Papeete to tatou oire 2008

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N° 8 - 2008 Gratuit

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Le magazine d'information annuel de la capitale de la Polynésie française

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N° 8 - 2008Gratuit

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Pour une capitale comme papeete, qui attire chaque jour à elle plus du tiers de la population de la Polynésie française, et dont le tourisme est une vocation, l’eau

et l’assainissement sont des priorités absolues. L’eau est au cœur du développement de notre ville. Grâce au ciel, la Nature est généreuse, mais nous avons aussi la chance de pouvoir disposer de compétences réelles dans le traitement et la distribution de l’eau. C’est ici l’occasion de saluer le travail de la direction et du personnel de la SPEA (Société Polynésienne des Eaux et de l’Assainissement), entreprise avec laquelle nous entretenons un partenariat fructueux de-puis de nombreuses années. Papeete fut ainsi la première commune polynésienne à distribuer toute l’année une eau potable d’excellente qualité.

Nous devons à présent aller plus loin. Il s’agit de mener à bien l’assainissement complet de la ville. Cela représente un investissement considérable, mais indispensable. Il y faudra du temps et de la persévérance, mais c’est de l’avenir har-monieux de notre ville qu’il s’agit. Il en va du cadre de vie que nous laisserons aux générations futures. La commune de Papeete s’est résolument investie dans ce secteur. Depuis une dizaine d’années, priorité a été donnée à l’évacuation des eaux pluviales dans les quartiers les plus exposés. Nous avons déjà consacré plus d’un milliard de francs CFP à ces aménagements. Quant aux eaux usées, Papeete a le plus ur-gent besoin d’un réseau d’assainissement collectif. Celui-ci existera dès cette année 2008, certes encore embryonnaire et limité à la zone du marché, mais en 2012 il s’étendra à l’ensemble du centre ville, au front de mer et à la vallée de Tipaerui. Les autres quartiers suivront. Le premier pas est fait, le processus est désormais lancé. Au nom de la commune de Papeete, je tiens à remercier l’État qui a enfin compris toute l’importance d’un tel projet et qui lui apporte son sou-tien financier.

Notre environnement est notre bien le plus précieux, nous devons absolument le préserver. Nous le devons à nos an-ciens qui nous l’ont transmis, nous le devons à nos enfants dont il est l’héritage. Et nous le ferons parce que c’est la seule garantie d’un développement durable.

Mauruuru et bonne lecture

Michel BuillardDéputé-maire de Papeete

RÉTROSPECTIVE • À Papeete en 2007 4

CULTURE - ANIMATION• Les temps forts de l’année 2007 12

• La création de bijoux se porte bien 16

DOSSIER• L’eau, au cœur du développement 19

• Eau potable : Papeete parée pour demain 20

• Eaux usées : le défi de la décennie à venir 23

• Eaux pluviales : des actions ciblées 26

• Environnement en bref 30

PLAN DE PAPEETE 32

API A PAPEETE• Quoi de neuf en ville ? 34

AMÉNAGEMENT• Renaissance du stade Willy Bambridge 38

• Vague de fresques sur la ville 40

• En bref 44

HISTOIRE• Cent cinquante ans d’enseignement catholique 46

• Le saviez-vous 47

DÉCOUVERTE• Les jardins de l’Évêché. 48

SURFER - LIRE• Nouvelles de l’Internet et de l’édition 54

EDUCATION - SANTÉ - SOCIAL • Une École supérieure de commerce en 2009 56

• Projet éducatif pilote au collège de Taunoa 57

• En bref 58

POLITIQUE DE LA VILLE• Du Contrat de ville au CUCS 59

COMMUNE DE PAPEETE• Organigramme 60

•Annuaire des services 61

Allerplus loin

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À PapeeteRÉTROSPECTIVE

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Papeete sous les intempéries

De Fortes intempéries se sont abattues sur Tahiti, dans la nuit du 17 au 18 janvier. À Papeete, les quartiers de Patutoa et de Taunoa (vers le Lagon bleu) ont été inondés. À Sainte Amélie,

la rivière en crue a menacé la caserne Pratt et, à la Mission, des murs de sou-tènement se sont effondrés,

mais aucune victime ne fut déplorée. Dans la vallée de Tipaerui, l’usine de peinture de la SOFAP (photo), située à côté de la rivière, a été entièrement détruite par un glisse-ment de terrain. Les restes du bâtiment qui abritait des produits toxiques menaçant de se déverser dans la rivière ont été sécuri-sés. Les prélèvements effectués n’auraient révélé aucune trace de pollution. n

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17JAN

Convention entre la Marine et la CCISM

La marine nationale a renouvelé pour

trois ans sa convention avec la CCISM (Chambre de Commerce, d’Indus-trie, des Services et des

Métiers) pour l’utilisation du dock fl ot-tant (autrefois réservé aux bâtiments de la Marine) par des bateaux civils. Arrivé à Papeete en 1975, ce dock peut accueillir des navires de 3 800 tonnes, d’une lon-gueur maximale de 135 mètres sur quille avec une largeur de 17,5 mètres. Étant le seul moyen d’échouage de cette enver-gure, son utilisation a été étendue aux bâtiments civils en mars 2004. n

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30MARS

La Polynésie française choisit Nicolas Sarkozy

Les élections présidentielles de 2007 ont vu la victoire du candidat de l’UMP, Nicolas Sarkozy, qui l’a em-

porté avec 51,89 % des suffrages exprimés sur sa rivale socialiste Ségolène Royale (48,11 %). Cette élection a mo-bilisé les électeurs polynésiens plus que de coutume, avec

un taux de participation enregistré aux Iles du vent (Tahiti, Moorea) de 74,93 %. À Papeete (17 239 électeurs inscrits), le candidat de droite s’est imposé confortablement, drainant 53,87 % des suffrages. n

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en 2007

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Troisième mandat pour le député Michel Buillard

Les élections légis-latives de 2007 ont

vu la victoire, dans la circonscription ouest, du député sortant Michel Buillard, maire

de Papeete, qui briguait son troi-sième mandat consécutif. Le député, qui siège au Palais-Bourbon depuis 1997, l’a donc à nouveau emporté avec 54,07 % des suffrages exprimés sur son adversaire indépendantiste, Oscar Temaru, pour la formation UPLD-Tavini. Le maire de Papeete

a même amélioré son score dans sa commune, franchissant les 60 %. À Moorea, Michel Buillard a également ravi la première place aux « Bleus », de même qu’à Raiatea, Bora Bora, Tubuai et Rurutu. Michel Buillard a estimé avoir mené « l’une des campagnes les plus diffi ciles » de sa carrière politique, lors de ces législatives qui n’avaient pas nécessité de second tour depuis quinze ans. n

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16JUIN

Hommageaux victimes du crash

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées place To’ata à Papeete pour rendre un dernier hommage aux vingt personnes décédées dans le crash d’un Twin Otter

d’Air Moorea, deux jours plus tôt au large de l’île sœur. Souhaitant témoigner de la soli-darité nationale, le secrétaire d’État à l’Outremer, Christian Estrosi, était présent à cette veillée de prière œcuménique. Une enquête a été ouverte afi n de déterminer l’origine du drame et une cellule d’aide aux familles des victimes, dont plusieurs travaillaient

dans l’Administration du Pays, a été mise en place à la présidence. Arrivé à Papeete le 26 août en provenance de Nouvelle-Calédonie, le navire câblier Île de Ré, loué pour la circonstance par l’État, a aus-sitôt entrepris des recherches qui permirent de récupérer le corps d’un des six dispa-rus, l’enregistreur de voix et les moteurs de l’avion. Selon le rapport du BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses), la rupture d’un des câbles de gouverne de l’appareil serait à l’origine de cet accident qui a profondément traumatisé la Polynésie française. n

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À PapeeteRÉTROSPECTIVE

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L’ouverture offi cielle d’un consulat général de Chine s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de la

République populaire de Chine en France, M. Zhao Jinjun. La Chine ne disposait plus de représentation di-plomatique en Polynésie française depuis 1946. Toutefois,

le litige portant sur le terrain de l’ancien consulat à Papeete n’étant pas encore réglé, le consul, M. Chang Dongyue, a dû s’installer provisoire-ment à Punaauia. L’ouverture de ce consulat chinois, le premier établi en outremer français, annonçait l’octroi à la Polynésie française, en 2008, du statut tant convoité de destination touristique agréée. n

le litige portant sur le terrain de l’ancien consulat à Papeete n’étant pas

MER

12SEPT

Christian Estrosi sur les chantiers de la capitale

Le secrétaire d’état à l’Outre-mer, Christian Estrosi, a

profi té de sa visite offi cielle en Polynésie, fi n août, pour effectuer la tournée des grands chantiers en cours à Papeete, en compagnie

de Michel Buillard, député-maire de la ville. Il s’est ainsi rendu dans le quartier de Mamao Vallons (plus de 1 700 résidents) où vingt-deux logements ont été construits dans le cadre d’une opération de résorption de l’habitat insalubre engagée en 2005 et dont la deuxième tranche de trente-trois logements est en cours d’achèvement. Après l’inau-guration d’un plateau sportif, puis une visite du chantier de la future salle polyvalente de la Mission fi nancée en partie par l’État, Christian Estrosi a posé la première pierre de la station d’épuration du centre ville qui permettra à la zone du marché de bénéfi cier d’un ré-seau d’assainissement collectif (voir Dossier page 19). n

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31AOÛT

Approfondissementde la passe de Papeete

Après plusieurs mois de travaux, la passe de Papeete, nivelée à 12 mètres de profondeur (pour une largeur de 110 mètres) pourra désormais accueillir des navires présentant

un tirant d’eau de 11 mètres (contre seulement 10,37 m auparavant). Les opérations de dynamitage différées à deux reprises, en raison de la présence de baleines, ont pu fi nale-

ment démarrer dans la nuit du 23 août. Elles se sont ensuite déroulées sans en-combre, le mouvement des cétacés étant quotidiennement suivi par l’équipe de surveillance de Michaël Poole.Cet approfondissement de la passe, mené par le Port autonome et la so-ciété Palacz - Sarl Boyer - Pacifi c Ocean Services, permettra aux gros cargos et aux pétroliers qui ne pouvaient entrer dans le port à pleine charge, d’augmen-ter leur volume de fret, donc de mieux rentabiliser la desserte maritime de Papeete. n

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Ouverture d’un consulat général de Chine

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en 2007

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Prestigieuses escales maritimes

Le v o i l i e r-école chilien

Esmeralda, bien connu de la po-pulation, a fait une escale de

quelques jours dans le port de Papeete. Le public en a profi té pour monter à bord et (re)découvrir cet élégant quatre mâts de 113 m de long, mis à l’eau en 1953 en Espagne.

Les amateurs de vieux gréements ont également eu le plaisir de retrouver (en juin et juillet), un autre vieil habitué, le Soren Larsen (30 m de grand

mât) datant de 1949. Il succédait au S/S Ragnar, un beau schooner allemand répli-que en bois d’un voilier de 1910 amarré au quai des voiliers pour quelques jours (en mai).

En juillet, ce fut au tour de trois navires mi-litaires japonais, le navire école Kashima et les des-troyers Shimayuki et Sawagiri de dé-

barquer en ville, avec plus de 730 marins.

Quant aux paquebots, le port a accueilli (en février) le Queen Elizabeth II (1 588 passa-gers) dont la dernière escale à Papeete remontait à 2005, suivi par le Saphire Princess (en mai). Ses 3 000 passagers se sont vu proposer des visites guidées de la ville par les étudiants du Lycée hôtelier de Tahiti, tandis que les mamas du Fare Manihini pre-naient en charge l’animation.

Enfin, en septembre, le Regal Princess (245 m) a inauguré la saison des croisières 2007-2008, qui verra vingt-trois escales de paquebots en transit. n

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26OCT

L’Esméralda

Le Queen Élizabeth II

Le Shimayuki

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À Papeete en 2007RÉTROSPECTIVE

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Christian Estrosi, le retour

De retour au Fenua pour quelques jours afi n de défendre son projet de loi organique à l’Assemblée de la Polynésie française, le secrétaire d’État à l’Outremer, Christian

Estrosi, a fait le point sur le projet d’assainissement des eaux usées de Papeete, annon-çant au député-maire, Michel Buillard, le soutien fi nancier de l’État (voir Dossier p19). Au cimetière de l’Uranie, il s’est recueilli sur la tombe de Pouvanaa a Oopa – une première

pour un représentant de l’État –, puis sur celles de Francis Sanford et de la reine Pomare IV. Enfin, Christian Estrosi a signé un protocole d’accord tri-partite sur la fonction pu-blique communale entre l’État, les communes et les syndicats, et défi nissant la grille salariale applicable aux futurs fonctionnaires communaux. n

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1NOV

La quatrième édition de la Conférence an-

nuelle des présidents des Chambres de commerce et d’industrie (CCI) des

départements et collectivités d’outremer s’est tenue à Papeete. Durant quatre jours, diverses conférences et visites (dont celle du marché en présence du député-maire de la ville, et du port de pêche) se sont succédé. La manifestation a permis aux participants de partager leurs expériences et d’interpeller le gouvernement central sur leurs spécifi cités et leurs revendica-tions, dont le maintien de la défiscali-sation. Surtout, elle a été l’opportunité, pour les CCI de Polynésie française et de la Nouvelle-Calédonie, d’évoquer un ren-forcement des partenariats. n

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La société Huilerie de Tahiti a inau-guré son générateur fonctionnant

à base d’huile de coprah et non plus au pétrole. Un virage étonnant pour cette entreprise de Motu Uta, créée

en 1968, et qui devait être démantelée en 2000 pour être revendue au Vanuatu. Le remplacement de l’an-cienne chaudière de l’Huilerie a fourni l’occasion d’expérimenter un procédé moins néfaste pour l’en-vironnement. n

en 1968, et qui devait être démantelée en 2000 pour

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Une première pour l’environnement

Les chambres de commerced’outremer à l’unisson

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Patrick Siu, Chinois du troisième millénaire

Décédé le 18 juin 2007, à l’âge de 74 ans, Patrick Siu était né à Papeete le 7 février 1933, septième d’une fratrie de treize enfants dont certains ont marqué l’histoire de la ville. Doué d’un sens artistique hors pair,

il entreprit des études supérieures en métropole où il obtint son diplôme d’architecte en 1958. De retour à Tahiti, il se maria avec Marie Loo Fat qui lui donna quatre enfants.

Il fonda l’entreprise de construction Sin Tung Hing (1964) et réalisa, entre autres, la base marine de Fare Ute, la Maison de la Culture et son grand théâtre, l’Assemblée territoriale et la Banque de Polynésie à Papeete.

Il a beaucoup œuvré à une meilleure intégration des Chinois dans la société polynésienne. Membre du conseil d’administration de l’Ecole philanthropique, de l’association Si Ni Tong et du Conseil des sages en 1995, il fut chargé de la construction du temple de Kanti à Mamao et de l’aménagement du cimetière chinois. n

Nelson levy, décédé à l’âge de 58 ans, a été inhumé le 3 juin 2007 au cimetière de l’Ura-

nie, sous une pluie de tiare, l’emblème d’Air Tahiti Nui. Ancien conseiller municipal de Papeete, de 1995 à 2001, ancien trésorier du Tahoeraa Huiraatira, Nelson Levy avait œuvré à la création de la compagnie aérienne polynésienne Air Tahiti Nui, qu’il dirigea jusqu’en 2006. Nelson Levy venait juste de lancer une agence de voyages spécialisée dans la vente en ligne. n

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Ils nous ont quittés en 2007

Pionnière du tourisme en Polynésie fran-çaise, Janine Laguesse s ’est éteinte le 3 novembre 2007 à l’âge de 87 ans. Lors d’une

messe donnée à l’église Maria No Te Hau, le Père Christophe a rappelé le parcours de cette grande dame qui avait lancé son agence, Tahiti Voyages, en 1948 et fut nommée présidente du conseil d’administration de l’Of-fice de Développement du Tourisme (ODT) en 1970. Elle avait en 1946, rejoint la Société des Études Océaniennes dont elle fut d’abord secrétaire, puis vice-présidente de 1993 à 2000. n

Michel Tracqui, pionnier de la grande distribution

Décédé le 13 juin 2007, à l’âge de 63 ans, Michel Tracqui était né à Papeete le 12 août 1944. Fils de Jean Tracqui (un Français venu d’Algérie

avec sa famille en 1936) et de Suzanne Uuru Tetauira (fille de James Deane). Les Etablissements Tracqui, en-treprise familiale, s’étaient illustrés dès les années 1940 en introduisant les premiers scooters Vespa à Tahiti, avant de se spécialiser dans l’électroménager. En 1975, Michel en prit la direction et commença à diversifier ses activités dans les secteurs de l’automobile, des as-surances, de l’immobilier et du tourisme.

