Pourquoi la LOP est inacceptable ? Explication de textes.
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Pourquoi la LOP est inacceptable ?Explication de textes
LOI DE PROGRAMME POUR LA RECHERCHE
Présenté
par M. Gilles de Robienministre de l’éducation nationale, de
l’enseignement supérieur et de la recherche
et par M. François Goulardministre délégué à la recherche et à
l’enseignement supérieur
Un faux « pacte pour la recherche »…
… basé sur un simulacre de discussions
- un projet avec la couleur des Etats-Généraux de la Recherche- reprenant certains mots des EGR- mais en dénaturant son esprit- comme si le gouvernement n’avait rien compris, rien appris
- un an d’attente après les propositions des EGR (oct 2004)- un retrait express du « brouillon de brouillon » LOPRI (janv. 2005)- SLR a cru être écouté par le gouvernement (fiches Monteil)- aucun avant-projet gouvernemental soumis à discussion- avant la publication de cette LOP, examinée en oct. 2005 au Conseil Economique et Social- soumise au vote de l’Assemblée au Printemps 2006.
Quatre orientations rejetées par la communauté scientifique :
• le pilotage gouvernemental systématique• la priorité aux projets sur des contrats à
court terme• un système à deux vitesses : les
‘excellents’ et le reste• l’augmentation de l’emploi précaire
Le gouvernement tourne clairement le dos aux propositions des EGR.
• Priorité: élaboration des connaissances
• Priorité: innovation et technologie
70 % financement de base* 30 % financement sur projets
20 % financement de base80 % financement sur projets
Organismes et universités = exécutants de l’ANR
Le pilotage gouvernemental systématique
• Haut Conseil de la Science(élus + nommés), prospective scientifique,
pour améliorer la lisibilité, ouvert à des représentants de la société civile
• COFIPS, réactivité par projets blancs(élus + nommés), structure légère en
complément des organismes
[* hors salaire]
• HC de la Science et de la Technologie(20 nommés), organe consultatif, qui se
superpose au CSRT
• ANR, pilotage par projets thématisés(24 nommés, majorité issue des différents
ministères), structure phagocytant le budget recherche
• Priorité : investir dans la recherche sur critères scientifiques
Objectif 2010 : 1 milliard par an à actualiser par rapport à l’inflation et au PIB (soit 3% du PIB)
COFIPS (Comité de FInancement des Projets Scientifiques) :- complémentaire aux EPST et Universités- programmes blancs répondant aux priorités de chaque discipline- sélection par le Haut Conseil de la Science, représentatif de la communauté scientifique
L’ANR ou la priorité aux projets sur
contrats à court terme
• Priorité : orienter vers des applications immédiates
Objectif 2010 : 1 vrai-faux milliard (amputé de l’inflation et des aides directes au privé)Aucune augmentation des crédits de base EPST et des Universités !
ANR : - 700 M € en 2005 - budget prévu en 2010 : 1,3 Md € - transformée en EPA*, étouffera les EPST et Universités- priorités aux actions thématiques et aux pôles de compétitivité et Campus - sélection par le Ministère sous la pression de lobbies industriels
[* Etablissement Public Administratif]
Une programmation inutilement détaillée, avec des trous majeurs - effet d’aubaine pour les endroits trop arrosés- dépérissement de « secteurs » oubliés- abandon de pans entiers de disciplines trop fondamentales
Une programmation systématiquement tournée vers des applications immédiatesEx : Institut National du Cancer, 4 actions en 2005 :
- épidémiologie du cancer- programmes concernant les tumorothèques- mise en place de grands essais cliniques- faire entrer les SHS en cancérologie.
