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TOUTE L’ACTUALITÉ DES CCI pages 4 à 7 ENSEMBLE Interview express / Groupe FIM / Création et reprise d’entreprise pages 16 et 17 EN FICHE Comment bénéficier du nouveau classement hôtelier ? page 20 # 32 Juillet 2011 Le journal d’information des CCI de la Manche Perspectives Industrie La filière nautique maintient le cap [ Page 13] Commerce Cultiver l’esprit de service [Page 12] Services Prêts pour la saison [ Page 15] Dossier Ces entreprises agroalimentaires qui jouent la carte de l’innovation Au-delà des contraintes sanitaires s’appliquant à toute entreprise agroalimentaire, avoir un esprit d’innovation tout en maîtrisant la qualité est essentiel pour accroître sa compétitivité. [ Pages 8 à 11]

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Le journal d'information des CCI de la Manche

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TOUTE L’ACTUALITÉ DES CCI pages 4 à 7

ENSEMBLE Interview express / Groupe FIM / Création et reprise d’entreprise pages 16 et 17 EN FICHE Comment bénéficier du nouveau classement hôtelier ? page 20#32

Juillet 2011

Le journal d’information des CCI de la Manche

Perspectives

I n d u s t r i eLa filière nautique

maintient le cap [Page 13]

C o m m e r c eCultiver

l’esprit de service [Page 12]

S e r v i c e sPrêts pour la saison

[Page 15]

D o s s i e r

Ces entreprises agroalimentaires qui jouent la carte de l’innovationAu-delà des contraintes sanitaires s’appliquant à toute entreprise agroalimentaire, avoir un esprit d’innovation tout en maîtrisant la qualité est essentiel pour accroître sa compétitivité. [Pages 8 à 11]

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PerspectivesJuillet 2011 - n°32

Journal d’information des CCI de la Manche

Publication des deux CCI de la Manche : CCI Centre et Sud Manche, place Albert Godal - BP 219 – 50402 Granville cedex Tél. 02 33 91 33 91 - Fax 02 33 50 63 11 - E mail : [email protected] - www.granville.cci.fr

CCI de Cherbourg-Cotentin, Hôtel Atlantique, bd Félix Amiot – BP 839 – 50108 Cherbourg-Octeville cedex Tél. 02 33 23 32 00 – Fax : 02 33 23 32 28 - E-mail : [email protected] - www.cherbourg-cotentin.cci.fr

Directeur de la publication : Loïc Houssard / Rédaction en chef : Catherine Josselin, Florence Héroult / Comité de rédaction : Daniel Guérin, Erwan Le Roux, Patrick Merlin, Patricia Pignot-Perez, Claude Poulain, Joël Viger.

Conception, rédaction, photographies et mise en page : aprim-caen.fr / Impression : groupe Corlet Imprimerie Régie publicitaire : Ouest Expansion / ISSN : 1762-9055 / Tirage : 18 339 exemplaires.

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PerspectivesJuillet 2011 - n°32

Journal d’information des CCI de la Manche

Publication des deux CCI de la Manche : CCI Centre et Sud Manche, place Albert Godal - BP 219 – 50402 Granville cedex Tél. 02 33 91 33 91 - Fax 02 33 50 63 11 - E mail : [email protected] - www.granville.cci.fr

CCI de Cherbourg-Cotentin, Hôtel Atlantique, bd Félix Amiot – BP 839 – 50108 Cherbourg-Octeville cedex Tél. 02 33 23 32 00 – Fax : 02 33 23 32 28 - E-mail : [email protected] - www.cherbourg-cotentin.cci.fr

Directeur de la publication : Loïc Houssard / Rédaction en chef : Catherine Josselin, Florence Héroult / Comité de rédaction : Daniel Guérin, Erwan Le Roux, Patrick Merlin, Patricia Pignot-Perez, Claude Poulain, Joël Viger.

Conception, rédaction, photographies et mise en page : aprim-caen.fr / Impression : groupe Corlet Imprimerie Régie publicitaire : Ouest Expansion / ISSN : 1762-9055 / Tirage : 18 339 exemplaires.

Sommaire

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4 ActualitéRetrouvez toute l’actualité des CCI de la Manche,ainsi que les agendas et les permanences...

16 Ensemble Interview express

Philippe BonneauLes aides de la région aux entreprises

Groupe FIM

Un métier pour soigner son « e.réputation »

Création et reprise d’entreprise

Patrick Lebourgeois

Hémisphère Sud

20 En ficheComment bénéficier du nouveau classement hôtelier ?

18 Tête à tête

Au-delà des contraintes sanitaires s’appliquant à toute entreprise agroalimentaire, avoir un esprit d’innovation tout en maîtrisant la qualité est essentiel pour accroître

sa compétitivité. Des outils, des compétences et des aides financières facilitent la mise au point ou

l’amélioration des produits alimentaires.

➽ Valcanville

Patron de fils en aiguilles

➽ Coutances

Il fallait oser

8 DossierCes entreprises agroalimentaires qui jouent la carte de l’innovation

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➜ l ’ a c t u a l i t é d e s c c i

CherbourgCotentin

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Le 2 mai dernier, la CCI de Cher-bourg-Cotentin était à Quettehou pour rencontrer les entreprises et les élus locaux de la communauté de communes. L’objectif de ces rencontres, qui vont se poursuivre tout au long de la mandature, est de pouvoir échanger sur les problé-matiques spécifiques du territoire, les attentes et préoccupations des entreprises, mais aussi favoriser la proximité avec le terrain et les entreprises, mieux faire connaître l’offre de services de la CCI et ses activités. En un mot être plus proche et plus lisible. Une quarantaine de personnes participait à cette mani-festation. n

Le 1er janvier 2015, les établissements devront être accessibles aux personnes en situation de handicap. Les CCI proposent aux profession-nels du tourisme des pré-diagnostics accessi-bilité pour mieux se préparer à ces nouvelles normes. Cheminement extérieur et intérieur, accueil, réception, sanitaires, chambres, signalétique, éclairage... autant d’éléments qui

peuvent nécessiter des aménagements dans les entreprises. n [Contacts]

Carole Le Coutour, CCI de Cherbourg-CotentinTél. 02 33 23 32 63

E mail : [email protected] Claudine Confolent, CCI Centre et Sud Manche

Tél. 02 33 91 33 83E mail : [email protected]

Les entreprises se défient sur l’eau

La CCI à la rencontre des acteurs du territoire à Quettehou

Handicapés : se mettre aux normes

Les ateliers Tic et com La CCI met en place un cycle de réunions mensuelles sur la communication et les technologies de l’information et de la communication. Des sessions de deux heures pour sensibiliser l’entreprise à l’importance de travailler sur son image, sa notoriété et la promotion de ses activités. Les thèmes seront abordés de façon très concrète et pratique : e-commerce, la boîte à outils des relations presse, la création de l’identité visuelle, les réseaux sociaux, webmarketing… (cf. agenda).

[Contacts] Sylvie GourlanTél. 02 33 23 32 43

E mail : [email protected] Héroult

Tél. 02 33 23 32 67E mail : [email protected]

Mémento éco du Cotentin

Le mémento éco du Cotentin 2011, publication annuelle de la CCI vient de paraître. Il est disponible sur demande ou consultable sur http://www.cotentin-entreprises.com/mementoeco.asp

[Contact] Pierric Hourçourigaray

Tél. 02 33 23 32 15 E mail : [email protected]

Petit déjeuner « Prévention situationnelle : mieux protéger vos locaux » Le chef d’entreprise est responsable de la sécurité de son établissement. De plus, les actes de malveillance sur les locaux et les biens peuvent compromettre la bonne marche de l’entreprise et engendrer des répercussions financières. La CCI organise un petit déjeuner le 13 septembre 2011 (cf. agenda) pour traiter cette thématique : analyse des faits de délinquance et des modes opératoires, propositions d’outils et de comportements à mettre en place par les chefs d’entreprise et leurs salariés pour anticiper les risques, prise de contact privilégiée avec le référent sûreté dont dépend l’entreprise pour des réponses personnalisées et approfondies.

[Contact] Christèle Zamprogno

Tél. 02 33 23 32 39 E mail : [email protected]

Partager au club créateurs Le club créateurs vise à rompre l’isolement du chef d’entreprise en démarrage d’activité par des échanges avec d’autres chefs d’entreprise et acteurs du développement économique, à se former et s’informer. Des ateliers thématiques sont organisés tous les deux mois ainsi que des sessions de formation (réussir ses recrutements, maîtriser ses prix, la propriété industrielle dans les contrats, les aides fiscales et sociales, la communication…). La prochaine rencontre aura lieu le 20 septembre 2011 (cf. agenda).

[Contact] Camille PicardTél. 02 33 23 32 09

E mail : [email protected]

Le 21ème Trophée des entre-prises prendra le départ le 10 septembre pour un week-end de voile entre Granville et Chausey. La CCI Centre et Sud Manche propose aux entreprises de vivre un moment privilégié de rencontres entre les dirigeants du département et de partager des moments conviviaux avec leurs colla-borateurs. En mer, c’est la découverte de la navigation en équipage ; à terre, ce sont des moments de festivités avec l’en-semble des équipages. n

[Contact]Catherine Josselin, CCI Centre et Sud Manche - Tél. 02 33 91 33 91 - E mail : [email protected]

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ActualitéCentre et Sud Manche

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Se former à l’e-tourisme

La CCI et le CLIC proposent des journées de formation au e tourisme : « Les réseaux sociaux et sites collaboratifs », « Mieux référencer pour être vraiment visible sur le web », « Analyser l’audience de son site pour plus d’efficacité », « Que disent les clients de l’accueil qui leur a été réservé ? », « Savoir maitriser les outils de promotion sur le web ». 35 % des Français réservent en ligne leurs déplacements, soit plus de 10 millions de personnes.