En 1986, il eut l’audace, en compagnie d’Yves Buhagiar, de créer le premier hypermarché à l’enseigne d’Euromarché à Punaauia. Il participa aussi en 1989 à la création du premier hypermarché calédonien dans la banlieue de Noumea. n

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RÉTROSPECTIVE

Nelson Levy, bâtisseur

d’Air Tahiti Nui

Janine Laguesse, grande dame du tourisme polynésien

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CULTURE - ANIMATIONLES TEMPS FORTS Cinq cents matahiapo en fête

Taoahere richmond, 21 ans, cumule les titres de Miss. Originaire du quartier

de Taunoa, la jeune femme, élue Miss Papeete en 2006, est devenue Miss Tahiti

2007, lors de la 47e édition de cette élec-tion organisée en mai dans les jardins de l’Hôtel de ville de Papeete. Plus de mille personnes ont assisté au défilé des qua-torze candidates sur le thème des années 1970. Pour l’occasion, la mairie elle-même était revêtue d’une toile ajourée du plus bel effet à l’initiative heureuse des organi-sateurs.Une dizaine de jours plus tard, ce fut au tour de Karen Chong Fat, jeune hôtesse de l’air de 23 ans, de décrocher le titre de Miss Dragon 2007. n

, 21 ans, cumule les titres de Miss. Originaire du quartier

de Taunoa, la jeune femme, élue Miss Papeete en 2006, est devenue Miss Tahiti

2007, lors de la 47e

édition de cette élec-tion organisée en mai dans les jardins de l’Hôtel de ville de Papeete. Plus de mille personnes ont assisté au défilé des qua-torze candidates sur le thème des années 1970. Pour l’occasion, la mairie elle-même était revêtue d’une toile ajourée du plus bel effet à l’initiative heureuse des organi-

Une dizaine de jours plus tard, ce fut au tour de Karen Chong Fat, jeune hôtesse de l’air de 23 ans, de décrocher le titre de Miss Dragon 2007. n

De Miss Papeete à Miss Tahiti

Quelque cinq cents matahiapo (les aînés, les personnes âgées) se sont réunis sous un chapiteau géant installé dans les jardins de l’Hôtel de ville, le temps

d’une soirée (fi n septembre) organisée dans le cadre de la Journée internationale des Personnes âgées. L’ambiance était assurée par la chanteuse Esther Tefana et

le groupe Aito Quin’s, invitant les convives à danser sur les airs d’autrefois. La soirée fut également l’occasion de souf-fl er les vingt bougies de Te Utuafare Ote Oaoa, l’association des Personnes âgées présidée par Henriette Turi.

Hélas, les matahiapo ne sont pas toujours à la fête et certains se retrouvent isolés. Aussi, une distribution de repas quotidiens gratuits à domicile pour une cinquantaine d’entre eux, a-t-elle été mise en place par les services sociaux de la commune.

Cette année 2007 aura vu par ailleurs le centième anniversaire de sœur Marcelline, la doyenne de Papeete, qui devait s’éteindre quelques mois plus tard, en janvier 2008. n

Étoile Fulgurante de la planète rock’n roll,

Elvis Presley décédait le 16 août 1977. Il compte toujours des millions de fans de par le monde, parmi lesquels le ta-vana de Papeete Michel Buillard. Avec son soutien et celui d’HB Production, une rétrospective de la vie et de la carrière du King a pu être organisée à la mairie pour célébrer le trentième anniversaire de sa disparition. Cette exposition inédite, issue de la collection privée de Rocky Gobrait, a per-mis de rassembler des photos, des vidéos, des affi ches, des costumes et des bijoux, et quelques anciens vinyls. n

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Elvis Presley décédait le 16 août 1977. Il compte toujours des millions de fans de par le monde, parmi lesquels le ta-

de Papeete Michel Buillard. Avec son soutien et celui d’HB Production, une rétrospective de la vie et de la carrière du

a pu être organisée à la mairie pour célébrer le trentième anniversaire de sa disparition. Cette exposition inédite, issue de la collection privée de Rocky Gobrait, a per-mis de rassembler des photos, des vidéos, des affi ches, des costumes et des bijoux, et quelques

Étoile Fulgurante

la planète rock’n roll, Elvis Presley décédait le 16 août 1977. Il compte toujours des millions de fans de par le monde, parmi lesquels le vana de Papeete Michel Buillard. Avec son soutien et celui d’HB Production, une rétrospective de la vie et de la carrière du King a pu être organisée à la mairie pour célébrer le trentième anniversaire de sa disparition. Cette exposition inédite, issue de la collection privée de Rocky Gobrait, a per-mis de rassembler des photos, des vidéos, des affi ches, des costumes et des bijoux, et quelques anciens vinyls. n

toile Fulgurante

la planète rock’n roll, Elvis Presley décédait le 16 août 1977. Il compte toujours des millions de fans de par le monde, parmi lesquels le

de Papeete Michel Buillard. Avec son soutien et celui d’HB Production, une rétrospective de la vie et de la carrière du

a pu être organisée à la mairie pour célébrer le trentième anniversaire de sa disparition. Cette exposition inédite, issue de la collection privée de Rocky Gobrait, a per-mis de rassembler des photos, des vidéos, des affi ches, des costumes et des bijoux, et quelques

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DE L’ANNÉE 2007

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LES TEMPS FORTS DE L’ANNÉE 2007

La Journée mondiale du skateboard (21 juin),

organisée pour la pre-mière fois à Papeete, a réuni une centaine d’afi -cionados de la planche à roulette. Ils ont pu évo-luer en toute sécurité dans les rues de la ville grâce à l’interruption de la circulation automobile sur le parcours. Partis à midi de la mairie, les ri-ders ont remonté l’avenue Foch jusqu’au restaurant MacDonald pour s’adon-ner ensuite à des démons-trations de glissades et de sauts. La glisse urbaine, qui s’est développée tar-divement à Tahiti, fait de plus en plus d’adeptes.Le même jour en soirée, le Tomite Tauroa no Papeete donnait le coup d’envoi de la Fête de la Musique, diffusée en direct à la té-lévision (par RFO) depuis les jardins de l’Hôtel de ville et animée par Mario Brothers. n

La Journée mondiale skateboard (21 juin),

organisée pour la pre-mière fois à Papeete, a réuni une centaine d’afi -cionados de la planche à roulette. Ils ont pu évo-luer en toute sécurité dans les rues de la ville grâce à l’interruption de la circulation automobile sur le parcours. Partis à midi de la mairie, les ders ont remonté l’avenue Foch jusqu’au restaurant MacDonald pour s’adon-ner ensuite à des démons-trations de glissades et de sauts. La glisse urbaine, qui s’est développée tar-divement à Tahiti, fait de plus en plus d’adeptes.Le même jour en soirée, le Tomite Tauroa nodonnait le coup d’envoi de la Fête de la Musique, diffusée en direct à la té-lévision (par RFOles jardins de l’Hôtel de ville et animée par Mario Brothers. n

Skate et musique

a Journée mondiale du skateboard (21 juin),

organisée pour la pre-mière fois à Papeete, a réuni une centaine d’afi -cionados de la planche à roulette. Ils ont pu évo-luer en toute sécurité dans les rues de la ville grâce à l’interruption de la circulation automobile sur le parcours. Partis à midi de la mairie, les ri-

ont remonté l’avenue Foch jusqu’au restaurant MacDonald pour s’adon-ner ensuite à des démons-trations de glissades et de sauts. La glisse urbaine, qui s’est développée tar-divement à Tahiti, fait de plus en plus d’adeptes.Le même jour en soirée, le

Papeete donnait le coup d’envoi de la Fête de la Musique, diffusée en direct à la té-

) depuis les jardins de l’Hôtel de ville et animée par Mario

a Journée mondiale skateboard (21 juin),

organisée pour la pre-mière fois à Papeete, a réuni une centaine d’afi -cionados de la planche à roulette. Ils ont pu évo-luer en toute sécurité dans les rues de la ville grâce à l’interruption de la circulation automobile sur le parcours. Partis à midi de la mairie, les

ont remonté l’avenue Foch jusqu’au restaurant MacDonald pour s’adon-ner ensuite à des démons-trations de glissades et de sauts. La glisse urbaine, qui s’est développée tar-divement à Tahiti, fait de plus en plus d’adeptes.Le même jour en soirée, le

Papeete donnait le coup d’envoi de la Fête de la Musique, diffusée en direct à la té-

RFO) depuis les jardins de l’Hôtel de ville et animée par Mario

La 6e édition du Salon du Livre (avril 2007) organisée

place Toa’ta avait cette année pour thème « Littérature et jeu-nesse », afi n d’inciter les jeunes à

lire davantage. Durant deux journées, quelque 3 000 jeunes sont allés à la rencontre d’une production locale riche et variée et d’auteurs spécia-lisés. Aussi, pour la première fois, un même stand regroupait les pays francophones d’Océanie (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna et Vanuatu). Enfi n, deux prix ont été décernés l’un à Marc Cizeron (Prix des étudiants, catégorie « Romans ») pour son récit Tonton grand frère, et l’autre à l’association des matahiapo de Moorea (catégorie « Beaux livres ») pour son ouvrage Moorea d’autrefois. n

3 000 enfants au Salon du Livre

De mémoire d’organisateur, la Foire agricole n’avait jamais

connu pareil succès avec, en 2007, plus de 300 exposants (contre 250

en 2006) et plusieurs milliers de visiteurs. Durant neuf jours (début sep-tembre), on a pu découvrir au gré des stands aménagés plage Sigogne, les fruits et légumes locaux, les plantes et les animaux toujours plébis-cités par les enfants. Selon l’association A Tia Rohi, responsable de cette manifestation populaire et familiale subventionnée par le ministère de l’Agriculture, cette affl uence record est due à sa programmation en ville. Auparavant organisée à Punaauia, c’est en effet la première fois que la Foire agricole, qui fut en outre ponctuée de nombreuses manifestations (concours, animations musicales, courses de porteurs de fruits…), se déroulait à Papeete. n

en 2006) et plusieurs milliers de visiteurs. Durant neuf jours (début sep-en 2006) et plusieurs milliers de visiteurs. Durant neuf jours (début sep-tembre), on a pu découvrir au gré des stands aménagés plage Sigogne, tembre), on a pu découvrir au gré des stands aménagés plage Sigogne, les fruits et légumes locaux, les plantes et les animaux toujours plébis-les fruits et légumes locaux, les plantes et les animaux toujours plébis-cités par les enfants. Selon l’association A Tia Rohi, responsable de cette cités par les enfants. Selon l’association A Tia Rohi, responsable de cette manifestation populaire et familiale subventionnée par le ministère de manifestation populaire et familiale subventionnée par le ministère de l’Agriculture, cette affl uence record est due à sa programmation en ville. l’Agriculture, cette affl uence record est due à sa programmation en ville. Auparavant organisée à Punaauia, c’est en effet la première fois que la Auparavant organisée à Punaauia, c’est en effet la première fois que la Foire agricole, qui fut en outre ponctuée de nombreuses manifestations Foire agricole, qui fut en outre ponctuée de nombreuses manifestations (concours, animations musicales, courses de porteurs de fruits…), se (concours, animations musicales, courses de porteurs de fruits…), se déroulait à Papeete. n

La foire agricole en ville : ça marche !

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CULTURE - ANIMATION

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Organisée par l’Institut du Monoï dans les jardins de la

Maison de la Culture (août 2007), la semaine du Monoï Here (monoï, mon amour) aura été l’occasion

pour la population et les touristes de découvrir ou redécouvrir ce pro-duit phare, à travers les différents stands, conférences, projections de fi lms, expositions de photos et ateliers. Les visiteurs ont pu s’initier aux procédés de fabrication et aux diverses utilisations de l’huile de coco par les anciens (cosmétiques, médicinales, massages…) qui l’em-ployaient dès la naissance d’un enfant, pour favoriser la cicatrisation pito (nombril). Six entreprises ont également ouvert leurs portes lors de cette semaine, dont l’Huilerie de Tahiti à Motu Uta. Une première que certains aimeraient voir pérennisée. n

La troisième édition du concours de danse et

de musique Upa nui a été particulièrement popu-laire et festive. Organisé pour les jeunes de tous les archipels par l’UPJ (Union pour la Jeunesse), ce rendez-vous doit no-tamment son succès aux 5 000 places gratuites mises à la disposition du public lors de la finale place To’ata (mars 2007), diffusée en direct par RFO Polynésie. Quant à ceux qui n’avaient pas pu trouver de place dans les gradins, ils ont néan-moins pu suivre le spec-tacle grâce aux écrans géants installés à l’exté-rieur. Douze groupes, sur les vingt-sept en lice pour la fi nale, ont été distin-gués dans les catégories orchestre, moderne, apa-rima et hip hop, le public étant convié à voter par SMS. Ouvert aux fi lles et aux garçons de douze à vingt-cinq ans, Upa Nui est également l’occasion de véhiculer des messa-ges de prévention à des-tination des jeunes et de renforcer les passerelles sociales et culturelles. n

Organisée par l’Institut du Monoï dans les jardins de la Monoï dans les jardins de la Monoï

Maison de la Culture (août 2007), la semaine du Monoï Here (monoï, monoï, monoïmon amour) aura été l’occasion

pour la population et les touristes de découvrir ou redécouvrir ce pro-duit phare, à travers les différents stands, conférences, projections de fi lms, expositions de photos et ateliers. Les visiteurs ont pu s’initier aux procédés de fabrication et aux diverses utilisations de l’huile de coco par les anciens (cosmétiques, médicinales, massages…) qui l’em-ployaient dès la naissance d’un enfant, pour favoriser la cicatrisation

(nombril). Six entreprises ont également ouvert leurs portes lors de cette semaine, dont l’Huilerie de Tahiti à Motu Uta. Une première que certains aimeraient voir pérennisée. n

pour la population et les touristes de découvrir ou redécouvrir ce pro-duit phare, à travers les différents stands, conférences, projections de fi lms, expositions de photos et ateliers. Les visiteurs ont pu s’initier aux procédés de fabrication et aux diverses utilisations de l’huile de coco par les anciens (cosmétiques, médicinales, massages…) qui l’em-ployaient dès la naissance d’un enfant, pour favoriser la cicatrisation pito (nombril). Six entreprises ont également ouvert leurs portes lors de cette semaine, dont l’Huilerie de Tahiti à Motu Uta. Une première que certains aimeraient voir pérennisée.

Une semaine pour le monoï La troisième édition

concours de danse et de musique Upa nuiparticulièrement popu-laire et festive. Organisé pour les jeunes de tous les archipels par l’UPJ (Union pour la Jeunesse), ce rendez-vous doit no-tamment son succès aux 5 000 places gratuites mises à la disposition du public lors de la finale place To’ata (mars 2007), diffusée en direct par RFO Polynésie. Quant à ceux qui n’avaient pas pu trouver de place dans les gradins, ils ont néan-moins pu suivre le spec-tacle grâce aux écrans géants installés à l’exté-rieur. Douze groupes, sur les vingt-sept en lice pour la fi nale, ont été distin-gués dans les catégories orchestre, moderne, rima et hip hop, le public étant convié à voter par SMS. Ouvert aux fi lles et aux garçons de douze à vingt-cinq ans, est également l’occasion de véhiculer des messa-ges de prévention à des-tination des jeunes et de renforcer les passerelles sociales et culturelles.

a troisième édition du concours de danse et

a été particulièrement popu-laire et festive. Organisé pour les jeunes de tous les archipels par l’UPJ (Union pour la Jeunesse), ce rendez-vous doit no-tamment son succès aux 5 000 places gratuites mises à la disposition du public lors de la finale place To’ata (mars 2007), diffusée en direct par

. Quant à ceux qui n’avaient pas pu trouver de place dans les gradins, ils ont néan-moins pu suivre le spec-tacle grâce aux écrans géants installés à l’exté-rieur. Douze groupes, sur les vingt-sept en lice pour la fi nale, ont été distin-gués dans les catégories

apa-, le public

étant convié à voter par SMS. Ouvert aux fi lles et aux garçons de douze à

Upa Nui est également l’occasion de véhiculer des messa-ges de prévention à des-tination des jeunes et de renforcer les passerelles

n

a troisième édition concours de danse et

Upa nui a été particulièrement popu-laire et festive. Organisé pour les jeunes de tous les archipels par l’UPJ (Union pour la Jeunesse), ce rendez-vous doit no-tamment son succès aux 5 000 places gratuites mises à la disposition du public lors de la finale place To’ata (mars 2007), diffusée en direct par

. Quant à ceux qui n’avaient pas pu trouver de place dans les gradins, ils ont néan-moins pu suivre le spec-tacle grâce aux écrans géants installés à l’exté-rieur. Douze groupes, sur les vingt-sept en lice pour la fi nale, ont été distin-gués dans les catégories orchestre, moderne, apa-

, le public étant convié à voter par SMS. Ouvert aux fi lles et aux garçons de douze à

Upa Nui est également l’occasion de véhiculer des messa-ges de prévention à des-tination des jeunes et de renforcer les passerelles sociales et culturelles.

