Prévalence et facteurs associés à la sensibilisation à l’Alternaria chez les adolescents et...

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268 Abstracts / Revue française d‘allergologie 54 (2014) 265–275 N. Chaabane a , I. Annesi-Maesano b , O. Ramousse c , D. Caillaud d a Service de pneumologie, Clermont-Ferrand, France b UMR-S 707 Inserm, UPMC Sorbonne universités, Paris, France c UMR-S 707 Inserm, UPMC Sorbonne universités, Clermont-Ferrand, France d Universités en pneumologie et allergologie, Clermont-Ferrand, France Introduction.– Peu de données sont disponibles sur les maladies respiratoires et allergiques dans les zones rurales, le but de cette étude est d’étudier la fré- quence des maladies respiratoires et allergiques chez les salariés et les exploitants agricoles. Méthodes.– Cette étude a été menée en Auvergne entre 2007 et 2010 chez 488 agriculteurs : 337 exploitants, 151 salariés (95 dans les fermes et 56 dans le secteur du sucre). Les sujets avaient un examen médical, ont rempli un ques- tionnaire standardisé sur les maladies respiratoires et allergiques, et ont eu une courbe débit-volume avec test de réversibilité par bronchodilateur (BD). Le dia- gnostic de BPCO était porté sur un VEMS/CVF post-BD < 70 %. Deux types de définitions ont été utilisés pour la maladie des petites voies aériennes (MPVA) ; MPVA1 : DEM25 – 75 < 80 %, MPVA2 : DEM25 – 75 < 80 % et VEMS % après BD < 12 %. Les résultats sont donnés en tenant compte des facteurs confondants. Résultats.– Les exploitants agricoles avaient une consommation tabagique signi- ficativement plus faible (14,6 % vs 33,1 %, p < 0,05) que les salariés mais ils utilisaient plus souvent le charbon pour cuisiner (27,4 % vs 4,3 %, p < 0,05 %). Ils avaient un taux plus élevé d’asthme dans la famille (20,9 % vs 11,9 %, p < 0,020) et étaient plus atteints de rhinite allergique-année (34,8 % vs 14,7 %, p < 0,05). Chez les exploitants, la toux et l’expectoration-année étaient significa- tivement plus élevés (25,2 % vs 11,6 %, p < 0,05), ainsi que la BPCO [6,4 % vs 1,4 % chez les salariés (p < 0,018)]. L’atteinte des petites voies aériennes étaient plus fréquente : MPVA1 évaluée à 42,5 % vs 21 % et MPVA2 à 41 % vs 1,9 % (p < 0,05). Discussion.– Ces résultats concordent avec les données de la littérature sur l’incidence accrue des symptômes respiratoires et de l’atteinte des petites voies aériennes chez l’agriculteur. En revanche, la fréquence élevée de rhinite aller- gique est paradoxale. Conclusion.–La prévalence des symptômes respiratoires, de la BPCO et de l’atteinte des petites voies aériennes est plus élevée chez les exploitants agricoles, en partie probablement du fait d’une exposition domestique différente. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.137 Pneu-11 Asthme et syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) : y’a-t-il un rapport ? H. L’youssfi , W. El Khattabi , B. El Bied , F.Z. Mahboub , N. Souki , H. Afif , A. Aichane Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Introduction.– Les asthmatiques ont un risque accru d’apnée de sommeil et l’apnée du sommeil peut aggraver l’asthme et en accentuant l’inflammation chez les asthmatiques. Méthodes.– Étude prospective (janvier–novembre 2013) de 10 patients ayant un asthme associé à des signes de SAOS. Résultats.– Les asthmatiques représentent 20 % des patients hospitalisés pour suspicion de SAOS. Nous avons noté une nette prédominance féminine (80 %) avec une moyenne d’âge de 51 ans. D’autres comorbidités ont été retrouvées chez ces patients notamment l’HTA chez 5 patients, le diabète chez 3 patients. Après avoir corrigé les autres causes du non-contrôle de l’asthme nous avons constaté que l’asthme est bien contrôlé chez 3 patients, partiellement contrôlé chez 5 patients, non contrôlé chez 2 patients. Les signes cliniques du SAOS sont représentés par les ronflements chez tous les patients, l’hypersomnolence diurne avec pauses respiratoires chez 8 patients, les céphalées matinales chez 5 patients, le score d’Eprowth