[Contact] Claudine Confolent

Tél. 02 33 91 33 83E mail : [email protected]

Observatoire du commerce et de la consommation

La CCI met son observatoire du commerce et de la consommation à la disposition des chefs d’entreprise et des collectivités locales. Cet outil, régulièrement actualisé, permet de connaître le comportement d’achat des ménages du centre et sud Manche. Qu’achètent-ils ? Où ? Comment ? Pour quel montant ?

[Contact] Alexis Colin

Tél. 02 33 91 33 91E mail : [email protected]

Votre entreprise a de nouvelles coordonnées : prévenez le fichier des entreprises

Création ou changement d’une adresse mail ou d’un numéro de téléphone, création d’un site internet, ces informations intéressent le fichier consulaire de la CCI pour la mise à jour de ses répertoires.

[Contact] Adelaïde BeloinTél. 02 33 91 33 49

E mail : [email protected]

Votre entreprise change : prévenez le CFE

Toutes les informations à caractère juridique doivent être mises à jour auprès du Centre de formalités des entreprise (CFE) de la CCI : modification d’adresse, d’enseigne ou nom commercial, changement de dirigeant ou forme juridique.

[Contacts] Annie Néel, Christine Jouenne,

Ingrid Montreuil, Mélanie DesileTél. 02 33 91 33 91

Les visites du jeudi, organisées par les 4 compa-gnies consulaires de la Manche (1), se déroulent du 23 juin au 22 septembre : 100 entreprises ouvrent leurs portes. Les visiteurs locaux et tou-ristes peuvent ainsi découvrir l’activité des en-treprises industrielles, commerciales, artisanales et agricoles et leur savoir faire. Ces rencontres sont également l’occasion pour les responsables

d’entreprise de parler de leur métier et de leur univers professionnel. Une opportunité de valo-riser un territoire et une filière économique, mais également de capter de nouveaux clients et de futurs collaborateurs. n

(1) Les deux Chambres de commerce et d’industrie de la Manche, la Chambre de métiers

et de l’artisanat et la Chambre d’agriculture.

L’été, on visite les entreprises le jeudi

Le 14 août prochain, Cherbourg-Octeville re-çoit deux escales de paquebot, le MSC Opera (de 9 h à 18 h) et le MSY Windspirit (de 8 h à 16 h). Suite au succès des deux éditions précédentes, la CCI de Cherbourg-Cotentin et ses partenaires(1) se mobilisent à nouveau pour un Fête z’escale exceptionnel aux couleurs de « Happy Birthday Normandie ». Musique, danse, costumes tradition-nels, jeux vikings, démonstrations d’artisanat, lé-gendes et marché normands, restauration en plein air seront au programme. A savourer en famille ou entre amis sans modération ! Les commerçants seront aussi de la fête et sont invités à explorer le thème de la Normandie, en décorant leur vitrine ou en proposant des animations. n(1) Ville de Cherbourg-Octeville, Office de tourisme Cherbourg Cotentin, Association Cap Val de Saire, Union Cherbourg Commerce, France Bleu Cotentin, La Presse de la Manche et le Crédit Mutuel.

Fête z’escale sur le thème de la Normandie

La CCI de Cherbourg-Cotentin fête la NormandiePour célébrer le 1100ème anniversaire de la création du duché de Nor-mandie, le comité régional du tourisme fédère sous un label commun toutes les manifestations qui mettent en valeur la Normandie. La CCI de Cherbourg-Cotentin s’associe à cette communication et souhaite en faire profiter les entreprises en leur proposant, avec ce numéro, l’autocollant du logo officiel du 11ème centenaire à apposer sur la porte de leur com-merce, à l’entrée de leur entreprise ou de leur atelier. L’objectif : prendre l’habitude de « s’afficher Normand », montrer sa fierté d’appartenance à la région et faire de l’identité régionale un levier pour développer l’activité des entreprises normandes. n

Une soixantaine de responsables d’entreprise a rejoint le nouveau club 2ERD « Entreprendre ensemble pour réussir notre désenclavement ». Au travers de cette initiative, les élus de la CCI Centre et Sud Manche souhaitent faire entendre la voix des entreprises auprès des collectivités et

de l’Etat. Objectif : dégager les financements né-cessaires à la modernisation des réseaux routiers, notamment pour assurer un meilleur drainage de la bordure côtière. Adhésion en ligne : www.granville.cci.fr/index.php?id=1153

Adhérer en ligne au club 2ERD

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CherbourgCotentin

AGPLA• 13 juillet, 14 septembre et 12 octobre de 9 h à 12 h.

Avocats• 4 et 18 août, 1er, 15 et 29 septembre, 27 octobre de 14 h à 17 h. Chambre de Métiers • Réunions d’information « install’ info » pour les futurs artisans : 1er août, 5 septembre et 3 octobre de 14 h à 16 h 30.

• Rendez-vous individuels : 19 septembre et 17 octobre de 14 h à 16 h 30.

EgéeLes lundis de 9 h 30 à 11 h 30.

Experts-comptables2 août, 6 septembre et 4 octobre de 14 h à 17 h.

Notaires1er août, 5 septembre et 3 octobre de 10 h 30 à 12 h 30.

RSI1er mercredi du mois de 14 h à 16 h 30 et le 3ème jeudi du mois de 9 h 30 à 12 h.

➜ p e r m a n e n c e s C C I d e C h e r b o u r g - C o t e n t i n

➜ l ’ a g e n d aSeptembreMardi 13Petit déjeuner « Mieux protéger vos locaux » 8 h 30 à 10 h 30, CCI de Cherbourg-Cotentin[Contact]Christèle Zamprogno - Tél. 02 33 23 32 39Jeudi 15Petit déjeuner RH« Recruter sans se tromper »8 h 30 à 10 h 30, CCI de Cherbourg-Cotentin[Contact]Nicolas Doraphé - Tél. 02 33 23 32 56

Mardi 20Tour de France de la transmission d’entreprises17 h 30, CCI de Cherbourg-Cotentin[Contact]Nicolas Doraphé - Tél. 02 33 23 32 56

Club créateurs19 h 15, CCI de Cherbourg-Cotentin[Contact]Camille Picard - Tél. 02 33 23 32 09

Jeudi 22Club export « Les banques »17 h 30, CCI à Agneaux[Contact]François Dublaron - Tél. 02 33 23 32 23

Lundi 26Atelier Tic et Com « La boîte à outils des relations presse »10 h à 12 h, CCI de Cherbourg-Cotentin[Contact]Florence Héroult - Tél. 02 33 23 32 67

OctobreJeudi 13Petit déjeuner RH « Les clés de la communication interne au sein de l’entreprise »8 h 30 à 10 h 30, CCI de Cherbourg-Cotentin[Contact]Nicolas Doraphé - Tél. 02 33 23 32 56

16ème salon de la création reprise d’entreprise9 h à 17 h 30, CCI de Cherbourg-Cotentin[Contact]Corinne Bled - Tél. 02 33 23 32 33

Pour toutes ces permanences, l’inscription est obligatoire

auprès de l’espace Createk

[Contact] Corinne Bled, Tél. 02 33 23 32 33

E mail : [email protected]

Le 21 avril dernier, les élus de la CCI Centre et Sud Manche ont rencontré les entreprises de la communauté de communes de Carentan et les élus lo-caux. Objectifs : aller à la rencontre des chefs d’entreprise et privilégier les échanges. Plus d’une soixantaine de personnes a répondu à cette invi-tation. Ont été présentés : l’économie locale et les flux de consommation, les projets d’aménagement de la communauté de communes, l’offre de services de la CCI. Au travers de ce rendez-vous informel, la CCI rappelle

qu’elle est un partenaire privilégié pour tout ce qui a un rapport avec l’entrepreneur, l’entreprise et le développement économique de son territoire, et qu’elle se mobilise pour faire entendre la voix des entreprises et favoriser leur développement. n

La CCI à la rencontre des acteurs du territoire à Carentan

La CCI de Cherbourg-Cotentin accueille le Tour de France de la transmission d’entreprises le 20 septembre prochain (cf. agenda) autour d’une conférence-débat sur le thème : «1 000 jours pour maximiser la valeur de son entreprise en vue d’une cession». À trois ou quatre ans de la cession présumée de l’entreprise, les jeux sont loin d’être faits et beaucoup de leviers peuvent encore être actionnés pour créer de la valeur. Spécialistes de l’évaluation d’entreprise, les quatre experts

présents à la tribune apporteront des réponses concrètes aux questions que se posent les futurs cédants. Quelles sont les principales faiblesses qui entraînent une décote de valeur de l’entreprise ? Quels sont les principaux leviers d’amélioration de la valeur ? Un chef d’entreprise témoignera sur sa propre expérience. n

[Contact]Nicolas Doraphé, CCI de Cherbourg-Cotentin - Tél. 02 33 23 32 56

E mail : [email protected]

Tour de France de la transmission d’entreprises

La CCI de Cherbourg-Cotentin, la Filière nautique normande (F2N), le réseau national EcoNav et DCNS ont organisé conjointement une rencontre thématique « Eco-Agir Maintenant », ponctuée tout au long de la journée par des conférences et table-ronde. L’objectif poursuivi était de permettre aux acteurs du nautisme de poser les problèmes auxquels ils sont confrontés et apporter des solutions concrètes et efficaces. L’éco-conception, la collecte et la gestion des déchets, les nouveaux matériaux,… sont autant de sujets qui interpellent au-jourd’hui le monde du nautisme. Une soixantaine de personnes, dont 23 entreprises, est venue s’informer sur les dernières recherches et développements et étudier des solutions techniques leurs permettant de s’investir concrètement dans le développement durable. n

Journée éco-agir maintenant ➜ l ’ a c t u a l i t é d e s c c i

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Centre et Sud Manche

RSI1er mercredi du mois de 14 h à 16 h 30 et le 3ème jeudi du mois de 9 h 30 à 12 h.

