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Partenariats pour servir les populations urbaines pauvres Comnpte rendu Sommnaire - Atelier Final du Projet WUP No. 5 .~~~ - . .. ~~~~~~Abidjan, Côte d'ivoire, du 19 au 21 Novembre, 2001 IM~~~~~~~~~~~~Y r~~~~~~~~~~~~~~~Wi R Urt T266 1 0 \. ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ .. '~~~~ * ~ ~ 4 t. ~ ~ . , s-.~~~~~~~~~ ~ ... -. : ,.K~~~~~~~~~O C \P 11ULI - ,4 .~~~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ . .4< Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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Partenariats pour servir lespopulations urbaines pauvres

Comnpte rendu Sommnaire -

Atelier Final du Projet WUP No. 5

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. .. ~~~~~~Abidjan, Côte d'ivoire, du 19 au 21 Novembre, 2001

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oetUSC Su FR5 _BUSONBLes dirigeants de sociétés responsables de services d'approvisionnement en eau et d'assainissement (AE&A) et les décideurspolitiques qui participaient à l'atelier d'Abidian, se sont réunis en Table Ronde sur les problèmes et les défis posés par lafourniture de services eau et assainissement aux populations urbaines défavorisées. Cette réunion fut présidée conjointe-ment par MM. Kessy Zadi de la SODECI (Côte d'ivoire) et Neil Macleod de la Durban Metro Water Services (Afrique duSud). Les conclusions qui s'en sont dégagées portant sur le cadre dans lequel se posent ces problèmes ainsi que les solu-tions a y-apporter, sont résumées ci-après.

Aménaement déquat du milieu urbainUne portie des difficultés rencontrées par les prestataires de services AE&E dans les quartiers pauvres du continent provientde l'absence de planification et du développement anarchique des villes. Les gouvernements devraient insister sur la néces-sité d'une planification urbaine convenable et définir des normes adaptées permettant le développement des services debase à des conditions abordables pour les pauvres. Régulariser, de façon permanente ou temporaire, le statut des quartiersprécaires et zones d'habitation péri-urbaines informelles, afin de permettre leur desserte.

Amélioration de reffiocdé des sociétés distributricesLes sociétés distributrices doivent améliorer l'efficacité de leurs opérations, en particulier par la réduction des pertes. Uneplus grande efficacité, leur permettra de servir mieux tous leurs clients, en particulier ceux des quartiers pauvres.

Accélération des réformesUn bon nombre de pays africains ont entrepris la réforme institutionnelle du secteur eau et assainissement. Dans beaucoupde cas, les réformes progressent lentement et de manière hésitante. Les bienfaits en sont retardés. Il est impératif que lesgouvernements concernés accélèrent la mise en oeuvre de ces réformes, en veillant à ce qu'elles comprennent des dispo-sitions politiques, juridiques et institutionnelles, ainsi que des incitations nécessaires pour permettre aux sociétés distributri-ces de s'acquitter du devoir qu'elles ont de servir les communautés à faible revenu.

Formation et développement des capacitésLa formation doit être un élément intégral et continu de la gestion des sociétés distributrices. Celles-ci devraient, s'appuyanttant sur leurs ressources internes qu'externes, exploiter au mieux toutes les possibilités qui leur sont offertes aux plans de laformation et du développement des capacités du personnel. Les principaux bailleurs de fond sont prêts à les y aider. Lessociétés distributrices ne devraient pas être les seules à bénéficier de ces opportunités: il faudrait également en faire prof-iter les clients et les autres acteurs AE&A afin de les familiariser avec les rouages des services eau et assainissement.

Le problème de l'assainissementÀ chaque fois que la question de la prestation de services aux communautés pauvres est soulevée, on ne parle générale-ment que de l'approvisionnement en eau, passant sous silence le problème de l'assainissement. Pourtant, il s'agit d'un pointsur lequel il faudrait se pencher sérieusement, étant donné le rôle qu'il joue dans la promotion de la santé. Aussi, afin d'en-courager la demande de services d'assainissement, il conviendrait d'offrir aux ménages urbains pauvres des subventionspour la construction de dispositifs d'assainissement autonome ou collectif. De leur côté, les sociétés distributrices devraientétablir des plans stratégiques pour étendre les services d'assainissement aux communautés pauvres.

La prestation de services aux communautés urbaines à faible revenuLa nécessité d'innoverLes problèmes techniques liés à l'alimentation en eau et à l'assainissement des quartiers pauvres sont connus et peuventêtre résolus. De ce fait, il n'y a pas de raisons valables pour que les pauvres continuent à être privés de services. Il s'agitdonc, d'amener les prestataires de services à adapter leurs normes et leurs technologies aux besoins des ménages urbainspauvres. Ceci requerra la révision du cadre juridique et institutionnel ainsi que des mesures d'incitations.

Le recouvrement des coûts et les subventionsLa viabilité à long terme des prestations offertes par les sociétés distributrices dépend d'un niveau suffisant de recouvre-ment de leurs coûts. Il a été établi que les ménages pauvres non raccordés au réseau payent l'eau qu'ils consomment pluscher que ce que leur coûteraient les mêmes quantités s'ils étaient raccordés au réseau. On dispose également de preuvesconvaincantes du fait que les pauvres ont la capacité de payer pour les services de réseau. Il faut d'une part qu'ils soientsensibiliser et d'autre part que les normes de services soient adaptées à leur demande. Partant, il est possible d'étendre lesservices de réseau aux ménages urbains pauvres sans mettre en cause la viabilité financière des sociétés distributrices. Lessubventions lorsqu'elles sont disponibles devraient être affectées à faciliter l'accès de ces ménages au réseau.

Conscientiser les décideurs et le public à la nécessité de fournir des services AE&A aux communautés urbaines pauvresIl faudrait:

* Établir au sein des sociétés distributrices des unités spécialisées entièrement dédiées aux services des communautésurbaines à faible revenu.

* Organiser des consultations nationales réunissant les prestataires de services d'approvisionnement en eau et d'as-sainissement, des décideurs et des cadres politiques, afin de les sensibiliser à la nécessité d'assurer l'alimentation eneau et l'assainissement des quartiers pauvres.

* Accorder à l'approvisionnement en eau et à l'assainissement des quartiers pauvres l'importance qu'ils méritent, tantdans les stratégies de réduction de la pauvreté que dans les négociations avec les partenaires en matière de développe-ment.