moyen est de12. Le diagnostic du SAOS est confirmé par polygraphie ventilatoire chez tous les patients. L’IAH moyen est de14. Le SAOS est léger dans 5 cas, modéré dans 4 cas, sévère dans 1 cas. Un traitement à double pole était instauré, basé sur les mesures hygiéno-diététique, un traitement posi- tionnel et le traitement de fond d’asthme chez tous les patients, la CPAP est préconisé chez un patient. L’évolution de l’asthme est marquée par le contrôle de l’asthme chez 7 patients, celle du SAOS est marquée par la régression des symptômes diurnes et nocturnes et l’amélioration de la qualité de vie. Discussion.– L’existence d’un SAOS est un facteur de mauvais contrôle d’un asthme de l’adulte. Chez les patients dont l’asthme n’est pas contrôlé par le traitement médicamenteux, la présence d’un SAOS doit être recherchée et bien prise en charge. Conclusion.– Notre étude suggère que la présence des symptômes cliniques d’apnée du sommeil chez l’asthmatique aggrave sa maladie et constitue un facteur de non contrôle de l’asthme. Pour en savoir plus Taille C et al. SAOS dans l’asthme sévère non contrôlé. Rev Mal Respir 2013;(30):A34–A35. Emilsson OI et al. RGO nocturne, asthme et symptômes de SAOS. Eur Respir J 2013;41(6):1347–1354. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.138 Pneu-12 Incidence et facteurs prédictifs de perdus de vue chez les malades asthmatiques à Yaoundé, Cameroun : étude de cohorte prospective E.W. Pefura-Yone a , A.D. Balkissou b a Hôpital Jamot de Yaoundé, FMSB, université de Yaoundé 1, Yaoundé, Cameroun b FMSB, université de Yaoundé 1, Yaoundé, Cameroun Introduction.– L’observance du traitement est un élément essentiel du contrôle de la maladie asthmatique. Nous n’avons pas trouvé d’études réalisées en Afrique sub-saharienne sur les perdus de vue au cours du suivi des patients asthma- tiques. Les objectifs de cette étude est de déterminer l’incidence et investiguer les déterminants de perdus de vue au cours du suivi des malades asthmatiques à Yaoundé, Cameroun. Méthodes.– Dans cette étude de cohorte prospective réalisée de janvier 2012 à juin 2013 (18 mois), tous les adolescents et adultes asthmatiques suivis à l’hôpital Jamot et au cabinet médical CEDIMER de Yaoundé ont été invités à participer à l’étude. Le questionnaire de contrôle de l’asthme (ACQ) a été utilisé pour évaluer le contrôle de l’asthme. Un patient était considéré comme perdu de vue s’il n’était revenu à aucune consultation de suivi pendant une période consécutive de 6 mois. La régression logistique a été utilisée pour rechercher les facteurs prédictifs associés aux perdus de vue. Résultats.– Cent soixante-dix patients (65,9 % de sexe féminin) d’âge médian [intervalle interquartile (IQR)] de 35[20–51,3] ans ont été inclus dans cette étude. La sensibilisation à un pneumallergène non-pollinique était retrouvée chez 72,4% des patients. L’asthme était insuffisamment contrôlé chez 65 (40,21 %) des 162 patients chez qui l’ACQ avait pu être obtenu à l’inclusion. Le taux (intervalle de confiance à 95 %) des perdus de vue au cours de la période de suivi était de 34,1 % (27 %–41,2 %). La médiane d’âge (IQR) des patients perdus de vue était de 41 (19–49) ans contre 32 (20–54) ans chez les patients non perdus de vue (p = 0,449). Le seul facteur prédictif indépendant de perdus de vue était un contrôle insuffisant de l’asthme à la consulta- tion initiale avec un risque relatif (intervalle de confiance à 95 %) de 3,91 (1,95–7,86). Conclusion.– Le tiers des asthmatiques à Yaoundé est perdu de vue au bout de 6 mois de suivi et les patients perdus de vue sont ceux qui ont souvent un contrôle initial insuffisant de l’asthme. L’éducation de ces patients sur le respect de la prescription médicale est primordiale afin d’améliorer leur prise en charge et le contrôle de la maladie asthmatique. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.139 Pneu-13 Prévalence et facteurs associés à la sensibilisation à l’Alternaria chez les adolescents et adultes asthmatiques à Yaoundé, Cameroun

