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Portfolio des doctorants

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Portfolio des doctorants

Editorial

Si le savoir se recrée en permanence, si la recherche est au centre du savoir, nos doctorants sont certainement au cœur de ce pro-cessus de renouvellement de nos connaissances.

La Journée de la Recherche et des Doctorants en LOCI 2015 a été l’oc-casion de mettre leurs travaux à l’honneur, mais aussi d’aboutir à la première phase d’un inventaire de leurs travaux sur les trois sites de la Faculté. Le portfolio que vous tenez entre vos mains en est le résultat.

C’est en septembre 2010 que les Instituts Supérieurs d’Architecture (ISA) Saint-Luc de Bruxelles et Tournai rejoignent l’Université catholique de Louvain (UCL), à la suite des réformes des diplômes d’architectes en Belgique. Si cette intégration permet alors la pleine reconnaissance uni-versitaire de l’enseignement de l’architecture, elle inaugure également la pleine immersion des anciennes écoles d’architecture dans la recher-che. Elles rejoignent dans ce processus les facultés universitaires où sont inscrites la mission et la responsabilité de recherche et de production des savoirs. À Louvain-la-Neuve, c’est alors la genèse d’une nouvelle faculté, LOCI, intégrant les savoir-faire des uns et des autres autour de l’architecture et de la construction.

Ce portfolio s’adresse aux chercheurs comme aux étudiants, à nos en-seignants comme aux apprenants, il s’adresse aux membres de notre faculté comme à ceux qui s’intéressent à sa production : aux écoles, aux universités et à nos partenaires nationaux et internationaux. Il se veut être un instantané de la recherche doctorale en LOCI, le manifeste de la pluralité des travaux en cours et des profils des doctorants qui les mènent. On y entrevoit leur(s) formation(s), leurs orientations et tempo-ralités de recherche, leur réseau scientifique et leurs missions facultaires et extra-facultaires.

Ces multiples dimensions de nos recherches permettent de questionner et de consolider les connaissances en mouvance au sein de la faculté. Au-delà de la production scientifique et de sa communication, l’encad-rement pédagogique (cours, travaux et ateliers), les expertises dans le cadre d’interventions croisées, le relais et l’articulation entre la théorie, la pratique et le lien avec le monde non-universitaire sont autant de rôles alloués qui prolongent et renforcent leurs engagements.

La faculté construit des potentiels nouveaux tout en s’inscrivant dans les traditions et visées de recherche développées depuis plus de trente ans en son sein : physique du bâtiment, systèmes structuraux, dévelop-pement durable du détail au territoire, théorie de l’architecture, de la ville et des paysages.

Témoignant des potentiels humains et matériels engagés en LOCI, ce portfolio a pour ambition de présenter chacune et chacun d’entre ceux qui, par leur thèse de doctorat, s’attachent à relever ces défis qui ne cessent d’affirmer leur importance et leur urgence.

Corentin Haubruge, Guillaume Vanneste, Denis Zastavni,pour la Commission Recherche

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Table des matières

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Frédéric Andrieux 6Cristina Braschi 8Valéria Cartes Leal 10Mario Ciccolecchia 12Pierre Cloquette 14Zoé Declercq 16Roselyne De Lestrange 18Emilie Gobbo 20Margarita Gomez 22Corentin Haubruge 24Jean-Philippe Jasienski 26Jean-Jacques Jungers 28Barbara Lefort 30Charlotte Lheureux 32Shadi Maraqa 34Alain Malherbe 36Aniss Mezoued 38Gordana Micic 40Felipe Ossio 42Martin Outers 44Claudia Rojo 46Jean-François Rondeaux 48Chloé Salembier 50Séréna Vanbutsele 52Cécile Vandernoot 54Guillaume Vanneste 56Sébastien Verleene 58

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Frédéric ANDRIEUX

Début de thèse : 2005Fin de thèse estimée : 2017

Biographie

Diplômé en architecture à L’ISAE La CAMBRE en 1987 et inscrit depuis à l’ordre des architectes. Il collabore quatorze ans dans l’atelier d’Yves Lepère. Ils œuvrent dans les domaines de l’urbanisme, du paysage, des aménage-ments urbains. Ils intègrent à la réflexion sur le paysage, les infrastructures, les ouvrages d’art, les aménagements portuaires, comme les implantations du tunnel sous la Manche et du port transmanche de Calais. Ils ont aussi été actifs dans le domaine des bâtiments publics, écoles, centres culturels, logements sociaux.

Depuis 2001-2002, associé à Eric Van Overstraeten, il fonde l’atelier LIEUX et TRACES actif dans les mêmes domaines, de l’urbanisme au logement social. Soucieux d’une architecture qui se fonde dans la trace urbaine et paysagère, ils travaillent avec fidélité sur l’ensemble de la conurbation du Nord en France, Calais, Templeuve, Lens, Avion…

Entretemps, diplômé d’un diplôme d’études complémentaires en architec-ture à L’UCL, il enseigne depuis 2001 à l’unité d’architecture puis en faculté LOCI LLN dans les cadres des ateliers de dessin et d’urbanisme.

Le dessin de projetation à l’épreuve du réel reste la question active tant dans la pratique du projet que dans l’enseignement. Une réflexion théorique doit définir à nouveau frais ce champ bouleversé par les moyens nouveaux par lesquels nous manipulons le projet et le réel de l’habitation. C’est l’objet d’une pensée qui continue à traverser un parcours.

Illustrations

1 - Projet Urbain Lieux et Traces ; AVION 2002-20122 - Suarez Miranda, Viajes de Varones Prudentes, Lib. IV, Cap. XIV, Lerida, 1658 ; Borges J.-L., 1994, (première édition française, 1951), Histoire universelle de l’infamie/Histoire de l’éternité, Paris, Union générale d’éditions, collection 10/18. page 107.3 - Bernard Sylvanus (avant 1470 - après 1511), Planisphère en forme de cœur. Venise, 1511. Courtesy Sanderus Antiquariaat 4 - Projet Urbain Lieux et Traces Templeuve 20105 - Implantations, Travaux d’étudiant atelier de dessin Lauce1504 LOCI

frédé[email protected]+32/ 2 346 13 42

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L’éthique et ontologie de la fabrication de l’habitation. La réel à l’épreuve du projet - la puissance des figures.

Les écarts du plan, du projet au territoire et au paysage, au travers de nos implantations donnent mesures à la dimension anthropologique de l’habitation. La puissance, terme équivoque, se place entre l’émergence de la figure du territoire et les desseins qu’elles impriment sur nos struc-tures anthropologiques. Elle désigne l’horizon des possibles du projet. Muée en système, l’habitation se joint aux routines opératoires. Le pro-jet de l’habitation ne reconnaît plus l’illimité comme inhabitable. Les limites qu’il dessine à toutes échelles sont définitivement intérieures, sans extérieur, sans seuil. Il s’empare de l’illimité. En tant que réalité, celui-ci disparaît de notre horizon, de notre désir. Le réel n’est plus objet de notre désir, il est hors du monde, inconcevable. Le territoire était entendu comme monstrueux, hors de l’échelle humaine. L’ouverture des temps modernes est moins la découverte physique du monde par l’homme que l’application des systèmes de l’habitation aux échelles qui le dépassaient, celles du territoire et de la terre.

La technique propose le projet de leur équivalence. Les territoires hors de sa portée ont pour état la singularité, la rareté. Ils questionnent les bords du projet humain. L’image de ce hors-du-monde impose son ab-straction vidée de son articulation au quotidien.

Une lumière nouvelle éclaire les enjeux de nos rapports au réel par l’élargissement de notre regard. Ces réflexions interrogent le projet ur-bain déployé dans l’urgence et son échelle peu souvent questionnée. Elles tentent un croisement entre l’approche théorique et la pratique du projet urbain.

Le projet de l’habitation naît dans le dessin de la carte au plan. Le plan s’extrait de la carte. Il donne figure au même et à l’autre. Le plan est le lieu tel qu’on ne l’a jamais vu et tel qu’on ne le verra jamais, un mo-ment d’ouverture. Dans notre temps d’infinie précision, du continuum du monde au lieu, de l’adhérence entre la carte, le plan et le réel, il nous faut tenter de voir si la médiation a remplacé le réel. Nous habitons la carte, cette médiation qui par distraction remplace sa réalité. Le procédé remplace l’événement. Notre réalité est la carte d’un monde chiffré et statistique. Quelles figures en puissance fondent encore l’im-plantation anthropologique de nos établissements?

Les géométries des groupes ont laissé place aux géométries du pouvoir et du conflit, à celles des échanges et des déplacements. Par l’élar-gissement des groupes humains, la nécessité a emporté les structures anthropologiques vers la modernité, celle des systèmes, une période de l’histoire toujours déjà inscrite dans le destin des structures humaines.

Promoteurs de thèse :Jean STILLEMANS (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement : Chris YOUNES (Clermont-Ferrand)Marc BELDERBOS, (UCL, LOCI)Olivier MASSON (UCL, LOCI)

« En cet empire, l’Art de la Cartographie

fût poussé à une telle Perfection que la

Carte d’une seule Province occupait toute

une Ville et la Carte de l’Empire toute une

Province. Avec le temps, ces Cartes déme-

surées cessèrent de donner satisfaction et

les Collèges de Cartographes levèrent une

Carte de l’Empire, qui avait le format de

l’Empire et qui coïncidait avec lui, point par

point. Moins passionnées pour l’Étude de

la Cartographie, les Générations Suivantes

réfléchirent que cette Carte Dilatée était

inutile et, non sans impiété, elles l’abandon-

nèrent à l’Inclémence du Soleil et des Hivers.

Dans les Déserts de l’Ouest, subsistent des

Ruines très abîmées de la Carte. Des Animaux

et des Mendiants les habitent. Dans tout le

Pays, il n’y a plus d’autre trace des Disciplines

Géographiques. »

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Cristina BRASCHI

Début de thèse : 10/2012 Confirmation : 10/2014

Fin de thèse estimée : 10/2016

Biographie

Cristina Braschi, architecte, a commencé ses études à Madrid et obtenu son diplôme à la Faculté d’Architecture de l’ULB à Bruxelles en 2007. Elle a poursuivi ses études en même temps que son activité professionnelle au sein d’un bureau d’architecture à Grenade puis à Bruxelles. La formation Pyblik en conception d’espaces publics par l’ULB, LUCA et VUB (2009-2010) et ensuite le Master complémentaire en Urbanisme et Aménagement du Territoire à l’UCL (2010-2011) ont recentré son travail sur la question urbaine.

Depuis 2011, Cristina est assistante en Design Urbain et Architecture d’In-térieur à l’Académie Royale des Beaux Arts de Bruxelles. Dans la même Académie, elle donne également le cours d’Histoire des Villes & Jardins et de Théorie de l’Architecture.

Depuis 2012, elle mène une recherche doctorale qui met en confrontation deux modes de fabrication collective de la ville : l’activisme citoyen spon-tanné face à la participation institutionnalisée. Entre 2012 et 2014, la par-tie empirique de cette recherche a été financée par la bourse européenne Leonardo Partenariats, avec le projet Local Squares. Ce projet, porté par des associations et collectifs pratiquant la participation citoyenne à Vienne, Berlin, Amsterdam, Madrid, Twello et Bruxelles, a abouti à la création d’une série d’outils d’aide à la mise en place de projets participatifs. Local Squares a permis également de créer une base comparative utilisée dans cette re-cherche doctorale.

Illustrations

1 - Campo de Cebada à Madrid, espace auto-géré; Braschi; 2012 2 - Comparaison entre le plan de mobilité pour Bruxelles centre 2014 et le plan Tekhné de 1962; plateforme no4parkings; 2014 3 - Image vidéo de la construction de la plaine de jeux temporaire du Parc Bonnevie par les habitants; BIM, gsara.tv/outils/168

[email protected]+32/486 17 42 27

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Conflits urbains et participation citoyenne, ou la fabrique in-clusive de la villeDe l’activisme citoyen à la coproduction de la ville: le re-nouveau du Droit à la ville dans la fabrication contempo-raine d’espaces publics à Madrid et à Bruxelles

La recherche part du constat d’un récent renouvellement de la pensée le-febvrienne sur deux champs : la pensée urbaine critique, plus dével-loppée dans le monde anglo-saxon mais à vocation transnationale, et l’activisme citoyen qui appelle au Droit à la Ville. Ces deux champs où l’on retrouve les références à Henri Lefebvre font face aux tendances néolibérales de fabrication de la ville appliquées principalement dans les grandes villes et les capitales. Ces tendances favorisent, d’une part, la sécurisation de l’espace public par des dispositifs limitant son usage quotidien et, d’autre part, l’animation et la privatisation à finalité com-merciale des espaces publics.

En retraçant le parcours de l’activisme citoyen bruxellois depuis les années 70, on observe la proximité entre les demandes des activistes anti-bruxellisation et la mise en place de dispositifs de participation ci-toyenne. Alors que la participation citoyenne est devenue le mot-clé des politiques urbaines bruxelloises pour inclure les habitants dans la fabri-cation de la ville, elle reste une demande récurrente dans l’urbanisme madrilène. Un bonne partie de l’activisme citoyen à Madrid se centre ainsi sur la création de dispositifs de participation citoyenne. Ces dis- positifs prennent des formes multiples : tantôt des lieux à usage collectif autogérés, tantôt des plateformes pour le dialogue entre les différents pouvoirs décisionnels en matière d’urbanisme.

La recherche retrace ainsi l’historique et les modalités de l’activisme ci- toyen et de la participation citoyenne à Bruxelles et à Madrid, pour dégager les différentes interprétations du Droit à la Ville lefebvrien et leur traduction vers un urbanisme plus inclusif. Méthodologiquement, une fois l’historique établit, la recherche interroge les projets qui ont été créés, à Madrid et Bruxelles, grâce à l’activisme citoyen et aux outils de la participation. Pour rejeter le dualisme bottom-up/top-down, la re-cherche interroge également les projets où leur paternité se dilue entre les différents acteurs, pour observer et comprendre les règles du jeux de la coproduction de la ville, entendue comme fabrique inclusive.

Promoteurs de thèse :Bernard DECLÈVE (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement : Mathieu BERGER (UCL, CriDIS) Enrico GUALINI (TU Berlin)

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Valeria CARTES LEAL

Début de thèse : 03/2007Confirmation : 2008

Fin de thèse estimée : 04/2015

Biographie

Valeria Cartes Leal est architecte diplômée à l’Université ARCIS - Chili, ainsi qu’urbaniste depuis 2005, après avoir obtenu son diplôme en urbanisme et développement territorial à l’UCL.

