PRESIDENTS D’HONNEUR - amicale12-13li.be · Fastes Régimentaires et Remise de Commandement. ......

PRESIDENTS D’HONNEUR+ SM le Roi LEOPOLD III

Col e.r. N.L BABETTEAdjt e.r. R. LOPPE

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Président :A. DEFAWE Avenue du Chêne, 205/44802 HEUSYTél :Email : [email protected]

Vice-Président : T. BABETTE Dri les Cortis, 16 4900 SPATél : 087/771816Email : [email protected]

Vice-Président et coordonnateur des activités de l’amicale :G. VERCAMMEN Rue A. Jacques,74900 SPATél : 087/773242Email : [email protected]

Secrétaire : R. GAUTHIER Rue Grande, 386900AYETél : 0473/455315Email : [email protected]

Trésorier :A. KESTENS Rue du Saou, 25 4460 GRACE-HOLLOGNETél : 04/2214717Email : [email protected]

Conservateur Musée :C. LECLERCQ Rue René Brodure, 604910 POLLEURTél :Email : [email protected]

Rédacteur en Chef de la revue : G. WILMES Place Achille Salée N°2 boîte 8 4900 SPATél : 087/771447Email : [email protected]

Membres mandatés (délégués) des fraternelles associées :Royale Fraternelle des anciens combattants 40-45 du 12e de Ligne. Section de LiègeR. SCARSE Rue Sous-Thier, 20 4841 MILMORTTél : 04/2783235

Royale Fraternelle des Volontaires de Guerre du 16e Bataillon de fusiliers :P. GENNART Avenue J. Leemans, 861160 BRUXELLESTél : 02/6755957Email : [email protected]

Partenaire d’honneur : Fraternelle Royale de l’Armée Secrète-Section SERAING-FLEMALLE

Site INTERNET : www.amicale12-13li.be

Pour tout versement (cotisation, don et legs) :

Compte bancaire (UNIQUE) 827-0824963-71IBAN : BE49 8270 8249 6371

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A L’AVANT GARDEREVUE DE L’AMICALE et DU REGIMENT

12e DE LIGNE PRINCE LEOPOLD – 13e DE LIGNEN°143 – Mai 2010

« Si j’ai choisi le 12e de Ligne pour que mon jeune fils y soit formé au métier des armes, c’est parce-que ce Régiment s’est distingué entre Tous par sa vaillance au cours de la campagne passée » (SM ALBERT I)

Le N° 144 paraîtra en Septembre 2010. Les Documents et les photos sont attendus AU PLUS VITE, DE FAÇON CONTINUE

POUR le 5 Juillet 2010 au plus tard.

Merci !

A L'AVANT GARDE N° 143 Mai -Août 2010Editeur responsable : Amicale du 12-13Li ASBLN° Entreprise 408-155-808-Av 12e de Ligne 1 - 4900 SpaRédacteur en chef : WILMES Gustave Place Achille Salée N°2 boîte 8 4900- SpaPhotos : Le Régiment Service IPR/ISCDactylographie : FAYT AndréImpression : Print House Défense

SOMMAIRE 3 Editorial

4 Avant-propos

5 Le mot du Chef de Corps

6 Il y a 70 ans : La Campagne des Dix-huit jours (Mai 40)

10 1975-1976 : La Reconstitution du 13e de Ligne

12 Il y a 50 ans : Les Compagnies de marche en Afrique (1960 – 1962)

17 Un illustre Lignard

18 Anecdote Africaine

19 Les Oubliés de la Compagnie Etats-Major et Services

22 A la 3ème Compagnie

23 Les Gag(s) du 12

24 Il y a 65 ANS « La Libération de Spa »

26 Echos des Activités de l’Amicale et des Fraternelles

30 Commémoration du 76e anniversaire de la mort de sa majesté Albert 1er

32 Journée nationale du souvenir de Léopold III, 21 nov 2009

36 Information du Comité Directeur

38 Assemblée Générale du 28 mai 2010

A L'Avant-Garde ● n°143 ● Mai 2010 ●

" Il y a 70 ans … Il y a 50 ans …""… et demain… que sera le Douze …"

Cette revue devrait, si aucun impondérable ne vient perturber sa préparation, vous parvenir dans la première quinzaine du mois de mai soit exactement 70 années après la "Campagne des Dix-huit jours" et, en particulier, après l'âpre résistance menée par le Douze à Kuurne, le long de la Lys, dans cette ville flamande dont le nom est à tout jamais lié à celui du Régiment. 70 années après que le Treize , quant à lui, s'il-lustrait, le long de la même rivière, dans les environs de Vive-St-Bavon – Wielsbeke et où il conquit la citation "La Lys 1940" tout comme le Douze.En 1960, en ce même mois de mai, une compagnie du Douze est en standby pour une intervention éventuelle au Congo. C'est le 7 juillet, en pleine période d'entraînement

au Camp de Vogelsang (Allemagne) que l'alerte sera déclenchée; le 10 juillet en fin de journée la "Com-pagnie de marche 12e de Ligne" est engagée en opérations dans le Bas-Congo.70 ans et 50 ans après, nous voulons rendre hommage à nos anciens. Cette revue leur est donc dédiée. Pour chacun d'eux, mais également pour les jeunes avant que le souvenir ne se perde, nous avons voulu faire revivre ces événements dans nos "pages documents". Le Colonel BEM Thierry Babette (vice-prési-dent chargé des relations extérieures) et moi-même nous nous sommes donc plongés dans les historiques de nos Régiments. Grâce aux écrits de deux anciens Chefs de Corps du Douze, mais ayant tous deux des liens très étroits avec le Treize, nous vous présentons trois documents retraçant les actions de nos anciens. Pour le Douze, nous avons choisi de reprendre les pages décrivant la résistance héroïque à Kuurne en mai 40; pour le Treize nous avons choisi de vous présenter les raisons pour lesquelles ce Régiment, trop longtemps absent de l'ordre de bataille des unités d'active, fut réactivé en 1976. Enfin, les anciens des Compagnies de marche pourront se remémorer les événements vécus au Congo en 1960 et au Rwanda en 1962. Tous les textes sont extraits des ouvrages suivants : "Historique du 12e Régiment de Ligne" et "Histo-rique du 13e de Ligne 1918-1980" tous deux du Colonel BEM e.r. A. Massart (53e Chef de Corps) et "Ré-giment 12e de Ligne Prince Léopold – 13e de Ligne, un Régiment d'Infanterie au service de la Belgique" du Colonel e.r. N.L. Babette (58e Chef de Corps).Quant à l'avenir, …Des bruits ont récemment couru quant aux changements possibles de dénominations des unités … ces ru-meurs ont depuis lors été démenties. Faisons confiance aux hautes autorités politiques et militaires qui connaissent mieux que quiconque, à l'exception peut-être de quelques technocrates peu au fait du core business de nos Forces armées, l'importance de "l'Esprit de Corps" qui soude autour des mêmes valeurs les hommes d'une même unité. Esprit de Corps, fait de petites choses mais qui permet de se dépasser, de maintenir vivace le souvenir de nos Anciens, de rester digne d'eux et pour les gars du Douze-Treize d'être toujours …

« A l’Avant-garde »

Verviers, le 10 mars 2010André DEFAWE

Général de Brigade e.r.Président.

EDITORIAL


Avant-proposJe pense que vous avez pu apprécier la présentation de notre précédente revue. Ce n’est, ni chose

simple, ni facile ; d’autant qu’une partie de celle-ci est réalisée par le service ISC du Régiment, (que

je remercie ici), et dont les multiples missions en augmentent parfois la réalisation et les délais d’im-

pression. Le Comité Directeur de notre Amicale ayant émis l’idée d’orienter dorénavant les thèmes en

relation avec l’actualité, soit présente (les missions du Régiment), soit d’un passé plus ou moins proche

(souvenir des opérations Congo Rwanda 60-62) ; chaque bulletin aura donc un thème particulier.

Il est bien entendu que nous n’oublierons pas nos plus anciens, continuant à publier avec cœur leurs

nombreux souvenirs. Obnubilé par les événements marquant le 40e anniversaire de la présence du « 12

» en la Cité Thermale, votre rédacteur en a, hélas, omis de vous présenter ses bons vœux pour l’Année

Nouvelle. Je m’en acquitte aujourd’hui, quoique un peu tardivement. Mais je vous assure que comme du-

rant l’année passée je mettrais tout en œuvre pour que VOTRE Revue s’améliore encore et surtout reste

le reflet de notre beau Régiment qui, je l’espère, gardera en ce temps de restructuration son beau nom

de 12e Régiment de Ligne Prince Léopold-13e de Ligne, appellation chèrement acquise, ainsi que celui de

son Amicale, restant comme toujours :

A L'AVANT-GARDE.

Le Rédacteur


LE MOT DU CHEF DE CORPS

L’année 2010 est une année où seront célébrés des anniversaires importants : 70 ans de-puis les combats de la Lys en mai 1940, 50 ans depuis la création des compagnies de marche en 1960.

Ces anniversaires sont importants pour tous car ils permettent d’entretenir le souvenir de ce que nos anciens ont fait pour leur pays mais également pour notre Régiment et sa réputation.

Aujourd’hui, alors que nous vivons une « énième » transformation, espérons que les larmes et le sang versés, que les citations gagnées âprement sur les champs de bataille de l’histoire de notre pays contribueront à sauver l’appellation de notre prestigieux Régiment.

Quoiqu’il en soit, 2010 est également une année de défi car elle verra le début de la mise en œuvre de la transformation qui fera de nous un bataillon d’infanterie légère – une fois en-core – intégré dans une brigade légère à forte connotation para commando – et ça c’est nouveau ! Nous nous devons de réussir cette transformation et de nous intégrer au mieux dans cette nouvelle brigade légère car cela montrera une fois de plus combien notre Régiment est souple et sait s’adapter à toute nouvelle situation.

Soyons donc fidèles à notre devise et restons « A l’Avant-garde » afin d’assurer la péren-nité de l’unité dans cette structure de la Défense en perpétuelle mutation.

Jacky CABOLt Col BEM

72e Chef de Corps

Fastes Régimentaires et Remise de Commandement.

Les cérémonies marquant les Fastes régimentaires du Régi-ment se dérouleront le 1er juillet 2010.Elles verront la remise du commandement du Régiment par le Lieutenant- Colonel BEM Cabot Jacky au Lieutenant- Co-lonel BEM Lefebvre Marc, de même que la passation du Stick d'adjudant de Corps entre l'Adjudant major Schepers Chris-tian et l'Adjudant major Scheirs Yves. Les diverses manifes-tations se dérouleront, en principe, au Parc de Sept Heures à Spa dans l'après-midi.


Reportages

DOCUMENT – Il y a 70 ans : La Campagne des Dix-huit jours (Mai 40)Les pages ci-après sont extraites de l'historique succinct du Régiment : "Régiment 12e de Ligne Prince Léopold – 13e de Ligne – Un Régiment d'Infanterie au service de la Belgique 1831 – 2001 " du Colonel e.r. N.L. BABETTE.

Le 10 mai 1940, c’était pour la Belgique le début de la Seconde Guerre mondiale… Pendant cinq ans nous allions être privés de liberté, connaître les privations, souffrir et pour certains mourir !Pour la troisième fois depuis notre indépendance en 1830, notre armée entrait en campagne pour défendre la Belgique et la liberté des Belges. Dans ces domaines, rien n’est jamais définitivement acquis ; comme en 1831, comme en 1914, le 12e de Ligne en était !

