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HISTOIRE DE L'ART CONTEMPORAIN LES ARTS EN FRANCE (1804-1814) Introduction 1. De Bonaparte à napoléon 1er De 1789 à 1804 la France a vu se succéder quatres régimes politiques : une monarchie constitutionnelle, la république jacobine, le Directoire et le Consulat. En 1804 l'Empire est proclamé par un acte du Sénat qui confie le gouvernement de la France au premier consul avec le titre d'Empereur des français. Avec la proclamation de l'Empire le pouvoir se transmet de nouveau par le sang. Et si Napoléon n'a pas de fils il peut transmettre cette dignité par le biais de ses frères. Cette acte du Sénat est ratifié par un plébicite. Le 2 décembre le Pape Pie VII préside la cérémonie du sacre à Notre Dame. Napoléon a voulu ajouter un srcroit de légitimité en se faisant sacrer pa le Pape. Malgrè cela il reste l'héritier dune révolution jugée subversive qu'il faut combattre à tout prix. Lors de son sacre il couronne Joséphine de Beauharnais, qu'il avait épousé. Malheureusement elle n'arrivait pas à avoir d'enfant, et donc Napoléon en 1810 divorce. Il épouse Marie Louise qui est issu de la célèbre famille des Habsbourg. Or, Marie-Louise n'est autre que la nièce de Marie-Antoinette. De cette union naît en mars 1811 le ''roi de Rome'' Ce premier Empire est fondé sur une sorte de constitution. Il s'agit d'un conpromis entre l'ancien régime et les idées révolutionnaires. Cela dit le Première Empire est un régime personnel, auoritaire (il y a une reprise en main de la police, on surveille les correspondances privées avec le Cabinet Noire, la presse est surveillée, et les arts aussi). En politique extérieure napoléon a une volonté de puissance : il veut établir l'hégémonie de la France en Europe. Cela sucite l'hostilité des autres puissances en Europe ; il y a eu différetes coallition contre la France. En 1810 on est à l'apogée de l'Empire et en 1811 les difficultés vont s'accumuler à l'intérieur comme à l'extérrieur avec le réveil des nationalités, on supporte moins la présence des français. Les choses deviennent plus compliquées et au début de l'année 1814 Napoléon ne peut empêcher l'invasion de la France par les coalisés. Le 2 avril 1814 quelque sénateurs votent la déchéance de l'empereur et ils rappellent en France Louis XVIII. Napoléon est envoyé en exil à l'île d'Elbe tandis que Marie-Louise et son fils regagne Vienne. Cependant il va s'échapper, revenir en France pendant 100 jours et lever une armée pour tenter de reconquérir le pouvoir mais ce rêve s'achève en juin 1815 avec la bataille de Waterloo. Napoléon est envoyé en exil à l'île de Sait Hélène où il mourra le 5 mai 1821. 2. Napoléon et les arts Napoléon a été souvent dépeint par les anglais comme un souverain barbare, quelqu'un d'inculte, de grossier. Il y a toute une série d'anecdotes qui circule sur lui. Malgrè tout, s'il n'a pas un goût personnel très affiné en matière artistique, il a toute fois parfaitement compris l'importance d'une politiue artistique forte, et

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HISTOIRE DE L'ART CONTEMPORAINLES ARTS EN FRANCE (1804-1814)

Introduction1. De Bonaparte à napoléon 1er

De 1789 à 1804 la France a vu se succéder quatres régimes politiques : une monarchie constitutionnelle, la république jacobine, le Directoire et le Consulat. En 1804 l'Empire est proclamé par un acte du Sénat qui confie le gouvernement de la France au premier consul avec le titre d'Empereur des français. Avec la proclamation de l'Empire le pouvoir se transmet de nouveau par le sang. Et si Napoléon n'a pas de fils il peut transmettre cette dignité par le biais de ses frères. Cette acte du Sénat est ratifié par un plébicite.

Le 2 décembre le Pape Pie VII préside la cérémonie du sacre à Notre Dame. Napoléon a voulu ajouter un srcroit de légitimité en se faisant sacrer pa le Pape. Malgrè cela il reste l'héritier dune révolution jugée subversive qu'il faut combattre à tout prix. Lors de son sacre il couronne Joséphine de Beauharnais, qu'il avait épousé. Malheureusement elle n'arrivait pas à avoir d'enfant, et donc Napoléon en 1810 divorce. Il épouse Marie Louise qui est issu de la célèbre famille des Habsbourg. Or, Marie-Louise n'est autre que la nièce de Marie-Antoinette. De cette union naît en mars 1811 le ''roi de Rome''

Ce premier Empire est fondé sur une sorte de constitution. Il s'agit d'un conpromis entre l'ancien régime et les idées révolutionnaires. Cela dit le Première Empire est un régime personnel, auoritaire (il y a une reprise en main de la police, on surveille les correspondances privées avec le Cabinet Noire, la presse est surveillée, et les arts aussi). En politique extérieure napoléon a une volonté de puissance : il veut établir l'hégémonie de la France en Europe. Cela sucite l'hostilité des autres puissances en Europe ; il y a eu différetes coallition contre la France. En 1810 on est à l'apogée de l'Empire et en 1811 les difficultés vont s'accumuler à l'intérieur comme à l'extérrieur avec le réveil des nationalités, on supporte moins la présence des français. Les choses deviennent plus compliquées et au début de l'année 1814 Napoléon ne peut empêcher l'invasion de la France par les coalisés. Le 2 avril 1814 quelque sénateurs votent la déchéance de l'empereur et ils rappellent en France Louis XVIII.

Napoléon est envoyé en exil à l'île d'Elbe tandis que Marie-Louise et son fils regagne Vienne. Cependant il va s'échapper, revenir en France pendant 100 jours et lever une armée pour tenter de reconquérir le pouvoir mais ce rêve s'achève en juin 1815 avec la bataille de Waterloo. Napoléon est envoyé en exil à l'île de Sait Hélène où il mourra le 5 mai 1821.

2. Napoléon et les artsNapoléon a été souvent dépeint par les anglais comme un souverain barbare, quelqu'un d'inculte, de

grossier. Il y a toute une série d'anecdotes qui circule sur lui. Malgrè tout, s'il n'a pas un goût personnel très affiné en matière artistique, il a toute fois parfaitement compris l'importance d'une politiue artistique forte, et c'est un homme qui a toujours voulu lier les arts à son destin politique, quitte à verser dans la propagande.

La gloire et la prospérité de l'Empire doit se manifester dans des monuments ambitieux, emblématiques. On assiste à une renaissance des chantiers sous le Premier Empire avec le réaménagement des résidences impériales. Le château des Tuileries est la résidence de l'empereur à Pairs, et à l'époque il n'était pas encore relié à l'ensemble du louvre et donc Napoléon va entreprendre ce rattachement du côté nord (rue de Rivoli). On doit aussi à Napoléon l'unification des façades nord et sud de la Cour carré, qui ont été harmonisées sur le modèle de la façade intérieure de l'aile est.

Napoléon Ier, après louis XVI, a longtemps caressé le projet de reconstruire Versailles pour en faire une résidence impériale (projet de Fontaine). Ces différents projets témoignent d'une ambition assez grande.

Napoléon a accepté que l'on hérige des statues à son effigie, bien que certains projets ai fait objet de ses réticenses. Il a été plus enthousiaste pour la peinture.

1. Architecture et urbanismea/ Le Paris de Napoléon

Il reprend le raisonnement des Rois de France ; le rayonnement de la France passe par celui de la capitale. De fait il voulait faire de Paris une véritable cité impériale.

Les deux architectes importants sont Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine. Ils sont associés à tous les projets du Premier Empire.

La rue de Rivoli est une des grandes réalisations de ces deux là. Le percement de cette rue avait été décidé dès 1801. Cette rue appartient à un grand axe est-ouest qui va de la Bastille en passant par l'Hotel de Ville, par le Louvre, puis par l'actuel place de la Concorde, les champs Elysées et enfin jusqu'à l'arc de Triomphe. C'est une rue importante en terme urbanistique mais qui témoigne également d'une recherche

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esthétique ; il voulait créer la rue ''la plus belle de l'Univers''. Tous les immeubles nord présente une élévation homogène ce qui donne une certaine unité, et ils ont été réalisés d'après les dessins de Percier et Fontaine. De fait il y a un alignement et un gabarit des immeubles.

L'arc de triomphe était conçu comme le point culminant de ce trajet, mais en définitive ce n'est pas Napoléon qui termine ce projet du fait de son règne court, mais il est repris par les rois suivants, et ce même après le Second Empire.

Napoléon jettera aussi sur la Seine de nouveaux ponts comme le Pont des Arts qui est le premier pont en fonte de France, et qui va relier le Louvre à l'institut. Il va également aménagé des quaies, des fontaines, des places de marché..

Dans cet espace qui commence à être réaménagé, Napoléon cré des monuments à l'antique destiné à célébrer la gloire de l'Empire mais aussi la gloire des armées de l'Empire et donc leur chef. 1806 marque une date dans l'aménagement du Paris impérial puisqu'on travaille à l'époque sur 4 chantiers. Percier et Fontaine commencent à construire l'arc de triomphe du Carroussel, et Chalegrin en 1806 travaille sur le projet de l'arc de triomphe. Cette même année on commence à construire la colonne de la Grande Armée place Vendôme, et toujours en 1806 Vignon remporte un concours instauré par Napoléon pour créer un Temple de la Gloire.

L'arc de triomphe est un motif de l'architecture urbaine qui vient de l'antiquité et qui a pour fonction de célébrer l'Empereur. L'arc du Carouselle est inspiré de celui de Septime Sévère (à Rome). Mais si dans sa forme il renvoie à un modèle antique romain, le programme iconographique illustre les triomphes millitaires et diplomatiques du régime, et plus précisemment qui célèbre la campagne de Bohème de façon très allégorique (bataille d'Austerlitz). C'est au terme de la signature du traité de Bratislava que la France a reçu le contrôle de Venise. C'est aussi un édifice qui présente un caractère assez moderne puisqu'on a la représentation en rond-de-bosse de soldat contemporain (au-dessus des colonnes). Dans le proje initial de Percier, l'arc était surmonté d'un quadrige dans lequel napoléon Ier se tenait dans le char. Mais Napoléon s'est opposé à ce que son effigie figure dans le char. L'arc servait d'entrée monumentale pour la cour du Carouselle.

L'arc de triomphe de Challegrin servait plus de monumentale porte de ville. Son modèle est celui de l'arc de Titus, et la différence fondamentale ce sont les proportions de cette arc qui est gigantesque (h=50m). Napoléon ne l'a jamais vu achevé, en 1814 il ne s'élevait que de quelque mètre.

Ces deux arcs de triomphe donnent une parenté avec Rome, qui se vérifie dans le projet d'ériger une colonne place Vendôme. Avant 1789 se trouvait une statue équestre en bronze, monumentale, de Louis XIV. Cette sculpture de François Girardon a été abatue en 1793 pendant la Révolution. Au départ les Révolutionnaires ont voulu mettre quelque chose au milieu de cette place, il y a donc eu le projet de mettre une colonne dédiée aux morts de la Patrie. Et Napoléon quand il était Premier Consul a voulu installer dans un premier temps une statue de Charlemagne qui était sur le tombeau d'Aix la Chapelle au sommet de cette colonne. Finalement c'est la victoire d'Austerlitz en 1805 qui va changer le projet  : on décide de faire une collone dédiée à la grande armée. Cette colonne devait acceuillir une statue monumentale de Napoléon à son sommet. Elle est inspiré de la colonne Trajanne à Rome. Il y a 73 spires qui raconte la campagne de Bohème. C'est une colonne en bronze faite à partir du canon des bronzes autrichiens. On peut dire qu'elle est devenue avec le temps le symbole de l'épopée impériale, et c'est pourquoi en 1814, des royalistes ont fait abattre la statue de Napoléon en empereur romain par Chaudet. Puis en 1871, après la chute du Seconde Empire, la Commune fait abatre cette colonne.

Sur la place de la bastille, vide depuis la destruction de la prison, on avait décidé de remplacer une fontaine révoltionnaire par un éléphant monumental, qui aurait dû être en bronze, fondu avec des caons de l'armée espagnole. Cette éléphant devait être accompagné de relief propre à humilier ''les russes et les anglais''. Cet éléphant n'a pas été réalisé (il existe un modèle en plâtre) cependant.

Un autre projet est celui pour le palais du roi de Rome à Paris. Ce palais devait être réalisé sur la colinne de Chaillot et on voit que l'aménagement du Paris impériale connaît une nouvelle effervence avec la naissance de l'enfant. On voit bien que Napoléon voulait créer un nouveau Versailles à Paris.

Les projets à Paris n'ont pas tous été réalisé. Cepedant il y a un urbanisme du premier empire qui a été mis en place en province comme à Pontivi ou à la [Rochurion].

L'art du XIXème siècleLes arts en France (1789-1904)Introduction   :

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En 1789 Louis XVI règne depuis 15 ans et la royauté est confronté à toute une série de problème, et en particulier financier. Le roi convoque donc les Etats Généraux. On est ici dans une société d'Ancien Régime, et donc la société est structuré en trois ordres : le clergé, la noblesse et le tiers-état. Les Etats Généraux sont les représentants de ces trois ordres, ils vont donc se réunir à Versailles le 5 main 1789. Et en été 1789 l'Ancien Régime et mis à bas et on va chercher à onder la conception de l'état et de l'organisation sociale sur de nouvelles bases. De Juillet 1789 à Aout 92 la monarchie change de nature : de monarchie de droits divins on passe à une monarchie constitutionelle. Cette idée au début satisfait énormément de français. Ca ne va pas durer pour plusieurs raisons : Louis XVI n'aime pas ce système et ne joue pas le jeu. Ensuite il y a eu une opposition entre le peuple et la bourgeoisie, les choses se sont envenimées sur le plan religieux, et c'est la guerre aux frontières.

Le 10 aout 1792 tous ces phénomènes provoquent la chute de la monarchie ; les sans culottes parisiens forment une commune et prennent d'assault les Tuileries. L'assemblée Législative va voter la déchéance et l'arrestation du roi. On va donc organiser des élections qui vont former l'assemblée nommée la Convention. Le 22 septembre 1792 c'est l'an 1 de la République. Cette république est d'emblée menacée par les puissances royales étrangères et par les royalistes français. On est aussi dans une période de récession économique. Pour survivre cette république met en place une dictature de Salut Public avec Robespierre qui met en place la Terreur. Cette période dure 2 ans jusqu'à l'été 1794. Plus cette dictature dure moins on voit son utilité. Robespierre va être arrêté le 27 juillet 1794. On met en place la Convention Thermiodorienne, à partir de ce moment les régimes qui se suivent vont consolider les acquis de la révolution. Le Directoire, un nouveau régime, se met en place en 1795. Il s'achève par un coup d'Etat le 18 Brumaire (Novembre) 1799. Il est mené par Bonaparte, un général révolutionnaire. A partir de là il met en place le Consulat, avec lui-même en premier consul. Le Consulat dure jusqu'en mai 1804. C'est une époque où Bonaparte va réformer le pays, il a une politique intérieure brillante qui se nourrit des succès intérieurs. En1802, le Premier consul est nommé à vie ; on renforce ses pouvoirs et progressivement on va évoleur vers un pouvoir personnel de plus en plus fort. En 1804 on fonde le Premier Empire. On revient à un système monarchique puisque le pouvoir se transmet par le sang. On fait approuver cette décision par un plébicite.

Architecture, sculpture, art décoratifEn architecture les grandes commandes restent généralement au stade du projet, au stade du papier,

parce que l'on construit relativement peu du fait des temps troublés. Mais on construit tout de même, comme le projet du Théâtre Français à Bordeaux (aujourd'hui le cinéma Le français) ; c'est un théâtre construit avec une salle sans loge pour satisfaire l'aspiration à l'égalité du temps.

Si l'architecture reste au stade du projet, l'église Ste Geneviève est à l'époque le principal chantier de sculpture du temps. Puisqu'on a tansformé cette église construite par Soufflot en panthéon il a fallu modifier tout le programme de sculpture. Et en 1790, l'église était tout juste achevée. C'est un édifice très important, qui a subi de noumbreux changements de programme iconographique.

Après 1789, les commanditaires traditionnels qui sont le clergé et la noblesse ne joue plus le même rôle qu'auparavant, et dans ces années troublées il y a peu de sculptures sacrées. En revanche la tradition du portrait se perpétue avec Jean Antoine Houdon (Portrait de Mirabeau, 1791). Si les commanditaires changenet, les artistes eux sont les mêmes. Ils vont s'adapter aux nouvelles exigences.

La Révolution a encouragé le renouvellement des thèmes du langage alégorique.Ex : Joseph Chinard, La République, 1794, Musée du Louvre.

A cette époque on va se poser la question de savoir comment représenté la République. On va choisir certains symboles comme le bonnet phrygien qui est sinonyme de liberté.

La sculpture à cette époque est marquée par Antonio Canova, (1757-) sculpteur italien qui connait une renommée iternationale. Beaucoup de sculpteurs français vont être formés dans l'atelier de Canova.Ex : Antonio Canova, Persée triomphant.

Antonio Canova s'inspire fortement de la sculpture antique qui est considérée comme la référence majeure. Un des hommes qui a joué le plus grand rôle dans cette affirmation est Winckelmann, célèbre pour avoir publié en 1755, Réflexions sur l'immitation des œuvre grecques en peinture et en sculpture. Dans ce texte qui a eu un succès fou, Winckelmann incite les artistes à s'inspirer « de la noble simplicité » et « de la grandeur calme » des sculptures antiques, et en particulier de l'Apollon du Belvédère. Il les incite à rechercher le beau idéal quon atteint par le respect de principes, de règles : il s'agit de s'inspirer de la nature en corrigeant ces défauts. A l'époque il existe donc un certain consensus sur cette quête du beau idéal. Mais attention il ne s'agit pas de copie de l'antique.