Upa nui : 5 000 places gratuites

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Un Centre de création contemporaine à Papeete

Lancé oFFiciellement en août 2007, le Centre de création contemporaine de la Polynésie française (CCCPF) est

le fruit d’une association de mécènes (une quinzaine de chefs d’entreprises locaux) et de nombreux partenariats publics et privés noués en Polynésie et en métropole (État, Pays, commune de Papeete, musée du quai Branly…). Sa vocation ? Valoriser l’art d’aujourd’hui dans sa diversité (peinture, architecture, graphisme, audiovisuel, écriture, danse, musique…) ; promouvoir les échanges et la création polynésienne à l’extérieur. Ces objectifs se traduiront par une aide fi nancière, technique et logistique à la production d’œuvres et de projets, par la programmation d’événements (expositions, animations de lieux dans la ville) et par l’ac-cueil d’artistes en Polynésie française.

Installé sur le front de mer près du parc Bougainville, dans l’élégant Hôtel de la Marine Bir Hakeim (550 m2 mis à disposition par le ministère de la Défense), le CCCPF abritera un espace muséographique dédié à l’histoire de la Marine, une salle d’exposition pour les créateurs, (photo) une boutique et un bar. À l’étage, un laboratoire de création audiovisuelle dédié au développement de l’art vidéo et doté de matériel sera aménagé.

Tahiti peut-elle prétendre devenir le fer de lance du marché de l’art contemporain dans le Pacifique ? Le projet, qui se veut un vecteur de développement culturel, écono-mique et touristique, ne manque en tout cas pas d’ambi-tion. Aussi, « Tahiti Invest a engagé une étude afin d’évaluer les dispositifs d’incitation dont pourraient bénéficier les mécènes

souhaitant s’impliquer. Entre autres projets à l’horizon (fin 2008) : l’or-ganisation à Papeete d’une Biennale de l’art contemporain réunissant les pays dits émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine) et l’Océanie », précise l’écrivain Chantal Selva, directrice artistique du centre.

Le CCCPF est présidé par Eriki Marchand, sculpteur et peintre po-lynésien et par Robert Wan (prési-dent d’honneur). n

Les créateurs peuvent se faire connaître en contactant le 29 14 38.

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Joyeux Noël pour les enfants des quartiers

Les enFants des quartiers de Papeete ont fêté Noël au

stade Willy Bambridge, le jeudi 20 décembre.

Émerveillés par l’arrivée des personnages de Disney et du Père Noël, ils ont bien profité des animations, des manèges et des toboggans. n

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CULTURE - ANIMATION

En février 2007, ils étaient une tren-taine d’artisans créateurs à par-ticiper au Salon de la Bijouterie

d’art, au Sheraton Tahiti. La manifesta-tion, présidée par Fauura Bouteau, a ras-semblé des participants venus des diffé-rents archipels dont quelques créateurs de renom (Hiro Ouwen, Woïta Prokop, Léon Li…).

En mai, ce fut au tour du Salon de la Bijouterie, organisé à la mairie de Papeete autour du thème de la création contem-poraine, de réunir durant trois jours une

soixantaine d’exposants. Ils étaient ainsi, pour cette deuxième édition, deux fois plus nombreux à avoir répondu présents à l’appel du Comité organisateur des ma-nifestations de la Polynésie française (voir encadré) qui prévoit déjà une affluence record pour le prochain salon.

À l’extérieur aussiLes créateurs locaux font également

davantage d’incursions hors du fenua pour tenter de s’imposer sur la scène métropolitaine, voire internationale. Le

La créati n de bij ux se p rte biense p

« Trop de jeunes talents restent dans l’ombre »

Le Comité Organisateur des Manifestations de la Polynésie française (COMPF), qui a succédé en juin 2007 au Comité des Expositions Artisanales des Îles du Vent, est déjà très actif. Outre l’organisation du Salon de la Bijouterie à la mairie de Papeete, il a également à son actif le Heiva des Artisans, ainsi que le premier Salon des Merveilles de la mer (en octobre, à la mairie). « Notre objectif est de fédérer les artisans qui, ne disposant pas de points de vente, commercialisent leurs pièces par bouche-à-oreille, alors que parmi eux se trouvent nombre de jeunes talents », souligne la vice-présidente du COMPF, Elina Itchner-Touatekina. n

Un vent de dynamisme souffl e sur la création de bijoux en Polynésie française, comme en témoigne le succès rencontré par les expositions et salons organisés qui révèlent une palette riche en modèles, aussi bien dans le secteur de l’artisanat que dans celui de la bijouterie d’art.

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Pour se former aux métiers de la bijouterie

• L’atelier de Elina à Taunoa (Cours de l’Union sacrée, n° 200). Dans son petit atelier familial, Elina s’attache à communiquer aux jeunes ou aux moins jeunes, les rudiments du travail de la nacre (sélection, nettoyage et gravure), en vue de confectionner des pièces de bijouterie. Des cours et stages y sont proposés en collaboration avec les collèges ou durant les vacances.Tél. : 43 22 48

• Le Centre des Métiers d’Art à Mamao (Avenue du Régent Paraita). Cette école dispense en trois ans (à partir de 16 ans) des formations à diverses techniques artisanales, dont la gravure sur nacre et sur os.Tél. : 43 70 51

• L’École des Arts Appliqués de Taunoa (EDAA, chemin Graffe). Cette structure privée de formation professionnelle et continue organise des stages en bijouterie.Tél. : 41 91 25

• Le Lycée professionnel privé Saint Joseph (Punaauia) vient d’ouvrir, en prolongement du CAP Art du Bijou, un Brevet des Métiers d’Art (BMA) débouchant, à l’issue de deux ans de formation au métier de bijoutier, sur un diplôme de niveau Bac. Tél. : 54 13 10

À 34 ans, Elvis Utia est à la tête de Terupe Créations, petite entreprise installée depuis fin 2006 dans les ateliers relais de Tipaerui. Concepteur de bijoux à base de nacre (parures, boucles d’oreilles…) parfois mariée au bois et à l’or, et d’autres pièces artisanales, il participe régulièrement aux diverses manifestations publiques. Selon Elvis, un salon comme celui de la Bijouterie à la mairie représente « un réel tremplin » pour les participants. Après une formation suivie au Centre des Métiers d’Art, Elvis a travaillé dans plus d’une douzaine d’entreprises auprès de créateurs locaux de renom, avant de voler de ses propres ailes. n

groupement de bijoutiers et artisans de Tahiti, Art Design a ainsi, au cours d’une de ses dernières opérations menées à la Délégation de la Polynésie française à Paris, présenté différentes pièces de qualité (bijoux en argent, gravures sur

nacre, perles, mabé et métaux précieux) de Tumata Robinson (photo page 14), Mamao Tahiti, P2V Créations et Te Tavake Créations. Fin février 2007 à Milan (Italie), trois créations de Tahiti ont été retenues sur les trente-trois bijoux sélectionnés lors

de l’International Tahitian Pearl Trophy organisé par le GIE Perles de Tahiti et présidé par Tarita, l’ancienne compagne de Marlon Brando. La création de Linda Da Silva (Rara Rava Pearls) a remporté en particulier le « Prix spécial du jury ». n

ITINÉRAIRE

Les bijoux d’Elvis

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L’eau, au cœur du développement

de Papeete

DOSSIER -

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L’EAU EST AU CŒUR de notre quotidien. Nous consommons de l’eau potable et produisons des eaux usées qu’il

faut évacuer et assainir afin de préserver l’environnement. Papeete, qui fait bénéficier depuis longtemps ses habitants d’un service de distribution d’eau potable, a engagé l’extension de celui-ci sur les hauteurs afin de pourvoir aux nouveaux besoins.

Parallèlement, l’assainissement des eaux pluviales s’est poursuivi pour lutter contre les inondations chroniques. Engagé en 2007, le nouveau schéma directeur s’attachera, dans les prochaines années, à déployer de nouveaux ouvrages dans les quartiers encore exposés.

Cependant, l’état des lieux, en matière d’assainissement des eaux usées demeure préoccupant, les dispositifs autonomes existants s’avérant obsolètes ou défaillants. Confrontée à l’urgence, la commune a décidé de prendre le taureau par les cornes et de lancer la première station d’épuration collective qui permettra, dans le courant de l’année 2008, d’assainir la zone du marché et ses alentours. C’est un premier pas et d’autres stations sont programmées. Habitants et touristes pourront-ils, un jour prochain, se baigner dans la rade de Papeete ? Le défi est lancé…

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DOSSIER

Si papeete est auJourd’hui en mesure de fournir de l’eau potable à ses habitants, c’est grâce à un vaste

programme d’investissements et à un partenariat engagé en 1992 avec la SPEA (Société Polynésienne des Eaux et de l’As-sainissement, fi liale de la Lyonnaise des Eaux — SUEZ Environnement), conces-sionnaire du service public de l’eau pour

la commune. Cette concession couvre toute la chaîne de distribution d’eau - cap-tage, stockage, adduction et traitement -, avec une alimentation des hauteurs de la ville assurée, pour l’heure, jusqu’à 80 m au-dessus du niveau de la mer. Ainsi, 99 % des usagers sont désormais direc-tement raccordés au réseau. Malgré l’ac-croissement des besoins, l’optimisation

du rendement du réseau conjugée conju-guée à une chasse au gaspillage ont per-mis, en dix ans, de réduire la consomma-tion d’eau d’environ 30 %. Une économie due, selon la SPEA, à la mise en place de compteurs, à une maîtrise du trop plein des réservoirs, au renouvellement des ré-seaux et à la réparation des fuites (plus de mille interventions par an).

Eau potable : Papeete parée pour demain

Obtenir de l’eau potable en actionnant simplement un robinet est encore un luxe en Polynésie française. Papeete fut la première commune à offrir ce privilège à ses habitants depuis une quinzaine d’années. Grâce à de nouveaux forages, la commune pourra en outre bientôt alimenter les collines et assurer la distribution publique de l’eau potable à une altitude jamais égalée en Polynésie française. Construction d’ un réservoir de 1.000 m3sur les hauteurs de Ste. Amélie

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Un long parcoursQuel chemin l’eau emprunte-t-elle avant de parvenir jusqu’au robinet ?

L’alimentation de Papeete provient à 93 % des eaux souterraines de la val-lée de la Fautaua et à 7 % de la vallée de la Tipaerui. Dans la Fautaua, les forages sont réalisés selon diverses méthodes : forages horizontaux (captage de l’eau

retenue dans les montagnes), verticaux (captage des nappes d’eaux souterrai-nes), aménagement de galeries drainan-tes (récupération dans le sous-sol, le long des rivières, des eaux filtrées par les alluvions). Dans la Tipaerui, l’eau est captée par pompage direct à la source et par drainage.

Cependant, cette eau naturelle pou-

vant être légèrement polluée par des décompositions animales ou végétales, demeure impropre à la consommation. Elle devra donc auparavant être traitée, via des injonctions de chlore gazeux (à la Fautaua) et de javel (à Tipaerui). Dirigée vers des réservoirs de stockage (quatre réservoirs d’une capacité globale de 13 250 m3), elle devra ensuite emprunter

quelque 110 km de canalisations avant de parvenir aux robinets des usagers, non sans avoir subi en route toute une batte-rie de contrôles effectuée par les agents de la SPEA et du centre d’Hygiène et de Salubrité publique. En 2006, En 2006, une cinquantaine d’analyses officielles ont été pratiquées à la Fautaua et onze à Tipaerui

L’eau destinée aux particuliers, aux entreprises ou aux lieux publics (place Toa’ta, Vai’ete…) est ensuite facturée au compteur à raison d’un compteur par habitation. Dans les immeubles, un compteur général est relayé par des branchements distincts et des dérivations (équipées de compteurs) correspondant au nombre d’abonnés répertoriés (loge-ments, locaux commerciaux). En 2007, le tarif de l’eau à Papeete était de 26 449 Fcfp TTC (soit 2 205 Fcfp par mois) pour les usagers domestiques, base forfaitaire ouvrant droit à 600 m3 par an. « Le recou-vrement des factures d’eau est de l’ordre de 98 % et, selon une récente enquête, 85 % de nos usagers sont satisfaits de nos services », précise Roland Catimel, directeur géné-ral de la SPEA. t

Les bons réfl exes- À la maison : éviter de faire couler l’eau inutilement ; opter pour des systèmes de chasse d’eau à deux débits ; prendre des douches plutôt que des bains ; équiper les robinets de réducteurs de débit.

- Dans le jardin : récupérer les eaux pluviales pour de multiples usages domestiques ; arroser dans la soirée pour minimiser l’évaporation de l’eau, améliorer l’effi cacité de l’arrosage et réduire les volumes d’eau utilisés. n

Les forages peuvent être horizontaux (captage de l’eau retenue dans les montagnes) ou verticaux (captage des nappes d’eau souterraines)

Source de Tipaerui

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DOSSIER

Qui fait quoi ?

- La commune de Papeete : pilotage des grandes orientations du service de l’eau potable contrôle de sa qualité (au niveau technique et fi nancier) et de la satisfaction des usagers, gestion des propriétés foncières des ouvrages. En matière d’assainissement des eaux usées, la commune gère la mise en œuvre des infrastructures. Aussi, une société d’économie mixte communale incluant la SPEA et la SPEED a été créée dans le cadre du nouveau réseau public collectif d’assainissement.

- La SPEA (Société Polynésienne des Eaux et de l’Assainissement) : exploitation et maintenance, en tant que délégataire, des ouvrages du service d’eau potable, distribution d’une eau potable de qualité, recouvrement des factures, fi nancement d’une partie des ouvrages neufs selon un plan d’investissement décennal (réservoirs, renouvellement du réseau…). Hors contrat de concession d’eau potable, elle est également chargée de l’entretien du réseau pluvial communal (nettoyage des grilles, débroussaillage et curage des collecteurs et caniveaux à ciel ouvert).

- La SPEED (Société Polynésienne Eau, Électricité, Déchets) : en tant que bureau d’études, intervient dans l’élaboration de diagnostics et de schémas directeurs (assainissement des eaux usées et pluviales). n

t Alimenter les hauteurs

« La commune anticipe ses besoins et poursuit ses recherches de nouvelles res-sources en eau. Elle a réalisé des forages et posé un drain à Tipaerui pour récupérer l’eau filtrée à travers le tout venant. En 2007, elle a lancé un nouveau programme de 50 millions de Fcfp pour la conserva-tion en bon état des investissements pas-sés qui font notre patrimoine actuel », a tenu à souligner, le député-maire de Papeete, Michel Buillard, lors de la Journée mondiale de l’Eau organisée le 22 mars 2007.

Outre l’amélioration du rende-ment du réseau, l’actuel schéma di-recteur de l’eau potable, d’une durée de dix ans (2002-2012) répond en effet à un double objectif : renouveler une partie des canalisations de la ville basse et alimenter les hauteurs via de nouveaux forages en bout de vallée équipés de réservoirs supplémentai-res, dont celui de Sainte Amélie qui devrait être achevé en mars 2008. Ce chantier fait suite à l’intervention, en 2004, des équipes de la SPEA qui, pro-cédant à un forage vertical de cent mè-tres de profondeur, avaient découvert une nappe dont la production pourrait atteindre 1 000 m3 par jour. En 2008, les hauts de Sainte Amélie pourront ainsi être ouverts à l’urbanisation jusqu’à 230 mètres d’altitude, tout en béné-ficiant d’un service public de l’eau potable. Par ailleurs, des recherches sont en cours sur les hauteurs de la Mission, afin de réaliser un nouveau forage d’eau.

À terme, les quatre vallées de Papeete (Fautaua, Tipaerui, Sainte Amélie et la Mission) fourniront des captages d’eau et leurs hauteurs, grâce à l’installation de réservoirs, seront toutes alimentées jusqu’à 230 mètres. « Papeete a la chance de bénéficier de nombreuses sources et d’une pluviosité suffisante. Nous ne sommes pas égaux devant l’eau en Polynésie » a rappelé, Michel Buillard, invitant chacun, dans le cadre d’une démarche de dévelop-pement durable, à lutter contre toute forme de gaspillage. n

- Sur la route. Si vous constatez une fuite d’eau sur la route, il faut en avertir la SPEA, de sorte que leurs agents puissent intervenir rapidement et limiter les pertes d’eau. Tél. 50 58 00

- À la maison. Si vous soupçonnez la présence d’une fuite sans avoir pu la repérer, relevez le chiffre du compteur le soir avant de dormir, puis cessez toute consommation. Si celui-ci a évolué au réveil, vous avez forcément une fuite… La SPEA n’ayant pas pour vocation d’intervenir dans les propriétés privées, vous devrez faire appel à un plombier. Pour information, un robinet qui goutte consomme environ dix litres d’eau par jour et un WC qui fuit cinq cents litres… n

Pistez les fuites

L’électronique pour tracquer les fuites

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Eau potable : Papeete parée pour demain

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En se lavant, en allant aux toilettes, en faisant la vaisselle et la lessive, nous produisons des eaux usées.