La retraiteAlors qu’en août 1914, il avait été la première unité constituée à se battre à Visé, en mai 1940, la première action du 12e de Ligne à peine installé sur ses positions à Liège, fut de battre en retraite et ce indépendamment de sa volonté. C’est pour une troupe, la manœuvre la plus difficile à réaliser, la plus pénible à supporter tant au phy-sique qu’au moral !Cette retraite de Liège à la Lys, le 12e de Ligne va l’accomplir en grande partie à pied, subissant les attaques aé-riennes ennemies, luttant contre les incursions de ses blindés, tout en se frayant un chemin au milieu des troupes françaises qui rentrent en Belgique et des colonnes incontrôlées de réfugiés fuyant l’envahisseur. Tout cela dans une ambiance de guerre psychologique mal maîtrisée où la panique et les rumeurs sont les principales armes.Dans cette guerre de l’imprévu, de l’inattendu, de l’incertitude, tout va vite, tout change rapidement. Dans ces conditions, les ordres sont vite dépassés, périmés. C’est la guerre totale aussi bien pour le soldat que pour le civil.C’est dans ces conditions que le 12e de Ligne appartenant à la 3e Division aborde la région de la Lys

La missionLe 22 mai à 0200 heures, il reçoit l’ordre de défendre à outrance la Lys aux lisières nord de Courtrai et face à Ha-relbeke. La localité de Kuurne est au centre de son sous-secteur. Kuurne, c’est un nom que le « 12 » n’oubliera plus jamais !

Les moyensLe 22 mai à 0800 heures, après une dernière marche de 12 km, le 12e de Ligne atteint la Lys et occupe sa position. Il est à environ 60% de sa force initiale tant en personnel qu’en armement ! Il reçoit l’appui feu de deux batteries de canons du 3e d’Artillerie soit 12 pièces.

Le milieuD’une manière générale, le terrain ne nous est pas favorable. Le cours d’eau, la Lys, a dans le sous-secteur du Ré-giment une largeur moyenne de 22 mètres, pour une profondeur allant de 2 à 3 mètres. L’on dénombre également quatre moyens de passage sur la Lys. A cette époque, la localité de Kuurne est forte de 7900 habitants. La plupart ont été évacués. Le centre de cette agglomération se situe à environ 400 mètres de la Lys. La rive amie de cette rivière est … dénudée et marécageuse !La rive ennemie quant à elle, domine largement le passage. Du côté ennemi, l’agglomération d’Harelbeke s’étend jusqu’à la Lys. Cela permet l’installation de postes d’observation et de positions de tir dissimulés, protégés et… terriblement efficace, tout en facilitant les voies d’accès ennemies vers la rivière.

Le 12e de Ligne dans la bataille


L’ennemiQuant à l’ennemi, depuis la Pologne, il vole de victoire en victoire. Ses unités se présentent à la Lys complètes, en force et aguerries. Il ignore les attaques aériennes, les effectifs incomplets et usés, le manque d’armes et de munitions,… la guerre psychologique. CINQ régiments d’infanterie vont attaquer face au 12e de Ligne !Et pourtant la Lys, nous allons le voir, ne sera pas pour l’ennemi une formalité, une simple manœuvre de garni-son, loin s’en faut !

Le dispositifLe dispositif du 12e de Ligne est simple. En premier échelon, il installe deux de ses bataillons : le 2e Bataillon à gauche, le 1er Bataillon à droite ; quant au 3e Bataillon, il défend le second échelon.Le Régiment est encadré à gauche par le 25e Régiment de Ligne ; à droite et ultérieu-rement par le 24e Régiment de Ligne. En attendant l’arrivée de ce dernier, il assurera lui-même la protection de son flanc droit avec son 3e Bataillon chargé de la défense du second échelon. Cette mission supplémentaire prendra fin le 23 mai à 0600 heures ! Que restera-t-il comme temps à cette unité pour organiser sa position ?

A partir du 22 mai, le 12e de Ligne et tout particulièrement son premier échelon entame la préparation de la po-sition.Le décor est planté, les acteurs sont en place, la bataille de la Lys peut commencer.Pour le « 12 », elle va se livrer avec trop peu de moyens et trop peu de temps. Et pourtant.. !

La bataille : 22 et 23 mai 1940Dans la nuit du 22 au 23 mai, les troupes britanniques repassent la Lys et font sauter incomplètement les moyens de passage. La destruction de ceux-ci sera achevée par notre Génie le 23 mai.Au rythme des opérations de 1914-1918, l’ennemi ne devrait pas attaquer en force avant plusieurs jours…Le 23 mai à 1230 heures, ses premiers éléments de reconnaissance sont à Harelbeke ! A 1450 heures, la bataille de la Lys commence dans notre sous-secteur.A 1930 heures, le contact est général avec notre 2e Bataillon. Le contact va se resserrer toute la nuit du 23 au 24 mai. Pour la seconde fois en vingt ans, le « 12 » se bat sur la Lys. La démocratie et la liberté sont des biens précieux mais ô combien fragiles !

La journée du 24 maiLe 24 mai, notre Régiment combat contre les éléments de CINQ Régiments d’infanterie ennemis. Quatre régi-ments vont assaillir notre premier échelon. Il s’agit des 101e, 11e, 30e et 51e Régiments d’infanterie allemands. Pratiquement HUIT bataillons complets ennemis vont attaquer deux de nos bataillons et qui eux sont à environ 60% de leurs effectifs et moyens !Concrètement, lorsqu’on détaille la situation en personnel, en armements et matériels, l’on constate que le 12e de Ligne entame la bataille de la Lys à UN CONTRE HUIT.Quant à l’appui feu, l’ennemi a déployé au total 330 bouches à feu face au sous-secteur du 12e de Ligne soit plus de 100 pièces au kilomètre courant ! Au cours de la guerre de fortification de 1914-1918, il faudra trois ans de combat pour atteindre une telle densité.Dans cet enfer de feu, disposant de fortifications de campagne inachevées, peut-on imaginer ce qu’il faut de courage, de bravoure, de sacrifices pour encore maintenir en état le commandement, des liaisons efficaces, as-

DOCUMENT – Il y a 70 ans : La Campagne des Dix-huit jours (Mai 40)

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surer un minimum de ravitaillement, soigner et évacuer les blessés graves, pour encore, envers et contre tout, COMBATTRE.A 1440 heures : l’ennemi franchit la Lys grâce à la puissance de ses appuis feu. Il est cloué sur place par la dé-

fense du 12e de Ligne.A 1600 heures : les lisières de Kuurne sont atteintes. Notre flanc gauche est découvert !A 1830 heures : notre premier échelon de défense est détruit. Les Allemands qui ont franchi la Lys attaquent

notre second échelon. Le rapport des forces passe à ce moment à UN CONTRE DOUZE.A 1900 heures : les 12 canons du 3e d’Artillerie qui nous appuient sont sans munitions ! L’ennemi en a 330…

avec munitions.A 1930 heures : le colonel Ivan GERARD, commandant le 12e de Ligne, adresse le message suivant au major

RIGAL, commandant le 3e Bataillon et chargé de la défense du second échelon : « Si nous te-nons jusqu’à la nuit (2125 heures), l’honneur est sauf ».Le commandant du 3e Bataillon lui répond : « Vous ne pouvez en douter ». Tout est dit et bien dit. Ce qui reste du 12e de Ligne tient, à ce moment là, un front de 2500 mètres sans liaison avec les voisins et sans artillerie.

A 2215 heures : l’ordre de repli est donné.A 2315 heures : la 9e compagnie en mission d’arrière-garde du 12e de Ligne abandonne sa position et entame

une retraite à pied de …20 kilomètres !

Le 12e de Ligne sur la Lys vient de se battre 33 heures sans arrêt à UN CONTRE HUIT et finalement à UN CONTRE DOUZE ! Les pertes sont à la mesure de la résistance du régiment. Sur environ 2000 hommes présents au début de la bataille, il reste 600 combattants, 130 hommes sont tués, 500 hommes sont blessés et 770 sont portés manquants !Les Allemands reconnaissent l’opiniâtreté de notre résistance en rendant, sur le champ de bataille, les honneurs militaires à trois de nos caporaux tués à leur poste au terme de durs combats. Il s’agit des caporaux JACOBS, JACQUEMART et VERHAEGEN.

Trois divisions allemandes ont combattu face au « 12 ». Voilà ce qu’elles ont écrit des combats sur la Lys le 24 mai 1940 :

30e Division d’Infanterie :« La journée a exigé beaucoup de sacrifices mais le but est atteint.L’esprit offensif du fantassin allemand a triomphé de la meilleure position défensive et des troupes d’élite de l’Armée belge. »

18e Division d’Infanterie :« Cette attaque prit la forme d’une lutte sévère pour chaque mètre de terrain. »

14e Division d’Infanterie :« L’attaque de la division progresse vers l’Ouest devant un adversaire tenace et non encore battu »

Le 12e de Ligne continuera à combattre bravement jusqu’au 28 mai 1940 ! Mais écoutons encore le général GERARD alors commandant du 12e de Ligne :« Le 29 mai 1940 à Ichtegen, nous recevions la visite d’un général allemand. Apprenant que le régiment avait défendu Kuurne, il me chargera de le féliciter, déclarant que sa division avait essuyé, devant le « 12 », plus de 50% de ses pertes et qu’il n’avait pu avoir raison de notre obstination qu’avec l’appui de toute une artillerie de Corps et de cent pièces automobiles ! Un tel éloge se passe de tout commentaire ! »


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En 18 jours de campagne, le Régiment avait perdu 168 officiers, sous-officiers et lignards et comptait des centaines de blessés.Il avait payé au prix fort sa citation : LA LYS 1940 (Arrêté du Régent du 02 juillet 1947). Cette 8e citation lui octroyait le droit à la fourragère de l’Ordre de Léopold de 2e classe.L’ennemi lui-même lui avait rendu hommage.

Comme en 1831, le 12e de Ligne avait le douloureux privilège de compter dans ses rangs le plus grand nombre de pertes de tous les régiments de notre armée au cours de cette campagne.Cela doit être dit et rappelé.La bravoure, le sacrifice ne peuvent s’oublier ni se banaliser.

A la capitulation de l'Armée belge, le 28 mai 1940, on peut estimer que le Régi-ment qui s'était battu jusqu'au bout comptait encore environ 250 combattants ! Ce qui restait du Régiment s'installe en bivouac dans la région de Lozer (8km au sud-est de Deynze). Le cadre de réserve et la troupe (ce qu'il en restait !) furent démobilisés le 9 juin 1940. Avant de s'éloigner et de rejoindre leurs foyers, ces "citoyens-soldats" firent à leurs officiers l'honneur de défiler devant eux "au grand ébahissement des Allemands!". Le 12 juin, des sous-officiers et caporaux volontaires furent encore démobilisés. Ce même jour, les officiers d'active, les sous-officiers et la troupe restants furent emmenés en captivité en Allemagne. Une captivité éprouvante tant morale que physique – pour ces hommes qui s'étaient distingués et qui devait pour la grande majorité d'entre eux, toutes catégories confondues, durer CINQ ans. Vingt-six d'entre eux ne reviendront pas.

Au cours de cette campagne, le Régiment avait perdu, et nous le rappelons, 168 officiers, sous-officiers et soldats; sans compter les nombreux blessés (environ 500 blessés aux combats de la Lys). C'était le Régiment le plus éprouvé de la campagne. Ces pertes démontrent à suffisance que – quelles que soient les conditions et l'issue du combat.

CEUX DU REGIMENT DE 1940 ONT FAIT – UNE FOIS DE PLUS – TOUT LEUR DEVOIR !

