Pour un monde meilleur

40
Supplément de Coopération 27 avril 2010 Pour un monde meilleur dÉveloppement durable CHeZ Coop

description

Avec le supplément «Développement durable chez Coop: pour un monde meilleur», «Coopération» veut montrer à quoi se rattache le développement durable chez Coop. C’est pourquoi une seule image l’illustre.

Transcript of Pour un monde meilleur

Page 1: Pour un monde meilleur

Supplément de Coopération 27 avril 2010

Pour unmondemeilleur

dÉveloppement durable CHeZ Coop

Page 2: Pour un monde meilleur

2 Sommaire

ImpressumEditeur: Coop, 4002 Bâle, Felix Wehrle,Joachim Tillessen (direction Presse Coop)

Rédaction: Franz Bamert, Anna Bähler, ThomasCompagno, Anne-Marie Cuttat, Christian Degen,Sophie Dürrenmatt, Stefan Fehlmann, Didier Nieto,Jean Pinesi, René Schulte, Bettina Ullmann, KatalinVereb, Alain Wey, Didier Walzer, Matthias Zehnder

Production: Aline Petermann (cheffede production), Pablo Davila

Layout: Peter Hilfiker (chefgraphiste), Caroline Koella

Impression: Basler Zeitung, Bâle

Tirage: 591000 exemplairesPage de titre: Atelier Oculus

Planète, environnement, dévelop-pement durable, nature, climat: lesenjeux de l’écologie, depuis quel-ques années, sont devenus globauxet prioritaires, dans un monde quisemblait avoir oublié que les res-sources de la terre et les espècesanimales et végétales pouvaient, enréalité, s’éteindre ou disparaîtreun jour. Pour autant, la prise deconscience qui a eu lieu, les dis-cours volontaristes qui ont suivi,suffiront-ils à conjurer les menaceset à éviter les catastrophes quipourraient survenir? C’est la gran-de question, à laquelle, seules, sansdoute, les actions concrètes peu-vent raisonnablement, et durable-ment, répondre. Suivez-nous toutau long de ce supplément spécial deCoopération consacré aux idées etaux projets de divers visionnairesdu développement durable, del’écologie et du bio, qui ont trouvéen Coop un partenaire résolu àcontribuer à transformer ces visionsen réalités tangibles et prometteu-ses. Manière de croire à l’avenird’un monde meilleur, plus équilibré,plus respectueux, plus lucide. Bon-ne lecture à chacune et à chacun!

Jean-Christophe Aeschlimann

Un mondemeilleur

L’ère bio a commencé à Coop, il y a dix-sept ans, avec unyogourt… Aujourd’hui, l’assortiment bio de Coop compteplus de 2000 produits. Zoom.

Préservons le climat! Coop s’y est engagée en 2004devant le gouvernement suisse. Avec notamment cetobjectif: un bilan neutre en CO2 d’ici à 2023.

Andy Imfeld est le «père» de Pro Montagna, une lignetrès appréciée des consommateurs. L’agriculteur bio dela vallée de Conches raconte.

Le directeur de la Protection suisse des animaux (PSA),Hansueli Huber, a un objectif précis: améliorer lesconditions d’élevage des animaux. Coop y souscrit.

Les produits Max Havelaar sont un succès: pour lesproducteurs, pour Coop, pour les clients. Parole à unpionnier du commerce équitable, Richard Gerster.

Depuis 2007, Coop est membre du WWF Seafood Groupet adapte son offre de poissons aux recommandationsdu WWF.

En Suisse aussi des plantes de culture et des animauxde rente sont menacés de disparaître. Pro Specie Raraen assure la sauvegarde. Avec le concours de Coop.

Il a fait de sa vision une réalité: Patrick Hohmann livredu coton pour les vêtements de la ligne Coop Naturalineet s’engage socialement.

Différents engagements de Coop. Pour la protectionde l’environnement. Pour un monde meilleur, pluséquitable, maintenant et pour les générations futures.

Certains ont trop, d’autres pas assez. La fondation «TableSuisse», dont Coop est partenaire, aide les personnesnécessiteuses en Suisse.

Quelles sont vos idées ou vos visions pour un mondemeilleur? Vous avez entre 12 et 16 ans, participez ànotre grand concours!

Le développement durable est désormais inscrit dansles statuts de Coop. Avec le Fonds Coop pour ledéveloppement durable, l’engagement est aussi social.

Bio 4–7

Climat 8–11

Pro Montagna 12–15

Naturafarm 16–19

Commerce équitable 20–21

Poissons 22–23

Pro Specie Rara 24–27

Naturaline 28–31

En bref 32–33

Table Suisse 34–36

Concours 37

Développement durable 38–39

Quelles sont vos idées ou vos visions pour un mondemeilleur? Vous avez entre 12 et 16 ans, participez ànotre grand concours!

Développement durable

Certains ont trop, d’autres pas assez. La fondation «TableSuisse», dont Coop est partenaire, aide les personnesnécessiteuses en Suisse.

Table Suisse

Andy Imfeld est le «père» de Pro Montagna, une lignetrès appréciée des consommateurs. L’agriculteur bio dela vallée de Conches raconte.

Pro Montagna

Naturafarm

Bio

ClimatPréservons le climat! Coop s’y est engagée en 2004devant le gouvernement suisse. Avec notamment cetobjectif: un bilan neutre en CO

Climat

Naturafarm

Commerce équitable

Depuis 2007, Coop est membre du WWF Seafood Groupet adapte son offre de poissons aux recommandationsdu WWF.

Poissons

Pro Specie RaraPro Specie Rara

Naturaline

Commerce équitable

Naturaline

En brefEn bref

Développement durable

Page 3: Pour un monde meilleur

ILLU

STRA

TIONATELIEROCU

LUS

Page 4: Pour un monde meilleur

4 Bio

PRODUCTION BIOLOGIQUE

Voilà dix-sept ans, Coopinaugurait l’époque bioavec un simple yogourt.Ce dont on se moquaitalors s’est changé en

mode planétaire. Avecplus de 2000 produits bio,Coop devance largement

ses concurrents etdonne le ton dans lemonde du bio suisse.

Dansl’ère bio

C’est en 1993, en collaborationavec Bio Suisse, que Coop a lancésur le marché les premiers pro-duits issus de l’agriculture biologi-que, estampillés Naturaplan. Par-mi ces premiers produits, onretrouvait le yogourt nature et lefromage «Bündner Bergkäse». Uneaction pionnière – «mais on semo-quait de nous», raconte JürgPeritz, chef de la direction Marke-ting/Achats chez Coop. Les agricul-teurs qui se lancèrent dans lemou-vement bio passaient pour desfous, et l’idée de Coop fut considé-rée comme un gag médiatique.

Mais Coop ne baissa pas les braset s’accrocha à son plan: être lepremier grossiste à proposer desproduits bio de qualité à des prixéquitables. C’est pourquoi Coops’engagea envers le label au bour-geon, l’un des plus sévères et desplus exigeants du monde, le labelde Bio Suisse.«Pour parvenir à nos fins, nousavons misé dès le début sur notrepartenariat avec l’Associationsuisse des organisations d’agri-culture biologique de Bio Suisse»,souligne Jürg Peritz. Bio Suisseest un label indépendant basé surdes directives très sévères. Grâceà cela, il veille à la crédibilité dela marque Naturaplan. «Ce parte-nariat entre un détaillant et uneassociation d’agriculteurs bio,ajoute Regina Fuhrer, agricultricebio et présidente de Bio Suisse,est sous cette forme unique enEurope.»

Ainsi, en 1993, Coop présenta leprogramme Naturaplan aux pay-sans bio, lors d’un congrès por-tant le titre «Nouveau partenariatavec le secteur agricole». PourCoop, les aliments bio ne sont pasdes produits que l’on se procurecomme du papier hygiénique oudu dentifrice. «Les produits bioque nous vendons sous la marqueNaturaplan sont le résultat denotre partenariat», dit M. Peritz.Et Regina Fuhrer de compléter:

«Le système de l’agriculture bio-logique est à la fois diversifié ethomogène, il ne peut donc êtredéfini par des produits pris sépa-rément.»

Le partenariat conclu entre Coopet Bio Suisse voilà dix-sept ansétait un projet d’avant-garde. Surce point, Regina Fuhrer et JürgPeritz sont unanimes. «Nous avonscommencé avec un yogourt bio etun peu de lait bio», sourient-ils.Aujourd’hui, Coop propose plus de2000 produits bio dans son assor-timent. Cela fait longtemps qu’ilne s’agit plus seulement de laitsuisse, de pommes, de légumes etde pommes de terre du terroir.Sous la marque Naturaplan, ontrouve aujourd’hui des pizzas, desglaces, des crevettes et des sushisde qualité bio.«Nous autres, agriculteurs bio,nous gardons à l’esprit une autreidée, dont nous sommes convain-cus, affirme Regina Fuhrer. Nouscontinuons à répondre de nos pro-duits, même après qu’ils ont quit-té le champ ou l’écurie. Nous pro-duisons des aliments sains, maisnous voulons aussi qu’ils soienttransformés sainement. C’estpourquoi, avec le bourgeon, noussuivons des directives sévères ga-rantes d’une transformation saineet consciencieuse des aliments.»

Aussi les directives vont-ellesbeaucoup plus loin que ce qui sepasse dans le champ ou l’écurie:les produits comportant le bour-geon Bio Suisse ne contiennent nicolorants ni arômes. ReginaFuhrer insiste sur le fait que cesproduits ne peuvent pas mêmecontenir de colorants ou d’arômesnaturels. «Le yogourt à la fraisetient son goût des fraises qui sontà l’intérieur et non d’un arôme, etil ressemble tout simplement à unyogourt dans lequel se trouventdes fraises. Un point très impor-tant pour nous.»Et voici un défi pour le granddistributeur:

Page 5: Pour un monde meilleur

ILLU

STRA

TIONSATELIEROCU

LUS

Page 6: Pour un monde meilleur

6 Bio

«Les directives sévères nousobligent à travailler main dans lamain, relève Jürg Peritz. C’estpourquoi le partenariat entre BioSuisse et Coop, au-delà du champet de l’écurie, s’est étendu jusqu’àla transformation des aliments.»

Le concept de Bio Suisse ne seconfine pas aux frontières natio-nales (tout en restant l’associa-tion des agriculteurs et agricultri-ces suisses). «Nous vivons dansune société à laquelle appartien-nent également le café, les bana-nes, les crevettes et les oranges,rappelle Regina Fuhrer. Il est doncimportant que nous participionslà aussi à rendre l’agriculture plusécologique.»Dans ce domaine, Coop proposeencore une fois son aide: «L’hom-me moderne consomme des pro-duits du monde entier, ceux déjà

transformés étant toujours plusnombreux. Coop en tient compteen proposant une large palettede produits bio», selon JürgPeritz.Les mêmes directives sévères va-lent pour les produits importés

sous le signe du bourgeon, qu’ils’agisse de leur production ou deleur transport. «Il est clair qu’onn’importe aucun lait bio, assureRegina Fuhrer. Cela ne serait niécologique ni sensé. Il s’agit deproduits que nous n’avons pas ici,

ou dont les ressources, chez nous,sont limitées. Ainsi, il existe desdirectives strictes pour le trans-port: aucun produit frais prove-nant d’outre-mer, du momentqu’il peut être produit en Europe,pas de transport aérien, et plusc’est proche mieux c’est.»

Qu’il s’agisse de concombres oude crevettes, l’idée de base desproduits bio reste la même. Elleremonte aux paysans qui, dansles années 1940, ont cherchédes alternatives aux engraischimico-synthétiques. Les engraischimico-synthétiques contiennentdes substances qui agissent trèsfortement sur la croissance et lerendement de la plante. Les en-grais chimico-synthétiques, c’estun peu comme du dopage de plan-tes. Les plantes poussent vite etproduisent de gros fruits – maiselles épuisent également le sol.

«Très tôt déjà, les paysans ontremarqué les conséquences né-fastes de ce type d’engrais et sesont mis à chercher des alternati-ves naturelles», raconte ReginaFuhrer. C’est pourquoi des agri-culteurs et des horticulteurs ontfondé en 1947 l’Association suissepour l’agriculture biologique. Aulieu de maximiser uniquement lerendement à court terme, ils vou-laient cultiver les sols de façondurable. «La fertilité des sols de-meure le point central, préciseRegina Fuhrer. C’est de la terreque nous viennent les fruits. Je nepeux me limiter à prendre, je doiségalement donner quelque choseen échange au sol, par exempledu fumier. Alors que seule la plan-te bénéficie des apports des en-grais chimico-synthétiques, unengrais organique tel que le«Bschütti» nourrit d’abord le solet, dans un second temps, la plan-te. Si la plante grandit vigoureu-sement, c’est parce que le sol lanourrit davantage. De cette façon,le sol maintient son équilibre avectous ses micro-organismes.»

