Paris 17 - le bonbon 05/2011
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édito 'Bon'jour !
TV Bonbon
Je l'avais refusé, je savais que ca m'entraînerait bas, très bas. Je n'en
voulais pas. J'avais dit non. Il traînait dans sa boite bleue à logo orange,
jamais déballé. J'avais décidé de l'oublier à la seconde même où il est
arrivé, le décodeur TNT. Et puis un jour, je ne sais pas pourquoi, tout s'est
passé très vite, l'homme s'ennuyait, il a décidé de le brancher, je l'ai
laissé faire. Et voilà.
J'ai commencé à vraiment m'inquiéter quand j'ai réalisé que je regar-
dais pour la troisième fois en moins d'une semaine (véridique, et avec
la même ferveur) un épisode d'un obscur reality-show sur un couple qui
s'offrait un lifting commun pour leur 20e anniversaire de mariage.
Du coup, je l'ai fantasmée, ma télé idéale. Des présentateurs colo-
rés et sautillants, des vannes à profusion, des sujets utiles et déca-
lés, un directeur de la programmation tout droit sorti d'un épisode de
Starsky et Hutch (quoi, vous ne connaissez pas Jacques De La Chaise,
le sémillant gourou de votre gratuit préféré ?)... En bref, la TV Bonbon
était née (dans ma tête). Odorama de barbapapa, publicités diététiques
censurées, jingles musicaux sucrés à la limite du tube de l'été...
En lieu et place d'une Valérie Damidot, une version plus parfumée de la
déco d'intérieur grâce à Synopsis Paris, créateur de fragrances, et du
design pur et dur avec Ymer&Malta. Un peu de people ne fait jamais de
mal à une audience : merci Pascal Elbé (oh oui, merci). Au lieu de Nico-
las Hulot, on choisit Nicolas Beguin, notre caution ''bonne conscience''.
Arlequin Sommelier, artisan costumier, vous relookera peut-être pour
une nouvelle vie. Et dans le rôle des Tops Chefs, on n'a pas trouvé mieux
que les deux grands du Tout-Petit.
« Vous pouvez éteindre votre télévision, et reprendre une activité nor-
male »
Camille Clance
Rédactrice en chef
Régie Publicitaire
06 80 62 56 52
Président
Jacques de la Chaise
Design original
Rédactrice en chef
Camille Clance
Responsable culture et partenariat
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Graphiste
Alexandra Praud
Secrétaire de Rédaction
Annabelle Azadé Kajbaf
Rédaction
Marion Buiatti, Coralie Dienis, Aurore
Dupuis, Julie Falcoz, Julie Joaquim, Ada de
Lita, Fanny Némé, Aude Sapere
Photographes
Victor Cesar Bota, Valerio Martelli,
Flavie Trichet Lespagnol
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Styliste
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Chef de Pub
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≥ Envoyez un mail à : [email protected]
6, rue Fontaine Paris 9e / M° Pigalle
tous lEs vEndrEdisau Bus PalladiuM
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sommaire
6. Synopsis Paris
34. Nicolas Beguin
10. Pascal Elbé
38. Arlequin Sommier
14. Ymer & Malta
44. Le Tout-Petit
5. Le Bon Timing
6. Le Bon Commerçant
10. La Bonne Étoile
12. Les Bons Plans
14. Le Bon Art
16. Le Bon en Arrière
18. Le Bon Look
20. La Bonne Cause
22. Le Bon Astro
24. Le Bon Moment
27. Le Casse Bonbon
30. Les Bons P’tits Diables
32. Le Bon Jeu
33. La Bonne ballade
34. Le Bon Homme
36. Les Bons Shops
38. Le Bon Artisan
40. La Bonne Parisienne
42. Les Bons Snapshots
44. Le Conte est Bon
46. Le Bon Agenda
Mai 2011
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le bon timing Les évènements à ne pas manquer !
le Ciné-Club de l'arP
Projection d' ''En haut des marches'' de Paul Vec-
chiali (1986), en présence du réalisateur.
La projection sera suivie d'une vente-dédicace de
l'ouvrage de Paul Vecchiali : L'Encinéclopédie.
En partenariat avec la Librairie de Paris. Entrée : 5 €
Le 8 mai à 11h. Cinéma des Cinéastes.
7, avenue de Clichy
www.cinema-des-cineastes.fr
stéphane Helliot
L’artiste utilise les techniques numériques de repro-
duction sur divers supports (verre, plexiglas, acier
etc..) et les retouches ensuite à l’atelier avec des
procédés variés. Il réalise ainsi des ‘Remix’ de ses
propres originaux et donne un sens nouveau, très
moderne, à ses compositions.
Jusqu'au 7 mai. Galerie Carole Kvasnevski.
39, rue Dautancourt - www.artcok.com
exposition
DR
/ D
R /
cinéma
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le bon commerçant
nous ne vous ferons pas le coup de la Madeleine de
Proust et pourtant, nous sommes en plein dedans.
Fermez les yeux quelques secondes et à ces heures
printanières, pensez que vous faites une sieste du
dimanche sous le figuier familial entre les feuilles
desquelles jouent les premiers rayons du soleil…
ouvrez les yeux. vous êtes dans la boutique de
Cédric Mérino-riocher, en plein 17e arrondissement,
rue des Moines. son univers ? la magie de vous
transporter avec ses parfums.
Il y a quatre ans, il était encore responsable mar-
keting dans une maison de disques. Et pourtant,
aujourd’hui dans sa toute nouvelle boutique/show-
room, il se sent comme un poisson dans l’eau. Un
espace clair et élégant, entre bois et métal, tradition
et design, qui abrite son premier espace de vente
en nom propre, de la marque de fragrances d'inté-
rieures Synopsis Paris, dont Cédric est le fondateur.
« J'avais cette envie de créer ma propre activité, de
vivre de ce qui me faisait vibrer. J'ai tout simplement
puisé dans ce qui était enfoui au plus profond de moi :
cet amour du parfum, qui me vient de ma grand-mère,
elle-même nez pour de grandes maisons. Je suis en
quelque sorte passé des notes de musique aux notes
parfumées ! »
La Maison Synopsis Paris était née.
