Principes de l'Alchimie et de la Spagyrie selon Paracelse

Qu'est-ce que l'Alchimie ?

Le premier "Philosophe" de ces 5000 dernières années, fut certainement Thot, connu plus tard

sous le nom grec d'Hermès, grand sage de l'Atlantide. Rescapé (volontaire) du grand

cataclysme qui engloutit ledit continent, il gagna l'Égypte et à partir de son savoir, y

développa la civilisation que l'on connaît (il serait à l'origine de la construction de la Grande

Pyramide). Pour la nouvelle civilisation qui se développa alors, Thot-Hermès fut sans

conteste l'éducateur de la Religion par excellence, celle qui permet de se relier (du latin

religare) au Créateur et d'évoluer vers LUI (cela revient au même d'ailleurs que manifester la

divinité en soi dans la vie quotidienne). Jésus et plus tard Mahomet reprirent le flambeau

pour diffuser et rappeler les Lois Divines. Mais il n'est pas tout de se relier au Divin, à travers

rites, méditations et prières si les comportements de l'individu continuent à être soit privés de

sens soit en contravention avec les lois du Créateur. Aussi, les préceptes de Thot-Hermès

contenaient-ils des principes, si ce n'est des techniques pour changer dans l'individu, le

mauvais en bon, et de ce fait lui permettre d'évoluer spirituellement pour rejoindre le plan de

son Créateur :

C'est l'Alchimie ou principe catalytique de dissolution – transformation.

Les principes philosophiques et techniques qui découlèrent de l'enseignement

de Thot, sont connus aujourd'hui sous le nom de science hermétique ou

Alchimie, nom qu'on associe à la terre d'Egypte puisque el-Kimyâ (du

substantif égyptien khemi ou kême) voudrait dire "terre noire divine" ou

"science de la terre noire". Selon Champollion, Kême ne serait, en fait, que la

transposition de Chemi, nom antique de l'Egypte (dont on connaît la terre noire

fertile grâce au limon du Nil). C'est ce nom que les Hébreux auraient traduit

par Terre de Cham.

Divers lettrés relient ce mot à d'autres racines, notamment au mot "Khemeia"

qui est le "mélange" de diverses substances dont la religion. On peut penser

que par opposition et résistance à la pensée grecque qui voulait séparer la

science de la religion, le courant alchimique se soit développé au Moyen-orient

d'une façon conservatrice, en quelque sorte.

Plus tard, les envahisseurs Grecs furent impressionnés par la maîtrise

égyptienne de la "Khemeia", qu'ils accaparèrent et entretinrent dans leurs écoles

de mystères. La Khemeia était tant imprégnée de mysticisme que ceux qui la

pratiquaient furent bientôt considérés comme les adeptes d'un culte aux arcanes

ténébreux. Les maîtres de la Khemeia et les astrologues furent bientôt craints à

l'instar des prêtres de jadis. Ils se complurent dans ce nouveau statut de sorciers

et de magiciens, resserrèrent leurs rangs et s'abritèrent derrière le voile du

secret. Pour entretenir le mythe, ils enveloppèrent leurs écrits d'un symbolisme

que seuls les initiés pouvaient comprendre. Il devint dès lors impossible de faire

le distinguo entre science et magie. Du coup la science sérieuse végétale et le

côté merveilleux, comme la recherche de l'or philosophale et la pierre du même

qualificatif (et pourquoi pas dans la foulée, du Graal), attira charlatans et

escrocs.

Avec le développement de la religion catholique et des pouvoirs qui

l'accompagnèrent, la "science" de la Khemeia et ses écrits disparurent

progressivement. Ce n'est qu'au VIIème

siècle qu'elle réapparut avec l'unification

des tribus arabes. Après la conquête de la Perse, les Arabes découvrirent les

vestiges de la science grecque et récupérèrent la Khemeia qui devint "l'al-

khemeia" : le destin remit l'alchimie gréco-égyptienne dans les mains des

savants arabes. Elle y restera 5 siècles avant de revenir en occident par

l'Espagne et les Juifs et plus tard par les Templiers.

Pour en revenir à la définition du mot "Alchimie", nous-mêmes sommes assez

attirés par le rapport à la Terre d'Egypte, ne serait-ce par son l'origine première,

mais aussi par l'aspect de noirceur que nous retrouvons dans les phases

alchimiques, dont la 1ère

étape, primordiale, qui est appelée Œuvre au Noir.

Outre la légende de la fabrication de l'or à partir de vils métaux, est resté

attachée à l'alchimie la fabrication de l'élixir de jouvence qui aurait donné

l'immortalité et appelé aussi "pierre philosophale". Le mot élixir vient d'ailleurs

du mot perse "iskeer" et de l'épopée de Gilgamesh devenu plus tard chez les

arabes "al-ikseer" et chez nous "élixir". Mais cette substance resta bien entendu

inconnue tant qu'elle fût recherchée "scientifiquement" dans un but lucratif ou

égoïste. Les véritables sens et fonction de la Pierre philosophale ne peuvent être

appréhendés que lorsqu'on y adjoint la Parole de Dieu, que la partie spirituelle

devient prioritaire dans l'Œuvre. Ainsi l'Alchimie permet-elle de comprendre et

de fusionner les connaissances des secrets de l'univers comme ceux de la nature

de notre Terre-mère (plantes, minéraux et psychologie humaine) : c'est le sens

de la vie que chacun devrait connaître.

Avec l'esprit mercantile de nos ancêtres européens, on peut comprendre que les

secrets de l'Univers et de la nature fussent cachés, et réservés à des "prêtres-

initiateurs" dignes héritiers de l'Atlantide et de la Terre-Mère disparue, qu'on

situe dans le Pacifique (MU ou Lémurie).

Il faudra donc attendre Paracelse aux 15ème

et 16ème

siècles, pour voir cette philosophie

réapparaître notamment dans son application psycho-spirito-médicale.

On peut admettre que c'est à cet époque que certaines maximes furent créées afin de

résumer sous des dehors symboliques le sens du travail et de transformation de soi ;

ainsi....

