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SEMINAIRE PARLEMENTAIRE D’INCITATION A L’ADOPTION D’UNE LOI SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES EN

RÉPUBLIQUE DU BÉNIN

PROBLEMATIQUE DES CHANGEMENTS

CLIMATIQUES AU BÉNIN

Dr BLALOGOE C. Parfait

Enseignant-chercheur à l’Université National des Sciences Technologies, Ingénieries et Mathématiques (UNSTIM)_ Abomey

&

Prof. BOKONON-GANTA Bonaventure Eustache

Labo ClimET-UP/ Université de Parakou

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Plan

INTRODUCTION

I- QU’EST-CE QUE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

II-INDICATEURS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES AU

BENIN

III-CONSEQUENCES SUR LA PROSPERITE ECONOMIQUE

NATIONALE

o Agriculture

o Ressources en eau

o Zone côtière/infrastructures

o Santé/bien être des populations

IV- ACTIONS MENEES AU PLAN NATIONAL

V- PREVISIONS FUTURES

CONCLUSION

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Introduction

Les changements climatiques n’épargnent

aucun pays / région du monde

Le Bénin, Pays de l’Afrique de l’Ouest,allongé entre 6°l7’ et 12°30’ de latitude nord,

bénéficie au nord du climat du domaine

soudanien et au sud de celui du domaine

subéquatorial.

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Des années 1960 à jours, plusieurs chercheursbéninois des Universités du Bénin (Bokonon,1987; Boko, 1988; Afouda, 1990; Houssou, 1998;Houndénou, 1999; Ogouwalé, 2006; Vissin, 2007;Yabi, 2008; Odoulami, 2009; Amoussou, 2010;Totin, 2010, etc.) ont travaillé sur la variabilitéclimatique;

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et ont noté une variation climatiquemarquée par une augmentation destempératures et une baisse desprécipitations suivie d’une légère repriseau cours des années 1990.

Les fluctuations interannuelles et intra-saisonnières des précipitations et destempératures sont de plus en plusmarquées

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Cette fluctuation climatique varie dansl’espace et dans le temps.

Cette modification des paramètresclimatiques perturbe les activitéséconomiques du pays et impactnégativement les efforts dedéveloppement

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I- DEFINITION DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Tout changement du climat dû à savariabilité naturelle ou résultant de l’activitéhumaine

Modifications rapides et sans précédent àlong terme du système climatique terrestre

Ils se mesurent par les changements dansles paramètres climatiques : température,précipitations, humidité, vents, la fréquencedes événements extrêmes ...

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II- INDICATEURS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

AU BENIN

II. EVOLUTION DE QUELQUES PARAMÈTRES CLIMATIQUES AU

BÉNIN DE 1960 À JOURS

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Variabilité interannuelle des températures à Cotonou et à BohiconSource: Totin, 2010

II-1. Evolution de la température

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Tendances thermométriques dans le Moyen Benin (1961-1990)

Source : ISSA, 2012

Au total, on note une variabilité interannuelle à la hausse de

la température sur l’ensemble du territoire national

11MEPN, 2009

II-1. Evolution de la pluviométrie

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Résultats

Variation du régime

pluviométrique mensuel

moyen du bassin côtier

(a) et de ses stations

(b) entre les périodes

1951-1970 et 1971-2005

Source: Totin, 2010

Diminution des pluies plus importante en janvier, mars,

mai, juin, juillet puis d’octobre à décembre.

Cette baisse a atteint des valeurs maximales comprises

entre 50 et 75 % de novembre à janvier et est de l’ordre

de 30 à 49 % en février, mars, mai à août et en octobre;

Déficits pluviométriques des mois: avril (26 %) et de

septembre (21 %)

Variation spatiale post-rupture des précipitations

mensuelles sur la période 1951-2005

Source: Totin, 2010

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Dans le Bénin central et

méridional : Ecarts

globalement négatifs

sauf au poste de Tchetti

Ecart en pourcentage (%) des hauteurs moyennes

annuelles de précipitations entre les normales 1971-

2000 et 1941-1970.

