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PEDOLOGIE Edité avec l'aide financière de la Fondation Universitaire et du Ministère de l'Education nationale et de la Culture française et du Ministère de l'Education nationale et de la Culture néerlandaise Uitgegeven met de financiële steun van de Universitaire Stichting en van het Ministerie van nationale Opvoeding en Franse Cultuur en van het Ministerie van nationale Opvoeding en Nederlandse Cultuur Bulletin de la Société BeIge de Pédologie Bulletin van de Belgische Bodemkundige Vereniging 197 2 XXII,l Comité de rédaction Redactiecomité A. COTTENIE, J. D'HoORE, A. HERBILLON, T. J ACOBS, G. MANIL, A. NOIRFALISE, G. SCHEYS, L. SINE, C. SyS, R. TAVERNIER, M. VAN RUYMBEKE

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PEDOLOGIE Edité avec l'aide financière de la Fondation Universitaire

et du Ministère de l'Education nationale et de la Culture française et du Ministère de l'Education nationale et de la Culture néerlandaise

Uitgegeven met de financiële steun van de Universitaire Stichting en van het Ministerie van nationale Opvoeding en Franse Cultuur en van het Ministerie van nationale Opvoeding en Nederlandse Cultuur

Bulletin de la Société BeIge de Pédologie

Bulletin van de Belgische Bodemkundige Vereniging

197 2

XXII,l

Comité de rédaction Redactiecomité A. COTTENIE, J. D'HoORE, A. HERBILLON, T. J ACOBS,

G. MANIL, A. NOIRFALISE, G. SCHEYS, L. SINE, C. SyS,

R. TAVERNIER, M. VAN RUYMBEKE

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PRESIDENT D'HONNEUR ERE-VOORZITTER

J. BAEYENS

SECRETAIRE GENERAL HONORAIRE ERE-SECRETARIS-GENERAAL

R. TAVERNIER

ANCIENS PRESIDENTS OUD-VOORZITrERS

V. VAN STRAELEN t F. JURION

L. DE LEENHEER

G. MANIL

A. VAN DEN HENDE

G. SCHEYS

L. SINE

A. COTTENIE

G. HANOTIAUX

M. DE BOODT

(1950-1953) (1954-1955)

(1956-1957)

(1958-1959) (1960-1961) (1962-1963) (1964-1965)

(1966-1967)

(1968-1969)

(1970-1971)

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SOCIÉTÉ BEL GE DE PÉDOLOGIE

BELGISCHE BODEMKUNDIGE VERENIGING

FONDEE A BRUXELLES LE 18 JUILLET 1950

OPGERICHT TE BRUSSEL OP 18 JULI 1950

Samenstelling van de Raad van Beheer voor 1972 Composition du Conseil d' Administration pour 1972

Président Voorzitter

Vice-présidents Ondervoorzitters

Secrétaire général Secretaris-generaal

Secrétaire-trésorier Secretaris-schatbewaarder

Membres Leden

A. lIERBILLON

P. AVRIL

J. D'HooRE

C. SYS

A. LOUIS

J. ALEXANDRE, L. BAERT, M. DE BOODT, F. DELECOUR,

R. FRANKART, G. HANOTIAUX, P. HUBERT, T. JACOBS

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PEDOLOGIE, XXII,1, p. 5-99, 16 fig., 13 graph., 32 tab. Gand, 1972.

NOUVELLE SUBDIVISON GÉOGRAPHIQUE DE LA PROVINCE D'ANVERS BASÉE SUR LA VARIATION DE LA TEXTURE OU SOL

J. VANDAMME

L. DE LEENHEER

Recherche subsidiée par l' Institut pour l'Encou­ragement de la Recherche Scientifique dans l'lndustrie et l'Agriculture (IRSIA), Bruxelles.

La publication de la carte en couleurs, à l'échel­Ie de 1/100000, réalisée par l'Institut Géogra­phique Militaire, a été possible grace à un sub­side accordé par la Fondation Universitaire, Bruxelles.

J. Vandamme - Ing. agr., Dr. Sc. - Attaché de recherches à 1'Institut pour l'Enrouragement de la Recherche Scientifique dans l'Industrie et 1'Agricul­ture, Bruxelles. L. De Leenheer - Dr. Sc. - Professeur ordinaire - Directeur du Centre de Recherches Pédologiques. F'aculté des Sciences Agronomiques, Université de Gand, Coupure 533, Gand.

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SOMMAffiE

Introduction

Chapitre 1

Géologie et rellef comme facteurs de différenciation des sols

1.1. La stratification géologique 1.1.1. Aperçu de la stratification géologique 1.1.2. Les fonnations du Pléistocène supérieur et de l'Holocène: les

couches superficielles 1.2. Le relief

1.2.1. La plaine centrale 1.2.2. La vallée Rupel-Dyle-Nèthe 1.2.3. La vallée de l'Escaut entre Hemiksem et Burcht

1.3. La différenciation des matériaux 1.3.1. Différenciation par sédimentation nivéo-éolienne 1.3.2. Origine des sédiments würmiens 1.3.3. Transport en provenanee du sud-ouest

Chapitre 2

Subdivision en paysages et associations de sols

2.1. La Campine : ses limites et ses subdivisions 2.1.1. La notion c Campine ,. 2.1.2. Les limites de la Campine 2.1.3. Subdivision de la Campine en paysages

2.2. Paysages et associations de sols

Chapitre 3

Physiographie et caractéristiques texturaJles des différentes associations de sols

3.1. Les sols alluviaux 3.1.1. Les Polders du Bas-Escaut 3.1.2. Les sols d'alluvions des rivières et ruisseaux

3.2. La Campine 3.2.1. La Campine de Turnhout 3.2.2. La Campine de Brasschaat 3.2.3. La Campine de Kasterlee 3.2.4. La Campine de Lommel 3.2.5. La Campine d'Olen 3.2.6. La Campine de Heist-op-den-Berg 3.2.7. La Campine de Tessenderlo

3.3. Le prolongement de la Flandre sablonneuse 3.3.1. Le pays de Boom 3.3.2. Le pays de Malines

3.4. Les sols hétérogènes 3.4.1. Caractéristiques géographiques générales 3.4.2. Répartition géographique et variation de la texture 3.4.3. Composition granulométrique moyenne par dasse texturale

3.5. Composition granulométrique moyenne par région géographique

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Chapitre 4

Discussion de la variation de la textul'e dans la provinee d' Anvers

4.1. Extension géographique des différentes classes texturales et précision de la carte des textures

4.2. Variation du diamètre médian par association de sols 4.3. Variation èl'es fractions granulométriques dans les classes texturales 4.4. Variation verticale de la texture : discontinuités litho-stratigraphiques à

faible profondeur

4.5. Teneur en glauconie dans la couche arabie

Conclusions générales

Méthod'es analytiques utilisées

Remerciements

Bibliographie

Résumé, Samenvatting, Summary, Zusammenfassung

Carte des associations de sols (en annexe)

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INTRODUCTION

1) Infonnations générales

Les activités pour la confection de la carte pédologique de la Belgique comprennent une partie proprement cartographique, réalisée par Ie Centre de Cartographie des Sols(1), et une partie visant la caractérisation des différents types de sol, réalisée par Ie Centre de Recherches Pédologiques(2).

Pour ce dernier Centre les recherches comprennent l'examen de nombreux profils, creusés à des emplacements représentatifs, puis soigneusement décrits et éehantillonnés horizon par horizon. Cette étude sur Ie terrain est suivie de plusieurs analyses faites au labo­ratoire pour chaque éehantillon prélevé. Les analyses comprennent la granulométrie, la teneur en humus et en carbonate, l'acidité (pH KCI et pH H20). En outre, beaueoup d'horizons sont carac­térisés en ce qui eoneerne leur teneur en F~03 libre, leur capacité de sorption du sol total (Tt) et de la fraction minérale (Tm), leur degré de saturation en bases et Ie rapp'ort C j N de la matière organique. La eomposition minéralogique de la fraction sableuse, qui est très importante pour connaître la répartition de la glau­conie, est également étudiée dans plusieurs profils.

La texture est la caraetéristique principale du sol, dont dépen­dent essentiellement son évolution et d'autres propriétés; quelques études régionales ont déjà permis de fixer les relations entre la texture et p.ex. la eapaeité de sorption (DE LEENHEER & PIETERS, 1965) ou certaines propriétés physiques du sol (DE LEENHEER & VAN RUYMBEKE, 1960).

En dehors de l'éehantillonnage réalisé au cours du profilage d'une planchette on effeetue un éehantillonnage eomplémentaire qui se limite à la eouche arabIe (horizon de surface) afin de eon­naître l'extension horizontale préeise des différentes textures.

Les nombreuses données ainsi réunies permettent de drasser des cartes texturales. Une première a déjà été publiée: celle de la Flandre orientale (DE LEENHEER & VAN RUYMBEKE, 1966; VAN RUYMBEKE & DE LEENHEER, 1965). La seconde est celle de la province d' Anvers, présentée iei.

Cette carte, conçue eomme partie d'une monographie des sols de la province d'Anvers, et corroborée par l'étude de nombreux

(1) Centre de Cartographie des Sols (C.C.S.), Rozier 44, Gand.

(2) Centre de Recherches Pédologiques (C.R.P.), Faculté des Sciences Agro­nomiques, Coupure 533, Gand.

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profils et par un examen de la géomorphologie, nous a pennis de présenter une division nouvelle de la provinee en paysages et asso­ciations de sols.

Heureusement, pour une étude de telle envergure impliquant Ie traitement de plusieurs milliers de données analytiques, il nous a été possible de recourir à la mécanographie, utilisant des cartes perforées sur lesquelles figurent à la fois les données de la descrip­tion des profils et celles des analyses de laboratoire (DE LEENHEER, ApPELMANS & VANDAMME, 1968).

2) Densité de l'échantillonnage

La province d' Anvers occupe une superficie de 286 058 ha. Fai­sant abstraction des grandes agglomérations, terrains industriels et zones militaires, laissées en blanc sur la carte texturale (Anvers avec Ie port, Boom, Malines, Turnhout, Herentals, Lierre, ainsi que Ie champ de tir de Brasschaat), la superficie prospectée s'élève à 262 240 ha réparties sur 54 planchettes. Le nombre de profils étudiés s'élève à 999; leur échantillonnage fut complété par Ie pré­lèvement de 2763 échantillons de surface. Tenant compte de l'hori­zon minéral supérieur des 999 profils, Ie total des échantillons de surface qui ont servi pour dresser la carte texturale atteint 3762(1). Pour la délimitation des zones texturales sur la carte nous avons également tenu compte des planchettes pédologiques déjà publiées(2).

3) Classification des sols en classes texturales

a . Le graphique triangulai're utilisé

Le classement des sols suivant leur texture est basé sur Ie rap­port des 3 fractions granulométriques qui figurent au graphique triangulaire, modèle A(3), mis au point pour tous les sols belges par Ie C.C.S. (TAVERNIER & MARÉCHAL, 1958) et utilisé également par Ie C.R.P. (DE LEENHEER, 1966) (exempIe: Ie graphique T2). Ce classement textural s'avère être aussi Ie plus adéquat pour les sols de la province d'Anvers. Ce n'est que pour les Polders de

(1) Le nombre de 3862, indiqué sur la carte texturale, est une erreur d'impri­merie. Parmi les 3762 échantillons il y a 9 échantillons de tourbe.

(2) Les cartes pédologiques à l'échelle de 1/20000 sont publiées par Ie C.C.S., Rozier 44, Gand.

(3) Dans cette étude, nous appelons modèle A Ie graphique triangulaire c1as: sique. Le graphique triangulaire, appliqué pour les Polders, est appele modèle A* (afin de faire une distinction avec d'autres graphiques trian­gulaires, dont question plus loin).

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l'Escaut, que nous avons utilisé Ie graphique triangulaire, modèle A*, projeté pour les Polders marins (DE LEENHEER & VAN RuYM­BEKE, 1960) (exemple: Ie graphique Tl).

b. Les groupes de sols et classes texturales figurant sur la carte

(1) Sols d'origine éolienne

Les dép8ts éoliens, qui recouvrent presque toute la superficie de la province d'Anvers, se composent de sable, sable limoneux, limon sableux léger et limon sableux.

Les sols sableux occupent plus de la moitié de la superficie de la province. Il y a cependant une nette différence en granulométrie d'un endroit à l'autre : Ie diamètre médian en effet varie de moins de 110 à plus de 250 microns. Pour cette raison, et tenant compte de la variation régionale de la texture dans la province d' Anv ers , les sols sableux ont été subdivisés en quatre sous-classes(l) tex­turales, suivant leur diamètre médian (ou nombre médian).

N ous distinguons : -- sable fin, d'un diamètre médian inférieur ou égal à 120 ~.

- sable moyennement fin, d'un diamètre médian de 121-150 ~.

- sable moyennement grossier, Ie nombre médian variant de 151-180 ~.

-- sable grossier, d'un diamètre médian supérieur à 180 ~.

(2) Les sols alluvionnaires

Dans les sols alluvionnaires nous distinguons deux groupes: les sols de polders estuariens du Bas-Escaut au nord d' Anvers et les sols alluviaux des rivières et ruisseaux. Chacun des deux groupe­ments est subdivisé en sols légers et lourds.

(3) Les sols préwiirmiens ou sols hétérogènes

Dans la partie méridionale de la province apparaissent des col­lines et crêtes qui sont caractérisées par des substrats glauconi­fères et (ou) limonitiques. Les sols se distinguent, non seulement par leur position topographique plus élevée, mais aussi par un substrat peu profond. La texture de la couche supérieure peut souvent varier du sable grossier à l'argile lourde (p.e. à Heist-op­den-Berg). Ces sols hétérogènes sont représentés sur la carte par la couleur qui correspond à la texture la plus répandue dans cette zone.

(1) Pour la facilité de la lecture, les sous-classes texturales sont traitées oomme classes texturales dans Ie texte.

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CHAPITRE 1

GÉOLOGIE ET RELIEF COMME FACTEURS DE

DIFFÉRENCIATION DES SOLS

1.1. LA STRATIFICATION GEOLOGIQUE

La différenciation géographique des sols et, partant, la subdivi­sion en paysages ont été influencées très fortement par Ie substrat géologique et la géomorphologie. On a donc tout intérêt de partir de ces données, si l'on veut élucider la différenciation de la texture du sol.

1.1.1. Aperçu de la stratüication géologique(l)

La stratigraphie géologique dans la province d' Anvers est com­pliquée; plusieurs controverses subsistent concernant la détermina­tion de l'äge et les relations entre les différents sédiments.

Avec les données actuelles il n'est pas' encore possible d'établir une carte géologique précise et détaillée de la provinee d' Anvers. C'est pourquoi nous reproduisons ici deux cartes présentant une extension différente des formations néogènes. La carte 1 est celle suivant TAVERNIER & DE HEINZELIN (1962), la carte 2 celle suivant GULINCK (1962). Conformément à la carte 2, les figures 1 et 2 donnent deux coupes géologiques à travers la province (GULINCK,

1962). On y aperçoit nettement Ie pendage des couches géologiques vers Ie nord et vers l' est, et ceci comme conséquence directe de la subsidence ininterrompue qui a eu lieu aux Pays-Bas, surtout pendant Ie Tertiaire et Ie Quaternaire (VAN VOORTHUYSEN, 1962).

La formation la plus ancienne (Oligocène moyen), qui a exercé une influence directe sur la géomorphologie de la provinee, est l'argile de Boom; elle a provoqué la formation de la cuesta au nord du Rupel. Sur cette formation oligocène se sont déposées plusieurs formations néogènes, comme il est illustré par les coupes géologi­ques des figures 1 et 2.

Les dépots néogènes se caractérisent essentiellement par un faciès sableux. On y distingue les étages et assises mentionnées ei-après.

(1) Pour une description plus détaillée des différentes unités litho-stratigra­phiques, voir Vandamme et De Leenheer (1970).

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Carte 1

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Les formations néogènes dans la province d'Anvers et ses environs. (D'après Tavernier & de Heinzelin, 1962)

Carte 2

Les formations néogènes dans la province d'Anvers et ses environs. (D'après Gulinck, 1962)

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Légende des cartes 1 et 2.

Terrasse principale de la Meuse

Argiles de la Campine

Sables de Brasschaat

Sables de Mol

Merksérnien-Poederlien

Sables du Kattendijk - Sables de Kallo

Casterlien

Diestien (typique)

Deurnien

Anversien et Houthalénien

Argile de Boom

Sables rupéliens

Eocène

Failles (sous la terrasse de la Meuse)

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Fig. 1

Coupe géologique est-ouest à travers la province d'Anvers. (D'après Gulinck, 1962 - à comparer avec la carte 2)

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Fig. 2

Coupe géologique nord-sud à travers la province d'Anvers. (D'après Gulinck, 1962 - à comparer avec la carte 2)

Légende des fig. 1 et 2

0: Manteau quaternaire supérieur 1: Terrasse de la Meuse 2: Argiles de la Campine 3: Sables de Mol

3' : Lignites de Mol 3A: Sables de Merksplas

4: Merksémien-Poederlien

5: Scaldisien 6: Casterlien 7: Diestien (typique, grossier)

7': Sables fins diestiens 9: Sables d' Anvers

9': Sables d'Edegem 10: Argile de Boom

Les sahles d'Edegem et les sables d'Anvers, dont l'ensemble constitue l'étage anversien, et qui sont assez grossiers et glau­conifères.

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Les sables diestiens, qui sont fins dans leur partie inférieure, mais deviennent grossiers et très glauconifères, localement

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même ferrugineux, dans leur partie supérieure. lIs sont à assi­miler aux sables deurniens (GLIBERT & DE HEINZELIN, 1955).

- Les sables du Casterlien, qui sont assez fins. - Les sables du Merksémien-Poederlien, assez fins également et

souvent profondément rubéfiés.

- Les sables de Mol, qui sont très grossiers, ainsi que les sables de Brasschaat et les sables de Merksplas (dénomination de Gu­LINCK, 1962). Dans Ie nord de la province tous ces dépöts sableux sont recouverts par les argiles de la Campine, un com­plexe d'argiles de schorre et de sa bles de wad, datant du Pléisto­cène inférieur (DRICOT, 1961; HUYGHEBAERT, 1961). Dans l'ex­trême nord-est, enfin, Ie cême alluvial de la Meuse mindélienne a débordé jusque dans la région de Postel et Poppel.

1.1.2. Les formations du Pléistocène supérieur et de I'Holocène: les couches superficielles

Le Pléistocène supérieur, qui commence avec Ie début de la gla­ciation würmienne, se caractérise par une nouvelle sédimentation importante. Des kess, sables de couverture et sables dunaires se sont déposés, recouvrant toute la superficie de la province d'un manteau continu. Ces sédiments würmiens subissent par après des remaniements locaux, not. pendant Ie Tardiglaciaire et l'Holocène. A l'ensemble de ces formations, qui constituent la couverture superficielle actuelle, J. DE PLOEY (1961) a consacré une étude approfondie dans la Campine septentrionale. Se ba sant sur les don­nées des recherches lithologiques et palynologiques, cet auteur a élaboré la subdivision litho-stratigraphique mentionnée ei-après.

Tout comme GULLENTOPS (1954), FINK (1965) et PAEPE (1968), il distingue deux phases dans la glaciation würmienne.

La première, qu'il appelle la « formation de Sint-Lenaarts», a été dorninée par un climat froid et humide, passant par la taiga et la parc-toundra à la toundra herbacée à pergélisol. Il y a formation de tourbe. L'action du gel provoque des cryoturbations et des soli­fluxions. Des déflations éoli enn es , d'abord locales, se produisent, mais en s'intensifiant elles aboutissent vers la fin à un apport de lcess allochtone.

La seconde phase, dénommée « fonnation de Wildert », s'est développée suite à la régression maximum glacio-eustatique. La baisse de température ainsi que l'humidité relative atteignent des valeurs minima extrêmes; sous l'influence de ce climat continental arctique la steppe arctique s'installe.

Solifluxions et formation de tourbe sont exclues; par contre des coins de glace très profonds, caractéristiques d'un climat continen-

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tal arctique, se produisent. L'apport éolien de sables de couver­ture devient très important. Ces dépots sont sableux ou limon~ sableux, passant au lcess sableux, comme à Sint-Lenaarts; ils recou­vrent toute la superlicie de la Campine.

La «formation de Beerse», qui succède à la formation de Wil­dert, correspond au Tardiglaciaire (y compris les phases préboréa­les et boréales).

Tout comme VAN DER HAMMEN (1957), DE PLOEY distingue au Tardiglaciaire trois phases sèches, appelées Dryas I, Il et lIl, sépa­rées par deux oscillations humides, appelées Ie Bplling et l' Allerpd. Les phases sèches sont caractérisées par des activités éoliennes locales, mais souvent très intenses, avec formation de complexes dunaires. Les oscillations humides, qui permettent la formation d 'une parc-toundra, sont marquées par des colluviations et par la formation de tourbe (DE PLOEY, 1:961; DE CONINCK, GREGUSS & VAN HOORNE, 1966).

Les activités éoliennes et la formation de tourbe se poursuivent pendant les phases préboréales et boréales.

A partir de l' Atlanticum, Ie sol est recouvert d'une végétation forestière dense à espèces thermophiles. Le Quercetum mixtum s'installe et l'aulne domine dans les dépressions humides. Il se pro­duit un développement important de tourbe; la pédogénèse devient active sous l'influence forestière (SCHEYS, DUDAL & BAEYENS, 1954). Simultanément il se produit un colmatage alluvial dans les vallées.

Au cours de la période subboréale l'activité éolienne repr end , les sols étant défrichés par la colonisation préhistorique (formation de Meer). En somme, la déforestation, suivie d'une extension de la lande, a été considérable dès les premiers siècles du Moyen Age. L'activité éolienne renouvelée est à l'origine de jeunes accumula­tions dunaires qui subsistent encore à présent (formation de Kalmt­hout). Les vallées d'autre part subissent des inondations périodi­ques, parfois considérables, avec dépot de matériaux alluviaux.

1.2. LE RELIEF

Le relief a été fortement conditionné par l'érosion intense au Pléistocène moyen et par l'accumulation au Pléistocène supérieur.

Au cours du Pléistocène inférieur, Ie territoire de la provinee formait une pénéplaine, dont l'altitude était supérieure à cel1e d'aujourd'hui, et qui s'inclinait légèrement vers Ie nord. L'argile de schorre dans Ie nord de la province et Ie cone alluvial de la Meuse dans l'est ont certainement occupé des positions relative ... ment basses.

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Depuis lors, une inversion importante du reuef s' est produite, causée par 1'érosion intense au cours du Pléistocène moyen (et en relation avec la formation de la vallée flamande (TAVERNIER,

1946). Les sables, qui par leur nature sont très susceptibles à l'érosion, ont été enlevés en grande partie; il en résultait un abais­sement remarquable du terrain.

L'argile de schorre dans Ie nord, ainsi que Ie cone alluvial dans l'est, résistaient mieux à 1'érosion et gardaient de ce fait une posi­tion relativement élevée. Un phénomène pareil s'est produit dans la partie méridionale de la provinee. Les collines diestiennes, pour­vues de concréti.ons ferrugineuses, et l' argile compacte de Boom y résistaient aussi mieux à 1'érosion que les sables incohérents; ils persistent actuellement comme les témoins d'une pénéplaine anté­rieure à des hauteurs de plus de 20 m.

Des altitudes dépassant 40 m ne se retrouvent qu'à 1'est de la provinee, sur Ie versant du plateau de Limbourg et dans Ie sud aux sommets de collines à Heist-op-den-Berg, Beerzei et Herselt. Le point Ie plus élevé de la province est Ie Beerzelberg, qui atteint 50 m d'altitude.

La plus grande partie de la provinee se caractérise par une altitude inférieure à 20 m (voir carte 3). En majeure partie, Ie terrain est plat. Les interfluves sont marqués par des dénivella-

Carte 3

Le relief de la provinee d'Anvers.

(Zones d'altitude en m)

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ti ons loeales de 2-3 m, parfois à courte distance, qui sont souvent Ie résultat de déflations éoliennes lors de la glaciation würmienne ou tardiglaciaire. En plus un relief ondulé s'est imposé aux terrains occupés par des sables dunaires. Dans Ie sud de la province, les collines diestiennes surgissent localement d'un terrain relativement plat. La carte 3 présente Ie relief de la provinc.e d'Anvers, avec des différences d'altitude de 5 m.

1.2.1. La plaine centrale

La carte 3 fait ressortir que la partie centrale de la provinee est occupée par une plaine d'érosion en forme d'amphithéatre. Elle n'atteint guère une altitude de 10 m et deseend légèrement vers l' ouest. N OUS considérons cette plaine comme Ie produit d'une érosion pléistocène moyenne, réalisée par un réseau de rivières qui coulait vers l'ouest, que nous considérons comme Ie «Oer­schijn » (le « Schijn» original) . Probablement à cette période une partie du bassin de la Nèthe était drainée dans la même direction.

1.2.2. La vallée Rupel-Dyle-Nèthe

Au sud de la cuesta de Boom s'étend une plaine, formée par la vallée pléistocène du Rupel et de la Dyle, qui était en communi­cation avec la Vallée Flamande. Les sables assiens et rupéliens, qui y formaient les substrats géologiques, furent facilement en­levés par l'érosion du Rupel-Dyle original (DE MOOR, 1963; DE MEUTER, 1965). La vallée de la Nèthe également doit avoir subi une érosion intense, au cours de laquelle l'argile de Boom fut en­taiilée jusque dans les sables sous-jacents. En outre, une érosion latérale intense entamait les sables anversiens sus-jacents et élargissait fortement la vallée. Cette érosion fut suivie d'un col­matage partie:l au cours de la glaciation würmienne.

1.2.3. La vallée de I'Escaut entre Hemiksem et Burcht

Cette partie de la vallée de 1'Escaut est plus étroite. D'après TAVERNIER (1946) elle doit avoir une origine récente, suite à un percement postwürmien à travers la cuesta de Boom. Cette thèse explique aussi la présence de la vallée profonde à Schelle, érodée par Ie cours obséquent du Struisbeek, lors du Pléistocène moyen. Quant au cours de la vallée actueile de l'Escaut entre Hemiksem et Burcht, nous croyons à l' existence d'un ensellement (vallée en forme de seile) lors de la glaciation würmienne, à en juger d'après la composition des sédiments würmiens à ces endroits.

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1.3. LA DIFFERENCIATION DES MATERIAUX

La variation de la texture dans la province d'Anvers est Ie résul­tat de plusieurs phénomènes. On n'observe pas d'augmentation systématique des fractions fines en fonction de l'altitude ou de la latitude, comme c'est Ie cas en Flandre orientale (ApPELMANS, 1956; VANDAMME, PIETERS & DE LEENHEER, 1965) . Vers l'est l'altitude augmente et les sables deviennent plus grossiers; des sols sablo­limoneux se trouvent aussi bien dans la partie septentrionale que dans la partie méridionale, aussi bien dans des zones en dépres­sion que sur des terrains plus élevés. Une étude plus approfondie cependant révèle l'existence d'un rapport entre la variation de la texture et la géomorphologie.

1.3.1. DüférencÎation par sédimentation nivéo-éolienne

Le dépöt du terrain meu bIe de surface et la différenciation de la texture des couches supérieures sont en premier lieu Ie résultat de la sédimentation nivéo-éolienne qui s'est produite sur toute la Basse et Moyenne Belgique au cours de la glaciation würmienne.

