Pierre St Vincent Spasmotsfolies ch1 à 6 mars 2015

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Pierre St Vincent

Spasmotsfolies

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Préface de Maïssa Boutiche poètesse Algéroise… La vie dans toute sa splendeur, ses caprices, ses lois et ses sup-

plices, mer, terre et mère Eve et père Adam. Une poésie dansante, sous la plume sensible du poète qui vante et décrit avec sensibilité, les maux, tels la guerre, les souffrances et les conflits dans lesquels s'engouffrent l’humanité et le beau qui rend la vie sublime, belle et élegante où tout chante l'amour et la beauté.

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Pensées.

J'aimerais donner un vrai sourire au monde, éclairer le visage d'un seul Dieu aimé de tous...

La mort, la destinée, donnent hélas toujours une dure leçon à la vie !

Imaginez combien de papillons et d'idées il faut élever ou culti-

ver pour écrire un livre… Lire est un plaisir qui s'appuie sur la subs-tance d'un humain qui s'obstine à taquiner sa muse mais jamais à l'aimer où à la féconder... en quoi beaucoup de choses qui nous en-tourent dans la nature sont plus utiles et prolifiques qu'un auteur et son livre...

Notre vie Le soleil est la vie Le levant : la naissance Ses éruptions : la passion, la haine, la guerre, Sa lumière : l’amour, le bonheur, le partage, l’altruisme, la beau-

té de l’âme…. L’univers qui l’entoure : la famille, les amis, Le couchant : la tristesse, la maladie, la disparition.

A quoi sert un monde où règne la richesse ? A quoi sert un monde où sévit la misère ? Ami regarde ce monde perdu entre ciel et terre ! Pourquoi serait il coupé des règles de l’Univers ?

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Une étoile naît, obscure à nos yeux aveugles, une autre implose dans un étrange trou noir ! L’espace est couvert de tâches de déses-poir. Chaque astre fonce à vitesse infinie. Tout est mouvement et énergie où chaque objet vit sa propre vie…

Tout est réglé dans ce céleste éther.

Et puis, sur cette planète Terre les humains sont éphémères gouver-nés par des Dieux éternels, la richesse et l’espoir la peur et la mi-sère…La guerre, le désespoir… L’homme y vit prospère, astre dans la lumière, ou scories d’étoiles le nez dans la poussière... pire… dans l’ignorance, en face de l’opulence…

Tout parait chaos sur notre bonne Terre… Mais ceci n’est que l’image de l’Univers.

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Près du commencement !

Au saut des polissoirs (Dan EL poète et philosophe) Ils étaient là, Assis sur les roches, Le geste ancestral répété depuis la profondeur des âges; Pourtant il en fut un dernier à faire le geste si simple Qui semblait immortel; Pourtant il en fut un dernier, Dans les oreilles le bruit de l’eau mugissante du rapide, du saut

ou de la cascade. Dans les yeux le vert et le bleu reflétés comme un miroir animé, Dans les mains la pierre molle frottée contre la pierre dure; Durant des heures le travail du sable, de l’eau, du granit, de

l’obsidienne… Pendant des siècles, des millénaires, Ils étaient là assis sur les roches. Pourtant il en fut un dernier, Ishi de l’Amérique du sud, Même destin qu’un Mohican… Peuple de la Terre, Peuple de Gaïa la véridique, J’aime à m’asseoir où tu t’asseyais, J’aime à mettre la main où la tienne polissait, Aux sauts des polissoirs.

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Chapitre 1 Un zest d’humour…

Naissance de l’humanité et déjà des problèmes à résoudre chaque jour depuis la création.

Au commencement il y eut le verbe et l’homme s’aperçut vite d’un manque…

Cette poésie : En ce lieu béni où fleure un souffle de feu En ce lieu sacré où exhalent, insidieux Les parfums de roses de nos abats Viens là, Vider ta pestilence Dans cette fosse d’aisance, sûrement oubliée dans nos écritures est applicable à chacun sans

exception… Ce qui est étrange c’est que ceci n’apparaisse dans aucun livre

Saint… Il fallait réparer cet oubli ! Les propos saints de nos livres étaient-ils dénués de tout fonde-

ment ? Quoiqu’au commencement il n’y avait pas tout ce que ces vers

portent en eux, toute cette subtilité grandiloquente, ces artifices in-ventés par une science dans ce cas très consciente d’une nécessité hygiénique absolument pas sans fondement !!!

Alors pourquoi rester sérieux. De même, nous partons tous un

jour, imprévisible, malgré la science, alors sourions de nous-même, de toutes nos convictions, de toutes nos différences, mais respectons

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Chapitre 1 Un zest d’humour… 12

l’autre qui a dû subir au moins 300 jours par an cette humiliante po-sition…

Sans cela, l’homme après le verbe serait mort en quelques jours

et pourtant non seulement ceci se passe quasiment chaque jour, mais certains rajoutent des diarrhées verbales politiques, intellec-tuelles et font chier le reste du monde…

Quoique je trouve le monde politique, malgré ces commentaires, bien constipé !

Ce qui est sûr c’est que ce petit poème n’a pas le vers solitaire et ne restera sûrement pas dans les annales…

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13 Spasmotsfolies.

Eve D’une côte elle a jaillie, Eblouissante et nue, Dieu venait de comprendre Que l’homme, seul était perdu ! Je voudrais mon alter égo Avait demandé l’homme Dieu avait exigé un lingot Trop cher avait dit Adam Serait-ce l’origine ? Serait-ce la cause, De nos conflits humains ? Dieu a dit à l’homme D’elle viendra ta descendance ! Elle sera la matrice, Tu seras la semence… D’un seul endroit Viendra la naissance. Ne te trompe jamais! Car je te détruirai Ainsi périront beaucoup d’humains Les armes à la main… Sodome sera demain… Dit le divin ! Provocation offensée…

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Chapitre 1 Un zest d’humour… 14

Me levant ce matin voici ce que muses me disent ! Pierre, à ta cause les femmes ne sont plus acquises ! Ta poésie enrubannée en ce lieu, n’est plus de mise. J’ai alors saisi le tromblon de l’humour ! Plus besoin de rime sur le bonheur ou l’amour… Finies les trompettes de ma renommée, Sur le chemin, elles m’ont abandonnées… Fini le faux cul, et ses tendres caresses… Admettez mesdames, que vous demandez sans cesse Des bisous, des soupirs, des kilos de tendresse, En échange de quoi… un tout petit peu d’ivresse. Fini le poète se jetant à vos pieds Et soulignant votre infinie beauté Peu me chaut, fini les encensoirs Voici dès aujourd’hui enfermé dans le noir, Nos prévisibles et virils… coups de boutoirs… Nous nous complaisons dans la luxure ! Cette évidence est absolument sûre ! Nous sommes devenus ce que vous haïssez Le plus le matin, perdues dans vos pensées… Bonjours Sodome, fini préliminaires longs, Saillissons vos corps, sans perdre nos raisons, Vos montagnes et vallées parcourues de vos spasmes Bruissantes de nos fantasmes... Livrés à l’unisson. De nos âmes Offensées…

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15 Spasmotsfolies.

Je ne comprends pas la femme Je ne comprends pas la femme Qui ne comprends pas l’homme L’homme a les pieds sur la terre Elle a la tête dans les Ethers Je ne comprends pas la femme Qui nous voit sans une âme… La femme est une déesse Dans ce cas une traîtresse… Nous avons la clémence Vous avez l’insolence Nous avons des sentiments Vous… des ressentiments Face à si peu de bon sens Nous opposons le silence En digérant cette offense. Proche de la sénescence… Pourrissons ces idées révolues Par la puissance de nos vertus

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Chapitre 1 Un zest d’humour… 16

Non rien de rien ! Je ne regrette rien ! J’aurais aimé être un artiste Je suis raté et j’en suis triste Quarante ans de sérieux C’était pas très sérieux… J’aurais voulu être Gabin Loupé… j’savais rien Ou bien Devos J’l’ai eu dans l’os Fernand Raynaud Bien trop beau Belmondo Guignolo ! Delon En fait je voulais me les tourner ! Oui mais dans quel sens ? Philosophe me convenait ! La belle histoire que de penser ! Faut du vécu et moi le vécu J’en voulais pas plus… J’en avais vraiment plein... les ridelles ! Déçus ? Et réfléchir sur le sens de la vie Vivre ça n’a pas de sens aussi ! Je sais ! Certains font des pirouettes C’est des figures qui sont très chouettes Mais ça n’a pas de sens Une d’un côté, l’autre de l’autre Au bout d’un moment c’est fatiguant…

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17 Spasmotsfolies.