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Canova est un artiste important par le choix de matériaux, il privilégie le marbre : c'est un véritable virtuose de la taille du marbre, il montre toutes les ressources esthétiques qu'il est possible d'extraire de ce matériau : « je cherche à découvrir dans la matière un je ne sais quoi de spirituel qui lui serve d'âme ».

Pami les artistes français on a Antoine de Nichaudet (L'Amour prenant un papillon, 1802-1817). C'est un des sculpteurs les plus en vogue sous le Premier Empire et sous le Consulat. Le marbre de cette œuvre a été achevé après la mort de Nichaudet (qui meurt en 1810).

Avec le Persée de Canova on est dans la veine ''héroique'' et avec nichaudet on voit la veine ''délicate'' avec la délicatesse extrême de la pose, du geste, de l'expression. Cette sculpture représente l'Amour qui présente une rose à un papillon : la rose symbolise le plaisir et le papillon est le symbole de l'âme. Et sur la base de la sculpture (la plinthe) on a en bas relief représenté les peines et les plaisirs de l'amour, avec des scènes un petit peu narrative. C'est une œuvre très connu car elle va être acquise par Louis XVIII, sous la Restauration. Ce goût pour l'Art antique est largement partagé par la société du temps.

En 1791 c'est l'abollition des corporations ; ce sont des organisations professionnelles spécialisées qui réglementaient l'exercice des métiers et la production artisanale. En supprimant cela, la révolution instaure la liberté d'entreprise ce qui entraîne une restauration complète des métiers du meuble.

Après la révolution un atelier peut regrouper tous les corps de métiers pouvant créer un meuble. Sous la révolution l'obligation de poser une estampille sur le meuble est levée. On voit également apparaître une typologie nouvelle de meuble. Par exemple, le lit-bateau apparaît à cette époque, tout comme l'athénienne qui est un lavabo au saut du lit, et la psyché qui est un grand miroir mobile fixé à son cadre par deux pivots.

On s'intéresse aussi beaucoup au matériau : c'est une époque qui voit le règne de l'acajou. Ce qui disparaît à cette époque du mobilier c'est la marquéterie. C'est un mobilier qui s'inspire lui aussi de l'antiquité.

En 1794, c'est la création du conservatoire des arts et métiers, dont la vocation était de fédérer les savoirs techniques pour perfectionner l'industrie national.

I.Les artistes et la révolutionQuelle fut l'attitude des artistes face à la Révolution ?

Elisabeth Vigée-Lebrun a quitté la France dès Octobre 1789, et ne revient que 20 ans plus tard. Elle était la peintre officielle de la reine.

Cependant c'est un cas isolé et la grande majorité des artistes restent en France. Certains artistes comme Hubert Robert ont été inquiétés, et emprisonnés.

Jacques Louis David figure parmi les artistes du bouleversement de la révolution française. Il s'est imposé comme le meilleur peintre d'histoire de son temps. Il est lié à plusieurs personnalités politiques importantes. A partir de 1791 il va se rapprocher des Jacobins et de Robespierre. Il est appuyé par Danton, Marat et il réussit à se faire élire en septembre 1792 parmi les débutés de la Convention, ce qui fait qu'il a été amené à s'exprimer lors du procès de Louis XVI. Il va voter la mort du Roi. C'est un homme qui va jouer aussi un rôle très important dans la Commune des Arts (un regroupement de 300 artistes) qui ne va pas tarder à réclamer la suppression de l'académie royale de peinture et de sculpture.

Il dessine des costumes officiels, il participe à l'organisation de fêtes révolutionnaires en particulier celle du 10 aout 1793 et il voualit ériger une statue colossale du peuple français dans Paris.

Pendant la Terreur, il est menbre du commité de sureté général, ce qui veut dire pour faire court, qu'il a envoyé des gens à la mort. Au moment de l'arrestation de Robespierre il est emprisonné mais il parvient à échapper à la guillotine.

Joseph Chinard est un peintre qui adhère aux idéaux révolutionnaires comme avec son Apollon foulant aux pieds la superstition en 1791. C'est ici en réalité un pied de candélabre, et il avait un pendant de cet

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Apollon qui était un Jupiter foudroyant l'Aristocratie. Cet objet relève des arts décoratifs. La grande majorité des artistes tentent de s'adapter aux circonstances dans un contexte qui ne leur est pas forcément favorable. La République adopte un procédé novateur c'est le Concours avec le Concours de l'an 2. La commande publique entend passer désormais par les principes de candidatures.

II. Anciennes et nouvelles institutionsSuite au déclenchement de la Révolution française il y a u vent nouveau qui souffle et qui amène avec

lui le Salon et l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture. Cette académie avait été fondée sous Louis XIV et les académiciens réalisaient à intervalles réguliers une exposition publiques des menbres de l'Académie et à partir du XVIIIème elle s'est tenu dans le salon carré du Louvre. C'est pour cela que l'on parle du Salon.

Le Salon de 1789 à eu lieu quelques semaines après la prise de la Bastille et il n'y avait pas de changements fondamentals par rapport au salon précédent.Ex : David, Les licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils, 1789, musée du Louvre.

Brutus, consul de la République romaine avait condamné ces fils à mort parce qu'ils avaient complotés contre la république. C'est David qui a choisi ce sujet de tableau mais il a été peint pour le roi. Ici David fait l'éloge des vertues romaines où un homme est placé face à un choix personnel et politique. C'est un exemple de vertues civiques. On a pu se demander si là David n'avait pas voulu montrer ses convictions politiques. Cette œuvre se prêtait largement à une interprétation politique par ses contemporains. De plus il semble qu'on ait voulu empêcher ce tableau d'être exposé.

Le Salon comme institution va être contesté : les artistes veulent que le Salon ne soit plus réservé uniquement aux membres de l'Académie. En 1791, tous les artistes, membres ou non de l'Académie vont pouvoir exposer au salon sans discrimination. De ce fait le Salon de 1791 voit tripler le nombre d'artistes exposer ( en 89, à peu près 200 artistes et en 91: 615). C'est à ce salon que Davide expose Le Serment du jeu de Paumes.

Le problème qui se pose c'est qu'il faut maintenant sélectionner les œuvres. Or en 1791 le jury ne satisfait pas les artistes. Par la suite, la question de la nomination du jury va devenir une pomme de discorde.

L'Académie Royale de peinture et de sculpture est supprimée en aout 1793 mais une nouvelle institution réapparâit en 1795 : l'institut national des Sciences et des Arts, qui s'inspire en grande partie de l'Académie Royale.

Autre fait marquant de l'époque révolutionnaire c'est l'ouverture du Louvre en temps que musée le 10 août 1793. Le musée est alors logé dans le Salon Carré, et le long de la Grande Galerie. Cette idée

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d'aménager un musée remonte à bien plus tôt, sous l'ancien régime, mais il n'avait pas pu ouvrir pour des questions financières. Cette ouverture au publique est indissolublement liée à l'affirmation de l'idée que le patrimoine artistique constitue un bien de la collectivité. Le musée est destiné à être un lieu de formation pour les artistes : ils viennent y copier des œuvres, et il le restera tout au long du XIXème siècle.

Dans ce musée on trouve l'ancienne collection royale, mais aussi les saisies révolutionnaires et toute une série d'oeuvre qui viennnt d'Italie, suite aux guerres révolutionnaires du fait de confiscation, de pillages, et du traité de paix entre l'Italie et la France. Le traité de Tolentino livre à la république française les plus beaux antiques des collections pontificales. L'Apollon du Belvédère mais également le Laocoon vont être envoyé à Paris, et on va organiser au Louvre un musée. Le 9 novembre 1800, c'est Napoléon Bonaparte qui inaugure ce nouveau musée dans le louvre.

Ils ont voulu faire du Louvre une sorte de musée universel et il a été un formidable outil de perfectionnement des artistes.

A cette époque apparaît également le Musée des Monuments Français. Au début de la Révolution Française les possessions de l'Eglise sont déclarés biens nationaux (dès novemebre 1789) et les propriétés de l'Eglise sont vendues pour combler le trou financier. C'est la même chose pour le domaine de la couronne.

Mais si des églises ont été vendues, comme Cluny, les archives et les œuvres d'art ont été conservées. Partout en France on a aménagé des dépôts pour accueillir ses œuvres. Il s'agissait de protéger les œuvres d'art du vandalisme révolutionnaire, puisque les églises étaient devenues le symbole de l'oppression. Alexandre Lenoir a eu l'idée d'installer à Paris un musée des Monuments Français où les salles sont organisé par siècle, et il a aménagé un jardin où il va placer des monuments.

Ce musée est visitable jusqu'en 1816, puisqu'à ce moment là, la Restauration décide de rendre aux églises les monuments qui avaient été enlevées.

Ce musée qui présente beaucoup d'oeuvres du Moyen-Âge va pousser certains artistes à s'inspirer de cette époque.

III. David, la peinture et l'histoireJacques Louis david s'est imposé comme le meilleur peintre d'histoire de son temps. On désigne par ce

thème une peinture de grand format dont la vocation est de peindre l'histoire ancienne et contemporaine, de l'histoire sacrée, de la mythologie, et des grands textes de la littérature (comme Homère). Or la peinture d'histoire à cette époque là et pendant ue bonne partie du XIXème est un genre de peinture particulièrement prestigieux, il est au sommet de la hierarchie des genres, car dans l'esprit du temps toutes les catégories de peintures ne sont pas égale entre elles. D'abord parce que c'est une peinture de grand format, il faut comprendre le sens historique de ce que l'on veut traîter, etc. Si David est autant important c'est parce qu'il est peintre d'histoire.

Mais cette hiérarchie des genres disparaît à la fin du XIXème siècle.

Pourquoi notre attention se focalise sur la peinture d'Histoire ?Les contemporains de David ont eu l'impression de se trouver dans un moment important de l'histoire.

Mais est-ce que les artistes ont vraiment saisi l'histoire du moment ?David a entrepri de peindre un épisode majeure de la révolution en marche. Le 17 juin 1789, le Tiers-

Etat se constitue en assemblée nationale, ils sont regions par une partie du clergé et quelque noble. Mais on leur refuse l'accès à leur salle de réunion et ils se réunissent dans une salle de jeu de paumes et jurent de ne pas se séparer avant d'avoir donner une constitution à la France, il s'agit de créer une monarchie constitutionelle car à ce stade la monarchie est encore respecté. Cet épisode du serment du jeu de paumes est resté dans les mémoirs comme le symbole de l'unité national.

David s'est lancé dans cette œuvre de grand format, destinée à la salle des séances de l'assemblée. David n'ayant pas assisté à l'évênement a du faire une recherche de vérot » documentaire, et lorsqu'on confronte le dessin et la réalité on voit qu'il a pris quelque liberté. C'est une compositon tout à fait original puisqu'il y a un personnage au centre : Jean Sylvain Bailly qui était le président de l'Assemblée Nationale. Tous les regards convergent vers lui, ce qui traduit l'unité des référents de la nation qui prêtent serment. Cette thématique du serment, David l'avait déjà utilisée pour le Serment des Horaces. Il ya dans cette œuvre une même conception de l'acte héroïque : vaincre ou mourir.

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Ce dessin témoigne d'une ambition : peindre un événement contemporain dans le format de la peinture d'histoire sans y mêler d'allégorie. Ce dessin a été exposé au Salon de 1791, et n'a pas sucité l'enthousiasme de tous, il n'a pas fait l'unanimité.

Par la suite il s'est lancé dans l'ébauchement de la toile ; il s'agissait d'une composition de 7m sur 10. Elle n'a pas été achevé car il avait choisi de financer la réalisation de cette toile avec une souscription qui a remporté peu de succès. Ensuite le contexte poliique change très vite et nombre de personnalités représentées dans le dessin se sont discrédités. Par exemple la popularité de Bailly avait chuté parce qu'il avait fait tirer sur une foule d'émeutier. On voit ici une des raisons pour lesquelles les peintres vont échouer à réaliser des peintures de leur histoire contemporaine.

Deux historiens de l'art ont émis une autre hypothèse ; David n'aurait pas achever la toile car il n'aurait pas pu surmonter le conflit entre cette exigence de volonté documentaire, de réalisme qui est réclamé, et la dimension idéal de tout art véritable dans les conceptions de l'époque. David se trouve obligé de peindre une foule en habits contemporains, souvent jugés incompatibles avec la dimension épique de la peinture d'histoire et de la recherche de style.

En revanche, le chef-d'oeuvre de David, c'est La Mort de Marat en 1793. David a voulu peindre la révolution au travers de ses acteurs, de ses martyrs. Jean-Paul Marat est un des personnages les plus en vue de la Révolution, le plus controversé. David a été chargé d'organiser les obsèques de Marat. Il a été présenté avec sa baignoire, le billot et la plume et l'encre pour une exposition en plein air. Marat est vu comme un martyr.

C'est une de ses opposantes politiques, Charlotte Cordet qui assassine Marat. Ce qui est montré ici, c'est que les vertues de Marat sont des vertues christiques et que ce sont ces vertues qui ont entraîné sa mort, comme on peut le voir avec le billet qu'il tient dans sa mains gauche :  « il suffit que je sois bien malheureuse pour avoir accès à votre compassion ». En plus il vient de signer un assignat pour Charlotte C. La modestie qui l'entoure montre également ses vertues. La pause même de Marat évoque le Christ descendu de la croix. David sacralise, sanctifie Marat. Il y aussi ici un exemplum virtutis qui est d'une brulante actualité.

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En dépit des chef-d'oeuvres de David, les Salons échouent à montrer la Révolution en marche. David lui-même après la réaction termidorienne revient à l'antique avec les Sabines de 1799. A partir du 21 décembre 1799, David expose au Louvre cette immense toile (3.85 x 5.22 m) dans une salle d'assemblée d'architecture. Le tableau était présenté face à un miroir.

Il n'est pas le premier à avoir traité ce sujet, Nicolas Poussin l'avait fait avant lui (un modèle pour les académiviens du XIXème siècle), mais il avait traité l'enlèvement des Sabines. Il montre le moment où les sabines s'interposent entre romains et sabins : il y a un conflit de valeurs. Hercidie s'interpose entre son père et celui qui est devenu son mari, Romulus. Traditionellement, on peignait l'enlèvement des sabines. La vertue véhiculée par ce tableau est la concorde du fait des sabines qui empêchent un massacre. David dans le livret des sabines soulignent que la véritable destination des arts est de « servir la morale et d'élever les âmes ». Mais il ne s'agit pas simplementde représenter un épisode mythique de Rome ; il appelle à la réconciliation. C'est une idée qui a été exprimé par des contemporains. David voulait que la patrie « cesse de sacrifier ses enfants ». Il a eu l'idée de cette composition lorsqu'il était en prison.

Cette œuvre évoque l'art du bas-relief, de la sculpture avec cette suspension du mouvement. C'est une peinture assez volumétrique, les contrastes sont beaucoup plus marqués au premier plan qu'au second plan.

On également des évocations par rapport au contexte contemporain : bonnet phrygien et évocation de la Bastille.

Ce qui a posé problème c'est l'exposition payante de l'oeuvre, et la nudité héroïque de ses héros : il l'explique en disant qu'il y a une recherche de beau idéal dans la représentation du corps masculi, et c'est la nudité qui exprime la valeur morale de ces personnages. Il entend peindre cette scène telle que les romains l'aurait peint. L'expostion payante choque aussi, David dit que l'antiquité grecque Zeuxis avait fait de même ; il s'était enrichi et faisait souvent don de ses œuvres à la patrie → après avoir reçu l'argent nécessaire il fait don du tableau. Mais au delà de la question historique, il faut de rappeler que David n'avait pas peint ce tableau pour une commande, et cela montrait que la peinture d'histoire pouvait être rentable.

Cette immense toile a été exposé au Louvre pendant 5 ans, elle a connu environ 50000 visiteurs et David n'a pas donné sa toile, il l'a vendu au musée du Louvre à la fin de 1819, aux Bourbons, à Louis XVIII.

David a un des plus grands ateliers, des plus importants. Les deux autres artistes sont Vincent et Regnault.

Par la suite on trouve de nombreux artistes qui sont passés par l'atelier de david comme Fabre, Giraudet, Gros, Ingres... L'atelier c'est le lieu de l'apprentissage pratique. On apprend à dessiner, à peindre, d'après l'antiqu puis d'après modèle vivant. Chez David on après à peindre sans laisser les traces du métier apparent ; par glacis. Ingres perpétuera ces techniques davidiennes. L'atelier de David est également un lieu de réflexion, de débat, il y a une stimultion intelectuelle d'autant plus forte que David associe ses élèves à ses propres travaux. Il ya un groupe dans l'atelier de David qui s'appelait les Barbus. Il portait la barbre par référence à l'antiquité et avait une vision idéale par rapport à l'antiquité. Ils ont un comportement et une hygiène de vie conforme au premier temps de la civilisation.

Parmis ces barbus on peut citer Maurice Quay et Jean Broc, auteur de l'Ecole d'Apelle. On considère ce tableau comme le manifeste des Barbus. C'est un groupe d'artiste intéressant parce qu'ils sont dans la lignée de l'apprentissage davidien, tout comme ils s'en détachent. Ils ont une orientation de la peinture qui va beaucoup séduire Ingres, ans l'usage de la couleur, mais aussi dans leur manière de peindre par applats. Il va pousser ces tendances jusqu'à sa conception ultime. Cet enseignement davidien n'a pas débouché sur une peinture uniforme, les élèves s'écartent du maître.