Lorsqu’elles ne sont pas ou mal traitées, les eaux rejetées vont polluer l’environ-nement et peuvent véhiculer des mala-dies.

Quelle est la situation à Papeete ?Deux types de traitements coexis-

tent : l’assainissement individuel (fosse septique et puisard) qui concerne sur-tout l’habitat individuel, et l’assainisse-ment collectif autonome (petites stations

d’épuration) pour les immeubles récents (depuis 1970), les restaurants et commer-ces et les lotissements (sociaux et rési-dentiels). Dans le premier cas, les eaux, une fois épurées, vont s’infiltrer dans le sol ou être rejetées dans le réseau d’eaux pluviales. Dans l’autre, les volumes d’eau traités sont bien plus importants, mais la destination reste la même : le réseau d’eaux pluviales, débouchant… dans le lagon. Dans tous les cas, le bon entretien du dispositif est la clé de son bon fonc-tionnement. t

Au cours des dernières années, la qualité des équipements de traitement des eaux usées s’est sensiblement améliorée à Papeete. Il restait cependant un défi à relever : la mise en place d’un réseau d’assainissement collectif. Cette fois, c’est parti avec la création de la première station d’épuration municipale qui permettra, dans un premier temps, d’assainir la zone du marché, puis de la deuxième station laquelle, à l’horizon 2012, assainira toute la zone du centre ville, front de mer et vallée de Tipaerui.

Eaux usées :

Quelques gestes éco-citoyensÉvitez la mousse : réduisez la dose de détergent pour laver votre vaisselle ou votre carrelage. De même, limitez l’emploi dans le jardin de pesticides et d’engrais.

Que faire des eaux sales ? En attendant la mise en œuvre de l’assainissement collectif, les fosses septiques doivent être conformes à des règles techniques précises et régulièrement entretenues. Ne réalisez pas de branchements sauvages, ils sont interdits, de même que les broyeurs d’ordures (qui rejettent les déchets dans les réseaux d’eaux usées). Quand le réseau public d’assainissement collectif sera installé, les eaux usées y seront rejetées, les fosses septiques seront condamnées et bouchées.

Ne jetez pas vos huiles de vidange, huiles ménagères, herbicides et autres rejets de produits polluants dans le réseau d’eaux usées (évier), ni dans une fosse septique (toilettes) ni dans une rivière ! n

Contactez la SEP pour le recyclage des produits polluantsTél. : 54 34 50

le défi de la décennie à venir

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DOSSIER

tUrgenceQuand l’assainissement individuel s’avère défaillant (pas de fosse, mauvais épandage, raccordement sauvage au cani-veau…), l’environnement devient insalu-bre (mauvaises odeurs, rivières polluées, rats…) et les maladies se développent. La population et le lagon souffrent ! Il en va de même lorsque les stations d’assainisse-ment autonomes sont obsolètes, inadap-tées ou mal entretenues. La responsabilité du traitement des eaux usées revenant jusqu’à présent à des entités privées, ces micro-stations, sous l’impulsion de l’ur-banisation, se sont multipliées en ville. Papeete en compte environ cent dix, dont 60 % sont situées dans la zone du front de mer où se concentrent les restaurants et les snacks. Or, selon les analyses réalisées ces dernières années par le Centre territorial d’Hygiène et de Salubrité publique, plus de la moitié de ces stations présenterait des rejets non conformes aux critères re-quis. « La situation est d’autant

L’assainissEMEnt DU MaRcHÉ et de ses

alentours permettra d’affi ner les coûts de fonctionnement avant d’aller plus avant. Cependant, la création d’autres stations est d’ores et déjà envisagée dans des secteurs identifi és comme d’importants bassins de production d’eaux usées. La zone élargie du centre ville et du front de mer fera l’objet d’études en 2008 avec, en perspective, la mise en service d’une station en 2012 à laquelle viendrait se raccorder la vallée industrielle de Tipaerui. Dans le cadre de la réforme communale en cours,

l’assainissement des eaux usées (de même que l’eau potable) va désormais relever des nouvelles compétences dévolues aux communes qui devront, pour les assumer, disposer de ressources fi scales et de nouveaux moyens fi nanciers. À Papeete, l’investissement global pour l’assainissement collectif des eaux usées est évalué à plus de 10 milliards de Fcfp. Lors de sa visite, début novembre 2007, le secrétaire d’État à l’Outremer, Christian Estrosi, a annoncé une contribution de l’État (15 millions d’euros, soit 1,8

milliard de Fcfp) à la première phase de ce vaste programme qui comprend le centre ville, le front de mer et la vallée de Tipaerui, la commune de Papeete étant pour sa part en mesure d’apporter près de 500 millions de Fcfp. Cette annonce a été offi cialisée par la signature d’un protocole d’accord entre le secrétaire d’État et le député-maire le 15 décembre 2007. Des participations du Pays, du Fonds Européen pour le Développement (FED) et du Fonds Intercommunal de Péréquation (FIP) seront également sollicitées. n

Une rade propre en 2012 ?

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Les grandes lignes du premier chantierCréation d’un premier réseau collectif d’assainissement des eaux usées dans la zone du marché, soit entre la rue du 22 septembre, la rue du Maréchal Foch, la rue des Remparts et l’avenue du Prince Hinoï

Type d’ouvrage : station d’épuration installée à l’Hôtel de ville (côté librairie Archipels) et fonctionnant sur le principe du lit bactérien. L’eau fi ltrée et purifi ée (norme F, qualité baignade) est ensuite rejetée dans le port.

Capacité : traitement des eaux rejetées, chaque jour, par 2 000 usagers.

Livraison du chantier : mars 2008.

Financement : redevance établie sur la consommation d’eau, relevée au compteur. n

plus préoccupante que la production de boues de ces stations est quasiment inexistante, ce qui sous-entend que la majorité des boues produites est rejetée directement dans le ré-seau d’eaux pluviales, donc dans le lagon », relève la SPEED dans son dernier rapport (Problématique de l’assainissement des eaux usées de Papeete, février 2007). Nombre de dysfonctionnements de ces stations aurait pour origine un défaut d’entretien, eu égard au coût élevé de celui-ci.

En outre, les nouvelles exigences du service d’Hygiène et de Salubrité publi-que qui impose désormais un rejet de l’épuration à un niveau « F » correspon-dant à une qualité d’eau de baignade, ren-dent obsolète une bonne partie du parc. Le mettre aux normes soulève des diffi-cultés techniques et financières pour les propriétaires. Dès lors, certains permis de construire se trouvent bloqués. Il y a donc urgence, à la fois pour l’environnement et l’évolution de l’urbanisme (réhabilitation de quartiers) de mettre en place un dispo-sitif d’assainissement collectif.

Création d’un réseau collectifUn dispositif public d’assainissement dit « collectif » est en passe de voir le jour au centre ville. Son principe ? Collecter les eaux usées chez chaque habitant raccordé au réseau, puis les acheminer vers une grande station d’épuration municipale où elles seront traitées. À terme, les fosses septiques et les petites stations autonomes n’auront plus lieu d’être ce qui, pour un restaurateur par exemple, présentera le double avantage de supprimer les coûts de construction et d’entretien et de récupérer une place précieuse occupée par la station auto-nome. En contrepartie, les usagers de-vront s’acquitter d’une redevance.

Bien qu’évoqué depuis plusieurs dizaines années, l’assainissement de Papeete a longtemps été différé, les projets envisagés préconisant des ap-proches globales, ambitieuses et onéreu-ses. « Les différents devis atteignaient des sommes colossales (jusqu’à 50 milliards de Fcfp) bien au-dessus des moyens financiers de la commune, et ont ainsi paralysé toute tentative d’action. », relève relève Alban Ellacott, adjoint au maire, chargé de l’Assainissement.

Pour en finir avec ces tergiversations, la municipalité a donc choisi d’opérer de façon plus pragmatique, en procédant par quartier. En 2007, la première pierre de la future station d’épuration instal-lée à la mairie a été posée. Cet ouvrage, dont la livraison est annoncée pour mars 2008, permettra dans un premier temps et pour un budget relativement modeste (240 millions de Fcfp), d’assai-nir la zone du marché comprise entre la rue du 22 septembre, la rue du Maréchal

Foch, la rue des Remparts et l’avenue du Prince Hinoï. « Nous espérons aussi que ce chantier agisse comme un catalyseur, afin de stimuler la réhabilitation du quartier. La voirie s’en trouvera améliorée puisque les tranchées, après ouverture pour le passage du réseau, seront rebitumées », souligne Joël Moux, directeur des services techniques de la commune. Gaz de Tahiti étudie également l’opportunité de créer, dans la foulée, un réseau de distribution de gaz à domicile… n

La future station d’épuration du Marché

Eaux usées : le défi de la décennie à venir

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DOSSIER Eaux pluviales : des actions ciblées

Depuis 1995, la commune de Papeete a consacré plus d’un milliard de Fcfp à l’assainis-

sement des eaux pluviales. Objectif : éviter que les habitants des quartiers de la capitale, en particulier ceux de la zone basse, se retrouvent les pieds dans l’eau lors des intempéries. À Papeete, le sol est naturellement peu propice à une bonne infiltration des eaux. En outre, l’urbanisation entraîne un bitumage des sols (immeubles, par-kings, voirie) qui tend à imperméa-biliser la surface et à augmenter le ruissellement.

Pour pallier cette menace, il faut donc installer des réseaux d’assainissement pluvial sous la voirie. Un réseau clas-sique suppose la mise en place d’ava-loirs (grilles en fonte) et de buses (gros tuyaux en béton ou en PVC), afin d’acheminer l’eau vers un exutoire et la déverser dans le lagon.Entre autres opérations récemment réalisées : l’assainissement du cours de l’Union sacrée en 2006 et la pose d’un dalot à Pinai (sorte de caniveau fermé en béton, permettant l’évacua-tion) en 2007. En fin d’année, la zone industrielle de Fare Ute, très sujette

aux inondations, a également fait l’ob-jet sur le secteur appartenant à la com-mune (autour de ACE), d’un chantier de plusieurs mois visant à augmenter l’envergure du réseau existant.Grâce aux travaux d’ores et déjà en-trepris, Papeete dispose d’un réseau d’évacuation des eaux pluviales opé-rant dans bon nombre de quartiers. Lors des dernières intempéries, en janvier 2007, elle a ainsi bien résisté, figurant même parmi les communes les moins touchées par les dégâts. Néanmoins, d’autres investissements sont attendus.

La mise en œuvre de l’assainissement à Papeete qui concerne à la fois les eaux pluviales et les eaux usées est devenue une préoccupation majeure. Depuis une dizaine d’années, priorité a été donnée à l’évacuation des eaux pluviales dans les quartiers les plus exposés. Les travaux vont se poursuivre dans le cadre du nouveau schéma directeur qui prévoit d’ores et déjà les opérations à mener jusqu’en 2016

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Paraita, Vaininiore et Taunoa prioritaires

Le nouveau schéma directeur d’assainis-sement des eaux pluviales 2008-2016 a été établi par la SPEED (un bureau d’études) qui a effectué un diagnostic du réseau existant, assorti d’une programmation des opérations prioritaires à mener et d’un calendrier. Ainsi, dans plusieurs zones où le réseau s’avère insuffi sant, de nouveaux travaux ou des opérations de réhabilitation seront engagés. Il s’agit des quartiers bas de Paraita, de Vaininiore et de Taunoa, une zone remblayée où la nappe phréatique est assez proche, donc plus vulnérable. Ce nouveau schéma n’in-tègre pas, en revanche, certaines zones faisant l’objet d’un traitement particulierdans le cadre d’opérations de résorption de l’habitat insalubre (Mamao Aivi par exemple).

À Paraita, un grand dalot courant tout le long de l’avenue du même nom sera posé dans les trois prochaines années.

Cet ouvrage devrait permettre d’assainir 90 % de cette zone (entre la rue du Régent Paraita, Vaininiore et la rue des Remparts), régulièrement inondée. Une fois ce point noir réglé, des opérations plus localisées de renforcement du réseau pourront démarrer, notamment vers le collège de Taunoa, au centre ville et à Paofai. Enfin, à terme, le nouveau schéma directeur d’as-sainissement pluvial prévoit la mise en œuvre (avenue du Commandant Chessé) d’une noue, un procédé encore inédit en Polynésie française, mais de plus de plus exploité dans les agglomérations métro-politaines, lorsque la croissance de l’urba-nisme impose un renforcement de l’assai-nissement. Terre-plein naturel, de forme concave, la noue est une sorte de réservoir doté de drains, fonctionnant comme un bassin de rétention et de régulation. L’eau recueillie va s’infiltrer dans la terre et se diffuser lentement dans les évacuations : une option plus économique que d’accroî-tre la taille des ouvrages. n

Nettoyer, c’est bien, ne pas boucher c’est mieux !Les caniveaux ne sont pas des poubelles. Y déverser n’importe quoi porte atteinte à l’environnement, les eaux pluviales récoltées débouchant, en fi n de course, dans le port de Papeete. Un caniveau obstrué est facteur d’inondations. Il est donc conseillé de:

• ne rien jeter dans le ruisseau voisin, les écoulements et les évacuations.

• veiller au bon écoulement des eaux de pluie en entretenant régulièrement les ouvrages ; en cas de problème, prendre contact avec la mairie qui a confi é à la SPEA l’entretien du réseau communal d’eaux pluviales. Tél. : 41 58 73 nOpération nettoyage de la Tipaerui

Pose de buses en PVC

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ENVIRONNEMENTFormation aux métiers de l’eauMis en place au Lycée La Mennais en 2002, le BTS « Eau » est ouvert aux bacheliers de série S (Sciences) et STL (Sciences et Techniques de Laboratoire), après évaluation de la viabilité des candidatures, chaque promotion n’ac-cueillant que dix-huit étudiants, tous les deux ans. Son objectif : former de futurs techniciens aux métiers de l’eau (eau potable et assainissement des eaux usées), capables d’occuper des postes au sein d’organismes spécialisés ou dans l’Administration du Pays et des communes. La qua-trième promotion de cette formation unique en Polynésie française débutera en août 2008. nTél. : 47 14 33

Expansion de la petite fourmi de feuLa petite fourmi de feu a fait de nouveau parler d’elle en 2007, avec l’identification d’une colonie api à Arue. Une campagne de sensibilisation a été lancée, invitant la population à la vigilance lors de transferts de terre ou de déchets verts à l’origine de son expansion. Wasmannia auropunctata, qui mesure moins de trois millimètres, mais dont les piqûres brûlent pendant plusieurs heures, peut provoquer la cécité chez certains animaux (chiens, chats…) et détruire des plantations entières.

À Papeete, où son dépistage demeure embryonnaire (5% de la surface de la commune ont été testés), deux colonies ont d’ores et déjà été répertoriées. À Sainte Amélie, une zone a été identi-fiée à une centaine de mètres au-dessus du centre ville (avenue Pouvanaa place Tarahoi). Hélas, « comme il ne s’agit pas d’une zone de résidence, mais d’un quartier sans gestion individualisée, l’éradica-tion ne sera pas facile et l’extension en brousse est importante », relève Fenua Animalia, une association de protection des animaux. Au Pic Vert (Mamaia), la zone infestée est située très haut dans la montagne, en zone urbanisée. À Tahiti, trente

cinq foyers ont été répertoriés et la direction de l’Environne-ment réclame davantage de moyens pour tenter tout au moins de contenir le fléau, avec l’aide de l’Armée qui a procédé à des tentatives d’éradication. Rappelons qu’en Nouvelle-Calédonie, sa propagation est telle qu’il est déjà trop tard… n

• Pour en savoir plus :  www.fenua-animalia.orgLe site présente notamment des clichés de Google Earth, permettant de visualiser les zones atteintes.

Un centre de documentation en ville

Inauguré fin juin, le Centre de Documentation de l’Environnement (CDE), situé dans l’im-meuble Donald, à Papeete, abrite une biblio-thèque, une salle de lecture, un bureau de travail, une pièce informatique et un espace vidéo. Destiné à sensibiliser la population à l’environnement, ce centre s’adresse à tous et propose aussi bien des recueils pour enfants que de la documentation technique. n

- Ouvert du lundi au vendredide 7 h 30 à 15 h 30.

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Plan de PapeeteRetrouvez la position de quelques sites mentionnés dans ce magazine.