Les vents et les tempêtes de neige, qui sévissaient pendant la période de la toundra périglaciale et de la steppe arctique appor­taient des matériaux nivéo-éoliens, dont la sédimentation fut condi­tionnée par Ie relief et Ie substrat.

Les matériaux sableux, dont les grains ont un diamètre de 50-2000 1-'-, se déplacent essentiellement par saltation (sédiments S d€ DOEGLAS, 1950). Ils se déplacent lentement et ne dépassent guère des barrières topographiques. Les matériaux fins, par contre, dont les grains ont un diamètre inférieur à 50 I-'- (la fraction lressi­que) sont entraînés par les vents sur de grandes distanees et franchissent les barrières topographiques (sédirnents T de DOEGLAs, 1950). lls se déposent ensuite à des endroits favorables, sur les versants sous Ie vent et sur des su bstrats limoneux ou argileux, ou une végétation assez dense peut les fixer. De ce fait, Ie transport nivéo-éolien est un facteur de différenciation des sédiments (TAVERNIER, 1948).

Dans les régions plat es, sans barrières topographiques, on trouve surtout les sables, appelés «sables de couverture ». Dans les zones plus élevées des interfluves et dans les régions à cuesta Ie sable a été mêlé avec des dépats lressiques, la texture variant, suivant les circonstances, de sable limoneux au limon sableux.

Le phénomène décrit ci-dessus explique, dans ses grandes lignes, la variation de la texture dans la provinee d' Anvers, quoique des activités éoliennes et des solifluxions au Tardiglaciaire et pendant l'Holocène aient encore joué un rale dans des remaniements locaux.

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En effet, les dépots limoneux(l) recouvrent surtout les paysages ou Ie relief s'est fait sentir, comme la cuesta de Boom et son pro­longement vers l'est, l'interfluve entre les deux Nèthes et la crête dorsale de l'argile de la Campine. Par contre, les sables de couver­ture s'étalent dans la large plaine centrale et montent graduelle­ment de la vallée de l'Escaut jusqu'au Limbourg, ainsi que sur les versants de la crête dorsale de l'argile de la Campine. Dans la partie méridionale de la province on retrouve les sables Ie long des vallées des rivières.

1.3.2. Origine des sédiments würmiens

D'après les conceptions antérieures (VINK, 1949; TAVERNIER, 1948, 1954) les sédiments würmiens étaient tous d'origine alloch­tone, les matériaux provenant du bassin asséché de la mer du Nord et étant apportés par les vents prédominants du NW. Cette hypo­thèse valait aussi bien pour les sables de couverture que pour les sédiments lcesSliques. Elle donnait, dans la Flandre orientale, une explication logique de la succession du nord au sud des textures de plus en plus fines (VANDAMME & DE LEENHEER, 1967).

Pour la province d' Anvers, par contre, quelques arguments s' op­posent à l'acceptation de cette hypothèse. En nous basant sur la relation entre la géomorphologie et la variation de la texture du sol, nous croyons pouvoir émettre une opinion différente, qui pourra encore être confirmée ou modifiée à l' avenir par une étude appro.fondie de la stratigraphie du Quaternaire.

1.3.2.1. Origine des sables de couJverture(2)

Nous estimons que les sables de couverture sont en majorité d:origine autochtone, les matériaux provenant des substrats sous­jacents remaniés.

L'examen de la variation de la texture des sols sableux dans la zone centrale révèle un rapport entre la texture de la couche arabIe et c€Ue du sous-sol, bien que souvent il existe un léger décalage vers l'est. Les faits suivants méritent d'être signalés.

1) Les sables de couverture sont plus fins dans les paysages ou Ie substrat se compose de sable relativemernt fin, comme Ie Poeder­lien ou Ie Casterlien. D'autre part, ils sont relativement grossiers dans les paysages à substrat grossier, comme c'est Ie cas dans la

(1) Dépots limoneux: tenue appliqué ici dans un sens large, englobant des textures de sable limoneux à limon sableux.

(2) Sables de couverture dans Ie sens strict, c.-à-d. de texture exclusivement sabIeuse.

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région avec Ie «sabIe de Brasschaat» et à l'est de la provinee, sur le versant ou€'st du plateau de Limbourg.

2) Ce plateau de Limbourg se situe à une altitude relativement élevée; suivant la théorie normalement admise il faudrait trouver des sédiments de plus en plus fins. Ce n'est pas Ie cas, et Ie substrat se compose de matériaux très grossiers, constitués par Ie cone de déjection (terrasse) de la Meuse et les sables grossiers de Mol.

3) Du point de vue minéralogique, on constate un rapport entre la couche arabIe et Ie sous-sol. Les sables de couverture sont (légè­rement) glauconifères dans les régions ou Ie substrat 1'est égale­ment comme Ie Diestien et 1'Anversien.

DE PLOEY accepte également une origine locale, du moins pour une grande partie des sables qui recouvrent 1'argile de la Campine. Il suppose qu'ils sont issus des wadden sableux, situés plus au nord. Cependant, il admet également la présence de sables de cou­verture d'origine allochtone, mais ceux-ci sont plus fins et plus limoneux.

En général on peut conclure à une corrélation entre la texture des sables de couverture et celle de leurs substrats. Aux Pays-Bas CROMMELIN (1965), se basant sur un examen pétrologique étendu, conclut également à une origine autochtone des sables de couver­ture de ce pays.

1.3.2.2. Origine des sédiments plus fins

Quant aux sédiments plus fins, qui peuvent être entraînés en suspension sur de longues distanceS', nous acceptons une origine allochtone. Lors du transport et de la sédimentation, ces matériaux fins et allochtones se mélangèrent aux sables des substrats; il en résulte des textures bimodales, variant du sable limoneux au limon sableux. Ce processus de mélange fut encore intensifié par Ie ruis­sellement et Ie transport nivéo-fluviatile.

1.3.3. Transport en provenanee du sud-ouest

Normalement on accepte un transport en provenanee du nord­ou est, assumant des sédiments würmiens issus du bassin asséché de la mer du N orG. Dans ce cas la question se pose pourquoi l' on ne trouve nulle part un dépot limoneux gur Ie faible versant sud de 1'interfluve constitué par 1'argile de la Campine entre Oostmalle et Turnhout, donc sur Ie coté sous Ie vent. On n'y répère non plus un dépot limoneux en dE'3sous du manteau sableux.

On peut se demander également pourquoi Ie versant nord de la

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cuesta de Boom est recouvert de limon sableux, alors qu'il n'existe aucune barrière vers Ie nord, pas plus que dans la zone centrale sableuse.

A notre avis la stratigraphie du Pléistocène supérieur s'explique d'une façan plus logique, quand on admet que les vents W à SW. ont également joué un röle conune agents transporteurs de maté­riaux nivéo-éoliens. En effet :

1) De grandes plages limoneuses s'étendent sur Ie versant nord de l'interfluve constitué par « l'argile de la Campine », à l'opposé de ce que nous avons mentionné au sujet du glacis sud.

2) La cuesta de Boom (qu'on doit considérer conune une entité avec la cuesta du Pays de Waas) se caractérise par un escarpe­ment vers l'ouest et Ie sud, allant de BelseIe, via Waasmunster, continuant au nord de la Durme, de l'Escaut et du Rupel jusqu'à l'est de Waarloos; cette barrière topographique a favorisé la sédi­mentation de matériaux fins, apportés par des vents W à SW.

La situation qu'on retrouve ici est donc semblable à celle aux val­lées et interfluves asymétriques de la Moyenne Belgique. Seule­ment la direction du vent n'est plus la même et l'on ne peut expli­quer Ie phénomène qu'en admettant une activité éolienne en pro­venance du SW.

Au bord ouest de la cuesta, entre Waasmunster et Sint-Niklaas, et à son escarpement sud, entre Niel et Duffel (c.-à ... d. sur les terrains exposés au vent), les sédiments limoneux sont quasi in­existants, ou bien ils sont surmontés par des dépöts sableux plus récents, provenant des vallées. Sur les versants nord et est, à l'abri des vents, se sont déposés des limons sableux et des limons sableux légers, s'étalant jusqu'à moins de 10 m de hauteur. Vers l'est ils dépassent la Nèthe et s'étendent dans la plaine entre Koningshooikt et la Grande Nèthe.

3) Dans la vallée pléistocène du Rupel les sols sablo-limoneux occupent également les versants très faibles au nord et à l'est, situés au-dessous de 10 m.

4) Le prolongement de la cuesta de Boom, à l'est de la Nèthe, a provoqué également une sédimentation sélective, car les maté­riaux limoneux, recouvrant Ie ver sant nord sur presque toute la superficie, contra st ent avec Ie versant sud, qui est occupé par de larges plages sableuses.

5) L'interfluve ent re les deux Nèthes, qui se situe en position nord-est par rapport à la cuesta de Boom, térnoigne également d'un dépot limoneux. Nous supposons une fois de plus un apport en provenance du W au SW. On y constate en effet un décalage

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vers l'est entre Ie dépot de limon sableux léger et les courbes de niveau.

6) Dans la zone sableuse centrale, dont nous estimons que les sabIes de couverture sont déposés par Ie remaniement du sable des substrats, nous notons un décaIage analogue en direction de l'est et du nord-est, qui s' explique par un dépIacement par des vents du W au SW.

Suivant NELSON & VAN DER HAMMEN (1950) et DE PLOEY (1961) ces déplacements de sabIes ont encore continué pendant Ie Tardi­gIaciaire et l'Holocène, progressant parfois sur des dépots limoneux ou s'accumulant en larges cordons dunaires, dont l'orientation wo­que également l'action des vents en provenance du W au SW. (GULLENTOPS, 1957).

De ce qui précède, on doit conclure que l'apport de sédiments nivéo-éoliens par les vents W à SW a dû être important et qu'il ne faut pas chercher la souree des matériaux exclusivement dans Ie bassin asséché de Ia mer du Nord. Probablement de nombreux sédiments fins proviennent de « sources» plus rapprochées.

Il importe de tenir compte également du transport et du dépot de matériaux nivéo-fluviatiles, surtout pendant l'époque de la toundra, ce qui explique que pIusieurs vallées ont d'abord été com­blées, puis exposées à des déflations intenses.

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CHAPITRE 2

SUBDIVISION EN PAYSAGES ET ASSOCIATIONS DE SOLS

2.1. LA CAMPINE: SES LIMITES ET SES SUBDIVISIONS

Lors de la distinction des différentes unités géographiques de la province d' Anvers, nous avons tenu compte en premier lieu de la variation de la texture du sol. Etant donné la grande diversité dans la composition granulométrique d'une part et dans la répartition géographique des textures d'autre part, nous avons été amenés à grouper autant que possible des textures analogues. Finalement nous avons tenu compte des substrats géologiques et des carac­tères physiographiques des régions.

En ce qui concerne la subdivision en paysages nous avons pro­cédé comme suit.

1) Au premier niveau, et en concordance avec les géographes, nous reconnaissons dans la province d' Anvers trois régions géographi­ques: les Polders, la Campine et Ie prolongement de la Flandre sablonneuse.

2) Au second niveau, les deux dernières sont subdivisées en pay­sages, partant d'un regroupement des sols, suivant leur classe de texture, la composition granulométrique et minéralogique, et la nature physiographique du paysage.

3) Finalement certains paysages sont encore subdivisés en sous­paysages, suivant certaines caractéristiques de la texture ou des textures spécifiques (troisième niveau).

De loin la plus grande partie de la province d' Anvers est occupée par la Campine. Toutefois, ni la délimitation de la Campine, ni la subdivision en paysages, n'ont jamais été précisées. Ceci est devenu possible maintenant en se basant sur une carte de la texture du sol.

2.1.1. La notion «Campine »

Au 12e siècle déjà Ie mot « Campine » fut utilisé dans Ie sens de plaine (VERBIEST, 1961), c.-à-d. la lande sableuse et marécageuse au nord de la Dyle et du Démer. Entretemps, évidemment, Ie sens en a évolué. De nos jours on entend, en général, par la Campine une. large plaine d'érosion et d'accumulation, dénivelée par un réseau hydrographique peu actif et recouverte en majeure partie

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par des sols sableux. Le caractère sableux explique la fertilité « naturelle» réduite de ces terres, d' ou une colonisation peu dense par l'homme. Ceci, à son tour, explique la grande étendue des communes de la Campine, qui contraste fortement avec celle des régions limoneuse et sablo-hmoneuse. La lande par contre subissait une large extension. VERHEYEN (1961) signale que vers 1800, la bruyère, les marais et les jachères occupaient environ 300000 ha en Campine.

Les limit es de la Campine, toutefois, n'ont jamais été bien dé­finies. SNACKEN (1958) considérait tout Ie territoire au nard de la Dyle et du Rupel comme faisant partie de la Campine. Pour TAVERNIER & MARÉCHAL (1958) Ie paysage de la cuesta de Boom et son prolongement jusqu'au-delà de Houtvenne, à substrat rupé­lien ou anversien, ne font plus partie de la Campine, pas plus que les sols sableux profonds de la vallée de la Dyle. Mais D'E ROECK & DE CONINCK (1961) ne vont pas si loin. Ils ramènent la limite jusqu'au sud de Heist-op-den-Berg, en passant par Putte et Ma­lines, et Ie triangle Lierre - Heist-op-den-Berg - Malines est consi­déré être une partie du pays de Boom.

Nous basant sur nos recherches pédologiques dans la province d' Anvers, nous croyons pouvoir justifier ei-après des limit es pré­cises de la Campine tout en présentant une nouvelle subdivision en régions géographiques et associations de sols.

2.1.2. Les limites de la Campine

Au nord-ouest la présence des polders de l'Escaut permet une délimitation aisée. La Campine commence ou les dépots des polders disparaissent et ou Ie sable sous-jacent affleure, c.-à-d. à une alti­tude de 4 m environ. Par endroits cette transition n'est pas nette, mais la largeur de la zone de transition ne dépasse jamais un kilo­mètre. Les centres des villages Zandvliet, Berendrecht, Stabroek, Hoevenen et Ekeren ne font plus partie des Polders, mais sont situés en bordure de la Campine.

Les controverses sur les limites de la Campine ont en majorité pour objet la limite avec Ie prolongement de la Flandre sablon­neuse (Flandre intérieure ou Binnen-Vlaanderen). C' est cette limite que nous envisageons à préciser ei-après.

N ous nous basons en premier heu sur la différence de la texture du sol. D'une part, nous considérons les massifs sablo-limoneux continus comme Ie prolongement de la Flandre, comprenant Ie Pays de Boom et Ie Pays de Malines (voir plus loin). De ce fait Ie massif de limon sableux léger à l'est de la Nèthe doit faire partie du Pays de Boom. D'autre part, les sables limoneux adja-

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cents, qui s'étalent à l'est de la Nèthe et de la Dyle, sont considérés par nous comme faisant partie de la Campine. En effet, les sols entre Walem et Booischot sont formés par des sables limoneux, alternant avec des sables. Par leur composition granulométrique et sa variation et par leur pédogénèse, ces sols s'apparentent nette­ment aux sols de l'interfluve des deux Nèthes et de l'est de Hout­venne, qui ont toujours été considérés comme faisant partie de la Campine.

Nous en concluons qu'il faut intégrer dans la Campine aussi bien les sols de la région de 0 .-L.-V.-Waver - Heist-op-den-Berg - Hout­verme, que Ie cordon sableux au nord de la vallée de la Dyle.

Les sables et sables limoneux, qui s'étendent à l'ouest de la Dyle 'et de la Nèthe, se caractérisent par une granulométrie plus fine et forment des zones de transit ion vers les sols sablo-limoneux de la Flandre et du Brabant. La boroure nord du Pays de Boom consiste en une zone relativement large de sable limoneux, de sables fins et de sables moyennement fins. Les sables limoneux et les sables fins sont assimilés au Pays de Boom. Ils contrastent avec les sables moyennement fins, qui font partie de la Campine.

Résumant toutes ces données, nous décrivons comme Sliit la déli­mitation occidentale de la Campine. La bordure nord-ouest passe par les centres des communes Zandvliet, Berendrecht, Stabroek, Hoevenen et Ekeren. Elle se poursuit jusqu'au Molenbeek en sui­vant un tracé irrégulier, défini par la limite entre les sables moyen­nement fins et les textures plus fines. A partir de Viersel, la vallée du Molenbeek et de la petite Nèthe (jusque Lierre) et la vallée de la Grande Nèthe (jusqu'au Netekant à Berlaar) forment une limite naturelle. Ensuite la délimitation occidentale est définie par la limite de la plage de limon sableux léger, puis elle oblique vers la N èthe à Duffel. A partir de Duffel la Campine est bordée par la vallée de la Nèthe et de la Dyle.

Les confins sud coïncident à peu près avec les vallées de la Dyle et du Démer. Au nord la Campine continue aux Pays-Bas, alors que vers l'est elle se prolonge au Limbourg, jusqu'au «Maaskant ».

2.1.3. Subdivision de Ia Campine en paysages

A part les caractéristiques générales, dites «campiniennes », Ie substrat géologique, la physiographie et la texture du sol présentent une certaine diversité, qui permet une subdivision en paysages et associations de sols.

Afin d'éviter toute confusion avec les subdivisions antérieures, nous proposons d'indiquer les paysages par leur «locus typicus »,

p .e. la Campine de Turnhout.

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Dans les lignes qui suivent, nous indiquons souvent la localisa­tion des différents pa.ysages par rapport à une large zone sableuse centrale, située au sud de la courbe de niveau de 20 m, qui traverse la province de l'ouest à l'est, et qui s'étend jusqu'à Geel. Cette zone sableuse centrale s'élargit considérablement vers l'est et con­tinue dans la province de Limbourg.

1) Le paysage situé au nord de cette zone centrale présente UIl

aspect hétérogène. Des sables limoneux (y compris Ie limon sa­bleux léger) alternent avec des sables moyennement fins ou moyen­nement grossiers. Du point de vue physiographique, Ie paysage s'étale comme une large plaine d'interfluve entre les bassins de l'Escaut et de la Meuse, à pendage très faible vers Ie nord. Nous appelons ce paysage « Campine de Turnhout».

2) A l'intérieur de la zone centrale sableuse de nettes différences agropédologiques permettent encore une subdivision.

La partie à l'ouest du Molenbeek est en majeure partie composée de sables relativement grossiers, que nous classons dans « la Cam­pine de Brasschaat».

3) A l'est du Molenbeek les sables sont plus fins. Ces sols sont groupés dans «la Campine de Kasterlee ».

4) A proximité de la limite provinciale avec Ie Limbourg, les sables redeviennent plus grossiers et renferment souvent du gravier, ce qui contraste avec Ie paysage ci-devant. lci commenee « la Campine de Lommel».

5) Les sols situés au sud de la zone centrale sableuse sont plus limoneux. Adjacente au Pays de Boom et au Pays de Malines s'étend une vaste zone recouverte de sables limoneux et continuant jusque Geel, Tongerlo et Westmeerbeek. Cette zone cependant n'est pas uniforme, ce qui permet d'y distinguer deux paysages. Les sables limoneux, qui recouvrent l'interfluve entre les deux Nèthes, sont plus homogènes, plus profonds, mais aussi plus gros­siers que ceux de la région de Heist-op-den-Berg. Les sols sableux purs y sont à peine représentés et Ie terrain présente une large ondulation peu accentuée, recouverte de sables limoneux et de limons sableux légers. Ce paysage est nammé « la Campine d'Olen ».

6) Les sables limoneux de la regIon de Heist-op-den-Berg sont moins grossiers. On y trouve des sols sableux ou hétérogènes; sou­VlJIlt ils reposent sur un substrat argileux ou argilo-sableux à faible profondeur.

27

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Ils ressemblent en grande partie aux sols de Vorst, Meerhout et Tessenderlo, situés plus à l'est, mais en diffèrent par Ie manteau quasi continu de sable limoneux. Ces sols sont groupés dans la {( Campine de Heist-op-den-Berg ». Y appartiennent également les sables limoneux à l'ouest de Herenthout et au nord de la Grande Nèthe, à Hulshout et Heultje.

A Bonheiden, et plus à l'est, s'étend un large cordon de sables assez grossiers bordant Ie coté nord de la vallée de la Dyle, d'ou ils proviennent. La superficie en est trop restreinte, surtout dans la provinee d'Anvers, pour en faire un paysage à part. C'est pourquoi nous groupons ces sables dans un sous-paysage de la Campine de H eist-op-d en-Berg.

7) La partie sud-est de la province, grosso modo au sud de la Grande Nèthe, présente d'autres aspects. D'une part on peut y retrouver la continuation des s0'ls de la Campine de Heist-op-den­Berg, d'autre part ils forment déjà une transition vers Ie Hageland. Les plages de sable sont beaucoup plus fréquentes, interrompues par les collines diestiennes et des plag es de sable limoneux. Ce paysage déborde au Brabant et au Limbourg; nous Ie nommons {( Campine de Tessenderlo ».

2.2. PAYSAGES ET ASSOCIATIONS DE SOLS

0,,======-5 __ '0 km

Carte 4 Les associations et sous-associations de sols dans la province d' Anvers.

28

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.---_ .. Sable Sable Limon Polders Allu- asso- paysage

limoneux sableux vionsde ciation (léger) rivières

(1) (2) (3) (4) (5) (6) (1 à 3) (1 à 6)

Carnpine de 532 286 89 101 2 907 1010 Turnhout 52,7 28,3 8,8 10,0 0,2 89,8 100 ................................................................................................. -- -............ _-.................................. __ .......... _--.......... _ .......................................... . Campine de 307 15 38 1 322 361 Brasschaat 85,0 4,2 10,5 0,3 89,2 100 ............................................................................... ... __ ..... ............ -.......... ...... __ .......................................... _--............. _-_ .. _---................... _-.. ---.........•• Campine de 482 34 2 129 16 518 663 Kasterlee 72,7 5,1 0,3 19,5 2,4 78,1 100

• •••••••••••••• oa ............................. . . ................................. ........... . . . . .... .... ..... . ........ . ................ . . ................. . ................... . ........................................ .

Campinede Lommel

Campinede DIen

Campinede Heist-op­den-Berg

Campinede Tessenderlo

163 93,2

15 5,3

102

27,7

100 41,7

3 1,7

172 61,0

188

51,1

42 17,5

23 8,2

16

4,4

1 0,4

9 5,1

55 19,5

38

10,3

68 28,3

17 6,0

24

6,5

29 12,1

166 94,9

210 74,5

306

83,2

143 59,6

175 100

282 100

368

100

240 100

;~;~·d~······· ····························;···············9~···· ·· · ··· · ··;~· ······ · ··· · ··· ···· ······ · · ·· · ·· · ..... ~~ .................................. ~~ ........... ····3·~;i·······ï

Boom 7,3 23,0 57,0 12,7 87,3 100

Pays de 14 46 58 73 118 191 Malines 7,3 24,1 30,4 38,2 61,8 100 ...................................................................................................... .. ....................................................................... · ...... · .. · .... · .... ·· .. · ............ ·1 Polders 68 68 68 estuariens 100 100 100

Alluvions derivières

Sols hétérogènes

Totaux 1744 46,5

877 23,4

41.4 11,0

68 1,8

561 100

561 14,9

89 100

89 2,4

561 100

89 100

3753 100

(*) Abstraction faite de 9 échantillons de tourbe, provenant des sols d'aHu­vions.

30

3753(*) 100

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.red suonllue~ rP a.IqwoN

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S'(oS suo1AnlP~.p

SIOS auuano~ (-O~A1U)

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SJOS ap suo1leposs-e la sa~esÁed Slua.r -~HTP sal ros üua:> .mod ua la nlosqe a.xqwou ua) suonnuetp~ sap uonll.Ied~R

.l:Z;. ftUUVlons des rivières et ruisseaux

2. La Campine

2.1. La Campine de Turnhout 2.1.1. Les sols sableux de Wuustwezel 2.1.2. Les sols limono-sableux de Sint-Lenaarts 2.1.3. Les sols limono-sableux de Merksplas 2.1.4. Les sables de Beerse

2.2. La Campine de Brasschaat 2.3. La Campine de Kasterlee

2.3.1. Les sables de Gierle 2.3.2. Les sables de Vorselaar 2.3.3. Les sables de Retie 2.3.4. Les sables de Balen

2.4. La Campine de Lommel

2.5. La Campine d'Olen

2.6. La Campine de Heist-op-den-Berg 2.6.1. Les sables limoneux de Berlaar 2.6.2. Les sables limoneux d'O.-L.-V.-Waver 2.6.3. Les sables de Keerbergen

2.7. La Campine de Tessenderlo

3. Le prolongement de la Flandre sablonneuse (Flandre intérieure)

3.1. Le pays de Boom. 3.2. Le pays de Malines

3.2.1. Les sols limono-sableux de Puurs 3.2.2. Les sols sablo-limoneux de Merchtem

4. Les sols hétérogènes.

1 DWlqu.L

Le tableau 1 donne une idée de l'importance relative des diffé­rentes subdivisions géographiques par la comparaison du nombre d' échantillons prélevés (dernière colonne).

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L

CHAPITRE 3

PHYSIOGRAPHIE ET CARACTÉRISTIQUES TEXTURALES DES DIFFÉRENTES ASSOCIATIONS DE SOLS

3.1. LES SOLS ALLUVIAUX

3.1.1. Les Polders du Bas-Escaut (zone 1.1. sur la carte 4)

3.1.1.1. Genèse des polders et physiographie de la région

Aux polders Ie substrat se compose essentiellement de sable grossier (diamètre médian de 220-250 fl), recouvert de tourbe dans les dépressions. Ce substrat a été recouvert par les alluvions de l'Escaut, déposées au cours des temps historiques.

Suite à la montée progressive du niveau de la mer, une liaison directe de l'Escaut occidental s'est réalisée avec la mer vers Ie loe siècle et la marée se faisait sentir jusqu'à Anvers. Les pre­miers dépöts d'alluvions qui en résultèrent avaient encore un caractère fluviatile. Par suite, l'agression persistante de la mer transforma l'Escaut occidental en un bras de mer, provoquant une augmentation considérable du régime de la marée en aval d'Anvers.

Vers la fin du 14c siècle, une serIe d'inondations importantes donnèrent lieu à la formation des polders dans leur extension ac­tuelle. L'inondation la plus importante fut celle de Saaftinge - Bier­vliet (1377) submergeant Ie pays de Saaftinge et d'autres régions, comme Lillo « cum annexis» (SNACKEN, 1951). D'autres immer­sions suivirent (e.a. 1953) modifiant localement l'aspect du paysage, mais ne déhordant plus hors des limites antérieures.

Certaines inondations ont été provoquées pour des raisons stra­tégiques, e.a. en 1583, lors de la guerre de quatre-vingts ans, et en 1831. Les polders se caractérisent par leur absence de relief, l'alti­tude étant de 2-4 m SUl' la rive droite et de 1-2 m sur la rive gauche. Le drainage des polders est assuré par un réseau artificiel de cours d'eau et d'écluses, fonctionnant sous les régies des polders (Polderbesturen) .

31

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3.1.1.2. Variation de la texture

Le graphique triangulaire textural TH!) présente la variation de texture des 68 échantillons prélevés dans la région. Nous avons fait une distinction suivant que les échantilIons proviennent des Polders légers ou des Polders lourds. La délimitation des classes texturales est identique à celle appliquée aux polders de la Flandre orientale, déjà mise au point pour les polders marins (DE LEENHEER & VAN RUYMBEKE, 1960) (modèle A*).

Grapb. Tl

Variation de la texture dans les polders du Bas-Escaut. Modèle A * - AssocÏation de sols 1.1. Les points et les croix représentent des échantillons provenant resp. des polders légers et des polders lourds.

