PLAN DE GESTION DE LA TETE DE SOURCE « TINKISSO ......4 5.1.3. Zone 2 - Galerie forestière ou zone...
Transcript of PLAN DE GESTION DE LA TETE DE SOURCE « TINKISSO ......4 5.1.3. Zone 2 - Galerie forestière ou zone...
Ministère de l’Environnement , République de Guinée
des Eaux et Forêts Travail – Justice-Solidarité
------
Région Administrative de KANKAN
-----
Direction Régionale de l’Environnement,
des Eaux et Forêts
PLAN DE GESTION DE LA
TETE DE SOURCE « TINKISSO »
DANS LA CR DE DOGOMEY
PREFECTURE DE DABOLA
Image : le Conservateur de la nature (tenue kaki et béret) a mobilisé les populations des trois villages riverains sur le site de la forêt pour
tenir la séance d’information / sensibilisation
Financement : U I C N Kankan le 15 Avril 2016
Mise en œuvre : Direction Régionale de
l’Environnement, des Eaux et Forêts de
Kankan
2
Sommaire
Abréviations ................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
Résumé ........................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
Introduction ................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
I. PRESENTATION GENERALE DE LA FORET DE DOGOMEY ............................. Erreur ! Signet non défini.
1.1. Historique 7
1.2. Situation géographique 7
1.3. Description des ressources naturelles
1.3.1. Relief
Erreur ! Signet non défini.
1.3.2. Climat
Erreur ! Signet non défini.
1.3.3. Sol
Erreur ! Signet non défini.
1.3.4. Végétation
Erreur ! Signet non défini.
1.3.5. Faune
Erreur ! Signet non défini.
1.4. Description de l’environnement humain
Erreur ! Signet non défini.
1.4.1. Population riveraine
1.4.2. Activités socioéconomiques de la CR de Dogomey 13
1.4.1.1. Agriculture
Erreur ! Signet non défini.
1.4.1.2. Elevage
Erreur ! Signet non défini.
1.4.1.3. Pêche 13
1.4.1.4. La chasse : 13
1.4.1.5. Le Commerce :
Erreur ! Signet non défini.
1.4.1.6. L’orpaillage artisanal
Erreur ! Signet non défini.
1.4.1.7. Artisanat 13
1.4.1.8. Cueillette et récolte de miel 13
3
II. ANALYSE DU CONTEXTE DE GESTION DE LA FORET GALERIE DOGOMEY
2.1. Les principales pressions
2.1.1. Coupe de bois verts 14
2.1.2. Feux de brousse 14
2.1.3. Récolte des plantes médicinales 14
2.1.4. La chasse incontrôlée 14
2.2. Les contraintes de gestion du site 15
2.2.1. Analphabétisme 15
2.2.1. Disparités de genre 15
2.3. Les atouts pour la gestion durable du site
Erreur ! Signet non défini.
2.3.1. Facteurs Institutionnels
Erreur ! Signet non défini.
2.3.2. Facteurs environnementaux
Erreur ! Signet non défini.
2.3.3. Facteurs économiques
Erreur ! Signet non défini.
2.3.4. Facteurs socioculturels
Erreur ! Signet non défini.
2.4. Enjeux de conservation du site DOGOMEY
Erreur ! Signet non défini.
III. OBJECTIFS DE GESTION DU SITE DOGOMEY
3.1. Objectifs globaux de développement de la CR de DOGOMEY
Erreur ! Signet non défini. 3.2. Objectifs du plan de gestion de la forêt Dogomey
Erreur ! Signet non défini.
IV. PLAN DE ZONAGE DE LA FORET GALERIE DOGOMEY
Erreur ! Signet non défini.
4.1. Zone 1_Savane arborée
Erreur ! Signet non défini.
4.2. Zone 2 : Savane boisée
Erreur ! Signet non défini.
4.3. Zone 3_Galerie forestière
V. ACTIONS D’AMENAGEMENT ET GESTION DU SITE
5.1. Types d’interventions 24
5.1.1. Zone 1 / zone d’amélioration
Erreur ! Signet non défini.
4
5.1.3. Zone 2 - Galerie forestière ou zone de protection
Erreur ! Signet non défini.
5.2. Résultats attendus de la mise en œuvre du plan de gestion 25
5.3. Activités définies pour l’atteinte des résultats
Erreur ! Signet non défini.
5.3.1. Activités du résultat 1 : 25
5.3.2. Activités du résultat 2 25
5.3.3. Activités du résultat 3 : 26
5.3.4. Activités du Résultat 4 : 26
5.3.5. Activités du résultat 5 : 26
5.3.6. Activités du résultat 6 : 27
5.4. Cadre logique des interventions 28
5.5. Calendrier d’exécution du plan quinquennal pour la gestion durable de la Forêt de Guédé
5.6. Plan d’action quinquennal budgétisé pour la gestion durable de la forêt GUEDE de Koumban
5.7. Plan d’action 2016 – 2017 budgétisé pour la gestion durable de la Forêt GUEDE de Koumban
VI. MISE EN ŒUVRE, SUIVI ET REVISION DU DE GESTION 35
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 36
Liste des cartes
Carte1: Localisation de la forêt galerie de Dogomey
Carte 2 : Plan de zonage de la forêt galerie de Doggomey
ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.9
Abréviations
5
CRD : Communauté Rurale de développement
CR :Commune Rurale
PDL : Plan de développement local
PACV : programme d’appui aux communautés villageoises
PNAFA : programme national d’appui aux acteurs des filières agricoles
PCK : programme Conjoint Kankan
UICN : Union Internationale pour la Conservation de la nature
ONG : organisation non gouvernementale
DHD : développement humain durable
CVG : Comité villageois de gestion
DPEEF : Direction préfectorale de l’environnement, des eaux et forêts
DREEF : Direction régionale de l’environnement, des eaux et forêts
DRA : direction régionale de l’agriculture
SNAPE : service national des points d’eau
PV : Procès verbal
PNAE : Plan national d’action pour l’environnement
PAFN :Plan d’Action Forestier National
LPDA : Lettre de Politique de Développement Agricole
I.D.H. : Indice de développement humain
Résumé
6
La forêt galerie Dogomey est située dans le terroir villageois de Bankoya dans la commune rurale de Dogomey située
dans la Préfecture de Daola. C’est une forêt mise en défens par les communautés du village de Bankoya. Elle a la
particularité d’abriter la tête de source du cours d’eau Tinkisso, seul affluent gauche du fleuve Niger.
La forêt galerie Dogomey a une superficie de 36,03 ha et est gérée selon le statut de forêt communautaire avec une
convention locale signée entre les différents acteurs de la localité.
Malgré son importance écologique et culturelle, la forêt galerie de Dogomey comme tous les espaces encore riches en
biodiversité fait l’objet de nombreuses pressions. Parmi ces pressions, on peut citer : les feux de brousse, la coupe du
bois vert, la chasse ……..
Le présent plan de gestion, élaboré de manière participative avec les populations, propose des actions qui devront
permettre d’atténuer les pressions sur les ressources de la forêt et engagé d’avantage la population sur la nécessité
de préserver cette forêt. Il se veut un outil de planification et de mobilisation de ressources pour la réalisation des
actions identifiées.
Les actions identifiées au cours du processus d’élaboration du plan devront permettre d’atteindre les principaux
résultats suivants d’ici cinq ans :
- R1 : les limites de la forêt mise en défens sont connues et matérialisées ;
- R2 : Les populations riveraines de la forêt mise en défens s’engagent à la protéger à travers l’information et
la sensibilisation ;
- R3 : les ressources de la biodiversité de la forêt sont connues et valorisées ;
- R4 : Les responsables du Comité de gestion de la forêt et les agents techniques de la conservation de la
nature disposent des capacités opérationnelles de protection de la forêt ;
- R5 : les zones dégradées sont restaurées ;
- R6 : Les populations riveraines développent des activités de conservation et de protection.
Le plan de gestion de forêt galerie Dogomey est un outil de travail de la commune de Dogomey, qui devra assurer la
mise en œuvre et le suivi des activités planifiées avec l’appui de ses partenaires.
Introduction
7
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités inscrites dans le Plan de travail budgétisé (PTBA) 2015, le Programme
Afrique Centrale et Occidentale Partenariat pour la gouvernance environnementale en Guinée (PAGE) à travers son
Unité Opérationnelle basée à Kankan a noué un Partenariat avec la Direction Régionale de l’Environnement, des Eaux et
Forêts (DREEF) de Kankan.
C’est dans ce contexte que la DREEF intervient pour l’exécution d’activités conformément à la Convention dont l’objet
est la mise en place des conditions cadres de la gestion durable de quatre (4) sites identifiés comme sites pilotes du
PAGE dans le Haut Niger dont : Guédé ( Préfecture de Kankan) ; Niandankoro ( Préfecture de Siguiri) ; Tinkisso
(Préfecture de Dabola) et Balandougouba (Préfecture de Mandiana)
Le présent travail porte sur le Plan de Gestion de la forêt de « Tinkisso source » dans la CR de Dogomey – Préfecture
de Dabola à partir d’une Convention locale passée entre la Communauté de ladite CR et l’Administration forestière. Ce
site se situe dans une cuvette débouchant sur le terroir de trois villages dont : Bakoya, Djaboulèrè et Kolenguel
Il y a lieu de préciser que le village de Dogomey est le siège de la CR de Dogomey . Le site est situé à 42 km de ce siège.
