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Page Bluegrass ! Journal de fbma Numéro 54 janvier -février 2006 Bluegrass ! Journal de fbma Page www.france-bluegrass.org www.france-bluegrass.org 2) éditorial 3) 18 ans de bluegrass 4) interview : dominique fosse 5) ... et jacques brémond 6) interview : tony trishka 7) tony trishka (suite) 8) vichy 2006 9) vichy 2006 10) rencontre avec roland white 11) roland white (suite) 12) forum des lecteurs 13) la france en bluegrass (brèves) 14) annonces 15) made in France 16) agenda, abonnements SOMMAIRE 16 Prochaine parution prévue début mars 2006 Articles, commentaires, critiques, tablatures, dates, brèves, encouragements à : [email protected] 145 rue de la croix, F-74800 La Roch sur Foron Bulletin d’adhésion fbma A renvoyer à : Claude Rossat, Rue Bon Gravier, 01370 Treffort - avec chèque de 16,00 euros à l’ordre de france bluegrass musique association (adhésion fbma avec abonnement à Bluegrass ! pour un an = 6 numéros) Nom .................................................................................................... Prénom ....................................................... Adresse ...................................................................................................................................................................... Téléphone .................................................................. email ................................................................................... Ne pas m’inscrire sur un fichier Signature Ma 3 Thierry Lecocq 45, Checy Je 18 Blue Railroad Train 94, Maison-Alfort, Pub Quinlans Sa 20 20h00 Zip Code 2025 69, Espace Ecully (1° partie Roberto Dolbia) Di 21 14h00 Zip Code 2025 69, Espace Ecully (1° partie Roberto Dolbia) Di 21 20h30 Zip Code 2025 69, Tassin (Soirée Amnesty International) 23 et 24 Zip Code 2025 05, Cannes - Midem Ve 3 Blue Railroad Train 94, Villejuif Sa 4 Thierry Lecocq & David Rolland 51, Perthuis (+ stage violon tel 0326800726) Sa 4 20h30 Lone Saône Sancé (Nord de Mâcon), avec Country Dreams, line dance Ve 10 Springfield 59, MJC de St Saulve Sa 11 JP Distel, Franck Bedez, T Lecocq Strasbourg Ve 17 Thierry Lecocq Orange Ve 24 20h00 Springfield 77, Darvault (Nemours) Resto La Marmite Ma 28 20h30 Zip Code 2025 69, Théâtre de Tarare Sa 4 20h30 Zip Code 2025 Bourges, Le Hublot, 64 avenue de la libération Sa 4 Red Barn String Band La Chapelle de Ginchez Di 5 17h Zip Code 2025 Bourges, Le Hublot, 64 avenue de la libération Sa 18 Red Barn String Band Saint Didier sur Chalaronne Boeuf tous les samedis après-midi (hors vacances scolaires) 92 (région Paris ouest) AEGC, La Garenne Colombe Les Greencards sont confirmés à Craponne pour cette année. Voir aussi la programmation de Nugget, un des tous premiers groupes de Bluegrass européens actuels. Voici le programme complet (www.festivaldecraponne.com pour trouver les liens vers les groupes). Vous pouvez aussi suivre les développements et la préparation sur http://leblogdecraponne.blogspot.com/ janvier abonnements bluegrass ! Le journal de France Bluegrass Musique Associaition N° 54 janvier - février 2006 calendrier février EWOB en France, 4 - 6 août 2006 infos, inscriptions - www.ewob.org Vichy, Novembre 2006 Red Barn String Band Roots 66 mars “A Bluegrass hero is something to be...*” Fin de week end à Vichy, notre très cher Jeff accuse le coup. Qui sera vendu le premier? Jeff ou la guitare? (*d’après John Lennon) Vendredi 28 Juillet 20h00 à 2h00 PHENIX COUNTRY BAND (F) THE TEXAS SWING KINGS (USA) FORTY5 SOUTH (USA) THE GREENCARDS (USA) CORY MORROW (USA) Samedi 29 Juillet 19h00 à 2h00 La Nuit du Honky Tonk THE MARIOTTI BROTHERS (FR) JAMES 'SLIM' HAND (USA) ZONA JONES (USA) MARK CHESNUTT (USA) MOOT DAVIS & COOL DEAL avec PETE ANDERSON (USA) Dimanche 30 Juillet 15h00 à 22h00 NUGGET (AUT) RACHAEL WARWICK (UK) JOHN ARTHUR MARTINEZ (USA) JON RANDALL (USA) THE TROUBADILLOS (USA) Festival OFF (Samedi 29 et Dimanche 30) EDDY RAY COOPER (F) UNION SPIRIT (F)

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Page Bluegrass ! Journal de fbma Numéro 54 janvier -février 2006 Bluegrass ! Journal de fbma Page

www.france-bluegrass.org www.france-bluegrass.org

2) éditorial3) 18 ans de bluegrass4) interview : dominique fosse5) ... et jacques brémond6) interview : tony trishka7) tony trishka (suite)8) vichy 20069) vichy 2006

10) rencontre avec roland white 11) roland white (suite)12) forum des lecteurs13) la france en bluegrass (brèves)14) annonces15) made in France16) agenda, abonnements

SOMMAIRE

16

Prochaine parution prévue début mars 2006Articles, commentaires, critiques, tablatures, dates, brèves, encouragements à :

[email protected] rue de la croix, F-74800 La Roch sur Foron

Bulletin d’adhésion fbmaA renvoyer à : Claude Rossat, Rue Bon Gravier, 01370 Treffort - avec chèque de 16,00 euros à l’ordre de france bluegrass musique association (adhésion fbma avec abonnement à Bluegrass ! pour un an = 6 numéros)

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Ma 3 Thierry Lecocq 45, ChecyJe 18 Blue Railroad Train 94, Maison-Alfort, Pub QuinlansSa 20 20h00 Zip Code 2025 69, Espace Ecully (1° partie Roberto Dolbia)Di 21 14h00 Zip Code 2025 69, Espace Ecully (1° partie Roberto Dolbia)Di 21 20h30 Zip Code 2025 69, Tassin (Soirée Amnesty International)23 et 24 Zip Code 2025 05, Cannes - Midem

Ve 3 Blue Railroad Train 94, VillejuifSa 4 Thierry Lecocq & David Rolland 51, Perthuis (+ stage violon tel 0326800726)Sa 4 20h30 Lone Saône Sancé (Nord de Mâcon), avec Country Dreams, line danceVe 10 Springfield 59, MJC de St SaulveSa 11 JP Distel, Franck Bedez, T Lecocq StrasbourgVe 17 Thierry Lecocq OrangeVe 24 20h00 Springfield 77, Darvault (Nemours) Resto La Marmite Ma 28 20h30 Zip Code 2025 69, Théâtre de Tarare

Sa 4 20h30 Zip Code 2025 Bourges, Le Hublot, 64 avenue de la libération Sa 4 Red Barn String Band La Chapelle de GinchezDi 5 17h Zip Code 2025 Bourges, Le Hublot, 64 avenue de la libérationSa 18 Red Barn String Band Saint Didier sur Chalaronne

Boeuf tous les samedis après-midi (hors vacances scolaires) 92 (région Paris ouest) AEGC, La Garenne Colombe

Les Greencards sont confirmés à Craponne pour cette année. Voir aussi la programmation de Nugget, un des tous premiers groupes de Bluegrass européens actuels.Voici le programme complet (www.festivaldecraponne.com pour trouver les liens vers les groupes). Vous pouvez aussi suivre les développements et la préparation sur http://leblogdecraponne.blogspot.com/

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N° 54janvier - février 2006

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Vichy, Novembre 2006Red Barn String Band

Roots 66

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“A Bluegrass hero is something to be...*”Fin de week end à Vichy, notre très cher Jeff accuse le coup.

Qui sera vendu le premier? Jeff ou la guitare?(*d’après John Lennon)

Vendredi 28 Juillet 20h00 à 2h00 PHENIX COUNTRY BAND (F)THE TEXAS SWING KINGS (USA)FORTY5 SOUTH (USA)THE GREENCARDS (USA)CORY MORROW (USA)

Samedi 29 Juillet 19h00 à 2h00 La Nuit du Honky Tonk THE MARIOTTI BROTHERS (FR)JAMES 'SLIM' HAND (USA)ZONA JONES (USA)MARK CHESNUTT (USA)MOOT DAVIS & COOL DEAL avec PETE ANDERSON (USA)

Dimanche 30 Juillet 15h00 à 22h00 NUGGET (AUT) RACHAEL WARWICK (UK)JOHN ARTHUR MARTINEZ (USA)JON RANDALL (USA)THE TROUBADILLOS (USA)

Festival OFF (Samedi 29 et Dimanche 30) EDDY RAY COOPER (F)UNION SPIRIT (F)

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bluegrass ! Journal bimestriel de :France Bluegrass Musique AssociationDirecteur de publication : C. Howard-Williams 145 Rue de la CroixF—74800 la Roche sur Forontel. (33/0) 450 03 42 04

BureauPrésident : Christopher Howard-Williams [email protected]étaire : Christophe Constantin, [email protected]ésorier : Guy Mutel

Abonnements : Claude Rossat [email protected] Bon Gravier, 01370 Treffort04 74 42 33 80Webmaster: Joël LeDoyen([email protected])

Le journal décline toute responsabilité en cas de perte de détérioration ou de non-retour des documents qui lui sont confiés. Les informations données par le journal ne dispensent pas les lecteurs de compléter et d'adapter cette documentation à leur propre usage. Elles n'engagent pas la responsabilité de FBMA et de sa rédaction. Les citations des marques et les adresses qui figurent dans les pages rédactionnelles sont données à titre d'information, sans but publicitaire. Les prix des produits sont indicatifs et peuvent être sujets à variation. Les opinions exprimées dans Bluegrass! par les auteurs des articles, ne sont pas nécessairement celles de FBMA.

