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Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
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REPULIQUE DU BENIN
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D’ABOMEY – CALAVI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUE ET DE GESTION
MEMOIRE DE MAITRISE
OPTION : FILIERE :
GESTION MANAGEMENT DES
ORGANISATIONS
THEME :
PROBLEMATIQUE DE MOBILISATION
DES RESSOURCES D’INVESTISSEMENT :
CAS DE L’EMISSION DES BONS ET
OBLIGATIONS DU TRESOR PUBLIC BENINOIS
Présenté et soutenu par : Sous la Direction de :
Ortega K. AKPASSOU M. YEBA C. Thomas Professeur assistant à la FASEG
et de
M. Moïse E. DOVONOU Enseignant à la FASEG
Avril 2010
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DEDICACES DEDICACES DEDICACES DEDICACES
A DIEU le Père tout puissant pour ses bienfaits
A ma tendre mère, AKPASSOU Odette née ADJAHOUISSO, qui m’a toujours donné le courage dans les moments d’incertitudes. Trouve ici l’accomplissement de tes prières quotidiennes et daigne l’Eternel te récompenser et t’accorder longue et paisible existence
A mon père, Léon AKPASSOU, homme dévoué et soucieux de l’avenir de ses enfants. Reçois avec tout l’amour que je te porte cet hommage bien mérité et que l’Eternel DIEU Tout Puissant t’accorder longue vie pour que tu puisses le faire autant à mes frères et sœurs;
A mes frères, et sœurs Giscard, Déjensky, Eric, Sandrine, Elia, vincentia, Hortense. votre souci de me voir réussir a été pour moi une grande source de stimulation. Ce mémoire est le vôtre et c’est pour moi un immense plaisir de vous le dédier. A Mme CAPO–CHICHI Estelle et son mari COFFI Gabriel pour les précieux services rendus A la famille LISBOA en particulier à ma chérie LISBOA Audrey pour son soutien moral
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REMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTS
Nous remercions :
� Mr Thomas C. YEBA professeur à la FASEG notre directeur de mémoire pour ses utiles conseils
� Mr Moïse DOVONOU, notre co-directeur de mémoire, qui, en dépit de
ses multiples occupations, n’a ménagé aucun effort pour mettre à notre disposition toute l’expertise nécessaire à la réalisation de ce travail ;
� L’administration et tout le personnel de la FASEG
� M. Mora BOKO et M. Romuald NOUDOGBESSI qui nous ont beaucoup
aidés dans nos recherches en nous donnant toutes les informations dont nous avons besoin et en nous orientant vers les personnes ressources pour les questions techniques ne relevant pas de leurs compétences.
� tout le personnel de la Direction des Affaires Monétaires et Financières ;
� tout le personnel du Service de la Trésorerie, en particulier le Chef
Service de la Trésorerie et son adjoint
� Mr Noël AHOUDJO pour ses utiles remarques
� tous mes amis de promotion pour les moments passés ensemble ;
� les amis : KOUESSI Wilfried ; ATREVY Paterne ; SOMAVO Hugues ; Joël AZEHOUN et SALAMI Ismaël pour leur soutien
� tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, m’ont aidé à la réalisation de
ce mémoire
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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONSLISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONSLISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONSLISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AJT : Agence Judiciaire du Trésor
ANB : Antenne Nationale de Bourse
AOF : Attribution, Organisation et Fonctionnement
AVD : Analyse de la Viabilité de la Dette
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
BDF : Bureau de la Dette et du Financement
BEE : Besoin d’Endettement de l’Etat
BFBE : Besoin de Financement Brut de l’Etat
BMC : Bureau de la Monnaie et du Crédit
BRFI : Bureau des Relations Financières et Internationales
BRVM : Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
BTAB : Bureau de la Trésorerie et des Affaires Budgétaires
BTN : Bon de Trésor Négociable
CAA : Caisse Autonome d’Amortissement
CREPMF : Conseil Régional de l’Epargne Publique et du Marché
Financier
CTA/CNE : Comité Technique d’Appui à la Commission Nationale
d’Endettement
DAMF : Direction des Affaires Monétaires et Financières
DC/BR : Dépositaire Central/ Banque de Règlement
DCCE : Direction de la Centralisation des Comptes de l’Etat
DCFPT : Direction du Centre de Formation Professionnelle du Trésor
DERC : Direction des Etudes et de la Réglementation Comptable
DGAE : Direction Générale des Affaires Economiques
DGATCP : Directeur général Adjoint du Trésor et de la Comptabilité
Publique
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DGE : Direction Générale de l’Economie
DGR : Direction de la Gestion des Ressources
DGTCP : Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique
DGTCP : Directeur Général du Trésor et de la comptabilité Publique
FAD : Fonds Africain de Développement
FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine
FMI : Fonds Monétaire Internationale
IADM : Initiative d’Allègement de la Dette Multilatérale
IGS : Inspection Générale des Services
IPPTE : Initiative en faveur des Pays Pauvres très Endettés
IRVM : Impôt sur les Revenus des Valeurs Mobilières
MF : Marché Financier
MFR : Ministère des Finances et l’Economie
MFR : Marché Financier Régional
OAT : Obligation Assimilable du Trésor
RGF : Recette Générale des Finances
RF : Recette des Finances
RP : Recette Perception
SGI : Société de Gestion et d’Intermédiation
SVT : Spécialiste en Valeurs du Trésor
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UMOA : Union Monétaire Ouest Africaine
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Liste des tableauxListe des tableauxListe des tableauxListe des tableaux Tableau n°1 : Résultat global de l’adjudication des bons du trésor Béninois
Tableau n°2 : Bilan des émissions de bon du trésor réalisé dans l’espace
UEMOA
Tableau n°3 : Bilan des émissions de bons du trésor réalisé par le Bénin
Tableau n°4 : Bilan des émissions d’obligations réalisé par le bénin
Tableau n°5 : résultat de l’enquête sur les raisons qui expliquent l’intervention
irrégulière de l’Etat sur le marché financier régional
Tableau n°6 : résultat de l’enquête sur les raisons qui sous-tendent le manque
d’expertise dans la réalisation de la campagne de communication et le système
markéting
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Liste des graphiquesListe des graphiquesListe des graphiquesListe des graphiques
Graphique n° 1 : résultat de l’enquête sur l’existence ou non des
programmations préalables d’émission
Graphique n°2 : résultat de l’enquête sur l’intervention irrégulière de l’Etat sur
le marché financier régional
Graphique n°3 : résultat de l’enquête sur la campagne de communication et le
système de markéting mis en place lors des émissions des titres publics au Bénin
Graphique n°4 : résultat de l’enquête sur le manque d’expertise dans la
réalisation de la campagne de communication et du système de markéting
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GLOSSAIRE DE L’ETUDEGLOSSAIRE DE L’ETUDEGLOSSAIRE DE L’ETUDEGLOSSAIRE DE L’ETUDE
Adjudication : technique par laquelle les titres sont vendus aux prix ou aux
taux effectivement offerts par les souscripteurs. Elle consiste à recueillir, pour
une émission donnée, toutes les souscriptions et à servir en premier les offres
avantageuses pour l’émetteur dans la limite du montant annoncé.
Arbitrage : opération qui consiste à profiter d’une anomalie du marché pour
réaliser un gain sans risque. C’est également le remplacement dans un
portefeuille, d’une valeur par une autre présentant un intérêt meilleur.
Besoin de financement : moyens financiers additionnels nécessaires à un
moment donné, à l’ajustement des ressources et des charges durant une année
budgétaire et comptable.
Bons du Trésor : ce sont des titres à court terme d’une durée comprise entre
sept jours et deux ans. Leur valeur nominale d’un (01) million de
FCFA ou d’un multiple de ce montant. A l’émission, les bons sont assortis d’une
rémunération payable d’avance et précomptée sur la valeur nominale, sur la base
d’un taux d’intérêt exprimé en pourcentage l’an, en base trois cent soixante
(360) jours
Epargne intérieure : épargne domestique ou locale ; elle est celle qui s’investit
dans les titres publics. Il s’agit de l’épargne monétaire et non de l’épargne
physique.
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Liquidité du marché : les marchés liquides sont les marchés sur lesquels les
participants peuvent exécuter rapidement d’importantes opérations sans que ces
dernières aient une grande incidence sur les cours.
Marché financier : c’est le marché des capitaux à court, moyen et long termes.
Obligations du Trésor : ce sont des titres à moyen et long terme, d’une durée
strictement supérieure à deux (02) ans. L’émission d’une obligation est un
emprunt public à but financier car il répond à la nécessité d’assurer l’équilibre
du budget de l’Etat. La valeur nominale d’une obligation est de dix mille
(10000) francs ou un multiple de ce montant. Les obligations produisent
annuellement et à un prix fixe une rémunération sur leur valeur nominale.
Portefeuille : ensemble des valeurs mobilières détenues par un particulier ou par
une institution. Il peut contenir des titres de créances, des actions privilégiées et
des actions ordinaires de différentes entreprises.
Société de Gestion et d’Intermédiation : établissement financier constitué en
société anonyme, agréé par le Conseil Régional selon certains critères entre
autres financiers, techniques et déontologique.
Les Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT) : ce sont des investisseurs
institutionnels du marché des titres publics qui s’engagent, de façon formelle, à
soumissionner aux émissions de titres publics de manière à garantir la liquidité
du marché. Ainsi, par cet engagement, les SVT assurent le bon fonctionnement
et la réussite des adjudications.
Titres publics : ce sont les bons et obligations du Trésor
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Valeurs mobilières : titres émis par les personnes morales publiques ou privées,
transmissibles par inscription en compte ou par tradition. Ils confèrent des droits
identiques par catégorie et donnent accès à une quotité de capital de la personne
émettrice, ou à un droit de créance générale sur son patrimoine.
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SommaireSommaireSommaireSommaire Pages INTRODUNTION --------------------------------------------------------------- 01 CHAPITRE 1 : Cadre théorique et méthodologie de l’étude--------------- 04 Section 1 : De la problématique aux hypothèses------------------------------ 05 Section 2 : Revue de la littérature---------------------------------------------- 07 Section 3 : La méthodologie de la recherche----------------------------------17 CHAPITRE 2 : Cadre d’analyse de la mobilisation des ressources par l’émission des bons et obligations du Trésor --------------------------------- 20 Section 1 : Cadre institutionnel d’analyse de la mobilisation des ressources par l’émission des bons et obligation du Trésor ---------------------------------- 21 Section 2 : Structure intervenant dans l’émission des bons et obligation du Trésor et le Marché Financier Régional -------------------------------------- 28 Section 3 : Observation et état des lieux sur les émissions des bons et obligations du Trésor ------------------------------------------------------------------------- 40 CHAPITRE 3 : Présentation et analyse des résultats d’enquête ---------- 46 Section 1 : Présentation des résultats d’enquête ----------------------------- 47 Section 2 : Vérification des hypothèses et propositions des solutions----- 48 CONCLUSION------------------------------------------------------------------- 59 BIBLIOGRAPHIE --------------------------------------------------------------- 63 ANNEXES TABLE DES MATIERES
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INTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTION
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L’élaboration du budget de l’Etat béninois s’étale sur la période d’octobre à
décembre d’une année et peut prendre fin au mois de février de l’année suivante.
Partant du cadre macroéconomique prévisionnel pour l’année concernée, une
enveloppe de ressources propres de l’Etat est arrêtée qui, confrontée aux dépenses
(de fonctionnement et d’équipement) dégage un gap budgétaire ou déficit budgétaire ;
ce gap ajouté au volume annuel de la dette à refinancer représenterait l’ensemble de
ces besoins.
Généralement pour financer ces besoins deux possibilités s’offrent à
l’Etat :
Augmenter le taux de pression fiscale tout en sachant que cela risquerait de déprimer
l’investissement ou emprunter auprès des résidents ou ceux de l’extérieur.
Pour un pays en voie de développement comme le Bénin décourager
l’investissement, source de croissance économique et donc gage d’un développement
durable par une augmentation de la fiscalité s’avèrerait être un mode de financement
peu recommandable. En conséquence la brèche la mieux exploitable demeure les
emprunts intérieurs et extérieurs pour assurer le financement de son déficit. A ce
niveau le Trésor Public Béninois participe à l’arbitrage entre l’endettement intérieur
et /ou endettement extérieur.
En effet, le marché des bons du trésor de l’UMOA a été mis en place au travers
du règlement n°96-02 du 5 juillet 1996 relatif à l’émission des bons du trésor en
compte courant. Compte tenu de la discipline de marché et de l’assainissement des
finances publiques qu’impose le recours au marché, les Etats de l’union ont plutôt
continué de préférer les concours monétaires directs de la Banque Centrale des Etats
de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Pour remédier à cet état de chose et amener les Etats à s’intéresser au marché, le
conseil des ministres de l’union en sa session du 25 septembre 1998 a décidé de
l’abandon progressif à l’horizon 2001 des concours directs de la BCEAO au profit des
sources alternatives de financement (émission des bons et obligations du trésor). La
mise en place du marché était donc devenue une priorité dans les Etats de l’union. Il a
donc été élaboré le règlement n°-06/2001/CM/UMOA du 06 juillet 2001 portant sur
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les bons et obligations du trésor émis par voie d’adjudication par les Etats membres de
l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA).
Ainsi en 2003 cent vingt cinq (125) milliards de FCFA ont été mobilisés sur ce
marché. Le Trésor Public de la Côte d’Ivoire a pris quarante (40) milliards au taux de
6% pour simplement 3ans, le Burkina-Faso vingt cinq (25) milliards.1
A ce jour on peut aisément constater au vue des statistiques que le Bénin a très
peu recours au marché financier pour la mobilisation des ressources en termes
d’émission de bons et obligations du trésor depuis sa mise en place.
• L’on se demande à juste titre quels sont les facteurs déterminants cette
intervention irrégulière du Trésor Public Béninois sur le marché?
• Existe-t-il une stratégie particulière de mobilisation de ce type de ressources
pour le Bénin?
