Plan d’aménagement forestier intégré tactique Région 15 ......

Plan d’aménagement forestier intégré tactique Région 15 (Laurentides)

Direction des opérations intégrées (DOI)

et Direction de l’expertise (DEX)

Plan d’aménagement forestier intégré tactique

Unité d’aménagement 064-52

par Jocelin Rainville, technicien forestier

sous la supervision de

Louis Ménard, ingénieur forestier

Ministère des Ressources naturelles Unité de gestion des Laurentides

Produit le 25 octobre 2012

Remerciements Jacques Supper, CRNTL Anny Mercier, ingénieure forestière, CRNTL Sylvain Boivin, technicien forestier, CRNTL Audréanne Campeau, étudiante au Baccalauréat Sylvie Pagé, technicienne forestière, DOI Marc-Antoine Renaud, ingénieur forestier, DOI Sébastien Auger, biologiste, DOI Donald Jean, biologiste, DOI Frédéric Joubert, ingénieur forestier DOI Any Gagnon, ingénieure forestière, DOI Réalisation Ministère des Ressources naturelles Direction des opérations intégrées Unité de gestion des Laurentides 142, rue Godard Mont-Laurier (Québec) J9L 3T7 Téléphone : (819) 623-5781 Télécopieur : (819) 623-5311 Courriel : [email protected] Diffusion Cette publication, conçue pour une impression recto-verso, est disponible en ligne uniquement à l’adresse : http://www.mrn.gouv.qc.ca/forets/consultation/consultation-amenagement.jsp © Gouvernement du Québec Ministère des Ressources naturelles Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre, 2012

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MRN – Plan d’aménagement forestier intégré tactique - Unité d’aménagement 064-52

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Table des matières LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................VII LISTE DES FIGURES...................................................................................................VII LISTE DES ACRONYMES...........................................................................................VIII INTRODUCTION........................................................................................................... 10

1. CONTEXTE LÉGAL ............................................................................................ 11

1.1 Dispositions relatives aux activités d’aménagement........................................... 11 1.2 Dispositions relatives aux communautés autochtones ....................................... 13 1.3 Politique du Ministère à l’égard de la certification............................................... 13

2. HISTORIQUE DE LA GESTION DES FORÊTS.................................................. 14

3. ORIENTATIONS NATIONALES.......................................................................... 15

4. DESCRIPTION ET HISTORIQUE DU TERRITOIRE, DE SES RESSOURCES ET DE SON UTILISATION........................................................................................ 16

4.1 Localisation du territoire ..................................................................................... 16 4.2 Historique d’utilisation du territoire ....................................................................... 18 4.3 Territoire d’analyse retenu pour l’UA 064-52........................................................ 20

5. OBJECTIFS D’AMÉNAGEMENT ........................................................................ 24

5.1 Objectifs provinciaux .......................................................................................... 24 5.1.1 Objectifs pour assurer la durabilité des écosystèmes forestiers .................... 25 5.1.2 Mise en œuvre de l’aménagement écosystémique........................................ 25 5.1.3 Constats sur les écarts écosystémiques pour l’UA 064-52............................ 26 5.1.4 Objectifs pour perpétuer un milieu forestier productif et créateur de richesses

diversifiées .................................................................................................... 61 5.2 Objectifs régionaux et locaux.............................................................................. 62

5.2.1 Enjeux en lien avec les communautés autochtones ...................................... 64

6. STRATÉGIE D’AMÉNAGEMENT........................................................................ 65

6.1 Confection de la stratégie à partir des enjeux retenus ......................................... 66 6.2 Infrastructures ..................................................................................................... 67

6.2.1 Localisation des infrastructures d’accès ........................................................ 67 6.2.2 Suivi des impacts du réseau routier............................................................... 69

6.3 Diagnostic forestier et sylvicole............................................................................ 69 6.4 Scénarios sylvicoles retenus et leurs superficies par type de peuplement .......... 73

6.4.1 Scénarios sylvicoles ...................................................................................... 73 6.4.2 Aire intensive de production ligneuse (AIPL)................................................. 73

6.5 Possibilités forestières ......................................................................................... 77 6.5.1 Superficies en fonction des contraintes de récolte........................................ 79 6.5.2 Plan d’aménagement faunique dans les ravages de cerf de Virginie ............ 79

6.6 Analyse économique de la stratégie .................................................................... 83


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6.7 Synthèse des VOIC (valeurs, objectifs, indicateurs et cibles) .............................. 86 6.8 Ententes et mesures d’harmonisation.................................................................. 86

7. MISE EN APPLICATION ET SUIVI DES TRAVAUX........................................... 86

7.1 Suivi de la croissance des écosystèmes forestiers .............................................. 87 7.2 Suivi de l’impact des interventions sylvicoles....................................................... 87 7.3 Suivi opérationnel des activités d’aménagement ................................................. 87

8. PARTICIPANTS À LA CONFECTION DU PAFI ET SIGNATURES .................... 89

ANNEXE ....................................................................................................................... 94


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Liste des Tableaux

Tableau 1 : Historique des traitements sylvicoles réalisés 064-52 Tableau 2 : Modalité d’intervention et de suivi FHVC Tableau 3 : Âge actuel et surface terrière correspondant aux trois stades de

développement Tableau 4 : Degré d’altération 6452 Tableau 5 : Répartition des structures d’âges et composition des couverts au sein de 8

unités homogènes de végétation de niveau 3 du Québec méridional Tableau 6 : Portrait de l'enjeu composition par type de couverts pour l'unité

d'aménagement 064-52 Tableau 7 : Portrait sur les essences en raréfaction du territoire de l'UA 064-52 Tableau 8 : Valeurs seuils minimales définissant les vieux peuplements feuillus à

structure Tableau 9 : Compilation des résultats du diagnostique sur l'état actuel des superficies

ayant un potentiel de structure complexe pour l’UA 064-52 Tableau 10 : Disponibilité du bois mort Tableau 11 : Répartition des milieux humides potentiel à protéger par mode de tenure Tableau 12 : Données sur la composition des peuplements forestiers dans les sept UA

des DGR EMM-LLL. Tableau 13 : Enjeux régionaux de la DGR 06-13 Tableau 14 : Nomination de la table de gestion intégrée des ressources et du territoire Tableau 15 : Objectifs locaux d’aménagement de la TGIRT Sud des Laurentides Tableau 16 : Superficie des traitements sylvicoles de la stratégie temporaire 2013-2014

pour l’UA 064-52 Tableau 17 : Possibilité forestière 6452 (du 1e avril 2013 au 31 mars 2014 Tableau 18 : Superficie de récolte prévue dans les contraintes opérationnelles Tableau 19 : Superficies des traitements sylvicoles de la stratégie d'aménagement

forestier du PGAF 2008-2013 relatifs à l'application des plans d'aménagement faunique

Tableau 20 : Prévision budgétaire pour l’exercice 2013-2014

Liste des Figures Figure 1 : Localisation de l’UA 064-52 Figure 2 : Localisations de forêts de hautes valeurs de conservations Figure 3 : Enjeu lié à la structure d’âge : degré d’altération pour l’UA 064-52 Figure 4 : Portrait de l’enjeu lié à la structure complexe Figure 5 : Localisation des communautés autochtones de l’UA 064-52 Figure 6 : Localisation du réseau routier principal de l’UA 064-52 Figure 7 : Carte stratégique des scénarios de l’UA 064-52 Figure 8 : Proposition des secteurs propices aux AIPL Figure 9 : Localisation des ravages de cerf de Virginie dans l’UA 064-52


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Liste des acronymes AEF Aménagement écosystémique des forêts AIPL Aire d’intensification de la production ligneuse BAPE Bureau d’audience publique en environnement BFEC Bureau du forestier en chef CAAF Contrat d'approvisionnement et d'aménagement forestier CAP Conformité Amélioration Prévention CPE Coupe progressive d’ensemencement CFET-BFEC Combiné ( cartographique) forestier et territorial – Bureau du forestier

en chef CPRS Coupe avec protection de la régénération et des sols CRNTL Commission des ressources naturelles et du territoire des Laurentides CRRNT Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire CSA Canadian Standards Association (Association canadienne de

normalisation) DGR EMM-LLL Direction générale régionale de l’Estrie-Montréal-Montérégie et de

Laval- Lanaudière-Laurentides DHP Diamètre à hauteur de poitrine EFE Écosystème forestier exceptionnel EPC Éclaircie précommerciale FHVC Forêts de haute valeur pour la conservation (critère FSC) FSC Forest Stewardship Council GPP Groupe de production prioritaire LADTF Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier HVC Haute valeur pour la conservation MEH Mélèze hybride MHI Milieux humides d’intérêt MQH Modèle de qualité d’habitat MRC Municipalité régionale de comté MRN Ministère des Ressources naturelles (ex-MRNF) MRNF Ministère des Ressources naturelles et de la Faune OPMV Objectif de protection et de mise en valeur PAFI Plan d’aménagement forestier intégré


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PAIF Plan annuel d’interventions forestières PAFI-O Plan d’aménagement forestier intégré opérationnel PAFI-T Plan d’aménagement forestier intégré tactique PATP Plan d’affectation du territoire public PGAF Plan général d’aménagement forestier PRDIRT Plan régional de développement intégré des ressources et du territoire RADF Règlement sur l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État RAIF Rapport annuel d’interventions forestières RNI Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine

de l’État SADF Stratégie d’aménagement durable des forêts SFI Sustainable Forestry Initiative ( organisme de certification) SFI Site faunique d’intérêt (dans le contexte faunique) SIP Secteur d'intervention potentiel TLGIRT Table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire TGIRT Table de gestion intégrée des ressources et du territoire SOPRÉ Société du Parc régional des Pays-d’en-Haut TGIRT Table de gestion intégrée des ressources et du territoire UA Unité d’aménagement (ex-UAF) UAF Unité d’aménagement forestier UG Unité de gestion UH Unité homogène UICN Union mondiale pour la nature (autrefois l’Union internationale pour la

conservation de la nature) UTA Unité territoriale d’analyse UTR Unité territoriale de référence VOIC Valeurs, objectifs, indicateurs et cibles


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Introduction Le ministère des Ressources naturelles (MRN) doit produire un sommaire de plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFI-T) pour chaque unité d'aménagement. Ce sommaire servira à la consultation publique et permettra de satisfaire à certaines exigences de la certification forestière (particulièrement à celles du Forest Stewardship Council (FSC). Ce document contient essentiellement les orientations stratégiques d’aménagement en amont des activités opérationnelles qui auront lieu dans l’unité d’aménagement. Pour plus d’informations sur les secteurs d’intervention potentiels (SIP), le lecteur doit consulter les documents contenus dans le Plan d’aménagement forestier intégré opérationnel (PAFI-O) présenté en même temps que ce sommaire. Les cartes avec les secteurs d’intervention potentiels (SIP) seront disponibles pour la consultation publique à la CRRNT, dans les unités de gestion ou encore à l’adresse suivante : http://www.mrn.gouv.qc.ca/forets/consultation/consultation-amenagement.jsp En dehors des périodes de consultation, les cartes avec les secteurs d’intervention potentiels (SIP) seront disponibles au bureau de la CRRNT et dans les unités de gestion des ressources naturelles.

http://www.mrn.gouv.qc.ca/forets/consultation/consultation-amenagement.jsp�



1. Contexte légal 1.1 Dispositions relatives aux activités d’aménagement Le MRN intervient sur le plan de l’utilisation et de la mise en valeur du territoire et des ressources forestières, fauniques, minières et énergétiques. Plus précisément, il gère tout ce qui a trait à l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État. Il favorise le développement de l’industrie des produits forestiers et la mise en valeur des forêts privées. Il élabore et met en œuvre des programmes de recherche et de développement pour acquérir et diffuser des connaissances dans les domaines liés à la saine gestion des forêts et à la transformation des produits forestiers. La réalisation des inventaires forestiers, la production de semences et de plants de reboisement, ainsi que la protection des ressources forestières contre le feu, les maladies et les insectes, font également partie de ses responsabilités à l’égard de la forêt québécoise. À compter du mois d’avril 2013, la nouvelle Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier régira les activités d’aménagement 14. Selon l’article 1 de cette loi, le régime forestier institué a pour but : 1) d’instaurer un aménagement durable des forêts, notamment par un aménagement écosystémique; 2) d’assurer une gestion des ressources et du territoire qui sera intégrée, régionalisée et axée sur la formulation d’objectifs clairs et cohérents, sur l’atteinte de résultats mesurables et sur la responsabilisation des gestionnaires et des utilisateurs du territoire forestier; 3) de partager, entre l’État, des organismes régionaux, des communautés autochtones et des utilisateurs du territoire forestier, les responsabilités découlant du régime forestier; 4) d’assurer un suivi et un contrôle des interventions effectuées dans les forêts du domaine de l’État; 5) de régir la vente du bois et d’autres produits de la forêt à l’intérieur d’un marché libre, et ce, à un prix qui reflète leur valeur marchande ainsi que l’approvisionnement des usines de transformation du bois; 6) d’encadrer l’aménagement des forêts privées; 7) de régir les activités de protection des forêts. La nouvelle loi remplacera le contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier par une garantie d’approvisionnement. Le MRN pourra également élargir l’accès à la matière ligneuse par la mise aux enchères de volumes de bois issus de la forêt publique et maintenir une sécurité d’approvisionnement pour les usines de transformation. Le gouvernement s’efforce d’adapter ses modes de gestion aux réalités nouvelles et aux besoins sans cesse croissants des communautés locales et régionales. Le nouveau régime forestier a pour but de diversifier, en démocratisant l’accès à la ressource forestière, les possibilités de développement socioéconomique que procurent les forêts publiques du Québec. Selon l’article 54 de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier 14 :

« Un plan tactique et un plan opérationnel d’aménagement forestier intégré sont élaborés par le ministre, pour chacune des unités d’aménagement, en collaboration avec la table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire mise en place pour l’unité concernée en vertu de la Loi sur le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (chapitre M-22.1). Le ministre peut



aussi s’adjoindre les services d’experts en matière de planification forestière au cours de l’élaboration des plans. Le plan tactique contient notamment les possibilités forestières assignées à l’unité, les objectifs d’aménagement durable des forêts, les stratégies d’aménagement forestier retenues pour assurer le respect des possibilités forestières et l’atteinte de ces objectifs ainsi que les endroits où se situent les infrastructures principales et les aires d’intensification de la production ligneuse. Il est réalisé pour une période de cinq ans. »

Selon l’article 55 de la loi :

« La table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire est mise en place dans le but d’assurer une prise en compte des intérêts et des préoccupations des personnes et organismes concernés par les activités d’aménagement forestier planifiées, de fixer des objectifs locaux d’aménagement durable des forêts et de convenir des mesures d’harmonisation des usages. Sa composition et son fonctionnement, y compris les modes de règlement des différends, relèvent des organismes régionaux responsables de sa mise en place. Ces derniers doivent cependant s’assurer d’inviter à participer à la table les personnes ou les organismes concernés suivants ou leurs représentants : 1. les communautés autochtones, représentées par leur conseil de bande; 2. les municipalités régionales de comté et, le cas échéant, la communauté

métropolitaine; 3. les bénéficiaires d’une garantie d’approvisionnement; 4. les personnes ou les organismes gestionnaires de zones d’exploitation

contrôlée; 5. les personnes ou les organismes autorisés à organiser des activités, à fournir

des services ou à exploiter un commerce dans une réserve faunique; 6. les titulaires de permis de pourvoirie; 7. les titulaires de permis de culture et d’exploitation d’érablière à des fins

acéricoles; 8. les locataires d’une terre à des fins agricoles; 9. les titulaires de permis de piégeage détenant un bail de droits exclusifs de

piégeage; 10. les conseils régionaux de l’environnement. »

Selon l’article 58 de la loi :

« Tout au long du processus menant à l’élaboration des plans, le ministre voit à ce que la planification forestière se réalise selon un aménagement écosystémique et selon une gestion intégrée et régionalisée des ressources et du territoire. »



1.2 Dispositions relatives aux communautés autochtones La prise en considération des préoccupations, des valeurs et des besoins des communautés autochtones présentes sur les territoires forestiers fait partie intégrante de l’aménagement durable des forêts. En effet, une consultation distincte des communautés autochtones affectées par la planification forestière est menée afin de connaître les préoccupations de celles-ci relativement aux effets que pourraient avoir les activités planifiées sur leurs activités exercées à des fins domestiques, rituelles ou sociales. À partir du résultat obtenu par ces consultations, les préoccupations, valeurs et besoins des communautés autochtones sont pris en considération dans l’aménagement durable des forêts et dans la gestion du milieu forestier. 1.3 Politique du Ministère à l’égard de la certification Dans le contexte de la mise en oeuvre de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier 14, le MRN sera responsable, à compter du 1er avril 2013, de la gestion et de la planification forestière sur les terres du domaine de l’État. De ce fait, il devient également responsable de la certification forestière des territoires publics sous aménagement. La Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune a également été modifiée afin d’ajouter l’obligation que le Ministère se munisse d’un système de gestion environnementale. Comme ce système s’applique à la planification forestière, aux opérations forestières de même qu’au suivi et au contrôle des activités, la responsabilité de sa mise en oeuvre revient au secteur des Opérations régionales du MRNF. Le système de gestion environnementale permettra également de soutenir le maintien du statut des territoires forestiers actuellement certifiés en vertu des normes issues des organismes suivants : • l’Association canadienne de normalisation (CSA) pour l’aménagement forestier durable; • le Forest Stewardship Council (FSC); • la Sustainable Forestry Initiative (SFI).

Dans la poursuite de cet objectif, le secteur des Opérations régionales du MRNF a défini et adopté une politique environnementale et forestière. Cette politique place la gestion environnementale et forestière au sommet de ses préoccupations. Ainsi, le secteur des Opérations régionales affirme son engagement à se conformer aux exigences légales et, même, à les dépasser, à améliorer de façon continue sa performance environnementale et forestière, à non seulement prévenir et réduire la pollution, mais également à lutter contre celle-ci, et à agir en propriétaire averti.

Le slogan « Mettons le CAP sur l’aménagement durable des forêts » est une indication des orientations de la politique pour les employés et les fournisseurs. L’acronyme « CAP » tire son appellation de : • la conformité aux lois, règlements et autres exigences; • l’amélioration continue; • la prévention de la pollution.



Pour véhiculer sa politique environnementale et forestière, le Secteur des opérations régionales met en place un système qui satisfait aux exigences de la norme internationale ISO 14001. Ce système permettra au MRN de respecter ses engagements sur le plan environnemental et de gérer ses responsabilités sur ce même plan. Les activités inhérentes au système de gestion environnementale touchent la planification, la récolte, la voirie, le transport, les travaux sylvicoles ainsi que les suivis et les contrôles exécutés dans les unités d’aménagement des forêts du domaine de l’État. De plus, en vertu de sa politique environnementale et d’aménagement durable des forêts, le ministère des Ressources naturelles s’engage, pour les territoires détenant un certificat FSC au 1er avril 2013, à protéger et préserver l’intégrité écologique de la forêt à long terme et ce pour la durée du présent plan d’aménagement forestier intégré. Le présent plan, ses buts, objectifs et les suivis qui y sont associés répondent aux principes de précaution et l'aménagement adaptatif. 2. Historique de la gestion des forêts Au cours des quarante dernières années, plusieurs initiatives ont été mises de l’avant afin de faire le point sur le régime forestier québécois, de recommander des mesures de changement et d’ajuster les politiques et le cadre législatif entourant la gestion des forêts du domaine de l’État. La politique forestière du Québec en 1972. Son principal objectif était de dissocier le mode d’allocation de la matière ligneuse de celui de la gestion de la ressource forestière; la réforme envisagée partait de la constatation énonçant que les besoins accrus en matière ligneuse et en espaces boisés pour d’autres fins allaient exiger, de la part de l’État, une reprise en main, beaucoup plus ferme et directe, de la forêt. La gestion des forêts publiques ne pouvait être laissée entre les mains des utilisateurs de matière ligneuse, ceux-ci ayant des obligations de résultats financiers à court terme, alors que la gestion des forêts exige des actions à long terme. L’État qui exerçait le rôle de simple gardien de la ressource voulait passer au rôle de gestionnaire actif des ressources forestières pour le mieux-être de la collectivité. À partir de ce moment, il était temps d’abolir le régime de concessions forestières. La nouvelle politique forestière en 1986. Un changement important de perspective se met en place puisque le gouvernement instaure un nouveau mode d’allocation de la matière ligneuse sous forme de contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestiers (CAAF). Le gouvernement accorde alors au titulaire de contrat le droit d’obtenir annuellement, sur un territoire forestier bien délimité, un permis de coupe pour la récolte d’un volume de bois rond sur pied; ainsi, les titulaires de contrats se voient investis de la mission d’aménager la forêt de ce territoire bien délimité. La gestion de la ressource vient d’être remise aux utilisateurs de matière ligneuse.



La Stratégie de protection des forêts en 1994. À cette époque, c’est le Conseil des ministres qui décide de faire élaborer cette stratégie dans laquelle seraient dégagées des orientations permettant de réduire l’usage des pesticides, tout en assurant la production soutenue de matière ligneuse. Fruit d’une vaste consultation qui, en 1991, a conduit le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) dans plus de 70 villes et villages, cette stratégie tient compte des préoccupations et des demandes pressantes des citoyens soucieux de laisser, aux générations futures, des forêts saines et bien gérées. Avec la publication de la Stratégie de protection des forêts, le gouvernement annonçait un principe de première importance lié à la prévention, soit le fait de privilégier la régénération naturelle. La révision du régime forestier en 2000. La Loi sur les forêts est modifiée à la suite des consultations qui font ressortir les attentes du public : territoires protégés accrus, forêts anciennes conservées, patrons de coupes socialement acceptables, gestion par résultats favorisant les entreprises performantes. Le caractère patrimonial de la forêt est renforcé. La nouvelle législation confirme la volonté du gouvernement du Québec de mettre en place les assises d’une gestion participative par des dispositions obligeant, notamment, la consultation du public sur les orientations de protection et de mise en valeur des forêts et la participation d’autres utilisateurs au processus de planification forestière relevant des bénéficiaires de contrats. La nouvelle Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier 14 qui régira les activités d’aménagement forestier à partir d’avril 2013. Cette loi amène des innovations d’avant-garde dans la gestion des forêts. Le Québec cherche ainsi à assurer la pérennité des ressources forestières et à protéger leur diversité, à permettre une participation plus directe des régions et des collectivités à la gestion des forêts, à répondre aux enjeux de l’évolution et de la rentabilité de l’industrie des produits forestiers, à intégrer les valeurs et le savoir des communautés autochtones, à fournir des emplois stimulants dans des communautés et des régions qui renouent avec la prospérité. 3. Orientations nationales Le projet de Stratégie d’aménagement durable des forêts (SADF) expose la vision retenue et énonce des orientations et des objectifs d’aménagement durable des forêts s’appliquant aux territoires forestiers, notamment en matière d’aménagement écosystémique. Il définit également les mécanismes et les moyens qui assurent la mise en œuvre de cette stratégie, de même que son suivi et son évaluation (art. 12, de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier 14). Ainsi, le projet de SADF est conçu en fonction des six défis suivants : • une gestion et un aménagement forestiers qui intègrent les préoccupations, les valeurs

et les besoins de la population québécoise et des nations autochtones; • un aménagement forestier qui assure la durabilité des écosystèmes; • un milieu forestier productif et créateur de richesses diversifiées; • des industries des produits du bois et des activités forestières diversifiées, compétitives

et innovantes;



• des forêts et un secteur forestier qui contribuent à la lutte contre les changements climatiques et qui s’y adaptent;

• une gestion forestière durable, structurée et transparente. La loi en question tisse les liens entre les divers documents de vision stratégique du MRN et leur application sur le terrain. Dans cette perspective, le plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFI-T) constitue un maillon important de cette chaîne qui permet de concrétiser plusieurs des objectifs sous-jacents aux défis du projet de SADF. Il a été conçu selon une approche de gestion participative, structurée et transparente. 4. Description et historique du territoire, de ses ressources et de son utilisation 4.1 Localisation du territoire L’unité d’aménagement (UA) 064-52 se situe au nord de la région des Laurentides, soit dans les Hautes-Laurentides. Elle couvre une superficie totale de 173 820 ha. Les voies d’accès sont la route provinciale 117 de même que les routes secondaires 309 et 311. Cette unité d’aménagement se retrouve entièrement dans le territoire de la MRC d’Antoine-Labelle. Le territoire de l’unité d’aménagement est traversé par un bassin hydrographique principal, soit celui de la rivière du Lièvre, mais aussi, dans une proportion plus modeste, par celui de la rivière Rouge. Parmi les réservoirs et les lacs importants présents sur le territoire de l’UA, il y a les réservoirs du Poisson Blanc et des Sables, et les lacs Nominingue, Monjoie, des Sept Frères, Des Écorces, Gauvin, Gatineau, Quinn, des Iles, du Cerf et du Sourd. Cette unité d’aménagement est directement bordée par trois autres UA soit, par la 072–51 au sud et la 073–51 à l’ouest, qui sont deux unités d’aménagement de la région de l’Outaouais, et finalement par la 061–51 au sud. L’unité d’aménagement 064–51 au nord de celle-ci la borde indirectement car entre les deux, on retrouve « le noyau urbain qui se situe dans la MRC d’Antoine-Labelle et qui gravite autour des trois plus grandes villes du territoire : Mont-Laurier, Rivière-Rouge et Ferme-Neuve. Ces trois municipalités constituent les agglomérations les plus importantes à proximité de l’UA 064–52. On y retrouve également les municipalités de Lac-des-Écorces et de Lac-Saguay aux abords de la route 117 ainsi que les municipalités de Lac-des-Iles, Notre-Dame-de-Pontmain et de Notre-Dame-du-Laus en bordure de la route 309. Étant situé à moins de deux heures trente de la région de Montréal et de l’Outaouais, le territoire est très fréquenté pour la pratique de différentes activités récréotouristiques comme la chasse, la pêche, les activités de plein air et la villégiature ». 15 Vous trouverez ci-dessous la figure 1 qui localise l’UA 064-52. Pour plus d’information sur le territoire, il est possible de consulter le Plan régional de développement intégré des ressources et du territoire des Laurentides (PRDIRT) 7 à la CRRNT.



