paperJam juillet-aout 2004

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5www.paperJam.lu JUILLET-AOÛT 2004 média économique et financier AGAIN 110.000 frontaliers: ON THE ROAD

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Derniere edition du magazine paperJam juillet-aout 2004

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média économique et financier

AGAIN

110.000 frontaliers:

ON THE ROAD

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BGL is part of Fortis

B G L . P A R T E N A I R E D ’ U N M O N D E P L U S O U V E R T .

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édito

En couverture110.000 frontaliers - On the road againPhoto: David Laurent (Blitz)

EDITEUREditions Mike Koedinger S.A.Téléphone 29 66 18-1 Fax 26 18 74 77E-mail [email protected] www.mikekoedinger.comBureaux 39 rue Anatole France, Luxembourg-BonnevoieCourrier BP 728, L-2017 Luxembourg

Directeur de la publicationMike Koedinger [email protected]

Administration Stephanie Simon [email protected] Ney [email protected]

REDACTIONTéléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 29 66 19E-mail [email protected] Web www.paperJam.lu

Comité de rédaction Eric Chenal (Blitz), Francis Gasparotto (tempo!), Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Florence Reinson, Carlo Schneider (tailormade)

RédactionJean-Michel Gaudron (-48) [email protected] Reinson (-45) [email protected]

Collaborateurs rédactionnels Jérôme Bloch, Jacques Demarque,Neil Hearfield, Mqrc Vandermeir.

Photographie Eric Chenal (Blitz), David Laurent (Blitz), OlivierMinaire (Blitz) www.blitz.lu

PUBLICITERégie pub exclusive tempo! SA Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 26 29 66 20E-mail [email protected] Web www.tempo.lu

Directeur associéAurelio Angius (-35) [email protected] commercialFrancis Gasparotto (-33) [email protected] Chargée de clientèle Ludivine Plessy (-37) [email protected]

PRODUCTIONDirecteur artistiqueGuido Kröger (xGraphix) www.xGraphix.lu Mise en pagexGraphix www.xGraphix.lu ImpressionVictor Buck www.victor-buck.com

DIFFUSIONpaperJam est diffusé à 20.000 exemplaires par édition. paperJampour vos clients ou vos salariés? Francis Gasparotto (-33)[email protected]

Abonnements Par virement au compte BCEE IBAN LU87 00191655 8851 4000 des Editions Mike Koedinger SA. Standard: 10 numéros/an: 40€. 3 x 10 numéros/an: 80€. Tarifsinternationaux et formules grand volume sur simple demande.

Diffusion en kiosque Messageries Paul KrausDiffusion Michel Greco www.greco.lu

© Editions Mike Koedinger S.A.Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

TROIS SEMAINES AVANTles élections du 13 juin, leStatec avait déjà levé uncoin du voile, reconnaissantque l'année 2003 aura fina-lement été moins mauvaiseque ce qui avait été annon-cé en novembre dernier,avec une croissance duPIB passant ainsi de 1,2%à 2,1%...

Sur les trois dernièresannées, la croissancemoyenne est, ainsi, rééva-luée à 1,7%, et à l'horizon2004 et 2005, le Statecanticipe une hausse du PIB,respectivement, de 2,5%et 3,5%.

Tout cela reste évidem-ment à des années-lumièresdes 6,1% enregistrés, enmoyenne, sur la période1985-2000...

Une semaine après lesélections, ce fut ensuite autour de Yves Mersch et de laBanque centrale du Luxem-bourg, de se montrer, pour

une fois, un tant soit peuoptimiste, estimant que lesannées difficiles sont désor-mais derrière nous. Et demiser sur une croissance2004 (entre 2,7 % à 3,3%) et2005 (entre 3% et 4%)encore meilleure.

En France aussi, lesvoyants semblent au vert,les prévisions de l'INSEEétant sans cesse meilleures(2,3% de croissance antici-pée pour 2004). Mêmeoutre-Moselle, on entrevoitle bout du tunnel (0,2% demieux, prévus, pour lacroissance du PIB en 2004,à 1,7%), en dépit d'un reculde l'indice IFO du climat desaffaires en Allemagne pourle mois de juin.

Ainsi donc, tout irait denouveau plutôt bien et l'op-timisme se doit d'être derigueur. Voilà un état de faitqui fera sûrement plaisiraux 1.093 employés duGroupe Arcelor, dont le sort

a été scellé à l'issue de ladernière tripartite, ou auxcentaines d'autres victimes,ces derniers mois, de cetteconjoncture capricieuse.

A la tête d'une économiemicroscopique à l'échellemondiale, les dirigeants dece pays n'ont, certes, guèrede pouvoir d'influence surl'évolution. Mais dans cesmêmes colonnes, en maidernier, les socialistesévoquaient, dans leur"programme" électoral, lanécessité d'adopter une atti-tude proactive, "au lieu dese cacher derrière les mau-vaises donnes de la conjonc-ture internationale".

Le verdict des urnes leurdonne, aujourd'hui, l'occa-sion de passer du stade desintentions à celui de laconcrétisation. L'attente estdonc très grande, certaine-ment à la hauteur du chan-tier qui s'annonce... ■ Jean-Michel Gaudron

EDITO

Au boulot!

Le bout du tunnel est-il enfin arrivé? Les prévisons semblent l'annoncer. Les actes devront suivre...

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en couverture10 | Vous, les Frontaliers Vous avez été

1.500 à participer à notre grand sondage sur Internet.

Retrouvez-en, tout au long des pages suivantes,

l'analyse détaillée.

12 | "Les entreprises apprécient la maind'œuvre frontalière, qu'elles considè-rent comme particulièrement motivée” Arthur Tibesar, Chargé de recherches à la Cellule EURES de

l'Administration de l'Emploi, porte un regard pertinent sur

la situation des travailleurs salariés dans la Grande Région.

16 | "Créer des liens" Aux yeux de l'architecte

Jim Clemes, une réflexion profonde doit être menée sur

l'amélioration du cadre de vie du pays afin de le rendre

plus attractif et donner envie de s'y installer.

20 | "Les achats des frontaliers sontplus ciblés" François Rémy, directeur général de

Auchan Luxembourg, constate que la clientèle frontalière

consomme de manière irrégulière sur le marché luxem-

bourgeois.

24 | "Ce n’est pas l’offre qui manquemais le public” Plus l’offre de divertissement est

importante et plus la culture a du mal à s’affirmer, estime

Robert Garcia, coordinateur général du projet Luxem-

bourg2007.

28 | "Pour une reconnaissance mutuelle"Le politologue Philippe Poirier (Université du Luxembourg),

estime que politiciens luxembourgeois et travailleurs

frontaliers devraient davantage se rapprocher les uns

des autres.

actualitéENTREPRISES

32 | Une révolution mondiale made inLuxembourg La création de Tetris par la société des

Chaux de Contern consacre l'invention d'un nouveau

matériau qui pourrait supplanter, un jour, le bon vieux

béton traditionnel.

34 | "Devenir un bon citoyenluxembourgeois" Le groupe de distribution

Delhaize revient en force au Luxembourg et entend

bien marcher sur les plates-bandes de Cactus.

36 | Xerox Le document dans tous ses états

38 | Unified Post Les flux de communication

maîtrisés

40 | Binsfeld : 25 ans et tout l'avenirdevant lui Les Editions Binsfeld et l'agence de com-

munication du même nom fêtent leur 25 ans. Au fil des

ans, l'entreprise pionnière s'est consolidée et a assuré sa

pérennité.

42 | Sales-Lentz A l'heure solaire

44 | Rotarex Technologie luxembourgeoise

pour BMW

46 | Cocktail 10 ans Explorator: Ambiance

"Arche de Noé" sous les 400m2 couverts du Parvis du Grand

Théâtre de la Ville de Luxembourg.

LUXEMBOURG48 | Tous derrière et lui devant... Jean-Claude Juncker superstar. Lui et son parti ont écrasé

les élections législatives 2004. Que restera-t-il aux socia-

listes dans cette coalition fortement teintée de noir?

50 | Elections législatives: Retour sur la soirée

électorale du 13 juin depuis le News center de RTL.

54 | Prix Luxembourgeois de la qualité"La volonté de se remettre en question"

56 | En quête de structures Les sportifs

professionnels sont rares au Luxembourg. Raison de plus

pour les soigner au mieux!

58 | "Miser sur la compétitivité et ledéveloppement de l'esprit d'entreprise"Michel Wurth, le tout nouveau président de la Chambre

de Commerce de Luxembourg, dévoile les piliers du futur

plan d'action 2005-2009.

62 | Régimes spéciaux pour les PME Le parlement a voté, avant les élections, une loi accordant

davantage d'aides aux entreprises et une autre renforçant

les conditions d'accès à la profession.

64 | Centre européen des consomma-teurs: Privilégier la solution à l’amiable

66 | Symphonie inachevée? La toute jeune

Sacem Luxembourg est globalement satisfaite de la

nouvelle loi sur les droits d'auteur. Mais certains auraient

aimé qu'elle aille plus loin.

68 | Les promoteurs immobiliers attendent la reprise La conjoncture n'est plus ce

qu'elle était et les chantiers évoluent en fonction de la

demande. Cependant, les investisseurs restent confiants

et lancent de nouveaux projets.

GRANDE REGION 70 | CRP Henri Tudor, Infopôle, CRITT-TTI: L'innovation décloisonnée

71 | Ikea trépigne, patiemment... Le géant de

l’ameublement ne comprend pas les recours grand-ducaux

contre son arrivée à Sterpenich.

32 48 10ACTUALITE: Tetris: révolution industrielle...

ACTUALITÉ:Elections 2004: Tous derrière...

EN COUVERTURE:Vous, les Frontaliers!

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financesPLACE FINANCIERE112 | Blanchiment: rendez-vous à l'au-tomne Le refus attendu du Conseil d'Etatd'accorder la dispense du second vote constitutionnel ne fait que retarder de quelques mois l'entrée en vigueurde la loi anti-blanchiment.

114 | LIMSA Les domiciliataires s'unissent à nouveau.

116 | Un instrument intermédiaire trèsattendu L'investissement en capital à risque et le "private equity" bénéficient désormais d'un véhicule attitré: la Sicar.

117 | La conciliation ne durera qu'untemps... La CSSF compte 35 nouveaux PSF sous sasurveillance depuis l'entrée en vigueur de la loi du 2 août2003, qui étend son autorité à tout le secteur.

118 | The Directors’ Office Du poids lourd pourl'administration de fonds

120 | Le contrôle légal en quête dereconnaissance Le projet de directive européennesur la réglementation des auditeurs suscite encorequelques interrogations auprès de l'Institut des Réviseursd'Entreprises.

Série: les institutions de la place financière (6)

122 | PRIM: La passion du risque Les récentes évolutions réglementaires ont donnél'occasion à l'association des professionnels du risk

management de développer ses activités.

MON ARGENT124 | "Ne pas fonctionner par à-coups"L'investissement dans l'art demeure une alternativeattrayante qui sort un peu des sentiers battus. Alex Reding(Alimentation générale) préconise néanmoins un minimumd'intérêt pour le sujet...

ressources humaines126 | Who's who: départs et arrivées dans les

entreprises luxembourgeoises

130 | Sondage monster.lu / paperJam"Garantir une évolution de fonction et de carrière"

132 | Agenda des formations

internationalcommunities134 | British Chamber of Commerce:Fast run-through of outsourcing threats and opportunities

135 | How deep does the taxman’s armreach into your pocket? Karl Horsburgh presents

the results of a comparative study on taxation throughout

Europe. Emigration is optional.

loisirs136 | Golf Un peu d'histoire...

138 | Dresscode: En Week-end

140 | Plaisir du Palais, Resto News, La Recette

142 | paperJam’s restaurants awards: le choix des lecteurs

144 | Le club paperJam invité par le Ristorante Roma

146 | Le chiffre du mois, par Carlo Schneider

58 71 106ACTUALITE:Michel Wurth (Chambre de Commerce)

DOSSIER:Le futur de la place financière

GRANDE REGION:Ikea trépigne, patiemment...

outilsIT&TELCOS 72 | Gadgets, Palm, tablettes

76 | L'actualité des produits

COMMUNICATION 78 | Nouvelles campagnes

79 | Business Web Directory

dossierLA PLACE FINANCIERE80 | Virage dangereux? Entre harmonisation

fiscale européenne et amnisties nationales, la place

financière va devoir slalomer pour assurer son avenir.

Inventivité et solidarité sont de rigueur...

88 | Soigner les fonds... et la forme L'industrie des fonds surfe sur une vague de croissance

depuis de longues années. Mais les défis à relever sont

toujours plus nombreux pour conserver cet état de fait.

96 | Entrer dans l’héritage de raisonPrévoir la succession de son patrimoine, quelle qu’en soit

la nature, doit se faire au plus tôt. Rien n’est à négliger...

104 | Reporting légal et interne:

un enjeu majeur pour les banquesConfrontées à de nombreux changements réglementaires,

il est de plus en plus difficile pour les banques de faire du

reporting. La notion de profitabilité constituera un chal-

lenge à l'avenir.

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ET DEMA IN , DE QUO I SERA-T-EL LE CAPABLE ?

ESP CO N T R Ô L E DY N A M I Q U E D E C O N D U I T E

ASR SY S T È M E A N T I PAT I N A G E

AFU AS S I S TA N C E A U F R E I N A G E D 'U R G E N C E

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C R É A T E U R D ’ A U T O M O B I L E S

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ET DEMA IN , DE QUO I SERA-T-EL LE CAPABLE ?

ESP CO N T R Ô L E DY N A M I Q U E D E C O N D U I T E

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AFU AS S I S TA N C E A U F R E I N A G E D 'U R G E N C E

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plement trop vite à un certainniveau de choix? Il y a proba-blement de la vérité des deuxcôtés", commente-t-il.

Du reste, cette prédominan-ce de l'aspect "salaire" dans lepouvoir d'attraction de laplace, n'est pas sans susciterquelques motifs d'inquiétude."Ceci posera évidemment pro-blème si l’évolution des sa-laires venait à ne plus suivreles espérances alors que cesmêmes espérances sont ame-nées à s’accroître, ce quirisque d’être une conséquencelogique si le salaire constituela principale raison pour venirtravailler au Luxembourg. Uncercle vicieux qu’il conviendraitd’analyser plus en détail et sur-tout d’enrayer, en misantdavantage sur la qualité del’emploi, au sens large, plutôtque sur sa rétribution", trancheM. Neuen.

Métro-boulot-dodo

Si le Luxembourg est, profes-sionnellement parlant, bienadopté par les travailleurs fron-taliers, il n'en va pas forcémentde même une fois refermée,derrière soi, la porte du bureau."Les frontaliers sont un peu lesbanlieusards du Luxembourg,une sorte de 'metro-boulot-dodo' transfrontalier. Lescontraintes familiales, la vie

scolaire des enfants, les habi-tudes, les amis font que peud'entre eux ont une vie socialeet culturelle au Luxembourgaprès le travail ou le week-end", regrette un peu, pour sapart, M. Gérard.

Pour autant, les frontalierssont d'important consomma-teurs au Luxembourg. Les der-niers chiffres publiés par leStatec (voir aussi en page 20)indiquent qu'ils dépensent,dans le pays, plus de 800 mil-lions d'euros. Un montant àrelativiser, évidemment, comp-te-tenu de la proportion debiens de consommations fisca-lement plus intéressants (essen-ce, tabac alcool) et des dé-penses purement "alimen-taires" pour les repas de midi.

"Mais ces dépenses concer-nent aussi d'autres produitscomme le logement ou les loi-sirs et la culture, où l'argu-ment du prix rejoint celui duchoix", note Pierre Gérard,persuadé qu'il y a autant deLuxembourgeois qui vont fairedu shopping à Thionville ou àTrèves, que de frontaliersvenant au Grand-Duché. "Lesmotivations sont pour les deuxtrès simples: profiter danschaque pays de ce qu'il offrede mieux au niveau des prix etdu choix".

Evidemment: il reste laquestion cruciale des pro-blèmes de transport... Plus de

RÉALISÉ EN PARTENARIATavec les sites Internet mons-ter.lu et lesfrontaliers.lu, notregrand sondage en ligne "Vous,les Frontaliers", aura finale-ment attiré 1.498 internautes.58,13% des personnes ayantrépondu sont de nationalitéfrançaise et 31,42% sont desbelges. Agés majoritairemententre 25 et 34 ans (59,52%,contre 28,58% pour la tranche35-49), les participants à cesondage sont essentiellementemployés dans le secteur "Ser-vices et Ventes" (39,52%) et"Banques, assurances" (33,77%)et sont titulaires, à 82,35%,d'un contrat à durée indétermi-née au Luxembourg.

Comme le rappelait récem-ment le ministre du Travail etde l’Emploi sortant, FrançoisBiltgen, sur le marché du travailluxembourgeois, 45% des tra-vaileurs sont des frontaliers.Bientôt, donc, un salarié surdeux dans ce pays ne sera pasrésident luxembourgeois.

"Dans leur vie professionnel-le, ils se sentent globalementbien intégrés. La grande majori-té possède un CDI, trouve leniveau de rémunération attra-yant voire très attrayant etpense avoir une progression decarrière normale ou rapide",note Pierre Gérard, Associé dela société Neofacto, dont lafiliale, Neonline édite le sitelesfrontaliers.lu.

Comme vous le verrez dansles pages qui suivent, la rému-nération reste de loin le premierfacteur d’attraction de la forcede travail frontalière (78,5%),loin avant l’offre de métiers(34%), la progression de carriè-re (29%) et la diversité culturel-le (25%).

Un résultat qui n'a rien desurprenant, en apparence, maisque Marc Neuen, Administra-teur-délégué de Monster Luxem-bourg, tient à nuancer. "Onnote, par exemple, un certaindésaccord sur cette même ques-tion du salaire. Si près de 40%jugent la rémunération at-trayante et 40% même trèsattrayante, il n’en reste pasmoins qu’un cinquième dessondés la considère carrémentcomme peu attrayante à trèspeu attrayante. Le mythe dessalaires royaux ne semble doncplus faire l’unanimité".

De même, la faible attractivi-té accordée à l’offre des métierslaisse Marc Neuen perplexe."24% qualifient même cetteattractivité de médiocre. Encomparant le tissu économiqueluxembourgeois, et le taux dechômage, à ceux de la GrandeRégion, cette réponse peut sur-prendre. Est-ce que les postesdes secteurs financier, indus-triel et des services se ressem-blent trop ou est-ce que nous,Luxembourgeois comme fronta-liers, nous accoutumons sim-

en couverture VOUS, LES FRONTALIERS

10 paperJam juillet-août 2004

Vous avez été 1.500 à participer à notre grand sondage sur Internet.Retrouvez-en, tout au long des pages suivantes, l'analyse détaillée.

Vous, les Frontaliers!

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70% des internautes interrogésmettent entre 30 et 90 minutespour se rendre à leur travail.

Un constat qui pourraitd'ailleurs constituer un argu-ment massue pour être tentéde vivre au Luxembourg... Lemanque de véritable politiquedes transports au Luxembourget les résultats peu probantsdes coopérations avec les paysfrontaliers sont en permanencedans le collimateur des cri-tiques de tous bords.

"D'un côté, il y a des trans-ports en commun et des infra-structures routières inadaptés,de l'autre une politique de cen-tralisation des activités écono-miques sur quelques quartiersde la capitale qui jouent tousles matins le rôle d'entonnoir:voilà le revers de médaille",note encore M. Gérard, qui nepeut que constater qu'à unedurée de travail de 40 heures,donc plus élevée que dans lespays frontaliers, se conjugueune perte de temps importantedans les transports, "avec, desurcroît, peu d'amélioration envue à court terme".

Emploi; infrastructure ettransport; consommation; cul-ture et politique: voilà les cinqthèmes abordés par ce sondageet dont nous vous proposons,dans les pages suivantes, uneanalyse détaillée et commentéepar des spécialistes de ces ques-tions. ■ Jean-Michel Gaudron

VOUS, LES FRONTALIERS en couverture

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Grande Région: mouvement des travailleurs frontaliers en 2002 et 2003(sources: IGSS - INAMI - INSEE - LAA - OSGR. Carte: Cellule EURES de l'ADEM. A. Tibesar et F. Jacquet)

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en couverture VOUS, LES FRONTALIERS

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Arthur Tibesar, Chargé de recherches à la Cellule EURES de l'Administration de l'Emploi porte un regard pertinent sur la situation des travailleurs salariés dans la Grande Région.

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CONSOMMATION

"Les entreprises apprécient la main d'œuvre frontalière, qu'elles considèrent comme particulièrement motivée"

Quelle est votre situation actuelle?

Arthur Tibesar (ADEM): "Il n'y a aucune étude qui montre de manière formelle que le traitement entre travailleurs frontaliers ou luxembourgeois est inéquitable".

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CHAQUE JOUR, PRÈS DE110.000 travailleurs frontaliersviennent au Luxembourg. Enseptembre 2003, 3.838 salariésfrontaliers de plus avaient étérecensés sur une période dedouze mois, soit une augmen-tation de 4,8% largementsupérieure à celle de l'emploisalarié total. Les frontaliersont occupé quelque 70% de lacréation nette d'emploi, soitun taux, là aussi, supérieur autaux moyen enregistré sur lescinq dernières années (66%).

A noter que, pour la pre-mière fois, ce sont les fronta-liers de résidence allemandequi ont constitué la principaleorigine de ces nouveaux em-plois (en particulier dans lesbranches d'emploi "intermé-diation financière" et "Transports et communication"),devant les Français (en parti-culier dans les branches"Commerce et réparation",

travailleurs frontaliers ouimmigrants.

"Non seulement le Luxem-bourg offre du travail, maisce travail est, de surcroît,mieux payé, en particulierpour les emplois d'un certainniveau. Cela concerne égale-ment les secteurs de l'hôtelle-rie, de la construction ou ducommerce, même si la diffé-rence est moindre comparéeau monde bancaire, parexemple", constate M. Tibe-sar, qui n'oublie pas de men-tionner également la réalitéd'une couverture sociale plusavantageuse par rapport à cequi se fait dans les autrespays. "Aussi, s'il arrive qu'unsalarié se retrouve au Luxem-bourg un peu par hasard, ilva rapidement se rendrecompte de l'intérêt qu'il a à yrester et ne voudra certaine-ment pas revenir de sitôtdans son pays".

"Intermédiation financière" et"Services aux entreprises") etles Belges (dont la croissancese répartit entre quatrebranches: "Commerce et répa-ration", "Intermédiation finan-cière", "Construction" et "Ser-vices aux entreprises"). D'unemanière générale, tous les sec-teurs d'activité ont bénéficiéde cette croissance, exceptionfaite de l'industrie, où un statuquo a été observé, ce qui n'endemeure pas moins une per-formance remarquable dans lecontexte général.

56.000 emploiscréés en 5 ans

Sans surprise, la rémunéra-tion constitue un des attraitsmajeurs du marché de l'emploiluxembourgeois, puisqu'enadditionnant ceux qui jugentla rémunération attrayante

(38,34%) et très attrayante(40,14%), on arrive à un totalde près de 80%. "Mais il fautaussi tout simplement considé-rer que le marché de l'emploiau Luxembourg est le seul àvraiment offrir du travail dansla Grande Région", complèteArthur Tibesar, Chargé derecherches à la Cellule EURESde l'Administration de l'Em-ploi (ADEM) à Luxembourg.

La Lorraine, la Sarre, laRhénanie-Palatinat ou la Wal-lonie n'affichent, en effet, passpécialement de croissance enmatière de postes de travaildisponibles. Avec près de56.000 emplois créés ces 5dernières années et plus de140.000 depuis 1975, l'attraitdu Luxembourg s'impose delui-même.

Et la démographie étant cequ'elle est, ces emplois nou-veaux ne peuvent être pour-vus, en majorité, que par des

VOUS, LES FRONTALIERS en couverture

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Evaluez les attraits du marché du travail luxembourgeois

en les notant de 0 (pas du tout attrayant) à 4 (très attrayant)

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Faut-il considérer qu'auregard de ces conditions plu-tôt avantageuses, le Luxem-bourg procède à une sorte deconcurrence "déloyale" vis-à-vis de ses voisins? "Il estvrai que, souvent, les entre-prises françaises ou belgesproches de la frontière s'enplaignent, explique M. Tibe-sar. Mais on constate aussique les entreprises qui fontl'effort de payer un peumieux leur personnel arriventà les conserver".

Politiquement parlant,aussi, la présence du marchéde l'emploi luxembourgeoisprésente l'avantage d'atté-nuer quelque peu les donnéesrelatives au chômage. Avec20% de chômage en Wallo-nie, 11% au Luxembourgbelge ou encore 10% en Lor-raine ou Rhénanie-PalatinatetSarre, la situation est déjàfort critique. Quelle serait-elle

n'est pas le cas et 25% esti-ment, au contraire, que l'évo-lution de leur carrière peut enêtre affectée. 12% considèrentque cette "ségrégation" peut seretrouver dès le stade de l'em-bauche.

"Il n'y a aucune étude quimontre de manière formelleque le traitement entre tra-vailleurs frontaliers ou luxem-bourgeois est inéquitable ausein d’un même secteur, entermes de contrats ou desalaires, tient à préciser M.Tibesar. Bien sûr, au seind'une entreprise qui est encontact permanent avec uneclientèle luxembourgeoise, unfrontalier qui ne parle pas lalangue nationale aura forcé-ment plus de mal à évoluer".

Pour autant, la question sepose souvent de savoir si lestravailleurs frontaliers ne sontpas les premiers visés dèsq'une entreprise se voit

contrainte de licencier du per-sonnel. Aux yeux d’ArthurTibesar, la réponse est claire etnette: "Non ! Les entreprisesluxembourgeoises ne sont passtupides, bien au contraire!Elles apprécient la maind'œuvre frontalière, qu'ellesconsidèrent comme particuliè-rement motivée. Elles n'ontdonc pas un intérêt particulierà les licencier préférentielle-ment"'. ■ Jean-Michel Gaudron

si ces personnes ne trouvaientpas, au Luxembourg, une voiede salut?

Plus de 60% des internautesayant participé au sondagereconnaissent ne pas envisa-ger de retourner dans leurpays d'origine (33,13%) oubien avouent ne pas s'êtreposés la question (27,68%), cequi, implicitement, revient aumême...

Traitement équitable

D’après diverses projectionsfaites à l’horizon 2020, cesont, selon les hypothèses lesplus basses, près de 40.000fronatliers supplémentairesqui trouveraient un travail auLuxembourg. "La croissanceest toujours là, même si ellen'est plus au même niveau quece qu'elle a été il y a deux ou

trois ans", observe M. Tibesar. La perception du marché de

l'emploi luxembourgeois, entermes de métier, n'est pas,pour autant, exceptionnelle-ment élevée. Les salariés esti-mant y trouver une offre richeou très riche et diversifiée outrès diversifiée représentent,au total, un bon tiers desrépondants (34,47%). Demême, les perspectives de pro-gression de carrière n'ont riende flamboyantes, puisqu'àpeine 6% des personnes ayantrépondu au sondage estimentbénéficier de possibilités deprogression de carrière trèsrapide.

Quant à l'idée, souventexprimée, qu'un travailleurfrontalier peut être défavorisé,au sein de l'entreprise, auregard du traitement d'un tra-vailleur luxembourgeois, lesavis ne sont pas aussi tran-chés: 30% estiment que ce

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Envisagez-vous de retourner

travailler dans votre pays?

Pensez-vous être défavorisés en tant que

frontalier par rapport aux Luxembourgeois?

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Quels sont vos modes de transport

pour vous rendre à votre travail?

(plusieures réponses possibles).

LES FRONTIÈRES DULuxembourg ne sont pasextensibles. L'afflux, sanscesse croissant, de travailleursfrontaliers pose évidemment,à terme, des problèmes d'in-frastructures conséquents.Réseau routier saturé auxheures de pointe, dépassementde la capacité de stationne-ment en agglomération... Riende bien réjouissant en pers-pective pour ceux qui chaquematin franchissent la frontiè-re et mettent, en grande majo-rité, entre 30 et 90 minutespour rallier leur lieu de travail(57,23% des sondés passententre 30 minutes et 1 heuresur le chemin, et 16,89% entre1h00 et 1h30).

D'ailleurs, la principale rai-son pour laquelle les tra-vailleurs frontaliers seraientamenés à faire, un jour, lechoix de venir s'établir auLuxembourg est de pouvoir

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Aux yeux de l'architecte Jim Clemes, une réflexion profonde doit être menée sur l'amélioration du cadre de vie du pays afin de le rendre plus attractif et donner envie de s'y installer.

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INFRASTRUCTURE

"Créer des liens"

Jim Clemes: "Il faut se poser la question de savoir ce qui pourrait faire que l'on ait envie de rester au Luxembourg".

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passer moins de temps dansles transports et, par consé-quent, plus de temps auprèsde leurs proches (53,22%). Laqualité de vie "à la Luxem-bourgeoise" n'est vantée quepar 20,28% des internautesayant voté. Et on ne parlemême pas de la simple atti-rance pour le pays et ses habi-tants, qui ne récolte qu'unscore anecdotique de 0,42%!

Sans surprise, plus d'un tiersdes personnes interrogées n'en-visage pas de venir habiter auGrand-Duché. Mais, en addi-tionnant ceux qui y songent deplus en plus sérieusement(7,13%), ceux qui se disent"Pourquoi pas?" (30,17%) et,enfin, ceux qui sont en traind'effectuer les démarches pour,on parvient tout de même à untotal de près de 50%...

Les réponses apportées par leLuxembourg aux problèmesd'infrastructure et de transport

la problématique avec uneseule solution.

Il faut arriver à mieuxcomprendre la diversité decette qualité de vie qui est enperpétuel changement. Laquestion est de savoir qui doitmener cette réflexion... Il y atrop souvent un décalageentre le "state of the art" et lavolonté économique.

Les gens éventuellementintéressés à investir dansl'immobilier veulent être sûrde pouvoir, à terme, revendreavec une plus-value.

Les résultats de votre son-dage montrent bien que lesgens n'ont pas spécialementenvie de venir vivre ici. Ilspréfèrent trouver ailleurs laqualité qu'ils n'ont pas l'im-pression de trouver ici.

Selon quels critères fau-drait-il définir, selon vous,cette qualité de vie?

sont-elles appropriées? L'archi-tecte Jim Clemes (fondateur del’Atelier d'Architecture et deDesign Clemes Jim, à Esch-sur-Alzette), n'en est pas forcémentpersuadé...

Monsieur Clemes, quels sen-timents d'ensemble vous inspi-re les résultats de ce sondage?

Globalement, les chiffressont conformes à ce que jepeux observer à titre person-nel.

Nous sommes une quaran-taine de personnes employésdans notre bureau, dont unetrentaine de frontaliers. Beau-coup d'entre eux sont làdepuis bon nombre d'années etn'ont jamais eu le réflexe devenir habiter ici.

Il faut dire que pour venirhabiter au Luxembourg, il fauten avoir les moyens finan-ciers! Quand on voit que dansles plus beaux quartier d'une

ville comme Nancy, le prix dumètre carré pour un logementen pierre ancienne correspondà celui d'un logement de basde gamme au Luxembourg,cela ne fait vraiment pas trèssérieux.

Cela veut-il dire que le mar-ché du logement est surévaluéau Luxembourg?

Par rapport à sa qualitépropre, oui, il est clairementsurévalué. Et sans doute exis-te-t-il certains Luxembour-geois qui, s’ils n’avaient pasd’attaches affectives, choisi-raient de vivre de l'autre côtéde la frontière.

L'afflux sans cesse grandis-sant des travailleurs frontaliersn'est-il pas une des raisons dela difficulté à trouver des solu-tions appropriées?

Il est évident que l'on neparviendra pas à répondre à

VOUS, LES FRONTALIERS en couverture

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Quelle est votre situation au niveau du logement?

De porte à porte, quelle est la durée

du trajet de votre domicile au bureau?

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Là est toute la question!Faut-il plutôt privilégier lasurface d'habitation? L'esthé-tique? La qualité relationnel-le privée? Il est évident qu'ilfaut aller au-delà de lasimple mise à dispositiond'une surface d'habitation. Leproblème du développementde Luxembourg est un peucelui rencontré par lesgrandes villes: on y vientpour travailler, éventuelle-ment pour y suivre quelquesmanifestations culturelles,mais pas pour y vivre. Il fautdonc se poser la question desavoir qu'est-ce qui pourraitfaire que l'on ait envie derester.

C'est cette réflexion-là qu'ilconvient de mener, tant auniveau de la ville que dupays: savoir comment susciterune identification avec le lieu,faire en sorte que l'on se dise"C'est ici que je me sens bien

villages, de ces pôles. J'espèredonc que le prochain gouver-nement en-diguera le plan dedéveloppement des villages etdes villes, en cherchant à den-sifier à l'intérieur et à laisserdes terrains à l'extérieur, afinde bien marquer les diffé-rences entre les aggloméra-tions. Il ne faut pas quel'exemple de la Route d'Arlonse reproduise partout.

La situation vous semble-t-elle critique? Non, le Luxembourg a unpotentiel assez formidablepour se développer. Il y a uncertain nombre d'urbanistestrès intéressants dans le payset le débat architectural estbien engagé. Mais il faudraitdésormais l'animer pour qu'ilait une plus large audience etne reste pas confiné à des dis-cussions internes". ■ Recueillipar Jean-Michel Gaudron

et je veux y partager desvaleurs essentielles".

Dans quelle mesure l'archi-tecture peut-elle être un élé-ment de réponse?

L'architecture est en quel-que sorte un outil politique,que les choses soient faitesou pas. Décider de mettre àdisposition des structuresculturelles, sportives, ouautres, est un geste très fort.Il y a évidemment, par lasuite, la qualité de laréflexion, fondamentale, quifait qu'on puisse se sentirbien ou pas dans ces struc-tures. La relation entre le lieuet les liens qu'il pourra susci-ter est importante. L'Abbayede Neümunster, par exemple,est un lieu formidable. Ilreste désormais à créer le lienqui va y réunir les gens, enveillant à ce qu'il ne soit pastrop élitiste.

Le projet à Esch-Belval vaégalement dans le bon sens,puisqu'il va contribuer audéveloppement du pays et deses infrastructures sansdémanteler le paysage.L'identité du site commenceà être suffisamment fortepour que les entreprises s'yintéressent de près. Il ne resteplus, alors, qu'à trouver lelien qui fera que les gensvoudront rester vivre dans cesecteur.

Vous évoquiez le risque dedémantèlement du paysage.Le Luxembourg semble pour-tant assez épargné en lamatière...

C'est vrai que nous avonsla chance, dans le pays,d'avoir encore des villages,des pôles bien identifiés, dansun paysage naturel. Il y a uneréelle séparation lorsque l'onpasse de l'un à l'autre de ces

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Pour quelle raison principale

habiteriez-vous au Luxembourg? Envisagez-vous de venir habiter au Luxembourg?

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SELON L'ENQUÊTE MENÉE,l'année dernière par le Statec etle Ceps/Instead et dont les pre-miers enseignements ont étérendus publics le 21 juin der-nier, les salariés frontaliers ontdépensé sur le territoire luxem-bourgeois 830 millions d'eurosen 2003, soit 5,1% de plusqu'en 2002. Autrement dit, laconsommation moyenne parfrontalier et par jour ouvrable(215 par an) s’élève à quelque36,43 euros, soit environ 655euros par mois.

La dépense totale pour lesproduits d’accises (alcool,essence, tabac) était estimée, en2002, à 237 millions d'euros etcelle pour les véhicules à 103millions. Au total, ces deuxcatégories représentent quel-que 43% des dépenses totalesdes frontaliers.

Des chiffres en conformitéavec les résultats de notre son-dage et que corrobore FrançoisRémy, directeur général de

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François Rémy, directeur général de Auchan Luxembourg,constate que la clientèle frontalière consomme de manière irrégulière sur le marché luxembourgeois.

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CONSOMMATION

"Les achats des frontaliers sont plus ciblés"

François Remy (Auchan): "Les achats des clients frontaliers sont davantage axés sur les nouvelles technologies, le loisir et la culture".

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Auchan Luxembourg. "En syn-thétisant, il ressort du sondageque 60% des frontaliers achè-tent plus dans leur pays derésidence et 40% font leursachats au Luxembourg. Celaconfirme ce que l'on peut voirdans notre hypermarché",affirme M. Rémy. "Mais lesclients frontaliers sont occa-sionnels", insiste-t-il, boule-versant ainsi ce que l'on pou-vait s'imaginer.

"Auchan constitue pourcette clientèle un magasinsecondaire. Les frontaliers vonty réaliser de petits paniersnotamment pendant la semai-ne. Ces achats sont aussi plusciblés", constate le directeurgénéral. En revanche, ce der-nier admet que le magasindevient attractif pour les fron-taliers le week-end et les joursfériés. "Ces jours-là, l’hyper-marché accueille de nombreuxfrontaliers travaillant auLuxembourg et leur famille

clientèle de nationalité luxem-bourgeoise que nos progres-sions sont les plus importantes.Les résidents portugais consti-tuent également une partimportante de notre clientèle etensuite arrivent les résidentsFrançais, Belges, Italiens etAllemands. Les proportions desdifférents types de clients sonten accord avec leur représenta-tivité dans le pays, exceptépour les Français qui sontnaturellement surreprésentésdans notre hypermarché",explique M. Rémy.

A l'image des chiffres quiressortent du sondage, lesfrontaliers n'achètent que trèspeu de denrées alimentaires, cequi se comprend au vu de lalongueur des trajets (de 30minutes à 1 heure pour 57%des frontaliers et de 1 heure à1h30 pour 17%). Lorsque l'onretire l'essence, qui constituepour 88,5% des sondés le prin-cipal achat au Luxembourg, et

mais aussi les frontaliers quin'exercent pas leur activité auGrand-Duché. Leur fréquenta-tion est alors incomparableavec celle de la semainepuisque le nombre de clientssur un jour férié français peutreprésenter jusqu’à 20% dunombre total de clients de lajournée", explique-t-il. Ce quireprésente cependant un pour-centage beaucoup moins élevéen terme de chiffre d'affaires.

Et, aussi étrange que celapuisse paraître, c'est bel et bienla clientèle luxembourgeoisequi fréquente le plus l'hyper-marché. "Lorsque nous noussommes installés au Luxem-bourg, notre objectif était defidéliser les clients grand-ducaux mais, de part notreposition géographique, nousavions conscience de notreattractivité au-delà de la fron-tière luxembourgeoise, notam-ment sur la France car l'en-seigne y bénéficie d’une forte

notoriété. Avant tout, lesclients visés étaient lesgrands-ducaux. Notre but estatteint puisqu'ils constituentaujourd'hui 80% de notrechiffre d'affaires" tient à sou-ligner M. Rémy.

Parmi cette clientèle luxem-bourgeoise, Auchan jouit d'unereprésentativité internationalequi reflète la composition de lapopulation du pays. On retrou-ve dans les statistiques de fré-quentation de l’hypermarchépresque l'entièreté des 126nationalités présentes auGrand-Duché.

Achats ciblés

La clientèle luxembourgeoi-se – 61% de la population rési-dente -, même si elle ne consti-tue pas la majorité de la clien-tèle d'Auchan, représente tou-tefois le groupe de clients leplus important. "C’est sur la

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Quel est votre profil de consommation?

Quelle est la nature de vos deux

principaux achats au Luxembourg?

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le tabac, le second achat pourprès de 20% d'entre eux, lapart restant pour les autresdépenses dans le pays se réduit."Cela corrobore bien les dé-penses effectuées à Auchan",confirme M. Rémy.

Même si les frontaliers nesont pas des clients réguliers, ils'agit d'une clientèle nonnégligeable, estime KarineHaddar, responsable marke-ting. "Les achats des clientsfrontaliers sont davantage axéssur les nouvelles technologies,le loisir et la culture", ce queconfirme à nouveau les résul-tats du sondage, explique ledirecteur d'Auchan. L'hyper-marché ne s'y trompe d'ailleurspas et cible sa stratégie com-merciale envers les frontalierssur ces rayons .

"Sur le marché des nouvellestechnologies, le Luxembourg estplutôt à la pointe. Les produitssortent au Luxembourg enavance de quelques mois par

Luxembourg. S’installer sur unmarché, cela passe avant toutpar sa compréhension", estimeencore M. Rémy qui démentque Auchan Luxembourg aitjamais voulu fermer ses portes."L’erreur qu’Auchan a commiseau moment de son implanta-tion au Luxembourg, c’est de nepas avoir perçu que le Grand-Duché était un pays à partentière avec ses codes, sa cul-ture, et ses attentes particu-lières. Nous avons beaucoupévolué depuis et nous avonssurtout beaucoup appris",reconnaît Mme Haddar.

Le caractère cosmopolite dupays, combiné à un pouvoird'achat deux fois plus élevéqu'en France, a dicté au super-marché la démarche marketingà suivre. "Le magasin s'adapteet dispose d'un choix particu-lièrement développé qui n'exis-te pas dans les magasins fron-taliers", conclut FrançoisRémy. ■ Florence Reinson

rapport à la France et les prixsont plus attractifs. Globale-ment, le marché hi-tec est trèsperformant par rapport à laFrance, avec une TVA attracti-ve", souligne la responsablemarketing.

Le week-end, la démarchecommerciale sur les frontalierss'avère différente - le temps detrajet étant plus court -, ilsviennent aussi acheter des pro-duits alimentaires ciblés,indique M. Rémy.

Adapter l'offre

"Depuis plus de deux ans,notre objectif est d’adapternotre offre aux besoins de notreclientèle grand-ducale, d'abordluxembourgeoise mais aussiinternationale. Nous détenonsles produits des fournisseursluxembourgeois les plus impor-tants, comme par exemple toutela gamme Luxlait, et nous tra-

vaillons parallèlement avec tousles produits 'majeurs' plébisci-tés par les autres nationalitésdu magasin", fait remarquer ledirecteur général. "La difficultéest d'adapter notre assortimenten permanence en fonction del’évolution des différents modesde consommation du pays",avoue-t-il.

"Au départ, nous sommesarrivés avec un assortimenttypiquement français. Aujour-d'hui, les différentes études quenous avons menées mais égale-ment notre apprentissage dansla connaissance du marchéluxembourgeois nous ont per-mis de repositionner notre offrequi est d’ailleurs très différented'un Auchan en France. Nousavons notre propre centraled'achats au Luxembourg ce quinous permet de travailler entotale autonomie", précise ledirecteur général.

"Ces dernières années, nousavons réellement découvert le

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Quelle somme dépensez-vous chaque mois

au Luxembourg (cigarettes/essence inclues)? Comment gérez-vous votre argent?

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A UNE ÉPOQUE OÙ LEdivertissement règne en maître,il est sans doute moins faciled'attirer le grand public versdes manifestations culturelles,d’autant plus lorsqu’il s’agitde susciter l’envie chez lesétrangers. Les chiffres qui res-sortent de notre sondage leprouvent et pourraient toutaussi bien s'appliquer auxrésidents luxembourgeois."Quand l'offre de divertisse-ment est plus élevée, la cultu-re a plus de mal à s'affirmer",résume Robert Garcia, coordi-nateur général de "Luxem-bourg et Grande Région, capi-tale européenne de la Culture2007".

Seuls 9% des 1.498 fronta-liers ayant participé au son-dage déclarent aller authéâtre au Grand-Duché,16,5% disent y visiter lesexpositions, 25,5% viennentassister à des concerts et 40%affirment fréquenter les sallesobscures. Peut-être faut-ilmettre un bémol à ces

chiffres, car il est prouvé pardes études que les personnesinterrogées ont tendance àexagérer fortement l'intérêtqu'elles accordent à la cultu-re. "Si nous réalisions unsondage sur les pratiques cul-turelles des résidents, il n'yaurait pas plus de gens quidéclareraient aller au théâtre,au cinéma ou voir des exposi-tions", présuppose M. Garcia.

Ce dernier estime, en outre,que les frontaliers seraientd'ailleurs plus nombreux queles résidents à fréquenter lescinémas du pays et ce parceque les premiers sont globale-ment plus jeunes que lesseconds. En effet, près de60% des frontaliers sondés sesituent dans la tranche d'âge25-34 ans. Quant au pour-centage de frontaliers venantassister à des concerts, RobertGarcia trouve qu’il est trèsélevé.

"Pour pouvoir faire unecomparaison, il aurait falluréaliser une étude des pra-

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Plus l’offre de divertissement est importante et plus la culture a du mal à s’affirmer, estime Robert Garcia, coordinateur général du projet Luxembourg2007.

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CULTURE

"Ce n’est pas l’offre qui manque mais le public"

Robert Garcia: "On ne se fait pas l'illusion que l'on va cultiver tout le monde".

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tiques culturelles des rési-dents mais aussi de celles desfrontaliers dans leur pays derésidence", estime encorel'ancien député vert. Le der-nier sondage réalisé sur laquestion remonte à 1995,année où le Luxembourg aporté, pour la dernière fois,l'étendard de capitale cultu-relle européenne. Depuis lors,le nombre de frontaliers tra-vaillant au Luxembourg aquelque peu augmenté etl'offre culturelle s'est consi-dérablement renforcée.

A la décharge des fronta-liers, le coordinateur généralde Luxembourg 2007 fait lelien entre la partie culturelleet le temps de trajet des fron-taliers pour regagner leurdomicile – 74% mettent entreune demi-heure et 1h30. "Oncomprend qu'ils n'aient plusle temps ou l'envie d'aller voirune exposition", conclut-il.

liers, bien qu'elle ait été jouéeen anglais. "Cela s'expliquepar l'offre rare de ce genre demanifestation dans leur pays.Ce sondage aura au moins lemérite d'être révélateur sur lespoints faibles du pays", notecependant M. Garcia.

Même si les frontaliers tour-nent le dos au théâtre et autresexpositions, ils trouvent glo-balement – pour 61% d’entreeux - qu’il y a autant dechoses à faire au Luxembourgque dans les pays voisins. Enmatière culturelle, "nous nepouvons pas augmenter l'offre,il y a une certaine limite. Il estdéjà prévu que la salle phil-harmonique en constructionprogrammera entre 230 et 250soirées par an. Ce n'est pasl'offre qui manque; il fautaussi un public", souligneRobert Garcia.

De nouveaux sites, commele musée Pei ou l’abbaye de

En outre, les salles d'exposi-tions ne sont pas ouvertes ensoirée. "Pour augmenterl'offre, il faudrait trouver desformules d'ouverture éten-due", suggère-t-il.

Des frontières dans la tête

Si les frontaliers – et mêmeles résidents – ne se montrentpas très intéressés par la cul-ture luxembourgeoise à pro-prement parler, ce n'est pasfaute d'offres. "Une analyseobjective se fait quantitative-ment, par rapport au nombrede manifestations, et aussiqualitativement. Si je compa-re les agendas culturels deLuxembourg avec ceux deMetz ou Trèves, le niveauquantitatif est très élevé.Tous les jours, sauf le lundisoir – ce jour-là la séance de

cinéma est moins chère -, ilse passe quelque chose. Si oncompare avec des métropolescomme Francfort, Cologne ouAnvers, l'offre culturelle estassez comparable", constateM. Garcia.

"Je crois que la richesseculturelle du pays estattrayante mais pas assezdirigée vers les frontaliers. Jepense que ceux-ci ont uneapproche subjective et font unchoix très sélectif. Ils fré-quentent d'abord les manifes-tations culturelles de leurpays, c'est un réflexe. Il y ades frontières dans la tête,aussi bien chez les frontaliersque chez les résidents",remarque-t-il.

"Il y a des pièces de théâtrequi sont tout de suite soldout", poursuit-il. Et de citerl'exemple d'une pièce sud-africaine qui a remporté unvif succès auprès des fronta-

VOUS, LES FRONTALIERS en couverture

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Sortez-vous souvent au Luxembourg

en dehors de vos heures de travail?

Parmi ces loisirs lesquels pratiquez-vous

au Luxembourg?

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Neumünster, participeront àla croissance de l'offre. L’am-biance plus attrayante quipeut se dégager d’un sitecomme Neumünster, situé, enoutre, aux alentours de lieuxattrayants comme les cafés,pourrait drainer un publicnouveau.

Pourquoi n'y a-t-il pasdavantage de gens attirés parla culture ? "Tout dépend duniveau de la culture. Lorsqu’ils’agit d’une manifestationpopulaire, il y a toujours dumonde. Pour tout ce qui estplus "intellectuel", il fauteffectuer un sacré travail pourmotiver le public", expliquel’ancien député.

Quant au tourisme, la moi-tié des frontaliers sondésaffirme venir se promener auLuxembourg et 62% disentconnaître des coins sympa-thiques et prévoir d'en décou-vrir davantage. Enfin, 18%

enceinte, c'est bon pourl'image de marque de l'entre-prise, et cela va dans l'inté-rêt du personnel", explique-t-il.

Une autre manière de tou-cher la population de laGrande Région: les excur-sions organisées. "Au niveauprofessionnel, de nombreusesentreprises, associations ougroupe organisent, une ouplusieurs fois par an, desexcursions. Nous allons es-sayer de motiver ces gens àrayonner dans la GrandeRégion", poursuit M. Garcia.

Afin de toucher les fronta-liers, la publicité représenteune arme qu’il ne faut pasnégliger. "Nous allons da-vantage diriger notre straté-gie marketing sur la GrandeRégion", assure-t-il. "Nousvoulons nous concentrer surune approche collectivistecar il est plus facile d'aller à

une manifestation si on estaccompagné par un guide",estime-t-il encore.

Cette stratégie commence-ra lorsque le programme seraplus précis. Les projets peu-vent être envoyés jusqu'au1er novembre, leur présenta-tion aura lieu en mars pro-chain et la sélection endécembre 2005. La phasechaude débutera en 2006."Nous essayons de motiverceux qui présentent des pro-jets un peu difficiles à digé-rer à y intégrer un voletpédagogique. L’aspect ludi-que, c'est le créneau qu'ilfaut cultiver mais il n’existepas de solution miracle. Onne se fait pas l'illusion quel'on va cultiver tout lemonde", conclut, très terre àterre, Robert Garcia. ■Florence Reinson.

visitent régulièrement le payscontre près de 14% qui ne levisitent jamais. Robert Garciaest d’avis que les résultatsseraient les mêmes si on avaitinterrogé les résidents. "LesLuxembourgeois ne connais-sent pas la Grande Région",assure-t-il.