Page 7: Pour un monde meilleur

spécial écologie 7

PHOTOFERD

INAN

DOGO

DEN

ZI

Une belle collaboration: ReginaFuhrer, présidente de Bio Suisse,et Jürg Peritz, chef de la directionMarketing/Achats chez Coop.

C’est pourquoi, depuis des siè-cles, les paysans travaillent leursterres sur un modèle de rotationdes cultures bien précis. Cela si-gnifie qu’on ne cultive pas chaqueannée la même plante sur le mê-me champ, mais qu’on cultive dif-férentes sortes de plantes, selonun rythme établi, entrecoupé depériodes de jachère.«Plus l’agriculture conventionnel-le dévie de cette alternance descultures, plus il faut nourrir lessols par des procédés chimiques,explique Regina Fuhrer. Si nousnous en tenons à une rotation descultures diversifiée, alors le soln’a pas besoin de la chimie.»Cela sonne bien, mais un problè-

me demeure: le paysan qui setient aux règles de l’alternancedes cultures, et qui cultive despommes de terre, du blé, de l’or-ge et de l’avoine sur le mêmechamp, a besoin d’un partenairequi accepte de travailler au mêmerythme que lui. «Voilà pourquoiCoop est un partenaire si précieuxpour nous, explique ReginaFuhrer. Coop soutient l’alternancedes cultures et représente, pournous autres agriculteurs bio, unpartenaire complet. Pour l’exploi-tation biologique de mon entre-prise, il ne m’est d’aucune utilitéd’avoir un acheteur pour les pom-mes de terre, mais aucun pour leblé ou le lait. J’ai besoin d’un par-

tenaire qui soutienne la diversitéet qui mise lui aussi sur le tout.»

Entre-temps, le marché du bios’est énormément développé enSuisse puisqu’il dépasse lemilliard de francs. Malgré la crise,ce marché s’est avéré d’une gran-de stabilité: dans un milieu ten-danciellement à la baisse, le chif-fre d’affaires des produits bio acontinué à progresser. Pour Coop,cet engagement précoce est deve-nu un véritable coup de chancestratégique: aujourd’hui, Coopdétient une part de 50% du mar-ché bio et propose dans ses filia-les plus de 2000 produits bio dif-férents.

Regina Fuhrer insiste: «Notrepartenariat avec Coop a été etreste visionnaire.» Mais il esttout sauf évident de se retrou-ver d’emblée sur la même lon-gueur d’onde lors d’un tel par-tenariat.«Ce n’est pas tous les joursqu’une association d’agricul-teurs bio, avec ses prises de dé-cision plus lentes, et un dé-taillant, qui fonctionne selonune cadence beaucoup plus ra-pide, trouvent un terrain d’en-tente et réussissent à travaillerdans un respect mutuel, malgréleurs cultures différentes.»

Et la suite? Regina Fuhrer estconvaincue: «Dans le domaineagricole, l’agriculture bio est LAvoie du futur. A l’avenir, nousespérons parvenir à une Suisseintégralement bio.» Et JürgPeritz de compléter: «L’agricul-ture biologique apporte égale-ment des réponses aux nou-veaux défis écologiques, à laquestion du climat par exemple,ou au problème de la biodiver-sité.» Tous deux en sont convain-cus: l’agriculture biologique, cen’est pas qu’une vision, c’est no-tre futur.

Matthias Zehnder

Coop Naturaplan, ce sontplus de 1600 articlesbio, produits selon lesdirectives sévères deBio Suisse et labellisésbourgeon. Rappelonsque les produitsbourgeon proviennentd’exploitations agricolesbiologiques et fontl’objet de contrôlespar des organismesindépendants.

Coop Naturaplan, ce sontplus de 1600 articlesbio, produits selon lesdirectives sévères deBio Suisse et labellisésbourgeon. Rappelonsque les produitsbourgeon proviennentd’exploitations agricolesbiologiques et fontl’objet de contrôlespar des organismesindépendants.

Du bio sans compromis

Page 8: Pour un monde meilleur

8 Climat

Coop entend parvenir à un bilan neutre en CO2 d’ici à 2023 et fixer ainside nouveaux standards en matière de protection du climat.

Préservons le climat

Le climat se détraque: canicules,ouragans, sécheresses, inondations.Les conséquences du réchauffementclimatique de la planète sont désas-treuses. L’homme n’est pas étrangerau phénomène: avec ses émissionsde gaz à effet de serre CO2, il contri-buemassivement au changement cli-matique. Et malgré les avertisse-ments des spécialistes, les émissionsde CO2 continuent d’augmenter.

En décembre dernier, la Conféren-ce sur le climat a réuni les dirigeantsdumonde entier à Copenhague. Las,elle n'a débouché sur aucun accord.Les écologistes espèrent que le pro-chain sommet à Mexico, en fin d’an-née, aura une issue plus encoura-geante. La Suisse a signé laconvention de l’ONU sur le climat en1993 et le protocole de Kyoto en2003, tout en s’engageant en faveurd’une protection du climat coordon-née entre les différents Etats. Maisles politiques n’étant pas parvenus àprendre desmesures rigoureuses auniveau international, les objectifs de-meurent plutôt modestes. Dans lecadre du protocole de Kyoto, la Suis-se s’est engagée à réduire d’ici à2012 les émissions de CO2 de 8% parrapport au niveau de 1990.

En 2004, Coop s’est engagée auprèsde la Confédération à réduire ses

CO2 NEUTRE

émissions de CO2 et à accroître sonefficacité énergétique. Le grand dis-tributeur, un des leaders du com-merce de détail en Suisse, a concluavec les autorités fédérales des ac-cords contraignants. «En adhérantde plein gré au programmede l’Agen-ce de l’énergie, Coop prend fait etcause pour une réduction active desémissions de CO2 et une optimisationde l’efficacité énergétique», expliqueArmin Eberle, directeur de l’Agencede l’énergie pour l’économie. «Grâceaux mesures déjà mises en œuvre,Coop atteindra, voire dépassera mê-me les objectifs fixés.»

Coop ne se contente pas d'être enconformité avec les directives fédé-rales. En 2008, sa Direction généra-le a décidé que l'entreprise devaitparvenir d'ici à 2023 à un bilan neu-tre en termes de CO2, dans les do-maines qu’il est possible d’influen-cer. Pour Hansueli Loosli, présidentde la Direction générale, la vision«neutre en CO2 d’ici à 2023» est déjàplus qu’une simple vision. Elle est unprogramme. «Nous avons adopté unpaquet de mesures visant à réduired’ici à 2023 les besoins en énergie deprès de 20%, et les émissions de CO2

de plus de 50%par rapport à 2008.»Les inévitables rejets de CO2 sontcontrebalancés par des projets am-bitieux.

Page 9: Pour un monde meilleur

ILLU

STRA

TIONSATELIEROCU

LUS

Page 10: Pour un monde meilleur

10 Climat

Pour Coop, il s’agit donc de ré-duire au maximum la consomma-tion, d'utiliser l'énergie le plus effica-cement possible et de recourirprincipalement à des énergies re-nouvelables ne rejetant pas ou peude CO2. Qu’est-ce que cela signifieconcrètement? «D’une part, nous ré-duisons notre consommation d’éner-gie en construisant ou en adaptantles bâtiments selon le standard Mi-nergie. Pour les transports, nousaugmentons le transfert de la routeau rail, explique Hansueli Loosli.D’autre part, nous utiliserons davan-tage des énergies renouvelables nerejetant pas ou peu de CO2.»

La concrétisation de la «visionCO2»exige un travail de fourmi. «Nousavons fait analyser l’entreprise afinde déterminer quel était le potentielde l’utilisation d’énergies renouvela-bles dans les domaines du chauffa-ge, du courant électrique et des car-burants», précise Hansueli Loosli.Et de continuer: «Nous savonsaujourd’hui que nous pouvons aug-menter la part d’énergies renouvela-bles à 80% d'ici à 2023. Nous inver-serons le rapport entre énergiesrenouvelables et non renouvelables,passant de 20/80 à 80/20.» Cela re-présente 60% de la réduction totalede CO2.

Page 11: Pour un monde meilleur

spécial écologie 11

Enmatière de chauffage par exem-ple, Coop mise sur le bois, les pom-pes à chaleur et l’exploitation des re-jets de chaleur. Pour chauffer sonnouveau centre commercial Muri-park, à Muri (AG), Coop réutilise lachaleur issue des systèmes de refroi-dissement. Elle recourt aussi à uneinstallation moderne à pellets, ex-ploitant ainsi la chaleur du bois,considérée comme neutre en CO2.Pour l’approvisionnement en électri-cité, Coop mise depuis cette année à100% sur la force hydraulique. «Parailleurs, nous étudions aussi des pro-jets axés sur l’énergie éolienne etaménageons des installations photo-voltaïques.» Pour le carburant de sescamions, Coop utilise aussi des éner-gies renouvelables: biodiesel, biogazet huile comestible usée recyclée.

Pour économiser de l’énergie, Coopse concentre sur les endroits où laconsommation est la plus grande: lespoints de vente. Ils représentent prèsdes trois quarts des besoins en cou-rant et en chauffage de Coop.Depuis la fin de 2007, Coop construitsystématiquement tous ses nou-veaux points de vente selon le stan-dard Minergie. Un magasin au stan-dard Minergie consomme environ20% de courant et 40% de chauffa-ge en moins que les points de vente

HansueliLoosli,

président de laDirection

générale deCoop. PH

OTOHEINER

H.SCH

MITT

conventionnels. Lors de modernisa-tions de magasins, le standardMinergie est adopté au moins pourl’éclairage, le chauffage et l’aération.Les mesures testées dans les pointsde vente pilotes sont si possible ap-pliquées à toutes les nouvellesconstructions ou rénovations, puisintégrées aux standards internes.

Inauguré débutmars, l’Ilfis Center,à Langnau, illustre bien la «visionCO2». «C’est le premier centrecommercial totalement conformeau standard Minergie», indiqueHansueli Loosli. Il a fallu recourir àde nouvelles techniques: «Dans leszones de service, ainsi que pour lesréfrigérateurs et congélateurs, nousutilisons un éclairage LED.» De plus,la chaleur des appareils réfrigérantsest récupérée et l’enveloppe de l’im-meuble est hautement isolante. Lerésultat est impressionnant: compa-ré à un centre commercial conven-tionnel et de même volume, l’IlfisCenter émet 80 tonnes de CO2 enmoins par année, soit l'équivalent de350 fois le trajet Bâle-Chiasso par uncamion Coop.

«Avec notre vision climatique,nous assumons notre responsabili-té et nous prouvons que les affaireset la protection de l’environnement

peuvent faire bon ménage», souligneHansueli Loosli. Le président de la Di-rection générale est d’ailleurs per-suadé qu’à long terme, seuls ceux quiassumeront leur responsabilité àl’égard de l’environnement pourrontfaire de bonnes affaires. «La protec-tion de l’environnement ne concernepas que le climat, mais nous tous.»

Matthias Zehnder

Page 12: Pour un monde meilleur

12 Pro Montagna

On transforme lesproduits sur place

En plaine, les citadins flânent déjàsous le soleil printanier, alors qu’ici,dans la Haute-Conches, les habitantsn’ont toujours pas échappé à l’hiver.Une atmosphère de renouveau règnetoutefois dans les villages haut per-chés de la vallée de Conches, et sur-tout dans la maison de l’agriculteurbio Andy Imfeld. Le Valaisan est enquelque sorte le père de la marquePro Montagna de Coop, qui continuede grandir brillamment dans sa qua-trième année. Avec Pro Montagna,Coop a réalisé un chiffre d’affairessupérieur à 25 millions de francs en2009. Andy Imfeld peine à se rendrecompte de l’ampleur. «Les clientssentent que Pro Montagna a étéconçu dans la sincérité et que lesproduits sont excellents. Voilà pour-quoi ils se jettent dessus.» La solida-rité des habitants du plateau enversles régions montagneuses joue aus-si son rôle: pour chaque produit ven-du, un certain montant revient auParrainage Coop pour soutenir desprojets définis. L’année passée, il semontait à 700 000 francs au total.

Tout a commencé dans les années1990. Une période dramatique pourles paysans, la vallée de Conches etAndy Imfeld. Du jour au lendemain,ce dernier a dû reprendre l’exploita-

Le succès de la lignePro Montagna doit beaucoup

à Andy Imfeld. L’agriculteur biode la vallée de Conches

raconte comment ce labelCoop est né et ce qu’il apporte

aux paysans de montagneainsi qu’aux consommateurs.

