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Le projet SIG prend forme résolument Une petite balade sur le Web nous permet de constater que presque toutes les universités québécoises of- frent la possibilité de compléter une demande d’admission en ligne… mais pas l’UQAM. La compétence de nos spécialistes en informatique n’est pas en cause, mais plutôt la désuétude de nos équipements. «Tous nos systèmes d’information de gestion (SIG) relèvent d’une ère technologique datant d’avant 1984», confirme Claude-Yves Charron, vice-recteur aux Services académiques et au développement technologique. Le renouvellement de ces systèmes n’est pour l’instant qu’un chantier invisible pour la plupart des membres de la communauté universitaire. La première phase du projet vise à remplacer les SIG des Ressources hu- maines (incluant la paie), des Finances (incluant les Approvisionnements) et du dossier étudiant, qui «craquent» lit- téralement de partout, entraînant des pannes de plus en plus fréquentes. «Développés au fil des ans pour des besoins précis au sein des unités et des services, certains programmes ne sont pas compatibles entre eux, explique Marie-Jeanne Préfontaine, adjointe au vice-recteur. Les données ne peuvent donc pas circuler d’un service à l’autre, ce qui oblige les gens à entrer «à la mi- taine» les mêmes données dans plu- sieurs programmes différents.» Les nouveaux SIG permettront donc une intégration complète des données à partir d’une seule entrée. La solution Banner Le projet SIG a reçu le feu vert de la di- rection de l’UQAM en 2004, avec une enveloppe budgétaire de 18 millions couvrant les coûts internes (ressources humaines) et externes (solutions tech- nologiques et infrastructures). En sep- tembre de la même année, Mario Ménard, qui était directeur des Services financiers depuis 2001, est nommé directeur du projet. Le processus d’appel d’offres a conduit, en juin dernier, à la signatu- re d’une entente entre l’UQAM et la firme SunGard Higher Education, qui produit le logiciel Banner. Utilisé par 1 600 collèges et universités au Canada, dont McGill, Concordia, Laval et l’Université d’Ottawa, ce logiciel sera implanté à l’UQAM pour les sys- tèmes administratifs (Ressources hu- maines et Finances). Le «dossier étudiant» est un cas à part, pour lequel un nouvel appel d’offres a été lancé l’été dernier. «Informatiquement parlant, il est deux fois plus gros que les systèmes admi- nistratifs. C’est le cœur de l’activité universitaire et nos besoins sont plus complexes à ce niveau», explique Mme Préfontaine. La recommandation du comité doit être présentée au conseil d’administration de l’UQAM ce mois- ci et les responsables sont confiants de voir les négociations avec le fournis- seur se conclure avant Noël. Le même scénario se déroule avec l’équipement, car le renouvellement des SIG nécessite aussi le remplacement des «vieilles machines», comme les serveurs par exemple, qui hébergent les pro- grammes et les logiciels. La phase I Une vingtaine de personnes travaille- ront à temps plein à la première phase du projet, qui durera trois ans. Le lan- cement officiel aura lieu le 17 janvier prochain, mais déjà, depuis septembre, le travail prend forme. «SunGard en- voie ses consultants pour former notre personnel, afin que nous puissions nous-mêmes implanter le logiciel, ex- plique Mario Ménard. Si nous suivons les différentes étapes, nous n’aurons ensuite qu’à tourner la clé pour que ça fonctionne.» La réalité est plus complexe, bien entendu, et son équipe travaille en ce moment à arrimer le logiciel Banner aux besoins des services et unités concernés. Elle peut tirer profit de l’expertise de l’Université McGill, qui utilise le même logiciel depuis l’an 2000. «Il existe une règle tacite d’en- traide au sein de la communauté d’usagers, explique M. Ménard. Puis- que personne n’est