Plan de rétablissement de cinq espècs de tortues au Québec...

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Direction du développement de la faune Plan de rétablissement de cinq espèces de tortues au Québec pour les années 2005 à 2010: la tortue des bois (Glyptemys insculpta) la tortue géographique (Graptemys geographica) la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii) la tortue musquée (Sternotherus odoratus) et la tortue ponctuée (Clemmys guttata) Équipe de rétablissement des tortues du Québec Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, août 2005

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Direction du développement de la faune

Plan de rétablissement de cinq espèces de tortues au Québec

pour les années 2005 à 2010:

la tortue des bois (Glyptemys insculpta)

la tortue géographique (Graptemys geographica)

la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii)

la tortue musquée (Sternotherus odoratus)

et la tortue ponctuée (Clemmys guttata)

Équipe de rétablissement des tortues du Québec

Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, août 2005

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Illustrations de la couverture : Rosemarie Schwab

Référence à citer :

Équipe de rétablissement de cinq espèces de tortues au Québec pour les années 2005 à 2010 : la tortue des bois (Glyptemys insculpta), la tortue géographique (Graptemys geographica), la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii), la tortue musquée (Sternotherus odoratus) et la tortue ponctuée (Clemmysguttata). 2005. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Québec. 57 pages

Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec,ISBN : 2-550-45650-5

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ÉQUIPE DE RÉALISATION

Membres

Bider, Roger, Société d’histoire naturelle de la vallée du Saint-Laurent

Bonin, Joël, Conservation de la nature – bureau du Québec

Bourgeois, Jean-Claude, Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) - Mauricie

Daigle, Claude, MRNF, direction du développement de la faune

Fink, Jean, directeur régional, MRNF - Outaouais

Galois, Patrick, consultant

Jobin, Benoît, Environnement Canada, Service canadien de la faune

Jutras, Jacques, MRNF, direction du développement de la faune

Laparé, Richard, Ministère des transports du Québec

Lapointe, François-Joseph, Université de Montréal

Léveillé, Martin, MRNF - Montérégie

Masse, Denis, Parcs Canada, Parc national de la Mauricie

Ouellet, Martin, vétérinaire, consultant

Saumure, Raymond, consultant

St-Hilaire, Daniel, MRNF - Outaouais

Tessier, Nathalie, Université de Montréal

Président

Bonin, Joël, Directeur de la conservation, Conservation de la nature – bureau du Québec

Coordonnateur et rédaction

Galois, Patrick, consultant

Cartographie

Faucher, Louis-Jean, Conservation de la nature – bureau du Québec

Logan, Travis, Conservation de la nature – bureau du Québec

Révision des textes

Bouchard, Jacinthe, MRNF – Direction de la recherche sur la faune

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AVERTISSEMENT

Les membres de l’équipe de rétablissement ont convenu du présent document. Ils ont utilisé les meilleures informations disponibles et ont proposé les actions qui, à leur avis, sont de nature à maintenir les populations de ces cinq espèces de tortues au Québec.

Le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune approuve l’approche générale proposée par l’équipe de rétablissement. Il ne peut cependant pas prendre l’engagement que l’ensemble des actions proposées sera réalisé, compte tenu des crédits disponibles pour le rétablissement des espèces menacées et vulnérables, de la priorité accordée à chaque espèce et de la contribution, pour l’instant inconnue, des nombreux organismes impliqués ou intéressés.

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RÉSUMÉ

Le présent plan de rétablissement porte sur cinq espèces de tortues du Québec : la tortue des

bois (Glyptemys insculpta), la tortue géographique (Graptemys geographica), la tortue

mouchetée (Emydoidea blandingii), la tortue musquée (Sternotherus odoratus) et la tortue

ponctuée (Clemmys guttata). En raison de leur biologie particulière, les tortues constituent le

groupe de vertébrés dont la proportion d’espèces en péril est la plus élevée. Les principales

menaces communes à ces espèces sont la modification et la perte d’habitat, la prédation, les

accidents avec des véhicules, la pollution et la collecte. D’autres menaces sont présentes ou

potentielles et affectent différemment les cinq espèces, voire des populations d’une même

espèce.

Les 28 actions qui ont été identifiées par l’équipe sont axées principalement sur l’acquisition de

connaissances, la protection des populations et des habitats et la sensibilisation. Elles

contribueront à atteindre les buts fixés qui sont de préserver l’ensemble des populations de ces

tortues au Québec, d’améliorer la situation des populations en situation précaire et de maintenir

à long terme les populations en santé.

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TABLE DES MATIÈRES

ÉQUIPE DE RÉALISATION .................................................................................................... III RÉSUMÉ..................................................................................................................................... V TABLE DES MATIÈRES.........................................................................................................VII LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... VIII LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ VIII1. INTRODUCTION.................................................................................................................... 1 2. BIOLOGIE DES TORTUES.................................................................................................... 3 3. SYNTHÈSE DE LA SITUATION........................................................................................... 6 4. FAISABILITÉ DU RÉTABLISSEMENT ............................................................................. 26 5. STRATÉGIE DE RÉTABLISSEMENT................................................................................ 28

5.1 But et objectifs du plan de rétablissement ........................................................................ 28 5.1.1 But ............................................................................................................................. 28 5.1.2 Objectifs pour la tortue des bois ................................................................................ 28 5.1.3 Objectifs pour la tortue géographique ....................................................................... 29 5.1.4 Objectifs pour la tortue mouchetée............................................................................ 29 5.1.5 Objectifs pour la tortue musquée............................................................................... 29 5.1.6 Objectif pour la tortue ponctuée ................................................................................ 29

5.2 Actions.............................................................................................................................. 29 5.3 Priorisation des actions et calendrier de réalisation ......................................................... 40

6. CONCLUSION ...................................................................................................................... 43 7. RECOMMANDATIONS ....................................................................................................... 43 REMERCIEMENTS .................................................................................................................. 46Références .................................................................................................................................. 47 ANNEXE.................................................................................................................................... 53

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Intervention de rétablissement préconisée en fonction du statut des populations. ..... 7 Tableau 2. Données sur les domaines vitaux de la tortue des bois au nord de son aire de

répartition (méthode des polygones convexes avec 95% des points)................................... 8 Tableau 3. Synthèse sur les populations connues de la tortue des bois au Québec.................... 14 Tableau 4. Données sur les domaines vitaux et l’âge de maturité de la tortue ponctuée au nord

de son aire de répartition. ................................................................................................... 24Tableau 5. Libellés des actions du plan d’intervention sur les cinq espèces de tortues. ............ 31 Tableau 6. Priorisation des actions et calendrier de réalisation.................................................. 41

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Répartition de la tortue des bois dans l’ouest du Québec. .......................................... 15 Figure 2. Répartition de la tortue des bois dans l'est du Québec. .……………………………..16 Figure 3. Répartition de la tortue géographique au Québec. ...................................................... 19 Figure 4. Répartition de la tortue mouchetée au Québec. .......................................................... 21 Figure 5. Répartition de la tortue musquée ................................................................................ 23 Figure 6. Répartition historique de la tortue ponctuée au Québec. ............................................ 25

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1. INTRODUCTION

Ce document présente une stratégie de rétablissement pour cinq espèces de tortues du Québec :

la tortue des bois (Glyptemys insculpta), la tortue géographique (Graptemys geographica), la

tortue mouchetée (Emydoidea blandingii), la tortue musquée (Sternotherus odoratus) et la

tortue ponctuée (Clemmys guttata). Actuellement dans le monde, les tortues constituent l’un

des groupes de vertébrés dont la proportion d’espèces en péril, plus des deux tiers, est la plus

élevée (Gibbons et al. 2000; Turtle Conservation Fund 2002). Le Québec abrite huit espèces de

tortues d’eau douce dont six d’entre elles sont considérées en situation précaire (Gouvernement

du Québec, 2005). Lors de la mise en place de cette équipe, seule la tortue molle à épines

(Apalone spinifera) était officiellement désignée menacée (Gazette officielle du Québec, 1999).

La tortue des bois et la tortue géographique ont été désignées « vulnérables » en 2005 (Gazette

officielle du Québec, 2005) tandis que la tortue mouchetée et de la tortue musquée se verront

attribuer un statut en 2006. Pour sa part, le statut de la tortue ponctuée sera évalué au cours du

présent plan. Présentement, ces 3 dernières espèces figurent sur la liste des espèces susceptibles

d’être désignées menacées ou vulnérables.

Nous proposons ici une approche de conservation multi-espèces qui répond à plusieurs critères.

Plusieurs de leurs caractéristiques biologiques sont communes et les tortues font face à des

menaces à leur survie qui sont en grande partie similaires. Des études récentes et en cours ont

également permis de préciser la répartition de ces espèces, de mieux comprendre leur biologie,

la dynamique de population et l’impact des activités humaines sur la survie de ces populations.

Cette approche devrait permettre d’accélérer le processus de désignation et de mise en place de

programmes de conservation. Elle coïncide avec l’adoption, en 2003, de la nouvelle Loi

fédérale sur les espèces en péril (LEP).

La première partie du plan présente les contraintes de conservation liées à la biologie

particulière des tortues. La deuxième partie fournit un bilan succinct des connaissances sur le

statut actuel des différentes espèces en tenant compte des changements observés et des

tendances dans la répartition, la condition des habitats et le niveau de menace que représentent

certains facteurs limitants. Les différents statuts provinciaux, fédéraux, mondiaux ainsi que

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dans les provinces et États américains voisins sont également fournis. L’ensemble de ces

informations a servi de base à la détermination des objectifs et des actions de rétablissement.

Enfin, on y retrouve l’avis de l’équipe sur le potentiel de conservation des tortues et la section

qui présente les objectifs, les actions et le calendrier de réalisation pour les cinq prochaines

années.

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2. BIOLOGIE DES TORTUES

Certains traits biologiques communs aux espèces de tortues expliquent en partie leur situation

précaire. Les tortues ont évolué dans des habitats stables en tirant profit d’une stratégie de

reproduction basée sur une forte survie et une grande longévité des adultes en équilibre avec un

faible recrutement. Ainsi, cette stratégie est tributaire des éléments suivants :

1) une maturité sexuelle tardive, au-delà de 10 ans pour plusieurs espèces sous nos latitudes;

2) un faible recrutement en raison de la prédation naturelle élevée des œufs et des juvéniles de

moins de 2 ans;

3) une dépendance face aux conditions météorologiques pour le développement interne des

œufs et une incubation externe en absence de soins parentaux (pas de ponte compensatoire).

Les populations ne peuvent donc réagir rapidement, sinon pas du tout, à tout accroissement de

la mortalité pour des causes non naturelles. Les études à long terme indiquent également que le

maintien des populations de tortues repose sur un taux élevé de survie des femelles adultes

(taux de mortalité maximal des adultes de 5 %) Un taux de 2 à 3 % de mortalité supplémentaire

annuellement entraînera un déclin des populations (Congdon et al. 1993, 1994; Cunnington and

Brooks 1996). Il en résulte qu’en dessous d’un certain nombre d’adultes (femelles)

reproducteurs, la population est vouée à disparaître. Un taux de mortalité des adultes de plus de

5% conduirait au déclin de la population pour la tortue des bois et la tortue mouchetée

(Congdon et al. 1993; Cameron and Brooks 2002). De même, la capacité de récupération d’une

population suite à un évènement catastrophique entraînant une forte mortalité est très réduite,

voire nulle, sans intervention (Cameron and Brooks 2002).

Les conditions climatiques (pour l’incubation des œufs) restreignent la répartition des espèces

au sud de la province, c'est-à-dire dans la zone la plus occupée également par les humains, donc

la plus perturbée et où les menaces sont les plus vives et en croissance (Jobin et al. 2002;

Ouellet et al. 2005).

