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PB- PP BELGIE(N) - BELGIQUE TRIMESTRIEL P912494 ThéâTre | conTe | musique i AnimATions | ATeliers i sTAges enfAnTs-Ados PHIL’ CONDUCTEUR N°67 déc. 2019 Drôles De noms, (sur)noms De Drôles : les sobriquets Dans nos villages TRIMESTRIEL DU CENTRE CULTUREL DE PHILIPPEVILLE illustrateur Loïc Gaume

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PB- PP BELGIE(N) - BELGIQUE

TrimesTriel P912494

ThéâTre | conTe | musique i AnimATions | ATeliers i sTAges enfAnTs-Ados

Phil’ConduCteur

N°67déc. 2019

Drôles De noms, (sur)noms De Drôles : les sobriquets Dans nos villages

trimestriel du Centre Culturel de PhiliPPeville

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Centre Culturel de Philippeville

Les Halles - rue de France 1a

tél. 071-66.23.01info@culture-philippeville.bewww.culture-philippeville.be

www.facebook.com/centreculturel.dephilippeville

Éditeur responsableHélène Josse

Coordination/Rédaction finaleHélène Josse, Thierry De Vriese,

Tiphanie LoicqAdresse de rédaction

[email protected] en pageElisa Bouché

Heures d’ouvertureDu lundi au vendredi

De 9h à 12h30 et de 13h à 16hEn période de vacances scolaires

de 9h à 12hAccessible aux personnes

à mobilité réduite

Préavis de canicule, en janvier, à Philippeville ! Nous vous fixons rendez-vous le

vendredi 17 janvier pour un événement latino qui mêlera morceaux musicaux de

flamenco et de salsa (interprétés par le Quintet Golpes) et moments de danse

(incarnés par l’école de danse Emergence). Musique (pour les oreilles), danse (pour les

yeux !)… et tapas (pour les papilles !).

Par la suite, si janvier vous donne une bonne « Claque » avec un seul-en-scène décoiffant,

février posera un baume poétique avec la « Douce Heure ». Les chansons de Kuzylarsen

« ancreront les spectateurs dans un contexte imaginaire, un jardin babylonien paisible

alors que le tonnerre gronde, au loin ».

Ce n’est pas tout ! Jetez un petit coup d’œil sur notre programme du 2e semestre (p.35),

il y en aura pour tout le monde ! En espérant vous croiser prochainement, le Conseil

d’administration et toute l’équipe du Centre culturel de Philippeville vous souhaitent des

fêtes de fin d’année, douces et sereines… Que 2020 soit source d’épanouissement, de

divertissement, d’échanges et de rencontres. Que cette année nouvelle soit colorée,

riche en découvertes et en surprises culturelles !

SOMMAIRE

06 Fagnolle

08 Franchimont

09 merlemont

10 neuville

12 omezée

14 PhiliPPeville

16 roly

17 romedenne

18 Samart

19 sArT-en-fAgne

20 Sautour

21 Surice

22 Villers-en-fAgne

23 Villers-le-gAmbon

24 Vodecée

05 dossier

25 aux livreS etc.

26 fAis-moi un conTe

28 quinzAine de lA femme

32 Phestival

33 théâtre à l’école

35 de jAnVier à AVril

25 au Phil’ des mois

Les Dandy Shoes en concert aux Halles en janvier 2019.

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De Jamiolle à Fagnolle, de Roly à Omezée en passant par Philippeville… Tous les habitants de nos villages - ou presque - portent des surnoms.

Ce petit dossier en forme de clin d’œil passe en revue ces sobriquets portés par les habitants des localités gravitant autour de Philippeville.

Sobriquet ou encore « spot », appellation plutôt courante dans ce contexte. Nombre de gens portent ou portaient d’ailleurs des « spots »

Les exemples dans ce domaine sont légion ! Il suffisait souvent de peu de choses.

Un accident, une profession, une anecdote, un détail pouvait valoir un spot à une personne puis à toute une descendance. On dit d’ailleurs des gens portant un « spot » qu’ils étaient « spotés ».

Mais ce ne sera pas le propos… puisque nous nous cantonnerons aux « spots » des villages.

Le caractère incomplet de cette revue des surnoms doit être mis en évidence.

En outre, nous avons parfois relevé des localités pour lesquelles aucun surnom distinctif n’est utilisé, du moins à notre connaissance. Seul l’adjectif dérivé du nom de la localité semble être de mise…

Au-delà des sobriquets, nous avons aussi inclus, lorsque nous en disposions, une note sur l’étymologie du nom porté par le village lui-même. Bonne lecture.

intro

l’arrondissement de Philippeville en 1933

in de SeYn, dictionnaire historique et géographique de la

Belgique, ed. Bieleveld, 1933

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6 7phil’ conducteur 67 i dossier

Fagnollois, Fagnolloises, les Fagnollis, les Fagnollettes… mais encore : les Drôles

Patrick Toussaint est guide touristique. En collaboration avec le Centre culturel de Philippeville, il a édité de nombreuses pla-quettes qui parlent de l’histoire et de l’archi-tecture de nos localités. Selon, lui, il existe deux hypothèses pour éclairer l’origine de ce surnom « les Drôles ».

Fagnolle fut un état indépendant et souve-rain (voir cadre). Ce statut permettait à la localité de s’ériger régulièrement en refuge. Une série de « drôles de gens » ne man-quaient pas de venir demander asile…

La seconde hypothèse se base aussi sur l’indépendance et l’autarcie de ce bout de terre. Le repli sur soi se serait alors traduit

par un phénomène de consanguinité plu-tôt accentué. Les berceaux de Fagnolle ne manquaient donc pas de se remplir d’une « drôle » de progéniture…

fagnolle

Le statut d'Etat Souverain de Fagnolles sera

signé officiellement par l'Empereur d'Autriche,

Joseph II, le 21 mars 1789. Fagnolles sera érigé

en Comté d'Empire : le Comté de Ligne, du nom

de la maison souveraine. En 1797, à la suite

du Traité de Campoformio (Italie), le Comté

perdra sa souveraineté et sera rattaché à la

France (1).