C’est à toutes ces questions que notre étude, qui se propose de réfléchir sur le
thème:
« PROBLEMATIQUE DE MOBILISATION DES RESSOURCES
D’INVESTISSEMENT: CAS DE L’EMISSION DES BONS ET OBLIGATIONS
DU TRESOR PUBLIC BENINOIS » s’attèlera à répondre.
Pour mener à bien ce travail, le chapitre1 de notre étude aborde le Cadre
théorique et la méthodologie de l’étude ; le chapitre2 parle du Cadre d’analyse de la
mobilisation des ressources par l’émission des Bons et Obligations du trésor et enfin
le chapitre3 consacre la présentation des résultats d’enquête, les suggestions pour
amélioration.
1 www.bceao.int
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CHAPITRE 1 :
CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIE DE L’ETUDE
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Section1 : De la problématique aux hypothèses
Paragraphe1 : Problématique de l’étude
Pour son bon fonctionnement, l’Etat doit disposer de fonds lui
permettant un temps soit peu de remplir ses fonctions régaliennes. Mais fréquemment
l’on se rend compte du fait que les ressources mobilisées au cours d’une année
budgétaire sont inférieures aux charges de l’Etat d’où la nécessité de recourir à
d’autres formes de mobilisation de fonds.
L’Etat béninois à l’instar des pays en développement doit faire le choix
d’un mécanisme de mobilisation de ressources pour la pérennité des institutions
étatiques. En effet malgré les nouveaux mécanismes de traitement de la dette mise
en place par les institutions financières internationales en faveur des pays africains
les moins avancés, la question de l’accroissement accéléré de leur économie
demeurera entière aussi longtemps qu’une nouvelle approche ne sera pas trouvée.
Ainsi dans le contexte actuel où le service de la dette extérieure augmente
considérablement alors que les exportations ne suivent pas le même sens, l’Etat par
le biais du trésor public, a recours à plusieurs modes de financement dont celui de
l’émission des titres (Bons et Obligations du Trésor) négociable sur divers marché
de capitaux.
Composantes essentielles des ressources de l’Etat, l’utilisation des bons et
obligations du trésor n’est intervenue dans l’espace UEMOA qu’à partir de 2001.
Le Bénin en a fait usage pour la première fois en 2005.
Cependant les emprunts de l’Etat sur le marché régional ont connu une
hausse depuis 2006. L’encours de la dette publique régionale à la fin de 2008
s’élevait à 4,3% du PIB ce qui montre l’importance de cette dernière dans le
financement des déficits des pays membres de l’UEMOA ; reflétant ainsi l’intérêt
des autorités à promouvoir l’expansion de ce marché2. Néanmoins les emprunts sur
ce marché ne couvrent qu’une faible proportion des besoins de financement. Cette
2 Rapport des services du FMI sur le Bénin 08/374, disponible à http://www.org/external/country/BEN/index.
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situation nous amène à nous poser de sérieuses questions afin de comprendre cette
faible utilisation des ressources de ce marché financier.
Face à cela, l’Etat béninois, par le biais du trésor public devrait prendre des
dispositions pour intervenir le plus souvent sur le marché financier régional et
suivant une stratégie bien définie. Au cours de notre passage à la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP), nous avons constaté
qu’il n’existe autant qu’on puisse le dire, une mobilisation efficace des ressources
par l’émission des bons et obligations du trésor. Les problèmes spécifiques
identifiés au sein de cette problématique sur la mobilisation des ressources se
résument alors comme suit :
• Faible intervention de l’Etat béninois sur le marché des bons et obligations.
• Le manque d’expertise dans la réalisation de la campagne de communication et
une insuffisance de markéting
C’est pour trouver solution à ces problèmes que le sujet, objet de notre
réflexion est intitulé: « PROBLEMATIQUE DE MOBILISATION DES
RESSOURCES D’INVESTISSEMENT: CAS DE L’EMISSION DES BONS ET
OBLIGATIONS DU TRESOR PUBLIC BENINOIS »
Parahraphe2 : Objectifs et hypothèses de l’étude
A- Les objectifs
Les objectifs de l’étude ont été fixés par rapport aux problèmes à résoudre
et se présentent comme suit:
1. Objectif général
L’objectif général de cette étude est de mieux comprendre les mécanismes
de mobilisation des ressources par le biais de l’émission des bons et obligations du
trésor, et d’apporter une contribution à son amélioration
2- Les objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques sont liés aux problèmes spécifiques. Il sera alors
question de :
� identifier les raisons qui sous-tendent l’intervention irrégulière de l’Etat
sur le marché des bons et obligations du Trésor
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
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� rechercher les facteurs qui expliquent le manque d’expertise dans la
réalisation de la campagne de communication et une insuffisance de
markéting.
A. Les hypothèses
Afin d’atteindre les objectifs ci-dessus fixés, nous avons
formulé les hypothèses suivantes.
H1: L’absence d’un système de gestion dynamique de la trésorerie publique
axée sur les émissions de titres publics explique l’intervention irrégulière de l’Etat
béninois sur le marché des bons et obligations
H2 : La non orientation de l’épargne vers les emprunts publics explique le
manque d’expertise dans la réalisation de la campagne de communication et
l’insuffisance de markéting
Section2 : REVUE DE LA LITTERATURE
La revue de littérature nous a permis de définir quelques concepts liés à la
problématique d’une part et d’évoquer les conclusions de quelques études qui ont été
faites sur le Trésor Public Béninois d’autres parts.
Paragraphe1 : Définition de quelques concepts
A- Généralités
Selon Paul Marie GAUDEMET et Joël MOULINIER (1998), l’emprunt est
« un procédé qui permet de se procurer des ressources en permettant aux souscripteurs
qui les apportent volontairement divers avantages tels que le paiement d’intérêts et un
remboursement futur ».
Moyen strictement financier, l’emprunt constituait une ressource
exceptionnelle en cas de problème de trésorerie. Il permet la mobilisation des
ressources à long terme au profit de l’Etat. De nos jours, il est considéré comme un
instrument économique et financier, en ce sens qu’il est utilisé à la fois comme un
moyen d’intervention dans le cadre de la mise en application de la politique financière
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
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de l’Etat et comme un procédé de financement de la Trésorerie Publique. Nous
distinguons deux types d’emprunts :
- les emprunts intérieurs à court, moyen, et long terme ;
- les emprunts extérieurs
1- Les emprunts intérieurs à court terme : les bons du trésor
a- Historique et évolution des bons du trésor
Les bons du trésor sont des emprunts à court terme, dont la durée est comprise
entre sept jours et deux ans et émis par le trésor public pour se procurer des ressources.
Ils sont qualifiés de « dettes flottantes » du fait qu’ils constituent une dette à court
terme.
Les caractéristiques des bons du trésor ont beaucoup évolué dans le temps. La
première guerre (1914-1918) est un repère dans cette évolution.
En effet, avant cette guerre, l’émission des bons du trésor était limitée par les
recettes budgétaires. Les bons constituaient des moyens de recouvrement des recettes
budgétaires dont le montant escompté déterminait celui des bons émis. En outre les
bons émis étaient en grosse coupures et destinés uniquement aux banques.
Avec la guerre de 1914, une nouvelle orientation fût donnée aux bons du
trésor. Le montant des bons émis n’est plus ajusté aux recettes budgétaires
prévisionnelles. Les bons sont devenus donc plus qu’un simple procédé de trésorerie,
une véritable ressource publique autonome.
De même l’émission de ces bons a acquis un caractère public. Les banques
continuent d’y souscrire mais le public est aussi autorisé à participer désormais aux
émissions. Les intérêts sont payables d’avance et étaient exonérés d’impôts. Mais
aujourd’hui, les bons du trésor ne bénéficient plus de cette immunité fiscale. Ils
conservent quand même d’autres avantages comme l’anonymat. Ils peuvent aussi être
endossés comme des effets de commerce ou des chèques.
Le Trésor Public Béninois a connu pour la première fois une expérience en
matière d’émission de bons du trésor le 30 Août 2005. En effet, la BCEAO, à la
demande de la DGTCP, a procédé à la première adjudication de bons du trésor en
compte courant de l’année 2005, émis sur le marché des titres publics de l’UEMOA.
L’appel d’offre lancé le 10 Août 2005, selon un système d’enchères multiple, a
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
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enregistré la participation de dix sept investisseurs qui ont soumissionné pour un
montant global de 53,05 milliard de franc CFA dont 23,350 milliards ont été retenus
comme l’indique le tableau ci-après.
Tableau n°1 : Résultat global de l’adjudication des bons du Trésor
Béninois
Source : Quotidien la Nation du 06 septembre 2005, page 9
b- Les différentes formes de bons du trésor
La différence entre les bons du trésor est intervenue en France en 1945 par une
ordonnance prise le 13 Avril de cette année. Cette ordonnance marque une distinction
entre les bons du trésor destinés aux banques et organismes financiers et ceux destinés
au public. Les premiers constituent les bons en compte courant, les seconds, les bons
sur formule. Les bons en compte courant sont remplacés de nos jours par les bons du
trésor négociables (B.T.N), ceux-ci se distinguent par des critères appropriés.
Pays Montant Proposé Montant Retenu
Bénin 23.250.000.000 18.800.000.000
Burkina Faso 300.000.000 0
Côte d’Ivoire 5.000.000.000 3.500.000.000
Guinée Bissau 1000.000.000 750.000.000
Mali 200.000.000 300.000.000
Niger 100.000.000 0
Sénégal 9.500.000.000 0
Togo 11.000.000.000 0
Total 53.050.000.000 23.350.000.000
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
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� Les bons du trésor négociables (BTN)
Ils sont assez récents et succèdent en réalité aux bons en compte courant. Dans le souci
de mieux cerner l’originalité des BTN, il est utile de rappeler la notion des bons en
compte courant.
Les bons en compte courant
Ces bons sont tenus en comptes courants dans les banques centrales chargées de
leur gestion. Les opérations sur ces bons sont donc faciles à effectuer car elles ne
nécessitent que de simples jeux d’écritures. Ils sont alors dématérialisés. Ils constituent
non seulement des instruments de financement mais aussi des instruments de marché
monétaire (marché de capitaux à court terme). Il faut également souligner que les bons
en compte courant sont des instruments de politique de crédits car :
• Ils orientent vers l’Etat les liquidités des banques ;
• Ils limitent le volume des crédits octroyés par les banques étant donné
que si le montant des bons détenus par celles-ci augmente, celui qu’elles
mettront à la disposition des crédits aux agents économiques
diminuerait ;
• ils influent les emplois de certains dépôts de correspondants du trésor qui
avaient également la possibilité de souscrire aux bons du trésor.
L’émission de ces bons a été réglementée au Bénin par le règlement n°96-002
du 05 juillet 1996. C’est un règlement de la BCEAO applicable dans l’espace UEMOA
qui a précisé en son article premier que ces bons étaient « des titres négociables sur
toute l’étendue du territoire des Etats membres de l’UEMOA, émis par les Etats de
l’union dans le cadre du financement de leurs besoins de trésorerie ». La valeur
nominale de ces bons était de 5.000.000 de francs CFA ou un multiple de ce montant
et leur durée minimale et maximale est respectivement de 1 semaine et 2ans.
Par ailleurs, dans les autres pays occidentaux, cette forme d’émission est
aujourd’hui remplacée par les BTN. Au Bénin, elle n’a même pas en pratique vu le
jour avant d’être remplacée par les bons émis par voie d’adjudication qui sont en
réalité des BTN.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
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La création des BTN
Le règlement de l’UEMOA sur l’émission des bons et obligation du Trésor de
2001 a annulé toutes dispositions antérieures relatives aux bons du Trésor et donc le
règlement de la BCEAO de 1996.
Les motivations de ce nouveau règlement sont surtout l’uniformisation des
procédures d’émission et de placement des titres de l’Etat et la volonté de trouver une
source alternative de financement pour couvrir les besoins de financement de pays
membres de l’Union. La définition des bons de Trésor retenus dans ce règlement est
assimilable à celle du règlement de la BCEAO : les bons de Trésor sont : « des titres à
court terme négociables sur toute l’étendu du territoire des Etats membres de
l’UEMOA émis par les Etats membres de l’union »
La procédure d’émission des bons est la voie d’adjudication connue pour les
BTN. De même, malgré le fait que ce terme générique n’ait pas été employé dans le
règlement, les caractéristiques confirment qu’il s’agit effectivement du BTN. En outre
ces caractéristiques peuvent se résumer comme suit :
• Nature des investisseurs : comme les BTN, la souscription des bons du
Trésor régit par le règlement de l’UEMOA est réservée aux banques et
établissements financiers ainsi qu’aux organismes financiers disposant
d’un compte ordinaire à la banque centrale. Les autres investisseurs ne
disposant pas de ces comptes doivent passer par l’intermédiaire des
banques ;
• Forme des bons : les bons visés ici sont dématérialisés comme les BTN et
tenus en comptes courants à la BCEAO ;
• Durée des bons : elle est invariable. Les possibilités offertes sont
sept(07), vingt huit (28), quatre vingt onze(91), cent quatre vingt
deux(182) ; trois cent soixante quatre (364) et sept cent vingt huit (728)
• Valeur nominale : elle est une caractéristique significative des BTN en ce
sens qu’elle est toujours élevée ; ce qui se vérifie pour les bons émis par
voie d’adjudication dont la valeur nominale est fixée à 1000000 de
francs CFA ou un multiple de ce montant.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
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Au total les caractéristiques des bons du Trésor donnés dans ce règlement sont
identiques à celles connues des BTN ; il n’y a donc aucune raison de douter que ceux-
ci n’entent dans la catégorie des bons du Trésor négociables.
Enfin, il faut faire remarquer qu’il existe une autre forme de bons du Trésor que sont
les bons sur formule.