Ces contraintes biologiques vont guider les choix et les efforts de conservation à entreprendre

considérant la viabilité des populations à long terme, le niveau des menaces (et de notre

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capacité à les réduire) ainsi que le degré d’isolement des populations. Les données quantitatives

sur la dynamique des populations de tortues du Québec sont limitées et même manquantes pour

la plupart des populations. La collecte de telles informations est longue et difficile. Seules

quelques études concernant surtout la tortue des bois et réalisées au Québec (e.g., Chabot et St-

Hilaire 1991; Daigle 1997; Saumure and Bider 1998; Arvisais et al. 2002, 2004; Trochu 2003;

Walde et al., 2003; Saumure 2004) ou ailleurs au Canada (e.g., Cunnington and Brooks 1996;

Cameron and Brooks 2002) fournissent des indications sur les actions à prendre.

Les connaissances sur les distances de déplacement et les domaines vitaux pourraient permettre

de préciser les priorités de conservation. Les critères à considérer seraient les suivants :

1) composantes de l’habitat : sites de ponte (recrutement minimum), sites d’hibernation, sites

d’alimentation ou sites particuliers (ex : sites d’estivation).

2) biogéographie :

- connectivité : capacité d’échange liée à la distance de déplacement maximum (échanges

génétiques, capacité de colonisation) ou niveau d’insularisation;

- nombre de populations par région (métapopulation) nécessaires pour maintenir la diversité

génétique de l’espèce et des populations.

Menaces

Des menaces particulières ont été identifiées pour chacune des espèces traitées dans ce plan.

Les principales menaces sont les suivantes :

- modification et perte d’habitat : urbanisation (disparition des milieux humides),

modification des rives et du régime des eaux (barrages, régularisation), agriculture

(machinerie, bétail, types de culture), foresterie

- prédation des œufs et des adultes particulièrement dans des secteurs où les prédateurs

ont été favorisés par l’humain

- routes : barrières d’isolement, source de mortalité

- pollution (alimentation, contamination directe par respiration cutanée, absorption de

l’eau, bio-accumulation, susceptibilité aux maladies)

- collecte illégale

- maladies

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D’autres menaces sont présentes ou potentielles mais affectent différemment les cinq espèces,

ou des populations d’une même espèce. Par exemple, la situation des tortues géographiques est

différente entre les populations de l’Outaouais où il y a relativement moins de développement,

celles de la région de Montréal menacées par le développement et la pollution, et celles de la

Montérégie, comme au lac Champlain affectées par l’agriculture et la villégiature. Pour chaque

population connue ou pour chaque espèce, par région, un niveau de menace (faible, moyen,

élevé, inconnu) sera proposé basé sur les connaissances actuelles. Ceci permettra d’établir le

statut de cette population régionale et conséquemment les actions à mettre en œuvre.

Stratégie de conservation

La stratégie de conservation des tortues repose sur le constat suivant.

1) La mortalité des adultes doit se limiter à 5% au maximum, sinon la population est vouée

à une disparition certaine.

2) Le soutien au recrutement ne peut à lui seul enrayer le déclin d’une population,

cependant il est un des moyens utiles pour relever une population.

3) Toute population de tortues requiert un habitat pour vivre.

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3. SYNTHÈSE DE LA SITUATION

Des rapports de situation fédéraux et/ou provinciaux sont disponibles pour toutes ces espèces.

Les statuts des différentes espèces selon différents organismes sont présentés en annexe.

L’objectif de cette synthèse est de faire une mise à jour des connaissances en mettant l’emphase

sur les « populations » connues dans les différentes régions du Québec et ce, pour chacune des

espèces. Le statut proposé pour ces populations (à ne pas confondre avec les statut légaux

attribués aux espèces) est basé sur les définitions fédérales (COSEPAC, 2004) et provinciales

(Gouvernement du Québec, 2005), soit :

- population en voie de disparition: toute population exposée à une disparition ou

à une extinction imminente;

- population menacée: toute population susceptible de devenir en voie de

disparition si les facteurs limitatifs auxquels elle est exposée ne sont pas

renversés;

- population vulnérable: toute population qui est vulnérable à cause de

caractéristiques qui la rendent particulièrement sensible aux activités humaines

ou à certains phénomènes naturels;

- population non en péril: toute population qui, après évaluation, est jugée non en

péril.

Le niveau d’effort de conservation préconisé pour le maintien d’une population dépendra du

statut de celle-ci (Tableau 1).

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Tableau 1. Intervention de rétablissement préconisée en fonction du statut des populations.

Statut de la population Intervention préconisée

En voie de disparition (déclin avancé)

Relever la population : e.g., élevage de

premiers stades de développement ( "head-

starting"), réintroduction, protection intégrale

des individus et des habitats, etc.

Menacée (déclin)

Renverser les menaces et les facteurs de

mortalité (suivi annuel, aménagements

d’habitats, etc.)

Vulnérable (stable) Vigilance: suivi périodique (fréquence à

déterminer lors de la mise en oeuvre du plan)

Non en péril (stable ou en croissance)

Statu quo, reconfirmer la présence de l’espèce

périodiquement (fréquence à déterminer lors

de la mise en oeuvre du plan), suivi des

menaces.

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Tortue des bois (Glyptemys insculpta)

L’aire de répartition connue de la tortue des bois au Québec est en expansion grâce à de

nouvelles mentions (Figures 1 et 2). Des zones potentielles pour l’espèce sont encore à

inventorier aussi bien au sud qu’au nord du fleuve Saint-Laurent.

Le niveau d’isolation et les voies de colonisation de certaines populations sont actuellement

étudiés par une approche génétique. La connectivité avec des populations d’autres provinces

(Ontario, Nouveau-Brunswick), des États voisins (Maine, Vermont, New York) et de notre

territoire est à établir.

C’est une espèce qui recherche les milieux ouverts pour l’exposition et la ponte. Le domaine

vital montre une forte variabilité interindividuelle et interannuelle mais pas intersexuelle

(Arvisais et al. 2002; Saumure 2004; Trochu 2004). Le domaine vital et les déplacements sont

plus réduits en milieu perturbé en raison de la disponibilité de tels milieux (foresterie,

agriculture) mais avec des risques de dommages et de mortalité plus élevés qu’en milieu

forestier naturel (Saumure 2004). Les tortues se déplacent généralement à moins de 300 m des

cours d’eau et peuvent effectuer des déplacements aquatiques sur plusieurs kilomètres,

notamment pour la ponte (Arvisais et al. 2002). La maturité chez les femelles serait atteinte

généralement à partir de la 14ième année (Walde et al. 2003).

Tableau 2. Données sur les domaines vitaux de la tortue des bois au nord de son aire de répartition (méthode des polygones convexes avec 95% des points).

Habitat Année Domaine vital (moyenne±SD) Source Forestier(Mauricie)

19961997

27.2 ± 33.1 ha (n = 18) 29.3 ± 32.9 ha (n = 20)

Arvisais et al. (2002)

Forestier(Outaouais)

20002001

39.5 ± 46.5 ha (n = 11) 50.5 ± 86.7 ha (n = 11)

Trochu (2004)

Agro-forestier(Estrie)

19981999

12.2 ± 9.1 ha (n = 14) 22.2 ± 35.6 ha (n = 20)

Saumure (2004)

Menaces principales : perte et modification d’habitat, mortalité routière et agricole (bétail,

machinerie), collecte, isolement, prédation excessive.

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Statut appréhendé : vulnérable à menacée, voire en voie de disparition, selon les populations.

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La tortue des bois présente l’aire de répartition connue la plus étendue des cinq espèces visées

par ce plan. La situation des populations connues (plus de cinq individus marqués) est

présentée succinctement.

Sud du Saint-Laurent

Montérégie-Cantons de l’est

- Rivière Yamaska : déclin (agriculture, déboisement, pollution, collecte); Yamaska sud-

ouest: seulement 11 captures en un été (R. Saumure, comm.pers.). La population serait en voie

de disparition;

- Rivière Sutton : déclin de 50% sur 7 ans dans le secteur de Sutton, avec 50 individus

capturés en 1995 et 25 en 2002 (Daigle and Jutras, 2005). Causes: agriculture, 94% des tortues

étaient endommagées par la machinerie agricole et des juvéniles étaient enterrés par le dragage

de la rivière (R. Saumure, comm.pers.), impacts indirects liés à la transformation des pâturages

en champ de maïs avec réduction de la bande riveraine, modification des rives, dragage des

cours d’eau, etc… . La population serait en voie de disparition;

- Rivière aux Brochets : Cinq individus ont été marqués (1991-1998). Population en déclin (J.

Bonin, 1993b);

- Rivière Missisquoi Nord : Depuis 2001, 112 tortues ont été marquées sur environ 33 km de

rivière (C. Daigle, W. Bertacchi, M. Gauthier, comm. pers.). L’habitat comprend des pâturages

et des prés à fourrage. La bande riveraine est absente en de nombreux endroits (érosion, projet

de revégétalisation des berges). Le développement résidentiel permanent et saisonnier est en

croissance (proximité du Mont Orford), accompagné de nouveaux chemins et d’activités

récréatives (nautisme, VTT). Bien que la population semble en santé (recrutement : 20

juvéniles ont été marqués sur 62 captures en 2003), elle serait menacée face aux pressions

humaines en croissance (Y. Dubois et W. Bertacchi, comm. pers.);

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- Tomifobia : 8 individus marqués (1994-1995). Les activités agricoles ne sont pas intensives

mais le récréotourisme est important (piste cyclable le long de la rivière). Déclin appréhendé;

- Rivière au Saumon (secteur Richmond) : 13 individus marqués (2004-2005; M. Gauthier,

comm. pers.).

Beauce - Chaudière-Appalaches

- Rivière du Chêne et rivière Huron : 23 individus marqués (2003-2004) pour une étude

génétique. Sur la rivière du Chêne, des tortues ont été trouvées sur une distance d'environ

14 km et sur environ 4 km sur la rivière Huron. Aucune estimation de la population n’a été faite

et aucune tendance n’est connue. Les principales menaces viennent de l'exploitation forestière

et de la villégiature (M. Leclerc., comm. pers.) ;

- Rivière aux Pins : des inventaires effectués en 2004-2005 ont permis de marquer 14 tortues

des bois (M. Leclerc, comm. pers.).

Nord du Saint-Laurent

Outaouais

- Rivière Kazabazua : 34 tortues marquées. L’estimé de la population était de 41±25 (R.

Saumure, 1995). Le secteur a été visité en 2003 sans indication de changement dans l’habitat

(forestier avec coupes sélectives). Un site de ponte situé dans le noyau de 3 km de rivière est

protégé par un propriétaire privé. La population semble en santé et aucune menace majeure

n’est appréhendée. Il faut noter que des cas de mortalité routière ont été observés sur

l’autoroute 105 au niveau de l’embouchure de la Kazabazua sud (J.-F. Desroches, comm. pers.;

R. Saumure, comm. pers.);

- Rivière de l'Aigle : Depuis 1998, 149 tortues ont été marquées dont 57 femelles ayant été

capturées sur des sites de ponte. La population est estimée à 620 ° 130 individus adultes.

Actuellement, l’espèce est confirmée, en continu, sur 65 km linéaire de rivière. L’habitat est

essentiellement forestier et fait l’objet d’aménagement forestier durable, d’une part par la

Corporation de Gestion de la Forêt de l’Aigle (sur 46 km de rivière), et d’autre part par la

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Première Nation Algonquine Kitigan Zibi Anishinabeg (sur 19 km de rivière). La communauté

algonquine et la CGFA réalisent en partenariat depuis 2005, les travaux de suivi de cette

population de tortues des bois. La population fut découverte en 1998 et fait l’objet d’un suivi

depuis. De 2001 à 2003, un projet de maîtrise (Trochu 2004) a permis d’étudier: la sélection

d’habitats, l’écologie de la ponte et la dynamique de population. Lors de cette étude le taux de

mortalité annuel des individus suivis par télémétrie était de 15.45%, le taux de mortalité

naturelle annuel de 10.7% et le taux de mortalité routière des femelles de 4.75% (Trochu 2004).