Ad accedendum ad caelum, terram fodere opportet

"Il faut fouiller la terre pour accéder au Ciel"

Pour saisir la vérité de cette sentence et donc l'accomplir, il faut arriver à en

marier les trois sens.

Sens symbolique du 3 : Cela renvoie à tout ce que nous en connaissons depuis

les trinités chrétiennes ou des Indes, ou les 3 vertus théologales, la foi,

l'espérance et l'amour, qui sont les voies offertes à l'Homme pour rejoindre Dieu.

3 encore comme les Archanges de l'iconographie chrétienne, en tout cas les 3

dont les Chrétiens retiennent les noms : Mikaël le Guerrier, Gabriel le Messager

et Raphaël le Guérisseur.

Ils oublient d'ailleurs fréquemment Uriel, Archange de la paix, des soins et du

service. A ce propos, il y a bien d'autres archanges puisque devenir Archange est

le lot des Anges montant en hiérarchie, en fonction du travail sur soi et de

transformation des humains qu'ils assistent et protègent.

On ne peut pas se passer d'eux : Mikaël doit nous aider à terrasser Lucifer, c'est-

à-dire toutes les illusions spirituelles et croyances qui nous possèdent, Gabriel

nous incite à lire et relire la Parole de Dieu (Bible, Coran et Révélation d'Arès),

Raphaël est là pour nous aider à trouver le bon thérapeute accompagnateur (le

corps et l'esprit ont besoin d'être soignés) et le bon remède. Enfin, Uriel nous aide

à interpréter nos voix intérieures et nos rêves.

Mais en ce qui concerne le sujet de ce chapitre, nous préférons la symbolique des

3 principes alchimiques que sont le Souffre, le Sel et le Mercure et surtout des 3

Œuvres alchimiques, et plus particulièrement le premier qui est l'Œuvre au Noir.

Cela nous ramène au travail dans la "grotte" et à la mort symbolique réellement

vécue (sens littéral) dans bon nombre de traditions (le sarcophage ouvert de la

Chambre du Roi dans la Grande Pyramide était voué à cela).

Sens littéral : Pour faire la liaison entre le sens précédent et le sens spirituel qui

suivra, lorsqu'on parle de travail souterrain il nous faut donc évoquer les 3 jours

dans le tombeau de Jésus, il y a 2000 ans (*). Ce temps de repli du monde existait

déjà du temps des Égyptiens et des Celtes, et certainement bien avant. Encore

aujourd'hui, il semble indispensable de réaliser cette "descente au tombeau", afin

de se libérer de certains miasmes, croyances, visions et considérations de notre

monde artificiel. Mais cette descente peut également se faire d'une façon plus

terre à terre (si j'ose dire) : Jésus puis Dieu à Arès nous incitent ainsi à travailler

la terre, à revenir à la simplicité du travail manuel et à débarrasser notre cerveau

d'un fatras de considérations illusoires. Comme déjà il y a 2000 ans, Jésus utilise

les paraboles agricoles (grain, semailles, moisson, vignes...) qui sont appelées à

devenir des réalités de survie dans l'avenir (voir dossier 2012). "L'homme du

sentier, l'homme du riz et celui du tubra (tourbe) montent". Il est nécessaire d'apprendre à cultiver son jardin, donc aussi réellement, pour

évoluer et monter vers Dieu, comme faisaient les moines de jadis en souhaitant

trouver Dieu (mais malheureusement sans effectuer la purification

psychologique).

C'est là que se rejoint le sens littéral et psycho-spirituel puisqu'il faut chercher ses

racines, comprendre ses origines et de ce fait intégrer sa destinée, qui permettra

ensuite d'agir dans la bonne direction, de faire l'acte juste, dans le bon moment.

Sens spirituel et psychologique : En creusant en soi sa boue intime, on accède

finalement à la libération de l'esprit, qui nous ramène au "connais-toi toi-même"

des Anciens Grecs. Les moyens sont multiples pour réaliser ce cheminement

intérieur, où l'on retrouvera toujours la méditation, et/ou l'introspection et/ou la

prière. Le but est de purifier l'âme (en fait on la construit en se purifiant, en

trouvant le "Fond des Fonds" et en changeant sa vie) afin de lui permettre, le

jour venu, d'accéder aux Ciels. Dans la Révélation d'Arès (chapitre XVIII), Dieu

compare cette âme à un vaisseau qui ira rejoindre la flotte du Roi et qui l'attend

sur l'Eau Vive.

Par ce travail intérieur qui sera ensuite projeté dans nos actes de vie au quotidien,

on libère notre âme de l'emprise de l'hérédité et en même temps on libère nos

aïeux de leur propre prison intemporelle.

Et enfin pour nous rapprocher beaucoup plus de l'Alchimie, on peut dire que

Ad accedendum ad caelum, terram fodere opportet est similaire du fameux V.I.T.R.I.O.L. cher aux Francs-Maçons :

Visita Interiora Terrae Recticando Invenies

Occultum Lapidem qu'on traduit par

"Visite l'intérieur de la terre et en rectifiant tu trouveras la Pierre cachée", qui n'est autre que la Pierre Philosophale Alchimique, ou la Pierre

d'Angle de Jésus.

Certains proposent une autre traduction de V.I.T.R.I.O.L. mais qui revient en

finalité au même :

Visita Interiorem Terrae Recticando Invenies

Operae Lapidem

"Descends dans les entrailles de la terre, en distillant tu trouveras la Pierre de l''Œuvre"

(*) Votre serviteur (à l'époque encore banquier) a lui-même réalisé cette expérience pendant le

W.E. de Pâques 1983 , tombant le vendredi soir dans une hébétude fiévreuse, pour "renaître" le

lundi soir, frais et dispos, mais avec une autre vision intérieure de la vie ce qui devait l'amener

l'année suivante à quitter le métier de la banque pour s'engager dans la voie spirituelle de son

incarnation.

Qu'est-ce que la méthode Spagyrique ?