Egée• Assistance et conseil des entreprises (Avranches, Coutances, Granville, Mortain, Saint-Hilaire-du-Harcouët) : lundi et jeudi, 9 h 30 à 11 h 30, sur rendez-vous.[Contact] Gaëlle Olive, CCI, Tél. 02 33 91 33 57 E mail : [email protected]

RSI• 4ème mardi du mois, de 10 h à 12 h. Tél. 02 31 85 23 35

Adie• Tous les mardis après-midi, sur rendez-vous. Tél. 02 31 82 55 55

CIL Manche• 2ème lundi du mois, de 9 h 30 à 12 h.• 4ème lundi du mois, de 14 h à 16 h 30.[Contact] Bruno Sébire, Tél. 02 33 88 62 75

INPI• De 14 h à 18 h13 septembre à Agneaux.11 octobre à Granville.[Contact] Vincent Chapelain, CCI, Tél. 02 33 91 33 48 E mail : [email protected]

SeptembreMercredi 21Théma’Net « Skype, 300 millions d’utilisateurs ne peuvent pas se tromper »9 h à 10 h 30, CCI à Granville[Contact] Vincent ChapelainTél. 02 33 91 33 48E mail : [email protected]

Jeudi 22Club export« Les banques »17 h 30, CCI à Agneaux[Contact] Anne-Lise Fer - Tél. 02 33 91 33 86 E mail : [email protected]

Jeudi 29Petit déjeuner RH « Mutualiser l’emploi, portage salarial, groupement d’employeurs »9 h à 11 h, CCI à Granville[Contact] Gérard de Saint-DenisTél. 02 33 91 33 41 E mail : [email protected]

OctobreJeudi 20Théma’Net « Netvibes : ne perdez pas de temps à surveiller le web »9 h à 10 h 30, CCI à Granville[Contact] Vincent Chapelain - Tél. 02 33 91 33 48E mail : [email protected]

Petit déjeuner RH « Recruter sans se tromper »9 h à 11 h, CCI à Agneaux[Contact] Gérard de Saint-DenisTél. 02 33 91 33 41E mail : [email protected]

Vendredi 2116ème journée de la création reprise d’entreprise9 h 30 à 18 h 30, parc expo Saint-Lô[Contact] Stéphanie Dechaud - Tél. 02 33 91 33 47E mail : [email protected]

Actualité

Compétences en Temps Partagé • Jeudi, de 9 h à 11 h, à Agneaux.Tél. 02 33 77 86 86 - Site : www.ctpbn.com

➜ p e r m a n e n c e s C C I C e n t r e e t S u d M a n c h e

Les 4 compagnies consulaires de la Manche (1) renouvellent la Semaine du goût d’entreprendre en 2011. Du 14 au 18 novembre, des chefs d’en-treprise rencontreront des lycéens et étudiants de la Manche dans leurs établissements pour dé-mystifier l’univers de l’entreprise, témoigner de leur parcours, du déclic qui s’est produit un jour, du projet qui a cheminé, de leurs doutes et des encouragements qu’ils ont reçus. En partenariat avec le Conseil général de la Manche, une soi-rée des entrepreneurs clôturera cette semaine.

Objectif : récompenser et mettre en avant des en-treprises exemplaires sur différents thèmes (forma-tion, originalité, rayonnement, création/reprise, export, socialement responsable). n

(1) Les deux Chambres de commerce et d’industrie de la Manche, la Chambre de Métiers et de l’artisanat et la Chambre d’agriculture.

[Contacts]Catherine Josselin, Tél. 02 33 91 33 91

E mail : [email protected] Florence Héroult, tél. 02 33 23 32 67

E mail : [email protected]

Chaque année, les membres Plato de Normandie (soit environ 150 dirigeants de PME, commerces et cadres de grandes entreprises et du secteur de la grande distribution) se rassemblent lors d’un séminaire. Le 9 septembre, le Cotentin accueillera cette rencontre dont les objectifs sont de permettre l’échange entre les membres des CCI normandes, de réaffirmer les valeurs Plato et notamment les vertus d’appartenance à un réseau de chefs

d’entreprises, de découvrir un site, un outil, une structure,… Au programme, une conférence sur « Le bonheur, facteur de croissance dans l’entre-prise », animée par Christophe André, médecin psychiatre, et la découverte de l’île Tatihou. n

[Contact]Nicolas Doraphé, CCI de Cherbourg-Cotentin - Tél. 02 33 23 32 56

E mail : [email protected]

Avoir le goût d’entreprendre

Plénière Plato

Les coquillages seront à l’honneur les 1er et 2 octobre prochains à Granville, 1er port coquillier de France. Avec cette 9ème édition du Festival des co-quillages et des crustacés (1), la CCI Centre et Sud Manche propose plus de 2 500 m2 d’espaces dédiés aux métiers et aux produits de la mer. Sur le port de pêche, un programme varié sera proposé pour un week-end festif et pédagogique : animations pour les grands et petits, restauration et vente de coquillages et crustacés au « Bar de l’écaille », dégustations et démonstrations de cuisine par les Chefs, etc. La présence du Marité, dernier morutier français qui vient de rejoindre son port d’attache, sera une occasion de renouer avec le passé maritime de Granville. n1) Organisé par la CCI Centre et Sud Manche avec les soutiens financiers de la Région, du Département, de la Ville de Granville et du Pays granvillais.

[Contact]Catherine Josselin, CCI Centre et Sud Manche - Tél. 02 33 91 33 91 - E mail : [email protected]

Coquillages et crustacés en octobre

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Ces entreprises agroalimentaires qui jouent la carte de l’innovation

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Sébastien Bellétoile, fondateur de la société Solibulles à Saint-Pair-sur-Mer, va bénéficier des méthodes et des outils (étude consommateurs ou évaluation sensorielle) de l’Adria Normandie pour sécuriser son projet de Meuh Cola bio.

Au-delà des contraintes sanitaires s’appliquant à toute entreprise agroalimentaire, avoir un esprit d’innovation tout en maîtrisant

la qualité est essentiel pour accroître sa compétitivité. Des outils, des compétences et des aides financières facilitent la mise au

point ou l’amélioration des produits alimentaires. Tour d’horizon.

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Dossier

Il suffit d’une idée pour créer son entreprise. « J’ai retrouvé une recette de

confiture de lait familiale et je me suis lancée, raconte Sté-phanie Leblond, fondatrice de Lait Douceur de Normandie, entreprise de Hautteville-Bo-cage, à quelques kilomètres de Montebourg. Pendant huit saisons, je l’ai vendue sur les marchés de la région, avant

de voir plus grand, pour ré-pondre à la demande de mes clients. » Plus au Sud, à Saint-Pair-sur-Mer près de Granville, Sébastien Bellétoile, fondateur de la société Solibulles (1), se souvient. « Je m’intéresse au développement durable et au commerce équitable. Aussi, lorsque j’ai réalisé l’impact des sodas commercialisés par les leaders du marché de la boisson gazeuse, j’ai décidé par esprit de contradiction de les taquiner en proposant mon soda, composé de sucre de canne équitable et biolo-gique issu de la coopérative Manduvira au Paraguay. » Le métier de limonadier re-naît en Normandie sous la marque Meuh Cola, dont la communication (logo, slogan, packaging…) est un piratage humoristique et décalé de la

communication des géants du soda comme Coca, Pepsi ou encore Schweppes.Les deux entrepreneurs ont des idées à la pelle. En 1995, BTS d’Action commerciale en poche, Stéphanie Leblond crée son entreprise (en 1997), au coeur de la ferme familiale. D’année en année, elle étoffe sa gamme : une crème de Calvados (1999), des fon-dants du Cotentin (2000), une confiture de pommes caramé-lisées (2002), des berlingots à la confiture de lait (2004), une liqueur de menthe ap-pelée Menthéa (2005), etc. La société Solibulles n’a que 12 mois d’existence, mais son fondateur a des idées plein la tête : une Meuh Cola bio, une limeuhnade et demain une boisson énergétique, un cola rose... « Derrière mes

J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e s C C I d e l a M a n c h e J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e s C C I d e l a M a n c h e

Sébastien Bellétoile, fondateur de la société Solibulles à Saint-Pair-sur-Mer, va bénéficier des méthodes et des outils (étude consommateurs ou évaluation sensorielle) de l’Adria Normandie pour sécuriser son projet de Meuh Cola bio.

