Plan de développement du territoire et des activités...

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Plan de développement du territoire et des activités agricoles de La Nouvelle-Beauce Nos partenaires : Le 21 octobre 2014 En collaboration avec :

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Plan de développement du territoire et des activités agricoles de La Nouvelle-Beauce

Nos partenaires :

Le 21 octobre 2014

En collaboration avec :

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PLAN DE DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE ET DES ACTIVITÉS AGRICOLES

SERVICE D’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DU DÉVELOPPEMENT

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Mot du préfet

En octobre 2009, le conseil de la MRC de La Nouvelle-Beauce adoptait sa planification stratégique « Vision 2025, ensemble bâtissons l’avenir ». Un des projets priorisés à ce moment était la réalisation d’un plan de développement de la zone agricole. Tous ceux et celles qui me côtoient connaissent l’importance que j’attache à cette activité. Je pense qu’une partie de la génétique beauceronne est solidement ancrée dans son attachement à l’agriculture et à la forêt. Aujourd’hui, parler de notre production agricole, c’est inscrire cette activité sur le tableau d’honneur, notre production agricole est la 2e en importance au Québec (par territoire de MRC). C’est également reconnaître ces femmes et ces hommes qui font ce

noble métier de nous nourrir, et ce, jour après jour. Nous travaillons la terre, nous transformons les produits qu’elle nous donne et nous les achetons. Il y a de grandes entreprises chez nous : Breton, Brochu, Unicoop, Olymel, Saputo. Et n’oublions pas les PME qui font ce travail et, à plus petite échelle, les producteurs eux-mêmes qui reçoivent les gens à la ferme et vendent leurs produits sur les circuits courts. Notre agriculture, notre sylviculture, notre acériculture sont tributaires des marchés mondiaux. Les grains se transigent à Chicago, le bois d’œuvre respire lorsque nos voisins du Sud construisent des résidences. Mais pour avancer, pour nous dépasser, nous sommes condamnés à regarder en avant, à innover, si nous voulons conserver notre rang, voire le dépasser. Le défi est grand et nous devons, mes collègues municipaux et nos partenaires, les acteurs de l’agroalimentaire et de la forêt, présenter un leadership tel que tous, embarqueront dans le développement et la pérennité de notre territoire rural. Nous amenons trois grands chantiers : le territoire, la communauté et, les filières économiques agroalimentaires et forestières. Notre plan d’action va prendre forme au fil des mois, s’établir au fil des ans. La MRC s’engage à coordonner la suite de cette démarche et s’assurer d’établir des conditions gagnantes pour ceux et celles qui veulent travailler et transformer les produits de la terre et de la forêt. Je veux ici témoigner ma reconnaissance en remerciant tous les participants à cette démarche de réalisation de notre Plan de développement du territoire et des activités agricoles pour leur disponibilité, leur dynamisme, leurs idées et leur expérience mis à la disponibilité de la communauté. Avec les gens de l’UPA de La Nouvelle-Beauce, ceux de l’association des propriétaires de boisés de la Beauce, de la Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches, de notre CLD et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, nous assurerons le succès du développement de notre communauté et son rayonnement par la poursuite de l’excellence et de la croissance des filières agroalimentaires et forestières.

Richard Lehoux, préfet

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Mot du président du CLD de La Nouvelle-Beauce Le Centre local de développement (CLD) de La Nouvelle-Beauce est l’organisme qui est reconnu pour promouvoir le développement économique de la MRC de La Nouvelle-Beauce. Il offre des services de base en matière de soutien pour le démarrage et la croissance des entreprises. Nous avons participé avec intérêt à la réalisation du PDTAA. Nous croyons que ce qui distingue une région, une entreprise, un milieu de vie…, est souvent lié à la capacité d’anticiper les différents indicateurs qui influenceront

l’avenir et aux moyens que nous prenons aujourd’hui pour y faire face demain. La MRC de La Nouvelle-Beauce est la deuxième plus importante au Québec en termes de production agricole. Le CLD est donc conscient de l’importance de développer et de dynamiser les activités agricoles et forestières, mais également les produits qui en découlent. Une fois développés, ces produits devront aussi être promus et mis en marché autant ici qu’ailleurs. C’est un défi que nous devrons relever tous ensemble. Nous sommes convaincus qu’il est primordial d’améliorer l’occupation dynamique du territoire agricole, et ce, dans les 11 municipalités de La Nouvelle-Beauce et par conséquent, nous sommes très fiers de participer à la mise en œuvre du Plan de développement du territoire et des activités agricoles (PDTAA). La réalisation du PDTAA a permis d’amorcer la communication et la concertation entre les différents intervenants qui œuvrent au développement du territoire. Je suis persuadé que ces liens permettront à notre région de nous démarquer davantage sur le plan de l’agroalimentaire et de la foresterie par la réalisation d’actions structurantes pour notre milieu.

André Bonneville, président

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Mot de la présidente du Syndicat de l’UPA de La Nouvelle-Beauce Le Syndicat de l’UPA de la Nouvelle-Beauce a démontré, au cours des dernières années, son intérêt à contribuer étroitement à l’élaboration d’un Plan de développement du territoire et des activités agricoles, afin de favoriser une meilleure planification du territoire agricole et du milieu rural de cette MRC. Notre collaboration était donc acquise lorsque nous avons été interpellés par les représentants de la MRC. Considérant l’importance du secteur agroalimentaire dans l’économie régionale et le dynamisme des producteurs agricoles, un tel exercice devrait, selon nous, consolider les bases de ce secteur d’activités. Forts des expériences de travail réalisées en partenariat avec les représentants municipaux au cours des dernières

années, nous convenons qu’il est important que les principaux intervenants socio-économiques puissent développer et partager une vision commune du développement du territoire et des activités agricoles de la Nouvelle-Beauce. D’ailleurs, la restructuration du territoire de notre Syndicat au cours de la dernière année, de façon à regrouper tous les producteurs agricoles de la MRC de la Nouvelle-Beauce dans une seule entité, permettra de favoriser un meilleur partenariat et d’assumer un leadership dans la promotion et le développement du secteur agricole. Tout en priorisant les activités agricoles en milieu rural, une telle démarche de planification devrait assurer une occupation dynamique du territoire.

Martine Rhéaume, présidente

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Mot du président de l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce L’Association a collaboré avec enthousiasme à la réalisation du plan de développement du territoire et des activités agricoles (PDTAA) de la MRC de La Nouvelle-Beauce. Elle a abordé cet exercice dans le but de développer des partenariats et de participer au développement économique grâce à la complémentarité des atouts du territoire. Il faut se le rappeler, la sylviculture et l’agriculture font partis du quotidien de bien des agriculteurs. Tout comme on a pu constater l’omniprésence de la forêt privée dans une MRC plutôt caractérisée par ses activités agricoles. Le PDTAA est donc nécessaire en ce sens qu’il permet de mettre en valeur tous les atouts d’un territoire dans un esprit de collaboration. Cela provoque le respect mutuel entre les différents secteurs.

Avec un énoncé de vision rassembleur et une prise de conscience du rôle que peut jouer la forêt, nous envisageons l’avenir positivement. Nous sommes confiants que la passion et l’esprit entrepreneurial des propriétaires de boisés se traduira par une plus grande contribution de la forêt au rayonnement de la Nouvelle-Beauce.

Éric Cliche, président

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Mot du président de la Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches C’est avec un grand plaisir que la Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (TACA) a apporté son concours à la démarche entreprise par les responsables de la Nouvelle-Beauce afin de se doter d’orientations en matière de développement agroalimentaire et forestier. Le développement du secteur bioalimentaire est l’affaire de tous. C’est, ici, rappeler une des premières convictions qui animent le Conseil d’administration de la TACA. Au-delà des orientations qui vont donner, pour quelques années, le sens du travail à engager, le défi est dans le quotidien. Notre agriculture et notre foresterie sont à réinventer ; non parce qu’elles ont échoué, mais parce que le monde change.

Nos territoires ont de l’avenir. En acceptant d’être les acteurs de leur changement, en comptant sur les entrepreneurs, en favorisant les alliances entre ces derniers. En faisant vivre, aussi, les synergies entre le « local » et le « régional ». C’est là, je crois, l’ambition du PDTAA, telle que l’on voulue les dirigeants de la MRC de La Nouvelle-Beauce. Parce que le PDTAA de La Nouvelle-Beauce s’inscrit parfaitement dans les orientations régionales, la TACA continuera donc d’être présente dans ce futur proche, celui qui va maintenant débuter pour construire, dans la Nouvelle-Beauce, et dans toute la Chaudière-Appalaches, un secteur bioalimentaire et un secteur forestier plus forts, plus prospères, plus créateurs de richesses pour tous les résidents.

Normand Côté, président

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TTAABBLLEE DDEESS MMAATTIIÈÈRREESS i LA DÉMARCHE .................................................................................................................................................... 1 1. LE CONTEXTE ................................................................................................................................................................................ 1 2. LES OBJECTIFS DE LA DÉMARCHE .................................................................................................................................................. 2 3. LA DÉMARCHE .............................................................................................................................................................................. 3 AA.. LLEESS AACCTTEEUURRSS ............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................ 33 BB.. LLEE CCAALLEENNDDRRIIEERR DDEE TTRRAAVVAAIILL .......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 44 CC.. LLEE PPOORRTTRRAAIITT .............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................. 55 1. La démographie ...................................................................................................................................................................... 6 1.1 L’accroissement naturel dans la MRC .............................................................................................................................................................. 6 1.2 Le bilan migratoire de la MRC ......................................................................................................................................................................... 6 1.3 La structure des âges de la MRC en 2011 ........................................................................................................................................................ 7 1.4 L’évolution démographique des municipalités, 1991-2011 ............................................................................................................................ 7 1.5 La structure des ménages ................................................................................................................................................................................ 8 1.6 Les perspectives démographiques de la Nouvelle-Beauce ............................................................................................................................. 10 2. La géographie ......................................................................................................................................................................... 11 2.1 La physiographie et la topographie ................................................................................................................................................................. 11 2.2 L’eau, l’hydrographie et les milieux humides .................................................................................................................................................. 11 2.3 Le couvert forestier ......................................................................................................................................................................................... 12 2.4 Le climat (les changements) ............................................................................................................................................................................ 12 2.5 Le transport ..................................................................................................................................................................................................... 13 2.5.1 Le transport ferroviaire .......................................................................................................................................................................... 13

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3. Le profil socioéconomique ...................................................................................................................................................... 14 3.1 La situation économique et sociale générale .................................................................................................................................................. 14 3.2 Les secteurs d’activités économiques ............................................................................................................................................................. 14 3.3 La scolarité de la population ............................................................................................................................................................................ 15 3.4 La valeur foncière des résidences unifamiliales .............................................................................................................................................. 16 3.5 Les valeurs foncières des entreprises agricoles ............................................................................................................................................... 16 4. Le milieu urbain ...................................................................................................................................................................... 17 4.1 La structure commerciale et de services ......................................................................................................................................................... 18 4.1.1 Les immeubles commerciaux et de services privés dans la MRC .......................................................................................................... 18 4.1.2 Les services de proximité ....................................................................................................................................................................... 18 4.2 Les périmètres d’urbanisation ......................................................................................................................................................................... 19 4.2.1 Le développement résidentiel ............................................................................................................................................................... 19 5. Le milieu rural ......................................................................................................................................................................... 20 5.1 La fonction agricole ......................................................................................................................................................................................... 21 5.2 La fonction résidentielle .................................................................................................................................................................................. 23 5.2.1 Les nouvelles constructions en zone agricole ........................................................................................................................................ 24 5.3 La villégiature ................................................................................................................................................................................................... 26 5.4 Les entreprises commerciales et industrielles ................................................................................................................................................ 28 5.5 Le tourisme ...................................................................................................................................................................................................... 28 5.5.1 Le tourisme en milieu rural .................................................................................................................................................................... 29 5.5.2 Les équipements récréatifs .................................................................................................................................................................... 29 5.5.2.1 La piste cyclable ........................................................................................................................................................................ 29 5.5.2.2 Les sentiers de véhicules hors route ......................................................................................................................................... 29 5.6 L’hébergement et la restauration .................................................................................................................................................................... 30

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6. Le portrait de l’agriculture ...................................................................................................................................................... 33 6.1 L’utilisation du sol dans les municipalités ....................................................................................................................................................... 33 6.2 L’évolution des entreprises agricoles .............................................................................................................................................................. 36 6.3 Évolution des revenus à la ferme .................................................................................................................................................................... 39 6.4 La valeur de la production agricole en Nouvelle-Beauce (revenus principaux et secondaires) ...................................................................... 41 6.5 Les productions animales ................................................................................................................................................................................ 43 6.6 Le cheptel porcin ............................................................................................................................................................................................. 44 6.7 La production laitière ...................................................................................................................................................................................... 44 6.8 Le cheptel bovin............................................................................................................................................................................................... 47 7. L’agroalimentaire en Nouvelle-Beauce .................................................................................................................................... 48 7.1 Les entreprises de transformation alimentaire ............................................................................................................................................... 48 7.2 Les infrastructures de transformation et d’abattage ...................................................................................................................................... 51 7.2.1 Les infrastructures de transformation ................................................................................................................................................... 51 7.2.2 Les infrastructures d’abattage ............................................................................................................................................................... 52 7.3 Les produits locaux .......................................................................................................................................................................................... 54 7.4 La mise en marché ........................................................................................................................................................................................... 55 7.5 La promotion ................................................................................................................................................................................................... 57 7.6 La formation, les organismes d’accompagnement, le financement et le réseautage des entreprises ........................................................... 57 7.7 L’agrotourisme ................................................................................................................................................................................................. 59 8. Le portrait du milieu forestier ................................................................................................................................................. 62 8.1 Les propriétaires de boisés .............................................................................................................................................................................. 66 8.2 Le potentiel de travaux commerciaux ............................................................................................................................................................. 69 8.3 L’activité de reboisement ................................................................................................................................................................................ 69 8.4 Les érablières ................................................................................................................................................................................................... 71 8.5 La production de bois et les industries de transformation ............................................................................................................................. 72 8.6 Les tendances vis-à-vis la demande de matière ligneuse................................................................................................................................ 74 8.7 Les produits forestiers non ligneux ................................................................................................................................................................. 76

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DD.. LLEE DDIIAAGGNNOOSSTTIICC ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................ 7777 Le territoire de la Nouvelle-Beauce ....................................................................................................................................................................... 77 L’agriculture et l’agroalimentaire........................................................................................................................................................................... 79 La foresterie ........................................................................................................................................................................................................... 81 ii LES RETOMBÉES DU FORUM ............................................................................................................................... 82 4. 020039LES ACTIONS ET LES DÉFIS PRIORISÉS PAR LES PARTICIPANTS ............................................................................................ 82 5. NOTRE VISION STRATÉGIQUE ....................................................................................................................................................... 84 6. LES PRINCIPES QUI SOUTIENNENT NOTRE VISION ......................................................................................................................... 84 7. LE SUIVI ........................................................................................................................................................................................ 85 8. LES CHANTIERS ............................................................................................................................................................................. 89 1. Le territoire ............................................................................................................................................................................ 89 1.1 Le territoire rural ............................................................................................................................................................................................. 89 1.2 Le territoire urbain .......................................................................................................................................................................................... 90 2. La communauté ...................................................................................................................................................................... 90 3. Les filières économiques ......................................................................................................................................................... 91 3.1 Les filières agroalimentaires ............................................................................................................................................................................ 91 3.2 Les filières forestières ...................................................................................................................................................................................... 92 9. LE PLAN D’ACTION ........................................................................................................................................................................ 93

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LLIISSTTEE DDEESS TTAABBLLEEAAUUXX Tableau 1 L’évolution démographique des municipalités, 1991-2011 ................................................................................................................................................ 9 Tableau 2 Les perspectives démographiques en Chaudière-Appalaches, 2006-2031 ........................................................................................................................ 10 Tableau 3 Superficies exploitées et cultivées en zone agricole, 2010 ................................................................................................................................................. 21 Tableau 4 Résidences en milieu rural : possibilités de construction résidentielle dans les îlots déstructurés et bilan (article 59, LPTAA) ....................................... 25 Tableau 5 Secteur agroforestier, possibilités de construction sur des propriétés de 15 ha (type 1) et plus et de 50 ha (type 2) et plus (article 59, LPTAA) ........... 26 Tableau 6 Nombre de nouveaux logements, périmètres urbains et milieu rural, en Nouvelle-Beauce, 2002-2012 .......................................................................... 27 Tableau 7 La capacité d’hébergement en milieu rural en 2013 .......................................................................................................................................................... 30 Tableau 8 Sites d’intérêt touristique et agrotouristique en milieu rural ............................................................................................................................................. 31 Tableau 9 Superficies en culture en Nouvelle-Beauce 1997-2000-2004-2010 ................................................................................................................................... 34 Tableau 10 Utilisation de la zone agricole par les municipalités de la Nouvelle-Beauce ...................................................................................................................... 36

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Tableau 11 L’évolution du nombre d’entreprises agricoles, par type de production (activités principales) ........................................................................................ 38 Tableau 12 Évolution des strates de revenu à la ferme, 2004-2010 ..................................................................................................................................................... 40 Tableau 13 L’évolution de la valeur des productions agricoles, 2000-2004-2007-2010 ....................................................................................................................... 42 Tableau 14 Productions animales (cheptel) en Nouvelle-Beauce 1997-2000 – 2007-2010 .................................................................................................................. 43 Tableau 15 Production porcine, 2000-2007-2010 ................................................................................................................................................................................. 44 Tableau 16 Les statistiques relatives à la production de lait 2007-2012-2013 ..................................................................................................................................... 46 Tableau 17 L’inventaire des années 2007 – 2010 région Chaudière-Appalaches ................................................................................................................................. 48 Tableau 18 Entreprises de transformation alimentaire ......................................................................................................................................................................... 50 Tableau 19 Abattoirs en Nouvelle-Beauce et à proximité ..................................................................................................................................................................... 53 Tableau 20 Entreprises agrotouristiques et kiosques à la ferme .......................................................................................................................................................... 61 Tableau 21 Superficie à vocation forestière pour chacune des municipalités de la Nouvelle-Beauce ................................................................................................. 62

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Tableau 22 Comparaison de la composition de la superficie à vocation forestière de la Nouvelle-Beauce ......................................................................................... 65 Tableau 23 Superficies occupées par les plantations ............................................................................................................................................................................ 66 Tableau 24 Motivations des propriétaires forestiers de posséder un lot boisé en 2012 ...................................................................................................................... 67 Tableau 25 Travaux subventionnés par l’Agence Chaudière sur le territoire de la Nouvelle-Beauce .................................................................................................. 68 Tableau 26 Répartition par municipalité des superficies reboisées de 2002 à 2012 dans les friches herbacées avec une aide financière ......................................... 70 Tableau 27 Volumes livrés de sapins et d’épinettes de bois à pâte pour le territoire de la Nouvelle-Beauce, 2008-2012 .................................................................. 73

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LLIISSTTEE DDEESS PPHHOOTTOOSS Photos page couverture, pages 35, 42, 45, 47, 60, 63, 74 : Collaboration, CLD de La Nouvelle-Beauce Photo page introduction, pages 34, 38, 49, 55, 58, 72, 82, 83, 85, 86, 87, 88 : MRC de La Nouvelle-Beauce Photo page 49 : usine Olymel (Vallée-Jonction) Photo page 55 : aux fruits de la colline (Sainte-Marie) Photo page 58 et 60 : le verger à Ti-Paul (Saint-Elzéar) Photo page 60 : alpagas des Appalaches (Saint-Elzéar) Photo page 72 : scierie Lemay (Sainte-Marie) Photos pages 82, 83, 85, 86, 87, 88 ; Forum des partenaires

LLIISSTTEE DDEESS CCAARRTTEESS UTILISATION DU SOL, CARTES GÉNÉRALES, 2014 Carte 1 : MRC de La Nouvelle-Beauce, L’agriculture, 1 : 50 000 Carte 2 : MRC de La Nouvelle-Beauce, Utilisation non agricole du territoire rural, 1 : 50 000 UTILISATION NON AGRICOLE DU TERRITOIRE RURAL, 2014 Carte 3 : Frampton, 1 : 50 000 Carte 4 : Saint-Bernard, 1 : 50 000 Carte 5 : Sainte-Hénédine, 1 : 50 000 Carte 6 : Saint-Elzéar, 1 : 50 000 Carte 7 : Sainte-Marguerite, 1 : 50 000 Carte 8 : Sainte-Marie, 1 : 50 000 Carte 9 : Saint-Isidore, 1 : 50 000 Carte 10 : Saint-Lambert-de-Lauzon, 1 : 50 000 Carte 11 : Saints-Anges, 1 : 50 000 Carte 12 : Scott, 1 : 50 000 Carte 13 : Vallée-Jonction, 1 : 25 000

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L’AGRICULTURE, 2014 Carte 14 : Frampton, 1 : 50 000 Carte 15 : Saint-Bernard, 1 : 50 000 Carte 16 : Sainte-Hénédine, 1 : 50 000 Carte 17 : Saint-Elzéar, 1 : 50 000 Carte 18 : Sainte-Marguerite, 1 : 50 000 Carte 19 : Sainte-Marie, 1 : 50 000 Carte 20 : Saint-Isidore, 1 : 50 000 Carte 21 : Saint-Lambert-de-Lauzon, 1 : 50 000 Carte 22 : Saints-Anges, 1 : 50 000 Carte 23 : Scott, 1 : 50 000 Carte 24 : Vallée-Jonction, 1 : 25 000 LES PÉRIMÈTRES D’URBANISATION, 2014 Carte 25 : Frampton, 1 : 10 000 Carte 26 : Scott, 1 : 20 000 Carte 27 : Saint-Bernard, 1 : 10 000 Carte 28 : Sainte-Hénédine, 1 : 10 000 Carte 29 : Saint-Elzéar, 1 : 10 000 Carte 30 : Sainte-Marguerite, 1 : 10 000 Carte 31 : Sainte-Marie, 1 : 20 000 Carte 32 : Saint-Isidore, 1 : 10 000 Carte 33 : Saint-Lambert-de-Lauzon, 1 : 20 000 Carte 34 : Vallée-Jonction, 1 : 20 000 Carte 35 : Saints-Anges, 1 : 10 000

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i LA DÉMARCHE 1. LE CONTEXTE Au cours des dernières années, la MRC de La Nouvelle-Beauce a posé sa candidature aux expériences pilotes de Laboratoire rural, de Plan de développement de la zone agricole (PDZA), et au programme d’aide du MAPAQ pour l’élaboration d’un PDZA en Nouvelle-Beauce. Elle n’a pas été retenue malgré l’étoffe de son dossier et de la situation agroalimentaire sur son territoire. Le conseil des maires de la MRC est pourtant convaincu de la nécessité d’un Plan de développement de la zone agricole en Nouvelle-Beauce. La qualité de son agriculture, de ses acteurs, l’importance de son impact économique et spatiale ont amené le conseil à nouer, dès la création de la MRC en 1982, des relations avec ses agriculteurs. Celles-ci ont permis un travail de concertation, notamment sur les dossiers suivants :

Stratégie de développement Nouvelle-Beauce (1987) et Plan de développent régional en Nouvelle-Beauce (1993), participation du milieu agricole aux tables de concertation.

Mise en place d’un comité de mise en valeur du territoire rural par la MRC, en 1995, avant que les Comités consultatifs agricoles (CCA) ne soient

obligatoires. Élaboration d’une réglementation sur l’abattage d’arbres (1999-2000) et 2004 en concertation avec l’UPA de la Beauce et l’Association des

propriétaires de boisés de la Beauce. Deux représentants municipaux au Comité multipartite sur la gestion des fumiers et agriculture durable en Chaudière-Appalaches (2002 à

aujourd’hui). Campagne de sensibilisation en faveur de la cohabitation, dont la réalisation d’un dépliant envoyé à toutes les résidences de la MRC de La

Nouvelle-Beauce en 2008. Les partenaires étaient la MRC, l’UPA, le CLD et le MAPAQ. Démarche conjointe en 2010-2011 pour améliorer les procédures d’intervention lors des travaux d’entretien et d’aménagement de cours d’eau. Négociations de l’article 59 (LPTAA) en 2007, 2010, 2014 pour déterminer les endroits où les constructions résidentielles sont possibles en zone

agricole (îlots déstructurés et secteurs dévitalisés). Panneaux d’information (6) pour rapprocher cyclistes et agroalimentaire en Nouvelle-Beauce. Ces panneaux sont installés aux haltes de la

Véloroute de la Chaudière dans les municipalités de Vallée-Jonction, de Sainte-Marie (2), de Scott, de Saint-Isidore et de Saint-Lambert-de-Lauzon (2011).

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Les documents de planification de la MRC, le Schéma d’aménagement et de développement révisé, la planification stratégique « Vision Nouvelle-Beauce 2025, Ensemble, bâtissons l’avenir » et du CLD « Plan de développement de l’économie et l’emploi 2011/2015 » adoptés respectivement en 2005, 2009 et 2011 reconnaissent le Plan de développement de la zone agricole (PDZA) comme un outil de mise en valeur à des fins agricoles du territoire de cette communauté rurale qu’est la Nouvelle-Beauce. Dans ce contexte, le conseil a proposé à ses partenaires d’aller de l’avant dans cette démarche. Pour les représentants agricoles, le contexte de « l’UPA du futur », à savoir la Fédération qui couvre l’ensemble de la région de la Chaudière-Appalaches et le Syndicat de base Nouvelle-Beauce, qui épouse les limites du territoire de la MRC, le tout finalisé à la fin de 2013, offre une conjoncture favorable pour entreprendre un PDZA. Pour la Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches, ce premier PDZA dans la région lui sert de tremplin dans la mise en œuvre de son plan de développement bioalimentaire (PDBR), cap 2025, lequel, à l’intérieur de son axe de développement « Des territoires porteurs d’avenir » propose de … travailler avec les MRC dans une perspective d’intégration régionale de leur Plan de développement de la zone agricole. Enfin, pour les forestiers, la Nouvelle-Beauce offre un territoire sous-exploité en matière ligneuse, non ligneuse, en potentiel acéricole et faunique, bref un territoire riche de ressources, mais trop peu considéré par ses propriétaires. L’agence régionale de mise en valeur des forêts privées de la Chaudière a déposé, en avril dernier, la révision de son Plan de protection et de mise en valeur des forêts privées (PPMV). Celui-ci présente huit objectifs qui devraient soutenir nos interventions sur le territoire. 2. LES OBJECTIFS DE LA DÉMARCHE Le Plan de développement du territoire et des activités agricoles (PDTAA) est réalisé dans le cadre de la planification stratégique « Vision Nouvelle-Beauce, 2025 ». Il vise le partage d’une vision commune de l’occupation dynamique de la communauté rurale de la Nouvelle-Beauce et du développement de l’agriculture et de la foresterie comme activités structurantes. Il repose sur un état de la situation, du territoire rural, de ses pôles de services locaux et régional et sur la détermination des possibilités de développement des potentiels agricoles, agroalimentaires, forestiers et de façon complémentaire, des activités non agricoles. Il est réalisé par la MRC de La Nouvelle-Beauce, en partenariat avec les acteurs du milieu, lesquels sont représentés par le Syndicat de l’UPA de La Nouvelle-Beauce, l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce (APBB), le CLD de La Nouvelle-Beauce, la Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (TACA) et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), direction régionale de la Chaudière-Appalaches.