Elle a développé ses activités professionnelles dans la construction et réno-vation des écoles au Chili. En 2005, elle a également participé à une recher-che-action participative intitulée “les chemins de l’école. Pratiques dans le cadre de déplacement scolaire dans la région bruxelloise”, avec l’équipe Habitat & Développement, nommé actuellement URBA15, où elle a été chargée d’une étude, commanditée par l’ADT, qui visait la réalisation d’un cadastre des terrains et bâtiments publics mobilisables pour la réalisation d’équipements scolaires en Région bruxelloise.

Depuis 2007, elle développe sa recherche doctorale en urbanisme à l’UCL, in-titulée “L’école et la ville. Les conditions d’un urbanisme scolaire à Bruxelles” et qui a comme objet principal l’école à partir d’un regard urbain.

Illustrations

1 - Contexte scolaire à Bruxelles ; URBA, 20112 - Composantes de l’urbanisme scolaire ; V. Cartes, 20113 - Schéma synthèse du concept d’Urbanisme Scolaire ; V. Cartes, 20144 - Proximité des écoles aux espaces verts bruxellois ; V.Cartes, 2012

[email protected]+32/472 98 75 37

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L’école et la villeLes conditions d’un urbanisme scolaire à Bruxelles

La présente recherche ouvre un nouveau champ dans l’urbanisme, en prenant comme hypothèse l’existence d’une relation urbaine entre l’école et la ville. Elle aboutit à l’élaboration du concept d’urbanisme scolaire que cette relation implique en filigrane.

La recherche étudie la dialectique entre l’école et la ville en tant qu’élé-ment de structuration urbaine (objet urbain), espace d’apprentissage, lieu de rencontres sociales et culturelles. Elle met les différentes figures de cette dialectique en rapport avec un projet de ville, un projet de so-ciété et les projets pédagogiques. À travers la figure de l’école ouverte et de la ville comme espace éducatif est défendue l’idée que l’enfant est un sujet tant comme élève que comme citoyen. L’école devient à son tour un élément clé de la planification urbaine.

Pour soutenir cette thèse nous avons dû ouvrir la recherche à d’au-tres disciplines comme la pédagogie, la psychologie, la sociologie. Cependant, nos interrogations concernent principalement la discipline de l’urbanisme, notamment la place occupée par l’école dans cette dis-cipline. Comment l’école peut-elle jouer un rôle dans l’élaboration des projets de société et de ville ? Quelle est la réponse fournie par l’urban-isme aux problématiques liées à l’école dans la ville ?

Un premier objectif de la thèse est de traduire le concept d’urbanisme scolaire en un projet de société au plan politique, pratique, social, spatial et urbanistique. Un second objectif est d’intégrer la relation école-éducation à l’urbanisme à l’éducation et plus largement aux ré-flexions sur l’espace public, les politiques publiques et aux projets de politique de la ville.

C’est ainsi que l’urbanisme scolaire place l’enfant au centre d’un sys-tème constitué par l’école, l’urbain et la société. Nous comprenons cette notion comme un urbanisme où l’école joue un rôle central dans les réflexions urbaines, à la fois en termes de planification, d’aménage-ment et de gestion de la ville et de l’espace public, et en termes péda-gogiques, en utilisant l’école comme outil d’apprentissage de la ville et de la citoyenneté.

Co-promoteurs de thèse :Bernard DECLÈVE (UCL-LOCI)Rosanna FORRAY (PUC-FADEU-Chili) Comité d’accompagnement : Bernard FRANCQ (UCL- ESPO)

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Mario CICOLECCHIA

Début de thèse : 10/2009Confirmation : 2011

Fin de thèse estimée : 2015

Biographie

Urbaniste de formation, Mario Cicolecchia a étudié d’abord à l’Uni-versité de Sassari pour la licence en Urbanisme (2006) et à l’Univer-sité IUAV de Venise pour le Master complémentaire en Planification et Politiques pour l’Environnement (2008). Après les études, il a col-laboré avec l’Observatoire du Tourisme de Alghero, en Sardaigne, pour des activités de recherche centrées sur les dynamiques touristiques en Sardaigne. En octobre 2009, il a commencé sa recherche doctorale à l’UCL, en analysant le lien qui existe entre la mobilité et la conforma-tion de la ville, en particulier les dynamiques de changement territori-al générées dans des villes secondaires européennes par l’intégration de leur aéroport dans le réseau du low cost, avec l’étude de cas de Charleroi et Alghero. Pendant la période de recherche, il a collaboré avec la CPDT (Conférence Permanente du Développement Territorial de la Wallonie) pour la réalisation de « L’étude prospective stratégique sur l’affectation du sol au nord de l’E42 à proximité directe de l’aéro-port de Charleroi », où il a analysé des études de cas européens com-parables à la ville de Charleroi.

Illustrations

1 - Evolution de l’aéropole de Charleroi (IGRETEC, 2012)2 - Evolution du network low cost3 - Réseaux et structures territoriales: le Rhizome (C. de Portzamparc)4 - ”Les villes de l’avenir” E. Henard (1910)

[email protected]+32/470 58 60 59

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Etude comparée des phénomènes de recomposition terri-toriale liés à l’installation des compagnies aériennes low-cost dans des villes secondaires européennes. Les cas de Charleroi et Alghero.

La recherche interroge les dynamiques de changement territorial générées dans les villes secondaires européennes par l’intégration de leur aéroport dans le réseau du low cost. Elle vise à cerner la nature et les dimensions spatiales et temporelles des changements observables à proximité desdits aéroports, à en identifier les pouvoirs organisateurs et leurs dynamiques, et à en évaluer l’impact sur le devenir de la collectiv-ité locale qui les génère ou qui les subit. Elle veut déboucher sur l’élab-oration de scénarios de développement local assumant le problème de la coordination entre les stratégies des opérateurs de transport et les critères d’un aménagement « durable » du territoire.

Le lien qui existe entre la mobilité et la conformation des territoires se retrouve dans toutes les périodes de l’histoire, mais surtout maintenant, le progrès technologique ayant généré des innovations fondamentales pour les systèmes de transport et en général pour la mobilité. L’aspect le plus important que caractérisent les nouvelles compagnies aériennes low cost consistent dans le fait qu’elles se reposent sur les aéroports considérés comme secondaires avec un nouveau réseau fondé sur le système «point to point».

En s’installant dans des aéroports secondaires, les nouvelles compag-nies aériennes génèrent donc une recomposition du système de central-ités territoriales, en incorporant dans le réseau européen d’échanges de marchandises, de personnes, de biens et d’informations des parties de territoire jusque-là demeurées périphériques et marginales.

Promoteur de thèse :Bernard DECLEVE (UCL)Comité d’accompagnement :Frédéric DOBRUSZKES (ULB)Jacques TELLER (ULG)

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Pierre CLOQUETTE

Début de thèse : 04/2008Confirmation : 2010

Fin de thèse estimée : 2017

Biographie

Diplomé ir architecte de l’UCL en 2004Assistant à la faculté LOCI depuis 2007Encadrement des ateliers d’architecture dans le programme ir archi-tecte, de la première années de Bachelier à la deuxième année de Master, co-promotion des travaux de fin d’études

Chargé de cours invité suppléant pour le cours d’Analyse et compo-sition paysagère en 1ère et 2ème années de Master du programme des ingénieurs architectes.Membre du Laboratoire Analyse Architecture (LAA).Membre du Laboratoire des Architectures Potentielles (LAP’s).

Principales publications:-“Notes pour une théorie du paysage habité” publié sur www.lelaa.be- “Temps et territoires de l’habitation”, communication au colloque Habiter et faire le territoire, PUCP / UCL, 09 – 12 février 2010-“Habitation et structure architectonique. Vers le paysage”, com-munication au colloque Structures architectoniques / Structures an-thropiques, PUCP / UCL, 08 – 10 février 2012-“Double trouble. Le pendule et la tache aveugle” in Chanvillard C.; Cloquette P. ; Pleitinx R. ; Stillemans J. (Dir.); Pourquoi est-il si difficile de parler d’architecture?, Presses Universitaires de Louvain, 2014Chanvillard C.; Cloquette P.; Pleitinx R.; Stillemans J. (Dir.); Pourquoi est-il si difficile de parler d’architecture?, Pressses Universitaires de Louvain, 2014

Agence d’architecture et de stabilité avec Christophe Lootvoet (ir arch. UCL 2003)Projets d’architecture et de stabilité privés et publics, en Belgique et à l’é[email protected]

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Le paysage et l’habitationLa spatialité des territoires

La notion de paysage occupe une place de choix, depuis une trentaine d’années, dans les discours, les projets, les stratégies d’aménagement. Quelques intuitions soutiennent l’intérêt collectif pour le paysage dont il est question, par rapport auxquelles nous sommes cependant mal outillés afin de juger de leur appartenance à une forme larvée mais néanmoins pertinente de savoir, fut-il intuitif, quant à la notion de pa-ysage, ou de leur filiation directe avec une doxa que l’inconsistance rend sujette à toutes les instrumentalisations – politiques, médiatiques, économiques.

En parallèle des enthousiasmes qui se rassemblent autour de la notion de paysage, nous devons constater le faisceau de confusions et d’im-précisions qui caractérisent son emploi et son élaboration. Cette situ-ation empêche de développer la rigueur nécessaire pour qu’elle puisse servir de socle à des développements plus amples, et fait courir à la notion le risque d’être reléguée à une forme faible de savoir, instrumen-talisable à merci, et dont l’imprécision serait constituante. Plus précisé-ment, l’usage des mots est marqué par la polyvalence dont est affublé le paysage, conséquence directe des ces imprécisions. En l’occurrence, on peut se demander quelle est la différence entre paysage et territoire, entre environnement et paysage, entre milieu et paysage, ou encore, entre site et paysage? Ces termes sont-ils tous équivalents, relèvent-ils tous de la même discipline? À quel prix peuvent-ils être importés dans un discours dont l’habitation et la fabrication des lieux est le centre de gravité?

En parallèle des mots, il y a les phénomènes désignés, dont il faut aussi constater la diversité, considérée sous le vocable de paysage :diversité des échelles, diversité des modes de fabrication, diversité des situations, diversité des époques, ... On peut se demander ce qui, de cette diversité ressort de structurant, qui autorise d’envisager un cadre de pensée et d’action communs, celui du paysage? Des précisions sont nécessaires qui, si elles doivent avoir quelque prise sur la réalité, ne peuvent se résumer à un jeu d’étymologie, et doivent accompagner un travail de fond, qui peut s’apparenter à une théorie du paysage.

Cet effort théorique, spéculatif, est à situer : quelle méthode, quel cad-re pour rencontrer les enjeux évoqués?Prenant l’habitation et la fabrication des lieux pour centre de gravité, le travail théorique en cours puise sa substance dans le rapprochement d’une approche anthropologique de l’habitation et d’une définition structuraliste du lieu.

Promoteur de thèse :Jean STILLEMANS (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement :Olivier MASSON (UCL, LOCI)Pierre MARCHAL (UCL, ISP)

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Zoé DECLERCQ

début de thèse: 01/2013confirmation:2015-2016

fin de thèse estimée:2021-2022

Biographie

Zoé Declercq suit, dès son plus jeune âge, une formation musicale au sein du Conservatoire de musique de Lille. Médaillée en solfège, elle pratique conjointement le piano et la harpe jusqu’au Diplôme de fin d’études, ainsi que le chant lyrique. Membre de l’orchestre des étudiants du Conservatoire de Lille en tant que harpiste, elle se forme également à la composition en cours d’harmonie et de contre-point. Conjointement à son cursus musical, elle obtient en 2002 un Bacca-lauréat technique de la musique en suivant une formation spécifique à horaires aménagés.Poussée par l’envie de découvrir d’autres horizons, elle entame en 2004 des études d’architecture à l’ISA Saint-Luc Tournai. Le mémoire de fin d’études, impliquant un questionnement personnel, se pose alors comme le catalyseur de sa double formation, à travers une prob-lématique pluridisciplinaire qu’elle décide de poursuivre dès l’obten-tion de son diplôme en juin 2010, avec un travail de recherche. En septembre 2010, elle intègre l’école d’architecture de LOCI Tournai, en tant qu’assistant puis en tant qu’assistant de recherche en septem-bre 2012. Parallèlement à ses activités à l’UCL, elle collabore à div-ers projets et concours au sein d’agences d’architecture telles que De Alzua +, EDA-au, Aruba ou encore Arcadus.

Illustrations

1 - Espace sonore / Revue DOMUS n° 828 p 27, juillet-août 2000.

2 - Plan du pavillon / ZUMTHOR Peter avec BACHMANN Plinio, GRUBER Karoline, GUT Ida,

OTT Daniel, RIGENDINGER Max, Corps Sonore Suisse : Lexique du pavillon de la Confédération

helvétique pour l’Expo 2000 à Hanovre, ed. par Roderick Hönig, Bâle-Boston-Berlin :

Birkhäuser, 2000, p.187, Peter Zumthor, Haldenstein.

3 - Plan - Partition des musiciens /Op. Cit., p 180, 181, Timescraper Music, Berlin,.

4 - Vue depuis une cour de croisée / Roland Halbe, Thomas Riehle u.a, revue Deutsche bauzei-

tung, Stapellauf. Pavillon der Schweiz in Hannover, 2000, Nr. 9, p. 96.

[email protected]

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Zoé DECLERCQ

Début de thèse : 01/2013Confirmation : 2015-2016

Fin de thèse estimée : 2021

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Rythmes expressifs. Pour une pensée des rapports entre musique et architecture.Le cas du Corps Sonore Suisse de Peter Zumthor

Ce travail de recherche propose de poser l’existence de rapports poïétiques entre musique et architecture, en ce que ces deux disciplines recourent à une mesure expressive du temps et de l’espace, à travers la mise en tension d’événements. Le rythme, mouvement de vie en soi, y est interrogé en tant que geste esthétique fondateur.

L’édifice architectural, objet matériellement fini et défini dans l’espace sensible, possède des propriétés qui lui confèrent un caractère tangible et une situation pérenne dans le temps. La pièce musicale au contraire se déploie de façon insaisissable, évanescente, éphémère... Cependant, l’architecture comme la musique, sont concrétisées au sein d’un espace double : l’espace papier de symbolisation, l’espace-temps du vécu. Les écrits anthropologiques de Leroy-Ghouran soulignent d’ail-leurs la singularité d’une correspondance entre les premières traces de représentation rythmique, de simples traits parallèles, et les premières maisons.

