POLIO News - UNICEF...faveur de la lutte contre la poliomyélite, le Cameroun a enfin stoppé la...

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UNICEF Cameroon

COMMUNCATION & SOCIAL MOBILISATION

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MINSANTE

LE VPI DANS LE PROGRAMME ELARGI

DE VACCINATION

Le Ministre de la Santé Publique a

officiellement procédé à l’introduction du

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POLIO News

UNICEF Cameroon N°004/July 2015

La lutte continue…

REDACTION

Directeur de publication :

FELICITE TCHIBINDAT, Représentante UNICEF Ca-

meroun

Directeur de publication délégué :

ZAKARI ADAM, Représentant Adjoint

Rédacteur-en-chef:

LAURE BASSEK ATANGANA, Communication Specia-

list

Conseillers à la Rédaction :

MARIAM KANAKOMO TRAORE, Coordinateur Polio

BAKOLY RABENARIVO, C4D Polio

Secrétaire de Rédaction :

ELODIE N. BODOLO, Communication Officer

Rédaction : Toni Bernard ; Elodie N. Bodolo ; Moise

Nkoumou ; Nadège C. Bowa

Crédit Photos : UNICEF

VISION


Le Gouvernement Camerounais n’a cessé de dé-

ployer des efforts en faveur de la vaccination de

l’enfant depuis l’apparition des cas de poliovirus

sauvage dans le pays dont le dernier date de juillet

2014. Grâce à ces efforts, cela fait un an à présent

qu’aucun cas de poliomyélite n’a été détecté dans le

pays. Soyez-en tous félicités.

Parmi les actions de riposte à la poliomyélite me-

nées, plusieurs campagnes nationales et sous nationales ont été organisées pour

arrêter la circulation du poliovirus sauvage et faire face à l’éradication de la maladie

qui est un objectif mondial. Ces activités de grande envergure ont donné des résultats

satisfaisants. Depuis environ quatre mois, le Cameroun est sorti de la liste des pays

exportateurs de Poliovirus Sauvage. Une deuxième bonne nouvelle que nous vou-

drions saluer, est que depuis le 13 Avril dernier, l’évaluation externe indépendante de

la polio qui s’est déroulée du 6 au 13 avril 2015, a conclu que le virus sauvage de la

polio a arrêté de circuler au Cameroun.

Ces bons résultats ne veulent point dire que la lutte est terminée : ce sont des étapes

franchies sur la voie de l’éradication de la polio. Il nous est donc à présent demandé

de faire preuve de plus de vigilance pour ne plus tomber dans la crise que nous ve-

nons de traverser ensemble. En effet, le chemin vers l’éradication de la polio a quatre

étapes. La détection et l’arrêt de la circulation du poliovirus sauvage (dans laquelle le

Cameroun se trouve actuellement), le renforcement de la vaccination de routine et le

retrait de la forme orale du vaccin contre la polio, le confinement et la certification d’ici

fin 2018 pour tous les pays ; la transmission des acquis de la lutte contre la polio.

L’arrêt de la circulation du poliovirus sauvage n’est donc pas la fin de la maladie. Il

nous faut redoubler de vigilance car le terrain est fragile : existence de zones mal

couvertes, de populations difficiles d’accès, la surveillance communautaire à ren-

forcer, le système de santé à redynamiser y compris la vaccination de routine. Un

Cameroun sans Polio est à notre portée, à condition que chaque partie assume son

rôle et ses responsabilités. Nous avons ce pouvoir, décideurs administratifs, politiques,

chefs traditionnels, religieux, hommes de medias, représentants de la société civile,

citoyens lambda… d’éradiquer la Polio du Cameroun et renforcer la vaccination de

routine. Il ne s’agit pas seulement d’un enjeu majeur pour le Cameroun mais aussi

pour toute l’Afrique qui est en passe d’être le prochain continent sans polio.

DANS CE NUMERO :

MINSANTE : Le VPI dans le Programme Elargi de Vaccination P. 3

SASNIM I/2015 : Atteindre les enfants les plus inaccessibles P. 4

COMMUNICATION POLIO/VACCINATION DE ROUTINE : Les Hommes des médias de l’Ouest briefés P.5

LUTTE CONTRE LA POLIO : L’Ouest joue sa partition P.6

LUTTE ACTIVE CONTRE LA POLIO : Les leaders de l’Ouest engagés P.7

PAROLES… « Nous avons pris la mesure de la gravité de la situa-tion » P.8

PAROLES… « Que la Déclaration [...] soit réellement mise en œuvre » P.8

VAINCRE LA POLIOMYELITE : « Tous doivent soutenir cette lutte » P.9

PROMOTION DE LA VACCINATION : Les syndicats des trans-ports mobilisés P.10

PEV : Le Rapport Annuel de Situation 2014 examiné P.11

ROTARY CLUB : Un partenaire à la mesure des défis P.12

RETRAITE POLIO : Le pari tenu! P.13

EN CHIFFRES : Cartographie des refus et absences lors des JNV de Janvier et Février 2015 P.14