4 - Limon sableux 7 - Sable argileux 8 - Argile légère 9 - Argile

10 - Argile sableuse

11 - Argile lourde 12 - Argile lourde sableuse 13 - Argile très lourde 11 - Argile très lourde sableuse

La répartition des textures traduit une sédimentation marine ou estuarienne. La texture varie de sable argileux (sabIe de chenaux) avec une teneur en argile d'environ 8 % jusqu'à argile lourde de « Schorre», avec une teneur en argile de plus de 50 %. La fré­quence des différentes classes texturales est donnée au tableau 2.

(1) Les graphiques triangulaires texturaux sont indiqués par Ie symbole T, suivi d'une numérotation propre. Le modèle A (ou A*) est Ie triangle textural Ie plus courant, basé sur Ie rapport des fractions 0-2 J..t, 2-50 J..t

>50 J..t.

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Tableau 2

Les Polders du Bas-Escaut (dans la province d'Anvers) Répartition des échantillons selon les différentes classes de texture (subdivi­sions du graphique triangulaire Tl)

Nombre d'échant.

Pour cent

Subdivision par teneur en argile

< 17,5 % 17,5-25 % 25-35 0/0 > 35 0/0

Sable Argile Argile Argile Argile Argile Argile argil7ux légère sa bleuse lourde lourde très

17 7

46 67,6

7 15

sableuse lourde

8 7

22 32,4

7

Total

68 100

Etant donné la variation aléatoire des textures il est impossible de les représenter toutes sur la carte. D'autre part elles sont plus ou moins groupées (géographiquement), de sorte que ron peut les classer comme sols légers des polders, dont la teneur en argile ne dépasse pas 25 %, et sols lourds des polders avec une teneur en argile supérieure à 25 '% . En Flandre orientale pareille distinc­tion a été faite également.

3.1.1.3. Composition granulométrique moyenne

La tableau 3 donne la composition granulométrique moyenne pour les polders légers et les polders lourds. Les premiers se com-

Tableau 3

Les Polders du Bas-Escaut (dans la provinee d'Anvers)

Composition granulométrique moyenne des sols légers et lourds des polders

Groupement Granulométrie (!-t) : % des fractions M(*) >50!-t Texture Nombre

textural 0-2 2-20' 20- 50- 100- >200 d'éch. (voir tabl. 2) 50 100 200

Sols légers 16,7 8,3 16,7 19,8 27,5 11,0 80 58,3 argile 46 légère

Sols lourds 34,7 18,1 20,5 12,4 9,3 5,0 21 26,7 argile 22 lourde

(*) M: diamètre médian en ~t.

Le diamètre médlan est la valeur pour laquelle 50 % des grains (en poids) ont un diamètre inférieur et 50 % un diamètre supérieur à la valeur donnée.

33

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posent en moyenne d'argile légère, tandis que les seconds présen­tent une texture moyenne d'a:rgile lourde. La fraction sableuse est plus grossière que dans les polders de Kallo et Kieldrecht. Les sols de la Campine exercent vraisemblablement une influence, surtout dans la zone de transition ou les sables sous-jacents furent mélangés aux sédiments alluviaux.

3.1.2. Les sols d'alluvions des rivières et des ruisseaux (zone 1.2. sur la carte)

3.1.2.1. Caractéristiques générales

Le paysage bas et plat de la province d' Anvers est drainé par un réseau hydrographique dense. Les rivières et ruisseaux ont une pente, très faible, les méandres sont nombreux et les inondations périodiques. Dans Ie cours inférieur des rivières les inondations importantes ont donné lieu à des dépöts de polders. Ces sédiments, toutefois, ne peuvent être assimilés aux sols des polders estua­riens, mais doivent être considérés comme des alluvions de rivières, à cause de leurs caractéristiques fluviatiles. La largeur des vallées alluviales peut varier de quelques dizaines de mètres (au cours supérieur) jusqu'à deux km (e.a. au Zeggengebied à Geel et dans la vallée du Rupel-Dyle). En général, l'écoulement naturel se fait très lentement.

3.1.2.2. Distinction entre sols d'alluvions légères et lourdes

La variation de la texture des sols alluviaux est illustrée par deux graphiques triangulaires, T2 et T3, resp. pour les zones à alluvions légères et à alluvions lourdes. La division en classes texturales est celle suivant Ie graphique triangulaire normal, éga­lement utilisé pour les sols éoliens, étant donné Ie grand nombre d'échantillons à texture de sable ou de sable limoneux.

De la confrontation des deux graphiques triangulaires on peut déduire que la distinction entre les alluvions légères et lourdes coïncide à peu près avec Ie groupement d'une part des textures de sable, de sable limoneux ou argileux et de limon sableux léger et d'autre part des textures de limon sableux et d'argile. Séparé­ment pour les zones qui correspondent aux graphiques T2 et T3, Ie tableau 4 donne la répartition des échantillons par classe de texture, ainsi que leur fréquence. Signalons que l'argile sableuse est dissociée en deux groupes en fonction de la teneur en argile.

Les zones des alluvions légères sont relativement homogènes, ne renfermant que 8,4 % de sols plus lourds. Les zones des allu­vions lourdes Ie sont moins.

34

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Graph. T2

Variation de la texture dans les alluvions légères des rivières. Modèle A - Association de sols 1.2. 1- Sable 2 - Sable argileux 3 - Sable limoneux 4 - Limon sableux· léger 5 - Limon sableux

Graph. T3

6 - Limon sableux lourd ] 1. - Argile légère 13 - Argile sableuse 16 - Argile lourde sableuse

Variation de la texture dans les alluvions lourdes des rivières. Modèle A - Association de sols 1.2. 1 - Sable 2 - Sa bIe argileux 3 - Sable limoneux 4 - Limon sableux léger 5 - Limon sableux 6 - Limon sableux lourd S - Limon léger

IC - Argile limoneuse 11 - Argile légère 12 - Argile 13 - Argile sableuse 14 - Argile lourd'e 16 - Argile lourde sableuse

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Tableau 4

Alluvions des r ivières dans la province d'Anvers Distinetion entre les dépots alluviaux légers et lourds (suivant leur localisa­tion sur la carte texturale); nombre d' échantillons et fré quence (0/0 ) par classe texturale

Alluvions Sable à diam. méd. Sable Sable Limon

des rivières > 150 "" 121- <120!l. limon. argil. sabl.

15O!l. léger

légères nombre 21(*) 121 51 80 102 31

d'échant. 193 182 fréquence 43,6 41,0 7,0

406 échantillons ou 91,6 % . ~ . - - - - -.-.- .... ---.---.......... -.......... --..... _ ..... __ .. .. _-_ ....... _-_ ... __ ........... __ ......................................... _--_ ... __ .. _---_ ..... __ ... _--------_ ...... _----... -

lourdes nombre 1 1 1 6 11 11

d'échant. 3 17 fréquence 2,5 14,4 9,3

31 échantillons ou 26,2 % ........................ _--_ .......... _-_ ................. _-_ ......... __ ..................................................................................................................

total nombre 22(*) 122 52 86 113

d'échant. 196 199 fréquence 35,0 35,5

437 échantillons ou 78,0 %

(*) Inclus: 2 échantillons à diam. médian > 180. (*"') hlclus: 1 échantillon à texture de limon.

42

7,5

Limon Argile Total

sabl. lim. lég. argile sableuse lourde

~25 % >25 % d' argile d' argile

23 4 5 4 1 443

14 5,2 3,2 100

37 échantillons ou 8,4 0/0 ........... --.......... _---... ---_ .. _--_. __ .... _-_ ..... _--_ .. _-_ .. _- -_ .... _--_ .............. __ ..................... ---.............. __ ......................

33(*) 5 15 10 8 10 6 118

54

28,0 45,8 100 87 échantillons ou 73,8 0/0

........................................... ... ......................................... ..... ............................................................

• 56(**) 5 19 10 13 14 7 561

68 9,8 12,2 100

124 échantillons ou 22,0 0/0

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3.1.2.3. Composition granulométrique moyenne

Les données granulométriques moyennes des différentes tex­tures sont présentées au tableau 5; la figure 3 donne les courbes cumulatives correspondantes.

La composition des sols sableux alluviaux ne diffère que peu

Tableau 5

Alluvions des rivières dans la province d'Anvers

A. Composition granu10métrique moyenne par classe texturale

Texture

>able moyennem. grossier

;able moyennem. fin

;able fin

:>able argileux + limoneux

:illnon sab1eux léger

~imon sableux

\rgile limoneuse

\.rgile + argi1e légère

\.rgile sableuse

u-gile lourde

Granulométrie (IA.) : % des fractions

0-2 2-20 20-50 50- 100- >200 100 200

2,7 1,6 4,2 10,5 43,4 37,6

3,7 2,7 5,6 15,1 49,3 23,6

3.2 2,9 6,5 19,6 54,1 13,7

8,0 5,3 10,4 17,1 37,3 21,9

9,6 7,6 19,5 18,0 27,8 17,5

14,4 10,6 23,8 17,7 22,8 10,7

30,6 26,6 31,8 5,6 4,0 1,4

23,2 14,2 23,0 14,1 15,3 10,2

25,6 10,0 9,9 11,0 25,8 17,7

45,9 15,7 13,7 7,3 10,6 6,8

Caractéristiques

M >50 Si(*) (IA.) (IA.)

166 91,5 1,21

135 88,0 1,33

117 87,4 1,67

117 76,3 0,90

93 63,3 0,69

54 51,2 0,53

16 11,0

43 39,6 0,35

74 54,5 0,44

8 24,7 0,10

B. Composition granu10métrique moyenne des sols alluviaux légers et lourds

Texture Granulométrie (IA.) : (%) des fractions ---- - .

0-2 2-50 20-50

1) Suivant Ie groupement textural ;ols 1égers 6,1 4,3 9,1 ;ols lourds 21,3 12,3 20,6

2) Suivant la localisation géographique lols légers 6,9 4,6 9,5 :Ols lourds 19,0 11,3 19,6

(*) Si: indice de triage.

50-100

16,6 14,2

16,6 14,1

10'0-200

42,1 20,1

41,1 23,2

>200

21,8 11,5

21,3 12,8

Caractérist. ----

M (IA.)

123 46

120 50

>50 (IA.)

80,5 45,8

79,0 50,1

Nombre d'échan-tillons

437 124

443 118

37

Nombre

d'échan­tillons

20

122

52

199

42

55

5

29

27

7

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10 .-.--- .......... ./ / .................... --=-::::::::::--_ ... " - -­~----===-==-- ----

2 10 20 50

Fig. 3

Les alluvions des rivières.

100 200 500 1000)J

Courbes cumulatives de la granulométrie moyenne des différentes classes texturales :

sable moyennement grossier (2), sable moyennement fin (3), sable fin (4), sable limoneux (5), limon sableux léger (6), limon sableux (7), argile limo­neuse (8), argile et argile légère (9), argile sableuse (10) et argile lourde (11).

de celle des sables éoliens, ce qui implique un retriage faible lors du transport fluviatile. Les sables limoneux et argileux par contre sont plus riches en argile, la texture moyenne étant celle de sable argileux. Le limon sableux est lourd, à teneur en sable élevée. Cette fraction sableuse est d'ailleurs relativement importante dans la plupart des sols lourds et notamment dans tous les sols allu­viaux de la province d' Anvers.

Le tableau 5 permet de comparer la composition granulométri­que moyenne des sols alluviaux lourds et légers, suivant que la subdivision est basée sur Ie groupement textural ou sur la réparti­tion géographique. Il y a une très bonne concordance entre les deux sortes de subdivisions. Pour chaque classe de texture un indice de triage (Si) a été calculé suivant la formule

Médian Si=

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- - ------ ---- ---------- --

Les 3 valeurs utilisées (Ie diamètre médian et celui des quartiles à 75 % et à 25 %) sont déduites des courbes cumulatives de la figure 3. Cet indice diffère du coefficient analogue des pétrologues, du fait que ces derniers ne tiennent pas compte du d.iamètre médian. Nous estimons que l'interprétation de l'écart entre les 2 valeurs quartiles doit tenir compte de la valeur du diamètre médian. Ainsi un écart de 100 ~, les quartiles étant 100 et 200 ~, n'englobe qu'une fraction granulométrique; Ie triage des maté­riaux est bien meilleur que pour un même écart, les quartiles étant 20 et 120 ~, qui s'étend sur trois fractions (sabie poudreux de 20-50 ~, sa bIe fin de 50-100 ~ et sable moyennement fin de 100-200 ~).

Des valeurs de Si supérieures à 1,30 correspondent à des sédi­ments bien triés.

3.2. LA CAMPINE

3.2.1. La Campine de Turnhout

(zone 2.1. sur la carte)

3.2.1.1. Localisation et substrat géologique

La localisation est illustrée par l'extension de la zone 2.1. sur la carte. Signalons que la limite sud, à partir de la « Kalmthoutse Heide» jusque Westmalle, est formée par la séparation entre les textures grossières et les textures plus fines. De Westmalle à Arendonk elle est basée sur la disparité granulométrique dans les sables moyennement fins, ce qui coïncide probablement avec la limite sud des argiles de la Campine, qui en constituent Ie substrat géologique.

Toutefois, entre Maarle et Arendonk, Ie substrat est formé par Ie cone alluvial de la Meuse et les sables de Mol. C'est la zone de transition vers la Campine de Lommel, qui est constituée par des sables relativement grossiers, éolisés et localement graveleux. Pour cette raison la grande plage de sable rnoyennement grossier au nord d' Arendonk est rangée dans la Campine de Lommel.

3.2.1.2. TopogrCLphie et hydrographie

La comparaison des cartes 3 et 4 permet de déduire les variations de relief à l'intérieur de la région. Vers Ie nord de l'interfluve, qui caractérise cette région, la pente est très douce.

Le relief présente des différences locales. Les plages à sable limoneux et limon sableux léger (Sint-Lenaarts) ont un relief plat à paysage ouvert. Les sols sableux par contre ont un relief plus marqué, localement même accentué par un microrelief du­naire (e.a. à Meer, Weelde et Vosselaar).

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Quant à l'hydrographie, de loin la plus grande partie déverse ses eaux vers Ie nord. Entre Oostmalle et Arendonk, c.ependant, il y a un écoulement vers Ie sud. La crête d'interfluve même est mal drainée, détériorée par plusieurs petites cuvettes à alios (vennen) suite à une déflation (Weelde) ou à une accumulation dans les têtes de vallées (DE PLOEY, 1961).

3.2.1.3. Subdivision en subassociations

Le paysage de la Campine de Turnhout présente un aspect hété­rogène, diversifié par les conditions géologiques quaternaires. De larges ou étroites zones de sable limoneux, interrompues par des plages: de limon sableux léger, alternent avec des sables moyenne­ment fins à grossiers.

Ces textures sont plus ou moins gro.upées géo.graphiquement, ce qui permet de justifier une subdisivion en quatre subassocia­tions.

1) Les So.ls sableux de Wuustwezel (zone 2.1.1. sur la carte) : en majeure partie des sables de couverture, localernent surmontés de sa bles dunaires (paysage des sables de couverture, suivant DE PLOEY, 1961).

2) Les: So.ls limono-sableux de Sint-Lenaarts (zone 2.1.2. sur la carte). La partie centrale de cette subassociation est formée par des sables limoneux et limons sableux légers, formant une couche relativement mince, couvrant Ie substrat argileux. Le paysage est ouvert et assez plat (paysage de «Schorre» suivant DE PLOEY, 1961). De cette subassociation font également partie les sables moyennement fins contigus, c.-à-d. ceux à Brecht et Loeill­hout et ceux des deux cotés de la Mark jusqu'à la frontière nord, ainsi qu'à l'est de Rijkevorsel, à Oostmalle et Vlimmeren. En moyenne ces sables sont plus fins que dans les subassociations adjacentes.

3) Les So.ls limo.no-sableux de Merksplas (zone 2.1.3. sur la carte) : il s'agit plutöt d'un complexe constitué aussi bien de sables limo­neux (englobant de petites plages de limon sableux léger) que de larges: zonES de sable moyennement fin ou moyennement grossier. Le paysage est très varié suivant la texture.

4) Les sahles de Beerse (zone 2.1.4. sur la carte) : ils forment une large zone continue de sables éoliens, localement accumulés en mas­sifs d unaires (à Beerse et V osselaar ) .

3.2.1.4. Variation de la texture

Etant donné la grande diversité des textures, leur variation dans

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les quatre subassociations est représentée graphiquement dans Ie triangle textural T4 (modèle B), qui donne la variation sur la base du rapport des fractions 0-50 Il, 50-100 Il et > 100 Il. Pour ne pas surcharger la figure nous y notons seulement les échantilIons de la subassociation de Sint-Lenaarts. Ce groupe d'échantillons est limité

~ ~ ~ ---- 50-700)J :;;;a

Graph. T4

Variation de la texture dans la Campine de Turnhout.

Modèle B - Association de sols 2.1.

Chaque point représente un échantilIon provenant de la subassociation 2.1.2.; la zone englobant 90 % des points est circonscrite par un trait plein.

Les zones correspondantes aux autres subassociations sont indiquées conune suit:

2.1.1. - -

1- Sable 2 - Sable limoneux

2.1.3. - 2.1.4.

3 - Limon sableux léger 4 - Limon sableux

lui-même par un trait plein qui englobe 90 '% des sols. Les autres subassociations sont seulement représentées par les lignes à l'in­térieur desquelles on retrouve 90 % des échantillons. Pour cha­que subassociation Ie tableau 6 donne les fréquences des diffé­rentes textures, alors qu'au tableau 7 figurent les données granu­lométriques moyennes par dasse de texture. Les courbes cumula­tives de la figure 4 sont tracées d'après ces moyennes.

41

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tOD Yo

90

80

70

60

50

~O

30

20

10

// v' -"--" ~ .. -" ./""

1-:-;;:::-;':" •.• ~ .• :;-:7 •.• --:::. .• ........... 1----

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/ IJ // , . / V· ..... v0' " ....... / ,,/,/

~ r.~'

2 10 20 50 100 200 500 1000 jJ

Fig. 4

La Campine de Turnhout.

Courbes cumulatives de la granulométrie moyenne des différentes classes texturales : sable grossier (1), sable moyennement grossier (2), sable moyennement fin (3), sable fin (4), sable limoneux (5), limon sableux léger (6) et limon sableux (7).

Tableau 6

La Campine de Turnhout Fréquence des classes texturales par subassociation et pour l'association en­tière (d'après la répartition des échantillons)

Subassociation Sable diamètre médian Sols à limon Total

>180 151- 121- ~120IA. Sable Limon Limon Sols Sols

JA. 180 IA. 150 IA. limo- sableux sableux sableux à

(1) neux léger purs limon (2) (3) (4) (5) (6) (7) (1-4) (5-7)

Wuustwezel 2,8 8,0 57,6 2,8 26,0 2,8 71,2 28,8

Sint-Lenaarts 0,7 1,0 28,6 9,0 39,3 2,0 1,4 39,3 60,7

Merksplas 3,1 15,5 37,1 3,1 34,4 5,6 1,2 58,8 41,2

Beerse 0,9 11,1 71,8 3,4 12,8 87,2 12,8

Nombre

d'échan-tillons

177 290 323 117

_ •• • • •• •••• • • ••• • •• • • __ •• •••• •• • _ _ • ••• • • • •• • •• • • • •• • • • •••• 0 • •••• • • _ -_ •••• •• • • • • • •• • • • • •••• • ••• •••• •••••••••• ••• ••••••••••• •• • •• •• __ ••• • • • •• • • • •••••••••• __ • • __ • __ •••••••••• • ••••••• •• ••• •• • __ • _ _ • • ••• • __ __ •• • 0 _ __ • • _ ••• •• _ _ •• • • • ••••••

Tota! 0/0 Nombre d'échant.

42

2,0

18

8,8 42,9

80 389

5,0 31,5 8,9 0,9 58,7 41,3

45 286 81 8 532 375 907

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Tex-ture(*)

gZ

Tableau 7

La Campine de Turnhout

Composition granu10métrique moyenne par dasse texturaie, par subassociation et pour l'assooiation entière

Sub- Granulométrie ÜI.) : % des fractions Caractéristiques ass:ocia- 0-2 2-20 20-50 50- 100- >200 M(*) >50/.1. Si(*) tion(**) 100 200 en%

K.T. 1,1 0,8 3,0 6,8 38,9 49,4 199 95,1 1,33

Nombre

d'échan-tillon.s

18 --••• -- ••• - - ••••••••••• •• --- - - • •• •••• ---.--- - • •••••••••••• 0 •••• -- •••••• --. - ---.-- • •••• - •••••• -- • • ••••••••••••••• 0 __ ____ ••••• __ •••••••• __ ••• •• •• __ • ___ •••• _ ...... . ............. . ..... . . ......... __ .............................. o_h ••••

mgZ W 1,4 0,7 4,2 11,9 47,5 34,3 158 93,7 14 sI.. 1,7 0,7 3,7 13,0 45,6 35,3 159 93,9 3 M 1,8 1,8 4,2 11,6 44,9 35,7 162 92,2 50 B 1,6 1,3 4,3 10,6 48,5 33,7 159 92,8 13

K.T. 1,7 1,5 4,2 11,6 45,9 35,1 161 92,6 1,27 80 ........................................ __ ....................................................... _______ . __ ._ •••.•. ·- 0-· .•.•••..•. . _-_ . •• .. · · ·· .•.••••.• _-_ .••. __ ._-..... . ........... ................................... ..... ...............

mfZ W 1,6 1,5 8,6 17,2 45,5 25,6 137 88,3 102 sL 2,7 2,7 6,6 18,4 45,8 23,8 131 88,0 83 M 2,6 2,8 5,9 16,6 45,6 26,5 138 88,7 120 B 2,0 2,4 5,9 15,9 47,6 26,2 140 89,7 84

K.T . 2,2 2,3 6,8 17,0 46,1 25,6 137 88,7 1,23 389 ......................................................................................................................................................................................................................................

fZ W 2,8 2,4 10,8 24,0 44,6 15,4 117 84,0 5 sL 2,8 3,2 9,0 23,3 42,9 18,8 116 85,0 26 M 1,9 2,3 8,7 24,9 45,6 16,6 116 87,1 10 B 2,0 3,2 9,0 22,8 42,8 20,2 120 85,8 4

K.T . 2,5 3,0 9,2 23,7 43,6 18,0 117 85,3 1,15 45 ............................................................................................................................................................................................................................................

1Z W 2,5 3,7 15,5 22,1 36,1 20,1 115 78,3 46 sL 3,8 5,1 16,1 21,1 34,2 19,7 108 75,0 114 M 3,2 5,6 14,5 20,4 36,1 20,2 113 76,7 111 B 3,9 5,6 11,7 21,1 38,2 19,5 116 78,8 15

K.T . 3,3 5,1 15,1 21,0 35,5 20,0 112 76,5 0,87 286 ................................................................................................................... , .................................................................................................................. ......................

LZ W 3,6 6,8 24,8 22,4 29,4 13,0 84 64,8 5 sL 4,8 7,4 24,7 22,9 26,8 13,4 78 63,1 58 M: 5,3 9,7 23,4 21,4 25,8 14,4 78 61,6 18

K.T . 4,8 7,8 24,5 22,5 26,8 13,6 78 62,9 0,73 81 .... ......... ..................................... ....... ....... ...... ................ .......................... .................. .. ......................................................................................... ...... _ .....................

ZL K.T. 11,1 14,0 29,7 19,6 16,2 9,4 44 45,2 0,53

(*) gZ : sable grossier mgZ: sable moyennement grossier mfZ : sab1e moyennement fin fZ : sab1e fin lZ : sable limoneux LZ : limon sab1eux 1éger ZL : limon sab1eux M : diamètre médian en /.I.

Si : indice de triage

(**) W : Wuustwezel sL : Sint-Lenaarts M : Merksplas B :Beerse K.T.: Campine de Turnhout

43

8

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3.2.2. La Campine de Brasschaat

(zone 2.2. sur la carte)

3.2.2.1. Localisation

La Campine de Brasschaat o~cupe la partie occidentale de la zone centrale sableuse, au sud de la Campine de Turnhout; elle s'étend jusqu'aux Polders et jusqu'au Pays de Boom. Grosso modo elle est constituée de sables éoliens relativement grossiers.

3.2.2.2. Les substrats géologiques

Le substrat géologique se compose des argiles de la Campine, qui s'éteignent vers Ie sud, la limite passant probablement par Putte-Kapellen, Bethanie (Brasschaat), Sint-J ob-in-'t-Goor et Ie Scherpenberg (Westmalle) jusque Heihuizen (Oostmalle). Au sud de cette limite apparaissent les sables de Brasschaat (d'après GULINCK, 1962), qui s'éteignent plus au sud sur les sables du Merk­sémien-Poeder lien.

3.2.2.3. Topographie et hydrographie

Sur les parties les plus élevées, qui forment la crête dorsale entre les bassins hydrographiques de l'Escaut et de la Meuse, l'al­titude atteint 25 m tout près du «Putse Moer» et monte à 32 m à l'est du «Marberen Ven ». Aux abords des Polders l'altitude n'atteint que 4 m et dans la zone de transition vers Ie pays de Boom elle est d'environ 8 m. En général, Ie paysage est relative­ment plat, à faibles ondulations, sauf les massifs dunaires avec leur microrelief prononcé. Dans la «Kalmthoutse Heide» on trouve nlême des dénivellations de 10-15 m à très faible distance. Dans la partie ouest l'écoulement des eaux se fait via de petits ruisseaux (Kaartse beek, Laarse beek), sans vallée ni dépots alluviaux per-

. ceptibles. A l'est de Schoten, Ie Petit et Ie Grand Schijn coulent dans des vallées plus larges, colmatées par des dépots alluviaux.

3.2.2.4. Variation de la texture

Du point de vue lithologique la Campine de Brasschaat se pré­sente comme un paysage relativement homogène de sables éoli€iIls. Ces sables, d'origine tardiglaciaire, ont été remaniés à plusieurs reprises par les vents holocènes (DE PLOEY, 1961), qui enlevèrent les fractions les plus fines, laissant les grains plus grossiers comme cone résiduel.

Le tableau 8 montre que les sables relativement grossiers (dia­mètre médian > 150 !-!) occupent environ 60 % de la superficie; 21 % des sables ont même un diamètre médian supérieur à 180 fA·

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Tableau 8

La Campine de Brasschaat

Répartition des échantillons selon les d'ifférentes classes texturales

Sable à diamètre médian Total Sables Total > 180!-.\. 151- 121- ~120!A. sables limon.

180 !A. 150 !A. purs

Nombre d'éch. 68 127 105 7 307 15 322 Pour cent 21,1 39,4 32,6 2,2 95,3 4,7 100

------60,5 34,8

Les textures les plus grossières se retrouvent sur la crête dorsale de l'interfluve, ou se trouvent des formations importantes de dunes comme la «Kalmthoutse Heide », les bruyères de Kapellenbos et de Brecht. Les textures sont plus fines vers Ie sud, ainsi qu'à l'est de Zoersel. Les sables limoneux et les sables fins n'apparaissent que sporadiquement, comme de petits Hots, surtout en bordure nord et sud, en transition vers les autres paysages.

Graph. T5

~ 700-200 j.J

Variation de la texture dans la Campine de Brasschaat.

Modèle C - Association de sols 2.2.

>

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Le graphique T 5 donne la variation de la texture selon Ie modèle C. On y voit que les fractions grossières présentent de grandes variations, ce qui explique les écarts importants entre les dia­mètres médians.

