Pieds de mine fermés : nouvelle approche de la prise en charge chirurgicale

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Résumés des communications S377 30 décembre 2010. Deux groupes ont été définis en fonction du type d’ostéosynthèse utilisée : plaque non verrouillée EpiunionTM (Howmedica) et plaque verrouillée VariAx FootTM (Stryker). Méthode.— Une étude radiographique et scannographique de ces fractures a permis de les classer, selon les classifications de Sanders et Uthéza, et de mesurer les angles de Böhler et de Gis- sane pré- et postopératoires. Une évaluation clinique a étudié l’épidémiologie de ces fractures (age, sexe), les modalités chirur- gicales (greffe-comblement osseux), le suivi postopératoire réédu- catif (type de contention, délais de décharge) et la survenue de complications. Résultats.— Le groupe plaque EpiunionTM comportait 19 cas repar- tis selon Sanders en type II pour deux cas, III pour dix cas et IV pour 7 cas. Le recul moyen de ce groupe pour l’étude était de 16,7 mois ± 15. Le groupe plaque VariAx FootTM rassemblait 23 cas répartis selon Sanders en type II pour quatre cas, III pour 13 cas et IV pour six cas. Le recul moyen de ce groupe était de 13,7 mois ± 6,6. On constatait dans le groupe VariAx FootTM, un cas de comblement osseux peropératoire contre neuf cas dans le groupe EpiunionTM (p < 0,01). Le délais moyen de décharge post- opératoire était de 1,7 mois ± 0,4 dans le groupe VariAx FootTM contre 2,8 mois ± 0,9 dans le groupe EpiunionTM (p < 0,0001). Dans le groupe EpiunionTM, l’immobilisation postopératoire comportait une botte plâtrée dans 78,5 % des cas contre 39 %, dans le groupe VariAx FootTM (p < 0,01). Discussion et conclusion.— L’utilisation des plaques d’ostéosynthèse verrouillées, dans le traitement chirurgical des fractures thala- miques du calcanéum, apporte une meilleure stabilité bioméca- nique du montage, permettant de diminuer le recours aux greffes osseuses peropératoires, et autorise une réadaptation plus précoce des patients, en allégeant la contention et en raccourcissant la durée de décharge postopératoires. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.257 343 Les fractures du corps du naviculaire. À propos de 24 cas Jean-Marie Frin , Patrick Cronier , Pascal Bizot , Vincent Steiger , Abdelhafid Talha CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49933 Angers cedex 9, France Auteur correspondant. Introduction.— Les fractures de l’os naviculaire sont rares. Nous rapportons notre expérience dans la prise en charge de ces fractures dont le traitement est difficile. Patients.— Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les frac- tures du corps du naviculaire opérées entre 2001 et 2011. Ont été exclues les fractures par avulsion, les fractures de la tubérosité et les fractures de fatigue qui étaient traitées de manière orthopé- dique. Cette série comportait 26 fractures chez 25 patients, 22 hommes et 3 femmes dont l’âge moyen était de 34 ans [16—58]. Méthodes.— Toutes les fractures ont bénéficié en préopératoire de radiographies standard, de TDM, et depuis 2007 de reconstructions 3D avec suppression du talus. L’ostéosynthèse était réalisée par hauban ou vis en cas de gros fragments ou par plaque dans les fractures plus comminutives. L’utilisation de plaques verrouillées de l’AO a débuté en 2007. La réduction était souvent aidée par l’utilisation d’un distracteur. Une immobilisation par botte plâtrée pour une durée de 6 semaines a été réalisée dans tous les cas. Les patients ont été revus avec le score fonctionnel American Ortho- paedic Foot and Ankle Society (AOFAS) pour médio-pied, le Maryland Foot Score et des radiographies standard. Résultats.— Vingt-quatre patients ont été revus avec un recul moyen de 35 mois [5—92], deux ont été perdus de vue. Il s’agissait le plus souvent d’un traumatisme à haute énergie : accident de la voie publique (n = 20), chute d’un lieu élevé (n = 3), écrasement (n = 1). Selon la classification de Sangeorzan, il y avait quatre fractures de type 2 (16 %) et 20 fractures type 3 (83 %). La fracture était associée à une autre fracture du pied dans 16 cas (66 %). Sept patients (29 %) ont développé une arthrose talo-naviculaire dont 1 a nécessité une arthrodèse. Un cas de retard de consolidation a été observé du fait d’une perte de substance initiale et d’un démontage à trois mois. Au dernier recul, le Maryland foot score moyen était de 90/100. Le score AOFAS moyen était de 86/100. Les plaques verrouillées (n = 9) réservées aux fractures comminu- tives avaient un score AOFAS moyen de 90/100alors que le reste de la série avait un score AOFAS moyen de 84%. Discussion.— L’apport de l’imagerie et l’utilisation récente d’une plaque verrouillée spécifique a permis d’avoir des résultats meilleurs dans le traitement de fractures particulièrement diffi- ciles. Conclusion.— Une technique rigoureuse avec planification en TDM 3D et une synthèse stable améliorent fortement le pronostic de ces fractures graves. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.258 344 Pieds de mine fermés : nouvelle approche de la prise en charge chirurgicale Fabrice Bazile , Raphaël Barthelemy , Bertrand Bauer , Fabien Nuzacci , Bernard Deloynes , Sylvain Rigal Service de chirurgie orthopédique, 101, avenue Henri-Barbusse, 92140 Clamart, France Auteur correspondant. Introduction.— Dans les années 1990, les pieds de mine ouverts de guerre par mines antipersonnel étaient traités essentiellement par amputation en raison de la destruction massive osseuse et des par- ties molles. Actuellement, il s’agit de pieds de mine fermés dus à des mines antichar. Ils posent le problème du traitement conserva- teur. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective entre 2002 et 2011 portant sur neuf pieds de mine dont deux bilaté- raux, évacués d’Afghanistan. Le recul moyen est de 24 mois [7—54]. L’évaluation a été faite sur les complications, la marche, le chaus- sage et la déformation du pied. Résultats.— Le délai de rapatriement en France était de 48 heures. Il y avait sept pieds de mine fermés et deux ouverts. Ils ont tous béné- ficié de parages itératifs suivis d’un geste sur l’arrière pied dont cinq réductions sanglantes : brochage percutané un cas, exofixation deux cas, exofixation plus brochage six cas. Une fasciotomie des loges du pied a été réalisée dans quatre cas pour syndrome compartimental. L’évolution a été satisfaisante dans six cas. On notait une ostéite calcanéenne, une ostéoarthrite sous-talienne et une amputation. Reprise de la marche possible pour tous les patients. Réalisation d’une arthrodèse tibio-talienne et d’une arthrodèse sous-talienne. Discussion.— Les pieds de mine fermés réalisent des lésions de l’arrière pied par transfert d’une onde de choc à travers une inter- face. Les fractures comminutives du calcanéum qui en résultent sont souvent associées à des luxations talo-calcanéenne et/ou du Chopart. Les lésions des parties molles sont constantes et font le pronostic. Leur traitement conservateur est difficile. Le résultat du traitement orthopédique isolé est médiocre : impossibilité de chaussage et dif- ficultés à la marche du à une modification de la morphologie de l’arrière pied.