� Les bons sur formule
Un texte spécifique n’existe pas en la matière au Bénin. Les bons sur formule
sont placés dans le public. Leur origine remonte à 1914 où furent placés pour la
première fois des bons du trésor dans le public. C’était les bons appelés « bons de la
défense nationale » et ils avaient permis de collecter l’épargne des ménages.
Les bons sur formule sont également à court terme, mais ils sont matérialisés
par des titres. A ce propos, il convient de préciser que les collectivités locales et
établissements publics peuvent ouvrir au trésor un compte de dépôts de bons sur
formule et ne pas détenir des titres. En effet, ces organismes peuvent également
souscrire des bons sur formule.
Jusqu’à ce jour, le Trésor Public Béninois n’a pas encore proposé ce produit.
Les bons sur formule sont à intérêts progressifs et d’une durée maximale de 5ans. Ils
sont remboursables dès la fin du troisième mois suivant l’émission selon des taux
d’intérêts privilégiant les échéances les plus longues.
Au niveau des bons sur formule, sont donc privilégiés les dépôts les plus longs
mais aussi les petites coupures accessibles au bas revenu. En consacrant le pouvoir
financier de la majeure partie de la population béninoise, ces bons seraient aussi
indiqués en matière de collecte de l’épargne.
L’Etat n’a pas que la possibilité d’emprunter à court terme ; il peut également
le faire à moyen et long terme et dans ce cas il a recours aux obligations.
2- Les emprunts à moyen et long terme : les Obligations
A la différence des bons du Trésor, les obligations sont les emprunts à moyen
et long terme et sont émis sur le marché financier. Elles constituent avec les actions les
principaux produits du marché financier mais se distinguent de celles-ci en ce sens
qu’elles sont des titres de créances alors que les actions sont les titres de propriété. Les
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
24
différents produits liés aux obligations sont très diversifiés. Nous les présenterons en
deux catégories :
• La première catégorie est essentiellement constituée par une forme
d’obligation que seul l’Etat peut émettre à travers le Trésor ;
• La seconde catégorie est variée et accessible aussi bien à l’Etat qu’aux
structures privées
a- Les obligations du Trésor
Le Trésor émet généralement ses obligations par voie d’adjudication. Ainsi le
règlement n°06/2001/CM/UEMOA du 06 juillet 2001 détermine également les
conditions d’émission des obligations du Trésor par la voie d’adjudication et leurs
caractéristiques.
Selon l’article premier de ce règlement, les obligations du Trésor sont des :
« titres à moyen ou long terme, négociables sur toute l’étendue du territoire des Etats
membres de l’UEMOA émis par les Etats membres de l’Union. ». La souscription de
ces obligations est réservée aux banques, aux établissements, aux organismes
financiers régionaux… Ceux-ci sont obligés de souscrire à cent (100) obligations au
minimum. Les autres personnes physiques et morales désireuses de souscrire doivent
prendre par l’intermédiaire des banques et sont libres de prendre un ou plusieurs titres.
Les articles 27 et 28 de ce même règlement précisent respectivement que la durée
minimale de ces obligations est de deux ans et leur valeur nominale est de 10000
francs CFA ou un multiple de ce montant. Ces obligations sont dématérialisées et
tenues en compte dans le livre du Dépositaire Central/Banque de Règlement (DC/BR).
Le DC/BR est un organe du Marché Financier Régional (MFR) qui assure la
conservation et la circulation scripturale des valeurs mobilières et le bon règlement des
transactions boursières, les obligations du Trésor produisent annuellement une
rémunération dont le taux est fixé par l’émetteur. Elles sont échangeables aussi bien à
la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) qu’en dehors de celle-ci (article
31). Ces obligations sont émises selon un calendrier indicatif arrêté par le Ministre
chargé des Finances.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
25
La forme courante des obligations du Trésor émises par voie d’adjudication est
l’Obligation Assimilable du Trésor (OAT). Les OAT présentent des caractéristiques
semblables à celles des obligations énoncées dans le règlement de l’UEMOA.
Cependant, leur originalité réside dans l’assimilation qui consiste à rattacher une
nouvelle émission à une émission antérieure, exception faite du prix d’émission qui
varie.
En réalité, les OAT donnent lieu à plusieurs émissions successives.
L’assimilation présente un double intérêt : leur gestion est facile pour l’Etat et leurs
caractéristiques font que les OAT ne nécessitent pas toujours une nouvelle cotation.
b- Les autres formes d’obligations
Elles sont diverses ; nous retiendrons ici les plus courantes :
• Les obligations à taux fixe ;
• Les obligations à taux variables ;
• Les obligations à taux révisables ;
• Les obligations remboursables en actions ;
• Les obligations à bon de souscription d’action ;
• Les obligations spéciales à coupons à réinvestir.
Au total, le marché financier de l’UEMOA offre la possibilité aux différents
Etats membres de profiter des ressources financières disponibles dans l’Union à
travers ce mécanisme des obligations.
Paragraphe2 : Point des connaissances antérieures
La mobilisation des ressources se fait notamment par les emprunts publics. En
effet, l’emprunt est le moyen efficace d’orientation de l’épargne vers les financements
les plus productifs (P. LALUMIERE, 1980) Les emprunts publics peuvent se réaliser
par la vente aux banques, l’émission en bourse et les souscriptions publiques (P.
M.GAUDEMET et J. MOULINIER et M. DUVERGER).
- La vente aux banques : les banques interviennent dans les souscriptions publiques
en prêtant ou en louant leur guichet. Elles ne font que des opérations de commission
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
26
mais une intervention plus directe est possible : des banques, généralement groupées
en syndicat de banquier, « achètent » l’emprunt en quelque sorte pour le revendre à
leurs clients. On dit qu’elles le « prennent ferme ». Techniquement cette vente peut se
faire de gré à gré par accord entre le Ministre des Finances et les banques ou par voie
d’adjudication à la banque la plus offrant
- L’émission en bourse : les bourses de valeurs sont des marchés où s’achètent et se
vendent des « valeurs mobilières » (actions et obligations de sociétés privées et
emprunts publics). Quand une société privée veut lancer un emprunt, elle émet un
certain nombre de titres appelés obligations et elle les met en vente en bourse. L’Etat
peut également procéder de la même façon.
- les souscriptions publiques : elles permettent à l’Etat de faire l’économie du
bénéfice que les banques pourraient réaliser et aussi de mobiliser l’épargne par une
campagne publicitaire. Dans ce système, l’emprunt est placé par l’intermédiaire des
guichets des comptables publics. Le plus souvent, les banques prêtent également leur
guichet mais elles ne vont pas au delà et ne garantissent ni n’escomptent le montant de
l’émission. Avec aujourd’hui la participation des établissements financiers, la
souscription publique se rapproche de la négociation aux banquiers. Les emprunts ne
peuvent se réaliser sans certaines mesures d’accompagnement. En effet, les
investisseurs désirent que l’Etat leur garantisse l’immunité fiscale (P. M.
GAUDEMET et J. MOULINIER 1988 P39 M. DUVERGER P178).
Le marché des bons et obligations est un marché qui permet à l’Etat de
mobiliser des ressources pour faire face à court, moyen et long terme à ses besoins de
financement. Le Bénin à l’instar des autres pays de la sous région ressent des besoins de
financement, mais la recherche des ressources pour remédier à ces besoins n’est pas
orientée vers le marché financier de l’UEMOA. Autrefois, les Etats avaient recours aux
avances statutaires de la BCEAO ; mais, depuis 1998, le Conseil des Ministres de
l’Union a décidé de la suppression, à partir de 2001, de ces avances statutaires au profit
des sources alternatives de financement. Cette nouvelle orientation permettrait aux
Trésors Publics d’accéder à l’épargne intérieure pour la couverture de leurs besoins et à
des conditions avantageuses. Face à tout ceci, « le recours à l’emprunt extérieur par le
Bénin a pris le pas sur l’effort réel de mobilisation que devrait entreprendre le Trésor
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
27
Public » (ADANGO Célestin 2005). La question de l’intervention irrégulière de l’Etat
béninois sur le marché des bons et obligations ne pourra être pleinement solutionnée
que s’il est possible de mettre en place une véritable politique prévisionnelle
d’endettement (rapport de l’atelier de réflexion sur l’état actuel du marché financier de
l’UEMOA P 15). Il est aussi nécessaire de régler ce problème en informant beaucoup
plus les autorités sur les véritables avantages du marché financier (Thierry
GOUTONDJI et Berlos SASSA).
L’émission des bons et obligations du Trésor sont des titres publics qui
permettent à l’Etat de couvrir ses besoins de financement. Pour que ces émissions
arrivent à satisfaire pleinement les besoins de l’Etat, il est nécessaire de procéder au
renforcement du suivi de la trésorerie publique (L’économie Africaine P25 Martin
GBEDEY). Pour ce faire, il faut une rationalisation de la gestion de la trésorerie
publique prenant en compte l’émission systématique des bons et obligations du Trésor
(rapport 2007 de la BCEAO sur l’évolution du Marché Financier Régional).
Par ailleurs, Nadine A. GNACADJA dans son mémoire (de DTS en
Administration des Finances et du Trésor) intitulé : « La mobilisation de l’épargne
intérieure par les emprunts publics : une opportunité pour le financement du
développement au Bénin », soutient que dans l’hypothèse que l’épargne existe, il
faudrait qu’elle soit orientée vers les emprunts publics. Comme le pensent certains
auteurs qui ont déterminé plusieurs facteurs pouvant influencer l’épargnant à faire un
tel choix. Au nombre de ces facteurs on peut citer :
- La publicité autour des émissions, le sens patriotique auquel font appel les
autorités publiques sans oublier la sécurité de l’opération ;
- un bon rendement du placement capable de déterminer la décision du
souscripteur.
Quand on sait également qu’il existe des avantages comme :
- l’exonération fiscale pour les obligations de l’Etat ;
- et une procédure allégée dans le cadre d’une émission obligataire avec l’absence
de garantie pour les Etats de l’Union.
En outre, dans le document AFRILEX N°4 traitant des finances publiques en
Afrique, Yvette KALIEU et Daniel E. KEUFFI tous deux docteurs en droit, ont traité
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
28
de « L’émergence des marchés financiers dans l’espace OHADA » tout en mettant
l’accent sur :
- Les exigences financières fixées par la BRVM et la professionnalisation des
activités sur ce marché ;
- Le contrôle des prestations fournies avant l’introduction en bourse c'est-à-dire le
contrôle de la qualité des produits proposés aux épargnants sur le MFR;
- Et l’encadrement des opérations et les mesures de sauvegarde sur le Marché
Financier Régional.
Section3 : La méthodologie de la recherche
Il est question dans cette partie de choisir la démarche méthodologique à suivre
pour mener à bien notre étude
Paragraphe1 : Collecte des données
Cette rubrique présente la population d’étude, le processus d’échantillonnage et les
outils de collecte des données.
A- Population d’étude et échantillonnage
La population de cette étude est constituée essentiellement par les agents de la
DGTCP et de la CAA qui sont directement impliqués dans les émissions des titres
publics au Bénin. Pour l’accomplissement de leurs missions, le Trésor Public
Béninois et la CAA disposent respectivement de 1006 et 427 agents répartis sur toute
l’étendue du territoire national.
Compte tenue de nos ressources limitées et aussi du fait qu’on veut limiter notre
échantillon aux acteurs directement impliqués dans les émissions des titres publics au
Bénin, notre sondage ne portera simplement que sur 6% de l’ensemble de la
population de l’étude. L’échantillon a donc une taille de quatre vingt six (86) individus
B- Outils de collecte des données
Les informations relatives à la mobilisation des ressources par l’émission des
bons et obligations du Trésor ont été recueillies au moyen d’une documentation
constituée à cette fin, d’un questionnaire d’enquête et d’un guide d’entretien.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
29
1- La recherche documentaire
La recherche documentaire constitue l’une des sources privilégiées de la
collecte des données et a permis d’enrichir notre revue de littérature quant à la
compréhension de la notion de mobilisation de ressources par l’émission des bons et
obligations du trésor. Les plus importantes sources proviennent des structures de
documentation consultées à savoir:
� La bibliothèque centrale de l’UAC
� La bibliothèque de la FASEG
� La bibliothèque de l’ENAM
� L’internet
� Le centre de documentation du trésor
2- Le questionnaire d’enquête
Le questionnaire du sondage est adressé à un échantillon de 86 personnes
représentatives de la population étudiée. Il est constitué des informations écrites
adressées au personnel de la DGTCP et de la CAA. Cet outil nous a facilité l’obtention
des informations auprès des différents agents enquêtés des dites structures.
Les agents enquêtés dans chaque catégorie ont été tirés compte tenu de leur
implication dans l’émission des titres publics au Bénin. Entre autres, et pour des
raisons de recherche de fiabilité et de précision ; les questionnaires sont conçus de
manière à faciliter la compréhension des enquêtés. Il s’agit des questions relatives aux
problèmes spécifiques pour une vérification des hypothèses de recherche.
3- Les entretiens directs
Cette étape de notre approche méthodologique nous a permis de connaitre le
fonctionnement du trésor public béninois et de réunir les informations dignes de foi à
partir des contacts avec les chefs services sur non seulement l’état des ressources
mobilisées mais aussi les facteurs influents l’efficacité de la mobilisation des
ressources par l’émission des bons et obligations du trésor
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
30
Paragraphe 2 : Technique de dépouillement et outil d’analyse des données
A- Technique de dépouillement
Il est question ici de mettre sous forme exploitable les données recueillies
auprès des enquêtés. Ainsi compte tenu de la taille de notre échantillon, les données
recueillies font l’objet de dépouillement manuel.
B- Outils d’analyse des données
Pour une représentation synthétique des données et une facilitation de la
lecture, nous avons réalisé des tableaux statistiques et des graphiques conçus
respectivement dans le logiciel Microsoft Word et Excel retraçant les effectifs et les
fréquences des différentes variables afin de permettre une bonne analyse et une
meilleure vérification des hypothèses. Quant aux données mobilisées à partir du guide
d’entretien, elles sont restituées relativement aux problèmes spécifiques.
