Paplar , Rockomotive 2009, jeudi

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Les Rockomotives Le magazine du festival Cathy Guetta, nous t’empruntons ta modestie et ta classe : Fuckons ensemble, we’re not famous but proud, on a réali- sé un perfect en ce début de festival. La Chapelle a ouvert le bal comme il est de coutume. Une petite pluie nous a même aidé à faire rentrer dans les rangs les récalcitrants en mode cigarette autorisée ou non au bec. Halte au désœuvrement stylistique, place à la musique. Every Man Has Your Voice démarre les hostilités. De duo Beirutien post - Calexico, ils se sont métamorphosés quatuor pour l’événement. Des hymnes de stade de chambre, le tout produit avec une humilité de ceux qui n’ont pas l’air d’y toucher. Backstage, retrouvailles de bénévoles sans qui nous ne serions rien. Les Tgvistes de l’humour (obligation d’une blague ferroviaire par chronique), Alex et Toy, permettent aux groupes de monter parfaitement détendus on stage pour faire pro. Justement Toy Fight suit. Oui l’enchaînement est naze, après je ne suis pas payé pour taper ces mots, donc on bride le talent. Des débuts un poil trop polis, puis une implosion des codes habituels de l’indie pop. Pas là pour poser, d’ailleurs aucun n’a de tee-shirts Motorhead Zara. True story, le monde va mal ; Sonic Youth pousse la chansonnette dans Gossip Girl, merde décérébrée pour ados. Encore une histoire d’âge, de posture, on clôture par les Skeleton$. Leur batteur semble tout droit sorti de Beverly Hills, mais version trash nerd. Ceux qui n’emballent pas la princesse, mais se shoo- tent au Destop dans leurs manches pour composer des expérimentations inqualifiables. Pop, punk, expérimental, ils jouent l’air de s’en foutre, conscients d’être des génies à la marge. Le groupe ne cherche pas à plaire et c’est justement cette rigueur dans le doigt d’honneur (Booba, C’est sûr. Savoir que « Jill Wertz sort son billet », ça vous fait une belle jambe. À moins peut-être que vous connaissiez mes parents. Mais ce serait étonnant vu que je ne suis pas la fille du Père Noël ni du père-fouettard, ni d’ailleurs celle du programmateur. Ce qui aurait pu être pas mal car je lui aurais dit : «Dis papa chéri, tu nous fais chanter aux Rockomotives, moi et mes copines?» Et même qu’il m’aurait répondu : « Bien sûr ma princesse». Ouais par- ce qu’en général, quand je me déplace, je suis huit et je m’appelle « Les Vedettes » (Agathe, Géraldine, Célia, Nadia, Muriel, Ingrid et Monia). Et c’est fatiguant parfois. Enfin surtout pour les gentils organisateurs qui nous reçoi- vent. Oui ooooh ça va ! Non « Vedettes » n’a rien de préten- tieux... C’est un choix de désuétude : Vedettes, Starlettes, Croquettes, Chouquettes. Encore que les deux dernières se mangent. Nos derrières aussi. Mais non j’déconne. Je vais encore me faire engueuler si j’écris ça ! Les Vedettes, c’est huit nanas bruxelloises ayant rencontré un beau soir le joli Philippe Katerine qui se promenait en slip vert et sous- pull rose dans les rues des Francofolies de Spa (BE). Des Vedettes habillées en majorettes, un Katerine en Big Jim : ce fut le coup de foudre. Alors, au fil de nos nuits d’amour, d’allégresse et de gobage d’huîtres est né un disque que notre amant dévoué et adoré nous a écrit et composé à l’aide des petites mains de fées (de fées-bûcheron d’ac- cord) de