PRO MONTAGNA

tion agricole parentale. Le prix dulait était en chute libre. La fromage-rie, qui transformait les quatre mil-lions de litres de lait des agriculteursconchards, avait fait faillite. Maisdans la nuit, aussi sombre soit-elle, ily a quelque part une lueur qui brille.Et quand elle ne brille pas, il y a tou-jours quelqu’un comme Andy Imfeldpour la ranimer. De concert avec sespairs, il a frappé du poing sur la ta-ble. En paysanmalin, il s’est vite ren-du compte que la protestation soli-taire ne menait nulle part. Il a doncpris son destin en main, participéaux discussions et pris part aux déci-sions. «Je suis devenu maître-agriculteur, je me suis fait élire auconseil d’administration de la Fédé-ration laitière valaisanne et auConseil municipal. Ici, je suis devenuun des premiers agriculteurs bio.»

Andy Imfeld a remué ciel et terrepour permettre aux paysans de laHaute-Conches d’avoir à nouveauleur propre fromagerie. Cela n’étaitpas du goût des hauts barons du lait,qui auraient préféré garder la main-mise sur le commerce laitier. «Noussommes allés jusqu’au Tribunal fédé-ral. Et, depuis 2002, nous possédonsnotre propre fromagerie à Glurin-gen. Elle produit chaque année

Page 13: Pour un monde meilleur

ILLU

STRA

TIONSATELIEROCU

LUS

Page 14: Pour un monde meilleur

14 Pro Montagna

L’agriculteur bioAndy Imfeld,«père» de ProMontagna.

70 à 80 tonnes de fromage demontagne.» Le fromage bio de la val-lée de Conches est devenu du mêmecoup le premier produit Pro Monta-gna. Mais les Alpes des paysansconchards étaient encore dans unétat pitoyable. Andy Imfeld s’estdonc directement adressé à BéatriceRohr, responsable du ParrainageCoop pour les régions de montagne.Dans la foulée, ils ont l’idée de ven-dre des produits issus du terroir desrégionsmontagneuses sous unemar-que particulière.Etape suivante: Andy Imfeld rencon-tre le président de la Direction géné-rale de Coop, Hansueli Loosli. «Onm’avait donné une heure, elle s’est

multipliée par quatre. Par la suite,Hansueli Loosli a établi une étude defaisabilité, se souvient Andy Imfeld.J’ai compris qu’un grossiste n’est passeulement poussé par les lois d’unerentabilité pure et dure, mais aussipar des personnes douées de cœur etde raison.»

En février 2007, le premier froma-ge Pro Montagna est proposé dansles magasins Coop. Mais avant saprésentation dans les rayons, tousles paramètres du lancement d’unemarque ont dû êtremûrement réflé-chies. Qui finance les préparatifs dedémarrage? Comment se présentel’emballage? Qui fournit le trans-port? Comment faire connaître ProMontagna? Quelles conditions doi-

vent être remplies? «Nousavons multiplié les

séances, et par-fois je ne sa-

vaismêmeplus quel jour nous étions,se rappelle Andy Imfeld. Mais j’y aitoujours cru.»Pro Montagna a pour mission dedonner un avenir aux régions et pay-sans des montagnes suisses. AndyImfeld a vu des fromageries fermeret le lait couler à terre sans êtretransformé. Avec le lait, c’est aussitoute la vie qui s’écoulait loin de cesmontagnes. L’agriculteur, pourtantpacifique de nature, s’emportelorsqu’il parle d’autres prétendus la-bels de montagne ou de politiciensqui, en dépit de tout bon sens, pro-pagent cesmarques. Il lui semble in-compréhensible que des soi-disantreprésentants des paysans se por-

tent garants de produits monta-gnards qui n’ontmême pas été trans-formés dans les montagnes.«Regardez ce que mangent nos va-ches – des herbes aromatiques, desfleurs, de l’herbe rase – et vous com-prendrez la qualité du lait qu’ellesproduisent. Cette qualité, nous l’ob-tenons en écrémant le lait nous-mê-mes. Autrement nous n’avons aucu-ne chance de survivre.» Quand unefromagerie disparaît, c’est d’abord lafamille du fromager qui s’en va, puisce sont des familles de paysans iso-lées qui abandonnent, et enfin le vé-térinaire, la poste, la banque, le res-taurant.

C’est exactement là qu’intervientPro Montagna: le label n’est attribuéque si les matières premières pro-viennent de la régionmontagneuse et sielles sont

transformées sur place. C’est ainsiqu’on crée de nouveaux emplois. Lapatrie d’Andy Imfeld est l’exemplemême de cette politique: pâtes, pain,céréales ou fromage, la vallée deConches fournit de nombreuxproduits ProMontagna. Aujourd’hui,il existe plus de cent produitsporteurs du logo rouge et blanc issusdes régions montagneuses suisses.Si cela ne tenait qu’à Andy Imfeld, ilsseraient encore plus.

Les conseils de l’agriculteur biosont souvent demandés dansdes vallées qui vivent une mêmesituation que celle de Conches il y aquelques années. Tout d’abord, Andy

L’agriculteur bioAndy Imfeld,«père» de ProMontagna.

de raison.»

En février 2007, le premier froma-ge Pro Montagna est proposé dansles magasins Coop. Mais avant saprésentation dans les rayons, tous

d’unelancementduparamètreslesmarque ont dû êtremûrement réflé-chies. Qui finance les préparatifs dedémarrage? Comment se présentel’emballage? Qui fournit le trans-port? Comment faire connaître ProMontagna? Quelles conditions doi-

vent être remplies? «Nousavons multiplié les

séances, et par-fois je ne sa-

produisent. Cette qualité, nous l’ob-tenons en écrémant le lait nous-mê-mes. Autrement nous n’avons aucu-ne chance de survivre.» Quand unefromagerie disparaît, c’est d’abord lafamille du fromager qui s’en va, puisce sont des familles de paysans iso-lées qui abandonnent, et enfin le vé-térinaire, la poste, la banque, le res-taurant.

C’est exactement là qu’intervientPro Montagna: le label n’est attribuéque si les matières premières pro-

régionladeviennentmontagneuse et sielles sont

PHOTOCH

ARLY

RAPP

O/AR

KIVE

.CH

Page 15: Pour un monde meilleur

spécial écologie 15

Imfeld explique aux agriculteursqu’ils ne parviendront à rien, dupoint de vue financier et conceptuel,s’ils ne trouvent pas un terrain d’en-tente: «Pour nombre de personnes,ce n’est pas facile, mais les échappéessolitaires ne mènent à rien.»Deuxièmement: le lait, la viande, lesherbes, les céréales de montagne,bref, tous les produits doivent êtretransformés sur place pour en tirerdes spécialités. En restant des four-nisseurs pour des exploitations indus-

trielles du «bas», les paysans demon-tagne n’ont aucune chance de survie.Voilà pourquoi les agriculteurs doi-vent agir et construire une nouvellefromagerie ou un abattoir. «Tout celan’est pas simple et personne ne lepense.»Une chose est sûre: plus il y aura descandales alimentaires avec de laviande avariée et des fromages arti-ficiels, plus les gens comprendront lavaleur d’une alimentation saine etnaturelle. Pour Andy Imfeld, le label

Pro Montagna n’est passeulement une baguet-te magique qu’il suffitde brandir. «Ceux qui participent à celabel peuvent mieux commercialiserleurs produits et ont un partenaireéquitable ainsi que de bons prix. Dansle monde où nous vivons, c’est déjàbeaucoup, vraiment beaucoup!»

Franz Bamert

Pro Montagna est le label pour des produits issus des régionsde montagne suisses. Les matières premières provenant deces régions sont transformées sur place. C’est un plus entermes de goût et d’authenticité ainsi qu’une valeur ajoutée

pour nos régionset la préserva-tion de nospaysages demontagne. Dequoi permettre àchacun d’appor-ter sa contribu-tion.

Pour nosmontagnes

spécial écologie 15

Pro Montagna n’est passeulement une baguet-

Deuxièmement: le lait, la viande, lesherbes, les céréales de montagne,bref, tous les produits doivent êtretransformés sur place pour en tirerdes spécialités. En restant des four-nisseurs pour des exploitations indus-

Une chose est sûre: plus il y aura descandales alimentaires avec de laviande avariée et des fromages arti-ficiels, plus les gens comprendront lavaleur d’une alimentation saine etnaturelle. Pour Andy Imfeld, le label

label peuvent mieux commercialiserleurs produits et ont un partenaireéquitable ainsi que de bons prix. Dansle monde où nous vivons, c’est déjàbeaucoup, vraiment beaucoup!»

Franz Bamert

Page 16: Pour un monde meilleur

16 Naturafarm

Hansueli Huber poursuit un objectif précis: l’améliorationconstante des conditions d’élevage des animaux. Modeste, il nese considère pas pour autant comme un visionnaire.

Elevages pour lebien des animaux

HANSUELI HUBER, DIRECTEUR DE LA PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX (PSA)

bien faire la différence entre lessentiments qu’on porte à un ani-mal – en le respectant comme tel– et ceux qu’on porte à un êtrehumain. Son pragmatisme s’ex-plique peut-être par son enfancepassée dans une ferme où l’éle-vage d’animaux était quelquechose de tout à fait normal…avec certaines réserves: «Quandj’étais enfant et que je voyais lesvaches attachées dans leur éta-ble, j’avais du mal à l’accepter etje me disais qu’elles seraientbien mieux dehors à se déplacerlibrement, se souvient-il. Maisc’était une autre époque. La gar-de d’animaux de rente s’estbeaucoup améliorée au coursdes dernières années.»

Pour s’en convaincre, il suffitde jeter un coup d’œil aux direc-tives définies en matière d’éleva-ge d’animaux par les marquesmontantes et progressistes tel-les que Coop Naturafarm. On serend vite compte que la protec-tion des animaux occupe une

place prépondérante en Suisse.La vision du jeune Hansueli Hu-ber s’est réalisée: vaches, co-chons et poules se déplacentaujourd’hui librement, viventdans des étables spacieuses,peuvent aller dehors, profiterdes pâturages, du soleil et d’unclimat naturel.

Mais tout n’est pas aussi sim-ple qu’on le croit. Pour le direc-teur de la PSA, il est évident quele fermier entretient un rapportà l’animal différent de celui d’unepersonne qui gâte son animal decompagnie avec les produits lesmeilleurs et les plus chers dumarché. «Quand un fermier ditqu’il aime ses animaux, ça n’a pasle même sens. Il peut aimer lesavoir avec lui et, dans l’idéal,bien s’en occuper, mais aime-t-onvraiment un animal qu’on élèvepour l’abattre ensuite? Et com-ment nouer une véritable rela-tion avec chaque animal quand ilfaut veiller sur 30 vaches, 200porcs à l’engrais

«Visionnaire, moi?» HansueliHuber secoue la tête en riant:«Non, je ne suis pas visionnaire,je suis réaliste», répond le direc-teur de la PSA lorsque nousl’interrogeons sur les motifs l’in-citant à s’investir pour le biendes animaux.En parlant avec lui, on s’aperçoittrès vite qu’il n’est ni «papa gâ-teau» aveuglé par son amour desanimaux, ni activiste radical,mais simplement un homme quia du cœur. La souffrance des ani-maux le touche mais il sait très bien mieux dehors à se déplacer

librement, se souvient-il. Maisc’était une autre époque. La gar-de d’animaux de rente s’estbeaucoup améliorée au coursdes dernières années.»

Pour s’en convaincre,de jeter un coup d’œil aux direc-

nies en matière d’éleva-tives défige d’animaux par les marquesmontantes et progressistes tel-les que Coop Naturafarm. On serend vite compte que la protec-tion des animaux occupe une

maux le touche mais il sait très

Page 17: Pour un monde meilleur

ILLU

STRA

TIONSATELIEROCU

LUS

Page 18: Pour un monde meilleur

18 Naturafarm

Hansueli Huber,directeur dela Protection

suisse desanimaux (PSA).

et 5000 poulets?» HansueliHuber est conscient du fait que leconsommateur ne peut indéfini-ment dépenser son argent dansl’alimentation. Mais il est toutaussi convaincu que le fermierdoit pouvoir gagner sa vie grâceà ses animaux. Lui-même, dureste, mange de la viande. Maisça n’a pas toujours été le cas.«Dans mon enfance, à la ferme,j’ai assisté à l’abattage des ani-maux. Une véritable torture pourmoi. J’ai donc décidé de ne plusmanger de viande! Plutôt inhabi-tuel pour un enfant d’éleveur! Jen’ai recommencé à en mangerqu’à l’âge de 30 ans.»Selon le directeur de la PSA, cerevirement est tout à fait com-préhensible. D’autant plus qu’àses yeux, les végétariens ne sontpas des saints. Il estime qu’enconsommant des produits lai-tiers ou des œufs qui provien-nent de fermes où les animauxvivent dans de mauvaises condi-tions, ils se rendent tout aussicoupables que les carnivores.