Mélanger convivialitéet culture

"Ce qui me surprend agréa-blement, c'est la proportionde 32,5% de frontaliers quipassent des soirées chez desamis au Luxembourg. Pourdes personnes qui ne se fré-quentent que sur le lieu detravail, dans un environne-ment de stress, et doiventencore affronter les bouchonsen rentrant chez eux, je trou-ve que c'est beaucoup",s’étonne Robert Garcia.

Et ce dernier de tirer laconclusion: "Pour 2007, jeprévoirais d’organiser desévénements mélangeant laconvivialité et la culture".Les projets sélectionnésseront de préférence trans-frontaliers.

Le coordinateur de Luxem-bourg 2007 sait que cela nesera pas facile d’attirer legrand public, luxembour-geois et frontalier, vers laculture. C’est pourquoi, ilenvisage des actions publici-taires au sein même desentreprises, une manière detoucher les frontaliers."Actuellement, la cultured'entreprise consiste à fairedu sponsoring. Nous allonssensibiliser les employésdans les entreprises via dessneak preview. Avant cela, ilfaut convaincre la directionque faire entrer la culture,sporadiquement, dans leur

en couverture VOUS, LES FRONTALIERS

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Avez-vous déjà visité une partie du pays? Par rapport aux pays voisins, vous diriez

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NDLR) sont essentiellementgermanophones. Ensuite, ils neperçoivent pas à leurs ‘justesvaleurs’ le rôle de certainesinstitutions luxembourgeoises(Conseil d’Etat, Tripartite, ...)qui n’existent pas dans leurpropre pays ou ont des fonc-tions bien différentes. Enfin, etc'est surtout valable pour lesFrançais, ces travailleurs ne sereconnaissent pas dans lespartis politiques du pays carces derniers ont des identitéspolitiques auxquelles ils nesont pas habitués".

Si, effectivement, pour un"électeur" français, les partissocialistes ou écologistes sontfacilement identifiables (LSAP-Déi Gréng), il n'en va pas demême pour le CSV, le DP oul’ADR (Action pour la justicesociale et la démocratie), quin'ont pas vraiment d'équiva-lent dans l'Hexagone.

La démocratie chrétienne,famille de pensée à laquelle serattache le CSV, est une cultu-re politique mineure en Fran-

ce, plutôt confinée à sesrégions périphériques (Alsace,Bretagne et Béarn) et aujour-d’hui divisées entre l’Unionpour un Mouvement Populaire(UMP) et l’Union pour laDémocratie (UDF). Le libéralis-me défendu par le DP, dumoins culturel, ne correspondpas non plus aux partisans del’UDF, qui, s’ils sont libérauxen termes économiques sontplutôt conservateurs sur le ter-rain des valeurs.

Les frontaliers allemands etbelges, qui respectivementvotent pour le Freie Demokra-tische Partei (FDP) ou le Mou-vement Réformateur (MR),seraient “plus à l’aise” enrevanche avec le DP.

Il n'en reste pas moins vraiqu'aux yeux de Philippe Poi-rier, un taux d'abstention de40%, couplé à 20% d'inten-tions de vote blanc, ont dequoi interpeller. “Sans doutecela illustre-t-il aussi unegrande méconnaissance dusystème électoral luxembour-

LE 13 JUIN DERNIER, LESélecteurs luxembourgeois.Bien évidemment, la nom-breuse population des tra-vailleurs frontaliers n'a pas euson mot à dire, mais il étaittout de même intéressant desavoir quel aurait été soncomportement si le droit devote lui avait été accordé.Sans surprise, près de 40% despersonnes interrogées ne seseraient pas déplacées... Préci-sons que notre sondage a étéclôturé une semaine avant lescrutin du 13 juin.

"On peut y voir trois raisonsmajeures, analyse PhilippePoirier, docteur en sciencespolitiques et chercheur à l'Uni-versité du Luxembourg. Toutd'abord, les frontaliers, essen-tiellement francophones, n'ontpas accès linguistiquement à lavie politique, puisque l'essen-tiel des débats se tient enlangue luxembourgeoise et queles deux principaux journauxquotidiens du pays (Le Luxem-burger Wort et le Tageblatt,

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Le politologue Philippe Poirier (Université du Luxembourg), estime nécessaire une européanisation complète des débats politiques au Luxembourg.

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POLITIQUE

"Pour une reconnaissancemutuelle"

Philippe Poirier: "Une citoyenneté européenne assumée dans le projet de constitution européenne aurait été l’une des solutions au problème de la cohésion sociale au Luxembourg".

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geois. Si vous aviez demandéaux votants "Comment pana-cheriez-vous votre vote", pasgrand monde n'aurait sansdoute compris de quoi ils'agissait. C’est aussi la mani-festation d’un désenchante-ment démocratique que l’onretrouve partout en Europe".

Connaissances partielles

Une fois posés ces préa-lables, “l'analyse” des résultatsdes "votes" n'a rien de trèssurprenant. Avec 17,51%, leCSV arrive largement en têtedes intentions de vote desinternautes frontaliers. Et celan'est pas uniquement lié aufait que, historiquement,l'électorat de la GrandeRégion est plutôt ancré"centre-droit", depuis unebonne trentaine d'années: leCSV, parti du premierministre, est aussi le plusmédiatisé. Autre élément sus-ceptible d'entrer en ligne decompte: la catégorie socio-professionnelle des personnesayant voté – employés majori-tairement dans le secteur ter-tiaire – est abrite un électoratpenchant plutôt naturellementà droite.

C'est aussi dans cette direc-tion qu'il faut trouver l'explica-tion du bon positionnement duparti écologiste, qui arrive en

pour des scrutins nationauxau Luxembourg. Cela est entotale opposition avec le prin-cipe évident de territorialité.Mais cela ne doit pas interdirepas de relever l'étonnant para-doxe qui veut que l'une desprincipales forces écono-miques du pays soit, dans lemême temps, placé complète-ment hors du jeu politique etne peut, en aucune façon, l'in-fluer.

Des barrièresà ouvrir

"Impliquer concrètement lestravailleurs qui, dans leur viede tous les jours, participentau développement économiqueet social du pays est effective-ment un vrai défi pour l’en-semble de la société luxem-bourgeoise", concède M. Poi-rier, pour qui il n'est pas sou-haitable d'imaginer accorder

un quelconque droit de vote àcette frange de la populationau niveau du Parlementluxembourgeois sans l’exis-tence d’une réelle citoyennetéeuropéenne.

En revanche, dans l’immé-diat une plus grande implica-tion des travailleurs frontaliersdans les élections sociales qui,tout comme les élections légis-latives, interviennent tous les5 ans – avec neuf moisd'avance – pourrait évidem-ment constituer une réponseplus concrète et, certainement,plus réaliste. "Il ne faudraitévidemment pas que laChambre des représentants desemployés devienne une sortede Chambre des Travailleursétrangers, prévient M. Poirier.Mais, quitte à rendre le voteobligatoire pour ces électionssociales, il faudrait, en effet,que l'implication des salariésnon résidants soit plus forte.Le problème est que les syndi-

deuxième position, avec près de10% des intentions de vote."Les électeurs Verts sont, géné-ralement, des personnes ayantun assez haut niveau d'éduca-tion, avec une bonne situationprofessionnelle et ayant despréoccupations que je qualifie-rai de ‘post-matérialistes’ pourreprendre une expression dupolitologue américain RonaldInglehart, en relation avec laqualité de vie, qu'elle soit pro-fessionnelle ou privée", ex-plique Philippe Poirier.

Quant aux autres partis,sans doute souffrent-ils de cemanque de reconnaissanceévoqué précédemment. Laréférence ouvrière du partisocialiste – du moins affichéedans son intitulé- doit certai-nement le pénaliser dans leciblage de ses électeurs. Pour"Déi Lénk", les gens ne saventpas trop à quoi cela corres-pond exactement et ne s'ima-ginent sans doute pas quec'est plutôt de l'extrêmegauche dont il s'agit.

Pour ce qui est de l'ADR, sespréoccupations souverainistes,mais surtout son mode de com-munication quasi exclusive-ment en langue luxembour-geoise, ne lui offre guère d'op-portunités d'être mieux connu.Pourtant des frontaliers lorrainssont assurément très prochesdes thématiques eurosceptiqueset libérales que défend, jusqu’àun certain point, l’ADR "Tout

cela n'est pas sans poser unproblème certain au personnelpolitique luxembourgeois, s'in-quiète Philippe Poirier. Biensûr, les partis peuvent tou-jours argumenter qu'ils n'ontaucun intérêt particulier àfaire un effort de communica-tion vis-à-vis d'un public quin'est pas électeur. Mais lesdécisions qu'ils sont amenés àprendre concernent tout lemonde. La "cohésion sociale"voulue par tous passe aussipar une reconnaissancemutuelle des faits sociaux etdes décisions politiques: c’estaux hommes et aux femmespolitiques luxembourgeois defaire un effort de s'ouvrir plusvers les frontaliers et auxfrontaliers de faire un effortsimilaire vers la vie politiquedu pays mais aussi vers lapolitique européenne".

Bien sûr, les travailleursfrontaliers n'auront probable-ment jamais le droit de vote

VOUS, LES FRONTALIERS en couverture

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Si vous pouviez voter lors des prochaines

élections, pour quel parti le feriez-vous?

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cats luxembourgeois, du moinsleurs dirigeants actuels, nemontrent pas une réelle volon-té d'ouverture même s’ilscoopèrent dans des structureseuropéennes ou grand-régio-nales. Par volonté d’ouverture,il faut entendre non pas lasimple campagne d’adhésiondes travailleurs frontaliersmais avant tout le partage desresponsabilités et du pouvoirau sein des organisations".

Lors des dernières électionssociales, à l'automne 2003, letaux de participation avait étéinférieur à 35%, et avait étéquasiment nul pour ce qui estdes travailleurs frontaliers."Faut-il dès lors s'étonner queJohn Castegnaro, qui est toutde même le président du plusimportant syndicat luxembour-geois, ne recueille que 1,11%des intentions de vote desinternautes qui ont répondu ausondage?, s'interroge le polito-logue. Les partis luxembour-geois devraient mettre aussiplus avant leur adhésion à despartis politiques européens.Qui sait par exemple que leparti populaire européen estune formation politique quiregroupe en son sein à la fois leCSV, l’UMP ou la CDU-CSU?”.

Une autre alternative pour-rait éventuellement se dessi-ner dans la mise en placed'une réelle citoyenneté euro-péenne. Les Européens, rési-dant ou exerçant à plus de75% leurs activités profes-sionnelles dans un autre Etat

est une aberration”, aux yeuxde Philippe Poirier. “Vouloircréer une citoyenneté grand-régionale c’est considérer laGrande Région comme unautre futur Etat nation cequ’elle ne peut-être”.

Les questions relatives à lacitoyenneté et à la recomposi-tion des espaces économiquesde référence renvoient forcé-ment au à la constitutioneuropéenne. Malheureusementle texte qui a été adopté parles 25 Etats membres de

l'Union à Bruxelles fin juinn’a pas consacré le principe depeuple européen au nom del’égalité des Etats, estime Phi-lippe Poirier. “On peut com-prendre qu'ils ne voulaientpas toucher au principe actuelde la citoyenneté, car c’estl’un des derniers ressorts deleur souveraineté. Pour au-tant ne faudrait-il pas envisa-ger d'ouvrir certaines barrièresafin de résoudre certains casparticuliers?" ■ Recueilli parJean-Michel Gaudron

de l’UE, auraient - s’ils le dési-rent - la possibilité de voterégalement aux élections ré-gionales ou législatives.

Autrement dit un Européen,sous certaines conditions,pourrait choisir librement lecollège électoral dans lequel ilentend voter et seulementcelui-ci (par exemple, le collè-ge Luxembourg, le collègeFrance...). Ce scénario tientcertainement de la science-fiction, mais a cependant lemérite d’attirer l’attention à la

fois sur la recompositionactuelle de la médiation poli-tique et sur l’obsolescencepartielle du lien entre citoyen-neté et nationalité dansl’Union et particulièrementdans les eurorégions.

Quid de la Grande Région?“Structurellement, elle a unsens, au regard de bon nombred'initiatives dans le domainede la coopération administra-tive, économique ou celle destransports. Toutefois, la"citoyenneté Grande Région"

en couverture VOUS, LES FRONTALIERS

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Si vous pouviez voter lors des prochaines élections,

pour quelle personnalité politique le feriez-vous?

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L'ÉVOLUTION DES TECH-niques de fabrication dubéton était, depuis bien long-temps, figée. Au terme d'unlong programme de re-cherche et développementqui aura duré 8 ans, un nou-veau procédé de fabricationrévolutionnaire, baptisé tétri-fication, a pourtant été misau point, à l'initiative de laSociété des Chaux deContern (filiale du GroupeCiments luxembourgeois). Ilen découle la création d'unenouvelle société, Tetris, quidevrait entrer dans une phasede production industrielleavant la fin de l'année.

Lancé sous le nom EuroB-PR, ce programme de re-cherches doté d'un budget de6,9 millions d'euros, avait étélancé en 1996. Outre Chauxde Contern, initiateur et lea-der du projet, les deuxgroupes industriels françaisBouygues Construction etCeric (via sa filiale Adler,leader mondial dans la

meilleure étanchéité et uneplus grande précision géomé-trique.

Quant à la durée de vied'un tel matériau, si elle n'apas été établie de manière for-melle, tous les paramètres prisindividuellement laissent àpenser qu'elle sera largementsupérieure à celle du bétonclassique. Il est à noter, parexemple, que le Commissariatà l'Energie Atomique utilisedu BPR pour le stockage deproduits radioactifs, avec unevision à... 500 ans.

Plus écologique

"Il est important d'ajouterque le coût écologique est éga-lement réduit par rapport à lafabrication des autres maté-riaux traditionnels. Il se limi-te pratiquement au seul coûtde fabrication du ciment",précise le Dr. Alain Lougé,Directeur du projet Tetris, quel'on peut d'ailleurs considérer

comme le père du processusde tétrisation. C'est en effetlui qui a dirigé tous les tra-vaux de recherche et dévelop-pement depuis 1996 et aconçu, de ses mains, les diffé-rents prototypes de machinesayant abouti au modèle prêt àentrer en production indus-trielle.

Ainsi, donc, est née lasociété Tetris, qui développeraà l'échelle industrielle le pro-cédé – évidemment breveté –de fabrication. Le site, établi àContern, produira des tuyauxde 300 et 400 mm de dia-mètre, d'une longueur de 2,50mètres. La capacité de pro-duction devrait atteindre100.000 mètres par an dès2005, soit 40.000 tuyaux. 1,5million d'euros d'investisse-ment sont prévus dans cettephase de développement quidevrait être à l'origine de lacréation de 5 emplois nou-veaux.

Réalisée en association avecdeux ateliers de fabrication

conception et la constructiond'usines de fabrication debéton) ont complété le tourde table.

Le développement s'estbasé sur un matériau révolu-tionnaire mis au point parBouygues, dans les années 80:le béton de poudres réactives(BPR), dont la conceptionavait pris à revers toutes lesthéories antérieures exploitéesjusque-là. L'idée était d'ima-giner une nouvelle façon dedisposer entre eux les granu-lés de différentes tailles com-posant le matériau, afind'améliorer les performancesmécaniques et la durabilité duproduit.

C'est à partir de là que leprocédé de tétrisation a étédéveloppé, en aboutissementd'un travail de longue halei-ne. Il s'agit d'une nouvelletechnique de micro-compac-tion permettant une optimisa-tion de la teneur en eau et unemeilleure compacité desmélanges granulaires fins.

Pour faire simple, il suffitd'adapter à des granulés detoutes tailles le principe ducélèbre jeu Tétris, inventé il ya bientôt 20 ans par un Russe,et qui consiste à empiler de lafaçon la plus compacte pos-sible des pièces géométriquesde formes variées.

De cette technique est doncné un nouveau matériau deconstruction, baptisé Evolit,qui se démarque de tous lesmatériaux traditionnels – grèsvernissé, polyuréthane, PVC,béton ou fonte – par une qua-lité supérieure et des perfor-mances physiques incompa-rables: une meilleure résistan-ce mécanique (la résistance entraction est entre 5 et 10 foissupérieure au béton clas-sique); un poids réduit dedeux tiers par rapport aubéton ce qui, outre un trans-port facilité, améliore lesaspects de sécurité sur unchantier; une plus granderésistance aux attaques chi-miques et à l'abrasion, une

actualité ENTREPRISES

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La création de Tetris par la société des Chaux de Contern consacre l'invention d'un nouveau matériau qui pourrait supplanter,un jour, le bon vieux béton traditionnel.

Une révolution mondialemade in Luxembourg

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luxembourgeois (les AteliersGeorges et Reichert), lamachine de production s'arti-cule notamment autour d'unélément clef dont la concep-tion aura pris tant de temps:la tête de compactage qui per-met un fonctionnement encontinu, sans aucune inter-vention de manutention ou denettoyage.

80% du capital de 2 mil-lions d'euros de Tetris sontdétenus par les Chaux deContern (70,25%) et par VSL(Groupe Bouygues Construc-tion, 9,75%). Les 20% restantsillustrent le grand intérêt despouvoirs publics à soutenir leprojet, puisque 7,5% ont étéapportés via la structure CD-PME de la SNCI (laquelle aégalement accordé un prêt àmoyen terme couvrant 33%des investissements prévus) etles derniers 12,5% par Eurefi,le Fonds transfrontalier dedéveloppement.

Adler, pour sa part, nes'est pas joint au projet, pourdes raisons de déontologie:les tuyaux qui seront pro-duits par Tetris seront direc-tement en concurrence avecles usines de tuyaux "tradi-tionnels", clientes chez Adler...

"Il ne s'agit pas d'uneextension d'un procédé exis-tant, mais clairement d'unenouvelle industrie qui reste àdévelopper", précise RobertDennewald, le Président deTetris, également Présidentd'Eurobéton S.A., la sociétémère de Chaux de Contern,particulièrement enthousiastede l'aboutissement heureux detoutes ces longues années derecherches. "Là, nous sommesévidemment dans l'euphoriede la concrétisation de ce pro-jet. Mais au cours de toutesces années, il nous est aussiarrivé de traverser desmoments de profonde dépres-sion. Chacun des partenairesdu programme a alors suapporter un soutien sansfaille à l'autre, afin de conser-ver le même dynamisme.Aujourd'hui, on peut mesurerpleinement les ingrédientspour la réussite d'un pro-gramme de recherche: il fautavoir des idées, de préférence

bonnes, de l'argent, évidem-ment, mais aussi énormémentde patience et se dire qu'il nesert à rien de vouloir à toutprix accélérer les choses. Il nesert à rien de se mettre unepression inutile sur lesépaules".

Un sentiment évidemmentpartagé par Alain Lougé. "Iln'aurait servi à rien de mettreplus de gens sur ce projet. Cequi a pris du temps, c'est aussima propre compréhension desphénomènes en jeu, dans matête, et des solutions aux pro-blèmes rencontrés. L'angoissedu chercheur reste toujours depasser à côté de la chose laplus évidente qui soit".

La Ville de Luxembourg intéressée

Dans les premiers temps deproduction, M. Lougé auracomme mission l'apprentissa-ge de tous les paramètres defabrication, afin de pouvoir, àterme, être en mesure de livrerde véritables usines clés enmains, automatisées, capablesde produire des tubes de dia-mètres autres que les deux"standards" actuels.

Les débouchés commer-ciaux semblent tellementnombreux que d'y penserdonnerait presque le vertige.Il y a évidemment tous lesmarchés des réseaux d'assai-nissement des eaux. Tetris a,ainsi, reçu un accueil enthou-siaste de la part de la Ville deLuxembourg. "Les respon-sables techniques de la villenous ont dit que ce produitrépondait exactement à leursattentes", se réjouit M. Den-newald, qui n'exclut pas desdéveloppements futurs dansd'autres applications que destuyaux: "On peut très bienimaginer appliquer cette tech-nique pour des éléments defaçade, des tuiles de toiture oudes poutrelles", explique-t-il.

Quant au tarif auquelseront proposés ces tuyaux,Robert Dennewald est restérelativement discret sur laquestion. "Le prix à la tonnede BPR est évidemment plus

ENTREPRISES actualité

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Robert Dennewald et Alain Lougé devant la machine qu’ils ont conçue au terme de 8 années de recherches...

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mètre linéaire de tuyau. Lestuyaux en Evolit seront parconséquent commercialisés detelle façon que tous les interve-nants seront gagnants dansl'opération", assure-t-il.

Pour des raisons évidentesde facilités, Evolit sera com-mercialisé par le propre réseaucommercial de Chaux deContern, avec comme première

cible le marché luxembour-geois, puis, dans une étapeultérieure, "mais assez rapide-ment", précise M. Dennewald,une zone géographique d'unrayon de 350 km autour deLuxembourg. Le tout assorti dela commercialisation delicences d'utilisation sur leplan international. ■

Jean-Michel Gaudron

élevé qu'un béton traditionnel.Nous réduisons cependant levolume nécessaire de 60 à70% étant donné que notretuyau ne pèse qu'un tiers d'untuyau en béton traditionnel.D'autre part, la formulation de"notre" BPR a pu être très lar-gement optimisée sur le plandes coûts, ce qui se répercutefavorablement sur le coût au

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UNE PHOTO D'ARCHIVESmontre un magasin Delhaize,avenue de la Gare, à Luxem-bourg-ville. Une très vieillephoto: elle date de 1933... Cemagasin a disparu depuis silongtemps qu’on ne se sou-vient même plus depuisquand. Une photo couleurpeut désormais la remplacer,depuis le 25 juin dernier, datede l'ouverture du premiersupermarché de l'enseigne aulion, à Bertrange. Cet événe-ment de taille constitue évi-demment une étape majeuredans le développement localdu géant mondial belge de ladistribution, dont l'ouverturedu premier supermarché enlibre-service sur le continenteuropéen remonte à 1957, soit90 ans après la naissance dela première épicerie Delhaize.

Au Luxembourg, le groupeest réapparu en 1987, à petitspas, via les marques AD, Proxyet Shop’nGo, soit un total,aujourd'hui, de 22 franchisés."C’est grâce au succès de cesindépendants, à leur demande,que nous avons décidé de nousimplanter en direct, en ouvrantce premier supermarché à Ber-trange", explique ClaudeAllard, executive vice-presi-dent human resources de Del-haize Begelux (Belgique, Alle-magne, Luxembourg).

Loin d'être un "coup" isolé,cette ouverture annonce unesuite et Claude Allard n’a pascaché qu’il y a "tout un plan"de développement au Luxem-bourg. "Nous avons vraimentdécidé d’être luxembourgeois,et nous mettrons le paquet",

nos fournisseurs typiquementluxembourgeois. Sans parlerde notre réseau dans les troisquarts du pays. Il sera diffici-le d'en offrir autant!"

Quant à savoir quelle partde marché Delhaize envisage

de prendre, il faudra secontenter d'une réponse enforme de pied de nez: "lamême qu’en Belgique, c'est-à-dire 25%". Une boutade qui,d’évidence, n’en est pas forcé-ment une... ■ Marc Vandermeir

explique-t-il, confirmant quel’ouverture du magasin deBertrange n’est pas un test etque la suite du programme estdéjà prévue, la difficulté étantde trouver des terrains dispo-nibles.

Mais la marque s’activeaussi à trouver, au centre-ville, un emplacement pourouvrir un Delhaize-City, uneenseigne dédiée aux employésqui désirent se restaurer etfaire des achats de produitsalimentaires sur le temps demidi. Pour bâtir son succèsdans un marché particulière-ment encombré, Delhaizes’appuiera sur son image dehaute qualité, de fraîcheur, deproduits sains, gastrono-miques, de découvertes culi-naires étrangères etc. "Nousne regardons pas ce que fontles autres hypermarchés.Nous avons une position dif-férente qui joue sur la qualité,la proximité et l’équilibrequalité/prix. Nous ne voulonspas vendre le plus possible età tout prix, mais avant toutconseiller nos clients",explique pour sa part ArthurGoethals, CEO de DelhaizeBegelux.

25% de parts de marché?

Delhaize jouera à fond lacarte des produits et fournis-seurs nationaux. Sur 14.500articles, plus de 1.000 seront"typiquement luxembourgeois,et ce chiffre sera porté à termeà 2.500". Les 45 membres du

personnel, eux, ont principa-lement été recrutés au Luxem-bourg – même si ClaudeAllard n’a pas caché qu’il yavait des difficultés à trouvercette main-d’œuvre – et, pourla majorité, parlent le Luxem-bourgeois.

Selon Claude Allard, ce quia décidé l’entreprise à s’im-planter en direct au Luxem-bourg, "c’est la plus-value dece marché, qui n’échappe paslorsqu’on l'étudie. Ce pays estjalousé dans le monde entierpar sa qualité de vie, sonniveau de revenus et deconsommation, soit un terrainintéressant économiquement".

Quant à la concurrence, elleest d’évidence très bien ciblée.Auchan, Cora et autre Matchne sont manifestement citésque pour la forme. Enrevanche, "Cactus est leconcurrent qui offre le plus dequalité. Nous voulons aumoins l’égaler et même noussituer au-dessus", prévient M.Allard.

Une référence qui flatte,évidemment, le principal inté-ressé. "C’est un joli défi queDelhaize s’est fixé", explique-t-on à la direction marketingde Cactus, sereine devantcette nouvelle donne. "Del-haize opte en Belgique pourune manière de travailler – lechoix de la qualité – qui est lamême que chez nous. Maisnous avons de solides atouts:une clientèle fidèle, des ser-vices multiples, un personnelqui parle la langue du pays etnos différentes niches de mar-ché très bien occupées avec

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Le groupe de distribution Delhaize revient en force au Luxembourg et entend bien marcher sur les plates-bandes de Cactus.

"Devenir un bon citoyen luxembourgeois"

Arthur Goethals: “Nous ne voulons pasvendre le plus possible et à tout prix,mais avant tout conseiller nos clients”.

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PANELUX15 millions et 116 emplois nouveaux (09/06) Panelux, société faîtière des boulangeries Fischer, ontengagé une nouvelle phase d'expansion du site de Roodt-sur-Syre(où sont regroupés les trois sites de fabrication de Fischer), desti-née à doubler la capacité de production, via le traitement de plusde 50 tonnes de farine par jour. D'ici à 2006, 15 millions d'eurosseront investis, soutenant la création de 115 nouveaux emplois.Sur plus de 10.000 m2, un centre de gestion des déchets, troisnouvelles unités de fabrication, un congélateur pour stockage et

un hall d'expédition serontnotamment installés. En 2000, 14 millions d'eurosavaient déjà été injectés dansla précédente phase d'agran-dissement du site, qui avaitdéjà permis un doublementde la capacité de production.www.panelux.lu

SAM HWA STEELDudelange a du ressort(28/05) Le premier industriel sud-coréen à avoir investi auLuxembourg, Sam Hwa Steel, a lancé sa production de fil à res-sort formé à froid dans ses nouvelles installations à Dudelange.Etablie dans des anciens locaux ayant appartenu à TrefilARBED,cette unité de production vise en particulier l'industrie automo-bile européenne. 11 millions d'euros ont été investis dans le pro-jet qui a généré la création d'une trentaine d'emplois nouveaux.

ERNST & YOUNG LUXEMBOURG Cession des activités d'outsourcing(03/06) Ernst & Young Luxembourg a annoncé la cession de sesactivités d'outsourcing, jusqu'alors gérées par la branche Ernst &Young Resources. Une décision qui s'inscrit dans le cadre de lanécessité d'adaptation des grands cabinets de conseil et d'auditaux nouvelles exigences de l'environnement réglementaire localet international, notamment en ce qui concerne l'indépendance.Ernst & Young Resources est devenue, fin juin, IQ Solutions etsera indépendante du réseau E&Y. Le capital sera intégralementdétenu par Stan Torba, membre du comité de direction danslequel siègent également Mmes Anne Thiéry et Brigitte André.

SKILLTEAM Un pas de Tango au Luxembourg et en Belgique(28/05) La société d'intégration informatique SkillTeam s'est vueconfier par la société espagnole Tango/04 Computing Group, ladistribution de ses solutions logicielles en Belgique et au Luxem-bourg. Il s'agit de logiciels permettant de gérer automatiquementles systèmes, applications, fonctions de sécurité IT et servicesbusiness. Ils offrent une vue descendante (top-down) des pro-cessus critiques, ce qui permet de mesurer l'impact des pro-blèmes ICT sur la gestion de l'entreprise. Les solutions de Tango/04 viennent compléter l'offre existante deSkillTeam dans l'environnement i5/iSeries. www.skillteam.com;www.tango04.com

LE LIEU N'AVAIT PAS ÉTÉchoisi au hasard. La Coque, auKirchberg, était aux couleurs,le 17 juin, du géant mondialde la production de docu-ments, Xerox. La Coque, hautlieu du sport, alors que Xeroxest sponsor des Jeux olym-piques d’Athènes. Xerox Bel-gique – Luxembourg et sonconcessionnaire indépendantgrand-ducal, N.G. Partners, ymontraient leur savoir-faire etleurs produits.

Depuis trois ans, l’entreprises’est réorganisée autour detrois pôles – produits, softwareet services – qui lui ont permisune forte réduction des coûtsavec, pour corollaire la misesur le marché de produitsnovateurs (6% des revenussont investis en R&D), à prixconcurrentiels.

Ensuite, "document" nesignifie plus du tout, simpleimpression ou photocopie, etencore moins noir et blanc.C’est un ensemble qui va de laconception à la distributionpersonnalisée, en passant partous les stades intermédiaires,tandis que la couleur tend àbalayer le noir et blanc. Enmême temps, les machinesmultifonctions (photocopieuse,scanner, imprimante, fax) fontune percée remarquable, cargénératrices d’économiesd’échelle. Il faut en effet savoirque la gestion des documentsreprésente de 5 à 10% duchiffre d’affaires d’une entre-prise.

Mais rares sont les entre-prises qui connaissent le prixexact de production (toutesétapes confondues) d’un docu-ment. Et faut-il encore préciserque l’irruption du digital aplus que bousculé le document

offset, en transformant le mar-ché en profondeur. D’où ledéveloppement de Xerox Glo-bal Services (XGS), devenuune division à part entière dela société. Le métier d’XGSn’est pas celui de IT provider,mais bien de fournisseur desolutions en amont du docu-ment, lors de sa productionpuis en aval.

Au Luxembourg, XGScompte ainsi bon nombre declients, parmi lesquels les ins-titutions européennes, la BEI,JP Morgan, la BGL ou encoreTele2. "Le marché luxembour-geois n’est pas la dixième pro-vince de la Belgique. Il est trèsdifférent et exige une fortecréativité", a tenu à préciserPierre Collette, Marketing Pro-gram & CommunicationManager. D’où un certainnombre de choix opération-nels de l’entreprise...

Jusqu’en 1999, celle-ci étaitprésente sur notre marché viaun département branch pour

les grands clients et un autredédié aux PME. Depuis, Sté-phane Nonnweiler, un "purproduit Xerox", comme il sequalifie lui-même parcequ’ayant travaillé pour l’entre-prise dès la fin de ses études, acréé N.G. Partners, qui opèreau Luxembourg, en concessioncommerciale indépendantemais exclusive pour Xerox, surqui elle a calqué sa structure:les produits, l’office et l’IGS.

Face à la crise, N.G. Part-ners a également mis sur lemarché luxembourgeois unproduit qu’elle a fait dévelop-per en Allemagne, la databaseCRM. Il s'agit d'un outilunique qui fait le lien avectous les autres outils informa-tiques. La réussite est là,puisque ce CRM perce sur lesmarchés étrangers. Du coup, lechiffre d’affaires est passé de 3millions d’euros en 1999 à 6millions en 2003 et il s'affichetoujours en croissance... ■M. VDM.

XEROX

Le document dans tous ses états

Pierre Collette (g.) et Stéphane Nonnweiler:“Le marché luxembourgeois exige une forte créativité”.

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OFFICE CITY LUXEMBOURGDe nouveaux locaux 04/06 Etabli depuis avril 2000 à Luxembourg, au Kirchberg le centre d'affaires Office City Luxembourg, membre du réseauinternational World Wide Business Center Network, a grandi etpris possession de nouveaux locaux plus spacieux, à quelques pasde là, rue... Monnet. La surface disponible est au total de 1.000m2, répartie en 21 bureaux meublés et équipés selon 3 types deconfiguration (de 1 à 5 postes de travail). En cas de besoin, cettesurface peut encore être étendue. Les locations se font à l'heure(pour 30 euros), à la journée (150 euros) ou au mois. Pour unbureau utilisé à temps complet, et en fonction de sa taille, les prix par mois varient de 2.100 à 4.000 euros.

CKInauguration du Business Center(20/05) Etabli sur le marché luxembourgeois depuis 1946, legroupe CK réunit désormais ses différents départements bureau-

tiques, sous une seule enseigne,en son nouveau Business Centerinauguré dans la zone d’activitéAm Bann. Un lieu qui se veut unespace d’expérience et dedémonstration permettant auxclients de découvrir les nouveau-tés en équipement projection,reproduction et impression. L’im-meuble est défini par des lignesarchitecturales claires qui dessi-nent un espace moderne, lumi-neux et climatisé, ouvert, sansfrontières architecturales.

IEE Nouveaux contrats OC(28/05) IEE, spécialisée dans le développement de systèmes dedétection pour le marché de l'automobile, compte trois nouveauxclients. La nouvelle Kia Sportage, la Hyundai Santa Fee et lesDaewoo Laccetti et Magnus intègrent en effet la dernière géné-ration des systèmes de classification d'occupant d'IEE. Pour lapremière fois, IEE est fournisseur de système pour ces véhiculesen fournissant non seulement les capteurs mais également lesunités électroniques correspondantes pour la détection de pré-sence de passager. Ce système, nommé Classification d'Occu-pants (OC), est intégré dans le siège passager et évalue la corpu-lence de l'occupant en cas de déclenchement de l'airbag et permet de différencier la présence d'un être humain ou d'unsimple objet. www.iee.com

JONES LANG LASALLE 15 ans au Luxembourg(10/06) Jones Lang LaSalle (ex-Jones Lang Wootton, qui a changé de nom en 1998), a fêté ses 15 ans de présence auLuxembourg, période pendant laquelle la société estime avoirassuré des ventes ou des locations pour près de 800.000 m2 desurfaces de bureaux, commerciales ou semi-industrielles. Avec,en projet pionnier, celui de l'European Bank&Business Center, àl'aéroport, un complexe de cinq, puis six immeubles de bureaux,qui fut le premier grand projet d'immobilier d'affaires se dérou-lant en dehors du Centre-Ville. Il fut vendu à des investisseursscandinaves. www.joneslanglasalle.lu

UNE ENTREPRISE DISPOSE,aujourd'hui, d'un très grandnombre de voies de communi-cation: courrier "tradition-nel", e-mail, fax, facture élec-tronique, voire SMS ou MMS.La richesse de ces modes detransmission en fait aussitoute la complexité de leurgestion. Et il peut s'avérerqu'entre deux entreprises, leflux d'informations ne passepas forcément de manièreoptimale.

C'est pour contourner cesdifficultés que la société d'ori-gine belge Unified Post (UP) adéveloppé des modèles desimplification des processusde communication physique etnumérique. Créée en 2000(avec un capital détenu à 60%par des actionnaires privés, à30% par la Région Wallonneet à 10% par un holdingregroupant ABN-Amro, Bel-gacom et la Région Bruxelles-Capitale), UP dispose, depuisquelques semaines, d'uneantenne au Luxembourg,dotée d'un capital de 225.000euros.

A sa tête, Alain Dujardin,qui fut il y a quelques années,administrateur-délégué de lasociété Ambrasoft à Luxem-bourg (filiale du groupe Oli-vetti, rachetée en 1999 parCase Consult) et qui participaau lancement de l'aventured'UP en Belgique.

"Optimiser tous les flux decommunication, notammentles flux sortants, permet auxsociétés d'envisager de sub-stantielles réductions decoûts", explique-t-il, dévoi-lant au passage un des objec-tifs stratégiques de UnifiedPost: accompagner la migra-tion progressive d'un traite-ment des flux "papier", coû-teux et lent, vers des flux"numériques", rapides et éco-nomiques.

Les données (courriers,offres commerciales, factures,...), récupérées par UP à partirdes plates-formes ERP tradi-tionnelles existantes dans lesentreprises, sont archivées(pour une période de dix ans),traitées et renvoyées vers leurdestinataire sous la formevoulue: papier (y comprisfax), e-mail structuré et sécu-risé, message XML ou EDI...ou bien un mix de plusieursde ces voies. "L'émissiond'une facture coûte, enmoyenne, à une entreprise,entre 1 et 2 euros, horsaffranchissement, précise M.Dujardin. Pour des grosvolumes de facturation, çapeut rapidement devenir inté-ressant de sous-traiter, d'au-tant plus que nous sommes enmesure d'effectuer un travailpersonnalisé, comme parexemple le regroupement dansun envoi unique de plusieursfactures émises pour un mêmeclient". Délai du retour surinvestissement annoncé:entre trois et douze mois, enfonction des volumes dedocuments traités.

United Post compte déjàquelques références internatio-nales de choix: la gestion del'envoi de 20.000 e-mails etfax quotidiens à la clôture desmarchés boursiers pour DeFinanciel Economische Tijd, ouencore la gestion de la factura-tion pour le compte de Daim-lerChrysler au Belux. AuLuxembourg, un premieraccord a été signé avec laChambre française de Com-merce et d’Industrie pour letraitement et l’envoi de sesmailings.

Outre l'interface informa-tique mise en place au niveaude la société cliente, UP s'ap-puie sur des partenariats avecdes sociétés spécialisées dansla logistique, mais aussi desdistributeurs de solutionsinformatiques, afin d'être tou-jours au plus près du destina-taire final. Au Luxembourg,par exemple, UP travaille enpartenariat avec la société Let-tershop à Niederanven, récem-ment agréée Professionnel dusecteur financier en tantqu'agent de communication àla clientèle. ■ J.-M. G.

UNIFIED POST

Les flux de communicationmaîtrisés

Alain Dujardin: "Optimiser tous les flux de communication permetaux sociétés d'envisager de substantielles réductions de coûts"

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sait du premier ouvrage surle sujet illustré par des pho-tos couleur. 30.000 exem-plaires ont été vendus et20.000 autres ont dû êtreimprimés; un tirage jamaisatteint au Luxembourg", sesouvient-il.

Se structurergrâce à des associés

Une dizaine d'années plustard, l'entreprise, qui s'étaitdéjà bien développée, a chan-gé radicalement de cap. Quit-tant le sentier de ce one manshow, elle s'est dirigée vers lechemin d'une véritable entre-prise. C'est à cette époque, en1988, que le fils de Guy,Marc, a rejoint son père dansl'aventure d'Idées et Actions,devenue alors BinsfeldConseils. "C'est à partir de cemoment-là que l'on s'eststructuré sur une base d'asso-ciés spécialisés, chacun dansune des branches de la socié-té, tout en étant polyvalent",explique Guy Binsfeld.

Jean-Marc Sibué, dans lamaison depuis 1988, devient

associé en 1993. Trois ansplus tard, c'est au tour de RobKieffer (directeur des EditionsGuy Binsfeld) et de ClaudeNesser (directeur de binsfeldcommunication, aux côtés deMarc Binsfeld) de franchir lepas. Enfin, Claude Sauber(directeur d'Oxygen) et Jean-Paul Reuland (consultant chezbinsfeld communication)rejoignent le rang des associésen 2000. C'est ainsi que lasociété est recapitalisée pourdisposer, aujourd'hui, d'uncapital social de 327.500euros, dont 51% détenus parson fondateur et 20% par sonfils. D'une quinzaine de per-sonnes dans début 90, lasociété compte aujourd'huiquarante collaborateurs.

Il y a quatre ans, Binsfeld etCo a changé d'identité pourdevenir Com'unity, regroupantBinsfeld Conseils (devenuebinsfeld Communication), lesEditions Guy Binsfeld (qui enont profité pour adopter unenouvelle identité visuelle) etun nouveau département,oxygen, créé afin de répondreaux besoins croissants dans ledomaine des relationspubliques et de l'événementiel.

LE MARCHÉ DE LA COM-munication est encore relati-vement jeune au Luxem-bourg. Binsfeld Communica-tion fait partie de la premièrevague d'agences qui a déferlésur le pays. Le "Groupe Bins-feld", qui fête cette année ses25 ans, a réussi à s'imposerparmi la vingtaine d'agencesde communication qui comp-tent réellement au Grand-Duché.

La maison binsfeld est néeen 1979 de l'ambition de GuyBinsfeld qui créa alors Idées etActions, une agence de com-munication (devenue BinsfeldConseils en 1989), et les Edi-tions Guy Binsfeld. Neuf ansplus tard, ces deux entitésfusionneront, pour des raisonsde gestion, sous l'appellationGuy Binsfeld et Co. "Le besoindu marché existait mais ce quim'a poussé à créer mon agen-ce, c'est avant tout la passionpour le métier dans tout sonspectre, la communication. J'ysuis depuis mes années estu-diantines, avec à l'époque lacréation d'un journal étu-diant", raconte le fondateur.

Avant de se lancer dans lagrande aventure de la publici-

té – on ne parlait pas encorede communication –, M. Bins-feld a démarré sa carrière entant que journaliste au Lëtze-buerger Journal (de 1960 à1964). "Le journalisme mène àtout, à condition d'en sortir",donne-t-il comme argument àsa reconversion.

Ses premiers pas dans lacommunication datent de1964 lorsqu'il s'est associé àLéo Reuter – alors étudiant engraphisme – pour lancerl'agence Interpublicité (aujour-d'hui Interpub'). "C'était pourainsi dire la première agence-conseils à service complet", sesouvient l'homme d'âge mûrqui, en 1976, posa un congésans solde pour se consacrer,durant deux ans, à une cam-pagne mondiale pour Amnes-ty International. L'idée defonder quelque chose, seul,germa alors peu à peu."J'avais envie de faire quelquechose de nouveau et j'ai fondéces deux sociétés. On peut direqu'il s'agissait d'un 'one manshow'", résume-t-il.

"L'idée de démarrer lesEditions Guy Binsfeld m'estvenue avec le projet de livresur le Luxembourg. Il s'agis-

actualité ENTREPRISES

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Les Editions Binsfeld et l'agence de communication du même nom fêtent leur 25 ans. Au fil des ans, l'entreprise pionnière s'est consolidéeet a assuré sa pérennité.

Binsfeld :25 ans et tout l'avenir devant lui

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"En créant oxygen, on avoulu séparer des activités quiexistaient déjà et étaient exer-cées par Binsfeld Conseilsdepuis toujours", expliquel'entrepreneur. Et son filsd'ajouter: "Début des années90, on a vu la naissance desociétés événementielles. Nousavons constaté qu'il fallaitcréer une marque à part.Binsfeld, c'était plutôt lagrande machine et des mar-chés nous échappaient auprofit d'autres sociétés qui seprésentaient différemment.Nous avons choisi volontaire-ment un nom sans la référen-ce à binsfeld. C'était, du reste,un choix pour être indépen-dant. Binsfeld jouit d'unebonne image mais nous vou-lions nous démarquer etdémontrer qu'oxygen est uneentité spécialisée". La mêmestratégie de marketing a,d'ailleurs, prévalu à la trans-formation de Guy Binsfeld etCo en Com'unity.

A l'avant-garde

Binsfeld a vu, ces 25 der-nières années, se créer et sedéfaire bon nombre d'agencesde communication. Il n'y apas de secret: la clé du succèsréside dans le travail. "Nousne nous sommes jamais arrê-tés. Nous n'avons pas cesséd'être up-to-date, à l'avant-garde, si nécessaire. L'agenceétait parmi les premières dela branche à utiliser les nou-velles technologies, dont legraphic design", se souvientGuy Binsfeld. "Il ne suffit pasde suivre le mouvement, il fautanticiper", souligne-t-il.

Et Marc Binsfeld d'ajouter:"Nous avons la chance d'avoirdes collaborateurs qui nousont permis de rester dans l'airdu temps, d'évoluer au niveaucréatif". Pouvoir compter surdes associés, possédant descompétences et des responsa-bilités, constitue un autreatout dans le jeu de la réussi-te. Et si "des confrères appa-rus dans les années 90 nesont plus là aujourd'hui, c'estparce qu'ils se sont concentrésautour de leur personne etqu'ils se sont engagés dans

rentes localités situées del'autre côté des frontières.

Si le chef d'entreprise nedevait retenir qu'un événe-ment marquant de ces 25 der-nières années, ce serait "lejour où Marc m'a dit: 'J'airéfléchi et je veux bien venirtravailler avec toi'. C'était ledéclic pour voir plus loin. Sivous continuez seul, en tant

qu'indépendant, vous savezqu'un jour vous mettrez la clésous le paillasson. A partir dumoment où Marc m'a rejoint,nous avons pu préparer lesdécennies à venir".

L'homme peut dormir surses deux oreilles. La MaisonBinsfeld ne mourra pas, larelève est assurée. ■Florence Reinson

des voies sans issues", com-mente encore Marc Binsfeld.C'est aussi cette concurrencequi a poussé le groupe à seremettre continuellement enquestion.

Binsfeld compte encoreplusieurs flèches à son arc.Les Editions – qui comptent àleur actif plus de 200ouvrages publiés et quelques600.000 exemplaires vendus– sont membre fondateur dela Fédération luxembour-geoise des Editeurs de livres.Quant à binsfeld Communica-tion, elle est membre fonda-teur de la F/P/C (Fédérationdes professionnels de la com-munication), mais aussimembre de la Markcom(Association des agences encommunication marketing).Au niveau international, elleest encore membre de Image(Independant marketing andadvertising group Europe),une association indépendan-te regroupant 14 agences enmarketing et publicité enEurope et aux Etats-Unis,tandis qu'oxygen fait partiedu réseau IPRN (Internationalpublic relation network).

"Nous étions parmi les ini-tiateurs de beaucoup de pro-jets car nous estimons quenous avons des intérêts, desobjectifs communs à la pro-fession et nous pensons quenous avons des obligationsvis-à-vis de ces professions.En outre, nous voulons fairepartie des leaders", préciseMarc Binsfeld.

Ces 15 dernières années, laprofession a énormémentchangé. "Il y a eu une grandeévolution dans les relationsentre les clients et les agencesde pub. Le métier s'est beau-coup professionnalisé, on sesent partenaire de son client,et vice-versa, une chosepresque inimaginable àl'époque", explique M. Bins-feld senior.

Cependant, Binsfeld filsestime qu'il y a encore duchemin à parcourir pour quecette nouvelle relation puissese concrétiser dans la durée.Et il s'agira de s'adapter enterme de compétences, depersonnel et de life long lear-ning. "Nous serons toujours

forcés d'évoluer professionnel-lement, mais ce qui nous feraévoluer, c'est l'esprit d'entre-prise. Il y aura toujours deschoses à faire au Luxembourget au-delà", précise encoreGuy Binsfeld. Les Editions quiportent son nom ne s'y sontpas trompées, en s'attaquant àla Grande Région, avec despublications axées sur diffé-

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Marc et Guy Binsfeld: "Il ne suffit pas de suivre le mouvement, il faut anticiper".

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ARCELORCessions d'actifs(02/06) La réorganisation du leader mondial de la sidérurgie sepoursuit. Ainsi, la cession de l'essentiel des actifs de J&L Special-ty Steel, la filiale américaine de production d'acier inoxydables, aété finalisée début juin, tout comme la cession de l'activité"Tubes" (587 millions d'euros de C.A. en 2003 pour un volumed'expéditions de plus de 1,2 million de tonnes) conclue par unaccord entre Arcelor et Bagoeta, SL, l'actionnaire majoritaire deConducciones y Derivados SA (Condesa). Montant de l'opération:58,7 millions d'euros. Parmi les actifs cédés: 30% détenus dansle capital de Condesa. Les 18,84% encore entre les mains d'Arce-lor font par ailleurs l'objet d'une option d'achat en faveur deBagoeta. www.arcelor.com; www.condesa.com

IN-VISIBLERéalisations pour Luxair(26/05) Société spécialisée dans la publicité, les films institu-tionnels et industriels, in-visible a produit, pour le compte deLuxair, 13 bumpers, des petites animations graphiques et imagesde synthèses 3D stylés, pour mettre en page les articulationsentre fictions, documentaires, cartoons et autres films diffusés àbord des tout nouveaux Boeing 737-700 de la compagnieluxembourgeoise. Destinés au même programme, deux autresfilms ont également été réalisés pour le compte de la compa-

gnie: un de 4 minutes assu-rant la promotion des desti-nations Metropolis et un de3 minutes d'introduction à lasécurité, produit en Alle-mand, Français et Anglais, etentièrement généré par ani-mation 3D.

LUXCONTROLAccréditation ISO 17025 (15/06) Un des tous premiers actes "post-élections" du probablefutur ex-ministre de l'Economie aura été, dans la gestion desaffaires courantes, de remettre le certificat d'accréditation ISO17025 (l'équivalent de l'ISO 9001, adapté aux spécificités deslaboratoires), délivré par l'Office Luxembourgeois d'Accréditationet de Surveillance (OLAS), au laboratoire d'analyses chimiques dugroupe Luxcontrol. Une accréditation qui récompense le systèmede Management de la Qualité mis en place dans ce laboratoire.www.luxcontrol.com

AGILE PARTNERCinq partenaires pour du développement logiciel(07/06) C'est en réunissant compétences informatiques et espritd'entreprises que cinq professionnels de l'informatique se sontassociés dans la création d'Agile Partner, société de développe-ment logiciel s'attachant à proposer les meilleures solutionstechnologiques (.Net, J2EE ou Open Source) et à promouvoir desméthodes dites "agiles". Ses dirigeants, Sylvain Chery, PascalClaus, David Dossot et Jean-Luc Ensch ont accumulé une grandeexpérience au Luxembourg et à l'étranger (France et Etats-Unis),alors que David Dossot contribue, pour sa part, à Software Deve-lopment Magazine (www.sdmagazine.com). www.agilepartner.net

QUI N'A PAS ENTENDUparler des bus, cars et minibusainsi que des agences de voya-ge Sales-Lentz? Ils sont quasiincontournables. Ce que l’onsait moins, c’est que cetteentreprise importante (le grou-pe emploie 500 personnes)s’inscrit résolument dans lesnouvelles technologies respec-tueuses de l’environnement etdu développement durable.