Note étymologique…Fagnolle, serait dérivé du latin « fania » et du roman « faing », deux termes signifiant « fagne », « Fagnolle(s) » est la « petite fagne », un lieu dont les terres boisées et cou-vertes de bruyères se prêtent mal à l’écoulement des eaux et sont donc fangeuses.

(1) Patrick Toussaint ; PROMENADE A LA DECOUVERTE DE L’ANCIENNE TERRE SOUVERAINE DE FAGNOLLES ; Edition Centre culturel Philippeville.

Vue aérienne de Fagnolle.

Construit au 13e siècle, le château a été détruit en 1555, sur les ordres de Guillaume le Taciturne, prince d’Orange.

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Franchimontois, Franchimontoises … mais encore : les D’jins

L’origine serait la suivante. Trois personnes discutaient, un Villersois (Villers-le-Gam-bon), un habitant de Vodecée, ainsi qu’un Franchimontois.

Le citoyen de Villers-le-Gambon, et celui de Vodecée se vantaient de leurs surnoms respectifs : les Tchins (les chiens, en Wal-lon) pour Villers-le-Gambon et les Tchats (les chats pour Vodecée) ainsi que leur rivalité (amicale) : querelles entre Tchins et Tchats, c’est bien connu…

L’habitant de Franchimont leur aurait alors répliqué :

« Des Tchins, des Tchats, à Franchimont, nous ne nous occupons pas de ça ce sont des disputes di biesses (d’animaux, NDLR). Nous, nous sommes des d’jins »

Les habitants de Franchimont insistaient donc sur le fait qu’ils se considéraient comme « des gens », par opposition aux ‘‘animaux’’ de Villers-le-Gambon et Vode-cée.

D’autres échos corroborent cette version, attestant le fait que les djins de Franchi-mont pouvaient parfois avoir un sentiment de supériorité par rapport aux voisins des villages environnants.

franchimont

Merlemontois,

Merlemontoises

...mais encore : les

Culs d’Tchôdrons

Les habitants de Merle-mont avaient l’habitude de ressortir les vieilles histoires, et pas les plus belles (des casse-pieds, en quelque sorte). Comme ils remuaient le fond des vieilles histoires, des vieilles casseroles, on les aurait appelés les « culs d’chaudrons »…

merlemont

Une vue de la rue des Tanneurs. Le château de Merlemont.

La rue du Baron Nothomb (à gauche) et la rue des Corneilles (à droite).

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Neuvillois, Neuvilloises …mais encore : les Tchôdronîs

L’origine étymologique de Neuville est la-tine : « nova villa », ce qui signifie « la nou-velle villa ».

Cette locution « nova villa » a engendré près de vingt « Neuville », rien qu’en Bel-gique francophone !

Le village que nous connaissons reçut l’ad-jonction du « â-Châdron » vraisemblable-ment pour le distinguer des autres localités du même nom.

Quand ? Pourquoi ?C’est probablement au 13e siècle que Neu-ville reçut l’adjonction du « â-Châdron »,

nous apprennent les recherches de Pa-trick Toussaint (2). Le cas échéant, cette adjonction serait à mettre en relation avec l’exploitation du sous-sol pour le minerai de fer dès l’époque gallo-romaine…

L’autre piste, privilégiée par Vital Bonniver, invite à explorer l’un des trésors architectu-raux de Neuville. Sur la place du village se trouve un château. On doit sa construction à la famille des Auxbrebis. Connus depuis le 13e siècle, ils étaient marchands et bat-teurs de cuivre (dinandiers) de génération en génération.

neuville

Dans le livret de Patrick Tous-saint, on apprend que le logis seigneurial (communément appelé « donjon ») est consi-déré comme la construction la plus ancienne. Il remonterait au 16e siècle, période où la famille Auxbrebis acquiert par mariage les seigneuries de Samart mais aussi de Neuville, village voisin. Cette hypothèse s’appuie sur l’existence d’un écu millésimé de 1552 au-dessus d’une entrée primitive du logis seigneurial, Laurent Auxbrebis étant consi-déré comme le promoteur. C’est autour de ce logis que vont s’élever aux siècles suivants les différents bâtiments composant l’actuel « château ferme ».

La villa des MachenéesD’intéressants vestiges d’une villa

romaine se situent au nord de Neuville.

La villa des Machenées a été mise

à jour en 1975. Elle a fait l’objet de

fouilles entre 1988 et 1991. Cette

campagne a notamment permis

de cerner l’envergure de l’édifice.

Couvrant une superficie d’environ un

hectare, la villa constituait un carré de

quelque 150m de côté. Une nécropole à

incinération a été repérée à un peu plus

d’un kilomètre de là, sur le territoire de

Villers-Deux-Eglises.

(2) Patrick Toussaint ; Neuville, promenade à la découverte du pays des « Chaudron » ; Edition Centre culturel Philippeville.

Une charmante ruelle de la localité. La villa des Machenées, auscultée puis enterrée.

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12 13phil’ conducteur 67 i dossier

Omezéens, Omezéennes …mais encore : les Chwarchaus

Les explications ci-dessous s’inspirent de l’ouvrage Omezée, un village oublié ? de Jean-Marie Bouty (3).

La graphie du nom du village a évolué au fil des siècles : ômèzéye et omesees au 13e siècle, homezee et aumezee au 15e siècle. Omezée fait son apparition au 16e siècle.

Les Omezéens sont surnommés les « chwârchaus » ou « écorcheurs d’arbres ». Ce sobriquet évoque le souvenir d’une an-cienne profession forestière autrefois répan-due sur le territoire de la localité : « écor-ceur de tan ». Cette activité, qui consistait à arracher l’écorce des chênes pour la vendre aux tanneries, était exercée par des bûcherons dénommés les « écor-cheurs d’arbres ».

Dans les années septante, avec une popu-lation souvent inférieure à 50 habitants, Omezée est considérée comme la plus pe-tite commune de Belgique. Actuellement,

les quelques vingt-cinq maisons du village et de son hameau abritent une soixantaine d’habitants.