«Les animaux doivent, dans lamesure du possible, vivre dansdes conditions respectueuses deleurs besoins, de l’élevage àl’abattage», souligne HansueliHuber. Manger de la viande doitse faire de manière consciente.«La viande n’est plus un produitde luxe réservé aux riches, re-marque-t-il. Cependant, la ques-tion qui se pose ne concerne pas

la quantité consommée maisbien la manière dont les animauxsont élevés. Autrement dit: ont-ils mené une belle vie jusqu’àleur mort?»Hansueli Huber est toutefoisconscient que ce message n’aaujourd’hui plus que faiblementvoix au chapitre. A l’heure ac-tuelle, du fait de la concurrencemondiale, les revenus des éle-veurs s’amenuisent. Ces dernierscherchent alors à compenserleur manque à gagner avec destroupeaux plus grands.Le directeur de la PSA est certainque cette manière de procédercomplique encore le tout: «Ceque les gens voient, comme le li-bre accès aux pâturages, ne suf-fit pas. Les animaux d’élevageont aussi besoin d’attention etde soins de la part de leur pro-priétaire. Il y a une grande diffé-rence entre s’occuper de 20 va-ches ou de 100. Si l’éleveurpossède un grand troupeau,l’animal peut être délaissé et sefondre dans la masse. Ce qui si-gnifie que certains problèmes oucertaines maladies peuvent êtreremarqués trop tard, voire pasdu tout. Lorsque l’attention del’éleveur et sa présence man-quent, même le plus extraordi-naire des élevages en plein airpeut révéler des carences.»

Beaucoup de choses ont chan-gé ces dernières années. Pourune partie de la population en

tout cas, le respect envers lesanimaux s’est accru. Le succèsde marques telles que CoopNaturafarm le prouve. PourHansueli Huber, c’est une granderéussite. «Coop a joué un rôle depionnier important dans la stra-tégie qualité visant au bien-êtredes animaux. Elle a contribuéainsi à éveiller les consciences.En cela, la direction de Coop avraiment fait preuve de clair-voyance», déclare-t-il.Hansueli Huber est ravi de la col-laboration avec le grand distri-buteur. «Les entreprises qui pro-duisent pour le programme CoopNaturafarm sont régulièrementcontrôlées par notre association,sans être prévenues. De cettemanière, on a pu atteindre unstandard faisant office de modè-le pour l’élevage des animauxdestinés à l’exploitation com-merciale.»

Dans les faits, la marque CoopNaturafarm vise à ce que les ani-maux vivent autant que possibledans de bonnes conditions etsoient bien traités, de l’élevageà l’abattage. Cela implique unélevage en plein air, une libertéde mouvement dans l’étable,ainsi qu’une alimentation dequalité sans OGM.Même le trans-port et l’abattage sont contrôlés.C’est pour cela que HansueliHuber s’est toujours battu, mê-me s’il est encore loin d’avoir at-teint pleinement son objectif.

Huber. Manger de la viande doitse faire de manière consciente.«La viande n’est plus un produitde luxe réservé aux riches, re-marque-t-il. Cependant, la ques-tion qui se pose ne concerne pas

PHOTOCH

RISTOPH

SONDER

EGGE

R

Page 19: Pour un monde meilleur

spécial écologie 19

Ailleurs dans le monde, notam-ment en Chine, la croissance desrichesses engendre une deman-de toujours plus importante enviande, en produits laitierset en œufs. Hélas, nom-bre de pays sont en-core bien trop loindes standardsrespectés par laSuisse. SelonHansueli Huber,le temps jouera en faveurdes animaux. «La tendance estaux substituts de viande. Lesscientifiques et l’industrie agro-alimentaire sont même en traind’élaborer une «viande artifi-cielle». Les premiers essaissont fructueux. Si le déve-loppement continue ainsi,nous n’aurons plus besoind’élevage intensif d’ici à cin-quante ans. Ceux qui élève-ront encore des animaux nele feront plus pour le profitmais par réel amour poureux.» L’avenir dira s’il araison. N’oublions pasqu’il avait déjà fait preu-ve de clairvoyance.Même s’il ne seconsidère pas com-me un visionnaire.Stefan Fehlmann

spécial écologie 19

Ailleurs dans le monde, notam-ment en Chine, la croissance desrichesses engendre une deman-de toujours plus importante enviande, en produits laitierset en œufs. Hélas, nom-bre de pays sont en-core bien trop loindes standardsrespectés par laSuisse. SelonHansueli Huber,le temps jouera en faveurdes animaux. «La tendance estaux substituts de viande. Les

ques et l’industrie agro-scientifialimentaire sont même en train

-d’élaborer une «viande artificielle». Les premiers essaissont fructueux. Si le déve-loppement continue ainsi,nous n’aurons plus besoind’élevage intensif d’ici à cin-quante ans. Ceux qui élève-ront encore des animaux ne

tle feront plus pour le profimais par réel amour poureux.» L’avenir dira s’il araison. N’oublions pasqu’il avait déjà fait preu-ve de clairvoyance.Même s’il ne seconsidère pas com-me un visionnaire.Stefan Fehlmann

En Suisse, près de 750exploitations Natura-farm offrent aux porcsdes conditions de vieoptimales. Les animauxont un accès permanentà un parcours en pleinair, disposent d’aires decouchage paillées etvivent en groupe. Laviande de porc Natura-farm n’en est que plustendre et savoureuse.

Pour le bien-être des animaux

exploitations Natura-farm offrent aux porcsdes conditions de vieoptimales. Les animauxont un accès permanentà un parcours en pleinair, disposent d’aires decouchage paillées etvivent en groupe. Laviande de porc Natura-farm n’en est que plustendre et savoureuse.

Page 20: Pour un monde meilleur

Coop continue de s’investir pour le commerce équitable.Son assortiment Max Havelaar dépasse les cent cinquan-te produits. Et l’offre devrait encore s’élargir.

Et vous, si l’on vous dit «commerceéquitable», que vous vient-il à l’es-prit? Max Havelaar? Dans ce cas,vous faites partie des six Suisses surdix qui connaissent ce label. Dans lecadre d’une étude de marché, celas’appelle un «taux de notoriété spon-tané de 60%». Une valeur plutôt ho-norable étant donné que le label estâgé d’à peine 20 ans.Richard Gerster, conseiller indépen-dant, est un des pionniers du mouve-ment qui voulait promouvoir, dansles années 1980, un label s’identi-fiant au commerce équitable. «Leprojet ne bénéficiait que d’une trèsfaible crédibilité au départ», se sou-vient-il. A l’époque, il représentaitles intérêts des six œuvres de bien-faisance suisses à l’origine de l’idée:Pain pour le prochain, Caritas, Ac-tion de Carême, EPER, Helvetas etSwissaid. Richard Gerster n’a pasoublié non plus que les grossistes

n’entrevoyaient aucunmarché pour les produitsdu commerce équitable,«même si leurs représen-

tants éprouvaient per-sonnellement de la

sympathie pournotre deman-

de», ajoute-t-il.L’idée néanmoinsétait née. C’était letemps des boutiquesTiers-Monde, des ba-nanes du Nicaragua,

mais également de la dérégulationet de l’effondrement des prix desmatières premières. Beaucoup prô-naient un monde meilleur et des re-lations commerciales équitables.

Rassemblés autour de RichardGerster, les initiateurs du mouve-ment ont décidé de prouver qu’ilexistait bel et bien un marché pourles produits issus du commerce équi-table. Ils voulaient aussi montrerque la vision d’un monde meilleurn’avait pas besoin d’assistance médi-cale, mais bien d’opiniâtreté, pours’imposer. Ces résolutions se sontconcrétisées par une pétition en fa-veur du commerce équitable, qui aété adressée au monde politique etéconomique. Très vite, 100000 per-sonnes ont répondu à l’appel et sesont engagées à promouvoir les pro-duits répondant à des critères à lafois sociaux et écologiques. Ellesconfirmaient par la même occasionêtre prêtes à payer davantage pourles produits labellisés fairtrade.Lorsque les œuvres de bienfaisanceont créé la fondation «Max HavelaarSuisse» en 1992 et réussi à prouverque le label du même nom connais-sait un réel succès aux Pays-Bas, lesgrossistes ont fini par céder et sontdevenus les partenaires de la pre-mière heure de Max Havelaar Suisse.La même année, Coop a décidé detester les premiers produits labelli-sés fairtrade en magasin. Le coup

d’envoi de cette success story qui sepoursuit encore aujourd’hui étaitdonné.En se remémorant ces années épi-ques, Richard Gerster retrouve lesnotes d’un discours prononcé l’an-née de la fondation du label, un se-mestre à peine après l’apparitiondes premiers produits dans lesrayons. A l’époque, Coop avait tiréun bilan on ne peut plus positif: «Trèssatisfaits, réactions positives desclients, écho médiatique important,parts de marchés gagnées dans lesecteur des cafés.»Parts de marché et image avaient eneffet progressé grâce aux produitsFairtrade. Depuis, Coop continue des’engager dans cette démarche équi-table et d’élargir la gamme de pro-duits proposés dans ses magasins.Six pour cent des produits issus ducommerceéquitable sontaujourd’huivendus en Suisse, ce qui représenteplus de 250 millions de francs paran, dont plus de 50% générés parCoop.A eux seuls, les produits Max Have-laar commercialisés en Suisse per-mettent à environ 1,3 million de per-sonnes de l’hémisphère Sud de vivrede façon décente. Coop a même étéleader mondial de ce marché pen-dant des années, avant que des payscomme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne ne découvrent à leur tourles avantages du commerce équita-ble. Aujourd’hui encore, seuls quatrepays (Grande-Bretagne, Etats-Unis,France et Allemagne) réalisent unchiffre d’affaires plus important quela petite Suisse dans ce secteur.«Un succès considérable», estime Ri-chard Gerster. Selon notre interlocu-teur, trois facteurs essentiels se dé-gagent de cette réussite: la qualitédes produits, un écart de prix toléra-ble qui ne dépasse pas 20% et uneforte crédibilité. Ce dernier pointvient notamment du fait que MaxHavelaar est un label indépendantdu commerce.

Max Havelaar construit, dans lespays producteurs, des structures quipermettent principalement aux pe-

Max HavelaarCOMMERCE ÉQUITABLE

20 Fairtrade

Richard Gerster,conseiller etpionnier de

Max Havelaar

d’envoi de cette success story qui sepoursuit encore aujourd’hui étaitdonné.En se remémorant ces années épi-Max Havelaar

oublié non plus que les grossistesn’entrevoyaient aucunmarché pour les produitsdu commerce équitable,«même si leurs représen-

tants éprouvaient per-sonnellement de la

L’idée néanmoinsétait née. C’était letemps des boutiquesTiers-Monde, des ba-nanes du Nicaragua,

Page 21: Pour un monde meilleur

spécial écologie 21

tits paysans et aux entreprises mar-ginalisées d’accéder aumarché. ChezCoop, la gamme de produits Max Ha-velaar compte aujourd’hui plus decent cinquante produits. Un chiffrequi devrait encore augmenter, com-me nous le confirme Roland Frefel,responsable du secteur «aliments debase et boissons chez Coop».Coop n’entend pas limiter son enga-gement pour le commerce équitableà cette gamme de marque propre.D’après Roland Frefel, l’objectif doitviser à proposer aussi de plus enplus d’articles de marques certifiées.On compte aujourd’hui déjà les jusd’orange et multivitaminés de Mi-chel, le produit certifié Chicco d’OroEspresso, le café Equinoxial de LaSemeuse ainsi que six crèmes gla-cées de la marque Ben & Jerry’s.Et ce n’est pas tout: toujours davan-tage de produits transformés por-tent le label Max Havelaar. «Cela re-vêt de plus en plus d’importance, carplusieurs ingrédients d’un produitdoivent alors répondre aux critèresdu commerce équitable et aux exi-gences environnementales de MaxHavelaar, souligne Carine Boetsch,responsable du label Max Havelaarchez Coop. Notre objectif premier estque les consommateurs adoptentMax Havelaar pour les produits clas-siques en provenance de l’hémisphè-re Sud.» Thomas Compagno

Qui est Max Havelaar?Quelle ne fut pas la stupéfaction, il y a unpeu plus d’un demi-siècle, quand la popula-tion suisse découvrait que Betty Bossi étaitun personnage fictif. Le pays entier en aété secoué. Eh bien, Max Havelaar n’est pasplus réel que cette chère Betty. Il est lepersonnage du roman «Max Havelaar oules ventes de café de la compagnie com-merciale des Pays-Bas», paru en 1860.L’auteur, Eduard Douwes Dekker, a vécu auXIXe siècle dans les colonies d’Asieorientale. Fonctionnaire de l’Etat néer-landais, il s’est longtemps battu, envain, contre les abus du colonialisme.Le roman et son personnage princi-pal sont célèbres aux Pays-Bas etont été repris, en 1988, commelabel de qualité pour le com-merce équitable. La Suisse aégalement choisi de repren-dre le nom «Max Havelaar»pour sa première fondation delabel de qualité, en 1992.

www.maxhavelaar.ch

IDENTITÉ RÉVÉLÉE

La fondation Max Havelaar (Suisse) distribue des produitsissus du commerce équitable à condition que ceux-ci répon-dent à des standards sociaux et écologiques stricts. Lespaysans reçoivent un prix minimum leur assurant une viedécente. De plus, une prime «Fairtrade» est accordée auxorganisations de producteurs pour des projets sociaux.

