accords que vous signez, nous avons tendance à les respecter à la lettre.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : C’était simplement une précision par rapport à ce que j’avais entendu tout à l’heure.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Pour être extrêmement précise, après, ce que je n’étais pas tenue de faire – mais encore une fois, dans une volonté d’ouverture et de transparence, mais peut-être qu’il faut que j’arrête – j’ai proposé au collaborateur, s’il voulait continuer à être assisté, de pouvoir le faire et de ne pas faire revenir la personne un autre jour, que ce soit simple et pratique dans ces situations où les gens ne sont pas bien.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : On a fait deux entretiens en un seul. Avez-vous d’autres remarques ?

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Oui. Pour être très précis, je voulais donner la dernière position de la CFDT. Nous nous positionnerons sur ces cas, mais au cas par cas.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Au niveau du droit d’alerte, c’est cela ?

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Tout à fait. Au niveau de la CFDT nous nous positionnerons au cas par cas, ce ne sera pas une position automatique.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Très bien. Cela participe d’une clarification de l’ensemble.

Nous pouvons peut-être passer à la suite de notre ordre du jour.

5. Commissions

➢ Compte-rendu des commissions « loisirs » et « sociale » du 24 septembre 2019

Page 63: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

63

Madame LECLERC (SNB) : Tout d’abord, ce n’est pas celle du 24 septembre, il y a celle du 25 juin qui était notée dans le premier ordre du jour et cela doit passer au CE.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Celle du 24 septembre reprenait le 25.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vais demander une suspension de séance car je suis perdu. Je ne sais pas qui doit rendre compte de quoi, sur quel sujet. Cela me perturbe dans l’exercice de mes responsabilités de président. Éclairez-moi.

Monsieur AUDÉON (SNB) : C’est lié au report du CSE du mois dernier.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Cela veut dire que l’ordre du jour n’est pas valable. Vous avez eu l’ordre du jour en temps et en heure, vous auriez pu corriger.

Monsieur PETIT (SNB) : Nous avons eu l’ordre du jour officiel lundi.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C'est la nouvelle vie, il va falloir vous habituer à cela. La langue de bois je sais faire... Je considère que l’ordre du jour n’est pas conforme. Comment voulez-vous que je puisse me préparer à une séance si l’ordre du jour n’est pas conforme. Vous auriez dû acter que l’ordre du jour n’était pas bon.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Nous allons faire celle du 24 septembre.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Vous avez une journée de préparatoire. Vous pourriez vous mettre d’accord un peu avant.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Cette plénière était assez riche tout de même, nous avons travaillé.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : On ne dirait pas.

Madame LECLERC (SNB) : Au sujet de la réunion du 24 septembre, sur l’offre voyage et après analyse du sondage, nous constatons qu’un grand nombre d’agents ont exprimé la volonté de partir en voyage plutôt en formule individuelle et famille que partir en voyage collectif organisé par le CSE. Aujourd’hui, les attentes et les habitudes de consommation du voyage ont également changé avec l’arrivée de l’e-tourisme, un marché en constante évolution, qui s’est fortement démocratisé depuis quelques années. On y trouve d’ailleurs de nombreuses offres avec des prestations correctes à des prix très attractifs.

Il en résulte que notre offre n’est plus adaptée. Non seulement elle ne répond plus aux attentes, mais surtout, elle ne profite plus à l’ensemble des agents. La commission a donc décidé de rencontrer un prestataire, Monsieur Olivier LENOIR, de la société SPVA, société de production de voyages associatifs, qui nous a fait une présentation du GIR (groupement individuel regroupé), qui serait susceptible de répondre à notre demande. C’est une technique qui consiste, pour les professionnels du voyage, à regrouper un certain nombre de participants pour bénéficier de la logistique, des services et des tarifs groupes pour un ensemble individuel. Il nous a présenté une dizaine de destinations récurrentes en formule hôtelière, reconnues par la société, de bonne qualité, avec plusieurs dates de départ possibles.

Les avantages sont nombreux. Des départs libres, une dizaine de dates par destination. Inscription avec le prestataire sans passer par le CSE. Pas de minimum de participants. Possibilité de partir avec des extérieurs. Choix de la date du voyage.

Page 64: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

64

Une seconde formule pourrait être envisagée. Elle consisterait à voyager par l’intermédiaire d’un autre prestataire au choix, soit Ventes Privées, Last Minute, une agence de voyage tout simplement sur lequel le CSE subventionnerait sur présentation de factures.

Les montants de subvention tiendront compte des quotients des salariés. Les montants et périodicité d’éligibilité sont en cours de discussion entre les membres de la commission Loisirs. Rien n’a encore été arrêté.

Je voulais juste faire un point sur cette réunion du 24 septembre.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vous remercie. Nous passons à la commission Sociale, qui s’est tenue le 24 septembre.

Madame WAMBRE (SNB) : Suite à l’analyse du questionnaire effectué auprès des collaborateurs, les salariés souhaitent pour 63 % d’entre eux que le budget du CSE soit consacré majoritairement aux agents, et seulement 3 % d’entre eux demandent le maintien des fêtes de Noël. Ils souhaitent aussi que le CSE leur propose des places de cinéma et de concert à tarif réduit.

Après délibération lors de cette réunion, voici les propositions retenues à l’unanimité.