Bougies parfumées, parfums d'intérieur, diffuseurs
en bâtonnets : Cédric raconte des histoires à travers
les fragrances. Au nombre de 35 - bientôt 40 !, les
senteurs composées par ce chef d'orchestre sont
de véritables trésors en bouteille. « Quand j'exerçais
mon ancien métier, en rentrant le soir, je ressentais
un énorme besoin de me dépayser pour me détendre.
En allumant une bougie, je voyageais. L'Atlas est boisé
et frais, l'Afrique est camphrée, l'Inde magiquement
épicée... C'est ce que je veux offrir à mes clients : du
voyage à domicile. »
Et c'est un succès puisque rapidement, Synopsis
Paris se voit référencé dans les allées du mythique
Bon Marché. Des packagings chics, des parfums raf-
finés, des cires 100% naturelles labellisées, Cédric a
le souci du détail, la passion de la finesse, l'ambition
des meilleurs. « Je peux mettre des années pour éla-
borer une fragrance. Je mélange, je teste, je referme
les flacons et j'attends. Au moins un mois, pour
évaluer l'évolution d'un jus. C'est une partition : une
fausse note et le tout est à jeter. D'ailleurs, il n'est
pas rare que je jette des essais ! » Un peu comme
un écrivain, Cédric s'inspire du monde qui l'entoure,
de ses envies, de ses humeurs. ''Air du Cap Ferret'',
''Fauteuil Club'', ''Un Soir en Provence'', ''En Atten-
dant Bébé'', autant de titres, d'univers, qui rencon-
Synopsis Paris
CoMME unE BrisE...
Communiqué Camille Clance
Photo Valerio Martelli - flickr.com/valemartelli
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le bon commerçant
trent leur public, dans l'intimité d'un souvenir. « J'ai
une tendresse particulière pour ''Lilas pour Lily''.
Lily, c'était le surnom de ma grand-mère Olivia, et le
lilas sa fleur préférée. Je me remémore encore mon
grand-père, rentrant de son potager, lui ramener des
fantastiques gerbes mauves. Ce parfum, c'est un aller
simple vers une douce scène du passé. »
Installé 17 rue des Moines, « pour l'ambiance vil-
lage, la proximité avec la clientèle, la qualité du voi-
sinage », Cédric a des projets pour Synopsis Paris,
beaucoup de projets ! Un atelier olfactif -pour réa-
liser son propre parfum, restez aux aguets !- prévu
pour septembre, deux parfums hommes et femmes
pour les fêtes de Noël, et deux nouvelles gammes qui
arriveront sous peu – dont une sublime bougie toute
de verre et de cuir façonnée...
synopsis Paris
17, rue des Moines
Tél. : 01 83 62 25 45
www.synopsisparis.com
les adresses de Cédric :
Bistrot le Manoir, 7, rue des Moines
librairie a Contrario, 16, rue des Moines
ses coups de coeur :
Un livre : le Parfum de Patrick süskind
Un film : Moulin rouge
Une chanson : la Complainte de la Butte
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Pascal Elbé
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la bonne étoile
Mardi, fin d'après-midi, attroupement avenue de Cli-
chy. Même mon taxi est au courant « Ah, vous allez
au concert, là ? » oui, ça doit être ça. un peu hon-
teuse, mais bien obligée d'avouer que je me rends au
-mythique- Cinéma des cinéastes plus pour passer
30 minutes avec Pascal Elbé que pour me rencarder
sur la sélection du 11e Festival du Cinéma israélien
dont il est le parrain.
Ambiance feutrée, un verre de Merlot à la main, il est
là. Aussi bronzé qu'élégant. Il me parle de films, mais
il pourrait me parler de jacinthes ou de moteur deux
temps, je le trouverais quand même passionnant.
On connait le comédien populaire, on connait moins
le cinéaste averti... Et on peut se demander com-
ment il est arrivé dans cette aventure.
« Bien entendu, de par mes origines, j'ai un attache-
ment unique et sincère à ce pays et à cette nation. Il
était donc naturel pour moi d'accepter le rôle de par-
rain. Et puis un festival, c'est une occasion unique de
voir des films vers lesquels je ne serais jamais spon-
tanément allé. Mais au delà de ça, le cinéma israélien
a une saveur très particulière, la scène artistique y
est vraiment spéciale. »
Sans se positionner en ambassadeur d'Israël, Pas-
cal Elbe parle de ce monde qu'il connait et qu'il aime
tendrement avec une admiration et un enthousiasme
difficilement dissimulable « C'est un si petit pays,
tellement minuscule par rapport au nôtre ! J'imagine
que ca les pousse à développer leur créativité et leur
intelligence. Dans la plupart des films que j'ai vu, il
y a une telle énergie, une telle inventivité. » Difficile
de séparer la politique de l'art dans des conditions
souvent très douloureuses ? Le comédien analyse la
situation avec philosophie. « Dans le cinéma israé-
lien, il y a toujours une dimension politique. Mais ce
qui est incroyable, c'est que beaucoup de réalisateurs
arrivent à traiter de ces tragédies avec légèreté. C'est
presque involontairement politique ! Cette forme
d'engagement s'accompagne d'une touche d'hu-
mour presque omniprésente. C'est sûrement l'aspect
méditerranéen du traitement des sujets, des per-
sonnages : quand vous regardez un film, vous vous
comportez comme un buvard. Ici, on s'imprègne des
personnages qui affrontent la vie : le rire n'est jamais
loin. »
Israélien de cœur, parisien du quotidien, Pascal Elbé
a vécu dans les quatre coins de la ville. « Contraire-
ment à beaucoup d'artistes qui trouvent l'inspiration
à Paris, j'ai besoin de m'en éloigner pour me ressour-
cer. Ce n'est pas un endroit qui vous prend volontiers
dans ses bras, c'est une bête difficile à apprivoiser.
Tel-Aviv, Londres : c'est beaucoup plus évident pour
Texte Camille Clance
Photo Victor Cesar Bota www.victorcesarbota.com
CinéMa dE CHarME
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moi de bosser dans ce genre d'endroits, j'y trouve plus
de lumière. En fait, être en face de chez moi ne me
provoque pas de grandes montées lyriques, et puis
l'élitisme ambiant doit gêner le provincial qui som-
meille en moi ! »
Pour finir, des projets pour Monsieur Elbé ? « Juste-
ment, j'entame dans deux mois un tournage en Israël
avec Emmanuelle Devos. Et je suis en pleine écriture
de mon second film... affaire à suivre ! »
ses coups de coeur cinéma
A Precious Life de Schlomi Eldar
Match Maker de Avi Nescher
sa sélection :
Un livre : Monsieur vertigo de Paul auster
Un film : Bienvenue Mister Chance
Une chanson : Fly me to the Moon de Franck sinatra
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les bons plans Texte Aude Sapere
© L
eila
Beh
airi
Le pied !Trouvez votre espace vert...