Finalement j’ai décidé de ne rien faire Oui mais rien faire… faut trop penser ! Et rien faire et rien penser Faut réfléchir comment le faire ! Ah si ! Voici ce qu'a dit mon père ! Mon fils tu seras Fonctionnaire ! Ou bien alors Militaire ! Mais papa... je ne veux rien faire ! Et Plombier Sous l’évier ! Camionneur ! Dans le moteur ! Policier ou pompier Oui tu seras policier ! Papa, papa toi t’as toujours bossé ! Si c’était si facile de ne rien faire, Tout le monde pourrait le faire... Et moi ton fils, je n'sais rien faire Admets que c’est pas facile D’avoir un fils qui sera inutile ! Ingénieur ! Non mais ça va pas ! Penser, je peux, mais évidemment peu ! Savant ! Faut réfléchir sur tout ! Et moi je le fais sur rien Est-ce que tu suis ma pensée ?

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Chapitre 1 Un zest d’humour… 18

Une seule solution me convient Poète ou écrivain !

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19 Spasmotsfolies.

Quelques définitions qui éclairent la vie de chacun ! Connaissance : personne que nous connaissons assez pour lui

emprunter de l'argent mais pas assez pour lui en prêter... Passé : juste avant le présent. Mot sans aucun avenir et qui mal-

gré tout est encore adulé. Avenir : A force de boire du café certains turcs en ont marc de

le lire... Art : aboutissement d'actes désordonnés par des gens sensés,

dont la critique est forcément un art. Adorer : s'adresse au divin lorsqu' aimer devient insuffisant. Mois: mot détesté pour les fins et adulé pour les débuts. Adhérent: Membre collant à des idées ou des actes. L’expérience est une lanterne attachée dans notre dos, qui

n’éclaire que le chemin parcouru, Le fruit de l’expérience se consomme tous les jours.

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Chapitre 2 Folies des mots

Mes poèmes ne m'appartiennent pas, ils sont légers comme le vent, lourds de mes espoirs, brulants de mes passions, ils passent comme un souffle de printemps et disparaissent dans le néant, sauf si le doigt de l'une des 9 muses, filles de Zeus et Mnemosyne, Tha-lie se pose sur l'un d'entre eux en rêvant.

Etoiles, nous vous atteindrons un jour, bien avant que vous nous

rejoigniez sur Terre. Comme des funambules nous nous poserons sur vos fils de lumière... Mais un jour, demain, dans un mois dans un siècle dans une éternité peut être comme des vers luisants aux lumières fugaces vous disparaîtrez car nous devenons aveugles au sein de notre héritage terrien...

Que ce voyage fugace au sein de mes neurones ne soit pas la fin de mon message. Mais ne sont-ce pas les synapses de l'univers qui entourent les âmes de nos croyances ?

Amarres Les mots encrés au flanc blanc du navire, S’emmêlent à l’ancre noire du fond des flots ivres L'oriflamme dorée des voiles vibrantes comme une lyre S'enlace bruyamment dans les filets d’Eole en délire... Que vive l'aventure du poète rêveur, hissant Nos émotions au sommet du grand mât chancelant Sous les coups de boutoirs d'un vent de noroit agaçant... La structure grince et oscille au gré des vagues folles,

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21 Spasmotsfolies.

Balançant des crachats d'écumes molles Sur le sol d’un pont brillant d’embruns ruisselants... Tempête de plume, bouillonnante d'idées Tu mélanges le vent et le temps aux pensées... Ton esprit assommé de brulantes synapses, N'a plus qu'un chemin A parcourir… Arriver à la fin de ce voyage si vain De ce navire perdu en mer… apparu dans l'histoire... Mon île… Je te regarde au loin affleurant de rochers Battue de vagues folles par la mer sans arrêt Eblouissante et forte au milieu des marées, Etrange et solitaire au cœur de tes attraits… Une ile un peu comme une araignée Qui tisse sa toile de brumes isolées, Dont l’ancre sans fond, cramponnée à la terre Annonce tant de voiles et d’histoires de mystères Tu resplendis au loin dans ton coffret d’airain… Lorsque brille ton dieu Ra, qui là-bas te rejoint, Tes barrières de brisants se nacrent en embruns, Reflétant tes couleurs de granits et de bruns… Je suis un vieux marin perclus de tant d’années, Bien trop souvent passées, sur tes flancs démontés Surveillant, dans ce phare, de tes pierres bâties, Le regard souvent tourné… Vers cette terre… où tu me vois assis…

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Chapitre 2 Folies des mots 22

Rêverie en campagne Vous est-il arrivé, sur le bord d’un chemin malaisé, De plonger dans un passé qui nous parait si proche, Une image se dressant sur le bord des pensées… Alors que votre randonnée à sa fin s’accroche… Brinquebalant dans une nuée de poussière, Six forts chevaux trainant carrosse Parcourent aux milieux des roches Les rainures sinueuses de pierres trop calcaires. Le bruit est infernal, les bêtes sont accablées Dans ce passage caillouteux, sur ce sol blessé Où geignent, mécaniques, chevaux et cochers. Le postillon sur ses ergots de cuirs, victorieux Lance au loin la pointe de son fouet Alors que les chevaux par les harnais guidés, Ressentent en leurs flancs la poussée des essieux… L’avez-vous vu passer celui qui rompit ce silence… Avez-vous rêvés ? Votre réalité fut-elle un instant dépassée… Par les murmures d’un asphalte en ce jour oublié Sur lequel à votre approche, Glissent ronronnant Des milliers De chevaux d’aciers conquérants…

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23 Spasmotsfolies.

Flânerie… Les détours de la vie réservent des surprises, Lorsque vos pas vous mènent, caressés par la brise, Vers le tohu-bohu brutal de foules excitées… Bousculé par une foule bigarrée, où brillent les cigares D’hurluberlus brûlants d’alcool, au visage hagard, Où se heurtent, en vain, des belles enduites de fard, Mon esprit s’imprègne alors, des bruits du tintamarre… Dans cet espace immense où se croisent, criards, Clients, filles de joie, ivrognes débrouillards, Vibrations de musiques incendiées de guitare, Odeurs de saucisses, nuées de charbons embrasés, Effluves imprégnés de kyrielles de beignets, Fragrances surprenantes de fleurs isolées, Chahutés en zigzag par les filets d’un vent Essayant de sortir de ces destins bruyants… Charivari vivant de marchands de casseroles, Discussions sans fins de vaines fariboles De déprimantes bécasses aux stupides paroles ! Au-dessus de vos têtes un peu comme une enclume Se repose, accablant, un résidu de brume, Sur le bord de la berge où coule notre Seine, Dans ce doux printemps où se déroule la scène… Etrange et solitaire, avec un chien pouilleux, Un chanteur de venelle, bien assez miséreux, Le texte de ses chants posé sur un trépied, Essaie d’ambiancer un chemin sans gaieté,

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Chapitre 2 Folies des mots 24

Dispensant dans l’éther son timbre nasillard, Déplaçant dans l’instant des dizaines de regards… Derrière son dos, en habit du dimanche Résident les putains dans d’infâmes tripots Où des marins vêtus de belles tenues blanches, S’enivrent sans fin… à tire-larigot… Happé par cette foule de tant de tentations M’essuyant le front d’autant d’excitations… Je m’échappe à l’instant de ces débordements, Disant ouf, inconsciemment A ces quelques instants, d’un début de printemps… Eole… Du plus petit zéphyr au simoun brûlant, Du plus petit pet qui caresse l’instant, A de terribles et puissants déchainements, Ton arsenal de destruction est… ahurissant. L’homme t’observe, cherchant obstinément D’où viennent tes racines de dément… Une conclusion simple s’impose résolument ; Tu t’appuies sur du vent… évidemment ! Et la boucle est bouclée, peu importe ses clones, Ceux que l’homme a déclenchés avec ses bombes, Comme ses champignons, Tâchés de tant de tristes tombes… Il continue sa route bordée de doux cyclones… Vents du nord, rafales d’ouest ou d’orient, Ne soyez pas en reste… soupirez ardemment !