Il n'y a d'ailleurs guère de corrélations entre les trois fractions.

3.2.2.5. Composition granulom,étrique moyenne par classe texturale

Le tableau 9 donne les moyermes granulométriques des diifé­rentes classes texturales; la figure 5 présente les courbes cumula­tives correspondantes. La différence avec les sols de la Campine de Turnhout est minime, sauf pour les sables limoneux. Ceux-ci ne se retrouvent que dans quelques petites dépressions, dans les­quelles un mélange par colluviation des fractions limoneuses avec Ie sable grossier a pu se produire.

100 %

90

80

70

60

50

~O

30

20

10 ......................... ......... -_ .... --~

.···5

/ ... V/ ...

....... , . .,' "

~ --:::,:;; ...... ~:-..........

/ ~'

I/ Af' .'i ~ I; a,l

':J ,Ij

/1 IÏ i /j : 1

.... 1 M : , , .; ,

.... I ;

./'; /i 13,211 0, //

V/

2 10 20 50 100 200 500 1000)J

Fig. 5

La Campine de Brasschaat.

Courhes cwnulatives de la granulométrie moyenne des différentes classes tex­turales:

sable grossier (1), sable moyennement grossier (2), sahle moyennement fin (3) et sable limoneux (5).

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Tableau 9

La Campine de Brasschaat

Composition granulométrique moyenne par classe texturale

Tex- Granulométrie üt) : % des fractions Caractéristiques N ombre

ture(*) 0-2 2-20 20-50 SO-l00 100-200 > 200 M* > 50 ~ Si(*) d'éch..

gZ

mgZ

mfZ

fZ

IZ

1,9 1,0 3,2 7,4 36,5 SO,O 200 93,9 1,83 68

2,3 1,2 4,1 10,7 44,6 37,1 162 92,4 1,48 127

2,7 1,8 5,2 15,9 48,9 25,5 139 90,3 1,37 105

3,6 2,5 7,6 25,9 44,7 15,7 114 86,3 7

5,6 4,3 11,1 16,9 37,8 24,3 132 79,0 0,98 15

(*) Symboles comme au tableau 7

3.2.3. La Campine de Kasterlee (zone 2.3. sur la carte)

3.2.3.1. Localisation

Dans la Campine de Kasterlee, qui occupe Ie centre de la zone centrale sableuse, les sables sont plus fins.

Cette région constitue grosso modo la plaine d'érosion centrale du bassin de la Petite Nèthe, qui s'élargit vers l'est en embrassant une partie du bassin de la Grande Nèthe. La bordure sud comprend les cordons sableux éoliens, longeant la petite Nèthe, les sables fins des deux cotés de la Mol-Nèthe et Ie massif sableux entre la Grande N èthe et l' Asbeek.

3.2.3.2. Les substrats géologiques

Quoique les substrats géologiques appartiennent à des assises et étages différents, ils se caractérisent tous par un faciès sableux. D'après la répartition stratigraphique de GULINCK (1962), nous trouvons successivement :

1) des sables de 1'Anversien: entre Lierre et Nijlen;

2) des sables du Diestien : des deux cotés de la Petite Nèthe, à Grobbendonk, Vorselaar, Bouwel et Herentals;

3) des sables du Casterlien: au nord de Herentals, à Lichtaart et à Kasterlee et s'étendant vers 1'est au-delà de Mol et Balen;

4) des sables du Merksémien-Poederlien: à Pulle, Poederlee et Lille, jusqu'au nord de Kasterlee;

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5) des sables de Mol: dans la partie est, entre Arendonk et Mol;

6) des sables de Brasschaat: au prolongement ouest des sables de Mol, à partir de Lille et Tielen, vers Ie nord.

3.2.3.3. Topographie et hydrographie

La Campine de Kaster lee se caractérise par une large pente très douce et complexe. D'une part on observe une inclinaison très faible, débutant sur Ie versant ouest du plateau de Lirnbourg et continuant vers 1'ouest. D'autre part une pente sud se fait sentir (à 1'ouest d'une ligne de Turnhout au Zeggengebied) qui descend l'interfluve des argiles de la Campine vers la vallée de la petite Nèthe.

L'altitude, qui atteint environ 30-35 m dans la zone de transi­tion vers la Campine de Lommel, deseend vers l' ou est à 20 m entre Vlirnmeren et Wechelderzande et à 5 m à Lierre. En direc­tion sud 1'altitude descend à 15 m dans Ie « Zeggengebied ». Quant à 1'hydrographie, la Campine de Kasterlee fait partie du bassin de la Nèthe. Ce sont surtout la Petite Nèthe et ses affluents qui drain ent les sols, quoique souvent d'une façon défectueuse.

3.2.3.4. Division en subassociations

Comme on peut s'y attendre par suite du faciès sableux des substrats, la Campine de Kasterlee se caractérise par un manteau continu et homogène de sables fins ou moyennement fins. Toute­fois on constate des variations, tant dans la physiographie du pays que dans la granulométrie et la minéralogie des sols, qui perm,et­tent de distinguer quatre subassociations.

En premier lieu la présence ou 1'absence de glauconie perme1: la distinction d'une zone occidentale ou les sols sont plus ou moins riches en glauconie et d'une zone orientale sans glauconie. Chaque zone est subdivisée en deux, les quatre entités étant décrites cornme sui t.

1) Les sables de Gierle

(zone 2.3.1. sur la carte)

Au nord de la plage de sable fin à PulIe, de 1'affleurement poeder­lien à Lille et de la Kaliebeek jusqu'au contact avec Ie massif de sa bIe fin de Kasterlee, s'étend une zone de sables moyennement fins, homogènes et très pauvres en glauconie. Ce sont en grande partie des sables éoliens, qui présentent localement un microrelief (e.a. à Wechelderzande, Gierle et Tielen).

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2) Les sables de Vorselaar

(zone 2.3.2. sur la carte)

Au sud de la limite décrite ci-dessus, de larges cordons de dunes se sont formés sur les deux rives de la Petite Nèthe et de l' Aa; les sols sont nettement plus glauconifères. Le relief de l'interfluve entre 1'Aa et Ia Petite Nèthe est en outre accentué par la colline pooo.erlienne-casterlienne de Lichtaart-Kasterlee (Hukkelberg) à versant raide vers la Petite Nèthe. D'autres affleurements pré­würmiens apparaissent à Lille et à Vorselaar. Les sols de la col­line de Lichtaart-Kasterlee et des autres affleurements préwür­miens sont presque toujours profondément rubéfiés (limoniti.sés) et sont considérés comme des sols hétérogènes.

3) Les sables de Retie

(zone 2.3.3. sur la carte)

Cette partie de la zone orientale est limitée par la Petite Nèthe et la Nèthe blanche (Witte Nete). En général les sols de cette partie nord sont plus fins. Le relief y est plat à légèrement ondulé, quoique présentant souvent un relief accidenté Ie long des vallées. La région se caractérise par la pésence de plusieurs petites vallées.

4) Les sables de Balen

(zone 2.3.4. sur la carte)

Les sables de la partie sud de la zone orientale se distinguent par une granulométrie spécifique (voir plus loin). Le relief est plat à légèrement ondulé, localement interrompu de formations du­naires à proximité de la Nèthe blanche et surtout sur les deux rives de la Mol-Nèthe à 1'est de Mol.

3.2.3.5. Variation de la texture

Comme on peut déduire du tableau 10, les sables de Gierle sont les plus honlogènes, composés de sable moyennement fin avec quelques taches de sable fin. La subassociation, qui se rustingue Ie plus des autres, est celle de Retie, qui se compose pour la moitié de sables fins et ou la fréquence des sables limoneux est la plus grande.

La variation des textures est donnée dans Ie graphique triangu­laire T6, basée sur Ie rapport des fractions 0-100 fl, 100-200 fl et > 200 fl (modèle C). Pour bien distinguer les 4 subassociations nous avons procédé de la même façon que pour la Campine de Turnhout, c.-à-d. en délimitant par un même trait 90 '% des échan-

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~ C\<;:) ~ ~<;:) 100-200jJ ~

Graph. T6

Variation d~ la texture dans la Campine de Kasterlee. Modèle C - Association de sols 2.3.

Chaque point représente un échantillon provenant de la subassociation 2.3.3.

La zone englobant 90 % des points est circonscrite par un trait plein. Les zones correspondant aux autres subassociations sont indiquées comme suit: 2.3.1. -- 2.3.2. 2.3.4. -.-

tHlons de la même subassociation. Ce n'est que pour les sables de Retie (subassociation 2.3.3) que nous avons marqué tous les échantillons par des points. Ce graphique fait ressortir également que les sables de Gierle sont les plus homogènes, alors que les sa bles de Vorselaar montrent la plus grande diversité.

Les deux subassociations orientales sont caractérisées par une faible teneur (moins de 20 % ) de la fraction de sable grossier. La

50

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Tableau 10

La Campine de Kasterlee

F réquence des classes texturales par subassociation et pour l'association en­tière (d'après la répartition des échantillons)

Subasso- Sable à diamètre médian Sols à limon Total Nombre

ciation 151- 121- ~120JA. Sable Limon Sables Sols d'échan-180 JA. 150 J.I. limo- sableux purs à tillons

neux léger limon (1) (2) (3) (4) (5) (là3) (4+ 5)

Gierle 1,3 84,8 12,6 1,3 98,7 1,3 79 Vorselaar 3,3 70,0 22,4 4,3 95,7 4,3 116 Retie 1,2 38,0 50,0 10,2 0,6 89,2 10,8 168 Balen 0,6 63,2 28,4 7,8 92,2 7,8 155 .............................................................................................................................. -_ ............ __ .............................................

Total % Nombre d'échant.

100 %

90

80

70

60

50

1,0

30

20

10

1,5

8

...................... :.::,:

59,8

310

........... --

31,7 6,6 0,4 93,0 7,0

164 34 2 482 36 518

# ~

/Z/"

/ '(/ .1 /

, Qj :"' / ,

!? / :'[' :/ 1 : 1 M

./ I / : I I

... I // / I/ ' Q,

. '5 /1,1 fJ/2

........... ./' V~/ -::-~

~ .. /'

2 10 20 50 100 200 500 1000)1

Fig. 6

La Campine de Kasterlee.

Courbes cumulati yes de la granulométrie moyenne des différentes classes texturales :

sable moyennement grossier (2) , sable moyennement fin (3) , sable fin (4) et sable limoneux (5).

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Tex-ture(*)

mgZ

mfZ

fraction 100-200 ~ par contre y est très élevée, surtout dans les S~ bles de Balen (jusque 80 '%) et la teneur est correlée avec celle de la fraction inférieure à 100 ~.

3.2.3.6. Composition granulométrique moyenne par classe de tex­ture

La composition granulométrique moyenne par classe de texture, donnée au tableau 11, permet les conclusions suivantes.

1) En général les matériaux sont plus fins: que dans la Campine de Turnhout, la Campine de Brasschaat et la Campine de Lommel.

2) Les sa bles moyennement fins sont plus fins dans la zone orien­tale, surtout les sables de Balen. L'inruce Si y révèle d'ailleurs Ie meilleur triage.

Tableau 11

La Campine de Kasterlee

Composition granulométrique moyenne par classe texturale pour les sub­associa tions de Gierle «G», V orselaar «V», Retie « R » et Balen « B", ainsi que pour l'association entière (K.K.)

Sub- Granulométrie (1-1-) : % des fractions Caractéristiques

associa- 0-2 2-20 20-50 50- 100- >200 M(*) >501-1- Si(*) tion 100 200 en%

K.K. 1,8 1,6 2,4 10,2 48,9 35,1 162 94,2 1,38

G 1,7 1,9 4,6 17,7 53,0 21,1 132 91,8 V 1,7 1,6 4,1 15,5 55,7 21,4 133 92,6 R 1,7 2,0 5,0 17,4 54,8 19,1 130 91,3 B 1,6 1,2 3,8 12,3 66,8 14,3 128 93,4

K.K. 1,7 1,6 4,3 15,3 58,5 18,6 131 92,4 1,72

Nombre

d'échan-tillons

8

67 81 64 98

310 ............................................................................ -... _---.-.................... .............. ................................................................ _-........................................

fZ G 2,4 3,4 7,8 24,6 46,6 15,2 115 86,4 10 V 2,2 2,6 7,0 19,2 54,9 14,1 118 88,2 26 R 2,2 2,8 7,0 24,8 49,6 13,6 115 88,0 84 B 2,8 2,2 6,4 19,0 58,2 11,4 117 88,6 44

K.K. 2,4 2,7 6,9 22,4 52,4 13,2 116 88,0 1,64 164 ............. ..................... ............................ ................................................................................................. .................................................................

lZ V R B

7,4 4,4 4,7

3,4 11,8 18,0 4,.7 11,5 26,1 5,0 12,4 21,7

38,6 20,8 114 41,2 12,1 105 45,0 11,2 107

77,4 79,4 77,9

5 17 12

K.K. 4,9 4,6 11,9 23,3 42,2 13,1 107 78,6 1,17 34 ......................................................................................................... ..................................................... -..................................................................... . LZ K.K. 4,0 4,0 27,0 19,5 39,0 6,5 92 65,0 2

(*) Symboles comme au tableau 7

52

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3) Par leur composition les sables fins de Vorselaar ressemblent aux sables fins de Balen, dont ils constituent Ie prolongement. D'autre part les sables fins des subassociations de Gierle et de Retie se ressemblent bien de leur coté et diffèrent des sables fins situés dans Ie sud. La question se pose si cette différencia­tion nord-sud est liée à une origine différente.

4) Les sables limoneux sont plus grossiers dans la subassociation de Vorselaar, la teneur en sable grossier y étant élevée et équi­valente à celle des sables limoneux de la Campine d'Olen.

5) En général les différences entre les subassociations sont peu im!)ortantes, ce qui nous permet de calculer des valeurs moyennes pour l'ensemble de I'association.

La figure 6 donne les courbes cumulatives qui correspondent aux données moyenn'es par dasse de t extu re. Les indices de triage, qui en sont déduits, montl'ent que Ie sédiment dans la Campine de Kasterlee est beaucoup mieux trié que dans les autres associa­tions de la Campine.

3.2.4. La Campine de Lommel

(zone 2.4. sur la carte)

3.2.4.1. Loealisation

La Campine de Lommel, qui commence à proximité de la fron­tière est de la province d'Anvers, occupe presque entièrement Ie plat.eau de Limbourg. Dans la province d' Anvers elle comprend les sables relativement grossiers à grossiers sur Ie versant ouest du plateau de Limbourg, c.-à-d. les sables d'Arendonk, Postel et Mol, ainsi que les quelques sables moyennement fins intercalés, qui sont cependant plus grossiers que les sables voisins de. la Campine de Kasterlee.

3.2.4.2. Le subst'rat géologique

Le substrat géologique est formé en majeure partie par Ie cone alluvial de la Meuse, qui s'amincit graduellement vers l'ouest au­dessus des sables de Mol. Ces derniers forment Ie substrat dans quelques zones à Arendonk et à Mol. Au sud de Balen-Wezel les sables de Mol disparaissent à leur tour; on y trouve les sables ca ster Hens.

3.2.4.3. Topographie et hydrographie

La partie anversoise de la Campine de Lommel forme une pente douee descendant vers l'ouest. L'altitude varie de 35 m à la fron-,

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Tableau 12

La Campine de Lommel (dans la province d'Anvers)

Répartition des échantillons selon les différentes classes texturales

Sable à diamètre médian Total Sables Total

> 180 JA. 151-180 JA. 121-150 J.I. sables limoneux purs

Nombre d'échantill. 44 46 73 163 3 166 Pour cent 26,5 27,7 98,2 1,8

54,2 44,0%

tière hollandaise, au nord d' Arendonk, pour dépasser 40 m à la umite interprovinciale (43 m à Balen-Wezel). Cette altitude diminue faiblement vers l'ouest, atteignant encore plus de 30 m à la transition vers la Campine de Kasterlee. Au nord de Mol-Sluis elle est descendue à 25 m.

En généralle terrain est relativement plat, avec de légères ondu­lations causées par des déflations. On trouve des complex es du­naires, e.a. à Ia Schansheide à Mol, à Balen-Wezel et au Keiheuvel.

L'écoulement des eaux se fait essentiellement vers l'ouest, en grande partie par de petits ruisseaux du bassin de la Petite Nèthe. Dans la partie au nord de Postel et du «Ravelse hoek» l' écoule­ment se fait vers la Meuse. La zone d'interfluve au nord de Postel est très mal drainée. On y trouve même des tourbes dans les têtes de vallées élargies, dont l'écoulement des eaux a été bloqué par

ó

~ 100-200)1 --------~

Graph. T7

Variation de la texture dans la Campine de Lommel. Modèle C - Association de sols 2.4.

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Tex-

des accumulations éoliennes (de Moeren, indiqués sur la carte tex­turale comme alluvion).

3.2.4.4. Variation de la texture

La couche supérieure se compose principalement de sables rela­tivement grossiers (voir tableau 12). La variation des textures est donnée au graphique triangulaire T7 (modèle C avec les frac­tions 0-100 ~, 100-200 ~ et > 200 ~). Contrairement à ce qu'on observe dans la Campine de Brasschaat, la fraction 0-100 ~ ne montre que peu de variation; la variation par contre est nette dans les fractions 100-200 ~ et > 200 ~, dont les teneurs varient de 15 à 65 % (co-variation en sens inverse).

3.2.4.5. La composition granulométrique moyenne par classe de texture

Les moyennes granulométriques des différentes classes de tex­ture sont données au tableau 13; les courbes cumulatives correspondantes sont tracées dans la figure 7. Chaque classe de texture se caractérise par une composition moyenne qui est plus grossière que dans la Campine de Brasschaat; surtout les sables grossiers sont nettement plus grossiers, quoique la fraction supérieure à 500 ~ ne dépasse pas 5 %. Les sables moyennement

Tablleau 13

La Campine de Lommel (dans la province d'Anvers)

Composition granulométrique moyerme par classe texturale

Granulométrie (,.,..) : % des fractions Caractéristiques Nombre

ture(*) 0-2 2-20 20-50 50-100 100-200 >200 M* >50,.,.. Si(*) d'éch.

gZ mgZ mfZ lZ

2,1 2,3 4,1 6,6 27,3 57,6 217 91,5 1,45 2,0 1,4 4,3 11,7 45,0 35,6 164 92,3 1,34 1,9 1,3 4,2 13,6 53,5 25,5 141 92,6 1,54 3,7 6,7 9,0 15,7 37,6 27,3 139 80,6

(*) Symboles comme au tableau 7

fins diffèrent franchement de ceux de la Campine de Kasterlee. Notons que la fraction 0-50 ~ cependant, reste sensiblement con­stante dans les différents sables et que même dans les sables limo­neux la teneur en cette fraction est faible « 10 %), alors que la teneur en sable grossier y est élevée. Pareil phénomène a été constaté également dans la Campine de Brasschaat.

55

44 46 73 3

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100 %

90

80

60

50

~o

30

20

10

2 Fig. 7

10

La Campine de Lommel.

~ ~ .- . --'~ '

20 50

./ j..ooo""" ........

// v'

~/7 // 1// ! 03

j 1 !

7, I1 -: 1 i

// I i M

37,~ " 1/

I

/ I11 .I Q, I /

J 1,/

100 200 500 1000 jJ

Courbes cumulatives de la granulométrie moyenne des différentes classes texturales : sable grossier (1), sable moyennement grossier (2) et sable moyennement fin (3).

3.2.5. La Campine d'Olen

(zone 2.5. sur la carte)

3.2.5.1. Localisation et substrat géologique

La Campine d'Olen s'étend sur l'interfluve ent re les deux Nèthes. Elle se Iimite aux territoires avec substrat diestien (à partir de Herenthout vers l'est) qui sant recouverts d'un manteau limono­sableux.

3.2.5.2. Topographie et hydrographie

La partie centrale est un interfluve, dont l'altitude dépasse 20 m entre Noorderwijk et Kievermont (Ge€l) (plateau de Geel, selon SABBE, 1968).

Vers l'ouest l'interfluve a subi l'érosion du « Stapkesloop ». Vers Ie nord et Ie sud les pentes sont plus prononcées et l'altitude descend à environ 15-10 m. En général, Ie relief est très faiblement

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ondulé, la seule accentuation étant la colline diestienne de Herent­hout (18-23 m). Le drainage se fait par plusieurs petits ruisseaux, qui prennent souree sur Ie plateau de Geel.

3.2.5.3. Variation de la texture

La Campine d'Olen se présente comme un paysage dont les sols sont relativement hom0'gènes, c0'mposés principalement de sable limoneux et de lim0'n sa bleux léger (voir répartition des textures au tableau 14).

Ce sont presque t0'ujours des s0'ls profonds, glauconifères et limonitiques S0'us l'influence du substrat diestien (teneur en fer libre relativement élevée) . Par endroits apparaissent quelques petites taches de sables éoliens ou de sables diestiens colluviormés, parfois relativement grossiers. Les sols de la colline diestienne, ou Ie substrat se trouve à très faible profondeur, font partie de l'asso­ciation des sols hétérogènes.

~ ~ 50 -10 0 jJ ---..,;--:.

Graph. T8

Variation de la texture dans la Campine d'Olen.

Modèle B - Association de sols 2.5.

1- Sable 3 - Limon sableux léger

2 - Sable limoneux

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Tex-

Pour Ie graphique triangulaire T8, donnant la variation de la texture, Ie modèle B (avec les fradions 0-50 fA., 50-100 fA. et > 100 fA.) a été choisi, les sols étant plus ou moins limoneux.

Tableau 14

La Campine d'Olen

Répartition des échantillons selon les différentes classes texturales

Sable à diamètre médian Sols à limon Total Total

151- 121- ~120J.t Sable Limon Sables Sols 180J.t 150 !l limo- sableux purs à

neux léger limon

Nombre d'échant. 2 6 7 171 23 15 195 210

Pour cent 0,9 2,8 3,3 82,0 11,0 7,0 93,0 100

3.2.5.4. Composition granulométrique moyenne par classe de tex-ture

Au tableau 15 on trouve la composition granulométrique moyenne des différentes classes texturales (voir également les courbes cumulatives de la figure 8). D'une part ces sols (même les sables relativement grossiers) se caractérisent par une teneur en argile relativement élevée, provenant de l'altération de la glau­conie; d'autre part la teneur en sable grossier est relativement élevée dans les sables limoneux et limons sableux légers, par suite du remaniement des sables grossiers du substrat diestien sous­jacent.

Tableau 15

La Campine d'Olen

Composition granulométrique moyenne par classe texturale

Granulométrie (!l) : % des fractions Caractéristiques Nombre ture(*) 0-2 2-20 20-50 50-100 100-200 >200 M* >50J.t Si(*) d'éch.

mgZ 6,5 2,5 3,5 12,0 37,0 38,5 160 87,5 2 mfZ 4,5 2,7 7,2 16,3 40,4 28,9 134 85,7 1,08 6 fZ 3,7 3,3 8,4 22,9 46,8 14,9 114 84,6 1,29 7 IZ 5,2 5,2 14,8 18,8 35,0 21,0 112 74,8 0,85 172 LZ 6,3 7,6 23,3 20,3 27,1 15,4 82 62,8 0,72 23

(*) Symboles comme au tableau 7

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100~--------~----~----~--~----~--------~ % #~ 90~------~--~-----+---+---+~~~·~~--~~ ,7 80~-------4~--r---~----~-hij~:~/~--~Q~3~

/1"" rI 70~----------+----4------~--~~~~------~--~

/'1// 60~----------4-----~----~----~~~~----~--~

,.I.l/ M 50 t------+-+------+-/--,/~J~/:., /+--+---+-------1 40 ~----------+----4------~--~L+--~------~--~

/ .~:·· /V3 30 r---------~~--~--~6~.4_~.~4~----~----4_~~ / IJ a,

/ // 20 ~--------+---~.-~~.~ ... -... ~. 4~-,~~--~-----+--~

10~--------~~·~~~··~··~··~~~~--~---+-----+--~ ~:.:_7.: ~::- .. ' .::;.;;,.,. ~ r--

2

Fig. 8

La Campine d'Olen.

10 20 50 100 200 500 1000)J

Courbes cumulatives de la granulométrie moyenne des différentes classes texturales : sable moyennement fin (3), sable fin (4), sable limoneux (5) et limon sableux léger (6).

3.2.6. La Campine de Heist-op-den-Berg (zone 2.6. sur la carte)

3.2.6.1. Localisation

La Campine de Heist-op-den-Berg comprend les sols du pro­longement oriental de la cuesta de Boom, s'étendant jusqu'à Her­selt. Elle comprend également les sols voisins de la vallée pléisto­cène de la Grande Nèthe, à l'ouest de la Campine d'Olen, ainsi que les sols sableux longeant la vallée de la Dyle à l'est de Malines.

3.2.6.2. Les substrats géologiques

Les substrats géologiques de cette région comprennent:

1) les sables et surtout l'argile du Rupélien (argile de Boom), qui se prolongent jusqu'aux collines diestiennes de Herselt;

59

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2) les sables de l'Anversien, reposant sur l'argile de Boom au nord d'O.-L.-V.-Waver, Putte et Goor (Heist-op-den-Berg);

3) les sables du Diestien à Hallaar et Heist-op-den-Berg, qui con­tinuent vers l'est, chevauchant la vallée de la Grande Nèthe à Hulshout et Booischot. Ils constituent les collines de Beerzel et Heist-op-den-Berg (coiffées de matériaux casterliens) et les buttes témoins de Ramsel;

4) les dépöts de colmatage würmien, qu'on trouve dans la val1ée pléistocène de la Dyle, à Bonheiden et Rijmenam, recouvrant des sédiments tertiaires profondérnent érodés.

3.2.6.3. Topographie et hydrographie

La nature géologique des substrats et 1'érosion des rivières ont conditionné la morphogénèse du paysage.

Entre O.-L.-V.-Waver et Heist-op-den-Berg s'étale une large zone interfluviale à plus de 15 m d'altitude, accentuée par un cor­don de collines, dont les principaux sont l'Ixenheuvel à Putte (28 m), Ie Beerzelberg (50 m) et Heist-op-den-Berg (44 m). Cette zone constitue Ie prolongement de la cuesta de Boom, qui disparaît graduel1ement vers Ie sud-est, à cause du pendage de l'argile de Boom, mais qui est surmontée par les buttes témoins diestiennes de Beerzel et Heist-op-den-Berg. SABBE (1968) appel1e ce paysage « Ie complexe de BeerzeI et Heist-op-den-Berg».

Le versant nord descend jusqu'à moins de 10 m à Itegem et débouche dans une large plaine basse, formée par la jonction des val1ées pléistocènes des deux N èthes.

Le glacis sud a également une faible pente vers Ie WSW et descend à 15 m à Herselt et à 6 m à Bonheiden au bord de la val1ée de la Dyle.

C'est « la plaine de Schriek» d'après SABBE (1968), qui se pro­longe vers Ie NW, à l'ouest d'O.-L.-V.-Waver.

La plaine sud, au sud du Beerzelberg et de l' Achterheide entre Schriek et Sint-Katelijne-Waver, fait partie du bassin de la Dyle. La plus grande partie du paysage, à l'est de Schriek et du Beerzel­berg et au nord des « Leemputten» à Berlaar et du Gangelberg à Koningshooikt, est drainée par la Grande Nèthe.

3.2.6.4. Les subassociatiorns de sols

La Campine de Heist-op-den-Berg peut être divisée en trois subassociations, qui se justifient par des différences physiographi­ques et lithologiques (e.a. la teneur en glauconie).

