PARLONS-EN Amateurisme dans la ville JE-mail : [email protected] Directeur de Publication :...

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Journal en ligne et Tri-hebdomadaire d’informations générales Complexe Nzigi (ex-Muana Nteba), Local n°50, Kinshasa/Gombe Tél : +243 81 904 17 63/89 301 93 05 + 243 900 939 100 E-mail : [email protected] www.econews.cd Le média de l’émergence Directeur de Publication : Faustin Kuediasala Prix : 2.500 FC N° 289 du Vendredi 29 Mai 2020 (Lire à la page 2) PAGE 2 PARLONS-EN J amais la ville de Kinshasa n’a connu une gestion aussi catastrophique que pendant les dernières décen- nies. La gestion Kimbuta a laissé des cadavres dans les ti- roirs. Un ministre provincial est actuellement en détention à la prison centrale de Makala. Mais aujourd’hui, la ques- tion ne concerne pas les finan- ces de la ville-province. Elle touche au sens managérial des autorités tant civiles que de la police qui brillent par leur in- capacité à réguler la circulation Amateurisme dans la ville E CONEWS PAGE 2 P.8 PAGE 3 Si le poste de premier vice-président du bureau de l’Assemblée nationale revient en principe à l’Udps, selon des arrangements internes conclus entre le FCC et le CACH, à Limete, QG de l’Udps, l’aile dure du parti privilégie la voie du boycott. Le parti présidentiel a décidé de ne pas pourvoir au remplacement de Jean-Marc Kabund au poste de 1 er vice-président de la chambre base du Parlement. Pour l’Udps, son président intérimaire envisage plutôt d’introduire un recours en justice afin d’être rétabli dans ses droits, apprend-on dans ses rangs. Le ton adopté démontre également que l’UDPS n’est pas prête à engager un bras de fer avec son partenaire de la coalition au pouvoir, le FCC. Par contre, le ton est sévère vis-à-vis de tout député qui se hasarderait à briguer ce poste au nom de l’UDPS. Il consacrera ainsi son exclusion de ce parti, annonce l’Udps. On voit mal comment Kabund pourrait rebondir jusqu’à ré- cupérer son poste de 1 er vice-président de l’Assemblée nationale. Pour l’instant, le bureau de l’Assemblée nationale n’a pas encore lancé la procédure en vue de l’élection d’un nouveau 1 er vice- président de son bureau. Succession de Kabund à l’AN : l’UDPS ne désignera aucun candidat Yvonne Kusuamina : « Nous prévoyons d’être plus présent dans le secteur minier »

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  • Journal en ligneet Tri-hebdomadaire

    d’informations générales

    Complexe Nzigi (ex-Muana Nteba),

    Local n°50, Kinshasa/Gombe

    Tél : +243 81 904 17 63/89 301 93 05

    + 243 900 939 100

    E-mail : [email protected]

    www.econews.cd

    Le média de l’émergenceDirecteur de Publication : Faustin Kuediasala Prix : 2.500 FC N° 289 du Vendredi 29 Mai 2020

    (Lire à la page 2)

    PAGE 2

    PARLONS-EN

    Jamais la ville de Kinshasan’a connu une gestionaussi catastrophique quependant les dernières décen-nies. La gestion Kimbuta alaissé des cadavres dans les ti-roirs. Un ministre provincial estactuellement en détention à laprison centrale de Makala.

    Mais aujourd’hui, la ques-tion ne concerne pas les finan-ces de la ville-province. Elletouche au sens managérial desautorités tant civiles que de lapolice qui brillent par leur in-capacité à réguler la circulation

    Amateurismedans la ville

    ECONEWS

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    P.8

    PAGE 3

    Si le poste de premier vice-président du bureau de l’Assembléenationale revient en principe à l’Udps, selon des arrangementsinternes conclus entre le FCC et le CACH, à Limete, QG de l’Udps,l’aile dure du parti privilégie la voie du boycott. Le parti présidentiela décidé de ne pas pourvoir au remplacement de Jean-MarcKabund au poste de 1er vice-président de la chambre base duParlement. Pour l’Udps, son président intérimaire envisage plutôtd’introduire un recours en justice afin d’être rétabli dans ses droits,apprend-on dans ses rangs.

    Le ton adopté démontre également que l’UDPS n’est pasprête à engager un bras de fer avec son partenaire de la coalitionau pouvoir, le FCC. Par contre, le ton est sévère vis-à-vis de toutdéputé qui se hasarderait à briguer ce poste au nom de l’UDPS. Ilconsacrera ainsi son exclusion de ce parti, annonce l’Udps.

    On voit mal comment Kabund pourrait rebondir jusqu’à ré-cupérer son poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale.Pour l’instant, le bureau de l’Assemblée nationale n’a pas encorelancé la procédure en vue de l’élection d’un nouveau 1er vice-président de son bureau.

    Succession de Kabund à l’AN : l’UDPS nedésignera aucun candidat

    Yvonne Kusuamina :« Nous prévoyonsd’être plus présent

    dans le secteurminier »

  • N° 0289 du Vendredi 29 Mai 2020EcoNews

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    FIL DE LFIL DE LFIL DE LFIL DE LFIL DE L’A’A’A’A’ACTUCTUCTUCTUCTU

    PARLONS-ENAmateurismedans la ville

    (Suite de la Une

    sur le point d’entrée àGombe sur l’avenueHaut Commandement.À cet endroit, on peutaisément se rendrecompte que la ville n’estpas correctement diri-gée. Au lieu de faire en-trer par groupes les vé-hicules qui souhaitentse rendre à Gombe, po-liciers et militaires pré-fèrent bloquer carré-ment la circulation, pro-voquant des embou-teillages et bouchonsdans les deux sens.

    Pendant deuxjours, mercredi et jeudi,ces bouchons ont para-lysé la circulation. Cer-tains véhicules ont misplus de trois heurespour en sortir. Une si-tuation intenable pourune ville qui est en con-finement.

    Gouverner, c’estaussi faire attention àdes petites chosescomme les embouteilla-ges. Dans une ville réel-lement gouvernée etprise en charge par desautorités faisant preuvede responsabilité et deprofessionnalisme, unesolution rapide et facileaurait été trouvée. Iln’en est pas le cas - lesautorités ayant leur têteà autre chose que leurtravail de gérer la ville.L’efficacité dans despetites choses donneune nette indication dela capacité des autori-tés à affronter des gran-des choses. A cette pé-riode de confinement ducentre ville de laGombe, cette situationest intolérable à plu-sieurs égards, puis-qu’elle démontre qu’à lareprise la situation nesoit intenable.

    Cette interpella-tion va droit vers l’auto-rité urbaine qui trône àl’Hôtel de ville de Kins-hasa. Monsieur le gou-verneur, sortez de votrelong sommeil ! La villen’est pas gérée. On veutvous voir à l’œuvre.

    ECONEWS

    Le rouleau compresseurdu Front commun pourle Congo (FCC) a dé-cidé de ne pas se limiter qu’auvice-président UDPS de l’As-semblée nationale éjecté,Jean-Marc Kabund. Le pro-chain sur la liste est le vice-Premier ministre de l’IntérieurGilbert Kankonde, susurre-t-on en haut lieu de la famillepolitique de Joseph Kabila.

    Avec ce cadre del’UDPS, le FCC a accumulédes griefs. Il ne reste plusqu’un problème de calendrierpour «l’exécution» de ce mi-nistre de l’Intérieur. Pour les

    bonzes du FCC, le VPM del’Intérieur est jugé « non seu-lement incompétent » mais,on lui reproche aussi « d’avoirosé fermer le parlement pen-dant le projet d’organisationdu Congrès ». Le FCC ne luia jamais pardonné cet acte.Cette partie visible cached’autres qui ont poussé lecamp Kabila à ne plus vouloirde ce ministre de l’Intérieur,appelé à gérer des gouver-neurs FCC, «suivant ses hu-meurs». Au FCC, la ven-geance se prépare et on s’ar-range pour que les prescritsde la loi et les procéduressoient scrupuleusement res-pectées. L’éjection de Kabund

    Après Kabund, le VPM Kankonde dansle viseur du FCC

    Le FCC a finalement obtenu la tête de Jean-MarcKabund, désormais ancien 1er vice-président de l’As-semblée nationale. Même si la motion de défiance di-rigée contre le président a.i. de l’Udps a été portéepar le député MLC Jean-Jacques Mamba, on sait néan-moins que le FCC a pesé de tout son poids. Le départde Kabund révèle jusqu’où le chef de l’Etat FélixTshisekedi est fragile face à la machine politique deJoseph Kabila. L’appétit venant en mangeant, le FCClorgne vers d’autres objectifs. Dans son viseur, il y ale vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sé-curité, Gilbert Kankonde. Le FCC n’attend plus que lebon moment pour l’envoyer à la guillotine.

    a respecté ce schéma. Pourne pas se mouiller, cette ques-tion pourra même être sous-traitée par un autre groupe.A l’instar de MLC Mamba quis’est chargé d’exécuter Jean-Marc Kabund.

    Le FCC se rappelle tou-jours de l’affront du maintiendu gouverneur AtouMatubuana du Kongo centralqu’il avait désavoué, mais quele VPM Kankonde a maintenucontre vents et marées.

    En tout cas dans le cer-cle fermé du FCC, la sen-tence a été déjà dite. Sesjours étant comptés, GilbertKankonde doit bien se tenirparce que désormais, il estdans le collimateur du FCC.

    LES DERNIÈRESCONSULTATIONS DEKABILA FERONT DES

    VICTIMESLes dernières consulta-

    tions menées par JosephKabila dans sa résidence pri-vée de GLM feront des victi-mes. La première sur cetteliste a été Jean-Marc Kabund.L’interpellation du députéMamba au parquet près la

    Cour de cassation n’a paschangé grand-chose. Bien aucontraire, elle a précipité leverdict, obligeant la chambrebasse du Parlement à cloredéfinitivement ce dossier.

    L’éviction de Kabund estune victoire pour le FCC deJoseph Kabila. C’est un mes-sage clair envoyé à tous ceuxqui pensent - à tort certaine-ment - que Kabila est mishors du jeu politique. C’esttout le contraire. Le Raïs vientde prouver qu’il est bien pré-sent. Et qu’à ce titre, il restele seul maître à jouer. Il sesert alors de sa redoutablemachine politique qui siègedans les deux chambres duParlement.

    Que l’Assemblée natio-nale sacrifie Kabund, au mo-ment le Sénat a sauvé sonprésident, Alexis ThambweMwamba, il y a tout un mes-sage.

    A tout prendre, Kabundn’est qu’une première vic-time. D’autres le suivront.Tout est question de rapportdes forces. Pour l’instant,l’avantage revient au FCC deJoseph Kabila.

    Kabund, abandonné par l’UDPS et recalé parle ministère de l’Intérieur

    HUGO TAMUSA

    Si le poste de premiervice-président du bureau de l’Assemblée na-tionale revient en principe àl’Udps, selon des arrange-ments internes conclus entrele FCC et le CACH, à Limete,QG de l’Udps, l’aile dure duparti privilégie la voie du boy-

    Succession de Kabund à l’Assemblée nationale: l’UDPS ne désignera aucun candidat

    cott. Le parti présidentiel adécidé de ne pas pourvoir auremplacement de Jean-MarcKabund au poste de 1er vice-président de la chambre basedu Parlement. Pour l’Udps, sonprésident intérimaire envisageplutôt d’introduire un recoursen justice afin d’être rétablidans ses droits, apprend-ondans ses rangs.

    Le ton adopté démon-tre également que l’UDPSn’est pas prête à engager unbras de fer avec son parte-naire de la coalition au pou-voir, le FCC. Par contre, le tonest sévère vis-à-vis de toutdéputé qui se hasarderait àbriguer ce poste au nom del’UDPS. Il consacrera ainsi sonexclusion de ce parti, annonce

    l’Udps.On voit mal comment

    Kabund pourrait rebondir jus-qu’à récupérer son poste de1er vice-président de l’Assem-blée nationale. Pour l’instant,le bureau de l’Assemblée na-tionale n’a pas encore lancéla procédure en vue de l’élec-tion d’un nouveau 1er vice-président de son bureau.