Préparé et édité par: Mukami Kcriuki, Jean Doyen, Kwabenn Manu, Esther Muya, Helina Tirfie et Sarah Fiset ( WUP Nairobi, February 2002

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COMPTE-RENDU SOMMAIRE d'une ville ou d'un pays. Quoique chacune deces "bonnes pratiques" soit le produit d'un terroir

Le défi institutionnel et politique particulier, elles possè-Le projet WUP # 5 concernant les services d'ap- dent un certain nombre d'éléments communs, enprovisionnement en eau et d'assainissement l'occurrence:(AE&A) aux populations urbaines défavorisées a L'engagement politique traduit par les direc-été conclu par un atelier régional tenu à Abidjan tives cohérentes - "les gouvernements tien-du 19 au 21 novembre 2001. L'atelier WUP # 5 nent les clés de toute action à grandea rassemblé 120 spécialistes du secteur eau et échelle";assainissement de divers pays d'Afrique fran- * L'appui d'une société distributrice de servic-cophone et anglophone, y-compris des respons- es AE&A relativement bien gérée et finan-ables politiques, des dirigeants et des cadres cièrement autonome;supérieurs de plusieurs sociétés distributrices, * Des partenariats faisant intervenir les com-des responsables d'ONG et de petites entrepris- munautés, les petits prestataires et leses privées, ainsi que des représentants de la acteurs municipaux;Communauté européenne, de la Banque * L'adaptation et l'innovation en matière deafricaine de développement (AfDB) et de la normes de services et d'options;Banque mondiale. L'atelier a été ouvert par M. * Une grande attention aux fonctions de com-Patrick Achi, Ministre de l'infrastructure munication, de promotion et de renforce-économique de la Côte d'ivoire, suivi par une ment des capacités;allocution de M. Kessy Zadi, Directeur général * Un financement fiable et régulier provenantde la SODECI. Avant la fin de la première en grande partie de subventions croiséesjournée de travail, les porte-parole de reven- internes au secteur.deurs d'eau indépendants étaient sur le podiumpour expliquer les tenants et aboutissants de Le défi stratégique lancé aux sociétés dis-leurs relations avec les grandes compagnies dis- tributrices AE&Atributrices d'eau. D'ici à l'an 2025, le taux d'urbanisation de la

population africaine passera de 32% à 50% et leFocalisation sur la prestation de services nombre des citadins de 300 millions à 700 mil-AE&A aux pauvres des zones urbaines lions. Si la tendance actuelle se maintient, laLe Projet WUP # 5 s'est déroulé en trois phases majeure partie de cette population vivra dans laau cours de deux années et demie : pauvreté, dans des quartiers non planifiés ou* La Phase 1 a piloté la méthodologie des informels dépourvus d'accès à l'eau potable et

études de cas; de services d'assainissement adéquats.* La Phase 2 a étudié et documenté des cas de

pratiques dans neuf pays conduisant à un Les sociétés AE&A auront du mal à empêcherpremier atelier régional tenu en juin 2000 à l'élargissement du fossé qui sépare la frange deNairobi ; et, enfin plus en plus étroite de la population urbaine roc-

* La Phase 3 a élaboré le Recueil de bonnes cordée à leur réseau, de la masse croissante despratiques et de la Boîte à outils (Toolkit) qui ménages obligés d'avoir recours à des solutionsseront diffusés après l'atelier d'Abidjan. de rechange beaucoup moins commodes, plus

onéreuses et moins hygiéniques. En effet, pourL'objectif central de l'atelier d'Abidjan était de faire passer le pourcentage global de ménagessensibiliser les dirigeants et gestionnaires de connectés au réseau de 50% à 80% d'ici à l'ansociétés distributrices et de les engager à relever 2025, il leurs faudra réaliser en moyenne 4 à 5le défi que constitue l'extension à la masse crois- millions de nouveaux branchements par an,sante des populations pauvres des villes c'est-à-dire entre 6.000 et 10.000 par jour pourafricaines de services d'approvisionnement en l'ensemble du continent.eau et d'assainissement conformes à l'hygiène.

Ainsi, l'extension des services de base aux pau-Outre son rôle de diffusion et de validation, vres des zones urbaines, longtemps négligée,l'atelier d'Abidjan, qui rassemblait plus de 40 s'impose aux planificateurs et aux décideurs,dirigeants de société distributrices, a permis de comme un objectif stratégique et, en fait, unemotiver les sociétés distributrices et de leur trac- question de survie à long terme pour les sociétéser la voie à suivre pour mettre en oeuvre sur de services AE&A, qui, sinon, seront réduites àgrande échelle les bonnes pratiques documen- jouer un rôle de plus en plus marginal dans des

Le Projet WUP # 5 tées dans le cadre du Projet. L'atelier a égale- agglomérations urbaines disfonctionnelles (voirs'est concentré sur ment défini des mesures de suivi (v. conclusions encadré 6).les pratiques qui ont de la Table ronde) que le WUP et ses partenairesdémontré leur se chargeront de mettre en chantier. Formation de partenariatsaptitude à étre Une société distributrice efficace et financière-appliquées à une Apprendre à élargir la portée des pro- ment saine est une condition nécessaire, maisplus grande échelle, grammes non suffisante, pour que les services AE&Aque ce soit au niveau Le Projet WUP # 5 s'est concentré sur les pra- puisent être étendus aux communautés urbainesd'une ville ou d'un tiques qui ont démontré leur aptitude à être pauvres. Quoique le rôle des opérateurs depays. appliquées à une plus grande échelle au niveau réseaux soit capital, ils ne peuvent, comme le

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La prestation de serv-ices de base auxcommunautésir- >`urbaines pauvres doit

_ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~être considérée; . n r K r] S S ^ ~~~~~~~~~~~comme une question

terme pour lessociétés d'eau, qui,

* sinon, seront réduitesà jouer un rôle deplus en plus marginaldans des aggloméra-tions urbaines dis-fonctionnelles.

Une section des participants à la réunion Table Rondedernières comme des clients et des partiesprenantes de pleins droits.

En second lieu, il s'agit de mettre en oeuvre uneporfe;; !i 3 r AE&A politique sectorielle et un cadre légal qui: (i)urbcn b t1`10 bes s s on reconnaissent la grande variété des acteursnle. locaux impliqués dans la fourniture des services

AE&E: des communautés de base aux ONG en* 50% de personnes interrogées ne passant par le secteur privé; et, (ii) ouvrent la

peneeni pas qu'il soit nécessaire de voie à des partenariats et à des innovations quidonner aux s ,ciéés dislributrices un permette l'adaptation des services aux capacitésmandat exclusif danus ls zones couvetes et aux préférences des ménages et des commu-par leurs rémux. nautés pauvres.