On relie en général l'alchimie au travail sur les métaux - la fameuse transmutation du plomb

en or – qui est en fait une périphrase pour exprimer le symbole global de transformation de

l'être humain de son matérialisme vers son spirituel. Le vocable "spagyrique" quant à lui,

s'applique plus aux adeptes qui se limitent aux recherches médicales. En effet, le Grand Art de

la Spagyrie consiste à séparer les forces vives, le fluide vital, l'énergie des substances

terrestres, minérales ou végétales, puis à les administrer à l'homme pour guérir ses maux et le

remettre dans sa verticalité. C'est donc dans la mesure où les alchimistes se sont limités à des

préparations thérapeutiques qu'ils ont utilisé le mot de médecine spagyrique. La philosophie

spagyrique fondée sur l'observation de la nature et de l'homme, a de tout temps été imprégnée

par l'Astrologie et à partie de VII et VIIIème

siècles par la Kabbale.

C'est donc une procédure de travail sur soi et de soins ou dit autrement, l'application dans

une conscience thérapeutique des principes et techniques alchimiques avec un

prolongement pratique de l'enseignement kabbaliste. Comme l'Alchimie, la Spagyrie se

rattache à "l'enseignement pour être" de Thot, comme nous l'avons déjà dit. On peut

imaginer que c'est cet enseignement qui a été donné aux Égyptiens, enfermé dans les

temples et diffusé avec parcimonie et dont Moïse a eu connaissance. Ainsi il a pu composer

lui-même un enseignement pour le peuple hébreu à partir de ses connaissances mixées avec

les lois données par Dieu au Sinaï. Le mot de Spagyrie, créé par Paracelse au 16

ème siècle voulait, par ses racines grecques (spao :

séparer et aguero : réunir), rappeler que l'homme ne pouvait se réaliser - donc aller en bonne

santé - que s'il acceptait de "séparer le bon grain de l'ivraie" en lui pour aller vers une prise de

conscience de sa vérité intérieure (la réunification) à transcender pour aller vers la Vérité

Universelle du Créateur

Le principe premier de l'enseignement est que l'être humain possède en son sein (au niveau

de son ADN) des instructions de vie ainsi que des potentialités à mettre en place. Chaque être

humain possède des forces physique, psychologique et spirituelle qu'il est indispensable de

conjuguer pour réaliser sa vie correctement.

Les expériences psychothérapeutiques de plus de 20 ans de Robert Breuillé, lui ont permis

d'établir une synthèse (voire une épuration) des travaux des philosophes alchimistes des

temps passés et de ses professeurs :

Il a ainsi pu créer ses propres protocoles d'enseignement et de soin appelés Pratiques

Psycho-Spagyriques.

Il peut ainsi affirmer que tous les décalages de santé, qu'ils soient physiques ou

psychologiques, relèvent toujours d'une non-prise en compte des "instructions" inconscientes

de la généalogie (elles-mêmes reflets du programme individuel de vie archétypal), à cause

d'une méconnaissance de leur existence ou de leur incompréhension dans leurs

manifestations. Ce programme de vie est donc bien un Plan de Dieu, car c'est bien le rejet de

la Chose Divine, du transcendant, de l'invisible, qui conduit les hommes vers des souffrances

et qui génèrent aussi celles du monde. Au-delà de la compréhension spirituelle de la Vie et du

monde, l'Homme a de tous temps développé un égoïsme à outrance, lui faisant oublier que son

prochain était identique à lui-même et donc qu'il n'y avait aucune raison de le mépriser,

l'ignorer, le non-respecter. Il s'est ainsi éloigné de la notion de fraternité prônée par tous les

prophètes à travers les âges, en préférant accroître ses pouvoirs en accaparant l'énergie d'autrui

(voir à ce sujet la description qu'en fait Redfield dans sa "Prophétie des Andes").

Aussi, l'Enseignement Alchimique de Paracelse (16 ème

siècle) retrouvé et actualisé pour notre

21 ème

siècle, passant à travers tantôt des "Spagythérapies", tantôt des psychothérapies, tantôt

des prises de conscience socio-spirituelles, permet-il à chaque individu de retrouver et de

marcher dans sa voie d'évolution et de structurer mentalement et socialement. Par la

compréhension du sens de sa naissance, il retrouve le sens de sa Divinité et de sa Dignité. Cet

enseignement permet alors de rendre cohérent toutes les formes de thérapies spécialisées en

les rattachant au fil conducteur de la vérité intérieure de chaque être. Paracelse lui-même,

retrouva les principes alchimiques de l'antiquité, qu'il re-déchiffra mais surtout qu'il tenta de

rendre cohérent au quotidien, ayant compris qu'équilibre mental rimait avec équilibre de santé

physique. Cela impliquait, et implique d'ailleurs toujours, qu'une attraction mutuelle entre le

philosophe et la nature soit l'essence même du processus alchimique. Par extension, les

alchimistes archaïques ont compris que les transformations chimiques étaient identiques à

celles qui se produisaient dans l'âme du pratiquant (ce qui rejoint le principe que Dieu nous

rappelle à Arès de la construction de l'âme).

C'est ainsi qu'un aspirant devra se vouer à la recherche de la compréhension totale, en

se pénétrant du fait, qu'à chaque palier de la nature existe une réponse symbolique aux

ultimes problèmes de l'existence : c'est le cadeau que Dieu a fait à l'homme en

compensation de la vie d'incarnation qu'IL lui imposa. La recherche des secrets de la

matière, de sa purification et de sa transmutation en or (effectivement réalisé par

certains à partir des minéraux), doit être accompagnée de la recherche du secret des

planètes et des étoiles, autant qu'une descente en soi-même, pour trouver "le Fond des

Fonds". La compréhension de la nature de Dieu et de Sa Création vient au bout de ce

labeur. On peut donc admettre qu'on ne devient pas alchimiste seulement à partir d'une

grandeur d'âme cultivée mais parce qu'au départ, on en a les dispositions (inné) et

qu'on les a mises en pratique. De nombreuses voies sont offertes à l'Homme par Dieu

pour se grandir et l'Alchimie semble être celle réservée à certaines personnes qui sont

appelées à devenir des thérapeutes, des enseignants ou des guides. Ce n'est pas faire du

ségrégationnisme de préciser cela, mais c'est un constat établi et confirmé par Dieu

dans Sa dernière Révélation ; on devient guide ou enseignant etc., par ce qu'IL nous a

confiés les capacités pour le devenir. C'est comme pour tout métier, vers lequel on ne

devrait aller qu'en fonction de qualités existantes et non pas comme la majorité des

jeunes aujourd'hui, qui font des études en vue de se fabriquer des capacités à exercer

un job ... rémunérateur.