    HUGO TAMUSA

    L’ancien vice-président del’Assemblée, Jean-MarcKabund, doit se poserdes questions sur sa carrièrepolitique. Après son évictiondu perchoir de la chambrebasse du Parlement par lavolonté du Front communpour le Congo (FCC), l’élu deMont-Amba, à Kinshasa, n’apas vu son parti UDPS semouvoir comme de réputa-tion. Des échauffourées ontété signalées à Mbuji-Mayi,Kasumbalesa et à Limete, dureste rapidement maitrisés.

    Dans une explicationabracadabrante, le secrétairegénéral contesté de l’UDPS,Augustin Kabuya, a justifié lesilence de l’UDPS par des réu-nions de la direction politique,

    suivies des instructions à re-cevoir de la hiérarchie qui seproposerait de prendre desdécisions. Une manière softd’indiquer que l’UDPS n’étaitpas disposée à s’engager têtebaissée dans une opérationdes représailles contre le FCC.L’éviction de Kabund du postede vice-président de l’Assem-blée nationale a fait réveillerl’UDPS qu’avec le FCC, il fautsavoir se munir de longuesfourchettes. Pour avoir faitconfiance, Kabund qui avaitmenacé quiconque qui se ha-sarderait à critiquer le FCC,l’apprend à ses dépens.

    RECALÉ AU MINISTÈREDE L’INTERIEURLe malheur ne venant

    jamais seul, c’est sur un autretableau que Kabund doit ba-

    tailler pour conserver son aurapolitique.

    Comme poursuivi parun signe indien, Jean-MarcKabund a été recalé par leministère de l’Intérieur qui ala gestion des partis politiquesdabs ses attributions. En ré-ponse à une lettre adresséeà Augustin Kabuya, secrétairegénéral de l’UDPS, le secré-taire général en charge despartis politiques au ministèrede l’Intérieur a plutôt dérouléune leçon de gestion d’unparti politique et une autre surles textes qui régissent l’UDPS.

    En des termes sanséquivoques, il a signifié àAugustin Kabuya que l’Etatcongolais ne reconnaît pas laprésidence provisoire del’UDPS par Jean-Marc Kabundparce que le ministère n’avait

    pas été informé de ce chan-gement dans le délai prévupar la loi. Un autre revers pourJM Kabund qui risque désor-mais de se retrouver sansfonction à l’Assemblée natio-nale et au parti. Un coup trèsdur d’être doublement frappépar l’humiliation d’un parte-naire politique et des consé-quences d’une gestion nonprofessionnelle d’un parti poli-tique.

    « Je vous demande devous conformer aux disposi-tions des statuts, règlementintérieur, code d’éthique et debonne gouvernance del’UDPS/Tshisekedi », tranchele ministère de l’Intérieur, dé-boutant Kabuya et Kabunddans leur tentative de pren-dre en otage l’Udps/Tshisekedi.

  • N° 0289 du Vendredi 29 Mai 2020 EcoNews

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    LES COULISSESLES COULISSESLES COULISSESLES COULISSESLES COULISSES

    F.K.

    La Miba et la Sokimo sonten train d’être dépecéeset dépossédées enmême temps de ce qui leurreste encore comme patri-moine minier. Dans un com-muniqué publié le 26 mai2020, la Coalition ‘’Tous pourLA RD-CONGO’’, dénonce cesopérations directement pilo-tées par la présidence de laRépublique.

    La Coalition lance dèslors l’alerte pour la Miba etSokimo, ignorées par les diri-geants alors que ce sont desmilliards de dollars américainsqui sont exposés au bradage.

    « Il faut visiter l’Ituri etle Haut Uele où il y a les mi-nes de Sokimo puis compa-rer à l’Ouganda en face pourcomprendre comment l’or deRDC construit les pays voisinsde l’Est alors que tout man-que aux populations congo-laises », note l’un des signa-taires du communiqué du 26mai 2020.

    En lisant le communiqué (Suite à la page 5)

    de la Coalition « Tous pour laRD Congo », on peut en tirerquelques enseignements.De prime abord, le Présidentde la République, qui a pro-mis de relancer Sokimo lorsde son meeting le 1er juillet2019 en Ituri, est resté inac-tif sur le sujet. Sur le terrain,il n’y a rien.

    En lieu et place, Il y aplutôt Pianetta et AJN, sanscapacité financière connue,des inconnus du secteur mi-nier aurifère et traités par desélus de l’Ituri de sociétés ficti-ves, ont dû signer des MoU(Memorandum ofunderstanding) ou accords degré à gré sur des gisementsimportants évalués à plus de50 milliards Usd bruts avec laSokimo, en violation du Codeminier révisé et sans tenircompte des accords existantentre Sokimo et Kibali, MwanaAfrica, MGM, etc.

    Pendant ce temps, lepersonnel de la Sokimo ac-cuse 90 mois d’impayés à cejour, sans émouvoir le Prési-dent de la République et le

    Conseil des ministres. Toutcomme les travailleurs de laMiba, non payés depuis 2012,qui dénoncent, à l’instar de laSokimo, le bradage et la mau-vaise gestion.

    On s’attendait à ce quele gouvernement s’active surle dossier de la Miba. A laplace, le Président de la Ré-publique a plutôt diligenté unaudit.

    Pendant que l’audit tra-vaille, la Miba signe un con-trat de gré à gré avec desroumains, inconnus entréspar la Présidence de la Répu-blique. A quoi aura alors l’auditannoncé à grande pompe.

    Le député Éric NgalulaIlunga, fils du Sénateur AuguyIlunga Tshivuila, tous deUDPS et de Mbujimayi, ont àmaintes reprises dénoncé lamauvaise gestion par les Chi-nois. A ces nombreuses dé-nonciations, le Président de laRépublique est resté indiffé-rent.

    L’Inspection généraledes finances, service relevantde la présidence de la Répu-blique, ayant depuis lors bou-clé son audit de la Miba, oncontinue à attendre la publi-cation de son rapport final.

    Entre-temps, il y a desquestions qui restent sans ré-ponses : A quel coût les Rou-mains vont réparer la centralede Tshala de la Miba qui des-sert en électricité la ville de

    Mbujimayi ? Qui a fait les étu-des ? Pourquoi signer descontrats de gré à gré avecles commissionnaires nonconnus dans le secteur desmines et ne pas les publiercontrairement à la loi et ITIE,alors que le Chef de l’Etatavait promis de ne pas signerles contrats avec des spécu-lateurs? Qui est derrièrePianetta, AJN et les Roumainspour que le Président de laRépublique ferme les yeux etles oreilles aux dénonciationsdocumentées de différentsOng œuvrant dans le secteurdes ressources naturelles ?

    Il y a bien d’autresquestions : Pourquoi les ONGsont le courage de porterplainte contre AJN en bourseau Canada, alors que la pré-sidence de la République et legouvernement ne s’y intéres-sent pas ? À qui profitent lescontrats, accords de gré àgré et non publiés, signés parla Miba et la Sokimo en 2019et 2020, dénoncés par toutle monde sans que le Chefde l’Etat ne bouge ?

    La Miba et la Sokimosont au centre d’une grandemaffia. C’est le moins que l’onpuisse dire. Curieusement, aulieu de se pencher sur cesdeux entreprises en difficulté,le gouvernement s’acharneplutôt sur la Gécamines, uneentreprise qui marche. Para-doxe !

    Même si les gens haïssent lesdirigeants de la Gécamines,c’est l’unique entreprise mi-nière à ce jour qui n’a pasd’arriérés de salaires avant laparalysie de la direction, à lasuite d’une affaire montée detoutes pièces autour d’unemprunt de 200 millionsd’euros. Contrairement auxallégations de Me GeorgesKapiamba, président d’ACAJ,les dirigeants de la Gécaminesont fini par avoir gain decause. Mais, l’activité de l’en-treprise en a sérieusementsouffert.

    Sodimico, Sokimo,Kisenge-Manganèse, Sominki,Congo-Etain ont plus de cinqans de non paiement ou ar-riérés de salaires. Voilà desentreprises qui exigent unenette attention du gouverne-ment. S’acharner sur laGécamines, comme c’est lecas depuis un temps, n’a pasde sens.

    En réalité, la présidencede la République – c’est àpartir que sont ficellés tous lescontrats de gré à gré - estintéressée par la Gécaminesparce qu’elle est viableaujourd’hui, sans arriérés desalaires et parce qu’on neveut pas de ses dirigeantsactuels. Comme pour fairediversion, on ameute l’opinion

    Bradage du patrimoine de la Miba et de la Sokimo :silence complice du gouvernement

    Deux entreprises du portefeuille de l’Etat dans le sec-teur minier, à savoir la Minière de Bakwanga (Miba)et la Société des mines d’or de Kilo-Moto (Sokimo),font l’objet d’une coupe réglée, au grand dam de l’Etatactionnaire. En signant de la manière la plus obscureavec des partenaires - roumains, apprend-on - non lis-tés dans le répertoire mondial, l’Etat congolais, sousFélix Tshisekedi, perpétue encore une fois les métho-des de gré à gré qui ont fait le malheur de l’industrieminière congolaise.

    « La destitution de Monsieur Kabund de sonposte au bureau del’Assemblée nationale est unehumiliation non seulementpour lui, mais aussi pour sonparti et pour le Président Fé-lix Tshisekedi.

    La faute de MonsieurKabund n’est pas d’avoir parléde 7 millions de USD qui se-raient dépensés pour la te-nue des Congrès, mais des’être attaqué de manièremusclée et publique à Mon-sieur Thambwe Mwamba,l’intouchable du FCC, lors deson passage sur les anten-nes de Radio Top Congo Fmen date du 12 avril 2020.

    Je ne soutiens pas Mon-sieur Kabund qui paie sonsoutien aveugle à la coalitionFCC-CACH, mais la loyauté

    aurait obligé le FCC à offrir unesortie élégante au membre deleur coalition. MonsieurKabund n’avait-il pas dit quecelui qui est contre la coalitionCACH-FCC est un sorcier ?Voilà où nous sommesaujourd’hui.

    Dans cette bataille, cen’est pas la destitution quigêne mais la manière dont leFCC a procédé pour y arri-ver. Ceci appelle à la réflexionrelativement aux questionssuivantes :1. Pourquoi c’est le députénational Jean-Jacques Mambaqui initie la pétition de destitu-tion de Monsieur Kabund alorsqu’il n’a pas le soutien de sonparti le MLC ? Etait-il déjà sûrdu soutien du FCC ?2. Pourquoi quelques députésnationaux, membres du FCC,

    signent la pétition et ne sontpas interpelés ni sanctionnéspar les instances du FCC pouravoir signé sans autorisationune pétition contre un mem-bre de la coalition FCC-CACH?3. Pourquoi la présidente del’Assemblée nationale fait unesortie musclée pour protégerle député national Jean-Jac-ques Mamba face aux pour-suites judiciaires dirigées con-tre lui ?4. Pourquoi d’autres députésnationaux du FCC quin’avaient pas signé la pétitionont-ils voté pour la destitution

    de Monsieur Kabund ? Est-cela répartition des rôles ?

    Ce que j’apprécie chezles membres du FCC est qu’ilsont un agenda et ils saventoù ils vont. Même si je n’aijamais été convaincu desidées des membres de ce re-groupement politique (FCC),mais j’apprécie leur capacitéà s’organiser et à anticiper lesévènements.

    Les autres forces politi-ques font seulement du bruitsans agenda soutenu.

