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PREMIER JOUR LA CONFIANCE L’ANE

DU LIVRE DE LA GENESE (22,1-19)L’âne témoin de la foi d’Abraham

« Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » Celui-ci répondit : « Me voici ! » Dieu dit : « Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en sacrifice sur la montagne que j t’indiquerai. »Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour le sacrifice, et se mit en route vers l’endroit que Dieu lui avait indiqué. Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vu l’endroit de loin. Abraham dit à ses serviteurs : « Restez ici avec l’âne. Moi et l’enfant nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous. » Abraham prit le bois pour le sacrifice et le chargea sur sin fils Isaac ; il prit le feu et le couteau, et tous deux s’en allèrent ensemble. Isaac interrogea son père Abraham : « Mon père ! – Eh bien, mon fils ? » Isaac reprit : « Voilà le feu et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste ? » Abraham répondit : « Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils », et ils s’en allaient tous les deux ensemble.Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y éleva l’autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l’Ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici ! » L’Ange lui dit : « Ne porte pas la main sur l’enfant ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton fils unique. » Abraham leva les yeux et vit un bélier, qui s’était pris les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Du ciel l’Ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham  : « Je le jure par moi-même, déclare le Seigneur : parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton fils unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel. »

Psaume 29Mon seul vrai bonheur, c'est toi, Seigneur !Tu me montres le chemin de la vie. J'aime tant te regarder.Etre à ta droite me comble de bonheur,d'un bonheur délicieux, qui durera toujours.Merci Seigneur !J'étais tombé, tu m'as relevé. On n'a pas pu se moquer de moi !J'étais malade, tu m'as guéri !J'étais tout au fond du gouffre, tu m'as aidé à remonter !Je croyais mourir, tu m'as sauvé.Seigneur,Je ne peux pas me taire ! Je veux chanter ma joie de te connaître !Je veux te dire  Merci ! Merci !  Tout le temps ! Tout le temps !Le soir j'ai envie de pleurer, mais à mon réveil, tu me rends mon sourire.Je t'ai appelé, je t'ai prié, Seigneur !Tu as changé mes larmes de peine en larmes de joie,mes habits de deuil en habits de fête !Seigneur, Tous, ici, nous t'aimons.Tu es vraiment saint.Nous te serons toujours fidèles.Tes colères ne durent pas,mais ton amour pour nous dure toujours. Toujours.

L’âne qui porte Jésus. De l’évangile selon saint Jean (12, 12-16)

La grande foule qui était venue pour la fête, apprenant que Jésus arrivait à Jérusalem prit des branches de palmiers et sortit à sa rencontre. Les gens criaient ; « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le roi d’Israël ! » Jésus trouvant un petit âne, monta dessus. Il accomplissait ainsi l’Ecriture : « N’aie pas peur, fille de Sion, Voici ton roi qui vient, monté sur le petit d’une ânesse. Les disciples de Jésus ne comprirent pas sur le moment, mais, quand il eut été glorifié, ils se rappelèrent que l’Ecriture disait cela de lui, et que c’était bien ce qu’on avait fait pour lui.

1. L’âne nous invite à être humbles, dociles, simples, serviables et confiants.Humilité : il a conscience que c’est Le Seigneur qui fait tout.docilité  : il attend Abraham. Il fait ce qu’on lui dit. simplicité : il n’a pas la fierté du cheval.serviabilité : il se tient prêt pour le moment où on a besoin de lui.confiance : il compte sur Jésus.

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Parmi ces qualités, lesquelles aimerais-tu demander au Seigneur pour réussir cette semaine ?

2. Comprends-tu, en lisant le récit du sacrifice d’Isaac, pourquoi Abraham est appelé « le père des croyants » ?

3. A Jérusalem, on a acclamé Jésus. Nous allons le faire durant toute cette semaine notamment par la louange du matin. Comment vas-tu participer ?

DEUXIEME JOUR LA VIERGE MARIE LA COLOMBE

Du Cantique des Cantiques (5, 2… 16)

Je dors, mais mon cœur veille.J’entends mon bien aimé qui frappe,« Ouvre moi, ma sœur, mon amie,ma colombe, ma parfaite !J’ai ouvert à mon bien aimé.mais, ,tournant le dos, il avait disparu !Sa fuite m’a fait rendre l’âme,Je l’ai cherché, mais ne l’ai point trouvé.Je l’ai appelé, mais il n’a pas répondu !Les gardes m’ont rencontrée,Ceux qui font la ronde dans la ville ;Je vous en conjure,Filles de Jérusalem,Si vous trouvez mon bien aimé,Que lui déclarez-vous ?Que je suis malade d’amour.Mon bien aimé est frais et vermeil.Il se reconnaît entre dix mille.Sa tête est d’or, et d’un or purSes yeux sont des colombes,Au bord des cours d’eauSe baignant dans le lait,posées au bord d’une vasque.Ses discours sont la douceur mêmeEt tout en lui n’est que charme.Tel est mon bien aimé, tel est mon époux,filles de Jérusalem.

Psaume 15

Seigneur, Garde-moi ! Protège-moi !Mon sort est entre tes mains.Tu es la chance de ma vie !Tu es toujours devant mes yeux.Quand je te sens à côté de moi, à ma droite, je ne faiblis pas,je ne tremble pas !

Mon coeur est fou de joie ! Mon âme est en fête !Même mon corps se repose en confiance.Je suis ton ami ! Tu ne me laisseras pas mourir.Tu ne me laisseras pas me perdre.

Mon seul vrai bonheur, c'est toi, Seigneur !Tu me montres le chemin de la vie.J'aime tant te regarder.Etre à ta droite me comble de bonheur,d'un bonheur délicieux qui durera toujours !

De l’évangile selon saint Luc (2,22-35)

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Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi. Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.

Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la consolation d’Israël et l’Esprit Saint était en lui. L’Esprit lui avait révélé qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l’Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l’enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient. Syméon prit l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :« Maintenant, ô Maître,tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix,selon ta parole.Car mes yeux ont vu ton salut,que tu as préparé à la face de tous les peupleslumière pour éclairer les nations païennes,et gloire d’Israël ton peuple. »Le père et la mère de l’enfant s’étonnait de ce qu’on disait de lui.

Syméon les bénit puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. – Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. – Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre.

1. Dans l’extrait du Cantique des Cantiques, on peut très bien entendre le dialogue d’Amour entre la Vierge Marie et son Bien-Aimé Seigneur.Qu’est-ce qui te touche ?

2. Pour toi quelles qualités représente la colombe ? Tu peux les demander au Seigneur.

3. Dans l’évangile, comment Jésus est-il appelé ?Est-ce que tu comprends ce que signifient tous ces noms qu’on lui donne ? Dans la prière, demande-lui de te les faire comprendre ? Dis-les lui : « Seigneur, tu es…notre purification, notre consolation, le Messie, la Lumière, la Gloire d’Israël, le relèvement, un signe de division, … »

TROISIEME JOUR : LE PARDON LE COQ

Du Deuxième Livre de Samuel (2 Sam 16,5…14)« Comme le grand Roi David atteignait Bahurim, il en sortit un homme qui s’appelait Shiméï. Il sortait en proférant des malédictions. « Il lançait des pierres à David et à tous ses officiers en disant : « Va t’en, Va t’en, vaurien ! Tu as volé la royauté à Saül. Te voilà livré à ton malheur parce que tu es un homme de rien  » « Abishaï l’un des gardes du corps dit au roi : « Laisse-moi traverser et lui trancher la tête. » Mais le roi répondit : « Ne lei faites rien. S’il maudit et si le Seigneur a permis qu’il me maudisse qui donc pourrait lui dire : « Pourquoi as-tu agi ainsi ? » David dit à Abishaï et à tous ses officiers : « Voyez : mon propre fils en veut à ma vie. A plus forte raison maintenant ce Benjaminite  ! Laissez le maudire. Peut-être Le Seigneur considérera-t-il ma misère et me rendra-t-il le bien ? »David et ses hommes continuèrent leur route. Quant à Shimeï, il s’avançait au flanc de la montagne, parallèlement à lui, et tout en marchant il proférait des malédictions, lançait de pierres et jetait de la terre. Le roi et tour le peuple qui l’accompagnait arrivèrent exténués au sommet et, là, on reprit haleine.

Psaume 50Mon Dieu, je t'en prie, aie pitié de moi !Je t'ai fait de la peine, mais je sais que tu es bon !Pardonne-moi ! Libère-moi de ma faute ! Prends-la ! Efface-la !Redonne-moi un coeur pur !Redonne-moi un coeur nouveau !Redonne-moi un esprit nouveau !Laisse-moi te regarder, te regarder bien en face.Garde-moi dans ton amour.Tu es si bon, Seigneur, laisse-moi chanter pour toi !Tu ne me demandes rien.Ce qui te rend heureux, c'est moi !Moi, que tu accueilles, moi que tu reçois, avec tous mes chagrins,avec tous mes défauts !Mon Dieu, Je t'en prie, aie pitié de moi !Je t'ai fait de la peine, mais je sais que tu es bon. Pardonne-moi !Libère-moi de ma faute ! Prends-la ! Efface-la !Oui, je sais que je t'ai désobéi. C'est ma faute, je le sais.