Sylvie Sibiril, directrice du groupe Innovation produits de l’Adria Normandie.

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Piratage humoristique

et décalé de la communication

des géants du soda

Stéphanie Leblond, fondatrice de Lait Douceur de Normandie, entreprise de Hautteville-Bocage, compte asseoir ses produits avant d’en élaborer de nouveaux.

Depuis plusieurs années, le Comité d’expansion agroalimentaire de Nor-mandie organise, avec le soutien financier de la Région Basse-Normandie et de l’Europe, un concours de l’innovation des produits normands. Son initiative est un soutien et un encouragement à l’innovation dans les entre-prises en partenariat avec les professionnels du secteur. L’implication d’en-seignes de la grande distribution (Auchan, Carrefour Normandie, Inter-marché, METRO) ouvre des perspectives et des retombées aux entreprises lauréates. Ce concours assure aussi un appui commercial et promotionnel aux lauréats sélectionnés par un jury d’experts. Enfin, ce concours est une incitation des PME agroalimentaires à contacter les spécialistes régionaux de l’innovation. Chaque année, ce sont près de 40 produits candidats fabriqués par des entreprises normandes qui concourent. n

Contact : Jocelyn FontaineComité d’expansion agroalimentaire de NormandieE mail : [email protected]

Site : www.iaa.cra-normandie.fr

L’agroalimentaire a aussi son concours de l’innovation

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produits, je revendique une démarche solidaire dans mes choix. Si ça marche, je démon-trerai que produire local, même dans le secteur des sodas, c’est possible et viable. »

La CCI comme support

Avoir des idées, c’est bien. Mais encore faut-il les rendre performantes et durables. « J’ai créé mon emploi avec ce pro-jet, lance Sébastien Bellétoille. Si je peux prendre rien qu’un pour cent du marché, je vais pouvoir manger. Je tiens à l’an-crage local. Ce sont les gars du pays qui feront son écono-mie. »Les deux chefs d’entreprise se sont rapprochés des structures susceptibles de les accompa-gner : Chambre de commerce et d’industrie, Chambre de métiers et de l’artisanat, inter-profession... « La CCI fournit gratuitement une assistance gé-nérale à toutes les entreprises industrielles et prestataires de services à l’industrie souhaitant mettre en oeuvre de nouveaux

produits, services ou process », présente Vincent Chapelain, conseiller d’entreprise spécia-lisé dans l’accompagnement des entreprises innovantes à la CCI Centre et Sud Manche. Des initiatives collectives sont proposées, sur la base de réu-nions d’informations sur des points clés liés à l’innovation ou des visites de laboratoires de recherche avec des chefs d’entreprise (en général, ceux qui participent ont déjà réfléchi à des collaborations possibles). Ces animations servent à « ré-veiller » les entreprises pour qu’elles trouvent des syner-gies avec des laboratoires de pointe ».

Des prestationssur-mesure adaptées

Le réseau tissé par la CCI, au travers de ses différents clubs, permet de rompre l’isolement du chef d’entreprise, souvent « le nez dans le guidon ». Et de ces échanges, des innovations peuvent voir le jour.

Dans les locaux de l’Adria Normandie (2), un centre d’ex-pertise agroalimentaire, Sylvie Sibiril, directrice du groupe In-novation produits, lui emboîte le pas : « Nous souhaitons, au quotidien, dynamiser, faciliter et fiabiliser les processus d’in-novation dans les entreprises régionales. Le centre propose donc des prestations sur-me-sure adaptées à la réalité économique et industrielle des porteurs de projets. Adria re-cherche la démonstration par la réussite. » Le centre technique reçoit alors les chefs d’entre-prise. « C’est souvent à leur de-mande. Ils veulent des réponses à leur problématique, rappelle Vanessa Reynier, conseillère innovation de l’Adria Norman-die. Mais nous allons aussi au-devant d’elles. Nous avons rencontré Sébastien Bellétoile sur son site avec le conseiller de la CCI, par exemple. Nous allons par nos méthodes et nos outils (étude consommateurs ou évaluation sensorielle) l’aider à sécuriser son projet de Meuh

Cola bio. »De son côté, Sté-phanie Leblond a eu recours au service du Centre d’innovation et de transfert tech-nologique Basse-Normandie Co-tentin (CRITT-BNC) lorsqu’elle a voulu mettre au point une confiture de lait en tube. « Un produit qui hélas n’a pas vu le jour. C’es t f rus t rant , mais c’est peut-être mieux ainsi », regrette son inven-teur.

Les entreprises faisant appel aux compétences de labora-toires de recherche ou de cabi-nets de conseil peuvent, pour la réalisation de certaines presta-tions, bénéficier du crédit impôt recherche ou d’aides pouvant financer jusqu’à 50 % des dé-penses (Miriade, RDT, Oséo, DRAAF…). Une opportunité à saisir. « La Miriade (3), par exemple, apporte son soutien financier sur prescription de ses partenaires, comme les CCI par exemple. Il est important

L’innovation, c’est bon pour

l’entreprise.

Vanessa Reynier, conseillère Innovation de l’Adria Normandie.

L’Adria Normandie peut réaliser des études consommateurs ou des évaluations sensorielles pour les entreprises.

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que les entrepreneurs se rap-prochent de nous », souligne Vincent Chapelain.

« Innover est un moment fort »

L’innovation, c’est bon pour l’entreprise. « Innover est un moment fort de sa vie, rappelle Vanessa Reynier. Celle qui n’est pas en capa-cité d’innover est quelque part

condamnée. Au contraire, une entreprise qui invente et se dé-marque, montre qu’elle est ac-tive et garde un coup d’avance sur ses concurrents. » Vincent Chapelain confirme : « Je le dis souvent, une période de crise, où les commandes sont moins nombreuses, peut être le moment de penser innovation, nouveaux produits ou même nouvelles façons de procé-der… Préparer le rebond en

se démarquant des autres. » L’innovation ne doit pas rester tabou. Mais, il faut qu’elle soit intégrée dans la stratégie de développement de l’entreprise avec la qualité en ligne de mire. « Un nouveau produit déclenche un achat mais c’est la qualité qui incite le client à l’acheter à nouveau. » Il ne faut pas louper le coche, si l’on veut pérenniser son entre-prise. « Innover permet de se remettre en question, assure le fondateur de Solibulles. Dans une économie qui évolue, il faut que nous nous adaptions. L’innovation est un moyen de se préparer et d’anticiper. » Mais, prévient-il, « il faut la maîtriser. » Dans son labora-toire, Stéphanie Leblond prend désormais un peu de recul. « Je vais de l’avant par nature. Mais depuis 2007, nous pen-sons plus à conforter nos pro-duits plutôt que d’en trouver de nouveaux. Avoir une idée pour une idée, ce n’est pas essentiel. » Innovation et qua-lité marchent ensemble. « Pas question de sacrifier le bon au

bio, par exemple », conclut Sébastien Bellétoile. Ces deux jeunes chefs d’entreprise ont même choisi la même mas-cotte. « La vache normande est très sympathique et elle symbolise bien les produits du terroir que nous proposons. » Une vache comme outil de communication innovant, il fallait y penser. n

(1) En 2011, l’entreprise Solibulles a remporté le 1er prix de la catégorie « Commerce équitable » du concours Ekilibre, organisé par la direction générale de la Cohésion sociale. Sébastien Bellétoile s’est vu remettre une dotation financière et bénéficiera d’un accompagnement personnalisé afin d’appuyer le développement de son activité.

(2) Adria Normandie mobilise les compétences de ses spécialistes pour proposer des prestations dans plusieurs domaines : la sécurité et la qualité des produits alimentaires, l’évaluation sensorielle, le conseil et l’assistance technologique, la recherche et l’innovation et enfin, la veille scientifique, technique et réglementaire. Site : www.adria-normandie.com.

(3) La Mission régionale pour l’innovation et l’action de développement économique (Miriade), est un établissement public local, outil de valorisation de la recherche mis en place, en 2006, par la Région Basse-Normandie dans le cadre de son Schéma régional de développement économique.

Dossier

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Chaque année, Gel Manche élabore 5 000 tonnes de produits (salades, terrines, plats cui-sinés à texture modifiée...). « L’innovation est la colonne vertébrale de notre entreprise. Nous consacrons environ 200 000 euros à la R&D, rappelle Jean-Philippe Lewandowski, son directeur général. Notre équipe est composée de 3 personnes, dont un cuisinier et un ingénieur nutritionniste. » Elle mitonne plusieurs produits par an, notamment pour suivre le système de cartes saisonnières de la restauration commerciale. Gel Manche sort de nouveaux produits à l’occasion des salons professionnels, par exemple. » Dans son laboratoire, l’entreprise vient d’élaborer un nouveau produit destiné aux hôpitaux et aux maisons de retraite. « La gamme « Manger main » (1) est une opportunité pour de

nouveaux marchés, bien que les budgets des établissements publics soient en baisse. C’est, par contre, un vecteur de communication très intéressant. Elle nous permet d’ampli-fier notre image innovante et de poursuivre notre croissance. » n

(1) Cette gamme propose des bâtonnets alimentaires bicolores destinés à favoriser le retour à l’autonomie des personnes âgées, en particulier des malades d’Alzheimer.