    Si le siège de premiervice-président de l’Assemblée

    nationale revient au CACH, jene serais pas surpris que lorsdu prochain vote que son can-didat soit confronté à un dis-sident qui sera soutenu encoulisse par le FCC et que leCACH perde ledit poste à lasuite d’un jeu démocratiquetotalement faussé.

    Le FCC n’est pas encorerassasié. Il voudra tout pren-dre.

    En définitive, il ne leurmanquera que la présidencede la République.

    Je ne serais pas surprisqu’un autre jour, la machinedu FCC se retourne contre lePrésident Félix Tshisekedi.Cela arrivera certainement.Notez cela dans vos agendas.

    Je n’ai aucun doute àce sujet. Le Président FélixTshisekedi est averti par ladestitution de MonsieurKabund.

    En destituant MonsieurKabund, le FCC a réussi unvrai coup de maître. Bravo.Qui vivra, verra.Mais le peuple se prendra lui-même en charge le momentvenu ».

    KINSHASA, LE 26 MAI 2020.ME JEAN-CLAUDE KATENDE

    PRÉSIDENT DE L’ASADHO

    Jean-Claude Katende : « La destitution de Kabund : unavertissement pour le Président Félix Tshisekedi »

    Entre les deux partenaires à la coalition au pouvoir, àsavoir le FCC de Joseph Kabila et le CACH de FélixTshisekedi, on sait finalement se représenter les rap-ports des forces. En tout cas, tout se joue à l’avantagede Joseph Kabila. En obtenant à l’Assemblée nationalela tête de Jean-Marc Kabund, tout en protégeant AlexisThambwe Mwamba au Sénat, le FCC a prouvé qu’il estvéritablement le seul maitre du jeu. Président de lal’Asadho, Jean-Claude Katende voit dans le sort ré-servé à Kabund un grand danger pour le chef de l’EtatFélix Tshisekedi qui, soutient-il, devient une proie po-litiquement facile pour la famille politique de JosephKabila. Voici son analyse.

    Me Jean-Claude Katende , Président de l’Asadho

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    ENTRE LES LIGNESENTRE LES LIGNESENTRE LES LIGNESENTRE LES LIGNESENTRE LES LIGNES

    Point n’est besoin d’être ex-pert pour en admettre l’évi-dence. Tous les signaux sontau rouge.

    Premier signal ma-jeur : la dilapidation de lamasse budgétaire. Lamasse budgétaire trouvéedans le Trésor public et héri-tée du régime sortant, masseaffectée en priorité au finan-cement des programmes plu-tôt consommateurs que gé-nérateurs des recettes bud-gétaires. Cas de la gratuitégénéralisée de l’éducation, duprogramme de couverturesanitaire universelle et de laconstruction mal planifiée dessauts-de-mouton. Tous cesprogrammes sont mis en bé-mol face à la réalité du ter-rain. En plus de cela, forceest de constater que lesvoyages effectués en Europeet en Amérique, qui devraientrapporter des milliards qui se-raient injectés dans l’écono-mie gardent plutôt un contenutouristique. Conséquence :pour faire face à tous les be-soins qu’il s’est volontairementet inutilement créés, le prési-dent de la République estobligé, bien malgré lui, à mi-ser sur la planche à billets,pratique réputée inflationniste.

    Deuxième signalmajeur : création destructures budgétivoresau cabinet du président dela République. Au cabinetdu président de la République,Agences, cellules. fonction-nant dans des ministères ysont carrément dédoublés.Troisième signal majeur :baisse drastique des ré-serves de change. Au mo-ment de la passation des pou-voirs entre le président en-trant et le président sortant,elles couvraient un mois. Fin2019, elles ne couvraient plusque deux semaines.

    Quatrième signalmajeur : rétrécissementdes recettes budgétaires.Avant même l’apparition duCoronavirus, le gouverne-ment tire la sonnetted’alarme, et avec lui la sociétécivile. Lorsque, d’ailleurs, leministre des Finances publiele plan de trésorerie, il est prisà partie par les proches duchef de l’État qui l’accusentouvertement de sabotage.Pourtant, José Sele Yalaghuline fait rien d’autre qu’appli-

    quer les recommandations duFMI dont le concours a étésollicité formellement par leprésident Tshisekedi lors deson premier séjour àWashington. En témoigne,cette déclaration de PhilippeEgoume, représentant rési-dant du FMI en RDC selonlaquelle « Pour ne pas arriverà une situation où les dépen-ses sont plus élevées que lesrecettes collectées, le FMIsouhaite que le Gouverne-ment prépare un Plan de tré-sorerie et que le Plan d’enga-gements soit calé sur le plande trésorerie. Cela a l’avan-tage de s’assurer que les dé-penses soient effectuées enfonction des recettes dispo-nibles.

    Cinquième signalmajeur : collectif budgé-taire. Dès l’annonce du bud-get de 10 milliards Usd pourl’année 2020 majorés mêmed’un milliard pour atteindre 11milliards Usd, experts congo-lais et étrangers sont unani-mes quant à l’impossibilitéd’atteindre ce résultat dans lecontexte particulier d’une RDCongo, dont l’économie, de-puis 60 ans, reste non seule-ment extravertie, mais deplus en plus exsangue, etencore avec une populationdéconnectée des obligationsfiscales par Mobutu alors quela Constitution l’oblige, à sonarticle 65, de s’en acquitter…

    L’informel ayant pris ledessus sur le formel, les re-cettes fiscales et douanièresne sont pas faciles à collec-ter. Le contexte est aggravépar deux phénomènes : lacorruption rampante d’uncôté, et l’insécurité ambiantede l’autre, l’une favorisantl’autre au point d’affecter tousles compartiments de la viepolitique, économique et so-ciale.

    PRIS À SON PROPREPIÈGE

    Dans ma vie de jour-naliste au début des années1990, j’ai eu à couvrir les évé-nements du Zaire de l’époque,lorsque le vent de la démo-cratisation soufflait sur le con-tinent africain.

    L’Udps, Parti d’opposi-tion, a fondé sa lutte politi-que sur l’arme redoutable dela paralysie de l’économie im-pliquant l’industrie, le com-

    merce, la monnaie et les fi-nances. Sa politique de non-violence, elle l’a circonscritedans le non-recours à la voiearmée. Il l’a substituée à cellede la crise économiqueimpactant directement lacrise sociale : grèves sauva-ges sous couvert des jour-nées vil les mortes,thésaurisation de la monnaienationale, appel à la suspen-sion de la coopération struc-turelle, appel à l’isolement di-plomatique, soutien ouvert àdes rapports des ONG desdroits de l’Homme au détri-ment des autorités en place,incitation des « combattants» à rendre le pays ingouver-nable avec pour finalité la dé-térioration continue du climatdes affaires.

    L’Udps/Parti d’oppositiona adopté une forme de luttepolitique ayant consisté à ti-rer tout par le bas, comme sisa vocation était de resteréternellement à l’opposition.Et d’ailleurs, la base ne s’esttoujours pas réalisé que leurParti est désormais au pou-voir. Ces quelques exemplesparlent : en 1993, le parti dé-cide de saboter la réforme

    monétaire initiée par un deses cadres devenu Premierministre sous Mobutu au dé-triment d’Étienne Tshisekedi :Faustin Birindwa. A peinelancé, le Nouveau Zaïre som-bre.

    En 1998, Laurent-DésiréKabila lance le Franc congo-lais. L’Udps participe au sa-botage.

    En 2016 et en 2017, ceparti tourne en dérision lesPremiers ministres issus deses rangs, en l’occurrenceSamy Badibanga et BrunoTshibala. Sous le premier, ledollar va de 900 Francs à1.350 Francs. Sous le se-cond, il atteint la barre de1.720 Fc.

    EFFET BOOMERANGA la date du 25 janvier

    2019, lorsque Joseph Kabilaquitte le Palais de la Nationaprès la cérémonie de remise-reprise avec son successeurFélix Tshisekedi, le dollars’échange autour de 1.640Franc congolais avant de chu-ter brusquement à 1.300 Fc,puis de se livrer à cetteétrange « remontada »l’amenant à frôler, 16 mois

    Kikaya Bin Karubi : « Tous les signaux sont au rouge »Il fait partie du précarré de l’ancien président JosephKabila. Ancien ambassadeur de la République démo-cratique du Congo au Royaume-Uni, le professeur Bar-nabé Kikaya Bin Karubi est compté par les matièresgrises qui forment l’état-major stratégique de JosephKabila. Il est parmi les rares personnalités qui mur-murent à l’oreille du Raïs. Plus d’une année après ledépart de Kabila, il analyse froidement la situation po-litique et socio-économique du pays. Tous les signaux,note-t-il, sont au rouge. Une analyse publiée sur sonblog qu’Econews dans ces colonnes.

    après, 1.900 Fc ! Dans le con-texte politique, économique etsocial actuel, peu sont leschances d’une appréciationpouvant le ramener à son ni-veau de janvier 2019.

    Au contraire, le cap de2.000 francs pour 1 USD serabientôt atteint, voire dépassé.Cela aura comme consé-quence, la perte du pouvoird’achat dans un pays où toutest côté en dollars US, du prisdes denrées alimentaires auloyer locatif en passant par letransport en commun. Il y alieu de craindre que la ren-trée scolaire de septembre nese fasse dans la douleurcomme jamais auparavant.

    Ironie du sort : à la basede la dollarisation de l’écono-mie nationale depuis les an-nées 1990, le pouvoir assisteaujourd’hui, impuissant à ladépréciation continue du dol-lar.

    Ainsi, longtemps mani-pulé par l’Udps/Opposition, le« roi » dollar se venge del’Udps/Pouvoir. Au grand damde la population.

    KIKAYA BIN KARUBI,L’AMBASSADEUR

    L’ambassadeur Kikaya Bin Karubi

  • N° 0289 du Vendredi 29 Mai 2020 EcoNewsECONOMIE EN MARCHEECONOMIE EN MARCHEECONOMIE EN MARCHEECONOMIE EN MARCHEECONOMIE EN MARCHE

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    publique autour de laGécamines, une entreprise qui

    Bradage du patrimoine de la Miba et de la Sokimo :silence complice du gouvernement

    tourne encore, pour brader ensilence et sans que le Conseildes ministres n’en parle des

    sociétés telles que la Miba etla Sokimo.

    Dans son communiqué,

    Il est urgent que le Conseil desministres du 29 mai traite ausside toutes les dénonciations do-cumentées par les élus et Ongsur ces deux entreprises.Nous avons appris avec satis-faction, à travers le compte-rendu de la 32ème réunion duConseil des ministres du ven-dredi 22 mai 2020, la demandedu Président de la Républiquefaite au Ministre du Portefeuille‘’de déposer au prochain Con-seil des Ministres un rapport dé-taillé sur ces faits dont les élé-ments seront mis à sa disposi-tion (sur la Gécamines). Le Con-seil des Ministres déterminera en-suite les orientations à donnerà ce dossier.’’

    Notre Coalition, faite descitoyens congolais, rappelle auChef de l’Etat et Chef du gou-vernement que plusieurs dé-nonciations, trop récentes etsuffisamment documentées,ont été faites par des ONGs dusecteur extractif national (lesplateformes COGEP, TOUSPOUR LA RD CONGO) et le dé-puté Eric NGALULA ILUNGA del’UDPS du Kasaï Oriental, sur lesactifs hautement valeureux etde qualité mondiale (d’or et dediamants) de la SOKIMO et laMIBA. Nous constatons avecregret et inquiétude leur oubli etexclusion des dossiers prioritai-res à l’ordre du jour des diffé-rents Conseils des ministres.