Du temps (minimum 15mn), un peu de soleil, un peu
de musique (ou pas), de quoi s’installer et mettre
ses doigts de pieds en éventail… Entre deux courses
contre la montre, deux prises de tête ou deux heures
perdues, rien de mieux que de se trouver un petit
coin de verdure pour rêver, somnoler, draguer, se
retrouver, jouer, écrire, dessiner ou que sais-je ?
Avec la trentaine d’espaces (jardins, squares, aires
de jeux, etc) à disposition dans le 17e arrondisse-
ment, il y a de quoi se laisser surprendre… Dès les
premiers rayons de soleil il devient primordial pour le
parisien type stressé-pressé de recharger ses batte-
ries, de prendre son temps.
Le côté fun dans les squares est de se sentir chez
soi n’importe où : on retrouve toujours les mêmes
figures. La maman débordée qui relâche ses petits
fauves en espérant qu’ils soient terrassés par les jeux
pour dormir enfin le soir. Les collégiens, sécheurs de
cours, qui se bécotent sur les bancs publics jusqu’à
l’heure de fermeture. Le voisin retraité, d’ordinaire
taciturne, qui poussé par un élan de bonne humeur
lors de sa promenade, se décide enfin à répondre
bonjour !
Le cliché de la fille rêvassant et notant trois mots
sur son calepin en deux heures c’est moi… Pas très
grande, j’ai jeté mon dévolu sur ces bancs pour mini-
pouces et autres liliputiens, cachés dans un ren-
foncement du jardin du Colonel Manhès. Au détour
d’une rue, je me suis perdue le long d’un escalier en
fer ouvrant sur un tout petit chemin zigzagant
entouré d’une véritable brousse urbaine. Qui peut
se douter qu’en longeant la Petite Ceinture, après
quelques mètres, se cache un jardin comme hors de
la ville ? Le long du parcours, des bancs disposés ça
et là dans des bosquets verdoyants accueillent ceux
qui veulent se blottir dans les bras de Mère Nature.
Et quand je pense avoir fait le tour du parc, voilà
qu’il me reste une dernière surprise : un royaume de
pierre, comme creusé dans la roche, une espèce de
voûte découvre ces trois bancs qu’on croirait faits
pour les enfants. J’ai choisi ce coin reculé pour conti-
nuer à rêvasser. Le temps d’une halte, choisissez
votre trône !
Trouver son royaume vert :
http://www.mairie17.paris.fr
rubrique espaces verts
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les bons plans
À Jean BartUne histoire de famille
Entre la gare du pont Cardinet et la rue de Rome, à
deux pas des Batignolles, il est difficile de passer à
coté de la brasserie ''À Jean Bart''. Tout d’abord parce
que la terrasse surplombe l’intersection des rues
mais également parce que cette affaire offre à ses
clients un immense espace.
En bons parisiens habitué aux brasseries, on est
plutôt ravis d'être accueillis par la chaleur bre-
tonne... Et oui, des bretons ! Denise, 76 ans, c’est
la patronne. Denise tient cette affaire depuis 1976.
Épouse du très respecté Lucien Caurant, ils repren-
nent ensemble la brasserie lors du décès de ce der-
nier en 1988 : c'est leur troisième affaire ensemble.
La présence de Lucien, homme généreux et figure du
quartier, règne encore dans les lieux. Héritage oblige,
ses enfants, Pascal et Fabienne, ont repris l’affaire
à ses côtés. Mais attention, Denise n’est jamais très
loin. Malgré le fait qu’elle travaille depuis ses 14 ans,
elle est tous les matins à son poste !
La solidarité est de mise : ici, on hésite pas à dépo-
ser ses clefs, colis... Gérard par exemple, s'improvise
dog-sitter : il rend service en promenant son chien et
les chiens du quartier. Avis aux intéressés, il faut être
matinal, Gérard vient tôt le matin prendre son café.
Un coup de cœur particulier pour le coin biblio-
thèque près de la salle du restaurant. Le principe :
vous terminez votre livre, vous pouvez le déposer et
en prendre un autre. Pour ceux qui ont l’habitude de
lire la presse, le matin, avec leur café, L’Equipe et le
Parisien sont à disposition tous les jours. Pour info,
impossible de trouver un kiosque ouvert le dimanche
dans le coin, vous trouverez la presse en ces lieux.
Enfin, mesdames et messieurs les fumeurs, vous
êtes les bienvenus. Chauffage et bâche l’hiver pour
la grande terrasse. L’été, elle est ensoleillée jusqu'à
17h et sublimée de jolies fleurs.
Pour l’anecdote, la photo du lieu est un tableau qui a
été peint par Carina, la talentueuse femme de Pascal.
A Jean Bart
Brasserie, Restaurant, Bar, Tabac.
2, rue Jouffroy d’Abbans
Horaires : ouvert tous les jours de 6h à 23h
sauf le samedi.
Communiqué Aurore Dupuis
© A
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le bon art
C’est une adresse un peu confidentielle que la mai-
son Ymer & Malta. Elle s’ouvre sur un showroom où
sont exposées les dernières pièces de ses quatre
enfants chéris de designers. les « parents » Ymer
(rémy le Fur) et Malta (valérie Maltaverne) sélec-
tionnent un concentré de création entre design
et art contemporain: de l’idée au produit fini, les
pièces grandissent sous le regard bienveillant de la
« maman » valérie Maltaverne…
Issue du monde du dessin animé et du cinéma, elle
a développé un œil averti et une envie de pousser
les jeunes talents. Elle s’associe à Rémy Le Fur, ami
de longue date et amateur d’arts pour donner vie à
son projet d’édition de design. Un véritable coup de
cœur pour le travail de Cédric Ragot inaugure une
première collaboration : un vase, FAST, qui constitue
comme un mini-scénario, figurant une déformation
due à la vitesse. Depuis quatre ans, d’existence,
Ymer&Malta n’ont cessé de proposer des pièces de
design artistiquement audacieuses. Pour preuve, le
musée des Arts Décoratifs de Paris a récemment fait
l’acquisition du cabinet de curiosités « Stripes-Col-
lection Petites Illusions » (le changement d’angle de
vue provoque un jeu de transparence ou d’opacité,
laissant apparaître son contenu !) du duo Normal
Studio, produit par Ymer&Malta.