Figure 1 : Localisation de l’UA 064-52



Pour plus de précisions sur les PAFI associés aux territoires adjacents à l’UA 064-52, on peut s’adresser aux bureaux des unités de gestion responsables de ces territoires :

- UA 061-51 : Unité de gestion des Laurentides, bureau de Mont-Tremblant; [email protected] ;

- UA 064-51 : Unité de gestion des Laurentides, bureau de Mont-Laurier [email protected] ;

- UA 072-51 : Unité de gestion de la basse-Lièvre, bureau de Gatineau, [email protected] .

- UA 073-51 : Unité de gestion de la Haute-Gatineau et du Cabonga, bureau de Maniwaki, [email protected] ;

- UA 074-51 : Unité de gestion de la Haute-Gatineau et du Cabonga, bureau de Maniwaki, [email protected] .

4.2 Historique d’utilisation du territoire Il faudra attendre l’application en 1806 du blocus continental européen de Napoléon empêchant l’Angleterre d’accéder aux immenses réserves de bois du nord de l’empire français (pays de la mer Baltique), pour que l’Angleterre se tourne vers ses colonies pour approvisionner en pin et en chêne sa puissante industrie navale. La vallée de la Gatineau et le Pontiac possèdent alors les plus belles forêts de pin de l’empire britannique. « Les premières activités forestières dans les Laurentides visaient prioritairement la récolte des grands pins blancs et ont débuté très tôt, c’est-à-dire dès le début des années 1800. Cette récolte ciblée s’est poursuivie jusqu’en 1920, année à laquelle la ressource semble s’être épuisée. » (PRDIRT p. 66) 7

« Dès 1837, les forestiers étaient déjà près de Mont-Laurier (lac Bois-Franc) à s’affairer à la récolte des grands pins » qui bordaient les cours d’eau principaux. (Luc Coursol, 1997) Cette façon de faire avec le bois de pin équarri et flotté en radeau atteindra son apogée sur la Haute-Lièvre vers 1860 et 10 ans plus tard à l’échelle du Québec (vers 1870) pour se terminer avec le dernier radeau en 1908. Malgré cela, depuis 1850 avec l’augmentation démographie aux États-Unis et la construction des grandes villes comme Boston, Chicago et New York, l’industrie du sciage marque son essor. Il faut préciser que cette nouvelle industrie du bois de sciage transformait une gamme d’essences d’arbre beaucoup plus variée que ne le faisait celle du bois équarri et utilisait un maximum du bois coupé. En somme, la Haute-Lièvre joue le rôle d’un immense réservoir de matières premières qui nourrira à partir de 1864, un grand moulin à scie à Buckingham, propriété de James MacLaren. Année après année, des milliers de mètres cubes de bois flotteront sur la rivière du Lièvre, du comté de Labelle vers Buckingham en Outaouais. Le même scénario aura lieu sur la Gatineau et la Rouge et vers d’autres scieries étrangères aux Hautes-Laurentides.








L’aventure de la transformation du bois des années 1800 aura vu la mise en place de la première concession forestière sur la Lièvre, à Baxter Bowman en 1838 et à d’autres sur la Gatineau à la même époque. Quant à lui, le début du vingtième siècle verra apparaître la venue de la grande industrie de la pâte à papier qui s’affairera à produire du papier journal destiné à l’approvisionnent des journaux quotidiens des grandes villes de l’Amérique du Nord. Pour ce qui est des bois francs comme le bouleau jaune et l’érable, sur le territoire de cette UA, ce n’est qu’après la Deuxième Guerre mondiale (1946) qu’une réelle utilisation industrielle de ces essences sera possible. En effet, puisque ces essences ne flottent pas, l’utilisation de la drave comme moyen de transport n’était pas possible. Il fallait donc attendre l’arrivée de la mécanique automobile (camion) et la construction de chemins carrossables pour rendre cette ressource accessible à un niveau industriel. Certes, il y a eu de la récolte de bois franc sur ce territoire avant 1946, mais à un niveau plus artisanal, près des villages de l’époque et dans quelques cas à l’aide de radeaux de pins ou d’épinette. Le mois de décembre 1974 verra l’Assemblée nationale adopter la Loi 27 abolissant les concessions forestières au Québec. La réelle application de ce changement n’aura lieu qu’en 1986 avec la mise en place de la nouvelle politique forestière et la signature des premiers contrats d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF) en 1989-1990, mettant par le fait même en place un nouveau régime forestier. Le Québec passe alors d’un régime forestier de récolte à son premier régime d’aménagement forestier. Les industriels bénéficiant d’un CAAF se verront dans l’obligation de réaliser leurs travaux de récolte en introduisant des techniques sylvicoles favorisant la forêt, mais également des travaux sans récolte avec un objectif de régénération du couvert forestier. Ce nouveau régime permettra enfin de voir l’émergence, la consolidation voire l’essor d’une industrie de transformation du bois s’implanter directement dans les régions d’où proviennent les approvisionnements. Les petites usines familiales de sciage de service des Hautes-Laurentides verront alors leurs conditions d’approvisionnement s’améliorer substantiellement. Quant aux papetières, elles se verront retirer leur approvisionnement en bois rond et dans l’obligation de se procurer leurs matières premières à même les résidus des usines de sciage. La fin du vingtième siècle, soit les années 1992 et 1993, verront respectivement cesser le flottage du bois (drave) sur la rivière Gatineau et du Lièvre mettant ainsi fin à près de deux siècles d’utilisation de ces rivières comme moyen de transport du bois. La fin de cette pratique aura comme effet de redonner accès aux citoyens des Hautes-Laurentides à des plans d’eau exceptionnels.

Le début des années 2000 s’amorce sous la voie du changement avec la publication du rapport de la Commission d’étude sur la gestion de la forêt publique québécoise (rapport Coulombe). Ce dernier propose les voies de changements possibles pour succéder au régime des CAAF. Dès décembre 2005, la recommandation de mettre en place et de nommer un Forestier en chef pour le Québec est appliquée et M. Pierre Levac devient le premier forestier en chef de la province.



Succédant au conflit du bois d’œuvre, la crise financière de l’immobilier américaine de 2006 aura des répercussions majeures sur le portrait de l’industrie forestière au Québec et la région des Hautes-Laurentides n’y échappera pas. Les Hautes-Laurentides assisteront à des fermetures temporaires ou définitives de presque toutes les usines de première transformation du bois de la région et à l‘arrivée de nouveaux intérêts industriels.

Le PRDIRT 7 dresse un portrait des forêts durant la période préindustrielle, notamment dans la section 6.1 Enjeux forestiers et aménagement écosystémique. De plus, la section 5.1.3 du présent document relate les écarts écosystémiques entre la forêt actuelle et celle de la période préindustrielle. Aussi, le rapport intitulé « Portrait forestier historique du territoire des unités d’aménagement forestier 064-52 & 061-51 », Roy M.E.,et al., 2009 19, réalisé pour la CRNTL pour la préparation des PRDIRT 7 présente un portrait historique de l’utilisation du territoire à la section 3.1, page 16 ainsi qu’un portrait de l’historique de l’exploitation forestière à la section 3.2, page 18. Depuis les dernières décennies, on assiste à une augmentation du développement du secteur récréotouristique. Pour plus de détails, veuillez consulter le chapitre 4.2 (Concept de développement des ressources et du territoire) du PRDIRT 7 de la région des Laurentides.

De 1989 à 2008, le territoire de cette unité d’aménagement était composé d’une seule aire commune (064-02). Avec l’application du dernier calcul de la possibilité au 1er avril 2008, cette aire commune est devenue l’unité d’aménagement 064-52.

Le tableau 1, « Historique des traitements sylvicoles réalisés 064-52 » en annexe, résume l’évolution des travaux d’aménagement forestier réalisés sur ce territoire par grande famille de traitements sylvicoles. 4.3 Territoire d’analyse retenu pour l’UA 064-52 Dans le PAFI-T, la prise en considération de certains enjeux, tels que la structure d’âge de la forêt et le déploiement du réseau routier principal, nécessite de considérer des portions de territoire sur lesquelles des activités d’aménagement forestier ne sont pas permises de même que les territoires adjacents. Il peut alors s’agir des aires protégées, des refuges biologiques, des tenures publiques utilisées à d’autres fins que la production forestière, des pentes abruptes, des tenures privées, etc. Le territoire de l’UA contient l’ensemble des superficies forestières sur lesquelles des activités d’aménagement peuvent être exercées. À la base, elle est constituée de terres de différentes tenures, dont des terres publiques et des propriétés privées. Ces dernières, ainsi que d’autres tenures se rapportant à d’autres administrations gouvernementales (fédérales), sont exclues du territoire sous aménagement et du calcul de possibilité. De plus, certains sites circonscrits, dont la superficie est souvent petite, sont exclus des activités d’aménagement (par exemple les aires protégées, les refuges biologiques, les écosystèmes



forestiers exceptionnels, etc.) ou font l’objet de modalités particulières (par exemple, les sites fauniques d’intérêt). Des fichiers numériques présentant l’ensemble de ces sites sont disponibles à l’Unité de gestion des Laurentides au bureau de Mont-Laurier, où ils peuvent être consultés. En particulier, les informations plus détaillées sur ces éléments, que ce soit sur les tenures, les contraintes physiques, environnementales ou d’affectations territoriales sont disponibles soit à partir du PRDIRT 7 pour un aperçu général, ou lorsqu’il sera publié, à même le portrait du Bureau du forestier en chef (BFEC) qui sera présenté avec le prochain CPF pour une vue détaillée de cette répartition. Ces fichiers ne sont pas présentés dans le présent plan parce qu’ils ne sont pas terminés, contrairement au présent plan qui est déposé à date fixe. Par contre, ils sont considérés au moment de la planification et sur le terrain. En vertu du futur règlement sur l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État (RADF), les sites exclus, ou ceux auxquels des modalités particulières s’appliquent, touchent principalement : • la protection de sites récréotouristiques, notamment des paysages visuellement

sensibles; • le maintien de la qualité des habitats fauniques, notamment en ce qui concerne l’habitat

du poisson; • la protection de sites culturels et de sites d’utilité publique; • la protection de sites importants pour les Autochtones; • la protection des sols et de l’eau; • la protection des écosystèmes fragiles; • le maintien de la productivité des écosystèmes; • l’utilisation optimale des bois. Pour obtenir davantage d’information, le lecteur est invité à consulter le texte du futur RADF, à l’adresse suivante sur le site Internet du MRN. http://www.mrnf.gouv.qc.ca/forets/amenagement/amenagement-reglement.jsp D’autres sites, qui ne font pas partie du futur RADF, sont protégés ou font l’objet de modalités légales particulières. Par exemple : • L’habitat des espèces menacées ou vulnérables (y compris celles susceptibles d’être

ainsi désignées) sont prises en considération, et ce, autant en ce qui concerne les espèces floristiques qu’en ce qui a trait aux espèces fauniques. Cette information est disponible auprès du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP). De plus, des renseignements sur le processus de désignation et de conservation des espèces menacées ou vulnérables sont disponibles sur le site du MRN à l’adresse Internet suivante :

http://www.mrn.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/conservation.jsp#resume

http://www.mrnf.gouv.qc.ca/forets/amenagement/amenagement-reglement.jsp�

http://www.mrnf.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/conservation.jsp#resume�



Lorsque des plans existent ou sont en élaboration par le gouvernement pour protéger l’habitat et les populations d’espèces en péril en forêt, le MRN met en oeuvre l’ensemble des mesures pertinentes à ses activités. Lorsque de tels plans n’existent pas, sont incomplets ou inadéquats, une approche de précaution est adoptée dans la gestion des habitats de ces espèces. Les mesures de protection des espèces fauniques menacées ou vulnérables en forêt publique ainsi que les plans de rétablissement sont disponibles à l’adresse Internet suivante : http://www3.mrn.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/liste.asp#susceptibles Les plans de conservation des espèces floristiques légalement protégées au Québec sont disponibles à l’adresse suivante : http://www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/especes/index.htm#menacees

• Les aires protégées et les projets d’aires protégées dont les limites ont été retenues par le gouvernement du Québec sont soustraits aux activités d’aménagement forestier. Le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) publie une carte intitulée « les aires protégées au Québec », qui permet de visualiser les aires protégées situées à l’intérieur ou à proximité de l’UA. Elle est accessible à l’adresse Internet suivante :

http://www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/aires_protegees/aires-carte.pdf

• Des modalités particulières s’appliquent sur certains sites fauniques d’intérêt; ces

informations détaillées sont disponibles à l’unité de gestion. • Des forêts de haute valeur de conservation (FHVC), qui doivent être repérées dans le

contexte du processus de certification FSC. Ces superficies sont soumises à certaines modalités d’interventions visant le maintien de leurs valeurs de conservation associées. L’UA 064-52 est présentement certifiée FSC. Des localisations de FHVC et des modalités associées sont identifiées. Ces informations sont disponibles, au tableau 2 « Modalité d’intervention et de suivi FHVC » en annexe et à la figure 2 ici-bas.

http://www3.mrn.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/liste.asp#susceptibles�

http://www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/especes/index.htm#menacees�

http://www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/aires_protegees/aires-carte.pdf�



Figure 2 : Localisations de forêts de hautes valeurs de conservations

http://afd-uaf-7251-6452.com/fsc/documentation/sommairePGAF_64-52.html

http://afd-uaf-7251-6452.com/fsc/documentation/sommairePGAF_64-52.html�



5. Objectifs d’aménagement Le PAFI-T présente les objectifs d’aménagement qui doivent s’appliquer localement à l’UA 064-52. Ceux-ci regroupent les objectifs stratégiques du MRN résultant du projet de la SADF et les objectifs qui ont été définis régionalement, entre autres, dans le PRDIRT 7 et qui ont été retenus par le ministre, autant que les objectifs définis localement par la table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire (TLGIRT). Les objectifs d’aménagement retenus relèvent d’un processus par lequel les enjeux sont discutés et entérinés par la TLGIRT. Un tableau intitulé Objectifs du cadre de gestion du régime forestier (y compris le projet de SADF), en rapport avec la planification, la réalisation, le suivi et le contrôle des activités d’aménagement forestier, a été produit. Il regroupe l’ensemble des objectifs issus du régime forestier, notamment du projet de SADF et du futur RADF, et permet d’obtenir une compréhension globale des engagements du MRN au regard de l’aménagement durable des forêts. En ayant une vision complète de ce qui est déjà pris en considération, il est plus simple de définir les objectifs locaux au regard des préoccupations définies par les TLGIRT, sans dédoublement. Ce tableau est disponible dans le site Internet du MRN, à l’adresse suivante : www.mrn.gouv.qc.ca/forets/gestion/cadre-gestion-2013-2018.jsp. La Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier 14 succède à la Loi sur les forêts. Elle a pour but de satisfaire davantage aux exigences relatives à l’aménagement durable des forêts. Conséquemment, les obligations en matière de reddition de comptes seront accrues. En vertu de la nouvelle loi, le MRN doit produire un bilan quinquennal de l’aménagement durable des forêts. Le premier bilan couvrira la période allant du 1er avril 2013 au 31 mars 2018 et sera déposé à l’Assemblée nationale au cours de l’année 2019. Les indicateurs présentés dans le tableau des Objectifs du cadre de gestion du régime forestier alimenteront ce bilan. Par ailleurs, plusieurs de ces indicateurs permettront également : • de faciliter le maintien de la certification forestière; • d’alimenter la reddition de comptes nationale (Conseil canadien des ministres des

forêts) et internationale (Processus de Montréal). 5.1 Objectifs provinciaux Les objectifs provinciaux sont énoncés dans la Stratégie d’aménagement durable des forêts. Ils ont fait l’objet d’une consultation, dans tout le Québec, auprès des acteurs nationaux du domaine forestier et de la population en général.

http://www.mrn.gouv.qc.ca/forets/gestion/cadre-gestion-2013-2018.jsp�



5.1.1 Objectifs pour assurer la durabilité des écosystèmes forestiers Plusieurs objectifs concourent à assurer la durabilité des écosystèmes forestiers. Certaines mesures de protection, telles que la soustraction de certains sites aux activités d’aménagement forestier et ceux sur lesquels des modalités particulières s’appliquent, y contribuent. Ces sites sont souvent protégés par voie réglementaire (se reporter au texte du futur Règlement sur l’aménagement durable des forêts (RADF). Ils sont considérés dans les toutes premières étapes de la confection du PAFI-T. Le présent PAFI-T est valide et s’appliquera pour la période quinquennale 2013-2018. Au cours de cette période, le BFEC déposera les résultats du calcul de la nouvelle possibilité forestière pour l’UA 064-52 ce qui engendrera une modification du PAFI-T afin de prendre en compte la nouvelle stratégie d’aménagement. 5.1.2 Mise en œuvre de l’aménagement écosystémique Selon la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier 14, l’aménagement écosystémique consiste à assurer le maintien de la biodiversité et la viabilité des écosystèmes en diminuant les écarts entre la forêt aménagée et la forêt préindustrielle. Ainsi, c’est en maintenant les forêts aménagées dans un état proche de celui des forêts préindustrielles que l’on peut le mieux assurer la survie de la plupart des espèces, perpétuer les processus écologiques et, par conséquent, soutenir la productivité, à long terme, des biens et des services que procure la forêt. La période visée par le présent PAFI-T (2013 à 2018) sera marquée par l’instauration, au Québec, de l’approche de l’aménagement écosystémique dans la gestion des forêts publiques. Afin de concrétiser la mise en œuvre de l’aménagement écosystémique, le projet de SADF prévoit qu’une analyse des enjeux écologiques, faite à l’échelle locale, doit être intégrée dans chacun des PAFI de même que le déploiement de solutions adaptées à la manifestation locale de ces enjeux. Les principaux enjeux écologiques, qui découlent des écarts observés entre la forêt aménagée et la forêt préindustrielle, sont les suivants : • les changements observés dans la structure d’âge des forêts; • les changements observés dans la taille des peuplements forestiers, dans leur

répartition et dans leur connectivité (l’organisation spatiale des peuplements); • les changements dans la composition végétale; • la simplification de la structure interne des peuplements forestiers; • la raréfaction de certaines formes de bois mort; • l’altération des fonctions écologiques remplies par les milieux humides et riverains ; • les impacts sur l’habitat d’espèces fauniques sensibles à l’aménagement forestier .



Suite à l’analyse de ces enjeux, des solutions, élaborées en synergie avec l’ensemble des enjeux d’aménagement du territoire de l’UA et en complémentarité de ceux-ci, sont intégrées dans la stratégie d’aménagement du PAFI-T et déployées sur le terrain au moyen du plan d’aménagement forestier intégré opérationnel (PAFI-O). 5.1.3 Constats sur les écarts écosystémiques pour l’UA 064-52 Introduction Le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) s’est engagé, en 2005, à favoriser l’application d’un aménagement écosystémique dans les forêts publiques du Québec. Ce type d’aménagement nous permettra de répondre à la fois aux enjeux écologiques tout en respectant les valeurs économiques et sociales. Les articles 1 et 53 de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier (LADTF) 14 prévoient que les plans d’aménagement forestier intégré doivent être élaborés sur la base d’un aménagement écosystémique et qu’ils doivent tenir compte des objectifs et des cibles efficientes que le ministre peut fixer en matière d’interventions forestières. Pour sa part, l’article 58 de la LADTF 14 mentionne que tout au long du processus menant à l’élaboration des plans, le ministre voit à ce que la planification forestière se réalise selon un aménagement écosystémique et selon une gestion intégrée et régionalisée des ressources et du territoire. Par ailleurs, la LADTF 14 définit l’« aménagement écosystémique » comme un aménagement qui consiste à assurer le maintien de la biodiversité et la viabilité des écosystèmes en diminuant les écarts entre la forêt aménagée et la forêt préindustrielle. La présente section (5.1.3) a pour but de présenter les écarts entre les différents indicateurs écosystémiques qui concernent l’UA 064-52, à partir des mesures entre la forêt aménagée et la forêt préindustrielle, ainsi que par des constats locaux présentés dans le PRDIRT 7. Ces constats viendront guider la stratégie forestière qui visera à diminuer progressivement les écarts rencontrés afin de se rapprocher des forêts préindustrielles. La stratégie forestière se traduira par des mesures concrètes pour orienter les actions d’aménagements. Les stratégies retenues cibleront les endroits où les écarts sont importants et feront l’objet de simulations par le bureau du forestier en chef (BFEC) afin de définir l’effet de ces mesures sur la possibilité forestière. 5.1.3.1 Enjeu lié à la structure d’âge des forêts Mise en contexte L’enjeu écologique sur la structure d’âge vise à conserver des vieilles forêts et à limiter l’abondance des peuplements récemment perturbés dans les unités d’aménagement. Le MRN a ainsi proposé une méthode retenant au départ trois stades de développement afin de les comparer aux niveaux historiques :



• Régénération; • Intermédiaire; • Vieux.

Le tableau suivant présente les critères permettant de distinguer les stades de développement en fonction des différents domaines bioclimatiques.

Tableau 3 : Âge actuel et surface terrière correspondant aux trois stades de développement

Domaine

bioclimatique Régénération Intermédiaire Vieux équien

Vieux inéquien

Pessière à mousses < 20 ans 20 à 100 ans > 100 ans -

Sapinière à bouleau blanc < 15 ans 15 à 80 ans > 80 ans > 20 m2/ha

Sapinière à bouleau jaune < 15 ans 15 à 80 ans > 80 ans > 20 m2/ha

Érablière à bouleau jaune < 10 ans 10 à 100 ans > 100 ans > 23 m2/ha

Source: MRNF, Intégration des enjeux écologiques dans les PAFI, partie 1, analyse des enjeux, 20103

Méthode d’analyse de l’enjeu Afin de pouvoir mesurer l’écart de l’état de la forêt aménagée par rapport à la forêt préindustrielle, le MRN s’est doté au départ d’un registre des états de références, où sont consignées les structures d’âge, la composition et les degrés de perturbation historiques par unités homogènes (UH) de végétation. Les états de références sont des indicateurs à partir desquels sont établies les cibles d’aménagement. De plus, le MRN a mandaté les Commissions régionales sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) de documenter localement les écarts afin de bonifier les états de références provinciaux avec des références régionales. 7 En vertu de l’approche proposée par le projet de Stratégie d’aménagement durable des forêts (SADF), les cibles pour le stade «vieux» varient de 30 % à 50 % par rapport à l’état de références tandis que pour le stade régénération, les cibles varient de 20 % à 30 %. Les états de références seront périodiquement bonifiés tous les 5 ans, avant le début des planifications quinquennales, pour prendre en compte les nouvelles connaissances relatives aux portraits des forêts préindustrielles. 5



En ce qui a trait à la forêt actuelle, un portrait des écarts a été réalisé pour l’ensemble des UTA de l’UA à partir des données écoforestières les plus à jour en fonction des structures d’âge citées précédemment. Voici, en résumé, la méthodologie élaborée par le MRN 3 :

1) En premier lieu, il faut déterminer la proportion actuelle du stade régénération et du stade vieux en fonction des critères établis dans le tableau 3. Ensuite, on associe une unité homogène (UH) de végétation à chaque UTA pour nous permettre de déterminer les écarts entre la forêt préindustrielle et la forêt actuelle et ainsi obtenir le degré d’altération de l’UTA.

2) Les regroupements d’unités territoriales de référence (UTR), les UTA, étaient

possibles jusqu’à un maximum de 500 km² pour le domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune et de la sapinière à bouleau jaune. Vous trouverez les regroupements d’UTR effectués dans le tableau 3.

3) Par la suite, on établit la proportion de l’UA couverte par des UTA avec un degré

d’altération faible,moyen et élevé. Pour réaliser le portrait, on utilise l’ensemble du territoire forestier productif y compris les aires protégées. La cible est d’avoir 80 % de la superficie avec une structure d’âge qui diffère faiblement ou modérément par rapport à la forêt préindustrielle. Voici les trois seuils d’altération qui déterminent si une UTA présente des faiblesses sur le plan de la biodiversité :

• Faible : écart convenable relativement au niveau historique; • Moyen : peut entraîner une baisse d’espèces; • Élevé : répercussion grave sur la biodiversité;

4) Si le portrait actuel ne permet pas d’atteindre la cible (80 %), il faut simuler un

degré d’altération visé et fixer de nouvelles cibles sur un horizon raisonnable. Il va sans dire que plus une UA est perturbée, plus son portrait sera négatif.

Constats Cette section présente sommairement les résultats obtenus pour l’UA 064-52 en fonction des principes de la SADF et des méthodes préconisées sur le plan provincial pour chaque UA. Les résultats détaillés se trouvent en annexe dans le tableau 4. Selon les résultats obtenus, on constate que l’ensemble des UTA de l’unité d’aménagement forestier respectent la cible fixée par la SADF, ce qui représente 178 050 hectares de superficies productives. En somme, on ne remarque aucune problématique à moyen terme au niveau du respect de la cible. Cependant, certaines UTA sont modérément altérées et devront être suivies pour ne pas engendrer un éventuel problème de diminution de forêts mûres et surannées.



Au cours des 22 dernières années, plus de 72 500 ha (40 % de l’UA) de récolte ont été effectuées dans cette unité d’aménagement (UA). On explique principalement le phénomène par le fait qu’initialement une forte proportion des peuplements présents sur ce territoire étaient composés d’érables à sucre avec différentes associations comme le bouleau jaune, le hêtre et le tilleul. Ce type de peuplement feuillu présente des caractéristiques de surface terrière souvent élevées, composées d’essences d’arbres qui peuvent vivre plus d’un siècle, voire plus de deux cent ans. Aussi, ce type de peuplement est composé de tiges de tous âges (inéquienne), car les espèces qui les composent peuvent naître et grandir à l’ombre des tiges dominantes et codominantes qui composent ces peuplements. De plus, le climat impactant ce territoire est parmi les plus cléments du sud de la province. La saison de croissance qui en résulte est donc un facteur favorisant la cicatrisation rapide de phénomènes amplifiant les écarts écosystémiques. Les phénomènes naturels catastrophiques comme les feux de forêt, les épidémies d’insectes sont plutôt rares dans ce type de forêts. Finalement, les techniques sylvicoles applicables à ces types de peuplement (érablières) permettent de conserver de façon générale, après l’intervention de récolte, environ 70 % du couvert forestier (surface terrière) initiale en plus d’un peuplement minimum résiduel qui ne doit pas être inférieur à 16 m2/ha de surface terrière, ce qui correspond en cartographie forestière environ à une densité « C ». Ces techniques sylvicoles permettent donc de conserver et de retrouver plus rapidement les attributs de vieilles forêts, avec la présence de vieilles tiges, de surface terrière minimum et d’un nombre satisfaisant de tiges moribondes ou mortes recherchées par une faune sensible aux impacts anthropiques. La figure 3, nous permet de visualiser les différents niveaux d’altération actuels dans l’UA.