Nous avons retenu comme seuil de décision pour l’analyse des données un
pourcentage supérieur majoritaire des personnes enquêtées. Ainsi on reconnaitra une
hypothèse vérifiée si les réponses “attendues“ ont le plus grand nombre de pourcentage
pour les deux problèmes spécifiques.
C- Difficultés et limites de la collecte des données
Il existe de nombreuses limites en raison des difficultés rencontrées au cours
de la collecte des données. La réticence de certains agents à fournir les
renseignements, la récupération tardive des questionnaires distribués, la non
disponibilité de certains documents statistique sont autant de difficultés liées à cette
étude. En effet ces agents font preuve de secret professionnel et ne livrent pas toutes
les informations qu’ils détiennent. Ils sont restés donc réticents sur certaines questions
dont les réponses pourraient nous permettre d’être plus précis au niveau des analyses.
Le phénomène s’observe également avec les autorités compétentes qui nous laissent
comprendre leur indisponibilité.
Mais ces diverses limites ne discréditent en rien les résultats obtenus.
Néanmoins, nous nous sommes efforcés de respecter autant que faire ce peu, les
règles, normes et principes académiques établis et arrêté en la matière.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
31
CHAPITRE 2CHAPITRE 2CHAPITRE 2CHAPITRE 2
CADRE D’ANALYSE DE LA MOBILISATION DES CADRE D’ANALYSE DE LA MOBILISATION DES CADRE D’ANALYSE DE LA MOBILISATION DES CADRE D’ANALYSE DE LA MOBILISATION DES
RESSOURCES PAR L’EMISSION DES BONS ET RESSOURCES PAR L’EMISSION DES BONS ET RESSOURCES PAR L’EMISSION DES BONS ET RESSOURCES PAR L’EMISSION DES BONS ET
OBLIGATIONS DU TRESOROBLIGATIONS DU TRESOROBLIGATIONS DU TRESOROBLIGATIONS DU TRESOR
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
32
Dans ce chapitre, nous avons présenté dans un premier temps la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP) ainsi que les structures
intervenant dans l’émission des bons et obligations et le Marché Financier Régional
(MFR) ; et dans un second temps présenté le point des émissions des bons et
obligations par le Trésor Public.
Section 1 : Cadre institutionnel d’analyse de la mobilisation des ressources par
l’émission des bons et obligations du trésor
Le cadre institutionnel de notre étude est la Direction Générale du Trésor et de
la Comptabilité Publique (DGTCP). Sa présentation se fera par rapport à son
historique, à ses missions, à sa structure organisationnelle et à son fonctionnement
Paragraphe1 : Historique et missions de la DGTCP
A- Historique
Le Trésor Public béninois a été créé par la loi n°61-35 du 14 août 1961, sous la
dénomination Trésor National du Dahomey (TND)
Conformément au Décret n°69-47/PR/MFE du 17 Février 1960, portant
organisation des services du trésor de la République, il est devenu Direction du Trésor
et de la comptabilité Publique (DTCP), comptable supérieur et unique de l’Etat. A ce
jour, il est appelé « Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique(DGTCP) ». Notons que la DGTCP est l’une des six (06) Directions
Générales du Ministère en charge de l’Economie et des Finances. Elle a connu
plusieurs restructurations matérialisées par divers textes réglementaires dont le plus
récent est le Décret n° 2005-110 du 11 mars 2005, portant attributions, organisations et
fonctionnement du Ministère en charge de l’Economie et des Finances. Ses diverses
restructurations n’ont pas pour autant modifier sa fonction première en ce qui concerne
la centralisation des opérations financières de l’Etat.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
33
B- Missions
En référence aux dispositions de l’article premier de l’arrêté n° 1188-MF-DC-
SGM-DA du 14 décembre 1998 portant attributions, organisation et fonctionnement de
la DGTCP, le Trésor Public Béninois est chargé de deux missions: la mission
« Trésor » et la mission « Comptabilité Publique »
1- la Mission « Trésor »
Au titre de la mission du « Trésor », la Direction Générale du Trésor et de la
Comptabilité Publique(DGTCP) est chargée de:
- gérer la trésorerie de l’Etat
- étudier et de suivre les problèmes liés à la gestion de la trésorerie de l’Etat et de
procéder aux arbitrages nécessaires ;
- proposer et de mettre en œuvre la politique financière de l’état ;
- réaliser l’équilibre des ressources et charges publiques dans l’espace et dans
le temps ;
- gérer la dette publique ;
- émettre et de négocier les effets publics ;
- gérer le portefeuille de titre de l’Etat ;
- Exécuter en collaboration avec l’institut d’émission, la politique monétaire de
l’Etat.
2- Mission « Comptabilité Publique »
Au titre de la mission de « Comptabilité Publique », la Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique est chargée de:
- animer ses services extérieurs dont la fonction essentielle est l’exécution des
opérations budgétaires de l’Etat et des collectivités locales ;
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
34
- initier ou d’étudier tous les dossiers relatifs à la réglementation, l’organisation
et au fonctionnement de tous les services comptables de l’Etat ou des autres
collectivités publiques ;
- élaborer le compte général de l’administration centrale;
- assurer la reddition du compte de gestion de l’Etat ;
- mettre en état d’examen les comptes de gestion des comptables principaux de
l’Etat et d’en assurer la transmission à la Chambre des Comptes de la Cour
Suprême.
- représenter l’Etat dans les actions intentées devant les tribunaux.
L’exécution de ses missions permet au trésor Public d’exercer trois fonctions
essentielles :
. La fonction de mobilisation des ressources et de Gestion de la trésorerie
. La fonction comptable de l’Etat et des collectivités locales
. La fonction relative à la gestion de la monnaie et du crédit
La mise en pratique de l’ensemble des attributions de la DGTCP repose sur
l’ensemble de ses agents, organisés sous une autorité centrale qui comprend le
Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique (DG/TCP) et le Directeur
Général Adjoint du Trésor Public (DGA/TCP). Ces derniers sont choisis normalement
parmi les hauts fonctionnaires du trésor Public. En effet, le DGTCP est nommé par
Décret pris en conseil des ministres, sur proposition du ministre en charge de
l’Economie et des finances et sur proposition du DGTCP, le DGATCP est nommé afin
de favoriser une collaboration harmonieuse entre eux.
La DGTCP fonctionne suivant un organigramme qui est en parfaite harmonie
avec ses attributions. (Voir annexe n°1)
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
35
Paragraphe2 : Organisation et fonctionnement de la Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP)
Pour pourvoir mener à bien les missions qui lui ont été dévolues, la DGTCP est
subdivisée en :
� Services centraux
� Services extérieurs
� Directions techniques
A- Les services centraux
Les services centraux sont directement rattachés à la Direction Générale et sont
au nombre de deux (02) :
- l’Inspection Générale des Services (IGS) qui, sous l’autorité du Directeur
Général est chargé du contrôle sur pièces et sur place de toutes les structures de la
DGTCP du point de vue de l’application des règles et procédures en matière de
comptabilité publique et de gestion administrative ;
- la Direction du Centre de Formation Professionnelle du Trésor (DCFPT)
chargée, en liaison avec la Direction de la Gestion des Ressources (DGR) et sous la
supervision de la Direction des Ressources Humaines (GRH) du Ministère en charges
des Finances, d’assurer la formation professionnelle, le perfectionnement et le
recyclage des agents de la DGTCP.
B- Les services extérieurs
Les services extérieurs se regroupent en deux grandes catégories :
- Les Recettes des Finances (RF) chargées de l’exécution des opérations
budgétaires et comptable au niveau des départements ;
- Les Recettes Perceptions (RP) situées au niveau communal et ayant pour
fonction d’exécuter le budget général de l’Etat au niveau local, d’exécuter les
opérations du budget de la commune et de tenir une comptabilité desdites
opérations.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
36
C- Les directions techniques
Au nombre de cinq elles sont les suivantes
1- La Direction des Etudes et de la Réglementation Comptable
(DERC)
Elle est chargée de :
• étudier toutes les questions relatives à l’organisation et au fonctionnement des
services
• participer à diverses missions d’étude et de recherche en matière de finances
publiques ;
• former l’assistance à l’organisation et à la modernisation des méthodes de
travail ;
• élaborer tous les projets de textes réglementant le fonctionnement des services
centraux et extérieurs et veiller à leur mise à jour permanente ;
• diffuser, élaborer et contrôler la mise en œuvre de tous les textes se rapportant à
la comptabilité publique ;
• procéder à l’analyse financière et comptable des documents économiques et
financiers.
Elle est organisée en trois bureaux à savoir :
� Le Bureau de la Réglementation et de l’Organisation comptable
(BROC)
� Le Bureau de l’Organisation et de la réglementation en matière de
Dépense et de Recettes (BORDR)
� Le Bureau de la Modernisation des méthodes de travail (BMMT)
2- La Direction de la Gestion des Ressources
Chargée de la gestion des ressources matérielles, financières et humaines de la
DGTCP, elle est organisée en trois bureaux à savoir :
� Le Bureau du personnel (BP) traite les questions relatives à la gestion des
ressources humaines ;
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
37
� Le Bureau du Matériel et des Archives (BMA) chargé des questions
relatives à la gestion des moyens matériels et à l’organisation et la
convention des archives ;
� Le Bureau des moyens Financiers (BMF) chargé de la préparation du
budget de la DGTCP et du suivi de son exécution.
3- La Direction de la Centralisation des Comptes de l’Etat
(DCCE)
Elle à pour mission de :
• Centraliser les comptes de tous les comptables publics ;
• élaborer le compte général de l’administration centrale ou compte général de
l’administration de finances ;
• procéder à l’analyse comptable des résultats ;
• confectionner les agrégats des finances publiques ;
• mettre en état d’examen les comptes de gestion de l’Etat et des Collectivités
Locales
• élaborer les projets de lois de règlement.
La DCCE est subdivisée en deux bureaux :
� le Bureau de la Centralisation des Comptes (BCC)
� le Bureau de la Mise en Etat d’Examen des Comptes (BMEEC)
4- La Direction des Affaires Monétaires et Financières
Elle assure :
• la gestion de la trésorerie de l’Etat ;
• l’analyse et les synthèses financières de la Direction Générale des Affaires
Economiques ;
• la recherche de financements publics ;
• l’émission et la négociation des effets publics ;
• la prise et gestion des participations ;
• le suivi des problèmes liés à la balance des paiements ;
• la détermination et le suivi de la politique des changes ;
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
38
• le suivi des entreprises du secteur public et parapublic;
• les relations avec les banques ;
• le suivi de l’amortissement de la dette publique ;
• L’étude des agrégats macroéconomiques en liaison avec la Direction de la
Prévision.
Pour mener à bien ses missions, la DAMF est composée de quatre bureaux :
� Le Bureau de la trésorerie et des affaires budgétaires (BETAB)
� Le Bureau de la Dette et du Financement (BDF)
� Le Bureau de la Monnaie et du Crédit (BMC)
� Le Bureau de Relations Financières et Internationales (BRFI)
5- La Recette Générale des Finances
Elle est chargée de :
� l’exécution des opérations budgétaires de l’Etat dont notamment la
liquidation et le paiement sans ordonnancement préalable des soldes et
accessoires courant des agents permanents de l’Etat.
� l’exécution des opérations hors budget ou opérations de trésorerie ;
� de la tenue de la comptabilité de l’Etat ;
� la reddition du compte de gestion de l’Etat ; la coordination du réseau du
trésor ;
� la mise en état d’examen des comptes de gestion des collectivités locales et
de leur transmission à la Direction de la Centralisation des Comptes de
l’Etat.
Ces différentes missions de la Recette Générale des Finances (RGF) sont
réparties en huit services à savoir :
- le Service de la Recette (SR)
- le Service de la Dépense (SD) ;
- le Service de la Solde (SS) ;
- le Service de la Trésorerie (ST) ;
- le Service de l’Epargne (SE) ;
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
39
- le Service des Collectivités Locales SCL) ;
- le Service de la Comptabilité Publique (SCP) ;
- le Service de la Gestion des Moyens (SGM).
Le Receveur Général des Finances, conformément aux textes en vigueur,
centralise et intègre dans sa comptabilité les opérations réalisées par la Direction
Générale des Impôts et des Domaines (DGID) et la Direction Générale des Douanes et
Droits Indirects (DGDDI).
Section2 : Structures intervenant dans l’émission des bons et obligations du
Trésor et le Marché Financier Régional
Paragrapge1 : Les structures nationales
Lors de l’émission des bons et obligations du Trésor, interviennent certaines
structures nationales dont le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et la Caisse
Autonome d’Amortissement.
A) Le pouvoir législatif : le principe de l’autorisation budgétaire
L’emprunt est destiné à procurer une recette publique et crée des obligations à
la charge de l’Etat. Il se pose d’abord un problème de compétence : Qui peut
emprunter au nom de l’Etat ? Cette difficulté est résolue par une règle fondamentale
des finances publiques qui réserve les compétences financières au seul pouvoir
législatif, le gouvernement ne possédant que des pouvoirs d’exécution. Cette
disposition ressort de l’article 2 alinéas premiers de la directive n° 05/97/CM/UEMOA
du 16 Septembre 1997 relative aux Lois de Finances aux termes duquel :
« Les lois de Finances déterminent la nature, le montant et l’affectation des ressources
et charges de l’Etat, compte tenu d’un équilibre économique et financier qu’elles
définissent ». L’article 4 de la directive n° 06/ 97/CM/UEMOA du 16 Décembre 1997
portant règlement général sur la comptabilité publique ajoute : « Les ressources et les
charges relatives au fonctionnement et aux investissements de l’Etat et des organismes
publics font l’objet d’un budget ou d’un état annuel de prévisions et d’autorisations. Le
budget ou ledit état est élaboré, proposé, arrêté et exécuté conformément aux lois,
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
40
règlements et instructions en vigueur. » Ces textes ne font que confirmer les
dispositions constitutionnelles en vigueur dans les Etats membres de l’Union. Selon
ces dernières, ce sont les Lois de Finances, qui déterminent les ressources et les
charges de l’Etat.