A l’examen des cartes, on constate que les forêts anciennes sont nombreuses sur le territoire d’Omezée. Elles fournissaient ainsi bois de chauffe, de construction mais aussi un supplément de revenus pour les habitants.

Au siècle dernier encore, un travail sai-sonnier s’offrait aux Omezéens qui étaient chargés d’écorcer les chênes afin d’en re-cueillir le tan, écorce broyée qui servait à tanner les peaux.

Le pelage des arbres s’effectuait en mai, à la montée de la sève ; ce travail pénible était réservé exclusivement aux hommes. Vêtu de gros vêtements de toile, chaussé de bottes en cuir à semelles cloutées, armé de son pelou ou peloir appelé aussi petit fiêr, de sa hache (hatcke), d’une scie (saliette)

omezéeomezée

d’une serpe (saurpice), le peleur commençait par enlever l’écorce sur un 1,60 mètre de bas en haut. Ensuite, grimpé sur son échelle ou chevalet, il attaquait la partie supérieure sur 60 cm et terminait par la partie centrale (60 cm). De 7 heures à 17 heures, il fendait l’écorce puis l’écartait à l’aide du pelou.

Rassemblées par les femmes, les écorces étaient envoyées, après sé-chage, vers les moulins afin d’y être broyées. Givet comptait deux mou-lins : le moulin Corbiaux et le mou-lin des Morts. La poudre récoltée était vendue aux tanneries de Surice (celle-ci employait encore neuf per-sonnes en 1896), à Franchimont, à la tannerie de Florennes, sise à Saint-Aubin ou aux tanneries de Givet (tanneries Boucher, Donau, Lefevre).

Cette activité saisonnière assurait un complément de revenus aux bûche-rons et aux voituriers.

(4) Lès Chwarchaus, écorceurs d’arbres, devint le sobriquet des Omezéens.

(3) J-M. BOUTY, R-M. DUEZ-DELPLAN, M. DUEZ ; Omezée, un village oublié ?, Tome 1 ; Edition GEPHIL-ESM asbl, 2014 (4) Fig.II.10. Dessin extrait du LAROUSSE UNIVERSEL, Tome II, Paris, édition 1922, p.714.

L’église vouée à Saint Feuillen.

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omezéePhiliPPeville

Philippevillains, Philippevillaines …. mais encore : les Chitars, les Pèrnèlîs

Les Chitars...Occupons-nous d’abord du premier, les Chitars. Là aussi, deux explications… ou plu-tôt deux hypothèses.

La première évoquerait une tendance à fuir devant la difficulté, les risques. « Chitar » se-rait en quelque sorte synonyme de couard.

« Il y aurait même une anecdote, voire une légende », confirme Jacques Sanglier, « elle parle d’un événement où, assaillis par on ne sait (plus trop) quoi, les édiles de Philip-peville non seulement auraient pris la fuite mais se seraient de surcroît réfugiés dans les toilettes publiques ! »La seconde appellation met en avant une forme de fierté qui trouverait son origine, entre autres, dans la particule « ville ». Le Philippevillain a toujours été (re)connu comme quelqu’un qui n’est pas large pour quoi que ce soit », commente Vital Bonni-ver, ancien échevin. « Parmi les anecdotes qui circulent, il y a notamment celle qui dit que jadis, le Philippevillain n’avait aucun scrupule à embarquer en poche un jeu de clés, histoire que le tintinnabulement évoque

celui de la monnaie… sonnante ! » Conclu-sion. Selon cette version, le « Chitar » est un vantard qui, de surcroît, toujours empoche mais jamais ne dépense …

Les Pèrnèlîs…Il évoque l’abondance de prunelliers qui bordaient certains chemins des cam-pagnes environnantes. André François (asbl Géphil) étaie cette version comme suit.

Lors de certaines fêtes, les commerçants et bourgeois de Florennes invitaient leurs homologues de Philippeville à faire bom-bance en leur offrant mets et autres bois-sons locales. Lorsque les Philippevillains réciproquaient, ils trinquaient avec les Florennois en leur proposant de l’alcool de prunelle… Les Florennois évoquaient dès lors les Philippevillains en utilisant le sur-nom Pèrnèlîs.

Poétesse wallonne très active jusqu’en 2005 (année où elle nous a quitté), Josée Spinoza-Mathot nous emmène indirecte-

ment dans cette version bucolique. Elle nous a en effet laissé, parmi tant d’autres, un recueil de textes wallons pour enfants datant de 1978. Il est intitulé « Tchic-tchac pèrnèlîs ».

Dans la préface, on trouve cette note :La traduction de « Tchic-tchac pèrnèlîs » est « grives litornes ». Celles-ci étaient nombreuses dans la campagne philippevillaine au temps où haies de buissons et pru-nelliers (pèrnèlîs) étaient légion.

Le plan de la place forte en pentagone.

Ancienne poudrière, devenue Chapelle des Remparts.

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omezéeroly

Romedennois, Romedennoises …mais encore : les Brasseurs

Le passé brassicole Romedenne est bien connu. Depuis plusieurs années, le houblon fleurit à nouveau dans les campagnes entre Vodelée et Gochenée et rappelle cette activité d’antan.

La localité a connu plusieurs brasseries en activité, nous rappelle Patrick Toussaint (6). Dans le haut du village, 300m après l’église (en venant de Surice), la rue Octave Targez décrit une courbe accentuée, presqu’un demi-tour. Si on file tout droit (vers Vode-lée) au lieu d’emprunter cette épingle, on trouve sur la gauche une ancienne exploitation agricole construite en plusieurs phases successives.

Pendant plusieurs années, la grange (à gauche de l’actuel cabi-net médical installé dans les anciennes étables) a hebergé un musée des camions de brasserie (voir cadre). C’est derrière la grange et les étables que fut fondée en 1893 par Léon Bouty la brasserie du même nom. Elle cessa ses activités en 1972.