autorisé à vendre les développements effectués à partir du logiciel, tous partagent leur ex- pertise.» Le défi d’un projet comme celui-là n’est toutefois pas la technique, pré- Dans l’ordre habituel : Marie-Jeanne Préfontaine, adjointe au vice-recteur aux Services académiques et au développement technologique; Gontrand Dumont, directeur adjoint Aspects techniques et flux automatisés; Anh-Tuan Duong, directeur adjoint pour le système Finances; Thierry Gilbert, directeur adjoint du système Ressources humaines; Carole Carlone, directrice adjointe du système Dossier étudiant; et Mario Ménard, directeur du projet. L’équipe dédiée à temps complet au projet compte également sur l’adjoint au directeur de la comptabilité des Services financiers, Vitri Quach, ainsi que sur des analystes de l’informatique et des techniciens en gestion informatisée : Marc Barassi, Serge Bourret, Richard Boutin, Danielle Cossette, Sylvain Dozois, Michel Fraser, Sylvain Lachapelle, Claude Lapointe, Diane Martin, Louis Mathurin, Sylvain Poirier, Hélène St-Jean et Roger St-Laurent. Photo : Nathalie St-Pierre Pierre-Etienne Caza L’équipe de coordination du projet SIG Suite en page 2 Suite en page 2 ÉcoCaméra: la science fait du cinéma R endez-vous des amateurs d’images percutantes, d’idées-chocs et de nou- veaux regards, les Rencontres interna- tionales du documentaire de Montréal (RIDM) innovent cette année en ajou- tant à leur programmation un volet dédié aux films scientifiques et envi- ronnementaux. Baptisé ÉcoCaméra, ce nouveau-né de la scène culturelle montréalaise est offert en collaboration avec un partenaire tout désigné: le Cœur des sciences de l’UQAM. Du 13 au 17 novembre, les ciné- philes pourront voir à l’Agora des sciences Hydro-Québec (au Complexe des sciences Pierre-Dansereau) quel- ques petits chefs-d'œuvre, douze do- cumentaires au total, dont plusieurs ont remporté des prix à l’étranger. Pour la plupart, ce sera la seule chan- ce de les visionner à Montréal. Ciné-débats Le Cœur des sciences a retenu trois for- mules pour les projections. La pre- mière, celle des ciné-débats, aura lieu en soirée. C’est le film Les blessures atomiques qui lancera le bal. Réalisé par Marc Petitjean, ce documentaire met en vedette le charismatique doc- teur Hida qui, à 89 ans, continue à soi- gner quelques-uns des 250 000 survi- vants de la bombe de Hiroshima. Depuis 1945, le Dr Hida ne cesse de se battre pour démontrer à quel point l’impact des radiations à l’extérieur de la zone «officielle» d’impact a été oc- culté par les autorités américaines et japonaises. «C’est un film remarquable, tou- chant et très solide sur le plan de la réa- lisation», dit Sophie Malavoy, directrice du Cœur des sciences et responsable du festival ÉcoCaméra. «Je l’ai tout de suite remarqué quand j’ai fait la sélec- tion.» La projection, ce lundi 13 no- vembre, sera suivie d’un débat animé par Richard Desjardins sur la pertinen- ce des films d’auteur dans les domaines scientifiques et environnementaux. Autre coup de cœur de Sophie Malavoy, également présenté dans le cadre des ciné-débats, Our Daily Bread arrive à Montréal précédé d’une solide réputation. Pendant une heure et demie, Nikolaus Geyrhalter nous en- traîne dans les coulisses de l’industrie agro-alimentaire. Un film sans com- mentaire ni paroles, où la force des images suffit à coller le spectateur à son siège. «Le film témoigne d’un gi- gantisme qui dépasse l’entendement», dit Sophie Malavoy. On y voit des poussins projetés comme des balles de tennis, des poulets propulsés à la souf- fleuse, des champs de légumes qui n’en finissent plus de finir… Frissons garantis. Dominique Forget Le journal de l’Université du Québec à Montréal Volume XXXIII Numéro 6 13 novembre 2006 L UQAM Spécial recherche Pages centrales Modernisme à la turque Page 8 Regards d’enfants sur le Brésil Page 4

