Polyarthrite rhumato de - E Houvenagel juin 2011 · • Arthrites chroniques des membres ......
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Rhumatismes inflammatoires chroniques
• Polyarthrite rhumatoide
• Spondylarthropathie
• Lupus E D
• sclérodermie
• polymyosite
• Horton PPR...
PR possiblePR possibleRhumatismes définis
Prise en charge spécifique
PRPR RhumatismeRhumatismeinflammatoireinflammatoireindiffindiff éérencirenci éé
Diagnostic d’une polyarthrite récenteDiagnostic d’une polyarthrite récente
Des tas d’autres hypothèses à éliminer
Connectivite(LED, SSc, Sharp,
Sd Sec, vascularite…)
PPR
SPA
Polyarthritevirale ou
bactérienne
Polyarthritemicrocristalline
Polyarthrite rPolyarthrite réécentecente
PR
• RIC le plus fréquent (5 pour 1000)
• Maladie auto-immune
• Prépondérance féminine 4 F/ 1H
• Arthrites chroniques des membres
• Symétrique
• Évolution imprévisible
• Déformante dans 60 % des cas
Physiopathogénie
• Maladie auto-immune
• Synovite (angiogénèse, prolifération synoviale)
• Cytokines: Il 1 et TNF alpha +++
• Enzymes protéolytiques
Destruction articulaire
Physiopathogénie
• Facteurs génétiques
Ag HLA DR de classe 2: épitope commun (DR B 0101, 0401, 0405, 0408)
• Facteurs d’environnement
Traumatisme
Choc psychologique
Infection
Histoire classique
• Femme de 50 ans
• Début progressif: mains, poignets, avant-pieds
• Rythme inflammatoire
• Discrets signes fluxionnaires
• Atteinte symétrique
• Biologie: Sd inflammatoire NS
• Radiographies: peu de choses…
Les clés du diagnostic clinique
• Atteinte des extrémités(acro-polyarthrite): mains (MCP et IPP), poignets, avant-pieds
• Distribution symétrique
• Atteinte fixe et additive
• Gonflementsarticulaires
Débuts plus atypiques
• Ténosynovites des poignets (flechisseurs ou extenseurs)
• Syndrome du canal carpien
Biologie
• Sd inflammatoirenon spécifique: importance liée à l’activité de la PR
• Sérologie rhumatoïde: facteur rhumatoïde(latex-Waaler Rose) diverses techniques
• Ac anti CCP= peptide citrullinés Sens= 50%, Spé= 90%
• Ac Anti nucléairespossibles, Tx faibles
Atteinte RX
• Retard RX
• Mains et poignets de face, et pieds FP.
1. Déminéralisation
2. Augmentation parties molles
3. Érosions
4. Pincement articulaire
5. Subluxation, luxation
Polyarthrite débutante
• Être vigilant à toute atteinte extra-articulaire (peau, muscle, œil, appareil digestif, neurologique).
Orientation vers un autre rhumatisme inflammatoire ?
Evolution
Très grande hétérogénéité• 20 à 30 % de formes bénignes, peu érosives• 10 à 20 % de formes graves• 50 à 60 % de formes intermédiaires
Chirurgie orthopédique: 42 %
Arrêt des activités professionnelles après 10 ans d’évolution dans 50 à 70 % des cas
La polyarthrite rhumatoïde, source de handicap
• L’évolution de la PR est variable, IMPREVISIBLE:
– 15 à 20% s’éteignent dans les 2 à 3 ans ;
– 30% évoluent vers des formes modérées;
– 10 à 20% évoluent vers des formes agressives, progressant d’un seul tenant ou par poussées successives.
• La prise en charge est nécessairement multidisciplinaire
Sany J. Polyarthrite rhumatoïde de l’adulte. John Libbey Eurotext. Paris 2003, 298p. (pages 4,157,158).De Bandt M. Polyarthrite rhumatoïde, étiologie, diagnostic, évolution, principes de traitement. La Revue du
Praticien 1999 ; 49 : 2019-2028
Les conséquence socio-économiques de la PR
• 50% des patients arrêtent leur activitéprofessionnelle moins de 5 ans après le début de la maladie.
• Dans 10% des cas, la PR engendre une invalidité grave en moins de deux ans
Sany J. Polyarthrite rhumatoïde de l’adulte. John Libbey Eurotext. Paris 2003, P 4
Suivi de la PR
• Clinique: DM, réveils nocturnes, EVA, score douloureux et fluxion
• Biologie: paramètres inflammatoires
• Radiologie: extrémités
• Indices DAS +++ (sore douloureux, score fluxionnaire, VS, appréciation du patient)
Le DAS (1/2)• Mise au point par l’EULAR, à
partir du (10) :
– Nombre articulations douloureuses (parmi 28 articulations)
– Nombre de synovites – Une appréciation de l’état général
par le patient à partir d’une échelle visuelle analogique (0 à 100 mm)
– Le syndrome inflammatoire (VS en mm/heure)
10. Van Gestel AM et al., Development and validation of the european league against rheumatism response criteria for rheumatoid arthritis. Arthritis Rheum 1996;39(1):34-40.