On continue la route vers Vodelée. Après la section très pen-tue, on trouve la fontaine Saint-Pierre, à gauche. En face, la construction massive en pierre calcaire portant le numéro 13 abritait jadis la brasserie Chauvier, créée en 1887. Cette habi-tation est elle-même proche de la salle des fêtes appelée « La malterie », autre évocation du passé brassicole du village…

romedenne

« Gambrinus Drivers Museum »Ce musée fut le premier en Belgique à se consacrer entièrement aux anciens camions de brasserie. Le visiteur pouvait y admirer plusieurs collections sur les moyens de transport en brasserie : camions, documentations diverses, photos, jouets, réclames, ...

Rolygeois,

Rolygeoises

Note étymologique…Roly serait la contrac-

tion de deux radicaux

germaniques : ros (ro-

seau) et laar (clairière).

Le tout signifierait un

endroit au milieu des

bois où poussent les

roseaux. (5)

(5) Patrick Toussaint ; Roly, promenade à la découverte d’une ancienne seigneurie ; Edition Centre culturel Philippeville. (6) Patrick Toussaint ; Romedenne, promenade à la découverte d’un ancien hameau devenu village ; Edition Centre

culturel Philippeville.

Le portail du château-ferme, dont les fondements de l’actuel donjon remontent au 13e siècle.

Vue générale depuis la route de la carrière de Vodelée.

L’étang de Roly.

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Samartois, Samartoises Les Samaritains, Samaritaines

Note étymologique…Les origines de l’appellation Samart re-montent à la fin du 11e siècle (7), époque ayant laissé des archives mentionnant un « chevalier de Saint Mard » dont le village était sous l’autorité de la cour féodale de Morialmé (Florennes). Il faut attendre le 14e siècle pour rencon-trer à nouveau cette appellation « Saint Mard » ou encore « le donjon de Saint Mard ». La tradition locale, relayée par certains historiens, veut que la contrac-tion des termes « Saint » et « Mard » ait donné naissance au nom actuel du vil-lage : Samart.

Samart

Samart, une appellation à travers le temps … (7)Sanctus Medardus, 1149 ; Sammaert, 1362 ; Saint-Mard, 1372 ; Saint-Marc, 1436 ; Sanmarck, 1445 ; Saint-Marcq, 1465 ; Senmars, 1558 ; Saint-Mars, 1569 ; 1696, 1774, Samart; fin du 18e siècle, Samart.

Sartois, Sartoises ...mais encore : les Lapins

La situation géographique de Sart-en-Fagne pourrait être à l’origine du surnom « lapin ». Le village était tellement en retrait qu’il était régulièrement comparé à un ter-rier de… lapin.

La deuxième hypothèse retient que les bois entourant la localité étaient particu-lièrement bien fournis en quadrupèdes aux longues oreilles. « Après la guerre, de nom-breux chasseurs venaient à Sart », explique Jacques Sanglier. « Ils descendaient sou-vent de Charleroi. On raconte qu’ils retour-naient moyennement satisfaits lorsqu’ils avaient aligné moins d’une centaine de lapins au terme d’une battue ». A confirmer, là aussi…

Enfin, pour expliquer le surnom, certains n’hésitent pas à évoquer le haut potentiel reproductif de l’animal. Ces mêmes interlo-cuteurs nous ont promis une analyse com-parative fouillée des statistiques démogra-phiques des villages de cette zone…

Sart-en-fagne

(7) Patrick Toussaint ; SAMART : promenade à la découverte du pays de Saint Médard ; Edition Centre culturel Philippeville.

Une partie du château, côté sud.

Un coin propice à la reproduction ?

L’église dédiée à Saint Médard.

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Sautourois, Sautouroises … mais encore : les Boûs

Le chemin N°7 reliant Vodecée à Villers en Fagne s’appelait la Voie des Boeufs ou l’voye des Boûs, en Wallon, nous rappelle Christian Malburny (Archéophil). La fête de l’Ascension tire aussi son nom de cette appellation.

Et l’appellation « Moissonneurs » ? Actif au sein du comité portant le même nom, Jean-Luc Papart explique qu’elle date de 1978, année de création de l’ASBL pour participer aux fameuses ‘‘Fêtes 1900’’ à Phi-lippeville (mises sur pied dès 1976, NDLR). L’idée était de symboliser la Fête des Mois-sons, notamment par le biais de danses folkloriques.

Note étymologique…Quant à l’origine du nom « Sautour »… Il se-rait lié à l’existence d’un vétéran de l’armée romaine qui se serait appelé Salturnius et aurait reçu ce territoire au moment de prendre sa retraite (8).

Sautour

Suriçois, Suriçoises …mais encore : les Chinarts, les Fromagers

Les Chinarts…Se moque-t-on des gens plus facilement à Surice qu’ailleurs ? La question est ouverte et les informations complémentaires que tout lecteur avisé voudra nous fournir pour-raient, le cas échéant, nous aider à com-prendre pourquoi les Suriçois seraient taxés de Chinarts, c’est-à-dire de moqueurs…

Pour ce qui des Fromagers …Les habitués des chroniques de football ré-gional seront les premiers à vous le confir-mer : impossible de lire un compte-rendu d’un match livré par les « rouge et noir » sans rencontrer l’appellation « Fromagers ». Les footballeurs pataugent dans la gadoue, c’est bien connu mais qu’est-ce que le fromage vient faire dans cette histoire ? Les férus de produits gastronomiques locaux et autres passionnés d’histoire le savent : Surice est par excellence la capitale de la boulette, un fromage frais façonné à la main en petites… boules.

Les propos recueillis en 1975 par René Raiwet, historien local, auprès d’Eugène Burniaux et

d’Auguste Soumoy nous permettent cette parenthèse historique.

A la fin du 18e siècle, les producteurs locaux utilisent le « petit lait » et deviennent des spé-cialistes dans la fabrication de fromage. Ven-dues deux sous, les boulettes s’exportent déjà sur les marchés de Florennes, de Givet ou de Vireux. En 1890, Alphonse Burniaux (le père d’Eugène) commande de la maquée auprès des laiteries de Landrechies et de Dompierre, en France. Le produit voyageait en train jusqu’à Romedenne. Il montait à Surice sur les charrettes.

