Plan Maroc vert avril 2009 - Portail Sud Maroc...7e rang:Taza-AlHoceima-Taounateavec44 tsur 1 63 ha...

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Supplément à La Vie éco N ° avril NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT Réalisé par Farid Ghriche Directeur de la Publication : Fadel Agoumi LA RÉVOLUTION AGRICOLE COMMENCE EXCLUSIF : LE DÉTAIL DES PLANS RÉGIONAUX Cultures, production animale, projets d’infrastructures agricoles, tableaux de synthèse LA PHILOSOPHIE DU PLAN MAROC VERT Enjeux, ambition, piliers, acteurs. Comment le PIB agricole passera à milliards de DH d’ici L’ADA, LE MAÎTRE D’ŒUVRE Entretien avec le DG de l’Agence de développement agricole PLAN MAROC VERT SPÉCIAL

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Supplément à La Vie éco N ° avril NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT Réalisé par Farid Ghriche Directeur de la Publication : Fadel Agoumi

LARÉVOLUTIONAGRICOLECOMMENCE

� EXCLUSIF : LE DÉTAILDES PLANS RÉGIONAUXCultures, production animale, projetsd’infrastructures agricoles, tableaux desynthèse

� LA PHILOSOPHIE DU PLANMAROC VERTEnjeux, ambition, piliers, acteurs.Comment le PIB agricole passera à milliards de DH d’ici

� L’ADA, LE MAÎTRE D’ŒUVREEntretien avec le DG de l’Agence dedéveloppement agricole

P L A N M A R O C V E R T

SPÉCIAL

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LE PLAN MAROC VERT

A POUR FINALITÉ LA

MISE EN VALEUR DE

L’ENSEMBLE DU

POTENTIEL AGRICOLE

TERRITORIAL ET LA

RUPTURE AVEC

L’IMAGE SIMPLISTE

D’UNE AGRICULTURE

DUALE

Les enjeux d’une stratégiequi va transformerl’agriculture marocaine

En avril 2008, à l’occasion despremières assises de l’agricultu-re, l’opinion publique et les pro-fessionnels découvraient pour la

première fois le Plan MarocVert : unepolitique de relance de l’agriculture, dé-sormais considérée comme le principalmoteur de croissance de l’économie na-tionale pour la prochaine décennie.Pour cela, les pouvoirs publics n’en-

tendent pas lésiner sur lesmoyens : l’am-bition est d’attirer dans le secteur agri-cole des investissements de près de 150milliards de DH d’ici 2020. Objectif :générer, à terme, un PIB de 100 mil-liards de DH par an.Cette nouvelle ri-chesse permettrait d’améliorer les reve-nus des agriculteurs et de garantir da-vantage la sécurité alimentaire de 30millions deMarocains. Par lamême oc-casion, il s’agit de protéger les ressourcesnaturelles des différentes régions touten intégrant l’agriculture marocaine aumarché national et international.

régions, autant de plans et decontrat-programmes

Avril 2009.Une année plus tard, et enmarge des deuxièmes assises de l’agri-culture, l’heure est à un premier bilan

de la mise en œuvre du Plan.Cette der-nière s’articule au double niveau natio-nal et régional. L’échelle nationale estcelle de la définition des grandes orien-tations, du cadrage desmodalités demi-se en œuvre du Plan, de la préparationdes lois et textes d’application, de lamo-bilisation des partenaires internationauxet nationaux, de l’élaboration descontrats programmes nationaux et del’évaluation des politiques.L’échelle régionale est plutôt celle de

la planification territoriale de mise enœuvre du Plan, en cohérence à la foisavec les spécificités territoriales et avecles orientations nationales. Elle a aussivocation à devenir celle de l’impulsionet du contrôle des activités des niveauxprovinciaux et locaux.Cette régionalisation de l’agricultu-

re est matérialisée par les plans agricolesrégionaux (PAR) qui sont des feuillesde route pour le développement agri-cole dans les 16 régions, déterminantdes objectifs à atteindre à travers la réa-lisation de 1 500 projets d’agrégationagricoles et de projets transverses danstoutes les filières.Ces plans ont fait l’ob-jet de signature, mardi 14 avril, à Fèsdevant le souverain,de partenariats entre

SPÉCIALPLAN MAROCVERT

� Près de milliards de DHd’investissementd’ici et unevaleur ajoutéeappelée à êtremultipliée par ,.

� Un objectiféconomique :développer uneagricultureintensive etmoderne.

� Un objectifsocial :moderniser lapetite agricultureet améliorer lesrevenus des petitsfellahs.

� Des outils :agrégation,développementd’infrastructure,formation,assistancetechnique.

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fonction du tissu ciblé. Pour cela, elles’articule autour de deux piliers. Le pre-mier pilier du Plan vise le développe-ment accéléré d’une agriculture mo-derne et compétitive, vitale pour l’éco-nomie nationale, à travers la concréti-sation d’un millier de nouveaux pro-jets à haute valeur ajoutée et/ou pro-ductivité tant dans les productions quedans les industries agro-alimentaires, ré-pondant aux règles du marché en s’ap-puyant sur les investissements privés.Le second pilier du Plan MarocVert

vise l’accompagnement solidaire de lapetite agriculture à travers la réalisationde 545 projets d’intensification ou deprofessionnalisation des petites exploi-tations agricoles dans les zones ruralesdifficiles, favorisant ainsi une meilleureproductivité, une plus grande valorisa-tion de la production et une pérenni-sation du revenu agricole.Ce second pi-lier a également pour but la reconver-sion de la céréaliculture en cultures àplus forte valeur ajoutée (oumoins sen-sibles aux précipitations) et la valorisa-tion des produits du terroir. Afin de ren-forcer les projets de ces deux piliers, lePMV s’appuie par ailleurs sur des pro-jets dits transverses consistant en la re-fonte du cadre sectoriel et l’améliorationdes facteurs transversaux, relatifs no-tamment aux politiques de l’eau,du fon-cier et de l’organisation interprofes-sionnelle.Ce Plan s’articule autour du concept

d’agrégation permettant de dépasser lescontraintes liées à la fragmentation des

le gouvernement, représenté par le mi-nistère de l’agriculture, et les 16 régions,représentées, chacune, par leurs walis,présidents de régions et présidents dechambre agricoles.Une revue rapide des grandes orien-

tations, des axes et des objectifs du Planest suffisante pour saisir l’ampleur dutravail à faire et le niveau d’ambition :en l’espace de 10 ans seulement, il s’agi-ra de multiplier par 2,5 fois la valeurajoutée du secteur qui passera de 38 à100 milliards de DH. Les niveaux deproduction de certaines cultures devronteux aussi augmenter de manière spec-taculaire : 4,12 millions de tonnesd’olives au lieu de 1million aujourd’hui,3,7millions de tonnes d’agrumes au lieude 1,5 million et 10 millions de tonnesde maraîchage et fruits au lieu de 4,4millions aujourd’hui. Le plan toucherapas moins de 1,5million d’agriculteursaussi bien dans la grande que la petiteagriculture (voir encadré).

Deux piliers : l’un pour l’agricultureintensive, l’autre pour l’agriculturevivrière, en plus des projetstransverses

Le Plan MarocVert a pour finalitéla mise en valeur de l’ensemble du po-tentiel agricole territorial et la ruptureavec l’image simpliste d’une agricultu-re duale opposant un secteur moderneà un secteur traditionnel et vivrier. Lanouvelle agriculture marocaine se veutun secteur destiné à tous, sans exclusion,mais avec des stratégies différenciées en

structures foncières, tout en assurant auxexploitations agrégées l’accès aux tech-niques modernes de production, l’accèsaux financements et auxmarchés. Il re-pose sur le déclenchement d’une nou-velle vague d’investissementsmassifs au-tour de nouveaux acteurs à forte capa-

cité managériale. Il appelle également àla rationalisation des structures de l’in-dustrie et à la mutualisation desmoyensautour deGroupements d’intérêts éco-nomiques privés et de groupements in-terprofessionnels. Aussi, l’offre Marocconsiste en un partenariat public/privéwin-win sur la base de contrats claire-ment définis.La déclinaison du PlanMarocVert en

plans agricoles régionaux consiste àconstruire une vision et une offre agri-cole régionalisées, respectueuse de l’équi-libre entre les deux piliers et permettantd’engager le ministère de l’agricultureet ses partenaires régionaux autour d’ob-jectifs communs, et de mobiliser desfonds régionaux et nationaux, les or-ganismes de crédit, les investisseurs, ain-si que les autres bailleurs de fonds dési-reux de soutenir le Maroc dans la mi-se en œuvre de ce Plan.L’enjeu au moment de la conception

des plans régionaux était double : touten s’inscrivant dans la nouvelle visionen capitalisant au mieux les potentielsde chaque région, ces feuilles de routedevaient constituer l’occasion pour ré-pondre à des problématiques plusconcrètes comme l’emploi enmilieu ru-ral, la lutte contre la pauvreté…Ces plans portent sur l’augmentation

des niveaux de production des diffé-rentes filières identifiées, l’améliorationde la qualité et des conditions de com-mercialisation de la production, l’amé-lioration des niveaux de valorisation del’eau d’irrigation avec, en toile de fond,des impacts chiffrés sur la création d’em-plois. Les plans régionaux, pour avoirété largement débattus au niveau local,ont été assimilés par les partenaires. Leplan, dans son ensemble, est mis enœuvre, en ce qui concerne la prépara-tion du cadre institutionnel devant ser-vir à sa conduite, et des premières réa-lisations sont déjà identifiables (voir en-cadré). Pas de temps à perdre, 2020 c’estdemain ! �

Souvent, les nouvelles stratégies ont besoinde temps pour se mettre en place. Pour lePlan Maroc Vert c’est encore plus vrai tantl’agriculture n’est pas un secteur comme lesautres : économique, certes, mais aussiéminemment social, l’activité agricole estintimement liée à la problématique ruraleau Maroc. Partant, une stratégie agricole nepeut réussir que si elle prend enconsidération cette dimension sociale. Pourbeaucoup d’observateurs, à l’annonce duPlan en , la mise en place d’une tellestratégie était partie pour durer plusieursannées. Pourtant, en l’espace d’un an, entreavril et avril , bien des choses ontété réalisées. On peut citer notamment :� La conclusion d’une convention de

financement avec le Crédit Agricole duMaroc dotée de milliards de DH pourla période -. Les besoins eninvestissements agricoles classiquesseront supportés à hauteur de milliardsde DH, tandis que milliards de DHseront rendus disponibles aux petitsagriculteurs dans le cadre de la Société definancement pour le développement

agricole (SFDA), filiale du Crédit agricole.Récemment, le groupe Attijariwafa bankvient, lui aussi, d’annoncer le lancementde produits bancaires dédiés au PlanMaroc Vert.

� La réalisation en totalité de la premièretranche du contrat-programme pour lafilière agrumicole.

� La conclusion de cinq contrats régionauxet l’exécution du programme de lapremière année pour la filière du sucre.

� Le lancement d’opérations testd’agrégation concernant le blé dur dans larégion de Doukkala et la préparationd’une opération similaire pour le riz dansle Gharb.

� La préparation d’un programme pour lapromotion de l’assolement céréalier enapplication du protocole d’accord signéentre l’Etat et l’OCP dans ce domaine.

� la signature de deux conventions departenariat pour la création de deuxagropoles à Berkane et Meknès, ainsi quel’accélération du rythme du programmed’adoption des techniques d’économied’eau dans la région de Berkane.

CE QUI A ETE FAIT DEPUIS UN AN

3 La Vie éco – Vendredi avril

SPÉCIAL PLAN MAROCVERT

AGRUMES

er rang : Gharb avec , millionde tonnes sur hae rang : Souss-Massa-Draa avec t sur hae rang : l’Oriental avec tsur hae rang : Tadla-Azilal avec t sur ha

CÉRÉALES

er rang : Chaouia-Ouardigha,Taza-Al Hoceima et Doukkala-Abda avec million de tonneschacunee rang : Meknès-Tafilalet avec te rang : Marrakech-Tensift-Al

Haouz avec te rang : Gharb avec t

MARAÎCHAGE

er rang : Souss-Massa-Drâa avec, millions t sur hae rang : Fès-Boulmane avec, million t sur hae rang : Doukkala-Abda avec, million t sur ha

OLIVES

er rang : Marrakech-Tensift-AlHaouz avec tsur hae rang : Taza-Al Hoceima-Taounate avec t sur ha

e rang : Fès-Boulmaneavec t sur hae rang : Meknès-Tafilalet avec t sur ha

CULTURES SUCRIÈRES

er rang : Gharb avec , millions tsur hae rang : Doukkala-Abda avec, million t sur hae rang : Tadla-Azilal avec million t sur ha

LAIT

er rang : Gharb avec , million te rang : Tadla-Azilalavec te rang : Marrakech-Tensift-Al

Haouz avec t

VIANDES BLANCHES

er rang : Chaouia-Ouardigha avec te rang : Fès-Boulmane avec te rang : Meknès-Tafilalet avec t

VIANDES ROUGES

er rang : Tadla-Azilalavec te rang : Marrakech-Tensift-AlHaouz avec te rang : Meknès-Tafilalet,Chaouia-Ouardigha et Doukkala-Abda avec t chacune

QUI PRODUIRA QUOI EN Agrumes, olives, céréales, lait, viandes, quelles sont les premières régions productrices pour chaque culture et denrée, pour quellessuperficies...Voilà à quoi ressemblera la physionomie de l’agriculture en .

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Agence de développement agricole,le maître d’œuvre du Plan Maroc Vert

� Pourquoi une Agence de Dévelop-pement Agricole (ADA) ?Lorsque le gouvernement a adopté la

stratégie du Plan MarocVert (PMV) ily a un an, en avril 2008, il était alors in-dispensable de créer une institution encharge de la gestion de ce Plan pourqu’elle puisse aussi rendre compte desréalisations autant que des difficultésrencontrées par cette initiative très am-bitieuse.

� Quelles sont les missions de l’ADA,au juste ?Tout d’abord, donner du contenuconcret à la stratégie développée au ni-veau national et déclinée en 16 plansagricoles régionaux. Lesquels vont fi-nalement tourner autour de deux élé-ments-clés, à savoir la mobilisation del’investissement et l’organisation des pro-ducteurs. L’ADA va par ailleurs animerbeaucoup d’opérateurs et partenairesayant un rôle à jouer dans ces Plans agri-coles.En tout il s’agit de réaliser quelque1 500 projets, touchant 1 400 0000 agri-culteurs, soit 1 000 projets pour le pre-mier pilier, «l’offre investissement», et500 projets dans le second pilier, «l’offresociale». La concrétisation des projetspasse par trois étapes : celle du monta-ge financier, organisationnel et tech-nique ; celle de lamise enœuvre des pro-jets au niveau des périmètres des ré-gions ; enfin celle du suivi des projetspour évaluer s’ils ont atteint les objectifspoursuivis.