60

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1) Les sables limoneux de Berlaar (zone 2.6.1. sur la carte)

Le paysage est assez plat et recouvert en majeure partie par des sédiments nivéo-fluviatiles. Les sO'ls sont essentiellement limono-sableux, mais sou vent hétérogènes, e.a. à Bevel, au nord de la Grande Nèthe. Ils se caractérisent souvent par des discon­tinuités lithologiques à faible profondeur. lIs sont verdätres par la présence de glauconie et pauvres en limonite. lIs se distinguent nettement des sO'ls de la Campine d'Olen et sont mieux appa­rentés aux sols de la Campine de Heist-op-den-Berg. On trouve des sa bles éoliens à Kessel et à Wishagen (Heist-op-den-Berg).

2) Les sables limoneux dJO.-L.-V.-Waver

(zone 2.6.2. sur la carte)

Cette subassociatiOon occupe Ie paysage complexe de l'interfluve entre la Dyle et la Nèthe et embrasse Ie complexe de BeerzeI et Heist-op-den-Berg et la plajne de Schriek. Les sables limoneux sont prépondérants, entourant des plages de sables relativement fins, surtout sur Ie glacis sud. Ces sols sont plutöt d' origine nivéo­éolienne, localement d'anciennes colluvions, et souvent peu pro­fonds. Quoique verdätres, ils sont moins riches en glauconie.

Les sols des collines et des pentes plus fortes forment un com­plexe de sOols hétérogènes (association spéciale) , la texture pou­vant varier du sa bIe grossier à l'argile.

3) Les sables de Keerbergen

(zone 2.6.3. sur la carte)

La vallée de la Dyle est bordée d'un large cordon de sabies éoliens (microreHef ondulé à prononcé), franchement plus gros­siers que les sables de la subassociation d'O.-L.-V.-Waver. Ils sont profondément sableux et pauvres en glauconie; ils ont été remaniés de la vallée de la Dyle. Y appartiennent également Ie cordon dunaire Ie long de la Nèthe entre Walem et Duffel, ainsi que les affleurements de sable grossier dans la vallée de la Dyle et du Rupel (e.a. à HeindO'nk). Cette subassociatiO'n continue au Brabant, dans la région de Keerbergen, Tremelo et Baal et est souvent nommée « Campine du Brabant ». Etant donné la super­ficie restreinte dans la province d' Anvers, nous la claS'sons comme une subassociation sableuse de la Campine de Heist-op-den-Berg.

3.2.6.5. Variation de la texture

La variation de la texture figure au graphique T9 (modèle B

61

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2 ~ k-~--~--~~~~~~~r-~--7 ~

r-~-+~~~~~~~-+~20 ~

~~1O/

Graph. T9

Variation de la texture dans la Campine de Heist-op-den-Berg. Modèle B - Association de so]s 2.6.

L'origine des échantilIons est indiqué comme suit: subassociation 2.6.1. (Berlaar): petit cercle 0

subassociation 2.6.2. (O.-L.-Vr.-Waver) : point. subassociation 2.6.3. (Keerbergen ) : croix x

1 - Sable 3 - Limon sableux léger

2 - Sable limoneux

Tableau 16

La Campine de Heist-op-den-Berg (dans la provinee d'Anvers)

Fréquence (en %) des classes texturales par subassociation et pour l'associa­tion entière

Sub- Sable à diam. médian de Sols à limon Total Nombre association

Berlaar O.-L.-V.-Waver Keerbergen

Tota! % Nombre d'échant.

62

>180 J,l,

7,1

0,6

2

151-180 J,l,

2,9 0,5

35,8

4,3

13

121- ~120 lZ 150J,l, J,l,

5,8 8,7 69,6 10,0 20,0 66,0 57,0 7,1

12,7 15,7 61,5

39 48 188

LZ ZL ·Sables purs

10,1 2,9 17,4 3,5 30,5

92,9

4,6 0,6 33,3

14 2 102

Sols à d'éch. limon

\ J

82,6 69,5

7,1

66,7

204

I , J

I

69 209 28

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avec les fractions 0-50 fl, 50-100 fl et > 100 fl). L'origine des échan­tilIons est indiquée par un symbole différent pour les trois subasso­ciations. Le tableau 16 donne la fréquence des classes texturales dans chaque subassociation et pour l'ensemble du paysage.

3.2.6.6. Composition granulométrique moyenne par classe de tex­ture

Les données granulométriques moyennes par classe texturale sont données au tableau 17 et la figure 9 présente les courbes cumulatives. Les sables moyennement fins de Keerbergen sont plus grossiers (diam. médian: 141 fl) que ceux des autres sub­associations. Le sable limoneux de la Campine de Heist-op-den­Berg est plus fin que celui de la Campine d'Olen. Tous les maté­riaux d'ailleurs sont moins grossiers dans la Campine de Heist-op­den-Berg.

100 %

90

80

70

60

50

40

30

20

10 . _.---./

::: ..................... ... ::;... ;-- --

6/ L

/'

./ V" .'

...... ... ~ ~ ...... -----

h;~~

11 ~' i! 1// 93

/1 1

V./ /1.' .1 li/ M L

:;/ :j 1,' /1 1

5..- %/ ./J 2' IJ I 0,

L/ / ~/'

...-

2 10 20 50 100 200 500 1000)J

Fig. 9

La Campine de Heist-op-den-Berg

Courbes cumulatives de la granulométrie moyenne des différentes classes texturales : sable moyennement grossier (2), sable moyennement fin (3), sable fin (4), sable limoneux (5) et limon sableux léger (6).

63

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Tex-

Tableau 17

La Campine de Heist-op-den-Berg (dans la province d'Anvers)

Composition granulométrique moyenne par c1asse de texture

Granulométrie (J.t) : % des fractions Caractéristiques Nombre

ture(*) 0-2 2-20 20-50 50-100 100-200 > 200 M* > 50 IA. Si(*) d'éch.

gZ

mgZ

mfZ

fZ

IZ

LZ

ZL

3,5 2,0 3,5 8,5 30,0 52,5 202 91,0 2

2,6 1,2 3,8 12,1 45,3 35,0 160 92,5 1,39 13

3,7 2,8 6,3 16,5 44,6 26,1 136 87,2 1,18 39

3,2 3,5 8,0 25,5 45,3 14,5 113 85,3 1,27 48

5,6 4,9 12,2 23,3 38,4 15,6 108 77,3 1,04 188

8,8 9,2 23,1 21,9 25,9 11,1 70 58,9 0,68 14

14,5 7,5 16,5 19,5 25,5

(*) Symboles comme au tableau 7

3.2.7. La Campine de Tessenderlo

(zone 2.7. sur la carte.)

16,5

3.2.7.1. Localisation et substrat géologique

80 61,5

La Campine de Tessenderlo se situe grosso modo entre la Grande Nèthe et Ie Démer, formant Ie prolongement est des Campines d'Olen et de Heist-op-den-Berg. Elle a une grande extension dans les provinces de Brabant et de Limbourg. Le paysage est complexe, surtout sous l'influence du substrat diestien (à Olmen ce substrat diestien est recouvert par du Casterlien).

3.2.7.2. Topographie et hydrographie

La Campine de Tessenderlo présente une très faible pente vers l'ouest, descendant de 35 m à la frontière provinciale à Olmen jus­qu'à environ 15 m vers la transition avec la Campine de Heist-op­den-Berg et avec la Campine d'Olen. Cette pente est interrompue par une succession de collines diestiennes, qui surplombent de larges terrains assez plats (paysage à collines d'Averbode, suivant SABBE, 1968). On y observe souvent des dénivellations de 10-20 m sur une distance couvrant à peine 500 m et des pentes courtes mais raides de plus de 10 %. Les collines diestiennes les plus importantes dans la partie anversoise de la Campine de Tessen­derlo se trouvent dans la région de Herselt avec Ie Kipdorp (42 m), Ie Molenberg (34 m), Ie Hertberg (35 m) et Ie Limberg (28 m),

64

2

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ainsi que la crête d'Eindhout (36 m). Le terrain au nord de la Grande Nèthe, de Zamn1el au Heiberg à Hulshout, est également surélevé sous l'influence d'une crête diestienne. Pour cette raison cette zone est incorporée dans la Campine de Tessenderlo.

Le drainage des sols se fait par la Grande Nèthe et ses affluen.ts, dont la plupart coulent vers l'ouest à travers de larges dépressions séparées par les crêtes diestiennes.

3.2.7.3. Variation de la texture

La Campine de Tessenderlo, par suite des conditions physiogra­phiques varia bles, se caractérise par sa diversité.

Sur les sommets des collines les substrats diestiens affleurent. Sur les pentes ces derniers sont mélangés à des matériaux pléisto­cènes par colluvionnement. Les collines sont caractéristiques du paysage de la Campine de Tessenderlo, dont ils occupent environ 12 '% de la superficie, du moins sur la partie anversoise (voir tableau 1). A cause de leur texture très variabie les sols des col­lines ont été groupés dans l'association des sols hétérogènes.

Entre les collines diestiennes et les rivières s'étendent de larges zones, faiblement ondulées et recouvertes de dépots nivéo-éoliens, sa bleux ou limono-sableux, ainsi que des dépöts de colmatage des vallées pléistocènes. Ces sols sont légèrement glauconifères et limo­nitiques.

Les vallées, enfin, sont Ie plus souvent bordées de cordons de sables dunaires, à microrelief accidenté, comme à Geel (Gasthuis­heide) et à Balen (Hulzen). Ces sables éoliens sont pauvres en, ou entièrement dépourvus de glauconie.

Le tableau 18 et Ie graphique triangulaire T10 (modèle B) illustrent la variation de la texture. Celle-ci est détenninée en majeure partie par la fraction supérieure à 100 ~, qui varie de 35 à 90 % .

Tableau 18

La Campine de Tessenderlo (dans la provinee d'Anvers) Répartition des échantillons selon les différentes classes texturales

Sable à diamètre médian Sols à limon Total

151- 121- ::::;; 120"" Sable Limon Sols Sols

180 "" 150 "" limo- sableux sableux limo-neux léger neux

Nombre d'échant. 6 67 27 42 1 100 43

Pour cent 4,2 46,8 18,9 29,4 0,7 69,9 30,1

Total

143 100

65

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~ ~ ~ ---- 50 - 100jJ --....,>;.

Graph, TI0

Variation de la texture dans la Campine de Tessenderlo.

Modèle B - Association de sols 2.7.

1- Sable 3 - Limon sableux léger

2 - Sable limoneux

3.2.7.4. Ccnnposition granulométrique moyenne pa?' classe de tex­ture

Le tableau 19 donne les moyennes granulométriques, les courbes

Tableau 19

La Campine de Tessenderlo (dans la province d'Anvers)

Composition granulométrique moyenne par classe de texture

Tex- Granulométrie (JL) : % des fractions Caractéristiques Nombre

ture(*) 0-2 2-20 20-50 50-100 100-200 >200 M* >50JL Si(·) d'éch.

mgZ 3,3 1,5 3,2 10,2 44,0 37,8 168 92,0 1,31 6 mfZ 3,1 1,7 5,2 16,4 51,3 22,3 133 90,0 1,44 67 fZ 3,4 2,3 7,9 26,7 43,3 16,4 113 86,4 1,31 2:7 IZ 6,0 4,6 11,8 24,1 37,5 16,0 107 77,6 1,05 42 LZ 9 8 18 31 29 5 77 65 1

(*) Symboles comme au tableau 7

66

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100 ~.

90

80

70

60

50

30

20

10 .......................... ........

2 10

Fig. 10

La Campine de Tessenderlo.

.'

20

//7 ,. .....

~/ i / f / -a

3 .1 1 1

;1 / 1 /1

:~I / ! M

.... r/ / / .. ij //

/5]1, 11312 -0,

/ /, ............ / ~/ v "

" -~I---

50 100 200 500 1000)J

Courbes cumulatives de la granulométrie moyenne des différentes classes texturales : sable moyennement grossier (2), sable moyennement fin (3), sable fin (4) et sable limoneux (5).

cumulatives correspondantes étant présentées sur la figure 10. Nous constatons que Ie sable moyennement fin est plus fin que dans la Campine de Heist-op-den-Berg. Le sable fin et Ie sable limoneux ont des compositions quasi identiques à celles de la Cam­pine de Heist-op-den-Berg.

3.3. LE PROLONGEMENT DE LA FLANDRE SABLONNEUSE

3.3.1. Le pays de Boom

(zone 3.1. sur la carte)

3.3.1.1. Le pays de Boom (Land van Boom, nomination suivant DE

ROECK, 1941; DE ROECK & DE CONINCK, 1961; VERBRUGGEN, 1965) est caractérisé par la cuesta de Boom, dans la province d' Anvers. Sa partie centrale est formée par un manteau sablo-limoneux, con­tinuant au-delà de la Nèthe jusque Koningshooikt et bordée par des sables limoneux et des sables. Le même paysage se prolonge à l' ouest de 1'Escaut, ou on Ie nomme «Pays de Waas». Etant

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donné la superficie très limitée du Pays de VI! aas dans la province d'Anvers, nous avons groupé les données des échantillons prove­nant de Burcht et Zwijndrecht avec celles des échantillons du pays de Boom.

3.3.1.2. Le substrat géologique

Le substrat géologique est formé par 1'argile de Boom, dont la résistance à l' érosion a formé la cuesta. Cette argile plonge très graduellement vers Ie nord ou elle est recouverte par les sables d'Edegem et d'Anvers. A partir de Borsbeek, Vremde et Ranst, des sédiments plus récents apparaissent, notamment des dépöts deurniens et scaldisiens.

3.3.1.3. Topographie et hydrographie

Le pays de Boom présente un relief de cuesta typique, avec un escarpement vers Ie sud et un penchant très léger vers Ie nord.

Les altitudes les plus élevées atteignent 25 et 32 m sur la crête, entre Boom et Waarloos. Tout près du Rupel et de la Nèthe 1'alti­tude atteint à peine 5 m, tandis qu'en bordure nord, à la zone de transition avec la Canlpine de Brasschaat, elle varie de 8-10 m. Sur la rive gauche 1'altitude n'est que 12 m à Burcht et descend jusque moins de 5 m au contact avec les Polders.

Entre Schelle et Burcht, 1'Escaut a forcé une rupture post­würmienne à travers la cuesta (TAVERNIER, 1946), dont témoignent encore les escarpements de Hemiksem et Burcht. Entre Hemiksem et Boom, d'autre part, Ie glacis sud est interrompu par la large et profonde «vallée de Schelle» (dénomination donnée par SABBE,

1968), qui a été creusée par Ie ruisseau obséquent Ie «Struisbeek » et par son affluent, l' «F.degemse beek », remontant par érosion régressive jusque Wilrijk et Kontich. Au cours du Pléistocène la Nèthe et la Petite Nèthe ont également creusé une large vallée, à versants doux. Il en est de même au nord, ou les rivières Grand Schijn et Petit Schijn ont creusé des vallées relativement larges à des niveaux inférieurs à 5 m.

3.3.1.4. Variation de la texture

Le graphique triangulaire TIl (modèle A) illustre la diversité des textures, qui varient du sable au limon sableux. Le sable est fin à moyennement . fin. Le tableau 20 donne la répartition des échantillons par dasse texturale. Par suite de la sédimentation nivéo-éolienne et du triage qui 1'accompagne, les limons sahleux s' étalent sur une zone centrale continue au nord de l' «Edegemse beek» et à l' est de «Kontich Kazerne» et Waarloos. Ces textures

68

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Graph. TU

Variation de la texture dans Ie pays de Boom.

Modèle A - Association de sols 3.1.

1- Sable 5 - Liman sableux 3 - Sable limoneux 6 - Limon sableux lourd 4 - Limon sableux léger

se retrouvent essentiellement sur les pentes douces, nord et est, descendant jusqu'à moins de 10 m. Quant aux limons sableux légers, ils forment une large zone entourant Ie massll central sablo­limoneux; ils sont plus amplement représentés sur les pentes ouest et sud et à proximité des vallées. Au nord, à Wommelgem et Broechem, et à l'est de la Nèthe ils occupent des terrains au-des­sous de 10 m d'altitude. Au sud-ouest, par contre, on trouve du

Tableau 20

Pays de Boom

Répartition des échantillons selon les différentes classes texturales

Sable à diamètre Sable Limon Limon Total

médian limo- sableux sableux Sable+ Liman

121- ~12() I.t neux léger sable sableux

150 I.t limoneux (léger)

(1) (2) (3) (4) (5) (1- 3) (4) + (5)

Pour cent 3,2 5,2 26,4 33,3 31,9 34,8 65,2

Nombre d'échant. 11 18 91 115 110 120 225

Tota!

100

345

69

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limon sableux léger, remontant la vallée de Schelle jusque sur la crête.

Les sables Iimoneux se retrouvent en grande partie en bordure des vallées; ils ont monté l' escarpement sud et ont envahi une partie de la crête à Boom et Rumst (à 32 m). Ces sables limoneux sont vraisembIabIement Ie produit d' érosion et de solifluxion, ces phé­nomènes expliquant Ie méIange du sable des substrats avec les limons apportés. En ce qui concerne les sables (purs), ce sont des formations éoliennes d'origine uItérieure.

3.3.1.5. Composition granulométrique moyenne par classe texturale

Les données granuIométriques moyennes figurent au tableau 21 et les courbes cumulatives correspondantes sont présentées dans la figure 11.

100 %

90

80

70

60

50

40

30

20

10 _., ~,,/" ,

,...-/ _.... ,-:::::-. '.:::;::7.: ~ .... ...........

.' i

.' J : 6/ 7/

/ .I 1/ / .. '

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."" ~/Y //

I//j'/ V / 1 /J Q3

./ / IJ / )/// ..

i/ .IJ M

/ ..... l/ V

5: ..... ~1 ~ 1/ a,

// V

2 10 20 50 100 200 500 1000)J

Fig. 11 Le pays de Boom. Courbes cumulatives de la granulométrie moyenne des différentes classes texturales : sable moyennement fin (3), sable fin (4), sable limoneux (5), limon sableux léger (6) et limon sableux (7).

70

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Tex-

Tableau 21

Pays de Boom

Composition granulométrique moyenne par classe texturale

Granulométrie (~) : % des fractions Caractéristiques Nombre ture(*) 0-2 2-20 20-50 50-100 100-200 >200 M* >50~ Si(*) d'éch.

mfZ fZ lZ LZ ZL

2,6 2,8 8,5 18,5 46,8 20,8 126 86,1 1,26 11 2,6 2,3 9,6 25,4 47,7 12,4 113 85,5 1,43 18 3,9 4,9 16,1 23,1 39,4 12,6 104 75,1 1,11 91 6,2 7,7 26,7 24,9 27,4 7,1 70 59,4 0,82 115 8,7 11,4 40,6 20,2 15,1 4,0 39 39,3 0,70 110

(*) Symboles comme au tableau 7

Les compositions moyennes du sable et du sable limoneux sont plus fines que dans la Campine. Le même phénomène s'observe pour les limons sableux et les limons sableux légers, dont la com­position est représentative pour des sédiments nivéo-éoliens. D'autre part, Ie sable limoneux et Ie limon sableux léger sont plus grossiers que dans Ie Pays de Waas, ce qui indique des influences locales. Le limon sableux pourtant se caractérise par une composi­tion quasi identique dans Ie pays de Boom, Ie Pays de Waas et Ie pays de Malines. Les sédiments sablo-limoneux en somme sont mieux triés qu'en Campine.

3.3.2. Le pays de Malines

(zone 3.2. sur la carte)

3.3.2.1. Localisation et substrats géologiques

La partie de la province d' Anvers située au sud du Rupel et de la Dyle est appelée pays de Malines, d'après la dénomination par DE ROECK & DE CONINCK (1961). Ce pays occupe la large vallée pléistocène de l'Escaut-Rupel-Dyle, qui a été creusée comme un bras de la Vallée Flamande, puis colmatée en grande partie par des séàiments nivéo-fluviatiles sablo-limoneux (DE MOOR, 1963).

3.3.2.2. Topographie et hydrographie

Le relief est plat à légèrement ondulé, descendant faiblement vers Ie nord, vers la vallée actuelle de l'Escaut et du Rupel. L'alti­tude de ce paysage est partout inférieure à 10 m, sauf en quelques endroits en bordure sud (Leest, Hombeek et Malines). Dans la partie nord, au nord d'Oppuurs et Heffen, l'altitude moyenne est inférieure à 5 m. Cependant à Hingenet et Bornem la vallée de l'Escaut est bordée par un massif sableux avec microrelief accen­tué s'élevant jusqu'à 9 m.

71

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Le drainage du pays se réalise via plusieurs petits ruisseaux, débouchant dans l'Escaut, Ie Rupel ou la Senne. En plus, ce pay­sage de basse plaine doit assurer l' écoulement des eaux prove­nant des interfluves plus élevés, ce qui se réalise par plusieurs ruisseaux coulant du sud au nord.

3.3.2.3. Variation de la texture

La variation de la texture est présentée au graphique T12 modèle A; les fréquences des différentes classes texturales sont données au tableau 22.

Plus ou moins comme au nord du Rupel, on observe une succes­sion de textures, allant du sable au limon sableux. Les sables limoneux sont les plus répandus Ie long des rivières et occupent la large plaine des ruisseaux Lippelose beek, Molenbeek et Leibeek. La vallée de l'Escaut, à Mariekerke, Bornem et Hingene, est bordée par un massif de sable éolien dunaire. On trouve aussi plusieurs petites plages sableuses, e.a. à Ruisbroek (Sauvegarde) et à Ma­lines (Warande) et comrne affleurements dans la vallée de l'Escaut et du Rupel. Ces sols sableux et limono-sableux reposent presque toujours sur des matériaux plus limoneux.

Graph. T12

Variation de la texture dans Ie pays de Malines.

Modèle A - Association de sols 3.2.

1- Sable 3 - Sable limoneux

72

4 - Limon sableux léger 5 - Limon sableux

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Tableau 22

Pays de Malines

Répartition des échantilIons selon les différentes classes texturales

Sable à diamètre Sable Limon Limon Total

Nombre d'échant. Pour cent

médian de limoneux sableux sableux

121-150 ~t ~ 120 !l

9 7,6

5 4,2

46 39

léger

44 37,3

104 échantilIons ou 88,1 0/0

14 11,9

118 100

A Tisselt et Leest les limons sableux légers constituent une zone de transition vers les limons sableux. A partir de Hingene <jusqu'aux «Drie Huizen» à Opdorp s'étend également une large zone de limon sableux léger, située à l'est du massif sableux de Bornem; elle présente une faible inc1inaison vers Ie nord-est, vers Ie Lippelose beek. Au sud du pays de Malines se trouvent des dépots de limon sableux, qui continuent et forment une large zone dans les provinces voisines (LOUIS, 1969).

On peut distinguer deux subassociations :

1) les sols limono-sableux de Puurs, groupant les sables, les sables limoneux et les limons sableux légers;

2) les limons sableux de Merchtem, dénomnlés d'après leur locus typicus au Brabant.

Les deux subassociations s'étendent en majeure partie dans les provinces voisines. Cependant, comme cette étude est limitée à la province d' Anvers, nous les traitons ensemble comme «pays de Malines ».

Le tableau 23 donne les moyennes granulométriques, qui illus­trent la forte ressemblance avec les textures correspondantes du pays de Boom. La figure 12 présente les courbes cumulatives.

Tableau 23

Pays de Malines

Composition granulométrique moyenne par classe texturale

Tex­

ture(*)

Granulométrie Ü .. ) : % des fractions

0-2 2-20 20-50 50-100 100-200 > 200

Caractéristiques

M* > 50 JA. Si(*)

Nombre

d'éch.

mfZ fZ lZ LZ ZL

1,3 1,8 3,7 5,4 7,6

(*)

1,5 5,1 21,7 56,0 1,4 7,0 25,8 49,0 4,4 16,2 25,1 38,1 7,4 27,1 27,5 24,7

11,5 41,6 20,6 12,4

Symboles comme au tableau 7

14,4 129 92,1 1,76 9 15,0 118 89,8 1,55 5 12,5 101 75,7 1,09 46

7,9 6,7 60,1 0,90 44 6,3 41 39,3 0,59 14

73

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20

10

2 10 20 50 100 200 500 1000)J

Fig. 12

Le pays de Malines.

Courbes cumulatives de la granulométrie moyeIUle des différentes classes texturales : sable moyeIUlement fin (3), sable fin (4), sable limoneux (5), limon sableux léger (6) et limon sableux (7).

3.4. LES SOLS HETEROGENES

3.4.1. Caractéristiques physiographiques générales

Les sols des affleurements préwürmiens, qui se distinguent essentiellement des dépots normaux du Quaternaire supérieur, sont groupés dans l'association spéciale des sols hétérogènes.

Même aux endroits ou la texture de la couche arabIe ne diffère que peu de celle des sols normaux environnants, on observe tou­jours une différence notabIe en ce qui concerne Ie relief, la com­position du profil, la minéralogie et la pédogénèse. La grande ma10rité des sols hétérogènes se retrouve sur les collines et crêtes diestiennes et poederliennes; ces sols se caractérisent par un sub­strat glauconifère et limonitique peu profond. Cette association embrasse également les quelques rares affleurements d'argile, soit l'argile de la Campine ou l'argile de Boom.

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3.4.2. Répartition géographique et variation de la texture

Le graphique T13 illustre la grande diversité de texture qui caractérise les sols hétérogènes. Le tableau 24 donne leur réparti­tion texturale et géographique dans les différents paysages.

~ ~ 2 -50 JI

Graph. TI3

Variation de la texture des sols hétérogènes. Modèle A - Association de sols 4.

1- Sable 2 - Sable argileux 3 - Sable limoneux 4 - Limon sableux léger

11 - Argile légère 1~ -Argile 13 - Argile sableuse 16 - Argile lourde sableuse

Les sols hétérogènes se retrouvent surtout dans les Campines rnéridionales, c.-à-d. les Campines d'Olen et de Heist-op-den-Berg, et surtout la Campine de Tessenderlo. C'est dans cette dernière que les sols présentent la plus grande diversité de texture, qui varie du sable grossier, avec un diamètre médian de 255 Jl, à l'argile lourde, avec une teneur en argile de 45 %. TI y s'agit d'af­f]eurements diestiens, qui peuvent consister aussi bien en sable grossier limonitique qu'en argile lourde d'altération.

Dans la Campine de Kasterlee les sols hétérogènes ont surtout sabi l'influence des substrats poederliens ou casterliens.

