Période de croissancepesticide, dérivé de feuilles de tephrosia, contre le thrips de l’oignon....

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A u moment où démarrait la deuxième phase du projet, en octobre 2004, la République démocra- tique du Congo était fer- mement engagée sur la voie de la réconciliation et de la recons- truction. La paix et les accords de par- tage du pouvoir avaient mis fin au conflit civil dans la majeure partie du pays et le PIB enregistrait une crois- sance annuelle de 6,4 pour cent. La situation de la sécurité s’amélio- rant progressivement, le projet a eu pour but de consolider ses acquis à Kinshasa et Lubumbashi et d’élargir ses activités à trois autres villes: Kisangani, Likasi et Mbanza-Ngungu. Kisangani a été choisie du fait que le gouvernement cherchait à stimuler la reprise écono- mique dans la Province Orientale, Mbanza-Ngungu et Likasi parce qu’elles sont situées à proximité des services d’appui technique et des marchés de Kinshasa et de Lubumbashi. Les enseignements tirés des quatre premières années ont porté à baser les interventions de la deuxième phase sur ce qu’on a appelé par la suite la méthode des 3S, qui est désormais au centre de la stratégie globale de développement de l’HUP poursuivie par la FAO: Sécurisation de l’accès aux ressources (terre et eau de qualité) pour l’horticulture, grâce à la régularisation des titres fonciers et aux travaux d’irrigation et de drainage; Sécurisation d’une production horticole durable de qualité, grâce à l’intensification et à la diversification des cultures, aux démonstrations sur le terrain, à la formation à la lutte contre les ravageurs et à l’accès amélioré aux semences de qualité; Sécurisation de l’appropriation de l’HUP par les parties prenantes du secteur, l’horticulture s’étant imposée comme moyen d’existence profitable et durable, l’accès des cultivateurs au crédit ayant été améliorée et les services d’appui renforcés. On a appliqué la méthode des 3S au niveau national en intégrant étroite- ment le projet au programme du SENA- HUP. Douze mois après le lancement de la deuxième phase, des bureaux munici- paux d’horticulture et des comités mu- nicipaux de concertation fonctionnaient à Kisangani, Likasi et Mbanza-Ngungu. 14 DÉVELOPPER DES VILLES PLUS VERTES EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO Deuxième phase: 2004-2007 Période de croissance Champ d’oignons dans la vallée de Mpiangu à Mbanza-Ngungu

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Au moment où démarraitla deuxième phase duprojet, en octobre 2004,la République démocra-tique du Congo était fer-mement engagée sur la

voie de la réconciliation et de la recons-truction. La paix et les accords de par-tage du pouvoir avaient mis fin auconflit civil dans la majeure partie dupays et le PIB enregistrait une crois-sance annuelle de 6,4 pour cent.

La situation de la sécurité s’amélio-rant progressivement, le projet a eupour but de consolider ses acquis àKinshasa et Lubumbashi et d’élargir sesactivités à trois autres villes: Kisangani,Likasi et Mbanza-Ngungu. Kisangani aété choisie du fait que le gouvernementcherchait à stimuler la reprise écono-mique dans la Province Orientale,Mbanza-Ngungu et Likasi parce qu’ellessont situées à proximité des servicesd’appui technique et des marchés deKinshasa et de Lubumbashi.

Les enseignements tirés des quatrepremières années ont porté à baser lesinterventions de la deuxième phase surce qu’on a appelé par la suite la méthodedes 3S, qui est désormais au centre de la

stratégie globale de développement del’HUP poursuivie par la FAO: � Sécurisation de l’accès aux ressources

(terre et eau de qualité) pourl’horticulture, grâce à larégularisation des titres fonciers etaux travaux d’irrigation et dedrainage;

� Sécurisation d’une productionhorticole durable de qualité, grâce àl’intensification et à la diversificationdes cultures, aux démonstrations surle terrain, à la formation à la luttecontre les ravageurs et à l’accèsamélioré aux semences de qualité;

� Sécurisation de l’appropriation del’HUP par les parties prenantes dusecteur, l’horticulture s’étant imposéecomme moyen d’existence profitableet durable, l’accès des cultivateurs aucrédit ayant été améliorée et lesservices d’appui renforcés.On a appliqué la méthode des 3S au

niveau national en intégrant étroite-ment le projet au programme du SENA-HUP. Douze mois après le lancement dela deuxième phase, des bureaux munici-paux d’horticulture et des comités mu-nicipaux de concertation fonctionnaientà Kisangani, Likasi et Mbanza-Ngungu.

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2007

Périodede croissance

Champ d’oignons dans la vallée de Mpiangu à Mbanza-Ngungu

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Dans les trois «nouvelles» villes, lesactivités du projet ont consisté d’abord àdéterminer les périmètres de maraî-chage à cibler. Les petits maraîchersétaient déjà organisés en groupes, maisla plupart de ces groupes n’avaient pasd’existence légale et n’avaient pas de ti-tres fonciers pour leurs terrains.