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Le projet SIG prend forme résolumentUne petite balade sur le Web nouspermet de constater que presquetoutes les universités québécoises of-frent la possibilité de compléter unedemande d’admission en ligne… maispas l’UQAM. La compétence de nosspécialistes en informatique n’est pasen cause, mais plutôt la désuétude denos équipements. «Tous nos systèmesd’information de gestion (SIG) relèventd’une ère technologique datant d’avant1984», confirme Claude-Yves Charron,vice-recteur aux Services académiqueset au développement technologique. Lerenouvellement de ces systèmes n’estpour l’instant qu’un chantier invisiblepour la plupart des membres de lacommunauté universitaire.

La première phase du projet vise àremplacer les SIG des Ressources hu-maines (incluant la paie), des Finances(incluant les Approvisionnements) etdu dossier étudiant, qui «craquent» lit-téralement de partout, entraînant despannes de plus en plus fréquentes.«Développés au fil des ans pour desbesoins précis au sein des unités et desservices, certains programmes ne sontpas compatibles entre eux, expliqueMarie-Jeanne Préfontaine, adjointe auvice-recteur. Les données ne peuventdonc pas circuler d’un service à l’autre,ce qui oblige les gens à entrer «à la mi-taine» les mêmes données dans plu-sieurs programmes différents.» Lesnouveaux SIG permettront donc uneintégration complète des données àpartir d’une seule entrée.

La solution BannerLe projet SIG a reçu le feu vert de la di-rection de l’UQAM en 2004, avec uneenveloppe budgétaire de 18 millionscouvrant les coûts internes (ressourceshumaines) et externes (solutions tech-nologiques et infrastructures). En sep-tembre de la même année, MarioMénard, qui était directeur desServices financiers depuis 2001, estnommé directeur du projet.

Le processus d’appel d’offres aconduit, en juin dernier, à la signatu-re d’une entente entre l’UQAM et lafirme SunGard Higher Education, quiproduit le logiciel Banner. Utilisé par1 600 collèges et universités auCanada, dont McGill, Concordia, Lavalet l’Université d’Ottawa, ce logicielsera implanté à l’UQAM pour les sys-

tèmes administratifs (Ressources hu-maines et Finances).

Le «dossier étudiant» est un cas àpart, pour lequel un nouvel appeld’offres a été lancé l’été dernier.«Informatiquement parlant, il est deuxfois plus gros que les systèmes admi-nistratifs. C’est le cœur de l’activitéuniversitaire et nos besoins sont pluscomplexes à ce niveau», explique MmePréfontaine. La recommandation ducomité doit être présentée au conseild’administration de l’UQAM ce mois-ci et les responsables sont confiants de

voir les négociations avec le fournis-seur se conclure avant Noël. Le mêmescénario se déroule avec l’équipement,car le renouvellement des SIG nécessiteaussi le remplacement des «vieillesmachines», comme les serveurs parexemple, qui hébergent les pro-grammes et les logiciels.

La phase IUne vingtaine de personnes travaille-ront à temps plein à la première phasedu projet, qui durera trois ans. Le lan-cement officiel aura lieu le 17 janvier

prochain, mais déjà, depuis septembre,le travail prend forme. «SunGard en-voie ses consultants pour former notrepersonnel, afin que nous puissionsnous-mêmes implanter le logiciel, ex-plique Mario Ménard. Si nous suivonsles différentes étapes, nous n’auronsensuite qu’à tourner la clé pour que çafonctionne.»

La réalité est plus complexe, bienentendu, et son équipe travaille en cemoment à arrimer le logiciel Banneraux besoins des services et unitésconcernés. Elle peut tirer profit de

l’expertise de l’Université McGill, quiutilise le même logiciel depuis l’an2000. «Il existe une règle tacite d’en-traide au sein de la communautéd’usagers, explique M. Ménard. Puis-que personne n’est autorisé à vendreles développements effectués à partirdu logiciel, tous partagent leur ex-pertise.»

Le défi d’un projet comme celui-làn’est toutefois pas la technique, pré-

Dans l’ordre habituel : Marie-JeannePréfontaine, adjointe au vice-recteuraux Services académiques et audéveloppement technologique;Gontrand Dumont, directeur adjointAspects techniques et fluxautomatisés; Anh-Tuan Duong,directeur adjoint pour le systèmeFinances; Thierry Gilbert, directeuradjoint du système Ressourceshumaines; Carole Carlone, directriceadjointe du système Dossier étudiant;et Mario Ménard, directeur du projet.