C'est ainsi que pour leur belle conduite lors des combats de Kuurne (bataille de la Lys) furent cités à l'Ordre du jour du Régiment, le 27 mai 1940 : 40 officiers (dont un officier des Cyclistes frontière), 28 sous-officiers, 23 caporaux et clairon, 73 soldats et 1 aumônier.Cette vaillance du Régiment fut confirmée par l'ennemi lui-même qui lui rendit hommage, tant à l'issue des com-bats que dans ses écrits historiques ultérieurs. Une telle bravoure, des tels sacrifices, un tel esprit devait susciter malgré la bataille perdue, malgré les morts, les blessés et les prisonniers, un engagement de plusieurs anciens du 12 dans la Résistance.

En ESPRIT, le 12 restait "A l'AVANT-GARDE" ! L'HONNEUR était sauf et l'ESPOIR permis.


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La fin de la Campagne des "Dix-huits Jours"Les derniers jours du "12" en 1940 !


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DOCUMENT – 1975-1976 : Le nouveau 13e de Ligne

La Reconstitution du 13e de Ligne

Les pages ci-après sont extraites de : "Historique du 13e de Ligne 1918 – 1980" du Colonel BEM e.r. 1. Massart.

La défense antichar des unités d'infanterie a toujours fait l'objet des préoccupations de notre Commandement, et il n'est pas superflu de rappeler dans ce domaine que nous possédions en 1939-1940 le meilleur canon antichar d'infanterie existant à l'époque.

A l'occasion d'une réorganisation de la Force Terrestre survenue en 1960 et au cours de laquelle la brigade avait été rétablie au détriment du groupement, on avait introduit à cet échelon une nouvelle unité spécialisée dans la lutte antichar. Chacune de nos brigades d'active (d'infanterie blindée ou blindées), lesquelles étaient au nombre de six à l'époque, avait donc été pourvue d'une compagnie antitank (Cie ATk).…Dans le courant de l'année 1975, étant donné l'évolution survenue dans la conception de la lutte antichar ainsi que dans l'armement disponible, il fut résolu de remplacer ces compagnies antitanks par des bataillons antitanks à constituer. Chacune de nos brigades d'active, dont le nombre entre-temps avait été réduit à quatre, devait recevoir un de ces nouveaux bataillons lesquels devaient absorber les compagnies existantes.

En gros, le nouveau bataillon antitank devait se composer de :- Etat-major,- Une compagnie missiles,- Une compagnie de canons antichars automoteurs.

La compagnie missiles était l'ancienne compagnie antitank de brigade, tandis que les autres éléments du bataillon étaient à constituer de toutes pièces.Il fut aussi décidé que l'un de ces quatre nouveaux bataillons serait le 2e Chasseurs à pied, bataillon d'infanterie légère qui dut en conséquence se convertir en bataillon antitank. Les trois autres bataillons étaient à former. Il fallait donc leur donner une dénomination, et, à ce sujet, le Commandement, plutôt que d'innover, décida de faire revivre des unités d'infanterie jadis traditionnellement d'active, mais qui, depuis 1946, avaient été sacrifiées sur l'autel des suppressions répétées.

De nos quatorze régiments de ligne traditionnels, il n'en restait que trois en 1975 (les 5e, 6e et 12e de Ligne); des trois régiments de chasseurs à pied, un seul et des trois régiments de chasseurs ardennais, deux. Il était donc nécessaire de faire un choix, et, à ce propos, nous convainquîmes sans difficulté le Commandement de donner la priorité aux régiments qui avaient eu le plus beau passé non seulement en 1914-1918 mais aussi en mai 1940.…Le choix tomba sur les 8e, 9e et 13e de Ligne, bataillons qui furent donc reconstitués progressivement en fonction de la mise en place du personnel et du matériel.

Dans le cadre ainsi défini, le 13e de Ligne fut reconstitué comme bataillon antitank à la date du 1er mai 1976 et affecté à la 7e brigade d'infanterie blindée. Le 13 absorbant par la même occasion la 16e Compagnie Antitank.


Reportages

DOCUMENT – 1975-1976 : Le nouveau 13e de Ligne

Programme de constitution du 13e de Ligne

Dès le mois de janvier 1976, la 16 Cie ATk reçut du personnel destiné au 13. Dans les semaines qui suivirent, le cadre du futur bataillon reçut à l'Ecole d'Infanterie d'Arlon l'instruction sur le matériel qui allait lui être confié.Du 5 au 9 avril, l'Etat-major du futur 13e de Ligne participa à un exercice de postes de commandement organisé par la 7e Brigade d'Infanterie Blindée. Le 1er mai 1976, la 16 Cie ATk fut supprimée comme unité indépendante, intégrée au 13e de Ligne comme compagnie missiles et le bataillon se constitua officiellement à Spich (Alle-magne) au quartier Colonel breveté d'état-major Deschepper.

L'histoire a de la sorte d'étranges coïncidences. C'est ainsi que le 13 de 1976 avait pour garnison Spich qui avait été la dernière garnison du 13 de 1946 (Siegburg), et que le quartier dans lequel il s'installait portait le nom de l'officier supérieur qui, avant d'être tué à Temploux le 12 mai 1940 comme chef de corps du 1er Chasseurs Arden-nais avait été pendant deux ans (1936-1938) adjoint au chef de corps du 13 à Namur.

Le 8 mai 1976, en fin de matinée, le drapeau du 13 sortit du reliquaire du Musée Royal de l'Armée où, abstraction faite de la période (1971-1974), il végétait depuis près de trente ans.Le 17 mai 1976, eut lieu à Spich une cérémonie au cours de laquelle furent officiellement proclamées la suppres-sion de la 16 Cie ATk et la reconstitution du 13e de Ligne.

Cadre initial du 13e de Ligne

Participèrent à la reconstitution du 13 :

Etat-majorChef de Corps : Lieutenant-Colonel BEM MASSON (venu de l'Etat-major des Forces de l'Intérieur)Commandant en second : Commandant DENOULET (venu du 12e de Ligne – promu major le 26 décembre 1976)Officier S1 (personnel) : Lieutenant MELIGNON (venu du 12e de Ligne)Officier S3 (opérations) : Commandant KEUTIENS (venu du 1er Chasseurs Ardennais)Officier S4 (logistique) : Capitaine HEMBERSIN (venu du 1er Chasseurs Ardennais)

Compagnie JPKCommandant DE TANDT (venu du 1er Chasseurs Ardennais)Sous-lieutenants DELADRIERE (venu du 3e Chasseurs Ardennais) et SYMONS (venu du 12e de Ligne)

Compagnie missilesCommandant DE BACKER (venu de la 16 Cie ATk)Sous-lieutenants FALLAY et GILLARD (venus du 1er Chasseurs Ardennais).

Le premier adjudant de corps du bataillon reconstitué fut l'Adjudant GASPAR.

Le personnel de l'Etat-major et de la Compagnie JPK provenait en majeure partie du 12e de Ligne et du 1er Chas-seurs Ardennais.

Pendant la suite de l'année 1976, le 13 poursuivit sa réorganisation :- le 27 septembre eut lieu le premier tir JPK au Camp de Bergen-Hohne

(entre Hanovre et Hambourg),- le 1er octobre, le Régiment reçut les derniers JPK qui lui faisaient encore défaut

pour être au complet.


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DOCUMENT – Il y a 50 ans : Les Compagnies de marche en Afrique (1960 – 1962)

CONGO 1960 – RWANDA 1962

Introduction"Au cours des événements qui, en 1960, illustrèrent de façon tragique l'acces-sion de notre ancienne colonie à l'indépendance, les forces armées envoyèrent au Congo de nombreuses unités constituées en compagnie de marche.Le 12e de Ligne, dans ce cadre, dut mettre sur pied un état-major de bataillon et deux compagnies de marche qui furent transportés d'urgence sous l'équa-teur afin de venir en aide à nos nationaux … Le premier pas dans cette voie fut fait par nos autorités au cours du premier semestre de l'année 1959. L'agita-tion latente, qui dans notre colonie avait fait suite aux émeutes survenues dans la capitale le 4 janvier 1959, avait fait naître certaines craintes et conduit nos autorités à prévoir des mesures de précaution dans l'hypothèse où la situation empirerait…C'est ainsi que, dès avril 1959, certaines unités des trois Forces – dont ne fai-sait pas partie le 12 – reçurent des instructions pour préparer la constitution de compagnies de marche destinées en cas de besoin à être engagées au Congo … La tension continuant à monter … par une directive du 10 novembre 1959,

fut décidée la préparation de quatre nouvelles compagnies de marche, dont une à fournir par le 12."1

Le Rwanda accède à l'indépendance le 1 juillet 1962." On sait que comme conséquence des victoires de nos troupes coloniales au cours de la première guerre mon-diale, les anciennes colonies allemandes du Rwanda et du Burundi avaient été placées en 1919 sous mandat belge. Dans le long et difficile processus conduisant ces pays à l'indépendance, notre gouvernement avait décidé de substituer au Rwanda la démocratie occidentale à un régime féodal qui était en vigueur depuis des siècles. Il va sans dire que la mise en place de ces nouvelles institutions, toute progressive qu'elle fût, ne pouvait se passer sans heurts … … il fut décidé, le 5 janvier 1962, qu'une compagnie de marche du 12 irait relever au Rwanda une unité similaire du 1er Grenadiers qui s'y trouvait … depuis plusieurs mois."2

Les pages ci-après sont extraites de l'historique succinct du Régiment : "Régiment 12e de Ligne Prince Léopold – 13e de Ligne – Un Régiment d'Infanterie au service de la Belgique 1831 – 2001 " du Colonel e.r. N.L. BABETTE.Les croquis sont extraits de l'historique du Régiment : "Historique du 12e Régiment de Ligne" Tome III – B du Colonel BEM e.r. A. MASSART.

Historique succinct de ces événementsEn 1958, ni en Belgique ni au Congo, l'opinion publique n'était consciente du proche achèvement de l'ère colo-niale d'autant plus que le Congo belge était cité en exemple parmi les différentes colonies."Lorsque de brèves mais violentes émeutes éclatèrent à Léopoldville les 4 et 5 janvier 1959, le désarroi fut donc complet et il tourna à la panique ..!Le Roi Baudouin, Gaston Eyskens et Maurice Van Hemelrijck, réagirent avec lucidité. Tout en étant douloureu-sement surpris par la nature des événements et le caractère souvent inadéquat de la répression sur le terrain; ils estimèrent le moment venu de faire connaître les intentions de la Belgique à l'égard de ses territoires d'outre-mer.Le 13 janvier 1959, couvert par la responsabilité ministérielle de Gaston Eyskens et de Maurice Van Hemelrijck,


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le Roi promit dans une allocution radiodiffusée au Congo :"de conduire, sans atermoiements funestes mais sans précipitation inconsidérée les populations congo-laises à l'indépendance dans la prospérité et la paix".Le même jour, Maurice Van Hemelrijck annonça à la Chambre que la Belgique entendait "organiser au Congo une démocratie capable d'exercer les prérogatives de la souveraineté et de décider de son indépendance".Le Chef de l'Etat et son ministre "en dépit de leur tempéraments très différents, exprimaient donc une résolution identique".Mais les événements se précipitèrent, des oppositions naquirent entre ceux qui s'accrochaient au passé et ceux qui voulaient préparer l'avenir. L'impatience croissait chez les nationalistes congolais…"En janvier 1960, une table ronde réunie à Bruxelles, afin de préciser l'évolution législative du Congo, s'orienta d'emblée vers la concession de l'indépendance, fixée au 30 juin 1960."3

Dès avril 1959, certaines unités – compte tenu de la situation au Congo – reçurent des instructions pour la constitution de "compagnies de marche" destinées à être engagées au Congo.Le 10 novembre 1959, le 12e de Ligne reçut l'ordre de préparer une compagnie de marche. Tout le personnel de cette unité devait être volontaire et subir une épreuve médicale spéciale.Les préparatifs furent terminés pour la mi-décembre 1959.Cette compagnie de marche 12e de Ligne, comprenait un effectif total de 130 hommes se décomposant en : 6 officiers, 16 sous-officiers et 108 caporaux et soldats.Le 6 juillet 1960, éclata la révolte de la Force Publique tout particulièrement à Léopoldville, dans le Bas-Congo. Trois jours plus tard se déclencha la mutinerie d'Elisabethville ..!Les événements dès lors se précipitèrent ..!