De par le passé et encore aujourd'hui, de nombreux esprits éclairés discutent théologie

et lois de Dieu. Mais rares sont ceux qui saisissent l'importance qu'il y a à étudier le

monde matériel et la nature où l'on peut puiser une plus large connaissance de

l'Univers en plus de celle révélée par les Écritures. L'approche de la compréhension de

la nature, de son respect et du bon usage par l'Homme (mouvements écologiques) ne

devraient pas être dissociés d'une démarche philosophique et d'un travail sur soi

psycho-spirituel. C'est ce que Paracelse nous a entraîné à faire, en décrivant une

théorie métaphysique de la santé, de la maladie et de l'évolution des espèces.

Parce que nous en avons maintes fois éprouvé la justesse dans nos pratiques

psychothérapeutiques, nous sommes loin des propos dignes de la magie ou de

l'obscurantisme du Moyen-âge qu'on prête traditionnellement à l'alchimie.

Évidemment il est indispensable de pouvoir traduire en langage clair de notre temps,

les textes de Paracelse, à l'origine en latin et qui usait, à l'envi, de termes allégoriques

et symboliques.

L'origine du mot SPAGYRIE (créé par Paracelse lui-même) résume très bien le processus

thérapeutique dont nous allons parler maintenant, à travers ses racines grecques :

SPAO : extraire, arracher, séparer

AGEIRO : rassembler, réunir en dynamisant (sublimation)

ce que définit les opérations opposées mais complémentaires de l'alchimie que sont :

SOLVE et COAGULA

DISSOUDRE/DISPERSER PUIS COAGULER EN FAISANT SECHER POUR RASSEMBLER

LES ÉLÉMENTS.

Vous trouverez ci-après (Structuration alchimique de transformation) des explications

succinctes sur les 3 Œuvres Noir, Blanc et Rouge à travers desquels ce travail de Solve-

Coagula se réalise. En revanche, il est important de parler des 3 éléments fondamentaux de la

vie, tels que Paracelse les a définis, en tant que principes philosophiques qui sont : le SEL,

le SOUFRE et le MERCURE.

Le principe Soufre est ce qui brûle et qui correspond à l'âme, au vrai Moi spirituel à réaliser :

C'est dire que l'âme humaine doit se construire en se calcinant dans de multiples frottements

avec ses semblables. Au niveau de ce principe nous trouverons dans la nature, l'huiles

essentielle qui est le principal composant de la plante, son essence même qui détient la force

première.

Le Mercure est le principe subtil d'un corps, c'est l'esprit divin enfermé dans toute espèce

vivante, et qui se manifeste chez l'humain par pulsions afin qu'il accomplisse sa dimension

spirituelle : lorsque ce principe est déséquilibré, on utilise les quintessences qui sont des élixirs

de sublimation (de pierres, cristaux ou de plantes). Au niveau des végétaux, c'est la vapeur

alcoolique qui se dégage et disparaît lors des distillations ordinaires mais qu'on peut, dans la

procédure alchimique, fixer par l'alcool et conserver.

Le principe Sel est corporel et fixe : c'est la calcination du résidu des distillations qu'on a

lessivé et filtré. Cela pourrait correspondre au Soi comme un feu enfermé au cœur du soufre, à

la manière d'un archétype de devenir du Moi. Pour que ce Moi puisse se construire, il lui faut

une structure que seul le SEL peut lui donner : c'est pourquoi cela a un rapport avec le corps

qui est le support de l'ensemble. Ainsi dans les plantes, on retrouve ce principe dans les sels et

oligo-éléments et pour l'homme dans son système osseux (et donc la moelle en son centre).

Lorsque la répartition de ces 3 principes se trouve déséquilibrée dans un corps quelconque (par

rapport à la nature propre dudit corps), il y a une maladie qui menace alors l'ensemble de

l'organisme. Cela peut même aller jusqu'à la mort si on ne rééquilibre pas à temps. Chaque

plante présente selon sa nature une répartition différente du Sel, du Soufre et du Mercure. Il

en est de même chez l'humain ; c'est pourquoi une application "médicamenteuse" devrait

toujours être individualisée, car aucune préparation n'est, par principe, universelle (dans la

pratique médicale alchimique nous procédons toujours à une interrogation du corps ; c'est lui

qui nous désigne ses déséquilibres et les remèdes dont il a besoin).

Les dérèglements entre ces 3 principes philosophiques nous ouvrent la porte sur les causes-

principes de la maladie que Paracelse nommait les Entités de la maladie. Loin de nous

rapprocher de l'animisme ou des croyances africaines (quoiqu'on y trouve des parallèles

surprenants au plan philosophique) vous allez découvrir quelque chose de très concret, sous les

noms quelque peu archaïques que nous conservons par respect pour Paracelse. L'ordre dans

lequel nous les nommons correspond, en gros, aux préoccupations de santé du genre humain, à

savoir, son physique puis son psychisme et enfin son spirituel.

Les Entités de la maladie

L'ENTITE DITE DU POISON avec son principe originel SEL.

Nous allons trouver ici les dérèglements du pôle neuro-sensoriel. Cela se traduit par

des maladies infectieuses, la déstructuration du corps, des crises psychologiques, des

situations de vie stressantes, des événements ou des accidents qui nous arrivent. Nous

sommes au niveau d'un terrain perturbé avec la plupart du temps une carence en

minéraux qui jouent sur le structurel et même sur les états psychologiques. C'est

pourquoi à ce niveau on fera appel à un thérapeute spécifique qui pourra être un

ostéopathe mais aussi un naturopathe qui pourra donner les conseils utiles pour la re-

minéralisation.