- Cartes cadeaux de Noël. Augmentation de la valeur des cartes cadeaux pour les agents à 100 euros au lieu de 80 euros, et diminution pour les enfants de 0 à 16 ans, 40 euros au lieu de 80 euros. Nous avons un budget initial de 128 000 euros. Cela ferait une économie de 25 000 euros.

- Pour ce qui concerne les fêtes de Noël, le questionnaire était clair. Nous avons donc décidé de supprimer les spectacles de Noël. Il a été décidé l’envoi d’un sachet de friandises avec livraison dans chaque agence pour tous les enfants âgés de moins de 16 ans. Nous sommes arrivés à un budget de 4 200 euros. Cela ferait une économie de 5 800 euros. Soit une économie totale de 30 800 euros. Cette économie permettrait d’attribuer à chaque agent une allocation de 40 euros en chèque cadeau culture, cinéma, concert.

Nous rappelons que 222 agents sur 363 qui ont répondu au sondage demandent des places de cinéma à tarif réduit. C’est pour cela que nous avons décidé de poser ces 40 euros pour le début d’année 2020.

Nous avons eu la présentation de la société WEDOOGIFT, qui a présenté les différents applicatifs qui nous serviront de supports pour les cartes cadeaux. Chaque agent va recevoir un courrier avec un moyen de s’identifier et de créer son compte sur la société WEDOOGIFT. Nous aurons accès à un espace bons plans sur lequel nous pourrons bénéficier de nombreuses remises chez des partenaires, cinémas, parcs, enseignes diverses et variées, jusqu’à moins 40 %.

Nous aurons aussi accès à la plateforme chèques cadeaux où il y aura les 100 euros distribués par collaborateur et les 40 euros par enfant, et disponibles dans plus de 650 enseignes. On pourra acheter sur internet, avec le Smartphone dans un magasin, en imprimant un QR code ou une carte matérialisée. Le chèque culture sera cloisonné selon les critères URSSAF et donnera accès à de nombreuses enseignes culturelles. Nous avons retenu la société WEDOOGIFT pour l’année 2019.

Au niveau des activités culturelles et sportives, nous avons décidé d’ouvrir le remboursement des activités culturelles et sportives aux permis de chasse et de pêche. Nous maintenons la participation à hauteur de 80 euros.

Page 65: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

65

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vais vous donner mon avis et j’aimerais que ce soit acté dans les PV puisque comme on le sait, ils sont lus par l’ensemble des collaborateurs dont j’ai la charge. Je vous parle très sincèrement, non pas en tant que directeur de région, mais en tant que collaborateur de la région Nord-ouest et comme bénéficiaire des œuvres sociales du CSE.

Je trouve que c’est un mauvais coup porté à deux dimensions qui pour moi, sont importantes, que je revendique, qui me semblent être importantes aussi pour l’entreprise. C’est un mauvais signal et un mauvais message que vous passez à la jeunesse, notamment aux enfants. Faire des économies sur le dos des enfants a un côté contestable à la fois moralement, mais aussi stratégiquement. Je rappelle que nous avons 40 bébés par an, que nous avons une population extrêmement jeune puisque nous l’avons renouvelée. La moyenne d’âge a baissé et est maintenant à moins de 39 ans pour l’ensemble des collaborateurs. Je trouve que ce message, à la fois moralement et stratégiquement, est mal venu.

Deuxième valeur qui m’est chère, c’est une valeur de solidarité et d’esprit d’équipe. Que vous supprimiez les fêtes de Noël qui rassemblaient les enfants et les parents autour de l’entreprise pour fêter un moment fort est dommageable parce que cela ne contribue pas aux valeurs de solidarité, aux valeurs d’esprit d’équipe qui doivent être véhiculées par notre entreprise dans toutes ses composantes, y compris sa composante sociale dans le cadre du CSE.

Quant à la cotisation pêche et chasse, franchement, la dimension RSE de cet ajout me dépasse littéralement. Je tiens à ce que ce soit marqué dans le PV. En tout état de cause, chaque fois que j’en aurai l’occasion, je m’en ferai le porte-voix par rapport aux collaborateurs que j’ai l’occasion de rencontrer.

Madame WAMBRE (SNB) : Néanmoins, je dois demander un vote.

Monsieur PETIT (SNB) : Je pense que vous n’avez pas lu complètement le dossier bien que vous l’ayez eu dans les délais. Quand vous parlez du fait que le CSE fasse des économies sur le dos des enfants, deux points. Premièrement, vous êtes le premier à respecter le choix de vos clients. Quand 64 % des agents souhaitent que les fonds du CSE bénéficient principalement aux agents…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous n’avons pas été associés à l’enquête et au sondage.

Monsieur PETIT (SNB) : Vous l’avez reçu, vous n’avez pas répondu.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Nous n’avons pas été associés.

Monsieur PETIT (SNB) : C’est faux, cela a été envoyé à tous les salariés de la région.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Cela aurait été intéressant si cela avait été collégial, si vous aviez associé la direction au sondage. Là, on aurait peut-être pu mesurer l’intérêt de façon pertinente.

Monsieur PETIT (SNB) : Vous l’avez eu, vous n’aviez qu’à y répondre. Vous ne l’avez pas fait.