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30 décembre 2010. Deux groupes ont été définis en fonction dutype d’ostéosynthèse utilisée : plaque non verrouillée EpiunionTM(Howmedica) et plaque verrouillée VariAx FootTM (Stryker).Méthode.— Une étude radiographique et scannographique de cesfractures a permis de les classer, selon les classifications deSanders et Uthéza, et de mesurer les angles de Böhler et de Gis-sane pré- et postopératoires. Une évaluation clinique a étudiél’épidémiologie de ces fractures (age, sexe), les modalités chirur-gicales (greffe-comblement osseux), le suivi postopératoire réédu-catif (type de contention, délais de décharge) et la survenue decomplications.Résultats.— Le groupe plaque EpiunionTM comportait 19 cas repar-tis selon Sanders en type II pour deux cas, III pour dix cas etIV pour 7 cas. Le recul moyen de ce groupe pour l’étude étaitde 16,7 mois ± 15. Le groupe plaque VariAx FootTM rassemblait23 cas répartis selon Sanders en type II pour quatre cas, III pour13 cas et IV pour six cas. Le recul moyen de ce groupe était de13,7 mois ± 6,6. On constatait dans le groupe VariAx FootTM, uncas de comblement osseux peropératoire contre neuf cas dans legroupe EpiunionTM (p < 0,01). Le délais moyen de décharge post-opératoire était de 1,7 mois ± 0,4 dans le groupe VariAx FootTMcontre 2,8 mois ± 0,9 dans le groupe EpiunionTM (p < 0,0001). Dansle groupe EpiunionTM, l’immobilisation postopératoire comportaitune botte plâtrée dans 78,5 % des cas contre 39 %, dans le groupeVariAx FootTM (p < 0,01).Discussion et conclusion.— L’utilisation des plaques d’ostéosynthèseverrouillées, dans le traitement chirurgical des fractures thala-miques du calcanéum, apporte une meilleure stabilité bioméca-nique du montage, permettant de diminuer le recours aux greffesosseuses peropératoires, et autorise une réadaptation plus précocedes patients, en allégeant la contention et en raccourcissant ladurée de décharge postopératoires.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.257