« Du design artistique comme sculpture du quotidien ».
Une exposition thématique telle que « Marbre poids-
plume » en avril dernier, permet de confronter les
idées et les spécificités de chacun des designers
(Cédric Ragot, Normal Studio, Benjamin Graindorge
et A+A Cooren) autour d’un même matériau.
En plus du concept, de l’habileté technique des
designers et des matériaux sélectionnés ; le choix
de produire ces pièces en petite quantité (pas plus
de huit par modèle) confère un statut particulier à
tous ces projets. Ils oscillent entre œuvre d’art et
élément design qui bénéficient des technologies
industrielles. Benjamin Graindorge, designer chez
Ymer&Malta, souligne cette dualité : « c’est une
réflexion du design artistique comme sculpture du
quotidien ». Pour comprendre au mieux son univers,
à voir : ses dessins et esquisses préparatoires (qui
retracent toutes les recherches jusqu’à la réalisa-
tion) exposés courant mai au showroom. Cette expo-
sition est un parti pris de présenter non plus l’objet
fini, mais bien le processus à travers les dessins du
designer.
On peut l’observer jusque dans l’élégant espace d’ex-
position donnant sur l’angle de la rue la Condamine
et la rue Nollet. C’est une sorte de prolongement
de la demeure de Valérie Maltaverne, que les desi-
gners transforment en atelier de fortune lorsqu’il
faut apporter des modifications de dernière minute.
Étant originaire du 17e arrondissement, c’était l’évi-
dence de s’installer dans le quartier. À nouveau très
dynamique, l’effervescence des artistes et de l’Art en
général en fait une nouvelle place incontournable de
la création…
Ymer & MaltaGalEriE dEsiGn MadE in 17e !
Texte Julie Joaquim
Photo DR
studio Ymer&Malta
44, rue de la Condamine
Tél.: 01 58 59 15 90
Ouvert du mardi au samedi de 15h à 19h et sur rdv
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le bon en arrière
le soleil montre le bout de son nez, les corps se
dénudent, les sens se réveillent, les regards s’en-
trecroisent. l’ être humain parisien est prêt, les
chacras ouverts, c’est le temps de la sensualité. le
printemps inspire quelque chose d’érotique, de dis-
simulé, il prépare les tourments corporels de l’été.
un peu comme cette place de Clichy, qui héberge les
prémices de l’histoire du sexe à Paris. le Bonbon
en profite pour vous parler un peu de sexe.
Un lupanar est un bordel. Les pros-
tituées de la Rome antique étaient
appelées lupa, « louve », possible-
ment parce qu'elles criaient la
nuit pour appeler leurs clients,
ou plutôt en référence à la
« louve évocatrice de la bestialité
sexuelle ».
Et Paris fera naître le sexe. Le
quartier du 17e est un des acteurs
de cette émulsion erotique et devient
aujourd’hui l’un des quartiers historiques
de la vie du sexe à Paris.
Vous me direz : « Mais le quartier du sexe à Paris, c’est
Pigalle avec tous ses sex-shops ? ». En effet, de la
Place de Clichy à Pigalle, le sexe est exposé et trône
comme un roi le long du boulevard Rochechouart. Un
véritable Disneyland de l’érotisme, ludique pour cer-
tains, pragmatique pour d’autres. Seulement, il s’agit
de la partie émergée de l’iceberg. L’autre partie se
trouve autour de la place de Clichy.
Les maisons closes de Paris sont les premières à
ouvrir les portes de l’érotisme decomplexé, les
délices de la chair commenceront par être
vendus à la bourgeoisie du 17e arrondis-
sement.
Dès le moyen-âge, sous Louis XI,
les premiers lieux pour ''passer
un moment'' avec des filles de
joie apparaitront, mais l’âge d’or
prendra place sous la III e Répu-
blique au siècle des lumières, le
XIXe.
En 1939, les One Two Two et le Sphinx
réinjecteront la tradition des maisons
closes sous forme de cabaret bordel où de
multiples personnalités se produiront, tels que
Sacha Guitry, Colette, ou Marlène Dietrich.
En 1946, les maisons furent fermées mais le charme
et l’imagerie de cette époque opérera à jamais.
La plus vieille histoire
du monde luPanar FoliE
Texte Fanny Némé
Photo DR
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la bonne ballade Texte Camille Clance
Photo DR
le printemps est là, et les parisiens ont retrouvé
leurs meilleures copines des beaux jours : les ter-
rasses ! Bruyantes ou apaisantes, bondées ou confi-
dentielles, trendy ou en devenir, la terrasse, c'est
l'allié de l'urbain heureux, du professionnel en mal
de détente, le point final idéal du métro-boulot-
apéro.
Oui mais. Tout parisien que vous êtes, vous
avez probablement vécu la frustra-
tion d'une terrasse à l'ombre.
Une terrasse sans soleil, c'est
comme un hamburger sans
frites, comme une housse
sans couette, comme un
Hell's Angel sans tatouage.
Pour le bonheur des Bon-
bons, voici le petit guide des
terrasses ensoleillées du 17e.
9h : Vous apercevez un trait de
lumière à travers les stores, et la moti-
vation s'empare de votre esprit. Ce café, vous
le boirez dehors, profitant des premiers rayons, en
feuilletant l'Équipe. Direction le Bouquet Wagram
(145, avenue Wagram - 01 42 27 28 07) pour bien
commencer la journée.
13h : Un déjeuner au soleil. Dans le genre pause radi-
cale, on a guère fait mieux dans la vie. Un Perrier, une
salade, des lunettes opaques : vous êtes certain de
rentrer au bureau les joues rosées et la mine réjouie.
Vous voulez faire des jaloux à la réunion de 14h avec
votre teint de bébé ? On se pose donc au village (182,
rue de Courcelles - 01 46 22 81 31) et on recharge les
batteries.