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25 Spasmotsfolies.

Votre père de pensées, Eole, est parti à l’école, Ses amis soufflants lui ont appris, un nouveau protocole… Du froid du vent du nord, aux vents catabatiques, Des vents ardents du sud, à ceux de l’antarctique, Il apprend de nouvelles versions brulantes de folies ; Cyclones enlacés, typhons endiablés, terrifiants tsunamis ! La terre les entraine dans sa rotation perpétuelle ! De voies tracées très droites, le vent dévie des siennes, S’enfonçant dans la tourmente de cimes de gratte-ciel, S’enlaçant… dans les pales blanches de femmes éoliennes… Souffle vent de tempête, de l’amour ou de la guerre Qui peut arrêter ta course affolante ? Ta destruction impressionnante ? Sinon l’attente, de ta fin de colère…

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Chapitre 2 Folies des mots 26

Pluie d’orage On m’appelle nuage ou bien nuée Je traverse l’espace et le temps. Eole, aimablement me caressant, Par l’enlacement de ses tendres filets, Effleure innocemment, mon chatoyant duvet… J’observe la mer, la terre et ses villages, L’aurore est isolée, et couvre de rosée Une étendue de sol où se lève le blé, Flagellée dans la nuit par une pluie d’orage… A l’orient, isolé, rouge de son sommeil S’érige un rond parfait, s’égouttant du réveil D’une auréole de brume, s’étirant doucement De rêves zéphyrés de caresses du vent… Le village apparaît alors, enrobé de brouillards… Des milliers de gouttelettes, s’écumant au hasard Par la chute des rayons d’un soleil conquérant, Ruissellent des éclats irréels, de larmes du levant. Mille loupes de gouttes, scintillent en arc en ciel Sur un sol fumant de fraicheurs trop humides, Avalées goulûment par la chaleur avide, D’un astre réveillant des fleurs immortelles... Les chevelures des toits encore resplendissants De mille reflets des perles de l’éther, S’épanchent en rigoles, puis éclatent sur terre, En milliers de sillons, fuyants éperdument… Dans ce silence d’or, où réside seul, cet air apuré

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27 Spasmotsfolies.

Parcourant les allées sombres du village isolé Où s’étalent des plantes, couleur de nos futaies, Des venelles éteintes… s’allument de parler !

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Chapitre 2 Folies des mots 28

Lune mon amie… A l’ombre de la nuit Tu te faufiles discrète En nos âmes secrètes… Opale luminaire, Mère immortelle… Tu décores l’éther… Bijou de notre ciel, Où s’orne l’Eternel… Tantôt alitée, en croissant, innocente, Ou tendue, verticale, comme un arc d’espoir… Posée sur l’océan, comme une perle noire, Ronde comme une mère prégnante… Peu de gens dans la ville Suivent ta course tranquille… Ils se sont laissés séduire par Séléné, Neith l’Egyptienne ou bien Morphée… Tes courses dans l’espace Brillent de lumières fugaces… Nous connaissons tes forts liens D’amitiés à nos fiers marins, Et aux amis de nos jardins… Du sein de nos montagnes Aux flancs souvent très vides Tu t’imprègnes des fluides, Délivrés par notre belle géoïde…

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29 Spasmotsfolies.

Ode à la joie Au fond de moi mes fibres s’émerveillent, Tendrement caressées par les filets d’Eole… Je lève mes mains en forme de corolles, Fermant les yeux aux éclats du soleil… Ivresse des jours et des nuits à venir Ode à cette joie vivante d’avenir… Je marche sur cette sente faite de pavés lissés, Veinée des blessures profondes des chariots du passé… Des bœufs, sous leurs jougs, on devine les traces. On entend alors, fugaces, et étouffées Les exhortations d’énergiques fermiers Et des mugissements, montant jusques aux cieux… Bonheur ! Ravive ma garrigue et mon âme troublée… Dame nature ! Diffuse lentement tes bribes de senteur… Mélanges les aux bruits lancinants mais enchanteurs Des cigales et crickets vibrant jusqu’en mon cœur. Hymne d’allégresse, orchestre déchainé ! Le soleil brûlant s’appuyant Sur mes larges épaules M’excite fébrilement, Au rythme d’un rock and roll … Tout danse et caracole Aux berges de mon cœur. Merci à cet hymne débordant de vigueur… Merci ode de joie ardente de bonheur…

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Chapitre 3 Coups de gueule.

Je déteste, La guerre, L’hypocrisie, L’égoïsme, La douleur qui conduit à la mort, La souffrance morale, Les gens qui jugent dans l’ignorance, Les élus qui nous trompent, Les hommes qui blessent leur semblable, La délation, Le malheur, la tristesse, Le meurtre et la bêtise, Les fous de religions, Les mots qui ne signifient plus rien, Liberté, égalité, fraternité Le monde qui nous gouverne, L’argent sale, La xénophobie, Le racisme, L’anti sémitisme Je hais, L’orthographe et la conjugaison, Les compléments d’objet direct, Les accents circonflexes, Qui me laissent perplexes Les mots pompeux, Bien trop mystérieux,

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Chapitre 3 Coups de gueule. 32

Les corridas et la cruauté, Tous les mollahs et leurs prières Qui incitent à la guerre, Tous ces mots-là m’exaspèrent, pour beaucoup j’aime leurs

contraires…

Respect universel ! Révolution !

Respectons-nous les uns les autres ! Personne ne nous oblige à nous aimer sans barrières, sans préjugés, au-delà de passés meur-triers, au-delà des larmes de nos mères, aux frontières des pardons amères…

Franchissons tous nos enseignements ! Revenons à l’enfant juste naissant, aux sources des rivières, aux semences primaires.

Pensons à sourire, mais aussi à construire ! Regardons l’avenir laissé à nos enfants…

Alors luttons ! Sans perdre un instant…Battons-nous pacifique-ment contre les lobbies d’argent ! Faisons fi du respect, comme d’autres l’ont fait ! Lorsque ce sol se démantèle sous les coups répé-tés des choix qui le martèlent… élevons nous au-dessus des nuages. Observons ce monde sans amour, ou si peu… Sans tendresse. Sans sagesse.

Qui suis-je pour juger ? Mes mois et mes années ? Pauvre sans espoir ? Bourgeois sans avoir ?

Pourquoi ce jugement qui ne voit qu’une voie : révolution mon-diale…Transformation radicale

Fini les hommes politiques éloignés de leur peuple dans des tours d’ivoires ! Finis les financiers jonglant de nos avoirs ! L’élastique est tendu sans espoir, aux limites du désespoir.

Qui pouvons-nous croire ? Révolution ! Mais alors ? Respect ! Que deviendras-tu à la pointe d’une épée

? Perdu dans l’inimitié !