L’équipe dédiée à temps complet auprojet compte également sur l’adjointau directeur de la comptabilité desServices financiers, Vitri Quach, ainsique sur des analystes del’informatique et des techniciens engestion informatisée : Marc Barassi,Serge Bourret, Richard Boutin,Danielle Cossette, Sylvain Dozois,Michel Fraser, Sylvain Lachapelle,Claude Lapointe, Diane Martin,Louis Mathurin, Sylvain Poirier,Hélène St-Jean et Roger St-Laurent.

Photo : Nathalie St-Pierre

Pierre-Etienne Caza L’équipe de coordinationdu projet SIG

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ÉcoCaméra : la science fait du cinémaRendez-vous des amateurs d’imagespercutantes, d’idées-chocs et de nou-veaux regards, les Rencontres interna-tionales du documentaire de Montréal(RIDM) innovent cette année en ajou-tant à leur programmation un voletdédié aux films scientifiques et envi-ronnementaux. Baptisé ÉcoCaméra,ce nouveau-né de la scène culturellemontréalaise est offert en collaborationavec un partenaire tout désigné : leCœur des sciences de l’UQAM.

Du 13 au 17 novembre, les ciné-philes pourront voir à l’Agora dessciences Hydro-Québec (au Complexedes sciences Pierre-Dansereau) quel-

ques petits chefs-d'œuvre, douze do-cumentaires au total, dont plusieursont remporté des prix à l’étranger.Pour la plupart, ce sera la seule chan-ce de les visionner à Montréal.

Ciné-débatsLe Cœur des sciences a retenu trois for-mules pour les projections. La pre-mière, celle des ciné-débats, aura lieuen soirée. C’est le film Les blessures

atomiques qui lancera le bal. Réalisépar Marc Petitjean, ce documentairemet en vedette le charismatique doc-teur Hida qui, à 89 ans, continue à soi-gner quelques-uns des 250 000 survi-vants de la bombe de Hiroshima.Depuis 1945, le Dr Hida ne cesse de se

battre pour démontrer à quel pointl’impact des radiations à l’extérieur dela zone «officielle» d’impact a été oc-culté par les autorités américaines etjaponaises.

«C’est un film remarquable, tou-chant et très solide sur le plan de la réa-lisation», dit Sophie Malavoy, directricedu Cœur des sciences et responsable dufestival ÉcoCaméra. «Je l’ai tout desuite remarqué quand j’ai fait la sélec-tion.» La projection, ce lundi 13 no-vembre, sera suivie d’un débat animépar Richard Desjardins sur la pertinen-ce des films d’auteur dans les domainesscientifiques et environnementaux.

Autre coup de cœur de SophieMalavoy, également présenté dans le

cadre des ciné-débats, Our Daily Breadarrive à Montréal précédé d’une solideréputation. Pendant une heure etdemie, Nikolaus Geyrhalter nous en-traîne dans les coulisses de l’industrieagro-alimentaire. Un film sans com-mentaire ni paroles, où la force desimages suffit à coller le spectateur àson siège. «Le film témoigne d’un gi-gantisme qui dépasse l’entendement»,dit Sophie Malavoy. On y voit despoussins projetés comme des balles detennis, des poulets propulsés à la souf-fleuse, des champs de légumes quin’en finissent plus de finir… Frissonsgarantis.