Source: Ogouwalé, 2006

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Baisse des hauteurs de pluie

annuelles dans le Moyen

Bénin. Mais relative stabilité

des précipitations à la station

de Parakou et Partago

Tendances pluviométriques dans le Moyen

Benin série 1961-1990

Source : Issa, 2012

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Source: Houndénou, 1999 Tendance décroissante du nombre

de jours de pluie de 28 % de la

variabilité pluviométrique

Nombre de jours de pluie (NJP) en milieu béninien : 1961-1990

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Variabilité du nombre de jours de pluie en milieu soudanien: 1961-1990

Baisse très marquée du nombre de jours de

pluie

Source: Houndénou, 1999

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Variabilité du nombre

de jours de pluie en

milieux soudanien et

atacorien

Diminution du NJP

est plus marquée

dans les domaines

soudanien et

atacorien

Source: Houndénou, 1999

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Dans le Bénin central et

méridional : Ecarts

globalement négatifs

sauf aux postes de

Bantè, Dassa, Aplahoué,

Zagnanado etTchetti

Ecart du nombre de

jours annuels (%) de

pluies entre les

normales 1971-2000 et

1941-1970.Source: Ogouwalé, 2006

Augmentation significative des maximums de pluies

journalières par endroit :

Exemple de cas: bassin du Mono à Nangbéto

Variabilité

interannuelle

des maximums

de pluies en 24

heures de 1988

à 2010 dans le

bassin du

Mono à

Nangbéto

Source: Amousou et al.,

2013

Baisse des totaux pluviométriques et du

NJP

Au total, on peut retenir que les changements

climatiques se manifestent au Bénin par :

les hauteurs des précipitations décroissent

de la frange côtière au Nord du Bénin ;

les températures par contre, sont de plus

en plus élevées au fur et à mesure qu’on

quitte la plaine littorale pour le septentrion ;

L’instabilité pluviométrique caractérisée par

l’arrêt momentané de la saison des pluies au

sein de la saison de mousson;

La petite saison des pluies tend à

disparaître ;

Augmentation des intensités

pluviométriques.

III- CONSEQUENCES SUR LA PROSPERITE ECONOMIQUE

NATIONALE

SECTEURS LES PLUS IMPACTÉS PAR LES CC

Agriculture

Ressources en eau

Biodiversité et foresterie

Zone côtière et établissements humains

Santé humaine et animale

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AGRICULTURE ET FORESTERIE

Perturbation descalendriers agricoles,modification des systèmesde production agricole

Perturbation des activitésde pêche

Perturbation physiologiedu gros bétail avec effetsur la production de lait etde viande

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Apparition de nouveaux ravageurs et maladies des

cultures

Faiblesse des courants marins Baisse de

productivité des ressources halieutiques

Dessèchement des terres, mortalité des arbres

➢A horizon 2025, rendement maïs pourrait

baisser de 6% dans les zones de

production, le riz baissera de 25% et Le

niébé perdrait 15% sécurité alimentaire

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AGRICULTURE ET FORESTERIE (2)

Tarissement précoce des cours d’eau

Rivière permanente transformée en saisonnière

(Opara, Zou, certaines portions du fleuve ouémé)

Baisse des hauteurs maximales d’eau dans les

cours d’eau

Baisse du niveau de remplissage des retenues

d’eau (Parakou, Djougou, Savalou, Okpara)

Augmentation de l’intrusion saline due à la

surexploitation des réserves d’eau du plateau de

Calavi (Boukari, LECREDE, etc.)

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RESSOURCES EN EAU

Apparition de nouveaux ravageurs et maladies des

arbres

Perte de biodiversité

Disparition de certaines espèces à vertus multiples

Régression des aires de certaines espèces (lianes,

plantes médicinales, espèces forestières, et des

produits forestiers non ligneux, etc.)

Perte de services écologiques (miel,

rafraichissement, régulation des forêts, pêche

artisanale (Azli, Séré, Agonvé), etc.)