* 55% pensent que les petits prestatairesindépendants sont mieux à même que les Troisièmement, les bonnes politiques doiventsociétés distributrices d'assurer l'alimenta- être traduites en stratégies de mise en oeu-tion en eau des populations urbaines vre définissant les rôles et responsabilités depauvres. chacun, établissant un cadre et des procédures

de consultations qui impliquent toutes les parties* 75% pensent qu'il suffirait d'autoriser et prenantes et donnent aux pauvres la possibilité

d'encourager la prestation de services de faire entendre leur voix. Au cœur de cesAE&A par des opérateurs autres que les d ar nedelu ox ucerd esociétés distru tr e purs voi apparaetre stratégies se trouveront des systèmes tarifairesdes micro-entreprises proposant des qui rendent les services de base à la fois acces- Une société d'eausolutions de substitution à la fois durables sibles et abordables sans porter atteinte à l'au- efficace et financière-et bons marchés. tonomie financière de l'opérateur de réseau. ment saine est une

condition nécessaire,* 80% pensent qu'il faudrait autoriser les Enfin, les politiques et les stratégies ne pourront mais pas suffisante,

sociétés distributrices à desservir les atteindre les résultats attendus que si elles sont pour que les serviceshabitants des quartiers pauvres, sans accompagnées d'un accroissement des d'in- AE&A puisent êtreavoir à se préoccuper du statut foncier des vestissements. Même pour un pays comme la étendus aux commu-parcelles qu'ils occupent. Côte d'Ivoire qui fait figure de référence nautés urbaines pou-

* 90% pensent que les grandes déclarations régionale en matière de services AE&A, les vres.faites par les gouvernements africains en sommes requises sont très importantes. Pourfaveur de la prestation de services AE&A pouvoir, d'ici 2015, réduire de moitié le nombreaux pauvres des zones urbaines ne sont, des ménages urbains non encore connectés audans leur grande majorité, que du vent, et réseau, il faudrait l'équivalence de 1,5 % du PIB.que, dans la plupart des cas, il n'existe Beaucoup de pays continueront de dépendre deaucune politique ou réglementation l'aide extérieure pour une grande partie despoussant les sociétés AE&A publics à investissements requis.s'occuper des besoins de ces commu-nautés. Donc, il sera important que les conclusions de

l'atelier et les pratiques documentées par le pro-montre les bonnes pratiques par le projet WUP je WU., tvlde arlsgsinarsd5, réussir seuls. j~~~~et WUP # 5 et validées par les gestionnaires de5, réussir seuls. grandes sociétés distributrices lors de l'atelier

d'Abidjan, soient incorporées aux politiques desPremièrement l fautmque es vors public bailleurs de fonds et soient utilisées en particuli-affrmet lur ngaemet ever l'bjetif er pour préparer les composantes AE&A des

d'étendre les services de base aux populations Sr de réducio de l pauvet (PSRP).urbaines pauvres. Il s'agit de considérer ces

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Concentration des efforts sur Étant donné que leurl'assainissement autonome . mission porte sur lesamélioré services de base etamélioré la santé publique,Dans de nombreuses villes d'Afrique, l'accès à les sociétés d'eaudes services d'assainissement amélioré est non devraient promou-seulement limité mais en baisse. Actuellement, voir la mise enenviron 80% des ménages des centres urbains . place de politiquesdu continent ont recours à l'assainissement _ = d'assainissementautonome, essentiellement des latrines en adaptées etmajorité non améliorées. Dans les quartiers cohérentes etinformels densément peuplés, comme l'espace devraient prendremanque, le nombre de latrines est très insuff- _ l'initiative de pro-isant. Les quelques latrines existantes sont sur- . grammes pilotes enchargées et rarement vidangées. Pour de nom- matière d'as-breux résidents, les "toilettes volantes" ("emballer sainissementet jeter") ou la défécation en plein air sont les autonome.seules options disponibles. La manque d'as-sainissement constitue une menace croissantepour la santé publique. La diarrhée et les mal-adies liées au manque d'hygiène figurent d'oreset déjà parmi les cinq premières causes de mor-bidité et de mortalité. Dans certaines villes, lecholéra est devenu endémique.

Le rôle des opérateurs de réseau dans l'as-sainissement varie d'un pays à l'autre. La plupart Point de vente d'eau à distributiondu temps, il se limite à la gestion de réseaux d'é- automatique (yacoli) à Abidjangouttage traditionnels couvrant les centres-villes gent comme point d'ancrage institutionnelet les quartiers riches ou très fréquentés. En pour les programmes d'assainissement urbaingénéral, ces services ne touchent au plus que 1 0 Leur relative solidité institutionnelle, leur statutà 1 5% pour des ménages et des entreprises. Et juridique, leur perspective couvrant à l'ensemblepourtant, malgré leur faible toux de pénétration, de la ville, et leur capacité à mobiliser desils continuent à recevoir le plus gros, sinon la financements, les placent en position uniquetotalité, des ressources publiques allouées à l'as- pour organiser et conduire les partenaris mul-sainissement. tiples que nécessite ce genre de programmes:Les besoins d'investissement et les coûts d' communautés, ONG, artisans, établissementsLesbesinsdsivesisemet e le cotsdex- de formation, acteurs municipaux, etc.ploitation élevés associés à ces systèmes ont misen évidence leurs limites et ont suscité des ini- Le cas du Burkina - où le prestataire national,tiatives visant à promouvoir des formes l'ONEA (Office National de l'Eau et deaméliorées d'assainissement autonome. Les l'Assainissement) a lancé et développé un pro-quelques exemples d'initiatives de ce genre gramme de promotion de l'assainissementmenées par des sociétés d'eau montrent que autonome visant les ménages à faible revenu -leur engagement est d'importance critique pour illustre le rôle crucial que les opérateurs AE&A Dans un contexte deobtenir des résultats d'ampleur significative. peuvent jouer dans le financement et l'institu- des institutions

tionnalisation de ces programmes. L'ONEA a mun icipales lesLes sociétés d'eau, point d'ancrage insti- assuré un financement régulier en allouant à ce muncipales,tutionnel pour les programmes d'as- , , " L s h *éI sociétés distributri-sainissement visant les quartiers pauvres, sur les tranches supérieures du tarif séa ces émergentEn Afrique, le peu d'exemple d'application à comme point d'an-grande échelle d'initiatives se rapportant à l'as- Cette surcharge a permis essentiellement de crage institutionnelsainissement autonome souligne l'importance couvrir les dépenses pour la communication pour les pro-que revêtent l'expérimentation et la planification currlsdpne orl omn'aio rme cs,que rvtn l'expéri m e n tionel pl'an apti avec les communautés, les ménages et les arti- sainissement urbainstratéio que pour l'analyse des options, l'adapta- sans, ainsi que pour leur formation et le ren-tion des services aux besoins des ménages, la forcement de leurs capacités. Ces activités con-définition des râles et responsabilités, et la sttun de lmnsesnIel de egnedrépartition des ressources. En règle générale, ce stituent des éléments essenhels e ce genre denest qudeprès plusources. annéges d'essais et programme et absorbent une bonne partie desn'est qu'aprèS plusieurs années d'essois et budgets - en général, plus de 50%. Elles garan-d'adaptltion que les programmes de promotion tissent aux clients la possibilité de faire entendrede l'hygiène domestique et de l'assainissement leur voix et d'exprimer leurs choix avec pleineautonome amélioré parviennent à décoller et à b lse constituer un marché. conscience de leurs obligations et responsabilités

en matière d'exploitation et d'entretien. En ce quiconcerne les subventions directes à accorder auxDans un contexte de faiblesse endémique des ménages, elles peuvent se limiter au coût des

institutions municipales, les sociétés d'eau émer- éléments critiques tels que la dalle de couverture

