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PRÉVENTION & SANTÉ

Par Bruno LacroixBlog : http://www.nutriresearch.info

Les femmes, en général, oublient d’apprécier l’importan-ce vitale que les muscles peuvent avoir pour leur beautéphysique. La plupart d’entre elles, quand elles arriventdans une salle de musculation, viennent pour suivre lescours d’aérobie en musique. Dommage, elles sont généra-lement convaincues que ces cours collectifs de gym sont laclé pour brûler leurs graisses et aussi leur donner uncorps de rêve.Malheureusement, ce genre de pratiquedéveloppée par l’industrie du fitness est un leurre. Laplupart du temps, la promotion de l’aérobie diffusée parles médias sont paroles d'évangile pour une très grandeproportion de la population, et souvent il suffit à une starde cinéma, ou une personne très charismatique, de mon-trer l’exemple pour que beaucoup “plongent”. Par la suite,il est très difficile d’expliquer que tout cela représente unefraude. Enfin, en restant positif, cela représente un bon“défouloir” et une “échappatoire” au stress pour cer-taines. Mais j’aimerais expliquer à ces femmes que si ledésir de transformer leur silhouette est vraiment leurpréoccupation première, elles n’ont pas choisi le bon typed’exercice.Il est important de comprendre que les effets bénéfiquesd’un programme d’exercices correctement pratiqué sont plu-tôt métaboliques et hormonaux par nature. L’exercice intel-ligemment pratiqué stimule les sécrétions d’hormone decroissance chez l’homme et la femme. Cela crée un muscleferme, une belle forme musculaire et de plus une réductionimportante du taux de graisse, ce qui a pour conséquenceschez la femme de produire un corps plus attractif et non pasun corps déformé ou gonflé, comme le pensent certaines.Beaucoup de femmes ont des préjugés sur la musculation,c’est pourquoi nous allons développer les principaux aspectsbénéfiques de l’entraînement aux haltères.

POUR UNE MEILLEURECOMPRÉHENSION DUMUSCLE AU FÉMININ

La femme qui désire changer sa sil-houette rapidement, c’est-à-dire perdreun excès de graisse ou de cellulite touten raffermissant sa musculature, doitposséder les connaissances élémen-taires de sa physiologie et de son envi-ronnement hormonal. Elle doit aussicomprendre que ce n’est pas en sedéfonçant, en poussant des cris dansles cours d’aérobie et en ne mangeantqu’une pomme au repas de midi qu’el-le obtiendra durablement des résultatsen termes de transformation physique.Elle doit comprendre qu’elle ne peutatteindre ce qu’elle désire sans altérerfavorablement son environnement hor-monal.

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Pour cela, elle dispose de trois armesindispensables à son succès, c’est-à-dire la compréhension de l’hygiène devie, la diététique appropriée à sonpropre métabolisme, mais surtout lejuste type d’exercice.

Pratiquement tous les professeurs degym, dans différentes salles de sport,ont remarqué qu’une femme s’inscri-vant en musculation pour la premièrefois va poser une question de cegenre : “ excusez-moi, monsieur, maisje ne désire pas être musclée commevous, je désire simplement un musclelong mais pas trop gros. ” Il est mal-heureux que la méconnaissance et lesidées préconçues sur l’exercice demusculation soient aussi répandues.En vérité, les femmes ne peuventconstruire des muscles très gros, dufait d’un manque d’hormones mâles, latestostérone. Il est également impor-tant de signaler que les femmes quipratiquent le bodybuilding de compéti-tion utilisent des stéroïdes anaboli-sants qui sont des dérivés de la testo-stérone, ce qui explique leurs hyper-trophies. Cela peut dégoûter certainesde pousser des barres, mais je tiens àles rassurer, en n’utilisant aucune sub-stance de type stéroïdes anabolisants,les femmes ne peuvent s’hypertro-phier, mais au contraire elles peuventembellir leur physique tout en restantféminines. Les femmes qui pratiquentla musculation améliorent leur phy-sique en allant vers la perfection deleur propre génétique, protègent leursanté et ainsi leur longévité.