la « Secte Humaine » : ses musiciens de tournée composés des non moins célèbres et talentueux French Cowboy (feu «Little Rabbits») et Philippe Eveno. En arri- vant à Vendôme, j’étais chaud boulette en pensant que j’étais le premier humain de sexe féminin à balancer un édito dans Paplar ! Et ben « mon cul, c’est du poulet » com- me dirait... moi. Nan bordel de merde ! Y’en a eu d’autres avant moi des pisseuses. Moins connues bien sûr : Neneh Cherry... Laetitia Shériff... Ah vous connaissez ? Bon ben c’est bien. Mais Les Vedettes et Paplar c’est une longue histoire : une naissance commune aux Transmusicales de Rennes 2007 où ce magazine a pris vie et où… nous Les boudoirs de Mamie je te laisse à pas cher cette punch-line si tu veux) qui me sied. Mais pas à la totalité du public. On se tire aussi une balle dans nos Noël (pas de file prioritaire Converse chez nous, on est désolé ; j’écris cela en portant des Wayfarer, bonjour le cliché) à proposer d’aussi bons mets et breuva- ges. Pour rectifier le tir, on a choisi le chocolat chaud pour réchauffer les cœurs le dimanche. On en a vendu un, qui a été renversé. Same player loose again. Heureusement les groupes ont fait le job. Alaska In Winter en prem’s, projet solo en mode electro pop eighties en kafka. Ses habits tombent au fur et à mesure que l’engouement se crée. Du boom bap daté et synthétiquement heureux, à l’heure où logiquement on mange des boudoirs chez Mamie, voilà le genre de décalage que l’on aime proposer. Puis arrivent les Mansfield.Tya. On aime ce groupe. Follement. ça tombe bien, le public aussi, dix places en sus et on pouvait rajouter un statut Facebook complet. Trois ans après leur passage ici, elles reviennent et bouleversent tous les auditeurs pré- sents. Violon, batterie, piano, les places s’échangent et virevoltent ; il n’y a pas de règles. Elles parlent désormais entre les morceaux, sont à l’aise avec leur univers. La ten- sion est centralisée sur les morceaux et les bols d’air sont salutaires. On passe le concert à se demander comment ces deux personnes se sont rencontrées. Mamie nous dirait que les opposés s’attirent. On lui rétorquerait que les aimants permettent de produire de la chanson punk uni- que. Merci les filles, de la part de tous les Rockomotiviens. Les Boutiques Sonores ambiancent la fin de journée, je file retrouver les inscrits pour le concert surprise de la soirée. Jeu de piste qui sied à notre sadisme. C’est comme filer un slip trop petit à un pote et de le faire dormir le doigt dans un verre d’eau. Mal à l’entrejambe de rater sa sortie en somme. On vous expliquera ce concept demain. Jocelyn Borde s’est ainsi vu affublé d’une magnifique crête. ///// Sur le line-up de leur concert de mardi, les Rennais de Mon- tgomery avaient prévu deux morceaux supplémentaires sous l’intitulé : « Rappel si c’est bien ». Visiblement, ils ont donc trouvé ça bien. ///// Mardi soir, il manquait douze places pour que la Chapelle Saint-Jacques affi- che complet. Richard Gauvin a été tenté de les acheter lui-même. ///// Mathieu, batteur de Montgomery, fêtait ses vingt-neuf ans mardi. Il a eu droit à sa petite dédi- cace durant le concert. ///// Karl Verdot, qui officiait hier soir sous le nom de Bud Spencill au Pub l’Ascott, porte bien son nom : le DJ ne consomme pas d’alcool. ///// Jocelyn, administrateur des Rockomotives, prête