Vous nous accusez donc de faire des économies sur le dos des enfants.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est ce que vous marquez.

Page 66: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

66

Monsieur PETIT (SNB) : Laissez-moi terminer, s’il vous plait, Didier, cela commence à bien faire. Vous nous accusez donc de faire des économies sur le dos des enfants. Quand 64 % de vos clients disent qu’ils sont mécontents d’une chose, le Crédit du Nord s’adapte. Quand 64 % des agents nous disent qu’ils souhaitent que cela bénéficie plus particulièrement aux agents et, dans une moindre mesure, aux enfants… Parmi les agents, il y a des gens qui n’ont plus d’enfants qui sont éligibles, il y a des gens qui n’en auront jamais, il y a des gens qui n’en ont pas, des gens qui n’en ont pas encore. Nous sommes donc obligés de nous adapter.

Maintenant, sur l’économie sur le dos des enfants, si vous étiez allé jusqu'au bout du dossier, n’oubliez pas que les cartes cadeaux qui sont attribuées aux parents peuvent être utilisées pour les enfants. N’oubliez pas non plus que nous fonctionnons exactement à iso-budget par rapport à l’année dernière. Il y a 100 euros pour les agents, 40 euros pour les enfants. Il y a 40 euros pour l’acquisition de places de cinéma qui peuvent aussi bénéficier aux enfants. Les enfants ne sont pas lésés. En revanche, cela nous a paru beaucoup plus juste et c’était un souhait des salariés d’adapter les prestations pour les gens qui n’ont pas ou plus d’enfants à charge.

Deuxième point, sur la suppression de fête de Noël, cette grande réunion de famille, comme vous le disiez, qui permettait à chacun de se retrouver avec les enfants, savez-vous quel était le nombre des agents qui ont souhaité que l’on maintienne les fêtes de Noël ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Rappelez-moi le taux de participation à votre sondage.

Monsieur PETIT (SNB) : Plus de 50 %.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Cela veut donc dire moins de 49.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Oui, mais nous allons refaire un questionnaire…

Monsieur PETIT (SNB) : Quand seulement 3 % des agents souhaitent maintenir les fêtes de Noël, quand vous avez seulement 220 enfants inscrits en 2018 sur plus de 800 dans la région qui bénéficient des fêtes de Noël, il nous a paru plus légitime d’attribuer le budget pour que tous les enfants puissent bénéficier d’une prestation, et de répartir le budget différemment. Sommes-nous d’accord ? Quand vous avez dans une agence 3 % de clients qui sont éligibles CEM, vous ne posez pas la moindre question pour savoir si les envoyer au CEM ou pas. Vous le faites. Nous suivons les souhaits des salariés.

Concernant les permis de chasse et de pêche, c’est une décision qui a été prise à l’unanimité des membres présents à la commission Loisirs. La chasse et la pêche sont des sports. Nous avons beaucoup de pêcheurs, notamment en Normandie, où vous avez des terres propices à cet exercice. Il y a également des chasseurs. Nous ne sommes pas du tout dans l’esprit de favoriser la destruction des espèces animales. Nous sommes dans un esprit d’équité où certains consacrent leur budget à la chasse ou à la pêche et pas forcément à la salle de sport et au golf.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : À titre personnel, êtes-vous chasseur ?

Monsieur PETIT (SNB) : Non. Je ne le suis plus depuis dix ans.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Vous allez reprendre votre carte ?

Monsieur PETIT (SNB) : Je n'attends pas après 80 € ou que vous m'augmentiez pour prendre ma décision.

Page 67: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

67

Monsieur PARISET (Directeur régional) : En tout cas, je vous remercie, Frédéric, de votre réponse. J’ai le plaisir de vous annoncer que je maintiens intégralement ma position. C’est la mienne et j’y ai droit.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Cela fait quand même deux fois que vous nous la répétez.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vais la répéter une troisième fois. Je considère que des économies ont été faites sur le dos des enfants. Je le maintiens. Deuxièmement, je trouve que la dimension de solidarité, d’esprit d’équipe est totalement absente des dispositions que vous proposez. Troisièmement, alors que la dimension RSE est importante dans la société, le fait de sponsoriser des activités de chasse et de pêche ne me paraît pas opportun. C’est ma position et je suis en adéquation avec elle. Je souhaite que ce soit dans le PV. Je lirai avec beaucoup d’attention les PV parce que je ne voudrais pas que par hasard, des censures puissent s’opérer.

Monsieur PETIT (SNB) : Je pense que vous êtes plus le spécialiste de la rature que nous. Puisque vous insistez sur le RSE, nous allons revenir sur un sujet qui a déjà été abordé. Quand le Crédit du Nord communique publiquement…

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Là, vous êtes dans la justification. Visiblement, vous êtes mal à l’aise.

Monsieur PETIT (SNB) : Laissez-moi terminer. Quand le Crédit du Nord communique sur la RSE au national en disant que dans le cadre de la RSE, le Crédit du Nord s’engage à mettre à disposition des gens qui bénéficient de véhicule de service de formations adaptées à la conduite et à la conduite éco-responsable, quand ce même Crédit du Nord annonce publiquement que les mêmes dispositions pourraient être mises en place pour les salariés qui en émettraient le besoin avec des réductions tarifaires, la question vous a été posée au CSE du mois de juin, pour l’instant, nous n’avons toujours pas de retour. C’est facile de se réfugier derrière le RSE quand cela vous arrange. C’est un peu plus compliqué quand cela vous dérange.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Merci. Tout cela sera retracé dans le PV, que j’espère avoir rapidement.

