Photos : Michèle Brenot, Corentin et Jean-Pierre Chauville

n 3

C’est avec plaisir que je prends le relais de Claude ROUX pour la rédaction de l’éditorial de ce quarantième journal de CROTENAY.

J’en profite pour saluer tout le travail qu’il a accompli pour notre commune durant ses nombreux mandats d’élu ainsi qu’au sein du foyer rural.

Durant ces trente-huit ans, notre journal, porté par des équipes municipales et des comités de rédaction successifs a évolué, s’est étoffé, a pris de la couleur, grâce aux outils informatiques, il a gagné en qualité d’impression. Il est le témoin de la vie de notre village avec ses événements heureux ou tragiques et démontre le dynamisme de ses associations qui contribuent à as-surer du lien social.

Mais s’il perdure, c’est avant tout grâce à la diversi-té de vos contributions : comptes-rendus, témoignages, récits, traits d’humour et quelquefois d’humeur ! Je tiens à remercier tous les membres du comité de rédaction pour le gros travail qu’ils accomplissent avec toujours le souci de la qualité et de tenir les délais de bouclage.

Afin que cette parution, qui témoigne du dynamisme et du bon esprit de notre village, garde son niveau de qualité, je vous invite pour le prochain numéro à nous faire parvenir vos articles le plus tôt possible, ce qui fa-cilitera le travail de mise en page.

Avant de conclure, je veux avoir une pensée pour Michel CHEVALIER et Pierre PERROUD qui nous ont quittés récemment, eux qui se sont beaucoup investis pour notre village.

Bonne lecture de ce quarantième numéro et meil-leurs vœux pour cette nouvelle année.

Jean-François TOURNIER

Éditorial

Le Conseil Municipal remercie tous les auteurs des articles et des photos, les membres du Comité de Rédaction pour le travail effectué.

Sommaire3 - Éditorial4 - Le mot du Maire5 - Infos diverses

- Travaux dans le village6 - État civil 20148 - Une année à l’école primaire13 - Bibliothèque municipale14 - 2014, année fantastique16 - Garderie - Cantine17 - Les TAP18 - Fleurissement de Crotenay19 - Travaux sur le barrage de l’Angillon

- Repas des anciens20 - Fête de la Musique

- Vice-Champion de France - Tarot21 - Fête du village

- Fête des voisins22 - Le Tour de France à Crotenay24 - Graines de Champions ?25 - Le vieil harmonium26 - Mademoiselle Germaine de Chassey27 - C’était hier !28 - Du côté des associations29 - Calendrier des manifestations 201530 - Société de musique

- Le Club du «Montsaugeon»31 - Golf des 4 saisons

- Foyer rural de Crotenay32 - Société de pêche33- Aéro-club de Champagnole - Crotenay34 - Radio modèle club de Crotenay

- ACCA de Crotenay35 - Le Sou des écoles36 - Union Sportive Crotenay - Combe d’Ain38 - Cirque Va et Vient39 - GV Crotenay

- Crotenayoga40 - Hommages41 - Adieu Michel42 - Hommage à mon copain43 - Environnement : la chalarose du frêne44 - Mission humanitaire au Kenya46 - Le loup dans la maison

- Être et avoir47 - Le droit des femmes

- Trousse de secours48 - Si je vous dis « 1515 ! »49 - Quand la Franche-Comté faillit

disparaître...

Janvier 2015 et voici déjà le numéro 40 de notre journal « Crotenay notre village » avec tous les articles que nous lui confions, infor-

mations, anecdotes, histoires, témoignages, photos, et cela depuis 38 ans, complété par l’info Crotenay qui paraît chaque trimestre.

En ce début d’année, j’ai le plaisir de vous pré-senter à toutes et à tous, au nom du Conseil Muni-cipal, mes vœux les meilleurs, et de vous souhaiter beaucoup de satisfactions personnelles, profession-nelles, scolaires… Sachons reconnaître et apprécier, en cette période d’interrogations, les moments de sé-rénité.

La nouvelle équipe municipale découvre le fonctionnement de la commune, dans les divers domaines, avec le souci et la volonté de maintenir et d’améliorer la vie communautaire tout en tenant compte des contraintes d’ordre administratif et finan-cier, ce qui impose des choix.

Il est prévu que le montant des dotations de l’Etat diminue. Pour compenser cette baisse et faire des économies, la Communauté de Communes (CC) Champagnole Porte du Haut-Jura (CPHJ) dont nous faisons partie depuis plus de dix ans, lance une en-quête pour que nous fassions part de nos besoins et de nos idées afin de mutualiser nos moyens et nos compétences.

Très prochainement, une réunion aura lieu, toujours dans le cadre de la CCCPHJ, pour nous in-former plus précisément du chiffrage des dotations pour les prochaines années.

L’organisation des nouveaux rythmes scolaires, avec la mise en place d’activités périscolaires, a de-mandé beaucoup de réflexion : chercher des idées

d’ateliers, solliciter des in-tervenants, établir un plan-ning tout en restant dans des proportions financières raisonnables ; merci aux quelques intervenants bé-névoles qui permettent ainsi de diversifier les acti-vités proposées aux enfants. Alexandra et Caroline se sont particulièrement investies pour ce dossier. Pour poursuivre ces Temps d’Activités Périscolaires (TAP), nous avons besoin de vos propositions et de votre aide.

Tous les bénévoles engagés dans la vie asso-ciative ou à titre individuel, contribuent à nous aider dans notre tâche et à améliorer le lien social. Comme chaque année, grâce aux manifestations organisées, le village a connu quelques moments festifs, mo-ments de rencontres conviviales appréciés. Ne se-rait-il pas souhaitable que le Comité des Fêtes soit réactivé ? C’est en tout cas un vœu du Conseil. Un événement en 2014 : le passage du Tour de France, ce n’était pas arrivé depuis 1996 !

Félicitations aux deux jeunes du village qui ont intégré le corps des Sapeurs Pompiers de Champa-gnole et aux jeunes sportifs qui se sont distingués et ont été récompensés par le Conseil Général ou dans leurs clubs.

Comme précédemment, la nouvelle équipe mu-nicipale reste à votre écoute, je tiens aussi à remer-cier tous ses membres, en particulier les Adjoints, pour leur implication au service de la commune.

Bonne et heureuse année 2015.

Bernard PLANTARD

Le mot du Maire

n 4

Le Conseil MunicipalDavid PERNODET, Nicolas MANZONI, René BUSI, Jean-François TOURNIER, Alexandra ROCHE, Caroline MATIVET, Sylvain EMONOT, Alain MAZUREK, Laurent CHATEAU, Yannick BESANCON, Bernard PLANTARD, Pascale VANDEPUTTE, Nicolas GERMAIN, Georges AYME, Joël BROCARD.

Habitat : avez-vous un DAAF ?A partir du 8 mars 2015, tous les logements

devront être équipés d’au moins un Détecteur Avertisseur Autonome de Fumée. Cet appareil est capable de détecter la présence de fumée et en même temps de déclencher une sirène suffisamment puissante pour alerter ou réveiller les occupants de l’habitation.

Attention, choisissez un détecteur conforme portant la norme NFEN14604 : on trouve de nombreux appareils moins chers mais n’offrant pas toute la sécurité nécessaire, donc prudence !

Infos diverses

Horaires de Véronique COTTEZSecrétaire de MairieDu lundi au vendredi, de 9h30 à 12h

Permanences du MaireTous les matins ou sur rendez-vous

Collecte des bacsBac gris : tous les jeudisBac bleu : le lundi matin des semaines impaires.Pensez à sortir votre bac bleu la veille.

Jours fériésRattrapage le mercredi le plus proche

ALCGLe mardi 15 ou le mardi qui suit le 15 de chaque mois

n 5

Travaux dans le village

D’autre part, sachez que seuls les pompiers sont habilités à vérifier votre installation. Ne vous laissez pas abuser par des démarcheurs ou des appels téléphoniques insistants.

Naissances

MEUNIER Lyloonée le 12 février 2014 à Lons-le-Saunier

BESANÇON Jules né le 8 mars 2014 à Lons-le-Saunier

MERMET Liamné le 14 mars 2014 à Lons-le-Saunier

GERMAIN Rose née le 6 avril 2014 à Pontarlier

MENETRIER Sachané le 9 mai 2014 à Lons-le-Saunier

EL KHRISSI MANDRILLON Sohanné le 15 juin 2014 à Pontarlier

MARCHIONINI DUVAL Evenée le 11 juillet 2014 à Lons-le-Saunier

GENTET Maëlynenée le 5 août 2014 à Besançon

CIOÉ Alessandroné le 21 août 2014 à Besançon

TRICAUD Léoné le 28 août 2014 à Lons-le-Saunier

DUPUIS Emmanée le 28 septembre 2014 à Pontarlier

BOUSSON Timéoné le 19 octobre 2014 à Lons-le-Saunier

État civil 2014

La vie de notre commune

n 6

Mariage

GARTNER Philippe et BONNET Magalile 7 juin 2014

Décès

SANCHEZ-MARTINEZ Patrickle 16 mars 2014 (59 ans)

SANTANGELO Domenico le 18 mai 2014 (55 ans)

BOLLE-REDDAT Adrienne née FAIVREle 17 juillet 2014 (86 ans)

CHEVALIER Michel le 28 octobre 2014 (82 ans)

PERROUD Pierrele 12 décembre 2014 (77 ans)

Notre doyenne OLIVIER Marcelle

née en 1920Notre doyen

BRENOT Mauricené en 1921

Magali et Philippe

n 7

JulesLyloo Liam

Sohan Sacha Rose

Eve Maëlyne Alessandro

Timéo Emma

Léo

La classe maternelle

Une nouvelle année scolaire a débuté en septembre ... Quatre nouvelles petites sections sont arrivées dans notre classe : Alice, Eloïse, Iléona et Maéline.

Il y a 7 moyennes sections : Malone, Aimyliane, Alison, Lola, Louna, Lucie et Selin. Les grandes sections s’appellent Alexandre, Ambre, Enzo, Lina, Mael, Mélanie, Nathan, Sacha, Simon, Sulivane et Yaëlle.

Une année à l’école primaire

Le 11 Novembre par les élèves de GS et CP

n 8

... et nous allons être très sages et bien travailler !!!

Ce jour est férié c’est-à-dire qu’on ne va pas travailler (sauf certains métiers).

Beaucoup d’élèves se sont retrouvés au Mo-nument aux Morts pour fêter la fin de la guerre.

Il y avait la fanfare. Nous, on a chanté l’Hymne à la joie de Beethoven. Monsieur le Maire a fait un discours et deux enfants ont déposé une gerbe de fleurs au pied du monument.

Des hommes de Crotenay sont partis au front pour se battre et certains sont morts. Leurs noms sont écrits sur le Monument.

Le 11 novembre 1918 est le jour de la fin de la première guerre mondiale.

Cette guerre, contre les Allemands, a commen-cé il y a 100 ans en 1914 et elle a duré 4 ans.

La guerre s’est faite vers la frontière, la ligne entre la France et l’Allemagne.

On appelait les soldats «les poilus»; ils se bat-taient dans des tranchées avec des fusils. Il y eut beaucoup de bombes (obus) tirées par des canons.

On utilisait aussi des petits avions pour bom-barder. Des villages ont été détruits. Les mili-taires ont utilisé aussi des chars à la fin de la guerre.

Cette guerre a fait beaucoup de morts, c’est pour cela que la journée est fériée, pour penser à ceux qui sont morts pour que nous restions Français et pour qu’il n’y ait plus la guerre.

Le jus de pomme

Monsieur Brocard nous a invités à venir en «fabriquer» chez lui. Il a ramassé et lavé des pommes.

On a écrasé les pommes dans un broyeur pour les mettre en petits morceaux. Ceux-ci tombaient dans un gros bac bleu.

Les morceaux sont mis dans le pressoir (gros tonneau en bois). Mr Brocard a mis dessus un couvercle puis des morceaux de bois. Puis on tire et on pousse sur une grande barre rouge.

Le couvercle et les morceaux de bois descendent et écrasent les morceaux de pommes. En bas du pressoir cela fait couler le jus de pomme dans un seau.

… Et on s’est régalé avant de rentrersous la pluie !!!!

n 9

...dans le broyeur.

Merci beaucoup à Mr Brocard pour cette belle expérience.

28 mai 2014 : en route pour la Citadelle de Besançon. Petits et grands prennent place dans le bus pour un voyage d’une heure environ, très impatients de voir enfin tous ces animaux dont les maîtresses nous ont tant parlé.

Une fois arrivé, chacun des groupes part de son côté : les enfants de la maternelle visitent le zoo avec un guide pendant que les élèves du cycle 2 déambulent dans le parc zoologique avec leurs accompagnateurs respectifs. Des perroquets, des moutons, des kangourous, des paons, des autruches, des singes.... c’était passionnant !

Puis vient l’heure du pique-nique, bien mérité !

Une fois rassasiés, c’est reparti pour les visites mais guidées cette fois !

Après avoir longuement travaillé sur les poissons, l’objectif premier était pour nous, les élèves du cycle 2, de visiter l’aquarium de poissons d’eau douce présenté dans l’enceinte de la citadelle, au sein du « petit arsenal ».

Nous avons pu y observer une trentaine d’espèces locales.

Un écosystème des eaux courantes est illustré par une reconstitution schématique de la rivière Doubs en coupe. De l’amont vers l’aval, truites et vairons des eaux fraîches à courant rapide laissent place aux perches et chevaines des eaux plus chaudes puis aux carpes et silures des eaux profondes à courant faible. La visite de la salle se termine par un vaste bassin représentant un bras mort dans lequel nous avons pu entre autres observer bouvières et épinoches.

Dans la cour extérieure se trouve un « bassin de contact » qui nous a permis de toucher des carpes cuir et des carpes koï colorées. Nous y avons vu aussi des tortues et quelques espèces de plantes.

n 10

Pour les amateurs de pêche…ou de poissons...

Le guide nous a sensibilisés aux menaces pesant sur certaines espèces de nos régions. Il nous a très bien expliqué les différentes techniques suivies par toutes les espèces afin d’échapper aux prédateurs : se cacher sous la vase, changer de couleur... que de ruses pour rester en vie !

N’oublions pas non plus notre mémorable visite dans l’insectarium : mygales, blattes, phasmes, grenouilles vénéneuses... autant de petites bêtes redoutées par la plupart d’entre nous...

Enfin, le noctarium, pièce qui nous montre comment les animaux vivent la nuit : des rats, des souris...on reviendra pour Halloween !

De nos jours, nous pouvons encore observer de nombreuses ruines ainsi qu’une terre marquée de cratères dus aux nombreux obus lancés dans certaines régions (à Verdun par exemple).