son appartement aux lycéens du webzine Sick Sad World. Le squatt sert de salle de rédaction aux vacanciers. TÉLEx Notre envoyé spécial à Orléans, venu à Vendôme dans la voiture de Mathias Sten, devait nous écrire un papier style « road-movie » sur son trajet avec l’artiste programmé mardi soir. Cet idiot a préféré baver sur la vitre dès les premiers kilomètres… ///// Thomas Poli est sans doute l’artiste le moins cher du festival. Tu l’invites une fois et il te joue de la guitare avec Montgomery, Nestor is Bianca et Dominique A. De même, Pierre Lamblat officie avec Nestor Is Bianca et An Owerflowing. ///// La voiturette siglée « VéloCar », aperçue dans les coulisses, appar- tient au père de Richard Gauvin, le boss du festival. ///// Lors de leur venue aux Rockomotives dimanche soir, les deux malignes de Mansfield.Tya ont customisé une bonne partie des affiches placardées sur les murs des loges de la Chapelle Saint-Jacques. Dominique A Un hiver, un jour ensoleillé, le reflet, sur le Cosson, du ciel et d’arbres. À force de regard point une peinture, où les cimes prennent alors pieds sur un sol enneigé. Au loin, derrière les troncs fins, on devine une clairière, la voie hors du sombre sous- bois… Mais un clignement d’yeux et c’est la fuite de l’image, la mort de la représen- tation, et la réapparition du fond vaseux du Cosson, des ombres et du ciel… Jill Wertz sort son billet avons fait notre première scène ainsi que notre pre- mière photo dans ce journal aux côtés de Jackie Berroyer (oui, on a vômi dans son bain, mais lui a vômi sur nos seins. Match nul.) Moi et mes golden boots en couv’ d’une édition du Printemps de Bourges 2008. Et les Vedettes encore en interview pour le Festival Mai l’usine. Du coup me voilà. Au fond je sais pas trop pourquoi. Peut-être parce que j’suis un bon pote de beuverie. Sans moustache ni calvitie. Bref, présentation faite, passons aux choses sérieuses. Les concerts de la Chapelle Saint-Jacques, on s’y sent comme une petite noix dans une coquille du même nom. Sentiment de soirée au royaume sous-marin de Bob L’éponge (si, si, l’éponge de mer carrée qui porte des shorts). Non pas parce que j’ai sifflé trois bouteilles de vinasse, mais car les hypnotiques images de Montgomery soutenaient ce sentiment aquatique : projections de films où de superbes Dimanche 25 octobre - Chapelle Saint-Jacques Jeudi 29 Octobre 009 nageuses d’avant-guerre se livrent à des combats de catch sous l’eau... Parfait aussi les bras du petit guitariste en tee-shirt. Il faut que je me rende à l’évidence : je pense être porteuse d’un nouveau syndrôme, « fétichiste des bras de guitaristes » ! Ouais. Je trouve ça hyper bandant moi ! Ces ten- dres veines des avant-bras, ces petits muscles un peu dodus qui se tendent et se détendent au gré des accords. Putain ça donne faim. Guitaristes du monde entier: levez vos manches. Qu’on se régale. Vous êtes encore là ? OK. Alors je devais écrire trois lignes sur hier soir. Or j’ai passé beaucoup de temps au bar à boire. Des shots vodka-tabasco- tomate. Avec mon fils Gregg. Donc pas grand chose à dire au niveau des concerts sauf que tous mes fils s’appellent Gregg. C’est-à-dire tous les garçons avec qui je partage chambre ou appar- tement. Et qui ne sont pas d’un âge où je pourrais imaginer quoi que ce soit d’intime avec eux. Carte blanche à Mathias Sten