IV. Ossian « l'Homère du Nord »En 1773, un poète écossais James MacPherson publie l'édition intégrale des poésies d'Ossian, un barde

gaélique du IIIème siècle selon lui. C'est une supercherie littéraire, c'est lui qui a écrit les textes. Ca a un succès fou pour l'époque. A l'époque il était apprécié à l'égal d'Homère, de Dante ou de Shakespeare.

Les poésies d'Ossian permettait d'évoquer un monde primitif, obscure. Il y a toute une atmosphère nordique, et un côté épique qui se dégage de des œuvres. Quand Bonaparte a réformé les lycées, Ossian était au programme.

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Dans un tableau de Girodet, l'Apothéose des héros français morts pour la patrie pendant la guerre de la liberté.

C'est une œuvre qui a été présenté au Salon de 1802. Il s'agit d'un hommage offert à Bonapartes. C'est un tableau de grand format, un tableau d'Histoire, qui a été commandé en 1800 pour le château de la Malmaison. Il s'agit de la résidence de Joséphine et de Bonaparte. Le tableau montre dans la partie droite des généraux révolutionnaires qui sont morts et qui sont acceuillis par Ossian, entourés de guerriers, de ses ancêtres, etc. Or l'apothéose c'est l'admission d'un héros dans l'Olympe (pour la mythologie) ou aux cieux. Ici le peintre fait référence à la signature du traité de Lunéville en 1801. On voit ici un aigle qui cède l'empire des airs à un coq (le coq gaulois fait fuir l'aigle autrichien). Ce retour à la paix est aussi symbolisé par la présence d'une colombe mais différents éléments montrent que la lutte n'est pas terminée.

C'est une œuvre qui a donc un côté étonnant. On a un usage de la lumière très particulier, qui crée une atmosphère fantastique. Cette œuvre frappe aussi par une sorte de saturation de l'espace picturale par les personnages qui est tout à fait étonnant. Ici on est dans le domaine des fantômes en plus. Cette œuvre a sucité chez David une profonde indignation. Cette œuvre a receuilli plus de critiques que d'éloges d'ailleurs, et a été enlevée du Salon.

Ce tableau associe le goût pour Ossian, le langage allégorique et bien sûr l'hommage au héros.

On constate que la révolutoon a modifié le cadre institutionnel et les conditions de l'activité artistique. Elle a sucité quelque sujets nouveuax, a encouragé un renouvellement iconographique. Mais on peut dire qu'elle n'a pas entraîné de bouleversements esthétiques radicals, beaucoup d'artistes peintres et sculpteurs restent fidèmes au concept du beau idéal et les valeurs du clacissisme continue de prévaloir ; on recherche la noblesse des formes, la sérénité, la retenue de l'expression, en peinture David insiste sur le prima du dessin. Mais tous les artistes de cette époque ne sont pas figés dans une communion unanime, il y a une diversité dans cette art du XIXème. Les artistes du XIXème ne se persevaient pas comme des artistes néo-classique en ceci que le mot et le concept qu'il désigne a été forgé et ne s'est répandu qu'à la fin du XIXème, et elle déigne une partie de l'art créé à cette époque mais uniquement, elle désigne également l'art européen depuis le milieu du XVIIIème siècle et un bonne partie de l'art du XIXème siècle.

Objectifs :→ bosser les repères chronologique ; régimes politiques, mouvement artistiques, œuvres majeures→ connaître et comprendre les catégories employés par l'hda pour raconter l'évolution artistique :

néoclassicisme, romantisme, réalisme, impressionnisme, néo-impressionnisme, post-impressionnisme, symbolisme, art nouveau. Ces catégories sont valables mais ont bien sûr leurs limites.

→ connaître certains concepts→ connaître les œuvres, leur contexte et les problématiques dans lesquelles elles s'inscrivent.→ perfectionner son esprit critique et ses capacités d'analyse

ATTENTION ! Pour l'examen final on aura des questions de cours, de reconnaissance d'oeuvre, etc.Pas de commentaire ni de dissertation.L'Art du XIXème siècle

I.Délimitations .Quand commence et quand s'achève le XIXème siècle ?

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Il commence, pour les historiens, en 1814-1815, car ces dates correspondent au Congrès de Vienne qui a duré d'octobre 1814 à juin 1815. C'est un congrès organisé à la chute de Napoléon Ier. Les grandes puissances européennés de l'époque et même les Russes, se réunissent pour redessiner la carte de l'Europe, et établir un nouvel équilibre après une période d'hégémonie française.

Les historiens considèrent généralement que le XIXème siècle s'achève en 1914 avec le début de la Grande Guerre. Ce premier conflit mondial a été vécu et présenté par les contemporains comme une coupure, une césure (Stephan Zweig, Le monde d'hier) dont l'élément déclencheur a lieu le 28 juin 1914 ; l'attentat de Sarajevo. Ca a été un véritable drâme.

Pour les historiens de l'Art, il n'y a pas vraiment une réponse à cette question. Elle varie selon les types d'ouvrages et les historiens de l'Art. Pour certains ce siècle commence en 1780 avec le retour du peintre Jacques-Louis David en France après 5 ans passés en Italie, et se termine en 1905 quand les Fauves font scandale au Salon d'Automne à Paris, qui par l'utilisation qu'ils font de la couleur rompent avec les conventions picturales de l'époque. Le musée d'Orsay lui fait commencer en 48 avec des révolutions qui s'accompagnent d'une certaine forme de réalisme par rapport au romantisme qui précède, et ce termine en 1914.

Cependant 1914 ne marque pas la césure entre XIXème et Xxème siècle. Il est souvent choisi 1900 qui est une époque, une période de crise pour l'Art Nouveau, et c'est aussi l'exposition universelle qui se tient à Paris et qui propose un bilan sur l'art du XIXème. 1914 ne représente pas un point de rupture mais un moment d'arrêt.

Quelle périodisation propose les ouvrages d'histoire de l'art centré sur l'Art français ou le XIXème siècle français ?

L'art Français, le temps de l'éloquence 1775-1825, Flammarion1775 correspond au départ de David 1825 à sa mort.L'art Français le XIXème siècle, FlammarionPour cet ouvrage le XIXème siècle commence en 1819 : le moment ou Jérico expose au Salon le Radeau

de la Méduse, et se termine en 1905 avec le scandale des Fauves, mais l'ouvrage s'achève sur l'Art Nouveau.

Ces délimitations ne sont pas des valeurs absolues. Il s'agit de date en rapport soit avec des repères chronologiques, soit uniquement basées sur la peinture. On a donc des problèmes de périodisation que se posent l'histoire de l'Art.

Pour cette matière nous irons de 1789(révolution avec prise de la Bastille) à 1900 (autour de l'exposition universelle et de l'art nouveau). L'art au cours du XIXème siècle se fait en partie avec des dialogues : les artistes voyagent (par diligences au début puis par train). Les hommes du XIXème ont organisé de vastes confrontations pacifiques avec les expositions universelles dont la première a lieu en 1851 à Londres. Il faut attendre 1855 pour que Paris organise sa première exposition universelle : sa spécificité est d'avoir accordé une large place aux Beaux Arts. Ces expositions permettent aux hommes de découvrir l'art des autres pays, et en particulier du Japon. Cette présentation de l'Art Japonnais va contribuer au développement du japonnisme qui désigne à la fois le goût pour l'art japonais, mais aussi l'influence de l'art japonais sur les productions occidentales.Ex : Théodore Rivière, Les trente-six vues de la tour Eiffel, frontispice.Ici on a une très nette inspiration d'Hokusai, le grand peintre japonais.

On a aussi de nombreux Salons : le Salon à Paris, c'est l'exposition des artistes vivants. Rodin a exposé de son vivant dans plusieurs capitales européennes, et la production de ses œuvres hors-normes va influencer la production des artistes étrangers. Tout comme Edouard Munch (Le cri) qui a pu avoir un impact à Paris.

L'art du XIXème siècle présente donc une très grande diversité. Une des vertues des catégories de l'histoire de l'Art c'est qu'elles permettent de désigner de grands ensembles d'oeuvres, mais elles ne peuvent pleinement rendre compte de la diversité, de la complexité de certaines œuvres et de la complexité de certains phénomènes artistiques.

Par exemple, Courbet a été associé au Réalisme de son vivant. Pourtant L'Atelier du peintre qui est une de ses œuvres majeure n'est pas une œuvre Réaliste. Donc ces grandes catégories sont des conceptions intellectuelles qui ont une histoire, une valeur, et leurs limites.

II. Le XIXème siècle   : siècle de progrès   ? Quels sont les traits qui contribuent à donner une certaine spécificité au XIXème siècle ?

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• Le XIXème siècle a eu le goût de l'histoire : les hommes ont été fascinés par la discipline même.L'histoire en tant que discipline c'est considérablement développé et renouvelée. C'est aussi le siècle

où l'histoire de l'Art commence à s'affirmer comme une discipline autonome. C'est aussi un grand siècle pour l'archéologie qui est un discipline qui tend à prendre son autonomie par rapport à l'histoire de l'Art et par rapport à la philologie. Il y a des chantiers de fouilles qui vont donner des résultats spectaculaire comme on a pu le voire avec Heinrich Schliemann et les fouilles de Mycènes. D'une certaine manière les artistes et les peintres vont intégrer ses découvertes dans leurs production.

Le XIXème siècle est aussi « l'époque de la jeunesse des Musées ». Le Musée est ouvert au public. Avant le XVIIIème on a ouvert des collections royales, princières, papales, au public, mais on a une impulsion décisive en 1793 avec l'ouverture du Muséum de la République installé dans une grande partie de la Grande Gallerie du Louvre. Il a pour vocation de conserver et présenter des œuvres d'Art considérées comme un bien collectif de la Nation. Il était consitué des saisies révolutionnaires, des prises de guerres et des anciennes collections royales. Le musée va se développer par la suite dans toute l'Europe ( avec par exemple l'Altes Musem en 1823 à Berlin). Il y a également la création de musées déstinés à présenter de façon permanente des œuvres réalisées par des artistes vivants, comme par exemple le Musée du Luxembourg, considéré comme l'antichambre du Louvre. Les tableaux étaient suceptibles de rejoindre le Louvre, 10 ans après la mort de l'artiste. Claude Monet est un des premiers à être rentré au Louvre de son vivant, mais beaucoup plus tard.

De ce fait les artistes se mettent à produire pour l'Etat. Les musées deviennent un des instrument de l'Etat moderne, une des institutions privilégiées de l'Etat.

On voit également apparaître des musées d'artiste où les artistes présentent leur propre collection et leur production. Avec par exemple, le Sir John Soane Museum, à Londres, ou encore le musée Thorvaldsen à Copenhague.

Le XIXème siècle développe aussi la notion de patrimoine, et invente le premier service des monuments historiques.

Ce goût de l'histoire a donc de multiple facettes et a une influence sur la production d'art, avec beaucoup de « neo ». Sur un tronçon du XIXème on a une coexistence de tout ceci, ce qui contribue à donner une grande diversité et qui explique pourquoi ce fut le siècle de l'éclectisme.

• Ils ont eu le goût de l'éclectisme.

Cette notion concerne tous les arts. On mélange les style : Boiserie de la chambre à coucher du baron Hope, France, 1840, Paris, musée des arts décoratifs. Certains esprits vont déplorer le poids du passé et l'éclectisme de leur contemporain.

Dans La Confession d'un Enfant du Siècle, de Musset : « notre siècle n'a point de forme ». On voit dans cet extrait à quel point Musset semble déplorer l'éclectisme de son temps. Certains artistes vont répondre à cette attente d'un art propre au siècle avec l'Art Nouveau par exemple.

• Ils ont eu le goût de l'exostisme.

L'éclectisme s'accompagne d'un goût pour l'exotisme comme on peut le voir dans la Maison de Pierre Loti, à Rochefort. L'Europe s'ouvre plus largement à l'exostime par le phénomène de l'expansion coloniale.

• Le XIXème siècle c'est aussi le siècle des expositions. Il n'y en a jamais eu autant.

C'est un phénomène culturelle très important : on a des expositions d'art ancien et des expositions d'art contemporain. Le Salon domine la vie artistique pendant une bonne partie du XIXème siècle. Pendant la seconde moitié du siècle on va assister à une atomisation du marché de l'art : les artistes ne vont plus exposer systématiquement dans les Salons, mais dans les Galleries (avec par exemple marchand Paul Duran Ruel). Mais aussi les artistes vont organiser leur propre rétrospectives, Courbet le premier. De même les impressionnistes vont organiser leur propres expostions.

Ce développement des expositions va lancer également la Critique d'Art qui joue un rôle important dans le débat artistique ; pour la définition de nouvelles valeurs → valorisation d'un art indépendants par rapport à un art académique. Il y a beaucoup de synthèse construite sur cette idée, cette oppositon binaire. En France il y a un cursus traditionnel ; les artistes passent par l'école des Beaux Arts où ils se perfectionnent, tentent le prix de Romen et quand ils l'emportent vont étudier à la villa Médicis. Cependant l'art académique n'est pas aussi homogène qu'on pourrait le penser.

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• La production artistique connaît un développement quantitatif vertigineux.

• C'est un siècle de progrès marqué par le triomphe de la science, par le progrès de l'éducation, de la médecine.

Tableau de William Turner présentant le Téméraire remorqué pour être détruit et qui montre en fait le dernier bateau de guerre à voile qui va être démantelé.

Les contemporains vont connaître de nombreuses incentions, innovations, comme l'éole de Clément Ader qui est le premier « avion ». Nous sommes ici au tout début de l'aviation. Ces révolution, natament dans le mode des transports font que le rythme de la vie change.Ex : William Turner, Pluie, Vapeur et vitesse-Le Grand Chemein de Fer de l'Ouest, 1844, Londres, National Gallery

On peut se poser la question de savoir quel jugement ont porté les artistes sur ce progrès ? Il y a eu une idéologie du progrès tout au long du XIXème siècle, on pense toujours que ça va aller vers le mieux. Ses innovations ont une influence sur la création artistique.

Par exemple l'électricité va permettre de renouveller les arts du décor.La photographie : la première photographie est de Nicéphore Niepce. L'acte de naissance de la

photographie est en 1839 avec l'annonce de l'invention du daguerréotype. Mais les premières photographies remontent à un peu plus tôt. C'est la première fois qu'une image naît par une action physique et chimique, sans intervention de la main de l'homme. Le temps de pose était très long, et de fait les passants n'apparaissent pas sur les daguerrotype. L'image n'est pas encore fixée sur le support, elle est très fragile.Ex : daguerréotype de la ville de Paris, ou groupe de trois hommes.

Les portraits avant la photographie passaient par la peinture ou le dessin. La photographie est donc une vraie révolution. Elle va de plus permettre d'appréhender les pays étrangers d'une autre manière.

Certains artistes s'inspireront de la photographie parce que l'homme humain ne peut pas par exemple pas saisir les différentes allures d'un cheval au galop.Ex : Eadweard Muybridge, Animal locomotion, 1887.

Et après Maissonier peintre du XIXème va intégrer ces progrès de la photographie.Ici on est en chemin pour le cinéma. En 1895 c'est la première projection publique, payante, du

cinématographe des frères Lumières. Les premiers films s'inspirent de la peinture et le cinéma ne sera pas sans influence sur la peinture. On aura un rapport entre les deux sens.

L'histoire du XIXème siècle ne peut pas se raconter sans prendre en compte l'évolution des techniques.Eugène Chevreul est un chimiste ayant travaillé sur la couleur. Il publie en 1839 un ouvrage : De la

loi du contraste simultané des couleurs et de l'assortiment des objets colorés, considérés d'après cette loi. C'est un ouvrage très important car il montre que certaine couleurs mises côte à côte se mettent en valeur mutuellement. Des artistes vont par la suite se renvendiquer de Chevreul pour revendiquer leurs orientations picturales.

Au XIXème on invente les mélanges chimiques de couleurs, et les tubes, ce qui permet aux peintres d'aller peindre en plein air, cela contribue à son développement.

Caillobotte Gustave, Rue de Paris, temps de pluie, 1877 : ce qui est frappant c'est que l'artiste a cherché à saisr cette scène de rue dans son instantanéité ; on a une scène de rue saisie dans l'instant. Ici on voit bien la relation entre peinture et image photographique. La peinture art de la lenteur cherche à rivaliser avec la photographie qui est dans l'instant.

L'on peut dire aussi qu'à cette époque c'est la couleur de la peinture qui fait sa supériorité. Le peintre peut encore se défendre par raport à l'intrusion de la photographie.

Il faut donc envisager des relations entre différents domaines.

• C'est le début de la société de consommation, c'est le début aussi du dévelopement des médias, notament de la presse.• C'est aussi un siècle de tensions, de conflits.

La France et le Royaume Uni sont des états nations depuis longtemps, mais au XIXème il n'en est pas de même pour d'autres pays européens qui cherchent à établir leur indépendance ou à assurer son unité.

La Grèce subit le joug turc jusqu'en 1830, la lutte d'indépendance grecque est donc un des grands combats de la première moitié du XIXème siècle.

L'Italie ou l'Allemagne ne réalise que progressivement leur unité. Les nations s'affirme ou cherche à s'affirmer et ce n'est pas sans influence sur les productions artistiques.

Par exemple, à Clermont on a une statue de bronze de Bartholdi représentant Vercingétorix. Du fait d'un

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mythe qui s'est créé autour du XIXème siècle on voit Vercingétorix comme un défenseur de l'indépendance national. C'est à la même époque qu'on parle de nos ancêtres les gaulois. Cette idée qu'on se fait de la nation va avoir aussi de grosse conséquence sur les écrits d'histoire de l'art.