Les causes de la guerre

En 1914, le découpage de l’Europe est différent de celui d’aujourd’hui. L’Allemagne et l’Empire Austro-hongrois ont un territoire étendu. A cette époque, l’Alsace-Lorraine n’appartient pas à la France. L’Empire, allié à l’Allemagne, aimerait étendre son territoire du côté de la Serbie. En 1914, le climat est très tendu. Toutes les puissances ont créé des alliances : d’un côté, la France, le Royaume-Uni et la Russie, de l’autre, l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie.Le 28 juin 1914, l’Archiduc François-Ferdinand et sa femme sont assassinés à Sarajevo.

L’attentat est commis par un jeune bosniaque qui revendique l’indépendance des Slaves de Sud.

Cet assassinat servira de prétexte à l’Autriche-Hongrie pour déclarer la guerre à la Serbie.

La Serbie est alors protégée par la Russie. L’Allemagne se méfie de ce pays car elle a une frontière en commun. Alors, elle prend les devants et déclare la guerre à la Russie le 1er août 1914. En France, cette débauche militaire inquiète. La France est alliée à la Russie, elle n’a pas le choix et prépare donc ses troupes, mais le 3 août, l’Allemagne prétexte une menace française et déclare la guerre à celle-ci. Voilà comment, en quelques jours, l’Europe entre en guerre. Tous les hommes de 20 à 48 ans sont mobilisés sous peine d’être punis, tout ce qui peut servir va être réquisitionné : chevaux, voitures, camions …

n 11

Nous avons passé une très agréable journée !

Nous tenons, tous, à remercier le Sou des écoles qui a financé ce voyage.

Les élèves de GS-CP Année 2013/2014

La Première Guerre Mondiale (1914-1918)résumée par les élèves de cycle 3

n 12

En France, l’objectif du Général Joffre est d’envoyer en nombre ses troupes en direction de l’Alsace-Lorraine qui n’appartient plus à la France. C’est ce qu’on appelle le Plan 17.

Les Allemands ont eux aussi un plan, le Plan Schiffen. Ils savent qu’il faut du temps aux Russes pour rassembler les troupes. L’idée est donc, dans un premier temps de contourner l’armée française par le nord en passant par la Belgique. Les Allemands entrent en Belgique, pays neutre. A ce moment-là, le Royaume-Uni déclare la guerre à l’Allemagne. Peu importe, l’Allemagne va très vite. Le 3 septembre, l’armée allemande arrive déjà à 30 km de Paris.

La France est très vite débordée, il faut des renforts. Le 9 septembre, elle ouvre une brèche qui oblige les Allemands à se replier, le Plan Schiffen a échoué.

Fin 1914, le front s’étend tout de même, de la Mer du Nord jusqu’à la frontière suisse sur une distance de 800 km.

A partir de 1915, la guerre de mouvement fait place à une guerre de position, les armées s’enterrent dans les tranchées. On voit apparaître le premier fusil mitrailleur. Les adversaires sont parfois à quelques mètres seulement.

Le front s’organise. D’un côté comme de l’autre, les soldats ont creusé trois tranchées reliées par des boyaux d’accès. Entre deux assauts, les hommes vivent dans la 2ème ou la 3ème tranchée dans lesquelles ils ont creusé des dortoirs, des postes de secours. Entre deux combats, les

occupations sont les jeux de cartes, la lecture des journaux des tranchées, la sculpture d’objets et surtout, les « Poilus » écrivent à leurs familles. Pour eux, le retour du courrier est extrêmement important.

En 1916, le conflit s’étend vers l’Orient. La guerre devient très vite mondiale, on se bat dans les colonies.

En France, le 21 février 1916, les Allemands lancent une grande offensive à Verdun et s’emparent du Fort de Douaumont. Attaquer Verdun est le chemin le plus direct pour attaquer la capitale française. Les Allemands savent que Verdun est très mal desservie et donc pose problème pour faire arriver les renforts. Lorsque les Allemands attaquent, les Français réagissent. Pétain entreprend des travaux de voirie importants qui vont permettre d’acheminer des troupes et de se défendre.

Les civils dans la guerre

Les femmes travaillent dans les usines, dans les champs, distribuent le courrier.

En 1917, tout le monde en a marre de cette guerre qui n’en finit pas de durer. Le moral des troupes est au plus bas, les soldats sont épuisés, certains refusent d’obéir, c’est la période des mutineries. Au total, dans l’armée française, il y a eu 30 à 40 000 mutins. Certains seront fusillés.

En 1917, les Allemands veulent en finir. Mais entre temps, les Etats-Unis déclarent la guerre à l’Allemagne.

L’Allemagne capitule. Le 11 novembre 1918, l’armistice est signé. Le Traité de Versailles rend l’Allemagne responsable de la guerre et l’oblige à payer les réparations.

Le 11 novembre 2014, les enfants de l’Ecole Primaire rendent hommage aux soldats tués pour la France, lors de la cérémonie au Monument aux Morts. Ils chantent l’hymne européen.

Les élèves de cycle 3

Les activités de la bibliothèque municipale se poursuivent dans les locaux du CDI de l’EREA. Elle est ouverte au public le mardi

de 18h à 19h15, le mercredi de 9h15 à 11h30 et de 16h30 à 18h30, pendant les périodes scolaires. Les classes de l’école primaire s’y déplacent une fois par quinzaine, et des bénévoles de la bibliothèque participent aux Temps d’Activités Périscolaires avec des activités autour de la lecture.

L’animation du mercredi 5 novembre a rassemblé plus de 30 enfants et bon nombre de parents, autour du thème des enfants du monde. Bricolage, coloriage, jeux, film « Sur le chemin de l’école », livres, découverte d’autres alphabets…il y en avait pour tout le monde. L’après-midi s’est bien sûr terminée autour d’un goûter ! Les réalisations des enfants sont toujours affichées à la bibliothèque, et les livres choisis pour cette occasion sont toujours disponibles.

Pour compléter l’offre déjà nombreuse, une cinquantaine de nouveaux livres viennent d’être achetés. Il est donc possible de trouver à la bibliothèque les nouveautés de l’actualité littéraire. Quelques exemples des nouvelles acquisitions : le prix Goncourt 2014 « Pas pleurer » de Lydie Salvayre, le prix Renaudot 2014 « Charlotte » de David Foenkinos, « Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier » de Patrick Modiano, prix Nobel de littérature 2014, « L’amour et les forêts » d’Éric Reinhardt, « Le collier rouge » de Christophe Rufin, « En France » de Florence Aubenas, « La vie en mieux » d’Anna Gavalda, « Le poison d’amour »

d’Eric Emmanuel Schmitt, « La vérité sur l’affaire Quebert » de J. Dicker, plusieurs romans policiers, dont « La faiseuse d’anges » de Camilla Lackberg, « N’éteins pas la lumière » de Bernard Minier, « Un avion sans elle » de Michel Bussi, de nombreux romans du terroir dont « Passeur d’espoir » de Guy Louis Anguenot, « Un étrange parfum de résine » de Marie-Thèrèse Boiteux, « Le moulin oublié » de Christian Delval, « Une vie de lumière et de vent » de Christian Signol, « L’étoffe des jours » de Mireille Pluchard, plusieurs Bandes Dessinées, des romans pour les enfants… et d’autres livres à découvrir à la bibliothèque !

Bibliothèque municipale

Adultes et enfants, lecteurs assidus ou occasionnels, venez nombreux emprunter des livres à la bibliothèque, ou rejoindre l’équipe de bénévoles pour donner un coup de main…

Emmanuelle Constant

n 13

Octobre 2013 a été merveilleux, avec nos retrouvailles à Crotenay. Peu après, je devais apprendre que mon projet pour la

résidence d’écrivains du Randell Cottage avait été retenu et que j’allais passer six mois en Nouvelle-Zélande.

Janvier 2014, c’est parti ! Après un voyage de 30 heures, me voilà arrivée à Wellington. Je m’installe au Randell Cottage, construit au XIXe siècle à flanc de colline, confortablement aménagé et disposant d’un petit jardin où croissent des hortensias.

Wellington, la capitale, est une ville qu’on explore à pied. Elle se trouve au sud de l’Ile du Nord, séparée de l’Ile du Sud par le détroit de Cook. Comme c’est l’été, le Jardin Botanique accueille des groupes de musiciens qui nous régalent de concerts gratuits. La nuit, la lumière noire illumine des fleurs phosphores-centes au-dessus des allées.

En février, réception chez M. Contini, l’Ambas-sadeur de France, qui m’accueille formellement dans le cadre de la résidence Randell Cottage. Pas de Ferrero Roche d’Or, mais de l’agneau de Nou-velle-Zélande mijoté pendant sept heures et fondant à souhait.

Je pars faire des randonnées dans les deux îles avec mon mari venu me rendre visite. Les splendides paysages de montagne apparaissent dans les films du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, enfant de Wellington.

En mars, les choses sérieuses commencent : je fais plusieurs présentations dans les Alliances Françaises et les bibliothèques Nouvelle-Zélande (Wellington, Christchurch, Auckland, Palmerston North). Je parle de mes livres, ainsi que de mon parcours. Et là, évidemment, j’évoque Crotenay. Le public est épaté d’apprendre que Kim et moi avons retrouvé nos instituteurs et nos camarades 42 ans après notre passage au village.

Avril arrivé, c’est un voyage en Nouvelle-Calédonie qui s’annonce ! Interview pour la radio et pour le journal Nouvelles Calédoniennes, rencontre chaleureuse avec les écrivains de l’île, découverte des fonds coralliens au large de Nouméa et visite du magnifique Centre Culturel Tjibaou, un écrin pour les artefacts de la culture kanak. A la Maison du Livre, la rencontre est animée par le journaliste Pierre Faessel qui me confie que sa femme connaît Chaux-des-Crotenay !

Après ces déplacements, un petit répit. Mon amie Jean m’emmène essayer le hangi, un repas traditionnel maori. La viande et les légumes (carottes, citrouille, pommes de terre) sont cuits dans un trou creusé dans le sol, où sont disposées des pierres volcaniques très chaudes. C’est tendre et parfumé – un délice.

2014, année fantastique

n 14

Contrairement aux apparences, je travaille aussi, faisant mes recherches à la National Library, à dix minutes du Cottage. Grâce à une très riche collection sur le Pacifique, j’ai accès aux récits des explorateurs venus en Nouvelle-Zélande au XIXe siècle, qui font partie de mon projet d’écriture pour le Randell Cottage. Je consulte ainsi les atlas de Zoologie des voyages de La Coquille et de L’Astrolabe.

Fin mai, destination Australie ! Je suis invi-tée dans plusieurs universités (Melbourne, Can-berra, Adelaïde) pour présenter mes romans. Dans une conférence en anglais, j’évoque les échanges entre l’Asie et l’Europe au XVIIe siècle, ainsi que l’écriture des enquêtes du Mandarin Tân. Dans les cours où j’interviens, les étudiants ont lu plusieurs nouvelles du Palais du Mandarin. C’est un honneur de figurer au programme de cours de littérature à l’université. Professeurs et étudiants ont tous un faible pour « Lait » qui ra-conte ma découverte du lait à Crotenay. Comme moi, ils sont fascinés par les pis des vaches qui traversent le village, et visiblement sous le charme des odeurs d’herbe et de crème dans le chalet de M. Monnier. Lors d’une interview à la radio australienne, je parle de mon année à Crotenay, dont le nom a résonné aux Antipodes.

Juin arrive et j’essaie de profiter des derniers instants avec mes amis. Jean m’emmène à une réserve naturelle avec des oiseaux endémiques de toutes les couleurs. Je vais voir un film de vampires néo-zélandais, retourne au musée Te Papa, fais une dernière randonnée sur la côte et donne une conférence en anglais à la National Library of New Zealand, où j’ai effectué toutes mes recherches, pour remercier tout le monde de cette fabuleuse résidence.

Ce fut donc une année riche en rencontres et en découvertes, une de ces expériences qu’on garde comme un petit trésor au fond de son cœur. Et vous avez été aussi à mes côtés.

Thanh-Van TRAN-NHUT

blog de mon séjour :http://eisenhut.canalblog.com/

n 15

Après avoir passé la matinée à travailler à l’école, les enfants inscrits à la cantine sont conviés à se rendre au restaurant « Chez Emilie » accompagnés par Karine et Anne-Marie.

Là-bas, même par temps gris, c’est le soleil qui nous attend, avec ce bel accent chantant du Sud. C’est dans une ambiance provençale et chaleureuse que Léo et Patrick nous accueillent chaque midi, pour partager un bon repas qu’ils nous ont concocté.

Cette année, l’enquête menée par les enfants a porté sur les spécialités culinaires qu’ils préfèrent et la recherche du pays d’origine de chacune. Voilà leur choix :

Paul : les pommes (Alsace)Coline : la morue cuite (Portugal)Alix, Lyann, Kurt : les crêpes sucrées (Bretagne)Lucien : les tortillas (Mexique)Maxime: la purée-saucisses (France)Simon : la viande d’iciMélanie, Lisa, Lilas : les spaghettis bolognaises (Italie)Tom : les carottes râpées,Rémi, Mattéo : les lasagnes (Italie)Hanaé : le riz (Asie)Robin : la raclette (France)Laurine : les hamburgers (Amérique)Louis, Alexandre : les frites (Belgique)Esteban, Aymiliane : les pâtes que Léo fait.

Anne-Marie Grandperrin et Karine Emonnot

Garderie - Cantine

n 16

La Réforme des Rythmes Scolaires a été votée à l’Assemblée Nationale en 2013. Les écoles et communes avaient

jusqu’à la rentrée de septembre 2014 pour la mettre en application. Cette réforme prévoit une nouvelle organisation du temps scolaire et donc une modification des horaires. Elle doit permettre un meilleur respect du rythme biologique chez l’enfant et davantage d’équilibre dans la continuité pédagogique : il s’agit par exemple d’éviter aux enfants des journées de classe trop longues ou de vivre une trop longue coupure au milieu de la semaine (le mercredi) susceptible de casser la dynamique d’apprentissage.

La journée d’école se terminant plus tôt, les acteurs de la réforme ont prévu d’offrir aux enfants la possibilité de pratiquer diverses activités auxquelles ils n’ont pas tous forcément accès dans le cadre scolaire ou familial. Ces activités artistiques, culturelles, sportives sont sensées élargir l’horizon des enfants et compléter leurs apprentissages.