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MINSANTE

LE VPI DANS LE PROGRAMME ELARGI DE VACCINATION

Le Ministre de la Santé Publique a officiellement procédé à l’introduction du Vaccin Polio Injectable au Cameroun le 15 Juil-

let dernier.

news

Comme de nombreux autres pays, le Cameroun a introduit le Vaccin Polio

Injectable (VPI) dans son Programme Elargi de Vaccination (PEV). Cette intro-

duction intervient à la suite de l’annonce faite le 08 Juillet dernier par le Mi-

nistre de la Santé Publique (MINSANTE), André Mama Fouda, au cours d’un

point de presse donné à Yaoundé en présence de son homologue de la Com-

munication, Issa Tchiroma Bakary, des partenaires au développement dont

Félicité Tchibindat, Représentante de l’UNICEF au Cameroun, et Dr. Roungou

Jean-Baptiste, Représentant de l’OMS.

En présence du Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie

Thérèse Abena Ondoa, des partenaires au développement dont l’OMS et

l’UNICEF, et de nombreuses autorités administratives parmi lesquelles le gou-

verneur de la région du Centre Joseph Otto Wilson, André Mama Fouda a

insisté sur les rôles des uns et des autres afin que ce nouveau vaccin soit ac-

cepté de tous. C’était au cours de la cérémonie officielle d’introduction tenue le

15 Juillet à l’hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Yaoundé. Une séance

de démonstration de vaccination avec le VPI a été exécutée sur quelques bé-

bés, avant la visite de la structure hospitalière.

Explications...

Dans son propos liminaire lors du point de presse, le MINSANTE s’est appe-

santi sur le contexte et les raisons d’introduction du VPI dans le PEV. Il a rap-

pelé que d’Octobre 2013 à Juillet 2014, le Cameroun avait enregistré neuf cas

de contamination au poliovirus sauvage (PVS), agent responsable de la polio-

myélite. Après de nombreuses campagnes de vaccination et autres activités en

faveur de la lutte contre la poliomyélite, le Cameroun a enfin stoppé la circula-

tion du PVS et est à ce jour à 12 mois sans nouvelle infection.

Selon André Mama Fouda, en introduisant le VPI dans le PEV, le gouverne-

ment rentre dans une nouvelle étape de la lutte contre la poliomyélite, celle qui

le conduira à son éradication complète. Le Dr Marie Kobela, Secrétaire Perma-

nent du PEV, a étayé cette assertion lorsque dans son propos elle a présenté

le VPI et le VPO (Vaccin Polio Oral) jusque-là utilisé au Cameroun. Pendant

que le VPO est très efficace pour réduire la transmission dans les pays en

développement dans le cadre de la Stratégie d’Eradication mondiale de la

polio, le VPI extrêmement efficace permettra d’accélérer l’éradication complète

de la maladie. Cependant, le VPI ne vient pas remplacer le VPO, les deux

formes étant nécessaires pour l’atteinte de cet objectif.

Le VPI sera administré au 4e contact de l’enfant avec le centre de santé, soit à

14 semaines, dans le cadre de la vaccination de routine. De forme injectable, il

requiert un personnel de santé formé pour son administration. Donné à l’enfant

en même temps que le VPO, les deux vaccins assurent une plus forte protec-

tion contre la poliomyélite. En introduisant le VPI dans le PEV, le gouverne-

ment camerounais assure la réduction du risque de résurgence du poliovirus

type 2 (le virus existant sous trois formes différentes) ; stimuler l’immunité

contre les poliovirus de type 1 et 3 (ce qui permettra de réduire la vulnérabilité

mondiale aux PVS encore existants, mais aussi d’accélérer l’éradication dans

les zones infectées) ; facilite l’interruption de toute flambée épidémique de type

2 en garantissant une réponse immunitaire plus rapide et plus efficace.

Les Ministres et les Partenaires au cours de la cérémonie officielle d’introduction. Vaccination d’un bébé pendant la séance de démonstration.

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SASNIM I/2015

ATTEINDRE LES ENFANTS LES PLUS INACCESSIBLES

Tel était l’un des objectifs majeurs que se sont fixés les agents de santé lors de cette échéance sanitaire, déroulée du 03

au 05 Juillet 2015 sur l’ensemble du territoire national.

NEW

« Ouvrez vos portes aux vaccinateurs ». C’est par ces mots

que la Secrétaire Général des Services du Gouverneur du

Centre a déclaré ouverte la première édition 2015 de la Se-

maine d’Actions de Santé et de Nutrition Infantile et Maternelle

(SASNIM). C’était au cours de la cérémonie officielle de lance-

ment y relative, que présidait Oumarou Haman Wabi au lieu-

dit Chapelle Elig-Effa dans le district de santé de Biyem-Assi à

Yaoundé. Les autorités traditionnelles locales, leaders reli-

gieux, autorités administratives et parents, également présents

à la cérémonie ont, à cet effet, été invités à combattre toute

forme de résistance, à prendre toutes les dispositions néces-

saires afin que « tous les enfants soient vaccinés ».