Figure 3 : Enjeu lié à la structure d’âge : degré d’altération pour l’UA 064-52



Mise en œuvre de l’enjeu lié à la structure d’âge et pistes de solutions Plusieurs moyens sont mis à la disposition des aménagistes afin de réduire les écarts avec la forêt préindustrielle. Cependant, d’entrée de jeu, voici quelques principes à respecter 4:

1. Se conformer aux cibles de structures d’âge par UTA et ce, dans les délais souhaités;

2. Reconduire les seuils des objectifs de protection et de mise en valeur des ressources du milieu forestier (OPMV) qui ont été intégrés aux plans généraux d’aménagement forestier de 2008-2013, notamment en poursuivant les orientations de l’OPMV qui vise le maintien en permanence de forêts mûres et surannées (îlots de vieillissement, refuges biologiques, etc.);

3. Utiliser efficacement le budget alloué par le gouvernement du Québec en établissant une stratégie d’aménagement qui met en oeuvre les moyens retenus pour respecter nos enjeux écosystémiques;

4. Minimiser les effets négatifs sur la possibilité forestière. Dans le contexte du PAFI 2013-2018, afin de contribuer à l’atteinte des cibles, voici les différents moyens ou actions proposés qui pourront être intégrés à la stratégie d’aménagement pour atteindre les cibles établies : 1) La conservation de vieilles forêts sans intervention humaine (maintien d’une portion

de forêts mûres et surannées) :

Maintenir les aires protégées existantes et contribuer aux futures aires protégées (objectif provincial de 12 %);

Maintenir les refuges biologiques (2 %) (aires soustraites à l’aménagement) qui ont été établis dans le cadre des plans généraux d’aménagement forestier (PGAF) 2008-2013 15;

Maintenir les écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE); Secteurs inaccessibles; Maintenir les lisières boisées riveraines soustraites à l’aménagement forestier

(référence à l’OPMV 8 qui vise la conservation de bois mort) qui sont déjà identifiées dans le cadre du PGAF 2008-2013 15 (20 % des lisières boisées).

2) Le maintien temporaire de vieux peuplements dans les forêts aménagées (favoriser

le développement d’attributs de vieilles forêts) :

Éclaircies commerciales et éclaircies jardinatoires, (accélérer la formation d’attributs de vieilles forêts);



Coupes progressives régulières (coupes partielles menant à des structures régulières);

Coupes progressives irrégulières (coupes partielles menant à des structures irrégulières, avec ou sans maintien d’un couvert permanent);

Jardinage (maintien d’un couvert permanent). Afin de favoriser le recrutement à moyen et long terme, il pourrait être envisagé de traiter en éclaircies commerciales des peuplements largement prématures (par exemple, à 50 ans dans certaines sapinières). Les objectifs visés sont de rendre irrégulière la structure et d‘assainir ces peuplements. Les forêts de conservation offrent certainement la meilleure garantie de protection de la biodiversité associée aux vieilles forêts et c’est pour cette raison que le réseau à été mis en place. Elles permettent d’atteindre des niveaux d’attributs de vieilles forêts représentatifs de la portion supérieure de la variabilité naturelle, notamment en ce qui concerne les chicots et le bois mort. Par contre, un équilibre est nécessaire entre la conservation et l’utilisation de la forêt comme moteur créateur d’emplois et de richesse. Tous conviennent que toutes les forêts d’un territoire comme celui-ci ne peuvent être placées sous le dôme de la conservation. Heureusement, les connaissances et les techniques de notre foresterie nous permettent de travailler dans le respect des écosystèmes et les pratiques appliquées réussissent maintenant à récolter un volume de bois tout en conservant ou en favorisant la régénération de nos forêts. Il en est de même pour d’autres éléments sensibles comme les attributs de vieilles forêts et la composition des peuplements. Dans le cas d’une grande rareté des vieux peuplements, il est même possible, par exemple, de minimiser la récolte des essences longévives (pin, érable à sucre, bouleau jaune, épinette blanche, etc.) et de favoriser la connectivité des peuplements résiduels afin de maximiser la présence de forêts d’intérieur. Il sera important de favoriser les stratégies qui répondent à un maximum d’enjeux. À noter que plusieurs modalités soulevées dans les PGAF antérieurs sont toujours valides. Tel qu’abordé précédemment, les OPMV élaborés dans le cadre des PGAF 2008-201315 se veulent un point de départ pour mettre en œuvre une stratégie qui répondra aux différents enjeux écosystémiques. Le lecteur peut se référer aux cibles fixées dans le PGAF 2008-2013 15 de l’UA 064-52 concernant les critères d’aménagement durable et les OPMV (chapitre 4). Actuellement les résultats obtenus respectent la cible fixée dans le projet de SADF. Seule la projection de cette situation dans le temps a l’aide du modèle de calcul du BFEC démontrera le respect de la cible à long terme. Afin d’atteindre les cibles de structures d’âge fixées par le projet de SADF, un plan de restauration devra être mis en place, si nécessaire, afin d’établir un délai de restauration réaliste pour les UTA critiques présentant un degré d’altération élevé. Suite à l’analyse réalisée, il n’est pas nécessaire de mettre en place un plan de restauration



afin d’établir un délai de restauration puisqu’il n’y a pas UTA critiques présentant un degré d’altération élevé. Cependant, malgré ce qui précède, un effort d’aménagement dans le but d’augmenter la complexité des structures forestières, soit une plus forte proportion de grosses tiges, devrait faire partie de la stratégie d’aménagement. Une analyse de la complexité des structures internes est présentée plus loin dans ce chapitre. Une fiche VOIC (valeur-objectif-indicateur-cible) est présentement en préparation pour cet enjeu et sera éventuellement jointe au présent plan. Pour plus d’information, adressez-vous au bureau de l’unité de gestion du MRN. 5.1.3.2 Enjeu lié à la composition végétale Mise en contexte La composition végétale fait référence à la diversité et à la proportion relative des espèces d’arbres. Elle influence la disponibilité en ressources (habitats, lumière, substrat, eau, etc.), la température interne, le cycle des éléments nutritifs et les perturbations naturelles. On remarque dans plusieurs régions que la modification de la composition végétale des forêts influence certaines espèces et processus écologiques. 3 L’historique d’exploitation des derniers siècles au Québec a eu une influence certaine sur la composition végétale à divers degrés. Ainsi, certaines essences se sont raréfiées, d’autres sont demeurées constantes dans le temps, certaines ont envahi le territoire et d’autres encore ont été introduites. L’analyse de l’enjeu sur la composition permettra de détecter des carences de composition, tant sur le plan du type de couvert que sur celui des essences et des peuplements en raréfaction. Cette analyse nous aidera à entreprendre la mise en œuvre de pistes de solution et à privilégier le déploiement des actions. 3 Méthode d’analyse de l’enjeu En comparant la proportion relative des couverts forestiers naturels (tableau 5, ci- annexé) dont fait mention le registre d’état de références 5 avec les valeurs actuelles tirées des données écoforestières, nous avons été en mesure d’illustrer l’écart entre la composition actuelle présente sur le territoire et le portrait observé dans la forêt préindustrielle. Essences en raréfaction En ce qui a trait à la détermination des essences et des peuplements en raréfaction, l’information provient du document intitulé «La détermination des enjeux écologiques régionaux liés à la mise en œuvre de l’aménagement écosystémique sur le territoire



des unités d’aménagement forestier 064-52 et 061-51» 20 réalisé en 2009 par l’Institut québécois d’aménagement de la forêt feuillue en collaboration avec M.C. Forêt inc. pour la Commission des ressources naturelles et du territoire des Laurentides (CRNTL) dans le cadre du PRDIRT 7. Couvert forestier En bref, la composition des types de couverts forestiers de la forêt préindustrielle a été déterminée à partir d’informations provenant de l’analyse de documents historiques comme les photos aériennes de 1928, de cartes de feux ou de chablis passés ainsi que des cartes d’interventions provenant des archives des compagnies forestières et de cartes écoforestières du premier inventaire décennal (1971). Il est important de mentionner ici que nous ne possédons pas pour l’instant une image précise de ces écosystèmes à l'époque préindustrielle, car les plus vieux documents utilisés pour ce territoire datent de 1928, Tel que déjà expliqué, les forestiers s’affairaient à la récolte des grands pins près de Mont-Laurier dès 1837. Constats Cette section présente brièvement les constats obtenus tandis que les résultats détaillés se retrouvent en annexe dans le tableau 6. En ce qui concerne les types de couverts, on constate en annexe, dans le tableau 6 que les peuplements forestiers de l’UA 064-52 sont actuellement composés de 6 % de couvert résineux, alors qu’en forêt préindustrielle, il y en avait 3 %. Pour ce qui est des peuplements feuillus, la forêt est actuellement composée à 58 % de ce type de couvert, alors qu’en forêt préindustrielle la proportion était de 46 %. Les couverts mixtes représentent 37% de la forêt aménagée, alors qu’en forêt préindustrielle, ces peuplements comptaient 51 % du couvert forestier. En superficie, cela signifie qu’il y a environ 21 000 ha à dominance de feuillus de trop dans cette UA, au détriment des peuplements à dominance de résineux. À la suite des analyses d’écarts effectuées sur les types de couverts dans l’UA 064-52, on constate un envahissement par les feuillus (+11 %). Par ailleurs, on remarque une diminution des peuplements mixtes (-14 %) et une certaine stabilité au niveau du type de couvert résineux. Cette baisse de couverture mixte peu certainement être attribuée à l’impact de l’épidémie de la TBE sur le sapin, mais également et durant la même période que l’épidémie, à la récolte massive de sapin et d’épinette sur cette partie du territoire afin de minimiser les coûts d’approvisionnement durant la crise touchant les papetières de 1981. Normalement, ce type d’approvisionnement en résineux, destiné à la production de papier journal provenait du nord du territoire (6451).



Le document sur « la détermination des enjeux écologiques régionaux liés à la mise en œuvre de l’aménagement écosystémique sur le territoire des unités d’aménagement forestier 064-52 & 061-51 » 20 nous a permis d’identifier les peuplements et les essences forestières en raréfaction. À cet égard, vous trouverez dans le tableau 6 les résultats détaillés tandis que les principaux constats tirés du document mentionné plus haut se retrouvent ci-après. Les études historiques ici utilisées réfèrent donc à des forêts qui avaient déjà subi des perturbations anthropiques. À vrai dire, la majorité des sources d’informations utilisées décrivent les forêts provenant d’études se basant sur des sources du début et du milieu du 20e siècle. L’industrie forestière avait déjà laissé une empreinte sur la forêt qui était déjà différente des forêts dites précoloniales ou anciennes. Les raisons de cette limitation sont dues au manque d’information couvrant la période préindustrielle. Des inventaires dans les forêts anciennes près de notre territoire à l’étude ont aussi été utilisés pour le portrait historique. Trois des études ont été réalisées à partir d’anciennes photos aériennes datant de 1928 à 1949, tandis que les deux autres études ont été réalisées à partir d’anciens inventaires forestiers couvrant les périodes de 1920 à 2000. Il faut préciser qu’une seule étude est le résultat de données provenant directement du territoire de l’unité d’aménagement 064-52. Toutes les autres études ont dû faire l’objet d’une interprétation par région écologique pour être applicables à la région écologique « 3b » qui couvre cette UA. « Les informations utilisées dans le document ne permettent donc pas d’établir toute la variabilité naturelle possible et il faut donc interpréter les résultats présentés comme des repères et non des balises fixes ». 19 et 20 Finalement, par rapport à la composition au niveau du paysage, une baisse est observée dans les peuplements mixtes au profit des peuplements de feuillus tolérants et des peuplements de feuillus intolérants. L’épisode du début des années 80 serait un des évènements qui pourrait confirmer la tendance et même expliquer l’actuelle faible présence d’épinettes rouges. Au point de vue du peuplement, d’après les différentes sources, l’abondance du pin blanc et du chêne rouge a grandement diminué depuis la colonisation. Malheureusement, peu de données sont disponibles à cet effet, mais l’on considère que leur diminution est très significative. Selon certaines analyses et documents, le bouleau jaune et la pruche du Canada semblent avoir eux aussi diminué mais l’information est très limitée sur ce sujet. Il est donc difficile de juger ce phénomène. Selon deux études provenant de l'Ontario, il y aurait une diminution de l’abondance du pin blanc de 9,61 % et de 2,1 % 19 et 20. En tenant compte de l’historique de coupe de pins blancs au cours des deux siècles derniers, il apparaît clair que cette essence occupe aujourd’hui une beaucoup plus faible proportion du territoire qu’autrefois.



Mise en œuvre de l’enjeu lié à la composition végétale et pistes de solution Un des objectifs prioritaires sera d’éviter l’enfeuillement des parterres de coupe par les feuillus intolérants d’une part pour restaurer des habitats pour la faune et d’autre part pour augmenter la possibilité forestière en résineux. Les mesures qui seront mises en place devront respecter l’autécologie des espèces. Nous présentons ci-dessous quelques pistes de solutions pour diminuer les écarts entre la forêt préindustrielle et actuelle :

Améliorer les structures complexes et plus particulièrement le maintien ou la promotion des attributs de vieilles forêts nécessite le choix de certaines tiges comme héritage biologique. Lorsque ce choix est fait, se sont les essences longévives qui doivent être conservées. Nécessairement, le choix de ces essences longévives doit tenir compte du domaine bioclimatique où s’applique la prescription;

Allonger les révolutions pour les essences longévives pourrait également permettre l’établissement d’un plus grand nombre de semis;

Reboiser en essences désirées tout en visant le plein boisement lors de CPRS pour créer de nouveaux peuplements (épinettes, pins et thuyas);

Reboiser les sentiers lors de coupes progressives (épinettes, pins, thuyas); Préparer des terrains pour favoriser la régénération de certaines espèces; Pratiquer des coupes à rétention variable pour maximiser la régénération des

essences longévives et en raréfaction présentes dans le peuplement; Contrôler la présence des feuillus intolérants en limitant la superficie des trouées

(diamètre maximum de trouée équivalent à la hauteur moyenne des dominants); Contrôler la compétition et gérer la composition avec des traitements d’éducation

(ex. dégagement, nettoiement et EPC), une fois la régénération établie; Pratiquer l’élagage phytosanitaire systématique des pins blancs lorsqu’ils sont en

plantations ou qu’il s’agit de regarnis; Pratiquer l’éclaircie commerciale mixte (éclaircie par le haut) afin de favoriser

l’épinette et le pin gris au détriment du sapin, du peuplier, du bouleau à papier et de l’érable rouge.

Essences en raréfaction Le PRDIRT 7 des Laurentides (Page 6-14) suggère la voie à suivre pour ces essences et plus particulièrement pour ce qui concerne le pin blanc et le thuya.

o Assurer une régénération adéquate de ces essences sur les sites où elles sont présentes;

o Réintroduire ces essences sur les sites qui leurs sont les plus propices là où elles sont absentes.



Pin blanc : La stratégie de revalorisation du pin blanc devra permettre d’augmenter progressivement la présence et la qualité de cette essence. Plusieurs façons de faire s’offrent maintenant à l’aménagiste :

o Dans les peuplements de pins, afin de conserver le patrimoine génétique, les travaux de récolte doivent obligatoirement viser l’établissement ou la protection de la régénération en pin et être accompagnés de reboisement en pin et au besoin de préparation de terrains si la régénération n’est pas suffisante;

o En tant que coupe progressive, la coupe par mini-bande orientée est-ouest doit être privilégiée pour récolter et régénérer le pin blanc dans les peuplements de pins. Cette façon de faire minimise les problèmes avec la rouille vésiculeuse et le charançon;

o La coupe progressive d’ensemencement standard peut aussi être utilisée mais en plus des travaux de reboisement et d’élagage phytosanitaire, des travaux de dégagement doivent être prévus pour contrôler le peuplier;

o De façon obligatoire, les plantations de pins blancs doivent faire l’objet d’un élagage phytosanitaire entre la 3e et la 6e année suivant leur implantation et cela de façon systématique;

o Lorsque cela est possible, privilégier l’exécution des travaux d’élagage des plantations de pins blancs qui sont aussi affectées par le charançon pour le début de l’été (durant la période des framboises). De cette façon il est avantageux de combiner les travaux d’élagage avec les travaux de taille de formation et de récolte des flèches terminales affectées par le charançon car durant cette période (début de l’été), les charançons sont encore dans les flèches terminales et leur élimination (brûlage) permet de contrôler l’avancée de l’infestation.

o La réintroduction du pin sur des types écologiques lui étant favorable et dépourvu de Ribes (gadellier) doit faire partie de la stratégie visant sa réhabilitation. Ainsi, les types écologiques MS22, MJ22, RP10, RP11, RP12 où présentement d’autres essences que le pin sont installées peuvent être traités par mini-bandes orientées est-ouest, avec ou sans récolte, de façon à reboiser du pin blanc. Une augmentation de 5 % de la surface occupée par du pin devrait être le seuil minimum de sa réintroduction dans l’UA pour la période 2013-2018.

o Il est aussi non recommandé de pratiquer une réintroduction du pin blanc par enrichissement des strates de feuillus tolérants suivant une coupe partielle (35 % de prélèvement), car le couvert de ces strates se referme rapidement, privant ainsi de suffisamment de lumière les pins pour qu’ils survivent plus de quelques années après leurs mise en terre.

Thuya : La stratégie de revalorisation du thuya devra permettre d’augmenter progressivement la présence de cette essence. Les façons de faire qui s’offrent à l’aménagiste sont tout de



même modestes, car les résultats attendus restent à valider. Quoi qu’il en soit, les leçons tirées de l’apprentissage à régénérer le bouleau jaune peuvent guider l’aménagiste, car les exigences du thuya dans son mode de reproduction s’apparentent à celles du bouleau jaune. Ainsi, selon les guides sylvicoles :

o Sous aménagement, la régénération naturelle du thuya occidental est plus difficile à obtenir. Il faut donc optimiser le nombre de semis par le maintien d’un couvert partiel et de semenciers, l’exposition du sol minéral, le contrôle de la compétition et la synchronisation avec une bonne année semencière.

o Lors de l’ouverture totale du couvert, les feuillus intolérants et les espèces concurrentielles envahissent le sol des stations les plus riches. Le bouleau blanc s’installe facilement sur les sols perturbés. Le peuplier qui s’y trouve se perpétue aisément par drageonnement. L’érable rouge se reproduit par graines ou par rejets de souche (à la suite d’une coupe ou d’un incendie). Ses graines germent sur une variété de sites, tout en préférant un sol minéral ou une litière brûlée.

o Mis à part le type écologique de la sapinière à thuya « RS18 », site fragile à drainage hydrique et minérotrophe ou aucun aménagement forestier ne sera permis (RADF), les travaux de récolte dans les peuplements de thuya doivent obligatoirement viser l’établissement ou la protection de la régénération en thuya. Ces travaux de récolte peuvent également être accompagnés, si la régénération n’est pas suffisante, de reboisement en thuya et au besoin de préparation de terrains pour les types écologiques RS11 et RS12 afin d’obtenir le mélange adéquat de sol minéral et d’humus nécessaire à la germination et à la survie des jeunes plantules en période sèche.

o Les coupes par petites trouées et les coupes progressives à couvert permanent sont à privilégier pour favoriser cette essence.

Épinette rouge : La stratégie de revalorisation de l’épinette rouge devra permettre d’augmenter progressivement la présence de cette essence. Les façons de faire qui s’offrent à l’aménagiste sont à la fois simples et très différentes de ce qui est fait dans le cas des autres espèces d’épinettes. Ainsi, selon les guide sylvicoles :

o L’épinette rouge, très tolérante à l’ombre, est exigeante quant à la qualité des microsites qui doivent être frais, ombragés et constamment humides. Lors de l’ouverture totale du couvert, les feuillus intolérants, notamment les peupliers et les bouleaux blancs et gris, envahissent le sol, s’ils s’y trouvaient avant la perturbation.

o La raréfaction de l’épinette rouge à la suite de coupes forestières se fait généralement au profit du sapin baumier ou du bouleau blanc, dans le cas de la végétation potentielle RS5. Cette raréfaction est associée aux coupes totales ou aux CPRS,.



o Afin de favoriser l’épinette rouge, les coupes de jardinage peuvent être effectuées dans les peuplements inéquiens, tandis que les coupes progressives irrégulières (à diamètre limite variable selon les essences) peuvent servir à guider les peuplements vers une structure irrégulière.

o Comme la récolte de peuplement d’épinettes rouges est plutôt rare, il serait judicieux lorsque cela se produit, de le faire au moment où il est possible de procéder à la récolte de semences. Cette pratique permettrait la production de plants qui proviendraient alors de régions écologiques idéales à l’UG des Laurentides.

o Limiter la récolte de peuplement contenant de l’épinette rouge de forte dimension à une utilisation de valeur ajoutée comme la fabrication de maisons en pièces sur pièces.

Une fiche VOIC ( valeur-objectif-indicateur-cible) est présentement en préparation pour cet enjeu et sera éventuellement jointe au présent plan. Pour plus d’informations, adressez-vous au bureau de l’unité de gestion du MRN. 5.1.3.3 Enjeu lié aux structures complexes Mise en contexte La structure complexe fait référence surtout à la structure verticale et horizontale d’un peuplement. Elle concerne plus particulièrement la densité et la composition des tiges par classes de diamètre formant une structure régulière, biétagée, irrégulière, jardinée, etc. Le fait de maintenir une structure complexe génère une plus grande diversité de niches écologiques comme des sites d’alimentation pour une multitude d’espèces, des sites d’abris, de reproduction, de nidification, de perchoirs et de microclimats spécifiques. À chaque type de structure correspond des communautés d’espèces et une biodiversité qui lui est propre. La complexité de la structure agit également sur le plan de la diversité floristique et crée des conditions propices à l’établissement de certaines plantes, champignons, mousses, etc. De plus, selon Bouchard et autres, 2010 3 les principaux enjeux relevés en forêt feuillue se rattachant aux attributs de vieilles forêts, sont notamment la présence de peuplements denses et contenant beaucoup de gros arbres. Ainsi, on remarque une certaine simplification généralisée des structures internes due à certaines pratiques forestières passées comme la coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS) et la coupe de jardinage (CJ). Selon McGee & al., 1999 16 et Goodburn & Lorimer, 1998 13, l’utilisation de divers types de coupes partielles au cours des dernières décennies a entraîné une raréfaction de certains attributs clés qui contribuent à former la structure complexe des vieilles forêts feuillues. Le seul fait de prélever 30 % de la surface terrière lors d’un traitement de coupe partielle réduit considérablement la densité d’un peuplement contrairement à la



dynamique naturelle de microtrouées qui constitue le principal type de perturbation en forêt feuillue et qui ne couvre que 1 % par année. La gestion actuelle tend à maintenir une surface terrière minimale entre 16 et 18 m2/ha après une coupe partielle et intervenir dans les peuplements ayant atteint 24 m2/ha. Or, on s’aperçoit que la surface terrière représentative des vieux peuplements serait sensiblement plus élevée (de 22 m2/ha à 28 m2/ha selon la végétation potentielle) 22. Il faut comprendre que plus l’intervalle entre deux perturbations est long, plus le peuplement a de chances de développer une structure complexe. L’objectif principal de cet enjeu consiste à conserver les attributs de structure complexe toujours existants et à augmenter dans le temps la présence de peuplements denses avec des essences associées aux stades évolutifs faciès ou stables et des arbres à fort diamètre. Méthode d’analyse de l’enjeu Une analyse de la structure interne locale des peuplements feuillus basée sur des données dendrométriques est essentielle pour bien interpréter le problème spécifique de la raréfaction des vieux peuplements feuillus à structure complexe. La compilation des résultats a été réalisée à partir des strates regroupées de la carte CFET-BFEC du Bureau du forestier en chef (BFEC). En considérant l’information disponible dans les banques de données actuelles, les paramètres dendrométriques les plus pertinents pour décrire ces peuplements sont : 3

La surface terrière des essences longévives (stade faciès ou stable); La surface terrière totale pour toutes les essences commerciales; La surface terrière de gros bois (dhp>40 cm) des essences longévives (stade

faciès ou stable); ________ Le diamètre moyen quadratique « dmq= √ (d12+d22) » des essences longévives.

Nb d Les valeurs seuils définissant les vieux peuplements feuillus à structure complexe ont été définies pour les différentes végétations potentielles et se trouvent en annexe dans le tableau 8. Constats Selon la « méthode d’analyse de l’enjeu et recommandations sur l’aménagement » élaborée par le sous-groupe de travail sur l’aménagement écosystémique en forêt feuillue, nous avons réalisé le portrait des peuplements possédant les attributs de structure complexe 22. De manière générale, il faut s’attendre à ce que les peuplements présentant une structure complexe soient relativement rares actuellement. Un constat évident pour l’UA 064-52, est la faible présence de peuplements ayant des attributs de structures complexes, ils représentent 13 % de la superficie productive totale de l’UA. Les résultats détaillés se retrouvent dans le tableau 9 en annexe. La figure 4 localise les peuplements qui ont une structure complexe et ceux qui le deviendront sous peu. On



peut en déduire qu’il y a actuellement un manque de peuplements denses constitués de gros arbres associés aux essences de stade faciès ou stable.



Figure 4 : Portrait de l’enjeu lié à la structure complexe



Mise en œuvre de l’enjeu structure complexe et pistes de solutions Dans un premier temps, il faut éviter d’aggraver la situation en conservant le maximum de peuplements qui répondent aux critères de structures complexes afin de ne pas rendre précaire la survie des espèces associées à la présence de vestiges de la complexité structurale. Dans un deuxième temps, la stratégie doit pouvoir restaurer des attributs proches des conditions naturelles en augmentant le degré de complexité des peuplements feuillus aménagés. Finalement, la stratégie doit s’inscrire dans une perspective de restructuration économiquement viable à court, moyen et long terme, particulièrement avec un contexte économique difficile. 22 L’approche doit ainsi viser un recrutement progressif de nouveaux peuplements feuillus ou mixtes présentant les bons attributs recherchés.

1. Maintenir des aires exemptes de récolte (pôle de conservation) :

o Ces surfaces sont susceptibles de contenir des peuplements qui présentent des attributs de structure complexe. Ces territoires comprennent les aires protégées, les refuges biologiques ou toutes autres portions de territoires où la récolte est exclue pour diverses raisons socio-économiques (accessibilité, affectation, etc.).

o Les données fournies par le BFEC précisent que 16 779 ha (8,1 % du territoire d’analyse) sont sous conservation directe. De plus, sous protection indirecte, sans tenir compte de l’eau, des inondés, des aulnaies, des dénudés secs et humides on retrouve 26 559 ha (12.9 % du territoire d’analyse).