Ces activités dites TAP (Temps d’Activités Périscolaires) ne sont pas prises en charge par le Ministère de l’Education Nationale mais par les communes et c’est là que le bât blesse. Si certaines communes dotées d’un

budget suffisant et d’une équipe d’animation ont pu assez facilement mettre en place les TAP, la majorité des autres de plus petite taille (notamment les villages comme le nôtre) s’est retrouvée face à un enjeu périlleux : comment mettre honorablement en place une telle réforme sans moyens humains et financiers à la hauteur ? (Les 50 euros par élève et par année scolaire attribués aux communes par l’Etat ne suffisent pas en effet à financer tous les projets). A Crotenay, cette question a été abordée dès les débuts de la réforme par la précédente équipe municipale qui avait réfléchi à d’éventuels projets.

Les TAP

n 17

Le nouveau Conseil Municipal élu en mars 2014 a continué de débattre autour de ce thème pour finalement valider une nouvelle organisation du temps périscolaire. Les enfants ont ainsi découvert les bases du cirque avec David Pernodet et Joris, le yoga en la présence de Joëlle Perrin, le chant avec Boris Buzer et les loisirs créatifs auprès d’Anne-Marie Grandperrin, Karine Emonnot et Nathalie Albanèse. Grâce à l’engagement bénévole de quelques habitants du village, d’autres activités ont également vu le jour, faisant ainsi de Crotenay un des seuls villages alentour en mesure d’offrir des activités tant variées qu’originales. L’équipe municipale remercie chaleureusement Roland Brenot (club tarot-belote), Sylvain Emonnot (foot-jeux plein air), Léo Garcin et Patrick

Ohanian (Atelier cuisine à l’Auberge d’Emilie), Marie-Claire Magnin (lectures et bibliothèque), Nadine Midol (Etude libre et encadrement), Romain Plantard (jeux logiques et de construction).

L’engagement de ces habitant(e)s aux côtés de la mairie et de l’école apporte à notre village une touche de sympathie, de générosité et de solidarité : de jolies valeurs pour les enfants.

Alexandra ROCHE

Un grand merci à Alexandra ROCHE et Caroline MATIVET qui organisent

entièrement ces activités.

n 18

Fleurissement de Crotenay

Cette année encore, début mai, environ mille pieds de fleurs ont été plantés dans notre village par notre équipe de bénévoles : Madeleine, Bernadette, Georges et Joël. Cette équipe a été renforcée par nos deux employés communaux, Guy et Benoit, ma foi, très enthousiastes ! L’opération s’est déroulée sur deux jours avec le soleil et dans la bonne humeur.

Bien entendu pour que nos fleurs s’épanouissent un entretien rigoureux et quotidien doit être fait durant ces cinq mois de floraison.

Imaginez ce que serait Crotenay sans ses fleurs ? NON ceci est impensable. Alors, encore merci à ceux qui contribuent à l’embellissement de notre village.

Pascale Vandeputte

Au début de l’automne, la retenue a été vidée pour entreprendre des travaux de réfection du barrage. Les nombreuses

fissures ont été obturées à l’aide de ciment projeté sous pression. Dans leur nacelle, « engoncés » dans des combinaisons imperméables, deux ouvriers ont travaillé des semaines durant, dans un bruit infernal et sous les projections de ciment.

La baisse du niveau d’eau de la retenue a laissé apparaître des quantités impressionnantes

d’alluvions et de limon. Le curage et le transport de tels volumes auraient coûté une fortune : aussi, après les travaux, le barrage a été remis en eau. Deux semaines ont été nécessaires pour que l’Angillon retrouve sa sérénité.

Lors de ces travaux, l’eau de la retenue a été colorée pour repérer les éventuelles fuites : elle a resurgi au Verriou, entre la route et le Bief du moulin, soit à 3 km à vol d’oiseau ! Etonnant, non ?

Jean-Pierre Chauville

Travaux sur le barrage de l’Angillon

n 19

Dimanche 23 novembre, nous avons reconduit le repas de fin d’année avec les anciens du village. En effet, toutes les

personnes, âgées de 70 ans et plus, étaient invitées avec leurs conjoints à partager ce repas convivial.

Une centaine d’invitations avait été distribuée, mais cinquante-huit participants seulement ont pu nous rejoindre. A partir de midi, les premiers arrivants passaient la porte, élégants, les dames soigneusement habillées et coiffées pour l’occasion et les groupes se formaient, cherchant leur place à table.

Le repas, copieux et généreux, a été préparé et servi par les restaurateurs du village, Léo et Patrick, tenanciers de l’Auberge d’Emilie. Trois charmantes dames de Crotenay les ont secondés : Anne-Marie, Karine et Laetitia, tandis que le Maire et ses Adjoints veillaient au bon déroulement de la journée, heureux de partager mets et paroles avec les convives.

Un orchestre, composé de quatre musiciens quelque peu malicieux, mais surtout enjoués, agrémentait ce repas avec un répertoire varié, allant de la marche au rock, invitant même les plus chevronnés à pousser la chansonnette.

La nuit commençait à tomber, mettant un terme à cette agréable après-midi qui, nous l’espérons, contenta les personnes présentes.

Pascale Vandeputte

Repas des anciens

Cette année, pour ne pas concurrencer la fête de Champagnole, il avait été décidé d’avancer la Fête de la

Musique au vendredi 20 juin. Malheureusement, c’était sans compter sur l’événement de la Coupe du Monde de Football, et comble de malchance, le match de l’équipe de France face à la Suisse était programmé ce même vendredi à 21h.

Tant pis, la municipalité a voulu maintenir cette manifestation prévue dans le quartier des Poisets. Les musiciens de la Fanfare de Crotenay se sont donc installés vers 20h et ont commencé à nous interpréter divers morceaux de musique connus, et ce pendant près d’une heure, à la grande joie des villageois qui se sont déplacés.

L’association des chasseurs assurait la buvette tandis que les mamans du Sou des Ecoles nous embaumaient d’une agréable odeur de crêpes chaudes.

Le bon déroulement de cette soirée a été permis grâce à l’équipement fourni et mis en place par le Maire et quelques Conseillers, la sono ayant pris le relais des musiciens jusqu’aux environs de minuit.

Pascale VANDEPUTTE

Fête de la musique

n 20

Tout a commencé par une qualification en Franche-Comté à Bouverans (Doubs) à l’automne 2013. Une

première journée de jeu, en octobre, et les candidats les mieux placés au premier tour, se sont, à nouveau, affrontés un mois plus tard au second tour. Les onze Franc-Comtois les mieux classés, dont deux jurassiens (un d’Orgelet et moi-même), devaient représenter notre belle région pour le championnat de France qui s’est déroulé en avril 2014 à Rochefort en Charente-Maritime.

340 personnes qualifiées (hommes et femmes) ont disputé cette finale, d’abord sur deux journées, avec les points cumulés.

Puis les 160 premiers jouaient la troisième journée et au grand final, seuls restaient 24 concurrents. Ce sont donc 6 tables de jeu qui se sont disputées les 5 parties décisives. Inutile de dire la pression qui pèse sur chacun, le grand silence étant de rigueur, les spectateurs, tenus à distance, suivent avec une grande attention

ces dernières parties.

Sur les 80 parties jouées pendant les trois jours, j’ai toujours navigué entre la 6ème et 20ème place. La 80ème et ultime me fut favorable, il était temps… !

Pour les puristes, je peux leur raconter cette dernière dans les détails, car c’est une partie inoubliable.

Roland BRENOT

Vice-Champion de France - Tarot Libre Senior 2014

Pour notre fête du village, la météo s’est encore montrée capricieuse. Nous avons bénéficié d’un soleil généreux

le samedi après-midi pour la kermesse alors que l’apéritif musical du dimanche a été quelque peu contrarié par un début d’averse, heureusement pas trop long.

Donc samedi, une cinquantaine d’enfants a pu se distraire en participant aux différentes activités de la kermesse avec à la clé un petit goûter et quelques jetons pour la fête foraine, le tout offert par la municipalité.

Le soir, on retrouvait petits et grands pour la retraite aux lampions avec cette fois une météo plus clémente, il faut le souligner. Le rendez-vous était donné à l’ancienne gare pour constituer le cortège mené, cette année, par « Dédé » avec la sono installée dans une petite charrette tirée par un de ses fameux « Solex ». Le joyeux défilé a traversé une partie du village pour terminer son

parcours à la fête foraine.

Dimanche, après la messe, s’est déroulé le traditionnel apéritif dans la cour de l’école agrémenté par un concert fort apprécié de la Fanfare de Crotenay, qui réunissait une fois encore enfants, parents et anciens.

Pascale Vandeputte.

Une fois n’est pas coutume, cette année, la fête des voisins du quartier des Poisets s’est déroulée le 30 août,

au retour des congés. Pas facile de réunir tous les habitants du coin et des rues voisines le temps d’une soirée !

Samedi soir donc, une quarantaine d’adultes avec une dizaine d’enfants se sont retrouvés autour d’un apéritif convivial. A chacun d’apporter la boisson et les petits gâteaux qui vont avec.

Les nouveaux arrivants faisaient doucement

connaissance des habitués qui se présentaient gentiment. Même entre voisins, on a parfois du mal à se voir et échanger quelques politesses, surtout avec la mauvaise météo de cet été. Avec un verre à la main, rien de plus facile !

La soirée s’est poursuivie autour des barbecues et à table où chacun était invité à cuire sa viande tout en partageant entrées, accompagnements et desserts avec les voisins, le tout arrosé comme il se doit, avec modération, bien sûr, et dans la bonne humeur.

Cette réunion de quartier a débuté à la création du lotissement Rue Alphonse Rousset. Depuis, le cercle des convives s’est agrandi, et la fête perdure.

Une opération à renouveler chaque année. Et, forts de notre expérience, nous encourageons les autres quartiers à organiser ce genre de rencontre qui consolide les liens, même dans un petit village comme le nôtre.

Pascale Vandeputte

Fête du village

Fête des voisins

n 21

Mercredi 16 juillet, grande animation dans le village, le Tour passe à Crotenay. Le ciel est bleu, il fait très

beau, une chance !

Dès le petit matin, Dédé sort ses mannequins juchés sur leur vélo, ses solex, ses mobylettes, Léo et Patrick décorent la façade de leur auberge de fanions, de drapeaux, de banderoles à la gloire du Tour. La rue Rouget-de-Lisle se couvre des noms des coureurs français : Pinaut, le Comtois, le préféré, Bardet, Rolland, Chavanel, Péraud. Peu à peu, des groupes se serrent sur les trottoirs, choisissant le meilleur endroit. Pour patienter, on ouvre les glacières et on grignote.

Tout à coup, au loin, on entend la cacophonie des klaxons, voilà la caravane ! Une file de véhicules, tous rivalisant d’originalité, passe en

trombe. Chacun retrouve ses joies d’enfant : on se bouscule pour attraper sachets de bonbons, porte-clés, bobs, mini-saucissons …Ah ! Il faut être rapide !

La rue retrouve son calme, c’est déjà fini ! On reprend son repas, interrompu, et l’attente commence … Puis, dans le ciel toujours bleu, apparaissent les hélicoptères de la télévision. « Ils arrivent ! ». Dressés sur la pointe des pieds pour ne rien rater, petits et grands aperçoivent trois échappés qui sont ovationnés. Quelques minutes plus tard, un long peloton étiré sur une seule file traverse le village. Chacun tente de reconnaître son champion, mais ça va si vite ! La voiture-balai passe, c’est fini, hélas ! Les groupes se disloquent, tout le monde est bien content. Le Tour est vraiment une grande fête populaire.

En rentrant à la maison, en visionnant l’enregistrement, les Crotenaysiens verront, déçus, que la télé a coupé le reportage à l’entrée du village pour passer de la publicité. Dommage, on n’a pas vu les cyclistes de Dédé !

Au printemps, sous une pluie battante, Crotenay avait déjà vu passer le Tour de Franche-Comté. Les spectateurs étaient moins nombreux !

Jean-Pierre Chauville

Le Tour de France à Crotenay

n 22

Graines de champions ?

Autre graine de champion dont la gloire rejaillit sur notre village, Xavier NAVAND, petit-fils de Jean-Claude et d’Yvette. Après seulement un an de compétition, il est devenu à 12 ans champion de France de Moto sur circuit, catégorie 125 cm3. Il prévoit l’année prochaine de participer au championnat d’Espagne en 250 cm3.

Bravo et bonne chance !

n 24

Beaucoup de jeunes sportifs en herbe de notre village ont rejoint le club d’athlétisme de Champagnole (l’AJCA). Quelques-uns méritent un coup de chapeau pour leurs performances.

Louise Fumey : 3ème au championnat du Jura de relais (benjamine)Tesse Emonnot : Championne du Jura en hauteur et en relais (benjamine) Qualifiée au championnat de France de cross UNSSEmile Cornebois : Champion du Jura sur 100 m et en relais (benjamin) 2ème au javelotJuliette Roche : Championne du Jura en saut en longueur, haies, javelot et relais (benjamine) Record du Jura benjamine en triple saut (9,60 m) Sélectionnée pour la finale régionale des Pointes d’Or à Thaon-les-VosgesLéo Marchand : Champion de Franche-Comté minime du 50 m en salle, du disque, javelot, poids et 100 m haies Champion de Franche-Comté UNSS en perche 23ème meilleur français en lancer de poids Record du Jura benjamin au poids Record du Jura minime des épreuves combinées

Rien d’étonnant pour de telles performances, leur entraîneur passionné et on ne peut plus dévoué n’est autre que Pascal Fumey, originaire de Crotenay ! Merci à lui.

A ce brillant palmarès, il convient d’ajouter les résultats de Bruno Emonnot, athlète du LAC (Lons Athlétique Club) qui est champion du Jura de cross (cadet), vice-champion de Franche-Comté de cross, champion du Jura et de Franche-Comté du 800 m.

Félicitations à nos graines de champions !

Luc ROCHE

Dans le cadre des XIIe Soirées autour des Harmoniums, un concert

a été donné le 13 juillet dernier en l’église de Crotenay sur le vieil instrument par Jean-Bernard Lemoine, président de la Fédération Française des Harmoniums.

Ce vénérable ancêtre, laissé de côté à cause d’une note qui restait « coincée », a été mis au jour et répertorié lors d’une visite sur les lieux en septembre 2013 par J-B. Lemoine qui en avisait le Maire par courrier car cet instrument est la propriété de la Commune depuis la loi de 1905, lors de la séparation de l’Eglise et l’Etat.

Cet exceptionnel harmonium construit en 1858 est le fruit du travail de Napoléon Fourneaux, facteur parisien réputé. Il revêt un grand intérêt historique mais aussi musical dont la qualité et la puissance sonore sont remar-quables. Monsieur Lemoine en a dénombré une dizaine de ce genre, en état de fonctionner.

La soirée a débuté par un diaporama sur les secrets des harmoniums, fort intéressant puis nous avons pu écouter des œuvres de St-Saens, César Franck, Strauss, Verdi et Litz, jouées par J-B Lemoine, harmoniumiste de talent. Enfin, il

a ouvert l’appareil et nous a fait découvrir ce qui se cache derrière les portes et nous en a expliqué le fonctionnement.