343Les fractures du corps du naviculaire. À propos de24 casJean-Marie Frin ∗, Patrick Cronier , Pascal Bizot , Vincent Steiger ,Abdelhafid TalhaCHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49933 Angers cedex 9, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les fractures de l’os naviculaire sont rares. Nousrapportons notre expérience dans la prise en charge de ces fracturesdont le traitement est difficile.Patients.— Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les frac-tures du corps du naviculaire opérées entre 2001 et 2011. Ont étéexclues les fractures par avulsion, les fractures de la tubérosité etles fractures de fatigue qui étaient traitées de manière orthopé-dique.Cette série comportait 26 fractures chez 25 patients, 22 hommes et3 femmes dont l’âge moyen était de 34 ans [16—58].Méthodes.— Toutes les fractures ont bénéficié en préopératoire deradiographies standard, de TDM, et depuis 2007 de reconstructions3D avec suppression du talus.L’ostéosynthèse était réalisée par hauban ou vis en cas de grosfragments ou par plaque dans les fractures plus comminutives.L’utilisation de plaques verrouillées de l’AO a débuté en 2007.La réduction était souvent aidée par l’utilisation d’un distracteur.Une immobilisation par botte plâtrée pour une durée de 6 semainesa été réalisée dans tous les cas.Les patients ont été revus avec le score fonctionnel American Ortho-paedic Foot and Ankle Society (AOFAS) pour médio-pied, le Maryland

Foot Score et des radiographies standard.Résultats.— Vingt-quatre patients ont été revus avec un recul moyende 35 mois [5—92], deux ont été perdus de vue.

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l s’agissait le plus souvent d’un traumatisme à haute énergie :ccident de la voie publique (n = 20), chute d’un lieu élevé (n = 3),crasement (n = 1).elon la classification de Sangeorzan, il y avait quatre fractures deype 2 (16 %) et 20 fractures type 3 (83 %).a fracture était associée à une autre fracture du pied dans 16 cas66 %).ept patients (29 %) ont développé une arthrose talo-naviculaireont 1 a nécessité une arthrodèse.n cas de retard de consolidation a été observé du fait d’une pertee substance initiale et d’un démontage à trois mois.u dernier recul, le Maryland foot score moyen était de 90/100. Lecore AOFAS moyen était de 86/100.es plaques verrouillées (n = 9) réservées aux fractures comminu-ives avaient un score AOFAS moyen de 90/100 alors que le reste dea série avait un score AOFAS moyen de 84 %.iscussion.— L’apport de l’imagerie et l’utilisation récente d’unelaque verrouillée spécifique a permis d’avoir des résultatseilleurs dans le traitement de fractures particulièrement diffi-

iles.onclusion.— Une technique rigoureuse avec planification en TDMD et une synthèse stable améliorent fortement le pronostic de cesractures graves.