Ainsi, début juin, la plusimportante station photovol-taïque du Grand-Duché (2.215panneaux au total) a été inau-gurée sur le site de la société, àBascharage, qui accueille sonparc automobile et sa mainte-nance. Ces panneaux solaires,d'une surface de 1,3 m2 chacun,occupent presque 2.000 m2 surles toits des garages.

L’électricité produite estfournie "gratuitement" auxmembres du personnel ou à desassociations qui se sont portéesgarantes pour une partie dufinancement et sont, à ce titre,"propriétaires" de ces pan-neaux solaires. Un investisse-ment variable, selon les pan-neaux "achetés" et qui, selonles spécialistes techniques,devrait être amorti en quelquespetites années. Après quoi, cesheureux propriétaires recevrontalors leur électricité tout à faitgratuitement.

L’énergie solaire convertieen électricité est directementinjectée dans le réseau deCegedel. Cette productiondépasse en effet largement lesbesoins de consommationquotidienne en électricité deSales-Lentz. L’installation aune capacité de 354 kWp(KiloWatt peak, ou puissance-crête, l'unité de mesure de lapuissance d’une installationphotovoltaïque: 10 m2 d'unetelle installation développentune puissance-crête d’un kilo-watt) et permettra, chaqueannée, d’éviter le rejet dequelque 150 tonnes de CO2.

Créée en 1961, Sales-Lentzexplique accorder depuis tou-jours, une très grande impor-

tance à l’environnement. Cettephilosophie va, d'ailleurs, depair avec l’achat d’autocars denouvelle génération qui, pourla plupart, sont équipés demoteurs écologiques répondantaux normes très strictes del’Union européenne.

Pour l'heure, les propriétairesde l’installation photovoltaïquesont donc surtout les collabora-teurs du groupe et leursfamilles. La réalisation de ceprojet a été favorisée par lessubventions de l’Etat pour lapromotion de nouvelles éner-gies, mais tire également béné-fice d'un mécanisme d'autofi-nancement basé sur la produc-tion d’énergie permanente. Etce, quelle que soit la météo, car,contrairement aux idées reçues,la production d’électricité à

l’aide d’énergie solaire estgarantie en toute circonstance.

Abstraction faite de cettesubvention, qui équivaut à 4kWp pour chaque membred’une famille, l’acquéreur profi-te également d’un autre avan-tage, et non des moindres:l’installation n’occupe pas sonterrain privé.

La réalisation de l’installa-tion – particulièrement com-plexe, vu la taille du dispositif –a été confiée à l’entreprise Elec-tro Schmit, de Bascharage, àqui l'on doit déjà l'installationphotovoltaïque de la station BPsur l'aire d'autoroute de Capel-len. Les exploitants ont, enoutre, la possibilité de surveilleren permanence la productivitéde chaque module via Intranet.■ M. VDM.

SALES-LENTZ

A l'heure solaire

Avec 2.215 panneaux solaires, Sales-Lentz dispose de la plusimportante installation photovoltaïque du pays.

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O f f r e ex c e p t i o n n e l l e s o u s r é s e r ve d ’ u n a b o n n e m e n t U M T S Ta n g o Tw i s t d e 1 2 m o i s . Po i n t s d e ve n t e : C a c t u s H o b b i ( B a s c h a r a g e , Be l l e É to i l e , D i e k i r c h ,

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actualité ENTREPRISES

44 paperJam juillet-août 2004

CACTUS25 millions investis en 8 mois(08/06) Alors que le groupe de distribution s'apprête à fêter unsiècle d'existence (la première enseigne de la société Joseph Leeschet Michel Donven a été ouverte en 1905), Cactus a réouvert son"Marche Model", quartier Gare-Hollerich, étendant son site sur 750m2 soit le double de l'ancien magasin. 2,27 millions d'euros ont étéinvestis dans ce “nouveau” magasin, qui emploie 25 personnes. Autotal, ces 8 derniers mois, Cactus a engagé 25 millions d'euros dansla réouverture de magasins à Remich, Echternach, Wasserbillig et àLuxembourg, avec à la clef la création de 105 nouveaux emplois etla consolidation de 168 autres. www.cactus.lu

APPLEAu suivant…(08/06) En "tournée" électorale à Ettelbruck, Jean-Claude Junc-ker a laissé entendre que des négociations étaient sur le pointd'aboutir "avec une société dont la traduction approximative enluxembourgeois est Appel", en vue d'une implantation de ses ser-vices à Luxembourg, dans la continuité des arrivées déjà effec-tives ou programmées de Microsoft, Amazon ou AOL. Uneannonce qui intervient dans le même temps que celle du lance-ment en Europe du service de musique en ligne "iTunes MusicStore", qui va permettre de télécharger des fichiers musicauxlégalement et à un prix raisonnable. Selon les fonctionnaires duministère de l'Economie, des négociations seraient très avancéesavec un certain nombre d'autres sociétés américaines du secteurdes nouvelles technologies.

MICHEL GRECO2 nouveaux véhicules City-Pub(05/06) Dans le cadre de sa formule "City-Pub", Michel Greco aprésenté deux nouveaux véhicules décorés aux couleurs de

Mobilux. Ce service va d'unesimple apposition d'un logojusqu'à l'habillage completet exclusif d’un minimum de3 des véhicules de la flottede 40 véhicules du transpor-teur qui assurent quelque60.000 courses par an.

GROUP 4 FALCK / SECURICORSecuricor Luxembourg hors fusion(28/05) La Commission européenne a autorisé, sous conditions, lafusion entre Group 4 Falck et Securicor. Les problèmes de concur-rence, soulevés par cette fusion, au Luxembourg, aux Pays-Bas etau Royaume-Uni ont été résolus. La direction internationale deGroup 4 Securicor s'est engagée à se séparer de la société Securi-cor Luxembourg et à céder les activités de gardiennage humainde Group 4 Falck aux Pays-Bas et ses activités de transport defonds en Écosse. Le nouveau groupe conservera intégralement sesactivités au Grand-Duché par le biais de sa société luxembour-geoise Group4Falck. www.securicor.lu; www.group4falck.lu

AVEC LA BMW 745 H, LEconstructeur allemand fait ungrand pas dans l'innovation,en proposant un moteur biva-lent, c’est à dire fonctionnantà la fois à l’hydrogène liquideet à l’essence. D’où la possibi-lité de remplir le réservoircomme pour n’importe quelleautre véhicule... Cette voiture,encore au stade de prototypedevrait, selon nos informa-tions, être commercialisée en2006, à un prix qui reste àdéterminer.

Le petit monde de l’automo-bile s’en trouvera sûrementbouleversé, car le constructeurbavarois sera le premier àcommercialiser cette voiture àmoteur "propre", dont le pro-totype actuellement existantaffiche 170.000 km au comp-teur sans avoir connu un quel-conque incident de parcours!

Une fierté que le Luxem-bourg peut partager, car,même si le dossier de presse deBMW oublie de le mentionner– un oubli qui sera, paraît-il,vite réparé –, cette BMW 745 hest aussi le fruit d’une hautetechnologie luxembourgeoise.

En effet, le recours à l’hy-drogène liquide et non gazeux(selon uune technique déjà uti-lisée pour 3 des bus du projetCUTE, circulant dans Luxem-bourg-ville) exige que le réser-voir soit maintenu à une tem-pérature de –253°, grâce à unesérie de vannes tout à fait spé-ciales, aussi bien pour le rem-plissage que pour l’alimenta-tion du moteur.

Cette exigence a conduitBMW à entrer en contact –puis à signer un contrat – avecla société luxembourgeoiseRotarex, établie à Lintgen.Emanation de l'entreprise Ceo-deux, créée en 1922 et quifournissait alors du gaz carbo-nique aux brasseries (avec lafabrication de valves et vannesque cela impliquait), Rotarexemploie aujourd'hui pas moinsde 500 personnes au Luxem-bourg, et quelque 1.500 autresdans le monde.

L’entreprise a, dans le mêmetemps, conservé une réelle"touche" familiale, puisqueJean-Claude Schmitz, l'actueldirecteur, n'est autre que lepetit-fils du fondateur.

"Nous disposons de la tech-nologie des vannes spéciale-ment conçues pour l’industrieautomobile, explique FrankWies, directeur technique etresponsable du projet BMWchez Rotarex. Nous avonsinvesti, pour ce projet, plu-sieurs millions d’euros en R&D.De plus, notre société RotarexAutomotive, qui fournit déjàdes vannes et des raccorde-ments destinés aux véhiculeséquipés de moteurs roulant augaz naturel et qui travaille avecdes constructeurs comme Daim-ler-Chrysler, OPEL, VW,Renault, est sur le point d’êtrecertifiée ISO TS 16949, la

norme la plus critique pour unfournisseur automobile".

Restent, cependant, deux pro-blèmes à régler. Primo, il n’y apas encore une norme applicableaux voitures roulant à l’hydrogè-ne, mais cette lacune devrait êtrecomblée dans les mois à venir.Secundo, trouver une station-ser-vice équipée pour la fournitured’hydrogène – liquide, de surcroît– relève encore du défi. "BMWtravaille également sur cet aspectdu projet", précise néanmoinsFrank Wies.

Mais la production d’hydrogè-ne n’est-elle pas gourmande enénergie ? "Oui, répond M. Wies,mais, là aussi, BMW entend jouerla carte environnementale, en uti-lisant l’énergie solaire et éoliennepour la production de ce gaz. Lecycle complet sera ainsi 100%propre, le moteur à hydrogène nerejetant que de l’eau". ■ M. VDM.

ROTAREX

Technologie luxembourgeoise pour BMW

Frank Wies: “Nous avons investi,pour ce projet, plusieurs millionsd’euros en R&D”.

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w w w . u t o p o l i s . c o m

• organisation de conférences, séminaires et évènements

• digital events

• 10 salles de cinéma climatisées de grand confort

• 1 salle de réception - service traiteur

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actualité ENTREPRISES

46 paperJam juillet-août 2004

Cocktail 10 ans Explorator

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DIXIÈME, DONC HAUTEMENTsymbolique... L'édition 2004 du cityguide Explorator, dixième du nom,et leader du segment au Luxembourg(voir aussi page 140), méritait bienune soirée de lancement à la hauteurde l'événement, coÏncidant égale-ment avec le 10e anniversaire de lamaison d'éditons Mike Koedinger. Le10 juin, quelque 800 convives sesont donc bousculés sur le Parvis duGrand Théâtre de la Ville de Luxem-bourg pour un cocktail de lancementarrosé à tous les sens du terme...

Il fallait prendre le risque, il fallaitaussi l’assumer. En quelques heures,sous la pression d’une actualité cli-matique chagrine, l’équipe en chargede la manifestation a du se résoudreà jouer le repli défensif. Les 200mètres séparant l’immense tapisrouge et le refuge constitué par laverrière lovée au pied du GrandThéâtre ont ainsi donné lieu àquelques sprints historiques conju-guant, dans un même élan, profes-sionnels de la restauration, de lacommunication, du monde de l’en-treprise et politiciens.

Au terme de l’effort, une galeried’animations a eu vite fait de dissi-

per l’humidité ambiante. Premierpoint de passage, le Hair and MakeUp: un raccord "live" avant denaviguer d’un espace de restaura-tion à l’autre.

Sous la pression de Ben G auxplatines, la migration s’est rapide-ment organisée autour des nom-breux bars, conférant à l’événe-ment un indéniable caractère fes-tif. Rhum et Havanes pour les uns,barbapapa-bières pour les autres…Une joyeuse mixité fixée pourl’éternité grâce au Blitz in the box,point de passage obligé de toutesles exubérances.

Et pendant que certains s’exer-çaient au golf, les autres dissé-quaient le nouveau né. Il fallait,pour cette dixième édition d’unguide qui, non content de passeren revue plus de 500 restaurants,salue toute une décennie, une fêteexceptionnelle… Celle-ci devraitsans aucun doute laisser destraces, surtout dans l’esprit deceux qui ont joué les prolonga-tions en profitant enfin de l’en-semble de l’espace offert par leParvis, rendu au sec aux premièreslueurs de l'aube. ■ A.J.

Ambiance "Arche de Noé"sous les 400m2 couverts duParvis du Grand Théâtrede la Ville de Luxembourg

Stephanie et Pascal Brasseur

Jacques Piroux Gyslain Ludwig et Marc Angel

Lex Benoy

Claude Neu Eric Kula et Dominique Breyer

Marc Binsfeld

Annemie Schmit etPatrick Ernzer

Jean-Lou Siweck etHeike Fries

Gaby Lommel

Nathalie Brocker (au centre)

Lucien Thiel et Pierre Dillenbourg

M. et Mme Giorgio Stiletto

Jeannot Krecké (d.) Roland Pinnel et xxxx ????

Pierre Voos et son épouse Gast Waltzing Muriel Fedele Michel Le Moigne

Jacqueline et Jean-Raymond Lichtfus

Jean-Luc Linster girls ? Nelly et l’équipe durestaurant Haiku

Yves Gordet Delphine Ranieri et Carole Cantarelli

Fred Thill

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ENTREPRISES actualité

paperJam juillet-août 2004 47

Dan Vinkowski etMathias von Bon... ??

Julien NoelChantal Calla Claudine et Guy Freyling René Dessart Oswald et Irina Schroeder ??? fashion girls Hans Fellner et Kathrin xxx ??

xxx et Max Heldenstein

Christophe

Marc Neuen et Valerie Conroth

Madeleine et Jean-Michel Plessy

Fabrice Ponce et Céline Kham

Camille Groff Sandra Bintz et Fred Thouillot

Patty et ChristopheMathgen

Rocco Russo

Lore Bertrand et Samya Draoui

Gene Schroeder Miriam Rosner xxx ?? et Carlo Wirth ? Tanja de Jager xx, Philippe Dondelingeret Jean-François Muller

Christine Valenza

Miguel Pereira et Silvano Vidale

Gerry et Astrid Pierre Gerard et Laurent Kratz

Liliane Heldenstein Jean-Luc Mines Céline Velluet et Stephane Taverne

Armelle Bary et Anne-Marie Pratifi

Caroline Hansen (au milieu)

Alain Cunisse et Raoul Thill

Henrik, Carine et Tim Isabelle Delacre et Laurent Daubach

Payam Rohwani et Zahra Albaoune

François Altwies et Sylvain Cottong

Carole Brochard Elisa Kern, Kathrin Köhleret Kim Ney

xxx etFrédérique Theisen

Stephane Ackermann (d.) Xavier Bettel etLudivine Plessy

Nico Mersch, Jacky Beck,Claudine Weber

Eric Hieronimus Hélène Turcquey et Astrid Semiglazoff

Georges Muller Gino Ricca Karine Rattel

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plus que payante, à l'heure defaire les comptes.

Avec 36,1% des suffrages,le CSV réalise son meilleurscore depuis les élections de1989, gagnant 6% par rapportau dernier scrutin de 1999,occupant désormais 24 siègesau Parlement (contre 19 lorsde la dernière législature). Ilfaut remonter à 1984 pourtrouver une présence plusmassive du parti dans laChambre (25 sièges), maisavec le bémol que 64 siègesétaient, au total, occupés,contre 60 depuis... Plus révé-lateur, le "taux d'occupation"(40%) est le plus fort atteintdepuis 1979...

Les couleurs politiques dupays, elles, évoluent aussi. LeSud n'est, ainsi, plus aussirouge qu'il le fut, le CSV ledevançant désormais...

Quant aux partis d'extrême,sans doute ont-ils atteint,pour l'heure, leur limite:l’ADR, qui n'avait eu cesse deprogresser depuis son appari-tion sur l'échiquier politiqueau scrutin de 1989, repassesous les 10% et perd deuxsièges au parlement. Déi Lénk,pour sa part, disparaît totale-ment du paysage. Allié auxcommunistes du KPL en 1999,et de nouveau en "stand alone"cette année, le parti ne s'est pasremis de cette "dilution".

Et maintenant? Tradition-nellement, ce sont les deux"grands" partis qui forment lacoalition gouvernementale, à

l'exception de la période 1974-1979 où le CSV, faute d'uneavance suffisante, s'était mishors-jeu de lui-même, laissantle champ à un éphémère duoparti libéral – parti socialiste.On peut donc supposer, légiti-mement, que Jean-ClaudeJuncker, appelé à former lenouveau gouvernement, privi-légiera cette option, quandbien même d'autres alterna-tives, ayant chacune leur rai-son d'être, s'offrent à lui.

Le tout avec un élément depression supplémentaire celuid'un calendrier "européen" quiproposera, au Luxembourg, laprésidence tournante del'Union européenne dès jan-vier prochain, ce qui impliquel'entrée, dès cet été, dans le"trium virat", aux côtés de laprésidence néerlandaise.

Coalitionmulticolore?

Au vu des chiffres bruts, lessocialistes sont donc en pôleposition pour retrouver lesbancs du pouvoir abandonnésaux libéraux en 1999. Devenule deuxième parti du pays, ilsdoivent pourtant estimerdavantage qu'ils n'ont pasperdu, à défaut d'avoir vrai-ment gagné. Avec un petitsiège de plus (14 contre 13), etun pourcentage de voix àpeine mieux qu'au terme duscrutin historiquement désas-treux de 1999 (23,37% contre

ALORS QUE LE RÉSULTATdes récents scrutins qu'ontconnu l'Espagne, la France, oul'Allemagne ont résonnécomme une cinglante sanctionà l'égard du pouvoir en place– au point de le faire parfoischanger de camp – le Luxem-bourg affiche un particularis-me de plus... Les électionslégislatives du 13 juin ont à lafois tourné au plébiscite pourle parti Chrétien-social et à lafessée pour le parti Démocra-tique.

On devinait le parti libéralchancelant, mais peut-être pasau point de s'effondrer com-plètement, faute, sans doute,d'avoir su se sortir vraimentde l'ombre de son compagnonde route. Une chute de plus de6% à 16,1% et cinq sièges deperdus au Parlement... Sansoublier quelques cuisantrevers "personnels", commeceux des Secrétaires d'EtatEugène Berger (Environne-ment), au Sud, et JosephSchaack (Fonction publique),au Centre, mais aussi, tou-jours au Centre, de Jean-PaulRippinger, le président sortant(et, du coup, sorti!) du groupeparlementaire et de Paul Hel-minger, Bourgmestre deLuxembourg-ville.

Plus que le CSV, c'estincontestablement son incon-tournable leader Jean-ClaudeJuncker qui sort glorieuse-ment de ces élections. Le voilàprêt à rempiler pour un nou-veau mandat de premier

ministre, dans un siège qu'iloccupe depuis janvier 1995.

Avec 65.467 voix obtenuesdans une circonscription Sudoù quelque 77.000 électeursétaient appelés à voter (en neperdant pas de vue, certes,que le système électoral dupanachage permet de voter unmaximum de deux fois pourle même candidat), M. Junc-ker réalise clairement un scorehistorique dont on se deman-de bien s'il pourra être battu,ou bien ne serait-ce qu'appro-ché, dans 5 ans...

Nouvelle donne

Dans ce sens, certains s'in-terrogent sur une certaine"américanisation" du scrutinluxembourgeois: plus que surdes députés siégeant dans uneChambre, c'est clairementautour d'un homme et de sacapacité à rassembler autourde son image sur "De séchereWee" – la voie sûre – que sesont portés les suffrages. Plusqu'un élargissement spectacu-laire de la base électoralechrétienne-sociale, on peutsans peine imaginer que lesentiment du "vote utile" apris le dessus chez bonnombre d'électeurs.

Entre le 5 mai et le 11 juin,"Juncker on Tour" aura été enreprésentation dans 11 villesdu pays, dont 6 concentréslors des sept derniers jours decampagne. Une occupation duterrain qui s'est donc avérée

actualité LUXEMBOURG

48 paperJam juillet-août 2004

Jean-Claude Juncker superstar. Lui et son parti ont écrasé les élections législatives 2004. La future coalition aura une forte teinte noire. Reste à en définir les nuances...

Tous derrière et lui devant...

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Page 49: paperJam juillet-aout 2004

22,29%), ils sont, néanmoins,le partenaire gouvernemental"logique" du CSV.

Les Verts, surfant sur laprise de conscience générali-sée de l'importance deconcepts tels que le dévelop-pement durable, est, enrevanche, un des gagnantsincontestables de ce 13 juin.Ils franchissent le seuil des10% des suffrages et se voientnantis de deux sièges supplé-mentaires (passant de 5 à 7).Peut-être leur a t-il simple-ment manqué un siège supplé-mentaire pour passer au statutd'autre "grand" gagnant, quiaurait pu en faire un partenai-re gouvernemental en puis-

entrer par la grande portedans le gouvernement, refu-saient de gouverner à trois...

Quant à Jean-Claude Junc-ker, certainement arrivé ausommet de sa carrière natio-nale, d'aucuns seraient tentésde lui prêter d'autres ambi-tions: un changement d'en-vergure pour un destin euro-péen. Son refus de poser sacandidature à la présidence dela prochaine Commissioneuropéenne – il aurait ainsimarché sur les traces de sonmentor, Jacques Santer, à quiil avait succédé à la tête dupays en 1995 – a eu le méritede remettre quelques pendulesà l'heure. Au moins provisoi-rement. ■ La Rédaction

sance du CSV. Avec un totalde 31 sièges, une hypothé-tique coalition CSV-Déi Gréngserait sans doute bien tropfragile.

Avec un total stable à 34sièges, la reconduction de lacoalition CSV-DP aurait évi-demment un sens, arithmé-tique, mais certainement pasdans l'esprit. La brutale chutede la maison bleue, qui aban-donne 5 sièges au Parlementet se retrouve au plus basdepuis 40 ans, ne lui donneguère de raison de vraimentfanfaronner.

Reste, évidemment, l'option– inédite depuis 1947 – d'unecoalition tricolore, où deuxpartis, parmi les Verts, les

Libéraux et les Socialistes,s'allieraient pour emboîter lepas du PCS. Une configura-tion qui aurait, pour principalintérêt pour les chrétiens-sociaux, de limiter un tantsoit peu leur visibilité et, parla même, leur exposition. Carquelle que soit la coalitionfinalement désignée, jamais,depuis la Libération, un telécart de sièges n'avait séparéle CSV de son suivant immé-diat...

A l'heure où nous clôtu-rions cette édition de paper-Jam, rien n'était encore déci-dé, mais François Bausch anéanmoins déjà clairementfait savoir que les Verts, s'ilsétaient tout à fait prêts à

LUXEMBOURG actualité

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ELECTIONS LEGISLATIVES - EVOLUTION DES PARTIS DEPUIS 1979

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actualité LUXEMBOURG

50 paperJam juillet-août 2004

Retour sur la soirée électorale du 13 juin depuis le News center de RTL.

Elections législatives

ALORS QUE LES DIFFÉ-rents partis politiques avaientinstallé leur QG dans quel-ques cafés et hôtels de laville, RTL avait dressé unimmense chapiteau abritantun mini plateau-télé et unénorme plateau-repas. C'estqu'il fallait rassasier, duranttoute la soirée – et même au-delà - les convives venus enmasse pour assister presque"en live" au décompte desvoix, mais aussi (et surtout ?)au match de foot France-Angleterre de l'Euro 2004.

Si les premiers invités ontcommencé à affluer sur le siteprovisoire, installé à côté du

parking de la chaîne de télé,vers 17h30, ce n'est que vers20h00 que le gros de la trou-pe a gagné le News center. Enattendant les grands pontesde la politique, dont le balleta commencé à partir de 22h,le public, trié sur le volet,avait de quoi s'occuper: petitscanapés, médaillons de bœuf,terrines de poisson, fromagesaffinés et autres mignardises,arrosés comme il se doit, letout sur fond de victoire duCSV, ont agrémenté la soirée.Les jeux électoraux sem-blaient déjà faits et les résul-tats qui tombaient minuteaprès minute n'ont suscité

aucune manifestation de joie,ni de tristesse d'ailleurs.

Il n'en fut pas de même ence qui concerne France-Angleterre – que RTL avaitpris soin de diffuser, en paral-lèle aux résultats électoraux –qui a davantage tenu les télé-spectateurs en haleine. Etc'est aux deux buts in extre-mis de Zidane que l'on doitles seuls cris de joie de la soi-rée. Sans doute le résultat dumatch était-il moins prévi-sible que celui des urnes...même si la désillusion despartisans libéraux a sansdoute été à la hauteur de celledes supporters anglais. ■ F.R.

Christian Lauer (avocat, candidat ADR) François Biltgen (ministre du Travail et de l’Emploi sortant, CSV) Charles Goerens (ministre de la Défense sortant, DP)

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Page 51: paperJam juillet-aout 2004

LUXEMBOURG actualité

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Nico Simon (Utopia) Alain Berwick (RTL) Gast Gybérien (candidat ADR, au centre)

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actualité LUXEMBOURG

52 paperJam juillet-août 2004

Anne Brasseur (ministre de l’Education sortante, DP)

Jeannot Krecké (candidat LSAP) Paul Hammelmann (Président de l’ACA et candidat LSAP) Colette Flesch (Députée européenne et candidate DP)

Camille Gira (candidat Déi Gréng) Eugène Berger (Secrétaire d’Etat à l’Environnement, DP) Erny Lamborelle (président de la Confédération luxembourgeoisedu Commerce, candidat DP)

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Lydie Polfer et John Castegnaro (Président du syndicat OGBL et candidat LSAP)

Henri Grethen (ministre de l’Economie, candidat DP)et Lydie Polfer (Vice-premier ministre et candidate DP)

Jean Asselborn (candidat LSAP) Luc Frieden (ministre du Trésor et du Budget et ministre de la Justice sortant, CSV)

Mario Hirsch (d’Lëtzebuerger Land) Xavier Bettel (avocat, candidat DP, le plus jeune député élu - 30 ans -)

Jacques Santer, ancien premier ministre et ancien président de la Commission européenne

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GIE TELCOMLa portabilité à la rentrée(22/06) Les six opérateurs et fournisseurs de services de télépho-nie mobiles luxembourgeois (Tango, EPT, VoxMobile, OrangeCMD, et Mobilux), regroupés au sein du GIE Telcom, peaufinentle principe de portabilité des numéros mobiles. Tout au long del'été auront lieu des tests de la plate-forme technique, avec, enligne de mire, un lancement "grand public" de ce service pour

septembre. "Désormais, toutle monde a conscience del'intérêt de la portabilité,même ceux qui, au départ,étaient plus réticents",constate avec satisfactionJean-Claude Bintz, le prési-dent du GIE.

GOUVERNEMENTPlan sectoriel "réseaux mobiles" adopté(04/06) En dépit de nombreuses contestations, l'un des derniersconseils de gouvernement de la législature a approuvé le projet derèglement grand-ducal déclarant obligatoire le plan directeur sec-toriel "stations de base pour réseaux publics de communicationsmobiles". Un texte qui détermine le cadre juridique pour l'établis-sement de stations de base nécessaires à la fourniture de servicesGSM et UMTS. Les stations de base sont désormais reconnuesd'utilité publique, de sorte que leur implantation est facilitée dansla cadre du plan d'aménagement général (PAG) des communes.Mais même hors de ce PAG, une autorisation peut être accordée sila construction est imposée par des impératifs opérationnels...

STATECsaint-paul sort du Top 20des employeurs(26/05) Restructuration oblige: le groupe saint-paul ne fait pluspartie du classement des 20 principaux employeurs du pays. Avec940 employés au 1er janvier 2003, il était... 20e. Ayant perdu 40employés au 1er janvier 2004, l'éditeur – entre autres – duLuxemburger Wort et de Telecran a glissé au 26e rang d'un clas-sement toujours largement dominé par Arcelor (6.770 employés)loin devant le groupe Cactus (3.840 employés, soit 230 de plusqu'en 2003) et Goodyear Luxembourg (3.540). Ce classement éta-bli par le Statec porte sur les établissements ou groupes d'entre-prises occupant au moins 90 personnes, soit 376 unités avec plusde 127.500 salariés. www.statec.lu

EUROSTATLuxembourg: le PIB parhabitant deux fois plus élevéque la moyenne de l'UE25(03/06) Selon les dernières données publiées par Eurostat, le Pro-duit intérieur brut (PIB) par habitant, au Luxembourg, est deux foisplus élevé que la moyenne des 25 Etats membres de l'Union euro-péenne. Exprimé en standards de pouvoir d’achat (SPA), sur unebase 100 de moyenne pour l'UE25, il atteint 208 pour le Luxem-bourg, qui domine largement le concert européen (l'Irlande n'af-fiche "que" 131 et le Danemark 123). La Belgique ou la France sesituent à environ 15% au dessus de la moyenne et l'Allemagne etl’Italie à près de 10%. europa.eu.int/comm/eurostat/

RIEN À VOIR, ICI, AVECl’attente nerveuse des candi-dats un soir de scrutin électo-ral... Jacques Lanners, prési-dent du Mouvement luxem-bourgeois pour la qualité, etYves Collet, son secrétairegénéral ont l’attente sereine. Etpour cause puisque, à leursyeux, chaque candidat seragagnant, qu’il remporte unprix ou non.

Attente sereine, donc,quoique peut-être un rienfébril, dans la mesure où lePrix luxembourgeois de laqualité, qui sera remis le 9novembre prochain, est inéditet constitue le premier résultattangible de trois ans de travailde persuasion des fondateursdu mouvement. "Porté sur lesfonts baptismaux par huitmembres fondateurs (lesChambres de Commerce et desMétiers, le CRP Henri Tudor, laFedil, l’Entente des hôpitauxluxembourgeois, Luxinnova-tion, les ministères de l’Econo-mie et des Classes moyennes,du Tourisme et du Logement,ndlr), le mouvement compteaujourd’hui 102 adhérentsvenus de tous les secteurs del’économie, à savoir les ser-vices, l’industrie, les métiersde la qualité tels que lesconsultants, le non-marchand,la santé et la finance",explique Jacques Lanners.

Cette diversité se retrouvedirectement dans les prix quiseront attribués, puisqu’il y aun Prix luxembourgeois de laqualité pour chacune des septcatégories d’entreprises, desTPE aux grandes entreprisesen passant par les organismesd’utilité publique. A celas’ajoutent le Prix de l’innova-tion organisationnelle, qui

récompense l’entreprise quifournit le plus bel effort dansle seul domaine du manage-ment innovant et, enfin, lesmentions "Sur le chemin del’excellence", destinées àmettre en valeur les candidatsqui, s’ils ne sont pas vain-queurs, obtiennent un résultattrès honorable et pourraient,s’ils continuent leurs efforts,être lauréats l’année suivante.

Quant à savoir qui sont lescandidats, suspense... "Nousn’avons encore aucun dossierpuisque la date de clôture estfixée au 15 juillet", répondYves Collet. Les entreprisessont ainsi en pleine phase deconstitution de leur dossieravec sans doute, parfois,quelques hésitations, comptetenu de la nouveauté. Ce quiest sûr, c’est qu’une trentained’entreprises ont exprimé leurintérêt auprès du MLQ. "Avec,côté industrie, une nette volon-té de gagner, due, sans doute,à la mondialisation et à l’étatd’esprit qu’elle entraîne,considère Jacques Lanners.

Dans les entreprises de taillemoyenne, on sent très bien ledéfi interne que le priximplique, car il permet de seremettre en question. Les hôpi-taux sont aussi très intéressés,de même qu’une administra-tion publique. Dans le secteurdu petit commerce, nousmenons, avec le CRP HenriTudor, un projet pour identifierla démarche qualité qui, vu laspécificité de cette activité, sejoue surtout sur l’accueil etdonc sur une notion de charteclient."

Sans oublier, pour tous lescandidats, la motivation etl’émulation liées au fait qu’ils’agit de la première remise duprix. Une image de "premierlauréat" a, toujours, un impactpositif. Parce que la qualité, cen’est pas seulement une certifi-cation ISO, c’est toute unedémarche qui englobe la quali-té du management, du respectde l’environnement, du systè-me de production, des res-sources humaines, etc. Unsuperbe enjeu, donc. ■ M. VDM.

PRIX LUXEMBOURGEOIS DE LA QUALITÉ

"La volonté de seremettre en question"

Yves Collet (g.) et Jacques Lanners:“Ce Prix va permettre une remise enquestion au sein des entreprises”.

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ILS SERONT UNE DIZAINEde sportifs à porter les cou-leurs luxembourgeoises lorsdes prochains J.O. d'été àAthènes. Combien rejoin-dront-ils, dans le gotha dusport national, Josy Barthel,dernier médaillé (en or, desurcroît) olympique luxem-bourgeois (en... 1952!)? "Dansun premier temps, nousvisons d'abord des placesrégulières en finale ou dansles 10 meilleurs du classe-ment", préfère pronostiquerl'avocat Marc Theisen, prési-dent du Comité Olympiquesportif luxembourgeois, dési-reux que chacun des athlètess'illustre au niveau qui est lesien.

Difficile, néanmoins, devraiment jauger le niveau dusport luxembourgeois, qui nepeut pas se targuer d'uneexistence "professionnelle" entant que telle. Dans les clubsde foot, hand, volley ou bas-ket, les joueurs sont plutôtrémunérés via un contratauprès d'un employeur spon-sor du club... Seuls, certainssportifs individuels (GillesMuller, Anne Kremer ou Clau-dine Schaul, en tennis; lescyclistes Kim Kirchen etBenoît Joaquim ou le footbal-leur Jeff Strasser), peuvent se"vanter" de gagner leur viedirectement grâce au fruit deleurs performances.

"Notre philosophie est plu-tôt de faire en sorte qu'unsportif luxembourgeois dehaut niveau aille à l'étrangerpour s'aguerrir et y passerprofessionnel", explique M.Theisen. L'exemple du foot-balleur Jeff Strasser, qui a faitson "trou" dans la Bundesliga

qui est normal puisque noussommes une entrepriseproche de nos clients",explique Laurent Schonckert,Administrateur-directeur dugroupe de distribution. Lecyclisme est aussi une cibleprivilégiée, associée à desopérations spéciales dans lesrayons "deux roues" des

grandes surfaces. "AuLuxembourg, le sponsoringsportif est plus proche dumécénat. Si on ne le pratiquepas, on n'aura pas de clienten moins pour autant, noteM. Schonckert. Mais nousestimons qu'il s'agit là d'unacte de civisme, de respect".■ Jean-Michel Gaudron

allemande, après avoir étéformé, en partie, à Metz, estévidemment le plus mar-quant.

Le sport professionnelluxembourgeois n'a-t-il doncaucune raison d'être qui luisoit propre? "Un jeune talentde 14-16 ans qui ne disposepas d'une bonne préparationne pourra jamais franchir depallier dans un grand club.Nous préférons donc investirdans la mise en place destructures, dotées d'un enca-drement professionnel. Celanous a déjà permis d'obtenirde jolis résultats", estime M.Theisen, qui cite notammentles bonnes performances d’ily a quelques années en tennisde table et, actuellement, entennis et en cyclisme.

Un acte citoyenSi l'effort public se

concentre sur les structures etsur le versement d'une aidedirecte aux sportifs les plusméritants, l'effort privé, lui,n'est pas à négliger non plus."Je pense que les deux sec-teurs sont d'égale importancedans le soutien au sportluxembourgeois, note M.Theisen. Au niveau des clubssportifs, cette aide est mêmecapitale!"

Le Comité Olympique (quiconsacre 2 millions d'eurosde budget pour la délégationolympique) peut, lui aussi,compter sur un certainnombre de partenariatsfinanciers privés et chacun yva de sa propre philosophieen matière de soutien ausport. "Comme le COSLregroupe les activités spor-

tives les plus importantes etles plus pratiquées au Grand-Duché, Cegedel préfère fairepartie du pool de ses sponsorsplutôt que de soutenir des ini-tiatives ponctuelles indivi-duelles et/ou locales",explique par exemple RomainBecker, Directeur général deCegedel. La Compagnied'électricité, également pré-sente activement sur les deuxmanifestations publiquesnationales du COSL (le Spill-fest à Kockelscheuer etl’Olympiadag à Diekirch)consacre environ 5% de sonbudget communication aupartenariat sportif.

Un chiffre qui est un peuplus important à La luxem-bourgeoise, qui revendiqueenviron un tiers de ce budgetdédié au sport. "Nous esti-mons que les sportifs ont uneautre attitude face à la vie etsont plus ouverts pour enaffronter les difficultés. Il estdonc normal que nous fas-sions un geste en retour poureux", explique Jean-PaulMeyer, responsable de laCommunication externe dugroupe. Là aussi, l'approcheest plus orientée vers les fédé-rations, plutôt qu'individuel-le, ce qui n'empêche pas l'as-sureur de consentir quelquesefforts particuliers sur desproduits d'assurancescontractés par les sportifs dehaut niveau.

Du côté de chez Cactus,enfin, pour qui le sport estdestinataire de la moitié dubudget général de sponsoring,on privilégie plutôt les sportscollectifs de masse, et en par-ticulier le football, "c'est-à-dire les sports populaires, ce

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Les sportifs professionnels sont rares au Luxembourg. Raison de plus pour les soigner au mieux!

En quête de structures

Marc Theisen, président du Comité olympique sportif luxembourgeois:"Notre philosophie est plutôt de faireen sorte qu'un sportif luxembourgeoisde haut niveau aille à l'étranger pours'aguerrir et y passer professionnel"

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Annonce Camionette Paperjam 4.3.2004 7:52 Seite 1

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propositions de loi et, donc,de participer de façon directeau processus législatif.Compte tenu de l’aspectsolennel et formel de cettefaculté, la Chambre n'a querarement recours à cet ins-trument. Elle préfère s’expri-mer et donner ses impulsionsaux pouvoirs publics et aumonde économique et socialà travers ses avis, ses inter-ventions publiques et sa par-ticipation active dans le dia-logue social. Cela lui permetd’être parfois très critiquetout en restant toujours cour-tois et constructif à l’égarddu gouvernement.

La deuxième priorité est lapromotion de l’économieluxembourgeoise à l’étrangerà travers le soutien donné auxexportateurs et notre partici-pation active aux efforts dediversification de l’économie.Dans ces deux domaines,nous sommes le partenairenaturel du ministre de l’Éco-nomie et nous établissons lelien entre les entreprises et lespouvoirs publics pour pro-mouvoir le "Made in Luxem-bourg".

La Chambre de Commerce aégalement développé les prin-cipes de guichet unique etd'aide à la création d'entrepri-se. On a pourtant l'impression

que l'esprit d'entreprise auLuxembourg reste très peudéveloppé, en dépit de la mul-tiplication des initiatives...

Je ne partage pas du toutce point de vue. Si l'on fait lebilan de l'économie luxem-bourgeoise depuis 1980, larapidité avec laquelle notreéconomie s'est diversifiée et agrandi dans de nombreuxdomaines est exceptionnelle.Cela signifie clairement quel'économie a réussi à susciterun réel esprit d'entreprise. Ilsuffit de regarder le succèsd'entreprises comme SES ouIEE, mais aussi le développe-ment de la place financière etla diversification de ses ser-vices, ou celui de l’industrie.

On entend pourtant direque beaucoup de Luxembour-geois ne sont pas suffisam-ment entrepreneurs et que lesjeunes préfèrent se tournervers une fonction publiquequi paye mieux et offre unesécurité de l'emploi supérieu-re. C'est évidemment un desproblèmes qui s'observent auvu des statistiques du marchédu travail. 85% des nouveauxemplois à Luxembourg sontoccupés par des non-rési-dents. Il y a 12.000 emploiscréés en moyenne chaqueannée, mais le chômage aug-mente parce que certains rési-dents n’ont pas la formation

APRÈS DOUZE ANS DEprésence à la présidence de laChambre de Commerce duLuxembourg, Joseph Kinsch,dirigeant historique d'Arbed,devenue Arcelor en 2002, apassé la main, en cette fin deprintemps 2004. A l'issue del'Assemblée constituante du 7mai dernier, c'est MichelWurth, Directeur Général d'Ar-celor, qui lui a succédé.

Une élection qui marque, enquelque sorte, l'achèvement duprocessus de réforme structurel-le de l'une des plus anciennesinstitutions du pays, au coursde laquelle une nouvelle équipede direction a été nommée,avec, à sa tête, l'ancien diplo-mate Pierre Gramegna.

Agé de 50 ans, entré à l'Ar-bed en 1979, à 25 ans, au sor-tir d'un Master of Economics àla London School of Econo-mics, Michel Wurth incarnedonc, tout comme M. Grame-gna, une nouvelle générationde dirigeants, qui auront lalourde tâche d'accompagner,voire, d'une certaine façon, desusciter, la relance écono-mique du pays.

Etat des lieux et perspec-tives d'une institution quireprésente 80% de l'activitééconomique du pays, soit prèsde 30.000 entreprises de toussecteurs, exception faite del'artisanat.

Monsieur Wurth, en tant quetout nouveau président de laChambre de Commerce, quellessont vos premières priorités?

J'en identifie deux. La pre-mière est de faire en sorte quela Chambre de Commerce soit,plus que jamais, la voix del'entreprise et de l'entrepre-neur. C'est primordial! Toutela richesse d'une économie estgénérée par ses entreprises.En corollaire direct, il nousappartient donc de préparerles évolutions à long terme del'économie luxembourgeoiseen facilitant la création et ledéveloppement des entre-prises.

Le poids de la Chambre deCommerce dans le paysageéconomique et social nousaidera dans cette démarche.D'abord, elle est une des plusanciennes institutions de cepays et participe au processuslégislatif en étant saisi pouravis par le gouvernement surles projets de loi et les règle-ments grand-ducaux dans lesdomaines qui la concernent.

Dans la pratique, et leministre de l'Economie sor-tant, Henri Grethen, l'a enco-re rappelé lors d'une récenteassemblée plénière, ces avissont particulièrement écoutés.L'influence est donc réelle.

Mais la Chambre a égale-ment la possibilité de faire des

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Michel Wurth, le tout nouveau président de la Chambre de Commerce de Luxembourg,dévoile les piliers du futur plan d'action 2005-2009.

"Miser sur la compétitivité et le développement de l'esprit d'entreprise"

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requise pour occuper les nou-veaux emplois créés qui sontalors occupés le plus souventpar des frontaliers.

Il s'agit là d'un des paradoxesmajeurs du marché de l'emploiau Luxembourg. Commentl'expliquez-vous?

Je mettrais principalementen avant trois problèmes. Il ya d'abord une inadéquationentre l'offre et la demande.Voilà pourquoi nous mettonsl'accent sur la formation afind'y remédier.

La compétitivité des entre-prises privées requiert ensuiteque les rémunérations soientcompatibles en fonction dusecteur d’activité concerné,avec celles de la concurrenceinternationale ou celles appli-quées dans la Grande Région.Si les rémunérations offertespar le secteur public sontsupérieures à ce standardinternational, les jeunesLuxembourgeois les mieuxformés auront tendance às’orienter vers la fonctionpublique, laissant la placeaux frontaliers, qui sontd’ailleurs les bienvenus, pourparticiper à la croissance del’économie luxembourgeoise.

Enfin, on ne fait peut-êtrepas assez de choses pour inci-ter les jeunes à devenir chefd'entreprise. C'est pourrépondre à ce problème quela Chambre de Commerce arepris à son compte leconcours de plans d'affaires1,2,3, GO, initiative lancéepar la FEDIL, afin de stimulerdavantage l'effort de créationd'entreprise.

Vous avez également pris leparti de miser davantage surle volet de la formation pro-fessionnelle...

En effet, cet aspect estessentiel et l'aménagement delocaux dédiés dans notrenouveau bâtiment a été prévudans cette logique.

Le tout nouveal Institut deFormation de la Chambre deCommerce (IFCC) est très bienéquipé, tant pour la formationinitiale que la formation pro-fessionnelle continue. Il s'agitlà du plus grand défi opéra-tionnel de la Chambre de

notre compétitivité et contri-bué à ralentir la croissance.

Finalement, dans un petitpays, la prédominance d’unsecteur augmente la volatilitéde la croissance. Le succèsfulgurant de la place finan-cière a été l’un des vecteursde la forte croissance desannées 90. Le ralentissementet la reconfiguration de cesecteur depuis trois ans expli-

quent à leur tour la faiblessede la croissance sur cettepériode.

Il faut donc poursuivretous les efforts pour diversi-fier notre économie et enaméliorer la compétitivité,car les autres pays concur-rents dans l’Europe élargie etdans le reste du monde n’at-tendent pas. [>>�60]

Commerce et de l’une desgrandes contributions qu'ellepourra apporter à l'améliora-tion du marché du travail auLuxembourg.

Le Luxembourg ne s'est-il pasfinalement laissé un peu tropaller pendant les fortes annéesde croissance, au point de nepas savoir correctement gérercette période de ralentisse-ment?

Certains pensaient sansdoute que les taux de crois-sance "à la chinoise" dure-raient toujours. Ils ont alorsinitié des réformes entraînantde fortes charges pour lefutur, notamment en ce quiconcerne les régimes de pen-sion. Cette démarche, nousl'avons toujours critiquée,tout comme l'ont fait toutesles fédérations patronalesdont les membres sont ressor-tissants de la Chambre.

Parallèlement, le gouverne-ment a profité de ces annéesde grâce pour réduire la char-ge fiscale des particuliers etdes entreprises, ce qui a étéun signal positif en termes depouvoir d'achat et de compé-titivité. Ceci est d’autant plusvrai qu’il a maintenu lesinvestissements publics à unniveau élevé tout en augmen-tant l’effort en faveur de larecherche et de l’innovation.

Maintenant que la situationest devenue plus difficile etque le ralentissement de lacroissance a pour double effetde déséquilibrer le budget del’État et de précariser lescomptes de la sécurité sociale,il s’agit de corriger le tir enréduisant les mauvaisesdépenses de fonctionnement,en évitant d’augmenter lesimpôts et prélèvementssociaux et en maintenant lesmesures qui contribuent àmoderniser le pays et à mieuxformer ses habitants.

Dans le même esprit, laChambre de Commerce, avectoutes les organisationspatronales, plaide à ce quel’évolution des salaires resteinférieure à l’augmentationde la productivité du travail,même si cela devait mettre encause l’indexation automa-tique des salaires au-delà du

salaire social minimum, desti-né à protéger les plus faibles.Un des moyens pour y parve-nir est de veiller à ce que l’in-flation des prix au Luxem-bourg soit la plus faible pos-sible. Or sur ce point, le gou-vernement sortant a failli,puisque notre inflation a étésupérieure à celle des princi-pales économies concur-rentes, ce qui a détérioré

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Michel Wurth: “La formation constitue le plus grand défi opérationnel de la Chambre de Commerce”.

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GOUVERNEMENTUn nouveau code du travail en chantier(02/06) Le ministre du Travail François Biltgen a déposé un projet deloi portant introduction d'un Code de travail: un texte nouveau dansla forme – mais pas dans le fond – destiné à regrouper de façon thé-matique les dispositions des lois déjà existantes en la matière, afind'en améliorer la lisibilité et de pouvoir créer une sécurité juridiqueaméliorée. Le ministère du Travail et de l'Emploi a été aidé, danscette tâche, par un membre du Conseil d'Etat français, expert enmatière de codification juridique, ainsi que par des représentants dubarreau luxembourgeois, spécialistes en droit du travail. M. Biltgenespère que ce texte puisse entrer en vigueur au 1er janvier 2005.

LUXINNOVATION10.000 hits quotidiens en moyenne(02/04) Le Portail luxembourgeois de l’innovation et de larecherche a fêté sa première année d’existence. Développé dans lecadre du plan d’action eLuxembourg, le site, géré par Luxinnova-tion, rassemble les informations essentielles pour les projets et lesactivités liés à l’innovation et la R&D menés dans les secteursindustriel, commercial et artisanal. Il propose notamment plus de2.500 annonces d'offres et demandes de technologies etrecherches de partenaires et compte plus de 500 abonnés à lalettre hebdomadaire de diffusion personnalisée. Chaque jour, lesite revendique une moyenne de plus de 10.000 "hits"...www.innovation.public.lu

FONDS BELVAL4,6 millions d'euros engagés en 2003(02/06) Au cours de l'année 2003, le Fonds Belval a engagé unbudget total de 4,6 millions d'euros. 6 projets sont actuellementen cours de réalisation sur le site eschois: le Centre de musiqueamplifiée (Rockhal), prévu d'être inauguré en juin 2005 (30 mil-lions d'euros de budget au total); le nouveau site des Archivesnationales, sur 45.000 m2 (84 millions d'euros); la pépinière

d'entreprises (12 millions);une structure d'accueil pro-visoire pour le CRP GabrielLippmann (11 millions) et lasécurisation et la stabilisa-tion des deux hauts four-neaux, entamées en 2003(13,9 millions). www.belval.lu

LILUXLe tout brevetable "inacceptable"(07/06) L'asbl Lilux (Linux User Group), actif pour la promotion deslogiciels libres, s'est montrée particulièrement amère après le votedu Conseil des ministres européens du 18 mai 2004 concernant lesbrevets logiciels. Un "compromis" qui n'a pas tenu compte d'uncertain nombre d'amendements votés par le parlement européen."Malgré ses promesses orales, le gouvernement luxembourgeois, avoté en faveur de ce soi-disant compromis", regrette l'associationqui continue de se battre contre le "tout brevetable" et l'adoptioninconditionnelle et illimitée des brevets logiciels. "Le gouvernementluxembourgeois peut encore changer son vote en une abstention, cequi montrerait qu'il est soucieux de l'avenir des PME luxembour-geoises et de celui des développeurs de logiciels luxembourgeois",espère LiLux http://www.ffii.org/; http://www.linux.lu/epatent/;

[�59 >>] Quel regard portez-vous sur la situation écono-mique actuelle?

2004 sera une excellenteannée pour l’économie mon-diale. Tiré par la Chine, dontla croissance frôle les 10% etpar les Etats-Unis qui attei-gnent 5%, le bilan sera posi-tif. Seule l’Europe des 15 resteà la traîne, avec des payscomme la France, l’Allemagne– nos deux principaux parte-naires économiques – et l’Ita-lie qui cumulent une crois-sance faible d’environ 1%avec un déficit public impor-tant.