Il est apparu alors que six sites de pontes importants sont situés sur des ponts (ou en bordure de

chemins forestiers principaux) et rendent vulnérable la population, aux accidents routiers, à la

destruction de nids et possiblement à la collecte. Des mesures de protection (sites de pontes

artificiels, barrières et exclos antiprédateurs) visant à rectifier cette problématique ont été mises

en place et donnent des résultats intéressants. En effet, aucune mortalité par la route n’est

survenue depuis et plus de 200 œufs ont éclos sur les sites aménagés au cours des 4 dernières

années (A. Dumont, comm. pers.). Un programme de surveillance a été mis en place au sein

des employés (es) qui œuvrent sur le terrain. Considérant l’achalandage récréotouristique

grandissant de la Forêt de l’Aigle, la population est considérée vulnérable.

Lanaudière

- Rivière Mastigouche : 12 individus marqués en 1997-98 et en 2002 (J. Brisebois, comm.

pers.);

- Rivière Noire (tributaire Assomption) : 33 tortues marquées (2002-2005) sur un tronçon

linéaire de 12 km, menaces en croissance (développement résidentiel, golf, VTT), projet de

conservation en cours (Corporation de l’Aménagement de la Rivière Assomption - CARA). La

population serait menacée peut-être même en voie de disparition.

Mauricie

- Rivière Shawinigan : depuis 1996, près de 300 individus différents ont été marqués. L’étude a

porté sur une portion de 6 km de la rivière Shawinigan et au fil des années, certains tributaires

se sont ajoutés dans les inventaires. Le nombre d’individus adultes est estimé entre 191 et 285

pour une densité de 0,44 individu par hectare pour la portion de 6 km de la rivière (Walde et al

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2003). La population comporte un recrutement de 31% d’animaux immatures (0-13 ans) et un

rapport des sexes chez les adultes de 1 : 1. La population semblait en bonne condition du point

de vue démographique en 1996 (Walde et al 2003). En ajoutant les différentes mentions reçues,

l’espèce est présente sur 19,5 km de cours d’eau (rivière Shawinigan et ses tributaires). Une

diminution importante de son abondance a été observée vers l’aval, allant d’un état peu

perturbé vers un état où l’habitat riverain est plus fragmenté par la présence d’un grand nombre

d’habitations, de routes et de zones agricoles (Prud’homme et Robitaille 1998). Au nord, la

survie de la population ne peut être assurée par le parc national de la Mauricie puisque ce

territoire abrite des individus isolés dont la présence est intimement liée au maintien de la

population dans le bassin hydrographique situé au sud des limites du parc (Masse 1996).

Concernant le site de ponte principal (dont la Société d’histoire naturelle de la vallée du Saint-

Laurent possède les titres), une trentaine de femelles y pondaient en 1996-97 et 53 en 2003, ce

qui pourrait indiquer une concentration des femelles sur un site. En effet, près de 44% des

femelles adultes de la population nicheraient sur ce site. En 2004, une baisse importante (n=17)

a été observée en raison d’une prédation excessive. Des mesures de conservation et de suivi ont

été mises en place. Des efforts afin d’identifier d’autres sites de ponte sont mis en œuvre, car

cette concentration constitue une trappe écologique et rend la population vulnérable à la

prédation et à la récolte illicite (Y. Robitaille, comm. pers.). L’ensemble des travaux réalisés

jusqu'à maintenant démontre que la population peut être considérée comme menacée;

- Rivière du Loup : les travaux débutent dans ce secteur. Douze tortues marquées sur un

tributaire (500 m) de la rivière du Loup en 2003. Une dizaine de mentions provenant de six

secteurs de la réserve Mastigouche (Y. Robitaille, comm. pers.) ;

- Rivière aux Rats (près de La Tuque) : une dizaine d’individus ont été marqués sur cette

rivière (1996-1998 et 2003) et plusieurs observations sont rapportées dans le secteur. Il semble

que deux tronçons de 1 km chacun soient plus propices à l’espèce (Y. Robitaille, comm. pers.).

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17

Tortue géographique (Graptemys geographica)

La répartition de cette espèce sur la rivière des Outaouais, autour de l’île de Montréal et au lac

Champlain est bien connue suite à divers inventaires et des mentions récentes. L’espèce est

bien présente sur l’Outaouais, notamment en amont d’Ottawa, au lac des Deux-Montagnes et

au lac Champlain dans la baie Missisquoi. Des individus ont également été observés sur la

rivière des Prairies et sur la rivière des Mille Îles. Peu d’observations sont rapportées pour les

lacs Saint-Louis et Saint-François (deux individus observés en 2004). Aucune mention au lac

Saint-Pierre n’a été rapportée. L’espèce était également présente sur la rivière Richelieu mais

les quelques mentions ne sont pas récentes. L’espèce n’a pas été observée en amont de l’île aux

Noix vers le lac Champlain (Galois 1999). Finalement, deux individus ont été capturés près de

Saint-Nicolas sous le pont de Québec (2002-2003) et un autre au quai de Portneuf (2003).

Certaines populations sont inter-frontalières sur l’Outaouais et au lac Saint-François avec

l’Ontario et au lac Champlain avec les états du Vermont et de New-York.

Différents inventaires ont été menés et des tailles de population ont été estimées (Figure 3)

(Drolet et Marier 1979; Gordon et McCulloch 1980; Bonin 1990, 1993a, b; Chabot et al. 1993;

Daigle et al. 1994; Pro Faune 1994; Daigle 1995; Galois 1999; Daigle et Saint-Hilaire 2000).

La tendance des populations n’est pas documentée.

Un des facteurs pouvant affecter ces populations est l’isolement créé par les barrages construits

sur l’Outaouais, le Saint-Laurent en amont du lac des Deux-Montagnes et sur la rivière

Richelieu. Une étude sur l’ensemble de l’aire de répartition de cette espèce au Québec est

actuellement en cours afin d’examiner les possibilités d’échange (flux génétique) et la santé

génétique de ces différentes populations (N. Tessier, étude en cours).

Entre 2002 et 2005, plusieurs tortues ont déjà été marquées dans différents secteurs dont : 73 à

Westmeat (Ont.), 12 aux Îles Finlay, 31 à Bristol, 19 à Fitzroy Harbour (Ont.), 6 à Petrie Island

(Ont.), 14 au lac des Deux-Montagnes, 25 à la rivière des Milles-Îles et 71 au lac Champlain.

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Dans une étude menée au Québec (Flaherty 1982), les distances de déplacement des mâles

étaient en moyenne de 3,77 km et de 12,5 km pour les femelles. Les domaines vitaux des mâles

étaient en moyenne de 32,33 ha (9-66 ha) et de 67,83 ha (31-129 ha) pour les femelles.

Menaces principales : modification des rives, pollution (alimentation: mollusques contaminés),

isolement (barrages, populations principales distantes), mortalité routière (ponte), activités

récréatives (ex : navigation de plaisance).

Statut appréhendé : vulnérable

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Tortue mouchetée (Emydoidea blandingii)

L’aire de répartition connue se limite à une seule population dans l’Outaouais, au sud-ouest de

Bristol-les-Mines. Quelques mentions isolées sont aussi répertoriées ailleurs dans la province

près de Québec (Neuville, M. Ouellet, comm. pers) et de Senneterre en Abitibi, mais sans

confirmation de la présence de populations (Figure 4). Des liens avec des populations des

provinces et des états voisins sont possibles puisque l’espèce est présente sur la rive ontarienne

de l’Outaouais face à Aylmer (D. Coulson, comm. pers.) et au nord de l’État de New York près

de Dundee (mention historique).

La tendance de la population de l’Outaouais est inconnue. Celle-ci a fait l’objet d’une étude

télémétrique entre 1996 et 1999 au cours de laquelle 17 tortues ont été équipées d’émetteurs et

50 tortues ont été marquées au total (D. St-Hilaire, comm. pers.). Les données disponibles ne

permettent pas d’évaluer la taille de la population. Cependant, la mortalité routière est une

menace préoccupante (mentions historiques, J. Bonin 2002; Desroches et Picard, 2005; M.

Ouellet, comm. pers.) puisque cette espèce peut parcourir régulièrement des distances proches

du kilomètre et même plus en milieu aquatique et terrestre (Herman et al. 1994; Joyal et al.

2001; D. St-Hilaire 2003).

Menaces principales : perte et modification d’habitat, mortalité routière

Statut appréhendé : menacée (espèce rare et à répartition restreinte)

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22

Tortue musquée (Sternotherus odoratus)

L’aire de répartition connue se limite à deux sites sur la rive nord de la rivière des Outaouais.

Un individu a été trouvé à la baie McLaurin en 1989 et six individus ont été capturés en 1990 à

environ 3,5 km au sud-ouest de Bristol-les-Mines (Chabot et St-Hilaire 1991) (Figure ). En juin

2005, 17 spécimens ont été capturés dans cinq baies de ce dernier secteur (P. Belleau, en

préparation). Quelques mentions sont rapportées en Ontario à la limite du Québec sur la rive

sud de l’Outaouais près de Arnprior (D. Coulson, comm. pers., 2003) et sur la Raisin River,

tributaire du lac Saint-François. L’espèce est également présente au lac Champlain au Vermont

(Andrews 2002). Des connexions avec les populations des provinces et les états voisins sont

possibles.

La tendance des populations est inconnue et les populations du Québec doivent être

documentées (répartition, écologie, biologie, etc…) .

Menaces principales : perte et modification d’habitat, pêche, pollution (alimentation). L’espèce

est très sensible à la déshydratation (déplacements terrestres très limités) et elle utilise

des eaux peu profondes.

Statut appréhendé : rare, populations à documenter

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24

Tortue ponctuée (Clemmys guttata)

Aucune mention valide récente n’est disponible actuellement pour cette espèce. Son aire de

répartition actuelle est donc inconnue au Québec. Quelques mentions historiques la situent dans

le sud-ouest de la province (Figure 6). Elle est présente à proximité du Québec dans l’est de

l’Ontario entre l’Outaouais et le lac Saint-François (Cook et al. 1980) Cette espèce utilise les

tourbières et elle est particulièrement discrète (Seburn 2003). Elle s’expose rarement au soleil

et réduit son activité au milieu de l’été (estivation). Ce comportement peut expliquer la

difficulté à détecter sa présence.

Dans une étude menée en Ontario, les femelles avaient un domaine vital plus grand que les

mâles (Haxton and Berrill 1999) (Tableau 4). La maturité sexuelle serait atteinte plus tard au

nord de l’aire de répartition (Litzgus and Brooks 1998).

Tableau 4. Données sur les domaines vitaux et l’âge de maturité de la tortue ponctuée au nord de son aire de répartition.

Domaine Vitala Maturitéb

Mâle 2.0 ± 1.19 ha (n = 6) 11-13 ans Femelle 4.7± 1.84 ha (n = 9) 12-15 ans

a Haxton and Berrill (1999) b Litzgus and Brooks (1998)

Statut appréhendé : présence à confirmer.