16h : Oui, bon, certes, on ne peut guère s'autoriser
pareil horaire quand on travaille. Mais pen-
sons week end ? Une grenadine et un
bain de soleil, ca ponctue à mer-
veille une après-midi shopping,
ca relève fondamentalement
un réveil tardif, ca magnifie un
rendez-vous entre copines.
Rendez-vous donc chez Harold
(48, rue Prony - 01 47 63 96 96).
19h : Que serait un printemps
sans apéro ? Un rosé glacé, quatre
ou cinq olives et un coucher de
soleil : le mix parfait pour terminer la
journée. On se retrouve à l'up & down Café (35,
Boulevard Berthier - 01 47 63 34 88).
N'oubliez pas : une grande tablée et beaucoup de
potes drôles, c'est toujours mieux après 19h.
Parisiennes, parisiens, n'oubliez pas non plus que
le printemps ne dure qu'un temps, je déclare donc
ouverte la saison des terrasses !
Sous le soleil exactement
GuidE dEs tErrassEs EnsolEilléEs du 17e
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le bon homme
un sourire émail diamant, une jolie montre au poi-
gnet, une petite amie et un appartement intramuros
bien placé… si l’on se fie aux apparences, nicolas
a tout du petit bourgeois CsP+ totalement égocen-
trique.
Or, il n’en est rien. À 26 ans, ce mec qui a vaguement
été une Fac anthropologie et cinéma est devenu réa-
lisateur par le biais d’incessants stages. Il n’est donc
pas impossible que vous ayez déjà vu un de ses docu-
mentaires télévisés sur les thèmes du voyage ou de
l’architecture… « Je ne prétends pas être journaliste
reporter d'images. Mon travail, je le vois comme une
fiction, une histoire de cinéma. Mais ce n’est pas une
fin en soi, j’aspire à plus que ça, peut être un film qui
sait… » explique-t-il.
Mais un film, quand on y pense, il en a déjà fait un,
même plusieurs pour l’association Prête Moi Ta
Gomme ! Une association qu’il a lui même créée il
y a trois ans, au terme de réflexions qui ont décou-
lées d’un important voyage en Afrique centrale en
2005 pour aider les enfants. Les bambins, c’est sa
came à lui, « c’est la clé, c’est fédérateur, c’est notre
meilleure arme pour appréhender l’avenir. La jeu-
nesse, c’est l’espoir » affirme-t-il. Ainsi donc, Nicolas
s’est organisé pour monter son concept pédagogique
qui consiste à jumeler une école française avec deux
ou trois écoles d’un pays en difficulté (cette année
c’est au Togo que ça se passe, et avec l’aide d’une
ONG locale qui défend les droits des enfants, ndlr).
« Les élèves d’ici correspondent toute l’année sco-
laire avec ceux de là bas, on fait une collecte de livres,
cahiers, crayons, etc… Qu’on apporte courant mai. Sur
place je filme tout ce que l’on fait : cette année on va
créer une bibliothèque ! Mais on n’est pas des colons !
On leur donne un coup de pouce et on les encourage
à rester chez eux pour développer leur pays. Il faut
rester dans un équilibre, une subtilité. C’est pour ça
qu’on change d’endroit tous les ans, pour ne pas créer
une dépendance… » explique-t-il.
Et le film alors ? C’est simple, Nicolas fait un mon-
tage et organise ensuite une projection dans un
cinéma pour les enfants français qui ont contribué
à l’aventure et leur montrer concrètement le résultat
de leur investissement. « C’est incroyable, ils posent
plein de questions après et sont assez fiers ! Et ce qui
est super, c’est qu’ils entraînent leurs parents ! » se
réjouit-il. Parce que gérer une association à côté de
Nicolas Beguin
Texte et photo Marion Buiatti
lE BEau GossE au Grand CoEur
18 — 17 19 — 17
son travail, le soir, entre midi et deux, ce n’est pas si
simple : n’oublions pas qu’il faut récolter de l’argent
pour que tout soit possible ! « J’y suis bénévole, mais
si je pouvais je ne ferais que ça ! » dit-il. En atten-
dant, il vit paisiblement dans « ce petit village qu’est
le 17e, cet univers parisien » qu’il s’imaginait étant
petit dans sa banlieue lyonnaise. « J’ai compris ce
que c’était d’être parisien en habitant ici, j’y ai mes
repères, mes habitudes, je ne ressentais pas du tout
ça quand j’habitais dans le 13e ou le 18e. J’aime ce
Paris des extérieurs, comme un courant d’air… »
Ca tombe bien, nous aussi !
Pour en savoir plus sur son association :
pretemoitagomme.com !
ses bonnes adresses :
—
le Bellagio 101, avenue des Ternes.
le Marché Poncelet 22, rue Poncelet.
le dada 12, avenue des Ternes.
le Parc Monceau.
20 — 17 21 — 17
les bons shops
I’m Frip« Yes, you can ! »
imaginez, il fait beau, le soleil brille et vous vous
sentez légère comme une brindille. vous arpentez
en toute innocence la rue des dames. Et là tout d’un
coup devant vous, elle est bien là au numéro 26 :
la friperie de vos rêves ! devanture vert bouteille,
vitrine ultra-léchée où se côtoient les mannequins
rétro et des « pola » accrochés çà et là, non la rue
des dames n’est plus le pré carré des troquets bran-
chouilles.
Derrière un petit comptoir rétro, assise lascivement
à côté du lavabo transformé en bar improvisé, Claire
vous accueille chaleureusement dans ce temple du
vintage. Cette brunette de 22 ans baigne dans la frin-
gue depuis son plus jeune âge et sans mauvais jeu
de mots, la fripe elle en connait un rayon. « On n’est
pas en quête de branchitude, on est là pour offrir un
champ des possibles. On compte développer le rayon
homme et nous allons créer très prochainement un
rayon enfant. On veut pouvoir habiller toute la famille.
Un beau vêtement intemporel à un prix abordable,
voilà ce que propose notre petite équipe familiale ! »,
explique-t-elle. Et c’est pas du chiqué car ici, les
T-shirts sont à 10 euros, les robes à 20, les jupes lon-
gues fleuries à 12 tout comme les marinières.