À Likasi, le comité municipal deconcertation a obtenu des baux pour lesdeux tiers des terrains maraîchers exis-tants de la ville, au bénéfice de 38 asso-ciations représentant 1 500 maraîchers.À Mbanza-Ngungu, les levées ont per-mis de mettre en évidence 200 ha deterrains maraîchers et 1 500 cultiva-teurs, dont plus de la moitié étaient descultivatrices. Des accords conclus entrele Comité municipal de concertation dela ville et les associations de maraîchersont doté ces derniers de titres sûrs pour18 périmètres, d’une superficie totale de112 hectares. À Kisangani, les neuf péri-mètres de maraîchage de la ville ont faitl’objet de baux d’une durée allant jusqu’à10 ans.

À Kinshasa et Lubumbashi, parallèle-ment, le projet a aidé des associations àobtenir des titres sûrs pour 10 des 23 sites du projet et élargi son aide à11 800 maraîchers cultivant des légumes. En 2008, les cultivateurs parti-cipant au projet à Lubumbashi avaientobtenu un accès sûr aux deux tiers desterrains occupés par des exploitationsmaraîchères. Les exploitants qui y culti-vaient des légumes étaient organisés en130 associations et deux coopérativespour l’achat des intrants et le crédit.

Au cours de la deuxième phase, leprojet a accordé dans les cinq villes desfinancements atteignant près de 750 000USD pour des travaux d’irrigation, dedrainage et de lutte contre les inonda-tions. À Kinshasa, la construction de 10 petits réseaux d’irrigation a permisde ramener de neuf à quatre heures parjour la durée des arrosages et de dimi-nuer presque de moitié la distancemoyenne entre les points d’eau et lesterrains cultivés (de 50 m à 30 m).

À Likasi, le projet a introduit des réseaux d’irrigation au goutte-à-goutte,tandis que les interventions à Mbanza-Ngungu ont consisté notamment àconstruire deux petits barrages. À Kisangani, où l’horticulture n’était

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Pour garantir des légumes sans risque, le projet a introduit laméthode de Production et protection intégrée (PPI) de la FAO, qui permet de réduire le besoin de pesticides. Après avoir étudié les problèmes courants – flétrissement bactérien, aphidiens,acariens rouges – les maraîchers ont testé des biopesticides dérivésde la feuille de papaye, du tabac, de l’ail, de la tephrosia et du nardindien. Les maraîchers enregistrent leurs constatations sur descartes PPI – une carte indiquant une pratique de culture et les ravageurs et les maladies associées, et une autre indiquantune «pratique préférable» selon les principes PPI. Le projet a donnélieu jusqu’à présent à plus de 200 paires de cartes PPI.

Avant et après: les cartes PPIrecommandentde tuteurer lesplants pour éviterla maladie fongiquede la tomate

LUTTER CONTRE LES RAVAGEURS,SANS PESTICIDES TOXIQUES

Mbanza-Ngungu. Un maraîch-er (en haut) essaie un bio-pesticide, dérivé de feuillesde tephrosia, contre le thripsde l’oignon. Ci-dessus, unmélange de piment préparécomme biopesticide par lescultivateurs du périmètremaraîcher de Zamba

Likasi. Les cultivateurs récoltent l’oignon sur un terrain d’essai où ils ont testé la protection intégrée

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Bernard Mwelwa cultive le piment, le chou et la tomate. Il en tireenviron 200 USD par mois – moins qu’un mineur des mines de cuivre,dit-il, «mais le travail est plus agréable»

Début d’un canal de 6 km de long, l’une des premières interventions du projet à Kilobelobe

La récolte faite, un maraîcher et sa famille préparent des bottesd’oignons pour les vendre

Un maraîcher arrosant son champ de choux

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KilobelobeLe «potager» de la ville assure des légumes frais et des emploisÀ 20 km à l’est de Lubumbashi, le périmètremaraîcher de Kilobelobe est celui de la villequi produit le plus de légumes à feuillescomme les bettes, les choux, les feuilles depatate douce et les épinards. La productiontotale de légumes est estimée à près de 15 000 tonnes par an. Le secret du succès de Kilobelobe est la bonne qualité de la terreet l’abondance d’eau – l’une des premièresinterventions du projet a consisté à construireun petit ouvrage de régulation de l’eau, quialimente un canal fournissant de l’eau àl’ensemble des 55 ha cultivés. Il y a quelque720 maraîchers qui cultivent à Kilobelobe etassurent un emploi à un effectif d’ouvrierspouvant aller jusqu’à 4 000 personnes.