Collaborateurs à ce numéroPierre Bastide, Jeff Blanc, Vincent Blin, Jacques Brémond, Christophe Constantin, Dominique Fosse, Susi Gott, Dominique Guillot, Christopher Howard-Williams, Benoit Mellier, Jean-Paul Puccio, Gilles Rézard, Jeff Tronelle, Laurent Vue

e d i t oChristopher Howard-Williams

Bonjour,

Nous sommes le 31 janvier. Le journal est bouclé. Je viens de dire à ma femme “dis donc, 2007 demain.” “Non, chéri, me répond-t-elle, 2006”. Ouf, j’ai failli perdre un an.

Encore, un journal bien rempli. Merci aux contributeurs, sans qui cela ne pourrait pas se faire. Des interviews de Tony Trishka et de Roland White, réalisés lors du Masterclass à la Grange Rouge; la fin de l’interview avec Jacques Brémond et Dominique Fosse - j’ai reçu le numéro hors série et il est très bien (revue en face - je vous le conseille); Vichy en photos - encore un grand succès pour ceux qui y étaient.

J’ai encore un article sous le coude, mais pensez me nourrir pour le prochain numéro. Tiens, au fait, je serai en déplacement professionnel du 22 février au 7 mars, alors je ne sais exactement comment cela se passera.

J’ai une question pour vous : faut-il réserver nos services (liens sur le site, vente de cds, ...) aux adhérents pour leur donner une valeur ajoutée et inciter d’autres à s’abonner, ou faut-il offrir ces services à tout le monde, car c’est la finalité de l’association de s’ouvrir, et espérer qu’ils s’abonnent? Réfléchissez-y, discutez-en sur le forum (site fbma) et nous prendrons une décision lors de l’AG à la Grange Rouge en juin prochain. Vous pouvez lire le point de vue de Christophe Constantin page 12. C’est une question majeure pour notre association et même si j’ai une position là-dessus, ça doit être une décision collective.

L’organisation d’EWOB progresse. Pour l’instant un seul groupe français a posé candidature officielle. Ce serait bien d’en voir d’autres. Le bulletin d’inscription est sur le site www.ewob.org (date limite fin janvier).

Le Spring Buegrass Weekend aura bien lieu, vraisemblablement en région parisienne, le week end de la Pentecôte. Infos bientôt sur le site et dans le prochain numéro de Bluegrass!

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter à tous et à toutes, une excellente année 2006 - que tous vos désirs se réalisent, que toute la musique soit bonne !Christopher

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Blue Railroad Train - [email protected]

Bluegrass 43 - [email protected]

Bluegrass Burger - [email protected]

Bluegrass Factory - [email protected]

Bluegrass Matinée - 04 79 87 53 07 (après-midi !)

Blue Side of Town - www.bluesideoftown.de

Cactus Pickers - http://pageperso.aol.fr/CactusPickers/

Crazy Buffalo - http://crazybuffalo.monsite.wanadoo.fr

Ellis Island [email protected]

Fool Moon - http://pageperso.aol.fr/FoolM/

Keep off the Grass - http://keepoffthegrass.free.fr

Lone Saône - [email protected]

Lonesome Day - http://lonesomeday.countryfr.com

Mart O'Pickers (Strasbourg) - www.bluegrass.fr.st.

Mary & Co. - www.maryandco.com

Moonshine - [email protected]

Nobody’s Business - [email protected]

Prime Time BGrs - 03 88 47 35 24 [email protected]

Quartier Français - www.quartierfrancais.net

Paris Bluegrass Band - [email protected]

Red Barn String Band - [email protected]

Signé Bluegrass - [email protected]

Stepping Stones - 03 88 47 35 24 [email protected]

Sweet Mix Trio - [email protected]

Swingrass - [email protected]

Turquoise Bluerass Band - www.turquoiseband.com

Two D.A.Y.S - [email protected]

Zip Code 2025 - www.zipcode2025.fr.fm

g ro upe s

Service offert gracieusement aux groupes avec 2 musiciens adhérents. pour plus d’infos, voir le site web.

Pour vendre ou acheter, contactez : Michèle Reymond, Loisinges, F—74930 Pers Jussy ☏ 04 50 94 42 23, Fax 04 50 94 43 44Noter l'artiste et le nom des CD que vous voulez recevoir. Envoyer un chèque pour le montant total (en y incluant les frais de port) à l’ordre de France Bluegrass Musique Association en précisant le nom et l'adresse pour l'envoi des disques. 15 euros le cd (sauf mention) + port : 2 euros pour 1 ou 2 cds, 3 euros pour 3 ou 4 cds

Big Break BGB Feeling homeBluegrass Avenue En Cavale Bluegrass Factory Fastory Cactus Pickers hola Tornado !Canyon Band From Kentucky to Lousiana Eric Gloaguen Dear Old Dixie Eric Gloaguen B'downs and Fiddle tunes for banjo Eric Gloaguen Blue Railroad Train& James FieldGilles Rézard Wood, Metal & SkinGilles Rézard Les 10 principales techniques - 27€ (méthode banjo + cd)

Gilles Rézard Recueil "Banjo book + cd"Trois volumes : 20 euros le volume de 25 titresLonesome day You put the blue in me Mary & Co. Scène 1 (10 euros)Mary & Co. Scène 2 : un peu d’insoucianceStation Trucks Sation Space Theirry Lecoq PushVarious Artists France BluegrassZip Code 2025 Et après... Zip Code 2025 C’est une course qui commenceZip Code 2025 Le Nouveau Disque

ve nte c ds

Guitares Beuzon (agréé Martin)Fabrication, réparation, restauration, transformation, estimation, achat, vente : guitares, banjos, mandolines, dulcimers, ukuleles, ...Allée de Fontbonne, Rte d'Ales, Villevieille, BP 62019, F—30252 Sommières Cedex☏ 04 66 80 30 72, 7 04 66 77 73 85 6 [email protected]

Hervé CoufleauAu moins 5 de ses instruments ont été joués sur la scène de la Grange Rouge cette année !☏ 03 85 36 95 80www.coufleau.fr.fm

Lutherie CelticFabrication de banjos, Réparation de tous instruments à cordes, vernis, frets, nacres, bois, charbon, limonade.☏/7 01 60 23 03 63—6 Cours de Verdun F—77100 Meaux

Pierre Lajugée—Luthier (Alsace)25 ans d'expérience en lutherie classique au service de la guitare et de la mandoline Bluegrass (entre autres …) Etonnant, non ?☏ 03 88 89 62 397 rue des roseaux, 67340 Ingwiller

François Migeon (Vichy)Fabrication et réparation tous instruments à cordes.☏ 04 70 98 73 66 www.luthier-guitare.com

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Photo souvenir du Masterclass à la Grange Rouge, octobre 2005 avec , autour d’Antonella, Tony Trishka,

Roland White, David Grier, Clau... errr, non, pas encore !photo Frédéric Joly

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EditionsBluegrass Europe—Your guide to Bluegrass Music in Europe. 6 numéros /65 fr suisses ☏ (41) 61 821 83 64—www.ebma.orgCri du Coyote—Revue de Musiques Amércaines☏ (33/0) 475 11 83 6 [email protected]

Radios

American Jukebox—Tous les mercredis de 19H à 20h (74) Radio Mont Blanc (Gilles & Michel ROSSILON) Chamonix 97.4, Sallanches 94.6, Cluses 95.9, Les Aravis 100.9 Chamonix 97.4, Sallanches 94.6, Cluses 95.9, Les Aravis 100.9 Moonshine Café—21h à 22h, 1 vendredi sur 2 dans la région d'Angers 101.5FM Radio G, (Benoit Mellier)Américain, trad ou moderne, mais aussi européen et français, c’est le bluegrass dans tous ses états ! A écouter aussi chez nénette : www.radio-g.orgRCF 90.6 (Rouen et alentour). Tous les lundis à 17h30 et tous les Samedi à 11h30 avec Roland Lanzarone

Rencontres / BoeufsAEGC Bluegrass www.aegc-bluegrass.orgDécouvrir ou partager cette musique originale dans une ambiance sympathiquePossibilité de pratiquer en groupe votre instrument (guitare, banjo, mandoline, contrebasse, violon, ...) dans les styles Bluegrass, old time, irlandais ...Bœufs (tous les samedi après-midi hors vacances scolaires), scènes ouvertes, concerts, médiathèque, journal bi-mensuel, Foyer des Arts & Loisirs, 12, avenue Foch - 92250 LA GARENNE COLOMBES Boeuf Old Time et Bluegrass organisé par Vincent Blin et Jean-François Le Guilcher tous les deuxièmes mardis du mois à 19h30 Connolly’s Corner 12 rue Mirbel Paris 5e - M° Censier

StudiosAmericana Production. Studio spécialisé en musique “roots” américaine. Basé à Aix-la-Chapelle (D).☏ Jean-Marie Peschiutta +33 608 99 59 54☏ Manni Hollander +49 241 83 201www.americanaproduction.com/studio

Sites de nos membresDobro Franco http://membres.lycos.fr/resophonicFlatpick Bazar http://membres.lycos.fr/flatpickbazar www.flatpickbazar.pbastide.info

... ou encoreSalut Christopher,J’ai trouvé ce lien : http://www.archive.org/audio/etree.php qui mène à des dizaines de lives en téléchargement libre dont Yonder Mountain String Band, Flecktones…A+ Benoît MELLIER

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l a f r a n c e e n b l u e g r a s s18 ans de Bluegrass