    Concrètement, voiciquelques dates et faits impor-tants sur la MIBA et SOKIMO :- Le 18 avril 2019 : Dans unmémorandum remis au Prési-dent de la République, dontune copie est parvenue le mêmejour à l’ACP, les travailleurs deSOKIMO avaient demandé larévisitation de tous les contratsléonins, la subvention de laSOKIMO à l’instar d’autres en-treprises de portefeuille de l’Etat,l’abandon du projet de faire re-venir CNRMEDEA sous uneautre forme sur le périmètre5110 à Nizi, afin d’éviter les dé-bordements de l’agitation quis’observe déjà à ce jour. Ils sug-géraient aussi de sommer lespartenaires de cette entreprisenotamment Giro Gold, MwanaAfrican, MGM à régulariser leurssituations litigieuses en faveurde la SOKIMO. Ils y avaientégrainé plusieurs effets néfastesde réformes inadaptées qui ontouvert la porte aux bradages depermis d’exploitation de laSOKIMO, notamment sonsurendettement, le cumul desarriérés de plus de 80 mois desalaire, le non-respect de con-

    Pourquoi la présidence et le gouvernement ignorent lesdénonciations documentées sur la Miba et la Sokimo?

    ditions de mise en retraite pourplus de 800 agents, la spoliationde tout genre du patrimoine dela société et le bradage des per-mis d’exploitation de la SOKIMOpar l’Etat congolais en faveur detierces sociétés.- Le 1er juillet 2019 : Meetingdu Président de la République àIga-Barrière (Ituri). ‘’On m’aparlé d’un autre dossier, celui dela Sokimo. On dit que Sokimoest morte, que Sokimo ne nour-rit plus les fils de l’Ituri. Nous al-lons tout faire pour relever laSokimo pour qu’elle donne del’emploi et la dignité aux ituriens’’a dit le Président de la Républi-que en Ituri. La relance de lasociété des mines d’or deSokimo a également été aumenu du Chef de l’État lors deson adresse à la population deIga-Barrière, de retour de Djugucentre où il a fait un aller-retource lundi 1er juillet 2019. Lors deson séjour en Ituri, le Présidentde la République avait promisde faire relancer rapidement laSokimo et avait demandé auxforces vives de l’y aider avecdes propositions concrètes.- Le 10 décembre 2019 : LeMinistre des Mines Willy KITOBOSAMSONI avait reçu enaudience le caucus des dépu-tés de l’Ituri conduit par l’Hono-rable TABU MAKUSI Angèle àpropos de la relance de la So-ciété des Mines d’or de Kilo-Moto(SOKIMO).- Le 27 janvier 2020 : Une fortedélégation gouvernementale,conduite par l’inspecteur aux fi-nances Batubenga Mbaya, étaitpartie à Mbujimayi chef-lieu duKasaï-Oriental pour faire l’auditde la (très mauvaise) gestion etfonctionnement de la MIBA.- Le 04 février 2020 : Le Gou-verneur Jean Maweja Mutebaavait reçu en audience la délé-gation chargée d’audit à laMIBA. «Le travail continue, jecrois que la primeur du rapportest réservée au chef de l’Etat. Ace niveau je ne peux divulguerrien», avait dit BatubengaMbaya.- Le 12 février 2020 : Alors queles auditeurs travaillaient encore,la MIBA et la firme roumaine AMDevelopments International si-gnent de gré à gré unMemorandum of Understanding(MoU) pour des centaines demillions de dollars américains enviolation du Code minier réviséet sans le publier comme l’a dé-noncé COGEP.- Le 22 Février 2020, le 04mars, le 16 et le 30 avril 2020 :‘’TOUS POUR LA RD-CONGO’’

    a publié quatre Communiquésde presse documentés surSOKIMO et AJN Inc. et imploréle Président de laRépublique à s’impliquer per-sonnellement en consultant lesélus de l’Ituri et du Haut-Uélé,les représentants des commu-nautés locales (Chefs coutu-miers) et les organisations de laSociété Civile pour arrêter cebradage au profit des spécula-teurs (traders) conformémentà ses déclarations sur les nou-veaux contrats.- Le 24 février 2020 : Le députénational Abotome Bekabisyaavait adressé une questionécrite au ministre du Portefeuilleen vue de fournir des explica-tions sur la cession des actifs dela société minière de Kilo-Moto,Sokimo à l’entreprise AJN Res-sources.- Le 26 février 2020 : COGEP(Communiqué de presseCOGEP/04/2020) demandaitau Premier Ministre «d’annulerle Protocole d’accord entre laSOKIMO et AJN Resources Incsur la Cession d’actifs Miniers. Eneffet, AJN Resources Inc. an-nonce avoir signé le 18 janvier2020 un Protocole d’accord(MoU) convertissant tous lesdroits de la SOKIMO en parts so-ciales qui seront dans AJN, unetransaction très défavorable àl’entreprise du Portefeuille d’Etatet aux citoyens congolais» enviolation du Code minier révisé.COGEP recommandait au Pré-sident de la République «de s’in-vestir pour l’arrêt de ces ces-sions défavorables à la SOKIMOet aux citoyens congolais».- Le 26 février 2020 : COGEP(COGEP/05/2020) avait de-mandé au Ministre du Porte-feuille «de rendre public l’accordde joint-venture entre la MIBAet les roumains (sans expé-rience dans les diamants) afin depermettre aux citoyens congo-lais d’en comprendre les tenantset les aboutissants.» Et «de ren-dre public dès réception, l’auditexterne initié par le Présidencede la République sur la MIBA».Au Président de la République,«de veiller à ce que les manda-taires publics coupables de megestion et de détournement desdeniers publics soient déférésdevant les instances judiciairesde la République». La COGEPosait croire «que l’audit externeinitié par la Présidence de la Ré-publique sera en temps utilerendu public afin de ne pointlaisser les citoyens congolaisdans une incertitude totale.»- Le 20 mars 2020 : Les dépu-

    tés et sénateurs de la provincede l’Ituri réunis au Palais du peu-ple avaient plaidé pour l’annula-tion de la «cession illégale» desderniers actifs de la SOKIMO parles gestionnaires de cette entre-prise. Les élus qualifient cet actede «prédation» planifiée par lespolitiques clairement identifiés.Ils avaient demandé au Prési-dent de la République de s’im-pliquer pour l’annulation decette cession, de nommer desnouveaux mandataires danscette entreprise mais aussi desanctionner les «auteurs etcomplices» de cette «cession il-légale».- Le 18 avril 2020 : Dans unecorrespondance, le député na-tional Éric Ngalula demande à laprésidente de la chambre basseparlement, Jeanine Mabunda, laconstitution d’une commissiond’enquête pour investiguer surla gestion de la Société AnhuiCongo d’Investissement Minier(SACIM sarl), entreprise exploi-tant le diamant dans la provincedu Kasaï Oriental.- Le 20 avril 2020 : Les députésnationaux et sénateurs élus del’Ituri ont, à travers une décla-ration rendue publique, con-damné la session qu’ils ont qua-lifié ‘’d’illégale’’ des tout derniersactifs miniers de la Société mi-nière de Kilo-Moto à une entre-prise, dénommée Pianeta Miningand Trading SARL, qu’ils consi-dèrent comme ‘’fictive’’.- Le 27 avril 2020 : Le députénational Éric Ngalula de l’UDPS,dans une correspondanceadressée au Premier ministre,demandait l’audit des actions dela société chinoise Anhui ForeignEconomic Construction(AFECC) impliquée dans l’exploi-tation du diamant au Kasaï pourn’avoir pas réalisé les projetssocioéconomiques qu’elle s’étaitassignés dans l’accord conclu enmars 2013 avec l’Etat congo-lais.- Le 30 avril 2020 : ‘’TOUSPOUR LA RD-CONGO’’ a cou-rageusement porté plainte con-tre les pratiques de AJN Inc.auprès de la Bourse Canadiennedes Valeurs Mobilières (CanadianSecurities Exchange CNSX Mar-kets Inc.) et A l’Organisme deRéglementation de la Négocia-tion des Valeurs Mobilières duCanada (IIROC) au Canada.- Le 13 mai 2020 : la Lettreouverte de COGEP au PremierMinistre, avec copie au Présidentde la République, demandant la«Publication du contrat signéentre la MIBA et la firme rou-maine AM Developments Inter-

    national» du 12 février 2020«afin de promouvoir une ges-tion transparente des Entrepri-ses du Portefeuille de l’Etat enconformité avec les prescrits lé-gaux sur la transparence.» Noscollègues de COGEP avaientrappelé au Président de la Ré-publique et au Premier Ministreque la MIBA totalise à ce jour«les arriérés des salaires et coti-sations sociales des agents dela MIBA ainsi que des pensionsdes agents mis à la retraite de-puis 2012.»

    Alors que les travailleursde la SOKIMO et la MIBA totali-sent plus de 90 mois sans salai-res ni pensions de retraite et queles populations de l’Ituri, duHaut-Haut et du Kasaï-Orientaldénoncent le bradage et inter-pellent les dirigeants du pays,nous constatons avec regretque touts ces faits et dénoncia-tions documentés sont ignoréspar la Présidence de la Républi-que et le Gouvernement alorsqu’elles concernent deux filièresimportantes du secteur minierdu pays et méritent une plusgrande attention, Conseil desministres du 29 mai 2020, parceque l’avenir du pays aprèsCOVID-19 en dépend. Nous fé-licitons la Commission ‘’Ressour-ces Naturelles’’ de l’AssembléeNationale pour avoir tenucompte de tous ces faits et con-voqué les responsables de laSOKIMO pour des explicationset recommandations.

    Nous souvenant de lapromesse du Chef de l’Etat dene pas laisser les sociétés miniè-res signer des contrats avec descommissionnaires et spécula-teurs sous votre mandat, derelancer la SOKIMO et la MIBApour donner des emplois auxjeunes de l’Ituri, du Haut-Ueleet du Kasaï Oriental, nous re-commandons que la Présidencede la République et le PremierMinistre traitent globalementtous dossiers du secteur minier,inscrivent à l’ordre du jour duConseil des ministres du ven-dredi les différentes dénoncia-tions sus évoquées bien docu-mentées sur la SOKIMO et laMIBA afin de ne pas donner l’im-pression de traiter sélectivementcertains dossiers du secteur mi-nier du pays.

    Notre Coalition a officiel-lement écrit aux autorités com-pétentes à ce sujet.Fait à Bunia-Faradje-Durba-Kins-hasa-Kolwezi-Lubumbashi-Watsa, le 26 mai 2020.

    LA COALITION ‘’TOUSPOUR LA RD CONGO’’.

    la Coalition « Tous pour la RDCongo » appelle le Gouverne-ment à sortir de son mutisme

    en se penchant enfin audrame qui s’abat sur la Mibaet la Sokimo.

    (Suite de la page 3)

  • N° 0289 du Vendredi 29 Mai 2020EcoNews

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    DEVELOPPEMENT DURABLEDEVELOPPEMENT DURABLEDEVELOPPEMENT DURABLEDEVELOPPEMENT DURABLEDEVELOPPEMENT DURABLE

    Le Sénat épargne Alexis Thambwe Mwamba des poursuitesdevant la Cour de cassation : l’ACAJ s’enflamme

    Le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, ne sera pas pour-suivi devant la Cour de cassation. La Commission spéciale du Sénatchargée d’analyser la possibilité de lever les immunités du prési-dent de la chambre haute du Parlement a, à l’unanimité, rejeté larequête de la Cour de cassation. Par conséquent, Alexis ThambweMwamba ne va plus se présenter devant la Cour de cassation.ACAJ (Association Congolaise pour l’Accès à la Justice), une Ong dedéfense de droits de l’homme, ne cache sa colère.Dans un communiqué de presse, son président, Me Georges

    Kapiamba, note que « Le refus de lever les immunités parlementai-res du président du Sénat Alexis THAMBWE MWAMBA constitue unfâcheux précédent en ce que les sénateurs ont décidé de violer déli-bérément leur propre règlement intérieur qui proscrit notammentdes imputations dommageables et autres attaques personnelles.Vouloir couvrir ces forfaitures par des immunités parlementairespose un questionnement légitime sur la sagesse des occupants de lachambre haute du Parlement ».

