Plaquette Enki Bilal Gris

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Périples imaginaires ///// P.1 charles gassot présente ENKI BILAL, PÉRIPLES IMAGINAIRES LES GRANDES HEURES Ina Arte SACD L YNDA H ARDY T HOMAS K RESTCHMANN C HARLOTTE R AMPLING UN FILM DE ENKI BILAL

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Périples imaginaires ///// P.1

charles gassot présenteEnki Bilal, PériPlEs imaginairEs

lEs grandEs hEurEs

Ina Arte SACD

L y n d a H a r d y

T H o m a s K r e s T c H m a n n

c H a r L o T T e r a m p L i n g

un film dE Enki Bilal

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BILAL

Extrait du film «Immortel»

E N K IBIOGRAPHIE

« Restons ce que nous avons

toujours été : des gens libres.

C’est devenu suffisamment

rare pour qu’on s’accroche ne serait-ce qu’à

l’idée.»

Il y passe les 10 premieres années de sa vie avant de quitter l’ex-yougoslavie pour Paris

C’est à Paris qu’il découvrira alors la BD et le cinéma. 10 ans plus tard, il gagne un concours organisé par le journal Pilote. C’est dans ce même journal qu’il publiera sa première histoire en 1972 : Le Bol Maudit.

A 23 ans il fait la connaissance du scénariste Christin avec lequel il signera plusieurs albums tels que La Croisière des oubliés, La ville qui n’existait pas, Le Vaisseau de pierre, ou encore Les Phalanges de l’Ordre Noir en 1979 qui marquera son premier vrai succès public. En 1983, les 2 auteurs seront une fois de plus encensés par la critique avec la sortie de l’excellent Partie de Chasse.

Léché à l’aveugle - Enki Bilal

Parallèlement, il débute, seul, la fameuse «Trilo gie de Nickopol» en 1980 avec le premier tome La Foire aux immortels, viendront ensuite La femme piège (1986) puis Froid équateur (1993). Ce dernier sera d’ailleurs élu meilleur livre de l’année tous genres confondus pour le magazine Lire. Une première dans l’histoire de la bande dessinée.

Après quelques incursions dans le cinéma, (réalisation de décor pour La vie est un roman, recherche graphique pour Au nom de la rose) il se lance dans la réalisation avec un long métrage intitulé Bunker Palace hotel (1989) puis Tykho moon (1997).En 1998 sort le premier tome de la nouvelle trilogie de Bilal, Le sommeil du monstre qui sera suivit en 2003 de trente-deux décembre.Entre-temps, en 2001, est organisé l’exposition enkibilaldeuxmilleun.En 2004, sortie de son 3ème long métrage, Immortel (ad vitam).

Enki Bilal est né le 7 octobre 1951 à Belgrade..

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BILAL ÉDITOIMMORTEL est un objet hybride né de l´imaginaire des mondes d´Enki Bilal, créés dans ses bandes dessinées, un objet d´animation 3D mais intégrant des acteurs en chair et en os. L´univers du film est un lieu commun de la science-fiction d´anticipation ; New York devient un modèle de cité totalitaire, gouverné par la dictature médicale et génétique d´une compagnie pharmaceutique —eugenics—, qui manipule en sous main les politiques. Cette dictature a su emprisonner les dissidents mais ils restent présents par leur pensée, qui génère des messages subversifs flottantdans l´atmosphère. Or la sécurité du système est remise en cause pas la présence d´une pyramide, instance divine menaçante. L´arrivée des dieux offre une issue possible pour l´esprit du peuple dont les corps sont contraints et mutilés par eugenics. deux à faire appliquer la sentence dont est frappée Horus.

Troublante plongée très personnelle dans une mythologie moderne, « Immortel Ad Vitam » prolonge les moments de poésie développés dans les deux albums BD d’Enki Bilal tout en continuant à creuser le sillon personnel du visionnaire pessimiste qu’est ce génial graphiste. Si Bilal a du mal a imaginer un monde où les villes et les hommes ne sont pas atteints par

un syndrome de l’effondrement assez frappant (cf. « Bunker Palace Hôtel » et « Tycho Moon », ces précédentes œuvres ciné), il transcende aussi toujours ces visions par l’espoir que peut faire naître l’amour. Cela peut sembler facile ou simpliste mais quand un univers est maîtrisé à ce point, on s’incline et on salue le travail d’un « vrai » créateur. Tout simplement.