� Aujourd’hui, l’agence existe maisquand sera-t-elle réellement opéra-tionnelle ?Depuis le lancement du Plan Ma-rocVert, nous sommes passés par plu-sieurs phases. D’abord, il a falluconvaincre les élus des deux Chambresdu bien-fondé de ce Plan et de la né-cessité de créer une telle Agence. Cequi a été fait grâce à un consensus gé-néral au Parlement, en janvier dernier.Ensuite le projet de loi 42-08 portantcréation de l’Agence pour le Déve-loppement Agricole a été publié auBulletin Officiel, puis les décrets d’ap-plication ont été rendus publics au dé-but mars. Entre-temps, l’initiative aété présentée aux organisations pro-

fessionnelles, aux Conseils régionaux,puis aujourd’hui aux provinces et auxcommunes.

� Mais l’agence n’a toujours pas destructures, de personnel…En effet, mais les choses vont s’accé-lérer. Le premier conseil d’administra-tion de l’ADA se réunira pour la pre-mière fois au cours de cemois d’avril, etil sera présidé par le Premier ministre.Après quoi, le démarrage effectif del’Agence pourra prendre forme sur labase d’un plan de ressources humaineset d’un plan financier sachant que sonbudget a déjà été discuté avec le minis-tère des finances.L’ADA sera un établissement publicsous tutelle de l’Etat. Un véritable brasarmé du ministère de l’agriculture. Sa

mission sera celle d’une agence d’exé-cution au service d’un ministère maî-trisant les orientations générales et lastratégie globale du Plan MarocVert,dans le cadre de ses prérogatives réga-liennes. Les recettes de l’ADA serontcouvertes par des revenus d’activité, desemprunts et des subventions. Ses dé-penses, elles, seront soit celles d’inves-tissement, de fonctionnement ou enco-re de remboursement d’emprunts. Unprésident sera à la tête de l’ADA et undirecteur général sera en charge de sagestion.Pour ce qui est des mois à venir, nousallons lancer une vaste campagne decommunication sur le PlanMarocVertà partir de juin prochain qui va tou-cher toutes les régions et ses agricul-teurs. On va notamment expliquer que

les 1 500 projets vont bien être réali-sés mais pas en même temps. Certainsvont démarrer en 2009, d’autres serontréalisés plus tard. Nous travaillons au-jourd’hui à identifier les projets prio-ritaires.

� Le ministre de l’agriculture, lors dulancement du Plan Maroc Vert, a an-noncé qu’il sera opérationnel dans à mois, c’est-à-dire au maxi-mum à partir de septembre ?Nous sommes dans les temps et ledélai sera respecté. Nous espérons lesmeilleurs résultats dans le cadre d’unecoordination parfaite entre tous lesopérateurs impliqués.Tout le mondeest aujourd’hui mobilisé et les régionsont fait preuve d’un grand engoue-ment. Il faut maintenant transformercette dynamique en projets concrets.

� Mis à part l’aspect politique et ins-titutionnel, qu’est-ce qui a été réa-lisé au niveau du Plan Maroc Vert de-puis un an ?Depuis avril 2008, les équipes dumi-nistère de l’agriculture ont arpenté toutesles régions du pays pour mettre en évi-dence les spécificités agricoles de chaquerégion et évaluer de quelle manière ellessont en adéquation avec la stratégie glo-bale du PlanMarocVert.Cela a permisde rédiger les 16 plans agricoles régio-naux (PAR) et les Contrat-programmesAgricoles Régionaux (CAR), permet-tant d’identifier des projets dans les deuxpiliers, ainsi que des projets et actionstransverses. Ces contrats-programmesont été signés le 14 avril.

� Outre les projets des deux piliers, re-levant de l’offre investissement et del’offre sociale, dans les différentes fi-lières agricoles de la production ani-male et végétale, il y a des projetsdits transverses. A quoi servent-ils ?Les actions et projets transverses sonten fait des projets horizontaux qui in-cluent tout projet susceptible de créerun meilleur environnement afin que lesautres projets des deux piliers se réa-lisent dans les meilleures conditions.On peut citer la formation profession-nelle des techniciens, des agriculteurs,des femmes et des jeunes. L’Etat va ac-compagner les agriculteurs dans des

� Sa mission sera celle d’une agence d’exécution au service d’un ministèremaîtrisant les orientations générales et la stratégie globale du Plan Maroc Vert.� Trois rôles majeurs : identification des périmètres d’extension des cultures,promotion des investissements et partenariats, développement des projets auprofit des agriculteurs � Elle sera pleinement opérationnelle d’ici à quelquessemaines. Son directeur général apporte les explications.

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Ahmed HajjajiDirecteur général de l’Agencede développement agricoleAvec le Plan Maroc vert, les agriculteurs empocheront %du prix de vente d’un produit contre % aujourd’hui

SPÉCIAL PLAN MAROCVERT

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programmes d’incitation à l’investisse-ment, d’amélioration des circuits decommercialisation, de promotion denos exportations, d’aide à la produc-tion, de réforme hydro-agricole. Enma-tière d’irrigation, parexemple, le Plan MarocVert prévoit l’introductionde systèmes à économied’eau sur 670 000 hacontre à peine 150 000 haaujourd’hui.

� Si vous aviez à parlerbrièvement des enjeuxdu plan…Ce Plan répond à un

enjeu de taille pour notrepays, il s’agit de l’éradica-tion de la pauvreté.Com-me celle-ci caractérise lemilieu rural, le dévelop-pement du pays passeobligatoirement par unéquilibre entre le milieurural et urbain. Cet équi-libre ne peut venir que dusecteur agricole qui vapermettre d’améliorer, àterme, les revenus de 40%de la population marocai-ne. Ensuite, l’agriculture doit assurer lanourriture de 30 millions d’habitantsdans les meilleures conditions. Il fautsavoir qu’au niveau économique, l’agri-

culture représente 19% du PIB et,lorsque l’année est bonne, elle appor-te deux points à deux points et demi decroissance. Il faut désormais utiliserl’agriculture comme un levier de déve-

loppement économiquedu pays. Le Plan MarocVert n’est pas un choixparmi d’autres, c’est plu-tôt un défi qui s’impose ànous si on veut vraiments’occuper d’un secteuravec de grands enjeux.

� Il y a un maître-mot re-venant comme un leit-motiv, c’est bien celuid’agrégation. Pourriez-vous, à votre façon,nous expliquer de quoiil s’agit ?

En fait, c’est tout sim-plement l’associationentre les producteurs,ceux qui transforment lesproduits, et ceux qui as-surent leur commerciali-sation et distribution.D’où part notre réflexionqui sous-tend le PlanMarocVert ? Justement

du fait qu’aujourd’hui le producteurest quasiment isolé du transformateurcomme du distributeur. Pire, le pro-ducteur est victime d’un système pro-

fitant avant tout aux intermédiaires.Prenez n’importe quel produit agri-cole, son passage du champ auconsommateur fait mul-tiplier son prix par cinq.1/5e seulement du prixd’achat du consomma-teur va au producteur,alors que 4/5e vontailleurs, en général auxintermédiaires.L’avantage de l’agré-

gation justement est defaire en sorte que lesagrégateurs (ou investis-seurs nationaux et inter-nationaux) ouvrent lesportes du financementaux agrégés (ou produc-teurs). Car il faut direqu’au Maroc, à l’heureactuelle, seuls 19% desagriculteurs accèdentaux financements ban-caires. En plus, l’agréga-tion permet aux produc-teurs agrégés d’être en-cadrés par des agréga-teurs disposant d’une ouverture versle financement et de profiter égale-ment d’un savoir-faire technique.L’Agence de développement agricoleintervient en tant qu’arbitre dans lecontrat signé entre agrégés et agréga-teurs.

� Selon votre logique, le systèmed’agrégation devrait pouvoir garan-tir à terme de meilleurs revenus aux

agriculteurs et la quasi-disparition des intermé-diaires devrait égalementavoir pour conséquencela baisse des prix des pro-duits agricoles achetéspar les consommateurs…L’objectif du PlanMarocVert est bien de doublerle PIB agricole en dix ans,en produisant une riches-se supplémentaire de 100milliards de DH en 2020.Il y aura de ce fait plus deproduction, et les pro-ducteurs vont empocherde meilleurs revenus (de1/5e du prix d’achat duproduit, ils pourront pré-tendre à un revenu équi-valent à 2/5e, soit un peumoins de lamoitié du prixd’achat). Concernant lesconsommateurs, les prixdes produits agricoles

vont aussi connaître une révision à labaisse. La philosophie du plan n’est-el-le pas, en fin de compte, d’adapter lemanagement industriel à une agricul-ture régionalisée, de la production à laconsommation, de sorte que tout lemonde y soit gagnant. �

L’AGRICULTURE

REPRÉSENTE % DU

PIB ET, LORSQUE

L’ANNÉE EST BONNE,

ELLE APPORTE DEUX

POINTS À DEUX

POINTS ET DEMI DE

CROISSANCE. IL FAUT

DÉSORMAIS

L’UTILISER COMME

UN LEVIER DE

DÉVELOPPEMENT

ÉCONOMIQUE

EN MATIÈRE

D’IRRIGATION, LE

PLAN MAROC VERT

PRÉVOIT

L’INTRODUCTION DE

SYSTÈMES À

ÉCONOMIE D’EAU

SUR HA

CONTRE À PEINE

HA

AUJOURD’HUI

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Oriental : ha de plus pour l’olivieret ha pour l’amandier

Dans l’Oriental, la plus grosse part dela valeur ajoutée agricole est dégagéepart trois filières : les céréales, l’olivier etle maraîchage. Pour les premières, ellessont incontestablement la culture do-minante avec 73% de la SAU malgrédes niveaux de rendement très faibles.L’olivier qui occupent 59 300 ha en

termes de superficie procure une pro-duction globale de 80 000 tonnes tan-dis que lemaraîchage s’étend sur 16 000ha pour une production de 200 000 tpar an.Viennent ensuite d’autres cul-tures comme les agrumes (notammentdans la région de Berkane) qui s’éten-dent sur 14 450 ha pour une productionde 200 000 t et les amandiers sur 12 500ha mais une production très réduite nedépassant pas les 5 000 tonnes par an.Concernant la filière animale, l’Orien-

tal compte un cheptel de près de 3mil-lions de têtes dont 36 000 vaches quipermettent de produire 85 000 tonnesde lait par an.Le reste est destiné à l’en-graissement pour une production de29 000 t de viandes rouges par an.

L’investissement global prévu par leplan régional est de 9,1milliards deDH.58% de cette enveloppe seront destinésau développement de la de productionvégétale, 8% pour celui de la productionanimale et 34%, enfin,iront aux projets et actionstransverses. L’Etat pren-dra en charge 63% des in-vestissements alors que lesproducteurs agrégés et lesagrégateurs devront fi-nancer les 37% restants.Les 9milliards de DH se-ront alloués à un porte-feuille de 60 projets dont41 sont relatifs à l’agricul-ture intensive et moderneet 19 projets à la petiteagriculture.Pour la production vé-

gétale, le plan prévoit uninvestissement de 5,3mil-liards de DH pour financer 49 projetsqui ont pour objet l’intensification, la va-lorisation de la production oléicole et lareconversion de superficies céréalières

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

en oliveraies.Est également retenue l’ex-tension des superficies plantées en aman-diers à travers notamment la reconver-sion des superficies céréalières.D’autresprojets retenus concernent l’intensifica-tion de la culture agrumicole, celle de lavigne (notamment sous serre), l’exten-

sion et la valorisation de laproduction de dattes. En-fin, l’intensification de laproduction de céréales, debetteraves et la multipli-cation des semences descéréales. La valorisationdes nèfles, des truffes dudésert, de la pomme deterre, et de la productionmaraîchère.Pour la filière animale,l’enveloppe retenue est de765MDHqui serviront àla réalisation de 11 projetsd’intensification de la pro-duction de viandes rouges(engraissement d’ovins, de

bovins et accessoirement de caprins)et blanches. Il est prévu également lami-se en place de fermes laitières ainsiqu’une unité de traitement et de com-

mercialisation du lait.Enfin, le planmen-tionne l’intensification de la productionapicole et d’une unité de conditionne-ment du miel grâce à 32 500 ruches.Enfin, pour le volet des actions trans-

verses, les investissements prévus semontent à 3milliardsDH et concernentle domaine de la maintenance et réha-bilitation des équipements hydro-agri-coles, l’entretien de stations de pompa-ge, le développement agricole de com-munes rurales et la conservation des sols.

352 500 tonnes à exporter, 46 200 haà équiper en irrigation localisée et unevaleur ajoutée de 5,3 milliards DH.Cesont là, entre autres, les objectifs que sefixe le Plan vert pour la région de l’Orien-tal. En 2020, les superficies plantées enoliviers devraient passer de 59 000 à119 000 ha, celles de l’amandier de12 500 à 27 500 ha et les agrumes de14 450 à 19 400 ha. Le plan table éga-lement sur l’amélioration des rendementsdans les culturesmaraîchères (300 000ten 2020 contre 200 000 t actuellement)

Les impacts attendus

et les cultures sucrières (352 000 t contre244 000 t aujourd’hui).Pour la filière animale, la production

de lait devrait plus que doubler à l’ho-rizon 2020 dépassant les 195 000 tcontre 85 000 aujourdhui. Idem pourles viandes rouges et blanches.Au final, la valeur de la production vé-

gétale progressera de 131% et celle dela production animale de 70%.L’amélioration des niveaux de pro-

ductivité des cultures irriguées et la re-conversion des systèmes d’irrigation ac-tuels en irrigation localisée permettrontune valorisation de l’eau d’irrigation del’ordre de 45,20DH/m3 au lieu de 16,20DH/m3 pour la vigne, de 19,90 DH/m3

au lieu de 7,70DH/m3 pour les olives etde 8,70 DH/m3 au lieu de 2,90 DH/m3

pour l’olivier.Enfin, cette relance de l’activité agri-

cole régionale créera, selon le Plan vert,115 516 équivalent emplois stables enmilieu rural, soit 32% de plus qu’ac-tuellement. 16,6millions de journées detravail supplémentaires seront généréespar les activités de production végétaleet 36millions seront issues des activitésde production animale �

HORMIS LE

MARAÎCHAGE ET LES

CULTURES SUCRIÈRES,

LA PRODUCTION

TOURNERA AUTOUR

DE L’OLIVE, DE

L’AMANDE, DES

AGRUMES ET DE LA

VIGNE

� , milliards de DH d’investissements prévus : l’Etat prendra en charge %de l’enveloppe et milliards iront aux projets d’infrastructures agricoles.� tonnes à exporter, ha à équiper en irrigation localisée etune valeur ajoutée de , milliards de DH.