Départ de la 1ère Compagne de Marche (Commandant Van Hoof) et Opération d'Ango-Ango (11 juillet 1960)

Alerté le 7 juillet, en Allemagne, en pleine période d'entraînement au camp de Vogelsang, un premier détachement opérationnel décolla de Belgique (Mels-broeck) le 10 juillet à 0 heure 30 à destination de Kitona (BAKI) (NDLR : BAKI = Base Kitona) et arriva le 10 juillet à 1645 heures à BAKI base située à proxi-mité de l'embouchure du fleuve Congo.A 2100 heures, ce détachement reçut l'ordre de préparer et d'exécuter l'opération détaillée d'Ango-Ango :

Force :Deux pelotons moins une section (57 hommes) équipés d'armements légers et d'une faible dotation en munitions, renforcés d'un peloton de la Force Navale de 30 hommes.


ENGAGEMENT du 12e de LigneCONGO 19601ère Compagnie de marche – Opération d'Ango-Ango


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Commandement :Aux ordres de la compagnie du 1er Chasseurs ArdennaisObjectif :S'emparer des réservoirs de la SOCOPETROL et les garder. L'objectif fut élargi par la suite à la prise d'un petit camp de la Force Publique et à la fermeture de la route de Matadi où opéraient les Chasseurs Ardennais.Occuper pendant quatre jours les objectifs conquis.Ennemi :Les forces adverses surclassaient largement nos troupes en effectifs et en armements.En effet :

- A Ango-Ango : une compagnie de gendarmerie de plus de 160 hommes dotée d'armements lourds (mitrailleuses, mortiers, armes antichars et canons antiaé-riens).

- A Matadi, à environ 3 km au Nord-Ouest du lieu de débarquement de la compagnie de marche, se trou-vait également un effectif total adverse de plus de 250 hommes armés de 8 pièces d'artillerie de 40mm et de 16 pièces de 20mm – auquel s'ajoutait la police urbaine de Matadi forte de 400 hommes armés. De plus, ces forces avaient accès à d'importantes quantités d'armements et de matériels en provenance de dépôts constitués pour des unités de mobilisation.

- A 2230 heures, toujours ce 10 juillet 1960, le détachement du 12e de Ligne s'embarqua sur le dragueur de mines océanique "M 903-A.F. DUFOUR". Ce bâtiment était armé d'un canon de 4 pouces (102mm) et de 8 pièces de 20mm antiaériennes.

Outre l'équipage normal, il transportait, en vue de l'opération, un peloton de débar-quement de la Force Navale. Ajouté aux 57 hommes du 12e de Ligne, c'est donc une force d'environ 90 hommes qui allaient débarquer à Ango-Ango après avoir remonté le fleuve Congo sur une distance d'environ 150 kilomètres.

En synthèse, cette opération montée trop rapidement par l'autorité présentait les la-cunes suivantes :Milieu : méconnaissance du terrain et pas de cartes de la région !Moyens amis : effectifs insuffisants, pas d'armes lourdes débarquées (pas d'appui di-rect), dotations en munitions insuffisantes et pas de ravitaillement possible, moyens de transmissions largement insuffisants.Ennemi : méconnaissance complète des possibilités ennemies, pour Ango-Ango et Matadi (opérations liées), il y avait une force ennemie d'environ 800 hommes dis-posant de l'armement de deux bataillons et de 28 pièces d'artillerie antiaériennes en

appui direct !

En conclusionEn raison de l'urgence et la gravité de la situation, cette opération ne bénéficia pas de moyens en personnel et en armement suffisants ainsi que de délais indispensables à sa préparation pour faire face à ses objectifs élargis !Quel que fut le courage de nos hommes, elle dut être écourtée. En témoignent, les pertes encourues lors de ce combat : quatorze blessés dont trois graves ..! Le soldat milicien Faucon était parmi eux et décéda ultérieurement !


M 903-A.F. DUFOUR


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Le 15 juillet 1960, un Etat-major de Bataillon et une seconde compagnie de marche arrivè-rent en Afrique. Moins de trois jours séparaient le moment où l'ordre fut donné de constituer ces détachements et celui où ils débarquèrent sur la terre africaine, à Léopoldville."Ceci fait honneur autant au Régiment qu'à l'organisation que les hautes autorités militaires durent improviser et mettre en œuvre pour accomplir ce tour de force de transporter en dix jours plus de 10.000 hommes à plus de 6.000 kilomètres par la voie aérienne.Si l'exploit est à porter techniquement in globo au crédit de nos Forces armées, il appartient moralement à notre jeunesse et à nos cadres qui se portèrent volontaires pour cette opéra-tion".4

Opération BANNINGVILLE-DIMA (Juillet 1960)Le 17 juillet 1960, la 2e Compagnie de marche (Ca-pitaine Van Den Eynde) effectue l'opération Banning-ville-Dima en vue de sauver des résidents européens.Le détachement fort de 21 militaires belges transportés par avion essuya le feu des gendarmes congolais dès qu'il s'approcha du camp des militaires africains.En dépit de plusieurs tentatives de pourparlers, force fut d'ouvrir le feu et de nettoyer les lieux maison par maison, en s'efforçant d'épargner femmes et enfants.Si nos pertes furent nulles après l'avoir, plusieurs fois

échappé belle …, il n'en fut pas de même des gendarmes congolais qui eurent 4 tués et 4 blessés, par ailleurs soignés par nos hommes.Après information recueillies auprès des prisonniers, il apparut que cet engagement armé résultait d'une double méprise : une information erronée émanant du Commandement belge relative au sort des Européens stationnés sur les lieux, et celle des gendarmes africains qui apercevant l'avion débarquant des militaires "avaient cru qu'ils allaient tous être massacrés, ce qui les amena à ouvrir le feu" ..!Méprise hélas, tragique mais assez fréquente dans de telles situations de crise.Treize Européens … purent néanmoins être évacués sains et saufs.Jusqu'à la fin du mois nos unités poursuivirent leurs missions de sécurité et de sauvetage.

Nos unités se déployèrent ensuite au Katanga à partir du 30 juillet 1960.Le 2 août 1960, le Commandant du 12e de Ligne (NDRL : Le Lieutenant-Colonel Haas) reçut le Commandement de la IIe Région qui couvrait le territoire du Tanganyika (partie nord du Katanga). Cette mission prit dé-finitivement fin le 4 septembre 1960.

Le 27 septembre 1960, une prise d'armes marqua à Lüdenscheid (RFA) le retour en garnison des unités de marche du Régiment.La lettre adressée le 26 août 1960 à Albertville par le Colonel BEM Champion, Commandant le Groupement "Katanga" au Lieutenant-Colonel Haas, Chef de Corps, fut lue devant le 12e de Ligne rassemblé :"L'Etat-Major du 12e de Ligne et les deux unités de marche de votre bataillon vont quitter le Groupement "Katanga" après avoir accompli avec honneur toutes

les tâches qui lui ont incombé.

Etat-Major et 2e Compagnie de Marche du Régiment


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Appelé en Afrique dans les circonstances que viennent d'y connaître notre pays et nos ressortissants, vous-même, vos cadres et vos hommes y avez participé (et je l'affirme hautement, à l'exclusion de tout autre but dans vos ac-tions) à la mission la plus noble qui puisse être dévolue à une troupe en armes : la protection et la sauvegarde de la vie et de la dignité humaines.Et vous avez personnellement exercé à mon entière satisfaction le Commandement de la Région II du Groupe-ment "Katanga".Je tiens à en témoigner auprès de votre Commandant de groupement organique et, en vous remerciant des ser-vices rendus sous mes ordres, je vous réaffirme la fierté que je ressens d'avoir compté vos unités à l'ordre de bataille du Groupement "Katanga".

Rwanda – 1962Une troisième compagnie de marche du 12e de Ligne fut détachée en Afrique Centrale (Rwanda) du 26 janvier au 16 mai 1962. Forte de 7 officiers, 18 sous-officiers et 126 caporaux et soldats, elle eut d'abord pour chef, le Commandant Frognier, puis après qu'il eut été accidenté, elle passa aux ordres du Lieutenant Engels.Cette compagnie fut mise aux ordres du 4e Bataillon Commando déjà sur place. Ses missions consistaient à main-tenir l'ordre public, à lutter contre le terrorisme, à faire respecter les frontières et bien sûr, à assurer la sécurité des Européens. Sa mission se termina à la mi-mai 1962 … Cette troisième compagnie de marche avait elle aussi "accompli avec honneur toutes les tâches qui lui ont incombé". 1 Extraits de l'Historique du 12e Régiment de Ligne – Tome III (B) du Colonel e.r. A. Massart2 Idem3 Extrait de l'ouvrage de G.-H. Dumont : Histoire de la Belgique – Ed Librairie Hachette, 1977, pp 524 et suivantes.4 Extraits de l'Historique du 12e Régiment de Ligne – Tome III (B) du Colonel e.r. A. Massart


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Un illustre Lignard

Le baron Jules Marie Alphonse Jacques de Dixmude (Stavelot, 24 février 1858 – Ixelles, 24 novembre 1928) fut un général belge.

Envoyé au Congo par la Société antiesclavagiste belge en 1891, il y fonda Albertville (actuelle Kalemie) début 1892). Il aida à la maîtrise complète de l’Est du territoire au cours des campagnes de l’Etat indépendant du Congo contre les Arabo-Swahilis. (………).

Colonel, il commanda le 12e Régiment de Ligne de l’Armée Belge du 5 février 1917 au 4 octobre 1919 sur le front de l’Yser. Il retint l’armée allemande devant Dixmude, d’où son nom devenu Jacques de Dixmude. Il fut promu lieutenant général en 1916 et reçut le titre de Baron en 1919.

- Des statues l’honorent sur la place de la ville de Dixmude, dans les communes d’Hal, de Vielsalm et Stavelot.

- Des voiries portent son nom à Bruxelles, Liège et Chaudfontaine.- De plus, le quartier qui abrite le DOUZE porte son depuis 26 juillet 1995.

Référence : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Marie_Alphonse_Jacques_de_Dixmude


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Anecdote Africaine

Rapport d’incident :

Qui : Dans le cadre de la CTM (Coopération Technique Militaire) au Zaïre, j’étais alors l’adjoint à l’officier S4 au 213 Bn Léopard à Likasi, province du Katanga.

Quoi : Une crevaison au pneu arrière de ma moto alors que j’avais improvisé une ballade en brousse. Sans moyen de communication ni de réparation, je risquais d’y passer la nuit et de déclencher un plan d’urgence pour pas grand-chose.

Où : + /- 20 km au sud-est de Likasi, le long d’une piste peu fréquentée car elle ne desservait plus que quelques villages.