Les français du XIXème siècle sont très patriotes et certains nationalistes. Le nationalisme débouche beaucoup sur des guerres.

La révolution industrielle entraîne le développement d'un prolétariat urbain et miséreux. Par exemple avec la lithographie de Gustave Doré présentant Londres on voit la misère qui frappait les ouvriers ; ils étaient frappés par l'analphabétisme, les enfants travaillaient dès l'âge de 12ans... Pour résoudre ce problème, de nombreux courants de pensée sont apparues, comme dans le catholiscisme social. Il y a eu aussi des mouvements de pensées utopiques. Il y a eu le développement du socialisme, l'apparition du communisme au milieu du siècle et à la fin du siècle une pourssée anarchiste en Europe avec des assassinats et des attentats.

Beaucoup d'artistes ont été sensibles à cette misère sociale, comme Gérico ou encore Julles Adler (La grève au Creusot) qui vont milliter par leur art.

On assiste aussi à de muliples débats entre les croyants et les athés. Tout au long du XIXème siècle l'Eglise joue un rôle très important dans la vie sociale. Tout au long du XIXème il y a un art religieux : on construit les cathédrales à Nantes, à Moulin sur Allier, et les premières histoires de l'art du XIXème siècle avaient tendances à occulter ce point. L'Eglise est une institution qui est contestée de l'intérieur et d l'extérieur. Il est indéniable qu'il y a une poussée de déchristiannisation tout au long du XIXème siècle.

Il y a toute une idéologie du progrès mais parallèlement le XIXème siècle tient tout un discours sur la décadence. Cette idée est particulièrement sensibles à la fin du XIXème siècle. Par exemple à l'époque du symbolisme en 1880 beaucoup pensent vivre dans une époque de décadence. Beaucoup d'artistes vont choisir de quitter l'Europe. Paul Gauguin va partir sur l'île d'Hiva Oa, à la recherche de l'Eden perdu. Malgrè la désilusion qu'il aura il finira sa vie sur cette île.Ex : Paul Gauguin, page de Noa Noa

I.Destructions, réhabilitations, menaces.L'attention qu'on porte aux productions artistiques dans le siècle varie dans le temps. Des périodes

entières ont été négligées, et l'art du XIXème siècle n'échappe pas à ce phénomène. Il y a des pans entiers de l'art du XIXème qui ont été négligés, critiqués, et dévalorisés.

Par exemple Hector Guimard est un des meilleurs de l'Art Nouveau. Pour les générations précédentes c'était le « style nouille ». Ce n'était pas une production artistique prise au sérieux. De même, Impression soleil levant de Monet, qui semble résumait le condensé du projet impressionnisme. Aujourd'hui l'impressionisme est un courant important, et de fait on a ignoré d'autre courant. Par exemple J-P. Laurens, et L'excommunication de Robert le Pieux était jugé mauvais tandis que Monet était génial. Jean Paul Laurens est un artiste contemporain et c'était une des gloires de la peinture française lorsue surgit l'impressionnisme. Il a été oublié.

Le XIXème est un grand siècle pour la sculpture (Bartholdi et la Statue de la Liberté). Rodin renouvelle complètement la conception même de la sculpture. La gloire de Rodin a écclipsé d'autres artistes, les sculptures devant le musée d'Orsay on été retrouvées abandonnées au bord de l'autoroute. Il y a eu un procesus de réhabilitation de bien des aspects de l'art du XIXème qui a ébuté depuis quelques années, avec en 1886 la création du Musée d'Orsay qui avait pour vocation d'étudier l'art du XIXème siècle dans toutes ces facettes. Ce reexamen s'imposait d'autant plus que ce patrimoine a subi de nombreuses altérations ou de nombreuses destructions ; en raison de deux Guerres Mondiales mais aussi avec des phénomènes de Vandalisme qui émane de l'Etat mais aussi de privé.→ A Paris on a eu la destruction des Halles de Baltard qui étaient un marché moderne du Second Empire.→ De même l'oeuvre de Guimard a été détruite en partie comme le Castel Henriette en 1899 à Sèvres.→ Dans les destructions il y a également eu de nombreuses sculptures ; les allemands ont fait fondre beaucoup de bronze pour faire des armes de guerre. Par exemple les groupes de la fontaine des Quincquonces ont été enmené pour être fondu et ont été retrouvé à Angers. → Ces procesus de déconstruction mencent encore comme en Bourgogne à Arc sur Tille où l'église est menacé de destruction car elle est désfectée.

Le musée d'Orsay constitue une des institutions dévouées à l'art du XIXème. Cette idée de présenter les arts de la seconde moitié du XIXème à Orsay remonte aux années 1970. Ce musée ouvre en 1990. Il entend montrer la création artistique du monde oxidentale de 1848 à 1914. Cela pose de nouveau le problème de périodisation du XIXème siècle.

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Cette création du musée d'Orsay a entraîné une redistribution des collections nationales. Beaucoup des œuvres étaient au Louvre. Le musée d'Orsay conserve et présente les œuvres des artistes qui sont nés à partir de 1820 ou qui émergent dans l'art avec les années 48-51. Après le centre Pompidou conerve les œuvres des artistes nés après 1870, ce qui veut dire que les Fauves sont au centre Pompidou.

La redistribution des œuvres n'est donc pas forcément logique à cause du problème de périodisation. Les œuvres d'Orsay viennent du Louvre, du Musée du Jeu de Paume et du Musée National d'Art Moderne.

Il s'agit de s'intéresser à tous les arts à Orsay, sans établir de hiérarchie entre eux.

CM1Première moitié du XX° siècleC'est une période historique riche. On va le découvrir à travers des grands questionnements qui sont des fils conducteurs de ce siècle. Historiquement, cette période est marquée par de grands bouleversements, idéologiques, politiques, et marquée par la montée des fascismes et les deux guerres mondiales, qui interragissent avec une géopolitique de l'art et les oeuvres des artistes. Paris est un pôle artistique important, avec Moscou, Munique, Berlin, londres... et quelques autres capitales européennes. Avec l'arrivée du nazisme en Allemagne en 1933, et la Seconde Guerre Mondiale, cette géographie va être largement perturbée, car un certain nombre d'artistes vont quitter l'Allemagne pour aller aux Etats-Unis. Cela va inverser les pôles artistiques, car après la Seconde Guerre Mondiale, ces villes culturelles, comme New York en particulier, vont voler la position de leader de Paris comme pôle urbain artistique. C'est une période de progrès, on est dans cette phase de développement intensif de découvertes scientifiques, de progrès industriels qui vont transformer la perception de l'espace et du temps. Il y a un développement des connaissances, de la réflexion, des progrès scientifiques et techniques, qui va modifier la perception du monde et qui va avoir une résonnance sur le travail des artistes, comme avec la fascination pour la machine( train, téléphone...). La modernité technique va être très présente dans l'art. Ce sont des nouveaux moyens de communications importants dans le développement de ce XX° siècle. Il y a l'émergence de la notion d'abstraction qui va s'appuyer sur les modifications du temps et de l'espace. Il y a le réalisme découvert par la pratique de la psychanalyse. Cette période est aussi marquée par les avangardes artistiques: il faut faire table rasse du passé, prendre position par rapport au passé, faire éclater les formes artistiques anciennes et donc élargir les possibilités de création, et utiliser des nouveaux moyens de créations, renouveler les matériaux, mais aussi introduire de nouveaux médiums notamment dans les pratiques artistiques de cette période (photographie, cinéma...). Le lien entre l'art et la société va s'affirmer. Il y a un mépris des hiérarchies des genres, une recherche sur les spécificités utilisés. Chaque médium va être abordé pour ce qu'il a de propre.

Il y a plusieurs lignes de force:• Les artistes du début du XX° siècle ont eut pour soucis de repenser la fonction de l'art, en particulier dans son rapport avec la mimésis. Les artistes vont se préoccuper d'abandonner la conception de l'art comme imitation, et c'est l'un des éléments qui va amener à la naissance des abstractions, qui est une rupture majeure à cette période, et qui est l'un des moments emblématiques de la modernité. Cette naissance va s'appuyer sur une réflexion autour de la couleur, de la ligne, de la représentation de l'espace. Ces médiums peuvent avoir une autre fonction qu'une fonction mimétique.

• Il s'agit de repenser la fonction de l'artiste. Quelle est la place de l'artiste au début du XX° siècle? Qu'est-ce qui définit le geste artistique, et par conséquent l'oeuvre d'art?

• L'intérêt des artistes de cette période pour des formes non conventionnelles, aux arts extra européens qui sont découverts à ce moment là, ayant une influence forte sur le travail des artistes. Intérêt des artistes pour la production d'art populaire, qui intègre les dessins d'enfants. Oeuvres non intégrées à la sphère de l'art général, qui vont apporter une sorte de réservoir iconographique totalement inédit, qui vont nourir le vocabulaire des artistes.

• Souci de retravailler avec des formes traditionnelles pour créer de nouveaux médiums, remise en cause des médiums traditionnels, et remise en cause de la hiérarchie des genres, entre majeures et mineures..Exposition de l'art Amory Show 17 février au 15 mars 1913Elle est emblématique du début du XX° siècle, tout d'abord parcequ'elle a une dimension internationale, qui témoigne bien des échanges entre les artistes qui se produisent entre l'Europe et les Etats-Unis. Elle constitue un bilan des avancées des arts dits de moderne en Europe, qui va être montré aux Etats-Unis.

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L'Armory Show est une exposition qui introduit à travers une grande exposition (première fois que ça a lieu) qui introduit les courants de l'art moderne aux Etats-Unis. Elle est organisée par un petit groupe d'artistes qui vont avoir des délégués en Europe, et qui vont choisir des oeuvres dans les ateliers des artistes, qu'ils vont ramener à New-York.

Shapiro L'introduction de l'art moderne européen aux Etats-Unis: The Armory Show", in Style, artiste et société, Paris, Gallimard, 1982 pp. 383À ?

Le plan central de l'espace de l'exposition était consacré aux artistes de la fin du XIX° siècle, et dans les alvéoles de côté, étaient réparties les représentations plus récentes des artistes européens d'un côté, et américains de l'autres. Il y a la présence d'artistes significatifs de la fin du XIX° siècle (Monet, Gauguin, Van Gogh, Cézanne...). Ce sont de artistes qui apparaissent en 1913, comme étant les pères de l'art Moderne qui est en train de se développer. Ils incarnent des partis prix, plastiques, artistiques, qui ont été par la suite suivis par ces artistes qui ont travaillé jusqu'en 1913. Ces artistes ont un certain nombres de points communs et correspondent à des mouvements: l'impressionnisme, le post impressisme, et le néo-impressionnisme. Ces artistes ont fait des choix plastiques novateurs à l'époque, et ont commencé à libérer l'art de sa fonction narrative avec un rejet du sujet. Ils ont aussi pris à bras le corps la notion de la couleur et le rôle plastique qu'elle pouvait avoir dans la conception de l'espace. La question du rejet du sujet, on peut lévoquer à l'appui d'une oeuvre comme "impression soleil levant" de Monet de 1872, qui a lancé l'impressionnisme. Cette dénomination est forgée par la critique, à partir de l'exposition des impressionnistes en 1874. Cela va définir un type de peinture qui cherche à tradire l'impression, interpréter le motif de la nature avec des techniques de touches posées très rapidement, de manière à exprimer plus une sensation qu'une manière mimétique du paysage. Ce qui caractérise cette démarche impressionniste, c'est finalement de s'efforcer de renouveler l'art en s'atachant à l'expérience visuelle, chercher à se rapprocher des sensations réelles de la lumière et de la couleur, et chercher à traduire cette expérience visuelle par des moyens qui sont ceux du peintre. Le travail de Monet a été un véritable repère pour les artistes du début du XX° siècle, comme Fernand Léger qui, en 1913, va rédiger les "origines de la peinture", dans lequel il évoque le rôle joué par l'impressionnisme pour sa propre peinture. Pour lui, l'impressionnisme a rejété la valeur absolue du sujet. Les artistes ont pris conscience que le sujet n'était plus le moment essentiel, et que l'on pouvait exprimer des sensations, le sujet devenant secondaire. La série des "Meules de Monet" en 1890 est une autre référence. Il y a une analyse du jeu de la lumière sur les formes, au détriment du sujet. Pour certains artistes, cela a été un choc quand ils ont découvert ces tableaux qui ont été une possibilité de faire disparaitre le sujet par rapport au travail pictural.

Autre point de repère, c'est Gauguin avec cette même nécessité d'être fidèle à la nature, pour faire aller la peinture dans un registre qui n'est plus celui de l'imitation. "La vision après le sermon" 1888. Gauguin est le chef de fil du symbolisme en peinture. Ce tableau caractérise le synthétisme, travail plastique qui s'élabore à partir de la réalité, mais pour en proposer une synthèse, qui s'appuie sur une synthèse des sensations, qui fait intervenir un travail d'imagination, d'une mémoire de l'évènement que l'on va restranscrire en faisant intervenir l'imagination. On parle de synthétisme avec la simplification qui passe aussi par celle des moyens plastiques. On a la conjonction de deux systèmes de représentation de l'espace: à la fois la perspective avec le groupe des bretonnes organisées par groupes, on part d"un premier plan avec le lointain, et Jacob luttant contre l'Ange qui se trouvent dans un système plat inspiré des estampes japonaises. Le tronc du pommier va relier la partie des bretonnes (réalité), et la partie du combat (imaginaire). La couleur d'aplat rouge joue un rôle très important, créant une unité spatiale entre deux registres spatials juxtaposés. Il représente un point de vue sur une prairie. L'aplat rouge est le sol, reversé à la verticale. C'est la prairie en réalité. Ce que veut exprimer Gauguin, c'est cette référence à ce sermon qui évoque un épisode violent, et il va transposer la réalité à travers ce choix de la couleur, avec cet aplat rouge, qui va évoquer la lutte de Jacob avec l'Ange. Gauguin évoque: "Devant la nature elle-même, c'est notre imagination qui fait le tableau" dans son livre "les racontars d'un rapin" achevé en 1902.Cette prise de conscience de la part des artistes va s'appuyer sur la connaissance de la théorie des couleurs.

On a un dessin de Delacroix réalisé au Maroc en 1932. Triangle où l'on retrouve les 6 couleurs fondamentales le rouge, le violet, le bleu, le vert, le jaune, l'orangé.

Chevreul introduit la notion de contraste complémentaire en 1839. La loi simultanée des couleurs, est

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que lorsque l'on a deux couleurs contigues, chacune ajoute à l'autre un contraste de sa couleur complémentaire. Mélange du rouge et du vert: le vert devient plus rouge, et le rouge devient plus vert. Cela va largement compter pour les peintres, en autre avec le travail de Georges Seurat comme avec son tableau "Cirque" 1890. L'autre théorie, est la théorie dynamogène d'Henri, qui renvoit à l'expression de la gaieté.

Van Gogh, "l'homme à la pipe", autoportrait 1889. L'organisation des couleurs basée sur la loi des complémentaires joue un rôle important. Il y a une touche rectangulaire très étirée qui construit véritablement le motif, et dans le portrait la répartition très simple mais efficace du menteau vert, et des deux aplats rouges et oranges. A la ligne de fin du rouge vers l'orange, on passe à la toque bleue.Au 18° siècle, il y a l'émergence de ce nouveau rapport que l'on entretien avec le monde, et plus particulièrement avec le paysage, et l'émergence des sentiments. L'expression des sentiments apparait comme une démarche près-romantique qui est portée notamment par le concept de sublime, qui se diffuse assez rapidement à la fin du 18° siècle. Les artistes témoignent de ce sublime partout en Europe avec leurs peintures. Le sublime s'appuie sur les écrits de philosophes britanniques comme Shaftesbury (1671-1713), en 1709, où l'on voit comment on va considérer le monde dans une approche quasiment scientifique, on va observer l'érosion des sites naturels. Cela montre la fragilité de la vie, son côté éphémère, et certains thèmes vont apparaître comme le point d'orgue des recherches comme la tempête ou la ruine, thèmes très prisés à l'époque. Cet état d'esprit, qui questionne le rôle et la place de l'homme dans le monde, le met face à un univers où la nature apparait comme sublime, assez terrifiante, très éloignée de l'image de la nature archadienne, classique, idéale, et JJ Rousseau se fait l'écho de ce nouveau rapport de l'homme à la nature. Cette nouvelle approche permet à l'artiste de se libérer, de revendiquer l'expression de sa liberté, en s'engageant sur des terrains beaucoup plus imaginaires. Toutes les expériences insolites qui le permettent vont être adopter, on peut appeler ça exotisme, qui peut être aussi bien géographique, temporel, ou même moral. On va être tenté par un lointain Orient méconnu et par les périodes anciennes elles aussi mystérieuses comme le Moyen-Age. On va être fasciné par les territoires sombres, le mal et on le voit par l'intérêt pour les spectacles funéraires.

Edouard Burk s'interroge sur la fascination des gens pour la pendaison des condamnés à mort. Il parle de la déléctation, mais ce n'est pas un plaisir car c'est trop terrifiant. Le sublime, qui est donc une sorte de plaisir négatif, assez terrifiant, s'oppose à tous les idéaux classiques de paix et de sérénité. Cela traverse toute l'Europe au 18° siècle, comme la Marche de Sade. Cela touche aux rapports de l'homme au monde, mais aussi au rapport avec le paysage. Ce sublime explique l'intérêt pour ces nouveaux lieux que sont la montagne et la mer. Il alimente la peinture d'histoire en thèmes nouveaux (surnaturel, forces obscures, légendes, contes de fées, ...). On s'intéresse de plus en plus à la puissance du rêve, et on lit des textes de Shakespeare.