Gilles Deleuze et Félix Guattari, dans l’ouvrage Mille plateaux et avec le concept de ritournelle (appelé encore rythme expressif) ne manquent pas d’évoquer le rôle territorialisant du son - le chant d’un oiseau, un enfant perdu qui tente de s’orienter avec une chanson - capable en se déterritorialisant de capter, d’un art à l’autre, des forces invisibles présentes dans le cosmos.

C’est cette hypothèse d’une dynamique initialement expressive et au caractère territorialisant, constituant in fine un véritable procédé es-thétique pluridisciplinaire, par sa déterritorialisation, que nous souhai-tons ici mettre à l’épreuve. Nous prendrons comme point de départ un édifice, le Corps Sonore Suisse de Peter Zumthor, et la musique de Daniel Ott réalisée spécifiquement pour le pavillon. L’étude comparée des pratiques rythmiques à l’œuvre nous permettra d’interroger le con-cept de ritournelle. Nous nous engagerons également dans le prisme plus large de l’histoire de l’architecture et de la musique, notamment à travers l’étude comparée des écrits d’Olivier Messiaen - compositeur, théoricien du rythme - et de notre étude de cas.

Co-promoteurs de thèse :Jean STILLEMANS (UCL, LOCI)Séverine BRIDOUX-MICHEL (ENSAPL, LACHT)Comité d’accompagnement : Frank VERMANDEL (UCL, LOCI / ENSAPL, LACHT)Vincent TIFFON (Université LILLE3 Charles de Gaulle, CEAC).

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Roselyne DE LESTRANGE

Début de thèse : 04/2010Confirmation : 07/2012

Fin de thèse estimée : 04/2016

Biographie

Roselyne de LESTRANGE est architecte française, diplômée en 1998 à l’ENSA Paris la Villette. Elle y a également suivi une spécialisation en Paysage, sous la direction de Bernard Lassus, ainsi qu’à l’Université de Rennes. Suite à une formation à l’Institut des Hautes Etudes d’Amérique Latine à la Sorbonne – Paris 3, elle a travaillé au sein d’un programme de recherche à Cambridge puis Buenos Aires sur les questions de requalification de friches portuaires et de l’eau comme facteur de production urbaine. Depuis 1997, elle a développé ses activités professionnelles principale-ment dans le domaine du projet urbain et paysager, au sein d’adminis-trations publiques, de bureaux d’études ou en tant qu’indépendante, en Argentine, France et Belgique. Depuis 2010, elle mène une recherche doctorale sur le thème de “Sys-tème paysage et stratégies de reterritorialisation ou la Ville archipel, du phénomène au projet”. Depuis 2014, la partie empirique de cette recherche, relative au terri-toire métropolitain bruxellois, est financée par Innoviris sous le nom de Metrolab brabantSZenne. Roselyne est assistante du Master complémentaire en urbanisme et développement territorial LOCI UCL depuis 2011.

Illustrations

1 – Domaine du projet d’infrastructure verte interrégionale promenade brabantSZenne ; R. de Lestrange ; 20142 – Analyse sensible du riverscape, vallée de la Senne, aire métropolit-aine bruxelloise ; R. de Lestrange et B Douchement, 20133 – Fragments et interstices, Villa Rosa, Buenos Aires ; R. de Lestrange ; 20104 – Renaturation de l’Aire, Genève ; photo R. de Lestrange, 20125 – Méandres de la Senne, Rebecq ; photo R. de Lestrange, 2014

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Structures éco-paysagères et reconnexions territoriales. Rivières et projets de territoire dans les régions métropol-itaines de Genève et Bruxelles.

Le paradigme actuel de métropolisation/ fragmentation et de recherche de soutenabilité appelle à un renouvellement de la pensée sur la ville. Parmi les récits urbains émergents, la thèse rejoint la posture de l’école territorialiste, pensant que le paysage peut être un outil au service de son projet local (Magnaghi, 2003). Théorique, par la pensée paysagère (Berque, 2008) ; spatial, comme charpente des territoires urbanisés, et stratégique, en tant que système complexe et producteur de services écosystémiques.

Suivant le fil de rivières sur deux terrains représentatifs du phénomène de morcellement territorial métropolitain (le delta du Tigre à Buenos Aires, la plaine de l’Aire à Genève), la recherche observe d’abord le rôle des structures du paysage, et en particulier des rivières, dans des pro-cessus de (dé) / (re)connexion territoriale (Selman, 2012).

Sur le territoire de l’aire métropolitaine bruxelloise, la recherche devient projet. Elle teste une stratégie de reterritorialisation, sous forme d’un projet collaboratif visant la conception et réalisation d’un objet territorial longeant la Senne et le canal à travers Bruxelles et les deux Brabants : « la prome-nade brabantSZenne ».

Cet objet est pensé suivant quatre dimensions : spatiale, environne-mentale, économique et politique. Dans sa dimension spatiale, le projet veut contribuer à la structuration de l’espace métropolitain en l’enrichissant d’un nouvel espace ouvert : une promenade paysagère renforçant le réseau de slow lanes (Tjallingii, 2012). Dans sa dimension environnementale, le projet intègre des actions de réhabilitation de la qualité éco-morphologique de la Senne et contribue à la connectivité des habitats. Dans sa dimension économique, cette infrastructure verte constitue potentiellement un landmark auquel pourront se connecter physiquement et s’identifier symboliquement des initiatives de valo-risation du patrimoine territorial. La dimension politique de ce projet repose sur la mise en coopération de territoires institutionnels et de domaines de gestion très différents.

Méthodologiquement, le Metrolab brabantSZenne reprend le concept européen de Living Lab et met en situation de dialogue et de coopéra-tion des acteurs publics, privés et du monde de la recherche, actifs dans les domaines de la gestion de l’eau, de l’environnement, du développe-ment urbain et de la mobilité. Le projet y sert de support d’expérimen-tation “grandeur nature” de méthodes de gouvernance, d’outils ou de services dotant cette infrastructure d’une valeur ajoutée à la fois locale et métropolitaine.

Promoteur de thèse :Bernard DECLEVE (UCL, LOCI).Comité d’accompagnement : Juan Manuel Borthagaray (UBA, FAU, Argentine)Laurent Matthey (UniGe, Suisse)Rosanna Forray Claps (UC, Chile)

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Émilie GOBBO

Début de thèse : 04/2011Confirmation : 03/2013

Fin de thèse estimée : 07/2015

Biographie

Emilie Gobbo obtient son diplôme d’architecte en juin 2007 à l’ISA Saint-Luc Bruxelles.

Après 2 années de pratique dans différents bureaux d’architecture (AAUM, ETAU sprl), elle se lance dans la recherche en rejoignant le CERAA, bureau d’étude travaillant sur la problématique de l’éco-tran-sition de l’environnement construit. Elle y réalise plusieurs études et recherches en tant que chef de projet. Parallèlement et complémen-tairement à son activité professionnelle, elle poursuit une formation continue liée essentiellement à la question de la soutenabilité en ar-chitecture.

En 2011, suite à l’obtention d’un financement de recherche Innoviris (programme Prospective Research for Brussels), elle rejoint l’équipe d’Architecture et Climat (LLN) au sein de la faculté d’architecture, d’in-génierie architecturale, d’urbanisme LOCI (UCL). Cette recherche fait actuellement l’objet d’une thèse de doctorat. Elle propose d’intégrer à nos processus de conception la notion de déchets comme ressources potentielles et matières valorisables en fin de vie rejoignant ainsi les principes et idées développés par l’économie circulaire et le métabo-lisme urbain.

Illustrations

1 - Schéma de principe de la recherche ; Climat ©; 20142 - www.fotolia.be3 - Analyse de flux IN/OUT de la rénovation énergétique (unité con-sidérée, la tonne) ; Climat ©; 20144 - Éliminons la notion de déchet et le gaspillage de matières con-tenues dans nos bâtiments ; Climat ©; 2014

[email protected]+32/475 85 88 45

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Déchets de construction, matières à conceptionAnalyse des stocks et flux de matières dans le cadre des opérations de rénovation énergétique en Région de Brux-elles-Capitale

La thèse veut répondre à une problématique d’actualité et définie com-me ligne d’action par l’Union européenne à savoir, promouvoir une gestion efficiente de nos ressources par l’économie et la préservation de ces dernières ainsi que par la réduction de la production de déchets et leur valorisation. De plus, au regard du contexte énergétique actuel, la rénovation du parc immobilier ancien et énergivore apparaît comme essentielle. En Région de Bruxelles-Capitale (RBC), l’amélioration des performances énergétiques des bâtiments est d’ailleurs encouragée par de nombreux incitants financiers et est soumise à la réglementa-tion sur la performance énergétique des bâtiments (OPEB). Outre le gain énergétique réalisé durant l’occupation du bâtiment grâce à cette intervention, le processus de rénovation signifie également une con-sommation de matières premières et une génération de déchets impor-tantes dont les impacts ne sont pas suffisamment considérés dans les processus de conception. À cette effet, nous soutenons que le déchet constitue actuellement un potentiel sous-estimé et sous-exploité de res-sources locales.

S’inspirant de théories véhiculées par l’écologie industrielle, le Cradle to Cradle et le 4Dimensional Design, la présente recherche propose de considérer le bâtiment comme un gisement de matériaux susceptibles de représenter à moyen ou long terme des ressources matérielles locales à l’échelle régionale. L’étude s’est portée sur certaines interventions de rénovation énergétique définies comme exemplaires ou durables par la RBC. L’analyse, portant essentiellement sur l’enveloppe, propose dans un premier temps d’aborder les tendances d’intervention de la rénova-tion durable. Dans un second temps, elle s’attaque à l’identification et la quantification des stocks et flux de matières engendrés par l’opéra-tion dénommées aussi bilans matières. Une évaluation du potentiel de valorisation des éléments construits est également développée dans le but de déterminer si ces stocks et flux sont effectivement valorisables ou même valorisés.

Parallèlement, la recherche questionne nos pratiques et interventions architecturales actuelles : que sommes-nous en train de mettre en oeuvre qui pourrait constituer, à terme, des déchets en puissance ou des ressources potentielles? En tant que concepteurs, la démarche principalement basée sur un objectif de performance énergétique doit donc s’élargir et intégrer la notion de matière, comprenant ressources et déchets valorisables. La conception, située en amont du processus, représente dès lors un outil précieux dans un objectif de valorisation de la matière en fin de vie.

Copromoteurs de thèse : André DE HERDE (UCL, LOCI, Architecture et Climat), Denis ZASTAVNI (UCL, LOCI, Structures et Technologies)Comité d’accompagnement : Louis LARET (SECO), Benoit THIELEMANS (UCL, LOCI, BXL), Sophie TRACHTE (UCL, LOCI, LLN, Architecture et Climat)

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Margarita GOMEZ

Début de thèse : 04/2011Confirmation : 03/2013

Fin de thèse estimée : 07/2015

Biographie

Margarita Gómez Galvarriato est architecte diplômée à l’Universidad Iberomericana, Mexique en 1999. Ella a obtenu par la suite le diplôme de Master of Advanced Studies (MAS) en architecture et développe-ment durable de l’UCL, de l’EAT à Toulouse et de l’EPFL en Suisse en 2005. Elle a également suivi une formation en urbanisme durable à l’Université de Genève où elle a obtenu le Certificate of Advanced Studies (CAS) en 2014.

Elle a collaboré en tant qu’assistante, professeur adjointe et encadré un séminaire de projets à l’Universidad Iberoamericana. Elle est co-fon-datrice du bureau d’études APV à Mexico où elle développe ses activi-tés professionnelles principalement dans le milieu de l’architecture. Elle vise à l’intégration des principes durables dans le contexte mexicain par la pratique et par la recherche.

La mutation vers la durabilité d’une ville complexe comme Mexico pourrait avoir lieu en commençant par les quartiers défavorisés. Dans ces milieux, l’impératif besoin en ressources des habitants, particu-lièrement de ressources hydriques, motive leur utilisation rationnelle malgré une administration qui a d’autres priorités comme la sécurité.

Déclencher cette mutation est devenu un sujet de recherche doctorale sur lequel elle travaille au sein du laboratoire d’Architecture et Climat (LLN) de la faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urban-isme LOCI (UCL).

Illustrations

1 - Le quartier informel Bosques2 - Bidons d’eau: les réserves hebdomadaires des ménages3 - Eau usée de lessive récupérée pour les rincer les toilettes 4 - Système de récupération d’eau de pluie installé dans une maison.

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WATER PLUS : du quartier informel au quartier durable.La gestion durable de l’eau comme vecteur de transfor-mation du quartier informel en quartier durable

La ville de Mexico est située dans un bassin versant endoréique sur une haute vallée entourée par un anneau de montagnes. Sa zone ur-baine s’étale sur l’ancien lac qui autrefois occupait cette vallée et monte même sur les contreforts qui l’encerclent. Une importante infrastruc-ture a été construite pour extraire l’abondante eau de pluie et les eaux usées qui ont été la cause des sévères inondations à travers les siècles. Une infrastructure encore plus grande a été introduite pour importer l’eau des bassins adjacents pour compléter la source principale d’eau de l’agglomération : l’eau extraite des aquifères surexploités situées en dessous de la vallée. Cependant, la ville est encore incapable de satis-faire les besoins de ses plus de 20 millions d’habitants, créant donc le paradoxe de cette métropole assoiffée qui se développe sur une zone inondable : l’excès et le manque d’eau simultanés.

Un partie de l’eau de pluie qui tombe sur les contreforts périphériques s’infiltre dans le sol et recharge les aquifères, le reste ruisselle à travers les forêts avant de rejoindre le réseau d’égoûts en pénétrant la zone urbaine. Des quartiers informels se développent aussi sur ces contre-forts. Souvent ils occupent des anciens terrains agricoles déclassées illé-galement. Ces quartiers se sont graduellement consolidés et ont acquis progressivement des services urbains basiques et la propriété légale de la terre. Hélas, ils font encore face à un intense manque d’eau potable et influencent négativement la qualité de l’eau qui ruisselle en aval.

Ce projet de recherche s’occupe d’un cas d’étude parmi une des ces communautés d’origine informelle. Après l’analyse de son bilan hy-drique actuel et de ses conditions physiques et socio-économiques, il cherche à proposer des solutions alternatives qui intègrent une gestion locale et durable des eaux. D’abord, une solution dans laquelle les be-soins hydriques soient satisfaits à travers l’utilisation de l’eau de pluie et la réutilisation des eaux usées épurées : Water Zero. Une deuxième solution où l’influence négative sur la qualité de l’eau ruisselant en aval est renversée et peut devenir une source d’eau propre pour les commu-nautés situées plus bas : Water Plus.