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de la fosse et le conduit d'aération, qui ne * Modèles de portenariats entre, d'une part, Les sociétés d'eaureprésentent qu'une petite proportion des élé- sociétés d'eau et organes municipaux et, devraient, en col-ments à charge de ménages. d'autre part, petits opérateurs et organisa- laboration avec les

tions communautaires. gouvernements,La voies à suivre * Mécanismes de financement capables d'as- entreprendre une* Les initiatives pour faire face au problème surer l'appui stable nécessaire pour soutenir analyse du cadre

croissant de l'assainissement dans les villes les programmes durant leur phase pilote, juridique et régle-africaines doivent donner la priorité à la développer les capacités et établir la confi- mentaire danspromotion de l'assainissement autonome ance des partenaires et des clients. lequel elles opèrentamélioré. * Adaptation aux contextes africains du sys- afin de pouvoir

* Étant donné que leur mission porte sur les tème d'égouttage condominial pour servir identifier les con-services de base et la santé publique, les les quartiers les plus densément peuplés. traintes qui limitentsociétés d'eau devraient promouvoir la mise leur capacité àen place de politiques d'assainissement Options et normes de service servir les commu-adaptées et cohérentes et devraient prendre La mise en cause et la révision des normes exis- nautés pauvres.l'initiative de programmes pilotes en matière tantes sont essentielles pour améliorer la desserted'assainissement autonome. des zones urbaines pauvres. En effet, conçues à

* Les sociétés d'eau ont, en tant que point l'intention des zones urbaines aménagées, quid'ancrage institutionnel pour les services pour la plupart ne concernent que des secteurs deAE&A, un rôle crucial à jouer en apportant grand ou moyen standing, les normes de con-les capacités et la continuité indispensable à struction et de prestation actuelles ne conviennentl'application à grande échelle des pro- pas à la majorité des citadins qui en fait vivent au-grammes d'assainissement autonome. dessous du seuil de pauvreté, dans des quartiersMais, pour ce faire, elles doivent: non planifiés. Uapplication rigide de ces normes- premièrement, être gérées efficacement contribue à rehausser les coûts d'infrastructure

et avoir une situation financière saine, et étant donné la nature souvent rocheuse, acciden-- deuxièmement, être soutenues par une tée ou marécageuse des terrains sur lesquels sont

politique bien définie manifestant l'en- bâtis les quartiers précaires.gagement général de toutes les partiesaux niveaux municipal et national. Dans de nombreux pays, les services publics se

* Les sociétés d'eau appelées à jouer un râle cantonnent, du fait de contraintes statutaires, àde leader pour l'assainissement devront tra- la desserte des zones planifiées. L'extension desvailler avec leurs partenaires pour définir les réseaux aux quartiers informels et aux zonesrôles respectifs par rapport à la gamme périurbaines est souvent perçue comme posantd'options à considérer, y-compris les instal- des risques considérables en raison des condi-lations autonomes et les options d'as- tions qui y règnent: incertitude en matière desainissement collectif à coûts réduits. droit foncier, faiblesse et instabilité des revenus,

difficultés de recouvrement, et le fait que laPriorités pour la recherche et l'innovation majorité des habitants soient des locataires.* Voyages d'étude sur l'expérience du Burkina Les sociétés d'eau

Faso et autres cas de bonnes pratiques. Souplesse et créativité sont nécessaires pour devraient recon-1. 1 J | J desservir des milieux socio-économiques et naître les pauvres1^ .- 1 t .physiques aussi complexes. Par exemple, l'al- et les habitants des

lègement des exigences administratives concer- quartiers précairesnant la possession d'un titre foncier et l'accès comme des clientsfrontal au réseau ont permis aux services publics de pleins droits etd'étendre leurs prestations aux quartiers pauvres adapter leurs serv-sans risque additionnel, obtenant ainsi des ices à leurs deman-clients et des revenus supplémentaires. Les pro- des et à leurs con-grammes visant les quartiers précaires non- traintes.

,.s - planifiées peuvent surmonter les risquesinhérents à ces zones en travaillant en partenar-iat avec les communautés concernées et en sefiant à ces dernières pour la sécurité, l'entretienet même le recouvrement des factures.

Les exemples de bonnes pratiques provenant deDurban et de Manille (Manila West Zone -Maynilad Water) montrent qu'il est possible deréduire les coûts de distribution sans pour autantcompromettre la qualité. Ces deux initiatives ontété mises en place dans le but de satisfaire lademande de branchements particuliers, qui sontle mode de raccordement préféré des ménages.

Drain ouvert dans une région à faible À Manille, on a réduit la mise de fonds initiale enrevenu d'Abidjan installant les conduites (constituées, dans cer-

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La pleine réalisation tains cas, de tuyaux flexibles en matière plas- tion avec les gouvernements, entreprendredes bénéfices que tique) en surface, le long des ruelles, et en une analyse du cadre juridique et réglemen-permet l'accès à regroupant les compteurs en batteries. À taire dans lequel elles opèrent afin de pou-l'eau potable au Durban, on a adapté l'offre aux possibilités voir identifier les contraintes qui limitent leurplan de la santé financières des clients en instaurant des options capacité à servir les communautés pauvres.demande que l'on qui correspondent à des tarifs et des volumes de * Elles devraient reconnaître les pauvres et lesporte une attention consommation gradués, les moins chères don- habitants des quartiers précaires comme desaccrue à la qualité nant droit à une quantité fixe de 200 litres par clients de pleins droits et adapter leurs serv-de l'eau au moment jour et par foyer. ices à leurs demandes et leurs contraintes.de sa consommation. * Les sociétés d'eau devraient collaborer avec