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Au départ de cette démarche, les attentes ou les objectifs de la MRC, du CLD, de l’UPA et de l’APBB ont été déposés. Pour une majorité d’entre eux, ceux-ci se recoupaient et rejoignaient les attentes de l’une et l’autre des organisations, à savoir :

Valoriser les activités agricoles et para-agricoles sur la totalité de la zone agricole. Protéger et récupérer des terres à des fins agricoles. Mobiliser les acteurs autour d’une vision commune de l’agriculture et de la sylviculture du territoire. Consolider et assurer la pérennité des exploitations agricoles existantes. Favoriser le développement de nouvelles exploitations agricoles et l’établissement de la relève agricole. Maintenir un secteur agroalimentaire dynamique. Disposer d’infrastructures publiques répondant aux besoins des exploitations agricoles et des services à la communauté rurale et en favoriser

leur maintien. Augmenter l’apport économique des boisés dans un souci du développement durable. Instaurer une complicité entre les partenaires dans le développement socioéconomique de la Nouvelle-Beauce.

3. LA DÉMARCHE AA.. LLEESS AACCTTEEUURRSS La MRC de La Nouvelle-Beauce coordonne la réalisation du PDTAA avec le soutien de deux comités de travail. Le comité technique est composé des personnes suivantes : Jean-Michel Bordron, directeur général, Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches Pierre Giguère, directeur adjoint et aménagiste, UPA Chaudière-Appalaches Simon Giguère, ingénieur forestier, Association des propriétaires de boisés de la Beauce Jean-François Guay, analyste senior, MAPAQ, direction régionale Chaudière-Appalaches Valérie Larose, agente de développement rural, CLD de La Nouvelle-Beauce Gaston Levesque, directeur, service d’aménagement du territoire et du développement, MRC de La Nouvelle-Beauce Érick Olivier, aménagiste principal, MRC de La Nouvelle-Beauce Ces personnes ont été conviées à participer à la rédaction du PDTAA. De plus, elles avaient à alimenter leur organisation respective, préparer les rencontres avec le comité aviseur et organiser la tenue d’un Forum. Une autre personne a été interpellée afin d’apporter des précisions à ce travail en fonction de son expertise. Il s’agit d’Élise Jolicoeur, ingénieure forestier à l’Agence régionale de mise en valeur des forêts privées de la Chaudière.

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Le comité aviseur est composé des personnes suivantes : Richard Lehoux, préfet de la MRC de La Nouvelle-Beauce et maire de Saint-Elzéar Michel Duval, maire de Sainte-Hénédine André Gagnon, maire de Saint-Bernard Réal Turgeon, maire de Saint-Isidore Martine Rhéaume, présidente, Syndicat UPA de La Nouvelle-Beauce Denis Cyr, vice-président, Syndicat UPA de La Nouvelle-Beauce Jules Côté, représentant Syndicat UPA de La Nouvelle-Beauce, bovins de boucherie Frédéric Marcoux, représentant Syndicat UPA de La Nouvelle-Beauce, lait et jeunes agriculteurs Éric Cliche (président, Association des propriétaires de boisés de la Beauce Line Breton, vice-présidente, CLD de La Nouvelle-Beauce Normand Côté, président, Table agroalimentaire Chaudière-Appalaches Renée Caron, directrice générale, MAPAQ, région de la Chaudière-Appalaches Le comité technique et les directeurs généraux des organisations concernées sont invités comme observateurs à cette table. Le mandat de ce comité est de Proposer une vision commune de l’occupation et de l’utilisation dynamique de la Nouvelle-Beauce soutenues par l’agriculture et la sylviculture comme activités structurantes pour les dix prochaines années. Dans cette phase de réalisation du PDTAA, il analyse les documents déposés par le comité technique et fait des recommandations aux différentes instances participantes. BB.. LLEE CCAALLEENNDDRRIIEERR DDEE TTRRAAVVAAIILL La MRC de La Nouvelle-Beauce coordonne cette démarche. L’écriture des thématiques du portrait a débuté en mai 2013 pour se terminer en décembre 2013. Par la suite, le lancement officiel s’est fait le 16 janvier 2014 en présence des partenaires du monde agricole, forestier, économique, gouvernemental et municipal. Le portait et le diagnostic qui ont suivi ont été présentés au comité aviseur, au conseil des maires de la MRC, au Syndicat de l’UPA de La Nouvelle-Beauce et à l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce aux mois de février et mars. Le comité technique s’est rencontré à cinq reprises, entre janvier et juin 2014. Le comité aviseur a été consulté à trois reprises. De plus, les aménagistes de la MRC ont rencontré le conseil des maires à quatre reprises alors que le conseil d’administration du Syndicat de l’UPA de La Nouvelle-Beauce a été rencontré deux fois et le conseil d’administration de l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce, une fois.

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Un Forum des partenaires a suivi et a été tenu le 18 avril 2014. Plus de cent personnes ont participé à celui-ci, lequel avait pour objectif de permettre aux participants de prendre connaissance, de s’approprier et de bonifier un projet sur vision commune de l’occupation et de l’utilisation dynamique de la Nouvelle-Beauce soutenues par l’agriculture et la sylviculture comme activités structurantes pour les dix prochaines années. Le milieu municipal avait convié le monde agricole, les entreprises agroalimentaires, agrotouristiques, équipementiers, des secteurs financiers, les directions régionales des ministères de l’Agriculture et des Affaires municipales, à venir réfléchir, ensemble, sur cet avenir territorial et économique. Ce forum était animé par M. Errol Duchaine, ancien animateur de la Semaine verte. Les échanges de la journée ont permis de dégager plus d’une vingtaine de défis en lien avec la réussite du PDTAA. Les participants ont formulé des solutions quant aux différents défis qu’ils ont énoncés. Le plan d’action fait suite aux recommandations des participants au Forum de même qu’aux discussions avec les partenaires à l’intérieur du comité aviseur et dans chacune de leur instance administrative. Un programme triennal est présenté au point 9. CC.. LLEE PPOORRTTRRAAIITT Le portrait a été réalisé en grande partie par le Service d’aménagement du territoire et du développement de la MRC. Il fait un survol des grandes composantes du territoire, géographique, sociale et économique. Le CLD a rédigé le chapitre concernant le portrait agroalimentaire et l’APBB a produit le volet forestier. Le MAPAQ a collaboré en fournissant les données statistiques nécessaires à rédiger un portrait de base des activités agricoles en Nouvelle-Beauce. Huit thèmes ont été abordés : la géographie, la démographie, le profil socioéconomique, le milieu urbain, le milieu rural, le portrait de l’agriculture, l’agroalimentaire et le portrait du milieu forestier. Afin d’alléger le document, une version écourtée présente les quatre premiers sujets. Les quatre autres chapitres sont présentés sous leur forme complète. Des cartes d’utilisation du sol ont été produites, à partir des photos aériennes (projet régional de couverture orthophotographique de la Chaudière, mai 2013) et de visites sur le terrain. Le thème « agriculture », réalisé sur une base municipale à l’échelle 1 : 40 000 et 1 : 50 000, présente l’ensemble des productions agricoles (bâtiment d’élevage, terres en culture, vergers, acériculture, etc.) en Nouvelle-Beauce. Le thème « utilisation non agricole du territoire rural », à l’échelle 1 : 40 000 et 1 : 50 000, expose les usages résidentiels, commerciaux et services, industriels, touristiques ainsi que les équipements et les infrastructures d’utilité publique. Enfin, les onze périmètres d’urbanisation ont également été cartographiés, à l’échelle variant entre 1 : 10 000 et 1 : 20 000, et montrent les terrains et espaces vacants disponibles à l’intérieur de ceux-ci, de même que l’activité agricole qui gravite autour des noyaux urbains. Un diagnostic faisant état des forces, des faiblesses et des enjeux associés aux milieux de l’agroalimentaire, forestier et municipal ont suivi l’étape du portrait et il a contribué à amorcer les rencontres de travail avec les partenaires et le comité aviseur.

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1. La démographie En 2013, la MRC de La Nouvelle-Beauce comptait une population de 35 805 personnes1. De manière générale, au cours des vingt dernières années (1991-2011), la MRC a connu une croissance de 23,1 % de sa population, passant de 28 508 à 35 107 personnes2. L’augmentation significative de la population est attribuable à différents facteurs tel un bilan positif des naissances par rapport au nombre de décès, la présence de l’autoroute 73 qui a considérablement amélioré l’accessibilité et la force d’attraction de la région, la diversité et la force de notre économie et l’intégration à la MRC, en 2002, de la municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon. Au cours de la période 1991-2011 :

La MRC a connu une croissance supérieure aux MRC de la Beauce, à celle de la région de Chaudière-Appalaches et presque similaire à celle de la province.

Sa croissance démographique provient essentiellement de deux sources : l’accroissement naturel (67 %) et le déplacement intraprovincial (33 %).

La croissance des municipalités de Saint-Lambert-de-Lauzon (49 %), de Scott (44,6 %), de Saints-Anges (37,9 %), de Saint-Elzéar (29,8 %) et de Sainte-Marie (22,3 %) a été l’un des éléments marquants de cette période.

1.1 L’accroissement naturel dans la MRC L’accroissement naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période. L’accroissement naturel est passé d’une moyenne de 124/an pour la période de 1990 à 2000 à une moyenne de 217/an pour la période 2001 à 2011 avec un sommet de 312 personnes en 2008. Ainsi, bien qu’il y ait croissance des décès, la croissance des naissances entraîne une hausse significative de l’accroissement naturel et correspond à l’accélération de la croissance démographique de la Nouvelle-Beauce depuis dix ans. 1.2 Le bilan migratoire de la MRC Au cours de la dernière décennie, la Nouvelle-Beauce a connu de manière générale un bilan migratoire positif. Durant cette période, la MRC a gagné un total de 1 328 résidants. Le bilan migratoire est surtout de nature interne, c’est-à-dire que les migrants proviennent avant tout des diverses régions du Québec, alors qu’annuellement, les migrations internationales (48) et interprovinciales (-197) sont faibles ou négatives. Les régions de la Chaudière-Appalaches, de la Capitale-Nationale et du Bas-Saint-Laurent fournissent le plus de migrants, alors que la région de Montréal est celle qui attire le plus de résidants de la Nouvelle-Beauce. On doit soupçonner le déplacement des jeunes vers les institutions d’enseignement collégiales et universitaires.

1 L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) 2 Statistique Canada, recensement 1991 - 2011

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1.3 La structure des âges de la MRC en 2011 Une pyramide des âges illustre la structure par groupe d’âge et par sexe de la population d’un territoire (pays, province, MRC, etc.) en une période donnée. En ce qui concerne la MRC, on note la faible importance des jeunes. Les générations du « baby-boom », nées entre 1946 et 1966, sont en évidence au centre de la pyramide. En fait, il s’agit des personnes ayant entre 45 et 65 ans. On constate également que dans les groupes d’âge des enfants le partage homme femme est assez similaire, mais à partir du groupe des 15-19 ans, le nombre d’hommes devient plus important. En fait, c’est le reflet d’une région industrielle, ce qui peut expliquer que dans plusieurs groupes d’âge, on trouve un nombre plus élevé d’hommes que de femmes. Ces dernières, de manière générale, demeurent maintenant plus longtemps aux études. Grâce à une plus forte scolarisation, elles ont également accès à un emploi plus conforme à leur intérêt dans la région de la Capitale-Nationale ou ailleurs. La structure par groupe d’âge démontre que la population de la MRC est en général un peu plus jeune que celle de la région Chaudière-Appalaches et de l’ensemble de la province de Québec avec, en 2011, un âge médian de sa population de 39,6 ans alors que cet âge est de 43,5 ans pour la région et de 41,9 ans pour la province. 1.4 L’évolution démographique des municipalités, 1991-2011 Parmi les onze municipalités de la MRC, en 2011, la ville de Sainte-Marie avec 12 889 personnes (37 %), Saint-Lambert-de-Lauzon avec 6 177 personnes (18 %) et Saint-Isidore 2 947 personnes (8 %) sont les localités les plus importantes en population. Ces trois municipalités regroupent 63 % de la population de la MRC. Quatre municipalités ont une population autour de 2 000 personnes : Saint-Bernard, 2 131, Scott, 2 089, Saint-Elzéar, 2 017 et Vallée-Jonction avec 1 940 personnes. Quatre autres ont entre 1 000 et 1 400 habitants : Frampton, 1 393, Sainte-Hénédine, 1 212, Saints-Anges, 1 149, et Sainte-Marguerite, 1 083. Lors des vingt dernières années, les municipalités de Saint-Lambert-de-Lauzon, de Scott et la ville de Sainte-Marie ont connu les plus fortes croissances parmi l’ensemble des municipalités de la MRC, en population ou en pourcentage. Une part de ce succès vient de leur localisation, dans le corridor de la vallée de la Chaudière, et desservi par le réseau routier provincial, l’A-73 (pour les trois municipalités) et la route 173 (pour Scott et Sainte-Marie). Toutefois, quelques municipalités peinent à voir leur population augmenter. Pour deux municipalités, Sainte-Hénédine et Sainte-Marguerite, la mise à niveau des étangs d’épuration, du réseau d’égout sanitaire, la disponibilité de l’eau potable en quantité suffisante, la faible activité économique (Sainte-Hénédine), les difficultés vécues en agriculture retardent le développement de secteurs résidentiels. Pour la municipalité de Vallée-Jonction, qui présente une activité économique très dynamique, il s’agit plutôt d’une localisation qui facilite la « sortie » des travailleurs via les routes 112 et 173 et l’autoroute 73.

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1.5 La structure des ménages Depuis les dix dernières années, le nombre de ménages est passé de 11 000 à 14 000. La croissance importante du nombre de ménages trouve ses explications dans sa composition. En tout premier lieu, le bond le plus important provient des ménages formés de personne seule avec une croissance de 49 %. Cette tendance s’inscrit dans le « paysage démographique » depuis le début des années 70. Les ménages formés d’un couple sans enfant ont augmenté de 29 % dans cette période alors que ceux avec enfants n’ont pas suivi ce rythme, avec seulement près de 9 % de croissance. Les familles monoparentales demeurent en croissance avec un gain de 7,5 % en dix ans. Les changements dans la composition des ménages sont des facteurs déterminants dans la planification du logement sur le territoire et dans la demande générale de services. La tendance est à la division des familles, la diminution du nombre de personnes qui la compose et à leur vieillissement.

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Tableau 1 : L’évolution démographique des municipalités, 1991-2011

Municipalités 1991 2001 2011 Variation

2001-2011 (%)

Variation 1991-2011

(%)

Frampton 1 297 1 293 1 393 7,7 7,4

Saint-Bernard 2 014 2 028 2 131 5,1 5,8

Saint-Elzéar 1 554 1 769 2 017 14,0 29,8

Sainte-Hénédine 1 225 1 168 1 212 3,8 -1,1

Sainte-Marguerite 979 1 034 1 073 3,8 9,6

Sainte-Marie 10 542 11 320 12 889 13,9 22,3

Saint-Isidore 2 567 2 667 2 947 10,5 14,8

Saint-Lambert-de-Lauzon 4 146 4 857 6 177 27,2 49,0

Saints-Anges 833 984 1 149 16,8 37,9

Scott 1 445 1 705 2 089 22,5 44,6

Vallée-Jonction 1 906 1 882 1 940 3,1 1,8

La Nouvelle-Beauce3 28 508 30 707 35 107 14,3 23,1

Statistique Canada, recensement 1991, 2001, 2011.

3 Dans ce tableau, la population de la municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon est prise en considération à partir de 1991, bien qu’elle ne fût intégrée à la Nouvelle-Beauce qu’en 2002.

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1.6 Les perspectives démographiques de la Nouvelle-Beauce L’Institut de la statistique du Québec a déposé une étude en 2009, intitulée « Perspectives démographiques des MRC du Québec, 2006-2031, Édition 2009 ». Si les tendances actuelles se prolongent, dans la région de la Chaudière-Appalaches, celle-ci devrait connaître une croissance de près de 10 %. Cinq MRC seront en progression : La Nouvelle-Beauce (21 %), Lévis (21 %), Lotbinière (17 %) et plus modestement Beauce-Sartigan et Bellechasse (7 %).

Tableau 2 : Les perspectives démographiques en Chaudière-Appalaches, 2006-2031

2006 2011 2031 Variation

2006-2031 (%)

Le Québec 7 546 531 7 903 000 8 838 000 15,8 Chaudière-Appalaches 393 669 410 830 432 105 9,8

L’Islet 18 902 18 517 16 771 – 11,3

Montmagny 23 201 22 877 21 860 – 6,8

Bellechasse 33 330 35 318 35 738 7,2

La Nouvelle-Beauce 31 415 35 107 37 953 20,8

Robert-Cliche 18 790 19 288 18 667 0

Etchemins 17 599 17 254 17 019 – 3,3

Beauce-Sartigan 49 611 50 962 53 162 7,2

Les Appalaches 43 390 43 120 42 107 – 3,0

Lotbinière 27 425 29 617 31 989 16,6

Lévis (ville) 130 006 138 769 156 839 20,6 Sources : Statistique Canada, recensement 2006-2011 et Institut de la statistique du Québec, Perspectives démographiques des MRC du Québec, 2006-2031, Édition 2009.

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2. La géographie La MRC de La Nouvelle-Beauce est située au cœur de la région de la Chaudière-Appalaches. Traversée du nord au sud par l’autoroute 73, elle se trouve aussi à une vingtaine de minutes de la jonction des ponts de Québec et de l’autoroute 20. Elle compte, en 2013, plus de 35 800 habitants répartis sur un territoire de 912 km2 comprenant onze municipalités. 2.1 La physiographie et la topographie La portion nord du territoire de la MRC de La Nouvelle-Beauce est située dans les basses terres du Saint-Laurent. Le relief y est plutôt plat, d’une altitude variant de 100 à 200 m. Plus au sud, entre Scott et Vallée-Jonction, on rencontre les premiers éléments de relief qui marquent le début des Appalaches (les Monts Notre-Dame). La transition vers les Appalaches se fait graduellement, de coteaux en collines. La vallée de la rivière Chaudière vient découper dans un axe nord-ouest/sud-est les basses terres et les Appalaches. Sa configuration se transforme du sud au nord. La vallée est beaucoup plus encaissée dans la municipalité de Vallée-Jonction, avec des versants irréguliers et plus escarpés. Alors que la rivière descend vers le nord en direction des basses terres, la plaine alluviale s’élargit, les versants s’adoucissent et les pentes deviennent plus régulières. Finalement, plus au nord, dans les municipalités de Saint-Bernard, de Saint-Isidore et de Saint-Lambert-de-Lauzon, la vallée disparaît pratiquement du paysage de la région. 2.2 L’eau, l’hydrographie et les milieux humides Le territoire de la Nouvelle-Beauce est drainé par les bassins versants des rivières Chaudière, à 65 %, et Etchemin, à 35 %. Alors que la rivière Chaudière traverse la MRC du nord-ouest au sud-est, la rivière Etchemin n’y est pas présente. Le territoire de la MRC n’est également pas reconnu pour ses nombreux plans d’eau. Les deux (2) plus importants, les lacs O’Neil et Baxter, se situent à Frampton. Par ailleurs, le réseau hydrographique de la partie nord-ouest de la MRC a été passablement modifié par l’homme notamment en raison de l’intensification des activités agricoles. Les interventions de recalibrage, de redressement et de reprofilage ont donc laissé un réseau hydrographique structuré et plutôt rectiligne. Dans la partie sud-est de la MRC, la plupart des cours d’eau ont conservé leur allure naturelle. En Nouvelle-Beauce, la plus forte concentration de milieux humides se retrouve dans les basses terres du Saint-Laurent, plus particulièrement dans la municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon (77 % des milieux humides de la MRC). Le sud de la MRC est, pour sa part, parsemé de petits marécages arbustifs ou arborescents localisés principalement en bordure d’étangs et de cours d’eau. Selon les chiffres de Canards Illimités Canada, en 2006, il y a 1 249 hectares de milieux humides en Nouvelle-Beauce, ce qui représente 1,4 % du territoire de la MRC. Par contre, les limitations des outils et méthodes utilisés pour réaliser l’inventaire des milieux humides font qu’elles représentent une sous-estimation de la réalité. Il est donc difficile, actuellement, de dresser un portrait complet des milieux humides de la région.

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2.3 Le couvert forestier En Nouvelle-Beauce, l’ensemble du territoire forestier est de tenure privée. Il couvre près de 50 % de la superficie de la MRC et se divise en deux domaines bioclimatiques. Le territoire des basses terres du Saint-Laurent, au nord de la MRC, se confond avec celui du domaine de l’érablière à tilleul. Les peuplements y sont généralement dominés par l’érable à sucre et l’érable rouge. Ce sont les municipalités de Saint-Bernard et de Saint-Isidore qui ont la plus faible couverture forestière avec respectivement 27 % et 26 % de leur territoire. La municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon, malgré la présence de l’agriculture, a un couvert forestier de 51 % qui s’explique par la présence de nombreuses tourbières sur son territoire. Le domaine de l’érablière à bouleau jaune couvre, pour sa part, la presque totalité des Appalaches, au sud de la MRC. Les peuplements d’érablière à érable à sucre comptent pour environ 50 % de sa superficie forestière. Les autres peuplements de ce domaine sont largement dominés par les résineux. Ce sont les municipalités de Frampton et de Saints-Anges qui ont le plus haut taux de couverture forestière avec respectivement 76 % et 62 % de leur territoire. 2.4 Le climat (les changements) Selon la classification de Köppen4, le territoire de la MRC de La Nouvelle-Beauce est sous l’influence d’un climat continental froid et humide. Pour la station météorologique de Scott, le mercure atteint en moyenne 19,2 °C en juillet alors qu’il est de -12,2 °C en janvier. La température annuelle moyenne enregistrée est de 4,6 °C5. Pour la période de 1981 à 2010, les précipitations de pluie et de neige totalisent en moyenne 1 157 mm annuellement, dont 77 % sous forme de pluie. La quantité abondante de neige reçue constitue une particularité de ce climat : les chutes de neige annuelles totalisent en moyenne 262 cm. Dans le cadre du Programme de surveillance du climat du MDDEFP, à partir des données de la période 1961-2010 pour la station météorologique de Scott, la température moyenne a varié à la hausse de 1,2 °C en 50 ans. L’impact fut plus grand sur la variation de la température minimale, avec une hausse de 1,7 °C alors que la variation de la température maximale fût de 0,7 °C. Finalement, la durée moyenne de la saison sans gel et de la saison de croissance est légèrement plus longue dans la portion nord de la MRC que dans la portion sud.

4 La classification de Köppen est une classification des climats fondée sur les précipitations et les températures. C'est la plus courante des classifications climatiques. 5 MDDEFP, Programme de surveillance du climat, Normales climatiques 1981-2010.

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2.5 Le transport La proximité de la Nouvelle-Beauce à des axes routiers majeurs, comme les autoroutes 73 et 20 et les routes nationales et régionales 173, 112, 216 et 275, répond adéquatement aux besoins de circulation des biens et des personnes, de même qu’aux entreprises installées sur le territoire. La structure économique de la Nouvelle-Beauce diffère sensiblement de celle de l’ensemble du Québec par un nombre particulièrement élevé d’emplois dans les secteurs primaire et secondaire. Pour une bonne part, la structure industrielle de la région repose sur les PME qui sont dispersées sur l’ensemble du territoire. Pour répondre aux besoins d’approvisionnement et d’expédition des entreprises, les entrepreneurs de la région peuvent compter, depuis plusieurs années, sur une offre de transport par camion bien développée et sur un réseau routier relativement étendu donnant accès aux grands axes routiers. Les entreprises agricoles génèrent également de multiples déplacements par camion, tant en ce qui concerne les intrants que les extrants. Ces activités engendrent plusieurs va-et-vient entre la ferme, les fournisseurs de matières premières (grains et autres produits), l’expédition du lait vers les lieux de transformation, le transport des animaux vers les encans ou les abattoirs. Les déplacements de la machinerie agricole pour les travaux des champs ou l’épandage de lisier s’ajoutent à tout ça. Le transport des animaux (porcs) vers les lieux d’abattage amène quotidiennement de nombreux déplacements de camions qui transitent dans la municipalité de Vallée-Jonction. Il en va de même pour le transport d’animaux vers l’encan provincial situé à Saint-Isidore. 2.5.1 Le transport ferroviaire Le transport ferroviaire est un mode de transport relativement peu coûteux, bien adapté aux longues distances, aux marchandises lourdes transportées en grandes quantités et moins sensibles aux délais de livraison. L’accès au transport par rail devrait permettre aux entreprises d’accéder, tant pour l’exportation de leurs produits transformés que pour l’importation de matériaux bruts, à des marchés de plus en plus éloignés en maintenant des coûts de transport concurrentiels.6 Le réseau du Canadien National (subdivision Monk) donne accès à partir de Charny à la meunerie Agri-Marché située à Saint-Isidore (22,8 km). En 2008, il y a eu environ 4 000 wagons qui ont transité sur ce tronçon, alors qu’en 1999, le nombre était de 1 700.7 La compagnie Bunge opère également une meunerie à Saint-Lambert-de-Lauzon. En 2008, il y aurait eu environ 3 000 wagons qui ont transité sur le réseau du Chemin de fer Québec Central (CFQC) entre Charny et Saint-Lambert-de-Lauzon.

6 Plus de 70 % des activités ferroviaires et maritimes étaient liées au transport des produits primaires en 2000. Il ne faut pas s'étonner qu'environ 70 % des activités des entreprises de camionnage pour compte d'autrui aient porté sur le transport de produits et de matières manufacturés et usinés. »Transports Canada, 2001. 7 Ministère des Transports du Québec, Plan de transport, diagnostic 2003, p. 203.