N° Hors série Cri du Coyote Christopher Howard-Williams

Ce numéro hors série, écrit par Dominique Fosse, est une vraie tour de force que je vous conseille vivement de vous procurer. Voici pourquoi.Il y a tout sur le Bluegrass depuis ces dix-huit dernières années. Tout. En plus, c'est bien écrit par quelqu'un qui voit le Bluegrass à 360° et qui sait parfaitement de quoi il parle.Tous les aspects de l'univers Bluegrass sont couverts par style (trad., new acoustique music, newgrass, contemporain, gospel, country grass, …) et par instrument, y compris basse et dobro (fallait-il que je le précise ?). Rien ne semble être oublié. En lisant, je me dis qu'il ne mentionnera certainement pas …, et hop, voilà qu'il en parle. Cela a été le cas pour Weary Hearts, par exemple, ou pour Tina Adair, voir même Kane's River. Seule omission notable, Roland White sous la rubrique mandoline, mais il est cité ailleurs comme faisant parti de la plus belle époque de Nashville Bluegrass Band. (Eh bien oui, on a vu Roland en octobre, on y pense…)En nous brossant le tableau général de l'histoire de ces dernières années, dans un français élégant et facile à lire, Dominique passe en revue les groupes et les disques de façon complète et synthétique. Il nous donne en quelques lignes son avis sur les meilleurs titres, les meilleurs albums et les meilleurs formations de chaque groupe ou soliste - difficile de ne pas être d'accord avec ses choix dans 99% des cas – en tout cas, pour ce qui me concerne. On peut donc faire confiance à ses préconisations si on veut compléter sa collection de manière ciblée.Nous avons chacun nos points d'entrée dans les disques (souvent par l'instrument que l'on joue), ce qui oriente forcément notre écoute. Je n'ai pas l'impression que ce soit le cas pour Dominique et j'ai appris beaucoup sur cette musique que j'écoute depuis plus de 25 ans. Par exemple, en parlant de la technique de la guitare en "accompagnement arpégé", il nous explique que "cette technique, extrapolation du cross-picking, est utilisée avec parcimonie (1 titre, rarement 2 par disque sur des tempos plutôt calmes." Et, il rajoute "sur les disques de Ronnie Bowman, c'est … Mark Casstevens qui joue ces parties de guitare." Le saviez-vous ?Cette vision du Bluegrass, avec un recul et une objectivité étonnants, nous est livrée par un amateur qui écoute la musique avec une grande ouverture. Il ne tombe pas dans le piège de s'extasier sur toute la production ce ses musiciens préférés (d'ailleurs, il est difficile de percevoir ses préférences) ou des "vedettes". Pour chaque musicien, il nous présente ses meilleurs contributions sans oublier de mentionner les moins bonnes – en expliquant les raisons de cela. C'est le cas pour Thile, Sutton, Flek, Douglas, etc. Quand il présente le Bluegrass par les instruments, il écrit forcément sur les instrumentistes en nous donnant des aperçus perspicaces sur l'évolution de leur carrière et de leur place dans l'univers Bluegrass. On découvre pourquoi et en quoi un guitariste particulier a contribué à un groupe donné de façon différente de son prédécesseur par son jeu rythmique ou solo, par ses influences et ses goûts personnels, par l'apport de la voix, …Ca, c'est pour la première partie. La deuxième partie (que je n'ai pas encore lu) présente la revue des disques qui ont marqué chacune des 18 ans du Cri. Certaines sont d'époque et d'autres sont revisitées depuis aujourd'hui. Je les lirai avant de passer ma prochaine commande chez County Sales.Dans la troisième partie, Jacques Brémond analyse la place que prend le Bluegrass dans la culture musicale depuis 50 ans.C'est

une analyse intéressante, vue depuis la France, qui donne quelques perspectives intéressantes qui valent le détour.Le recueil termine avec la traduction (par Jéraldine Brémond) d'une nouvelle de Peter Rowan : Bluegrass Boy. A découvrir comme la grande majorité de ses écrits (si vous ne l’avez pas lu quand il est sortie, en anglais, dans le Cri il y a quelques années.Vous apprécierez, par ailleurs, la préface de notre ami Christian Séguret – toujours aussi perspicace et percutant sur l'univers de la musique (notamment en France).Bref, pour 15 euros, vous ne pouvez pas vous tromper en achetant ce livre. Il vous donnera l'occasion de redécouvrir des disques oubliés, de comprendre l'histoire récent du Bluegrass (si riche en talents et en tendances) d'une manière globale et structurée, de classer quelques musiques ou musiciens qui vous tracassaient (ou de comprendre pourquoi vous ne pouvez pas tout à fait les classer) et de voir des choses que vous pensiez savoir d'un oeil neuf. Bravo à Dominique et à Jacques pour ce joli travail. Lisez la suite de leur interview sur les pages suivantes...

Pour commander ce numéro (15 euros port compris) voir page 5. Si vous achetez grâce à fbma, merci de le signaler avec votre commande. C’est juste pour voir, fbma n’est pas intéressé dans l’affaire !

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1 8 a n s q u ’ o n C r i l a f r a n c e e n b l u e g r a s sSuite et fin de l’interview de Jacques Brémond et Dominique Fosse à l’occasion de la sortie du hors-série 18 ans de BluegrassQuelles sont les principales évolutions dans le Bluegrass durant ces 18 ans ?Jacques : Si l’on considère qu’il y a eu, en gros, la génération de Monroe et des continuateurs des Blue Grass Boys, celle des années soixante avec le folk revival, puis les expansions (countrygrass, newgrass, new acoustic music, etc.), ces 20 dernières années sont d’une grande richesse car elles offrent à la fois des reprises des grands créateurs et une “libéralisation”, en particulier par le renouveau du répertoire et l’apport d’éléments musicaux proches (country, rock, swing, etc.). Le bluegrass est sorti de son petit cercle, pour devenir une musique appréciable même par des non-spécialistes. La mode de la world music devrait soutenir cette expansion car peu de styles sont aussi composites et riches que le bluegrass... Même après plus de 30 ans d’écoute, j’en découvre encore... et avec plaisir ! Dominique : En 1989, c’est la fin de New Grass Revival et la décennie qui suit voit le bluegrass classique, directement issu de l’héritage des pionniers, triompher. A titre d’exemple, c’est le grand retour de la contrebasse au détriment de la basse électrique. Depuis quelques années, il y a une inflexion de ce phénomène. On retrouve davantage de groupes et de musiciens de qualité qui veulent sortir du moule. Le grand événement de ces 18 ans, c’est la place prise par les femmes. Avant 1985, il n’y a pas de chanteuse enregistrant sous son nom. Kathy Kallick et Laurie Lewis sont avec Good Ole Persons, Claire Lynch avec Front Porch String Band, Ginger Boatwright avec Red, White and Blue. Il y a des femmes dans Whetstone Run, IInd Generation, Sally Mountain Show mais pas sous leur nom. Après l’exemple donné par Rhonda Vincent, Laurie Lewis et Alison Krauss, c’est la déferlante. Il y a 20 ans un groupe avec une chanteuse était une curiosité. Aujourd’hui c’est commun, y compris en Europe et en France.Pensez-vous que ces évolutions enrichissent ou appauvrissent la musique ?Jacques : Je crois en effet que le bluegrass n’a jamais été aussi riche, pour peu qu’on apprécie la diversité des branches issues de racines fortes. Par le cinéma (O Brother) ou le succès de jeunes surdoués (Alison Krauss, Nickel Creek) le genre touche tout un nouveau public. Même si je crois essentiel de ne pas oublier les précurseurs, c’est un genre qu’on peut pratiquement parcourir en entier, puisqu’il n’a qu’une soixantaine d’années d’existence. Ce hors-série détaille déjà le tiers le plus récent de cette musique vivante !

Y a-t-il des tendances, inaperçues sur le moment, qui se révèlent plus importantes avec le recul ?Jacques : Je crois que Dominique a plutôt bien suivi les évolutions, du moins dans les tendances générales, même s’il est difficile de connaître toute la production. Quant à savoir ce qui reste “important”, nul doute que nous avons assisté à l’émergence de musiciens porteurs de racines mais désireux de les utiliser pour autre chose, pas seulement de les conserver. La grosse différence récente est para-musicale : aujourd’hui les groupes connus vivent de leur musique, alors que pendant longtemps le bluegrass ne nourrissait que bien mal ses musiciens... C’est sans doute un apport capital, même s’il est lié aux lois du commerce et donc à des éléments de promotion, comme dans tous les domaines musicaux. A nous de garder les oreilles claires et fraîches !Dominique : Il y a par exemple un avant et un après Alison Krauss. Lonesome River Band et Ronnie Bowman ont inspiré beaucoup de chanteurs et de groupes. Barry Bales a une grande influence sur tous les contrebassistes. Il a un son que tout le monde veut avoir. Avec le recul, ces tendances aperçues sur le moment se sont plutôt bien affirmées. Au cours de ces 18 ans, quels sont les faits, les événements ou les personnages qui ont le plus marqué le Bluegrass aux USA, en Europe ou en France ?Jacques : On ne peut oublier le décès de grands musiciens : Bill Monroe, Jimmy Martin, John Duffey, Charlie Waller, Jim McReynolds, etc. L’amateur d’aujourd’hui ne pourra plus jamais, et pour cause, profiter de ces maîtres sur scène. Il reste heureusement les disques et nombre de rééditions de qualité en CD facilitent la connaissance de l’histoire. L’existence d’associations comme l’EBMA et la vôtre permettent un lien et des relais permanents. En France, le nombre de groupes est impressionnant et l’émergence de Turquoise ou Keep Off The Grass me paraît un signe très encourageant à côté des plus anciens.Dominique : L’existence de groupes comme Lonesome River Band, Del McCoury Band, Nashville Bluegrass Band, IIIrd Tyme Out, Blue Highway, Mountain Heart prouve la pérennité fondamentale du genre. Alison Krauss est un personnage clé. Sa popularité dépasse le cadre habituel du bluegrass. Elle a servi de modèle à beaucoup de chanteuses. Elle est à la fois ouverte aux autres formes musicales et intègre dans ce qu’elle fait. Sa voix transcende les genres. Elle a créé un nouveau style dans lequel peu d’artistes peuvent s’engager car il demande des qualités rares. On ne sait pas encore si Chris Thile et Nickel Creek traceront une nouvelle voie. Ils semblent aujourd’hui en marge du bluegrass plutôt que dans une voie qui élargirait son horizon. L’Europe et la France du bluegrass se structurent. Pour la première fois, des musiciens européens (Kukuruza, Krüger Brothers, Beppe Gambetta) sont populaires aux Etats-Unis. En France, l’album France Bluegrass 2004 me semble l’événement marquant de la période.