Il faut voter. Sur les dispositions telles qu’elles vous ont été précisées par Françoise WAMBRE s’agissant de modifier la répartition du budget de la commission Sociale, notamment en diminuant drastiquement les indemnités versées pour les enfants, en supprimant les fêtes de Noël, en sponsorisant les abonnements à la chasse et à la pêche, l’ensemble des titulaires est-il d’accord ? Y a-t-il des titulaires qui s’opposent ? Il n’y a pas d’opposition ? Y a-t-il des titulaires qui s’abstiennent ?

Monsieur ATHIEL (CFDT) : La CFDT s’abstient.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : La totalité des membres de la CFDT s’abstient. Y a-t-il des titulaires qui votent pour ? La totalité des membres SNB votent ces modifications.

Les dispositions précédemment exposées sont adoptées par les membres du SNB.

C’est très ciblé. J’espère que les électeurs s’en souviendront.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Êtes-vous sûr d’être dans votre rôle ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Complètement. Je préside.

Page 68: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

68

Madame LECLERC (SNB) : Nous répondons à la demande.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Vous présidez, vous faites de la politique, comme les signaux que vous avez envoyés durant la campagne électorale. Faites attention.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Pas du tout. Je préside en toute liberté. En plus, j’ai été nommé, je n’ai pas été élu. Je suis encore plus confortable. Je n’ai pas de compte à rendre à quiconque hormis à la personne qui m’a nommé.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Nous avons une légitimité et lorsque nous faisons un questionnaire, a minima, c’est de l’entendre.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je sens que vous êtes mal à l’aise.

Monsieur AUDÉON (SNB) : Non, vous êtes en train de nous mettre en colère.

Monsieur PETIT (SNB) : Je voudrais ajouter une précision. Les élus CFDT qui se sont abstenus n’ont aucunement fait part de remarques lors de la commission sociale sur le sujet des cartes cadeaux, des fêtes de Noël, des chocolats et sur le sujet de la cagnotte.

Monsieur ATHIEL (CFDT) : Je ne peux pas laisser dire cela, ce n’est pas possible. La

CFDT a toujours privilégié une politique familiale, nous l’avons dit en commission. C’est juste impossible d’entendre cela de la part du SNB.

Madame FANDINO (CFDT) : Nous en avons discuté. Vous avez construit votre nouveau questionnaire. Tu sais comment cela se passe. Je ne vais pas être dans le système, mais je suis atterrée de la tournure de la journée d’aujourd’hui parce que la motivation doit rester nos collègues.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Il y a eu une préparatoire, il y a eu des débats. Vous sondez vos mandants et ils votent tous les trois ou quatre ans. Ils seront très correctement informés parce que je veillerai à ce que le PV soit parfaitement représentatif des débats qui ont eu lieu. Le PV soulignera notamment le fait que la CFDT s’est abstenue.

Je vous propose de passer au point suivant.

6. Informations trimestrielles du Président (01/07/2019 au 30/09/2019)

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je suis désolé, mais autres temps autres mœurs, vous aviez ces informations mensuellement, autant vous dire que c’est le passé. Vous aurez exactement le même service que se qui se passe dans les autres entités de la maison. On les aura donc a posteriori une fois par trimestre, et vous ne les aurez plus en mensuel. Je laisse le soin, pour la dernière fois peut-être à Marie, de vous présenter les documents.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Sur les entrées sorties, vous avez le détail dans les questions diverses sur les trois mois de mouvements. Nous prendrons le détail après.

Dans les informations trimestrielles, vous avez à la fois les heures supplémentaires, les intérimaires et les temps partiels. Cela vous convient-il si nous commençons par ces points-là ?

Sur les temps partiels, à septembre, nous sommes à 49 temps partiels, nous étions à 53 en août et à 55 en juillet. Ne sont pas repris ici les temps partiels thérapeutiques. Avez-vous des questions ou des remarques ?

Page 69: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

69

Monsieur SAUTREUIL (CFDT) : C’est une baisse sensible de 55 à 49.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Il y en a quatre de moins en septembre, effectivement. Les temps partiels à 70 % sont des collaborateurs qui sont passés à 80 %. Ils sont toujours à temps partiels, mais sur un autre rythme. Sur les fins de 80 %, ce sont des retours suite à des congés parentaux.

Sur l’intérim, vous avez le détail au mois le mois des motifs utilisés. Cela a été à la fois pour combler des temps partiels le samedi, par exemple sur Caen République ou sur Bernières et sur des remplacements parfois sur des durées courtes qui se sont prolongées. Je pense notamment (inaudible) où nous n’avions pas forcément de visibilité, pour ceux qui connaissent l’agence, sur le retour de la collaboratrice.

Sur le mois d’août, c’est pareil, ce sont des remplacements et de l’accroissement. Globalement, vous devez le voir dans les agences, nous mis beaucoup de renforts, de CDD ou d’intérimaires quand il y avait des absents. Y a-t-il des questions ?