L'ENTITE DES ASTRES avec son principe originel SOUFRE. Ici, on stigmatise le

déséquilibre du pôle métabolique, venant d'une dysharmonie entre l'homme et

l'Univers ; les énergies célestes deviennent de ce fait toxiques et on verra apparaître des

problèmes de mentalisation extrême. L'Homme se façonne un Ciel extérieur plus

puissant que son ciel intérieur. On méconnaît ou on oublie son essence, en utilisant les

forces extérieures (possession- pouvoir- manipulation…)

Cette situation affecte le corps et cela produit des souffrances : pour les stopper on

fera appel à l'aide médicale symptomatique pour stopper douleurs ou inflammation

trop graves, mais bien sûr à partir de moyens naturels, comme les huiles essentielles.

Et nous n'oublierons pas à ce stade la rééducation nutritionnelle. Bien entendu, il ne

faudra pas se contenter de ce traitement mais tenter de comprendre tout ce qui a pu

enclencher en amont, le dérèglement organique en se rappelant le vieil adage des

naturopathes : "je suis ce que je mange".

L'ENTITE DITE NATURELLE avec le principe originel MERCURE. Ici c'est la

perturbation des rythmes dans la nature identitaire de la personne qui est mise en

évidence.

Si les rythmes se font mal, c'est qu'il y a une rigidité du corps avec comme

origine une cuirasse psychologique dans laquelle on se complait. On s'y

complait en effet, parce qu'on reconduit consciemment ou inconsciemment

certaines habitudes de vie de nos ancêtres, dans une sorte de fidélité à leur

mémoire. En fait, on construit un Moi irréel qui ressemble à celui de nos parents, mais qui n'est

en aucun cas nous-mêmes. Cet être unique a quelque chose à construire dans ce monde

d'une manière complètement différente de son hérédité (même si son hérédité est à

prendre en considération pour son évolution). C'est là que la "médecine caractériste"

avec la loi des semblables peut intervenir. On pourra faire appel à l'homéopathie dans

des dilutions inférieures ou égales à 30CH mais surtout à la médecine énergétique qui

permet la remise en mouvement. On pourra y associer l'art thérapie comme la musique,

la danse et pourquoi pas la poterie. Bien entendu, la notion de rythmes va s'appliquer

dans la communication avec son prochain et peut-être que la PNL, la kinésiologie ou

l'analyse transactionnelle pourront être utiles au niveau de cette Entité. La mise en

mouvement permet de sortir de la sclérose [1]de la reproduction héréditaire en

ramenant à la conscience le type de relation bloquée. C'est pourquoi on dit que

quelques séances chez un ostéopathe ou un chiropracticien permet de débloquer des

situations et donne envie aux personnes d'entamer un travail plus en profondeur, par

exemple en psycho-généalogie

[1] La sclérose en plaques semble être une maladie due à cette Entité.

L'ENTITE DES ESPRITS est en rapport avec un certain rejet de l'image spirituelle

donc avec le sens de l'incarnation. Le passé héréditaire est toujours en cause, mais cette

fois-ci d'une manière beaucoup plus virulente. En effet, lorsque cette Entité est

déséquilibrée, c'est que nous sommes encore profondément marqués par notre héritage

culturel et par la notion de patrimoine. A ce stade nous pouvons parler de tare, c'est-à-

dire de problématiques (de santé physique, psychologique ou comportementale) que

nous reproduisons d'une façon volontaire et dont nous sommes fiers. C'est dire si les

objectifs de vie sont mal ou pas définis du tout, puisqu'on se contente de reproduire la

vie de nos parents (voire la profession). Et bien sûr on transmettra à nos enfants le

magasin et les "maladies" qui vont avec. On peut dire aussi que des esprits polluent notre existence et que, d'une certaine

manière, nous sommes piégés par le Soi supérieur : en fait c'est nous-mêmes qui nous

piégeons en nous offrant en holocauste aux dits esprits. Nous trouvons fréquemment

des dérèglements au niveau de cette entité, chez les gens en identification spirituelle

avec une recherche ou quête très poussée, suivant un guru (qui peut être Jésus) souvent

sans discernement , et qui ont focalisé toute leur vie sur Dieu, les Anges, ou le dogme

de tel ou tel mouvement spirituel. : c'est le principe de religion ou d'appartenance

idéologique.

Il est donc important ici de retrouver l'unité du Moi qui, de facto, place alors l'Homme

sur la route de son identité spirituelle et non pas celle à laquelle il veut s'identifier.

L'aide extérieure principale à ce stade est le travail psychothérapeutique sur la

généalogie afin de dénouer les nœuds émotionnels qui ont pu amener la personne dans

une certaine forme de spiritualité ; à travers l'analyse des déboires et héritages

familiaux, on finit par comprendre la raison de sa venue dans telle famille et, par la

même occasion, le vrai sens de son incarnation.

Les remèdes seront homéopathiques mais dans des dilutions supérieures à 30CH, ainsi

que les élixirs floraux qui aideront à défaire les nœuds émotionnels. Un autre point

qu'on stigmatise est ici l'attitude de jugement de l'autre et ce qui va de pair avec, la

critique de soi et enfin ce qui suit bien souvent, la dévalorisation de soi.

A L'ENTITE DE DIEU nous avons la suite logique de la précédente car nous allons

trouver ici, la raison profonde de toute maladie, le véritable sens de la maladie, la

super-cause car nous sommes au stade de l'oubli de notre propre essence spirituelle, de

notre origine première (et l'on pourrait ajouter "oubli" de notre challenge

d'incarnation).

Lorsque cette Entité est directement en déséquilibre, c'est toute la sphère affective qui

est en souffrance (en manque), à commencer par le manque d'amour pour soi. Souvent,

les gens essayent de compenser par des aventures multiples ou toutes sortes de

succédanés tels que la nourriture (en priorité sucrée) ou les actions aventureuses

(exemple sports de compétition) ou amoureuses sexuelles. On trouve souvent un

déséquilibre du pancréas.