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J'y pense tout le temps !J'ai vraiment fait ce que tu m'avais interdit.Redonne-moi un coeur pur ! Redonne-moi un coeur nouveau ! Redonne-moi un esprit nouveau !Laisse-moi te regarder, te regarder, bien en face.Garde-moi dans ton amour. Dis-moi que tu me pardonnes.Alors, je serai de nouveau heureux, joyeux, et, à pleine voix, je chanterai tes louanges !

De l’Evangile selon saint Luc (55, 54-62)Ils se saisirent de Jésus pour l’emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s’étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu, en le dévisageant et dit : « Celui-là aussi était avec lui. Mais il nia : « Femme, je ne le connais pas. »Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu en fais partie ? » Pierre répondit : « Non, je n’en suis pas. »Environ une heure plus tard, un autre insistait : « C’est sûr celui-là était avec lui, et d’ailleurs il est Galiléen. » Pierre répondit : « Je ne vois pas ce que tu veux dire. » Et à l’instant même, comme il parlait encore, un coq chanta.Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite ; « Avant que le coq chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois. » Il sortit et pleura amèrement.

- III –1 – Dans la première lecture, le grand roi David est impressionnant d’humilité et de maîtrise de soi. Comment suivre son exemple ?Qu’est-ce qui peut t’aider à pardonner, à être plus fort que les offenses ?

2 – Comme saint Pierre, n’aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ. Jésus ne lui jette pas un coup d’œil de reproche, il ne lui fait pas les gros yeux, il «  pose sur lui son regard » … Imagine la force et la douceur de ce regard. Que s’est-il passé dans le cœur de saint Pierre ?

3 - Saint Pierre pleure abondamment. « Heureux ceux qui pleurent » dit Jésus. Le don des larmes, c’est comme une source qui jaillit, une fontaine qui rejaillit. Encore faut-il accepter l’action du Divin Sauveur.Demande au Seigneur, pour toi et pour les autres, la lumière pour réparer les péchés et la force pour les avouer.Quels coins sombres de ta vie, cet après-midi, dois-tu exposer au regard de Lumière de Jésus ?

QUATRIEME JOUR : L’EUCHARISTIE L’ AIGLE

De l’apocalypse de saint Jean (4,1…11)

Saint Jean raconte la vision qu’il a eueJ’ai vu une porte ouverte dans le ciel.E t la voix, que j’avais déjà entendue,

pareille au son d’une trompette, me disait :« Monte jusqu’ici, et je te ferai voirce qui doit arriver par la suite. »Aussitôt je fus saisi par l’Esprit.Un trône était dressé dans le ciel,Et sur le Trône siégeait quelqu’un…Devant le Trône, il y a comme une mer,

aussi transparente que du cristal.En face du Trône et autour de lui, quatre Vivants,ayant des yeux innombrables en avant et en arrière.Le premier Vivant ressemble à un lion,

le deuxième à un jeune taureau,la figure du troisième est comme celle d’un homme,

le quatrième ressemble à un aigle en plein vol.Les quatre Vivants…ne cessent pas de proclamer jour et nuit :« Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, le Dieu tout-puissant,celui qui était, qui est et qui vient. » (…)et ils adorent celui qui vit pour les siècles des siècles…en disant :

« Notre Seigneur et notre Dieu,

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tu es digne de recevoir gloire, honneur et puissancepuisque c’est toi qui as créé toutes choses :par ta volonté, elles existent et elles ont été créées. »

Psaume 62Seigneur,Le matin, dès mon réveil, c'est toi que je cherche.J'ai besoin de toi. Mon coeur a soif de toi.Sans toi, je me sens pauvre et sec comme un jardin sans eau !

A la chapelle, je te vois.Tu es fort. Tu es superbe !Ton amour est plus précieux que la vie.Il m'enchante. Il me réjouit.Je le savoure comme un repas de fête !

Toute ma vie je te dirai :  « Merci ! »  Je tendrai mes mains vers toi.Je te regarderai avec un beau sourire.Et je chanterai pour toi !

La nuit dans mon lit, je pense à toi.Je te parle, je prie.Ton ombre me protège dans le noir. Elle me tient compagnie.C'est bon d'être avec toi !

De l’évangile selon saint Jean (6,27-33)Jésus disait à la synagogue de Capharnaüm : « Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la

nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le File de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte. » Ils lui dirent alors : « Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu c’est que vous croyiez en celui qu »il a envoyé. » Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, os pères ont mangé la manne ; comme dit l’Ecriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel . » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel  ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »

1 – « Une voix… pareille au son d’une trompette »… A l’époque de saint Jean on ne connaît pas les haut-parleurs. C’est une façon de dire que la voix était claire et puissante.As-tu déjà expérimenté la force de la Parole de Dieu ?Depuis le début de la semaine, quelle parole du Seigneur t’a particulièrement touché(e) ?

2 – L’aigle a un œil très perçant. Il symbolise l’évangile selon saint Jean qui nous permet d’entrer dans le Mystère de la personne de Jésus Dieu le Fils.Que te dit cette page d’évangile de Jésus ?

3 – Que font les quatre vivants ?Quelle est la place de l’Adoration dans ta vie ? Quel temps y consacres-tu ?La nuit prochaine nous allons nous unir à cette adoration perpétuelle des « Vivants » du Ciel. Prépare cette demi-heure pour qu’elle soit la plus belle possible et non pas un demi-sommeil.Sois une vraie « sentinelle ». Comment vas-tu l’organiser ?

CINQUIEME JOUR : LA PASSION L’AGNEAU

L’agneau dont le sang a été répandu.Du livre de l’Exode (12, 1…14

Dans le pays d’Egypte, le Seigneur dit à Moïse : « Que l’on prenne un agneau par famille, un agneau par maison. Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël, on l’immolera au coucher du soleil. On prendra du sang, que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera. On mangera sa chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu, avec des pains sas levain et des herbes amères.

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Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte  : c’est la Pâque du Seigneur. Cette nuit-là, le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont de frapperai le pays d’Egypte.Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête. C’est une loi perpétuelle  : d’âge en âge vous la fêterez.

Psaume 18Seigneur, Ta loi est parfaite !Elle nous réconforte. Elle nous donne confiance.Tu nous montres le bon chemin. C'est facile de te suivre !Tes commandements sont droits, ils sont la joie de nos c urs.Tes commandements sont clairs et limpides,ils sont la lumière de nos yeux.Ils nous apprennent à te respecter, toujours. Toujours !Tes jugements sont vrais ! Tes jugements sont justes, très justes !Ils sont plus précieux que l'or, plus précieux que l'or le plus fin !Ils sont plus doux que le miel des rayons de la ruche !

Psaume 14Seigneur, Qui habitera dans ta maison ?Celui qui est sage. Celui qui est bon. Celui qui dit toujours la vérité.Il ne fait pas de peine à son frère. Il ne dit pas de mal des autres.Il ne s'intéresse pas à ceux qui font les malins.Il admire ceux qui te sont fidèles. Il prête ce qu'il a de bon coeur !Il ne demande rien en échange.Pour rien au monde il n'accuserait un innocent !Celui qui vit ainsi ne faiblira jamais !

De l’évangile selon saint Jean (Jn 1,19-30)Et voici quel fut le témoignage de Jean-Baptiste quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des

lévites pour lui demander : « Qui se-tu ? » Il le reconnut ouvertement, il déclara ; « Je ne suis pas le Messie. » Alors ils lui dirent ; « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nos ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Ils lui posèrent encore cette question : « Si tu n’es pas le Messie pourquoi baptises-tu ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas  : c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale.  » Tout cela s’est passé à Béthanie de Transjordanie, à l’endroit où Jean baptisait.Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit ; « Voici l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. »

1 – Aurais-tu imaginé qu’un symbole de Dieu soit l’agneau ?Qu’est-ce que cela nous dit du « Seigneur des Seigneurs », du Berger de tous les hommes ?

2 – Le fait que Jésus se présente à nous comme un agneau à quoi cela t’invite-t-il ?

3 – Connais-tu cette petite histoire… Une lionne mourut laissant un bébé lion. Une brebis l’allaita. Le lionceau se prenait pour un agneau. Il bêlait, il broutait. Un jour, il rencontra un vrai lion qui le conduisit au bord d’un lac. Voyant son reflet dans l’eau, il découvrit alors sa vraie nature.

A l’école de prière qu’as-tu découvert qui t’a fait grandir ?Prends-tu mieux conscience ici de ta dignité et de ta vocation ?

SIXIEME JOUR : LA RESURRECTION LE LION

Du livre de Daniel (6, 17…24)Daniel jeté aux lions.