Ensuite, vous avez le détail des heures supplémentaires de juillet, d’août et de septembre. Vous voyez que des heures sont déclarées dans tous les secteurs géographiques, avec sur le mois de juillet, sur le Havre, j’imagine que c’est un rattrapage. Cela concerne trois collaborateurs. Nous sommes sur un rattrapage sur plusieurs semaines sur trois collaborateurs. Au SCR, beaucoup d’heures supplémentaires ont été payées, à la fois avec les congés et à la fois sur la période estivale par rapport à l’affluence des dossiers PIM. Avez-vous des questions ? Nous en avons déjà parlé des heures supplémentaires en début de séance.

Vous avez ensuite l’état des stagiaires-écoles, groupe par groupe, en sachant que nous ne sommes pas dans la période d’accueil des stagiaires. Autant nous sommes dans l’accueil de nos alternants, autant ce sera à partir du mois de mars que nous aurons les stagiaires-écoles. Avez-vous des questions ?

Madame FANDINO (CFDT) : Je voudrais juste revenir sur la notion du handicap. Sur intranet, sur la newsletter du 24 septembre, il y avait un article avec le témoignage d’Hervé ROGEAU, qui est lui-même travailleur handicapé. Nous avons déjà abordé le sujet à un moment donné, mais qui est le référent handicap Nord-ouest ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : Si vous venez à la RH, vous verrez qu’il y a des affiches partout sur le handicap. Céline est la nouvelle référente, mais je n’ai pas encore communiqué. Nous sommes en train d’organiser un évènement, en novembre, mais je n’ai plus la date exacte en tête. Nous l’avions fait à Rouen. Il y avait eu un jeu. Nous nous disons, pour essayer de faire tourner les choses dans la région, nous allons le faire à Amiens, et que ce ne soit pas toujours les mêmes collaborateurs qui soient sensibilisés au handicap. Ce sera certainement pendant l’heure du déjeuner, avec une conférence sur ce qu’on appelle les « DIS » (dyslexie, dysorthographie). Vous serez conviés. Il faut que nous fassions de la communication auprès des collaborateurs des agences environnantes. Logiquement, si nous sommes dans Amiens, je pense que nous aurons les agences d’Amiens Centre-ville…

Madame FANDINO (CFDT) : Nous avons des collègues qui sont « DYS » et qui ne sont pas déclarés.

Madame LECADET (Directrice des RH) : L’objectif est à la fois de sensibiliser sur le handicap, de voir que cela peut rentrer dans des reconnaissances, et de faire connaître

Page 70: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

70

Céline, parce que le travail de reconnaissance n’est pas simple et certains ne souhaitent pas se faire reconnaître.

Madame FANDINO (CFDT) : Nous agissons aussi en tant que CSSCT lors des visites. Dans la continuité, un entretien devait être réalisé avec les salariés qui ont une reconnaissance au niveau travailleur handicapé. Est-ce que c’est mis en place ? Dans l’accord signé en 2008, il y avait justement un laïus sur « accompagner les salariés en situation de handicap pour permettre leur maintien dans l’emploi » et la gestion de carrière. Est-ce mis en place ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : Nous avons aussi les entretiens professionnels qui reviennent tous les deux ans. Forcément, tous les collaborateurs vont être reçus. Céline a bien en tête ceux qui ont une reconnaissance du handicap.

Madame FANDINO (CFDT) : Cela va être traité au sein de l’entretien professionnel, c’est cela ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : L’accord est assez technique. Il y a l’aide par les enfants, il y a beaucoup de choses. Souvent, les spécialistes redirigent vers le référent handicap. Soit ils ont la possibilité de répondre pendant l’entretien, et les collaborateurs ont la possibilité de s’exprimer, soit on redirige vers le référent et Céline se rendra disponible…

Madame FANDINO (CFDT) : Dans l’accord, il avait été prévu qu’un entretien avec la DRH soit systématiquement proposé au collaborateur qui fait connaître sa situation pour évoquer son parcours au sein de l’entreprise. Ce n’est pas fait aujourd’hui.

Madame LECADET (Directrice des RH) : C’est fait dans le cadre des entretiens professionnels…

Madame FANDINO (CFDT) : Je suis reconnue travailleur handicapé depuis dix ans. Je n’ai jamais eu d’entretien par rapport à mon handicap ni d’entretien professionnel. Je me dis que je ne suis peut-être pas un cas isolé. Je veux juste en parler parce que le nombre de travailleurs handicapés a un peu baissé. Malgré tout, quand le collègue vient vous voir en faisant cette démarche qui est déjà une démarche psychologique…

Le recevoir, lui dire quels sont ses droits, l’accord qui est mis en place. Ce ne sont pas des choses qui m’avaient été présentées. C’est important qu’ils puissent savoir, déjà puisque le Crédit du Nord accompagne énormément sur l’équipement, il y a la prise en charge de l’équipement, d’appareillage et tout cela.

Madame GERBAL (Spécialiste RH) : Je suis arrivée et j’ai eu l’occasion de le faire deux fois. Quand quelqu’un a la RQTH, c’est l’occasion de le voir... Je pense que nous le faisons assez naturellement dans les relations avec les salariés.