Volonté affichée : piloter la recherche en ne finançant que les labos qui réorienteront leurs recherches vers des applications
Les effets pervers de l’ANR
La recherche fondamentale est clairement laissée de côté
Pour refonder le partenariat entre
EPST, Universités et Ecoles
Sur le principe de la coopération
Financement dans le cadre de
politiques nationales
Allégement des charges
d’enseignement systématique pour
tous les nouveaux enseignants-
chercheurs
Pour concentrer les moyens autour de
quelques « Campus de recherche » à
la gestion souple - fondations
Sur le principe de la compétition
Financement majoritairement sur
projets via l’ANR pour les PRES
Allégement des charges
d’enseignement pour une minorité
d’excellents, priorité aux Campus ou
Boursiers Descartes
Les vrais PRES Les faux PRES et les vrais Campus
Un système à deux vitesses :
les ‘excellents’ et le reste
Offre de formation universitaire
pluridisciplinaire LMD
Permet aux enseignants-chercheurs
isolés de poursuivre leur recherche
Et aux étudiants à l’université de voir
leurs conditions de formation et
d’insertion s’améliorer
Outil d’aménagement global du
territoire
Formation universitaire (thématisée)
restreinte au MD (L Exclue)
Segmentation du système universitaire
désormais à deux vitesses
Permet de renforcer les atouts des
‘élites’ des grandes écoles
Risque d’accentuer les inégalités entre
régions, adossés aux pôles de
compétitivité, avec un souci de visibilité
internationale
Un système à deux vitesses :
les ‘excellents’ et le reste
Les vrais PRES Les faux PRES et les pauvres Universités
Priorité : augmenter l’attractivité des métiers de la recherche
- par le recrutement sur des statuts stables, capables de stimuler initiative et prise de risque sur le long terme
- reconnaître et valoriser la diversité des activités, dont ITA et enseignants-chercheurs
-diminuer la précarité des doctorants et docteurs pour ne plus décourager des vocations et gâcher des talents
- par une programmation de l’emploi statutaire ambitieuse sur 5 ans : 12 500 postes C et E-C
7 500 poste ITA/IATOS
Emploi: des mesures insuffisantes
Priorité : augmenter la flexibilité de la recherche
- augmentation significative des ATER et mise en place des contrats de « chercheurs associés »
- nombreux CDD par l’ANR, car projets sur 3 à 5 ans à « coûts complets » (salaires)
- contrats de droit privé possibles pour les Campus et les PRES
-par un effort sur 3 000 postes pour 2006 (statutaires ou non*), sans programmation pour 2007-2010
[* en contradiction avec l’engagement de J-P. Raffarin en avril 2005]
Une absence de programmation de l’emploi
Sur 5 ans Projet de LOP Etats-Généraux Ratio
Enseignants-Chercheurs
? 11 000
Chercheurs ? 1 500
Accueil E-C Français ? 2 500
Accueil Chercheurs Étrangers
? 2 500
ITA-IATOS ? 7 500(2 500 ITA + 5 000 IATOS)
ATER ? 2 250
Chercheurs associés 2 000 500 X 4
3 00
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Mesures innovantes et concrètes pour attirer vers le doctorat :
- création d’un statut unique doctorant
-1 000 allocations créées en plus par an, ciblées vers disciplines sous-dotées comme SHS
- 5 000 monitorats créées en plus par an permettant aussi de réduire les services ATER et E-C
- création des CRAPS (CIFRE pour associations ou collect. territoriales)
- « recruter jeune » (CR2 = inscription en thèse + 6 ans, avec ‘chercheur associé’ comme transition maxi 3 ans)
Des contrats pour l’industrie ?
Orienter les docteurs vers les entreprises (50% embauchés dans le privé en 2010)
- rien sur le statut de doctorant
- aucune création d’allocation ministérielle et environ 700 CIFRE créés en plus par an
- création d’autant de monitorats que d’allocations (en fonction des « besoins »)
- création des post-doc entreprise CIPRE, « emplois aidés » pour les docteurs
- titre de docteur reconnu dans les conventions collectives + incitations fiscales à l’embauche renforcées
• Evaluation // recherche libre• Evaluation par les pairs:
élus / cooptés / nommés• Evaluation de TOUTES les
missions• Evaluation suivi d'effets
(financement, promotion…)• Evaluation intégrée des ITA
• Evaluation par une majorité de nommés
• Pas d'évaluation de toutes les activités
• ITA toujours évalués par le directeur
• Évaluation: quelles conséquences si
l’ANR reçoit 80% des financements ?
L’évaluation: copie à reprendre !
Profonde méconnaissance de la logique scientifique
Réaffirmons l’esprit et la cohérence des propositions des EG, si soigneusement
élaborées.