Surice

(8) Patrick Toussaint ; SAUTOUR : promenade à la découverte d’une forteresse médiévale du Pays de Liège ; Edition Centre culturel Philippeville.

La porte dite «postienne»,reconnaissable à son arc de voûte.

Les ambassadrices de la boulette proposent le fromage dans les paniers traditionnels.

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Villersois, Villersoises … mais encore : les Aragnes

Nous sommes à ce stade en l’absence d’informations pour expliquer l’origine de ce surnom qui évoque l’araignée. L’existence du sobriquet a cependant bien été confirmée par plusieurs interlocuteurs.

villerS-en-fagne

villerS-le-gambon

Villersois, Villersoises... mais encore : les Tchés

D’après Jacques Bernard (9), les « Tchés d’Vilé » est le surnom dont les habitants des villages voisins ont affublé les Villersois. Tentative d’explication, toujours d’après le même auteur…

Le caractère indépendant, l’esprit critique, l’opposition à « l’union » … Tous ces traits auraient amené les villages des alentours à parler des « Tchés d’Vilé ».

Deuxième piste. On raconte qu’un jour, un « Tché » (un copain, un gars) de Villers-le-Gambon passait par Sart-en-Fagne. Complimentant une femme en train de soigner ses choux dans son potager à l’orée d’un bois, il ajouta que c’était dommage que de pareils choux soient mangés par les lapins. « Lapin » est le surnom des habitants de Sart-en-Fagne (village voisin) mais la jardinière n’a pas saisi l’allusion de suite. Une fois « le franc tombé », elle aurait appelé du renfort pour administrer une correction à cet insolent « Tché d’Vilé » qui n’a bien entendu pas demandé son reste.

D’après Jacques Bernard encore et toujours, une troisième hypothèse existe. La plus vraisemblable, d’après l’historien local ! Tout le monde est convaincu que le surnom « Tchés d’Vilé » signifie « chien ». Il n’en serait rien. Un « Tché » serait une appellation débonnaire pour parler d’un copain, d’un gars…

La quatrième hypothèse est plus improbable. Elle pose la question d’un lien avec un certain révolutionnaire argentin coiffé d’un béret… A vous de voir.

(9) Jacques Bernard ; Villers-le-Gambon : Notre vie associative ; Tome III ; Edition Syndicat d’initiative de Villers-le-Gambon ; 2001

En deux coups de cuiller à pot…Pour fabriquer la boulette, on écrème du lait auquel on

ajoute de la présure (sorte de ferment). On laisse cailler

pour obtenir une « maquée » avec laquelle on remplit alors

des sacs de toile qui sont placés dans un pressoir en pierre

une journée durant. On en sort des rondelles qu’on tamise à

la main afin de provoquer une fermentation avant salage.

Notons encore que la flamiche de Dinant est née grâce

à la boulette. Par ailleurs, en 2010, la Direction générale

de l’Agriculture, des Ressources naturelles et de

l’Environnement (DGARNE) a reconnu pas moins de sept

Indications géographiques protégées (IGP), correspondant

à autant de territoires, dont ceux de Surice et de

Romedenne.

Un village d’Aragnes ? On attend toujours l’explication.

Dans le Phil’ Conducteur n°30 (2010), notre dossier consacré aux produits du terroir contenait un article intitulé « Touche pas ma boulette ! » précisant que Surice n’a pas le monopole de la boulette. En effet, le célèbre fro-mage est aussi une des cartes de visite de Romedenne.

Toujours fabriqué à l’heure ac-tuelle, le célèbre fromage a no-tamment été l’ambassadeur des Suriçois dans bien des circons-tances. C’était le cas lors des « Fêtes 1900 » organisées à Phi-lippeville à l’époque de la fusion des communes.

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24 phil’ conducteur 67 i dossier 25

Vodecéens, Vodecéennes … mais encore : les Tchats

Selon d’aucuns, le surnom des habitants de Vodecée ne serait pas à aller chercher très loin. A deux kilomètres, pas davantage. Les habitants de Villers-le-Gambon étant surnommés les Tchins (chiens, en wallon), il suffisait de rebondir sur la rivalité des habitants des deux villages pour désigner habitants de Vodecée avec le surnom « tchats » (chats, en walllon). Selon d’autres - Francy Lequeut, de la troupe dramatique « Les D’jones Tchats », fait partie de ceux-là -, cette fameuse rivalité n’est pas due au hasard : un fait historique précis l’a déclenchée et cristallisée.

Une légende raconte que vers 1740, le seigneur de Villers-le-Gambon décida de combattre le seigneur de Vodecée afin d’acquérir la plaine du lieu-dit «La Marcelle». Le motif était simple. Appartenant à Vodecée, ce territoire de quelque trois cents hectares revêtait une importance stratégique cruciale ! Il recelait un sous-sol riche de nombreuses sources alors que Villers-le-Gambon manquait d’eau… Le seigneur de Villers perdit la bataille et Vodecée conserva ses sources.

Et le seigneur de Villers-le-Gambon d’interdire à ces concitoyens tout contact avec les citoyens de Vodecée ! Des familles ont été déchirées, des amours rompus… De façon on ne peut plus pragmatique, les seigneurs des deux villages ramenaient la diplomatie locale à une image limpide. « Les dgins di Vodecée èyèt di Villérs deuvneûent yesse intes zells comme tchins èyèt tchats ! ». Ce qui veut dire en substance : les gens de Vodecée et ceux de Villers doivent se comporter entre eux comme chiens et chats…

Francy Lequeut précise encore que depuis près d’un siècle, le château d’eau de Vodecée est alimenté par une source qui jaillit dans le sous-sol qui fit l’objet du contentieux...

vodecée au Phil’ deS moiS

aux livreS etc.(dés)Ordre

Tous les deux ans, les Centres culturels et bibliothèques de Florennes, Walcourt, Doische et Philippeville proposent des animations en classe autour de la lecture, l’écriture et la création d’un livre sur une thématique commune.

Pas moins de 76 enfants ont participé aux trois rendez-vous durant les mois d’octobre et novembre. Les classes de 2ème et 3ème maternelle et 1ère et 2ème primaire de l’école communale de Surice, la classe unique de primaire de l’école de Jamagne et une classe de 3ème primaire de l’Athénée Royal de Philippe avaient répondu à l’appel.

