Problématiques historique, sociologique,

anthropologique et juridique de l’enfance et de

l’adolescence

Cours

La thèse de Philippe Ariès

Historien (1914-1984)

Cours

Ariès, Ph., L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime,

Paris Seuil, 1973

I. L’ouvrage de Philippe Ariès

Les trois parties de l’ouvrage

1/ Le sentiment de l’enfance

2/ La vie scolastique

3/ La famille

1/ Le sentiment de l’enfance

Introduction

a/ Les âges de la vie

b/ La découverte de l’enfance

c/ L’habit des enfants

d/ petite contribution à l’histoire des jeux

e/ De l’impudeur à l’innocence

1/ Le sentiment de l’enfance

- Pas de sentiment de l’enfance au Moyen-âge

- Petit à petit, idée d’une place à part pour l’enfance

1/ Le sentiment de l’enfance

Mignotage

Sentiment authentique et sérieux de l’enfance enfant : être incomplet

Idée de mieux connaître l’enfant pour adapter les méthodes d’enseignement

+ souci d’hygiène et santé physique

Enfant prend une place centrale dans la famille

1/ Le sentiment de l’enfance

a/ Les âges de la vieAu Moyen-Age, enfance = dépendance. Découpage Enfance,

Jeunesse, Vieillesse (pas d’adolescence au sens moderne)L’enfant existe dans la collectivité, mais pas ou peu le sentiment de

l’enfance.b/La découverte de l’enfance :Représentations iconographiquespetit à petit représentations nouvelles- Anges- Enfant Jésus- Putto (enfant représenté nu)- Enfants seuls ou au sein d’une famille

enfance

1/ Le sentiment de l’enfance

c/ L’habit des enfants

Au moyen-âge similarité vêtements enfants et adultes

A partir du XVIe, vêtements marquent étapes de la croissance

Toile de Philippe de Champaigne

1/ Le sentiment de l’enfance

d/ petite contribution à l’histoire des jeux

Porosité entre jeux enfants et jeux adultes

- Louis XIII

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b7/Auca_-_Claudine_Bouzonnet.jpg

1/ Le sentiment de l’enfance

d/ petite contribution à l’histoire des jeux

Puis petit à petit, les jeux anciens glissent dans le conservatoire des jeux enfantins et populaires

Exemple : cerceau

1/ Le sentiment de l’enfance

e/ De l’impudeur à l’innocenceImpudeur

Insouciance vis-à-vis des enfants

Petit à petit

Construction de l’innocence de l’enfance

Ouvrages pour l’enfance

Règles de bienséance

2/ La vie scolastique

Introductiona/ Jeunes et vieux écoliers du moyen-âgeb/ Une institution nouvelle : le collègec/ origine des classes scolairesd/ les âges des écolierse/ Les progrès de la disciplinef/ De l’externat à l’internatg/ les petites écolesi/ La rudesse de l’enfance écolière

2/ La vie scolastique

Ecole au moyen-âge… sans cadre

Importance des institutions scolaires

- Les universités médiévales

Absence de gradation

Simultanéité des enseignements

Mélange des âges

2/ La vie scolastique

Une institution nouvelle : le collège

- D’un lieu d’accueil à un lieu d’enseignement

- Modus parisiensis

- Contribue au contrôle et à l’encadrement de l’enfance et de la jeunesse

2/ La vie scolastique

origine des classes scolaires

Constitution progressive des classes

(différenciation de la masse scolaire)

Proportionner l’enseignement du maître au niveau de l’élève

2/ La vie scolastique

Les progrès de la discipline

Deux nouveaux sentiments se constituent :

- Infirmité de l’enfance

- Sentiment de responsabilité morale des maîtres

2/ La vie scolastique

e/ Les progrès de la discipline

Renforcement de la discipline :

- Surveillance constante

- Délation

- Application étendue des punitions corporelles

2/ La vie scolastique

De l’externat à l’internat

Séparer l’enfance des autres âges de la société

- Enfermer l’enfance

- Ecole, moyen de cette réclusion

2/ La vie scolastique

Les petites écoles

Pendant longtemps, pas d’enseignement élémentaire

Puis petit à petit, création d’écoles autonomes

La rudesse de l’enfance écolière

De l’enfant armé…

à l’enfant « bien élevé »

3/ La famille

a/ Les images de la famille b/ De la famille médiévale à la famille

moderne

- Enfants loin de soi- Développement de la scolarisation

en lien avec souci des parents de veiller de plus près sur leurs enfants

II. Postérité de l’ouvrage

Gros, G., « Philippe Ariès : naissance et postérité d’un modèle interprétatif de l’enfance », Histoire de l’éducation, 2010, n° 125, 49-72

II. Réception et critiques de l’ouvrage

1/ Une réception paradoxale (G. Gros, in Histoire de l’éducation, n° 125, 2010)

2/ Critiques de la thèse : exemple d’une approche historique renouvelée (J.C. Schmidt)

1. Critique de la thèse

a/ Critiques méthodologiques

b/ Critique des idées

2/ Origine des idées d’Ariès

a/ Du modèle malthusien à la tyrannie du sentiment familial

b/ L’enfant : un choix existentiel

3/ Le modèle d’Ariès et les sciences humaines

a/ Psychologie

b/ Pédiatrie et psychiatrie

4/ Mai 68 et le modèle d’Ariès

a/ Contre la famille et l’école

b/ La dynamique Foucault/Illich

Conclusion

- Relire l’introduction

- L’enfance : une idée ?

- Histoire et présent