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4. FAISABILITÉ DU RÉTABLISSEMENT

Considérant le déclin général des populations de tortues au niveau mondial;

Considérant l’existence de huit espèces de tortues d’eau douce au Québec, dont cinq qui font l’objet du présent plan de rétablissement: la tortue des bois (Glyptemys insculpta), la tortue géographique (Graptemys geographica), la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii), la tortue musquée (Sternotherus odoratus) et la tortue ponctuée (Clemmys guttata);

Considérant les statuts de la tortue des bois et de la tortue géographique désignées « préoccupantes », de la tortue musquée et de la tortue mouchetée désignées « menacées » et de la tortue ponctuée désignée « en voie de disparition » à l’échelle du Canada;

Considérant les statuts de la tortue des bois et de la tortue géographique désignées « vulnérables » au Québec;

Considérant que la tortue mouchetée, la tortue musquée et la tortue ponctuée se trouvent sur la liste des espèces susceptibles d’être désignées vulnérables ou menacées au Québec;

Considérant la rareté et l’étendue limitée de la répartition de certaines espèces au Québec et au Canada;

Considérant la précarité des espèces de tortues concernées en raison de leurs exigences biologiques et en termes d’habitats (milieux humides, riverains et forestiers) et que ces habitats sont menacés par les activités humaines;

Considérant les pertes ou les dégradations des habitats pressenties face aux projets de développement urbain, agricole, touristique et d’activités de villégiature et de plein air;

Considérant le caractère potentiellement irréversible des pertes d’habitats très spécifiques;

et d’autre part,

Considérant l’éventualité qu’à l’échelle du Québec, le statut d’espèce « menacée » ou « vulnérable » soit attribué aux différentes tortues non encore désignées et concernées par le présent plan;

Considérant l’éventail des moyens qui pourront être mis en oeuvre dans le plan d’intervention, le potentiel des mesures de conservation et de protection des habitats, ainsi que les mesures d’aménagement forestier et d’éducation mettant à contribution les communautés locales, les grandes entreprises, les organismes non gouvernementaux, les ministères et les sociétés d’état concernées;

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Dans l’état actuel des connaissances, les membres de l’équipe de rétablissement sont d’avis que le maintien à long terme des cinq espèces de tortues d’eau douce visées par ce plan, ainsi que la conservation durable des principaux habitats de ces espèces sont possibles et souhaitables.

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5. STRATÉGIE DE RÉTABLISSEMENT

5.1 But et objectifs du plan de rétablissement

5.1.1 But

Préserver l’ensemble des populations au Québec, soit améliorer la situation des populations en

situation précaire et maintenir les populations en santé.

5.1.2 Objectifs pour la tortue des bois

1- D’ici 2010, maintenir stables ou en croissance les populations de chaque région

administrative.

2- D’ici 2010, redresser la tendance des populations en déclin.

(e.g. Yamaska, Sutton, R. Brochet, R. Noire, R. de l’Aigle, Tomifobia, Missisquoi)

3- D’ici 2010, assurer la protection des habitats des populations connues.

(e.g. nommément : 15 localités des populations connues)

Liste des populations connues (plus de cinq individus marqués)

- Rivière Kazabazua - Rivière de l’Aigle- L’Assomption – Rivière Noire - Rivière Shawinigan - Rivière Mastigouche- Rivière du Loup- Rivière aux Rats - Rivière du Milieu- Rivière aux Brochets- Rivière Sutton- Rivière Yamaska - Rivière Missisquoi nord - Rivière du Chêne - Rivière aux Pins (Irlande)- Rivière Tomifobia - Rivière au Saumon

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5.1.3 Objectifs pour la tortue géographique

1- D’ici 2010, maintenir stables ou en croissance les populations des régions du lac

Champlain, de l’Archipel de Montréal et de l’Outaouais.

2- D’ici 2010, assurer la protection des habitats des populations connues (e.g., lac Champlain,

Archipel de Montréal et Outaouais)

5.1.4 Objectifs pour la tortue mouchetée

1- D’ici 2010, maintenir stables ou en croissance la ou les populations des régions connues.

2- D’ici 2010, assurer la protection des habitats des populations connues.

5.1.5 Objectifs pour la tortue musquée

1- D’ici 2010, maintenir stables ou en croissance les populations des régions connues.

2- D’ici 2010, assurer la protection des habitats des populations connues.

5.1.6 Objectif pour la tortue ponctuée

D’ici 2010, confirmer la présence de l’espèce au Québec.

5.2 Actions

Les travaux de l’équipe sur les tortues ont conduit à l’identification d’actions dont la réalisation

permettra d’atteindre le but et les objectifs du présent plan. Ces actions ainsi que les libellés

sont présentés au tableau 5.

Les actions ont été regroupées sous sept thèmes :

A. Acquisition de connaissances

B. Inventaires et suivis

C. Protection des populations

D. Protection des habitats

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E. Sensibilisation, éducation et communication

F. Financement

G. Plan de rétablissement et rapport de situation

Population : ensemble d’individus de la même espèce occupant la même région géographique.

Métapopulation : un ensemble de populations partiellement isolées de la même espèce. La

persistance de métapopulations est fonction des migrations d’individus d’une population à une

autre et du flux génique.

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ross

iste

s, de

s co

urtie

rs e

n ve

nte

d’an

imau

x, d

es s

ocié

tés

herp

étol

ogiq

ues

et d

es c

liniq

ues

vété

rinai

res.

Tout

e in

frac

tion

sign

alée

(ga

rde

illég

ale,

im

porta

tions

et e

xpor

tatio

ns tr

ansf

ront

aliè

res,

etc.

) dev

rait

être

ach

emin

ée ra

pide

men

t aux

aut

orité

s con

cern

ées (

appl

icat

ion

de la

loi

prov

inci

ale

ou fé

déra

le se

lon

le c

as).

T#

d’in

d. /

espè

ce

Preu

ves

Sond

ages

A-6

Car

acté

rise

r et

déf

inir

les h

abita

ts u

tilis

ésLe

s co

nnai

ssan

ces

sur

les

habi

tats

util

isés

par

les

adu

ltes,

les

juvé

nile

s et

les

néo

nate

s do

iven

t êt

re a

cqui

ses

(où

un m

anqu

e de

donn

ées

est

évid

ent

et j

ugé

néce

ssai

re).

Auc

une

étud

e de

bas

e n’

a ét

é ré

alis

ée s

ur c

erta

ines

esp

èces

. Se

ulem

ent

quel

ques

po

pula

tions

ont

été

étu

diée

s en

dét

ail.

Très

pe

u d’

info

rmat

ions

exi

sten

t à c

e jo

ur s

ur l’

écol

ogie

des

tortu

es n

éona

tes

et ju

véni

les

T

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33

(i.e.

util

isat

ion

des h

abita

ts, d

épla

cem

ents

et t

aux

de su

rvie

).

Il s’

agit

donc

d’e

ntre

pren

dre

et d

e po

ursu

ivre

les

étu

des

pour

com

plét

er l

’éta

t de

s co

nnai

ssan

ces

fond

amen

tale

s en

mat

ière

d’

utili

satio

n d’

habi

tats

par

les

esp

èces

en

fonc

tion

des

clas

ses

d’âg

es, d

e la

rep

rodu

ctio

n et

des

dép

lace

men

ts s

aiso

nnie

rs, p

our

défin

ir de

s m

esur

es d

e co

nser

vatio

n ap

prop

riées

. C

es c

onna

issa

nces

son

t es

sent

ielle

s po

ur l

’éta

blis

sem

ent

de m

esur

es d

e co

nser

vatio

n de

s hab

itats

par

ticul

iers

à c

e gr

oupe

d’â

ge v

ulné

rabl

e, p

our d

éter

min

er u

n m

odèl

e de

via

bilit

é d’

une

popu

latio

n et

pou

r fo

rmul

er d

es m

esur

es d

e co

nser

vatio

n re

liées

, ent

re a

utre

s, au

x pr

atiq

ues

fore

stiè

res,

à la

qua

lité

du m

ilieu

et à

la v

illég

iatu

re. E

lles

pour

raie

nt é

gale

men

t per

met

tre la

réal

isat

ion

de p

rogr

amm

es d

e re

loca

lisat

ion

pour

le so

utie

n de

pop

ulat

ions

en

décl

in.

A-7

Car

acté

rise

r le

s pop

ulat

ions

sur

une

base

gén

étiq

ue e

t doc

umen

ter

la c

onne

ctiv

ité d

es d

iffér

ente

s pop

ulat

ions

L’en

sem

ble

des

popu

latio

ns d

e to

rtues

est

répa

rti s

pora

diqu

emen

t sur

le te

rrito

ire. L

es é

chan

ges

géné

tique

s ou

flux

gén

ique

s so

nt

donc

rest

rein

ts. C

et é

tat d

e fa

it, a

ssoc

ié à

un

petit

nom

bre

d’in

divi

dus

par p

opul

atio

n et

à u

n en

viro

nnem

ent p

artic

ulie

r, fa

voris

e le

s ca

ract

ères

dis

tinct

ifs a

u ni

veau

du

baga

ge g

énét

ique

.

Les

outil

s m

oléc

ulai

res

perm

ette

nt d

e co

mpa

rer e

t de

dist

ingu

er le

s di

ffér

ente

s un

ités

de c

onse

rvat

ion

à pr

éser

ver o

u pr

ioris

er. C

es

mêm

es o

utils

son

t util

es p

our

vérif

ier

la s

anté

gén

étiq

ue d

es p

opul

atio

ns, c

-à-d

. le

degr

é de

con

sang

uini

té e

ntre

les

indi

vidu

s, la

st

abili

té te

mpo

relle

de

la d

iver

sité

gén

étiq

ue e

t la

taill

e ef

ficac

e de

s po

pula

tions

(no

mbr

e d’

indi

vidu

s pa

rtici

pant

act

ivem

ent à

la

repr

oduc

tion)

. U

ne r

éduc

tion

de l

a di

vers

ité g

énét

ique

peu

t en

traîn

er u

ne p

erte

du

pote

ntie

l d’

adap

tatio

n fa

ce à

de

nouv

elle

s m

alad

ies

oupe

rturb

atio

nsen

viro

nnem

enta

les.

L’en

sem

ble

dece

sin

form

atio

nsvi

endr

aco

mpl

éter

le

s au

tres

indi

cate

urs

(rec

ense

men

t,re

crut

emen

t)et

ser

vira

à é

valu

erla

san

tégl

obal

ede

spo

pula

tions

. Po

urle

s gr

oupe

sde

tor

tues

très

éloi

gnés

géog

raph

ique

men

t ou

sépa

rés

par d

es b

arriè

res

infr

anch

issa

bles

, cet

te m

étho

de d

evra

it pe

rmet

tre d

’iden

tifie

r plu

sieu

rs p

opul

atio

ns

géné

tique

men

t dis

tinct

es e

t rep

rése

ntan

t des

uni

tés d

e co

nser

vatio

n un

ique

s. D

’aut

res i

nfor

mat

ions

peu

vent

éga

lem

ent ê

tre o

bten

ues

com

me

le d

egré

de

dive

rgen

ce g

énét

ique

ent

re le

s po

pula

tions

, le

tem

ps d

e sé

para

tion

entre

les

popu

latio

ns d

epui

s la

col

onis

atio

nde

s di

ffér

ents

mili

eux

et le

s vo

ies

de c

olon

isat

ion

suiv

ie a

près

le re

trait

des

glac

iers

il y

a e

nviro

n 8

000

ans.

Ces

info

rmat

ions

son

t im

porta

ntes

lors

qu’il

s’a

git d

e so

uten

ir ou

de

réta

blir

certa

ines

pop

ulat

ions

. Afin

de

min

imis

er le

s pe

rturb

atio

ns e

t d’a

ugm

ente

r les

ch

ance

s de

réu

ssite

, on

devr

ait u

tilis

er d

es in

divi

dus

le p

lus

près

gén

étiq

uem

ent d

e la

pop

ulat

ion

cibl

e et

fav

oris

er le

res

pect

de

l’int

égrit

é gé

nétiq

ue.