S’étendant sur les services offerts au cours des trois jours

qu’ont duré la campagne, Dr Nkoa, Déléguée régionale de la

Santé pour le Centre, a précisé qu’il s’agissait de la vaccina-

tion contre la poliomyélite sur l’ensemble du territoire national,

des suppléments en vitamine A, du déparasitage dans tout le

pays, du traitement préventif intermittent du paludisme chez la

femme enceinte, du dépistage de la malnutrition aigüe dans

10 Districts Sanitaires à l’Est, 13 à l’Extrême-Nord et 2 Dis-

tricts à l’Adamaoua. Tout ceci, comme l’a affirmé le maire de

Yaoundé III, Etienne Otélé Manda, dans l’optique d’accroître le

capital santé des enfants.

District de santé à faible performance vaccinale, Biyem-Assi a

été choisi pour cette solennité pour sensibiliser massivement

les populations, pour une couverture maximale. Selon le Dr

Bidjoka, chef du DS de Biyem-Assi, ces performances en par-

tie dues aux zones difficilement accessibles de la circonscrip-

tion. D’où l’approche basée sur un déploiement plus important

en nombre de mobilisateurs et vaccinateurs dans ces zones.

Objectif : atteindre tous les enfants, surtout ceux des zones les

plus difficiles d’accès.

Oumarou Haman Wabi : « Ouvrez vos portes aux vaccinateurs ». Séance de vaccination à l’issue de la cérémonie de lancement officiel.

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COMMUNCATION & SOCIAL MOBILISA-

FOCUS... COMMUNICATION POLIO/VACCINATION DE ROUTINE

LES HOMMES DES MÉDIAS DE L’OUEST BRIEFÉS

Une réunion d’information a eu lieu à leur intension le 27 Avril dernier à Bafoussam, en prélude au « Forum des Gouver-neurs » de la région de l’Ouest.

Ils étaient une quin-

zaine de représentants

des chaines de télévi-

sions, radios, presse

écrite et presse cyber-

nétique à avoir pris part

le 27 Avril dernier au

briefing organisé par la

délégation régionale de

la Santé de l’Ouest, en

partenariat avec l’UNI-

CEF. La rencontre or-

ganisée en prélude au

« Forum des Gouver-

neurs » de l’Ouest avait

pour objectif de fournir

aux hommes et femmes

des médias de la ré-

gion, les bonnes infor-

mations sur la lutte

contre poliomyélite et

l’amélioration de la vaccination de routine au Cameroun. Ceci pour

la diffusion de la bonne information en direction des populations de

la région qui a connu quatre des neuf cas de poliomyélite enregis-

trés au Cameroun tel que l’a rappelé le délégué régional de la San-

té de l’Ouest. Occasion pour le Dr Patrice Maché Pentoue de rap-

peler aux journalistes présents le rôle important qu’ils ont à jouer

dans la lutte pour l’éradication de la polio à l’Ouest et au Cameroun.

De la présentation faite par le Point Focal Communication de la ré-

gion Adalbert Tchetchia, il est ressorti que 2014 a été une année

très dense en terme d’activités de riposte contre la poliomyélite. 10

tours de Journées Nationales de Vaccination (JNV) et 3 tours de

Journées Locales de Vaccination (JLV - Extrême-nord, Adamaoua

et Est) dont deux avec VPO (Vaccin Polio Oral) et une avec VPI

(Vaccin Polio Injectable)

ont été organisées. Ceci

avec un personnel cons-

titué de10 Points Focaux

Communication (PFC)

dont un dans chaque

région, 181 PFC dé-

ployés dans les districts

de santé, 1709 PFC ré-

partis dans les aires de

santé et 14467 mobilisa-

teurs formés. En 2015, 2

tours de JNV et1 tour

JLV ont jusque-là été

organisés.

Côté résultats, on est

parti de légères améliora-

tions ont été enregistrées

au niveau des enfants

manqués dans les mé-

nages dont le taux est

passé de 4,3% en 2014 à 3,6% en 2015, et des refus qui sont pas-

sés de 6% à 5,8% pour la même période. Toutefois, côté niveau

d’information des parents, les chiffres sont allés décroissants avec

89% en 2014 et 87% en 2015. Il en ressort donc que malgré la sor-

tie du Cameroun de la zone rouge des pays exportateurs de polio et

la notification de l’arrêt de la circulation du poliovirus sauvage sur le

territoire national, de nombreux défis restent encore à relever pour

éradiquer totalement la maladie du Cameroun et renforcer la vacci-

nation de routine. Il s’agit concrètement d’œuvrer et à la réduction

du taux d’enfants manqués par l’adoption des stratégies spéciales

afin d’atteindre les zones d’accès difficile, les marchés, les

champs…, ainsi que pour la réduction des cas de refus et l’amélio-

ration du niveau d’information des parents via la sensibilisation ef-

fective et intense de la population en utilisant toutes les occasions

et canaux disponibles, dont les médias.

Photo de famille à l’issue des travaux.

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L’OUEST JOUE SA PARTITION

La région a accueilli, du 29 au 30 Avril 2015 à Bafoussam, le quatrième « Forum des Gouverneurs », dans le cadre de la lutte contre la poliomyélite et l’amélioration de la vaccination de routine.

FOCUS...