Dominique Forget

Le journal del’Université du Québec

à Montréal

Volume XXXIIINuméro 613 novembre 2006L’UQAM

Spécial recherchePages centrales

Modernismeà la turquePage 8

Regards d’enfantssur le BrésilPage 4

Le journal L’UQAM est publié par le Servicedes communications, Division de l’information.Directeur des communicationsDaniel HébertDirectrice du journalAngèle DufresneRédactionMarie-Claude Bourdon, Anne-Marie Brunet,Pierre-Etienne Caza, Dominique Forget,Claude GauvreauPhotosNathalie St-PierreConception de la grille graphiqueJean Gladu, designerInfographieAndré GerbeauGeneviève OuelletPublicitéIsabelle BérardCommunications Publi-Services Inc.(450) 227-8414, poste 300ImpressionPayette & Simms (Saint-Lambert)Adresse du journalPavillon Berri, local WB-5300Téléphone : (514) 987-6177 • Télécopieur : (514) 987-0306Adresse [email protected] Web du journalwww.journal.uqam.ca/Dépôt légalBibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du CanadaISSN 0831-7216Les textes de L’UQAM peuvent être reproduits, sansautorisation, avec mention obligatoire de la source.

Université du Québec à MontréalCase postale 8888, succ. Centre-ville, MontréalQuébec H3C 3P8

L’UQAM

2 / L’UQAM / le 13 novembre 2006

cise-t-il, mais bien la mobilisation deséquipes de travail et la réaction despersonnes aux changements que l’ar-rivée d’un nouvel outil occasionne.«Ceux qui ont amorcé la formationtrouvent cela complexe et se sententparfois démunis face à l’ampleur d’untel système», confie-t-il. Voilà pourquoiune équipe de gestion du changementa été créée, sous la houlette de lavice-rectrice aux Ressources humaines,Ginette Legault. «Le changement estune source d’insécurité importante,reconnaît cette dernière. Notre équipeveut informer les gens des différentesétapes du projet et veiller à les ac-compagner tout au long du processus.Nous sommes à l’écoute de leurs ap-

préhensions et de leurs besoins enmatière de formation.» L’équipe degestion du changement entend facili-ter la transition vers les nouveaux SIGet Mme Legault se fait rassurante :aucun scénario de modifications ma-jeures de postes, ou pire, d’abolition depostes, n’est envisagé.

Au terme de la phase I, plusieursemployés auront donc participé à l’im-plantation des SIG au sein de leurunité ou de leur service respectif et lesautres auront reçu la formation né-cessaire à leur utilisation. D’ici là, lepremier signe de changement visiblepour la communauté universitaire serala production de la paie à partir du lo-giciel Banner, le 1er janvier 2008 •

PROJET SIG — Suite de la page 1

Également à voir parmi les films re-tenus pour les ciné-débats: Les réfugiésde la planète bleue, un documentairede l’ONF sur les premiers réfugiés en-vironnementaux de la Terre – plusnombreux que les réfugiés politiques –et Paroles d’un autre Brésil, qui part àla rencontre de ceux et celles quiconstruisent un nouvel avenir au paysde Lula.

Ciné-apérosPrévus à 18h, les ciné-apéros présen-teront des films plus courts. Le publicpourra arriver un peu plus tôt et dé-guster quelques sandwichs accompa-gnés de bière avant la projection.Quatre films seront au menu. Une

pêche d’enfer montre commentd’énormes chalutiers occidentaux,confrontés à la baisse des stocks, vontdésormais draguer les fonds marinsdes côtes africaines. Un film caus-tique sur les inégalités des échangesnord-sud. Il sera immédiatement suivide Soufre, une œuvre qui amène lesspectateurs sur l’île de Java où des mi-neurs, au péril de leur santé, escala-dent les volcans la nuit, à la lumièredes torches, pour recueillir à mainsnues jusqu’à 80 kilos de soufre qu’ilstransportent ensuite sur leur dos. Lesoufre servira plus tard… au blanchi-ment du sucre.

Également situé en Indonésie, dansl’île de Florès cette fois, Le porteur

d’eau relate comment des coopérantsquébécois ont contribué à faciliterl’accès à l’eau, en collaboration avecles acteurs locaux. Quant au film Terre

vivante, il explique comment des pay-sans bretons ont eu recours à de nou-velles pratiques agricoles pour sauver

Extrait du film Our Daily Bread de Nikolaus Geyrhalter (Autriche).

Pour plus d’information sur le festival ÉcoCaméra, il suffit de consulter le sitedu Cœur des sciences www.coeurdessciences.uqam.ca ou celui des RIDMwww.ridm.qc.ca.