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PARCOURS

Linda Hardy

Dans IMMORTEL, Linda Hardy trouve son premier grand rôle au cinéma. Oubliées Miss France et la série H, la jolie brune tient le haut de l’affiche dans une super-

production à la française.

Comment s’est déroulé votre rencontre avec Enki Bilal ? J’ai rencontré Enki pour la première fois en juin 2000. C’était à l’occasion du casting d’un mini film de trois minutes qui devait servir aux producteurs comme présentation de «Immortel» sur le Marché de Cannes. Enki n’était pas convaincu à cette époque de garder l’actrice qu’il aurait choisie dans le rôle de Jill. Il désirait avant tout promouvoir son projet de film auprès des distributeurs étrangers. Lors de notre premier contact, il s’est immédiatement aperçu que j’étais physiquement assez proche du personnage de Jill. Je crois qu’il a senti durant le tournage de cette bande d’annonce que j’avais le désir et le potentiel d’incarner son personnage.

Comment avez-vous abordé le personnage de Jill avec Enki Bilal ? Il m’a laissé beaucoup d’espace d’improvisation. Jill est très énigmatique. Enki a surtout insisté sur le fait qu’elle n’est pas quelqu’un de familier. C’est une extraterrestre. Elle ne possède aucun repaires. Jill est une femme en pleine transformation. Elle est âgée de trois mois et elle débarque sur une planète qui lui est totalement inconnue. Elle a un côté très animal, instinctif. J’ai beaucoup joué sur la candeur du personnage. Elle entretient des liens très particuliers avec chaque

personnage. Elle a un comportement finalement très proche du fonctionnement des enfants. John est son protecteur et il lui sert en quelque sorte de père. Elma représente la sensibilité d’une mère. Elle va la suivre dans les étapes de sa mutation. Et enfin, il y a Nikopol qui personnifie à la fois son amant et son ennemi. Jill est un peu un enfant qui possède des repaires précis par rapport à des individus mais pour qui le reste du monde est étranger. J’ai accentué le côté inconscient de Jill. Elle refoule une certaine violence intérieur, presque animale.

Pensez-vous que vous ayez aujourd’hui atteint votre objectif en devenant comédienne ? J’en suis certaine. J’ai le sentiment aujourd’hui de pouvoir m’exprimer pleinement. J’ai l’opportunité de montrer qui je suis à travers des rôles. Je crois qu’il est naturel qu’on se protège instinctivement des étiquettes que l’on nous colle. On se protège du regard des autres, du milieu dans lequel on vit. C’est humain. Jouer la comédie m’apporte beaucoup de plaisir et de liberté. J’ai le sentiment de pouvoir évacuer une certaine pudeur et d’utiliser ma propre expérience de la vie pour interpréter un rôle et pénétrer dans l’univers d’un réalisateur.

ÉCLAIRÉ

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ÉCLAIRÉNouvelle recrue du cinéma français, Linda Hardy se fait connaître en remportant l’élection de Miss France en 1992. Après son règne, elle rejoint un temps l’équipe de Thierry Ardisson pour Tout le monde en parle, puis entreprend une solide formation théâtrale aux Etats-Unis avec Corinne Blu, Jacques Wazensky, Patricia Sterlin et Cameron Thor. Elle débute sur les planches dans la pièce ‘Putain de soirée’, puis rejoint les plateaux pour les films ‘Recto verso’, ‘A House Divided’, ‘Le Souffleur’ et ‘Immortel’ d’Enki Billal, dans lequel elle incarne le personnage de B.D Jill Bioskop. De temps à autres, elle tourne aussi pour la série humoristique ‘H’ de Jamel Debbouze. En 2006, elle figure dans quelques séries télévisées comme ‘Alice Nevers’, ‘La Taupe’ et ‘Le Vrai Coupable’, réalisé par Francis Huster. Forte de ces expériences, elle revient au théâtre en 2007 pour un rôle dans la dernière pièce de Nicolas Bedos, ‘Eva’; puis l’année suivante sur grand écran dans ‘Tu peux garder un secret ?’, une comédie sentimentale d’Alexandre Arcady.

Qui est Linda Hardy ?

Propos recueillis par Laurent De

Groof © à l’occasion du 22ème

Festival International du Film Fan-

tastique de Bruxelles. (mars 2004)

«Je crois en une force supérieure qui nous guide dans la vie.»