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Taza-Al Hoceima-Taounate sera le deuxièmeproducteur d’olives en

La prédominance des céréalesmarquele paysage agricole dans la région deTa-za-Al Hoceima-Taounate : la filière oc-cupe 51% de la SAU, génère 48% desrevenus agricoles de la région et 51%dela valeur ajoutée et occupe 20% de lamain-d’œuvre.La céréaliculture s’étendsur près de 425 000 ha et produitquelque 510 000 ha. Les plantationsfruitières viennent en deuxième positionavec 30% de la SAU, 41% du chiffred’affaires et 54% de l’emploi régional.Dans cette catégorie, c’est encore unefois l’olivier qui domine avec 197 500ha plantés pour une production de284000 tonnes par an suivi de l’aman-dier qui occupe 45 700 ha pour une pro-duction de 2 000 tonnes à peine.Les lé-gumineuses alimentaires occupent 12%de la SAU, les cultures fourragères 2%,et les cultures maraîchères, 1% de laSAU.L’effectif total du cheptel régional s’élè-ve à 2,2millions de têtes dominé par lesovins (1,53million de têtes) suivi des ca-prins avec 416 000 têtes, et enfin les bo-vins avec 241 000 têtes. Les filièresviandes rouges et la filière lait représen-tent les plus grands contributeurs auchiffre d’affaires et à la création de la va-leur ajoutée du secteur de productionanimale. Par ailleurs, la filière viandesrouges ovines est le plus grand pour-voyeur d’emplois dans les exploitationsagricoles avec 48% de l’emploi total.

Le Plan vert pour la région prévoit uneenveloppe d’investissement globale de5,2 milliards DH dont 68% concer-neront le développement de la produc-tion végétale, 9% le développement dela production animale, les 23% restantétant dédiés aux projets transverses.L’Etat prendra en charge 57% des in-vestissements alors que les producteursagrégés supporteront 27% des investis-sements et les agrégateurs les 16% res-tants. Au total, le plan a retenu 75 pro-jets dont 34 projets dans la grande agri-culture et 41 projets pour le volet de lapetite exploitation.Pour la production végétale, l’inves-tissement potentiel, estimé à 3,5 mil-liards DH, portera sur 65 projets visant

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

la production et l’agrégation du blédur/tendre ainsi que la production desemences d’orge et de blédur/tendre. Le plan agri-cole prévoit égalementl’extension et le renouvel-lement des plantationsd’agrumes et l’agrégationde leur production. Estégalement prévue l’exten-sion et l’intensificationd’oliviers accompagnée dela production et transfor-mation d’olives. Le restede l’enveloppe sera, enfin,dédié à l’extension, la ré-habilitation et la valorisa-tion des amandes, desfigues, et l’intensificationde la culture du câprier.Concernant la production animale leplan prévoit le lancement de 10 projetsphare qui profiteront d’une enveloppede 488MDH.Ces projets ont pour ob-jet essentiellement l’intensification etl’agrégation de la production laitière etla valorisation du lait de chèvres com-me produit du terroir. Il s’agira, en outre,d’améliorer la productivité du cheptel

ovin, de créer des ateliers d’engraisse-ment des taurillons et d’intensifier la pro-

duction de viande capri-ne. Enfin, le plan prévoitde créer un centre apico-le régional et de dévelop-per l’agrégation socialedans le domaine de l’api-culture en soutenant lescoopératives.Les projets d’accompa-gnement, appelés aussi ac-tions transverses, aurontdroit à une enveloppe de1,2 milliard DH et cou-vriront notamment le do-maine de l’aménagementet réhabilitation de la pe-tite et moyenne hydrau-

lique (PMH) et la création de plate-formes oléicoles.

A horizon 2020, la physionomie agri-cole de la région devrait nettement chan-ger. Le plan prévoit l’extension de l’oli-

Les impacts attendus

vier sur 120 000 ha, 22 000 ha de pluspour l’amandier et 13 000 de plus pourle figuier. Ces trois cultures devraientproduire respectivement, en 2020,660000,8 000 et 85 000 tonnes soit desaugmentations de +134%, +300% et+127%.Demême, les céréales devraientdoubler passant de 510 000 à 1 millionde tonnes. Quant aux agrumes, la pro-duction de la région devrait atteindre150 000 t pour une superficie de 5 000ha. Le plan prévoit également l’inten-sification de la production de lait qui de-vrait se situer en 2020 aux alentours de170 000 t contre 55 000 actuellementet ce pour un cheptel inchangé.Grâce à tout cela, la valeur ajoutéeagricole devrait atteindre 4,26milliardsDH contre 1,6milliard aujourd’hui avecle développement des exportations qua-si inexistantes actuellement.A l’horizon 2020, l’activité agricole ré-gionale créera 64 103 emplois stables enmilieu rural, soit 83% de plus qu’ac-tuellement. 14 millions de journées detravail supplémentaires seront généréespar les activités de production végétaleet 6 millions seront issues des activitésde production animale �

GRÂCE À

NOUVEAUX PROJETS,

LA VALEUR AJOUTÉE

AGRICOLE DE LA

RÉGION PASSERA

DE , MILLIARD DE

DH PAR AN À ,

MILLIARDS D’ICI

ONZE ANS

� Le plan prévoit l’extension de l’olivier sur ha, ha de plus pourl’amandier et de plus pour le figuier � La production de lait devrait plus quetripler pour atteindre tonnes par an contre aujourd’hui � ,milliards de DH d’investissements attendus. % de l’enveloppe à fournir par l’Etat.

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CREDIT AGRICOLE BON:Mise en page 1 14/04/09 18:04 Page 1

Tanger-Tétouan : sucre, fraises, agrumes...mais aussi, pommes de terre et olives

L’agriculture contribue considérable-ment à travers les différentes filières deproduction végétales et animales dansla promotion de l’économie régionale.La céréaliculture occupe 48% de la su-perficie agricole utile (SAU) et assureune production de l’ordre de 4,7 mil-lions de quintaux.Les légumineuses sontcultivées de manière extensive sur 11%de la SAU pour une production avoi-sinant les 460 000 quintaux. Les cul-tures maraîchères (surtout celle de lafraise) sont pratiquées sur 23 200 hadans la province de Larache, disposantd’infrastructures hydro-agricoles et agro-industrielles plus importantes que lesautres provinces de la région.La régionest renommée également pour sa cul-ture arboricole sur 111 000 ha, notam-ment celle de l’olivier, ensuite sa cul-ture fourragère sur 32 500 ha. La pro-vince de Larache et son périmètre duLoukkos sont favorables à la culture dela betterave sucrière et de la canne àsucre sur respectivement 5 000 ha et 4200 ha. Il faut enfin mentionner la cul-ture de l’arachide sur 9 200 ha, et cel-le du tournesol sur 4 600 ha. Les prin-cipales agrégations professionnelles sontCosumar, pour la filière sucrière, Cen-trale laitière, Colainord, pour la filièrelait et les stations de conditionnementpour la fraise.La région a aussi une vocation d’éle-

vage. L’effectif du cheptel est d’environ313 550 têtes de bovins, 647 000 têtesd’ovins, et 597 900 têtes de caprins.Cequi engendre une production annuellede 220 millions de litres de lait, 18 840tonnes de viande rouge et 14 029 tonnesde viande blanche.

L’investissement global est estimé à8,2 milliards de DH durant la pério-de 2009-2020. Près de 33% de cemontant concerne le développementde systèmes de production végétale,12% le développement des systèmesde production animale, alors que 55%de la somme porte sur les projetstransverses. L’Etat prendra en charge56% des investissements alors que lesproducteurs agrégés et les agrégateurssupporteront les 44% restants. Au to-

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

tal, ce sont 115 projets dont 43 pro-jets dans le premier pilier (agricultu-re moderne et intensive) et 72 projetsdans le second pilier (mi-se à niveau de la petiteagriculture) qui sont pro-grammés.Grâce à un investisse-

ment de 2,7 milliards deDH, les 85 projets deproduction végétale desdeux piliers visent à l’ex-tension et l’intensifica-tion de la production debetteraves sucrières et decannes à sucre, à l’ex-tension et la valorisationde la productiond’agrumes, d’avocats,d’olives, et de fraises. Ilest également prévu l’ex-tension des superficiesd’amandiers, figuiers, etpruniers ainsi que la va-lorisation de la produc-tion de pommes de terre par l’instal-lation d’unités de stockage frigori-fiques.La production animale des deux piliers

est dotée de 983MDH servant à la réa-

lisation de 30 projets en matière d’agré-gation de la production laitière, de déve-loppement de la production de lait ca-

prin, de création de centresd’engraissement de tau-rillons laitiers, la construc-tion de 4 nouveaux abat-toirs et la réhabilitation de4 anciens. Concernant lesviandes blanches, l’objec-tif est d’ouvrir des unités deproduction de poussins,decréer un complexe d’abat-tage et de transformationdeproduits avicoles.Enfin,unprojet permettra de réhabi-liter et aménager la stationapicole de LallaMimouna.La production végétale etanimale des deux piliersest accompagnée de pro-jets et actions transversesà hauteur de 4,5 milliardsde DH, notamment dansdes projets d’aménage-

ment de terres, la mise en place d’unprogramme recherche et développementconsacré au renforcement des diffé-rentes cultures, et l’installation d’unestation arboricole pilote.

Au terme du Plan régional pourTan-ger-Tétouan, la valeur de la productionvégétale et animale augmentera de 163%en 2020.La valeur de la production vé-gétale progressera de 300% et celle dela production animale de 70%.L’amélioration des niveaux de pro-

ductivité des cultures irriguées et la re-conversion des superficies actuelles de laluzerne et du bersim en maïs fourra-ger sous irrigation localisée permettrontune valorisation de l’eau d’irrigation de9 DH/m3 en 2020 au lieu de 1 à 3DH/m3 actuellement.L’introduction decultures de haute valeur ajoutée en gran-de hydraulique entrainera une meilleu-re valorisation de l’eau d’irrigation (pri-meurs et raisins de table par exemple).A l’horizon 2020, l’activité agricole ré-

gionale créera 79 000 emplois stables enmilieu rural, soit 62% de plus qu’ac-tuellement. 16,4millions de journées detravail (JT) supplémentaires seront gé-nérées par les activités de production vé-gétale et 8 400 000 JT seront issues desactivités de production animale �

Les impacts attendus

AVOCAT, ARACHIDE,

FIGUES, FRUITS

ROUGES…, LA

RÉGION SE

DISTINGUE

ÉGALEMENT PAR DES

CULTURES QUE L’ON

NE TROUVE PAS

AILLEURS

DANS LE PAYS

� La région se distingue par des cultures très diversifiées et un climat propice. %de la superficie agricole est actuellement occupée par les céréales � projetsde développement sont prévus et , milliards de DH seront investis. % del’enveloppe ira à l’amélioration de la production des fruits et légumes.

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POMME BON:Mise en page 1 14/04/09 18:01 Page 1

Fès-Boulemane : l’olive, le bléet les légumineuses

A l’image du secteur, l’agriculturedans la région de Fès-Boulemane res-te dominée par les céréales cultivées enbour qui occupent une importante su-perficie, alors que la filière est loin d’af-ficher des niveaux de rendement et derentabilité acceptables (1 300 DH/ha),ni de créer suffisamment d’emplois. Leslégumineuses, autre culture très ré-pandue dans la région, ont égalementune faible valeur ajoutée : 1 500DH/ha.Les cultures maraîchères, en irrigué ouen bour, dégagent une valeur ajoutée àpeine plus élevée de l’ordre de 2 500DH/ha. En revanche, la région com-prend des superficies agricoles dédiéesà des cultures à plus haute valeur ajou-tée et davantage créatrices d’emplois.Ainsi les cultures du pommier, du câ-prier et de l’olivier, entre autresexemples, malgré le fait qu’elles soientencore pratiquées de manière tradi-tionnelle, dégagent une valeur ajou-tée qui peut varier entre 6 500 et15 000 DH/ha.La région compte également un

cheptel très important d’ovins et de ca-prins (plus de 1,3million de têtes),maisexploité de manière très traditionnelle.La filière viande rouge d’ovins et de ca-prins représente le plus grand contri-buteur au chiffre d’affaires et à la créa-tion de valeur ajoutée vue l’importan-ce de l’espace de pacage dans la région(1,5 million ha). La production de vian-de volaille constitue le deuxième contri-buteur au chiffre d’affaire du secteur,du fait des conditions climatiques fa-vorables.La filière laitière est également im-

portante avec 130 000 vaches laitières(dont 93% de race améliorée) et uneproductivité de 3 500 litres de lait partête et par an en zone irriguée et 2 100litres par tête en zone bour.

L’investissement global, prévu dansle plan régional sur la période 2009-2020, est estimé à 10,7 milliards DH.77% de ce montant concerne le déve-loppement de systèmes de productionvégétale, 10% vont à la production ani-male et 13% à des projets transverses.L’Etat prendra en charge 37,5% des in-

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

vestissements alors que les agrégés etles agrégateurs supporteront 62,5% desinvestissements restants. Les projetsidentifiés qui profiteront de ces inves-tissement sont au nombre de 108 dont85 dans la grande agriculture et 23 dansle volet de la mise à niveau de la peti-te agriculture.Grâce à un investissement de 8,25

milliards de DH, les 53 projets de pro-duction végétale se déploieront dansl’agrégation et l’amélioration de la pro-ductivité de la production de céréales,ainsi que l’intensification de la pro-duction de semences (maraîchage), delégumineuses, de rosacés, de câpriers,et de façon marginale, le safran et la la-vande.La production animale, pour sa part,

captera 1,1 milliard de DH alloués à55 projets d’intensification et de valo-risation de la production de viandesrouges bovines, ainsi que la réhabilita-tion et la modernisation de 5 abattoirset 5 marchés aux bestiaux. Il faut yajouter des projets d’intensification dela production de viande de volailles,d’agrégation de la production de lait,

et de développement de la productionde miel.Pour le volet «actions transverses», le

plan régional estime l’investissement à1,33 milliard de DH notamment dansle domaine de la modernisation de l’ir-rigation, de l’épierrage et de la forma-tion par apprentissage des enfantsd’agriculteurs.

Selon les prévisions du plan régional,la région de Fès-Boulemane devrait,à l’horizon 2020, produire quelques540 000 tonnes d’olives contre 67 000t actuellement et ce grâce à l’extensiondes superficies réservées à cette cul-ture qui passeront de 56 000 à 120 000ha. Le maraîchage est la deuxième fi-lière en termes d’évolution dont la pro-duction passera 243 000 à 1,6 millionde tonnes. Grâce à ces cultures plusrentables, la valeur ajoutée agricole dansla région devrait passer de 1 à 4,35 mil-liards de DH et les exportations de

Les impacts attendus

7 300 à 25 000 tonnes par an.Au terme du Plan agricole dans la ré-

gion de Fès-Boulemane, la valeur de laproduction globale devrait augmenterde 296% suite à l’amélioration des ni-veaux de production. La progressionde la valeur de la production végétaleest estimée à 391%, celle de la pro-duction animale à 153%.La reconversion des superficies ac-

tuelles de la luzerne et du bersim enmaïs fourrager sous irrigation localiséepermettra une valorisation de l’eau d’ir-rigation à 9 DH/m3 en 2020 au lieu de1 à 3 DH/m3 actuellement. L’intro-duction de cultures à haute valeur ajou-tée en grande hydraulique entraîneraune meilleure valorisation de l’eau d’ir-rigation (primeurs et raisins de tablepar exemple).A l’horizon 2020, l’activité agricole

régionale créera 86 300 emplois stablesen milieu rural, soit 64% de plus qu’ac-tuellement. 14 millions de journées detravail (JT) supplémentaires seront gé-nérés par les activités de production vé-gétale et 11,7 millions seront issues desactivités de production animale �

� La région est dominée par des cultures à faible rendement et compte uncheptel important : , million de têtes � L’investissement prévu est de ,milliards de DH. % pour les productions végétales, % pour la filièreanimale et % consacrés à des projets transverses.