Hubert Robert (1733-1808) "Deux femmes dessinant dans les ruines de Rome"Le thème des ruines est encore attaché à l'Antiquité romaine. Tableau présenté dans un salon de 1787. Montre le rapport que l'aristocratie peut avoir avec l'Antiquité romaine. Il utilise une pratique très académique, qui est de prendre plusieurs morceaux réunis dans un seul morceau. On y voit deux jeunes femmes, travaillant à l'aquarelle. Il y a une familiarité car elles s'assoient sur des ruines. Ici se trouvent tous ces fragments monumentaux tous écroulés sur le sol, ce qui rappel la fragilité et le caractère éphémère de toutes civilisations, mais aussi l'importance de la mémoire et des traces de la culture. Ici, l'artiste mêle le réel et l'imaginaire, en faisant figurer des personnages vétus à l'antique comme si c'étaient des fantômes qui surveillaient les jeunes femmes. On a un monde mélangé. H Robert séjourne quelques années à Rome et réalise des oeuvres dans lesquelles s'expriment la solitude, et cette réflexion qui est parfois désanchantée sur le monde de l'Antiquité. Il participe à un regard sur le paysage comme dans son tableau "Paysage des environs de Paris". Il s'inscrit à la même époque, dans une lente transformation, on passe à la vue urbaine dans une tradition italienne. On va également retrouver ce paysage dans les tableaux de Joseph Vernet (1714-1789), peintre de marine. "La ville et le port de Toulon" 1756. Il réalise toute une série de grands tableaux sur les ports de France commandée par Louis 15. Cela permettait au roi de dresser tout un état des lieux des grands ports de France, et cette tradition paysagiste s'inscrit dans la tradition militaire. Ce sont des vues de villes ou de ports, qui peuvent être utilisées par les militaires. C'est aussi un art de démonstration, voir de propagande. Le roi impressionne ceux qu'il reçoit avec ces vues. C'est un art très topographique, descriptif, qui se présente comme une vue assez large, et qui reprend des principes très classiques de construction de paysages (encadrement d'arbres, large perspective qui s'ouvre vers le lointain jusqu'à la ligne d'horizon..).

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Canaletto (1693-1768) "Palais ducal à Venise" 1755.Il remporte un succès important auprès des élites britanniques et il va rester à Londres pendant plusieurs années. Il y a un intérêt partagé à travers l'Europe pour ces représentations de villes. Canaletto "Le Pont de Westminster" 1746. Représentation permettant de montrer la grandeur et l'ampleur de la ville, et des monuments importants comme ce pont. Au delà de ces représentations topographiques, de nombreux artistes vont traduire l'expression des nouveaux sentiments par un regard autre, qui reste tout de même des paysages avec figures, comme avec le tableau de Vernet J "Bord de mer Tempête" de 1735. Nous sommes face à la représentation de la mer. Les marins étaient toujours accompagnés de dessinateurs qui avaient pour mission de rapporter des images, et de représenter les côtes, les villes, à des fins cartographiques et topographiques. Les peintres de marine ont joué des rôles très importants. Vernet J. représente beaucoup de tempêtes sur les côtes. Ce sont des représentations imaginaires, avec des éléments d'architecture, des roches ou des falaises surplombant le paysage pour encadrer la perspective. Le plus important est l'élément du rivage. Il y a un intérêt scientifique pour le ciel, les effets de lumière, les nuages, les choses météorologiques. Il y a de très forts contrastes de valeurs entre les couleurs très claires et très sombres, et qui entrainent le renforcement du côté dramatique. A ce drame météorologique, s'ajoute le drame humain avec les naufrages, la fragilité de la vie humaine, et les hommes au premier plan qui s'agitent, tentant de sauver les naufragés. Le bateau est touché par la foudre. C'est très narratif. La nature peut être extrèmement dangereuse, hostile. ("Tempête" 1777 Vernet J). Ces artistes restent très proches de la conception du paysage pittoresque. On ne conçoit pas le paysage en dehors de la présence humaine. Les sentiments de situation extrême sont représentés.

(Loutherbourg (1740-1812) "Côtes rocheuse dans la tempête" 1771) Cette iconographie traduit ce que les auteurs ont pu publié à l'époque comme Bernadin de St Pierre dans Etudes de nature. Dès 1817, Chateaubriand affirme un rejet du style classique au profit d'une expression qui s'appuie sur l'observation directe de la nature. Il s'agace de la peinture traditionnelle. Les effets du sublime se retrouvent ici dans ces représentations de la nature dans des scenettes plus ou moins dramatiques, qui participent à une remise en cause de la hiérarchie des genres, et qui mettent en oeuvre une nature libre.

Loutherbourg "Paysans surpris par un orage" et "Voyageurs pris dans un ouragan"On a ici une série de 4 tableaux faisant 2m30 de haut. Série intitulée "Catastrophes de voyage". La catastrophe peut être liée à l'aventure humaine, mais on voit que la nature est importante. Personne n'est à l'abri de cette nature très hostile, que l'on soit paysan ou aristocrate. La foudre s'abat sur un homme dont on devine la silhouette, tandis que les autres tentent de se protéger derrière la charette. A côté, il y a un arbre décharné. Il fait nuit, ce qui renforce le drame. L'effet de pleine lune va beaucoup être représenté comme dans "Attaque de brigands pendant la nuit" de Loutherbourg. Le ciel est bleuté argenté, on voit bien le cercle blanc de la lune jouant avec l'autre effet de la lumière artificielle du feu de camps.

Il y a une volonté de voyager qui renforce cette représentation de paysages. On est dans une période calme. On voyage de plus en plus. Il y a des guides de voyages dès 1750, qui vont être de plus en plus illustrés.

Tiebschtein "Geothe dans la campagne romaine" 1786. Le voyage à Rome est quelque chose d'important, de fondamental. Cela fait partie du Grand Tour of Europe de la jeunesse britannique. On va vers des lieux inédits. Le voyageur va s'intéresser aux paysages qu'il traverse, et notamment pour ce voyage en Italie: c'est la traversée des Alpes qui est de plus en plus facile. C'est à la fin du 18° siècle que l'on va ouvrir des routes, des cols.

Wright of Derby (1734-1797) "Eruption du Vésuve" 1774 Gouache. On s'intéresse aux manifestations de la nature, effrayantes et spectaculaires, comme l'éruption de volcans. Et à la fin des années 1870, le Vésuve a une activité importante, et les artistes viennent le représenter. On est devant un travail intéressant, c'est une peinture à l'eau, un petit format. L'artiste a travaillé sur le motif, et cette démarche va s'imposer de plus en plus. C'est l'importance de l'observation. A la fin du 18° siècle, se développe considérablement l'art de l'aquarelle. Jusqu'au milieu du 19° siècle, il est très difficile de faire de la peinture à l'huile sur la nature. Les peintres fabriquent eux-mêmes leurs couleurs, et ce n'est pas facile à transporter. La peinture à l'huile met des mois à sécher. C'est grâce à l'usage de techniques comme l'aquarelle, que l'on va pouvoir travailler la couleur.La plupart des peintres vont représenter le Vésuve de nuit pour renforcer le caractère spectaculaire de

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l'éruption.Wright of Derby "Vue de Vésuve depuis Posilippo" 1788. Lumière froide de la pleine lune, jeu des nuages, et de la lumière, nuit, côtes, bateau...

APPROFONDISSEMENT CONTEMPORAIN CM2 Van gogh – le semeur , ARLES Van Gogh le décrit : le tableau est coupé en deux le haut est jaune e, le bas est violet ;Le jeu de couleur complémentaire deviennent une méthode de composition de l’image . Ce principe de ligne dans la com-position est appuyé sur le jeux des rapports complémentaire . L’usage des moyens plastiques à travers le jeux des couleurs et les lignes devient un élément essentiel dans le travail du peintre . Un autre artiste se trouve dans les mêmes années , -> Paul Sérusier , Le Talisman , 1888

OEuvre de petite taille , peinte sur le dos d’une boite de cigare .Paul Sérusier se rend à Ponta Vel et il rencontre Gauguin et a son contact il réalise cette oeuvre rapportant à ses camarades les propos de Gau-guin qu’il aurait suggéré « Comment voyez-vous cet arbre ? Il est bien vert ? Mettez donc du vert , le plus beau vert de votre palette « , on remarque l’attention portée à la couleur mais le choix d’une couleur exacerbé par rapport au ton locale . L’attention portée à la couleur se trouve chez Serusier , on trouve un rapport mimétique à la nature en-core présent , on trouve encore la représentation d’un paysage avec des arbres sur le bord d’un plan d’eau , mais cette nature n’est plus représenté son un usage locale , les couleurs sont accentuées , exa-cerbées , les formes simplifiées , on conserve les formes mais tout est schématisé . On s’approche d’un processus d’abstraction ou la représentation du paysage n’st plus réaliste mais expressive elle prend ap-puyé sur l’usage de la couleur et la simplification des formes . Les arbres jaunes sont traités par les mêmes aplat de couleur jaune semblent se situé sur le même plan . C’est une façon d’organiser la compo a partir de la couleur qui fait que la perspective traditionnel est remplacé par une perspective chromatique qui vient affirmé le plan de la toile : tout se situe sur le même plan . Il s’agit d’une lecture expressive du paysage , on part de la nature mais on la transpose en un équivalent d’un sentiment reçu , qui devient une nature expressive . Gauguin transmet cela : « un conseil : ne peignez pas trop d’après la nature , L’art est une abstraction , tirez la de la nature en rêvant devant et pensez plus à la création en résultera « . Il part dans l’abstrait lorsqu’il peint . La leçon de Gauguin est retenu par les amis de Sérusier qui se réunissent sous un terme : « le groupe des Nabis « = prophète en hébreux. Maurice Denis compose se groupe , le groupe prolonge la pensée de Gauguin et revendique une concep-tion du tableau résumé dans une phrase de Maurice Denis : « se rappeler qu’un tableau avant d’être un cheval de bataille , une femme nue ou une quelconque anecdote es essentiellement une surface plane re-couverte de couleurs en un certain ordre assemblées « . Le rejet du sujet est clairement énoncé . Le tableau est un ensemble d’élément plastiques qui définissent ce qu’est le tableau ( base de la concep-tion moderniste de la peinture ) . Pour illustrer la citation : Maurice Denis – Taches de soleil sur la terrasse , 1890 Il part de l’observation de la réalité mais interprété de façon subjective . Structuration simple de l’espace , qui joue sur des couleurs complémentaire , grande schématisation des formes ? La couleur a un rôle dans la construction même de l’espace , le premier plan est traité dans des données chromatiques rouge et orange et partie supérieur on trouve des tonalités froides de bleu et turquoise , l’espace est articulé par les rapports entre les couleurs qui avancent ou reculent : le rouge avance vers l’oeil , le bleu est perçu comme reculant , le contraste entre les deux fait qu’on a un espace plastique non porté par l’organisation perspectiviste des lignes mais par les masses de couleurs. On s’affranchie de la représentation du modèle , ils recherchent une simplification , on arrive à un façon de repenser la peinture en repensant la couleur , la ligne , la surface plane , en explorant les potentialité de ces constitués pour renouveler le langage pictural. On retrouve cela chez des artistes : les fauves , qui sont rassemblé au salon d’automne en 1905 . Ils sont marqués par l’héritage de Van Gogh , Serrât ou Gauguin , d’autant qu’au printemps est organisé au sa-lon des indépendants un double rétrospective sur Van Gogh et Serrât , les artistes visualisent le travail de ces artistes , de Van Gogh ils retiennent le pouvoir expressif de la couleur et le rôle constructif de la touche et de Serrât il retiennent le travail de la couleur jouant sur la décomposition en couleur par la di-vision des tons et le rôle des rapports de couleurs complémentaires .

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Matisse et un autre se retrouve à Collioure Matisse , Toits de Collioure , 1905 Nouveau langage plastique qui va identifier le fauvisme . Eté 1905 : élaboration de la création du fau-visme . On trouve l’héritage : touche divisée comme dans le pointillisme mais plus large comme Van Gogh et le jeu sur la couleur avec les couleurs complémentaires qui organisent l’ensemble de la composition . La composition se fait selon un rythme horizontale de plan superposé , 3 plans superposé . Aplat rouge déli-mité par une ligne verte puis plan médian avec l’église et le clocher et le dernier plan la montagne et la mer . Une dominante de registre horizontaux qui trouvent son équilibre avec le contrebalancement des lignes verticales avec la ligne de force qui correspond au clocher qui impose un repère verticale . L’horizon est placé très haut <- étagement qui réduit l’inscription de l’espace dans une profondeur pour ramener l’espace vers une frontalité . Le traitement de l’espace est aidé par le traitement de la couleur , le premier et second plan sont traités dans des tonalités rouges et orange , le plan de la mer et montage : bleu et violet , on a un effet de rap-port chromatique . Par le travail de la couleur la lecture de l’espace de la toile notre oeil est perturbé et avance recule et avance les plans vers un plans homogène . La couleur construit l’espace , elle est utilisé avec des couleurs pures , à certains endroits traités en touches juxtaposées . Elle construit le motif . On trouve un point de vu frontal mais aussi en plongé au niveau des toitures : perception par le haut . On trouve ici une façon de travailler la couleur pour chercher à produire un équivalent des effets de la lumière , les couleurs chaudes montre une lumière du soleil let couleur froide : ombre. A.Derain , Bateaux à Collioure

Effet de basculement , travail de représentation des couleurs et présence de l’héritage de la touche divi-sionniste. La peinture joue sur un principe d’organisation basé sur des rapports de couleurs complémen-taire : bleu violet , orange et jaune . Qui joue par opposition : mer : bleu et port jaune . A Derain , Vue de Collioure , 1905 Perspective rabattue par le blanc de l’eau et le blanc de la montagne qui reviennent vers les maisons , jeux permanent de rabattement de la perspective En automne 1905 ces artistes présentent leurs travails , c’est un critique de l’époque VAUXCELLES qui visite le salon et a la vue de la salle numéro 7 il forge le terme de fauve qui donne le terme de fauvisme . Le critique dans un journal de l’époque publie sa critique en disant sur une statuette « fauve » : » C’est Donatello chez les fauves . Matisse , Femme au chapeau , 1905 Déroge à la tradition classique . Ce qui ressort de la perception des oeuvres c’est la perception de la vio-lence des couleurs et la brutalités de l’usage des couleurs pures et qui soutient la création du terme de fauvisme pour identifier ces peintures . La femme au chapeau suscite des réactions violentes , car cette peinture s’inscrit dans le genre du por-trait mais on trouve une rupture vis-à-vis de la tradition du portrait ou il ne s’agit pas tant de représenter un personnage mais de réfléchir à la façon dont on peut traduire avec la peinture la sensation que produit un être Matisse dit « avant tout je ne fais pas une femme , je créé un tableau « . On trouve encore le rejet du su -jet ; On trouve la schématisation de la forme du visage avec juste quelques traits qui schématise le vi -sage de façon très proche dont les masques africains le révèlent au Trocadéro à la même époque . On a une redécouverte de « l’art negre « avec la présence de masque dans certains musées . Dans l’oeuvre de matisse : il transpose les effets de la lumière par la couleur , sur le visage on a des touches de jaune et rouge qui indique une lumière forte et le bleu pour les zones d’ombres . Pour illustrer la démarche de Matisse , une citation de lui-même : « je cherche simplement à poser des couleurs qui rendent ma sensation , il y a une proportion nécessaires des tons qui peut m’amener à modi-fier la forme d’une figure ou a transformer ma composition , puis il arrive un moment ou toutes les par-ties ont trouvé leurs rapports définitifs . « On peut retenir il s’agit moins de représenter un sujet qu’une sensation . Un autre portrait qu’il illustre cela Matisse – portrait de femmes , la raie verte Le fond est traité et repartit dans les tonalités de vert qui joue avec le rouge du vêtement. Travail de la couleur pour restituer les zones d’ombre et lumière . Derain , Trois personnages assis sur l’herbe , 1906

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Espace rabattu , le plan du sol est traité comme un plan vertical sans profondeur par un aplat verte avec une ligne bleu qui réinscrit la présence d’un horizon . Toute caractéristique individuelle est évacuée on a juste le nez , bouche traité rapidement par quelques traits. Anatomie traité par masse . Couleur en aplat , juxtaposé , jouant sur des couleurs complémentaire . On trouve l’idée de traduire la lumière en terme d’équivalence de couleur : jaune orange et rouge : lumière et ombre : bleu et violet . Les ombres sont traités en aplat , plus de modelé , la lumière n’est plus représenté en tant que source mais identifié en tant que masse et élément plastique . Cela permet d’articuler figures et fonds au milieu : la présence des aplats bleu s’articulent avec les corps . Les corps semblent imprimer dans la surface du sol . Matisse , La desserte rouge , 1908 Travail qui évolue de plus en plus vers une expression sur les rapports figure/fond. La figure s’inscrit sur un fond . Matisse reprend le sujet d’une oeuvre plus ancienne en 1997 de lui-même , il reprend un prin-cipe de composition semblable en reprenant le vocabulaire du fauvisme qui tend vers une fonction déco-rative de la notion picturale . Le sujet est comparable mais la façon de le traiter est diffèrent : affirmation de la couleur et simplification des formes , le traitement de l’espace : plus de profondeur grâce au rouge qui unifie l’espace du tableau puisqu’il occupe l’ensemble d’espace , présent sur la table comme sur les murs ,il n’y a qu’une seule et même surface. Renforcé par les arabesques bleus qui se diffusent sur la nappe mais aussi sur le mur du fond. Ces motifs d’arabesque participent aussi à l’effet d’unification de l’espace en un seul élément. On trouve également les touches de jaunes sur les fruits mais aussi a travers le motif des fleurs . On a une perception de l’espace troublé par l’inscription des éléments sur un même plan. La seule perceptive : les éléments de lignes qui délimitent les objets qui reprennent une inscription spa-tiale en 3D . Mais la perception qui domine : l’aplat de l’ensemble . On trouve donc un espace unifié qui prend appuis sur l’effet de la couleur. Le travail du rouge qui af-firme l’espace du tableau on le trouve aussi chez Jawlensky. Jawlensky , La cote près de Carantec , 1905 Jawlensky vient à Paris et expose au Salon d’Automne 1905 et rencontre Matisse . On trouve ici un tra-vail proche de la démarche des fauves français : le travail de la touche , la façon de travailler le motif , et le jeu de complémentarité des couleurs. Heckel , L’elbe pres de Dresde , 1905 Autre exemple qui ont suivi les français fauviste . Le fauvisme se developpe a Dresde , Munich et Berlin , en Allemagne . Ils sont repartis en trois groupes : tres proches des français , ils veulent mettre en avant l’expression c’est-à-dire une pensée de la toile étant le lieu d’expression du réel à travers les sentiments Premier groupe : Die Brucke ( = le pont ) créé en 1905 , avec Ernst Ludwig Kirchner , Erich Heckel , Karl Schmitt Rottluff et Fritz Bleyl

Grande croyance dans le pouvoir créateur , une démarche qui s’appuyé sur l’héritage des postimpressionistes mais aussi sur la découverte du primitivisme et un intérêt pour les gravures sur bois germaniques du 15ème et 16ème et l’expression picturales des enfants . Tout ce qui releve d’une forme d’art populaire /non conventionnel .