Co-promoteur de thèse :André DE HERDE (UCL,LOCI)Dénis ZASTAVNI (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement :Valérie MAHAUT (Université de Montréal,Canada)José CASTILLO (UIA-Mexico/GSD-EUA)

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Corentin HAUBRUGE

Biographie

Corentin Haubruge obtient son diplôme d’ingénieur civil architecte à l’Ecole Polytechnique de Louvain, UCL, en septembre 2011.

Il intègre la cellule de recherche “Architecture et Climat“ en octo-bre 2011 (LOCI LLN), développant son expérience dans le domaine de la physique de l’éclairage naturel en menant plusieurs projets de recherche.

En septembre 2012, il intègre le site de Tournai de la faculté d’archi-tecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme (LOCI UCL), en tant qu’assistant de projet et chercheur.Il y encadre l’atelier de projet en Master 1 et 2, aux côtés de Ludovic Blanckaert et d’Adrien Verschuere.

Son domaine de recherche considère la lumière naturelle comme médi-um et matériau d’architecture à part entière, et comme vecteur d’ac-tualisation synchronique des connaissances croisées entre la physique fondamentale et les artefacts culturels occidentaux.

Depuis son passage à LOCI Tournai, il est membre des commissions “bibliothèque“ et “cartographie de la recherche“.

Parallèlement à ses missions facultaires, il officie en tant qu’architecte au sein du bureau EDA-au fondé par Arnd Amand.

Illustrations

1 - “Sun in a empty room” ; E. HOPPER ; 19522 - “Ars magna lucis et umbrae” (frontispice) de A. KIRCHER ; 16463 - “Experimentum crucis” ; in “Optiks” ; I. NEWTON ; 17044 - “Philosophe en méditation” ; REMBRANDT ; 16325 - Indian institute of management ; L. KAHN ; 1974

[email protected]+32/494 91 94 31

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Corentin HAUBRUGE

Début de thèse : 2013Confirmation : 2017

Fin de thèse estimée : 2021

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Lux, lumenPenser l’espace métaphysiquement, aux lumières physiques, picturales et architecturées, de Newton à l’abstration.

S’appuyant sur le postulat d’une double nature de la lumière naturelle, à la fois médium et matériau, la thèse vise à souligner les points d’in-flexion de l’histoire du triple rapport entre la théorie de la physique, la peinture et l’architecture occidentales.

Basée sur une approche croisée chronologique, la thèse questionne le de-gré d’opérabilité du déploiement de l’histoire de l’architecture focalisée sur la compréhension et la maîtrise de la lumière naturelle, partant de l’influence des courants de pensées émanant de la physique jusqu’à l’ar-chitecture, en passant par le révélateur culturel qu’est la peinture. Dans un second temps, elle aborde les valeurs de la lumière d’un point de vue qualitatif et qualifiant, tendant vers une métaphysique de la lumière ar-chitecturée. Ce double déploiement appartient respectivement à l’ordre de la compréhension fondamentale d’une part et à la caractérisation de la signification de la lumière en architecture d’autre part ; en dehors de leurs différences, elles sont traitées synchroniquement.

La première interrogation suscite la création d’un volet historique qui vise à synthétiser les principales théories physiques de la lumière na-turelle, pour comprendre comment les paradigmes scientifiques se sont traduits en interprétations, oscillant entre sujet et moyen dans les champs de la peinture et de l’architecture. Le 19ème siècle notamment s’illustre par la concordance entre l’évolution des théories physiques de la lumière (paradigmes cartésien et newton-ien), les théories picturales (de Goethe à Chevreul) et leurs applications chez les peintres (de Monet à Seurat), soulignant cette filiation entre la science de la lumière et l’art dans un sens logique jusqu’alors inédit : la pratique picturale résulte a posteriori de la théorie de la lumière et des couleurs. La discipline architecturale opère avec une plus grande inertie par rapport à son champ voisin influent, mais plus que la peinture encore, elle met en oeuvre la lumière naturelle jusqu’à trouver un équilibre entre l’absolu (la forme) et l’éphémère (la lumière), dans une triple nécessité fonctionnelle, esthétique et symbolique.

Le second questionnement sous-tend que, par essence, la lumière amène l’architecture à se projeter au-delà du niveau physique et à revêtir une réalité concevable uniquement à partir du moment où la forme se dématérialise.La thèse sous-tendue serait “de faire émerger la polymorphie et la polysémie de cette matérialité sans matière“ (BOUCHIER ; 2002) et de rendre intelligible l’indicible de la lumière, partant du déploiement de sa physique fondamentale jusqu’à la définition multiple d’une métaphy-sique de sa mise en architecture - et celle de son antinomie, l’ombre.

Promoteur de thèse :Olivier MASSON (LOCI, UCL)Comité d’accompagnement :Coralie CAUWERTS (LOCI, UCL)Ralf DEKONINCK (INCAL, UCL)Libero ZUPPIROLI (EPFL)

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Jean-Philippe JASIENSKI

Début de thèse : 06/2013Fin de thèse estimée : 06/2021

Biographie

Jean-Philippe Jasienski est diplômé Ingénieur Architecte de l’UCL, en ayant fait un séjour Mercator en 1ère Master à l’Universidad de Bío-Bío à Concepción, au Chili. Il travaille actuellement à temps partiel à la faculté LOCI de l’UCL, comme assistant de recherche et d’enseigne-ment. Il développe une recherche doctorale dans la cellule Structure & Technologies depuis 2012 avec le Professeur. D. Zastavni, le Professeur S. Huerta, le Professeur. L. Ney et C. Fivet. Cette thèse traite de l’ex-tension de la statique graphique en trois dimensions, en se basant sur une approche purement géométrique. L’enjeu principal est de pouvoir manipuler simultanément la structure et les espaces dès la phase de conception. Jean-Philippe enseigne aussi dans les ateliers d’architec-ture. De plus, il encadre des voyages d’étude et a été enseignant dans le cadre du workshop international Creating a context #2, à Duisburg. Parrallèlement à cela, il pratique l’architecture au sein d’un bureau. Après avoir collaboré avec l’atelier GIGOGNE, il évolue au sein du bu-reau d’architecture et d’urbanisme ARJM, pour lequel il travaille sur des projets principalement publics, traitant de l’échelle du détail à celle du territoire, via des projets allant de l’édifice au plan urbain. Il travaille aussi sur différents projets photographiques, liés à des thématiques et interventions urbaines.

Illustrations

1 - Equilibre de structures pyramidales en 3D (diagrammes spatiaux au dessus, et diagramme des forces en dessous) ; J-Ph. Jasienski, 20132 - Forces agissant sur un noeud en 3D ; J-Ph. Jasienski, 20143 - Les Hangars de Chiasso (1925) R. Maillart; J-Ph. Jasienski, 20144 - Palacete del Deporte à Rome (1957) P.-L. Nervi; J-Ph. Jasienski, 20145 - Maquette funiculaire 3D de la Sagrada Familia (outil utilisé pour avoir une forme 3D directement à l’équilibre) A. Gaudi; Canaan, 2009

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3D Graphic Staticsnew methods for structural morphogenesis

Les considérations relatives à l’économie d’énergie et de matériau ainsi que la prise en compte du facteur de la durabilité sont cruciales dans le domaine de l’édification. Parallèlement, le développement des ordi-nateurs et des méthodes numériques ont contribué à favoriser la dis-jonction entre l’architecte et l’ingénieur. De ce fait, la conception s’ef-fectue principalement sur un cycle où l’architecte se charge d’élaborer une forme (pour laquelle une complexité très grande est permise par le développement des outils de CAO en 3D). Ensuite, il est demandé à l’ingénieur de trouver une solution structurale pour rendre le projet constructible. Cette séparation dans le processus de conception mène à des ouvrages demandant un surplus de matière et d’énergie inutiles (BLOCK, 2009).

Dans ce contexte, la question structurale arrive donc généralement comme une étape post-conception, avec les conséquences évoquées ci-dessus. De plus, les méthodes d’analyse numérique utilisées actuelle-ment (telles que les éléments finis) montrent leurs limites. Suite à cela, nous constatons un retour d’intérêt pour les méthodes géométriques dans le domaine de la recherche (MIT, ETH,...) et de la pratique (SOM, Conzett, Ney...). Cependant, dans l’état actuel ces méthodes sont principalement utilisées en deux dimensions. Les ouvrages de certains ingénieurs et architectes (comme Robert Maillart) attestent de la perti-nence de ces méthodes graphiques.

Parallèlement à cela, les outils de conception actuels (autres que les méthodes graphiques) considèrent principalement des coques (‘‘shells’’), mais aucun outil ne permet de considérer des coques combinant des efforts de compression et de tension (et/ou composées de différents éléments et matériaux) dont la géométrie serait gauche.

L’objectif premier de cette recherche est de développer une méthode générale de statique graphique qui permettra de résoudre les prob-lèmes d’équilibre dans l’espace. L’enjeu est de réussir à ajouter un degré de liberté aux règles régissant la statique graphique (telle qu’enseignée par ZALEWSKI & ALLEN 2009), pour en faire une méthode tridimensio-nelle. Les limitations pointées ci-dessus seraient ainsi dépassées.

La visée d’une telle recherche est de taille puisqu’elle ouvre de nou-veaux possibles à la fois dans le champ de l’analyse et de la conception structurale. De plus, elle ouvrirait très probablement un nouveau champ typologique de formes structurales.

Promoteur de thèse :Denis ZASTAVNI (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement : Laurent NEY (ULB), Santiago HUERTA (UPM), Corentin FIVET (UCL,MIT)

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Jean-Jacques JUNGERS

Début de thèse : 2014

Biographie

En juillet 2002, Jean-Jacques participe au séminaire international de Monte-Carasso sous la direction de Luigi Snozzi accompagné de Paulo Mendes da Rocha. Il obtient son diplôme d’architecte à l’ISA Saint-Luc Bruxelles en 2003. Son mémoire de fin d’étude intitulé Architecture et médiologie : pour une architecture médiatrice de sens aborde déjà les questions du sens et de l’architecture.

Convaincu de la nécessité d’une pratique de la construction dans la formation de l’architecte, il profite de ses stages pour travailler e.a. pendant plusieurs mois comme manœuvre sur chantier (maçon-nerie, coffrage, ferraillage,…). Il rejoint ensuite l’agence Wiel Arets Architects où il participe pendant quatre années à l’élaboration de pro-jets d’échelles diverses allant de l’architecture (e.a. Hat House, Jellyfish house, G’House, …) au design (e.a. B’kini Chair,…).

En 2009, Jean-Jacques remporte en association momentannée avec AAPA (J-P. Verleyen) et AAG (A. Galand) son premier marché public et fonde dans la foulée MT4 Architects, sa propre agence d’architecture.

Depuis 2011, il est aussi assistant en projet d’architecture en BAC1 à l’UCL LOCI Bruxelles et complète par ailleurs sa formation en suivant le Master complémentaire en urbanisme et aménagement du territoire de l’UCL LOCI Louvain-la-Neuve dont il obtient le diplôme en 2012. Il est admis au doctorat à l’UCL en art de bâtir et urbanisme en 2014.

Illustrations

1 - Noeud borroméen, transposition du RSI lacanien ; esquisse provi-soire réalisée dans le cadre de la présente recherche ; en cours 2 - Illustration du foyer vitruvien ; Gazeau ; 15473 - Une habitation de la période paléolithique ; Benevolo ; 2000

[email protected]+32/ 496 52 66 33

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L’homme sans conditionEntre monde, scène et obscène : l’architecture

A l’origine, l’homme doté d’un corps nécessiteux, sensible et mobile parcourt l’étendue, il identifie des repères qu’il relie les uns aux autres afin de retrouver le foyer, le point idéalisé, le premier repère vitruvi-en (fig.2). L’archéologie, nous dit Benevolo dans son histoire de la ville (BENEVOLO, 2000), nous en livre une image plus réaliste (fig.3). Il le qualifie d’habitation primitive, même si, précise-t-il aussitôt, nous ne pouvons y reconnaître une forme simple et lisible. Sans plus de détails, Benevolo passe ensuite à la description de l’établissement humain néo-lithique, qu’il qualifie, quant à lui, de portion de nature transformée selon un projet humain. Comment expliquer ce passage du « chaos » à « l’ordre » ?

Si l’homme a vraisemblablement tenté de s’assurer de la disponibilité des ressources dont il avait besoin en aménageant l’étendue (nourriture et sécurité), ce qui caractérise davantage cette mutation, c’est la matéri-alisation d’un projet humain, d’un monde !

Mais qu’est-ce qu’un monde ? Monde (LITTRE, 1889) vient du latin mundus qui signifie littéralement ce qui est ordonné par opposition au chaos duquel il a été tiré. Projeter un monde c’est donc projeter un ordre particulier. Ne pourrait-on dire monder, faire un monde ? Monder (LITTRE, 1889) vient également de mundus et signifie débarrasser des matières hétérogènes, inutiles,… Projeter un monde, c’est donc débar-rasser un ordre du désordre, débarrasser un monde de l’immonde.

Partant, nous dirons qu’une société se fonde sur l’adoption consentie ou non d’un irréel commun, d’une réalité ; irréelle parce que mondée, mais tenue malgré tout pour réelle parce que partagée par les mem-bres de cette société. Le monde (fig.1), projection abstraite de cet irréel commun, trouve sa matérialisation, et par là même son organisation, dans ce que nous appelons la scène qui tient pour condition de son existence ce qu’elle tient physiquement hors scène, l’obscène. La mise obscène consciente ou inconsciente d’une partie du réel permet à cette même société de préserver l’intégrité paradigmatique du monde qui lui est propre.

La thèse pose comme représentation des univers matériels et symbol-iques le dispositif monde (idéel, universel) / scène (matériel, visible) / obscène (matériel, caché). Elle cherche ensuite à comprendre la posi-tion médiate qu’occupe l’architecture entre ces trois termes, et par là-même, le rôle, le pouvoir et/ou la responsabilité qui lui incombe.

Promoteur de thèse :Jean STILLEMANS (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement : Xavier DE COSTER (UCL, LOCI)David VANDERBURGH (UCL, LOCI)

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Barbara LE FORT

Début de thèse : 09/2013

Biographie

2004-2007 : Baccalauréat à Saint-Luc Bruxelles, 2008 : Erasmus à l’Université McGill à Montréal, Canada2009 : Diplômée Master en architecture - orientation territoire, avec un mémoire et un projet de fin d’études portant sur l’intégration urbaine du canal et du bassin Vergote à Bruxelles.