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LESIEUR CRISTAL BON:Mise en page 1 14/04/09 19:46 Page 1

Meknès-Tafilalet : entre les olives etles dattes, la pomme de terre et l’oignon

Le paysage agricole de la région res-te largement dominé par les céréales quioccupent 51% de la superficie agricoleutile (SAU) et génèrent 34% du chiffred’affaires agricole global.Viennent endeuxième rang les plantations d’oliviersqui occupent 52 600 ha, soit 6% SAU,les dattiers (dans la région duTafilalet)avec 15 000 ha, les pommiers pour12 500 ha et le tournesol pour 10 000ha.A côté de ces principales filières, larégion est connu également pourd’autres cultures comme la pomme deterre (12 400 ha), l’oignon (7 000 ha),la vigne (2 250 ha) ainsi que les légu-mineuses alimentaires et de la culturefourragère.Pour ce qui est de la production ani-

male, la région deMeknès est plutôt do-minée par la filière des viandes rougeset blanches qui contribuent à hauteurde 82% du chiffre d’affaires, la produc-tion laitière n’assurant, elle, qu’une partde 17%.

L’investissement global prévu dans lecadre du plan vert régional durant la pé-riode 2009-2020 est estimé à 11,2 mil-liards DHqui couvrira 103 projets dansla grande agriculture et 63dans la mise à niveau de lapetite. 81% de ce montantconcernent le développe-ment de la production vé-gétale, 19% le développe-ment des systèmes de pro-duction animale et moins de1% va aux projets trans-verses. L’Etat prendra encharge 33% des investisse-ments alors que les produc-teurs agrégés avanceront26% des investissements etles agrégateurs les 41% res-tants.Un investissement de 8,6

milliards permettra la réali-sation de 142 projets visantl’extension, l’intensificationet la valorisation de la pro-duction d’olives, de raisin de table, depomme de terre. L’intensification dela culture d’oignons et du tournesol estégalement en projet demême que la va-

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

lorisation de la production de pommes,grâce à des unités d’entreposage frigo-rifique et de stations anti-grêle. Il s’agit,par ailleurs, d’étendre et d’intensifier

la culture des dattes surdes terrains collectifs etde créer des unités deproduction de vitro-plants.Enfin, 21 projetsseront dédiés à la mul-tiplication des semencesde céréales et à la valo-risation du blé dur ettendre.La production animale,elle, est dotée d’une en-veloppe de 2,6 mil-liards DH destinée à laréalisation de 28 projetsd’intensification de laproduction de lait, del’engraissement de tau-rillons et d’ovins, d’in-tensification de la pro-duction de viandes

blanches grâce à des unités producti-vistes, d’un abattoir avicole et de la pro-duction de poulet Beldi. Le plan pré-voit finalement l’installation de 5 000

ruches pilotes et l’organisation de pe-tits apiculteurs possédant chacun 10ruches.Les actions transverses, enfin, profite-

ront d’un investissement global de 1,44milliard de DH pour accompagner desprojets dans le domaine de la maîtrised’œuvre des aménagements et du ser-vice en eau, de la formation par ap-prentissage, la lutte contre l’ensablementainsi que la recherche et développement.

A l’horizon 2020, le Plan vert régio-nal prévoit de multiplier par 6 la pro-duction oléicole et par 4 celle du tour-nesol. Pour ces deux cultures, les su-perficies cultivées passeront respecti-vement de 52 600 ha actuellement à82 400 ha et de 10 000 à 20 000 ha.Lesdattes devront également monter enpuissance avec une superficie qui pas-sera de 15 000 à 25 000 ha et une pro-duction de 53 000 tonnes contre 26 000actuellement.Sans bénéficier desmêmesextensions en termes de superficies cul-

Les impacts attendus

tivées, d’autres spéculations verront éga-lement leur production s’améliorer demanière substantielle. Il s’agit de la vigne,du pommier et des céréales.De manière globale et au terme du

Plan vert régional, la valeur ajoutée agri-cole de la région devra se situer en 2020à quelque 11,7 milliards de DH contre5,1milliards actuellement, soit une évo-lution de 126%.Selon les prévisions duplan, la valeur de la production végé-tale progressera de 237% et celle de laproduction animale de 200%.L’amélioration des niveaux de pro-

ductivité des cultures irriguées et la re-conversion des systèmes d’irrigation ac-tuels en irrigation localisée permettraune valorisation de l’eau d’irrigationPMH et privée de 16,32 DH/m3 en2020 au lieu de 6,24 DH/m3 actuelle-ment.A l’horizon 2020, l’activité agricole ré-

gionale créera 198 974 emplois stablesenmilieu rural, soit 134%de plus qu’ac-tuellement. 16,66 millions de journéesde travail supplémentaires seront géné-rés par les activités de production végé-tale et 45,4millions seront issues des ac-tivités de production animale �

GRÂCE À UNE

CULTURE PLUS

INTENSIVE, LES

QUANTITÉS À

EXPORTER

PASSERONT, EN ONZE

ANS, DE

TONNES À

� A l’horizon , le Plan vert régional prévoit de multiplier par laproduction oléicole. Les dattes devront également monter en puissance avecune production de tonnes contre actuellement � La valeurajoutée annuelle fera plus que doubler passant de , milliards de DH à ,.

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•SPE-AGRI MEKNES-TAFI P 14:Economie/une page.qxp 14/04/09 15:21 Page 2

COSUMAR BON:Mise en page 1 14/04/09 18:41 Page 1

CAM SIAM BON 14/04/09 19:32 Page 1

Le Gharb mise sur le sucre, le laitet l’arboriculture

La région du Gharb illustre parfaite-ment le paradoxe de l’agriculture ma-rocaine : la céréaliculture couvre 54%des terrains cultivés, alors que ses ren-dements restent faibles par rapport àd’autres cultures : un hectare de cé-réales rapporte à peine 4 350 DH com-parativement aux agrumes (24 600DH/ha) et les fruits et légumes (no-tamment fruits rouges et primeurs, de79 000 à 140 000 DH/ha). En mêmetemps, ces dernières cultures, bienqu’elles ne représentent que 13% de lasuperficie cultivée, contribuent à hau-teur de 54% de la valeur totale de laproduction, et sont plus créatricesd’emplois.Pour la production animale, là aus-

si, la filière du lait, avec 157 000 vacheslaitières et une production de 280 000tonnes par an, représente le plus grandcontributeur au chiffre d’affaires et à lacréation de valeur ajoutée, ainsi que leplus grand pourvoyeur d’emplois dansles exploitations agricoles. La régioncompte également un cheptel de 1,4million de têtes (bovins, ovins et caprins)qui permettent de produire 26 000tonnes de viandes rouges par an.

L’investissement global prévu par leplan vert de la région est estimé à 18,15milliards DH durant la période 2009-2020. 75% de cette enveloppe concer-ne le développement de systèmes deproduction végétale et 25% le déve-loppement des systèmes de productionanimale. Le plan prévoit également 18milliards de plus dans des projets trans-verses. Ces investissements seront réa-lisés par l’Etat, à hauteur de 31%, alorsque les agrégateurs prendront en char-ge 50%, les 19% restants étant assuréspar les agriculteurs. Au total, ce sont113 projets identifiés et évalués dont91 projets dans le volet de la grandeagriculture moderne et 22 projets dansla mise à niveau de la petite agricul-ture.Pour la filière végétale, qui devra drai-

ner 13,6 milliards de DH d’investis-sement, le plan comporte 73 projetsqui visent essentiellement la produc-tion et valorisation des agrumes, à l’in-tensification des cultures des fruits et

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

légumes (artichaut, tomate industriel-le, myrtille, fraise, baie rouge, asper-ge, haricot vert, avocat,arachide) et, enfin, l’in-tensification et extensiondes cultures sucrières. Enoutre, le plan prévoit lacollecte et le stockage descéréales, l’intensificationde la production de se-mences de blés, l’intensi-fication de la productionde riz, ainsi que la recon-version de 40 000 ha desuperficies de céréales enplantation d’oliviers.La production animale

est dotée, elle, d’une en-veloppe de 4,56 milliardsDH qui serviront à la réa-lisation de 40 projets por-tant sur l’accroissementde la production laitière dans les petiteset moyennes exploitations, le dévelop-pement de grandes fermes à productionintensive, ainsi que la mise en placed’usines laitières. Par ailleurs, il s’agi-ra d’intensifier et valoriser la produc-tion des viandes rouges bovines, la

construction de deux abattoirs et d’unmarché à bestiaux. Concernant les

viandes blanches, il estprévu la constructiond’un abattoir avicole et dedeux groupements d’éle-vage de poulet Beldi. En-fin, le plan prévoit la créa-tion d’un centre apicoleet de deux groupementsd’apiculteurs.Les projets des deux fi-lières seront accompagnésd’actions transverses quinécessiteront des investis-sements de l’ordre de 19,6milliards DH dans le do-maine de la mise à niveaudes équipements hydro-agricoles, la reconversiondes systèmes d’irrigationactuels en irrigation loca-

lisée, ainsi que dans la valorisation desressources en eau.

14 milliards de DH par an. C’est le

Les impacts attendus

niveau de valeur ajoutée que devraatteindre l’agriculture dans le Gharbau lieu de 3,25 milliards actuelle-ment. L’un des résultats spectacu-laires que devraient avoir le plan ré-gional, c’est l’amélioration et la re-conversion des système d’irrigationavec, à l’horizon 2020, l’équipementde 86 500 hectares en systèmes d’ir-rigation localisée au lieu de 500 au-jourd’hui. Ceci permettra à termed’améliorer significativement les ni-veaux de valorisation de l’eau d’ir-rigation des agrumes (14 DH/m3 en2020 au lieu de 3 DH/m3 actuelle-ment), myrtilles (180 DH/m3 en 2020au lieu de 121 DH/m3 actuellement),asperges (21 DH/m3 en 2020 au lieude 12,5 DH/m3 actuellement) etautres primeurs.A l’horizon 2020, l’activité agricole

régionale créera 180 266 emploisstables en milieu rural, soit 122% deplus qu’actuellement. 37,8 millions dejournées de travail supplémentaires se-ront générés par les activités de pro-duction végétale et 16,3 millions serontissues des activités de production ani-male �

MILLIARDS DE DH

PAR AN : C’EST LE

NIVEAU DE VALEUR

AJOUTÉE QUE DEVRA

ATTEINDRE

L’AGRICULTURE DANS

LE GHARB AU LIEU DE

, MILLIARDS

ACTUELLEMENT

SPÉCIAL PLAN MAROCVERT

� Agrumes, fruits et légumes, fruits rouges, riz, viandes rouges et blanches,miel : il continuera d’être, avec le Souss, le grenier du Maroc � Il bénéficierad’une des plus grosses enveloppes du Plan Maroc vert : , milliards de DHdont la moitié ira aux projets d’infrastructures d’irrigation.

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CAFTAN BON:Mise en page 1 14/04/09 19:59 Page 1

Rabat-Salé-Zemmour-Zaër : une valeurajoutée appelée à tripler

La région de Rabat compte une po-pulation rurale estimée à 19% des 2,4millions d’habitants et le nombre d’ex-ploitations agricoles recensées par le mi-nistère de l’agriculture s’y élève à 47 000.La superficie agricole utile (SAU) s’élè-ve à 442 700 ha avec à peine 22 000 ir-rigués, soit un peumoins de 5%.Les cé-réales occupent une importante super-ficie cultivée dans la région (65%) et par-ticipent avec respectivement 50%,38%,et 40% au chiffre d’affaires, de la valeurajoutée et de l’emploi créé. Le maraî-chage participe avec 16%du chiffre d’af-faires, 23% de la valeur ajoutée et 20%de l’emploi créé, alors que les légumi-neuses qui ne représentent que 8% dela surface cultivée participe avec 9% duchiffre d’affaire, 9% de la valeur ajoutée,et 37% de l’emploi créé.Les principalesagrégations professionnelles concernentdes filières de production de céréales, desemences sélectionnées de céréales, etde maraîchage.Les filières viandes rouges ovines et la

production laitière représentent les pluscontributeurs au chiffre d’affaire et àla création de valeur ajoutée dans le sec-teur de la production animale. La filiè-re des viandes rouges ovines est parailleurs considérée comme le plus grandconsommateur d’emploi dans les ex-ploitations agricoles de l’Oriental. Lesprincipales agrégations professionnellestouchent les filières de production delait, de miel, et de viandes rouges etblanches.

L’investissement global est estimé à5,3 milliards de DH durant la pério-de 2009-2020. 54% de ce montantconcerne le développement de sys-tèmes de production végétale, 18% ledéveloppement des systèmes de pro-duction animale et 28% de la sommeporte sur les projets et actions trans-verses. L’Etat prendra en charge 56%des investissements alors que les pro-ducteurs agrégés et les agrégateurssupporteront 44% des investissementsrestants. Au total, ce sont 97 projetsdont 58 projets dans le premier pi-lier (agriculture moderne) et 39 pro-jets dans le second pilier (mise à ni-

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

veau de la petite agricul-ture) qui sont program-més.Grâce à un investisse-

ment de 2,9 milliards deDH, les 63 projets de pro-duction végétale des deuxpiliers visent à l’agrégationde la production de blétendre et d’orge, l’intensi-fication de la productionde lentilles, de la vigne, desoléagineux, et des olives. Ilest également prévud’étendre la productiond’agrumes, de produire ducaroube et de l’argan ainsique des plantes aromatiques.La production animale des deux pi-

liers est dotée de 963MDH servant à laréalisation de 34 projets d’intensifica-tion de la production de viandes rouges(d’ovins, de bovins et accessoirement decaprins) et blanches. Il est prévu éga-lement la mise en place de fermes lai-tières ainsi que l’agrégation de la pro-

duction du lait. Enfin, leplanmentionne l’intensi-fication de la productionde miel grâce à 220 000ruches.La production végétale etanimale des deux piliersest accompagnée de pro-jets et actions transversesà hauteur de 1,5 milliardde DH, essentiellementen matière de mobilisa-tion des eaux superfi-cielles pour l’irrigation,mais aussi en matière deconservation des sols, del’épierrage et amélioration

foncière, et la création d’une agropolenationale.

Au terme du Plan régional de Ra-bat, la valeur de la production végé-

Les impacts attendus

tale et animale passera de 4,8 milliardsde DH actuellement à près de 10 mil-liards en 2020. La valeur de la pro-duction végétale atteindra 4,6 milliardsen 2020 contre 1,7 actuellement etcelle de la production animale de at-teindra 5,3 milliards contre 2,6 au-jourd’hui. La valeur ajoutée, elle, croî-tra de manière substantielle en triplantsur un délai de onze ans : de 1,3 mil-liard de DH elle s’établira, en 2020à 3,9 milliards.Le calcul de l’amélioration des ni-

veaux de productivité des cultures ir-riguées et la reconversion des systèmesd’irrigation actuels en irrigation loca-lisée ne sont pas encore disponiblepour cette région.A l’horizon 2020, l’activité agrico-

le régionale génèrera 17,68 millionsde journées de travail (JT) en milieurural, soit 64% de plus qu’actuelle-ment. Les activités de production vé-gétale engendreront quelque 8,8 mil-lions de journées soit la moitié dutotal �

, MILLIARD DE DH

SERONT INVESTIS

DANS LA

MOBILISATION DES

EAUX SUPERFICIELLES,

LA CONSERVATION

DES SOLS ET

L’ÉPIERRAGE

� , milliards de DH y seront injectés. % ira au développement de laproduction végétale et % à la filière animale � Agrégation de la productionde blé tendre et d’orge, intensification de la production de lentilles, de vigne,d’oléagineux, et d’olives � Le nombre de journées de travail croîtra de %.