Cette innovation a été récompensée, en 2010, par le Comité d’expansion agroalimentaire de Normandie.

« L’innovation est primordiale »Face à une rude concurrence, l’entreprise Gel Manche de Carentan, dirigée par Jean-Philippe Lewandowski, joue la carte de l’innovation et de l’adaptabilité.

Dans l’industrie agroalimentaire l’innovation et la qualité marchent ensemble.

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Commerce

J’ai été très surpris, lorsque j’ai débuté l’activité, de voir à quel point les clients

pouvaient être réceptifs à l’at-tention qui leur est portée ». Bernard Leprelle, gérant de 2 roues zen, magasin de location-vente de vélos élec-triques à Valognes, est aussi infirmier. Prendre soin et être à l’écoute du client, sont pour lui essentiels. « Je n’envisage pas les choses autrement », dit-il. Wanda Grivot non plus. Gérante du magasin de loisirs créatifs Cassiopée à Saint-Hi-laire-du-Harcouët, l’ancienne comptable résume ainsi son état d’esprit : « mon objec-tif a toujours été de faire en sorte que les personnes ne re-partent chez elles qu’avec ce dont elles ont besoin. Ni plus, ni moins. Lorsque je sais qu’un produit ne leur servira qu’une seule fois, comme un tampon encreur par exemple, je leur loue ».

Instaurer la confiance

Pour les deux commerçants, la course aux chiffres est un mauvais calcul. « Ce qui m’in-

téresse, c’est de conseiller la personne et de l’orienter vers le produit qui lui conviendra le mieux », poursuit Bernard Leprelle. Pour Wanda Grivot, « cela implique de se mettre toujours à la place du client pour cerner précisément son

besoin, ajoute-t-elle. Ce n’est pas toujours fa-cile, mais c’est ce qui permet d’instaurer une r e l a t i o n d e confiance ». La notion de service est im-portante pour les deux com-merçants. « En carterie, je pro-pose des ren-

dez-vous personnalisés et gra-tuits, détaille Wanda Grivot. Je vais aussi ouvrir un show-room sur les arts de la table. Les clients y auront des fiches techniques à disposition. Mon but est de les accompagner dans la réalisation de leur pro-jet. Je prends le temps de leur expliquer ». Bernard Leprelle, lui, n’hésite pas à se déplacer chez ses clients pour les livrer ou les dépanner. « Cela prend du temps, c’est sûr, mais c’est la façon dont je trouve du plai-sir à exercer ce métier », com-mente-t-il.

Bonnes attentions

Soigner l’aménagement de son magasin fait aussi partie intégrante de la relation client.

Un petit coin salon favorise ainsi la convivialité. Bernard Leprelle aime ainsi à offrir un thé ou un verre après la signa-ture d’un bon de commande. Une petite attention qui fait souvent grand plaisir. « Une cliente avait commandé un pa-nier pour son vélo, j’ai eu en-vie d’y ajouter un bouquet de fleurs. L’attention l’a touchée ». Au sein du magasin de jouets que Wanda Grivot et son mari ont ouvert l’an dernier, juste à côté de Cassiopée, « nous al-lons bientôt mettre en place un système qui évite aux enfants de recevoir trois ou quatre fois le même cadeau ». Le souci du service, mais aussi la qualité de l’accueil. Bernard Leprelle y tient. Wanda Grivot aussi. « C’est ce qui fait que le com-merce de proximité continuera d’exister ». n

➜ C o m m e r c e I n d u s t r i e S e r v i c e s

Cultiver l’esprit de serviceÉcoute attentive, conseil avisé, service personnalisé… Face à Internet et aux grandes surfaces, c’est dans la qualité de la relation client que le commerce de proximité a toutes les chances de se démarquer.

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Des petites attentions

Forum santé au travail et prévention

Cap sur les risques professionnels : mieux vaut prévenir que guérir. En octobre prochain, le service interprofessionnel de santé au travail de la Manche (S.I.S.T.M) organise un forum dédié à la santé au travail et à la prévention. Une rencontre placée sous le signe de la sensibilisation aux risques professionnels : jeudi 13 octobre à Cherbourg - salle Chantereyne (1er étage) ; jeudi 20 octobre à Avranches - salle polyvalente Victor Hugo ; jeudi 27 octobre à Saint-Lô - parc des expositions (aile droite).

Vols au départ de Maupertus

L’agence Rond Point Evasion propose cinq vols charters au départ de l’aéroport de Cherbourg-Maupertus en 2012 : la Turquie, Rhodes, les Baléares, la Crête et la Croatie.

Contact : Sophie MartinTél. 06 64 78 45 39

E mail : [email protected]

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«Bernard Leprelle,

gérant de 2 roues zen.

Wanda Grivot,gérante de Cassiopée

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Industrie

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Depuis 2008, les profes-sionnels du nautisme de Basse-Normandie sont

regroupés sous la houlette de la F2N, la Filière nautique nor-mande. En un peu moins de trois ans, l’association est par-venue à fédérer 88 entreprises, l’équivalent de 107 millions d’euros de chiffre d’affaires et plus de 800 emplois directs. À elle seule, la Manche repré-sente près de la moitié des ad-hérents et 69 % de ses effectifs. « Elle concentre la sphère pro-ductive de la filière », pointe Stéphan Constance, président de la F2N et fondateur d’Al-lures Yatching, société de construction de voiliers, à Cher-bourg-Octeville. Il faut dire qu’avec 350 km de côtes, la rade artificielle la plus grande au monde et sa longue tradition de construc-tions navales, le département présente de sérieux atouts pour les entreprises nautiques. C’est d’ailleurs ce qui a convaincu Antoine Brugidou, à la tête d’Iguana Yachts, de délocaliser son entreprise dans la Manche. Installé jusqu’ici en région pari-sienne, le siège social vient de déménager à Bréhal, tandis que des locaux commerciaux sont en projet à Granville.

« Le savoir-faire et le tissu indus-triel locaux sont parfaitement adaptés pour le développement de notre projet », estime le chef d’entreprise, qui a bénéficié pour son projet de l’accom-pagnement de DCNS dans le cadre du réseau Alizé Manche (lire l’encadré).

Innovation à l’horizon

Après avoir fédéré les acteurs de la filière nautique, la F2N envisage désormais l’avenir. Elle a présenté, fin 2010, son plan stratégique pour 2011-2015. Priorité n°1: le déve-loppement des infrastructures portuaires, « véritables leviers de développement écono-mique, de création d’emplois et de richesse », souligne Sté-phan Constance. Une nouvelle place de port représente un emploi direct et dix emplois indirects. La F2N va passer en revue les projets portuaires en cours, pour identifier les blo-cages et jouer les facilitateurs.

« Le projet d’extension de port Chantereyne, à Cherbourg-Oc-teville, est sur les rails, note le président de la F2N. Six cents anneaux de port devraient être créés ». L’innovation constitue le 2ème axe stratégique de la filière, avec un projet de bateau du futur, dans la technique comme dans les usages. « Il faut stimu-ler la réflexion pour susciter l’in-novation », explique Stéphan Constance.

Avec son Iguana 26, un mo-tor boat amphibie innovant, Antoine Brugidou est dans la course. « J’ai eu l’idée de ce bateau en Normandie où avec la forte amplitude des marées, on se heurte souvent au pro-blème de la mise à l’eau », ex-plique-t-il. La nouveauté ? Alors que jusqu’ici les engins amphi-bies ont été conçus comme des véhicules terrestres pouvant aller en mer, Antoine Brugido a imaginé avec un architecte naval et un designer, un bateau capable de traverser les sables, gardant ses performances et son élégance. Actuellement en phase de test, le premier proto-type pourrait voir le jour d’ici la fin de l’été, avant le lance-ment de l’industrialisation, pour laquelle l’entrepreneur compte bien faire appel à des sous-traitants locaux. « Il existe une vraie cohérence entre ce pro-jet et le territoire dans lequel il s’inscrit, estime l’entrepreneur. Il peut aider à faire de l’inno-vation sa marque de fabrique, car le marché est mondial ». La F2N compte d’ailleurs aussi soutenir les activités sur les marchés émergents ou étran-gers. Sans perdre de vue les synergies à développer entre ses membres et plus largement les acteurs du nautisme en Nor-mandie. n

La filière nautique maintient le capLa Filière nautique normande (F2N) a présenté, fin 2010, son plan stratégique pour les années à venir.

Cap sur les marchés en vogue, le soutien des projets portuaires et l’innovation, tout en maintenant les synergies en place.

« Les ports, leviers de développement économiques »

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Alizé Manche est un réseau national porté par les CCI et piloté dans la Manche par la CCI Centre et Sud Manche, dédié aux TPE, PME et PMI qui développent une activité innovante. Une trentaine de projets ont ainsi été accompagnés durant la période 2006-2009. www.reseau-alize.com

Un projet, un réseauCréation d’un label « origine France garantie »

Ce label volontaire permettra aux entreprises qui le souhaitent d’informer le consommateur sur la traçabilité de leurs produits. Il pourra être attribué si deux critères sont respectés : le lieu où le produit prend ses caractéristiques essentielles est en France (fabrication, assemblage, montage..) et au moins 50 % de sa valeur correspond à des activités de production française.