Madame HOCQUET (SNB) : Connaît-on la date sur Amiens pour la journée ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : C’est au mois de novembre, mais je n’ai plus la date en tête.

Madame HOCQUET (SNB) : Si on parle de dyslexie, dysphasie, etc., est-ce que la MDPH intervient ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : C’est un consultant, un professionnel du sujet qui va intervenir.

Madame HOCQUET (SNB) : Pourrons-nous avoir la date ?

Page 71: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

71

Madame LECADET (Directrice des RH) : Oui, vous serez conviés aussi. Après, un de nos leviers sur le recrutement est l’alternance. Nous n’avons pas réussi à avoir de profil pour la promotion qui vient d’arriver. C’est aussi un des leviers importants pour accompagner, former.

7. Points divers/questions diverses

➢ Mouvements du personnel du 1er juillet au 31 juillet 2019

Madame GERBAL (spécialiste RH) : Sur le mois de juillet, nous avons 8 embauches, 4 CDI et 4 CDD, et 3 retours de congés de longue durée qui sont des retours de maternité. Nous avons 12 sorties CDI, dont 8 sorties en CDI. Parmi les motifs de sortie, il y a une rupture conventionnelle, 6 démissions et une fin de période d’essai. En ce qui concerne les mutations, six collaborateurs ont changé de métier ou d’affectation.

➢ Mouvements du personnel du 1er août au 31 août 2019

Madame GERBAL (spécialiste RH) : En août, nous avons eu 5 embauches, 2 en CDI et 3 en CDD, et 3 retours de congé maternité. Nous avons eu 14 sorties, 5 sorties en CDI, 9

Page 72: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

72

fins de CDD. Pour les sorties de CDI, c’était un licenciement, 2 démissions et 2 fins de période d’essai. Pour les mutations, cinq collaborateurs ont évolué vers d’autres fonctions.

Madame LECLERC (SNB) : Sur Mesnil Esnard, c’est un licenciement sur le conseiller privé, c’est cela ?

Madame GERBAL (spécialiste RH) : C’est une fin de période d’essai.

Madame LECLERC (SNB) Quel était le motif ?

Madame LECADET (Directrice RH) : Nous ne communiquons pas les motifs de fin de période d’essai.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est le nouveau mode. Nous communiquerons maintenant le strict nécessaire.

Madame LECLERC (SNB) : Nous avons été surpris par rapport à ce que nous avions perçu, ce que nous avions entendu. Nous avons appris après qu’il n’était pas embauché.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Pas de commentaire.

Madame GERBAL (spécialiste RH) : C’est aussi vis-à-vis du collaborateur. C’est une décision à l’initiative de l’employeur.

Page 73: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

73

➢ Mouvements du personnel du 1er septembre au 30 septembre 2019

Madame GERBAL (spécialiste RH) : Nous avons 17 embauches, 9 CDD, 8 CDI. Nous avons cinq retours de congé maternité. Il y a eu 18 sorties, dont une seule en CDI, toutes les autres sont des fins de CDD. Nous avons eu cinq mutations.

Madame LECLERC (SNB) : J'avais une question mais je n'aurai pas la réponse...

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Bienvenue dans ce monde merveilleux !

Les élus SNB souhaitent un point actualisé sur les démissions.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Marie, je vais te laisser répondre.

Madame LECADET (Directrice des RH) : C’est de ma faute, je ne l’avais pas vu, il n’y a pas de couleur syndicale aux questions qui sont mises à l’ordre du jour. Les élus posent des questions, mais ce ne sont pas les élus SNB, c’est l’ordre du jour du CSE.

Nous le disions sur les précédentes mandatures, il n’y a pas de coloration syndicale dans l’ordre du jour.

Page 74: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

74

Sur les démissions, si vous l’avez mis à l’ordre du jour, c’est que vous voyez qu’il y a une évolution des démissions cette année. Nous sommes à 27 démissions sur 2019. Une sortira sur l’année prochaine, mais nous sommes à 27 démissions connues. L’année dernière, nous étions à 17 sur une année pleine. L’année dernière était une année basse en termes de référence si on se benchmark par rapport au groupe et aux autres régions. Néanmoins aujourd’hui, il y a une forte progression des démissions au sein de la région.

Monsieur PETIT (SNB) : C’est arrêté au 30 septembre, n’est-ce pas ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : C’est arrêté à la dernière que j’ai eue là.

Monsieur PETIT (SNB) : Donc nous considérons que c’est arrêté aujourd’hui.

Madame LECADET (Directrice des RH) : C’est cela. Nous ne serons pas forcément à 27 dans nos statistiques puisqu’en raison d’un préavis, il y a un départ qui n’arrivera qu’en janvier prochain.

Sur la périodicité, il y a une saisonnalité dans les démissions traditionnellement. Je remercie Florian qui nous a fait tout ce travail de synthèse et d’analyse. Nous en avions 6 en juillet 2018, 6 en juillet 2019. Il y a donc un côté saisonnalité, qui s’explique certainement par des déceptions suite aux évaluations, au collège de rémunération. En tout cas, il y a un effet, qui arrive généralement au mois de juillet.

