Retours Presse Conf. de presse du mardi 20 janvier sur le permis de conduireVivacité Charleroi le mercredi 21 janvier 2015, journal de 6h

(écouter à 00:35:38’)

http://www.rtbf.be/radio/player/vivacite/emission?d=20150121&t=0600_0700&r=cpc&tl=matin

Vivacité Charleroi le mercredi 21 janvier 2015, journal de 7h (écouter à 00:05:27’)

http://www.rtbf.be/radio/player/vivacite/emission?d=20150121&t=0700_0800&r=cpc&tl=matin

Le CRIC de Charleroi

Témoignage de Geneviève Aubry réalisé par le CRIC et diffusé lors de la conférence de presse :https://www.youtube.com/watch?v=lZFvOVIwaGY&list=UUOxgP1L1ll2kVZc5iIRFWwQ

Reportage de la conférence de presse réalisé par la CRIC : https://www.youtube.com/watch?v=Uriv-wGGJL0&feature=youtu.be

RTBF.be le mercredi 21 janvier 2015

http://www.rtbf.be/info/regions/detail_permis-b-la-reforme-de-la-filiere-libre-menace-le-milieu-associatif?id=8818454

BELGA le mardi 20 janvier 2015

http://www.belga.be/fr/news/details-70960647/

L’Avenir.net le jeudi 22 janvier 2015http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20150120_00589505

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20150120_00589504

Monceau-sur-Sambre -

Les formations pour le permis de conduire proposées par le secteur de l’insertion sont menacées. À Charleroi, les opérateurs tirent la sonnette d’alarme

Geneviève Aubry a le sourire: elle vient de décrocher son permis de conduire B. Ce qui n’était pas évident pour cette Jumétoise, en insertion socioprofessionnelle au Germoir, à Monceau-sur-Sambre. Elle avait réussi le théorique avec le concours de sa mutuelle. C’est grâce à l’ASBL Mobil’Insert qu’elle a pu suivre les cours pratiques pour obtenir ce document qui, de plus en plus, devient indispensable pour avoir toutes ses chances de décrocher du boulot: 87% des employeurs l’exigent aujourd’hui.

La mission de Mobil’Insert et de la dizaine d’autres opérateurs d’insertion de la région de Charleroi qui préparent au passage de l’examen de conduite apparaît comme une évidence: elle permet à un public fragilisé et souvent peu scolarisé, en phase d’insertion, d’obtenir le précieux sésame.

Formations en chute libre

Non seulement parce que le coût est réduit, mais aussi grâce à des méthodologies spécifiques (lire l’encadré). Pourtant, le secteur est gravement menacé. En cause, un arrêté royal, entré en vigueur le 3 février 2014, dont le législateur, fédéral qui ne les visait pourtant pas, n’a vraisemblablement pas évalué les effets sur ce type d’opérateurs…

Le principal frein concerne la formation pratique: dorénavant, les guides, qui sont essentiellement bénévoles et donc non brevetés, ne peuvent plus apprendre qu’à une seule personne par an. L’autre modification, qui concerne la formation pratique, a un impact moindre mais non négligeable: lorsqu’un stagiaire échoue deux fois à son permis théorique, il doit recourir à une auto-école en bonne et due forme, ce qui repose la question du coût et de l’accessibilité. Des dérogations sont possibles dans certains cas, mais elles ont pour effet la stigmatisation d’un public qui souffre déjà très souvent d’un manque de confiance en soi…

Les organismes d’insertion concernés tirent donc la sonnette d’alarme. Mobil’Insert a déjà vu le nombre de formations qu’elle dispense passer de 168 en 2013 à 67 en 2014, et les 16 guides bénévoles sont dans l’attente d’une éventuelle modification de la réglementation, explique sa coordinatrice, Chantal Gosseau.

Appel aux ministres wallons

C’est ce que demande et espère la fédération des Centres d’insertion socioprofessionnelle. «Nous demandons surtout la suppression de la restriction relative aux guides non brevetés ou un moratoire concernant le personnel salarié ou bénévole actif dans ces associations et ne disposant pas de brevet», indique Benjamin Disteche, juriste à la fédération.

Cette matière étant, depuis ce 1er janvier, compétence régionale, les ministres concernés, Éliane Tillieux et Maxime Prévot, seront interpellés sur la question. La fédération attend qu’ils prennent le problème à bras-le-corps tant la situation actuelle menace la poursuite des activités existantes.

Des résultats plus que probants - 22/01/2015

Dans la région de Charleroi, une dizaine d’organismes d’insertion proposent des formations au permis de conduire pour les plus fragilisés.

Chaque année, ils sont entre 200 et 300, âgés le plus souvent entre 30 et 50 ans, à suivre les cours théoriques, notamment à la Funoc, à Charleroi. Là, 40% des stagiaires en formation n’ont pas leur certificat d’études primaires.

Ce qui suppose un apprentissage adapté à un public qui n’est pas familier à l’outil informatique eu au questionnaire à choix multiple, qui accuse un déficit à la compréhension des consignes et même à des notions de latéralité, explique Joëlle Van Gasse, la directrice. Des modules de 30, 60 ou 90 heures d’apprentissage, voire davantage, sont prévus.

Un taux de réussite moyen qui avoisine les 85%

Le résultat est probant: le taux de réussite atteint 85%. Il est même dépassé par le Groupe animation Basse-Sambre (GABS) basé à Auvelais, où le taux de réussite immédiat, 70%, est dépassé après rattrapage, à 90%. «Une réussite d’autant plus positive que c’est souvent la première fois, pour ce public, qu’il a une réponse positive de la société: la spirale positive est lancée, on peut aller de l’avant», observe Claudio Pescarollo, représentant du GABS.

Du côté des organismes d’apprentissage à la pratique, Mobil’Insert fonctionne avec une base de moniteurs brevetés et surtout volontaires. Les méthodes adaptées sont aussi fructueuses avec 69% de réussite.

Une véritable auto-école sociale pour le public en insertion, qui ne peut payer l’auto-école classique, pourrait voir le jour à l’initiative du GABS. Des contacts sont pris avec le CPAS de Fleurus pour faire accéder des personnes sans emploi à une formation de moniteur. De telles auto-écoles existent en France, pas encore vraiment en Belgique.

B.W. (L'Avenir)

La DH, le jeudi 22 janvier 2015

La Nouvelle gazette le jeudi 22 janvier 2015