Cours par correspondanceBonjour à Tous,Désormais je suis en mesure de vous proposer des cours "à distance" en qualité audio et transférer en MP3 (ça marche!)... Les tablatures pourront être transmises également en fichier "image"... Plus de perte de temps dans les délais postaux!Si vous avez déjà l'ADSL et si vous êtes intéressé dans l'avenir par la solution vidéo (on n'arrête pas le progrès...)Cordialement,Michel Lelong http://www.michel-lelong-music-house.com

Stages en week-end premier semestre 2006

1er trimestreMoyens et avancés : le 25 et 26 à Brest (29) :• La créativité au banjo 5 cordes : composer,

arranger, accompagner, improviser.2ème trimestreDébutants : en avril, à Mercurey (71) :• Techniques de base du bluegrass : main

droite & main gauche (positions, attaque, timing, nuances, vitesse), bluegrass traditionnel et mélodique, initiation au back-up, réglages.

"Faux débutants" et moyens : en avril, à Mercurey • Les différent styles (bluegrass traditionnel et

mélodique, newgrass, musique celtique, solo) : techniques de base et avancées, jouer en groupe, les différents back-up, créativité, réglages.

Et pour tous les stages :• Nombre de stagiaires limité à 6 pour une

prise en charge optimale• CD et tablatures de préparation fournies à

l'inscription• Vidéos/DVD ou jam session en soirée• La vidéo du stageLes stages Banjo & Co peuvent être organisés à la demande, dans différentes régions de France. Il suffit de réunir 3 participants de niveau cohérent (débutants, moyens, avancés), et de trouver un lieu d'accueil pour le stage.Autres infos, programmes détaillés, tarif, bulletins d'inscriptions, etc... : [email protected] sur le site : www.gillesrezard.com

Coup de Blues !!Eh oui, y'a plus de sessions,

tout fout le camp !Après bien des difficultés on

était content d'avoir redémarré

la session au Connoly's Corner et paf ! ils viennent

de fermer.Le coup est rude, alors on

digère, on réfléchit, on agit et on vous tient au courant.

Désolé pour tous ces rebondissements et j'espère à

un de ces jours.Vincent

NDLR : Bonne chance. En plus l’affiche est belle !

Swannanoa Gathering Susi Gott va, pour la deuxième saison, enseigner une semaine de violon bluegrass au Swannanoa Gathering, à Asheville, en Caroline du Nord, du 6 au 12 août.  Aussi présent seront Richard Green, Matt Glaser, Andy Stein (swing), Jeremy Kittel (écossais), Pete Sutherland et Alan Jabbour (old-time).  Susi sera également sur place pour diriger la deuxième saison du Swannanoa School of Culinary Arts (voir www.schoolofculinaryarts.org), et elle est en train de produire un album de chansons autour de la nourriture.  Pour contacter Susi en Europe, visitez www.susigott.com ou www.thesongsisters.com, ou appelez AJL Productions au 06.80.54.89.72.NDLR. J’ai regardé le site du Swananoa Gathering l’an dernier. Cela a l’air très intéressant, surtout si vous voulez partir avec la famille - il y a des activités pour tout le monde. Allez voir sur http://www.swangathering.org/

Des nouvelles de Zip CodeLa saison télévisuelle a recommencé par un direct de 20 minutes sur la chaîne nationale "Direct 8" (sur TNT). L'émission "Nouveaux Talents" était animée par la ravissante Gaëlle et son collègue masculin dont personne n'a oublié le prénom (Grégory). On a continué par un reportage sur CTL92, l'info du 92 ! Au fait Jean-Paul, serait-il possible de récupérer ce reportage qui était vraiment très bien monté ?Prix Trempolino: Suite à une participation au 6ème Grand Prix d'Humour et de la chanson d'Ecully le 4 novembre, nous avons gagné le prix spécial du jury dans la catégorie Humour. Ce concours était organisé par le Club Hervé qui nous a invité à revenir en janvier en première partie de Roberto Dolbia à l'Espace Ecully. On y sera.Chorus: Si vous feuilletez le dernier numéro de Chorus et que vous tombez par hasard sur la page 153, vous avez vraiment de la chance, c'est justement la page qui nous est consacrée ! www.chorus-chanson.frLe Phoque d'Or 2005: Le seul tremplin artistique au monde portant sur les photos de phoques vient d'être décerné par le jury. Le concours s'est clôturé le 20 octobre comme prévu mais la qualité des photos envoyées a obligé le jury à délibérer pendant 48 jours, 7 heures et une poignée de minutes pour départager les participants. Le vainqueur est Patrick Boez, photographe Saint-Pierrais bien connu (surtout à Saint-Pierre et Miquelon) qui nous a envoyé le cliché ci-contre. On en profite pour féliciter tous les participants et donner le bonjour à nos amis Miquelonnais et Saint-Pierrais.

Nashville Airplane est rentré en studio fin novembre pour enregistrer 5 titresQuartier Français prépare son premier CD - sortie prévue pour juillet 2006. “Nous mettons en place un système de souscription et de pré-vente à un tarif avantageux. Pour toute information et bon de souscription contacter [email protected].”

l e s b r è v e s

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A u B l u e g r a s s !Est-ce que les évolutions vécues dans le Bluegrass ont eu un impact en dehors du genre, touchant par exemple à l'industrie plus large à Nashville et dans la Country Music ?Jacques : Elles ont eu un impact si l’on considère l’aspect commercial avec le cinéma et le succès de O Brother comme Deliverance ou Bonnie & Clyde l’avaient fait en leur temps. Sur le plan esthétique, on est au-delà de certaines caricatures qui dominaient jadis. Mais le marché de Nashville n’est pas intéressé, sauf lorsque des groupes transcendent leurs catégories. L’expérience de Ricky Skaggs, au début de la vie du Cri, n’a été qu’éphémère dans ce mélange country/ bluegrass, le temps de quelques succès. Aujourd’hui les radios et les labels dominants sont aux mains de gens qui ne s’intéressent pas à la musique en soi, encore moins à ses racines. L’important pour eux est d’avoir un produit qui corresponde au “cœur de cible” qu’ils ont défini. Cela n’empêche pas l’émergence de bons musiciens, mais élimine toute possibilité d’originalité véritable. Pour les gens de la country, le bluegrass est trop rural, et on reste sur les critères anciens : en gros le Nashville Sound a fait place à la country pop. Qu’on aime ou pas, on est souvent loin du bluegrass... Heureusement quelques musiciens arrivent à conserver des instruments et des sonorités, des Dixie Chicks à quelques new country boys, mais ils sont rares.Dominique : Pour moi bluegrass et country sont aujourd’hui des mondes presque séparés. C’est vrai pour l’industrie et pour la plus grande partie du public. Ceux qui établissent des ponts sont les artistes. Skaggs et Emmylou à une époque, Desert Rose Band, Dixie Chicks, Garth Brooks quand il reprend Callin’ Baton Rouge avec New Grass Revival, Steve Earle quand il enregistre avec Peter Rowan ou Del McCoury. Récemment des artistes country ont enregistré des albums bluegrass. C’est un phénomène nouveau. Il y a eu Dolly Parton et Patty Loveless. Marty Raybon, l’ancien chanteur de Shenandoah semble bien décidé à faire carrière dans le bluegrass. Tom T.Hall qui ne se retrouve plus dans la country moderne n’écrit plus que pour des chanteurs bluegrass. Le bluegrass est viable pour un nombre croissant d’artistes et il les intéresse d’autant plus qu’il n’y a plus forcément de place pour eux dans la country d’aujourd’hui.Pensez-vous que le Bluegrass est plutôt en bonne santé aujourd'hui, ou plutôt sur un déclin inquiétant ?Jacques : La musique elle-même est en très bonne santé, ce qu’on a évoqué plus haut en témoigne. Reste à trouver comment en profiter chez nous : le public est encore réduit, les festivals français offrent peu de bluegrass, et les rares courageux qui organisent des concerts voient leur public limité en nombre. Situation paradoxale donc : une vitalité esthétique face à une apathie d’amateurs qui semblent regarder parfois les groupes comme des espèces en voie de disparition annoncée !Dominique : Comme le dit Jacques, le bluegrass est en bonne santé. J’ai peur que ce soit son public qui vieillisse.Et en France ? Comment se porte le Bluegrass par rapport à il y a 18 ans, d'après vous ?

Jacques : Le cas de la France est très particulier, et l’a toujours été. Les amateurs de bluegrass ont tendance à rester entre eux : votre revue en témoigne, qui est plus centrée sur les rencontres entre musiciens français que sur les productions d’albums ou l’actualité du bluegrass. Pour les groupes, il y a une évidente amélioration de qualité : à croire que les jeunes apprennent plus vite et mieux ! De plus, leur nombre est important, alors que la scène bluegrass est réduite : leur expérience scénique est donc limitée, pourtant ce genre musical demande beaucoup de pratique car il est très difficile à maîtriser. La publication de l’album France Bluegrass 2004, grâce à Christian Labonne (un des fondateurs du Cri du Coyote) et Gilles Rézard, est peut-être l’amorce d’une attitude plus adulte des groupes qui consiste à mettre en commun leurs forces, car je suis persuadé que si un groupe arrivait à intéresser un plus grand public, tous les autres en profiteraient… Mais ce sujet nécessiterait plusieurs pages d’analyse…Dominique : C’est le public qui manque. Globalement, les groupes français ont fait de gros progrès pour les chants qui ont longtemps été l’élément faible de leurs prestations. Je pense que ceux qui ont envie de chanter en français ont raison de le faire. Mis à part Little Bob Story, le rock français n’est sorti de la marginalité qu’en chantant en français. Mais même un bon groupe français qui rencontrerait un Etienne Roda-Gil aurait du mal à trouver sa place dans les grands médias…Quelque chose à rajouter ?Jacques : Merci bien sûr de cet intérêt pour notre hors-série. J’espère que tes lecteurs seront nombreux à profiter de cette publication et je les incite aussi à s’abonner au Cri, pour compléter leur information, en particulier sur le bluegrass, grâce au travail de Dominique Fosse.