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Tableau 24

Sols hétérogènes de la province d'Anvers Répartition des échantillons dans les différentes classes texturales et paysages

Paysage Sols sableux à sablo-limoneux(*) Sols argileux Total Fré-gZ mgZ mfZ fZ lZ(**) LZ Arg. Arg. Arg. des quence

(légère) sab!. lourde échan. en %

Campine de

Turnhout 2 2 0,2 Brasschaat 1 1 0,3 Kasterlee 3 2 10 1 16 2,4 Olen 1 1 13 2 17 6,0 Heist-op-den-Berg 1 5 5 4 4 5 24 6,5 Tessenderlo 6 3 8 2 7 2 1 29 12,1

Total dans Ja province 11 11 24 2 25 2

2,2 6 6,7

7 7,9

1 89 2,4 Pour cent 12,4 12,4 27 2,2 28,1 1,1

-----------------84,3 15,7

(*) Symboles comme au tableau 7 (**) lZ: contient aussi bi en du sable argileux que du sable limoneux

3.4.3. Composition granulométrique moyenne par dasse texturale

Au tableau 25 figurent les compositions granulométriques moyen-

Tableau 25

Sols hétérogènes Composition granulométrique moyenne par classe texturale

Texture(*) Granulométrie ("",) : % des fractions Caractéristiques Nombre

0-2 2-20 20-50 50- 100- 200- 500- M(*) >50"", Si(*) d'éch. 100 200 500 2000

gZ 3,9 2,1 3,7 6,4 23,5 50,5 9,9 222 90,3 1,26 11 mgZ 5,1 2,5 4,9 9,5 37,6 35,8 4,6 170 87,5 1,10 11 rmZ 3,6 2,0 3,3 10,3 61,3 17,7 1,8 134 91,1 2,03 24 fZ 5,5 4,0 6,5 11,0 35,0 32,0 6,0 115 84,0 2 lZ(**) 8,2 4,7 10,1 10,4 27,9 32',3 6,4 159 77,0 0,83 25 LZ 9,0 7,0 18,5 9,5 24,0 28,0 4,0 124 65,5 2

Argile (légère) 22,0 11,0 22,2 16,3 18,5 9,2 0,8 45 44,8 0,41 6 Argile sableuse 23,2 4,8 8,4 11,4 29,4 20,4 2,4 107 63,8 0,58 7 Argile lourde 50 6 2 7 15 17 3 2 42 1

(*) Symboles comme au tableau 7 - (** ) Voir tableau 24

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2 10 20 50 100 200 500 1000)J

Fig. 13

Les sols hétérogènes.

Courbes cumulatives de la granulométrie moyenne des différentes classes texturales :

sable grossier (1), sable moyennement grossier (2), sable moyennement fin (3), sable limoneux (5), argile (9) et argile sableuse (10).

nes par classe texturale; les courbes cumulatives correspondantes sont données dans la figure 13. On constate que Ie sable grossier est en moyenne encore plus grossier que les sables grossiers éoliens, ce qui fait bien ressortir l'influence du substrat diestien. Le sable limoneux est à la fois plus grossier et plus argileux; en réalité on devrait l'appeler sable argileux. Le sable moyennement fin se caractérise par une fraction 100-200 ~ très élevée; ces maté­riaux sont bien triés. Les échantillons proviennent en général d'endroits ou Ie substrat est formé de sable casterlien. Les sols argileux, finalement, se caracérisent par une fraction grossière relativement élevée.

S.5. COMPOSITION GRANULOMETRIQUE MOYENNE PAR REGION GEOGRAPHIQUE

La composition granulométrique moyenne des différentes clas-

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ses texturales a été calculée pour l' ensemble de la Campine anver­soise et pour Ie prolongement de la Flandre sablonneuse dans la province d'Anvers. Les résultats sont données aux tableaux 26 et 27, les figures 14 et 15 donnant les courbes cumulatives corres­pondantes.

La comparaison des deux tableaux perm et la conclusion que les différents matériaux sant plus grossiers dans la Campine : la frac­tion de sable grossier (> 200 ~) y est mieux représentée, tandis que la teneur de la fraction de sable fin (50-100 (l) y est plus faible. En général Ie triage est moins bon en Campine. Les sols sablo­limoneux cependant montrent une nette disparité. En Campine, ces derniers se caractérisent à la fois par des teneurs en argile et en sable grossier plus élevées (indiquant une origine colluviale) et par une fraction lressique de 20-50 (l nettement moins impor­tante que dans Ie prolongement de la Flandre sablonneuse.

100 ~.

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80

60

50

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30

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2 10 20 50 100 200 500 1000 jJ

Fig. 14

La Campine (dans la provinee d' Anvers),

Courbes cumulatives de la granulométrie moyenne des différentes classes texturales :

sable grossier (1), sable moyennement grossier (2), sable moyennement fin (3), sable fin (4), sable limoneux (5), limon sableux léger (6) et limon sableux (7).

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Tableau 26

La Campine anversoise

Composition granulométrique moyenne par classe texturale

Tex- Granulométrie (,...) : % des fractions Caractéristiques Nombre ture(*) 0-2 2-20 20-50 50-100 100-200 >200 M* >50,... Si(*) d'éch.

gZ mgZ mfZ fZ IZ LZ ZL

1,9 1,5 3,5 7,1 33,8 52,2 205 93,1 1,46 132 2,1 1,3 4,1 11,1 45,2 36,2 164 92,5 1,37 282 2,2 1,9 5,5 16,0 51,1 23,3 135 90,4 1,38 989 2,7 2,8 7,6 23,6 48,8 14,5 115 86,9 1,41 298 4,6 5,0 13,9 21,2 36,6 18,7 111 76,5 0,93 740 5,6 8,0 24,0 22,1 26,9 13,4 78 62,4 0,70 121

11,8 12,7 27,0 19,6 18,1 10,8 48 48,5 0,51 10

(*) Symboles comme au tableau 7

100 ·1.

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20

10

2 10 20 50 100 200 500 1000 J1

Fig. 15

Prolongernent de la Flandre sablonneuse dans la provinee d'Anvers. Courbes cumu1atives de 1& granulométrie moyenne des différentes classes texturales :

sable moyennement fin (3), sable fin (4), sable limoneux (5), limon sableux léger (6) et limon sableux (7).

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Tex-

ture(*)

mfZ fZ IZ LZ ZL

80

Tableau 27

Le prolongement de la Flandre sablonneuse dans la provinee d'Anvers

Composition granulométrique moyenne par dasse texturale

Granulométrie (JA.) : % des fractions

0-2 2-20 20-50 50-100 100-200 >200

2,0 2,2 7,0 20,0 50,9 17,9 2,4 2,0 9,1 25,5 48,0 13,0 3,9 4,7 16,1 23,8 39,0 12,5 6,0 7,7 26,7 25,6 26,7 7,3 8,6 11,4 40,7 20,2 14,8 4,3

(*) Symboles comme au tableau 7

* **

Caractéristiques

M* > 50 JA. Si(*)

127 88,8 1,50 114 86,5 1,47 103 75,3 1,14

69 59,6 0,88 40 39,3 0,68

Nombre

d'éch.

20 23

137 159 124

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CHAPITRE 4

DISCUSSION DE LA VARIATION DE LA TEXTURE DANS LA PROVINCE D'ANVERS

Pour avoir une idée de la valeur qu'on peut accorder aux com­positions granulométriques moyennes, qui ont été calculées pour chaque classe texturale dans les différentes régions de la province d' Anvers, nous avons vérifié si la carte texturale elle-même répond à la réalité.

Ensuite nous avons examiné si Ie diamètre médian et sa variation ne faciliteraient pas la comparaison des différentes associations de sols et des classes texturales. Le chapitre se termine par un examen des discontinuités lithologiques, qui se traduisent par un changement dans la texture des couches sous-jacentes et d'autre part par la variation dans la composition minéralogique de la couche supérieure (variation de la teneur en glauconie).

4.1. EXTENSION GEOGRAPHIQUE DES DIFFERENTES CLASSES TEXTURALES ET PRECISION DE LA CARTE DES TEXTURES

Le tableau 28 donne la répartition des échantilIons sur les diffé­rentes classes texturales et associations de sols et simultanément les superficies (en ha) occupées par ces différentes classes textu­rales dans chaque association de sols, telles qu'on peut les mesurer sur la carte des textures. Le tableau 29 permet une confrontation par la comparaison des pourcentages qui traduisent d'une part les fréquences des échantillons et d'autre part les superficies en pour cent.

Cette confrontation permet de conclure que Ie prélèvement des échantillons a été réalisé en tenant très bien compte de I'impor­tance et de l' extension des régions et associations de sols.

Les deux écarts plus ou moins importants, qu'on peut ob serv er dans la dernière colonne du tableau 29 et qui se rapportent à l'en­semble des subdivisions géographiques sont précisés ei-après.

1) Le pourcentage des alluvions de rivières déduit du nomhre d'échantillons (14,9 '% ) dépasse celui déduit de la superficie (11,2 % ). eeci s'explique par Ie fait que plusieurs échantillons proviennent de vallées trop étroites pour être représentées sur la carte des textures.

81

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Tableau 28

Répartition des échantilIons (E) sur les différentes classes texturales et associations de sols et superficies (8) en ha, occupées par ces Wlités texturales et géographiques

00 Association Sols d'origine (nivéo-)éolienne(*) 80ls Sols alluviaux Nombre l:\:) de sols hété- des rivières des polders tota!

gZ mgZ mfZ fZ IZ LZ ZL rogènes légers lourds légers lourds d'éch.

ou de ha

Polders de E 46 22 68 l'Escaut S 1810 900 2710 Alluvions des E 437 124 561 rivières 8 20230 9040 29270 Campine de E 18 80 389 45 286 81 8 907 Turnhout 8 5770 35410 18340 4810 64330 Campine de E 68 127 105 7 15 322 Brasschaat 8 6640 14370 8290 29300

Campine de E 8 310 164 34 2 518 Kasterlee 8 26330 12490 120 38940

Campine de E 44 46 73 3 166 Lommel 8 2340 4740 3140 10220 Campine E 2 6 7 172 23 210 d'Olen 8 12360 970 13330 Campine de E 2 13 39 48 188 14 2 306 Heist 0/ d Berg 8 310 2110 2610 19130 24160 Campine de E 6 67 27 42 1 143 Tessenderlo 8 5510 2210 2830 10550 Pays de E 11 18 91 115 110 345 Boom 8 120 780 6650 9580 7590 24720 Pays de E 9 5 46 44 14 118 Malines 8 1000 200 5040 3330 1170 10740 Sols E 89 89 hétérogènes 8 3970 3970 .................... .................................................... -................................................................................. ..................................................................................................................................................... -.. Total dans la E 132 282 1009 321 877 280 134 89 437 124 46 22 3753 provinee 8 8980 25190 81910 18290 64470 18690 8760 3970 20230 9040 1810 900 262240

(*) Symboles de texture comme au tableau 7

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'J:aDleau ~

Comparaison deS fréquences (%) texturales 5UÏvant la répartition des échantillons (E) et l'extension géographique (8) déduite de la carte texturale

AssociatioD. Sols d'origine (nivéo- )éolienne(*) Sols Sols alluviaux %de de sols hété- des des la gZ mgZ mfZ fZ 1Z LZ ZL

rogènes rivières polders pro-

légers lourds légers lourds vince

Polders de E 67,6 32,4 1,8 l'Escaut S 66,8 33,2 1,0 Alluvions des E 77,9 22,1 14,9 rivières S 69,1 30,9 11,2 Campine de E 2,0 8,8 42,9 5,0 31,5 8,9 0,9 24,2 l'urnhout S 9,0 55,0 28,5 7,5 24,5 Campine de E 21,1 39,4 32,6 2,2 4,7 8,6 Brasschaat S 22,7 49,0 28,3 11,2 Campine de E 1,5 59,8 31,7 6,6 0,4 13,8 Kasterlee S 67,6 32,1 0,3 14,9 Campine de E 26,5 27,7 44,0 1,8 4,4 Lommel S 22,9 46,4 30,7 3,9 Campine E 1,0 2,8 3,3 81,9 11,0 5,6 d'Olen S 92,7 7,3 5,1 Campine de E 0,6 4,3 12,8 15,7 61,4 4,6 0,6 8,2 Heist 0/ d Berg S 1,3 8,7 10,8 79,2 9,2 Campine de E 4,2 46,8 18,9 29,4 0,7 3,8 Tessenderlo S 52,2 21,0 26,8 4,0 Pays de E 3,2 5,2 26,4 33,3 31,9 9,2 Boom 8 0,5 3,1 26,9 38,8 30,7 9,4 Pay~ de E 7,6 4,2 39,0 37,3 11,9 3,1 Malines 8 9,3 1,9 46,9 31,0 10,9 4,1 Sols E 100 2,4

00 hétérogènes w _ ............................. 8 100 1,5

Total dans la E 3,5 7,5 26,9 8,5 23,4 7,5 3,6 2,4 11,6 3,3 1,2 0,6 100% province S 3,4 9,6 31,2 7,0 24,6 7,2 3,3 1,5 7,7 3,5 0,7 0,3 100%

(*) Symboles de texture comme au tableau 7

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2) La densité des échantillons est relativement trop faible dans la Campine de Brasschaat (8,6 % contre une supemcie de 11,2 % ). Le fait s'explique par ce qu'il y a plusieurs centres d'urbanisation et des domaines privés non accessibles et donc non échantillonnés. En plus on trouve dans cette région plu­sieurs massifs importants de sables dunaires, qui du fait qu'ils sont sensiblement homogènes ont été échantillonnés moins intensivement.

Si l' on examine de façon plus détaillée l' échantillonnage des dif­férentes classes texturales à l'intérieur des unités géographiques, les déductions suivantes peuvent être faites.

1) Pour chaque classe texturale, la répartition des échantilIons correspond à leur extension géographique dans chacune des associations de sols. Les écarts observés s'expliquent par Ie fait que les sols sableux sont moins homogènes que les sols limo­neux, et qu'on prélève régulièrement des échantillons dont la texture diffère de l'entourage, sans qu'on puisse reproduire sur la carte 1'extension des petits «llOtS» correspondants. Ceci explique également les fréquences (d' échantilIons ) relativement trop élevées de textures peu répandues.

2) Dans la Campine de Lommel, la superficie occupée par les sables moyennement grossiers paraît exagérée, en comparaison avec la répartition des échantillons. On compte plusieurs échantillons de sable moyennement fins provenant de plages de sables plus grossiers, et qui, en outre, ont souvent un diamètre médian sensiblement égal à 150 f.!. En effet, sur 73 échantillons de sable moyennement fin (121-150 f.!) il y en a 17 d'un diamètre médian de 150 f.!.

3) Comme Ie montre Ie tableau 24, il y a pour les sols hétérogènes une disproportion nette entre la répartition des échantillons et leur extension sur la carte. Ceci est la conséquence directe de la forte hétérogénéité des matériaux, c.-à-d. de la variation tex­turale aléatoire.

Tenant compte de 1'hétérogénéité relativement grande des sols sableux, nous pouvons conclure qu'il y a une concordance satis­faisante entre la répartiton des échantillons et l'extension géogra­phique des classes texturales.

La Fondation de la Cartographie des Sols aux Pays-Bas (Stich­ting voor Bod.emkartering) admet que les plages cartographiées peuvent comprendre jusqu'à 30 % de déviations (de sols non con­formes ) (VAN HEESEN & WESTERVELD, 1966). Lors d'une étude de la précision des cartes pédologiques aux Etats-Unis, POWELL & SPRINGER (1965) ont constaté des déviations de 1~40 %.

84

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Sur la base de ces critères, on peut conclure que la carte des textures présentée par nous est bien précise.

4.2. VARIATION nu DIAMETRE MEDIAN PAR ASSOCIATION DE SOLS

La différenciation de la texture a été examiné d'une autre ma­nière, notamment en étudiant la variation du diamètre médian. Le résultat est illustré par la figure 16 et par Ie tableau 30.

700 %

90

80

70

60

50

1,0

30

20

10

I /

I I

/

I I .' i_/~

, /

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Al KIL.: I / :

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/JI/I tI V. f7//'1

j/F ~ iE V/ _ .. ~

o 30 60 90 120 150 180 210 21,0 M Fig, 16

Courbes cumulatives des diamètres médians dans chaque association de sols.

A - Polders de l'Escaut (1.1.) B - Alluvions des rivières (1.2.) C - Campine de Turnhout (2.1.) D - Campine doe Brasschaat (2.2.) E - Campine de Kasterlee (2.3.) F - Campine de Lommel (2.4.) G - Campine d'Olen (2.5.) H - Campine de Heist-op-den-Berg (2.6.) I - Campine de Tessenderlo (2.7.) K - Pays de Boom (3.1.) L - Pays de Malines (3.2.) M -- Sols hétérogènes. (4.)

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Tableau 30

Variation du diamètre médian par association de sols

Nombre médian des diamètres médians (Mn), les quartiles (Ql en Qa), l'écart entre les quartiles (Qa-Ql) et les diamètres médians extrêmes (valeurs données en ~)

Association de

sols

Polders

Alluvions des riv.

Campine de Turnhout

Campine de Brasschaat

Campine de Kasterlee

Campine de Lommel

Campine d'Olen

Campine de Heist-ol d-Berg

Campine de Tessenderlo

Pays de Boom

Pays de Malines

Sols hétérogènes

Mn

47

116

126

158

123

152

107

109

123

69

81

141

Quartiles

Qa Ql à75% à 25%

90 26

128 94

140 109

177 141

129 116

183 141

116 100

120 102

132 111

99 44

105 62

174 124

Qa-Ql Médians Nombre extrêmes d'échan-

max. min. tillons

64 160 1 68

34 256 1 561

230 . I ! ' J ! j 36 ' 907 31

36 260 87 322

13 171 75 518

42 280 122 166

16 177 53 210

18 222 54 306

21 178 77 143

55 135 24 345

43 157 32 118

50 290 2 89

Le choix du diamètre médian se justifie par Ie fait que plus de la moitié des sols de la province sont des sols sableux, dont la texture moyenne peut se traduire par un seul nombre: Ie dia­mètre médian.

Nous avons procédé de la façon suivante. Tous les échantillons d~une même association de sols ont été groupés suivant leur dia­mètre médian; la valeur dans chaque groupe augmentait de 10 (sans tenir compte de la classe texturale). Ensuite la fréquence de chaque groupe a été calculée; les fréquences ainsi trouvé es ont servi, moyennant leur sommation, pour en déduire des courbes cumulativ'es. Ainsi, chaque point sur la courbe donne Ie pourcen­tage des sols dont Ie diamètre médian est égal ou inférieur à la valeur donnée sur l'abscisse.

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Chaque courbe cumulative à son tour nous a ensuite pennis de déduire un nombre médian (Mn) (c.-à-d. Ie nombre médian des diamètres médians) et les quartiles correspondantes à 25 % (Ql) et 75% (Q3).

De cette façon on peut traduire pour chaque association de sols la variation des diamètres moo.ians autour d'une valeur médiane (moyenne). Ceci permet de mieux comparer les différentes asso­ciations (voir tableau 30). En même temps Ie trajet des différentes courbes (voir la figure 16) illustre Ie degré d'homogénéité des sédiments.

Cette façon d' examiner la différenciation des sols nous apennis de constater que les Campines de Brasschaat et de Lommel, qui consistent quasi exclusivement de sables, sont moins homogènes que la Campine de Tessenderlo, ou les sables limoneux alternent pourtant avec les sols sableux. Du point de vue agronomique cette infonnation a son importanee, car la vocation agricole et horticole des sols sableux varie nettement avec Ie diamètre médian.

4.3. VARIATION DF~S FRACTIONS GRANULOMETRIQUES DANS LES CLASSES TEXTURALES

Ci-après nous examinons la variation de la composition granu­lométrique pour chaque c1asse texturaIe, nous limitant aux sols normaux d'origine (nivéo-)éolienne.

Tableau 31

Variation des fractions principales par classe de texture, pour les matériaux nivéo-éoliens, dans les 3 graphiques triangulaires (modèles C, B et A)

Classe de texture

Sable grossier Sable moyennement grossier Sable moyennement fin Sable fin Sable limoneux

Limon sableux léger

Limon sableux

Rapports des fractions sur Ie modèle C Nombre

0-100 IA. 100-200 IA. > 200 IA. d'échant.

5-25%

8-30%

5-40 % 15-50 % 25-65 %

10-45 %

30-60 %

30-85 % 35-85 % 25-50 %

>42,5 %

30-45 %

5-35% 5-25% 5-40%

132

282

1009 321 877

Rapports des fractions sur Ie modèle B Nombre

0-50 JA. 50-100 IA. > 100 IA. d'échan.

33-50 % 15-33 % 23-50 % 280

Rapports des fractions sur Ie modèle A Nombre

0-2 IA. 2-50 IA. > 50 IA. d'échan.

5-15% 30-70 % 20-60% 134

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Da.ns ce but, nous avons reporté toutes les données sur des gra­phiques triangulaires, moyenn,ant Ie modèle A, B ou C, sWvant qu'il représente Ie mieux la variation interne dans la classe tex­turale. Les données de ces graphiques, que nous n'avons pas repro­duits ici faute de place, nous permettent de déduire les variations des fractions principales à l'intérieur de chaque classe texturaIe: ces résultats sont donnés au tableau 31.

4.4. VARIATION VERTICALE DE LA TEXTURE DISCONTINUITES LI'l'HO-STRATIGRAPHIQUES A FAIBLE PROFONDEUR

Jusqu'à présent la variation de la texture a été examinée dans Ie sens horizontal. On peut aussi étudier la variation dans Ie sens vertical, c.-à-d. voir si la texture trouvée à la surface reste inchan­gée dans les couches sous-jacentes du profil.

Cette information est donnée au tableau 32, qui donne les fré­quences des terres, dont Ie sous-sol présente une texture différente à. moins de 1,20 m de profondeur. Ceci a été possible gràce au fait que de nombreux profils ont été étudiés et qu'en outre, lors du prélèvement des échantillons de surface complémentaires, les tex­tures sous--jacentes ont été évaluées en effectuant des sondages jusqu'à 1,20 m de profondeur.

Abstraction faite des sols d'alluvions et des sols hétérogènes, la texture de la couche arabIe ne change guère avant 1,20 m de pro­fondeur dans 80 % des échantillons prélevés (voir tableau 32, der­nière ligne). Il s'ensuit que les textures des sols éoliens représentés sur la carte ont aussi pour 80 % une signification réelle en ce qui concerne leur économie en eau (théorique, c.-à-d. abstraction faite de la classe de drainage). La variation verticale de la texture du sol accentue encore les différences entre les associations et sub­associations de sols. Ces différences « en sens vertical» sont énon­cées ei-après.

1) Les sols alluviaux et surtout les sols des polders montrent la plus grande hétérogénéité du profil. Le substrat argileux, formant Ie sous-sol des Polders anciens, est formé de dépöts lourds, recou­verts de sédiments plus légers provenant d'inondations postérieures. Les substrats argilo-sableux sont des comblements de chenaux, recouverts d'une argile de schorre, déposée dans la dernière phase de la genèse de ces sols. La plupart des dépöts poldériens sont peu profonds et rep os ent soit sur de la tourbe, soit (surtout dans la zone de bordure) sur du sable pré-alluvial.

2) Environ 50 % des sols alluviaux des rivières sont caractérisés

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Tableau 32

Fréquence ( % ) des sols à discontinuité litho-stratigraphique (substrat) à faible profondeur et nature du substrat, par subassociation et association de sols

(Sur..) association

de sols

Polders

Alluvions des rivo

S.a. Wuustwezel S.a. Sint-Lenaarts S.a. Merksplas S.a. Beerse

Campine de Turnhout

Campine de Brasschaat

S.a. Gierle S.a. Vorselaar S.a.Retie S.a.Balen

Campine de Kasterlee

Campine de Lommel

Campine d'Olen

Fréquence des sols à substrat peu profond (avant 1,2 m)

sableux argilo- argileux (sablo-) tourbeux gréseux Total

33,8

15,9

1,1 1,0 1,9

1,2

0,6 0,6

0,4

1,9

sableux limoneux (*)

5,9

11,4

14,1 6,9 7,1 6,8

8,4

7,4

5,1 7,8 3,6 3,9

4,8

1,2

8,1

16,2

9,1

6,8 19,3 12,1 7,7

12,8

6,8

1,3 1,7

0,6

3,8

1,5

1,2

1,7 1,0 1,2 0,9

1,2

1,9

1,3

0,2

2,9

25,0

14,1

0,6

0,1

0,6 0,6

0,2 0,2

2,4

82,4

51,7

24,3 28,2 22,3 15,4

23,7

16,1

7,7 9,5 5,4 4,5

6,4

3,6

16,7

Substrat

profond >l,2m

17,6

48,3

75,7 71,8 77,7 84,6

76,3

83,9

92,3 90,5 94,6 95,5

93,6

96,4

83,3 ................. .... ..... __ ................ --............. ---_ ............. -_ ................. --_ ............. -_ .. __ .................. _ ... _ .......... -_ ........................................... _--.... -..................................... -_ ...... .

S.a. Berlaar S.a .. O.-L.-Vr.-

5,8 24,6 2,9 1,4 34,7 65,3

Waver 1,9 34,4 11,5 0,5 48,3 51,7 S.a. Keerbergen 7,1 7,1 92,9 ... __ _ _ ...... . ........... _ ................ ...... . .... . . u . .... . ................. __ • • _ _ _ •••••• • ____ . .. _ ••••• • •••••••••••••• • • •••••• - -_ •••• ••• - -_ ........ . ...... . __ .. . ... . ........ . ................................................ . ........... . ... . ..

Campine de Heist-o/d-Berg 2,6 29,7 8,5 0,7 41,5 58,5 ..........................................................................................................................................................................................................................................

Campine de Tessenderlo 12,6 7,0 0,7 20,3 79,7 •• •• • •••• • • • •• u . . ................. .. ....... •••••• • • • ••• .. •••••• ... . .. . . . ......... . .... . .. .. . . ............................ . ........... . ............. . ...................... ............ . . . ... . ......... ..... _ ......... . ..... . ... ..... . ...... . ....... .

Pays de Boom 13,0 10,7 3,2 1,2 28,1 71,9 . . . . ....... . .................... . .... ...... .. oa ... .. . .... ......... . . . . .... . . . .. . .............. . .... . ..... . .... ........................... ................................... ......................... .................. . . .... . ............... .

Pays de Malines 7,6 5,1 2,5 15,2 84,8 ...................................................................... _ .................................................................................................................................................................... .

Sols hétérogènes 4,5 32,6 7,9 4,5 49,5 50,5 .........................................................................................................................................................................................................................................

Total des sols éoliens 2,6 9,8

(*) Sable à lentilles argileuses.

6,4 1,1 0,1 0,2 20,2 79,8

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par une discontinuité stratigraphique distincte dans Ie profil. Ou bien Ie cohnatage alluvial n' est que superficiel, ou bien la lithologie du dépöt alluvial est complexe, liée au mEkanisme d'une sédimen­tation discontinue. Beaucoup de cuvettes alluviales enfin ont été partiellement comblées par des tourbes. 3) Suite à leur stratigraphie complexe, les sols hétérogènes se caractérisent en grande partie (ca. 50 '%) par la présence de sub­strats différents à faible profondeur. Ces substrats varient du sable à l'argile lourde, ou se composent parfois de grès ferrugineux. Dans les autres cas Ie substrat est plus profond, recouvert par des maté­riaux de solifluxion qui se sont accumulés sur les parties infé­rieures des pentes. 4) Dans la Campine de Turnhout l'argile de la Campine peut dé­buter à faible profondeur, soit comme une argile (lourde), soit comme un complexe de sable et d'argile. Ces substrats ont égale­ment été répérés dans la Campine de Brasschaat, mais y sont moins fréquents.

5) Les Campines de Kasterlee et de Lommel se caractérisent par des sols relativement homogènes et profonds. Aussi les associations d'Olen et de Tessenderlo ne montrent qu'un pourcentage réduit de sols peu profonds et se distinguent ainsi de la Campine de Heist­op-den-Berg. 6) Une grande partie des sols de la Campine de Heist-op-den-Berg sont marqués par une lithologie discontinue. Dans la subassociation de Berlaar apparaissent des substrats rela­tivement lourds, d'origine fluviatile ancienne, tandis que dans la subassociation d'O.-L.-V.-Waver les couches inférieures peuvent être formées par l'arglle de Boom ou par des matériaux argilo­sableux néogènes. Les sables de Keerbergen, par contre, sont homogènes. 7) Le paysage de cuesta du pays de Boom a subi une érosion intense, de sorte que la couverture quaternaire est parfois très mince. Le substrat se compose rarement d'argile, mais beauc.oup plus de sable ou d'un complexe argilo-sableux, étant donné que l'argile de Boom a été recouverte par des substrats néogènes plus sableux. Les substrats limoneux sont des sédiments würmiens, surmontés par des dépöts sablonneux postérieurs; il en est de même pour les substrats dans Ie pays de Malines.