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•SPE-AGRI RABAT-SALE P20:Economie/une page.qxp 14/04/09 15:25 Page 2

Casablanca mise sur le maraîchage,les cultures bio et l’hydroponique

Les céréales, les légumineuses et lesfourrages occupent 91% de la superfi-cie cultivée dans la région. Ils partici-pent respectivement à hauteur de 45%et 19% du chiffre d’affaires et de l’em-ploi créé par les filières végétales dansla région. La filière maraîchère contri-bue, elle, à concurrence de 54% duchiffre d’affaire alors qu’elle n’occupeque 8% des superficies cultivées. L’em-ploi créé par cette filière atteint 79%du total. Le reste de la superficie agri-cole utile (SAU), soit 9 156 ha, est enjachère.La production animale est pratique-ment en totalité constituée d’élevagehors sol. Les filières avicoles et l’acti-vité d’engraissement participent avec86% et 82% du chiffre d’affaires et del’emploi créé.Avec un cheptel total de63 000 têtes, la région produit aujour-d’hui 32 000 t de lait, 5 000 t deviandes rouges tandis que la produc-tion de viandes blanches atteint à pei-ne 34 000 t.

L’investissement global prévu par leplan régional est estimé à 2,1 milliardsDH pour la période 2009-2020. 18%de cette enveloppeconcernera le déve-loppement de la pro-duction végétale, 76%le développement de laproduction animale et6%, enfin, seront al-loués aux projetstransverses. L’Etat as-surera le financementde ces projets à hau-teur de 17% alors queles agrégateurs et lesagriculteurs en sup-porteront 83%. A to-tal, ce sont 35 projetsqui sont déjà identifiésdont 20 projets au titredu volet de l’intensi-fication et 15 pour lapetite exploitation.Grâce à un investis-sement de 373MDH,

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

les 11 projets dédiés à la production vé-gétale visent l’intensification, la valori-sation, voire la transformation de la pro-duction de céréales, de la pomme de

terre et de produits decultures biologiques. Leplan mise également surle développement d’unnouveau type de culturesdites hydroponiques. Ils’agit de culture deplantes réalisée hors-solsur un substrat commedu sable, des billes d’ar-giles, irriguées d’un cou-rant de solution appor-tant sels minéraux et nu-triments essentiels à laplante.Pour la filière animale, cesont quelque 1,56 mil-liard de DH qui serontalloués à 24 projets rela-tifs à l’amélioration de laproductivité et à la valo-risation de produits dansles filières du lait, des

viandes rouges, de l’aviculture et dela cuniculture.Enfin, des projets dans le domaine del’économie de l’eau et de la rechercheet développement devront drainer uninvestissement de 125 MDH.

La région duGrand Casablanca n’estcertes pas connue pour être particu-lièrement agricole. Pour autant, le Planvert régional est ambitieux quant auxperformances à atteindre d’ici 2020 :une valeur ajoutée de 1,1 milliard deDH contre 395 MDH aujourd’hui.La valeur de la production globale,selon les estimations du plan régional,augmentera de 92% à l’horizon 2020.La valeur de la production végétale de-vrait progresser de 207% et celle dela production animale de 50%.La production de maraîchage devraitatteindre 170 000 tonnes par an contre75 000 actuellement en plus de 10000tonnes envisagées dans les cultures bio

Les impacts attendus

et 9000 tonnes de produits de cultureshydroponiques.La reconversion des systèmes d’ir-rigation actuels en système d’irrigationlocalisée permettra d’améliorer signifi-cativement les niveaux de valorisationde l’eau d’irrigation. La culture de lapomme de terre de saison, sous irriga-tion localisée, permettra ainsi la valo-risation de l’eau d’irrigation à 11,37DH/m3 en 2020 au lieu de 1,43 DH/m3

actuellement.A l’horizon 2020, l’activité agricolerégionale créera 14 400 emplois stablesen milieu rural, soit 54% de plus qu’ac-tuellement, et 4,5 millions de journéesde travail soit 50% de plus que son ni-veau actuel. La région du Grand Ca-sablanca aura alors plus que doublé sonpotentiel à l’export en y destinant54000 tonnes par an au lieu de 24 000aujourd’hui. Les superficies bénéficiantd’une irrigation localisée seront multi-pliées par 11 pour atteindre 5 500 ha.1000 ha produiront exclusivement desfruits et légumes bio pour une pro-duction prévue de 10 000 tonnes �

LA RÉGION DU GRAND

CASABLANCA N’EST PAS

CONNUE POUR ÊTRE

PARTICULIÈREMENT

AGRICOLE. POUR AUTANT,

LE PLAN VERT RÉGIONAL

EST AMBITIEUX QUANT

AUX PERFORMANCES À

ATTEINDRE D’ICI :

UNE VALEUR AJOUTÉE DE

, MILLIARD DE DH PAR

AN CONTRE MDH

AUJOURD’HUI

� La filière maraîchère contribue à concurrence de % du chiffre d’affairesalors qu’elle n’occupe que % des superficies cultivées � La production animalereste centrée sur les activités d’engraissement : tonnes de viandes et tonnes de lait � , milliards de DH iront à projets, dont dansla filière animale projets de production végétale.

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•SPE/AGRI/CASABLANCA/P 21:Economie/une page.qxp 14/04/09 15:31 Page 2

Doukkala : cap sur les cultures sous serreset les produits du terroir

Le principal trait de la région est qu’el-le a vu se développer une filière intéres-sante des cultures de primeurs sousserres mais qui n’arrivent pas s’étendreen termes de superficies. Ainsi, les cé-réales en bour continuent d’occuper uneimportante superficie et 27% de l’em-ploi régional, sans pour autant afficherdes niveaux de rendements et de renta-bilité acceptables (2 131DH/ha).En re-vanche, les cultures de bananiers, avo-catiers et de la vigne irriguée dégagentde hautes valeurs ajoutées (70 000 à 100000 DH/ha),mais n’occupent pas plusde 2 000 ha.La betterave sucrière, le câ-prier, les céréales en irrigué, l’arbori-culture fruitière, et les fourrages en irri-gué dégagent des valeurs ajoutées va-riant entre 9 000 et 13 000 DH/ha.Pour les activités d’élevage, la filière

laitière représente le plus grand contri-buteur au chiffre d’affaires et à la créa-tion de valeur ajoutée, ainsi que le plusgrand consommateur d’emploi dans lesecteur de la production animale.La ré-gion compte, en effet, un cheptel de 130000 têtes de vaches laitières (dont 93%de race améliorée). Ces dernières ontune productivité de 3 500 litres par tê-te en zone irriguée et 2 100 litres par tê-te en zone bour. Par contre, la produc-tion globale de viandes bovines, ovineset caprines représente le premier contri-buteur au chiffre d’affaires du secteur,bien que consommantmoins d’emplois.Comme pour la région voisine deChaouia-Ouardigha, les principaux opé-rateurs du secteur laitier sont déjà for-tement présents commeNestlé, Super-lait, Centrale laitière.

L’investissement global est estimé à10,5 milliards DH durant la période2009-2020. 69%de cemontant concer-ne le développement de systèmes de pro-duction végétale, 31% le développementdes systèmes de production animale et1% de la somme porte sur les projetstransverses. L’Etat prendra en charge43% des investissements alors que lesagrégés avanceront 46% des investis-sements et les agrégateurs les 11% res-tants. Au total, ce sont 96 projets dont

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

83 projets dans le premier pilier et 13projets dans le second pilier (productionvégétale et animale confondues) qui sontprévus pour la région.Grâce à un investis-

sement de 7,3milliardsDH, 65 projets de pro-duction végétale visentà l’agrégation dans laproduction du blé duret tendre, ainsi qu’à l’in-tensification de la pro-duction de semences decéréales et de légumi-neuses alimentaires. Ilsont également pour ob-jectif l’amélioration dela productivité et l’in-tensification de la pro-duction dumaraîchagede primeurs, dumaraî-chage de saison et, ac-cessoirement, du ma-raîchage biologique(aujourd’hui encore inexistant), Enfin,ce plan régional permettra l’intensifica-tion de la production de la betterave su-crière, de la vigne de table, le dévelop-pement de l’olivier irrigué et du câprier.

La production animale bénéficierad’une enveloppe d’investissement de3,23 milliards DH qui permettront la

réalisation de 31 projetsd’intensification et devalorisation de la pro-duction de viandesrouges bovines, ainsique la réhabilitation etla modernisation de 5abattoirs et 5 marchésaux bestiaux. Il faut yajouter des projets d’in-tensification de la pro-duction de viande de vo-lailles, d’agrégation dela production de lait, etde développement de laproduction de miel.Pour accompagner cesprojets, 5,7 milliardsDH seront investisdans les actions trans-verses, notamment

dans le domaine de la modernisationdu système d’irrigation, du défonce-ment et épierrage, et de la mobilisationdes eaux d’irrigation à partir du OuedOum Rbiaa.

Au terme du Plan régional Doukka-la -Abda, la valeur de la production vé-gétale et animale augmentera de 166%à l’horizon 2020. La valeur de la pro-duction végétale progressera de 59% etcelle de la production animale de 76%.La reconversiondes superficies actuelles

de la luzerne et du bersim enmaïs four-rager sous irrigation localisée permettraune valorisation de l’eau d’irrigation de9 DH/m3 au lieu de 1 à 3 DH/m3 ac-tuellement. L’introduction de culturesde haute valeur ajoutée en grande hy-draulique entrainera unemeilleure valo-risation de l’eau d’irrigation (primeurs etraisins de table par exemple).A l’horizon 2020, l’activité agricole ré-

gionale créera 86 300 équivalent em-plois stables enmilieu rural, soit 64%deplus qu’actuellement. 14,1 millions dejournées de travail supplémentaires se-ront générées par les activités de pro-duction végétale et 11,7 millions serontissues des activités de production ani-male �

Les impacts attendus

LA PRODUCTION

ANIMALE BÉNÉFICIERA DE

, MILLIARDS DE DH

QUI PERMETTRONT,

ENTRE AUTRES, LA

RÉALISATION DE

PROJETS

D’INTENSIFICATION ET DE

VALORISATION DE LA

PRODUCTION DE VIANDES

ROUGES BOVINES

SPÉCIAL PLAN MAROCVERT

� Betterave, olives, câpres, viandes rouges, lait…, la région dispose d’uneagriculture diversifiée qui ne demande qu’à être développée � , milliardsde DH y seront injectés dont % en investissement de la part de l’Etat.� A l’horizon , l’activité agricole régionale créera emplois stables enmilieu rural, soit % de plus qu’aujourd’hui.

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•SPE AGRI/Doukkala/P 22:Economie/une page.qxp 14/04/09 15:36 Page 2

Chaouia : céréales, olivier et aviculture,les moteurs de la région

L’activité agricole, pour la filière vé-gétale, dans la région deChaouia-Ouar-digha, reste largement dominée par lescéréales. La preuve : sur une superficieagricole utile (SAU) destinée aux cul-tures, plus de 681 000 ha, soit 96%, sontdestinés à la céréaliculture. Le reste estcultivé en olivier et vignes (3%), et enpomme de terre (0,9%).Naturellement,en termes de revenus, c’est la céréali-culture qui procure les plus grosses partsde valeur ajoutée et de chiffre d’affairesavec respectivement 73% et 76% du to-tal. Plusieurs opérateurs, connus etmoins connus, sont d’ailleurs très pré-sents dans la région à titre d’agrégateurscomme la Sonacos, Fertima, la Coopé-rative agricole marocaine (CAM),Del-tasem…Pour ce qui est des activités d’élevage,la région est incontestablement le cham-pion national de l’aviculture et de la pro-duction de viandes blanches qui dépas-se les 85 000 tonnes par an. La régionpermet de satisfaire 23%des besoins na-tionaux en viandes de volaille et 24% enœuf de consommation.Pour le reste de la filière animale, lataille des cheptels est tout aussi impor-tante : 272 504 têtes de bovins (9,7%du national), 1 748 588 têtes d’ovins(10,3% du national) et 121 754 têtes decaprins. La production de viande rougeest estimée à 38 000 tonnes et génère77% de valeur ajoutée des filières ani-males et celle du lait atteint 115 000tonnes par an dont, malheureusement,une faible part est usinée.Comme pour la filière végétale, beau-coup d’opérateurs sont déjà présentsdans la région en tant qu’agrégateurscomme l’ANOC (viandes rouges),MAVI (abattage et conditionnementde viandes blanches) ou encore Nest-lé, Superlait et Centrale laitière pourle lait.

L’investissement global est estimé à8,8 milliards de DH durant la période2009-2020. 34%de cemontant concer-ne le développement de systèmes de pro-duction végétale, 39% le développementdes systèmes de production animale tan-dis que 27% de l’enveloppe seront

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

consacrés à des projetstransverses. L’Etat pren-dra en charge 49% des in-vestissements alors que lesagrégateurs et les agrégéssupporteront 51% dumontant total des inves-tissements restants.Au to-tal, ce sont 295 projetsidentifiés et évalués dont230 projets pour le déve-loppement d’agriculturemoderne et compétitive et65 au titre de la mise à ni-veau de la petite agricul-ture.3 milliards de DH se-ront investis dans 89 pro-jets de production végéta-le visant l’intensification etla valorisation de la pro-duction de céréales, de lapomme de terre, l’extension de la cul-ture de l’olivier et celle de la vigne grâ-ce notamment à la reconversion.La production animale, elle, profiterad’un investissement global estimé à 3,43milliards DH servant à la concrétisationde 206 projets d’amélioration de la pro-ductivité et de la valorisation des pro-

duits laitiers, des viandesrouges (unités d’élevaged’ovins avec inséminationartificielle, engraissement,construction d’un abat-toir), l’aviculture (créationde deux abattoirs de vo-lailles et six unités mo-dernes de volailles) et lacuniculture (créationd’une unité d’élevage delapins).Pour les projets dits trans-verses, on retiendra sur-tout ceux dans le domai-ne de la reconversion dusystème d’irrigation, del’économie d’eau, de laconservation des eaux etdes sols, et de l’assuran-ce agricole contre les ef-fets de la sécheresse, le

tout pour un investissement attendu de2,4 milliards DH.