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33 Spasmotsfolies

Révolution…

Femmes… universelles ! Lorsque je vous regarde, vous êtes un champ de blé. Le vent en murmure, peigne vos chevelures dorées. Nous sommes la semence, vous êtes le ferment, A la crête de ces tiges, résident nos enfants… Comment vous regarder autrement que par mère, Fruit de vos entrailles, ruisselant de chimères, Vous avez données la vie à la planète entière… Que seraient nos pensées, si vous ne les aviez créés ! Hommes du monde, pourquoi être immondes Envers ces créatures que vous avez enfermées Dans les champs infinis de vos duplicités… Pourquoi être bourreaux violeurs ou policiers, Alors que certains mots sincèrement donnés, Suffisent parfois… à nos félicités Que porter en vos cœurs, enfermés en nos pensées ? Que vous donnez de plus qu’amour et puis respect ? Sinon repousser les murs de nos prisons, Par un peu plus de raison… La foi de vos esprits susurre en religion, Et les nôtres sans fins, résonnent à l’unisson… Hommes de peu de foi, contrôler vos instincts, Ne trouver vous pas tristes, que dans leurs fins Elles trouvent le bonheur… en d’autres mains… Femmes violées, battues isolées, ou dans le doute,

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Chapitre 3 Coups de gueule. 34

Nous n’aurons de cesse de combattre ardemment Vos tortionnaires, qui sans fin nous dégoûtent… Car notre plus grande majorité Ne donne qu’une idée, Vous aimez par amour, Le recevoir en retour… Impuissance Impuissance des mots, des phrases et des idées, quand elles sont

enfermées dans les enclos fermés de nos désespérances... Impuissance des yeux qui se ferment sans fin sur des champs de

batailles vains, des âmes qui se crispent et s’envolent dans les cris inhumains d’un corps qui s’étiole...

Impuissance du mot de paix tant de fois prononcé, au sein de guerres tellement dénoncées…

Impuissance de chanter quand tout est démantelé par la haine ré-unie de bien trop de pensées…

Impuissance devant la vie, dans ce grand fleuve de lave dans le-quel s’écoulent des milliards de larmes provoquées en torrents par des centaines d’armes, et où trempe la liberté, sanglante de milliers de drames...

Impuissance devant l’envie, la peine, la jalousie, la colère de milliards de pauvres hères encerclés de misère, caressant les rêves éphémères de lendemain meilleur, les pieds dans la souffrance, face à de riches railleurs…

Impuissance face aux montagnes humaines bâties dans l’ignorance, s’élevant sur des terres, volées dans la souffrance, sous prétextes fallacieux de sous-sols d’opulence, détruisant la nature, au seul nom de l’outrance…

Impuissance des présumés coupables devant une justice folle,

sanctionnant les coupables par de fortes geôles, et des innocents ac-

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35 Spasmotsfolies

cusés, par de vaines corolles de fleurs de rhétoriques, en bouquet de paroles …

Impuissance, trop souvent arrimée à beaucoup de souffrance, je me retranche fort au fond de ma raison au cœur d’une chanson…

Fin de cette oraison… Pamphlet d’un inconnu… Reflets réalistes de membres de

notre société… Mais qui sont-ils pour imposer leur opinion ? Pour qui se prennent-ils pour donner des leçons ? De quel droit parlent-ils au nom de MA nation ? Ces« Français » d’import, de naissance ou religion ! Ces philosophes, ces sociologues, ces journalistes Qui réfutent aux Français le fait même qu’ils existent Ces politiques, ces essayistes et humoristes Qui nous font le remake des heures maccarthystes Ces acteurs, ces chanteurs, cette clique d’artistes Qui vivent dans une bulle et nous traitent de racistes. Tous, tout autant qu’ils sont, nés ici ou d’ailleurs Et à la religion brandie comme valeur Suprême en oubliant les racines chrétiennes D’un pays qui se meurt sous les insultes, la haine. De quel droit claironnent-ils ce qui est bien et bon Ce qui peut être admis ou nous vaut punition ? Ces apatrides qui ne veulent que la destruction De la France, au nom d’une secte, les francs-maçons. Tous ceux qui se réclament d’obédience satanique Pour mettre à bas une culture catholique, Ceux qui détruisent tous les piliers traditionnels D’une société, qui sans repères, référentiels, Ne peut que se vautrer dans la concupiscence

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Chapitre 3 Coups de gueule. 36

Et la Nation se meurt et se délite la France. Ceux qui privilégient l’islam, le favorisent, Histoire d’avoir des voix obéissantes, soumises, Qui sans vergogne et sans honte, les Français, méprisent, Même sans baguette ni béret, nous ridiculisent. Ceux pour qui le terme « de souche » s’avère un affront Qui par des subterfuges refont leur filiation S’adjugeant patronymes, s’affublant de prénoms Qui sont plus compatibles avec leurs ambitions. Paons qui s’enorgueillissent d’être des intellectuels Entre boycott et calomnie, mensonges et fiel, Quand ils ne sont que caniches aux pouvoirs virtuels, A la botte des monarques tout en jouant les rebelles. Ceux qui feraient tout pour avoir une existence Au regard de l’ex gloire mue en insignifiance, Quand leur « talent » d’avant n’attire qu’indifférence, Prêts à tout pour obtenir leur maigre pitance, Qui grattent à la porte après défenestration, Imbus de leur personne, jouent les amphitryons, S’arrogent, vertu oblige, le droit d’intervention Alors qu’ils devraient faire acte de contrition. Tous ces profiteurs des subsides d’associations Qui s’affirment humanistes, ces détourneurs de fond(s) Qui prêchent leur bonne parole à grands coups d’oraison, De menaces, représailles si le moindre soupçon De désobéissance perturbait leurs actions. C’est qu’on ne rigole pas avec ces histrions Leur avis vaut sentence avec bénédiction Des journaleux, pisse-copies, écrivaillons Qui n’ont de fait même plus à prendre position.

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Ces démagogues qui à leur sauce l’Histoire refont Et se posent en faiseurs de délits d’opinion, Qu’on soit conscient de la culpabilisation, A grand coups de repentance, de flagellation, Ad vitam aeternam assénées comme sanction, Des fois qu’il nous viendrait l’once d’une réflexion Quant aux causes, ou bien quelques interrogations… Tous ceux qui nous dénient le droit à la parole Au prétexte qu’au peuple, qui s’y fie est bien fol ! Tous ceux qui ont d’emblée, confisqué les micros Qu’on ne puisse exprimer ses maux par certains mots… Tous ceux issus d’une caste de keffieh ou kippas Qui tendent à interdire le cochon aux repas, Et jouent les victimaires, chouinent alors qu’ils sont rois En hautes sphères imposant leurs desiderata. C’est qu’il ne faudrait pas que les yeux se décillent Face au comportement de tous ces joyeux drilles C’est qu’il ne faudrait pas que surgisse le doute Quant à qui est responsable de cette déroute. C’est qu’il ne faudrait pas que vacillent les élites, Qu’un grain de sable dans les rouages huilés s’invite, Que le parachèvement de leur pièce maîtresse Se voit désintégré par simple maladresse Par précipitation, par orgueil, par faiblesse Ou par cupidité « Panem et circences ». Quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, ils ne seront jamais Au regard de leurs actes que Français de papiers. Si ils avaient aimé, vraiment aimé la France Ils se seraient réjouis d’y faire appartenance

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Chapitre 3 Coups de gueule. 38

Ils auraient été fiers et sans doute orgueilleux De faire partie d’un des peuples les plus valeureux. Mais ils ont préféré la souillure et l’outrance, Par honte ou par dépit, faute de saisir leur chance. Ils virevoltent dans les méandres du pouvoir, Ils caracolent en tête, chant, humour et savoir, Ils sont sur toutes les chaines de radio, de télé Leur avis vaut jugement, leur non rire couperet Vous savez qui ils sont, connaissez leur CV Nés d’ici ou ailleurs, ils ne sont qu’étrangers. Mais nous ne sommes plus dupes, nous sommes même bien

conscients Que cette mascarade a duré trop longtemps. A trop tirer sur la corde des ressentiments Du communautarisme, disent-ils bon-enfant, Ils ont exacerbé, titillé, sublimé, Au point de non-retour, comme un « printemps » français, Une envie de ménage, comme un coup de balai… En y mettant les formes, politesse et respect : Nous vous saurions chers messieurs, infiniment gré De bien vouloir cesser de nous martyriser, De nous considérer comme des vaches à lait Pendant que de nos impôts, vous vous gobergez, Que vous pervertissez morale et société, Puissiez-vous avoir l’insigne amabilité De ne pas outrepasser votre autorité Au regard des sondages dont l’obséquiosité Ne masque vos échecs, n’en déplaise aux nommés. Assumer vos erreurs, un Général l’a fait, Serait à votre honneur et nous serions comblés

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Et si cette référence venait à vous outrer, Jospin en d’autres temps, se l’était octroyée. Qu’en termes élégants, ces choses-là sont dites Sinon, plus radicale, du moins plus explicite

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Chapitre 4 L’Amour.

