Le programme de la Semaine

de l’innovation dans votre magazine

Par

é àinnover

# 50Juin 2012

réseau p 7

Le conseil technologique :

innovez en toute con dentialite

lionel bouillon, "porter la marque

bretagne ? naturel, pour nous ! "

L'invité de marque p 12

jean philippe admont

Le design permet de se différencier des concurrents paroLe (S) d’innovateur p 3

le journal de l’innovation

rototec

internationaL p 4

edulang, l’anglais

à tout prix

entreprises

Paré à innover i juin 2012 i l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr2

« Une entreprise qui n’innove pas ne peut pas durer. Je produis des plants maraîchers pour les professionnels depuis 22 ans, et j’ai toujours cherché à me diversifier. C’est vital : quand tout le monde copie tout le monde, il faut sortir du lot. » Fort de ce constat, Guy Jestin produit depuis 2011 Galisedum®, un tapis de sedum destiné aux toitures végétalisées. et travaille depuis un an sur un nouveau concept avec un de ses fournisseurs hollandais, Visser international, leader mondial de l’équipements destiné à l’horticulture. Leur bébé : Galisedum®, une caissette pré-végétalisée avec arrosage intégré, destinée aux toitures végétalisées et pour laquelle un brevet a été déposé. « J’ai contacté des étancheurs pour avoir leur avis technique, explique Guy Jestin, et j’ai appelé plus de 200 architectes

pour présenter mon projet et recueillir leurs impressions. ils se sont montrés très intéressés, par l’originalité du produit et sa qualité, sa facilité de mise en oeuvre, et sa production locale. » Un parcours coûteux, allégé par le soutien des acteurs locaux : une aide financière de la région Bretagne, la caution d’OseO pour une partie d’un prêt bancaire… installée dans une des serres du maraîcher, l’unité de production des plaques pré-cultivées conçue avec Visser international, est entièrement mécanisée. Cerise sur le gâteau : grâce à 3 systèmes d’arrosage

différents, la caissette peut recevoir n’importe quelle plante… ou légume. Un supermarché étranger vient d’ailleurs de passer commande, pour le toit de son magasin, de caissettes plantées de légumes, qui seront ensuite vendus à ses clients…

Jeune Pousse

Toutes les infos sur : www.tropheesdd-bretagne.org

en bref

7e Trophées bretons du développement durable

Créés sous l’impulsion de l’etat, de l’Ademe et du Conseil régional de Bretagne, le concours récompense les initiatives des acteurs engagés en faveur du développement durable en Bretagne. Ceux-ci peuvent concourir en proposant des projets d’actions continues ou à long terme réalisées entre 2011 et 2012 ou en cours de réalisation.

pour être primés, les projets doivent prendre en compte les 4 dimensions du développement durable : économique, sociale, environnementale et gouvernance. Cinq trophées seront remis à l’automne : 4 pour chacune des catégories d’acteurs (associations, entreprises, collectivités locales et établissements d’enseignement) et un prix spécial du jury qui récompensera une action illustrant le développement durable autour du thème de l’année, la jeunesse.

plus qu’un concours, les trophées bretons du développement durable permettent de stimuler de nouvelles initiatives éco-responsables en Bretagne.

france energies Marines : la bretagne accueille l’excellence

L’institut d’excellence des énergies décarbonées (ieeD) dédié aux énergies marines renouvelables (eMr) installera son siège à Brest et positionnera la France au niveau des leaders européens.

Dès 2007, cette plate-forme technologique nationale avait déjà rencontré l’adhésion et le soutien du Conseil régional de Bretagne et du Conseil général du Finistère. C’est dans le cadre des investissements d’avenir que les industriels et acteurs académiques des énergies marines ont vu le projet de l’institut aboutir avec un budget de 142 M€. piloté par ifremer et soutenu par les pôles Mer Bretagne et Mer pACA, l’ieeD, implanté aussi à nantes et à toulon, va concentrer ses efforts sur l’étude de quatre types d’énergies marines renouvelables : l’éolien offshore (posé et flottant), l’hydrolien, l’houlomoteur et l’énergie thermique des mers. il constitue l’élément moteur du développement d’une filière industrielle des eMr et fait de la Bretagne la région de référence en ce domaine.

ConTaCT :Guy Jestin,

Guipavas (29), 02 98 36 05 49

www.le-galet-vert.com

Le saviez-vous ?

L’entreprise Le Galet Vert qui commercialise Gavigreen® a été primée au concours Crisalide 2012 dans la catégorie création et jeune entreprise

Le Galet vert son credo : sortir du lot

entreprises

3Paré à innover i juin 2012 i l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr

ParoLe(s) d’innovaTeur

Paré à innover : À l’origine, rototec est spécialisée dans le rotomoulage technique pour les fournitures agricoles, la récupération d’eau, le nautisme ou le mobiler urbain. elle prépare aujourd’hui la sortie de mobilier de décoration et d’un hébergement flottant : à quel moment a été défini ce nouveau cap ?