C’est comme si en Europel’ensemble des promessesfaites en termes de croissancelors de la création du marchéunique, de l’introduction del’euro et des objectifs de Lis-bonne n’avaient pas ététenues. La vérité est que lesintentions affichées dans cestrois programmes étaientjustes, mais que les rigiditésinhérentes aux économieseuropéennes n’ont pas encorepermis d’en retirer les avan-tages espérés. Ce sera à la pré-sidence luxembourgeoise aupremier semestre 2005 derouvrir le dossier de la com-pétitivité de l’Europe pourraviver la croissance.

Le Luxembourg quant à luise situe dans cet environne-ment général défavorable cequi, combiné au ralentisse-ment du secteur financier,explique les mauvais résultatsde croissance enregistrésdepuis 2001.

2004 sera un peu meilleuret nous espérons que, tirée parle dynamisme des économiesen Amérique, en Asie et enEurope de l’Est, l’économieluxembourgeoise pourraconnaître une poursuite decette amélioration, d’ailleursbien nécessaire pour corrigerles grands déséquilibresmacro-économiques actuels.

La contribution de laChambre de Commerce seraun programme d’action inti-tulé "Programme Luxem-bourg", préparé avant lesélections et destiné au nou-veau gouvernement et àla nouvelle Chambre desdéputés.

L'évaluation de la compétiti-vité luxembourgeoise est aucœur de ce programme d'ac-tion quinquennal. Tout ce queje peux dire, c'est qu'il s'articu-lera autour de deux principesfondamentaux: renforcer lacompétitivité et développerl'esprit d'entreprise.

Au-delà des paramètresconjoncturels que le pays nepeut guère maîtriser, le Luxem-bourg vous semble-t-il bienarmé structurellement pourgénérer une rapide reprise decroissance?

Sur un plan structurel, l'éco-nomie luxembourgeoise affichequelques atouts, mais présenteaussi certains risques. Je pensetout d'abord au risque finan-cier, lié au déséquilibre desfinances publiques dont nousavons déjà parlé et de la sécu-rité sociale.

Pour ce qui est de la sécuritésociale, il y a deux problèmes àrégler: le déséquilibre desrégimes de maladie qui doitêtre traité à courte échéance etcelui de la caisse de pensionsqui est pré-progammé à terme.Rétablir cet équilibre impliquequ'il faudra revoir les décisionsprises – contre l'analyse deJean-Claude Juncker, d'ailleurs– à l'issue du Rentendësch de2001.

Les rigidités du marché del'emploi, les problèmes enmatière de formation, lamodernisation de l’Etat, y com-pris le programme eLuxem-bourg d’utilisation des moyensmodernes de communicationpour simplifier les formalitésadministratives, mais aussi lavolonté de trop souvent renfor-cer les dispositions négativesdans la transposition en droitnational des directives euro-péennes, sont autant de soucisauxquels il faut apporter uneréponse.

Et quelles sont les forces quevous identifiez?

La situation financière del'Etat reste fondamentalementplus saine que celle des paysvoisins. Nous disposons, parailleurs, d'infrastructures géné-ralement bonnes, mais qu'ilconvient de continuer à déve-lopper, aussi bien pour ce qui

touche aux transports qu'auxréseaux de communication et àl'éducation. Le dialogue socialreste constructif et capabled’apporter des réponses adé-quates à des problèmes structu-rels. La grande région reste unterrain d’opportunités insuffi-samment exploité.

Enfin, l'Etat luxembourgeoisa conscience qu'il faut menerun effort permanent en matièrede recherche et développement.Il est prêt à y mettre du sienpour atteindre l’objectif diffici-le d'un montant d'investisse-ments en R&D équivalant à 3%du PIB. Nous sommes évidem-ment d'avis qu'il faut soutenirces efforts de recherche quiconstituent une grande chancede développement pour notreéconomie.

Il y a quelques mois, les résul-tats de l'Enquête Eurochambresmontraient un certain pessimis-me de la part des chefs d'entre-prise luxembourgeois. Récem-ment, le Statec a présenté deschiffres plutôt encourageantsquant à la croissance à venir.Entre ces deux extrêmes, oùdoit-on se situer, à votre avis?

Je ne pense pas que ces deuxdonnées soient contradictoires.Le Statec mesure le présent etles chefs d'entreprise anticipentl'avenir. Or, compte tenu desfluctuations monétaires, de lanouvelle donne en matière dedélocalisation et d'élargisse-ment de l'Europe et de la per-ception que d’autres régions dumonde ont plus souvent le venten poupe que l’Europe, pour lesentreprises la visibilité n'est pastrès bonne... Ce qui expliquecet optimisme plutôt mesurédes entrepreneurs.

Il nous appartient évidem-ment à nous, au niveau de laChambre de Commerce et deses ressortissants, en partici-pant au développement de l’es-prit d'entreprise, d'essayerd'apporter la vision la plus réa-liste possible. Nous devonsidentifier les opportunités pourl’économie luxembourgeoise,même si nous avons conscien-ce que les entreprises doiventaussi se préparer à vivre dessituations parfois difficiles". ■Propos recueilli par Jean-Michel Gaudron

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ment" sera également éligibleau titre des aides accordéespar l'Etat, à hauteur de 25 à50% de l'investissement, ainsique la sécurité alimentaire -soutenant les entreprises obli-gées d'investir dans la traça-bilité des produits ou dansl'amélioration des conditionsd'hygiène – qui pourra obte-nir un taux pouvant aller jus-qu'à 40%.

Enfin, le régime dit "mini-mis" accordera une subven-tion de 100.000 euros maxi-mum sur trois ans aux entre-prises qui ne remplissent pasles conditions pour prétendreaux autres aides évoquées ci-dessus.

Régime étendu aux professionslibérales

Cette loi innove encore parrapport à la loi de 1968 en cesens qu'elle vise, au titre desdépenses éligibles, non plusles seules immobilisationscorporelles mais aussi lesinvestissements incorporels –tels que les droits de brevet,licences, ou tout autre savoir-faire ou connaissances tech-

niques non brevetées – trèsimportants, "voire indispen-sables pour les PME", tient àsouligner Emmanuel Bau-mann. L'aide accordée s'élèveà 7,5% pour les entreprises detaille moyenne (50 à 250salariés) et à 15% pour lespetites entreprises (moins de50 salariés).

En outre, certains régimesd'aides seront étendus auxprofessions libérales, dont lesbesoins en infrastructures etéquipements se rapprochent,aujourd'hui, de ceux du com-merce et de l'artisanat.

Le secteur tertiaire repré-sente à lui seul 70% du PIB."L'investissement déclaré cheznous a atteint, l'an dernier,185 millions d'euros d'inves-tissements, indique M. Bau-mann. Avant, le régime offraitau maximum 15% d'aides. Ily a une autre approche carmaintenant, on parle de taillede l'entreprise alors qu'aupa-ravant, c'était plutôt les acti-vités qui étaient visées. Lestaux les plus importantsétaient accordés aux activitésnécessitant des investisse-ments élevés et connaissantdes problèmes de pérennité",note le fonctionnaire.

EN 2001, LE GOUVERNE-ment avait lancé le Plan d'ac-tion en faveur des PME, quicomprenait plus de 100mesures, dont presque la tota-lité a été réalisée, estimeEmmanuel Baumann, conseillerde gouvernement 1re classeau ministère des Classesmoyennes, du Tourisme et duLogement. Parmi ces mesures,deux lois importantes pour lesentrepreneurs ont récemmentété votées par le Parlement. Ils'agit de la loi-cadre d'aidesau secteur des classesmoyennes et la loi concernantle droit d'établissement.

La première de ces deuxlois, votée le 11 mai dernier,réorganise en profondeur lerégime des aides d'Etat enfaveur des entreprises du sec-teur des classes moyennes et aremplacé, par un texte totale-ment nouveau, la loi du 29juillet 1968. Objectif: adapterla législation luxembourgeoi-se aux réalités économiqueset renforcer la compétitivitédes PME.

Alors que le régime de 1968avait été prévu pour moderni-ser les entreprises, ou en créerde nouvelles, ce régimeunique sera remplacé, grâce à

la nouvelle loi, par sixrégimes. "C'est la plus grandenouveauté de la loi", assureM. Baumann.

Le cadre général des aidesen faveur des PME, l'ancienrégime unique, accordait uneaide de l'Etat d'un maximumde 15% des investissementsengagés, alors que les régimesspéciaux vont désormais plusloin, précise M. Baumann.

Le régime "investissementinitial" prévoit ainsi une aideparticulière, visant à inciter lacréation ou la reprise d'entre-prises. "Cette aide consisteraen une majoration de 10points du taux applicable autitre du régime PME plafonnéà 7,5% pour les moyennesentreprises et à 15% pour lespetites entreprises. Cette aideexistait déjà mais étaitmodeste et forfaitaire", préci-se le fonctionnaire.

Le régime environnement aété créé pour encourager lesentreprises qui prennent desmesures de protection de l'en-vironnement et d'utilisationrationnelle des ressourcesnaturelles. Le régime normalprévoit des aides de 30% del'investissement.

La "recherche-développe-

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Le parlement a voté, avant les élections, une loi accordant davantaged'aides aux entreprises et une autre renforçant les conditions d'accèsà la profession.

Régimes spéciauxpour les PME

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En revanche, les aides, pou-vant atteindre 45% de l'inves-tissement, accordées auxsociétés coopératives, associa-tions et organismes servant lesintérêts de l'ensemble des arti-sans et commerçants ou decertains secteurs de ces profes-sions ont été supprimées. Toutcomme la garantie d'Etat et lesdotations au capital en faveurdes mutualités de cautionne-ment du commerce et de l'arti-sanat. "C'était une évidencecar il faut justifier ces régimesà la Commission européenne",insiste M. Baumann.

Autre (semi-)nouveauté, laCommission qui avise les dos-siers peut demander un pland'affaires, (c'est désormaisécrit dans la loi). Selon leséchos reçus par M. Baumann,"les entreprises attendentbeaucoup de cette loi et sontd'avis que des régimes spé-ciaux permettent des accom-pagnements plus ciblés, favo-rables aux entreprises".

L'autre loi importante, cellesur le droit d'établissement,votée le 21 mai, modifie la loidu 28 décembre 1988, pourtenir compte des nouvellesexigences dans certainsdomaines et pour inclure desaméliorations fonctionnelles.

Réduire le nombrede faillites

Les dispositions concernantl'accès à la profession ont étéremaniées et l'accent a étémis sur des connaissancesplus poussées de la gestiond'entreprise, qui seront désor-mais identiques selon labranche commerciale envisa-gée. Bien évidemment, cetteloi vise aussi à limiter lenombre de faillites, ayantatteint un niveau élevé. Leprojet de loi sur les faillites,qui a déchaîné les passions,n'a finalement pas été voté et"il sera très probablementmodifié", suppose M. Bau-mann.

Cette loi comporte plusieursvolets, dont notamment uneimportante simplificationadministrative. "Pour les com-merçants, les critères de qua-lification ont fort changé.

déjà établis qui ne remplissentpas forcément les exigencesde la nouvelle loi pourrontcontinuer à exercer sans avoirbesoin de suivre une forma-tion et passer des examens. Ilsbénéficient d'un droit acquis.Quant aux comptables qui ontexercé cette profession durantau moins un an avant l'entréeen vigueur de la loi, ils rece-vront d'office l'autorisationd'exercer.

Par ailleurs, le code desassurances a également étémodifié. Les personnes char-gées de la gestion de l'entre-prise, c'est-à-dire les per-sonnes sur lesquelles reposel'autorisation, seront doréna-vant affiliées comme "Indé-pendants", quelle que soit laforme juridique de l'entrepri-se, et ce afin d'éviter auxmaximum les boîtes auxlettres.

Ces deux lois devraient êtretrès prochainement publiéesau Mémorial. ■Florence Reinson

Auparavant, ces derniersdevaient connaître les pro-duits qu'ils vendaient et onavait un peu négligé la comp-tabilité. Dans la nouvelle loi,les critères de qualificationconcernent davantage la ges-tion que la connaissance desproduits", précise M. Bau-mann.Une place spécifique aété réservée aux activitésd'agent immobilier, d'admi-nistrateur de biens-syndic decopropriété et au promoteurimmobilier, qui doivent pas-ser des tests d'aptitude et pré-senter une garantie bancaire.

La profession de comptable– qui n'avait pas besoin d'au-torisation pour exercer - estdésormais réglementée etcelle d'expert-comptable estprécisée.

Les modifications envisa-gées ont été inspirées par lapratique, en vue de préciserou clarifier certaines disposi-tions ne permettant pas d'ap-porter une réponse satisfai-

sante à certains cas de figure– les boîtes aux lettres -, ouqui pouvaient prêter à desinterprétations divergentes.

Dans l'industrie, la loi sebase surtout sur l'honorabili-té. Toutefois, les artisansexerçant un métier principal(menuisiers, entrepreneurs deconstruction, électriciens, …)et les entrepreneurs indus-triels de construction doivent,soit être en possession du bre-vet de maîtrise, soit d'undiplôme universitaire ou d'en-seignement supérieur ou uneéquivalence. Les artisansexerçant un métier secondaire(métiers d'arts, retoucheuses,…) sont dispensés d'un brevetde maîtrise mais doiventprouver leur capacités par unstage ou une formation. "Parles équivalences, il y a moyende passer outre la formationinitiale. Le nombre de droitsd'établissement reçu par cebiais est très élevé".

Toutefois, assure M. Bau-mann, tous les professionnels

LUXEMBOURG actualité

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Emmanuel Baumann: "Les entreprises attendent beaucoup de la loi-cadre et sont d'avis que des régimes spéciaux permettent des accompagnements plus ciblés, favorables aux entreprises".

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BUSINESS GOLF SOLUTIONSUn guide pour l'événementielet la formation(01/06) Un nouveau guide arrive sur le marché de l'événementielet de la formation: le 'Business Golf Solutions Catalogue & Net-work', publié en deux langues et qui propose deux parties dis-tinctes: un aperçu des services aux entreprises utilisant le golfcomme support et une présentation du réseau mis en place parBusiness Golf Solutions au travers des golfs, hôtels, centres deconférences et agences. www.businessgolfsolutions.com

AGENDA07 JUILLETDroit du travail: gestion pratique des points litigieux La problématique des départs négociés et la question des contratsprécaires sera au cœur de la matinée de conférence organisée parMeeTincS, avec les interventions de Me Pierrot Schiltz et Me Jean-Luc Putz (Etude Theisen & Schiltz). Informations et inscriptions:MeeTincs; 45 99 45 1; [email protected]; www.meetincs.lu.

07 JUILLETComment mieux gérer votre stress? HR One propose une formation "Comment mieux gérer votrestress?", qui aura lieu le 7 juillet prochain, de 9h00 à 17h30, à l'Hôtel Mercure Kikuoka Golf Club à Canach. Au programme:évaluation, compréhension et maîtrise de son stress... Renseignements et inscriptions: Caroline de Hoog (HR One): 26 27 62-28 ou [email protected]

26-27 AOÛT22e Université d'été des Auditeurs sociauxSous le parrainage du Ministère du Travail et de l'Emploi et avecle soutien de la Commission européenne, Luxembourg accueille,les 26 et 27 août 2004, la 22e Université d'été des auditeurssociaux. Une manifestation organisée conjointement par laChambre des Employés privés et la branche luxembourgeoise del'Institut des Auditeurs sociaux. Le thème retenu pour cet événe-ment est: "Audit social, Responsabilité sociale et développementdurable: vers une convergence européenne". Inscriptions pourl'Université d'été, avant le 16 juillet 2004 auprès de la CEP-L/ IAS:44 40 91 600; [email protected].

06-08 OCTOBREEMISA 2004: The GI special interest group EMISA will be celebrating its 25th

anniversary in 2004. To highlight this event, the EMISA group hasdecided to organize its annual conference for the 1st time inLuxembourg. The main theme of the conference is "InformationSystems in E-Business and E-Government". Several aspects of thistheme will be examined with a special focus on how the newconcepts in IS electronic networking can be used efficiently bysmall and medium-sized enterprises in order to open up new mar-ket opportunities. The event will take place in the NeumünsterCultural Center. Find more detailed information on the followingwebsite: www.crpgl.lu/emisa2004

DEFENDRE LES INTERETSdes consommateurs sans pourautant être l’ennemi des entre-prises: voilà, en substance lemessage que Karin Basenach,directrice du bureau luxembour-geois du Centre européen desconsommateurs (CEC), devenuGroupement d’intérêt écono-mique (GIE) depuis janvier 2003,veut faire passer auprès dechaque entreprise, de la pluspetite à la plus grande.

C’est que les fonctions du CECpeuvent parfois être mal perçuesdans le milieu entrepreneurial.La mission de ce GIE est triple:informer, conseiller et, le caséchéant, assister les consomma-teurs. Pas n’importe lesquels. "Ils’agit des consommateurs luxem-bourgeois qui ont un problème àl’étranger, ou des non-luxem-bourgeois qui en ont un ici",souligne Mme Basenach. La rai-son? Le CEC a une fonction d’ai-de transfrontalière, qui corres-pond à l’extension du marchéunique. Le CEC, ex-"Eurogui-chet", est d’ailleurs un réseau debureaux – la volonté est qu’il yen ait un par Etat membre – néen 1991 à l’initiative de la Com-mission européenne. "Noussommes financés à 50% par laCommission et, au Grand-Duché, à 25% par l’Etat, tandisque l’Union luxembourgeoise desconsommateurs (ULC) assumeles 25% restants. D’où, parfois,une confusion entre nous etl’ULC, dont nous sommes dis-tincts depuis que nous avonsnotre propre personnalité juri-dique", précise Karin Basenach.L’ULC, elle, s’attache aux diffi-cultés que rencontrent des habi-tants du Grand-Duché par rap-port à des entreprises nationales.

Une preuve des bonnes rela-tions que le CEC veut entreteniravec les entreprises est lenombre infime de dossiers quifinissent en justice, quatre par anmaximum. Quand on préciseque, en 2003, ce sont mille dos-siers de litige qui ont été ouverts,on ne peut que constater l’effica-cité du système. "Ceci parce quenos efforts visent une solution

amiable, en fonction soit dudroit, soit d’un geste commercialet après que nous ayons vérifiél’exactitude de chaque dossier",explique Karin Basenach.

En 2003, le CEC a reçuquelque 4.500 contacts etdemandes d’information et deconseils. De plus, le CEC a créé,en janvier 2002, un Bureaud’information et d’assistance àla médiation (BIAM), qui est unnouvel outil pour éviter lerecours à la justice. Ce bureaureçoit le dossier du CEC et véri-fie si, dans la matière concer-née, il existe un organe demédiation. Si oui, celui-ci estcontacté pour travailler à unesolution.

Quels sont les types de dos-siers traités? "90% concernentdes problèmes que des citoyens

luxembourgeois connaissent horsde leurs frontières, surtout enFrance, en Belgique et en Alle-magne. On y retrouve bien sûr letime sharing, mais aussi des dif-ficultés avec des entreprises de laconstruction, du voyage et decrédit. L’e-commerce a fait sonapparition, surtout pour le nonrespect des conditions de vente."

Les 10% qui concernent leLuxembourg portent eux aussisur la construction, mais égale-ment sur le secteur bancaire ouencore tous les produits qui sontmoins chers ici, comme la hi-fiou les voitures d’occasion.

A noter que le CEC mène descampagnes d’informations etdispose d’un tout nouveau et trèsréussi site Internet très interactif(voir aussi en page 78). ■M. VDM.

CENTRE EUROPÉEN DES CONSOMMATEURS

Privilégier la solution à l’amiable

Karin Basenach: "90% des dossiersconcernent des problèmes que descitoyens luxembourgeois connaissenthors de leurs frontières"

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"LE DROIT D'AUTEUR ESTune grande conquête descitoyens, au même titre que lesdroits de l'homme". Voilà ledécor bien planté par BobKrieps, en sa qualité de gérantde Sacem Luxembourg, lasociété des auteurs, composi-teurs et éditeurs de musique,officiellement constituée il y aun an et demi.

Jusqu'alors, il n'y avait rien,ou presque, puisque la gestiondes droits des artistes luxem-bourgeois était assurée par lesiège parisien de la Sacem.Ainsi, l'argent collecté par sesreprésentants luxembourgeoisauprès des diffuseurs audiovi-suels, des organisateurs despectacles et des magasins dif-fusant des programmes radioou télé, transitait-il par laFrance avant de revenir aupays pour y être réparti entreles différents ayants-droits.

"L'idée a donc été de créerune entité autonome, avec desorganismes propres, qui nesoit pas uniquement un gui-chet de la structure parisien-ne", explique Olivier Toth. Cejeune avocat (de l'EtudeBaden&Baden) se trouve être,également, auteur composi-teur, membre du groupe depop-rock électro LDC (LowDensity Corporation), un desgroupes luxembourgeois lesplus diffusés dans le pays.

Dans l'organigramme deSacem Luxembourg, il est pré-sident de la Commission

publics. Ils doivent, parallèle-ment, procéder à un travail decommunication de longuehaleine, tant leur mission estparfois mal perçue. "Contraire-ment à ce que certains croient,notre rôle n'est pas de récolterde l'argent pour l'envoyer enFrance, mais bel et bien pour leredistribuer aux artistes luxem-bourgeois. Il est parfois diffici-le de faire comprendre ce quesont vraiment les droits d'au-teur. Il y a eu beaucoup de dis-cussions et de polémiques, carles gens n'avaient pas toujourscompris le sujet".

Ainsi, un gérant de magasindiffusant un programme radiodans ses locaux, s’étonne-t-il,parfois, de devoir payer uneredevance, alors que le diffu-seur en paye déjà une.

Une question qui n'a pour-tant pas lieu d'être aux yeuxdu producteur, compositeur,musicien, arrangeur, orchestra-teur et chef d'orchestre GastWaltzing, le premier – et seul –artiste luxembourgeois à dis-poser, depuis avril 2002, dustatut de sociétaire définitif dela Sacem. "La plupart des genscroient que l'argent que l'ontouche au titre de la propriétéintellectuelle, c'est de l'argentque l'on reçoit gratuitement.Or, pour un compositeur, laplupart du temps, ce droitd'auteur est sa seule source derevenus! Si on ouvre un bistrotet qu'on joue un CD ou que l'ondiffuse un programme sur les-quels les gens dansent, on pro-

fite de la propriété intellectuelled’un tiers pour générer de l'ar-gent. Il est normal qu'il y aitune compensation".

Selon les heures, un artisteluxembourgeois perçoit entre0,486 et 10 euros par diffusionde son œuvre sur un média téléou radio. Dans les lieux publics,la redevance est établie enfonction des mètres carrés.Quant aux concerts, bals et soi-rées animées, Sacem Luxem-bourg demande une contribu-tion de 6,41% sur le montantdes seules entrées (en France ouen Belgique, le prélèvement estrespectivement de 8,8% et 10%,mais sur l'ensemble des recettesde la soirée, restauration etboisson compris) ou bien unforfait de 12,38 euros partranche de 200 personnes (pourles petites soirées gratuites) oude 6,41% du budget artistique(pour les grands concerts gra-tuits).

Support viergeplus cher?

Il est à noter qu'en tant quemembre du BIEM (Bureauinternational des sociétésgérant le droit d’enregistrementet de reproduction mécanique),Sacem Luxembourg perçoitégalement une rémunération de9,09% sur le prix de vente engros de chaque disque pressé.

Et les supports vierges? Voilàun des points chauds des dis-cussions qui ont entouré la

consultative des ayants droit(composée de neuf membres) –le premier représentant, donc,des auteurs, compositeurs etéditeurs musicaux du Luxem-bourg – et, à ce titre, membredu conseil de surveillance dela société.

Même si les sommes misesen jeu n'ont rien de compa-rable avec ce que brasse laSacem en France, le poids éco-nomique de Sacem Luxem-bourg n'a rien d'anecdotique.Les comptes de l'exercice2003, présentés fin juin lors del'assemblée générale, affichentun chiffre de droits d’auteursencaissés de près de 4 millionsd’euros provenant de l’exploi-tation d’oeuvres artistiques auLuxembourg. La part des socié-tés d’auteurs sur ce montantest de 1,9 millions d'euros.

A ces perceptions purement“luxembourgeoises” s’ajoutentquelque 6 millions d’eurosprovenant des activités inter-nationales déployées auLuxembourg et sur lesquellesSacem Luxembourg inter-vient en tant que mandatairedes sociétés d’auteurs étran-gères.

Les droits d’auteurs répartisaux auteurs et compositeursrésidant au Luxembourg ontreprésenté, en 2003, précisé-ment 268.447 euros. Le payscompte 320 membres de laSacem, dont en moyenne 80touchent un droit d’auteurchaque année.

"La présence des œuvresluxembourgeoises sur nosmédias est, en moyenne, de2,5%, dans une fourchetteentre 1% et 4% en période depointe sur RTL, indique M.Krieps. Chaque année, jusqu'à5 groupes ou artistes luxem-bourgeois parviennent à rentrerdans les charts de nos radios etprofitent d’une forte rotation deleur œuvre. C’est une preuve dela qualité croissante des créa-tions et des productions localeset ces diffusions permettentaux auteurs et compositeurs detoucher des droits qu’ils peu-vent réinvestir dans la produc-tion qui manque, ici, cruelle-ment de moyens. Il fautd’ailleurs aussi créer des condi-tions qui encouragent le métierde producteur". Et de plaider,naturellement, pour l'instaura-tion de quotas de diffusion:"qu'au moins 10% d'œuvresécrites par des résidents luxem-bourgeois soient diffusés surnos ondes et surtout qu'onfasse plus de commandes à nosauteurs. L'année culturelle2007 devrait être une bonneopportunité en la matière".

Quotas souhaités

Dans le petit bureau de larue Goethe, Bob Krieps et sonéquipe ont en charge le suiviminutieux du répertoire destitres diffusés en radio, à latélé, mais aussi dans lesconcerts, les bals et les lieux

actualité LUXEMBOURG

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La toute jeune Sacem Luxembourg est globalement satisfaite de la nouvelle loi sur les droits d'auteur. Mais certains auraient aimé qu'elle aille plus loin.

Symphonie inachevée?

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rédaction de la loi modifiant laloi du 18 avril 2001 sur lesdroits d’auteur, les droits voi-sins et les bases de données,votée en avril dernier (voiraussi l'édition paperJam de mai2004, page 73).

Car le législateur n'a passouhaité, dans un premiertemps, mettre en place un sys-tème de prélèvement forfaitaire"à la source", estimant que lecadre législatif et administratifserait trop lourd à gérer. Ils'agissait pourtant là d'une desrevendications de SacemLuxembourg.

"Dans tous les autres pays,il y a une taxe appliquée sur lesCD vierges, mais pas ici,

C'est, dans la mise en œuvrede ce principe de "compensa-tion équitable", qui doit êtrefixée par règlement grand-ducal, que subsiste le doute:perception sur les supportsvierges ou pas? Ce sera aulégislateur de trancher. "Notredemande est clairement qu'ilen soit ainsi. Ce seraitlogique", affirme M. Krieps. Dureste, le fabricant TDK a déjàsigné un contrat pour l'impor-tation des CD et des DVD versla France et paye une contribu-tion à Sorecop, l'organismefrançais de collecte de taxe deredevance pour la copie privée.“Il est d’ailleurs établi que lesCD vierges ne sont pas moins

chers dans les magasins auLuxembourg qu’en Allemagneou en France, où cette contri-bution existe”, précise BobKrieps

Cette "compensation équi-table" permettrait alors definancer un fonds spécial dédiéau soutien à la création auLuxembourg. Sacem Luxem-bourg assure, pour l’heure, lesoutien de la création et la dif-fusion d’œuvres musicales ori-ginales avec un budget de80.000 euro, l’affectation dessommes et le choix des projetsétant faits par la Commissiondes ayants-droit. ■

Jean-Michel Gaudron

regrette M. Waltzing. Le gou-vernement avait pourtant pro-mis qu'il le ferait aussi. Pour-tant, ni le consommateur ni ledistributeur n'auraient à payer,puisque c'est au niveau du pro-ducteur, directement, que celase joue. Je pense qu'en lamatière, la Sacem n'a peut-êtrepas bien joué son rôle. Il auraitfallu être plus présent dans lesmédias, et, au lieu de dire "onveut de l'argent", bien expli-quer comment et pourquoi. Jesuis déçu dans le sens où lesnégociations étaient très bienparties. Les ministres Grethen,Hennicot et Biltgen étaient trèsréceptifs et tout semblait biencoller avec Bernard Miyet, pré-

sident du directoire de laSACEM. Tout le monde étaitd'accord d'autant plus qu'à unmoment, il était question qu'iln'y ait plus de droit d'auteurdu tout... ".

Une situation que BobKrieps perçoit, néanmoins, dif-féremment. "Par rapport à nosrevendications, nous avons eusatisfaction sur un bon nombrede points dans ce nouveau textede loi, en particulier au sujetdes exceptions, par exemple,qui sont beaucoup plus restric-tives. Nous sommes égalementsatisfaits que la loi instaure,pour la première fois, le princi-pe de compensation équitabledes titulaires de droits".

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Gast Waltzing, Olivier Toth et Bob Krieps plaident pour une meilleure reconnaissancede la propriété intellectuelle des artistes.

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CES DERNIÈRES ANNÉES,on a vu pousser comme deschampignons bon nombre debâtiments non résidentiels,dont certains sont aujourd'huiinoccupés. Un ralentissementconforme à l'état de laconjoncture, mais qui n'em-pêche pas, pour autant, lespromoteurs d'investir. Commele démontre le nouveau projetde 25.000 m2 de bureaux àHowald, dont la premièrepierre a été posée le 8 juindernier.

La famille Becca, proprié-taire du terrain, s'est associéedans l'aventure – via PromobeFinance – à Bernheim RealEstate Development, filiale dugroupe belge Fortis Real Esta-te. De cette association à partségales est née, il y a deux ans,la société Luxembourg OfficeSolutions (LOS) qui a lancé leprojet Howald Heights Offices,à l’origine du nom de l'édifi-ce, H2O.

Cette première réalisationde LOS représente un investis-sement d'environ 150 mil-lions d'euros. La commerciali-sation – confiée à Jones LangLaSalle et DTZ - est désormaisen cours et propose des sur-faces flexibles allant de 400 à6.000 m2. Le prix au m2 sesituera entre 20 et 22 euros.

D'une superficie totale de50.000 m2, dont 25.000 m2 debureaux et autant de parking(850 emplacements), l'édifice

meubles (Ilot A), comprenantdeux hôtels, des bureaux etdes habitations.

Outre les nouveaux projets,il faudra encore compter surceux, entamés il y a quelquesannées et qui seront livrés, enpartie, cette année ou audébut de l'an prochain.

Le premier immeuble debureaux du complexe immo-bilier West Side Village,conçu par la société Soprima,née de l'alliance entre les pro-moteurs belges Investimmo etProgerim, devait être inauguréle 1er juillet. Situé sur lezoning de Capellen, l'im-meuble "Frêne" de 3.100 m2

est déjà occupé partiellement.La société SD Worx, qui a prispossession de ses 1.000 m2 enavril dernier, occupe physi-quement ses nouveauxbureaux depuis la mi-juin."Nous n'avons pas encored'occupants pour les deuxtiers restants du bâtimentmais ça bouge sur le marché.Nous sommes plus optimistesqu'il y a quelques mois", pré-cise Noël Coessens, adminis-trateur d'Investimmo.

Sur les six immeubles ducomplexe de 24.000 m2, lesecond est en cours deconstruction et devrait êtreterminé en novembre pro-chain. La moitié des 1.000places de parking est déjà dis-ponible. Le prix du m2 – 20euros pour le premier bâti-

ment et 22 euros pour lesecond – est conforme auxprix actuels du marché.

Les investisseurs se veulentplus prudents que lors desannées fastes, la demanden'étant plus aussi pressante."La mise en chantier desquatre derniers immeublesdépendra de la commerciali-sation des deux premiers,explique M. Coessens. Il fautfaire attention en raison de lasituation du marché qui n'estplus la même qu'il y a deuxans. L'avantage, c'est qu'il yaura toujours de l'offre dispo-nible, qu'il sera possible desatisfaire une demande àcourte et moyenne échéance,sans avoir un fardeau gigan-tesque sur le dos", ajoute-t-il.

Quant à la première phasede l'Atrium Business Park,dont le chantier a démarrédébut 2002 sur le zoningindustriel Bourmicht à Ber-trange, elle sera terminée enseptembre prochain. Ce projet,développé par Ikogest et Bue-lens Real Estate, comporteraquatre phases recouvrant unesuperficie totale de 50.000 m2.Le noyau central que consti-tue la première phase comptequelque 20.000 m2 debureaux. Les trois autresphases seront lancées enfonction de la demande.

"Avec l’aide de DTZ et deProperty Partners, chargés dela commercialisation, nous

– qui se destine avant tout ausecteur financier – pourraaccueillir entre 1.400 et 2.100personnes.

Concrètement, le projetH2O se compose de trois enti-tés de 4 niveaux qui, grâce àtrois entrées distinctes, peu-vent être autonomes. Les tra-vaux – qui ont débuté en avrildernier – devraient s'acheveren août 2005.

Projet retardé

Si la conjoncture n'em-pêche pas les promoteursd'investir, son ralentissementa contribué au retard pris parle projet "le Dôme EspacePétrusse" qui se profile nonloin de la rocade de Bonne-voie.

La première autorisationremonte en effet aux années2000 et le feu vert commodode 2002. "A l'époque, le pro-jet comprenait un hôtel et desimmeubles de bureaux,explique Jean Tessier, ledirecteur général d'Elige, lasociété immobilière françaiseà l'origine du projet, filiale dugroupe Vinci. Nous avons étu-dié la possibilité avec la villede Luxembourg de remplacerl'hôtel par des bureaux", étantdonné que deux hôtelsallaient déjà être construitsjuste à côté.

Ensuite, Elige, qui n'a pasréussi à commercialiser le

complexe avant le démarragedes travaux, a dû se chercherun partenaire. Un accord a ététrouvé fin 2003 avec CFE –une autre filiale du groupeVinci – et les travaux ontdémarré en mars dernier. Cesdeux obstacles ont repousséde 2004 à 2006 la livraison duDôme.

"L'Espace Pétrusse" com-prendra trois îlots, formant unquartier à part entière. Le pre-mier à sortir de terre est LeDôme (îlot B), qui comprendraun espace de bureaux dequelques 21.400 m2 et 200places de parking, pour uninvestissement s'élevant à 90millions d'euros. Le Dôme secompose de trois immeublesconnexes pouvant contenirjusqu'à 1.500 occupants.

DTZ et Property Partners ontété chargés de la commerciali-sation de cet îlot. Le prix du m2

– revu légèrement à la baisse –s'élève à 27 euros. "Plusieurscontacts sont pris avec desbanques, des groupes indus-triels et les Communautés euro-péennes", assure M. Tessier.

"Ca bouge sur le marché"

Juste à côté du Dôme s'éri-gera le futur centre adminis-tratif de la Ville de Luxem-bourg (Ilot C), ainsi qu'unnouveau complexe d'im-

actualité LUXEMBOURG

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La conjoncture n'est plus ce qu'elle était et les chantiers évoluent en fonction de la demande. Cependant, les investisseurs restentconfiants et lancent de nouveaux projets.

Les promoteurs immobiliersattendent la reprise

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sommes en cours de négocia-tion avec des locataires poten-tiels", précise Muriel Sam,business developer chez Iko-gest. "Je suis confiante dans lesuccès de ce produit. L'idéeest de miser sur la flexibilité.Par exemple, si dans trois ans,un locataire avait besoin de3.000 m2 supplémentaires,nous pourrions lui construireune surface d’extension tota-lement connectée à ses pla-teaux. Le concept vise à créerun environnement de travailoffrant l'avantage du centre-ville et de la périphérie. Leproduit intègre restaurants

prochain. Le Business CenterGlacis totalise une surfacelocative d'environ 20.000 m2.

Enfin, le chantier du nou-veau siège administratif deDexia BIL à Belval-Ouest esten bonne voie puisque lapose de la première pierre aeu lieu le 20 avril dernier. Lapremière phase du chantier,qui a débuté en octobre 2003,a d'ailleurs pris une légèreavance, assure Tom Anen,chargé de la communicationchez Dexia BIL. "Le gros-œuvre sera terminé avant lescongés collectifs. Le sous-solest terminé et le rez-de-

chaussée est commencé". Lebâtiment devrait être inaugu-ré fin 2006, pour les 150 ansde la banque. Il pourraaccueillir, dans un premiertemps, 900 personnes, puis1.200 sur ses 37.000 m2. Leterrain pour la construction decinq bâtiments supplémen-taires (24.300 m2) à partir de2008 (Phase 2) est réservé.Parallèlement, la Banque apris une option pour la réali-sation, à partir de 2015, dedeux bâtiments supplémen-taires avec une surface brutede 20.000 m2 (Phase 3). ■Florence Reinson

(une brasserie, une sandwi-cherie et un self-service), fit-ness et crèche – celle-ci seraconstruite dans une phaseultérieure – qui seront exploi-tés par des professionnels",poursuit-elle. Ikogest s'activeégalement sur un autre chan-tier, l'immeuble Cloche d'Orde 4.000 m2 – dont la moitié àété prélouée à Mazars – et quisera livré en 2005.

Un autre bâtiment devraitêtre livré prochainement: leBusiness Center Glacis, dontles travaux devraient être ter-minés dans moins de deuxmois. Crédit Agricole Indosuez

Investor Services Bank a déjàsigné – via DTZ – un bail àlong terme pour 7.300 m2 soitl'intégralité du bloc B.

DIC (Deutsche ImmobilienChancen AG & Co. KgaA)enregistre déjà un taux d'oc-cupation de 80% pour ce nou-veau bâtiment. Peu de tempsaprès la pose de la premièrepierre en 2002, deux lotsavaient été acquis par desinvestisseurs institutionnelsallemands et le troisième parun investisseur privé luxem-bourgeois. Les premiers loca-taires devraient occuper leursnouvelles surfaces dès le mois

LUXEMBOURG actualité

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Le projet du “Dôme Espace Pétrusse” a pris deux ans de retard et devrait finalement être livré en 2006

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actualité GRANDE RÉGION

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EASI Une nouvelle antenne à Liège (27/05) EASI, entreprise belge notamment spécialisée en solu-tions de gestion pour PME, ouvre une antenne au cœur de la CitéArdente. Ce bureau liégeois constitue une étape stratégique dansle développement de cette PME belge qui vient de fêter ses cinqans d'existence. Dorénavant, EASI est présente en région bruxel-loise (siège social à Zaventem), en Wallonie (Liège) et à Luxem-bourg-ville. EASI a réalisé un chiffre d'affaires de 7,85 millionsd'euros pour son année fiscale clôturée le 30 juin 2003 etemploie actuellement une cinquantaine de personnes.www.easi.be; www.easi.lu

HUB’AIRAller simple pour le Limbourg (17/06) L’école de pilotes professionnels Hub’Air, installée depuisquatre ans sur l’aérodrome de St-Hubert, en Luxembourg belgequitte les lieux. Elle est bien connue chez Luxair: ses pilotes ypassent des qualifications. L’école, qui développe un conceptunique de formation, passe en région flamande, sur l’anciennebase militaire de Saint-Trond, dans le Limbourg. L’investissementde 12 millions d’euros (avec 175 emplois nouveaux à la clef), est supporté par un homme d’affaires local, soutenu par lesautorités. Le redéveloppement de cet aéroport en fera un centred’excellence aéronautique unique en Europe. www.hubair.net

INFRACTIONSLes PV franchissent les frontières(01/06) Ceux qui pensaient être à l'abri de toute sanction routièresous prétexte qu'ils roulaient en France avec une plaque d'imma-triculation luxembourgeoise vont devoir changer d'optique: uneprocédure d'identification automatique des propriétaires de véhicules luxembourgeois en infraction est en effet entrée envigueur. Il est prévu que les autorités luxembourgeoises reçoi-vent, de leurs homologues français, les numéros d'immatricula-tion concernés et transmettent, en retour, les coordonnées despropriétaires qui recevront alors les avis de contraventions.

Autrement dit, les travailleursfrontaliers circulant en véhi-cule de société immatriculéau Luxembourg, pourraientéchapper à une sanctionnominative, puisque c'est lepropriétaire du véhicule quisera visé...

E-BIRD Second appel à projets(15/07) Le programme e-BIRD, une Opération Cadre Régionalevisant le renforcement de l’identité de la Grande Région (voirpaperJam juin 2004, page 64) déploie ses ailes. Après le premierappel à projets réussi, en mars dernier (16 projets déposés), unsecond appel à projets a été fixé au 15 juillet 2004. Le finance-ment peut atteindre environ 100.000 euros par projet. Le "relais"luxembourgeois est Jean-Claude Sinner (Ministère de l'Intérieur -DATUR – Luxembourg; Aménagement général du Territoire). Le dossier de candidature est disponible sur le site de la GrandeRégion www.grande-region.net.

A L'OCCASION DE LA 10e

édition des Journées Spiral, auCRP Henri Tudor, les 16 et 17juin derniers, un accord trans-frontalier a été paraphé entretrois entités régionales activesdans l’innovation par les tech-nologies de l’information et dela communication (TIC).

Les partenaires sont luxem-bourgeois, français et belge.Côté grand-ducal, il s’agit duCentre d’innovation par lestechnologies de l’information(CITI) du CRP Tudor; côté belge,c’est le Réseau Infopôle (Infopô-le wallon des systèmes d’infor-mation et de communication),basé à Namur ; et, enfin, côtéfrançais, le partenaire est leCentre régional d’innovation etde transfert de technologies entélécommunications et techno-logies de l’information (CRITT-TTI), de Metz.

Si les deux premiers parte-naires sont à financementessentiellement public (Infpôlea le statut d’asbl), le CRITT-TTI,quant à lui, est une associationde droit privé.

L’objectif affiché par cetteassociation est d’enrichir lesservices que ces trois orga-nismes proposent à leursmembres, "et de rendre encoreplus efficace le lien entre lescentres de compétences et lesprofessionnels du secteur desTIC de la Grande région. Lamutualisation des moyens etméthodes a en effet pour but decréer davantage de valeur dansle service rendu aux membreset entreprises de (cette) Granderégion".

Comme l’a expliqué Jean-Pol Michel, directeur au CRPHenri Tudor, cet accord seplace dans la lignée du concept

original de "décloisonnement etmétissage qui a prévalu auLuxembourg lorsque le centre aété créé, en 1987, alors que lepays ne disposait pas encored’outils de recherche. En inté-grant l’innovation par les tech-nologies de l’information (ITI)et le réseau Spiral (plate-formedynamique d’innovation coopé-rative publique/privée enmatière de TIC), c’est une nou-velle vision de la recherche etdéveloppement et de l’innova-tion qui s’est traduite dans lesecteur des TIC". Et qui a lar-gement fait ses preuves puis-que, par la diversité des actionset la notoriété du réseau, lesrésultats positifs s’accumulent,"et Spiral est surtout victimede son succès".

C’est cette intégration et cedécloisonnement qui se tradui-sent dans l’accord de partena-riat, chaque entreprise membred’une des trois entités pouvantêtre connectée naturellement àdes initiatives de RDI en cours

de montage dans la zone cou-verte par l’ensemble des troisréseaux.

Les sociétés de services eninformatique membres ontdéjà accès à une base commu-ne d’appels d’offre et d’appelsà partenariat. Un annuaire etun calendrier commun demanifestations proposées parles membres sont en construc-tion, tandis qu’un accès priori-taire aux résultats des projetsde recherche sera égalementbientôt mis en place.

Les trois partenaires ontinsisté sur la nécessité pourdes institutions comme lesleurs d’augmenter leur actionau niveau européen par despartenariats de ce type. "C’estun défi pour la croissance del’économie que de capter l’in-térêt du travail en partenariat,et il faut un fort appui poli-tique. Parce que, par le parte-nariat, on partage le savoir et,surtout, on le démultiplie". ■

M. VDM.

CRP HENRI TUDOR, INFOPÔLE, CRITT-TTI

L'innovation décloisonnée

Trois partenaires satisfaits:Jean-Pol Michel (CITI, CRP Tudor, debout),Jean-Jacques Delmas (CRITT-TTI) et Véronique Pirot (Infopôle).

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GRANDE RÉGION actualité

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Ikea trépigne, patiemment...Le géant de l’ameublement ne comprend pas les recours grand-ducaux contre son arrivée à Sterpenich.

PAS D'AMERTUME, MAISune certaine incompréhen-sion, chez Olivier Weets, pro-perty manager de la chaînede magasin d’ameublementIkea, à propos des recoursintentés côté luxembourgeoiscontre l’implantation d’unmagasin à Sterpenich, justedu côté belge de la frontière."La Lokalinitiativ de Clémen-cy, le Mouvement écologique,les Communes de Clémency etGarnich et le député européenDei Gréng Claude Turmesnous attaquent sur différentspoints dont le fait que le dos-sier n’aurait pas été transmisaux autorités grand-ducales.Or, en page 23 du permisunique délivré le 12 mai parla Ville d’Arlon, il est stipuléque tout a été transmis le 25février par la Région wallon-ne. De plus, les deux com-munes, qui disent égalementne pas avoir été prévenues,ont pourtant réagi. Mais ellesne sont venues qu’à une seuledes réunions de concertationavec la Ville d’Arlon, Ikea, leministère luxembourgeois del’Environnement, elles-mêmeset la Commune de Steinfort.Steinfort, la plus proche, quin’a introduit aucun recours.Nous sommes d’accord pourfaire tout ce qui est logique,mais on ne peut pas toutfaire, à commencer par ce quine dépend pas de nous".

Quant à l’argument qui veutque la route Pétange/Bascha-rage – Clémency – Grassserait saturée, Olivier Weetsavance l’étude d’un consul-tant indépendant qui estime

5% seulement passent parArlon à l’occasion de leurvenue chez nous, cela aura uneffet énorme sur la ville et savie économique. C’est unenouvelle clientèle qui seraainsi drainée, et à travailler.Nous voyons ce partenariatfutur autour de trois pôles: lecentre-ville, l’Hydrion (uncomplexe sportif, NDLR) etnous".

Olivier Weets rappelleenfin que, si Ikea a choisiSterpenich, c’est parce qu’iln’y a pas de place disponibleau Grand-Duché et que leprix des terrains y est tropélevé. Sans compter que lescritères d’accessibilité et devisibilité ne pouvaient être

respectés et que, jusque fin2005, la loi luxembourgeoiselimite les ouvertures com-merciales à 10.000 m2. Or, àSterpenich, la superficie com-merciale totale sera de26.849 m2 (dont un restau-rant de 400 places), pour17.849 m2 de surface nette devente, répartie sur deuxétages, selon le concept déve-loppé maintenant par Ikea. Letout avec 1.158 places deparking.

A noter qu’Ikea envisageégalement d’installer paraprès une éolienne, pour cou-vrir ses besoins en électricité.Une première expérience dansce sens va être lancée en Bel-gique. ■ Marc Vandermeir

que, le samedi après-midi –soit la période "torride" desmagasins Ikea en termes d’af-fluence – cette saturationserait de… 14 voitures àl’heure. Pour l’excellente rai-son que la clientèle viendraiten fait par l’autoroute. Toutcomme nos fournisseurs sonttenus, par le permis, de venirpar l’autoroute.

308 emplois, "surtout luxembourgeois"

Les recours n’étant pas sus-pensifs, les procédures conti-nuent. Ikea attend, pendantles prochaines vacances, l’avisdu Comité socio-économiqueinterministériel belge, qui doitvalider le permis d’exploiter.La Région wallonne, elle,devrait trancher début sep-tembre sur les recours, quisont susceptibles d’appel."J’espère, en tout cas, que leschoses ne traîneront pas enlongueur, précise OlivierWeets, car personne n’y aintérêt".

A commencer par ceux quicherchent un emploi. Ikeas’est engagé à créer, par cetinvestissement de 37 millionsd’euros, 308 emplois directsminimum. Lesquels devraientaller surtout à des citoyensluxembourgeois, puisque – vula clientèle visée – la connais-sance de la langue luxem-bourgeoise sera demandée. Siaucun rebondissement nou-veau n’intervient, le recrute-ment pourrait commencer dès

septembre, l’entreprise ayantdécidé de recruter douze moisavant l’ouverture, par ordredécroissant de responsabilités.Le début des travaux reste apriori programmé pournovembre, avec ouverture enaoût 2005.

Selon Olivier Weets, le pro-jet Ikea fédère toutes lesforces vives de la région. "Acommencer par les commer-çants, et plus encore ceux quisont dans le créneau del’ameublement, car il y a com-plémentarité. Nous voulonsd’ailleurs développer un véri-table partenariat avec lecentre-ville d’Arlon. Nouscomptons attirer 1,8 millionde visiteurs par an. Si même

Olivier Weets: “J’espère que les choses ne traîneront pas en longueur, car personne n’y a intérêt".

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outils IT & TELECOM

IMPRIMANTES

LEXMARK lance des sa 4egénération d'imprimantes jetd’encre "All-In-One" (AIO), dotésdes fonctions imprimante, scan-ner, copieur et fax. Plusieursimprimantes AIO Lexmark sontdésormais dotées d’un fax et d’unphotocopieur qui fonctionnentsans ordinateur. L’un des derniersmodèles est même compatibleavec les appareils photos numé-riques et permet ainsi de transfé-rer des photos directement surles cartes mémoire de l’impri-mante. www.lexmark.be

EPSON lance sa premièreimprimante photo 10 x 15:l'EPSON PictureMate, compacteet facilement transportable. Elleimprime des photos d'une taillemaximale de 10 x 15 centimètres.

Elle est compatible avec tous lessupports de stockage courants etpeut être branchée directementsur presque tous les appareilsphoto numériques. Elle peut êtreutilisée sans fil grâce à une liai-son Bluetooth (en option) et per-met ainsi d'imprimer des photosprovenant d'un téléphone mobilecompatible Bluetooth. Prixconseillé: 219 euros TTC. www.epson.be

D-LINK lance une nouvelleimprimante "point de vente", laAirspot Ticket Printer (DSA-3100P), qui simplifie la factura-tion des hotspots Internet.

Les fournisseurs de hotspot peu-vent ainsi imprimer des ticketspour les utilisateurs de l'Internet,avec le nom d'utilisateur, un motde passe et le temps pendantlequel l'utilisateur peut aller surl'Internet via le hotspot. Après

réception du ticket, les utilisateursont un accès direct à l'Internet.Prix: 200 euro (HTVA). www.dlink-benelux.com

SHARP lance trois nouveauxmultifonctionnels: l'AR-M700N,l'AR-M620N et l'AR-M550N.