2009 : Stage dans un petit bureau d’architectes bruxellois.

2010 : Master en urbanisme et aménagement du territoire à Sint-Lucas Brussel et parallèlement assistante au cours de dessin en BAC1 et BAC2 à l’UCL - LOCI Bruxelles, 2011 : Erasmus à l’Université Strathclyde de Glasgow, 2012 : Diplômée master en urbanisme avec un mémoire et un travail de fin d’études portant sur l’impact urbain et social du projet de tram-way à Casablanca.

2012-2015 : Assistante de recherche au CREAT (Centre de Recherches et d’Etudes pour l’Action Territoriale – UCL - LOCI) pour travailler sur des recherches CPDT sur la densification de la Wallonie (2011-2014)puis sur l’implantation de quartiers nouveaux (2014-2015), 2013 : Inscription au doctorat2014 : Assistante à l’atelier du Master complémenatire en urbanisme et aménagement du territoire de UCL – LOCI

Illustrations

1, 2, 3, 4 - Tissus urbanisés wallons ; Barbara Le Fort ; [email protected]

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La production de l’intensité urbaine dans l’espace métro-politain bruxelloisL’enjeu de la qualité des rez-de-chaussée

L’urbanisme durable, pierre angulaire des politiques territoriales d’Eu-rope d’aujourd’hui, table sur la maîtrise de l’étalement urbain et la ré-duction des déplacements automobiles. Une des clefs pour répondre à ces deux objectifs consiste en la densification des territoires déjà urban-isés, en ce principalement les centralités urbaines.

Nous nous positionnons dans ce débat en nous proposant d’étudier le concept d’intensification urbaine. Ce dernier vient ajouter à la notion de densification le besoin de créer des centralités urbaines conjuguant mixité fonctionnelle, mixité sociale, morphologie urbaine adaptée aux usagers doux et attractivité du bâti. La ville soutenable est une ville habitée, expérimentée tant par les passants que par les résidents, son usager prédominent est l’habitant, le piéton.

La ville “agréable à vivre” comme expression de l’intensité urbaine se matérialise selon nous à travers des rez-de-chaussée de qualité et ce dans tous les types de tissus urbains, qu’ils soient centraux ou non. Pourtant force est de constater la tendance à l’affaiblissement du rôle urbain des rez-de-chaussée et le retournement vers l’arrière du centre de gravité des habitations.

L’objectif de cette thèse est de plaider pour la qualité urbaine dans l’es-pace métropolitain à travers une conception conjointe qui fasse s’inter-signifier le rez-de-chaussée et l’espace public. Une nouvelle notion doit peut-être être inventée qui définirait le rez-de-ville, la couche urbaine du niveau des yeux, où se déploient les interfaces et les interstices entre l’intérieur et l’extérieur.

Promoteur de thèse :Yves HANIN (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement : Pierre VANDERSTRAETEN (UCL, LOCI)Priscilla ANANIAN (UQAM, ESG, Canada)

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Charlotte LHEUREUX

Début de thèse : 2014Confirmation : 2017

Fin de thèse estimée : 2020

Biographie

Charlotte Lheureux obtient son diplôme de Master en Architecture en juin 2010, à l’Institut Supérieur Saint-Luc de Tournai, avec la men-tion Grande Distinction. Son travail de fin d’étude, “Les rythmes es-thétiques, Analyse textuelle et vidéographique des processus de créa-tion”, lui vaut le titre de major de promotion. Englobant musique, peinture, sculpture, danse et architecture, la recherche interroge le phénomène rythmique dans son implication au processus de création et de réception de l’œuvre.

A la suite de son diplôme, elle développe son activité entre un poste d’architecte dans l’agence ZigZag, un mandat d’assistant à l’UCL et la poursuite d’une thèse de doctorat. Sa recherche prolonge le travail engagé par le mémoire en l’orientant plus spécifiquement sur l’es-thétique musicale et architecturale. Dans ce cadre, elle suit actuelle-ment une formation au Conservatoire national de musique, à Tournai. Outre ces activités, elle intègre la commission scientifique du Guide d’Architecture Moderne et contemporaine en Wallonie Picarde, une commande de la Fédération Wallonie Bruxelles, et dont la publication est prévue en 2017.

Illustrations

1 - Discreet Music, Couverture arrière de l’album, Brian Eno, 1975.2 - Phase Patterns, bar 11, Steve Reich, 1970. 3 - New Babylon, Esquisse, Constant Nieuwenhuys, 1954-76.4 - Architectural Association thesis, Rem Koolhaas, 1972.

[email protected]+33/6 71 15 54 83+32/491 239 893

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Rythme des formes & formes du rythmeDe l’aisthesis musicale, et architecturale

Phénomène continu et fluant de par ses origines étymologiques, le rhuthmos est devenu progressivement le rythme que l’on connait au-jourd’hui : un phénomène structurant par la répétition, souvent réduit à une « alternance de temps forts et de temps faibles », privilégié de la musique et de « sa » dimension temporelle. Cet appauvrissement sémantique a été une problématique récurrente du 20ème siècle, dont l’article d’E. Benveniste, « La notion de « rythme » dans son expression linguistique » (1966), constitue une référence. En réintroduisant la défi-nition historique du rhuthmos, l’auteur redonne au mot toute l’épais-seur de son concept. Mais si ce travail permet une compréhension plus complète du rythme dans le langage, la question reste ouverte dans la pratique. Existe-t-il un phénomène rythmique sans mesure ? Comment se manifeste la « manière particulière de fluer » dans une approche concrète du rythme ?

C’est à ces questions que tente de répondre la thèse, en confrontant la proposition théorique de Benveniste à une pratique concrète de l’art. La nature de son objet d’étude (un phénomène rythmique qui n’existe jamais en soi, et qui se joue du côté de la perception) pousse la recher-che à opérer dans le champ de l’esthétique - aisthesis « sollicitation des sens ». Le choix de la musique et de l’architecture répond à une volonté d’éprouver l’exclusivité temporelle du rythme. Les deux formes de l’art se voyant régulièrement « opposées » par certaines positions critiques (Laocoon, Lessing [1766]) : la musique serait le premier « art du temps », et l’architecture, le premier « art de l’espace ». La thèse se construit enfin au travers d’une série d’études de cas, analysées sys-tématiquement au travers de critères impliquant la notion de rythme (forme et mouvement, etc.) : l’Ambient Music [1975-85] de Brian Eno, le Phasing de Steve Reich [1966-76], la New Babylon [1956-74] de Constant Nieuwenhuys et les scenarii [1970-92] de Rem Koolhaas.

Promoteur de thèse :David VANDERBURGH (UCL LOCI)Comité d’accompagnement :Quentin WILBAUX (UCL LOCI TRN)Brigitte VAN WYMEERSH (UCL FIAL)Pierre SAUVANET (Bordeaux-3, UFR Humanités, France)

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Alain MALHERBE

Début de thèse : 01/2010Confirmation : 2012

Fin de thèse : 02/2015

Biographie

Alain Malherbe a obtenu sa licence en Histoire de l’Art et Archéologie à l’Université de Liège en 1990. Après un parcours dans le domaine de la culture et de l’art contemporain, il poursuit des recherches sur l’histoire du logement social et de l’habitat dans les villes en Wallonie qui sont publiées dans deux livres qu’il a coordonnés. Il rejoint par la suite l’administration communale liégeoise pour diriger des projets de rénovation urbaine dont celui du quartier Nord. En 2009, il obtient le diplôme de Master complémentaire en urbanisme et aménagement du territoire à l’UCL et devient coordinateur scientifique de la Conférence Permanente du Développement Territorial ( CPDT ) pour le Centre de Recherche et d’Études pour l’Action Territoriale ( CREAT ) de l’UCL. Il y est occupé à temps plein depuis 2010, année où il débute sa thèse de doctorat financée par la CPDT. Parallèlement, il a participé au sein du CREAT à diverses recherches sur la supracommunalité, le logement, l’articulation urbanisme / mobilité,… Il est également depuis 2012 chargé de cours à l’Institut Supérieur d’Urbanisme et de Rénovation Urbaine ( ISURU ) et co-titulaire entre autre des ateliers de 2ème année de Master au sein de cet institut.

Illustrations

1 - Val-Dieu ; Alain Malherbe ; 20112 - Euregiobahn / Alsdorf ; Alain Malherbe ; 20113 - Grünmetropole ; Alain Malherbe ; 20134 - Schéma de la transition vers la métropolisation ; A. Malherbe ; 2014

[email protected]+32 (0)10 47 87 13

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Les recompositions territoriales polycentriques trans-frontalières sur le temps longLe cas de l’Eurégio Meuse-Rhin

La politique transfrontalière est un des outils majeurs de l’intégra-tion européenne. L’Union européenne a défini au travers du Schéma de Développement de l’Espace Régional adopté en 1999 les options devant permettre d’atteindre ses objectifs de cohésion territoriale dont le polycentrisme est devenu une des lignes de force des poli-tiques d’aménagement du territoire européen. Le polycentrisme a déjà suscité de nombreux débats et publications. L’espace transfrontalier Meuse-Rhin avec ses villes principales ( Maastricht, Aix-la-Chapelle et Liège ) est devenu au cours de la deuxième moitié du XXe siècle un des exemples de l’application du croisement de ces deux poli-tiques phares, le transfrontalier et le polycentrisme. Ces pôles urbains se sont regroupés au milieu des années 1990 dans la structure MAHHL ( Maastricht, Aix-la-Chapelle, Hasselt, Heerlen et Liège ).

La recherche doctorale retrace le récit des évolutions spatiales et territoriales de l’espace transfrontalier Meuse-Rhin sur le temps long. Cette remise en perspective sur la longue durée révèle au travers d’une contextualisation, de l’action des agents de la territorialisation et des modes d’accaparement des ressources les formes de dévelop-pement territorial qui ont traversé l’espace transfrontalier Meuse-Rhin. Trois grandes périodes ont été discriminées pour observer et com-prendre la construction et les relations qui se sont établies au sein de cet espace transfrontalier polycentrique. Ces périodes sont carac-térisées par des ressources dominantes qui ont structuré le territoire. La Meuse d’abord, qui devient l’armature de la principauté de Liège, l’exploitation du charbon de terre, est ensuite le fondement de la pro-to-industrialisation de l’espace transfrontalier et enfin la concentration des activités et la diffusion de l’urbanisation pour la métropolisation. Il ressort que chacun de ces trois temps ont produit des axes de dé-veloppement différenciés associant des recompositions territoriales spécifiques. Celles-ci se sont appuyées sur la capacité à mobiliser un capital territorial accumulé au cours des périodes précédentes tout en jouant avec les chemins de dépendances qui se sont creusés.

Promoteur de thèse :Yves HANIN ( LOCI - CREAT - UCL )Comité d’accompagnement : Bernard DECLEVE ( LOCI - CREAT - UCL )Christian VANDERMOTTEN ( IGEAT - ULB )Bernardo SECCHI ( Université de Milan - Venise )

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Shadi MARAQA

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Ventilation In Patients wardsHistorical perspective, Current directions and Future vision

This study investigates whether ventilation efficiency in patients’ wards in hospitals could take advantage from previous passive techniques used in historical hospitals in Near-East and Europe. It proposes a “spa-tial model” regarding ventilation in typical wards based on case stu-dies analysis of current hospitals and passive ventilation techniques in historical hospitals.

The study is divided to three main parts, first: historical survey of past ventilation techniques and concepts used in patients’ wards, second : investigating ventilation efficiency in current typical wards in present hospitals and finally, the expected ward spatial model.

The typical ward prototype of the best ventilation performance will be taken as a baseline model. The baseline model will be modified by integrating some ventilation techniques and concepts chosen from historical part. The ventilation performance of the modified model will be retested for each intervention using CFD simulation tool, and the results will be compared with the baseline. The data will be catego-rized according to seasons (cooling – heating systems). Patients’ and nurses’ view regarding thermal comfort will be involved for each case study. Field measurements will be used to validate CFD results.

This study is expected contribute in improving ventilation efficiency in patients’ wards and to reduce HVAC energy consumption by investi-gating the possibility of taking advantage from past passive ventilation techniques and concepts to be integrated in our modern patient ward design.

Co-promoteur de thèse :André DE HERDE (UCL, LOCI)Denis ZASTANI (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement : Geoffrey VAN MOESEKE (UCL, LOCI)Cécile Goffaux (CENAERO)Francis ALLARD (Université la Rochelle, Pôle Sciences et Technologie)

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Aniss M. MEZOUED

Début de thèse : 10/2009Confirmation : 06/2011

Défense de thèse : 12/01/2015

Biographie

Aniss M. Mezoued est architecte urbaniste. Il est diplômé de l’école polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger (2007) et du Master complémentaire en urbanisme et aménagement du territoire de l’Université catholique de Louvain (2009). Il fait partie de l’équipe URBA et du centre de recherche et d’étude pour l’action territoriale depuis 2009. Il y a été enseignant-assistant dans le cadre des ateliers du Master complémentaire en urbanisme et aménagement du territoire et participe toujours à quelques cours au sein de la faculté LOCI. Il a été boursier de l’UCL de 2011 à 2014.

Illustrations

1 - Couverture de la thèse (Mezoued, 2015)2 - Extrait des schémas d’adhérence du tramway (Mezoued 2015)3 - Quartier de Hussein Dey (Mezoued, 2015)4 - Projet d’adhérence et d’espace public (Mezoued, 2015)

[email protected]

+32/498 622 500

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La mise en récit de l’urbanisme algérois, passé, présent, futur.A la recherche des conditions d’institution de l’espace public comme médiation et comme projet. Cas du tramway d’Alger

La recherche confronte les discours des pouvoirs organisateurs de l’urbanisme algérois postindépendance à l’analyse de la production matérielle pour montrer que, depuis l’Indépendance de l’Algérie en 1962, l’urbanisme en tant qu’action publique n’est pas parvenu à réguler la production de l’espace ni à construire une continuité temporelle et spatiale capable de tenir lieu de projet de ville. Il a accentué plutôt que réduit la fragmentation urbaine, scénario qui semble a priori s’imposer comme trame des récits du futur.