Il est assez ironique de penser que letravail aux poids et haltères, en plusd’un apport de calories important, estréservé aux hommes, et que pour lesfemmes il est préférable de pratiquerbeaucoup d’exercices d’aérobie et unrégime de restriction calorique. En fait,ces pauvres femmes ne font qu’accen-tuer les effets de la perte de muscleset d’os, qui s’accroissent avec l’âge, cequi les privent d’abord d’une silhouettetonique tout en accentuant une ostéo-porose précoce.

Tant que durera et persistera l’idéeque la musculation n’est pas uneforme d’exercice pour une femme,elles continueront à perdre leursforces, leurs muscles, leurs os et leurs“ sex appeal ” plus tôt dans leurs viesque les hommes.

LA PHOBIE DE TRAVAILLER LOURD

Généralement, les femmes qui prati-quent la musculation utilisent despoids ridiculement légers, ce quiconstitue bien évidemment une erreur.Pour des raisons sociologiques, lafemme a une peur terrible du muscle.Dans leur imagination, elles pensentqu’elles vont ressembler à Hulk, ce quiest plutôt angoissant. Rassurez-vousmesdames, cela ne peut arriver, toutsimplement parce que les femmesviennent de la planète oestrogène, etles hommes de la planète testostéro-ne. Or, la testostérone est l’hormonede la construction musculaire. Leshommes produisent environ dix foisplus de testostérone que les femmes,et des taux d’oestrogènes plus bas.

Certaines femmes possèdent des tauxde testostérone plus élevés que la nor-male, ce qui est plutôt génétique. Cegenre de femme, nous le retrouvons leplus souvent, dans la hiérarchie de lasociété, à des postes plus élevés, oudans les sports de compétition de hautniveau.

N’hésitez donc pas, mesdames, àutiliser des charges plus lourdes,afin de travailler le muscle en pro-fondeur et non pas superficielle-ment. Les résultats esthétiquesseront largement supérieurs à ceuxde n’importe quel autre type d’en-traînement sans poids oumachines. Vos muscles ne vont pass’hypertrophier, mais au contrairevotre corps va se raffermir, tout en gar-dant son apparence féminine.

LA PHOBIE DU POIDS CORPOREL

Mesdames, il est temps dedéprogrammer l’obsession dela perte de poids installéedans votre cerveau parnotre société, et quigarantit l’échec. Il esttemps pour vous deconnaître une nouvellestratégie pour élimi-ner votre excès degras et de préser-ver, ou mieux deconstruire, un peude muscle, afind’avoir une

meilleure ligne esthétique, fine ettonique.Le secret d’une transformation phy-sique durable passe par la connais-sance nutritionnelle et la compréhen-sion de l’effet physiologique de l’entraî-nement, pour créer naturellement l’en-vironnement physiologique adéquatpour cette transformation.

L’industrie du fitness préconisedepuis trop longtemps un régimeriche en glucides et pauvre engraisses ainsi que beaucoup d’aé-robie. Erreur fondamentale, cettemauvaise combinaison cannibalisevotre masse musculaire maigre,augmente, par effet compensatoire,la prise de gras, supprime les hor-mones sexuelles, l’hormone decroissance et le système immunitai-re. Les effets biochimiques sont catas-trophiques, car dans un régime richeen glucides, l’excès d’insuline inhibetoute perte de gras, augmente les tri-glycérides et participe au développe-ment des maladies cardio-vasculaires.L’excès d’aérobie augmente le cortisol,hormone qui détruit vos muscles maisaccentue une prise de gras.