Ces imprimantes/copieurs de poin-te peuvent scanner jusqu'à 76pages par minute, avec une réso-lution allant jusqu'à 200 ppp.L'AR-M700N, l'AR-M620N et l'AR-M550N offrent une vitesse d'im-pression et de copie atteignantrespectivement 70, 62 et 55 pagespar minute, avec une résolutionstandard de quelque 600 ppp. Prixde vente conseillés (TVAC): à partirde 18.990 euros. www.sharp.be

DECODEURS

SIEMENS mobile présente unnouveau décodeur ("set-top box")pour la maison. Le GigasetInteractive TV est le tout premierrécepteur DVB permettant derecevoir des messages et imagesMMS envoyés depuis des télé-phones mobiles et sans fil, et deles afficher sur le téléviseur viaune ligne fixe. Associant télévisioninteractive numérique de grandequalité et communication largebande sans fil dans un boîtiercompact, le décodeur permet d'ac-céder à un monde de divertisse-ment et de films depuis des sta-tions de radiodiffusion ou Internetà la demande.

CONNEXION

3COM lance un point d'accèssans fil à haute vitesse à un prixéconomique. L'Access Point 7250pour réseau local sans fil a étéconçu sur la base du standard decommunication radio 802.11g. Iloffre des fonctions d'accès sans filà haut débit qui peuvent être faci-lement intégrées à un environne-ment réseau standardisé. Il se dis-tingue par son logiciel pour réseau

GADGETS, PALM, TABLETTESLes dernières nouveautés HITACHI l’inventeur de la caméra DVD lance sa4ème génération: les DZ-MV550E et DZ-MV580E(voir photo ci-dessus), garantissant une hauterésolution d’image grâce au nouveau senseur CCDd’1 Megapixel, combiné à une lentille zoomoptique 10x. La DZ-MV550E dispose d’une lentilleoptique puissante (18x). Les images et vidéos peu-vent être rapidement transférées de la caméra versle PC et inversement. Prix: 899 euros pour la DZ-MV550E et 1.099 euros pour la DZ-MV580E,HTVA. www.hitachi.be TOSHIBA propose une largegamme d’assistants personnels. La famille PocketPc e800 – bluetooth et wifi – comporte un écranlarge de 4“ TFT, 128 Mo de mémoire RAM, et unetechnologie sans fil intégrée. Cette gamme estmunie d'un processeur Intel PXA 263 à 400 MHzet pourvu de Microsoft Windows Mobile 2003. Cespocket PC ont une autonomie passive de 12h.Prix: 621 euros HTVA www.toshiba-europe.comCASIO EXILIM sort son nouveau boîtier sous-marin pour les appareils de photo numériques EX-Z30 et EX-Z40. Non seulement, le boîtier sous-marin ECW-40 permet d’emporter son appareilphoto jusqu’à 40 mètres de profondeur, mais, enplus, il le protège des saletés, du sable et de lapluie. Ce boîtier transparent et élégant pèse àpeine 270g. Grâce à lui, ces appareils photo peu-vent descendre jusqu'à 40 mètres sous la mer.Prix: 259 euros www.casio-europe.com FUJITSU-SIEMENS COMPUTERS lance un nouveau por-table, le Pocket Loox 420, très compact (11,3 cm x7,1; 125 grammes). Le système tourne sousMicrosoft Windows Mobile 2003 pour PC depoche, supporte de nombreux divertissements, desapplications Office et de navigations, [>>�76]

sans fil Wireless LAN Manager, desvitesses de transmission jusqu'à 54Mbits/s et la certification Wi-Fi.Prix conseillé: 420 euros, HTVA.www.keycommunications.be

MAXDATA permet aux utili-sateurs finaux de disposer encoreplus rapidement de systèmes stan-dards abordables et de qualité.Outre le concept actuel Built-To-Order, dans le cadre duquel lesutilisateurs assemblent eux-mêmes leur PC avec le soutien despartenaires Maxdata, il est pos-sible de commander des configu-rations standard. Avec MAX.SELECT,

les configurations les plus com-mandées de l'assortiment sontproposées et fournies de stock.www.maxdata.com

CISCO SYSTEMS a annoncé la commercialisation deson Wireless LAN Services Module(WLSM), grâce auquel les clientspourront également utiliser sansfil leurs commutateurs CiscoCatalyst 6500. Le nouveau moduleWLSM constitue un élémentessentiel du framework SWAN(Structured Wireless AwareNetwork) qui aide les clients àétendre leur réseau fixe avec despossibilités sans fil. Un seul CiscoCatalyst 6500 WLSM peut suppor-ter jusqu'à 300 stations de baseCisco Aironet et 6.000 utilisateurs.www.cisco.be

ECRANS

VIEWSONIC lance son nou-veau moniteur LCD 17” VX750

multimédia. Il est doté d’une réso-lution native de 1.280x1.024 etdispose d’une double entrée ana-logique et numérique (DVI-D). Son

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outils IT & TELECOM

temps de réponse de 16 millise-condes procure une grande fluidi-té aux jeux rapides ou aux filmsd’action. Deux haut-parleurs sté-réo de 5 watts chacun sont inté-grés de chaque côté de l’écran.Compatible PC et Mac, le VX750ne consomme qu’1 watt en mode"veille". Prix: 580 euros TTC.www.viewsonic.com

ACER fournisseur officiel del’écurie Ferrari, présente le nou-veau portable Ferrari 3200, quiexploite le nouveau processeurMobile AMD Athlon 64 2800+ àfaible consommation d’énergie.La technologie AMD PowerNowgarantit une plus grande autono-mie et la technologie Hyper-Transport améliore le travail mul-titâches. Il est pourvu d’un grandécran TFT de 15 pouces exploi-tant une carte graphique hyper-rapide, ATI Mobility Radeon 9700avec 128 Mo de mémoire RAMvidéo dédiée, une mémoire 512Mo RAM DDR extensible à 2048Mo, et un disque dur de 80 Go.Prix de détail conseillé: 1.848euros horswww.acer.be

HITACHI enrichit d’un 55pouces sa gamme d’écrans plas-ma, avec le 55PMA550E qui ren-ferme la technologie e-ALIS pourdes images percutantes et unelongévité accrue. Disponiblecomme écran géant à usagedomestique ou comme panneaud’affichage à usage professionnel,cet écran est doté de la puceélectronique Hitachi de contrôled’image. Sa pureté de 1000cd/m_ et son rapport de contras-te de 900:1 garantissent unequalité d’image parfaite et desmouvements fluides en résolution1366 x 768. Prix: 9.499 euros.www.hitachi.be

SERVEURS

IOMEGA Corporation, annon-ce le lancement de deux nouveauxserveurs NAS (Network AttachedStorage) d’entrée de gamme :Iomega NAS 200m (160Go) etIomega NAS 300m (240Go). Ilsopèrent sous le système d’exploi-tation de Microsoft WindowsStorage Server 2003. Ils fournis-sent notamment une protectiondes informations critiques del’entreprise, améliorent la pro-

ductivité et réduisent les tempsde sauvegarde et de récupérationdes données. Prix conseillés(HTVA): Iomega NAS 200m160Go: 1.190 euros et IomegaNAS 300m 240Go : 1.790 euros.www.iomega-europe.com

PÉRIPHÉRIQUES

LOGITECH propose deuxnouvelles commandes de jeuxpour PC, Playstation et XBox.

Le boîtier Cordless RumblePad 2 à2,4 GHz est capable d'éliminer leséventuelles interférences des liai-sons sans fil. Ses deux moteursde vibration accentuent encore leréalisme des coups au but, descrashs et des explosions. Quantau RumblePad, il est un atoutprécieux pour les joueurs à larecherche d'une commandecâblée complète. Prix conseillés:49,99 euros pour le CordlessRumblePad 2 et 34,99 euros pourle RumblePad 2.www.logitech.com

D-LINK lance un nouveaurouteur VPN sans fil 802.11g avecun commutateur 4 ports et ser-veur d'impression 2 ports inté-grés. Le DI-824VUP+ peut combi-ner le trafic fixe et sans fil etoffre aux utilisateurs la possibili-té de partager simultanémentune connexion Internet et deuximprimantes. Le routeur disposed'un commutateur intégré à 4ports et d'un serveur d'impressionavec un port USB 2.0 et un portparallèle. La bande passante sansfil s'élève à 54Mbps et est baséesur le standard 802.11g. Prix: 166euros (hors TVA). www.dlink-benelux.com

PROJECTEURS

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outils COMMUNICATION

CREATION

La face cachée

DELHAIZE BEGELUX AGENCEComed SUPPORT Presse, affichage,radio, PLV DIRECTEUR ARTISTIQUEPierre Servais COPY TeamworkPHOTO Frank Weber & GV/CompanyACCOUNT Véronique Blum & ClaudeMuller

FETE DE LA MUSIQUE AGENCE M&VConcept SUPPORT Affichage, presseécrite CONCEPTION / GRAPHISMEPascal Rigaux DIRECTEUR ARTIS-TIQUE Alain Joaquim

En grand format sur les abribus ou à la lumière des journaux

et revues périodiques, la partie émergée de l'iceberg de créati-

vité de nos agences de publicité s'affiche à nos regards amusés,

émerveillés ou, parfois, agacés.

On le sait, pour une campagne publiée, beaucoup restent dans

les cartons et ne dépassent pas le stade de la première ébauche.

Et puis il y a aussi les travaux "coups de cœur", ceux réalisés

pour le seul plaisir de laisser parler sa seule créativité, sur un

thème imposé. A l'occasion du 10e anniversaire du City Guide

Explorator (voir aussi en page 140), 10 agences luxembour-

geoises (Advantage, Binsfeld, Bizart, CMI creative communica-

tion, Comed, Concept Factory, Mikado, Millenium, Repères et

xGraphix) nous ont fait l'honneur d'imaginer, chacun, un

concept de "Une" digne de l'événement.

Des créations que vous ne verrez, donc, jamais exposées dans

les vitrines lumineuses des kiosques et autres vendeurs de jour-

naux... mais que vous pouvez retrouver en ouverture du City

Guide Explorator, commentées et détaillées.

De quoi se mettre en appétit ! ■

BOFFERDING AGENCE Comed SUP-PORT presse ART DIRECTOR PierreServais GRAPHISTE Jean-PhilippeLuniaud ACCOUNT Claude Muller

MINISTÈRE DE LA SANTÉ AGENCEComed SUPPORT Presse, AfficheACCOUNT Carlo Dickes / ClaudeMuller ART DIRECTOR Pierre ServaisCOPY Pierre Servais / Carlo DickesPHOTO stockshot

DEXIA BIL AGENCE AdvantageCommunication SUPPORT PresseDIR. ART Samy Guenane, GhislainGiraudet COPY Michael Mertens GRA-PHISTE Laurent Leducq PHOTO FrankWeber MONTAGE Stéphane AllaumeACCOUNT Karine Proust-Renaudet

SOURCES ROSPORT AGENCE binsfeldcommunication SUPPORT presse écriteART DIRECTOR Frank Kaiser GRAPHIS-TE Fred Hilger PHOTO Pascal HaboushaACCOUNT MANAGER Frédérique Theisen,Claude Nesser

SÉCURITÉ ROUTIÈRE AGENCEMikado Publicis SUPPORT AffichageART DIRECTOR Didier LeclercqCOPY Frédéric Thill ACCOUNTCamille Groff, Marithé d’AmatoINFOGRAPHISTE Olivier DebuysPHOTO Frank Weber

MOBILUX AGENCE Mikado PublicisSupports Presse ART DIRECTORDidier Leclercq GRAPHISTE OlivierDebuys COPY Frédéric ThillACCOUNT Camille Groff, Nadia Vande Berg PHOTO stock

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COMMUNICATION outils

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JAGUAR LUXEMBOURG AGENCEAdvantage Communication SUPPORTPresse quotidienne, hebdomadaireDIRECTEUR ARTISTIQUE GhislainGiraudet COPY Michael GiraudetGRAPHISTE Ghislain GiraudetACCOUNT Nathalie Dondelinger

ENTREPRISE DES P&T AGENCEAdvantage Communication SUP-PORT Télévision et Cinéma DIREC-TEUR ARTISTIQUE Samy GuenaneCOPY Michael Mertens ProductionArizona ACCOUNT Karine Proust-Renaudet

SACRED HEART UNIVERSITY AGEN-CE CMi creative communication SUP-PORT presse nationale et spécialiséeCREATIVE DIRECTOR Fred ThouillotACCOUNT Céline Velluet

SITE DU MOIS

LALUX.LUCe site francophone est la preuve qu'un développe-ment "in house" peut également être bien fait etattractif. Le groupe d'assurance La Luxembourgeoisea ainsi dépoussiéré sa vitrine Internet: nouveau lay-out plus sobre, meilleure ergonomie de navigation,plus d'informations sur la matière des assurances etdifférentes informations pratiques. Possibilité, égale-ment, de télécharger des documents en PDF, notam-ment les déclarations de sinistre ou le formulaired'évaluation de mobiliers... Les amateurs apprécie-ront également de visionner les films publicitaires deLa Luxembourgeoise...

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Entre harmonisation fiscale européenne et amnisties nationales, la place financière va devoir slalomer pour assurer son avenir. Inventivité et solidarité sont de rigueur...

Virage dangereux?

trée en vigueur, au 1er janvier2005, d’une retenue à la sour-ce soit introduite sur les reve-nus de l’épargne (15% pourles trois premières années,20% à partir de 2008 et 35%à partir de 2011). Aux der-nières nouvelles, un report de6 mois est prévu et doit êtreentériné par le Conseil Ecofindu 5 juillet...

"A partir du moment où leLuxembourg ne sera plusconsidéré comme un paradisfiscal, cela changera beaucoupde choses, estime Joseph Kus-ters, Directeur du Départe-ment Private Banking à la

Dresdner Bank. Bien sûr,chaque changement dans lesdispositions européennes con-stitue une menace potentielle,mais cela ne signifie pas pourautant que l'avenir de la Placesoit réellement menacé. Il yaura toujours des gens quivoudront garder leurs avoirsau Luxembourg. Ce sera alorsà nous, banquiers, de leurproposer les produits les plusintéressants".

Alors que la plupart despays voisins se lancent dansdes opérations "séduction"auprès de leurs contribuables"étourdis" qui auraient négli-

LA VIE EST LOIN D'ÊTREun long fleuve tranquillepour la place financièreluxembourgeoise. Fini letemps de la croissance folle àdeux chiffres... Oubliéel'époque – pourtant pas silointaine – où il suffisaitd'ouvrir sa porte pour que leclient arrive, au point quecertains établissements ontconnu des difficultés dans lagestion de l'ouverture descomptes... L'heure est, au-jourd'hui, plus que jamais,aux questions existentielleset à une obligatoire remise encause.

Si le contexte économiquemondial pour le moins chan-celant est, bien évidemment, àl'origine de cette évolutionpar le bas, la nouvelle donneen matière d'harmonisationfiscale européenne ajoute unélément clé dont il est,aujourd'hui, difficile de mesu-rer la portée.

Le 13 mai dernier, le com-promis sur la fiscalité del’épargne, signé à Bruxelles, a– enfin – satisfait les de-mandes du Luxembourg.Seule, désormais, la lenteursuisse à prendre les mesuresadéquates va empêcher l’en-

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gemment oublié de déclarercertains avoirs détenus àl'étranger, le Luxembourg seretrouve clairement face àune nouvelle donne, voire unnouveau tournant.

"Mais contrairement à ladisparition de l'euromarchédes crédits, dans les années80, ce tournant est néan-moins moins brutal et se feraplus sur la longueur, tient àtempérer Carlo Thill, Vice-président du Comité deDirection de la BanqueGénérale du Luxembourg.Nous ne notons pas de départmassif au niveau de la clien-tèle de private banking, maissans doute le changementradical auquel doit s'attendrela place tient-il dans le faitque l'afflux de nouvellesclientèles sera plus lent. Cer-tains clients partiront, il nefaut pas être naïf, mais cetteperte sera faible. A l'heureactuelle, par exemple, pourtoute la Belgique, il n'y a euguère plus de 500 déclara-tions dans le cadre de la DLUbelge. Cela reste marginalpour l’instant".

Garder le juste équilibre

Pour les banques, le salutpasse donc par un élargisse-ment de leur champ d'actionet l'attraction d'une clientèleplus internationale. "Celanécessite donc d'aller sur leterrain, parfois vers des paysoù nous refusions d'aller parle passé, faute d'uneconnaissance suffisante deleur culture et dans la crain-te des changements radicauxintervenus, notamment dansles pays de l'Europe de l'Est,témoigne M. Thill. Aujour-d'hui, les mentalités ontchangé et cela nous a aussiamené à établir des normesd'acceptation des clientsencore plus strictes".

Toute la question est doncde savoir si l'instaurationd'un nouveau précomptesera de nature à inciter lesclients étrangers déjà surplace à retourner chez eux –surtout si leurs autorités res-pectives les accueillent avec

bienveillance – ou bien lesautres à ne pas venir aupays.

"Nous avons déjà connudes précomptes au Luxem-bourg, sur les dividendes, parexemple, rappelle M. Thill. Cen'est pas une nouveauté. Anous d'offrir des solutions oùce précompte sera minimiséà l'extrême. Nous constatonsdéjà, par exemple, un certainbasculement vers des pro-duits d'assurance".

La mutation programméedes activités de private ban-king ne semble donc paseffrayer les acteurs concer-nés. Cela vaut autant pourles mastodontes que pour lesstructures de taille plusmodeste.

Chez Alcor Bank Luxem-bourg, par exemple, filiale à99,9% du groupe CréditMutuel-Arkea, mais qui dis-pose de sa propre politiquede gestion et sa propre poli-tique tarifaire, l'heure n'estpas au pessimisme, loin s'enfaut. "Les niveaux d'entréeseront peut-être plus élevés,pour des raisons fiscales,mais nous connaissons lacapacité du système luxem-bourgeois à s'adapter auxnouvelles donnes, d'autantplus que le private bankingse juge autant sur le niveaude la qualité des prestationsque sur les montants traités.Nous sommes donc relative-ment confiants quant à sonavenir", plaide ainsi Ber-trand Marchand, Adminis-trateur-délégué d'Alcor BankLuxembourg, persuadé quedans le concert de rappro-chement et de fusions que vitle secteur financier, les"petits" auront une partitionintéressante à jouer, en parti-culier à destination de ceuxallergiques à une trop grandeconcentration. "Plus lesbanques vont grossir et plusles clients vont devenir exi-geants. La concentration desgrandes banques induirasans doute davantage debanques moyennes. Il estimpensable d'imaginer, àterme, une situation oligopo-listique bancaire au Luxem-bourg. Le marché trouveranaturellement son équilibre,

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Carlo Thill (BGL): "Pour la promotion de la Place, nous souhaitions une fusée à plusieurs étages, avec le premier étage lancé par l'ABBL".

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Bertrand Michaud (Alcor Bank Luxembourg): "Là où il y aura concurrence, il y aura intérêt pour le client.En espérant que la banque de demain ne devienne pas la sidérurgie d'aujourd'hui".

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comme retenu par la "maininvisible" chère à AdamSmith. Une banque comme lanôtre ne sait pas forcémentfaire ce que font certainesgrandes banques, mais nousprétendons aussi faire ce quecertaines de ces grandesbanques ne savent pas faire".

Cette mutation du paysagepasse essentiellement par uneredéfinition des compétenceset des aptitudes de chacun. Si,par le passé, les banques"universelles" étaient compé-tentes dans chacun des troisgrands piliers de toute chaînede valeurs (le client, le pro-duit et la logistique qui per-met d'amener le produit auclient), ce n'est plus forcé-ment le cas aujourd'hui.

"Nous assistons clairementà une désintégration deschaînes de valeurs bancaires,constate Bernard Coucke,Administrateur-délégué deING Luxembourg. Danstoutes les industries, aucunesociété n'est en mesure d'êtreperformante dans ces troispiliers à la fois. Les banquesvont donc subir le même sortque les industries, avec par-fois un retard de 20-25 ans...Le changement peut paraîtrecontraire à la nature humai-ne, mais il est indispensable".

Savoir-faire etfaire savoir

Ce parallèle avec l'indus-trie, Bertrand Michaud ledresse également, en considé-rant le secteur de la construc-tion automobile. "Avant laguerre, il y avait plus d'unecentaine de constructeurs enFrance. Il n'en reste plus quedeux aujourd'hui. Au Luxem-bourg, il y avait encore 230banques il y a quelquesannées, il y en a moins de170 aujourd'hui. Pourquoi nepas imaginer qu'il n'en resteplus qu'une centaine dans 5ans?"

Ces changements à envisa-ger ne concernent évidem-ment pas que la seule activitéde private banking. Avec lesnouvelles lois sur les Sicar(voir aussi en page 116), surla titrisation (voir paperJam

de juin, page 114), la réformede la loi sur le secteur finan-cier ayant introduit de nou-velles catégories de PSF (voiraussi en page 117), la placefinancière mise évidemmentsur une plus grande diversi-fication, seule voie de salutpour empêcher un monoli-thisme préjudiciable.

"La richesse est dans ladiversification et non pasdans la standardisation,confirme M. Michaud. Jesouhaite que le paysageluxembourgeois ne soit pasconstitué que d'autoroutes etque les gens continuent àaimer les petites routes decampagne. Il ne faut pastomber dans le capitalistiqueà l'extrême, sinon, on tendvers le totalitarisme. Là où ily aura concurrence, il y auraintérêt pour le client. Enespérant que la banque dedemain ne devienne pas lasidérurgie d'aujourd'hui..."

Le "savoir-faire" étantacquis, tant la place a sudévelopper de nombreusescompétences au cours detoutes ces années glorieuses,le secteur s'est penché, nonsans difficulté, sur le "fairesavoir".

Fin avril, l'assembléegénérale de l'ABBL a défini-tivement approuvé le plan depromotion de la placeluxembourgeoise, votant unbudget de 2,38 millions d'eu-ros en vue de le mettre enœuvre. Une décision qui estloin d'avoir trouvé un parfaitconsensus auprès desbanques de la place.

"C'est vrai que mis à partles discussions sur lesconventions collectives, lefinancement de la promotionde la place a été le seul sujetqui a suscité autant de dis-cussions controversées lorsde notre assemblée générale,reconnaît Carlo Thill, qui estégalement le 2e vice-prési-dent de l'ABBL et tient néan-moins à préciser que ces dis-cussions n'ont surtoutconcerné que la forme, étantentendu que tout le mondeétait d'accord sur le fond,c’est-à-dire la nécessitéd'agir et que cela ne seraitpas gratuit.

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saire d'avoir une action derelations publiques plusproactive, qui ne se limite pasà prendre des positions suite àdes articles de presse. Il estimportant, par exemple, qu'ily ait une communicationciblée de toutes les nouveautésréglementaires et législativesauprès des places financièresinternationales que cela pour-rait concerner".

Approuvé aux deux tiersdes voix, ce plan de promo-tion n'a pas vraiment faitl'unanimité et a aussi permisde mettre en lumière quelques

difficultés "internes", propresà l'ABBL.

Ne serait ce qu’en raison del’intervention d’un cabinet deconsultant externe, allemand(Grolman, voir aussi paper-Jam de mars 2004, page 24),alors que d’aucuns auraientestimé plus naturel que ce soitles banques, elles-mêmes, quientreprennent ce travail deréflexions fondamentales.

Bernard Coucke, pour sapart, voit une autre raisond’exprimer un certain agace-ment: "Notre manque dereprésentation et d’influence

"Nous souhaitions unefusée à plusieurs étages: lepremier étage lancé par l'AB-BL, puis un deuxième par lesautres acteurs de la placefinancière et un troisième parle gouvernement, dans lamesure où cette promotiondoit aller au-delà du seulaspect 'Place financière'. Lesdiscussions ont surtout portésur qui devait se jeter à l'eauen premier".

A partir du moment où lenerf de la guerre – l'argent –était touché, on devine queles discussions ont, en effet,du être assez animées. "Il y aeu une certaine réticence dela part des banques à mettrela main à la poche", confir-me Claude Marx, Directeurde HSBC Private Bank àLuxembourg. Elles payentdes cotisations assez élevéeset ne voulaient pas en rajou-ter davantage, d'autant plusqu'il n'a eu aucun gesteconcret de la part du gouver-nement, si ce n'est la pro-messe d'une participationultérieure".

L'argument souvent avan-cé était, connaissant le poidsde la place financière dansl'économie du pays, de –légitimement – se poser laquestion de savoir pourquoice secteur, qui a tellementdonné depuis tant d'années,devait financer ce plan d'ac-tion tout seul... "Surtout quele coût de ce plan est, finale-ment, ridiculement petit parrapport à la constructiond'un centre sportif ou d'unmusée, note M. Marx. Cela neveut évidemment pas dire quele pays ne doit pas investirdans de telles infrastructures,mais vis-à-vis d'un secteurqui a grandement contribuéau bien-être et au développe-ment du pays, on est en droitd'en attendre un minimum desoutien".

L'ABBL hors-sujet?

Amorcé, la premièreannée, par cette enveloppe de2,38 millions d'euros, le plande promotion de la placefinancière devrait, chaque

année, nécessiter un budgetde 1,5 million d'euros. "Il ad'abord fallu définir la notiond'image de marque de la placeen général, puis dégager desimages spécifiques à certainsdomaines, rappelle Alain Mes-tat, Directeur à la Banque Pri-vée Edmond de Rothschild etvice-président du Comité depromotion de la place finan-cière. Il convient ensuite dedisposer d'une communica-tion efficace via Internet etExtranet, afin que tous aientle même discours au mêmemoment. Enfin, il est néces-

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Claude Marx (HSBC Private Bank): "L'heure n'est plus aujourd'hui à se quereller, à se demander pourquoi on n'a pas fait certaines choses plus tôt et qui aurait dû faire quoi... Il faut regarder vers l'avant et y aller".

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au niveau de l’ABBL ne reflè-te pas notre position sur lemarché luxembourgeois, esti-me-t-il. ING n'est pas un petitacteur, puisque le groupeemploie quelque 1.000 per-sonnes au Luxembourg. Mêmesi l’association regroupe offi-ciellement la majorité desacteurs de la Place, j'ai l'im-pression que, dans les faits,seules quelques grandes insti-tutions participent à la straté-gie globale. L'ABBL devrait, àmon sens, s’ouvrir au plusgrand nombre pour mieuxrefléter l'image de la Place etêtre davantage en phase avecla proactivité des instancesgouvernementales et l'intelli-gence et l'efficacité de laCSSF. Cette dernière combi-nant habilement sa fonctiond'autorité de surveillance avecla conviction qu'il faut entre-prendre davantage pour mieuxpréparer le futur. Tout commeles banques, je pense quel'ABBL sera amenée à adaptersa structure organisationnelleactuelle aux mutations encours et à venir de la placefinancière luxembourgeoise…".

Aussi compliqué fut-il àmettre en place, ce plan depromotion a, néanmoins, lemérite d'exister. "L'heure n'estplus aujourd'hui à se querel-ler, à se demander pourquoion n'a pas fait certaineschoses plus tôt et qui auraitdû faire quoi... Il faut regar-der vers l'avant et y aller",affirme Claude Marx, animéd'une même énergie que Ber-trand Michaud, pour qui il estévident que l'union doit fairela force. "On ne fera jamaissuffisamment la promotion desa banque, de son métier et deses valeurs, estime l'Adminis-trateur-délégué d'Alcor BankLuxembourg. Au sein de cepays, nous avons une proxi-mité de l'ensemble desbanques qui justifie de prati-quer un tir groupé. Il s’agitd’un réel acte d'investisse-ment de la Place pourdéfendre ses valeurs. Bien sûr,cela coûte de l'argent. Maisquand on est une banque etqu'on veut se développer, ilfaut s'en donner les moyens. Ilfaut montrer au monde qu'onexiste et qu'on veut exister".

C'est dans une meilleureapproche "du monde" que leLuxembourg a, en effet, tout àgagner. Une banque commeHSBC Private Bank, parexemple, établit comme unélément essentiel de sa straté-gie le développement vers desmarchés hors de l'Union.Mexique, Hong-Kong ouLiban: les destinations géo-graphiques ne manquent pas."Le ratio coût/bénéfice esténorme, car les missions depromotion dans ces pays-là sefont à moindre frais, poseClaude Marx. En extrapolantnotre petite expérience parrapport à l'ensemble de laPlace, on peut être très opti-miste quant à son devenir.Mais il convient d'engagerune démarche collective, avecle gouvernement, pour êtreplus efficace, plus massif etcréer une véritable marque"Banque privée luxembour-geoise", comme ont su le faireles Suisses".

Et de rappeler, au passage,qu'à qualité égale, la banqueprivée luxembourgeoise restemoins coûteuse... "Le couplecompétences/coûts est trèsfavorable au Luxembourg.Encore faut-il le défendre! Eten la matière, le Luxembourg aété très faible jusqu'à présent".

"Le secteur des banques mefait penser à un géant quis'est endormi", ironise, enécho, M. Coucke, partisan deremplacer la croissance orga-nique des années "roses" parune croissance du mondeconcurrentiel et de miserdavantage sur ses atouts. "LeLuxembourg se doit d'êtremieux que les autres, au tra-vers d’une meilleure qualitédes hommes et du service". ■Jean-Michel Gaudron

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Bernard Coucke (ING Luxembourg): "Le secteur des banques me fait penser à un géant qui s'est endormi".

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régulateur et du gouvernementluxembourgeois une granderéactivité pour tout change-ment législatif qui touche à cesecteur. Il s'agit là d'un atoutindéniable qui conforte, dureste, les acteurs étrangersprésents au Luxembourg à yrester pour y développer leursaffaires", analyse ChristianGellerstad, Managing Directoret Administrateur-Délégué dePictet & Cie (Europe), quiregrette néanmoins que sub-sistent, au sein de l’UnionEuropéenne, çà et là, quelquesvelléités "protectionnistes""qui font que l'on n'avancepas toujours au rythme sou-haité".

Redonner confianceaux investisseurs

Ainsi, reconnu comme chefde file du secteur en Europe,avec près de 80% de part demarché des fonds transfronta-liers, aucun autre pays que leLuxembourg ne pouvait, rai-sonnablement, transposer en

premier les directives UCITSIII. Si, désormais, chaque payseuropéen peut lancer des fondsà partir de chez lui, il est, enrevanche, obligatoire, pour lespays n'appartenant pas àl'Union, de s'établir dans undes pays membre de l'Union."C'est pourquoi, au Luxem-bourg, les promoteurs venantde Suisse et des Etats-Unissont très nombreux, puisqu'ilspeuvent s'appuyer sur lesavoir-faire accumulé dans lepays depuis 20 ans. C'est clai-rement grâce à ce marchédéveloppé auprès de ces paysnon européens que le Luxem-bourg a bâti sa récente crois-sance", rappelle Robert Hoff-mann, Directeur général del'ALFI.

Tout comme sa "grandesœur", l'ABBL, l'ALFI a, elleaussi, mis sur pied son propreplan de promotion, y consa-crant un budget de 200.000euros, inclu dans le budget defonctionnement global, sansqu'aucun des membres n'aitdonc eu une à mettre la main àla poche.

OBJECTIF 2.000 MILLIARDS...Ce pourrait être le titre d'unfilm, mais il s'agit, plus prosaï-quement, de l'ambition ouver-tement affichée par l'Associa-tion luxembourgeoise desfonds d'investissement (ALFI),en matière d'actifs gérés sur laplace de Luxembourg.

Au 30 avril 2004, le patri-moine global net des orga-nismes de placement collectifs’est élevé à 1.037,3 milliardsd'euros, ce qui correspond àune croissance de près de 9%depuis le début de l'année,alors que le patrimoine globalnet n'avait pas encore franchile cap symbolique des 1.000milliards. En un an, la progres-sion est de près de 23%, signeévident d'un retour de laconfiance des investisseursaprès les terribles années 2002et 2003.

Ce revirement des mentali-tés se mesure également par leniveau de l'investissement neten capital, qui, en quatre moisdepuis le début de l'année, aatteint pas moins de 52 mil-liards d'euros. A titre de com-

paraison, il avait été de 82milliards d'euros pour l'en-semble des 12 mois de l'année2003.

Voilà en quelques chiffres ledécor bien planté. L'industriedes fonds d'investissement àLuxembourg continue de sur-fer sur une vague de succès,loin des tourments queconnaissent d'autres secteursde la Place financière. Moinstouché que d'autres branchesdu petit monde de la financepar les discussions animéesautour du secret bancaire etdes problèmes de retenue à lasource, le secteur des fondssuit son petit bonhomme dechemin, attelé à une tâched'envergure: la mise en œuvrede la directive européenneUCITS III, concrétisée par la loidu 20 décembre 2002 qui afait, de Luxembourg, une nou-velle fois, le premier acteureuropéen à légiférer en lamatière.

"Il est évident que, plus quejamais, les entreprises activesdans l'industrie des fondsd'investissement, attendent du

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L'industrie des fonds surfe sur une vague de croissance depuis de longues années, mais les défis à relever sont toujours plus nombreux pour conserver cet état de fait.

Soigner les fonds... et la forme

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Mais pour les professionnelsdes fonds, la tâche est sansdoute plus aisée, leur secteurd'activité étant resté à l'écartdes problèmes d'image dont asouffert – et souffre encoreparfois un peu – l'ensemble dela place financière. "Il va desoi que, au travers de Profil oude toute autre agence de pro-motion de la place financière,nous appuyons toute politiquevisant à améliorer l'image dela place, précise M. Hoffmann.Nous sommes évidemment trèsattentifs aussi à l'intégrité del'industrie de la gestion collec-tive. Nous avons élaboré desstandards de déontologie et descodes de bonne conduite, enparticulier en ce qui concernele blanchiment d'argent".

Redonner une absolue con-fiance aux investisseurs, forcé-ment ébranlés, tant par la suc-cession de scandales finan-ciers que par la crise des mar-chés boursiers, n'est évidem-ment pas une mince affaire.Mais il constitue, à n'en pasdouter, un des défis à releverdans les années à venir. Latetrading, market timing: autantde pratiques dont certains ontsans doute abusé. "Cette inté-grité que nous défendons doitcommencer au plus hautniveau, estime M. Gellerstad.Plus les acteurs se réglemen-teront par eux-mêmes etseront intègres et moins lecarcan réglementaire aura às'y substituer. Nous sommes,par exemple, un des raresacteurs à avoir mis en placedepuis longtemps une pano-plie de mécanismes anti-dilu-tifs, dont le fameux semi-swinging, qui permettent de nepas répercuter sur la perfor-mance d'un fonds les coûts liésà l'entrée ou la sortie d'uninvestisseur. L’industrie auLuxembourg aurait beaucoupà gagner en généralisant cessystèmes et en en faisant unréel avantage compétitif".

Ce système du "semi-swin-ging" a, par ailleurs, été recon-nu par la FSA (le régulateuranglais), comme étant le plusmoderne et le plus adapté à laprotection des investisseurs."Et si ce n'est pas l'industrie,à terme, qui nous donne rai-son, ce seront les investis-seurs", espère M. Gellerstad.

Cette intégrité, aussi impor-tante soit-elle, n'est évidem-ment pas le seul Graal à laquête duquel l'industrie doit selancer. La maîtrise des évolu-tions naturelles du marché, dela forte pression des coûts,voire de la complexité crois-sante des produits, serontautant d'impératifs pour lesacteurs du secteur, étantentendu, par ailleurs, que lasource des flux d'épargne, enEurope, est loin de se tarir.

Il y aura, par exemple, auxyeux de Christian Gellerstad,une nécessité de maîtriserdavantage l'activité de valori-sation des actifs détenus parles fonds de placement, étantentendu que les aspects decomptabilité (calcul des VNI)et d'agent de transfert sontaujourd'hui bien matures etmaîtrisés par les acteurs. "Quelest le prix juste, au quotidien,servant de base au calcul de laVNI, qui reflète la réalité éco-nomique des sous-jacents quicomposent un fonds? Celapeut être assez aisé pour desactifs cotés, mais beaucoupmoins dès que l'on touche àcertaines obligations, aux pro-duits dérivés, aux hedge fundsou au private equity. Celanécessite alors des équipes despécialistes de mieux en mieuxformés".

"Actuellement, on assistesurtout à une transformationdu métier d'asset management,note Julian Presber, ManagingDirector de State Street BankLuxembourg. La question à seposer est moins 'Où dois-jeplacer mes produits', mais plu-tôt 'comment dois-je organisermes structures de coûts poursurvivre? Suis-je bien posi-tionné?' C'est aussi pour çaqu'il y a de l'outsourcing à unniveau middle office des grandsgestionnaires".

A ce niveau-là, en effet, ils'agit du phénomène de l’ex-ternalisation du middle etback-office – domaines carac-térisés par des processus plutôttransactionnels, et l’orienta-tion des investissements dugestionnaire vers les outils dela gestion – le front-office –qui soutiennent la réelle scien-ce de l'investissement: un phé-nomène clairement établidepuis quelques années. Il

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Robert Hoffmann (ALFI): "Il faut pour cela être très présent au niveau des instances européennes, car le jeu se déplace clairement de Luxem-bourg-ville vers Bruxelles, Strasbourg ou même Paris".

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se fait. Au départ, la trans-cription du droit européen endroit luxembourgeois est sour-ce de davantage de contraintes.Mais à long terme, le bénéficesera plus grand: l'investisseursera mieux protégé et le busi-ness facilité. Pour l'heure, c'estencore le problème de la pouleet de l'œuf, mais une fois queles premiers se seront vraimentlancés, le signal sera donné".

Pour les promoteurs defonds disposant de produits àla fois au Luxembourg et dansd'autres pays, la question seposera, à un moment ou unautre, de la pertinence d'unetelle diversité géographique.C'est sans doute à ce niveau-là

que le champ réglementairedéfini par UCITS III pourrareprésenter un avantage pourla place financière luxembour-geoise. "Ce n'est pas parce quele Luxembourg a été le premierà transposer la directive qu'ilen tirera un avantage particu-lier. En revanche, UCITS III vacontribuer à ce qu'on ne parleplus de fonds en tant que pro-duit, mais en tant que partieintégrante d'une activité cor-porate. La maturité et le pro-fessionnalisme du marchéluxembourgeois lui permettrontde mieux s'adapter à ce nou-veau cadre juridique",explique Ravindra Thakur,Vice-président de la banque

apparaît clairement que ceschangements qu'est en train desubir le métier particulier d'as-set manager constituent unedes mutations fondamentalesde l'industrie en général."L'impact le plus importantviendra de la pression sur cemétier-là, estime M. Presber.Luxembourg sera plus tributai-re que moteur de ces change-ments, mais il pourra aussi entirer profit grâce au savoir-faire accumulé depuis tantd'années dans le back-office.Je suis donc optimiste, mais ilfaut continuer à être crédibleau niveau des coûts. Nous nesommes pas devant un puitsoù nous pouvons puiser indéfi-niment. Le potentiel de déve-loppement est grand, mais ilne faudrait pas tout gâcher àcause d'une structure salarialequi serait incontrôlable".

Contraintes à court terme

Reste que, dans un futurproche, il est à parier que lesconsidérations de prix ou devolume ne seront plus lesseules qui entreront en lignede compte. "Il y aura aussi laqualité du service et les inter-actions entre les activités dedistribution et de gestion,d'une part, et les autres activi-tés opérationnelles d'autrepart, notamment en matière deprotection de l'investisseur",prévoit M. Gellerstad, qui rap-pelle que chaque acteur del’industrie des fonds doit êtrepleinement conscient desobligations qui sont lessiennes: "Dans les fonds, onrécolte une multitude de place-ments 'anonymes', mais il n’enreste pas moins que, ce quinous est en fin de compteconfié est de l’argent, et celanous impose un devoir de dili-gence, que nous devons scru-puleusement remplir! Parfois,certains ont tendance à oublierce principe de base...".

Dans quelle mesure les nou-velles dispositions de UCITS IIIsauront-elles porter la muta-tion de l'industrie vers les plushauts sommets? Si, sur le fond,personne ne remet en cause legrand intérêt de cette nouvelleréglementation, les avis sont

partagés quant à la forme. "Jene pense pas que ces disposi-tions vont amener, en elles-mêmes, quelque chose, estime,par exemple, Michel Malpas,Membre du Comité de direc-tion de Dexia-BIL et Présidentdu Comité exécutif de DexiaFund Services. Il y a beaucoupde créneaux à exploiter, mais ilva falloir aller les chercher.Tout ne se fera pas tout seul etil ne faut certainement pasrester assis à attendre que çase passe. Luxembourg a déjàun bon niveau, à tous lesmaillons de la chaîne, trèssophistiqué, mais il se doitd'être encore meilleur, carailleurs, il y a aussi du bon qui

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Julian Presber (State Street Bank Luxembourg): "Je suis optimiste, mais il faut continuer à être crédible au niveau des coûts. Nous ne sommes pas devant un puitsdans lequel nous pouvons puiser indéfiniment".

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Brown Brothers Harriman(Luxembourg), un des princi-paux acteurs en matière debanque dépositaire et d'admi-nistration de fonds.

Conscient de la force de la"marque luxembourgeoise", M.Thakur estime tout de mêmeque le marché pourrait souffrir,à terme, d'un problème crucialde ressources humaines. "Lamise en œuvre de UCITS IIInécessitera des compétences etdes expertises plus pointues,notamment en matière de riskmanagement. Pour l'heure, cen'est pas encore le cas, car toutse met en place, mais le déficitpourrait vite apparaître avecun développement rapide dumarché".

Le signal d'alarme est égale-ment tiré par Robert Hoff-mann: "Luxembourg pêchesans doute par manque decompétences en matière degestion intellectuelle de pro-duits alternatifs. On les trouvesurtout en Suisse et dans lespays anglo-saxons. Il fautpoursuivre les efforts pourmieux faire connaître la placede Luxembourg, car il resteencore trop de personnalités oud'institutions qui continuent àignorer ce qui se fait dans lepays et ne se rendent pascompte de l'importance écono-mique prise par le secteur".

Dans ce cadre là, l'action dela toute nouvelle LuxembourgSchool of Finance ne peut êtrequ'un élément important danscette action de promotion, enincitant ceux qui suivent lescours à rester au Luxembourg."La qualité de vie, ici, estappréciable et nombreux sontlesétrangers, y compris les bri-tanniques et les américains quivoudraient rester ici. Le couple'quality of life / ease of doingbusiness' y est certainement leplus performant du monde",estime M. Hoffmann.

Une meilleure productivité

D'une manière générale,l'ensemble du secteur estnéanmoins conscient de cettenécessité. L'impulsion sembledonnée, mais il ne faut pass'attendre à ce que tout sefasse du jour au lendemain. "En

rationaliser beaucoup de pro-cessus, investir dans l'infor-matique et réaliser des écono-mies d'échelle. On ne peut pasdire que l'un ou l'autre des élé-ments de la chaîne ait été plusinnovant. Mais cette pousséegénérale en matière de produc-tivité peut être assimilée à uneforme d'innovation".

Pour autant, UCITS III estloin de constituer une réponseidéale à la grande question del'harmonisation européenne del'industrie des fonds. "On peutregretter un certain échec deUCITS III en ce qui concernel'élimination de certaines bar-rières, que ce soit en matièrede fiscalité, d'approbation de

Suisse, par exemple, cela a prisquelques années. C'est aussiaux acteurs concernés de réali-ser que les bonnes positionsdans l'économie seront dévoluesà ceux qui seront les plus per-formants et les mieux formés",prévient M. Gellerstad.

Compétences raréfiées, pres-sion des coûts: autant d'ingré-dients qui devraient accentuerdavantage les phénomènes deconcentration ou, dans unemoindre mesure, ceux d'out-sourcing. Et, de préférence, versdes entités largement intégréesverticalement. "Lorsque nousavons créé First EuropeanTransfert Agent (FETA), nouspensions que les clientsseraient tentés de choisir lemeilleur prestataire pourchaque élément de la chaîne devaleur des fonds, se souvientM. Malpas. Mais nous avonsrevu notre position en cours dechemin, car nous avonsconstaté que les promoteurssouhaitaient finalement avoirun minimum d'interlocuteursd'un bout à l'autre de la chaî-ne. Il ne servait donc à rien dedévelopper une stratégie quiallait à l'encontre des attentesdes clients".

La loi de 1991 en cours de révision

Si FETA dispose d'unemarque qui lui est propre, sonfonctionnement est complète-ment intégré au sein de DexiaFund Services. Le groupe sepose du reste la question de lapérennité de cette "identité"FETA, dans la mesure où, desurcroît, son terrain de chasseest plus large que l'Europe etque ses activités dépassent lesimple cadre d'agent detransfert...

Cette stratégie intégrée,c'est également celle préconi-sée par State Street BankLuxembourg, qui développe,depuis Luxembourg, ses acti-vités paneuropéennes de pres-tataire de tiers spécialisé.Deutsche Bank et ABN Amroont été les deux derniers"grands" à lui confier la ges-tion de leurs avoirs. "Et il yaura d'autres mouvementsd'ampleur du même genre, auniveau de l'industrie, dans les

prochains temps", prédit M.Presber, qui compte énormé-ment sur la capacité d'inno-vation de la Place pour main-tenir un haut niveau de com-pétences. "Ces deux ou troisdernières années, il y a eu unecroissance marquée de la pro-ductivité. On a utilisé le diffi-cile contexte économique pour

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Michel Malpas (Dexia-BIL): "Au départ, la transcription du droit européen en droit luxembourgeois est source de davantage de contraintes. Mais à long terme, le bénéfice sera plus grand".

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distribution ou de demandesparticulières, explique JulianPresber. Il règne encore unecertaine confusion dans l'in-terprétation des textes, qui faitqu'il y a encore plus de bar-rières aujourd'hui, car on doitdésormais satisfaire à 25façons différentes d'interpréterles textes. Pour les prospectus

En attendant l'avènement dece quatrième volet législatif,d'autres initiatives réglemen-taires et de lege ferenda (c'est-à-dire se référant à la loi telleque d'aucuns souhaiteraientqu'elle soit faite) sont en voiede réflexion. L'ALFI planche,ainsi, sur le renouvellement dela loi de 1991 sur les OPC pourinvestisseurs institutionnels,afin de lui donner un contenuplus large qui permette deréglementer de façon appro-priée tous les produits non-OPCVM à destination desclientèles averties, institution-nelles et professionnelles.

"Il est également tout unaspect de la Loi UCITS III quel'on souhaite remplir d'une vietrès intense. Au devant desinvestisseurs institutionnels,un minimum de réglementa-tion est souvent très bienperçu. D'ailleurs, certainsinvestisseurs ne se dirigent quevers des produits réglementés",constate M. Hoffmann.

Au niveau européen, les dis-cussions vont se poursuivre,dans le cadre élargi d'une Unionà 25 membres (en attendant 27ou 28, bientôt) et L'ALFI entendbien y mettre son grain de sel,pour pallier la perte de souve-raineté programmée – ou déjàeffective – du Luxembourg dansde nombreux domaines. "Face àcette évolution, nous serionsbien avisés de veiller à lameilleure qualité possible, pré-vient M. Hoffmann. Rien nenous empêche d'essayer d'inspi-rer les futures décisions prisesau niveau des instances euro-péennes avec des principesluxembourgeois qui ont déjà faitleurs preuves. Il faut pour celaêtre très présent au niveau desinstances européennes, car lejeu se déplace clairement deLuxembourg-ville vers Bruxelles,Strasbourg ou même Paris".

C'est pourquoi l'ALFI n'estpas opposée à réfléchir à l'op-portunité de déléguer une oudeux personnes "à temps com-plet", pour ce travail de lob-bying, conscient de la grandedifficulté de trouver le profiladapté à ce type de mission.Mais en matière de développe-ment de la place, le passé a déjàmontré qu'impossible n'est pasluxembourgeois... ■Jean-Michel Gaudron

simplifiés, par exemple, chaquepays a introduit sa proprefaçon de voir les choses. Onarrive donc au processus leplus complexe que l'on n'aitjamais vu ! Ce n'est peut-êtrepas bon pour le marché uniqueni pour la Place de Luxem-bourg qui domine dans lesfonds trans-frontaliers. Mais

modifier le contenu de cettedirective est un travail delongue haleine. UCITS III posesuffisamment de questionspour justifier l'initiation d'unUCITS IV...". La Commissioneuropéenne a, du reste, été"commissionnée" afin d'élabo-rer une nouvelle directive dès2005...

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Christian Gellersttad (Banque Pictet): "Plus les acteurs se réglementeront par eux-mêmes et seront

intègres et moins le carcan réglementaire aura à s'y substituer".

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confiance va bien au-delà dusimple passage d'un ordre deBourse. On peut alors plusfacilement aborder certainssujets".

Quelle que soit la nationa-lité ou l'origine géogra-phique d'un client, la problé-matique de l'optimisation desa succession patrimonialeest de plus en plus au cœurdes réflexions. Vieillissementde la population, incertitudede la garantie des revenuspour les "seniors": tous lesingrédients sont là pour quele sujet soit posé sur la table

et, de préférence, dans laplus parfaite transparence."La tendance n'est plus àutiliser un ou plusieurscomptes "discrets": le clientcherche vraiment des struc-tures permettant ouverte-ment une transmission opti-misée des avoirs à la ou lesgénération(s) suivante(s),confirme M. Schmitz. Ilconvient alors de combinerles besoins personnels duclient et la situation propre àla succession. Le but n'estpas seulement d'envisager untransfert sans payer trop

DEVANT L'IMPOSSIBILITÉde répondre à l'interrogationexistentielle classique "dequoi demain sera-t-il fait?",faire preuve d'un minimumd'esprit d'anticipation et deprévoyance peut permettred'éviter autant de tracas etconflits, aussi bien pour soi-même que pour ceux amenésà devenir, à terme, lesayants-droits, les bénéfi-ciaires de la transmissiond'un patrimoine.

