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RAPPORT PARTICULIER DU PRESIDENT DU JURY
La session 2013 du concours d’entrée à l’école de guerre s’est déroulée suivant le calendrier habituel,
entre juin et octobre 2013. Il s’est appuyé sur les mêmes épreuves que l’année dernière, cependant
avec la différence notoire du positionnement au niveau brigade de l’épreuve de tactique. Afin de ne
pas léser les candidats redoublant, la « brique » de l’école d’état-major a été mise ne ligne sur le site
FORM@T ; il n’y a pas eu de remarques concernant ce point.
Les conditions d’organisation et les modalités de sélection sont similaires à celles des années
précédentes. Le fait de déclarer admissibles deux candidats pour une place ouverte au concours a
fluidifié le déroulement des épreuves orales.
Ce rapport s’appuie sur les contributions des présidents des jurys ; il s’adresse aussi aux futurs
candidats en essayant de les éclairer, avec une attention particulière et un développement un peu
plus long pour l’épreuve de tactique, qui se situait pour la première fois au niveau brigade. Aussi,
cette synthèse reprend les observations partagées avec les présidents des sous-commissions et des
membres des jurys ; en conclusion, des propositions sont formulées.
1. Analyse des résultats.
304 candidats ont passé l’écrit, 173 ont été déclarés admissibles pour 85 reçus. Il est à noter que les
officiers féminins ayant composé est de 25, pour 10 admissibles, pour in fine, 9 reçues.
Au delà des chiffres, on peut remarquer que le coefficient de 20 pour la seule épreuve orale, sur un
total de 50, permet à quelques candidats, classés dans la population médiane à l’écrit, de se classer
fort honorablement en final après un bon oral.
Mis à part ces quelques cas particuliers, le concours représente un outil de sélection fiable qui
fonctionne.
Par ailleurs, l’hétérogénéité des candidats conduit à maintenir les deux options de ce concours.
2. Appréciations du déroulement des épreuves.
L’ensemble des épreuves, écrites et orales, a été parfaitement organisé par le bureau concours de la
DRHAT pour le bien de tous, et en particulier des candidats. La mise en place de zones bien définies,
aussi bien pour l’écrit que pour l’oral, fluidifie le déroulement et crée une ambiance sereine.
a. Epreuves écrites
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Les épreuves écrites se sont déroulées à l’espace Jean Monnet à Rungis les 18 au 20 juin
2013 dans des conditions nominales.
L’appui des concepteurs spécifiques pour l’épreuve de tactique est, de toute évidence, un gage de
réussite. En l’absence de référence, le souci du jury a été de créer un thème à la fois « faisable dans
des conditions normales », mais aussi sélectif afin de pouvoir différentier les candidats.
En ce qui concerne l’épreuve de synthèse, la contrainte des 150 mots induit un avis peu original et
un peu fade. La porter à 300 mots permettrait aux candidats d’émettre un avis plus consistant, et
serait de nature à valoriser les meilleurs.
b. Epreuves orales.
Les épreuves orales se sont déroulées, sans incident, à l’école militaire entre le 24 septembre et le
15 octobre.
Le choix de déclarer admissibles deux candidats pour une place offerte a permis de rendre plus
souple et plus serein le déroulement des épreuves orales.
Les différents jurys ont parfaitement fonctionné. La composition maintenue des jurys à cinq
membres permet une meilleure appréciation du candidat et de faciliter la tâche du jury et, donc in
fine, de respecter l’équité de traitement.
Concernant l’épreuve elle-même, son articulation en quatre phases permet de bien juger le candidat.
Les questions doivent être préparées à l’avance par chaque jury, afin de pouvoir évaluer de façon
pertinente l’exposé, puis la discussion qui s’en suit. Elles sont formulées de façon ouverte, afin de
conduire le candidat à émettre un avis, plutôt que de réciter un cours.
L’entretien en anglais a permis de constater que le niveau continue de progresser ; les efforts
engagés pour améliorer le niveau général doivent être poursuivis. La configuration actuelle d’une
discussion libre de cinq minutes répond aux attentes ; elle est à conserver en l’état.
Enfin, les membres des jurys n’ont pas fait de remarque sur la grille de notation utilisée.
3. Appréciation des candidats.
Les candidats se sont bien préparés, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral ; mis à part une toute petite
minorité, ils sont tous venus avec la volonté de réussir, ils se sont accrochés jusqu’au bout. A titre
d’exemple, tous les livres obligatoires ont été lus.
Les officiers, qui se sont présentés à l’oral, ont une vraie stabilité comportementale, ils sont solides et
combatifs.
Cependant, force est de constater que des déficiences sont patentes en références historiques,
scientifiques, … Ce qui semble pêcher le plus est un déficit de lecture. Certes, l’année de préparation
est courte, de plus coupée par le stage du DEM, mais ce manque de lecture, de curiosité vient de
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plus loin. Le niveau moyen des candidats conduit à une réflexion sur le développement de la culture
générale dès la sortie de la formation initiale ; il convient de leur en donner le goût. Peut-être
faudrait-il amender la formation initiale pour apprendre à apprendre et éveiller la curiosité, pour
qu’ensuite, cette attitude soit naturelle, évidente et constante.
En conclusion, le concours actuel répond aux attentes de l’armée de terre, sélectionner les meilleurs
officiers dans une année. La réalisation des épreuves orales à l’école militaire constitue un symbole
important pour les candidats en les mettant dans un environnement particulier.
L’organisation sans faille du bureau concours de la DRHAT, la participation des équipes de soutien et
des réservistes sont les chevilles ouvrières et incontournables de la réussite du concours 2013.
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Rapport de la sous-commission Tactique
(ce paragraphe est relativement développé, car c’est la première épreuve tactique au niveau brigade
et les futurs candidats doivent y trouver une aide.)
Idée maitresse :
1. Si les fondamentaux de forme et du raisonnement opérationnel sont connus par la majorité des
candidats1, leur maîtrise n’est pas encore totalement acquise et le manque de « drill » est patent ;
sauf pour de rares copies qui apparaissent directement exploitables dans un état-major de brigade
interarmes.
2. De nombreux candidats ont eu une réelle difficulté à gérer le temps de l’épreuve, rendant ainsi des
plans simplifiés incomplets.
3. Les erreurs majeures constatées sont :
- la prise en compte de la totalité de l’ennemi de la division en lieu et place de l’ennemi de la brigade ;
- l’oubli du 51e BATALAT comme unité de manœuvre2, ou son cantonnement dans un rôle marginal ;
- une idée de manœuvre décrivant l’engagement successif des bataillons d’infanterie sur des actions de combat impossibles à assurer ;
- une utilisation de bataillons subordonnés et du BATALAT visiblement à contre-emploi de la doctrine d’emploi de ces unités.
1 - Caractéristiques du thème 2013.
Compréhension de l’ennemi dans le temps et l’espace.
Ce point ne constitue pas une difficulté majeure du thème tactique proposé. Il s’agit de décrire
l’articulation, l’échelonnement, les objectifs et les manœuvres possibles en réaction, d’un ennemi du
volume de 2 bataillons mécanisés appartenant au 2e échelon de la 31e BRIMECA.
Les seules prises d’initiative du candidat porteront :
- sur le choix du dispositif des BM : base ou pointe en avant ; - sur l’échelonnement du dispositif de ces bataillons et la localisation des UE au moment de
son propre débouché.
Respect de la lettre de la mission.
1 Selon la grille d’appropriation des savoirs : informer – connaître – maitriser – expertiser.
2 Rappel : le candidat avait à sa disposition en phase 2 (durée : 17 heures) : 8 HAP TIGRE + 20 HRA GAZELLE Viviane
HOT + 4 HMA COUGAR (IMEX-EVASAN).
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Le cœur de la mission reçue est bien une « attaque » et une « destruction ». Dès lors la manœuvre
retenue par le candidat, analysée à l’aune de son effet majeur, doit bien répondre à cette attente
essentielle de la lettre de la mission.
Compréhension de l’esprit de la manœuvre.