La loi d’emprunt autorise donc le gouvernement à recueillir de l’argent du
public, et à assumer les charges de son service. Elle est la condition nécessaire pour
permettre au gouvernement d’emprunter. Par conséquent, la compétence législative se
limite à accorder à l’exécutif l’autorisation d’emprunter.
L’exigence de l’intervention législative pose la question importante suivante :
L’emprunt émis sans autorisation législative est- il valable ? L’Etat doit-il continuer à
en assurer le service ? Juridiquement cet emprunt n’est pas valable. Cette solution
résulte de la distinction entre les notions de dettes d’Etat et de dettes de régime. Les
dettes d’Etat sont celles qui sont régulièrement émises par les autorités habilitées pour
les besoins de l’Etat. Elles demeurent obligatoires, quelque changement politique que
subisse l’Etat.
Quant aux dettes de régime, elles sont considérées comme une obligation
personnelle au régime en place de telle sorte que si le régime vient à disparaître, son
successeur n’en est pas tenu.
En conséquence, l’autorisation d’emprunt accordée par les autorités
compétentes, en l’occurrence le pouvoir législatif, est donc indispensable pour assurer
la sécurité juridique de l’émission et son remboursement, quels que soient les
changements intervenus dans l’Etat émetteur. A défaut d’autorisation, l’emprunt serait
considéré comme une dette de régime avec les conséquences juridiques suivantes : un
nouveau régime qui lui succéderait ne serait pas tenu de l’honorer.
En tout état de cause, l’autorisation d’emprunter, accordée au pouvoir exécutif
par le pouvoir législatif, est nécessaire sous peine de décourager les investisseurs
avisés.
B) Le pouvoir exécutif
La compétence législative porte seulement sur le principe de l’emprunt qui est
parfois autorisé par des dispositions très générales et très vagues des Lois de Finances.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
41
A titre d’exemple, la Loi de Finances pour l’année 2005 au Bénin autorise le
Ministre en charge des Finances à procéder dans des conditions fixées par décret, à des
emprunts à long ou moyen terme libellés en F.CFA au financement du déficit
budgétaire. D’une manière générale, lorsque la Loi de Finances donne au
gouvernement l’autorisation d’emprunter pour couvrir les charges de l’Etat, cette
autorisation s’applique à toute émission de titres publics durant l’exercice budgétaire
concerné.
Par contre, lorsque la Loi de Finances précise le montant des émissions de
titres publics pour l’année, les émissions supplémentaires nécessiteront l’adoption soit
d’une Loi de Finances rectificative, soit d’une loi d’emprunt par le pouvoir législatif.
La décision d’émission est donc prise par les autorités habilitées à emprunter au nom
de l’Etat (Président de la République, Ministre des Finances, Trésor). Cette décision
est le préalable nécessaire à l’enclenchement de la procédure d’émission. Aussi faut-il
réserver, à côté de la compétence législative, la compétence du pouvoir exécutif.
En effet, les conditions de mise en œuvre des opérations d’emprunt sont fixées
par décret pris en Conseil des Ministres sur rapport du Ministre en charge des
Finances. Les bons et obligations du Trésor sont émis selon un calendrier indicatif
annuel précisant les instruments, arrêté par le ministre des finances, de concert avec la
BCEAO.
En définitive, l’intervention du législatif et de l’exécutif au niveau national est
nécessaire pour permettre à l’Etat de souscrire valablement un emprunt, car la sécurité
de l’opération en dépend.
C- La Caisse Autonome d’Amortissement
La Caisse Autonome d’Amortissement (CAA) est l’une des structures placées
sous l’autorité du Ministère des Finances et de l’Economie (MFE). Elle a pour
vocation d’assurer la gestion des fonds d’emprunt et le service de la dette publique.
A cet effet, la CAA et le Trésor Public constituent les deux institutions
financières publiques destinées à collecter l’épargne intérieure et à émettre des
emprunts obligataires.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
42
1- Cadre d’intervention de la CAA.
Instituée par l’ordonnance n° 28/PR/MFAE du 03 Août 1996 modifiée par le
décret n° 98-63 du 16 Février 1998 portant organisation et fonctionnement de
l’institution, la CAA est un établissement public national jouissant de la personnalité
civile et de l’autonomie financière. Conformément à l’article 3 du décret précité, les
attributions de la CAA portent essentiellement sur :
- la mobilisation et la gestion des fonds d’emprunts ;
- le service de la dette publique ;
- l’émission des emprunts obligataires ;
- le contrôle de l’émission de tous les emprunts émis ou contractés dans le public, en
dehors d’elle, sous quelque forme que ce soit.
De même, l’article 4 du même décret précise que dans le cadre de ses
attributions, la CAA prend en compte après avis du Conseil de Gérance, tous les
emprunts publics contractés par le Bénin directement et éventuellement ceux
contractés en son nom. La CAA est obligatoirement associée aux négociations de tous
les emprunts publics.
2 - Organisation et activités
Notre étude mettra un accent particulier sur les activités relatives aux emprunts
obligataires et la structure qui s’en occupe.
a) Organisation
La CAA est organisée en directions fonctionnelles et opérationnelles. Au
nombre des quatre (04) directions opérationnelles, une seule intervient dans l’émission
des emprunts obligataires. Il s’agit de la Direction de la Dette Publique (DDP)
composée du Service Amortissement de la Dette Publique (SADP) et du Service
Mobilisation de l’Aide Extérieure (SMAE).
En effet, cette direction est chargée de la gestion de la dette publique à travers
les activités de mobilisation de fonds d’emprunts et d’amortissement de la dette. Elle
prend également en compte les actions engagées en vue de l’obtention par le Bénin,
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
43
des allégements attendus de l’initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés
(IPPTE).
b) Activités
La CAA exerce diverses opérations. Notre attention est portée sur celles
relatives aux emprunts obligataires et assurées notamment par la Direction de la Dette
Publique. Il s’agit essentiellement :
- du paiement à l’échéance du service dû au titre de la dette intérieure et extérieure ;
- du remboursement du Fonds National d’Investissement (FNI) ;
- du suivi de la dette publique ;
- de l’élaboration et de la mise en ouvre des dossiers Aménagement Dette
(rééchelonnement et allégement de l’initiative PPTE) ;
- de l’émission d’emprunt obligataire public : la CAA a émis un premier emprunt de
montant cinq (05) milliards sur cinq ans à 8 %. Par cette opération qui doit se
perpétuer, la CAA apporte sa contribution à la mobilisation de l’épargne nationale.
Pour mener à terme ses activités et exécuter ses dépenses, la CAA mobilise des
ressources. Ces dernières sont essentiellement budgétaires et constituées de ressources
propres (prêts rétrocédés) et des dotations du Trésor Public. Au titre de ces ressources,
nous pouvons citer :
- Les prêts rétrocédés et autres ressources propres.
Une fois mobilisées, ces ressources servent à couvrir les charges portant
essentiellement sur :
• le service de la dette publique c'est-à-dire les remboursements en principal,
commissions et intérêts au titre des échéances contractuelles de la dette
extérieure (bilatérale et multilatérale) et de la dette intérieure ;
• et les dépenses de fonctionnement.
- Et les ressources diverses et additionnelles
Paragraphe2 : Les structures supranationales
L’émission des obligations du Trésor fait intervenir principalement deux
structures supranationales : le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
44
Financiers (CREPMF) et la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(BCEAO).
A- L’organe de tutelle du marché financier : le Conseil Régional de
l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF)
Créé le 03 Juillet 1996, le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des
Marchés Financiers (CREPMF) est le principal acteur du Marché Financier Régional
(MFR). Il a été mis en place officiellement le 20 Octobre 1997 pour garantir l’intérêt
public.
Appelé à représenter l’autorité publique dans l’organisation, le Conseil
Régional se voit investi d’une mission générale de contrôle de toutes les structures
privées du marché.
A ce titre, il est le seul habilité à :
� réglementer et autoriser la délivrance d’un visa, les procédures d’appel public à
l’épargne ;
� formuler, le cas échéant, un veto sur l’émission et le placement par appel public
à l’épargne de nouveaux produits financiers susceptibles d’être négociés en
bourse ;
� contrôler l’ensemble des structures privées à exercer les métiers de bourse, par
la délivrance des cartes professionnelles.
Le Conseil Régional intervient, entre autres, lors de toute émission, par appel
public à l’épargne, des obligations du Trésor. Dans ce cadre, il est destinataire d’une
information préalable à l’appel public à l’épargne au sein de l’Union. Avant la date de
l’émission, la Banque Centrale communique au Conseil Régional, pour le compte du
Trésor Public, une note d’information établie par celui- ci de concert avec la BCEAO,
contenant les renseignements prévus par l’article 136 du règlement général relatif à
l’organisation, au fonctionnement et au contrôle du Marché Financier Régional, à
savoir :
• le nom de l’Etat ou de la collectivité publique responsable de l’émission ;
• la description des titres offerts et leurs conditions ;
• la valeur nominale et le prix unitaire de souscription ;
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
45
• le but et la destination des fonds collectés ;
• le plan de distribution des titres dans le public ;
• et enfin les modalités de rémunération de l’emprunt constatées par ces titres
La note ainsi transmise est dispensée du visa préalable avant sa diffusion dans le
public. Ce visa préalable est requis lorsqu’il s’agit d’une émission faite par un
émetteur privé si l’opération n’est pas garantie par un Etat. La note d’information vise
à assurer la sécurité des épargnants.
Pour accomplir sa mission, l’organe de tutelle du marché est composé des membres
nommés par le Conseil des Ministres de l’UEMOA pour un mandat de trois ans
renouvelable une fois. Il s’agit du gouverneur de la BCEAO, d’un représentant de
chaque Etat membre, du président de la commission de l’UEMOA, d’un magistrat
spécialisé en matière financière et d’un expert- comptable.
Ces derniers ainsi que toute personne concourant au fonctionnement du Conseil
sont tenus à la discrétion absolue de tous les faits, actes et renseignements dont ils ont
pu avoir connaissance dans l’exercice de leurs activités professionnelles ou de leur
fonction sous peine de poursuite judiciaire. Le Conseil se réunit en session ordinaire au
moins deux fois par an tandis qu’un comité exécutif composé de quatre membres se
réunit au moins tous les trois mois en vue d’assurer le fonctionnement permanent de
l’institution.
Il est également doté d’un secrétariat qui comprend un corps d’inspecteurs et un
service administratif. Les ressources du Conseil Régional sont essentiellement issues
de l’exercice de ses activités et de subventions ou dons reçus des Etats ou autres.
B- La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)
La Banque Centrale joue un rôle primordial dans le cadre de l’émission par voie
d’adjudication des bons et obligations du Trésor par les Etats membres de l’UMOA.
Dans ce cadre, elle est assistée par un comité d’adjudication composé de trois
(03) représentants du Ministre chargé des Finances et de trois (03) représentants de la
Direction Nationale de la BCEAO. Ce comité est chargé du dépouillement des offres
et de la détermination des résultats. Il est prévu un comité d’adjudication dans chaque
Etat membre de l’Union. Il faut préciser que l’émission par adjudication des
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
46
obligations du Trésor se fait par l’assistance et le contrôle partagé de la Banque
Centrale et des structures du Marché Financier Régional (Conseil Régional,
Dépositaire Central / Banque de Règlement.)
La Banque Centrale est chargée pour le compte du Trésor, de l’organisation
matérielle des adjudications des bons et obligations du Trésor et du règlement des
soumissions qui a lieu dans ses livres. C’est même elle qui devrait assurer
l’organisation des obligations TPB Bénin 5% 2003-2010 ayant échoué. Quant au
remboursement des obligations du Trésor, il s’effectue conformément aux procédures
en vigueur sur le Marché Financier Régional.
La particularité de l’émission de ces titres dans l’UEMOA est qu’elle est
organisée, par voie d’adjudication, sur une échelle régionale. L’organisation de
l’émission incombe, à titre principal, à la Direction Nationale de la BCEAO pour
l’Etat émetteur. Mais les Directions Nationales de la BCEAO autres que celles de
l’Etat émetteur sont aussi mises à contribution. Dans ce cadre, la tâche de
communiquer, par avis revient à la Banque Centrale. Cette dernière est en outre,
chargée de la numérotation de ces titres et de prendre des instructions pour préciser les
modalités d’application du règlement communautaire portant sur les bons et
obligations du Trésor, émis par voie d’adjudication par les Etats membres de
l’UEMOA.
Par sa grande implication dans le processus, la Banque Centrale est l’opérateur
principal dans l’exécution des émissions par adjudication des bons et obligations du
Trésor. Elle assure le contrôle des opérations, l’intégrité du marché et contribue ainsi à
sa sécurisation.
Somme toute, l’émission des titres de la dette publique est faite par le
gouvernement après autorisation de l’organe législatif. A cet effet, le Ministre en
charge des Finances, doit se faire assister par la Banque Centrale qui collabore avec le
Conseil Régional si l’opération porte sur les obligations du Trésor.
En ce qui concerne les emprunts obligataires cotés à la BRVM, interviennent
non seulement le CREPMF mais aussi les structures centrales et les intervenants
commerciaux du Marché Financier Régional.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
47
Paragraphe3 : Le Marché Financier Régional : ses structures centrales et les
intervenants commerciaux
A- Le Marché Financier Régional
1- Présentation
Seconde composante du marché des capitaux qui comprend le marché des
capitaux à court terme ou marché monétaire, le marché financier peut se définir,
comme un marché de capitaux de longue durée qui représente l’ensemble des offres et
des demandes de capitaux pour des souscripteurs au capital social des entreprises et
des placements à long terme.
En d’autres termes, c’est le marché qui permet de placer, coter et échanger les
titres financiers à long terme émis par les entreprises publiques et privées puis par les
collectivités locales.