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Des trois principaux parcs industriels de la MRC, seul celui de Saint-Lambert-de-Lauzon est desservi par un embranchement du réseau du CFQC, alors que ceux de Sainte-Marie et de Vallée-Jonction, bien que situés à proximité, ne sont pas directement desservis par un embranchement. 3. Le profil socioéconomique 3.1 La situation économique et sociale générale Dans la plupart des indices sociaux et économiques, hormis ceux de la Ville de Lévis qui n’a pas la même structure ni organisation sociales que les neuf autres MRC de la région Chaudière-Appalaches, la MRC de La Nouvelle-Beauce offre des statistiques, de loin, supérieures en termes de performances démographiques et économiques. Les indices d’activités, d’emplois, de construction, de revenus, de pauvreté mettent la Nouvelle-Beauce dans une situation avantageuse si on la compare à ses voisines régionales. En 2011, le revenu d’emploi médian8 des travailleurs de 25-64 ans est de 36 481 $ et situe la Nouvelle-Beauce au-dessus de l’ensemble des autres MRC de la région, mais inférieur à celui de Lévis. Cette dernière municipalité vient quelque peu fausser la moyenne régionale avec des revenus moyens de 43 736 $. Soulignons que les villes de Québec et de Lévis comptent un plus grand nombre d’emplois professionnels, alors que la plupart des travailleurs des MRC de la région se concentrent dans l’industrie de la fabrication, de la construction, de l’agriculture, de la foresterie et des services. Les emplois dans ces secteurs d’activités sont moins bien rémunérés. Dans un même ordre d’idée, le revenu personnel disponible9 par habitant est de 25 543 $, ce qui le situe, encore une fois, au-dessus de la moyenne régionale et en tête de toutes les MRC de la région de la Chaudière-Appalaches. À l’opposé, le taux de famille à faible revenu est de 4,8 %. Ce dernier taux est également le plus faible de la région. 3.2 Les secteurs d’activités économiques En 2011, la population active œuvre surtout dans le secteur tertiaire10 où l’on retrouve près de 62 % des gens qui y consacrent leur travail, alors que les secteurs primaire et secondaire comptent pour respectivement 8 % et 30 % de la population active. Dix ans plus tôt, c’est près de 13 % de la population active qui œuvrait dans le secteur primaire alors que 37 % de cette même population se consacrait au secteur secondaire et 50 %, au secteur tertiaire. Il s’agit d’un changement très important de la structure d’emploi, et ce, en seulement dix ans. 8 Le revenu d’emploi correspond au revenu gagné, au cours d’une année donnée, par les travailleurs sous forme de salaires, de pourboires, de prestations d’assurance-salaire et de revenus nets des entreprises non constituées en société. Le revenu médian est la valeur centrale qui sépare en deux parties égales un groupe donné de particuliers ayant un revenu. 9 Le revenu personnel disponible est le revenu personnel moins les impôts directs des particuliers, des cotisations d’assurance sociale et autres transferts courants aux administrations publiques. 10 Le secteur tertiaire correspond au secteur des services. Ces derniers peuvent être répartis en trois catégories, le tertiaire moteur (télécommunications, énergie électrique, intermédiaires financiers et services aux entreprises), le tertiaire traditionnel (commerce, transport, services personnels et restauration) et le tertiaire non commercial (enseignement, santé, services sociaux et administration publique, etc.).

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En Nouvelle-Beauce, le secteur primaire (principalement l’agriculture) est quatre fois plus important, si on le compare à celui de la province (± 2 %11). Pour sa part, le secteur manufacturier qui regroupe les secteurs de la construction et de la fabrication (30 %) est presque deux fois plus important que dans l’ensemble du Québec (17 %). Cela témoigne que la MRC de La Nouvelle-Beauce, malgré sa forte croissance des emplois du secteur tertiaire, demeure un territoire où les fonctions agricole et industrielle génèrent une activité économique différente et caractéristique de sa ruralité et de son entrepreneuriat. Il est intéressant de connaître la progression des secteurs d’activité économique, à partir des données comparatives provenant des recensements de 2001 et 2011. Le secteur primaire subit une perte de 115 emplois (-6,5 %). Situation à noter : dans ce secteur, le nombre de travailleuses a diminué de près de 17 %. Pour sa part, le secteur secondaire a connu une légère augmentation de 725 personnes (14 %). Le secteur tertiaire a connu une augmentation fulgurante au cours de cette période soit plus de 5 415 emplois. En chiffre absolu : les soins de santé et de l’enseignement (1 620 nouveaux emplois) soit la plus forte croissance avec une de 122 %; le commerce de gros et de détail (775 personnes). 3.3 La scolarité de la population Dans la MRC de La Nouvelle-Beauce, selon les données du recensement de 2006, 59 % des gens âgés de 25 ans et plus avaient fait des études postsecondaires12. Cinq ans plus tard, cette proportion avait grimpé de 7 points (66 %), presque la même que celle du Québec (65 %). En ce qui concerne la scolarisation de la population de la MRC, il faut souligner le rattrapage fait depuis 2006 concernant la population des 25 ans et plus qui ne possède aucun diplôme ou certificat. Ce pourcentage est passé de 42 % à 35 %, sensiblement le même que celui de la province (34 %). Cette donnée demeure toutefois inquiétante et indique que des efforts sont à faire pour réduire ce chiffre. Les niveaux de diplôme atteints sont bien différents, principalement en ce qui concerne le diplôme d’apprenti, 26 % pour la Nouvelle-Beauce contre 19 % pour le Québec. Il en est de même pour le diplôme universitaire où la tendance est à l’inverse avec 23 % des gens au Québec qui détiennent ce diplôme contre 15 % en Nouvelle-Beauce. C’est un écart important qui se vérifie en observant la structure de l’emploi offerte sur le territoire. Autre transformation notoire de la scolarisation de la population, il s’agit de sa féminisation. En effet sur notre territoire, à partir du niveau collégial, il y a 47 % des femmes de 25 ans et plus qui ont atteint ou dépassé ce niveau d’études. Pour les hommes, c’est 32 %.

11 Ce pourcentage inclus la foresterie, la pêche et la chasse. 12 Cela comprend les personnes ayant obtenu un certificat ou un diplôme d’une école de métiers, les diplômés d’un cégep ou celles ayant reçu un certificat ou un diplôme universitaire.

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Dans un contexte de pénurie appréhendée de main-d’œuvre spécialisée et de transformation des entreprises (robotisation, informatisation, spécialisation, etc.), on remarquera que 68 % des hommes ont, au plus, un diplôme d’école des métiers (diplôme d’études professionnelles DEP). Cette situation n’est pas encourageante et devra faire l’objet d’une attention particulière. À cet égard, si près de 50 % des femmes ont un diplôme d’études collégiales et plus, présentement la structure d’emploi en Nouvelle-Beauce ne facilite pas l’embauche de ces personnes très scolarisées. La Nouvelle-Beauce risque de devenir un dortoir pour celles-ci ou pire, elles déménageront là où il y a des emplois et des défis professionnels à la hauteur de leurs études. 3.4 La valeur foncière des résidences unifamiliales En 2013, dans la MRC de La Nouvelle-Beauce, la valeur foncière moyenne d’une résidence unifamiliale est de 171 627 $, ce qui la situe au premier rang parmi l’ensemble des MRC de la région, mais légèrement sous la moyenne régionale Chaudière-Appalaches qui est de 175 300 $. Dans la ville de Lévis, la valeur moyenne d’une résidence unifamiliale est de 251 830 $, ce qui vient modifier la moyenne régionale. La municipalité où l’on retrouve la valeur moyenne la plus élevée est Saint-Lambert-de-Lauzon (208 408 $), suivie de Scott (180 800 $) et de Saint-Isidore (170 614 $). La plus faible valeur des résidences unifamiliales se retrouve à Frampton (120 534 $). 3.5 Les valeurs foncières des entreprises agricoles Dans la MRC de La Nouvelle-Beauce, la richesse foncière des municipalités dépend de trois grands secteurs d’évaluation. De manière générale, le secteur résidentiel compte pour 54 % de la richesse foncière, suivi de l’agriculture avec 27 % et du secteur industriel et commercial avec 14 %. À titre comparatif, pour l’ensemble du Québec, le secteur agricole représente seulement 3 % de la richesse. Au cours de la période allant de 2002 à 2008, la valeur des immeubles agricoles a connu une très forte variation dans la MRC. De façon générale, la valeur a augmenté de 80 %. Phénomène surprenant, la valeur des terrains dépasse alors la valeur des bâtiments, ce qui n’était pas le cas dans les décennies antérieures. À la base de ces augmentations, il faut rappeler l’exigence posée par le ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) quant à l’obligation de posséder les surfaces de terrains suffisantes afin de pouvoir procéder à l’épandage du lisier, ce qui amena une surenchère des terres agricoles. La consolidation de plusieurs immeubles agricoles est un autre facteur expliquant l’augmentation de la valeur des fermes. Toutefois, entre 2008 et 2013, il faut constater une stagnation voire une régression des valeurs des immeubles agricoles. En effet, l’effondrement des prix du porc a causé une dépréciation de 50 % de la valeur des bâtiments reliés à cet élevage. Aussi, il n’est pas étonnant de constater qu’à Saint-Bernard, où l’on retrouve la plus importante concentration de ce type d’élevage, il y a eu une perte de près de 10 % de la valeur foncière agricole. Sainte-Hénédine est l’autre municipalité qui a subi une perte de valeur des immeubles agricoles (-2 %).

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C’est dans la municipalité de Saint-Bernard que la valeur des immeubles agricoles est la plus élevée, avec 103,8 M $, suivi de Saint-Isidore à 99,7 M $. Pour les trois municipalités qui suivent, Sainte-Marie (78,4 M $), Saint-Lambert-de-Lauzon (63 M $) et Saint-Elzéar (61,1 M $), l’ordre dans lequel ils apparaissent peut étonner. En regard du revenu à la ferme, Saint-Elzéar devance nettement les deux autres municipalités. C’est la valeur des terres qui joue sur le rang occupé par ces municipalités. À l’opposé, on note les plus faibles valeurs à Vallée-Jonction (11,4 M $) et à Scott (22 M $). En Nouvelle-Beauce, en 2013, les terres agricoles améliorées se vendent entre 7 000 $ et 10 000 $/l’hectare. Seule exception, Frampton avec une valeur d’environ 4 000 $/l’hectare. 4. Le milieu urbain Le milieu urbain se caractérise par une forte densité d’occupation et un nombre élevé de fonctions. C'est le centre de nombreuses activités économiques, sociales et culturelles importantes. Dans la MRC de La Nouvelle-Beauce, Sainte-Marie agit à la fois comme pôle commercial, de services, économique et institutionnel de l’ensemble du territoire. Elle concentre, avec ses 13 000 habitants, plus de 37 % de la population totale de la MRC. Son aire d’influence, en raison des nombreux établissements éducatifs, de santé, culturels, financiers et autres qu’on y retrouve, s’étend à l’ensemble des municipalités de la MRC et déborde même celle-ci. Seule, Saint-Lambert-de-Lauzon échappe à son influence en raison de la proximité des villes de Lévis et de Québec. Les dix centres locaux de services de la Nouvelle-Beauce desservent en biens et en services de base la population locale. Le milieu urbain occupe de 1 % à 10 % de chaque territoire municipal. Leur superficie et leur population sont relativement semblables, mais leurs particularités intrinsèques diffèrent, dépendamment des caractéristiques physiques et économiques de chaque noyau urbain et des actions qui ont été mises en priorité dans le passé en regard du développement de la municipalité. La structure commerciale des villages est principalement axée sur une desserte locale. Le vieillissement de la population, le départ des jeunes vers les grands centres, la mécanisation de l’agriculture, la proximité de l’offre d’emploi importante des centres urbains de Sainte-Marie, et de la grande région de Québec sont autant de facteurs qui contribuent graduellement à réduire la dynamique des noyaux de villages.

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4.1 La structure commerciale et de services 4.1.1 Les immeubles commerciaux et de services privés dans la MRC La MRC compte sur une structure commerciale et de services privés diversifiée, mais fortement concentrée à Sainte-Marie. Au total, on retrouve 182 immeubles à vocation commerciale et 318 immeubles principalement destinés aux services privés. La récession des dernières années a certainement eu un impact sur le nombre de locaux commerciaux (-14 %) tout en stabilisant le nombre destiné aux services. La ville de Sainte-Marie regroupe 47 % des immeubles commerciaux (commerces et services) de la MRC. Pour sa part, les municipalités de Vallée-Jonction et Saint-Lambert-de-Lauzon comptent sur un même nombre d’immeubles commerciaux (17), suivi de Scott (12) et Saint-Isidore (10). Par ailleurs, si en termes d’immeubles de services, Saint-Lambert-de-Lauzon arrive bon 2e, on remarquera que cinq autres municipalités ont également plus de vingt locaux destinés à cette fonction. 4.1.2 Les services de proximité La présence de services, tels l’école, l’épicerie, le bureau de poste, la caisse populaire, le poste d’essence, joue un rôle crucial dans l'économie locale et le dynamisme de la ruralité. Ils contribuent à créer de l'emploi, à stabiliser les populations et à donner un caractère attrayant au milieu. Mais ils jouent aussi un rôle social, culturel et symbolique important puisque c'est souvent dans ces lieux de services que les membres d'une communauté se rencontrent et tissent les liens sociaux si importants à la vie collective. Au cours des vingt dernières années, la Nouvelle-Beauce affiche une « santé démographique » plus qu’enviable avec une croissance de 23 %. Une seule municipalité a perdu des habitants : Sainte-Hénédine (-13). Parmi les municipalités rurales de la MRC, Sainte-Marguerite est la moins bien nantie n’ayant plus d’épicerie ni de quincaillerie. À l’automne 2008, la municipalité de Saints-Anges a perdu son dépanneur, son poste d’essence, son seul restaurant; de plus, le service de poste était assuré par la municipalité. En 2010, une coopérative de solidarité et de services regroupant toutes ces activités ouvrait ses portes. Sur la même note, il faut noter également l’arrivée des coopératives de solidarité de santé de Frampton (2008) et de Saint-Bernard (2010) qui ajoutaient à l’offre de services de proximité. Elles complètent les cliniques médicales de Vallée-Jonction et de Saint-Isidore. Sainte-Hénédine a perdu, au printemps 2013, le siège social de la coopérative agricole Unicoop. La population s’était regroupée afin de freiner son déménagement. Il s’agit ici d’un coup dur pour la municipalité qui perd près d’une soixante de travailleurs. La perte de ceux-ci aura d’autres conséquences sur l’économie du village : perte d’activités au bureau de poste, à l’épicerie, au casse-croûte, le poste d’essence ainsi que la valeur foncière et les taxes municipales associées à cette présence.

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4.2 Les périmètres d’urbanisation En Nouvelle-Beauce, les périmètres d’urbanisation correspondent en général aux noyaux villageois des municipalités rurales et à la zone urbanisée de la ville de Sainte-Marie. En principe, ces aires répondent à la demande en espace aux fins résidentielles, commerciales, industrielles et institutionnelles. Bien circonscrites, les superficies nécessaires au développement ont été négociées avec la Commission de la protection du territoire agricole (CPTAQ). L’extension de chaque périmètre d’urbanisation fait l’objet d’une évaluation agricole entre les intervenants locaux et régionaux. L’aire d’urbanisation des dix villages et de la ville couvre 2 530 hectares soit 2,8 % du territoire de la Nouvelle-Beauce. Depuis 1983, la croissance des noyaux urbains a été de 337 hectares (15 %). Scott (68 ha), Saint-Elzéar (50 ha) et Saint-Bernard (38 ha) affichent les plus fortes augmentations, lesquelles comprennent des agrandissements pour la fonction résidentielle et la fonction industrielle. Lors de la révision du schéma d'aménagement et de développement (2005), les besoins en espace ont été analysés en fonction des critères suivants : la croissance démographique, l’évolution du nombre et de la taille des ménages, l’évolution de l’utilisation du sol, les constructions domiciliaires au cours des dix dernières années (1992-2002), la capacité et la disponibilité des infrastructures et équipements publics. Le schéma d'aménagement, entré en vigueur en mai 2005, prévoyait que l’espace identifié du périmètre urbain comblerait les besoins pour les quinze prochaines années. Or, en 2009, 2010 et 2011, les municipalités de Saint-Isidore, de Saint-Bernard, de Saint-Elzéar et de Scott ont dû renégocier l’agrandissement de leur périmètre d’urbanisation. Des ajustements mineurs ont également été nécessaires pour Saints-Anges et Sainte-Hénédine. Pour les années à venir, au rythme où progresse la croissance démographique de la Nouvelle-Beauce, et, par le fait même, de la demande pour de nouveaux logements, Sainte-Marie et Saint-Bernard auront besoin d’agrandir, à court terme, leur périmètre d’urbanisation; Scott, possiblement à moyen terme. 4.2.1 Le développement résidentiel Au cours de la dernière décennie, dans la MRC de La Nouvelle-Beauce, il y a eu 2 296 nouveaux logements résidentiels construits en milieu urbain, ce qui correspond à une moyenne annuelle de près de 230 logements. La ville de Sainte-Marie et la municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon se sont démarquées. Parmi les municipalités rurales, celles de Scott, de Saint-Elzéar et de Saint-Isidore ont également eu un nombre important de nouvelles constructions. À partir des années 90, plusieurs municipalités ont choisi de créer une réserve foncière, afin de rendre plus faciles l’accès à la propriété et l’achat du terrain moins coûteux pour les jeunes couples. L’objectif poursuivi est de garder les jeunes familles ou encore d’en attirer de nouvelles chez elles. Les municipalités de Saint-Bernard, de Saint-Isidore, de Sainte-Marguerite, de Frampton et de Scott possèdent une réserve foncière (ou leur comité de développement), alors que Frampton accorde également une aide financière pour toute construction neuve.

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5. Le milieu rural La Nouvelle-Beauce s'étend sur une superficie de 912 km2. La zone agricole permanente couvre 95,5 % de la superficie totale de la MRC. Pour leur part, les périmètres urbains occupent, en 2013, une superficie totale de 25,3 km2 soit 2,8 % du territoire. La superficie cultivée représente, en 2010, 41 % du territoire. Les superficies, louées et exploitées, par les agriculteurs représentent environ 62 % du territoire. Quant à la superficie forestière, elle couvre près de 50 % de la Nouvelle-Beauce, variant évidemment en regard à l’intensité de l’agriculture sur chaque territoire municipal. Les résidences, principale et secondaire, les commerces et services, des activités récréotouristiques, des entreprises, des sablières et des gravières complètent ce portrait. En 1995, la MRC et ses partenaires ont caractérisé le milieu rural, en relation avec l’intensité de l’activité agricole. Cette délimitation de la zone agricole s’est réalisée en fonction de critères physiques (nature du terrain, potentialité agricole) et socio-économiques (présences agricoles dans les rangs, valeur des bâtiments agricoles, etc.). Celle-ci a été subdivisée entre une zone agricole dynamique et une zone agricole en restructuration (ou agroforestière). Une troisième zone, localisée entre la rivière Chaudière et l’autoroute 73 (Robert-Cliche), est identifiée à un secteur fortement déstructuré en termes d’agriculture. Le territoire agricole dynamique correspond à une portion des basses terres du Saint-Laurent, du piémont appalachien ainsi qu’à la vallée de la rivière Chaudière. On y retrouve les meilleurs sols agricoles et une agriculture intensive marquée par la production porcine, laitière, de bovins de boucherie, avicole et la culture des grains et fourrages. Ce territoire couvre dans sa totalité la municipalité de Sainte-Hénédine, dans une très grande partie, les territoires de Saint-Bernard, de Saint-Isidore, de Scott, de Sainte-Marie et de Saints-Anges, et dans une moindre mesure, les municipalités de Saint-Elzéar, de Sainte-Marguerite et de Saint-Lambert-de-Lauzon. La zone agricole en restructuration est représentée par un relief accidenté et des sols à faible potentiel agricole. La forêt occupe plus de 50 % du territoire. Cette zone correspond aux premières collines du piémont appalachien et se retrouve sur les territoires des municipalités de Frampton et de Vallée-Jonction, en totalité, Sainte-Marguerite, Saints-Anges, Saint-Elzéar. Saint-Lambert-de-Lauzon et Saint-Bernard (une petite partie) disposent de cette affectation, mais pour des raisons différentes. Ce territoire se trouve dans une partie marécageuse des basses terres du Saint-Laurent. Quant au secteur déstructuré, de la sortie nord-est de Sainte-Marie jusqu’à Saint-Lambert-de-Lauzon, cet espace supporte en majorité des fonctions autres que l’agriculture (résidentielles, industrielles, commerciales et récréatives). Quelques fermes subsistent, du maraîchage et autres vergers y sont présents.

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5.1 La fonction agricole À partir du rôle d’évaluation et d’un visite sur le terrain, une évaluation qualitative a été faite de l’occupation agricole du territoire rural. Les cartes présentent un portrait de la présence agricole en Nouvelle-Beauce, sur fond d’une couverture photoaérienne prise au mois de mai 2013.

Tableau 3 : Superficies exploitées et cultivées en zone agricole, 2010

Municipalités Superficie territoriale

(ha)

Zone agricole (LPTAA)

(ha)

Superficies exploitées

2010 (ha)

Sup.exp / Zone agr.

(%)

Superficies cultivées

2010 (ha)

Sup. cult. / Sup. exp.

(%)

Frampton 15 150 14 270 5 988 42 1 975 33

Saint-Bernard 9 060 8 953 7 633 85 5 923 78

Saint-Elzéar 8 710 8 578 5 591 65 3 682 66

Saint-Isidore 10 240 10 170 8 083 79 6 610 82

Saint-Lambert-de-Lauzon 10 950 9 987 5 199 52 3 693 71

Sainte-Hénédine 5 120 5 051 4 024 80 2 992 74

Sainte-Marguerite 8 310 8 242 6 080 74 3 379 55

Sainte-Marie 10 890 9 929 6 940 70 4 837 70

Saints-Anges 6 950 6 874 3 859 56 2 313 60

Scott 3 210 2 728 1 749 64 1 073 61

Vallée-Jonction 2 590 2 325 1 482 64 698 47

La Nouvelle-Beauce 91 180 87 107 56 627 65 37 175 65 Source : MAPAQ, direction Chaudière-Appalaches, 2010.

Sur chacune des cartes, on peut visualiser les terres mises en culture et la couverture forestière. Chaque production agricole a été identifiée par un point de couleur. Ainsi, une entreprise agricole peut avoir trois poulaillers, une étable laitière et deux porcheries; il y aura trois points de couleur pour désigner les trois productions. Les érablières (forêt) ont une couleur verte afin de les distinguer des forêts mixtes et résineuses. À partir de la photoaérienne, les cabanes à sucre ont été localisées. Évidemment, la justesse des informations ne peut être confirmée que par le propriétaire des bâtiments. Toutefois, cette compilation a été vue par la plupart des secrétaires-trésoriers et autres inspecteurs en bâtiment.

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Cette visite sur le terrain aura permis de confirmer certaines statistiques retrouvées au chapitre 6. La culture de maïs-grains, de soya et autres céréales sont bien présentes sur notre territoire et souvent, sur de petites parcelles. Plusieurs producteurs ont délaissé les animaux d’élevage pour la production de grains. Autre transfert, celui du laitier pour les bovins de boucherie semble bien présente, dans presque toute les municipalités. Dans les deux cas, il s’agit de rentabiliser sa terre, les bâtiments, la machinerie par une production moins exigeante en termes de régie, c’est-à-dire moins de présence et de soins [aux animaux]. Pour plusieurs agriculteurs vieillissants, il s’agit là d’une pré-retraite, la relève n’étant pas au rendez-vous. Notons ici que l’âge médian d’un agriculteur en Nouvelle-Beauce est de 50 ans. L’interprétation de la photo ne donne pas tout le dynamisme ou la détresse des producteurs agricoles. On sait que la production porcine a été malmenée ces dernières années. Les statistiques démontrent un recul du nombre de porcheries, mais une augmentation du cheptel. Sur le terrain, on ne peut savoir si l’agriculteur est devenu « salarié » d’un intégrateur. Ce que l’on remarque, c’est qu’il n’y pas beaucoup de nouvelle porcherie. De plus, la désuétude de plusieurs bâtiments, le manque d’entretien est visible, et ce, dans toutes les municipalités. Ce qui est visible et nouveau dans le paysage agricole de la Nouvelle-Beauce, c’est la présence de vergers, de culture de petits fruits, de pépinière et de maraîchage. Si notre territoire est toujours synonyme de production animale, on remarque de plus en plus cette nouvelle agriculture. Sainte-Marie (cinq entreprises), Saint-Lambert-de-Lauzon (quatre entreprises), Saint-Elzéar et Saint-Isidore (1 entreprise chacune) sont les principaux lieux de production. À cela, il faut ajouter le cerf rouge (Sainte-Marie et Saint-Elzéar), l’alpagas (Saint-Elzéar) et la production d’agneaux (Sainte-Hénédine, Saint-Lambert-de-Lauzon). Autres activités presque omniprésentes sur le territoire, la fermette avec un ou plusieurs chevaux se rencontrent aux quatre coins du territoire, tant dans les affectations agricole qu’agroforestière. À la lecture des cartes, on se rend compte que les grandes affectations (agricole et agroforestière) retrouvées au schéma d'aménagement et de développement révisé d’aménagement (SADR) (et cartographiées dès 1995) sont encore le reflet de l’activité agricole en Nouvelle-Beauce. Toutefois, la dynamique entrepreneuriale semble de plus en plus concentrée les efforts où l’ensemble des facteurs physiques, sociaux et économiques favorisent son développement. C’est sur les territoires de Saint-Bernard et de Saint-Isidore que se poursuit la croissance agricole et dans une moindre mesure dans la partie nord de Saint-Elzéar. On retient comme autre division territoriale celle de la route 216. Prenons une ligne imaginaire qui suivrait cette route d’est en ouest. On peut soutenir, de manière empirique, que la majeure partie des établissements se retrouvent au nord de celle-ci. La qualité des sols et un relief relativement uniforme ont certainement été des facteurs de première importance dans le développement de l’infrastructure agricole. Le tableau 3 montre bien que la propriété et l’occupation de l’agriculture est moindre dans les municipalités de Frampton, de Saints-Anges, de Vallée-Jonction et de Saint-Elzéar. Pour Scott et Saint-Lambert-de-Lauzon, la raison est autre que le relief et le potentiel agricoles des sols. Il s’agit plutôt de milieux humides et d’urbanisation. Quant aux terres cultivées, Frampton, Sainte-Marguerite et Vallée-Jonction sont les municipalités au plus faible %. Près de 80 % des terres cultivées le sont au nord de cette limite.