L’intention du ComDIV met en avant de manière explicite la destruction simultanée et par surprise
des deux échelons de la 31e BRIMECA. Cette compréhension de l’esprit de la manœuvre impose dès
lors au candidat d’agir avec agressivité et simultanément sur les 313e et 231e BM ; toutes actions
successives portant clairement le risque d’une réaction incontrôlable du BM le plus à l’Est venant
gravement perturber la cohérence globale de la manœuvre divisionnaire. Cette exigence de
simultanéité rend indispensable l’engagement du 51e BATALAT, au plus tôt, sur le BM le plus à l’Est ou
dans une action simultanée sur les éléments de tête des 313e et 231e BM.
Emploi conforme des armes.
Une bonne copie tactique de l’Ecole de Guerre rend compte des connaissances techniques du
candidat sur la mise en œuvre générale des différentes fonctions opérationnelles et de leurs
combinaisons interarmes, par l’usage d’un vocabulaire adapté et réglementaire, par le respect de
normes d’emploi réalistes (dans l’espace et dans le temps), et la définition de missions conformes aux
capacités des unités engagées. On ne juge pas ici le technicien mais le tacticien qui maîtrise les effets
produits par les différentes capacités opérationnelles et qui en connaît les différentes contraintes. A
cet égard, le paragraphe articulation, pour simple qu’il soit dans son principe comme dans sa
restitution, est particulièrement éclairant sur les connaissances interarmes « en emploi » du candidat.
Une connaissance élémentaire de l’aérocombat était indispensable pour répondre aux exigences de
la division. Ce sont bien les capacités de destruction du BATALAT qui permettaient d’établir un
RAPFOR confortable et simultané.
Souci de la coordination.
Il doit être clairement visible dans le tableau des rôles mais aussi dans les demandes formulées à
l’échelon supérieur. Le candidat doit comprendre et montrer qu’il a saisi les interactions permanentes
des GTIA et du BATALAT engagés dans sa manœuvre (en particulier dans la phase 2), mais aussi avec
son environnement extérieur à la 12e brigade (11e brigade et ALC).
Calque.
Un calque propre et clair suffit pour comprendre l’idée de manœuvre d’une opération. D’un coup
d’œil, il permet au subordonné de se situer dans l’engagement général de la BIA. Le calque est
indispensable.
2 – Résultats.
La simplicité de l’ennemi et la clarté sans équivoque du cadre temps devaient laisser aux candidats
suffisamment de temps pour répondre à l’ensemble des questions posées.
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Cela ne s’est malheureusement pas avéré le cas pour un nombre important de candidats, s’ajoutant à
un nombre non moins important d’autre ayant bâclé les paragraphes LOGISTIQUE, besoins en
renseignement et demandes ; dans une moindre mesure le paragraphe GENIE. Quelques très rares
candidats n’ont pas renseigné du tout le calque.
Les copies ayant reçu une note éliminatoire sont donc celles qui n’offrent pas suffisamment de
matière à la correction ou les quelques rares qui manifestent une incompréhension totale de la
situation et de la mission, en particulier celles qui n’ont pas compris l’exigence du critère de
simultanéité des actions terrestres et aéromobiles (notamment quand le renforcement par le 51e
BATALAT n’était pas mentionné) ou qui ont élaboré une manœuvre face à la totalité de la 31e brigade.
3 - Enseignements généraux.
Les candidats ont reçu une mission claire (DETRUIRE) avec un RAPFOR confortable dans le cadre
d’une intention du chef soulignant d’emblée la recherche de la surprise et la simultanéité de l’action
avec la 11e brigade. Cette exigence de simultanéité est accessible en particulier grâce à la présence
opportune des moyens aéromobiles.
Les délais d’action, liés au rythme de progression de l’ennemi, et les moyens qui permettent de
remplir la mission dans des conditions favorables écartent très rapidement l’idée d’un traitement
successif des objectifs que constituent les 313e et 231e BM ennemis.
4 – Paragraphe ARTICULATION. Le paragraphe ARTICULATION est en général correctement renseigné. Systématiquement, il permet
de trouver les unités de combat qui seront présentes dans le tableau des rôles.
Au demeurant, de nombreux candidats ont rencontré des difficultés :
- liées à l’oubli de la mention de certaines unités subordonnées (BRB, RA, RG, BATALAT en particulier) ;
- au sujet de la bonne description des renforcements reçus (BATALAT, PCR et moyens GENIE) ; - dans les combinaisons interarmes proposées (quand elles existaient) :
o oubli manifeste de créer des GTIA adaptés à la manœuvre proposée ; o oubli du 51e BATALAT ; présence d’EOC à la place de DLOC ; o moyens d’appui du génie de type SCG, GPE EFA ou X30DT sans la présence d’une CCG ; o détachement de la totalité des DLRG et CCG ; o ré-articulation du 51e BATALAT en plusieurs S/GAM en appui des 121e, 122e et 123e
bataillons.
Choses vues :
- création du 124e BATINF par agglomération de plusieurs UE différentes ; - BRB aux ordres de l’EEI pour l’ensemble de la manœuvre ; - « La BRB articulée au sein de l’EEI » ; - « 123 BAT BLIND moins deux escadrons » ; - Création d’un SGT ALAT à 4 HM.
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5 – Paragraphe RAPPEL DE LA MISSION
Quelques très rares candidats ont oublié de renseigner ce paragraphe.
Quelques-uns ont oublié de prendre en compte les GDH qui étaient définis dans le tableau des
missions de l’OPO DIV et n’ont donc pas dès lors scrupuleusement recopié le §.
Choses vues :
- « Se référer à l’OPO DIV n°1 pages 5 et 6 ».
6 – Paragraphe IMPRESSION SUR L’ENNEMI.
L’ENI du GTIA a été construit pour que :
- le candidat identifie dans l’espace et dans le temps sans ambiguïté son ENI propre : le 2e échelon de la 31e BRIMECA, soit le 313e BM à l’Ouest et 231e BM à l’Est ; - l’ENI ne puisse pas être traité successivement dans les délais impartis et avec un RAPFOR suffisant
avec les seuls moyens terrestres de la 12e brigade ; - l’ENI soit traité inévitablement, en tout ou partie, avec des moyens aéromobiles, en complémentarité des moyens terrestres engagés sur le 313e BM de l’ouest, eu égard aux contraintes espace-temps à prendre en compte.
Le candidat face à son ENI.
Le candidat doit prendre en compte les deux bataillons de deuxième échelon, 313e et 231e BM,
décrire leur déploiement jusqu’au niveau unité élémentaire, en faisant un choix raisonné de son
dispositif et de ses objectifs échelonnés dans la profondeur (ex : 2 UE base en avant, 1 UE pointe en
avant).
C’est à partir de la description de ce dispositif décrit dans la profondeur que le candidat pourra
proposer des ME 1 et ME 2 cohérents, faisant agir en réaction à sa propre action, les éléments
ennemis conservant l’initiative de le faire.
Les demandes de renseignement constituent, pour le correcteur, un repère essentiel de la
compréhension par le candidat de la manœuvre ennemie en réaction à sa propre manœuvre.
En dépit de la simplicité de la description de l’ennemi, de nombreuses inattentions des candidats ont
été relevées dans leur numérotation ou dans la désignation des échelons de la 31e brigade.