Alors, le roi donna ordre de faire venir Daniel et de le jeter dans la fosse aux lions . Le roi dit à Daniel : « Ton Dieu, que tu as servi avec persévérance, c’est lui qui te sauvera. » On apporta une pierre qu’on posa sur l’entrée de la fosse, et le roi y apposa son seau. Le roi rentra dans son palais il passa la nuit à jeûner. Le sommeil le fuit et dès l’aube, au petit jour, le roi se leva et se rendit en hâte à la fosse aux lions. S’approchant de la fosse, il cria à Daniel d’une voix angoissée : « Daniel, serviteur du Dieu vivant, ce Dieu que tu sers avec persévérance a-t-il pu te faire

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échapper aux lions ? » Daniel répondit au roi : « O roi, vis à jamais ! Mon Dieu a envoyé son ange, il a fermé la gueule des lions et ils ne m’ont pas fait de mal, parce que j’ai été trouvé innocent devant lui. » Le roi éprouva une grande joie et ordonna de faire sortir Daniel de la fosse. On fit sortir Daniel de la fosse et on le trouva indemne parce qu’il avait eu foi en son Dieu.

Psaume 129Du fond du précipice où je suis,du fond de mon désespoir,Je crie vers toi, Seigneur !Ecoute-moi !Ecoute mes appels !Ecoute ma prière !

Seigneur,Si tu gardes le souvenir de toutes nos fautes,qui pourra survivre ?Mais, je sais que ton coeur est plein de pardons !Je t'admire et je t'aime. J'ai confiance en toi.

Je crois en toi, Seigneur,Je crois en ta parole !De tout mon coeur, de toute mon âme,je veux aller vers toi !Je t'espère et je te guette !Je te guette plus qu'un veilleur n'attend l'aurore.

Plus qu'un veilleur n'attend l'aurore,je compte sur toi, Seigneur.Car tu es l'amour, tu es la tendresse, tu es le pardon !C'est toi qui nous sauveras, tous, tous, de toutes nos fautes !

De l’évangile selon saint Jean (21,1-16) (153 poissons)

Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment. Il y avait Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : « Jumeau ») Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m‘en vais à la pêche. » Ils lui répondirent : « Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre.Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus les appelle  : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui répondirent : « Non. » Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre ; « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre l’entendit déclarer que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. Les autres disciples arrivèrent en barque, tirant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres.En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit  : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. » Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson.C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

1. Jésus travaille à ta « résurrection » depuis ton baptême. Il te veut vivant comme lui. De plus en plus vivant. Quels sont les « lions », c’est-à-dire les dangers qui menacent de te couper de cette vie ?

2. Qu’est-ce qui a permis au prophète Daniel d’échapper aux lions ? Qu’est-ce qui a permis aux apôtres de faire une pêche miraculeuse ?Qu’est ce qui va te permettre de développer la foi que tu as reçue à ton baptême ?

3 - Les apôtres ont-ils réellement comptés les cent cinquante trois poissons de cette pêche miraculeuse ? : Un poisson, ça glisse. On peut facilement se tromper. Cent cinquante trois, c'est la somme des points d'un triangle isocèle de dix sept centimètres de côté. Vous ajoutez dix-sept plus seize plus quinze plus quatorze plus treize etc. jusqu'à un, et vous obtenez cent cinquante-trois. C'était le symbole de l'ensemble de l'univers. Cela signifie que le filet de saint Pierre est assez solide pour contenir tout l'univers. Le filet, c'est le Royaume du Père.

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Chacun de nous est un poisson. Qu’est ce que cela te dit d’être poisson ? Es-tu un poisson rouge, un poisson en chocolat, un poisson-marteau un peu assommant, un poisson-perroquet qui répète sans trop réfléchir, un poisson-pilote qui guide les autres, un poisson-clown toujours joyeux, un poisson-lune un peu distrait, un poisson séché, un poisson congelé,… ?

SEPTIEME JOUR : L’ENVOI LE CHIEN

(Tobie 6,2) L’enfant partir avec l’ange, et le chien suivait derrière.(Tobie 11, 1…14) Raphaël et Tobie marchèrent tous deux ensemble et le chien les suivait…

Raphaël dit à Tobie : « Je te garantis que les yeux de ton père vont s’ouvrir »…Tobie souffla sur les yeux de son père… et lui dit : « Aie confiance, père ! » …Alors son père se mit à pleurer et il s’écria : « Je te vois mon fils, lumière de mes yeux ! » Et il dit : « Béni soit Dieu. Béni soit son grand Nom ! Bénis tous ses anges ! Béni son grand Nom dans tous les siècles ».

Psaume 90Seigneur,Quand je me réfugie près de toi, quand je me blottis dans ton ombre,je suis sûr d'être bien à l'abri !Tu es mon refuge. Tu me défends comme un rempart !Rien ne pourra m'arriver ! Rien ne pourra me faire mal !Seigneur,Tu as donné l'ordre à tes anges de me protéger, de me garder sur tous les chemins !Leurs mains me porteront pour m'empêcher de cogner mon pied sur les pierres !Je ne risquerai rien. Rien ! Je piétinerai les serpents ! Je dompterai les fauves !Je sais ce que tu as dit, Seigneur !Tu as dit :  « Je protège celui qui m'aime,je défends celui qui connaît mon nom.Quand il m'appelle, je lui réponds.Je ne le laisse jamais seul, tout seul dans la peine.Je suis toujours, toujours, près de lui ! » 

De l’évangile selon saint Luc (16,19-31)« Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux.

Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche, mais c’étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies.

Or, le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la tortore, il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui. Alors il cria : « Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l’eau le bout de son doigt, pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise.- Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c’est ton tour de souffrir. De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous.

Le riche répliqua : Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. J’ai cinq frères : qu’il les avertisse pour qu’ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture ! » Abraham lui dit : « Ils ont Moïse et les prophètes : qu’ils les écoutent ! – Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront. Abraham répondit : « S’ils n’écoutent pas Moïse ni les prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus. »

1. Le chien est très précieux pour le berger. Il l’aide à rassembler le troupeau, à éviter qu’il ne s’égare, à le défendre des serpents venimeux, des loups et d’autres dangers. Le Seigneur compte sur toi pour les autres brebis. Quelle mission te confie-t-il envers tes frères et sœurs, tes parents, tes amis croyants, tes camarades incroyants ? De quoi as-tu besoin pour bien remplir cette mission ; tu peux le demander pendant l’imposition des mains.

2. Le chien est le symbole de la prière. Il est allongé près de son maître, la tête entre les pattes, mais l’œil bien ouvert, ou assis, l’oreille aux aguets. Il guette un signal de son maître pour le servir au mieux.

Que vas-tu mettre en place pour persévérer dans la prière, pour rester à l’école de notre Maître ? 3. Le chien lèche les plaies du pauvre Lazare… « Langue de chien vaut médecin » dit un vieux dicton… Dans quels services des plus pauvres pourrais-tu t’investir ?

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MAMMIFERES1. La prière des ânes. Le cardinal Etchegaray a écrit un livre autobiographique qui s'intitule J'avance comme un âne. Entre le cheval fier et la mule têtue, l'âne est le symbole de l'humilité. A condition qu'il ne soit pas comme celui de la fable de Jean de La Fontaine qui participait à une procession paroissiale :Un baudet chargé de reliquesS'imagina qu'on l'adoraitDans ce penser il se carrait,Prenant pour siens l'encens et les cantiques.Il faut être dans l'état d'esprit de l'âne de Bethléem et de la fuite en Egypte ou celui du jour des Rameaux. Leur joie c'est de porter le Christ. Leur récompense c'est de le mettre en valeur. Leur bonheur c'est de le servir.Les coptes orthodoxes d'Egypte ont l'habitude de confectionner des petits ânes en tissant des lamelles de feuilles de palmier. Leur allure semble crier leur joie d'avoir été choisis pour porter Jésus : « J'ai porté le Christ ! J'ai porté le Christ ! »S'il fallait une prière pour conclure, on pourrait faire un mélange de celle des ânes et de celle des scouts… :Donne-nous, Seigneur, de garder les pieds sur la terre et les oreilles dressées vers le ciel pour ne rien perdre de ta Parole ;Donne-nous d'avancer tout droit, en méprisant les caresses flatteuses autant que les coups de bâton ;Donne-nous d'être supérieurs aux injures et à l'ingratitude, car c'est la seule supériorité que nous ambitionnons.Nous ne te demandons pas de nous faire éviter toutes les sottises, car Aristote a dit qu'un âne fera toujours des âneries ;Apprends-nous à être généreux, à te servir comme tu le mérites, à donner sans compter, à combattre sans souci des blessures, à travailler sans chercher le repos, à nous dépenser sans attendre d'autre récompense que celle de savoir que nous faisons ta sainte volonté. Amen