1 Ascenseur du Marché p. 42 et 44

2 Centre de Création Contemporaine p. 15

3 Collège de Taunoa p. 57

4 Dock flottant p. 4

5 Fresque école To’ata p. 40

6 Fresques rue Paul Gauguin p. 40

7 Fresque «Nemo» piscine p. 40

8 Fresque «Schtroumpftette» p. 42

9 Jardins de l’Évêché p. 48

10 Jeux d’enfants To’ata p. 44

11 Maison du Diabète p. 58

12 Mairie de Papeete p. 59 à 61

13 Musée de la Perle p. 35

14 Parc Bougainville p. 40 et 44

15 Futur parc Hokulea p. 44

16 Stade Bambridge p. 38

17 Tag de la passerelle p. 42

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Motu Uta

Quai des paquebots

Quai des ferries

Quai des yachts

Maison de la Culture

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Plan de Papeete

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Quai des ferries

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API À PAPEETE

Autour du marchéAutour du marché, les anciens magasins ferment aussi peu à peu leurs

portes pour céder la place à de nouveaux venus, notamment rue Albert Leboucher, avec l’arrivée de :

H & V (en face de Vénus)

magasin d’import, spécialisé dans le textile. En rayon : tissus au coupon, rideaux et voilages, lingerie féminine, accessoires de couture et pour les cheveux, bijouterie fantaisie…n

Tél. : 82 92 89

Générali(en face de la Banque de Tahiti, angle rue Gauguin)

Le nouveau siège du groupe d’assurance succède, dans un bâtiment flam-bant neuf de trois niveaux, à l’ancien bazar chinois situé à cet emplace-ment. n

Tél. : 54 34 00

Réouverture du magasin Mission

Le magasin d’alimentation générale du quartier Papeava, à la Mission, a rouvert ses portes après des travaux de rénovation et de mise en

conformité. Au terme du chantier, l’épicerie gérée par Edmond Mu Yau Kau a été bénie par le père David Leou Tham de la paroisse de Maria no te Hau en présence du maire, Michel Buillard, et d’habitants de la vallée, sensibles au maintien des petits commerces de proximité en ville. n

Tél. : 42 73 36

Le Mango

Café et restaurant situé à côté de l’Oasis. Cette nouvelle table gourmande (qui a pris la relève

du Rubis, sous la houlette de Patrick Brunel, pro-priétaire également de Patachou) abrite un espace café aménagé sous une verrière à l’architecture contemporaine, dans un décor de canapés bas aux teintes acidulées. Il est prolongé par une salle de restaurant à l’ambiance sobre et élégante. La carte combine habilement cuisine européenne (viandes, poissons, spécialités de pâtes) et saveurs tropica-les avec un bon rapport qualité - prix. Animation musicale les mercredi, jeudi et vendredi. n

Tél. : 43 25 25

De la Casa à la Villa

La Casa Latina (rue des Remparts, en face d’Essor) auparavant réputée pour ses soi-

rées musicales animées, a cédé la place à la Villa gourmande, dédiée uniquement aux plaisirs du palais. Au menu : une cuisine aux accents méri-dionaux, dans un décor raffiné et feutré, signé Jean-Charles Hyvert. Une salle est réservée aux non-fumeurs. n

Tél. : 42 23 42

Restaurant Aoni

Spécialisé dans le maa tinito, ce snack ouvert au déjeuner

dispose de sept à huit tables aménagées dans une petite salle claire, ouverte sur le trottoir. Au menu : carry d’agneau, auber-gines, canard laqué, chevrettes, poisson cru, fou youn ha… à pe-tits prix, le sourire en prime ! Le patron, Pierre Laudon, possède une autre adresse, avenue du Prince Hinoï qui a déjà fait ses preuves. n

Tél. : 43 46 46

Tables gourmandes

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Une petite coupe ?

Décidemment, la rue Nansouty change de visage… Ainsi, de part et d’autre des petits commerces traditionnels (magasin de cycles,

snacks…), une nouvelle génération de boutiques résolument modernes est en train de fleurir. En face de Bébé 9, un salon de coiffure, Feeling Coiffure, a emménagé à l’angle de la rue Nansouty et de la rue Vienot, au rez-de-chaussée de l’immeuble neuf La Rose. L’ensemble est clair, bien équipé et même doté d’une télévision pour la distraction de la clientèle. n

Tél. : 45 51 52

Le Musée de la Perle à Paofai

Le musée de la perle Robert Wan a quitté le centre ville (Vaima) pour regagner son emplacement initial, sur le front

de mer, à Paofai. S’il est un peu plus excentré, sa visite est en revanche désormais gratuite. Le bâtiment, d’une superficie de près de 300 m2, est animé par un jeu de lumières mettant en scène les collections et projetant des perles de Tahiti sur un sol de granit noir. Son entrée est signalée par une perle géante pivotante en obsidienne, d’un mètre de diamètre et d’un poids de deux tonnes.Des visites guidées peuvent être organisées (sur réservation), notamment pour des groupes de visiteurs étrangers, japonais ou anglophones. n

Ouvert tous les jours, sauf le dimanche. Tél : 46 15 55

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Tout pour bébé

Un vaste magasin pour les bébés (puériculture, mobi-lier, textile, cadeaux) s’est installé à l’angle de la rue

Nansouty et de la rue des Remparts (place de l’Autonomie), sous l’enseigne Bébé 9, franchise qui compte une centaine de boutiques en France. Cette force de frappe commerciale lui permet de pouvoir proposer toutes les marques réputées et de répondre aux derniers standards de sécurité, en matière de sièges auto par exemple. On y trouve tout pour le sommeil (mobilier, literie, moustiquaires colorées…), les repas (chai-ses hautes, biberons et accessoires), le bain (tables à langer, baignoires…), l’éveil (transats, parcs, jouets…), les sorties (poussettes, sacs…), ou encore la sécurité (barrières, moni-teurs de surveillance…). n

Tél. : 53 18 98

Quoi de neuf en ville ?

Le retour du Grenier

Un grenier vous manque et tout est dépeuplé… Les inconditionnels du Grenier de Montmartre

qui fut fermé durant une longue période ont sans doute apprécié la réouverture de ce haut lieu de la vie nocturne à Papeete, dont l’ambiance pub, à la fois chaleureuse et intime avait fait sa réputation. La décoration n’a pas changé, mais l’établissement (situé au début de l’avenue du prince Hinoï) s’est doté d’une terrasse extérieure. Animation musi-cale variée (rock, reggae…), du mercredi au samedi soir. n

Tél. : 45 77 77

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API À PAPEETE

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Loisirs créatifs

La boutique Kellid (début de la rue Nansouty, côté Odyssey) pro-pose tous les accessoires pour confectionner des bijoux fantaisie et

réaliser des travaux manuels (papier crépon, éléments de décor pour créer des mosaïques…). Le parking est offert (une heure) pour 3 000 Fcfp d’achats.Kellid organise aussi, pour les adultes et les enfants, des ateliers créatifs autour de différents thèmes : bijoux, fleurs, mosaïques, décorations de fête, etc. Ces ateliers ont lieu le mercredi matin, et le vendredi matin et après-midi, selon les dates. n

 Liliane, Tél. : 77 46 46

L’Okaz !

Comme son nom l’indique, L’Okaz est une nouvelle adresse de dépôt-vente, dans le quartier piétonnier du commerce (rue Émile Martin,

à côté d’Optimum Vision). Conformément au fonctionnement de ce type d’espace, on peut y déposer ses objets d’occasion à vendre, le vendeur percevant le prix convenu lorsqu’il a trouvé preneur. Pour les acheteurs, la formule permet bien sûr de bénéficier de prix intéressants. L’Okaz propose aussi bien des grosses pièces (meubles, frigo, TV…) que de pe-tits articles (livres, DVD…). À découvrir. Ouvert également le samedi matin. nTél. : 45 49 60

En kit, à Tipaerui

Un nouveau magasin d’ameublement s’est ouvert dans la vallée de la Tipaerui (entre

Polyplast et Techpol), sous l’enseigne Fare Nui. Cette surface propose des éléments en kit (meu-bles de salon, literie, rangements, tables de jardins) à monter soi-même. Fare Nui assure toutefois la livraison et le montage sans frais supplémentaire pour sa clientèle de Tahiti. Ouvert également le samedi matin. n

Tél. : 54 52 00

Quoi de neuf en ville ?

Les petites gourmandises chinoises

Ancien snacK reconverti en spécialités à empor-ter et « faites maison », l’adresse propose des

nems, ailes de poulets, pai au poulet, boulettes de riz, bouchons, boules de neige… À déguster sur le pouce. n

Tél. : 74 47 15

Nouveaux cabinets de géomètre

Géo Fenua, cabinet de géomètre et bureau d’études créé en mai 2007, s’est installé au

centre Vaima (3e étage). Composé d’un géomètre-urbaniste, d’un dessinateur-projeteur et d’un spé-cialiste des systèmes GPS, Géo Fenua effectue tous les travaux topographiques et fonciers (partage de terres familiales, délimitation…), et réalise des études de terrassement et de viabilisation.

Tél. : 45 22 22

Le cabinet de géomètres Wild a ouvert ses por-tes rue Albert Leboucher en octobre 2007 à la

suite d’une scission du cabinet de Michel Grand. Il comprend neuf personnes et offre des presta-tions complètes (études foncières, prestations topographiques, études d’aménagement et suivi des réalisations).

Tél. : 50 40 90

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Construit en septembre 1967, le stade Willy Bambridge, situé à l’entrée ouest de Papeete, avait grand be-

soin de se refaire une beauté pour conti-nuer d’offrir à la population et aux élèves des nombreuses écoles qui le fréquentent des installations sportives et de loisirs di-gnes d’une capitale. Le nouveau stade, qui a nécessité un investissement de la commune de 140 millions de Fcfp, a été rouvert en août 2007. Il dispose d’un nou-veau terrain de foot en gazon synthétique, d’une piste d’athlétisme moderne, d’un parcours « santé » d’une aire de jeux pour les enfants et d’agrès de musculation. Dans le cadre de la politique d’améliora-tion et d’embellissement du cadre de vie menée par la commune, des fresques ont

été réalisées à l’extérieur et à l’intérieur du complexe.

Un terrain mieux adaptéD’une superficie de 8 000 m2, le terrain de foot a été décapé, nivelé, puis doté d’une pelouse synthétique « nouvelle généra-tion » plus confortable et plus résistante. Les performances des fibres synthétiques par rapport à une surface naturelle per-mettent en effet de jouer bien plus long-temps sans dégrader le terrain. Elle résiste mieux aux rudes conditions climatiques locales, en particulier à la saison des pluies quand les terrains ont tendance à se transformer rapidement en patau-geoires. Un système d’assainissement des eaux pluviales a d’ailleurs été mis en

AMÉNAGEMENT

Tout beau,

Le stade Willy Bambridge a fêté ses quarante ans en 2007 en faisant peau neuve. Après six mois de travaux de réfection, d’embellissement et d’installation de nouveaux équipements, il a été inauguré au mois d’août. Ouvert gratuitement à tous, le stade de Papeete peut désormais accueillir la population dans d ’excellentes conditions.

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Renaissance du stade Willy Bambridge

tout foot !

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Le saviez-vous ?Un stade communal C’est en 1 890 que le terrain du stade, où se trouvaient autrefois un camp militaire et des anciens abattoirs, tomba dans l’escarcelle de la commune. Celle-ci entreprit alors de le louer à des particuliers. Après la Seconde Guerre mondiale il affirma sa vocation, sous l’impulsion de la FGSS (Fédération Générale des Sociétés Sportives). En 1964, la commune engagea des travaux de réaménagement et le stade adopta le nom de Willy Bambridge en 1967.

Un investissement de 140 millions Pris en charge par la commune, les travaux de réfection ont été confiés à JL Polynésie (fondations, assainissement, piste d’athlétisme), à Espace Paysages (pose du gazon synthétique du stade, aire de jeux) et à Gus Construction (clôture).

Ouvert à tous Le stade est ouvert à tous, tous les jours de 6 h 30 à 20 h . Les associations de quartier peuvent également s’y rendre le soir. n

Willy Bambridge, un sportif de haut niveauNé en juin 1911 à Papeete, Willy (William) Bambridge fut un grand joueur de football dans les années 1930. Gardien de but en première division française (à Sète puis à Rennes), il revint à Tahiti après la Seconde Guerre mondiale. En 1947, en compagnie du docteur Cassiau et du dentiste Lavigne, il créa la FGSS (Fédération Générale des Sociétés Sportives) qui deviendra plus tard le Comité Territorial des Sports (CTS). Professeur d’éducation physique à l’École centrale (actuel Lycée Paul Gauguin), il entraîna le Central olympique et fut chroniqueur sportif à la radio. Il est mort d’une crise cardiaque en 1953, à l’âge de 42 ans.À l’occasion de la rénovation du stade qui porte son nom, une fresque a été réalisée à l’intérieur, en hommage à sa mémoire. Elle représente le champion en pleine action (voir notre article sur les fresques). n

place. Plus coûteux, ce type de revêtement réclame en revanche bien moins d’entre-tien. Il est aussi plus moelleux et absorbe les chocs lors des chutes des joueurs. La piste d’athlétisme a été entièrement refaite en résine rouge. Enfin, côté mer, une zone d’agrès et une aire de jeux pour enfants pourvue d’un sol de sécurité également

en gazon synthétique ont été aménagées. Une bonne idée pour distraire les enfants pendant que Papa joue au foot.

Le samedi 18 août, 3 500 personnes ont assisté à l’inauguration du stade dont de nombreux jeunes des quartiers venus participer aux manifestations et tournois sportifs organisés pour l’occasion. n

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L’aire de jeux affiche souvent complet

Discours d’inauguration du député - maire©

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AMÉNAGEMENT

En 2004, plusieurs commerçants de Papeete, conscients du triste specta-cle offert le soir venu aux passants

et aux touristes par la morne succession de leurs rideaux de fer, entreprirent de les faire décorer. Sur le front de mer, les pro-meneurs virent alors les façades se parer des couleurs du lagon (Tiare Shop), de poissons (Voyagence) ou de fleurs (Fare Manihini)… D’autres leur emboîtèrent le pas et les fresques se multiplièrent. De son côté, la commune confiait à un groupe de jeunes sans emploi, la réalisation, d’une fresque de cent mètres de long sur le thème du « Papeete d’antan » ( en face du cimetière de l’Uranie (photo haut de page).Fin 2006, ce fut au tour des blocs sanitai-res du parc Bougainville et de la place Tarahoi d’être artistiquement habillés par Linh Cao.

À l’assaut des mursEn 2007, une nouvelle vague de fresques a déferlé sur Papeete, à l’initiative non seu-lement de la commune, mais aussi d’entre-preneurs privés et d’associations de quar-tier souhaitant participer à l’amélioration du cadre de vie. Ainsi, a-t-on vu fleurir plusieurs fresques d’entreprises, celles de

Depuis quelques années, des fresques colorées égayent peu

à peu les murs de béton et les rideaux

métalliques qui, à la tombée de la nuit,

jetaient un voile sinistre sur la ville.

Grâce au talent de jeunes créateurs,

peintres et graffeurs, Papeete reprend des couleurs et y gagne

même un cachet particulier.

Vague de fresques sur la ville

Fresque «Nemo» sur le mur de la piscine municipale

Fresque du parc Bougainville

Fresque Aming dans le quartier Arupa

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la rue Paul Gauguin et du quartier Paraita et, à l’Ouest, celles du stade Bambridge (voir page 39) et de la piscine municipale. Le mur de l’école To’ata, en face du cime-tière, a également été rénové.

En 2008, la commune entend bien continuer à surfer sur la tendance. Les vieux murs du centre ville seront recensés

et il l’on envisage de « relooker » le bloc de béton en face du Fare Loto. Autres cibles potentielles : le fond de la vallée de Titioro et divers de murs de lo-tissements sociaux.

La Polynésie en roseQui n’a pas remarqué la fresque géante des établissements Aming, en face de la ca-serne des pompiers ? Sur un mur de 15 m de long sur 5 de large, on a choisi de repré-senter un paysage typiquement polynésien sur fond rose. Ce décor idyllique, réalisé à la bombe, a été confié à Jonathan Collin (voir encadré), créateur de nombreux autres décors en ville.