Quand : Un dimanche vers 16 heures en décembre 1988 ; lorsqu’on est si près de l’équateur signifie 2 Hr avant la nuit.

Attitude de l’ennemi : Je plaide coupable. Parti faire un petit tour d’essai après avoir fait l’entretien de la moto, je me suis laissé aller au plaisir de rouler. Je n’avais prévenu personne, n’avais rien emporté que ma tenue de bricoleur du dimanche… et une veste en toile dans laquelle j’avais de l’argent et mon appareil photo.

Attitude de l’ami : Ingénieux, débrouillard et efficace.Une invraisemblable chance m’a permis de rencontrer des ouvriers forestiers qui gardaient le matériel de leur patron à quelques centaines de mètres de la panne. Un tracteur, des tronçonneuses et de l’outillage, mais pas de colle à rustine !La photo mieux que moi vous dira comment ils s’y sont pris, confectionnant à l’endroit de l’accident une « tétine » à l’aide d’un élastique. L’astuce est complétée par un pneu largement surgonflé. C’est sans autre problème que j’ai pu regagner la ville avant la nuit.

Bruno ARPIGNYCommandant


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Que de médisances, entendues à longueur de journée,… ! C’est vrai que la compagnie Etat-Major et Ser-vices (EMS pour les intimes) comp-tent 238 militaires motivés et dispo-nibles. Cette mini-entreprise offre de belles perspectives d’épanouisse-ment professionnel.La compagnie compte beaucoup de cellules différentes. Nous avons la chance d’administrer l’Etat-Major Régimentaire, qui à lui seul compta-bilise 50 personnes.Nous avons une section d’adminis-tration grâce à laquelle vous êtes payés à temps et à heure. Cette sec-tion compte 8 militaires.Notre mess quartier qui vous offre une carte digne des grands restau-rants et qui fournit tous les renforts culinaires de vos différents camps comptent 23 militaires.Afin de pouvoir vous transporter partout en Europe et de manière confortable, nous avons un bureau transport composé de 10 chauffeurs.Pour gérer, administrer, échanger, fournir, conduire,…, tout le matériel nécessaire à la bonne exécution de vos différents camps et missions, le Peloton Ravitaillement peut comp-ter sur la bonne volonté et l’initia-tive de 18 militaires.Afin d’optimaliser la maintenance au sein du Régiment, le Peloton

Maintenance peut compter sur le professionnalisme de 38 méca-niciens, armuriers, optroniciens, chauffeurs, dépanneurs,…Pour la gestion de l’ensemble des transmissions, des différents ré-seaux radio,…, notre Peloton Transmission n’est composé que de 7 militaires.Afin de vous fournir le maximum de renseignements sur l’ennemi, le Dé-tachement Sniper s’entraîne, jour et nuit d’arrache-pied, il est composé de 12 snipers.Afin de vous permettre de passer d’agréables breaks biens mérités, une équipe de 8 personnes réparties sur 2 bars se tient à votre disposi-tion.Pour permettre d’organiser des repas gastronomiques, la Villa est l’en-droit recommandé, les 8 personnes que compose l’équipe sont à votre service, même le dimanche !L’armée a évolué, pour beaucoup, le mot corvée ne signifie plus rien. Il fût un temps où tout le personnel, le matin, devait entretenir notre beau quartier. Ce temps est révolu,…, et maintenant, nous avons un équipe de 15 personnes, qui tous les jours entretient, trie les déchets, répare, construit, améliore votre cadre de vie.Il fût aussi une époque où à tour de

rôle, on participait à la sécurité du quartier, on montait de garde, par-fois même les jours fériés,…, et bien maintenant 26 militaires se coltinent cette tâche peu gratifiante.Pour éviter toute anarchie quand à la circulation, la gestion des places de parking, les dépôts clandestins, nous disposons de 2 policiers régi-mentaires qui essayent de faire res-pecter la loi.Pour administrer, gérer et entraî-ner l’ensemble du personnel, nous sommes 13.

MATTART E.SLt

Comd Cie EMS

Extrait de la Revue "Le Ptit 12Li"

Edition N°1 - Déc 2009

EMSsiens, soyons fiers de notre belle compagnie. Vous les jeunes, respec-tez cette belle compagnie car un jour vous vieillirez et vous serez content de trouver une nouvelle terre d’accueil.

Les Oubliés de la Compagnie Etats-Major et Services

Le congo

JADOTVILLE

A l'aéroport de N'DJILI

La ligne de chemin de fer KOLWEZI-KAMINA en 1960

La ligne de chemin de fer KOLWEZI-KAMINA de nos jours

Le fleuve CONGO à son embouchure Mouvement de KITONA vers TCHELA

Le congo actuel

Le rwanda

Les milles colinesEmbarquement vers le RWANDA

Une M.I. 30 en batterie Une équipe à KAMINA


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Le retour de la mission ISAF XIX et des congés qui suivirent fut l’oc-casion de mettre en piste une nou-velle équipe au sein de la 3ème Compagnie : nouveau commandant de compagnie (Capitaine BREN-NET), nouveau commandant en second (Lieutenant DE BOLLE), trois nouveaux chefs de pelotons (Adjudant HOUZE au Premier, Lieutenant VAN EYLEN au Second et Lieutenant MANSET au Troi-sième), nouveau secrétaire (Premier Sergent STAS), nouveau sous-offi-cier transmission (Premier Sergent ROLAND aidé du Caporal STA-QUET), un adjoint qui a changé de peloton (Premier Sergent HENNEN au Troisième Peloton) ainsi qu’une dizaine de jeunes recrues venues tout droit de la Première Compa-gnie. Bref vous l’aurez compris, une nouvelle équipe aux commandes de la compagnie la plus fournie du Ré-giment.

Les changements ne sont pas ar-rêtés au niveau du personnel. Un défi de taille nous avait également été assigné : reconvertir la compa-gnie sur le nouveau véhicule, l’AIV (Armoured Infantry Vehicle) avec

la tactique s’y rapportant. Les dé-buts furent laborieux en attendant d’avoir non seulement les véhicules eux-mêmes mais aussi le personnel clé formé tels les chauffeurs et les tireurs de l’arme de bord.

Dans le courant du mois de sep-tembre, un créneau de 72 Hrs a été accordé à la Compagnie pour enta-mer ce nouveau défi. Celui-ci a été mis à profit pour faire connaissance avec le nouveau personnel et le nou-veau matériel mais aussi se remé-morer certains procédés tactiques de base. L’exercice s’est déroulé dans les alentours du fort de TAN-CREMONT, fort bien connu de notre Régiment pour les nombreux exercices s’y étant déjà déroulés. Ces quelques jours furent riches en enseignements pour tous et furent également l’occasion de faire une répétition générale avant le camp de BERGEN qui aura lieu du 20 Nov au 04 Dec.

Lors de ce camp à l’étranger, les objectifs seront multiples mais nous irons néanmoins tous avec une pointe d’amertume. En effet, à l’is-sue de la période, nous remettons les AIV puisque nous passons Ba-taillon et donc Compagnie Légère. Quoiqu’il en soit, de nouveaux dé-fis seront à relever et la Troisième Compagnie ne manquera pas d’ho-norer sa devise : « Tout feu tout flamme ».

BRENNET P.Capitaine

Comd 3Cie

Extrait de la Revue "Le Ptit 12Li"

Edition N°1 - Déc 2009

A la 3ème Compagnie


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Les Gag(s) du 12

Nous sommes dans les années 70 en FTX (Full Troupe Exercice), quelque part dans la région de Marche-en-Famenne. Le PC (Poste de Commandement) doit s’installer en début de soirée, à la sortie du village de SOY. L’obscurité commence à tomber lorsque enfin l’aire Ops (opération) est prête, non pas sans une certaine difficulté (accouplement des AMX, montage de la tente centrale, érection des antennes et tests des radios) ; les mauvaises langues ont même appelé l’ensemble, le « Radio Circus ». La nuit se passe comme à l’accoutumée dans ce genre de situation : O-Groupe (réunion pour les ordres), situations des compagnies, renseignements sur l’ennemi,…). Mais curieusement, nous nous apercevons qu’au fil des heures, notre figure prend un teint anormalement hâlé, que nos mains virent au sombre et de plus au plus à la couleur noire, tachant même le journal de campagne, et ce, malgré des curages successifs. L’animation de la manœuvre prenant le dessus, on n’y pense plus. Ce ne sera que le lendemain, démontant notre installation, afin de faire mouvement vers un autre emplacement tactique, que l’on découvrira l’ENIGME. Soulevant en dernier ressort le tapis de sol de notre demeure de toile, nous découvrîmes avec stupeur que nous « campions » sur un ancien tas de charbon, que l’obscurité de la veille ne nous avait pas permis de repérer. Dans les annales du « 12 », le lieu fut baptisé dorénavant « LE TAS DE CHARBON DE SOY. Espérant qu’une autre unité aurait un jour pareille mésaventure, nous ne dévoilâmes JAMAIS les coordonnées de cet idyllique endroit et à ce jour il reste encore secret, sauf pour les quelques initiés qui cette nuit-là usèrent toute leur dotation de détergent (l’adjudant MATHIAS y compris !!!).


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Il y a 65 ANS « La Libération de Spa »SUITE DU BULLETIN 141 No3 2009

La première bombe volante survola SPA le 21 octobre 1944 à 7 heures du matin. C'est le 31 janvier 1945 que la dernière passa au-dessus des têtes spadoises. Leur destination: LIEGE. Il a été établi que plus de VI tombèrent dans la région liégeoise, au kilomètre carré, qu'à ANVERS ou à LONDRES. Celles-ci s'envolaient de rampes de lancement situées dans l'Eiffel, à notre porte. Du 2 au 15 décembre, aucune bombe ne fut lancée, les rampes ayant été atteintes par un bombardement précis. De plus, les G .1. Installèrent à l'est de SPA un puissant barrage antiaérien. Celui-ci dut hélas reculer lors de l'offensive des Ardennes. Vingt-cinq des engins atteignirent SPA, dont un sur « les Sorbiers» occupés par des soldats au repos en attendant de remonter en ligne sur l'Amblève. La boulangerie de la 1 e Armée, qui occupait à l'origine cette villa, avait reculé vers l'ouest.

Le Bois de Spa La Belgique avait un énorme besoin en bois de mines, les alliés manquaient de bois de construction. La région spadoise riche en épicéas fournit la matière première. Aussi, le 16 octobre vit-on arriver la 16e Compagnie du Corps des Forestiers Canadiens. Tous des hommes de métier. Ils furent éblouis de la qualité de nos bois. Ils abattirent 6.000 mètres cubes de nos conifères. La scierie était installée près de l'actuel champ d'aviation de Mal-champs. Si les Canadiens abattaient et sciaient le bois, ce sont les Britanniques qui le transportaient grâce à la 12ge Compagnie des Royal Engineers (Villa des Bruyères, route de la Sauvenière).

Le Commandement suprême et Spa A partir du 15 novembre, de nombreux officiers vinrent en reconnais-sance à SPA. Motif: installer le QG des forces expéditionnaires interal-liées à Spa au Château des Lébiolles à 5 kilomètres au sud-ouest de la ville. Les préparatifs commencèrent dès le 4 décembre. Eisenhower devait quitter FONTAINEBLEAU et rejoindre SPA le 16 décembre. Ce jour-là, la table avait déjà été dressée au manoir pour l'accueillir. Les faits en décidèrent autrement, c'était le jour du début de l'offensive et deux jours

plus tard les Allemands n'étaient qu'à quelques kilomètres du Château. Le 18 décembre, les Américains éva-cuaient l'endroit et abandonnaient le projet définitivement.