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PRÉVENTION & SANTÉL’excès de cortisol diminue vos hor-mones sexuelles et votre hormone decroissance, hormones de jouvence quisont responsables des effets béné-fiques sur notre transformation phy-sique. Cette spirale infernale, le plussouvent due à un excès d’exercices etplus particulièrement d’aérobie, asso-cié à une diététique trop riche en glu-cides, n’est en aucun cas un facteur desanté, ni d’une transformation phy-sique bénéfique durable. Bien évidem-ment, il y aura toujours des exceptionsà la règle. Cela ne veut pas dire qu’ilne faut pas faire d’aérobie. Au contrai-re, un travail d’aérobie ne dépassantpas 30 mn ne bouleverse pas votresystème hormonal. Mais aussi, il vousfaudra comprendre que l’adjonctiond’un travail de musculation est indis-pensable pour créér l’effet biochimiquehormonal favorable à votre transforma-tion corporelle. Il est à noter que partravail d’aérobie, on entend un peud’endurance, avec des pulsations car-diaques ne dépassant pas 140. Il nefaut pas oublier que plus vous avez demasse musculaire, plus vous brûlezdes calories, tout simplement parcequ’il y a plus de mitochondries, véri-tables chaudières qui brûlent nosgraisses.L’entraînement aux haltères aug-mente le métabolisme de base.Celui-ci représente le nombre de calo-ries utilisées par le corps au repos, soitenviron 65 à 75% des calories utili-sées. Le travail en aérobie brûle descalories pendant l’activité, mais trèspeu à l’arrêt de l'exercice. Il a un effetminimal sur le métabolisme de base.Au contraire, l’excès d’activité aéro-bique diminue le métabolisme debase, à cause de la perte de musclesengendrée par cet excès. Enrevanche, un programme de muscula-tion intelligemment programmé, quimaintient ou accroît la masse muscu-laire maigre, active notre métabolismede base.Une séance de musculation nedépassant pas 40 minutes, trois foispar semaine, est également suffisan-te. La clé de la réussite, surtout pourperdre un excès de graisses, résidedavantage dans la gestion de lanutrition que dans l’excès d’exercice.Le régime n’est pas trop restrictif,car tout régime à moins de 1500calories diminue le métabolisme debase par une réduction importante

d’une hormone thyroïdienne, la T3.Les repas sont plus nombreux etmoins copieux (4), avec un minimumde glucides, de préférence deslégumes, plus de protéines et uneaugmentation de la ration lipidique.Ce qui aura pour conséquences dediminuer l’hormone lipogénique,c’est-à-dire l’insuline, hormone destockage des graisses mais aussiinhibitrice quant à l’utilisation dessurplus de graisses.

AUTRES EFFETS POSITIFS DE

LA MUSCULATION CHEZ LA FEMME

Des fibres musculaires actives sont enbonne santé. Avec le temps, nousdégénérons et perdons nosmuscles et leur tonicité. Le travaildes poids et haltères maintient laforce de nos muscles même à unâge avancé. La perte de muscleschez les personnes âgéescontribue à l’ostéoporose, unemaladie qui atteint aussi lesfemmes à la ménopause. Lesfemmes qui ont moins demasse musculaire que leshommes ont aussi moinsde densité osseuse.Les études scientifiquesdémontrent que lesfemmes qui sont activeset qui maintiennent uneactivité de type muscula-tion réduisent et souventstoppent la perte osseuseavant et après la méno-pause. Il est recommandépar le corps médical decommencer très tôt, chez lafemme, la musculation,pour une prévention opti-mum de l’ostéoporose.Mais sachez aussi qu’iln’est jamais trop tard.La musculation, correcte-ment pratiquée, est unvéritable stimulant méta-bolique, créant un envi-ronnement hormonal favo-rable à une santé parfaiteet ce même à un stadeavancé. La transformationphysique se faisant parcet environnement hor-monal adéquat, il estimpératif que la femme

comprenne que la clé pour créer cetétat biochimique favorable est le tra-vail aux poids et haltères. La force, larapidité, attributs de l’homme, sontaussi ceux de la femme. Par rapport àsa masse maigre musculaire, lafemme possède la même force phy-sique que l’homme.

CONCLUSIONLa femme a tout à gagner en prati-quant la musculation : sa beauté,sa force, son autonomie et sasanté. Le travail aux poids et hal-tères est une source de jouvencepour tous. MdM&F

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