Pathologie inflammatoire des glandes salivaires
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Pathologies inflammatoires des glandes salivaires
Plan Définition - Généralités Anatomopathologie Etude clinique Formes cliniques Diagnostic Evolution – Complications Traitement Conclusion Bibliographie
Définition - Généralités Le terme de sialites regroupe l’ensemble de la
pathologie inflammatoire des glandes salivaires.
GS principales , paires: parotides, sous-
mandibulaires et sublinguales Lorsque l’inflammation est essentiellement
parenchymateuse, c’est à dire acino-canaliculaire, il s'agit d’une sialadénite.
Si l’inflammation est essentiellement canalaire, c’est une sialodochite mais, il existe des sialites mixtes, parenchymateuses et canalaires, d’emblée ou secondairement.
Rappels Divisées en 02 groupes : GS principales et
accessoires GS principales , paires: parotides, sous-
mandibulaires et sublinguales 02 types de cellules acinaires : séreuses
(sécrétion aqueuse) et muqueuses (sécrétion visqueuse)
Rôle : mastication, déglutition, anti-infectieux, anti-caries et élocution
la forme clinique commune est celle de l’enfant, à localisation essentiellement salivaire
Rappels
Rappels
Anatomopathologie
Anatomopathologie
Etude clinique : Parotidite ourlienne chez l’enfant
La forme clinique commune est celle de l’enfant, à localisation essentiellement salivaire
Incubation : silencieuse, de18 à 21 jours Invasion : courte durée, 24 à 36 h, souvent inaperçue.
- phase de grande contagiosité : fièvre,malaise, otalgie surtout lors de l’alimentation ou provoquée par la palpation de la parotide, une sécheresse de la bouche et une rougeur autour ducanal de Stenon.
- Ces signes commandent l’isolement. Phase d’état : parotidite.- Douleur périauriculaire exacerbée par la mastication.- La tuméfaction parotidienne d’abord unilatérale sous
une peau luisante, comble le sillon rétromandibulaire et soulève le lobule de l’oreille,elle est rénitente et très sensible. La parotidite se bilatéralise en 2 à 3 jours « visage de poire ».
Signes cliniques
Les orifices des canaux de Stenon sont rouges et turgescents =Signe de Morson.L’atteinte des glandes sublinguales et sous mandibulaire estfréquente.Les signes généraux sont variables d’un sujet à l’autre : Pharyngite, fièvre, céphalées, bradycardie…
Le diagnostic est essentiellement clinique et le recours à la biologie ne se conçoit que devant une forme atypique.L’hyperamylasémie et la leuconeutropénie ont une faible valeur d’orientation.Le cytodiagnostic sur la salive montre des cellules épithéliales glandulaires avec lyse nucléaire et inclusions protoplasmique.
L’isolement du virus ourlien, au bout de 8 jours, dans la salive confirme le diagnostic.
Examens complémentaires
Formes cliniquesSialites infectieuses
Sialites viralesCytomégalovirus : la primo-infesction à CMV est quasiment toujours
inapparente, environ 50 a 80 % des adultes auraient une séroréaction positive.La sialite à CMV affecte la femme enceinte et les immunodéprimé par réactivation
virale.L’atteinte parotidienne est plus fréquente chez l’enfant, alors qu’elle concerne le
plus souvent la glande sous mandibulaire chez l’adulte.Le diagnostic repose sur la détection d’inclusions cellulaires intranucléaires
caractéristiques dans la salive.
Autres sialadenites virales : La pharyngite vésiculeuse de l’hérpangine ( virus coxackie A ), les infections par
échovirus, les infections par le virus de la grippe ( influenzae A), de la MNI peuvent s’accompagner de parotidite subaiguë.
Enfin le VIH peut engendre des parotidites chroniques non spécifiques
Sialites batériennesA l'état normal, la salive est stérile dans les accini et les canaux efférents.L'infection des canaux et du parenchyme salivaire peut être ascendante(d'origine buccale), hématogène, ou encore par effraction d'une infectionde voisinage (cellulite de la face, adénite intra-parotidienne,...) parotidites aiguës à becteries pyogenes banales de
l’adulte : Le mécanisme d'infection par voie ascendante canalaire paraît
prépondérant,corrélé généralement à une flore polymicrobienne, à prédominance streptococcique. Les parotidites hématogènes sont monomicrobiennes.
L’infection en l’absence de traitement adapté, évolue vers la suppuration avec parfois fistulisation cutanée.