4.5. TENEUR EN GLAUCONIE DANS LA COUCHE ARABLE

La présence ou l'absence de glauconie dans les sols est une carac­téristique importante dans la provinee d' Anvers. Ce minéral, qui se comporte comme un constituant colloïdal (quoique granuleux),

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joue Wl ró1e spécnique parce que son altération augmente nette­ment la teneur en argile et en sesquioxydes de Ier libre (fer limo­nitique). Les sables des substrats anversiens, scaldisiens et surtout diestiens sont très glauconifères (jusque plus de 80 % dans Ie diestien) . Les sables poederliens et casterliens par contre ne con­tiennent que peu de glauconie, de même que l'argile de Boom et les substrats nivéo-fluviatiles wünniens dans la vallée pléistocène du Rupel-Dyle. On ne trouve guère de glauconie dans l'argile de la Campine, ni dans les sables de Mol, ni dans Ie cöne alluvial de la Meuse. Cette composition minéralogique variabie des substrats a forcément influencé la lithologie de la couverture supérieure.

Pour les associations ou subassociations, qui se caractérisent par la présence de glauconie, Ie tableau 33 donne la variation de la teneur en ce minéral dans la couche supérieure des sols.

On trouve des teneurs élevées en glauconie dans les associations de sols qui sont influencées par Ie substrat diestien. L'influence du substrat diestien est considérable dans la subassociation de Berlaar, ou les dépöts nivéo-fluviatiles sont pourtant prépondé­rants. Par contre, les sols de la Campine de Tessenderlo sont moins glauconifères, parce que la part ie supérieure du substrat diestien y est fortement altérée et beaucoup plus riche en limonite qu'en glauconie. Dans la partie est de la Campine de Brasschaat on trouve

'J'ableau 33

Variation de la teneur en glauconie dans la couche arabie (teneur en % dans la fraction sableuse, donnée seulement pour les associations et subassociations ayant des sols glauconifères)

(Sub)association de sols

Sables de Gierle Sables de Vorselaar Campine d'Olen Sables limoneux de Berlaar Sables limoneux d'O.-L.-Vr.-Waver Sables de Keerbergen Campine de Tessenderlo Pays de Boom Sols hétérogènes : - sur substrat diestien - sur substrat poederlien ou casterlien Alluvions des rivières des trois paysages de la Campine méridionale (Olen, Heist-op-den Berg, Tessenderlo)

Teneurs en glauconie dans la couche arabie

moyenne

1 2 5 4 1 1 1 1

8 1

3

extrêmes

0- 1 1- 3 2-12 1-10 0- 2 0- 1 0- 3 0- 3

0-59 0- 5

0-10

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localement de faibles teneurs en glauconie dans les horizons infé­rieurs du profil, notamment à Halle, Zoersel et Zandhoven.

Les sols alluviaux des rivières peuvent être très glauconifères, mais les différences sont liées à la nature des paysages traversés par ces rivières.

CONCLUSIONS GENERALES

Grace à un échantillonnage très dense et unifonnément réparti, une carte texturale de la couche arabIe des sols de la provinee d' Anvers a pu être établie avec un haut degré de précision. Cette carte donne un aperçu de la différenciation géographique des teoc­tures, ce qui nous a inspiré de nouvelles idées en matière de strati-graphie quaternaire. I

Dans Ie domaine de l'aménagement du territoire la carte des textures peut rendre de bons services, grace à la délimitation pré­cise de zones plus ou moins homogènes en ce qui concerne leur utilisation ou vocation agricole.

Les sables grossiers et moyennement grossiers, dont la capacité de rétention d'eau est infime, seront de préférence affectés à la sylviculture ou l'urbanisation (et la récréation).

Les sols sableux moyennement fins peuvent fournir de bonnes terres pour l'agriculture ou l'horticulture, pour autant que les con­ditions de drainage soient favorables et que la couche arabIe soit suffisamment humifère. Les sols sableux secs sont de préférence réservés à la sylviculture. Les sables fins et les sables limoneux, dont la qualité est meilleure, peuvent recevoir une affectation agraire.

L'organisation de l'aménagement du territoire, basée sur la varia­tion de la texture des sols, est nettement facilitée si l'on peut intégrer Ie classement textural dans un relevé régional, c.-à-d. un relevé introduisant, si possible, des groupements en unités géo­graphiques. En faisant une synthèse des variations de la texture, tout en tenant compte des conditions' physiographiques des diffé­rentes régions, nous sommes arrivés à pareil groupement de sols, notarnment en régions agro-pédologiques ou (sub)associations de sols; ces dernières peuvent fournir les bases d'un planning régional.

Nous basant sur les résultats de notre étude, nousestimons que 10. sylviculture est la vocation naturelle de la Campine de Bras­schaat et de la Campine de Lommel. La Campine de Brasschaat est simultanément la meilleure région pour l'expansion urbaine et la récréation de l'agglomération anversoise. Dans la Campine de

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Kasterlee Ie sous-paysage de Vorselaar constitue également une zone indiquée pour la sylviculture, l'urbanisation et la récréation. Les autres sous-paysages sont hétérogènes, en ce sens qu'elles contiennent des zones prédisposées à l'agriculture, alternant avec d'autres, prédisposées à la sylviculture, tenant campte aussi de la classe de drainage de ces sols.

De larges zones dans la Campine de Turnhout, surtout dans les subassociations de Sint-Lenaarts et de Merksplas, peuvent être con­servées pour l'agriculture, in casu la praticulture. Les massifs dunaires par contre sont les zones appropriées pour Ie reboisement et l'urbanisation. Les sables de Beerse de leur part forment la zone résidentielle de Turnhout. La Campine d'Olen et la Campine de Heist-op-den-Berg sont des zones appropriées pour l'agriculture. Les cordons sableux éoliens ainsi que les sols hétérogènes de la Campine de Tessenderlo sont mieux qualifiés pour la sylviculture, de même que les sables de Keerbergen.

Les sols des pays de Boom et de Malines enfin contrastent nette­ment avec les sols de la Campine. Ces sols, en majorité sablo-limo­neux, doivent par leur vocation naturelle être réservés à l'agricul­ture. En plus, tenant compte de leur position géographique, on peut leur réserver une affeetation pour l'horticulture et la culture maraîchère.

Les considérations précédentes concernant l'affectation des sols ne sont que des indications générales, qui peuvent servir de base pour des études complémentaireSi. Ces indications toutefois s'ap­puient sur deux réalités : d 'une part sur la variation de la texture des sols et d'autre part sur une division en régions agro-pédologi­ques pleinement justifiée.

Lors d'une étude plus détaillée visant une plus grande précision pour l'aménagement du territoire il faudra tenir compte des classes de drainage des terres. Les résultats de cette recherche ont déjà été publiée dans ce même bulletin (VAN DAMME & DE LEENHEER, ]969).

Méthodes analytiques utilisées

* **

1) L'analyse granulométrique a été faite moyennant la technique de l'hydromètre à chaîne, d'après DE LEENHEER. Les détails du mode opératoire sant décrits dans la Monografie der Zeepolders, par DE LEENHEER & VAN RUYMBEKE (1960).

2) La teneur en glauconie a été obtenue par la détermination au microscope polarisant de la nature minéralogique de 300 grains de sable.

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Remerrciements

Cette étude a été possible gráce aux subsides de l'Institut pour l'Encouragement de la Recherche Scientifique dans l'Industrie et l'Agriculture (IRSIA), Bruxelles. A l'occasion de cette publication nous tenons à exprimer noire gratitude à Messieurs L. HENRy, directeur honoraire, M. C. THEyS, secrétaire général honoraire, J. VAN KEYMEULEN, directeur, R. HOTYAT, secrétaire général, J. FERANGE, chef du département agricole et J. P. HONNAY, adviserur scientifique.

N ous adressons également nos vifs remerciements au Conseil d'Administration de la Fondation Universitaire, en particulier à nrr. M. GROSJEAN, secrétaire général, pour le subside accordé, permettant cette publication abondamment illustrée de graphiques et figures, y compris la confection de la carte en couleurs. Nous exprimons aussi notre reconnaissance au recteur honora,ire de la Faculté des Sciences Agronomiques à Gand, le Prof. Dr. G. BAPTIST, qui a suggéré et appuyé la demande de ce subside.

Finalement nous tenons à exprimer notre haute appréciation pour les soins minutieux avec lesquels l'Institut Géographique Militaire a réalisé la publication de la carte en couleurs à l' éche,zLe 1/100000. En particulier nous remercions Mr. E. GUSTIN, directeur du service cartogra.phique de cet Institut.

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Résumé

L'étude commence par un aperçu de la stratification géologique et du relief comme facteurs de la différenciation et du tri des matériaux du sol.

Le second chapitre traite de la subdivision en différents paysages et associa­tions de sols, l'attention y étant attirée sur leurs délimitations, qui sont soit différentes de ceIles proposées par d'autres auteurs, soit nouveIles.

Le troisième chapitre donne, pour chacune des subdivisions, la physio­graphie de la région, la variation de la texture dans la couche arabie et la granulométrie moyenne.

Dans un dernier chapitre les auteurs donnent un aperçu d'ensemble de la variation de la texture, aussi bi en par région que par classe texturale. L'in­fluence du substrat géologique y est étudiée moyennant les variations de la texture à faible profondeur et les variations de la teneur en glauconie.

New geographic division of the province of Antwerp (Belgium) based on the variation of soH (arabIe laycr) texture

Summary

The study starts with a short survey of the stratigraphic geology and the relief as factors of the differentiation and sorting of the soil parent material.

The second chapter deals with the division into different landscapes and soH associations, attention being drawn to the fact that the delimitations made are either novel or different from those given by other authors.

The third chapter gives, for each of the divisions made, the physiography of the region, the variation of texture in the plow layer and the average grain size distribution.

In a last chapter the authors make general comments on the texture varia­tion within each region as weIl as within each soH textural c1ass. 'I1he influence of the geological substratum is studied by the texture variation at shaIlow depth and by the variation in the content of glauconite.

Nieuwe geografische indeling van de provincie Antwerpen gesteund op de textuurvariatie van de bodem (bouwvoor)

Samenvatting

De studie van de bodemtextuur in de bouwvoor van de provincie Ant­werpen vangt aan met een overzicht van de geologische stratificatie en van het reliëf als factoren van differentatie en sortering van het bodemmateriaal..

In een tweede hoofdstuk wordt de indeling in landschappen en bodem­associaties behandeld, waarbij vooral aandacht geschonken wordt aan hun begrenzing, welke afwijkt van de opvattingen van andere auteurs, of welke nieuw is.

Het derde hoofdstuk behandelt voor iedere landschappelijke indeling en bodemassociatie de fysiografie van de streek, de textuurvariatie van de boven­grond en de gemiddelde granulometrie.

In een laatste hoofdstuk wordt een globaal beeld gegeven van de bodem­variatie, zowel per bodemassociatie als per textuurklas. De invloed van het geologisch substraat wordt nagegaan door de textuurvariatie op geringe diepte en door de variatie in het gehalte aan glauconiet.

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Neue geographische Einteilung der Provinz Antwerpen (Belgien) auf Basis der Variationen der Bodentextur (Ackerknune)

Zusammenfassung

Diese Studie beginnt mit einer kurzen Übersicht der stratigraphischen morphologischen Verhältnisse als Faktoren der Differenzierung des Boden­materiais.

hn zweiten Kapitel wird die Einteilung in Land:schaften und Bodenassozia­tionen behandelt, unter besonderer Berücksichtigung der Abgrenzungen, welche entweder neu sind oder sich von denen anderer Autoren unterscheiden.

Im dritten Kapitel werden für jede geographische Einheit die Physiographie der Gegend, die Variationen der Textur in der Ackerkrume sowie die durchschnittliche Korngrö13enverteilung beschrieben.

Im letzten Kapitel wird ein Gesamtbild der Texturvariationen für jede Bodenassoziation und jede Texturklasse gegeben. Der EinfluJ3 des geolo­gischen Substrats wird an Hand der Variationen der Textur unterhalb der Ackerkrume und des wechselnden Gehaltes an Glaukonit untersucht.

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PEDOLOGIE, XXII,I, p. 100-122, 1 phot., 16 fig., 13 tab. Ghent, 1972.

SOIL CONDITIONING OF VOLCANIC DEBRIS RESULTS OBTAINED ON JAVA AND BALI

Introduction

D. MULJADI

M. DE BOODT

R. V ANDEVELDE

J. LENVAlN

The Soil Research Institute of Bogor is involved in land reclama­tion and recultivation of the areas damaged by volcano eruptions (fig. 1).

Fig. 1

MOU NT AIN MERAPI

1. K .GESIK

2. K . WORO

MOUNTAIN KELUD

1. K .PUTI H

Situation map of the field trials on Java and Bali. Scale ca. 1/10.000.000

MOUNTAIN AGUNG

I.K.UNDA

2. K.ASEM

D. Muljadi. - Director of the Soil Research Institute, Bogor, - Project leader, Ministry of Agriculture, Indonesia.

M. De Boodt - Professor - Head of the SoU Physics Laboratory , State University Ghent, Belgium.

R. Vandevelde - Assistant Soil Physics Laboratory, State University Ghent (Belgium).

J . Lenvain - Assistant Project leader, Belgian soil physics expert at the Soil Research Institute, Bogor, Indonesia.

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The desintegration stage of the ashes is such that the (potential) basic elements are not yet liberated and the material is in general still very coarse. In the regions filled with very coarse material recultivation is impossible because of improper soU physical pro~ perties. Therefore soil conditioning is essential in order to allow initial plant growth and secondly to hamper erosion up to the moment that the vegetation can take over. 80 for instance the region of Kali Gesik (Mt. Merapi) is still a very unstable area, not suited for settling; the best solution to this problem is fixing the soil and creating a pasture area for grazing.

In the future when alteration is progressing and developing a deeper soil, the hilly regions can be reserved for forestry . In Mount Kelut several areas are being prepared to enforce deposi~ tion of labar material in « sand arresting pockets» surrounded by dikes at distances of several kilometers from each other. They surround the volcano and protect the loweT fields against labar flows (Project of Public Works). 80 a double purpose is aimed at: protection of the dik€'S and once the sand is caught, develop~ ment of perennial crops, cash crops or grasses on these deposits.

The Mount Agung area in Bali is of special interest because of its altered Karang Asam soil and its favorable response to soH conditioning.

These aspects get their economical importance when one realizes that e.g.: the Mount Agung eruptions in Bali have made more than 30000 ha of agriculturalland unproductive for he last 6 years.

Near Mount Kelud, some 63000 ha of productive land were destroyed by deposition of thick layers of ashes in 1960. The Merapi is at present considered the most active volcano in the world with eruptions every 3 to 5 years. The lava is spread downslope over distances up to 13 km. Two major cold lava rivers are emerging on the southern slope: Kali W oro and Kali Gesik. Public Works presently constructs a large dike to protect the adjacent fields against the future lahar flows.

Concerning soil physical studies on the deposits mentioned above the following problems can be stated :

a) the bulk density of the Agung and Merapi deposits is too high (1,6) ;

b) tbe intake rate of wateT is too low, hence on a gentle slope small particles are immediately carried off;

c) the water storage capacity of Woro (Merapi), Putih (Kelud), Unda (Agung) and Gesik (Merapi) deposits is too low to carry the natural vegetation throughout the three months' dry season when total rainfall amounts only some 100-150 mm;

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d) the wind erosion which do not allow the formation of a solum in the weathering material.

J. SOILS

Fresh deposited material from volcanic origin has no or only weak profile development.

Table 1

Chemical characterization

Location pH

Hz° KCI

Gesik 7,10 6,10 Asam 6,60 5,10 Unda 6,00 4,60 Putih 7,60 7,20 Woro 6,80 5,60

(1) Hauser, Sudjadi 1957.

(2) Olsen 1954.

Table 2

Physical conditions

Location

Gesik Asam Tj"nda Putih Woro

BD

gr/cm3

1,66 1,59 1,59 1,45 1,43

C N

% %

0 0

° 0,01 0 0,01

° 0,01

° 0,01

TPS

%

37,21 40,15 39,85 45,30 45,96

HCl(l) Olsen(2) e.E.C. extraction method

PZ05 ~O P20 5 K 20 mg mg/100 g ppm ppm meq/l00 g

97 17 4 0 0,45 62 22 7 31 2,78 67 14 3 51 1)5 48 9 1 0 1,35

177 12 5 ° 0,45

Pores distribution

Q S AW % % %

23,44 5,36 7,44 21,18 4,84 9,80 30,43 3,13 3,33 36,89 2,97 2,77 41,64 2,62 0,27

- Aggregation : there are almost no stabie aggregates. The larger partic1es in the soH (without any treatment) are stones. For this reason laboratory investigations are carried out on materials < 2 mmo

BD = Bulk Density

TPS = Total Pore Space Q = Quickly draining pores i.e. pores emptied by a suction of 100 cm water

S = SlowIy draining pores i.e. pores emptied by a suction of 330 cm water AW = water hold by the pores between 1/3 atm and 15 atm (available water)

102

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Table 3 Mineralogical composition of the soils

Location Total sand in % Heavy minerals in %

Non-opaque minerals in %

Cl)

1 .$ ~ ~ "0

~ ~ .19 ~ '"' til C'O ~

.S ~ t.l g g

~ ~ Cl)

~ :0 ~ bQ .~ 'bh 'bh ä ~ :0 S Cl) Cl) S t.l .!1 ~ ~ ~

0 til ~ ~ E Cl) ..... ...d d ...c: Cl) .t: Cl) ...c: 0- p. Cl) ::l ~ Cl) g. ~ 0.. Cl) $ '"' ~

~ .t:

'"' ~

~ 0

~ 0 ä ~ t.l '6'0 ~ 'S: § -a 0' 'bh ~ 'S: ...c: ~ Cl) .~ ~

>.

8 '0 :Ë ~ ..... ::l $ ~ 0 ~ >. ~ (5 8 :> >.t: ..s ÇQ < 0 d r.n ~ ::t: 0

G. Agung (Dai, 1967) Asam 6 83 2 6 tr* 1 2 6 33 65 2 tr* Unda 2 72 2Q 1 1 1 1 2 25 30 67 1 2

G. Kelud (Baak, 1949) Putih 4 31 42 3 10 10 21 36 63 1

G. Merapi (Baak, 1949) Gesik Woro 8 25 2 65 41 83 11 3 3

* tr = trace: less than 1 %.

~ 0 ti.'

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In general the unweathered solwn has a coarse texture, a single grain structure if any and gray to gray-brown colours.

According to the 7th Approximation they fit in the order of Enti­sols, sub-order of Psamments and a common final classilication is Typic Udipsamment.

Some tertiary ancient lahar deposits with weak profile develop­ment might be classified as Inceptisols, but our investigations only deal with recent volcanic soils.

The chemical and physical characterization are given in tables 1 and 2; table 3 illustrates the mineralogical composition of the soils.

Il. MATERlAL AND PROCEDURES

A. The concept of soH conditioning

The idea of artificial soil conditioning was launched at a sym­posiwn on the Advancement of Scienee, held in Philade1.phia in December 1951. There an American firm introduced the first soil conditioner known as Kriliwn. Although it met keen interest from many sid€s, soi! treatment with this product quickly proved to be economically infeasihle. Notwithstanding the apparent fai!ure, the concept of soi! conditioning was launched and research workers continued to look for better and cheaper solutions.

Soil conditioning means soi! structurization at the same time stabilizing the aggregates and adding other interesting properties to the material treated such as rendering it more hydrophobic or hydrophylic as required.

B. Principles of soil conditioning (DE BOODT, 1970)

The structurization of the soil

A poor soil structure is characterized by a loose packing of the individual soi! particles. Under the influence of the changing soi! moisture content and under pressure, they may come very densely packed. These soi! particles can he individual sand grains as in a sandy soi! as well as flocculated clay (clay domains ) with more or less larger grains mixed through it. It is important that struc­turization consists of two ma in aspects :

1) the flocculation of the clay and other colloidal soi! components;

2) the linkage of the formed domains together with the sand grains, if present.

For many years soil structurization was concerned with the floc­culation aspect, neglecting more or less the second aspect. In this study structurization is mainly concerned with the spatial arrange-

104

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Photo 1

In the contact point of the sand grains, bitumen micelles have accumulated, forming a link between the soil particles.

(Magnification X 1000. Photo taken at the laboratory of Electronic Microscopy, University of Ghent)

ment of the soil particles in which intra-aggregate voids become apparent. This model approaches reality quite weIl certainly fOT sandy soHs as is shown in photo 1 taken with an scanning electronic microscope.

The spatial arrangement of the soil particles and their temporary fixation in such a configuration is achieved by mechanically treat­ing the soil at proper moisture content. The role of the water meniscus is of utmost importance as can be seen in figures 2 and 3. « Critical moisture content» is about 80 to 90 '% of the field capacity (fig. 5 and 6). At thiS' moisture content the binding forces due to the menisci are more important than the coulomb forces trying to disjoin the particles with identical electrical charge. An equilibrium exists between forces due to waterfilm, meniscus and coulomb forces. To illusirate this more clearly, reference is made to figure 4 where the soil particles shown have a surface charge. If two soil particles, each surrounded by a waterfilm of a given thickness, are brought into contact with each other the merging

105

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Fig. 2

Watenneniscus at the con­tact point of 2 sandy parti­cles.

1 - Sand particles 2 - Watenneniscus

films farm a meniscus between them (fig. 4) and water from the films is sucked off (DE BISSCHOP, 1971).

This phenomenon is very important for good understanding of soil stabilization through so called migrating micelles. If a waterdrop containing bituminous micelles hits the waterfilm at any place, the bulk of the water together with the micelles migrates under the meniscus. Repetition of this process results in accumulation of micelles at the contact-points of the soi! particles. Upon drying of the soiI the micelles migrate still deeper between two soil particles and finally will get fixed there as can be seen on photo 1.

106

Fig. 3

Special arrangement of clay domains between sand particles in which the role of the watenneniscus and the bitumen micelles is obvious.

1 - Clay domains 2 - Bitumenous miceUes 3 - Sandy particle

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SO I L VOL Uf04E

Fig. 4

Schematic presentation of a waterfilm around two grains with meniscus>. The grains are pulled towards each other by the meniscus but are repulsed by the charges in the double layer.

P - Disjoining pressure r l , r2 - Radius meniscus

SANDv SOIL

GRADUATED CYLINDER

L OA t-I Y SOIL ' /. MOIS1 UR E

Fig. 5

A 1000 knock apparatus with cylinder in which 200 ml of ooi! is put. The ooi! mass receives 1000 standar­dized blows through the knock system.

Fig. 6

After 1000 blows, the soil volume decreases to a weU defined minimum which is a function of the moisture content. The moisture con­tent at which the lowest bulk density is found is defined as the critical moisture content.

1C7

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From this it is evident that it is important to carry out struc­turization of the soil at an optimal moisture content in ordeT to stabilize the created spatial arrangements of the soil particles.

The stabilization of soil structure

The critical soil moisture content mentioned above brings about solution of two problems. First, the problem of th.~ · appropriate structurization and secondly the problem of penetration of the bituminous emulsion into the soi!.

Experimentally, it is not difficult to establish a relationship between the moisture content at the moment of treatment with a bitumenous emulsion and the obtained soil structural stability.

It has to be admitted that the migration of an emulsified material towards the meniscus is a very complex process in which several physico-chemical factors are involved. To trace this process, an extensive laboratory research is required talting into account double layer charges and surface and interfacial tensions which are characteristic of both the emulsion and the soil.

A good physical soil conditioner, as conceived here, must last in sandy soils for at least 4-5 years and in more heavy soils for 3-4 years. The degradation products must be simple and harmless. The aim is that eventually such treatment replaces the classical manure treatment at the beginning of a rotation. On sites where only one treatment is needed e.g: for stabilization of banks and the subsequent sowing of grass, the improved root growth and the natural organic matter of the roots themselves gradually replaces the degrading artificial micelles.

Special attention has to be given to the increased biological activity observed in treated soiI. The asphaltenes in the bitumenous emulsions and sometimes the emulsifier are responsible for this. They can be considered the incentives for increased nitrogen fixa­tion from the air which in turn favour the activity of the cellu­lolitic bacteria. Nitrogen content in treated soils increases as high as 15 % if compared with untreated soils (VOETS, 1971).

How to conduct treatments

Whether the site is a bank, slope or flat land the same basic procedure is always followed.

First the optimal moisture content which must be obtained to get a good aggregate formation is established. For soils that are cultivated for the first time, a laboratory test is needed but other­wise the experience of the farmer is sufficient for good results.

108

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To put the soil in good tilth, a cultivator or a fine harrow ean be used.

Dnee weIl structured, the soil is sprayed with a standard bitu­menous emulsion which is diluted 3 to 5 times with water, deperul­ing on the kind of soi!. The optimal amount of emulsion applied in the humid regions varies from 1 to 1,5 liter per square meter.

The diluted emulsions can be sprayed with the ordinary equip­ment used to spray pesticides.

Onee the diluted emulsion has been brought on the soi! particles and its penetration has started, th en again a cultivator or a harrow is used to mechanically incorporate the emulsion to a depth of 10 cm. To fix the structured and sometimes relatively loose soil sufficiently, a cam bridge roll is used. Af ter 24 hours the complete rupture of the emulsion is achieved and the micelles are definitely fixed.

lIl. RESULTS AND DISCUSSION

A. Laboratory study of the samples before conditioning

Table 4

Mechanica! distribution of the air dry soil expressed in 0/0

Loca- Stones 8- 4,8- 2,8- 2-1 1- 0,5- < MWD(*) 2-8 tion 4,8 2,8 2 0,5 0,3 0,3

>8rnm rnm rnm rnm rnm mm rnm rnm rnm

Gesik 2,3, 2,2 2,3 1,8 6,5 17,6 31,9 37,7 0,69- 6,3 Asam 0,7 7,3 9,3 5,7 13,1 15,7 14,6 34,3 1,38 22,3 Unda 1,1 9,4 9,1 5,5 10,8 12,3 20,9 32,1 1,47 24,0 Putih 16,5 8,0 6,7 5,4 14,5 23,5 26,2 15,4 1,42 20,1 Woro 0,5 4,0 7,1 3,8 35,7 36,7 8,8 4,0' 1,79 14,9

(*) MWD = Mean Weight Diameter in mmo

Table 5

pF characteristics

Location BD TPS Volume % moisture Drainage Water pores storing

% pores

gr/cm3 % 10 cm 100 cm 1/3 atm 15 atm quick slow %

Gesik 1,66 37,2 32,5 13,8 8,4 1,0 23,4 5,4 7,4 Asam 1,59 40,2 37,4 19,0 14,1 4,3 21,2 4,8 9,8 Unda 1,59 39,9 29,1 9,4 6,3 3',0' 30,4 3,1 3,3 Putih 1,45, 45,3 37,1 8,4 5,4 2,7 36,9 3,0 2,8 Woro 1,43 46,0 32,2 4,3 1,7 1,4 41,6 2,6 0,3

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Table 6

Mechanica! analysis expressed in 0/0

Location 0-2 2-50 50-2000

~ JA. JA.