Lubumbashi

5 km

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5 km

KamilombeLes terrains verts attirent les opérateurs Le périmètre maraîcher de Kamilombe, d’environ70 ha et presque parfaitement plat, suit le courssinueux de la Kafubu à 2 km environ, au sud deKilobelobe. Les 300 maraîchers de Kamilombe ycultivent pratiquement toute l’année le chou, le céleri,le piment, l’oignon et le poireau. Les opérateurs yviennent de la ville pour faire la récolte et la confieraux transporteurs, qui l’emportent à vélo au marchéde Pande, situé à 12 km de là. La production annuellede légumes à Kamilombe est estimée à 14 500 tonnes.

Lubumbashi

Les cultivateurs qui partent au travail passent devant un champ de choux en pleine croissance

L’eau est acheminée par des canaux d’irrigation, mais l’arrosage se faittoujours à la main à Kamilombe

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Katanga Musonda fait deux fois par jour le trajet de Kamilombe pour prendre les légumes et les transporter au marché de Pande

Elizabeth Kaulu avec sa fille Alpha, la benjamine de ses huit enfants.Elle cultive toute l’année un terrain de 80 m sur 90 m

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pratiquée que pendant les mois de dé-cembre à février, période où il y a relati-vement peu d’inondations, de nouveauxbassins permettent de lutter contre lesinondations et d’allonger la campagnehorticole.

Pouvoirs accrus des associations de maraîchers.Un des grands objectifs de la deuxièmephase était d’améliorer les capacités etles compétences techniques de gestiond’entreprise des cultivateurs et de don-ner un rôle plus actif à leurs associa-tions pour l’organisation de la formationet des services de base. Le projet a aidéles cultivateurs à implanter des terrainsde démonstration où ils ont testé denouvelles cultures et techniques horti-coles et a fait appel à des «cultivateurspilotes» pour la multiplication de se-mences et plants améliorés et la produc-tion de jeunes plants.

Le programme d’écoles aux champs aété développé, d’une part formant desmoniteurs choisis parmi les cultiva-teurs, et de l’autre couvrant toute unegamme d’aspects de la production telsque la gestion des pépinières, la cultureflorale et la fertilisation des sols. Le pro-jet a permis d’organiser au total dans lescinq villes plus de 200 écoles auxchamps, auxquelles ont participé envi-ron 3 500 cultivateurs.

À Kinshasa, le SENAHUP a organiséune formation à la gestion pour 200 res-ponsables d’associations de maraîcherset 50 écoles aux champs auxquelles ontparticipé 1 500 cultivateurs. Un examendu secteur de l’HUP de Kinshasa réaliséen 2007 a débouché sur une excellenteappréciation de l’appui technique ap-porté par le projet, qui avait dépêchédes spécialistes pour aider les cultiva-teurs 12 jours par mois. Il avait été notéaussi que l’offre de semences et d’engraiss’était développée.

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Le projet fournit des semences devariétés améliorées à essayer auxassociations de maraîchers, les en-courageant à faire connaître lesrésultats par le biais d’Hortivar(www.fao.org/hortivar), la basede données géoréférencée enligne de la FAO concernant les ré-sultats des cultivars et les pra-tiques de culture appropriées. À Lubumbashi, le personnel duprojet a ajouté plus de 800 articlesà Hortivar à partir des résultatsdes essais. Les maraîchers, pourleur part, consultent régulière-ment Hortivar pour trouver des va-riétés prometteuses et améliorerleurs pratiques de culture. Grâceau projet, la République démocra-tique du Congo est un des grandscontributeurs d’Hortivar, plus de1 700 articles ayant été ajoutésjusqu’en novembre 2010.

LES TERRAINS DEDÉMONSTRATION, LIEU D’EXPÉRIENCESSUR LES TECHNIQUESNOUVELLES

Likasi. Dans le périmètre maraîcher de Panda, essais d’une variété hybridede chou pomme à haut rendement

Lubumbashi. Production de semence d’amarante Kinshasa. Les maraîchers testent des variétés amélioréesde betterave, de ciboulette, de chou et d’oignon

Animateurs d’écoles auxchamps à Likasi à la fin

d’un stage de formationde 16 semaines

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À Mbanza-Ngungu, le bureau municipal de l’horticulture a organisé47 écoles aux champs, formé 60 anima-teurs et, répondant à la demande descultivateurs, dispensé une formationspécialisée sur le compostage, les bio-pesticides et la comptabilité. Le bureaude Kisangani a organisé 32 écoles auxchamps, auxquelles ont participé 480cultivateurs, pour moitié des femmes. À Likasi, 520 cultivateurs ont participéà des écoles aux champs consacrées à l’utilisation des biopesticides et desengrais organiques.

Par ailleurs, l’utilisation faite du mi-crocrédit dans le projet a été revue etaméliorée. Faute d’une «culture du rem-boursement» parmi les exploitants quicultivent les légumes – exposés pendantune longue période à l’aide d’urgence –le taux de défaillances a été élevé pourles prêts. Pendant la deuxième phase,on a donc fixé des critères d’évaluationde la solvabilité des associations, tandisque les ONG partenaires du projet ontassuré une formation pratique à la tenuede livres, à la comptabilité, à la planifi-cation financière et à l’importance del’épargne.