Choses vues :
- « l’ennemi potentiel, privé de son 1er échelon, … » ; - Propositions de ME dans la même copie : « ME1 : défense de l’avant ; ME2 : défense de
l’arrière. » ; - Ennemi mélangé dans la copie : 213e et 331e BM ;
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- Ennemi ultérieur : « Dans un délai de 4h, les éléments des 311e et 312e BM en repli suite au coup d’arrêt… » ;
- « L’ENI pourrait se battre sur place » ; - « Globalement la 22(AZ)BM sera opposée à …» ; - Ennemi global : « la 31(OR)BRIMECA à 5 bataillons » ; - ENI initial + ENI ultérieur + ME1 + ME2 : pas un seul GDH, pas un seul lieu ! - « L’ENI global est du volume de 6 bataillons » ; - « Avant que le 311 ait tenté de perturber le dispositif ami » [c’est vrai, l’ENI est parfois
perturbant …] ;
- « ENI initial : d’un volume estimé entre 2 et 3 bataillons » ;
- « ENI global d’un volume maximal de 2 à 3 BM » [c’est le correcteur qui choisit, on n’est pas à 1 bataillon près …] ;
- « L’ennemi de la brigade se composerait au maximum de 4 bataillons d’infanterie » [et au minimum ?] ;
- « L’ENI initial serait composé du 313(OR)BM, du 231(OR)BM et de ses éléments d’appui ». [et l’ENI ultérieur alors …] ;
- Ennemi ultérieur : « la brigade devrait faire face au 313(OR)BM et au 231(OR)BM » ; - Ennemi ultérieur : « le second bataillon du 1er échelon de la 31(OR)BRIMECA » ; - ME1 : « … afin de traverser notre dispositif » ; - ME2 : « FRN par une C.ATK » ; - ME1 faucille et ME2 marteau [un nostalgique sans doute …] ; - ME2 : « … sans chercher à contrer notre dispositif » ; - ME1 : « Ne pas se rendre compte immédiatement de notre ATK » ; - ME1 : « … nous repousser à l’Est de L12 » ; - ENI futur : « A compter du 24 juin matin, les bataillons de tête du 32(OR)BRIMECA en ATK SE-
NW » [il s’agit de la 32(OR)BRIMECA ; quant à ATK vers le NW …] ; - « La compagnie la plus à gauche … » ; - « Le 313(OR)BM avancerait avec 2 compagnies à l’Est … » ; - ME : « H1 : passer en force … H2 : attaque en force » ; - « ENI ultérieur : voir page suivante après les ME » [ce qui ne présage rien de bon pour la
construction de l’idée de manœuvre] ; - « Eclairés par leurs SAC » ; - ME2 : « considérant le BM comme condamné… » ; - ENI futur : « 311 + 312 dans un délai de 4 heures ».
7 – Paragraphe IDEE DE MANOEUVRE.
EN VUE DE … :
Le « JE VEUX » de l’échelon supérieur peut être repris dans les mêmes termes qui mettent
particulièrement en valeur l’action de destruction attendue et les exigences de simultanéité et de
surprise. Bien entendu, il doit être adapté au contexte particulier de la 12e brigade et ne pas être
repris strictement in extenso.
JE VEUX … :
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Effet majeur : il convient de rechercher un effet majeur sur l’ENI et non pas sur le terrain ; ces effets
"terrain" ne permettant pas de remplir la lettre de la mission. Par ailleurs, les EM « mixtes » de type
« isoler un volume de force dans un quadrilatère précis » ne permettent pas de répondre à l’attente
d’une attrition significative de l’ennemi pour un GDH donné.
Idée de manœuvre : le cadre temps proposé par l’OPO DIV ne nécessite pas de modification. Les GDH
du phasage de la manœuvre retenue par le candidat sont en général tout à fait satisfaisants. La
manœuvre a été systématiquement décomposée en 3 phases. En revanche, l’exigence de
simultanéité d’action sur les deux BM a été souvent mise à mal par les candidats qui ont essayé :
- de traiter les objectifs 313e BM puis 231e BM ; - de s’engager d’emblée en direction du 231e BM, malheureusement en dehors inévitablement
du cadre temps réaliste retenu pour le thème. Souvent, l’idée de manœuvre manque de clarté et de précision (localisation, GDH, etc.), traduisant
explicitement le « brouillard » régnant dans l’esprit du candidat. Ce manque de limpidité se retrouve
alors souvent dans le tableau des rôles.
Choses vues :
- « Renseigné par les compagnies arrières du 1er échelon… » ; - « Renseigné par les éléments de tête du 2e échelon et aussi par l’arrière du 1er échelon… » ; - Effet majeur : « en vue de détruire la 31, je veux détruire les 313 et 231e BM. » ; - Effet majeur : « je veux mettre en place un dispositif permettant la destruction ou la
neutralisation simultanée des forces ennemies de 2e échelon sur ses 3 axes potentiels de progression » ;
- « Dissimulant mon dispositif afin de conserver l’effet de surprise » ; - « Devancer par une action offensive » ; - Phase 1 : « neutralisation du 311(OR)BM » ; - « Infiltration dans la partie Ouest du fuseau jusqu’à L12 » ; - « Préparation du recueil au Nord sur L2 » [recueil de la 32(OR)BRIMECA ?] ; - « DETR les 2 échelons de la 31(OR)BRIMECA » [la mission est de DETR le 2ème échelon] ; - « Rompre le dispositif ENI en infligeant le maximum de pertes » ; - « Devancer l’ennemi sur L2 avant le 220700L » ; - « En vue de DETR les 313 et 231 je veux DETR le 231 pour le 221400 » ; - « Je veux NEUTR au moins FIX les deux bataillons de 2ème échelon » [la mission est de les DETR
…] ; - « Je veux m’être installé en dispositif d’ATK sur L2 pour le 220700 » ; - Phase 0 : « RECO des points de FCHT sur l’ESCAUT » [depuis la ZDO ?] ; - Phase 0 : « m’assurer de la viabilité des ponts sur l’ESCAUT » [depuis la ZDO ?] ; - Phase 2 (effort) : « FIX un bataillon et DETR l’autre » ; - « Me déplacer jusqu’à L12 » ; - « Coordonner la progression des formations » ; - « Déterminer les axes d’ATK par une action préalable du 51(AZ)BATALAT » ; - « Raid blindé avec deux bataillons motorisés » ; - « Couvert au Nord face au Sud Est » ; - « avoir détruit 2 CIEs de la 311(OR)BM ».
8 – Paragraphe ROLES DES UNITES SUBORDONNES / TABLEAU DES ROLES.
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C’est là où le paragraphe articulation est essentiel, scellant (ou pas) la cohérence de la copie. Exemple
trop souvent rencontré : un GTIA blindé ne peut réduire des résistances « isolées » sans au minimum
une compagnie d’infanterie.
Choses vues :
- « Raid blindé pour deux BATINF » ; - pour un BATINF : « attaque simultanément. » ; - BRB : « renseigner sans se faire déceler » ; - Effort affiché pour le 123e BATBLIND, hors dans le tableau des rôles les rôles qui lui sont confiés
sont « infiltration, franchissement, installation » en Ph1, « fixation » en Ph2 et « soutien » en Ph3 ;
- 123e BATBLIND (sans compagnie d’infanterie) : « réduction des résistances isolées » ; - « Rôle des unités de manœuvre : cf. calque » ! - EEI en « surveillage » ; - « Infiltration en discrétion » [effectivement, c’est mieux ainsi …] ; - Rôle particulier du génie : « APP des actions de coopération civilo-militaires » [en 48 heures, il ne
faudra pas traîner …] ; - Rôle général du génie : « en donnant la priorité aux actions de contre-mobilité entre ZDO et L2 » ;
et quelques lignes plus loin : rôle particulier du génie : « appui à la mobilité entre ZDO et L2 » ; - « MEP de 2 compagnies par OHP » [avec 4 Cougar dédiés IMEX et EVASAN] ; - 123 BLB : « destruction d’un BM, voire neutralisation, au pire fixation … ». - « préparation de la ligne de débouché » ; - EEI en phase 0 : « SURV face à l’Ouest entre DOUAI et CAMBRAI » [depuis la ZDO] ; - EEI en phase 1 : « appuie de la conquête de zone de débouché » ; - Phase 3 : « nettoyage » ; - « BRB en défense ferme » ; - EEI en phase 2 : « FRCHT de L12 en 2ème échelon » [donc se sont les EFA qui ECL la progression de
la brigade … ?] ; - EEI en phase 3 : « ECL jusqu’à la voie rapide » [au choix …] ; - 121 BAT INF : « avancée jusqu’à … » [ceci dit, pour une manœuvre offensive …] ; - EEI en phase 2 : « Dans le fuseau Sud surveillera de son flanc face au Nord … » ; - « Héliportage en 1 rotation de 2 compagnies du 122(FR)BATINF » [avec 4 Cougar dédiés IMEX et
EVASAN] ; - 122(FR) BATINF en phase 2 (sans X10RC) : « appui de l’attaque du 123, destruction du
231(OR)BM, destruction du 313(OR)BM » [juste impossible …] ; - EEI : « RECO de L2 » [on ne reconnait pas une ligne] ; - « Réduction et nettoyage des 4 BAT » ; - 122(FR) BATINF en phase 2 (sans X10RC) : « ATK en force ».