Jean-Philippe admont : nous avons lancé de nouveaux produits l’an dernier, une cuve à fuel et une caisse à outils pour les maçons, qui ont généré une forte croissance pour la société. Ces innovations, qui ont rencontré le succès, ont conforté notre stratégie : créer des produits originaux, esthétiques, correspondant aux attentes des clients, et aller vers des marchés à forte valeur ajoutée comme ceux du tourisme, de la détente, de la décoration, porteurs et difficilement délocalisables. Le design permet de se différencier des concurrents. L’Arist Bretagne nous a proposé d’intégrer le projet collaboratif iddil*, nous a mis en relation avec des industriels et des designers, et a financé l’intervention d’un designer référent pour nous aider à sélectionner les professionnels susceptibles de travailler avec nous. La collaboration avec le designer

philippe Daney a abouti à une gamme de mobilier de plein-air nommée BLiss, bientôt disponible sur catalogue et produite en série l’an prochain. nous travaillons également avec erwan péron, designer breton lui aussi, sur une autre gamme.

Pai : Cette stratégie a-t-elle ouvert d’autres voies ?

JPa : en participant à iddil*, nous avons rencontré d’autres industriels, des designers et des professionnels du tourisme. tous ces échanges nous ont permis de mettre en commun nos attentes, nos compétences, et de coller aux besoins du marché. De cette expérience est né le Kevell, un hébergement flottant, fruit d’une collaboration entre une entreprise fabricante tWHB, un designer Owen poho et un exploitant touristique. Deux exemplaires sont en cours d’installation dans le village-loisirs de ty-nadan (56). reposant sur des flotteurs, l’habitat est prévu pour abriter une famille, il peut être accroché à la berge ou se déplacer sur un plan d’eau à l’aide d’un petit moteur. Dans sa version industrielle, le bloc habitable de 20 m2 sera réalisé à partir de briques d’angle rotomoulées en polyéthylène recyclé et recouvert de bois. Ce produit a fait l’objet d’un dépôt de brevet. pour la commercialisation, nous avons créé l’entreprise Aquashell. nous croyons beaucoup dans le Kevell, clin d’œil aux casiers des pêcheurs bretons, et espérons le commercialiser à l’international.

" Le design permet de se différencier des concurrents "se différencier, être à l’écoute des consommateurs, innover : en introduisant le design dans sa stratégie, Jean-Philippe admont, PdG de rototec, sort son entreprise des sentiers battus.

ConTaCT :Jean-Philippe Admont, 02 99 58 00 02, Miniac-Morvan (35)www.rototec.com

* iddil (innovation & design durables dans l’industrie et les loisirs) est une action collective qui vise à fédérer entreprises, acteurs du tourisme et designers pour concevoir, fabriquer et commercialiser de nouveaux produits design et durables destinés au secteur du tourisme et des loisirs. portée depuis 2009 par l’Arist Bretagne (service de la CCi de région Bretagne), en partenariat avec Bretagne Développement innovation, iddil est issue d’un appel à projets du ministère de l’economie, des Finances et de l’industrie et bénéficie du soutien de la région Bretagne.

Une autre interview de J.p. Admont sur neweez

Démoulage d’une pièce rotomoulée chez Rototec

Le Kevell, une innovation issue du projet Iddil pour lequel s’est associée Rototec

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inTernaTionaL

TeCHnoLoGies

entreprises

edulang, l’anglais à tout prixspécialisée dans l’enseignement de l’anglais à distance, la société edulang expérimente le "Pay what you want" pour diffuser ses applications web à travers le monde. un modèle économique révolutionnaire… mais aussi communautaire et solidaire.

Taztag séduit sans y toucheravec le portefeuille électronique multifonctions, les créateurs de Taztag ont réussi à combiner la technologie sans contact et la biométrie : une innovation qui peut être déclinée dans de nombreux domaines.

régler ses achats sans sortir son portefeuille, on connaît et on apprécie. Y ajouter la sécurité, tant pour le client que pour le vendeur, on l’espérait. taztag l’a fait. en associant des données biométriques - un scanner d’empreintes par exemple - aux applications « sans contact », la jeune société de Bruz (35) fait une entrée remarquée sur le marché des technologies innovantes. « nos solutions ne se réduisent pas au paiement, explique eric Fouchard, président de taztag : médecine, domotique, banques, transports… les applications sont multiples. » Dès son démarrage, taztag a bénéficié de nombreux

soutiens : l’incubateur eMerGYs, le réseau entreprendre Bretagne, rennes Atalante, Oséo, la région Bretagne, « des partenaires qui nous ont fait confiance, et sans qui nous ne serions sans doute pas là aujourd’hui, estime eric Fouchard. Les aides financières accordées par Oséo ont été vitales. » Après une nouvelle levée de fonds en décembre et des produits en cours d’industrialisation, la société poursuit sa conquête du marché international, en s’appuyant sur le B2B. en recrutement permanent, elle passera prochainement d’une vingtaine à une trentaine de salariés, et prévoit de s’implanter aux UsA et en Asie.

Depuis vingt ans, edulang conçoit, édite et diffuse des applications éducatives sur le web pour enseigner l’anglais des échanges diplomatiques et économiques. pour booster ses ventes et augmenter sa visibilité à l’international, la petite entreprise de Morlaix - 12 collaborateurs - a choisi de prendre un virage marketing radical en adoptant, fin 2011, le modèle commercial encore balbutiant du pay what you want. Donnez ce que vous voulez, pour résumer.