L’observation de ce que la ville dit d’elle-même, à travers l’évolution de ses formes et des pratiques de ses habitants, met cependant en évidence des enchevêtrements qui tissent de la continuité entre les fragments. L’espace public en est le lieu privilégié d’expression ; il révèle la possibilité d’une continuité urbaine tissée dans les interstices des discours organisateurs de la forme urbaine. L’histoire du tram en fournit une démonstration éloquente : le projet parlait de relier les parties de la ville et de créer de la continuité à l’échelle territoriale. Or, dans la pratique, le tram et la logique sectorielle de l’opérateur accentuent la fragmentation à l’échelle locale. En même temps, on observe çà et là des restructurations et des conformations d’espaces publics qui recréent de la continuité et font adhérer autrement l’espace de la ligne aux situations locales.

La thèse se construit sur cette idée que la ville est capable de dépasser la fragmentation, même si c’est souvent sans la résoudre. Elle propose un récit urbanistique du futur conçu comme un projet dont l’espace public serait à la fois l’argument et le média ; en tant que palimpseste support de récits déjà écrits et toujours à écrire ; en tant que lieu et temps - épaisseur du présent - où se produisent et se lisent les interactions entre les acteurs ; en tant que culture partagée de la ville en train de se faire, par-delà la fragmentation.

Promoteur de thèse :Bernard DECLÈVE (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement : Bernard HAUMONT (ENSA-Paris Val de Seine)Jacques TELLER (Ulg)

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Gordana MICIC

Début de thèse : 10/2012Confirmation : 10/2014

Fin de thèse estimée : 10/2016

Biographie

Gordana Micic obtient son diplôme d’ingénieur civil architecteà la Faculté d’Architecture de l’Université de Sarajevo, en 1990.

Elle acquiert une expérience pratique et constructive au sein du bureau Groupe Es°Te à Bruxelles de 1990 à 1995 où elle collabore à divers projets d’architecture en Belgique et à l’étranger. Puis, elle rejoint le bureau d’architecture Hout et Minne (1995-1998) où elle enrichit ses expériences dans le domaine d’architecture hospitalière. Ses expéri-ences s’élargissent dans le domaine de l’architecture militaire de 1998 à 2001.

Entre 2001 et 2011, elle dirige son propre cabinet d’architecture au nom de CER Concept sprl en réalisant des nombreux projets d’archi-tecture divers ainsi que la mission de conseils sur le projet du Parlement européen à Bruxelles (2003-2009).

En 2008, elle reprend les études du Master complémentaire en conser-vation-restauration du patrimoine (2008-2010), organisé par les trois Académies universitaires francophones, à l’ULG.

Depuis 2001 elle occupe le poste d’ingénieur architecte auprès de la Direction de l’Infrastructure des Transports Publics de Bruxelles Mobilité et de la STIB, comme responsable d’Art & Architecture.

En parallèle, elle poursuit ses recherches doctorales à l’UCL, dans le champ multidisciplinaire de l’architecture et de l’urbanisme. Son do-maine de recherche est orienté vers l’articulation urbanisme-transport à Bruxelles.

Illustrations

1 - Coupe dans un transport en commun2 - Schéma de multimodalité à la gare Bruxelles-Schuman3 - Schéma relationnel4 - Logo bruxelles mobilité et STIB

[email protected]+32/491 62 51 18

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ÉVOLUTION ET PROSPECTIVE SUR L’ARTICULATION URBANISME-TRANSPORT A TRAVERS L’AMÉNAGEMENT DES GARES ET DES STATIONS DE METRO, PRÉ-METRO, DE BRUXELLES

Avec la multiplication des réseaux de transport, les gares et les stations de métro (pré-métro) se révèlent être un outil conceptuel privilégié, car-actérisé par la connexion, la disconnexion ou l’interconnexion entre le territoire et les mobilités, traduite en différents modes de déplacement. Les politiques, les économistes, les urbanistes, les opérateurs, les ser-vices…et avant tout, les usagers sont autant d’acteurs qui intervien-nent dans leurs fonctionnements de manière interactive. Ainsi, la prise en compte de la mobilité s’intéressant au mouvement s’opère dans un processus d’appropriation de l’espace à partir d’un « lieu de mobilité » et orienté vers un « lieu de vie ».

L’étude interroge la typologie de l’espace public des gares et des sta-tions de métro du réseau bruxellois, prend en compte l’approche des comportements des individus dans ces « lieux de mobilité » et invite à une compréhension de leurs complexités organisationnelles physiques, de leurs fonctionnements sociaux et culturels, des flux, des territoires, des acteurs politiques,… Les liens de ces facteurs forment la continuité d’usages de ces espaces public permettant à l’individu de s’approprier ces lieux (ou « non lieux ») spécifiques et de participer, de ce fait, à la création de leurs identités.

Le deuxième champ d’investigation s’ouvre vers le territoire dans le-quel les gares et les stations de métro (pré-métro), se situent. Un effet fondamental de polarisation de ville se produit comme l’analogie de mouvement entre deux nœuds ou points de réseau.

La recherche part d’un volet historique permettant de comprendre la localisation des gares et des stations dans le tissu urbain actuel, la con-tribution des réseaux d’infrastructure à la morphologie de la Région de Bruxelles-Capitale et notamment le rôle joué par les différents acteurs (politiques, économiques,...).

Promoteur de thèse :Bernard DECLEVE (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement : Vincent KAUFMANN (UCL – EPFL ENAC INTER LASUR, Lausanne, Suisse)Jacques TELLER (ULG)

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Felipe OSSIO

Début de thèse : 09/2011Confirmation : 03/2013

Fin de thèse estimée : 08/2015

Biographie

Mon domaine de recherche est la Construction Durable et je suis pas-sionné de recherches qui aident au développement d’un monde plus soutenable. L’évolution de mon profil professionnel est basée sur une réflexion constante dans ce domaine.

Après mon diplôme de Constructeur Civil de l’Université Catholique du Chili en 2007, j’ai travaillé pendant trois ans comme instructeur ad-joint à l’université. J’ai pu améliorer mon enseignement et participer à divers projets de R&D liés à la construction durable. Depuis septembre 2011, j’effectue un doctorat en Art de Bâtir et Urbanisme au sein de l’équipe de recherche Architecture et Climat de l’Université catholique de Louvain, en Belgique.

Ma thèse vise à répondre à la question : «Comment la qualité des processus de construction influe-t-elle sur la performance thermique d’une maison au Chili?» Par conséquent, elle étudie l’importance de la qualité de l’exécution, le suivi et le contrôle des processus, conjointe-ment à la qualification des ressources humaines impliquées dans les différents aspects de cette exécution, entre autres, pour la garantie des performances thermiques attendues lors de la conception. Cela nécessite l’utilisation d’outils de simulation thermique dynamique et des évaluations expérimentales in situ.

Illustrations

1 - Nuage de mots avec le logiciel Tagxedo; Felipe Ossio; 20142 - Elevation d’une des Maisons étudiées; Felipe Ossio; 20143 - Processus de construction; Felipe Ossio; 20124 - Photographie d’une des Maisons étudiées; Felipe Ossio; 20145 - Pont thermique avec le logiciel TRISCO; Felipe Ossio; [email protected]

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Qualité des Processus ConstructifsInfluence de la Qualité des Processus de Construction dans la Performance Thermique des Logements Chiliens

La différence entre la performance thermique (PT) attendue et la PT réelle a été le sujet d’intérêt de différentes recherches (Gorse et al., 2014; Zero Carbon Hub, 2014; Thompson et Bootland, 2011; Bell et al., 2010; Wingfield et al., 2007). Elles montrent qu’un grand nombre de nouveaux logements présentent une sous-performance de 25% par rapport aux prévisions.

Toutefois, cette différence dépend du contexte social, culturel, économique et juridique propre à chaque pays. Ainsi, pour donner une réponse à la question : «Comment la qualité des processus de construc-tion influe-t-elle sur la PT?», cette thèse se concentre sur l’industrie de la construction au Chili.

Sur base de l’hypothèse que l’écart entre la PT prévue lors de la con-ception d’un logement au Chili et sa PT obtenue après construction est susceptible d’être réduit grâce à quelques outils, méthodologies et techniques qui influent directement et de façon prépondérante sur les causes de cet écart, cette thèse vise à établir un ensemble de stratégies de mise en œuvre, de suivi et de contrôle des processus de construction de projets résidentiels qui permettent de réduire cet écart.

Pour la réalisation de l’objectif, un Benchmarking est utilisé comme sys-tème d’évaluation des PTs de trois projets réels au Chili. Pour ce faire, quatre indicateurs de performance sont évalués, à savoir: 1/ le coeffi-cient de transfert thermique par transmission [W/K]; 2/ le coefficient de transfert thermique par infiltration d’air [W/K]; 3/ la demande d’énergie pour le chauffage [kWh/(m².an)] et 4/ la demande d’énergie pour le refroidissement [kWh/(m².an)]. Chaque indicateur sera évalué dans 4 scenarii, à savoir : 1/ la PT prévue lors de la conception; 2/ la PT obtenue après la construction; 3/ la PT minimale requise par la Réglementation Thermique chilienne et 4/ la PT minimale requise par le Règlement Énergétique espagnol.

De même, un suivi constructif pendant l’exécution des projets est ef-fectué. Pour chaque projet, un dossier as built est créé. Il s’agit d’un dossier complet qui rassemble toutes les informations techniques et les détails d’exécution comme ils ont été réalisés sur le chantier. Ces infor-mations nous permettent d’identifier les processus constructifs qui ont un impact prépondérant sur l’écart entre PTs prévue et réelle et d’établir une définition de stratégies de mise en œuvre, de suivi et de contrôle des processus de construction de projets résidentiels au Chili, en vue de réduire l’écart entre ces performances.

Promoteur de thèse :André DE HERDE (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement : Magali BODART (UCL, LOCI)Leonardo VEAS (Pontificia Universidad Católica de Chile, Chili)

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Martin OUTERS

Début de thèse : 06/2014Confirmation : 2015

Fin de thèse estimée : 2017

[email protected]+32/10 47 23 34

Biographie

Martin OUTERS obtient son diplôme de candidat physicien en 1997 et celui d’ingénieur architecte en 1999, à l’UCL. En 2000, il intègre la cellule de recherche « Architecture et Climat » de la faculté d’architecture de l’UCL pour y développer une recherche sur l’architecture durable. Depuis 2004, il est assistant à mi-temps et en-cadre de nombreux ateliers d’architecture ainsi que des travaux de fin d’études, tout en poursuivant ses recherches. Depuis 2014, il est mem-bre co-fondateur du Laboratoire d’Architecture PotentielleS (LAPs) qui se penche sur la question de la recherche par le projet dans le domaine de l’architecture.

Parallèlement à sa carrière universitaire, Martin Outers travaille en tant qu’architecte. De 2001 à 2002, il collabore avec le bureau « Silent Architecture ». De 2003 à 2014, il participe, au sein de l’Atelier Collectif Architecture (ACA) à l’élaboration de projets de logements, d’équipements et d’aménagements publics. En 2014, il fonde l’atelier CAS en compagnie de Renaud Pleitinx.

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Les alternatives au Standard PassifUne recherche par le projet

Depuis janvier 2015, de nouvelles exigences inspirées du standard pas-sif (SP) définissent la Performance énergétique des Bâtiments (PEB), à Bruxelles. Si les objectifs de la PEB sont plus souples que ceux du SP, on peut toutefois y voir une légalisation d’un label : autrefois gage d’une bonne pratique, le respect de ces nouvelles exigences devient une obli-gation. Plus d’alternative possible, donc, à moins d’être hors-la-loi et de s’exposer à des sanctions.La présente recherche vise à maintenir le débat ouvert, c’est-à-dire, à étudier les implications de ces exigences sur le secteur de l’habitat et de pointer de façon systématique les conditions de productions d’options alternatives au SP.

Selon la théorie de la médiation (TDM), le « projet d’architecture » se différencie de « l’architecture » par la prégnance du désir (de la volonté légitimée) qui l’a motivé. Le SP en tant qu’il promeut des valeurs, est donc un projet d’architecture et peut faire l’objet de deux analyses dis-tinctes suivant que l’on se place sur le plan de la production de l’habitat (l’architecture) ou sur celui de la norme (le projet).

La méthodologie de production des alternatives au standard passif s’in-tègre dans la définition de la recherche par le projet (RpP) proposée par le Laboratoire d’Achitectures PotentiellesS (LAPs), à savoir l’association de deux activités complémentaires :

1. « le projet d’architecture » dont le rôle est de mettre à jour des habitats possibles.2. « L’étude des possibilités de l’habitat », dont la tâche est de com-parer les habitats possibles pour recenser et classer les options envis-ageables et objectiver leurs conditions de réalisation.

La recherche s’articule donc en 3 temps :La première partie de l’étude consiste à recenser les différentes règles énoncées par le SP et de pointer, les valeurs qu’elles soutiennent (le projet) ainsi que leurs implications directes sur la construction et l’hab-itation (l’architecture).

La seconde partie de l’étude s’attelle à constituer un échantillonnage de projets d’architecture par transformation du SP. Il s’agit, en d’autres termes, de faire varier, de la façon la plus exhaustive possible, les val-eurs soutenues par le SP et/ou des dispositifs architecturaux inhérents à ce projet. Le champ des habitats possibles élaborés de cette manière constituera celui des alternatives au SP.

La troisième partie de l’étude fournit une évaluation des alternatives au SP, soit un recensement systématique des projets d’architecture alterna-tifs obtenus, l’inventaire de leurs performances et la mise en exergue des similarités ou les oppositions de certains d’entre eux.

Co-promoteurs de la thèse :Olivier MASSON (UCL, LOCI)André DE HERDE (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement :Renaud PLEITINX (UCL, LOCI)Emmanuel REY (EPFL, ENAC)

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Claudia ROJO

Début de thèse : 04/2012Confirmation : 01/2014

Fin de thèse estimée : 02/2016

Biographie

Claudia Rojo obtient son diplôme de constructeur civil à la Pontificia Universidad Católica du Chili en mai 2009.

Elle fait ensuite ses premiers pas dans le domaine de l’énergie en ar-chitecture en suivant la formation en Arquitectura Eficiente organisée par la faculté d’architecture et d’urbanisme de l’Universidad de Chile.

Toujours en 2009, elle travaille également dans une entreprise qui produit des revêtements de façades pour des bâtiments commerciaux et par la suite, pour une société attachée à la construction de loge-ments résidentiels. En parallèle à ce dernier emploi, elle donne des cours en tant qu’assistante à l’Instituto de Educación Superior Técnico Profesional Duoc UC.

En 2012, une bourse du Gouvernement chilien lui est accordée afin qu’elle réalise son doctorat à l’étranger. Grâce à cette opportunité, elle s’intègre à la cellule de recherche Architecture et Climat de la faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme (LOCI).