En bref, 55m² de bonheur à l’état brut dans un décor
intimiste qui vous invite en douceur à un voyage
vestimentaire. Empruntez donc l’escalier qui mène
à la cave voûtée, vous comprendrez ! Tous les mar-
dis et jeudis, la petite équipe reçoit de nouveaux
arrivages : des pièces originales et des accessoires
vintage (sacs, foulards, bijoux…) choisis avec amour
au détour des entrepôts et des brocantes. « La fripe
n’est pas un simple vêtement, c’est le reflet d’une per-
sonnalité et d’un style. Il y a un côté instinctif et en
même temps un aspect ludique, c’est ça qui est fun.
Chiner c’est partir en quête de LA pièce originale que
l’on ne retrouvera sur personne », conclut Claire.
Alors, si t’aimes la fringue, viens donc « crier » ton
look : Yes, I’m Frip !
26, rue des Dames
Ouvert du mardi au dimanche
de 13h30 à 20h30
Texte Émilie Vidaud
20 — 17 21 — 17
les bons shops
Pour l'amour de la B.D.ou comment apprendre à aimer la B.D.
Quand Philippe vous parle de sa boutique, il a des
étoiles dans les yeux et on ne s’en lasse pas...
Après une carrière dans l'informatique, Philippe a
ouvert en septembre 2010 cette librairie spécialisée
dans la bande dessinée, et plus particulièrement les
albums franco-belges et le manga.
« J'habite sur Paris depuis un bon moment mais je
reste un provincial dans l'âme, et en venant dans ce
quartier, je retrouve cette ambiance et cette chaleur
de petit village que j'affectionne. Ici, j'ai rencontré un
public fidèle que j'aide dans la constitution de leur
bédéthèque ».
Et les habitants des Batignolles sont ravis puisque
cette petite boutique immaculée de blanc est un
paradis ! Elle s'adresse à tout le monde : les experts
et les curieux, les enfants et les adultes... Phi-
lippe a cette capacité à s'adapter à ses clients et à
conseiller justement ce qu'il leur faut. Et avec plus
de 4 000 références, il y a de quoi faire! Il y a aussi
des B.D. génialissimes pour les enfants, auxquelles
Philippe fait très attention : il respecte les parents
vigilants.
« C'est sympa de voir les gens rentrer dans la bou-
tique, ils ont tous le sourire parce qu'ils savent qu'ils
viennent ici chercher du plaisir... Je veux faire de cet
endroit un véritable espace de vie. Je compte faire de
plus en plus de dédicaces car je suis toujours fas-
ciné d'assister aux rencontres entre un artiste et son
public ».
Philippe nous livre ses incontournables parmi les
nouveautés : « Polina de Bastien Vivès est tout sim-
plement un album fabuleux, peut-être déjà l'album
de l'année : c'est l'histoire d'une jeune fille qui se
construit dans le milieu de la danse. Blast de Larce-
net, une introspection des recoins sombre de l'âme
humaine. Une excellente série, à déconseiller aux
dépressifs. Sinon, pour vraiment rigoler, il ne faut pas
passer à côté de Blaise de Dimitri Planchon et son
humour décalé ou de Pico Bogue qui traite de manière
très drôle de la relation parents/enfants, et pour le
coup, cela fait rire tout le monde ! ».
Bref, on l'aura compris... B.D. Phil vient s'ajouter au
fameux parcours de nos boutiques préférées des
Batignolles!
16, rue des Moines
Tél. : 01 42 63 89 81
Ouvert le lundi de 14h à 20h, du mardi au samedi de
10h30 à 20h et le dimanche de 10h30 à 13h30.
Communiqué Julie Falcoz
22 — 17 23 — 17
le bon artisan
Qui n’a jamais rêvé de troquer sa pauvre carapace
composée de l’increvable jean et de la sempiternelle
paire de baskets usées pour se transformer, ne serait
ce que quelques heures, en flibustier alpaguant les
passants de la pointe de son fleuret, défiant sa com-
mère de voisine et son pékinois hargneux ? ou bien,
en un seigneur du disco, toutes boules à facettes
dehors, se déhanchant mieux que quiconque sur
abba ? À défaut de machine à remonter le temps,
Patrick et Françoise sommier, dignes descendants
de générations de costumiers vous ouvrent leur
caverne d’arlequin.
C’est au cœur du village des Batignolles qu’ont élu
domicile, corsaires, Obélix, courtisanes et autres
polichinelles d’étoffes. Et, lorsqu’on passe le pas de
la porte du trente-trois de la rue Brochant c’est un
peu comme si les siècles se confondaient et s’en-
tremêlaient. Le fait est de constater qu’entre per-
sonnages illustres et créatures livresques il semble
difficile, voir même impossible, de ne pas y trouver
son compte. Orchestré sous l’œil bienveillant de ses
créateurs, petit à petit, prend vie un défilé plus que
surréaliste. En ce samedi on y croise un Pinocchio,
une damoiselle aux atours dignes de Sissi l’impéra-
trice, un ninja, un pingouin aussi… Si on commence
à interroger les propriétaires, on apprendra bien vite
qu’ici c’est une histoire de famille avant tout et cela
depuis 1922 ! Place à un peu d’histoire…
Il était une fois dans un temps lointain où l’ombre du
charleston pointait son fin museau et où les bibis
étaient encore de mise, une jeune Madame Som-
mier qui, du bout de ses fines phalanges, s’évertuait
aiguilles et dés à coudre, à placer une à une les
petites étoiles scintillantes sur les fameux costumes
des clowns pailletés, véritables stars de l’époque à
l’image de nos Gad Elmaleh et autres comiques trou-
piers du moment. Puis ce fut au tour de ses enfants
de perpétuer ce savoir faire qui, eux aussi, eurent des
enfants à qui ils le transmirent, qui eux aussi… .Enfin,
vous aurez donc compris qu’aujourd’hui la famille
Sommier n’a pas dérogé à la tradition familiale et que
c’est d’un véritable Art dont il est question ! !