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Au sud de cette ligne, on retrouve une agriculture, qui, pour certaines entreprises, n’ont rien à envier à ses consoeurs du « nord de la 216 ». Dans les rangs Saint-Étienne Sud, Saint-Gabriel Sud (Sainte-Marie), rang St-Elzéar (Sainte-Marguerite) et 4e Rang Sud (Saints-Anges), il y a une certaine homogénéité agricole tout le long de ces routes. Ensuite, il y a des entreprises agricoles éparses, voisines de boisé de bonne dimension, de résidences non agricoles, permanentes et saisonnières, et autres activités récréotouristiques et agrotouristiques. À cet égard, Frampton est le territoire qui a développé le plus son potentiel relié à ces activités. Si la plaine du Saint-Laurent et le piémont appalachien offrent des sols plus facilement cultivable, la partie nord-est de Saint-Lambert-de-Lauzon ne dispose pas de tels sols. En effet, on se retrouve avec des terres organiques, marécageuses qui ne proposent que peu d’intérêt pour l’agriculture. 5.2 La fonction résidentielle On retrouve sur l’ensemble du territoire rural de la Nouvelle-Beauce environ 4 800 résidences non associées à l’agriculture. Ce nombre important de résidences comprend celles dites permanentes et celles saisonnières (chalets). Les cartes présentent le portrait de cette fonction sur le territoire de chaque municipalité. Retenons que les routes régionales (numérotées) 173, 112, 275, 216, 218 et 171 sont les axes qui, les premiers, ont été construits. Les extensions de village le long de la route (rang) ont également été privilégiées. Ces résidences ne sont pas desservies par les réseaux d’aqueduc et d’égout, mais elles sont relativement près du noyau villageois. Droit acquis (maison autrefois associée à la ferme), terrains (agricoles) vendus avant le zonage agricole (LPTAA, 1980), ces résidences forment également des prolongements linéaires des villages : le chemin de l’Écore Nord (Vallée-Jonction); le rang Saint-Étienne, la rue Notre-Dame (Sainte-Marie); le rang Saint-Jacques (Saint-Elzéar); la route Sainte-Thérèse (Sainte-Hénédine); le 4e Rang (Saints-Anges); le rang Saint-Georges (Saint-Bernard). En plus, il y a les petites rues qui se sont développées au fil des ans, des opportunités d’un propriétaire, d’une famille. On les retrouve souvent à proximité d’un cours d’eau (rivière Chaudière), d’un lac (O’Neil), d’une érablière, d’un point de vue. Quelques-unes se sont développées près de noyaux urbains sans pour autant être reliées aux infrastructures municipales (aqueduc et égout); d’autres sont d’anciens lieux de villégiature familiale devenus, au fil du temps et des rénovations, des petites agglomérations de résidences permanentes. Les exemples sont nombreux :

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Sainte-Marguerite : rang Saint-Jean-Batiste, rang Grande-Ligne, rang Saint-Antoine et rang Sainte-Anne; Frampton : lacs Longchamps, O’Neil, Baxter, 7e Rang, Club de golf Dorchester; Vallée-Jonction : rivières Nadeau, Lessard, Morency, Bélair; Scott : rivière Chaudière (parc de la Chaudière, rue Brochu, route Carrier), rue Giguère, rue Gaudreau, terrasse Vallières; Sainte-Marie : rang Saint-Gabriel Nord, route Chassé, route Saint-Louis, rue de l’Oasis, lac Marcoux, rue Bédard, le Club de golf de Beauce; Saint-Elzéar : rangs bas et haut Saint-Jacques; Sainte-Hénédine : rangs Saint-François, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Alfred; Saints-Anges : lac Labbé, route du Piqueron, 3e Rang Sud, rue Hains; Saint-Isidore : rang de la Rivière (et les rues qui descendent à la rivière), route du Vieux-Moulin, rue Fortier, rue des Sapins, rang de la Grande

Ligne, rue Desjardins, rang Saint-Jacques, rang Saint-Pierre, rang Sainte-Geneviève; Saint-Bernard : rang Saint-Luc, rivière Chaudière et les rues qui la bordent. Enfin, une situation particulière se retrouve à Saint-Lambert-de-Lauzon : le développement résidentiel hors périmètre urbain est plus important qu’au village. On retrouve plusieurs zones blanches notamment le parc Boutin (plus de 500 résidences). La rue des Érables, du village vers le nord est presque entièrement construite entre la rue et la rivière. À cela s’ajoute la rue Bellevue, la route Saint-Jean, les rues des Trembles, des Pins et Dufour, le Domaine des Érables et Place des Îles. 5.2.1 Les nouvelles constructions en zone agricole En 2007, 2010 et 2014, la MRC, la CPTAQ et l’UPA de la Beauce et de Lévis-Bellechassse ont négocié une entente qui a porté sur les îlots déstructurés et sur les possibilités qu’offraient les espaces ruraux délaissés par l’agriculture. Elles utilisaient les dispositions de l’article 59 de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (LPTAA). Les ententes conclues entre les parties donnent la possibilité d’établir en zone agricole un total d’environ 772 résidences sur le territoire de la Nouvelle-Beauce, réparties comme suit : 620 résidences dans les 127 îlots déstructurés identifiés dans le schéma d'aménagement; 152 résidences sur des propriétés de 15 ha et plus et de 50 ha et plus. Cette entente permet l’obtention d’un permis de construction sans devoir passer par la CPTAQ.

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Tableau 4 : Résidences en milieu rural : possibilités de construction résidentielle dans les îlots déstructurés et bilan (article 59, LPTAA)

Municipalité Nombre d’îlots

Nombre de résidences existantes

dans les îlots

Possibilités résidentielles

Bilan de la construction 2007/201313

Nombre de résidences totales en

milieu rural (excluant les

résidences agricoles)

Frampton 18 62 61 7 390

Saint-Bernard 7 126 38 3 315

Saint-Elzéar 9 42 38 15 240

Saint-Isidore 15 216 85 30 655

Sainte-Hénédine 2 4 5 3 140

Saint-Lambert-de-Lauzon 15 359 118 25 1 480

Sainte-Marguerite 13 80 36 6 245

Sainte-Marie 24 273 122 22 700

Saints-Anges 13 51 58 9 230

Scott 6 34 50 4 290

Vallée-Jonction 5 63 9 1 120

Total 127 1 310 620 125 4 805 Source : MRC de La Nouvelle-Beauce, compilation 2013.

À ce jour (2012), 104 nouvelles résidences se sont ajoutées en milieu rural à l’intérieur des îlots déstructurés soit 17 % des 620 sites potentiels. Deux nouvelles résidences, sur 148 possibilités, se sont retrouvées dans les secteurs de 15 ha et aucune dans les secteurs de 50 ha. Saint-Isidore (28) et Saint-Lambert-de-Lauzon (22) ont été les municipalités les plus sollicitées. Ce n’est donc pas la course aux terrains vacants en zone agricole. Depuis 10 ans, 21 % (591) des nouveaux logements ont été construits en milieu rural. Saint-Lambert-de-Lauzon a le monopole des constructions avec 41 % (244) de l’ensemble des nouveaux logements à l’extérieur des noyaux villageois. Il faut mentionner qu’il est présentement impossible d’ajouter de nouveaux logements à l’intérieur du périmètre urbain de cette municipalité étant donné qu’elle ne peut fournir de l’eau potable ni épurer les eaux usées qui proviendraient des nouvelles résidences. D’importants investissements seront nécessaires pour poursuivre la construction résidentielle à l’intérieur du périmètre d’urbanisation.

13 Inclus deux résidences dans la zone agroforestière 1, une à Saint-Elzéar et l’autre à Sainte-Marguerite.

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Tableau 5 : Secteur agroforestier, possibilités de construction sur des propriétés de 15 ha (type 1) et plus et de 50 ha (type 2) et plus (article 59, LPTAA)

Municipalités Possibilités (résidences) 15 ha/50 ha

Superficie territoire municipal

Superficie agricole dynamique / % territoire municipal

Superficie Agroforestier 1 /

% territoire municipal

Superficie Agroforestier 2 /

% territoire municipal Frampton 76/2 149 km² 47 km²/31 71 km²/47 19 km²/13 Saint-Elzéar 28/2 87 km² 54 km²/62 18 km²/21 12 km²/13 Saint-Lambert-de-Lauzon 9 107 km² 66 km²/61 18 km²/17 10 km²/9 Sainte-Marguerite 13 83 km² 61 km²/74 17 km²/20 Sainte-Marie 2 109 km² 72 km²/66 9 km²/8 11 km²/10 Saints-Anges 17 69 km² 53 km²/76 15 km²/21 Vallée-Jonction 3 26 km² 7 km²/29 14 km²/55 Total 152 630 km² 360 km²/57 162 km²/26 52 km²/8

Source : MRC de La Nouvelle-Beauce, compilation 2013.

5.3 La villégiature Pour plusieurs municipalités au Québec, la construction de résidences saisonnières (chalets) constitue un moyen de stabiliser leur population. On considérera cet apport de nouveaux arrivants comme une solution, un stimulant à l’économie locale. D’un petit secteur paisible, le plus souvent de fois associé à un lac ou à un cours d’eau ou tout simplement à un beau paysage, la zone se transforme graduellement en secteur résidentiel. La situation devient chaotique et entraîne son lot de problèmes, hélas bien connu : desserte en services comme le transport scolaire, la collecte des déchets, le déneigement, la sécurité publique. Il s’ensuit une cohabitation difficile entre habitants permanents et estivaliers, entre voisins agriculteurs et non agriculteurs. Bien que présente en Nouvelle-Beauce, la villégiature n’occupe que très peu d’espace. L’absence de lacs importants (en superficie) et de cours d’eau calmes et la présence d’une agriculture dynamique et prospère font en sorte que le territoire a été peu concerné (et l’est encore) par cette problématique. Il y a bien, en Nouvelle-Beauce, quelques endroits qui se sédentarisent. Ces endroits ne sont pas la règle, ils sont connus et ils n’ont pas de potentiel de développement. Contrairement à plusieurs autres régions, aucun des noyaux villageois et urbains ni de territoire agricole productif ne sont mis en péril dans leur développement et dans leur consolidation à cause de la présence de ces îlots de villégiature. Hormis Frampton, ce sont les municipalités baignées par la rivière Chaudière (Saint-Lambert-de-Lauzon, Saint-Bernard, Saint-Isidore et Scott) qui accueillent les résidences saisonnières. Ce sont de vieux secteurs de villégiature, localisés en bordure de la rivière. Il y a peu ou pas de services.

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Tableau 6 : Nombre de nouveaux logements,

périmètres urbains et milieu rural, en Nouvelle-Beauce, 2002 - 2012

Municipalité Construction de logements

Total Périmètre urbain (%)

Milieu rural (%)

Frampton 16 (26)

46 (74) 62

Saint-Bernard 124 (92)

11 (8) 135

Saint-Elzéar 222 (90)

24 (10) 246

Saint-Isidore 87 (58)

64 (42) 151

Saint-Lambert-de-Lauzon 341 (58)

244 (42) 585

Sainte-Hénédine 33 (94)

2 (6) 35

Sainte-Marguerite 27 (61)

17 (39) 44

Sainte-Marie 1 122 (95)

58 (5) 1 180

Saints-Anges 62 (81)

14 (19) 76

Scott 221 (72)

86 (28) 307

Vallée-Jonction 41 (62)

25 (38) 66

La Nouvelle-Beauce 2 296 (79)

591 (21) 2 887

Source : Compilation MRC de La Nouvelle-Beauce, 2013.

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5.4 Les entreprises commerciales et industrielles La Beauce est une société entrepreneuriale. Le nombre d’entreprises, de toute nature, marque son paysage socioéconomique. Il n’est donc pas surprenant qu’en Nouvelle-Beauce, sur un territoire restreint, il y ait autant d’entreprises agricoles, mais aussi des parcs industriels municipaux dans presque toutes les municipalités. Il faut constater aussi que plusieurs entreprises ont débuté dans le sous-sol, le garage, la remise voire l’ancienne grange et autres bâtiments agricoles. Presque toutes les municipalités ont des commerces et des entreprises industrielles en milieu rural. De la coiffeuse au gîte du passant, des services privés sont également bien présents dans les résidences, le long des rangs et routes rurales. Comme pour l’implantation résidentielle, c’est le long des routes numérotées que l’on retrouve le plus de ces entreprises. Il faut ajouter des entreprises industrielles et commerciales importantes qui se sont localisées en milieu rural et qui sont en lien avec l’agriculture. Pour une, Agri-Marché est implantée en bordure de la voie ferrée du CN, à Saint-Isidore. La meunerie reçoit deux convois ferroviaires de grains par jour. La meunerie Breton s’implantera à Scott (2015) en raison du chemin de fer (QCR), de la proximité de l’A-73 et de la possibilité d’être alimentée en gaz naturel pour son énergie. Cette entreprise sera à la fine pointe de la technologie et la meunerie la plus importante pour l’est du Canada. Équipements Dallaire (Sainte-Hénédine), Émile Larochelle inc. (Saint-Isidore) et autres garages et équipementiers agricoles sont localisés en milieu rural. Au même titre, Marché d’animaux de l’Est (Saint-Isidore) et Encans Sélectgène (Saint-Elzéar) sont d’importants services aux agriculteurs qu’ils seraient difficiles d’implanter en milieu urbain. On retrouve également dans chaque municipalité des sites d’extractions de sable et de gravier. Ces bancs d’emprunts sont importants car ils servent à l’entretien du réseau routier, à la construction de bâtiments et infrastructures. Les sablières et gravières les plus importantes sont localisées à Vallée-Jonction, sur la rive ouest. La majorité des sites d’extraction sont situés en milieu rural. 5.5 Le tourisme Il y a plusieurs formes ou catégories de tourisme : citadin, culturel (visite de ville), de spectacles et culturel, de paysage (de montagne, de milieu rural), de patrimoine, de santé (thalasso), de sport et de loisirs, de soleil, de plages, religieux, gastronomique, de croisière, des jeux d’argent, des parcs d’attractions, maritime, de plaisance, d’affaires (congrès, mission économique), de consommation (visite de centres commerciaux), etc. On constate donc qu’il existe une très large panoplie de types de tourisme14 qui s’adresse à des clientèles diversifiées, ayant des intérêts et des objectifs différents.

14 Par définition, un touriste est une personne ayant réalisé un voyage d’au moins 80 km, dont le séjour a duré plus de 24 heures (une nuit ou plus) et qui a utilisé de l’hébergement commercial ou privé. Un excursionniste est un visiteur à la journée, qui ne passe pas de nuit dans un moyen d’hébergement et qui vient à titre d’exemple, faire de la bicyclette, de l’autocueillette de petits fruits ou toute autre activité journalière.

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Plusieurs événements ou activités, la présence d’équipements culturels, récréatifs, la beauté et la qualité du cadre de vie d’une région sont tous des éléments qui sont à la base des choix que prennent des personnes de visiter une région ou non. La Nouvelle-Beauce possède certains attraits touristiques reliés à son patrimoine, à des activités agrotouristiques et à des infrastructures récréatives.. 5.5.1 Le tourisme en milieu rural Le contexte général actuel pousse de nombreuses personnes à s’intéresser davantage à l’environnement, sa protection et sa mise en valeur. Ainsi sont nées des expressions telles écotourisme, tourisme rural, agrotourisme. Ces différents vocables amènent une certaine confusion en ce qui concerne le milieu rural. En effet, ce qui, auparavant était considéré comme une marche en forêt, une promenade à la campagne est maintenant formalisée et devenue de « l’écotourisme » ou encore de « l’agrotourisme » uniquement parce cela se déroule dans un milieu forestier ou rural. L’agrotourisme sera développé au chapitre 8. 5.5.2 Les équipements récréatifs 5.5.2.1 La piste cyclable La Nouvelle-Beauce possède une piste cyclable asphaltée de 46 kilomètres de long (20 km en voie réservée et 26 km en voie partagée), allant de la municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon à celle de Vallée-Jonction. Elle s’inscrit à l’intérieur du projet de Véloroute de la Chaudière et du vaste circuit québécois de la Route verte (Route no 6).15 Son tracé côtoie plusieurs éléments intéressants du territoire tels que la rivière Chaudière, des milieux agricoles et forestiers diversifiés et des noyaux urbains avec leur ensemble patrimonial. La présence d’éléments d’intérêt patrimonial offre aux cyclistes et promeneurs des visites culturelles intéressantes, jumelées à la pratique de leur activité de plein air favorite. La MRC Robert-Cliche évalue depuis plusieurs années la traversée de son territoire et sa liaison avec les MRC de La Nouvelle-Beauce et de Beauce-Sartigan. Pour la Nouvelle-Beauce, il s’agirait d’un lien d’environ 1,5 km pour rejoindre la municipalité de Saint-Joseph-des-Érables. 5.5.2.2 Les sentiers de véhicules hors route Les circuits interrégionaux de pistes de motoneiges et de véhicules tout terrain (quad) sont également des éléments importants de l’infrastructure touristique de la Nouvelle-Beauce.

15 Un itinéraire cyclable de 5 000 kilomètres reliant quinze régions touristiques du Québec, dont celle de la Chaudière-Appalaches.

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Dans l’ensemble du Québec, on constate une croissance du nombre d’adeptes québécois de la motoneige et des quads. Alors que la motoneige se pratique pour une période qui ne dure qu’entre trois et quatre mois, la pratique du quad est en plein essor et il peut se pratiquer à l’année. En effet, au Québec, le nombre d’immatriculations est passé de 295 000 en 2004 et à 364 000 en 2011. Dans la MRC, en 2011, le nombre de motoneiges en circulation était de 1 713 alors que le nombre de véhicules tout terrain était de 3 381. Une bonne part de ces véhicules sert aux menus travaux de la ferme et non à des fins récréatives. Pour la motoneige, La Nouvelle-Beauce est traversée par des routes trans-Québec, lesquelles sont le plus souvent sur des propriétés agricoles. La 35 (axe est-ouest) sillonne Frampton, Saints-Anges, Sainte-Marguerite, Sainte-Marie, Saint-Elzéar et Saint-Bernard; la 75 arrive du Maine (É-U) par le poste d’Armstrong et parcourt les territoires de Frampton, de Sainte-Marguerite, de Sainte-Hénédine et de Saint-Isidore. Quant aux quadistes, une piste trans-Québec traverse les territoires de Saints-Anges, de Sainte-Marguerite, de Sainte-Marie, de Scott et de Saint-Isidore. 5.6 L’hébergement et la restauration Il y a, dans l’ensemble du territoire rural de la MRC, aucun établissement hôtelier. Le complexe le plus important se trouve à Scott avec La Cache à Maxime. On y dénombre 33 pavillons, lesquels sont associés à un restaurant, une salle de réception, un spa et un vignoble. En complément à cette offre d’hébergement, Frampton dispose de deux gîtes (six chambres), cinq résidences de tourisme et deux résidences de groupe. Le seul autre gîte se trouve à Saints-Anges. Pour conclure, on dénombre trois parcs pour véhicules récréatifs et terrain de camping avec 367 espaces de campement. Il s’agit d’une offre d’hébergement très insuffisante qui ne peut répondre aux besoins d’une clientèle touristique ou de gens d’affaires. Dans le secteur de la restauration, deux établissements offrent un service complet et de qualité soit La Cache à Maxime (Scott) et Passions gourmandes (Sainte-Marie). Les quatre cabanes à sucre, dites commerciales, sont les autres établissements où il est possible de se restaurer.

Tableau 7 : La capacité d’hébergement en milieu rural en 2013

Type d’hébergement Nombre de sites Nombre d’unités

Gîtes 3 10 Terrains de camping 3 367 Résidences de tourisme 5 41

Source : CLD de La Nouvelle-Beauce, 2013.

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Tableau 8 : Sites d’intérêt touristique et agrotouristique en milieu rural

Municipalités Sites d’intérêt touristique et agrotouristique Localisation

Frampton

Cabane à Pierre (produits de l’érable, repas et animation) 566, rang 2

Frampton Brasse (ferme brassicole, dégustation et point de vente) 430, rang 5

Gîte la Chanterelle (2 chambres) 430, rang 5 Club de golf Dorchester (18 trous) (restauration et réception) 29, route 275 Pisciculture Denis Fournier (pêche en étang)

4, route Hurley

Chapelle Springbrook (théâtre du Révérend) (exposition, spectacle, lieu de rassemblement)

250, route 216

Centre d’art La Bohème (atelier de création et gîte (4 chambres))

270, rang 1

Association Chasse et Pêche de Sainte-Marie (camping, motoneige, pêche en étang)

route Brennan

Club La Relève (club chasse et pêche, restaurant, pêche en étang)

1001, rang 2

Domaine Retour aux sources (4 chalets) 395, route 275 Le Moulin 1862 inc. (accueil de groupe (40 personnes), salle à manger) 390, route 275 Chalet du golf (1 chalet 4 saisons) 33, route 275 Éric Voiselle et Kathleen O'Farrell (hébergement 24 personnes) 425, rang 6

Saints-Anges

Association chasse et pêche de Vallée-Jonction (pêche en étang)

686, rang 3

Gîte chez Gilles (4 chambres, restauration pour les usagers, équitation)

443, rang Grande Ligne

Vallée-Jonction Autodrome Chaudière 2012 inc. route 112 Ouest Club de ski de fond route 112 Ouest

Saint-Elzéar

Le verger à Ti-Paul (autocueillette pommes et autres petits fruits, vente de produits transformés)

260, rang bas St-Jacques

Alpagas des Appalaches (vente de produits, pique-nique) 927, rang St-André Observatoire du Mont Cosmos (observatoire astronomique, sentiers pédestres) 750, rang haut Ste-Anne

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Municipalités Sites d’intérêt touristique et agrotouristique Localisation

Scott

Parc de la Chaudière (glissades d’eau, camping) 100, rue du Camping La Cache à Maxime (produits du terroir, vignoble, restauration, condos, auberge, spas, salle de réception)

265, rue Drouin

Chalet spa sur rivière (12 personnes) Saint-Isidore Bleuetière L’orme bleu (autocueillette des bleuets) 109, rang Grande ligne Sainte-Hénédine La ferme du chasseur (chevreuils, sangliers) (chasse en enclos) 762, rang Ste-Thérèse Saint-Bernard Ranch Bo soleil (équitation, entraînement, pension, camp de jour) 532, rang St-Henri

Sainte-Marie

Club de golf de Beauce (18 trous) (restauration et réception) 1425, rang St-Étienne N Bleuetière Marland (autocueillette fraises, framboises, bleuets, vente de produits transformés)

2230, route St-Louis

Aux fruits de la colline (autocueillette fraises et framboises, maraîchage) 1720, route Kennedy S Les 4 jardins (maraîchage) 1304, rue Notre-Dame S Chez Athanas (cabane à sucre) 1495, rang St-Étienne N Chez Mickey (cabane à sucre) 1245, rang St-Étienne N Passions gourmandes (cabane à sucre, vente de produits de l’érable, restaurant)

850, chemin des Sucriers

La maison de l’érable (restauration, vente de produits de l’érable) 1346, boul. Vachon S Sainte-Marguerite Jardin de la petite école de Céline (jardin à visiter, réception estivale) 368, rang St-François

Saint-Lambert-de-Lauzon

Fruitière Laliberté (autocueillette de petits fruits) 159, rue des Érables Le Ti R’hangar (maraîchage) 1478, rue des Érables Cultiva-Fleurs Pageau (Kiosque de fleurs coupées) 993, chemin Iberville Camping le ruisseau bleu (camping) 1635, rue des Érables

Source : CLD de La Nouvelle-Beauce, 2013

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6. Le portrait de l’agriculture16 En 2010, la MRC de La Nouvelle-Beauce compte 735 exploitations agricoles qui dégagent un peu plus de 400 M $ en revenu. Ces revenus la classent parmi les MRC agricoles les plus dynamiques du Québec. Dans la région Chaudière-Appalaches, ce sont 24 % du revenu agricole qu’elle génère (sur 1 643 M $) et 14 % des entreprises agricoles (sur 5 409). Les productions animales – porcines, laitières, avicoles, bovins de boucherie – sont le cœur de cette vitalité économique. Les fermes de la Nouvelle-Beauce sont premières dans toutes ces productions sauf dans le secteur laitier où les MRC de Bellechasse et de Lotbinière la devancent. Seule la région de la Montérégie (1 570 M $), et plus spécialement la MRC des Maskoutains (800 M $), double notre région et la Nouvelle-Beauce. Selon les données du recensement de 2011, parmi la population active de 15 ans et plus, il y aurait 1 650 personnes travaillant dans le secteur d’activité « agriculture et exploitation des ressources naturelles » dans la MRC de La Nouvelle-Beauce. En 2006, c’était 1 810 personnes qui œuvraient dans ce même secteur d’activité, donc une perte de 160 personnes (-9 %). Ce pourcentage représente 8 % de la population active de la MRC, alors que pour le Québec ce secteur occupe 2 % de la population. En 2013, le secteur aliments et boissons était le plus important parmi l’ensemble des activités manufacturières, en termes d’emplois, avec 2 260 et des revenus d’exploitation de près de 1 milliard $. 6.1 L’utilisation du sol dans les municipalités La Nouvelle-Beauce s'étend sur une superficie d’environ 912 km2. La zone agricole permanente (Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles LPTAA) couvre 95,5 % de la superficie totale de la MRC. La superficie cultivée représente, en 2010, 43 % du territoire sous juridiction de la loi. Des superficies cultivées, il faut remarquer une croissance pour les céréales et protéagineux. La valeur du prix des céréales, une tendance mondiale, n’est certes pas étrangère à cette situation, de même qu’une conversion de superficies en fourrage et en pâturage, expliquant en partie la croissance des terres cultivées, malgré l’impossibilité de faire de la nouvelle terre depuis 2004 (Q-2, r.26, Règlement sur les exploitations agricoles). Puisqu’on ne peut pas cultiver sur des terres qui ne l’étaient pas au 16 décembre 2004, il faut donc penser que plusieurs terres « non cultivées », mais non abandonnées ont été remises en culture. En 2010, les superficies des fermes, détenues ou louées par un producteur agricole, représentent 65 % du territoire zoné agricole (56 627 ha). Près de 25 % de ces terres sont en location (15 000 ha). En 2004, les terres louées correspondaient à 16 % de la superficie des fermes (9 000 ha).

16 Note au lecteur : Les statistiques utilisées pour faire le portrait de l’agriculture en Nouvelle-Beauce proviennent du MAPAQ, direction régionale de la Chaudière-Appalaches. Leur utilisation et leur interprétation doivent prendre en compte que les données ont été recueillies selon des protocoles d’échantillonnage différents entre 1997 et 2010. Le lecteur doit utiliser les chiffres présentés dans ce document avec discernement en étant au fait que malgré quelques différences statistiquement non significatives qui peuvent apparaître en comparant ces données avec d’autres bases de données provenant d’autres sources, les grandes tendances évolutives du secteur demeurent observables. Par ailleurs, certaines données peuvent ne pas être disponibles en raison de l’agrégation différente des catégories d’une année à l’autre.

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Tableau 9 : Superficies en culture en Nouvelle-Beauce 1997- 2000- 2004- 2010 1997

(ha) 2000 (ha)

2004 (ha)

2010 (ha)

Superficie des fermes 55 199 54 540 54 851 56 627

Superficie cultivée 36 041 34 840 35 010 37 294

- céréales & protéagineux 6 945 11 090 11 043 12 454

- blé (cons. humaine) 0 501

- fourrage 22 275 19 206 19 719 21 667

- pâturage 6 433 4 406 4 003 2 924

Horticulture 312 245 230

Terres en friche 210

Entailles érables 706 600 718 300 784 790 942 000

Entailles (potentielles) 213 000 Source : MAPAQ, direction régionale de la Chaudière-Appalaches.