Les personnes présentes ont été, dans l’ensemble, en-chantées de cette soirée et émerveillées d’avoir pu écou-ter ce vieil instrument, qui, pour certains, a bercé leur jeunesse.

Il est bien évident qu’une restauration pourrait être en-visageable sachant que la dépense serait élevée : nous nous étions déjà renseignés, il y a quelques années. Une

question se pose : nous avons de moins en moins d’offices dans notre église, pas d’orga-niste sur place, l’orgue électronique l’a remplacé, pouvons-nous envisager sa réfection ?

Après concertation avec le Maire, essayons, dans un premier temps, de le protéger.

Pour la petite histoire, cet harmonium avait été donné par l’abbé Petitjean à la Paroisse de Crotenay dont il fut curé de 1897 à 1942. A cette époque, chaque séminariste possédait son propre instrument. Or, celui-ci est devenu propriété de l’Etat par la loi du 9 décembre 1905. L’inventaire a eu lieu le 5 mars 1906. Lorsque les représentants de l’Etat ont dû procéder à l’inventaire des biens, il y a eu quelques rebellions de la part des villageois dont le Maire et le Conseil et du curé Petitjean. Plusieurs procès-verbaux de carence ont été dressés à l’encontre du représentant de la Paroisse. La troisième fois, le curé Petitjean a dû se soumettre à ce fameux inventaire. Il n’y a pas eu de poursuite en justice pour lui.

(Informations tirées des Archives Départe-mentales du Jura).

L’abbé Petitjean est enterré dans le cimetière de Crotenay et sa tombe est au milieu de l’allée.

Michèle BRENOT

Le vieil harmonium

n 25

Germaine de Chassey avait 11 ans quand sa mère, veuve de

guerre, ayant à sa charge six enfants, acheta le « château de Crotenay » pour y accueillir pendant les vacances tous ses enfants et de nombreux neveux et nièces scolarisés dans les écoles de la région de Dole.

Ce n’est qu’en 1940 que Germaine et sa mère vien-dront s’installer définitivement à Crotenay. Germaine avait alors 29 ans. Elle avait fait des études d’infirmière. Spontanément, elle se mit au service de tout le vil-lage. Nombreux sont ceux qui, encore aujourd’hui peuvent témoigner de son dévouement. De jour comme de nuit, elle venait soigner les malades, réconforter les familles. Certains se souviennent encore de ses piqûres, de la seringue en métal et la grosse aiguille que l’infirmière faisait bouillir. « aïe aïe mal ?...»

Très active au sein de la paroisse, elle fut organiste et animatrice du chœur de chants et catéchiste. Certains quinquagénaires se

souviennent être venus enfants dans la grande cuisine du château pour des séances de catéchisme. Ils peuvent encore décrire les casseroles en cuivre bien alignées sur le grand vaisselier et l’immense salle où ils pouvaient courir et jouer.

Responsable pour le Jura de l’œuvre des Paralysés de France, elle sillonnait la région dans sa 2CV grise. Elle n’écono-misait ni son temps ni ses forces et le mauvais temps ne l’arrêtait jamais.

Très investie dans la vie du village, elle fut Conseillère Municipale durant plusieurs mandats (De 1945 à 1971).

Mademoiselle de Chassey mourut à Paris des suites d’une longue maladie le 29 octobre 1971. Elle avait 60 ans. Elle repose dans le cimetière de Crotenay, parmi ceux qu’elle a tant aimés.

Gabriel Teste de Sagey (neveu de Mlle de Chassey)

Mademoiselle Germaine de Chassey

En ce temps-là, les gens naissaient dans leur maison, vivaient dans

leur maison, mouraient dans leur maison.

Dès l’aube, les coqs réveil-laient le village.

Aussitôt, les femmes s’acti-vaient aux fourneaux, allumaient le four pour cuire le pain quotidien, tandis que les hommes partaient aux champs, labourer, semer, faucher, récolter, puis s’occuper du bétail.

Nul doute que les journées étaient bien remplies, mais il me semble que la vie devait être plus douce et plus sereine qu’aujourd’hui.

Mais voilà qu’au début du mois d’août 1914, toutes les cloches se confondent en un sinistre tocsin jusque dans les moindres villages. Elles bouleversent les familles, les usines et rassemblent des millions d’hommes. Partout des affiches appellent à la mobilisation générale, les garde-champêtres déclament des avis à la population à grands renforts de roulements de tambour.

La machine de guerre est en marche...

Patrice Reverchon dit « le Pâtrice », un jeune homme de Crotenay né en 1883 répond à cet appel impératif et rejoint son régiment dans les artilleurs. Mais bien vite, une mitraille foudroyante cloue les hommes sur place. Les canons font rage. Partout le terrain est jalonné de cadavres. « On ne cède pas un bout de terrain » c’est l’ordre donné. La boue, les poux, les rats, la soif, le sommeil, le froid… c’est tout un monde d’horreur, d’une incroyable intensité.

Rien ne l’y avait préparé.

Le Pâtrice resta 4 années et 3 mois dans cette tourmente meurtrière. Un jour, enfin, le 11 novembre, les cloches carillon-nèrent, annonçant à la France meurtrie et défigurée que la guerre était terminée.

Le Pâtrice peut retrouver sa terre natale ; il avait échappé à la mort mais était-il indemne vraiment ?...

Pourrait-il retrouver la douceur de son vil-lage, alors qu’exténué, abasourdi, il entendait encore les sifflements rauques des obus et que des images rémanentes d’horreur le submer-geaient en permanence ?

Le Pâtrice acheva cependant sa vie à Crotenay. Mais il porta sa capote bleu horizon – tel un fardeau – jusqu’à la fin de sa vie. Elle était à lui, elle était lui à la vie à la mort.

A ce récit, ajoutons une pensée pour Alphonse Petot qui fut blessé à Verdun et qui dût être trépané. C’était le père de Georges.

Colette Gay

C’était hier !..

n 27

Dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre de 1914

n Cirque Va et Vient- École de CirqueDavid Pernodet - Les Chauffaux 39300 Crotenay - Tél. 06 80 61 11 37 - www.cirquevaetvient.fr

n Société de MusiqueMichel Roche - 935, Chemin des Épinettes 39300 Crotenay - Tél. 03 84 51 24 61

n USCCAJean-Claude Paget - 3, Chemin des Poisets 39300 CrotenayTél. 03 84 51 26 09 - rinapaget@free.fr

n Club du MontsaugeonMadeleine Petot - 5, La Praz 39300 Crotenay Tél. 03 84 51 22 71 - michele.brenot@wanadoo.fr

n Sou des ÉcolesVirginie Guyon - 2, Impasse de la Croix 39300 CrotenayTél. 03 84 51 29 23 / 06 77 51 93 01 - virginie-guyon@orange.fr

n Société de ChasseYannick Besançon - 4, Rue du Clos de la Forge 39300 Crotenaydelphine.besancon0428@orange.fr

n Société de PêcheNicolas Germain - 1, Rue Louis Pergaud 39300 Crotenay Tél. 03 84 51 24 02 - ln.germain@free.fr

n Foyer ruralMaurice Ropelato - 10, Rue du Clos de la Forge 39300 Crotenay Tél. 03 84 51 28 25 - bernadette.treand@orange.fr

n Golf des Quatre SaisonsJean-Michel Médigue - 6, Rue du Bief 39300 Sirod Tél. 03 84 51 83 81 - benedicte-bettineschi@club-internet.fr

n GV CrotenayStella Mandrillon - 755, Chemin des Épinettes 39300 CrotenayTél. 03 84 51 29 59 - stella.lorenzi@orange.fr

n CrotenayogaMuriel Chauville - 40, Rue de la Vouivre 39300 CrotenayTél. 03 84 51 20 27 - jeanpierre.chauville@sfr.fr

n Aéro-clubJérôme Frasson - 1, Route de l’Aérodrome 39300 CrotenayTél. 03 84 51 21 03 - rene.busi@wanadoo.fr

n Radio Modèle Club CrotenayFrançois Wolff - Tél. 06 77 39 77 44 - http://rmcc.e-monsite.com

n JV EquitationJulien Vuillemin - Route du Sauget 39300 Crotenay - Tél. 06 77 07 63 11 - jvequitation@hotmail.fr

Du côté des associations

n 28

DATE MANIFESTATION ASSOCIATION LIEU

Samedi 10 janvier Tarot Foyer Rural Salle des fêtes

Samedi 14 février Souper dansant de carnaval USCCA Salle des fêtes

Dimanche 15 mars Loto Sou des écoles Salle des fêtes

Samedi 18 avril Concert Sou des Ecoles Salle des fêtes

Vendredi 8 mai Cérémonie Société de musique Monument aux morts

Samedi 16 mai Concert de printemps Société de musique Salle des fêtes

Samedi 6 juin Concours pétanque Foyer Rural Aire de jeux

Samedi 20 juin Fête de la musique Société de musique Quartier à définir

Vendredi 26 juinSamedi 27 juinDimanche 28 juin

Gala du cirque Cirque Va et Vient Chapiteau

Samedi 27 juin Tournoi de foot USCCA Stade

Vendredi 3 juillet Gala du cirque Cirque Va et Vient Chapiteau

Samedi 4 juilletDimanche 5 juillet Fête du village Comité des fêtes Aire de jeux

Samedi 18 juillet Méchoui Société de Chasse Stade ou Salle des Fêtes

Samedi 25 juillet Vide-grenier USCCA Stade de foot

Mercredi 5 août Cérémonie Société de musique Monument aux morts

Vendredi 18 septembreSamedi 19 septembre Dimanche 20 septembre

Fête du Cirque / 20 ansÉcole du Cirque Va et Vient Cirque Va et Vient Chapiteau

Mercredi 11 novembre Cérémonie Société de musique Monument aux morts

Dimanche 13 décembre Concert de Noël Société de musique Salle des fêtes

Calendrier des manifestations 2015

n 29

Je le rappelle une nouvelle fois, peu de villages de l’importance de Crotenay possèdent une société de musique.

En ces temps modernes, comment fait-on pour assurer la pérennité de « la Fanfare de Crotenay » ? Actuellement, nous restons un petit groupe de fidèles qui finira par déposer les instruments, sauf si la dizaine de musiciennes et de musiciens, qui est là, autour de nous, se décide à reprendre le chemin des répétitions. Soyez-en sûrs, nous serons là pour les accueillir au-delà de nos différences.

Comme dit le proverbe : « L’homme qui veut faire quelque chose trouve un moyen, celui qui ne veut rien faire trouve une excuse ! ». Ceci dit, nous continuerons à assurer toutes les cérémonies et les concerts avec la passion qui caractérise les musiciens. Mais combien de temps encore ?

Nous vous souhaitons une très bonne année 2015 et merci encore pour l’accueil que vous nous réservez lors de notre passage pour les calendriers.

Michel Roche

Le Club du Temps Libre dit « Club du Montsaugeon » a repris ses activités au début de septembre et ce, chaque

jeudi dès 14 h.

Certes, l’activité n’est pas débordante mais elle permet à chaque membre de passer un très bon moment de convivialité. La porte est toujours ouverte, nous serions heureux de vous compter parmi nous.

Notre club a été endeuillé fin octobre par le départ trop précipité d’un de nos adhérents, Michel Chevalier. Michel était un membre très assidu. Il a fait « la rentrée » à son retour d’Italie, puis après une courte maladie, il s’est éteint, laissant un grand vide autour de lui.

A Arlette et toute sa famille, sachez que nous partageons votre grande peine et que nous sommes de tout cœur avec vous.

Roland BRENOT

La société de musique

Le Club du «Montsaugeon»

n 30

Cette année 2014, nous avons pu enfin engager les travaux du bâtiment que la municipalité de Crotenay nous a

laissé à disposition. Grâce à l’implication des membres bénévoles du club et à l’aide financière apportée par la Mairie et le Conseil Général, nous avons refait à neuf la toiture du bâtiment au printemps et à l’automne, nous avons engagé les travaux intérieurs qui continueront tout au long de l’hiver.

Nous pourrons ainsi accueillir à partir de la nouvelle saison 2015, nos membres dans un lieu qui, nous l’espérons, sera confortable pour tous.

Vous pourrez venir voir nos nouvelles installations au cours de nos journées « Portes Ouvertes » au printemps 2015.

Notre effectif a augmenté cette année, grâce à un printemps précoce et au nouveau forfait débutant qui incluait le prêt du matériel, les cours de golf avec le pro Laurent et l’accès au parcours au prix de 75€/mois sur 5 mois.

Golf des 4 saisons

n 31

N’hésitez pas à venir nous rencontrer, nous vous ferons découvrir avec plaisir ce sport accessible de 7 à 77 ans et plus, dans la convivialité et la simplicité.

Pour tous renseignements, contactez-nous au 03 81 89 75 91.

Bénédicte Bettineschi

Cette année 2013-2014, nous avons enregistré des départs compensés par des arrivées au sein de notre équipe

dirigeante. Les personnes non membres du bureau qui nous aident ponctuellement sont un peu plus nombreuses et nous les remercions vivement.

Les manifestations de cette année ont eu, pour certaines, un succès grandissant et pour d’autres, une stabilité, au vu du nombre de participants, avec des résultats financiers excellents.

En premier lieu, notre concours de tarot du mois de janvier a un succès d’estime de plus en plus important et la participation a crû de 20% cette année. Malheureusement, les contraintes de sécurité, en terme de capacité de la salle des fêtes, nous obligeront à nous maintenir à la cote maximale que nous avons atteinte.

Notre association bénévole, étant réduite à un trop faible nombre de membres, a décidé de ne pas s’engager sur de gros projets mais de pérenniser les concours de tarot, de pétanque et les activités

(musculation, danse) : ces dernières ayant bénéficié de matériel nouveau dans lequel nous avons souhaité investir pour le bien-être des participants. La section « musculation-entretien physique » voit son effectif augmenter d’année en année.

Nous sommes en pourparler d’ajouter à nos activités 2015, une soirée « cabaret » avec orchestre et une soirée « théâtre ».

Notre activité « danse » continue son petit bonhomme de chemin sous la houlette de Jean-Louis Clément, avec peu ou prou, le même nombre d’adhérents.

L’équipe du Foyer Rural souhaite à toutes et à tous une bonne et heureuse année 2015.

Nous avons une pensée pour notre ami Michel Chevalier qui contribua par le passé à la bonne marche du Foyer, en y apportant sa bonté, ses compétences et son dévouement. Salut Michel !

Maurice ROPELATO

Foyer Rural de Crotenay

On fête la fermeture maintenant !