Au terme du plan régional Chaouia-

Les impacts attendus

Ouardigha, la valeur de la productionvégétale et animale augmentera de 121%à l’horizon 2020. La valeur de la pro-duction végétale progressera de 105%et celle de la production animale de109%.La reconversion des systèmes d’irri-gation actuels en systèmes d’irrigationlocalisée permettra d’améliorer signifi-cativement les niveaux de valorisationde l’eau d’irrigation. L’irrigation loca-lisée de la vigne induira la valorisationde l’eau d’irrigation à 22,99 DH/m3 en2020 au lieu de 12,83 DH/m3 actuel-lement. Celle de l’olivier permettra lavalorisation de l’eau d’irrigation à 12,15DH/m3 en 2020, contre 1,74DH/m3 au-jourd’hui. Quant à la pomme de terre,la valorisation de son eau d’irrigation at-teindra 24,85 DH/m3 en 2020 au lieude 7 DH/m3 aujourd’hui.A l’horizon 2020, l’activité agricolerégionale créera 230 850 emplois stablesen milieu rural, soit 212% de plusqu’aujourd’hui. 10,8 millions de jour-nées de travail (JT) supplémentaires se-ront générées par les activités de pro-duction végétale et 61,2 millions serontissues des activités de production ani-male �

IL EST PRÉVU QUE ,

MILLIARDS DE DH

SOIENT INVESTIS

DURANT LA PÉRIODE

-. % DE CE

MONTANT IRA À LA

PRODUCTION DE

FRUITS ET LÉGUMES,

% À LA FILIÈRE

VIANDES ET % À

L’OPTIMISATION DE

L’USAGE DE L’EAU

� % de la superficie agricole utile de la région est destinée à la productionde céréales � projets identifiés et évalués dont projets pour ledéveloppement d’une agriculture moderne et compétitive et au titre de lamise à niveau de la petite agriculture.

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•SPE-AGRI CHAOUIA P23:Economie/une page.qxp 14/04/09 15:40 Page 2

Marrakech-Tensift-Al Haouz : olives, orangeset abricots

Les céréales et l’olivier : ce sont au-jourd’hui les deux principales culturesqui occupent la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz. La première accapa-re 800 000 ha, soit 55%de la SAU,40%de l’emploi régional pour une produc-tion de 636 000 tonnes et surtout desniveaux de rendement et de rentabilitéfaibles : 5 800DH/ha en irrigué et 1 230DH/ha en bour. L’olivier, lui, occupeprès de 123 000 ha pour une produc-tion de 246 000 tonnes et une valeurajoutée qui va de 2 750DH/ha en bourà 7 100 DH en irrigué. En revanche,la culture d’agrumes assure une valeurajoutée de 27 000DH/ha, celle de l’abri-cotier génère une valeur ajoutée de16 000 DH/ha.Pour la filière animale, la région dis-pose d’un des cheptels les plus impor-tants, soit 3,3 millions de têtes dont158 000 têtes dédiées à la productionlaitière et qui fournissent aujourd’huiun volume global de 339 000 tonnesde lait par an. Pour autant, ce sont lesviandes rouges (bovines, ovines et ca-prines) qui assurent la plus grosse partdu chiffre d’affaires de la filière animale,pour une production de 35 000 t deviande par an, et créent le plus d’em-plois.

La plan régional pour Tensift-AlHaouz table sur une enve-loppe importante de 10,4milliards de DH en termesd’investissements dont 8,4milliards seront alloués auxprojets dans la productionvégétale et animale et 2 mil-liards aux projets transverses.En termes de financement,l’Etat assurera une contri-bution à hauteur de 25% deces investissements tandisque les agriculteurs et lesagrégateurs prendront encharge les 75% restants.Autotal, le plan régional a rete-nu 141 projets dans son pland’action dont 82 dans lagrande agriculture et 59dans le volet de la petite exploitation.Parmi eux, 104 concernent la produc-

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

tion végétale et draineront un investis-sement global de 7,06milliards DH. Ilsconcernent essentiellement l’intensifi-cation de la production de semences decéréales, de blé dur classique et de blédur bio. Le plan prévoit en outred’étendre et de valoriser la culture del’olivier, d’étendre et d’intensifier la cul-ture d’agrumes et de l’abricot.

La production animalebénéficiera d’une enve-loppe de 1,35 milliardde DH qui permettrade réaliser 37 projets enmatière d’agrégation dela production laitièreainsi que l’exploitationd’une ferme de 1 000têtes d’ovins et 400chèvres laitières. Parailleurs, le plan prévoitl’intensification et la va-lorisation de la viandebovine, ovine, et acces-soirement du chevreau.Enfin, 1,97 milliard deDH seront consacrés àdes projets transverses

notamment dans le domaine de la pro-tection et conservation des ressources

en eaux et des sols, de la réhabilitationet inter-connection des réseaux d’irri-gation, de l’aménagement de pistes dansles zone rurales enclavées, voire de lamelkisation des terrains collectifs au pro-fit des ayants droit, et la vulgarisation ettransfert de technologies au profit desagriculteurs.

A horizon 2020, la superficie dédiée àl’olivier passera à 172 000 ha contre123 000 actuellement et la productionsera de l’ordre de 861 000 tonnes soitune augmentation de +250%. Lesagrumes devraient également prendreplus de place avec une superficie de9120 ha contre 5 400 aujourd’hui et uneproduction qui passera de 105 000 à231000 tonnes par an.Toujours dansl’arboriculture, le plan prévoit l’intensi-fication de la culture d’abricotier avecune superficie de 56 000 ha au lieu de26 000 actuellement et une productionde 584 000 t au lieu de 288 000 t.Pour autant, les céréales, bien que leursuperficie soit en baisse, connaîtront éga-

Les impacts attendus

lement une nette amélioration de la pro-duction avec un volume attendu de860000 t contre 630 000 actuellement.Au total, le plan table sur une valeurajoutée agricole à l’horizon 2020 del’ordre de 8milliards de DH contre 4,4milliards actuellement et un doublementdes volumes exportés soit 177 000tonnes par an.Au passage, la valeur dela production végétale progressera de62% et celle de la production animalede 76%.La reconversion des superficies ac-tuelles de la luzerne en maïs fourragersous irrigation localisée permettra unevalorisation de l’eau d’irrigation de 6DH/m3 en 2020 au lieu de 2,9 DH/m3

actuellement. L’intensification de cul-tures arboricoles (agrumes et abricotier)entraînera unemeilleure valorisation del’eau d’irrigation.A l’horizon 2020, l’activité agricole ré-gionale devrait contribuer à créer 54mil-lions de journées de travail supplémen-taires, soit 19%de plus qu’actuellement.Le plan prévoit également une utilisa-tion d’engrais de l’ordre de 470 000quintaux contre 86 300 q actuellementet 80 000 qx de semences sélectionnéescontre 30 000 qx aujourd’hui �

LE TENSIFT DISPOSE

D’UN DES CHEPTELS

LES PLUS

IMPORTANTS : ,

MILLIONS DE TÊTES

DONT TÊTES

QUI FOURNISSENT

TONNES DE

LAIT PAR AN

� , milliard de DH seront consacrés à des projets transverses notammentdans le domaine de la protection des ressources en eaux et des sols � Lacéréaliculture continuera d’occuper une place importante avec l’accent mis surle blé dur � projets seront dédiés à la production animale.

24 La Vie éco – Vendredi avril

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La valeur ajoutée produite par Tadla-Azilalsera multipliée par , d’ici

Les céréales, les olives, les agrumeset la betterave sucrière : ce sont les quatrelocomotives actuelles de l’agriculturedans leTadla-Azilal.Les céréales occupent une superficie

importante dans la région (44%), avecune part dans le chiffre d’affaires de42%, et de 47% dans la valeur ajoutéemais seulement 17% des emplois. Ladeuxième production est celle de l’oli-vier puisqu’il occupe 27%des terres cul-tivées et génère 19%du chiffre d’affairestout en accaparant 26% de l’emploi lo-cal. La troisième production concerneles agrumes occupant à peine 6% desterres, générant 17% du chiffre d’affai-re et nécessitant un bon quart des res-sources humaines locales. Sur une su-perficie équivalente, la betterave produit1% de valeur ajoutée et consomme laplus grande part de la main-d’œuvre lo-cale (33%).La production animale occupe une

place de choix dans la région qui comp-te un cheptel important de 2,2 millionsde têtes, dominé à 83%par les petits ru-minants (ovins et caprins)et par 11% de bovins. Lesfilières viandes rouges re-présente le plus grandcontributeur au chiffred’affaires (55% pour42 000 tonnes par an) et àla création de valeur ajou-tée (63%) dans le secteurde la production anima-le. Pour ce qui est de laproduction laitière, en re-vanche, elle est assurée parun cheptel de 95 000 têtesqui fournissent près de210 000 tonnes de lait paran.La filière animale com-prend également d’autres activités demoindre importance comme la pro-duction de viandes blanches et le miel.

Le Plan vert régional table sur un in-vestissement global estimé à 12 mil-liards de DH durant la période 2009-2020. Près de 42% de ce montantconcerneront le développement de pro-

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

duction végétale, 5% le développementde systèmes de production animale,alors que 53% porteront sur les projetstransverses. L’Etat prendra en charge32% des investissements dans la pro-

duction végétale et 14%dans la production ani-male alors que les pro-ducteurs agrégés et lesagrégateurs supporterontle reste. Au total, le plancomporte 70 projets dont38 projets dans la grandeagriculture moderne et32 projets destinés à lamise à niveau de la peti-te agriculture.Près de 3 milliards DHprofiteront à 30 projets vi-sant l’extension, l’inten-sification et à la valorisa-tion de la production des

agrumes ; la transformation et valori-sation de la production de piment; la ré-habilitation, l’extension, transformationet valorisation de la culture des olives;l’intensification des céréales, du carou-bier et du noyer ; la réhabilitation et ex-tension des amandiers. Le plan agrico-le prévoit également des projets dansle conditionnement et l’emballage de laproduction de sésame, l’entreposage fri-gorifique de la production de pommier,une station de conditionnement de laproduction du grenadier en plus de la

production de semences sélectionnéesde céréales.La production animale est dotée d’une

enveloppe de 1,9 milliard de DH quipermettront la réalisation de 8 projets enmatière de développement de grandesfermes laitières ainsi que de la filière laitselon le modèle agrégé. Il s’agira égale-ment de développer l’agrégation de la fi-lière viande autour d’un abattoir mo-derne régional et la création d’un centred’engraissement spécialisé. De mêmepour les viandes blanches, il est prévu ledéveloppement de l’agrégation autourd’un abattoir avicole.Enfin, un projet depromotion du miel comme produit duterroir seramis en œuvre dans la région.6,4milliards deDH seront alloués aux

actions dites transverses notamment dansle domaine de la réhabilitation, main-tenance et aménagement de la petite etmoyenne hydraulique (PMH),de la for-mation professionnelle et de la promo-tion de la femme rurale.

Les quatre principales cultures sur les-quelles semble miser le Plan vert régio-nal sont l’olivier, le caroubier, la bette-rave sucrière et les agrumes. Les super-ficies qui y seront consacrées augmen-teront respectivement de 60%, 70%,

Impacts

52% et 35%, à horizon 2020, pour desproductions respectives de 400 000 t(contre 100 000 actuellement), 21 000t (contre 4 000 t), 1 050 t (contre 600 t)et 424 000 t ( contre 210 000 t).Le planmise également sur l’extension d’autrescultures nouvelles et tout aussi intéres-santes en termes de valeur ajoutée com-me le sésame ( 4 000 ha en 2020 contre2 000 actuellement) et le piment niora( 1 200 ha contre 800 ha actuellement).Au terme du Plan régional, la valeur

ajoutée agricole de la région devrait avoi-siner les 12milliardsDH contre 2,7mil-liards aujourd’hui et les exportations pas-seront de 60 000 à 253 000 tonnes.Demême, la valeur de la production végé-tale progressera de 292% et celle de laproduction animale de 265%.L’amélioration des niveaux de pro-

ductivité des cultures irriguées et la re-conversion des systèmes d’irrigation ac-tuels en irrigation localisée permettrontune valorisation de l’eau d’irrigation despetits fruits de 10,5 DH/m3 en 2020 aulieu de 6DH/m3 actuellement.Celle del’olivier atteindrait 8,4 DH/m3 en 2020au lieu de 1,1 DH/m3.A l’horizon 2020, l’activité agricole

régionale créera plus de 25 000 em-plois permanents, soit 62% de plusqu’actuellement. 39 337 emplois se-ront générés dans la production végé-tale et 27 280 emplois dans la pro-duction animale �

LE PLAN RÉGIONAL

ENTEND ÉGALEMENT

MISER SUR LE

DÉVELOPPEMENT DE

NOUVELLES CULTURES

À VALEUR AJOUTÉE

COMME LE SÉSAME

OU LE PIMENT

� Olivier, caroubier, betterave sucrière, agrumes, amandier…, plusieurs culturesseront mises en valeur � Huit projets de développement de fermes laitières et desabattoirs régionaux de viandes rouges et blanches sont prévus � milliards de DHd’investissements prévus dont la moitié ira à la petite et moyenne hydraulique.

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Souss-Massa-Drâa : maraîchage, agrumes...et cactus

Malgré le climat peu propice, le dia-gnostic dressé fait état de la prédomi-nance de la culture de céréales qui ac-capare 52,2% de la superficie agricoleutile (SAU) contribuant à hauteur de42% dans le chiffre d’affaires du sec-teur et 37% de sa valeur ajoutée totale.En revanche, ce sont les cultures dema-raîchage et d’agrumes en irrigué qui,bien que sur des superficie moins im-portantes (respectivement 4,7 et 6% dela SAU), dégagent les plus hautes va-leurs ajoutées, respectivement 98 000DH/ha et 32 000 DH/ha.D’autres cul-tures dégagent également des valeursajoutées plus importantes notammentles produits du terroir comme le cactus,le safran ou la rose à parfum.La régioncomprend également des étendues plusoumoins importantes d’oliviers (27 000ha) et d’amandiers (36 600 ha) avec,toutefois, des productions faibles, res-pectivement 23 000 et 6 000 tonnes paran, du fait de l’aspect traditionnel desexploitations.Pour ce qui est de la production ani-

male, la région du Souss dispose d’uncheptel important de 2,22 millions detêtes dont 118 000 vaches laitières quipermettent de produire quelque 246 000tonnes de lait par an représentant 84%du chiffre d’affaires de la filière. La ré-gion produit également 17 000 t deviandes rouges et 30 000 t de viandesblanches par an.