Les populations des trois villages riverains de la forêt sont celles dont les activités pourraient directement ou
indirectement affectées le site. Ainsi, la convention de mise en défens part de la volonté de ces communautés
villageoises à préserver durablement cette forêt.
Après l’élaboration d’un Protocole d’Accord avec ces Communautés villageoises en faveur d’une gestion durable de la
Forêt de « Tinkisso source » ; la seconde étape a été celle de l’élaboration du Plan de Gestion qui permet de prendre
des dispositions garantissant la protection et la gestion durable de la Forêt. Ce plan se fonde sur une connaissance de
l’environnement humain de même que les dynamiques sociales et leurs interactions avec les ressources naturelles de
ladite forêt.
Certes, la pauvreté généralisée des communautés est une explication aux pressions exercées sur les ressources
naturelles qu’elles ont à portée de main, mais, avec la croissance démographique et les besoins de consommation
grandissants des populations, il y a impérativement une nécessité de concevoir des approches plus appropriées pour
maintenir l’équilibre écologique tout en conférant des conditions de vie meilleures aux populations bénéficiaires.
Pour la mise en œuvre du Plan de Gestion de la forêt de Tinkisso source dans les villages de Bankoya, Djaboulèrè et
Kolenguel, les parties prenantes comprennent entre autres :
- Le Comité de gestion du site : Les membres du comité de gestion du site sont les interlocuteurs privilégiés de
toutes les questions relatives à la gestion durable du site. Ils assurent le suivi rapproché du site et de
l’ensemble des activités qui s’opèrent sur le site. Ils sont chargés de la mise en œuvre du plan de gestion.
Prioritairement, ils doivent œuvrer à la prise en compte des activités prévues dans le plan de gestion dans le
Plan de Développement Local (PDL ) de la Commune. Aussi, ils sont chargés de plaidoyer auprès d’autres
partenaires potentiels afin d’obtenir des appuis financiers et matériels nécessaires pour l’exécution effective
du Plan de gestion.
- Les services techniques : Ils apportent les appuis techniques nécessaires pour l’exécution des activités du
plan de gestion qui le nécessitent. Ils seront chargés de vendre l’image du site à travers des séances de
lobbying auprès des services de l’Etat, des projets et programmes et des ONG pour trouver des appuis en
faveur du site. Ils œuvreront également pour la promotion du modèle de gestion présente afin de le
8
démultiplier sur d’autres villages et sites stratégiques. Ces sites figureront dans le répertoire des forêts
protégées comme contribution à l’augmentation du taux de boisement en République de Guinée :
- Les autorités locales : Elles sont garantes du maintien d’un climat de sérénité et bonne collaboration entre
toutes les parties prenantes
- Les élus locaux : Ils aident à la mobilisation et garantissent le maintien d’un climat politique stable
- Les organisations socio-économiques : Les groupements maraichers, agricoles, d’artisan, confrérie des
chasseurs, … chacun en ce qui le concerne sera tenu à mettre ses expertises et sa contribution à la
disposition de la communauté dans le strict respect des clauses de la convention de mise en défens de la
forêt
- Le Conseil des Sages et autres tenants villageois : garantissent les prises de décisions locales contenues dans
la convention de mise en défens de la forêt. Avec les Imams, ils contribuent à l’information et la
sensibilisation continues.
- Les Communicateurs traditionnels aident à la diffusion et la vulgarisation des bonnes pratiques de protection
suite à des formations qui y sont liées.
- Les projets et programmes : Les projets d’appui jusqu’ici existants dans la CR ne touchent pas les villages
concernés par la gestion de la forêt au point que les préoccupations des populations de ces villages ne font
pas encore l’objet d’appui.
- Le PAGE/UICN : est le partenaire privilégié dont l’appui a permis d’élaborer le Plan de gestion. L’attente de la
Communauté de Dogomey repose essentiellement sur la générosité de ce partenaire à financer les activités
inscrites dans son plan de gestion financé pour les cinq prochaines années.
I. PRESENTATION GENERALE DE LA FORET DE DOGOMEY
9
1.1. Historique
La forêt galerie de Dogomey couvre la source mère du fleuve Tinkisso. A observer la végétation naturelle il apparait
clairement que ce site est longtemps préservé par la communauté. Elle doit cet état aux difficultés d’accès mais aussi
longtemps considéré comme le refuge des diables. Selon les propos du Doyen Thierno Mamadou Alpha CAMARA le lieu
serait abrité par un génie dont l’accès est subordonné à des offrandes comme « une chèvre rouge à immoler ». Elle
joue ainsi un rôle important dans la conservation de ce milieu.
La source mère se présente sous forme de sept (7) déversoirs dont l’observateur non averti l’assimilerait à set (7)
sources distinctes alors qu’en réalité, la source est unique. Jusque là, aucun démenti n’est porté sur les propos des
tenants des lieux et qui ont leur pesant d’or pour maintenir le statut de zone protégée. Les propos sont tenus du doyen
Thierno Mamadou Alpha CAMARA, 88 ans, premier fils du fondateur du village Bankoya.
La mise en défens de cette forêt galerie a été effective grâce à l’engagement des communautés du village de Dogomey
et aux efforts de l’administration forestière. Il faut noter que les occupants de la petite plaine située en aval de la
source mère ont été déguerpis par l’Autorité Administrative dans le but de protéger systématiquement et durablement
la tête de source Tinkisso. Bien que dans sa majorité la Communauté est favorable à une protection intégrale du site les
mécontents sont ceux déguerpis sur les terres agricoles. Pour la formalisation de la convention et le Plan de Gestion, la
DREEF a procédé à la mise en défens suivant la démarche qui suit :
- La réalisation d’une enquête préliminaire ;
- La formalisation de la cession des terres concernées à travers la signature d’une attestation ;
- L’organisation d’une assemblée générale de prise de décision du site de « GUEDE » ;
- La formulation de la demande de mise en défens par les villageois auprès l’administration forestière ;
- La délimitation et zonage du site ;
- La mise en place d’un comité de gestion.
La forêt galerie de Dogomey est géré sous le statut de forêt communautaire avec comme principal outil de
reconnaissance une convention locale signée par les différentes parties prenantes.
1.2. Situation géographique
La tête de source « Tinkisso » est située dans la CR de Dogomey qui est à 50 km de la Préfecture de Dabola, à 158 km
de Faranah (chef lieu de la Région) , à 95 km de Mamou et à 402 km de Conakry la Capitale. Elle couvre une superficie
de 1 440 km2 a été en CRD en 1991. Elle est située à une altitude moyenne de 465m, longitude ouest de 11°26’06 et une
latitude nord de 10°42’43. Elle est limitée à :
- A l’Est par la CRD de Arfamoussaya et la Commune urbaine de Dabola
- A l’Ouest par la CRD de Saramoussaya (préfecture de Mamou)
- Au nord par la CRD de Téguéréya (Mamou) et Kalinko (préfecture de Dinguiraye)
- Au sud par la CRD de Kindoye et la Sous-préfecture de Ourékaba (Mamou)
10
La CR de Dogomey compte une population totale de 30 730 hbts dont 17 015 femmes et 13 715 hommes. Elle est à
vocation essentiellement agro-pastorale. Elle est constituée principalement de l’Ethnie Peulh et Dialonké
D’une superficie de 36,18 ha, la tête de source mère de Tinkisso qui fait l’objet du Plan de gestion s’étend à l’intérieur
d’une cuvette dont le fort boisement s’explique par des considérations mystiques de la part des communautés et qui
ont valu jusqu’ici les raisons d’une protection environnement bien observée. Aux contacts des populations riveraines, la
légende retient qu’il faut immoler une chèvre rouge et dont les viandes sont offertes aux diables en les entreposant
sur des rochers bien remarquables auprès du site. Selon les coutumes, après le dépôt de ces viandes, le visiteur doit
faire dos pour quelques instants puis vérifier la présence ou la disparition de la viande déposée. Si la disparition de la
viande est constatée, cela signifierait que le diable a accepté la visite de la source mère.
1.3. Description des ressources naturelles
1.3.1. Relief
Le relief est montagneux, accidenté par la présence de nombreuses collines, des vallées profondes et des plaines
1-3--2-Climat : Le climat est du type Foutanien caractérisé par l’alternance de deux saisons dont une sèche plus longue
qui s’étend d’octobre à Avril et une pluvieuse de Mai à Septembre.