La prise de risque est à la hauteur des enjeux. « nous estimons à 450 millions de personnes le marché potentiel, en majorité dans les pays du sud, affirme Michel nizon, son fondateur. nous proposons à ces apprenants aux ressources modestes de payer le prix qui leur

correspond ». et ceci pour tous les produits dans leur qualité d’origine, sans limite de temps. Cerise éthique sur le gâteau : 50 % des contributions sont reversées à une OnG californienne, room to read*.

Hier, edulang vendait ses contenus pédagogiques entre 50 ` et 200 `. Aujourd’hui, le ticket moyen s’élève à 7 ` et la clientèle s’est élargie à 35 pays à travers le monde. pour enraciner ses activités et sa notoriété, l’entreprise a constitué autour d’elle une communauté virtuelle de 4 000 professeurs des cinq continents, très active sur le web et les réseaux sociaux. « C’est l’unique solution pour faire de la publicité à bas coût en direction du plus grand nombre et rentabiliser ainsi un modèle économique risqué », résume Michel nizon.

ConTaCT :Eric Fouchard, 02 99 57 90 60

www.taztag.com

* room to read favorise l’accès à l’éducation des enfants dans les pays en voie de développement.

ConTaCT :Michel Nizon, 02 98 63 42 00www.edulang.com

CouP de PouCe

La pMe a bénéficié à plusieurs reprises du soutien de la région Bretagne. en 2011, elle a développé un produit innovant «snapanda», une application pour smartphone de l’apprentissage de l’anglais, pour laquelle elle a bénéficié de deux subventions régionales (plus de 100 k€ en tout). edulang a également été retenue lors de l’appel à projets lancé par la Meito. La pMe va travailler, avec télécom Bretagne, à la rénovation d’un dictionnaire en langue anglaise en ligne.

5Paré à innover i juin 2012 i l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr 55

réseauConseillers technologiques : innovez en toute confidentialité !

" innover ? bien sûr que j’ai des projets ! Mais où trouver le temps

et l’argent nécessaires ? ". en bretagne, les conseillers

technologiques accompagnent les entreprises dans leurs démarches.

Qui sont-ils ? des spécialistes de l’innovation, en phase avec les préoccupations des entreprises,

hébergés dans des centres techniques et en liaisons étroites

avec les centres de recherche. Le plus proche est à moins

d’une ½ heure de chez vous !

Trois bonnes raisons d’entrer en relation avec un conseiller :

un regard neufAu démarrage de la réflexion sur l’innovation, le conseiller technologique vous apporte un éclairage complémentaire sur votre projet en lien direct avec son expertise et l’actualité de votre filière. rapidement, et fort de ces informations, le projet se structure et une démarche simple et efficace se met en place.

L’information digérée Le conseiller technologique vous apporte en quelques heures un premier niveau d’informations scientifiques. si nécessaire, il vous fait bénéficier de l’expertise de son réseau.

L’ingénierie du financementspécialiste des dispositifs d’aide à l’innovation et membre du réseau breton de l’innovation, il saura vous orienter vers les financements adaptés à votre projet. Mieux, il vous permettra d’optimiser leur intervention, en vous accompagnant dans la rédaction des dossiers de demandes.

son métier a deux exigences : la réactivité et la confidentialité ! Cette dernière sera la base de vote relation avec lui.

Des entreprises profitent quotidiennement de cet accompagnement. De la mise en relation jusqu’au développement de prototype, quatre pMe bretonnes en témoignent dans ce dossier.

Merci aux conseillers technologiques bretons d’avoir participé à la réalisation de ce dossier

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réseAU/Le COnseiL teCHnOLOGiqUe

Un seul écran tactile pour ouvrir les volets, allumer la tV, gérer son chauffage… Un petit geste de l’index pour piloter à distance le confort, la sécurité et les automatismes de salles de conférences ou d’hôtels de luxe. Voici toute l’expertise domotique de Vity technology, installée à Caudan (56). et bientôt déclinée dans un nouveau secteur d’activité, l’aide à la personne.

Début 2012, l’entreprise a reçu une réponse favorable de l’etat dans son appel à projets pour développer des solutions numériques innovantes de maintien à domicile des personnes âgées et dépendantes. il en résultera la création d’un serveur intelligent multiprotocoles (AsiM).

La réussite est collective. Le projet associe l’entreprise Kaptalia Monitoring et le laboratoire Labsticc (UBs). « La MeitO nous a aidés à monter ce consortium en nous présentant les interlocuteurs qui pouvaient compléter notre savoir-faire par une expertise complémentaire », souligne Mikaël Fauconnier, directeur des opérations chez Vity. Le projet AsiM sera lancé avant l’été.

e-santé :vity se maintient à domicile

Mise en reLaTion

ConseiL TeCHnoLoGiQue de 1er niveau / MonTaGe de dossiers

Chez BCF Life sciences, la plume de volaille n’est pas un déchet. C’est LA matière première de son activité de chimiste. elle fait de l’entreprise l’un des spécialistes de la production d’acides aminés naturels pour les sciences du vivant. La cystine ? La tyrosine ? Les industriels de la pharmacie, de la santé et de la nutrition sont friands de ces ingrédients nécessaires à la composition de leurs médicaments et de leurs compléments alimentaires. installée à pleucadeuc (56), BCF Life sciences (100 salariés) réalise 50 % de son activité à l’international. ses atouts ? La qualité, la sécurité et la traçabilité de ses produits.