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Paplar , Rockomotive 2009, jeudi

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Les Rockomotives

Le magazine du festival

Cathy Guetta, nous t’empruntons ta modestie et ta classe : Fuckons ensemble, we’re not famous but proud, on a réali-

sé un perfect en ce début de festival. La Chapelle a ouvert le bal comme il est de coutume. Une petite pluie nous a même

aidé à faire rentrer dans les rangs les récalcitrants en mode cigarette autorisée ou non au bec. Halte au désœuvrement

stylistique, place à la musique. Every Man Has Your Voice démarre les hostilités. De duo Beirutien post - Calexico, ils

se sont métamorphosés quatuor pour l’événement. Des hymnes de stade de chambre, le tout produit avec une

humilité de ceux qui n’ont pas l’air d’y toucher. Backstage, retrouvailles de bénévoles sans qui nous ne serions rien. Les

Tgvistes de l’humour (obligation d’une blague ferroviaire par chronique), Alex et Toy, permettent aux groupes de monter

parfaitement détendus on stage pour faire pro. Justement Toy Fight suit. Oui l’enchaînement est naze, après je ne suis

pas payé pour taper ces mots, donc on bride le talent. Des débuts un poil trop polis, puis une implosion des codes

habituels de l’indie pop. Pas là pour poser, d’ailleurs aucun n’a de tee-shirts Motorhead Zara. True story, le monde va

mal ; Sonic Youth pousse la chansonnette dans Gossip Girl, merde décérébrée pour ados. Encore une histoire d’âge,

de posture, on clôture par les Skeleton$. Leur batteur semble tout droit sorti de Beverly Hills, mais version trash

nerd. Ceux qui n’emballent pas la princesse, mais se shoo-tent au Destop dans leurs manches pour composer des

expérimentations inqualifiables. Pop, punk, expérimental, ils jouent l’air de s’en foutre, conscients d’être des génies

à la marge. Le groupe ne cherche pas à plaire et c’est justement cette rigueur dans le doigt d’honneur (Booba,

C’est sûr. Savoir que « Jill Wertz sort son billet », ça vous fait une belle jambe. À moins peut-être que vous connaissiez

mes parents. Mais ce serait étonnant vu que je ne suis pas la fille du Père Noël ni du père-fouettard, ni d’ailleurs celle

du programmateur. Ce qui aurait pu être pas mal car je lui aurais dit : « Dis papa chéri,  tu nous  fais chanter aux 

Rockomotives,  moi  et  mes  copines ? » Et même qu’il m’aurait répondu : «  Bien sûr ma princesse ». Ouais par-

ce qu’en général, quand je me déplace, je suis huit et je m’appelle « Les Vedettes » (Agathe, Géraldine, Célia,

Nadia, Muriel, Ingrid et Monia). Et c’est fatiguant parfois. Enfin surtout pour les gentils organisateurs qui nous reçoi-

vent. Oui ooooh ça va ! Non « Vedettes » n’a rien de préten-tieux... C’est un choix de désuétude : Vedettes, Starlettes,

Croquettes, Chouquettes. Encore que les deux dernières se mangent. Nos derrières aussi. Mais non j’déconne. Je

vais encore me faire engueuler si j’écris ça ! Les Vedettes, c’est huit nanas bruxelloises ayant rencontré un beau soir

le joli Philippe Katerine qui se promenait en slip vert et sous-pull rose dans les rues des Francofolies de Spa (BE). Des

Vedettes habillées en majorettes, un Katerine en Big Jim : ce fut le coup de foudre. Alors, au fil de nos nuits d’amour,

d’allégresse et de gobage d’huîtres est né un disque que notre amant dévoué et adoré nous a écrit et composé à

l’aide des petites mains de fées (de fées-bûcheron d’ac-cord) de la « Secte Humaine » : ses musiciens de tournée

composés des non moins célèbres et talentueux French Cowboy (feu «Little Rabbits») et Philippe Eveno. En arri-

vant à Vendôme, j’étais chaud boulette en pensant que j’étais le premier humain de sexe féminin à balancer un

édito dans Paplar ! Et ben « mon cul, c’est du poulet » com-me dirait... moi. Nan bordel de merde ! Y’en a eu d’autres

avant moi des pisseuses. Moins connues bien sûr : Neneh Cherry... Laetitia Shériff... Ah vous connaissez ? Bon ben

c’est bien. Mais Les Vedettes et Paplar c’est une longue histoire : une naissance commune aux Transmusicales

de Rennes 2007 où ce magazine a pris vie et où… nous

Les boudoirs de Mamie

je te laisse à pas cher cette punch-line si tu veux) qui me sied. Mais pas à la totalité du public. On se tire aussi une

balle dans nos Noël (pas de file prioritaire Converse chez nous, on est désolé ; j’écris cela en portant des Wayfarer,

bonjour le cliché) à proposer d’aussi bons mets et breuva-ges. Pour rectifier le tir, on a choisi le chocolat chaud pour

réchauffer les cœurs le dimanche. On en a vendu un, qui a été renversé. Same player loose again. Heureusement les

groupes ont fait le job. Alaska In Winter en prem’s, projet solo en mode electro pop eighties en kafka. Ses habits

tombent au fur et à mesure que l’engouement se crée. Du boom bap daté et synthétiquement heureux, à l’heure où

logiquement on mange des boudoirs chez Mamie, voilà le genre de décalage que l’on aime proposer. Puis arrivent les