La pêche de la truite en rivière est une passion que l’on pratique le plus souvent seul. La relation entre la rivière et le

pêcheur peut être très forte. C’est souvent le moyen de se retrouver avec soi-même, d’oublier tous les petits tracas de la vie quotidienne. La rivière est un monde où la quiétude est reine. A Crotenay, nous avons la chance d’avoir une partie de la rivière d’Ain qui passe en-dessous du village. Je vous invite donc à découvrir ce lieu rempli de magie si toutefois vous n’êtes pas encore allés vous promener par là-bas.

Il est à noter malgré tout que si vous souhaitez goûter à la tranquillité des lieux-dits comme la Quinche, la ligne électrique, le Moulin des Ânes ou encore la Roche ou le Bief de Fosse, il vous faudra éviter désormais non pas une journée, mais deux ! Les traditions perdurent autour des pêcheurs et c’est tant mieux. Le jour de l’ouverture au deuxième samedi de mars reste un grand moment que l’on vit tous ensemble. Pêcheurs et non-pêcheurs (de plus en plus nombreux) se retrouvent autour du feu à l’entrée du bois pour fêter comme il se doit le début de la nouvelle saison. C’est à chaque fois une matinée où la convivialité entre amis est de mise. Mais ce n’est pas tout, depuis quelques années et à l’initiative des non-

pêcheurs, nous fêtons aussi maintenant la fermeture de la pêche (troisième dimanche de septembre). De bons moments passés entre amis une fois de plus. La rivière nous donne tellement de plaisir qu’on la fête deux fois par an maintenant ! Une petite pensée pour un futur très grand pêcheur, le petit Louis, qui nous a fait une belle frayeur en ce jour de fermeture 2014. Quoiqu’il en soit, tout le monde est toujours le bienvenu lors de ces deux rendez-vous et rassurez-vous, la rivière retrouve son calme légendaire après notre passage.

En ce qui concerne la saison de pêche, elle a été très bonne pour les poissons comme disaient les anciens. Beaucoup d’eau cet été qui a eu pour conséquence une reproduction qui a très bien fonctionné. Les quelques pêcheurs du village encore en activité ont pris de nombreux poissons qui, pour la plupart, sont repartis à l’eau pour conserver le cheptel de poissons sauvages intact. Malheureusement, la qualité de l’eau de nos jours ne permet plus de prélever les truites sans une réflexion en amont au risque de mettre à mal les populations. Je vous donne rendez-vous le samedi 14 Mars 2015 pour une nouvelle saison de pêche !

Nicolas Germain

Société de pêche

9h du matin, des cigognes font une halte en bout de piste.

Ce soir, le 9 décembre 2014, à 16 h, l’hélicoptère EC145 de la Sécurité Civile atterrit pour évacuer une victime d’un accident domestique sur Besançon.

18h30, le même hélicoptère est de retour à l’aérodrome de Champagnole-Crotenay pour évacuer, cette fois, un malade cardiaque.

Il est utile cet aérodrome ! Même si l’on ne souhaite à personne d’ «utiliser » ce moyen de transport, cela rassure de savoir que c’est possible, que la plate-forme de Crotenay participe au sauvetage de vies.

Heureusement, ce n’est pas tous les jours comme cela. Habituellement, le dimanche matin, vers 10h, l’avion du club s’envole pour Lons ou Pontarlier, avec à son bord les élèves pilotes accompagnés de l’instructeur. Le début de la formation se fait sur des aérodromes avec des pistes plus longues, puis quand les élèves ont acquis plus d’aisance en précision de vol, ils viennent faire des « tours de pistes » à Crotenay.

Le mercredi, c’est le jour d’instruction réservé aux jeunes pilotes. Trois lycéens apprennent à piloter. Cette année, notre plus jeune pilote, âgé de 15 ans, a effectué son premier vol seul à bord de l’avion.

Parfois, l’avion s’envole à l’aurore : c’est souvent le départ pour une destination plus éloignée, le pilote profitant d’une bonne météo afin d’allier plaisir et sécurité.

Nous avons eu le plaisir de voir passer le Tour de France devant l’aéro-club avec les commentaires du célèbre Jean-Paul OLIVIER pendant les prises de vues aériennes splendides de l’aérodrome, de la Côte de l’Heute et de notre avion évoluant à côté des coureurs.

Deux week-ends par an, une activité intense règne à l’aéro-club : ce sont les «journées portes ouvertes» très prisées des habitants du canton qui ont ainsi le plaisir de visiter notre région vue du ciel, pour une somme abordable.

C’est aussi l’occasion pour l’aéro-club de communiquer notre passion, de faire découvrir le monde de l’aviation qui peut être pratiqué par un grand nombre de personnes comme toute autre activité, à partir du moment où elle est effectuée dans les règles de sécurité et en respectant ceux qui ne sont pas enjoints à la pratiquer.

Cette année, l’aéro-club a été le QG de l’organisation dévouée à la recherche d’un «disparu», pompiers et gendarmes ont investi les lieux pour diriger leur mission.

Nous avons aussi accueilli des lycéens du lycée Paul-Emile Victor pour un lancer de fusées qu’ils avaient eux-mêmes construites au cours de l’année.

René Busi

Aéro-club de Champagnole-Crotenay

Sinon, les projets pour cette année sont :• le roulage de la piste (pour avoir une surface

sécuritaire d’envol et d’atterrissage)• réfection du goudron devant l’aéro-club

(demande du district aéronautique)• organisation, à nouveau, des « journées

portes ouvertes » • accueil, toute l’année, des volontaires pour

un vol de 30 mn (tarif : 99 euros)

Renseignements :• le président du club, Jérôme Frasson,

au 03 84 52 19 17• le secrétaire, René Busi,

au 03 84 51 25 80

n 33

Quoi de neuf à l’aérodrome et à l’Aéro-club de Crotenay ?

Présent depuis de nombreuses années, le Radio Modèle Club de Crotenay est devenu le club de modélisme le plus

dynamique de la région. Planeurs, hélicoptères et tous types d’avions prennent leur envol tous les week-ends dans le ciel de Crotenay. De nombreux volontaires font vivre cette association de passionnés de modèles réduits et le RMCC dispose du matériel nécessaire pour l’apprentissage et pour former de nouveaux pilotes.

François Wolff

L’automne est là. La nature s’est parée de ses plus belles couleurs. « Ce serait vraiment dommage de ne pas en

profiter, oui mais voilà, il y a la chasse ! » Ce sont les reproches que j’entends bien souvent ! C’est très regrettable, je pense que c’est dû à un manque de communication de notre part, nous, les chasseurs. En effet, nous savons que la nature ne nous appartient pas, qu’il faut la partager avec d’autres : promeneurs, VTTistes, affouagistes, cueilleurs de champignons … Pour que tout le monde puisse en profiter, notre souci premier est la sécurité.

La règle principale est le balisage des chemins avec des pancartes signalant les battues en cours. Les parties de chasse ne durent pas très longtemps et si vous rencontrez un de ces panneaux, sachez que nous sommes vigilants mais malgré tout, essayez d’éviter cet endroit. Sur l’ensemble du territoire de la commune, nous chassons vraiment sur une infime partie.

Si vous apercevez un chasseur, ne faites pas demi-tour, vous ne risquez rien. Dialoguez avec lui, il se fera un devoir de vous informer.

Les chasseurs et leur président vous souhaitent une bonne et heureuse année et vous donnent rendez-vous en juillet prochain pour leur traditionnel méchoui de sanglier.

Gérard Cusant

Radio modèle club de Crotenay

ACCA de Crotenay

Si cette activité vous intéresse, tous les renseignements utiles sont sur le site internet du RMCC : http://rmcc.e-monsite.com/

n 34

Comme chaque année, le Sou des Ecoles a organisé plusieurs manifestations pour financer les activités et les sorties de

l’école. Parmi ces activités, les enfants de cycle 3 ont ainsi bénéficié d’un grand voyage de 4 jours à Paris, au mois de juin, financé en partie par l’association, et dont ils gardent un très beau souvenir. Léa MANGEL, 8 ans, nous raconte : « J’ai adoré Paris. J’ai visité Notre Dame, Montmartre, les égouts, le 2ème étage de la Tour Eiffel. On s’est promené en métro. Les gens jouent de la musique et font des dessins dans la rue. C’était bien de le faire avec les copains et maîtresses Catherine et Amandine. Paris est immense, immense, immense… et très joli ! » Louis GERMAIN (9 ans) nous confie : « J’ai bien aimé le voyage sauf les lits qui grinçaient dans la chambre. La boum, c’était trop bien, Emilie nous faisait danser et il y avait plein de bonbons. Le bateau-mouche, c’était génial.»

Les petits, quant à eux, sont allés à la Citadelle de Besançon et ils ont également été ravis. Clovis GERMAIN (7ans) nous raconte qu’il a vu « des perroquets, des cochons, des singes, le paon qui faisait la roue» et qu’ils ont pique-niqué tous ensemble. Simon BOULET (4 ans) complète: « J’ai bien aimé les poissons, les babouins avec leurs fesses roses, les flamants roses et les ibis rouges avec leur grand bec jaune. On a vu aussi des chauves-souris et des souris au noctarium »

Pour cette nouvelle année scolaire, le bureau du Sou s’est renouvelé mais toutes les manifestations seront maintenues. Ainsi, les bulbes d’automne et la vente d’un plat cuisiné ont déjà vu le jour. Le traditionnel marché de Noël a eu lieu le 7 décembre. Le recyclage des cartouches d’encre ainsi que la collecte de papiers (à déposer au bac bleu devant

l’école ou chez Mme MICHELET) sont poursuivis. En ce qui concerne les papiers, il y a même une augmentation de notre capacité de récupération du fait que l’acheminement ne se fera plus par palettes mais en vrac, ce qui nous facilite la tâche et nous permet d’organiser des envois beaucoup plus fréquents.

En plus de ces actions, le Sou proposera en 2015 un loto et une soirée concert. Nos agendas seront donc bien remplis !

Un grand merci à tous les parents qui s’investissent, aux habitants qui nous soutiennent lors de chaque manifestation et aux nombreux donateurs.

Nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2015 que nous attaquons avec enthousiasme !

Les membres du Sou des Ecoles de Crotenay

Le Sou des écoles

n 35

Effectif saison 2013-2014 : 174 licenciés

Chez les jeunes, on peut être satisfait.

7 équipes étaient engagées et encadrées par :

n U7 Sylvain EMMONOT n U9 Marco VASALLUCCI n U11 1 Ludovic ECOIFFIER n U11 2 Arnaud GINDRE n U15 1 Rudy GIRARDOT n U15 1 François MOINE n U18 Bruno POMARO

Toutes ces équipes ont fait une saison très honorable avec mention très bien aux U15 qui montent en Elite et gagnent le championnat Futsal.Grand merci à tous les éducateurs et les parents qui œuvrent pour ces bons résultats.

Chez les séniors, 3 équipes étaient engagées :n L’équipe C, encadrée par Julien HUMBERT, termine dernière, l’effectif était là, mais les joueurs venaient juste pour du foot-loisir.n L’équipe B, encadrée par David PERNODET et Lionel PERRETTO, a fait un championnat correct et assuré le maintien en 3ème division.n L’équipe A, encadrée par Manu GAVIGNET et Patrick VAUDRIT, saison réussie, termine 1ère du groupe et retrouve la 1ère division. Bravo.n Les vétérans, 2 équipes qui font environ 8 matchs à l’automne et 8 matchs au printemps, dans une bonne ambiance.

En fin de saison, un stage foot était organisé avec EVASION 2000, ouvert aux jeunes de 7 à 17 ans.

13 joueurs de notre club se sont inscrits. 67 joueurs ont participé, venant des clubs voisins et de Paris, Troyes, Lyon, Auxerre, etc… Ce stage a duré 8 jours avec des éducateurs diplômés. L’hébergement a eu lieu au Gîte de la Praz. Ce stage sera renouvelé la saison prochaine, dernière semaine de juillet 2015.

Des travaux ont été réalisés sur les deux sites

MONNET-LA-VILLE

n Changement de la chaudière n Achat d’un tracteur

CROTENAY

n Travaux aux vestiaires (peinture , carrelage, faïence , portes…)

Nous remercions la commune de Crotenay pour son aide et pour ses travaux, les communes de Monnet-la-Ville, Pont-du-Navoy, Montigny et Marigny pour leurs subventions.

Union Sportive Crotenay/Combe d’Ain

n 36

Effectif Saison 2014-2015

Déjà 200 licenciés à ce jour

108 jeunes de 7 à moins de 17 ansn U7 Arnaud GINDREn U9 Sylvain EMMONOTn U9 Michel BAUDn U11 Marco VASALLUCCIn U11 Sylvain ROCHEn U13 Ludovic ECOIFFIERn U15 Rudy GIRARDOT – Arnaud CHEVILLOTn U18 François MOINE – Benoît RAMPANT

3 équipes séniors 2 équipes vétérans

Repères :

Les jeunes jusqu’à 13 ans s’entraînent et jouent au stade de Crotenay

Les moins de 15 ans et 18 ans s’entraînent à Monnet- la-Ville

n Les 15 ans jouent à Crotenayn Les 18 ans jouent à Monnet- la-Villen Les vétérans jouent à Monnet- la-Ville

MANIFESTATIONSn 13/12/2014 Choucroute à Monnet- la-Ville

n 10/01/2015 Galette des rois pour les joueurs du club au Creps Doucier

n 25/01/2015 Loto gourmand au Briska Ney

n 14/02/2015 Souper dansant costumé à Crotenay

n 06/04/2015 Tournoi U9/U11/U13 à Crotenay

n 30/05/2015 Pétanque au stade de Monnet- la-Ville

n 27/06/2015 Tournoi U15/U18 et sixte à Crotenay

n 18/07/2015 Bal et feux d’artifice à Monnet- la-Ville

n 25/07/2015 Brocante au stade de Crotenay

Jean-Claude et Rina Paget

Merci à tous ces responsables qui sont sur les terrains le samedi ou le dimanche.

Merci aussi aux personnes qui travaillent dans l’ombre (tonte des terrains) A Crotenay : FifiA Monnet : TonyTraçage des terrains : Patrick VAUDRITNous remercions nos sponsors (calendrier, Pub), pour les équipements (LE LACUSTRE, CARRIÈRES PERNOT, EVASION 2000).

n 37

Stage d’été :

Les objectifs des stages d’été sont atteints, tant par le nombre d’inscrits que par les retours positifs des parents sur les spectacles. Nos partenaires de Viry et Flacey-en-Bresse nous ont de nouveau sollicités. Tous nos stages d’été à Crotenay ou à l’extérieur ont eu lieu sous chapiteau.

Cours à l’année :

Cette année, les cours «Enfants» sont complets avec une nouveauté pour la saison 2014-2015 : les cours «Adultes». Les projets scolaires sont nombreux également cette année. Avec la réforme des rythmes scolaires, l’École de Cirque a été sollicitée par la commune de Crotenay pour animer quelques TAP.