A travers les compensations en question, l'être cherche ses repères à l'extérieur parce

qu'il n'est pas capable de les trouver à l'intérieur de lui. Il est donc important pour lui

de retrouver son identité sacrée, à travers un arcane (Tarot ou autres) représentatif de

son essence. Seul le Médecin dit Fidèle est à même d'aider la personne à ce niveau.

C'est celui qui a fait déjà tout le chemin d'évolution et qui a trouvé lui-même son

arcane . Il est allé jusqu'à l'Œuvre au Rouge et peut donc le conseiller utilement (il

arrive qu'inconsciemment nous puissions servir de Médecin Fidèle pour un ami ; c'est

alors Dieu en nous qui va agir à notre insu grâce au vecteur de l'amour).

Ce travail pourra être accompagné par le port de cristaux ou de minéraux, voire de

météorite ou par la prise d'élixirs desdites pierres. C'est là aussi que les médications en

préparation alchimique auront leur pleine puissance puisque elles interpellent la

vibration divine intérieure pour la réveiller. Mais la véritable guérison réside dans le

fait de retrouver son archétype d'incarnation, ou tout au moins celui que le Cosmos

nous demande de vivre sur le moment.

Pour une description plus poussée des 6 Entités de Dieu, veuillez vous reporter au chapitre

"Réincarnation et mémoires karmiques".

Structuration alchimique de transformation

I - Compréhension de l'impact familial sur la vie. Généalogie :

Œuvre au Noir.

Lorsqu'on relève un certain nombre "d'incidents" chez une personne, en reproduction

identique ou symbolique à ceux de sa parentèle, on trouve toujours un projet-sens à la

base de ces reproductions. C'est la condition de perpétuation de la philosophie du clan.

Toutes les trames sont définies avant notre naissance mais le marquage existentiel

(réveil de la conscience du clan) se réalise le plus souvent pendant la période de

gestation et en tout état de cause avant l'âge de 5 ans.

Il faut établir, au départ, une différenciation entre le Projet-Sens et la Blessure

d'Incarnation qui détermine l'objectif de vie et dont la conscientisation sera nécessaire

pour aborder l'Œuvre au Rouge. Avec leur compréhension, les 2 seront plus tard

confondus.

A un moment donné, le psychisme se trouve submergé par la Généalogie qui devient de

plus en plus envahissante. Cela crée les crises (salutaires lorsqu'on sait les gérer) entre

parents et adolescents. En fait, la Conscience se réveille et rappelle qu'on "doit quitter

père et mère", c'est-à-dire qu'on doit se séparer de l'esprit du clan.

II - Travail sur les centres énergétiques et de conscience. Psycho-Généalogie et Psycho-Bio-Généalogie : Œuvre au Blanc.

· La compréhension philosophique du karma familial avec tous ses aléas

généalogique et psycho-généalogiques entraîne une fermentation dans une

vision Passé - Présent - Futur. Commence alors à naître un espoir de vie

meilleure avec des possibilités libératrices. Mais de quoi sommes-nous

appelés à nous libérer ?

Des croyances en tout genre qui immobilisent. Le jeu luciférien est de

cette nature (voir au chapitre sur l'Astrologie la description dudit jeu) ; il

ne veut pas notre mort mais simplement ne veut pas que les choses

changent. Cela correspond au ronron dans des habitudes de vie qu'on

trouve plus ou moins satisfaisantes, parce qu'elles flattent en général notre

ego. Ainsi, après avoir identifié dans l'Œuvre au Noir nos blessures

héréditaires, nous abordons la phase où il faut en comprendre le sens et

surtout se bouger : créer un déséquilibre ! En effet, il faudra bien sortir de

la compensation à la blessure d'incarnation, créée pour mener en moindre

douleur sa vie de tous les jours ; on l'appelle " névroses" , sur-moi ou

masque.

· C'est pourquoi, il est alors nécessaire de faire mourir (ou dompter) "le

Dragon" des profondeurs (jeu du principe Mikaëlien contre le principe

Luciférien). C'est le travail de dissolution (spao) des sentiments négatifs

tels que : haine, colère, vengeance, orgueil, envie, pouvoir, autoritarisme,

égoïsme, remords, culpabilité, peurs… Dans les hagiographies

chrétiennes du Moyen-âge, il est bien précisé que comme Lucifer est

immortel (de par son essence d'Archange), Mikaël ne peut que le

terrasser et le dompter. Il va donc devoir le combattre sans cesse car dès

qu'on le relâche un tant soit peu, il relève la tête et reprend de la vigueur.

C'est pourquoi dans toutes les religions la place de la prière est si

importante, car elle permet de nous fortifier afin de ne pas laisser Lucifer

recommencer à nous induire de nouveau en erreur. Mais encore faut-il

comprendre où sont nos erreurs et ce n'est pas le moindre des travaux sur

soi. En ce sens l'astrologie est un bon outil (voir le chapitre sur ce thème)

pour se bien connaître et notamment connaître les tares héritées de nos

familles et peaufinées par nos éducateurs et nos cultures. Ne négligeons

pas non plus le jeu des compensations, c'est-à-dire tout ce que nous avons

construit (psychologiquement, spirituellement et matériellement) depuis

l'adolescence pour amoindrir ou cacher certaines douleurs de notre

enfance.

· C'est le moment de prendre conscience de tous les aspects négatifs aussi

bien que positifs, vision pouvant être confortée par l'astrologie et dans

une certaine mesure par le Yi-Jing : cela devrait déboucher sur la

compréhension du véritable but de l'incarnation pour aller vers notre

Identité de Feu à réaliser après la transmutation des mémoires karmiques

familiales.

Il est bon de préciser ici, que le passage ou le maintien dans la phase Au Blanc

n'a rien de péjoratif ou de satanique. Car, comme Dieu l'indique d'ailleurs dans

certaines de Ses Révélations (notamment le Coran), "Il dirige qui Il veut et

comme Il veut pour servir Son Plan".