Ici, pendant que Monsieur dessine patrons et
modèles c’est Madame qui part en croisade vers les
échoppes de tissus, ramenant les matières néces-
Arlequin Sommier
Texte Coralie Dienis
Photo Flavie Trichet Lespagnol flavie-trichet-lespagnol.com
CHanGEz dE viE l’EsPaCE d’un instant
22 — 17 23 — 17
saires au travail d’assemblage et de confection que
Monsieur exécutera dans le secret de la tradition des
ses aïeux. Mais en fait, quelle est la tenue tendance
de cette saison chez vous, amis costumiers ? Nous
apprendrons qu’en cette année 2011 le disco est à la
pointe, pendant que le jabot et les robes à paniers de
nos ancêtres du XVIIIe connaissent tout de même un
net regain d’intérêt suivi de près par l’inconditionnel
super héros. Enfin, quoi qu’il en soit, aussi folles et
saugrenues que puissent être vos envies, le vestiaire
qu’abrite les collections Sommier vous rendra heu-
reux. Nous noterons que pour les plus frileux, la bou-
tique propose également à la vente un vaste choix de
perruques, d’accessoires de costumes, de masques
vénitiens, histoire de débuter en douceur. Preuve en
est qu’ici s’improvise Batman ou marquis qui veut !!
arlequin sommier
location et vente de costumes
33,rue Brochant
Tél. : 01 42 28 47 69
www.arlequin-sommier.fr
—
Ouvert du mardi au samedi de 10h à 14h et de 15h
à 19h. Le samedi fermeture à 18h.
24 — 17
la bonne parisienne Texte Sandra Serpero
Illustration Agathe The Melon
Grand Air1 — FAIRE LE VIDE
Avec les cours tous niveaux de Tai Chi Chuan et de Qi Gong, on se fait du
bien tout en douceur et en plein air au milieu d’un des plus beaux jardins
de Paris. Sensation bien-être garantie.
Tarif : 12 € la séance. Inscription et infos au 06 45 29 74 10
2 — LE SPOT
Le Parc des Buttes-Chaumont avec ses 25 hectares, sa pelouse, son
lac est aussi le parc parisien le plus riche en variétés d’arbres. Y’a pas
mieux pour prendre un grand bol de nature et profiter des belles jour-
nées ensoleillées de printemps. (photo : parispassion.canalblog.com/)
Parc des Buttes-Chaumont,19e – Ouvert tous les jours de 7h à 22h
3 — MUST HAVE
Pour habiller le pique-nique de bonne humeur, on opte pour ces bou-
teilles isothermes poids plume tout en couleurs. Avec elles, les bois-
sons restent chaudes durant 8 heures et froides pendant 24 heures. De
quoi prolonger le plaisir… Bouteille Thermos® – Nature & Découvertes
24,95 € - www.natureetdecouvertes.com
4 — BALADE INEDITE
Paris Charms & Secrets vous ouvre les portes d’un Paris méconnu et in-
solite autour d’une balade en vélo électrique à la découverte des trésors
cachés de la Capitale. Le tout illustré d’anecdotes mystérieuses dont on
est toujours friand !
Paris Charms & Secrets – Visites 9h30 (8h30 le dimanche) 14h30 et 20h
Infos sur www.ParisCharmsSecrets.com - Tél. : 01 40 29 00 00
5 —BUCOLIQUE
Pour paresser sur l’herbe ce petit matelas de sol impression patchwork
et tout coton, vous assure le meilleur confort. Avec lui la sieste n’est pas
loin… Matelas de sol "Sweetings" - La fiancé du Mékong 69,90 €
www.lafiancedumekong.fr- Tél. : 01 42 61 03 70
24 — 17
Il vous suffit de prononcer le mot magique le Bonbon au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !
Retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon.fr
© Flavie Trichet Lespagnol www.flavie-trichet-lespagnol.com
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le conte est bon
le restaurant tout-Petit est tout petit mais j’y
découvre deux gérants au grand cœur (et au grand
humour). deux jeunes, « plus si jeunes », au style
bien cool, dégaine bien trempée, le sourire facile, des
yeux à couper le souffle et des tatouages plein les
bras ! « Même si les apparences sont trompeuses, on
veut faire quelque chose qui nous ressemble ». Pas
de doute, leur cantine est aussi cool qu’eux…
Comme à la maison, on est directement accueilli par
le tutoiement et les rires des deux gars. La faim au
ventre, on décide ensemble de déjeuner là-bas et de
papoter en même temps, « c’est quand même plus
sympa »...
Stéphane vient me raconter leurs vies dans le quar-
tier. Ben reste derrière le bar, écoutant d’une oreille,
ponctuant de blagues ses histoires et ça donne une
discussion endiablée.
Stéph et Ben c’est deux gai-lurons, ils complètent les
phrases l’un de l’autre et s’envoient vanne sur vanne.
On dirait des amis de longue date. Des inséparables.
B : On se connait depuis euh… trop longtemps.
s : Deux ans.
B : Oui c’est ça, trop longtemps ! Ca a été comme un
coup de foudre, hein mon canard ?
Stéphane était dans la communication sportive, Ben
barman un peu partout dans le monde. Rencontrés
dans le 17e, c’est une évidence de monter un restau
ensemble ici et pas ailleurs. Sans fioriture. Authen-
tique. À la cool quoi !
s : Ca fait plus de six ans que j’habite dans le 17e, à
80 mètres du restau, je passais alors tous les jours
devant ce pauvre bar à tapas dégueu puis j’ai vu
qu’il était en liquidation judiciaire. J’ai tout de suite
appelé Ben et je lui ai dit « On le monte à 2 ? ». Ça
s’est fait comme ça au feeling. Je n’aime pas attendre
moi, c’est comme avec les nanas ! J’ai appelé, deux
semaines après, on a tout pété. Et tout refait à notre
manière.
Ils sont comme ça, ces deux gars là. Francs et
spontanés. Hyper-sociables, ils connaissent tout le
monde et ont choisi les Batignolles pour ça.
s : J’ai d’abord fait tous les arrondissements de Paris.
Puis j’ai rencontré une nana et fait des gamins. Alors
on est resté dans le 17e. C’est top ! Les Batignolles
c’est comme un village. J’adore ! C’est vert, c’est
sympa, t’es pote avec tout le monde…
Bon pas de doute, ici, c’est chez eux. Ils tiennent
un restaurant qui marche bien parce qu’il fait vivre
les Batignolles. Où les gens aiment se retrouver. Ils
commencent déjà à avoir des habitués. « Tu attires
la clientèle qui te correspond de toute façon ». Ce
qu’ils ne savent pas faire, ils le font faire par les gens
du quartier : les crumbles de Beauty cake, le baba-
Steph et Ben
Texte Ada de Lita
Photo Valerio Martelli flickr.com/valemartelli
lEs dEux tout-PEtits
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au-rhum de l’ancien pâtissier du Plaza Athénée, les
lasagnes d’une mamma italienne…
s : Je sors plus du quartier. Je préfère aller acheter
des jouets pour mes gosses à côté car le patron te
dit « Salut Stéphane ».