B,

G,

M, M

u - i

dent

itifie

r les

po

pula

tions

- i

dent

ifier

les

unité

s de

cons

erva

tion

- éva

luer

la d

iver

sité

nétiq

ue /

popu

latio

n - e

stim

er le

flux

niqu

e - e

stim

er la

taill

e ef

ficac

e de

s po

pula

tions

A-8

Dét

erm

iner

la sa

nté

des p

opul

atio

ns :

Les m

alad

ies j

ouen

t un

rôle

dan

s l’é

colo

gie

des e

spèc

es e

t son

t par

fois

impl

iqué

es d

ans l

e dé

clin

des

pop

ulat

ions

. Que

l est

le d

ange

rde

rel

âche

r de

s to

rtues

d’e

spèc

e na

tive

ou e

xotiq

ue q

ui o

nt s

éjou

rné

en c

aptiv

ité ?

Que

l est

le

dang

er d

e re

loca

liser

des

tortu

es

indi

gène

s dan

s de

nouv

elle

s pop

ulat

ions

?

Il s’

agit

d’év

alue

r la

prés

ence

et l

e ta

ux d

es m

alad

ies i

nfec

tieus

es, m

alfo

rmat

ions

, ble

ssur

es, e

tc. d

ans l

es p

opul

atio

ns d

e to

rtues

.

Lors

que

cela

est

pos

sibl

e, il

est

reco

mm

andé

d’a

cqué

rir d

e l’i

nfor

mat

ion

de b

ase

sur l

a sa

nté

des

indi

vidu

s et

des

pop

ulat

ions

par

le

biai

s de

tech

niqu

es n

on in

vasi

ves.

Afin

d’a

ccum

uler

des

info

rmat

ions

, et c

ompt

e te

nu q

u’un

tel p

rogr

amm

e ne

peu

t être

syst

émat

isé

T

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34

à to

utes

les p

opul

atio

ns, i

l est

reco

mm

andé

de

soum

ettre

selo

n le

s opp

ortu

nité

s les

tortu

es tr

ouvé

es m

orte

s, bl

essé

es o

u en

con

ditio

n ap

pare

nte

de m

auva

ise

sant

é po

ur é

valu

atio

n (m

édec

ins

vété

rinai

res,

path

olog

iste

s). U

n pr

otoc

ole

d’év

alua

tion

de s

anté

dev

ra ê

treét

abli.

Ce

prot

ocol

e se

ra é

gale

men

t su

ivi

pour

tou

te r

elâc

he d

e to

rtues

nat

ives

aya

nt s

éjou

rné

en c

aptiv

ité,

et a

vant

tou

te

relo

calis

atio

n de

tortu

es in

digè

nes d

ans d

e no

uvel

les p

opul

atio

ns.

B

Inve

ntai

res e

t sui

vis

B-1

Am

élio

rer

les c

onna

issa

nces

sur

l’air

e de

rép

artit

ion

glob

ale

de l’

espè

ce :

Le b

ilan

de la

situ

atio

n de

s di

ffér

ente

s es

pèce

s in

diqu

e qu

e le

ur a

ire d

e ré

parti

tion

glob

ale

au Q

uébe

c es

t enc

ore

mal

con

nue.

Afin

de

palli

er à

ces

lacu

nes,

nota

mm

ent p

our l

a m

ise

enpl

ace

des a

ctio

nsde

cons

erva

tion,

ilfa

udra

:- F

avor

iser

la ré

colte

de

men

tions

par

l’A

tlas d

es a

mph

ibie

ns e

t rep

tiles

du

Qué

bec

en se

nsib

ilisa

nt le

pub

lic à

l’im

porta

nce

de c

ette

in

form

atio

n ai

nsi q

u’au

x m

odal

ités

disp

onib

les

pour

ach

emin

er le

s in

form

atio

ns à

l’A

tlas

(clu

b de

ple

in a

ir, o

rnith

olog

ue, j

ourn

aux

et re

vues

tels

que

La

terr

e de

che

z no

us, S

entie

r Cha

sse-

Pêch

e, jo

urna

ux lo

caux

, rev

ues

ou jo

urna

ux v

oués

à la

fore

ster

ie p

our l

a to

rtue

des b

ois)

. -

Val

ider

par

des

inv

enta

ires

la p

rése

nce

de p

opul

atio

ns d

e to

rtues

à p

artir

des

men

tions

ou

obse

rvat

ions

(va

lider

les

men

tions

isol

ées o

u hi

stor

ique

s) :

- In

vent

orie

r le

s se

cteu

rs c

onsi

déré

s à

haut

pot

entie

l lor

sque

l’ob

tent

ion

d’ob

serv

atio

n pa

r l’A

tlas

est p

eu p

roba

ble

en r

aiso

n de

l’é

loig

nem

ent d

u se

cteu

r ou

de la

diff

icul

té à

obs

erve

r l’e

spèc

e

B, M

, M

u, P

B-2

Am

élio

rer

nos

conn

aiss

ance

s su

r la

rép

artit

ion

des

habi

tats

pot

entie

ls (s

ituat

ion

géog

raph

ique

) des

pop

ulat

ions

de

tort

ues

à l'é

chel

le d

u pa

ysag

e :

La p

erte

et l

a fr

agm

enta

tion

des

habi

tats

sont

des

cau

ses

impo

rtant

es d

e la

bai

sse

de la

bio

dive

rsité

et s

ont d

es m

enac

es im

porta

ntes

de

s po

pula

tions

de

tortu

es d

u Q

uébe

c. I

l est

don

c im

porta

nt d

’avo

ir un

e co

nnai

ssan

ce a

ccru

e de

la r

épar

titio

n gé

ogra

phiq

ue d

es

popu

latio

ns c

onnu

es e

t d’e

n év

alue

r leu

r situ

atio

n da

ns le

pay

sage

.

Il s’

agit

de c

arac

téris

er le

s po

pula

tions

con

nues

à l'

aide

de

SIG

et d

es c

ouch

es d

'info

rmat

ions

dis

poni

bles

en

form

at n

umér

ique

(ex.

im

ages

sat

ellit

es c

lass

ifiée

s, dé

pôts

de

surf

ace,

hyd

rolo

gie,

cad

re é

colo

giqu

e de

réfé

renc

e, d

ensi

té d

es ro

utes

, etc

.) af

in d

’iden

tifie

r de

s cr

itère

s de

sél

ectio

n à

l’éch

elle

du

pays

age.

Ana

lyse

s po

ssib

les

à 2

éche

lles

spat

iale

s: 1

) la

riv

ière

ser

ait

l’uni

té d

’ana

lyse

(éch

elle

rég

iona

le)

et 2

) la

sec

tion

de r

iviè

re u

tilis

ée s

erai

t une

deu

xièm

e un

ité d

’ana

lyse

à p

lus

fine

éche

lle (

éche

lle lo

cale

). C

es

anal

yses

per

met

traie

nt d

e dé

velo

pper

des

car

tes d

e si

tes p

oten

tiels

pou

r orie

nter

la re

cher

che

d'au

tres p

opul

atio

ns su

r le

terr

ain.

Lien

ave

c le

s act

ivité

s A-6

, A-7

et B

-1

B,G

,M

B-3

Dét

erm

iner

l’ét

endu

e de

l’ai

re o

ccup

ée p

ar c

haqu

e po

pula

tion

régi

onal

e:

Pour

mie

ux c

erne

r l’a

ire e

t la

cont

ribut

ion

des

habi

tats

ess

entie

ls a

u m

aint

ien

d’un

e po

pula

tion,

il im

porte

de

défin

ir l’a

ire o

ccup

ée

par c

elle

-ci.

Aux

end

roits

des

popu

latio

ns o

nt é

té i

dent

ifiée

s, il

s’ag

it d’

éten

dre

les

inve

ntai

res

en a

mon

t, en

ava

l, ai

nsi

que

dans

les

ra

mifi

catio

nsde

scou

rsd’

eau,

ou

dans

lese

nviro

nspo

ur le

s esp

èces

en

mili

eula

cust

re.

T

B-4

Inve

ntor

ier

les s

ites e

ssen

tiels

et d

ress

er u

n po

rtra

it de

cha

que

popu

latio

n :

Cer

tain

s si

tes,

com

me

les

site

s de

pon

te e

t le

s hi

bern

acle

s, so

nt e

ssen

tiels

au

mai

ntie

n du

cyc

le b

iolo

giqu

e de

s es

pèce

s. A

fin

T

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35

d’am

élio

rer l

a pr

otec

tion

des p

opul

atio

ns, i

l app

araî

t im

porta

nt d

e m

ieux

con

naîtr

e la

loca

lisat

ion

de c

es si

tes.

Il s’

agit

donc

d’in

vent

orie

r ce

s si

tes

pour

les

popu

latio

ns c

onnu

es. U

n po

rtrai

t suc

cinc

t de

l’éta

t de

chac

une

des

popu

latio

ns e

n m

atiè

re d

e co

nser

vatio

n de

s in

divi

dus

et d

es h

abita

ts p

ourr

a al

ors

être

dre

ssé.

Il p

erm

ettra

d’id

entif

ier l

es m

esur

es d

e co

nser

vatio

n en

pla

ce e

t les

men

aces

pre

ssen

ties e

t de

reco

mm

ande

r les

inte

rven

tions

prio

ritai

res (

i.e.,

à ce

jour

15

popu

latio

ns d

e to

rtue

des b

ois,

3 m

eta-

popu

latio

ns d

e to

rtue

géog

raph

ique

, une

pop

ulat

ion

de to

rtue

mou

chet

ée e

t une

pop

ulat

ion

de to

rtue

mus

quée

). B

-5É

tabl

ir u

n ré

seau

de

popu

latio

ns té

moi

nsÉt

ant d

onné

l'ef

fort

d'éc

hant

illon

nage

impo

rtant

requ

is p

our é

tabl

ir l'é

tat d

'une

pop

ulat

ion

de to

rtue

et id

entif

ier l

es te

ndan

ces,

il es

t pr

opos

é de

con

cent

rer l

es e

ffor

ts s

ur c

erta

ines

pop

ulat

ions

en

parti

culie

r. U

n ré

seau

de

popu

latio

ns té

moi

ns d

evra

it co

mpt

er 5

ou

6 po

pula

tions

de

tortu

e de

s bo

is r

épar

ties

dans

diff

éren

tes

régi

ons

et d

ont

les

cond

ition

s de

l'h

abita

t et

des

men

aces

ser

ont

repr

ésen

tativ

es d

e si

tuat

ions

div

erse

s. La

sél

ectio

n de

s si

tes

devr

ait c

ompr

endr

e au

moi

ns d

eux

popu

latio

ns ju

gées

via

bles

ou

aust

atut

peu

pré

caire

afin

de

déte

rmin

er le

s pa

ram

ètre

s de

bas

e de

la d

ynam

ique

d'u

ne p

opul

atio

n st

able

. Le

suiv

i dev

rait

com

pren

dre

des

cam

pagn

es d

'écha

ntill

onna

ge é

talé

es d

ans

le te

mps

ain

si q

u'un

e év

alua

tion

des

cond

ition

s pr

ésen

tes

et h

isto

rique

s de

l'ha

bita

t.D

'ici 2

010,

le p

rem

ier é

chan

tillo

nnag

e de

vrai

t être

com

plét

é po

ur c

inq

popu

latio

ns té

moi

ns d

e la

tortu

e de

s bo

is e

t une

pop

ulat

ion

de la

tortu

e gé

ogra

phiq

ue.