Gesik 1,9 24,6 73,5 Asam 1,3 21,5 77,2 Unda 0,5 12,9 86,6 Putih 0,5 8,1 92,4 Woro 0,5 7,3 92,2

B. Improvement of the physical properties

Aggregation percentage and Stability Index (fig. 7 to 11)

Discussion of the aggregation percentage and its stability after conditioning

K. Gesik is one of the samples with good response to soil condi­tioning. In laboratory tests it is proved that even a 1 % emulsion proved more than sufficient but in order to increase the stability of the aggregates (tahle 7), it ean he deeided that 1,5 l/m2, diluted three times, at a final soil moisture content of 16,3 %, is the best combination.

IJ)

in 20 < al

>-Ir C z 15 o -;:

~ 10 ~

....J

-< Z

u.

'0 50 60 70 AGGREGATION 'I.

Fig. 7

Graph rep:resenting the aggrega­tion efficiency as a fWlction of the final moisture percentage in the soil for K. GESlK regosol.

K. Asam soils also helong to the group with good response to soU conditioning. The alteration of this volcanie debris is sueh that pF -curves indicate sufficient water retention capacity even if the soU is treated with a hydrophobic emulsion. This was con­firmed by recent laboratory investigations. The advantage of the

110

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Vl

~ 20 III

> cr o

~ 15

u

~ 10 ...J ct z iA:

Vl

Vi 20 -<1:

> cr o :z 15 o

u i. 10

Vl 15 Vl ct III

> cr o 10 z 0

-!-0 5 x -J ~ Z

IJ..

o

20

30

20

o

30 LG 50 60

Fig. 8

Graph representing the ag­gregation efficiency as a function of the final moisture percentage in the soil for K. ASEM regosol.

AGGREGATIC~ "'0

o

o o 0

LO 50 60

ACTGREGATION ol.

30 40 50 AGGREGATfON 0',

Fig. 9

Graph representing the aggrega­tion efficiency as a function of the final moisture percentage in the soil for K. UNDA regosol.

Fig. 10

Graph representing the aggregation efficiency as a function of the final moisture percentage in the soU for K. PUTllI regosol.

111

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hydrophobic bitumenous emulsion is the higher stability it gives to the newly formed aggregates.

K. Unda and K. Putih soils give marginal response to conditioning with the type of soi! conditioner used here. A sufficient aggrega­tion percentage should be higher than 40 '%.

K. Woro soi! gives bad response on soi! conditioning.

Table 7

Relation between soi! conditioning and moisture content

Location FinalM.C. Aggregation(*) SI(**) on dry weight

% % nun

1. Gesik 7,2 38,5 0,52 8,2 41,5 0,74

11,6 47,7 0,91 13,8 50,60 1,17 16,3 64,0 1,16 17,4 61,8 1,46

2. Asam 10,7 37,7 13,2 43,1 16,3 48,5 0,77 17,2 46,2 19,8 39,70 1,58

3, Unda 11,4 29,50 13,0 39,30 0,82 14,0 34,70 15,9 49,50 2,46 17,3 55,80 2,07 20,50 41,60 2,74

4. Putih 7,6 34,2 2,16 10,2 33,0 1,50 13,1 38,5 1,48 13,4 40,5 2,03 14,4 32,4 1,25 15,9 32,2 1,69

5. Woro 5,50 15,6 8,80 29,5 1,22

11,4 32,2 1,51 11,7 30,2 1,85 13,3 29,0 2,15

13,9 25,0 2,05

(*) Aggregation %: weight % of aggregates > 2 mm after dry sieving.

(**) SI: Stability Index: difference in diameter (mm) of the aggregates before and after wet sieving (Soit Science USA, 1961, Vol. XCI, 138).

112

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lts characteristics (pF and granulometry) are thought responsibie

for this.

The maximum aggregation reached with hydrophilic emulsions

never exceeds 32,2 % and the stability of the aggregates is low.

The stability index has to be lower than 1,5 mmo

\.1

V) 15 «: al

>-~ a ~ 10

u

~ 5

10 20

o o

30 40 50

Fig. 11

Graph representing the ag­gregation efficiency as a function of the final moisture percentage in the soH for K . WORO regosol.

AGGREGATION 010

The pF curves of the different soils before and after treatment

are given in the figures 12 to 16.

Table 8

pF characteristics of treated soils

BD TPS Draining AW Volume % moisture pores in %

gr/cmil % quick slow % 10 cm 100 cm 1/3 atm 15atm

K. Gesik 1,46 44,76 25,21 4,89 11,04 45,37 19,55 14,15 3,62

K. Asam 1,42 46,49 22,30 8,45 10,59 41,01 24,19 15,74 5,15

K. Unda 1,23 53,51 41,17 4,75 3,65 43,41 12,34 7,59 3,94

K.Putih 1,38 47,85 34,96 5,25 4,15 43,45 12,89 7,64 3,S(}

K. Woro 1,45 45,36 35,49 4,12 3,17 39,92 9,87 5,75 2,58

113

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2.5

p F

4. 2

2.5

::'."\!

4.2

2 . 5

2 .5

114

pF

pF

, OA

\ ,

-- -_0. ..............

10 20 30 40 50

VOLUM E ' /, M 0 ISTURE CO N TE NT

10 20 30 40 50

VO LUME ' /, MOI STURE CON TENT

IJ 20 30 4 0

VOLU ME '/, MO IST URE CO NTE NT

'A ........ A ---- ------

10 20 30 40 VOLUME '/, MOISTURE CO NT EN T

Fig, 12

pF curve of K. GESIK. The dashed curve represents the treated soil with hydrophylic em ulsion. The fuil curve is for the untreated soil.

50

Fig, 13

pF curve of K. ASEM. The dashed curve represents the treated soil with hydrophylic emulsion. The full curve is for the untreated soil.

Fig, 14

pF curve of K. UNDA. The dashed curve represents the treated soil with hydrophylic emulsion. The fuil curve is for the untreated soil.

Fig, 15

pF curve of K. PUTllI. The dashed curve represents the treated soH with hydro­phy lic emulsion. The fuIl curve is for the untreated soil.

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pF

2 . 5

o~ _____ ~ ____ ~ ____ ~ ______ ~~~~ o 10 20 30 50

VOLUI~E .,. J.WI S TunE CON TENT

Fig. 16

pF curve of K. WORO. The dashed curve represents the treated soH with hydro­phylic emulsion. The fuil curve is for the untreated soi!.

To establish the signifieance of the found differences between treated and untreated soils at-test has been carried out, the variates not being paired.

Generally n1 = n2 but in some cases n1 -+ n2.

In order to arrive at a highly significant difference between the pF curves of treated and untreated soils, the test has been carried out with variabIe moisture contents (vol. % ) at pF 1 - pF 2 - pF 2,54 - pF 4,2.

Table 9

Calculated t-values for tracing the significance of differences between treated and untreated soH at several pF values

Soils t calculated

pF 1 pF 2 pF 2,54 pF 4,2

K. Gesik 24,58 12,27 32,25 34,34 K. Asam 22,66 12,21 3,47 X 4,23 X K. Unda 17,78 6,77 4,00X 8,37 K. Putih 10,22 19,13 9,30 6,53 K. Woro 8,17 20,05 33,13 12,48

The t-values from table 9 for 7 or 8 degrees of freedom are 5,40 and 5,04 respectively, with a probability level of 99,9 '% .

If only a probability of 99 % is required t-values are 3,50 or 3,36 respectively.

Conclusion : the differences in pF curves of treated and untreated soils are for 99,9 % significant except for a few values (tabIe 9: X ) which differ with a significance of 99 %.

For the quickly draining soils in Gesik and W oro the most impor­tant result is the increase in available water with 50 % for Gesik and till 100 % for Woro.

115

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Table 10

Improvement of the soil's water regime

Soils Draining pores( %) AW TPS

quick slow % %

K. Gesik treated 25,21 4,89 11,04 44,76 untreated 23,44 5,36 7,44 37,21

+ 1,77 -0,47 + 3,60 + 7,55

K.Asam treated 22,30 8,45 10,59 46,49 untreated 21,18 4,84 9,80 40,15

+ 1,12 +3,61 + 0,79 + 6,34

K. Unda treated' 41,17 4,75 3,65 53,51 untreated 30,43 3,13 3,33 39,85

+10,74 +1,62 + 0,32 +13,66

K. Putih treated 34,96 5,35 4,15 47,85 untreated 36,89 2,97 2,77 45,30

-1,93 +2,28 + 1,38 + 2,55

K. Woro treated 35,49 4,12 3,17 45,36 untreated 41,60 2,60 0,27 45,96

- 6,11 +1,52 + 2,90 - 0,60

For a soi! as Asam, the quantity available water was already relatively high before treatment, but interesting is the increase in water intake rate (more draining pores) .

Importance for e'rosion control

The lower the stability index of the treated aggregates the· higher the resistance of the soi! to particle detachement, because the sta­bility index measures the difference between the dry and wet but stabIe aggregate distribution.

A rainfall simulator test (KIRKHAM, 1960) has been carried out on Asam soi!. With a simulated rainfall intensity of 200 mm/h on a slope of 7 % during 90 minutes, the amount of eroded soil from the untreated sample is equivalent to 25 tonjha and from the optimally treated soi! (high aggregation % and high stability) it is 0,25 ton/ha. These data show that the erosion resistance is improved by a factor of 100. At the same time it could he proved that run-off decreases considerably and that the intake rate increases.

116

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IV. RESULTS OF FIELD EXPERIMENTS

Better water household and especially the increased arnount of available water should result in better plant growth.

Table 11

Experiment on rehabilitation of volcanic ashes of Gunung Merapi - K. Gesik

Object

Control Plot I Plot II

% plant coverage

7 10

Surface treatment with hydrophylic emulsion Plot I 50 Plot II 45

Table 12

Average height of Flemingia Congesta

cm

7,2 9,7

14,1 12,9

Average number of plants per m2

26 31

71 73

Experiment on rehabilitation of volcanic ashes of Gunung Agung at Karan­gasem (Island Bali) - Last eruption 1962

Object

Control

Surface treatment with hydrophobic emulsion

Surface treatment with hydrophylic emulsion

Table 13

I

30

85

90

% plant coverage

II

60

80

50

Average height of Crotalaria

cm

I II

21 35

35 39

47 48

Bulk density and porosity on K. Gesik soil af ter 6 months

Determination

BD (gr/cm3 )

TPS (%) Draining pores (%)

Untreated

1,66 37,37 29,30

Treated

1,53 42,16 39,52

Average height of

Flemingia Congesta

cm

13

16

25

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At Gesik and Asam a legurnenous plant, Flemingia Congesta was sown. In both places flowering already started.

At Putih and Woro, where the trials assist at dike stabilization a local grass sp. was planted.

Acknowledgement

Grateful acknowledgement is due to the Belgian Ministry of Foreign Affairs, the Directorate General for technical assisrtance and cooperation, as well as to the Ministry of Agriculture of the Republic of Indonesia for making possible the experiments men­tioned in this paper.

Many thanks are also due to I.W.a.N.L. (the Belgian Institute for the promotion of Scientific Research in Industry and Agricul­ture) as well as to Petrofina Company (Brussels) for the research grant making possible the knowledge necessary to achieve the experiments in Indonesia.

* **

LITERATURE

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118

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Summary

* ••

The Soil Research Institute of Bogor is involved in the rehabilitation of the areas damaged by volcanic eruptions. The typical lavas are very coarse in texture with high potential chemical fertily, single grain structure without or weak alteration.

The mean problem is that very coarse material cannot support a reason­able plant growth due to its poor soil physical conditions. In order to accel­erate plant growth and to protect the ashes against erosion up to the moment that the vegetation can take over, trials were carried out to structurize and stabilize this material.

When this coarse material is moistened the initial weak: linkage formed by watermenisci can be strengthen by using bitumenous miceUes which migrate in moist soil to the contact points between soil particles. The aggre­gates thus formed allow to reach following soopes:

a) the increase of the water retention capacity of the treated surface layer during the first stage of tbe installation of the young plants,

b) the protecting of the weathering material étgainst wind and water erosion, c) the preservation in the subsoil of tbe waterreserve so it can he used for

further plant development. The emulsions used should be hydrophylic initially. Once the root system

d!eveloped the emulsion ean turn to a hydrophobic one due to the leaching of the emulsifiers. So the pure bitumenous properties of the micelles reappear and the treated surface beeomes hydrophobic, thus diminishing surface eva­poration. The emulsions, when applied properly, are able to pre vent erosion by increasing the soi1 aggregation, soi! porosity and water permeability.

The trials proved that the erosion eould he out by a factor 23,8. The vegetation development, depending on the site and on the variety showed an increase between 30 and 100 %.

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Le conditionnement de débris volcaniques

Résultats obtenus en Indonésie - Java et Bali

Résumé

L'Institut de Recherche de la Science du Sol à Bogor entreprend des essais sur la mise en valeur des régions frappées par les éruptions volcaniques. Les laves, très grossiers, sans structure ni altération sont classés comme des régosols.

Le problème principal est Ie manque de rétention d'eau des régosols qui ne supportent presque pas de végétation. Afin d'accélérer Ie développement végétal et de protéger les cendres volcaniques contre l'érosion pendant la période antécédente à la couverture complète du sol par les plantes, des expérimentations ont été faites moyenmmt des conditionneurs de sol p.ex. des émulsions bitumineuses.

Lorsque Ie matériau grossier est humecté des ponts faibles entre les grains sont établis par des ménisques d'eau. Ils peuvent être renforcés par les micelles de bitume, qui migrent dans Ie substrat humid:e au moment du res­suyage vers les ménisques d'eau se trouvant aux points de contact des parti­cules.

Les agrégats ainsi formés permettent d'aboutir aux résultats suivants:

a) la capacité de rétention d'eau est augmentée pendant la première période de développement des plantes,

b) la protection de la couche de surface des cendres contre l'érosion est forte­ment augmentée,

c) la réserve d'eau dans Ie sous-sol étant saufgardée, les plantes peuvent utiliser cette réserve pendant leur développement ultérieur.

Les émulsions employées doivent être initiallement hydlrophiles pour favo­riser la germination et l'enracinement des jeunes plantes. Après, elles de­viennent hydrophobes par Ie lessivage des émulsifiants. Les propriétés spéci­fiques du bitume réapparaissent et la couche de surface traitée devient hydro­phobe. Ainsi l'évaporation de la surface est fortement réduite. Lorsque les émulsions sont appliquées correctement l'érosion est diminuée par l'agréga­tion des particules et l'augmentation de la stabilité structurale.

Les essais ont prouvé que l'érosion peut être diminuée par un facteur 23,8. Le développement végétal, d'après l'endroit et la variété, s'est amélioré de 30 à 100%.

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liet struktureren van vulkanische Assen

Resultaten bekomen in Indonesië - Java en Bali

Samenvatting

Het bodemkundig onderzoekingscentrum van Bogor voert proeven uit over het vruchtbaar maken van vulkanische asgronden. Deze zeer grove lava's, zonder struktuur noch profielontwikkeling noemt men regosolen.

Het voornaamste probleem is het te laag waterbergingsvermogen waardoor praktisch geen vegetatie mogelijk is. Om de ontwikkeling van de plantengroei te stimuleren en om meteen de assen tegen afspoeling te beschermen in af­wachting dat de vegetatie de grond bedekt, worden de regosolen gestruk­tureerd met bodemkonditioneringsmiddelen zoals bitumenemulsies.

Bij het bevochtigen van deze grove materialen worden onstabiele aggre­gaten gevormd door de watermenisci die zich tussen de korrel vestigen. Deze waterbruggen worden vervangen door bitumenmicellen bij het konditione­ringsproces waarbij de elektrisch geladen micellen migreren naar de kontakt­punten tussen de korrels wanneer de grond opdroogt.

De aldus gevormde aggregaten geven de volgende resultaten: a) het waterophoudingsvermogen van de behandelde laag is verhoogd tijdens

de beginperiode van de vegetatieontwikkeling, b) bescherming van de geaggregeerde laag tegen erosie, c) bescherming tegen verdamping van het vocht in de onderliggende bodem­

laag wat een belangrijke waterekonomie ten gunste van de verdere planten­ontwikkeling met zich meebrengt.

De gebruikte konditioneringsmiddelen moeten in de beginperiode hydrofiel zijn om de kieming van de zaden en wortelontwikkeling in de bovenlaag toe te laten. Daarna worden de emulsies hydrofoob door het uitwassen van de emulgatoren waardoor de initiële eigenschappen van de bitumen op de voorgrond treden m.a.w. de behandelde laag wordt hydrofoob. Hierbij wordt het waterverlies door verdamping van de onderliggende lagen geremd door het verminderen van de konduktiviteit van de oppervlakkige laag. Indien de emulsies korrekt zijn toegepast wordt de erosie sterk verminderd door het vormen van aggregaten die stabiel zijn.

Proeven hebben aangetoond dat de erosie kan verminderd worden met een faktor 23,8. De planten ontwikkeling kan verhoogd worden met 30 à 100 % naar gelang de variëteit en de plaats.

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Das Strukturieren von vulkanisehen Aschen

Ergebnisse aus Indonesien - Java und Bali

Zusammenfassung

Die bodenkundliche Forschungsanstalt von Bogor untersucht z. Zt. die Mög­lichkeiten der Fruchtbannachung vulkanischer Böden. Diese sehr groben Laven, ohne irgendwelche Struktur oder Profilentwicklung, werden Regosole genannt.

Das wohl schwierigste Problem ist das geringe Wasserspeicherungsver­mögen, so daB jegliche Vegetation praktisch unmöglich ist. Zur Anregung des Pflanzenwachsturns bei gleichzeitiger Fixierung der Aschen, werden die Rego­sole mit Bodenkonditionierungsmitteln, u.a. Bitumenemulsionen, strukturiert.

Bei der Befeuchtigung dieser groben Materiale entstehen nichtstabile Ag­gregate infolge der Wassermenisken, die sich zwischen der Körnung gebildet haben. Der Bodenkonditionierungsvorgang hat zur Folge, daB die Wasser­brücken von Bitumenmiszellen ersetzt werden, wobei die elektrisch geladenen Miszellen zu den Kontaktpunkten zwischen den Körnern wandern wenn der Boden austrocknet.

Die dadurch entstandenen Aggregate werden folgendermaBen gekenn­zeichnet: a) die Wasserkapazität der behandelten Schicht wird erhöht im ersten Sta­

dium der Vegetationsentwicklung,

b) sie sind weniger erosionsgefährdet,

c) Schutz gegen Verdunstung aus den tieferliegenden Bodenschichten, was zu einer wichtigen Wasserökonomie zugunsten des wei teren Pflanzen­wachstums beiträgt.

Anfänglich sollen die verwendeten Mittel hydrophil sein, damit das Keimen der Samen und die Wurzelentwicklung nicht behindert werden. Danach werden die Emulsionen hydrophob, weil die Emulgatore ausgewaschen werden und die ursprünglichen Eigenschaften des Bitumens den Ausschlag geben. Die Verdunstung aus den tieferen Schichten wird herabgesetzt, da die Leitfähig­keit der obersten Schicht vennindert ist. Bei geschickter Anwendung der Emulsionen ist die Erosionsgefahr viel geringer geworden, da die Aggregate stabil sind.

Die Untersuchungen haben bewiesen, daB die Erosion urn einem Faktor 23,8 herabgesetzt werden kann. Für die Verbesserung der Pflanzenentwicklung wird gleichermaBen einen Faktor 30 bis 100 % erreicht, abhängig vom WeC'hsel der lokalen Gegebenheiten.

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COMPTES RENDUS BOEKBESPREKINGEN

ModerprofiIe in Wäldem Morphologie und Umsetzungsprozesse

Dr. Ulrich BABEL

Stuttgart-Hohenheim

120 Seiten mit 34 Abbildungen und 19 Tabellen. HOHENHEIMER ARBElTEN, Band 60, Reihe pflanzliche Produktion.) Verlag Eugen Ulmer, 7 Stuttgart 1, Postfach 1032, 1972. Kart. DM 21.60.

Moder ist die in mitteleuropäischen Wäldern verbreitetste Humusform. Die Morphologie von Moderprofilen entsteht zu einem guten Teil durch die Tätigkeit von kohlenstoffheterotrophen Organismengemeinschaften, die die Profile bewohnen. Die vorliegende Arbeit beginnt mit makromorphologischen Untersuchungen im Gelände. Die makromorphologischen Merkmale werden durch mikroskopische Untersuchungen an Dünnschliffen, Dünnschnitten und Streupräparaten weiter differenziert. Im mikroskopischen Bereich werden neben morphologischen auch histophysikalische und histochemische Methoden angewandt. Es resultiert ein Bild vom Aufbau von Moderprofilen. Das ist nicht nur eine statische Beschreibung. wie sie in dieser Ausführlichkeit und Klarheit bisher nicht existiert hat, sondern auch ein wichtiger Beitrag zur Kenntnis der vielfältigen interdepelldenten Prozesse, die in diesen ökologischen Systemen ablaufen. - Die Arbeit ist von Interesse für Bodenkundler, Boden­biologen und forstliche Standortskundler.

Verlag Eugen Ulmer.

Quel est l'äg~ de la terre ? Patriek M. HURLEY

Traduit de l'américain par Geneviève GUERON

DUNOD Editeur - Collection & Science-poche », 1971. 136 p., 11 X 17, 3'6 fig. et 8 hors texte. Prix: 98 F.B.

L'évolution des sciences a fourni à l'homme des moyens d'observation puis­sants et la possibilité d'utiliser un nombre restreint de lois physiques pour coordonner les multiples observations des phénomènes naturels. En particulier, l'étude de la désintégration des éléments radioactifs a donné au scientifique la possibilité de « mesurer .. une masse d'observations géologiques et minéra­logiques.

L'age de la terre peut être désormais connu et une bonne part des événe­ments géologiques peuvent être ordonnés et approximativement datés. TI en est de même pour les événements préhistoriques.

C'est cette évolution de la connaissance de notre planète que tente de nous montrer P. M. Hurley dans un ouvrage récemment publié par Dunod dans la collection « Science-poche ».

TI nous montre que la terre a eu une histoire dynamique, qui l'a fait passer d'un désert froid et désolé à cet ensemble de continents, d'océans, de mon­tagnes et de plaines riches en minéraux et en combustibles.

Ce livre intéressera tous les lecteurs curieux de sciences vivantes. Marie-Cécile Ribault.

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SOMMAIRE INHOUD

J Van damme & L. De J.eenheer

Nouvelle subdivision géographique de la province d'Anvers basée sur la variation de la texture du sol 5

D. Muljadi, M. De Boodt, R. Vandevelde & J. Lenvain

Soil conditioning of volcanic debris. Results obtained on Java and Bali 100

D / 1972/ 0346/ 2

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PROVINCIE ANTWERPEN PROV INCE D'ANVERS

BODEMTEXTUURKAART CARTE DE LA TEXTURE DES SOLS SCHAAL 1/100000 ÉCHELLE

LEGENDE

I EOLISCHE GRONDEN SOLS D OR IGINE ËOllENNE

Grove zandgronden (M > 180/l)

~=:g:z==~ Sols sableux grosSIers (M > 180fl)

Matig grove zandgronden (M 150 laOp ! mgZ

Sols sableux moyennement grossiers (M 1501801'1

mfZ Matig fijne zandgronden (M 120150'1 ) ~===~ $ols sableux mayennement fins (M 1201S0p)

fZ fijne zandgronden (M < 120/1) '-___ ----' Sols sableux fms (M ~ 120 J.I )

IZ Lemlge zandgronden

~===::::; Sols IImono sabteux

LZ LJch te zandteemgronden :==:::::~ Sols sabro hmoneux légers

Zandr~mgronden

I-_~_"" Sols sabla hmoneuK

11 OVERSTROMINGSGRONDEN SOLS D ORIGINE ALLUVIALE

lP lichte poldergronden

:====~ Sols légers des pOlders

kP I Zware polde rgronden '-___ -' Sols lourds des pOlders

I rA I I : ' ''!~:-:: I

lichte all UViale gronden van de rIVieren Sols légers d alluvlons des flVleres

Zware allUViale gronden van de riVieren Sols lourds d alluvlQns des rlvlères

III HETEROGENE GRONDEN SOLS HË1ËROGËNES

W / /.# / ~ Overv.egend zandgronden met een ondiep glauconlet of hmomethoudend substraat l/",,§ / #".....'l1 Prédommance de sols sabJeux avec substrat glaucomfère ou hmoMJQue Jeu profond

CENTRUM VOOR GRONDONDERZOEK - CENTRE DE RECHERCHES PEDOLOGIOUES

D.r Prof Dr L DE LEENHEER

Kaart opgemaakt door Ir J. VANDAMME en Dr L DE LEEN HEER op b.JSIS van 3862 iJnalysen

- Garle elilMe par Ir J VANDAMME eT Or L DE LEEN HEER sur la base de 3862 analyses

Profllenngen en monSferniJmen doer Ir J VANDAMME Centrum gesuhsldleerd doer het InsfJtuUl fOf Aanmoedl9/ng van hel WetenschappelIjk onderzoek m Nyverheid en Land houw (I WON L) Brussel Pub/ICalle van de kaart met subsldlermg door de UnIYerSI fiJlre Stichting Brussel

- Profi lages et echanflllonn~es pdr Ir J. VANDAMME - Genlre ~ recherches subsidJt. par Ilnsflfuf pour I Encourage

ment de la Recherche SClenflflQue dans Ilndusfrle cf 1'A9n culture (I R S IA) Bruxelles Puhhcatlcn de la carte avec un subslde de la Fondation UnrVerSI!llre. Bruxel/es

,. + + -t.+ , • LANDSCHAPPELIJK E INDELING EN BODEMASSOCIATI ES

LES RËGIONS NATURELLES ET ASSOCIATIONS DE SO LS

\~ ./ , LEGENDE y' r Ir r L:j/

.. ... t A.L,...WVIALE BODEMS SOLS 0 ALLUVIONS

- r l.. 1 f Scheldepolders " PQlders de I Escaut

J 2 1 8éek en rIvteralluvium

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~ °l, AlluVIons de nvu!res eLruJssC3UX r. :> a ~-~tEMPEN ;J-A CAMPtNE

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l , AssocJatle van '. Assoc@tïon de ( 'f' . "2 11 wuustwezel ~ :2 t 2 St.Lenaarts :'1 2 1 3 Merkspl as

." ~.2.14 Beerse ~ J ~De Kempen in(n Brasschaat

j .... ):5- ampme de Brasschaat

23 e Kempen van Kasterlee )( La. Gamplne de Kasterlee ",'"

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.-,( ...., "Associ atie van Assodä'titin d;~'?J~\,;~t~~~~;~~~~ ? 231 Gler le , l ~ :~J .... 2.32 Vorselaar l< lII .ot ~

233 Retle ........ \ • ' 3 4 Balën ~~.: .;.L \It ~ "I

24 De Kèmpen van mei La CampIne de lóm me)

2 5 Oe "'~~va(l Ó len :._ La CamptJ"le.....-de O len tV J< ,. a' . qe Kempen van:\.H t:I;; t eP dE;r Berg

~La"'Caniplne de ,:t-te l~_t'?9.-den ~erg ... " u ASSOCiatie van ASS(,1C13t IOU de ... ......:

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15242 MIlitai r Geosrallsch Insbtvut Brussel 1969 Jnsblul GEiJgr"ptuqve MIlitaire 8,ulelles 1969