L’équité est le maître mot

ILLU

STRA

TIONSATELIEROCU

LUS;PH

OTOCLAU

DEGIGE

R

Qui est Max Havelaar?Quelle ne fut pas la stupéfaction, il y a unpeu plus d’un demi-siècle, quand la popula-tion suisse découvrait que Betty Bossi était

ctif. Le pays entier en aun personnage fiété secoué. Eh bien, Max Havelaar n’est pasplus réel que cette chère Betty. Il est lepersonnage du roman «Max Havelaar oules ventes de café de la compagnie com-merciale des Pays-Bas», paru en 1860.L’auteur, Eduard Douwes Dekker, a vécu au

siècle dans les colonies d’Asieorientale. Fonctionnaire de l’Etat néer-landais, il s’est longtemps battu, envain, contre les abus du colonialisme.Le roman et son personnage princi-pal sont célèbres aux Pays-Bas etont été repris, en 1988, commelabel de qualité pour le com-merce équitable. La Suisse aégalement choisi de repren-

Havelaar»«Maxnomledrepour sa première fondation delabel de qualité, en 1992.

www.maxhavelaar.ch

IDENTITÉ RÉVÉLÉE

paysans reçoivent un prix minimum leur assurant une viedécente. De plus, une prime «Fairtrade» est accordée auxorganisations de producteurs pour des projets sociaux.

Page 22: Pour un monde meilleur

Une pêche écologique est celle qui permet auxpopulations de poissons de se régénérer. C’est le but visépar Coop et le WWF Seafood Group.

Lesmers et les océans s’appauvrissent.Près de 80% des poissons de mer sontdécimés par la surpêche ou sont en pas-se de l’être. C’est le constat alarmant del’Organisationmondiale pour l’alimenta-tion (FAO). Rien que pour l’année 2006,92 millions de tonnes de poissons ontété pêchés dans les océans – sans comp-ter la pêche illégale. C’est quatre foisplus qu’il y a cinquante ans!Aujourd’hui, les flottes de pêche indus-trielle sont équipées des techniquesles plus modernes. Il n’est pas rare quel’on utilise des sonars pour localiser lesbancs de poissons, quand on ne re-court pas carrément aux repérages parsatellite ou par hélicoptère.Malgré ces progrès techniques, les mé-thodes de pêche sont encore trop peuciblées et les animaux qui finissent ac-cidentellement dans les filets sont trèsnombreux. Des milliers de dauphins, derequins et d’oiseaux marins périssentainsi misérablement. Et le fond desmersn’est même pas un refuge, car de lourdschaluts de fond «raclent» les solsmarinset engloutissent tout ce qui n’y est passolidement fixé. Quant aux élevages in-dustriels, ils polluent des littoraux en-tiers avec leurs eaux usées. La solutionpasse par l’homme. S’il n’adopte pas uncomportement plus responsable, l’équi-libre écologique est en danger.

Pour inverser cette tendance, Coop etleWWF Suisse ont fondé en 2007 leWWFSeafood Group. Une initiative pionnièredans la course à la protection des mers.«Le but de notre partenaire, expliqueMariann Breu, experte au WWF, estd’intégrer graduellement dans sonassortiment des poissons provenant dela pêche durable et de l’élevage écologi-que.» Coop n’a pas attendu pour appli-quer ses engagements. Ces dernièresannées, plusieurs espèces menacées,telles que le thon à nageoires bleues,l’anguille, le congre, le sébaste et l’espa-don ont été retirées de son assortiment.Avant cela, le détaillant avait déjà renon-cé aux produits dérivés du requin, ainsiqu’au caviar et à l’esturgeon sauvage.

Des mesures sont prises continuelle-ment pour remédier au problème de lasurpêche, et des alternatives écologi-quement tenables sont recherchées.Actuellement, par exemple, on parlebeaucoup du thon à nageoires jaunes.«Il passe pour «non recommandable», in-diqueMariannBreu.Mais il y a des excep-tions: onpeut le pêcher de façon sélectiveàpartir de «stocks» sains, avec une canneà pêche ou une ligne d’hameçons.»L’engagement du WWF Seafood Groupest honorable. Mais que peut faireconcrètement un petit pays comme la

Suisse, sans accèsmaritime ni flottes depêche en haute mer? Le poisson estconsidéré comme un aliment sain et ilest très prisé chez nous. Cet enthousias-me est confirmé par les chiffres d’uneétude duWWF de 2008: ces vingt derniè-res années, la consommation de poissonen Suisse a augmenté de 20% pour at-teindre plus de 56000 tonnes par an,soit 7,6 kilos par personne. En 2009, onen était déjà à 8,5 kilos. «Il vaut donc lapeine de s’engager dans cette voie»,constate l’experte du WWF Suisse.

C’est aussi l’opinion de Coop. Le dé-taillant mise surtout sur des écolabelscomme le MSC (Marine StewardshipCouncil) ou le bourgeon de Bio Suisse.Un tiers de l’assortiment Seafood pro-vient déjà de sources certifiées durables.Le MSC se bat pour des pratiques de pê-che durable. Pour chaque espèce don-née, il n’est permis de pêcher que cequ’elle peut produire de façon naturelle.De plus, l’écosystème concerné, avec sesorganismes et ses plantes, ne doit subiraucun dommage. Coop soutient le MSCdepuis l’an 2000 et a été le premier dé-taillant à introduire des produits tels quele carrelet certifié MSC.

Chez Coop, poissons et crevettes d’éle-vage biologique contrôlé sont tous certi-fiés par le bourgeon de Bio Suisse. Ilssont vendus sous lamarque Naturaplan.Le bourgeon est le garant d’un élevagerespectueux des animaux et de l’envi-ronnement: les poissons vivent dans desétangs naturels, dans des canaux d’eaucourante, ou dans des enclos de filets enpleine mer. La faible densité de leur po-pulation leur garantit un espace suffi-sant et diminue les risques de maladies.Les poissons ne sont nourris qu’avec dela nourriture bio: céréales bio, protéinesde poisson et huile de poisson issues dessous-produits de la préparation des pois-sons de table. Les médicaments quidopent la rentabilité, les hormones etautres additifs sont interdits.Avec quatante-cinq produits en tout,Coop détient le plus grand assortimentde poissons et de crustacés bio aumonde. René Schulte

www.coop.ch/seafoodgroup

Pour des mersriches en poissons

Mariann Breu,experte auWWF Suisse

ENGAGEMENT CONTRE LA SURPÊCHE

22 Poisson

ottes deSuisse, sans accèsmaritime ni flpêche en haute mer? Le poisson estconsidéré comme un aliment sain et il

Pour des mersENGAGEMENT CONTRE LA SURPÊCHE

Page 23: Pour un monde meilleur

ILLU

STRA

TIONSATELIEROCU

LUS;PH

OTOWWFSU

ISSE

Page 24: Pour un monde meilleur

24 Pro Specie Rara

La fondation Pro Specie Rara a été créée en 1982 avec pourobjectif de préserver la diversité agricole suisse. En cetteannée 2010 consacrée à la biodiversité, force est de constaterque l’action de la fondation est plus que jamais d’actualité.

L’avenir est dansla biodiversité

PRO SPECIE RARA

La SecondeGuerremondiale se ter-mine, laissant derrière elle un conti-nent en ruine. C’est dans cecontexte que commence l’industria-lisation du domaine agricole, accom-pagnée des engrais et des pesticides.La culture intensive s’est installée

ensuite, avec les techniques deconservation des produits, et ce quidevait devenir un progrès (l’accèsaux produits pour tous) allait mettreterriblement à mal la biodiversité.De fait, et à partir de ce moment-là,beaucoup d’anciennes variétés al-

laient disparaître irrémédiable-ment: on ne peut recréer à

partir de rien une variétédisparue. Pour Denise

Gautier, responsablePro Specie Rara pour

la Suisse romande, lesanciennes variétés quiont survécu grâce à l’en-gagement de la fonda-tion Pro Specie Rara,créée en 1982, sonttrès intéressantes. Cel-les-ci portent en effetdans leurs gènesdes propriétés in-nées, comme cel-les de combattrecertaines mala-dies qui peuventles atteindre, ouencore s’adapter

aux changements climatiques. Oncomprend l’enjeu.«Lorsqu’on sait que 50% de ce quiest produit pour l’alimentation sur laplanète est détenu par trois grandesfirmes de producteurs de semences,rappelle Mme Gautier, on voit où estle problème. Notre souveraineté ali-mentaire est en jeu.»

Concrètement, cela signifie parexemple que si la Suisse ne veut passe retrouver avec trois sortes depommes au choix qui se courentaprès sur lemarché, il faudra agir, etvite. En commençant par se souvenirqu’il existe, rien qu’en Suisse, près de1000 variétés de pommes différen-tes… une richesse incroyable, dont lepublic est à peine informé.«La biodiversité est une valeur ajou-tée au patrimoine culturel, historiqueet alimentaire d’une région ou d’unpays, affirme Denise Gautier. A cejour, 1000 variétés de légumes an-ciens et 26 races d’animaux ont étépréservés par Pro Specie Rara. Maisle chemin est encore long.» Commentagir en tant que consommateur?

ment: on ne peut recréer àvariétéuneriendepartir

disparue. Pour DeniseresponsableGautier,

pourRaraSpecieProlesromande,Suissela

anciennes variétés quiont survécu grâce à l’en-gagement de la fonda-tion Pro Specie Rara,créée en 1982, sonttrès intéressantes. Cel-les-ci portent en effet

Page 25: Pour un monde meilleur

ILLU

STRA

TIONSATELIEROCU

LUS

Page 26: Pour un monde meilleur

26 Pro Specie Rara

«En acquérant ces produits, enles goûtant, répond Denise Gautier.Bien sûr, nous n’avons pas assez deproducteurs en Suisse romande.C’est toujours un problème d’offreet de demande: plus les produitssont achetés, plus les producteurspourront étoffer leur offre et main-tenir cette biodiversité. A part ça,chacun peut, dans un boutde son jardin, faire pousser deslégumes anciens en se procurantles semences. C’est ça aussi agirpour le maintien de la diversitéalimentaire.»

Et qu’en est-il des races anciennesd’animaux? On peut en voir des spé-cimens dans les Fermes de l’Arche.lI y en a une en Suisse romande, àChoëx (VS), et sept en Suisse aléma-nique. Autant dire que Pro SpecieRara est à la recherche de candi-dats. «Une Ferme de l’Arche doitêtre en mesure d’accueillir le publicet de proposer plusieurs races d’ani-maux, précise Mme Gautier. Les pro-

Denise Gautier,responsable ProSpecie Rara pour laSuisse romande.

PHOTOCH

ARLY

RAPP

O/AR

KIVE

.CH

priétaires doivent pouvoir aussi, enparallèle, exploiter leur ferme pourvivre. Les intéressés peuvent biensûr nous contacter! En revanche,nous avons aussi deux parcs anima-liers en Suisse romande. Celui duJardin botanique de Genève et celuidu parc Sauvabelin à Lausanne. Etcertains éleveurs préservent uneseule race ancienne, comme à labergerie de Chandossel (FR). Elleaccueille un grand troupeau demoutons d’Engadine. La ferme La-fleur à Montfaucon (JU), elle, possè-de un troupeau de vaches de racegrise rhétique.»Toutes ces initiatives sont des ges-tes forts pour la préservation de labiodiversité; mais le succès dépendencore et toujours de la prise deconscience et de l’enthousiasme dupublic. C’est pourquoi le célèbreMarché aux plantons Pro SpecieRara (cf. encadré à droite) se tien-dra le dimanche 2 mai à Vevey (quaiPerdonnet, face à l’Alimentarium).En cette année où la biodiversité

Page 27: Pour un monde meilleur

spécial écologie 27

Marché aux plantons Pro Specie RaraDate: dimanche 2 mai de 9h à 18hLieu: Alimentarium, quai Perdonnet 25, 1800 VeveyInscription: entrée libre, pas d’inscription nécessaire.Informations: d’autres animations sont proposées parl’Alimentarium durant cette journée.www.alimentarium.ch

Fête romande de la chèvre bottéeDate: samedi 1er mai de 8h à 16hLieu: place du village de Brent (VD)Accès en transport public: www.cff.chen voiture: Autoroute A9, sortie 15 (Montreux)Inscription: entrée libre, pas d’inscription nécessaire.www.stiefelgeiss.ch (cliquez sur la version française)

INFOS PRATIQUES

tient le devant de la scène, et tandisque l’Alimentarium fête ses 25 ans,l’implantation du marché face auMusée de l’alimentation véhicule unmessage fort.