Parler héritage n'est évi-demment pas un acte spon-tané, aussi bien de la part

d'un individu que de celle deson conseiller financier ouassureur. "Tout le monden'est pas encore forcémentprêt à aborder la question dudécès et il y a clairementencore un certain tabouautour de ce thème, confirmePeter Schmitz, Responsablede l'Estate Planning à laDresdner Bank Luxembourg,un service de gestion succes-sorale destiné à la clientèleallemande. C'est pourquoi lanature de la relation avec leclient est primordiale. Pourcertains, cette relation de

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Prévoir la succession de son patrimoine, quelle qu’en soit la nature,doit se faire au plus tôt. Rien n’est à négliger...

Entrer dans l'héritage de raison

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d'impôts, mais surtout debien protéger ses avoirs.Une approche intégrale,incluant les aspects fiscauxet juridiques, autant quepersonnels, est donc indis-pensable".

De manière plus concrète,la problématique de l'héri-tage constitue un des élé-ments à intégrer dans lecadre plus général d'uneplanification patrimonialeglobale. Difficile d'imaginerque l'on puisse baser toutecette stratégie sur le seulpilier de l'héritage. "L'ingé-nierie financière et patrimo-niale est un grand puzzle,qui se compose d'une dizai-ne de pièces. L'héritage estl'une d'entre elles et ilconvient de la mettre au bonendroit et dans le bon sens.Il faut prendre le présent etconstruire l'avenir, résumeMarc Ambroisien, Directeurà la Banque Privée Edmondde Rothschild.

Bien évidemment, impos-sible d'imaginer une répon-se standard aux problèmeséminemment personnelsqu'impliquent ces ques-tions-là. D'abord, parce quela complexité de la structu-re patrimoniale des clientss'est fortement accrue etinternationalisée, ce quiimplique la mise en œuvrede différents mécanismesjuridiques et fiscaux. Ensui-te parce que, plus basique-ment, un client qui souhaiteaborder ce sujet avec sonconseiller financier arrive,bien souvent, vierge detoute connaissance précisede ce qu'il est possible defaire et des implications fis-cales de sa démarche.

Ouverture et franchise

Bien souvent, les implica-tions que peut avoir la "vieprivée" sur la "vie financiè-re" d'un client sont mal per-çues, voire totalementinconnues. C'est donc autravers d'un diagnosticapprofondi que clients etconseillers financiers peu-

vent identifier toutes leséventualités et la palette desolutions parmi les pluspointues. Plus question, entous les cas, de résonnerdans le sens "pas vu paspris". Les solutions existent,transparentes et qui cohabi-tent avec les législations envigueur dans les autres pays.

Mais les contraintes fis-cales de nos voisins sontparfois bien lourdes: lesdroits de succession (exoné-rés en ligne directe auLuxembourg, et relative-ment "modestes" en ligneindirecte), peuvent dépasser,dans certains pays, 50%,sans compter que dans cer-tains cas, le principe d'im-position a été "retourné",appliquant une taxation enfonction de la résidence decelui qui reçoit et non plusde la résidence du défunt.

A noter aussi que dans lasituation spéciale d’unretraité luxembourgeoisn’ayant pas trouvé de placedans une maison de retraiteau pays, qui en trouve une àl’étranger et y décède, c’estla législation de ce pays quidéterminera les mesures àappliquer éventuellement àla totalité de sa succession,dans la mesure où il y aurason nouveau domicile.

Tout ceci explique pour-quoi ce sont essentiellementles clients "étrangers" quiviennent demander conseilauprès des spécialistesluxembourgeois. "Dans leschéma européen deréflexion sur les transmis-sions de patrimoine, leLuxembourg est le maillonfort, estime Marc Ambroi-sien. On peut parfaitementtravailler, à partir deLuxembourg sur des struc-tures patrimoniales, sanspour autant s'appuyer surdes solutions exclusivementluxembourgeoises. La force,ici, c'est le potentiel humainet son savoir-faire".

Dès lors se profile unthème de réflexion qui, auxyeux de M. Ambroisien,prend une importance crois-sante: celui de l'expatria-tion... S'établir dans un pays

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Marc Ambroisien et Alain Mestat(Banque Privée Edmond de Rothschild): "L'ingénierie financière est un grand puzzle d'une dizaine depièces. L'héritage est l'une d'entre elles et il convient de lamettre au bon endroit et dans le bon sens".

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qui offre un cadre juridiqueet fiscal adapté à une situa-tion patrimoniale...

Le gouvernement luxem-bourgeois planche plus quejamais sur la mise en placede conditions pouvant atti-rer, au pays, les "High NetWorth Individuals", cesgrandes fortunes indivi-duelles et, évidemment,leurs familles. "En fonctiondu patrimoine, l'expatria-tion peut en effet être laplus simple des solutions,estime M. Ambroisien. Evi-demment, la question ne sepose que pour les personnesayant un patrimoine assezimportant, et international.Mais ce qui compte avanttout, c'est la solution, pas leproduit".

Pour autant, l'élémentfiscal ne doit pas constituerl'élément central de laréflexion, sous peine desuivre une mauvaise route.La protection du patrimoinetransmis et l'optimisationde cette transmission doi-vent être les moteurs de laréflexion. Une éventuelleneutralisation fiscale nepourra, évidemment, queconstituer un "plus"... C'estpourquoi l'accompagne-ment d'un client est devenud'autant plus important

"C'est alors le côté émo-tionnel du banquier quiparle, car cela implique desa part un travail psycholo-gique et pédagogique im-portant, explique NicolasRollinger, Directeur généralet Administrateur de la For-tuna Banque à Luxembourg.Il est un peu dans la mêmesituation qu'un médecin àqui son patient se confie etcela va même parfois plusloin, car les gens se doi-vent d'être plus ouverts etfrancs sur leur situationfinancière".

Ouverts, francs... maisaussi dotés d'un bon sensde l'anticipation, afin deplanifier les choses au plustôt. Et parfois, sur la based'idées toutes simples. "Unhéritage peut très bien êtrele fruit d'une épargne,explique M. Rollinger. Une

somme mise régulièrement surun compte épargne peut consti-tuer un beau pécule au momentde la transmission. Le livretd'épargne existe encore et peutconstituer une approche tout àfait intéressante en la matière".

L'alternative assurance-vie

Une des solutions existantesdans la mise en place de struc-tures d'optimisation de la suc-cession patrimoniale se trouveaussi dans l'assurance-vie.Cette branche "retail" de l'as-surance ne concerne pasnécessairement des sommestrès importantes, commepourraient avoir à gérer lesbanques privées, mais consti-tuent tout de même une partieimportante du patrimoine.

"Nous sommes actifs dans lemarché des résidents et dansla grande majorité des cas,nous sommes donc confrontésà des scénarios de transmis-sion 'traditionnels', pour les-quels il n'y a pas, au Luxem-bourg, de prélèvement au titredes droits de succession,constate Philippe Bonte, Direc-teur de la branche Vie duGroupe d'assurances Le Foyer.Mais cela ne veut pas dire pourautant qu'il ne faut pas consi-dérer le problème avec unregard attentif, car même dansdes successions 'tradition-nelles', il peut y avoir desbiens, par nature, qui ne sontpas divisibles, comme unimmeuble ou des œuvres d'art,par exemple. Il peut aussis’agir simplement de rééquili-brer sa succession dans la limi-te de la quotité disponible".

Bien souvent, le réflexe – oul'envie – d'entreprendre desdémarches auprès d'un notaireafin d'établir des actes testa-mentaires est loin d'être inné.C'est de cette réticence que lesassureurs-vie peuvent tirer uncertain avantage, dans lamesure où leurs produits com-binent facilité d'accès et sou-plesse de gestion. Tout ce qu'ilest raisonnable d'envisager enmatière de succession peut eneffet être consigné dans lesclauses du contrat, du plus

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Nicolas Rollinger (Banque Fortuna): "En matière d'héritage, c'est le côté émotionnel du banquier qui parle, car cela implique de sa partun travail psychologique et pédagogique important".

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de financer de telles opéra-tionsde reprise.

C'est dans ce type de scé-nario qu’interviennent lessociétés d'investissementindépendantes, pouvantaccompagner dans la duréeune telle démarche en enga-geant du capital en complé-ment d'un apport initial de lapart du – ou des – repre-neurs.

"Il est possible de mettre àleur disposition un finance-ment de type mezzanine",explique Marc Faber, Gene-ral Manager de BGL Invest-ment Partners, société cotée

en Bourse, mais dont l'acti-vité d'investissement sur desvaleurs de haut rang tellesque Arcelor, RTL Group ouSES Global, ne doit pas mas-quer sa capacité d'interven-tion dans des dossiers de lacatégorie des PME. Un telfinancement mezzanine setraduit par une dette portantun intérêt relativement élevéet généralement assortied'une garantie au travers debons de souscription enactions. "Cela permet deconvertir ce prêt en capitalselon certaines modalités",précise M. Faber.

simple au plus complexe et lenom des bénéficiaires peutêtre changé, tout comme lemontant ou la répartition dessommes transmises. "Et il estpossible de 'blinder' le contraten le validant par le bénéfi-ciaire, de telle sorte que toutchangement à apporter devraau préalable recevoir l'accorddes deux parties concernées",précise M. Bonte.

Ces dernières années, lesujet principal en matièred'assurance-vie a, bien sûr,tourné autour des nouvellesdispositions fiscales de l'ar-ticle 111bis en matière de pré-voyance-retraite, ainsi quel'assurance de groupe. Evi-demment, il est plus difficilepour un assureur d'être accro-cheur avec une approchebasée sur le constat "pensezque vous êtes mortels"... "Ilest pourtant impératif de bienréfléchir à tout ce que peutimpliquer un décès, et lesgens ont trop tendance ànégliger cet aspect des choses,constate M. Bonte. Il s'agitd'une responsabilité vis-à-visdes gens qui sont autour desoi. Ceux qui restent auront-ils de quoi subvenir à leursbesoins? Trop souvent, quandon pense 'finances', on penseuniquement à 'placement'. Ilest de notre responsabilité, entant qu'assureur, d'entrer endialogue et de bien position-ner le problème".

Clairement, les assureurs nesouhaitent pas présenter uncontrat d'assurance-vie entant qu'instrument financierpermettant de s'exonérer desdroits de succession. "Avec ousans droit de succession, lesujet doit toujours être pré-sent à l'esprit", rappelle M.Bonte.

Quid de la transmission d'entreprises?

En guise de patrimoine àtransmettre se présente égale-ment le cas plus spécifique dela transmission d'entreprise etlà aussi les possibilités peu-vent être nombreuses. Unentrepreneur qui, au fil des

ans, a développé son entre-prise, souhaite de manièreresponsable, en préparer latransmission dans lesmeilleures conditions - pourl’entreprise et ses salariés -,au moment où est venuel'heure de passer la main.

En l’absence de successeurnaturel issu de la famille, iln'est pas rare que ce soientles membres de l'équipe diri-geante qui souhaitentprendre la relève. Ceux-cimanquant de réelle surfacefinancière, les banquierspeuvent se montrer frileuxpour donner des crédits afin

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Philippe Bonte (Le Foyer-Vie): "Il est impératif de bien réfléchir à tout ce que peut impliquer un décès: les gens ont trop tendance à négliger cet aspectdes choses".

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a certainement un effort decommunication à faire en lamatière. Mais il y a aussi unchangement de mentalités àprovoquer, car très souvent,les entreprises familiales nesont pas prêtes à ouvrir leurcapital et à le partager, fût-ce pour un temps déterminé".■ Jean-Michel Gaudron

L'idée est de faire en sorteque ce prêt mezzanine soitremboursé par la bonnemarche des affaires de lasociété: au fil de ce rembour-sement, le repreneur devientde plus en plus "possesseur"de la société. "Typiquement,ce genre de procédé court surquatre ou cinq ans. Et il estd'autant plus efficace lorsquec'est toute une équipe demanagement qui se porteacquéreur d'une affaire, cartous s'engagent et s'impli-quent, avec la perspectivealléchante d'être, au final, àla tête de leur propre entre-prise".

Il existe plusieursvariantes de ce procédé,communément classifié entant que "management buyout". On peut ainsi imaginerdes opérations dites de"earn-out", où seule une par-tie de la valeur de l'entrepri-se fait l'objet de la transac-tion, le cédant continuant àbénéficier de la bonnemarche des affaires sous laforme d'une participationaux bénéfices. Ou bien un"management buy-in",lorsque les repreneurs sontextérieurs à l'actuelle struc-ture dirigeante.

"En règle générale, laprincipale motivation ducédant n'est pas de toucherabsolument le prix maxi-mum, mais plutôt d'assurerla pérennité de son entrepri-se, constate M. Faber. Enréalité, l’entrepreneur sou-haite légitimement que sonentreprise, qu’il a souventcréée, continue de grandirdans de bonnes conditions etc'est pour cela que la tech-nique du management buy-out est la plus favorable, carla transmission se fait entoute confiance entre lesmains d'une équipe que ledirigeant fondateur a sou-vent lui-même formée. Onn'est pas en famille, maispresque!"

Ce type d'opération néces-site également une très gran-de confiance entre le repre-neur et le financier qui l'as-siste, au long des quatre oucinq années que dure ce

genre de processus. Du reste,très souvent, le financier estamené à siéger au Conseild'Administration de la société.

"A l'échelle luxembour-geoise, ce type d'opérationdemeure encore assez rare,car le mécanisme n'est peut-être pas bien compris ouconnu, regrette M. Faber. Il y

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Marc Faber (BGL Investment Partners): "En règle générale, la principale motivation du cédant est d'assurer la pérennité de son entreprise".

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confrontées à beaucoup dechangements qui intervien-nent plus fréquemment qu'au-paravant, pense M. Tayenne.Ce qui pourrait paraîtrecomme une crise de paranoïaaiguë est la résultante d'unesuccession de scandales fin-anciers et de défauts dans lebon fonctionnement du systè-me. Bâle II va avoir un impactsur les banques et sur lesautres sociétés car la manièredont elles vont être notéessera différente. Les besoinsdes institutions financièressont très perturbés, en ce quiconcerne leur système d'infor-mation. Il existe autant destratégies que d'institutionsfinancières".

Certaines utilisent des sys-tèmes existants, d'autres pro-fitent des défis pour les chan-ger ou pour mettre en place

des architectures neuves. "Il ya encore des banques qui fontleur propre reporting. C'estplutôt rare car cela représenteun coût important. Elles doi-vent plutôt accomplir leurmission d’entreprise financiè-re et de contrôle prudentiel.De plus en plus, elles ont ten-dance à utiliser des solutionspour se substituer à cequ'elles faisaient avant eninterne", commente GastonHilbert, directeur commercialchez Conceptware.

Marché saturé

"Les changements inter-viennent beaucoup plus vitequ'auparavant, il faut suivrela mise en oeuvre des lois etréglementations émises surbase des conventions interna-tionales et des directives euro-

DEPUIS UNE QUINZAINEd'années seulement, les insti-tutions financières doiventrendre compte, périodique-ment, aux autorités de sur-veillance, d'informations fin-ancières sur leurs activités.Les réglementations se font deplus en plus fréquentes etnombreuses, ce qui pousse lesbanques à outsourcer cetteactivité de reporting légal.

"Les débuts d'un reportingprudentiel standardisé datentde 1988 avec l'intégration duratio Cooke, qui détermine lasolvabilité des banques, dansune directive européenne dansles années 90 et qui a étéensuite uniformisé dans BâleI", se souvient Alain Tayenne,general manager chez FRS.Bâle II n'est que la révision enprofondeur de cet accord, quiva également être traduit dans

une directive. Sa mise enœuvre est prévue pour 2007.John Rollinger, administra-teur délégué de Conceptware,se rappelle, pour sa part, quele premier reporting a été réa-lisé pour l'Institut monétaireluxembourgeois (devenu, depuis,la Banque centrale du Luxem-bourg) en 1986 sur micro-ordinateur.

A côté de Bâle II, lesbanques incorporées dans desgroupes cotés en Boursedevront encore compter avecles normes IFRS, dont l'entréeen vigueur devrait interveniren 2005. Au Luxembourg,toutes les banques, cotées ounon, devront se conformer àces normes à partir de 2007."Les sociétés mais surtout lesbanques ne savent plus tropcomment solutionner ce pro-blème du reporting. Elles sont

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Confrontées à de nombreux changements réglementaires, il est de plus en plus difficile pour les banques de faire du reporting.La notion de profitabilité constituera un challenge à l'avenir.

Reporting légal et interne:

un enjeu majeurpour les banques

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péennes. Pour une petitebanque, c'est impossible demettre en œuvre des solutionsen interne. Il y a des banquesoù le conseil d’administrationestime que le personnel qu’ilpeut dédier au développementdu reporting risque d’être sur-dimensionné", poursuit Wal-ter B. Fiedler, consultant ban-caire chez Conceptware.

Mais les banques luxem-bourgeoises vont encore êtreconfrontées à un autre pro-blème: la complexité dedevoir rendre un reporting àleur maison-mère et un autreaux autorités de surveillanceslocales. "Cela devient de plusen plus difficile pour les insti-tutions bancaires de faire dureporting", note Alain Tayenne.

Si FRS estime qu'il est de saresponsabilité de mettre enœuvre des réglementationscomme Bâle II et IFRS, pourConceptware, la définition deces normes n'est pas de sonressort. "Nous ne sommes pasmaîtres du jeu car nous n’ap-pliquons que le reportingréglementaire. Nous sommestributaires des instructions dela CSSF et de la BCL, expliqueM. Rollinger. Nos solutionsseront compatibles dès lemoment où les autorités decontrôle auront sorti leurréglementation. Nous avonsconnu un scénario similaireen 1991 avec Bâle I, qui étaitun changement très importantayant mené à la 2e générationde reporting. La conception dece que l'on va faire pour BâleII est déjà en place", assurel’administrateur délégué deConceptware.

FRS, qui compte 650 clientsdans 25 pays de par le monde,sait, par expérience, que lestentatives d'harmonisationsont louables et ambitieusesmais qu'elles aboutissentrarement. "C'est pour celaqu'il faut bien connaître sacible, les différents acteurs,les différents marchés et leurperformance", affirme M.Tayenne.

"Fire", la solution modulai-re et évolutive de FRS quis'intègre dans une suite desolutions, FRS FinancialAna-lytics, a été lancée au Luxem-bourg il y a quatre ans et a

connu quatre évolutionsmajeures. "Notre approche estde fournir une solution com-plète, qui couvre tous lesbesoins de reporting présentset/ou futurs des institutionsfinancières On peut ensuitevenir y greffer des modules,selon les besoins spécifiques",explique M. Tayenne. FRSfournit une seule solutiondans 25 pays. "Notre seuleconcurrence réelle est le déve-loppement interne des grossesbanques. Une seule interfacepour les 25 pays, cela n'exis-te pas ailleurs", assure-t-il. EtJean-François Bequevort,sales manager Belgium &Luxembourg, d'ajouter: "Apartir d'un même back office,cette solution permet de gérerles filiales à l'étranger".

Quant aux différentes solu-tions proposées par Concept-ware, elles s'adressent uni-quement au reporting pruden-tiel – auprès de la Commis-sion de surveillance du sec-teur financier et de la Banquecentrale.

"Delta s'adresse aux PSF;ExPlore – le plus sophistiqué– et Plexus – utilisé à 80%auprès des banques – sontdeux produits qui font dureporting pour la CSSF et laBCL. Il s'agit d'une suitelogistique. Plexus est basé surdes données pré-encodées parles banques, alors que ExPlo-re exploite des données tran-sactionnelles brutes, ce quiconstitue un énorme avantagepour les systèmes bancairesne devant plus encoder lesrègles de la CSSF et de laBCL", explique John Rollin-ger. A ces solutions s'ajoute levolet BoP pour la balance depaiements.

Toutes ces solutions dereporting sont destinées aumarché luxembourgeois, danslequel quelque 150 licencessont installées. Conceptware aentamé le projet de fusionnerses trois produits en un seul etde sortir une dernière versionqui sera destinée à l’internatio-nal. Il est vrai que la tendanceva plutôt vers une régressiondu nombre de banques, ce auiveut dire aussi diminution dunombre de clients potentiels.Ensuite, de part le phénomène

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Alain Tayenne (FRS): "Les sociétés mais surtout les banques ne savent plus trop comment solutionner ce problème du reporting".

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de concentration d’institutionsfinancièresm les décisions ontdu plus en plus tendance à seprendre à l’étranger.

De toute façon, toute ex-pansion des activités passenécessairement par un sautau-delà des frontières.

La profitabilitéencore négligée

A l'avenir, les institutionsfinancières ne parleront plusde performance sans parler derisque, ni sans évoquer lacompliance, estime AlainTayenne. "C'est le cœur duproblème et le challenge estencore plus important pour laplace luxembourgeoise", esti-me-t-il. "C'est là où nouspensons que FRS, au Luxem-bourg depuis plus de 10 ans,a un rôle majeur à jouer pourla place luxembourgeoise carnous sommes déjà le leaderdu marché. 7 des 10 plusgrandes banques de la placeet plus de 70 institutions auLuxembourg utilisent nos pro-duits. Nous sommes les seulsà intégrer la notion de risqueet la notion prudentielle dansnos solutions". Le produit"FinancialAnalytics", quiexiste depuis janvier 2003,intègre les notions de repor-ting prudentiel, de perfor-mance, et de risque.

Ce qui importe pour lesbanques, c'est d'abord la miseen conformité avec la régle-mentation, ensuite la vérifi-cation que la gestion desrisques soit la bonne et enfinla profitabilité, résume AlainTayenne. "La notion de profi-tabilité se trouve effective-ment dans les normes IFRS etBâle II mais est un peu négli-gée. Chez nous, c'est naturel-lement imbriqué avec le reste.Les champs nécessaires à laperformance sont déjà ancrésdans la solution. De plus,nous offrons du reportingautomatisé pour Bâle I depuisplus de 8 an", complète M.Bequevort. Produire des don-nées est difficile et la banquedevra expliquer le pourquoide ces données au régulateuret c'est naturellement possiblepar l'architecture de cette

solution. Beaucoup debanques négligent cet aspectet se focalisent sur les don-nées".

Le Luxembourg, acteur depoids dans le Private Bankinget l'Asset Management, pour-rait devenir une plate-formeeuropéenne en concentrantdans le pays les activités deback office. "En les centrali-sant ici, les institutionsfinancières peuvent se mettreen conformité sans avoir à semettre en rapport avec 25acteurs différents. Nos clientsl'ont bien compris et nom-breux sont ceux qui ontimplémentés notre solutiondans ce but", argumenteencore M. Tayenne.

Le reporting auservice de l'utilisateur

A côté de ce reportinglégal, obligatoire, on trouveaussi le reporting interne,destiné à répondre auxbesoins récurrents des diversutilisateurs d'une organisa-tion, qui se traduit par l'en-semble de rapports normalisésissus de l'exploitation d'unebase de données relationnelle.

La société Callataÿ et Wou-ters, présente au Luxembourgdepuis 1991, s'attache à cetautre volet du reporting."Pour développer un produitpour plusieurs banques, ilfaut penser 'flexibilité' dès laphase d'analyse du produit.Le reporting légal, ce n'estpas notre activité. Plusieursbons produits en la matièreexistent sur le marché et nousavons fait le choix de lesinterfacer à nos solutions",explique Frédéric Stiernon,sales manager Luxembourg.

En matière de reportinginterne, Callataÿ et Wouters achoisi de développer unesolution basée sur un datawa-rehouse. Il s’agit du logicielTeran, solution de BusinessIntelligence qui a pour but defaciliter et d’optimiser lereporting dans la banque. Sonprincipe est relativementsimple, mais fait appel à destechnologies modernes danssa réalisation. Les données du

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John Rollinger (Conceptware): "Nos solutions seront compatibles dès le moment où lesautorités de contrôle auront sorti leur réglementation".

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(ou des) système(s) opération-nel(s) de la banque (c'est-à-dire l’ensemble des informa-tions relatives aux clients, auxcomptes, aux opération, auxproduits, …) sont déchargéesrégulièrement dans le TeranData Centre (TDC) et y sont"historisées".

En aval de ce TDC se trou-vent des datamarts, des don-nées extraites du TDC, qui ontsubi un retraitement etconcernent des activités spéci-fiques de la banque. "Les dif-férents datamarts disponiblesà l’heure actuelle permettentd’analyser et de créer le repor-ting spécifiques aux normesIAS-IFRS, aux pertes et pro-fits (P&L) ainsi qu’à la rela-tion clientèle. D’autres serontdisponibles d’ici la fin de l’an-née, ils couvriront les besoinsrelatifs à la lutte contre leblanchiment d’argent et lesaccords de Bâle II", assure M.Stiernon.

Toute la difficulté pour labanque réside dans ces data-marts qui doivent contenirtoutes les informations per-mettant d'apporter desréponses aux questions desutilisateurs, quel que soit l’axed’analyse (temps, produit,client…). La bonne exploita-tion de ces données constitue-ra une valeur ajoutée pourl'institution, puisque ce sontces données qui alimentent lesdifférents rapports fournis parle prestataire, ou créés par labanque elle-même. Callataÿ etWouters a choisi comme par-tenaire Business Objects, quipropose différents produits dereporting grâce auxquels cesrapports peuvent être générés.

Une banque sera capable defaire du reporting si elle estcapable de retrouver l’infor-mation nécessaire dans sesdivers systèmes opérationnels.C'est pourquoi beaucoupd'établissement, aujourd’hui,tentent de rationaliser leurarchitecture technique, c’est-à-dire de la simplifier. Car, aufil des années, pour faire faceaux évolutions de leurs activi-tés et aux besoins légaux, lesbanques ont greffé, sur leurssystèmes centraux, des sys-tèmes satellites ayant chacundes fonctions spécifiques.

"L’information se trouve tou-jours dans la banque mais estparfois difficile à mettre à ladisposition de l'utilisateur.C’est pourquoi de plus en plusde banques choisissent de cen-traliser les données dans undatawarehouse semblable àTeran, explique le directeurdes ventes. Le choix d’unesolution ne se prend pas à lalégère, la banque devantrépondre à des besoins légauxmais aussi à des besoinsinternes. Si pour les premiers,la valeur ajoutée n’est pas trèsimportante, il n’en va pas demême pour les seconds. Unemauvaise approche de la pro-blématique du reporting risquede fermer des portes d’analyseet de ralentir l’évolution del’organisation toute entière.En effet, un reporting rapide,clair et précis permet aussid’avoir une vision claire etprécise et de prendre lesbonnes décisions au bonmoment. C’est une des raisonspour lesquelles une banqueprend beaucoup de tempsavant de sélectionner la solu-tion qui lui convient. Son ave-nir en dépend peut-être".

Le courrier,un autre enjeu

Depuis l'introduction, par laloi du 2 août 2003, de nou-veaux statuts de professionnelsdu secteur financier, les opéra-teurs de systèmes informatiqueset de réseaux de communica-tion opérant dans le secteurfinancier doivent être agrées. NiConceptware, ni FRS, ni Calla-taÿ et Wouters n'ont l'intentionde franchir ce pas. Les deuxderniers sont cependant en dis-cussions avec d'éventuels par-tenaires agréés.

En revanche, la société Let-tershop Luxembourg, qui à safaçon - la production de cour-rier - pratique le reporting, s'estfaite agréée, en tant qu'agent decommunication à la clientèle,pour être soumise à la sur-veillance prudentielle de laCSSF.

"Nous avons des procéduresapprouvées par la Commissionde surveillance. Ces mêmesprocédures, destinées à proté-

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Frédéric Stiernon (Callataÿ & Wouters):"Le choix d’une solution ne se prend pas à la légère, la banque doit répondre à des besoins légaux mais aussi à des besoins internes".

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ger la confidentialité des don-nées bancaires, sont appli-quées aussi pour tous nosautres clients. C’est un argu-ment commercial certes, maisaussi une des raisons pourbeaucoup de nos clients denous faire confiance",explique Patrick Jost, mana-ging director de Lettershop.

Ce dernier précise que Let-tershop fait partie d’une caté-gorie particulière de PSF.“Nous ne gérons, par exemple,pas de comptes clients commeune banque le fait. Nous pro-duisons simplement le courrierdestiné aux clients des institu-tions financières, sans avoir derelation B2C directe. Noussommes devenus PSF princi-palement afin d’être soumis ausecret bancaire”.

Avant la réception de l’agré-ment précité, la CSSF avaitdéjà autorisé, depuis fin 2000(et ceci à de nombreusesreprises par la suite), plusieursbanques à faire effectuer laproduction de leurs documentsextrêmement sensibles (extra-its de compte annuels, relevésde titres, …) par Lettershop,nécessitant néanmoins, àl’époque, la présence en per-manence d’un employé de labanque sur place. Ceci limitaitcertes les synergies possiblesaujourd’hui et depuis 2003.

Dès à présent, la supervisiondes productions par le don-neur d’ordre est toujours pos-sible, mais n’est plus obliga-toire. Chaque employé de Let-tershop est soumis au secretbancaire – au même titre queles employés de banque, sanc-tions pénales à l’appui – dequoi rassurer le client.

Les institutions financièresont de plus en plus recours àune société extérieure pourleur production de courrier,c’est-à-dire toute la chaîne decréation de valeur allant de laremise des données informa-tiques brutes (via ISDN ou surCD), en passant par la mise enforme de ces données, l’im-pression à la demande (laser)des documents personnels(extraits de compte, …), la misesous enveloppe jusqu’à laremise au transporteur pourdistribution au destinatairefinal.

“Jusqu'à présent, de nom-breuses banques avançaientl’argument du secret bancaire,auquel nous n’étions pas tenuà l’époque. Aujourd'hui, ellesn'ont plus cet argument. C'estalors parfois le problème dureclassement du personnelaffecté à cette tâche qui sepose", commente le managingdirector de Lettershop. Parfois,des employés très qualifiés,simplement surchargés aupa-ravant par des travaux répéti-tifs, redeviennent disponibles.

M. Jost constate que lesobjectifs des clients sont:“Moins cher”, “Plus rapideet/ou plus sûr”, ainsi que“Meilleure image de marque”.“Chez Lettershop, nous nousconcentrons sur un objectifprincipal (que le client choisit)et un objectif secondaire. Maisil arrive que les trois soientréalisés! Nous sommes spécia-lisés pour prendre en charge,par notre propre service IT, lesdonnées existantes auprès duclient, sans qu’il n’ait à envi-sager des changements infor-matiques. Nos opérateurs sontspécialisés et compétents,même, et surtout, pour desmailings ‘trop complexes’",explique M. Jost.

L’automatisation – renduepossible grâce au volume detravail cumulé confié par lesclients – réduit non seulementles erreurs humaines, maisdiminue aussi sensiblement lescoûts. "Ce que beaucoup desociétés nous reprochentcependant, c'est de devoirlicencier du personnel pourque la sous-traitance puisseêtre justifiée. Non, la question,c'est de savoir quoi faire avecle personnel dont on dispose",réplique-t-il.

En faisant appel à un presta-taire externe pour toutes lesactivités liées au reporting, lesbanques gagneraient 50% desfrais liés qu'elles engendrent,estime Patrick Jost. "L’utilisa-tion des machines étant beau-coup plus rationnelle cheznous – vu l’utilisation en com-mun par beaucoup de clientsdifférents, l’amortissementpèse moins lourd sur chaquesociété; les prix de revient uni-taires se divisent souvent pardeux." ■ Florence Reinson

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Patrick Jost (Lettershop): "Les institutions financières ont de plus en plus recours à unesociété extérieure pour leur production de courrier".

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amende va se retrouver avecun casier judiciaire pour unesimple négligence. La CSSF,pour le secteur financier, et leconseil de l'Ordre, pour lesavocats, disposent de cetarsenal administratif pou-vant aller jusqu'à la suspen-sion provisoire".

La directive européenne(2001/97/CE) visée par cetteloi aurait dû être transposéeen droit national il y a unan... Du reste, la Commissioneuropéenne avait adressé,cet hiver, un avis motivé augouvernement luxembour-geois. Un retard importantpour, finalement, ne trans-poser que "la directive, toutela directive, mais pas plusque la directive" – ce quesouhaitait la commissionjuridique et tous les profes-sionnels visés par cette loi –loin, donc, des "avancées"voulues par le ministre de laJustice, Luc Frieden.

Ce délai pour accoucherd'une souris ne risque pas deservir à la promotion de laplace financière, dont il estbeaucoup question ces der-niers temps. Pas de quoi,pour autant, porter préjudiceà la place luxembourgeoise,selon Me Mosar. "En tant querapporteur, je crois que lacommission juridique a amé-lioré le projet car il a clarifiécertains points qui étaientflous. Le texte n'est cepen-dant pas parfait et devraencore être amendé".

Amendes revues à la baisse

Le rapporteur assure enco-re que le texte voté estconforme à la directive danslaquelle "la négligence n'estpas clairement indiquée. Elley est seulement considérée enrapport avec une malveillan-ce". Et d'ajouter: "Nous

l'article prévoyant que"seules les infractions contreles obligations profession-nelles commises sciemmentdoivent être sanctionnéespénalement" qui a soulevél'opposition du Conseil d'Etat.

"Nous avons trouvé quec'était exagéré de mettre aumême niveau une négligence– comme l'oubli de vérifierl'identité d'un client, parexemple – et une infractionmatérielle de blanchiment,explique le rapporteur, MeLaurent Mosar. Nous avonsestimé qu'une surpénalisa-tion produirait des effetscontraires à un des objectifsdu projet", à savoir lameilleure collaboration entreles professionnels et les auto-rités judiciaires.

La Commission juridique,présidée par Me Mosar, crai-gnait que le professionnelrenonce à dénoncer un clientde peur de se voir poursuivi

LE CONSEIL D'ETATaurait pu faire un geste poli-tique à cinq jours des élec-tions, mais il a décidé de res-ter fidèle à sa logique. Lahaute corporation a décidé,lors de son assemblée géné-rale du 8 juin, de ne pasaccorder sa dispense dusecond vote constitutionnel àla Chambre des députés,lequel interviendra probable-ment en octobre prochain.Malgré l'opposition formellequ'il avait émise à l'encontred'un amendement sur ladépénalisation de la simplenégligence, la loi sur la luttecontre le blanchiment et lefinancement du terrorismeavait en effet été votée par leParlement le 19 mai dernier.

Sur les amendementsadoptés par les députés, deuxont réellement suscité l'oppo-sition du Conseil d'Etat, dontun a été retiré. C'est l'ajoutdu terme "sciemment" dans

pour négligence. Ce seradonc au juge d'instruction deprouver que la faute du pro-fessionnel était intentionnel-le pour pouvoir le sanctionner.

Le député CSV estime quele Conseil d'Etat, en s'oppo-sant au vote de la loi, sort deson rôle qui consiste à "ana-lyser la conformité de la loiavec la Constitution". Etd'ajouter: "Il y a toujours desgens qui croient que le Luxem-bourg a intérêt à adopter desmesures plus contraignantesque ses voisins car il a uneréputation sulfureuse. Mais iln'y a pas plus de blanchis-seurs au Luxembourgqu'ailleurs et la législationest aussi dure que celle desautres pays".

L'avocat regrette en outreque le Conseil d'Etat aitoublié que des sanctionsadministratives existent etfont moins de tort: "Le pro-fessionnel condamné à une

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Le refus attendu du Conseil d'Etat d'accorderla dispense du second vote constitutionnel ne fait que retarder de quelques mois l'entrée en vigueur de la loi anti-blanchiment.

Blanchiment:rendez-vous à l'automne

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Laurent Mosar:"Je ne vois pas pourquoi nous serions plus catholiques que le pape".

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sommes dans une situationconcurrentielle, je ne vois paspourquoi notre place aban-donnerait un certain nombrede possibilités par rapport àla concurrence étrangère.Pourquoi serions-nous pluscatholiques que le pape?".

Dans le texte initial, leministre de la Justice, LucFrieden, avait prévu desamendes pénales pouvants'élever jusqu'à 1,25 milliond'euros. Un montant que laCommission juridique et leConseil d'Etat ont jugé exa-géré. Ce dernier était d'avisqu'une telle peine revenait àpunir le délit secondaire pluslourdement que certaines desinfractions primaires qui sontà la base. Le projet de loiamendé a ramené ces amendesmaximales à 125.000 euros. "Ilfaut voir que les banquiers,les experts-comptables, ou lesavocats ont souvent plusieursclients et qu'une négligencepeut toujours arriver", noteMe Mosar.

L'Ordre des avocats dubarreau de Luxembourg ajoué un grand rôle dansl’écriture de certains amen-dements. Mais LaurentMosar, qui cumule les fonc-tions de député et avocat –comme d'autres de sesconfrères – se défend d'avoirplaidé la seule cause des avo-cats. "L'Ordre des avocats aproposé plusieurs amende-ments, dont beaucoup maispas tous, ont été repris. Cesamendements ne sont paspro-avocats, ils concernenttous les professionnels de laplace luxembourgeoise. Leseul amendement pro-avocatsretenu est celui sur la consul-tation juridique qui continueà tomber sous le secret pro-fessionnel, sauf si la consul-tation a pour but deconseiller quelqu'un enmatière de blanchiment d'ar-gent. Les avocats ont unsecret professionnel particu-lier qui doit être maintenusans quoi on irait à l'en-contre des droits de la défen-se et des clients", plaide-t-il.

L’Ordre des avocats a enco-re soulevé le problème descompétences respectives desorganes de contrôle, que sontle parquet et sa cellule de ren-

Parlement. "La première ses-sion normale après les élec-tions aura lieu au mois d'oc-tobre. C'est à ce moment-làque cette loi devrait êtrevotée", prédit Laurent Mosar.A l'issue du deuxième vote, laloi entrera en vigueur, leConseil d'Etat n'ayant plus derecours possibles. ■

Florence Reinson

seignements financiers, et laCSSF. La corporation proposede créer une administrationad hoc autonome. "Il s'agitd'un souci commun à toutesles professions concernées.Beaucoup de ces acteursconsidèrent que la lutte contrele blanchiment, confiée à unparquet ne sert pas la coopé-ration entre les autorités judi-ciaires et les professionnels",argumente l'avocat.

Médiateur

L'idée émise serait de créerune entité plus indépendantequi servirait de médiateurentre les professionnels dusecteur financier et le parquetéconomique. "Les profession-nels hésitent encore, notam-ment en matière de secretprofessionnel, à s'adresser auparquet", précise Me Mosar.

Dans le contexte de cetteloi, une telle entité n'a pas puêtre créée car ce n'était pasl'objet mais "le ministre nes'est pas prononcé contre",assure le député CSV.

Un autre point tenait àcœur à la Commission juri-dique: la limite au-dessus delaquelle un commerçant doitprocéder à un contrôled'identité de son client, pourles paiements en espèces uni-quement puisque pour lesautres modes de paiement,c'est la banque qui procède àla vérification d'identité. Letexte initial avait fixé labarre à 10.000 euros et lacommission l'a relevée à15.000 euros, soit au niveauprévu par la directive.

La directive européennetransposée en droit nationalne vise que la négligence mal-veillante. En cas de blanchi-ment, le code pénal prévoitdes peines de prison pour lesprofessionnels négligents,allant de 1 à 5 ans. Les com-manditaires du blanchiment etles blanchisseurs encourent,eux, jusqu'à 20 ans de prison.L'avocat tient à ce que leschoses soient claires. "Il fautcombattre toutes les formes decriminalité et se doter d'unarsenal juridique complet. Ons'en est doté et cela permet ànotre parquet de poursuivreles criminels. On a adopté

encore dernièrement le projetde loi d'entraide judiciaire et lemandat d'arrêt européen. Ceprojet de loi va dans la mêmeligne", conclut-il.

L'opposition du Conseild'Etat ne fait que retarderl'adoption et l'entrée envigueur de cette loi dequelques mois puisqu'elle doitpasser en seconde lecture au

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LIMSA

Les domiciliataires s'unissent à nouveau

lité de l'ensemble de la place",explique M. Schreuders, quirappelle que le poids de ladomiciliation est loin d'êtrenégligeable dans le paysagefinancier luxembourgeois: prèsde 2.000 employés et unecontribution – directe et indi-recte – au budget de l'Etat dequelque 750 millions d'euros.

Début juillet, l'assembléeplénière de la LIMSA lanceraofficiellement ses activités,notamment la mise en placed'une task force devant tra-vailler en étroite collaborationavec le registre du commerceet des sociétés.

"Nous espérons qu’à l'avenirla LIMSA soit consultée par lesautorités pour tout sujet nousconcernant", explique M.

Schreuders. La récente loi anti-blanchiment constitue un dos-sier typique sur lequel la LIMSAaurait eu son mot à dire, si elleavait existé... "Nous souhaite-rions par exemple être impliquésdans les discussions au sujet dela loi anti-faillites, car nousestimons que la philosophie defonctionnement des sociétés estdifférente selon leur secteurd'activité et qu'il convient de nepas tout mélanger".

A terme, la LIMSA entendégalement prendre une partactive dans les travaux de l'In-ternational Fiscal Association(IFA), forte de 1.500 membres àtravers le monde et, pourquoipas, accueillir d'ici à quelquesannées, son séminaire annuel.■ J.- M. G.

EVCALuxembourg: centre de l'industrie du capital-risque(24/05) Selon un rapport publié par l'Association européenne ducapital risque (EVCA, European Private Equity and Venture Capi-tal Association), le Luxembourg figure en 2e position – derrièrele Royaume-Uni – en matière de support apporté par les diffé-rents environnements fiscaux et juridiques au développement du"private equity", du capital risque et de l’entrepreneuriat. Lepays obtient notamment des notes maximales sur des aspectsessentiels tels les structures de fonds d’investissement, les loissur les fusions et acquisitions, les niveaux d’imposition pour lesPME ou les incitants fiscaux pour les investisseurs. En revanche,EVCA identifie des améliorations possibles en matière demesures d’encouragement à la R&D et dans la promotion del’entrepreneuriat... www.evca.com.

ALFI La gestion individuelle intégrée(15/06) Le Conseil d'administration de l'ALFI a adopté une réso-lution élargissant son activité au-delà du seul secteur de la gestion collective. Tous les acteurs de la gestion individuelle deportefeuilles peuvent désormais devenir membres de l'Associa-tion. Une décision qui s'inscrit dans le processus de rapproche-ment des deux métiers qui se fait actuellement au niveau européen. Dans le cadre des directives UCITS III, l'activité dessociétés de gestion, initialement limitée à la seule gestion col-lective d'actifs, a été étendue aux portefeuilles d'investissementsur une base personnalisée. www.alfi.lu

CCLUXNouveaux services en ligne(04/06) Les acteurs de l'industrie des OPC bénéficient, depuis peu,de nouveaux services en ligne sur le site Internet de CC Lux, Centra-le de Communications Luxembourg, filiale de la Bourse de Luxem-bourg. A la possibilité déjà offerte d'accéder aux données financièreset signalétiques et aux documents se rapportant aux OPC domiciliésau Luxembourg, s'ajoute désormais deux nouveaux services: la ges-tion de "watchlists", permettant à l’utilisateur de sélectionner les

types de part qu’il souhaitesuivre plus particulièrement etl'option "Histo Prix", qui per-met non seulement de consul-ter mais aussi de téléchargerl’historique des VNI du type depart sélectionné pour unepériode et une devise données.www.cclux.lu

POGLes femmes au pouvoir(19/05) Le Personnel Officers Group (POG), association qui réunitdes responsables RH d'établissements bancaires et financiers duLuxembourg, a élu un nouveau Conseil d'Administration, danslequel les femmes sont fortement représentées. Aux côtés d'ElianeFuchs (Banque BCP), la présidente, qui succède à René Dalvit(Société générale Bank & Trust), on trouve ainsi, notamment,Viviane Harnois (ABN Amro Group), Vice-Présidente et NathalieMoraux (Banque Degroof), Trésorière. De 65 membres fin 2002, le POG est passé à POG est passé à 78 membres fin 2003 etapproche désormais la centaine. www.pog.lu

DEPUIS LA DISPARITION del'Union des Domiciliataires, lesentreprises actives dans ledomaine de la domiciliationpouvaient se sentir un peuorphelines de toute représenta-tivité sur un plan national. Cemanque est désormais réparé,avec l'avènement, début juin,de la LIMSA, (LuxembourgInternational ManagementServices Association), consti-tuée par une quinzaine desociétés de cette branche d'ac-tivité, représentant près de40% du secteur et employantprès de 850 employés.

"Ce métier évolue et il étaitimportant que nous eussionsune telle structure, dont lacréation a d'ailleurs été appré-ciée par la CSSF elle-même",explique Bas Schreuders,Administrateur-délégué deMeesPierson Intertrust et pre-mier président de la LIMSA.

La loi du 2 août 2003 sur lesecteur financier, à l'origine dela création de nouvelles caté-gories de PSF, identifie désor-mais clairement les sociétésprestant des services ayanttrait à la constitution ou à lagestion de sociétés. Une dispo-sition qui élargit le contrôleprudentiel jusque-là appliquéaux seuls domiciliataires dési-gnés par la loi du 31 mai 1999(établissements de crédit,autres professionnels du sec-teur financier et du secteur desassurances, avocats à la Cour,réviseurs d’entreprise etexperts-comptables). A l'heureactuelle, la CSSF a 31 sociétésde domiciliation sous contrôle.

Longtemps, l'image de laprofession a été écorchée par laprolifération de "boîtes auxlettres", parfois douteuses, quiont terni tant la profession quel'ensemble de la Place. D'oùune volonté, aussi, d'une plusgrande transparence. "Noustenons à ce que nos membresactuels et futurs respectent unecertaine norme de qualité, quidéfende, implicitement, la qua-

Bas Schreuders: "Nous tenons à ce que nos membres actuels et futurs respectent une certaine norme de qualité".

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DANS LE RUSH EFFRÉNÉqui a caractérisé la fin de ladernière législature, les dépu-tés ont adopté, le 12 mai, unprojet de loi attendu depuisfort longtemps par la commu-nauté financière: celui relatifà la Société d'investissementen capital à risque (Sicar). Unnouvel instrument financier,dont la flexibilité et la facilitéd'approche le situent entre lasociété de capitaux de droitcommun (la Soparfi), aveclaquelle elle partage, notam-ment, le régime juridique etfiscal, et les fonds de type"Venture capital" (visant lesentreprises nouvellement lan-cées ou les secteurs d’activitésà fort potentiel de développe-ment), soumis à la réglemen-tation plus restrictive propreaux fonds d'investissement.

"Le cadre juridique et fiscalde la Sicar, en lui-même,innove peu. Au contraire, ils’agit d’une combinaisonsavante d’éléments réglemen-taires, juridiques et fiscauxbien connus puisés non seule-ment dans la législation surles sociétés commerciales,mais aussi dans celle sur lesfonds d'investissement", noteMe Gilles Dusemon, Avocatchez Loyens Winandy. Onretrouve, ainsi, la notion debanque dépositaire ou encorela nécessité de contrôle par unréviseur issu de la même listeautorisée que pour les fonds,le tout sous la surveillance dela CSSF à qui revient, égale-ment, l'agrément de la Sicar.

Concrètement, une Sicar estune société permettant defaciliter des investissementsen capital à risque ou en pri-vate equity (c'est-à-dire

L'investissement en capital à risque et le "private equity"bénéficient désormais d'un véhicule attitré: la Sicar.

Un instrument intermédiaire très attendu

Mes Jean-Pierre Winandy (à g.) et Gilles Dusemon: "Il subsiste un doute quant à l'acceptation du régime des Sicar par les autres Etats dans le cadre de conventions bilatérales"

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elle est, par exemple, soumiseà un droit d'apport (cependantlimité à 1.250 euros) et estpleinement assujettie à l'impôtsur les sociétés. "C'est vraiqu'il subsiste un doute quant àl'acceptation de ce régime parles autres Etats dans le cadrede conventions bilatérales",tempère Me Winandy.

A défaut d'avoir été pion-nier en la matière, comme il apu l'être dans le domaine desfonds d'investissement, parexemple, le Luxembourg asurtout cherché à établir unelégislation qui puisse se mon-trer concurrentielle vis-à-vis

des autres pays européens oùde tels véhicules d'investisse-ments sont déjà en circula-tion. "Beaucoup de projetsn'ont pas vu le jour à Luxem-bourg en raison de l'absenced'un cadre juridique et fiscalapproprié, estime Me Winan-dy. Aujourd'hui, les investis-seurs, notamment étrangers,se tiennent prêts à s'y enga-ger. Même si la législationluxembourgeoise sur l'inves-tissement en capital à risquen'est pas la première en Euro-pe, elle est certainement laplus mature". ■

Jean-Michel Gaudron

visant les sociétés privées noncotées), comme le souhaite,du reste, la Commission euro-péenne, auteur, en 1998,d'une recommandation allantdans ce sens. "Il y a des mil-liers de PME en Europe et auLuxembourg qui devront évo-luer pour se développer, et lebesoin en fonds est énorme,indique Me Dusemon. Commele Luxembourg est une juridic-tion de premier choix pour lalocalisation de structuresd’acquisition et de finance-ment, il était donc indispen-sable que se crée un cadrejuridique et fiscal attrayantfacilitant l'injection de fonds,susceptibles, ainsi, d'attirerles investisseurs".

Pour investisseursavisés

Compte-tenu des particula-rités de ce genre d'investisse-ments, ceux-ci s'adressent àdes investisseurs "avisés",ayant un montant minimumde 125.000 euros à engagerou bien, pour des montantsinférieurs, bénéficiant d'uneattestation de la part d'un éta-blissement de crédit ou d'unautre professionnel du secteurfinancier certifiant son exper-tise, son expérience et saconnaissance pour apprécier,de manière adéquate, un telplacement.

"Contrairement aux orga-nismes de placement collec-tifs, qui doivent suivre desrègles assez précises en matiè-re de répartition des risques,les Sicar ne sont soumises àaucune obligation quant à ladiversification sectorielle ou

géographique de l'investisse-ment", précise Me Jean-PierreWinandy, Avocat chez LoyensWinandy. "Et comme l'inves-tissement concerne des titresen principe non cotés, il n'y apas de liquidités et doncmoins de facilités pour rentrerdans ses fonds".

Si la Sicar offre une exoné-ration des revenus provenantdes valeurs mobilières émisespar les sociétés cibles, il nes'agit pas, pour autant, d'unenouvelle niche fiscale que lesautres partenaires européenspourraient voir d'un mauvaisœil. Tout comme les Soparfi,

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LA LOI DU 2 AOÛT 2003,modifiant la loi du 5 avril1993 sur le secteur financier acréé dix nouvelles catégoriesde professionnels du secteurfinancier et élargi la sur-veillance prudentielle de laCSSF à l'intégralité du secteurfinancier, à l'exception decelui des assurances. Certainsde ces nouveaux statuts four-nissent ainsi un cadre légalspécifique à des activités déjàexistantes, comme c'est le caspour les agents de transfert etde registre. L'exemple le plusparlant est celui de Fastnet,qui avait auparavant le statutde distributeur et opère désor-mais avec celui d'agent detransfert.