Le centre de biotechnologies CBB développement suit le parcours de l’entreprise depuis vingt ans. il lui assure une veille technologique en scrutant les publications et les

mouvements du marché. Au besoin, il les introduit auprès des partenaires et des prestataires ad hoc. Cbb développement informe et oriente. « nous aidons l’entreprise à monter les dossiers de financement* de ses projets d’innovation », complète roland Conanec, le conseiller technologique du réseau. Un doute sur une réglementation étrangère complexe ? Une question sur une découverte scientifique récente ? CBB développement répond présent. « Ce regard extérieur est essentiel, reconnaît renaud sergheraert, le directeur général de BCF Life sciences. C’est une ouverture pour repérer de nouvelles pistes de développement de notre activité ». Car le conseil technologique est aussi une porte d’entrée vers d’autres compétences, d’autres ressources.

Les acides s’animent avec bCf Life sciences

ConTaCT :Roland CONANECCBB Développement, Rennes (35).02 99 38 33 30www.cbb-developpement.com

Cré

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100 % des produits sont analysés et font l’objet d’un contrôle libératoire

* BCF a bénéficié de l’appui de la région Bretagne et d’Oséo dans ses projets d’innovation

Production de Carbocistéine

Guide

Pour vous guider…

en 2011, Bretagne Développement innovation a édité le guide « Zoom sur les centres d’innovations technologiques bretons ». Cette publication bilingue est un véritable annuaire de compétences au service des entreprises. elle liste les 16 structures implantées sur le territoire en présentant leurs spécificités métiers. Un véritable outil pour les entreprises qui veulent étoffer leur carnet d’adresses pour innover.

Guide disponible sur simple demande auprès de BDi : redaction@bdi.fr

ConTaCT : Gérard BaubauMEITO, Rennes (35)02 99 84 85 00 - www.meito.com

7Paré à innover i juin 2012 i l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr

barnhaven Primroses fleurit avec ses primevères

pour produire du boudin, il faut du sang de porc. et pour faire des économies, une longue conservation est préférable. Cip Automation connaît les attentes des industriels du grand Ouest. Depuis 2007, la société de Lamballe travaille à la conception d’une machine qui pasteurise les produits alimentaires liquides thermosensibles. Dont le sang animal. expert en sciences du vivant, Zoopôle développement l’épaule dans son projet. Le suivi est allé crescendo. « Le dossier scientifique sur l’état de l’art, puis les études de faisabilité, la mise au point du prototype…, liste Jean-erik Blochet, conseiller technologique du réseau. sans

jamais trahir la confidentialité ». Grâce à son carnet d’adresses, la pMe a trouvé les partenaires recherchés. Un industriel italien pour le pilote, l’iUt de saint-Brieuc pour le site d’exploitation, un laboratoire d’analyses pour le suivi microbiologique… « Le Zoopole nous a ouvert les portes de son réseau r&D pour accéder aux compétences qui nous manquaient », commente Jacky Le Cam, son gérant. preuve de sa réussite, la collaboration se poursuit désormais dans des domaines très différents, tels le dosage d’ingrédients pour le béton ou la « débactérisation » des carcasses bovines.

réseAU/Le COnseiL teCHnOLOGiqUe

aCCoMPaGneMenT sTraTéGiQue eT TeCHnoLoGiQue

eTudes de faisabiLiTe / ProToTYPaGe

Américaine de naissance, bretonne d’adoption, l’entreprise Barnhaven primroses cultive une centaine de variétés de primevères dans ses serres de plestin-les-Grèves (22). La pMe familiale à l’accent britannique produit ses propres graines, entièrement à la main. tournée d’abord vers les particuliers, l’entreprise propose aussi une large gamme de « prêts à planter », commercialisés en vente directe, sur les salons et internet.

Aujourd’hui, Barnhaven primroses redouble d’efforts pour créer des variétés hybrides aux formes, aux tailles et aux couleurs encore plus variées. pour garantir son exclusivité, l’entreprise a pris soin de border le cadre juridique de son précieux filon végétal en protégeant son nom. suivra le dépôt d’une douzaine de certificats d’obtention végétale (Cov)

sur quelques variétés remarquables. Accompagnée par un conseiller du réseau du breton de l’innovation (voir ci-contre), l’entreprise a aussi mis au point une méthodologie de culture in vitro pour faire naître des primevères difficiles à obtenir par semis. De quoi renforcer son développement commercial, en réponse à la demande croissante des passionnés de botanique.

du sang neuf pour

CiP automation

ConTaCT : Jean-Erik BLOCHETZoopole développement, Ploufragan (22) - 02 96 76 61 61 - www.zoopole.com

ConTaCT :Christophe BAZINETVégénov, Saint-Pol-de-Léon (29).02 98 29 06 44 - www.vegenov.fr

" tout a commencé par une question sur la propriété intellectuelle. L’entreprise souhaitait mieux protéger ses futures créations végétales. Je l’ai mise en relation avec l’inpi en l’informant sur les démarches juridiques pour déposer une marque, puis un éventuel certificat d’obtention végétale (COV). Au fil de l’eau, le conseil stratégique s’est doublé d’un accompagnement technologique pour aider l’entreprise à développer un protocole de culture in vitro dans notre laboratoire de biologie cellulaire ".