Sur leMarché aux plantons, un as-sortiment de 28 variétés, avec à lafois une diversité de légumes et unediversité de variétés autour de la to-mate, sera proposé. Pour complétercette offre, Sativa sera aussi pré-sent avec un très grand assortimentde semences et notamment un lar-ge choix de salades. Parallèlement,Pro Specie Rara est présent à l’inté-rieur de l’Alimentarium avec unstand consacré à la diversité dedeux légumes de garde: la carotteet la pomme de terre. Une dégusta-tion sera proposée.A noter également que Pro SpecieRara sera désormais présent toutel’année dans le jardin du Musée del’alimentation avec une plate-bandeaxée sur la diversité des salades etune autre plate-bande où pousse-

ront les variétés proposées lors dumarché. Signalons aussi, dans lemême ordre d’idées, la premièreFête romande de la chèvre bottée,espèce protégée par Pro Specie Ra-ra (cf. encadré). Chaque année eneffet, la bottée de Sargans est fidè-lement célébrée dans sa régiond’origine, le canton de Saint-Gall.Pour la première fois, la chèvre bot-tée s’invite en Suisse romande poury tenir sa grande fête annuelle le1er mai à Brent (VD), entre La Tour-de-Peilz et Montreux.

Le syndicat d’élevage dumenu bé-tail Montreux/Vevey relève ainsi ledéfi d’organiser cette journée inédi-te sous nos latitudes. Concoursd’élevage pour les éleveurs, maisaussi présentation au public de cet-te ancienne race préservée, anima-tions, balades à dos d’âne, cor desAlpes, spectacles de jonglerie,stands d’artisanat: le public estconvié à participer à une fête pleinede gaieté. Sophie Dürrenmatt

Depuis plus de vingt-cinqans, la fondation ProSpecie Rara s’engagepour la conservation desplantes de culture tradi-tionnelle et la diversitédes animaux de rente.En Suisse, elle soutientdes jardins d’exposition,marchés de plantons,parcs animaliers et Fermesde l’Arche. Coop soutientla fondation depuis 1999.

Pour la diversité des espècesDepuis plus de vingt-cinqans, la fondation ProSpecie Rara s’engagepour la conservation desplantes de culture tradi-tionnelle et la diversitédes animaux de rente.En Suisse, elle soutientdes jardins d’exposition,marchés de plantons,parcs animaliers et Fermesde l’Arche. Coop soutientla fondation depuis 1999.

Page 28: Pour un monde meilleur

28 Naturaline

Les idées deviennentvision puis réalité. PatrickHohmann, initiateur desprojets de coton bio pour

les textiles Coop Naturaline,en est un bon exemple.

Du cotonbio pourune vie

meilleure

PATRICK HOHMANN «On ne peut pas dire de soi-mêmequ’on est un visionnaire, estime Pa-trick Hohmann. Je n’ai pas lancé ceprojet dans le but de concrétiserune vision.» Et alors quoi? Empres-sons-nous de répondre que sanslui, il n’y aurait jamais eu de projetde coton bio en Inde et en Afrique,donc pas non plus de produits encoton bio de Coop Naturaline aussirépandus. Dès le début des années1990, Patrick Hohmann a caressél’idée d’une culture du coton bioinoffensive pour l’homme et la na-ture.

A cette époque déjà, la cultureconventionnelle du coton se trou-vait dans une impasse écologiqueet ethique: les producteurs de co-ton croulaient sous les dettes par-ce qu’on leur avait laissé entendrequ’il était impossible de récolter ducoton vendable sans recours auxpesticides. Or le coût de ces pesti-cides dépassait les moyens finan-ciers dont ils disposaient. Les culti-vateurs et leurs familles tombaientgravement malades depuis des gé-nérations à cause de ces mêmespesticides – aux effets similairessur l’homme que les gaz neuroplé-giques – qui minaient leur santé.Au niveau mondial, la cultureconventionnelle du coton couvreenviron 2,5% des surfaces agrico-les mais engloutit 25% de tous lesinsecticides et 10% de tous les pes-ticides. La consommation d’eau né-cessaire à la fabrication conven-tionnelle du coton est si élevée queles conséquences sont visibles surles cartes géographiques actuali-sées. La mer d’Aral au Kazakhstan,par exemple, était autrefois la qua-trième surface d’eau salée intérieu-re du monde avec une superficie de64000 km² en 1960. Aujourd’hui,elle est considérée comme assé-chée*. Rien d’étonnant quandon sait qu’il faut 20000 litres d’eaupour fabriquer un seul T-shirtissu de la culture de coton conven-tionnelle, alors qu’il en faut en-viron trois fois moins pour unT-shirt bio!

«Dans les années 1980, on ne par-lait que de bio, rappelle PatrickHohmann, lui-même actif dans labranche en tant que fournisseur detextiles et négociant en coton, etdont l’idée de produire un cotonbio propre et équitable se précisait.Un jour, un de ses partenaires a dé-posé sur son bureau un dépliantsur la cueillette manuelle du coton.Patrick Hohmann explique que ce-la aurait déjà permis des avancées,et notamment la résolution du pro-blème des défoliants. (Les défo-liants sont des produits chimiquestoxiques connus depuis la guerredu Vietnam sous le nom d’agentorange. Dans la culture convention-nelle, les champs de coton sonttraités avec des défoliants qui faci-litent la cueillette sur les coton-niers.) Mais pour lui, la question ducoton bio en entraînait une autre:«Qu’advient-il de l’humain? Notreéconomie de marché ne se préoc-cupe que des produits.»

Selon lui, ces projets de coton biopour Coop Naturaline ont donc dé-passé d’emblée le seul cadre del’agriculture bio. La priorité va au-delà des x tonnes de pesticides éco-nomisées en cultivant du coton se-lon des directives biologiques, desx millions de litres d’eau non gas-pillés, des sols à nouveau durable-ment fertiles sur lesquels poussenten alternance différents fruits bioainsi que des textiles chimique-ment neutres et génétiquementnon modifiés pour des clients enEurope. Et Patrick Hohmann de ci-ter cet exemple: «Personne ne veutfaire travailler des enfants. Mais laquestion qui se pose est de savoiroù sont les enfants, s’ils vont àl’école et, dans le cas contraire, s’ilfaut leur construire une école.»Outre leurs avantages écologiqueset sanitaires, tous les textiles deCoop Naturaline comprennent unecontribution financière équitable.Ce supplément est directement re-mis aux cultivateurs sous forme de«prime», considérée comme laplanche de salut permettant

Page 29: Pour un monde meilleur

ILLU

STRA

TIONSATELIEROCU

LUS

Page 30: Pour un monde meilleur

aux paysans de survivre. De sur-croît, la prime est également ver-sée les années de mauvaise récol-te. Grâce à elle et à un écoulementassuré de leur récolte, les pay-sans disposent d’une marge demanœuvre financière qui leur as-sure un minimum existentiel. Seu-le une base économique solidepermet d’envisager à long termequ’ils puissent prendre leur desti-née en main. Avec chaque cultiva-teur – ils sont aujourd’hui plus de8000 – entré dans le programmedepuis la création de Coop Natu-raline, l’idée de Patrick Hohmanna pris de nouvelles dimensions etperspectives. Qu’on la définissecomme une «vision», une trans-position conséquente de valeurséthiques soumises à l’économiede marché ou encore, comme il ledit lui-même, comme «décisionraisonnable», les familles qui par-ticipent aux projets du coton deNaturaline en Inde et en Afriqueont repris son idée. Grâce à Natu-raline, leur niveau de vie s’estsensiblement amélioré et des vil-lages et contrées entières en ti-rent profit. On y trouve des éco-les, des fontaines proches etsalubres ainsi qu’un minimumd’assistance médicale.

«Ce n’est pas mon œuvre maisune combinaison de différents fac-teurs favorables. En fin de compte,ce sont mes partenaires qui ontrendu ce projet possible sous cetteforme: ma femme et mes collabo-rateurs – sans oublier Coop, évi-demment. C’est en effet grâce à no-tre partenariat avec Coop et saclientèle que nous avons pu vérita-blement décoller.» Cette coopéra-tion fête aujourd’hui ses seize ansd’existence et de succès. Environ42% des Suisses connaissent CoopNaturaline en tant que marque detextiles écologiques. Entre-temps,Coop est devenu le plus importantnégociant au monde de textileséquitablement fabriqués à partirde coton bio.

En fait, il s’agit d’un véritable suc-cès, reconnu et distingué par lesmilieux spécialisés. Ainsi, grâce àNaturaline, Coop et Remei AG ontgagné toute une série de prixconvoités qui confirment le bilanpositif des efforts engagés par cha-que partenaire. En voici quelques-uns:• Prix international de l’environne-ment pour des partenariats du-rables, obtenu en 2002 à Jo-hannesburg (Afrique du Sud) par

30 Naturaline30 Naturaline

PHOTOHEINER

H.SCH

MITT

Le projet de PatrickHohmann a changé lequotidien de plus de8000 cultivateurs.

Page 31: Pour un monde meilleur

Patrick Hohmann (59 ans), négociant en textiles, apassé son enfance en Egypte et au Soudan. Il estconvaincu que ses souvenirs d’enfant dans ces paysl’ont profondément marqué. «Le lieu de naissanced’une personne relève du pur hasard.» Il vit en Suissedepuis 1961 et fonde en 1983 la société Remei AGétablie à Rotkreuz (ZG), fournisseur en textile de lafondation bioRe. En 1994, il rencontre Jürg Peritz,membre de la Direction générale et responsable desachats chez Coop, lequel reprend aussitôt l’idée d’uncoton bio fabriqué proprement et la développe. En1993, Coop Naturaline est lancé en tant que label detextiles écologiques. Depuis 1995, les textiles de CoopNaturaline sont issus exclusivement de cultures decoton biologique et du commerce équitable. Le cotonbio provient aujourd’hui à 100% des projets parte-naires bioRe en Inde et bioRe dans le district de Mea-tu en Tanzanie. Le coton bio est cultivé dans descultures mixtes respectueuses de la nature, sans uti-lisation de produits phytosanitaires chimiques desynthèse et d’engrais artificiels. De plus, les paysansde bioRe bénéficient en permanence de conseilsgratuits. Les textiles de Naturaline sont blanchis sanschlore et teints avec des colorants exempts de mé-taux lourds toxiques, et les producteurs s’engagent àépurer les eaux usées. Des conditions de travail hu-maines, des mesures de protection pour les collabo-rateurs et des salaires garantis ont été instaurés.Quatre cent cinquante modèles sont aujourd’huicommercialisés sous la marque Coop Naturaline,ce qui représente un chiffre d’affaires avoisinant les55 millions de francs.

www.coop.ch/naturaline

COOP NATURALINE

spécial écologie 31

Coop et Remei AG pour Coop Na-turaline.• Award for Swiss Business Ethics2006.• Prix du développement durablede la Banque Cantonale Zurichoi-se attribué en 2009 à Remei AG.

La vision d’une culture écologiquede coton bio, traitée de A à Z selondes critères d’économie durable etd’équité sociale, a franchi une fou-le d’obstacles en cours de route. EtPatrick Hohmann de souligner:

«Aucun de nous n’aurait pu pren-dre un autre chemin.» La prochai-ne vision poursuit elle aussi un ob-jectif clair: toute la chaîne deproduction de textiles Coop Natu-raline doit être neutre en CO2 d’icià 2013. Une vision, une réalité pourun monde meilleur.

Bettina Ullmann

* Pour en savoir plus sur lamer d’Aral, cliquezsur:http://fr.wikipedia.org/wiki/Mer_d’Aralhttp://www.unesco.org/courier/2000_01/fr/planete/txt1.htm

Coop est le leadermondial en matièred’offre de textiles encoton bio issus ducommerce équitable. Laproduction du coton bio,qui concerne environ dixmille agriculteurs, estsoumise à des directivessociales et écologiquesstrictes.