À Kinshasa, les prêts ont été consa-crés à la culture de légumes de plusforte valeur et aux microentreprises,notamment à la construction d’entre-pôts pour les intrants et d’unités decompostage. Une association a consacrédes investissements à de petits élevagesporcins, qui présentaient un avantagesupplémentaire du fait que les porcsfournissaient aussi de l’engrais orga-nique pour les potagers. À Lubumbashi,selon ce qui était dit dans un rapportd’évaluation, «80 pour cent des femmespossèdent désormais des instrumentsaratoires grâce au microcrédit».

Le projet a pris en outre une orienta-tion nouvelle, en encourageant les

écoles à planter leur propre potager. Il a fourni des outils, des semences etdes conseils pratiques pour aider à dé-marrer des potagers dans 40 écoles deKinshasa, Lubumbashi, Kisangani, Likasi et Mbanza-Ngungu.

Loyers plus bas, revenus plus élevés. Au mo-ment où la deuxième phase approchaitde sa fin en 2007, le projet assurait uneaide à quelque 17 350 petits maraîcherssur une superficie totale de 1 900 ha.Une mission d’évaluation a constaté quele projet avait aidé les cultivateurs à ob-tenir des droits sûrs pour 1 120 hectaresde terrain, avec des baux allant d’un oudeux ans à Lubumbashi à 10 ans dansun quartier de Kinshasa. La sécurisationdu mode d’occupation des cultivateursavait eu entre autres effets celui de fairebaisser les loyers des terrains.

Dans l’ensemble des cinq villes, lesexploitants avaient élargi les superficiescultivées et allongé la période de pro-duction jusque dans la saison des pluies.Grâce à l’amélioration des rendements,les revenus des maraîchers avaientconnu une augmentation notable. À Kisangani, où ils étaient nombreux àadopter de nouvelles cultures profita-bles (haricots verts, choux, carottes etlaitues), le revenu mensuel moyen d’unmaraîcher était passé de 18 à 60 USD.De mars 2005 à mars 2007, le revenumensuel moyen des maraîchers étaitpassé de 70 à 160 USD à Likasi et de 50 à 142 à Kinshasa.

À l’issue de l’évaluation, il a été re-commandé de réaliser une troisièmephase du projet, visant à en élargir lesméthodes à une initiative d’ampleur na-tionale de développement de l’HUP. Àl’appui de la nouvelle phase, la missionrecommandait de rationaliser les forma-lités d’obtention des permis fonciers.Elle recommandait également de pro-mouvoir les potagers scolaires, d’amé-liorer la gestion et le traitement aprèsrécolte et d’accroître la consommationde fruits et légumes.

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Les maraîchers à Kisanganiont triplé leur revenu moyenen passant à des cultures plusprofitables, le haricotpar exemple

DONNER AUXMARAÎCHERSLA POSSIBILITÉD’ACHETER LESINTRANTSNÉCESSAIRES

Lubumbashi. Le président d’une associationde maraîchers (à droite) signe un accord de prêt

Likasi. Un cours de gestion du microcréditpour les responsables de 72 associationsde maraîchers

Kinshasa. Une association de maraîchersa eu recours au crédit pour lancer uneentreprise profitable de fabricationpar vermicompostage d’un engrais richeen éléments nutritifs

De 2000 à 2010, le projet a décaissé àdes maraîchers des prêts d’une valeurde 1,08 million de dollars à investirdans la production et d’autres activitéslucratives. La majeure partie de ces cré-dits a été fournie par l’intermédiaire demicrocaisses gérées par des ONG de dé-veloppement et par des associations demaraîchers. Chaque microcaisse dessertde 50 à 75 exploitants et chaque exploi-tant bénéficiaire investit en plus, de sapoche, un montant équivalent à 20pour cent du prêt. Les prêts, d’un mon-tant moyen de 60 dollars par exploi-tant, servent surtout à acheter des in-trants et des instruments aratoires.

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Un commerce actif de légumes locauxUn pavillon construit en 2003, avec l’appui du projet,au marché de Pande de Lubumbashi est maintenantle centre nerveux de la commercialisation desproduits maraîchers cultivés à Kilobelobe etKamilombe. Il abrite 30 commerçants, des femmespour la plupart, qui disent gagner jusqu’à 50 USD parjour. Grâce au projet, disent les commerçants, leslégumes locaux ont remplacé ceux qui, jusqu’à unedate récente, étaient importés de la Zambie voisine.Les affaires marchent si fort que les commerçants ontdemandé au moins trois fois plus d’espace pourrépondre à la demande des consommateurs.