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Stéphan Constance, président de la F2N et fondateur d’Allures Yatching, société de construction de voiliers, à Cherbourg-Octeville

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Au parc d’attraction et de loisirs de l’Ange Michel, à Saint-Martin-de-Lan-

delles, les travaux entamés cet hiver se terminent. Situé au bord du lac du Vezins, il re-çoit près de 90 000 visiteurs chaque année, entre Pâques et la fin septembre. Alors pour Christine Goujeon, sa diri-geante, pas question de lou-per le coche. Très à l’écoute de la clientèle pendant l’été, elle égrène les salons pro-fessionnels internationaux pendant l’hiver, en quête de nouveautés. Après avoir visité l’EAS (Euro Attraction Show) à Rome, fin 2010, elle a ainsi fait l’acquisition d’un nouveau manège, la Ferme foldingue et s’apprête à ouvrir une mi-ni-ferme et deux nouveaux points de restauration. « Nous investissons tous les ans, c’est important pour étoffer le site, suivre la tendance et ainsi fi-déliser la clientèle », note la dirigeante dont le parc fête cette année ses vingt ans d’existence… À Quettehou, Philippe Lefau-deux, chef de La Chaumière, finit lui aussi ses travaux avant que la saison ne batte son plein. Après avoir refait l’accueil du restau-rant et les toilettes, i l aménage une nouvelle salle de 20 m2 et un jardin extérieur. « Coup de peinture, nouvel équipement… Nous investissons environ 3 % de notre chiffre d’affaires par an ».

Et pour le restaurateur, l’été se prépare non seulement en salle, mais aussi en cuisine. « Nous ne travaillons qu’avec des produits frais et de saison. Il faut donc adapter la carte, et mettre du soleil dans les as-siettes ! », sourit-il.

Recrutements et communication

Autre étape à ne pas manquer : le recrutement. La majeure par-tie des professionnels du tou-risme renforcent leurs équipes pendant la saison estivale. En plus des six employés à l’année, Philippe Lefaudeux embauche par exemple trois saisonniers. Le Parc de l’Ange Michel, affichant la marque Normandie Qualité Tourisme, compte quant à lui, 35 sala-riés l’été contre 6 temps plein le reste de l’année. Christine Goujeon commence ses recru-tements dès le mois de mars,

avec des critères bien précis. « La présentation, l’accueil, la motivation sont très impor-tants », pointe-t-elle. Mieux vaut aussi bien étudier sa communication. Il faut à la fois se rappeler au bon sou-venir des touristes habituels, et se faire connaître auprès des nouveaux venus dans la région. « Nous refaisons les cartes de visite, mettons à jour le site Internet et éditons les dé-pliants pour les offices du tou-risme, les chambres d’hôtes », note Philippe Lefaudeux. À la tête du seul parc d’attrac-tions de la Manche, Christine Goujeon communique dans les 5 départements alentours. « Nous avons imprimé cette année 250 000 dépliants, distribués dans les boîtes aux lettres, explique-t-elle. Sans compter les affiches, les spots radios… Entre la réflexion, la réalisation, l’impression et la distribution, cela prend du temps. Nous préparons notre communication dès le mois de janvier ». Mais pour ces deux profes-sionnels du tourisme, la saison se prépare finalement tout au long de l’année. Et une sai-son réussie ne se mesure pas qu’à l’affluence, mais aussi à la satisfaction des visiteurs. « Désormais la clientèle tou-ristique revient toute l’année, note Philippe Lefaudeux. Alors l’été, c’est un peu la vitrine du reste de l’année ! La qualité doit être au rendez-vous ». n

Prêts pour la saison !L’été, pas question d’improviser. D’abord, parce que les professionnels réalisent une part importante de leur chiffre

d’affaires pendant cette période. Et parce qu’un touriste heureux, c’est un client qui revient !

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« L’été est pour nous une vitrine du reste de l’année »

Christine Goujeon, directrice du parc d’attraction et de loisirs de l’Ange Michel.

L’équipe de la Chaumière, Philippe Lefaudeux avec son épouseet Francine (à gauche).

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« Pour un égal accès aux aides »

Pourquoi un nouveau système d’aide aux entreprises ?Nous avons voulu mieux nous impliquer, dans le cadre d’un dialogue constructif avec les banques, pour peser sur les octrois de prêt bancaire. Notre objectif était de faire plus simple, d’être plus efficace, de responsabiliser les entreprises et les banques. Nous voulions passer d’une logique de subvention, qui profitait surtout aux grands groupes, à une logique d’avance remboursable qui profite à tous. Que vous soyez un grand groupe ou une PME, vous avez désormais un égal accès aux aides régionales.

Qu’est-ce qui a changé dans le système des aides aux entreprises ? Le nouveau Dispositif des investissements aidés et garantis (DIAG), que nous avons adopté à l’unanimité en février dernier, inclut une garantie bancaire qui est donnée par la Région dans le cadre d’un investissement (au minimum 200 000 euros d’investissements productifs) et de son financement au travers d’un emprunt réalisé par l’entreprise auprès d’une ou plusieurs banques. La contrepartie de notre implication est une éco-conditionnalité renforcée, c’est-à-dire des critères à respecter par l’entreprise bénéficiaire de cette aide, sous peine d’en perdre le bénéfice.

Que doit-on retenir de ce DIAG ?C’est une réduction du taux d’intérêt consenti par la banque à l’entreprise via une garantie gratuite d’un prêt bancaire, plafonné à 25 % du montant du prêt et la prise en charge d’une partie des intérêts que doit payer l’entreprise à la banque et qui ne peut dépasser 25 % du montant des intérêts totaux à payer. L’intervention de la Région permet alors une diminution du risque et donc une baisse du taux (ou le déblocage du prêt) ainsi qu’un remboursement d’une partie des intérêts directement à l’entreprise.

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Interview Express Groupe FIM

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Philippe Bonneau

Vice-président de la Région Basse-Normandie en charge de l’économie, et président de la Miriade

En bref

Concepteur de medias interactifs

Un métier pour soigner son « e.réputation »De la réalisation d’un power point « qualité pro », à la conception et actualisation d’un site web interactif, la maîtrise des supports multimédias est aujourd’hui une fonction clé de l’entreprise. Le groupe FIM y répond avec sa nouvelle formation « concepteur de médias interactifs ».

Web, téléphonie mobile, catalogues virtuels, télévision numérique…

La multiplication des supports et des usages numériques dans le quotidien et l’environnement professionnel génèrent de nouveaux besoins pour l’entreprise. Ils réclament notamment des talents particuliers, de nouvelles compétences. Dans ce contexte, le « concepteur de medias interactifs » apporte justement toute son expertise pour mener des projets multimedias pertinents. « De la conception à la programmation, en passant par le graphisme, l’audiovisuel, l’intégration des données ou l’animation, c’est un poste précieux pour un nombre grandissant d’entreprises », indique Gilles Rostaing. Pour le responsable de la filière multimédia du groupe FIM, l’intégration de ces compétences crée un avantage concurrentiel, notamment en améliorant grandement l’« e.réputation » de l’entreprise. « Cette formation repose sur deux champs essentiels. D’un côté, la création conceptuelle off et on line ; de l’autre le développement et l’intégration. » Bref, une arme de choix

pour créer des outils de communication sur-mesure et maîtriser leur actualisation. « Il peut s’agir par exemple de créer des documents power point de « qualité pro », réaliser des vidéos, des outils de communication numérique pour des événementiels, réaliser des plaquettes papier, des sites webs vitrines ou interactifs, des affiches, des logos… » Cette formation intéressera évidemment, mais pas seulement, les studios, agences de communication, éditeurs…. « J’ai deux stagiaires qui suivent cette formation. Les enseignements sont très étendus et les formateurs disposent d’une bonne connaissance du milieu actuel de l’entreprise. J’y trouve mon compte », souligne Adèle Hommet-Lelièvre, à la tête d’InterServices Eurocibles, à la fois maison d’édition et agence de communication, installée à Marigny. La demande des entreprises pour ce genre de compétences est en train d’augmenter dans tous les secteurs d’activité pourvu qu’on ait besoin d’adapter sa communication aux nouveaux usages. »Créée à Cherbourg-Octeville en 2009, sous l’égide du CNA-CEFAG de Bagnolet, cette formation en alternance sur 2 ans débouche sur un

diplôme de niveau III (Bac +2). Elle a été reprise en main par le groupe FIM en 2010. « Nous pouvions nous appuyer sur notre expérience en multimédia avec notre cycle post-bac +2 « Cybermarketer ». Actuellement, 22 personnes y achèvent leur 1ère année, 8 autres leur 2e année. « Au terme de leur formation, ces élèves peuvent conduire de A à Z un projet multimédia. » La formation est dispensée par une équipe de 15 professionnels du secteur. « C’est le bon créneau pour les concepteurs de demain. Polyvalents et réactifs, quand ils reviennent de la formation, je leur demande des projets de plus en plus importants », confirme Adèle Hommet-Lelièvre. Elle se déroule sous statuts étudiants, contrat de professionnalisation, salarié en CIF ou auditeur libre. n

[Contact]Gilles RostaingTél. 02 33 77 86 77

Accueillir un stagiaire ou un apprentiLes entreprises peuvent accueillir des jeunes issus de plus de 75 formations différentes, du CAP au Master. Ainsi, chaque année, plus de 1 500 étudiants suivent un stage pour une durée de 3 semaines à 3 mois, et près de 1 000 apprentis intègrent le marché du travail.