Christophe BAZINET, Végénov

Le MoTdu ConseiLLer

M. et Mme Lawson, les créateurs de Barnhaven Primroses, dans leur serre

AttrACtiVité DU territOire

8

volvo ocean racedu 16 juin au 1er juillet 2012, Lorient

La Volvo Ocean race fait escale à Lorient du 16 juin au 1er juillet. Un événement unique et l’occasion de faire rayonner la Bretagne à l’échelle internationale. BDi, qui pilote la marque BretAGne, s’est associée à Lorient Grand Large pour habiller le Bretagne Business Club, un pavillon installé sur le site de Lorient, dédié à l’accueil des entreprises pour leurs opérations de relations publiques.

Tonnerres de brest13-18 juilet 2012, à brest

Les tonnerres de Brest 2012 feront une grande place à l’économie bretonne. Une journée invest in Brest*, le 13/07, pour présenter les atouts de l’offre territoriale. Deux villages aux couleurs de la marque BretAGne seront également ouverts au public pendant ces 6 jours : « terres et mers de Bretagne », proposé par les Chambres d’agriculture, exposera toute la diversité des filières agricoles et maritimes régionales et le Village des sciences et technologies de la mer, piloté par Océanopolis, Brest’aim et le pôle Mer Bretagne, présentera l’excellence de la recherche bretonne en termes de solutions durables apportées face aux changements environnementaux.

* organisée par Brest Métropole Océane et la CCi de Brest, avec l’appui de BDi, d’investir en Finistère et du technopôle Brest iroise

Pour ces 2 événements, contacter : Philippe révillon – bdi - p.revillon@bdi.fr Tél : 02 99 84 53 09

aGenda

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Les éCHos du réseau

en juin, la bretagne vit à l’heure de l’innovation !Plus de 40 rendez-vous ! C’est ce que va proposer la semaine de l’innovation en bretagne aux acteurs économiques, du 18 au 22 juin sur tout le territoire. un dispositif unique en france ! Pour ouvrir cette 6e édition, bdi qui coordonne l’opération, réunit partenaires et entreprises lundi 18 juin à Morlaix, autour d’un principe fondamental : mettre l’homme au coeur de l’innovation.

La bretagne mise sur l’indexpoint fort de cette 6e édition, la parution du 1er index de l’innovation initié par le Comité d’orientation stratégique de l’innovation (COsi). La Bretagne est dans le top 6 des régions françaises « à fort potentiel de recherche » et parmi les régions de « performance moyenne » dans les classements européens. Comment évoluent ses performances en recherche

et développement et innovation au regard des autres régions françaises et européennes ? Où sont les atouts qui la différencient, ses marges de progrès et ses points de vigilance ? À travers le projet d’index régional de l’innovation, BDi, avec le concours des membres du groupe de travail*, dote la région d’un outil d’analyse statistique qui permet d’apporter ces éclairages.

de nouveaux débouchés avec le s.i.d.e breton

en matière d’innovation, la Bretagne tient son rang : 5e région en effectif de recherche, 6e pour la création d’entreprises innovantes, elle est également au 1er rang des dépôts de brevets grâce aux savoir-faire de ses entreprises. Ces 40 rendez-vous, ouverts à tous les acteurs économiques bretons vont, une fois encore, faire la démonstration de la capacité du territoire à innover et à se renouveler en valorisant ses compétences et en développant la force du réseau. Les thématiques abordées seront variées (matériaux intelligents, agroalimentaire, numérique, éco-construction, emballage, design, nautisme…) et seront illustrées par des témoignages et/ou des visites d’entreprises.

BDi ouvrira cette semaine le lundi 18 juin à la CCi de Morlaix par une matinée consacrée à l’open innovation et invitera Jean-Marc roué, Président du Conseil de surveillance de brittany ferries, à venir témoigner. Comment placer l’homme au cœur de l’entreprise, développer l’esprit d’initiative et booster la créativité de ses équipes ? Comment mobiliser l’intelligence collective et atteindre des objectifs toujours plus ambitieux ? Des questions auxquelles répondront deux spécialistes : isaac Getz, professeur à l’esC europe et auteur de « L’entreprise libérée », et Flaurin paun, directeur adjoint innovation industrielle à l’institut Carnot OnerA-isA, l’agence spatiale française.

* Conseil régional de Bretagne, sGAr Bretagne, pres Université européenne de Bretagne, Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser), membres du Comité d’orientation stratégique de l’innovation (COsi), insee Bretagne.

Lors de la journée d’ouverture de la semaine de l’innovation, BDi présentera le programme siDe (structurer l’innovation pour le développement de l’entreprise) qu’elle pilote aux côtés du réseau breton de l‘innovation. Ce dispositif d’accompagnement, d’une durée

de trois ans (2012-2015) et financé par des fonds Feder, la région Bretagne et la Direccte Bretagne, va permettre aux entreprises (tpe et pMe) d’accéder à des ressources extérieures en conseil et formations et d’accroître leur potentiel d’innovation.

www.innovonsPLus d’infos

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AttrACtiVité DU territOire

Au printemps 2012, Bretagne Développement innovation a orchestré la visite du Club des investisseurs japonais* en France. Deux jours pour faire découvrir aux acteurs économiques nippons tout ce que la Bretagne compte de compétences et de ressources pour bâtir les grands projets d’avenir dans les secteurs du numérique et des sciences de la mer.

sous la forme d’un véritable circuit de l’innovation, l’opération s’inscrivait dans la continuité des voyages de Jean-Yves Le Drian au Japon qui permettent au président de la région Bretagne de rencontrer chaque année les maisons-mères des industriels implantés en Bretagne et d’entretenir les liens qui unissent les deux territoires. C’est Cabasse, la référence internationale en matière d’acoustique haut de gamme, qui a ouvert le bal de ce parcours essentiellement finistérien, en accueillant la délégation japonaise.