9 – Considérations particulières pour le GAM.
La correction des copies fait apparaître une très grande disparité dans l’aptitude des candidats à
intégrer le groupement aéromobile – GAM – dans la manœuvre interarmes. Un petit nombre ne l’a
pas intégré du tout parce qu’il ne l’a pas vu.
Une majorité l’a mal employé et peu l’a employé dans l’étendue de ses capacités.
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Des candidats l’ont engagé en dehors de la zone d’action de la 12e brigade au-delà de la frontière. Des
candidats l’on dépecé pour renforcer les GTIA se privant ainsi de ce 4ème pion de manœuvre. Dans ces
deux cas ils ont commis une faute lourde en se privant de la capacité d’établir un RAPFOR favorable.
Certains l’ont intégré dans des rôles secondaires au regard de l’effet majeur (comme l’évacuation des
blessés ou la participation à la réduction des résistances isolées) par méconnaissance sans doute de
ses missions et capacités. Ainsi certains candidats n’ont pas su voir sa vocation « reconnaissance
attaque » liée à la nature de ses matériels majeurs (GAZELLE VIVIANNE et TIGRE) et lui ont confié des
missions de « manœuvre assaut » en le chargeant d’héliporter tout ou partie d’un GTIA d’infanterie.
Un certain nombre de candidats ont exploité partiellement ses capacités : mobilité, rapidité,
élongation, puissance de feux et endurance lié à sa capacité à s’auto relever.
Certain ont ainsi mis uniquement l’accent sur sa mobilité et sa rapidité en l’employant en
reconnaissance et en freinage sur l’ensemble du fuseau.
D’autres ont exploité uniquement sa capacité de destruction en lui confiant l’attaque du BM à
l’OUEST simultanément à un RAID blindé à l’EST risqué compte tenu de l’élongation et des délais.
Rare sont donc les candidats qui ont su exploiter toutes les capacités du GAM qui permettaient, dans
l’esprit de la manœuvre du divisionnaire, de lui confier l’attaque au moins des éléments de tête des 2
bataillons au mieux celle du bataillon le plus à l’EST.
Choses vues :
- engagement du GAM pour une action de FREINAGE au nord de la frontière dès le début de la phase 2 ;
- « reconnaissance en restant dans le sillage de » ; - « EMD d’appliquer un raid sur la voie rapide » ; - « destruction des 2 ou 3 CM de queue »; - « appuyer l’EEI en T1 » ; - « 1 HM pourra être utilisé pour évacuer les blessés ne souffrant aucun délai » ; - tout au long de la copie, utilisation du 52e ou du 54e BATALAT.
10 – Paragraphe GENIE.
Les moyens du génie de la brigade marquent un effort initial d’appui direct au combat de contact
dans le quadrilatère CAMBRAI – LE CATEAU – LE QUESNOY – DENAIN puis un effort d’appui à la
contre-mobilité à hauteur de la D949. L’objectif de la question a été de contrôler les connaissances
de base du candidat sur l’emploi du génie en cherchant à vérifier la mise en œuvre des critères
d’optimisation et d’anticipation.
Dans le contexte du cadre espace/temps de l’OPO 01 de la 10(AZ)DIV, le candidat doit comprendre
que la RGBIA, renforcé des moyens divisionnaires, est une unité capable :
- de conduire simultanément des missions d’appui mobilité et/ou de contre-mobilité, d’appui au déploiement, de renseignement terrain/milieu, de participation au combat de contact et éventuellement de sûreté (recueil, surveillance) afin d’appuyer la 12(FR)BRIG dans toute sa zone d’action ;
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- d’optimiser l’emploi de ses moyens par une répartition judicieuse et appropriée entre les moyens détachés auprès de l’interarmes et les moyens conservés aux ordres tous les moyens du 125(FR) BATGEN ne doivent pas être détachés ;
- d’anticiper sur les besoins de valorisation du dispositif final sur la frontière le 125(FR)BATGEN doit conserver des capacités « conservées aux ordres » pour agir au plus tôt dans le compartiment de terrain.
Fautes à éviter par le candidat.
ROLES :
- Utiliser des VERBES plutôt que des SUBSTANTIFS. - Oublier une composante des missions du génie : renseignement terrain / milieu, appui au
déploiement, appui à la mobilité / franchissement, appui à la contre-mobilité, appui direct au combat de contact.
- Reprendre à son compte pour la 125(FR)BATGEN des rôles/missions dévolus au 4(FR)BATGEN divisionnaire. ;
- Ne pas assortir les rôles proposés d’EFFORTS et/ou de PRIORITES (tous les rôles particuliers ne sont pas assortis d’efforts et de priorité mais la notion d’effort doit être au minimum présente dans les rôles dévolus au génie des brigades) ;
ROLE GENERAL :
- Se contenter de reprendre stricto-sensu le rôle particulier n°2 de l’annexe GENIE de l’OPO DIV sans le développer à son niveau BRIGADE en un rôle plus complet, précis dans la définition des priorités ou des efforts et précisé géographiquement ;
- Se focaliser sur un seul compartiment de terrain (bassin de l’Escaut, la zone entre L12 et la forêt de Mormal, sud de la frontière) et ne pas prendre en compte la totalité du cadre ESPACE de l’OPO divisionnaire ;
ARTICULATION :
- Maintenir une articulation des moyens identique pour toutes les phases du plan simplifié ; - Désigner les moyens détachés (1ère CCG) alors qu’il faut identifier 1 volume de force (1 CCG) ; - Ne pas utiliser les renforcements déjà reçus du 4(FR)BATGEN et en demander d’autres de
même nature ; - Détacher pour la durée du PS l’ensemble des CCG du 125(FR)BATGEN et ne pas conserver des
moyens dans la perspectives de l’effort de contre-mobilité du T3 de l’OPO DIV ; - Donner des moyens d’appui spécialisés du génie (de la CA/125 ou des renforcements du
4(FR) BATGEN) à des unités interarmes sans moyens de combat du génie (un moyen d’appui spécialisé du génie est toujours donné en renforcement à une unité de combat du génie) ;
- Le combat étant très dynamique, il n’est pas souhaitable de détacher une section de combat isolée dans un GTIA ; en revanche une CCG () ou (--) est acceptable ; le reliquat de ses moyens pouvant être réuni avec les moyens GEN conservés aux ordres et donné aux ordres du CDU CA ou d’un DLRG ;
ROLE DES UNITES CONSERVEES :
- Ne pas envisager des rôles « partie de… ».
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Rares sont en définitive les candidats qui ont pu prendre le temps de renseigner de façon personnelle
et complète le paragraphe génie.
Le recours aux phrases types de l’aide-mémoire personnel ne permet pas d’apporter un élément de
réponse pertinent ni de suppléer un manque de connaissances même s’il a permis à de nombreux
candidats de rédiger le paragraphe.
Choses vues :
- « DLRG dans le sillage de l’EEI » ; - « En mesure de participer à la contre-mobilité du dispositif d’interdiction de la D649 » ; - « Intervenir pour rétablir un pont » ; - « Réduction et nettoyage des 4 BAT ».
11 – Paragraphe LOGISTIQUE.
La question posée étant liée à l’emploi d’une BIA qui, sans être un échelon logistique, a néanmoins
contribué à la rédaction de l’ordre de la DIV, se limite dans son ambition, à amener le candidat à
préciser les différentes positions ainsi que les GDH d’ouverture et de fermeture des différents pions
constituant la chaîne de soutien santé dont il dispose ainsi que les mesures nécessaires de
coordination des EVASAN (ces dernières trop souvent oubliées).
Ainsi, le candidat est en, mesure de démontrer qu’il est capable de comprendre les éléments
contenus dans l’OPO de la DIV. Ses connaissances de cours doivent lui permettre d’adapter le
schéma type au terrain en prenant en compte les ordres qu’il donne aux GTIA de la BRIG.
La question incite aussi à formuler des demandes, notamment pour la phase 2, lorsque la BIA a
l’effort de la DIV.