2. Les animaux de la crèche se querellent

Il arriva une fois que les animaux se querellaient à propos de Noël. Pour en finir, ils se demandèrent ce qui représentait l'essentiel de la fête de Noël. « La dinde évidemment, dit le renard. Que serait Noël sans une dinde ? » « De la neige, dit l'ours polaire, beaucoup de neige ! » Et il s'extasia : « Ah ! Un Noël blanc ! » Le chevreuil dit : « Moi, j'ai besoin d'un sapin, sinon je ne peux pas fêter Noël ! » « Mais pas trop de bougies, hulula le hibou. Il faut une lumière tamisée, confortable. L'ambiance, c'est l'essentiel ! » « Il faut qu'on voie ma nouvelle robe, dit le paon. Sans nouvelle robe, pour moi il n'y a pas de Noël ! » « Et des bijoux ! jacassa la pie. A chaque Noël, je reçois quelque chose : une bague, une jolie broche ou une chaîne ; c'est, pour moi, ce qu'il y a de plus beau à Noël ! » « Mais, s'il vous plaît, n'oubliez pas les gâteaux au pain d'épice, bougonna l'ours polaire. C'est ça l'essentiel. S'il n'y en a pas, ni sucreries, je renonce à Noël ! » « Fais comme moi , dit le blaireau. Roupille, roupille, il n'y a que ça de vrai. Pour moi, Noël, ça signifie, bien roupiller ! » « Et boire, ajouta le boeuf. Bien boire, et ensuite seulement, roupiller ! »Au même instant, le boeuf cria : « Aïe ! » L'âne venait de lui donner un bon coup de sabot avant de demander : « Toi, le boeuf, tu ne penses même pas à l'enfant ? » Honteux, le boeuf baissa la tête et dit : « L'enfant, mais oui, l'enfant ! C'est bien ça l'essentiel !... Mais, au fait, demanda-t-il à l'âne, est-ce que seulement les hommes le savent ? » * (Traduit de Christen Zukunft - décembre 1995)

Ajoutons une belle anecdote authentique à ce petit conte. Dans cette famille, papa et maman avaient raconté l’histoire de Noël : la visite de l’ange Gabriel à Nazareth, le voyage à Bethléem, la naissance dans la grotte, l’adoration des bergers. Le lendemain, avant de continuer le récit avec l’arrivée des mages et la fuite en Egypte, maman demande à Camille, six ans : « Où est né Jésus ? ». Et Camille répond : « Il est né à Emlébeth (AIME LES BETES). » Camille avait trouvé l’exacte contrepèterie du village natal de Celui qui aime tellement tous les animaux de sa Création … !

3. Que ne fera-t-il avec un âne tout entier ?!

Qui ne connaît pas les aventures de Don Camillo et Pépone ? Dans ce village de France, monsieur le maire et monsieur le curé ne s'appelaient ni Camillo ni Pépone, mais ils avaient le même genre de relations de « frères ennemis » ou  « chien et chat ». Quand ils n'étaient pas ensemble, ils se cherchaient. Quand ils étaient réunis, ils se cherchaient la guerre. Or dans le village, s'étaient arrêtés, pendant quelques jours, des gitans, - on les appelle aussi romanichels ou bohémiens - avec leurs roulottes, leurs nombreux enfants, leurs animaux et leurs paniers d'osiers. Le lendemain de leur départ, monsieur le Curé reçoit la visite d'un paroissien bien ennuyé. Les

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gens du voyage ont laissé un âne mort sur leur lieu de campement. Cela risque d'être très vite désagréable pour le voisinage. Monsieur le curé téléphone aussitôt à monsieur le maire et lui explique la situation. Monsieur le maire écoute attentivement l'exposé du problème concernant cet âne. Cependant, il dit : « Mais, monsieur le curé, je crois que c'est vous qui faites les levées de corps, d'habitude ? » Et monsieur le curé sans se laisser impressionner, lui répond du tac au tac : « Oui, mais je voulais avertir la famille. » 

Dans la Bible, l'âne est mentionné souvent. C'est un beau symbole de service et d'humilité, un exemple pour les humains. Ce n'est pas forcément un déshonneur d'être de cette famille. Dans la Bible, au chapitre quinze du Livre des Juges, on peut lire un récit étonnant.Samson, homme de Dieu, à la force légendaire, est pourtant fait prisonnier. On lui attache les bras et les mains avec deux cordes neuves. Mais, au moment où on va le livrer aux ennemis philistins, l'Esprit du Seigneur fond sur Samson et brûle ses liens. Trouvant une mâchoire d'âne encore fraîche, il la ramasse et avec elle, il abat mille hommes. Ce qui fait dire à certains chrétiens leur espérance : Si le Seigneur a libéré Samson et a donné la victoire avec une mâchoire d'âne, que ne fera-t-il avec un âne tout entier !!!

4. Un âne ne baisse jamais les bras.

Ma vie de prêtre n’est pas encore très longue, mais j’ai pourtant vu déjà des choses étonnantes. Deux très jeunes mariées ont perdu l’une et l’autre leur mari quelques mois seulement après leur mariage. L’une et l’autre ont trouvé la force de se remarier. L’une a vu son deuxième mari se convertir, demander le sacrement de confirmation. L’une et l’autre sont maintenant mères de famille et élèvent leurs enfants selon l’Evangile. Comment se relever de la perte de sa « moitié » ? de la perte de son emploi ? de la mort d’un papa, d’une maman, d’un enfant dans un accident de la route ? Le secret est peut-être dans cette parabole…

L’animal gémissait pitoyablement depuis des heures et le fermier se demandait bien quoi faire. Finalement, il décida que, son animal étant vieux et le puits de toute façon inutile, il ne lui serait pas rentable de récupérer l’âne. Il invita donc ses voisins à venir l’aider. On précipita donc l’âne dans le puits. Ensuite, saisissant tous une pelle, ils commencèrent à remplir le puits. Au début, l’âne réalisa ce qui lui arrivait et se mit à braire à gorge déployée. Puis soudain, il se tut dans un silence de mort. Quelques pelletées plus tard dans un dernier adieu, le fermier regarda tristement dans le fond du puits et demeura interloqué par ce qu’il y aperçut. A chaque pelletée de terre qui lui tombait dessus, l’âne réagissait de façon surprenante : il se secouait pour enlever la terre de son dos et montait dessus. A mesure que les voisins du fermier continuaient à lui jeter de la terre, l’animal se secouait et s’élevait lentement. Bientôt, tous furent étonnés de voir l’âne sauter hors du puits et se mettre à trotter.

Les épreuves essaient ainsi de nous engloutir de mille façons mais, dans les puits les plus profonds, ne pouvons-nous trouver des tremplins qui nous permettront de rebondir ?

5. L’âne des religieuses jardinières.

Voici une belle histoire qui montre à quel point le Seigneur est notre Providence et comment il aime agir : il nous comble les uns par les autres. Sa grâce est toujours très « personnelle », c'est-à-dire non pas « individuelle » mais « de personne à personne »... C'est pour cela que nous pouvons demander l'aide de Dieu en nous adressant aux saints du ciel.

L'histoire s'est passée quelque part au Moyen Orient. Une communauté de religieuses très jeunes vivait vraiment le voeu de pauvreté. Elles n'avaient pour subsister que leur jardin. Il leur permettait de se nourrir sobrement mais suffisamment, et aussi de pourvoir à toutes les autres dépenses indispensables. Elles allaient vendre les haricots, les tomates, les oignons, les pommes de terre, les salades, les poivrons au marché de la ville. Comme elles étaient trop pauvres pour avoir un véhicule, elles portaient les cageots à pied, et le monastère était assez éloigné du bourg. Un jour, elles se disent que ce serait tout de même mieux d'avoir un petit âne pour le transport. Pour l'obtenir, elles décident de prier une neuvaine à saint Joseph. Pour qu'il comprenne bien, la soeur du couvent la plus artiste dessine un petit âne et va placer le dessin au pied de la statue de saint Joseph dans la chapelle. Tous les matins et tous les soirs pendant neuf jours, elles ajoutent à la fin des offices de laudes et de vêpres une petite prière : « Saint Joseph, vous vous êtes si bien occupé des soucis matériels de la sainte Famille de Nazareth, voyez notre difficulté et obtenez-nous un âne dont la force nous aiderait pour le transport des légumes au marché!... » Le neuvième jour dans la matinée, la cloche de la porte d'entrée du couvent sonne. La soeur portière va ouvrir. C'est un voisin. Il tient au bout d'une corde un âne et il explique qu'il veut bien le donner à la communauté si toutefois elle en a l'utilité. La soeur n'en croit pas ses yeux et ses oreilles. Elle remercie chaleureusement. « Cependant, prévient le généreux voisin, cet âne a un défaut : il lui manque la queue. Il est né comme ça, ce n'est pas bien esthétique. Mais cela ne l'empêche pas d'être docile et costaud. » Bien sûr, la soeur s'empresse de dire qu'elle et sa communauté ne voient aucun inconvénient à ce léger handicap, et qu'elles acceptent ce compagnon qui leur rendra tellement service.Évidemment, dans le couvent c'est l'explosion de joie et l'émerveillement devant la réponse de saint Joseph. Ce cadeau du ciel sera traité avec beaucoup d'égard.Les jours passent. L'âne se révèle être très docile et très courageux et aussi très heureux de sa famille d'adoption. Un matin, la soeur artiste réalise soudain qu'elle n'a pas retiré le petit

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billet qu'elle avait déposé au pied de la statue de saint Joseph au début de la neuvaine. Or, ce petit pense-bête ne sert plus à rien, désormais. Quelle n'est pas sa surprise quand elle déplie le papier pour se rappeler le dessin qu'elle a fait trois semaines plus tôt : dans sa précipitation elle avait oublié de dessiner une queue à l'âne...