On peut acheter les billets au coût de 8$ (6$ pour les étudiants) en pré-vente sur le site du Réseau Admission www.admission.com ou à laCinémathèque québécoise. On peut aussi se les procurer sur place, une heureavant la projection (argent comptant seulement).

CINÉMA — Suite de la page 1

leurs terres, appauvries et polluées.«Ces deux films remontent le moral,souligne Sophie Malavoy. Nous avonstenté de garder un certain équilibre,parce que plusieurs documentaires auprogramme sont très durs.»

Ciné-lunchsLa formule des ciné-lunchs proposeraaussi des films succincts, ce qui per-mettra au public de vaquer à ses oc-cupations en après-midi. Quatre do-cumentaires ont été sélectionnés pources rendez-vous, dont L’Europe et

Tchernobyl. Ce film met en lumièretoute la campagne de désinformationqui a suivi la catastrophe de 1986, pourtaire les causes comme les répercus-sions réelles de l’explosion. Une cam-pagne qui se poursuit à ce jour, selonla cinéaste Dominique Gros.

Le mercredi, Ceci n’est pas une

alerte invitera le public à se familiari-ser avec les «lanceurs d’alertes» quicherchent à éveiller la population auxcatastrophes environnementales, re-mettant en question le dogme du «pro-grès à tout prix». Seul film présenté enanglais, Big Bucks Big Pharma propo-se quant à lui un portrait complet del’industrie pharmaceutique américaine.On y apprend notamment que seule-ment 8% des nouveaux médicamentsmis sur le marché contiennent desmolécules inédites. Enfin, Océanautesretrace l’histoire de l’exploration desfonds marins.

Notons que pour la première foiscette année, les Rencontres seront pré-sentées dans un cadre compétitif. Unprix sera remis par la Commission ca-nadienne pour l’UNESCO au meilleurfilm d’ÉcoCaméra. Le jury est compo-

sé de Robert Cornellier, cinéaste, deLouis-Gilles Francoeur, journaliste auDevoir, et de Laure Waridel, d’Équi-terre. Mentionnons également que plu-sieurs films seront projetés en présen-ce du cinéaste.

Prochaine éditionAppuyée par Mathieu St-Louis de laFaculté des sciences et LouiseVandelac, professeure à l’Institut dessciences de l’environnement etmembre du conseil d’administrationdes RIDM, Sophie Malavoy a travailléd’arrache-pied pour organiser ce festi-val, en visionnant plus de trente films,

notamment. Elle ne rechigne pas àl’ouvrage et pense déjà à la prochaineédition. «Cette année, nous avons choi-si nos films parmi ceux qui avaient étéprésélectionnés par l’équipe du RIDM,dit-elle. L’an prochain, nous allonssolliciter des documentaires spécifi-quement pour ÉcoCaméra.»

Sophie Malavoy pense avoir trouvéune bonne formule pour attirer les«non scientifiques» au Cœur dessciences. «Je ne veux pas créer denouveaux événements, un nouveaufestival de films par exemple, alorsqu’il en existe déjà tellement àMontréal. Je crois qu’il est préférable

de se greffer à des événements exis-tants et d’offrir un volet scientifique.Les organisateurs sont généralementtrès intéressés à s’ouvrir à un autretype de public. Pour nous, c’est toutaussi avantageux puisqu’on profite dela notoriété d’un festival déjà bienétabli.»

La directrice du Cœur des sciencesa d’autres idées de collaborations entête. «Le Festival Montréal en lumièred’abord, que l’on pourrait abordersous l’angle des sciences culinaires. Etle Festival TransAmérique, qui rem-place le Festival de théâtre desAmériques. J’ai déjà parlé aux orga-nisateurs. Ils aiment l’idée d’un volet‘science et théâtre’.» •

L’UQAM et sa Fondation ont réuni,le 2 novembre dernier, quelque 300partenaires et donateurs au CentrePierre-Péladeau pour les remercier deleur engagement dans le cadre de lacampagne de développement Prenezposition pour l’UQAM 2002-2007. Lerecteur, M. Roch Denis, et le vice-rec-teur aux Affaires publiques et au dé-veloppement, M. Pierre Parent, ontrendu un vibrant hommage au prési-dent de la campagne, M. RéalRaymond, et à la trentaine de per-sonnes qui formaient le cabinet decampagne, qui ont réussi à recueillir

plus de 57 millions $ à ce jour alorsque la campagne n’est pas encore ter-minée. L’objectif, rappelons-le, étaitde 50 millions $.