1.3.3-Sols : ils sont squelettiques et par endroits alluvionnaires, hydromorphes et ferraliques. En raison de la richesse
de son sous-sol en bauxite , on note la présence de la Société de bauxite Dabola-Tougué (SBDT)
1.3.4. Végétation
Elle est essentiellement caractérisée par une mosaïque de savane arboré, arbustive et herbeuse. Toutefois, sur les
flancs des collines, on y rencontre des ilots de forêts denses sèches et des galeries le long du cours d’eau
La CR de Dogomey se situe dans la même grande zone écologique régionale. Les principales espèces forestières
rencontrées sont les mêmes à la différence de la prédominance de certaines par rapport à d’autres. La singularité
repose sur la présence remarquable des espèces comme : Erythropleum guineensis , Mitragina stipulosa, Parinari
excelsa , Harungana madagarensis etc….(voir tableau ci-dessous)
N° Noms scientifiques Nom commercial Nom en Maninka
1 Alchornea cordifolia Alchornea Djisan
2 Afzelia africana lingué Linkè
3 Adansonia diditata baobab Séda
4 Xylopia aethiopica poivrier kanin
5 Daniellia oliveri Sau blanc sandan
6 Isoberlinia doka Sau rouge sö
7 Pterocarpus erinaceus vène Gbén
8 Uapaca somon Somon somö
9 Anona senegalensis Pomme canelle du sénégal Sounsounigbè
10 Combretum micranthum Quinqueliba Kankaliba
11 Detarium microcarpa Dentarium à petit fruit Tamabödö
12 Detarium senegalensis mambadé Bödö
13 Vitellaria paradoxa Karité Sé
14 Terminalia ivorensis warassa
11
15 Bambusa vulgaris Bambou Bö
16 Bombax costatum Kapkier rouge Bumbum
17 Bridelia ferruginea Dafinsagba
18 Bridelia michantha B.à petite feuille Dafinsagba
19 Sterculia tragacantha Porè porè Funkou fanka
20 Erythrophleum guineensis Téli Tali
21 Ficus capensis Figuier du ciel Toro
22 Picus crasperata Figuier à famille Kötorolén
23 Harungana madagarensis haroungana Sungbala
24 Khaya senegalensis caïlcédrat Djalaoulén
25 Landolphia heudelotii landolphia Pöpöni
26 Lannea acida Bembenunkun
27 Lonchocarpus cyanesceus Liane à indigot Kara
28 Lophira lanceolata Lophira Mana
29 Nauclea latifolia Liane à fraise Badi
30 Newbouldia laevis New bouldia lisse Sufira
31 Parinari excelsa Sougué Kora
32 Parkia biglobosa Néré Nèdè
33 Pericopsis laxiflora Kolokolo
34 Rauvolfia vomitona dechari Gbèyiri
35 Anogeissus leiocarpus Boulau d’afrique Kérékété
36 Anthocleista nobilis Anthocleista majestueux Demba yiri
37 Anthonota crassifolia A.feuille épaisse Frumo
38 Syzygium guineensis Kokissa
39 Cordia myxa Darama
40 Crossopterix febrifuga Kinyèkinyè
41 Cassia siberiana Cassia du sénégal Sindjan
42 Ceiba pentandra fromager Bandan
43 Chlorophora excelsa Iroko Silin
44 Cola cordifolia Taba
45 Cola nitida Kolatier Woro
46 Combretum glutinosum Combretum glutineux Semba bali
47 Terminalia glaucescens Woro
48 Tamarindus indica Tamarinier Tombé
Les types de formations végétales sont celles rencontrés presque sur l’ensemble du terroir préfectoral. Ce sont :
Les Plaines Herbeuses périodiquement inondées : végétation des plaines rizicultivables le long des fleuves Niandan
et le Niger
La Savane arbustive : Elle est constituée de forêt naissante après des activités anthropiques notamment marquées
par l’agriculture où d’importantes superficies sont annuellement défrichées pour l’installation des champs
La Savane arborée où subsistent quelques espèces d’étage supérieur distantes les unes des autres épargnées par
les feux de brousse, les coupe de bois ou les défrichements culturaux. Les espèces caractéristiques sont entre autre :
Parkia biglobosa ; Pterocarpus erinaceus, Adansonia digitata, Khaya senegalensis ; Lophira lanceolata
12
La Savane Boisée : forêt de type secondaire est surtout caractérisée par la présence d’espèces comme/ Isoberlinia
doka ; Pterocarpus erinaceus ; Uapaca somon ; … La Forêt claire : assimilable à des forêts primaires exite par ilots très disséminé dans l’espace du terroir avec les
espèces comme : Pterocarpus erinaceus ; Isoberlinia doka ; Ficus capensis ; Tamarindus indica ; afzelia africana….
La Galerie Forestière type 1 : de largueur environ 25m sur les berges et des lits mineurs des rivières au courant
permanent (Niandan et Niger) dont les principales espèces sont entre autres: Pterocarppus santalinoides, Carapa procera, Syzigium guineensis, Parianari curaetifolia, Dialuum guineensis, Anthocleista vogelii, Anthocleista nobilis…
La Galerie forestière type 2 : Formations forestières plus ou moins larges au dessus de marigots et ruisseaux à régime hydrologique temporaire avec des essences comme : Pterocarpus santalinoides, Dialium guinensis, Cynomettra
vogelii, Carapa procera, Afzelia africana, Khaya senegalensis
Les Plateaux à cuirasses ferralitiques et les vallées alluviales : Sur les plateaux à cuirasses ferrugineuses affleurantes (bowé) la végétation est constituée uniquement de graminées et plantes hygrophiles
Hydrographie : La CR de Dogomey est arrosée par de nombreux cours d’eau dont les principaux sont : le Bafing, le
N’Diendiou et le Tinkisso qui y prend sa source
1.3.5. Faune
Autrefois très riche en grands gibiers, le potentiel faunistique actuel est faible à cause du braconnage, l’agriculture
et les effets des travaux de sondage de bauxite par des sociétés étrangères, toute chose ayant provoqué la fuite de la
grande faune. Toutefois, subsistent encore quelques petits rongeurs, reptiles, faune aviaire. Les eaux du Tinkisso
demeurent poissonneuses même si, là également le potentiel est fortement réduit.
N° Nom scientifiques Noms courants Nom en Malinké
1 Mammifères
Phacochoerus aethiopicus Phacochères lè
Thryonomys swinderianus Aulacode kognina
Felis lybica Chat sauvage gnaribakandjan
Lepus whytei Lièvre Sani
Myomys daltoni souris Nyina
Mungos alexandri Mangouste Wensen
Erythrocebus patas Singes rouge Soula oulen
Cricetomus gambianus Rat de gambie Kèrin
2 Oiseaux
Ocna capensis Tourterelle du cap Bidin
Stretopelia senegalensis Tourterelle maillée Bidimba
Nanuda melcagris Pintade commune Kami
Polyboroïdes radiatus Petit serpentaire Sèlén
Ploceus cucullatus Tisserin gendarme kö
Ploceus velatus Tisserin à tête rousse Kowoulén
Onychagnathus morio Tourneau roupenne Kofing
Oriclus amatus Loriot doré Kokè
Centhmochares sareurs Coucal à bec jaune Gnamatoutou
Plocepasser superciliosus Moineau tisserin Fo
Vidua macroura Veuve dominicaine Famissakodjan
13
Euplectes hordeaceus Monseigneur Konoladen
Cucul us clamosus Coucou criard Sorofé
Agopornis pullaria Inséparables à tête rouge Gnötè solo
Palco cuvieri Hobereau africain Takönö
Ciccaba woolfordi Hulotte africaine Sintoroko
3 Reptiles
Boa canina Serpent boa Manignan
Testudo graeca tortue konkosida
Python reticulatus pyton gbada
Camelus bactrianus Caméléon Nonsing
Vipera berus Vipère Toudoussa
4 Poissons
Physalia pellucida Mènin
Synodontis ocellifer Konkonfing
Malapterus electricus Tiin
Brycinus nurse Tinèni
Sarotherodon galileaus Carpe Tèbèn
Mormyrus rume Nana
Clarias spp Silure Manöö
1.4. Description de l’environnement humain
1-4-1-Populations riveraines
La CR de Dogomey compte une population totale de 30 730 hbts dont 17 015 femmes et 13 715 hommes. Elle est à
vocation essentiellement agro-pastorale. Elle est constituée de principalement de l’Ethnie Peulh et Malinké pratiquant
majoritairement la religion musulmane
1-4-2-Activités socioéconomiques de la CR de Dogomey
Les activités socio-économiques reposent essentiellement sur :
1-4-2-1 :Agriculture / Elevage
La population de Dogomey a une vocation agro-pastorale. L’élevage est la principale activité lié directement à
l’agriculture. Chaque ménage agricole dispose d’un noyau d’élevage. L’agriculture est pratiquée en saison pluvieuse sur
des terres pauvres avec des moyens rudimentaires (houe, coupe-coupe, hache) . Les rendements des cultures sont
faibles et aucun aménagement agricole de contre saison n’est réalisé au point que des difficultés alimentaires
persistent.
A cela s’ajoute le mauvais état des pistes et l’absence d’ouvrage de franchissement pour le désenclavement des
villages et développer certaines zones de cultures comme : Fello Ndiandi ; Kobolonia ; Sarifoula Bafing). Aussi,
l’insuffisance des structures de micro-finances limitent les initiatives ou les ambitions des producteurs. En tout état de
cause, certains aménagements agricoles en cours de réalisation par la FAO ouvrent des espoirs pour un lendemain
meilleur . L’arachide est la principale spéculation dans la zone.