2. Assurer le maintien des peuplements à structure complexe encore présents sur

le territoire aménagé et viser à en augmenter la proportion :

o Le maintien d’îlots de vieillissement via l’objectif de protection et de mise en valeur des ressources du milieu forestier visant le maintien en permanence de forêts mûres et surannées (OPMV) mis en place dans les PGAF 2008-2013 15 se doit d’être maintenu. Cette action se veut la plus prudente jusqu’à maintenant et permet au peuplement de jouer son rôle écologique de forêt complexe pendant une période supplémentaire sans toutefois empêcher son exploitation au moment où des peuplements recrus viennent assurer le remplacement.

o Moduler des traitements sylvicoles en fonction d’une cible de structure complexe. Pratiquer des coupes partielles qui seront modulées selon des objectifs de surfaces terrières résiduelles totales et de gros bois qui sont cohérents avec le type de peuplement visé.



3. Favoriser la succession de la composition des peuplements vers des stades évolutifs stables.

o Orienter les interventions dans les peuplements perturbés de manière à

accélérer leur retour vers les stades faciès et stables tout en favorisant le développement d’un couvert dense où de gros arbres peuvent se développer. Pour ce faire, appliquer un minimum de 20 % de coupes de jardinage dans les structures feuillues.

4. Minimiser les forts rajeunissements en les limitant aux peuplements présentant

des problèmes importants de composition et de santé des tiges.

o Minimiser les traitements qui entraînent le rajeunissement des peuplements feuillus tolérants. Il faut donc éviter de récolter systématiquement tous les gros arbres et éviter l’utilisation de coupes de régénération associées à la futaie régulière. Ceci induit en plus des problèmes d’envahissement par des essences non longévives. Voici des options sylvicoles à envisager : coupe progressive irrégulière à couvert permanent, coupe progressive irrégulière à régénération lente, etc.

De son côté, le PRDIRT 7 des Laurentides recommande certaines solutions similaires qui consistent à laisser sur pied des tiges de fort diamètre sur une portion des superficies récoltées, de conserver des bouquets intacts, de même que des îlots de vieillissement, d’aménager dès maintenant des forêts jeunes et intermédiaires de très haute qualité, en accord avec les objectifs de la présente orientation. Ceci s’inscrit dans les principes des aires d’intensification de la production ligneuse (AIPL) et permettrait ultimement de diminuer l’empreinte écologique des interventions forestières sur une partie des forêts résiduelles. Il suggère d’adopter une stratégie visant à augmenter les surfaces terrières et les diamètres moyens dans les forêts d’une partie du territoire laurentien. Ceci peut potentiellement entraîner des impacts négatifs à court terme, entre autres sur la disponibilité de ces forêts pour la récolte. Cependant, à moyen et à long terme, la valeur de ces forêts (tant des points de vue économique qu’écologique) sera augmentée, puisque celles-ci contiendront plus de caractéristiques de vieilles forêts ainsi que des tiges de fort diamètre. Il s’agit là d’impacts positifs importants, non seulement afin de combler une partie des écarts entre les forêts préindustrielles et actuelles, mais également pour augmenter la quantité et la valeur des bois qu’elles contiennent. Pour plus de précisions, veuillez consulter le PRDIRT 7 disponible à la CRRNT. Étant donné que les peuplements à structure complexe sont susceptibles d’offrir un habitat à des espèces associées spécifiquement à ces attributs, il est important d’assurer qu’ils sont bien répartis sur le territoire. Une attention particulière devrait aussi être portée à la présence et au recrutement d’entités plus grandes où les peuplements à structure complexe dominent. Il faudrait chercher à consolider certaines de ces entités



afin d’augmenter la proportion de forêts d’intérieur pour les habitats associés aux structures complexes. Les différentes analyses présentement en cours ainsi que le nouveau calcul de la possibilité forestière viendront encadrer la mise en œuvre de ces différents moyens proposés. Un plan de restauration sera élaboré par période de temps et permettra aux aménagistes d’approvisionner adéquatement en matière première le parc industriel forestier tout en minimisant les impacts socio-économiques des moyens utilisés. Une fiche VOIC ( valeur-objectif-indicateur-cible) est présentement en préparation pour cet enjeu et sera éventuellement jointe au présent plan. Celle-ci contiendra un résumé de la situation. Nous proposerons certaines solutions en lien avec la stratégie sylvicole actuelle. Pour plus d’informations, adressez-vous au bureau de l’unité de gestion du MRN. 5.1.3.4 Enjeu lié au bois mort Mise en contexte Le bois mort représente un élément essentiel au bon fonctionnement des écosystèmes forestiers. Il constitue un habitat fort intéressant et un lieu de reproduction et d’alimentation prisé par une multitude d’espèces. Il participe aux cycles de nutriments de l’eau et du carbone et joue un rôle dans le processus de régénération de certaines espèces. La littérature documente deux principales formes de bois mort : les chicots (et les arbres fauniques assurant leur recrutement) ainsi que les débris ligneux au sol. Ces types de bois mort jouent des rôles biologiques distincts mais complémentaires. Ils sont, de plus, associés à des communautés animales, végétales et fongiques bien spécifiques. De manière générale, on note une diminution de l’abondance et de la diversité des chicots dans les forêts aménagées, mais l’enjeu principal se situe principalement sur le plan de la rareté des bois morts de gros diamètre (>35 cm). Cet enjeu a d’ailleurs été ciblé comme ayant une importance majeure dans le maintien des attributs des écosystèmes forestiers 9. Les tiges à fort diamètre présentent un grand intérêt faunique, notamment pour les espèces cavicoles. D’après Newton, 1994 17, la disponibilité des chicots et des cavités présentes dans les arbres seraient des facteurs limitant la présence de plusieurs espèces associées à ce type de bois mort. Généralement, plus le stade de dégradation est élevé, plus l’utilisation des chicots tend à augmenter 2. Ultimement, lors d’un traitement de jardinage, la récolte des chicots et des arbres présentant des défauts pourrait limiter la probabilité de maintenir de telles structures essentielles pour plusieurs espèces fauniques. De plus, l’amplitude des rotations



actuelles entre les traitements ne permet pas aux peuplements de croître suffisamment pour assurer la production de tiges à fort diamètre, qui représente des attributs importants des vieilles forêts. Il ne faut pas oublier que les normes du travail (CSST) et les bonnes pratiques des travailleurs forestiers indiquent depuis longtemps d’abattre ces arbres à des fins de santé et de sécurité au travail. Méthode d’analyse de l’enjeu Il est difficile d’évaluer le niveau de bois mort présent en forêt préindustrielle. La documentation à ce sujet est relativement limitée et ces données ne sont pas fournies par les inventaires forestiers traditionnels. Pour être en mesure d’établir des comparaisons satisfaisantes et de documenter l’enjeu, plusieurs chercheurs ont utilisé les données présentes dans les écosystèmes forestiers exceptionnels comme référence à la forêt préindustrielle, car il s’agissait, à ce moment, de la meilleure information disponible. Constats Les études de Bergeron et al.1997 2 et Doyon et al. 2009 10 démontrent que la proportion de chicots est plus faible dans les peuplements aménagés que dans les peuplements naturels. Goodburn et Lorimer, 1998 13 et McGee et al.1999 16, ont également observé, dans les forêts feuillues du nord des États-Unis jardinées depuis plus d’une rotation, que la densité de chicots était plus faible en forêt aménagée qu’en forêt non aménagée. Les données semblent démontrer la faible représentation des gros chicots dans l’ensemble de la région. En ce qui a trait aux débris ligneux au sol, l’étude d’Angers et al. 2005 1 ne permet pas de démontrer qu’il y a une différence significative entre les peuplements traités et les peuplements naturels. On note même une légère augmentation de débris ligneux chez les peuplements jardinés. Comme il est mentionné précédemment, les pratiques forestières réduisent le recrutement, modifient la représentativité des classes de dégradation et contribuent à l’appauvrissement en bois mort de fort diamètre. L’intérêt grandissant pour la biomasse forestière risque de plus de contribuer à la raréfaction de certaines formes de bois mort. 11 L’ensemble des données concernant l’abondance des chicots et des débris ligneux en forêt préindustrielle et actuelle se retrouvent dans le tableau 10 en annexe .



Mise en œuvre de l’enjeu lié au bois mort et pistes de solution La mise en œuvre de plusieurs OPMV (objectif de protection et de mise en valeur des ressources du milieu forestier) lors du dernier PGAF (2008-2013) 15 visait déjà la rétention de certaines formes de bois mort et contribuait ainsi à développer certains attributs de vieille forêt : l’allongement de la rotation avec les îlots de vieillissement, la protection intégrale de peuplements avec la mise en place de refuges biologiques, la conservation de bouquets rémanents (CPRS bouquets) et la protection d’une certaine portion des lisières boisées riveraines (20 %) sont des mesures favorisant le maintien de structures de bois mort de qualité. En ce qui a trait plus spécifiquement aux travaux de jardinage, le MRN s’est doté d’outils afin de minimiser les impacts négatifs de ce type de traitement sylvicole sur l’abondance du bois mort :

o Laisser debout ou intact tout arbre ou chicot vivant sans valeur commerciale;

o Laisser debout les gros arbres moribonds (1 m2/ha); o Avec un maximum de 1 m2/ha pour éviter une décroissance.

Le recrutement de tiges de bois mort à fort diamètre sera important pour combler le manque observé actuellement. Paradoxalement, c’est une intensification de l’aménagement des peuplements qui assurera le recrutement d’arbres de qualité en santé, qui pourront en partie évoluer vers des formes de bois mort à plus forte dimension. Cependant, la notion de « qualité des peuplements résiduels » ne devra pas reléguer au second rang l’importance de la préservation des chicots et des arbres moribonds afin que les objectifs forestiers et fauniques puissent être atteints. Il serait également recommandé de ne pas intervenir dans une certaine mesure dans les peuplements en recrutement pendant une certaine période de temps. La conservation des grosses tiges devrait être mise de l’avant et les tiges laissées sur place devraient être représentatives de la composition du peuplement récolté. La mise en œuvre de l’enjeu sur le bois mort devrait s’effectuer selon une approche évolutive, puisque peu de données existent pour établir des seuils minimaux de bois mort. Par ailleurs, la détermination des modalités aura inévitablement un impact direct sur le calcul de la possibilité forestière. Le guide GPOR des forêts publiques aménagées du territoire des Laurentides de Desroches et Jaccard, 2010 9 fait référence à deux approches citées dans l’étude de Côté et al. 2005 8 concernant la gestion du bois mort :

- Première approche : débute en définissant les besoins des espèces pour ensuite déterminer les seuils minima par espèce;

- Deuxième approche : vise plutôt à se rapprocher de la dynamique naturelle des écosystèmes pour maintenir le plus d’attributs possibles pour le maintien de la biodiversité.



Considérant que le grand pic possède des caractéristiques d’habitat qui en font une espèce très sensible à l’aménagement forestier et que plusieurs autres espèces utilisent les cavités excavées par ce dernier, les critères de rétention de chicots devront viser principalement les besoins de cette espèce. La principale contrainte forestière de cette espèce concerne la disponibilité des chicots d’un diamètre supérieur à 35 cm 16 Même si le diamètre constitue la variable la plus importante à considérer, il ne faut pas négliger le fait que d’autres éléments sont à considérer chez les chicots (essence, hauteur, diamètre, classe de détérioration, etc.). Desroches et Jaccard, 2010 9 ont redéfini la notion de « chicot de qualité » à conserver. Selon ces derniers, cette définition permettrait d’assurer le maintien de « gros » chicots de bonne qualité pour la faune :

Arbre mort encore debout et ayant un DHP >35 cm ou si non présent, ayant un DHP équivalent à la classe supérieure de diamètre du peuplement et qui possède les qualités requises pour assurer leurs fonctions écologiques. On recherche les critères suivants ou se rapprochant le plus possible de ceux-ci :

Catégories de dégradation : chicots durs récemment morts; Classes de diamètre : 35 cm et +; Classes de hauteur : 10 m et +.

Les cibles établies par Desroches et Jaccard, 2010 9 et retenues par la DGR 06-13 pour l’enjeu du bois mort sont répertoriées dans le tableau 10 en annexe. Concernant les secteurs traités par coupes de régénération, la conservation d’îlots de végétation saine autour des chicots ou d’arbres fauniques pourrait permettre d’atteindre les objectifs. De plus, Desroches et Jaccard, 2010 9, suggèrent la conservation d’arbres fauniques (cibles et critères d’identification semblables aux chicots) afin d’assurer le recrutement des chicots de fort diamètre et d’assurer le maintien de ces structures pour subvenir aux besoins des espèces qui y sont associées. Ils suggèrent également une cible de 5 m3/ha de débris ligneux au sol bien répartis sur le parterre de coupe. Ils suggèrent aussi fortement de mettre en place un suivi réel de l’utilisation des chicots afin d’améliorer les connaissances biologiques des espèces ciblées pour établir des seuils de rétention idéaux est essentielle. Ce suivi portera en premier lieu sur une prise de données structurée sur le terrain pour bien évaluer et décrire la quantité et la qualité du bois mort disponible. Cette prise de données devra se faire par grand type d’intervention ou par famille de traitement (CP-CR) et par domaine bioclimatique (érablière-sapinière) de façon extensive. Une fiche VOIC (valeur-objectif-indicateur-cible) est présentement en préparation pour cet enjeu et sera éventuellement jointe au présent plan. Pour plus d’informations, adressez-vous au bureau de l’unité de gestion du MRN.



5.1.3.5 Enjeu lié aux milieux humides et riverains Mise en contexte Les milieux humides sont très importants pour le maintien de la diversité biologique. En effet, la juxtaposition des trois milieux différents – aquatiques, humides et terrestres – est une zone d’attraction pour de nombreuses espèces floristiques et fauniques. Même les milieux humides de très faible dimension sont importants, notamment pour la reproduction des amphibiens et invertébrés. Les étangs vernaux, en l’absence de poissons, sont des refuges privilégiés, surtout si le couvert adjacent est préservé. Il existe actuellement quelques outils permettant la protection de ces milieux dont l’actuel Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État (RNI), qui sera remplacé par le RADF, les SFI et certains OPMV. Toutefois, rien n’indique que les efforts de protection sont bien répartis ni que la diversité des milieux est bien couverte. La mise en place de mesures de conservation qui s’appliqueront uniquement sur les milieux humides est donc de mise. Conformément aux engagements du MRN véhiculés par le projet de la SADF, la protection de « milieux humides d’intérêt » (MHI) contribuera à l’amélioration de la qualité globale et de la représentativité du réseau des grandes aires protégées. Une démarche est proposée ci-dessous, afin de déterminer les MHI. Ces derniers pourront être intégrés dans le réseau québécois des grandes aires protégées en 2015. Méthodes de classification des milieux humides Il existe deux niveaux de « classement » des milieux humides. Tout d’abord le niveau « opérationnel », où sont établies des mesures de protection en vertu du futur RADF et ensuite le niveau « stratégique » dans lequel seront désignés des milieux humides d’intérêt (MHI). Présentement, dans le RNI, des modalités sont prévues en ce qui concerne les lacs, marais, marécages, tourbières non boisées avec mare, ainsi que cours d’eaux permanents et intermittents. Des dispositions spéciales s’ajoutent lorsque ceux-ci forment un habitat du poisson, un habitat du rat musqué, une vasière ou une aire de concentration d’oiseaux aquatiques. Le futur RADF prévoit aussi des mesures de protection pour ces sites auxquels s’ajouteront les marécages arbustifs riverains et les tourbières sans mare. Il est ainsi prévu qu’une lisière boisée d’une largeur de 20 mètres devra être établie en bordure de ces sites et que des modalités particulières de récoltes y seront appliquées. En ce qui concerne les marécages arborescents riverains, la récolte est interdite dans les quatre milieux (types écologiques) suivants:



Érablière argentée et ormaie-frênaie (type écologique FO18); Frênaie noire à sapin (type écologique MF18); Bétulaie jaune à sapin (type écologique MJ28); Sapinière à thuya (type écologique RS18). Sur le plan opérationnel, il s’agit de déterminer ces zones sensibles en milieu humide et riverain et d’y appliquer les mesures de protection bien définies (mesures légales). Sur le plan stratégique, pour l’identification et l’établissement des MHI, le chapitre 5 et l’annexe A du document « Intégration des enjeux écologiques dans les plans d’aménagement forestier intégré. Partie 1 – Analyse des enjeux, version préliminaire 1.0 » 3 précise la méthode d’analyse à utiliser. En résumé, voici les principales étapes que suggère cette méthode :

o D’établir à partir des cartes écoforestières les 18 ou 24 types de milieux humides selon le programme décennal utilisé;

o D’évaluer la rareté de certains milieux humides; o De déterminer les principales concentrations; o De vérifier la diversité et la rareté dans chacune des concentrations; o De vérifier l’intérêt du site pour la faune, la flore ou les autres utilisateurs.

L’orientation de travail actuelle est globalement de faire contribuer les MHI à 1 % de l’objectif national de 12 % d’aires protégées d’ici à 2015. Constats préliminaires Au niveau opérationnel, les polygones des milieux humides et aquatiques sont identifiés sur la carte écoforestière à l’aide du type écologique ou du code de terrain selon le cas. En ce qui concerne l’UA 064-52 nous retrouvons les quatre types écologiques prévus en protection intégrale en vertu du RADF, soit les marécages arborescents riverains de type FO18, MF18, MJ28 et RS18. Ces surfaces représentent 690 ha, dont 205 sont intégrés à une réserve de biodiversité ou à un refuge biologique. Les 485 ha actuellement sans protection devront donc être exclus de la programmation des interventions sylvicoles à venir. Dans ce tableau on peut voir que les milieux humides et aquatiques représentent respectivement 3,55 % et 9,74 % du territoire dont 0,52 % des milieux humides sont localisés à l’intérieur de secteurs protégés.



Actuellement 3,95 % des milieux humides (excluant les milieux aquatiques) sont protégés par des mesures déjà en application. Le tableau 11 ci-après précise ces résultats pour cette UA. Ce premier exercice permet de conclure que nous devrions cibler, pour l’établissement de MHI, les milieux humides des types écologiques suivants : MJ28, RE38, RE39 et RS37. Pour compléter ce premier exercice, le choix final serait en fonction de la surface et de la configuration spatiale des massifs de milieux humides et aquatiques ciblés. Il faut ici préciser qu’il ne s’agit que d’un premier exercice et que les règles finales restent à venir. Les informations présentées dans le tableau 11 peuvent donc évoluer dans le temps.


Produit le 25 octobre 2012 52

Tableau 11 : Répartition des milieux humides potentiels à protéger par mode de tenure UA 06452 Mode de gestion

Type milieux humides Nombre 01 UA

06 FEX

10 Érablière

15 EFE

50 Réserve écologique

52 Eaux

54 Réserve de biodiversité

55 Refuge Biologique

57 Refuge et EFE

Total % MH & Aqua % / UA

Cible 12% vs 1% HA

Lac>=8 322 6672 46 3498 2235 12450 48,15% 6,40% Lac< 8 1696 2687 8 56 233 13 2996 11,59% 1,54% INO 2680 3294 0 3 166 36 1 3500 13,54% 1,80% Total milieux aquatiques 12652 54 3 3554 2633 50 1 18946 73,28% 9,74% % milieux aquatiques 48,93% 0,21% 0,01% 13,74% 10,18% 0,19% 0,00% 73,28% FO18 3 2 2 0,01% 0,00% MF18 193 303 3 31 337 1,30% 0,17% MJ28 18 40 40 0,15% 0,02% RC38 1057 1925 69 88 2082 8,05% 1,07% RE38 3 6 6 0,02% 0,00% RE39 76 282 282 1,09% 0,15% RS18 195 298 9 5 312 1,21% 0,16% RS37 12 21 21 0,08% 0,01% RS38 176 334 8 12 354 1,37% 0,18% RS39 384 798 3 39 2 842 3,26% 0,43% TOB9U 212 317 14 2 333 1,29% 0,17% TOF8A 885 1204 13 15 1232 4,76% 0,63% TOF8U 800 997 66 2 1065 4,12% 0,55% Total milieux humides 6528 184 194 2 6909 26,72% 3,55% 829 % milieux humides 25,25% 0,71% 0,75% 0,01% 26,72% Sup protégée (MH) 640 0 0 0 0 184 194 2 1021 3,95% 0,52% Total humides et aquatiques 19180 54 3 3554 2817 244 3 25855 100,00% 13,29% 3103 % humides/aquatiques UA 9,86% 0,03% 0,00% 0,00% 0,00% 1,83% 1,45% 0,13% 0,00% 13,29% Sup protégée (MH+Aqua) 640 0 0 3 0 2817 244 3 3708 14,34% 1,91% Autres milieux 154705 241 14 143 5 8 10236 3041 229 168622 86,71% % autres milieux 79,55% 0,12% 0,01% 0,07% 0,00% 0,00% 5,26% 1,56% 0,12% 86,71% Total du territoire 173884 295 14 146 5 3562 13053 3285 232 194477 100,00% 1945 Protection par d'autres lois Pourcentage Superficie



Mise en œuvre de l’enjeu lié aux milieux humides et riverains et piste de solution Mise en oeuvre stratégique 2013-2014 :

o Continuer le travail de documentation des MHI selon les méthodes reconnues; o Vérifier les massifs de milieux humides et leur importance en ce qui concerne la

flore et la faune, en concertation avec nos partenaires; o Calculer la superficie de milieux humides déjà protégés par d’autres lois; o Raffiner la méthode d’analyse et de création des MHI.

Une fiche VOIC ( valeur-objectif-indicateur-cible) est présentement en préparation pour cet enjeu et sera éventuellement jointe au présent plan. Pour plus d’informations, adressez-vous au bureau de l’unité de gestion du MRN. 5.1.3.6 Objectifs pour assurer la durabilité des écosystèmes forestiers : les espèces sensibles à l’aménagement forestier dans l’UA 064-52 Mise en contexte L’une des orientations du projet de Stratégie d’aménagement durable des forêts (ci-après la SADF) vise à maintenir des habitats adéquats pour les espèces nécessitant une attention particulière et pour celles qui sont sensibles à l’aménagement forestier (orientation 2, défi 2). Les espèces nécessitant une attention particulière pour combler leurs besoins spécifiques requièrent des mesures de protection ciblées qui, sauf certaines exceptions comme le caribou forestier, sont localisées précisément dans le territoire. C’est notamment le cas des espèces menacées ou vulnérables (EMV), en plus des espèces susceptibles d’être ainsi désignées, des sites fauniques d’intérêt (SFI) ainsi que de certains habitats légalement désignés comme les héronnières. Ainsi, la SADF reconduit les ententes convenues concernant les modalités assurant le maintien de l’habitat des EMV, des SFI et de certains habitats légalement désignés. Celles-ci doivent être inscrites aux plans d’aménagement forestier intégré (PAFI) et leur application doit être respectée1. Elles sont déjà prises en compte dans la planification forestière et ne sont pas l’objet du présent chapitre. Par ailleurs, dans l’optique de maintenir un milieu forestier productif et créateur de richesses diversifiées (défi 3), la SADF prévoit l’intégration de pratiques sylvicoles en vue d’optimiser les retombées de la mise en valeur des ressources fauniques. Les espèces considérées à cette fin, essentiellement des espèces d’intérêt socio-économique, ont été identifiées par les Tables locales de gestion intégrée des ressources et du territoire (TLGIRT) qui ont défini, pour chaque unité d’aménagement (UA), un certain nombre d’objectifs locaux d’aménagement (OLA). Les principales espèces considérées sont l’orignal, le cerf de Virginie, les animaux à fourrure, principalement la martre, ainsi que le petit gibier (lièvre d’Amérique et gélinotte huppée). Enfin, la SADF prévoit de mettre en place un suivi pour certaines espèces dites « sensibles à l’aménagement forestier », de manière à ce

1 La documentation relative aux espèces menacées ou vulnérables et aux sites fauniques d’intérêt est disponible à l’unité de gestion.



que la planification forestière prenne en compte le maintien de leurs conditions d’habitat au-delà de seuils critiques susceptibles de compromettre leur maintien dans le territoire forestier. La planification forestière doit prendre en compte et intégrer à la fois des espèces sensibles à l’aménagement forestier et des espèces d’intérêt socio-économique. Aux fins du présent exercice de planification, le présent chapitre traite dans un premier temps de l’habitat des espèces dites « sensibles à l’aménagement forestier ». D’une manière générale, toutes les espèces touchées par les pratiques forestières présentent un certain degré de sensibilité par rapport à celles-ci. Certaines d’entre elles sont toutefois particulièrement sensibles en fonction de facteurs tels la taille des massifs forestiers, la composition des peuplements forestiers, leur structure d’âge, ou certains attributs forestiers plus spécifiques comme le bois mort. L’intérêt de sélectionner des espèces exigeantes en termes d’habitat est notamment de valider ou de complémenter les mesures d’aménagement forestier écosystémique pour s’assurer le plus possible de prendre en compte les besoins de la faune. Le Guide d’intégration des besoins associés aux espèces fauniques dans la planification forestière (ci-après le Guide), actuellement en phase finale de réalisation sous l’égide de Faune Québec. Bujold et Coll. 2012 6, propose une approche méthodologique pour sélectionner un ensemble d’espèces dites « sensibles à l’aménagement forestier », et énonce certains critères pouvant guider la sélection d’espèces cibles. Aussi, l’espèce la plus sensible par rapport à un ou plusieurs attribut(s) forestier(s) donné(s), par exemple la taille des massifs, leur composition ou leur structure d’âge, présentera-t-elle le plus grand intérêt à être sélectionnée. Dans la littérature spécialisée, on parle alors d’espèce « focale ». En mettant en évidence les attributs forestiers, et en leur assignant les espèces animales présentant le plus fort degré de sensibilité à leur égard, on peut alors produire une « courte liste » d’espèces dont les exigences d’habitat pourront être intégrées progressivement à la planification forestière. Note sur la portée de l’exercice La démarche exposée ci-après représente la première étape d’une intégration d’éléments fauniques à un exercice de planification forestière tactique. Tenant compte notamment de l’échéance liée à la consultation publique, du fait que les outils d’analyse dont nous disposons sont encore incomplets, sans oublier que les calculs du Bureau du forestier en chef (BFEC) concernant la possibilité forestière ne sont pas encore disponibles, la présente version se limite à exposer le contexte, la méthodologie proposée pour l’intégration des espèces sensibles à l’aménagement à la planification tactique ainsi que, le cas échéant, une première série de constats et des pistes de solution pour l’année 2013-2014.