    ECONEWS

    L’Association Congolaisepour l’Accès à la Justice,ACAJ en sigle, déplorele rejet de la demande d’auto-risation du procureur généralprès la Cour de Cassation auxfins d’instruction de l’affaireM.P. contre le sénateur AlexisThambwe Mwamba, prési-dent du Sénat, intervenue le26 mai 2020.

    L’ACAJ dénonce la ten-tative du Sénat, qui sous-tendune volonté manifeste d’éri-ger l ’ impunité etl’autoprotection en mode defonctionnement institutionnelce, sous couvert d’immunitéparlementaire ondoyante.

    « Le refus de lever lesimmunités parlementaires duPrésident du Sénat AlexisThambwe Mwamba constitueun fâcheux précédent en ceque les sénateurs ont décidéde violer délibérément leurpropre règlement intérieur quiproscrit notamment des im-putations dommageables etautres attaques personnelles.Vouloir couvrir ces forfaiturespar des immunités parlemen-taires pose un questionne-

    Rejet des poursuites judicaires contre ATM par le Sénat

    ment légitime sur la sagessedes occupants de la cham-bre haute du Parlement », adéclaré Me GeorgesKapiamba, président del’ACAJ.

    « Le Sénat est par es-sence une chambre des sa-ges appelée à jouer un rôle

    de premier plan dans la ma-térialisation de l’ordre social telque voulu par le peuple, à tra-vers la Constitution. La sa-gesse républicaine attenduedu Sénat se trouve rudementéprouvée par son fonctionne-ment actuel qui pérennisemalheureusement les tares

    ECONEWS AVEC COLETTEBRAECKMAN

    Au lendemain de la reprise du procès de Vital Kamerhe, le décèssoudain du juge RaphaëlYonyi frappe les esprits. L’om-bre du poison plane désor-mais sur Kinshasa. Décodage

    Qu’il soit politique, sani-taire ou judiciaire, le climat sedétériore rapidement à Kins-hasa et l’inquiétude gagne duterrain.

    En effet, lentementmais sûrement, la pandémiede coronavirus progressedans la capitale et dans lepays, avec 2.546 cas certi-fiés et 68 décès, et il est deplus en plus difficile de res-pecter le confinement.

    Mais surtout, au lende-main de la reprise du procèsde Vital Kamerhe (l’ancien di-recteur de cabinet du prési-dent Tshisekedi), le décèssoudain du juge RaphaëlYonyi frappe les esprits. Se-

    lon certains de ses amis pro-ches, joints par téléphone, lemagistrat était rentré chez luiaprès une audience mouve-mentée qui s’était terminéepar les protestations du pré-venu apprenant que sonépouse était convoquéecomme témoin.

    « JE VAIS METTRE LEFEU »

    Défendant son casavec fougue, niant les accu-sations de détournement dubudget prévu pour la cons-truction de maisons sociales,Kamerhe, alors que le procèsétait diffusé en direct à laRTNC, s’était même exclamé« je vais mettre le feu », cequi avait été interprétécomme une menace à peinedéguisée. L’épouse du juge adéclaré qu’à son retour du tri-bunal, son époux n’était pasmalade et ne présentaitaucun symptôme decoronavirus, se sentant seu-lement fatigué.

    Durant la nuit cepen-dant, il s’est senti mal et futemporté par un malaise à 2heures du matin avant mêmed’avoir été examiné à l’hôpi-tal du Cinquantenaire. L’un deses amis nous a cependantassuré qu’au cours du week-end, le juge avait souffert demaux d’estomac et vomi dusang, ce qui l’avait amené àconclure que « les symptô-mes d’un empoisonnementsont, au début en tout cas,souvent les mêmes que ceuxdu Covid-19 »…

    RÈGLEMENT DECOMPTES

    Autant le dire : l’ombredu « karuho », ce redoutableet indiscernable poison venude l’Est, plane désormais surKinshasa et inquiète plus quela pandémie universelle. En ef-fet, une vingtaine de prochescollaborateurs du présidentTshisekedi, membres de safamille, conseillers politiques,chargés de sécurité, viennent

    de trouver la mort en quel-ques jours.

    La « série noire » avaitcommencé par le décès deMgr Gérard Mulumba, frèrede feu Etienne Tshisekedi, encharge de la maison civile duprésident et conseiller écouté.Le Covid-19 avait alors étécité, mais d’autres rumeursassuraient que ce décès auraitaussi pu être une vengeanceaprès la mort du généralKahimbi.

    Très proche de l’ancienprésident Kabila, désigné parles Américains comme l’undes hommes à écarter, cedernier avait été retrouvépendu dans sa cellule et lathèse du suicide n’avait con-vaincu personne.

    Cette mort plus quesuspecte avait révolté le «camp Kabila » et marqué ledébut des tensions au sein del’alliance réunissant CACH(Cap vers le changement) aupuissant Front commun pourle Congo (FCC), la plateforme

    soutenant l’ex-président. Oraujourd’hui, CACH a implosé: Kamerhe qui dirigeait l’unede ses composantes setrouve en prison et, dans l’estdu pays, la colère gronde.

    En outre, le parti deTshisekedi, l’UDPS – Unionpour la démocratie et le pro-grès social – est secoué parla vague de décès, mais aussipar la destitution de Jean-Marc Kabund, un « hommefort » de l’UDPS, vice-prési-dent de l’Assemblée nationale.Ce dernier vient d’être ren-versé à l’issue d’un vote dedéfiance émis par une As-semblée où les partisans deKabila sont majoritaires.

    Loin d’assister à la « co-habitation pacifique » promisedébut 2019 à l’issue d’élec-tions contestées, on a plutôtle sentiment d’assisteraujourd’hui à un duel entreanciens alliés au cours duquel,sur fond de pandémie et decrise économique, tous lescoups sont permis…

    La mort rôde dans les cercles du pouvoir à Kinshasa

    qui handicapent depuis plu-sieurs années le développe-ment de la République Démo-cratique du Congo », a-t-ilconclu.

    L’ACAJ s’inquiète de ceque la volonté de contrôlerl’utilisation de l’argent du con-tribuable affecté aux travaux

    de réhabilitation de l’hémicy-cle du Sénat soit considéréecomme un crime; et que souscouvert des immunités, lapersonne qui suspecte desmalversations quant à ce su-bisse des imputations dom-mageables à la limite de l’in-sulte !

    Comme relevé dansnotre communiqué du 08 mai2020, l’ACAJ s’interroge unefois de plus sur le rôle, ainsique la place d’un tel Sénatgalvaudé dans la mise enœuvre d’un quelconque pro-jet démocratique. Donc, lemoment est venu de lancerun débat citoyen sur l’impor-tance et la nécessité du Sé-nat dans l’architecture institu-tionnelle de la République Dé-mocratique du Congo. En plusd’être inutilement budgétivore,il ressemble de plus en plus àune chambre de recyclagecomposée d’un personnel po-litique incapable de réaliserune mue compatible avec lesexigences d’un État de droitet bonne gouvernance.

    KINSHASA, LE 28 MAI 2020

  • N° 0289 du Vendredi 29 Mai 2020 EcoNews

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    SOCIETE

    VERON KONGO

    Entre Gentiny NgobilaMbaka, gouverneur dela ville de Kinshasa etle Syndicat des vendeurs duCongo (SVC), les violons nes’accordent pas.

    La centrale syndicaledes commerçants accuse lechef de l’administration ur-baine de destruction mé-chante des dépôts de sesmembres installés au marchécentral de Kinshasa sans êtreprévenus pour dispositionséventuelles.

    Ensuite, alors que legouverneur Gentiny Ngobilas’engage à installer gratuite-ment dans les marchés mu-nicipaux les vendeuses etvendeurs délocalisés du mar-ché central de Kinshasa, cesderniers butent à une mani-pulation de la part des res-ponsables de certaines com-munes qui leur exigeraient50 dollars américains.

    Pour tous ces faits, lacentrale syndicale des ven-deurs monte au créneau etdécide de prendre ses dispo-sitions.

    C’est ainsi que, interve-nant, le mercredi 27 mai,dans une des éditions vespé-rales de Mercure TV, son pré-sident a annoncé l’organisa-tion d’une marche de pro-testation le 16 juin prochain.

    Selon lui, cette manifes-tation des vendeuses et ven-deurs qui partira du marchéBayaka pour chuter au cabi-net du Vice-Premier ministre,ministre ayant en charge l’In-térieur et la Sécurité du terri-toire, aura pour objectif prin-cipal : exiger le départ deGentiny Ngobila Mbaka de latête de la ville de Kinshasa.

    DE LA MODERNISATIONDU MARCHÉ CENTRAL

    DE KINSHASADans le cadre de l’as-

    sainissement du milieu, l’auto-

    Modernisation du marché central de Kinshasa : le torchon brûleentre l’Hôtel de ville et le Syndicat des vendeurs du Congo

    Entre l’Hôtel de ville de Kinshasa et le Syndicat desvendeurs du Congo, le torchon brûle. Au centre de lapolémique, la stratégie mise en œuvre par l’Hôtel deville dans le cadre de la réhabilitation et de la moder-nisation du marché central de Kinshasa.

    rité urbaine de Kinshasa adécidé de moderniser le mar-ché central de Kinshasa. Dansle cadre de l’opération « Kins-hasa bopeto », l’autorité ur-baine s’est fixée l’objectif dedétruire 106 magasins pa-villonnaires construits par unopérateur économique denationalité libanaise, répon-dant au nom de Hussein. Sesentant lésé, ce dernier, ap-prend-on, aurait saisi la jus-

    VERON KONGO

    Rien qu’avec le nombresignificatif de «kuluna » (bandits urbains) etbandits à main armée pré-sentés récemment au gou-verneur de la ville de Kins-hasa, il y a de quoi se per-mettre d’affirmer que la po-lice est en mesure de réaliserdes exploits dans la lutte con-tre l’insécurité dans la capitale.

    Mais, son effectif et lamotivation faisant défaut, elle(police) paraît, aux yeux del’opinion, comme étant un ser-vice inefficace et inexpéri-menté. Et les efforts qu’elledéploie sur le terrain sont an-nihilés par la justice qui sem-ble minimiser les infractionscommises par les malfaiteursen les libérant sans aucuneautre forme de procès. Faceà cette situation, il est oppor-tun de repenser les métho-des d’encadrement desinciviques pour qu’ils soient unjour utiles à la nation.

    Au lendemain de sonavènement à la magistraturesuprême, Laurent-DésiréKabila avait fait de l’encadre-ment de la jeunesse désœu-vrée et délinquante son che-val de bataille.

    Piloté par un officier su-

    Lutte contre le banditisme en RDC : relancer lesstructures d’encadrement déjà existantes

    périeur de l’armée, le ServiceNational (SN) qu’il créera à ceteffet, aura pour mission d’en-cadrer la jeunesse à traversles travaux champêtres. Lescadres de la territoriale à tousles niveaux étaient mis à con-tribution pour identifier les jeu-nes concernés. Appréciée àjuste titre, cette idée a sus-cité un engouement au pointque Kaniama-Kasese dansl’ex-province du Katanga,choisi comme site d’encadre-ment de la catégorie des jeu-nes susmentionnée, était pra-tiquement saturé.

    Compte tenu du rôleque jouait cette structure,l’Etat avait décidé qu’elleémarge du budget de l’Etat.Bien que jouissant de ce pri-vilège jusqu’à ce jour, cettestructure ne constitue prati-quement plus un pôle d’at-traction pour les décideurs dupays.

    Et pourtant, avec le fruitdes travaux champêtres, lesite de Kaniama-Kasese con-tribue à nourrir la populationcongolaise. Il est donc ques-tion de lui insuffler un sangnouveau en remettant parexemple, sous son encadre-ment, des jeunes désœuvréset délinquants qui tournent lespouces dans les centres ur-

    bains et villes.