14
Il faut signaler que la cohabitation entre agriculteurs et éleveurs posent des conflits récurrents.
1-4-2-1 la cueillette : C’est une zone de grande production de graine de néré. La transformation se fait localement
notamment en « soumara » et procure des revenus importants aux populations. Le soumara produit à Dogomey a eu la
célébrité d’être connu sous le nom de « Dogomey soumara» très prisé dans la région.
Sur les hauteurs, les autres produits concernent les oranges, les avocats, les mangues, les goyaves , bananes et
ananas
1-4-2-2- Commerce
La route nationale menant à la capitale qui traverse la CR favorise l’activité de commerce. Elle dispose du plus grand
marché à bétail dans la Préfecture de Dabola. Par ce marché, l’approvisionnement en produits agricoles et
manufacturés sont importants. Ainsi, existe un réseau d’échange entre les CR de Dogomey, la Commune urbaine de
Dabola, la Préfecture de Mamou, et les autres CR voisines. Le marché est hebdomadaire et se tient les Dimanche.
1.4.2.3. Pêche
Elle est traditionnelle et pratiquée majoritairement par les femmes avec un rendement peu productif à cause des
instruments utilisés. Il n’existe pas de mares ni de groupements de pêcheurs. C’est une activité moins pratiquée
Les moyens utilisés sont : les filets, les hameçons, la canne, la masse, les pirogues etc…
1.4.2.4. La chasse :
Avec la réduction des superficies des forêts, la grande faune a pris le recul. Toutefois, les chasseurs organisés en
confrérie mènent la chasse sur les espèces de faune de petite taille à travers la pratique de chasse individuelle ou la
battue. Les instruments de chasse couramment utilisés sont les fusils et les pièges.
1.4.2.5. Artisanat
Dans chaque village se trouvent des artisans pour répondre aux besoins locaux (forgerons, potiers, tisserands etc…).
Ils sont entièrement dépendants des ressources forestières dont les produits prélevés servent à des fins diverses :
manches de houe, hache, la charrue, les mortiers, les vans, les lits de raphia, portes, nattes……
Certains sont organisés en groupements mais ne disposent cependant pas d’infrastructures appropriées.
1.4.2. 6-Cueillette et récolte de miel
La cueillette porte principalement sur les espèces suivantes : le karité (Vitellaria paradoxa), Néré (Parkia biglobosa) ; le
Gobi (Carapaprocera) ; le baobab (Andansonia digitata) ; le Kani (Xylopia aethiopica) ; le tamarinier (Tamarindus indica) ;
la pourgère (Jatropha curcas).
Les populations se servent du feu pour extraire son produit, ce qui se propage souvent pour brûler des superficies
considérables de forêts. Toutefois le miel demeure un complément alimentaire intéressant soit par consommation
directe où par le produit de vente de la cire.
II. ANALYSE DU CONTEXTE DE GESTION DE LA FORET GALERIE DOGOMEY
2.1. Les principales pressions
15
La forêt galerie de Dogomey est caractérisée par une mosaïque de savane arbustive et arborée autour d’une galerie
forestière impressionnante. Bien que consciente de l’importance d’un tel écosystème, la population continue d’exploiter
les ressources pour divers usages.
2.1.1. Coupe de bois verts
En plus des défrichements culturaux où d’importantes surfaces sont débarrassées de leur couvert, les bois verts
comme ceux de la forêt Dogomey sont coupés et utilisés comme bois d’œuvre, bois de service ou de chauffe. Ces
coupes sont logiquement soumises à des paiements de taxes auprès des services administratifs. L’administration
forestière fait des efforts pour limiter les pratiques de coupes de bois verts mais faute de moyens ces derniers ne
parviennent pas encore à cerner entièrement les terroirs villageois
Les Communautés locales (jeunes et femmes majoritairement) procèdent aussi à des coupes de bois verts servant de
haies pour la clôture des champs et des jardins potagers. Cette pratique décime énormément les jeunes arbres. Des
dispositifs de substitution des haies comme les grillages existent mais ne sont pas à la portées des usagers au regard
du faible niveau de leurs revenus.
Le bois de chauffe demeure la seule source d’énergie pour ces communautés
2.1.2. Feux de brousse
C’est l’un des plus grands fléaux destructeurs des ressources naturelles locales. Cette activité est surtout pratiquée
pour l’incinération des champs, la récolte de miel, la chasse, le nettoyage des plantations. Sans maitrise, ces feux
allumés se propagent sur de grandes surfaces. Ainsi, les ressources forestières dont celles de la forêt galerie de
Dogomey sont annuellement soumises d’une manière ou d’une autre à l’épreuve des feux.
Les calendriers de feux précoces programmés par le Service des Eaux et forêts pour l’ouverture des pare-feux, la
régénération des pâturages et besoins divers sont peu respectés au point qu’il y a souvent des feux sauvages qui
ravagent la forêt.
2.1.3. Récolte des plantes médicinales
L’utilisation des plantes pour les soins restent encore très répandues dans la zone. Les guérisseurs traditionnels
récoltent les feuilles, les écorces et les racines des plantes de nombreuses espèces qu’ils apprécient dans le
traitement des maladies. Les reliques de forêts comme la forêt galerie Dogomey constituent des champs de récolte de
ces plantes. Elles subissent par cette activité des pressions non négligeables.
2.1.4. Le braconage
La forêt galerie de Dogomey constitue l’une des forêts reliques du terroir de la CR de Dogomey. Elle constitue de ce fait
le principal refuge des rares petites antilopes encore présentes sur le terroir. L’activité de chasse n’étant pas bien
organisé, le site est souvent fréquenté par les chausseurs locaux en quête de gibiers ou lors des battues organisées
par la population.
2.2. Les contraintes de gestion du site
16
En plus des pressions que subissent les ressources naturelles en Haute Guinée, des contraintes ne favorisent pas la
conservation.
2.2.1. Analphabétisme
Les ressources naturelles sont considérées par les Communautés comme un bien naturel que la Nature a offert à
l’homme et qui continuerait toujours à donner. Ceci relève du niveau du caractère analphabète de la grande majorité de
la population
Le faible taux d'alphabétisation (ne dépassant guère les 10 % de la population) et de scolarisation (entre 4 et 6 %
d'élèves par rapport à la population totale) et une insuffisance d'infrastructures scolaires ont des répercussions sur le
niveau de vie des populations locales et forment un point de blocage pour la recherche des sources de revenus
alternatifs et des méthodes de gestion rationnelle des ressources naturelles. Parallèlement, l'éducation
environnementale pour une gestion durable des ressources biologiques est peu pratiquée. L'analphabétisme est ainsi à
la base d'une faible connaissance des textes législatifs et par la suite des droits et devoirs à l'égard de la gestion
durable des ressources naturelles.
2.2.1. Disparités de genre
Les femmes peuvent, dans une certaine mesure accéder à la terre, en tant qu'usagères. Dans la plupart des systèmes
traditionnels, elles ne peuvent l'avoir en héritage. Elles ne peuvent donc ni en être propriétaires, ni en assurer le
contrôle. Elles pratiquent une agriculture de subsistance sur les champs de leur mari et ne perçoivent pas de
rémunération pour leur travail. Tandis que les hommes, propriétaires des terres, de l'équipement agricoles et des
intrants ont le contrôle des moyens de production et des revenus. Il en résulte une différence de relations aux
ressources naturelles qui ne favorisent pas le souci de gérer durablement les ressources naturelles.
2.2.1. Analphabétisme
Le faible taux d'alphabétisation (moins de 10 % de la population) et de scolarisation (entre 4 et 6 % d'élèves par
rapport à la population totale) et une insuffisance d'infrastructures scolaires ont des répercussions sur le niveau de
vie des populations locales et forment un point de blocage pour la recherche des sources de revenus alternatifs et des
méthodes de gestion rationnelle des ressources naturelles. Parallèlement, l'éducation environnementale pour une
gestion durable des ressources biologiques est peu pratiquée. L'analphabétisme est ainsi à la base d'une faible
connaissance des textes législatifs et par la suite des droits et devoirs à l'égard de la gestion durable des ressources
naturelles
2.2.1. Disparités de genre
Les femmes peuvent, dans une certaine mesure accéder à la terre, en tant qu'usagers. Dans la plupart des systèmes
traditionnels elles ne peuvent l'avoir en héritage. Elles ne peuvent donc ni en être propriétaires, ni en assurer le
contrôle. Elles pratiquent une agriculture de subsistance sur les champs de leur mari et ne perçoivent pas de
rémunération pour leur travail. Ainsi, les hommes sont propriétaires des terres, de l'équipement agricoles et des
intrants et ont le contrôle des moyens de production et des revenus.