2015, une grande année !

Nous fêterons les 20 ans de l’École du Cirque Va et Vient, créée en 1995 par Éric Pernodet. L’association prépare activement l’événement. La Fête du Cirque qui a lieu chaque deuxième samedi de septembre se déroulera cette année sur 3 jours.

Notez dès à présent ces dates.

Cirque Va et Vient

Agenda 2015

n Stages d’été 2015 - les 2 premières semaines de juillet.

n Fête du Cirque - 20 ans de l’association. les 11-12-13 septembre 2015

n 38

Spectacle du Centre de loisirsde Champagnole, Été 2014

Fête du Cirque, Septembre 2014

n 39

Cette année encore, Crotenayoga est bien présente parmi les nombreuses associations de notre village. Trente

et une personnes sont inscrites et viennent pratiquer le yoga le lundi soir de 18h30 à 20h15 ou de 20h30 à 22h : séances animées, bien sûr, par Joëlle Perrin, notre sympathique professeure.

Sont toujours présents les trois messieurs qui étaient déjà là la saison dernière : ils y ont pris goût ! Depuis la rentrée, notre plus jeune pratiquante est une adolescente de douze ans et, depuis l’année dernière, nous avons même une adhérente originaire de Berne !

Crotenayoga

Alors, laissez-vous tenter ! Le yoga vous apportera souplesse, décontraction et … sérénité.

Muriel Chauville

La Gymnastique Volontaire de Crotenay compte une quinzaine d’adhérentes qui se retrouve chaque mardi à 20h15 pour

une séance dynamique, sous l’œil bienveillant de notre animatrice Aurélie. Ainsi, chaque séance commence par un bon échauffement, suivi d’un enchaînement de figures (cela fait travailler

aussi les méninges), et c’est bon pour le cardio et le renforcement musculaire. Viennent ensuite les exercices abdos ou fessiers, puis on finit par les étirements. De temps en temps, on travaille avec des haltères ou tout autre matériel. C’est à la portée de tous et toujours dans la bonne humeur.

C’est, peut-être, un peu dur de sortir de chez soi en fin de soirée… mais, nous, après 60 minutes, on se sent bien… légères, détendues, tout simplement, en pleine forme.

Si vous avez une envie de bouger, venez nous rejoindre, on vous attend…

Michèle BRENOT

GV Crotenay

Hommages

n 40

Hommage à Adrienne BOLLE-REDDAT

Adrienne est née à la Longeville dans le Doubs en 1928. C’est une fille de la terre et le monde agricole est celui qu’elle aime. En 1958, elle épouse André, le couple exploite une petite ferme avant de s’installer à Crotenay en 1963. C’est là que naîtront Danielle et Dominique. Travailleuse, simple, courageuse, Adrienne ne ménageait pas sa peine dans sa ferme et dans son jardin qui était son refuge après une longue journée de travail.

Une longue et pénible maladie a eu raison d’elle, elle avait 86 ans.

Hommage à Patrick SANCHEZ-MARTINEZ

Né en 1954 à Mirebel, Patrick passe sa jeunesse à Bonnefontaine. En 1977, il épouse Patricia, Katia et Elodie naissent de leur union. Garde-forestier, après une nomination à Besain, il arrive à Crotenay en 1985 et habite l’ancienne gare. Suite à des ennuis de santé, il quitte l’ONF en 2000 mais reste auprès de ses amis du village.

Il meurt subitement à la veille de ses 60 ans.

Hommage à Michel CHEVALIERNé en 1932, Michel a passé toute sa jeunesse à Toucy, une petite ville dans

l’Yonne où son père tenait une boucherie.Il arrive à Crotenay durant l’hiver 52-53, sur le chantier de l’ENP. Il rencontre

Arlette Marchionini et après son service militaire en AFN, il l’épouse en 1955. Bruno naît en 1956, alors qu’il a été rappelé en Algérie, et François en 1958. Le couple aura la douleur de perdre son plus jeune fils à l’âge de 40 ans.

Très investi dans la vie du village, Michel a été élu durant un mandat au Conseil Municipal, il a participé activement à l’animation du Foyer Rural, de la paroisse et du Club du Montsaugeon.

Collectionneur de timbres et de cartes postales, il a, à la retraite, découvert une véritable passion pour la sculpture sur marbre.

Une courte et terrible maladie l’a emporté en quelques mois seulement, surprenant toute la population crotenaysienne.

Hommage à Pierre PERROUD

Natif de Haute-Savoie, Pierre n’a que huit ans quand son père rentre du camp de concentration de Buchenwald : le retour de ce père qu’il ne connaît pas le marquera pour la vie.

Après ses études, il fait les saisons dans les Alpes et au début des années 60, travaillant dans les travaux publics, il arrive sur un chantier à Crotenay : c’est là qu’il rencontre Danielle Fumey qu’il épouse en 1961. Frédéric, Wilfrid, Christine et Yvan viennent égayer leur foyer.

Pierre travaille dans diverses entreprises champagnolaises avant de s’installer à son compte comme artisan-vernisseur. Il mène, en parallèle, une vie sociale très active : militant politique, syndicaliste, mutualiste, s’implique dans le club de foot de Crotenay, devient arbitre et participe aux activités du Foyer.

A la retraite, il partage sa vie entre sa famille et sa grande passion, la pétanque, avec son ami René.

En 2011, atteint d’un cancer, il lutte courageusement et en guérit, mais en septembre 2014, une leucémie attaque son corps affaibli et a raison de sa volonté et de sa résistance : Pierre avait 77 ans.

Adieu Michel

n 41

Comment croire à votre mort survenue si su-bitement ?

Nous ne vous savions pas malade...Certes, nos rapports étaient moins fréquents

depuis que l’âge nous limitait dans nos projets. Mais de là, fallait-il craindre le pire ? Non bien sûr, et nous avons bien fait de croire en nos illusions.

Michel, voici qu’une amitié vieille de 50 ans vient de se terminer dans le deuil et le chagrin. La brutalité de votre mort nous a stupéfiés.

Aussitôt connue la triste nouvelle, les souvenirs sont revenus en foule. Notre première rencontre au bal du Sou des Ecoles dans l’ancienne salle des fêtes. Qui peut dire d’où vient la sympathie, ce sen-timent subit qui aussitôt nous lie à des êtres jusque-là inconnus ?.. C’est ainsi que nous sommes devenus des amis ! Nous ne nous sommes jamais tutoyés. Nous étions jeunes, nous aimions la vie et cependant une amabilité, une fidélité, une estime nous ont toujours réunis à jamais.

En avons-nous fait des sorties avec pique-nique et tartes à la rhubarbe, par tous les temps à l’abri d’un lavoir ou des pommiers en fleurs !..

En avons-nous fait du ski dans le Haut-Jura avec nos quatre garçons ! Ce n’était pas une mince affaire (surtout avec les deux François...)

En avons-nous fait des mariages d’Albertville jusqu’en Hollande !

En avons-nous visités des lieux, Giens, la Bre-tagne, la Sicile, Israël... et surtout Cossogno, rus-tique et magnifique avec ses lacs italiens, ses mon-tagnes, sa polenta et son barbera !..

Puis sont survenus des jours plus gris, plus noirs, avec des épreuves douloureuses mais tou-jours avec un soutien sans faille.

Enfin, la maladie est arrivée brusquement, emportant chaque jour un peu de votre force et de votre vitalité.

En cette fin de novembre, vous nous avez quittés, mais vous laissez à votre Arlette, Bruno, Marie-Jo, Astrid et vos petits-enfants, votre œuvre remarquable que vous avez sculptée dans le marbre de Carrare.

C’est pourquoi vous ne nous quittez pas au-tant que nous croyons...

Colette Gay(l’Angélina Rugga, pour les intimes)

Hommage à Dominico SANTANGELO

Né en Sicile en 1958, Dominico a 5 ans quand sa famille arrive en France : une belle famille de 10 enfants. Il épouse Floriane Ballan en 1980, de leur union naissent Fanny, Vito et Gina.

En 1992, il construit lui-même sa maison rue Lacuzon. Travailleur infatigable, il consacrait ses heures de loisirs à la pêche, à la cueillette de champignons ou à la pétanque, sans oublier le plaisir de jouer avec ses petites filles, Léna et Mélissa.

Il s’est éteint après 8 mois de combat contre la maladie, qui, hélas, a eu raison de lui.

Les hommages aux personnes disparues sont malheureusement monnaie courante dans le journal de Crotenay

chaque année. C’est d’ailleurs, même si cela est souvent douloureux, toujours plaisant à lire. Ces hommages ont malgré tout un gros défaut, celui, forcément, de ne jamais être lus par les personnes concernées. On a tous autour de nous des êtres disparus avec qui, inconsciemment, on n’a pas pris le temps ou pas osé dire tout le bien que l’on pensait d’eux. C’est le genre de regrets éternels que l’on traîne comme un boulet pour le reste de sa vie. Je profite donc de notre journal et de son espace de communication qui m’est offert pour vous parler d’une personne qui m’est très chère et bien vivante. Cet exercice d’écriture restant plus facile que la parole, je l’avoue.

On dit souvent que l’on compte ses amis sur les doigts d’une seule main, c’est ma foi bien vrai, un ou deux doigts pourraient même suffire. Tout le monde le connaît au village, il a toujours vécu à Crotenay. Cela fera bientôt 50 ans qu’il traîne ses guêtres entre la bosse du Montsaugeon et la Côte de l’Heute en passant par les Clusiaux. Vous le connaissez sans aucun doute sous le surnom du « Grain » et peut-être sous le prénom de Denis. Denis, c’est mon copain. Un ami, un vrai. Celui qui est à mes côtés depuis tant d’années sans jamais s’être éloigné. Celui sur qui je peux toujours compter à travers le temps. Quand j’étais adolescent, Denis avait surtout une relation particulière avec mon papa. Il était d’ailleurs le seul à être accepté dans son garage pour le regarder travailler. Puis, c’est la pêche qui a commencé à nous rapprocher. Malgré nos neuf ans d’écart, on s’est toujours très bien entendu. C’est d’ailleurs lui qui m’a appris à monter ma première mouche de pêche pour la petite histoire.

Je pense que notre relation d’amitié s’est encore renforcée après la disparition de mon papa. Denis est devenu naturellement le parrain

de mon fils puis mon témoin, le jour où j’ai épousé Laetitia. Denis est quelqu’un de précieux, très précieux. D’une gentillesse extrême avec les personnes qu’il côtoie, toujours là pour aider, pour donner le bon conseil, pour partager un bon moment. De souvenir, je ne l’ai jamais entendu prononcer un mot plus haut que l’autre. Un calme lié à une assurance à toute épreuve. Et puis Denis a ce côté « touche-à-tout » impressionnant voire hors normes. Rien ne lui résiste dans le bricolage. Il est dans ce domaine comme dans la vie, réfléchi, appliqué, et rempli de multiples talents. Son savoir-faire n’a pas de limites. Son autre passion pour la nature qu’il connaît si bien colle parfaitement à sa personnalité. Que cela soit les champignons, les truites, les jonquilles, les mûres, les framboises et autres cyclamens, Denis connaît mieux que quiconque les bois et la rivière qui bordent notre village. Je vous le dis, c’est un homme rare.

Merci Denis d’être tout simplement toi, j’espère que nos routes resteront communes encore de longues années car on a encore bien des choses à partager ensemble. Je souhaite à tous les lecteurs de cet article d’avoir dans la vie un ami comme celui-ci, c’est inestimable.

Nicolas Germain

Libre expression

Hommage à mon copain

n 42

Vous l’avez, sans doute, remarqué, cet été, dès le début d’août, les frênes ont perdu leurs feuilles. Chacun a alors pensé que

cette chute prématurée des feuilles était due aux conditions climatiques désastreuses de l’été.

C’est un article du Progrès du 22 septembre qui a apporté une explication : les frênes de notre région sont atteints de la chalarose ! Cette maladie vient probablement du Japon : le commerce de plants contaminés a joué un rôle important dans la propagation de la maladie, à longue distance. Apparue dans l’Europe de l’Est, elle a frappé les forêts du Pas-de-Calais dès 2008. Elle s’étend désormais sur un grand quart nord-est de notre territoire, sur la Suisse, l’Allemagne, la Belgique. Au Royaume-Uni, on estime à 80% la proportion d’arbres touchés, au Danemark, la chalarose avance à la vitesse effarante de 150 km /an.

La chalarose, de son nom savant Chalara fraxinea, est un champignon ascomycète ! Explication : un champignon dont les spores (du grec spora = semence) se forment dans des organes microscopiques, les asques, à raison de 4 ou 8 par asque. Chaque spore donne en germant un nouvel individu.

Ce champignon se développe dans la litière formée par les feuilles mortes de frênes tombées au sol et fabrique de grandes quantités de spores, de juillet à septembre. Les ascospores sont disséminées très facilement par le vent et vont germer sur les feuilles des frênes. Colonisant le limbe puis le pétiole des feuilles en provoquant des nécroses, des gangrènes, plus ou moins visibles, pour atteindre les jeunes rameaux, la maladie amène le dessèchement des feuilles et leur chute.

A l’inverse de la graphiose qui a fait disparaître la totalité des ormes dans les années 80, la chalarose ne se propage pas dans les vaisseaux du bois, elle n’envahit donc pas l’ensemble de l’arbre. D’autre part, dans la litière fortement colonisée, le champignon peut attaquer le collet du frêne et provoquer des chancres qui sont une « porte ouverte » pour des parasites comme l’hylesine, un scolyte, et d’autres champignons comme l’armiliaire.

Les nombreuses recherches menées dans les différents pays touchés et le travail du Département de la Santé des Forêts permettent de mieux cerner le problème : n tous les paysages sont touchés : forêts, bords de routes, arbres isolés, parcsn toutes les classes d’âges sont concernéesn la chalarose est un pathogène spécifique des frênesn elle peut attaquer des arbres parfaitement vigoureux n elle peut provoquer très rapidement la mort de jeunes semisn la mortalité des arbres adultes qui reste rare est très souvent associée à des nécroses au collet

n la contamination au sein d’un peuplement est très rapiden la chalarose n’altère pas les qualités mécaniques et esthétiques des grumesn elle peut montrer une précocité d’attaque et une agressivité différentes d’une année sur l’autre en fonction des conditions atmosphériques (température supérieure à 20°, hygrométrie importante : conditions de l’été 2014 !)

A ce jour, aucun moyen de lutte efficace n’existe, les peuplements de frênes en Europe sont fortement menacés, même si les spécialistes se veulent optimistes et rassurants. Les autorités demandent aux forestiers de ne pas céder à la panique et de n’abattre que les arbres secs et ceux qui n’ont presque plus de branches vivantes ou de feuilles vertes.