Ce jour-là, les soeurs ont su que le Seigneur ne manquait ni d'attention, ni d'humour...

6. La légende du chevrotin.

Pourquoi se fatiguer à poursuivre Dieu comme s'il était extérieur à nous ? Il est en nous. Pour faire comprendre cette grande réalité à leurs enfants, les mères hindoues racontent la légende du chevrotin :

« Une fois, il y a de cela bien des années, le chevrotin porte-musc des montagnes est hanté par un souffle de parfum musqué. Il s'élance de jungle en jungle, à la poursuite du musc. Le pauvre animal renonce à la nourriture, à la boisson, au sommeil. Il ne sait pas d'où vient l'appel du musc, mais il est contraint de le poursuivre à travers ravins, forêts et collines jusqu'à ce qu'enfin, affamé, harassé, épuisé, et marchant au hasard, il glisse de la cime de quelque roche et tombe mortellement brisé, corps et âme. Son dernier acte avant de mourir est d'avoir pitié de lui-même et de se lécher la poitrine... Et voici que sa poche à musc, qui s'est déchirée en tombant sur le rocher, répand son parfum. Il halète profondément, essaie de respirer le parfum, mais il est trop tard. Oh ! Mon fils bien-aimé, ne cherche pas au-dehors le parfum de Dieu, pour périr dans la jungle de la vie, mais cherche ton âme, et vois, il sera là. » * Henri Caffarel, Présence à Dieu, Cent lettres sur la prière, Ed. Feu Nouveau, Paris 1973, page 286 -287

Ce Dieu au-dedans de nous n'est pas un Dieu silencieux, il parle ; mais pour l'entendre il faut faire silence. « Le Père dit une Parole et c'est son Fils. Il la dit dans un éternel silence, et c'est dans le silence que l'âme entend » (Saint-Jean de la Croix).Faire silence, c'est difficile dans notre monde effroyablement bruyant. Je ne parle pas seulement des bruits sensibles, mais de tous ces événements, nouvelles à sensation, menaces variées que la publicité, « cette sorcière des temps modernes, » crie sur les toits, susurre à nos oreilles. Tout cela vient agiter nos sens, notre imagination, notre pensée, notre cœur ; tout cela mène en nous une folle sarabande et perturbe notre prière. Cependant le silence intérieur est possible.  « Bien des sages, écrit Claudel, nous avaient dit déjà que, pour entendre, il nous suffisait peut-être d'écouter : comme c'est vrai ! Mais, maintenant, ce n'est pas avec notre appareil auditif, ce n'est même pas avec notre intelligence tendue que nous nous mettons en guet : c'est avec notre être tout entier que nous écoutons l'Etre exister. »

7. Le renardeau et le Lait de Dieu.

Conservé dans la tradition hébraïque, on trouve un passage remarquable de la vie de Moïse. Un jour, il rencontre un berger : il l'aide à traire ses brebis. Le soir, le berger verse le lait, le meilleur, dans une écuelle qu'il dépose sur une pierre en expliquant : « C'est le lait de Dieu ». Intrigué, Moïse le presse de s'expliquer. Le berger dit alors : « Je mets toujours de côté le lait le meilleur et je l'offre à Dieu. » - « Et Dieu le boit ? » - « Oui  », répond le berger.Moïse, plus averti que le berger en sa foi naïve, estime qu'il se doit d'éclairer le pauvre homme et lui explique alors que Dieu, pur esprit, ne saurait boire de lait.Le berger refusant de le croire, Moïse lui suggère de se cacher derrière les buissons pour voir si Dieu viendra boire le lait. Le berger se cache, la nuit tombe ; au clair de lune, il voit un renardeau venir en trottinant ; après avoir regardé à droite et à gauche, l'animal fonce sur le lait qu'il lape goulûment puis s'enfonce à nouveau dans le désert. Le lendemain, Moïse retrouve le berger tout déprimé : « Qu'est-ce qui ne va pas ? » lui demande-t-il. « Tu as raison, Dieu est un pur esprit, il ne veut pas de mon lait ! »

  Moïse s'écrie : « Tu devrais être content ! Tu en sais davantage sur Dieu qu'il y a quelques jours ! » - « Oui, répond le berger, mais la seule chose qui me permettait de lui montrer mon amour m'a été enlevée ! » 

Moïse comprend alors et se retire dans la solitude pour prier.Au cours de la nuit, Dieu lui apparaît et lui dit : « Moïse tu t'es trompé. C'est vrai, je suis un pur esprit,

mais je n'en acceptais pas moins avec plaisir le lait offert par le berger en gage de son amour ; toutefois, comme je n'avais pas besoin de son lait, je le partageais avec ce renardeau qui en est friand. »

* (Antoine Bloom, L’école de la prière, Seuil, Paris 1972, pages 69-70)

8. Brebis et chèvre. Autonomie et liberté.On a placé cette histoire à Araules, ce beau village où l'on parle encore très bien le patois. Un paroissien avait fait quelques entourloupettes et il se retrouvait ce matin-là au tribunal. Le voici assis entre deux gendarmes. Quand le procureur entre dans la salle, on lui dit « Tenez vous debout. » En patois, « tenir » veut dire aussi « élever ». Alors notre prévenu répond : « Oh no, teun ma de chabra. » Il avait compris qu'on lui demandait de dire s'il élevait des

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boucs. Et il a répondu : « Non, je n'élève que des chèvres. » « Tene vou de bous » « Oh no, teun ma de chabra. » Je ne sais pas si le procureur a apprécié, mais je me dis que procureurs ou prévenus, nous souffrons tous du syndrome de la chèvre de monsieur Seguin. Nous connaissons tous l'histoire. Nous croyons toujours que la liberté consiste à s'échapper, à aller courir dans la montagne quitte à se faire manger par le loup, comme s'il n'y avait pas d'autre alternative que la liberté des grands espaces au risque du loup ou la sécurité de l'étable avec ses barrières et sa chaîne. Il y a une autre possibilité, celle de l'évangile : que la chèvre ou la brebis accepte… de s'attacher au Bon Berger. Jésus est le Bon Berger. Le « bon » cela signifie le vrai, le seul ; au sens où l'on dit « Passe-moi la bonne clef. » Cette image de troupeau de brebis, de moutons et d'agneaux ne fait-elle pas un peu grégaire ? Jésus ne veut pas que nous soyons des moutons de Panurge. Voilà pourquoi il dit aussi : « Je suis la Porte. » Je suis le garant de la liberté des brebis. Nous n'avons pas à avoir peur de Jésus. Plus nous lui serons unis, plus notre personnalité s'épanouira, plus notre liberté s'affermira.Mais le syndrome de la chèvre de monsieur Seguin nous fait penser facilement que nous sommes d'autant plus libres que nous nous opposons. Il suffit de regarder les enfants s'opposer à leurs parents :

- « Tu veux aller te promener ? » - « non »  - « Tu veux manger ? » - « non » - « Tu veux aller te coucher ? » - « non » - « Tu veux dormir ? » - « non » - « Tu veux rester éveillé ? » - « non. »

Alors nous disons : « il est en train de trouver sa liberté. Il grandit en s'opposant, il est en train de devenir libre. » Ce n'est pas vrai. Il est en train de trouver son autonomie, non pas sa liberté. Il va falloir lui apprendre, tout doucement, que choisir de dire « oui » à l'amour qui lui propose quelque chose de bon, c'est devenir adulte et devenir vraiment libre. Au cœur de toute éducation, il y a l'apprentissage du consentement à aimer : là est l'épanouissement de notre liberté dans l'Esprit-Saint.Pour être libre, la brebis doit se laisser libérer, éclairer, aimer par le Bon Berger.(D'après Georgette Blaquière)

9. Brebis et loups.Un récit emprunté à la légende dorée des saints musulmans.Abdalwahid souhaita connaître qui serait son voisin dans le paradis et il lui fut dit :

- « Abdalwahid, tu auras pour voisine Minouna la Noire. »- « Et où est-elle, cette Minouna la Noire ? continua-t-il à demander avec plus d'audace que de

discrétion. » - « Chez les Banou untel à Koufa. »

Il se rendit donc à Koufa et se renseigna sur Minouna. C'était lui dit-on, une folle qui faisait paître des moutons du côté du cimetière. Il la trouva en train de prier. Le troupeau se gardait tout seul et c'était d'autant plus merveilleux que les moutons étaient mélangés de loups et que les loups ne mangeaient pas les moutons et les moutons n'avaient pas peur des loups…

- « Comment se fait-il, demande alors Théophane, que ces loups fassent si bon ménage avec ces moutons ? »

- « J'ai amélioré mes rapports avec mon Seigneur, répondit Minouna, et mon Seigneur a amélioré les rapports entre les moutons et les loups. »

Chacun doit se poser la question : « Est-ce que la véritable raison des discordes (autour de moi) n'est pas d'avoir négligé mes rapports avec Dieu ? »Les seuls moyens humains, la connaissance de la psychologie, les dons d'éducation, l'autorité, le prestige sont impuissants à opérer l'unité entre les hommes - qu'un virus de désunion habite depuis le péché originel - et surtout cette unité dans la charité demandée par le Christ avec tant d'insistance.J'ai amélioré mes rapports avec mon Seigneur, et mon Seigneur a amélioré les rapports entre mes jeunes fauves que je ne désespère pas d'appeler bientôt « mes jeunes agneaux ».(Père Henri Caffarel, Présence à Dieu. Cent lettres sur la prière, (coll. Anneau d’or, éditions du Feu Nouveau, Paris 1973, page 227)).