Pour cette année scolaire, le thème de l’ordre et du désordre a été choisi.

La thématique a d’abord été explorée à travers quelques livres qui sont eux-mêmes construits « différemment » : des livres languetés, des « Cherche et trouve », des livres avec intrus, des livres d’artistes, … mais aussi à travers des petits exercices et jeux théâtraux, d’oralité et d’art plastique.

Pour certains enfants, le travail artistique

suivait la logique du travail d’Ursus Wherli qui trie les éléments d’une œuvre d’art, en les classant selon un ordre choisi et les organise différemment pour en constituer un nouveau tableau.

Pour les maternelles, c’est vers un abécédaire que nous sommes partis…

Tous les enfants ont reçu le livre qu’ils ont créé de manière collective.

Du 23 au 27 mars, nous invitons les classes de primaire des différentes communes à venir participer à différents ateliers autour de cette thématique. Au programme : atelier philo, écriture, art plastique, lecture, conte, théâtre et jeux.

Quatre-vingts enfants de Philippeville peuvent participer à cette journée prévue le 29 mars au Foyer culturel de Florennes. Les 5ème et 6ème de l’école de Surice ainsi que les primaires de l’école de Romedenne et de Sautour ont déjà répondu à l’appel.

Au total, près de 650 enfants auront participé au projet.

L’église Sainte Geneviève.

Phil’ ConduCteur 67 i au Phil’ des mois

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26 Phil’ ConduCteur 67 i au Phil’ des mois

faiS-moi un conteitinERRANCEs

Pour prendre part à ce 26e concours, Fais-moi un Conte vous embarque sur les grands chemins. Ceux de ou

des itinERRANCEs. Mot-valise qui ras-semble « itinéraires » et « errances », itinER-RANCEs se conjugue(nt) à l’échelle per-sonnelle comme au niveau planétaire.

Nous avons tous un parcours temporel : depuis la naissance jusqu’à la mort, du moins physique. Il en va de même dans l’espace. Du casanier au globe-trotteur. Du réfugié à l’hébergeur. Chacun sa façon d’avancer et de tracer son itinéraire.

Qu’il s’agisse d’un individu ou d’un peuple, nos trajets sont souvent peu rectilignes. Carrefours et bifurcations interrogent tan-tôt la perplexité, tantôt la force, tantôt la faiblesse de l’homme, en cheminement perpétuel. Pour d’aucuns, l’errance prendra la forme radicale et violente d’un déracine-ment au bout duquel il n’y aura peut-être pas d’accomplissement…

A la merci des errements, nos certitudes

font souvent place aux errances. En effet, les parcours tombent dans les mêmes ornières que les apprentissages, jalonnés par des balais d’aller-retour plus ou moins longs, plus ou moins concluants. La marche arrière n’est jamais bien loin. Sans oublier que nos itinERRANCEs sont aussi réguliè-rement intellectuelles et pas uniquement géographiques. Et si l’errance était une res-piration ? Un droit ? Le rêve et l’épanouis-sement sont peut-être à ce prix…

Le thème itinERRANCEs attend donc les migrateurs amoureux de l’écriture mais surtout de l’oralité au tournant de la créa-tivité. Les finales qui se tiendront les 20 et 21 mars 2020 ponctueront ce 26e voyage artistique. Pour certains, cet aboutissement sera seulement un point de départ. Fais-moi un Conte reste une aventure suscep-tible de se prolonger. Le concours organisé par le festival de Chiny est une escale pos-sible.

TEXTES À RENDREPOUR LE 31.01.2020FINALES LES 20 ET21.03.2020

V I L L A G E D U C O N T E E N E N T R E - S A M B R E - E T - M E U S E

SURICE

EchéancierEnvoi des textes pour le 31.01.2020Présélections connues pour le 21.02.2020Formations individuelles les 1.3, 8.3. et 15.3.2020 (des modifications restent pos-sibles)Finales : 20 et 21 mars 2020La réception du conte fait office d’inscription. Elle

est gratuite. Chaque participant enverra :

1- son texte DACTYLOGRAPHIE en six exem-plaires ; (même s’il est aussi envoyé par mail)

2- une enveloppe timbrée à son adresse ;

3- un formulaire d’inscription (un par conte) dû-

ment complété à “Fais-moi un Conte”, rue de

France, 1a - 5600 Philippeville.

Org. : La Surizée asbl & Centre Culturel de Philippeville

Infos au 071-66.23.01 ou sur www.culture-philip-peville.be

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2928

manière paradoxale, c’est dans le champ des pratiques médicales et de soin que les inégalités liées au genre trouvent égale-ment une place choquante.

Prendre soin, bien traiter, respecter la di-gnité et l’autonomie, accompagner avec bienveillance : la relation de soin se veut orientée vers le bien du patient. C’est à pre-mière vue une évidence que de l’énoncer. Pourtant, et c’est un constat tout aussi « ordinaire », la violence fait régulièrement irruption dans le contexte général des soins de santé et les femmes particulièrement y

subissent un traitement de défaveur.

Domination masculine inscrite dans les institutions, violences obstétricales, femmes moins bien soignées que les hommes, misogynie médicale… Comment y remédier ? Est-il possible de transformer la culture du soin ?

Conférence à 13h30 pour les classes de 5ème et

6ème secondaire, uniquement sur réservation au

071/66.67.78

Conférence à 20h pour le tout public

ExPO/ANIMATIONSDu lun 02 au Je 12.03 « Willy Peers, un humaniste en médecine », exposition du CAL de Namur.

Willy Peers. Un nom qui a un sens parti-culier dans l’histoire namuroise. Celui d’un temps où le combat d’un homme, d’un médecin, d’un militant humaniste et libre-penseur, a placé Namur à la pointe de la marche longue, lente, difficile, précieuse, pour l’émancipation et l’autonomie des femmes. L’Autonomie et l’émancipation. Pas seulement l’interruption volontaire de

grossesse. L’Engagement – jusqu’à assu-mer ses actes en prison – pour la libéralisa-tion de celle-ci n’était que la conséquence logique, la suite inéluctable des convictions radicales de Willy Peers pour rendre la ma-ternité plus facile et plus responsable.