Nouvelles mesures d’aide pour l’alternance Depuis mars 2011, de nouvelles mesures facilitent l’embauche en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation : une aide aux employeurs pour tout nouveau contrat de profession-nalisation d’un demandeur d’emploi de 45 ans et plus ; une compensation des charges patronales pendant un an pour un contrat d’alternant supplémentaire pour les PME ; une aide à l’embauche de 1000 e pour les contrats d’apprentissage.

[Contacts] Cherbourg-Octeville : 02 33 78 86 88

Granville : 02 33 91 21 30Saint-Lô : 02 33 77 43 50

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➜ e n s e m b l e : i n t e r v i e w e x p r e s s • g r o u p e f i m • c r é a t i o n d ’ e n t r e p r i s e s • E n b r e f

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Les prestations des CCI

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réel par les professionnels de la transaction immobilière et foncière, connectez-vous sur :

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[Contacts] CCI Centre et Sud Manche

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Evelyne Leterrier, Tél. 02 33 23 32 41

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AEF :2 millions d’entreprises accessiblesL’annuaire des entreprises de France (AEF) est

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Pierric Hourçourigaray, Tél. 02 33 23 32 15

CFEnet : Guichet uniqueLes CCI, à travers le CFE/Guichet unique, sont

compétentes pour délivrer toute information sur les professions réglementées pour les entreprises en création, et prendre en charge les procédures y afférant (montage de dossiers,etc.). Toutefois, les agréments, autorisations et inscripitons aux Ordres

restent du ressort des autorités compétentes.

[Contacts] CCI Centre et Sud Manche : 02 33 91 33 91CCI de Cherbourg-Cotentin : 02 33 23 32 33

Quand on naît dans une famille de commerçant et que l’on épouse une

commerçante, on finit par attraper le virus. C’est en tout cas de cette façon que Patrick Lebourgeois explique son envie de créer sa boutique de meubles et de décoration. « J’y pensais depuis quelque temps, mais c’est surtout après mon licenciement de la concession automobile dans laquelle je travaillais, que l’idée a fait son chemin ». Patrick Lebourgeois a alors 49 ans et, désormais, du temps pour réfléchir au commerce qu’il souhaite ouvrir. Après quelques prospections, il découvre Hémisphère Sud, une entreprise familiale de meubles et de décoration d’intérieur. « Le concept me plaisait et manquait à Cherbourg-Octeville, poursuit Patrick Lebourgeois. Je suis allé voir les dirigeants, le contact est très bien passé. J’étais convaincu par leur concept, mais moi, j’ai eu du mal à les convaincre.

Cherbourg ne faisait pas partie de leur priorité ». Patrick Lebourgeois est alors co-propriétaire d’un terrain sur la zone d’activité du Sauxmarais. C’est là qu’il choisit d’implanter son futur magasin. Avec la CCI de Cherbourg-Cotentin, il s’informe, effectue le stage « 5 jours pour entreprendre », se rend sur le salon annuel de la création-reprise et y rencontre des professionnels. Il obtient un prêt à taux 0 % avec le réseau des CCI « Entreprendre en France ». Après de nombreuses négociations avec les banques, le bâtiment sort de terre et le futur commerçant engage les travaux d’agencement. « N’étant pas du métier, j’ai fait confiance à Hémisphère Sud pour le choix de la décoration et du stock, poursuit l’entrepreneur. Maintenant, c’est moi qui choisis ce que je veux mettre à l’intérieur de la boutique. Ce n’est pas comme dans les magasins franchisés, rien

ne m’est imposé ». Près d’un an après l’ouverture, Patrick Lebourgeois ne regrette rien. « Le magasin fonctionne bien et je suis plus épanoui aujourd’hui ». n

Création et reprise d’entreprise

➜ d e s r e n c o n t r e s p o u r e n t r e p r e n d r e> Créa’Info / Une demi-journée collective pour construire son projet : parcours de la création, aides, formalités, coût de la protection sociale…• Agneaux, 9 h à 12 h : 24 août, 19 septembre, 3 et 17 octobre, 14 novembre. • Cherbourg-Octeville, 14 h à 17 h : 4 et 18 août, 1er, 15 et 29 septembre, 27 octobre• Granville, 9 h à 12 h : 20 juillet, 12 et 26 septembre, 10 octobre, 7 novembre.Coût pris en charge par les CCI.

> 5 jours pour entreprendre à la CCI Centre et Sud MancheStage de formation avec un accompagnement individuel.

• Agneaux : 22 au 28 septembre, 17 au 23 novembre • Granville : 13 au 19 octobre.Module « 5 jours » et un accompagnement individuel : 150 eTTC.

Un accompagnement individuel sur rendez-vous : 150 e TTC par participant.Inscription obligatoire : • Agneaux et Granville : 02 33 91 33 57 • Cherbourg-Octeville : 02 33 23 32 33

> 5 jours pour entreprendre à la CCI de Cherbourg-CotentinStage de formation • Cherbourg-Octeville : 5 au 9 septembre, 3 au 7 octobre150 _ TTC par participant.

Cap vers… l’Hémisphère Sud

« Je suis plus épanoui aujourd’hui »Hémisphère Sud, boutique de meubles et de décoration, est née il y a presque un an, à Tourlaville. Son propriétaire, Patrick Lebourgeois, ancien commercial automobile, a pu compter sur le soutien de la CCI de Cherbourg-Cotentin pour monter son projet.

Patrick Lebourgeois créateurs de Hémisphère Sud

[Contact] Hémisphère Sud

73 rue Baptiste Marcet - 50110 Tourlaville Tél. 02 33 54 12 81

Page 18: Perspectives 32

P erchés tout là-haut, à quelques kilomètres de Saint-Vaast-la-Hougue,

ils font figure de Gaulois. « Il y a une trentaine d’années, nous devions être une dizaine dans la région à faire de la maille », se souvient Jean-Luc Hyver, di-recteur de la Tricoterie du Val de Saire. Aujourd’hui, ils ne sont plus que deux, en Basse-Normandie, à fabriquer des vêtements en laine. La fratrie Hyver a repris les rênes en 1992, au départ en retraite de leurs parents. Jean-Luc assure la gérance, tandis que ses sœurs supervisent le secteur, adminis-tratif pour Christine, et les col-lections et la production pour Laurence. « Je n’étais, au dé-part, pas parti pour reprendre, raconte Jean-Luc. J’avais fait une fac Administration éco-

nomique et social (AES). » Il a commencé par dépanner ses parents en tant que commercial et s’est rapidement pris au jeu. Il a appris sur le terrain et son père l’a formé à la technique. « Pour être chef d’entreprise, mieux vaut être polyvalent. » Effectivement ! Aujourd’hui, il passe autant de temps dans l’atelier à réparer les machines qu’à son bureau. « Je cherche des commerciaux pour suivre mes dossiers, c’est plus fa-cile à trouver et plus rapidement opérationnel qu’un technicien », explique Jean-Luc. Le recrutement d’une main d’œuvre qualifiée est assez complexe dans cette filière. « Et ce n’est pas la seule difficul-té. En ce moment, par exemple, nous subissons l’augmentation du prix de la laine. Certaines années, ce fut très difficile », re-connaît le gérant.

« Diversifier les marchés »

Bien des audi ts leur ont conseillé de délocaliser la fa-brication. « On gagnerait cer-tainement plus d’argent, mais nous tenons aussi à conserver le savoir-faire chez nous. » La Tri-coterie emploie 15 personnes. « C’est 15 familles qui font vivre la région, et ça aussi c’est important pour nous. » Alors, ils se battent, becs et ongles, pour mener leur barque telle qu’ils l’entendent. « Ce qu’il faut, c’est diversifier les marchés », explique le gérant. Les Hyver jouent sur plusieurs tableaux. Celui des particuliers est le plus important. Il constitue 80 % du chiffre d’affaires. « Nous avons

trois boutiques dans le Cotentin, à Cherbourg-Octeville, Valcan-ville et Saint-Vaast-la-Hougue et surtout un réseau important de vente chez les particuliers, lors de réunions (type Tupperware) dans la région parisienne. »L’export a également toujours fait partie de la stratégie fa-miliale. Mais si, dans les an-nées 80, il a représenté près de 40 % du chiffre d’affaires, avec une part très importante des ventes au Japon, le déclin économique de l’archipel a eu raison de cet âge d’or. « Les ventes au Japon ne comptent plus que pour 5 à 6 % dans notre chiffre d’affaires. A côté, nous avons conservé quelques marchés en Angleterre et en Allemagne. » Depuis plusieurs années, l’entre-prise s’oriente par ailleurs vers les micro-marchés. « Actuelle-ment nous réalisons des bords-côtes (1) pour la haute couture. Mais nous travaillons aussi avec des entreprises locales comme la société de confection valognaise, Socoval. » Derniè-rement, ce sont les haras natio-naux qui ont fait appel à eux pour réaliser la tenue de leurs salariés. « Ce qui m’intéresse ce sont les petites entreprises, de 20 à 100 salariés, qui ont besoin d’un vêtement pour qu’on les reconnaisse, quelle que soit leur activité. » Jean-Luc Hyver souhaite d’ailleurs développer une petite équipe pour répondre à cette nouvelle orientation. La Tricoterie du Val de Saire n’a décidemment pas dit son dernier mot. n(1) Bande de tricot extensible terminant

les bords de certains vêtements.