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44ieds de mine fermés : nouvelle approche de larise en charge chirurgicaleabrice Bazile ∗, Raphaël Barthelemy , Bertrand Bauer ,abien Nuzacci , Bernard Deloynes , Sylvain Rigal

Service de chirurgie orthopédique, 101, avenue Henri-Barbusse,2140 Clamart, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Dans les années 1990, les pieds de mine ouverts deuerre par mines antipersonnel étaient traités essentiellement parmputation en raison de la destruction massive osseuse et des par-ies molles. Actuellement, il s’agit de pieds de mine fermés dus àes mines antichar. Ils posent le problème du traitement conserva-eur.atients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective entre002 et 2011 portant sur neuf pieds de mine dont deux bilaté-aux, évacués d’Afghanistan. Le recul moyen est de 24 mois [7—54].’évaluation a été faite sur les complications, la marche, le chaus-age et la déformation du pied.ésultats.— Le délai de rapatriement en France était de 48 heures. Ilavait sept pieds de mine fermés et deux ouverts. Ils ont tous béné-cié de parages itératifs suivis d’un geste sur l’arrière pied dont cinqéductions sanglantes : brochage percutané un cas, exofixation deuxas, exofixation plus brochage six cas. Une fasciotomie des loges duied a été réalisée dans quatre cas pour syndrome compartimental.’évolution a été satisfaisante dans six cas. On notait une ostéitealcanéenne, une ostéoarthrite sous-talienne et une amputation.eprise de la marche possible pour tous les patients.éalisation d’une arthrodèse tibio-talienne et d’une arthrodèseous-talienne.iscussion.— Les pieds de mine fermés réalisent des lésions de

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’orientation thérapeutique actuelle est plus chirurgicale. Sonbjectif est la réduction ostéoarticulaire précoce la plus prochee l’anatomie selon les principes suivants :ostéosynthèse a minima (broches) ;exofixation tibio-tarsienne de principe, éventuellement en équin

our améliorer la réduction et conserver l’anatomie de l’arche plan-aire ;suspension du fixateur externe (gestion des parties molles, pré-

ention des escarres) ;couverture par lambeau précoce.

onclusion.— Contrairement au pied de mine ouvert qui accor-ait une grande place à l’amputation, le traitement du piede mine fermé doit être le plus conservateur possible. Ceraitement est résolument chirurgical pour redonner sa forme ana-omique à l’arrière pied, seule garante du résultat fonctionnel.ette démarche thérapeutique facilite le traitement des séquellesarthrodèse).

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46stéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle traitéar forage résection osseux percutané : cinq casébastien Raux ∗, Kariman Abelin-Genevois , Isabelle Canterino ,incent Cunin , Alice Fassier , Franck Chotel , Rémi Kohler

Service d’orthopédie pédiatrique, groupement hospitalier Est,ôpital Femme-Mère-Enfant, 59, boulevard Pineln 69677 Bronedex FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— L’ostéome ostéoïde est une tumeur osseuse bénigneiégeant essentiellement au niveau du membre inférieur ; l’atteinteotyloïdienne est rare (moins de 1 % selon Campanacci). Dans ceas, son exérèse est très difficile en raison de la profondeur dea lésion. Nous présentons ici une série importante de cinq cas’ostéome ostéoïde siégeant dans l’arrière fond du cotyle, traitéselon une méthode originale : le forage résection osseux percutanéous contrôle tomodensitométrique (FROP).atériel d’étude.— Notre série comporte cinq patients, trois fillest deux garcons, dont l’âge à l’intervention était en moyenne de7 ans (extrêmes de 11 à 27 ans). Le diagnostic s’est toujours appuyéur le « couple » d’imagerie scintigraphie (hyperfixation) — scannernidus dans la lame quadrilatère).raitement.— Ces cinq patients ont bénéficié d’un forage résec-ion osseux percutané (FROP), technique mini invasive réaliséeous anesthésie générale, sous contrôle d’un scanner (patient placén décubitus ventral). Un matériel ancillaire spécifique permet’atteindre la zone lésionnelle, puis d’enlever une carotte osseuse,rélèvement envoyé en anatomopathologie.ésultats.— Les résultats de cette étude, avec un recul minimum’un an, sont excellents : cinq guérisons complètes avec disparitionotale et définitive des douleurs.iscussion.—L’ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle estaractérisé par sa rareté et par la difficulté technique de sonxérèse, liée à la profondeur de cette lésion : certains auteurs rap-ortent la nécessité de luxer la hanche pour un abord direct, ou deéaliser une arthroscopie de cette articulation, techniquement dif-cile. Le FROP est une technique efficace, non invasive, permettantne exérèse complète grâce à un matériel ancillaire adapté.

onclusion.— Cette étude confirme l’intérêt de la méthode FROPour traiter un ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle, loca-isation où elle s’avère extrêmement performante.