Sur ce marché, se traitent essentiellement les opérations relatives aux valeurs
mobilières qu’il s’agisse de leur émission sur le marché primaire ou de leur
négociation sur le marché secondaire.
L’organisation du Marché Financier Régional (MFR) s’articule autour des
structures institutionnelles chargées d’assurer la régulation et la surveillance ainsi que
des structures commerciales ayant pour rôle d’animer son fonctionnement. Plusieurs
organes et acteurs concourent donc au bon fonctionnement du marché. Au nombre de
ceux - ci, nous pouvons distinguer l’organe de tutelle, les structures centrales et les
intervenants commerciaux.
Les structures centrales qui participent à l’animation du marché financier sont : la
Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et le Dépositaire Central /
Banque de Règlement (DC / BR).
2- Activités
Afin d’assurer la protection du marché et des épargnants qui investissent en
valeurs mobilières, le Conseil Régional exige des garanties pour les emprunts
obligataires émis par les entreprises privées par appel public à l’épargne.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
48
Mais pour les Etats de l’Union, la procédure est allégée dans le cadre d’une
émission obligataire avec l’absence de garantie, ce qui leur permet d’offrir aux
investisseurs, une rémunération intéressante et de contenir le coût de sortie de
l’opération de levée de capitaux.
Cette garantie à première demande, doit être délivrée par une institution tierce.
Bien que cette disposition constitue une menace de sécurité pour les investisseurs, elle
est souvent citée par les émetteurs privés comme un facteur de blocage à l’accès au
marché financier ; ceci d’autant plus que l’exigence de garantie rend davantage
onéreux le coût final des émissions obligataires à réaliser par voie d’appel public à
l’épargne, pour nombre d’émetteurs potentiels privés. S’il est vrai que l’une des
principales missions du Conseil Régional est la protection de l’épargne investie en
valeurs mobilières, il est important que cela s’accomplisse sans préjudice au
développement du marché.
De même, dans le cadre de la collecte de leurs ressources propres, la BRVM, le
Dépositaire Central et les intervenants commerciaux du marché prélèvent différentes
commissions qui sont jugées comme étant excessives et constituent de ce fait, un frein
au développement du marché. Aussi avons-nous les frais initiaux (que sont les
honoraires des conseillers juridiques et des experts comptables) qui sont énormes et le
Trésor Public Béninois doit les effectuer s’il choisit d’adhérer au compartiment
obligataire de la BRVM. C’est ainsi qu’on constate que l’application des tarifs
excessifs sur le Marché Financier Régional menace le Trésor Public Béninois à
inscrire ses obligations à la cote de la BRVM.
B- La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM)
Créée lors de l’Assemblée Constitutive du 18 décembre 1996 à Cotonou, la
Bourse Régionale des Valeurs Mobilières est une institution dont le siège se trouve à
Abidjan. Société Anonyme au capital de 2. 904.300.000 F.CFA à l’origine et détenu
par les Etats, les SGI et d’autres personnes physiques et morales privées, la BRVM est
chargée principalement des missions suivantes :
� l’organisation du marché boursier par la centralisation des ordres ;
� l’organisation des cotisations ;
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
49
� l’organisation du post - marché et la diffusion d’information de marché
(informations boursières que sont le bulletin officiel de la cote, la revue
trimestrielle, le site web et les réseaux des agences d’information financière).
Elle est habilitée à émettre un avis motivé sur les dossiers d’agrément des SGI.
Elle décide librement de l’admission ou de la radiation des valeurs mobilières. Elle
édicte les conditions de traitement des ordres et les modalités de négociation par la
détermination de la validité des ordres ainsi que de leur exécution. Elle fixe le
calendrier des séances de cotisation et la détermination du cours d’équilibre.
La Bourse Régionale est organisée autour d’un site central sis à Abidjan et des
antennes nationales implantées dans chacun des pays.
C- Le Dépositaire Central / Banque de Règlement (DC/BR)
Tout comme la Bourse Régionale, le Dépositaire Central / Banque de
Règlement a été créé lors de l’Assemblée Constitutive du 18 décembre 1996 à
Cotonou.
Société Anonyme au capital de 1 461. 520 000 F.CFA, le DC/BR est organisé
autour des activités ci-après :
� la conservation dématérialisée des valeurs mobilières ;
� la circulation scripturale des valeurs mobilières ;
� l’exécution effective des opérations de règlement / livraison ;
� la banque de règlement.
Afin de mener à bien son action, le DC/BR assure les différentes fonctions suivantes:
- le dénouement (règlement / livraison) des opérations de bourse, en
organisant pour chaque SGI, la compensation valeur par valeur entre les
titres achetés et les titres vendus ;
- le règlement des soldes résultant des compensations relatives aux
opérations du marché et le paiement des produits (intérêts, dividendes,
etc.) attachés à la détention des valeurs. du marché.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
50
D- Les intervenants commerciaux du marché
Les intervenants commerciaux du marché sont composés :
- des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI) ;
- des Sociétés de Gestion de Patrimoine (SGP) ;
- des apporteurs d’affaires ;
1- Les Sociétés de Gestion et d’intermédiation (SGI)
En jouant le rôle de courtiers en valeurs mobilières, les SGI sont les principaux
animateurs du Marché Financier Régional.
Elles bénéficient de ce fait, sous réserve de leur agrément par le Conseil
Régional, du monopole de la négociation des valeurs mobilières cotées à la Bourse
Régionale. Elles assurent la tenue de compte et la conservation de titres pour leur
propre compte et celui de la clientèle.
Elles exercent accessoirement les activités du conseil en placement ou en
investissement, d’ingénierie financière, de gestion de patrimoine ou autres.
2- Les apporteurs d’affaires
Ce sont des personnes physiques ou morales qui transmettent les ordres de
leurs clients aux SGI et / ou qui mettent en relation leurs clients avec les SGI ou les
SGP pour l’ouverture d’un compte de titres et pour les conseils en placement ou la
gestion sous mandat
3- Les Sociétés de Gestion de Patrimoine (SGP)
Les SGP sont chargées de la gestion des fonds et des portefeuilles de la
clientèle institutionnelle ou particulière tandis que les apporteurs d’affaires sont des
personnes physiques ou morales qui font profession de collecter les ordres des clients
pour transmettre aux SGI moyennant une rémunération.
Contrairement aux démarcheurs, les apporteurs d’affaires sont liés aux SGI par un
contrat et leur support de placement ne concerne que les valeurs mobilières.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
51
4- Les conseils en investissements boursiers et les démarcheurs
Les conseils en investissements boursiers ont pour rôle d’orienter le choix de
leurs clients sans se substituer à eux quant à leurs décisions finales.
Les démarcheurs ont pour métier de faire des offres de service ou de donner des
conseils de façon habituelle en vue de susciter l’achat, l’échange, la vente de valeurs
mobilières ou la participation à des opérations sur ces valeurs.
Section3 : Observation et état des lieux sur les émissions de bons et obligations du
Trésor
Pragraphe1 : Emission de bons et obligations du trésor
A- Procédure d’émission des bons et obligations du Trésor
L’émission des bons et obligations du Trésor dans l’Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine est régie par les dispositions du règlement
N°06/2001/CM/UEMOA du 06 juillet 2001 portant sur les BONS ET OBLIGATIONS
DU TRESOR EMIS PAR VOIE D’ADJUDICATION PAR LES ETATS MEMBRES
DE L’UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE.
Dans le cas particulier des Etats, l’émission relève de l’entière responsabilité
du Ministre chargé des finances. Ainsi, sur la base d’un programme d’émission
préalablement établi et transmis à la BCEAO par le Trésor Public, la Banque centrale
se charge de sortir pour chaque Etat, un calendrier d’émission. La position d’arbitre de
la BCEAO se justifie par la nécessité d’organiser le marché afin d’éviter que plusieurs
émissions n’interviennent au cours de la même période.
L’organisation matérielle des adjudications relève de la compétence de la
Banque centrale qui centralise toutes les soumissions et procède ensuite au
dépouillement de commun accord avec les représentants de l’Etat émetteur au sein du
comité d’adjudication. Ce comité comprend :
� le Directeur national de la BCEAO ou son représentant ;
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
52
� le Chef service de crédit de la Direction Nationale de la BCEAO ou son
représentant ; le Chef service chargé de la Comptabilité du budget ou
son représentant ;
� le Directeur chargé du Trésor ou son représentant ;
� le Directeur chargé du Budget ou son représentant ;
� le Directeur de l’organisme chargé de la gestion de la dette publique ou
son représentant.
La procédure d’émission se résume ici en trois grandes étapes :
� Publication de l’offre et dépôt des soumissions
� Dépouillement des offres et communication des résultats
� Règlement des souscriptions
B- BILAN DES EMISSIONS DE BONS ET OBLIGATIONS DU
TRESOR REALISEES PAR LE BENIN.
Suite à la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire régissant le
marché des titres publics de l’Union en 2001 cinquante neuf (59) opérations
d’adjudications de bons et obligations du Trésor ont été effectuées par sept pays
membres de l’Union, de septembre 2001 à janvier 2008 dont quarante quatre (44) pour
les bons et quinze (15) pour les obligations (cf. www.bceao.int).
Il s’agira, ici, de faire un bilan des émissions de bons et obligations faites par
les Etats membres de l’UEMOA en général et celles faites par le Bénin en particulier
1- Situation des bons du Trésor
Les bons du Trésor sont des titres à court terme d’une durée comprise entre
sept jours et deux ans. Leur valeur nominale est d’un (01) million de FCFA ou d’un
multiple de ce montant. A l’émission, les bons sont assortis d’une rémunération
payable d’avance et précomptée sur la valeur nominale, sur la base d’un taux d’intérêt
exprimé en pourcentage l’an, en base trois cent soixante (360) jours. Ces titres sont
dématérialisés et tenus en compte courant dans les livres de la banque centrale.
L’émission des bons du Trésor est un emprunt public à but monétaire
permettant la couverture, à court terme, des besoins de trésorerie de l’Etat. Cette
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
53
émission était régie, tout d’abord par le règlement n°96-002 du 5 juillet 1996 dont
l’article 1er stipule que les bons sont des titres négociables sur toute l’étendue de
l’UEMOA et, émis par les Etats de l’Union dans le cadre du financement de leurs
besoins de trésorerie. Ce règlement a été abrogé par le règlement
n°06/2001/CM/UEMOA du 06 juillet 2001 portant sur les bons et obligations du
Trésor émis par voie d’adjudication.
De 2001 à 2007, le montant cumulé des volumes mis en adjudication pour les
émissions de bons du Trésor dans l’espace UEMOA s’établit à 1.142,7 milliards. Elles
ont recueilli un montant global d’offres de souscription de 1.535,6 milliards, soit un
taux de couverture de 134,4%.
Pour plusieurs de ces émissions, le montant retenu dépasse celui des adjudications
Tableau N°2 : Bilan des émissions de bons du Trésor réalisées dans l’espace
UEMOA.
PAYS 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total
Bénin
00 00 00 00 23,4 46,6 00 69
Burkina
Faso
00 51,9 30,9 41,5 43,3 50,9 46,9 265,4
Côte-
d’Ivoire
00 00 16,3 15,7 47,5 00 133,5 213,00
Guinée
Bissau
00 00 00 00 00 6,00 00 12,7
Mali
00 00 15,1 21,00 84,9 20,8 53,1 194,9
Niger
00 00 00 00 30,00 23,3 30 ,00 83,3
Sénégal
42,9 00 23,00 45,3 35,5 50,8 67,2 264,7
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
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Togo
00 00 00 00 00 00 00 00
Total 42,9 51,9 85,3 123,5 270,6 198,1 330,7 1.103,00
Source : www.bceao.int
Pour ce qui est du cas particulier du Bénin, les statistiques se présentent ainsi
qu’il suit dans le tableau N°3 : ci après
Tableau N°3 : Bilan des émissions de bons du Trésor réalisées par le
Bénin (montant en million de franc)
Source : DGTCP/ DAMF/ BDF
De l’analyse de ce tableau nous remarquons que le Bénin à très peu recours
aux émissions des bons du trésor puisque le calendrier d’émission est trimestriel. Ainsi
en 2005 il y a eu une seule émission ; en 2006 et 2008 deux émissions ; en 2007 une
absence totale ; en 2009 trois émissions. Certes il y a eu une présence toutes les années
depuis 2005 sauf en 2007 sur le MFR pour l’émission des bons du trésor, mais il faut
noter que le calendrier trimestriel d’émission n’est pas respecté.
1- Situation des obligations du Trésor
Date d’émission Montant émis en
adjudication
Montant
retenu
Taux
marginal
En %
Taux
d’absorption du
montant retenu
30-Août-2005 18.000 23.050 3,5 128,05%
26-Février-2006 30.000 20.150 5,5 67,17%
10-Juillet-2006 19.000 25.400 4,5 133,68%
19-Janvier-2008 40.000 40.100 7 100,25%
21-Avril-2009 40.000 50.980 6,9 127,45
10-Juillet-2009 20.000 31.500 6,9 157,5%
17-Août-2009 15.000 17.200 6,9 114,67%
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
55
Les obligations du Trésor sont des titres à moyen et long terme d’une durée
strictement supérieure à deux (02) ans. L’émission d’une obligation est un emprunt
public à but financier car il répond à la nécessité d’assurer l’équilibre du budget de
l’Etat. La valeur nominale d’une obligation est de dix mille (10000) francs ou un
multiple de ce montant.
Les obligations sont rémunérées annuellement et à un prix fixe une
rémunération sur leur valeur nominale. Le prix pour chaque émission est déterminé par
l’Etat émetteur de concert avec la banque centrale en sa qualité de conseiller financier
des Etats. Ainsi, les obligations sont émises notamment pour pallier les impasses
budgétaires et non les déficits momentanés de caisse. Elles sont émises suivant un
calendrier indicatif annuel.
Depuis 2001, où un cadre réglementaire a été mis en place pour offrir aux
Etats l’opportunité de lever les ressources nécessaires pouvant couvrir leurs besoins de
financement avec le concours de la BCEAO, le Bénin est le premier à essayer
d’émettre une obligation. Malheureusement, cette émission fut un échec.