"Avant la nouvelle loi, il yavait des entités agréées entant que PSF mais quin'étaient pas sous la sur-veillance prudentielle de laCSSF, explique GenevièvePescatore, conseiller du direc-teur général de la CSSF.Aujourd'hui, toutes les entitésqui effectuent une activité dusecteur financier sont sur-veillées. Ainsi, les PSF qui necorrespondent pas à une caté-gorie spécifique et qui relèventdes dispositions générales dela loi relative au secteurfinancier sont dorénavantsoumis à notre surveillance".C'est le cas, par exemple, dessociétés Visalux et EuropayLuxembourg.

"Il ressort de la nouvelle loisur les PSF deux grandescatégories: les activités de

taine négligence ou une mau-vaise compréhension. Nousallons nous focaliser sur lesactivités sous-traitées lors del'analyse du rapport annueldu réviseur pour voir si lesinstitutions financières res-pectent bien les règles", pré-vient-il. "Des sanctions

pénales sont prévues par la loisi le fournisseur de service n'apas le statut", poursuit MmePescatore. La CSSF adoptepour l'heure une positionconciliante mais prévient quecette période de clémence nedurera pas éternellement... ■

Florence Reinson

nature financière et les activi-tés connexes ou complémen-taires aux activités finan-cières. Ces dernières, à savoirles agents administratifs dusecteur financier, les agents decommunication à la clientèle,et les opérateurs de systèmesinformatiques et de réseaux decommunication du secteurfinancier, sont les activitésréellement novatrices", préciseMme Pescatore.

Deux agents de communi-cation à la clientèle ont reçul'agrément: Lettershop et Vic-tor Buck Services. Quatresociétés disposent de l'agré-ment en tant qu'agents admi-nistratifs: Cetrel, E Oppenhei-mer & Son Luxembourg Limi-ted, Luxigec et MaitlandLuxembourg SA. Et, sept opé-rateurs de systèmes informa-tiques – beaucoup plus qu'at-tendu – sont agréés: Cetrel,EFA, European Fund Services,IBM Services Financial SectorLuxembourg, Steria PSFLuxembourg (voir aussi page118), Sungard SystemsLuxembourg et InternationalFinancial Data Services.

Les professionnels effec-tuant des opérations de prêtfigurent au registre des nou-veaux statuts, parmi lesquelsdes sociétés de leasing tellesque BIL-Lease, Eurolease-Fac-tor, ING Lease Luxembourg.Un seul PSF effectuant duprêt de titres, Lehman Bro-thers (Luxembourg) possède lenouvel agrément et égalementun seul administrateur de

fonds communs d'épargne, laCGFP Epargne.

Enfin, deux PSF – dontDirectors' Office (voir page119) – effectuant des servicesde constitution et de gestionde sociétés sont agréés. Enrevanche, les PSF fournissantdes services de transfert defonds et les gestionnairesd'OPC non coordonnés nesont pas encore représentéssur la place financière.

Période de transition

Au 2 juin, la CSSF recensait158 PSF, dont 35 sont nouvel-lement sous sa surveillance.Parmi ces derniers, la majori-té d'entre eux sont des socié-tés nouvellement agréées,précise Denise Losch,conseiller de direction 1reclasse.

Il est difficile de dire si lesnouveaux statuts ont engen-dré des créations d'emplois.Mais il est sûr qu'ils sont àl'origine de la création de plu-sieurs entreprises. "Dans lecas des opérateurs de sys-tèmes, il leur a fallu soitabandonner l'activité du sec-teur non financier, soit consti-tuer une deuxième société",indique David Hagen, respon-sable audit informatique. Enrevanche, "Une seule entrepri-se, de prêt, a cessé son activi-té", précise Mme Pescatore.

Mais le processus n'est pasterminé, souligne M. Hagen."Aujourd'hui, il y a une cer-

La CSSF compte 35 nouveaux PSF sous sa surveillance depuisl'entrée en vigueur de la loi du 2 août 2003, qui étend son autoritéà tout le secteur.

Victor Buck Services a été une despremières sociétés à se voir accorder un des nouveaux statuts de PSF...

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La conciliation ne durera qu'un temps...

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THE DIRECTORS’ OFFICE

Du poids lourd pour l'administration de fonds

sonnes qualifiées ", expliqueM. Wagner. "Il s'agit d'ungrand défi pour l'Europe dechanger les mentalités. Trèssouvent, en Europe, lesConseils d'administrationn'ont pas de pouvoir énormecar ils dépendent de l'entre-prise", complète M. Zurstras-sen. "Aux Etats-Unis, la loidit qu'il faut 66% d'adminis-trateurs indépendants. C'estla tendance ici pour ces pro-chaines années".

Les fonds d'investissementreprésentent, avec plus de1.000 milliards d'euros gérés,l'un des secteurs d'activité lesplus importants de la place."Sur les 400 promoteurs defonds au Luxembourg, lamoitié n'a pas de substance etdevra trouver des solutionsspécifiques. Nous espéronsavoir 80% de ce marchépotentiel", avoue M. Wagner,qui se réjouit de l'absence deconcurrence.

Indépendante, la société aucapital d’un million d'euros,compte sur un chiffre d'af-

faires de 2,5 à 3 millions d'eu-ros. "Pour évaluer la viabilitédu projet, nous avons priscontact avec la CSSF maisaussi avec des avocats et lesbanques dépositaires, expliqueM. Wagner. Nous ne sommespas concurrents des avocats,car nous n'avons pas créé desociété d'investissement. Al'inverse, il se pourrait quecertains avocats soient tentésde faire la même chose quenous".

Peter Spinnler, créateur de laloi suisse sur les fonds d'inves-tissement et vice-chairman ofthe board de Directors’ Office,note, pour sa part, qu’"aveccette société, le Luxembourgpeut, une nouvelle fois, sepositionner en avance”.

“Pas mal de petites struc-tures de gestion pourraientdisparaître à cause de ladirective, la CSSF doit doncêtre contente de notre initiati-ve, déduit M. Wagner. L'étapesuivante, c'est le savoir-faire.Il est là mais il faut le mettreen avant", conclut-il. ■ F.R.

Yves Wagner: “Il s’agit d’un grand défipour l’Europe de changer les mentalités”.

CLEARSTREAMLes soucis continuent(02/06) Alors que, début juin, la Commission européenne a établique Clearstream Banking AG et sa société mère Clearstream Inter-national SA avaient enfreint les règles de concurrence en refusantde fournir des services transfrontaliers de compensation et de règle-ment et en pratiquant des prix discriminatoires (le tout au détrimentd'Euroclear Bank), la société financière est toujours dans le collima-teur de la justice française. De nouvelles perquisitions ont eu lieu,sur base de commissions rogatoires délivrées par les juges VanRuymbeck et Talancé, qui enquêtent sur l’affaire de la vente de fré-gates à Taïwan.

STERIANouveau PSF Informatique(15/06) La société de services informatiques Steria Benelux, active surles secteurs public, industrie et bancaire, a créé sa filiale dédiée auxservices informatiques pour le secteur financier: Steria PSF Luxem-bourg, dirigée par MM. Charles Mandica et Jean-Pierre Ledure, res-

pectivement Client Manager deLuxembourg et Business UnitManager pour le Belux. Lasociété démarre avec plus d'unetrentaine d'employés et viserales opérations liées aux métiers"Managed Services”, “Intégra-tion de Systèmes” et “conseils”.ww.steria.lu

IRIS SECURITIES LUXEMBOURGRampelbergs aux manettes(12/06) La société de Bourse belge Rampelbergs & Cie et KeytradeBank ont signé un accord de cession de participation au sein ducapital d'Iris Securities Luxembourg, dont ils se partageaient 50%du capital. Au terme de cette opération, Rampelbergs & Cie estdésormais maître du jeu à 100%. "Cette opération permettra à IrisSecurities de se développer au sein d'un groupe uniquement dédié àla gestion de fortune et au conseil en placement", explique le nou-vel actionnaire fort de la société.

AQUILA RISK SOLUTIONS Un an déjà...(06/06) Aquila risk solutions, cabinet d'actuaires conseils auprèsdes assureurs, réassureurs, banques, PME/PMI et industries, ainsique des captives de réassurance, a fêté son 1er anniversaire. Lasociété, spécialisée dans la gestion des risques et de leur finance-ment a notamment développé un outil informatique permettantd'effectuer des stress tests récurrents sur un portefeuille vie, adap-tation de plusieurs captives à la nouvelle réglementation luxem-bourgeoise en matière de réassurance. www.aquila.lu

KEYTRADE LUXEMBOURG Version 5.0 du site sécurisé(17/06) En collaboration avec la société Netway, experte en ergo-nomie WEB, Keytrade Luxembourg a inauguré la version 5.0 de sonsite sécurisé. Le relookage complet du site, via un code couleurpermettant une compréhension plus aisée de ses différentes fonc-tionnalités, se distingue notamment par une structure allégée, unrenforcement des infos financières et une optimisation de la partieaide et d’accompagnement du client www.keytrade.lu

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C'EST AU LUXEMBOURGque le premier cabinet d'ad-ministrateurs de fonds enEurope vient d'être créé. "Ils'agit d'une première en Euro-pe et cela devrait contribuer àenrichir la palette d'activitésoffertes par le Grand-Duchéaux promoteurs internatio-naux de fonds", a commentéle Chairman of the board de lanouvelle société, Patrick Zurs-trassen, bien connu sur laplace (c'est l'ancien CEO deCrédit Agricole Indosuez).

Présidé par Yves Wagner,un autre poids lourd de laplace (ancien chief economistet chief investment officer dela BGL et ex-CEO de FortisInvestments Luxembourg),The Directors’ Office, créé enoctobre 2003, s'est vu attri-buer, en mai dernier, l'agré-ment de la CSSF, deux moisseulement après lui avoir sou-mis sa requête, ainsi que l'au-torisation d'établissement entant que Professionnel duSecteur financier par leministère des Finances.

The Directors' Office a pourambition de répondre auxbesoins des sociétés de ges-tion qui doivent se conformeraux exigences de la directiveeuropéenne UCITS III enmatière d'OPCVM. Cettedirective stipule notammentque les sociétés de gestion nepeuvent être des "coquillesvides" et qu’elles doivent avoirà leur tête au moins deuxdirecteurs responsables, dontun domicilié au Luxembourg.

"L'idée de The Directors'Office est de partager les com-pétences, les ressources et demettre à disposition des per-

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apprécié à sa juste valeur parl'entreprise auditée, regretteM.Krier. Il conviendrait de nepas nous confondre avecn'importe quel fournisseur.Au Luxembourg, par exemple,la CSSF et le Commissariataux Assurances s'appuienttrès largement sur le travaildes réviseurs. En, plus de lacertification des comptesannuels des banques, nousdevons, ainsi, rédiger uncompte-rendu analytique des-tiné aux autorités de supervi-sion. C'est aussi le cas, depuis2003, pour les OPC et de2004 pour les PSF. Notrecharge de travail est doncsans cesse plus grande, maispas nos honoraires..."

Rotation interne à privilégier

A côté de ces quelquespoints globalement bienaccueillis par les profession-nels, l'IRE, comme d'ailleursla Fédération européenne desExperts-Comptables, s'estmontrée moins enthousiastesur d'autres aspects du projetde directive. A commencerpar celui concernant la "rota-tion" des firmes d'audit, c'est-à-dire l'obligation faite, auxentreprises, de changer de

contrôleur légal des comptessur une base régulière. Jus-qu'à présent, seule une rota-tion "interne" était prévue: lecabinet d'audit reste lemême, mais le responsable del'équipe d'audit change tousles 5 ans.

Désormais, la Commissioneuropéenne souhaiterait pro-poser une alternative auxEtats membres, avec une rota-tion "externe" (changement detoute la société d'audit, tousles 7 ans). Une initiative sug-gérée par les Italiens, suite auscandale Parmalat.

"Nous considérons que c'estla règle de rotation interne quidoit être privilégiée, expliqueM. Krier. Reprendre à zéro unemission d'audit implique auminimum deux années avantd'être pleinement opérationnelet apporter une réelle valeurajoutée. Du reste, une étudemenée aux Etats-Unis montreque trois fois plus dedéfaillances d'audit intervien-nent généralement dans cecréneau des deux premièresannées d'un nouvel audit, quepar la suite".

La réduction des services"non audit" prestés par unréviseur, à son client audit,est également dans le viseurde la Commission européen-ne. Le but: éviter qu'une

IL FALLAIT BIEN QUEcela arrive en Europe. Aprèsle Sarbanes-Oxley Act amé-ricain, né sur les ruinesd'Enron et d'Andersen, leVieux Continent, rattrapélui aussi par quelquesgrands scandales (Parmalat,pour ne citer que le princi-pal) s'apprête à légiférer enla matière. La Commissioneuropéenne a, ainsi, publié,au printemps 2004, un pro-jet de directive, suite à unepremière communication,un an plus tôt, visant unemodernisation du droit dessociétés et un renforcementdes règles de gouvernanced'entreprise.

Une initiative accueillieplus ou moins chaleureuse-ment par les professionnelsde l'audit et du contrôlelégal des comptes.

"Il y a évidemment despoints très positifs que noussoutenons, mais d'autrespour lesquels nous estimonsque des discussions sontnécessaires pour les amélio-rer davantage", commentePierre Krier, président del'Institut des Réviseurs d'En-treprises à Luxembourg,satisfait, par exemple, deconstater qu'il est prévu queles stagiaires destinés àentrer dans la profession

suivent un programme deformation plus étendu etcouvrant un éventail desujets plus large. "La profes-sion est de plus en plus exi-geante et de plus en pluscomplexe. Il est donc normalque la formation s'adapte",estime-t-il.

Dans un souci d'harmoni-sation particulièrement rodéà Bruxelles, la Directivepropose également que tousles Etats appliquent désor-mais les normes ISA (Inter-national Standards of Audi-ting, à ne pas confondreavec les Normes de compta-bilité internationale IAS),édictées par l'InternationalFederation of Accountants(IFAC), autrement dit par laprofession elle-même. Cesnormes sont déjà en vigueurdans certains pays, dont leLuxembourg. "L'Institut desRéviseurs est trop petit pourpouvoir développer sespropres normes, alors nousnous sommes alignés surcelles de l'IFAC", explique M.Krier.

Enfin, les réviseurs d'entre-prises apprécient que la Com-mission ait inclu, dans un desarticles du texte, le principequ'un audit de qualité exigeune juste rémunération. "Clai-rement, un audit n'est pas

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Le projet de directive européenne sur la réglementation desauditeurs suscite encore quelques interrogations auprès del'Institut des Réviseurs d'Entreprise.

Le contrôle légal en quête de reconnaissance

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même société soit à la foisjuge et partie. Trois grandsprincipes sont déjà envigueur: une société d'auditne peut pas contrôler cequ'elle a elle-même déjà misen place (comme un systèmeinformatique, par exemple);un auditeur ne peut pasprendre de décisions à laplace du management del'entreprise; un contrôleurlégal des comptes ne peut pasdéfendre les intérêts de sesclients vis-à-vis de tiers.

"Le problème est que leprojet de directive risqued'aller plus loin et mettre enplace des règles plus contrai-gnantes. Certains voudraientmême que les auditeurs nefassent que de l'audit et riend'autre. Or, s'il y a évidem-ment un certain nombre dechoses qu'un auditeur ne doitpas faire chez un client, nousestimons qu'une plus grandeconnaissance de l'entrepriseet de certains de ses méca-nismes obtenus via ces ser-vices non-audit, apporte uneréelle valeur ajoutée au tra-vail d'audit et ne peut qu'enaméliorer la qualité. Le toutest donc de trouver le justeéquilibre. La qualité d'unaudit ne se décrète pas" pré-vient M. Krier.

Sans compter que limiterl'activité d'un auditeur auxseules mission d'audit rédui-rait l'attractivité de la profes-sion, en privant les éventuelscandidats de perspectivesd'intéressantes évolutions decarrière.

Responsabilités à limiter

En matière de corporategovernance, Bruxelles souhai-terait, par ailleurs, introduireau sein des entreprises d'inté-rêt public, un comité d'auditauquel serait soumis un rap-port annuel sur le contrôleinterne rédigé par le contrô-leur légal. Une mesure jugée"acceptable", mais qui manqueencore de substance. "Il seraitnécessaire de fixer avant toutdes règles de compétence etd'indépendance au niveaud'un conseil d'administration

traitement différent seraitaccordé à deux types d'entre-prises", s'interroge M. Krier.Ensuite, parce qu'une tellestructure remettrait tout sim-plement en cause le principe"d'auto-régulation" cher à laprofession... voire l'existencemême de structures localestelles que l'IRE...

Les discussions risquentdonc d'être encore bienlongues au sein du groupe de

travail devant finaliser la ver-sion finale du texte. Au pointd'émettre des doutes légitimesquant à l'entrée en vigueur decette directive, que les plusoptimistes planifient pourjuin 2005... ■

Jean-Michel Gaudron

dont ce comité serait issu. Lesadministrateurs devront avoirde plus grandes responsabili-tés et leur pouvoir renforcé,estime M. Krier, Ce n'est qu'àpartir de ce moment-là qu'ilfaudrait se pencher sur leComité d'Audit en lui-même".Du reste, l'expérience issue dela loi Sarbanes-Oxley, concer-nant ce rapport de contrôleinterne, semble montrer queles entreprises concernées n'yvoient surtout qu'une lourdeuradministrative.

Ce thème de "responsabili-té" touche également lescontrôleurs légaux descomptes. Car, actuellement,cette responsabilité est illimi-tée et le projet de directive nefait nullement allusion à unequelconque révision de cetétat de fait.

"Bien sûr, un contrôleurlégal doit assumer ses res-ponsabilités, mais il ne doitpas non plus être tenu res-ponsable de fraudes ou dedysfonctionnements gravesau niveau de l'entreprise. Or,ces dernières années, ce sontsurtout les contrôleurs quiont le plus souffert desconséquences des grandsscandales financiers". Onn'oublie pas, en effet, quesuite à l'affaire Enron, lecabinet Andersen a été rayéde la carte en l'espace dequelques mois, après plus de80 ans d'existence...

La nouvelle donne sur lemarché de l'audit, où l'on estpassé des Big Five aux FatFour, est d'ailleurs source deréflexion par rapport à uneautre disposition prévue parBruxelles: celle devant libé-raliser la prise de participa-tion dans une société d'audit,n'importe quel contrôleurétant susceptible de prendrele contrôle d'un "concurrent"de n'importe quel Etat del'Union. "Cela ne pourra quefavoriser un mouvement deconcentration peu favorablepour le marché et précipiterla disparition des 'petits'",craint M. Krier, égalementinquiet de la perte d'une cer-taine autonomie "nationale"des cabinets intégrés dansdes réseaux plus vastes.

Enfin, l'idée d'introduire,dans chaque Etat membre, unorganisme de supervisionpublique de la profession,pose problème à deuxniveaux. D'abord parce qu'ilest prévu que cet organismesoit composé, en exclusivité,de non-praticiens, dans le casdes entreprises d'intérêtpublic (et en majorité de non-praticiens, sinon). "Or, nousne voyons pas pourquoi un

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Pierre Krier: "La qualité d'un audit ne se décrète pas".

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est une nécessité stratégique.Nous-mêmes essayons doncd'avoir une approche plusinternationale et nous tra-vaillons à la mise en œuvre desynergies avec la Global Asso-ciation of Risk Professionals(GARP) qui regroupe près de40.000 membres à travers lemonde. Ses responsables ontd'ailleurs été très sensibles ànos prises d'initiatives", seréjouit M. Bastin.

La prédominance de la ges-tion du risque opérationnel,en particulier dans l'industriedes fonds, a mené PRIM àconstituer un groupe de tra-vail baptisé "Operational RiskForum", afin de stimulertoutes les réflexions sur lesujet. La majorité des confé-rences organisées en 2003 a,d'ailleurs, traité de ce thème

DEPUIS SI LONGTEMPScantonné sur des actions liéesaux risques de marché et decrédit, le développement destravaux du Comité de Bâledans le domaine du risqueopérationnel, a permis à l'as-sociation des professionnelsdu risk management (PRIM)de participer de façon impor-tante à la prise de consciencedes acteurs de la place.

Cette évolution à la foisréglementaire et psycholo-gique est à l'origine de lacroissance "explosive" de

l'association, constituée il y asept ans pour servir de forumd'échanges d'idées, au tra-vers, notamment, de l'organi-sation de conférences. "L'as-sociation s'est rapidementinstitutionnalisée", confirmeson président, Alain Bastin,Directeur adjoint du départe-ment Risk Management chezDexia-BIL.

Pour donner davantage desubstance à l'association, l'as-pect formation a été soigné,au travers de la mise en placed'un cursus dédié au riskmanagement financier – enpartenariat avec l’IFBL – sup-porté par un orateur derenommée internationale. Ini-tiée en 2002, cette formationconcentrée sur deux fois unesemaine, accueillera, enoctobre prochain, le Pr. Phi-lippe Jorion (University ofCalifornia), reconnu commeun des plus grands spécia-listes mondiaux de la ques-tion.

Comparée à ses devan-cières, cette session 2004bénéficiera de la présenced'une douzaine "d'étudiants"venus d'Europe centrale etd'Europe de l'Est, qui suivrontla formation par le biais d'ac-cords conclus grâce à l'Agen-ce de transfert de technologiefinancière (ATTF), aveclaquelle PRIM entretient desliens privilégiés depuis plu-sieurs années.

"La reconnaissance inter-nationale des compétences duLuxembourg dans ce domaine

AGENDAConférence GARP à la rentréeAu mois d'octobre, PRIM organi-sera un événement de portéeinternationale, sous la formed'une conférence sous l'égidede la Global Association ofRisk Professionals (GARP). Unepremière pour une associationactive en général dans descentres financiers commeLondres ou New-York...Infos à venir sur www.prim.lu

Série: Les institutions de la Place financière (6)

PRIM: La passion du risque

Alain Bastin: "La reconnaissanceinternationale des compétences du Luxembourg dans ce domaineest une nécessité stratégique".

Les récentes évolutions réglementaires ont donné l'occasion à l'association des professionnels du risk management de développer ses activités

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160 MEMBRESPRIM, mode d'emploiA sa création, en 1997, PRIM ne comptait qu'une quarantaine demembres. Aujourd'hui, plus de 160 membres y sont affiliés, soit latrès grande majorité des risk managers que compte la place. 8 membres composent le conseil d'administration, renouvelé tousles deux ans. Le président, Alain Bastin, terminera, en 2005, sontroisième mandat consécutif. Il avait succédé, en 1999, à ThierryLopez, le premier président historique (aujourd'hui vice-président). Misant essentiellement sur le volet communication, l'association,uniquement financée par les cotisations de ses membres (125euros pour le 1er membre d'une banque, 25 euros pour les sui-vants) a développé, en partenariat avec RTL Group, un site Internetproposant notamment de la documentation sur toutes les confé-rences régulièrement organisées, ainsi qu'un moteur de recherchefourni par monster.lu afin de cibler les offres d'emploi dans ce sec-teur d'activités très précis qu'est le risk management. On retrouve également sur le site la Newsletter périodique (tousles quatre mois) comprenant des contributions émanant de spé-cialistes du risk management au Luxembourg. "Nous sommes entrain de négocier une diffusion de cette Newsletter auprès du siteinternational de la GARP", précise M. Bastin. ■ ww.laip.lu

et attiré parfois plus d'unecentaine de personnes.

L'association a égalementreçu le support de l’ABBL etde la CSSF – pour qui PRIMconstitue le relais privilégiénaturel dans le domaine durisk management – afin demettre en place un système decollecte de données mutuali-sées pour l'ensemble de laplace financière. Ce projet,baptisé Luxor (LuxemburgOperational Risk) en est à saphase d'étude au niveau desconcepts. Des échanges etsynergies avec l’associationbancaire italienne devraientcependant permettre de béné-ficier de son expérience etfavoriser, avec l’appui de laCSSF, une mise en œuvrerapide de cette plate-forme. ■J.-M. G.

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PROGRAMME 2004 / 2005

Une formation proposée par l ’Institut de Formation de la Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers en collaboration avec leurs partenaires académiques

HEC Liège et l ’Institut Universitaire International Luxembourg

MANAGEMENT D’ENTREPRISE POUR CADRES ET DIRIGEANTS

L A BONNE MARCHE DE TOUTE ENTREPRISE,C'EST L 'ÉQUILIBRE SOLIDE ENTRE TOUTES LES DÉCISIONS

PROGRAMME DATE JOUR HORAIRE

KICK-OFF 2/10/2004 Samedi 10.00 – 12.00 heures

MODULE 1Le diagnostic stratégique de l’entreprise 21/10/2004 Jeudi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heuresLe diagnostic stratégique de l’entreprise 22/10/2004 Vendredi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures

MODULE 2Le management stratégique de l’entreprise 12/11/2004 Vendredi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heuresLe management stratégique de l’entreprise 13/11/2004 Samedi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 16.00 heures

MODULE 3Le marketing d’entreprise et l’approche client 2/12/2004 Jeudi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heuresLe marketing d’entreprise et l’approche client 3/12/2004 Vendredi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heuresLe marketing d’entreprise et l’approche client 4/12/2004 Samedi 9.00 – 12.30 heures

MODULE 4L’analyse comptable et la gestion financière 27/01/2005 Jeudi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heuresL’analyse comptable et la gestion financière 28/01/2005 Vendredi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heuresL’analyse comptable et la gestion financière 18/02/2005 Vendredi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heuresL’analyse comptable et la gestion financière 19/02/2005 Samedi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 16.00 heures

MODULE 5Le leadership et les techniques managériales 17/03/2005 Jeudi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heuresLe leadership et les techniques managériales 18/03/2005 Vendredi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures

MODULE 6Les outils de la gestion des ressources humaines 22/04/2005 Vendredi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heuresLes outils de la gestion des ressources humaines 23/04/2005 Samedi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 16.00 heures

MODULE 7Les systèmes d’information et l’e-Business 26/05/2005 Jeudi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heuresLes systèmes d’information et l’e-Business 27/05/2005 Vendredi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures

MODULE 8L’environnement juridique et fiscal de l’entreprise 2/06/2005 Jeudi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heuresL’environnement juridique et fiscal de l’entreprise 3/06/2005 Vendredi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heuresL’environnement juridique et fiscal de l’entreprise 4/06/2005 Samedi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 16.00 heuresSoutenance du mémoire professionnel (1) 7/07/2005 Jeudi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heuresSoutenance du mémoire professionnel (1) 8/07/2005 Vendredi 9.00 – 12.30 et 14.00 – 18.00 heures

(1)La durée de la soutenance est limitée à 1 heure, la date et l’horaire seront définis avec le candidat

DEMANDEZ L A PL AQUETTE AUPRÈS DE L’ IFCC

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS: Institut de Formation de la Chambre de Commerce

Locaux : 7, rue Alcide de Gasperi · Luxembourg-KirchbergAdresse postale : Institut de Formation de la Chambre de Commerce L-2981 Luxembourg(+352) 423939-220(+352) [email protected]

Une formation encouragée et soutenue par le Fonds Social Européen

cadres&dirigeants_ann_paperjam_bat.indd 1 28.06.2004 18:16:17 Uhr

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ARTCoups de cœurPour Alex Reding, un investisseur ne doit pas hésiter à fairepart de ses projets à des galéristes et des professionnels del'art. "Les galéristes ne sont pas des épiciers qui ne vendonsque leurs propres marchandises. Nous sommes capables deguider un acheteur dans ces choix, qu’il s’agisse d’un investis-sement ou bien de la recherche d’une cohérence artistiqued’une collection. Il y a 10 ans, il fallait être bien conseillé pouracheter des œuvres de la peinture figurative (Tuymans, Rauch, ...).Ceux qui l'ont fait ont pu en tirer une plus-value énorme". Quels sont aujourd'hui les artistes "en vogue"? Coups decœur d'Alex Reding: "Si on a beaucoup d'argent, on peut setourner vers des artistes qui commencent à percer au niveauinternational. Je pense par exemple à l'Allemand ThomasScheibitz, qui a déjà une bonne cote. Mais la demande n’estpas croissante. On peut également citer les Français Derou-baix, Declerc ou Poitevin".Côté Luxembourgeois, le choix est pus restreint et concernealors des artistes qui se sont en général expatriés, commeSimone Decker ou bien Tina Gillen. Et puis il y a le cas parti-culier de Su-Mei Tse, récemment consacrée lors de la Bien-nale d'art contemporain de Venise. "Son succès crée unegrande attente autour de son travail. Il faut donc continuer àla soutenir, mais c'est, aussi, à elle de prendre sa place dans lemilieu international, ce qui n'est pas évident à faire, en raisonde la faiblesse du réseau luxembourgeois sur la scène interna-tionale. Mais là aussi, la situation évolue grâce au travail duCasino et du Mudam et de certaines galeries, présentes dansla majorité des grandes foires d’art contemporain". On peutainsi citer Alimentation Générale à la FRAC (Paris), Art-Cologne, Liste-Basel et Art-Bruxelles; Galerie Erna Hecey àl’Art-Basel et à l’Arco-Madrid et Galerie Beaumont Public àl’Art-Bruxelles et Artissima-Turin. ■ J.-M. G.

ACHAT "COUP DE CŒUR" OUréelle démarche artistique: l'in-vestissement dans les œuvresd'art peut constituer une activitéoù passion et business secôtoient. Gros plan sur un sec-teur très pointu, où, contraire-ment à ce que l'on pourrait ima-giner, certaines règles de basesont à suivre. Suivez le guide:Alex Reding, directeur de lagalerie d'art contemporain Ali-mentation Générale.

M. Reding, comment bieninvestir dans l’art?

Un investisseur qui veut suivreune réelle démarche artistiquedoit avant tout s'interroger sur lechamp qu'il veut couvrir. L'art estun domaine très vaste et on nepeut pas être à la pointe partout.

Plus spécifiquement, pourl'art contemporain, il faut aussitenir compte du fait que l'inves-tissement concerne des objets deluxe qui vont cadrer avec uncertain style de vie, ou bien avecl'image que voudra donner uneentreprise qui achètera cesœuvres. Il faut donc ne pasfonctionner par à-coups, maisêtre vraiment intéressé par lachose, ce qui implique un mini-mum de suivi de ce qui se passe.

Y a t-il des styles plus en vogueque d'autres, actuellement?

On peut privilégier une figu-ration narrative ou poétique(Peter Doig, Daniel Richter, ...),ou un style plus pop (FranzAckermann, Michel Majerus, ...)ou bien plus conceptuel(Mathieu Mercier, Valentin Car-ron, ...), mais on ne peut pasparler de véritable mode. Tousles styles se côtoient et évoluentparallèlement.

Par moment, il y a des ten-dances très "hype", qui nedurent que quelques années. Lademande est alors largementsupérieure à l'offre et on netrouve plus rien! Actuellement,on peut citer toute une généra-tion de peintres allemands,emmenés par Néo Rauch. Pourune de leurs œuvres de 2m x2m, il faut compter entre20.000 et 100.000 euros. Maison n'est pas sûr que la renom-mée de certains d’entre-euxsurvivra à cette décennie.

Demeure-t-il tout de même desplacements "sûrs"?

En achetant des œuvres "his-toriques", on ne fera évidem-ment jamais d'erreur. Mais lemarché est tellement mondialiséque l'offre est limitée et les prixtrès élevés. En tant qu'amateur àbudget réduit, il vaut mieux setourner vers le "Multiple", oùl'on peut accéder à des œuvresde très haute qualité dans unefourchette entre 1.500 et 5.000euros. On peut aussi se tournervers les jeunes créateurs, où lesprix commencent autour de5.000 euros, pour des moyensformats, et peuvent monter jus-qu'à 10.000 ou 15.000 euros àpartir du moment où l'artistecommence à avoir une recon-naissance relative sur le marchéinternational. L'idéal, c'est depouvoir faire un mix entre desœuvres historiques, contempo-raines et de jeunes valeurs mon-tantes.

"Ne pas fonctionner par à-coups"L'investissement dans l'artdemeure une alternativeattrayante qui sort un peudes sentiers battus. Alex Reding (Alimentationgénérale) préconise néanmoins un minimumd'intérêt pour le sujet...

Alex Reding à l’Espace Royal Monterey (BGL), au milieu de l’installation Fil Blanc-Weisser Weg de Carine Craus

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Comment peut-on juger de lavaleur d'un artiste?

On pourrait en effet imaginerqu'il est plus facile de mesurer laqualité d'un téléphone portableou d'une voiture, sur des critèrestechniques. Mais il y aussi descritères précis pour les artistes:leur présence institutionnelle,leur couverture presse, l'impor-tance des galeries qui les expo-sent ou les résultats d’enchères.C'est là-dessus que leur valeurest établie.

Quelle rentabilité peut-onattendre d'un tel investisse-ment?

La plus-value que l'on peutréaliser en matière d'œuvresd'art est énorme, incomparableavec n'importe quel autre place-ment financier. Mais cela restelimité aux artistes qui perceront.Pour beaucoup d'entre eux, lacote n'augmente pas. ■ Proposrecueillis par Jean-Michel Gaudron

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Economie Finances Who’s who

Média stimulateur de réactivité

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ressources humaines WHO´S WHO

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CSVCirconscription CentreLucien ThielOn ne présente (presque) plus LUCIENTHIEL qui, à 61 ans, entre par la gran-de porte au Parlement, élu dès sa pre-mière candidature. Ancien rédacteuren chef de l'hebdomadaire d'Lëtze-buerger Land, l'actuel Directeur del'Association des Banques et banquiers,Luxembourg (ABBL) a recueilli pas moins de 16.646 voix,ce qui le positionne au 6e rang de la liste CSV d'une cir-conscription largement dominée par Luc Frieden (41.908voix). Il demeure désormais un grand mystère: gardera t-ilson siège de directeur de l'ABBL? Rien n'est encore défini-tivement arrêté et l'intéressé, que nous avons interrogé àce sujet, n'a pas apporté de réponse ferme...

CSVCirconscription CentreOctavie ModertA 37 ans, OCTAVIE MODERT incarnela génération montant d'un PartiChrétien-Social qui renouvèle doncquelque peu ses cadres. PremièreConseillère de Gouvernement et Secré-taire générale du Conseil de Gouver-nement, elle est, de fait, une des colla-boratrices les plus proches de Jean-Claude Juncker. A cetitre, d'aucuns lui prédisent un avenir doré dans le paysagepolitique luxembourgeois et n'hésitent pas à en faire lapremière dauphine du chef du gouvernement. Avec 9.013voix, elle est sortie au deuxième rang du CSV dans sa cir-conscription "Est", entre Fernand Boden (13.601 voix) etLucien Clément (8.994 voix).

Difficile de parler de "nouvelle"députée... Il n'empêche queCOLETTE FLESCH, 67 ans,retrouve les bancs du DP à laChambre, qu'elle avait déjà occu-pés entre 1969 et 1980, puis entre1984 et 1989, avant qu'elle nerejoigne le Parlement européen deStrasbourg. Elle a été élue en cin-quième position sur la liste Centre(11.924 voix).

Le parti écologiste DEI GRENG estun des grands gagnant de cesélections 2004. Il était presquenaturel que sa porte-parole,VIVIANE LOSCHETTER, soit de lafête. Elue en deuxième positionsur la Circonscription Centre(10.434 voix, derrière FrançoisBausch, 19.502 voix), elle sera, à44 ans, la seule représentanteféminine du Parti et devraitreprendre le flambeau de RenéeWagener en matière d'égalité deschances entre hommes et femmes.

Secrétaire-général adjoint du syn-dicat LCGB et bourgmestre deBastendorff, ALI KAES, 49 ans,est sorti en troisième position de lacirconscription Nord pour le CSVavec 11.258 voix, devant le prési-dent du groupe parlementaire duparti (10.982 voix pour LucienWeiler). Sans doute son expérien-ce "sociale" sera-t-elle précieusedans certains dossiers sensiblesqu'aura à traiter le prochain parle-ment...

DEI GRENG a gagné son siègedans la circonscription Est, enétant le seul parti – avec le CSV –à s'afficher en progression. L'heu-reux élu s'appelle HENRI KOX, 42ans, un des porte-paroles du Parti,qui a drainé derrière lui pas moinsde 4.946 voix.

Secrétaire général du Parti Chré-tien-social, JEAN-LOUIS SCHILTZ,a été un des concepteurs de lacampagne électorale du CSV pources élections. Cet avocat de 39 ansa récolté 16.365 voix, ce qui luipermet d'être le huitième et "der-nier" élu "direct" de la liste Centredu Parti, avec un peu moins de200 voix d'avance sur PatrickSanter.

Le LSAP, devenu la deuxième"force politique" du pays, n'aqu'un seul élu dans la circonscrip-tion Nord. Il s'agit de ROMAINSCHNEIDER, bourgmestre deWiltz – et accessoirement prési-dent du club de football local –qui a délogé Georges Wolfahrt deson siège au Parlement, avec unscore de 6.509 voix contre 5.772pour l'ancien ministre de la santé.

Elu dans la CirconscriptionCentre avec 7.339 voix, "juste"derrière Viviane Loschetter,CLAUDE ADAM, 45 ans, échevinde la ville de Mersch, militedepuis plus d'une décennie pourle mouvement écologiste. Entré"officiellement" en 1999 chez DEIGRENG, il a été instituteur pen-dant 20 ans et s'apprêtait à termi-ner sa formation d'inspecteur del'enseignement primaire...

La Bourgmestre de Hesperangen'a pas eu trop de difficultés pourêtre élue. Enseignante à la retrai-te, MARIE-THERESE GANTE-BEIN-KOULLEN, 65 ans, avaitsuccédé, à la tête de la commune,à Alphonse Theis, un des élusCSV parmi les plus populaires.Avec 16.418 voix, elle sort à la 7eplace de la liste Centre chrétien-sociale.

Sorti en troisième position sur laliste DEI GRENG de la circons-cription Sud (avec 10.099 voix),FELIX BRAZ, 37 ans, échevin dela ville d'Esch-sur-Alzette, nedoit son entrée à la Chambre desdéputés qu'au "désistement" deClaude Turmes, réélu députéeuropéen.

Candidat pour la première fois,JOHN CASTEGNARO, 59 ans, leprésident en fin de mandat dusyndicat OGB-L, n'a pas manquéson coup d'essai. Avec 31.854voix, il sort en cinquième positionde la liste Sud du LSAP, devan-çant assez largement LydiaMutsch (29.024 voix), MarcZanussi ou Lydie Err, tous députéssortants.

ELECTIONS 2004: ILS ENTRENT À LA CHAMBRE

Le 13 juin dernier, les électeurs luxembourgeois ont élu leur

représentants à la Chambre des députés. 60 sièges à pourvoir,

répartis entre les quatre circonscriptions du pays. Voici, dans

cette page, quelques-uns des principaux "nouveaux élus",

qui devraient siéger à partir du mois de septembre.

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WALTERS 29.06.2004 17:35 Uhr Seite 1

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OLAPAntoine HengenAprès plus de 14 ans au service del'OFFICE LUXEMBOURGEOIS POURL'ACCROISSEMENT DE LA PRODUC-TIVITE (OLAP), M. ANTOINE HENGEN,secrétaire général, a fait valoir sesdroits à la retraite, à l'âge de 63 ans. Licencié en sciences économiques, ilavait été engagé le 1er février 1990 comme secrétairegénéral en charge de la direction de l'OLAP.

OLAPSecrétaire général Christian WeilandDu sang neuf pour succéder à AntoineHengen au secrétariat général de l'OFFICE LUXEMBOURGEOIS POURL'ACCROISSEMENT DE LA PRODUC-TIVITE: CHRISTIAN WEILAND, 33ans, prend ainsi les rênes de l'OLAP,dont il aura en charge la direction et lagestion au quotidien. Arrivé en juillet 2000 au sein de l'Office, armé d'un BTS en marketing et commerce inter-national, il était devenu, en janvier 2001, chef du service formation professionnelle continue.

NORTEL NETWORKSManaging directorStéphane de Saint-FélixNORTEL NETWORKS, leader et innova-teur sur le marché des infrastructuresréseau et technologies de communica-tion, ouvre un nouveau bureau àLuxembourg. Pour en assurer la direc-tion, la société a engagé STEPHANE DE SAINT-FELIX. Précédemment, M. deSaint-Félix travaillait pour Alcatel en France puis DimensionData et NextiraOne à Luxembourg. Dans ses nouvelles fonc-tions, Stéphane de Saint-Félix est responsable des différentscanaux de distribution et partenaires de Nortel Networksmais également des ventes en contact direct avec les clientsgrands comptes ou opérateurs. "Le marché luxembourgeoisattache beaucoup d’importance à la proactivité, la réactivitéet à la flexibilité. Toutes ces éléments requièrent notre pré-sence locale", explique Stéphane de Saint-Félix.

ressources humaines WHO´S WHO

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Le PERSONNEL OFFICERSGROUP (POG), association quiréunit des responsables des Res-sources Humaines d'établisse-ments bancaires et financiers duGrand-Duché du Luxembourg,compte un nouveau président enla personne d'ELIANE FUCHS.Agée de 47 ans, elle est membredu Comité de Direction et Res-ponsable Journalier de la BanqueBCP, un établissement danslequel elle est entrée en 1990après 8 années passées chezDeloitte et Touche, principale-ment dans le domaine de l'audit.

Le nouvel organigramme Beluxde AMERICAN POWER CORPO-RATION, fabricant d'infrastruc-tures de disponibilité, place ERIKGOVAERTS au poste de channelaccount manager. A 34 ans, cetancien senior account manageracquisition chez Dell, aura encharge le développement et lesupport du réseau de partenairesd'APC au Belux.

TISCALI, fournisseur d'accès àInternet, annonce la nominationde GENEVIEVE JANSSEN, 38ans, au poste de MarketingManager Belux. Elle aura pourtâche d'assurer la cohérence de lamarque au niveau local en accordavec la stratégie de marque inter-nationale mais aussi de veiller àla qualité du portail et d'agircomme porte-parole pour la Bel-gique et le Luxembourg. Entréechez Tiscali en juillet 2003, ellefut auparavant Responsable dutrade marketing pour Orange etProduct manager Telecom pourProximus

Déjà directeur général de PAC-KARD BELL France, la divisiongrand-public de NEC ComputersInternational, FABRICE RAOULTassume désormais cette fonctionégalement pour le marché belgeet luxembourgeois et prend encharge une équipe composée de14 personnes basée à Vilvoorde(Belgique). Il avait rejoint legroupe en 1992 après avoir étéDirecteur des Ventes chezAmstrad France.

Packard Bell annonce la nomina-tion de RALPH VAN LYSEBETH,33 ans, en tant que Sales & Mar-keting Director pour la Belgiqueet le Luxembourg. Il y aura lamission de développer la présen-ce de la marque sur le marché desloisirs numériques. Entré en 1997chez PACKARD BELL BELGIUM,M. Van Lysebeth fut précédem-ment Senior Account Managerpuis Sales Manager.

BLUE SKY SOFTWARE, éditeurde logiciel de Gestion pour leGrand Duché, a engagé FLOREN-CE ZELLER, 34 ans, en tant queFormatrice et Support Comptable.Depuis 1990, elle a toujoursoccupé des postes de comptableet, en 2000, s'est occupée demises en place de logiciels SAGEà Dijon.

Un nouveau Country ManagerBenelux pour HITACHI DATASYSTEMS: PATRICK CHRIS-TIAENS, 51 ans, qui prend encharge les fonctions de GeneralManager pour la Belgique, leLuxembourg et les Pays-Bas.Ancien Country Manager de EMC,jusqu'en 2000, il était devenu,par la suite, Regional DirectorNordics.

Le Belge BART DE MAERTELAERE,39 ans, qui occupait les fonctionsde directeur local de HP Consul-ting & Integration Belgique/Luxembourg, est passé chez Uni-sys, au titre d'associé GIS Securi-ty Lead pour la zone EMEA, encharge de l'offre de services desécurité. Il fut, précédemment,vice-président de Ubizen où ilétait responsable des activitésGlobal Security et, plus spécifi-quement, du déploiement mon-dial, en mode 24x7, de servicesen matière de surveillance, ges-tion et support.

FRANÇOIS DUQUESNE, direc-teur général de SAS BELUXdepuis 1997, a annoncé sonintention de quitter la société finjuin pour des raisons familiales. Ils'installe , en effet, en Suisse, àgenève. Dans l'attente deconnaître son successeur, les sitesen Belgique et au Luxembourgseront dirigés par les autresmembres de l’équipe de directionBelux: Werner Deumens, Sales &Marketing Director, Patrick VanDeven, Professional ServicesDirector et Bernard Demarcin,Finance & Contracts Director.

CHANGEMENTS DE POSTE OU D'ENTREPRISE?

Envoyez-nous quelques lignes d'infos accompagnées d'une photo à [email protected]

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"Garantir une évolution de fonctionet de carrière"

passe fatalement par le bien-être de sa première richesse:son capital humain".

Le changement de fonc-tion occupée par un salariépeut aussi résulter d'unsimple "recadrage". "Nousvoyons souvent des entre-prises obligées de modifier lafonction de leurs salariés,tout de suite après leurengagement car, au momentoù l’entreprise a dressé ladescription de fonction,celle-ci n’avait été assezclairement définie", note-t-elle.

En règle générale, laréussite des promotionsinternes et des changements

AUX YEUX D'ASTRIDSemiglazoff, Directrice deOceal Resource Manage-ment et Oceal RessourcesHumaines, sociétés spéciali-sées dans les domaines durecrutement, de l’Intérimmanagement, de l’Outsour-cing et des évaluations decompétences, "les résultatsdu sondage paraissent assezréalistes". Ils s'inscrivent,du reste, dans la lignée deceux du précédent sondage,indiquant que les candidatsau changement (45% despersonnes interrogéesavaient changé d'employeuraprès avoir démissionné deleur propre initiative) sontnombreux.

"La motivation premièreévoquée par les personness’adressant à des cabinets derecrutement comme le nôtreest, bien avant la questiondu salaire, de pouvoir inté-grer une entreprise qui puis-se leur garantir une évolu-tion de fonction et de carriè-re, estimant qu’au bout de 5à 7 ans, elles avaient fait letour de l’entreprise et de lafonction occupée", note,ainsi, Mme Semiglazoff.

Les chiffres de 32% depersonnes estimant avoirplus de responsabilités dansla même fonction et de 18%de personnes ayant changécomplètement de fonctiondepuis leur engagements’expliquent, pour elle, dufait que l’entreprise doitsans cesse s’adapter aux loisdu marché et de la concur-rence. "Une entreprise quipermet une évolution de car-rière à ses salariés, fidélise,de la sorte, son personnel,tout en faisant preuved’adaptabilité, de flexibilitéet de modernité", précise-t-elle, insistant sur le fait que"la santé d’une entreprise

de fonction dépend en gran-de partie de l’adhésion dusalarié et de l’encadrementde l’entreprise au projet,mais également des moyensmis en œuvre tels que laformation par exemple. "Lerecours à la formation n’est,à mon sens, pas encore assezdéveloppé, regrette MmeSemiglazoff, alors qu’elles’intègre complètement auprocessus qualité tant dupoint de vue du développe-ment des acquis et connais-sances du salarié que dupoint de vue de la rentabilitéet de la valeur ajoutée d’uneentreprise" ■

Recueilli par J.-M. G.

Nombre total de réponses: 262Sondage réalisé entre le 10/05 et le 24/05 sur le site www.monster.lu

SONDAGE MONSTER-PAPERJAM

Votre fonction a-t-elle évoluéedepuis votre engagement ?

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LÉGISLATIONLe changement des conditions de travailSelon les cas, la révision des conditions de travail d'un employépeut se faire sans ou avec formalités de la part de l'employeur.Une procédure est évidemment à respecter si le changement porte sur une clause essentielle du contrat et qu'il est défavorableau salarié. La modification doit alors être notifiée au salarié dansles mêmes formes et délais que pour un licenciement. Par "essentielle", on entend une clause qui avait été considéréetelle quelle par les deux parties au moment de la signature ducontrat, c'est-à-dire un élément qui a pu les déterminer à contracter. Cela concerne la rémunération, le niveau de qualification, le changement du lieu de travail, l'adjonction d'une clause de non-concurrence ou l'horaire de travail. Au cas où, dans le contrat, il est stipulé qu'une ou plusieurs de ces clauses, sont susceptibles de varier en fonction des besoins de l'entreprise (lieu, horaire, ...), le salarié n'a d'autre choix que de les accepter.De même, si un salarié est amené à travailler plusieurs semainessous ces nouvelles conditions, cela signifie qu'il les aura acceptées. Hors de ces cas précis, le refus d'un salarié d'accepter les modifications essentielles apportées à son contrat est alors assimilé à un licenciement. En revanche, une non-acceptation portant sur des modifications non essentielles peut être considérée comme un refus de travail, voire une faute grave. A noter, enfin, qu'une révision de contrat de travail n'est pas possible si le salarié occupe le mandat de délégué du personneldans l'entreprise. ■ J.-M. G.

Astrid Semiglazoff, Directrice de Oceal Resource Management et Oceal Ressources Humaines.

ressources humaines SONDAGE

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Il n’y a plus aujourd’hui de réussite durable sans que l’entreprise n’aitintégré l’homme dans son processus de gestion, sans qu’elle s’attache àmaintenir en permanence une juste harmonie avec son personnel.

Les entreprises n’ont pas toujours pris la mesure de leurs besoins en ressources humaines pour développer leurs performances.

C’est pourquoi nos experts accompagnent leurs dirigeants: afin de lesaider à recruter et retenir les meilleurs talents, mais aussi à capitaliser surles compétences de leurs collaborateurs.

Accea a choisi de mettre en place les approches adéquates d’améliorationet de mise à niveau des individus et des équipes en articulant son offreautour de 2 grands pôles d’activité : le Conseil aux entreprises et le conseil aux personnes.