C’est une salle comble qui a accueilli les 29 et 30 Avril derniers à

Bafoussam, le « Forum des Gouverneurs » pour la région de l’Ouest.

Autorités administratives, chefs traditionnels, leaders religieux et re-

présentants de la société civile se sont joints au gouverneur de la

région, Awa Fonka Augustine, dans le cadre de la lutte pour l’éradi-

cation de la polio au Cameroun et la promotion de la vaccination de

routine pour la santé de l’enfant camerounais.

Félicité Tchibindat, Représentante de l’UNICEF, a dans son allocu-

tion tenu à saluer les précédents efforts qui ont abouti non seulement

au retrait du Cameroun de la liste des pays exportateurs du poliovi-

rus sauvage, mais également à l’arrêt de la circulation dudit virus au

sein du triangle national. Toutefois, elle a rappelé que le pays reste

dans une situation « très fragile ». Selon elle, seule la première étape

vient d’être achevée sur les quatre à franchir dans le processus

d’éradication de la polio. D’où la nécessité de redoubler de vigilance

de considérer cette bataille comme l’affaire de tous. Cette conception

justifie la tenue de ce Forum, quatrième du genre, impliquant les

forces vives locales qui ont un rôle déterminant à jouer dans l’amélio-

ration des conditions de vie des enfants et des femmes.

Après s’être appesanti sur le bilan des activités jusque-là menées dans

le cadre de cette lutte, le gouverneur de la région s’est quant à lui focali-

sé sur les goulots d’étranglement propres à cette région dans laquelle

ont été détectés quatre des neuf cas de poliomyélite confirmés dans le

pays. C’est ainsi que Awa Fonka Augustine a déploré la persistance des

rumeurs de nature décourageante pour le succès et la qualité de la vac-

cination. Il a également relevé l’insuffisance de l’implication des autori-

tés diverses aux niveaux opérationnels, et l’absence de restitution des

résultats des campagnes aux autorités. Afin d’améliorer les perfor-

mances de la vaccination de routine dans sa circonscription administra-

tive, le gouverneur de l’Ouest a instruit qu’un accent soit déployé dans

les zones d’accès difficile et en direction des populations spéciales. Il a

également fait mention de l’action intersectorielle qui propose la mise en

place et l’animation permanente d’une initiative visant à renforcer l’enga-

gement et le leadership du gouverneur dans l’atteinte des objectifs vi-

sant l’éradication de la poliomyélite. C’est en rappelant aux participants

que la vaccination est non seulement gratuite mais un droit pour les

enfants et les femmes enceintes, et en invitant toutes les composantes

sociales à se mobiliser davantage par leur soutien afin d’éradiquer la

poliomyélite du Cameroun que Awa Fonka Augustine a déclaré ouverts

Cérémonie d’ouverture des travaux : Exécution de l’hymne national.

Introduction des travaux de groupe par le Dr. Simo, CUR-PEV région de l’Ouest.

LUTTE CONTRE LA POLIO

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ACTU-CAMPAGNES

FOCUS... LUTTE ACTIVE CONTRE LA POLIO

LES LEADERS DE L’OUEST ENGAGÉS La déclaration a été solennellement faite à l’issue du forum sur le « Plaidoyer pour un leadership et partenariat pour l’éradi-

cation de la poliomyélite, de la vaccination de routine et de la sante de l’enfant camerounais ».

« Tout mettre en œuvre pour l’éradication totale de la poliomyélite » dans

la région de l’Ouest. C’est par cette déclaration des participants au qua-

trième « Forum des Gouverneurs » tenu à Bafoussam du 29 au 30 Avril

2015, que les autorités administratives, élus locaux, chefs traditionnels,

leaders religieux et représentants de la société civile ayant pris part aux

travaux ont signifié leur engagement actif dans la lutte contre la polio-

myélite et pour l’amélioration de la vaccination de routine.

C’est ainsi qu’ils se sont engagés solennellement à : veiller à l’effectivité

de la gratuité de la vaccination et au bon encadrement des équipes de

vaccination ; tout mettre en œuvre pour l’éradication totale de la polio

dans la région de l’Ouest ; assurer une meilleure sensibilisation du public

selon un chronogramme préétabli, ainsi qu’une large communication en

langues locales en vue d’une mobilisation optimale ; veiller à une implica-

tion effective des forces vives locales (autorités administratives, munici-

pales, traditionnelles et religieuses, responsables politiques et de société

civile, et autres leaders d’opinion) pour une meilleure synergie d’actions ;

instaurer un cadre de concertation relatif aux activités de vaccination

sous la supervision de chaque chef d’unité administrative qui procédera

au lancement officiel des campagnes de vaccination.

Ils se sont également engagés à procéder à un meilleur recensement de

la population cible afin de disposer des statistiques plus fiables ; com-

battre les pesanteurs incitant au refus de la vaccination ; améliorer la

couverture sécuritaire des campagnes de vaccination ; veiller à l’applica-

tion du cadre de redevabilité à l’ensemble des acteurs du système de

vaccination ; mener un plaidoyer pour le renforcement en quantité et

qualité des ressources humaines et l’amélioration des conditions de tra-

vail (chaine du froid, moyens de locomotion, salaires et autres motiva-

tions), l’amélioration des infrastructures sanitaires et le désenclavement

des zones difficilement accessibles.