Formes cliniquesSialites infectieuses
Sialites batériennesDivers facteurs favorisent le développement de l'infection :· l'hyposialie des opérés, des déshydratés et des malades traités parmédicaments inhibiteurs de la salivation ;· le mauvais état buccodentaire· l'immunodépression spontanée (personne âgées, SIDA),ou induite(immunodépresseurs).- dans les formes typiques on retrouve :fièvre avec pouls en rapport/ ladouleur parotidienne, otalgie exacerbée par la mastication/un trismusmoyen/la tuméfaction de la parotide sous une peau érythémateuse ouviolacée qui adhère aux plans profonds/Une paralysie faciale est rare maispossible. L'examen endobuccal montre l'ostium du canal de Sténon rougeet turgescent, qui laisse sourdre du pus ou de la salive mucopurulente.L’infection en l’absence de traitement adapté, évolue vers la suppuration
Formes cliniquesSialites infectieuses
Formes cliniquesSialites infectieuses Sialites batériennes
parotidites récidivantes de l’enfant :
C'est une affection non exceptionnelle. A son début, elle est souvent confondue avec les oreillons.Les bactéries en cause sont presque toujours à Gram positif : streptocoques , pneumocoque et staphylocoque.
Le premier épisode de parotidite souvent vers l'âge de 4 ou 5 ans.débt est marqué par l'apparition rapide, souvent au cours d'un repas, d'une tuméfaction parotidienne unilatérale partielle, douloureuse et ferme.l'examen endobuccal et l'expression manuelle douce de la glande issue par l'ostium du canal de Sténon, qui n'est pas forcément rouge, d'un peu de salive mucoïde contenant quelques petits grumeaux de pus..
Formes cliniquesSialites infectieuses
La sialographie, au lipiodol ultrafluide, objective de multiples petites ectasies appendues aux canalicules(image « d’arbre en fleure » ou de «plomb de chasse »).
Le canal de Stenon et les canaux efférents contrastent par leurs apparentes normalités lors de cet examen.
La guérison clinique survient classiquement à la puberté, laissant suppose un rôle hormonal dans cette pathologie
Formes cliniquesSialites infectieuses
Sialadénites aigues du nouveau né :La cavité buccale stérile à la naissance est contaminée en quelques heurs par des staphylocoques et des streptocoques. Rarement, souvent quand les anticorps maternels font défaut, une parotidite ou une submandibulite unilatérale suppurée peut survenir.
Parotidites chroniques de l’adulte :Il ne s’agit pas d’une entité clinique, mais qui correspond plutôt à l’aboutissement d’accidents de rétention salivaire répétés ou de parotidites récidivantes de l’enfant qui perdurent au-delà de la puberté.
Formes cliniquesSialites infectieuses
Sialadénites spécifiques :
Sialadénites tuberculeuses : Bien que rares, elles restent encore d’actualité. Dans plus de 2/3 des cas, elles affectent la glande parotide.
Touche préférentiellement les ganglions intraparotidiens plutôt que la glande elle-même.
Il s’agit le plus souvent d’une atteinte secondaire par voie hématogène ou lymphatique.
Cliniquement, elle se révèle sous la forme d’un nodule froid de la loge svt prè-tragien, qui subit un ramollissement caséeux central et qui peut évoluer vers une fistulisation cutanée.
Formes cliniquesSialites infectieuses
Sialadénites spécifiques :
Sialadénites tuberculeuses :
Le diagnostic de certitude repose sur la cyto-ponction et l’identification du BK après mise en culture du caséum sur milieu de Lowenstein
L’echographie:plusieurs nodules+ caseification.
La sialographie peut montrer : une image d’empreinte dans le parenchyme glandulaire ou des extravasations de produit de contraste, en flaque, plus caractéristique de la phase de ramollissement.
Formes cliniquesSialites infectieuses
Sialadénites à mycobactéries atypiques (MAC) :
Chez le très jeune enfant, il est décrit des parotidites à mycobactéries atypiques ( mycobacterium flavescens ). Ces sialadènites parotidiennes se présentant avec un tableau clinique superposable aux sialadénites tuberculeuses.
Leur évolution clinique se fait vers une guérison spontanée par fistulisation.
Sialadénites syphilitiques :
Exceptionnelles, elle se présentent comme une tuméfaction inflammatoire bilatérale de la glande parotide ou submandibulaire, peu symptomatique tant qu’il n’existe pas de surinfection bactérienne.
Le diagnostic repose sur les tests sérologiques.
Formes cliniquesSialites infectieuses
La sialadénite sublinguale réalise une inflammation chronique chez une femme de plusde 50ans, favorisée par l’involution glandulaire et les traumatismes à répétition(prothèse dentaire).
Elle se présente sous la forme d’une tuméfaction latérale indurée peu sensible duplancher buccal, qui soulève la crête salivaire, dont le diagnostic différentiel avec uneaffection sous-mandibulaire peut être difficile. Cependant, la salive exprimée à l’ostiumde Wharton reste claire. L’échographie permet d’éliminer une lithiase salivaire.
Les sialadénites des glandes salivaires accessoires palatines peuvent être observéeslors de l’intoxication tabagique sous la forme de papules ombiliquées par des orificescanalaires érythémateux.