Cabasse, la « pépite technolo-gique », comme la définit son dirigeant est, depuis 2006, filiale du groupe Canon. L’entreprise travaillait depuis 2003 avec le groupe japonais en qui elle avait trouvé un véritable partenaire d’entreprise (industriel, logistique, sAV, rH). Depuis que l’ex-dirigeant a cédé la société au groupe japonais, Cabasse a fait monter un peu plus le son de l’innovation.

Questions à Guy bourreau, ex-directeur marketing de l’entité Canon Communication & image de Canon france, à la tête de Cabasse depuis 2007.

Pai : avec quelle ambition êtes-vous arrivé chez Cabasse ?

Guy bourreau : Je suis arrivé avec une mission en trois points. Le premier, conforter l’excellence de la marque, déjà reconnue et porteuse des valeurs de performance, de musicalité et d’émotion. pour moi, cela passait par le développement à l’international. Aujourd’hui, la part export a progressé de 30 % avec une présence dans 42 pays. Je devais aussi assurer l’équilibre financier,

alors très fragilisé. il est revenu il y a trois ans avec une croissance de 35 % de notre chiffre d’affaires. enfin, il me fallait développer plus encore l’innovation.

Pai : sur ce dernier point, que vous apporte le groupe Canon ?

G.b. : Même si la moitié de l’effectif de Cabasse est rattachée à la recherche, nous sommes en lien permanent avec Canon recherche France. Ce centre de r&D rennais nous permet d’améliorer notre performance sur la conception de nos produits. Canon, c’est aussi la 3e entreprise mondiale en termes de brevets. À la pointe de l’innovation, Cabasse se devait d’être dans cette logique de propriété industrielle. Avec les équipes de recherche, Canon Bretagne implantée à Liffré (35) et Canon Japon, nous avons constitué une plate-forme collaborative pour lancer notre dernier produit, L’Océan. Au cours du seul mois d’avril 2012, ce système haut de gamme a reçu 3 prix d’innovation internationaux. C’est le fruit d’efforts collaboratifs bilatéraux !

Pai : où se place l’intérêt de Canon ?

G.b. : Canon est le spécialiste mondial de la technologie de l’image mais s’intéresse de plus en plus à celle de l’audio. en choisissant Cabasse, le groupe savait qu’il entrait sur ce marché audio par le haut, par l’excellence.

Pai : et vous, pourquoi avez-vous choisi Cabasse ?

G.b. : Je suis musicien et passionné de restitution musicale. Venant d’un grand groupe, j’avais l’envie de me confronter au redressement et au développement d’une pMe où l’environnement de travail est complètement différent. Un vrai challenge personnel !

Le saviez-vous ?

Le Japon tient le 1er rôle en termes d’investissements étrangers en Bretagne.

* La délégation était composée de

représentants de 8 multinationales nippones (toraya,

Ajinomoto europe, sojitz Corporation, Marubeni

europe, ricoh, Kawasaki Heavy industries Ltd,

Clarion Co Ltd et Brother industries Ltd) mais

aussi de l’Ambassade du Japon, de la CCi

japonaise en France, du JetrO (Japan external trade Organisation) et de l’Agence Française

des investissements internationaux.

bretagne – Japon : l’excellence en partage

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innOVAtiOn sOCiALe : L’AFFAire De CHACUn

Circuit court, habitat groupé, auto-stop participatif, garde d’enfant à horaire décalé, contrats d’égalité femme-homme, plan d’insertion senior, crèche d’entreprise, sécurisation des parcours professionnel… les initiatives innovantes socialement sont multiples et sont l’affaire de tous.

Dans un contexte en pleine évolution, l’innovation sociale

a le potentiel et la capacité de faire émerger des solutions aux grands défis économiques et sociaux d’aujourd’hui et de demain. en bretagne, ces initiatives sont nombreuses et démontrent la capacité des entreprises et des territoires à innover socialement.

qu’elles pratiquent l’innovation sociale au sein même de leur entreprise (organisation du

travail, implication des salariés par exemple) ou qu’elles mènent une démarche au niveau de leur territoire (insertion de personnes handicapées, développement d’activités économiques et culturelles en milieu rural…), 3 entreprises bretonnes témoignent ici de leurs initiatives.. à suivre.

innovation sociale, l’affaire de chacun

Depuis quelques années, la région Bretagne a affirmé une ambition politique forte où le développement économique repose sur une croissance durable. Cette dynamique, inscrite sur le moyen-long terme, conjugue performance économique, protection de notre environnement et bien-être social. L’innovation sociale s’inscrit pleinement dans ce cadre.

À ce titre, BDi pilote un comité opérationnel* dont l’objectif est de proposer un plan d’action pour développer l’innovation sociale en Bretagne. Un de ses premiers travaux a été d’éclaircir et de définir la notion. A l’échelle européenne, BDi est aussi partenaire du projet COGitA qui vise à promouvoir les responsabilités sociétales des pMe via les politiques publiques. Ce projet alimentera les réflexions du programme régional innovation sociale.