Déjà satisfait des résolutions et engagements ainsi pris, le gouverneur de

la région a dit souhaiter « ardemment » que la résultante des énergies

déployées par les participants tout au long des travaux « se traduise par

des actions concrètes dès leur retour dans leurs unités et circonscriptions

respectives ». « Ne ratons pas l’occasion […] de marquer l’histoire pour

avoir contribué à l’éradication de la deuxième maladie humaine après la

variole », a argué Awa Fonka Augustine. Cette exhortation rejoint les pro-

pos de la représentante de l’UNICEF au Cameroun qui, dans son discours

d’ouverture des travaux la veille, a fait un état des résultats positifs obtenus

dans les régions ayant précédemment accueilli le « Forum des Gouver-

neurs ». Il s’agit respectivement de l’Extrême-Nord, du Centre et du Littoral

où, grâce aux actions des autorités administratives, de nombreux enfants

autrefois manqués ont pu être vaccinés depuis Janvier 2015.

...Pendant les travaux de groupe. Remise de la Déclaration d’engagement au Gouverneur Awa Fonka.

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FOCUS...

« QUE LA DÉCLARATION [...] SOIT RÉELLEMENT MISE EN ŒUVRE »

Dr Henri Léopold Mata Njem, Chef de district santé de Bafang.

« Ce forum des gouverneurs

nous a donné de discuter avec

les autres parties à cœur ouvert

et avec une certaine franchise.

Seulement, nous savons que les

tiraillements observés entre les

différents responsables tech-

niques sur le terrain en ce qui

concerne la santé et nos vis-à-

vis qui sont les élus locaux, sont

parfois dus aux incompréhensions. Alors je fonde mon espoir sur le fait que

la déclaration solennelle que les autorités de divers horizons de l’Ouest ont

adopté aujourd’hui, soit réellement prise en compte et mise en œuvre ;

réellement qu’il y ait un rapprochement entre les élus du peuple (que ce

soit les élus locaux ou nationaux) et les personnels techniques sur le ter-

rain. Parce que tout cela sera concentré vers l’amélioration de la santé des

populations. Et ces blocus qui seront levés feront réellement à ce que les

campagnes de vaccination soient mieux menées, que les enfants soient

plus protégés et qu’il y ait une cohésion dans la société et ça permettra

que les activités de santé soient menées de façon optimale ».

« Le faible taux des résultats des campagnes de

vaccination à Dschang est dû à la non-implication

de tous les acteurs dans le processus. Ce sont des

insuffisances que nous avons relevées à l’occasion

de ce forum des gouverneurs sur la poliomyélite.

Aujourd’hui, tous ont compris qu’il faut travailler

avec la base. Les chefs traditionnels sont des ac-

teurs incontournables voire indispensables dans ce

processus et, il faut l’avouer, nous n’étions jamais

associés à ces opérations. C’est peut-être de ma-

nière sporadique, bénéficiant de notre double quali-

té d’administrateur civil et de sous-préfet que de temps en temps, dès

qu’on a une action au plan administratif on essaye de l’implémenter dans

notre localité pour permettre aux populations de pouvoir légitimement bé-

néficier des bienfaits de l’administration en matière de santé. Quand ces

opérations ne se déroulent pas tel que souhaité, c’est au grand préjudice

de nos populations. Je crois que toutes les prescriptions ont été prises

pour que soit impliqué l’ensemble des acteurs longtemps avant, pendant

et après. Avant, cela nous permet de sensibiliser et

de mobiliser nos populations. Pendant, on s’assure

que tous les acteurs impliqués sont effectivement

sur le terrain. Après en séance d’évaluation, on se

rend compte de l’effectivité des statistiques à l’issue

de l’opération et cela permet d’apporter des correc-

tifs éventuels en cas de non atteinte des objectifs. Je

crois qu’au sortir d’ici, nous avons pris la mesure de

la gravité de la situation et des mesures nécessaires

seront prises pour pallier à ces insuffisances. Et en

tant que chef traditionnel, nous allons commencer

par sensibiliser même avant qu’une campagne ne pointe à l’horizon, sur

les bienfaits d’une telle mesure. Afin de les préparer en amont pour qu’en

aval toutes les couches sociales soient touchées pour permettre à nos

populations de se protéger contre d’éventuelles maladies. Car lorsqu’une

population est saine, elle est apte à bien travailler pour le développement

et un chef ne peut être heureux que si sa population est en bonne santé et

épanouie. »

PAROLES… « NOUS AVONS PRIS LA MESURE DE LA GRAVITÉ DE LA SITUATION »

Sa Majesté Guy Bertrand Momo Soffack, Roi des Foto.

Sa Majesté Guy Bertrand Momo Soffack.

Dr Henri Léopold Mata Njem.

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FOCUS... VAINCRE LA POLIOMYELITE

« TOUS DOIVENT SOUTENIR CETTE LUTTE »

Awa Fonka Augustine, Gouverneur région de l’Ouest, au micro de Albin Zoalang au terme du « Forum des Gouverneurs » tenu à Bafoussam du 29 au 30 avril 2015.