Démarche proposée Sélection des espèces Faune Québec a récemment produit une liste d’espèces sensibles à l’aménagement forestier pour chacune des cinq grandes zones forestières suivantes : érablières, sapinière à bouleau jaune, sapinière à bouleau blanc, pessières à mousses de l’ouest et de l’est. Trois espèces ont ainsi été proposées pour chacun de ces cinq grands ensembles forestiers. Le territoire forestier public de la DGR LLL est concerné essentiellement par les domaines de l’érablière à bouleau jaune et de la sapinière à bouleau jaune, la sapinière à bouleau blanc ne couvrant que l’extrémité nord de l’UA 064-51. Pour ces grands ensembles forestiers, les espèces « sensibles » suivantes sont proposées par Faune Québec : Érablières : pékan, grand pic, paruline couronnée Sapinière à bouleau jaune et sapinière à bouleau blanc : martre d’Amérique, grand pic, grand polatouche Chacune de ces espèces a fait l’objet d’une fiche descriptive élaborée par Faune Québec, dans laquelle on retrouve une synthèse de ses exigences d’habitat, un résumé des effets réels et appréhendés de l’aménagement forestier, ainsi que les enjeux écologiques auxquels les caractéristiques de leur habitat sont rattachées. Enfin, lorsque l’information est disponible, on y présente des lignes directrices d’aménagement élaborées dans les juridictions voisines du Québec. Dans le but d’orienter le choix des espèces sensibles à considérer sous l’angle de leur habitat, le portrait global du couvert forestier des sept UA des DGR EMM-LLL est présenté au tableau 1. L’examen du tableau 1 montre que cinq des sept UA, soit les unités 064-51, 061-52, 062-51, 062-52 et 051-51 présentent une composition résineuse historique variant de 25 à 30 % et une composition feuillue historique variant de 10 à 15 %. Dans le cas des UA 061-51 et 064-52, la composition diffère radicalement, et montre une forte dominance feuillue et une faible représentation résineuse (tableau 1). À noter que, même si les UA 062-51 et 051-51 font partie du domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune, elles n’en présentent pas moins une composition voisine de celle des UA dont la plus grande partie du territoire fait partie de la sapinière à bouleau jaune. Des facteurs comme l’altitude pourraient notamment expliquer cette situation.



Tableau 12 : Données sur la composition des peuplements forestiers dans les sept UA

des DGR EMM-LLL. UA 064-51 064-52 061-51 061-52 062-51 062-52 051-51 %R actuel 20 6 5 20 12 18 17 %R historique 30 3 8 25 25 30 23 %M actuel 53 37 28 38 51 54 40 %M historique 60 51 53 60 65 60 62 %F actuel 27 58 67 42 38 28 43 %F historique 10 46 39 15 10 10 15 L’UA 064-52, tout comme l’UA 061-51, présente une faible représentation historique du couvert résineux (tableau 12) et appartient donc plus franchement à la forêt à dominance feuillue. À cet égard, la martre d’Amérique ne représente pas un « modèle faunique » optimal, la présence de cette espèce étant plutôt liée à la composante résineuse des peuplements forestiers. Aussi, dans la forêt feuillue (domaines bioclimatiques des érablières), Faune Québec propose comme espèces sensibles à l’aménagement le pékan, le grand pic ainsi que la paruline couronnée. Bien que les exigences d’habitat pour ces trois espèces soient dans l’ensemble assez bien connues, nous ne disposons pas d’un modèle de qualité de l’habitat immédiatement utilisable dans le présent exercice de planification forestière2. Approche pour l’évaluation de la qualité de l’habitat À l’échelle du paysage, la composition forestière, la structure d’âge et l’organisation spatiale des peuplements forestiers représentent des éléments sensibles pour ces trois espèces. En effet, le pékan et la paruline couronnée sont particulièrement sensibles à la fragmentation des massifs forestiers avec, dans le cas de la paruline couronnée, une sensibilité marquée à l’effet de lisière. À l’échelle du peuplement, la paruline couronnée montre une grande sensibilité aux coupes partielles, une baisse de la densité et du succès reproducteur étant notée lorsque la surface terrière du peuplement se situe à moins de 17 m²/ha. Conséquemment, l’élaboration d’objectifs d’habitat pour les espèces fauniques sélectionnées en forêt feuillue devra notamment tenir compte de ces considérations. Par ailleurs, la présence de peuplements mixtes ou résineux est un élément essentiel à la survie de la majorité des espèces fauniques, afin de leur fournir une protection contre les rigueurs hivernales. Leur plus faible représentation sur le territoire leur confère ainsi 2 À noter que le grand pic a été considéré sous l’angle de sa relation au bois mort à l’échelle du peuplement, et que ses exigences en la matière ont été intégrées à la future fiche VOIC portant sur le bois mort.



une importance écologique, non seulement pour la survie des espèces mais aussi pour leurs déplacements. À cet égard, la connectivité de ces peuplements constitue un paramètre pertinent à examiner. Un travail d’analyse en court à l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) permettra une évaluation multicritères de la valeur intrinsèque de chacun des peuplements et des problématiques spécifiques à chacune des UTR. Évaluation des seuils d’altération En aménagement écosystémique forestier, on préconise plutôt une approche visant à comparer l’état présent de la forêt à son portrait préindustriel. Il faut pouvoir déterminer le niveau de risque sur la base duquel l’espèce sélectionnée pourra ou non se maintenir dans un territoire donné. L’approche préconisée est celle des degrés d’altération : on cherche « à établir des seuils sécuritaires et à définir des degrés d’altération qui permettent de contrôler les risques pour la biodiversité dans un cadre économique viable »3. Au terme d’une revue de littérature, Rompré et al. (2010) 18, recommandent de maintenir comme seuil critique d’habitat4 au moins 40 % des habitats résiduels de bonne qualité, proportion établie par rapport au portrait préindustriel, à l’échelle du paysage. La nature des peuplements forestiers constituant ce seuil critique sera définie en fonction de (ou des) espèce(s) choisie(s) et de leurs exigences d’habitat. Cette valeur de 40 % ne constitue en aucune manière un objectif d’aménagement, mais plutôt un seuil critique dont il faut chercher à s’éloigner le plus possible, en vue de maintenir les habitats à des niveaux se rapprochant des limites de la variabilité naturelle du territoire considéré. Approche d’analyse proposée La première étape consiste à dresser un portrait de l’habitat de (des) espèce(s) choisie(s). Pour ce faire, un modèle simple regroupant les variables sensibles devra être élaboré en fonction de ou des espèce(s) choisie(s). Le portrait ainsi obtenu illustrera l’état de l’habitat à l’échelle de l’unité d’aménagement (UA), en vue d’obtenir une image globale et macroscopique de la répartition des habitats. Cela peut notamment aider à mettre en évidence les secteurs où l’habitat est de bonne qualité ou encore à identifier les secteurs problématiques en termes de connectivité. Une cartographie globale de l’habitat doit accompagner l’analyse. Une analyse plus détaillée pourra ensuite être effectuée à l’échelle de l’UTR, afin d’établir des comparaisons avec certains enjeux écologiques forestiers traités dans ce chapitre. Des seuils d’altération pourront éventuellement être établis sur la base des connaissances disponibles. Toutefois, dans l’état actuel des connaissances et de la disponibilité de modèles d’habitat, hormis le seuil critique de 40 %, de tels seuils ne

3 Voir le Guide d’intégration des besoins associés aux espèces fauniques dans la planification forestière, Faune Québec (juillet 2012). 4 Seuil critique d’habitat : proportion minimale d’habitat à conserver dans un paysage en deçà de laquelle on ne peut maintenir une population viable pour des espèces sensibles. (voir Rompré et al. (2010) pour plus de détails).



peuvent encore être établis avec plus de précision. À titre de référence, pour la martre d’Amérique, les seuils suivants sont proposés à l’échelle des UTR :

• % de « bons » habitats inférieur à 40 % du potentiel => degré d’altération extrême

• % de « bons » habitats supérieur/égal à 40 % et inférieur à 50 % =>

degré d’altération sévère

• % de « bons » habitats supérieur/égal à 50 % et inférieur à 70 % =>

degré d’altération modéré

• % de « bons » habitats supérieur ou égal à 70 % => degré d’altération faible

Constats L’analyse de l’habitat des espèces sensibles sera effectuée lorsque les paramètres à utiliser seront définis. De même, les résultats de l’étude sur la connectivité seront utilisés afin d’identifier les peuplements les plus importants à maintenir sur pied, à aménager tout en conservant leurs attributs ainsi qu’à localiser les secteurs où la restauration est la plus pressante. Éléments de discussion (à venir) Objectifs et pistes de solution Pour les espèces suivantes5, soit l’orignal, le cerf de Virginie, le petit gibier et le grand pic, d’ici à ce qu’on puisse intégrer les résultats d’une analyse de leur habitat, il est proposé, à titre provisoire et dans la mesure du possible, de prendre en compte dans la planification forestière les paramètres ci-après. L’habitat de l’orignal Comme principe général, on peut émettre l’hypothèse que les paramètres concernant l’habitat de la martre pourront suffire à combler les besoins en abri de l’orignal. Cela reste toutefois à vérifier. Aussi, jusqu’à ce l’analyse de l’habitat de l’orignal soit réalisée, nous proposons à titre provisoire des mesures inspirées du document de Samson et al. (2002) 21, l’objectif étant d’assurer le maintien d’îlots de résineux, notamment dans les secteurs traités en coupes partielles.

o Disperser des coupes de superficie variable (maximum 100 à 150 ha - selon les exigences du RNI en fonction des domaines bioclimatiques) sur l’ensemble du paysage, de façon à ce que les jeunes forêts (hauteur < 7 m) ne dépassent pas 50 % de la superficie des secteurs d’aménagement (25 km²).Les blocs de forêt résiduelle devraient être minimalement de superficie équivalente à celle des

5 Le pékan n’est pas considéré dans la liste, car ses exigences d’habitat sont actuellement à l’étude et font notamment l’objet d’une revue de littérature.



assiettes de coupe et contenir au moins deux îlots de 3 à 10 ha de forêt mature par 10 km², dont la surface terrière en résineux est plus grande que 13 m²/ha afin de servir de couvert de fin d’hiver.

Ces mesures sont plutôt adaptées à la forêt mixte ou résineuse dans un contexte de coupes totales. Elles mettent cependant l’accent sur le besoin de maintenir des peuplements d’abri bien répartis dans le paysage. L’habitat du cerf de Virginie Les plans d'aménagement existants pour chacune des aires de confinement du cerf de Virginie sont échus. Compte tenu que l’UA 064-52 comporte des aires de confinement sur une certaine proportion de son territoire, du délai important depuis le dernier portrait forestier valable de ces habitats, de leur statut d’aires protégées de catégorie IV (UICN), de la valeur sociale élevée qui leur est accordée ainsi que des retombées économiques engendrées par la chasse au cerf de Virginie, la mise à jour des plans d’aménagement de ravages doit être effectuée avant de réaliser de nouvelles interventions. En effet, la situation de chaque compartiment de ravage doit être documentée afin de prescrire le bon traitement au bon endroit. D'ici à ce que ces plans soient mis à jour (engagement du Plan de gestion du cerf 2010-2017), les interventions de récolte seront donc réduites au minimum lors des deux premières années du présent PAFI. Si des travaux sont réalisés, ils devront tenir compte du principe de précaution et des intrants suivants, afin de maintenir des conditions adéquates d’abri et de nourriture bien réparties dans chacun des compartiments :

o des travaux déjà effectués; o de la problématique d'abri de chacun des compartiments; o de l'exclusion de la récolte de certaines essences résineuses dont la

régénération est jugée problématique (thuya et pruche); la récolte d’épinettes et d’autres résineux sera conditionnelle à une analyse plus approfondie de la situation de chaque compartiment de l’aire de confinement; le cas échéant, la récolte sera possible dans les compartiments ayant atteint les objectifs d’abri et de nourriture-abri, et conditionnelle à une régénération efficace de ces essences;

o de la nécessité d'intervenir dans des peuplements classés «peu utilisés» dans chacun des compartiments à chaque période quinquennale;

o ces intrants sont également considérés dans les extensions des aires légales, celles-ci étant considérées comme des forêts à haute valeur de conservation (FHVC) dans les UA certifiées par la norme FSC.

L’habitat du petit gibier Dans le présent contexte les espèces considérées pour le petit gibier sont la gélinotte huppée et le lièvre d’Amérique. Pour ces espèces les jeunes stades de développement représentent une composante sensible de leur habitat. Les besoins en habitat de ces espèces requièrent le maintien d’un couvert dense au stade de gaulis.



Afin de répondre à ces exigences d’habitat, il est recommandé de poursuivre l’application des dispositions prévues à l’OPMV #7 encadrant la pratique de l’éclaircie précommerciale (ÉPC). L’habitat du grand pic L’élément principal de l’habitat du grand pic résident dans la taille des arbres ainsi que dans la présence d’arbres sénescents et de chicots, qui constituent autant de sites d’alimentation, de nidification et de repos. Ces caractéristiques spécifiques des peuplements forestiers s’avèrent donc essentielles pour assurer le maintien du grand pic dans un territoire donné. Afin de répondre à ces exigences d’habitats, les paramètres suivants sont à considérer :

o Respect des cibles relatives aux chicots et aux arbres fauniques inscrites dans la fiche VOIC sur le bois mort, en annexe du présent PAFI-T;

o Intégration aux directives de martelage de la clé d’identification des chicots et des arbres fauniques développée par Desroches et Jaccard, 2010 9;

o Intégration aux directives opérationnelles (en l’absence de martelage) des notions essentielles relatives à l’identification des chicots et des arbres fauniques.



5.1.4 Objectifs pour perpétuer un milieu forestier productif et créateur de richesses diversifiées Le projet de SADF mentionne que le défi est de tirer le meilleur parti possible de ce que la forêt peut produire en bois et en d’autres ressources et fonctions, tout en respectant la capacité de production des écosystèmes forestiers. Production de bois tenant compte de l’écologie des sites et des objectifs visés Avec la sylviculture, il est possible d’améliorer la production de la forêt. En se basant sur les caractéristiques écologiques des sites et en fonction des objectifs poursuivis, les interventions sylvicoles qui maximisent le potentiel de la forêt font l’objet d’un choix. Afin de valoriser les efforts sylvicoles déployés, le MRN a mis au point des guides pour que la sylviculture pratiquée au Québec soit adaptée à l’écologie des sites et aux multiples objectifs d’aménagement recherchés. Ces guides contiennent également les choix de scénarios sylvicoles (ou séquences de traitements) possibles afin que la stratégie d’aménagement retenue permette de produire du bois, tout en respectant la capacité de production des sites et leurs contraintes par rapport à l’aménagement (risques de chablis, susceptibilité aux insectes et maladies, traficabilité, etc.). Au Québec, les scénarios sylvicoles permettant l’implantation de la régénération de façon naturelle dans les peuplements récoltés sont d’abords privilégiés. Pour les sites qui ne se régénèrent pas ou peu de manière naturelle, le regarni ou le reboisement en espèces indigènes est préconisé. Finalement, il est important de rappeler que la réglementation provinciale interdit l’utilisation de phytocides en milieu forestier. Amélioration de la rentabilité économique des investissements sylvicoles Lorsqu’il investit dans un scénario sylvicole, le gouvernement du Québec tient à obtenir le meilleur rendement possible. Pour choisir les scénarios sylvicoles qui répondront le mieux aux objectifs économiques, tout en tenant compte des objectifs environnementaux et sociaux, des outils et processus d’évaluation économique et financière sont utilisés. Pour ce faire, le MRN a des outils et des processus qui ont pour but de faciliter la prise de décision afin que les investissements sylvicoles créent la plus grande valeur pour la société. Production de bois sur des territoires dédiés

Le MRN souhaite intensifier la production de bois sur certaines portions du territoire. Des aires d’intensification de la production ligneuse (AIPL) seront établies, prioritairement, sur les



sites les plus productifs, qui sont considérés comme étant sans contraintes importantes pour la sylviculture (par exemple, une pente forte, un risque élevé d’orniérage), et qui sont situés à proximité des usines de transformation et près de la main-d’œuvre. Les AIPL seront également établies en concertation avec les personnes et les organismes du milieu, ce qui permet de minimiser les conflits d’usage. L’établissement des AIPL permet, notamment, de suivre de près les scénarios sylvicoles afin que les traitements prévus soient faits au moment opportun, permettant ainsi d’obtenir un meilleur retour sur les investissements. À noter que la section 6.4.2 du présent document aborde le dossier des AIPL Mise en valeur intégrée des ressources et des fonctions de la forêt Le PAFI-T intègre également des objectifs liés au développement ainsi qu’à la protection des ressources et des fonctions variées de la forêt dont les habitats fauniques, les produits récréotouristiques, les produits forestiers non ligneux, l’acériculture, la qualité visuelle des paysages, etc. Ces objectifs sont discutés et adoptés aux TLGIRT. 5.2 Objectifs régionaux et locaux Les objectifs régionaux qui s’appliquent à l’aménagement forestier du territoire de l’UA 064-52 sont issus, entre autres, des objectifs du PRDIRT 7, des préoccupations ou enjeux issus des tables locales de gestion intégrée (TLGIRT) qui ont été retenus par le ministre. À partir du PRDIRT 7 et des préoccupations ou enjeux relevés aux TLGIRT, nous retenons pour l’UA 064-52 les objectifs régionaux qui sont contenus dans le tableau 13. Ce document est encore en version préliminaire et se retrouve en annexe pour consultation. Les objectifs locaux sont issus de la TLGIRT. La gestion intégrée des ressources et du territoire est un processus coopératif de gestion et de concertation. Ce processus réunit l’ensemble des acteurs et gestionnaires du milieu, porteurs de préoccupations collectives publiques ou privées, pour un territoire donné. Ce processus continu a pour but d’intégrer, dès le début de la planification et tout au long de celle-ci, leur vision du développement du territoire, laquelle doit s’appuyer sur la conservation et la mise en valeur de l’ensemble des ressources et fonctions du milieu. Il en résulte, notamment, une planification et une mise en œuvre intégrées et concertées de l’aménagement des ressources et du territoire du milieu forestier. La TLGIRT concourt à accroître les bénéfices et les retombées pour les collectivités, de même qu’à maximiser l’utilisation du territoire et des ressources. Les participants à la TLGIRT et les organismes qu’ils représentent sont présentés ci-après dans le tableau 14 du présent document. Tableau 14 : Nomination de la table de gestion intégrée des ressources et du territoire



Dans l’UA 064-52, les enjeux retenus et entérinés par la TLGIRT sont présentés dans le tableau 15 présenté en annexe.



5.2.1 Enjeux en lien avec les communautés autochtones La nation algonquine Près de 5 500 Algonquins vivent dans neuf communautés situées en Outaouais et en Abitibi-Témiscamingue, et plus de 4 000 habitent ailleurs au Québec. Située au confluent des rivières Désert et Gatineau, à 137 km au nord de Hull avoisinant immédiatement, à l'ouest et au sud, la ville de Maniwaki, la communauté de Kitigan Zibi Anishinabeg compte 2 827 algonquins. La communauté de Lac-Rapide, située à environ 140 km au nord-ouest de Mont-Laurier, à l'intérieur des limites de la réserve faunique La Vérendrye, compte 680 Algonquins. Les Algonquins de la réserve indienne Kitigan Zibi Anishinabeg sont susceptibles d’utiliser une partie de l’UA 064-52 pour la pratique d’activités traditionnelles autochtones. Jusqu’au début du 20e siècle, la majorité des Algonquins ont conservé leurs pratiques religieuses ancestrales et un mode de vie nomade qui s’est articulé autour de la chasse, de la pêche, du piégeage et de la cueillette. Aujourd’hui, l’activité économique gravite autour de l’exploitation forestière, du tourisme, de l’artisanat et des services gouvernementaux, que les Algonquins administrent généralement eux-mêmes. En 1991, les Algonquins de Lac-Rapide ont signé avec les gouvernements du Québec et du Canada une entente unique visant à préparer un plan d’aménagement intégré des ressources renouvelables (la forêt et la faune) dans la région de la Réserve faunique La Vérendrye. En 1998, une entente bilatérale a été signée entre les Algonquins de Lac-Barrière et le Québec, qui engageait les parties à terminer les travaux amorcés en 1991 et à conclure de nouveaux accords pour améliorer le sort de la communauté. Sources :

• Ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, Registre des Indiens, 31 décembre 2011

• Site web de la commission de toponymie du Québec et du Secrétariat aux affaires autochtones

La figure 5 localise les communautés autochtones situées à proximité de l’UA 064-52.

Figure 5 : Localisation des communautés autochtones de l’UA 064-52



6. Stratégie d’aménagement



La stratégie d’aménagement traduit l’ensemble des actions retenues pour satisfaire aux divers objectifs d’aménagement. Sa confection s’insère dans un processus itératif par lequel les solutions aux enjeux retenus et, parfois, les objectifs d’aménagement sont ajustés au fur et à mesure de l’élaboration de la stratégie. Ainsi, les impacts environnementaux, sociaux et économiques sont examinés en vue de déterminer des solutions optimales. Cela suppose que les objectifs d’aménagement ne seront fixés, de manière finale, qu’à la fin du processus. Techniques de récolte et équipements utilisés Les techniques de récolte peuvent varier en fonction du traitement sylvicole appliqué, soit coupe totale ou coupe partielle, ou du type de forêt, feuillue, mixte ou résineuse et aussi par les caractéristiques de la station, soit le relief, le drainage et le type de sol, du parterre de coupe. De plus, le choix des procédés et des équipements peut être aussi conditionnée par la disponibilité des équipements dans la région, et des besoins en bois long ou en bois court des usines de transformation. La récolte sur le territoire se fait généralement par arbre entier ou en bois court, soit partiellement mécanisée ou entièrement mécanisée. Les équipements les plus utilisés sont des abatteuses sur chenilles ou sur roues, sinon ce sont des bûcherons qui abattent manuellement les arbres à la scie mécanique. Une fois coupés, les arbres sont ébranchés et écimés sur le parterre de coupe ou sur le bord de chemin. Le débardage est réalisé avec des débusqueuses à câbles, ou à grappin avec un porteur forestier. Pour plus de renseignement, le lecteur est invité à consulter le site Internet : http://www.mrn.gouv.qc.ca/publications/forets/entreprises/procedes-recolte-2004-2005.pdf 6.1 Confection de la stratégie à partir des enjeux retenus La stratégie d’aménagement traduit l’ensemble des actions retenues pour satisfaire aux divers objectifs d’aménagement. Sa confection s’insère dans un processus itératif par lequel les solutions aux enjeux retenus et, parfois, les objectifs d’aménagement sont ajustés au fur et à mesure de l’élaboration de la stratégie. Ainsi, les impacts environnementaux, sociaux et économiques sont examinés en vue de déterminer des solutions optimales. Cela suppose que les objectifs d’aménagement ne seront fixés, de manière définitive, qu’à la fin du processus. Pour faciliter la confection de la stratégie d’aménagement et dans un but de synergie et de complémentarité des solutions mises de l’avant, un regroupement des enjeux qui requièrent des solutions similaires est d’abord fait.

http://www.mrn.gouv.qc.ca/publications/forets/entreprises/procedes-recolte-2004-2005.pdf�

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Par la suite, des solutions sont élaborées pour répondre aux différents regroupements d’enjeux. Ces solutions sont liées soit aux actions de conservation et au mode de répartition spatiale et temporelle des interventions forestières, soit aux actions sylvicoles. La priorisation des enjeux, leur regroupement ainsi que les solutions seront présentés régionalement dans le tableau 13. Cependant, l’ajustement quant à l’intensité des interventions propres à chaque solution, dépend du contexte forestier de chaque UA. Par exemple, une UA plus grande qui aurait un enjeu d’enfeuillement de 100 000 ha ne s’aménagera pas comme une UA qui n’en a que 25 000. Ce dosage se retrouvera à même les fiches VOIC (valeurs, objectifs, indicateurs et cibles) de chaque UA où on indiquera des cibles et des moyens ajustés pour chaque situation. Ces fiches VOIC sont présentement en préparation et feront éventuellement partie du présent plan. Pour plus d’informations à ce sujet, adressez-vous au bureau de l’unité de gestion du MRN. 6.2 Infrastructures 6.2.1 Localisation des infrastructures d’accès Les infrastructures principales et les chemins principaux existants sont localisés pour déterminer les contraintes d’accès et permettre le raccordement aux futurs chemins planifiés dans le but de mettre en valeur l’ensemble des ressources du milieu forestier. L’UA 064-52 bénéficie d’un réseau de chemins particulièrement bien distribué et de bonne qualité. La figure 6 ci-après localise le réseau routier principal de l’UA 064-52. À noter que des actions à l’échelle régionale sont présentement entreprises pour faire cheminer ce dossier.