En effet, pour cette obligation mise en adjudication pour un montant de 20
milliards, les souscriptions n’étaient que de 5,5 milliards et à des taux dérisoires de
sorte qu’elles étaient toutes rejetées. Mais, après cette émission de 2003 qui a échoué,
le Bénin a connu trois obligations dont l’emprunt obligataire CAA et deux obligations
du Trésor dont le bilan est présenté dans le tableau N°4 ci-dessous :
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
56
Tableau n°4 : Bilan des émissions d’obligations réalisées par le Benin
(Montant en million de franc)
Source : DGTCP/DAMF/BDF
Source :
DGTCP/DAMF/BDF
Date d’émission
Montant mis
en
adjudication
Montant
retenu
Taux marginal
(en %)
25 janvier
2007(obligation
CAA)
40.000 54.183,970 6%
04 juillet
2007(obligation
trésor)
40.000 40.100 7%
15 septembre
2008(obligation
trésor)
30.000 30.000 6%
22 octobre 2009
(obligation trésor)
36.500 34634,049 6,5%
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
57
CHAPITRE 3CHAPITRE 3CHAPITRE 3CHAPITRE 3 ::::
PRESENTATIONPRESENTATIONPRESENTATIONPRESENTATION ET ANALYSE DES ET ANALYSE DES ET ANALYSE DES ET ANALYSE DES
RESULTATS D’ENQUETERESULTATS D’ENQUETERESULTATS D’ENQUETERESULTATS D’ENQUETE
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
58
Section1 : présentation des résultats d’enquête
Paragraphe1 : Pour le problème relatif à l’intervention irr égulière de l’Etat sur
le marché des bons et obligation du Trésor
Graphique n°1 : Résultats de l’enquête sur l’existence ou non des programmations
préalables d’émission
Source : résultat de nos enquêtes
Il ressort de ce graphique que les unités enquêtées lors de l’étude sont
approximativement partagées de façon égale entre la connaissance ou non de
l’existence des programmations préalables d’émission. Toutefois, il faut préciser que
le non l’emporte avec une fréquence de 55.8%.
Graphique 2 : résultat de l’enquête sur l’intervention irrégulière de l’Etat sur le marché
financier régional
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
59
Source : résultat de nos enquêtes
L’analyse des résultats du graphique montre que 51 enquêtés soit 59,3% sont
sceptique quant à l’intervention régulière de l’Etat Béninois sur le marché financier
régional. Ce n’est que 40,7% qui soutiennent une régularité du Bénin
Tableau n°5 : résultat de l’enquête sur les raisons qui explique l’intervention
irrégulière de l’Etat sur le marché financier régional
Question Réponses Effectifs Fréquences en
%
Qu’est-ce qui selon vous expliquent
l’intervention irrégulière sur le
marché financier régional
€
¥
β
00
35
16
00
68,6
31,4
Total **** 51 100
Source : résultat de nos enquêtes
Légende : € - Inexistence des besoins de trésorerie.
¥ - Absence d’un système de gestion dynamique de la trésorerie de l’Etat
axé sur les émissions de titres publics.
β- Autres.
De ce tableau nous déduisons que :
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
60
- 00% des enquêtés pensent qu’il ne s’agit pas d’un besoin de trésorerie
- 68,6% pensent que l’irrégularité du Bénin sur le marché financier régional est
due à l’absence d’un système de gestion dynamique de la trésorerie de l’Etat
axé sur les émissions de titres publics
- 31,4% avancent des raisons qui ne peuvent être regroupées sous une appellation
pouvant expliquer une et une seule cause générique.
Paragraphe 2 : Pour le problème relatif au manque d’expertise dans la
réalisation de la campagne de communication et une insuffisance de
marketing
Graphique n°3 : résultat de l’enquête sur la campagne de communication et le
système marketing mis en place lors des émissions des titres publics au Bénin
Source : résultat de nos enquêtes
L’analyse des résultats montrent que :
- 16,3% des enquêtés estiment que la campagne de communication et le système
markéting mis en place lors des émissions des titres publics au Bénin sont
efficaces
- 59,3% pensent que cela est insuffisant et qu’il faudra améliorer
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
61
- 24,4% qui constituent le reste des enquêtés pensent que c’est inefficace tout ce
qui est mis en place lors des émissions de ces titres
Graphique n°4 : résultat de l’enquête sur l’expertise dans la réalisation de la campagne
de communication et du système marketing
Source : résultat de nos enquêtes
Nous remarquons après analyse du graphique que la grande majorité des enquêtés soit
une fréquence de 66,3% pensent que la campagne de communication et le markéting
ne sont pas faits avec l’expertise requise ; tandis que les 33,7% représentant le reste
des enquêtés pensent le contraire
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
62
Tableau n°6 : résultat de l’enquête sur les raisons qui sous-tendent le manque
d’expertise dans la campagne de communication et le système marketing
Question Réponses Effectif Fréquence en
%
Quelles sont les raisons qui sous-
tendent le manque d’expertise dans
la campagne de communication et le
système markéting
µ
σ
α
35
14
08
61,4
27,4
11,2
Total **** 57 100
Source : résultat de nos enquêtes
Légende : µ - non orientation de l’épargne vers les emprunts publics
σ – absence de formation requise
α – autres
Les résultats de ce tableau révèlent que :
- 61,4% des enquêtés estiment que la non orientation de l’épargne vers les
emprunts publics explique le manque d’expertise dans la campagne de
communication et le marketing
- 27,4% pensent qu’il s’agit d’une absence de formation requise dans ce sens
- 11,2% pensent que cela est lié à d’autres causes qui ne peuvent être regroupées
sous une appellation pouvant expliquer une et une seule cause générique.
Paragraphe3: présentation des résultats des entretiens
Les entretiens qui nous ont été accordés par les chefs des services liés aux
émissions des titres publics au Bénin portent essentiellement sur sept (07) cadres
répartis entre la DGCTP et la CAA.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
63
Les réponses obtenues sur les différentes questions abordées nous ont permis de
trouver les informations utiles en vue de la validation des hypothèses posées. Sur tous
les points abordés, les réponses obtenues en ce qui concernent les questions relatives à
la validation de nos hypothèses ont été favorable.
Paragraphe 4 : Vérification des hypothèses
Nous procéderons ici à la vérification des hypothèses de recherche formulées
en tenant compte du seuil de décision retenu
A- Degré de vérification
La vérification se fait par hypothèse. Rappelons que d’après le seuil de
décision, l’item ayant le pourcentage majoritaire est retenu.
B- Degré de vérification de H1
Les données de l’enquête révèlent que le problème de l’intervention
irrégulière de l’Etat béninois sur le marché des titres est dû :
- à l’absence des besoins de trésorerie dans l’ordre de 0%
- à l’absence d’un système de gestion dynamique de la trésorerie axé sur les
émissions de titres dans la proportion de 68,6%
- à d’autres causes dans la proportion de 31,4% qu’on peut regrouper sous
une appellation pouvant représentée une cause générique.
De ce qui précède, il ressort que l’item3 a le pourcentage le plus élevé soit
68,6%. Alors l’hypothèse selon laquelle l’absence d’un système de gestion dynamique
de la trésorerie de l’Etat axé sur les émissions des titres explique l’intervention
irrégulière de l’Etat sur le marché des bons et obligations du trésor est vérifiée.
Mais il est important pour nous de souligner que des 31,4% qui estiment que les
raisons sont ailleurs leur grande majorité pensent que l’irrégularité est justifiée par le
fait que le Trésor dans ces émissions de titres doit respecter le plafond d’émission
indiqué dans la stratégie de l’endettement du Bénin pour chaque année. Et une fois ce
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
64
seuil atteint l’intervention du Benin sur le marché financier régional n’est plus
recommandée.
C- Degré de vérification de H2
L’observation des données de l’enquête révèle que le problème de manque
d’expertise dans la campagne de communication et une insuffisance de markéting est
dû :
- à une absence de formation requise dans la proportion de 27,4%
- à la non orientation de l’épargne vers les emprunts publics dans la
proportion de 61,4%
- à d’autres causes non regroupées sous une dénomination unique dans l’ordre
de 11,2%
Eu égard de ce qui précède, l’hypothèse que nous avons précédemment
formulée est vérifiée à 61,4%. En nous référent au seuil de décision, ceci représente le
pourcentage majoritaire. Alors la non orientation de l’épargne vers les emprunts
publics justifie le manque d’expertise dans la campagne de communication et une
insuffisance de markéting.
Paragraphe 5 : approche de solutions et conditions de mise en œuvre
Il est question ici de proposer des solutions concrètes suivies des
recommandations pouvant permettre de régler les causes des problèmes étudiés
A- approche de solutions aux problèmes étudiés
Il a été suggérer des solutions adéquates afin de palier les problèmes liés aux
émissions des titres publics au Bénin
1- approche de solution au problème de l’intervention irrégulière du Bénin sur
le marché financier régional
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
65
Ce problème est dû à l’absence d’un système de gestion dynamique de la
trésorerie axé sur les émissions des titres publics. Pour éradiquer cette cause l’Etat doit
d’abord renforcer la politique de l’endettement extérieur par une volonté de
mobilisation de l’épargne intérieure par les émissions de bonds et obligation du trésor.
Ce faisant comme le précise l’article 19 du règlement n°06/2001/CM/UEMOA du 06
juillet 2001, le ministre des finances doit définir trimestriellement de concert avec le
BCEAO un calendrier indicatif d’émission précisant les instruments de collecte de
l’épargne ainsi que leur montant et leur maturité. Ainsi pour une intervention régulière
et dynamique du Bénin sur le marché des bons et obligations du trésor, il importe :
- de mettre un système d’identification précise et par anticipation les besoins
de trésorerie de l’Etat et le juste moment de leur survenance
- établir les programmations préalables d’émission en fonction des besoins
identifiés et ce de commun accord avec la BCEAO
- fournir aux services les moyens pouvant leur permettre d’assister la BCEAO
dans l’exécution matérielle et logistique des adjudications des bons de
trésor.
2- Approche de solution au problème du manque d’expertise dans la réalisation
de la campagne de communication et ne insuffisance de marketing
La non orientation de l’épargne vers les emprunts publics est à l’origine de cette
absence d’expertise dans la campagne de communication et une insuffisance de
markéting.
Eliminer ce problème revient à optimiser la culture de la collecte de l’épargne
intérieure tout en définissant les conditions d’une meilleure préparation et d’une
réalisation efficient des campagnes de communication lors des émissions de bons et
obligations du trésor tout en disposant d’un système marketing adéquat.
Pour la phase de préparation il importe de définir un programme d’émission ceci
permettra de disposer de temps utile pour la préparation de cette phase. Il ne s’agira
plus de monter les dossiers d’émission dans la précipitation comme ce fut le cas lors
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
66
des émissions des obligations. En résumé, il serait mieux que le comité chargé des
émissions des titres :
• Ait un programme d’émission bien élaboré
• Prenne des précautions pour obtenir au moment opportun l’autorisation du
CREPMF
• Rentre en contact le plus tôt possible avec l’institut d’émission pour une
meilleure organisation des adjudications
Pendant la période prévue pour les souscriptions, il importe que l’Etat prenne
certaines précautions pour le succès des opérations liées à la collecte de l’épargne
intérieure. Nous proposons à l’organe d’émission des titres de prendre les dispositions
suivantes :
- mettre en place outre la note d’information d’autres supports tels que :
� les dépliants grands publics ;
� la publicité au niveau de la presse quotidienne et des magazines ;
� la mise en place d’un périodique chargée de diffuser les informations
relatives aux titres publics ;
� les spots publicitaires ;
- Avant la fixation définitive de la caractéristique des titres publics surtout les
obligations visiter les investisseurs institutionnels représentatifs de l’union
pour leur expliqué les enjeux et leur présenter les opérations d’émission du
point de vue technique
- Prévoir dans les autres pays de l’union en dehors du canal d’information de
la BCEAO, d’autres stratégies pour mieux diffuser l’information dans ces
pays dont la participation active reste déterminante pour le succès des
opérations.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
67
B- les conditions de mise en œuvre des solutions proposées
Pour une application efficace des solutions proposées, il faut préciser
certaines mesures d’accompagnement dont la négligence pouvait entrainer
la résurgence des problèmes étudiés. A cet effet, des recommandations
seront formulées sur le plan national et sous-régional
1- Recommandation sur le plan national
Il s’agit ici des recommandations formulées à l’endroit aussi bien des décideurs
politiques qu’aux responsables des services chargé des émissions des titres publics.
a- Recommandation à l’endroit des décideurs politiques
- Le ministre de finances et de l’économie doit se rendre à l’évidence que le
marché des titres constitue actuellement le seul moyen de financement ponctuel
des besoins de l’Etat. Il doit croire en l’efficacité de ce marché et orienté par
conséquent sa politique dans ce sens
- Mieux définir les attributions des institutions financières chargées de la
mobilisation de l’épargne intérieure. Ce faisant, la DGTCP sera chargée
uniquement d’émettre les bons du trésor et la CAA se verra attribuée à son tour
l’émission des emprunts obligataires.
- Rendre effective la fonction bancaire du trésor et la mise en place de la caisse
des dépôts et consignation (CDC).
- Confier les campagnes de communication aux SGI afin de les rattacher
beaucoup plus à la procédure d’adjudication.
b- Recommandation à l’endroit des services chargés des émissions
des titres publics
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
68
- Prévoir dès l’élaboration du budget des périodes de hausse et de baisse
des recettes et proposer aux autorités un programme annuel indicatif
d’émission des titres publics.