Ces programmes ciblés ont permis à ces sociétés les communautés pauvres pour réduire lesdistributrices d'améliorer leurs services en n'en- coûts des services et surmonter les risquescourant qu'un surcoût minime ou même nul. A relatifs à la sécurité et à l'exploitation.Durban comme à Manille, les tarifs ont été cal- * Enfin, elles devraient, à mesure que lesculés au plus juste, de manière à couvrir les seuls normes s'assouplissent, continuer à veiller àcoûts directs d'exploitation et d'entretien. C'est la qualité de l'eau et privilégier les systèmesainsi que, dans la capitale philippine, les familles de distribution qui facilitent le maintien de laqui participent à ce qu'on appelle les pro- qualité à la consommation. Elles devraientgrammes "Bayan Tubig" ont pu, en moyenne, oeuvrer avec les revendeurs et les distribu-tripler leur consommation quotidienne, la faisant teurs indépendants pour mettre en place unpasser à environ 30 1/pers, en dépensant moins cadre réglementaire visant à préserver lade la moitié de ce auparavant elles payaient aux qualité de l'eau.vendeurs ou revendeurs d'eau. Leurs dépensespour l'eau ont été aussi réduites de 4,5% de leurs Priorités pour la recherche et l'innovationrevenus à moins de 2%. * Sensibilisation à la nécessité d'assouplir les

normes et de préserver la qualité de l'eau.Les deux initiatives précédentes s'appuient sur * Protocole d'audit des règlements et desdes associations d'usagers à base communau- normes de service afin, d'une part, d'identi-taire pour assurer la sécurité des installations, fier les contraintes qu'elles posent pour lesdécourager les branchements illicites et effectuer services aux pauvres et, d'autre part, deles recouvrements. Ces organisations retiennent préserver aux mieux la qualité au momentune partie des recettes pour couvrir leurs obliga- de la consommation.tions en matière d'exploitation et d'entretien, * Systèmes d'encadrement et de réglementa-constituer une provision pour les réparations tion des services parallèles de revendeurs etéventuelles, et prélever une marge bénéficiaire d'opérateurs de camions-citernes, y-comprisacquise à la communauté, à titre d'incitation. le suivi et la surveillance de la qualité de l'eau.C'est également le cas de Port-au-Prince (Halti),où la gestion de réseaux tertiaires qui assurent la Relations avec la clientèledistribution d'eau aux consommateurs situés en "Connaître ses clients", tel devrait être le point deaval d'un même compteur collectif a été confiée départ de toute stratégie d'amélioration des serv-à des comités de quartier. La capacité organisa- ices AE&E aux quartiers défavorisés. En effet, leurstionnelle et l'épargne mobilisée par ces comités besoins des communautés qui y résident sont dif-ont, dans beaucoup de cas, permis d'appuyer férents. Ces quartiers denses non-planifiés s'ac-des initiatives communautaires dans des commodent mal des solutions uniformes com-domaines connexes comme l'assainissement, munément appliquées par les sociétés distrib-l'hygiène et le drainage. utrice; en particulier, l'installation systématique de

bornes-fontaines avec espacements fixes. La pro-La pleine réalisation des bénéfices que permet lifération de solutions de rechange telles que lal'accès à l'eau potable au plan de la santé vente au détail, les branchements clandestins, etc.demande que l'on porte une attention accrue à constitue la preuve d'une demande différenciéela qualité de l'eau non seulement à sa livraison requérant des approches adaptées.mais au moment de sa consommation. C'est cetobjectif qui, en plus de la préférence des clients Les sociétés de services AE&A qui opèrent danspour les branchements particuliers, a motivé les des quartiers informels ont reconnu la nécessitéinitiatives de Durban et de Manille, pour amener de mieux comprendre les besoins ces clients par-l'eau courante dans tous les foyers. À Durban, on ticuliers et d'adopter des stratégies nouvelles.a même débranché les bornes-fontaines au fur et L'une de ces stratégies consiste à mettre sur piedà mesure de l'extension du réseau. Le souci de la un département spécialement consacré auxqualité de l'eau à la consommation, est la raison clients à faible revenu, et l'autre à travailler enprincipale justifiant la reconnaissance et la régle- partenariat avec une ONG pour les activités dementation des activités des revendeurs et des communication et de mobilisation.propriétaires de camions-citernes, afin de lesamener à assurer la qualité de l'eau qu'ils livrent. La Lusaka Water and Sewerage Corporation

(LWSC) a renforcé ses capacités internes en étab-La voies à suivre lissant au sein de ses structures une cellule spé-* Les sociétés d'eau devraient, en collabora- cialisée, la « Peri-urban Section ». La LWSC à vite

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réaliser que pour pouvoir atteindre son plein double objectif: (i) d'assurer le recouvrement deimpact, la nouvelle cellule aurait à être acceptée leurs coûts; et (ii) de permettre aux pauvres depar l'ensemble de l'organisation et l'amener à bénéficier de l'eau courante, au moyen d'unereconnaître les habitants des zones périurbaines, "tranche sociale" subventionnée correspondant àqui forment 70% de la population de Lusaka, la consommation mensuelle de base.comme des clients à part entière. Cependant, ces subventions les atteignent

rarement car la plupart d'entre eux n'ont pasÀ Port-au-Prince, par contre, la fonction d'inter- accès au réseau, soit à cause de l'endroit où ilsmédiation à tout d'abord été assumée par une vivent, soit parce que les frais de raccordementONG internationale, le GRET, sur la base d'un sont trop élevés. De plus, bon nombre d'entreaccord de partenariat avec la société d'eau eux, étant payés à la journée, sont incapableslocale, la CAMEP Ce partenariat a donné à cette d'épargner les sommes nécessaires pour payerdernière la possibilité non seulement d'obtenir leur raccordement, ou de mettre de côté de quoiun financement externe, mais aussi de mettre à faire face régulièrement aux factures mensuelles.

Le partenariat avec profit les relations solides que le GRET avait Les politiques en matière de tarifs et de subven-des ONG et la créa- établies avec les communautés cibles du projet tions jouent un rôle capital dans tout effort visanttion d'unités spécial- et d'exploiter les compétences du GRET dans le à étendre les services aux populations pauvres.isées au sein des domaine de l'action communautaire. La CAMEP Elles sont motivées par des raisons diverses etsociétés distributrices a assuré le soutien institutionnel nécessaire et a parfois contradictoires (v. encadré 3).constituent les élé- pu, au cours du projet, assimiler le savoir-fairements complémen- de son partenaire et renforcer ses capacités Le consensus de l'atelier:taires des stratégies internes. Eventuellement, la CAMEP a créé une * Les objectifs sociaux sont importants étantpour servir les com- unité spécialisée qui a pris la relève de l'ONG, ce donné le pourcentage élevé que représen-munautés a faibles qui était le but de leur collaboration. Cela a per- tent les pauvres parmi la clientèle potentiellerevenus. mis à cette dernière de s'engager dans d'autres des sociétés d'eau.

domaines. Cet exemple illustre la flexibilité et la * Les objectifs financiers sont cruciaux en rai-capacité d'évolution qui sont la marque des son du fait que sans une société d'eau viablebons partenariats. il n'est possible de servir les pauvres.