Quelles sont vos impressions à l’issue du forum qui vient de

s’achever ?

Je suis satisfait de la qualité de la participation. Tout au long des travaux

qui ont été très enrichissants nous avons enregistré la présence de

toutes les forces vives de la région de l’Ouest : sénateurs, députés, chefs

traditionnels, autorités administratives, préfets, élites, responsables tech-

niques de la Santé Publique de la région, hommes et femmes des mé-

dias…

Quatre des neuf cas de poliomyélite confirmés au Cameroun ont été

détectés à l’Ouest. Quelle a été votre participation dans la lutte pour

l’arrêt de cette maladie ?

Nous coordonnons les activités et les services publics des responsables

régionaux de la Santé qui sont au front. Notre rôle et celui d’organiser

des rencontres, d’assurer la mobilisation des populations, de les sensibi-

liser au sujet de la poliomyélite ou d’autres maladies qui sèment la ter-

reur, lors des tournées ou d’autres occasions que nous trouvons appro-

priées.

Que faites-vous lors des Journées de Vaccination ?

Pour la plupart des cas c’est à travers nos correspondances que nous

mobilisons les populations pour la bonne réussite de ces opérations.

Nous les sensibilisons à travers les leaders religieux, les leaders d’opi-

nion, les responsables de certains services publics tels que ceux de

l’Education de Base à travers qui nous passons pour mobiliser les en-

fants des écoles primaires et maternelles. En fonction de ce qui se passe

nous sommes également en mesure d’infiltrer les zones où il y a résis-

tance pour sensibiliser les populations et même les sanctionner, car

nous savons que nous travaillons pour l’intérêt public. Si donc nous fai-

sons face à un cas de refus qui gêne la bonne marche de nos opéra-

tions, nous ne pouvons pas rester bras croisés. Nous menons une ba-

taille contre les instigateurs avec le concours des forces de maintien de

l’ordre.

Au terme de ce forum quel message adressez-vous aujourd’hui aux

populations de la région de l’Ouest ?

Nous avons pris beaucoup de résolutions et fait beaucoup de recomman-

dations à l’issue de ces travaux pour que tout le monde se mette au tra-

vail afin d’éradiquer totalement cette terrible maladie. Tous doivent être

sensibilisés par rapport aux conséquences fâcheuses que peut entrainer

la poliomyélite. Ils doivent savoir qu’un cas de maladie équivaut à deux

cents autres cas potentiellement contaminés aux environs et donc faire

très attention. Les populations doivent également savoir que l’UNICEF

soutient le gouvernement camerounais pour la tenue de ces multiples

campagnes de vaccination. Et derrière l’UNICEF il y a des partenaires,

tels que la Fondation Bill & Melinda Gates, qui donnent des milliards pour

ces séances de vaccination gratuites. Donc la gratuité de ces opérations

ne signifie pas qu’elles ne représentent rien en soi. Ces vaccins sont

payés par des gens, c’est des faveurs qu’on leur fait et qui doivent être

accueillies majestueusement et avec reconnaissance. Tous doivent donc

soutenir l’Etat dans cette lutte pour éviter de retomber dans la situation

d’épidémie de laquelle nous sortons à peine.

Awa Fonka Augustine : « Que tout le monde se mette au travail afin d’éradiquer

totalement cette terrible maladie ».

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ACTU PEV PROMOTION DE LA VACCINATION

LES SYNDICATS DE TRANSPORTS MOBILISÉS

Ils ont été sensibilisés à ce propos lors d’un atelier de travail tenu à Yaoundé le 23 Avril dernier.

Renforcer les capacités des syndicats de transport des villes de

Yaoundé et Douala pour la promotion de la vaccination de routine et

la lutte contre la poliomyélite. Ainsi se déclinait l’objet de l’atelier qui

a réuni le 23 Avril dernier à Yaoundé, les représentants de 84.352

membres des syndicats des transporteurs répartis à travers le Ca-

meroun, autour des responsables du GTC-PEV et de ses parte-

naires dont l’UNICEF et l’OMS. La vaccination étant l’intervention de

santé publique la plus efficace tel que l’a expliqué le Dr. Marcelin

Nimpa de l’OMS prenant la parole au nom des partenaires, il était

question de familiariser ces Hommes qui rencontrent un nombre

important de personnes au quotidien dans l’exercice de leur fonc-

tion.

En effet, tel que l’a expliqué le Pr. Mbuh Robinson, Directeur de la

Santé Familiale, si le Cameroun fait face aujourd’hui à des épidé-

mies telles que la poliomyélite, la rougeole, la fièvre jaune et le téta-

nos maternel et néonatal, c’est en partie à cause de la faiblesse de

la vaccination de routine, des performances de surveillances épidé-

miologiques limitées et d’une qualité insuffisante des campagnes de

vaccination. La couverture vaccinale au Cameroun sans cesse dé-

croissante dans le cadre de la prévention des maladies, avec des

taux toujours insuffisants entrainant une mortalité infantile, n’est pas

en reste.