10. La confession du loup. Dans une petite parabole, Jésus nous invite à la prudence. On peut avoir été beaucoup touché par la grâce de Dieu. Il n'en reste pas moins qu'il faut rester vigilant et persévérant. Il dit exactement ceci : « Quand l'esprit mauvais est sorti d'un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n'en trouve pas, il se dit : « Je vais retourner dans ma maison, d'où je suis sorti. » En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors,

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il s'en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s'y installent. Ainsi, l'état de cet homme est pire à la fin qu'au début. » (Luc 11, 26) Une parabole corse illustre la faiblesse de la nature humaine. Un loup, saisi un jour par le remords, entre dans une petite cure de montagne qu'il connaît, et dit au curé : « Je voudrais me confesser. »

- « Tu es bien sûr ? » demande le curé.- « Oui, je t'assure, je veux me confesser. »- « Entre dans le confessionnal. »- « Tu ne peux pas savoir le nombre de moutons que j'ai égorgés, les pauvres petites… bêtes dans leur

sommeil… je les ai mangés, avoue le loup en sanglotant. Je me suis même attaqué à un berger, c'est affreux, j'ai une vie de péchés.

Le Père l'écoute, très ennuyé. Et il voit que le loup, tout d'un coup, ne tient plus en place. Cela gêne le curé qui lui dit :

- « Enfin, arrête ! Pendant que tu me racontes tes péchés, au moins, tiens-toi tranquille. »- « Mon père, ce n'est pas pour t'embêter, mais je voudrais que tu te dépêches un petit peu. »- « Mais pourquoi ? »- « Mais parce que… j'entends les clochettes des moutons. »

(Par Xavier Emmanuelli, dans son livre : Dernier avis avant la fin du monde)

11. Cheval.

Peut-être connaissez-vous cette petite parabole : dès qu'il pouvait s'échapper de la maison de ses parents, un enfant se rendait chez leur voisin, un artiste sculpteur. Il passait ainsi des heures entières, sans rien dire, dans l'atelier de son ami. Il était fasciné par le marbre, le burin, les odeurs, le rythme, les gestes précis et délicats, le coup d'œil de cet artiste… Un jour enfin, le sculpteur avait fini son œuvre. Il n'y avait plus un gros bloc de marbre informe mais une œuvre splendide, plus vraie que nature. Et l'enfant émerveillé demanda à son ami : « Comment savais-tu qu'il y avait un cheval caché dans le marbre ? » Le Seigneur charpentier-sculpteur sait bien le trésor qui se cache sous la gangue.

12. La jument de Michaël. Michaël, un paysan avait une seule jument. C'était son bien le plus précieux. Un beau jour, la jument part dans la nature. Impossible de la retrouver.

- « Tu as perdu ton seul bien : comme tu es malheureux », lui disent les voisins.- Michaël répond : « Chance ou malchance, qui pourrait le dire ? »

Et voilà que quinze jours plus tard revient la jument accompagnée de trois étalons sauvages. On lui dit : - « Tu as bien de la chance Michaël » - « Comment vous savez que c'est une chance ? »

Le jour suivant, en essayant de dresser un étalon, un des fils de Michaël se casse la jambe.- « Quel malheur ! » - « Vous croyez… ? » leur répond-il.

Et en effet, quelques jours plus tard, éclate une guerre civile dans la province. Une bande de soldats passe dans le village pour emmener de force tous les jeunes gars en âge de porter le fusil. Seul le fils de Michaël avec sa jambe cassée n'est pas enrégimenté. Il échappe aux combats meurtriers…On retrouve cette parabole dans beaucoup de pays, de la Chine à l'Inde, du monde de la Bible à l'Arabie. La parabole nous dit : les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être… On ne sait jamais si quelque chose est chance ou malchance : il faut attendre la fin de l'histoire, et peut-être la fin de la vie. Alors, en se retournant, on verra à peu près ce qu'il en était. Elle dit aussi : Dieu prend soin des événements, petits et grands, et tire le bien du mal… Elle dit encore d'autres choses, si vous la ruminez assez longuement.J'aime la parabole et me la redis de temps en temps. Son humble sagesse me laisse le cœur plus libre. J'ai attrapé un bon rhume ou un gros lot à la loterie, j'ai échoué à mon examen. L’Europe avance lentement, j'ai une panne de voiture : chance ou malchance, qui peut le dire ?Plusieurs fois, on m'a mis sur les épaules des fardeaux qui, à l'expérience, se sont trouvés source de vie… Si vous aimez les paraboles, celle-ci vaut pour les jours de pluie comme de beau temps.

OISEAUX13. Le moineau donné en exemple.

Il était une fois un moineau beige et marron pour qui l'existence n'était qu'une succession d'anxiétés et d'interrogations. Avant même d'être sorti de l'oeuf, il se tourmentait : « Vais-je réussir à rompre cette coquille si dure ? Ne vais-je pas tomber du nid ? Mes parents vont-ils pourvoir à ma nourriture ? » Il chassa toutes ces craintes, mais d'autres l'assaillirent au moment où, tout tremblant, il allait prendre son premier envol : « Mes ailes vont-elles me porter ? Ne vais-je pas m'écraser au sol ?... Et qui me remontera ici ? »Il apprit à voler de manière toute naturelle, mais se remit à geindre : « Trouverai-je une compagne ? Vais-je réussir à construire un nid ? »

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Cela aussi finit pas se réaliser, mais le moineau se tourmentait toujours : « Les oeufs seront-ils protégés ? La foudre pourrait s'abattre sur l'arbre et brûler toute ma famille... Et si un faucon s'approchait pour dévorer mes petits ? Aurais-je les moyens de les nourrir ? » Quand les petits furent devenus beaux, sains, et alertes et qu'ils se mirent à voleter ça et là, le moineau se plaignit encore : « Trouveront-ils assez de nourriture ? Sauront-ils échapper au chat et aux autres prédateurs ? » Et puis un jour, le Maître s'arrêta sous cet arbre. De son doigt, il montra le moineau à ses disciples et leur dit : « Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'amassent pas de récoltes dans les greniers... mais votre Père qui est au ciel les nourrit ! »Ce jour-là, le moineau beige et marron comprit que tout lui avait été donné... Et il ne s'en était pas aperçu.

  « ... Ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'amassent pas de récoltes dans les greniers... mais votre Père qui est au ciel les nourrit ! » (Mt 6,26)

14. La colombe.

A condition de ne pas en rester aux concepts qu'elles représentent, la dizaine d’images que la Bible nous donne de l'Esprit-Saint, nous aident beaucoup. Ainsi, la colombe. Quand on interroge les jeunes sur ce qu'elle nous dit de l'Esprit-Saint, ils répondent immédiatement : « La paix. » Et c'est vrai que l'Esprit-Saint est présent à coup sûr là où des personnes font la paix. Si on approfondit un peu plus, ils disent : « La liberté, comme une colombe en plein vol » ; « la pureté, comme la blancheur de son plumage » ; « la délicatesse, comme un oiseau qui se pose sur le sol » ; « la beauté, comme la finesse de sa forme. » Tout cela est vrai mais, dans la Bible, ce n'est pas le sens premier. La colombe apparaît après le déluge auquel a survécu Noé et sa famille. Puis dans le Cantique des Cantiques : « Que tu es belle ma bien-aimée, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes » (Ct 1,15). Et encore : « Ma colombe blottie dans le rocher, dans le secret de la falaise, montre-moi ton visage, fais moi entendre ta voix, car ta voix est douce, et ton visage est beau. (Ct 2,14) »

Nous la retrouverons entre les mains de la Vierge Marie et de Joseph au Temple : c'est l'offrande des pauvres pour rendre grâce à Dieu et lui consacrer le nouveau-né (Luc 2,24). Et enfin, … au baptême de Jésus. La colombe est donc le signe d'un renouveau radical (Noé), d'une connaissance lumineuse et perspicace, d'un rayonnement exceptionnel (les yeux), d'un amour à la fois fort et tendre. Voilà pourquoi la meilleure manifestation que nous ayons du Saint Esprit, c'est celle qui transparaît sur le visage humain. Toute la Bible ne parle que d'une seule représentation de Dieu, « l'être humain, à l'image et à la ressemblance de son Créateur. » On a d'ailleurs dit de l'Esprit-Saint qu'il était « une Personne en plusieurs personnes »(note : * cf H. Muhlen, Una Mystica Persona, Roma,1968,pp.381-403, se basant sur saint Thomas qui fait remarquer que Dieu seul peut agir dans l’homme de l’intérieur ; Satan ne peut que tourner autour et agir par séduction extérieure, cf S.Th,3,8,7 et 1m ;3,8,8,1m. L’homme peut servir son frère de l’extérieur mais c’est Dieu qui lui donne la grâce à l’intérieur, S.Th 1-2,111,4. La grâce atteint l’homme au cœur, au point de nouement du corps et de l’âme, en deçà de tout le dynamisme personnel et à sa source)

... Dieu est une Nature en trois Personnes. Le Fils est une Personne en deux natures. Le Saint-Esprit est une Personne en d’innombrables personnes.