Le Plan vert régional pour le Souss-Massa-Drâa table sur un investissementglobal de 10,54 milliards de DH dont50% environ seront alloués au déve-loppement de la production végétaleet 10% à la production animale, alorsque 40% de l’enveloppe iront aux pro-jets transverses. L’Etat prendra en char-ge 35%des investissements alors que lesproducteurs agrégés et les agrégateurssupporteront les 65% restants.Au total,le plan régional a retenu 80 projets dont24 dans la grande agriculture et 56 pourla petite exploitation.Un investissement de 5,05 milliards

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

de DH profitera à 48 projets de pro-duction végétale visant l’amélioration dela production de culturesmaraîchères en pleinchamp et sous serres ain-si que l’extension et l’amé-lioration de la cultured’agrumes. Il est égale-ment prévu l’extension,l’intensification - et le caséchéant la valorisation - dela production d’olives,d’amandes, de dattes, decactus, de safran, voire depommes, de caroubes,d’argan et de rose à par-fum.Pour la production ani-

male, le plan a prévu uninvestissement de 1,35milliard de DH destiné àla réalisation de 32 projets en matièred’amélioration de la productivité des éle-vages laitiers, la construction d’un com-plexe laitier, la mise à niveau des co-opératives laitières et la constructiond’une unité de lait et fromage de chèvre.Concernant les viandes rouges, le planprévoit la création de centres d’engrais-sement de bovins, ovins et caprins et desabattoirs spécialisés. Quant au viandesblanches, il est prévu l’élevage de pou-

lets Beldi et la création d’abattoirs avi-coles, de même un projet d’élevage de

lapins sera renforcé et uneunité d’abattage de lapinsmise en place.Enfin, la fi-lière apicole régionale se-ra modernisée et une uni-té de conditionnement etd’emballage du miel seracréée. Pour accompagnerce développement, le planrégional a retenu une en-veloppe de 5,25 milliardsDH au titre des projetstransverses, notammentdans le domaine de lamo-dernisation des systèmesd’irrigation existants, laconstruction d’une unitéde dessalement d’eau demer, ainsi que dans la for-

mation de 480 ingénieurs et technicienen horticulture.

Le Plan vert régional pour le Soussprévoit, pour 2020, une valeur ajoutéeannuelle de 9,2 milliards de DH contre5,3 milliards actuellement et des ex-

Les impacts attendus

portations de 1,27 milliard de DHcontre 866 MDH. Sans programmer,comme pour les autres régions, degrandes extensions des superficies cul-tivées, le plan semble retenir surtout lapiste de l’amélioration et l’intensifica-tion des rendements. Ainsi, pour prati-quement les mêmes superficies, les pro-ductions d’olives, de maraîchages etd’agrumes devraient augmenter, en2020, de respectivement 87%, 47% et37%.Pour la production animale, le plan

prévoit une production annuelle de360 000 t de lait (+47%), 28 000 t deviandes rouges (+65%) et 40 000 t deviandes blanches (+33%).L’amélioration des niveaux de pro-

ductivité des cultures irriguées et la re-conversion des systèmes d’irrigation ac-tuels en irrigation localisée permettrontune valorisation de l’eau d’irrigation demaraîchage de 26 DH/m3 en 2020 aulieu de 15 DH/m3 actuellement.A l’horizon 2020, l’activité agricole ré-

gionale créera 63 150 emplois stables enmilieu rural, soit 58% de plus qu’ac-tuellement. 30,8millions de journées detravail supplémentaires seront généréespar les activités de production végétaleet 3,13millions seront issues des activi-tés de production animale �

DES CULTURES

PRODUISENT

ÉGALEMENT DES

VALEURS AJOUTÉES

TRÈS ÉLEVÉES : LE

SAFRAN, LA ROSE À

PARFUM, LE CAROUBE

ET L’AMANDE

� , milliards de DH d’investissements prévus dont % iront audéveloppement de la production végétale. nouveaux projets attendus � Plutôtque l’extension des superficies, c’est l’augmentation du rendement qui estrecherchée : jusqu’à % pour l’olive � En , le mètre cube d’eau permettra deproduire DH de biens contre actuellement.

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Guelmim-Esmara : champion du cactusen

Aussi aride et désertique qu’elle puis-se paraître, la région de Guelmim-Es-mara n’en a pas moins des atouts à fai-re valoir dans le secteur agricole. La ré-gion est dotée aujourd’hui d’une su-perficie agricole utile de 210 000 ha en-viron dont 38 300 sont couvertes decéréales produisant 25 000 t, 30 000en cactus pour une production de444000 tonnes par an et 10 000 ha enpalmiers qui produisent 16 000 tonnesde dattes pour une productivité de 8400 DH/ha.La céréaliculture, pratiquée sur 45%

des terres de la région, est essentielle-ment destinées à des fins d’autocon-sommation et d’alimentation du chep-tel, sa productivité est assez basse, 1 700DH/ha. Les cultures maraîchères, loca-lisées au niveau des périmètres irriguéspar pompage, s’étendent sur une su-perficie ne dépassant pas 4% et génè-rent la productivité moyenne la plus im-portante, soit 19 500 DH/ha.Pour la filière animale, la région

compte aujourd’hui un cheptel de308000 têtes qui ne permettent d’at-teindre que des productions trèsfaibles : 2 600 tonnes de lait, 2 800tonnes de viandes rouges, 1 400tonnes de viandes blanches auquels’ajoutent quelques quantités infimesde miel (100 t).

Le Plan vert pour la région de Guel-mim-Esmara table sur un investissementglobal de 2,8milliards deDHdont 70%concernent le développement de la pro-duction végétale, 30% celui de la pro-duction animale.L’Etat prendra en char-ge 62%des investissements alors que lesagrégateurs supporteront 38% des in-vestissements restants.Au total, ce sont15 projets qui ont été identifiés dont 6au titre de volet de la grande agricul-ture et 9 dans celui de la petite agricul-ture.Concernant la production végétale,

une enveloppe de 846 MDH est desti-née à financer 8 projets visant l’aug-mentation de la production céréalière,l’augmentation de la production et va-lorisation du cactus et du palmier dat-

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

tier. Entre autres projets retenus, l’ins-tallation de trois unités de trituration desolives et demise en bouteille, la créationd’un marché de gros et d’une unité deconditionnement.La production animale est dotée, pour

sa part, d’un investissement de 1,94mil-liard de DH devant permettre la réali-sation de 7 projets relatifs à l’améliora-tion de la productivité du cheptel et laproductivité apicole, à lavalorisation de la pro-duction laitière, à l’im-portation de chamelles etdromadaires reproduc-teurs, à la création de troisunités avicoles produisantdes poulets de chair, à lacréation de trois unités avi-coles de ponte.On notera que pour cet-

te région, les actions trans-verses portent essentielle-ment sur l’accompagne-ment institutionnel (ma-nifestations régionales,concours agricoles, visitesde terrain, journées de sensibilisation)et les actions d’appui (formation des

agents techniques et des organisationsprofessionnelles, la réalisation de dia-gnostic participatif, le suivi et évalua-tion), le tout pour une enveloppe de 63MDH.

1 milliard de DH de valeur ajoutée.C’est le niveau que sepropose d’atteindre lePlan vert régional. Cedernier table, pour cela,sur des extensions im-portantes des superficieréservées à trois princi-pales cultures. Celle descéréales devraient passer,à l’horizon 2020, à98400 ha pour une pro-duction de 70 000 t soit3 fois la production ac-tuelle. Pour le palmierdattier, le plan prévoit3 000 ha de plus que les10 000 actuels qui per-

mettront de porter la production dedattes à 21 000 t par an.Mais c’est as-

Les impacts attendus

surément dans le cactus que la régionsemble vouloir se spécialiser : la su-perficie passant de 30 000 à 50 000 ha,la production devrait passer de 433 000à 733 000 t ce qui fera de Guelmim-Esmara le premier producteur de cac-tus au Maroc.Pour la production animale, le plan

devrait apporter des améliorations de laproduction de lait et de viandes (rougeset blanches) et l’éclosion d’une indus-trie avicole qui produira pas moins de 8millions d’œufs de consommation paran.Au final, la valeur de la production

globale devrait augmenter de 88% sui-te à l’amélioration des niveaux de pro-duction. La progression de la pro-duction végétale est estimée à 77% etcelle de la production animale à127%.A l’horizon 2020, l’activité agricole ré-

gionale créera 19 200 emplois stables enmilieu rural, soit 244% de plus qu’ac-tuellement. 4,1 millions de journées detravail supplémentaires seront généréespar les activités de production végétaleet 1,6 millions seront issues des activi-tés de production animale �

L’ETAT PRENDRA EN

CHARGE % DES

INVESTISSEMENTS

ALORS QUE LES

AGRÉGATEURS

SUPPORTERONT

% DES

INVESTISSEMENTS

RESTANTS

� Pour atteindre le milliard de DH de valeur ajoutée annuelle, la région comptesur trois grandes cultures : les céréales, les dattes et le cactus � La plus grossepart des , milliards de DH d’investissement ira au développement de laproduction animale : ovins, camélidés et volaille � La région disposeactuellement de ha de superficie agricole utile, dont irrigués.

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•SPE AGRI/Guelmim-Esmara/P 27:Economie/une page.qxp 14/04/09 15:51 Page 2

Laâyoune-Boujdour-Sakia Al Hamra :sous le signe de la chèvre et du chameau

Avec une superficie agricole utile de127 500 ha, dont 146 ha en irrigué, etun climat qui ne s’y prête guère, l’acti-vité primaire dans la région de Laâyou-ne-Boujdour-Sakia Al Hamra se résu-me exclusivement à des activités d’éle-vage. La région compte un cheptel de608 000 têtes dont 62 000 camélidés et242 000 caprins destinés à la produc-tion de lait, le reste étant réservé à la pro-duction de viandes rouges. Un cheptelqui permet de produire aujourd’hui prèsde 16 000 t de lait de chamelle, 14 000t de lait de chèvre et 4 400 t de viandesrouges et blanches.Les sols sont généralement squelet-

tiques présentant une texture grossièresauf au niveau des lits des oueds et desgraras (dépressions aux sols profonds detexture moyenne limono-sablo-argileu-se) exploités en céréalicultures lors desannées pluvieuses. Le statut juridiquedes terrains agricoles de la région est à100%domanial, ils sont essentiellementconsacrés aux parcours.La production de viande blanche re-

présente le plus grand contributeur auchiffre d’affaires et à la création d’em-ploi dans le secteur de la production ani-male régionale.Elle constitue égalementle plus grand consommateur dans lesexploitations agricoles. La productionde lait de chamelle représente le deuxiè-me contributeur au chiffre d’affaires dusecteur et à la création d’emplois.

Le Plan vert régional ne pouvait na-turellement que prendre en considéra-tion ces contraintes climatiques.Tablantsur une enveloppe d’investissement ré-duite, de 898 MDH, le plan est exclu-sivement articulé autour du développe-ment de la production animale. 14 pro-jets ont été retenus dans cette filière, pourune enveloppe de 867 MDH, dont 4dans le volet de la grande exploitationet 10 dans celui de la petite.Ces projets portent sur l’intensifica-

tion de la production de la viande ca-méline et caprine, le développement etla valorisation de la production de vian-de blanche, ainsi que l’intensification etla valorisation du lait de chamelle et dechèvre.

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

Le reste de l’investissement, 31MDH, est alloué à des projets trans-verses qui porteront notamment surdes actions d’animation (manifestationsrégionales, concours agricoles, visitesde terrain, journées de sensibilisation)et d’action d’appui (formation desagents techniques et des organisationsprofessionnelles, la réalisation de dia-gnostic participatif, le suivi et évalua-tion)Selon les prévisions établies, les actions

du plan devraient profiter à près de 4700 éleveurs sur les 4 892 que comptela région.

Au terme du plan régional, les per-formances des activités de l’élevage de-vraient nettement s’améliorer. La pro-duction de lait de chamelle devrait êtremultipliée par 5 pour atteindre 84 000tonnes par an. Celle du lait de chèvre

Les impacts attendus

passera de 14 000 à24000 t par an. Concer-nant les viandes rouges etblanches, le plan prévoitplus que de doubler lescapacités avec un total de10 500 tonnes par an.Onsignalera que toutes cesaméliorations sont pré-vues sans extension ducheptel, les projets por-tant essentiellement surla modernisation des mé-thodes et modes d’ex-ploitation aujourd’hui ar-chaïques.Selon les prévisions du

plan régional, la valeurajoutée du secteur agricolepour la région devrait sesituer autour de 1,7 mil-liard de DH contre 550MDH aujourd’hui, soitune évolution de +200%.Au passage, le secteurcréera davantage d’em-

plois. Ainsi, à l’horizon2020, l’activité agricole ré-gionale créera 4,8millionsde journées de travail paran soit trois fois plusqu’actuellement. 2 mil-lions de journées de travailsupplémentaires seront gé-nérées par les activités deproduction de lait de cha-melle, 430 000 journéesde plus par la productionde lait de chèvre, 570 000par la production deviandes rouges caméline etcaprine et, enfin, 1,8 mil-lion supplémentaires parla production de viandesblanches. Signalons enfinque la région reste peupeuplée, eu égard à sa su-perficie : 256 000 habi-tants dont à peine 7% deruraux. La région deLaâyoune compte près de5 000 éleveurs �

SELON LES

PRÉVISIONS DU PLAN

RÉGIONAL, LA VALEUR

AJOUTÉE DU SECTEUR

AGRICOLE POUR LA

RÉGION DEVRAIT SE

SITUER AUTOUR DE

, MILLIARD DE DH

CONTRE MDH

AUJOURD’HUI, SOIT

UNE ÉVOLUTION DE

+%

� Avec une superficie agricole utile de ha, dont ha en irrigué, et unclimat aride, l’activité agricole de la région se résume à l’élevage.� La production de lait de chamelle devrait être multipliée par pour atteindre tonnes par an. Celle du lait de chèvre passera de à t par an.

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Oued Eddahab-Lagouira mise surle maraîchage destiné à l’export

Les productions végétales dans la ré-gion se résument à la culture de pri-meurs, de la tomate et dumelon essen-tiellement. Les conditions climatiquesoptimales, les ressources hydriques im-portantes, l’absence demaladies et d’in-sectes, et le soutien financier de l’Etatont permis le développement de mo-nocultures maraîchères sous serres, des-tinées à l’exportation.L’élevage du dromadaire constitue la

principale source de revenu des habi-tants. La région dispose d’un énormepotentiel pastoral marqué par l’étendue,l’abondance et la régénération rapidedes parcours, sur une superficie de prèsde 13 millions d’hectares (soit 90% dela superficie régionale). La productionde viande rouge est estimée à 504 tonnesalors que celle de la viande blanche secantonne à 250 tonnes (le chiffre d’af-faires total s’élève à 24,3 MDH dont85% revient généré par les viandesrouges). La production de lait de cha-melle, dont le potentiel est évalué à 5 000tonnes, ne génère qu’un faible revenuen l’absence d’une valorisation du pro-duit (soit un manque à gagner de 20MDH).Aucune agrégation profession-nelle n’existe ni dans la production vé-gétale, ni animale.