C’est donc en vue de contribuer à l’amélioration de la demande des

services de vaccination par les parents que le GTC-PEV a fait appel

aux transporteurs. Ceux-ci devront, d’ici Décembre 2015, impliquer

au moins 80% des membres des 10 syndicats concernés de trans-

port commun impliqués dans l’initiative, dans la promotion de la vac-

cination de routine. Ils devront spécifiquement s’employer à la mise

à disposition de tous les membres des syndicats officiant dans le

transport en commun des autocollants ; au suivi de la colle de ces

autocollants dans/sur tous les véhicules des membres les ayant

reçus ; à l’information des membres des syndicats, via les plate-

formes de communication existantes en interne, de l’importance de

leur implication dans la promotion de la santé ; au service d’interface

entre le ministère de la Santé Publique et les responsables des

grandes agences de transport en commun pour une adhésion mas-

sive ; à l’appui à la sensibilisation des campagnes de vaccination et

autres interventions de santé publique ; au renseignement du rap-

port mensuel d’activités relatives au projet.

Les représentants des syndicats de transports en pleine séance de travail.

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ACTU PEV PEV

LE RAPPORT ANNUEL DE SITUATION 2014 EXAMINÉ MINSANTE, OMS, GTC-PEV, Plan Cameroun… étaient en réunion de coordination inter-agences à cet effet le 07 Mai dernier

à Yaoundé.

« Validation du Rapport Annuel de Situation (RAS) 2014 du Pro-

gramme Elargi de Vaccination (PEV) ». Tel était le thème qui a réu-

ni, le 07 Mai dernier dans la salle des conférences du ministère de

la Santé Publique (MINSANTE), les partenaires au développement

du Cameroun dont l’UNICEF représenté par Zakari Adam, Repré-

sentant Adjoint, et l’OMS représenté par Dr Jean-Baptiste Roun-

gou, Représentant. C’était dans le cadre de la réunion du Comité

de Coordination Inter-Agences (CCIA). En deux heures de temps, il

a également été question au cours de la réunion que présidait Alim

Hayatou, Secrétaire d'Etat auprès du MINSANTE, chargé de la lutte

contre les Epidémies et les Pandémies, de passer en revue les do-

cuments devant être transmis au pourvoyeur des fonds Gavi, de

faire les amendements nécessaires et de les valider. Le premier à

avoir fait l’objet des présentations a été le RAS 2014 du PEV. Le

document rend compte des résultats de la vaccination de Janvier à

Décembre 2014 ; présente les objectifs et les activités clés de

2015 ; précise les demandes pour la période comprise entre Jan-

vier et Décembre 2016.

L’état de la mise en œuvre

des recommandations de la

dernière réunion du CCIA,

tenue le 13 Avril 2014 avec

pour sujet la 3eme évaluation

indépendante de la réponse à

la flambée épidémique de po-

liomyélite au Cameroun, a

ensuite fait l’objet de l’atten-

tion de l’assemblée. De la pré-

sentation faite à ce sujet par le

Dr Marie Kobela, il est ressorti

que les résolutions prises au

cours de la dernière réunion

n’ont pas toutes été réalisées.

Parmi les objectifs réalisés figurent entre autres l’identification des

poches à faible immunité afin d’y améliorer les résultats du monito-

rage indépendant, et l’accentuation de la vigilance pour la surveil-

lance épidémiologique de la poliomyélite en particulier et celle de

toutes les maladies cibles en général. Concernant les recomman-

dations faites, douze d’entre elles sont en cours de réalisation dont

le renforcement de la vaccination de routine, le renforcement de la

chaine de froid, l’accélération du processus pour la signature et la

mise en application du cadre de redevabilité à tous les niveaux, la

mise à jour de l’inventaire des équipements de la chaine de froid et

roulant à tous niveaux, la mise à jour pour chaque campagne les

micros plans à tous les niveaux.

Parmi les sept recommandations non réalisées, figurent l’assurance

de l’arrivée à temps de tous les intrants (fonds, vaccins, autres ma-

tériels) dans toutes les régions, 7 jours avant le début de la cam-

pagne) ; la documentation des leçons de ce qui a été fait pour la

polio en vue du renforcement de la communication pour la routine ;

le déploiement des ressources humaines suffisantes au niveau

opérationnel ; le déficit actuel en vaccins à combler.

De gauche à droite, les Représentants UNICEF, OMS et MINSANTE en pleine assise.

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ROTARY CLUB

UN PARTENAIRE A LA MESURE DES DEFIS

partenariat

Depuis la déclaration de l’épidémie de poliomyélite au Cameroun

en Octobre 2013, plusieurs partenaires se sont alliés au gouver-

nement dans l’optique d’éradiquer la poliomyélite du triangle na-

tional. Parmi ces partenaires, figure l’UNICEF. Appuyée par de

nombreux donateurs parmi lesquels CDC, Fondation Bill & Melin-

da Gates, Gavi, Helen Keller International et Rotary Club, l’institu-

tion a pu braver des étapes qui l’acheminent vers l’éradication

totale de la maladie.