Les demandes suivantes sont recevables :
- Avancer l’ouverture du GSDA programmée avec 1 Rôle 2 et un HM EVS. L’ouverture prévue a/c du 222300 pourrait être avancée à 221400 afin de raccourcir les élongations au plus tôt, à défaut, bénéficier au moins du Rôle 2 qui est en réserve sur roues, en avance de phase (surtout pour pallier les élongations lors du 2° temps de l’attaque si celle-ci est conduite en en deux temps) ;
- Renforcement de la Brigade par l’un des trois un HM médicalisés de la DIV (surtout dans le cas du choix d’une action simultanée car il est à craindre que les 4 Cougars (IMEX-EVASAN) du BATALAT ne soient, dans ce cas, consommés par son soutien propre) ;
- Renforcement de la Brigade par une escouade d’EVS, de préférence blindée. (dans le cas d’une attaque en deux temps, les boucles seront plus longues pendant la phase 2 de l’attaque).
Les fautes à éviter sont les suivantes :
- Ne pas comprendre que, dans le cas d’une attaque simultanée, le BATALAT ne pourra compter que sur ses 4 Cougars HM pour le ramassage de ses blessés car Il n’aura aucune possibilité de les évacuer par voie routière ;
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- Déployer les moyens Santé du BATALAT en avant de ceux des GTIA de premier échelon (INF et BLINDE). (Dans les deux cas de figure, attaques simultanées ou en deux temps, leur sécurité ne pourrait pas être assurée).
Choses vues :
- « Cf. calque », mais sans mise mention sur le calque du plan simplifié ; - Restitution de cours sans aucune application au thème de l’exercice ; - « La 12(FR)BRIG trouvera des zones de poser afin de faciliter les évacuations par HM » ; - « déployer sans discontinuité un dispositif permettant un ramassage et un triage efficient au
vu des pertes et des élongations de la BLD ». [n’est-ce pas un peu trop précis ?] ; - Une copie a expliqué comment s’organisait le soutien de l’opération (non demandé) mais
sans évoquer le soutien santé (dommage…) ; - « moyens de ramassage suffisants, surtout si nous avons la priorité pour le T2 » ; - « à charge aux GTIA de réaliser les petite norias » ; - « les accidentés de la route seront orientés directement sur les hôpitaux civils ».
12 – Paragraphe BESOINS EN RENSEIGNEMENT.
Les besoins en renseignement peuvent porter sur l’ennemi, le terrain, les amis et l’environnement.
Sur l’ennemi, ils ont tout particulièrement vocation à permettre de lever les indéterminations entre
les deux modes d’action ennemis ; en ce sens ils portent une réelle exigence de cohérence avec le § «
impression sur l’ennemi ».
Choses vues :
- « Indices sur le choix e - n ME1 et ME2 » ; - « Localisation et échelonnement de l’ENI » ; - « Localisation de l’ENI » ; - « Position de la CAC » ; - « Axe [au singulier] et rythme de progression de l’ENI » ; - « Faiblesses dans dispositif ENI » ; - « Indices de réalisation de travaux de réalisation entre L1 et L2 ».
13 – Paragraphes DEMANDES.
Un candidat pose des questions au lieu d’exprimer une demande.
Choses vues :
- « 1 BATINF sous OPCON » ; - « Une partie de la section de ramassage peut-elle être co-localisée avec le PC de la brigade
dès le début du T2 » ;
14 - Remarques particulières sur le CALQUE.
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Les copies sans calque sont rares. Le calque n’est pas un accessoire à négliger mais un outil essentiel
pour juger de la validité de la manœuvre. Il est d’ailleurs suggéré aux candidats de dessiner leur
calque avant de rédiger le tableau des rôles afin de s’assurer de la complémentarité des deux. Les
limites de coordination entre GTIA doivent absolument figurer sur le calque car aucun autre élément
de l’ordre ne donne cette information pourtant bien utile sur le terrain.
15 – Artillerie
Il n’était pas demandé de traiter le paragraphe ART du PS cette année (même si l’un des candidats l’a
fait …). Les deux composantes (feux indirects et défense sol-air) et leur prise en compte par les
candidats pouvaient alors se faire par plusieurs paragraphes particuliers : Articulation, Impression sur
l’ENI (ART ENI FI et DSA), idée de manœuvre (coordination des appuis, efforts, priorités), besoins en
renseignements et demandes.
1. Le paragraphe ARTICULATION différentie les candidats qui : a. Connaissent l’organisation du REG ART de BIA :
i. Moyens d’agression : 2 batteries sol-sol (soit 2 x 8 CAESAR) et 1 batterie DSA (soit 3 x 6 MISTRAL) ;
ii. Moyens d’acquisition, commandement, coordination et logistique: 1. Une BCL qui assure le MEC RAV SA N du REG ART ; 2. 3 DLOC à 4 EOC (OCF+OA) chacun, à détacher auprès des GTIA mêlée ; 3. Le PC régimentaire REG ART qui commande la manœuvre des moyens ; 4. Le CAF, qui arme la cellule 3D au sein du PC BIA (chef 3D, FPD et DL ASA)
éventuellement renforcée d’un DL ALAT et d’un CTA [provenant de l’extérieur] ;
5. Une BRB, qui n’est pas une unité de combat CTC (n’apparait ni sur le calque, ni dans le tableau des rôles), rattachée au REG ART en organisation, mais lacée pour emploi direct du PC BIA (via le B2).
b. Prennent en compte les renforcements de la DIV i. 1 DLOC à 4 EOC du 2(VA)BATART (à détacher auprès d’un GTIA ou BATALAT) ; ii. 1 CTA à employer au sein du PC BIA.
c. Utilisent judicieusement leurs moyens : Dans ce cadre, et sans traiter l paragraphe artillerie, il s’agit de renforcer les unités de
mêlée (INF, ABC et ALAT) avec les 3 + 1 DLOC, prenant en compte que le BATALAT n’est
détaché au sein de notre brigade pour le temps 2. L’EEI peut être renforcé d’un EOC
(mais pas plus).
2. Le paragraphe IMPRESSION SUR L’ENNEMI précise les moyens ART : a. Il s’agit de2S1 niveau bataillon ART, 2S12 niveau bataillon MECA, SA7 niveau bataillon
MECA et bataillon ART, ZSU 23/4 niveau bataillon MECA) ; b. Il faut utiliser la doctrine ENI et rapporter au terrain l’échelonnement de ces moyens ; c. L’emploi de tirs chimiques fugaces n’est possible qu’avec des munitions d’un calibre
supérieur ou égal à 152mm (2S19 par exemple, moyens disponibles qu’au niveau de la division). La présence de tels moyens est un indicateur de possibilité, son absence nous assure l’absence de risque chimique. Ces vecteurs, dont on estime que l’ENI n’a pas eu le
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temps de renforcer la BRIG MECA sont à rechercher pour nous renseigner dans ce domaine.
3. L’IDEE DE MANŒUVRE, dans la description des tâches à accomplir, doit permettre d’identifier les efforts et les priorités, qui sont nécessairement cohérents avec l’emploi des moyens et l’analyse de l’ENI. Des mesures de coordination entre unité doivent être évoquées à minima.
4. Les besoins en renseignement et demandes doivent s’inscrire en cohérence avec les points ci-dessus.
a. RENS sur la présence de 2S19 ; b. RENS sur de potentiels déploiement DSA et FDP avec zone possible et GDH ; c. Demande de renforcement de ROLAND II pour DSA d’accompagnement des unités de
l’avant (même si les risque AIR est plutôt limité au CTC de la 11) ; d. Les munitions ont été justement dimensionnées au regard du rythme des opérations, de
l’ENI, de nos capacités à appliquer des feux (coordination FDP ALAT à l’EST).
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Rapport de la sous-commission CULTURE GENERALE
Rappel du sujet :
« Il faut des amis et des ennemis ; des amis pour vous apprendre votre devoir et des ennemis pour vous obliger à le faire. »
Cette citation de Plutarque vous paraît-elle constituer aujourd’hui encore un paradigme valable, notamment en matière de relations internationales ?
1. Forme
Les copies présentées, dans leur quasi totalité, sont structurées, suivent un plan répondant à une
problématique et répondent aux critères de lisibilité exigés pour le concours.
Il n’y a eu que de rares copies blanches (3 sur 304 copies, soit 1%) ou non achevées (6 soit 2%) ce qui
présente un chiffre légèrement inférieur aux années précédentes.