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Quant à la superficie forestière, elle couvre environ 50 % de la Nouvelle-Beauce, variant évidemment en regard à l’intensité de l’agriculture sur chaque territoire municipal. Pour leur part, les périmètres urbains (l’espace occupé par les villages et la ville) occupent, en 2013, une superficie totale de 25,3 km2 soit 2,8 % du territoire. (tableau 10)

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Tableau 10 : Utilisation de la zone agricole par les municipalités de la Nouvelle-Beauce

Municipalités Superficie

territoriale1 (ha)

Zone agricole (LPTAA)

(ha)

Périmètre urbain2

1983 (ha)

Périmètre urbain2

2013 (ha)

Autres zones

blanches2 (ha)

Superficies des fermes3

2010 (ha)

Superficies cultivées3

2010 (ha)

Superficie couverture forestière4

2012 (ha)

Frampton 15 150 14 270 69 79 801 5 988 1 977 11 780

Saint-Bernard 9 060 8 953 69 107 - 7 633 5 923 2 460

Saint-Elzéar 8 710 8 578 82 132 - 5 591 3 693 4 550

Saint-Isidore 10 240 10 170 46 70 - 8 083 6 659 2 700

Saint-Lambert-de-Lauzon 10 950 9 987 354 397 566 5 199 3 629 5 540

Sainte-Hénédine 5 120 5 051 60 69 - 4 024 2 992 1 690

Sainte-Marguerite 8 310 8 242 48 68 - 6 080 3 380 4 430

Sainte-Marie 10 890 9 929 920 961 - 6 940 4 733 4 420

Saints-Anges 6 950 6 874 61 76 - 3 859 2 323 4 350

Scott 3 210 2 728 267 335 146 1 749 1 288 1 370

Vallée-Jonction 2 590 2 325 217 236 29 1 482 698 1 390

La Nouvelle-Beauce 91 180 87 107 (95,5 %)

2 193 (2,4 %)

2 530 (2,8 %)

1 542 (1,7 %)

56 627 (65 %)

37 294 (43 %)

44 690 (51 %)

Source : 1 MAMROT, répertoire des municipalités, édition 2013; 2 MRC de La Nouvelle-Beauce, compilation 2013;3 MAPAQ, direction régionale de la Chaudière-Appalaches, 2010.4 Agence de mise en valeur de la forêt privée, région Chaudière, 2012.

6.2 L’évolution des entreprises agricoles En Nouvelle-Beauce, l’agriculture est surtout axée sur les productions animales, porcines, laitières, avicoles et bovins de boucherie. Au cours des treize dernières années (1997-2010), le nombre d’entreprises agricoles est demeuré stable, de 733 à 735 établissements. Le total des entreprises n’indique pas le réel portait de la situation. Entre 1997 et 2010, il y a eu décroissance du nombre de fermes dans presque toutes les productions animales (sauf les ovins). Pour leur part, les céréales et l’acériculture ont connu une forte croissance. En 2010, les producteurs laitiers (208) et porcins (192) sont les plus nombreux. Regroupés, ils représentent 54 % de l’ensemble des entreprises. Il faut mentionner que plusieurs fermes produisent à la fois des produits laitiers, des bovins de boucherie et procèdent à de l’élevage porcin tout en faisant les « sucres » au printemps. (tableau 11)

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Il importe de souligner qu’au cours de la période allant de 1997 à 2007, le nombre de producteurs laitiers a diminué de 45 (-17,3 %) passant de 260 à 215, ce qui signifie une perte annuelle moyenne d’environ quatre fermes. Toutefois, dans plusieurs cas, les fermes laitières existantes sont devenues plus importantes puisqu’il y a eu des consolidations. Cette décroissance du nombre de fermes laitières se poursuit puisqu’en janvier 2013, il n’en reste que 199.17 Le tableau 15 « Les statistiques relatives à la production de lait 2007 et 2012 » nous indique d’ailleurs une croissance de 23 % de la production laitière sur le territoire. Quant aux entreprises porcines, celles-ci ont diminué de 74 (-28 %) au cours des années 2000-2010. Principale production en Nouvelle-Beauce, en termes de revenu, cette production a vécu une décennie difficile. Explosion du coût des intrants, réglementation environnementale plus sévère, difficile cohabitation, odeur, maladie dans le cheptel, compétition des marchés internationaux, cette production traverse vents et marrées, mais à quel prix. Plusieurs établissements en exploitation sont maintenant propriétés des intégrateurs, Unicoop (coop fédérée), Agri-Marché et Aliments Breton. Les producteurs de volailles sont passés de 34 à 38, entre 1997 et 2010. Cette production comprend le poulet à griller, le dindon et les œufs. Malgré la stabilité du nombre d’exploitation, la croissance des revenus est observée dans cette production. Ce secteur, malgré des coûts de céréales toujours en augmentation, parvient à tirer son épingle du jeu et demeure la 3e production en importance monétaire en Nouvelle-Beauce. Pour leur part, le nombre d’entreprises de bovins de boucherie variait, passant de 109 en 2000 à 82 en 2010. La crise de la « vache folle18 » a été un des facteurs explicatifs de cette décroissance. Mais aussi, la filière bovine évolue dans un marché nord-américain, lequel est très compétitif et assujetti à des facteurs hors de notre contrôle, entre autres, la politique d’éthanol aux États-Unis qui ont fait bondir le coût des aliments au cours des dernières années, la hausse des prix des céréales, oléagineux et autres sous-produits. Dans les autres types de productions agricoles, on note que les producteurs de céréales sont passés de 7 à 39. Il semble que plusieurs anciens producteurs laitiers se sont tournés vers la production de céréales et de protéagineux19. Compte tenu des prix des grains, cette tendance mondiale se retrouve également sur notre territoire. Il en est de même pour l’acériculture où les entreprises sont passées de 33 à 117 avec plus de 900 000 entailles.

17 Institut de la statistique du Québec et la Fédération des producteurs de lait du Québec 18 Ce terme désigne l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Cette maladie est une infection dégénérative du système nerveux central des bovins. 19Les protéagineux sont des plantes annuelles appartenant au groupe botanique des légumineuses (canola, soya, luzerne sont celles les plus cultivées en Nouvelle-Beauce).

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Tableau 11 : L’évolution du nombre d’entreprises agricoles, par type

de production (activités principales)

Productions Nombre d'entreprises

1997 2000 2007 2010 Bovins laitiers 260 258 215 208 Porcs 253 266 218 192 Bovins de boucherie 103 109 101 82 Volailles 34 37 48 38 Ovins 3 3 7 7 Acériculture 33 40 74 117 Céréales et protéagineux 7 12 33 39 Horticulture (fruits, légumes, fleurs) 14 14 24 30 Total 733 760 750 735

Source : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, Bureau régional de Chaudière-Appalaches, 1997-2000-2007-2010.

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6.3 Évolution des revenus à la ferme Entre 2004 et 2010, on constatera une croissance des fermes à faible revenu dans la strate 5 – 50 K20 (24 fermes), une stabilité dans la strate 50 K – 100 K (-2 fermes), suivi d’une décroissance importante des fermes de 100-250 K (-61) et celles de 250 – 500 K (-13). La consolidation se fait dans les fermes de 500 K et plus avec une augmentation de 39 fermes (27 %). Cette croissance s’est manifestée principalement à Saint-Isidore (10), à Sainte-Marie (7) et à Sainte-Marguerite (6). Cette situation vient renforcer les autres données statistiques, lesquelles tendent à démontrer la consolidation des fermes par un rachat d’un voisin, une augmentation du nombre d’unités animales par entreprise. En 2010, près de 40 % (284) de nos entreprises agricoles ont un revenu annuel d’au plus 100 K alors que 60 % (451) sont dans les strates 100 K et plus. Donc une augmentation par le haut (fermes avec des revenus de plus de 500 K), mais également la croissance des petites entreprises ayant des revenus à la ferme de moins de 100 K. Ce sont les fermes entre 100 K et 500 K qui ont la plus forte décroissance depuis six ans, une perte de 22 % (74 fermes). Les fermes de la Nouvelle-Beauce, au revenu de plus de 500 K, se trouvent principalement dans les municipalités de Saint-Bernard (27 % des fermes), Saint-Isidore (18 % des fermes) et Saint-Elzéar (15 % des fermes). Quant aux fermes à faible revenu (5 – 100 K), Frampton (41), Sainte-Marguerite (39), c’est respectivement 59 % et 50 % de leurs fermes qui s’y retrouvent. (figure 6.1)

20 K = 000 $

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Tableau 12 : Évolution des strates de revenu à la ferme, 2004-2010 5 K

(K = 000 $) 5

50 K 50

100 K 100

250 K 250

500 K 500 K

et plus Nombre de

fermes 04 10 04 10 04 10 04 10 04 10 04 10 04 10

Frampton 4 2 23 33 7 6 21 19 8 7 1 3 64 70 Saint-Bernard 3 1 13 16 9 9 26 17 48 44 45 50 144 137

Saint-Elzéar 2 2 25 31 5 5 17 8 14 16 25 28 88 90

Saint-Isidore 1 3 24 23 5 7 26 11 28 26 26 34 110 104

Saint-Lambert-de-Lauzon 2 - 17 13 6 4 11 6 6 6 6 9 48 38

Sainte-Hénédine 1 3 11 10 3 8 18 5 11 13 12 12 56 51

Sainte-Marguerite 1 7 26 29 4 3 17 7 16 17 11 17 75 80

Sainte-Marie 1 - 21 23 14 11 15 17 20 14 9 16 80 81

Saints-Anges - - 7 11 10 5 12 11 13 8 7 11 49 46

Scott - - 9 4 1 3 3 3 3 5 4 4 20 19

Vallée-Jonction - - 6 10 1 2 1 2 6 4 - 1 14 19

La Nouvelle-Beauce 15 18 182 203 65 63 167 106 173 160 146 185 748 735 Source : MAPAQ, portrait agricole Nouvelle-Beauce, 2004-2010.

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6.4 La valeur de la production agricole en Nouvelle-Beauce (revenus principaux et secondaires) Les valeurs inscrites au tableau 13 nous donnent une tendance concernant les valeurs de production. La production porcine se classe au premier rang en ce qui a trait aux revenus générés. De 2000 à 2010, ceux-ci ont augmenté de 72 %, passant de 112 M $ à 193 M $. La présence d’importants intégrateurs dans la MRC explique cette augmentation compte tenu des difficultés (déjà énoncées) rencontrées par les producteurs indépendants. Les autres productions les plus importantes de la Nouvelle-Beauce, en termes de revenu, sont : la production laitière avec près de 72 M $ de revenu annuel; l’aviculture qui amène des revenus de 53 M $; les bovins de boucherie apportent 37 M $ et la production d’œufs, pour laquelle nous n’avions pas de données (inscrite dans le secteur volaille?), avec plus de 19 M $.

Figure 6.1 : Évolution des strates de revenu à la ferme pour la Nouvelle-Beauce, 2004-2010

De très fortes augmentations ont été également observées au cours de cette période dans la production céréalière et la production ovine. Dans le premier des cas, les revenus totaux ont augmenté de 500 % par rapport aux chiffres de 2000. La hausse de la demande ainsi que les prix payés expliquent cette très forte croissance. Pour la production ovine, malgré la croissance de 32 %, elle demeure marginale en Nouvelle-Beauce.

0

50

100

150

200

250

2004 2010 2004 2010 2004 2010 2004 2010 2004 2010 2004 2010

5 000 $ 5 000 à 50 000$ 50 000 à 100 000$ 100 000 à 250 000$ 250 000 à 500 000$ 500 000$ et plus

Nom

bre

Strates de revenu

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Tableau 13 : L’évolution de la valeur des productions agricoles, 2000-2004-2007-2010

Productions 2000 2004 2007 2010 Variation

2000-2010 (%)

Nombre d’exploitations 779 744 750 735 -6

Revenus 188 K 228 K 297 K 401 K 113

(K 000 000 $) (K 000 000 $) (K 000 000 $) (K 000 000 $)

Porcs 112 K 118 K 148 K 193 K 72

Bovins laitiers 38 K 48 K 62 K 72 K 89

Volailles 18 K 41 K 41 K 53 K 194

Oeufs 16 K

Bovins de boucherie 9 K 17 K 36 K 37 K 311

Ovins 0,015 K 0,12 K 0,6 0,5 K 32

Céréales et protéagineux 0,7 K 1,5 K 5 K 6 K 500

Acériculture 0,6 K 1 K 1,6 K 4 K 300

Horticulture 1 K 1,4 K 2 K 2,2 K 120 Source : Ministère de l'Agriculture des Pêcheries et de l'Alimentation, Bureau régional de Chaudière-Appalaches, 2000, 2004, 2007, 2010.

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Mentionnons qu’on retrouve en Nouvelle-Beauce 117 entreprises acéricoles qui génèrent des revenus de 4 M $ annuellement, et cela, sans compter les petites productions familiales dont les revenus ne sont pas comptabilisés dans le cadre d’une entreprise distincte. 6.5 Les productions animales Les données qui suivent concernant la production porcine, la production laitière, avicole et bovine montrent des progressions, dans les cheptels (porcs, bovins de boucherie, ovins ou leur produit (lait)). Quant à la production avicole, les données nationales montrent une assez grande volatilité d’une année à l’autre. Il serait probable que les chiffres que nous avons au tableau soient en deçà de la réalité. L’Institut de la statistique du Québec offre des chiffres récents concernant les productions porcines et laitières, lesquels sont traités par régions administratives et, pour le lait, par MRC.

Tableau 14 : Productions animales (cheptel) en Nouvelle-Beauce 1997-2000 – 2007- 2010

Élevages 1997 2000 2007 2010

Bovins laitiers 21 78021 22 306 20 931 Porcs produits22 Truies

678 347

46 725

763 778

43 383

823 428

47 300

798 197

40 300 Bovins de boucherie 22 850 20 397 16 418 20 647 Volailles Poules pondeuses Poulets grill Gros poulets Dindons

7 372 525 10 288 624 9 907 040 8 707 750

Oeufs (douzaines) 9 629 282

Ovins 850 884 2 242 2 266

Source : MAPAQ, direction régionale Chaudière-Appalaches, 1997- 2000 – 2007 – 2010.

21 Ce chiffre correspond à l’inventaire 2004. 22 Porcs produits destinés à l’abattage = nombre de truies * nombre de porcelets sevrés /années. Pour 1997, le nombre est, en moyenne de 14 porcelets par année, pour 2000 et 2007, il est de 17, pour 2010, il est de 19. Ce chiffre varie en fonction de la performance des élevages.

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6.6 Le cheptel porcin Les statistiques les plus récentes concernant le cheptel porcin sont agglomérées par régions administratives. Pour l’ensemble de l’année 2010, l’industrie porcine québécoise aurait produit sept millions de porcs. À ce nombre, il faut également ajouter 360 000 truies. La région de la Montérégie se classe au premier rang des régions productrices, suivi de près par la Chaudière-Appalaches. Notre région produit donc, et ce, depuis au moins dix ans, environ 37 % de la production québécoise de porcs. De cette production régionale, la Nouvelle-Beauce détient également 35 % du cheptel produit. En 2000, c’était environ 32 % de la production régionale. Malgré les difficultés déjà énoncées, le recul du nombre de porcheries, il y a une certaine stabilité du nombre et du % produits en Nouvelle-Beauce.

Tableau 15 : Production porcine, 2000-2007-2010

Régions 2000 2007 2010

Chaudière-Appalaches 2 390 853 2 236 972 2 244 366 - La Nouvelle-Beauce 763 778 823 428 798 197

Montérégie 2 467 617 2 444 261 2 353 629 Estrie 381 739 481 328 629 680 Centre-du-Québec 937 548 793 116 Le Québec 7 396 200 7 316 000 7 078 000

Source : Institut de la statistique du Québec pour la production régionale et le MAPAQ, direction régionale Chaudière-Appalaches pour les données de la MRC.

6.7 La production laitière Le tableau 16 montre que la région de Chaudière-Appalaches se classe au premier rang autant quant au nombre de producteurs que pour le volume de la production laitière devant les régions de la Montérégie et le Centre du Québec. Dans Chaudière-Appalaches, c’est la MRC de Bellechasse qui a le plus de producteurs ainsi que la plus forte production de lait suivie de la MRC de Lotbinière. La Nouvelle-Beauce se classe au troisième rang dans la région.

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Pour l’ensemble des MRC du Québec, en ce qui concerne le nombre de producteurs, la première en importance est celle de Bellechasse suivie d’Arthabaska, de Lotbinière, de La Nouvelle-Beauce et Nicolet-Yamaska. Toutefois, le tableau diffère quelque peu concernant le volume de production puisque la MRC d’Arthabaska vient en premier suivie de Bellechasse, de Lotbinière, de La Nouvelle-Beauce et enfin Nicolet-Yamaska.

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Tableau 16 : Les statistiques relatives à la production de lait 2007 – 2012 - 2013

Régions administratives et MRC Producteurs laitiers Production totale

Millions de litres

Variation Production totale (%)

2007 2012 2013 2007 2012 2013 2007-2013

Chaudière-Appalaches 1 499 1 323 1 299 594,3 614,4 611,2 2,8

Bellechasse 339 289 285 144,4 144,2 143,1 -1,0

La Nouvelle-Beauce 226 206 201 97,7 99,7 99,7 2,0

Robert-Cliche 145 133 129 55,1 59,3 59,4 7,8

Lotbinière 269 242 235 113,5 115,9 114,0 0,4

Montérégie 1 339 1 174 1 166 571,2 602,5 600,8 5,2

Les Maskoutains 160 141 141 75,2 81,2 80,1 6,5

Le Haut-Richelieu 169 142 143 78,2 81,1 81,5 4,2

Centre-du-Québec 1 017 912 884 476,6 475,9 473,2 -0,7 L'Érable 165 165 161 74,1 80,1 79,3 7,0

Arthabaska 293 274 268 165,9 158,5 161,1 -2,9

Nicolet-Yamaska 211 180 173 96,0 94,0 93,3 -2,8

Le Québec 7 066 6 236 6 116 2 847,0 2 946,0 2 926,6 2,8 Source : Institut de la statistique du Québec et la Fédération des producteurs de lait du Québec.

Si dans les sept dernières années (2007-2013), la croissance de la production laitière dans Chaudière-Appalaches est de 2,8 % et similaire à celle de la province en %, on remarquera, encore une fois, la perte d’entreprises agricoles. Entre autres, la MRC de Bellechasse perd une cinquantaine de fermes (-6 %), la MRC de La Nouvelle-Beauce, 25 (-11 %) et la MRC de Lotbinière, 34, (-13 %). En tout, on enregistre des pertes de 13 % des fermes laitières en Chaudière-Appalaches, alors qu’en Montérégie et dans le Centre-du-Québec, la perte est de 13 % et pour le Québec, on enregistre également une diminution de 13 %.

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6.8 Le cheptel bovin Dans la région de Chaudière-Appalaches, l’inventaire du cheptel bovin au cours des dernières années semble en diminution. De 507 000 têtes, on se retrouverait à environ 478 000 têtes, une perte de 6 %. La part de la Nouvelle-Beauce est d’environ 10 % de l’ensemble de l’inventaire de la région. De manière générale, les vaches laitières sont les plus nombreuses suivies des veaux et des vaches de boucherie.

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Tableau 17 : L’inventaire des années 2007 - 2010 région Chaudière-Appalaches

Type 2007 2010

Génisses pour l'abattage 8 284 7 061

Taureaux 4 403 3 931

Vaches laitières 166 465 171 330

Vaches de boucherie 74 543 74 303

Génisses de remplacement, type laitier 68 684 66 848 Génisses de remplacement, type de boucherie 7 519 7 316

Bouvillons 27 494 34 741

Veaux 149 468 118 213

Total 506 860 483 743

Source : Institut de la statistique du Québec, données agroalimentaires 2007, 2010 et 1er semestre 2011, (estimation sur une base annuelle).

7. L’agroalimentaire en Nouvelle-Beauce 7.1 Les entreprises de transformation alimentaire La Nouvelle-Beauce compte 23 ateliers ou usines de transformation alimentaire. D’autres entreprises effectuent aussi la transformation des aliments, mais ces entreprises sont plutôt comptabilisées dans le secteur commercial ou dans le secteur de la production agricole. Il s’agit, par exemple, des boucheries présentes dans les épiceries, les cabanes à sucre, les producteurs agricoles qui transforment et vendent à la ferme et aux restaurants. Il est aussi probable qu’il y ait d’autres très petites entreprises qui font de la vente directe et qui ne sont pas listées dans le tableau ci-dessous. Les entreprises de transformation alimentaire sont assez peu nombreuses sur le territoire de La Nouvelle-Beauce, comparativement aux MRC voisines, Bellechasse et Lotbinière, mais plusieurs sont de grande envergure. C’est donc un secteur d’emplois important pour la MRC. En tout, ce sont 2 262 personnes qui y travaillent (1 798 personnes en transformation, 344 pour le personnel administratif et 120 pour la distribution des produits). Selon les données disponibles, l’industrie de la transformation alimentaire aurait généré près d’un milliard $ de chiffres d’affaires en 2012 en Nouvelle-Beauce.

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Les deux plus grandes entreprises de transformation alimentaire du territoire embauchent à elles seules plus de 1 500 personnes, soit Olymel, avec 964 employés et Saputo Boulangerie, comptant 600 employés. Smucker’s, une entreprise spécialisée dans la confection de confitures, gelées et tartinades, a fermé son usine de Sainte-Marie en février 2014. Cette fermeture laissera 95 personnes sans emploi. Cependant, plusieurs employés sont près de la retraite. L’usine est à vendre depuis près de deux ans. Sa superficie importante, soit 9 000 mètres carrés, représente à la fois une opportunité et un défi, car elle nécessite l’arrivée d’une entreprise de grande taille. Les meuneries, les coopératives agricoles et le couvoir sont aussi des employeurs importants pour le territoire et sont essentiels pour subvenir aux besoins du secteur agricole.

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Tableau 18 : Entreprises de transformation alimentaire

Entreprise Municipalité Nombre d’employés Secteur

Olymel Vallée-Jonction 964 Viande Saputo Boulangerie inc. Sainte-Marie 600 Boulangerie Agri-marché Saint-Isidore 195 Meunerie

Aliments Breton + Prodal Saint-Bernard 148 Meunerie Plats cuisinés

Couvoir Scott ltée Scott 92 Couvoir Ovale Saint-Lambert-de-Lauzon 55 Œufs Unicoop, coop agricole Sainte-Hénédine 46 Meunerie Coopérative agricole de Saint-Bernard Saint-Bernard 16 Meunerie Les Fumets Sylvestre Sainte-Marguerite 11 Viandes Beauce Mix Saint-Elzéar 8 Meunerie Frampton Brasse Frampton 7 Boissons Relais des campagnes Saint-Lambert-de-Lauzon 4 Viandes Déco A.P.H inc. Saint-Bernard 3 Boulangerie Les Flatteries du Palais Sainte-Marie 3 Gelées Charcuterie Le Pied de cochon Vallée-Jonction 2 Viandes Gestion Maurice Morin Saint-Isidore 2 Viandes Meunerie Berthiaume Saint-Elzéar 2 Meunerie Œufs de cailles Dyno Saint-Lambert-de-Lauzon 2 Œufs Appalaches Saint-Isidore 1 Sirop de bouleau Chocolaterie Plaisir, Saveurs et Découvertes Sainte-Marie 1 Confiserie

La cache à Maxime (vin) Scott 1 Boissons TOTAL 2 163

Source : La majorité des données contenues dans le tableau proviennent de l’enquête manufacturière réalisée par le CLD de La Nouvelle-Beauce en 2012. Quelques données proviennent du MAPAQ, mais l’année de recension n’est pas connue. Note : Les producteurs qui transforment ou font transformer leurs produits ne sont pas inclus dans le tableau 18. Pour être considéré comme transformateur, un certain pourcentage du chiffre d’affaires doit provenir de la vente des produits transformés.

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7.2 Les infrastructures de transformation et d’abattage 7.2.1 Les infrastructures de transformation En juin 2011, la firme Desjardins Marketing Stratégique déposait les résultats d’une étude qui avait pour objectif d’évaluer et de déterminer les besoins d’infrastructures, d’équipements collectifs et de services en transformation pour les petites entreprises agroalimentaires de la Chaudière-Appalaches. Cette étude a été financée par la CRÉ de Chaudière-Appalaches, TRANSAQ et les CLD de la région. Plusieurs constats sont ressortis de cette étude, dont les suivants :

• L’étude démontre qu’il n’est pas nécessaire de construire un atelier de transformation collectif dans la région de Chaudière-Appalaches, que le besoin n’est pas suffisant pour justifier un tel investissement et que l’offre actuelle de service de transformation peut suffire à la demande.

• Les entreprises semblent prêtes à faire 30 à 45 minutes de déplacement au maximum (20 à 40 km) pour accéder à des services, ce qui permet

de conclure que même centrale, une infrastructure régionale ne pourrait répondre aux besoins de toutes les MRC de la région. • Beaucoup de producteurs sont ambivalents quant au désir de transformer leurs matières premières. Ils disent vouloir, mais semblent peu

avancés dans leur projet et ne semblent pas mettre cette activité en priorité. • La majorité des projets d’infrastructures collectives réalisés dans les autres régions du Québec rencontrent d’importantes problématiques ou

ont fermé leur porte, en raison de la difficulté de rentabiliser ces infrastructures. • Le maillage entre restaurateurs, transformateurs et producteurs apparaît comme une bonne piste à explorer, en particulier pour les viandes. • Pour plusieurs entrepreneurs, il y a une réticence quant au partage des infrastructures, en raison de la confidentialité, l’hygiène et la salubrité,

la sécurité et la réglementation.

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De plus, les besoins majeurs qui ont été identifiés en termes de services sont les suivants :

• Le soutien à la commercialisation, au marketing, au développement de produits, à l’organisation d’activités de réseautage entre entreprises et intervenants pour se connaître mutuellement.

• La mise à disposition de guides pratiques pour progresser.