Regardons le visage de Mère Térésa. Observons les photographies de Charles de Foucauld depuis son enfance jusqu'à la veille de sa mort au désert de Tamanrasset, en passant par son visage bouffi de militaire intelligent mais dévergondé. Cette transformation spectaculaire, cette intériorisation, c'est l' oeuvre du Saint-Esprit. Regardons le visage imprimé sur le Saint-Suaire : un visage extrêmement paisible alors que c'est celui d'un torturé. Contemplons les visages de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, du frère Roger de Taizé, de Jean-Paul II, de Jean Vanier, de soeur Emmanuelle, de Chiara Lubich... Et nous verrons chez ces amoureux de Dieu, le Saint-Esprit.

15. Pourquoi un coq au sommet de nos clochers ?

Pourquoi, très souvent, un coq est-il perché sur le clocher de nos églises ?... Est-ce parce que le coq est l'emblème de la France ? En latin, « gallus » signifie aussi bien « le coq » que « le gaulois. » Mais, dans ce cas, il devrait être plutôt sur les hôtels de ville... En fait, le coq sur un clocher rappelle saint Pierre, l'apôtre qui nous ressemble comme deux gouttes d'eau, pour deux raisons. Celle qui nous vient à l'esprit, la première, est le reniement. Mais ce n'est pas la seule. Les scientifiques ont étudié de très près le lien entre les poules, l' oeuf et la lumière. Pour que la poule ponde, il faut que la lumière du jour frappe la partie inférieure de la rétine de l'oeil de la poule. La rétine la réfléchit et la passe au nerf optique - qui la capte et la transmet à... – et, ainsi de suite, en une cascade de réflexes. Si l'on a énuclé l’oeil d'une poule, elle s'arrête de pondre... On a noté qu'il faut vingt-six heures d'illumination de la base de la rétine pour un va-et-vient complet entre le système nerveux et le système glandulaire, entre la rétine et l'ovaire de la poule... Alors on comprend pourquoi, tous les matins, le coq fait sommation à comparaître à la lumière ! De même, pour que saint Pierre ait pu répondre à l'homme Jésus qu'il avait en face de lui : « Tu n'es pas seulement un prophète, un homme génial, un homme d'une sagesse extraordinaire, mais tu es Dieu-le-Fils venu partager notre condition humaine », il a fallu que la Lumière divine vienne frapper son intelligence humaine. Le coq symbolise la sensibilité de notre humanité à la Lumière incréée. Il représente

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notre grandeur : nous sommes capables de recevoir les messages de Dieu, capables de comprendre le Seigneur, d'entrer en communion avec lui. Sans le coq, pas d'éveil, pas d'intelligence et, par conséquent, trahison. Saint Pierre en fera aussi l'amère expérience... C'est pourquoi le coq symbolise aussi un danger, le danger de trop compter sur nous-mêmes et de perdre pied.

Le Père Emiliano Tardif qui était plutôt malicieux racontait une anecdote qui n'est pas dans l'évangile : Un jour, Jésus en compagnie de ses disciples leur demanda : « Et vous, qui dites-vous que je suis ?  Simon-Pierre se leva et répondit : « Tu es la théophanie eschatologique qui nourrit ontologiquement l'intentionnalité de nos relations subconscientes et interpersonnelles. » Jésus, ouvrant de grands yeux, surpris : « Comment ? »  Et Pierre ne put répéter car il avait oublié sa définition. Ce n'était pas quelque chose qu'il avait dans le coeur mais seulement dans la tête.

« Qui dites-vous que je suis ? »  Cette question est étonnante. Il ne viendrait à l'idée de personne de la poser. Jésus ne dit pas : « Quelle est ma fonction ? A quelle oeuvre suis-je destiné ? Qu'est-ce que, d'après vous, je suis venu faire ? »…mais : « Quelle est ma nature profonde ? » 

16. Comme une poule qui couve. Il faut croire à la force du spirituel. Vous essayez de prier, d'aller à la messe, de méditer la Parole, de faire oraison, de participer à l'Adoration du Saint Sacrement. Et parfois, vous pouvez vous dire : qu'est-ce que je fais ainsi à attendre, avec en plus des distractions ? Regardons couver une poule. On peut être admiratif devant sa patience : rester là, couver, ne pas bouger… Il lui faut vraiment beaucoup de courage pour rester à l'ombre, cachée, pendant que les autres picorent, se baladent et chantent avec le coq… Nous pouvons ainsi mieux comprendre l'effet de la prière : une poule qui couve, qu'est-ce qu'elle fait ? Immobile, elle communique sa chaleur aux œufs… elle demeure avec persévérance à l'ombre. Parfois, elle se demande : « Mais qu'est-ce que je fiche ici sur ces œufs ? » Au bout de vingt et un jours, elle comprend, elle ressent les effets de la vie, des petits becs lui piquent le derrière, elle voit des poussins. Couver donne la vie, la fait chanter. Couver transforme de simples œufs fécondés en poussins vivants. Eh bien, quand nous prions, nous couvons. Nous recevons cette chaleur de l'Esprit Saint. La prière attire l'Esprit Saint qui nous transforme. La vie spirituelle a des effets de vie en nous et autour de nous.Courage pour votre prière ! Un jour, vous sentirez vous aussi les petits coups de becs au derrière !

17. Le poulet de Don Philippe. Avant de donner l'absolution au pénitent qui a confessé ses fautes, le prêtre lui propose… une « pénitence », à savoir quelque privation, une œuvre pieuse, ou simplement une prière. C'est une façon de remercier le Seigneur pour son pardon, de prolonger la grâce du sacrement, de l'enraciner dans la vie. Et parfois, cela peut mener loin… peut-être avez vous entendu parler de saint Philippe Néri. Ce saint italien du XVIème siècle très populaire avait souvent des extases, mais il avait aussi les pieds sur terre et il était plein d'humour… Une pénitente vient chaque semaine trouver Don Philippe en s'accusant de médisance. Comme pénitence, il lui ordonne d'acheter un poulet, de le saigner, de le prendre par les pattes, et de traverser tout Rome en le plumant.La semaine suivante, la pénitente s'accuse encore d'avoir médit.

- « Ma fille, lui dit Philippe, avez-vous fait votre pénitence ? » - « Mais oui, mon Père. » - « Eh bien ! cette fois-ci vous reprendrez le même chemin en ramassant, pour me les apporter, les

plumes de votre poulet. » - « Mais, mon Père, le vent les a emportées et dispersée. » - « C'est ainsi, ma fille, qu'il est impossible que vous rattrapiez vos manques de charité et vos paroles

imprudentes. » (récit du Père Bernard Bro).Saint Jacques dit aussi avec humour : « En mettant un mors dans la bouche des chevaux, pour qu'ils nous obéissent, nous dirigeons tout leur corps. Voyez aussi les navires : quelles que soient leur taille et la force des vents qui les poussent, ils sont dirigés par un tout petit gouvernail au gré de celui qui tient la barre. De même notre langue qui est une si petite partie de notre corps : elle peut se vanter de faire de grandes choses… Les humains sont arrivés à dompter et à domestiquer toutes les espèces de bêtes et d'oiseaux, mais la langue… »Le Seigneur nous a donné une langue et aussi des lèvres pour l'enfermer. Qu'il nous inspire quand il faut utiliser l'une ou les autres.

POISSONS

18. Comme un poisson dans l'eau. Les apôtres ont-ils réellement comptés les cent cinquante trois poissons de la deuxième pêche miraculeuse ? : Un poisson, ça glisse. On peut facilement se tromper. Cent cinquante trois, c'est la somme des points d'un triangle isocèle de dix sept centimètres de côté. Vous ajoutez dix-sept plus seize plus quinze plus quatorze plus treize etc. jusqu'à un, et vous obtenez cent cinquante-trois. C'était le symbole de l'ensemble de l'univers. Cela signifie que le filet de saint Pierre est assez solide pour contenir tout l'univers. Le filet, c'est le Royaume du Père. Le premier