L’orthographe reste un point faible pour nombre de candidats. Lorsque des fautes apparaissent dès
l’introduction, le candidat envoie un signal négatif, préjudiciable pour la suite de la copie. On ne peut
qu’engager les candidats à relire avec une attention toute particulière leur introduction et leur
conclusion.
Un certain nombre de de copies témoignent d’un manque d’aisance dans l’expression écrite avec un
vocabulaire limité, voire pauvre, et un style parfois relâché.
Quelques copies très raturées ont montré qu’à l’évidence la pensée n’avait pas été travaillée en
amont avec la rigueur attendue. Les correcteurs ont apprécié par contre (sans omettre le fond) des
copies très bien présentées, témoins aussi du goût des mots justes et du désir d’être lu et compris
sans difficultés calligraphiques.
Quelques rappels sur la forme :
- Les termes étrangers, les néologismes (non sanctionnés par le dictionnaire) doivent être placés entre guillemets ;
- Les substantifs désignant des pays ou leurs habitants prennent une majuscule (Américains, Européens, Chinois, Asie, Moyen-Orient, Union Européenne,…) ;
- Une citation doit également être placée entre guillemets, l’auteur correctement et complètement cité (nom et prénom éventuellement précédés de M. ou Mme car dans un texte écrit il vaut mieux éviter les formules familières de certains journalistes).
2. Méthode
A de très rares exceptions près, la méthode de composition est respectée dans la structure des
travaux présentés, mais elle représente pour beaucoup de candidats un exercice de style artificiel,
inutilement redondant.
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L’introduction
- Le principe de l’accroche est bien intégré, par contre on rencontre de trop nombreuses
annonces de plan scolaires et pesantes ;
- l’analyse des principaux termes du libellé (avec leur définition) et la reformulation de la
problématique sont les garants d’une bonne compréhension du sujet : à ce titre, beaucoup de copies
passent à coté d’une partie du sujet, voire sont franchement hors sujet (notes éliminatoires) pour
avoir négligé cette phase essentielle et être partis sur de fausses pistes ;
- dans une introduction, le sujet, en l’occurrence la citation de Plutarque avec la
question, doit être repris ou au minimum cité afin que le lecteur puisse comprendre la
problématique sans avoir besoin de connaître précisément l’intitulé ; cela permet en outre au
candidat d’éviter l’oubli trop fréquent de certains termes du libellé qui ont tous leur importance.
Le corps du devoir
- Les citations ne sont pas là pour montrer sa culture, mais pour démontrer le bien fondé
d’une idée ou d’une thèse, donc il faut éviter de les accumuler si les idées ne sont pas au rendez-
vous ;
- les exemples, illustrations et faits qui appuient les idées exprimées doivent être
adaptés, explicites et circonstanciés (cadre espace/temps précis).
La conclusion :
Elle est trop souvent négligée, quand elle n’est pas bâclée, et l’ouverture finale pêche parfois par son
indigence ; or c’est une partie intégrante du travail et la méthode prévoit qu’elle reprenne l’idée
maîtresse et présente une ouverture, soit « verticale » en élevant la problématique à un champ
supérieur, soit « horizontale » en l’étendant à un domaine plus vaste, dans le temps ou l’espace. Les
copies de candidats capables de faire émerger une idée forte ont été valorisées.
3. Fond
Compréhension du sujet : une analyse trop rapide du libellé de la question a conduit bon nombre de
candidats à négliger certains termes clés de la problématique posée dans la citation de Plutarque,
quand ce n’était pas la totalité de la citation. Ainsi, bon nombre de copies se sont bornées à étudier
les évolutions des relations internationales à travers affrontements et alliances. Or, le sujet portait
aussi - et peut-être d’abord - sur la notion de devoir (enseigné et/ou contraint), certes vue à travers
le prisme des relations internationales, mais pas uniquement (le terme « notamment » a souvent été
occulté) car les relations interpersonnelles ou celles des entreprises, de groupes humains pouvaient
être prises en compte. La particularité du sujet résidait dans l’importance de la citation qui
constituait le cœur de la problématique, la question posée ensuite ne portant que sur l’évaluation de
sa validité en précisant (sans le limiter) le champ de l’étude pour les RI.
L’auteur, Plutarque : peu de candidats se sont risqués à des données précises sur l’écrivain grec du II°
siècle de notre ère, auquel certains prêtent des biographies curieuses, depuis « le poète et
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philosophe romain », voire « le stratège grec du III° siècle avant J.C. », jusqu’au « poète et écrivain de
la Renaissance italienne »…
Les références : les ouvrages qui ont la faveur des candidats cette année sont Vers La paix
perpétuelle d’Emmanuel Kant et L’étrange défaite de Marc Bloch : effet de mode ou de saisonnalité ?
D’autre part, un pourcentage important de candidats a cité les mêmes auteurs : Fukuyama, Ruffin,
Renan, - souvent de façon très artificielle - et les citations reproduites étaient aussi les mêmes.
4. Culture générale
Une fois encore l’actualité et l’histoire immédiate écrasent et monopolisent les démonstrations par
défaut d’une culture générale approfondie. La capacité de mise en perspective des candidats est
faible. Les horizons historiques remontent peu dans le temps, tant ces officiers sont ancrés dans le
présentisme et l’instantanéité pour reprendre les termes de l’historien François Hartog3.
Beaucoup de copies développent la vision d’un monde globalisé, « complexifié » et mouvant, où les
repères s’estompent4, en particulier la frontière entre amis et ennemis, les uns et les autres
changeant de nature et d’attitude en fonction des conjonctures. Tout se passe pour ces candidats
comme si les relations internationales, certes souvent empreintes de cynisme et de réalisme
politique (la fameuse real politik bismarckienne), n’obéissaient plus à des règles, nées de l’histoire
des Nations, enseignées par l’Histoire et fixées par le droit international (rarement évoqué), mais
voguaient au gré des circonstances et des intérêts.
Les correcteurs ont vu des candidats globalement bien préparés à cette épreuve, parfois désorientés
- mais de manière relativement minoritaire - par un sujet de RI un peu abstrait, mais surtout dont les
copies témoignent, pour la majorité, d’une vision simpliste et particulièrement réductrice de
l’Histoire et des relations internationales.
3 Ouvrages : « Croire en l’histoire », « La chambre de veille » 2013.
4 Même si on peut se rassurer avec des considérations comme celle de ce candidat qui constate qu’« il est
indéniable que le contexte international a été bouleversé plusieurs fois depuis l’Antiquité »…
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Rapport de la sous-commission EPREUVE DE SYNTHESE
1. LA COMMANDE
Le candidat était placé en position d’officier rédacteur chargé du secteur Prospective des forces à
l’Etat-major des armées et la commande supposait de rédiger une fiche à l’attention du chef d’état-
major qui dispensait de tout formalisme hiérarchique. Il convenait de distinguer, en lisant
attentivement le sujet, les attentes opérationnelles du chef d’état-major et le thème du dossier, le
MCO, qui avait une forte tonalité technique (mission de la DGA), budgétaire (instances
parlementaires et de contrôle) et prospective (IRSEM, DCI et DLA américaine), soit 7 documents (68
pages sur les 92 du dossier). Six autres documents (22 pages) émanaient des forces et constituaient
autant de miroirs entre l’objectif du MCO et sa traduction dans les forces. Enfin, un document qui
portait sur les PME et la Défense (2 pages) pouvait se révéler d’un intérêt périphérique au sujet.
2. LA SYNTHESE
Les documents alternant analyses et articles qui composaient le dossier étaient récents (2004 à
2012). D’un format de 92 pages et constitué de 14 documents dont un en anglais, le dossier
comportait 5 pièces de moins de 2 pages, 7 de 2 à 7 pages et 2 volumineuses respectivement de 16
et 26 pages. Les documents 10, 11, 13 et 14, soit 46 pages à eux seuls, portant sur l’efficience du
MCO donnaient du relief au dossier. Les autres étaient plus panoramiques (description du MCO : 4, 5,
6, 9 et 12-activités opérationnelles : 2, 7 et 8-Industrie et PME : 1 et 3). C’est parmi les documents
portant sur l’efficience et le modèle américain qu’il fallait trouver la structure mais aussi, les
contradictions et les convergences qui permettaient de passer d’une synthèse descriptive à une
analyse répondant à la commande, à savoir faire le point sur la politique suivie en matière de MCO.