- La commission nationale d’endettement (CNE) doit définir le contexte
de recours à l’épargne intérieure. La CNE doit prévoir les catégories de
dépenses qui seront financées par la mobilisation de l’épargne intérieure
et également la nature des titres qui seront émis à chaque occasion. Elle
doit donc renforcer la dette extérieure par la mise en place d’une
politique de l’endettement interne axée sur la mobilisation de l’épargne
disponible
- Les fonds d’emprunt ne doit pas être détournés de leur destination et
doivent donc servir à atteindre les objectifs initialement prévus
2- Recommandation sur le plan régional
Les recommandations ici sont formulées à l’endroit de la BCEAO et des
autorités de l’UEMOA pour la dynamisation du marché des titres publics.
a- Recommandation à l’endroit de la BCEAO
Pour une bonne fonctionnalité du marché des titres publics de l’UEMOA, il
sera nécessaire du coté de la BCEAO de :
- de prendre l’instruction devant régir la situation des SVT ;
- d’initier des séances de formations à l’endroit des autorités politiques et de
mettre à leur disposition une courte documentation pouvant leur permettre
d’orienter leur politique vers la mobilisation de l’épargne intérieure.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
69
b- recommandation à l’endroit des autorités de l’UEMOA
Le développement du marché des titres publics exige de l’union :
- de prévoir une presse qui sera chargée de relayer toutes les informations sur la
marché des titres publics ;
- de renforcer la surveillance et le contrôle des opérations du marché et adapter
la réglementation en vigueur aux impératifs de transparence, de compétitivité et
de sécurité des investissements grâce à une rationalisation accrue des missions
et des activités de l’organe de régulation ;
- de consolider le professionnalisme des acteurs.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
70
CONCLUSION CONCLUSION CONCLUSION CONCLUSION
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
71
En définitive, le marché financier régional reste une excellente clé de
mobilisation de ressources mise à la disposition des Etats de l’Union car il présente
beaucoup d’atouts qui méritent d’être exploités.
L’étude réalisée sur la gestion de la trésorerie nous a permis de constater qu’à
ce jour, les recettes de l’Etat n’arrivent pas à couvrir l’entièreté des dépenses à
exécuter par lui. Une étude approfondit de la question nous à amener à étudier les
modes de financements qu’utilise l’Etat pour le financement de son gap budgétaire et
dans cette analyse, le cas des bons et obligations du Trésor nous a le plus intéressé.
En fait la faible utilisation de ce mode de financement par le Bénin est une
chose qui nous a beaucoup inquiété ce qui justifie le pourquoi de notre étude. La
mobilisation de l’épargne intérieure contribue beaucoup à la consolidation des
relations entre les Etats de la zone franc et à une meilleure intégration économique,
politique et sociale. Elle constitue aussi une source de financement qui laisse la liberté
à l’Etat de retenir les offres qui lui conviennent. Aussi, elle ne présente aucune
exigence majeure pour notre pays et permet de mobiliser à temps les ressources dont
on a besoin. La République du Bénin gagnerait beaucoup à mieux intervenir sur ce
marché et, pour ce faire, il faudra que nos autorités politiques participent à un suivi
rigoureux de la trésorerie de l’Etat et élaborent des programmations préalables aux
émissions des titres publics. L’objectif de ces programmes est d’organiser le marché
financier pour éviter que plusieurs pays n’émettent au même moment. Il est à
remarqué que les deux problèmes ayant fait l’objet de notre étude ont bénéficié d’une
attention particulière lors de notre étude.
Pour la résolution de ces problèmes, nous avons proposé le renforcement des
moyens des services de gestion de la trésorerie et de la dette publique pour une
prévision fiable des besoins de l’Etat à court, moyen et long terme afin de définir un
programme préalable d’émission.
Pour une meilleure intervention de l’Etat béninois sur le marché des bons et
obligations, il est nécessaire de poursuivre l’assainissement des finances publiques et
de procéder à une rationalisation de la gestion de la trésorerie et de la dette publique.
Telle est la quintessence de nos réflexions sur l’émission des bons et
obligations du Trésor. Tous les aspects de notre sujet ne sauraient être appréhendés
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
72
dans le cadre de ce travail. Aussi, d’autres aspects tels la performance du marché
financier de l’union, la gestion efficace de la trésorerie de l’Etat peuvent être abordés
par des études ultérieures.
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
73
OUVRAGES
1- AFRILEX N°4 (Yvette KALIEU et Daniel KEUFFI) « L’émergence des marchés financiers dans l’espace OHADA »
2- J. MOULINER et P. M. GAUDEMET 1988 page 39
3- M. DUVERGER page 178
4- P. LALUMIERE 1980 MEMOIRES ET AUTRES
5- ADANGO Célestin (2005) « Contribution à la mobilisation performante de l’épargne intérieure par les titres publics au Bénin »
6- Arrêté N° 98-63 du 16 février 1998 portant Attribution, Organisation et Fonctionnement de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP).
7- BONI Latifou (2005) « Amélioration des prestations du trésor public en matière d’émission d’un emprunt obligataire»
8- Communication présentée par M. DJEREKE Pascal DG BNI FINANCE sur le thème « Emission de bons et obligations du trésor et rôle des
SVT »
9- Communication présentée par M. GBEDEY M. Martin, Président du CREPMF (03 juin 2004) à l’atelier de lancement du projet de développement du Marché Financier Régional sur le thème « Les défis de la réglementation »
10- Décret N°91-63 du 16 février 1998 portant Attribution, Organisation et
fonctionnement de la Caisse Autonome d’Amortissement
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
74
11- Décret N°2008-111 du 12 Mars 2008 portant Attribution, Organisation et fonctionnement du Ministère de l’Economie et des Finances.
12- GBETI Rébecca et NOUKOUDJO Enydice (2007) « Les modalités pratiques
de l’émission et de la négociation des titres publics 13- GNANCADJA A. Nadine (mémoire de DTS en administration des finances et
du trésor) « la mobilisation de l’épargne intérieure par les emprunts publics : une opportunité pour le financement du développement au Bénin »
14- GOUTONDJI Thierry et SASSE Berlos (29 Août 2004) « le marché financier
de l’UEMOA : Etat des lieux et perspective »
15- Instruction N°01/2001/TIT du 13 décembre 2001 relative aux procédures de ventes aux enchères des bons et obligations du Trésor avec le concours de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
16- Loi N°2008-09 du 02 janvier 2009 portant loi de finances pour la gestion 2009.
17- M. DUVERGER Page 178
18- P. M. GAUDMEMET et J. MOULINIER 1988 Page 39
19- Rapport annuel 2007 de la BCEAO sur l’évolution du Marché Financier
Régional.
20- Rapport de l’atelier de réflexion sur l’état actuel du marché financier de l’UEMOA
21- Règlement N°06/2001/CM/UEMOA du 6 juillet 2001 portant les Bons et
Obligations du Trésor émis par voie d’adjudication par les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine UEMOA).
WEB GRAPHIE
22- www.bceao.int
23- www.google.fr/ mémore online
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
75
TABLE DES MATIERES Pages
Introduction …………………………………………………………………… 1
Chapitre 1 : Cadre théorique et méthodologie de l’étude ……………………. 4
Section 1 : De la problématique aux hypothèses ………………………………... 5
Paragraphe 1 : problématique de l’étude ……………………………………….. 5
Paragraphe 2 : Objectifs et Hypothèses de l’étude …………………………….. 6
A- Les objectifs …………………………………………………………….. 6
1- Objectif général ……………………………………………………… 6
2- Objectifs spécifiques ………………………………………………… 6
B- Les hypothèses ………………………………………………………….. 7
Section 2 : Revue de la littérature ………………………………………………. 7
Paragraphe 1 : Définition de quelques concepts ………………………………… 7
A- Généralités ……………………………………………………………….. 7
1- Les emprunts intérieurs à court terme : les bons du trésor …………… 8
a- Historique et évolution des bons du trésor ………………………… 8
b- Les différentes formes de bons du trésor …………………………. 9
2- Les emprunts à moyen et long terme : les obligations ………………… 12
a- Les obligations du trésor …………………………………………. 13
b- Les autres formes d’obligations …………………………………. 14
Paragraphe 2 : point des connaissances antérieures …………………………... 14
Section 3 : la méthodologie de la recherche ………………………………… 17
Paragraphe 1 : collecte des données ………………………………………... 17
A- population d’étude et échantillonnage ……………………………… 17
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
76
B- Outils de collecte des données …………………………………….. 17
1- Recherche documentaire ……………………………………… 18
2- Le questionnaire d’enquête …………………………………….. 18
3- Entretien directes ………………………………………………… 18
Paragraphe 2 : Technique de dépouillement et outil d’analyse des données ... 19
A- Technique de dépouillement …………………………………….. 19
B- Outil d’analyse des données ……………………………………… 19
C- Difficultés et limites de la collecte des données………………….. 19
Chapitre 2 : cadre d’analyse de la mobilisation des ressources par l’émission des bons
et obligations du trésor………………………………………………………….. 20
Section 1 : cadre institutionnel d’analyse de la mobilisation des ressources par
l’émission des bons et obligations du trésor………………………………….. 21
Paragraphe 1 : Historique et mission de la DGTCP…………………………. 21
A- Historique …………………………………………………………….. 21
B- Missions………………………………………………………………. 22
1- Mission « Trésor » ……………………………………………… 22
2- Mission « comptabilité publique »………………………………. 22
Paragraphe2 : Organisation et fonctionnement de la Direction Générale Trésor et de
la Comptabilité Publique …………………………………………………… 23
A- Les services extérieurs……………………………………………….. 23
B- Les services extérieurs……………………………………………….. 23
C- Les directions techniques……………………………………………. 24
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
77
1- La Direction des Etudes et de la Réglementation Comptable (DERC)… 24
2- Direction de la gestion des ressources………………………………….. 24
3- Direction de la centralisation des comptes de l’Etat……………………. 25
4- La Direction des Affaires Monétaires et Financières…………………… 25
5- La Recette Générale des Finances………………………………………. 26
Paragraphe 3 : Présentation des services cadre se notre étude………………… 26
A- Le Service Epargne……………………………………………………. 26
B- Le Service de la Trésorerie……………………………………………… 27
C- La Direction des Affaires Monétaires et Financières (DAMF)……….. 27
Section2 : Structures intervenant dans l’émission des bons et obligations du Trésor et
le Marché Financier Régional …………………………………………………
Paragrapge1 : Les structures nationales ……………………………………… 27
A- Le pouvoir législatif : le principe de l’autorisation budgétaire ………. 28
B- Le pouvoir exécutif …………………………………………………… 29
C- La Caisse Autonome d’Amortissement ………………………………… 30
1- Cadre d’intervention de la CAA………………………………………. 31
2- Organisation et activités……………………………………………… 31
a) Organisation………………………………………………………. 31
b) Activités……………………………………………………………. 32 Paragraphe2 : Les structures supranationales …………………………………... 33
A- L’organe de tutelle du marché financier : le Conseil Régional de l’Epargne
Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) …………………………. 39
B- La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)………. 41
Paragraphe3 : Le Marché Financier Régional : ses structures centrales et les
intervenants commerciaux ……………………………………………………….. 42
A- Le Marché Financier Régional …………………………………………….. 42
1- Présentation ………………………………………………………………. 42
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
78
2- Activités …………………………………………………………………… 43
B- La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) …………………… 44
C- Le dépositaire centrale/ banque de règlement……………………………… 44
D- Les investisseurs du marché……………………………………………….. 45
1- Les sociétés de gestion d’intermédiation (SGI)………………………. 45
2- Les apporteurs d’affaires…………………………………………….. 45
3- Les sociétés de gestion du patrimoine ………………………………. 46
4- Les conseils en investissements boursiers et les démarcheurs………. 46
Section3 : Observation et état des lieux sur les émissions de bons et obligations du
Trésor …………………………………………………………………… 46
Paragraphe1: La gestion de la trésorerie ……………………………………... 46
A- Les modalités de prévision de la trésorerie ……………………………. 47
Paragraphe 3 : Emission de bons et obligations du trésor…………………………… 44 A- Procédure d’émission des bons et obligations du Trésor…………………... 44
B- Bilan des émissions de bons et obligations du trésor réalisées par le
Bénin………………………………………………………………………. 45
1- Situation des bons du Trésor…………………………………………….. 45
1- Situation des obligations du Trésor……………………………………. 47
Chapitre 3 : Présentation et analyse des résultats d’enquête……………………… 48
Section 1 : présentation des résultats d’enquête ………………………………. 49
Paragraphe 1 : Pour le problème relatif à l’intervention irrégulière de l’Etat sur le
marché des bons et obligation du Trésor………………………………………….. 49
Paragraphe 2 : Pour le problème relatif au manque d’expertise dans la réalisation de la
campagne de communication et une insuffisance de marketing ………………… 51
Paragraphe 3 : présentation des résultats des entretiens …………………………. 51
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
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Paragraphe 4 : Vérification des hypothèses ……………………………………… 52
A- Degré de vérification ……………………………………………………… 52
B- Degré de vérification de H1 ………………………………………………. 52
C- Degré de vérification de H2……………………………………………….. 53
Paragraphe 5 : approche de solutions et conditions de mise en œuvre ………..... 53
A- approche de solutions aux problèmes étudiés…………………………….. 53
1- Approche de solution au problème de l’intervention irrégulière du Bénin sur le
marché financier régional ………………………………………………… 54
2- Approche de solution au problème du manque d’expertise dans la réalisation de
la campagne de communication et une insuffisance de marketing ……….. 54
B- les conditions de mise en œuvre des solutions proposées………………… 56
3- Recommandation sur le plan national……………………………… 56
a- Recommandation à l’endroit des décideurs politiques………….. 56
b- Recommandation à l’endroit des services chargés des émissions des
titres publics…………………………………………………….. 57
4- Recommandation sur le plan régional …………………………….. 57
a- Recommandation à l’endroit de la BCEAO ……………………… 57
b- recommandation à l’endroit des autorités de l’UEMOA………….. 58
Conclusion …………………………………………………………………….. 59
Bibliographie …………………………………………………………………. 63
Annexes
Table des matières
Problématique de mobilisation des ressources d’investissement : cas de l’émission des bons et obligations du trésor public béninois
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