2,6
3,2
5,1
Maladie inactive
Maladie peu active
Maladie modérémentactive
Maladie très active 1. Mesure l’activité de la PR
���� Maladie active si DAS28 >3.2
2. Mesure la réponse thérapeutique
���� Fonction du DAS final et de l’amélioration
���� Réponse : bonne, modérée ou nulle
3. Mesure la rémission de la PR
���� DAS28 < 2.6
Réponse clinique évaluée par le DAS-28
Non répondeur
Répondeur modéré
Bonrépondeur
≤≤≤≤ 0.6>>>> 0.6
et < < < < 1.2>>>> 1.2
Amélioration du DAS par rapport à J0DAS-28 à Jn
>>>> 5.1>>>> 3.7
> > > > 3.2 et ≤≤≤≤ 5.1 > > > > 2.4 et ≤≤≤≤ 3.7
≤≤≤≤ 3.2≤≤≤≤ 2.4
DAS à Jn
Réponse clinique EULAR
Facteurs pronostiques
• Début polyarticulaire et polyfluxionnaire
• Manifestations extra articulaires
• Handicap (HAQ)
• Statut socio économique et faible nv d’étude
• Érosions osseuses précoces
• VS et CRP élevée
• FR + et titre élevé
• HLA DR
Emery P, Congrè s EULAR 2002
%age de Rémission
0
10
20
30
40
50
60
Prise en charge précoce
0-6 mois
> 6 mois
Davantage de rémissions
Prise en charge précoce : Pourquoi ?Prise en charge précoce : Pourquoi ?
Document scientifique réservéàl’usage exclusif de l’orateur. Propriété
exclusive des Laboratoires MSD-Chibret.
Reproduction partielle ou intégrale interdite
Mois d’évolution0 6 12 18 24
0
2
4
6
8
10
12
14
Sco
re d
e S
har
p
Lard LR, Am J Med 2001
Evolutiondes érosionsà 2 ans
*
TraitementTraitement prpréécocecoce
Traitement Traitement diffdiff éérr éé
Prise en charge précoce : Pourquoi ?Prise en charge précoce : Pourquoi ?
Eviter les Erosions Articulaires
Traitements de la PR
• Traitements de fond +++• AINS• Corticothérapie• Antalgiques• Traitements locaux intra-articulaires• Orthèses, ergothérapie, kinésithérapie• Chirurgie • Soutien psychologique• Crénothérapie
Corticothérapie
• Le moins souvent, aux doses les Plus faibles
• Prednisone ou prednisolone 7 à 10 mg / j
• Indications: poussées, formes sévères, CI aux AINS, attente d’efficacité du ttt de fond
• Prévention de OP cortisonique + règles HD
• Bolus de SMD 500 mg à 1 g 1 à 3 jours
AINS
• Concerne plus de 50 % des patients
• Tous les AINS , privilégier Coxibs
• Respects des CI, précautions
Traitement de fond
• Toujours• Le + tôt dès le diagnostic posé• Adapté à la sévérité• Délai d’action• Effets secondaires• Efficacité variable• Action structurale +++• Idéal : rémission DAS 28 < 2.6• Poursuivi si efficace et bien toléré
TRAITEMENTS DE FOND
• Plaquenil• Allochrysine (sels d’OR)
• Acadione, Trolovol
• Salazopyrine• Methotrexate – Novatrex• Arava• Biothérapies
Sels de chloroquine
• HO chloroquine = PLAQUENIL
• Per os
• PR bénignes ou RIC débutants imprécisés
• Tolérance excellente (rétinopathie)
• Surveillance ophtalmologique / an
Sulfasalazine
• Salazopyrine 500 mg
• Per os 4 à 6 cp / j
• PR bénignes
• Tolérance : Ef digestifs, hépatiques, cytopénies
• Surveillance: foie, NF
Methotrexate
• Novatrex per os (ou IM)
• 7.5 à 20 mg par sem
• Si PR sévère d’emblée ou R à plaquénil ou salazopyrine
• Surveillance: hémato, foie, poumon, fonction rénale
• + ac folique
MTX• Le méthotrexate est le traitement de première intention et la
pierre d’angulaire du traitement de la PR
• Débuter à 10 ou 15 mg/s per os et augmenter de 5 mg/mois
• En cas d’inefficacité, essayer la forme parentérale
• La supplémentation en acide folique diminue la fréquencedes intolérances gastro-intestinales de façon dose-dépendante
Léflunomide
• Arava: 20 mg per os par jour (10 mg)
• Dose d’attaque 100 x 3 jours
• Ef II: digestifs, HTA, foie, hémato
• Surveillance: TA, hémato, foie.
• Profil d’efficacité et de tolérance proche du MTX.