L’innovation sociale,définie par le groupe de travail régional :

« L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits, en impliquant la participation et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et usagers. Ces innovations, visant le mieux-être des individus et/ou communautés, peuvent être à l’échelle d’un territoire ou au cœur même d’une entreprise ou organisation. Le processus d’innovation sociale concerne aussi bien un produit, un service, une pratique qu’un mode de gestion et/ou de production. sa reconnaissance se traduit par la capacité à trouver preneur au niveau des acteurs économiques, des institutions, des organisations ou des communautés. *Membre du comité opérationnel (en cours d’évolution) : ArACt, Bretagne Active, Bretagne Développement innovation, Caisse de Dépôts, CFDt, CGt, Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire, Collège coopératif de Bretagne, Conseil régional Bretagne, Maison de l’innovation sociale et de l’entrepreneuriat Ur, Medef, Université de Brest Occidentale, Université rennes 2.

Une philosophie, un projet de vie, du lien social… Le Champ commun est une œuvre collective hors du commun ! Avec la volonté de faire revivre des territoires ruraux, le Champ commun fait revivre sur son territoire, à Augan (56), les petits commerces qui donnent vie à la cité, favorisent la rencontre, l’échange. Un projet d’éco-écologie solidaire. « nous voulons défendre les figures de l’artisanat, du paysan et de l’artiste, s’enthousiasme Mathieu Bostyn, gérant. ils représentent un savoir faire, un métier, une autonomie et la créativité, tout ce qui régit la vie de l’homme en société. »

Avec l’épicerie, le bar-café-concert, les animations, ateliers, débats organisés, l’entreprise associative propose un service de proximité et un accès à la culture. Huit salariés, 20 personnes mobilisées chaque semaine, de nombreux bénévoles, un chiffre d’affaires de 400.000 euros au bout de 2 ans d’activités… la dynamique est lancée, comme l’indique Mathieu Bostyn : « notre différence fondamentale, c’est l’ancrage dans une logique d’économie sociale qui place l’homme au centre du projet, en valorisant la créativité, le partage et la création de richesses locales. »

au cœur du territoire humain : le Champ commun d’augan

innovaTion soCiaLe & TerriToires

ConTaCT : Mathieu Bostyn - 02 97 93 48 51 - contact@lechampcommun.fr

L’aCTion réGionaLe

Une équipe dynamique et pleine de promesses Le Champ commun vient d’obtenir le prix national Jeunes entrepreneurs catégorie « innovation sociale »

11Paré à innover i juin 2012 i l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr

innOVAtiOn sOCiALe : L’AFFAire De CHACUn

innovaTion soCiaLe enTrePrises

Chez Cellaouate, on pense local, écologique et solidaire

Chez Calligraphy print, la responsabilité sociétale est une véritable culture d’entreprise. Dans le quartet des imprimeries leaders en Bretagne, cette société avait remporté l’Oscar 2011* du développement durable.

C’est un état d’esprit, une vision du métier, la fierté de travailler dans une entreprise saine. Des valeurs soutenues par Olivier pouchin, directeur de Calligraphy print : « Améliorer les conditions de travail des salariés, c’est améliorer les performances de l’entreprise. pour nous, la responsabilité sociétale est une démarche naturelle, totalement ancrée dans nos valeurs. »

La construction de la nouvelle usine était l’occasion de concrétiser cette

philosophie, avec la certification isO 9001 et isO 14001, et la démarche Achat vert 6.0 qui garantit l’utilisation de substances non dangereuses pour l’environnement et pour l’homme. suppression des produits nocifs ou allergènes, amélioration de la luminosité sur les postes de travail, réduction par deux du niveau sonore dans l’usine, matériel de manutention pour prévenir les Troubles musculo-squelettiques (TMs), espace de convivialité pour les salariés… Le service qualité sécurité et environnement gère la démarche dynamique de l’entreprise.

Côté écologie, l’usine est chauffée avec la chaleur des machines, on récupère l’eau de pluie, le bâtiment

est aux normes Hqe (Haute qualité environnementale) et deux pompes à chaleur améliorent la vie au travail. « nous produisons 35 % de plus pour seulement 10 % d’énergie supplémentaire. performance industrielle, performance environnementale et performance sociale sont nos 3 piliers », conclut le dirigeant.

Chez Calligraphy Print, l’innovation sociétale est une évidence

* etablissement et service d’aide par le travail

* Concours Oscars d’ille et Vilaine, organisé par l’Ordre des experts comptables de Bretagne, le Crédit Agricole d’ille-et-Vilaine, le Conseil général, Bretagne international, les CCit rennes Bretagne et saint-Malo Fougères, rennes Atalante, tV rennes 35, Ouest-France, Vitré Communauté.

tout près de Morlaix, l’entreprise Cellaouate mise sur l’économie solidaire. son concept : la valorisation du papier journal et sa transformation en ouate de cellulose. Créée en juin 2010, l’entreprise a construit une véritable filière autour de plusieurs acteurs de l’innovation sociale en territoire. La collecte et le tri du papier journal est assurée par plusieurs centaines d’associations et notamment l’esAt Les Genêts

d’or* qui emploie des travailleurs handicapés à Landivisiau. en 2011, 1 300 tonnes ont été collectées, soit 110 000 euros reversés. Le process de Cellaouate : transformer la matière papier en ouate de cellulose, un isolant écologique pour les habitations. Le produit est vendu partout en France, chez les distributeurs spécialisés. « Le papier journal est un produit végétal, c’est de la fibre de bois. elle respire, et régule l’humidité

dans la maison », explique patrick Créac’h, président de Cellaouate.