Kally Nyembo (à droite) achèteles légumes directement aux

maraîchers de Kilobelobe pourles vendre sur le marché

Un flot ininterrompu de transporteurs qui livrent des légumes frais poussésdans les périmètres de maraîchage périurbains

Scènes d’une journée comme une autre sur le marché de Pande

Le pavillon, qui vient d’être construit

5 km

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Marché de PandeLubumbashi

GROWING GREENER CITIES IN THE DEMOCRATIC REPUBLIC OF THE CONGO 23

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En 2008, la République dé-mocratique du Congo étaitfinalement parvenue à lastabilité dont elle avait be-soin pour un développe-ment socioéconomique du-

rable. Des élections pluripartis tenuesen 2006 – les premières depuis 1960 –avaient doté le pays d’un gouvernementde large coalition déterminé à améliorerde façon spectaculaire en une généra-tion les conditions de vie du peuplecongolais.

Dans le secteur agricole, le gouverne-ment préparait un plan-cadre pourl’agriculture où serait pleinement reconnu le rôle joué par l’horticultureurbaine et périurbaine pour la sécuritéalimentaire et nutritionnelle et la luttecontre la pauvreté urbaine. Il avait

engagé aussi des réformes constitution-nelles qui décentraliseraient la planifica-tion et la prise de décisions concernantl’agriculture, la confiant aux autoritésprovinciales.

La troisième phase du projet, démar-rée en janvier 2008, concourt au relève-ment du pays en jetant les bases de pro-grammes de développement de l’HUPaux niveaux national et provincial.

Le projet aide à instituer des comitésmunicipaux de concertation dans toutesles capitales provinciales et parraine desateliers où se définit pour chaque pro-vince un plan de développement del’horticulture. Le SENAHUP a parallèle-ment ouvert de nouveaux bureaux danshuit villes.

La méthode des Cinq S. À partir de la straté-gie déjà appliquée avec succès durant ladeuxième phase – sécurisation de l’accès aux ressources, d’une productionhorticole de qualité et de la profession-nalisation des cultivateurs – le projet adonné lieu à la définition d’une méthodedes Cinq S, deux objectifs nouveauxayant été ajoutés aux trois premiers.

La consommation de légumes restantinférieure aux niveaux recommandés

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12Les moissons

Journée de l’horticultureà Lubumbashi. Pour quela production augmente,il faut stimuler la demande

Les opérateurs récoltent les légumesdirectement dans les champsde maraîchage

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par la FAO et l’OMS, la FAO estime quel’accroissement de la production passesurtout par des interventions visant àfaire monter la demande. L’un des nou-veaux objectifs consiste donc en la sécu-risation d’une consommation accrue defruits et de légumes, en offrant auxconsommateurs une gamme plus largede fruits et légumes sans risque et debonne qualité, en encourageant les po-tagers scolaires et en créant une chaîned’approvisionnement horticole plus per-formante.

Le projet parraine des campagnesd’information, finance la constructionou la réfection de marchés de quartieret encourage l’étiquetage des fruits et légumes pour donner confiance auconsommateur.

Le deuxième objectif nouveau duprojet consiste en la sécurisation dumeilleur usage des méthodes et destechniques mises au point dans les 10dernières années, en vue de transférerles méthodes appliquées à d’autres villesde la République démocratique duCongo et à d’autres pays d’Afrique. Le projet réunit en concertations pério-diques tous les conseillers d’HUP desmunicipalités et fait établir des manuelsdu formateur et des dossiers d’informa-tion à l’intention des décideurs.

Il a parrainé la concertation régionalesur l’HUP avec les pays voisins, dont leBurundi, le Rwanda et la Zambie) et établi des liens avec le programme Dimitra, initiative financée par la Belgique qui répand les idées et les pratiques optimales de développementpartout en Afrique.

Le bilan. En juillet 2010, la FAO a fait lebilan des réalisations du projet depuis2000. Il a été constaté que le projet ap-porte maintenant une aide directe àquelque 16 100 maraîchers qui exploi-tent 2 000 ha à Kinshasa, Lubumbashi,Kisangani, Likasi et Mbanza-Ngungu etaux alentours de ces villes.

Les sites du projet représentent plusde la moitié de la superficie totaleconsacrée au maraîchage dans les cinqvilles. Des baux, des permis et des règlesde zonage obtenus par l’entremise duprojet ont permis de garantir des droitsfonciers sûrs concernant 1 225 ha.

Des ouvrages de maîtrise de l’eau,

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Le projet a aidé 74 écoles primaires et lycées à se doter de potagers. Les potagers scolaires sont unmoyen très efficace d’améliorer la nutrition des enfants: ils leur donnent des rudimentsd’horticulture, fournissent des vivres frais pour des repas scolaires sains et aident les enseignants à préparer les cours de diététique. Repris à la maison, ces savoirs améliorent la nutrition familiale.Plus de 18 700 élèves participaient en 2010 au programme de potagers scolaires du projet. L’un des objectifs de la troisième phase est de faire lancer un programme national en collaborationavec les ministères de la santé et de l’éducation et avec l’OMS.