Victor Hugo Aimons toujours ! Aimons encore ! « Aimons toujours ! Aimons encore ! Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit. L'amour, c'est le cri de l'aurore, L'amour c'est l'hymne de la nuit. » Coup de foudre... Pendant quelques instants j'ai vu dans tes yeux, d'abord un éclair,

celui d'un rayon de lune sur un lac d'encre noir, j'ai aperçu loin der-rière l'iris la course du soleil, j'ai cueilli une fleur merveilleuse hu-mide posée dans son écrin sur la berge des larmes... J'ai apprécié les dunes de tes joues et la pureté de tes dents brillantes comme l'eau d'un oasis...

Vivre près de l’amour ! Le monde plante chaque jour en l’homme des graines de pas-

sions qui ne dureront que le temps d’une chanson. Il récoltera l’amour, la tempête et le frisson… La paix, la guerre

et la folie et le plaisir aussi… Chaque jour il retournera sa terre en larges sillons espérant que

la pluie de la raison ensemencera de bonheur les couples qui s’aimeront et se respecteront.

Il y ajoutera des semences de temps pour vivre chaque instant, chaque seconde, chaque minute en espérant que rien ne s’arrêtera jamais...

Brûle les ans, oublie le présent et le passé, tend tes bras vers l’avenir et laisse la venir cette aimée au creux de tes années.

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Toutes sortes d’amour… Il y a plusieurs sortes d’amour. Certains passent leur vie à aimer

un Dieu jusqu’à l’adoration, jusqu’au don de leur propre vie… D’autres profitent de l’amour terrestre qui leur est proposé.

Se suivent des périodes de passion, de jalousie, de colère, de dé-pit, d’indifférence, de séparation, de solitude, ou d’amour sage et durable entre l’homme et la femme, voire différemment…

Il y a toutes les formes d’amour… Je les ai toutes vécues au fil de mes années : celle de ma mère qui m’a porté en elle, de ma femme et des fruits qu’elle nous a donnés et que j’ai aimés…

Aussi important que l’amour avec un grand A, il y a le respect des autres, l’amitié…

Qu’est la vie ? La vie est un repas quotidien dans lesquels les mets sont le sel de

la vie... A lui seul l'amour passion, n'est qu'à l'image des épices. Au mieux un hors d’œuvre... L'homme à besoin de nourriture... toute sa vie... pour son corps et son esprit.

Passion, Amour ! Passion… Amante, amant, flamme de l’instant brûlante de sentiments,

tremblante de désir insatiable, vibrante de soupirs inassouvis, pos-session de l’aimant indompté… Ivresse, vibrations, mirage d’amour du moment… Oubli, inconscience, déchirement, jalousie, alterca-tion…Séparation…

Amour… Enchaînement de l’amour passion ! Interrogation muette du

temps avec raison ? Émotion calme et sensible… bonheur bâti ten-drement au cœur de la douceur, soleil, pluie, orage, ressentiments, tornades… colère, apaisement, vibrations parfois à l’unisson… Respect, union, admiration, protection, tolérance, partages, réalisa-

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Chapitre 4 L’Amour. 42

tions, pardon, silence, caresses, ivresses… demeure de la ten-dresse… Procréation, naissance de l’enfant… disparition...

Et le temps est passé, Humanité…

Amortherapy.

Il faut t’arracher de mon être, extirper ton image, Etouffer mon amour, éteindre cet orage, Déraciner la passion, détruire mes rêves, Balayer mes espoirs, et enfin… que j’en crève ! Soufflant sur des braises assoupies, Tu as rallumé en moi un volcan engourdi, Dont la lave en fusion submerge ma vie, Tel le flux et reflux d’une mer en furie. Absences et présences n’apaisent le désir, Qui sourd en moi, telle une source ardente. Combien de minutes ai-je vécues sans toi ? Combien en reste t-il où tu ne seras pas là ? Hélas, seul en ce rêve, retournant dans ma tête D’impossibles détours, d’utopiques caresses, Un brin de bonheur… cueilli dans l’allégresse, Ce songe aboutit-il… sur un peu de tendresse ? Je souhaiterais, avec toi, sans jamais te heurter, Partager au moins; affection, amitié, Ne jamais couper ce fil qui me semble si fin, Lorsque par hasard tu me confies ta main. Merci d’avoir deviné au travers de ces mots Que mon cœur se libère, le voici moins lourd.

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Que me reste-t-il à te dire ? Quelques mots oubliés ? Aimer, Amour, être aimé en retour ? Amortherapy 1 Au fond de mon être coule une source pareille A l’écarlate brillant de mon sang qui ruisselle, Partageant son chemin au long de mes vaisseaux, Entraînant dans sa course des centaines de mots, Se heurtant sans cesse, au rempart de mes maux... Que ma souffrance est grande à l’aune de l’absence ! Que de nuits et de rêves où je suis avec toi, Combien d’heures et de jours brûlent sans ta présence ! Combien d’années et de mois égrenés à venir, Se passeront sans toi dans ce triste devenir... Que partager avec toi quand le temps est amer ? Sinon tes images... posées sur mon bureau. Je regarde ton sourire.... je caresse ta peau. J’attends que le soleil réchauffe cette terre... Ce jour va arriver, je voudrais le maudire, En un seul poème je voudrais tout te dire, Penser à toi, te parler tendrement, Epancher à l’envie des flots de sentiments...

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Chapitre 4 L’Amour. 44

Amortherapy 2 Lorsque l’empreinte est profonde oublier est folie, Si l’esprit vagabonde, comment sevrer l’envie ? Elle se heurte aux rives de rêves chimériques, Bâtit dans l’inconscient de nos tripes chimiques. Comment refouler au fond de la mémoire, Une abondance de mots, et clôturer l’espoir ? Comment rejeter aux franges du penchant, Un sentiment profond trop proche du tourment ? Comment vivre sans Elle, rejeter mes pensées, Emmurer dans l’oubli quelques bribes d’aimer ! Comment survivre… regardant s’embraser Une passion d’enfant aujourd’hui ranimé. La force du sacrifice repose dans la victoire Acquise chaque jour au prix de la souffrance. Mais, que faire contre l’esprit qui relance l’espoir, De lendemain radieux, de sa tendre présence. Comment terminer ces vers en étouffant en soi, Une envie fulgurante qui fait trembler le cœur, Comment ne pas frémir en repensant à toi ! Délivré de mes mots je te quitte sans heurts.

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Amortherapy 3. Mon cœur palpitant pousse cette plume malhabile En cet espace blanc maculé, peu à peu, de termes trop faciles, De mots fragiles et dérisoires dictés par la passion, Puis effacés ensuite au nom de la raison. Voici ce qu’il advient dans ce volume humain Que l’on nomme tête, crâne ou espace divin Voici ce qu’il advient quand, surgissant du néant Germine des pensées devenant sentiments ! Imagine mes rêves, plonge dans les fibres De cette page diaphane, Regarde comme ils vibrent Tous ces mots biffés… écrits en filigranes ! Je les souffle dans le vent, ils caressent ta peau, Iront-ils à leur but, choiront-t-il dans l’eau ? Une fois encore me voici délivré De trop lourdes pensées.