À la suite de cette étude, le comité de l’axe de transformation du Plan de développement agricole et agroalimentaire (PDAR) de Chaudière-Appalaches a réalisé un Répertoire des transformateurs à forfait. Deux entreprises de La Nouvelle-Beauce y offrent leurs services, soit Les Flatteries du Palais et Gestion Maurice Morin inc. Ce répertoire est disponible en ligne sur le site de la Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (TACA). Plusieurs entreprises de la MRC font transformer leurs produits à l’extérieur de la Nouvelle-Beauce, entre autres, dans la MRC des Appalaches (Pâtisserie St-Noël), dans la MRC des Etchemins (Détour en France) et dans la Capitale-Nationale (Conserverie du quartier). Même si ces entreprises sont situées à l’extérieur de la MRC, les services offerts semblent convenir aux entreprises utilisatrices. Tel qu’indiqué plus haut, certains producteurs ont plutôt décidé de transformer eux-mêmes leurs produits ou une partie de ceux-ci, cela afin d’apporter une valeur ajoutée et de diversifier leurs revenus. Pour pouvoir transformer à la ferme, différents permis sont obligatoires selon le type de produits qui sont transformés. De plus, la formation en hygiène et salubrité alimentaire est obligatoire depuis novembre 2008 pour tous les types de produits (laitiers, végétaux, carnés, etc.). Ce règlement s’applique à tous les établissements où l’on prépare des aliments en vue de leur vente ou de leur service (établissements de transformation alimentaire, de vente au détail, de restauration et de services connexes en alimentation). L'attestation de formation appartient à la personne qui travaille dans une entreprise alimentaire et non à l’entreprise ou à l’exploitant. Si la personne formée quitte son emploi, elle conserve son attestation. L’exploitant doit s’assurer de maintenir le nombre requis de personnes formées en hygiène et salubrité alimentaire dans son établissement. 7.2.2 Les infrastructures d’abattage En 2008, en Chaudière-Appalaches, on comptait 21 usines d’abattage et de transformation des viandes sur un total de 236 au Québec (Comité sectoriel de main-d’œuvre en transformation alimentaire). Voici le portrait de ces infrastructures de la Nouvelle-Beauce et des MRC adjacente qui desservent les entreprises de la MRC :

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Tableau 19 : Abattoirs en Nouvelle-Beauce et à proximité

Abattoirs Municipalités Types Informations générales

Alimentation Vallée inc. Saint-Elzéar Multi-espèces

Olymel Vallée-Jonction Porcs Capacité d’abattage : 37 500 porcs par semaine (comité sectoriel de main-d’œuvre en transformation alimentaire, 2008)

Viandes Dubreuil inc. Sainte-Hénédine Porcs

Fondée en 1979 par M. Roger Dubreuil. À ce moment, l’abattoir était de type multi-espèces. L’abattoir a été acheté par Bernard Breton inc., Gestal système inc. et F. Ménard inc. au début des années 2000 (à valider). Les nouveaux propriétaires ont effectué différents travaux afin de spécialiser l’abattoir pour l’abattage de porcs et ont fait plusieurs améliorations locatives (salle de réfrigération et salle de découpe). Capacité d’abattage : 750 porcs par jour. En février 2009, les propriétaires décidèrent de fermer l’abattoir. Il n’est plus utilisé, mais il est toujours fonctionnel.

Abattoir Giguère Sainte-Marie Multi-Espèces L’abattoir a fermé ses portes au cours des dernières années, le propriétaire étant maintenant retraité.

Exceldor Saint-Anselme (Bellechasse) Volailles

Plusieurs producteurs de volailles de la Nouvelle-Beauce font abattre leurs animaux à Saint-Anselme, via la coopérative EXCELDOR. La coopérative compte 230 membres. Sa capacité d’abattage est de 900 000 volailles par semaine. Note : Exceldor, avec Olymel (Flamingo), dominent l’abattage de la volaille au Québec. À elles seules, elles abattent 90 % du volume de poulets produits au Québec. (comité sectoriel de main-d’œuvre en transformation alimentaire, 2008)

Abattoir Rolland Pouliot & fils inc.

Saint-Henri (Bellechasse)

Multi-espèces

Abattage à forfait. Établi en 1965. Plusieurs producteurs de la Nouvelle-Beauce font abattre à cet endroit pour des petits volumes (poulets, agneaux, etc.).

Boucherie Abattoir St-Hilaire

Saint-Sylvestre (Lotbinière)

Multi-espèces (Abattoir de proximité)

Établi en 1939 (3e génération). Abattage et débitage à forfait. Très petit abattoir, familial. Apprête un bœuf et deux porcs chaque semaine, en plus d’agneaux et de grands gibiers à forfait. Particularité : clientèle ethnique (découpes particulières). Vente en gros et au détail.

Abattoir Cliche East-Broughton (Les Appalaches)

Multi-espèces (abattoir de proximité)

Établi en octobre 2009

Source : CLD de La Nouvelle-Beauce, 2013

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7.3 Les produits locaux Tel que mentionné au chapitre 6, le territoire est reconnu pour l’importance des secteurs agricoles traditionnels : laitier, porcin, avicole et bovin. Aussi, depuis le début des années 2000, on a vu apparaître de nouveaux types d’élevage et de culture, tels que : cerf rouge, lapin, agneau, sanglier, bleuets, pommes, légumes, raisins et orge pour les boissons alcoolisées, etc. La question de l’achat des produits québécois ou locaux a connu un engouement certain au cours des dernières années. En 2009, le MAPAQ lançait la campagne promotionnelle « Mettez le Québec dans votre assiette! » et poursuivait en 2011 avec « Les Aliments du Québec, toujours le bon choix! » ayant pour objectif de faire la promotion des produits québécois. Les crises alimentaires, les préoccupations environnementales et l’intérêt de soutenir l’économie locale sont des éléments qui contribuèrent et contribuent encore à accroître la vente de produits locaux ou régionaux. Quelques constats par rapport à certains produits Le fromage Bien que le territoire possède 220 exploitations laitières, le fromage, qui est pourtant l’un des produits qui a connu une des plus fortes croissances au Québec au cours des quinze dernières années, tant au niveau du développement de produits que de l’accroissement des ventes, est toujours absent du territoire de la Nouvelle-Beauce. Au début des années 2000, il y avait deux entreprises dans le secteur fromager, soit Aliments Darackian inc. qui se spécialisait dans le fromage arménien et la Chèvrerie Fruit d’une Passion, spécialisée dans la transformation de fromages de chèvre au lait cru. Aliments Darackian inc. a officiellement fermé ses portes en 2006. Pour sa part, la Chèvrerie Fruit d’une Passion a déménagé son entreprise en 2005 à Saint-Ludger, dans la MRC du Granit, en Estrie. L’absence de terres et d’exploitations agricoles à un coût accessible a eu pour impact le déménagement de cette entreprise. Selon les propriétaires, la valeur des terres à Sainte-Marguerite serait huit fois plus élevée qu’à Saint-Ludger. La chèvrerie louait ses installations de transformation de la Coopérative de solidarité en production fromagère Fleurs des Champs à Sainte-Marguerite. Cette coopérative, qui regroupait des producteurs de la Nouvelle-Beauce et de Bellechasse a été dissoute en 2006, à la suite du départ de la Chèvrerie Fruit d’une Passion. Le bleuet Le nombre de producteurs de bleuets a doublé en Chaudière-Appalaches entre 2001 et 2011. Pour la région de la Chaudière-Appalaches, le nombre est passé de 5 en 1993 à 25 producteurs en 2001, pour atteindre 51 producteurs en 2011, selon le MAPAQ. En 2013, La Nouvelle-Beauce compte quatre producteurs de bleuets. Trois des quatre producteurs de bleuets cultivent aussi d’autres fruits. Un seul producteur se spécialise dans la production de bleuets biologiques. Au total, il y avait 5 producteurs biologiques dans la région en 2011, soit presque 10 % des producteurs. La majorité de ces producteurs ont un autre emploi ou entreprise en dehors de la saison de production. Toujours selon le sondage du MAPAQ, 84 % des producteurs de la Chaudière-Appalaches possèdent entre 500 et 5 000 plants. Huit producteurs possèdent plus de 5 000 plants.

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En 2012, à la suite du constat par le MAPAQ d’une croissance très rapide du nombre de producteurs et de certaines répercussions négatives (surplus de production, baisse de prix, etc.), le regroupement des bleuetières de la Chaudière-Appalaches vit le jour. Ce regroupement, dont la mission est de « valoriser la production et l’utilisation du bleuet en corymbe dans Chaudière-Appalaches » a effectué quelques premières actions de promotion regroupée en 2012 et 2013, dont la création d’un logo, l’achat de publicités dans les hebdos et la création d’un site Internet. En tout, 34 producteurs, dont les quatre de la Nouvelle-Beauce, font actuellement partie de ce regroupement. Les charcuteries Au cours des dernières années, le secteur de la boucherie et de la charcuterie s’est davantage développé. Certains misent sur la provenance locale des viandes, d’autres sur des produits traditionnels et d’autres encore sur des produits plus européens, comme le saucisson. En Nouvelle-Beauce, comme ailleurs au Québec, la popularité du boudin est en croissance, ce qui a pour effet de créer une rareté au niveau de la disponibilité du sang de porc. En raison de différentes contraintes, le sang de porc issu des grands abattoirs est jeté ou utilisé pour les aliments de consommation animale uniquement. 7.4 La mise en marché Les producteurs et transformateurs du territoire utilisent différents moyens pour mettre en marché leurs produits. Certains ne s’occupent pas du tout de la mise en marché et sont dans un système de mise en marché collectif (lait, œuf, porc, poulet, bœuf, agneau). D’autres utilisent la distribution traditionnelle (représentant, distributeur, grossiste, détaillant, etc.) et un pourcentage des producteurs/transformateurs font eux-mêmes leur mise en marché via ce qu’on appelle les circuits courts de commercialisation. Cette méthode de mise en marché comprend au plus un intermédiaire dans la distribution entre l’entreprise de production ou de transformation et le consommateur. Parmi les circuits courts, on retrouve, entre autres, les kiosques de vente à la ferme, les paniers de légumes (ASC), la vente en marché public et la vente directe à un épicier ou à un restaurateur. De façon générale, mais non exclusive, les produits de masse sont distribués via la distribution traditionnelle, alors que les produits de niche ou différenciés sont davantage vendus en circuits courts. Voici des exemples de circuits courts en Nouvelle-Beauce :

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Les Arrêts gourmands de la Chaudière-Appalaches En Nouvelle-Beauce, on compte 16 entreprises « Arrêts gourmands » en 2013 qui sont réparties ainsi : six producteurs, quatre transformateurs, trois restaurateurs et deux boutiques. Tous ont en commun la mise en valeur des produits de la Chaudière-Appalaches. Ce sont des endroits où les consommateurs peuvent déguster ou se procurer des produits de la région. Une employée de la Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches assurait la coordination du réseau jusqu’en mars 2014. Marché public de Sainte-Marie Depuis 2009, il y a un marché public à Sainte-Marie. Les quatre premières années, le marché public était au centre-ville. En 2013, les producteurs ont choisi de déménager leur kiosque dans le stationnement de la quincaillerie Unimat. Le nombre de producteurs est très variable, mais semble en diminution constante. Cependant, une clientèle fidèle fréquente le marché public. Marché de Noël de Sainte-Marie En 2011, des marchands du centre-ville de Sainte-Marie initièrent un premier Marché de Noël, lequel connu un grand succès. Un deuxième Marché de Noël fut organisé en 2012, mais en 2013, les marchands du centre-ville décidèrent plutôt d’organiser « le Centre-ville en fête », une journée d’activités, en ne renouvelant pas le Marché de Noël. Marché virtuel Il y a quelques années, certains producteurs vendaient leurs produits via le marché virtuel du Grand Marché de Saint-Georges. Les consommateurs passaient leur commande par le site Internet et allaient chercher leurs produits au point de chute à Sainte-Marie ou à Saint-Georges. Il n’y a plus de point de chute à Sainte-Marie depuis quelques années. Projet-pilote – approvisionnement du secteur de la santé en produits régionaux Ce projet-pilote, débuté en 2012, a été initié par le MAPAQ et l’Agence de santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches. C’est un projet avec une visée à long terme. L’introduction d’aliments régionaux dans les établissements de santé est un processus très complexe, car le secteur de la santé est régi par de nombreux règlements, lois, normes et critères. Ce projet a nécessité plusieurs rencontres de travail et demeure encore fragile. Le projet-pilote a débuté par la vente de 1 700 livres de bleuets en 2012 et la quantité est passée à 2 700 livres en 2013, en plus de l’ajout de deux nouveaux produits, soit des fraises surgelées et équeutées et des framboises surgelées. L’objectif pour 2014 est d’introduire une catégorie de produits transformés. En raison des contrats d’achats négociés, il y a des types de produits régionaux qui ne pourront jamais être vendus dans ces établissements. En Chaudière-Appalaches, il y a neuf gestionnaires dédiés à l’approvisionnement des aliments dans les établissements de santé. Chaque gestionnaire est responsable de plusieurs établissements (ex. : hôpitaux, CHSLD, centre jeunesse, etc.). Les produits ont été vendus dans deux institutions en 2012 et trois en 2013. Bien qu’il n’y ait pas de producteurs de la Nouvelle-Beauce qui aient vendu de produits dans le cadre de ce projet-pilote, cela demeure une avenue à explorer dans le futur.

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7.5 La promotion Le CLD de La Nouvelle-Beauce réalisait un tout premier répertoire agroalimentaire en 2009. Une version améliorée fut réalisée en 2013, de même que l’ajout d’une version électronique sur le site du CLD, laquelle est mise à jour régulièrement. Plusieurs autres actions de promotion ont été réalisées au cours des dernières années, telles que :

- des publicités dans les hebdos lors des fêtes de Noël et de Pâques; - les Journées Couleurs et Saveurs de la Chaudière-Appalaches en 2012 et 2013; - la remise de paniers-cadeaux lors d’événements locaux, régionaux, provinciaux et internationaux; - la mise en valeur des produits lors des soupers des gens d’affaires; - etc.

Le programme « Les Aliments du Québec, toujours le bon choix », géré par le MAPAQ, permet de soutenir des activités de promotion jusqu’à un maximum de 50 % des coûts admissibles. Le programme a été reconduit à l’automne 2013. La Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (TACA) organise aussi régulièrement des activités promotionnelles auxquelles sont invitées les entreprises de La Nouvelle-Beauce, telles que cocktails dînatoires, activités spéciales, etc. Le Réseau des Arrêts gourmands a pour sa part créé un site Internet en 2013, en plus de produire annuellement différents outils promotionnels. Finalement, les organisations et associations touristiques s’occupent de promouvoir les entreprises agrotouristiques par divers moyens (salons, sites Internet, etc.). 7.6 La formation, les organismes d’accompagnement, le financement et le réseautage des entreprises Il existe plusieurs organismes sur le territoire qui accompagnent les entreprises agroalimentaires sur le plan technique et/ou financier et qui organisent des activités de formation et de réseautage.

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Centre local de développement (CLD) de La Nouvelle-Beauce

- aide à la recherche de financement; - soutien à la rédaction de plan d’affaires; - soutien financier; - calendrier de formations variées, mais non spécifiques au milieu

agricole/agroalimentaire; - activité de réseautage.

Financière agricole du Québec

- soutien à la rédaction de plan d’affaires; - différents programmes offerts.

Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ)

- différents programmes offerts; - soutien technique (ex. : informations pour la transformation de produits).

Agriculture et agroalimentaire Canada

- divers programmes de financement sont offerts. Fonds d’investissement pour la relève agricole (FIRA)

- soutien par des investissements sous forme de capital patient, pour des projets de démarrage ou d’établissement en agriculture (prêts subordonnés ou ententes de location de terres agricoles).

Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (TACA)

- organisation d’activités de formation; - soutien à la création de maillages ou d’alliances entre les entreprises.

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Développement PME Chaudière-Appalaches

- services-conseils spécialisés en exportation, commercialisation et ventes, innovation et productivité, approvisionnement et logistique; - a débuté un Cercle agroalimentaire à l’automne 2013 avec cinq entreprises de la région, dont une de la Nouvelle-Beauce.

Collectif régional en formation agricole (Appalaches Beauce-Etchemin), avec Emploi-Québec

- formations variées offertes. Institut technologique agroalimentaire (ITA)

- offre de formations techniques ponctuelles. Centre de formation agricole de Saint-Anselme

- différentes formules d’apprentissage sont offertes pour s’adapter aux réalités de la clientèle agricole. Réseau agri-conseils

- soutien financier pour une diversité de formations offertes par des consultants et des formateurs agréés. Centre régional d’établissement en agriculture (CRÉA)

- accompagnement pour les situations de transfert. 7.7 L’agrotourisme L’agrotourisme n’est pas une activité récente au Québec ni en Nouvelle-Beauce, mais l’appellation l’est par contre davantage. Cependant, certaines activités ne sont pas nécessairement étiquetées comme étant des activités agrotouristiques par les utilisateurs, par exemple l’autocueillette ou la cabane à sucre. Au cours des années 1970, avec le mouvement de retour à la terre, plusieurs gîtes à la ferme et repas champêtres virent aussi le jour et c’est vraiment à partir de ce moment que les activités agrotouristiques ont commencé à se diversifier au Québec. L’agrotourisme est aujourd’hui en plein essor. Selon les données du MAPAQ, le nombre d’entreprises agrotouristiques québécoises est passé de 534 en 2005 à 837 en 2012, ce qui représente aujourd’hui environ 3 % de l’ensemble des entreprises agricoles du Québec.

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Le MAPAQ définit l’agrotourisme comme étant une activité touristique complémentaire de l’agriculture ayant lieu dans une exploitation agricole. Il met en relation des producteurs agricoles avec des touristes ou des excursionnistes, permettant à ces derniers de découvrir le milieu agricole, l’agriculture et sa production par l’accueil et l’information que leur réserve leur hôte. Plusieurs entrepreneurs pensent que l’agrotourisme est un moyen facile pour diversifier leurs revenus et font rapidement face aux nombreuses exigences et contraintes que cela implique : disponibilité des producteurs (contraintes avec les travaux agricoles, formations à suivre), aspects législatifs (schéma d’aménagement, zonage agricole), infrastructures nécessaires pour accueillir une clientèle touristique (stationnement, sanitaires, assurances) etc. Cela dit, l’agrotourisme peut apporter un revenu intéressant, mais cela nécessite plusieurs investissements, tant en argent qu’en temps et le producteur doit en être conscient. Le portrait de l’agrotourisme en Nouvelle-Beauce se retrouve au tableau 20. Le pense-bête de l’agrotourisme La première version de ce document a été créée en 2004 par le Conseil agrotouristique des Cantons-de-l’Est (CACE). C’est le document de référence le plus complet pour qui songe à démarrer en agrotourisme au Québec. De plus, cet outil est constamment mis à jour et disponible gratuitement sur Internet. Tous les aspects de l’agrotourisme y sont traités.

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Tableau 20 : Entreprises agrotouristiques et kiosques à la ferme

Entreprises Municipalités Secteur Informations supplémentaires Arrêt gourmand

Bleuetière L'Orme bleu Saint-Isidore Autocueillette Bleuets biologiques Producteur

Bleuetière Marland Sainte-Marie Autocueillette Fraises, bleuets et produits transformés Producteur

Fruitière Réal Laliberté Saint-Lambert-de-Lauzon Autocueillette Fraises, framboises, bleuets, pommes, maïs Le Verger à Ti-Paul Saint-Elzéar Autocueillette Framboises, bleuets, prunes, poires, pommes, citrouilles Producteur

Aux Fruits de la colline Sainte-Marie Autocueillette et kiosque à la ferme

Fraises, framboises et tomates/concombres de serre, produits transformés Producteur

La cache à Maxime Scott Boissons alcoolisées Vins Boutique

Frampton Brasse Frampton Boissons alcoolisées Bières Transformateur

La Cabane à Pierre Frampton Cabane à sucre 350 personnes Cabane à sucre Chez Athanas Sainte-Marie Cabane à sucre 72 personnes Transformateur

Passions Gourmandes Sainte-Marie Cabane à sucre 100 personnes Transformateur

Cabane à sucre Mickey Sainte-Marie Cabane à sucre 40 personnes Bergerie Ovigène Sainte-Hénédine Kiosque à la ferme Agneau Les 4 Jardins Sainte-Marie Kiosque à la ferme Légumes variés Producteur

Ferme Bercy Vallée-Jonction Kiosque à la ferme Bœuf Le Ti R' Hangar Saint-Lambert-de-Lauzon Kiosque à la ferme Légumes divers Cerfs rouges Labrecque Sainte-Marie Kiosque à la ferme Cerfs rouges Producteur

Maison de l’Érable Sainte-Marie Comptoir de vente Produits de l’érable Boutique

Gourmet de l’Érablière Frampton Comptoir de vente Produits de l’érable Restaurateur

Pisciculture Denis Fournier Frampton Pisciculture Alpagas des Appalaches Saint-Elzéar Visite ferme d'élevage Alpagas Source : CLD de La Nouvelle-Beauce, 2013

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8. Le portrait du milieu forestier En Nouvelle-Beauce, l’ensemble du territoire forestier est de tenure privée. En 2012, les superficies à vocation forestière couvrent 49 % de la superficie de la MRC, soit 44 690 hectares23. Le tableau 21 précise pour chacune des municipalités de la MRC l’importance des superficies à vocation forestière.

Tableau 21 : Superficie à vocation forestière pour chacune

des municipalités de la Nouvelle-Beauce

Municipalité Superficie 1 de la municipalité (km2)

Superficie à vocation forestière2

Superficie (km2) % de la superficie de la municipalité

Frampton 151,5 117,8 78 %

Saint-Bernard 90,6 24,6 27 %

Saint-Elzéar 87,1 45,5 52 %

Saint-Isidore 102,4 27,0 26 %

Saint-Lambert-de-Lauzon 109,5 55,4 50 %

Sainte-Hénédine 51,2 16,9 33 %

Sainte-Marguerite 83,1 44,3 53 %

Sainte-Marie 108,9 44,2 41 %

Saints-Anges 69,5 43,5 63 %

Scott 32,1 13,7 43 %

Vallée-Jonction 25,9 13,9 54 %

MRC de La Nouvelle-Beauce 911,8 446,9 49 % Source : 1. Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire 2. Agence régionale de mise en valeur des forêts privées de la Chaudière.

Les municipalités de Saint Bernard, de Saint Isidore et de Sainte-Hénédine disposent de la plus faible superficie à vocation forestière avec respectivement 26 %, 27 % et 33 % de leur territoire. Saint-Lambert-de-Lauzon, malgré une forte présence de l’agriculture, a un couvert forestier de 50 % qui s’explique par la présence de nombreuses tourbières sur son territoire. Ce sont les municipalités de Frampton et de Saints-Anges qui ont le plus de superficies à vocation forestière avec respectivement 78 % et 63 %. Suivent non loin, Vallée-Jonction, Sainte-Marguerite et Saint-Elzéar avec 54 %, 53 % et 52 %.

23 Agence régionale de mise en valeur des forêts privées de la Chaudière.

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Une étude d’Environnement Canada a démontré « qu’à partir de 50 % de couverture forestière sur un territoire donné, un effet de fragmentation est observé. Le seuil admis sous lequel il y a perte significative de la biodiversité et risques pour les populations fauniques et floristiques se situe autour de 30 % de superficie boisée pour un territoire donné ».24 Le territoire de la MRC se divise en deux domaines bioclimatiques : au nord, le domaine de l’érablière à tilleul se confond avec les basses terres du Saint-Laurent; au sud, l’érablière à bouleau jaune (merisier) couvre le piémont et les collines appalachiennes. Le domaine de l’érablière à tilleul est généralement dominé par l’érable à sucre et l’érable rouge (plaine). Les espèces compagnes sont nombreuses, jusqu’à 41 espèces arborées et 1 500 espèces vasculaires, et varient surtout en fonction de la qualité de drainage du sol. Le domaine de l’érablière à bouleau jaune couvre, pour sa part, la presque totalité des Appalaches. Les peuplements d’érablière à érable à sucre comptent pour environ 50 % de sa superficie forestière. Les autres peuplements de ce domaine sont largement dominés par les résineux. Par ailleurs, sur l’ensemble du territoire, les endroits présentant un drainage déficient (hydrique et organique) sont colonisés par des peuplements de sapinière à thuya et à frêne noir, de sapinière à épinette noire, de pessière ou de cédrière.

24 Environnement Canada, Quand l’habitat est-il suffisant? Troisième édition, 2013.

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Le tableau 22 compare les résultats des deux derniers inventaires forestiers réalisés par le ministère des Ressources naturelles. En 2007, on peut remarquer que 82 % de ce couvert forestier productif est composé de peuplements de plus de sept mètres de hauteur. On retrouve sur ces superficies plusieurs essences de feuillus dont les plus importantes en nombre sont : les érables, le bouleau jaune, le bouleau blanc, les peupliers et le hêtre à grandes feuilles. Chez les conifères, ce sont les épinettes, le sapin baumier et le thuya de l’Est. La qualité des sols pour la production de bois est très bonne vu le peu de superficies mal drainées, de pentes fortes et de sols minces. Le climat est favorable, ce qui favorise la croissance des arbres.

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Tableau 22 : Comparaison de la composition de la superficie à vocation forestière de la Nouvelle-Beauce 1998 2007

SUPERFICIE À VOCATION FORESTIÈRE (en hectares) 44 539 44 680

% du territoire de la MRC 49 49 COUVERT FORESTIER 7 mètres et plus

Feuillus 9 132 10 391 Mélangés 19 052 17 502 Résineux 7 949 9 031 Sous-total 36 133 36 924 % de la superficie à vocation forestière 81 82

EN RÉGÉNÉRATION de 1,5 À 6,5 mètres Feuillues 2 007 530 Mélangées 3 322 2 025 Résineuses 991 2 389 Sous-total en régénération 6 320 4 944 % de la superficie à vocation forestière 14 11

AUTRES TERRAINS À VOCATION FORESTIÈRE moins de 1,5 mètre

Brûlis 0 10 Coupe totale 567 1 314 Friche25 1 102 1 083 Plantations (- de 1,5 mètre) 417 415 Sous-total Autres terrains 2 086 2 812 % de la superficie à vocation forestière 5 6

Source: Agence régionale de mise en valeur des forêts privées de la Chaudière. Il a été possible de faire ressortir dans le tableau suivant les superficies occupées par les plantations qui sont principalement constituées de résineux.

25 Une partie de ces friches peuvent être converties à l’agriculture.

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Tableau 23 : Superficies occupées par les plantations

Superficies des plantations Classe de hauteur 1998 (ha) 2007 (ha) Plus de 7 mètres 695 1 279 De 1,5 à 6,5 mètres 857 1 922 Moins de 1,5 mètre 417 415 Total 1 969 3 616 % de la superficie forestière 4 8

Il n’y a pas lieu de craindre à un enrésinement puisque les plantations de résineux occupent actuellement moins de 10 % du couvert forestier. 8.1 Les propriétaires de boisés Il y aurait environ 2 000 propriétaires de boisés dans la MRC de La Nouvelle-Beauce. De ce nombre, près de 735 sont des agriculteurs ou des entreprises agricoles soit 38 % des propriétaires. Ils sont plus présents dans les municipalités plus agricoles. Ce sont bien plus que les 14 % recensés dans l’ensemble du Québec et les 26 % retrouvés dans le territoire de l’Agence Chaudière. Les objectifs de possession d’un boisé ont évolué au fil du temps. Le tableau 24 présente le portrait actuel pour le territoire de l’agence, lequel pourrait correspondre à celui des propriétaires de la MRC.

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Tableau 24 : Motivations des propriétaires forestiers

de posséder un lot boisé en 2012 Motivations % des propriétaires forestiers

Plaisir de posséder un milieu naturel 83 % Plaisir d’aménager une forêt 79 % Récolter du bois de chauffage 74 % Récolter du bois pour la pâte ou le sciage 73 % Donner en héritage 72 % Activités familiales, autres que la chasse 70 % Investissements ou fonds de retraite 57 % Chasse ou pêche 44 % Boisé inclus dans l’achat d’une propriété 43 % Générer un revenu d’appoint 42 % Produire du sirop d’érable 42 % Récolter des produits forestiers non ligneux 8 % Cultiver des arbres de Noël 3 %

Source : FPFQ, Groupe AGÉCO et Ressources naturelles Canada, Caractérisation des profils, motivations et comportements des propriétaires forestiers québécois par territoire d’agence régionale de mise en valeur des forêts privées, 2012.