Le plan régional prévoit un investis-sement global de 1,7 mil-liards DH sur la période2009-2020. 93% de cetteenveloppe profiteront au dé-veloppement de la produc-tion végétale et un peumoins de 7% au développe-ment de la production ani-male. L’essentiel de l’inves-tissement sera apporté parles opérateurs privés, soit88%, alors que l’Etat assu-rera 11% et le reste, 1%, se-ra financé par d’autres par-tenaires comme les collec-tivités locales, l’agence de dé-veloppement des provincesdu Sud ou encore l’INDH.Au total, le plan régional aretenu 22 projets déjà identifiés et éva-lués dont 19 concernent le volet d’in-

Ce que prévoit le planrégional

Le diagnostic

tensification et d’agrégation et 3 pour levolet de petite agriculture.Un investissement de 1,53milliard de

DH servira à la réalisation de 11 projetsdans la production végétale visant à l’ex-

tension de la superficiedes primeurs destinés àl’exportation, ainsi quela création d’une stationde conditionnement.Pour ce qui est de laproduction animale, leplan régional a réservéune enveloppe de 141MDHqui serviront à laréalisation de 11 projetsd’intensification de laproduction de volailles,ainsi que la créationd’un abattoir. Concer-nant la production deviande rouge caméline,il s’agira de créer 30unités de production in-

tensive (par engraissement) et la com-mercialisation du produit. Enfin, l’ob-

jectif est d’améliorer la productivité dela viande rouge caprine. Quant au laitde chamelle aujourd’hui non commer-cialisé, il pourrait être produit à hauteurde 2 920 tonnes en 2020.La production végétale et animale des

deux piliers est accompagnée de projetset actions transverses à hauteur de 12MDH. Ils seraient notamment consa-crés à la réalisation d’une étude sur lesparcours.

Parmi les filières qui tireront le plusprofit du plan, le maraîchage. Selon lesprojections du ministère de l’agricul-ture, la région devrait produire, à l’ho-rizon 2020, 196 000 tonnes de maraî-chage, entièrement dédiés à l’export,contre 36 000 t aujourd’hui et ce grâ-ce à une extension des superficies ré-servées à ces cultures qui passeront de450 ha à 2 450 en 2020.

Les impacts attendus

La valeur ajoutée agricole devrait at-teindre 670 MDH contre 126 MDHactuellement. La valeur de la produc-tion végétale progressera de 444% etcelle de la production animale de212%.Les cultures des primeurs sous ser-

re sont de haute valeur ajoutée puisquela valorisation du mètre cube d’eau estaujourd’hui évaluée à 33DH.Cette va-leur est considérée parmi les meilleursindices de valorisation des eaux d’irri-gation au Maroc. L’utilisation des sys-tèmes d’irrigation localisée (goutte-à-goutte) entraînera une rationalisation etune meilleure utilisation et valorisationdes eaux d’irrigation.A l’horizon 2020, l’activité agricole

régionale créera 21 386 équivalent em-plois stables en milieu rural, soit 363%de plus qu’actuellement. 7,35 millionsde journées de travail supplémentairesseront générées par les activités de pro-duction végétale et 465 000 seront is-sues des activités de production ani-male �

IL EXISTE PROJETS

DÉJÀ IDENTIFIÉS ET

ÉVALUÉS DONT

CONCERNENT LE

VOLET

D’INTENSIFICATION ET

D’AGRÉGATION ET

POUR LE VOLET DE

PETITE AGRICULTURE

� Un investissement global de , milliard de DH : % profiteront audéveloppement de la production végétale et un peu moins de % à la filièreanimale � La région devrait exporter, en , tonnes de maraîchagecontre t aujourd’hui.

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•SPE-AGRI OUED EDDAHAB-LAGOUIRA P29:Economie/une page.qxp 14/04/09 16:00 Page 2

L’agriculture marocaine aujourd’hui : ce quiest produit dans chaque filière

L’importance du secteur agricole se manifes-te par sa contribution notable, à la forma-tion du PIB national (entre 15 et 20% selon

la conjoncture climatique) et à la création d’em-plois (40%), notamment en milieu rural où l’agri-culture reste le principal employeur (80%) et sour-ce de revenu (1,5 million d’agriculteurs).Au cours des dix dernières années, le taux decroissance annuel moyen du PIB agricole a étéde +3,98 %. La croissance a enregistré des varia-tions importantes à cause des années de séche-resse (une année sur deux). Bien qu’en deçà desattentes, les performances enregistrées restent ap-préciables, mais différenciées selon les produits etles marchés.L’évolution de la valeur de la production montreune amélioration en termes constants de 20 mil-liards de DH sur les dix dernières années, attribuéeprincipalement aux bonnes performances de l’ar-boriculture fruitière, du maraîchage, de la pro-duction laitière et du secteur avicole. Notons queces performances ont été enregistrées dans uncontexte de baisse significative de l’investissementagricole aussi bien public que privé.Jusqu’à présent, le tissu des acteurs agricoles res-te fragile et le poids de l’agriculture agit souventnégativement sur la croissance, la balance com-merciale et le développement du monde rural. Etpour cause, 71% de la surface agricole est com-posée de terrains de moins de 5 hectares où la cé-réaliculture est dominante (70% de la SAU). Laculture de céréales étant caractérisée par un ren-dement très faible (2 000 DH/ha), une consom-mation énorme en eau et, donc, en prime, une for-te sensibilité aux aléas climatiques.Depuis au moins trois décennies, le Maroc aconnu une dégradation du niveau des précipita-tions qui s’amplifie du nord vers lesud. Il est à rappeler que 80% du ter-ritoire national est situé en zone se-mi-aride et aride. Des situations destress et déficit hydrique dans plu-sieurs bassins hydrauliques entraînentune surexploitation des ressources.Les zones irriguées qui couvrent 1,4million d’ha, soit 15% de la superficieagricole, participent pour 45% de lavaleur ajoutée agricole, et beaucoupplus en année sèche. Ce patrimoine,bien qu’inégalement réparti sur le ter-ritoire national, constitue des pôles dedéveloppement qui contribuent de ma-nière significative à renforcer et stabi-liser la sécurité alimentaire du pays et à amélio-rer les conditions de vie en milieu rural.L’agriculture nationale permet de couvrir par-tiellement ou totalement les besoins du marchélocal en produits alimentaires. Les taux de cou-verture des besoins nationaux par la production lo-cale ont été consolidés à 20% pour les huiles, 43%

pour le sucre, 55 % pour les céréales, 90% pour lelait et 100% pour les viandes. En effet, les céréales,les huiles végétales et les graines oléagineuses, lesucre et les produits laitiers constituent 66% de lavaleur moyenne des importations agricoles.Les exportations alimentaires, quant à elles, re-présentent 19% des exportations globales du pays,soit 22 milliards DH. Elles sont composées essen-tiellement d’agrumes, de légumes frais et deconserves végétales, qui contribuent avec respec-tivement 20%, 20% et 16% dans la valeur moyen-ne des exportations agricoles.

La superficie moyenne réservée aux céréales aucours des dix dernières années s’élève à 5 millionsha. Cette culture est pratiquée dans 1,4 million ex-

ploitations dont plus d’un million pe-tites et près de 300 000 grandes. Lenombre de journées de travail géné-ré par la production des céréales estévalué à 25 millions.La performance réalisée en année fa-vorable (90 millions quintaux) dé-montre les progrès réalisés par ce sec-teur sur le plan technique. Cette per-formance est encore plus marquée auniveau des zones pluviales à haut po-tentiel céréalier et de l’irrigué (30 q/haet 55 q/ha respectivement). Chez cer-tains céréaliculteurs maîtrisant l’en-semble des composantes de l’itiné-raire technique, les rendements peu-

vent atteindre jusqu’à 80 q/ha. Malgré cela, le sec-teur qui demeure fortement tributaire des aléas cli-matiques (90% superficie en bour) continue à im-pacter significativement l’évolution du PIB agri-cole et l’économie nationale en général. De plus,la filière céréalière ne génère pas suffisammentd’emplois ni de revenus comparativement aux

autres filières (5 à 10% de l’emploi agricole alorsqu’elle s’étend sur 75% de la superficie agrico-le).On notera, en revanche, que la sécurisation del’approvisionnement du pays en céréales a été conso-lidée grâce à l’amélioration du régime de commer-cialisation du blé tendre ainsi que l’amélioration dusystème de protection à la frontière et la modula-tion des tarifs douaniers en fonction des fluctua-tions des cours mondiaux.

La superficie des cultures maraîchères a atteint260 000 ha en 2008 contre 242 000 ha en 1998.L’arboriculture fruitière, hors agrumes et olivier,occupe actuellement près de 250 000 ha. Le sec-teur des fruits et légumes génère près de 110 mil-lions de journées de travail dans les exploitations et35 millions au niveau des activités de conditionne-ment, de transformation et de commercialisation.L’apport des fruits et légumes a été déterminantau niveau de la croissance globale du secteur. Eneffet, les acquis en matière d’accroissement de laproduction des exportations et de maîtrise de latechnologie ont été spectaculaires, renforçant, aupassage, le rôle moteur de ce secteur dans l’emploiagricole (20 à 35%). La production maraîchère glo-bale est passée de 4,9 millions de tonnes en 1998 àprès de 7,2 millions de tonnes en 2008, soit unaccroissement de 47%, la production de primeursayant connu pratiquement un doublement au coursde la même période, passant ainsi de 855 000 t en1998 à 1,7 million t en 2008. Les produits maraî-chers ont également enregistré, sur la même pé-riode, une bonne performance à l’export avec untaux d’accroissement annuel moyen de 11% sur lesdix dernières années. Les fruits et légumes autresque la tomate et pomme de terre sont passés demoins de 50 000 tonnes en 1998 à près de 350 000tonnes en 2008, soit une croissance annuelle moyen-ne de 24%.

FRUITS ET LÉGUMES

CÉRÉALES

AU COURS DES DIX

DERNIÈRES ANNÉES,

LE TAUX DE

CROISSANCE ANNUEL

MOYEN DU PIB

AGRICOLE A ÉTÉ

DE +, %

� % de la superficie agricole utile occupée par des exploitations de moins de hectares. A peine , million d’hectares en périmètre irrigué � Un hectare encéréaliculture présente un rendement annuel de DH � Les agrumes,l’olivier et le maraîchage montent en puissance depuis .

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Cette tendance a été rendue possible grâce auxperformances enregistrées sur certains fruits et lé-gumes comme le haricot vert, la courgette, le poi-vron, le melon, la fraise et le raisin dont les ton-nages exportés ont été multipliés par 3 à 8 fois. Cesrésultats ne doivent pas, pour autant, faire oublierla concentration trop importante des exportationsmarocaines sur les marchés européens. Quant auxproduits transformés, leurs exportations sont au-jourd’hui stabilisées à une moyenne de 225 000tonnes par an après des années de très fortes fluc-tuations.

Grâce au soutien étatique à la production et à lavalorisation, la décennie 1998-2008 a connu uneextension des superficies de l’olivier de 170 000ha, portant ainsi la superficie de l’oliveraie natio-nale de 500 000 ha à 670 000 ha, soit un accrois-sement de 34%. Cette superficie est exploitée parprès de 350 000 oléiculteurs et procure plus de 15millions journées de travail. Les extensions ont per-mis une augmentation de la production des huilesd’olive de 40%, passant de 50 000 à 70 000 t ac-tuellement.Par ailleurs, les investissements dans ce secteurse poursuivent à un rythme soutenu, que ce soitdans le cadre de projets de partenariat public/pri-vé permettant l’installation de pôles oléicoles in-tensifs sur plus de 3 000 ha, ou dans le cadre deprojets de production intégrée et intensive. Ce dé-veloppement est appelé à être accéléré sous l’ef-fet conjugué de la croissance de la demande mon-diale et nationale sur l’huile d’olive et la néces-saire amélioration de la productivité de la filière.

La filière sucrière concerne 80 000 agriculteurs,qui exploitent une superficie de 64 000 ha (en

2007), et procure 9 millions de journées de travailpar an.De 1998 à 2008, la filière a connu de nombreusesréformes dont :- la privatisation en juillet 2005 des sucreries pu-bliques et leur acquisition par le groupe Cosu-mar ;- la revalorisation, à partir de la campagne 2006-07, des prix à la production des cultures sucrièreset des primes en fonction des spécificités de chaquerégion ;- la signature du contrat programme avec la pro-fession pour la période 2008-2013 avec pour ob-jectif d’augmenter la production nationale de 40 %pour un investissement de 2,3 milliards DH (ir-rigation, semences, recherche-développement). Letissu des acteurs a été renforcé notamment par lerôle d’agrégation conféré à la Cosumar.Notons, enfin, que malgré sa forte intégration, lafilière sucrière resterait soumise à la raréfactioncroissante des ressources hydriques et à la com-pétition des cultures de haute valeur ajoutée pra-tiquée dans les périmètres d’irrigation.

La production de viande blanche est passée de270 000 tonnes en 1998 à près de 420 000 tonnesen 2008, soit un accroissement de 56%. La mise àniveau sanitaire du secteur avicole est effectif de-puis avril 2007. Le principal levier du développe-ment a été la baisse de la protection des intrantsnécessaires à une production intensive créant de lavaleur. A cela s’ajoute le rapport des prix entre laviande blanche et la viande rouge en défaveur decette dernière. De plus, la productivité dans le sec-teur des viandes rouges ne s’est pas suffisammentaméliorée. Cette filière présente de grandes fluc-tuations, car elle reste dépendante des parcours na-turels dans des zones à faible potentiel et à éco-logie fragile.L’élevage constitue une activité importante aus-si bien sur le plan de sa contribution à la valeurajoutée que sur le plan de création d’emplois no-tamment dans les zones difficiles. Le nombre dejournées de travail avoisine 70 à 100 millions.La production des viandes rouges, quant à elle,n’a enregistré qu’une augmentation de 27% du-rant les dix dernières années, passant de 304 000à 386 000 tonnes.Les mesures entreprises jusqu’à présent concer-nent principalement la facilitation de l’approvi-sionnement en aliment à des prix abordables. Lenombre d’éleveurs est estimé à 1,1 million asso-ciant généralement l’élevage et la production cé-réalière.

La production d’agrumes est aujourd’hui rela-tivement stabilisée autour de 1,3 million de tonnespar an et ce, en dépit de l’augmentation relativedes superficies ayant passé de 75 000 ha en 1998à environ 86 000 ha en 2008 pour un nombre deproducteurs estimé à 13 000.Le secteur génère des effets importants sur l’em-ploi à travers la création de près de 21 millions jour-nées de travail par an, dont 12 millions au niveaudes vergers et 9 millions au niveau de l’industriede conditionnement et de transformation et desautres activités liées au secteur.Entre 1998 et 2008, la superficie globale instal-lée porte sur 28 300 ha. Ceci est dû principalementau renouvellement massif du verger agrumicole(renouvellement + extension) au cours des dix der-nières années.Les exportations d’agrumes, enfin, connaissentune croissance annuelle moyenne en volume de 6%depuis 2001 accompagnée d’une grande diversifi-cation de l’offre à l’export.

Le nombre de producteurs dans cette filière est de300 000 exploitant un cheptel laitier de 1,2 mil-lion de vaches reproductrices et créant près de 461000 emplois dont 13 000 au niveau de l’industrielaitière. Ce secteur se caractérise aussi par un réseauqui dépasse 1 000 centres de collecte de lait.La filière laitière a enregistré des performancessatisfaisantes avec une augmentation de la pro-duction de 65%, passant de près d’un milliard delitres en 1998 à 1,66 milliard de litres en 2008. Ledéveloppement de l’aval (collecte, transformationet distribution) et la promotion de la qualité sontà l’origine de ces performances. Ce secteur consti-tue aujourd’hui un des modèles d’intégration lesplus réussis dans le secteur agricole. �

FILIÈRE LAITIÈRE

AGRUMES

FILIÈRE SUCRIÈRE

PRODUCTION DE VIANDES

OLIVIER

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