Son projet de recherche vise à calibrer un modèle de calcul intégrant les modes de consommation d’énergie du chauffage et de la venti-lation afin de les rendre plus proche de la réalité chilienne. Cela per-mettrait de réduire l’écart entre la consommation énergétique résiden-tielle estimée à travers des simulations énergétiques et ceux calculés à partir des données réelles.

Illustrations

1 - L’écart entre la théorie et la réalité.2, 3 - L’utilisation de l’énergie dans la maison : la gestion des systèmes de chauffage et de ventilation dans le contexte étudié.4 - La consommation en chauffage obtenues par une simulation typique et l’estimation faite à travers des enquêtes de consommation moyenne pour un ensemble de 20 foyers.

[email protected]+32/10 47 91 52

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Un modèle de calcul pour mieux évaluer la consomma-tion énergétique réelle des logements au Chili.Calibration d’un modèle de calcul en intégrant des paramètres relatifs aux caractéristiques et l’utilisation réaliste des systèmes de chauffage et de ventilation

L’obstacle majeur à cet objectif est le nombre important de facteurs utilisés dans les calculs de consommation énergétique et le manque de connaissances sur certains d’entre eux, notamment sur les facteurs déterminants la consommation d’énergie. Ces facteurs sont liés, d’une part, à la conception et à l’emplacement du bâtiment et, d’autre part, aux activités et au comportement des occupants. En règle générale, des valeurs standard des facteurs sont utilisées dans les analyses car il est difficile de les déterminer de manière plus détaillée. Disposer de ces informations et des interactions entre ces facteurs pourrait donner la possibilité d’adapter à leur contexte les modèles de calculs utilisés pour les évaluations énergétiques des logements.

La recherche vise dès lors à réduire la marge existant entre la consom-mation d’énergie pour le chauffage évaluée par un modèle de calcul et celle estimée à partir des données de l’enquête pour un ensemble de logements.

Afin d’atteindre l’objectif, un ensemble de paramètres influençant sig-nificativement la consommation d’énergie pour le chauffage sont ex-aminés. Ces paramètres sont liés à l’utilisation et aux caractéristiques des systèmes de chauffage et de ventilation.

Des études antérieures montrent qu’il y a de grandes différences entre l’utilisation que les gens font de leur système de contrôle de chauffage et le comportement standardisé utilisé dans les simulations actuelles. Dans le cadre de l’étude, on constate en effet que les familles con-trôlent leurs coûts de chauffage en limitant la puissance de leurs poêles à bois et en réduisant leur utilisation quotidienne. En outre, la ventila-tion est liée au nettoyage des logements et à la préparation des repas. C’est pourquoi la ventilation, par l’ouverture des portes et / ou des fenêtres, est maintenue également en hiver. Les thèmes mentionnés ci-dessus sont certaines des caractéristiques ayant un impact sur la con-sommation totale d’énergie pour le chauffage.

Au cours de l’hiver 2013, 43 ménages ont été sondés dans la ville de Talca. L’objectif final était de recueillir des renseignements sur les habi-tudes d’utilisation ainsi que les particularités des systèmes en question. Les données ont ensuite été utilisées pour calibrer un modèle de simula-tion énergétique TRNSYS. Les premiers résultats montrent qu’il y a une réduction de la marge entre la consommation énergétique calculée par le modèle TRNSYS et celle basée sur les enquêtes.

Co-promoteurs de thèse:André DE HERDE (UCL, LOCI)Denis ZASTAVNI (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement : Adelqui FISSORE (Universidad de Concepción, Chili)Arnaud EVRARD (UCL, LOCI)

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Jean-François RONDEAUX

Début de thèse : 01/2014Confirmation : 2015

Fin de thèse estimée : 2017

[email protected]/strutech_loci

Biographie

Diplômé ingénieur civil architecte de l’Université catholique de Louvain en 2006, Jean-François Rondeaux intègre le bureau d’études Delvaux – Ingénieurs et Architectes de Louvain-la-Neuve où il effectue ses stag-es et travaille comme collaborateur durant trois ans sur de nombreux projets d’architecture et de stabilité ; il y assure encore sporadiquement des missions de consultance.Suite à son passage par le Centre International Raymond Lemaire pour la Conservation (RLICC) de la Katholieke Universiteit Leuven, il collabore au sein du bureau ORIGIN – architecture and engineer-ing de Bruxelles à divers projets de restauration d’édifices classés du Patrimoine architectural tant à Bruxelles qu’en Flandres et en Wallonie.Depuis 2011, il officie en tant qu’assistant-chercheur au sein de la Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme de l’UCL (LOCI), site de Bruxelles-Saint-Gilles. Outre l’encadrement des cours d’Analyse des structures I et II, de Mathématiques, d’Étude et conception des formes et de Moyen d’expression et représentation 1 (DMA), il est conseiller aux études et membre de la Commission biblio-thèques et du Conseil de Faculté.Ses recherches, sous la direction du Prof. Denis Zastavni, portent sur la modélisation du comportement des maçonneries anciennes à l’aide des outils de graphostatique développés au sein de la cellule Structure et Technologies.

Illustrations

1 – Construction graphique du polygone funiculaire d’un arc à 3 ar-ticulations, 20132 – Équilibre des poussées des voûtes du vaisseau central de l’église Saint Martin de Steenkerque, relévé J.-L. Vanden Eynde arch., 20133 – Mur de soutènement à Corniglia, Italie, photo H. Sneessens, 2014

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Etude du comportement mécanique des maçonneries anciennes à partir des méthodes et outils fournis par la statique graphique.Application au cas du mur à fourrure.

La modélisation du comportement structural des ouvrages en maçon-nerie ancienne constitue un problème délicat, dont la complexité provi-ent de la difficulté qu’il y a à transformer un assemblage hétérogène de blocs indéformables et de liant aux propriétés élasto-plastiques mécon-nues, en un matériau pourvu de propriétés relativement homogènes sur son volume. Les modélisations basées sur la théorie de l’élasticité ont montré leurs limites face au comportement réel des structures ; d’au-tres, qui postulent le comportement élasto-fragile des éléments et le comportement plastique de la structure sous couvert d’hypothèses clas-siquement admises – infinie résistance à la compression des blocs et des joints ; incapacité des joints à transmettre des efforts de traction ; infinie rugosité des joints – ont démontré leur pertinence (HEYMAN 2005).

Deux grandes familles d’approches – statiques et cinématiques – per-mettent d’apporter des réponses partielles à la problématique de la stabilité des arcs et voûtes en maçonnerie. Leur combinaison permet de déterminer des domaines de déplacements pour lesquels une con-figuration d’efforts statiquement admissible existe, et les lois présidant à l’apparition des rotules plastiques capables de mener la structure à la ruine (SMARS 2000). Si ces approches sont éclairantes, leur appli-cation à d’autres types de structures, la modélisation plus raffinée des propriétés intrinsèques du matériau – comportement non-linéaire, ré-sistance et position des joints, présence de discontinuités géométriques, fluage etc. – ainsi que leur intégration dans une méthode générale d’évaluation du degré de sécurité structurale, restent des considéra-tions à développer.

Le développement du graphisme assisté par ordinateur a permis de rendre l’utilisation des méthodes graphiques d’analyse structurale plus efficace (FIVET 2013). Basées sur des lois de réciprocité géométrique en-tre un plan de situation et un plan des forces, elles ont montré leur effi-cacité dans le passé (HUERTA 2006) et particulièrement entre les mains des ingénieurs des 19e et 20e siècles (ZASTAVNI 2008). Elles présen-tent l’avantage d’être visuellement appréhendables par le concepteur et de ce fait aisément manipulables dans le cadre de la conception structurale, mais également pour l’étude des structures en maçonnerie (O’DWYER 1999, BLOCK 2009, CIBLAC).

La visée de la recherche est d’investiguer les modalités permettant de concilier ces deux axes de développement par l’application des résul-tats que l’on peut tirer de ces travaux à l’étude d’un élément structurel spécifique, largement présent dans les édifices historiques : le mur à fourrure.

Promoteur de thèse :Denis ZASTAVNI (UCL, LOCI) Comité d’accompagnement : Jean-Louis VANDEN EYNDE (UCL, LOCI)Philippe BLOCK (ETH Zürich)Corentin FIVET (UCL, LOCI ; MIT)

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Chloé SALEMBIER

Fin de thèse estimée : 2015

Biographie

Chloé Salembier obtient son diplôme en communications sociales en 2004 (IHECS - Bruxelles), et suit ensuite un parcours universitaire en anthropologie à l’UCL (LAAP).

Depuis 2008, elle enseigne les sciences humaines à la faculté d’archi-tecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme à LOCI Tournai (UCL).

Après différentes expériences professionnelles dans des domaines variés (enseignement, bureau d’architecture, audiovisuel,...), elle en-tame une thèse de doctorat en 2011. Depuis, elle travaille plusieurs mois par an à Bucarest auprès des habitants d’une communauté ur-baine mise à l’écart de la ville et de la société dominante.

Elle prépare un documentaire ethnographique traitant de l’interstice urbain comme espace-temps de résistance dans une société où les in-égalités sociales tendent à se renforcer.

Sa méthodologie de recherche et d’enseignement s’inscrit dans une volonté de transversalité à la croisée de domaines de réflexion qui lui sont chers : l’urbain, le vivre-ensemble, l’altérité, le lien social et le bien commun, entre autres.

Elle apporte une attention particulière à l’observation in situ à dif-férentes échelles et encourage les étudiants à se confronter à la com-plexité du monde contemporain.

Illustrations

1 - De gauche à droite, Nuti, Gabi, Cristina, Cami et Nella se retrouvent à la colt - le coin de la rue. Photographie de Chloé Salembier, mai 2012 2 - Lors d’une évacuation, les habitants se retrouvent à la rue avec leurs effets personnels. Ils construisent des logements précaires sur le trottoir. Photogaphie de Chloé Salembier, mai 20113 - Le quartier de Rahova-Uranus dans le contexte urbain de Bucarest. Source : fond de plan Open street map, Chloé Salembier

[email protected]+32/497 17 11 18

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Habiter le quartier de Rahova-Uranus à Bucarest : de la chambre à la villeAnalyse des pratiques d’appropriation et d’expropriation comme modes distincts de production de l’espace urbain

Bucarest, à quelques pas du parlement roumain, dans le quartier de Rahova-Uranus, survit une petite communauté autour de services ren-dus au marché aux fleurs tout proche. D’apparence tranquille, la zone subit pourtant une pression urbaine révélatrice des dynamiques à l’oeuvre dans la société roumaine depuis la révolution de 1989 : passage d’une société communiste à capitaliste, libéralisation de l’économie, décomposition de l’Etat, insertion dans l’économie de marché, hégémonie occidentale et démocratisation.

Au travers d’une ethnographie “au coin de la rue”, la recherche tente de révéler des poches de résistance urbaine qui nous offrent une vision renouvelée de la ville, de l’Autre et de la société ; loin des modèles de société prônés par la nouvelle élite roumaine.

Co-promoteurs de thèse :Bernard DECLÈVE (UCL, LOCI)Alain REYNIERS (UCL, ESPO)Comité d’acccompagnement :Jacinthe MAZZOCCHETTI (UCL, ESPO)Anne RAULIN (Paris - Nanterre)

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Séréna VANBUTSELE

Début de thèse : 03/2010Confirmation : 05/2010

Fin de thèse estimée : 06/2015

Biographie

Séréna Vanbutsele est diplômée en architecture (ISAI-Mons) et en ur-banisme (UCL). Son travail de fin d’étude est réalisé à l’issue d’un stage à l’Agence d’Urbanisme de Lyon où elle développe le concept de liaisons vertes comme parcs linéaires.

Ses intérêts de recherche sont situés à l’intersection entre formes urbaines et nature. C’est en bordure de ville que cette question se pose tout particulièrement, là où les tissus denses de la ville compacte côtoient les tissus plus lâches de la périphérie et où logiquement les contacts entre espaces bâtis et espaces non-bâtis se multiplient.

Sa recherche doctorale entamée en 2010, caractérise le potentiel des sites semi-naturels en tant qu’éléments structurants de la densification qualitative de la métropole bruxelloise.

Avec une équipe de quatre doctorants interuniversitaires et interdis-ciplinaires, elle est lauréate du BWMSTR Label 2014 pour le projet Temp.O.R. qui étudie les usages temporaires au sein de sites semi-na-turels. Depuis octobre 2014, Séréna travaille avec le Professeur Pierre Bélanger à la Graduate School of Design, Harvard University, USA. Ce séjour de recherche lui permet d’intégrer les approches du landscape urbanism et des landscape infrastructures.

Illustrations

1 - Implantation des sites semi-naturels bruxellois (en noir) par rapport aux espaces ouverts structurants (en gris) et au réseau hydrographique (en bleu) ; Cartographie Séréna Vanbutsele, données IBGE et PRDD ; 20142 - Les parcelles de bord d’un site semi-naturel, cas du Scheutbos ; Cartographie Séréna Vanbutsele ; données Cadmap ; 20133 - Etude des parcelles bâties et non bâties qui composent le bord d’un site semi-naturel, Séréna Vanbutsele ; [email protected]

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Les espaces de nature comme structure de densification qualitative de la ville compacte. Le cas de la ville-région de Bruxelles.

Cette recherche aborde la problématique de la densification qualita-tive de la ville compacte et en particulier de Bruxelles. Elle refuse l’a priori selon lequel il faut continuer de densifier la ville sous prétexte que celle-ci est soumise à une pression démographique. Considérant qu’une telle attitude conduirait à un épuisement rapide des réserves encore disponibles, la recherche s’engage sur l’axiome inverse : s’il faut accueillir plus d’habitants, il faut davantage d’espaces ouverts. Dans cette perspective, elle vise à identifier les possibilités de modalités de distribution spatiale, dans lesquelles les espaces ouverts auraient une fonction structurante.

La recherche se penche sur le cas des sites semi-naturels. L’inventaire élaboré dans le cadre de la recherche recense plus de 200 hectares de sites semi-naturels bruxellois, soit l’équivalant de 50% de la superficie du pentagone bruxellois. Ce sont des sites qui ont été pressentis dans la deuxième moitié du 20ème siècle pour accueillir de nouveaux développements urbains. Ces projets se faisant attendre, nature et habitants y ont repris leurs droits, donnant naissance à de multiples paysages et usages souvent informels et spontanés.