B, G

C

Prot

ectio

n de

s pop

ulat

ions

C-1

Réd

uire

la p

réda

tion

exce

ssiv

e de

s adu

ltes e

t des

œuf

s En

rai

son

des

mod

ifica

tions

de

l’hab

itat,

et d

’une

dim

inut

ion

du p

iége

age,

cer

tain

s pr

édat

eurs

com

me

le r

aton

lave

ur o

nt v

u le

urpo

pula

tion

augm

ente

r, ex

erça

nt u

ne p

ress

ion

exce

ssiv

e su

r les

tortu

es e

t leu

rs o

eufs

.

Il s’

agit

donc

de

rédu

ire la

pré

datio

n ex

cess

ive

des a

dulte

s et d

es œ

ufs d

ans l

es si

tes o

ù ce

fact

eur e

st c

onsi

déré

com

me

une

men

ace

imm

édia

te à

la s

urvi

e de

l’es

pèce

, dan

s le

s si

tes

de n

idifi

catio

n ay

ant u

ne im

porta

nce

capi

tale

pou

r le

mai

ntie

n d’

une

popu

latio

n,

lors

qu’il

y a

un

décl

in o

bser

vé, o

u lo

rsqu

e la

pré

datio

n es

t jug

ée e

xces

sive

et q

u’un

pla

n d’

inte

rven

tion

est e

n pl

ace

et c

onsid

ère

cette

act

ion

effic

ace

et p

ossi

ble.

La m

ise

en p

lace

de

mes

ures

de

cont

rôle

des

pré

date

urs e

xige

diff

éren

tes c

onna

issa

nces

de

base

sur l

a dy

nam

ique

des

pop

ulat

ions

et

leur

vul

néra

bilit

é. D

e pl

us, l

a m

ise

en p

lace

de

diff

éren

tes

mes

ures

indi

rect

es e

st p

réco

nisé

e (c

lôtu

res

auto

ur d

es s

ites

de p

onte

, in

stal

latio

n de

gril

lage

sur

les

nids

, réd

uctio

n de

s so

urce

s de

nou

rritu

re a

rtific

ielle

s et

se

nsib

ilisa

tion

des

rési

dent

s). L

es m

esur

es

dire

ctes

sur

les

pré

date

urs

impl

ique

nt u

ne a

naly

se s

érie

use

de l

a né

cess

ité d

’inte

rven

tion

et r

epos

ent

sur

un p

lan

d’in

terv

entio

n ap

prou

vé p

ar la

dire

ctio

n ré

gion

ale

et/o

u le

com

ité d

e ré

tabl

isse

men

t.

T

C-2

Réd

uire

la m

orta

lité

rout

ière

:La

mor

talit

é ro

utiè

re a

ppar

aît d

ans

plus

ieur

s ca

s co

mm

e un

e m

enac

e sé

rieus

e po

ur le

s to

rtues

. Le

déve

lopp

emen

t du

rése

au ro

utie

ret

une

aug

men

tatio

n du

traf

ic a

u co

urs

des

dern

ière

s an

nées

son

t d’a

utan

t plu

s pr

éocc

upan

ts. L

es d

onné

es s

ur la

dyn

amiq

ue d

es

popu

latio

ns in

diqu

ent q

ue la

per

te su

pplé

men

taire

de

quel

ques

indi

vidu

s peu

t ent

raîn

er u

n dé

clin

.

Il s’

agit

de ré

duire

cet

te m

orta

lité

rout

ière

dan

s les

site

s où

cette

men

ace

est i

dent

ifiée

, dan

s les

site

s pro

tégé

s, lo

rsqu

’il y

a u

n dé

clin

ob

serv

é, o

u lo

rsqu

’elle

est

jugé

e ex

cess

ive.

Diff

éren

ts m

oyen

s pou

rron

t être

env

isag

és d

ont :

. c

lôtu

res d

e dé

viat

ion

vers

des

pas

sage

s séc

urita

ires (

ponc

eaux

) ou

des s

ites d

e po

nte

amén

agés

T

Page 44: Plan de rétablissement de cinq espècs de tortues au Québec ...mffp.gouv.qc.ca/documents/faune/plan_inter_tortue_2005.pdf · Jobin, Benoît, Environnement Canada, Service canadien

36

. am

énag

emen

td’h

abita

t alte

rnat

if : s

itede

pont

ere

mpl

açan

tle

bord

de

rout

e. a

mén

agem

ent d

e pa

sses

. s

ensi

bilis

atio

n de

s usa

gers

, pan

neau

x «

trave

rse

de to

rtues

», m

édia

s écr

its e

t éle

ctro

niqu

es

C-3

Réd

uire

la c

olle

cte

: La

col

lect

e d’

un p

etit

nom

bre

d’in

divi

dus p

eut c

ontri

buer

à la

dis

parit

ion

d’un

e po

pula

tion.

Si la

col

lect

e s’

avèr

e un

e m

enac

e ré

elle

sel

on l’

actio

n A

-5, d

es m

esur

es v

isan

t à la

rédu

ire d

evro

nt ê

tre m

ises

en

plac

e. E

n ce

qui

co

ncer

ne l’

appr

oche

léga

le, l

e rè

glem

ent s

ur la

gar

de e

n ca

ptiv

ité a

u Q

uébe

c de

vrai

t fai

re l’

obje

t d’u

ne ré

éval

uatio

n pa

r un

com

ité

d’ex

perts

tous

les 5

ou

10 a

ns d

ans l

e bu

t de

l’act

ualis

er e

n fo

nctio

n de

s nou

velle

s con

nais

sanc

es. I

l dev

rait

être

pub

licis

é au

près

des

an

imal

erie

s, de

s gr

ossi

stes

, de

s co

urtie

rs e

n ve

nte

d’an

imau

x, d

es s

ocié

tés

herp

étol

ogiq

ues,

des

clin

ique

s vé

térin

aire

s et

de

lapo

pula

tion

en g

énér

al. T

oute

inf

ract

ion

sign

alée

(ga

rde

illég

ale,

im

porta

tions

et

expo

rtatio

ns t

rans

fron

taliè

res,

etc.

) de

vrai

t êt

re

ache

min

ée r

apid

emen

t au

x au

torit

és c

once

rnée

s (a

pplic

atio

n de

la

loi

prov

inci

ale

ou f

édér

ale

selo

n le

cas

). D

es m

esur

es p

lus

sévè

res

(sen

tenc

es, a

men

des)

dev

raie

nt ê

tre a

ppliq

uées

com

pte

tenu

que

cet

te c

olle

cte

peut

men

er à

la d

ispa

ritio

n de

pop

ulat

ion,

voire

d’u

ne e

spèc

e, e

t peu

t nui

re a

ux e

ffor

ts m

is e

n pl

ace

par l

a co

llect

ivité

pou

r la

prot

ectio

n de

cel

le-c

i.

La li

ste

des

espè

ces

exot

ique

s po

uvan

t être

gar

dées

et c

omm

erci

alis

ées

pour

rait

égal

emen

t fai

re l’

obje

t d’u

ne ré

visi

on, c

ompt

e te

nu

que

l’orig

ine

de c

es in

divi

dus

peut

être

dou

teus

e et

que

leur

relâ

che

en m

ilieu

nat

urel

peu

t nui

re a

ux p

opul

atio

ns in

digè

nes

(Act

ion

C-5

).

T

C-4

Ass

urer

un

sout

ien

des p

opul

atio

ns :

Cer

tain

es p

opul

atio

ns d

e to

rtues

peu

vent

mon

trer

un d

éséq

uilib

re d

ans

la r

epré

sent

atio

n de

seg

men

ts d

e po

pula

tion

(jeun

es,

juvé

nile

s, ra

tios

mâl

es/fe

mel

les,

indi

vidu

s is

sus

d’él

evag

e, d

ériv

e gé

nétiq

ue, e

tc.).

Pou

r pa

llier

à u

n pr

oblè

me

de c

et o

rdre

, et c

e ap

rès

une

docu

men

tatio

n pr

écis

e du

phé

nom

ène,

des

mes

ures

de

sout

ien

aux

popu

latio

ns p

ourr

ont

être

exa

min

ées

et m

ises

de

l’ava

nt.

Ces

mes

ures

peu

vent

con

cern

er l

’intro

duct

ion

de n

ouve

aux

indi

vidu

s (m

esur

es s

anita

ires

et g

énét

ique

s),

l’éle

vage

de

prem

iers

sta

des

de d

ével

oppe

men

t (ex

. : h

ead

star

ting,

écl

osio

ns e

n m

ilieu

arti

ficie

l, hi

vern

age

d’in

divi

dus,

etc.

). Le

reco

urs

à de

s m

esur

es d

e ce

type

dev

ra ê

tre é

valu

é se

lon

leur

s ch

ance

s de

suc

cès

et d

es b

énéf

ices

par

rapp

ort a

ux e

ffor

ts in

vest

is. D

es p

roto

cole

sét

ablis

et s

uper

visé

s dev

ront

être

dév

elop

pés p

our c

hacu

ne d

e ce

s mes

ures

.

T

C-5

Ass

urer

un

cont

rôle

des

esp

èces

exo

tique

s en

natu

re :

Les e

spèc

es e

xotiq

ues p

euve

nt c

ontri

buer

au

décl

in d

es p

opul

atio

ns in

digè

nes d

e to

rtues

.

Cer

tain

es e

spèc

es d

e to

rtues

exot

ique

s(ex

.,to

rtue

àor

eille

s rou

ges)

sont

obse

rvée

s à l’

occa

sion

enna

ture

auQ

uébe

c. C

es in

divi

dus

devr

aien

t être

réco

ltés a

finde

prév

enir

etsu

pprim

erle

sim

pact

s sur

lesp

opul

atio

nsna

tives

.

T

D

Prot

ectio

n de

s hab

itats

D-1

Dét

erm

iner

les a

ires

de

prot

ectio

n m

inim

ale

pour

cha

que

habi

tat d

e ch

aque

esp

èce

: El

les p

erm

ettro

nt l’

élab

orat

ion

des r

ègle

men

ts d

e dé

sign

atio

n de

l’es

pèce

au

Qué

bec

et d

e dé

finir

l’hab

itat e

ssen

tiel d

ans l

e ca

dre

de

la L

EP.

TSu

rfac

em

inim

ale/

habi

tat

terr

estre

et

aqua

tique

; nom

bre

Page 45: Plan de rétablissement de cinq espècs de tortues au Québec ...mffp.gouv.qc.ca/documents/faune/plan_inter_tortue_2005.pdf · Jobin, Benoît, Environnement Canada, Service canadien

37

Il s’

agit

de d

éfin

ir le

s lim

ites

des

zone

s es

sent

ielle

s po

ur l

es d

iffér

ente

s es

pèce

s à

parti

r de

s do

nnée

s su

r le

s di

stan

ces

de

dépl

acem

ent e

t sur

les

dom

aine

s vi

taux

. Ces

hab

itats

ess

entie

ls d

evro

nt in

clur

e le

s ai

res

d’al

imen

tatio

n, d

e po

nte

et d

’hib

erna

tion

néce

ssai

res a

u m

aint

ien

des p

opul

atio

ns a

insi

que

les l

iens

con

nect

ant c

es a

ires.

Ces

crit

ères

de

prot

ectio

n se

ront

util

isés

ent

re a

utre

s pou

r éta

blir

des p

lans

de

cons

erva

tion.

d’ha

bita

ts c

lés (

site

de

pon

te, s

ite

d’hi

bern

atio

n)

D-2

Ass

urer

la p

rote

ctio

n de

s hab

itats

par

des

moy

ens a

dmin

istr

atifs

et l

égau

x :

Prot

ectio

n de

s riv

es, z

ones

inon

dabl

es

Cré

er d

es e

nten

tes a

vec

les a

utre

s min

istè

res e

t les

mun

icip

alité

s sur

la p

rote

ctio

n de

l’ha

bita

t des

tortu

esR

enfo

rcer

et d

ével

oppe

r les

ent

ente

s, et

les é

tend

re a

ux te

rres

priv

ées

Ado

pter

des

moy

ens p

our s

’ass

urer

que

les e

nten

tes s

oien

t res

pect

ées.