Identité d’entrepriseDécorer un volet roulant ou un mur permet à une entreprise, non seulement

Vague de fresques sur la villeJonathan Collin : Boycotter la tristesseIl a vingt-cinq ans, une formation de g r a p h i s t e -d é c o r a t e u r en lettres et une passion pour le dessin. Venu rendre visite à son oncle François Collin (responsable de Tiare Shop), il y a quelques années, Jonathan déprimait devant la tristesse des rideaux métalliques de Papeete. Aussi, entreprit-il de « relooker » la boutique familiale, puis Voyagence sur le front de mer. Quantité d’autres suivront. Outre les rideaux des commerces, Jonathan s’attaque désormais aux murs de la ville, épaulé par d’autres jeunes quand l’ouvrage est de taille. Lorsqu’il travaille dans la rue, avec ses bombes de peinture, les passants s’arrêtent, approuvent et apprécient. « Je travaille à la demande, selon les souhaits du commanditaire. l » Son souhait ? « Tout simplement embellir Papeete, en boycottant la tristesse des murs… ». n

Contact : Jops T.Y.P. 29 50 82

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La rue Paul Gauguin s’habille «aquatique»

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d’habiller une surface aveugle, mais aussi de promouvoir son identité et de renfor-cer sa notoriété. Ainsi, Jonathan Collin a-t-il conçu pour le compte d’Equinoxe Informatique (avenue Prince Hinoi) une scène symbolisant son activité, avec une identité graphique plus moderne. Elle se décompose en deux pans : sur l’un, un jeune Polynésien en chemise pareo et sa-vates pianote sur son ordinateur portable ; sur l’autre, il chevauche son clavier tel un surfeur internaute sur la vague…

Pour Nautisport à Fare Ute, Jonathan a réalisé un décor imposant sur le thème

du nautisme, où figurent un jet ski, un poti marara et un espadon. Les deux boutiques de surfwear Banana Beach (à Mamao, et rue du Maréchal Foch) se sont également parées d’une vague stylisée.

Gauguin sous la merCoraux, poissons tropicaux et anémones évoluent désormais sur les rideaux de fer des boutiques de la rue Paul Gauguin. C’est en effet le thème des fonds sous-marins qui a été retenu dans le cadre d’une vaste opé-ration de ravalement des façades de cette voie, engagée par la commune pour un

investissement de trois millions de Fcfp. À défaut d’aquarium à visiter pour les tou-ristes, Papeete a au moins des volets… et des idées !

Le tag de la passerelleÀ l’occasion de la réfection du stade Willy Bambridge, deux nouvelles fresques ont fait leur apparition, dont l’une immortalise le champion, ballon au pied (voir notre arti-cle sur le stade). L’autre, réalisée sur la pas-serelle, est le fruit du travail de jeunes tag-gers encadrés par Jonathan Collin. La ville de Papeete en a profité pour apposer son logo qui sera assorti d’un message : « Merci de votre visite, mauruuru et à bientôt ».

AMÉNAGEMENTt

Tag de la passerelle de Paofai

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La schtroumpfette de ParaitaPas schtroumpf les parpaings ! À l’initia-tive de l’association Tama Turu Nui, pré-sidée par Christian Ellacott, des jeunes ont décidé d’embellir leur quartier de Puea. L’association s’est attelée à repeindre en blanc un mur de l’avenue du Régent Paraita qui faisait grise mine. Laurence Ellacott et Maheiata Tefaatau l’ont ensuite agrémenté d’une jolie vahine schtroumpfette présentant au passant son shtroumpfare de Tahiti sur lequel a été apposé, shchtroump-fez quoi ? Un tiare ! Ce projet a été subven-tionné à 80 % dans le cadre du contrat de schtroumpfville (CUCS, Contrat Urbain de Cohésion Sociale).

Un ascenseur originalLa cage du nouvel ascenseur semi pano-ramique du marché a été ornée de grands panneaux décoratifs (8 m de haut sur 3 m de large) venant habiller ses deux

façades latérales. Elles sont composées de six panneaux en verre mettant en scène les produits présents au marché (fruits, pois-son, fleurs…), sur fond de coucher de soleil, derrière Moorea. (photo ci-contre)La décoration de cet ascenseur original est le fruit d’une colla-boration entre André Chang, chargé du projet à la commune (Services techniques), Manaarii Moeino pour la création des motifs et leur traitement sur ordinateur (bureau de la Communication), et plusieurs entreprises de la place (Pub Conseil,

Affiches de Tahiti pour l’impression, Somalu pour la mise sous verre). Bravo !

Le graff Némo de la piscine Les vieux dauphins du mur de la piscine municipale de Tipaerui ont cédé la place au « Monde de Némo », où l’on retrouve le célèbre poisson clown du dessin animé et ses compagnons évoluant dans un décor aquatique de circonstance. D’une facture moderne, ce graff commandité par la com-mune a été imaginé par une jeune associa-tion, Kreativ Concept, qui a choisi de se spécialiser dans l’art urbain (voir encadré , photo bas de page). n

Kreativ Concept : Les frères de l’eau

Association créée en juin 2006, Kreativ Concept a pour objet

le développement de l’art urbain. L’équipe souhaite inviter les jeunes à concevoir des décors et développe des activités à leur attention autour du graff. Pour ces « frères de l’eau », qui ont notamment à leur actif la réalisation d’une fresque à l’occasion du Salon du Livre et le décor du mur de la piscine municipale, il convient de ne pas confondre les tags sauvages, souvent de médiocre qualité, et le graff, discipline de plus en plus reconnue de par le monde. n

www.kreativconcept.com

La schtroumpfette de Paraita

L’ ascenseur du marché

Vague de fresques sur la ville

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AMÉNAGEMENT Terrains api- Pour les jeunes des quartiers. Outre la livraison d’une nou-velle salle polyvalente à la Mission (Tepapa), prévue pour mars 2008 (voir Papeete To Tatou Oire n° 7), plusieurs plateaux sportifs sont également au programme dans les quartiers de Tipaerui (lotissement Val, en avril), de Titioro (résidence OPH Temauri Village, en mai) et de Mamao (Hauts de Vallons). Ils succèdent à ceux de Tipaerui Grand et de Mamao Vallon, déjà livrés en 2007.- Pour les enfants. Deux nouvelles aires de jeux ont vu le jour en 2007, au stade Willy Bambridge et au lotissement Titioro Uta. Au centre ville, celle du parc Bougainville a fait, pour sa part, l’objet d’une opération de rénovation comprenant la pose d’un sol de sécurité.

Enfin, place To’ata, un parc de jeux de 300 m2 a été installé sur le remblai grâce aux fonds rassemblés par les membres du Rotaract club. Ouvert toute la semaine (de 8 h à 20 h, pour enfants de 2 à 12 ans), il comprend des jeux sur ressort pour les plus petits, une balançoire, un jeu d’escalade, un toboggan, un tourniquet et une marelle. n

« J’habite rue… »Peu de gens connaissent vé-ritablement le nom des rues à Papeete, fait qui surprend quelque peu les touristes en quête d’une adresse. Pour s’y repérer, l’attitude la plus ré-pandue consiste à évoquer un repère quelconque (magasin, snack, place…). L’absence, dans bien des cas, de panneaux signalétiques, a sûrement contribué à ancrer cette propension. L’ensemble de la ville de Papeete devrait cependant disposer bientôt de panneaux clairs et visibles (en aluminium) men-tionnant dans un premier temps le nom des rues, puis celui des servitudes. La mise en place de la signalétique de la ville, confiée à l’entreprise Espace Paysages devrait démarrer dans les premiers mois de l’année 2008. La commune prépare aussi un ouvrage sur les noms des rues des Papeete. .n

Un ascenseur et des escalators au marchéInauguré fin mai 2007, l’ascenseur du marché de Papeete, installé au cœur de la halle couverte, permettra désormais aux personnes à mobilité réduite d’accéder à la mezzanine du premier étage qui abrite les stands des artisans (curios, bijoux, tissus, etc.) et la cafétéria. Près de sept mois de travaux réalisés essentiellement la nuit pour ne pas perturber l’activité des lieux auront été nécessaires pour finaliser cet ouvrage d’une capacité de treize personnes et dont le coût s’élève à quelque 18,5 millions de Fcfp. En octobre, c’était au tour des escaliers roulants d’être inaugu-rés par le maire, après une remise à neuf complète qui a duré six mois. Coût de l’opération : 36 millions de Fcfp. n

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Plateau sportif de Tipaerui Grand

Aire de jeux place To’ata

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Extension de l’AssembléeLe chantier du futur bâtiment administratif de l’Assemblée de la Polynésie française, dont la première pierre a été posée en mars 2007, devrait durer un an et demi. Située en face de l’édifice abritant l’hémicycle où siègent les cinquante-sept re-présentants, cette annexe permettra d’accueillir une centaine d’agents. Au terme des travaux, l’ensemble du personnel ad-ministratif pourra ainsi être regroupé sur un même site. Outre la construction d’un immeuble de six étages doté en façade d’un mur-rideau réfléchissant, l’ensemble comptera égale-ment un parking de 2 500 m2. Montant de l’investissement : 710 millions de Fcfp. n

Zoom sur les SIGQu’est-ce que les SIG ? En février 2007, les visiteurs qui s’étaient déplacés à l’Hôtel de ville ont pu découvrir, le temps d’une journée consacrée aux Systèmes d’Informations Géographiques (SIG), les applications actuelles et potentielles de cette techno-logie en Polynésie française. Outils informatiques et de gestion

à usage privé ou administratif, les SIG permettent de visualiser des cartes géographiques et différentes données. Le plus connu du grand public est sans doute le système d’images satel-lite Google Earth. Les applications en matière d’urbanisme, d’aménagement du territoire, d’environnement, de gestion des ressources ou de tourisme sont nombreuses.À Papeete, la direction des Affaires foncières (DAF) exploite d’ores et déjà ce procédé d’informatisation de documents géo-graphiques pour accéder aux parcelles de terre, puis délivrer les extraits cadastraux au public. Alors qu’il fallait autrefois une journée pour obtenir le précieux papier, l’opération ne prend plus que quelques minutes.

Hokulea, pas à pas…Le futur parc Hokulea, vaste projet d’aménagement du front de mer en un espace paysager et ludique, entre le rond-point de Tahiti nui (situé en bas de l’avenue Pouvanaa a Oopa) et la place To’ata, a bien du mal à démarrer… À l’issue des appels d’offres (clos en octobre 2007) les travaux devraient s’échelon-ner sur plus de six mois. Objectif : créer (sur un remblai de plus de 4,5 hectares), un lieu de promenade pour les habitants et les touristes comprenant, entre autres, des aires de pique-nique, des jeux, des fare potee et cascades, une aire pour entreposer les pirogues et une plage de sable ; le tout gazonné, planté et éclairé. À suivre en 2008… n

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Quai des ferries (Google Earth)

Papeete évolue et s’équipe

Le remblai Paofai sera réaménagé en parc

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HISTOIRE

En aoÛt 1843, quatre sœurs de la congrégation de Saint-Joseph de Cluny quittèrent Brest à destination de Tahiti. Après six

mois de traversée et deux escales aux Marquises et aux Gambier, elles débarquèrent à Papeete. Outre les soins à l’hôpital, elles commencèrent à dispenser quelques cours aux enfants, puis or-ganisèrent une école.L’école Saint-Joseph était alors établie à l’emplacement actuel de la mairie de Papeete et accueillait les enfants de la famille royale. Offi ciellement autorisée par décret (le 7 novembre 1857), elle continua d’accueillir les fi lles en primaire jusqu’en 1883.

Dès que le vicaire apostolique, Monseigneur Tepano Jaussen, prit connais-sance du décret de l’Administration locale remerciant les sœurs de leurs services, il réunit immédiatement son conseil en vue de conserver les frères et les sœurs à la colonie. Des terrains furent acquis et bien-tôt, deux écoles furent construites. Entre-temps, les sœurs louèrent une maison et continuèrent à instruire leurs élèves dans ces classes de fortune. En 1883, elles s’ins-tallèrent sur le terrain de l’actuel collège.Dans les années 1950, celui-ci, victime de son succès, se trouvait à l’étroit dans ses murs près de la cathédrale. Aussi, les sœurs de Saint Joseph de Cluny décidè-

rent-elles d’ouvrir une annexe dans le quartier de la Mission, premier élément de l’école du même nom. Progressivement, les autres niveaux furent délocalisés jusqu’à ce que le primaire soit concentré à la Mission et le secondaire au centre ville. Aujourd’hui, le collège Anne-Marie Javouhey se compose de cinq bâtiments et accueille plus de 720 élèves dans une trentaine de classes. n

Merci à Monsieur Séverin Liu, directeur du collège Anne-Marie Javouhey depuis 2004, pour son aimable collaboration à la rédaction de cet article.

Cent cinquante ans d’enseignement

catholique à Papeete

la rue et Le collège Anne-Marie Javouhey à Papeete portent le nom de la fondatrice de la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny dont le bicentenaire fut célébré en 2007. Ces religieuses n’hésitaient pas à traverser les océans pour remplir leur mission et créèrent de nombreuses écoles de par le monde. Les sœurs de Saint Joseph de Cluny sont aujourd’hui plus de trois mille sur les cinq continents.

AnnE-MaRiE JaVoUHEY naquit le 11 novembre 1779 à Jallanges en Bourgogne où son père, Balthazar Javouhey, était fermier. Pendant la Révolution, elle cacha des prêtres et facilita leurs ministères. En 1807, elle fonda à Chalon-sur-Saône la congrégation des Sœurs de Saint Joseph de Cluny vouée à la création et la direction d’écoles et à la propagation de la foi, notamment outremer. Le premier ordre de femmes missionnaires était né. Anne-Marie Javouhey s’illustra surtout en Guyane où elle s’installa en 1838 avec trente-six sœurs et cinquante immigrants, œuvra à l’émancipation des esclaves et fonda une colonie agricole qui porte son nom. La « sœur noire » est décédée à Paris le 15 juillet 1851. Elle a été béatifi ée par le pape Pie XII en 1950. n

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« Madame Javouhey ? Mais c’est un grand homme ! »

( le roi Louis-Philippe )

Rue Anne-Marie Javouhey ( à droite le collège )

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?1948 : Ouverture du collège La Mennais.

1958 : Manifestations monstres contre l’impôt sur le revenu.

Nouvelles manifestations contre l’impôt sur le revenu, retour de Pouvanaa a Oopa de métropole, création de l’huilerie de Tahiti à Motu Uta, incendie du centre Vaima.

1978 : Ouverture de la Route des collines.

1998 : Premier vol commercial pour Air Tahiti Nui.

Fins de règnes

ecclésiastiques

Il y a cinquante ans, Monseigneur  Hubert Coppenrath était ordonné prêtre. En 2007, le troisième archevêque de Papeete a ainsi

fêté son jubilé sacerdotal au cours d’une messe célébrée en l’église Maria No te Hau à la Mission.

Né à Papeete en 1930, nommé vicaire à la cathédrale en 1959, puis directeur de l’Enseignement catholique pendant dix

ans (1961 - 1971), Monseigneur Hubert Coppenrath avait succédé comme archevêque à son frère Michel en juin 1999. Son successeur n’est pas encore connu…L’année 2007 a également vu le départ à la retraite de Jacques Ihorai, à l’âge de 65 ans. L’ancien pré-sident (de 1987 à 2003) de l’Église évangélique de

Polynésie française devenue Église protestante ma’ohi, a en effet célébré son dernier office en

septembre 2007 à Paofai. Il a vécu toute son enfance à Papeete, dans le quartier Rurutu de Fariipiti. Après le collège, il a exercé dif-

férents emplois dont celui d’éboueur pour la commune de Papeete et celui de compta-ble à la Banque d’Indochine. En août 1993, Jacques Ihorai a été consacré pasteur au temple de Paofai à Papeete. n

La

Société des Études

Océaniennes

a 90 ans

Créée le 1er janvier 1917, à l’époque du gouverneur Julien, la Société des Études Océaniennes (SEO) a publié à l’occasion de cet anniversaire une édition spéciale de son bulletin (n° 309, avril 2007) comprenant notamment le premier numéro de ce bulletin, dans lequel on trouve la liste des membres fondateurs de cette société savante. On y trouve également deux articles consacrés à l’introduction du code civil en Polynésie et à l’immigration chinoise. Depuis vingt-sept ans, la bibliothèque et les bulletins de la SEO, entreposés au service des Archives territoriales à Tipaerui, étaient gérés par Hilda Picard qui a pris sa retraite en avril 2007. n

Le saviez-vous

Ces années en 8Alors que l’on vient d’entrer dans l’année 2008,

voici un petit florilège de quelques années passées sous le signe du 8

1968 :

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DÉCOUVERTE

Un domaine historique,

Les jardins de l’évêché à la Mission sont des bijoux de verdure dont l’histoire remonte à plus de cent cinquante ans. Ils abritent encore une poignée d’arbres devenus rares, dont quelques célébrités comme les fameux manguiers et noyers «Mission». Visite des lieux en compagnie

de Monseigneur Michel Coppenrath, deuxième archevêque de Papeete qui, en digne successeur de Monseigneur Tepano Jaussen, a contribué à préserver et à renouveler les plantations. Un site à découvrir ou à redécouvrir sans plus tarder.

Sources- Histoire des enfants du quartier de la Mission, Papeete, Ile de Tahiti, 1936-1944 par Anatila Bréaud (Nini Editions, Tahiti, 2005).- www.tahitiheritage.pf et www.tiaredex.pf

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C’est en 1855 que Monseigneur Tepano Jaussen, premier vicaire apostolique de Tahiti, entreprit

l’acquisition d’un vaste domaine destiné à devenir le cœur de la Mission catholique à Papeete, soit 750 hectares incluant une zone de collines alors totalement vierges. L’homme de robe, qui avait aussi de vertes velléités, souhaitait développer l’agricul-ture et l’élevage dans cette vallée, consti-tuée de brousse et de marécages environ-nant la rivière Papeava.