L’exposition propose un itinéraire historique retraçant au travers de documents icono-graphiques, photos, brochures, coupures de presse,… la vie du Docteur Peers et son œuvre médicale, éthique et humaniste.

Des animations évoquant les différentes méthodes de contraception, le choix pa-rental, l’amour et la sexualité.

Accessible aux adultes et au public scolaire (dès la

5ème secondaire).

Visite libre ou avec animation (1h30).

• En semaine de 8h30 à 16h30.

• Mercredis 11.03 après-midi et en soirée.

Uniquement sur réservation :

071-66.67.78 ou 0474-63.95.03

Du 02 au 12 mars 2020

Quinzainede la femme

« IVG : Dans mon ventre, c’est chez moi»santé – genre – éthique

A l ’occasion de la Journée Internationale des droits des Femmes, la Maison de la Laïcité de Cerfontaine - Florennes – Philippeville – Walcourt, Latitude Jeunes, les Femmes Prévoyantes Socialistes, le Centre de Planning familial du Réseau Solida-

ris et le Centre Culturel de Philippeville proposent en partenariat une série de manifesta-tions gratuites autour du thème de l’Interruption volontaire de grossesse.

EN OFF Le 18.02 à 20h en tout publicConférence « IVG : Ethique, genre et santé » du Docteur Lossignol, chef de clinique à l’Institut Jules Bordet, responsable de la Clinique de la douleur et de la consultation médico-éthique.

Depuis longtemps la santé des femmes est soumise à des pressions psychologiques et sociales fortes, à un contrôle moral, nor-matif et autoritaire. Leur rôle crucial dans la reproduction semble étroitement lié à la surveillance de leur corps « fait objet ». De leur corps, mais aussi de leurs attitudes, choix et comportements : tout se passe comme si les femmes n’avaient qu’un

droit de regard conditionnel sur leur santé sexuelle et reproductive.

Les facteurs déterminants de la santé sont d’une part biologiques et génétiques et, d’autre part, sociaux, culturels, écono-miques et environnementaux. Que ce soit sur le plan biologique ou celui des contin-gences qui déterminent notre naissance, nous ne sommes pas égaux, ni égales. De

Phil’ ConduCteur 67 i au Phil’ des mois

Willy Peers.

L’IVG au coeur des débats.

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PRéSENTATION DES LIVRES« ELEPHANTINE » ET « RENARDO », AVEC L’éDITEUR « NEZ à NEZ ». Me 4.03 à 13h30

Ces deux livres à portée pédadogique expliquent aux enfants leur sexe et leur constitution. Les livres sont conçus pour être utilisés comme supports, pour aborder ces sujets à partir d’informations correctes, dans une perspective de prévention, d’épa-nouissement et de respect des différences.

Réalisés par 2 artistes belges, Laurent Car-pentier à l’illustration et Natacha De Locht à l’écriture.

Par le biais d’une scène tirée du quotidien, Eléphantine se confie à sa grand-mère à propos de son sexe. La grand-mère lui répond en toute simplicité, avec tendresse,

poésie, amour et complicité. Elle lui explique son sexe et sa constitution en abordant les notions de plaisir (à manger un morceau de gâteau, à faire des câlins...), d’intimité (à titre préventif, à respecter chez les petits comme chez les grands) et de consente-ment mutuel (chez les adultes, car cette notion doit être intégrée dès le jeune âge).

Possibilité de repas à partir de 12h30, sur réser-

vation.

Présentation du livre et interventions de 13h30 à

15h30.

A destination des professionnels : instituteurs, bi-

bliothécaires, Maison de jeunes, infirmières, PMS, …

30 31Phil’ ConduCteur 67 i au Phil’ des mois

VERNISSAGE ET CONFéRENCE de Sylvie Lausberg, Directrice Etude & Straté-gie au CAL, présidente du Conseil des Femmes Francophones de Belgique et copré-sidente de la commission nationale d’évaluation de l’IVG.Lu 2.03 à 19h

Vernissage de l’exposition « Willy Peers, un humaniste en médecine » avec lecture de témoignages. Conférence « Enjeux poli-tiques relatifs à l’IVG en Belqique » par Syl-vie Lausberg. La conférencière reviendra sur les conditions de vote de la loi de 1990, de celle de 2018 et 2019 avec un aperçu des modifications apportées en regard des

revendications transmises en commission justice par les experts auditionnés mais par rapport aux besoins des femmes, des médecins et des professionnels de terrain.

Vernissage à 19h - Conférence 19h30

Conférence pour le public scolaire à 13h30, unique-

ment sur réservation au 071-66.67.78

JOURNÉEINTERNATIONALEDES DROITS DES FEMMES

DE LA FEMMEQUINZAINEEXPO - ANIMATIONS - CONFÉRENCE

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3332 Phil’ ConduCteur 67 i au Phil’ des mois

théâtre à l’écoleChaque année, tous les enfants de maternelle et de primaire des entités de Couvin, Doische, Nismes, Walcourt et Philippeville ont l’occasion d’aller voir un spectacle de qualité au Centre culturel Action-Sud à Nismes. Depuis l’an passé, le Foyer culturel de Florennes nous a rejoint. Les spectacles sont sélectionnés lors de la semaine des rencontres Théâtre Jeune Public à Huy (fin août) ou encore lors du Festival Noël au Théâtre à Bruxelles. Les équipes des Centres culturels mettent en commun leurs coups de cœur, critiques et remarques afin de choisir les spectacles qui seront proposés aux enfants de maternelle et primaire.

Au total pour cette année : 33 représentations données en 17 jours devant 5050 enfants, tous âges confondus.

Pour les classes de Philippeville : Accueil et 1ère maternelle, le 24 janvier : Cache-Cache, par le Théâtre La Guimbarde.