    DES SITESD’ENCADREMENT DANS

    LES OUBLIETTESLe banditisme a pris de

    l’ampleur en République dé-mocratique du Congo à causeaussi de la démission de l’Etatdevant ses responsabilités.

    L’opinion se souvientcertainement qu’avant l’avè-nement de Laurent-DésiréKabila, il existait déjà des cen-tres d’encadrement des jeu-

    nes désœuvrés, plus préci-sément à Benseke-Futi dansla commune de Mont-Ngafulaà Kinshasa et au chef-lieudu territoire de Madimba,dans la province du KongoCentral. Poursuivis par la jus-tice, les jeunes pensionnai-res y étaient placés pour êtrefaçonnés sur le plan mentalet leur apprendre les métiers.

    De nombreux jeunesencadrés par les assistantssociaux et, se retrouvantdans la société après avoir

    tice.Usant toujours de ses

    prérogatives, Gentiny Ngpbilaa annoncé la fermeture dumarché central pour des tra-vaux de modernisation quipourront être achevés enjanvier 2021.

    Avec le confinement dela commune de la Gombe dûà la pandémie du Covid-19,il fallait provisoirement et gra-tuitement installer les vendeu-

    ses et vendeurs venant dece lieu de négoce dans lesmarchés municipaux. Les ins-tructions du gouverneur de laville de Kinshasa n’ayant pasété, semble-t-il, respectéespar certains responsables descommunes ciblées lui valentaujourd’hui le courroux desvendeuses et vendeurs dumarché central à travers lacentrale syndicale des ven-deurs.

    purgé leur peine, servent lanation au jour d’aujourd’hui.En faisant le suivi des frais al-loués à ces structures, l’Etaten tire bénéfice, d’autant plusque ces jeunes sont devenusutiles à la société.

    QUE FAIRE ?Pour lutter contre le

    banditisme, l’Etat doit toutfaire pour récupérer les«Kuluna » et les bandits àmain armée qui sèment ac-tuellement la terreur et la dé-solation. L’idéal serait de re-lancer le Service National etchercher les voies et moyenspour réhabiliter les sites d’en-cadrement déjà existants et,éventuellement, en construired’autres dans différentes pro-vinces. Car, tout en ne sous-estimant pas la justice, l’opi-nion déplore le fait que desdélinquants, une fois arrêtés,se retrouvent en liberté quel-ques jours plus tard et ren-trent dans la société avec unesprit revanchard

    Au cas où l’Etat ne se-rait plus en mesure d’assurerla réinsertion sociale des jeu-nes désœuvrés et délin-quants, une autre solutionserait de les incarcérer loindes centres urbains et villesceux d’entre eux qui persis-

    Des inciviques présentés à la presse

    Le marché central de Kinshasa

  • N° 0289 du Vendredi 29 Mai 2020EcoNews

    8

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    L’établissement« DIEU EST GRAND »,

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    ECONEWS AVEC MINING WEEK

    Nous vous remercionspour cette opportunité, pourriez-vousnous en dire plus sur votreentreprise et le travail effec-tué dans l’industrie minière?

    Pay Network, créé enfévrier 2007, est le résultatde plus de 10 ans d’expé-rience en gestion des ressour-ces humaines en RDC. Enfévrier 2019, Pay Networkest devenu le représentantofficiel de la République dé-mocratique du Congo deMercer Africa, une filiale deMarsh & Mc LennanCompanies, un leader Mon-dial des ressources humaines,de la santé & du bien-être,de la retraite ainsi que du con-seil en investissement. Parta-ger une vision commune : agiraujourd’hui pour améliorer nosqualités de vie dans l’avenir.Les services que nous offronssont : gestion de la paie, re-crutement, gestion des ta-lents, la politique de rémuné-ration, la sous-traitance ducapital humain, l’excellencefonctionnelle des RH, la com-munication, gestion des pré-lèvements (impôts, sécuritésociale, etc.), nous prenonsen charge les procédures ad-ministratives liées à l’emploi etveillons au respect du droit detravail en RDC.

    À votre avis, quels sontles développements ré-

    Avec la prochaine ouverture de la filiale de Pay Network à Kolwezi

    Yvonne Kusuamina : « Nous prévoyons d’être plusprésent dans le secteur minier »

    A la tête de Pay Network, Yvonne Kusuamina a degrandes ambitions. Elle voit grand. A Kinshasa, sonentreprise, partie de rien en 2007, s’est imposé dansla gestion des ressources humaines. Son rêve, c’estconquérir le Grand Katanga, en commençant par la pro-vince minière de Lualaba. Elle annonce dès lorsl’ouverture, dans les colonnes de Mining Week, d’unesuccursale dans la province de Richard Muyez Man-gez Mans. Elle veut dès lors profiter de la loi sur lasous-traitance pour s’installer dans le secteur minier.Elle s’est d’ailleurs fixé un objectif : « Nous prévoyonsd’être plus présent dans le secteur minier ». Sponsord’or de la prochaine édition de DRC Mining Week, quise tiendra à Lubumbashi en octobre prochain, YvonneKusuamina s’est confiée à la presse. Econews sefaitl’écho de cet entretien.

    cents les plus importantspour le secteur minier etla communauté ?Selon nous, les faits mar-quants qui émaillent le sec-teur minier en RDC sont :- L’effondrement du coût ducobalt sur le marché, de plusde 55% de sa valeur, dû àplusieurs raisons, entreautres, l’utilisation de la maind’œuvre infantile dans les mi-nes artisanales, les problèmesde gouvernance et d’environ-nement. Bien qu’étant unematière première stratégiqueen ce 21ème siècle, les con-sommateurs cherchent desproduits dérivés susceptiblesde remplacer le cobalt. Il ap-partiendra donc au gouverne-ment congolais de mettre enplace une solide stratégie ;- L’augmentation des re-devances minières par le faitde la révision du code minieren 2018 ;- L’insécurité grandissante etpersistante dans certainesprovinces, plus précisément leSud-Kivu et le Maniema ;- L’instabilité politique ;- La loi sur la sous-traitancequi privilégie l’actionnariat con-golais.

    Ces points, dont la plu-part dépendent du gouverne-ment congolais, doivent êtregérés de façon stratégique enpartenariat gagnant-gagnantdans le secteur.

    De quoi Pay Network est-elle le plus fière à ce jour

    en termes de ce que vousavez réalisé pour le sec-teur en RDC?Pay Network est fière d’offrirau secteur, une expertise etdes solutions dédiées danstous les domaines de la ges-tion des ressources humai-nes, à travers la mise à dis-position d’un capital humainde qualité, source de déve-loppement et les nouvellestechnologies de l’informationet de la communication.

    Et quelles opportunitésvous intéressent le plusdans le secteur minier enRDC?La sous-traitance du capitalhumain.

    Quelle est l’importance dela participation de la com-munauté locale et du dé-veloppement des compé-tences pour la durabilitédes opérations minières?

    Nous dirons : la pérennité.La durabilité des opérationsminières est importante carelle permet l’amélioration desconditions sociales (éradicationde la pauvreté, création d’em-plois, construction d’infrastruc-tures etc.) qui sera fait paret pour les membres descommunautés. Ainsi, le déve-loppement des compétencespermettra à ces opérationsde produire et de générer desrecettes, ayant pour consé-quence, la croissance des af-faires et ainsi de suite. C’estun cercle vicieux.

    Quelle est votre visionpour le secteur ?Un secteur stable où toutesles parties prenantes (inves-tisseurs, communauté localeset gouvernement) seraientgagnantes. Une redistributionéquitable des revenus prove-nant de ce secteur.

    À l’horizon de 2020,qu’avez-vous sur votrecalendrier que vous pou-vez partager avec nous ?L’ouverture d’une succursaleprévue pour cette année àKolwezi, nous prévoyonsd’être plus présent le secteur.

    Qu’est-ce qui vous sur-prend ou vous ravit le plusdans ce secteur ?C’est un secteur très floris-sant.

    Quel message souhaite-

    riez-vous passer aux in-vestisseurs actuels et fu-turs du secteur minier enRDC?Nous vous encourageons àvenir et à investir davantagedans le secteur. Que les in-vestisseurs présents et à ve-nir œuvrent pour le dévelop-pement réel des communau-tés locales avoisinantes.

    DRC Mining Week a célé-bré ses 15 ans l’annéepassée, quelle a été l’ex-périence de PayNetworklors de l’évènement ?La DRC Mining Week 2019 aété la première expérience dePay Network, malgré notredécision tardive de participer.Très appréciée pour son côtéréseautage et pour sa visibi-lité, nous avons décidé derenouveler l’expérience en2020 et pourquoi pas pour lesannées à venir en espérantcapitaliser. Cette fois-ci, nousnous y sommes pris plusieursmois en avance.Pour l’évènement de cetteannée, vous êtes de retouren tant que sponsor d’or –quel sera votre message ?Notre message sera : PayNetwork a répondu à vos at-tentes, en ouvrant ses bu-reaux dans la province. Grâceà son expérience avérée àtravers l’Afrique et l’Europe,Pay Network est prêt à vousaccompagner, en tant quepartenaire RH, dans la réali-sation de vos objectifs.

    Yvonne Kusuamina

  • N° 0289 du Vendredi 29 Mai 2020 EcoNews

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    SUR LE CONTINENTSUR LE CONTINENTSUR LE CONTINENTSUR LE CONTINENTSUR LE CONTINENT

    J.M.

    Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développe-ment (BAD) a approuvé,mercredi 27 mai à Abidjan,un financement de 264 mil-lions d’euros en faveur duMaroc dans le cadre de sonprogramme d’appui à la ré-ponse de Covid-19 (PARC-19).

    Avec un déploiementrapide des ressources, lePARC-19 contribue aux ef-forts de réponse du Royaumeà la crise sanitaire, économi-que et sociale déclenchée parl’épidémie de Covid-19.

    « Face à cette situationinédite, nous mettons tout enœuvre pour appuyer le Ma-roc à contenir la propagationdu virus et à en atténuer lesconséquences économiqueset sociales », a déclaréMohamed El Azizi, directeur

    général de la Banque pourl’Afrique du Nord. « Avec lePARC-19, nous le faisons parune approchemultidimensionnelle et ciblée», a-t-il précisé.

    Afin de protéger la po-pulation, le programme a pourpremier objectif de contribuerà limiter la propagation du vi-rus et à améliorer davantagel’efficacité de la réponse sani-taire des autorités. Ainsi, ilcontribuera à l’augmentationdu nombre de centres hospi-taliers habilités à réaliser desdépistages virologiques.

    Le deuxième objectif decette opération vise à contri-buer à préserver le pouvoird’achat des Marocains. Danscette perspective, le pro-gramme appuiera les mesu-res publiques de soutien fi-nancier, dont bénéficient lesemployés des secteurs for-mel et informel en période deconfinement. Il appuiera éga-

    La BAD mobilise 264 millions d’euros pour soutenir leMaroc dans sa réponse au Covid-19

    L’engagement de la Banque africaine de développe-ment auprès du Maroc se chiffre à plus de 10 milliardsd’euros avec des financements couvrent différentssecteurs.

    lement les efforts du gouver-nement pour soutenir 4,3 mil-lions de ménages du secteurinformel ainsi que 800 000salariés affiliés à la Caisse na-tionale de la sécurité sociale(CNSS).

    Dans le but de préser-ver les emplois et de promou-voir les conditions de la re-prise économique, le PARC-19 facilitera l’accès au finan-cement des auto-entrepre-neurs et renforcera la tréso-

    ECONEWS

    L’Agence de Développement de l’Union Africaine (AUDA-NEPAD) etle Groupe Ecobank ont dé-marré leur collaboration pourrenforcer la réponse Africainede soutien aux Micros, Peti-tes et Moyennes Entreprises(MPME). Des représentantsde haut niveau de la Com-mission de l’Union Africaine,des banques régionales dedéveloppement, des institu-tions financières de dévelop-pement, des organisationsinternationales et des banquescommerciales du continent sesont réunis pour convergerleurs efforts vers l’appui ausegment MPME et la protec-tion des moyens de subsis-tance de milliers d’Africains.