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té francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

47ésultats cliniques et radiologiques des transfertspiphysaires de fibula après résection d’uneumeur osseuse chez sept enfantsanon Bachy ∗, Stéphanie Pannier , Caroline Dana , Arielle Salon ,ric Mascard , Christophe Glorion

Service d’orthopédie pédiatrique, hôpitalecker-Enfants—Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Le transfert d’épiphyse vascularisée associé à unegment de diaphyse permet de traiter les pertes de substancespiphysaires de l’enfant. L’objectif de cette étude est d’analysera technique chirurgicale puis les résultats cliniques et radiologiqueslong terme.atériel et méthode.— Entre 1997 et 2008, sept patients (deuxlles et cinq garcons), âgés en moyenne de 5,7 ans (2—8) ont étépérés d’une tumeur osseuse maligne avec reconstruction par trans-ert d’épiphyse vascularisée de fibula. Il s’agissait de cinq sarcomes’Ewing et deux ostéosarcomes, localisés au fémur proximal (trois),l’humérus proximal (trois) et au radius distal (un). Le transplantesurait en moyenne 12,7 ± 2,9 cm. La vascularisation était assuréear un pédicule unique dans cinq cas (fibulaire trois ; tibial anté-ieur deux) et par deux pédicules dans deux cas. L’ostéosynthèsetait assurée par une broche centromédullaire dans six cas et unelaque vissée dans un cas. Un vissage tibio-fibulaire préventif a étééalisé dans six cas. Tous les patients ont eu une chimiothérapie prét postopératoire selon les protocoles de la SFCE. Un patient a eune radiothérapie complémentaire.ésultats.— Le recul était en moyenne de 6,5 ans (2,8—11,5). Tous

es patients étaient vivants et en rémission de leur tumeur. La fonc-ion était jugée satisfaisante dans 85 % des cas. L’épaississementu greffon traduisait son intégration dans tous les cas, la physetait restée ouverte dans 4 cas, autorisant une poursuite de laroissance. Parmi les complications, on notait une infection post-pératoire, deux défauts de consolidation, deux fractures, uneésaxation nécessitant une reprise chirurgicale et deux paralysiespontanément régressives du nerf fibulaire commun. Une déviationn valgus de la cheville était apparue chez le patient n’ayant pasu de syndesmodèse préventive.iscussion.— Chez les petits enfants, le transfert de fibula vascula-isée avec son épiphyse est une technique qui permet à la fois deombler une perte de substance osseuse, de reconstruire une arti-ulation mobile et de permettre la poursuite de la croissance duegment réséqué. Les prothèses de croissance n’ont pas donné dansotre expérience des résultats suffisants dans cette tranche d’âget les arthrodèses ne règlent pas le problème de la croissance.onclusion.— Le transfert d’épiphyse vascularisée est une tech-ique difficile, grevée de complications, mais qui permet deeconstruire un segment osseux emportant une épiphyse chez leetit enfant, conservant ainsi une fonction et une croissance en’absence d’infection ou de radiothérapie.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.261

48damantinome : suivi à long terme et regardritique sur la prise en charge thérapeutiqueouis-Romée Le Nail ∗, Heide Elke Viehweger , Frédéric Sailhan ,rédérique Larousserie , Gonzague De Pinieux , Philippe Rosset ,hilippe Anract

Service de chirurgie orthopédique 2, hôpital Trousseau, 37044ours cedex 9, France

Auteur correspondant.

ntroduction.— L’adamantinome est une tumeur osseuse primitivealigne de bas grade, de localisation essentiellement tibiale. Il