Le DONUT DUGOUT Dès octobre, plusieurs camions « WELFARE » stationnèrent dans le Parc des 7 Heures. Des jeunes filles amé-ricaines y distribuaient chocolat, bonbons, cigarettes, café, thé et une boisson totalement inconnue en Europe, au goût très prononcé de médicament: le « Coca-Cola ». Petit à petit, la Croix-Rouge américaine transforma la ville en centre récréatif pour soldat en repos. Ainsi, un «DONUT DUGOUT» fut créé dans un bâtiment juste der-rière l'actuelle « Auberge ». C'était un club pour soldats avec dégustation de biscuits, espèce de croustillon très vitaminé appelé « donuts ». Des soirées dansantes, auxquelles des spadoises pouvaient participer sur invitation uniquement, s'y déroulaient deux fois par semaine. Bientôt, le Casino fut entièrement réservé aux délassements des G.I. Qui depuis février 1945 se battaient en Allemagne. Bars, bals, représentation WELFARE au théâtre s'y succédaient. Ainsi, notre ville devient le « centre de Récréation» de toute la 1 e Armée. La troupe arrivait par camions entiers le lundi matin (750 à 800 hommes), se rendait au « Zebra bar» (actuel restaurant « Aux Jardins de Rome ») puis rejoignait ses logements répartis dans toute la ville.


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Le soir au choix: cinéma, bar à la salle de danse du TROCADERO (grande salle du CASINO) bars. Le jeudi avait lieu la relève car le séjour dans la ville d'eaux était hélas limité à trois jours. Seul le dimanche était jour de relâche dans ce Las Vegas européen si proche encore du front. Ce Centre de Récréation resta à SPA jusqu'en septembre 1945. Le coca à l'eau des Fagnes Dès décembre 44, les Américains prirent contact avec la grande firme SPA MONOPOLE afin de conclure un arrangement pour l'embouteillage de leur boisson nationale. Afin d'épargner de la place sur les bateaux, la firme Coca-Cola enverrait les bouteilles typiques de 8 onces (1) et le sirop. Celui-ci mélangé à l'eau de nos sources, fournirait ce nectar aux Première, Septième et Quinzième Armées des Etats-Unis. L'accord fut conclu en mars 45. Ce fut dès lors un va-et-vient incessant de GMC, les uns ramenant les vidanges, les autres pleins à ras bord de cette potion magique du G.I. Ainsi, de mars à août 45, plus de huit millions de« COKE» fut mis en bouteille chez nous. A partir d'août 45, la firme Coca-Cola utilisa les services d'une firme allemande d'AUGSBOURG.

Adieu « BOYS»

Je terminerai cette brève rétrospective de notre libération et du séjour des G.I. à SPA par quelques considérations:

- durant l'offensive, SPA devient une centre d'accueil situé juste derrière la ligne de front; des milliers de sol-dats y furent soignés notamment à la caserne transformée en hôpital;

- l'Etablissement des Bains fournit environ 60.000 bains carbo-gazeux à des G. I. Convalescents;- durant l'of-fensive, les troupes du QG formèrent une ceinture face au sud empêchant ainsi les Allemands de déboucher de la vallée de l'Amblève où finalement Peipper s'enterra complètement. Ces quelques bataillons sauvèrent SPA d'une deuxième occupation;

- HODGES n'évacua jamais complètement son QG sachant que son retrait vers l'ouest était provisoire ;

- la dernière unité à quitter SPA fut le service des sépultures. C'était le jeudi 18 avril 1946. Il avait relevé et identifié des dizaines de milliers de cadavres de leurs frères d'armes. De ces « BOYS» qui avaient laissé leur peau, non pas pour délivrer leur pays mais pour que nous soyons libres.

Albert Warnimont

(1): NDLR: L'once liquide américaine représente 1/128 de gallon américain, soit exactement 29,573 529 562 5 ml


Echos des activités de l'Amicale et des Fraternelles

Amicale du Régiment 12e de Ligne « Prince Léopold »-13e de Ligne. ASDL. N° d'entreprise: 408.155.808 Nouveaux statuts approuvés par l'assemblée générale du 26 avril 2009.

Art.1. Les premiers statuts de l'association ont été publiés aux annexes au Moniteur belge du 25 mars 1971 à l'intervention des membres fondateurs dont les noms et qualités figurent au Titre 2, atticle 5 desdits statuts.

Art.2. L'association a pour dénomination: «Amicale du Régiment 12e de Ligne Prince Léopold-13e de Ligne.ASBL. ». Le siège social de l'association est fixé à Spa, Avenue du 12e de Ligne Prince Léopold N° 1. Elle dépend de l'arrondissement judiciaire de Verviers.

Art.3. Le nombre minimum de membres est fixé à trois. Art.4. L'association a pour buts de:

a) contribuer à la connaissance et à la promotion du Régiment 12e de Ligne Prince Léopold-13e de Ligne et des régi-ments dont il est issu, ainsi que des valeurs et institutions au service desquelles il est ou aura été; b) créer, maintenir et renforcer les liens d'amitié et de solidarité entre les membres actuels ou passés du Régiment et toutes les personnes affiliées à l'association.

Art.5. Toute personne qui adhère aux buts et aux statuts de l'association et qui verse annuellement la cotisation est membre de l'association. Tout membre peut quitter à tout moment l'association en communiquant son intention par simple lettre.

Art.6. L'Assemblée Générale a les attributions qui lui sont réservées par la loi. Elle est convoquée par le Conseil d'Admi-nistration selon les modalités fixées par la loi. Ses résolutions sont portées à la connaissance des membres par la voie du périodique édité par l'association. Les tiers intéressés peuvent se procurer ledit périodique contre paiement ou le consulter sur le site internet de l'association.

Art.7. Les administrateurs doivent être membres de l'association. Ils sont nommés et révoqués par l'Assemblée Générale. La durée du mandat gratuit est de trois ans. Le mandat est renouvelable pour la même-durée, La cessation de fonction résulte notamment de l'arrivée du terme d'un mandat non renouvelé ou de l'envoi d'une simple lettre d'intention. La décharge est octroyée suite à une délibération de l'Assemblée Générale comme requis par la loi. L'ensemble des administrateurs forme le Conseil d'Administration de l'association. Ce conseil est composé de trois personnes au moins. Il a dans ses compétences toutes les décisions et actes relevant de l'administration sociale dans le sens le plus large compte tenu des attributions réser-vées par la loi à l'Assemblée Générale. Il établit le Règlement d'Ordre Intérieur qui régit par le détailla vie de l'association. II rend compte chaque année de sa gestion devant l'Assemblée Générale. Il choisit en son sein le Président du Conseil d'Admi-nistration (également de ce fait Président de l'Amicale) et les administrateurs habilités à représenter l'association et à assurer la gestion journalière. Le président et ces administrateurs agissent seuls et rendent compte au Conseil d'Administration.

Art.8. Le montant maximum des cotisations à verser annuellement par les membres est fixé à vingt euros. Ce montant est lié à l'évolution de l'indice des prix de détail (Indice de départ: indice «santé» ou équivalent de décembre 2008).

Art.9. En cas de dissolution, le patrimoine de l'association sera affecté, en conformité avec les buts de l'association, à une fin désintéressée. Sur proposition du Conseil d'Administration, la destination du patrimoine fera l'objet d'une délibération de l'Assemblée Générale. Le Conseil d'Administration exécutera la décision découlant de ladite délibération.

Art.10. L'association est constituée pour une durée illimitée.

Etabli en double le 26 avril 2009, Le Président.



NOS PROCHAINES ACTIVITES

SPA – 28 mai 2010 – Journée du Souvenir et de RetrouvaillesSous le Haut Patronage de Monsieur Pieter De Crem - Ministre de la Défense

Le 28 mai prochain, l'Amicale organise une "Journée du Souvenir et de Retrouvailles". Ce sera l'occasion de rendre hommage à nos anciens de la Deuxième Guerre Mondiale en cette année qui marque le septantième an-niversaire des combats de Mai 1940 et à nos anciens des Compagnies de Marche d'Afrique dont les premiers volontaires s'envolaient pour le Congo il y a maintenant 50 ans (juillet 1960).Cette "Journée du Souvenir et des Retrouvailles" sera bien sûr organisée en étroite collaboration avec le Régiment qui comme toujours nous soutient dans toutes nos activités. Ainsi, outre le Salut au drapeau du Régiment spécia-lement dédié à la mémoire de nos Anciens, le Régiment organisera une exposition des matériels, des véhicules et de l'armement actuellement en service. La visite du quartier, qui a bien changé depuis l'arrivée du Douze en 1969, sera également au programme de la journée.

Assemblée générale de l'Amicale

Ce même jour, se tiendra l'Assemblée générale de l'Amicale à laquelle tous les membres sont conviés.

"Au moment où paraîtra cette revue, vous aurez vraisemblablement déjà reçu une invitation personnelle pour ces activités. Nous comptons sur la présence d'un grand nombre de membres. Soutenez nos actions ! D'avance un grand merci."

PROGRAMME DE LA JOURNEE DU 28 MAI 2010

09.00 Hrs : Accueil des membres de l’Amicale09.30 Hrs : Assemblée générale de l'Amicale (Salle de Cinéma)De 10 Hrs à 15 Hrs : Exposition des nouveaux matériels, véhicules et de l'armement. Visite libre du Mémorial-Musée et Quartier10.00 Hrs : Accueil des anciens des Compagnies de marche 60/6211.00 Hrs : Cérémonie militaire dans le quartier – Hommage aux Anciens12.00 Hrs : Dépôt de fleurs aux monuments des 12e et 13e de Ligne 13.00 Hrs : Apéritif offert par l'Amicale13.30 Hrs : Barbecue

Visite de la Mine de Blegny

Date : le samedi 05 juin 2010 à 10.00 hrs (Rendez-vous à 09h45)- Prix de la visite(guidée) : adultes : 7,65€, seniors (60 ans et plus) : 7,05€, enfants(de 6 à 12ans), moins de 6 ans et accompagnés : gratuit.- Possibilités de restauration sur place (notamment escalope de dinde accompagnée de pâtes au prix de 7€).- Les membres de notre Amicale intéressés sont priés de prendre contact pour le 25 mai au plus tard avec :

Monsieur VANDERSAETE RenéRue des Cahottes 174400 Horion-HozémontN° Tél. : 04/2501433



A Spa

Voilà, l’hiver est derrière nous, le printemps se pointe à l’horizon et nous arriverons vers l’été quand vous recevrez cette revue.

Nous, de notre côté, nous aurons finalisé le planning 2010 et déjà bien structuré cette journée du 28 mai avec assemblée générale de notre amicale, hommage aux anciens des combats de 40 et journée dédiée aux Compagnies de Marche Congo 60 et Rwanda 62 du 12.

J’espère que cette journée répondra à votre attente.

Cette initiative aura été réalisée une fois de plus par une équipe de copains qui m’entoure et qui se dé-voue corps et âme pour que tout soit parfait, de l’accueil jusqu’au dernier petit verre. Ce sont des anciens du Régiment qui ont servi pendant de nombreuses années et qui veulent continuer dans l’esprit qui est celui de Tout Lignard digne de ce nom, c’est-à-dire « A l’avant-garde ».

Je me permets d’insister sur vos présences futures (Excursion à Blégny, Fastes du Régiment 01 juillet, Trophy 12, 25 septembre et dîner de l’Amicale le 26 septembre) afin de leur prouver que leur travail de préparation et d’exécution est bien perçu par l’ensemble des membres de l’Amicale.