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Chapitre 4 L’Amour. 46

Intolérance Je pense souvent au temps passé ensemble Jusqu’à ce jour, ou, pour l’amour d’un enfant Retournant contre moi une lutte sans espoir, Nos détresses croisées se détruirent avec hargne, Perdues dans une haine surgissant chaque fois, Infranchissable, ainsi qu’une immense montagne, Erodant ainsi ce paisible bonheur bâtit avec toi. Si l’absence d’eau rend la terre stérile, et les plantes sans vie Si le tonnerre qui gronde n’apporte plus la pluie, Si l’amour sans amour se consume sans fin, Dans des combats stériles aux thèmes anodins, Si nous ne savons plus bâtir de tendres lendemains, Que nous restera-t’il de cette vie passée aux douceurs de miel ? Combien de batailles, et de silence vains, De reproches larvés, de mots chargés de Fiel ? Sommes-nous si obtus à nous complaire ainsi, Gardant des rancœurs murées au tréfonds de nos âmes, Ne pouvons-nous pas faire de trêve, conduisant à l’oubli ? De ce qui heurt après heurt nous conduira au drame. Parfois, mon cœur me parait asséché d’affection, Je guette l’eau de ton amour, espérant m’en servir, Pour rebâtir l’envie d’aimer avec passion, Ainsi que je l’ai fait sans jamais te le dire. Chacun se doit de vivre, avec ses convictions, Tout sujet peut être discuté, avec un brin de passion, Un respect mutuel, doit régir nos relations !

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Le vrai chemin Tu m’as donné l'amour, je vis auprès de toi… Tu es ma femme, mon amie, ma compagne. Les jours avec toi sont sans peine et sans hargne… Ce soir dans mon sommeil, Je m'en irai par les chemins bénis de la tendresse Je briserai le temps qui nous séparerait, J’enfermerai nos instants de folies, Dans l’espace clôt de la mélancolie, Je pénétrerai dans l’iris de tes yeux, Pour y cueillir les instants merveilleux… Je caresserai nos pensées insondables, J’enfoncerai, mes vœux dans les sillons du sable, Longuement labourés de nos folles ivresses. Je m’effondrerai, grisé d’un bonheur ineffable Sur les braises ardentes de nos tendres caresses… J’écouterai les cieux, empreints de tes longs spasmes Accompagnant mes cris, délirants de fantasmes… Je m’apaiserai enfin sur les bords du rivage Conduisant calmement à la fin de nos âges… Tout ceci est rêverie, images et chimères, Notre vie fut très sage, parsemée de misères Bordée de la présence douce de nos tendres enfants Et de ces songes insensés de mes pensées d’amant… Ce soir dans mon sommeil, Je m'en irai par les vrais chemins bénis… de la tendresse…

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Chapitre 4 L’Amour. 48

Un an de plus !

Je l’ai accompagné au bord de nos amours, revoyant émerveillé nos rêves de jeunesse. Je l’ai regardé avec désir et puis tendresse, jamais comme une mère, toujours comme maîtresse… Et le temps est pas-sé et nous a amené au bord de ce rivage où je lui rends hom-mage…Alors on se prend la main sans peur du lendemain, contemplant nos ans, pensant à nos enfants, d’un regard serein. Je caresse les sillons qui ont marqués leurs chemins de sagesse et de plomb…

Mes doigts vieillissant effleurent en rêvant des lignes de nos corps que je devine encore. Passion, folie, amour, tendresse, nuages, orages, sagesse ? Chaque étape s’est passée sous nos tendres cares-ses. Peu importe le temps ! Il vient de s’envoler ! Peu importe l’outrage de nos années passées !

Destinée Il a suffi d’un souffle de la vie, D’amour et d’autres choses aussi, Pour que cette naissance que le ciel a béni Du fond de l’univers un bébé ait surgi, Fragile comme du verre, luisant comme un matin, Criant dans le néant sa peur de vivre humain. Elle l’a parcouru en trébuchant souvent Ce long chemin obscur qui refuse la gloire, S’effondrant parfois aux portes de l’espoir, Se relevant enfin, toujours recommençant… Sa tête dans les étoiles sa chevelure moirée, Sont en ligne directe à ses mains éthérées

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Qui sur des feuilles de rêves, trace sa vision De choses immatérielles vibrant à l’unisson. Tu vas franchir le seuil d’une porte, Ouvrant sur l’avenir que tu portes en toi, Au tréfonds de tes tripes ou se trouve ta voie. Crois en ton talent, n’abandonne jamais, Vie ta vie, enfin, celle de ta destinée. Souvenirs de ma mère, Maman, ma couturière, tu étais parfaite ! En ce temps-là j’avais… quelques années de moins et toi la

beauté de ta jeunesse, ta tendresse, ton amour, tes tempêtes. Je revois ce petit espace aménagé près de la cuisine. La visiteuse

en entrant, selon l’heure de la journée, partageait les senteurs d’avant cuisson, ou les résidus d’odeurs acres de fritures…

Toutes ses senteurs étaient là pour faire engager la conversation, qui par la suite ne s’arrêtait plus…

En ce temps-là le marketing villageois n’existait pas… Pas de magasin, juste un réduit où tu œuvrais.

D’abord il y avait cette fameuse vieille Singer sur laquelle tu

avais installé un moteur pour soulager les jointures de tes pieds ou les pouces de tes mains habiles… Sur la droite, ce petit meuble dans lequel se trouvait aussi des trésors de ta mère : vieux boutons dorés, nacrés, avec leurs anses de fixation où leurs deux ou quatre petits trous, où se glissait avec agilité la fameuse aiguille qui ne pouvait être substituée à la percée mécanique de la grosse Singer…

Ces boutons partageaient l’espace dans ces tiroirs aux multiples compartiments avec les bobines de fils Thiriez et Cartier et Bres-son, les dés à coudre en laitons, les canettes… les aiguilles, les épingles de toutes sortes…

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Chapitre 4 L’Amour. 50

Je ne sais pourquoi, ou plutôt je le savais, mais je me le ca-

chais… J’aimais vraiment la voir travailler, tracer à la craie « le pa-tron » du modèle choisi sur « modes et travaux »ou « Manufrance » …

Ensuite elle se mettait à genoux aux pieds de sa cliente. Des pe-lotes d’épingles plantées dans une pelote hémisphérique posée sur la machine, se retrouvaient par miracle aux commissures de ses lè-vres…

J’adorais l’entendre parler, (quasi comme une ventriloque sans

desserrer les lèvres) à sa cliente à qui elle demandait de lever les bras, de tourner lentement, de s’arrêter…

Tel un picador elle plantait les épingles avec maestria. A chaque banderille la cliente faisait une grimace d’angoisse… A cet instant j’attendais sa phrase préférée…

« Ne craignez rien Simone, je pourrais le faire les yeux fer-mées… »

La cliente réagissait par un : « Oh mais je vous fais confiance ! » Tout le monde souriait, moi y compris. Je regardais tout ce que je devinais derrière ce rempart de tissu.

De temps en temps comme un trophée je voyais une bretelle de sou-tien-gorge Lejaby, un espace entre deux seins, une jarretière… Alors je sentais monter en moi un émoi étrange qui m’incitait à bouger.

Devinant ma présence, la cliente alors se retournait vers moi le regard accusateur.

Ma mère prise dans son travail devinait que sa cliente était dé-rangée : alors elle me regardait, zozotait une injonction qu’elle ac-compagnait d’un mouvement de la main significatif m’incitant à dégager.

