physique, d'orthopédie, de massage et de gymnastique...

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André NOQUET En quelques Mots (1914 - 1999) 8ème Dan d'Aïkido 4ème Dan de Judo Maître NOQUET a activement participé au dévelop- pement du Judo dans le sud-ouest de la France d'après guerre. 8ème dan d'aïkido, il fut l’un des premiers pratiquants européens sous la direction de Tadashi ABE, au début des années 50 André NOCQUET est né le 30 juillet 1914 à Prahecq dans les Deux-Sèvres. Durant sa jeunesse il fait ses études au lycée de Niort, puis au Collège de Saint-Maixent. Contact avec le Jiu jitsu C’est à l’age de 16 ans qu’il découvre le Ju-Jitsu à l'École Militaire de Saint Maixent sous la direction de l'Adjudant chef RAFFIER. En 1932, André NOCQUET prépare le professorat de culture physique, d'orthopédie, de massage et de gymnastique médicale avec le docteur DOLTO à Paris. Après avoir obtenu son diplôme, il ouvre en 1936 une école de culture physique et de gymnastique médicale à Angoulême où il travaille en collaboration avec le corps médical. En 1937, il devient l'élève du professeur Moshe FELDEN- KRAIS, un Israélien fondateur du Jiu-jitsu Club de France. Contact avec le Jiu jitsu En 1937, il devient l'élève du professeur Moshe FELDENKRAIS, un Israélien fondateur du Jiu-jitsu Club de France. Ce dernier invite dans son dojo parisien le fondateur du Judo français, le Maître Japonais Mikinosuke KAWAISHI. Immédiatement séduit, André devient son dix-septième élève ! En 1939, André NOCQUET est incorporé au 404ème Régiment de Défense contre Avions. Le 4 juin 1940 il est fait prisonnier à la bataille de Dunkerque, près de Malo les bains. Il s'évade le 11 octobre 1943 du Stalag VIG de Cologne et rejoint la France, où, sous le nom de Jean Hervé, il rejoint les Forces Françaises de la Résistance et reçoit les papiers de Rédacteur en chef, à la Préfecture de Mont-de-Marsan au Service des Réfugiés. En 1945, à la Libération, il reçoit la Croix du Combat- tant et la Médaille des Évadés. NOCQUET est demandé par la Police de Bordeaux, pour la formation de ses moniteurs au Judo et au Jiu-Jitsu. Il crée, cette même année, le Judo-club de Bordeaux et le stage international de Judo de Biarritz, sous la direction technique de Maître KAWAISHI. Le 12 sep- tembre 1946, il obtient après examen, la 56ème ceinture noire de France de Judo et de Self-défense ! Rencontre avec Maître MOCHIZUKI Il enseigne au Judo-club de Bordeaux jusqu’à sa rencontre en décembre 1951 avec Minoru MOCHIZUKI lors de son pas- sage en France.

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André NOQUET En quelques Mots

(1914 - 1999)8ème Dan d'Aïkido4ème Dan de Judo

Maître NOQUET a activement participé au dévelop-pement du Judo dans le sud-ouest de la France d'après guerre. 8ème dan d'aïkido, il fut l’un des premiers pratiquants européens sous la direction de Tadashi ABE, au début des années 50

André NOCQUET est né le 30 juillet 1914 à Prahecq dans les Deux-Sèvres. Durant sa jeunesse il fait ses études au lycée de Niort, puis au Collège de Saint-Maixent.

Contact avec le Jiu jitsu

C’est à l’age de 16 ans qu’il découvre le Ju-Jitsu à l'École Militaire de Saint Maixent sous la direction de l'Adjudant chef RAFFIER.

En 1932, André NOCQUET prépare le professorat de culture physique, d'orthopédie, de massage et de gymnastique médicale avec le docteur DOLTO à Paris. Après avoir obtenu son diplôme, il ouvre en 1936 une école de culture physique et de gymnastique médicale à Angoulême où il travaille en collaboration avec le corps médical. En 1937, il devient l'élève du professeur Moshe FELDEN-KRAIS, un Israélien fondateur du Jiu-jitsu Club de France.