Propose recueilli par Christopher Howard-Williams

Pour acquérir 18 ans de Bluegrass (64 p. sous couverture couleurs), envoyer 15 euros (port compris) àLe Cri du Coyote BP 48, 26170 Buis-les-BaronnieFrance

Merci de citer fbma

cricoyote@ wanadoo.fr

De la part de Christophe Constantin:Teins au fait j'y pense !J'ai lu avec attention le n°53 : d'abord BRAVO, il est riche d'infos ce qui prouve qu’il se passe pleins de choses.Je joue avec le Nashville Airplane depuis plusieurs semaines (voir mois).A ce sujet, je trouve que publier la liste des groupes existants ne doit pas être en fonction de l'adhésion ou non de leurs membres. Cela me concerne, cela va de soi, mais un recensement est un recensement et plus on sera nombreux (en groupes) mieux cela fera vivre le bluegrass, non ? Si on reste "entre nous" autant ne faire que des mails. Pour "ouvrir" le bluegrass and Co au reste du monde, faut aussi faire preuve d'ouverture. C'est pareil pour les CDs : le seul fait qu'ils soient "bluegrass" ET que Michèle ait reçu sans frais des CDs des groupes est suffisant (à mon goût). C'est pas cela qui va faire grandir considérablement les ventes non ?Je vois que le disque ol'chaps n'est plus en bac (je n'en vend plus depuis longtemps). Bref, ça devient compliqué de savoir qui à droit et qui n'a pas droit.Si je t'écris cela c'est parce que je remarque que nous sommes de moins en moins nombreux et qu'il faut de moins en moins restreindre le champ des investigations, des lecteurs et... ne blesser personne aussi.Ou sont les Westerners, existent-ils encore ? Seguret, Redon etc...(Stylix, et d'autres encore). S'ils ont leurs groupes (et leurs dates) inclus dans notre canard, ils viendront peut-être dans l'association aussi !!Je ne pense pas avoir tort de te parler de tout cela, même si je ne suis plus sûr de ce que l'on a décidé a ce sujet en réunion FBMA (ou trop vite)

Jeff a donc fait 59 entrée sur le site à Vichy (j'ai fait la caisse). Je pense que Jeff a tout distribué aux deux groupes. Les membres de FBMA n'ont pas payé l'entrée, comme convenu. La deuxième soirée s'est déroulée en jam session et c'était beaucoup mieux que dans le petit cabaret - trop restreint à mon goût et... sans public. Ce dernier, peu nombreux, à adoré notre prestation générale jusqu'à 1h30 du mat!

Aller à pluseltof

NDLR. Le débat est ouvert et ce sera à l’ordre du jour de la prochaine assemblée (à la Grange Rouge).En attendant, donnez votre avis sur le forum via le site fbma...

f o r u m d e s l e c t e u r sDes nouvelles de Laurent Vue que nous ré-accueillons avec plaisir... Merci pour les encouragements et toute collaboration est vivement anticipée...Cher Christopher,Un petit mot pour te dire bravo sur la qualité du journal de FBMA, je suis réabonné à la revue depuis peu de temps. Je t’encourage vivement à continuer dans ce sens, encore Bravo.Je t'envois cet Email pour te dire également que je joue dans un groupe de New Acoustic Music formé depuis décembre 2004. Nous nous appelons "Sweet Mix Trio" nous sommes composé de trois membres :Laurent Vue (Gtr, Mdn), Reine Collet (Fdl), Jasmine Collet : Alto (Viola).Nous jouons un patchwork de musique Classique et Jazz, et nous intégrons bien sûr le bluegrass, la musique trad américaine et la musique celtique.Nos influences principales sont Joshua Bell, Béla Fleck, Mike Marshall, Tony Rice, David Grisman, Matt Flinner et principalement Edgar Meyer et Marc O'Connor.Nous avons d'ailleurs joué au mois de juin dernier à la Grange Rouge pour l'apéro concert.Nous ne faisons pas de bluegrass à proprement parlé mais cela reste dans la ligné et la continuité de la musique traditionnelle américaine revisité avec des influences majeurs extérieures. Moi je joue du bluegrass et de l'Old time depuis 25 ans maintenant, Reine et Jasmine ont une formation de musique classique. Nous avons décidé de mêler nos influences et ce que nous jouons nous procure beaucoup de plaisir.Contact: [email protected] suis également interressé pour te faire parvenir dans la mesure du possible des tablatures de guitare et de mandoline ainsi que des articles pour le journal. Mon emploi du temps ne me le permet pas toujours mais je serais ravi de participer à l'évolution de la revue.Sincères Amitiés, Laurent.

Jean-Paul Puccio nous raconte le festival de Bluegrass de DIDMARTON (UK) qui a lieu au terrain d’aviation de KEMBLE. L’entrée est à £38, la méthode de guitare de Russ Barenberg à £12 et le CD de Rabbi John, pareil £12. Un mot a propos du Rabbi. Ils ont une pêche du feu de Dieu (cousinage… ?). A mon avis, ils portent à un niveau rarement égalé la synthèse du son modale du blue sound. Et ça dépote, nom de scruggs, pis c’est pas la peine de jurer comme disait ma maman Louise. Comme je ne veux pas sottement aligner une fade copie du programme, je vous suggère plutôt d’aller chatouiller votre souris sur le site (www.didmarton-bluegrass.co.uk). Vous ne serez pas déçus en découvrant les 18 autres groupes & artistes du week-end. A ce nouveau panégyrique (dur de ne pas être laudatif), il convient de joindre une formation pétrie de charme & de fraîcheur: Blue South. Je la recommande tout expressément à celles & ceux qui, comme moi, portent spontanément un affectueux regard sur les jeunes demoiselles. Le tableau ci-contre, vous en apprendra davantage sur l’anatomie de Blue South. Cette structure organique devrait permettre à la plupart des lecteurs de se refaire une approximative jeunesse, pour peu qu’ils puissent y apporter quelqu’ardeur !

A plus que vous êtes un vieux gars, à plus qu’il est grand votre bénéfice dans cette affaire. Confidentiellement sachez que lors du concert de Blue South, j’en ai vu plus d’une et plus d’un essuyer une discrète larme d’émotion. Mais c’était bon de la laisser glisser, cette larme, sauf que ça brouillait un peu la vision et ça c’est dommage.Toujours dans le genre “je sponsorise la jeunesse” il me paraît inévitable de mentionner le talent, l’intelligence & le charme de Sally Van Meter & the Home Boys. C’est une solide formation traditionnelle qui s’articule autour de Sally & de son dobro avec quatre jolis garçons à la ronde pour le reste de la tribu. Je viens de vous livrer à chaud, mon sentiment esthétique sur ce festival qui a eu lieu du 2 au 4 septembre dans les costwolds.L’intendance du festival était irréprochable. A mon avis, nous étions entre 300 et 400, maybe more. Le camping était au poil ; la tente de scène vaste et bien équipée ; le bar actif ; la musique grandiose et les cagoinces nombreux et très clean. Et pour les grincheux, temps superbe tout le week-end ; grand soleil jusqu’au soir après dissipation vers 9 h de la brume matinale. Mon unique regret a été d’observer qu’aucun groupe continental européen ne figurait au programme ; ce n’était pas le cas à ATHY – IR.

2 : Gtr, Cbs; Age chacun: 40, (Total 80)3 : Mdn, Bjo, Fdl; Age chacune: 15,

(Total 45)Age total du groupe = 125 Age moyen du groupe = 25

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Ce stage organisé à la Grange Rouge fut un grand moment musical pour l’ensemble des participants.Banjoïste, j’attendais beaucoup de cette rencontre avec Tony Trishcka. Une fois passés les premiers instants où l’on est impressionné voire intimidé, l’échange commence. Je me suis vite aperçu qu’il était passionné comme nous. Aucune trace de lassitude, pas blasé du tout par une carrière bien remplie ! Par moment, il ressemblait à un débutant, à l’écoute de ce qu’on pouvait lui apporter ! C’est un comble ! Pour résumer, ce musicien m’a énormément surpris par son profond attachement aux racines du bluegrass. Banjoïstiquement, il ne jure que par Scruggs ! Sans cesse il nous ramenait au jeu de Scruggs, ses licks, la façon de placer les doigts sur le manche, quels doigts utiliser, etc. Selon lui, il faut toujours revenir à Scruggs, c’est la référence, le socle du banjo bluegrass. A la fin, TT m’a gentiment accordé une interview pour l’émission Moonshine Café (Radio G! FM101.5 dans la région d’Angers ou sur www.radio-g.org). Je l’ai retranscrite ici pour vous en faire profiter.Ah ! J’allais oublier le plus important… le truc qu’on sait mais qu’on ne fait jamais… jouer avec le métronome !!!