Au niveau des motivations exprimées pour détenir un lot boisé, on se rend compte qu’elles sont variées et qu’elles ne sont pas liées uniquement à produire du bois pour l’industrie. La place qu’occupent les revenus tirés de leurs boisés est faible pour la grande majorité d’entre eux par rapport à leurs revenus totaux. Pour le territoire de l’Agence Chaudière, 89 % des propriétaires tirent 10 % et moins de leur revenu de l’exploitation de leurs lots boisés. À moyen terme, il est raisonnable de penser que l’intérêt de la majorité des propriétaires de la Nouvelle-Beauce sera davantage axé sur les loisirs plutôt que de mettre en valeur les ressources naturelles qu’offrent les boisés. De plus, ceux qui seront actifs confieront davantage leurs travaux de récolte ou de mise en valeur à des entrepreneurs.

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L’intérêt des propriétaires à participer aux programmes d’aide mis de l’avant par le MRN pour mettre en valeur un boisé aux fins de production de bois est un peu plus faible que la moyenne régionale. En 2012, pour la MRC, il y avait 615 propriétaires et entreprises qui possédaient le statut de producteur forestier avec une superficie à vocation forestière de 17 997 ha, ce qui correspond à 40 % du total de cette superficie comparativement à 46 % pour le territoire de l’agence, et à 61 % pour la MRC de Beauce-Sartigan. Le manque de budget des programmes et l’importance de l’agriculture dans plusieurs municipalités sont quelques-unes des raisons pouvant expliquer ces différences. Toutefois, il y a plusieurs propriétaires qui mettent en valeur leurs boisés sans utiliser les programmes d’aide. En moyenne, 170 propriétaires ont bénéficié d’une aide financière de l’agence au cours des dix dernières années. Leur nombre fluctue d’une année à l’autre au gré des budgets disponibles et de l’intérêt des propriétaires. Les travaux qui ont fait l’objet d’une aide financière entre 2009 et 2012 sont décrits dans le tableau suivant :

Tableau 25 : Travaux subventionnés par l’Agence Chaudière sur le territoire de la Nouvelle-Beauce

Activités Période

2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013

Préparation de terrain (ha) 73,7 17,1 22,3 16,5

Reboisement et regarni (plants) 117 088 187 213 70 427 93 947

Entretien de plantation (ha) 120,3 54,3 63,1 110,6

Traitements non commerciaux (ha) 36,3 25,7 18,6 15,9

Traitements commerciaux (ha) 73,6 44 40,5 56,4

Drainage (km) 2,5 0,6 0,7 1,7

Conseils techniques 45 37 59 34

Plan d’aménagement 56 144 125 026

Budgets ($) 396 948 263 505 221 700 285 830

Source : Agence régionale de mise en valeur des forêts privées de la Chaudière.

26 Le plan d’aménagement n’était plus subventionné en 2012, par contre, il continue de s’en faire aux frais des propriétaires.

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La plus grande part de l’aide financière de 2012-2013 est dirigée vers les travaux liés au reboisement (préparer le terrain, regarnir et entretenir la plantation) et très peu aux travaux commerciaux, ce qui ne concorde pas avec l’importance des superficies à vocation forestière de sept mètres et plus. On ne peut passer sous silence les impacts de la fiscalité municipale sur la motivation des propriétaires envers la récolte et la mise en valeur de leurs boisés. Selon une analyse effectuée par la Fédération des producteurs de bois du Québec de 2002 à 2012 dans un document interne, les taxes foncières moyennes des lots boisés ont augmenté dans la MRC de 60 % alors que leurs valeurs moyennes ont augmenté de 71 %. Ces hausses de taxes ne sont pas sans avoir des répercussions importantes sur les frais d’exploitation surtout pour les propriétaires qui ne sont pas reconnus comme producteurs agricoles. Le programme de remboursement des taxes foncières, accessible aux propriétaires grâce au statut de producteur forestier, ne peut répondre adéquatement à cette problématique. Toutefois, la révision récente de ce programme le rend plus intéressant. Il est possible malgré tout d’augmenter l’implication des propriétaires à la mise en valeur de leurs boisés et du même coup les bénéfices que les communautés en retirent avec des services adaptés aux objectifs des propriétaires accompagnés par des activités d’information et de formation. Il faut également compter sur l’implication du plus grand nombre d’organismes du milieu pour créer un effet de synergie qui jusqu’ici n’a pas été à la hauteur de leurs capacités. 8.2 Le potentiel de travaux commerciaux Le tableau 22 a permis d’établir que 82 % des superficies à vocation forestière ont un couvert forestier supérieur à 7 mètres et plus. Ce sont donc des forêts qui ont plus de trente ans et assez diversifiées quant à leurs contenus en essences d’arbres. Les travaux d’éclaircies commerciales et de jardinage représentent le potentiel de travaux sylvicoles le plus élevé. Les plantations et aux peuplements déjà éduqués méritent une attention particulière. 8.3 L’activité de reboisement C’est l’activité qui suscite des inquiétudes auprès des agriculteurs quant à la perte de terre à vocation agricole. La presque totalité des reboisements réalisés en Nouvelle-Beauce s’effectue dans le cadre des programmes d’aide gérés par l’Agence Chaudière. Pour être admissibles à une aide financière, les projets sont soumis à des exigences administratives et des critères convenus entre le ministère des Ressources naturelles, le MAPAQ et les agences régionales.

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Lorsqu’il s’agit de reboiser une friche, le projet doit être approuvé au préalable par un agronome du MAPAQ. Une friche27 est « une terre agricole abandonnée (récemment ou depuis longtemps) sans intention d’être cultivée ». L’agronome consulte généralement le Syndicat de base de l’UPA et les agriculteurs voisins avant de prendre sa décision. Il utilise également une série de critères liés aux caractéristiques physiques du site et au dynamisme agricole du secteur. Un propriétaire peut faire appel d’une décision de l’agronome et, le cas échant, la soumettre à l’agence régionale. Cette procédure ne s’applique pas si le terrain est envahi depuis par de la broussaille qui a atteint plus de deux mètres. Le tableau 26 précise pour chacune des municipalités de la MRC les quantités de plants reboisés avec une aide financière de l’Agence Chaudière dans tous les types de terrains par rapport à ceux dans les friches de 2002 à 2012 dans la MRC Nouvelle-Beauce.

Tableau 26 : Répartition par municipalité des superficies reboisées de 2002 à 2012 dans les friches herbacées avec une aide financière

Municipalité Reboisement dans tout type de terrain Reboisement dans les friches seulement

Quantité Superficie (ha) Quantité Superficie

(ha) % du

reboisement Frampton 335 971 146 83 330 36 25 Saint-Bernard 26 292 11 11 440 5 44 Sainte-Hénédine 26 520 12 2 400 1 1 Saint-Elzéar 112 444 49 n.d. Sainte-Marguerite 97 566 42 41 477 18 43 Sainte-Marie 63 921 28 22 008 10 34 Saint-Isidore 32 232 14 12 171 5 5 Saints-Anges 153 777 67 27 575 12 18 Scott 15 387 7 n.d.

Vallée-Jonction 34 883 15 22 990 10 66 Total 898 993 391 223 391 97

Source : Agence régionale de mise en valeur des forêts privées de la Chaudière. Pour Saint-Elzéar et Scott, les données sont incomplètes pour le reboisement dans les friches. C’est dans la municipalité de Frampton qu’il s’est effectué le plus de reboisement avec une aide financière. Dans les municipalités plus agricoles, le niveau de reboisement annuel moyen des friches est quasi négligeable.

27 Agriculture et Agroalimentaire Canada.

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Un propriétaire peut reboiser à ses frais une friche. Un permis municipal est nécessaire seulement si son projet à plus de quatre hectares. Dans tous les autres cas, il n’a pas à obtenir l’accord d’un agronome. La plupart du temps, il s’agit de personnes qui ne sont pas des agriculteurs. Il n’est pas possible d’en évaluer l’ampleur bien qu’il ne semble pas important selon certains observateurs. C’est en regard à cette problématique qui les représentants agricoles exigent un règlement sur le reboisement, lequel ne fait pas consensus auprès des intervenants du monde forestier. Nous sommes donc confrontés à la situation suivante :

• permettre à un propriétaire de valoriser sa propriété; • ne pas remettre en production forestière une terre qui est cultivée ou l’a déjà été.

Dans la section sur l’agriculture on pourra constater l’évolution des superficies cultivées en Nouvelle-Beauce. Il appert qu’elles seraient passées de 35 742 ha, en 1997, à 37 389 ha en 2010 soit une croissance de 5 % en 13 ans. Notons au passage que le bois est considéré comme un produit agricole, au même titre que le lait, le porc, etc., en vertu de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles. Le potentiel de reboisement pour les années à venir en Nouvelle-Beauce serait ce qui suit :

- Il y avait en 2007, 1 083 ha de terres en friche dont une bonne partie est propice à un reboisement. - On retrouvait également 1 314 ha de coupes totales. Une partie de celles-ci ne serait pas suffisamment régénérée en essences résineuses ou

feuillues commerciales recherchées. Il faut également considérer les coupes mal régénérées qui s’ajouteront annuellement. - Finalement, il y a les superficies abandonnées ou moins propices à l’agriculture qui s’ajouteront particulièrement dans l’affectation

agroforestière. 8.4 Les érablières La région de Chaudière-Appalaches est reconnue pour son dynamisme acéricole. On y recense, en 2013, 3 318 entreprises acéricoles, ce qui représente 50 % des entreprises de ce type au Québec. On y dénombre également 16 474 197 entailles pour une production de 44 235 128 livres de sirop d’érable, ce qui correspond à 37 % de la production québécoise. Pour la Nouvelle-Beauce, l’Agence Chaudière estime qu’il y aurait 11 900 hectares d’érablières propices à la production de sève. De plus en 2012, il y avait selon cette même agence 361 entreprises acéricoles qui exploiteraient 1 066 000 entailles pour une production de 2,2 millions de livres de sirop. Le rendement moyen à l’entaille ne serait que de 2,07 livres par entaille. Les municipalités de Frampton (26 %), de Saint Elzéar (19 %), de Sainte-Marie (16 %) et de Sainte-Marguerite (15 %) détiennent la plus forte proportion des entailles du territoire. De plus, il y aurait un potentiel d’environ 200 000 entailles non exploitées dans la MRC. Des relevés effectués dans la région de Chaudière-Appalaches par le ministère des Ressources naturelles (MRN) montrent qu’il y a encore présence de dépérissement dans les érablières. La situation n’est pas très différente pour notre territoire.

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Selon le MRN, « de façon générale, les érablières sur sol riche et bien drainé semblent présenter un état de santé assez stable. Les érablières sur sol mince, à drainage rapide semblent souffrir d’un dépérissement un peu plus prononcé, tant pour les essences compagnes que pour l’érable à sucre. Les faibles précipitations comme les fortes précipitations avec un taux d’humidité plus élevé et une nappe phréatique anormalement haute agissent également en tant que vecteurs du dépérissement ». Les divers échantillonnages de sols effectués par les conseillers forestiers dans le territoire de la Nouvelle-Beauce démontrent des carences importantes des sols principalement en ce qui a trait à l’acidité un peu trop élevée des sols pour l’érable. La pollution atmosphérique, le fait que plusieurs érablières ont été mal aménagées et la conversion de certains peuplements mélangés en érablières font partie des principales causes des problèmes rencontrés pour la mise en valeur de cette ressource. Pour les érablières qui ne sont pas exploitées pour la sève, il faut encourager d’abord l’aménagement de ces érablières surtout celles contenant une bonne proportion d’érable à sucre. Un bon aménagement et la fertilisation des érablières sont les activités qui permettraient de contrer le phénomène du dépérissement. 8.5 La production de bois et les industries de transformation Le prélèvement de bois est peu documenté pour la MRC. Les seules informations disponibles concernent les bois destinés aux usines de pâtes et papiers et mis en marché principalement par l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce et le Syndicat des propriétaires forestiers de la région de Québec. Le tableau 27 présente pour la MRC les informations sur la récolte de bois destinée aux usines de pâtes et papiers.

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Tableau 27 : Volumes livrés de sapins et d’épinettes de bois à pâte

pour le territoire de la Nouvelle-Beauce, 2008-2012 2009 2010 2011 2012

Volume (m³ app.)

Valeur ($)

Volume (m³ app.)

Valeur ($)

Volume (m³ app.)

Valeur ($)

Volume (m³ app.)

Valeur ($)

Frampton 5 243 173 583 7 323 212 140 8 225 220 117 8 295 215 124

Saint-Bernard 556 18 408 419 12 138 580 15 522 1 073 27 827

Saint-Elzéar 1 617 53 535 1 855 53 738 1 793 47 984 2 311 59 934

Saint-Isidore 753 24 930 894 25 898 1 160 31 044 1 170 30 343

Saint-Lambert-de-Lauzon 1 075 35 591 1 037 30 041 1 221 32 676 1 600 41 495

Sainte-Hénédine 497 16 454 398 11 530 587 15 709 636 16 494

Sainte-Marguerite 1 538 50 919 2 139 61 965 1662 44 478 2 278 59 078

Sainte-Marie 2 153 71 280 1 809 52 405 2 040 54 594 2 097 54 384

Saints-Anges 1 706 56 481 2 281 66 078 3 254 87 083 2 200 57 055

Scott 367 12 150 721 20 887 616 16 485 810 21 007

Vallée-Jonction 592 19 600 648 18 772 988 26 441 333 8 636

TOTAL 16 097 532 931 19 524 565 592 22 126 592 134 22 803 591 378

Source : Association des propriétaires de boisés de la Beauce et Syndicat des propriétaires forestiers de la région de Québec.

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La municipalité de Frampton est celle où il y a eu les plus importants prélèvements (37 % du volume total), ce qui correspond avec l’importance de sa superficie forestière. Quant à la production de bois destinée aux usines de sciage et le bois de chauffage, elle est extrapolée à partir des informations sur l’ensemble d’un territoire plus grand soit celui de l’association ou celui de l’agence. Pour le bois de chauffage, dans le territoire de l’association, on estime à 140 000 m³ le volume de bois de chauffage qui se produit annuellement, principalement en feuillus durs. À partir de cette estimation et de la superficie forestière de la Nouvelle-Beauce, par rapport à celle de l’association, on pourrait obtenir une production de bois de chauffage qui se situerait probablement entre 10 000 et 14 000 m³ ou l’équivalent de 12 000 à 17 000 cordes de 16 pouces.

La production de bois de sciage correspond pour le territoire de l’association à 52 % des volumes vendus à l’industrie. C’est donc dire qu’en 2012 pour la MRC il y aurait probablement environ 25 000 m3 de bois de sciage, sapins et épinettes produits dans la MRC. Globalement, pour une année donnée la valeur moyenne de production de bois dépasse quelque peu les trois millions de dollars. Dans la MRC, il y aurait quatre scieries qui transforment 249 100 m3/an, presque exclusivement du résineux. 8.6 Les tendances vis–à–vis la demande de matière ligneuse Les fluctuations des prix du bois rond influencent les décisions des propriétaires forestiers. Au cours des sept dernières années, ces prix ont été malmenés sur les marchés en raison de la baisse de la demande générale pour les produits forestiers et de la dégradation de la situation financière des usines de transformation du bois.

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À la suite de l’éclatement de la bulle immobilière aux États-Unis, l’économie américaine reprend peu à peu de sa vigueur après des années tranquilles. La création d’emplois, l’arrivée d’une nouvelle génération de ménages et l’écoulement graduel des maisons reprises par les banques favorisent actuellement la relance du marché de la construction résidentielle. En mars 2013, les mises en chantier, aux États-Unis, atteignaient 1 036 000 unités d’habitation, ce qui est loin des 1 500 000 unités qui caractérisaient historiquement ce marché, mais beaucoup mieux que le creux atteint en avril 2009 avec seulement 478 000 unités.28 Aux États-Unis, la reprise de la construction résidentielle est synonyme de demande accrue pour le bois d’œuvre puisque les activités liées à la construction représentent environ 35 % des ventes. Tout comme pour le bois d’œuvre, le marché des panneaux est intimement lié à la construction résidentielle américaine alors que ce marché représente environ 40 % de la demande.29 Au cours des dernières années, de nombreux producteurs canadiens de bois d’œuvre ont misé sur les ventes du marché intérieur pour compenser la diminution des exportations au sud de la frontière. Alors que le marché canadien de la construction résidentielle a été peu touché par la crise immobilière américaine, il est maintenant ralenti par le resserrement des règles hypothécaires, la surévaluation du marché immobilier canadien et l’appel des gouvernements à diminuer les dettes personnelles. En 2012, il y a eu 215 000 mises en chantier au Canada et il est estimé que ce nombre chutera à 191 000 en 2013, puis à 188 000 en 2014.30 Par ailleurs, le marché des papiers connaît un déclin structurel depuis de nombreuses années en raison du changement des habitudes de consommation. Toutefois, la consolidation des compagnies papetières permet aux grands producteurs de gérer la décroissance de la demande. Pour y arriver, ces derniers ferment les usines les moins productives de leur parc industriel afin de conserver un équilibre avec la demande. Contrairement au marché du papier, les caractéristiques du marché de la pâte permettent d’envisager un avenir plus favorable pour les usines du Québec. La diversité des produits issus de la transformation de la pâte, tels que les papiers tissus et le textile, favorise la croissance de ce segment de marché. En terminant, la croissance du prix des produits forestiers manufacturés ne s’est pas répercutée sur les prix offerts aux producteurs de bois de la forêt privée. L’offre, provenant de la forêt privée, de la forêt publique et des importations, dépasse encore la demande des usines de transformation. Il y a aussi certaines scieries qui ne peuvent fonctionner à plein régime en raison de l’absence d’acheteurs pour leurs copeaux, plusieurs papetières ayant été fermées pendant la crise. Cela a pour effet de réduire la demande pour le bois rond de qualité sciage de la forêt privée. Finalement, la mauvaise santé financière de certaines compagnies forestières vient limiter les possibilités d’investissements de celles-ci, autant pour l’approvisionnement à long terme que pour la modernisation des installations.

28 Fédération des producteurs forestiers du Québec, Perspectives sur les marchés des produits forestiers, juin 2013. 29 Idem. 30 Idem.

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En d’autres mots, à court terme, la demande et les prix pour le bois de sciage résineux devraient s’améliorer. Pour le sciage feuillu, la demande a toujours été de beaucoup supérieure à l’offre. Quant aux bois à pâte, il y a plus d’incertitudes à savoir si nous pourrons toujours compter sur ces marchés. Il y a un risque que les copeaux remplacent définitivement le bois rond pour l’approvisionnement des usines de pâtes et papiers. Il faut se préparer à cette éventualité en surveillant de très près les nouvelles utilisations de la fibre à diverses fins comme l’énergie et encore mieux encourager l’implantation de nouvelles industries capables d’utiliser la ressource disponible. La certification des boisés privés sous la bannière Forest Stewardship Council (FSC) existe depuis 2011 sur le territoire de la MRC. À ce jour, l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce et le Groupement forestier Chaudière sont certifiés pour les propriétaires qui ont adhéré à leurs programmes. À moyen terme, la demande de l’industrie pour du bois certifié devrait être plus importante. Les principaux obstacles à la certification des propriétaires sont les coûts élevés de la certification et les exigences de FSC qui sont plus difficiles à rencontrer dans un contexte de petites forêts privées. De plus, la possibilité de coupe dans le territoire de l’Agence Chaudière et, du même coup, de l’association n’est pas atteinte. Il y a de la fibre résineuse de disponible que l’on estime seulement pour cette agence à environ 200 000 m3 qui ne profite pas à la collectivité. Ces fibres disponibles permettraient de réduire la dépendance des usines de sciage de la région de Chaudière-Appalaches envers les importations de bois américain qui représentaient, en 2009, 65 % de leurs approvisionnements. Il n’y a pas que les marchés qui sont en cause. L’intérêt des propriétaires à la récolte doit demeurer un sujet de préoccupation importante sur lequel des actions concrètes doivent être envisagées, tant au niveau des contraintes qu’ils subissent que de l’accompagnement à offrir, en tenant compte de leurs objectifs. 8.7 Les produits forestiers non ligneux En faisant abstraction des érablières exploitées pour la sève, les produits forestiers non ligneux ont la cote depuis plusieurs années. Parmi les produits prometteurs, on retrouve le sirop de bouleau, les champignons forestiers tels la chanterelle et le champignon crabe et la tête de violon (fougère-à-l’autruche). Nous n’avons pas d’indications précises sur les potentiels existants dans la MRC. De plus, la mise en marché et la transformation de ces produits sont à bâtir. Les boisés demeurent des lieux privilégiés pour la chasse au petit gibier et pour le cerf de Virginie. Sur le plan de la qualité des habitats fauniques, il pourrait y avoir certaines déficiences qu’une analyse plus pointue pourrait mieux documenter. Reconstituer de jeunes forêts et maintenir de vieilles forêts seraient les actions les plus importantes à réaliser.

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DD.. LLEE DDIIAAGGNNOOSSTTIICC

LE TERRITOIRE DE LA NOUVELLE-BEAUCE LES FORCES La situation centrale de la MRC de La Nouvelle-Beauce à l’intérieur de la région Chaudière-Appalaches, la desserte sur son territoire des axes

routiers A-73, routes 173, 112 et sa proximité de l’A-20, et des infrastructures et services aéroportuaires de Québec. Un réseau routier qui donne accès à la totalité du territoire. L’accès au transport par rail. Le territoire rural est occupé par des résidants. La cohabitation semble harmonieuse (sans être nécessairement parfaite). Plusieurs entreprises agroalimentaires, équipementiers et autres para-agricoles sont implantées en zone agricole et desservent les producteurs

agricoles de la Nouvelle-Beauce et les territoires environnants : Agri-Marché (meunerie), équipements Dallaire (équipements de fermes), Émile Larochelle (machinerie agricole), évaporateurs Faucher (équipements acéricoles), Marché d’animaux de l’Est (Saint-Isidore) et Encans Sélectgène (Saint-Elzéar) sont d’importants services aux agriculteurs.

Une population en croissance depuis trente ans et une croissance annoncée comme la plus importante de Chaudière-Appalaches (territoire de MRC) d’ici 2031.

Les services publics toujours en développement pour l’amélioration du milieu de vie des citoyens. Une offre récréotouristique et agrotouristique qui se développent depuis une quinzaine d’années. La présence d’infrastructures et d’équipements récréatifs comme la piste cyclable (route verte) le long de la rivière Chaudière et la cache à Maxime

(Scott). LES FAIBLESSES Le déclin de l’agriculture en zone agroforestière. Le déclin du nombre de famille agricole dans les rangs. L'accès aux technologies telles qu'Internet haute vitesse et la téléphonie cellulaire ne sont pas présents sur l’ensemble du territoire rural. Plusieurs rangs ne sont pas desservis par le réseau de distribution électrique sous tension triphasée. La méconnaissance de l’importance économique du secteur agroalimentaire en Nouvelle-Beauce.

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LES ENJEUX La protection et la récupération des terres aux fins d’une utilisation agricole. La cohabitation harmonieuse des activités agricoles et non agricoles. Une occupation dynamique du territoire. Des périmètres urbains et des infrastructures publiques adaptés aux besoins [de la population] des municipalités. La mise en valeur de la forêt. Des outils technologiques performants et adaptés au développement de nos entreprises sur tout le territoire rural. La communication auprès des citoyens sur le rôle et l’importance économique du secteur agroalimentaire de la Nouvelle-Beauce.

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L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE LES FORCES L’importance soutenue de l’activité agricole sur le territoire au fil des ans, l’augmentation du volume de production malgré une consolidation et

une diminution du nombre d’exploitations. La superficie cultivée, 46 % du territoire agricole (LPTAA) et les superficies louées et exploitées par les agriculteurs qui représentent environ 70 %

de ce même territoire. L’importance économique du secteur agroalimentaire avec près de 4 000 emplois directs et des revenus de 400 M$ en agriculture et 1 MM$ en

transformation alimentaire. Le dynamisme des producteurs agricoles et une bonne expertise en production animale. Une majorité d’entreprises agricoles mixtes (multiproductions). Une bonne qualité des sols sur une grande partie du territoire. L’importance des services agricoles offerts aux producteurs et de l’industrie agroalimentaire sur le territoire. La présence d’une relève intéressée. L’expertise en production animale, en génétique animale à exploiter. L’émergence et le développement de nouveaux types de production au cours des dernières années. La capacité de gestion des producteurs et le soutien technique et financier disponible. La bonne cohabitation agricole et non agricole. Les nombreuses interventions et investissements financiers en agroenvironnement au cours des quinze dernières années et l’adoption de mesures

pour favoriser la cohabitation dans le milieu. L’offre de formation disponible. Une main-d’œuvre fiable et loyale. La présence de nombreuses entreprises connexes : quincailleries, commerces de machineries agricoles, équipements spécialisés, services-conseils,

etc. LES FAIBLESSES L’impossibilité de mettre en culture de nouvelles superficies. Un Règlement sur les exploitations agricoles (Q-2, r-26) non adapté à l’obligation de l’équilibre phosphore, lequel est effectif depuis 2010. La faible disponibilité de terres agricoles. Le coût important pour l’achat de terres agricoles pour la relève et la diversification des activités agricoles. La dévitalisation de l’agriculture dans certains secteurs où la topographie et la qualité des sols constituent un facteur limitatif. Le marché local limité, étant donné la grosseur du bassin de consommateurs. Le manque d’expertise, publique et privée, concernant les nouvelles avenues. L’impact des obligations réglementaires et les exigences administratives sur le coût de production et l’application des services-conseils en fonction

des marchés mondiaux.

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LES MENACES Le secteur de la transformation agroalimentaire est fragile, car il repose sur deux grandes entreprises (1 500 emplois sur 2 163). Les barrières lors du transfert d’entreprise (fiscalité, etc.). La lourdeur des structures administratives, légales, réglementaires. La libéralisation des marchés et la concurrence mondiale. La spéculation sur les terres. La faible disponibilité des quotas et son coût d’achat élevé (frein à la croissance). La disponibilité de la main-d’œuvre. Les maladies [animales, comme la diarrhée épidémique porcine, etc.]. LES ENJEUX La possibilité de consolidation des exploitations existantes permettant de demeurer compétitifs dans le contexte de la mondialisation. La possibilité de développement de nouveaux marchés à saisir à l’échelle internationale. L’augmentation potentielle de l’accès aux marchés institutionnels. Le regroupement des producteurs pour l’achat d’équipements et d’intrants, afin de limiter les coûts de production. Le développement structuré des marchés locaux et des circuits courts dans un contexte de développement durable. Les créneaux de production à documenter et à promouvoir, tels que les productions biologiques, les plantes médicinales, les produits non ligneux,

l’agriculture non alimentaire. La transformation des viandes (charcuteries, etc.) relative à notre expertise en production animale. La valorisation des produits acéricoles. La main-d’œuvre immigrante sur une base permanente. Les infrastructures d’envergure disponibles (2) et présentement non utilisées (Abattoir Dubreuil et Smuckers). La nouvelle politique de souveraineté alimentaire du gouvernement québécois donnant de nouvelles opportunités de marchés. L’accroissement de la sensibilisation de la population par rapport à l’achat de produits de proximité (local, régional et québécois). La préoccupation envers la santé des gens et le bien-être des animaux.