Les revenus que les femmes obtiennent à partir des activités maraîchères, de transformation artisanale et agricole ou
de commercialisation de produits laitiers sont également destinés aux dépenses alimentaires du ménage,
17
l'augmentation du patrimoine familial et le renouvellement des intrants. Les conditions de crédit des systèmes
financiers décentralisés et les préjugés socioculturels envers les opératrices économiques limitent l'accès des
femmes aux moyens financiers. La situation n'est pas différente pour l'accès aux (nouvelles) technologies et à la
formation, qui sont plus accessibles aux hommes qu'aux femmes. Cette disparité est occasionnée par une faible
scolarisation des femmes et par le fait que les vulgarisateurs s'adressent le plus souvent aux chefs de familles, en
négligeant les femmes..
2.3. Les atouts pour la gestion durable du site
2.3.1. Facteurs Institutionnels
La CR de Dogomey dispose d’un personnel de quatre (4) agents forestiers dirigés par un chef cantonnement, tous
nommés par l’Etat. La participation active de ces derniers entant que représentant du Service technique auprès des
communautés, fournira des expériences sûres dans les domaines variés à travers les formations techniques, missions
de terrain, réunions de concertation et des appuis-conseils qui vont entraîner une amélioration des rapports de
collaboration entre villageois et administration forestière. La disponibilité des textes législatifs et réglementaires et
leur diffusion conduisent à une implication des populations à la sauvegarde des ressources biologiques, lors des
campagnes de sensibilisations organisées par les Services Préfectoraux des Eaux et Forêts
2.3.2. Facteurs environnementaux
La forêt constitue un ensemble d'écosystèmes important pour la CR de Dogomey. Elle est située à 42 km au sud – ouest
du siège de la CR.
Cette forêt est caractérisée par une mosaïque de savane arbustive, boisée et arborée autour d’une galerie forestière
impressionnante qui couvre une dépression se présentant comme une cuvette à l’intersection des terroirs villageois de
Bankoya, Djaboulèrè et Kolenguel. Elle bénéficie des eaux provenant des grands plateaux Foutaniens à travers setp (7)
déversoirs considérés par les villageois comme d’autres têtes de sources qui se joignent pour constituer une « tête de
source mère ».
Tout cet ensemble pivote autour d’un long bas-fond qui a longtemps servi de domaines de cultures pour la famille CAMARA de Bankoya. Pendant ce temps, ces exploitants agricoles ont réalisé des haies vives à base de Gmelina
arborea. Toutefois, il y a lieu d’affirmer que ces haies vives ont remplacé des haies mortes dont les vestiges existent
encore. Les efforts de l’administration forestière ont permis de déguerpir ces exploitants locaux et donner ainsi la possibilité de restauration de ces terres dégradées.
Une observation faunique et floristique fait ressortir une diversité remarquable surtout de petites espèces de faunes
(rongeurs, reptiles , oiseaux).
Les difficultés d’accès à cette forêt « Tinkisso source » et la présence d’une biodiversité importante connue des
communautés, offre de grandes possibilités de reconstitution de la forêt favorable au développement de la faune sauvage par la restauration des parties dégradées et par le respect des mesures de protection à travers un plan de
gestion durable des ressources naturelles.
2.3.3. Facteurs économiques
18
Le développement d’un partenariat plus ouvert permettra la prise en compte des préoccupations majeures des
populations et bénéficier des appuis nécessaires. L’appui aux actions agricoles , à l’élevage et autres activités
alternatives génératrices de revenus permettront d’améliorer les conditions de vie de ces communautés. Une
harmonisation des besoins peut être l'enjeu d'un partenariat qui vise un équilibre entre les intérêts de ceux qui veulent
protéger et ceux qui veulent produire.
2.3.4. Facteurs socioculturels
La présence préalable d’occupants des bas-fonds sur une longue durée et suivie d’une opération de déguerpissement
sans mesures d’accompagnement demeure très préjudiciable aux efforts d’un plan de gestion durable de ladite forêt.
Dans tous les cas, la prise en compte de ces nouvelles données dans le plan de gestion demeure une nécessité. Cela est
d’autant plus nécessaire quand cette femme dénommée « Fatoumata Traoré » qui déclare : Toutes nos nourritures
viennent des sources de Tinkisso, aujourd’hui zone interdite, des risques de disparition du village sont prévisibles, faute
de nourritures. Le vieux Thierno Mamadou Alpha Camara âgé de 88 ans, doyen du village de Bankoya déclare être le
seul à connaitre la vraie tête de source et que les diables du site lui indiquent de faire un sacrifice de chèvre pour
limiter le déboisement naturel en cours. Cette déclaration fait suite à la question de savoir pourquoi, les grands arbres
du lieu sont entrain de tomber d’eux-mêmes. Toutes ces informations permettent d’orienter le ciblage des activités du
plan de gestion.
Le plan de gestion prend appui sur la présence d’associations villageoises notamment des confréries des chasseurs
très crédibles dans la localité ainsi que des informations recueillies auprès des sages.
Ces différentes associations sont des garants de la gestion traditionnelle des ressources fauniques et halieutiques au
profit de toutes les populations.
2.4. Enjeux de conservation du site DOGOMEY
Le site couvre la tête de source du fleuve Tinkisso qui est un important affluent du Niger . Il représente un énorme
bassin de réception des eaux venant des hauts plateaux .
Comme relique de forêt dans la localité, le site Dogomey fait la convoitise des exploitants forestiers, paysans,
chasseurs et autres artisans en raison de sa relative richesse en ressources naturelles.
En outre, la rivière Tinkisso constitue un Site « Ramsar » représentant une zone de prédilection des oiseaux
migrateurs.
19
III. OBJECTIFS DE GESTION DU SITE DOGOMEY
3.1. Objectifs globaux de développement de la CR de DOGOMEY
Les objectifs globaux tirés du plan de développement local de la CR reposent sur les grandes actions suivantes :
- Le développement des infrastructures économiques de base : (aménagement hydro-agricole,
construction des marchés, construction des hangars dans les marchés, construction des kiosques,
l’installation des plates formes multifonctionnelles et l’installation de service micro crédit agricole)
- Le désenclavement des zones de production : (pistes et ouvrages de franchissement)
- Le renforcement de capacité des services décentralisés et déconcentrés
- Le développement des infrastructures sociales de base : (poste de santé, écoles et forage)
- Le soutien aux initiatives privées
- La protection de l’espace environnemental
- La facilitation de l’accès à l’eau potable
A l’examen de ce plan, il apparait clairement la prise en compte de la protection de l’environnement. Le présent projet
s’inscrit dès lors en droite ligne dans les préoccupations majeure de cette communauté. En appuyant donc,
l’élaboration du plan de gestion de la forêt de la tête de « Tinkisso source » , l’UICN apporte ainsi une contribution
notoire dans la réalisation des objectifs globaux de développement de la CR de Dogomey.
3.2. Objectifs du plan de gestion de la forêt Dogomey
Le site de la forêt « Tinkisso source» couvre la source mère du fleuve Tinkisso, seul affluent le plus important de la rive
gauche du Niger. La forte pression agricole sur le site était de nature à faire anéantir complètement la tête de source
si aucune intervention immédiate n’arrêtait l’évolution des occupants vers dans leur défrichement pour installer leur
champ.
Aussi, la densité démographique à terme serait telle qu’une action de déguerpissement deviendrait impossible sinon
très couteuse.
L’évocation des considérations mystérieuses qui ont leur pesant d’or dans la conservation et la protection des
ressources naturelles a permis jusqu’ici la préservation de ce site. Sur les lieux, les sages indiquent à tout observateur
le caractère sacré de la forêt et que pour mieux se prémunir de danger dans le parcourt de la source mère du Tinkisso,
l’immolation de chèvre rouge aux Diables comme sacrifice de protection contre leur colère est nécessaire
Aussi, cette forêt protège des points de convergence des sept déversoirs des eaux en provenance des plateaux
représentant ainsi un rideau protecteur contre la force érosive des eaux de ces hauteurs. En outre, quelques indices de
20
représentation du cheptel faunique sont encore présents même si leur état d’ensemble est fortement dégradé ( rats,
écureuil, reptiles, petits oiseaux) .
L’objectif est la préservation d’un site sensible et stratégique dont le caractère sacré contribue à la sauvegarde de la
forêt par des règles traditionnelles favorables à la protection durable des ressources locales et qui impliquent les
croyances, les coutumes et mœurs pour des populations conscientes du phénomène de dégradation des écosystèmes
dans leur environnement global. Tout ceci a contribué à faciliter l’élaboration d’une convention locale de gestion
durable dont la forêt « Tinkisso source » de Dogomey reste désormais soumise.