BM : Vous jouez souvent en Europe, qu’est-ce que vous aimé dans le vieux continent ?TT : J’apprécie juste le fait que c’est différent de chez moi. La nourriture est excellente, les gens sont sympas, la campagne est très belle. Ça a un goût différent des États-Unis.BM : Merci pour nous. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots à travers votre vie et votre relation avec la musique et le banjo bien sûr ?TT : J’ai commencé le banjo à l’âge de 14 ans je pense. J’écoutais de la musique folk, Bob Dylan, Pete Seeger, the Kingston Trio, qui avaient une chanson « Charlie and the MTA » et leur banjoïste Dave Guard avait un solo dans cette chanson qui sonnait très bluegrass. Je l’ai entendu et j’ai aussitôt voulu faire du banjo*. J’ai embêté mes parents jusqu'à ce qu’ils m’achètent un banjo pour Noël, c’était en 1963 et peu de temps après j’ai trouvé un prof qui m’a appris comment jouer du bluegrass, en Scruggs style.BM : Durant toute votre carrière vous avez donné beaucoup d’importance à l’enseignement et à la vulgarisation du banjo. D’où cela vient-il ? Est-ce parce qu’il y avait un manque dans ce domaine quand vous avez commencé ?TT : Il n’y avait pas de profs mais ce n’est pas pour cela que j’ai commencé à enseigner. En 1970, une de mes amis Susie m’a demandé de lui montrer comment jouer du banjo. Je lui ai répondu “je n’ai jamais enseigné”. Elle a répondu “c’est d’accord je ne te paierai rien du

tout.” J’ai dis OK, c’était une erreur mais ce n’est pas grave, et je lui ai montré. Une de ses amies, une autre femme Martha voulait apprendre aussi. Alors je lui ai montré et elle ne m’a rien payé du tout, enfin, elle m’a donné des cookies faits par sa grand-mère ! Voilà comment j’ai commencé. Et d’autres personnes m’ont demandé des leçons. C’est seulement après avoir enseigné un moment que j’ai appris à enseigner ! Mon père était professeur de physique, il était enseignant donc je pense que d’une certaine façon, c’était dans mes gènes ! J’aime enseigner, j’ai appris beaucoup de choses qui m’ont obligé à m’interroger sur ce que je faisais. J’ai repiqué beaucoup de solos de Scruggs pour les enseigner. J’apprends beaucoup à enseigner, ça préserve la jeunesse.BM : Pensez-vous avoir trouvé la meilleure façon d’apprendre, d’enseigner le banjo?TT : Non. Je pense que je peux l’enseigner encore mieux. J’ai ma méthode. Mais je suis toujours en train d’essayer de nouvelles voies pour l’améliorer. Je pense que dans une séance de deux jours comme celle-ci, il y a trop d’informations à donner. Je n’étais pas venu en France depuis 10 ans, je ne sais pas quand je vais revenir et je veux être sûr d’avoir transmis à tout le monde ce que je voulais transmettre. Mais c’est sûrement trop ! Ce serait mieux d’en faire un peu moins et les gens ne se plaindraient pas de maux de tête dus à trop d’informations ! J’aime ma façon d’enseigner mais je pense pouvoir l’améliorer.BM : Etes-vous toujours surpris par cet instrument ?TT : Il y a toujours quelque chose de nouveau à faire avec un banjo, je suis en train d’apprendre à jouer du banjo ! Plus sérieusement, c’est infini. Je suis constamment surpris par cet instrument. Il y a toujours de nouvelles choses, de nouveaux accordages, de nouveaux morceaux, de nouvelles techniques. Tant de choses ont été faites avec le saxophone, la guitare ou la batterie. Le banjo est encore très jeune, il reste encore beaucoup à faire. Béla Fleck en a fait beaucoup mais il en reste encore !BM : avez-vous été surpris par de jeunes banjoïstes ces dernières années ?TT : Je ne peux pas dire ça. Il n’y en a pas de vraiment jeunes et époustouflants mais je respecte des gens un peu plus âgés mais plus jeunes que moi comme Scott Vestal, Alison Brown qui seront sur mon prochain album consacré aux duos de banjos. Le travail qui a été fait sur ce disque est phénoménal, merveilleux. Je sais qu’il y a de très bons jeunes joueurs comme cette jeune fille de 12 ans qui est très douée mais elle se contente de faire du pur Earl Scruggs, ça ne me surprend pas, ce n’est pas de la nouvelle musique. Les jeunes peuvent être surprenant comme l’a été Chris Thile. C’est toujours très bien d’entendre une banjoïste de 12 ans jouer comme elle le fait. Hélas, je ne me souviens plus de son nom.

BM : Je pense qu’il y a beaucoup moins d’innovations en musique et en banjo de nos jours que dans les années 70 par exemple. Qu’en pensez-vous ? TT : Je suis d’accord, il y avait beaucoup plus d’innovations dans les années 70. Personnellement, j’ai enregistré des titres un peu fous à cette époque avec des saxophones, de la batterie. Earl Scruggs a joué avec une batterie. J’ai joué à New-York avec Andy Statman, Stacy Philipps, Kenny Kosek qui étaient aussi innovateurs que moi. On utilisait d’autres accords que ceux du bluegrass. Il y a eu aussi Country Cooking et Russ Baremberg, John Miller… A cette époque les Newgrass Revival ont commencé avant que Béla ne les rejoignent. Courtney Johnson était dans le groupe. Eddie Adcock avait un groupe qui jouait très progressif. Il y avait une mouvance vers des choses nouvelles. Earl Scruggs jouaient avec ses fils accompagnés d’une batterie et ils reprenaient des morceaux de Bob Dylan. Seldom Scene était considéré comme un groupe encore plus progressif à cette époque. Les banjoïstes de ces années-là donnaient le maximum pour aller dans toutes les directions musicales. Je pense que de la même manière le jazz a été très expérimental jusque dans les années 70 et dans les années 80 Winton Marsalis est arrivé et est revenu vers des choses plus trad comme Louis Armstrong ou Duke Ellington. En bluegrass, des gens comme Doyle Lawson qui étaient dans le circuit depuis de nombreuses années, et bien son groupe est devenu très populaire en jouant une musique très traditionnelle. Aujourd’hui les gens sont très conservateurs dans le monde du bluegrass, ce n’est pas une mauvaise chose, c’est très bien ! Ça prouve que ça continue. Les gens veulent que le bluegrass reste du bluegrass. De mon côté, je ressens toujours que la musique que je fais, quelle qu’elle soit, vient toujours du bluegrass.BM : En terme de banjo ou bluegrass qu’écoutez-vous actuellement ?TT : Je n’en écoute pas tant que cela. Mais j’écoute Béla, Alison Brown, Earl Scruggs, toujours Earl Scruggs. Parfois JD Crowe, Alan Munde. Ils sont tous très bons. J’écoute Béla et Earl sûrement plus que tous les autres.BM : C’est ce que vous écoutez tous les jours ?TT : J’écoute toujours les Beatles, Paul McCartney. En ce moment son dernier album. Je viens de le voir en concert àNew-York. Les Beatles ont été et seront toujours une grande inspiration pour moi.

[*Pete Wernick dit à peu près la même chose dans une interview donnée à Bluegrass Unlimited en 2001 : il a voulu faire du banjo après avoir entendu ce même morceau.]

I nterview : Tony Trishka Benoît Mellier

Bill, comme moi à cause de mon père, est un passionné du fiddle – il pensait violon lorsqu'il composait... S'il trouvait une mélodie, il allait toujours vers le violoniste pour la finaliser. Il jouait des trucs en concert qu'il ne mettait pas sur les disques; et il jouait des trucs dans le bus qu'il ne jouait pas sur scène. J'étais souvent au volant et il se mettait à côté de moi, les bras croisés et il regardait droit devant. Un jour, je lui ai demandé s'il jouait de sa mandoline parfois dans le bus. "If you get it", me dit-il. Alors, lors d'un arrêt pour essence, j'ai pris sa mando dans le coffre et je l'ai mise derrière mon siège. Un peu après, il l'a prise et il s'est mis à jouer. Après, il le faisait souvent et j'ai compris un tas de trucs. C'est pour ça que je suis resté 21 mois avec lui parce que je voulais apprendre ses trucs – même si ce n'était pas toujours facile (rires) !!Après j'ai rejoint Lester Flatt et j'ai repris la mandoline. Un jour, je lui ai demandé si on pouvait jouer Toy Heart car j'aime bien ce morceau [co-écrit par Bill Monroe et Lester Flatt]. En fait, il ne le jouait plus mais il m'a dit que ce morceau a été acheté pour $30 à une ivrogne à Knoxville. Ça se passait souvent comme ça – l'ivrogne pouvait vivre un mois avec $30 à l'époque. En 70-71, Elvis a sorti un disque country avec Cabin Home on the Hill. Bill Monroe était donné comme auteur, alors l'avocat de Lester s'est arrangé avec Bill pour le corriger et peu de temps après, Lester a reçu un chèque $78 000. Bill a dû en toucher le double (rires) !!Ensuite, à la fin des Byrds, Clarence m'a proposer de remonter les Kentucky Colonels. Une tournée en Europe était prévue avec Eric à la basse et Herb Pedersen au banjo. Clarence était célèbre comme guitariste maintenant et nous avons fait salle comble pendant plusieurs soirs en Hollande. Country Gazette tournait en même temps avec les Flying Burrito Brothers qui étaient vers leur fin. Donc, nous avons tourné en Angleterre et au Pays de Galle, mais Herb Pedersen (sous la pression de sa femme) est parti rejoindre Johnny Rivers. C'est alors qu'Alan Munde et venu et qu'il joue sur le disque Live in Sweden [bientôt ré-edité en CD]. En fait, il y a peu de temps, j'ai entendu une bande de très bonne qualité d'un excellent concert du début de notre tournée, où nous étions très en forme. Ce serait super d'en faire un CD parce que nous n'avons pas pu refaire ce qu'on faisait avec Herb, qui chantait le ténor haut.Je ne sais pas si Clarence avait l'intention de revenir dans le Bluegrass comme l'a fait Ricky Skaggs. Il attendait voir ce qui allait se présenter. Il était en train