OUTILS, SEMENCES ET CONSEILSPRATIQUES POUR LES ÉCOLIERSCULTIVATEURS

Lubumbashi. À l’école de Maadini, les enfantsdébroussaillent, préparent les planches pour les semis et s’occupent de leur pépinière de choux

Mbanza-Ngungu. Les élèves de l’école primaire de Kola travaillent dans leur potager scolaire

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L’irrigation au goutte-à-goutte permetd’intensifier la productionTshamalale représente l’avenir du secteur de l’horticultureurbaine et périurbaine de Lubumbashi. Sur 6 ha de terrainsitués dans la périphérie ouest de la ville, trois associationsde maraîchers ont creusé cinq puits de 5m de profondeurpour exploiter les abondantes ressources d’eauxsouterraines du quartier. Puis ils ont acheté grâce à un prêtdu projet un système d’irrigation au goutte-à-goutte àfaible pression pour leurs champs de tomates, de choux,de haricots verts, d’oignons et de courgettes. Ce périmètreproduit maintenant toute l’année quelque 2,5 tonnes delégumes par semaine, qui sont surtout vendus auxsupermarchés de la ville. On se sert de Tshamalale dans lecadre du projet pour former d’autres maraîchers àl’intensification durable de la production.

TshamalaleLubumbashi

Cinq puits de 5 mde profondeur fournissentl’eau pour les champsde Tshamalale

Les eaux souterraines des puits parviennent dans les champs de chouxpar un système d’irrigation au goutte-à-goutte à faible pression

5 km

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Un champ de tomates à maturité à Tshamalale

La pépinière d’oignons

Un canal de drainage creusé dans les marais a permis d’augmenterla superficie cultivable, passée de 4 à 6 ha

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nouvellement construits ou perfection-nés, fournissent désormais de l’eautoute l’année aux périmètres maraîchersde Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani etLikasi; à Mbanza-Ngungu, l’eau est dés-ormais disponible non plus quatre maishuit mois de l’année.

Par le moyen des écoles aux champs,auxquelles ont participé 350 associa-tions de maraîchers, le projet a introduitet diffusé de nouvelles techniques deproduction et de traitement et permisde doubler (portant à 50) le nombre devariétés de légumes cultivés. Les engraisorganiques et les biopesticides rempla-cent de plus en plus les engrais chi-miques et pesticides de synthèse pluscoûteux. Plus de 75 pour cent des ex-ploitants utilisent des semences amélio-rées et ont adopté d’autres bonnes pra-tiques – préparation des sols, diversifi-cation des cultures, gestion amélioréedes pépinières et rotation des cultures.

Essentiellement grâce au projet, laproduction de légumes à Kinshasa estpassée des 30 000 tonnes qu’elle repré-sentait selon les estimations en 2000 àenviron 80 000 tonnes en 2009. Les ex-ploitations maraîchères de la ville lui as-surent désormais 65 pour cent de l’ap-provisionnement en légumes. À Lubumbashi, la superficie consacrée aumaraîchage, qui n’atteignait pas 100 haen 2000, est désormais de 720 ha, laproduction étant passée de 2 250 tonnesà 60 000 tonnes selon les estimations.Les femmes y constituent plus de 70 pour cent des exploitants bénéficiantdes activités du projet.

Parallèlement, les cultivateurs deMbanza-Ngungu passent à la culturehautement profitable de la pomme deterre, obtenant des rendements qui vontjusqu’à 30 tonnes à l’hectare, et la villefournit désormais des plants de pommede terre aux cultivateurs de Kinshasa. À Likasi, les revenus mensuels moyensdes maraîchers atteignent presque 300 USD, alors qu’ils étaient inférieurs à 70 USD cinq ans auparavant.

Dans toutes les villes du projet, leprojet a permis de promouvoir des tech-niques après récolte simples pour les lé-gumes les plus cultivés – la pâte de poi-vre rouge est maintenant vendue dansles supermarchés locaux, par exemple.Des points de collecte et de vente ont

28 DÉVELOPPER DES VILLES PLUS VERTES EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Il y a plus de 16 000 maraîchers qui participent à la troisièmephase du projet – dont près de 10 000 femmes. À Lubumbashi,plus de 6 000 femmes ont souscrit des microcrédits au coursdes 10 dernières années, s’en servant pour acheter des intrantset des instruments aratoires. Grâce à la formation dispenséedans les écoles aux champs, elles cultivent désormais 16 typesde légumes à feuilles, contre quatre seulement au démarragedu projet. Certaines d’entre elles ont également investi pour selancer dans le petit élevage, la couture et la garde d’enfants.Un revenu plus élevé, c’est une nutrition améliorée pour les en-fants – une étude a constaté que les enfants des maraîchèresmangeaient en moyenne 3,3 repas par jour, contre «moins dedeux» au démarrage du projet.

