Partie I : théories du commerce international

Contexte historique de l’élaboration de la théorie

1. Les gains de l’échange : avantages absolus et comparatifs

2. Les théorèmes d’Heckscher-Ohlin, Stolper-Samuelson et Rybczynsky

3. Le rôle de la demande 4. Le cas particulier de la croissance

appauvrissante5. Concurrence imparfaite et commerce

international

Introduction : Le Contexte de l’Elaboration de la

Théorie

Le débat sur les Corn Laws en Angleterre

Comment remettre au travail la classe rurale et ouvrière « aux bras inoccupés » après l’armistice de Waterloo ?

La loi du salaire naturel

Chroniques namuroises,

Lettre de J. Mill,

Un célèbre graphique démographique (Annuaire statistique de la Belgique, Vol. 1, Bruxelles, Ministère de l’Intérieur, 1870, p.268.)

L’opinion d’A. Smith

« C’est la maxime de tout chef de famille prudent, de ne jamais essayer de faire chez lui ce qui lui coûterait plus cher à réaliser qu’à acheter. Le tailleur n’essaye pas de fabriquer ses chaussures, mais les achète chez le savetier.Ce qui est prudence dans la conduite de toute famille, est rarement folie dans celle d’un grand royaume. Si une contrée étrangère peut nous offrir un bien à moindre coût que nous pouvons nous-mêmes le faire, il vaut mieux l’acheter avec une partie quelconque du produit de notre industrie employée de façon à en tirer un quelconque avantage. » La Richesse des Nations, 1776.

L’été pourri de 1816 à Namur

« Dès juin 1816, les autorités s’inquiètent : la moisson s’annonce médiocre, le prix du grain hausse à chaque marché, la spéculation sur les blés a déjà commencé. En septembre, il est certain que la récolte de la Province de Namur est insuffisante. Les prix montent en flèche (…) Des émeutes éclatent à la halle aux grains, en dépit d’une garde militaire, les marchands soupçonnés d’accaparement sont molestés, ce qui a pour effet de raréfier les approvisionnements. (…) Le mécontentement de la classe peu aisée a augmenté avec la misère affreuse qu’elle éprouve (…) Le prix des grains qui se tient toujours hors de proportion avec celui de la journée de travail (…) entretient du mécontentement parmi le peuple. »

Lettre de J. Mill à D. Ricardo (14/8/1816)

« I have been so much of a hermit since I came here, that I tell you little of the actual measure of distress which is felt in this country. But does not this weather frighten you ? The corn here is absolutely green, nothing whatsoever in the ear ; and a perfect continuance of rain and cold. There must now be a necessity a very deficient crop, and very high prices – and these with an unexampled scarcity of work will produce a degree of misery, the thought of which make the flesh creep on ones bones – one third of the people must die – it would be a blessing to take them into the streets and high ways, and cut their throats as we do with pigs (…). I salute the Gatcomb family in all its ramifications, and begging them only to love me as much as I do, am my Dear Sir most truly yours. J. Mill »