* La politique est l'élément le plus aléatoire deQuelle que soit la stratégie, le but à long terme l'équation. Lorsque les tarifs sont dictés parpour les sociétés distributrices est d'institution- cette dernière, les considérations à courtnaliser la capacité à servir les populations à terme prennent le dessus.faible revenu dans leur organisation afin desoutenir leur engagement à prendre en compte Le défi est d'assurer à ce que le cadre institution-les habitants des quartiers informels et des zones nel dans lequel s'effectuent la détermination et lapériurbaines dans leurs objectifs et leur pro- révision des tarifs maintienne l'équilibre entre lesgrammes. impératifs financiers à long terme et les consid-

érations politiques à plus court terme. C'est ce quiLa voies à suivre explique la tendance actuelle à se doter d'organ-* Le partenariat avec des ONG et la création ismes de réglementation indépendants.

d'unités spécialisées au sein des sociétés dis-tributrices constituent les éléments complé- Les subventions dont on a besoin pour appuyermentaires des stratégies à mettre en oeuvre les politiques favorables aux pauvres peuventpour servir les communautés à faibles provenir de l'extérieur, c'est-à-dire du budgetrevenus. national ou municipal, ou de l'intérieur par l'ap-

* L'engagement à servir les pauvres doit impli- plication de tarifs plus élevés pour les tranchesquer les sociétés distributrices dans leur ensem- de consommation supérieures. Théoriquement,

L'engagement à ble et inspirer leur mission et leur culture. la meilleure option serait les subventionsservir les pauvres externes appliquées aux services effectivementdoit impliquer les Priorités pour la recherche et l'innovation rendus aux populations ciblées. Toutefois, étantsocietes distributrices * Échanges entre sociétés distributrices (voya- donné la situation précaire des finances

dans leur ensemble ges d'études, études de cas) le développe- publiques dans la plupart des pays d'Afrique, laet inspirer leur mis- ment de leur capacité à servir les clients à solution pratique est de soutenir les services auxsion et leur culture, faibles revenus. défavorisés au moyen de ressources internes

* Modèles pour la gestion par les commu- obtenues à l'aide de tarifs progressifs par tranch-nautés d'usagers : accords de partenariat, es ou de transferts croisés entre groupes de con-liens avec les structures municipales, sommateurs, en gardant à l'esprit qu'il faut lespartage des responsabilités en matière d'ex- utiliser avec prudence, et dans le cas des con-ploitation et entretien, mobilisation de sommateurs industriels et institutionnels, avecressources, structures de gestion et incita- beaucoup de modération, afin de protégertions, règlements et cadre juridiques, l'assiette de revenus.mécanismes de recours et de conciliation.

La tarification progressive par tranches a l'incon-Tarifs et subventions vénient de pénaliser les clients - en majorité con-La majorité des sociétés d'eau appliquent des stitués de ménages à faible revenu - des reven-tarifs progressifs par tranches calculés qui ont le deurs qui se fournissent à partir d'un branchement

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Encadré 2. ObjecUfs des politiques t<,d.. Les programmes de "branchements sociaux" Les objectifs sociauxfEnodr lancés par certaines des sociétés distributrices les sont importants

plus performantes, dont la SODECI (Côte étant donné le pour-• Sociaux: assurer le droit de tous à d'Ivoire) et la SONES/SDE (Sénégal), montrent centage élevé que

accéderiaux: asservies essendroitdel u l'avantage qu'il y a à privilégier les branche- représentent lesaccéder aux services essentiels. ments particuliers. Les deux sociétés se servent pauvres parmi la

• Financiers: permettre à l'opérateur de des recettes provenant d'une surcharge sur les clientèle potentiellecontinancers: fonctionner,'treà tenir ses tranches de consommation supérieures pour des sociétés d'eau.cnvstieer fnctiner, denretenir ses financer le raccordement à prix réduit (employ-investssements et de rembOurSer ses ant des tuyaux de petit diamètre) avec des exi-

gences administratives simplifiées. Dans le casde la SODECI, les nouveaux clients « sociaux »* Economiques: tenir compte des coûts et ont seulement à fournir une caution correspon-

des avantages pour l'ensemble de la dant à trois mois de consommation minimum

rssourci s yn compri l' ,utila s forfaitaire. Cela contraste avec la situation queressources e eeau et l'mpact sur la santé l'on retrouve dans de nombreux pays qui combi-

nent des tarifs très bas avec des coûts debranchement prohibitifs assortis de lourdes* Politiques: répartir coûts et bénéfices démarches administratives.

d'une façon acceptable à la majorité etviable à long terme. Le prix au mètre cube ne doit pas être le seul

aspect à prendre en considération dans l'élabo-ration de systèmes tarifaires favorables aux pau-vres. En effet, il faut également tenir compte desautres éléments de la relation entre ces sociétés

individuel. Dans certains pays comme le Ghana et distributrices et ses clients, en particulier les coûtsle Kenya, les services publics ont résolu le prob- de branchement, les cautions, les frais de rétab-lème en reconnaissant ces derniers et en leur lissement des services, etc. Par exemple, dans unaccordant un tarif de gros unique, et en leur cas la longueur de tuyau à charge des nouveauxfaisant accepter, en échange, des obligations en abonnés a été limitée à dix mètres au lieu de la Dmatière de qualité de l'eau et fiabilité des services. longueur totale d'extension du réseau capillaire es programmes quLes pratiques étudiées dans le cadre du projet effectivement requise pour atteindre leur parcelle. ont eut un impactWUP 5 nous donnent plusieurs exemples de pays considérable sur les(Burkina, Côte d'ivoire) où on a fait appel à des La voies à suivre services aux pauvressurcharges tarifaires et des subventions croisées . La mise en place de cadres réglementaires ont été soutenus parpour soutenir des programmes qui ont eut un appropriés permettant de trouver le bon des surcharges turi-impact considérable sur les services aux pauvres. équilibre entre la viabilité financière à long foires et des sub-Ceci avec l'assentiment du public et des réper- terme et les considérations sociales et poli- ceci avec lassenti-cussions minimes sur la santé financière de la tiques constitue un des éléments centraux de ment du public etsociété distributrice. Les fonds ainsi mobilisés ont la réforme du secteur AE&A. des répercussionssouvent servi de contributions de contrepartie . Toutes les parties intéressées doivent pren- minimes sur la santépour l'obtention d'aides externes et de prêts. dre part à la définition et à la révision de la financière de la

politique tarifaire ; en particulier, société distributrice.Encadr 3. Tarh foveubles amx pou.. - les autorités locales

vr«: principes gé*uiux - les pauvres, dont il faut comprendre lespréférences et les contraintes, et