Ainsi, passant outre la densité des informations contenues dans le dossier, qu’il s’agisse
d’événements comme de données factuelles ou chiffrées, il convenait de ne pas se limiter à une
simple approche chronologique, budgétaire comme aux doléances et aux projets des forces pour
faire ressortir les atouts et les ambiguïtés du MCO.
Ainsi le candidat pouvait construire différentes approches qui variaient en fonction du dosage fait
entre objectifs – moyens – résultats - projets. Une synthèse opérationnelle permettait, sans trahir la
teneur du dossier, de dessiner un tableau contrasté de la mise en œuvre de cette politique. Le
rédacteur disposait ainsi d’un champ d’appréciation important pour recomposer le dossier.
3. L’AVIS
L’avis personnel demandé imposait de prendre position en s’appuyant, au choix, sur des
connaissances personnelles, sur certains éléments choisis librement dans le dossier, ou encore en
recourant aux deux en les panachant à son libre choix. L’exercice a été sélectif dans un format de 150
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mots imposant d’aller rapidement à l’opinion et à l’argumentation. Il fallait que la mise en situation
soit brève et l’annonce des idées simplifiée pour disposer d’un crédit de mots suffisant pour exprimer
sa pensée.
En dépit du format réduit de la réponse qui aurait du inciter à aller directement à des propositions
personnelles illustrées par des exemples, de nombreux candidats ont préféré recopier des éléments
du dossier ou s’en tenir à des généralités prudentes ; les uns comme les autres ne rapportant qu’un
minimum de points…
4. LA GESTION DU TEMPS
Si la mise en situation et le libellé du sujet de synthèse ne comportaient pas de difficulté particulière,
il était primordial de bien gérer le temps de recueil des données afin d’éviter de le dilapider sur les
documents techniques et budgétaires puis d’en manquer sur les documents sur l’efficience ou sur
celui en anglais (7 pages).
Une bonne gestion du temps passait par des accélérations de lecture sur les pièces simples pour
pouvoir disposer du temps nécessaire pour s’appesantir sur les documents structurants. Le dossier
ne comportait aucun leurre sauf, par exemple, à surexploiter la pièce 1 sur le plan Défense PME ou à
disséquer les documents budgétaires. Le document en anglais utilisait un vocabulaire simple.
5. LA NOTATION
S’agissant de la notation de la synthèse, les correcteurs se sont attachés à valoriser le repérage des
idées maîtresses et secondaires, le cadrage du sujet et l’annonce du plan, un plan équilibré et
personnel, des développements annoncés par des phrases chapeau, reliés par des transitions et
dotées d’une conclusion. Les rares copies au-delà et, quelquefois en deçà de la tolérance de 10 %,
ont été sanctionnées. Enfin, un style fluide, avec un nombre de fautes limité ce qui a été
majoritairement le cas, a été primé. Force est de constater que la grande majorité des candidats
s’était visiblement bien entraînée à l’épreuve, qu’il s’agisse de l’énoncé de la problématique, de
l’annonce du plan, d’un plan équilibré (très rarement en deux parties…) et respecté et de
développements ayant une bonne cohérence interne. Les cas de « copier-coller » abusifs ont été
anecdotiques.
Pour ce qui de la notation de l’avis, les correcteurs ont cherché, souvent vainement, une pensée
personnelle extérieure au dossier ou prenant le contre-pied d’idées du dossier.
6. L’APPROCHE DES CORRECTEURS
Les correcteurs, issus du monde civil et militaire, et de formations différentes, se sont attachés à
valoriser tout ce qui pouvait l’être, à accepter des angles d’approche du sujet différents, qu’il s’agisse
de la méthode (Revue d’Etudes ou autre) ou du périmètre de la synthèse, à relativiser les erreurs et à
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n’éliminer que lorsque les devoirs étaient incomplets, incohérents (voire inexistants ou hors-sujet ce
qui s’est avéré rare).
7. POINTS FORTS ET FAIBLESSES
Quasiment toutes les copies disposaient d’une introduction opportune et d’une annonce de plan
claire.
S’agissant du plan, il convient de souligner qu’il n’existe pas de plan passe-partout, quoiqu’on en
dise. Ceci pour dire que le plan peut coller au sujet tout en étant également original. L’esprit de
système est un atout qui atteint ses limites en situation de concours où il convient aussi de montrer
les variantes d’une approche, surtout dans un temps contraint. En situation réelle, le chef appréciera
que le subordonné produise un travail normé et personnel où il pourra apprécier un tempérament,
une vivacité d’esprit et une originalité d’approche. Dans le même ordre d’idée, l’excès de plan tue le
plan en segmentant les développements qui sont alors réduits à une ou deux phrases faisant fonction
de « sous-sous-parties » au détriment de la cohérence et de la continuité de l’analyse. Le plan est là
pour mettre en valeur des idées et non pour masquer leur absence ou briser leur cohérence.
La rédaction montre une réelle application des candidats.
Les lacunes principales sont les suivantes :
- Généralités tenant lieu de synthèse,
- Longueurs et énumérations inutiles,
- Utilisation de la forme interrogative pour éviter de prendre partie ou pour refuser de conclure.
8. NIVEAU GENERAL ET SUGGESTIONS
La correction montre que les candidats se sont tous bien préparés à l’épreuve. Les outils
méthodologiques sont maîtrisés. Il a donc été vraiment difficile de départager des copies de bonnes
qualités issues du même moule. Le « plus » qui fait la différence est celui du style, du plan personnel
et de la copie homogène mais différente des autres par un engagement de son auteur dans l’avis.
D’une manière générale, les correcteurs ont été agréablement surpris de corriger un lot de 152
copies aussi homogène dénotant de réelles qualités d’analyse. Il fallait pourtant départager les
meilleurs en recherchant les candidats qui sont capables de personnaliser, sans la détourner, une
épreuve où il faut passer de 92 pages à 600 mots, puis s’exprimer en 150 mots. Cela a été fait en
s’efforçant d’être sélectif et cohérent et en cherchant ce qui distingue un rédacteur techniquement
bon d’un rédacteur qui prend ses responsabilités pour faciliter la décision du chef.
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RAPPORT CONCERNANT L’EPREUVE ORALE
Les deux jurys de l’épreuve orale du concours de l’école de guerre 2013 ont reçu en entretien 117
candidats pour l’option SHRI et 56 pour l’option SI.
Précédée d’une préparation de 20 minutes, l’épreuve devant le jury dure de 50 minutes et s’articule
en 4 temps :
- L’exposé initial du candidat de 10 minutes, suivie d’une conversation dirigée d’une
vingtaine de minutes ;
- Une interrogation de culture militaire portant sur la thématique abordée par l’un des
quatre ouvrages5 au programme ;
- Une interrogation de culture générale sur la base d’une question / de questions
d’actualité ou à connotation scientifique ;
- Un échange en langue anglaise de cinq minutes. Pour les SHRI l’anglais est la phase 3.
Dans leur grande majorité, les candidats se sont bien préparés à cette épreuve. Ils ont une bonne
aptitude à raisonner posément, à présenter leurs idées avec méthode et à réagir sereinement aux
questions, avec une réelle volonté de réussir.
Cependant, l’acquisition des connaissances ne peut être réalisée durant les quelques mois de
préparation au concours.
En résumé, ils sont « bons », m ais ils manquent de lecture, voire de curiosité. Suite à cette
remarque, on ne saurait que trop encourager les lieutenants à lire6.
1. Considérations générales.
Déroulement de l’épreuve.
La structuration de l’entretien en quatre phases est adaptée et permet de bien sélectionner les
candidats. Il apparaît nettement les « bagarreurs avec de la niaque » et les « question suivante ».
Ceux qui réfléchissent et essaient de raisonner avec agilité se distinguent des autres « plus épais ».
Considération particulières sur les quatre ouvrages au programme.