➜ t ê t e à t ê t e

J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e s C C I d e l a M a n c h e

Tricoterie du Val de SaireCréation : 1979

Activité : fabrication d’articles à maillesEffectif : 15 salariés

Adresse : 36, rue Doncanville 50760 Valcanville

Tél. 02 33 54 02 06Fax. 02 33 54 17 32

E mail : [email protected] : www.tricoterie-duvaldesaire.fr

J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e s C C I d e l a M a n c h e

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Fabriquer des pulls de qualité en Normandie n’est pas une mince

affaire. Dans le Cotentin, à la tête de la Tricoterie du Val de Saire, Jean-Luc Hyver ne manque pas d’ingéniosité pour

maintenir le cap.

Valcanville

Jean-Luc Hyver ➽ La Tricoterie du Val de Saire

Patron de fils en aiguilles

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Tête à tête

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sDernière PMI du secteur des papiers à usage domes-tique et sanitaires à capi-

taux 100 % français, Papeco fabrique et commercialise des papiers toilettes, essuie-mains et draps d’examen pour entreprises et collectivités. Avec un chiffre d’affaires en constante progres-sion (10,27 M€ en 2010) la société installée à Orval, près de Coutances, emploie aujourd’hui 47 salariés.Une réussite industrielle et hu-maine qui prend sa source dans la volonté du Pdg actuel, Gérard Coulon. « Je suis entré chez Bouton-Brochard-Scott en 1972 pour mettre en place le contrôle qualité sur le site d’Orval. Trois ans plus tard, le groupe me propose la direction de l’usine Scott Paper dans le Loiret (120 personnes)». Mais Gérard Coulon, originaire de Saint-Malo-de-la-Lande, a le mal du pays. Quand, en 1982, il apprend le départ en retraite de Pierre Brochard, directeur du site d’Orval, il postule tout de suite et obtient le poste. « On fabriquait à l’époque uni-quement des papiers toilettes moyen et bas de gamme pour la grande distribution. » Au fil des années, le marché se tend et l’entreprise connaît des dif-ficultés d’autant que le groupe américain investit de moins en moins dans l’usine de la Manche. « En 1975, 220 per-sonnes travaillaient sur le site. A mon retour en 1982 comme

directeur, nous n’étions déjà plus que 145 », constate Gé-rard Coulon. A la fin des an-nées 80, le chômage partiel touche les salariés. « Je pro-pose alors aux responsables un plan de reconversion en tournant nos ventes vers les collectivités et les industries. » Le groupe Scott Paper ne retient pas l’idée et annonce en 1990 la fermeture du site d’Orval.

1990, naissance de Papeco

Gérard Coulon ne veut pas se résoudre à la fermeture et pro-pose de reprendre l’usine. 34 salariés le suivent dans l’aven-ture. La société Papeco, pour Papeterie du Cotentin, venait de naître. « C’est une aventure humaine et collective. Si une partie du personnel n’avait pas cru dans le projet, et notam-ment les responsables de fabri-cation et d’entretien, je n’aurais jamais pu mettre en œuvre mon plan de reconversion. »

Gérard Coulon met en marche son idée et passe un contrat d’exclusivité avec une société lyonnaise de distribution de produits pour collectivités et in-dustries. « Dans cette histoire, les attaches locales ont encore de l’importance puisque cet intermédiaire commercial est originaire de la région de Cou-tances. » Une association qui permet à Papeco de prendre ses marques. Nouveau virage en 1993, l’embauche d’un commercial propre à la société permet de ne plus dépendre d’un seul client. Petit à petit les commandes se multiplient sur le territoire français mais aussi au Benelux.Aujourd’hui, la machine est bien huilée. « Mais il faut in-vestir constamment pour rester compétitif », note Gérard Cou-lon. « L’an dernier, nous avons construit une nouvelle station de traitement des eaux, la salle de la machine à papier n°3 a été agrandie et le système de séchage modernisé. »Cette année, Gérard Coulon entame les travaux d’extension des bâtiments de stockage (2 000 m2) et de conditionne-ment (2 500 m2). Des investis-sements qui portent leurs fruits puisque Papeco vient d’obte-

nir le label européen « écola-bel » et devrait bénéficier cette année de la certification ISO 14001 (1). « Notre force tient en quatre mots : la proximité, la réacti-vité, le service et la qualité ». Acteur économique de sa ré-gion de cœur, Gérard Coulon est aussi un acteur politique puisqu’il est premier adjoint de sa commune, La Ronde-Haye, et conseiller général du canton de Saint-Sauveur Lendelin et vice-président du conseil général. n

(1) La norme ISO 14001 est le seul référentiel international qui donne les exigences organisationnelles requises

pour l’existence d’un système de management environnemental.

J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e s C C I d e l a M a n c h eJ o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e s C C I d e l a M a n c h e

En 1990, le papetier Scott Paper décide la fermeture

du site d’Orval. Gérard Coulon persuade

alors 34 salariés de reprendre l’activité.

La société Papeco venait de naître.

20 ans après, elle est en pleine expansion.

Coutances

Gérard Coulon ➽ Papeco

Il fallait oser

PapecoCréation : 1990

Activité : papetierEffectif : 47 salariés

Adresse : Le Pont de la Roque BP 228 – 50202 Coutances Cedex

Tél. 02 33 76 52 10Email : [email protected]

Site : www.papeco.fr

Page 20: Perspectives 32

Démarche pour obtenir le nouveau classement Atout France vient de mettre en place un service d’information sur le nouveau classement des hébergements touristiques, disponible du lundi au vendredi, de 9 h à 18 h. Tél. 01 39 26 57 88 - E mail : [email protected]• Pour tout savoir sur les nouveaux classements et consulter la liste des organismes de contrôle accrédités par le Cofrac :www.classement.atout-france.fr• Plus simple et plus rapide, il est désormais possible d’obtenir le nouveau classement en 2 mois en moyenne.

Contacts• Carole Le CoutourCCI de Cherbourg-Cotentin

Tél. 02 33 23 32 63E mail : clecoutour@cherbourg-

cotentin.cci.fr

• Claudine ConfolentCCI Centre et Sud Manche

Tél. 02 33 91 33 83E mail : [email protected]

Pour les établissements de la Manche labellisés Normandie

Qualité Tourisme (NQT) :• Sophie Chauveau-Bouanga

Tél. 02 33 91 33 24E mail : [email protected]

En ficheComment bénéficier du nouveau classement hôtelier ?

Le 23 juillet de l’année prochaine, l ’ancien classement des hôtels

deviendra caduc ! Toute référence aux étoiles ac-quises antérieurement au 23 décembre 2009 pour les hôtels de tourisme de-vra être retirée. Ainsi en a décidé la loi du 22 juillet 2009 portant réforme des hébergements touristiques. Désormais, les hôtels doi-vent répondre à de nou-velles normes de classe-ment, « plus modernes et compétitives visant à donner des clés de lec-ture claires aux clientèles touristiques nationales et internationales », selon Atout France, l’Agence de développement touristique de la France, chargée de gérer les nouveaux dispo-sitifs de classement.

Libre de ne pas entrer dans la démarche

« Le classement est vo-lontaire, prévient Carole Le Coutour, conseil lère tou r i sme à la CCI de Cherbourg-Cotentin. Ce-lui qui ne le souhaite pas est libre de ne pas entrer dans la démarche. » Pour

les autres, la procédure est toujours la même : un pré diagnostic, une visite de contrôle et une demande de classement. Si la pro-cédure est encadrée par Atout France, les CCI in-terviennent en amont de la demande. « Pour réaliser ce pré diagnostic, l’entre-prise a plusieurs solutions, indique Claudine Confo-lent, conseillère tourisme à la CCI Centre et Sud Manche. Il est possible de faire appel à un cabinet spécialisé, à son syndicat professionnel, à Manche Tourisme, ou bien à sa CCI. Nous accompagnons en effet le chef d’entre-prise afin de préparer et organiser l’audit de clas-sement dans les meilleures conditions. »

Le pré diagnostic est en effet obligatoire

Même dispositif et même gratuité à la CCI de Cher-bourg-Cotentin. « Nous nous déplaçons dans les hôtels, nous regardons la nouvelle gril le avec les responsables, les modifi-cations à prévoir. Après, c’est à eux d’envoyer le

document », signalent les deux conseillères. Le pré diagnostic est en effet obli-gatoire avant que l’orga-nisme accrédité ne vienne dans l’établissement pour la visite de contrôle. Le dé-placement des conseillers CCI va ainsi permettre de préparer et d’organiser dans les meilleures condi-tions cette visite. Une fois cette dernière réalisée, l’exploitant devra effectuer sa demande auprès de la préfecture de la Manche qui prend la décision de classement (valable 5 ans), sans oublier de joindre le rapport de contrôle. D’ores et déjà, un certain nombre de pré diagnostics ont été menés à travers le département mais peu de professionnels ont encore franchi le pas de la de-mande de classement. Il reste un an avant la date fatidique ! n

La réforme du nouveau classement des hôtels est entrée en vigueur. Les professionnels ont maintenant jusqu’en juillet 2012 pour effectuer leurs demandes. Les CCI de la Manche sont à leurs côtés pour les premières démarches.

➜ e n f i c h e