Ces sites ne font pas l’objet d’une gestion officielle de la part des in-stances régionales et bien qu’il y ait une tendance vers une reconnais-sance politique et une protection administrative, les enquêtes de ter-rains ont montré qu’il existait malgré tout une réelle pression urbaine sur ces sites. Plus précisément, les bords de ces espaces sont pressentis en première ligne pour des projets de construction. La recherche prend le contre-pied à cette tendance au grignotage en présentant les bords comme des espaces clés à aménager en vue de préserver et de valoriser les espaces ouverts.

La recherche met au point un outil d’analyse du linéaire de contact entre le milieu bâti et le site semi-naturel et établit un inventaire des matériaux et des projets qui favorisent les échanges entre ces deux milieux.

Les cas d’étude s’attachent à montrer les conditions auxquelles la val-orisation d’un site semi-naturel a favorisé une densification sur ses bords (échanges de parcelles, clarification d’un statut administratif, reboisement,…). Autrement dit, la recherche met en exergue des cas où densifier ne revient pas automatiquement à combler les vides par du bâti mais au contraire à les conforter et à leur conférer une valeur intrinsèque.

Promoteur de thèse :Bernard DECLÈVE (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement :Joël MERLIN (IBGE, Division Espaces Verts)Paolo COLAROSSI (Sapienza Università di Roma)

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Cécile VANDERNOOT

Biographie

Architecte diplômée de l’ISA Saint-Luc Bruxelles en 2007, Cécile Vandernoot poursuit sa formation par un master en Espace Urbain à l’ENSAV La Cambre où s’affirme un attrait pour l’écriture.

Elle est ensuite assistante de la photographe et vidéaste Els Opsomer durant plus de deux ans. En parallèle, elle conçoit des livres d’artiste en microédition et des projets de reliure avec le collectif Broleskine.

En 2009, elle crée avec ce collectif l’atelier#11 à Bruxelles, qui devient un lieu de travail où sont organisés occasionnellement des événements mettant en lien des artistes, photographes, sérigraphes, designers, ...

En 2010, elle commence à écrire pour le magazine Victoire (journal Le Soir) et obtient carte blanche pour des “dossiers architecture”. Aujourd’hui, journaliste spécialisée dans le domaine de l’architecture, elle écrit régulièrement pour la revue belge d’architecture A+, le mag-azine économique et financier Trends Tendances et collabore avec la Cellule architecture (FWB) sur des projets ponctuels (PMOP 2013).

Depuis 2011, elle enseigne à l’UCL LOCI sur le site de Bruxelles, le Projet d’architecture en Bac1 et le cours d’Etude et conception des formes en Bac2.

Illustrations

1 - La Fondation de Florence, Giorgio Vasari, Palazzo Vecchio, 15652 - Danse au Menhir le Jour du Pardon, carte postale, Plonéour-Lanvern, début 20ème siècle3 - Flag raising on Mont Suribachi, Joe Rosenthal, Iwo Jima, 23/02/1945

[email protected]+32/475 59 23 73

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Le point, les lignesL’essence des gestes inauguraux dans l’architecture

La recherche consiste en un développement théorique, appliqué con-comitamment à des “études de cas’ actuels”.

Elle questionne les gestes inauguraux qui visent à articuler la terre et le ciel en se confrontant à la ligne d’horizon. Quelle est la portée et la symbolique de ces constructions dressées à la verticale ? Comment agissent-elles sur notre manière d’habiter ?

L’acte de planter un mât, un drapeau pour s’approprier un territoire de manière centrifuge à partir de cet élément dressé et ancré au sol en un point (et qui ne définit donc pas de limites précises) est empli de signifi-cation. A l’instar des menhirs (à destination commémorative ou votive) et des stèles dressées (à destination funéraire), des totems (à destina-tion sacrificielle), des cabanes primitives (destinées à l’habiter), du sym-bole que représente l’acte de planter tout simplement un arbre pour se remémorer un événement ou une personne, élever un mât au bout duquel flotte un drapeau (et donc un signe d’appartenance) dans le sol acte immédiatement la prise d’un territoire, ou dans un contexte moins belliqueux, détermine l’emplacement d’une ville à venir (illustration 1).

Lorsque le dispositif est premier et unique, il vient acter un commence-ment qui nous conditionne et instaure à partir du point (en plan) et de la ligne (en élévation) la notion de l’habiter. Ainsi dans son étude “Le Geste et la Parole” paru en 1964, l’ethnologue et préhistorien André Leroi-Gourhan exprimait la nécessité de mettre de l’ordre à partir d’un point afin de pouvoir habiter l’univers environnant.

Co-promoteurs de thèse :Cécile CHANVILLARD (UCL, LOCI)Jean STILLEMANS (UCL, LOCI)Comité d’accompagnement :Olivier MASSON (UCL, LOCI) Raphaël GELY

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Guillaume VANNESTE

Début de thèse : 05/2014Confirmation : 2018

Fin de thèse estimée : 2022

Biographie

Guillaume Vanneste obtient son diplôme d’ingénieur civil architecte à l’Ecole Polytechnique de Louvain, UCL, en 2009.

Après un échange universitaire en Suisse à l’Ecole Polytechnique de Lausanne et son travail de fin d’étude, il acquiert une expérience pra-tique et constructive au sein du bureau Aeby Perneger & Associés à Genève (CH) de 2009 à 2012.

En 2012, il rejoint le Studio Associato Secchi-Viganò où il collabore à divers projets urbains et territoriaux en Belgique et à l’étranger, ex-périmentant son intérêt pour la grande échelle et “l’architecture de la ville”.

En parallèle, il poursuit depuis 2011 une activité d’enseignement, d’abord à l’Ecole Nationale Supérieur d’Architecture de Lyon et depuis 2012 à la faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urban-isme UCL-LOCI, en tant qu’assistant de projet, chercheur et membre de diverses commissions.

Il encadre l’atelier de projet d’architecture avec Olivier Bourez et Jerome De Alzua et poursuit une recherche dans le champ disciplinaire de l’urbanisme sur les notions de ville contemporaine et de ville diffuse en Belgique.

Illustrations

1 - Cas d’étude, Analyse Territoriale, Guillaume Vanneste, 20142 - Campagne, Hainaut ; photographie Guillaume Vanneste, 20143 - La “ville diffuse” en Belgique (bâti, source corinne landcover)

[email protected]+32/498 53 54 62

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Les marges de la ville diffuse

Depuis un peu plus de vingt ans, dans le champ de l’urbanisme, se dé-gage un ensemble de théories, de recherches et de projets sur la notion de “ville diffuse”. Soulevé au départ dans le cadre d’investigations sur le territoire du Veneto produites par l’équipe de Francesco Indovina, le thème de la ”ville diffuse’” a ensuite été étudié notamment par P. Viganò et B. Secchi qui en ont tiré des enjeux contemporains tels que l’isotropie, la porosité ou la métropole horizontale.

D’autres chercheurs encore ont mis en lumière des structures de terri-toires similaires aux Etats-Unis, en Belgique, en Allemagne ou en Asie. L’accumulation de ces travaux enrichissent la compréhension du “dif-fus” comme fait urbain global au travers de ses diverses spécificités locales.

La thèse proposée se positionne dans la continuité de ce corpus de recherches. Elle y puisera notamment ses questions, hypothèses et ses références, comme elle le fera aussi dans le travail de terrain, les dis-ciplines connexes ou plus éloignées, dans le projet comme outils de connaissance et au travers de la représentation comme outil descriptif et dialectique propre au métier d’architecte.

Dans ce cadre, en particulier, ce travail cherche à comprendre ce qui fait la limite de la ville diffuse, à ce qui échappe à sa définition. Reprenant un concept connu dans l’histoire de l’urbanisme, de l’architecture ou du paysagisme, la limite, il s’agit de se pencher sur les marges de ce sys-tème urbain déjà fort étudié - que ce soient ses marges géographiques, des bords intérieurs, des limites d’échelles propres à ces territoires ou les limites des moyens à disposition – afin de saisir les enjeux et les outils de projet qui seraient pertinents et opérants pour le projet dans les territoires “post-ville diffuse”.

Co-promoteurs de thèseChristian GILOT (UCL, LOCI)Paola VIGANÒ (EPFL, LAB-U)Comité d’accompagnementBénédicte GROSJEAN (UCL; ENSAPL)Elena COGATO LANZA (EPFL, LAB-U)

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Sébastien VERLEENE

Début de thèse : 12/2011Confirmation : 05/2014

Biographie

Après trois années à l’ISA Saint-Luc Tournai, Sébastien Verleene s’en-gage en 1994 dans la FORPRONU, force de maintien de la paix en ex-Yougoslavie. A son retour en 1996, il développe une pratique ar-tistique itinérante de la photographie et de la sérigraphie, exposant sur de nombreux festivals : Avignon, Marseille, La Rochelle, Chalon/Saône, Arles, Marcillac, Aurillac. Parallèlement, il se forme à différentes techniques de construction : maçonnerie traditionnelle, charpente, construction navale, création de mobiliers, peinture à la chaux, struc-ture métallique, couverture et forage. Engagé par la société de travaux acrobatiques PROFIL, il participe en 2000 en France à la reconstruction de la passerelle de l’Estellié dans les gorges du Verdon (architecte D. Putz, ingénieur A. Ranvier).

En 2008, il reprend ses études d’architecture à l’ISA Saint-Luc de Tournai et obtient son diplôme d’architecte en 2010, à la veille de l’intégration de l’ISA à l’UCL. De 2010 à 2011, il collabore en tant qu’architecte au sein de l’agence DAD de Roubaix pour la reconversion en logements de sites industriels anciens.

Engagé dès 2010 comme assistant à la Faculté d’architecture, d’in-génierie architecturale, d’urbanisme LOCI, site de Tournai, il y obtient en 2011 un poste d’assistant-chercheur à temps plein. Il encadre au-jourd’hui le projet d’architecture et l’atelier de géométrie spatiale en Bac 1 ainsi que le séminaire art et architecture en Bac 2. Il prépare une thèse de doctorat qui cherche, à partir de la redéfinition du paysage par l’anthropologue Philippe Descola comme transfiguration, à dével-opper une approche de l’espace habité indépendante de l’ontologie naturaliste propre à l’Occident.

Illustrations

1 - Fusain de Sébastien Verleene (Essaouira, Maroc)2 - Photo de Sébastien Verleene (Belgique)3 - Photo de Sébastien Verleene (Museo de Arte de Lima, Pérou)4 - Dessin de Mohammed Squalli Houssaini, Architecte à Essaouira

[email protected] +32/498 32 47 33

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Terre à Territoire : le paysage au chevet de l’urbanisme

L’urbanisme, depuis son invention en 1867 par l’ingénieur barcelonais Cerdà sous l’injonction “Ruralisez la ville, urbanisez la campagne !” jusqu’aux plus récentes études à propos de la ville diffuse, s’inscrit dans une représentation du monde dualiste que Philippe Descola nomme l’ontologie naturaliste, paradigme occidental apparu à la Renaissance avec la double création des notions d’individu et de nature, par la pein-ture notamment.

Cette acceptation occidentale selon laquelle l’environnement est con-stitué d’une strate naturelle sur laquelle viendraient se déposer les marques des différentes cultures qui s’y installent, exclut de facto les représentations du monde issues d’autres civilisations pour qui par ex-emple le concept de nature n’existe pas. L’urbanisme, science de l’étude des établissements humains, fait de cette ontologie ethnocentriste un axiome universel et retranscrit ce dualisme nature/culture au travers de ses méthodes d’analyses, des images produites et des réalisations in-duites.

L’aménagement du monde, des grandes “découvertes” au temps des colonialismes jusqu’au néolibéralisme contemporain et la mondialisa-tion qui l’accompagne, s’est fait sans ménagement. Les voies alterna-tives ont été effacées par cette unique voix, les autres devant se plier aux mécanismes du développement. En 1965 déjà, Françoise Choay dénonçait l’échec de l’urbanisme à aménager des lieux. En 2007, Mike Davis décrivait le pire des mondes possibles à travers la notion de bi-donville global.

Si l’urbanisme, par sa prétention à l’universalité scientifique (F. Choay, 1965) et ses échecs dans ses tentatives à rendre le monde plus juste, était une voie sans issue ? Pourquoi aujourd’hui doit-on faire redon-dance en le nommant urbanisme social alors que telle était son am-bition de départ ? Mais alors comment aborder le territoire habité sans l’urbanisme ? La notion de paysage peut-elle être plus anthro-pologiquement productive (P. Descola, 2012) ?

Au sein de la chaire d’anthropologie de la nature du Collège de France, P. Descola pose ainsi la question du paysage : “Peut-on laver le paysage du péché d’ethnocentrisme sans le diluer pour autant dans une vague approche subjective de l’espace ?”

En acceptant que le concept de nature soit une invention de l’occident, la recherche tentera d’aborder le projet d’établissement humain par le paysage, redéfini par P. Descola comme transfiguration in visu et in situ. L’objectif sera de proposer des outils et des représentations permettant de contribuer à l’évolution de la pensée sur l’habiter en évitant si possi-ble le prisme de l’ontologie naturaliste, trop occidenté.

Co-promoteurs de thèseJean STILLEMANS (UCL, LOCI) Quentin WILBAUX (UCL, LOCI)Comité d’encadrementMarie-Clotilde ROOSE (UCL, LOCI)Aminata TRAORÉ (CAHBA, Mali)

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Éditeur responsable Denis Zastavni, présidence de la Commission “Recherche” LOCI - UCL

Réalisation Corentin Haubruge, Guillaume Vanneste Contacts Carole Lemaire, secrétariat de la Commission “Recherche” LOCI - UCL [email protected] Tél : +32 (0)10 47 23 95

UCL - LOCI Bruxelles Architecture Saint-Luc - Bruxelles UCL/SST/LOCI - Rue Wafelaerts, 47-51 - Bte B3.01.01 B-1060 Bruxelles (Saint-Gilles) Tél : +32 (0)539 71 11

UCL - LOCI Tournai Architecture Saint-Luc - Tournai UCL/SST/LOCI - Chaussée de Tournai, 7 - Bte T1.01.01 B-7520 Tournai (Ramegnies-Chin) Tél : +32 (0)69 25 03 22

UCL - LOCI Louvain-la-Neuve Architecture et ingénierie architecturale - Louvain-la-Neuve UCL/SST/LOCI - Place du Levant, 1 - Bte L5.05.02 B-1348 Louvain-la-Neuve Tél : +32 (0)10 47 23 41 Urbanisme et aménagement du territoire - Louvain-la-Neuve UCL/SST/LOCI - Place du Levant, 1 - Bte L5.05.02 B-1348 Louvain-la-Neuve Tél : +32 (0)10 47 28 52

Edition Avril 2015

Crédits

www.uclouvain.be/loci

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