Sur l’ancienneté, nous sommes à 77 % de démissions sur des collaborateurs qui ont plus de cinq ans d’ancienneté. C’est important à regarder pour moi parce que ce n’est pas neutre. Nous ne nous satisfaisons pas de ces départs puisque ce sont des gens que nous avons formés. À titre de comparaison, en 2018, nous étions à 65 % des démissions sur des collaborateurs qui avaient une ancienneté supérieure à cinq ans.

Sur les raisons des départs, nous sommes quasiment à la moitié pour des raisons personnelles. On met derrière « raisons personnelles » un changement complet de vie, d’orientation, le fait de partir à l’autre bout de la France, de changer de métier, de faire un Fongecif. Les autres sont pour rejoindre un autre réseau.

Sur les métiers qui sont les plus touchés, c’est exactement la même tendance que l’année passée. Ceux qui sont à Paris entendent parler du marché Pro. Chez nous, c’est le marché Part, avec quasiment 50 % des démissions qui sont concentrées sur les C Priv (26 %) et les CC (23 %).

Nous avons aussi regardé par zone géographique où il y avait des démissions. Il y en a un peu partout. Ceux qui en ont le plus sont Rouen, Beauvais et Compiègne.

Voilà donc, d’un point de vue statistique, le point actualisé que nous pouvons vous faire sur les démissions. Évidemment, nous ne nous réjouissons pas de ces départs. Nous essayons toujours de comprendre, de savoir ce qui a pu se passer, si quelque chose ne s’est pas bien passé. J’espère que cela s’arrêtera là pour cette année.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Avez-vous des remarques ou des questions sur cette demande des élus concernant un point actualisé sur les démissions à aujourd’hui pour l’année 2019 ?

Nous passons à la deuxième question diverse.

Les élus du CSE souhaitent que leur soit présenté un bilan intermédiaire sur les agences disposant d’objectifs collectifs depuis le début de l’année 2019. Quelles sont les agences concernées ? Quels sont les résultats ? Comment cela est-il vécu par les collègues ?

Page 75: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

75

Au-delà des simples résultats commerciaux, nous souhaitons avoir des précisions sur les process et formations managériales mis en place pour la réalisation des EPDI de fin d’année. En particulier, comment la performance individuelle sera-t-elle appréciée, et sur quelles bases ? Enfin, quel sera l’impact du réalisé collectif sur les collèges de rémunérations ?

Madame LECADET (Directrice des RH) : En préambule, j’espère que vous avez entendu parler du projet Ensemble. C’était notamment une des thématiques de ce projet. La particularité de ce groupe de travail est qu’il va durer toute l’année. Les directeurs d’agence seront réunis toute l’année pour échanger sur tous ces sujets qui sont levés et avoir des réponses régulièrement.

Sur le bilan intermédiaire, il n’est pas simple de tirer des conclusions sur le modèle des objectifs collectifs, parce que les agences ne sont pas homogènes, à l’image d’ailleurs de leur taille. Il y a Rennes Saint-Martin, Noyon, Gournay, Argenton, Les Halles, Elbeuf, Deauville. On va de la taille d’Argenton jusqu’à la taille d’Elbeuf. Elbeuf, c’est deux conseillers Pro, deux conseillers Priv, un CC, un ACR. Tout cela ne se pilote pas de la même manière - c’est le constat qui est partagé – entre une petite boutique où il y a un contributeur commercial en plus du manager et une boutique où il y a cinq commerciaux.

Pour illustrer les propos, au titre de la performance commerciale, sur les sept agences concernées, quatre sont dans la première moitié des agences, avec un minimum de dix lignes d’objectifs réalisés, deux dans le troisième quartile avec sept à huit lignes, et une dans le dernier quartile avec trois lignes d’objectifs. Si on regarde les positions des agences, Rennes Saint-Martin était 58e en 2018 et 18e en 2019. L’agence de Deauville était 6e en 2018 et 24e en 2019. L’agence de Noyon était 23e et est 78e. Sinon, pour toutes les agences, on est plutôt dans une remontée en termes de place entre 2018 et 2019. Elbeuf était 29e et est maintenant 20e.

Monsieur QUILLIE (CFDT) : N’y avait-il pas de problème RH ? Il faut que ce soit à iso-effectif.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Oui. Sur les agences en question, est-ce qu’il y a des problèmes RH ?

Plusieurs intervenants : Deauville.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Oui, à Deauville, il manque un CC.

Échanges croisés.

… Oui, il y a eu des changements d’acteurs. Par contre, nous en parlions hier avec un conseiller privé de l’agence d’Elbeuf qui a obtenu un diplôme. Ce qui se passe, c’est qu’au démarrage, cela déroute un peu dans les habitudes de ne pas avoir son PILCO… C’est ce qu’expriment les collaborateurs parce que c’est ce qui les drive. Finalement, cela a pris quelques semaines à tâtonner pour trouver le bon fonctionnement. C’est forcément moins simple quand quelqu’un arrive dans l’équipe en cours de route et n’a pas vécu ce travail collectif.

Sur Les Halles, il n’y a pas eu de problème RH, mais dans ce que nous avons dit que nous avions une démission au Havre Les Halles. Sur Argentan, il n’y a pas eu de problème RH. Sur Elbeuf, il n’y a pas eu de problème RH, sur Rennes Saint-Martin non plus. Sur Gournay, non plus. Sur Noyon, il y a des arrêts maladie, il y a eu des sujets au niveau d’un poste de conseiller.