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ACCEA 28.06.2004 18:28 Uhr Seite 1

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Management

IT

Divers

ressources humaines AGENDA FORMATIONS

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en collaboration avec:

Bureautique

Comptabilité / finance

Intituléformation

Formations tous typesFormations tous typesFormations tous typesFormations tous typesFormations tous types

Généralités en matière de TVALa comptabilité pour non-spécialistes Le diagnostic financier de l'entreprise pour non-spécialistes Cours de comptabilité Module 2: Les travaux de fin d'exercices Kostenmanagement in Klein- und Mittelbetrieben Fiscalité immobilière – spécificités et techniques d'optimisation

Gedächtnis- und Konzentratinstraining Erfolgreich und Kundenorientiert präsentierenCours d'introduction pour nouveaux salariés Recrutement au Luxembourg Le marketing à la mesure de l'artisan Accueillir et vendre en magasin Savoir évaluer les actions de formationOutils de sélection Techniques de négociation Le droit social communautaire Droit du travail (2) Mieux recruter vos collaborateurs Mesurer la création de valeur du capital humain...Qualité enservice clientèle et traitement des plaintesKonzentrationstraining Structures représentatives du personnel au niveau de l'entrepriseDévelopper la dimension stratégique de la gestion des RH

Mener une étude de sécurité selon la méthode EBIOSLogiciel libre et sécurité Droit et bonnes pratiques de commerce électronique Recherche d'information normative sur Internet Conception avancée d'architectures

Communication et relations humaines dans les projets inform.Web Services : de la théorie à la pratique Projet e-business : analyse et mise en oeuvre Protection de l'information sensible

Organisation de réunions SummerakademieLeadership and Management: a new way to manage

Organisme formateur

Key Job Computer Training OLAP - Office de Productivité Telindus FormationPHM Software Training CenterComputacenter

Deloitte Development CentreChambre des Employés Privés Chambre des Employés Privés Chambre des MétiersChambre des MétiersDeloitte Development Centre

Chambre des MétiersChambre des MétiersHR Services HR Services Chambre des MétiersChambre des MétiersDeloitte Development CentreHR Services Chambre des MétiersChambre des Employés Privés Chambre des MétiersChambre des MétiersChambre des Employés Privés Chambre de CommerceChambre des Employés Privés Chambre de CommerceChambre des Employés Privés

GIE SITecGIE SITecGIE SITecGIE SITecGIE SITec

GIE SITecGIE SITecGIE SITecGIE SITec

Chambre des MétiersOLAP et formation SàrlTower Training & Consulting

Dates

> = À partir du

> 05-07> 05-07> 05-07> 05-07> 05-07

09/10-0914-0915-0916-0917-0920-09

05/06-0705/06-0712-0726-0706-0907-0909/10-0913-0913/14-0920-09 (3 j.)20-09 (5 soirées)20/21-0921-0923/24-0924-0924-0924-09

15/16-0920-0921-0921-0921-09 (3 j.)

23-0927-0927-0927-09

14-07août 200421-09 (3 j.)

Contact

✆ 49 06 09-1 � [email protected] ✆ 48 98 48 1 � [email protected] ✆ 53 28 201 � [email protected]✆ 46 02 02 � [email protected]✆ 26 29 15 20 � [email protected]

✆ 451 452 556 � [email protected]✆ 44 40 91 600 � [email protected] ✆ 44 40 91 600 � [email protected] ✆ 42 67 67 - 272 � [email protected] ✆ 42 67 67 - 272 � [email protected] ✆ 451 452 556 � [email protected]

✆ 42 67 67 - 272 � [email protected] ✆ 42 67 67 - 272 � [email protected] ✆ 26 27 17 21 � [email protected] ✆ 26 27 17 21 � [email protected] ✆ 42 67 67 - 272 � [email protected] ✆ 42 67 67 - 272 � [email protected] ✆ 451 452 556 � [email protected]✆ 26 27 17 21 � [email protected] ✆ 42 67 67 - 272 � [email protected] ✆ 44 40 91 600 � [email protected] ✆ 42 67 67 - 272 � [email protected] ✆ 42 67 67 - 272 � [email protected] ✆ 44 40 91 600 � [email protected] ✆ 42 39 39 229 � [email protected]✆ 44 40 91 600 � [email protected] ✆ 42 39 39 229 � [email protected]✆ 44 40 91 600 � [email protected]

✆ 42 59 91 246 � [email protected]✆ 42 59 91 246 � [email protected]✆ 42 59 91 246 � [email protected]✆ 42 59 91 436 � [email protected]✆ 42 59 91 246 � [email protected]

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»média économique et financier

paperJamÉté 2004

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international community NEWS

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IN A LIVELY AND FAST-pacedpresentation given at the BritishChamber lunch on 26 May,David White, a director of theFast Group’s training division,brought the invited guests up tospeed on current thinking aboutoutsourcing and offshoring.

"How many printers didHewlett-Packard made last year?How many pairs of training shoesdid Nike make?" he asked, elici-ting the correct answer from oneclued-in member of the audience:zero. Similarly, the successfulBritish mobile phone operatorVirgin Mobile is "little more thanT-Mobile with a Virgin stickerslapped on it", he claimed. Theseexamples illustrate an increasingtrend towards ‘hollow’ or ‘virtual’companies - ones whose brandsuccess belies the fact that theircore services are outsourced toothers.

Those may be extreme cases,but there’s no doubting that moreand more companies worldwideare involved in outsourcing atsome level: US figures show that73% of firms there outsource oneor more business processes, that25% plan to increase their spen-ding on outsourcing by 25% ormore, that outsourcing will soonrepresent 19.4% of the averageexecutive’s budget, and that firmsin fast-growing markets - Tele-coms, high-tech products andprofessional services - alreadyoutsource more than 40% of theiroperations. In Europe, spendingon IT outsourcing alone will growto $12.4bn by 2005, according toa Datamonitor prediction.

This trend is fuelled by a num-ber of things, including the needfor access to resources or expertisethat don't exist in-house, the desi-re to focus solely on strategy andbusiness-critical activities, and thedesire to transfer risk. The primarydriving force, however, is the desi-re of organizations to cut costs:personnel costs, managementcosts, equipment and infrastruc-ture costs, R&D costs, etc. "It’s so

expensive to do things now, par-ticularly in technological areas,that if you can turn to somebodyto do it for you who has theinfrastructure, you can save a lotof money", said Mr White.

The lure of huge savings hasmade outsourcing — and its over-seas version, offshoring — themost hyped business trend of thenew millennium. The core ques-tion Mr White sought to address,though, was: "Is it real progressor just management fashion?"

He reeled off a list of benefitsand cited a number of successstories that argued in favour ofthe former, but spent an equalamount of time presenting therisks (loss of control and com-mitment to core values; loss of

competitive advantage throughstandardized resources; outsour-cing "just because everyone elseis"), seeming to betray a suspi-cion on his part that there is alsoan element of the latter involved.

One very damning statistic heproduced showed that outsour-ced call centres generate actualsavings of only 10% — far belowthe 50% some companies belie-ved they would save — and pro-vide less than spectacular servicequality, prompting some firms tobring their call centres backhome again. ■ N.H.

David White’s full presentation,including an assessment of the risksand opportunities for Luxembourg,can be found on the BCC website(www.bcc.lu).

David White: "Outsourcing and offshoring are here to stay, but the benefits need to be realised."

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BRITISH CHAMBER OF COMMERCE

Fast run-through of outsourcing threats and opportunities

09/14-15ALFI & NICSA ForumALFI & NICSA 13th Annual Europe-USA Investment Funds Forumthat will be held on September 14 & 15, 2004 at the Hemicycle ofthe Conference Centre at Luxembourg/Kirchberg.This event will be followed by the 3rd edition of our ALFI & AIMA"Alternative Investement Conference" that will take place on 16thSeptember at the Centre Culturel de Rencontre Abbaye deNeumünster in Luxembourg-Grund.Please refer to www.alfi.lu to access the conference programmeand learn how to participate in these events.

AGENDA

CARGOLUX Back to Lagos and more times to Kinshasa(13/06) Cargolux Airlines International re-introduced its formerAfrican destination Lagos, Nigeria. Flight CV 7107 is operatedevery Sunday with B747-400 freighter aircraft from Luxembourg,departing at 13.30h local, with arrival in Lagos at 18.45h local.From Lagos, the flight continues to Kinshasa and Nairobi andreturns from there as CV 7111 to Maastricht and Luxembourg. Inaddition, Cargolux announces a second frequency to Kinshasa.CV 7144 is operated on Thursdays, departing from Luxembourgat 20.40h local, with arrival in Kinshasa on Friday mornings at03.40h. This flight is continued to Johannesburg with arrival at10.10h and to Nairobi with arrival at 20.45h local, before retur-ning to Maastricht and Luxembourg as CV7155 on Saturday mor-nings. www.cargolux.com

COMPUTERSYSTEMS An award from VeritasSoftware (15/06) Veritas Software rewarded its Benelux Partners for 2004.During a special "Veritas Vision Benelux" event, the companyrewarded awards to their partners (distributors & resellers) whoobtained the best results in the categories sales, interesting pro-jects, services, benefits and news customers. The different awar-ded prices were: "Commercial Distributor of the Year", "MasterReseller of the Year", "Commercial Reseller of the Year","Commercial Rooky of the Year", "Enterprise Rooky of the Year"…Computersystems has received the "Enterprise Reseller of theYear 2004" award. www.comsys.lu

SES GLOBAL Share buy-back program in Luxembourg(24/05) SES Global has implemented a share buy-back program-me authorized by its annual shareholders' meeting on theLuxembourg Stock Exchange as from 25 May 2004. The numberof A Shares repurchased combined with the number of A Sharesunderlying the FDRs that have been repurchased in the frame-work of the share buy-back programme may not exceed 10% ofthe total number of shares issued by SES Global. This share buy-back will end on 6 November 2005. Its initial duration can berenewed or extended by the Company shareholders' meeting.www.ses-global.com

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NEWS international community

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EUROPEANS ARE GROWINGricher and, especially sincethe latest EU expansion, areincreasingly likely to emigra-te for work or retirement. Oneissue to consider for those atthe "Should I stay or should Igo?" stage is how their wealthwill be affected by taxation.

Taxes across Europe arewidely divergent, as theAccountants Global Network(AGN) Tax Survey 2004shows. The annual surveycovers salary taxes, socialsecurity, inheritance tax, cor-porate taxes and VAT in over20 tax jurisdictions to providea readily comparable pictureof European tax systems. KarlHorsburgh, Chairman ofAGN’s European Tax Group,highlighted some of its resultsat a recent British Chamber ofCommerce lunch.

It emerges that Luxem-bourg fares pretty well on theindicator that affects most ofus most directly, namely thepercentage of our salary thatwe take home after tax andsocial security deductions. Fora married person with twochildren, this ranges from43% in Slovenia to 90% inRussia. Luxembourgers can bereasonably happy with fifthplace, taking home 72% oftheir earnings. Of their neigh-bours, only the French takemore (73%), with Germans(51%) and Belgians (49%)faring much worse.

However, from an em-ployer’s point of view, thecost of an employee variesfrom 142% of net salary inCyprus to 285% in Slovenia,with Russia and Luxembourg

shareholder would receive100% of these profits if heestablishes his holding com-pany in Malta or Gibraltar,83% in Luxembourg, 77% inthe Netherlands and 74% inSwitzerland. The worst placesfor holding-company profitsare Ireland (69%) and Greece(67%).

VAT is relatively harmo-nious across the EU at 15%-25%, though rules governingthe recovery of VAT fromanother EU country varygreatly, and must be handledwith care.

On the whole, the surveyappears to indicate thatMalta and Gibraltar are the

best places to have a holdingcompany, while Cyprus,Hungary and Ireland are bestfor operating companies.Russia, Cyprus, France,Switzerland and Luxembourgleave most in the employee’spocket, but Russia andFrance are not so attractivefor employers.

These results should helpanyone considering reloca-tion for personal or profes-sional reasons, but KarlHorsburgh strongly urgesyou to obtain professional,country-specific advice befo-re seeking to flee the longarm of the taxman abroad. ■

Neil Hearfield

(151%), France (197%),Germany (216%) and Belgium(278%) in between.

Notable differences existacross Europe on inheritancetax. While most countriesbase this on the total value ofassets left by the deceased,the taxable value of property,shares and cash is assesseddifferently in each of them.In Austria, for example, cashassets are 100% exempt frominheritance tax, so it may bewise for Austrians to converttheir assets to cash beforedeath. Luxembourg, Maltaand the Czech Republic areamong countries that levy0% inheritance tax, while inthe Netherlands the effectiverate is almost 22% of totalassets.

Who benefits from thedeceased’s estate varies too: awidow with two childrenwhose husband died intestateinherits less than her childrenin Spain and Greece, while inSweden she inherits every-thing. In most other countriesshe is favoured over her chil-dren. Luxembourg stands outin that the widow can chooseeither lifelong use of thehouse while her children geteverything else, or she cansplit the assets three wayswith her children.

Corporation tax differs widely too

The AGN survey also looksat the tax situation forEuropean businesses. Whilepublished corporate tax ratesrange from 10% in Cyprus to

38.65% in Germany, calcula-ting the effective corporatetax burden on a givenaccounting profit, aftermaking the necessary taxadjustments applicable ineach country, provides a moreaccurate picture. Thus,Cyprus, Hungary and Irelandhave an effective tax rate ofunder 20%, Luxembourg’s is37%, and the others rangefrom 28% to 46%, except forGermany, with 51%.

Where should you set upyour holding company? Thesurvey shows that if the sameamount of dividends andcapital gains are made in eachjurisdiction, a non-resident

Karl Horsburgh presents the results of a comparative study on taxation throughout Europe. Emigration is optional.

How deep does the taxman’sarm reach into your pocket?

Karl Horsburgh: "We have asked each country to calculate the actual taxes payable based on a set example. Now you can compare and draw the right conclusions".

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LE TUYAU DU MOISPerfect FeelingVoici un exercice pour joueurs et débutants qui permet de développerla concentration et le toucher de balle:

Frottez vos mains.

Concentrez-voussur les sensationsde vos mainspendant tout le swing.

Contrairement aux troispremiers tournois qui sontjoués sur des parcours diffé-rents tous les ans, ce dernierévénement revient chaqueannée début avril toujoursau même endroit: le fabu-leux parcours d’Augusta, enGéorgie. Trois tournois majeurssur quatre sont donc jouéschaque année aux Etats-Unis. A ceux qui se deman-dent si le golf est un sport ouun loisir, le golfeur suscep-tible pourra objecter quecette activité a été un sport…olympique, en 1900 et 1904.Comment expliquer cepen-dant que l’expérience ne futpas reconduite ??

L’histoire du jeu compte denombreux grands championscharismatiques: Willie Park,premier gagnant du BritishOpen fut suivi par Old TomMorris et son fils, Young TomMorris, tous deux multiplesvainqueurs. Plus près denous, l’amateur Bobby Jones,gagna en 1931 tous les tour-nois majeurs avant de se reti-rer complément des compéti-tions. Il fut à l’origine de lacréation des Masters. Un filmvient de lui être consacré parHollywood.

Juste après la guerre, SamSnead, Ben Hogan et ByronNelson se disputent les victoireset les records. Le début desannées soixante marque l’émer-gence d’un champion illustre:Jack Nicklaus. Il gagna 18 tour-nois majeurs, 73 tournois du‘Tour’ avec une longévité quiferait rêver n’importe quel foot-balleur ou tennisman. Auxseuls Masters, sa première vic-toire date de 1963 et sa derniè-re de… 1986. En 1998, il finis-sait encore 6ème, surclassantdes dizaines de jeunots suren-traînés.

Tigers Woods, son seul rivaldans la course au titre de"Meilleur joueur de tous lestemps", en est à 53 victoiresdont seulement 6 tournoismajeurs mais il n’a que 28ans…

Les temps ont changé, si JackNicklaus a gagné un total de 6millions de dollars pendanttoute sa carrière, Tiger Woodsen est à … 48 millions. Sanscompter les contrats de sponso-ring qui dépassent allègrementces chiffres astronomiques. ■

Jérome Bloch, Pro de golf, Président deBusiness Golf Solutions (www.businessgolfsolutions.com)

AU GRAND DAM DESEcossais, de nombreux histo-riens situent les origines dugolf... aux Pays-Bas! Le jeude ‘Kolf’ se jouait avec uneballe et une canne, mais sansparcours. Il bénéficia denombreuses représentationssur les tableaux de MaîtresFlamands.

Les premiers parcoursfurent néanmoins aménagésen Ecosse. Le tracé permet-tait à des marchands de ral-lier le port au village ens’amusant. Au début, lesmêmes trous étaient utilisésà l’aller et au retour. En guisede tee, les joueurs prenaientun peu de sable dans le trouprécédent. A la fin de lajournée, la taille du trouavait triplé…

A l’origine certains par-cours comptaient 22 trous,d’autres 24 ou encore 16.Avec le temps, une harmoni-sation s’est faite sur lechiffre de 18. A partir de1754, les joueurs d’Edim-bourg et de ses environsmarquent de leur empreintel’histoire du jeu : il édictentles premières règles, à Saint-Andrews. Ce charmant villa-ge est devenu la "Mecque"où tout golfeur passionné sedoit de jouer un parcours, enparticulier le "Old Course". Ilfaudra attendre jusqu’en1820 pour voir la premièreréalisation construite horsd’Angleterre: le golf deBangalore, en Inde. Le pre-mier club continental enEurope, fut aménagé à Pau,en France, en 1856.

A la même période appa-raît le premier tournoimajeur, le British Open, ini-tié en 1860 à Prestwick. Undeuxième tournoi majeurvoit le jour en 1895, l’USOpen, suivi quelques annéesplus tard par un tournoisimilaire: l’USPGA, créé en1919. La dernière levée dugrand chelem fut créée en1934: les Masters.

loisirs GOLF

Un peu d'histoire...

LEXIQUE:AirshotCoup réalisé par le joueur qui ne touche pas la balle. Attention,cette tentative souvent humiliante, n'est pas neutre... Ellecompte pour un point!

Après vous avoir laissé tout l'été pour parfaire votre swinget vos putts, nous détaillerons, en septembre, certaines règlesfondamentales...

DANS LE PROCHAIN NUMÉRO:

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LET’S GOLF TOGETHER:Initiation paperJam Passez 2 heures avec 1 Pro: petits coups, grands swinget parcours. Le prix? 20 euros par personne, en groupe de6 personnes. Offre valable jusqu'au 15 septembre. Infos: [email protected]; 021 243 143

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36, AVENUE MARIE-THÉRÈSE - B.P. 746 - L-2017 LUXEMBOURG - TÉL.: +352 26 44 66-320 - FAX: +352 26 44 11-11 WWW.ALCORBANK.LU - [email protected]

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Rencontrons nous.

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loisirs DRESSCODE

en se transformant enMarlboroman irrésistible.D’autres, rivalisant avec leurdescendance, se glisserontdans un jeans à taille basse,aux jambes étroites etgodillantes. D’autres encore nequitteront plus pendant deuxjours, dont un est celui – sacré– du Seigneur, le joggingqu’une fille soucieuse de leursanté leur a offert pour la fêtedes pères dans l’espoir de voirdisparaître progressivementune bedaine de la taille d’unemini-mongolfière. Que l’ons’habille chez soi comme onveut, mais dès qu’on met lespieds dehors, il y a lieu de nepas confondre une promenadeen ville avec une ballade sur laplage. "Jamais torse nu dansune agglomération et jamaisde bas ou chaussettes dansdes sandales!", prévient PierreDillenburg.

Serait-ce traduire la vibra-tion d’une époque que derompre, une fois pour toutes,en fin de semaine, avec unlook qu’on supporte souventmal en semaine et que l’onn’est plus prêt de garder unefois le travail terminé?"M’adressant surtout auxcadres et hommes d’affaireset d’action, je leur dirais quec’est précisément en week-end qu’on devrait se donnerla peine de soigner son appa-rence: car un corps quibouge davantage demandeun revêtement moins figémais néanmoins bien étudiéet impeccablement soigné",explique-t-il. Et de conseillerd’oser la couleur et les assem-blages dépareillés harmonieu-sement, un jeans bien coupé,un pantalon en lin ou coton àrayures ou carreaux, une che-mise unie en reprenant le tondominant ou l’inverse, un pullen cachemire – mieux vautn’en avoir qu’un ou deux plu-tôt qu’un douzaine de moindrequalité! – jeté avec nonchalan-

ce sur les épaules les soirsd’été, des mocassins en daimsportés sur des pieds nus, celadonne de l’allure et un lookravageur.

Tout dépend évidemmentaussi de la morphologie ducorps. A ceux dont la ceintureabdominale se garnit de poi-gnées d’amour, qui n’ont vrai-ment rien à voir avec uneforme d’assise sociale, PierreDillenburg conseille plutôt deporter des chemises amples surun pantalon coupé large, dansdes couleurs neutres mais nonternes. Du reste, le week-end seprête d’ailleurs à merveille àun petit régime, combinantsport et diététique, pour re-trouver un corps sain et assezde tonus pour affronter lasemaine qui s’annonce.

Quant aux invitations enweek-end, lisez attentivementles instructions vestimentairessur le carton d’invitation et làoù il n’y en a pas, renseignez-vous pour ne pas arriver enmaître-nageur dans une soirée"flower-power" ou, plus àcôté de la plaque encore, àune fête consacrée à la litté-rature déguisé en moniteur decolonies de vacances. "Car,même si la tenue décontractéeest recommandée, une belleveste d’été fera toujours soneffet", estime M. Dillenburg.

Un dernier conseil: soignezvotre peau et vos odeurs. Lagamme de produits cosmé-tiques destinés à l’homme necesse de s’élargir et vient de secompléter par des produits deretouche des imperfections dela peau masculine et surtoutpar des autobronzants permet-tant d’avoir toujours bonnemine sans s’exposer aux dan-gers du soleil. "En reprenantainsi contact avec votrecorps, vous vous reprendrezmieux en charge sur toute laligne. Et vivrez des week-ends du tonnerre!", assurePierre Dillenburg. ■

PIERRE DILLENBURG S'ENrappelle: dans sa jeunesse,c’est le week-end, et notam-ment le dimanche, que lesgens s’habillaient bien – d'oùl'expression "s'endimancher"– pour sortir, aller à la messe,au bistrot du coin, se voir ensociété... Costumes de ville,gilets, chemises-cravates, cha-peaux sortaient des armoireset étaient renouvelés ou rafraî-chis pour les jours de fête.Aucune dame ne s’avisaitd’entrer à l’église ou d’assisterà une cérémonie sans chapeau.

Aujourd'hui, la tenue deweek-end poursuit un autrebut: se mettre à l’aise en fai-sant fi de toutes contraintesvestimentaires. "Au pointque, tout semblant permis,on s’autorise n’importe quoi.Avec les résultats que l’onconnaît! Des ballades ausupermarché en tricotMarcel, des visites à l’égliseen short, des soirées authéâtre en prince-jardinier etj’en oublie!", déplore M.Dillenburg.

Dès le vendredi – où destenues plus décontractées sontacceptées en de nombreuxlieux de travail adeptes du"casual Friday" – l'hommedes temps modernes se libèrede son "business attire" poursauter avec délectation dansdes jeans délabrés, des panta-lons-corsaires, des bermudaset des chemises et polos auxcouleurs et motifs dictés parune mode masculine toujoursplus gaie, osée et fantaisiste."Car celle-ci offre désormaisà ces messieurs une nouvellegrammaire et des codes oùl’intuition a pris la place desconvenances et la provoca-tion celle d’une discrète élé-gance", note M. Dillenburg.

Ceux qui éprouvent lebesoin d’épater par une allurede macho, de m’as-tu-vu,essaieront de se donner uneallure particulièrement virile

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PIERREDILLENBURGHomme de goût et familier dugotha, il s’efforce de nous ini-tier aux secrets de l’habille-ment du beau monde au tra-vers de six thèmes. Après “en ville et au travail”,“tenue de soirée”, “la crava-te”, “les chaussures” et “lesaccessoires hommes”, voici ledernier volet de la série: “latenue de week-end”.

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“C’est précisément en week-endqu’on devrait se donner la peine de soigner son apparence”.

Le week-end se prête à merveille à unrégime, combinant sport et diététique”.

“La provocation a pris la place d’une discrète élégance”.

En Week-end

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NICO mensuel30 septembre 2004 - Invitée: la nouvelle scène du Brésil

Photo © Daniel Klajmic. European office www.aurabarcelona.com

10.000 abonnements offertswww.ilovenico.lu

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Ingrédients pour 8 à 10 personnes: ( )

Glace (pour environ 1/2 de l.)8-10 coupes à pied en verre de 12 cl de capacité300 g de crème liquide40 cl de lait entier 50 g d’aiguilles/feuilles de romarin frais4 citrons verts non traités150 g de sucre

Meringue4 blancs d’oeuf (120 g)250 g de sucre glace tamisé

loisirs PLAISIRS DU PALAIS

Explorator dixième…RESTO-NEWS

Par 49° 36’ 32’’ nord et 6° 06’ 59’’ ouest, sous le soleil exactement, maisprotégé par de vertes frondaisons, c’est le nouveau jardin-terrasse duRESTAURANT ASTORIA à Belair. Un véritable salon d’été dissimuléet paisible qu’il faut découvrir, meublé deteck. Les prestations gastronomiques ysont adaptées aux demandes estivales.Vous êtes reçu et traité en habitué parPatrick et Dominique qui, bien entendu,continuent à vous propose,r à votrechoix, une table dans la charmante mai-son de maître déjà très connue. C’est unexcellent plan, à l’heure où l’été débute et où chacun est à la recherched’un coin de verdure et de confort tranquille à deux pas de la ville.Restaurant Astoria, 44, avenue du 10 Septembre, Luxembourg (Belair) 4462 23 ••• Dans une maison de maître de style néo-classique entière-ment rénovée et aux souriantes couleurs, COEUR GRENADINE vientd’ouvrir et apporte un nouveau concept dans la bonne ville d’Esch.Décoration plutôt audacieuse, de belles et grandes pièces à hauts pla-fonds moulurés… Superbe contraste quifait naître un incontestable charme res-senti dès l’entrée. Ajoutez à cela une cui-sine française aux parfums d’épices, uneéquipe jeune et dynamique, voilà tous lesingrédients du succès. Et puisque noussommes au début de l’été, n’oublions pasde faire un tour sur la grande terrasse. Unparking est à la disposition des clients. Fermé mardi soir, mercredi etsamedi midi. Coeur Grenadine, 138, boulevard Kennedy, Esch-sur-Alzette, 26 54 02 13 26 78 21 31 ••• L’AREITO est une danse desCaraïbes à laquelle on s’adonne… sans modération pour remercier le cield’avoir eu de belles récoltes. C’est le nomqu’a choisi Freddy Cedano, venu de saRépublique Dominicaine natale voilà déjadix ans, pour son Cocktail bar et Club decigares, introduisant "in Luxembourg theoriginal Latin Quartier". Havanes, vieuxrhums (une douzaine de sortes) et cuisinelatino-américaine sans oublier lamusique, claro que si, car on sait que Freddy est aussi un D.J. de quali-té. Deux étages sont réservés aux amateurs de puros dans un décor devieilles pierres, poutres et mobilier de rotin. Ouvert tous les jours de 11hà 01h. Areito, 35, rue Laurent Ménager, Luxembourg (Pfaffenthal) 021 4317 92 ••• Au terme de longues semaines de travaux, Giusepped’Eufemia reprend la destinée de l’établissement qui fut précédemmentBoca Chica. Il souhaite faire de SECRET GARDEN un lieu de prédilec-tion pour les inconditionnels des endroits"cosy" et conviviaux. L’atmosphère estcolorée et lumineuse, éclairée dans lajournée par de vastes fenêtres donnantsur une cour intérieure. Le soir, l’ambian-ce est créée par la lumière d’une multitu-de de bougies. Les canapés sont confor-tables, la musique est douce, un environ-nement romantique pour un moment de détente en douceur. Pas degrande cuisine mais une petite restauration de qualité et pour les ama-teurs une cave à cigares. Ouvert de 16h00 à 01h00 sauf le dimanche.Secret Garden, 7, Côte d’Eich, Luxembourg (Centre ville), 22 17 38 ■Textes et photos: Jacques Demarque

GLACE : Mettez les coupes au congélateur.Portez le lait et la crème à ébullition dans une petite casse-role. Retirez-la du feu et ajoutez-y les aiguilles de romarin.Laissez infuser 10 minutes à couvert. Entretemps, rincez lescitrons verts à l’eau chaude. Récupérez, d’abord les zestesavec une râpe fine, puis leur jus. Passez le mélange lait-crème au travers d’une passoire fine. Ajoutez-y les zestes et le jus des citrons verts, mélangez bien et laisser refroidirau frais.Dans une sorbetière, turbinez le mélange en glace crémeu-se. Remplissez une poche munie d’une grande douilleronde. Garnissez les coupes sorties du réfrigérateur jusqu’àun centimètre du bord. (On peut utiliser une cuillère).Réservez au congélateur.MERINGUE : Mettez les blancs et le sucre glace dans unbol à batteur-mixeur. Posez-le dans une grande casseroleremplie à mi-hauteur d’eau chaude. Chauffez le mélangejusqu’à 50° C en le battant au fouet. Enlevez le bol dubain-marie et continuez à fouetter au batteur à grandevitesse pendant 10 minutes, puis à petite vitesse 10 autresminutes pour raffermir et refroidir la meringue. Lameringue devra avoir un aspect lisse et brillant.Avec une poche munie d’une douille à saint-honoré, dres-sez la meringue froide en petites bande décoratives sur laglace. Dorez les surfaces au chalumeau et servez sans attendre.

SON VIN PRÉFÉRÉ:L’Auxerrois, sous toutes ses formesSON RESTAURANT PRÉFÉRÉ:Le KASCHTHAUS à Hellange

LEA LINSTER, 17, rue de Luxembourg,Frisange, 23 66 84 11

SOYEZ UN CHEF AVEC…LEA LINSTER QUI NOUS PROPOSE...

...LA GLACE AU ROMARIN ET CITRON VERT MERINGUÉE

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nous vous accompagnonsdans le petit monde de la res-tauration luxembourgeoise,vous faisant partager nosvisites comme si vous y étiez.N’est-ce pas d’ailleurs la défi-nition du guide? Vous y trou-verez aussi d’importants cha-pitres tels que "nightlife" ou"tourisme" et une dizaine deportraits, témoignages etrétrospectives de la décennie.Les directeurs artistiques de 10agences en communicationont réalisé pour nous leur

“Une” anniversaire. Un efforttout particulier a été fait auniveau des cartes et plans et,d’une manière générale, pourune meilleure lisibilité de l’in-formation.

Voilà pour l’essentiel. Maissurtout merci à vous tous, lec-teurs fidèles et partenaires quinous ont accompagné depuisles débuts et pour qui noustentons de faire un peu mieuxchaque année. ■ J.D.EXPLORATOR City Guide Luxembourg. 10e édition, 436 pages, 8 euros en kiosques MPK. www.explorator.lu

QUAND LE VIN EST TIRÉ,IL faut le boire et quand leguide est paru… il faut le lire!La dixième édition de notreCity Guide est en kiosquedepuis le 11 juin. A l’instar deses prédécesseurs, il est lerésultat des efforts d’une équi-pe “coachée” par un MikeKoedinger affûté comme unsportif de haut niveau etdynamique comme unegalaxie en pleine expansion.

Au fil des 436 pages quecompte cette édition 2004,

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loisirs CLUB PAPERJAM

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LA QUESTION NOUS ESTrégulièrement posée par desamis ou relations: quel estnotre restaurant préféré?Bonne question dont laréponse n’est pas évidente àdonner et qui nous plongesouvent dans un abîme deréflexion à la surprise denotre interlocuteur. Noussommes des spécialistes,non?

Après avoir tenté de fairevaloir le devoir de réserve,nous essayons d’affiner larecherche par une série dequestions subsidiaires, ce quia pour effet de lancer unintéressant et fructueuxdébat. Après avoir ciblé avecun peu plus de précision ceque recherche l’impatient,force est de constater que denombreux critères intervien-nent, objectifs (c’est l’idéal)ou subjectifs. Un désarmant"Vous savez, j’adore la cuisi-ne italienne" vous est assénéalors qu’après une intensecogitation, vous alliezconseiller avec un sourireentendu tel excellent restau-rant espagnol...

Il serait bien à propos derappeler un sage dicton affir-mant qu’à "l’enseigne del’auberge espagnole on ytrouve ce que chacun yapporte". Remplacez espa-gnole par tout autre critèrede votre choix et vous com-prendrez l’importance que,vous, clients, avez dans ladélicate osmose qui mène auparfait bonheur à table.

Ces nombreuses expé-riences nous ont amené àimaginer la reproduction dece débat à plus grande échel-le, d’où l’idée d’une consulta-tion en ligne à partir de notresite www.paperjam.lu et àlaquelle sont appelés à parti-ciper nos lecteurs. Ainsi,

le plus large. Et pour vous enconvaincre davantage, neterminons pas sans citerBrillat-Savarin: "On ne sau-rait surestimer l’importancede la gastronomie dansl’existence d’une collectivité".■ Jacques Demarque

vous serez amenés à choisir,du 1er juillet au 31 août2004, vos tables préféréesparmi les 10 catégories sui-vantes:

Meilleur nouveau restaurant(ouvert après le 1er juillet2003)

Restaurant coup de coeur

Meilleure carte des vins

Meilleur business lunch

Meilleur restaurant d’hôtel

Meilleuretable gastronomique

Meilleurs accueil et service

Meilleure table exotique(cuisine n’appartenant pasaux coutumes gastrono-miques occidentales)

Meilleure table italienne

Meilleur accueil pour groupes(plus de 8 personnes)

Chaque lecteur depaperJam dispose d’un votepar catégorie. Pour voter, ildoit s’identifier avec ses pré-nom et nom, indiquer sonpays de résidence, le pays deson lieu de travail et sonadresse e-mail qui doit êtreactive. Pour être éligibles, lesrestaurants doivent être situésau Grand-Duché deLuxembourg et correspondreaux catégories. Vos votes per-mettront de désigner et d’at-tribuer le "paperJam’s restau-rant award" du meilleur res-taurant de Luxembourg danschaque catégorie.

Les prix seront remis àchaque restaurant élu, le 16septembre 2004, au cours

d’une cérémonie officielle.Nous ne pouvons que vousremercier par avance de par-ticiper à cette consultation,vous qui êtes les acteurs toutà fait représentatifs de lascène gastronomique, ce der-nier terme étant pris au sens

paperJam’s restaurants awards

Le choix des lecteurs

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établissements à l’étranger.De retour au Grand-Duché,le jeune couple s’attachedès lors à maintenir auRoma un excellent niveaude tradition culinaire ita-lienne, conservant notam-ment les pâtes "à la main"et les préparations clas-siques. Voulant sortir des sentiersbattus, Giuseppe Parrinoajoute aussi la touche de

modernité de la cuisine ita-lienne contemporaine. C’estau rez-de-chaussée, dans lenouveau cadre au stylesobre et raffiné que nousavons été reçus et accom-pagnés dans un voyage àtravers vignobles et metsd’un pays que les Grecsappelaient Oenotria. ■ Jacques Demarque

EN 1950, le Ristorante Romas’installe rue Louvigny,presque en face de l’adresseactuelle. Il est le premierrestaurant italien à ouvrir àLuxembourg. C’est en 1999que Giuseppe Parrino et sonépouse reprennent l’établis-sement. Ancien élève del’Ecole hôtelière de Die-kirch, Giuseppe poursuit sesétudes à l’Ecole hôtelière deLausanne et gère plusieurs

Nous commençons en VÉNÉTIE avec pour l’apéritif, unPROSECCO DI VALDOBIADENE Brut Maschio dei Cavalieri,vif et léger. Issu du cépage éponyme et d’un processus de fer-mentation naturelle, sa robe or jaune pâle perle finement. Lenez est intense, la saveur fraîche et la finale élégante etpersistante. Il est servi avec la très délicate PIZZA À LATOMATE DOUCE ET OIGNONS CARAMÉLISÉS.

L’ESCALOPE DE FOIE GRAS POÊLÉ, sauce au Moscato diPantelleria est accompagnée de ce même MOSCATO DIPANTELLERIA dans un accord frôlant la perfection. Noussommes alors dans une toute petite île au sud de la Sicile oùles cépages muscat et malvoisie sont de brillants exemples dela tradition vinicole italienne.

Le premier rouge de la soirée vient de Vénétie et en surprendplus d’un. 100% cépage corvina, ce CORVINA VERONESEIGT 2001 est classé "primo bicchiere" au guide GamberoRosso. Sa robe rouge rubis intense, sa souplesse et sa ron-deur en bouche accompagnent à la perfection de succulentsRAVIOLIS RICOTTA ET POTIRON, SAUCE CRÈME D’ÉPI-NARDS ET TRUFFES.

Retour en Sicile avec l’autre rouge de la soirée, le CORVOTERRE D’AGALA 2000, aussi classé "primo bicchiere" auguide Gambero Rosso. Cet assemblage de mascalese et d’unpeu de merlot est élevé en fût et affiné en bouteilles. Il faitpreuve d’une belle fraîcheur en bouche, particulièrementagréable à ce moment de la soirée et s’accordant bien avec leCARRÉ DE VEAU FARCI AUX POMMES ET CÉLERI RAVEET FLAMBÉ À LA GRAPPA.

Le tiramisù est le point d’orgue de ce menu dévoilant la dif-férence et la finesse d’une cuisine italienne tout en nuances.Ce dessert est une redécouverte pour la plupart des invités duClub. Découverte aussi avec le MOSCATO ASTI BOSC 2002,100% moscato. Ce vin moelleux piémontais est légèrementpétillant, nous avons presque envie de dire "frisant", un vraibonheur. ■ J.D.

Ristorante Roma, 5, rue Louvigny, Luxembourg (Centre-ville) 22 36 92

...le Ristorante ROMA

loisirs CLUB PAPERJAM

144 paperJam juillet-août 2004

Le Club paperJam invité par...

Gene Schroeder(Jaguar)

Ernesto Mendes(Lettershop)

Giuseppe Parrino(Restaurant La Roma)

Alain Mestat(Banque Privée Edmond de Rothschild)

Pascal Dilly (Abyss Partner)

Francis Gasparotto(tempo!)

Astrid Semiglazoff (Oceal) et Michael M. Vareika (European Fund Services)

Ludivine Plessy(tempo!)

Pascal Meiers (Robert Walters)

Mourad Dahoumane(Alternet Europe)

Pascal Dilly (Abyss Partner),Mike Koedinger (paperJam) etIsabelle Prévôt (Leaseplan)

Albert Baldasi (Fujitsu Siemens Computer)

Laurence Graff (Sodexho Pass)

Jean-Pierre Servais(Econocom)

Jacques Demarque(Explorator)

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146 paperJam juillet-août 2004

INDEX ORGANISATIONS CITEES

index

DANS LE PROCHAIN NUMÉRO

paperJam SEPTEMBRE-OCTOBRE 2004

dossier:Restaurants d'affaires

Le verdict des lecteurs de paperJam concernant leurs tables préférées tombera à la rentrée (sondage en ligne jusqu'au 30 août sur www.paperJam.lu). Mais la rentrée, c'est aussi le rendez-vous du premierdossier sur les "restaurants d'affaires".Adresses confidentielles ou maisons étoilées,paperJam dressera le portrait du milieu gastronomique grand-ducal. Tendances, analyses, entretiens.

PARUTION : 17/09/04 DEADLINE PUB : 03/09/04www.tempo.lu

C'est, en nombre d'années, sur base du rythme de production actuel, le potentiel de disponibilitédes réserves pétrolières mondiales inventoriées à ce jour (1.047.7 milliards de barils).

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3Com 72Abbaye de Neumünster 16ABBL 82, 88, 122, 126ABN Amro 38, 88, 114Abyss 129Abyss Partner 144ACA 52Accea 131Acer 76AD Proxy 34Adecco 123Adem 12, 79Adler 32ADR 28AdvantageCommunication 78Agence Grey WorldwideLuxembourg 79Agile Partner 42Alcatel 128Alcor BankLuxembourg 81, 137Alfi 88, 114Alimentation générale 124Alternet Europe 144Amazon 44Ambrasoft 38American PowerCorporation 128Amnesty International 40Amstrad France 128Andersen 120AOL 44Apple 44Aquila Risk Solutions 118Arbed 58Arcelor 42, 54, 58, 98Archives nationales 60Areito 140AECR 114Atelier d'Architectureet de Design Clemes 16Ateliers Georgeset Reichert 32Atrium Business Park 68ATTF 122Auchan 20, 34Bagoeta 42Banque BCP 114Banque Brown BrothersHarriman Luxembourg 88Banque Degroof 114Banque Fortuna 98, 99Banque Pictet 88, 95Banque privéeEdmond deRothschild 84, 97, 144Battin 79BCL 105BEI 36Belgacom 38Bernheim RealEstate Development 68BGL 2, 27, 36, 81, 79, 118BIP 98Bijouterie Kass 23BIL-Lease 117Binsfeld 40binsfeldcommunication 40, 78Binsfeld Conseils 40Bizart 78, 79Blue Sky Software 128BMW 44Boca Chica 140Bofferding 78Books and Beans 141Bourse deLuxembourg 91, 114Bouygues Construction 32BP 42Buelens Real Estate 68Business Center Glacis 69Business GolfSolutions 64, 136Business Objects 108Cabinet Grolman 86Cactus 34, 44, 54, 56 Callataÿ et Wouters 106Cap Gemini 79Caravelle 141Case Consult 38Casino Forum d'artcontemporain 124Casio 72Cegecom 145Cegedel 42, 56CC Lux 114Centre européen desconsommateurs 64, 79Ceodeux 44Ceric 32Cetrel 107, 117CFE 68

CGFP Epargne 117Chambre deCommerce 54, 58, 115Chambredes députés 28, 112, 126Chambre desEmployés privés 64Chambres des Métiers 54Chaux de Contern 32Cisco Systems 72CITI 70CLC 52Clearstream 118CMD 35, 54CMI creativecommunication 78Codex 119Cœur Grenadine 140Comed 78Comité de Bâle 122Comité de promotionde la place financière 84Comité olympiquesportif luxembourgeois 56Comité socio-économiqueinterministériel belge 71Commissariat àl'Energie atomique 32Commissariat auxAssurances 120Commission européenne

64, 117, 118,120Com'unity 40Concept Factory 61, 78Conceptware 104, 109Concessionnaire BMW 39Condesa 42Conduccionesy Derivados SA 42Conseil d'Etat 112Cora 34Crédit AgricoleIndosuez 118C.A. Indosuez InvestorServices Bank 69Crédit Mutuel-Arkea 81CRITT-ITT 70Cropmark 79CRP Gabriel Lipmann 60CRP Henri Tudor 54, 70CSSF 105, 112, 114, 116,

117, 118, 120, 122CSV 28, 112, 126Daewoo 38Daimler-Chrysler 38, 44De FinancielEconomische Tijd 38De Jangeli 143De Standaard 38Dei Gréng 49, 71Déi Lénk 28Delhaize Begelux 34, 78Deutsche Bank 88Dexia BIL 69, 78, 88, 85,

122Dexia Fund Services 88DIC 69Dimension Data 128Directors' Office 117, 118d'Lëtzebuerger Land52, 126D-Link 72DP 28Dresdner Bank 80, 96, 103DTZ 68E Oppenheimer & SonLuxembourg Limited 117e2advance 79Easi 70Ecole hôtelièrede Diekirch 144Ecole hôtelièrede Lausanne 144Econocom 144Editions Binsfeld 40EFA 117Electro Schmit 42Elige 68EMC 128EMISA 64Enron 120Entente des Hôpitauxluxembourgeois 54EPT 4, 54, 79EnuropeanBank&Business Center 38Epson 72Ernst & YoungLuxembourg 36Ernst & YoungResources 36Etude Baden & Baden 66Etude Theisen & Schiltz 64Eures 12Eurobéton 32

Euroclear Bank 118Euroguichet 64Eurolease-Factor 117Euronext 79Europay Luxembourg 117European FundServices 117, 144Eurostat 54Exilim 72Explorator78, 46, 140,141, 143, 144

F/P/C 41Fastnet 117Fédération européennedes Experts-Comptables 120Fédération lux.de l'ameublement 79Fédération lux.des Editeurs de livres 41Fedil 54, 59FETA 88Fischer 36Fonds Belval 60Fortis InvestmentsLuxembourg 118Fortis Real Estate 68FRS 104FSA 88Fujitsu SiemensComputers 72, 144Galerie BeaumontPublic 124Galerie Erna Hecey 124Gax 79GI Security Lead 128GIE Telecom 54GARF 122Goodyear Luxembourg 54Group 4Falck 44Groupe CimentsLuxembourg 32Groupe CK 38Groupe Vinci 68Groupe VUM 38Guy Binsfeld et Co 40Het Niewsblad 38Hitachi 72, 76Hitachi Data Systems 128HP 76, 128HR One 64HSBC Private BankLuxembbourg 84Hyundai 38IBM Services FinancialSector Luxembourg 117Idées et Actions 40IEE 38, 58IFA 114IFBL 122IIFC 123Ikea 71Ikogest 68Image 41Imprimerie Schlimé 57Infopôle 70ING Lease Luxembourg 117ING Luxembourg 82Institut desAuditeurs sociaux 64IRE 120Interfiduciaire 83IFA 120IFDS 117ISA 120Interpub 40Interpublicité 40Investimmo 68In-Visible 42Iomega 76IPRN 41IQ Solutions 36Iris SecuritiesLuxembourg 118iTunes Music Store 44J&L Specialty Steel 42Jaeger Le Coultre 148Jaguar 144Jaguar 15, 79Jones Lang LaSalle 38, 68Jones Lang Wootton 38JP Morgan 36Kariboo 143Kaschthaus 140Keytrade 79Keytrade Bank 118Keytrade Luxembourg 118KPL 48Kulturfabrik 67, 79La Coque 36La Luxembourgeoise 56, 79La Robe des Champs 141LaCie 76LCGB 126Le Foyer-Vie 98

Le Parquet 112Lea Linster 140Leaseplan 144Lehman BrothersLuxembourg 117Lesfrontaliers.lu 10Lettershop 38, 110, 117, 144Lëtzebuerger Journal 40Lexmark 72Lilux 60LIMSA 114Linedata 93Logitech 76Lokalinitiativ 71London Schoolof Economics 58Low Density Corporation 66Loyens Winandy 117Luxair 42, 79Luxcontrol 42Luxembourg OfficeSolutions 68Luxembourg Schoolof finance 88Luxembourg2007 24Luxemburger Wort 28, 54Luxigec 117Luxinnovation 54, 60M&V Concept 78MaitlandLuxembourg SA 117Markcom 41Maxdata 72Mazars 69Mees Pierson Intertrust 114MeeTincS 64Mercedes 65Michel Greco 44, 133Microsoft 44Mikado Publicis 78Millenium 78Ministère de la Santé 78Ministèrede l'Economie 44, 54ministèrede l'Environnement 71Ministère des Classesmoyennes, du Tourismeet du Logement 54, 62Ministère des Finances 118Ministère du Travailet de l'Emploi 64Mobilux 44, 54, 78Monster 10, 130, 122, 147Mouvement écologique 71MLQ 54Mudam 124Musée national d'histoireet d'art Luxembourg 79N.G. Partners 36Naturmusée 145NEC ComputersInternational 128Neofacto 10Neonline 10Netway 118NextiraOne 128Nico Mensuel 139Noble & Scheidecker 79Nortel Networks 128nVision 55Oceal 144Oceal ResourceManagement 130Oceal RessourcesHumaines 130Office City Luxembourg 38OGBL 52, 126Olap 128OLAS 42Olivetti 38Opel 44Orange 54, 128oxygen 40Packard Bell 128Palm 76Palmone 76Panelux 36paperJam

125, 130, 142, 144POG 114, 128Phi Data 37Profil 88Progerim 68Prolingua 109Promobe Finance 68Property Partners 68Proximus 128PWC Academy 79Rampelbergs & Cie 118RBI 123, 145Région deBruxelle-Capitale 38Région wallonne 71

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Renault 8, 9, 44Repères 78Restaurant Astoria 140Ricoh 76Ristorante Roma 144Robert Walters 127, 144Rockhal 60Rotarex 44RTL Group 50, 98, 122 Sacem Luxembourg 66Sacred HeartUniversity 79, 87saint-paul 54Sales-Lentz 42Sam & Young Agency 79Sam HWA Steel 36SAS Belux 128SD Worx 68SDRM 66Secret Garden 140Securicor 44Sécurité Routière 78SES Global 58, 98Sharp 72Shop'nGo 34Siemens 19, 72Skillteam 36SNCI 32Société généraleBank & Trust 114Sodexho Pass 144Software DevelopmentMagazine 42Soprima 68Sorecop 67Sources Rosport 31, 78Spiral 70Star of Asia 143State Street Bank 88Statec 10, 54, 60Steria 117, 118Sungard SystemsLuxembourg 117Tageblatt 28Tango 43, 54Tango/04Computing Group 36TDK 67Tele2 36Telecran 54Telindus 87tempo! 144Tetris 32Tiscali 128Toshiba 72Transcom 129TrefilArbed 36Ubizen 128UBS 101Unified Post 38Union desDomiciliataires 114ULC 64Unisys 128Universitédu Luxembourg 28University of California 122Utopia 45Victor Buck 111, 117Viewsonic 72Visalux 117Visual Online 77VOXMobile 54, 74, 75VSL 32VW 44Women's NetworkLuxembourg 79World Wide BusinessCenter Network 38Xerox 36xGraphix 78Youthmedia.lu 79

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CHIFFRE DU MOIS par Carlo Schneider

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BELGIQUE: Alost: De Wolf - Anvers: Colman Watches, Frohmann,Ginotti, Slaets, Tensen - Bruges: Gilson - Bruxelles: A la Bonne Heure,

De Greef, Lascar, Tollet - Courtrai: Nys - Gand: HeurselHasselt: Orye - Knokke-Zoute: Marber - Liège: Ch. Desitter

Tournai: Delrue - Waterloo: Tollet - Wavre: Cession - Woluwé: Tollet LUXEMBOURG: Esch-sur-Alzette: List Luxembourg: Huberty, Kayser,

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