Mansfield.Tya. On aime ce groupe. Follement. ça tombe bien, le public aussi, dix places en sus et on pouvait rajouter

un statut Facebook complet. Trois ans après leur passage ici, elles reviennent et bouleversent tous les auditeurs pré-

sents. Violon, batterie, piano, les places s’échangent et virevoltent ; il n’y a pas de règles. Elles parlent désormais

entre les morceaux, sont à l’aise avec leur univers. La ten-sion est centralisée sur les morceaux et les bols d’air sont

salutaires. On passe le concert à se demander comment ces deux personnes se sont rencontrées. Mamie nous

dirait que les opposés s’attirent. On lui rétorquerait que les aimants permettent de produire de la chanson punk uni-

que. Merci les filles, de la part de tous les Rockomotiviens. Les Boutiques Sonores ambiancent la fin de journée, je file

retrouver les inscrits pour le concert surprise de la soirée. Jeu de piste qui sied à notre sadisme. C’est comme filer un

slip trop petit à un pote et de le faire dormir le doigt dans un verre d’eau. Mal à l’entrejambe de rater sa sortie en

somme. On vous expliquera ce concept demain.

Jocelyn Borde

s’est ainsi vu affublé d’une magnifique crête. ///// Sur le line-up de leur concert de mardi, les Rennais de Mon-

tgomery avaient prévu deux morceaux supplémentaires sous l’intitulé : « Rappel  si c’est bien ». Visiblement, ils

ont donc trouvé ça bien. ///// Mardi soir, il manquait douze places pour que la Chapelle Saint-Jacques affi-

che complet. Richard Gauvin a été tenté de les acheter lui-même. ///// Mathieu, batteur de Montgomery, fêtait

ses vingt-neuf ans mardi. Il a eu droit à sa petite dédi-cace durant le concert. ///// Karl Verdot, qui officiait hier

soir sous le nom de Bud Spencill au Pub l’Ascott, porte bien son nom : le DJ ne consomme pas d’alcool. /////

Jocelyn, administrateur des Rockomotives, prête son appartement aux lycéens du webzine Sick Sad World.

Le squatt sert de salle de rédaction aux vacanciers.

TÉLExNotre envoyé spécial à Orléans, venu à Vendôme dans

la voiture de Mathias Sten, devait nous écrire un papier style « road-movie » sur son trajet avec l’artiste programmé

mardi soir. Cet idiot a préféré baver sur la vitre dès les premiers kilomètres… ///// Thomas Poli est sans doute

l’artiste le moins cher du festival. Tu l’invites une fois et il te joue de la guitare avec Montgomery, Nestor is Bianca

et Dominique A. De même, Pierre Lamblat officie avec Nestor Is Bianca et An Owerflowing. ///// La voiturette

siglée « VéloCar », aperçue dans les coulisses, appar-tient au père de Richard Gauvin, le boss du festival. /////

Lors de leur venue aux Rockomotives dimanche soir, les deux malignes de Mansfield.Tya ont customisé

une bonne partie des affiches placardées sur les murs des loges de la Chapelle Saint-Jacques. Dominique A

Un hiver, un jour ensoleillé, le reflet, sur le Cosson, du ciel et d’arbres. À force de

regard point une peinture, où les cimes prennent alors pieds sur un sol enneigé.