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268 Abstracts / Revue française d‘allergologie 54 (2014) 265–275

N. Chaabane a, I. Annesi-Maesano b, O. Ramousse c,D. Caillaud d

a Service de pneumologie, Clermont-Ferrand, Franceb UMR-S 707 Inserm, UPMC Sorbonne universités, Paris, Francec UMR-S 707 Inserm, UPMC Sorbonne universités, Clermont-Ferrand, Franced Universités en pneumologie et allergologie, Clermont-Ferrand, France

Introduction.– Peu de données sont disponibles sur les maladies respiratoireset allergiques dans les zones rurales, le but de cette étude est d’étudier la fré-quence des maladies respiratoires et allergiques chez les salariés et les exploitantsagricoles.Méthodes.– Cette étude a été menée en Auvergne entre 2007 et 2010 chez488 agriculteurs : 337 exploitants, 151 salariés (95 dans les fermes et 56 dansle secteur du sucre). Les sujets avaient un examen médical, ont rempli un ques-tionnaire standardisé sur les maladies respiratoires et allergiques, et ont eu unecourbe débit-volume avec test de réversibilité par bronchodilateur (BD). Le dia-gnostic de BPCO était porté sur un VEMS/CVF post-BD < 70 %. Deux types dedéfinitions ont été utilisés pour la maladie des petites voies aériennes (MPVA) ;MPVA1 : DEM25 – 75 < 80 %, MPVA2 : DEM25 – 75 < 80 % et VEMS % aprèsBD < 12 %. Les résultats sont donnés en tenant compte des facteurs confondants.Résultats.– Les exploitants agricoles avaient une consommation tabagique signi-ficativement plus faible (14,6 % vs 33,1 %, p < 0,05) que les salariés mais ilsutilisaient plus souvent le charbon pour cuisiner (27,4 % vs 4,3 %, p < 0,05 %).Ils avaient un taux plus élevé d’asthme dans la famille (20,9 % vs 11,9 %,p < 0,020) et étaient plus atteints de rhinite allergique-année (34,8 % vs 14,7 %,p < 0,05). Chez les exploitants, la toux et l’expectoration-année étaient significa-tivement plus élevés (25,2 % vs 11,6 %, p < 0,05), ainsi que la BPCO [6,4 % vs1,4 % chez les salariés (p < 0,018)]. L’atteinte des petites voies aériennes étaientplus fréquente : MPVA1 évaluée à 42,5 % vs 21 % et MPVA2 à 41 % vs 1,9 %(p < 0,05).Discussion.– Ces résultats concordent avec les données de la littérature surl’incidence accrue des symptômes respiratoires et de l’atteinte des petites voiesaériennes chez l’agriculteur. En revanche, la fréquence élevée de rhinite aller-gique est paradoxale.Conclusion.–La prévalence des symptômes respiratoires, de la BPCO et del’atteinte des petites voies aériennes est plus élevée chez les exploitants agricoles,en partie probablement du fait d’une exposition domestique différente.

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Asthme et syndrome d’apnée obstructive dusommeil (SAOS) : y’a-t-il un rapport ?H. L’youssfi , W. El Khattabi , B. El Bied , F.Z. Mahboub ,N. Souki , H. Afif , A. AichaneService des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, CHU Ibn Rochd,Casablanca, Maroc

Introduction.– Les asthmatiques ont un risque accru d’apnée de sommeil etl’apnée du sommeil peut aggraver l’asthme et en accentuant l’inflammationchez les asthmatiques.Méthodes.– Étude prospective (janvier–novembre 2013) de 10 patients ayant unasthme associé à des signes de SAOS.Résultats.– Les asthmatiques représentent 20 % des patients hospitalisés poursuspicion de SAOS. Nous avons noté une nette prédominance féminine (80 %)avec une moyenne d’âge de 51 ans. D’autres comorbidités ont été retrouvéeschez ces patients notamment l’HTA chez 5 patients, le diabète chez 3 patients.Après avoir corrigé les autres causes du non-contrôle de l’asthme nous avonsconstaté que l’asthme est bien contrôlé chez 3 patients, partiellement contrôléchez 5 patients, non contrôlé chez 2 patients. Les signes cliniques du SAOS sontreprésentés par les ronflements chez tous les patients, l’hypersomnolence diurneavec pauses respiratoires chez 8 patients, les céphalées matinales chez 5 patients,le score d’Eprowth moyen est de12. Le diagnostic du SAOS est confirmé parpolygraphie ventilatoire chez tous les patients. L’IAH moyen est de14. Le SAOSest léger dans 5 cas, modéré dans 4 cas, sévère dans 1 cas. Un traitement à doublepole était instauré, basé sur les mesures hygiéno-diététique, un traitement posi-tionnel et le traitement de fond d’asthme chez tous les patients, la CPAP estpréconisé chez un patient. L’évolution de l’asthme est marquée par le contrôle