Un grand merci aussi au rédacteur en chef de la revue, pour l’amélioration constante de celle-ci et au conservateur du Mémorial Musée et ses collaborateurs pour la tenue de nos souvenirs.

A bientôt dans les murs de votre Régiment.

G. Vercammen

REGLEMENT d'ORDRE INTERIEUREn date du 14 décembre 2009, le Conseil d'Administration a adopté le Règlement d'Ordre Intérieur de l'Amicale, celui-ci est à la disposition des membres sur simple demande adressée au secrétariat de l'Amicale. Le règlement sera envoyé aux membres qui en auront fait la demande avec la revue qui paraîtra en septembre prochain.

Je soussigné …………………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………..……………

…………………………………………..………………………………………………………… (nom – prénom – adresse)

(1) souhaite recevoir le Règlement d'Ordre Intérieur de l'Amicale joint à la revue de septembre 2010 *

(2) souhaite recevoir le règlement par courrier électronique à l'adresse suivante : *

………………………………………............... @ ……………………………………(adresse e-mail)

Talon à renvoyer sous enveloppe affranchie au tarif postal en vigueur à l'adresse ci-après :Amicale 12-13 Li – SecrétariatQuartier 12-13 LiAvenue du 12e de Ligne4900 - SPA

(*) Barrer la mention inutile



Allocution prononcée par le bourgmestre de Spa lors des cérémonies marquant cet anniversaire, à la maison communale, le 17 février2010, en présence des associations patriotiques et d'une délégation de l'Amicale.

Dans le calme trompeur d’un après-guerre qui commençait déjà à devenir un avant-guerre, la disparition brutale d’Albert Ier fut ressentie par la Belgique tout entière comme un terrible coup de malheur.

Devant l’Histoire et devant sa conscience, identifiée à celle de son peuple, il choisit ses responsabilités. Le serment qu’il avait prêté le jour de l’inau-guration de son règne était sa seule règle de vie. La Constitution avait fait de lui le chef de l’Armée : pour défendre cette prérogative, il n’hésita pas à s’opposer à ses ministres eux-mêmes. Pour maintenir l’indépendance nationale, il se dressa sans hésitation devant le maître d’un puissant em-pire. Pour protéger avec plus de force l’intégrité du territoire, il refusa de le quitter et il vécut dangereusement pendant 4 ans à proximité de la ligne de feu.

Aujourd’hui encore, avec un recul de 76 années, on s’aperçoit que ces événements étaient dans la ligne droite d’une existence exceptionnelle.

En 1914, le Roi Chevalier nous a montré l’exemple, celui du sens des responsabilités. Puisse cette grande figure de l’Histoire, d’une époque, servir d’exemple à nos contemporains ainsi qu’aux générations futures.

Depuis déjà 76 années, c’est avec la même émotion et la même ferveur que nous commémorons l’anniver-saire de la disparition d’un grand Roi. A Spa, nous n’avons jamais failli à cette tradition grâce à votre pré-sence, grâce surtout à votre fidélité. Soyez-en toutes et tous sincèrement remerciés.

J. HOUSSA

COMMEMORATION DU 76e ANNIVERSAIRE DE LA MORTDE SA MAJESTE ALBERT Ier



NACHAR

ROYALE FRATERNELLE DES VOLONTAIRES DE GUERRE DU

16e BATAILLON DE FUSILIERS

Président et délégué : P. GENNART Av. J. Leemans, 86 1160 BRUXELLESTél.: 02/675.59.57 - email : [email protected]

Le mot du Président.

Vous avez pu constater un retard apparent dans la parution du numéro 142, initialement prévu comme No 4 de 2009. Entre temps, le conseil a décidé de ne publier à l’avenir que 3 numéros par an, et le 4 de 2009 est devenu le 1 de 2010. Les petites nouvelles du 16e continuent à y être publiées. Il s’agit pour une bonne part d’annonces de décès, mais nous les faisons avec sérénité, comme il convient pour des personnes de notre âge. Nous savons que nous sommes tous en sursis, et que notre tour viendra.

Mais en attendant, le moral reste bon, et nous éprouvons toujours un brin d’émotion quand nous rappelons les péripéties de notre carrière, et surtout les événements dramatiques que nous avons vécus pendant notre jeunesse. Ainsi, je n’ai pu m’empêcher d’évoquer dans ce numéro un fait d’armes qui est passé presque inaperçu en 1944. Je parle ici de l’expédition de la colonne Plisnier, formée de résistants, et qui est allée renforcer pendant un moment la garde que les Américains montaient au plus loin de leur avance en 1944, dans les environs de Saint-Vith. C’est Joseph Hontoy qui m’a rappelé cet épisode, et je l’en remercie.

Nous rappelons le passé, mais nous faisons encore des projets, tout en nous disant que c’est proba-blement pour la dernière fois. Il en est ainsi de notre réunion annuelle à Namur, que je n’appellerai plus du nom pompeux d’Assemblée générale, mais plutôt de celui de banquet fraternel. Au moment où vous lirez ceci, il appartiendra au passé, et vous pourrez juger du résultat. Comme aussi de celui d’un autre projet que nous avons au moment d’écrire ces lignes. Une invitation nous est en effet parvenue du bourgmestre de Remagen pour participer le 7 mars à la commémoration du 65e anniversaire de la conquête du pont, et du 30e anniversaire de l’ouverture du musée de la paix, qui est installé comme vous le savez dans les tours du pont qui ont été conservées. Une petite délégation de 3 personnes est prévue.

Les sollicitations ne manquent pas. Les pauvres octogénaires que nous sommes sont de plus en plus appelés à figurer dans des commémorations, alors qu’ils aspirent à un repos pourtant bien nécessaire. Il faut dire que pour ceux d’entre nous qui sont encore aptes à se déplacer, une sortie, même un peu forcée, vaut toujours mieux qu’une oisiveté à laquelle malheureusement beaucoup sont contraints.

Sur ce, portez-vous bien !

Paul Gennart



A l’invitation du général Defawe, président de l’Amicale, nous avons participé cette année à la journée nationale organisée par la Ligue royale des Vétérans du Roi Léopold III. Nous, c’est l’équipe minimale habituelle : président et porte-dra-peau.

La journée commençait par une messe célébrée à 11 heures à l’église Saint-Jacques sur Coudenberg, en présence d’un représentant du Roi Albert II et d’un représentant du cardinal Danneels. Messe bilingue, et même trilingue si on pense aux chants en latin. L’homélie, dans les deux langues nationales également, a rappelé en des mots justes les mé-rites d’un Roi dont la haute concep-tion de son devoir ne s’accommo-dait pas des manœuvres de basse politique.

Faut-il rappeler ici que notre ba-taillon était tout dévoué à son Roi, et qu’il lui envoya une délégation lorsque notre Souverain était en-core prisonnier (des Américains…) à Sankt-Wolfgang ? On ne sait ce qu’il serait advenu si le Roi avait accepté de suivre « ses soldats », comme il disait, lorsque ceux-ci lui proposèrent de le ramener en Bel-gique, mais cet épisode témoigne de la détermination qui habitait le petit groupe. Il ne nous paraît pas inutile de publier une fois de plus la photo qui a immortalisé cette visite.On y reconnaît, outre le Roi, Pierre de Fays( † ), le chauffeur Joseph Hontoy, le Lieutenant René Thibaut de Maisières ( †) l’aumônier Valen-tin Rickal ( †) et notre ancien prési-dent Robert Van de Zande ( † ). La

photo était prise par Jean Desclée de Maredsous.Revenons à notre journée. Elle se continua par une réception à la Maison des Ailes, suivie d’un ban-quet, auquel, n’étant pas inscrits à l’avance, nous pûmes participer im-promptu. Epuisés par cette longue journée, et par la charge inattendue du banquet, nous nous éclipsâmes avant le dessert vers 17h30.

JOURNEE NATIONALE DU SOUVENIR LEOPOLD III, 21 NOVEMBRE 2009


In Memoriam

Jean DESCLEE de MAREDSOUS est décédé le 3 février 2010, âgé de 90 ans. Au 16e Bataillon de Fu-siliers, il était une des figures mar-quantes du peloton MiAvi à la com-pagnie Etat-major. Né en 1920, il était un des plus âgés du peloton, et le réseau informel du peloton le pla-çait indiscutablement en tête. Parmi les souvenirs de cette époque, on notera sa participation à la visite que fit une délégation de notre ba-taillon au roi Léopold III à Sankt-Wolfgang le 19 juin 1945. Il prenait de nombreuses photos au cours de la campagne d’Allemagne. Il a en particulier ramené une collection de photos du camp de concentration de Buchenwald, prises peu de jours après la libération du camp. La dé-couverte des horreurs de ce camp nous avait profondément marqués, et nous ne pouvons nous empêcher

de penser que nous aurions aussi bien pu être un de ces fantômes, si la chance ne nous avait pas accom-pagnés pendant l’occupation alle-mande. Mais revenons à Jean Desclée. Après sa démobilisation, il a fait une carrière brillante, qui a été évoquée dans les journaux. De Vers L’Avenir du 4 février, nous extrayons les élé-ments suivants :

Sa famille était aux commandes des éditons Desclée, à Tournai, qui ti-raient alors leur prospérité des pu-blications religieuses. A la fin du XIXe siècle, elle fonda l’abbaye de Maredsous. Après la guerre, Jean Desclée reprit les rênes de la maison d’éditions religieuses et du journal tournaisien Le Courrier de l’Escaut, dont sa famille était actionnaire. Il fut l’acteur de la fusion de ce jour-nal avec Vers l’Avenir, dont il de-vint administrateur délégué. Après sa retraite en 1990, il s’était retiré dans sa propriété de Maredsous. Ses funérailles ont été célébrées dans l’église de l’abbaye, en présence de la petite délégation habituelle de notre Fraternelle.

In Memoriam Jean DESCLEE de MAREDSOUS

Le 2 décembre dernier, nous avons accompagné notre camarade Roger Grandjean à sa dernière demeure. Voici quelques mots de remercie-ment que son fils Cyrille nous a adressés :

« Encore un grand merci de vous être déplacés pour dire un dernier au revoir à mon papa Roger. C’est toujours avec plaisir qu’il se ren-

dait au dîner de l’Amicale. Cepen-dant quand il rentrait, l’ivresse des retrouvailles dissipée, il nous disait son attachement au 16e malgré que la grande faucheuse passait dans vos rangs. Je pense qu’il voulait en y allant commémorer ses compa-gnons volontaires de guerre. Hélas, (pour nous) dans sa 87e année, il est parti les rejoindre.

Merci encore pour votre présence ».In memoriam André POTTIER

L'Adjudant Ferrazzo Thierry nous informe du décès du grand père de son épouse, Monsieur Waroux Gé-rard, survenu ce jeudi 11 mars, à l'âge de nonante ans. Mr Warroux

avait servi dans les rangs du 12 pen-dant quelques années, et y était res-té fort attaché, il avait notamment participé aux combats de La Lys en 1940 et y avait même été blessé.

L'Amicale, son Président et tous ses membres présentent à la famille de Monsieur Waroux leurs plus sin-cères condoléances.

In memoriam


In Memoriam

Le 2 décembre dernier, nous avons accompagné notre camarade Roger Grandjean à sa dernière demeure. Voici quelques mots de remercie-ment que son fils Cyrille nous a adressés :

« Encore un grand merci de vous être déplacés pour dire un dernier au revoir à mon papa Roger. C’est toujours avec plaisir qu’il se ren-dait au dîner de l’Amicale. Cepen-dant quand il rentrait, l’ivresse des

retrouvailles dissipée, il nous disait son attachement au 16e malgré que la grande faucheuse passait dans vos rangs. Je pense qu’il voulait en y allant commémorer ses compa-gnons volontaires de guerre. Hélas, (pour nous) dans sa 87e année, il est parti les rejoindre.