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LA FORESTERIE

LES FORCES Le potentiel élevé des terrains forestiers pour la production de matière ligneuse. Les propriétés forestières de petites dimensions appartenant à environ 2 000 propriétaires assurant une occupation de tout le territoire. Un nombre important de propriétaires intéressés souhaitant mettre en valeur leur boisé. Le couvert forestier présentant une diversité intéressante d’essences d’arbres. Les potentiels existants pour les produits forestiers non ligneux. Une organisation des services forestiers bien développée pour favoriser la mise en valeur des boisés et des programmes d’aide accessibles. La proximité [régionale] de plusieurs usines de sciage dont la reprise s’annonce bonne dans un avenir rapproché. LES FAIBLESSES La présence de plusieurs terrains forestiers dont la productivité est plus faible par rapport à leurs potentiels. Un nombre un peu plus élevé de propriétaires inactifs au niveau de la récolte et de la mise en valeur par rapport à la moyenne régionale. La pérennité des érablières n’est pas assurée. Un couvert forestier insuffisant pour les municipalités de Saint-Bernard et de Saint-Isidore dans un contexte de biodiversité. L’absence de mécanisme consensuel pour remettre en production des friches. Un manque de budget pour répondre aux besoins de mise en valeur des boisés. Une connaissance insuffisante du potentiel des produits forestiers non ligneux et une mise en marché qui n’est pas suffisamment développée. L’incertitude quant au maintien des marchés pour le bois de qualité pâte. Le peu d’intérêt accordé au milieu forestier par le milieu socio-économique. LES ENJEUX Augmenter la mise en valeur des boisés privés et la productivité des boisés. Adopter une politique régionale de l’arbre et de la forêt en milieu urbain et rural. Favoriser la diversification des activités et des usages en milieu forestier. Accroître les retombées provenant de l’acériculture. Mettre en valeur les friches. Rendre les intervenants davantage conscients des bénéfices générés par le secteur forestier.

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ii LES RETOMBÉES DU FORUM 4. LES ACTIONS ET LES DÉFIS PRIORISÉS PAR LES PARTICIPANTS Lors du Forum des partenaires, les échanges de la journée ont permis de dégager plus d’une vingtaine de défis en lien avec la réussite du PDTAA. Les principaux défis de la journée discutés sont les suivants : Assurer une relève à notre agriculture. Optimiser l’utilisation des terres aux fins d’agriculture et de foresterie. Consolider les exploitations existantes permettant de demeurer compétitif dans un contexte de mondialisation. Maintenir nos communautés viables, entre autres, en disposant de périmètres urbains et d’équipements et d’infrastructures publics adaptés aux

besoins de la communauté municipale. Développer et promouvoir de nouveaux créneaux de production tels que les productions biologiques, les plantes médicinales, les produits

non ligneux, l’agriculture non alimentaire. Conscientiser les partenaires, et la population en général, à l’importance des retombées économiques de l’agroalimentaire ainsi qu’aux liens qui

existent entre « la terre et la table ». Augmenter de façon durable la contribution socioéconomique et environnementale des boisés de la Nouvelle-Beauce. Assurer la pérennité de nos érablières. Plus d’une quarantaine d’actions ont été amenées par les participants. La plupart se retrouvent inscrites dans l’un des trois chantiers (point 8). Les participants ont fixé des priorités sur l’ensemble des actions énumérées lors des discussions. Le tableau qui suit présente ces priorités. Le chiffre représente la somme des points donnée par les participants. On notera qu’au travers des actions, des objectifs se sont insérés. Il faut aussi mentionner que certaines actions (et objectifs) ne peuvent faire partie du tableau final puisqu’elles ne sont pas réalisables (pour différentes raisons : légales, financières, etc.).

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Priorités retenues par les participants au Forum des partenaires

Actions

Priorités

Faire le portrait de la situation actuelle [concernant la relève]. 24

Confectionner un plan de communication intégrant les différents partenaires et acteurs du milieu qui touchent aux défis énumérés.

23

Caractériser les terres non utilisées en zone agricole. 19

Créer une banque de terre agricole qui serait accessible pour la relève ou à de nouvelles productions.

17

Densifier le secteur urbain avant de développer le secteur rural*. 13

Créer un logo Nouvelle-Beauce ou Chaudière-Appalaches pour inciter les producteurs à se regrouper et à augmenter la fierté pour sa région.

12

Faire reconnaître à nos citoyens et aux nouveaux arrivants de notre région nos acquis sur le territoire à vocation agricole*. 9 Motiver les propriétaires à faire de l’aménagement via l’information et la sensibilisation*. Développer et promouvoir de nouveaux créneaux de production tels que les productions biologiques, les plantes médicinales, les produits non ligneux, l’agriculture non alimentaire**.

28

Note : la trame verte indique une action, l’astérisque *informe d’un objectif et deux astérisques**, un défi.

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5. NOTRE VISION STRATÉGIQUE L’ensemble des partenaires a travaillé à la rédaction d’une vision stratégique dans laquelle tous se sentent concernés. Cette vision traduit leur volonté d’une continuité dans le temps de ce qui est la « marque de commerce » de la Beauce, sa dynamique entrepreneuriale, celle-ci mise au service de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la foresterie. Du même souffle, elle proclame son intention de performance et un désir de s’inscrire comme joueur incontournable sur les scènes québécoise et canadienne. L'agriculture, la forêt et la culture entrepreneuriale étant au cœur du développement de notre communauté, nous poursuivons l’excellence et la croissance des filières agroalimentaires et forestières pour le rayonnement de la Nouvelle-Beauce. 6. LES PRINCIPES QUI SOUTIENNENT NOTRE VISION La mise en œuvre du plan de développement s’appuie sur notre vision stratégique de même que sur six principes qui la soutiennent. Ces principes sont issus du portrait et du diagnostic. Ils constituent une référence pour les partenaires dans la prise de décision et l’exécution du plan d’action. 6.1 L'agriculture est à la source du développement de la Nouvelle-Beauce. Elle constitue un acquis formidable de notre économie et nous en sommes fiers. Notre communauté entend prendre les moyens nécessaires pour renforcer son leadership dans le développement des filières agroalimentaires et forestières. 6.2 La promotion des activités agroalimentaires et forestières débute par une prise de conscience et une complicité entre les partenaires sur l’importance de toutes les activités économiques dans le développement d’une communauté et de son territoire, sans oublier le mieux-être de tous ses résidents. 6.3 La présence des services de proximité, localisés aux villages et dans la ville, joue un rôle crucial dans l'économie locale et la qualité de vie des citoyens. C'est dans ces lieux de services que les membres d'une communauté se rencontrent et tissent les liens sociaux importants à la vie collective. L’accessibilité et la desserte en équipements, infrastructures et services, de nature publique ou privée, doivent donc être réfléchies dans une optique non seulement de maintien, mais aussi de développement de toutes nos localités. 6.4 Notre PDTAA vise l’excellence et la croissance dans le développement de notre ruralité, et ce, par la valorisation des fonctions agricoles et forestières.

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6.5 Face à une mondialisation toujours plus forte, qui trouve écho chez des consommateurs de plus en plus différents entre eux, ce qui multiplie les créneaux de production, l'avenir de l’agroalimentaire se définira à travers une multiplication des modèles de développement. C’est pourquoi ce secteur doit être évolutif et dynamique. 6.6 Le renforcement des relations entre nos municipalités, nos partenaires, les MRC voisines, les régions du Québec, en particulier celle de la Chaudière-Appalaches, et l’État québécois permettra à notre territoire de poursuivre son développement. 7. LE SUIVI En amorçant cette démarche de plan de développement, le conseil des maires de la MRC conviait les partenaires à une mobilisation d’envergure concernant deux ressources importantes pour la Nouvelle-Beauce : le sol et la forêt. Deux filières économiques en résultent dont l’une, l’agroalimentaire, propulse la Nouvelle-Beauce à l’avant-plan de la scène régionale et québécoise avec un chiffre d’affaires qui frôle les 2 MM $ annuellement. Le processus de planification, celui de la connaissance (du territoire), de son état de santé (le diagnostic) et la détermination des actions pour la valorisation du territoire et le développement des filières ont été réalisés d’une manière consensuelle. Il faut maintenant s’assurer que cette année de travail s’inscrive dans une continuité, celle de la mise en œuvre du PDTAA. Le premier geste posé sera de rendre permanentes les tables de coordination que sont les comités technique et aviseur. Ceci dit, le conseil des maires et les partenaires se veulent réalistes dans l’atteinte de résultats. Un financement adéquat en provenance de l’État viendrait accélérer la mise en œuvre du plan d’action. De plus, le PDTAA se veut un outil stratégique porté sur le moyen et le long terme. Il sera suivi et remis à jour annuellement et se collera aux tendances nationales et internationales. La mise en œuvre de notre PDTAA impliquera donc : - une volonté des partenaires de se mobiliser et de coopérer à la réussite du Plan de développement du territoire et des activités agricoles (PDTAA); - une reconnaissance de l'apport particulier de chacun des partenaires (élus, organisations agricoles, agroalimentaires, forestières, économiques,

citoyens, etc.); - une confiance mutuelle après la prise de décision par consensus dans l’atteinte de notre vision.

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Le comité aviseur Les membres du comité sont : 4 maires de la MRC 4 administrateurs du Syndicat UPA de La Nouvelle-Beauce 1 administrateur de l’APBB 1 administrateur du CLD 1 administrateur de la TACA 1 direction régionale MAPAQ Le comité technique de même que les DG des administrations présentes au Comité sont invités d’office aux rencontres. Les mandats sont : • Coordonner et assumer le leadership de la mise en œuvre du PDTAA :

Tenir deux rencontres par année afin d’assurer le suivi des travaux concernant les actions priorisées. S’assurer que les travaux et les projets issus du PDTAA soient concordants et cohérents entre eux.

• Produire un rapport annuel comprenant au moins :

Une synthèse des travaux et autres projets entrepris dans l’année et leur état d’avancement. Une évaluation critique de l’évolution du PDTAA. Les priorités d’actions pour l’année à venir.

• Formuler des avis et des recommandations aux partenaires sur :

Toutes actions ou activités qui nécessitent une prise de position réglementaire ou de développement d’un projet ayant un impact sur le territoire rural de la Nouvelle-Beauce.

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Le comité technique Les membres du comité sont : Agent rural (CLD de La Nouvelle-Beauce) Représentant (UPA Chaudière-Appalaches) Représentant (Association des propriétaires de boisés de la Beauce) Représentant (Table agroalimentaire Chaudière-Appalaches) Représentant (MAPAQ, direction régionale Chaudière-Appalaches) Directeur du service d’aménagement du territoire (MRC de La Nouvelle-Beauce) Aménagiste principal (MRC de La Nouvelle-Beauce) Les mandats sont :

Assurer la mise à jour du PDTAA. Appuyer les travaux du comité aviseur. Effectuer les démarches pertinentes auprès de partenaires du milieu ou de la région et des ministères gouvernementaux. Informer le comité aviseur de toute situation pouvant influer sur la mise en œuvre du PDTAA. Alimenter la diffusion annuelle via les différents médias – journaux, électroniques et radios - des résultats de l’avancement du plan d’action.

Conditions de mise en œuvre La mise en œuvre du programme de travail prévu au PDTAA se réalisera par la coordination de la MRC et son service d’aménagement du territoire et du développement. Il est impératif qu’un professionnel de la MRC soit associé au suivi du Plan en tant que coordonnateur. Ce poste se décrit comme suit. Coordonnateur Il s’agit d’affecter au sein de la MRC un professionnel spécialisé en matière d’aménagement du territoire et de développement, chargé d’assurer un lien permanent entre les agriculteurs, leurs représentants syndicaux, les entreprises en agroalimentaire, les forestiers et les organisations municipales, ainsi que de prendre en charge, conjointement avec les personnes attitrées à la mise en œuvre du présent PDTAA. Plus spécifiquement, le coordonnateur prend charge des activités du plan d’action dont le premier responsable est identifié comme la MRC.

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Communication Dans cette démarche du PDTAA, les partenaires ont été à même de constater la faible connaissance que tous avaient des retombées économiques provenant du secteur agroalimentaire. Il n’est donc pas surprenant que la deuxième action priorisée au Forum a été de Confectionner un plan de communication intégrant les différents partenaires et acteurs du milieu qui touchent aux défis énumérés. Il apparaît important pour la mise en œuvre du PDTAA que les partenaires se penchent sur cet aspect et trouve la formule qui permettra de faire le lien avec la population, comme citoyen et comme consommateur. La population se doit d’être informée de la performance économique de l’activité agricole, mais aussi des contraintes qui y sont liées (odeur, poussières, règlements, etc.). Le consommateur a tout avantage à connaître la provenance et la qualité de ses aliments et à demander à son épicier, à son restaurateur des produits locaux. Communiquer, mais également partager l’information, voire les ressources, entre les partenaires de la Nouvelle-Beauce et ceux de la Chaudière-Appalaches. Une majorité de MRC de la région sont sur la ligne de départ pour la confection de leur PDZA. La Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (TACA) a entrepris cette année la mise en œuvre de son Plan de développement bioalimentaire régional cap 2025. La croissance de ce secteur passe donc par notre capacité à travailler ensemble. La concrétisation de nos efforts s’étend sur le moyen et le long terme. Il dépasse les limites des entreprises, du territoire municipal et celui de la MRC.

MRC de La Nouvelle-Beauce Conseil des maires

CLD de La Nouvelle-Beauce

MRC de La Nouvelle-Beauce

UPA de La Nouvelle-Beauce

APBB TACA

Coordination et suivi du PDTAA

Service d'aménagement du territoire et

du développement

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8. LES CHANTIERS Chantier (définition) : Travail, projet de grande envergure La réalisation du PDTAA s’appuie sur trois grands chantiers, leurs défis respectifs, lesquels balisent les actions exposées par les participants lors du Forum des partenaires de même que celles qui sont ressorties lors des séances de travail des comités technique et aviseur. Le territoire : rural et urbain La communauté Les filières économiques : agroalimentaires et forestières

1. Le territoire 1.1 Le territoire rural

Les défis Optimiser l’utilisation des terres aux fins d’agriculture et de foresterie. Optimiser l’occupation et l’utilisation du territoire selon ses potentialités. Assurer la pérennité de nos érablières. Disposer d’outils technologiques et autres équipements et infrastructures nécessaires à la modernisation et au développement de nos

entreprises sur l’ensemble du territoire. Favoriser la diversification des activités et des usages en milieu agricole. S’assurer d’une réglementation – provinciale, municipale – adaptée et modulée à la situation de la Nouvelle-Beauce.

Les actions Réviser et conformer le schéma d'aménagement et de développement révisé (SADR) à la réalité des défis et des actions avancées par les

partenaires dans le PDTAA. Caractériser les terres non utilisées en zone agricole et inciter leur mise en valeur par l’application de mesures (fiscales ou autres) Créer une banque de terres agricoles qui serait accessible pour la relève ou à de nouvelles productions. Établir les besoins et les secteurs nécessitant les outils technologiques et autres équipements et infrastructures nécessaires à la

modernisation et au développement de nos entreprises sur l’ensemble du territoire. Déterminer les conditions de morcellement des terres agricoles pour faciliter le démarrage de nouvelles PME agricoles. Augmenter l’aménagement et la qualité de nos érablières. Sortir du gel des superficies en culture. Adapter les règlements municipaux, afin de faciliter l’application des nouvelles exigences réglementaires concernant le bien-être animal.

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1.2 Le territoire urbain

Le défi Maintenir nos communautés viables en disposant, entre autres, de périmètres urbains et d’équipements et d’infrastructures publics

adaptés aux besoins de la communauté municipale.

Les actions Caractériser le domaine résidentiel en milieu urbain afin d’évaluer les besoins pour les années à venir. Établir un cadre de planification de l’extension des périmètres d’urbanisation. Compenser les pertes de superficie agricole utilisée à des fins publiques et résidentielles.

2. La communauté

Les défis Vivre une cohabitation harmonieuse entre agriculteurs et non-agriculteurs. Nouer des relations avec les propriétaires fonciers dont les terres sont non exploitées. Conscientiser la population à l’importance des retombées économiques de l’agroalimentaire ainsi qu’aux liens qui existent entre « la terre

et la table ». Assurer la continuation des relations entre le milieu municipal et ses partenaires issus des milieux de l’agroalimentaire et de la foresterie. Renforcer les réseaux existants et en créer de nouveaux. Travailler dans l’intérêt du développement des filières agroalimentaires et forestières, en allant au-delà des limites administratives, lorsque

pertinentes. Les actions

Rendre permanentes les tables de coordination que sont les comités technique et aviseur. Engager une ressource destinée à la mise en œuvre du PDTAA ou certaines de ses actions. Mettre en place et maintenir l’organisation et la promotion d’activités visant la découverte de produits de La Nouvelle-Beauce :

l’organisation des Journées Couleurs et Saveurs de la Chaudière-Appalaches ; la détermination d’une journée d’achat local dans les épiceries et restaurants.

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3. Les filières économiques 3.1 Les filières agroalimentaires

Les défis Assurer une relève à notre agriculture. Consolider les exploitations existantes permettant de demeurer compétitif dans un contexte de mondialisation. Conquérir de nouveaux marchés, en particulier, ceux à l’échelle internationale. Diversifier la gamme de produits issus de notre expertise en production et en transformation animales. Développer les marchés locaux et les circuits courts dans un contexte de développement durable. Poursuivre le développement des services nécessaires à la croissance de la filière agroalimentaire. Développer et promouvoir de nouveaux créneaux de production tels que les productions biologiques, les plantes médicinales, les produits

non ligneux, l’agriculture non alimentaire. Disposer d’une main-d’œuvre compétente pour répondre aux besoins des entreprises. Assurer le développement des érablières et de leurs produits.

Les actions

Faire le portrait de la situation actuelle concernant la relève. Valoriser la profession de l’entrepreneuriat agricole et du secteur et sa contribution. Améliorer le nombre de ressources et d’outils disponibles pour optimiser la gestion globale des entreprises. Déterminer et développer les services-conseils avec le MAPAQ comme partenaire. Disposer d’un service de veille stratégique permettant d’identifier des produits qui seraient « propices » à notre territoire (climat, sols, etc.). Faire connaître les réussites agricoles et agroalimentaires. Apporter notre contribution à la réalisation du Plan de développement bioalimentaire régional, cap 2025.

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3.2 Les filières forestières

Les défis Encourager le développement de nouveaux marchés pour la matière ligneuse et non ligneuse existante. Augmenter de façon durable la contribution socioéconomique et environnementale des boisés de la Nouvelle-Beauce. Inciter les entreprises de transformation à s’établir en Nouvelle-Beauce. Poursuivre le développement des services nécessaires à la croissance de la filière forestière.

Les actions Motiver les propriétaires à faire de l’aménagement forestier via l’information et la sensibilisation. Développer et promouvoir de nouveaux créneaux de production tels que les produits forestiers non ligneux Développer des débouchés rentables pour le bois. Améliorer la qualité des boisés. Développer des façons efficaces de récolter le bois en forêt privée. Améliorer les incitatifs à l’aménagement forestier. Sensibiliser les décideurs à l’importance des boisés et leurs retombées économiques. Accueillir et accompagner les entreprises de transformations à s’implanter en Nouvelle-Beauce. Augmenter les compétences des acériculteurs et améliorer les équipements utilisés.

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9. LE PLAN D’ACTION PLAN DE DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE ET DES ACTIVITÉS AGRICOLES DE LA NOUVELLE-BEAUCE (PDTAA)

CHANTIER 1 : LE TERRITOIRE

Actions Porteur et partenaires Échéance

Budget 2015 2016 2017

1.1 Réviser et conformer le schéma d'aménagement et de développement révisé (SADR) à la réalité des défis et des actions avancées par les partenaires dans le PDTAA.

MRC de La Nouvelle-Beauce UPA de La Nouvelle-Beauce APBB

1.2 Caractériser le domaine résidentiel en milieu urbain afin d’évaluer les besoins pour les années à venir.

MRC de La Nouvelle-Beauce

1.3 Établir un cadre de planification de l’extension des périmètres d’urbanisation. MRC de La Nouvelle-Beauce UPA de La Nouvelle-Beauce

1.4 Caractériser les terres non utilisées en zone agricole et inciter leur mise en valeur par l’application de mesures (fiscales ou autres).

MRC de La Nouvelle-Beauce UPA de La Nouvelle-Beauce APBB

1.5 Déterminer les conditions de morcellement des terres agricoles pour faciliter le démarrage de nouvelles PME agricoles.

MRC de La Nouvelle-Beauce UPA de La Nouvelle-Beauce

1.6 Créer une banque de terres agricoles qui seraient accessibles pour la relève ou à de nouvelles productions.*

MRC de La Nouvelle-Beauce UPA de La Nouvelle-Beauce CLD de La Nouvelle-Beauce MAPAQ

* Advenant la création d’un tel outil, le CLD pourrait diffuser les informations aux entrepreneurs qui sont à la recherche de terres.

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CHANTIER : LE TERRITOIRE

Actions Porteur et partenaires Échéance

Budget 2015 2016 2017

1.7 Augmenter l’aménagement et la qualité de nos érablières.

APBB UPA de La Nouvelle-Beauce MRC de La Nouvelle-Beauce

1.8 Sortir du gel des superficies en culture.

MRC de La Nouvelle-Beauce UPA de La Nouvelle-Beauce

1.9 Compenser les pertes de superficie agricole utilisée à des fins publiques et résidentielles.

MRC de La Nouvelle-Beauce UPA de La Nouvelle-Beauce

1.10 Établir les besoins et priorités en matière d’outils technologiques, équipements et infrastructures nécessaires à la modernisation et au développement des entreprises sur l’ensemble du territoire. (par exemples, Internet haute vitesse et distribution électrique sous tension triphasée)

UPA de La Nouvelle-Beauce MRC de La Nouvelle-Beauce

1.11 Adapter les règlements municipaux, afin de faciliter l’application des nouvelles exigences réglementaires concernant le bien-être animal.

MRC de La Nouvelle-Beauce UPA de La Nouvelle-Beauce

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CHANTIER 2 : LA COMMUNAUTÉ

Actions Porteur et partenaires Échéance

Budget 2015 2016 2017

2.1 Rendre permanentes les tables de coordination que sont les comités technique et aviseur.

MRC de La Nouvelle-Beauce CLD de La Nouvelle-Beauce UPA de La Nouvelle-Beauce APBB TACA MAPAQ

2.2 Affecter une ressource destinée à la mise en œuvre du PDTAA ou certaines de ses actions.

MRC de La Nouvelle-Beauce CLD de La Nouvelle-Beauce UPA de La Nouvelle-Beauce APBB MAPAQ

2.3 Mettre en place et maintenir le projet Pousse-Pouce* dans les CPE de La Nouvelle-Beauce.

TACA MAPAQ Santé le Plaisir en Nouvelle-Beauce

2.4 Maintenir et soutenir l’organisation et la promotion d’activités visant la découverte de produits de la Nouvelle-Beauce.

l’organisation des Journées Couleurs et Saveurs de la Chaudière-Appalaches;

CLD de La Nouvelle-Beauce UPA de La Nouvelle-Beauce Groupe d’intérêt dans le développement de l’agrotourisme et des circuits courts de commercialisation (GIDACC) MAPAQ Desjardins TACA Entreprises participantes

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CHANTIER 3 : LES FILIÈRES ÉCONOMIQUES 3.1 LES FILIÈRES AGROALIMENTAIRES

Actions Porteur et partenaires Échéance

Budget 2015 2016 2017

3.1.1 Faire connaître les réussites agricoles et agroalimentaires.

UPA de La Nouvelle-Beauce MRC de La Nouvelle-Beauce CLD de La Nouvelle-Beauce TACA

3.1.2 Déterminer et développer les services conseils avec le MAPAQ comme partenaire

UPA de La Nouvelle-Beauce-Beauce MAPAQ (réseau agri-conseils)

3.1.3 Faire le portrait de la situation actuelle concernant la relève.

UPA de La Nouvelle-Beauce-Beauce MAPAQ MRC de La Nouvelle-Beauce-Beauce Relève agricole de C-A (LARACA)

3.1.4 Valoriser la profession de l’entrepreneuriat agricole et du secteur et sa contribution.

UPA de La Nouvelle-Beauce CLD de la Nouvelle-Beauce MRC de La Nouvelle-Beauce TACA

3.1.5 Améliorer le nombre de ressources et d’outils disponibles pour optimiser la gestion globale des entreprises.

UPA de La Nouvelle-Beauce CLD de la Nouvelle-Beauce

3.1.6 Disposer d’un service de veille stratégique permettant d’identifier des produits qui seraient « propices » à notre territoire (climat, sols, etc.).

UPA de La Nouvelle-Beauce MAPAQ MRC de La Nouvelle-Beauce Clubs de fertilisation Établissement d’enseignement CLD de la Nouvelle-Beauce TACA

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3.1.7 Apporter notre contribution à la réalisation du Plan de développement bioalimentaire régional, cap 2025.

TACA MRC de La Nouvelle-Beauce CLD de La Nouvelle-Beauce UPA de La Nouvelle-Beauce

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CHANTIER 3 : LES FILIÈRES ÉCONOMIQUES 3.2 LES FILIÈRES FORESTIÈRES

Actions Porteur et partenaires Échéance

Budget 2015 2016 2017

3.2.1 Motiver les propriétaires à faire de l’aménagement forestier via l’information et la sensibilisation.

APBB Groupements forestiers ARMVFP

3.2.2 Développer et promouvoir de nouveaux créneaux de production tels que les produits forestiers non ligneux.

APBB CLD de La Nouvelle-Beauce

3.2.3 Améliorer la qualité des boisés.

APBB UPA de La Nouvelle-Beauce ARMVFP Groupements forestiers

3.2.4 Améliorer les incitatifs à l’aménagement forestier.

APBB MRC de La Nouvelle-Beauce ARMVFP

3.2.5 Développer des façons efficaces de récolter le bois en forêt privée.

APBB ARMVFP

3.2.6 Sensibiliser les décideurs à l’importance des boisés et leurs retombées économiques.

APBB MRC de La Nouvelle-Beauce

3.2.7 Accueillir et accompagner les entreprises de transformation à s’implanter en Nouvelle-Beauce.

CLD de La Nouvelle-Beauce APBB

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3.2.8 Augmenter les compétences des acériculteurs et améliorer les équipements utilisés.

APBB UPA de La Nouvelle-Beauce Collectifs régionaux en formation agricole Centre Acer et les clubs acéricoles

3.2.9 Développer des débouchés rentables pour le bois.

APBB Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) Créneau BOCA FP Innovations