    Dans ce sens, un ate-lier virtuel, organisé parMcKinsey le 26 mai 2020, aservi d’occasion pour les ins-titutions nationales, régiona-les et continentales de réaf-firmer leur engagement à tra-vailler ensemble pour soute-nir les MPME suite à l’irruptionde la pandémie du Covid-19.Les MPME constituent unecomposante névralgique del’économie Africaine qui con-tribuent pour près de 85%des emplois du secteur privé.Les emplois vulnérables enAfrique se concentrent dans

    L’Agence de développement de l’UA et Ecobank sedéploient en faveur des Micros et PME en Afrique

    cinq secteurs notamment leCommerce, l’Agriculture, laFabrication, la Construction etl’Hôtellerie. En tout, 25 à 160millions d’emplois en Afriquesont devenus vulnérables enraison de l’impact du Covid-19. Cette situation offre l’oc-casion de conjuguer nos ef-forts pour accroître les res-sources disponibles auxMPME sur le continent. Ainsi,les leaders ont reconnu lanécessité de poursuivre lesefforts actuels d’appui auxMPME et de consolider lesressources organisationnellesen vue d’apporter un appui àmoyen et à long terme.

    Les gouvernementsont promis en moyenne 20milliards Usd pour aider à larevitalisation des MPME. Ce-pendant, l’accès aux promes-ses actuelles sera probable-ment limité aux moyennesentreprises inscrites au regis-tre du commerce en raisondes critères instaurés par lesgouvernements, de mêmeque l’appétence décroissantedes banques commerciales àaccorder des prêts aux peti-tes entreprises. Les fondsd’appui alloués aux MPMEsont insuffisants dans la plu-part des pays, entraînant deprofonds déficits de finance-ment au sein des micros etpetites entreprises non enre-gistrées. Au regard de cette

    évaluation du déficit de finan-cement, seuls 6 pays sur 20ont pris des engagementssuffisants pour couvrir lescoûts du personnel desMPME. Ce sont l’Afrique duSud, l’Egypte, la Côte d’Ivoire,le Gabon, le Tchad et le Cap-Vert. Cet état de chose vientdémontrer le caractère vitaldes partenariats à l’exemplede l’initiative copilotée par leGroupe Ecobank et l’AUDA-NEPAD. Le secrétaire exécu-tif de l’AUDA-NEPAD, Dr. Ibra-him Assane Mayaki, a souli-gné que la réussite de cetteinitiative dépendra du nombrede partenaires et de la qua-lité des partenariats. Il a féli-cité tous les participants pourleur intérêt manifeste et in-vité leurs organisations res-pectives à adhérer à l’initia-tive en tant que partenairespour l’accomplissement collec-tif de cette mission.

    Pour sa part, AdeAyeyemi, directeur général duGroupe Ecobank, a fait remar-quer que cette initiative a pourobjectif d’autonomiser lesMPME et d’adoucir le redres-sement et la croissance deséconomies africaines en te-nant compte des donnéesselon lesquelles beaucoupd’emplois seront perdus etbeaucoup d’entreprises per-dront en capacité. L’atelier aoffert une plateforme aux

    partenaires de l’Afrique del’Est, de l’Ouest, du Nord,Centrale et Australe d’identi-fier les domaines de prioritéet de consolider notre appro-che collective pour la sauve-garde de ce secteur, en par-ticulier le segment des microsentreprises. « Nous estimonsqu’une approche multilatéraleintégrant les organisations, lesecteur privé et les gouver-nements sera bénéfique etimpérative pour la mise enœuvre efficace des program-mes d’aide aux MPME en Afri-que ».

    AUDA-NEPAD et leGroupe Ecobank travaillerontavec les institutions et entre-prises Africaines solidaires deleur vision pour utiliser laplateforme à des fins de suiviet de référence permettantainsi aux membres et auxMPME de partager leurs ex-périences, meilleures prati-ques, politiques nationales etdifficultés et également demettre à disposition les res-sources nécessaires en vued’appuyer les entreprises etéconomies Africaines à sur-monter les difficultés engen-drées par la pandémie. Celapermettra d’hiérarchiser lesactions de l’Agence à court,moyen et long terme à l’en-droit des Etats membres etdes partenaires pour (i) atté-nuer l’impact économique du

    Covid-19, et (ii) bâtir sur lesenseignements tirés du pro-jet 100.000 PME ainsi que lesdiverses initiatives nationales,régionales et continentalespour rehausser le niveau derésilience des économies afri-caines face à la pandémie.

    Le Plan d’Action de la ri-poste de l’ADUA-NEPAD auCovid-19 est une réponseproactive, efficace et directepour renforcer la couverturesanitaire sur le continent etaméliorer l’accès à des servi-ces de santé durables etrésilients de même qu’assu-rer la protection des baseséconomiques de l’Afrique.L’ensemble des domaines thé-matiques adressés par le plancréé un écosystème propiceau secteur privé pour contri-buer à sa mise en œuvre ettirer profit de sa valeur ajou-tée que constitue l’ouverturede nouveaux marchés selonune approche gagnant-ga-gnant.

    L’AUDA-NEPAD recevraelle-même les investisse-ments et dons financiers autitre de son Plan d’action deriposte au Covid-19. L’Agencesert d’intermédiaire entre lesdivers prestataires de serviceet les gouvernements et coor-donne également la chaînedes valeurs à partir des opé-rations jusqu’aux mécanis-mes institutionnels.

    rerie de très petites etmoyennes entreprises(TPME). Le résultat attenduest de préserver 75% desemplois affectés par la crise.« Ce nouveau programmepermettra de redonner aupays des marges de manœu-vre budgétaire, de préserverles conditions de la croissance,d’appuyer les TPME et d’aiderles populations les plus fragi-les », s’est félicitée Leila FarahMokaddem, la responsable-

    pays de la Banque africainede développement pour leMaroc. Le Royaume du Ma-roc figure parmi les membresfondateurs de la Banque en1964. L’engagement de laBanque auprès du Maroc sechiffre à plus de 10 milliardsd’euros avec des finance-ments qui couvrent différentssecteurs, dont la santé,l’énergie, l’eau, les transports,le développement humain,l’agriculture et le secteur fi-nancier.

    Le Groupe de la Ban-que africaine de développe-ment est la principale institu-tion du financement du dé-veloppement en Afrique. Ilcomprend trois entités distinc-tes : la Banque africaine dedéveloppement (BAD), leFonds africain de développe-ment (FAD) et le Fonds spé-cial du Nigeria (FSN). Repré-sentée dans 41 pays africains,avec un bureau extérieur auJapon, la Banque contribue audéveloppement économiqueet au progrès social de ses54 Etats membres régionaux.

  • N° 0289 du Vendredi 29 Mai 2020EcoNews

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    A A A A A TRATRATRATRATRAVERS LE MONDEVERS LE MONDEVERS LE MONDEVERS LE MONDEVERS LE MONDE

    (Suite de la page 2)

    F.K.

    La Banque africaine dedéveloppement (BAD)n’est pas sortie de latourmente. Son président,Akinwumi Adesina, avait étéblanchi au début du mois desaccusations qui pesaient con-tre lui. Mais les États-Unis de-mandent une nouvelle en-quête. Steven Mnuchin, se-crétaire américain au Trésor,fait part de ses « réserves »sur l’enquête menée par le co-mité d’éthique de la Banqueafricaine de développement,et en demande une nouvelle,qui serait menée par « un en-quêteur extérieur indépen-dant. » Les États-Unis, payscontributeur qui fait partie desadministrateurs de l’institutionfinancière du continent, re-lance donc la polémiqueautour du président de laBAD.

    Steven Mnuchin n’a pasété convaincu par les conclu-sions, pourtant sans appel, dela première enquête, qui avaitjugé il y a trois semaines queles accusations portées con-tre Akinwumi Adesina étaient

    « non fondées », « non cor-roborées» et « non étayées».

    UNE RÉÉLECTION QUIS’APPROCHE

    Depuis janvier, des em-ployés de la BAD, souhaitantrester anonymes, accusentleur président de favoritisme: dans la nomination de com-patriotes nigérians à des pos-tes importants, ou dans l’at-tribution de certains marchés.Le président de la Banque afri-caine de développement s’estdéfendu en fournissant auxenquêteurs des centaines depages de réponses.

    Il a même dénoncé, surRFI, des accusations « politi-ques », alors qu’il pourrait êtreréélu en août prochain pourun second mandat. Argu-ment justement saisi par l’ad-ministration américaine, quiexplique que c’est en raison« de la gravité et du détaildes allégations à l’encontre duseul candidat à la direction dela banque pour les cinq pro-chaines années [...] qu’uneenquête plus approfondie estnécessaire ». Ni la BAD, nison président n’ont encore

    Les États-Unis demandent une enquête indépendantesur le président de la BAD

    Sale temps pour le président de la Banque africainede développement, le Nigérian Akinwumi Adesina.Comptés parmi l’un des grands bailleurs non-régionauxde la BAD, les Etats-Unis veulent voir clair sur les ac-cusations de trafic d’influence et de prévarication im-putées au président de la Bad. Washington exige uneenquête indépendante pour clore la polémique.

    réagi à cette demande amé-ricaine.

    Le président AkinwumiAdesina s’est déclaré mer-credi «innocent» d’accusa-tions de prévarication le vi-sant. Il a ajouté qu’il va «con-tinuer à travailler» malgré lademande de Washingtond’une enquête indépendantesur cette affaire.

    «Malgré des tentativessans précédent pour ternir maréputation (...) je maintiensque je suis innocent». «Je vaisdonc continuer à travailleravec tous les actionnaires»de la Banque, a déclaré dansun communiqué M. Adesina,premier Nigérian à diriger la

    BAD et seul candidat à sa réé-lection pour un second man-dat en août.

    Ce communiqué inter-vient après la demande desEtats-Unis, un des principauxactionnaires de la BAD, d’»uneenquête approfondie sur cesallégations (de prévarication)par un enquêteur extérieurindépendant», dans une let-tre signée du secrétaire amé-ricain au Trésor StevenMnuchin datée du 22 mai.

    Cette affaire fragilisel’éventuelle réélection de M.Adesina pour un second man-dat de cinq ans à la tête del’institution panafricaine de dé-veloppement.

    ECONEWS AVEC LE POINT.FR

    A lors quel’hydroxychloroquineest interdite dans letraitement du Covid-19, leprofesseur ne compte pasarrêter. Le mercredi 27 mai2020, le Pr Didier Raoult apublié les conclusions d’unenouvelle étude vantant leseffets bénéfiques de lachloroquine comme traite-ment contre la Covid-19.

    Didier Raoult campe surses positions. Pourtant, sontraitement qui avait fait tantdébat n’est plus en odeur desainteté. Le 22 mai dernier,une revue scientifique médi-cale britannique publiait uneétude d’ampleur «alertant surl’inefficacité et les risques decertains traitements du Covid-19", dont l ’hydroxy-chloroquine.

    L’OMS décide alors desuspendre temporairementles essais cliniques autour dela molécule tandis qu’OlivierVéran saisit le Haut Conseil de

    la santé publique. Le 26 mai,le groupement a recom-mandé de «ne pas utiliserl’hydroxychloroquine dans letraitement du Covid-19" horsessais cliniques. Une décisionsuivie par le ministre de laSanté qui fait interdire l’utilisa-tion de la molécule dans cecadre. Pourtant, le professeurn’en démord pas.