Si p

ossi

ble

se d

onne

r des

moy

ens l

égau

x.

Rép

erto

rier l

es h

abita

ts e

n te

rre

publ

ique

et l

es p

roté

ger p

ar d

es m

oyen

s lég

aux

: C

AA

F; M

APA

Q; M

ENV

(pro

tect

ion

des r

ives

, zon

es in

onda

bles

); M

TQ (e

mpr

ises

des

rout

es e

t pon

ts)

Con

trôle

de

la m

odifi

catio

n d’

habi

tat

Fore

ster

ie :

CA

AF

- z

one

d’in

terv

entio

n lim

itée

en in

tens

ité (c

oupe

séle

ctiv

e, p

eu d

e m

achi

nerie

, réd

uctio

n du

nom

bre

de c

hem

ins)

et d

ans l

e te

mps

(trav

aux

en a

utom

ne e

t hiv

er)

T

D-3

Prot

éger

les h

abita

ts e

n te

rres

pri

vées

par

inte

ndan

ce :

Puis

que

un g

rand

nom

bre

de p

opul

atio

ns s

e re

trouv

ent

sur

terr

es p

rivée

s, il

impo

rte d

e dé

velo

pper

des

ent

ente

s av

ec l

es

prop

riéta

ires q

ui p

erm

ettro

nt la

pro

tect

ion

des h

abita

ts.

Ces

mes

ures

de

prot

ectio

n in

clue

nt la

con

serv

atio

n vo

lont

aire

et l

a cr

éatio

n d’

aire

s pro

tégé

es.

La p

rote

ctio

n pe

ut é

gale

men

t être

faite

par

la se

nsib

ilisa

tion

des a

genc

es fo

rest

ière

s et l

eur i

mpl

icat

ion

volo

ntai

re d

ans l

’app

licat

ion

de l

’ent

ente

adm

inis

trativ

e su

r la

pro

tect

ion

de l

a to

rtue

des

bois

(en

tent

e ad

min

istra

tive

conc

erna

nt l

es e

spèc

es m

enac

ées

ou

vuln

érab

les d

e fa

une

et d

e flo

re d

ans l

es m

ilieu

x fo

rest

iers

du

Qué

bec

sur l

es te

rres

du

dom

aine

de

l’Éta

t).

Les M

RC

et l

es m

unic

ipal

ités p

euve

nt é

gale

men

t, pa

r le

moy

en d

es sc

hém

as d

’am

énag

emen

t, pr

otég

er le

s hab

itats

.

T

D-4

Am

énag

er d

es h

abita

ts e

ssen

tiels

: L’

amén

agem

ent

d’ha

bita

ts e

ssen

tiels

peu

t s’

avér

er u

n m

oyen

effi

cace

pou

r ré

tabl

ir la

situ

atio

n d’

une

espè

ce e

n di

ffic

ulté

. Pa

r ex

empl

e, d

es s

ites

de p

onte

peu

vent

être

cré

és à

des

end

roits

stra

tégi

ques

sel

on d

es m

étho

des

qui

ont

fait

leur

s pr

euve

s. Il

est

préf

érab

le d

’am

énag

er d

e te

ls h

abita

ts d

ans

des

porti

ons

de te

rrito

ires

qui s

ont d

éjà

prot

égés

via

une

ent

ente

de

cons

erva

tion

ou u

n st

atut

terr

itoria

l lég

al.

T

E

Sens

ibili

satio

n, é

duca

tion

et c

omm

unic

atio

n

Page 46: Plan de rétablissement de cinq espècs de tortues au Québec ...mffp.gouv.qc.ca/documents/faune/plan_inter_tortue_2005.pdf · Jobin, Benoît, Environnement Canada, Service canadien

38

E1

Sens

ibili

ser

le p

ublic

en

géné

ral à

la c

onse

rvat

ion

des t

ortu

es e

t de

leur

hab

itat :

A

fin d

’am

élio

rer l

a co

nser

vatio

n de

s tor

tues

et d

es h

abita

ts, l

a pa

rtici

patio

n d’

une

popu

latio

n in

form

ée e

st e

ssen

tielle

.

Des

pla

ns d

e co

mm

unic

atio

n po

urro

nt ê

tre p

rodu

its p

our

iden

tifie

r le

s m

essa

ges,

les

publ

ics

cibl

es e

t les

mod

es d

e di

ffus

ion

des

prod

uits

de

com

mun

icat

ion

pour

les

espè

ces

de to

rtues

fais

ant l

’obj

et d

u pl

an d

e ré

tabl

isse

men

t. Le

s pr

odui

ts d

e co

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Page 47: Plan de rétablissement de cinq espècs de tortues au Québec ...mffp.gouv.qc.ca/documents/faune/plan_inter_tortue_2005.pdf · Jobin, Benoît, Environnement Canada, Service canadien

39

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Page 48: Plan de rétablissement de cinq espècs de tortues au Québec ...mffp.gouv.qc.ca/documents/faune/plan_inter_tortue_2005.pdf · Jobin, Benoît, Environnement Canada, Service canadien

40

5.3 Priorisation des actions et calendrier de réalisation

Chaque action a été repassée en revue et une cote de priorité (1, 2, 3) a été attribuée à chacune

d’elles en fonction des spécifications suivantes :

1) Action essentielle à l’atteinte des objectifs. En absence de cette action, l’atteinte des objectifs

du plan est mise en doute.

2) Action importante.

3) Action qui contribue à l’atteinte complète des objectifs.

Le tableau 6 présente les actions, l’ordre de priorité qui leur a été accordé ainsi que le

calendrier de réalisation.

Les espèces visées sont indiquées pour chaque action. Les abréviations des espèces utilisées

sont :

Tortue des bois: B

Tortue géographique: G

Tortue mouchetée: M

Tortue musquée: Mu

Tortue ponctuée: P

T = Toutes les espèces

Page 49: Plan de rétablissement de cinq espècs de tortues au Québec ...mffp.gouv.qc.ca/documents/faune/plan_inter_tortue_2005.pdf · Jobin, Benoît, Environnement Canada, Service canadien

41

Tableau 6. Priorisation des actions et calendrier de réalisation.

No Action Espèce Priorité (1 à 3)

Calendrier (Années)

2005 2006 2007 2008 2009 A Acquisition de connaissances

A-1 Déterminer les paramètres d’une population minimum viable

T 3 X X X X X A-2 Adopter un protocole d’estimation de la taille des

populations BGMMu, P

1111

XXX

XXX

XXX

XXX

XXXX

A-3 Évaluer l’ampleur de la menace liée à la mortalité routière

BMG

111

XXX

XXX

XXX

XXX

XXX

A-4 Déterminer l’impact des contaminants B, G M, Mu

1(bilan)-3

X X

XX

X

A-5 Évaluer l’ampleur de la collecte illégale T 1 X X X X

A-6 Caractériser les habitats utilisés T 1 X X X X A-7 Caractériser les populations sur une base génétique

Documenter la connectivité des différentes populations

B, G ,M, Mu

2 X X X

A-8 Déterminer la santé des populations T 2 X X X B Inventaires et suivis

B-1 Améliorer les connaissances sur l’aire de répartition globale de l’espèce

B, M, Mu, P

1 X X X X X

B-2 Améliorer nos connaissances sur la répartition des habitats potentiels (situation géographique) des populations de tortues à l'échelle du paysage

BGM

223

X X XX

XXX

B-3 Déterminer l’étendue de l’aire occupée par chaque population régionale

T 2 X X X

B-4 Inventorier les sites essentiels Dresser un portrait succinct de l’état de chacune des populations en matière de conservation des individus et des habitats

T 1 X X X X X

B-5 Établir un réseau de populations témoins BG

12

X X X

XX

XX

XX

C Protection des populations C-1 Réduire la prédation excessive des adultes et des

œufs T 1 X X X X X

C-2 Réduire la mortalité routière T 1 X X X X X C-3 Réduire la collecte

Actualiser, clarifier et renforcer le règlement sur la garde en captivité des amphibiens et des reptiles au Québec

T 1 (si démontré suite à A-5)

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42

C-4 Assurer un soutien des populations T 3 (au besoin)

C-5 Assurer un contrôle des espèces exotiques en nature T 2 X X X X X D Protection des habitats

D-1 Déterminer les aires de protection minimale pour chaque habitat de chaque espèce

T 1 X X X X

D-2 Assurer la protection des habitats par des moyens administratifs et légaux

T 1 X X X X X

D-3 Protéger les habitats en terres privées par intendance T 1 X X X X X D-4 Aménager des habitats essentiels T 2 X X X X X

E Sensibilisation et éducation, communication

E-1 Sensibiliser le public en général à la conservation des tortues et de leur habitat

T 1 X X X X X

E-2 Sensibiliser aux méfaits de la collecte et de la garde en captivité

T 2 X X X X X

F Financement F-1 Rechercher des partenaires financiers T 1 X X X X X G Plan de rétablissement et rapport de

situation

G-1 Désignation des espèces : M, Mu P

12

X X X X X

G-2 Suivi et évaluation scientifique des actions T 1 X X X X X G-3 Établir un code d’éthique. T 1 X X X X X

Page 51: Plan de rétablissement de cinq espècs de tortues au Québec ...mffp.gouv.qc.ca/documents/faune/plan_inter_tortue_2005.pdf · Jobin, Benoît, Environnement Canada, Service canadien

43

6. CONCLUSION

La mise en œuvre du présent plan s’effectuera au cours des cinq prochaines années. Sur les 28

actions, 17 ont reçu une priorité 1 et 16 devront être mises en place au cours de l’année 2005.

Cette préoccupation de l’urgence d’agir reflète la sévérité des menaces qui pèsent sur un grand

nombre de populations de tortues et la célérité nécessaire pour renverser les tendances de déclin

observées et appréhendées. Même s’il nous reste à acquérir de nombreuses connaissances sur

ces espèces, l’information existante au Québec et ailleurs indique qu’en raison de leur biologie

particulière, des actions vigoureuses sont indispensables pour maintenir ces tortues dans leur

habitat. Cette tâche ne pourra s’accomplir que par la concertation et l’implication des

organismes gouvernementaux et non gouvernementaux et de la société civile.

7. RECOMMANDATIONS

Étant donné l’ampleur de la tâche à accomplir pour la mise en œuvre de ce plan qui vise 5

espèces de tortues;

Étant donné les ressources financières limitées, le besoin d’accroître ce financement et de

favoriser son usage aux meilleures fins tout en limitant la compétition entre les différents

intervenants;

Étant donné l’importance pour la mise en œuvre de ce plan d’élargir le réseau de partenaires au

sein de ministères et d’intervenants privés et municipaux non traditionnellement associés au

rétablissement d’espèces et pouvant par leurs actions avoir un impact sur celles-ci;

Étant donné la disponibilité limitée des membres des équipes de rétablissement et l’ampleur des

tâches administratives, de représentation, de coordination et de suivi pour assurer la mise en

oeuvre de ce plan multi-espèces;

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44

Il est recommandé par l’équipe qui dépose ce plan de rétablissement :

1) De former une équipe provinciale de rétablissement qui chapeautera l’ensemble des

groupes spécifiques. Cette équipe provinciale de rétablissement aura pour tâche de

promouvoir ce plan et d’assurer le suivi administratif de sa mise en oeuvre auprès des

bailleurs de fonds et d’un réseau de partenaires (ministères, secteur privé, municipal et

scientifique) afin de soutenir les efforts voués à chaque espèce. Cette équipe provinciale

de rétablissement mettra également en place des groupes de mise en œuvre (GMO) et

des comités spéciaux pour le financement, le réseautage, la protection des habitats ou

d’autres besoins ad hoc, entre autres pour la supervision scientifique.