INVESTIR DANS LES FEMMES ET DANS LA GÉNÉRATION MONTANTE

Likasi. Les membres de l’association des mères de Hodari, qui cultivent des légumes dans le quartier de Nguya,à 18 km du centre ville

Mbanza-Ngungu. Une abondante récolte de choux sur les terrainsmaraîchers de Kinzau

Lubumbashi. Grâce au microcrédit,les femmes sont nombreuses à pouvoirse doter de pompes à pédale

Page 16: Période de croissancepesticide, dérivé de feuilles de tephrosia, contre le thrips de l’oignon. Ci-dessus, un mélange de piment préparé comme biopesticide par les cultivateurs

été construits ou améliorés dans 15 quartiers afin de mettre en relation cultivateurs et consommateurs.

Du fait qu’ils cultivent des superficiesplus importantes et pratiquent des cul-tures plus profitables, les maraîchersont des marges bénéficiaires plus éle-vées et sont mieux à même de couvrirles coûts de la santé et des soins aux en-fants. En 2000, moins de 30 pour centdes cultivateurs de Kinshasa et moins de20 pour cent de ceux de Lubumbashi disaient avoir de l’argent en réserve.Cette proportion est actuellement de 80 pour cent à Kinshasa et de presque100 pour cent à Lubumbashi. L’épargneest investie dans l’éducation des enfantset la réfection des logements et les culti-vateurs sont nombreux à ouvrir descomptes dans des banques mutuelles ou commerciales.

La FAO a conclu que la méthode desCinq S avait vraiment été fructueusepour le développement de l’HUP. En sé-curisant l’accès des cultivateurs aux res-sources (terre et eau) et en enregistrantleurs associations comme organisationsofficielles, le projet a stabilisé le secteuret jeté les bases de son développementdurable. Les conseils techniques et lerenforcement des capacités assurés parle biais des écoles aux champs ont mon-tré leur efficacité, avec une améliorationde la quantité, de la qualité et de la sé-curité des produits de l’horticulture.

Enfin, dix années de collaboration en-tre la FAO, le SENAHUP et les autoritésmunicipales ont construit un fonde-ment solide pour des programmes na-tionaux et provinciaux de développe-ment de l’HUP. La FAO estime que leprojet réalisé en République démocra-tique du Congo sera une plate-forme dediffusion de l’horticulture urbaine et périurbaine durable dans la sous-régiondes Grands Lacs d’Afrique et au-delà.

DÉVELOPPER DES VILLES PLUS VERTES EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 29

INDICATEURS D’IMPACT

4000

3500

3000

2500

500

1000

2000

1500

0Kinshasa Lubumbashi LikasiKisangani Mbanza-

Ngungu

20042010

Revenu annuel moyen des maraîchers(en USD)

1200

1000

200

400

800

600

0Kinshasa Lubumbashi LikasiKisangani Mbanza-

Ngungu

Superficie faisant l’objet de droits fonciers sûrsSuperficie totale

Périmètres maraîchers visés par desactivités du projet, 2010 (en hectares)

3000

4000

2000

2500

3500

500

1000

1500

0 Kinshasa Lubumbashi LikasiKisangani Mbanza-Ngungu

Nombre de maraîchers formés dans une école au champ, 2000-2010

300

350

250

200

100

50

150

0 Kinshasa Lubumbashi LikasiKisangani Mbanza-Ngungu

Prêts décaissés aux maraîchers, 2000-2010 (en milliers d’USD)

6000

5000

1000

2000

4000

3000

0Kinshasa Lubumbashi LikasiKisangani Mbanza-

Ngungu

Femmes

Hommes

Nombre de maraîchers participant au projet, 2010

6000

7000

5000

4000

2000

1000

3000

0 Kinshasa Lubumbashi LikasiKisangani Mbanza-Ngungu

Nombre d’élèves participant auprogramme de potagers scolaires, 2010

Source: FAO/SENAHUP

Page 17: Période de croissancepesticide, dérivé de feuilles de tephrosia, contre le thrips de l’oignon. Ci-dessus, un mélange de piment préparé comme biopesticide par les cultivateurs

«C’est toute ma vie qui est ici»En 2004, Irène Kalenga s’est jointe à d’autres maraîchers dupérimètre de culture de Kashamata pour creuser un canalde 3 km de long destiné à acheminer l’eau de la Kafubu vers leurschamps. Il leur a fallu trois mois de travail à la machette, à lapioche et à la pelle, sur un tracé réalisé par le projet. Leur durlabeur leur assure maintenant de l’eau toute l’année, de sortequ’ils ont pu étendre la superficie cultivée à 9 ha, contre 3,5 haprécédemment. «C’est toute ma vie qui est ici», dit IrèneKalenga, qui tire en moyenne un revenu mensuel d’environ375 USD de la vente des choux, des oignons, des tomateset des aubergines.