Expressionnisme allemandDie Brücke: Ernst Ludwig Kirchnern, Erich Heckel, Karl Schmitt-Rottluf et Fritz Bleyl

Ils ont des similitudes avec les français. Mettre en avant l'expression, et découverte du primitivisme, intérêt pour l'art populaire allemand comme la gravureHeckel, Fränzi à la poupée, 1910Le nu est revisité. Heckel se donne pour règle de travailler de façon très rapide. Ces jeunes modèles viennent dans l'atelier selon une pose très restreinte (10 à 15 min). Il va saisir seulement les lignes essentielles. C'est nécessairement un travail synthétique. Il faut saisir les éléments essentiels qui vont exprimer la perception que l'artiste va avoir du modèle. Langage classique épuré, formes schématisées, cernées. C'est un corps anti anatomique, c'est d'abord un rendu expressif de ce corps. Il y a le rouge et le vert, le bleu et l'orange. Le corps est un peu orangé et on utilise aussi le rouge. Ce choix des couleurs est complètement arbitraire, pour exprimer la perception de ce corps qui est restitué de manière anti académique, qui révèle une dimension érotique avec la présence de cette adolescente, à la fois par le jeu du regard et la façon dont le peintre va indiquer un certain nombre de parties de corps affirmées par le rouge. La sexualité est en train de naître, et c'est révélé par cette poupée. La source lumineuse n'existe pas, ce sont les couleurs qui génèrent leur propre lumière. Le corps est dans une position horizontale, il sert à l'articulation de l'espace. Le buste, lui, est relevé à la verticale. De même, le lit indique un registre horizontal par rapport au mur vertical.

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Matisse, Nu bleu, souvenir de Biskra, 1907Traitement anatomique très exagéré. Présence du bleu très forte pour marquer les ombres.Heckel, Maisons rouges, 1908Couleurs restreintes rouges, vert, orange, bleu et apport du noir délimitant certaines formes et dessiner certains éléments.Schmitt Rottluff, Maisons au bord du canal, 1912Lignes exarcerbées, structuration avec des aplats de couleurs. Espace qui perd de sa profondeur mais qui gagne en expressivité avec le jeu des lignes. L'expressionnisme picturale allemand va se développer dans les années 20. Robert Wiene "Cabinet du DR Caligari", 1919.

CubismePicasso et Braque se rencontrent en 1907. Le travail de ces artistes va être la base d'un mouvement appelé cubisme.Picasso, Demoiselles d'Avignon 1907. Début du cubisme. Référence au travail de Cézanne, et à l'intérêt porté par ces artistes pour la sculpture primitive. (africaine au Trocadéro, et sculpture ibérique exposée au Louvre en 1906). Picasso organise les corps par tronçon, restitution des volumes par l'utilisation de larges touches qui viennent en saillis ou en creux. Il y a une manière particulière d'articulier les figures qui s'inscrivent sur un fond de draperie. Superposition des figures. Simplification des formes. Picasso, Nu à la draperie 1907. Travail proche de celui des Demoiselles d'Avignon. Figure de nu, qui au lieu d'être traitée selon une façon traditionnelle horinzontale, elle est traduite de manière verticale. Effet d'unification de l'ensemble, rendu unifié par un traitement plastique qui est similaire, et une affirmation du plan vertical, qui devient un seul et même plan sur lequel s'inscrivent le fond et la figure.

Braque, le Viaduc à l'estaque juin juillet 1908. Gamme restreinte au vert et au jaune. On est avec une touche très proche de la touche cézannienne. Le traitement des volumes des architectures est très simplifié, géométrique. Plans successifs, viaduc qui vient marquer un troisième plan dans le paysage, et qui semble surplomber les maisons.

Profondeur moins précise dans le tableau de Braque Maisons à l'estaque août 1908. Ligne de forme apparaîssant avec un arbre.

Picasso, le réservoir à Horta de Ebro 1909 organisation du paysage de manière pyramidale. Sentiment d'élévation du paysage à partir du premier plan constitué de manière très forte par la forme du réservoir. Tous les éléments semblent articulés ensemble pour revenir à un seul plan.

Il y a trois phases dans le cubisme:Cubisme cézannien: marqué par la référence au travail de CézanneCézanne, Grandes baigneuses, 1905Cubisme analytique: on va accéder à une ouverture encore plus grande des formes par un éclatement des volumes, un découpage des formes en facettes avec des effets de pivotement des plans, le contour va parfois se dissocier de la forme qu'il délimite. Il procède de façon plus conceptuelle, à une analyse du motif, pour élaborer une expression purement picturale, où la réalité est détruite et reconstruite selon une logique picturale. Par rapport au cubisme cézannien, le cubisme analytique va pousser la déconstruction et la réalité éclate. On aboutit à une vision purement picturale.

Picasso Jeune fille à la mandoline 1910. Palette restreinte en terme de couleurs, effet d'unité. Visage saisit dans plusieurs sens différents. Ouverture des plans. On peut identifier les différents éléments, ce qui va se compliquer ensuite avec par exemple le portrait d'Ambroise Vollard de Picasso de 1910. Plans ouverts qui se superposent et qui glissent les uns sur les autres.Cubisme synthétique

CM5 APPRO ART CONTEMPORAIN Picasso – Portrait d’Ambroise Vollard 1910

OEuvre significative du cubisme synthétique , les formes souvent par éclatement . Les seules éléments repérables : l’ensemble de ligne qui deviennent des signes suffisants pour qu’on arrive à se repérer dans l’oeuvre . Les traits qui permettent de repère un visage et un corps sont visible. On trouve des zones plus claires qui aident au repérage à travers cette grille de lignes.

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Ce travail d’éclatement des formes va se poursuivre , Braque , Le portugais , 1911-1912

Même principe que précédemment , imbriquement figure fond. Ce qui est nouveau est l’introduction de lettres peintes au pochoir . L’introduction des lettres dans la peinture va donner des signes linguistiques qui viennent jouer par rapport au signes plastiques. Picasso et Braque ont pris conscience de l’impasse du cubisme synthétique il apportent une solution en apportant des éléments linguistiques , sortes de repères qui vont réindentifier l’espace picturale puisque la présence de ces lettres va affirmer la planéité sur laquelle elles sont dessinées et repousser le reste de la composition , on voit réintégrer l’idée de profondeur. La premiere phase d’introduction de lettres va être suivi par l’introduction de papiers collés ex : Braque - nature morte sur une table , 1914 Avec la pratique des papiers collés on trouve le fait d’aller chercher des éléments exterieurs hétérogènes pour réaliser une oeuvre en l’occurrence ici les artistes utilisent des papiers peints , ici du faux bois , un élément donc pré-fabriquer , peint de façon industriel , l’artiste se l’approprie et l’intègre comme un élé-ment de sa composition . On trouve également des pubs découpées dans les magazines . Ces éléments sont intégrés à cette composition , organisés avec un principe qui renvoie à des éléments identifiables : on retrouve ici la forme des éléments d’une nature morte qui intègre une forme déstructu-rée qui renvoie à la présence d’une guitare tracée au fusain et avec le faux bois on est renvoyé à la tex-ture de l’objet . La composition est plus épurée dans sa structure , le papier collé venant affirmé un plan à partir duquel peuvent se déployer des éléments , procédant par une déconstruction de la forme mais une visibilité plus claire . Picasso , Guitare , papier à musique et verre , 1912 Fond de papier peint industriel que l’artiste utilise comme support sur lequel il dispose différent élé-ments : des papiers collés , qui permettent d’identifier la présence d’une guitare. On trouve également l’intégration d’un dessin fait par Picasso qui joue sur le meme registre des éléments empreintés et viennent de l’exterieur. Un fragement de journal tiré de « Le journal « et une partition de musique sont présents . Tout cela est nouveau à l’époque . Les dadaistes le pratiqueront beaucoup par la suite . Picasso découpe donc un frag-ment de journal ou on peut lire « la bataille s’est engagée » , il va détourné le fragment et jouer sur la ré -férence lié à une véritable bataille mais en faisant référence à une bataille plastique , celle des cubistes , afin de faire évoluer la conception artistique. Les papiers collés réintroduisent également la couleur qui devient un élément qui joue comme élément plastique dans la composition alors qu’elle était évacuée dans le cubisme précédent. C’est la dernière phase du cubisme , celui hermétique qui se porte avant le cubisme analytique. Autre exemple de l’innovation : Picasso , nature morte à la chaise cannée , 1912 Considéré comme le premier exemple de collage puisqu’on trouve des éléments étrangers en l’occur-rence un morceau de toile ciré qui imite un cannage de chaise et un cordon de ficelle qui vont être des éléments récupérés par l’artiste et intégrés pour recréer un effet plastique dans l’oeuvre. Le terme de col-lage renvoie à l’idée d’un hétérogénéité des matériaux avec des éléments étrangers mis dans la compo plastique et une oeuvre qui mêle un travail pictural qui joue avec des éléments hétérogènes , éléments réels issu d’une production manufacturée qui introduit aussi des éléments de texture . On trouve un rapport de texture avec la toile cirée qui imite le cannage et la travail pictural qui vient jouer par rapport à la toile. Un façon de traiter la nature morte avec le soucis de représenter l’espace avec des points de vue multiple . La nature morte est vu en plongée qui fait basculé les éléments comme la table totalement « verticali -sée « Marcel Duchamp – nu descendant un escalier , n2 , 1912 Non associé au cubisme mais en 1912 il présente une oeuvre ici , au Salon des Indépendants , à cette époque on a beaucoup de représen-tation cubiste . Cette oeuvre répond à des critères de représentation cubisme avec la restriction de la pa-lette et la façon de déstructurer la forme du corps du personnage . C’est un logique de représentation qui semble respecter les lois cubismes . L’oeuvre est refusée au Salon l’année suivante elle est exposée à l’Armory Show qui fera connaitre Duchamp. Ce qui dérange dans cette oeuvre : le titre prétend faire un sujet classique lié à l’idée d’immobilité dans sa tradition picturale en évoquant un « nu… » . Duchamp représente ce non immobile mais au contraire dans une mobilité ,ce qui lui permet de travailler ce qu’il l’intéresse qu’il a déjà travailler avant : la dé-composition du mouvement déjà présente dans une oeuvre comme :

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Marcel Duchamp , Dulcinée , 1911 Plusieurs figures saisies selon des moments différents qui s’organisent en cercle ici , on trouve plusieurs positions qui permettent de saisir qu’un corps se déplace. Le mouvement est décomposé en plusieurs séquence , dans un corps réduit à une sorte de mécanique . La façon de montrer un corps en mouvement est inspiré d’un travail photographique , réalisée fin 19ème par un physiologiste français : E .E Marey Ou Muybridhe , planche d’Animal , Locomotion , 1887 Il s’appuie sur la photographie pour analyser le mouvement , il réalise des prise de vue à intervalle régu-lier qui se prenait en photo le corps . Pour Marey : E.J Marey , Chronophotographie, v 1890 IL enregistre une série de photographie sur une seule plaque photographie , Marey va avoir l’idée d’uti-liser un modèle vêtu de noir avec des pastilles mises sur son corps . Le corps du modèle disparait pour ne laisser qu’un graphisme de ligne . Duchamp a connaissance de ces travaux , et ces recherches et ce sont ces éléments qui nourrissent son travail de représentation du nus descendant l’escalier . Le corps est réduit à une géométrique , on ne s’intéresse plus au volume corporel mais à un ensemble de plan et de lignes. Ce qui est perceptible dans les photo de Marey et que Duchamp se réapproprie , est le fait que dans le déplacement le plus important est la direction de la jambe , traduite dans un ensemble de ligne par Du-champ . Ce que retire Duchamp de Marey est un lecture abstraite du corps ou le mouvement prime qu’on cherche à restituer par un graphisme de ligne plus que de laisser percevoir la présence d’un corps hu-main. D’autres artistes à la même période s’intéresse à la chronophotographie pour les mêmes raisons care elle donnent des modes de représentation du mouvement , ce sont les futuristes italiens . Ils font un lien avec le cubisme puisqu’en 1912 , les futuristes italiens organisent leurs premières exposition à Paris BERNHEIN , les futuristes publient une préface provocatrice ex : ‘ Nous sommes opposés au cubisme » Pour les futuristes , le statisme est révolue , ils veulent du mouvement. Ces artistes se sont réunis autour d’une figure d’une poète : Marinetti , en 1909 il lance un mouvement artistique en publiant un manifeste futuriste publié en 1909 à Paris dans un journal « Le Figaro ». C’est un écrit théorique qui constitue une adresse à un public large et qui présente un programme qui justifie une position artistique qui sert des buts précis énoncés. Dans son manifeste il fait référence à un change-ment dans un attention particulière au dynamisme. Marinetti prône un changement inconographie pro-fond lié à la beauté de la vitesse qu’il va essayer de transcrire pour lequel on va chercher des nouvelles sources d’inspirations . On trouve des codes formels nouveaux pour traduire le dynamisme ex : Rus-solo , Dynamisme d’une automobile 1912

L’oeuvre est bâtit sur des lignes de forces en des triangles insérés les uns dans les autres. Cela traduit l’idée que toute forme qui se déplace est modifiée , la pénétration des volumes avec l’espace fait que la forme se modifie. Ici dans la représentation de l’automobile , ce qui compte c’est d’indiquer la trajec-toire dynamique de l’objet et au fur et à mesure qu’elle avance , les lignes s’ouvrent de plus en plus , c’est un sens de lecture dynamique , l’élément arrive en effet à l’inverse de gauche à droite. La forme de la voiture est schématisée et marquée par un travail de bleu qui vient pénétrer un espace , les zones de pénétrations sont marqué par des rouges et orange, cela traduit un effet de chaleur à travers la palette chromatique chaude. Cette dynamique des corps est traduite en sculpture également : Boccioni – Forme unique de continuité dans l’espace , 1913 Le travail se traduit par un effet d’ouverture de l’objet pictural , en général la forme est fermée homo -gène , ici la sculpture s’ouvre vers l’extérieur qu’on perçoit avec des effet d’ailettes qui marquent les ou-vertures du corps . L’ouverture est présente pour essayer de faire percevoir qu’un corps est modifié par la vitesse . C’est une façon de renouveler la forme sculptural . L’autre élément qui montre une traversée dynamique de l’espace se trouve dans les deux socles qui dé-tachent le corps du sol. Ce même questionnement se retrouve en peinture : Comment représenter des corps en mouvement par la peinture ? On le trouve dans le manifeste des peintres futuristes , lu et publié en 1910 , dans ce manifeste on voit apparaitre des points qui vont permettre de comprendre comment les peintres vont essayer de traduire le dynamisme des corps. La découverte du cinéma est intégré par les futurismes comme on peut le lire. La sensation du dynamise a été traduite par le fait que les peintres vont démultiplier les formes Ex :« un cheval n’a pas quatre pattes mais bien vingt ». Deux propositions sont faites pour répondre à la question :

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- Multiplier les contours sous forme de signes abstraits ( ex : le cheval) - Superposé et se faire se che -vaucher au même point de l’espace figuratif , les objets les plus lointains et les plus proches . L’espace picturale est un espace ou s’abolitla notion de distance . Balla – Fillette courant sur un balcon , 1912

On retrouve ce principe de démultiplication d’une forme juxtaposée qui va évoquer le déplacement d’une fillette. Cela est à mettre en relation avec la : Marey , Chronophotographie à plaque fixe, 1882

On voit la superposition des formes. Balla s’est donc inspiré de Marey . Il lui reprend des points de repère corporel qui indiquent le mouve-ment : la tête , les épaules , coudes , genoux sont traités dans des tonalités spéciales comme le rouge , orangé. Tout est travaillé avec une touche pointilliste pour rendre la vibration de la forme . On trouve une retranscription d’un code de couleur spéciale ainsi , les couleurs chaudes sont utilisées pour les éléments en mouvement et les couleur froide pour des éléments qui avancent moins vite. Bal-la – Dynamisme d’un chien en laisse 1912 Ce qui préoccupe Balle est de se focaliser sur le chien , une façon de cadrer très photographique , on a une focalisation du cadre sur le trottoir vu en plongée , on trouve le même principe de représentation empreinte de Marey , on a des zones de superpositions des pattes , là ou se concentre la dynamique du mouvement. Le déploiement de l laisse fait par les pointillés sont des codes graphiques issu des photographies de Marey comme : Marey , Coup d’épée , 1890 Une autre façon de représenter l’espace :tous les éléments lointains et proches se confondent est déve-loppé par le travail de Boccioni : Boccioni , la rue entre les maisons 1911 On trouve une façon de retranscrire le dynamisme de la ville moderne. On voit une femme penchée à son balcon , le traitement formel procède par un dédoublement de la figure , le corps est traité avec des tonalités froides par des oppositions avec ce qui pénètre la rue traité avec des couleurs chaudes . On trouve beaucoup de lignes obliques qui donnent une sensation de dynamisme. Un pénétration sensoriel par le choix d’un vocabulaire formel se traduit par des angles aigues , des jeux de tonalités froid et chaud , la démultiplication du corps. Dans la photographie on a le meme soucis de traduire le dynamisme : Bragaglia , La gifle , 1913 Les frères Bragaglia vont développer le photodynamisme , ils vont prendre les possibilités techniques de la photographie à rebourd , ils vont adopter des temps de pause long , on va capter la trajectoire d’un mouvement , on essaye de traduire l’énergie en acte . On trouve alors un flou technique qui va permettre de traduire la sensation du mouvement alors qu’avant c’était une faute technique de laisser du flou . Autre exemple : Bragaglia , le violoncelliste , 1913 Cubisme analytiqueLes volumes des personnages sont éclatés, et découpés. Tous les éléments sont ramenés vers la surface du tableau et réorganisés à partir d'éléments géométriques. Les lignes deviennent des signes, suffisants pour l'on repère les différents éléments dans l'oeuvre, un visage, un corps... Des zones plus claires vont aider pour ce repérage.Cubisme hermétiqueBraque, le Portugais 1911-1912Ce qui intervient ici et qui apporte un élément nouveau est l'introduction de lettres dans la partie haute du tableau, qui sont peintes au pochoir. Elles vont apporter des signes linguistiques qui viennent jouer par rapport au style plastique des traits noirs. On est dans une phase qui correspond au moment où Picasso et Braque ont pris conscience dans l'impasse où ils se trouvaient. Ils vont apporter une solution en apportant ces éléments linguistiques, qui vont réidentifier l'espace pictural, puisque ces lettres vont repousser de fait le reste de la composition. Ils vont réintégrer ce qu'ils ont tenté d'enlever: la planche qui s'échelonne, la réintégration de la profondeur.