Merci encore pour votre présence ».

In Memoriam Roger GRANDJEAN

Nous avons appris le décès survenu le 27 octobre de Madame Laure DEPAZ, veuve du Colonel Fernand DEVILLERS.

Madame DEVILLERS entourée de ses 5 enfants et ses nombreux petits et arrière-petits enfants venait de fê-ter son nonantième anniversaire.Bien qu’ayant perdu son mari il y a plus de 20 ans, elle était restée membre de l'Amicale du 12e de Ligne où son mari a servi pendant de nombreuses années.

Les anciens d’Allemagne se sou-viennent certainement de cette fi-gure emblématique du Régiment. De bon conseil, liégeois pur sang, enragé « Montagnard », il accueillait toujours avec le sourire ses jeunes et moins jeunes collègues, décrispant les situations les plus tendues par un bon mot, souvent en wallon…Jeune candidat officier d’artillerie au déclenchement de la guerre, il a connu la captivité jusqu’en janvier 1941.A la libération, après avoir participé à la campagne en Hollande au sein de la Brigade Piron, il va rejoindre fin 1944 l’Ecole d’Infanterie pour y parfaire sa formation d’officier d’infanterie.En 1948, le Lieutenant DEVILLERS rejoint le 12e de Ligne.Après y avoir exercé plusieurs com-mandements au niveau compagnie

(compagnie fusiliers et ensuite compagnie d’armes lourdes), il est promu Major en septembre 1958 et va occuper la fonction d’Officier Opération (S3) jusqu’en septembre 1965.C’est donc après avoir servi fidèle-ment le 12 pendant plus de 13 ans à WERL, UNNA et LUDENSCHEID que le Major Fernand DEVILLERS « Bill pour les intimes » allait re-joindre son Montegnée natal, ter-minant sa carrière à l’Etat-Major de CSOMFINT (Commandement Supérieur des Organismes de Mobi-lisation des Forces d’Intervention).

Nous présentons aux enfants et à la famille de Madame DEVILLERS nos plus sincères condoléances.

Décès de Madame Laure DEVILLERS


In Memoriam

Gilbert Lecomte avait l’arbitrage dans le sang. Sur sa mobylette, il aura parcou-ru des dizaines et des dizaines de milliers de kilomètres. Sans doute aurait-il d’ailleurs pu figurer au Guiness Book des arbitres, tant il aura dirigé de rencontres dans sa longue carrière.

Gilbert Lecomte, figure légendaire d’Oppagne, est décédé jeudi (2 oc-tobre 2009) à Angleur. Il était âgé de 84 ans.

Voici quelques jours à peine, avec son épouse Eva Denis, le défunt avait été mis à l’honneur par les autorités communales de Durbuy à l’occasion de ses noces de diamant. Gilbert était le père de six enfants.

Ancien combattant et prisonnier de guerre, il dégageait une bonne hu-meur qui en faisait un joyeux com-pagnon de route. Reconnu par ses pairs comme un des meilleurs sif-fleurs de la province, le défunt était respecté sur la pelouse, mais cela ne l’empêchait pas de prolonger la troisième mi-temps avec les deux équipes.

Et plus sa carrière avançait, plus notre « Jeck », comme on le sur-nommait gentiment, prolongeait ses retrouvailles car chaque terrain de foot comportait pour lui les mêmes

amis. Avec une indéfectible fidélité à Oppagne son club, où ces der-nières années, il assurait l’accueil de ses jeunes successeurs. F.C.

(Extrait du journal « L’Avenir du Luxembourg du 3 octobre 2009)

Faut-il ajouter que Gilbert Lecomte était administrateur de la Fraternelle du 16e depuis 2003, et qu’il tenait à participer à nos réunions et mani-festations.

Et nous remercions Gilbert Pirot de nous avoir fait parvenir les ex-traits de journal qui nous ont permis d’écrire notre article.

In memoriam Gilbert LECOMTE

Promotion du 4e trimestre 2009 et Départs en 2010

Officiers : 1Lt MATTART E. 1Lt QUERRIAU P.

Sous-Officiers : Adjt VANNIEUWENHUYSEN M. 1Sgt KOEGMANS J.

Volontaires : 1CC RADEN P. Cpl FANARA D. Cpl KUPPER F. 1Sdt DENIS S. 1Sdt REINTGES A. 1Sdt SAUVAGE G.

Suspension volontaire de prestation

AJM SCHEPPERS Ch. 01 Dec 20101CC CLIQUET P. 01 Jul 20101CC REAL J-D 01 Jul 20101CC VERHULST P. 01 Jul 2010


Compte-rendu du Conseil d’Administration du 14 décembre 2009Un Conseil d’Administration s’est déroulé le 14 décembre 2009. Une synthèse des discussions est reprise ci-des-sous.

1. Point de situation des cotisations et des membres Suite aux retards de payement des cotisations, une lettre de rappel a été transmise aux retardataires et cette

opération a permis de récupérer bon nombre de membres. Actuellement, 607 membres sont en ordre de cotisation, ce qui représente 4975 euros de recettes. Il a été constaté que notre base de données regroupant les adresses des membres n’est pas correcte suite au manque de précisions dans les données transmises au secrétariat et une mise à jour s’impose. Pour 2010, une lettre sera transmise à tous les membres avec une formule de virement ainsi qu’une fiche à retourner au secrétariat, reprenant les données souhaitées, relatives aux membres.

2. La revue Lors du CODIR (comité directeur) qui a précédé le CA, il a été proposé de reporter la revue de décembre à

janvier et on souhaite à l’avenir passer à 3 éditions de la revue par année (janvier, mai, septembre). La pro-position est approuvée à l’unanimité. Il est toutefois fait appel aux volontaires pour écrire ou transmettre des articles et des photographies afin d’étoffer notre revue.

3. ROI (Règlement d'ordre intérieur) Le ROI est un guide qui explique le fonctionnement de notre Amicale. Ce document complète les Statuts qui

constituent le seul document officiel qui reprend les données légales. Le CA peut donc adapter ou changer le ROI sans problème. Le ROI sera publié dans la revue (en plusieurs fois si nécessaire) et pourra également être consulté sur le Site Internet. (http://www.amicale du 12e de ligne 13li.be)

4. Remplacement du Trésorier Le Trésorier (A. Kestens) a décidé de mettre fin à son mandat en fin décembre 2009. Mr Harvengt s’est pro-

posé de reprendre cette tâche. Ne pouvant être désigné comme administrateur avant la prochaine AG, le CA le propose comme personne en charge de la comptabilité durant cette période transitoire.

Suite à la clôture des comptes pour l’exercice 2009, les comptes lui seront remis en bonne et due forme en début janvier 2010.

5. Fonctionnement du secrétariat Suite aux problèmes rencontrés avec la liste des membres, il est indispensable de disposer d’une personne en

charge de la mise à jour et de la tenue de données relatives aux membres. Le Maj e.r. Delbruyère est proposé par le Président pour assurer cette mission. Un courrier reprenant un formulaire à compléter ainsi qu’un bul-letin de virement sera transmis à tous les membres. Ce formulaire permettra de mettre à jour cette base de données.(voir §1 ci-avant)

6. Programme des activités 2010 Dans la revue de janvier 2010 est repris le programme des activités 2010.

7. Programme des activités 2011 En 2011, nous fêterons le 40e anniversaire de l’Amicale (Mar 2011). Il n’y a pas encore de programme

détaillé. Un comité est mis en place pour organiser le programme d’activités. Une première réunion a été organisée en début 2010.

INFORMATIONS DU COMITE DIRECTEUR


Il faudra tenir compte des missions du Régiment durant la première partie de l’année 2011. Nous allons recontacter les membres fondateurs, les anciens Présidents et Présidents d’Honneur toujours vivants. Il est demandé à E. Perick de prendre cette tâche en charge.

8. Préparation de la prochaine Assemblée Générale (AG) La prochaine AG aura lieu le 281030 Mai 2010 à Spa. Hormis l’approbation des comptes et budgets, le

renouvellement des mandats des administrateurs, les détails de l’agenda seront communiqués ultérieure-ment.

9. Divers Il y a une volonté de toucher de nouveaux membres, anciens miliciens,… On constate actuellement que

des miliciens se retrouvent via Face Book. A nous d’exploiter les nouveaux media pour toucher un maxi-mum d’anciens. En début d’année 2010, le Président transmettra une lettre personnalisée aux membres du Régiment.

10. Tour de table Le Président remercie l’assemblée et plus particulièrement A. Kestens qui a assuré durant 6 années la

fonction de trésorier. L’intéressé reste toujours disponible pour prodiguer des conseils dans les domaines budgétaires et légaux.

Raymond GAUTHIER

Avis ImportantUn Grand merci à tous les membres ayant acquitté leur cotisation pour cette année 2010. Il est tou-tefois demandé à nos membres qui ne sont pas encore en ordre, de faire diligence en la matière, cela permettra au nouveau Trésorier de mettre sa comptabilité en ordre et d'établir au plus vite un listing fiable, pour notamment l'envoi de notre revue. SI vous trouvez dans cette brochure un rap-pel ainsi qu'un bulletin de virement, cela veut dire que vous n'êtes vraisemblablement pas en ordre, si toutefois tel n'était pas le cas, veuillez nous le faire savoir et nous excuser en cas de rappel inapproprié.

Compte bancaire (unique): 827-0824963-71

IBAN: BE49 8270 8249 6371

BIC: ETHIBEBB


Chers membres,Dans le cadre de la journée de commémoration du cinquantième anniversaire de l’engagement des Compa-gnies de Marche au Congo, nous allons organiser l' Assemblée Générale de notre Amicale le 28 mai 2010 à 0930 Hr dans la salle de cinéma du Quartier.Vous trouverez ci-joint le programme de la journée ainsi que l’ordre du jour de cette réunion. Nous serons très heureux de vous compter parmi nous pour cette journée de souvenirs et de rencontres. Si toutefois vous ne savez pas être des nôtres, vous pouvez toujours mandater un autre membre qui fera valoir votre voix lors des votes. A cet effet, nous avons prévu ci-dessous un formulaire à compléter. Amicales salutations,

Raymond GAUTHIERSecrétaire National

Programme général :

0900-0930 Hrs : Accueil (endroit précisé au corps de garde)0930-1100 Hrs : Assemblée générale - Salle de cinéma 1100-1145 Hrs : Parade militaire1145-1200 Hrs : Dépôt de fleurs au Monument1200 Hrs : Drink1330 Hrs : Repas

Ordre du jour de l’Assemblée Générale ordinaire :

1. Introduction du Président et mot d’accueil du Chef de Corps2. Nomination /Prolongation ou révocation d’administrateurs 3. Approbation des Comptes et Budgets 2009 – 2010 4. Rapport du Secrétaire – Situation des membres5. Avis et propositions des membres6. Lecture du message transmis à SM le Roi7. Hymne National et Marches Régimentaires

PROCURATION NOM : PRENOM :

Je NE participerai PAS à l’AG du 28 mai 2010 et je serai représenté par ……………

Signature :

ASSEMBLEE GENERALE DU 28 MAI 2010

Une mort qui ne fut certes pas

inutile

PRESIDENTS D’HONNEUR - amicale12-13li.be · Fastes Régimentaires et Remise de Commandement. ......

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