KashamataLubumbashi

Charles Michel (au centre), le ministre belge de la Coopérationau développement, est venu en visite au canal de Kashamata en 2009

Deux associations de maraîchers groupant 71 membres cultiventdes légumes à Kashamata

Le canal achemine de l’eau vers 9 ha de terrains maraîchers

Tracé du canal

Page 18: Période de croissancepesticide, dérivé de feuilles de tephrosia, contre le thrips de l’oignon. Ci-dessus, un mélange de piment préparé comme biopesticide par les cultivateurs

Irène Kalengadevant ses champsà Kashamata

5 km

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Partenaires pour l’horticultureurbaine et périurbaine

Ministère du développement ruralde la République démocratique du Congo Boulevard du 30 juin, Commune de la Gombe, Kinshasa

Le Ministère encouragel’HUP par le biais de sonService national d’appui

au développement de l’horticultureurbaine et périurbaine (SENAHUP), qui a des bureaux municipaux del’horticulture dans 13 villes.

Organisation des Nations Uniespour l’alimentation et l’agricultureViale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome (Italie)

Le programme de la FAOpour l’horticulture urbaineet périurbaine aide les

gouvernements et les autoritésmunicipales à optimiser les politiques,les dispositifs institutionnels et lesservices d’appui à l’HUP, àperfectionner les systèmes deproduction et de commercialisation et àaméliorer la chaîne de valeur horticole.

Coopération belge au développementRue des Petits Carmes, 15B-1000 Bruxelles (Belgique)

La Belgique a assuré un financement de 15 millions d’USD pour

appuyer les projets de développementde l’HUP bénéficiant d’un soutien de laFAO en Bolivie, au Burundi, enRépublique démocratique du Congo, enCôte d’Ivoire et en Namibie, ainsi quepour une initiative mondiale en coursservant à diffuser les enseignementstirés de ces projets.

Personnel du projet

Coordonnateur nationalIsraël Nyamugwabiza (SENAHUP)Conseiller technique principal (FAO) Bruno Telemans (2000-2008)Michel Gerard (2008- )Cadre associé (FAO)Judicaël Azehoun PazouConsultant nationalNseya Lessime

Bureaux municipauxde l’horticulture

KinshasaLumenga Nasakamur (Conseiller)Friti MubialaLidjongo Ngombe ColetteOlomba EugenieMatindi Batakuau Guylaine

Lubumbashi Mushail Mutomb Kangaji (Conseiller)Beby Kayombo KarumbuNgity MboneMunga EnzyaMuthunda Muyeketa

Kisangani Sandja Bilambo (Conseiller)Mwarabu Esinga LilaPaluku Nzibake

LikasiKindola Wa Ngabo Joseph (Conseiller)Mandale KipandeKitambo MulimbiBenda Kambale Roger

Mbanza-NgunguKitiaka Mfum’Andem (Conseiller)Bananga BaboLusilabo KimbongilaLuamba Di Mvuezolo

PhotographiesCouverture: G.Thomas/FAOp.2: FAO/SENAHUPp.3: UNPhoto/M.Perretp.4 (en partant du haut): Grégoire Mutshail, FAO/SENAHUPp.5-7: FAO/SENAHUPp.8-9: G.Napolitano/FAOp.9 (en partant du haut):G.Napolitano/FAO (1,4), FAO/SENAHUPp.10-12: FAO/SENAHUPp.13 (en partant du haut):G.Napolitano/FAO (1,2), FAO/SENAHUPp.14: Bruno Kitiakap.15: FAO/SENAHUPp.16 (en partant du haut):FAO/SENAHUP (1,3,4),G.Napolitano/FAOp.18: G.Napolitano/FAOp.19 (en partant de la gauche):FAO/SENAHUP, G.Napolitano/FAOp.20-21: FAO/SENAHUPp.22: G.Napolitano/FAOp.24 (en partant du haut):G.Napolitano/FAO, FAO/SENAHUPp.25-32: FAO/SENAHUP

Imagerie satellitaireDigitalGlobe

Texte et conceptionGraeme Thomas et Giulio Sansonetti Recherche: Diana Gutiérrez

Avec des remerciements spéciaux aux habitants de Lubumbashi,République démocratique du Congo

Le bureau FAO/SENAHUP du projet à Lubumbashi

Le personnel du projet à Lubumbashi

Page 20: Période de croissancepesticide, dérivé de feuilles de tephrosia, contre le thrips de l’oignon. Ci-dessus, un mélange de piment préparé comme biopesticide par les cultivateurs

Programme de la FAOpour l’horticulture urbaineet périurbaineDivision de la production végétaleet de la protection des plantesOrganisation des Nations Uniespour l’alimentation et l’agricultureViale delle Terme di Caracalla00153 Rome, Italie

[email protected]/ag/agp/greenercities/

Élaboré avecla contributionde la Coopérationbelge audéveloppement