Cette première phase va être rapidement suivie par l'introduction de papiers collés. Braque Nature morte sur une table 1914. On a des éléments posés les uns sur les autres, posés sur un fond, de nouveau identifiable. Le papier peint représente du faux bois. Papier peint de façon industriel, approprié par l'artiste qui l'intègre dans sa composition. (publicités découpées dans des magazines...). Composition organisée, avec une organisation qui renvoie à un certain nombre d'éléments que l'on peut identifier

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comme une nature morte, qui intègre une forme destructurée qui renvoie à la présence d'une guitare tracée au fusain, et renvoie aussi à la texture même de cet objet. Le papier collé vient affirmer un plan à partir duquel les autres éléments viennent se greffer. Déconstruction de la forme, mais permettant d'avoir une visibilité plus claire.

Picasso, guitare, papier à musique et verre 1912: formes très simplifiées permettant d'identifier la présence d'une guitare, avec éléments d'une nature morte, jouant sur le même registre de ces éléments empruntés qui viennent de l'extérieur (fragment d'un journal...).Futurisme italienMarcel Duchamps, en 1912, va présenter une oeuvre: Nu descendant un escalier n°2, au salon des Indépendants. A cette époque, on a une forte représentation du cubisme. Cette oeuvre respecte les codes cubistes dans la palette chromatique, mais aussi dans la manière de décomposer le corps en de multiples facettes. Pourtant, elle va faire scandale et va être interdite de l'exposition. Un an plus tard, elle va être présentée à l'Armory Show et va rendre Duchamps célèbre. Normalement, le nu est représenté dans une pose immobile. Ici, Duchamps représente le nu dans une mobilité. Il avait déjà travaillé la composition du mouvement d'un corps dans son oeuvre de 1911 Dulcinée.

Etienne Jules Marey, physiologiste français, étudie les mouvements en 1887, en prenant des photos. Prises de vue à intervales réguliers avec un seul appareil. On tourne la manivelle et on enregistre des photographies sur une seule plaque. Il s'habille en noir avec des traits blancs qui permettent de faire un relief. On voit juste un graphisme de lignes blanches.Duchamps a entendu parler de ces travaux et reprend certains éléments des photographies de Marey.On s'intérèsse essentiellement à un ensemble de lignes, et plus aux volumes. La trajectoire de la jambe est le plus important.

En 1912, les futuristes italiens organisent leur première exposition dans une galerie à Pa ris. Ils publient une préface du catalogue de leur exposition, très provocatrice par rapport aux expositions de Paris: "Nous sommes absolument opposés au cubisme". Ils cherchent à traduire la vitesse. La figure du futurisme est Marinetti un poète. En 1909, ce dernier publie un manifeste à Paris dans le Figaro. Il présente un programme qui sert des buts annoncés dans ce manifeste. Dynamisme d'une automobile, 1912-1913. La forme de l'automobile est complètement destructurée. L'oeuvre est bâtie sur des lignes de forces s'organisant en des triangles insérés dans les uns et les autres. La forme se modifie avec la vitesse. On représente la trajectoire de l'objet, et au fur et à mesure que l'automobile avance, les lignes s'ouvrent de plus en plus vers l'extérieur. Il y a une traversée dynamique de l'espace, comme avec la statue "Forme unique de continuité dans l'espace" 1913, positionnée sur des socles, et déformée par l'espace qu'elle pénètre.

Le manifeste des peintres futuristes est publié en 1910. Comment représenter le dynamisme en peinture? Représenter le passage des objets en multipliant les contours simplifiés à des signes abstraits, superposer et se faire chevaucher au même point que l'espace figuratif les objets les plus lointains et les plus proches.

Dynamisme d'un chien en laisse, 1912 Balla : Zones de superposition des pattes, des jambes de la maîtresse... Les pointillés sont utilisés comme codes graphiques.

Boccioni la rue entre dans la maison, 1911 lointain et proche se confondent.Naissance des abstractionsKandinsky, Delaunay, Malevitch, MondrianCela apparaît autour de 1910. On considère que l'aquarelle de Kandinsky de 1910 marque l'avènement de l'abstraction dans l'art. On parle de l'art abstrait comme une rupture avec l'art antérieur. Il y a plusieurs conjonctions, partis pris de plusieurs artistes, qui se retrouvent autour du fait que l'oeuvre ne doit plus renvoyer à une réalité extérieure, et doit chercher à exprimer une réalité plus spirituelle. Cet art se concentre sur les moyens propres à la peinture, et il y a un processus d'émancipation progressif vers l'abstraction, à partir des expériences des artistes de la nature pour construire une forme plastique qui prend appuie sur la référence de concevoir la peinture comme des lignes, des formes. Il y a un langage plastique, des moyens propres à la peinture, le langage des formes et des couleurs. Cette idée va être en particulier portée par Kandinsky. Cette démarche vers l'abstraction, la prise de distance vis à vis du sujet est souvent portée dans une référence, qui est une référence à un autre modèle artistique: la musique. C'est une forme de langage qui n'est pas soumise à la mimésis, et qui devient une sorte de modèle dont

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vont se servir les peintres pour élaborer leur propre langage plastique.

Parmi les représentants de l'expressionnisme allemand, il y avait un groupe la NKVM, en 1909. On part de la nature pour en tirer une vision du monde intérieur. Kandinsky Etude de nature à Murnau,1909. On a des choix plastiques qui renvoient à une simplification des formes du paysage, réduit à des formes triangulaires en particulier. Au centre, apparaît un grand triangle bleu représentant la montagne. Cet art exprime sa position de s'éloigner du motif de la nature, pour aller vers une expression qui est provoquée par la nature.

Kandinsky décide de quitter la NKVM, et fonde avec Franc Marc le groupe du Blaue Reiter, qui va être un rassemblement d'artistes autour du projet du Blaue Reiter. Il va mener au développement d'une forme d'abstraction picturale. L'almanach va être publié en 1911. A la fin de l'année 1911, il y a eut une exposition du Blaue Reiter à la galerie Thannhauser à Munich. Cette exposition fait date, car elle est le moment où se manifeste pour la première fois la pensée théorique de Kandinsky sur l'abstraction et elle accompagne l'apparition de l'ouvrage du spirituel de l'art de 1910, qui fait la synthèse des recherches de Kandinsky et qui développe une théorie picturale. Cet ouvrage se divise en deux parties: une où Kandinsky appuie sa théorie sur des doctrines spiritualistes, et une deuxième basée sur l'autonomie des formes et des couleurs. Il va définir trois catégories de tableaux répondant à ses propres oeuvres: L'impression, l'improvisation et la composition. Ce sont surtout des processus de création. Il faut établir un lien entre les couleurs et les formes. Une couleur va être soulignée ou atténuée par une forme. De même, qu'une forme sera renforcée dans ses effets ou atténuée par la couleur qui est à l'intérieur. On utilise beaucoup le rond pour renforcer la profondeur.

Goethe en 1810, rédige un traité qui met en avant, que les couleurs sont perçues par les gens pyschologiquement. Kandinsky reprend cette théorie pour inventer son propre fonctionnement des couleurs. Pour lui, il y a des divisions qui s'organisent autour des pôles bleu et jaune. Cela renvoit à la perception: la chaleur ou la froideur, la clarté ou l'obscurité. Il affirme que la chaleur ou la froideur d'une couleur sera une tendance du bleu ou jaune. Ces deux pôles organisent un mouvement des couleurs, qui s'éloigne ou qui se rapproche du spectateur. Ce système personnalise les couleurs devenant des êtres, ayant leur propre façon de fonctionner. Ce mouvement sera soit excentrique, soit concentrique. Le blanc et le noir jouent aussi un rôle sur le dynamisme de la couleur et de la forme.Catégorie de l'improvisation: "Improvisation XIV", 1910. Cette oeuvre conserve quelques éléments d'un motif identifiable. On peut identifier un sapin à gauche, qui vient fermer la composition, et qui est représenté par un triangle. On voit des éléments de buissons traités de vert. Composition très structurée et organisée par rapport à un axe central qui traverse la composition. Il y a un ensemble de plans échelonnés. Premier marqué par l'arbre et les buissons, qui est lui-même enchepétré dans un second plan dans lequel on aperçoit des formes de chevaux ou de cavaliers, qui lui-aussi se trouve dans un troisième plan avec une forme bleue. C'est une façon d'unifier les différents plans. Les formes sont essentiellement délimitées par des tracés noirs, ce sont des formes simplifiées, rythmiques. Cette composition est à la fois dynamique et équilibrée. On voit dans ce rapport des formes à la couleur, une façon de faire intervenir une palette de couleurs limitée à trois couleurs primaires (rouge, bleu, jaune). Le vert est une couleur de mélange et apaise le premier plan, tandis que s'affrontent le rouge et le jaune situés au centre. A certains endroits, la fonction descriptive du contour est en train de disparaître, et la ligne noire perd sa fonction de contour pour devenir un élément plastique libre dans la composition.

Catégorie de l'impression: "Impression V" (parc), 1911. On est la dans le premier niveau de dissociation du lien avec la nature extérieure, encore présente avec le terme de "parc". C'est la représention de la perception que Kandinsky a eut en voyant des cavaliers dans un parc. La composition s'organise autour du centre, ce grand triangle traité de rouge. Il va trouver un balancement avec le bleu, et le jaune et le vert qui vont venir jouer dans des rapports de formes et de couleurs. La couleur est libérée de son rôle descriptive. C'est un lien entre elle et les formes qui l'accueillent, et ce sont les lignes noires qui donnent un rythme à l'ensemble.

Catégorie de la composition: "Avec l'arc noir", 1912. Nature intérieure. Elément graphique important, ligne ressemblant à un arc partant au dessus de la forme bleue, qui traverse la forme violette et qui descend de façon plus affinée dans la forme rouge. Effet de mouvement entre les éléments du tableau, effet d'ouverture qui semble être porté par le mouvement de l'arc qui ouvre vers le haut bois du tableau. Pour Kandinsky, c'est la catégorie la plus efficace. Il y a une forme plus arrondie qui apparaît comme étant la synthèse de la forme bleue et rouge qui se trouve en bas, et correspondant au mélange des deux

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couleurs. Passivité du violet marquant un équilibre et qui va retrouver une sorte d'accent grâce à l'arc.

Contemporain 6B) Le gout de l’Antique A Paris le Paris Impériale de Napoléon empreinte à l’Antique qui se confirme par de grands monuments édifier sous Napoléon. 1806 est une date importante : de l’aménagement du Paris impériale Napoléon demande un autre monument pour la grande armée, à la place de la Concorde. Or sous Louis 15 il était prévus d’édifier une église et donc en 1806 Napoléon : Organisation d’un concours pour l’aménagement du Temple de la gloire.

C’est Vignon qui remporte le concours et il opte pour un monumental temple à l’antique. Édifice rendu à l’Église en 1813 mais il s’achève qu’en 1840 mais c’est un chantier qui complète le Paris impériale, c’est un temple périptère. Mais il y a ici une spécificité, c’est un temple grec mais avec un podium Romain.Palais impérial de la bourseÉdifié à partir de 1809 par Alexandre Théodore Brongniart : C’est l’édifice le plus important de cet architecte, et c’est encore un temple périptère. La bourse en termes de programme architectural de vient pas du 19ème mais du 17ème. Nous avons ici de l’architecture soit Grec ou Romaine Mais les architectes Français vont aussi voir d’autres architectures Antiques de peuples différents : Le Portique Égyptiens de l’hôtel de Beauharnais.

C’est une manière de rappeler que Beauharnais avait pris part à la fameuse Campagne d’Égypte : Militaire Scientifique Elle va alors avoir un impact sur la connaissance de la Civilisation Egyptienne tout au long du 19ème. Nous avons ici des formes traditionnelles de l’architecture égyptienne avec : Corniche à gorge Colonnes palmiformesCet architecte n’a pas fait la copie d’un monument Égyptien existant mais il a associé des éléments qu’il jugeait caractéristique de l’architecture égyptienne. Au fond c’est l’armée et l’antique qui permet ces chantiers II) La peinture sous le Premier Empire Napoléon met en place une politique artistique fort multiplication : Des Commandes Des Contrôles Des Récompenses L’homme qui vas appuyer les volontés de l’empereur c’est Vivant Denon, c’est un homme de lettre (roman érotique). Il est nommé Directeur général des musée en 1802, ce titre correspond à l’équivalent du Ministre de la culture. Il a sous sa responsabilité : Musée Napoléon Les Salons (déroule tout les 2 ans au Louvre) Préside le jury d’admission du Salon. Passe commande auprès des artistes. Il joue un rôle important dans la vie artistique du Premier Empire Quelques cas Napoléon passe direct commande avec les artistes avec son premier peintre qui est David. Et n’hésite pas à faire changer les tableaux.

Le Salon as souvent été présenté comme une galerie des faits et geste glorieux de l’Empereur.

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David, Bonaparte franchissant les alpes, 1801, au château de Malmaison. Dès le Consulat, il a passé commande, afin de se représenter calme sur un cheval fougueux. Ce qui va motiver la réalisation de ce tableau car il renvoie à l’épisode des guerres révolutionnaire car en 1800 il voulait frape les Autrichien et pour cela il passe les Alpes avec son armée dans le Col du Mont Saint Bernard et remporte la bataille de Maringot. Il a voulus qu’on associe sont nom à : Charlemagne Anibal (général Carthaginois) Tout les deux ont réussis à traverser les Alpes

Ici David peint le héros d’une épopée Moderne, et en peignant ce portrait équestre de grande dimension s’inscrit dans une tradition pictural amorcer depuis la Renaissance. Et dans ce tableau David a mêlée : Souci de réalisme (documentation costume et accessoires) Idéalisé l’Empereur pour faire une sort d’allégorie de l’héroïsme. Ici, Bonaparte invite toute la France dans son épopée. C’est un message politique. Progressivement la représentation de Napoléon va évoluer avec son destin politique.

Antoine Jean Gros, Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa, 1804, 5,2×7,2, Louvre (11 mars 1799). Ce tableau évoque la vaste Campagne militaire et scientifique de 1798-1801 en Egypte, mais les opération militaire en conduit les armées Française à se battre en Palestine (Jaffa). C’est la scène représenter dans le tableau ou Bonaparte qui visite un hôpital de Jaffa ou des soldats Français sont atteins de la peste. Le peintre montre que le Général reste toujours proche de ses soldats. Mais en réalité il montre que la peste n’est pas si contagieuse que ça car ici il touche un bubon sans aucun gant : geste de compassion geste de courage Contraste avec son officier qui plonge son nez dans un mouchoir. Ici Bonaparte effectue un geste Thaumaturgique : Faiseur de miracle, c’est un geste connoté historiquement puisqu’il évoque deux choses : Christ qui guéri les lépreux Le geste que font les Rois de France le jour de leur sacre était censé guérir les écrouelles. Ce tableau alimente une sacralisation de Bonaparte. Parenté de pose avec l’Apollon du Belvédère, qui peut s’expliquer : Par la valorisation des peintres de l’Antiquité Visconti (archéologue) avait écrit que les Athéniens avait commandé cet Apollon pour le remercie de la fin d’une épidémie de Peste. Le peintre montre qu’il est possible de peindre l’épopée moderne dans les formes de la peinture d’histoire. Cette peinture peut être au service du pouvoir et peut véhiculer le message de la contre-propagande. Quand Bonaparte quitte Jaffa il ordonne au médecin d’achever les soldats qui ne peuvent pas suivre, Anglais qui vont le faire éclater dans la presse, Ainsi ce tableau fait l’opposition avec cette histoire.Cependant Gros ne tombe pas dans une trop grande servilité à l’égard du pouvoir : Les souffrances de ces soldats avec un Spectacle dégradants de corps sales, amaigris Des regards hébété par la maladie La folie et le désespoir.