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Poisson, c'est Jésus. Vous savez que pendant des siècles et encore aujourd'hui, le poisson - c'est tellement facile à dessiner - est le signe de reconnaissance des chrétiens. Quand vous en voyez un à l'arrière d'une voiture, vous savez que le conducteur est chrétien. En grec,  poisson  cela se dit ICHTUS. Chaque lettre est le début d'un mot et l'ensemble constitue une phrase qui signifie : JESUS CHRIST FILS DE DIEU SAUVEUR. Un sigle parfait.Par le baptême, nous sommes devenus nous mêmes les poissons pris dans le filet du Père. Dans l'Église du Seigneur, il y a des poissons qui ronronnent : ce sont les poissons-chats. Des poissons qui ne font que répéter sans trop réfléchir : ce sont les poissons perroquets. Des poissons qui sont souvent distraits : ce sont les poissons lunes. Des poissons qui ne tiennent pas en place : ce sont les poissons électriques. Des poissons qui sont de vieux loups de mer… Des poissons pilotes qui guident les autres. Des poissons que l'on n'a pas encore fait baptiser…  : ce sont les poissons « pas nés »… Des poissons qui sont toujours joyeux : ce sont les poissons clowns. Il y en a de toutes les couleurs : des poissons rouges, des poissons blancs, et même des poissons noirs, les poissons en chocolat. Il y a des poissons à la langue trop bien pendue : ce sont les poissons épées. Des poissons très intellectuels : ce sont les poissons volants. Il y en a qui étaient des requins et qui sont devenus des dauphins très doux, très bons (même si les dauphins ne sont pas classés dans les poissons). Il y a des poissons d'eau douce et des poissons de haute mer. Vive la variété extrême de notre Église !Nous savons ce qui peine le Seigneur : c'est que nous devenions du poisson séché. Ou du poisson congelé. Quand nous nous coupons de lui, quand notre cœur ne le reçoit plus, ni dans la prière, ni dans la communion, ni dans la confession. Il n'aime pas non plus que l'on finisse en queue de poisson, quand on ne va pas jusqu'au bout de ses engagements. Ou que nous fassions des queues de poissons aux autres. Ou que nous les enguirlandions comme du poisson pourri. Il n'aime pas non plus que l'on noie le poisson quand on refuse la vérité. Mais le Seigneur peut aussi nous « repêcher »…Mais ce qui plaît au Seigneur c'est que nous soyons chez lui, comme un poisson dans l'eau. C'est la grande affaire de notre vie : connaître le Seigneur, le connaître de mieux en mieux, devenir un familier de Dieu.Un jour, un pêcheur me faisait remarquer : on dit que l'on prend du poisson. En fait, il faudrait dire le contraire. C'est le poisson qui nous prend. Si un poisson ne veut pas mordre à l'hameçon, vous ne pouvez absolument rien faire. C'est aussi vrai dans la foi : le Seigneur ne nous prendra jamais de force. Il fait tout pour nous attirer. Il nous aime, il nous aimante. Mais c'est à moi de me laisser prendre par lui.

BATRACIENS

19. Les deux grenouilles. On rencontre trop souvent des jeunes, des adultes, des hommes et des femmes, des collégiens ou des lycéens, des étudiants, qui se tourmentent et prennent peur, qui se déclarent battus, et se laissent aller au découragement alors que rien n'est encore perdu.Voici une histoire racontée par Baden Powel pour nous aider tous à ne pas baisser les bras. A une époque où l'on n'avait pas de frigidaire, ni de tank à lait, deux grenouilles se levèrent un matin et partirent faire leur footing à travers prés. Elles arrièrent ainsi auprès d'une grande jatte pleine de crème. En voulant regarder à l'intérieur, elles y tombèrent toutes deux. L'une d'elles alors s'écria : « Voici une espèce d'eau que je ne connais pas ! Comment pourrais-je nager dans un tel liquide ? Cela ne vaut pas la peine d'essayer ! »C'est ainsi qu'elle se laissa couler au fond de la jatte et s'y noya faute de courage et d'énergie.Elle était défaitiste : « Je suis foutue, je suis foutue », disait-elle. Elle a coulé !L'autre, au contraire, se débat dans la crème, elle se met à nager vigoureusement, et, toutes les fois qu'elle se sent couler, elle lutte avec plus de courage pour se maintenir à la surface.A la fin, juste au moment où, à bout de forces, elle va abandonner la partie, il se produit une chose curieuse : elle a tant nagé, tant pataugé, tant brassé la crème de ses quatre pattes, que, tout à coup, celle-ci se trouve transformée en beurre. Et la grenouille a la surprise de se voir assise en sûreté, au sommet d'une belle motte jaune. Elle proclame : « J'en sortirai, j'en sortirai ! » Elle s'est tellement démenée, elle a tellement remué la crème qu'il y a bientôt dans le bol, le beurre d'un côté et le petit lait de l'autre. Elle nage dans le petit lait, se perche sur la motte de beurre et pousse son cri de victoire.Un jour où Stan Rougier racontait cette histoire à un groupe de jeunes, l'un d'eux a demandé :

- « C'est quoi son cri, de victoire ? » - Un autre a répondu vigoureusement : « CROA… CROIS ! »

Baden Powel disait à ses scouts : - « Quand tu verras que ça va mal, souris, chantonne au-dedans de toi et répète-toi : Ne lâche pas. Ne

lâche pas ! Et tu verras, la victoire est à toi ! »

INSECTES

20. La libellule : quand l’élégance est très compliquée.

Une journaliste de la revue « You », un magazine pour les jeunes, a imaginé de faire parler une libellule : « A-t-il suffi de millions d'années, d’une succession de mutations génétiques aussi hasardeuses que nécessaires,

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d’une myriade de coïncidences improbables pour que la Nature me comble de toutes mes qualités ? Y croyez-vous vraiment ?  Écoutez plutôt :

L'air vous semble fluide et léger. C'est parce que vous êtes gros. Ainsi, vos avions (et les oiseaux) peuvent y planer. Mais pour les petits animaux peu aérodynamiques, l'air est visqueux : il leur faut battre des ailes à très grande vitesse pour créer des tourbillons propres à y être soulevé. Ceci nécessite une mécanique du squelette très particulière. Pour faire pédant : La limite entre les deux natures de l'air est liée au “nombre de Reynolds ”. Et moi, je vis dans cette limite : le Créateur a étiré les limites théoriques rien que pour moi... et pour votre émerveillement. Je suis libellule. Ma musculature n'a rien de commun avec celle des autres insectes ; Côté fonctionnel, elle se rapprocherait plutôt de celle des oiseaux, avec des tendons en résiline, matériau extraordinaire d'élasticité, et des ailes à 2 grammes au m2, qui font aussi office de poumon... Pour attraper mes proies, je dois être capable de faire des demi-tours quasi instantanés à 40 km/h. Et voici que pour cela, le Créateur m'a réservé les matériaux les plus performants : en terme de charge alaire, avec 0.33 g pour 10 cm2, il a calculé ma structure avec une marge de sécurité 5 fois supérieure à celle du pinson.Côté acrobaties, je suis sans doute le seul animal (avec le colibri) à savoir voler à reculons ! Et, pour le futur de l'espèce, j'ancre mes pattes dans le moule parfait du thorax de ma partenaire : Ah ! Ses yeux ! Ses beaux yeux chatoyants ! Trente mille yeux recouvrant sa jolie tête aux reflets bleus métallique ! Avec chacun un cristallin, un angle de vue... elle voit tout, sans avoir à tourner la tête. Même si ce n'est pas trop net, nous voyons tout ce qui bouge, car c'est la variation de l'image qui est l'information. Autant vous dire qu'en vol, le cerveau ne se repose pas. Je serais trop long si je vous parlais de cette autre merveille qu'est notre couleur. Juste le temps de vous dire qu'elle n'est pas le résultat de pigments mais d'un effet d'optique appelé réfraction sur le traitement multicouche de notre carapace ultralégère... Je suis un concentré de merveille que le hasard a du mal à justifier... à moins qu'on ne lui mette un H majuscule. »

Le Hasard, n'est-ce pas le nom que Dieu se donne lorsqu'il veut agir incognito ?

ZOO21. Le divin dompteur. On connaît par cœur la prophétie extraordinaire du prophète Isaïe : « Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, un petit garçon les conduira. L'enfant s'amusera sur le nid du cobra… » A un ami artiste, elle a inspiré trois tableaux qu'il a réalisés avec ses élèves de l'école technique. Le dernier tableau représente des animaux qu'il appelle astucieusement « en voie d'apparition » : la grenouille a pris le corps de la vipère, la biche a les pattes et la queue du chien, le loup est revêtu de la laine de l'agneau. Ils se sont enrichis de leurs différences. C'est le signe de la fraternité universelle. Et quand je vois nos communautés « Foi et Lumière » où l'intellectuel rit de bon cœur avec le trisomique, où l'enfant sri-lankais adopté joue avec le petit polonais adopté lui aussi, je me dis que la prophétie était vraie. Mais nous pouvons interpréter cette promesse d'une autre façon… Quand Jésus vient dans notre cœur, il trouve toute une ménagerie… il y a…  :

- le lion de l'orgueil et de la domination ;- le coq ou le paon de la vanité ; - le renard de la fourberie ; - le serpent de l'envie ; - l'ours de la possessivité ; - la pie des commérages ; - le singe de la moquerie ; - le rhinocéros de la brutalité ; - le pachyderme insensible ; - le lièvre peureux ; - le cochon étalé dans le plaisir ; - le chien colérique ; - et le ver rongeur de l'inquiétude, c'est lui le plus sournois.

Il faut vraiment qu'il soit Dieu pour dompter toutes ces bêtes… Mais « à Dieu tout est possible »… ! Et Jésus dompte toutes ces bêtes bien encombrantes surtout dans le sacrement de confession…