de préparer un disque solo pour Warners, mais il ne l'a jamais fini.Quand il a été tué, Roger Bush m'a proposé de rejoindre Country Gazette à la guitare. Ils avaient déjà fait deux disques, ils marchaient très bien en Europe et plusieurs dates étaient prévues aux US. En plus, ils tournaient beaucoup dans l'est des USA et j'ai pu passé pas mal de temps à la maison [Nashville]. Je suis resté à la guitare jusqu'en 75 quand Byron [Berlin] est parti et nous nous sommes réorganisés et je suis passé à la mandoline. Ca a continué pendant 13 ans et j'ai rejoint le Nashville Bluegrass Band en février 89. J'ai joué pendant 11 1/2 ans avec eux. C'était super. J'ai commencé à faire davantage de back-ups. Avant NBB, je ne trouvais pas tellement la place pour les mettre. Avec Country Gazette, je craignais que si j'abandonnais ceci [il joue des accords en tchop], le groupe ne tiendrait pas. Mais comme NBB était très solide, j'avais plus d'opportunités pour expérimenter, tu sais, sans interférer avec la mélodie ou le chant. Il fallait bien doser et juger de son coup (rires). Jouer avec Stuart [Duncan] est formidable. J'absorbais beaucoup de choses qu'il faisait – le violon, encore.Maintenant, Roland a formé le Roland White Band. Est-ce que c'est pour le plaisir? L'idée de prendre sa retraite le fait rire. Non, je ne me retirerai pas. C'est mon passe-temps préféré. Je ne m'arrêterai que lorsque je ne pourrai pas jouer physiquement. Je voudrais jouer une vingtaine de concerts, des week-ends, dans l'année. Ce serait l'optimum, mais nous n'y sommes pas encore. Nous cherchons des dates!!Messieurs, les organisateurs de concertes et de festivals en France, qu'on se le dise!!

R o l a n d W h i t eChristopher Howard-Williams

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Brian Wilson et les Beach Boys. Son album Smile est merveilleux. Il n’a jamais pu le finir dans les années 60 à cause de problèmes émotionnels et du LSD. Il l’a finalement terminé il y a 3 ou 4 ans. C’est une grande influence pour moi. Tous ces musiciens et groupes m’ont influencé quelle que soit leur musique. Il y a aussi Franck Zappa, Stevie Wonder, Sting que j’écoute parfois aussi. Aaron Copland m’a beaucoup influencé, Beethoven, Stravinsky, on peut continuer longtemps comme ça. Bob Dylan est mon grand héros. Les Beatles et Bob Dylan la plupart du temps et tous les autres autour.BM : Pouvez-vous citer 3 albums du siècle passé qui comptent vraiment pour vous ?TT : Les 3 plus grands albums! C’est une questions très difficile. Foggy Mountain Banjo pour moi. Comment ne pas mentionner Bill Monroe et l’album Bluegrass Instrumentals. Un autre album de Bill Monroe High Lonesome Sounds. Ces trois-là en bluegrass sont les principaux. Autrement, Sergent Pepper, géant ! Pet Sounds des Beach Boys, Stevie Wonder avec Talking Book.BM : Vous avez été et vous êtes toujours un compositeur prolifique. Parmi tous vos enregistrements, lequel vous a laissé le meilleur souvenir ?TT : C’est très dur aussi comme question ! Probablement World Turning. C’est mon préféré. Les musiciens sont très différents, les styles, Alison Krauss en fait partie, William S. Burroughs, David Grisman, des gens vraiment fun. Il y a des morceaux originaux. Aussi un retour aux sources vers l’Afrique. Et sûrement mon nouvel album qui n’est pas encore sorti, où on retrouve aussi des gens merveilleux.BM : Selon vous, quelles sont les qualités requises pour jouer du banjo ?TT : Il faut être vraiment stupide ! (rires) Non ! Pour jouer du banjo, je pense qu’il faut juste avoir envie d’en jouer. Tu peux être de n’importe quel âge, de n’importe quel pays, n’importe quelle race, homme ou femme, noir, blanc, du Japon…

BM : Il faut commencer et ne jamais s’arrêter.TT : Oui. J’ai enseigné à de nombreuses personnes, elles ont joué un moment puis ont abandonné mais d’autres sont restées obsédées toute leur vie comme moi. Je ne peux pas m’arrêter. Je pense que tout le monde peut en jouer. Même Georges Bush peut-être ! (rires)BM : Maintenant pour finir l’interview, le questionnaire de Proust. C’est une liste de questions que

l’on pose souvent aux personnalités. (Je l’ai modifié un peu ici).Qu’est-ce qui vous caractérise le plus ?L’exploration en musique, essayer de trouver de nouvelles choses.Quelle est selon vous votre plus grande réalisation ?Continuer à faire vivre le banjo ! (rires)Quand et où avez-vous été le plus heureux ?Ouah ! C’est une bonne question ! Je me souviens, à l’époque du lycée, un moment où j’écrivais un poème, ça n’a rien à voir avec la musique. J’étais assis dans ma chambre, la chambre où j’ai grandi. J’ai profondément ressenti la paix et la tranquillité. Je ne sais pas d’où cela venait. C’est juste arrivé sur moi. Ça a duré 2 ou 3 jours. C’est le plus grand moment de paix et de joie que j’ai jamais ressenti.Rien à voir avec Dieu ?J’y ai parfois pensé. Mais je n’étais pas en train de prier, juste d’écrire un poème. C’était quand même quelque chose de très spirituel.Quel est votre plus grand regret ?De ne jamais avoir déménagé à Nashville pour jouer avec Bill Monroe. J’ai eu l’opportunité de le faire. Butch Robins jouait alors avec Bill Monroe dans les années 80. On jouait ensemble dans un festival et il m’a dit qu’il allait bientôt quitter Bill Monroe et pensait que je pouvais avoir la place. Mais j’étais déjà dans Skyline, des albums sortis et à venir. Je ne l’ai pas fait mais je pense que j’aurais dû. C’est un grand regret.Quel est votre idée du parfait bonheur ?A la maison avec ma familleQuel est votre bien le plus précieux ?Sûrement mes banjos. Celui que je joue en ce moment. Ou un pre-war flathead mastertone, mais je ne le joue pas beaucoup. Finalement, je ne pense pas avoir de bien préféré.Où aimeriez-vous vivre ?Ici même (rires) [à la Grange Rouge], c’est très jolie.Quelle est votre plus grande crainte ?Je ne sais pas. C’est une question de Poust ? Je ne sais pas si j’en ai une. Je ne peux pas

répondre. Parfois je pense à la mort, ce n’est pas facile. Mais je pense que je mourrai donc ça ne m’inquiète pas.Quel trait de caractère détestez-vous le plus chez vous ?Je ne le suis pas toujours mais je peux être fainéant. Je ne fais pas les choses aussitôt, je laisse de côté. Parfois je les fais aussitôt mais parfois pas. Et ça peut être un problème. Je ne répond pas aussitôt aux gens. Je rentre à la maison et j’ai un million d’emails !Chez les autres ?C’est difficile, j’ai beaucoup d’amis.Quelle est votre plus grande extravagance ?Le chocolat.Votre voyage préféré ?En Tchécoslovaquie en 1988.Votre loisir préféré ?Quelqu’un m’a déjà demandé : qu’est-ce que vous faites dans la vie ? Je joue du banjo. Et comme loisir ? Je joue du banjo !Hormis TT qui auriez-vous aimé être?Georges B… non !! (rires) Personne. Je ne suis pas toujours heureux avec moi-même mais c’est moi, donc…Qui est votre compositeur favori ? Votre musicien favori ?C’est une question difficile ! Aaron Copland est mon compositeur préféré. Béla Fleck est un de mes musiciens préférés, Earl Scruggs aussi. Les Beatles.Votre plat préféré? Votre boisson préférée?En alcool, un très bon vin, une margarita, une bonne margarita ! Ma belle-mère fait des pizzas extraordinaires! Elle est italienne.Quel cadeau aimeriez-vous avoir?Un million de dollars, plutôt dix !Ce que vous détestez le plus?Certains politiciens.La qualité que vous appréciez le plus chez un homme? Honnêteté, amitié, ouverture.Chez une femme?Sûrement la même chose.Qu’est ce qui compte le plus chez vos amis?Leur support. Si j’ai besoin d’eux, ils sont là. Je sais que je peux compter sur mes amis.Si vous deviez revenir sur terre comme une personne ou un objet ?Je ne sais pas.Si vous pouviez choisir la personne ou l’objet?Quelqu’un de très spirituel, pacifique. Qui s’est élevé spirituellement en travaillant sur lui-même.Comment aimeriez vous mourir?Dans mon sommeil, sans douleur.Votre devise ?Quand tu voyages avec moi, les beignets sont gratuits. Quand je voyage sur la route j’aime bien mangé des beignets parfois. Donc si tu voyages avec moi, je t’achèterai tes beignets !Quel est votre état d’esprit actuel ?Je suis très stressé… (rires), non ! Fatigué mais heureux. J’ai apprécié d’être ici, mais ce fut trop court.

Dimanche 9 Octobre 2005Christopher Howard-Williams

Parler avec Roland White de sa vie et de sa carrière, c'est traverser 50 ans de l'histoire du Bluegrass : Kentucky Colonels, Bill Monroe, Lester Flatt, Country Gazette, Nashville Bluegrass Band... Et pourtant, comme la plupart des grands musiciens du genre, il a su rester simple et humble sur le sujet : "Eh bien, ça s'est passé comme ça, tu sais. It just happened. Ça a été une expérience formidable."Sa famille (acadienne) est un vrai "melting pot" : sa mère était 3/4 indienne, sa grand-mère paternelle moitié indienne et son grand-père paternel mi-irlandais, mi-français ("en fait, mon nom est Leblanc !"). Son père jouait du violon (amateur) old time, avec des morceaux franco-canadiens. Roland nous raconte la suite..