Au loin, derrière les troncs fins, on devine une clairière, la voie hors du sombre sous-

bois… Mais un clignement d’yeux et c’est la fuite de l’image, la mort de la représen-

tation, et la réapparition du fond vaseux du Cosson, des ombres et du ciel…

Jill Wertz sort son billet

avons fait notre première scène ainsi que notre pre-mière photo dans ce journal aux côtés de Jackie

Berroyer (oui, on a vômi dans son bain, mais lui a vômi sur nos seins. Match nul.) Moi et mes

golden boots en couv’ d’une édition du Printemps de Bourges 2008. Et les Vedettes encore en

interview pour le Festival Mai l’usine. Du coup me voilà. Au fond je sais pas trop pourquoi. Peut-être

parce que j’suis un bon pote de beuverie. Sans moustache ni calvitie. Bref, présentation faite,

passons aux choses sérieuses. Les concerts de la Chapelle Saint-Jacques, on s’y sent comme

une petite noix dans une coquille du même nom. Sentiment de soirée au royaume sous-marin de

Bob L’éponge (si, si, l’éponge de mer carrée qui porte des shorts). Non pas parce que j’ai sifflé trois

bouteilles de vinasse, mais car les hypnotiques images de Montgomery soutenaient ce sentiment

aquatique : projections de films où de superbes

Dimanche 25 octobre - Chapelle Saint-Jacques

Jeudi 29 Octobre 009

nageuses d’avant-guerre se livrent à des combats de catch sous l’eau... Parfait aussi les bras du

petit guitariste en tee-shirt. Il faut que je me rende à l’évidence : je pense être porteuse d’un nouveau

syndrôme, « fétichiste des bras de guitaristes » ! Ouais. Je trouve ça hyper bandant moi ! Ces ten-

dres veines des avant-bras, ces petits muscles un peu dodus qui se tendent et se détendent au gré

des accords. Putain ça donne faim. Guitaristes du monde entier : levez vos manches. Qu’on se régale.

Vous êtes encore là ? OK. Alors je devais écrire trois lignes sur hier soir. Or j’ai passé beaucoup de

temps au bar à boire. Des shots vodka-tabasco-tomate. Avec mon fils Gregg. Donc pas grand

chose à dire au niveau des concerts sauf que tous mes fils s’appellent Gregg. C’est-à-dire tous les

garçons avec qui je partage chambre ou appar-tement. Et qui ne sont pas d’un âge où je pourrais

imaginer quoi que ce soit d’intime avec eux.

Carte blanche à Mathias Sten

Page 2: Paplar , Rockomotive 2009, jeudi

On ne leur a pas menti. Que ce soit les Tropics and Meridians ou les An Owerflowing, on ne les connaissait pas, ni l’un ni l’autre. Ni plus ni moins.

Ni une ni deux, ils se sont présenté, entre une part de pizza et un Picon bière. An Owerflowing, ils ne se connaissent pas beaucoup non plus, vu qu’ils ne

répètent pas ensemble. Benjamin Sanz, le batteur, vient de Paris. Les deux autres, Pierre Lamblat, au saxo, et Mathias Hubert, à la basse, sont du coin.

C’était leur troisième concert ensemble hier soir. De la musique improvisée qu’ils improvisent. « Je suis venu jouer l’an passé avec Is What, un groupe

de hip-hop, raconte Benjamin. On s’est rencontrés et on a décidé de monter un trio. La musique improvisée permet de garder un côté frais, totalement

à l’encontre de ce qu’exige l’industrie discographique. Il faut trouver le truc pour orchestrer dans l’instant. Mais c’est une musique qui requiert des bases

solides. Tu ne mets pas les briques sans avoir les fondations. » Les Tropics and Meridians, pour leur part, nous le précisent de suite : pas de zouk dans

leur set, contrairement à ce que pourrait indiquer leur patronyme. « Nous, on envoie du Blois. On fait du rock répétitif élaboré. Comme on a du mal à garder

nos chanteurs, on ne fait que de l’instrumental. Mais tout est calé, il n’y a pas de place laissée à l’impro. Pour résumer, notre musique peut se rapprocher

du post-rock, mais pas du math-core. Nos morceaux sont parfois francs du collier, parfois très mous. » Voilà, voilà. Pour le reste, on attend toujours

le pot de la Fracama, organisatrice de la soirée et qui n’a pas, contraire-ment à ses habitudes, payé son lot de tomates-cerise. Les bonnes manières

se perdent.