Alors, qu’en sera-t-il de nos forêts demain ? Face aux dangers que peut représenter la chute des branches desséchées, il faudra couper préventivement les frênes des bords de routes. D’autre part, les communes forestières seront tentées d’abattre massivement tous les frênes avant qu’il ne soit trop tard. Donc, à plus ou moins long terme, le frêne peut disparaître des forêts, des bords de routes et des haies du département. Par ailleurs, l’arrivée importante de bois de chauffage sur le marché entraînera probablement la chute des cours des autres bois, charmille, hêtre et chêne, dont les communes tirent une bonne part de leurs revenus forestiers, par conséquent, des retombées économiques non négligeables !

Un espoir cependant, les chercheurs de l’INRA ont découvert que certains frênes développent une résistance génétique aux champignons qui pourrait permettre à une partie des arbres de surmonter la chalarose.

Autre préoccupation. Un autre champignon, le Phellinus ponctatus, lui, attaque les acacias : il apparaît sur l’écorce et laisse présager une altération du bois. Cet automne, une vingtaine d’arbres a été abattue dans un parc à Lons !

Jean-Pierre Chauville

Sources : Article CNPF Nord-Picardie (Centre National de la Propriété Forestière) / Article ConsoGlobe

Environnement : la chalarose du frêne.

n 43

En novembre 2013, je postulais pour un travail de bénévole qui alliait cricket et un message de prévention sur le VIH/SIDA.

Une lettre de motivation, un entretien, une récolte de fonds, un week-end de formation… Les vacances de la Toussaint 2014 m’attendaient pour partir au Kenya avec l’Association Cricket Without Boundaries (CWB), eux motivés par leur passion pour le cricket (joueurs, arbitres et entraîneurs), mon équipe internationale (5 anglais, 1 hollandais, 1 néo-zélandais, 1 kenyan et moi-même), armés de notre enthousiasme et une envie débordante d’aider les autres.

Basés à Laikipia, Murang’a et Thika (entre 1h et 5h au nord de Nairobi), nous partions à la journée visiter des écoles, principalement primaires, situées au fin fond de la savane kenyane. Afin de renforcer la campagne sanitaire ABCT du gouvernement sur la lutte contre le VIH/SIDA inscrite aux programmes scolaires dès l’âge de 3 ans, le principe de l’association était de faire passer ce message de façon plus ludique par le biais du cricket, plus compréhensible pour les plus jeunes et moins répétitif pour les plus âgés.

Programme scolaire Exemples appliqués au cricketA Abstain (abstiens-toi) Abstiens-toi de plier le bras quand tu

lances la balleB Be faithful (sois fidèle) Sois fidèle à ton partenaire quand tu lui

lances la balle (trajectoire, technique, etc.)

C use Condom (utilise un préservatif)

Protège tes doigts quand tu attrapes la balle (palmes ouvertes, les doigts pointant vers le bas/haut)

T Test : savoir son statut séropositif/négatif te permet de savoir les mesures à prendre pour te protéger ou protéger tes proches

Un petit défi tel que compter le nombre de balles que tu rattrapes en 1 minute te permet de connaître ton niveau afin d’améliorer ta technique

Nous pouvions voir 3-4 écoles par jour et au cours de ces 15 jours, nous avons vu plus de 4000 jeunes. Notre moyen de locomotion : un 4x4, et Dieu sait qu’il y avait des bosses, des creux, de la boue

(surtout après la pluie) ! Chapeau au chauffeur David qui nous ramena toujours sains et saufs. On évitait aussi d’être sur les routes après 17h30 (nuit tombée donc trop risquée). L’hébergement en chambres de deux, le premier au milieu de la brousse, quel calme ! les 2 autres, en ville, bruyants mais c’était comme une résidence fermée.

Il y a un an, j’ignorais encore que ce voyage serait un mélange de magie et de rencontres époustouflantes. Je ne peux résumer ce voyage en quelques lignes mais voilà mes moments forts :

1. Découvrir la culture Maasaï Nous avons passé cinq jours dans la région de

Laikipia, pays natal de nombreux Maasaïs. Nous avons assisté à un rassemblement Maasaï pour célébrer les héros kenyans, dansé. Mais ce qui m’a le plus marqué est de parler aux adolescents, de leur envie de protéger leurs traditions et mode de vie traditionnel tout en désirant adopter le style de vie occidental.

Daniel, jeune représentant des Guerriers Maasaïs Cricketeurs, nous a fait découvrir sa culture. Depuis 2012, les Guerriers Massaïs Cricketeurs se sont engagés à éduquer les jeunes sur les bienfaits du sport et l’importance de mener une vie saine, tout en sensibilisant également la population sur des sujets tels que le VIH/SIDA, l’excision forcée des femmes et le mariage des mineurs. Le cricket est le sport idéal pour les Maasaïs car, dès leur plus jeune âge, ils apprennent à jeter des cailloux et à lancer leur rungu (bâton en bois), ce qui est un peu similaire au maniement de la balle et de la batte de cricket.

2. L’accueil reçu à l’école primaire de DoldolOn m’avait pourtant avertie de l’effet que produirait

l’arrivée d’un mzungu (en swahili « blanc européen ») dans les coins reculés du Kenya mais rien ne m’aurait préparé à cette vague humaine. A la fois peureux les premières minutes et curieux, les élèves ont vite voulu toucher notre peau blanche et nos cheveux raides. Pas facile de bouger pour préparer le matériel quand une centaine de petites frimousses veut un peu de vous. Et pourtant, ce matin-là, nous réussirons à huit à faire jouer/participer plus de 450 élèves, âgés de 3 à 13 ans. Comment ne pas sourire à la vision de cette tornade de sourires et de chants ?

Mission humanitaire au Kenya

n 44

3. Apprendre le SwahiliSi l’anglais est parlé largement sur la côte et

dans les grandes villes, ce n’est pas le cas à l’intérieur des terres. Il faut attendre 11-12 ans d’âge pour que l’anglais soit relativement maîtrisé (car enseigné en école primaire). Il a donc bien fallu faire l’apprentissage du swahili de base… en intensif (et cela par nécessité) ! « Mandela n’a-t-il pas dit que parler à un homme dans sa langue va droit à son cœur ? »

4. Cours de karaté et d’humilitéSe rendre dans un orphelinat en Afrique peut

être une expérience déchirante. Quand le bus s’est arrêté devant un bloc de béton ressemblant plus à une prison qu’à une maison, je dois admettre avoir ressenti un sentiment d’inquiétude.

Agés entre 2 et 17 ans, la majorité des enfants est issue du bidonville adjacent et nombreux sont ceux orphelins à cause du VIH/SIDA (mères prostituées, viol, etc.). Ceux-ci nous accueillirent avec une chanson émouvante dont le refrain nous mit rapidement les larmes aux yeux (« construis ton futur, oublie le passé »).

Malgré cette toile de fond chargée de tristesse, ce remarquable groupe d’enfants nous prouvera tout au long de la matinée le pouvoir que le sport peut avoir pour changer sa vie. Non seulement, ils se donneront à 100% à chaque atelier de cricket, mais ils nous feront une démonstration spectaculaire de karaté au milieu de ce bidonville. Parmi ce groupe disparate d’enfants qui a déjà vu sa part de malheurs,

il y a un nombre considérable de champions de karaté au niveau local, national et en Afrique. Enseigné par Elizabeth, prof de sport et bénévole au centre, le karaté a été introduit afin d’aider ces jeunes à apprendre la discipline, le respect et à rester en forme. Les enfants sont si déterminés que Lucy, 9 ans, étincelles dans le regard, prend l’entraînement en main si Elizabeth ne peut pas venir. Je regarderai les JO 2020 avec beaucoup plus d’attention…

5. La rencontre avec Eva Kawira Que représentent 15 jours de sensibilisation

quand le Kenya compte 2,1 millions d’habitants et que la population d’adultes et d’enfants vivant avec le VIH/SIDA représente 16% de la population ?

En 2005, lors du premier séjour bénévole, CWB rencontra Eva, 10 ans. Seule, triste, condamnée à mourir de VIH/SIDA sans l’aide de médicaments, les bénévoles travaillèrent dur pour la convaincre de participer aux jeux. Ce jour-là, Eva marquera le point

décisif du match. J’ai eu l’honneur de rencontrer Eva, resplendissante et la tête pleine de projets. Elle nous a invités dans le centre d’accueil Kenwa, petite maison de taule simple, dilapidée qui offre pourtant

à une vingtaine d’enfants atteints de VIH/SIDA une chance de vivre plus sainement. Eva admet que sa rencontre avec CWB a été un tournant dans sa vie : « Ce jour-là, j’ai commencé à penser que j’étais comme les autres enfants, que j’étais forte (puisque je pouvais marquer un point important). J’ai commencé à réfléchir, à comment vivre et aller mieux, ne pas mourir ». Une belle leçon sur la magie du sport et la réussite de toucher un enfant, même un seul…

6. Croiser éléphants et girafes en allant au travail

Qui n’a pas rêvé un jour d’aller faire un safari en Afrique ? De voir des animaux sauvages dans la savane et bien, pour moi, cela a été un pur bonheur que de voir tous ces animaux légendaires, éléphants, girafes…en allant travailler. A ceux-ci, se sont ajoutés zèbres, rhinocéros, impalas, etc. lors de notre visite du parc-safari de Nairobi (117 km²). Je n’aurai jamais autant apprécié que de les observer dans leur milieu naturel.

Il n’est pas facile d’oublier les moments de tristesse éprouvés face à la pauvreté. Cependant, lors de ce séjour (que j’espère renouveler), j’ai ressenti une multitude d’émotions à savoir que ce que l’on a fait, était utile. Certes, ces enfants et leur famille sont quotidiennement touchés par la misère mais ils ont tous invariablement ce sourire qui vous accueille, ce rire de gorge si contagieux que je me demande, si ce n’est pas eux qui, après tout, m’auraient réappris les valeurs simples que le monde occidental m’a fait oublier.

VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) est un rétrovirus qui est responsable du SIDA (Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise). Le VIH peut être présent dans le corps (testé positif ou séropositif) mais on peut ne présenter aucun symptôme visible durant plusieurs années. Le SIDA est la phase ultime de l’infection par ce virus.

Cricket Without Boundaries (littéralement traduit par « cricket sans limites ») est une association qui utilise le cricket en Afrique pour sensibiliser les enfants aux risques du VIH/SIDA et mener une campagne de prévention. http://www.cricketwithoutboundaries.com/

Anouck BRENOT

n 45

Un auto-stoppeur est pris à Dole par mon frère aîné. Imaginons, un homme de 55 ans environ, le visage buriné, portant

barbe et sac à dos.

De fil en aiguille, il est question d’un train à prendre le lendemain matin, à Lons-le-Saunier.

« Pas de problème, ma femme descend à Lons pour huit heures avec ma fille, elle passera vous prendre chez mes parents. Vous dormirez dans la grange ! »

C’est tellement commode de se délester, n’est-ce pas, cher Jean-Louis ?

A peine le repas terminé que, déjà, Hélène et Christophe regagnent leurs chambres. Ils passeront une nuit cauchemardesque, imaginant être poignardés … que sais-je encore ? Le père, ne tardant pas non plus, lance à l’adresse de l’intrus : «T’éteindras ton mégot pour ne pas mettre le feu !».

Madeleine, elle, demeure à la cuisine, imperturbable, devant la télévision, échangeant quelques mots avec l’homme et effectuant de menus travaux de couture. Puis, vers dix heures, notre hôte se retire dans ses « appartements » jusqu’au matin.

Madeleine nous confiera ne pas avoir eu peur, arguant qu’il n’y avait pas lieu de l’être !

Fort heureusement, si la peur est contagieuse, le rire l’est également. Inspirons-nous de nos anciens ; ce sont des sages.

Sylvie Jeanpierre

Loin des vieux livres de grammaireÉcoutez comment un beau soirMa mère m´enseigna les mystèresDu verbe être et du verbe avoir...

Parmi mes meilleurs auxiliairesIl est deux verbes originauxAvoir et Être étaient deux frèresQue j´ai connus dès le berceau

Bien qu´opposés de caractèresOn pouvait les croire jumeauxTant leur histoire est singulièreMais ces deux frères étaient rivaux

Ce qu´Avoir aurait voulu êtreÊtre voulait toujours l´avoirÀ ne vouloir ni dieu ni maîtreLe verbe Être s´est fait avoir

Son frère Avoir était en banqueEt faisait un grand numéroAlors qu´Être, toujours en manqueSouffrait beaucoup dans son ego

Alors qu´Être toujours en manqueSouffrait beaucoup dans son ego

Pendant qu´Être apprenait à lireEt faisait ses humanités

De son côté sans rien lui direAvoir apprenait à compter

Et il amassait des fortunesEn avoirs, en liquiditésPendant qu´Être, un peu dans la luneS´était laissé déposséder

Avoir était ostentatoireDès qu´il se montrait généreuxÊtre en revanche, et c´est notoireEst bien souvent présomptueux

Avoir voyage en classe AffairesIl met tous ses titres à l´abriAlors qu´Être est plus débonnaireIl ne gardera rien pour lui

Alors qu´Être est plus débonnaireIl ne gardera rien pour lui

Sa richesse est tout intérieureCe sont les choses de l´espritLe verbe Être est tout en pudeurEt sa noblesse est à ce prix...

Un jour à force de chimèresPour parvenir à un accordEntre verbes ça peut se faireIls conjuguèrent leurs efforts

Et pour ne pas perdre la faceAu milieu des mots rassemblésIls se sont répartis les tâchesPour enfin se réconcilier

Le verbe Avoir a besoin d´ÊtreParce qu´être c´est existerLe verbe Être a besoin d´avoirsPour enrichir ses bons côtés

Et de palabres interminablesEn arguties alambiquéesNos deux frères inséparablesOnt pu être et avoir été

Et de palabres interminablesEn arguties alambiquéesNos deux frères inséparablesOnt pu être et avoir été.

…Oublie ton passé, qu’il soit simple ou composé,

Participe à ton Présent pour que ton Futur soit Plus-que-Parfait

Texte d’Yves Duteil, proposé par Danielle Perroud

Le loup dans la maison

Être et avoir

n 46

Aujourd’hui, en France, dans beaucoup de foyers, on ne se pose même plus la question sur les droits de la femme qui

est, évidemment, l’égale de l’homme. Cependant, dans de nombreux pays du Monde, elle n’en a aucun et se trouve sous l’emprise de son mari ou de sa famille.

Petit rappel sur quelques lois du droit des femmes en France. Vous allez constater que, dans un passé pas si lointain, les femmes ont dû se battre pour obtenir l’égalité.