Cette forêt se subdivise en six (6) zones écologiques distinctes indiquées sur la carte suivant les couleurs dont :
- Zone 1 : déversoir boisé sur pente (en bleu) = 2,63 ha
- Zone 2 : Savane arborée sur pente ( vert claire) : 7, 85 ha
- Zone 3 : Savane arbustive sur pente (en jaune ) : 3,99 ha
- Zone 4 : zone agricole dénudée dans la cuvette ( grisâtre) : 9,24 ha
- Zone 5 : forêt galerie sur pente (vert foncé) : 2,35 ha
- Zone 6 : jachère herbeuse dans la cuvette (blanc tacheté de vert) : 9,97 ha
Total 36,03 ha
21
IV – PLAN DE ZONAGE DE LA FORET GALERIE DE DOGOMEY
IV-1 : Zone 1 : Déversoir boisé sur pente
D’une superficie de 2,63 ha soit 0,95% de la superficie totale, cette zone très accidentée est située en pente forte et
se distingue par la présence de grands arbres logés dans des crevasses inaccessibles avec écoulement d’eau en
saison pluvieuse. Ces grands arbres sont essentiellement composés de Parinarium excelsa, Erythrophleum
guineensis, Daniella oliveri, Mytragina stipulosa,Chlorophora excelsa, Parkia biglobosaetc…
Ces déversoirs sont situés de part et d’autre du site. En dépit de leur faible superficie, la densité du peuplement est
remarquable et fait dire aux observateurs non informés de la présence de sept (7) têtes de source sur les lieux. Cette
assimilation des déversoirs à des têtes de source fait l’objet de polémique surtout en saison pluvieuse où l’eau coule
sous forme de chute. Cet aperçu agréable offre un spectacle bien appréciable pour un touriste
IV-2 - Zone 2 : Savane arborée sur pente
D’une superficie de 7, 85 ha soient environ 3% de la superficie totale, cette zone constitue une enveloppe sur une
bonne partie de la cuvette. Elle se situe en partie sur terrain latéritique avec affleurement rocheux au versant du site ,
ne connaissant jusqu’ici pas d’autres effets de dégradation. Cette zone se distingue des déversoirs par la taille de la
végétation, mais disposant des mêmes types de formations végétales, les premiers se situant sur sols relativement
plus riches.
IV -3 - Zone 3 :Savane arbustive sur pente
Avec une superficie de 3,99 ha cette zone occupe 1,43% de la superficie totale du site . C’est la zone de jachère dont les
occupants ont été déguerpis en 2009 laissant sur les lieux les haies vives de Gmelina arborea, quelques manguiers et
des vestiges de haies mortes. Elle est constituée d’une mosaïque de savane arbustive et herbeuse qui borde une partie
du bas-fonds. Les espèces végétales dominantes sont constituées d’Arongana, Uapaca et des jeunes pousses de
Mytragina.
IV-4 - Zone 4 : zone agricole dénudée dans la cuvette
D’une superficie de 9,24 ha soit 25 de la superficie totale, cette zone est la plus anthropisée contenant dans sa partie
centrale un bas-fond qui longe le lit du cours d’eau. Elle a fait l’objet de déguerpissement de paysans exploitants
agricoles.
IV-5 - Zone 5 : Forêt galerie sur pente
Elle couvre une superficie de 2,35 ha soit 6% de la superficie totale est la zone la plus boisée couvrant les berges de la
tête de source ou le rideau protecteur de la source. Elle est supposée être le lieu de refuge du génie protecteur de la
source. Il est à noter que cette forêt repose sur un sol mouvant qui connait régulièrement la chute naturelle des arbres
sous l’effet de grands vents. Cette situation est interprétée comme étant l’expression de la volonté de mécontentement
du Génie qui y abrite. En tout état de cause une intervention dans cette zone constituerait à l’introduction d’espèces de
production telles : Bambusa vulgaris, …..
22
IV-6 - Zone 6 : Jachère herbeuse dans la cuvette
Cette jachère couvre une superficie de 9,97 ha, soit 27% de la superficie totale. Elle est impropre à l’agriculture à
cause de la présence d’une espèce végétale très vorace difficilement maitrisable appelée Imperata cylindrica. Toutefois
il existe dans cette zone une régénération de jeunes plants de Mitragyna stipulosa. Une protection sérieuse de cette
espèce contre les feux favoriserait leur développement et une couverture végétale appréciable dans le court terme
23
24
Image : Etat actuel de la galerie forestière à la tête de source de Tinkisso à Dogomey
Activités anthropiques, un risque pour la préservation des reliques de forêts
25
V- ACTIONS D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DU SITE
5.1. Types d’interventions
Comme partout ailleurs, les forêts ont une double fonction de protection de l’environnement (protection des sols,
régulation du régime des eaux, création de microclimat au niveau local, contribution aux cycles planétaires du carbone
et de l'eau, conservation de la diversité biologique végétale et animale, etc.) et de production de biens et services
divers (produits forestiers ligneux et non ligneux, écotourisme, etc.).
Pour la forêt de Dogomey dans la CR de DOGOMEY et en raison des problématiques de gestion existantes pour chaque
zone constitutive du site mis en défens, le type d’aménagement qui s’impose répond aux nécessités d’intervention par
zone. Dans ce contexte, six (6) types d’interventions sont envisagés dont :
V-1-1 : Zone de déversoir boisé sur pente
Cette zone très accidentée, située sur pente forte mérite une couverture de bandes boisées constituées d’espèces à
croissance rapide pour réduire le ruissellement torrentiel des eaux entrainant des grandes quantités de boue et de
sable dans la cuvette.
Aussi, l’installation de dispositifs antiérosifs le long des ravins remarquables tels que les fascines, les gambillons net
les petites digues filtrantes à la dimension des ravins
V-1-2 - Zone de Savane arborée sur pente
Un enrichissement en espèces locales présentes serait à envisager dans cette zone qui constitue une enveloppe sur
une bonne partie de la cuvette. A cela, un travail de protection contre les feux sauvages pourrait être entrepris chaque
année en saison sèche ( Décembre à Avril). Pour ce faire une mise à feux précoces d’Octobre à décembre serait une
approche de prévention des feux tardifs. A cela s’ajoute une surveillance constante comme activité complémentaire à
mener par le Comité de Gestion
V -1-3 - Zone de Savane arbustive sur pente
Cette zone de jachère contenant des clairières mérite d’intenses activités d’enrichissement doublée de la surveillance
contre les feux de brousse. Les espèces végétales à croissances rapides seront les mieux indiquées. Les activités de
regarnissage de plants seront envisagées pendant les trois premières années pour permettre une fermeture rapide
des espaces vides.
V-1- 4 - Zone agricole dénudée dans la cuvette
Dans ce bas-fond le type d’intervention pourrait porter sur une culture de bananeraie et d’ananas que pourrait gérer
le Comité de Gestion dont les revenus pourraient soutenir les actions de leur fonctionnement et de quelques activités
complémentaires de surveillance du site.
V-1-5 - Zone de Forêt galerie sur pente
Cette zone boisée dans son état actuel mérite fondamentalement une surveillance. En outre l’intervention pourrait
porter sur l’introduction d’espèces de production ou de service telles : Bambusa vulgaris, …..
26
V-1-6 - Zone de Jachère herbeuse dans la cuvette
L’intervention portera essentiellement sur la protection rigoureuse des jeunes plants de Mytragyna stipulosa présents
en grands nombre sur les lieux . Aussi, la surveillance contre les feux favoriserait leur développement et une
couverture végétale appréciable dans le court terme
V.2. Résultats attendus de la mise en œuvre du plan de gestion
R1 : les limites de la forêt mise en défens sont connues et matérialisées ;
R2 : Les populations riveraines de la forêt mise en défens s’engagent à la protéger à travers l’information et la
sensibilisation ;
R 3 : les ressources de la biodiversité de la forêt sont connues et valorisées ;
R4 : Les responsables du Comité de gestion de la forêt et les agents techniques de la conservation de la nature
disposent des capacités opérationnelles de protection de la forêt ;
R5 : les zones dégradées sont restaurées ;
R6 : Les populations riveraines développent des activités de conservation et de protection.
V-2--1. Activités du résultat 1 :
« Les limites de la forêt mise en défens sont commues et matérialisées »
- Conforter les limites et les bornes : Cette activité consistera à installer des bornes sur les points
géographiques géo référencés et des essences exotiques à croissance rapide seront plantées sur tout le
périmètre de la forêt afin de mieux la circonscrire.
- Ouvrir des pare-feux : Ce sont des activités annuellement menées pour protéger le site contre les feux
dévastateurs. Il s’agit de bande nettoyée autour du site variant entre 10 à 15 mètres de large.
- Installer des cordons antiérosifs : Cette activité concerne les zones en pente susceptible de favoriser le
ruissellement. Ces cordons peuvent être réalisés en pierre, en bois et ou planté d’espèces plus adaptées.
V-2-2. Activités du résultat 2
« Les populations riveraines de la forêt mise en défens s’engagent à la protéger à travers l’information et la
sensibilisation ».
- Célébrer annuellement la fête de la forêt : Il s’agira d’organiser annuellement des forums à l’occasion
desquels, toute la problématique environnementale pourrait discutée. Ces journées connaitront
l’invitation d’autres communautés, des institutions, ONG, autorités et services techniques pour des
échanges plus d’expériences ;
- Participer aux activités de protection de la forêt : Cette activité résultant de la sensibilisation permet de
prédisposer à la mobilisation pour une participation active à toutes les étapes du processus de
sauvegarde de la forêt.