« Rockos+ », ça ne veut pas dire « Siffredi avec un zizi encore plus grand ». C’était deux concerts hier soir, au Pub L’Ascot, avec des 

jeunes pousses invitées par la Fracama, dans le cadre du dispositif Propul’son : Tropics and Meridians et An Overflowing.

Rédacteurs en chef / Sylvain Chantal et Jerome Taudon — Invitée / Jill Wertz — Graphisme / Gregg Bréhin Photos / DoTheAndyGibbon — Thanks / Richard, Jocelyn et Cécile, Jean-Philippe — Imprimerie Trotereau

Contact / [email protected] — Le magazine Paplar bénéficie du soutien du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire et du Conseil Général de Loire-Atlantique.

Depuis le Concile Vatican II, les instances du clergé se plaignent d’exercer dans des églises quasi-vides. Pourtant, pas besoin de revenir au Latin pour

remplir un lieu de culte : tu mets le vin de messe à deux euros cinquante, Mathias Sten pour la Première lecture, Montgomery pour les Psaumes, les

Vendômois de Nestor is Bianca pour l’Évangile du fils prodigue et les fidèles n’iront plus communier au café d’en face. Petit rappel pour ceux qui n’auraient

pas usé leurs culottes courtes sur les bancs d’église : le fils prodigue, c’était ce type qui avait exigé de son père qu’il lui versât sa part d’héritage par antici-

pation pour s’en aller festoyer avec tous les ivrognes de la région et se perdre dans l’entrejambe des prostituées. Bien sûr, cet imbécile se trouva vite sur la

paille et regagna le domicile familial la queue entre les jambes. En vérité, je vous le dis…

Loin de nous l’idée de penser que les Nestor se sont vautrés dans la luxure ces derniers temps, toujours est-il qu’ils avaient un peu la pression, mardi soir

à la Chapelle Saint-Jacques, pour leur retour sur leurs terres. Quelques heures avant le début du concert, on les a coincés sur une table, avec trois lycéens

du webzine Sick Sad World. Nappe à carreaux, bouteilles de Kro et paquet de cigarettes de Thomas Poli, guitariste de Montgomery, pour régaler la com-

pagnie. « Malheureusement, on ne tourne pas tant que ça en dehors de Ven-dôme, déplore Lionel, le lider maximo du groupe. Mais on aimerait bien. C’est

peut-être parce qu’on n’a pas de tourneur… En tout cas, Vendôme, où je suis né, est un cocon très agréable. » Ce groupe, créé il y a dix ans pour « occuper

les samedis et dimanches après-midi » comme le raconte la bassiste Marie, mérite pourtant mieux. Afin de poursuivre leur travail d’exploration musicale,

Mardi 27 octobre /// Chapelle Saint-Jacques

le quatuor (un cuivre a rejoint le

trio originel depuis deux concerts) a fait ap-

pel à Thomas Poli pour les derniers enregistrements. « Nous

nous sommes rencontrés en 2006 et entendu tout de suite, tant humai-

nement qu’artistiquement. Lorsque nous avons composé de nouveaux morceaux, nous

avons cherché quelqu’un qui pourrait amener notre musique vers des contrées qu’on ne connaissait pas.

C’est là qu’est venue l’idée de convier Thomas. » Quel-ques aller-retour entre Vendôme et Rennes ont suffi pour

que l’arrangeur apporte sa patte si originale. Sur le myspace du groupe, on peut notamment voir une vidéo dudit Thomas enfermé

dans une 2CV pour une prise de son. Le résultat : un maxi sorti cette semaine et un excellent concert mardi soir à la Chapelle Saint-Jacques,

clôturé par la venue des cinq Montgomery sur scène dans un joyeux foutoir à quatre batteurs.

Amen.

En vérité, je vous le dis

Banana Split

Pizza Party

Mercredi 28 octobre - Pub L’Ascot - Rockos+

Montgomery kiffe

Super Huit

27 minutes à pied

Au coin du feu

Cross-Over

Colonne vertébrale

ça Mexique