1944 : droit de vote et d’éligibilité pour la femme.

1965 : la femme mariée peut gérer ses biens, ouvrir un compte en banque et exercer une profession sans l’autorisation de son mari.

L’enseignement technique est ouvert aux filles.

1967 : la loi Neuwirth autorise la contraception qui ne sera remboursée par la Sécurité Sociale qu’en 1974.

1970 : l’autorité parentale remplace la puissance paternelle : la mère devient l’égale du père en matière d’autorité parentale.

1975 : la loi Veil autorise l’IVG mais il faudra attendre 1982 pour en obtenir le remboursement.

1976 : la mixité devient obligatoire dans tous les établissements publics.

2013 : (Clin d’œil) depuis février, la femme peut porter un pantalon, la loi de 1800 est abrogée.

J’ai relevé les lois qui me semblent les plus importantes sur le long chemin de l’égalité : égalité réelle vis-à-vis de la loi mais dans les faits ?

Muriel Chauville

L’importance d’une bonne trousse de secours, elle doit contenir :n Des lunettesn Un élastiquen Un pansementn Un crayonn Du filn De la gommen Un bisou au chocolatn Un sachet de thé

Tu te demandes pourquoi toutes ces choses ?Les lunettes sont pour voir toutes les qualités

des gens qui nous entourentL’élastique : pour se rappeler d’être flexible

lorsque les gens ou les choses ne sont pas comme nous aurions aimé

Le pansement : pour guérir ces sentiments blessés, tant les nôtres que ceux des autres

Le crayon : pour noter tout ce qui t’arrive de bon au quotidien (et il y en a beaucoup à noter)

La gomme : pour se rappeler que chacun de nous commet des erreurs et qu’on a l’occasion de les effacer

Le fil : pour attacher les personnes qui sont réellement importantes dans notre vie et que le quotidien peut faire oublier

Le bisou au chocolat : pour te rappeler que tout le monde a besoin d’un bisou, d’un câlin et d’un mot tendre chaque jour

Et finalement le sachet de thé : pour qu’à la fin de la journée tu te reposes, te relaxes et réfléchisses à tout ce qui te manque dans ta trousse de premier secours

Peut-être que pour tout le monde tu es juste « quelqu’un » mais sûrement tu es « le Monde » pour « quelqu’un ».

Texte proposé par Marie-Jo Petot

Le droit des femmes

Trousse de secours

n 47

Vous me répondrez immédiatement : « Marignan ! ». Bravo ! Mais savez-vous ce qui s’est passé dans cette

ville proche de Milan, il y a 500 ans ? Petit cours d’histoire…

A peine a-t-il été sacré Roi à Reims, le 25 janvier 1515, que François 1er pense à la conquête du Milanais, interrompue à la mort de son beau-père, Louis XII. Le roi défunt étant sans descendance mâle, la couronne revient à François, son cousin au cinquième degré qui avait épousé sa fille, Claude de France en 1514. François 1er entend faire valoir ses droits sur Milan hérités de son arrière-grand-mère, Valentine Visconti.

Le Duché de Milan, aux mains du Prince Maximilien Sforza, est défendu par une armée de près de 20 000 mercenaires suisses.

Au mois d’août, le Roi, à la tête de 40 000 hommes, passe les Alpes, évitant les cols du Montgenèvre et du Mont-Cenis tenus par l’ennemi. Les canons, couleuvrines et fauconneaux, sont transportés en pièces détachées ou hissés par des treuils.

Parvenus dans la plaine du Pô, les Français se dirigent vers Marignan. Le Roi tente de négocier avec les Suisses en leur promettant un million d’écus d’or. Les mercenaires refusent, leur infanterie domine les champs de bataille. Avec leur suprématie militaire, ils peuvent prétendre exercer un véritable protectorat sur le Duché et jouer un rôle d’arbitres dans les rivalités qui opposent l’Espagne, l’Empire Germanique, la France, le Pape et les villes et états italiens.

La bataille s’engage dans l’après-midi du 13 septembre, dans la plaine marécageuse du Pô. L’artillerie française est placée sur une longue chaussée entre deux marais. Les troupes suisses avancent, compactes, hérissées de piques et de hallebardes, les canons disloquent leurs rangs permettant à la cavalerie une attaque de flanc et de revers. Avec la nuit tombante, les combats cessent, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu mais des pertes considérables. Chaque camp profite de l’obscurité pour remettre de l’ordre dans ses lignes.

Au matin du 14, les hostilités reprennent. Les canons français tirent sans discontinuer, 5 000 Suisses, armés de longues piques, se lancent à l’assaut du centre de la ligne ennemie. Ils sont repoussés par les arquebusiers d’un capitaine espagnol, allié des Français. La bataille reste indécise. Vers midi, l’armée vénitienne, tenue en réserve, prend à revers les Suisses qui se replient. Epuisés par deux jours de combats, les troupes royales ne se lancent pas à leur poursuite.

Le soir même, le jeune Roi victorieux se fait armer Chevalier par un petit Seigneur du Dauphiné, Bayard, « le Chevalier sans peur et sans reproche ». Marignan entre dans la légende !

En 1516, les Suisses signent à Fribourg « la Paix éternelle » par laquelle ils s’engagent à ne plus jamais prendre les armes contre la France.

Par le Traité de Cambrai, Le Prince Sforza cède le Milanais à la France qui le perdra en 1525, date à laquelle le « Roi-Chevalier » est vaincu et fait prisonnier à Pavie par Charles Quint.

Jean-Pierre Chauville

Un peu d’histoire...

Si je vous dis « 1515 ! »…

n 48

Cet automne, en renouvelant les livres de la bibliothèque municipale, j’ai découvert un livre de Mr Joseph Pinard, historien

originaire du Doubs, au titre ahurissant : « Quand la Franche-Comté faillit disparaître : le projet nazi d’expulsion en 1940». N’ayant jamais entendu parler de ce sinistre projet, je me suis lancé immédiatement dans la lecture de ce livre. Vous êtes probablement comme moi, ignorant de cet événement de notre histoire régionale : aussi, il me semble intéressant d’en retracer les grandes lignes. Pour bien comprendre la suite, il convient de revenir à la Grande Guerre.

Au début de la guerre, l’Italie, bien qu’alliée à l’Autriche et à l’Allemagne dans le cadre de la Triplice, demeure neutre. Bien vite, les deux camps tentent de négocier pour l’ouverture d’un nouveau front au sud. C’est à celui qui offrira le plus … Les alliés de la Triple Entente (France, Grande-Bretagne et Russie) promettent en cas de victoire de donner à l’Italie la Côte Dalmate, Trieste, l’Istrie, le Trentin et le Tyrol du Sud …et les Italiens s’engagent dans le conflit.

L’Armistice signé, l’Italie s’empresse d’occuper les territoires au sud du Brenner. Le traité de Saint-Germain-en-Laye de septembre 1919 officialise le transfert à l’Italie du Tyrol où vit une population à 92% de langue et de civilisation germaniques ! La politique d’italianisation s’applique aussitôt, renforcée quand Mussolini prend le pouvoir en 1922 : interdiction de l’emploi de l’allemand, changement de tous les noms de lieux, suppression des inscriptions en allemand sur les pierres tombales, obligation de donner des prénoms italiens aux nouveaux-nés …

Hitler arrive au pouvoir en 1933, il admire Mussolini. Dans le programme du parti nazi, toutes les populations d’origine allemande doivent réintégrer la mère-patrie donc c’est le cas des Sud-Tyroliens ! Hitler, ne voulant pas de conflits avec le Duce, les sacrifie au profit de l’alliance avec l’Italie. Après des négociations discrètes, en octobre 40, les deux dictateurs signent un traité accordant aux Tyroliens un droit d’option en faveur du Reich. Pour organiser

le transfert des populations, Himmler, le chef des SS, installe des bureaux dans les principales villes de Haut-Adige. Au 31/12/40, date d’expiration du délai d’option, 185 000 personnes sur 267 000 (69%) choisissent l’Allemagne donc le départ ! Mais pour aller où ? Au sud de la Pologne, dans les Beskides ?

L’invasion de la France commence, c’est l’euphorie pour les nazis qui rêvent d’un Reich européen. Alors naît le projet « Burgund » ! Mais pourquoi pas la Bourgogne ? La Bourgogne de l’Histoire, l’ancien Duché et l’ancien Comté, donc la Franche-Comté ! La Bourgogne ne tient-elle pas son nom des Burgondes, peuple germanique qui s’est installé là dès le Vle siècle ? L’ancien Comté n’a-t-il pas été plus longtemps germanique que français ? Il est temps de « regermaniser » ces régions.

Greifert, un des chefs du « Commissariat pour la Consolidation de l’Ethnie Allemande » explique que : « La Franche-Comté doit être regardée comme une région idéale pour l’établissement des Sud-Tyroliens. Le caractère du paysage, la structure économique, les communications et l’ensemble des conditions de vie sont très proches des conditions actuelles : ils pourront trouver dans cette région une nouvelle patrie. »

Himmler reçoit à Berlin le 18/7/40, Peter Hofer, le représentant des «optants » et attribue à ces derniers la montagne et le vignoble comtois : ils ne sont pas assez nombreux pour occuper toute la région mais plus tard, d’autres populations pourront les rejoindre. Pour bien montrer que l’installation est définitive, il est décidé de donner aux villes comtoises le nom des villes abandonnées. Les modalités de transport sont prévues, le transfert se fera ville par ville, village par village. Selon un document daté du 27/7/40, la nouvelle Burgund couvre 9 500 km2, s’étendant de la frontière nord-est de la Suisse jusqu’à une ligne Dijon-Chalon sur 170 km de long et 35 à 90 km de large, comprenant la quasi-totalité du Doubs, le quart du Jura, de la Côte d’Or, un sixième de la Haute-Saône et un dixième de la Saône-et-Loire. Besançon devient la capitale, puisque, longtemps, elle a été ville d’Empire. Les plus zélés imaginent même de faire de cette région une société modèle selon les idéaux du parti national-socialiste ! Sachant que 480 000 Français vivaient sur ce territoire en 1936, les 180 000 « optants » auront beaucoup de place au départ mais, dans l’avenir, leurs enfants peupleront toute la région ! Quant aux déplacements des populations comtoises, Vichy s’en débrouillera ! Or, encore à l’heure actuelle, on ne sait pas si tous les membres de la Commission d’armistice furent saisis de tout ou partie du projet.

Quand la Franche-Comté faillit disparaître…

n 49

Des délégations de Tyroliens viennent même visiter leur terre promise : les futurs colons ne font pas preuve de discrétion, ils interrogent les habitants, leur demandent s’ils connaissent le sort qui les attend. Pourtant, leurs réactions n’ont laissé aucune trace dans la mémoire collective : il faut reconnaître que ce projet paraissait si incroyable, si inimaginable … Et vous, avez-vous entendu parler de ce projet insensé ? Bien sûr que non !

Cependant, il semblerait que quelques notables du Haut-Doubs proches de Mr Pernot, Député du Doubs de 1924 à 1935, puis Sénateur de 1935 à 1940 qui avait ses entrées auprès de Pétain, aient eu vent du projet mais il est possible que l’énormité du plan fit penser à une rumeur.

Alors, pourquoi ce projet diabolique d’expulsion n’a pas été mis en place ? Après l’échec de la Bataille d’Angleterre, l’espoir de la capitulation des Britanniques s’effondre. Par conséquent, Hitler hésite, faut-il proposer une paix séparée à la France ou la maintenir dans des conditions d’armistice qui a

l’avantage de laisser les Français dans l’ignorance du sort qui leur sera réservé, l’annexion dans le Reich, ce que veulent les SS ? D’autre part, certains hauts dignitaires nazis ne voient pas d’un bon œil la réalisation du projet aux mains d’Himmler. Quant aux habitants du Haut-Adige, après une réunion à l’automne 40 au Tyrol, ils deviennent très méfiants vis-à-vis des officines concurrentes que sont l’Association des « optants », le Commissariat pour la consolidation de l’ethnie allemande et l’Office des immigrants. Il semble bien qu’à partir de novembre 40, le projet Burgund ne soit plus une priorité.

Peu à peu, la victoire change de camp, il n’est plus question de prévoir la colonisation des terres pour bâtir un Reich européen qui devait durer mille ans !

La Franche-Comté l’avait échappé belle !

Jean-Pierre ChauvilleGrand merci à Mr Pinard pour son livre passionnant.

n 50

Tyrol italien Lac de Chalain

Le Comité de Rédaction du Journal vous souhaite une bonne année et vous donne

rendez-vous en automne pour un nouveau numéro.

Comité de Rédaction

US C

rotenay - 1994

De gauche à droite :

1er rang en haut : Marchionini D

enis - Vandelle Marc - Fum

ey Pascal - C

lerc Laurent - Masnada M

ickaël - Kosoim

i Rachid - M

archand Pascal - P

aget Boris - M

ouget Sam

uel - Macrey M

anu 2e rang en haut : Vallet C

laire - Paris S

ylvain - Gagneur B

runo - Perroud P

ierre - Vaudrit Gabriel - M

asnada Jean-Pierre - M

ielab Michel - M

agnin François - Courvoisier A

lban - Vanotti Jérôm

e - Ratte P

ierre-Alain - Fornès Julien - C

ionco Julien - Sartoris D

amien - Vaudrit P

atrick - Juillard Yohan - Navand Jérôm

e - Boss B

illy - Pasteur E

velyne3e rang accroupis : B

renot Roland - M

ativet Loïs - Besançon Julien - P

asteur Patrick - P

asteur Mickaël - B

ourgeois Ludovic - Arroyo N

oël - Brenot A

nthony - Brocard Vincent -

Paget P

atrick - Paget R

ina - Paget M

arlène - Paget Jean-C

laude4e rang accroupis : P

ernodet Gaël - P

asteur Olivier - D

ole Rom

ain - Mathieu G

régory - Bugnet Julien - G

avignet Christophe - S

artoris Rom

ain - Pasteur Thom

as5e rang accroupis : G

avignet Ghislain - B

orreli Tristan - Syrotnik Jean-Louis - Fum

ey Maxim

e - Cottez B

enjamin - M

athieu Julien - Pernodet Flavien - B

uzzoni Benoit

Ce quarantième numéro du journal de Crotenay, tiré à 400 exemplaires, est distribué gratuitement dans chaque foyer.

Directeur de la publication : Bernard PlantardComité de rédaction : Michèle Brenot, Emmanuelle Constant, Véronique Cottez,

Pascale Vandeputte, Jean-Pierre Chauville, Jean-Claude Navand et Nicolas Manzoni.Mise en page : Jean-Claude Navand

Imprimerie : ESTIMPRIM - Dépôt Légal : 1er trimestre 2015