Page 76: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

76

Vous voyez donc à peu près le panel des équipes ou du turn-over. C’est peut-être à Deauville qu’il y a eu le plus de turn-over.

Pour tout ce qui concerne la proactivité commerciale, là aussi les résultats sont assez hétérogènes, avec un pourcentage de clients Premium depuis 18 mois qui oscille entre 81 % pour la meilleure et jusqu’à 38 %. En moyenne, nos agences aux objectifs collectifs semblent plus proactives que la région, avec un taux moyen de 50 % contre 47 % dans la région.

Le nombre de rendez-vous de ventes est sensiblement supérieur à la région, et ce, quel que soit le métier, à l’exception des conseillers de clientèle.

Sur la façon dont cela a été vécu par les collègues, cela a été aussi le travail du projet Ensemble. Tout le monde s’est exprimé sur le sujet. Quand on leur pose la question « voulez-vous continuer à être en objectifs collectifs », ils le souhaitent tous. Ce qui est ressorti dans le projet Ensemble, et c’est ce que vous dites dans votre question, c’est que par contre, il restait des zones d’ombre pour eux sur : comment on évalue la performance ? Comment est-ce je vais être jugé en collège de rémunération ? Sachant que cela avait été dit au lancement. Certains, qui étaient habitués à faire individuellement, s’interrogent : est-ce qu’on va parler d’eux de la même manière ? Comment tout cela va-t-il se passer ? Une des choses que l’on a retenu de tout cela – et cela a été fait sur le mois de septembre, avec un plan d’action sur le projet Ensemble – c’est un passage des DRD dans toutes les agences concernées, soit physique soit en WebEx, pour recommuniquer sur les EPDI, les collèges de rémunération, et que les collaborateurs puissent exprimer leurs inquiétudes en direct de façon à ce qu’on puisse les lever.

Sur la performance individuelle, il y a un item sur les résultats commerciaux dans l’évaluation. Ce sera la partie collective qui sera évaluée. Des outils de contribution ont été mis à la main des managers qui peuvent demander à avoir la contribution d’Untel ou d’Untel dans les résultats de l’agence. Certains ne l’utilisent pas du tout, ils veulent vraiment être sur une feuille blanche et animer les choses sans avoir la production par collaborateur, pour ne pas retomber dans la somme de PILCO individuels, ce qui n’aurait pas beaucoup de sens en termes d’animation, mais quand même permettre aux managers de pouvoir piloter l’activité.

Sur tout ce qui est performance, ce sera évalué en collège de rémunérations, mais comme c’est le cas aujourd’hui, où on ne s’arrête pas à la position d’un collaborateur. Le manager pourra communiquer quelle a été la contribution, ce que cela a donné en termes de risque, de conformité. Ce sera exactement comme aujourd’hui.

Est-ce assez clair ?

Monsieur PETIT (SNB) : Oui, merci.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Y a-t-il d’autres questions diverses que vous souhaitez poser avant que nous clôturions notre séance ?

Monsieur PETIT (SNB) : L’agence d’Amiens centre a été fermée le 27 septembre après-midi. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est une réunion d’expression des salariés qui s’est tenue pour discuter éventuellement d’un projet sur lequel vous serez consultés en temps et en heure sans qu’il n’y ait aucun délit d’entrave.

Monsieur PETIT (SNB) : Il m’est remonté, pas forcément une problématique, mais le fait qu’il se passait des choses au niveau du Centre d’affaires, de l’agence trois marchés de Saint-Quentin.

Page 77: PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ SOCIAL ET … · carte. C’est au niveau national, ce n’était pas un sujet régional. Monsieur PARISET (Directeur régional) : N’ayant

77

Monsieur PARISET (Directeur régional) : C’est très simple. Pour des raisons familiales, Benoît GROSBEAU souhaitait évoluer en se rapprochant d’Arras, lieu dans lequel il habite et dans lequel son épouse exerce l’activité d’infirmière libérale. Il a donc quitté son poste il y a à peu près trois semaines, et son poste est en cours de remplacement.

Madame LECADET (Directrice des RH) : Le Centre d’affaires dépanne puisqu’il n’y a pas la compétence Entreprise au sein de l’agence de Saint-Quentin. Je sais que Stéphane (nom incompris) est venu hier pour essayer de suivre les dossiers.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Vous voyez, il y a des valeurs de solidarité, que l’on essaie de conjuguer.

Monsieur PETIT (SNB) : Il n’est donc pas du tout prévu de rattacher le Centre d’affaires de Saint-Quentin ou les clients Entreprises de Saint Quentin à Amiens à terme.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Avez-vous été informés ?

Monsieur PETIT (SNB) : Non. Ce n’est donc pas prévu, nous sommes d’accord. Nous en reparlerons dans peu de temps.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Je vous demande si vous avez été informés. Vous ne l’avez pas été.

Monsieur PETIT (SNB) : Il y a des moments où il y a des problèmes sur la consultation.

Monsieur PARISET (Directeur régional) : Ne vous inquiétez pas, vous serez consultés en temps et en heure si jamais il y a un projet.

Y a-t-il d’autres questions ? Non. Je vous remercie. Je vous souhaite une bonne soirée.

La séance est levée.