Modeécologique

Patrick Hohmann (59 ans), négociant en textiles, apassé son enfance en Egypte et au Soudan. Il estconvaincu que ses souvenirs d’enfant dans ces paysl’ont profondément marqué. «Le lieu de naissanced’une personne relève du pur hasard.» Il vit en Suissedepuis 1961 et fonde en 1983 la société Remei AGétablie à Rotkreuz (ZG), fournisseur en textile de lafondation bioRe. En 1994, il rencontre Jürg Peritz,membre de la Direction générale et responsable desachats chez Coop, lequel reprend aussitôt l’idée d’uncoton bio fabriqué proprement et la développe. En1993, Coop Naturaline est lancé en tant que label detextiles écologiques. Depuis 1995, les textiles de CoopNaturaline sont issus exclusivement de cultures decoton biologique et du commerce équitable. Le cotonbio provient aujourd’hui à 100% des projets parte-naires bioRe en Inde et bioRe dans le district de Mea-tu en Tanzanie. Le coton bio est cultivé dans descultures mixtes respectueuses de la nature, sans uti-

COOP NATURALINE

Page 32: Pour un monde meilleur

En 2009, les centrales de distribution de Coop ont produitprès de 18000 tonnes de déchets organiques. Une partiede ces derniers sont remis aux éleveurs pour nourrir le bé-tail. Près de la moitié sont transformés par la sociétéKompogas en biogaz. Celui-ci peut être transformé enélectricité, en chaleur ou en carburant écologiquerespectueux de l’environnement, qu’utilisent no-tamment les camions Coop. Il peut égale-

ment servir à l’alimentation du ré-seau de gaz naturel.

Coop soutient une quarantaine de projets aumoyen du Fonds pour le développement dura-

ble. Les contributions totalisent annuellement14millions de francs et sont notamment accordées:• à la recherche, pour favoriser les cultures maraîchè-res et les grandes cultures neutres au plan climatique• au club Krax de la Protection suisse des animaux• au développement de solutions écologiques pour l’ali-mentation des poissons d’élevage biologique• à la préservation des vergers à hautes tiges quifont partie de notre patrimoine culturel

• au développement de semences pourl’agriculture biologique

www.coop.ch/fonds

Fonds Coop:des projets durables

Kompogas:des déchets

écologiques

Dans de nombreuses régions de Suisse, les arbresfruitiers à hautes tiges font partie du paysage. Leurs

premières branches se situent à 1,60 m de hauteur et for-ment de grandes cimes arrondies. On les trouve dans les ver-gers environnant les fermes et les villages, en bordure des rou-tes, dans les prés. Ils abritent de nombreuses niches écologiques.Leurs creux servent de nichoirs aux oiseaux. Les arbres à haute tigesportent d’anciennes variétés de fruits, qui donnent un jus de qualité.Coop propose désormais un jus de fruits label Hautes-Tiges. Pour plusd’informations, rendez-vous sur: www.hochstamm-suisse.ch

Plus de 20 millions de tonnes de déchets orga-niques sont produites chaque année par l’agricul-

ture suisse. Cette énergie peut être transformée enélectricité et en chaleur grâce à une installation de bio-gaz. Une exploitation agricole moyenne équipée pour lebiogaz peut approvisionner environ cent ménages enélectricité. La matière organique restante fait office d’en-grais. Coop est convaincue du potentiel des installationsde biogaz. Elle encourage les exploitations Naturafarmet bio à s’équiper. Pour un tel investissement, leFonds Coop pour le développement durable metà la disposition des exploitants un montant

maximum de 200000 francs.

Coop soutient lesinstallations de biogaz

Coop soutient une quarantaine de projets aumoyen du Fonds pour le développement dura-

ble. Les contributions totalisent annuellement14millions de francs et sont notamment accordées:• à la recherche, pour favoriser les cultures maraîchè-res et les grandes cultures neutres au plan climatique

La qualité dansles hauteurs

32 Projets

L’impact du développement durablese développe dans de petits etde grands projets. Tour d’horizon,du biogaz aux auxiliaires.

Des projetsdurables

BONNE PIOCHE

Les poissons et lescrevettes d’élevages biode Coop portent tousle bourgeon de BioSuisse. Celui-ci garantitun élevage soucieux dela protection de la fauneet de l’environnement.Les poissons vivent dansdes étangs, des canauxà eau courante ou desfilets dans la mer. Ils sontnourris bio.

Préserver les océans

Page 33: Pour un monde meilleur

Chaque année, les parasites dévorent destonnes de céréales et de farine. Au lieu de les

combattre au moyen d’insecticides chimico-synthé-tiques, Coop a décidé de miser sur les auxiliaires. Cesennemis naturels des parasites s’en nourrissent ou enfont leurs hôtes. Depuis 2009, Coop utilise avec grandsuccès cette méthode naturelle dans quatre de ses bou-langeries industrielles. Dans le courant de l’année, cet-te technique sera introduite dans d’autres établisse-ments.

Des auxiliairescontre les parasites

Coop mise sur des véhicules peu polluants et sur uncarburant biologique. A sa demande, plus de 6000 ton-

nes de déchets «verts» sont transformées chaque année enbiogaz par la société Kompogas, soit l’équivalent de 420000litres de diesel environ. Coop renonce à l’utilisation de carbu-rants bio provenant de plantes alimentaires comme le maïs, leblé ou le soja, du fait qu’ils accentuent la faim dans le monde etaffichent un bilan CO2 problématique. Coop transfère le plusgrand nombre possible de trajets effectués par la route au rail.En 2009, le volume de transports routiers au départ des cen-trales de distribution nationales a diminué de plus de 8%.La quantité de produits acheminés par train, elle, a aug-menté de près de 5%, portant ainsi la part du trans-port ferroviaire en trafic longue distance au-

delà des 60%.

Carburants bioet transports ferroviaires

La génétique de l’abeille noire est unique.Sa préservation est donc essentielle. Plus la

diversité génétique est importante, plus leschances d’adaptation à un environnement en mu-tation sont grandes. L’Association suisse des amisde l’abeille noire a été fondée en 1993 pour pro-mouvoir l’élevage et la préservation de cette pro-ductrice de miel. Slow Food, avec Pro Specie Ra-ra, a créé il y a deux ans la Sentinelle l’«Abeillenoire suisse». Coop soutient financière-ment cette collaboration et vend ce

miel de Slow Food.www.coop.ch/slowfood

Abeille noire,douxmiel

Vous rêvez d’une pause sous les palmiers? Devous régaler de bananes, de mangues ou de papayes?

Les maisons tropicales de Frutigen (BE) et Wolhusen (LU) fontde votre rêve une réalité! Les menus proposés par les restaurants

s’accordent avec les lieux: un mélange de produits tropicaux et de spé-cialités bio locales. A Frutigen, la chaleur nécessaire aux serres tropicales est

produite par l’eau chaude provenant de la galerie de la NLFA. A Wolhusen, ellevient d’une station de compression de gaz naturel. Les deux maisons tropicales met-tent à disposition des sentiers d’exploration. Les visiteurs peuvent partir à la décou-verte de l’eau, de la montagne, de l’alimentation ou de l’énergie. www.tropenhaus.ch

spécial écologie 33

La disparition des forêts est dramatique.Pour contrecarrer cette évolution, Coop mise

sur du papier recyclé et du bois FSC. Ce labelgarantit une exploitation de la forêt en harmonieavec la nature. Pas de surexploitation, pas de cou-pes de bois illégales, la promotion de la biodiversi-té. Des instituts de contrôle indépendants vérifientla chaîne de production depuis la provenance dubois dans la forêt jusque dans les points de vente,selon les indications du FSC. Pour le WWF, le labelFSC est au niveau international le seul certificatcrédible pour une exploitation responsable dela forêt. Avec les produits Oecoplan, Coop

propose uniquement du papier recyclé etdu bois ou des articles en bois

labellisés FSC.

Pour laprotection des forêts

Le développement, la composition et la provenance dechaque produit Oecoplan, dont la gamme comprend plus de

1400 articles, sont soumis à desévères critères écologiques.Ces derniers vont au-delà

des dispositionslégales et souventdes exigencesd’autres labels dequalité liés à

l’environnement. Lesarticles de jardin comme les fleursportent le bourgeon de Bio Suisse.

1400 articles, sont soumis à desévères critères écologiques.Ces derniers vont au-delà

des dispositionslégales et souventdes exigencesd’autres labels dequalité liés à

l’environnement. Leseursarticles de jardin comme les fl

portent le bourgeon de Bio Suisse.

L’amour de l’environnement

Suisse exotique

ILLU

STRA

TIONSATELIEROCU

LUS

Page 34: Pour un monde meilleur

ENGAGEMENT SOCIAL

34 Table Suisse

«Voilà ce qu’ilnous faut», s’étaitexclamée YvonneKurzmeyer en re-gardant, il y a unedizaine d’années,

un documentaire à latélévision sur l’organisa-

tion City Harvest, qui, à NewYork, collecte les denrées alimen-

taires en surplus auprès des entrepri-ses de restauration et les redistribueaux sans-abri. Quelques mois aupara-vant, Yvonne Kurzmeyer avait crééavec d’autres personnes la fondation«Hoffnung für Menschen in Not» (Es-poir pour les personnes dans le be-soin). Cet organisme s’était donné pourbut d’apporter une aide aux personnesqui étaient pour ainsi dire passées en-tre les mailles du filet social en Suisse.Le projet manquait toutefois encored’une idée concrète.Urs Grossenbacher, à l’époquedirecteur de la fondation, et YvonneKurzmeyer ont étudié la situation de laSuisse. Par rapport à la ville de NewYork, les restaurants et les hôtels suis-ses ont considérablement moins derestes alimentaires qu’ils sont

«Table Suisse» collecte des produits alimentaires dontla date limite de vente est dépassée et les redistribueà des institutions sociales avec le soutien de Coop.

contraints de jeter. En revanche, lesproducteurs et les enseignes du com-merce de détail doivent, chaque année,mettre au rebut près de 250000 ton-nes de denrées dont la date limite devente est dépassée, alors qu’une gran-de partie est encore consommable.

Yvonne Kurzmeyer découvre en Alle-magne une organisation qui récoltedes aliments périmés et les redistribue.Lors d’une visite à la «Berliner Tafel»(La table berlinoise), elle remarque unclasseur avec la mention «McKinsey»sur une étagère. «Etonnée, j’ai deman-dé comment une association à but nonlucratif pouvait en arriver à recouriraux services d’un conseiller en gestion.C’était en fait nécessaire pour venir àbout de la confusion régnant au sein del’institution.» Bénévolement, McKinseya permis de structurer ce projet jusquedans les moindres détails.«Si j’entreprends quelque chose, je doisla réaliser de la meilleure façon possi-ble, c’est-à-dire avec professionnalis-me», se répétait Yvonne Kurzmeyer. Ensa qualité d’épouse de banquier, elle necraint pas d’approcher les milieux éco-nomiques. «McKinsey Suisse a mis à

notre disposition une équipe deconseillers, et ce gratuitement.» Cetteaide était la bienvenue, car le projets’est révélé considérablement pluscompliqué que ce qu’elle avait prévu audépart.

Le concept allemand a dû être adaptéaux conditions helvétiques. «En Alle-magne, des bénévoles vont chercherles aliments avec leur propre véhiculeet les apportent ensuite aux bénéficiai-res. Ici, cela ne peut pas marcher. Il y ades prescriptions strictes, qui exigentque certaines denrées soient constam-ment réfrigérées, aussi pendant letransport.» L’organisation d’entraideavait donc besoin de véhicules frigori-fiques. D’autre part, convaincre lesfournisseurs (producteurs et commer-çants) de donner les marchandisesdont les dates limites de vente étaientdépassées constituait un défi supplé-mentaire. «A l’époque, la pauvretéétait encore un sujet tabou en Suisse.»Certains craignaient de subir des per-tes sur leur chiffre d’affaires. «Maispour la plupart d’entre eux, jeter lamarchandise n’était pas non plus unebonne chose, ce qui nous a permis deles persuader, l’un après l’autre.»