Les ouvrages ont été plus ou moins appréciés, mais tous ont été lus. Il faut bien convenir que le livre
de Mr Henrotin est d’abord difficile ; mais il s’agit de sa dernière année, il sera remplacé par un
5 « L’ensauvagement » de Thérèse Delpech ; « De l’autre côté de l’eau » de Dominique de La Motte ; « La fin
des guerres majeures » de Frédéric Ramel et de Jean-Vincent Holeindre ; « La technologie militaire en
question » de Joseph Henrotin 6 Il convient d’encourager les lieutenants à lire, pas forcément des livres de tactique ou de stratégie, mais à lire
pour aiguiser leur curiosité et leur appétit à aller voir de l’autre côté.
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ouvrage sur la cyberdéfense. Les ouvrages les plus appréciés et d’abord plus faciles sont ceux de
Mme Delpech et du général de La Motte.
Néanmoins, ils permettent de susciter des positionnements personnels et permettent d’
aborder des sujets très divers et intéressants.
Les conseils prodigués en 2012 (faire des fiches avec une quinzaine de questions, connaître l’auteur et le contexte historique de rédaction de ces ouvrages) ont été suivis.
2. Appréciations générales sur les candidats.
Dans l’ensemble, les candidats font preuve de bonnes qualités d’expression, et manifestent une
bonne stabilité émotionnelle. Ils sont motivés, sérieux et aptes à affronter une épreuve dont il faut
bien admettre qu’elle est difficile. Le niveau général est bon, un tiers présentant un niveau très bon.
Cependant, il faut aussi constater une culture générale faible, avec des lacunes parfois surprenantes,
y compris en histoire militaire. Ceci s’explique sans doute par un manque de lecture - et de curiosité.
Forme.
Le temps relativement court consacré à la réflexion permet une bonne sélectivité.
Il est à noter qu’aucun candidat n’est resté « sec ». Il doit comprendre le sujet, en mesurer l’étendue,
voire la restreindre le cas échéant, trouver et ordonner ses idées, charpenter et argumenter son
propos. La méthode est suivie.
Lors de l’entretien, le jury attend une réponse argumentée à sa question. Il ne faut pas confondre
périphraser la question pour avoir un (petit) délai de réflexion et « noyer le poisson » en s’étalant sur
l’environnement du sujet.
Fond.
En règle générale, les candidats expriment leur avis personnels et essaient de raisonner.
Toute opinion est recevable à partir du moment qu’elle est étayée. C’est lors de l’entretien, tant sur
la culture générale, que sur la culture militaire, que le manque d’épaisseur ou de profondeur des
candidats apparaît.
La faible durée de la préparation, quelques mois, ne permet pas au candidat d’emmagasiner les
connaissances nécessaires à cet exercice difficile ; dès lors, il est nécessaire que la préparation
commencé dès la sortie de la division d’application par une lecture suivie d’ouvrages divers et variés,
afin qu’il en soit imprégné.
Entretien en langue anglaise.
Il est à noter une bonne capacité à passer sans transition du français à l’anglais. De l’avis des
membres du jury ayant déjà participé les années précédentes, le niveau d’anglais s’améliore. Tous les
candidats peuvent s’exprimer et tenir une conversation courante ; cependant, parfois, force est de
constater, le vocabulaire est pauvre et la grammaire maltraitée.
Les résultats sont donc encourageants et il convient de maintenir notre effort.
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Culture militaire.
Il convient de distinguer d’une part, les ouvrages « obligatoires » qui sont lus et en général bien
maîtrisés, et d’autre part la connaissance de l’histoire militaire qui présente parfois, voire souvent,
de fortes lacunes. Force est de constater que l’histoire des batailles, des différentes campagnes,
l’évolution de la tactique, de l’armement, … les fêtes d’arme, … sont (fort) peu connues. La tactique
présente, utilisée en Afghanistan par exemple, est connue, et encore. Cette remarque renforce la
décision de densifier la formation militaire initiale aux Ecoles Saint-Cyr Coëtquidan.
3. Remarques spécifiques.
Option SHRI.
Les candidats semblent dans l’ensemble intelligents, expérimentés mais d’une culture superficielle. Pour la plupart, les candidats ont témoigné de facultés de réflexion et d’expression très satisfaisantes, de réactivité et d’une excellente stabilité émotionnelle. Le niveau de connaissances et l’étendue de la culture générale restent superficiels, très probablement en raison des délais réduits de préparation.
Le jury est sensible aux réponses argumentées, et n’attend pas forcement une réponse convenue et
officielle. Prendre du recul, avoir un esprit critique et citoyen sont des qualités exigibles d’un
candidat à l’école de guerre.
Il faut donc du temps, de la maturité et de la réflexion.
Certains candidats ont laissé apparaître un manque de discernement dans le choix du sujet. Trop de candidats délaissent des sujets ouverts et généraux pour choisir des questions fermées ou
techniques qui les mettent en difficulté. Ces derniers sujets impliquent des connaissances précises.
Le jury apprécie la prise de risque lorsque c’est le cas.
Option SI.
Les sujets proposés étaient suffisamment diversifiés (recherche scientifique, questions énergétiques,
progrès scientifique et développement de l’armement, recherche opérationnelle et informatique,
maîtrise des risques et questions spatiales) pour juger des capacités de nos candidats scientifiques.
Ils ont présenté un esprit d’analyse et de synthèse développé, avec, cependant, parfois un manque
de curiosité.
Les sujets relatifs à l’énergie ont été majoritairement choisis (80% des tirages)
4. Recommandations aux candidats.
- Se battre jusqu’au bout : certains candidats faiblissent ou se désunissent en fin
d’entretien, ceci n’agit pas en leur faveur.
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- Répondre au sujet : il faut répondre au sujet tiré, à tout le sujet. Certes, bien définir les
termes, l’étendue du sujet est important, mais ces définitions doivent être ensuite
utilisées.
- Répondre à la question du jury : à l’oral, passé le temps de la périphrase et de la
réflexion, rien n’est plus pénible pour un examinateur, de constater que le candidat
tourne en rond autour du sujet, ne rentre pas dedans. Il faut raisonner et essayer de
répondre en s’appuyant sur ses connaissances ou sur les questions déjà abordées avec le
jury. Ne pas tenter non plus « d’illusionner » le jury par des réponses hors sujet.
Attention aussi à ne pas jouer la montre. Les candidats doivent s’efforcer d’articuler leurs
réponses autour du couple « idée-fait ». (Comme à l’écrit).
- Enrichir sa culture générale : les grandes phases de l’histoire et les questions essentielles
de géographie doivent être acquises et peuvent l’être par la lecture de manuels du lycée
où l’on retrouvera également des notions essentielles de démographie, de sociologie,
ainsi que les institutions françaises…., des magazines comme Atlas économique du
monde, des sites peuvent être utiles : diploweb, les blogs , la lecture de la presse
quotidienne pour les sujets d’actualité immédiate s’impose, ou des mensuels (Monde
diplomatique par exemple) pour les questions de fond . Des progrès doivent être faits en
économie et démographie (SHRI).
- Bien que mises en œuvre parfois sans finesse, les méthodes et techniques de l’exposé
oral sont maîtrisées par les candidats. Cela témoigne d’un bon accompagnement dans
leur préparation de l’oral. Il est dommage que de nombreux candidats, bien préparés,
adoptent une présentation du sujet traité de façon assez stéréotypée et qu'ils tombent
dans la facilité en se limitant à deux parties, même lorsque de toute évidence une
troisième partie pourrait les aider, car aidant souvent davantage pour une
démonstration.. Un formalisme maladroit (lié sans doute à la rapidité de la préparation
et au stress du début d’oral) a souvent marqué l’introduction des exposés (définition,
problématique, reformulation,…).
- Sur la forme, les candidats ayant obtenu les meilleurs résultats :
Exposé : Expression simple, dynamique ou déterminée. Expression, pensée structurées.
Discussion : Equilibre entre développement et concision dans les réponses ; il faut trouver un équilibre entre « l’occupation du terrain » et la « brièveté ». Structuration des réponses simples.
Réponse claire et concise avant un éventuel développement.
- Attention aux tics de langage, à l’emploi systématique et répétitif d’un certain nombre
de mots.
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- Le candidat ne doit pas perdre trop de temps à écrire les questions que le jury lui pose au
cours de l’entretien. L’utilisation du tableau doit se révéler pertinente et ne pas servir à
gagner du temps.