27
V-2-3. Activités du résultat 3 :
« Les ressources de la biodiversité de la forêt sont connues et valorisées »
Une activité d’inventaire des ressources de la biodiversité est prévue pour l’atteinte de ce résultat. Cette activité
permettra de connaitre effectivement le potentiel de biodiversité existant sur l’espace de la forêt mis en défens. Aussi,
elle permettra une analyse objective de l’usage qui pourrait en être fait sans affecter négativement la forêt.
V-2-4. Activités du Résultat 4 :
« Les responsables du Comité de gestion de la forêt et les agents techniques de la conservation de la nature disposent
des capacités opérationnelles de protection de la forêt »
Les activités suivantes ont été définies pour l’atteinte de ce résultat :
- Renforcer les capacités de gestion des membres du Comité villageois de gestion (CVG) et Agents
technique de la conservation de la nature : Pour conférer une plus grande efficacité d’action des
membres du comité de gestion, des formations techniques et voyages d’échanges d’expériences seront
organisés. Il en sera de même de l’équipement nécessaire pour le fonctionnement conséquent des
membres de l’équipe d’encadrement.
- Vulgariser les meilleures techniques agricoles : Il s’agira d’appuyer et développer autour du site auprès
des populations riveraines des activités agricoles respectueuses de l’environnement.
- Promouvoir des foyers améliorés pour les femmes : En vue d’alléger la charge des femmes et réduire la
quantité de bois de consommation, cette activité sera développée et soutenue auprès des organisations
féminines villageoises en vue de leur appropriation pour la vulgarisation.
- Suivi et coordination des activités : Cette activité sera à la fois interne et externe. Les agents
techniques assureront un suivi rapproché doublé d’une supervision tant au niveau préfectoral que
régional.
V-2-5. Activités du résultat 5
« Les zones dégradées sont restaurées»
Les activités suivantes sont planifiées pour l’atteinte de ce résultat :
- Installer les pépinières d’arbres forestiers et fruitiers : En fonction de l’étendue des zones dégradées
dans la forêt, des besoins de reboisement sur le périmètre du site et d’autres besoins communautaires,
une pépinière comportant des arbres forestiers et fruitiers est aménagée
- Restaurer les zones dégradées : la superficie des zones dégradées sera évaluée et les plants
nécessaires pour répondre à ce besoin seront produits. Les populations informées et sensibilisées
seront mises à contribution pour le reboisement, l’entretien et la surveillance ;
- Promouvoir des haies vives : cette activité sera appuyée par la fourniture de semences, en plants ou en
boutures notamment de Jatropha curcas et autres espèces adaptées. Les femmes seront
accompagnées dans cette activité pour la protection de potagères et autres clôtures contre la divagation
des animaux domestiques.
28
V-2-6. Activités du résultat 6 :
« Les populations riveraines développent des activités de conservation et de protection »
Les principales activités suivantes sont prévues :
- Promouvoir l’agroforesterie en zones périphériques : dans le but de limiter le nomadisme cultural, les
paysans riverains seront appuyés dans la technique de jachère améliorée et des cultures en couloir
- Promouvoir des activités génératrices de revenus pour les femmes et les jeunes : un certain nombre
d’activités des femmes bénéficieront d’appui pouvant les réorienter sur des activités à revenus
alternatifs respectueuses de l’environnement.
- Promouvoir l’apiculture améliorée : cette activité faisant bonne figure dans les activités génératrices de
revenus sera appuyée pour augmenter la production
- Promouvoir la pisciculture : les mares existantes qui sont moins poissonneuses à cause de leur
ensablement pourraient être curées et alevinées.
- Installer des points d’eau : A cause de la pénurie d’eau que connait la communauté riveraine de la forêt,
des points d’eau seront aménagés pour l’approvisionnement en eau potable.
29
VI-. CADRE LOGIQUE DES INTERVENTIONS
N° Résultats/ Activités Indicateurs Partenaires Responsables Source de vérification
1 Résultat 1 : Les limites de la forêt mise en défens sont commues et matérialisées
1.1 Conforter les limites et les bornes 50 bornes DREEF ;
PAGE/UICN ;
CVG Rapport ou Visite de
terrain
1.2 Ouvrir les pare-feux 2 000 m/l DREEF ;
PAGE/UICN ;
CVG Rapport ou Visite de
terrain
1.3 Installer des cordons antiérosifs 500 m/l DREEF ;
PAGE/UICN ;
CVG Rapport ou Visite de
terrain
2 Résultat 2 : Les populations riveraines de la forêt mise en défens s’engagent à protéger la forêt mise en défens à travers l’information et la sensibilisation
2.1 Célébrer annuellement la fête de la
forêt
1 fête /an DREEF ; PAGE/UICN ; ONG/DHD ; MEDIA CVG Rapport
2.2 Informer et sensibiliser 4 séances/an DREEF - DPEEF DREEF Rapport
3 Résultat : les ressources de la biodiversité de la forêt sont connues et valorisées
3.1 Inventorier les ressources de la
biodiversité
2 séances ONG-Université-Bureau d’Etudes DREEF Rapport
4 Résultat 4: Les responsables du Comité de gestion de la forêt et les agents techniques de la conservation de la nature disposent des capacités opérationnelles de protection de
la forêt
4.1 Renforcer les capacités de gestion des
membres du Comité villageois de
gestion (CVG) et Agents technique de la
conservation de la nature
20 acteurs DREEF ; PAGE/UICN ; ONG/DHD ; DPEEF Rapport
4.2 Vulgariser les meilleures techniques
agricoles
150 paysans DREEF ; PAGE/UICN ; ONG/DHD ; DRA CVG Rapport
4.3 Promouvoir des foyers améliorés pour
les femmes
200 femmes DREEF ; PAGE/UICN ; ONG/DHD ; DRA CVG Rapport
4.4 Suivre et coordonner les activités 10 missions DREEF ; DPEEF –DRP –DRA-SNAPE – DRE -
PAGE/UICN ;
DREEF Rapport
5 Résultat 5 : Restaurer les zones dégradées
30
5.1 Installer les pépinières d’arbres
forestiers et fruitiers
40 000 plants DREEF – DPEEF -PAGE/UICN- ONG/DHD CVG Rapport ou visite de
terrain
5.2 Restaurer les zones dégradées 16 ha DREEF – DPEEF -PAGE/UICN- ONG/DHD CVG Rapport ou visite de
terrain
5.3 Promouvoir des haies vives 2 000 m/l DREEF – DPEEF -PAGE/UICN- ONG/DHD CVG Rapport ou visite de
terrain
6 Résultat 6 : Les populations riveraines développent des activités de conservation et de protection
6.1 Promouvoir l’agroforesterie en zones
périphériques
50 paysans leaders DREEF ; PAGE/UICN , DRA, DREEF Rapport
6.2 Promouvoir des activités génératrices
de revenus pour les femmes et les
jeunes
4 GIE DREEF ; PAGE/UICN ; ONG ; DRA DREEF Rapport
6.3 Promouvoir l’apiculture améliorée 50 apiculteurs DREEF ; PAGE/UICN ; ONG ; ELEVAGE DREEF Rapport
6.4 Promouvoir la pisciculture 1 mare DREEF ; PAGE/UICN ; ONG/DHD ; PECHE CVG Rapport
6.5 Installer des points d’eau 4 DREEF ; PAGE/UICN ,SNAPE DREEF Rapport ou visite de
terrain
31
VII. CALENDRIER D’EXECUTION DU PLAN QUINQUENNAL POUR LA GESTION DURABLE DE LA FORET DE DOGOMEY
N° Résultats /Activités AN 1 AN 2 AN 3 AN 4 AN 5
S 1 S 2 S3 S 4 S 5 S 6 S 7 S 8 S 9 S 10
1 Résultat 1 : Les limites de la forêt mise en défens sont commues et matérialisées
1.1 Conforter les limites et les bornes X X
1.2 Ouvrir les pare-feux X X X X X
1.3 Installer des cordons antiérosifs X X X
2 Résultat 2 : Les populations riveraines de la forêt mise en défens s’engagent à protéger la forêt mise en défens à travers l’information et la sensibilisation
2.1 Célébrer annuellement la fête de la forêt X X X X
2.2 Informer et sensibiliser X X X X X X X X X X
3 Résultat 3 : les ressources de la biodiversité de la forêt sont connues et valorisées
3.1 Inventorier les ressources de la biodiversité X X
4 Résultat 4: Les responsables du Comité de gestion de la forêt et les agents techniques de la conservation de la nature disposent des capacités opérationnelles de protection de
la forêt
4.1 Renforcer les capacités de gestion des membres du Comité
villageois de gestion (CVG) et Agents technique de la
conservation de la nature
X X X X X
4.2 Vulgariser les meilleures techniques agricoles X X X X X
4.3 Promouvoir des foyers améliorés pour les femmes X X X X X
4.4 Suivi et coordination des activités X X X X X X X X X X
5 Résultat 5 : Restaurer les zones dégradées
5.1 Installer les pépinières d’arbres forestiers et fruitiers X X X X
5.2 Restaurer les zones dégradées X X X X
5.3 Promouvoir des haies vives X X X X
6 Résultat 6 : Les populations riveraines développent des activités de conservation et de protection
6.1 Promouvoir l’agroforesterie en zones périphériques X X X X
6.2 Promouvoir des activités génératrices de revenus pour les
femmes et les jeunes