Mandat de l’équipe provinciale :

¶ encourager et soutenir les initiatives des différents GMO spécifiques et

comités spéciaux;

¶ prioriser, au besoin, les propositions qui contribuent davantage à l’atteinte

des objectifs du plan;

¶ assurer le suivi du plan, fournir des avis aux GMO et aux bailleurs de fonds

sur la nature des projets à réaliser;

¶ adapter et mettre à jour le plan (réaliser un bilan provincial aux 3 ans);

¶ assurer un rôle conseil en lien avec les instances gouvernementales

fédérales, provinciales et municipales en vue d’émettre des avis sur des

pratiques ou des règlements pouvant affecter les tortues;

¶ assurer le financement d’un coordonnateur et des activités de représentation

de l’équipe.

2) De former des groupes de mise en oeuvre (GMO) spécifiques qui veilleront au suivi des

actions par espèce en lien avec les intervenants régionaux et à la réalisation de plans de

conservation et de calendriers de mise en oeuvre détaillés pour chaque espèce sur le

territoire québécois.

Page 53: Plan de rétablissement de cinq espècs de tortues au Québec ...mffp.gouv.qc.ca/documents/faune/plan_inter_tortue_2005.pdf · Jobin, Benoît, Environnement Canada, Service canadien

45

3) De favoriser un soutien technique et financier aux membres des GMO qui en feront la

demande afin de permettre une bonne représentativité des intervenants et la

participation des meilleurs candidats à la gouvernance des équipes spécifiques de

rétablissement.

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46

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier les différentes personnes que nous avons contactées et qui ont

contribué à dresser le bilan de la situation des différentes espèces de tortues :

Walter Bertacchi (MRNF), Alain Branchaud (Environnement Canada, espèces en péril),

Jocelyne Brisebois (MRNF) Ron J. Brooks (Guelph University, Ontario), Daryl Coulson

(MNR, Ontario), Yohann Dubois (Université de Sherbrooke), André Dumont (Forêt de

l’Aigle), Mireille Dumont (Corporation de l’Aménagement de la Rivière Assomption), Marc

Gauthier (Envirotel 3000 inc.), Tom Herman (Acadia University, Nouvelle-Écosse), Mario

Leclerc (MRNF), Mike Oldham (MNR, Ontario), Yves Robitaille (MRNF), David Rodrigue

(Société d’histoire naturelle de la vallée du Saint-Laurent), David Seburn (consultant, Ontario)

et Kristell Trochu (Université du Québec à Rimouski).

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47

Références

La liste inclut des documents et des articles cités dans ce document ainsi que certains autres qui ont été consultés pour établir l’état de la situation des différentes espèces.

Documents divers

ANDREWS, J.S., 2002. The atlas of the reptiles and amphibians of Vermont. James S. Andrews, Middlebury, Vermont. 90 p.

ANONYME, 2002. Protection des espèces menacées ou vulnérables en milieu forestier. La tortue des bois (Clemmys inscuplta). Société de la faune et des parcs du Québec, Direction du développement de la faune. Ministère des Ressources naturelles du Québec. Direction de l'environnement forestier, Québec.12 p.

ARVISAIS, M., 2000. Caractérisation et sélection d’habitats à l’intérieur des domaines vitaux chez la tortue des bois (Clemmys insculpta) au nord de son aire de répartition, Québec, Canada. Mémoire de maîtrise, Université du Québec à Trois-Rivières, Trois-Rivières, Québec. 150 p.

ARVISAIS, M., J.-C. BOURGEOIS, D. MASSE, C. DAIGLE, J. JUTRAS, S. PARADIS, R. BIDER ET E. LÉVESQUE., 2001. Écologie d’une population de tortue des bois (Clemmysinsculpta) en Mauricie. Naturaliste Canadien 125(1):23-28.

BIDER, R.J. ET S. MATTE. 1994. Atlas des amphibiens et des reptiles du Québec. St-Lawrence Valley Natural History Society, Ministère de l’Environnement et de la Faune, QUÉBEC.

BONIN, J., 1990. Rapport d’inventaire des tortues dans les projets de réserves écologiques Îles Finlay et Grand-Marais en juillet 1990. Québec. 11 p

BONIN, J., 1993a. Recherche de la tortue-molle à épines dans les régions de : îles Finlay- Hennessys bay – Malloy bay – Bellows bay et Chalk bay sur la rivière de l’Outaouais. QUÉBEC. 17 P.

BONIN, J., 1993b. Inventaire herpétologique en Montérégie, région de la baie Missisquoi. Société d’histoire naturelle de la vallée du Saint-Laurent, Sainte-Anne-de-Bellevue, Québec. 62 p.

BONIN, J., 1998. Rapport sur la situation de la tortue géographique (Graptemys geographica)au Québec. Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction de la faune et des habitats, Québec. 35 p.

BONIN, J., J.R. BIDER ET P. GALOIS, 1997. Priorités de conservation des amphibiens et reptiles au Québec en 1997. Document présenté à la Fondation de la faune du Québec, Sainte-Foy, Québec. 7 p.

CAMERON, M. AND R.J. BROOKS, 2002. Maitland River wood turtle population analysis – Final report. Prepared for the Ontario Ministry of Natural Resources. 45 p.

CHABOT J., B. GAGNÉ ET D. ST-HILAIRE, 1993. Étude des populations de tortues du secteur de la baie Norway, de la rivière des Outaouais, comté de Pontiac, Québec. Gouvernement du Québec, Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction régionale de l’Outaouais, Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune, Hull, Québec. 42 p.

COSEPAC, 2002. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la tortue géographique

Page 56: Plan de rétablissement de cinq espècs de tortues au Québec ...mffp.gouv.qc.ca/documents/faune/plan_inter_tortue_2005.pdf · Jobin, Benoît, Environnement Canada, Service canadien

48

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ANNEXE

Pour chaque espèce sont indiqués les statuts les plus récents au niveau provincial, fédéral (COSEPAC, Loi sur les

espèces en péril), mondial (NatureServe) et dans les provinces et États voisins (aucune de ces cinq espèces n’est

sur la liste fédérale américaine des espèces en danger). Les sites suivants peuvent être consultés pour plus de

détails :

www.especesenperil.gc.ca

www.cosepac.gc.ca

www.mrnfp.gouv.qc.ca/etu_rec/esp_menac_vuln/

www.carcnet.ca

www.NatureServe.org

Les informations sur le statut des espèces sont présentées dans trois tableaux (1, 2 et 3). Les catégories utilisées

sont les suivantes :

Rang G (mondial de NatureServe)

G1 = sévèrement en péril

G2 = en péril

G3 = rare ou peu commune

G4 = largement répartie, abondante et apparemment hors de danger, mais causes d’inquiétudes à long terme

G5 = large répartition, abondante et stabilité démontrées

Rang S (provincial, état)

S1 = sévèrement en péril

S2 = en péril

S3 = rare ou peu commune

S4 = largement répartie, abondante et apparemment hors de danger, mais causes d’inquiétudes à long terme

Provincial

Menacée = toute espèce dont la disparition est appréhendée si la situation se maintient.

Vulnérable = toute espèce dont la survie est précaire même si la disparition n’est pas appréhendée.

Susceptible d’être désigné menacée ou vulnérable (SDMV)

Fédéral

Espèce Toute espèce, sous-espèce, variété ou population indigène de faune ou de flore sauvage géographiquement définie.

Espèce disparue (D) Toute espèce qui n’existe plus. Espèce disparue du Canada Toute espèce qui n’est plus présente au Canada à l’état sauvage, mais qui est

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(DC) présente ailleurs. Espèce en voie de disparition (VD)

Toute espèce exposée à une disparition ou à une extinction imminente.

Espèce menacée (M) Toute espèce susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitatifs auxquels elle est exposée ne sont pas renversés.

Espèce préoccupante (P)* Toute espèce qui est préoccupante à cause de caractéristiques qui la rendent particulièrement sensible aux activités humaines ou à certains phénomènes naturels.

Espèce non en péril (NEP)** Toute espèce qui, après évaluation, est jugée non en péril. Données insuffisantes (DI)***

Toute espèce dont le statut ne peut être précisé à cause d’un manque de données scientifiques

* Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999. ** Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ». *** Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis

« indéterminé » de 1994 à 1999.

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Tableau A1. Statuts des espèces et date d’analyse au Québec et au Canada

EspèceDate

d’analyseau Québec

Statut au Québec

Dated’analyse

au Canada

Statut au Canada (COSEPAC)

Désignation fédérale (LEP)

Tortue des bois 1999 Vulnérable

(2005)

1996(en

révision)

Préoccupante (Préoccupante)3

Préoccupante (Annexe 3)

Tortuegéographique 1998 Vulnérable

(2005) 2002 Préoccupante Préoccupante (Annexe 1)

Tortuemouchetée 2003 SDMV4

(Menacée)2 2005 Menacée (2005)

Aucun statut à l’heure actuelle pour la population des Grands Lacs et du Saint-Laurent(Menacée)2

Tortuemusquée 20031 SDMV4 2002 Menacée Menacée

(Annexe 1)

Tortueponctuée 20031 SDMV4 2004 En voie de

disparition

En voie de disparition(Annexe 1)

1 Liste des espèces de la faune vertébrée susceptibles d'être désignées « menacées » ou « vulnérables » (Gouvernement du Québec, 2003)

2 Statut proposé (rapport de situation) 3 Statut anticipé après révision (R. Brooks, comm. pers.) 4 Espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable

Les espèces désignées selon la nouvelle LEP sont réparties sur trois Annexes (Annexe 1; Annexe 2; Annexe 3) mais les interdictions générales en vertu de la LEP s’appliquent uniquement aux espèces inscrites à l’Annexe 1 qui ont le statut « En voie de disparition » et « Menacée ». Les espèces « Préoccupante » inscrites à l’Annexe 1 ne sont pas protégées par les interdictions générales. Par contre, un plan de gestion de l’espèce doit être conçu afin d’éviter que leur situation ne se détériore davantage. Les espèces inscrites aux Annexes 2 et 3 sont en attente d’être réévaluées avec les nouveaux critères de désignation et seront éventuellement toutes inscrites à l’Annexe 1 (ou désignées non en péril ou données insuffisantes).

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Tableau A2. Situation des espèces selon les divers critères de classification des espèces au niveau mondial (NatureServe), au Canada (COSEPAC) et au Québec (CDPNQ).

Espèce Mondial Canada Québec Glyptemysinsculpta G4 Préoccupante S2

Graptemysgeographica G5 Préoccupante S2

Emydoideablandingii G4 Menacée S1

Sternotherusodoratus G5 Menacée S1

Clemmysguttata G5 En voie de

disparition S1

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Tableau A3. Statuts des espèces dans différentes provinces et aux États-Unis (états voisins).

Espèce Ontario N.-B. N.-E. New York

Vermont New Hampshire

Maine

Glyptemysinsculpta

En Vu Vu SC SC NG Pr

Graptemysgeographica

Pr - - NG SC - -

Emydoideablandingii

Vu - En Th - NG (dis) En (dis)

Sternotherusodoratus

(Vu) - - NG SC NG (dis) Pr (dis)

Clemmysguttata

(Vu) - - SC (dis) En (dis) NG (dis) Th

N.-B.: Nouveau-Brunswick N.-E.: Nouvelle-Écosse

En = En danger (Endangered) Th = Menacée (Threatened) Vu = Vulnérable SC = préoccupante (Species of concern) NG = Non-game species (protégée) PR = protégée dis = population disjointe de celle du Québec