Sialadénites de localisations plus rares :
Sialites infectieuses
Sialites par sialose systémique
Formes cliniques
Syndrome de Gougerot Sjögren:
Le désordre immunlogique le plus fréquemment associé à une atteinte des glandes salivaires, caactérisé par ne destruction des glandes exocrines,médiée par les lymphocytes. Il peut être primtif ou secondaire (avec atteinte articlaire = PR )90 % des cas surviennent chez la femme. L’atteinte uni- ou bilatérale peut être permanente ou intermittente.Des tests sont à réaliser : test de Shirmer (85 % de Sp et de Se)La bopsie des glandes labiales est utile au diagnostic qui est basé sur un ensemble de critères
Sialites par sialose systémique
Formes cliniques
Syndrome sec
Sialites par sialose systémique
Formes cliniques
Sarcoïdose:
Granulomatose polyviscérale dont la cause reste inconnue. Elle touche les glandes parotides dans 1 à 4 % des cas, et elle est bilatérale dans 2/3 des cas, les GSA dans 50 %. La fièvre uvéo-parotidienne ou syndrome de Heerfordt est une forme rare de la maladie
Le bilan général fait appel à un examen clinique (érythème, nodules, hépatosplénomégalie), à l’imagerie du thorax et d‘autres tests biologiques (IDR à la TBC, VS, Ca++, EPP, dosage de l’EC de l’angiotensine.
Il est complété par une BGSA.
Formes cliniques
Positif : essentiellement clinique
Différenciel : les autres affections non néoplasiques (dystrophiques, obstructives, de rétention/extravasation), et néoplasiques
Diagnostics
Elle est bénigne. Cependant, des complications à court et à long terme peuvent survenir
Evolution - ComplicationsEvolution
Complications- Formes infectieuses : passage à la chronicité- Formes sysémiques : risque de transformation maligne en cas
de syndrome sec
Buts: -Soulager le malade - Éviter les complications. - Obtenir une guérison.Moyens: - Médicaux : Antalgique, anti-inflammatoires, antibiotiques. - Chirurgicaux
Traitement
Oreillons
-Isolement du malade ( éviction scolaire de 15 jours).-Repos au lit, antalgiques..-En cas de thyroïdite associée, les corticoïdes peuvent être utilisés.-Les sialagogues parasympathomimétiques (teinture de jaborandi,Génésérine)sont capables de raccourcir la phase de déficit salivaire et de stase canalaire.
La prophylaxie consiste en une vaccination, par un vaccin vivant atténué (R.O.R ) en injection sous cutanée à 9 mois avec un rappel à 11 ans.
TraitementIndications
Traitement
Parotidite aigüe microbienne:
Péventif: supprimer les causes d'infection buccale, favoriser une bonne sécrétion salivaire (réhydratation).
Curatif : il est avant tout anti-infectieux : Amoxicilline+Clavulanique, Prestinamycine, Rovamycine. On peut utiliser les sialgogues.
En cas de collection purulente, le drainage s'impose.
Indications
Parotidite bactérienne chronique de l’enfant: -Chaque épisode est abrégé par l'antibiothérapie générale +Génésérine
-Les traitements locaux possibles:
· lavage de la glande par voie canalaire avec de la pénicilline est réalisable dès l'âge de 5 ans. Des séries de 3 lavages, à quelques jours d'intervalle, et répétées systématiquement tous les trimestres contribuent à la régression des lésions.
· mise en place à demeure d'un cathéter dans le canal de Sténon et l'irrigation de la glande pendant une semaine permettent des améliorations spectaculaires.
Sialites suppurée du nouveu-né: antibiotherapie
TraitementIndications
Parotidites microbiennes chroniques de l'adulte:
L'antibiothérapie par voie générale n'est justifiée que
dans les épisodes d'infection aiguë. Des lavages des
canaux avec de la pénicilline sont utiles dans tous les
cas à condition de les répéter 2 ou 3 fois à quelques
jours d'intervalle.
L'exérèse de la glande est souvent envisagée.
TraitementIndications
Sialites tuberculeuses:l’exérèse de la glande atteinte complète parfois le traitement medical anti-tuberculeux.
Sub-lingualite pratiquement toujours chirurgical après une antibiotherapie.
Calcinose : traitements palliatifs médicaux généralement suffisants. ATB en cas de surinfection.
S/manbibulite chronique : trt medical décevant (sialagogue au long cours, ATB), parfois sous-mandibulectomie.
TraitementIndications
Syndrome sec: prescription de salive artificielle, éviter les médicaments xérostomiques, alcool, tabac. Les sialogogues sont limités par leur action bradycardisante.
Sarcoïdose selon l’atteinte systémique, anti-inflammatoires o abstention
TraitementIndications
la pathologie des glandes salivaires comporte des étiologies multiples. Cependant, un diagnostic précoce et une prise en charge adéquate permettent d’obtenir la guérison et d’éviter le passage à la chronicité
Conclusion
Szpirglas H, Guedj A, Auriol M et Le Charpentier Y. Pathologie des glandes salivaires. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés),Stomatologie, 22-057-A-10, 2001, 13 p.
Bibiographie
Merci