Figure 6 : Localisation du réseau routier principal de l’UA 064-52



6.2.2 Suivi des impacts du réseau routier Il est reconnu que le réseau routier et les perturbations qui lui sont associées sont la principale cause anthropique d’érosion du sol dans les forêts aménagées. Lorsque l’érosion se produit sur le chemin, en bordure de celui-ci ou encore sur les berges ou dans le lit des cours d’eau, elle peut causer des apports de sédiments dans le réseau hydrographique. Ceux-ci sont susceptibles d’entraîner une dégradation de l’habitat aquatique et d’affecter plus particulièrement les frayères, les populations d’invertébrés et la libre circulation des poissons. L’érosion peut également causer une détérioration des voies d'accès au territoire. Une fiche VOIC (valeur-objectif-indicateur-cible) est présentement en préparation pour cet enjeu et sera éventuellement jointe au présent plan. Pour plus d’informations, adressez-vous au bureau de l’unité de gestion du MRN. Lorsqu’un réseau routier est aménagé en milieu forestier, certaines portions du territoire deviennent impropres à la croissance des arbres. On parle alors de pertes de superficie forestière productive. Ces pertes correspondent, d’une part, à la superficie occupée par le réseau routier et, d’autre part, à la superficie occupée par le sol perturbé en bordure des chemins. Les perturbations du sol sont causées par l’effet cumulatif des travaux de construction du chemin, de l’empilement du bois et de la circulation intensive de la machinerie forestière. Afin de maximiser la production forestière, nous avons établi un objectif de réduction des superficies improductives. Une fiche VOIC (valeur-objectif-indicateur-cible) est présentement en préparation pour cet enjeu et sera éventuellement jointe au présent plan. Pour plus d’informations, adressez-vous au bureau de l’unité de gestion du MRN. 6.3 Diagnostic forestier et sylvicole Au regard des solutions sylvicoles, les forêts et les sites qui présentent des caractéristiques similaires sont d’abord regroupés et analysés en vue d’en faire un diagnostic sylvicole. Ce diagnostic permet de déterminer les scénarios sylvicoles possibles, pour chacune des strates regroupées. Ces choix sont faits non seulement en fonction des objectifs provinciaux, régionaux et locaux déterminés à l’étape précédente, mais également à l’aide des guides sylvicoles qui préconisent une sylviculture adaptée à l’écologie des sites. À la base, le choix sylvicole se fait en fonction de plusieurs caractéristiques dendrométriques et stationnales des peuplements forestiers présents dans l’UA. Il y a aussi la rentabilité économique qui est prise en compte dans l’établissement des scénarios sylvicoles et dans la planification des PAFI. Pour des fins de planification stratégique, nous avons retenu l’approche du Bureau du forestier en chef pour diagnostiquer la forêt de l’UA 064-52. L’outil d’analyse HORIZON, développé par le BFEC, a été utilisé à cette fin pour automatiser la tâche. La figure 7 ci-après présente la carte stratégique des scénarios de la l’UA 064-52



Figure 7 : Carte stratégique des scénarios de l’UA 064-52



Par ailleurs, pour la planification opérationnelle, le MRN utilise des guides sylvicoles qui établissent un diagnostic similaire avec les mêmes fondements stratégiques, mais à partir d’inventaires plus intensifs permettant des prescriptions opérationnelles plus fines. On retrouvera ces guides et les modalités d’utilisation à l’adresse suivante : http://www.mrn.gouv.qc.ca/forets/entreprises/entreprises-traitements-liste.jsp À partir de ces analyses, voici les grandes orientations stratégiques que nous avons retenues pour les forêts de l’UA 064-52. Bloc résineux En général, les scénarios et traitements sylvicoles retenus pour l’UA 064-52 ont pour but de récolter les forêts mûres avant qu’elles soient affectées par des perturbations naturelles, telles que les chablis et les épidémies d’insectes tout en tenant compte des différents paramètres écosystémiques ou forestiers. Les travaux préconisés favorisent la régénération naturelle qui évoluera sans autre intervention. Ces travaux consistent à protéger la régénération préétablie, au moment de la récolte, ou à créer des lits de germination adéquats. Le reboisement et le regarni sont utilisés uniquement lorsque la régénération naturelle est insuffisante ou lorsque la régénération présente ne fait pas partie de la composition visée. Les efforts sylvicoles subséquents ont pour but de favoriser les essences à promouvoir et de gérer les essences à maîtriser, ceci sans recours aux pesticides et dans le respect de l’écologie du site. Dans un premier temps, les scénarios proposés visent à maintenir ou à rattraper à courte échéance la possibilité forestière de 2008. Dans un deuxième temps, de concert avec les analystes du BFEC, nous orienterons nos actions afin de rattraper, à moyen et long terme, les niveaux historiques de possibilité. Une partie de cette stratégie est très intensive pour promouvoir surtout des essences indigènes telles l’épinette blanche et l’épinette rouge, sur tous les sites propices, y compris dans le domaine de l’érablière où le déficit en résineux est très important par rapport au portrait historique. Les superficies prioritaires à traiter sont les mixtes à dominance de feuillus intolérants (35 %-50 % R) qui deviendraient des mixtes à dominance de résineux (+50 % R). L’utilisation d’espèces à croissance rapide telles les mélèzes hybrides (MEH) n’est pas un scénario retenu pour combler cet écart. Malgré ce qui précède, on privilégiera en tout temps le renouvellement du couvert par régénération naturelle au moyen de coupes partielles sur les sites propices. Autres résineux : Les pins, le thuya, la pruche : Sur le territoire de cette UA, ces essences et plus particulièrement pour le pin blanc et le thuya doivent faire l’objet d’une attention particulière. En effet, ces espèces nécessitent des traitements de récolte qui leurs sont adaptés et qui mettent en place

http://www.mrn.gouv.qc.ca/forets/entreprises/entreprises-traitements-liste.jsp�



des conditions adéquates de régénération et cela de façon obligatoire. Pour plus de précisions, le chapitre 5.1.3.2 « Enjeu lié à la composition végétale » présente les méthodes de récolte à privilégier pour ces essences. Plusieurs scénarios axés sur la régénération naturelle au moyen de coupes partielles sont possibles pour aménager ces essences, et s’il le faut, des aménagements plus intensifs sont envisageables, mais pour cela il est essentiel d’avoir le financement adéquat. Bloc feuillu Feuillus durs : L’approche sylvicole pour ces essences en sera une principalement de coupe partielle pour maintenir un couvert suffisant qui empêche l’envahissement des essences de lumière. Aussi, devant le déficit important en structure interne complexe et devant les baisses répétées de la possibilité des feuillus durs, il faudra s’assurer d’un recrutement suffisant de peuplements de très bonne vigueur, à tous les stades de développement, pour obtenir à terme plus de volume, avec des DHP plus élevés. Une partie des scénarios devra donc assurer l’assainissement et la conduite de peuplements de très grande qualité sur au moins 20 % des superficies en coupe de jardinage et d’assainissement. Cette approche permettra à moyen et long terme d’assurer une augmentation des volumes disponibles de plus grande qualité. Feuillus intolérants : bouleau à papier, les peupliers, l’érable rouge : Étant donné l’écart constaté dans les enjeux de composition, la stratégie pour combattre l’enfeuillement se fera en priorité au détriment de ces essences. La priorité d’investissement sylvicole ne devrait pas les favoriser, à moins qu’elles soient présentes à moins de 25 % de la composition des superficies traitées. Les peuplements purs seront aménagés extensivement, à moins d’une conversion vers une autre dominance. Bloc mixte Peuplements mixtes : Deux problématiques, rattachées en grande partie à l’aménagement des feuillus intolérants, ont été documentées quant à l’aménagement des peuplements mixtes. Comme expliqué précédemment, l’analyse des écarts écosystémiques montre clairement un enfeuillement important de ces superficies suite à des aménagements ou à des perturbations naturelles sur des superficies à dominance résineuse à l’origine. Les méthodes d’aménagement doivent donc se tourner vers des coupes partielles pour garder un couvert qui défavorise l’envahissement par les feuillus intolérants à l’ombre. Dans un premier temps, le PAFI-T apportera une solution touchant l’orientation d’aménagement de ces strates en bas âge pour à tout le moins diminuer la présence



des feuillus intolérants par une sélection plus judicieuse lors des travaux de nettoiement ou d’éclaircies, ainsi que pour favoriser une régénération résineuse plus agressive. Par la suite, au fur et à mesure que les marchés se développeront, une partie des superficies mixtes à dominance feuillue sera progressivement ramenée à une dominance résineuse. 6.4 Scénarios sylvicoles retenus et leurs superficies par type de peuplement 6.4.1 Scénarios sylvicoles À partir de l’ajustement du calcul de possibilité, les scénarios sylvicoles retenus et les superficies par types de traitements apparaissent en annexe dans le tableau 16. 6.4.2 Aire intensive de production ligneuse (AIPL) Le Ministère investit depuis 40 ans pour augmenter la production de matière ligneuse des territoires aménagés. Il précise maintenant son approche pour concentrer une partie de ses investissements sylvicoles sur des aires à fort potentiel de production de matière ligneuse et à l’extérieur des secteurs où la vulnérabilité aux feux, aux insectes et aux maladies est importante. La production de matière ligneuse sera de ce fait augmentée en qualité et en quantité. L’aménagement d’aires d’intensification de la production ligneuse (AIPL) permet de dégager une marge de manœuvre pour répondre éventuellement à d’autres besoins sur le reste du territoire sans que cela nuise au développement du secteur industriel forestier. Cela permet aussi de compenser, dans le cadre de l’aménagement écosystémique, la rétention demandée pour combler les écarts avec la forêt préindustrielle. Malgré cela et tel qu’annoncé, l’aménagement écosystémique s’appliquera sur l’ensemble du territoire forestier sous aménagement. Les modalités seront toutefois modulées dans les AIPL de manière à atteindre l’objectif d’augmentation de la production ligneuse en quantité et en qualité. Ces modulations seront en fonction des caractéristiques du terrain, des enjeux écologiques et des préoccupations exprimées. Sur le plan légal, le plan d’affectation du territoire public (PATP) viendra appuyer l’importance de la production de matière ligneuse en orientant ces aires vers une vocation forestière prioritaire. Celle-ci confirmera la prédominance de l’activité de production ligneuse par rapport aux autres usages du territoire, de manière à s’assurer de pouvoir recueillir en priorité et à terme, l’usufruit des investissements sylvicoles effectués. Les autres activités ne sont pas exclues mais bien subordonnées à la production de matière ligneuse. Ces aires seront localisées de concert avec les représentants des milieux régionaux et locaux pour tenir compte de leurs enjeux et n’interfèreront pas avec les autres vocations et usages du territoire du domaine de l’État tel que défini dans le PATP où des conflits



compromettraient, à terme, la récolte de l’usufruit des investissements sylvicoles consentis. Aussi, les mesures d’harmonisation convenues à la Table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire et retenues par le ministre, pour atteindre d’autres objectifs, seront appliquées lors de la réalisation des activités d’aménagement dans ces aires. L’intensité de la sylviculture pratiquée dans les AIPL sera fonction de l’écologie des sites d’implantation, des objectifs de production ligneuse qui y auront été définis et des budgets alloués à leur aménagement. Par ailleurs, les AIPL suivront des scénarios connus d’aménagement adaptés aux peuplements équiens, inéquiens, naturels ou issus de plantations. Le suivi, la fréquence et l’intensité des traitements seront toutefois optimisés pour rencontrer l’objectif de production de matière ligneuse en qualité et en quantité. Aussi, la DGR a décidé pour la durée du plan qu’il n’y aura pas de recours aux essences exotiques ou à leurs hybrides. Les plantations existantes composées de ces espèces seront cependant maintenues et gérées comme il se doit. Cette disposition sera réévaluée lors de la confection des prochains PAFI-T. La CRNTL a procédé à une analyse territoriale des sites propices à l’implantation des AIPL. Plusieurs éléments ont été considérés lors de la sélection des secteurs :

1. L’ensemble des éléments territoriaux existants (territoire faunique, conservation, etc.);

2. Les territoires de vocation incompatible; 3. Les potentiels biophysiques propices fournis par le MRN et tenant compte de

certaines contraintes; 4. Les travaux sylvicoles réalisés 5. Les travaux sylvicoles projetés; 6. Les orientations du PRDIRT 7 des Laurentides.

La CRNTL a identifié plusieurs catégories à l’intérieur des sites propices à l’implantation d’AIPL :

o Classe 1: sans contrainte d’usage, avec potentiel biophysique et investissement sylvicole d’intérêt;

o Classe 2: sans contrainte d’usage, avec potentiel biophysique, sans investissement sylvicole d’intérêt;

o Classe 3: sans contrainte d’usage, sans potentiel biophysique, avec investissement sylvicole d’intérêt;

o Classe 4+: Classe 4: sans contrainte d’usage, sans potentiel biophysique ni investissement sylvicole d’intérêt mais dont le GPP correspond aux carences identifiés dans les enjeux du PRDIRT 7 des Laurentides.

Après analyse, la CRNTL, pour l’UA 064-52, a obtenu les résultats suivants :

o 38 % de l’UA propices aux AIPL (classes 1, 2, 3 et 4+);



o 37 % de l’UA incompatibles avec les AIPL; o 25 % de l’UA qui pourraient être complémentaires aux AIPL

Le travail est amorcé mais il n’est pas complété. Le MRN analyse présentement différentes données qu’il a en sa possession, notamment les données fournies par la CRNTL. La figure 8 localise la proposition des secteurs propices aux AIPL qui a été déposée par la CRNTL.



Figure 8 : Proposition des secteurs propices aux AIPL



À très court terme, c’est-à-dire pour 2013-2014, il est prévu qu’un minimum de 20 % de coupes de jardinage et d’assainissement dans les structures feuillues et des travaux d’éducation de peuplement seront planifiées. Une fois les AIPL identifiées, ces travaux seront prioritairement localisés dans les AIPL. De plus, il est entendu que l’utilisation d’essences exotiques n’est pas retenue pour le reboisement des superficies des AIPL. 6.5 Possibilités forestières Le Bureau du forestier en chef a estimé la possibilité forestière de l’UA 064-52. La démarche utilisée par celui-ci est contenu dans le « Manuel de détermination des possibilités forestières 2013-2018 », qui sert à encadrer le processus conduisant à fixer les possibilités forestières pour la prochaine période quinquennale de planification, ainsi qu'à diffuser les orientations, les principes et les hypothèses retenus par le Bureau du forestier en chef pour accomplir son mandat. Pour en savoir davantage sur la justification des volumes annuels récoltés et du choix des essences, le lecteur peut consulter ce manuel qui est disponible à l’adresse Internet suivante : http://www.forestierenchef.gouv.qc.ca/grands-dossiers/manuel-de-determination-des-possibilites-forestieres/ Le présent plan précise des niveaux de travaux sylvicoles en concordance avec les volumes indiqués. Ces possibilités sont indiquées dans le tableau 17. Pour la période concernée par ce PAFI, le BFEC a ajusté la possibilité forestière de la période 2013-2014 en tenant compte de certains paramètres, en attendant le nouveau calcul prévu pour 2014. Les détails de cette mise à jour peuvent être consultés sur le site ci-dessous : http://www.forestierenchef.gouv.qc.ca/images/stories/BFEC/actualites/20111124-ra_majpf.pdf

http://www.forestierenchef.gouv.qc.ca/grands-dossiers/manuel-de-determination-des-possibilites-forestieres/�

http://www.forestierenchef.gouv.qc.ca/grands-dossiers/manuel-de-determination-des-possibilites-forestieres/�

http://www.forestierenchef.gouv.qc.ca/images/stories/BFEC/actualites/20111124-ra_majpf.pdf�

http://www.forestierenchef.gouv.qc.ca/images/stories/BFEC/actualites/20111124-ra_majpf.pdf�



Tableau 17 : Possibilité forestière de l’UA 06452 (1e avril 2013 au 31 mars 2014)

UAF 2013-14 SEPM Tho Pru PbPr Peu Bop Boj Erables AutFD Résineux Feuillus TotalTotal 838 100 35 000 19 400 19 500 211 500 398 800 241 500 379 200 60 100 912 000 1 291 100 2 203 100

051-51 28 200 1 000 0 0 5 100 5 600 6 600 17 000 700 29 200 35 000 64 200061-51 11 100 1 900 3 300 600 3 900 4 700 6 800 32 200 8 100 16 900 55 700 72 600061-52 67 900 2 000 200 900 10 400 24 600 24 500 41 100 4 100 71 000 104 700 175 700062-51 90 400 8 900 2 200 42 900 52 400 20 400 40 000 2 800 101 500 158 500 260 000062-52 141 200 2 000 3 000 47 500 80 700 27 100 20 500 100 146 200 175 900 322 100064-51 464 500 13 700 1 700 7 500 91 300 219 000 131 800 140 300 22 300 487 400 604 700 1 092 100064-52 34 800 5 500 14 200 5 300 10 400 11 800 24 300 88 100 22 000 59 800 156 600 216 400

Source : Site du Forestier en chef, FEC-FIC-723-64-52



6.5.1 Superficies en fonction des contraintes de récolte Pour 2013-2014, les superficies de récolte prévue dans les différentes contraintes sont présentées dans le tableau suivant. La possibilité forestière s’exprime entre autre par différentes contraintes opérationnelles qui doivent prise en compte lors de la planification de récolte pour éviter une pression indue sur les meilleur superficie productive. Le tableau suivant exprime la possibilité en différentes contraintes

Tableau 18 : Superficie de récolte prévue dans les contraintes opérationnelles

Récolte moyenne annuelle prévue au calcul de la possibilité forestière

2007- 2013

Récolte moyenne annuelle temporaire recommandée

durant la période 2013- 2014 (- 2,2%)

Caractéristique 6452

(ha) (%) (ha) (%) Bande riveraine 226 5% 221 5% Séparateur de coupe 1 0% 1 0% Pente 31 % à 40 % 677 16% 662 16% Habitat faunique 415 10% 406 10% Encadrement visuel 379 9% 371 9% Territoire à multiples usages - 0% - 0% Forêt morcelée 248 6% 243 6% Particularité régionale 236 6% 231 6% TOTAL PARTIEL 2 182 52% 2 134 52% Hors des contraintes 1 990 48% 1 946 48% TOTAL 4 172 100% 4 080 100%

6.5.2 Plan d’aménagement faunique dans les ravages de cerf de Virginie Un plan d’aménagement spécifique aux ravages de cerf de Virginie situés dans l’UA 064-52 demande l’exécution prioritaire de scénarios spéciaux retenus pour ces superficies. Ces scénarios ainsi que les superficies à aménager annuellement sont décrites au tableau 19 qui suit. La figure 9 localise les ravages de cerf de Virginie dans l’unité d’aménagement 064-52.



Tableau 19 : Superficies des traitements sylvicoles de la stratégie d'aménagement forestier du PGAF 2008-2013 relatifs à l'application des plans d'aménagement faunique.

Unité d'aménagement forestier (UA) : 064-52 Traitement sylvicole et superficie quinquennale

Ravage Compartiment Utilisation CJ CJT CPRS/CS EPC Total A Abri 51 51 Kiamika - Lac du

Cerf Abri potentiel 1 1 Nourriture-abri 134 1 134

Peu utilisé et nourriture 72 65 14 24 175

Total A 206 116 16 24 361 B Abri 16 16 Abri potentiel 1 0 2 Nourriture-abri 3 6 9 Peu-utilisé 126 20 146 Total B 130 36 0 6 173 C Abri 6 6 Nourriture-abri 17 17 Peu-utilisé 151 72 223 Total C 167 78 245 D Abri 100 100 Abri potentiel 0 0 0 Nourriture-abri 80 6 86 Peu-utilisé 171 7 178 Total D 251 113 363 Total Kiamika - Lac du Cerf (KLC) 754 343 16 30 1142 Notre-Dame du Laus A Abri 35 35 Abri potentiel 0 0 Nourriture 15 15 Nourriture-abri 65 20 85 Peu-utilisé 119 49 10 177 Total A 199 103 10 312 B Abri 126 126 Abri potentiel 0 1 1 Nourriture 4 4 Nourriture-abri 25 78 103 Peu-utilisé 161 71 232 Total B 186 275 4 465 C Abri 33 33 Abri potentiel 0 0 Nourriture-abri 10 17 26 Peu-utilisé 92 57 149 Total C 102 107 209 D Abri 57 57 Abri marginal 0 0 Abri potentiel 1 1

Autres peuplements 97 97

Nourriture-abri 8 8 Peu-utilisé 53 53 Total D 62 154 216 Total Notre-Dame du Laus (NDL) 549 639 14 1202



Unité d'aménagement forestier (UA) : 064-52 Traitement sylvicole et superficie quinquennale

Ravage Compartiment Utilisation CJ CJT CPRS/CS EPC Total

Lac des Trente et Un Milles B Abri 56 102 158

Autres peuplements 16 146 162

Total B 72 248 320 C, D Abri 64 64

Autres peuplements 117 73 47 237

Total C, D 117 137 47 301 F, I Abri 13 13

Autres peuplements 9 8 14 32

Total F, I 9 21 14 44 Total Lac des Trente et Un Milles (31M) 198 406 61 665 Total 1501 1388 90 30 3010 Superficie annuelle 300 278 18 6 602 Contrainte opérationnelle 415



Figure 9 : Localisation des ravages de cerf de Virginie dans l’UA 064-52



6.6 Analyse économique de la stratégie Au terme de cet exercice, des analyses d’impacts économiques, financiers ou autres sont également effectuées en vue de faire les choix les meilleurs pour la société, en fonction des moyens dont elle dispose. Il est possible que ces analyses nous amènent à réviser les objectifs, les délais fixés pour les atteindre, les scénarios sylvicoles, etc. Ce processus itératif se fait en collaboration avec la TLGIRT. Éventuellement, un rapport plus élaboré sera présenté pour 2014 suite au nouveau calcul de possibilité du BFEC. Pour l’exercice 2013-2014, une prévision budgétaire a été élaborée pour estimer les coûts associés à la réalisation de la stratégie 2013-2014. Le tableau 20 qui suit résume cette prévision budgétaire.



Tableau 20 : Prévision budgétaire pour l’exercice 2013-2014

Unité d'aménagement (UA) : 064-52

Stratégie d'aménagement (préliminaire) et bilan budgétaire 2013-2014

Scénarios et Traitements sylvicoles Sup/ha Coût moyen ($/ha)

Coût total (2013/2014) Budget % du

budget Écart

Préparation de terrain (régénération naturelle) (PTN) 272 706,62 $ 192 200,64 $ 6% Préparation de terrain (plantation) (PTP) - 706,62 $ - $ 0% Traitement de site 272 192 200,64 $ 0,00 $ 6% 0,00 Plantation (mise en terre) (PL) 26 636,71 $ 16 554,46 $ 1% Enrichissement (ENR) - 220,76 $ - $ 0% Regarni de régénération naturelle (supérieur au peuplement antérieur) (RRNS) - 541,00 $ - $ 0% Regarni de régénération naturelle (équivalent d'une plantation) (RRNP) - 541,00 $ - $ 0% Regarni de régénération naturelle (équivalent au peuplement antérieur) (RRNE) 3 541,00 $ 1 623,00 $ 0% Ensemencement artificiel (ENS) - 192,70 $ - $ 0% Traitement de régénération artificielle 29 18 177,46 $ 0,00 $ 1% 0,00 Éclaircie précommerciale (peuplement naturel) (EPCN) 198 1 260,63 $ 249 604,74 $ 8% Éclaircie précommerciale (plantation) (EPCP) - 1 260,63 $ - $ 0% Dégagement mécanique de la régénération (régénération naturelle) (DMRN) 106 1 580,82 $ 167 566,92 $ 5% Dégagement mécanique de la régénération (plantation) (DMRP) - 1 358,14 $ - $ 0% Autres (élagage, fertilisation ou drainage) (AUT) - - $ - $ 0% Traitement d'éducation 304 417 171,66 $ 0,00 $ 13% 0,00 Total traitement non commercial 605 627 549,76 $ 0,00 $ 20% 0,00 CPRS4 (EPC, EC, CPRS) 6 1 260,63 $ 8 148,81 $ 0% CPR13 (EC, CPR, SCA, REG, ELA, CT) 22 1 260,63 $ 27 487,33 $ 1% CPR19 (EC, EC, CPR, SCA, REG, DEG, ELA, CT) 28 1 260,63 $ 35 051,11 $ 1%



Traitement de récolte - éclaircie commerciale 56 70 687,25 $ 0,00 $ 2% 0,00 CPRS1 (CPRS sans traitement supplémentaire) 243 - $ - $ 0% CPRS9 (SCA, REG, DEG, CPRS) 15 - $ - $ 0% CPRS20 (SCA,-Plantation, Dégagement, Eclaircie, CPRS) 63 - $ - $ 0% CRS1 (Coupe avec réserve de Semenciers) 62 99,96 $ 6 198,53 $ 0% CRS2 (Coupe avec réserve de Semenciers, SCA) 32 99,96 $ 3 168,14 $ 0% CPR2 (Coupe progressive, SCA,CPRS) 32 755,35 $ 23 940,10 $ 1% CPR8 (CPR, REG, DEG) 100 - $ - $ 0% CPIL2 (CPIL (R)) 289 323,57 $ 93 587,14 $ 3% CPIL3 (CPIL, SCA) 26 323,57 $ 8 420,74 $ 0% CPIL4 (SCA, R) 578 323,57 $ 187 075,41 $ 6% CPIL6 (CPIL, SCA, Reg, (R)) 211 323,57 $ 68 111,96 $ 2% CPIL12 (CPIL, SCA, REG, ENS, DEG, EPC, ELA, R) 55 323,57 $ 17 701,43 $ 1% Traitement de récolte - coupe de régénération 1 705 408 203 0,00 $ 13% 0,00 CPIP1 (CPIP,R) 641 323,57 $ 207 511,49 $ 7% CPIP2 (CPIP, SCA,R) 1 163 323,57 $ 376 281,34 $ 12% CJ1 (CA, CA, CJ, R) 377 796,68 $ 300 348,36 $ 10% CJ3 (CA, SCA CA, SCA, CJ, SCA, R) 140 796,68 $ 111 535,20 $ 4% Traitement de récolte - coupe partielle 2 321 995 676,39 $ 0,00 $ 32% 0,00 Total traitement de récolte 4 082 1 474 567 0,00 $ 47% 0,00 TOTAL ÉVALUATION ÉCONOMIQUE 4 687 2 102 116,85 $ 3 144 000,00 $ 67% 1 041 883,15



6.7 Synthèse des VOIC (valeurs, objectifs, indicateurs et cibles) Les fiches VOIC sont présentement en préparation et feront éventuellement partie du présent plan. Pour plus d’informations à ce sujet, adressez-vous au bureau de l’unité de gestion du MRN. 6.8 Ententes et mesures d’harmonisation Par ailleurs, tout au cours du processus d’élaboration du PAFI-T, des ententes et des mesures d’harmonisation sont convenues à une échelle plus ponctuelle. Cette liste contient surtout des mesures opérationnelles d’atténuation se rattachant la plupart du temps à la planification opérationnelle. Pour le moment, aucune précision n’est nécessaire puisqu’aucune entente d’harmonisation découlant d’enjeux entérinés par le milieu régional n’a d’impact sur la stratégie d’aménagement. Toutes les ententes d’harmonisation convenues ou en voie de l’être sont destinées au niveau opérationnel et pourrons sur demande faire l’objet d’une consultation au bureau de l’Unité de gestion ou au bureau de la CRNTL . Une fiche VOIC (valeur-objectif-indicateur-cible) est présentement en préparation pour cet enjeu et sera éventuellement jointe au présent plan. Pour plus d’informations, adressez-vous au bureau de l’unité de gestion du MRN. 7. Mise en application et suivi des travaux Les différents suivis de la croissance forestière s’effectuent en combinant principalement trois niveaux, soit un suivi de la croissance naturelle des forêts, un suivi de l’impact des interventions sylvicoles et un suivi opérationnel de la conformité du système d’aménagement ou de la prescription sylvicole. Ces suivis assurent à la fois une modélisation adéquate de l’écosystème et permettent au MRN d’ajuster sa stratégie en conséquence.