* La mise en place d'un bon système tari- - les clients qui, en fait, supportent lefaire avec un niveau moyen et une struc- poids des subventions (c'est-à-dire lesture bien adaptés, profite à tout le commerces, les industries et lesmonde, y compris les pauvres, ménages des tranches supérieures),

afin qu'ils acceptent les objectifs sociaux* Les subventions doivent porter sur l'accès qui justifient la péréquation des recettes.

aux services plutôt que sur la consom- * Afin de permettre la tenue de débats avertis,mation. il est nécessaire de développer les capacités

de toutes les parties intéressées. Il faut, à cet* Les mécanismes de subvention doivent égard, veiller tout particulièrement à la col-

être ciblés et transparents et doivent lecte d'informations, lesquelles constituentrépondre à la demande des ménages. un apport essentiel pour le processus de

consultations.* Des enquêtes et analyses préalables sont * Il convient de mettre en place des procé-

nécessaires pour évaluer les effets, béné- dures transparentes pour assurer que lafiques ou défavorables, qu'une révision société distributrice ait à rendre compte detarifaire ou une subvention, pourraient l'utilisation et de l'impact des subventions.avoir sur les ménages pauvres. Pour ce faire, un mécanisme de financement

spécifique disposant de son propre cadre desurveillance est requis.

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niveaux de services à des conditions adaptées àla demande. La réalisation de ce potentieldépend dons une grande mesure de la manièredont les contrats sont structurés, de leurs objectifsen matière d'extension des services, et, finale-ment de la capacité des gouvernements à régle-menter les activités des opérateurs privés.

La mise en place de réformes faisant intervenir lesecteur privé offre une occasion de procéder àdes changements aux plans techniques, social etpolitique. Cependant, s'agissant de l'accès desménages pauvres aux services considérés, la par-ticipation du secteur privé peut aller à l'encontre

- du but recherché si on n'accorde pas à ces con-sommateurs toute l'attention qu'ils méritent car, àl'opposé des opérateurs publics, les prestatairesprivés se maintenir sans la possibilité de décon-necter les clients qui ne les payent pas.

Avec les incitations adéquates, les opérateursprivés sont à même de mettre en oeuvre lesactions préconisées par le projet WUP # 5:

Femme à la borne fontaine... Abidian, réduction du coût des services, en particulier desCôte d'ivoire frais de branchement ; simplification de la fac-

turation et du recouvrement des recettes; pro-

Priorités pour la recherche et l'innovation gramme de rétention de la clientèle; portenari- Le prix au mètre* Meilleure compréhension des répercussions ats, etc. Comme le montre l'exemple de Manila cube ne doit pas

des politiques tarifaires sur les services West, les concessionnaires privés peuvent de être le seul aspect àofferts aux pauvres. plein gré prendre l'initiative d'améliorer et d'é- prendre en consid-

* Bonnes pratiques en matière d'information tendre les services aux communautés pauvres. ération dans l'élab-

et de consultations. oration de systèmes* Possibilités et limites des dispositions institu- Différents moyens de traduire les objectifs de tarifaires favor-

tionnelles relatives à la réglementation des services aux pauvres en engagements quantifiés ables aux pauvres.ta rifs. ancrés dans les contrats de concession ou d'af-

* Modèles efficaces de subventions croisées fermage se sont fait jour au fil des expériences. Ilpour le développement des services eau et est possible de structurer ces contrats de façon à'assainissement amélioré pour les ménages encourager la prise en considération des pauvres:à faible revenus. * en fixant des objectifs de desserte attachés à

des zones spécifiques

Réforme du secteur eau et * en incluant dans les contrats des incitationsassainissement à servir les clients à faible revenuLa participation du secteur privé (PSP) est de plus * en prévoyant la possibilité pour l'opérateuren plus considérée comme un moyen d'amélior- d'accorder des licences aux petits distribu-er l'efficacité et la qualité des services AE&A. teurs indépendants (dont les services sontToutefois, les propositions allant dans ce sens se pris en compte dans la réalisations desheurtent, dans de nombreux cas, à des résis- objectifs contractuels)tance suscitées par la crainte de hausses des tar- * en éliminant les lois établissant desifs et des coûts de branchement qui conduiraient monopoles et en limitant les clauses d'exclu-à exclure les pauvres, ou à les ignorer à cause sivité des contratsde la difficulté d'accès des zones et quartiers où * en assouplissant les normes techniques toutils vivent. en préservant la qualité. La mise en place de

cadres réglemen-

Venant du privé, un tel délaissement est, en règle La rédaction d'un bon contrat de PSP est un taires appropriésgénérale, politiquement et socialement beaucoup processus à la fois long et complexe qui néces- permettant de trou-moins acceptable que la négligence de longue site un cadre de consultation bien conçu, un tim- ver le bon équilibredate du secteur public. Une fois que la respons- ing judicieux, et une collecte systématique d'in- entre la viabilité

abilité des services n'incombe plus à l'État ou aux formations financiere à longorganismes municipaux, les politiciens et les syn- terme et les consid-orgaismeso meuniciaux ples dispoliticiens etdlesery Le choix du type de contrat doit être aligné sur érations sociales etdicats sont beaucoup plus disposés à donner de les objectifs visés et les mesures d'incitation qui politiques constitue

en résultent (v. encadré 5) un des éléments cen-traux de la réforme

En fait, la PSP est tout à fait capable d'amener de du de aErAomtelles améliorations. En effet, les opérateurs privés La plupart des sociétés distributrices africaines du secteur AE&Adisposent des compétences nécessaires pour sont encore sous gestion publique. Bien que leinnover et proposer des options offrant différents mouvement vers la PSP soit en train de prendre

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Enca 4. Incltaions résultant de divers type de contrat Le délaissementContrat Expansion Tarifs et niveaux de service vres par le secteurGestion - Pas d'incitation à développer les services - Faibles, à l'exception des économies privé est, en règle

résultant des gains d'efficacité générale, politique-

Affermage/ - Pas d'obligation à financer l'expansion - Nécessité éventuelle de subventions à ment et socalementBail - Incitation à améliorer les ventes l'exploitation

- Intérêts à adapter les frais de - Possibilité d'accorder un certoin degré de acceptable que laraccordement pour augmenter le nombre responsabilité à l'opérateur dans la négligence ded'abonnés. détermination de la structure tarifaire longue date du

secteur public.Concession - Responsable des investissements, incité - Accroissement de la clientèle et des

à l'expansion pour élargir la clientèle. revenus dû au prix abordable des services- Les aides au financement des - Obligation de service public universel

raccordements favoriseront l'expansion, devrait encourager les innovations enles subventions croisées la freineront. matière de niveaux de services.