III - Entrée dans les Temps Philosophiques : Les multiplications alchimiques pour aller vers l' Œuvre au Rouge " Passage de la Porte des Dieux"

· Quand la vraie Lumière vient (celle de Feu qui est ouverture de

conscience) nous comprenons notre responsabilité d'humain dans le

processus d'évolution cosmique et non plus limité par une croyance

religieuse ou politique. Notamment, compréhension de notre

incarnation et pourquoi nous avons choisi tels parents et telle famille.

C'est aussi à ce stade que certains thérapeutes découvrent que leurs

techniques sont dogmatiques et que leur pratique n'est pas une fin en

soi comme ils le croyaient jusqu'alors. Ils resitueront alors ces

pratiques dans un cadre beaucoup plus vaste (celui de l'alchimie) en les

faisant coller aux entités de Paracelse et surtout au sens de

l'incarnation de leurs patients (archétypes ou principes).

· Pour aller vers les retrouvailles de Feu (voir la parabole du retour du

fils prodigue), doit se réaliser une conjonction de la Lumière pure

(débarrassée de toute croyance) et de la Ténèbre pure (débarrassée de

toute attache ou devoir familial envers un quelconque dogme

héréditaire). Nécessité de comprendre que nous sommes un ensemble de

caractéristiques et leurs contraires.

· C'est pourquoi il est si important de saisir le véritable sens de la dualité

et comment on s'en sort par un 3ème

point (qu'on peut dire christique).

Cela permet aussi de concevoir autrement l'Amour et de remettre à leur

juste place les rapports de couple. L'étude de la symbolique de

l'Amoureux du Tarot de Marseille et de l'aspect philosophique

astrologique des Nœuds lunaires peut compléter cette compréhension. Il

arrive souvent qu'à ce stade, on rencontre un nouvel être cher avec lequel

on va continuer sa construction (voir chapitre sur l'Astrologie, note sur

Junon)

· Intégration/acceptation des bases terrestres liées à l'hérédité (aspect

alchimique Lilith - Noir)

· Acceptation de participer aux relations sociales malgré leur côté

illusoire (Intégration de l'aspect alchimique Eve - Blanc).

· Acceptation/intégration de l'identité de Feu, d'Homme fusionné avec

son Maître intérieur, mais tout en restant actif dans le monde (Aspect

Sophia - Rouge Feu).

IV - Travail personnel : mise en place des changements de vie . Œuvre au Rouge.

· Il s'agit d'un travail personnel dans lequel aucun thérapeute ni enseignant

n'intervient (sauf demande expresse). Intégration au quotidien de tous

les aspects Ténèbre et Lumière de la personnalité dans une Conscience

globale et unitaire.

Nécessité de transmuter les mémoires dites karmiques dont on a trouvé les

répercutions dans les histoires de famille et dans l'éducation parentale. C'est

maintenant qu'on doit trouver un thérapeute apte à travailler sur ces mémoires

(voir PMT).

· Le consultant devient son propre "Médecin Fidèle" pouvant alors devenir

lui-même Enseignant de Feu (si c'est son destin) ; il peut se prendre en

charge en toutes circonstances et soigner lui-même ses maux éventuels.

A priori, lorsque tous ses actes sont justes (en accord avec son

programme d'incarnation) plus aucun malaise ne devrait apparaître (il

faut quand même faire abstraction des carences corporelles

irréversibles - de toute façon prévues au niveau divin - congénitales ou

contractées pendant la période d'obscurité de conscience).

A ce stade, l'Homme devient créatif, et à travers ses actes nouveaux pourra

"revenir à l'image et à la ressemblance de Dieu", mais bien entendu dans le

cadre de son humanité. Il a pleinement conscience de sa créativité qui est en

accord constant avec son plan de vie.

V - Et après ? En revenant sur le schéma de l'Arbre des Sephiroth...

Au-dessus de Kether, il existe trois autres étapes appelées Aïn (qui veut dire rien,

point d'en haut, mais aussi œil (1) Aïn Soph (sans fin, infini), Aïn Soph Aor (infinie

lumière), trois aspects divins, non inscrits dans l'arbre, expriment l'Inconnaissable,

l'Innommable qui cependant va Se faire connaître et Se laisse nommer à travers les 10

Séphiroth. Toutes émanent de Kether, la première d'entre elles et se déploient jusqu'en

Malkhuth, la dernière qui les reçoit avant qu'elles ne se résorbent en Kether (Annick

de Souzenelle, Le symbolisme du corps humain page 43 - Edition Dangles).

L'entraînement vers le Rien passe par le Daath (au moment du franchissement de la

Porte des Dieux) qui est une non sephira, porte d'entrée de la Ténèbre Sacrée (où se

tient le Sphinx), pour accéder à notre Labyrinthe intérieur (voir la littérature de Toni

Céron sur le passage du Sphinx à la Pyramide et la déambulation initiatique dans cette

Pyramide).

Daath est celle qui a disparu de l'Arbre lors de la grande involution et de la formation

du psychisme humain. Dans l'Arbre de la Connaissance du bien et du mal, l'humanité

expérimente la dualité et Daath reste voilée. Cette Daath est le Royaume béni, la

Coupe première, l'Épouse du Roi. Cette coupe est située au-dessus du soleil de

Tiphereth, ce point si particulier à hauteur du sternum chez l'homme mais intérieur au

milieu d'une sorte de Pyramide. Cette coupe existait bien avant la création de l'Arbre

car elle est la lumière du Premier Jour qui émana de l'unique qui s'y contempla. Elle

est son Épouse éternelle. C'est le principe féminin par excellence mais bien au-delà de

la compréhension humaine de ce concept, uni de toute éternité à son Roi. Elle ne

regarde que Lui, le Joyau au centre de Kether. Leur regard est la Source de la Lumière

vivante qui coule dans les univers. C'est pourquoi, au centre du Rien qu'est Aïn on va

trouver la Source de tout qu'est Ayin. C'est quand à partir de rien que l'Époux et

l'Épouse voulurent créer les mondes, l'Arbre se déploya, Daath se transféra en Binah

et devint Mère. Alors la Lumière (ou énergie) du Très-Haut peut descendre vers les

humains à travers les différents filtres (Sephiroth). Dieu ne peut être contemplé en

face faute d'être brûlé immédiatement (c'est pourquoi on appelle le Triangle supérieure

la Petite Face). Seul celui qui est passé par l'abandon absolu (en donnant la bonne

réponse au Sphinx), peut enfin contempler la Grande Face.

