Plaquette EELV transition énergétique en Alsace
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Une
TRANSITION
ÉNERGÉTIQUE
l’ALSACE
pour
les ENJEUX
Une
TRANSITION
ÉNERGÉTIQUE
l’ALSACE
pour
Europe Écologie - Les Verts Alsace
L’écologie politique introduit dans le débat démocratiquetraditionnel les problèmes nouveaux posés par la surexploitationet la pollution de la planète. La transition énergétique s’impose,gage d’équilibre pérenne entre la société humaine et la nature.
L’Alsace doit y prendre part sans tarder.
les ENJEUX
www.alsace.eelv.fr
l’énergie en ALSACE
Grandeurs et unités
La consommation d’énergie augmente de façon régulière en Alsace. La baisse de 2009 estplutôt due aux effets de la crise qu’à une politique de sobriété et d’efficacité énergétiques.
une énergie... ÉPUISABLELe combustible de nos centrales nucléaires est l'isotope 235 del'uranium. Or il ne représente que 0,7% de l'uranium, lui-mêmeprésent en faible quantité dans un minerai dont les réservesmondiales seront épuisées dans 30 ans dans les conditionsd'exploitation actuelles (selon l'estimation du Bureau desRecherche Géologiques et Minières). On prévoit également que leshydrocarbures verront leurs gisements s’épuiser définitivement au
cours de la deuxième moitié de ce siècle. Il reste moins de deuxsiècles de ressources charbon. Le «peak-oil» fait déjà sentir sespremiers effets déstabilisateurs sur les marchés et dans la société.
La croissance ne pourra pas se poursuivre dans une perspectiveerronée d’exploitation illimitée des ressources fossiles planétaireset dans le déni du dérèglement climatique.
Ktep = Kilo tonne d'équivalent pétrole : quantité d’énergie équivalente à l’énergie libérée par la combustion de 1 000 tonnes defioul. 1ktep est la consommation totale d'énergie primaire de 240 français pour l’année 2010.
Énergie primaire
Pour mémoire
: énergie prélevée sur l'environnement. En 2009, 7 595 Ktep de ressources énergétiques provenant d’Alsaceet d’ailleurs ont été utilisées pour fournir 5 364 Ktep (énergie finale) aux Alsaciens. La différence a été soit perdue, soitconsommée pour produire et distribuer cette énergie.
: - une centrale nucléaire perd environ 2/3 de son énergie primaire ;
- environ 50% de l’électricité produite en Alsace provient de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Production d’énergie en Alsace en 2009
2 259
8193
938
Nucléaire (66,34%)
Cogénération (2,38%)
Chauffage urbain (2,73%)
Incinération déchets (0,79%)
Pétrole (0,21%)
Renouvelables (27,55%)
647
214
77
Grande hydraulique
Bois énergie
Autres renouvelables
32
23
12
Incinération de déchets
Agrocarburants
Géothermie de surface
Biogaz
Solaire thermique
Petite hydraulique
Photovoltaïque
Total 2009 = 3 405 Ktep
En Ktep d’énergie primaire
Source : CESER
Avis n°8 - 10/2012
Consommation d’énergie en Alsace entre 2000 et 2009
376 372 393
1 6052 007 1 812
2 4032 317
2 075
3 0263 205
3 041
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
9 000
2000 2005 2009
Electricité (40,04%)
Produits pétroliers (27,32%)
Gaz (23,86%)
Energies renouvelables (5,17%)
Autres non renouvel. (2,66%)
Chauffage urbain (0,88%)
Combustibles solides (0,07%)
Par type d'énergie
1 153 1 199 1 191
1 142 1 271 1 238
1 8971 954 1 908
2 8943 219
2 729
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
9 000
2000 2005 2009
Industriel (35,93%)
Résidentiel (25,12%)
Tertiaire (16,30%)
Transport routier (15,68%)
Branche énergie (4,73%)
Transport non routier (1,34%)
Agriculture (0,90%)
Par secteur
Les renouvelables
oubliées !
Sur la même
période, outre
Rhin, la
consommation
d’énergies
renouvelables
était multipliée
par trois.
En Ktep d’énergie primaire - Source : ASPA - 12012401-ID
(Les % sont pour l’année 2009) (Les % sont pour l’année 2009)
Total 2009 = 7 595 Ktep
quelles ORIENTATIONS ?