de l’asthme chez 7 patients, celle du SAOS est marquée par la régression dessymptômes diurnes et nocturnes et l’amélioration de la qualité de vie.Discussion.– L’existence d’un SAOS est un facteur de mauvais contrôle d’unasthme de l’adulte. Chez les patients dont l’asthme n’est pas contrôlé par letraitement médicamenteux, la présence d’un SAOS doit être recherchée et bienprise en charge.Conclusion.– Notre étude suggère que la présence des symptômes cliniquesd’apnée du sommeil chez l’asthmatique aggrave sa maladie et constitue unfacteur de non contrôle de l’asthme.Pour en savoir plusTaille C et al. SAOS dans l’asthme sévère non contrôlé. Rev Mal Respir2013;(30):A34–A35.Emilsson OI et al. RGO nocturne, asthme et symptômes de SAOS. Eur RespirJ 2013;41(6):1347–1354.

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Incidence et facteurs prédictifs de perdus devue chez les malades asthmatiques àYaoundé, Cameroun : étude de cohorteprospectiveE.W. Pefura-Yone a, A.D. Balkissou b

a Hôpital Jamot de Yaoundé, FMSB, université de Yaoundé 1, Yaoundé,Camerounb FMSB, université de Yaoundé 1, Yaoundé, Cameroun

Introduction.– L’observance du traitement est un élément essentiel du contrôle dela maladie asthmatique. Nous n’avons pas trouvé d’études réalisées en Afriquesub-saharienne sur les perdus de vue au cours du suivi des patients asthma-tiques. Les objectifs de cette étude est de déterminer l’incidence et investiguerles déterminants de perdus de vue au cours du suivi des malades asthmatiques àYaoundé, Cameroun.Méthodes.– Dans cette étude de cohorte prospective réalisée de janvier 2012 àjuin 2013 (18 mois), tous les adolescents et adultes asthmatiques suivis à l’hôpitalJamot et au cabinet médical CEDIMER de Yaoundé ont été invités à participer àl’étude. Le questionnaire de contrôle de l’asthme (ACQ) a été utilisé pour évaluerle contrôle de l’asthme. Un patient était considéré comme perdu de vue s’iln’était revenu à aucune consultation de suivi pendant une période consécutivede 6 mois. La régression logistique a été utilisée pour rechercher les facteursprédictifs associés aux perdus de vue.Résultats.– Cent soixante-dix patients (65,9 % de sexe féminin) d’âge médian[intervalle interquartile (IQR)] de 35[20–51,3] ans ont été inclus dans cetteétude. La sensibilisation à un pneumallergène non-pollinique était retrouvéechez 72,4 % des patients. L’asthme était insuffisamment contrôlé chez 65(40,21 %) des 162 patients chez qui l’ACQ avait pu être obtenu à l’inclusion.Le taux (intervalle de confiance à 95 %) des perdus de vue au cours de lapériode de suivi était de 34,1 % (27 %–41,2 %). La médiane d’âge (IQR) despatients perdus de vue était de 41 (19–49) ans contre 32 (20–54) ans chez lespatients non perdus de vue (p = 0,449). Le seul facteur prédictif indépendantde perdus de vue était un contrôle insuffisant de l’asthme à la consulta-tion initiale avec un risque relatif (intervalle de confiance à 95 %) de 3,91(1,95–7,86).Conclusion.– Le tiers des asthmatiques à Yaoundé est perdu de vue au bout de6 mois de suivi et les patients perdus de vue sont ceux qui ont souvent un contrôleinitial insuffisant de l’asthme. L’éducation de ces patients sur le respect de laprescription médicale est primordiale afin d’améliorer leur prise en charge et lecontrôle de la maladie asthmatique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.139