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Finie l’observation indiscrète… Aujourd’hui le cours était termi-né… Je ne serai jamais couturier…

J’aimais trop les femmes que je voulais voir nue ! Désormais tu surfiles les comètes, épingles les nuages, épan-

ches tes pleurs en averses de pluie et attends notre visite vers tes cieux étoilés…

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Chapitre 4 L’Amour. 52

Amante ? J’ai joui sans fin de cette bouche Aux cercles de carmin Jetant des mots d’ivresses Au flux de mes caresses ! Sur les bords de ma couche, J’ai regardé longtemps Tes yeux d’encre noire, Ces pépites de rêves A la berge des larmes, Débordantes de charme… Attendre, attendre encore ! Nos mains se joignent alors Attendant de ressentir La chaleur du désir ! Tes cils en arc en ciel Vacillent par instant, Serait ce le moment Conduisant aux émois ? Encore une fois ! Tout vacille à nouveau, Les draps s’envolent, Nos corps Alors s’accolent… Ta bouche se fait douce Sur les bords de ma main A la frange de toi…

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Ma femme !

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Chapitre 5. Femmes.

Victor Hugo A une femme ! « Enfant ! Si j'étais roi, je donnerais l'empire, Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux Et ma couronne d'or, et mes bains de porphyre, Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire, Pour un regard de vous ! Si j'étais Dieu, la terre et l'air avec les ondes, Les anges, les démons courbés devant ma loi, Et le profond chaos aux entrailles fécondes, L'éternité, l'espace, et les cieux, et les mondes, Pour un baiser de toi ! » Femmes, que serait le monde sans vous ? Rien, car nous

n’existerions pas ! Nous inspirons et elle nous aspire. Nous expirons et elle nous

vénère. Telle est la femme que nous aimons ! Femmes… amazones, féministes Lorsque j'étais adolescent deux sujets m'avaient été suggérés

pour une composition française, j'avais choisi celui sur la destruc-tion et la guerre. J’avais écrit, en suggérant, que si celles qui étaient nos mères nous avaient enfantées, si elles avaient ensuite aimées, (dans mon cas l'homme qui était en moi), qu'elles nous avaient ap-pris une certaine douceur, et nous avaient conduits aux portes de

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55 Spasmotsfolies

l'adulte, il fallait qu'elles nous gouvernent puis qu'elles avaient gui-dées nos vies avant...

Elles ne pouvaient déclencher des guerres. Adulte devenu, j'ai aimé et aime toujours... Mesdames vous êtes différentes et nous sommes complémentai-

res sans aucuns doutes… La journée de la femme ne me concerne pas, car votre existence

humaine est un fait tellement évident que personnellement je ne concevrai pas une journée sans bénéficier de tout ce que vous ap-portez :

Vos orages, vos amours, une logique qui nous rend différent, une grâce qui nous inspire… des idées permanentes, des paroles qui frappent et puis s’envolent… des accidents de voiture dans l’effleurement…

Femme je vous aime… Vous voulez l’égalité, vous êtes supé-

rieures, vous avez la grâce et parait-il nous avons la force, vous avez la subtilité, nous sommes des rustres, vous êtes la vertu et nous l’opprobre !

Vous suscitez trop l’amour, la nature a rajouté à notre instinct, des désirs qui nous conduisent à des égarements si nous ne savons respecter les vôtres…

Femmes modernes vous avez obtenu tout de nous, que voulez-vous d’autre ? Changer le passé qui nous a rendu l’image de guer-riers irrespectueux, bousculer les religions qui vous en ont quasi-ment exclues, vos rayons dans les magasins sont pleins de tous vos souhaits, les images de vos corps sont dans tous les médias, l’homme se féminise... Le temps est venu de la journée de l’homme…

Laissons le temps, et défendons dans cette journée celles qui sont encore sous des jougs et qui ne le savent pas, celles qui ne peuvent pas gérer leurs enfantements et qui impuissantes voient mourir le fruit de leurs entrailles…

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Chapitre 5. Femmes. 56

Continuer à fleurir nos pensées, nous essaierons de ne pas périr de vos flagrances pour continuer à vivre avec vous…

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A toutes les femmes Des myriades de souvenirs aimés Des ruisseaux de larmes versés Su les tombes De nos mères et nos grand mères, Des bribes d’images écornées par le temps Reflètent encore les mères de nos grands-mères Sèchent les larmes, brûle le temps Le bonheur ne dure qu’un instant ! Jour intense et harassant Des mères d’Afghanistan Des femmes du Soudan, Journée sans fin de ces dames De Rotterdam ou d’Amsterdam Visages blessés de rixes enragés De trop de douleurs non partagées Soleils de bonté sur un sourire aimé Brutal assaut de male en chaleur Qui accumule rancoeurs Et fait pleurer les cœurs ! Vous avez été nous, Nous avons été en vous ! Vous dont le courroux Se porte parfois sur nous… Aimez nous malgré tout ! Nous sommes une part de vous !

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Chapitre 5. Femmes. 58

Mère tendresse, Ta compassion m’a appris l’amour Ta douceur, la tendresse Ton sourire, l’allégresse Tu as été mon plus beau roman Depuis mon séjour en tes flancs… Je me souviens de tout maman Et si je pleure à l’instant En revivant ces moments C’est que mon cœur ardent N’a pas su te dire souvent Qu’il t’a trop aimé longtemps Bien trop intensément … Nous avons connu des orages La porte fut claquée, Et des mots enflammés M’ont conduit aux regrets. En songeant à toi là-haut Mes larmes se bousculent, Mes membres tremblent Mon cœur bascule Mon âme chavire … Sur ta tombe aux abords fleuris Manque les fleurs d’un lendemain Que j’aurais aimé de mes mains T’offrir au long de mon chemin… Maman, Tu as été mon plus beau roman

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59 Spasmotsfolies

Depuis mon séjour en tes flancs… Notre amour fut intense Quand en pleurant j’y repense

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Chapitre 5. Femmes. 60

Chemin de fleurs de notre vie… Sur le chemin de la vie Petit escargot lové en vous Tout était fluide et doux Je vous ai ressenti Dans vos sommeils Dans vos caresses Dans vos ivresses Dans vos humeurs Dans vos douleurs Cette demeure était à moi ! Son eau, ses émois, Et ses vagues, Etaient les miennes ! Vous chantiez et je chantais Vous riiez Je faisais de même Vous pleuriez Je prenais votre peine. Je savais tout de vous. Un jour Vous m’avez donné la lumière, Je l’avais déjà vu Dans vos paroles Dans vos sommeils Dans vos caresses Dans vos ivresses Dans vos humeurs Dans vos douleurs

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61 Spasmotsfolies

Un jour Je vous ai vu Un soleil brillait Au berges de vos yeux J’ai senti votre peau… Mon Dieu que c’était beau. Le reste, c’est la vie… J’ai fait la guerre Et vous avez pleuré… J’ai eu des enfants Vos larmes ont coulées… Un jour tu nous as quitté C’est moi qui ai pleuré… Tu as été la matrice, Je serais la future semence… Aux femmes que j’aimerai Je dirai : Vous êtes l’avenir de l’homme En vous est le calice La porte des délices, Une corolle d’amour, La couronne des jours Le soleil du foyer Vous êtes aussi la colère Vous semez la tempête Vous êtes la beauté Vous êtes le mystère…

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Chapitre 5. Femmes. 62

Pour nous pauvres hommes Hôtes de cette belle Terre!

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Spasmotsfolies

Chapitre 6. Le temps ?

Le temps nous donne une parcelle de vie et continue sa course folle et aveugle sans se préoccuper de ceux qui le gèrent, qui le consomment, qui l’économisent…

Dure réalité qui apporte bonheur et malheur mais qui n’a qu’un objectif : continuer et durer…

Plusieurs solutions nous sont imposées, nous n’en contrôlons pas le cours… Carpe Diem…

Sumériens, Incas, Mayas, Grecs, Égyptiens, Romains, hom-

mes politiques, experts de tous bords, savants… Pourquoi évolue-t-on pour passer d'un monde que nous regar-

dons comme le seul applicable, en direction de l'oubli... pour dispa-raître un jour dans l'espace temps, hélas...