Contact avec le Jiu jitsu

En 1937, il devient l'élève du professeur Moshe FELDENKRAIS, un Israélien fondateur du Jiu-jitsu Club de France. Ce dernier invite dans son dojo parisien le fondateur du Judo français, le Maître Japonais Mikinosuke KAWAISHI. Immédiatement séduit, André devient son dix-septième élève ! En 1939, André NOCQUET est incorporé au 404ème Régiment de Défense contre Avions. Le 4 juin 1940 il est fait prisonnier à la bataille de Dunkerque, près de Malo les bains. Il s'évade le 11 octobre 1943 du Stalag VIG de Cologne et rejoint la France, où, sous le nom de Jean Hervé, il rejoint les Forces Françaises de la Résistance et reçoit les papiers de Rédacteur en chef, à la Préfecture de Mont-de-Marsan au Service des Réfugiés.

En 1945, à la Libération, il reçoit la Croix du Combat-tant et la Médaille des Évadés. NOCQUET est demandé par la Police de Bordeaux, pour la formation de ses moniteurs au Judo et au Jiu-Jitsu. Il crée, cette même année, le Judo-club de Bordeaux et le stage international de Judo de Biarritz, sous la direction technique de Maître KAWAISHI. Le 12 sep-tembre 1946, il obtient après examen, la 56ème ceinture noire de France de Judo et de Self-défense !

Rencontre avec Maître MOCHIZUKI

Il enseigne au Judo-club de Bordeaux jusqu’à sa rencontre en décembre 1951 avec Minoru MOCHIZUKI lors de son pas-sage en France.

Il débute l’étude de l’Aïkido, sous la direction de Tadashi ABE en 1952 et devient l’un des premiers prati-quants d’Aïkido en France. Gradé 4ème dan de judo et 1er dan d’aikido, André NOCQUET développe le Judo et le Jiu-jitsu dans l'Ouest et le Sud-ouest de la France, et forme la plupart des professeurs de Judo de ces régions jusqu'en 1955, où il est invité au Japon en tant qu’élève interne (uchi deshi) grâce aux recommandations de Tadashi ABE. Il rencontre alors Georges DUHAMEL de l'Académie Française, qui a grandement contribué à la signa-ture de l'accord culturel franco-japonais. Ce dernier le charge d’une mission culturelle : il lui demande d'étudier d'une part, l’aïkido, puis d'autre part, les méthodes japonaises, inconnues en France, de kinésithérapie, de massage et de gymnastique médicale, telles que le Shiatsu, le Seitai, et les théories du célèbre professeur japonais Katsuzo NISHI.

Le passage au Japon

Dès son arrivée au Japon, André NOCQUET est accueilli au Ministère japonais des Affaires Étran-gères par Mme TATSUKO-TATSUKE, chef de l'un des Services des Relations Culturelles Internationales, qui le présente à M. KUNI-MATSUO, rédacteur en chef - adjoint du journal YOMIURI Shimbun. Au cours de son séjour au Japon, André NOC-QUET est conduit et conseillé par son Excellence M. Naotake SATO, membre de la Chambre des Conseil-lers, président de la " UNITED NATIONS SOCIETY " et ancien ambassadeur du Japon en Russie.

Le 11 juin 1955, il devient officiellement "uchi deshi" à l’Aïkikaï Hombu Dojo de Tokyo. Pratiquant sérieusement la discipline il devient à 41 ans, le premier étudiant étranger du fondateur Morihei UESHIBA ! André s’entraîne intensivement au Hombu dojo et à Iwama, en compagnie d’autres uchi deshi, notamment Nobuyoshi TAMURA (également 1er dan) et Masamichi NORO (1er kyu). Le 28 septembre 1955 à la demande d'O Sensei, il donne une conférence au Centre mondial sur l'aspect spirituel et technique de l'Aïkido devant les Attachés culturels et les membres du Corps diplomatique des ambassades étrangères de Tokyo.

S’acquittant parfaitement de sa mission culturelle, il utilise ses rares périodes de repos pour élargir sa connaissance des arts martiaux (auprès de Kenji TOMIKI et Masutatsu OYAMA), et des disciplines de santé japonaises (auprès de Tokujiro NAMIKOSHI et Katsuzo NISHI). A la suite de son séjour au Japon, il est certifié "Maître d'Aïkido" par l’Aikikai So Hombu le 14 octobre 1957. Il obtient également un certificat de Maître TOMIKI, chargé de l’enseignement de la self-défense au Kodokan Le 20 décembre 1957, Maître NOCQUET se rend aux États-Unis, où il dispense des cours et des démonstrations d'Aïkido aux Instructeurs de self-défense spécialisés de la police de Fresno en Californie. Pour ces démonstrations et cours à titre bénévole, il reçoit le Diplôme d'Honneur du National Exchange Club des États-Unis, le 11 février 1958. Retour en France