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Visite est une véritable descente au enfer. Il s’impose sur la scène artistique parisienne et va contribué à renouvelé la peinture d’histoire par un réalisme un peu plus marquer que chez David par : Un gout du détail cru Par l’exaltation des sentiments. Couleurs et le contrastes Gros va influencer les jeunes peintres du Romantisme comme Géricault et Delacroix.

David, Le sacre de Napoléon le 2 Décembre 1804, 1806-1807, 6× 9.79, Louvre. Il y en avait 4 toiles au début relatif à divers moments des fêtes du couronnement et du sacre. Sur les 4 il y aura que deux le Sacre la distribution des aigles. Les historiens n’ont pas cessé de ce questionner depuis l’évènement sur les modalités, les significations les enjeux et les limites de cette cérémonie fastueuse.Le sacre de David c’est à la fois : Une peinture d’Histoire Un immense portrait collectif avec 200 figures. C’est un tableau emblématique de la politique artistique de Napoléon mais aussi des modifications apportées. Dans la genèse du tableau nous voyons Napoléon se couronner lui même avec le pape passif, mais quand Napoléon était venus voir le tableau le Pape avait toujours les mains posées. Mais sur le véritable tableau le Pape bénis discrètement c’est un changement voulus et ordonné par Napoléon. Au Salon de 1810 il à exposé la distribution aigles avec l’armée qui prête sermon à l’Empereur, et ce Salon c’est une année charnière car c’est l’apogée de l’Empire et dans ce Salon de prix ont été distribué aux artistes qui ont célébré le plus l’Empire. Dans les Salons du Premier Empire a pouvais voir des portraits de l’Empereur. Cette iconographie Napoléonienne réserve des surprises

Comme le portrait de Ingres avec son portrait présenté au Salon de 1806 et obtiens le prix de Rome en 1801 mais retarde son départ en Italie et commence sa carrière à Paris en peignant des portrait et celui ci est sa pièce maitresse. C’est un portrait de prestige, il résulte d’une commande officielle, il a été autorisé pour copier les régalia (les instruments du sacre) et aussi de copier le collier personnel de la légion d’honneur de l’Empereur. La rigidité de l’image, les historiens de l’art se sont penché sur les sources visuels du peintre, il à utilisé trois images pour créer ce portrait : Un diptyque byzantin en ivoire représentant un empereur d’Orient Une représentation de Saint Louis et s’est inspiré de Dieu Le père dans le polyptyque de Caen des frères Vaneyck. En voit ici que Napoléon est comme figé dans sa puissance, une sorte de Jupiter Olympien, il est impassible comme les Dieux, et c’est une œuvre sans souplesse et sans grâce qui répond à son image officiel. C’est une œuvre que l’on juge « too much » et ambigüe, et on se demande s’il n’y a pas un anti bonapartisme. Les Contemporains ont été gênés par cette image on vas accusé Ingres d’être Gothique et de peindre comme les frères Vayneck avec un souci de texture. On est loin de l’harmonie des corps peint par David Girodet, scène de déluge, 441×341, Huile sur toile, 1806, Louvre. C’est un grand format donc peinture d’histoire mais qui n’a rien à voir avec l’épopée Napoléonienne. Ce titre, ici c’est un déluge dégagé du mythe et de la religion.

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Elle renvoie le spectateur à un épisode dramatique dont lequel tout idée de salue est radicalement bannie, et elle ne débouche pas sur un sacrifice héroïque. Malgré l’effort absolument titanesque déployer par l’homme nu, avec la crispation les muscles en pure perte. C’est une scène dramatique et noir particulièrement sombre sur l’humanité comme l’homme qui porte un vieillard indifférent à la chute qu’il porte une bourse.. Ce que l’on voit dans les Salons sous le Premier Empire, ce sont des portraits qui sont stimulé par une nouvelle Noblesse d’Empire mais aussi une Bourgeoisie.

François Gérard, Portrait de M Récamier, 1082. C’est une des femmes les plus célèbre du temps qui est la femme d’un Banquier connus car elle était riche et belle et tenait un Salon très recherchait à l’époque.

Prud’hon, L’Impératrice Joséphine dans le parc de Malmaison, 1805-1809, Louvre. Ici c’est une autre formule, le modèle est représenté dans un paysage mais dans une atmosphère qui enveloppe la figure, en 1805-1809 on sait que Prud’hon avait des relations avec la protagoniste il l’as rajeunit et elle à une expression mélancolique accompagné par le paysage Il va connaître le succès avec ce portrait, c’est un portrait différent des autres avec une sensibilité différente qui peu annoncé un préromantisme. Nous avons deux monde de représentation : Une femme contemporaine dans un cadre qui renvoie à l’Antique tout est fait pour accentuer le charme du model.Ingres, La baigneuse Valpinçon, 1808, Louvre. Il part à Rome et quand les jeunes artiste était pensionnaire à Rome il devait envoyer des travaux à Paris pour qu’ils voient les progrès des jeunes. Ingres envoie alors cette toile lorsqu’il est pensionnaire à Rome : La première constatation c’est un nue féminin de dos Il laisse pensé que c’est un orientale. Tout au long de sa vie Ingres à toujours préféré la sensibilité les corps de femme au nue héroïque Davidien. Ensuite, quand David peint un nu il cherche la perfection anatomique et ici il ne s’agit pas d’une femme identifiable mais de l’idée épurée de la féminité elle et à la fois offerte puisqu’elle et nue mais aussi cachée. Il y a une tension car les éléments les plus emblématiques de la féminité sont voilés ou atténué, et pourtant il s’agit bien d’une femme. Et pourquoi Ingres peint une ligne continue à droite ? Car cette féminité et inscrite dans la courbe même et enfaite pourquoi Ingres prend ses distance par rapport à l’anatomie perfectionniste Davidienne parce qu’il supprime les saillis osseuse pour renforcer l’harmonie intrasexes. De la courbe continue souple et sans cassure. Ingres abandonne l’idée du Canon et se détache de l’anatomie

ANCIENNES ET NOUVELLES INSTITUTIONSDeux institutions : le Salon et l’Académie royale de peinture et sculpture.

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Coup d’œil exact de l’arrangement des peintures au Salon du Louvre, en 1787

Académie fondée sous Louis XIV ; les académiciens ont organisé régulièrement une exposition publique des membres de l’académie. A partir du XVIIIe s, cette exposition s’est tenue plus régulièrement, dans le Salon Carré du Louvre.

Salon de 1789 : a eu lieu quelques semaines apres la prise de la Bastille. David, Les licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils, 1789, Mu -sée du Louvre

Brutus = consul de la république romaine ; a condamné ses deux fils a mort car ils avaient participé à une conspiration antirépublicaine. Tableau peint pour les collections royales. Ici, David fait l’éloge des vertus romaines ; vertu civique poussée à l’extrême. Façon de manifester ses convictions politiques ? Dans son contexte, cette œuvre peut se prêter à une interprétation politique.

Juin 1791 : pétition pour que le Salon ne soit plus réservé aux membres de l’Académie. L’Assemblée Nationale adopte le principe d’une exposition libre, pour les « artistes français ou étrangers, membres ou non de l’Académie de peinture et sculpture ». Désormais, le Salon est donc ouvert à tous, sans discrimination. Le Salon de 1791 voit tripler le nombre d’artistes exposés (de 200 à 600 artistes). C’est à ce Salon que David expose Le Serment du Jeu de Paume . Mais les œuvres doivent quand même être sélectionnées : un jury est constitué. Or, en 1791, le jury a été peu sélectif, et de nombreux artistes se plaignent d’être exposés à côté d’œuvres médiocres. La question de la nomination du jury posera de nombreux problèmes.

L’Académie Royale de Peinture et de sculpture est supprimée en Aout 1793, mais une nouvelle institution va apparaître deux ans plus tard : en 1795, on crée l’Institut National des Sciences et des Arts. Celui-ci s’inspire en grande partie de l’ancienne Académie Royale. Tout au long du XIXe s, les peintres auront à cœur de se faire admettre dans cet Institut.

Le Louvre devient un musée Ouverture au public le 16 août 1793. Ce Musée de la République, ou Muséum Central des Arts, se trouve dans le Salon Carré, et le long de la Grande Galerie. L’idée d’aménager un musée à cet emplacement remonte à Louis XVI ; cependant, il n’a pas pu ouvrir sous l’ancien régime pour des questions financières. Cette ouverture au public des anciennes collections royales ouvre sur l’idée que le patrimoine artistique constitue un bien de la collectivité. Le musée du Louvre est destiné à être un lieu de formation pour les artistes ; il le restera tout au long du XIXe s. Il contient les anciennes collections royales, les collections saisies à l’aristocratie, et des œuvres ramenées d’Italie, notamment suite aux guerres révolutionnaires. En 1797, la France et l’Italie signent un traité de paix (Traité de Tolentino), qui livre à la république française les plus beaux antiques des collections pontificales (L’Apollon du Belvédère , Laocoon). Le 9 novembre 1800, Bonaparte inaugure le nouveau Musée des Antiques au Louvre.

Musée des Monuments Français Au début de la révolution française, les possessions de l’église sont déclarés biens nationaux ; les propriétés des l’église sont vendues pour combler le trou financier qui avait entrainé la convocation des états généraux. Des églises ont été vendues, l’intérieur des églises a parfois été démantelé. Cependant, les archives de l’église et les œuvres d’art ont été conservées. C’est pourquoi, partout en France, des dépôts ont servi à recueillir les œuvres provenant des édifices religieux. Il s’agissait de protéger les œuvres d’art du vandalisme révolutionnaires. Le Musée des Monuments Français est ouvert sur idée d’Alexandre Lenoir ; il recueil toutes ces œuvres, et est organisé chronologiquement. Ce musée durera une vingtaine d’années (jusqu’en 1816), car la Restauration décide de rendre aux églises subsistantes les oeuvres qui leur avaient été enlevées. La création de ce musée, qui contenait beaucoup d’œuvres du MA, a incité des artistes à regarder d’un œil neuf l’art du MA, et à s’en inspirer.

DAVID, LA PEINTURE ET L’HISTOIREJacques-Louis David s’est imposé depuis le début des années 1780 comme l’un des meilleurs peintres d’histoire de son temps.

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On désigne par « peinture d’histoire » une peinture de grand format dont la vocation est de peindre l’histoire ancienne, mais aussi l’histoire contemporaine, l’histoire sacrée, la mythologie, et les grands textes de la littérature (Homère, par exemple).Or, la peinture d’histoire, à cette époque là, est le genre de peinture particulièrement prestigieux, placé au sommet de la hiérarchie des genres ; en effet, dans l’esprit du temps, toutes les catégories de peintures ne sont pas égales entre elles. La peinture d’histoire est considérée comme le genre de peinture le plus difficile ; nécessitant une maitrise de nombreux aspects de la peinture. Si David est si important à cette époque, c’est avant tout car il est peintre d’histoire. Tout au long du XIXe s, cette hiérarchie sera contestée puis abolie.

La Révolution a eu le mérite de replonger les artistes en plein dans leur histoire. Ils ont eu conscience de participer à un moment décisif de l’histoire française.

Le tiers-état se constitue en assemblée nationale. Il est rejoint par le clergé. Cette assemblée se voit l’accès à sa salle de réunion refusé. Ils se réunissent donc dans une salle de jeu de paume ; les membres de cette assemblée jurent de ne pas se séparer avant d’avoir donné une constitution à la France. Mais à ce stade de la révolution, la monarchie est encore respectée ; ils vont donc créer une monarchie constitutionnelle. Cet épisode du serment du Jeu de Paume est resté gravé dans les mémoires comme le symbole de l’unité nationale. L’année suivante, dès 1790, alors que le contexte politique évoluait rapidement, on a songé à commémorer cet événement.

David, Le Serment du Jeu de Paume, 66x100 cm.David s’est lancé dans une œuvre de grand format destinée à la salle des séances de l’assemblée.Dans l’axe médian du tableau se trouve Jean-Sylvain Bailly, un savant et homme politique, valorisé ici car était le président de l’assemblée nationale. Tous les regards sont tournés vers lui ; c’est cette convergence qui symbolise l’unité des représentants de la nation dans le serment . Ce dessin témoigne de son ambition de peindre un événement contemporain, sans y mêler d’allégorie. Dans le Serment des Horaces , on retrouve la même conception de l’acte héroïque : vaincre ou mourir. Ce dessin a été exposé au Salon de 1791 ; il s’est ensuite lancé dans la réalisation de la toile, mais ne l’a pas achevée : il avait choisi de financer cette toile grâce à une souscription, qui remporta peu de succès ; le contexte politique changeant très vite, certaines personnalités représentées dans le dessin se sont discréditées dans les mois qui suivirent, comme Bailly. On dit aussi qu’il n’aurait pas achevé la toile car il n’aurait pas surmonté le conflit entre l’exigence de réalisme documentaire, réclamé par la peinture du temps présent, et la dimension idéale de tout art véritable. David se trouvait obligé de peindre une foule en habits contemporains, or ces habits de la fin du XVIIIe s. étaient souvent jugés triviaux, incompatibles avec la dimension épique de la peinture d’histoire.

David, La Mort de Marat, 1793, Bruxelles.David choisit de peindre la révolution au travers de ses acteurs, voire de ses martyrs.

David, Les Sabines, Louvre, 385x522cm.David, après l’arrestation de Robespierre, revient à l’antiquité. A partir de 1799, il expose cette toile au Louvre, dans une salle d’assemblée de l’Académie d’Architecture, et non pas au Salon. Il était présenté face à un miroir.Il n’est pas le premier à avoir traité l’histoire des Sabines ; Poussin l’avait fait avant lui, mais pas exactement cet épisode. Histoire mythique de Rome : les romains n’avaient pas de femmes, et organisèrent donc des jeux où ils invitèrent leurs voisins les Sabins ; ils volèrent toutes leurs femmes et filles. Plus tard, les Sabins revinrent prendre leurs femmes et filles.Dans ce tableau, on trouve, à gauche, Romulus (louve sur le bouclier). Les Sabines tentent de séparer les romains (à gauche) et les sabins (à droite). La femme au centre, vêtue de blanc, est Hersilie, la nouvelle femme de Romulus. Elle tente de séparer Romulus, côté romain, de son père, côté Sabins. Le choix d’un tel sujet tend à exalter le rôle des sabines comme agent de réconciliation. Message du tableau : la « Concorde ». David, dans le livret des Sabines, rappelle que la véritable destination des arts est de « servir la morale, et élever les âmes ». Par ce tableau, le peintre a pu vouloir adresser un message à ses contemporains, espérant la réconciliation. On sait que David a eu l’idée de cette composition lorsqu’il était en prison.

Sur le plan stylistique, cette œuvre est emblématique : évocation du bas-relief, de la sculpture ; personnages disposés parallèlement au plan du tableau ; les poses sont figées, évoquant des poses de sculpture (suspension du mouvement). En revanche, cette peinture est très volumétrique (grâce au clair-obscur).

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La tour, au fond a gauche, rappelle la Bastille ; on voit également, dans la foule, un bonnet phrygien.

Deux polémiques : l’exposition payante du tableau dans une salle, et la nudité héroïque des deux acteurs principaux. David, dans un texte appelé « Notes sur la nudité de mes héros », se justifie : « Mon intention, en faisant ce tableau, était de peindre les mœurs antiques, avec une telle exactitude, que les grecs et les romains, en voyant mon ouvrage, ne m’eussent pas trouvé étranger à leurs coutumes ». Il entend donc peindre cette scène telle que les romains auraient pu la peindre, et donc en recourant à la nudité héroïque.Son exposition payante déclencha une violente controverse. David prétend que Zeuxis, dans l’antiquité, s’était enrichi grâce à son œuvre, avant d’offrir son tableau à la patrie. Cette toile fut exposée au Louvre pendant 5 ans ; ce fut un immense succès. David en oublia sa promesse implicite d’en faire un don à l’état ; il la vendit au Louvre, en 1819, pour 100 000 francs.

A la même époque, on trouvait différents groupes de peintres révolutionnaires :Les Barbus : Jean Broc (L’école d’Apelle , 1800, Louvre ; considéré comme le manifeste des Barbus), par ex. Ils portaient la barbe et parfois même la toge, en référence à l’antiquité. Les couleurs, chez les barbus, sont moins intenses, moins saturées.

OSSIAN, « L’HOMÈRE DU NORD »En 1773, le poète James McPherson publie l’édition intégrale des poésies d’Ossian. L’auteur nous dit qu’il a retrouvé et réuni des poèmes rédigés par un Barde Gaélique du IIIe s. Mais ce sont des faux : il a écrit lui-même ces textes. Les textes eurent un succès énorme, même si le mensonge fut découvert. Les raisons de son succès varient selon les pays. Ses poésies permettaient d’évoquer un monde primitif, barbare, obscur. Cette atmosphère nordique fut très appréciée, ainsi que le côté épique. Bonaparte fut un des grands admirateurs d’Ossian.

Girodet, L’apothéose des héros français, morts pour la patrie pendant la guerre de la liberté : mélange de personnages contemporains et de personnages empruntés à Ossian.