« Cache-cache » explore le rituel convoqué lors du jeu de «cache-cache» : la peur, l’excitation, la surprise, la joie. Seul ou à plusieurs. Une invitation poétique

à retrouver la joie de se cacher pour mieux se découvrir. Les yeux grands ouverts.

Echéancier• 25 avril 2020 : date limite de dépôt des

dossiers de candidature• Mai 2020 : présélection et impression

des oeuvres sur base des dossiers soumis. Les candidats seront informés par courriel de la présélection du jury.

• Juin 2020 : seconde réunion du jury pour sélection des lauréats

• Vendredi 19 juin à 19h : vernissage et proclamation des lauréats

Infos et inscriptions : www.phestival.be

« Le Sport »Pour mémoire… 2020 verra donc le retour du Festival photo de Philippeville.

Le Festival, ou plutôt PHestival (PH pour PHilippeville et pour PHoto) se décline désormais en biennale autour d’une thématique fédératrice. En 2018, la Wallonie insolite était le fil rouge. Le festival 2020 mettra le sport à l’honneur.

Tout l’été prochain, le PHestival offrira aux visiteurs une expérience photographique diversifiée : ateliers et conférences avec des professionnels… et concours « photo » ouvert à tous, à commencer par les amateurs et les artistes régionaux, qu’ils s’adonnent individuellement à cette passion ou qu’ils gravitent autour des clubs de photographie et autres cours du soir.

Cette dynamique déclinera la thématique du sport et s’étalera du 19 juin au 19 septembre.

Soutenu par plusieurs partenaires, dont les Cours du soir de Philippeville (I.E.P.S.C.F.), cet événement est organisé par le Centre Culturel, l’Office du Tourisme et la Ville de Philippeville, avec l’aide de nombreux bénévoles. Voici les principales modalités pratiques à suivre pour participer au concours.

Inscription L’inscription est gratuite et se fait en ligne via le site web.Le candidat propose de 1 à 10 photographies maximum.Chaque photographie présentée devra appartenir à une seule des catégories suivantes (selon le choix de l’auteur, au moment de l’inscription) :1. Le fair-play2. En équipe3. L’effort4. L’audace5. Plein la vue !6. Photomontage (tout est permis !)7. Smartphone (photo réalisée à l’aide d’un téléphone)8. ...le sport vu autrement

Partie de cache-cache en vue pour les plus petits.

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34 Phil’ ConduCteur 67 i au Phil’ des mois

2ème et 3ème maternelle, le 24 janvier : Habanera, par la Cie Muzik-E-Motion. Spectacle de théâtre musical. Dans sa petite maison, un monsieur joue de la contrebasse. Tous les jours, il rejoue le même morceau.Mais il se sent un peu seul. Il voudrait rencontrer quelqu’un avec qui faire de la musique. Alors il laisse une petite annonce : « musicien travailleur - cherche chanteuse bonne voix - pour chanter Habanera – pas sérieux s’abstenir ».Arrive une femme. Elle a fait un grand voyage. Elle tombe sur l’annonce qui l’emmène jusque chez lui. C’est le coup de foudre. Mais dans cette petite maison, il n’y a pas vraiment de place pour elle et tout ce qu’elle touche est accueilli d’un « non ». « Non, ça on ne peut pas toucher ! Non, là, on ne peut pas s’asseoir ! Non, la fenêtre, on ne peut pas l’ouvrir, Non, la contrebasse, c’est à MOI! »Ensuite, ils essayent de faire de la musique ensemble, mais chaque fois qu’elle ouvre la bouche, il l’interrompt. « Non, ce n’est pas comme ci, ce n’est pas comme ça, etc. » Pendant ce temps, la tempête menace, le vent se lève et profite de la fenêtre ouverte pour s’infiltrer dans la maison.Les partitions s’envolent. Ils partent dans la

tempête pour les récupérer.Pris tous les deux dans l’ouragan qui efface tout sur son passage, il n’est plus temps de savoir qui a raison, ils doivent s’allier pour s’en sortir.Un nouveau voyage commence pour eux.Suite au spectacle, les groupes qui le souhaitent peuvent bénéficier d’une animation musicale en classe, proposée par l’asbl Vitamin’music.

Primaires, les 23, 27 et 31 mars : Grou !, par la Cie Renards.« J’ai une histoire à vous raconter.L’histoire de la nuit où j’ai eu 12 ans.Alors, on imagine que je suis en pyjama, hein, et que j’ai exactement 11 ans et 364jours. Je viens de me lever de mon lit, en pleine nuit, et sans faire de bruit je me suisfaufilé dans la cuisine… L’horloge va bientôt sonner minuit, j’ai tout juste le temps defaire comme m’a appris ma Mamie, penser fort à mon voeu et souffler mes bougies...C’est parti! »Les Renards vous invitent à un voyage épique à travers le Temps, à la rencontre de nos origines et de nos ancêtres. Une ode à la vie humaine et son évolution tantôt absurde, tantôt magique. Excitation de la curiosité pour une joyeuse marche vers l’Avenir.

HABANERA

Un spectacle de théâtre musical pour tous, à partir de 4 ans Création 2017

de janvier à avril

mu

siq

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dan

se ven 17.01 - 20H00evenement latinoLe quintet Golpes avec Emergence studio et Loreda

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tre dim 26.01 - 16H00

Claquede et par Benoît Verhaert

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ue ven 07.02 - 20H00

le long de ta douCeur par kùzylarsen

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e lun 27.01 - 14H00en route vers ComPostelle

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e lun 17.02 - 14H00vietnam

film

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ven 13.03 - 20H00la Caravane du CourtCourts métrages en présence des réalisateurs

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du 06 au 10.04stages de PrintemPsNature et expressions - 3 à 12 ans

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C E N T R E C U LT U R E LRUE DE FRANCE 1A - 5600 PHILIPPEVILLE

t é l . 0 7 1 - 6 6 . 2 3 . 0 1 | i n f o @ c u l t u r e - p h i l i p p e v i l l e . b e

w w w . c u l t u r e - p h i l i p p e v i l l e . b e | w w w . f a c e b o o k . c o m / c e n t r e c u l t u r e l . d e p h i l i p p e v i l l e