de l'ampleur, les organismes publics joueront * Il faut être prêt, durant la période initiale desencore pendant longtemps un rôle important. réformes, à octroyer à l'opérateur des sub-Dans les cas où la participation du secteur privé ventions d'exploitation afin d'étaler dans len'est pas envisagée, les réformes sectorielles temps les augmentations de tarif nécessairesjouent un rôle tout aussi important pour l'amélio- pour atteindre le recouvrement des coûts.ration des services aux communautés à faiblesrevenus. Les opérateurs publics ont beaucoup Priorités pour la recherche et l'innovationd'enseignements à tirer des expériences acquises * Analyse systématique des expériences dedans le cadre de la PSP concernant les bonnes réforme des pays africains et disséminationpratiques en matière de services aux pauvres. des enseignements et des bonnes pratiques

acquisesLa voies à suivre * Modèles de clauses pour insérer les objectifs Moyennant incita-* L'extension des services aux pauvres des de services aux pauvres dans les contrats PSP tions adéquates, le

zones urbaines doit être reconnue comme * Modèles d'accords de partenariat et de secteur privé est toutun objectif central des réformes sectorielles, sous-traitance avec des organisations com- à fait capableque l'opérateur de réseau soit public ou munautaires ou des petits opérateurs d'améliorer lesprivé. indépendants dans le cadre de la PSP prestations aux pou-

* Il convient d'ancrer les objectifs de desserte vres.des pauvres dans les contrats de PSP, en leur L'encadré #5 est un sommaire en dix points desfixant des objectifs précis et un cadre de conclussions du pojet WUP5.suivi permettant la prise en compteéventuelle des services fournis en sous-trai-tance ou en partenariats

Encadré 5. Dix principes d'action pour effectivement servir les communautés pauvres

1. La politique compte! Le WUP exhorte les 5. Offrir une gamme étendue d'optionsgouvernements, les municipalités, les serv- de service afin de pouvoir répondre auxices publics et leurs partenaires à élaborer besoins de tous les clients, y compris lesdes politiques, stratégies et plans spéci- pauvres.fiques pour améliorer l'accès des commu- 6. Élaborer des normes de services tantnautés pauvres aux services de distribution techniques que qualitatives adaptées auxd'eau et d'assainissement. besoins des consommateurs pauvres.

2. Appuyer la politique par une législation 7. Reconnaître le rôle des petits opéra-et des règlements donnant aux services teurs indépendants et les encadrés afinpublics la possibilité d'assurer la prestation de réduire les coûts et les risques liés à leurde services dans les quartiers informels. statut informel

3. Inclure dans les contrats et programmes 8. Mettre au point des règlements justes, Dans les cas où lades sociétés distributrices des dispositions bien adaptés et faciles à comprendre et à participation dules encourageant à étendre les services appliquer, qui couvrent tous les types de pas envisagée, lesaux quartiers informels et aux zones péri- prestataires de services. réformes sectoriellesurbaines. 9. Réformer les systèmes de tarification jouent un rôle tout

4. Former du personnel au sein des sociétés par tranches afin d'aider les pauvres au aussi important dansdistributrices, dégager des fonds et éla- lieu de les exclure. l'amélioration des eborer des plans précis pour améliorer les 10. Ne pas oublier l'assainissement' services aux commu-services aux pauvres, directement ou en Appuyer les programmes d'assainissement nautés à faiblespartenariat avec des petits opérateurs. autonomes et de promotion de l'hygiène revenus.

individuelle et collective.

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Encadr 6. La vision du WUP pour bs sociéls AE&A

Des sociétés AE&A efficaces, bien gérées, responsables et altentives à leur clientèle, offrant des services d'approvi-sionnement en eau et d'assainissement équitables et de qualité

Des politiques sectorielles et des institutions qui incitent à:

* Étendre la couverture aux communautés pauvres, en travaillant en partenariat avec les principaux intéressés

* Instaurer une culture qui prime le renforcement des capacités, le partage des connaissances et le travail en réseau

* Veiller à la salubrité de l'environnement et au bon usage et la perennité des ressources en eau

Le défi..

* 400 millions de citadins pauvres d'ici à l'an 2025, soit

* environ 4 à 5 millions de nouveaux raccordements à effectuer chaque année (à raison de 5 à 8 habitants parbranchement), c'est-à-dire

* une moyenne de 6,000 à 10,000 raccordements par jour.

Principes directeurs

* Eau - se concentrer sur les pauvres des zones urbaines en tenant compte de leur demandes et contraintes spéci-fiques

* Assainissement - utiliser les services de distribution d'eau à la fois comme point d'entrée et comme source definancement

* Villes - reconnaître les quartiers informels et les zones périOurbaines non-planifiées.

* Société distributrices - élaborer une stratégie et les capacités internes pour aller vers la clientèle

* Tarification - centrer les tarifs sur les pauvres, offrir les aides et mesures d'incitation nécessaires

* Régulation - réguler la qualité et non les prix, et se concentrer sur les résultats plutôt que sur les intrants

La voie à suivre

* Reconnaître le rôle de chefs de files et d'ancrage institutionnel joué par les sociétés distributrices

* Procéder à des réformes institutionnelles afin de pouvoir satisfaire aux exigences d'efficacité et de solidité del'assise financière

* Amener toutes les parties intéressées à travailler ensemble, en tant que partenaires, dans le cadre d'une stratégiecohérente

* Se fixer des objectifs précis, proclamer publiquement l'engagement envers ces derniers et jeter définir lesresponsabilités

* Favoriser l'installation d'une culture d'apprentissage et d'échanges continus.

Ce compte rendu est aussi disponible sur le site Internet www.wupafrica.org ou www.wsp.org. Pour recevoir une copie, con-tactez:

Water Utility Partnership (WUP) Programme pour l'eau et l'assainissement05 BP 2642, Abidjan 05 PO. Box 30577,Cote d'ivoire OU Nairobi, KenyaTel: +225-21-240828/241443, Tel: +254-2-260300/260303Fax: +225-21-240063/242609 Fax: +254-2-260380/6E-mail: [email protected] Email: [email protected]

Ce document est produit et distribué par le Water Utility Partnership (WUP) en collaboration avec le Programme pour l'eau et l'assoinissement en Afrique (WSP-AF), qui sont responsable de son contenu. Les opinions et information contenu dans le présent ne reflet pas nécessairement l'opinion de WUP ou WSP-AE Lesdésignations employées et la présentation du matériel sont seulement pour la convenance du lecteur et n'impliquent pas l'expression d'aucune opinion légalequelconque au sujet du statut juridique d'aucun pays, territoire, ville, zone, ou de ses autorités, ou concernant la délimitation de ses frontières ou affiliationnationale.

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