Les prescriptions sylvicoles sur le plan opérationnel se font toujours en fonction des résultats d’inventaires forestiers récents et provenant directement des peuplements à traiter. D’un autre coté, les modèles de planification stratégique et tactique doivent intégrer des simulations de prescriptions sylvicoles théoriques basées sur des moyennes pour démontrer l’efficacité du modèle à prédire l’évolution des forêts traitées ou non. Ces modèles théoriques, tout de même impressionnants, ne permettent que de fixer les grands alignements de planification, les grands enjeux et les balises à suivre pour atteindre les objectifs visés demeurent et doivent demeurer à un niveau macroscopique. Il est important de garder en mémoire que des résultats d’inventaires récents et appropriés sont toujours plus significatifs que les modèles de prédiction théorique basés sur de grandes moyennes lorsqu’il s’agit de produire une prescription sylvicole opérationnelle. Les modèles de prédictions stratégiques tels que le présent document contient (ex : carte de scénario) ne



peuvent donc se substituer aux valeurs adéquates issues du niveau opérationnel dans le but de produire la planification opérationnelle.

Aussi, les grandes balises ici présentées, comme la surface de récolte annuelle admissible pour un traitement particulier dans un groupe de production précis ou encore la surface annuelle de récolte possible dans les lisière boisées (volume avec contrainte) ne sont pas des cibles strictes à atteindre annuellement mais plutôt des objectifs à cibler pour la période quinquennale.

Pour les suivis des indicateurs du projet de SADF et globalement, des suivis environnementaux, il faut se référer aux moyens qui seront proposés dans les fiches VOIC retenues. 7.1 Suivi de la croissance des écosystèmes forestiers Le suivi à moyen et long terme de la croissance forestière est assuré par le système d’inventaire décennal du MRN géré par la Direction des inventaires forestiers. Celle-ci procède à des relectures de différents systèmes de placettes temporaires et permanentes permettant ainsi la mise à jour cartographique et dendrométrique de la forêt publique et de la forêt privée. Entre autres, une relecture des placettes permanentes établies à la grandeur de la province permet un suivi de l’accroissement forestier depuis plus de 40 ans. Pour plus de renseignements sur le programme d’inventaire décennal du MRN, le lecteur est invité à consulter le site du MRN à l’adresse : http://www.mrn.gouv.qc.ca/forets/connaissances/connaissances-inventaire.jsp 7.2 Suivi de l’impact des interventions sylvicoles Le MRN assure un suivi moyen à long terme des impacts des différentes interventions sylvicoles au moyen d’un réseau d’échantillonnage visant les effets réels des traitements sylvicoles. Ce dispositif, établi par la Direction de la recherche forestière en collaboration avec la Direction des inventaires forestiers, permet de valider l’impact réel des interventions par rapport aux hypothèses de base. Pour plus de renseignements à ce sujet, le lecteur est invité à consulter le site suivant : http://www.mrn.gouv.qc.ca/publications/enligne/forets/activites-recherche/sylviculture/modelisation.asp 7.3 Suivi opérationnel des activités d’aménagement La stratégie du PAFI-T sert de base pour l’élaboration du PAFI-O, y compris les prescriptions sylvicoles. Ces prescriptions, ainsi que les directives de martelage et les directives opérationnelles qui les accompagnent, encadrent toute exécution de travaux sur

http://www.mrn.gouv.qc.ca/forets/connaissances/connaissances-inventaire.jsp�

http://www.mrn.gouv.qc.ca/publications/enligne/forets/activites-recherche/sylviculture/modelisation.asp�

http://www.mrn.gouv.qc.ca/publications/enligne/forets/activites-recherche/sylviculture/modelisation.asp�



le terrain. En quelque sorte, elles constituent le devis d’exécution du contrat conclu entre le MRN et l’exécutant. Les ententes et les mesures d’harmonisation sont également considérées à toutes les étapes. Des listes de contrôle (PAFI-T, PAFI-O et prescriptions) facilitent le travail des responsables des diverses parties afin de s’assurer que tous les éléments prévus sont pris en considération à toutes les étapes de travail. Lorsque les PAFI-O et les prescriptions sont mis en oeuvre, les travaux découlant de ces derniers font l’objet de suivis opérationnels. Ces suivis sont régis par un plan de surveillance. Le plan de surveillance s’appuie sur la notion d’amélioration continue ou, encore, d’aménagement adaptatif. Le principe d’aménagement adaptatif est beaucoup plus qu’une façon d’apprendre par essais et erreurs. Il fait référence à un processus structuré d’ajustement en fonction de la mise en place d’un programme de suivi. Il permet de tester les hypothèses qui ont été formulées et d’effectuer une révision des stratégies et pratiques d’aménagement forestier en fonction des résultats de suivi. Le plan de surveillance est donc nécessaire pour déterminer la performance (atteinte des objectifs) et les effets de l’aménagement forestier sur le milieu. En somme, les résultats de ces suivis nous permettront d’adapter ou d’améliorer, au besoin, les pratiques et les stratégies d’aménagement forestier. La mise en œuvre du plan de surveillance est réalisée et adaptée à l’échelle régionale. La fréquence et le degré du suivi sont déterminés en fonction de l’échelle et de l’intensité de l’activité, de la fragilité, des risques sur l’environnement et de la performance antérieure. Pour en savoir plus sur les méthodes de contrôles et de suivis opérationnels utilisés dans l’UA 064-52, le lecteur peut consulter le site suivant : http://www.mrngouv.qc.ca/forets/entreprises/entreprises-traitements-liste.jsp#methode En plus des suivis environnementaux préconisés par les fiches VOIC, les suivis forestiers prévus pour l’UA 064-52 seront exécutés en fonction des orientations du PGAF 2008-2013 15 (tableaux 73 et 74).

http://www.mrnf.gouv.qc.ca/forets/entreprises/entreprises-traitements-liste.jsp#methode�



8. Participants à la confection du PAFI et signatures Le plan d’aménagement forestier intégré tactique UA 064-52 pour la période 2013-2018 a été réalisé sous ma responsabilité, à partir de différentes sources d’information dont la provenance est citée dans le texte. _____ _____________________ Date : _________ Ingénieur forestier _________________________________________ No de permis ________________ (Nom du signataire en caractères d’imprimerie) Les personnes suivantes ont contribué à la rédaction des chapitres suivants

Nom Titre Chapitre Signature et no de permis

Anne Bugnet ingénieur forestier 5.2.1

Javier Castineira technicien en gestion du territoire

5.2.1

Alain Desfossés technicien forestier 5.1.3 6.6

Lyse Gamache Technicienne en arts appliqués

Figures

Michel Hénault biologiste 5.1.3.6

Paul-Émile Lafleur biologiste 5.1.3.6

Jim Routier ingénieur forestier 6.2 6.4

Louis Ménard ingénieur forestier Coordination et contribution à l’ensemble du sommaire PAFI-T

Laurent Normandeau coordonnateur géomatique régional

Figures

Jocelin Rainville technicien forestier 4, 5, 7

Hugues Rompré ingénieur forestier 5.1.3 6

Des remerciements s’adressent également à toutes les personnes ayant contribuées à la réalisation de ce document et dont le nom n’apparaît pas dans le précédent tableau.



Bibliographie 1. Angers, V.V., C. Messier, M. Beaudet et A. Leduc, 2005. Comparing composition

and structure in old-growth and harvested (selection and diameter limit cuts) northern hardwood stands in Quebec. Forest Ecology and Management.

2. Bergeron, D., M. Darveau, A. Desrochers et J. P.L. Savard, 1997. Impact de l’abondance des chicots sur les communautés aviaires et la sauvagine des forêts conifériennes et feuillues du Québec méridional. Série de rapports techniques No 271F, Service canadien de la faune, région du Québec, Environnement Canada, Sainte Foy, vi+24 p.

3. Bouchard, M et autres (2010). Intégration des enjeux écologiques dans les plans d’aménagement forestier intégré. Partie I – Analyse des enjeux (version préliminaire 1.0), Gouvernement du Québec, Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Direction de l’environnement et de la protection des forêts, 174 p.

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6. Bujold, F. et coll. 2012. Guide d’intégration des besoins associés aux espèces fauniques dans la planification forestière. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Faune Québec, 60 p.

7. Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire des Laurentides. Plan régional de développement intégré des ressources et du territoire des Laurentides – PRDIRT – 2011. 180 p.

8. Côté, S., Y. Boucher et N. Thiffault. 2009. Le bois mort dans la sapinière à bouleau blanc : importance, caractéristiques et considérations pour l’aménagement écosystémique. Le Naturaliste Canadien 133(1) : 65-72

9. Desroches, C. et E. Jaccard, 2010. Développement et adaptation d’indicateurs fauniques dans le cadre d’un projet pilote de gestion par objectifs et résultats (GPOR) des forêts publiques aménagées du territoire des Laurentides. MRNF, UGRNF-Laurentides, 54 p. Document interne.



10. Doyon, F. et D. Bouffard, 2009. Enjeux écologiques de la forêt feuillue tempérée québécoise, Québec, Ministère des Ressources Naturelles et de la Faune, Direction de l’environnement et de la protection des forêts. 63p.

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14. Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, L.R.Q., chapitre A-18.1. Gouvernement du Québec. À jour au 1er avril 2012.

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22. SOUS-GROUPE DE TRAVAIL SUR L’AMÉNAGEMENT ÉCOSYSTÉMIQUE EN FORÊT FEUILLUE (2012). L’enjeu de la structure interne des peuplements feuillus et mixtes à dominance feuillue : la raréfaction et la restauration des vieux peuplements à structure complexe. Version 1.0, Gouvernement du Québec, Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Direction de l’aménagement et de l’environnement forestiers, 34 p.



LISTE DES TABLEAUX ...............................................................................................VII LISTE DES FIGURES...................................................................................................VII LISTE DES ACRONYMES ..........................................................................................VIII INTRODUCTION........................................................................................................... 10

1. CONTEXTE LÉGAL............................................................................................ 11

1.1 Dispositions relatives aux activités d’aménagement........................................... 11 1.2 Dispositions relatives aux communautés autochtones ....................................... 13 1.3 Politique du Ministère à l’égard de la certification............................................... 13

2. HISTORIQUE DE LA GESTION DES FORÊTS ................................................. 14

3. ORIENTATIONS NATIONALES ......................................................................... 15

4. DESCRIPTION ET HISTORIQUE DU TERRITOIRE, DE SES RESSOURCES ET DE SON UTILISATION ....................................................................................... 16

4.1 Localisation du territoire ..................................................................................... 16 4.2 Historique d’utilisation du territoire ....................................................................... 18 4.3 Territoire d’analyse retenu pour l’UA 064-52........................................................ 20

5. OBJECTIFS D’AMÉNAGEMENT ....................................................................... 24

5.1 Objectifs provinciaux .......................................................................................... 24 5.1.1 Objectifs pour assurer la durabilité des écosystèmes forestiers .................... 25 5.1.2 Mise en œuvre de l’aménagement écosystémique........................................ 25 5.1.3 Constats sur les écarts écosystémiques pour l’UA 064-52............................ 26 5.1.4 Objectifs pour perpétuer un milieu forestier productif et créateur de richesses

diversifiées .................................................................................................... 61 5.2 Objectifs régionaux et locaux.............................................................................. 62

5.2.1 Enjeux en lien avec les communautés autochtones ...................................... 64

6. STRATÉGIE D’AMÉNAGEMENT....................................................................... 65 6.1 Confection de la stratégie à partir des enjeux retenus ......................................... 66 6.2 Infrastructures ..................................................................................................... 67

6.2.1 Localisation des infrastructures d’accès ........................................................ 67 6.2.2 Suivi des impacts du réseau routier............................................................... 69

6.3 Diagnostic forestier et sylvicole............................................................................ 69 6.4 Scénarios sylvicoles retenus et leurs superficies par type de peuplement .......... 73

6.4.1 Scénarios sylvicoles ...................................................................................... 73 6.4.2 Aire intensive de production ligneuse (AIPL)................................................. 73

6.5 Possibilités forestières ......................................................................................... 77 6.5.1 Superficies en fonction des contraintes de récolte........................................ 79 6.5.2 Plan d’aménagement faunique dans les ravages de cerf de Virginie ............ 79

6.6 Analyse économique de la stratégie .................................................................... 83 6.7 Synthèse des VOIC (valeurs, objectifs, indicateurs et cibles) .............................. 86 6.8 Ententes et mesures d’harmonisation.................................................................. 86



7. MISE EN APPLICATION ET SUIVI DES TRAVAUX.......................................... 86

7.1 Suivi de la croissance des écosystèmes forestiers .............................................. 87 7.2 Suivi de l’impact des interventions sylvicoles....................................................... 87 7.3 Suivi opérationnel des activités d’aménagement ................................................. 87

8. PARTICIPANTS À LA CONFECTION DU PAFI ET SIGNATURES................... 89

ANNEXE ....................................................................................................................... 94

ANNEXE



Tableau 1 : Historique des traitements sylvicoles réalisés 064-52



Tableau 2 : Modalités d’intervention et de suivi FHVC



Tableau 4 : Degrés d’altération 6452



Tableau 5 : Répartition des structures d’âges et composition des couverts au sein de 8 unités homogènes de végétation de niveau 3 du Québec méridional



Tableau 6 : Portrait de l'enjeu composition par type de couverts pour l'unité d'aménagement 064-52

UTR UH ActuelR (ha)

ActuelM (ha)

ActuelF(ha) Total Actuel

R(%)ActuelM(%)

ActuelF(%)

PréR(%)

PréM(%)

PréF(%)

PréR(ha)

PréM(ha)

PréF(ha)

Écart R (%)

Écart M(%)

ÉcartF (%)

ÉcartR (ha)

ÉcartM (ha)

Écart F (ha)

UTR1 FOTt 177 1 458 3 233 4 868 4% 30% 66% 1% 49% 50% 49 2 385 2 434 3% -19% 16% 129 -927 799UTR2 FOTt 510 1 513 2 255 4 278 12% 35% 53% 1% 49% 50% 43 2 096 2 139 11% -14% 3% 467 -583 116UTR3 FOTt 164 1 635 3 131 4 930 3% 33% 63% 1% 49% 50% 49 2 416 2 465 2% -16% 13% 115 -780 665UTR4 FOTt 1 020 3 464 3 062 7 546 14% 46% 41% 1% 49% 50% 75 3 697 3 773 13% -3% -9% 944 -233 -711UTR5 FOTt 350 3 561 5 060 8 971 4% 40% 56% 1% 49% 50% 90 4 396 4 486 3% -9% 6% 260 -835 575UTR6 FOTt 1 016 3 519 3 668 8 204 12% 43% 45% 1% 49% 50% 82 4 020 4 102 11% -6% -5% 934 -500 -434UTR7 FOTt 435 2 606 5 469 8 510 5% 31% 64% 1% 49% 50% 85 4 170 4 255 4% -18% 14% 350 -1 564 1 214UTR8 FOTt 506 2 470 4 237 7 212 7% 34% 59% 1% 49% 50% 72 3 534 3 606 6% -15% 9% 434 -1 064 631UTR9 FOTt 364 3 073 4 254 7 691 5% 40% 55% 1% 49% 50% 77 3 769 3 845 4% -9% 5% 287 -696 409UTR10 FOTt 325 2 880 5 854 9 059 4% 32% 65% 1% 49% 50% 91 4 439 4 529 3% -17% 15% 234 -1 559 1 325UTR11 FOTt 522 3 692 4 713 8 927 6% 41% 53% 1% 49% 50% 89 4 374 4 464 5% -8% 3% 433 -683 250UTR12 FOTt 359 2 957 5 628 8 943 4% 33% 63% 1% 49% 50% 89 4 382 4 472 3% -16% 13% 269 -1 425 1 156UTR13 FOTt 675 4 180 3 751 8 606 8% 49% 44% 1% 49% 50% 86 4 217 4 303 7% 0% -6% 589 -37 -552UTR14 FOTt 500 2 528 2 727 5 756 9% 44% 47% 1% 49% 50% 58 2 820 2 878 8% -5% -3% 443 -292 -151UTR15 FOTt 193 2 759 5 519 8 471 2% 33% 65% 1% 49% 50% 85 4 151 4 235 1% -16% 15% 108 -1 392 1 284UTR16 FOTt 395 3 636 4 425 8 456 5% 43% 52% 1% 49% 50% 85 4 143 4 228 4% -6% 2% 310 -507 197UTR17 FOTt 463 2 636 5 892 8 992 5% 29% 66% 1% 49% 50% 90 4 406 4 496 4% -20% 16% 373 -1 769 1 396UTR18 FOTt 178 3 472 4 324 7 973 2% 44% 54% 25% 65% 10% 1 993 5 182 797 -23% -21% 44% -1 816 -1 710 3 526UTR19 FOTt 47 291 328 666 7% 44% 49% 1% 49% 50% 7 326 333 6% -5% -1% 41 -36 -5UTR20 FOTt 483 2 887 6 227 9 598 5% 30% 65% 1% 49% 50% 96 4 703 4 799 4% -19% 15% 387 -1 816 1 428UTR21 FOTt 509 2 433 5 762 8 705 6% 28% 66% 1% 49% 50% 87 4 265 4 352 5% -21% 16% 422 -1 832 1 410UTR22 FOJt 521 2 794 4 086 7 401 7% 38% 55% 1% 49% 50% 74 3 626 3 700 6% -11% 5% 447 -832 385UTR23 FOTt 208 2 423 5 685 8 316 3% 29% 68% 1% 49% 50% 83 4 075 4 158 2% -20% 18% 125 -1 652 1 527UTR90 FOTt 56 334 913 1 303 4% 26% 70% 1% 49% 50% 13 639 652 3% -23% 20% 43 -304 261UTR91 FOTt 196 1 579 2 932 4 708 4% 34% 62% 25% 65% 10% 1 177 3 060 471 -21% -31% 52% -981 -1 481 2 461UTR92 FOJt 1 14 5 20 4% 73% 24% 25% 65% 10% 5 13 2 -21% 8% 14% -4 2 3UTR93 FOTt 96 479 439 1 013 9% 47% 43% 25% 65% 10% 253 659 101 -16% -18% 33% -158 -180 337UTR94 FOTt 5 5 100% 0% 0% 25% 65% 10% 1 3 1 75% -65% -10% 4 -3 -1UTR95 FOTt 59 282 262 604 10% 47% 43% 25% 65% 10% 151 392 60 -15% -18% 33% -91 -110 202UTR99 FOTt 138 1 245 1 505 2 888 5% 43% 52% 25% 65% 10% 722 1 878 289 -20% -22% 42% -584 -632 1 216Total 10 472 66 803 105 344 182 618 6% 37% 58% 3% 51% 46% 5 957 92 237 84 425 2% -14% 11% 4 515 -25 434 20 919



Tableau 7 : Portrait sur les essences en raréfaction du territoire de l'UA 064-52

Essences Abondance

relativehistorique (%)

Abondance relative

actuelle (%)Écarts (%) Cibles /

Stratégies

Sapin baumier 0,8 3,0 2,2Bouleau jaune 52,0 22,0 -30,0

Bouleau à papier 0,5 3,0 2,5Érables 51,6 47,0 -4,6Mélèze 0,1 0,0 -0,1

Épinettes 0,2 2,0 1,8Pin blanc et rouge* 0,1 3,0 2,9

Pin gris 0,0 0,0 0,0Peuplier 5,2 9,0 3,8

Cèdre 0,6 2,0 1,4Pruche 2,2 5,0 2,8

Développer une stratégie adaptée à la région du sud des Laurentides:1- L’identification des sites prioritaires pour la revalorisation du pin blanc;2- L’identification des moyens pour prévenir les problèmes associés à la rouille, vésiculeuse et au charançon du pin blanc;3- L’identification des stratégies sylvicoles en fonction des stades de développement;4- Ne pas récolter les essences rares au niveau d’un peuplement;5- Adapter les traitements sylvicoles en fonction des besoins des espèces pour se régénérer (autoécologie);

Référence: La détermination des enjeux écologiques régionaux liés à la mise en œuvre de l'aménagement écosystémique sur le territoire des unités d'aménagement forestier (UAF) 64-52 & 61-51 Chapitre 1 page 16



Tableau 8 : Valeurs seuils minimales définissant les vieux peuplements feuillus à structure complexe

Paramètres pour l'évaluation des forêts

ayant un potentielles de statut de forêt à structure

complexe

Domaine Bioclimatique Végétation potentielle

Essence retenue longévives

Surface terrière minimale (m2/ha) en essences longévives

Surface terrière minimale (m2/ha) totale

ST en gros bois (m2/ha)(plus de 40 cm au DHP)

DHP moyen quadratique

(cm)

Explication Région écologique Essences retenues pour faire l'analyse des données

de gros bois

Surface terrière minimale que doit avoir un type de peuplement

en fonction du sous-domaine bioclimatique

et de la végétation potentielle

Surface terrière minimale (m2/ha) totale incluant toutes les essences à

l'exception des essences non commerciales

Surface terrière minimale que doit détenir un

peuplement pour qu'il soit éligible au statut de vieille

forêt. On considère toutes les tiges (essences

longévives) égales ou supérieures à 40 cm au

DHP

Valeur seuil Valeur seuil Valeur seuil Valeur seuilToutes FC1,FE5,FE6 22 22 3 22

2a FE2 23 23 6 233a, 3b FE2 22 22 4 22

2a,3a,3b,3d FE3 26 26 11 264b,4f,4g FE3 25 26 10 26

3a, 3b, 4b MJ (1) 17-18 20-22 5-6 242a, 3a, 3b RP1,RT1 29 30 12 30

Toutes les essences sauf : BOP; MEL; SAB; ERR;

PEU; Essence non commerciale

Valeurs seuils définissant les caractéristiques dendrométriques de structure complexe sur certaines stationsdivisées selon le domaine bioclimatique et la végétation potentielle



Tableau 9 : Compilation des résultats du diagnostique sur l'état actuel des superficies ayant un potentiel de structure complexe pour l’UA 064-52

Type écologique Strates regroupées

Surface terrière essences longévives

(m2/ha)

Surface terrièretotale (m2/ha)

Surface terrière gros bois (m2/ha) Total (ha) Proportion de forêt à

structure complexe

MJ F BJER A 2 VIN B MJ12 19,1 24,3 6,8 1 919,3 F BJER B 3 JIN B MJ11 21,8 27,3 7,1 475,8 F BJER C 2 JIN B MJ11 21,8 27,3 7,1 202,2 F ERBJ A 2 JIN A MJ11 21,7 25,1 6,9 691,6 M BJBJSB B 2 VIN D MJ10 24,8 29,9 13,4 442,8 M BJERSB A 2 JIN C MJ12 18,2 27,3 6,5 1 361,3 M BJERSB B 2 VIN C MJ12 20,7 24,3 8,2 5 077,7 M ESFTRX A 2 JIN D MJ12 23,6 30,9 7,6 1 235,9 M FTERSB B 3 JIN S MJ10 18,7 32,5 7,6 431,9 M FTESRX B 2 JIN D MJ10 18,7 32,5 7,6 369,8 M FTESRX C 2 JIR F MJ10 18,7 32,5 7,6 190,7 M FTPESB A 3 JIN C MJ12 18,1 23,0 7,3 667,2 M SBSBPE B 1 VIR A MJ11 20,6 29,1 5,2 947,9 M CJ 1991 FIEORX A 2 50 B MJ11 20,6 21,2 11,7 316,4 M CJ 1993 ERBJSB B 1 VIN A MJ11 20,6 23,2 8,2 293,3 M CJ 1995 BJBJTO B 2 VIN D MJ12 19,4 22,6 9,4 1 162,5 M CJ 1995 BJFORX C 2 VIN B MJ15 19,4 22,6 9,4 275,1 M CP 1988 BJERRX B 2 VIN A MJ11 20,6 23,2 8,2 199,6 M FTESPU B 2 VIN D MJ12 29,2 33,5 15,3 1 277,2

Total MJ 17 538,0 10% RP R PBSB D 1 7030 A RP11 34,4 38,3 18,4 317,7Total RP 317,7 0,2% RT M PUPUFT B 2 90 F RT10 31,1 34,1 16,8 2 777,3

M PUPUFT B 2 JIN D RT10 31,3 36,0 12,2 371,8 R PUPB B 2 90 F RT10 34,4 38,3 18,4 1 301,1 R PUPU B 2 VIN F RT10 29,4 32,8 12,5 1 798,8

Total RT 6 249,1 3%Total 24 104,8 13%



Tableau 10 : Disponibilité du bois mort

Historique Actuel Cibles

Type de forêt Densité de chicots (tiges/ha)

Densité de gros chicots (tiges/ha)

Volume de débris ligneux (m3/ha)

Réfé- rences

Densité de chicots (tiges/ha)



Référen-ces

Densité de chicots (tiges/ha)



Références

Érablière à bouleau jaune n/a n/a entre 51

et 55

Leduc et Bergeron (1998)

82 12 73,6 ± 38

MC Forêt (2008-2010) 062-51

n/a n/a n/a n/a

Érablière à bouleau jaune 58 48 (31-71) n/a

MRNF (2009) étude non publiée

40 11 n/a

Bergeron et al. (1997)

n/a n/a n/a n/a

Sapinière à bouleau blanc (Est de Gaspésie)

203 ± 156 36,7 ± 6,7 63,1 ± 38,7

Desponts et al. (2004)

35 ± 68 6,7 ± 5,8 14,4 ± 19,2

Desponts et al. (2004)

n/a n/a n/a n/a

Sapinière à bouleau blanc (Est de Gaspésie)

50,8 ± 3,7 24,8 ± 2,5 n/a Roberge et Desrochers (2004)

23,8 ± 2,9 10,1 ± 2 n/a

Roberge et Desrochers (2004)

n/a n/a n/a n/a

Érablière à bouleau jaune (Outaouais)

49,3 ± 6,7 7,6 ± 2,3 93,4 ± 11,9

Angers et al. (2005) 43,9 ± 2,10 1,4 ± 0,6 100,9 ±

8,5

Angers et al. (2005)

n/a n/a 40 Angers et al.2005

Érablière à bouleau jaune (Outaouais)

156 ± 9 n/a 36,2 ± 13

Doyon et al., (2005) 97 ± 9 n/a 60,7 ±

7,1

Doyon et al., (2005)

n/a n/a n/a n/a

Érablière à tilleul de l'est (Estrie)

n/a n/a 54 (28-100)

Leduc et Bergeron (1998)

n/a n/a n/a n/a n/a n/a n/a n/a

Érablière à bouleau jaune de l'ouest (Outaouais)

49 (20-64) n/a 93 (40-120)

Angers et autres, 2005

44 (19-60) n/a 101(62-134)

Angers et autres, 2005

n/a n/a n/a n/a

Érablière à bouleau jaune de l'ouest (Laurentide)

28 (20-36) 24 (15-31) n/a



Sapinière à bouleau jaune (Laurentides)

n/a n/a 27 (15-36)



Sapinière à bouleau blanc de l'Ouest (Abitibi-Mauricie)

197( 50-375) 6 (0-25) n/a



Sapinière à bouleau blanc de l'Ouest (Mauricie)

267 (200-50) 42 (0-75) n/a



Forêt feuillue n/a n/a n/a n/a n/a n/a n/a n/a n/a 12 n/a étude américaine

Inéquienne (Coupe partielle)

n/a n/a n/a n/a n/a n/a n/a n/a n/a entre 10 et 15

5 (répartisuniformément)

Jaccard et Desroches, 2009

Équien (Coupe totale) n/a n/a n/a n/a n/a n/a n/a n/a

Favoriser les îlots de rétention (10%) ou en bordure de 50 m

entre 10 et 15

5 (répartisuniformément)

Jaccard et Desroches, 2010



Tableau 13 : Enjeux régionaux de la DGR 06-13

Critère INDI ÉLÉMENTS VALEUR OBJECTIF INDICATEUR légal ou

proposé CIBLE Préoccupations( OLA)

DGR 06-13: Préoccupations OLA TGIRT

Préoccupations , enjeux et orientations par CRRNT:

Propositions de solutions et d'actions significatives

Fiches VOIC NO

Critère 1. Diversité biologique

1.1 Diversité des écosystèmes

Protection des territoires qui présentent un intérêt majeur pour la conservation

Poursuivre l'implantation, la reconnaissance légale et la gestion durable des aires protégées dont le Ministère est responsable

Pourcentage des écosystèmes forestiers exceptionnels, des refuges biologiques, des refuges fauniques et des habitats fauniques (y compris les territoires en voie d’être légalement reconnus pour ces quatre désignations) touchés par la planification annuelle et pour lesquels des mesures adéquates de protection ont été appliquées

100% Héronnières de 5 nids et plus qui ne sont pas légales Respect des FHVC proposées Forêts vierges, SFI. Respect des objectifs de conservations propre à chaque site: FHVC, SFI, EFE, refuges bio, habitats fauniques spécifiques tels héronnières

TGIRT-Laurentides:Oui ( 2 ) * TGIRT-Lanaudière:Oui ( 1 ) TGIRT-Estrie:Oui ( 1) * Nombre de mention ou d'intervenants à la table

PRDIRT-Laurentides: Enjeu 6.1.6 PRDIRT-Lanaudière: Défi 1 PRDIRT-Estrie: Objectif 2.2

Suivre les procédures de vérifications des affectations et de mesures d'harmonisation convenues au PAFI. Appliquer les mesures de protection règlementaires ou convenues dans les mesures d'harmonisation. Atteindre les objectifs convenues de rétentions par UA/UTR Augmenter les superficies en AIPL pour diminuer la pression sur les aires de conservation.