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BIODIVERSITÉ ET FORESTERIE

Perte d’établissements humains

et infrastructures socio

économiques (routes Zone des

ambassades, villas, écoles, El

Dorado, PLM Aledjo,, etc)

Intrusion d’eau saline dans les

eaux douces,

Perte de terres (portion du

territoire béninois, Grand popo,

Ouidah Ouest, village Decloboe,

Djondi-Houto, etc.)

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ZONES CÔTIÈRES / INFRASTRUCTURES

Des scénarios projettent

vers l’horizon 2035-2050 une

augmentation sensible de

l’érosion pour une élévation

du niveau marin de 40 cm

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Un coût additionnel de 3

Milliards de Francs CFA de

pertes par rapport à niveau de

base de 2002, soit 30 milliards

sur 10 km à l’Est de Siafato

Vagues de chaleur malaises des vieilles

personnes et enfants

Maladies vectorielles (paludisme, méningite,

dengue et maladies d’origine hydrique) de plus en

plus fréquentes

Infections respiratoires aiguës surtout dans les

villes

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Allongement de la durée de vie des moustiques et

accroissement de la fréquence des repas sanguins

chez les femelles du fait de l’augmentation de la

température

SANTE HUMAINE

IV- ACTIONS MEMEES AU PLAN NATIONAL

Elaboration des documents de politique et de

stratégies (CNI, 2001; PANA, 2008; DCN, 2011;

TCN et PNA en Cours, etc.).

Elaboration des projets au profit des couches

vulnérables (Projet PANA1 &2, Projet Biomasse

Electricité, Projet Système d’alerte précoce, Projet

PUGEMU, etc.)

Renforcement des capacités nationales sur les

changements climatiques (Projet UNITAR, PPB

FVC, etc.)

Plusieurs projets mis en œuvre ONGs (CREDEL,

IDID, GARDIEN, OFEDI, ECO-BENIN, PRO

ENVIRONNEMENT, JVE, etc.)

etc.

V- PREVISIONS FUTURES DES CLIMATS DU BENIN

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CNRM-CM3CSIRO-MK3 ECHAM5 MIROC3.2

Variation de la température moyenne à l'horizon 2050 Source : Lawin et al., 2013

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CNRM-CM3 CSIRO-MK3 ECHAM5 MIROC3.2

Variation de la pluviométrie annuelle à l'horizon 2050

(scénario A1B) par rapport à la période de référence

1961 – 1990Source : Lawin et al., 2013

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Variations des précipitations à l’horizon 2025 au Bénin

A l’horizon 2025, les régimes des précipitations

pourraient être modifiés, avec des régions devenant

plus arides et d’autres beaucoup plus arrosées.

Dans l’ensemble du pays :

L’augmentation de la fréquence des

inondations qui implique des impacts majeurs

sur la qualité de l’eau ;

L’augmentation des séquences sèches à

l’intérieur de la saison des pluies entraînant la

baisse des rendements agricoles.

Dans la région méridionale du pays :

• Légère tendance à la hausse des précipitations

dans la zone côtière ;

• Déficit et raccourcissement de la seconde

saison pluvieuse ;

• Jonction de la seconde saison des pluies, certaines

années, avec la grande saison38

Dans la région septentrionale du pays :

Baisse de la pluviométrie annuelle ;

Répartition des pluies évoluant vers le retard des

événements pluvieux ;

raccourcissement de l’unique saison pluvieuse qui

implique l’allongement de la période sèche.

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Conclusions et recommandations

Intégrer la problématique des changementsclimatiques dans les stratégies et plans d’action àdivers niveaux

Mettre en place des mécanismes de financementdes actions d’adaptation et d’atténuation

Renforcer les capacités des acteurs et décideurs

aux plans national, départemental et communal

Intégrer la question des CC dans les curricula de

formation au niveau du primaire, du secondaire

et du supérieur

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Appuyer les ONGs, véritables partenaires-relaisentre les structures gouvernementales et lescommunautés à la base

Engager des recherches sérieuses pour les

questions de Transfert de Technologie et la

valorisation des savoirs locaux pour

l’adaptation aux effets pervers des CC

41

Merci de votre

attention