En 2001, la fondation a démarré leprojet «Table Suisse», qui a depuisrégulièrement étendu ses activités.L’association est présente dans onzerégions du pays. Quotidiennement,29 véhicules frigorifiques font la collec-te de 10,8 tonnes de denrées alimen-taires, dont près de la moitié provien-nent de Coop. Ces produits sontredistribués le jour même à quelque500 institutions sociales. «Table Suis-se» ne distribue pas directement lesaliments aux personnes dans le besoin,comme le fait l’organisation analogue«Table couvre-toi», mais elle les distri-bue aux abris d’urgence, aux cuisinespopulaires, aux homes, aux centresd’accueil ou aux œuvres d’entraide.«Nous atteignons ainsi bien plus depersonnes.» Dans des régions commele Tessin et le Valais, «Table Suisse» et«Table couvre-toi» collaborent directe-ment, alors que dans d’autres lieux,elles se complètent

Des alimentspour tous

«Voilà ce qu’ilnousexclamée YvonneKurzmeyer en re-gardant, il y a unedizaine d’années,

un documentaire à latélévision sur l’organisa-

tion City Harvest, qui, à NewYork, collecte les denrées alimen-

taires en surplus auprès des entrepri-ses de restauration et les redistribue

Page 35: Pour un monde meilleur

ILLU

STRA

TIONSATELIEROCU

LUS

Page 36: Pour un monde meilleur

36 Table Suisse

Les produits dont la date limitede vente est dépassée doivent être re-distribués très rapidement. «C’est unvrai défi logistique», affirme YvonneKurzmeyer, qui a travaillé dans un ser-vice extérieur et sait par conséquentcomment organiser les tournées leplus efficacement possible.Chez «Table Suisse», ces tâches deplanification sont assurées par desresponsables régionaux engagés parla fondation. Pour les trajets, onrecourt aussi à des bénévoles, à despersonnes effectuant leur service civilou à des chômeurs. «Les personnesdans le besoin ne savent jamais cequ’elles vont recevoir – à chaque fois,c’est la surprise – et la redistributiondoit se faire le plus judicieusementpossible.» Les bénéficiaires de l’aidedoivent bien sûr aussi faire preuve depas mal d’inventivité.

La créativité, voilà certainement cequ’Yvonne Kurzmeyer apprécie

le plus dans son engagementauprès de «Table

Suisse»: «J’aiappris telle-ment de cho-ses, rencontrétant de gensintéressants,que je ne peux

YvonneKurzmeyer del’organisation

d’utilitépublique «Table

Suisse».

plus m’en passer!» Sa charge de tra-vail bénévole a par moments repré-senté bien plus qu’un emploi à pleintemps. «Un jour, quelqu’un a dit àmonsujet que j’accumulais les risques,étant donné que tant de choses dé-pendaient de ma personne», se rap-pelle la fondatrice, aujourd’hui âgéede 54 ans. Il y a deux ans, elle a déci-dé se retirer un peu et a beaucoup dé-légué. «A un moment donné, il fautque le projet devienne indépendant,c’est un peu comme un enfant», nousdit cettemère de deux enfants. Désor-mais, elleœuvre à assurer un bon sou-tien au projet.

Les bailleurs de fonds, sans lesquels«Table Suisse» ne pourrait pas exister,jouent un rôle essentiel. Certes, lesfournisseurs donnent la marchandisegratuitement, mais il faut bien quequelqu’un assume les frais de trans-port et de gestion. «Nous maintenonsles coûts aussi bas que possible et op-timisons sans cesse nos processus.»Depuis 2005, Coop fait don annuelle-ment de 150000 francs, en sus des ali-ments offerts. Coop soutient aussil’organisation «Table couvre-toi» pardes dons en nature et un montantidentique. Dans le rapport sur le déve-loppement durable de Coop, on expli-que cet engagement par la volonté del’entreprise d’éviter que «des denrées

alimentaires ne soient jetées».

Un groupe de femmes as-sociées sous le nom de«Table Suisse Fundrai-sing» apporte égale-ment une contributionessentielle à «TableSuisse». Ce sont ces fem-mes qui, avec des colla-borateurs bénévoles duCrédit Suisse, organisentchaque année la Jour-née de la soupe. Pourl’occasion, des cui-siniers de renomde la région miton-

nent une soupe quiest ensuite serviesur une place publi-

que par des personnalités connues.«Nous voulons ainsi en même tempsrécolter de l’argent et réaliser un tra-vail d’information en attirant l’atten-tion des gens sur la pauvreté dans no-tre pays. Il est clair que l’on pourraitreprocher à notre projet de soutenirun ordre social injuste dans la mesureoù l’on nourrit les pauvres avec lesrestes de la société de consommation.Il me semble cependant que c’est bienmieux que de ne rien faire du tout.» Etson association a encore du pain sur laplanche: «Aujourd’hui, il y a toujoursune grande quantité de denréesalimentaires qui sont tout simplementjetées à la poubelle. Si nous obtenonsle soutien nécessaire, nous pourronsaussi les redistribuer.»

Anna Bähler

www.tablesuisse.chwww.tablecouvretoi.ch

PHOTOPE

TERMOSIMAN

N

qu’Yvonne Kurzmeyer appréciele plus dans son engagement

auprès de «TableSuisse»: «J’aiappris telle-ment de cho-ses, rencontrétant de gensintéressants,que je ne peux

les coûts aussi bas que possible et op-timisons sans cesse nos processus.»Depuis 2005, Coop fait don annuelle-ment de 150000 francs, en sus des ali-ments offerts. Coop soutient aussil’organisation «Table couvre-toi» pardes dons en nature et un montantidentique. Dans le rapport sur le déve-loppement durable de Coop, on expli-que cet engagement par la volonté del’entreprise d’éviter que «des denrées

alimentaires ne soient jetées».

Un groupe de femmessociées sous le nom de«Table Suisse Fundrai-sing» apporte égale-ment une contributionessentielle à «TableSuisse». Ce sont ces fem-mes qui, avec des colla-borateurs bénévoles duCrédit Suisse, organisentchaque année la Jour-née de la soupe. Pour

de la région miton-nent une soupe quiest ensuite servie

Page 37: Pour un monde meilleur

Concours 37

Concours pour écoliers:nous recherchonsdes jeunes prêts àaméliorer le monde.

Si tu as des idées concrètes pour améliorer l’état de la planète, tues au bon endroit. Nous recherchons des jeunes entre 12 et 16 ans,qui rêvent d’améliorer lemonde. Soumets-nous ton projet pour l’amé-lioration de l’état de notre planète. Avec un peu de chance, nous tepermettrons de le réaliser. Nous recherchons les propositions à la foisles plus visionnaires et concrètes.

Conditions de participationLe concours est ouvert aux groupes de jeunes de 12 à 16 ans, compo-sés de 4 à 25 participants au maximum, et domiciliés en Suisse.Le projet d’unmondemeilleur doit se référer (environ) à l’année 2020et comprendre une idée détaillée, c’est-à-dire un objectif, ainsi qu’uneesquisse aussi précise que possible des mesures à prendre pour l’at-teindre.

JuryGerhard Schwarz (NZZ, directeur désigné d’Avenir Suisse)Prof. Stefanie Hellweger (ETH Zurich)Andreas Schönenberger (Google Suisse)Sibyl Anwander (Coop)Brenda Mäder (présidente JLRS)

Premier prixLe journal Coopération réunira le groupe gagnant et le partenairepolitique ou économique correspondant au thème et au projet. Le butest d’aider à lamise en place du projet et d’entreprendre les premierspas pour sa réalisation. Le journal Coopération rédigera un article surle projet, ce qui permettra de le faire connaître du public et, pourquoipas, d’envisager la possibilité d’un appel de fonds.

Deuxième et troisième prixVisite d’un laboratoire du futur de l’EPF de Zurich.

Du quatrième au dixième prixVisite de classe à la Maison tropicale de Frutigen.

Tu trouveras plus d’informations sur lafaçon de déposer ton projet à l’adresse

www.cooperation-online.ch/2025

Vision 2025:pour unmondemeilleur

IDÉES POUR LE FUTUR

ILLU

STRA

TIONATELIEROCU

LUS

Concours pour écoliers:nous recherchonsdes jeunes prêts àaméliorer le monde.

Brenda Mäder (présidente JLRS)

Premier prixLe journal Coopération réunira le groupe gagnant et le partenairepolitique ou économique correspondant au thème et au projet. Le but

premierslesd’entreprendreetprojetduplaceenmiselaàd’aiderestpas pour sa réalisation. Le journal Coopération rédigera un article sur

pourquoiet,publicduconnaîtrefaireledepermettraquiceprojet,lepas, d’envisager la possibilité d’un appel de fonds.

Deuxième et troisième prixVisite d’un laboratoire du futur de l’EPF de Zurich.

Du quatrième au dixième prixVisite de classe à la Maison tropicale de Frutigen.

Tu trouveras plus d’informations sur lafaçon de déposer ton projet à l’adresse

www.cooperation-online.ch/2025

meilleur

ILLU

STRA

TIONATELIEROCU

LUS

Page 38: Pour un monde meilleur

38 Développement durable

Le développement durablejoue un rôle important chez

Coop. Cette attitude estvalable pour l’ensemble de

l’entreprise, de son assortiment àsa responsabilité envers la société.

POUR L’HUMAIN ET L’ENVIRONNEMENT

Coopmise sur le développement durableà l’échelle de l’entreprise. La direction etles collaborateurs sont unanimes: une en-treprise ne peut avoir de succès durableque si elle agit de façon prévoyante etprend soin de ses ressources. Cette posi-tion revêt une telle importance pour Coopqu’elle y est déjà ancrée dans les statutsde la Coopérative. On peut y lire l’articlesuivant: «Coop prend les mesures néces-saires pour assurer durablement sa com-pétitivité et donc son existence, selon lesprincipes de l’économie de marché, del’écologie et de l’éthique.»

La durabilitéchez Coop

Coop etle

développement

durable: www.c

oop.

ch/durabilite

Page 39: Pour un monde meilleur

spécial écologie 39

Les artistesau travail:

Marcus Moseret SibylleHeusser,

de l’AtelierOculus, et

Olivia Aloisi,de Illustra.

Qui dit«dévelopement

durable» dit«interdépen-dance». Ceciest symbolisépar ce longtableau de

l’Atelier Oculus,spécialement

réalisé pour cesupplément.

Pour ce faire, Coop intègre les aspects dudéveloppement durable dans l’ensemblede ses activités. Le Comité de pilotagepour le développement durable a pourmission d’ancrer ce thème dans tous lessecteurs d’activité ainsi que dans la philo-sophie d’entreprise. «Coop essaie d’har-moniser les trois niveaux du développe-ment durable, à savoir économie, écologieet équité sociale», précise Sibyl Anwan-der, cheffe du Comité de pilotage de laCoopérative. Chez Coop, la stratégie pourle développement durable repose doncsur trois piliers.

1. Prestations d’assortiment durable:chaque jour, plus d’un million de clientsfont leurs achats chez Coop. Cette fidélitéreprésente une chance pour le développe-ment durable, puisque la consommation

privée pèse lourd dans la balance écologi-que. La façon dont Coop se procure sesproduits et ses prestations de service gé-nère donc un grand effet de levier. C’estpourquoi Coop teste régulièrement et surl’ensemble de son assortiment de nouvel-les possibilités de production et d’appro-visionnement encore plus respectueusesde l’environnement. Elle propose de plusun grand choix de produits au coefficientsocial et écologique élevé (par exempleavec le label Pro Montagna ou le labelbourgeon de Bio Suisse).

2. Efficacité des ressources et protec-tion du climat: de la logistique aux entre-prises de production, de l’administrationaux points de vente, Coop veut exploitertoutes ses ressources de façon efficace enprotégeant le climat. Concrètement, cela

se note dans son engagement pour lemaintien de la biodiversité ou dans le ca-dre de Vision CO2. Celle-ci stipule que, d’icià 2023, Coop doit parvenir à un bilan CO2

neutre dans tous les secteurs qui se trou-vent sous son influence directe.

3. Collaborateurs et société: Coop assu-me la responsabilité de plus de 50000collaborateurs et 3000 apprentis. L’entre-prise fait preuve d’équité et de loyauté àleur égard, les rétribue correctement etleur offre la possibilité de compléter leurformation et d’assumer des postes à res-ponsabilité.Avec le Fonds Coop en faveur du dévelop-pement durable, le Parrainage Coop pourles régions de montagne ou le projet «Ta-ble couvre-toi», Coop s’engage sociale-ment en faveur d’un large public.

PHOTOSET

ILLU

STRA

TIONSATELIEROCU

LUS

Page 40: Pour un monde meilleur

Lesgénérations futuresont,commenous, ledroitdegrandirdansunmondericheetbienvivant.Nous leur devonsdepréserver les ressources disponibles et de restituer à la Terre unmaximumde ce qu’elle nous donne, et ce sans attendre. Pionnière de la préservation de l’environnementet du développement durable, Coop propose d’ores et déjà à ses clients huit labels de confiancerespectueuxde l’hommeetde lanature.Maissonactionvabienau-delà:elleenglobe laréductionde sa consommation d’énergie, la diminution et la compensation des émissions de CO

2, le

renforcementde sapositionde leaderdumarchébio, le développementde sagammede textilesencotonbio, lesnormessocialesapplicablesàsescollaborateursetàses fournisseurs, le travaildu Fonds Coop pour le développement durable ou encore son étroite collaboration avec leWWFetBioSuisse. Si le développement durable vous tient à cœur autant qu’à nous, rendez-vous sur:www.coop.ch/developpementdurable.

Pour les générations à venir.

Pour la seuleTerrequenousavons.