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Prévalence et facteurs associés à lasensibilisation à l’Alternaria chez lesadolescents et adultes asthmatiques àYaoundé, Cameroun

Abstracts / Revue française d‘allergologie 54 (2014) 265–275 269

E.W. Pefura-Yone , A.D. BalkissouHôpital Jamot de Yaoundé, FMSB, université de Yaoundé 1, Yaoundé,Cameroun

Introduction.– La sensibilisation aux moisissures chez les patients asthmatiquesen Afrique subsaharienne est encore mal connue. Le but de cette étude est dedéterminer la prévalence et investiguer les facteurs associés à la sensibilisationà l’Alternaria alternata (A. alternata) chez les patients adolescents et adultesasthmatiques à Yaoundé.Méthodes.– Dans cette étude transversale réalisée de janvier 2012 à juin 2013(18 mois), tous les adolescents et adultes asthmatiques suivis à l’hôpital Jamot etau cabinet CEDIMER de Yaoundé et chez qui un test cutané aux pneumallergènesavait été effectué ont été inclus dans l’étude. La régression logistique a étéutilisée pour rechercher les facteurs indépendants associés à la sensibilisation àA. alternata.Résultats.– Deux-cent un patients asthmatiques (dont 132 patients de sexe fémi-nin, 65,7 %) d’âge médian (intervalle interquartile) de 36 (20,5–54) ans ontété définitivement inclus. Trente-quatre (16,9 %) patients avaient une sensi-bilisation à A. alternata. La sensibilisation à A. alternata était associée à lasensibilisation à un autre pneumallergène dans 97,1 % des cas. La sensibili-sation à A. alternata était retrouvée chez 20,5 % patients de sexe féminin et chez10,1 % patients de sexe masculin (p = 0,067). Les facteurs indépendants associésà une sensibilisation à A. alternata étaient le sexe féminin [odds ratio (intervallede confiance à 95 %) 2,09 (1,13–3,87), p = 0,024], la sensibilisation aux acariens[17,20 (2,23–132,50), p = 0,006] et la sensibilisation à la blatte germanique [3,77(1,64–8,66), p = 0,002].Discussion.– La fréquence de la sensibilisation à A. alternata retrouvée danscette étude est supérieure à celle rapportée en Europe (11,9 %) [1], mais la raretéde la monosensibilisation à A. alternata décrite dans cette étude est égalementrapportée en Europe [1].Conclusion.– La sensibilisation à A. alternata touche un peu moins d’un patientasthmatique sur cinq à Yaoundé et s’intègre le plus souvent dans un contexte depolysensibilisation aux pneumallergènes.Référence[1] Zureik M, Neukirch C, Leynaert B, et al. Sensitisation to airborne moulds

and severity of asthma: cross sectional study from European Communityrespiratory health survey. BMJ 2002;325:411–4.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.140

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Suivi des asthmes liés au travail répertoriésau niveau de la caisse de sécurité sociale duSénégalM. Ndiaye , S.A. Dia , M.M. Soumah , M.C. Gaye Fall ,M.L. SowService de médecine légale et du travail, FMPO, UCAD, Dakar, Sénégal

Introduction.– Évaluer le niveau de contrôle et le devenir professionnel desasthmes liés au travail reconnus maladies professionnelles par la caisse desécurité sociale.Méthodes.– Étude prospective menée de juillet à août 2013 sur 36 cas d’asthmelié au travail sur la base des critères d’évaluation du niveau de contrôle duGINA 2006 et des entretiens réalisés avec les travailleurs sur leur devenirprofessionnel.Résultats.– On dénombrait 30 cas (83,3 %) d’asthme induit par les irritants et6 cas (16,7 %) d’asthme professionnel. Ces asthmes étaient classés stade 2 (per-sistant léger) dans 2 cas (5,5 %), stade 3 (persistant modéré) dans 22 cas (61,2 %)et stade 4 (persistant sévère) dans 12 cas (33,3 %). Sur le plan thérapeutiqueils étaient contrôlés dans 15 cas (41,7 %), partiellement contrôlés dans 9 cas(25 %) et non contrôlés dans 12 cas (33,3 %). Les facteurs de mauvais contrôleétaient par ordre d’importance le stress, la mauvaise observance, la sensibili-sation allergénique et le tabagisme. Sur le plan du devenir professionnel, onnotait un changement de poste dans 17 cas (47,2 %), un aménagement de postedans 8 cas (22,2 %), un licenciement pour inaptitude dans 7 cas (19,5 %) et uneretraite dans 4 cas (11,1 %).