SOBRIÉTÉ énergétique
EFFICACITÉ énergétique
énergies RENOUVELABLES
Fessenheim va fermerPlus ancienne de France encore en activité, la centrale nucléaire de Fessenheim, d’une puissance de 2x900MW, a commencé sa production en 1977. Elle représente moins de 2% de la production française. 750agents EDF et 250 intérimaires y travaillent. Le Président de la République a promis sa fermeture pour fin2016. Pourtant EDF prévoit d’y investir entre 20 et 200 M� suite aux préconisations de l’ASN après lacatastrophe de Fukushima...
La réforme, incontournable, se décline selon trois axes majeurs : réduction de la consommationd’énergie par un changement des comportements individuels et collectifs, généralisation d’appareils, devéhicules au rendement énergétique optimisé et abandon des sources d’énergie non-renouvelables.
Quels sont réellement nos besoins, pouvons-nous agir individuellement et comment organiser une vie sociale permettant d'éviter legaspillage? Chacun aspire au confort et à un avenir désirable; la sobriété énergétique est un défi pour l'intelligence collective. Dessolutions sont à portée de main, des initiatives fleurissent : concours des « Familles à énergie positive », comportements éco-responsables sur les lieux de travail, limitation de l'éclairage public et commercial aux heures tardives, usage des Technologies del’Information et de la Communication pour des réunions sans déplacement, organisation des territoires réduisant la distance domicile-travail, repas comportant moins de viande et plus d'aliments issus de l'agriculture biologique et locale...
La généralisation de ces bonnes pratiques permettra d'atteindre l'objectif de réduction de la consommation d'énergie primaire à laquellela France s'est engagée (voir p 4).
Nous disposons des techniques qui permettent d'améliorer l'efficacité desmachines, de concevoir des produits dont le cycle de vie complet est moinsénergivore et polluant, de valoriser la chaleur des processus industriels encoretrop souvent perdue.
Le renchérissement de l'énergie favorise la recherche de l'efficacitéénergétique.
L'Alsace doit amplifier l'action des pouvoirs publics qui ont pris la mesure desenjeux, en rémunérant mieux l'électricité verte provenant degénérateurs ayant de meilleurs rendements (SRCAE Alsace 2012).
Un bâtiment très bien isolé est plus confortable avec des besoins en énergiedivisés par quatre pour le chauffage ; les meilleurs réfrigérateurs consommentdeux fois moins d’électricité qu’il y a 20 ans…
par exemple
Brûler du pétrole ou du gaz naturel, c'est libérer dans l'air du COqui était jusqu'alors emprisonné dans la terre. Il en va de mêmepour le gaz de schiste dont l'extraction laisse s'échapper, en plus,jusqu'à 7 % de méthane avec un pouvoir de réchauffement global(PRG) 23 fois supérieur à celui du CO .
Dans la lutte contre le dérèglement climatique, la France s'estengagée à diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre(GES) en 2050. La solution de produire massivement del'électricité nucléaire, au prétexte qu'elle est moins émettrice deGES, est entachée de nombreux vices. La population doute de sasécurité, elle va découvrir que le prix de revient annoncéaujourd'hui n'est pas juste. Il pourrait doubler si les coûts réelsétaient facturés, incluant la recherche, le démantèlement, lestockage des déchets et la prime d'assurance qui devraitnormalement être contractée comme pour toutes les activitéshumaines.
La production d'énergie à partir de sources renouvelables neprésente aucune de ces tares. Des règlements protecteursassurent une distance adaptée entre les éoliennes et les habita-tions, les installations photovoltaïques peuvent s'étaler sur lestoitures et les espaces inutilisés en bordure des voies de commu-nication par exemple, sans réduire les espaces naturels etcultivables. La densité des réseaux de transport d'électricité et degaz, comportant du biogaz et du méthane fabriqués lors desexcédents de production d'énergie solaire et éolienne, contribue-ront à l'équilibrage interrégional de ces énergies variables.
Les régions devenues autorités organisatrices de productiond'énergie pourraient inverser la logique d'aujourd'hui et réguler laproduction en fonction de la demande. L'extrême centralisationactuelle basculerait vers un modèle de production distribué entredes industriels, des groupes de petits investisseurs et desparticuliers.
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2
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La centrale doit fermer d’ici 2016.
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Église de Manspach, équipée de tuiles photovoltaïques,
production d’électricité estimée à 36 300 kWh/an.
L’exemple d’Ungersheim
Europe Écologie - Les Verts Alsace
La centrale solaire d’Ungersheim, la plus puissante d’Alsace.