VOIC Stade de développement + VOIC 009 + VOIC 010 + RNI+RADF



L’organisation spatiale des forêts qui peut être altérée, de sorte que la taille des peuplements forestiers, leur répartition et leur connectivité se trouvent changées.

Appliquer un modèle de répartition des interventions forestières qui s’inspire de la forêt naturelle

Taux de respect des modalités clés et des normes du Règlement sur l’aménagement durable des forêt (RADF) liées à l’organisation spatiale des forêts dans la pessière à mousses. Nouvel indicateur en préparation par FaQ: sapinière à bouleau jaune et sapinière à bouleau blanc (cf SADF p. 15).

Respect de 100 % des modalités clés et des normes du RADF

Grands massifs résineux et feuillus tolérants Maintien des forêts d'intérieur. Corridors forestiers - Fragmentation des écosystèmes et habitats Distribution spatiale basée sur les paysages historiques Morcellement vs connectivité des forêts et des habitats Distribution égale sur le territoire Répartition des CPRS Superficie productive à maximiser Forêts vierges

TGIRT-Laurentides:Oui ( 4) * TGIRT-Lanaudière:Oui ( 5 ) TGIRT-Estrie:Oui ( 1) * Nombre de mention ou d'intervenants à la table

PRDIRT-Laurentides: Enjeu 6.1.2 PRDIRT-Lanaudière: Défi 2, enjeu 2.5 PRDIRT-Estrie: Objectif 2.2

Appliquer le modèle de réaprtition spatiale retenue pour la sapinière et l'érablière lorsqu'il sera disponible. En attendant, mesure d'harmonisation pour les paysages sensibles et RNI. Stratégie pour diminuer les écarts avec la forêt naturelle par stade de développement et par UTR. Consolider les accès pour diminuer la fragmentation

À venir: modèle de répartition spatiale. En attendant: VOIC 009 + VOIC 010



Raréfaction des vieilles forêts et surabondance des peuplements en régénération (structure d’âge des forêts)

Faire en sorte que la structure d’âge des forêts aménagées s’apparente à celles qui existent dans la forêt naturelle.

Pourcentage du territoire où la structure d’âge des forêts présente un degré d’altération faible ou modéré par rapport aux états de référence de la forêt naturelle (calculé sur la base des UTR ou des UTA)

Au moins 80 % de la superficie de l’unité d’aménagement (UA) doit présenter une structure d’âge qui diffère faiblement ou modérément de la forêt naturelle.

Maintien et restauration de l'habitat des espèces associées aux forêts mûres et surannées (80-100 ans). Proportion de forêt en régénération Éclaircie pré-commerciale vs uniformisation du couvert

TGIRT-Laurentides: ( 0 )* TGIRT-Lanaudière: (1 )TGIRT-Estrie: ( 2 ) * Nombre de mention ou d'intervenants à la table

PRDIRT-Laurentides: Enjeu 6.1.1 PRDIRT-Lanaudière: Défi 2, enjeu 2.1 PRDIRT-Estrie: Objectif 2.2.2

Analyser les écarts entre la forêt naturelle et la forêt actuelle. Quantifier ces écarts en fonction des "États de références" provinciaux et des méthodes d'analyse en vigueur. Simuler des cibles avec le BFEC dans le cadre des objectifs de la SADF. Intégrer dans les PAFI-O en fixant par UA/UTR des cibles de rétention et de travaux sylvicoles adaptés convenus. Conserver les peuplements résiduels à structure complexe. Augmenter les superficies en AIPL pour diminuer la pression sur les forêts naturelles.

VOIC Stade de développement provincial



Modification de la composition des forêts: enfeuillement et raréfaction de certains peuplements et essences

Faire en sorte que la composition en essence des forêts aménagées s’apparente à celles qui existent dans la forêt naturelle.

Pourcentage du territoire de l'UA qui présente un écart important par rapport à la composition historique du territoire. Progression des couverts F-M-R sur 20-30-50 ans. Progression des superficies et des stocks de PEU-BOP-ERR sur 20-

Cible de composition locale: en ha/an aménagé en fonction de dominance résineuse, sur 20-30-50 ans. Stock sur pied en m³/ha des essences en

Maintien et restauration de l'habitat des espèces associées aux forêts à dominance résineuse Maintien et restauration des essences en raréfaction

TGIRT-Laurentides: ( 3 ) * TGIRT-Lanaudière: ( 3 )TGIRT-Estrie: ( 0 ) * Nombre de mention ou d'intervenants à la table

PRDIRT-Laurentides: Enjeu 6.1.3 PRDIRT-Lanaudière: Défi 2, enjeu 2.4 PRDIRT-Estrie:Objectifs 2.2.2 et 2.2.3 * Nombre de mention ou d'intervenants à la

Analyser les écarts entre la forêt naturelle et la forêt actuelle. Quantifier ces écarts en fonction des "États de références" provinciaux et des méthodes d'analyse en vigueur. Simuler des cibles de composition avec le BFEC dans le cadre des cibles locales. Intégrer dans les PAFI-O en

VOIC 001 et 002



30-50 ans. Évolution de la présence de certaines espèces en raréfaction: PIB, THO, PRU, CHR, BOJ, EPR, EPB, en m³ total, sur 20-30-50 ans.Évolution des superficies de chênaies, cèdrières,pinèdes, prucheraies et pessières sur 20-30-50 ans

raréfaction sur 20-30-50 ans.

table fixant par UA/UTR des cibles en travaux sylvicoles et en ajustements d'OPMV actuels. Éliminer les stratégies priorisant les feuillus intolérants. Conserver les peuplements en raréfaction en utilisant les OPMV actuels. Introduire une stratégie intensive de restauration pour les espèces en raréfaction: rétention, ré-introduction-reboisement, éducation ciblée



Structure interne des peuplements: bois mort

Maintenir la présence de bois mort dans les peuplements dans des conditions s'apparentant au modèle de forêt naturelle.

Superficie couverte par des actions sylvicoles aptes à perpétuer ou recréer des structure de bois mort, debout et au sol. Évolution de la quantité de bois mort /ha dans ces superficies en fonction des critères définis, comparé au modèle de forêt naturelle, par domaine bioclimatique.

Voir travaux Desroches et Jaccard, ainsi que Nova Sylva ( E. Forget) . Cibles locales,distinguer érablière et sapinière, au sol et debout: m³ bois mort/ha

Perte de la biodiversité rattachée à la raréfaction de certaines formes de bois mort sur pied et au sol Diminution de la quantité de bois mort suite à l'exploitation de la biomasse énergétique Notion d' arbres fauniques


PRDIRT-Laurentides: Enjeu 6.1.4 PRDIRT-Lanaudière: Défi 2, enjeu 2.2 PRDIRT-Estrie:Objectifs 2.2.2 et 2.2.3

Récupérer les observations existantes MC Forêt, CFHL, etc. Structurer, programmer et analyser une prise de données adéquates en collaboration avec la DIF et les UG. Préciser des cibles locales. Assurer un suivi sur 5 ans N.B. Les indicateurs actuels montrent que les cibles seraient même excessives dans l'érablière, causant une surmortalité des peuplements. Encadrer l'exploitation et l'attribution de la biomasse en utilisant les balises provinciales Voir le "Cahier d'accompagnement de la DGR 06-13 sur la norme FSC GLST" http://wss/intranet/NRF-SGE-AFD/region_06-13/SGEAFD/4.1 Généralités Voir surtout les sections 6.3.8; 6.3.9; 10.3 Voir aussi les sections 5.3.1; 6.1.5; 6.1.7; 6.2.4; 6.2.5; 6.3.1

VOIC 003



Structure interne des peuplements: raréfaction des peuplements à structure complexe.

Maintenir ou augmenter la présence de peuplements à structure complexe.

1)Superficie couverte par des actions sylvicoles aptes à perpétuer ou recréer des peuplements à structure complexe. Évolution des classes de DHP>40 cm sur 20-30-50 à l'échelle de l'UA Évolution des densités >23 m²/ha par peuplement , sur 20-30-50 an Évolution des peuplements > 80 -100 ans sur 20-30-50 ans 2)Superficie qui respecte l'OPMV 7

Cibles locales de superficies par UA/UTR, en fonction des stades de développement, complémentaires aux cibles de vielles forêts de la SADF

Raréfaction de peuplements à perturbation plus vieilles que 100 ans ou de 24 m²/ha en St en général Raréfaction de certaines formes de bois mort Raréfaction des arbres de forte dimension et de grande qualité. Diminution des densités naturelles et de la matière ligneuse-biomasse sur pied en de ça de la capacité naturelle des sites. Uniformisation du couvert par l'aménagement intensif ( Éclaircie précommerciale, plantation)


PRDIRT-Laurentides: Enjeu 6.1.3 PRDIRT-Lanaudière: Défi 2, enjeu 2.4 PRDIRT-Estrie:Objectifs 2.2.2 et 2.2.3

LM: voir travaux et guide du comité EPAEF à ce sujet. Établir des cibles quinquennales de rétention par types forestiers et par essences en ajustant les OPMV existant ( OPMV 4, ilôts de vieillissement, rétention variable) par UA/UTR en fonction de la cible retenue. Augmenter la densité ds peuplements en regénération. Corriger la composition et établir des peuplements de haute qualité pour assurer un recrutement. Maintien de l'OPMV 7 Voir le "Cahier d'accompagnement de la DGR 06-13 sur la norme FSC GLST" http://wss/intranet/NRF-SGE-AFD/region_06-13/SGEAFD/4.1 Généralités Voir surtout les sections 6.3.8; 6.3.9; 10.3 Voir aussi les sections 5.3.1; 6.1.5; 6.1.7; 6.2.4; 6.2.5; 6.3.1

VOIC 004 et 007



Protection des sites fauniques d’intérêt

Prendre en compte les exigences particulières de certaines espèces lors de l’élaboration des plans d’aménagement forestier intégré

Pourcentage des sites fauniques d’intérêt connus et cartographiés, pour lesquels des mesures de protection ont été intégrées aux PAFI et

100% Respect des SFI Bandes riveraines comme habitat terrestre Frayères (dont le doré).

TGIRT-Laurentides: ( 2 ) * TGIRT-Lanaudière: ( 1 )TGIRT-Estrie: ( 1 ) * Nombre de mention

PRDIRT-Laurentides: Enjeu 6.1.6 PRDIRT-Lanaudière: Défi 1 PRDIRT-Estrie: Objectif 2.2

Éric Jaccard et aménagiste PAFI-O: Établir les modalités par site Louis Ménard:pour simulation, utiliser l'AEC par bassin-versant comme indicateur de rétention

VOIC 011



appliquées lors des activités d’aménagement forestier

ou d'intervenants à la table


1.2 Diversité des espèces

Protection des espèces menacées ou vulnérables

Prendre en compte les exigences particulières de certaines espèces lors de l’élaboration des plans d’aménagement forestier intégré

Pourcentage des sites d’espèces menacées ou vulnérables connus, cartographiés, visés par des mesures de protection et touchés par la planification annuelle (PAFI opérationnel) qui ont été protégés lors des activités d’aménagement forestier

100% Espèces menacées, vulnérables ou susceptibles


PRDIRT-Laurentides: Enjeu 6.2 et 6.3 PRDIRT-Lanaudière: Défi 2, enjeu 2.6 PRDIRT-Estrie: Orientation 2.1 et 2.2

Par François boucher. Règlementaire. Ne nécessite pas de VOIC Compléter les fiches de signalement Valider les informations Inscrire les occurrences aux cartes d'affectation

N/A : déjà règlementaire


1.2 Diversité des espèces

Protection d’habitat faunique

Prendre en compte les besoins particuliers de certaines espèces lors de l’élaboration des plans d’aménagement forestier intégré

En fonction de MQH développé pour 3 espèces par domaine bioclimatique selon la SADF

100% / 5 ans Protection de l'habitats d'espèces sensibles à l'aménagement forestierEn fonction des trois espèces retenues par domaine bioclimatique


PRDIRT-Laurentides: Enjeu 6.2 et 6.3 PRDIRT-Lanaudière: Défi 2, enjeu 2.6 PRDIRT-Estrie: Orientation 2.1 et 2.2

Mesure rédiger par DEX-faune, coordination P.E.Lafleur. En attendant appliquer mesure d'atténuation: Action écosytémiques pour réduire les écarts, mesure d'harmonisation?.

VOIC à venir

Critère 2. Maintien et amélioration de l'état et de la productivité des écosystèmes forestiers

2.1 État, résilience et productivité des écosystèmes forestiers


PRDIRT-Laurentides: Dimension 6.1 PRDIRT-Lanaudière: Défis 1 et 2 PRDIRT-Estrie: Enjeu 2

LM: Faire le lien avec les VOIC écosystémique, économique, production

Tous les VOIC

Critère 3. Conservation des sols et de l'eau

3.1 Quantité et qualité des sols

Maintien des fonctions écologiques des sols forestiers.

Préserver la productivité des écosystèmes en réduisant l'orniérage sur les parterres de coupe, la superficie du réseau routier et les perturbations du sol aux abords des chemins.

Pourcentage de pertes de superficie forestière productive sur le territoire récolté.

À définir localement Voir l'OPMV pour les cibles locales

Perte nette d'habitat terrestre (P-E Lafleur: Je vois mal le lien avec la valeur)


PRDIRT-Laurentides: Enjeu 5.2 PRDIRT-Lanaudière: Défis 1 .5 PRDIRT-Estrie: Orientation 2.2

Au départ, reprendre les cibles de l'OPMV par UA du PGAF actuel Faire portrait actuel Rédiger fiche VOIC provincial-locale

VOIC provincial érosion_orniérage_perte de superficie productive


3.2 Qualité et quantité de l'eau

Protection du milieu aquatique: Opérationnel

Protéger les milieux aquatiques, riverains et humides en améliorant les interventions forestières et l'aménagement du réseau routier.

Nombre de cas d'érosion ayant entraîné un apport récurrent de sédiments dans le milieu aquatique, par pont ou ponceau sur le réseau routier utilisé pour la récolte.

À définir localement Voir l'OPMV pour les cibles opérationnelles locales.

La qualité de la ressource eau La qualité de la ressource eau Protection de l'habitat aquatique (érosion, sédimentation) Libre circulation du poisson Perte et modification d'habitat aquatique Limiter sédimentation dans les cours d'eau Faune aquatique; protection des frayères Frayères à doré



VOIC national déjà convenu sur érosion, orniérage et perte de superficie productive

VOIC prvincial érosion_orniérage_perte de superficie productive


3.2 Qualité et quantité de l'eau: SFI

Protection du milieu aquatique: Opérationnel SFI

Protéger les milieux aquatiques, riverains et humides en améliorant les interventions forestières et l'aménagement du réseau routier.

Pourcentage d'aire équivalent de coupe par bassin versant

Cible de simulation: Maximum de 50% d'AÉC par bassin versant.

Respect des modalités SFI



Voir SFI. Terrain: respect des modalités SFI convenues Simulation Suivi du maxmum de 50% d" AÉC par bassin versant 011


3.2 Qualité et quantité de l'eau

Maintien des milieux humides (en préparation par FaQ): Stratégie globale

Augmenter la superficie d'aire protégée en protégeant des milieux humides d'intérêt (MHI)

Superficie de milieu humide d'intérêt en aires protégées.

Contribuer à 1% des aires protégées en Milieu Humides d'Intérêt (MHI)

Maintien des milieux humides et protection des grandes tourbières.

TGIRT-Laurentides: ( 1 ) * TGIRT-Lanaudière: ( 2 ) TGIRT-Estrie: ( 1 )


Étape 1: Localisation des MHI au niveau de la région pour alimenter les superficies en aires protégées ( recherche carto, évaluation des SFI pouvant être admissibles aux

005



* Nombre de mention ou d'intervenants à la table

aires protégées, etc) Étape 2: Validation par les experts concernés Étape 3: Inscription dans le processus visant leur inscription dans le registre des aires prortégées (2015)

Critère 4. Maintien de l'apport des écosystèmes forestiers aux grands cycles écologiques

4.1 Cycle du carbone Rétention et diminution du carbone atmosphérique .

Évolution et progression du stock total en m³/ha, sur 20-30-50 ans

Par UA pour la région, en million de m³ sur pied, sur 20-30-50 ans

Diminution de la qualité de l'air Changement climatique Contribution régionale aux objectifs de la SADF

TGIRT-Laurentides: ( 0 ) * TGIRT-Lanaudière: ( 0 ) TGIRT-Estrie: ( 0 ) * Nombre de mention ou d'intervenants à la table

PRDIRT-Laurentides: s/o PRDIRT-Lanaudière: s/o PRDIRT-Estrie: s/o

Diminuer les écarts entre la forêt actuelle et la forêt historique. Augmenter la superficie et la densité des reboisements. Allonger les rotations pour retenir une quantité accrue de masse ligneuse. Encadrer la récolte de biomasse.

Non priorisé, mais indicateur possible

Critère 5. Maintien des avantages socio-économiques multiples que les forêts procurent à la société

5.1 Avantages économiques

Possibilité forestière Augmenter la possibilité en essence résineuse et en feuillu noble pour combler le déficit d'approvisionnement actuel

Progression de la possibilité sur 20-30-50 ans, en m³/essence

% d'augmentation, en m³/essence/UA

Chute constante de la performance industriellePerte d'emploi et des revenus de l'état sur la ressource naturelle. Produire des arbres en quantité et de grande qualité. Maximiser les investissements


PRDIRT-Laurentides: Enjeux 6.1.8, 7.1.2 PRDIRT-Lanaudière: Défi 3, enjeu 3.2 PRDIRT-Estrie: Orientation 1.2

Élaborer des scénarios sylvicoles à rendement accru: Augmenter la densité des reboisements et les superficies éduquées Augmenter la vigueur en forêt feuillue, en extrayant la mortalité excessive (trituration) pour raccourcir les rotations et augmenter la qualité des tiges Atteindre les cibles écosystémiques en âge, composition et structure Augmenter la superficie des aménagements intensifs et la stabiliser

008


5.2 Répartition des avantages économiques

Diminuer les coûts de la fibre

Rapprocher les distances et concentrer les récoltes

Distances de transport et progression en m³/ha/essence/UA de la possibilité forestière

Chute constante de la performance industriellePerte d'emploi et des revenus de l'état sur la ressource naturelle. Produire des arbres en quantité et de grande qualité


PRDIRT-Laurentides: Enjeux 6.1.8, 7.1.2 PRDIRT-Lanaudière: Défi 3, enjeu 3.2 PRDIRT-Estrie: Orientation 1.2

Augmenter les superficies en reboisement en résineux Augmenter les densités de regénération résineuse et feuillueAugmenter les travaux d'éducations de peuplements pour en améliore la qualité et la longévité Augmenter l' entretetien des superficies intensives existantes Rapprocher les aménagements intensifs.

008


5.3 Durabilité des avantages économiques

Cohabitation des usages: synchronisation et activités multiples

Prendre en compte les bessoins particuliers de la clientèle quant aux autres usages de la forêts

Nombre de mesure d' harmonisation convenues et respectées

Cible: 100% Éviter les conflits d'usageÉviter les pertes économiques dues aux conflits d'usage

TGIRT-Laurentides: ( 2 ) * TGIRT-Lanaudière: ( 5 ) TGIRT-Estrie: ( 1 ) * Nombre de mention ou d'intervenants à la table

PRDIRT-Laurentides: Enjeux 8.1.2 , 8.1.3 PRDIRT-Lanaudière: Enjeu 5.3 PRDIRT-Estrie: Enjeu 2.3.6, 2.4.4

Négocier et rédiger les ententes d'harmonisation Consigner les ententes d'harmonisation au PAFI

010



Accès Prendre en compte les bessoins particuliers de la clientèle quant aux autres usages de la forêts

Nombre de mesure d' harmonisation convenues et respectées Présentation d'un plan directeur par les CRRNT

Éviter les conflits d'usageÉviter les pertes économiques dues aux conflits d'usage Consolider les accès pour diminuer les coûts d'entretien Augmenter la sécurité des usagers Répartir les coûts de construction et d'entretien équitablement.


PRDIRT-Laurentides: enjeux 8.1.2, 8.1.3 PRDIRT-Lanaudière: PRDIRT-Estrie:

Négocier et rédiger les ententes d'harmonisation Consigner les ententes d'harmonisation au PAFI Établir une procédure de priorisation et d'intégration du réseau d'accès Présenter une planification du réseau routier intégrant la planification des CRRNT Prioriser l'entretien et le développement des axes convenus

010





Paysage Prendre en compte les besoins particuliers de la clientèle quant aux autres usages de la forêts

Nombre de mesure d' harmonisation convenues et respectées

Cible: 100% TGIRT-Laurentides: ( 3 ) * TGIRT-Lanaudière: ( 6 )TGIRT-Estrie: ( 1 ) * Nombre de mention ou d'intervenants à la table

PRDIRT-Laurentides: Enjeu 6.3.4 PRDIRT-Lanaudière: Enjeu 1.4 PRDIRT-Estrie: Enjeu 2.2

Poursuivre l'application de l'OPMV 9 Faire le suivi de l'OPMV 9 Mettre à jour les paysages priorisés selon la méthode en vigueur Développer un VOIC Paysage basé sur l'OPMV 9

009

Critère 6. Prise en considération des valeurs et des besoins exprimés par les populations concernées

6.1 Droits ancestraux et droits issus de traités

Voir SADF Voir SADF Voir SADF Voir SADF Voir SADF TGIRT-Laurentides: ( ) * TGIRT-Lanaudière: ( ) TGIRT-Estrie: ( ) * Nombre de mention ou d'intervenants à la table

PRDIRT-Laurentides: Enjeu 5.1.3 PRDIRT-Lanaudière: Défi 5, enjeu 5.1 PRDIRT-Estrie:

Voir SADF

010: Mesure d'harmonisation et de conservation

Critère 6. Prise en considération des valeurs et des besoins exprimés par les populations concernées

6.2 Connaissances traditionnelles des Autochtones en matière d'utilisation du territoire et d'écologie forestière

Territoire à valeur culturelle et religieuse: montagnes sacrées et autres sites

Prendre en compte les bessoins particuliers des premières nations.

Nombre de rencontres ou de consultations Nombre de mesure d' harmonisation convenues et respectées

? TGIRT-Laurentides: ( 1 ) * TGIRT-Lanaudière: ( 1 )TGIRT-Estrie: ( 0) * Nombre de mention ou d'intervenants à la table

PRDIRT-Laurentides: Enjeu 5.1.3 PRDIRT-Lanaudière: Défi 5, enjeu 5.1 PRDIRT-Estrie:

Volet stratégique: Prise en compte dans le calcul de possibilité, sous forme de contrainte, mais sans les exclure, les territoires où la communauté exprime une réserve. Volet opérationnel: Convenir de mesures d'harmonisation pour les territoires où la communauté exprime une réserve.

010:Mesure d'harmonisation et de conservation



Tableau 15 : Objectifs locaux d’aménagement de la TGIRT Sud des Laurentides



Tableau 16 : Superficie des traitements sylvicoles de la stratégie temporaire 2013-2014 pour l’UA 064-52


Produit le 25 octobre 2012

Plan d’aménagement forestier intégré tactique Région 15 ......

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