Sumériens, Incas, Mayas, Grecs, Égyptiens, Romains, hommes politiques, experts de tous bords, savants…

Qui a eu raison ? Pourquoi le temps écrase t'il tout, pour ne plus savoir nous faire vivre et trouver le chemin vers l'éternité ?

Qui sommes nous pour justifier que nous avons raison ? Nos voyages dans les étoiles, nos Dieux, nos savants, notre recherche d'éternité.

Nous venons du néant et reviendrons au néant à cause du temps qui nous réduit en poussière... Sur 5000 ans, des livres garderont l'essence de nos pensées, oubliant l'essentiel.

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Chapitre 6. Le temps ? 64

Carpe diem… La vie Vivons le jour ! Vivons l’instant ! La vie est une fleur regardant

le temps. Elle est un mouchoir de larmes, s’agitant ! Il faut l’accueillir et

puis la recueillir. Il faut la cueillir face au néant, l’aimer dans sa brutalité, l’aider

dans sa complexité, la cajoler dans sa diversité… Lorsqu’elle ouvre les yeux, les brumes se dissipent, les rêves

s’estompent… Les pensées s’effilent en pelote, puis s’affinent… Les idées défi-

lent ! Les synapses épurent le levant. Les sentiments réveillent les pen-

sées du couchant s’habillant du moment… Le corps s’anime ! Fin du sommeillant ! Les bras s’étirent dans

l’espace comme les corolles d’une fleur … L’aurore se défile. Le jour revient, Carpe Diem…

Les pieds se posent, le corps se lève ! Il est encore temps de vi-vre pleinement cette journée de printemps où pistil et étamine se mélangent en rêvant sur les franges du vent…

Inconsciemment j’allume la lumière ! Pourquoi le faire ! Le jour éclaire !

J’entends des grognements… Tout se passe lentement à pas feu-trés…

Le café distille ses odeurs, ainsi que mes fleurs… Des nuées en-lacées s’élèvent dans l’espace, celles de mon esprit se passent.

Je pense au malheur qui a sûrement frappé la nuit… Des morts par milliers, des gens qui fuient, des hordes de guerriers…

Je vis cet instant fugace en caressant les bords de la tasse ! Le destin ! Qu’y puis-je. Carpe diem ! Le temps

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Il y a ce temps qui régit le monde, pas un instant il n’a cessé sa ronde, pas une seconde il n’oublie le but de son destin, il égrène la vie, la voit mûrir…Continue son chemin…

Peu lui importe Dieu, son rôle est important, il regarde en pas-sant, l’espace d’un moment, ce qui l’a toujours ému… la naissance d’un enfant.

Avec l’aide du vent il caresse l’éphémère instant, puis, sans se retourner, continue sa course de dément.

Parfois il est surpris, voire très mécontent, car il arrive sur place bien trop tardivement ! Dans le Temps plus rien n’est comme avant… Des enfants naissent avant l’achèvement !

Lorsqu’en fin d’année, terminant son chemin, il reprendra sa course vers son triste destin, il repassera toujours, encore… et bien trop tard. Il lui faudra supporter, encore et sans fin, ce dont il a hor-reur… arriver en retard !

Mais heureusement le Temps n’est pas tout seul, il a des concur-

rents, par exemple, l’humain, celui qui fut créé par un Dieu éthéré, ce maître même, qu’il se veut d’ignorer.

Les êtres n’aiment pas toujours le Temps, quand dans son sillage il nous mène par la main, où, lorsque soudain il se fige, sans offrir de demain. Pourtant tous l’adorent, en célébrant sans fin, ce qui les rend plus vieux, ce qui les resserre, ce qu’ils vénèrent: un joyeux anniversaire.

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Chapitre 6. Le temps ? 66

Le temps et le poète… L'homme a défini le temps. Il y entre en pleurant… Sa durée est, L’éclipse du couchant ! Une ellipse de vent ! L'espace d'un moment ! Il l’a imaginé, intellectuellement… Il le dépasse tout le temps, L’engluant dans ses serres de dément. Le temps fuit en permanence… Fugace dans l’instant... Carpe Diem, Saisissons-le, si nous avons le temps Vivons-le… intensément... Devant, la guerre, derrière l’histoire... Chaque seconde qui passe, caresse un espoir… Notre plume en tremblant Ne saisissant que des fragments, Guide le souffle d’un enfant… Y écrit des instants … Et des vers célébrant, Le bonheur éphémère, La paix en écrin, La joie et la prière L'amour divin, La vie, enfin ! Et leurs contraires…

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Encre ! Pleurez ! De la plume à l'encrier Le temps est déjà passé...

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Chapitre 6. Le temps ? 68

Ah le temps ! Certains courent après, certains voudraient qu'il s'arrête, mais il

est là persistant, pugnace à la porte de nos dénis. Il est vicieux im-muable et attend patiemment de nous éliminer de son cours... Rem-part de ma jeunesse, jette-lui un sort, je veux une partie de son éternité... Que dois-je faire pour enlever de mon être les graines de la déchéance... Dois-je vendre mon âme au diable ? Dois-je prier mes Dieux. Je voudrais passer le cap de bonne espérance... de vie bien sûr...

Passe le temps… Où sont donc passées, émotions, rêves… espoirs, il ne les trouve

plus au fond de son histoire. Où sont ses souvenirs, sentiments et amour, sa mémoire est perdue dans l’océan des jours ?

Trop de nuit, pas assez d’elle, bien trop d’années et de mois… Instants perdus dans un passé qui broie… à la lisière de l’absence d’émois…

Il ne pleure plus, il sourit yeux dans le vague, il regarde les va-gues… Il attrape des elfes, griffe des nuages…

Il est loin d’elle… Elle est près de lui, la caresse en pleurant… Où est-il le temps où elle l’aimait son bel amant…

Où est-il maintenant ? Perdus au-delà des nues… Irrémédiablement avons luttés, pour préserver l’espoir, Vous vous êtes égarés, inconscients sur ce chemin Qui conduit à la lumière de l’absence sans fin, Nous laissant seuls, vides de lendemains … Que de larmes ont coulées lors de ce voyage, Des pleurs d’amour, d’affection et de rage, Pour cette traversée, vers l’ultime rivage. Combien de souvenirs ont forcé le passage!

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Et le temps est passé, triste de votre absence, La vie s’est déroulée, vide de votre présence. Vous vous êtes rejoints bien au-delà des nues, Sur vote stèle fleurissent, vos sourires perdus. Déposant une gerbe, aux couleurs rutilantes, Nous murmurons enfin, l’esprit plein d’amertume, Un adieu, vidant le cœur de cette longue attente, Une prière émue, alors… tombe la brume… Que passe le temps (Dan El). Gilgamesh cherche avec espoir, Aménophis avec peine ; Bouddha sourit Et nous avons crucifié le maître. Tourne et tourne la roue, Ptolémée conçoit un Monde, Aristote lui donne un ordre, Copernic se doute, Kepler améliore, Galilée affine. Et ensuite ? Jour après jour, Le scarabée fait rouler le soleil, Newton établit ses lois, Pascal pense la foi de l’humilité, Nietzsche le surhomme, Einstein conçoit la compréhension. Pourtant, nuit après nuit, S’installe une ère de non liberté, une ère de non vérité et de des-

truction, Combat des matérialistes pragmatiques,

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Chapitre 6. Le temps ? 70

Combat des intellectuels dogmatiques, Étiquettes contre étiquettes. Coule et coule l’eau des fleuves, Passe et passe sous les ponts… Filent et filent les nuages, Vivent et vivent les êtres… Puisse Gaïa nous porter sur son dos tectonique à travers les étoi-

les et le temps Et le temps continu, il n’y a rien au bout du temps que nous

pouvons imaginer, l’avenir nous entraîne, les souvenirs s’estompent, la vie s’écoule d’un début qui ne nous appartient pas à une fin qui efface tout… Peut-être ?