Au cours de l'été 1958, NOCQUET Senseï rejoint la France et fait un compte rendu détaillé de ses études à Georges DUHAMEL, sur l'aspect spirituel de l’Aïkido et sur les méthodes japonaises de kinésithéra-pie, de massage et de réanimation. Mr DUHAMEL lui demande alors d'entreprendre des recherches sur les arts martiaux dans tous les pays d'Europe occidentale depuis le XVème siècle, de manière à faire

Le 12 avril 1962, Aritomo MURASHIGE lui remet le diplôme de 5ème dan calligraphié par Morihei UESHIBA, et lui confère le titre de Représentant Géné-ral de l'Aïkikaï pour la France. En juin 1972, NOCQUET Senseï, aidé de plusieurs professeurs étran-gers, crée à Fribourg l'Union Européenne d’Aïkido (UEA). Plus haut gradé euro-péen d'aïkido, il est logiquement nommé président et directeur technique de cette organisation regroupant l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, la Suisse et la France.En parallèle, il continue de donner des cours à l'Union Nationale des Parachutistes, à la Police Nationale ainsi qu'à l'École Militaire de Saint-Maixent. Le Ministère de la Jeunesse et des Sports lui demande de participer aux travaux de la commission consultative pour la création du diplôme d'État de professeur d'aïkido. Durant plusieurs années, Maître NOCQUET donne des Conférences en France et en Europe sur l'esprit de non-violence, en dévelop-pant l'esprit d'entraide et d'amitié internationale.Il est nommé 7ème dan par Hiro-kazu KOBAYASHI le 6 juillet 1973. En 1975, il publie un livre intitulé "Maître Morihei UESHIBA, Présence et Message" dans lequel paraissent 80 photographies inédites du Fondateur, du

Doshu kisshomaru UESHIBA et de Koichi TOHEI. La même année, la FFAD quitte la FFJDA. André NOCQUET perd alors son agrément de conseiller technique national laissant Maître TAMURA, avec lequel il oeuvre pour une unification des pratiquants français, comme seul conseiller tech-nique national de l’UEA. En mai 1976, il participe à la création de la Fédération Internationale d’Aïkido (FIA). En 1978, il fait partie des 4 experts techniques (avec A. FLOQUET, H. MOCHI-ZUKI et N. TAMURA) au sein du groupe qui travaille sur les grades, les jurys d’examens et les brevets d’Etat. Le 10 juillet 1982, André NOCQUET, président de l'Union Européenne d'Aïkido, est nommé Chevalier de l'Ordre National du Mérite, pour les services excep-tionnels rendus au Ministère de la Jeunesse et des Sports.

En 1985, il est nommé 8ème dan d'aïkido. Le groupe de Maître NOCQUET (futur GHAAN) rejoint alors la FFLAB (Fédération française libre d’Aïkido et de budo) dont Maître TAMURA est le responsable technique. En 1988, le GHAAN (Groupe historique Aïkido André Nocquet) est créé au sein de la FFAB (ex FFLAB) ce qui lui permet d’enseigner en toute liberté. André NOCQUET nous quitte le 12 mars 1999, à l'âge de 85 ans. 4ème dan de Judo et élève du célèbre KAWAISHI, il a activement participé au développement du Judo dans le sud-ouest de la France d'après guerre. 8ème dan d'aïkido, il fut l’un des premiers pratiquants européens sous la direction de Tadashi ABE, au début des années 50. Celui-ci lui permit d'être invité à étudier au Japon. Disciple direct du fondateur, Maître NOCQUET disait que l'histoire de sa vie a évolué "du culte du corps au Vide de l'esprit". Cela s'est réalisé en quarante années d'une pratique quotidienne de l'Aïkido ou il fut le serviteur d'un idéal d'universalité. Profondément marqué par la vision spirituelle de Maître UESHIBA, il est l'auteur de plusieurs ouvrages : "Morihei Ueshiba Présence et Message", publié en 1975 et réédité en 1987, "Le Coeur-Epée" publié en 1991 et "Zen et Aïki ne font qu'un" publié en 1995.