B : Pff, l’écoute pas c’est vraiment pas un mec bien…
Je finis mon tartare et mon verre de blanc, je me
marre encore cinq minutes et les laisse fermer
« pour aller faire leur sieste ». Je repars les zygoma-
tiques douloureuses, le sourire scotché au visage et
l’envie de découvrir le quartier avec eux pour réitérer
cette franche rigolade.
le tout Petit
73, place du Docteur Lobligeois.
Tél. : 01 42 28 89 67 www.letoutpetit.fr
—
Horaires d'été : 11h30 - 2h00 du matin non stop
Horaires d'hiver : 11h30 -15h30 / 19h30 - 2h00
leurs bonnes adresses :
Beauty Cakes, 83, rue Nollet
Fabrique 4 dit "F4", 17, rue Brochant
les trois Cailloux, 8, rue des Moines
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le bon agenda Agenda des manifestations culturelles
EXPOSITIONS
Jusqu'au 4 mai – Hubert Jarno – Amoureux de la
nature et des paysages, Hubert Jarno présente
une promenade entre des phares, des ponts et des
balcons, symbole de liens entre les hommes.
Espace Brémontier. 5, rue Brémontier
Tél. : 01 42 27 20 78 – www.espacebremontier.org
Exposition permanente – Isabelle Cuvier – L’artiste
puise naturellement son inspiration de ses voyages
et de son éternelle « envie d’ailleurs » dans la
sécheresse des sables ou dans la moiteur tropicale.
Elle nous invite de toile en toile à plonger dans un
univers exotique toujours renouvelé.
Galerie Arsinoé. Palais des Congrès de Paris, niveau 0.
2, Place de la Porte Maillot Tél.: 01 45 74 22 35
THÉÂTRE
L’Européen
Jusqu'au 18 juin – Olivier de Benoist – Olivier de
Benoist s’est désigné «porte parole des hommes»
face à la dictature des femmes.
Théâtre du Petit Hébertot
Jusqu'au 15 mai – Stupeur et Tremblements – Hiver
1990. Amélie Nothomb a terminé ses études de
philologie romane à Bruxelles. Elle s’en retourne au
Japon, pays qu’elle connaît bien pour y être née, afin
d’y travailler. Adaptation du roman autobiographique
d’Amélie Nothomb par Layla Metssitane.
Ateliers Berthier de l’Odéon
Jusqu'au 22 mai – Noli me tangere – De la «Salomé»
de Wilde (écrite directement en français et inspirée
du dernier des «Trois Contes de Flaubert»), Sivadier
a retenu le cadre général de l’intrigue. Une fois
encore, Salomé va danser devant Hérode, son beau-
père, pour lui arracher le présent qui doit entraîner
sa perte : la tête de Laokanann, dit le Baptiste, sur
un plateau d’argent.
MUSIQUE
L’Européen
1er mai Jour Ferré – 5e Edition, chanson – 18h00
Le jeudi 5 mai – Elisa Vellia, chanson grecque –
20h30
Le lundi 9 mai – JLS Musique, Jazz / Chanson /
Musique du monde – 20h
Le 13 mai – Vendeurs d'Enclumes – 20h30
Le mardi 17 mai – Les mardis de De Palmas, chanson
– 20h
Le lundi 23 mai – Emma la Clown – Catherine Dolto –
La Conférence; humour – 20h30
Le mardi 24 mai – Irène Jacob et Francis Jacob + 1ère
Partie Thomas Fevrier, Jazz /World – 20h
SHOPPING
Le Philadelphia débarque en France ! – Il avait déjà
conquit une bonne partie de la planète et se faisait
attendre dans nos chères contrées... Le voici donc, le
plus célèbre des fromages frais ! Cuisine, tartines, il
arrive à point nommé pour l'été. La barquette : 1,69 €
En vente au Monoprix, Auchan, Franprix, Leclerc…
30 — 17
32 — 17
les bonnes adresses Régie Publicitaire
06 80 62 56 52
1 — SYNOPSIS PARIS
17, rue des Moines
Tél. : 01 83 62 25 45
2 — PLANET THAI 28, rue Truffaut
Tél. : 01 45 22 45 12
3 — CAROLINE COIFFURE
35, rue des Batignolles
Tél. : 01 42 93 26 66
4 — LE POP'S
94, rue de Saussure
Tél. : 01 42 27 04 66
5 — FAMILY OPTIC
3, rue Jouffroy d'Abbans
Tél. : 01 40 54 96 81
6 — THAï CANTEEN
124, rue Legendre
Tél. : 01 42 28 93 20
7 — BOUCHERIE MEISSONIER
8, rue Meissonier
Tél. : 01 47 63 00 19
8 — THIERRY 21
22, rue Legendre - Tél. : 01 42 27 43 80
19, rue Poncelet - Tél. : 01 43 80 40 82
32, rue Poncelet - Tél. : 01 43 80 41 58
9 — MA BEAUTÉ INSTITUT
14, rue Rennequin
Tél. : 01 46 22 88 26
10 — STEPHAN SOUIED OPTICIEN KRYS
94, rue Legendre
Tél. : 01 46 27 71 26
11 — BUTTONIzE
3, place des Ternes
Tél. : 01 47 64 55 94
12 — THE PRESSING
7, rue Guersant
Tél. : 01 44 09 96 88
13 — HELENE DE CHARMANT
Tél. : 01 47 64 50 99
www.helenedecharmant.fr
14 — MAGENTA COLOR
55, boulevard de Magenta 75010
Tél. 01 55 26 90 20
15 — AURIS ESTHÉTIQUE
22, rue Legendre
Tél : 01 44 40 07 49 – 06 81 43 70 45
16 — 1001 FENêTRES
71, rue Condorcet 75009
Tél. 01 45 33 03 86
32 — 17
1
2
3
4
5
6
7
8
8
8
9
10
11
12
15
BEAUX APPARTEMENTS PARISIENS
167, boulevard Pereire 75017 ParisTél. 01 40 55 07 77—25, rue Jouffroy d’Abbans 75017 ParisTél. 01 56 79 50 00
61, rue des Dames 75017 ParisTél. 01 53 42 30 00—
www.parisneuillyimmobilier.com