Toute la kabbale est contenue dans Daath et avec elle toutes les connaissances qu'on

n'a pas besoin de chercher ailleurs. Mais la Connaissance accessible aux hommes est

jusqu'à présent bien fragmentée, et chacun entretient cette division en revendiquant la

vérité de la branche qu'il a trouvée, la compare et l'oppose à son voisin sans

comprendre la beauté de l'Arbre qui pourrait les réunir.

Lorsque Daath se dévoile, c'est le Saint-Graal qui apparaît, la coupe enchantée que les

chevaliers de la légende recherchaient. Celui qui arrivait au bout de sa quête et

trouvait enfin la Coupe était emporté avec elle dans les plans subtils, hors de la

matière. Mais contrairement à ce que d'aucuns veulent faire accroire, ce n'est pas

l'homme qui doit ascensionner, comme Jésus en son temps, mais la totalité de la

matière du corps de l'humain et du corps de la terre. Le Graal n'emportera pas

l'homme hors de la matière mais l'illuminera enfin. Il sera la Pierre philosophale qui

révèlera le Royaume et couronnera la terre.

Ce sera alors la réduction à néant de tout ce que nous représentons en tant qu'humain

qui couronnera finalement le parcours sephirotique. Et encore….

Après avoir fait un tant soit peu l'expérience du Rien, au cours de laquelle, on peut

vraiment arriver à se sentir perdu. En effet, qui ne le serait, s'il devait d'un seul coup

revivre les premiers temps de la Création du monde, avant que le Créateur se soit

manifesté. C'est l'état du chaos indifférencié où rien n'existe pas plus l'esprit que la

matière et encore moins la conscience de soi.

Il ne faut pas oublier que lorsqu'on a rompu avec le Faux-Prophète (celui qui est

induit par Lucifer), les 3 multiplications alchimiques avaient pour but de nous préparer

à cette ultime phase. Dans cette expérience du Rien, du vide, qui est la Création avant

la Création, on peut vraiment se croire perdu. Si l'on a ce sentiment c'est que tout n'a

pas été réglé dans notre vie d'humain et qu'il reste quelques "oripeaux" accrochés aux

diverses portes. Alors, pour se sortir de ce sentiment de perte de soi, on doit repartir

vers la matière de Malkhuth pour recommencer un périple et repasser par toutes les

expériences déjà vécues (ou mal vécues ou insuffisamment). C'est pour cela que la

tradition alchimique parle de refaire plusieurs fois le périple.

On recommence alors l'ascension en repassant par chacune des sephiroth, mais que

nous allons aborder cette fois-ci d'une manière beaucoup plus libre, car nous

connaissons déjà le chemin. On va mettre à profit ce dernier parcours pour commencer

à construire notre champ missionnaire (celui qui nous est indiqué par l'archétype de

notre Licorne, le nœud nord lunaire mais aussi l'hexagramme de conception en YI

Jing).

Toutefois, il peut arriver que le passage de certaines portes ayant été fait

préalablement sans douleur (car hors conscience) se fasse maintenant dans la douleur

de la prise de conscience, comme le passage de la Porte des Hommes qui pourrait

déclencher une "belle" sciatique ou un pincement discal ou alors celle de Yesod que

beaucoup oublie de vivre complètement ou ignore tout simplement considérant la

chasteté comme une condition d'élévation. Lorsque la porte de Yesod est fermée,

l'androgyne Tsaddé ne peut pas rejoindre son Dieu. Or il ne faut pas oublier que

l'Androgyne est la justice parfaite puisqu'elle équilibre les forces opposées et

différentes. Le Père-Mère voulut que l'humain, l'Adam originel puisse connaître la

félicité et la puissance créatrice de l'amour. Il divisa alors en deux ses polarités pour

qu'elles puissent se contempler et échanger leur regard, à l'image de leur Père et de

leur Mère, à la fois deux et un.

C'est pourquoi dans Yesod on doit parfaire ce travail de séparation-réunion. Alors le

3ème

œil (Ayin) pourra s'ouvrir au centre du front de chacun, représentant une

conscience infinie.

C'est au cours de ce nouveau parcours, que nous pouvons être amenés à régler des

problématiques secondaires (filaments de la problématique principale restés

accrochés) ou bien de libérer quelques ancêtres (co-latéraux de notre filiation directe)

qui ont besoin de nous pour continuer leur évolution.

Chaque étape va donc être conscientisée beaucoup plus profondément et affiner peu à

peu notre perception de tous les aspects de la vie et nous affirmer de plus en plus dans

notre identité en devenir en rendant de plus en plus limpide la vision trine. L'Œil de

Dieu est partout, rien ne lui échappe car rien n'est en dehors de Son Corps. Ne

craignons pas ce Regard qui nous met à nu, mais au contraire appelons-le pour nous

unir à Lui. C'est comme cela que nous pourrons franchir la Porte Unique qui nous

attend sur notre chemin.

Sachons utiliser le 3ème

œil pour voir la réalité derrière les apparences, les faux

messies et autres envoyés de Lucifer, écarter le doute et enfin utiliser le pouvoir de

notre Verbe.

Si on n'en a pas encore fait plus tôt, c'est le moment de participer à des séances de

PMT (Pyramidal Memories Transmutation) afin d'éliminer les mémoires archaïques

sur lesquelles on a travaillé au fil de notre développement. Mais a priori, on en n'a plus

besoin car on a fini nos tours de lemniscate (croix karmique de la Lune noire).

La suite est une histoire qui ne peut se raconter, chacun ayant à la vivre dans son

propre programme.

(1) Jeu de mots avec la lettre de l'alphabet hébraïque Ayin qui veut dire Œil mais aussi

la source. Dans certains temples et églises la notion du Créateur est quelquefois

représentée par un œil dans un triangle