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On vous a connu cinéaste, depuis le dé-but de cet entretien vous parlez avec un vocabulaire cinématographique, vous en êtes à votre troisième long métrage, vous pouvez nous en dire quelques mots, de ce long métrage ? Quelques mots. Bon, l’histoire, c’est une his-toire dont le point de départ est une bande dessinée, «La foire aux immortels» et «La femme piège», on va dire... une partie de «la trilogie Nikopol». À travers sur-tout trois personnages, qui sont les personnages principaux. J’ai complètement revisité la bande dessinée pour en faire un scé-nario de film dans lequel tout est changé, y compris la motivation de certains des personnages. Jill n’est pas du tout la même, Nikopol reste peut être le plus constant dans l’histoire. Ho-rus, évidemment, est toujours dieu égyptien dans sa pyramide avec ses compères. Mais il a d’autres motivations, et c’est ces moti-vations à trois. Ces trois là, ils ont un truc... Bon, ils se retrouvent à devoir cohabiter, donc ce qui donne des scènes assez crous-tillantes, à New York, en 2095, sur un fond géopolitique qui n’est pas du tout celui de «La foire aux immortels» ou de «La femme piège». Voilà, donc c’est un objet complè-tement autonome, mais qui a gardé - et ça c’est un clin d’oeil que je fais à mon propre univers de ciné - quelques-uns des élé-ments, je pense notamment à la séquence de la greffe du rail de métro, ça je l’ai gardé... J’ai gardé deux-trois choses comme ça - et tout le reste est nouveau, avec notamment un personnage qui est assez important, qui est joué par Charlotte Rampling.

Est-ce que cette notion d’artiste nomade qui vous a animé pendant très longtemps reste toujours aussi forte ? Est-ce que c’est plus facile à vivre aujourd’hui qu’il y a ne serait-ce que cinq ou six ans, avec la sortie de Tykho Moon, où la critique avait été très sévère ? Très sévère, et surtout très intolérante, plutôt que sévère, d’ailleurs. Finalement j’me sens peut être moins nomade, alors. Par contre je

me sens dans un espace de liberté, alors j’ai gagné ça. Peut-être que j’ai gagné ça à force de volonté, et puis de sincérité. Mes films, je les assume, tout mon parcours je l’assume, donc je n’ai jamais fait de calcul, et j’ai tendance à dire que là, l’espace de liberté que je res-

sens, je l’ai peut-être mérité, et on a fini par me l’accorder.

Dans les deux albums dont est tiré IM-MORTEL, l’action se déroule à Paris. Pourquoi l’avez-vous déplacée à New York ?Je l’ai surtout fait pour les gens qui ont déjà lu la BD. Pour leur expliquer que cette œuvre est à sa place, dans leur bibliothèque ou dans le bac du libraire. Elle se suffit à elle-même. Elle a son autonomie. Le film, c’est une sorte de rêve fantasmé à partir de cette bande dessinée. Mais il y a une vraie rupture entre les deux. Dans les albums, l’environne-ment politico-social est aussi plus dévelop-pé. C’est une question de place. Si j’avais voulu traiter davantage l’aspect politique, il m’aurait fallu quatre heures ! Et IMMORTEL est déjà assez dense comme ça.

ENTRETIENAVEC Enki Bilal

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BIBLIO - FILMOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHIELa croisières des oubliés (1975 )

L’appel des étoiles (1975)

Le vaisseau de Pierre (1976)

La ville qui n’existait pas (1977)

Mémoires d’outre-espace (1978)

Exterminateur 17 (1979)

Les Phalanges de l’Ordre Noir

(1979)

La foire aux immortels (1980)

Crux universalis (1982)

Die Mauer (1982)

Le bol maudit (1982)

Partie de Chasse (1983)

Images pour un film (1983)

Los Angeles - l’étoile oubliée de Laurie Bloom (1984)

La Femme piège (1986)

L’état des stocks (1986)

Hors jeu (1987)

Coeurs Sanglants et autres faits divers (1989)

Froid équateur (1992)

Bleu sang (1994)

La trilogie Nikopol (1995)

Tykho Moon - Livre d’un film (1996)

Mémoires d’autres temps (1996)

Le Sommeil du Monstre (1998)

Visioni di fine milleno (1998)

L’état des stocks (1999)

Magma (2000)

Un siècle d’amour (2000)

FILMOGRAPHIE

Bunker Palace Hotel

Tykho Moon

Immortel

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