Harmonie des salaires, équité, implication des salariés au projet… l’entreprise mène aussi une politique sociale qu’elle met au service de sa performance économique.

Aides et conseil de la région ont favorisé la concrétisation de cette belle aventure qui promet de belles perspectives d’évolution.

©xduboisphotographe.fr

ConTaCT :Patrick Créac’h02 98 88 00 66www.cellaouate.com

ConTaCT :Olivier Pouchin Calligraphy Print02 99 26 72 72

innovaTion soCiaLe enTrePrise eT TerriToire

Le bâtiment HQE de l’entreprise

Olivier Pouchin, dirigeant de Calligraphy Print

* lire aussi pAi n° 49 – rubrique technologies

** Le concours Crisalide eco-activités est organisé

par Créativ, Centre européen d’entreprises et

d’innovation, pour valoriser les éco-projets innovants

en Bretagne, pays de la Loire et dans la Manche.

*** guider

Lionel bouillon, felor

L'inVité De MArqUe

Le fabricant de peintures felor a lancé algo. une peinture à base d’algues, naturelle à 98 %. un projet à base d’innovation, breton à 100 %.

publication de Bretagne Développement innovation i Directeur de la publication : Frédéric rode i rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice ercksen, Dominique quintin i Crédits photos : emmanuel pain i Création et réalisation : hippocampe. com - 800011 i impression : imprimerie des Hauts de Vilaine - issn : 1624-8589 i tirage 7300 ex i Bretagne Développement innovation, 1 bis route de Fougères / 35510 Cesson sévigné i tél. 02 99 84 53 00 / Fax 02 99 84 01 20 i mail : redaction@bdi.fr

Avec le soutien de

Ce projet est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe

s’engage en Bretagne avec le Fonds européen de

développement régional

Depuis 1970, Felor mise sur l’innovation pour fabriquer des peintures sur-mesure reconnues pour leur qualité par ses clients, issus principalement des secteurs de l’industrie et du bâtiment. quarante-deux ans que l’entreprise, installée près de rennes, entretient des liens étroits avec la recherche pour développer ses produits : « Mon beau-père, roger Lefeuvre, qui a fondé la société, est ingénieur diplômé de l’ecole nationale de chimie de rennes (ensCr). Aujourd’hui, nous continuons à travailler avec l’ensCr pour mener nos recherches, et en particulier avec la business unit surfact Green*, adossée à l’école », indique Lionel Bouillon qui a repris et dirige l’entreprise familiale depuis maintenant 8 ans. La dernière innovation de Felor ? Algo, une peinture à base d’algues. Une première sur ce marché.

un produit propre… doublement propre !

C’est en regardant vers d’autres secteurs d’activités que l’idée est venue à Lionel Bouillon : « Les industries pharmaceutiques, cosmétologiques et agroalimentaires utilisent depuis longtemps les algues dans la formulation de leurs produits. nos premiers essais ont montré qu’elles apportaient à la peinture des propriétés d’onctuosité et d’opacité. » Complété par des

résines végétales, le produit fini représente 98 % d’ingrédients d’origine naturelle. performant, Algo atteint la qualité d’une peinture haut de gamme traditionnelle et a été classé A+ aux tests d’émissions de COV (Composés organiques volatiles). résolument orientée vers les éco-activités, l’entreprise prend un véritable tournant et a décidé, pour la première fois, de commercialiser ce produit sous son nom propre. « On va lever nos couleurs, hisser le fanion », déclare fièrement le dirigeant.

100 % breton

L’un des piliers de ce projet est la Bretagne, comme l’explique Lionel Bouillon : « Avec l’aide d’ifremer, nous avons identifié nos fournisseurs de matières premières au niveau régional. Les algues sont récoltées à Brest, sont transformées à Cléguer, les charges proviennent de la Baie de st-Brieuc ». Une manière pour Felor de porter une attention particulière

à son empreinte carbone. Cette démarche et cette innovation a permis à l’entreprise d’obtenir le 1er prix du concours Crisalide** au printemps 2012. Accompagné par Créativ dans les dernières phases de son projet, Lionel Bouillon reconnaît les bénéfices de ce partenariat : « Hervé Daniel (directeur de Créativ, ndlr) a su nous driver***, nous motiver et nous poser les bonnes questions. innover, c’est bien mais ça prend du temps. Créativ a été un accélérateur dans ce projet ».

C’est tout naturellement que l’entreprise, qui a obtenu les droits d’exploitation de la marque BretAGne en mars dernier, portera et fera rayonner les couleurs du territoire à travers le concours national Cleantech Open France. pour Felor, ce sera le noir, le blanc et le vert. Le vert lui va si bien !

ConTaCT :Lionel Bouillon

Felor02 99 62 77 22

www.felor.fr

Porter la marque breTaGne ? naturel, pour nous !