Ttt local
• Ilôt de résistance
• Ni trop tôt, ni trop tard
• Produit : corticoïde retard (hexatrione), isotope
• Genou +++ (ailleurs: geste radio-guidé)
Constat actuel• 90 % des patients développent des érosions
dans les 2 ans / TTT de fond
• Tx de maintenance
des TTT de fond= 2 à 3 ans
• < 20% poursuivent un TTT
de fond à 5 ans
Différentes cibles pour le traitement de la PR
TNF alpha: anti-TNF alpha
Il1: Kineret
Il 6: Actemra
Lc B: Mabthera
Lc T: Orencia
Perfusions / HDJ
Sous cutanéesperfusions
Sous-cutanés
Concept de «cytokine pivot»
«Le TNF alpha est le chef d’orchestre tant de la phase aigue que de la phase chronique de la synovite rhumatoide»
IL-6 : rôle dans les atteintes systémiques de la PR
Ohsugi Y et al. Biol Pharm Bull 2007;30:2001-7.Lipsky PE et al. Arthritis Res Ther. 2006;8(suppl 2):S4.
Réponse inflammatoire
aiguë
Protéines de la phase aiguë
AnémieProduction d’hepcidine
Ostéoporose
Fatigue
Axehypothalamique
Tolilizumab : inhibiteur de l’IL-6
(1) Jones SA et al. J Interferon Cytokine Res. 2005;25:241-53. (2) Scheller J et al. Med Microbiol Immunol. 2006;195:173-83.
- Anticorps monoclonal humanisé- Haute affinité pour les récepteurs de l’IL-6 (Kd=1,5nM)- Bloque spécifiquement les récepteurs de l’IL-6 :
- membranaires (mIL6-R) - et solubles (sIL6-R)
gp130 gp130
Tocilizumab se lie à mIL-6R et sIL-6R
Transduction du signal Transduction du signal
mIL-6R
sIL-6R
Indications des biothérapies (d’après RCP)
Traitement PR précoce PR MTX-IR PR anti-TNF IR Association MTX Monothérapie
Adalimumab OUI OUI OUI OUI
Etanercept OUI OUI OUI OUI
Infliximab OUI OUI OUI
Abatacept oui OUI OUI
rituximab OUI OUI
Tocilizumab OUI OUI OUI OUI
Les biothérapies
Anti-TNF alpha:• RemicadeAc monoclonal / perfusions• HumiraAc monoclonal / sous-cutané• CimziaAc monoclonal / sous-cutané• Enbrelrécepteur / sous-cutané
IL1-Ra:• Kineret/ sous-cutané
Enbrel: réponse prolongée à 30 mois
Nombre m
édian
d’articulation
35
30
25
20
15
10
5
06
(n = 510)
12(n = 484)
18(n = 407)
24(n = 300)
30(n = 149)
Mois
Articulations gonflées
Articulations douloureuses
Réponse ACR: Enbrel/ placebo à6mois (Moreland Ann Int Med 1999)
0
10
20
30
40
50
60
ACR 20 ACR 50 ACR 70
PlaceboEnbrel
P<0,001
Etude SAMURAI Plus de 50% des patients en rémission à S52
% rémission (DAS28 < 2,6) à S52
59%
3 %0
20
40
60
80
DMARDsTCZ 8 mg/kg
Pat
ient
s (%
)p < 0,001
n=143 n=157
Nishimoto N et al. Ann Rheum Dis 2007;66:1162-7
Efficacité structurale du rituximab (M24) chez les patients atteints de PR en échec d’anti-TNF (REFLEX)
*p<0.005 **p<0.0001
Cohen S et al. Ann Rheum Dis 2010;69:1158-61.
Les anti-TNF alpha
• Une tolérance globale satisfaisante– Réactions fréquentes au points
d’injection (formes SC)– Risque infectieux légèrement
augmenté (voies aériennes supérieures ++)
– Risque de tuberculose bien maîtrisé
• Autres effets secondaires + rares(lupus, démyélinisation, insuffisance cardiaque, cytopénie)
• Pas de risque démontré d’augmentation des tumeurs malignes (sauf certains cancers cutanés)
Indications bioTP / PR
• PR certaine• Active: DAS 28 > 5.1 ou > 3.2 et +
corticothérapie• Ou dégradation RX• Résistante aux tt de fond conventionnels
dont MTX 20 mg sem
• PR récente rapidement érosive
Contre indications des biothérapies anti-TNF
• Femme enceinte ou allaitante
• ATCD d’infection grave, infection évolutive, TBK
• ATCD de K ou d’hémopathie maligne
• Insuffisance cardiaque (rémicade)
• SEP
• Hypersensibilité connue au produit.
Coût annuel des biothérapies
• Entre 12 000 et 20 000 euros…
• Mabthéra: 10 000 euros
• Enbrel : 13 000 euros
• Humira : 16 900 euros
• Orencia: 20 000 euros
BioTP: pour tous?
• Non !• Si rémission sous traitement de
fond: OK.• Estimation : 30 % des patients
atteints de polyarthrite rhumatoïde.
• Orthèses de repos
utilisées lors des poussées, ou comme appareillage de nuit
rôle antalgique et anti-inflammatoire
prévention des déformations