Conclusion.– Cette étude montre le suivi défectueux des asthmes liés au tra-vail et la nécessité d’une implication de tous les partenaires sociaux pour uneamélioration efficiente de leur prise en charge.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.141

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Intérêt de la sophrologie dans la prise encharge des patients avec une touxréfractaire : à propos de 28 casS. Lepage , D. Brouquières , A. Didier , R. EscamillaPôle respiratoire, hôpital Larrey, Toulouse, France

Introduction.– La toux chronique (plus de 8 semaines) est un motif de consul-tation fréquent en allergologie et en pneumologie. Certains patients posent unproblème difficile car leur toux est réfractaire aux traitements dont nous dispo-sons actuellement y compris aux antitussifs. Aussi, la toux réfractaire, souventconsidérée alors comme d’origine psychogène, altère considérablement la qua-lité de vie du patient. C’est dans ce cadre que nous avons voulu évaluer les effetsde l’hypnose et de la sophrologie.Méthodes.– En 2013, 28 patients avec une toux chronique, ont bénéficié de tech-nique psycho-cognitive et corporelle : sophrologie et hypnose. Il s’agissait de22 femmes et 6 hommes, âgés de 23 à 77 ans avec une toux évoluant en moyennedepuis plus de 2 ans.Quatre-vingt pour cent des patients ont bénéficié de 4 séances de sophrologietravaillant sur la composante comportementale. Seulement 20 % ont bénéficiéde 4 séances d’hypnose travaillant sur la composante psycho-émotionnelle.Les patients ont été évalués avant et au terme des 4 séances : cette évaluation aété réalisée à l’aide de l’auto-questionnaire d’anxiété de Spielberger et par uneÉchelle Visuelle Analogique de l’anxiété.Résultats.– L’évaluation initiale de l’anxiété a mis en avant une anxiété de per-sonnalité pour 70 % des patients et une anxiété réactionnelle à la toux pour90 % d’entre eux. La sophrologie a obtenu des résultats bénéfiques sur le carac-tère invalidant de la toux chez 25 patients : 20 d’entre eux dorment mieux, 23 sesentent moins fatigués, 25 se sentent moins stressés, 15 sont moins douloureux,22 ont acquis un outil de contrôle : au total, la qualité de vie est améliorée chezces 25 patients.Discussion.– Chez des patients avec une toux réfractaire, la sophrologie a permisde diminuer les manifestations anxieuses et douloureuses optimisant la notionde contrôle de la toux. L’apprentissage de techniques simples permet de mobi-liser confiance et estime de soi à travers un mieux-être physique et mental etd’améliorer la qualité de vie des patients. En l’absence de réponse aux traite-ments conventionnels, la sophrologie doit être rapidement envisagée pour cespatients ayant une qualité de vie très altérée.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.142

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Profils évolutifs des patients asthmatiquessévères allergiques sous traitement paromalizumab. Étude rétrospective sur unesérie de 24 patientsA. Bentaleb , M.A. BendjelloulCentre de pneumologie, Amiens, France

Introduction.– Chez des patients souffrant d’asthme allergique persistant sévèreoù la combinaison de fortes doses de glucocorticoïdes inhalés et des bêta-2 mimétiques de longue durée d’action demeure insuffisante, le recours à unenouvelle forme thérapeutique comme l’omalizumab doit être considérée commeune avancée prometteuse dans la prise en charge optimale.Méthodes.– C’est une étude rétrospective sur série de 24 patients traités paromalizumab pour un asthme allergique sévère mal contrôlé et évalué sur 18 moisde suivi.Nous avons étudié l’âge, le sexe, le poids, le taux initial des IgE, le VEMS, lesposologies de la corticothérapie, une éventuelle corticothérapie per os de longuedurée, le nombre des exacerbations 12 mois avant et après omalizumab.