    «Nous continuerons àtraiter nos patients avec lestraitements que nous esti-mons les plus adaptés enl’état actuel de la science etdes connaissances», a indi-qué l’Institut hospitalo-univer-sitaire marseillais à l’AFP.Comme rapporte ce 28 maiLe Parisien, l’infectiologue mar-seillais a indiqué à Sud Radioqu’il continuera à prescrire sontraitement : «Ce serait reve-nir sur la liberté de prescrip-tion des médecins, qui esttoujours individuelle». Commele note professeur Jean-Fran-çois Bergmann au quotidien,le professeur Raoult pourraitse retrouver condamné si une

    famille d’un patient décédé seretourne contre lui.

    JUSQU’AU BOUTLe Pr Didier Raoult croit

    dur comme fer à son traite-ment d’hydroxychloroquinepour soigner les patients at-teints par le coronavirus. Ré-cemment, une vaste étudeparue dans The Lancet as-surait que ni la chloroquine, nison dérivé l ’hydroxy-chloroquine n’étaient efficacescontre le virus. Encore plusinquiétant, ces deux molécu-les augmentaient même lerisque de décès et d’aryth-mie cardiaque des patients.Le ministre de la Santé, Oli-vier Véran, avait alors saisi leHaut conseil de la santé pu-blique pour qu’il analyse lesrègles de prescription.

    Suite à un avis défavo-rable du HCSP, le gouverne-ment a décidé d’abroger lesdispositions dérogatoiresautorisant la prescription del’hydroxychloroquine contre laCovid-19 à l’hôpital en France,

    hors essais cliniques. De soncôté, l’Organisation mondialede la santé a annoncé la sus-pension des essais cliniquespar sécurité.

    UNE PRÉCÉDENTEÉTUDE «FOIREUSE»

    Mais Didier Raoult con-tinue de vanter les mérites desa molécule. Mercredi 27 mai,le scientifique marseillais a dé-voilé une nouvelle étude me-née sur 3737 patients traitésà l’IHU Méditerranée Infec-tion. «Nous publions ce soirle résumé de notre article dé-crivant la plus grande cohortesuivie dans un seul et mêmecentre dans le monde. Ni tor-sades de pointes, ni mortssubites n’ont été à déplorer»,a twitté Didier Raoult dans lasoirée. Selon l’étude, «un dia-gnostic précoce, un isolementprécoce et un traitement pré-coce avec au moins trois joursd ’ h yd r o x y ch l o r oqu i ne -Azithromycine (HCQ-AZ) per-mettent d’obtenir un résultatclinique et une contagiosité

    nettement meilleurs chez lespatients atteints de Covid-19que les autres traitements».Pour parvenir à ces conclu-sions, cette étude s’appuie sur«la prise en charge clinique de3737 patients, dont 3054(81,7 %) traités par HCQ-AZpendant au moins trois jourset 683 (18,3 %) patients trai-tés par d’autres méthodes».Une nouvelle fois, le prof. Di-dier Raoult s’en est pris àl’étude du Lancet sur les ré-seaux sociaux : «Le Lancetdemande des comptes auxauteurs de toute urgence.Ceux-ci se défendent en ex-pliquant qu’un des cinq hôpi-taux australiens était en faitun hôpital asiatique. Toujoursdes écarts inexpliqués. La ma-gie du big data».

    Dans une vidéo précé-demment postée surYouTube, il avait déjà vive-ment critiqué cette étude :Comment voulez-vous qu’uneétude foireuse faite avec lebig data change ce que nousnous avons vu ?»

    Coronavirus et chloroquine : le prof. Didier Raoult défendjusqu’au bout son protocole

    Economiste spécialistedu développement et ancienministre de l’Agriculture du Ni-geria, M. Adesina, 60 ans,assure avoir reçu «des mar-ques de soutien du mondeentier ces dernières semai-nes», « face à ces faussesallégations qui visent à porteratteinte à mon honneur etmon intégrité, ainsi qu’à laréputation de la BAD».

    «Je suis confiant sur lefait qu’une procédure juste ettransparente, en accord avecles règles de la Banque, prou-vera enfin que je n’ai pas violéle code d’éthique» de laBAD», déclare-t-il dans soncommuniqué.

    Akinwumi Adesina clame son innocence

  • N° 0289 du Vendredi 29 Mai 2020 EcoNews

    11

    DETENTE ET SADETENTE ET SADETENTE ET SADETENTE ET SADETENTE ET SAVVVVVOIROIROIROIROIR

    Journal en ligneet Tri-hebdomadaire

    d’informationsgénérales

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    Tél : +243 81 904 17 63/89 301 93 05

    + 243 900 939 100E-mail :

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    Le média de l’émergenceDIRECTEUR DE PUBLICATIONFaustin KUEDIASALA

    RÉDACTEUR EN CHEFHugo TAMUSA

    SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONFlorent N’LUNDA N’SILU

    RÉDACTION GÉNÉRALEFaustin KUEDIASALA

    Hugo TAMUSAFlorent N’LUNDA N’SILU

    Véron KONGOJonathan MUTADJIRI

    Francy MAYUMALydie BOLAA.T. MPUTU

    COLLABORATEUR EXTÉRIEURSMarc NZATE

    MUTSHI

    CARICATUREKash TEMBO

    PRODUCTIONTighana MASIALA

    Michel MASUDIModjiri Odon

    COMMERCIALJohn RUSHIMBA

    INTENDANT GÉNÉRALRéné LOKOTA

    soit dans trois ans, apprend-t-on. Un argument de poidsface à l’appétit glouton desécuries étrangères qui font lesyeux doux à JM17 (Al Ahly,Fenerbahce, Marseille et Lensse sont montré intéressés).

    A propos de l’intérêt ré-cent du Racing Club de Lens(France), Mazembe n’auraitpas reçu une offre concrètesur la table de la part du clubpromu en Ligue 1 Conforama.Le TP Mazembe reste cons-cient de l’intérêt que susciteson joueur et ne compteraitpas le brader.

    Actuellement confiné, lejoueur suit un programmetechnique et médical soumispar le staff de DrazenCvetkovic.

    Les prochains mois

    MUTSHI

    Jackson Muleka (20 ans),qui défraie la chroniquesur un éventuel départdu Tout Puissant Mazembe,pourrait encore rester àKamalondo plus qu’il ne l’es-pérait.

    D’après des affirma-tions d’une source proche duclub, contactée par le sitefootrdc.com, la direction duTP Mazembe ne compte paslibérer le jeune attaquantauteur de 19 buts cette sai-son (Linafoot et Ligue desChampions), sauf en cas d’of-fre mirobolante.

    Et pour réussir à gar-der son joyau, les dirigeantsdes Corbeaux compte bran-dir le contrat de Muleka quicourt jusqu’au 30 juin 2023,

    pourraient être agités pour lejoueur ayant déjà manifestéson désir de rallier l’Europe lasaison prochaine. Le verroudu TPM tiendra-t-il face auxassauts de plus en plus répé-tés des clubs européens ? Dif-ficile à prédire.

    A seulement 20 ans,Jackson Muleka est en traind’empiler les buts depuis ledébut de la saison. Ce n’estpas une surprise que le pro-

    ECONEWS

    La Coupe d’Afrique desnations CAN va-t-elleavoir lieu en janvier2021, au Cameroun ?La ten-dance aujourd’hui est plutôtà un report d’un an, en jan-vier 2022.

    La Confédération afri-caine de football (CAF) de-vrait annoncer dans les pro-chaines semaines le report dela compétition continentale.

    CAN 2021: vers un report de la compétitionIl reste d’ailleurs quatre

    journées de matchs qualifica-tifs pour la compétition à dis-puter et le processus des éli-minatoires a été complète-ment bouleversé.

    «NE PAS DÉSTABILISERLES ÉQUIPES AFRICAI-

    NES»Selon une source in-

    terne à la CAF, «il n’y a qua-siment aucune chance de voirla CAN se jouer en janvier au

    Cameroun».«Aujourd’hui la ten-

    dance est à report en janvier2022, appuie-t-elle.

    Jouer à l’été 2022 n’estpas exclu car la Coupe dumonde au Qatar va démar-rer le 21 novembre, mais ilfaut bien étudier le processusmédical pour ne pas déstabi-liser les équipes africaines àla Coupe du monde.

    La Coupe d’Afrique desnations est prévue entre le 9

    janvier et le 6 février 2021.Depuis que la FIFA a décidéde réformer la Coupe dumonde des clubs et de l’or-ganiser tous les quatre ansen plein été, la CAF n’a plusle choix que d’opter pour uneorganisation à la période hi-vernale, comme avant 2017.Cette année-là, la CAF avaitdécidé de réformer sa com-pétition phare, en choisissantnotamment de l’organiserl’été.

    TP Mazembe verrouille le départ de sa pépite, JacksonMuleka

    Courtisé par des clubs de grand championnat euro-péen, la pépite du TP Mazembe, Jackson Muleka, aencore de beaux jours au stade Mazembe deKamalondo, dans la ville de Lubumbashi. En effet, pouréviter toute surprise, le staff de TP Mazembe a toutverrouillé, espérant bénéficier des services du joueurpendant les trois ans de contrat qui le lie au club.

    dige du TP Mazembe est con-sidéré comme le grand espoirdu football congolais.

    Meilleur buteur duchampionnat de la RDC lasaison écoulée (24 buts) etactuel meilleur artificier de laLigue des Champions afri-caine (5 buts), l’enfant deLubumbashi affole déjà l’Eu-rope.

    En effet, le jeune bu-teur est pisté en Turquie

    Après plus d’une décennie, soit 13 ans de règne aux commandesde l’As Vita Club, avec à la clétrois trophées de la Ligue Na-tionale de Football(LINAFOOT) et une médailled’argent en Ligue des Cham-pions et en Coupe de Confé-

    Bruit de départ du général Amisi auxcommandes de l’As V. Club

    dération, le général GabrielAmisi, dit « Tango Four », esten voie de rendre le tablier.Dans les milieux des Vert etnoir, les rumeurs vont danstous les sens.

    Pour l’instant, rien n’estencore décidé. Toujours est-il que la démission du géné-

    (Fenerbahçe) et en Belgique(Anderlecht) mais égalementen France où l’Olympique deMarseille semble intéressé parses services.

    Mais les Corbeaux veu-lent garder leur buteur ve-dette, auteur de 12 pions enLigue des Champions, aumoins jusqu’à la fin de la sai-son.

    Peut-être un départvers l’Europe cet été ?

    ral-président ne fait l’ombred’aucun doute.

    Son entourage noteque le général voudrait pren-dre sa retraite non seulementde l’As V. Club mais aussi dufootball, après avoir servipendant plus d’une décennieà la tête de cete équipe.

    Quant au général-pré-sident, il vient d’avoir le sou-tien d’un groupe de suppor-ters de l’As V. Club qui lui réi-tère toute sa confiance. Ledernier mot revient au géné-ral Amisi, seul maïtre de sonavenir aux commandes de l’AsV. Club.

    Le mercredi, 27/05/2020, il s’est tenu une réunion du bu-reau du CGS, un des organes de l’As V.Club, organe au seinduquel l’on compte des électeurs.

    Après évaluation de la situation de l’heure et des réac-tions des uns et des autres, nous, membres du CGS, sousl’estampille du président Delou Mulumba, avons décidé cequi suit:1°) après une élection pour nous prémunir du diktat, sur 28membres réunis, à l’unisson, 28 ont réitéré leur soutien totalau président sponsor du Club;2°) Ce renouvellement de la confiance se justifie par desperformances du club pendant cette décennie au point queV.Club figure à la 16ème place des 20 meilleurs clubs africainsdu 21ème siècle.

    3°) Nous référant de la situation du 1996 où l’As Vita a étédisqualifiée, faute de moyens, nous avions jugé très res-ponsable de ne pas tomber dans des fictions. Car il estfacile de détruire que de construire, or nous avions depuisun temps, sous son mandat, franchi un grand pas;4°) Nous demandons à certains membres du Conseil Su-prême, des anciens dirigeants qui ont sacrifié leurs jeu-nesse et moyens financiers pour que ce clu