On jouait à la maison. C'était super pour apprendre car les morceaux n'étaient pas durs. Quand j'avais 5 ou 6 ans, j'ai essayé son violon, mais je n'arrivais pas à utiliser l'archet – il était trop grand. Un jour, j'ai vu mon père avec un instrument nouveau qu'il jouait très bien. Je lui ai demandé comment il l'avait appris si vite et il m'a dit "c'est une mandoline et ça se joue comme un violon", et il me l'a donnée. Ma soeur chantait un peu (elle avait une belle voix), mais elle ne s'y intéressait pas trop. Quand Clarence était assez grand pour jouer de la guitare, je me suis consacré à la mandoline (avant on changeait tous d'instrument !). Mon père travaillait beaucoup et quand Eric s'y est mis, nous avions un petit groupe. J'avais 16 ans quand nous avons déménagé en Californie en 1954. Notre petit groupe familial tournait bien, surtout avec des instrumentaux. On ne jouait pas encore du Bluegrass. Un jour, en Californie, un de mes oncles nous

a vu jouer et il nous a demandé "connaissez-vous Bill Monroe?" C'était non, alors il nous a dit "c'est un mandoliniste et il joue vite!" Je suis allé dans un magasin et j'ai demandé un disque. Il fallait le commander. C'était Pike County Breakdown et sur la face B il chantait Poison Love avec Jimmy Martin. Ça nous a transformé la vie. Nous ne connaissions pas cette musique et nous avons tout fait pour en voir plus. Nous allions dans ce club où nous connaissions le propriétaire qui nous laissait regarder depuis la cuisine (après le service) car nous étions trop jeunes pour aller en salle! Il y avait deux émissions de country à la télé par semaine : Town Hall Party – avec des guitaristes comme Joe Maphis, Merle Travis, Jack Tucker et Crazy Lee – et Cliffy Stones Home Town Jamboree avec Jimmy Bryant et Speedy West. Ces gens ont beaucoup influencé Clarence – du moins pour le mouvement des doigts. En fait, il ne jouait pas de solos avant d'entendre Jimmy Brown et puis Lester & Earl. Nous voulions les copier, mais comme nous n'avions pas d'onglées, il l'a fait avec un flatpick. Je pense que Scruggs était une influence importante pour lui dans les années 50.Quant à moi, j'essayais de reproduire le son de Bill Monroe. Il est venu à Los Angeles et nous avons réussi à enregistrer son concert. Nous nous sommes mis à tout décortiquer!! Ensuite, vers 1959, Bobby Osborne a fait des trucs très sympas et un peu différent.Notre père est resté une influence importante pour moi. Il jouait du violon et mon jeu de mandoline reste très influencé par le violon – comme pour Bill Monroe.À l'époque, la musique folk était en plein essor en Californie. Nous étions le seul groupe à jouer exclusivement du Bluegrass. On jouait beaucoup sur les campus universitaires et dans les clubs comme l'Ash Grove... La plupart des CDs qu'on trouve aujourd'hui était enregistrés à l'Ash Grove par notre copain Brooks Otis. Nous avons enregistré Appalachian Swing en studio lorsqu'un copain nous a trouvé cette maison de disque. Mais ils ne voulaient pas financer la partie vocale et c'est pour cela que le disque est composé entièrement d'instrumentaux – nous avons dû retravailler toutes nos chansons!! À l'époque, tout le monde était content que nous avions fait un disque, mais il ne nous a pas permis de décrocher un contrat pour en faire d'autres. C'était les années 60, les Beatles, le rock et le pop… On n'en voulait plus des groupes de folk.Quand Clarence est parti jouer avec The Byrds, j'ai passé 9 mois à jouer de la basse dans des salons des hôtels – les tubes du jour, Buck Owens, Merle Haggard… Quand Bill Monroe est venu à Nashville, il est passé à l'Ash Grove et il avait besoin d'un guitariste pour la soirée. Je l'avais déjà fait pour lui une fois et Lamar [Grier, banjoïste avec les Bluegrass Boys et père de David Grier] m'a dit qu'il pensait que Bill aurait besoin d'un guitariste permanent à Nashville. J'en ai parlé avec ma femme qui m'a dit qu'on n'avait rien à perdre. J'ai donc tenté le coup et après 5 mois, elle est venue me rejoindre à Nashville !

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f b m a w i nte r b l u e g r a s we e k e n d - v i c h y 200698

Bon c'est pas tout mais faut vous raconter…..Vini, Vinci, VichyC'est histoire de rappeler à ceux qui ne sont pas venu qu'ils ont loupé un grand moment. Imaginez que César ne soit pas venu ou vous savez : Point de phrase magique, point d'histoire avec un grand "H".Cela dit, c'est avec un grand "B" comme bluegrass que cette session à commencer avec 30 à 40 individu(e)s venu de France et de Navarre (Yves se reconnaîtra).Avec un grand "L" pour rappeler le lien d'amitiés qui nous unis.Avec un grand "U" qui vous dira que l'union fait la force et, forcement l'oignon la soupe (je le dis car vous le pensez très fort à cet instant).Avec un grand "E" car c'est ensemble que l'on peut jouer et que l'on prend son pied (que les solitaires restent chez eux!)Avec un grand "G" : c'est le "Gang of bluegrass" le nouveau nom français de ces individus qui font spectacle devant les gens effarés de rencontrer cette musique. La plupart sont resté toute la soirée pendant 2 jours et ont découvert cette joie de vivre qui nous va bien.Avec un grand "R" pour dire qu'on reviendra la prochaine fois, peut-être à Marly le Roi vers la pentecôte à la place de Vierzon ( à suivre….)Avec un grand "A" comme Anatole….Ah ! oui, les Anatoles font partie de la musique et enrichissent le 145 sans dépasser la vitesse limite légèrement supérieure à la normal !Avec un premier grand "S" (je pense à Sharon….ou à un scoubidou) comme dans sentiments : Des couples se sont formés grâce au bluegrass peut-être plus qu'ils ont pu se détruire (retenez cela!)Avec, enfin, un deuxième grand "S" en guise de salutation à Jeff qui nous à organiser ce WE magique car la pluie est tombée très fort pendant 2 jours sans que l'on s'en aperçoive ! Cela prouve ainsi que Vichy est désormais un détour obligatoire au bout de cette 3ème année sans le moindre problème recensé.BLUEGRASS avec le trad ou le new, peu importe du moment que nous soyons heureux et ENSEMBLE.En deux mots comme en cent, mon message est clair : Ne restons pas enfermés sur nous, faisons divulguer nos concerts, nos messages. Je sais bien que l'essence et le péage coûtent cher et le temps nous est compté mais, quand on s'organise un peu à l'avance on partage les frais.Merci enfin, au 2 groupes, "Route 66" qui a fait une très belle prestation de plus en plus "pro" et au "Red Barn…" que l'on ne présente plus avec le dernier "bœuf" obligatoire ou l'on se rend compte qu'on est vraiment tous une bande de copains. Le public était au rendez-vous ce vendredi soir dans le grand théâtre, grâce à la promo fait par Jeff. Les membres FBMA ont pu rentrer gratuitement. Cela sert donc de prendre son abonnement alors ? Les entrées payantes ont servirent donc à participer aux frais de route de nos compères. Dommage que nous n'ayons pas pu avoir une salle en plus pour s'isoler mais, l'un dans l'autre, le public allait et venait à son gré. Une "dérive" un peu manouche à montrer le bout de son nez le vendredi soir dans le petit théâtre en haut.Dommage aussi d'aller se coucher dans les hôtels d'alentours ce qui à certainement contribués certains de ne pas venir cette année.Faut faire mieux la prochaine fois mais c'est pas toujours facile.Toute contribution individuelle, toute petite ou très importante est la bienvenue. N'oublions pas que, ceux qui font vivre l'association, travaille, aussi ont des enfants etc… et ont aussi peu de temps que vous ! eltof

Photos Pierre Bastide, Christophe Constantin, Jeff Blanc

pourquoi tout le

monde rigole ?quand passeront les

chevaux ?

la main

de Dieu ?

tiens, ‘ faut leur lancer

des cacahouettes, ou

quoi ?

… et de quatre

Le rendez-vous de Vichy du mois de novembre et devenu maintenant "l'affaire qui tourne" - le rodage a été bien soigné, l'enfant est suffisamment grand, on peut enlever les roulettes !!..Même si nous étions peut-être un peu moins nombreux que d'habitude, ce n'est pas pour autant que nous avons pincé du boyau, pardon "gratté de la corde", dans une chaleureuse ambiance "comme à la maison" (des jeunes) – devenant pendant trois jours la Home Sweet Home habituel

pour la plupart des participants, malgré les chambres du centre de séjour squattées par quelques sportifs prioritaires…Le vendredi soir, le confortable auditorium recevait, devant un public d'une centaine de personnes, Roots 66 qui ouvrait le feu et laissait la place au Red Barn String Band, invitant à leur tour une belle brochette de boeuffeurs.Le soir suivant, dans le Hall, l'assemblée s'est à nouveau déchaînée, la suite logique d'une journée bien remplie : du boeuf, du grand, du bon - comme d'hab' quoi !!

Le lendemain, jour du retour (et du Seigneur), l'office dominicale accueillait deux visiteurs surprises en la personne de Joël Herbach, accompagnant son talentueux fils à l'accordéon diatonique pour quelques chansons irlandaises bien agréables.Nous étions quand même encore plus d'une quinzaine de convives pour le déjeuner, un petit café puis retour à la maison presque au quatre coins de la France après des embrassades émues avec la petite phrase finale habituelle : "A la prochaine, hein?.."Bonne année et bonne musique à tousJeff Tronelle