L’entreprise était de taille, mais « Monseigneur » aussi. Il fit de ce domaine un véritable verger qui, à la fin des années 1870, comprenait jusqu’à 8 000 cocotiers, plusieurs hectares de canne à sucre, des eucalyptus, de nombreux arbres à pain (uru), des pamplemoussiers et d’autres fruitiers acclimatés et greffés, comme les manguiers et les noyers «Mission». Également pourvu de ruches, de vignes, de bétail (vaches), d’un puits et d’une laiterie, le domaine ainsi valorisé pouvait

subvenir aux besoins et aux dépenses de la communauté.

Père bâtisseur à l’image des pères des Gambier, Tepano Jaussen y fit édifier l’évê-ché (1875) et une petite chapelle (1877). Bien que rénové en 1982, l’évêché demeure l’un des plus anciens et élégants édifices de Papeete. Ses successeurs, Monseigneur Mazé et Monseigneur Michel Coppenrath relaieront son œuvre en plantant de nom-breuses essences qui font de ces jardins ombragé des bijoux de verdure. t

Un domaine historique, des arbres centenairesLes jardins de l’Évêché

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tManguiers et noyers centenaires

La configuration initiale du jardin voulue par Tepano Jaussen a survécu au renouvel-lement des plantations. Ainsi, le parterre central aménagé en contrebas duÒ perron de l’évêché subsiste, même si sa forme a quelque peu évolué. « À l’époque, ce parterre

était ovale et cerclé d’une allée pour la circulation des chevaux. Il était surtout agrémenté de plan-tes ornementales et de fleurs que Monseigneur affectionnait particulièrement. Il y avait aussi, devant le bâtiment, des pins colonnaires (ndlr : très présents en Nouvelle-Calédonie) qui ont disparu après avoir été utili-sés pour confectionner une partie

des bancs de la cathé-drale. Autour, il avait planté et greffé des manguiers, baptisés “Mission“, dont il subsiste plusieurs exemplaires d’un âge vénérable. Ces manguiers produi-saient autrefois tant de fruits que le jardin en devenait rouge… Mais, qui n’avait pas son manguier en ville ? », se sou-vient Monseigneur Michel.

Monseigneur Tepano Jaussen avait également importé des noyers (probablement du Brésil). Deux de ces spécimens, dé-sormais immenses,

sont toujours visibles entre le portail frontal et la chapelle. La noix de Canarium (ou noix de Nangaille), parfumée et de la taille d’une grosse amande, ferait partie des plantes les plus anciennement cultivées au monde, no-tamment en Mélanésie.

Manguiers

Noyer centenaire

Les « noix de Monseigneur »

« Une voie bordée de tamariniers séculaires mène de la cathédrale à l’évêché. Elle passe devant l’école des frères de Ploërmel, la maison de prière et de chants et depuis l’école jusqu’au portail de Monseigneur, il y a un quartier qui s’appelle « quartier de la Mission ». (…)

Dans les jardins de l’évêché se trouve « une particularité de la Mission : les noix de Monseigneur. Les enfants, même des autres quartiers, les guettent et les ramassent ; le noyer se trouve après le portail. Lorsqu’on le passe, il y a cet arbre énorme, beau, majestueux qui ombrage la petite chapelle légère et gracieuse. Il a des grappes de fruits qui se balancent très haut, inaccessibles. Il faut attendre que le fruit tombe. La noix est recouverte d’une coque dont l’extérieur est noir et la chair orange, couleur mangue mûre. Elle est ferme et croquante et a un goût fin. Mais la récolte a pour objet la noix qui se cache sous cette chair. Il faut des pierres pour la casser et accéder à la partie comestible du fruit au goût d’amande fraîche. Il faut de la patience pour en manger ».

Anatila Bréaud

DÉCOUVERTE

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Qui était Tepano Jaussen ?

Missionnaire catho-lique des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie, Etienne (ou Stephane dit Tepano) Jaussen (1815-1891) se vit confier en 1848 la charge de premier vicaire apostolique de Tahiti. Homme entreprenant et intelligent, il s’attacha à dé-velopper la mission catholique. Il acheta la vallée de la Mission dont il fit cultiver les terres et engagea la construction de l’évêché où il vécut près d’un demi-siècle, et de la cathédrale de Papeete. Le fruit de ses efforts et de ses investis-sements permit de constituer un vaste domaine bénéficiant de res-sources et, en coulisse, de contre-carrer la présence protestante dans la colonie. Homme cultivé, il est l’auteur d’un dictionnaire tahi-tien - français (1861). Trait d’union entre la cathédrale et l’évêché, une rue a conservé le nom de celui que la population de la ville avait coutume de désigner par son titre : « Monseigneur ». n

Tamariniers et camphrier

Entre la cathédrale de Papeete et l’évêché, la rue est bordée de part et d’autre de tama-riniers datant également de l’époque de Tepano Jaussen. Cette « allée des tamariniers » qui a pu jusqu’à présent résister aux assauts de l’urbanisation arrivera t-elle à survivre ? L’énorme projet immobilier envisagé, il y a deux ans, à l’entrée de la Mission (parcelle entre les rues du frère Alain, de l’Évêché et du général Castelnau) et qui devait compren-dre trois sous-sols de parking a été annulé, au grand soulagement des défenseurs de l’en-

vironnement pour lesquels ces arbres représentent une curiosité et un patrimoine à préserver. Cependant, le jardin recèle d’autres es-pèces conservées, mais de-venues assez rares comme le camphrier (entre le par-terre central et le portail). Bel arbre de quinze à vingt-cinq mètres, au feuillage persistant et aromatique, il était utilisé pour son bois (on en faisait notamment des malles de voyage) et, surtout, pour son huile essentielle aux vertus an-tiseptiques et tonifiantes (pour le cœur). Originaire de Chine où cet « arbre de vie » est vénéré comme au Japon, il serait le premier arbre à avoir repris goût à la vie après le bombar-dement d’Hiroshima… Il existe un autre camphrier à Papeete, sur le parking du centre hospitalier de Mamao. t

Le puits de l’époqueLa Papeava, petite rivière prenant sa source dans le massif du Pic vert avant de serpenter dans la vallée de la Mission, était autrefois bien en eau. De nos jours, on la retrouve en partie canalisée ou aérienne. À l’époque de Monseigneur Tepano Jaussen, un puits encore visible (mais quasiment tari) avait été creusé afin de pourvoir aux besoins des hommes, du bétail et des cultures. n

Camphrier

Allée des Tamariniers

Les jardins de l’Évêché

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tLe jacaranda et l’aréquier

Non loin du camphrier s’élève un jaca-randa. Cet arbre magnifique, originaire du Brésil et du Pérou, est devenu rare à Tahiti. Il se distingue par ses feuilles plumeuses dont la chute entraîne l’ap-parition de grappes de fleurs bleues (en

trompette) et parfumées. Près de la cha-pelle, on notera également la présence d’un aréquier, palmier d’Asie reconnais-sable à son long tronc (dix à vingt mètres) et produisant des fruits orangés. Connus sous le nom de « noix d’arec », ils ser-vent à confectionner le bétel à mâcher, substance consommée traditionnelle-

ment dans une grande partie de l’Asie et prisée, entre autres, pour ses propriétés alcaloïdes.

Les jardins abritent également des lit-chis plantés il y a une cinquantaine d’an-nées, des uru, un banian « du pays » (au feuillage vert tendre), un pommier étoile, un sapotillier. n

Des pères de pierre

Les jardins de l’évêché abritent deux œuvres sculpturales réalisées en hommage aux premiers missionnaires catholiques :

• Le buste du père Victor Vallons (au bas des marches du perron). Né en Belgique, il arriva à Tahiti en mars 1841. Symbole du père missionnaire, il est célèbre pour avoir prêché dans les Tuamotu de l’Est où il contribua à la plantation de 400 000 cocotiers qui allaient fournir une source de revenus et d’activité dans ces îles isolées.• Le triptyque des précurseurs (au centre du jardin).

Dédiées aux trois premiers missionnaires catholiques, ces sculptures représentent (de gauche à droite) les pères Caret, Rouchouze et Laval. Arrivés à Papeete en 1836 en provenance des Gambier, Caret et Laval furent déportés (les missionnaires anglais protestants

étant alors les conseillers de la reine Pomare IV), mesure qui engendra un incident diplomatique retentissant. Quant à Monseigneur Etienne Rouchouze, il est considéré comme le fondateur de l’église catholique en Océanie. n

Jacaranda Aréquier

DÉCOUVERTE

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À savoir• Les jardins de l’évêché sont ouverts à tous, en semaine et le samedi matin. On y accède par la rue de l’Évêché. À l’entrée, une petite bibliothèque est également accessible aux visiteurs, ces mêmes jours.• Autour de l’église Maria no te hau. Le parc environnant cette église à l’architecture contemporaine est également de toute beauté et mérite un détour.

Il abrite notamment des pins colonnaires, plusieurs reva reva (originaires de Mangareva), des cocotiers de l’époque de Tepano Jaussen, un pistachier et l’un des plus gros banians ora de Papeete (côté chœur). Autrefois, certains ora étaient tapu. Les morts et leurs objets étaient déposés dans l’entrelacs des racines qui se refermaient sur eux. Il ne doit pas être détruit ou une source voisine tarira… Ce site est accessible à tous et, le dimanche, les familles dressent le peue pour y pique-niquer. Veillez cependant à préserver la propreté des lieux. n

Pins colonnaires Banian ora

Reva reva

Les jardins de l’Évêché

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SURFER - LIRE

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Hiro’a sous le signe de la culture

Mieux communiquer sur les structures culturelles publiques et leurs activités : tel est l’objec-tif de Hiro’a, nouvelle publication mensuelle gratuite consacrée à l’action et l’actualité du Musée de Tahiti et des îles, du service de la Culture et du Patrimoine, du Conservatoire artistique, de Heiva Nui et de Te Fare Tauhiti Nui.Au sommaire : un dossier à thème et différentes rubriques pour dé-couvrir une œuvre, un métier, les temps forts de l’actualité et les événements à venir.Tiré à 10 000 exemplaires (32 pages, en papier recyclé), Hiro’a est diffusé dans les établisse-ments publics, les écoles et les structures touristiques, ainsi que dans les cinémas, les librairies, les galeries d’art, les banques et

La mémoire du fenuaavec l’ICALancé en 2006, le site Internet de l’ICA (Institut de la Communication Audiovisuelle), dédié au patri-moine audiovisuel polynésien, a rencontré un franc succès et ne cesse de s’enrichir.Accessible en ligne, sa médiathè-que de plus de 500 vidéogrammes et phonogrammes, organisée en grandes rubriques (culture, publi-cité, musique, tourisme et décou-verte, sport) permet, par exemple, de découvrir l’art de la navigation ancestrale, le Tahiti des années 1930, un documentaire sur les Marquises ou d’anciens concerts filmés. On y trouve également diverses productions (en DVD et CD) dont les grands succès de Cinematamua (« Si Tahiti m’était contée »). n

www.ica.pf

L’Assemblée,en version audio

L’Assemblée de la Polynésie fran-çaise s’est mise à l’heure des nou-velles technologies en proposant désormais, sur son site Internet, un système vocal de lecture des articles en ligne. Il suffi t au visi-teur de sélectionner l’information désirée, de cliquer sur « écouter » et une voix synthétique débite le contenu des pages. Cette techno-logie est accessible à tous, à partir d’un ordinateur doté d’une carte son, de haut-parleurs ou d’écou-teurs. On peut également, grâce au système « podcast », cliquer sur le bouton « télécharger au format MP3 », puis écouter les in-formations via son logiciel favori (iTunes ou autres) ou un lecteur MP3 (iPod…). n

www.assemblee.pf

La CCISM améliore son News

La Chambre de Commerce, de l’Industrie, des Services et des Métiers (CCISM) a sorti une nouvelle version de son bulletin trimestriel. Cette mouture, dont la pagination a été étoffée, se veut moins ins-titutionnelle et plus proche des préoccupations du lecteur, avec des informations pratiques, des conseils à caractère juridique et fiscal et

des articles d’actualité ou de fond concernant les thèmes économiques ou d’intérêt gé-néral. Aussi, la revue donne-t-elle désormais la possibi-lité aux chefs d’entreprises de s’exprimer à travers un « courrier des lecteurs » et consacre une page aux peti-tes annonces professionnelles (fonds de commerce, locaux, offres d’emplois, propositions de services).Distribué à 5 500 exemplai-res dans les boîtes postales des patentés, le CCISM News est également disponible au siège de la Chambre, à Papeete. n

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Un guide, des formationsPour la première fois, toutes les formations dispensées en Polynésie fran-çaise, des formations initiales pour les jeunes à la formation continue pour

adultes, sont abordées au sein d’un seul guide. Édité par Créaprint, le Guide de la formation fournit les clefs pour mieux s’orienter au sein de l’école dès la 3e, puis après de BAC. Il explique également comment réussir autrement que par le cursus scolaire (les alternatives au collège, les formations pro-fessionnelles, l’Armée et ses métiers) et présente les formations accessibles aux adultes. Un ouvrage prati-que, dans lequel le lecteur trouvera les coordonnées des différents établissements de Papeete. Disponible dans les points presse ou directement auprès de l’agence. n

Net d’impôts…

Le service des Contributions a mis en ligne son site Internet regrou-pant quantité d’informations : code des impôts, droits des contribua-bles, calendrier fi scal, liens vers les organismes en rapport avec les entreprises et les déclarations à effectuer. Surtout, on peut y télé-charger les imprimés des différents impôts et taxes, ainsi que le Livret fi scal du créateur d’entreprise in-dividuelle. Destiné aux patentés, ce document rappelle les taxes exigibles, les délais de déclaration, les modes de paiement, etc.Le paiement en ligne n’est pour l’heure pas encore accessible. n

www.contributions.gov.pf

Sorties : ça bouge !

Un nouveau site dy-namique pour tout savoir sur les sor-ties et événements culturels, artisti-ques ou sportifs, à l’affi che ou à venir. Spectacles de théâ-tre, expositions, concerts et autres manifestations dans la capitale et ailleurs sont – enfi n ! – ras-semblés sur un même portail com-munautaire. n

www.tahiti-agenda.com

Papeete pratique

Le nouveau Guide d’accueil de la ville de Papeete rassemble diverses informations pratiques sur les services de la commune, la sécurité, la famille, l’enseignement, l’emploi et la formation, la santé, les associations, etc. Une partie consacrée à « la

d é t e n t e » évoque le tourisme et l ’artisanat, les activités cu l ture l les et de loisirs, le shopping ou encore les bars et restaurants. P r a t i q u e pour trouver rapidement d i v e r s e s coordonnées utiles. Il est disponible à la mairie. n

Actualité du net et de l’édition

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Une école supérieure de commerce ouvrira ses portes en 2009 à Papeete. Elle sera si-tuée juste à côté du siège de la CCISM,

dans l’enceinte du nouveau centre de forma-tion (actuellement à Fare Ute). Ce projet, dont le chantier a démarré, sera financé par la CCISM sur fonds propres, avec l’aide de l’Agence Française de Développement (AFD), soit un investissement de 700 millions de Fcfp.

Sanctionnée par un diplôme d’État, cette formation commerciale BAC + 3 (niveau licence désormais appelée Bachelor) comprendra trois années d’études (payantes) avec une année de césure permettant aux étudiants de vivre une expérience au sein d’une université ou d’une entreprise étrangère. Un partenariat a également été conclu entre la CCISM et l’École Atlantique de Commerce de Nantes (groupe Audencia) afin de pouvoir accueillir des étu-diants polynésiens dans le cadre de suivis de modules.La vocation de cette école ? Former de futurs cadres du com-merce, capables de s’adapter rapidement au monde de l’entre-prise. Le marché du travail laisse en effet apparaître des besoins dans les postes à responsabilité (niveau licence, maîtrise). Les en-

treprises rechercheraient des cadres en marketing, management, gestion des ressources humaines et gestion. « En 2005, sur les 914 étudiants du territoire partis poursuivre leurs études à l’étranger, un quart se sont rendus en métropole et cinquante-et-un ont intégré une école de commerce. Ce nombre en progression témoigne d’une déficience locale dans l’offre de formation », indique Christophe Gomez, di-recteur de la CCISM Formation. « En outre, les étudiants, une fois diplômés, ont la fâcheuse tendance à ne pas rentrer au pays… ».