7 rue de l’Épine - F-67000 Strasbourg - Tél.: 03 88 32 22 66
Document réalisé par le groupe de travail “énergie” à l’occasion duDébat national sur la transition énergétique, janvier 2013.
Depuis 2011, Ungersheim (68) est entrée dans le mouvement “Ville entransition”. La transition est le passage de l’économie de marchésurconsommatrice à une économie solidaire locale et sobre en énergie. A l’initiativedu maire J.-C. Mensch, le village se prépare à être moins dépendant du pétroleavec comme défi l’autonomie alimentaire et énergétique. Ungersheim et Feldkirchsont pionniers dans cette aventure basée sur la démocratie participative.Ungersheim a mis en place une exploitation maraîchère bio, construit unechaufferie bois et accueille une centrale solaire photovoltaïque portée par HéliosInvestissement. 40 000 m² de panneaux photovoltaïques et 5,3 MW de puissancepour 13 M� d’investissement, c’est la plus importante d’Alsace.
© p
hoto
DNA -
Gré
goire
Gau
chet
Adhérez
alsace.eelv.fr
nouveau cadre de GOUVERNANCEAu cœur de tous les choix politiques à tous les niveaux, la transition énergétique nécessite un nouveau cadre de gouvernance.
Trois principes clefs : la démocratisation, la coopération et surtout
Au niveau national, après une consultation entre État, parlement, entreprises, syndicats, collectivités locales et membres de la sociétécivile, une Loi d'Orientation et d'Engagement pour la Transition Energétique devra fixer les objectifs à atteindre. Une Haute AutoritéIndépendante de l'Energie du Climat et de l'Environnement devra veiller à leur mise en œuvre.
Premier chantier de la Loi : accorder le pouvoir aux territoires (régions, communautés urbaines et d'agglomération) par une nouvelleétape de décentralisation. Des financements adéquats assureront la gestion locale de l'énergie et la recherche de l'autonomieénergétique. Chaque région aura son Agence de l’Énergie avec des déclinaisons décentralisées sur son territoire, et son objectif principalsera de faire de la transition énergétique l’affaire de tous par un programme de sensibilisation et de formation. Repenser l'urbanisme etles transports sera un deuxième grand axe du travail en région.
Un défi pour le futur conseil d’Alsace ?
la décentralisation.
La transition énergétique est indispensable pour ménager un avenir durableaux générations à venir.Elle est aujourd'hui techniquement possible et nécessite une politiquevolontaire et des changements dans notre société.Elle doit être engagée rapidement. Il est urgent de limiter les conséquencesnéfastes des activités humaines sur l'environnement.
La France engagéeDans le cadre du protocole deKyoto, l’Union Européenne s’estengagée à réaliser le paquet “climaténergie”. Soit, d’ici 2020, réduirede 20% la consommat ionénergétique primaire par rapport àun scénario tendanciel ; réduire de20% ses émissions de gaz à effetde serre par rapport à celles de1990 ; porter à 20% la part deproduction d’énergies renouvelablesdans la consommation d’énergiefinale totale.
Ce qui se traduit pour la France àréduire de 14% les émissions degaz à effet de serre non couvertespar le Plan National d’Affectationdes Quotas par rapport à leurniveau de 2005 ; porter à 23% lapart de production d’énergiesrenouvelables dans la consomma-tion d’énergie finale totale ; réduirede 20% la consommat ionénergétique primaire par rapport àun scénario tendanciel.
Facteur 4 : la France s’est engagéeà diviser par 4 ses émissions de gazà effet de serre d’ici 2050 (parrapport à 1990).
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Fermeture irrévocable de la centrale nucléaire de Fessenheim avec aide aureclassement des salariés dans le cadre du développement de filières renouvelables(production et installation).
Programme ambitieux de lutte contre la précarité énergétique. Interdiction duchauffage électrique.
Grand plan d’amélioration thermique du bâti privé et public, avec fiscalité et aidesen adéquation avec ses objectifs.
Développement de la filière biogaz et de la cogénération ; amélioration de la gestiondes déchets.
Planification cohérente de l’urbanisme et des transports régionaux ettransfrontaliers.
Formation initiale et continue dans les filières de rénovation et des renouvelables,en constante adaptation aux évolutions technologiques.
Relance des programmes de sensibilisation et d’accompagnement auxcomportements éco-responsables.
les PROPOSITIONS des écologistes