Parmi les besoins exprimés dans le cadre de cette lutte figuraient

le recrutement temporaire d’un personnel qualifié, l’assurance des

commodités logistiques, l’achat de certains équipements afin

d’assurer une meilleure qualité de la chaine de froid disponible

pour la bonne conservation des vaccins, qu’il fallait et qu’il faut

toujours aussi financer. Toutes ces activités ont pour la plupart pu

être réalisées, le reste étant en cours, grâce au financement du

Rotary Club qui pour cette seule année 2015 s’élève actuellement

à $ 2.500.000.

C’est ainsi que de nombreuses avancées ont pu être réalisées et

deux étapes majeures ont été franchies par le Cameroun dans le

cadre de la lutte pour l’éradication totale de la maladie, bien que

le combat soit des plus sensibles actuellement. La première est la

sortie du Cameroun de la zone rouge des « pays exportateurs »

de poliomyélite, tel qu’annoncé par le ministre de la Santé Pu-

blique lors d’une conférence de presse tenue à Yaoundé le 26

Mars 2015. Le pays passait ainsi au statut de « pays infecté »

considérant l’absence de nouveau cas de poliomyélite depuis plus

de six mois (les derniers cas détectés datant du 26 Juillet 2014),

avait expliqué André Mama Fouda. La deuxième bonne nouvelle

était celle de l’arrêt de la circulation du poliovirus sauvage au Ca-

meroun. Celle-ci découlait de certaines observations dont la ma-

jeure est l’absence de nouveau cas de poliomyélite sur le triangle

national depuis neuf mois.

Le Rotary Club est une organisation de service international dont

le but est de réunir les entreprises et les dirigeants professionnels

afin de fournir des services humanitaires, encourager des normes

éthiques élevées dans toutes les vocations, et aider à construire

la bonne volonté et la paix dans le monde. C’est une organisation

laïque ouverte à toutes les personnes sans distinction de race, de

couleur, de croyance, de religion, de sexe, ou de préférence poli-

tique. Il est composé de 34 282 clubs et plus de 1,2 millions de

membres dans le monde entier : les Rotariens. Ils se réunissent

généralement de façon hebdomadaire pour le petit déjeuner, le

déjeuner ou le dîner, ce qui est un événement social ainsi que la

possibilité d'organiser le travail sur leurs objectifs de services.

Mobilisation sociale effective grâce au soutien du Rotary Club.

Rotary International.

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EVENT EGLISES, MOSQUEES, ASSOCIATIONS, DISTRICTS PRIORITAIRES, RADIOS/TV...

LA CARTOGRAPHIE DES REGIONS REALISEE

Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, ils étaient une dizaine de Consultants

C4D et Stop Team à avoir fait le déplacement de Yaoundé afin de pren-

dre part à la première Retraite de travail organisée par l’Unité Polio de

l’UNICEF Cameroun à son intention. En effet, cette rencontre s’est tenue

au moment où la vigilance reste de mise compte tenu de la fragilité du

système sanitaire, notamment la surveillance communautaire tel que l’a

rappelé Félicité Tchibindat, dans son propos d’ouverture de la rencontre.

Selon la Représentante résidente de l’UNICEF, « c’est une période de

transition très importante » car les défis à relever dans le cadre de la lutte

pour l’éradication totale de la poliomyélite au Cameroun restent énormes

malgré les récentes avancées.

Ce qui justifie les objectifs de la retraite tenue du 02 au 04 Juin 2015 à

Yaoundé. Parmi ceux-ci, figuraient l’analyse de la mise en œuvre des

interventions de 2014-2015, ainsi que l’analyse des réponses spéci-

fiques à chaque problème. D’où l’initiation de l’exercice de cartographie

des régions, afin d’identifier les forces et les faiblesses de chaque localité

pour une réponse plus adéquate. C’est ainsi que les cartes des dix ré-

gions du Cameroun (Centre, Sud, Adamaoua, Extrême-Nord, Est, Sud-

Ouest, Nord-Ouest, Ouest, Littoral, Nord) ont été réalisées par les dix

consultants affectés dans chacune de ces régions. Sur les cartes ont été

représentés les Eglises, les Mosquées, les hôpitaux de district, les zones

d’accès difficile, zones d’insécurité, les formations sanitaires, les districts

prioritaires, les zones de couverture des radios et télévision… Ce travail

qui a permis d’identifier les points clés permettra de définir les actions

spécifiques à mener par région, par localité.

Les travaux ont également été articulés autour des présentations, discus-

sions, travaux individuels, partages et séances de détente. Ceci dans

l’objectif d’aboutir à la formulation des priorités de programmation Polio/

PEV de routine 2015-2016 et à la définition des liens intersectoriels pour

leur intégration dans la gestion des interventions de la Santé ; l’explica-

tion de l’esprit, la justification de la « Polio Legacy » avec son incidence

sur l’Unité ; l’harmonisation du répertoire des outils de gestion, de coordi-

nation, de monitorage, des structures de participation collectées, des

profils des ressources humaines ; la présentation des axes des micros

plans et la formulation des recommandations pour l’appui au programme.

Photo de famille à l’issue des travaux. Cartographie de la région de l’Extrême-Nord.

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