La première promotion prévoit d’accueillir vingt-quatre étudiants. n

Une École Supérieure de Commerce

en

2009

ÉDUCATION - SOCIAL - SANTÉ

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… et son hall d’accueil

La future ESC rue du Dr Cassiau…

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Promouvoir la réussite scolaire des jeunes, vecteur d’in-tégration sociale, à travers la mise en œuvre d’un projet éducatif concerté entre la commune de Papeete, l’école, les

familles et les associations : tel est l’objectif du PEL (Projet Éducatif Local). Cette opération pilote, lancée au collège de Taunoa pour l’année scolaire 2007 – 2008, s’adresse à des adolescents de 11 à 16 ans. L’état des lieux a en effet mis en évidence les difficultés rencontrées au sein de cet établissement où une bonne partie des collégiens est issue des lotissements sociaux des quartiers est.

Le projet consiste à mettre sur pied des actions concrètes dans et hors du collège : soutien scolaire et tutorat (aide aux devoirs, à l’organisation…) dispensés par des éducateurs, des professeurs et

des retraités dans différents quartiers de la ville ; pratique d’activi-tés sportives et culturelles autour de la danse, de la musique, ou de la lecture, lors des temps libres (mercredi, samedi, vacances). Au programme également : la réalisation d’une fresque sur le mur du collège.

Plus de 500 heures d’activités (dont 75 heures de soutien sco-laire) sont ainsi programmées jusqu’en juillet 2008. L’initiative in-clut aussi l’animation de groupes de parole par des professionnels (de la santé, du social, du collège) afin d’impliquer davantage les parents dans la scolarité et l’environnement de leurs enfants. Cette démarche d’éducation concertée pourrait ensuite être étendue à d’autres écoles de la ville, si l’expérience s’avère probante. n

Projet Éducatif Piloteau collège de Taunoa

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Des écoles et des rénovations

À la rentrée 2007, trois écoles de Papeete ont pu bénéficier de travaux

de rénovation qui auront coûté quelque 100 millions de Fcfp : l’école primaire de Mamao (peinture, carrelage, changement des ouvertures, aménagement d’une salle informatique…), l’école primaire Hiti Vai Nui à Titioro (réfection de la toiture, dé-sormais en tôle) et la maternelle Vaitama, à Titioro également (remplacement de la toiture, isolation). n

Enfants en danger

L’observatoire du Fare Tama Hau a édité un Guide de l’enfance en danger,

document de référence rassemblant des informations et des conseils à l’attention, en particulier, des professionnels : que faire, qui prévenir, comment agir ? Une liste des numéros de téléphone et des contacts utiles y est mentionnée.En mars 2007, une cellule de centrali-sation des informations a par ailleurs été mise en place au sein du service des Affaires sociales. Selon un état des lieux réalisé en 2005 par le Fare Tama Hau, 1 700 cas d’enfants dont la situation a fait l’objet d’une procédure judiciaire, seraient recensés.Enfin, à l’occasion de la Journée des droits de l’enfant, les écoles de Papeete ont été conviées à se rendre sur les stands d’information installés dans les jardins de l’Hôtel de ville et des actions ont été menées, en amont, au sein des établisse-ments, afin de combattre les phénomènes de maltraitance. nContacts :  46  58  46  (Affaires  sociales)  et 48 80 80 (Fare Tama Hau)

Une psy à la mairie

Les malades victimes d’une pathologie cancéreuse et leurs familles pourront

désormais bénéficier d’un soutien psy-chologique, chaque semaine, dans les locaux de la Ligue contre le cancer, à la mairie de Papeete.

Le comité de Polynésie française de la Ligue nationale a en effet signé une convention de partenariat avec une psy-chologue, Sylvie Couraud, qui assure

un accueil tous les lundis, en entretien individuel ou en groupe.Le bureau est situé au 1er étage, à côté de la cafétéria. nTél. : 82 24 44 (le lundi) ou 79 11 97

Prévention du suicide

À l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, l’asso-

ciation SOS Suicide Polynésie a mis en place (en septembre 2007) deux stands d’information à Papeete, devant la ca-thédrale et l’hôpital de Mamao. Des bro-chures d’information rappelant à chacun les signes avant-coureurs d’un suicide et les réactions à adopter face à un proche présentant ces troubles ont été diffusées sur place. Deuxième cause de mortalité en Polynésie française chez les moins de 45 ans, le suicide était à l’origine de vingt-quatre décès en 2006.Une ligne d’écoute téléphonique, gérée par une vingtaine de bénévoles formés à cet effet a été mise en service afin de prévenir les tentatives et de conseiller l’entourage. nTél. : 20 25 23  (de 17 h 30 à 20 h 30, 7 jours / 7)[email protected].

Sociologie et anthropologie-ethnologie

L’ISEPP (Institut Supérieur de l’En-seignement Privé de Polynésie) a

ouvert à la rentrée 2007 une nouvelle licence de sociologie et anthropologie-ethnologie dans le cadre de la forma-tion continue. Cette troisième année est ouverte aux candidats pourvus d’un BAC + 2, d’une expérience profession-nelle et/ou d’une VAD (Validation des Acquis Professionnels).Situé dans le quartier de la Mission (rue du Bon Pasteur) cet établissement (asso-cié à l’Université catholique de l’Ouest) prépare à trois autres filières du niveau licence, maîtrise ou master en informa-tion et communication, psychologie et ingénierie de la formation. Cette 3e année de licence sera reconduite en août 2008 (après validation des dossiers, en début d’année). nISEPP : 50 51 80

Mobilisation contre le diabète

La lutte contre l’obésité et le diabète est devenue une priorité sanitaire, tant ces

phénomènes ont pris, ces dernières années de l’ampleur en Polynésie française (26 % de la population adulte est touchée). Outre deux journées d’information (stands, dé-pistage) organisées à la mairie de Papeete (16 et 17 novembre 2007) par la Maison du diabétique, plusieurs autres opérations de sensibilisation ont été menées.À l’initiative du Rotary Club de Papeete, une traversée Tahiti-Moorea à la nage a rassemblé une trentaine de participants et permis de collecter quelque deux mil-lions de Fcfp reversés à l’Association des diabétiques et obèses de Polynésie fran-çaise (ADOPF). Quelques jours plus tôt, la quinzième édition des « Foulées du Front de mer » à Papeete avait mobilisé plus de 650 compétiteurs de tous niveaux et de tous âges, venus courir et se dépenser sur un parcours fermé à la circulation. Une belle fête populaire et sportive, sur fond d’action caritative, démontrant qu’activité physique et santé vont de pair. La tota-lité des fonds recueillis à cette occasion (400 000 Fcfp) a été reversée au foyer Te Maru Pererau à Papeete qui accueille des jeunes placés par la justice. nMaison du diabétique  (rue de l’Évêché à la Mission) :  Tél. : 83 62 92

Des repas pour les matahiapo

La commune de Papeete se soucie de ses anciens et des plus fragiles parmi

ses habitants. Elle accorde désormais (depuis août 2007) une nouvelle aide à la personne, sous la forme de distribution de repas gratuits aux personnes âgées et/ou handicapées résidant dans la com-mune. Cette distribution s’effectue tous les jours, du lundi au vendredi, au domicile de cinquante bénéficiaires. Ceux-ci, dont les revenus sont inférieurs à une fois et demi le montant du minimum vieillesse, sont identifiés par le Bureau de l’Action sanitaire et sociale de la commune, après examen par la commission des Affaires sociales et culturelles du conseil municipal de Papeete. Un budget de 7,5 millions de Fcfp a été voté pour cette opération. n

ÉDUCATION - SOCIAL - SANTÉ

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Le CUCS actuel porte sur la période 2007 à 2009. Il est le fruit d’un partenariat entre l’État, le Pays et

neuf communes, et d’un fi nancement tri-partite destiné à des opérations ciblées. Entre autres priorités : le développement économique, l’accès à l’emploi et à l’édu-cation, l’amélioration de l’habitat et du cadre de vie, la santé, la prévention de la délinquance. Les quartiers identifi és comme « prioritaires » présentent sou-vent le même paysage marqué par l’insa-lubrité, un défi cit d’équipements publics

(voirie, assainissement, infrastructures…), une dégradation du cadre et des condi-tions de vie, un taux de délinquance plus élevé…

Un levier effi caceLes enveloppes fi nancières allouées au CUCS peuvent servir à la concrétisation de programmes aussi divers que la lutte contre l’exclusion et l’échec scolaire, la construction d’équipements sportifs de proximité ou l’amélioration du cadre de

vie (voir article sur les fresques page 40). À la Mission, la nouvelle salle polyva-lente dont l’investissement global atteint 175 millions de Fcfp a pu être mise en œuvre grâce au CUCS et à la participation de tous les partenaires (dont la commune de Papeete à hauteur de 110 millions de Fcfp).

Le dispositif peut également servir à la réalisation d’études préalables, en vue de définir des actions à engager. Une étude menée en 2007 et portant sur la population en situation d’errance, voire sans domicile fixe, permettra de disposer d’un état des lieux objectif (évaluation de la population concernée, des structures existantes, pro-blématiques…) en vue de créer, à terme, un nouveau centre d’hébergement pour les plus démunis.

Dans le domaine de l’éducation, la commune a engagé un PEL (Projet Éducatif Local), en novembre 2007, en partenariat avec le collège de Taunoa afin de lutter contre l’échec scolaire (voir page 57). n

Du Contrat de villePOLITIQUE DE LA VILLE

Depuis fi n janvier 2007, le Contrat de ville a laissé la place au CUCS (Contrat Urbain de Cohésion Sociale) lequel regroupe neuf communes des îles du Vent, dont Papeete. Il a pour vocation le développement social et urbain en faveur des habitants des quartiers défavorisés jugés prioritaires. La gestion des dossiers relevant du CUCS est l’une des missions de la nouvelle direction municipale de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Cohésion sociale.

Une direction sur tous les fronts

À QUOI SERT LA NOUVELLE DIRECTION municipale de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Cohésion sociale ? Chargée de déployer des activités et des actions dans les quartiers, cette direction animée par Mata Ganahoa

(2e à gauche sur notre photo) assume de nombreuses missions d’importance. Outre la gestion des opérations du CUCS, de résorption de l’habitat insalubre et des équipements sociaux (maisons de quartier), elle accompagne et soutient les projets d’associations. Elle organise également diverses activités pour les jeunes (loisirs, rencontres intercommunales, événements…) et suit les dossiers de « réparation pénale » (chantiers d’intérêt général…). Enfi n, elle est à la disposition des demandeurs d’emplois ou de formations pour leur apporter aide et conseils (élaboration de CV, orientation vers les dispositifs d’aide, etc.). n

au CUCSDu Contrat de villeau CUCSDu Contrat de ville

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COMMUNE de PAPEETE

ORGANIGRAMME

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MAIRIE TOUS SERVICES 415 700

CABINET DU MAIREDIRECTEUR DE CABINET 415 722CHEF DE CABINET 415 704SECRETARIAT 415 706 COMMUNICATION & RELATIONS PUBLIQUES 415 891 /415 894

SECRETARIAT GENERALSECRETAIRE GENERAL 415 721SECRETAIRE GENERAL ADJOINT 415 878SECRÉTARIAT PARTICULIER 415 725SECRETARIAT du CONSEIL MUNICIPAL et RÉSERVATION. SALLES 415 716 BUREAU DU COURRIER 415 729 / 415 732CELLULE JURIDIQUE 415 720 / 415 726CONTRAT VILLE 415 731 / 415 895

DIRECTION DES AFFAIRES EDUCATIVES, SOCIALES ET CULTURELLESDIRECTRICE 415 757BUREAU DE L’ACTION SOCIALE ET SANITAIRE 415 762BUREAU DE L’ETAT CIVIL 415 714 /415 772BUREAU DES AFFAIRES DIVERSES 415 798 / 415 754BUREAU DES ELECTIONS 415 764BUREAU DE L’EDUCATION 415 735 /415 861PISCINE MUNICIPALE 421 508 / 428 924DISPENSAIRE COMMUNAL DE VAITAVATA 549 838

DIRECTION DE L’ADMINISTRATION ET DES FINANCESDIRECTEUR 415 823SERVICE DES FINANCES ET DE LA COMPTABILITE 415 813BUREAU DE L’INFORMATIQUE 415 803 / 415 804BUREAU DES MOYENS GENERAUX 415 783 BUREAU DOCUMENTATION ET ARCHIVES 415 778 / 415 774BUREAU DES TAXES 415 827 / 415 825REGIE DES RECETTES 415 836

DIRECTION DES RESOURCES HUMAINES DIRECTRICE 415 855BUREAU DES RESSOURCES HUMAINES 415 746 / 415 750

DIRECTION DE LA POLICE MUNICIPALEHOTEL DE POLICE 415 703DIRECTEUR 415 788CHEF DE LA POLICE DE LA SÉCURITÉ VILLE 415 787BUREAU DES PASSEPORTS 415 703

DIRECTION PROTECTION CIVILE ET LUTTE CONTRE L’INCENDIESTANDARD incendie 415 786 / 420 163DIRECTEUR 425 598

DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUESDIRECTIONDIRECTEUR 415 839SECRETARIAT 415 840DEPARTEMENT DES MOYENSCHEF DE DÉPARTEMENT 415 841SECRETARIAT 415 842BUREAU ADMINISTRATIFS 415 845/415 846BUREAU DES MARCHES 415 844 / 415 756CELLULE PARKING 415 751BUREAU DE STATIONNEMENT 415 848 / 415 860

CELLULE NAVETTES 415 776CIMETIERE DE L’URANIE 420 414DEPARTEMENT ETUDESCHEF DE DÉPARTEMENT 415 872SECRETARIAT 415 884

BUREAU DES PERMIS DE CONSTRUIRE415 882 / 415 886ou 415 880

BUREAU FONCIER 415 854 / 415 874DÉPARTEMENT ENVIRONNEMENTBUREAU EAU ET ASSAINISSEMENT 415 873BUREAU PROPRETE URBAINE 415 851 / 415 749DEPARTEMENT DES OPERATIONS / STANDARD 543 636

DIRECTION DU MARCHE MAPURU A PARAITADIRECTEUR 436 715SECRÉTARIAT 436 715AGENTS 420 179

ECOLES COMMUNALESECOLE MATERNELLE HEITAMA à PATUTOA 421 511ECOLE MATERNELLE RAITAMA à TAUNOA 424 671ECOLE MATERNELLE TAMANUI à PAOFAI 428 021ECOLE MATERNELLE TAMATINI à MAMAO 421 243ECOLE MATERNELLE UI TAMA à TIPAERUI 434 091ECOLE MATERNELLE VAITAMA à TITIORO 439 237ECOLE PRIMAIRE HITI VAI NUI à TITIORO 439 431ECOLE PRIMAIRE MAMAO 420 160ECOLE PRIMAIRE PAOFAI 420 206ECOLE PRIMAIRE PINA’I à TIPAERUI 427 256ECOLE PRIMAIRE TAIMOANA à PATUTOA 429 761ECOLE PRIMAIRE TOA’TA à TIPAERUI 452 610CJA TE PU ARATAI à TIPAERUI 452 610CJA TE UI MARAMA à FARE UTE 427 277

AUTRES SERVICESCUISINE CENTRALE TE FARE RAHU ORA A PATUTOA 435 061CENTRE NAUTIQUE DE TAUNOA 583 478 CENTRE ACTIVITÉS SOCIO-ÉDUCA DE VAITAVATAVA 531 889

MAISON de QUARTIER DE PINA’I - TIPAERUI 534 418

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ANNUAIRE

Horaires d’ouverture des bureaux

du lundi au jeudi

de 7 h 30 à 15 h 30

le vendredi

de 7 h 30 à 14 h 30

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PAPEETE To TaTou oire Le magazine d’information annuel

de la ville de Papeeteest coproduit par Media Conseil Pacifique

et la Commune de Papeete Directeur de publication  

Jean-Marie Suhas

Il a été conçu, réalisé et édité par  Media Conseil Pacifique

Tel/Fax : 58 40 91 [email protected]

Sous la direction de   Patrick Schlouch

Rédaction   Marianne Tourette

Photos  Didier Joly (sauf mention spéciale)

Conception graphique – Mise en pages   Tahitimage 45 18 68 – 72 25 49

Imprimé à Tahiti 

© Tous droits réservés à Media Conseil Pacifique

BANQUE DE TAHITI 11

BRASSERIE DE TAHITI 9

ÉCOLE DE DANSE «TE ORO» 31

GIE TAHITI TOURISME 64

INTERCONTINENTAL TAHITI 37

PACIFIQUE DES JEUX 63

PACIFIC MARINE ASSUR 31

ROYAL CONSTRUCTION 62

SEP 28

SOMALU 2

S.P.E.A 21

SURDITE DE POLYNESIE 31

TAHITI DIGIT IMPORT 31

Nous remercions celles et ceux qui nous ont aidés à réaliser cette huitième édition du magazine annuel de la ville de Papeete et notamment les annonceurs qui nous font confiance

Mauruuru

62

Merci à nos annonceurs C NSTRUCTION

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