X X X X
32
6.3 Promouvoir l’apiculture améliorée X X X
6.4 Promouvoir la pisciculture X X X
6.5 Installer des points d’eau X X
VIII- PLAN D’ACTION QUINQUENNAL BUDGETISE POUR LA GESTION DURABLE DE LA FORET DE DOGOMEY
N° Résultats /Activités COUT EN MILLION GNF
AN 1 AN 2 AN 3 AN 4 AN 5
S 1 S 2 S3 S 4 S 5 S 6 S 7 S 8 S 9 S 10
1 Résultat 1 : Les limites de la forêt mise en défens sont commues et matérialisées
1.1 Conforter les limites et les bornes 40
1.2 Ouvrir les pare-feux 30 20 5 5
1.3 Installer des cordons antiérosifs 60 50
2 Résultat 2 : Les populations riveraines de la forêt mise en défens s’engagent à protéger la forêt mise en défens à travers l’information et la sensibilisation
2.1 Célébrer annuellement la fête de la forêt 30 20 20 20 20
2.2 Informer et sensibiliser 5 5 5 5 5
3 Résultat 3 : les ressources de la biodiversité de la forêt sont connues et valorisées
3.1 Inventorier les ressources de la biodiversité 20 20
4 Résultat 4: Les responsables du Comité de gestion de la forêt et les agents techniques de la conservation de la nature disposent des capacités opérationnelles de protection de
la forêt
4.1 Renforcer les capacités de gestion des membres du Comité
villageois de gestion (CVG) et Agents technique de la
conservation de la nature
40 10 10 10 10
4.2 Vulgariser les meilleures techniques agricoles 10 50 50 20 20
4.3 Promouvoir des foyers améliorés pour les femmes 10 40 40 10 10
4.4 Suivi et coordination des activités 50 20 20 20 20
33
5 Résultat 5 : Restaurer les zones dégradées
5.1 Installer les pépinières d’arbres forestiers et fruitiers 50 30 20 10
5.2 Restaurer les zones dégradées 20 30 20 10 10
5.3 Promouvoir des haies vives 10 80 40 20 10
6 Résultat 6 : Les populations riveraines développent des activités de conservation et de protection
6.1 Promouvoir l’agroforesterie en zones périphériques 20 20 10 5
6.2 Promouvoir des activités génératrices de revenus pour les
femmes et les jeunes
90 60 20 20
6.3 Promouvoir l’apiculture améliorée 50 20 10 10
6.4 Promouvoir la pisciculture 50 20 10 10
6.5 Installer des points d’eau 80 70
34
IIX. PLAN D’ACTION 2016 – 2017 BUDGETISE POUR LA GESTION DURABLE DE LA FORET DE DOGOMEY
N°
Résultats/ Activités
Périodes d’exécution : 12 mois
Montant Trim 1 Trim 2 Trim3 Trim4
1 Résultat 1 : Les limites de la forêt mise en défens sont commues et matérialisées
1.1 Conforter les limites et les bornes 10 10 20
1.2 Ouvrir les pare-feux
1.3 Installer des cordons antiérosifs
2 Résultat 2 : Les populations riveraines de la forêt mise en défens s’engagent à protéger la forêt mise en défens à travers l’information et la sensibilisation
2.1 Célébrer annuellement la fête de la forêt 30 30
2.2 Informer et sensibiliser 5
3 Résultat 3 : les ressources de la biodiversité de la forêt sont connues et valorisées
3.1 Inventorier les ressources de la biodiversité
4 Résultat 4: Les responsables du Comité de gestion de la forêt et les agents techniques de la conservation de la nature disposent des capacités opérationnelles de protection de la forêt
4.1 Renforcer les capacités de gestion des membres du Comité villageois de gestion (CVG) et Agents technique de la conservation de la
nature
10 15 15 40
4.2 Vulgariser les meilleures techniques agricoles 5 5 10
4.3 Promouvoir des foyers améliorés pour les femmes 5 5 10
4.4 Suivi et coordination des activités 5 15 15 15 50
5 Résultat 5 : Restaurer les zones dégradées
5.1 Installer les pépinières d’arbres forestiers et fruitiers 10 20 20 50
5.2 Restaurer les zones dégradées 20 20
5.3 Promouvoir des haies vives 5 5 10
6 Résultat 6 : Les populations riveraines développent des activités de conservation et de protection
6.1 Promouvoir l’agroforesterie en zones périphériques 20 10 30
6.2 Promouvoir des activités génératrices de revenus pour les femmes et les jeunes 40 20 10 5 75
6.3 Promouvoir l’apiculture améliorée 10 10 5 25
35
6.4 Promouvoir la pisciculture 50 40 90
6.5 Installer des points d’eau 60 60 120
36
VI. MISE EN ŒUVRE, SUIVI ET REVISION DU PLAN DE GESTION
Il existe une diversité d’acteurs dans la CR de Dogomey. Les principales parties prenantes à la mise en œuvre du plan
ainsi que leurs rôles sont les suivants :
- Le Comité de gestion du site : Les membres du comité de gestion du site sont les interlocuteurs
privilégiés de toutes les questions relatives à la gestion durable du site. Ils assurent le suivi rapproché
du site et de l’ensemble des activités qui s’opèrent sur le site. Ils sont chargés de la mise en œuvre du
plan de gestion. Prioritairement, ils doivent œuvrer à la prise en compte des activités prévues dans le
plan de gestion dans le Plan de Développement Local (PDL) de la Commune. Aussi, ils sont chargés de
plaidoyer auprès d’autres partenaires potentiels afin d’obtenir des appuis financiers et matériels
nécessaires pour l’exécution effective du Plan de gestion.
- Les services techniques : Ils apportent les appuis techniques nécessaires pour l’exécution des activités
du plan de gestion qui le nécessitent. Ils seront chargés de vendre l’image du site à travers des séances
de lobbying auprès des services de l’Etat, des projets et programmes et des ONG pour trouver des
appuis en faveur du site. Ils œuvreront également pour la promotion du modèle de gestion présente afin
de le démultiplier sur d’autres villages et sites stratégiques. Ces sites figureront dans le répertoire des
forêts protégées comme contribution à l’augmentation du taux de boisement en République de Guinée
- Les autorités locales : Elles sont garantes du maintien d’un climat de sérénité et bonne collaboration
entre toutes les parties prenantes
- Les élus locaux : Ils aident à la mobilisation et garantissent le maintien d’un climat politique stable
- Les organisations socio-économiques : Les groupements maraichers, agricoles, d’artisans, confrérie des
chasseurs, … chacun en ce qui le concerne sera tenu à mettre ses expertises et sa contribution à la
disposition de la communauté dans le strict respect des clauses de la convention de mise en défens de la
forêt
- Le Conseil des Sages et autres tenants villageois : garantissent les prises de décisions locales contenues
dans la convention de mise en défens de la forêt. Avec les Imams, ils contribuent à l’information et la
sensibilisation continues.
- Les Communicateurs traditionnels aident à la diffusion et la vulgarisation des bonnes pratiques de
protection suite à des formations qui y sont liées.
- Les projets et programmes : Le projet d’appui à la promotion de la culture de l’anacardier est le
partenaire présent sur le terrain. Le comité de gestion sera amené en rapport avec le plan de gestion de
la forêt à approcher ce partenaire afin d’aider les populations riveraines en matière d’agroforesterie.
La mise en œuvre du plan doit être régulièrement suivi et ses impacts évalués périodiquement. Le suivi
permettra de mesurer les résultats du plan en utilisant des données du cadre logique. En appliquant les principes
généraux du suivi évaluation de projets, trois types de suivi pourront être mis en œuvre : le suivi d’exécution
(suivi physique et suivi financier), le suivi d’impact et le suivi participatif.
Le suivi sera réalisé à partir des rapports et documents produits sur les activités entreprises dans le cadre de
l’exécution du plan. Des appuis seront régulièrement menés par la DREFF et les services techniques communaux.
Le suivi d’impact sera réalisé à partir des résultats des inventaires de la biodiversité.
Le suivi participatif sera réalisé à travers la mobilisation et l’information des communautés sur les activités du plan de
gestion.
37
La révision du plan de gestion doit intervenir à l’issue de ses cinq années d’exécution. Cette révision doit commencer au
moins un an avant la date d’expiration officielle. Elle doit permettre d’évaluer l’exécution du plan sur la période écoulée
et les adaptations possibles pour la période suivante.
CONCLUSION
La forêt galerie de Dogomey constitue un site stratégique pour la gestion durable de la tête de source de Tinkisso . Le
processus de mise en défens de cette forêt a connu une forte adhésion de la communauté et des autorités locales. Le
contexte étant évolutif, le plan de gestion doit rester un outil dynamique. Des mises à jour doivent être régulièrement
effectuées.
L’UICN représente le premier Partenaire pour poursuivre son soutien à la commune de Dogomey et à la DREEF dans
l’exécution des activités du plan de gestion. Elle doit conduire le lobbing auprès d’autres partenaires pour la
mobilisation des ressources financières.
38
39
40