Le nouveau président de la Fonda-tion, M. Jean-Marc Eustache, pdg deTransat A.T., a exposé les grandeslignes de son programme qui mettral’emphase, notamment, sur un rap-prochement avec les diplômés, en leurfaisant valoir ce que leur alma mater

peut faire pour eux et ce qu’ils peuventfaire pour elle.

Sur la photo on aperçoit, dansl’ordre habituel, M. Pierre Parent, vice-

recteur aux Affaires publiques et au dé-veloppement, secrétaire général etvice-président de la Fondation del’UQAM, Mme Diane Veilleux, direc-trice générale de la Fondation, le rec-teur Roch Denis, M. Réal Raymond,président de la campagne de dévelop-pement Prenez position pour l’UQAM

2002-2007 et chef de la direction de laBanque Nationale, M. Pierre Roy, pré-sident des Chaînes Télé Astral et M.Jean-Marc Eustache, nouveau prési-dent du conseil d’administration de laFondation de l’UQAM.

La Fondation remercie ses donateurs

Photo : Denis Bernier

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L’UQAM / le 13 novembre 2006 / 3

Service aux collectivités

Les préjugés à l’égard de la recherche-action sont tenacesIls ne sont que six personnes pour co-ordonner, chaque année, plus de 100projets de formation, de recherche etde transfert des connaissances, impli-quant des professeurs et des groupessociaux. Mais ce travail considérable,accompli par le Service aux collectivi-tés (SAC) de l’UQAM, est encore mé-connu au sein de la communauté uni-versitaire.

«L’UQAM est la seule université auCanada à s’être dotée d’un serviceaux collectivités dans le but de démo-cratiser l’accès au savoir universitairepour des communautés qui, tradition-nellement, en sont exclues: organismescommunautaires, groupes de femmeset syndicats», souligne le directeur duSAC, André Michaud. Mission d’autantplus importante, quand on sait que lesactivités de ces groupes contribuent àla compréhension ou à la résolution deproblèmes sociaux, économiques, cul-turels ou environnementaux.

Depuis 2002, le nombre d’activitéscoordonnées par le SAC a augmenté demanière significative. Une quarantainede nouveaux projets de recherche,s’ajoutant à ceux déjà en cours, ont étéentrepris, de même qu’une dizaine deprojets de formation à portée sociale etacadémique, et plus de 80 activités detransfert des connaissances.

«Nous sommes là pour fournir unappui institutionnel aux professeurs etaux organisations de la société civile,explique Irène Demczuk, agente de dé-veloppement au SAC. Les groupesviennent nous voir avec des demandesprécises et nous les mettons en contactavec des professeurs, tout en nous as-surant qu’ils s’entendent sur des ob-jectifs communs. Nous participons àtoutes les étapes de la démarche, del’élaboration du projet à la diffusiondes résultats.»

Savoirs complémentairesEn matière de recherche, le SAC metsur pied des comités paritaires, com-posés de professeurs de l’UQAM et dereprésentants des groupes partenaires,dont le rôle consiste à évaluer les pro-jets soumis par les organismes. Lesthématiques de recherche vont de l’in-tégration des immigrants au marché dutravail, à la gestion écologique desdéchets, en passant par la modernisa-tion de la rue Notre-Dame, projet pro-posé par la Table d’aménagement duquartier Hochelaga-Maisonneuve.

Pour Irène Demczuk, le savoir desprofesseurs et celui des organisationsde la société civile sont complémen-taires. «Le fait de collaborer avec ces

groupes permet aux professeursd’avoir un contact direct avec desgens qui ont développé une expertiseparce qu’ils sont les premiers à êtreconfrontés, quotidiennement et sur leterrain, à des problèmes sociaux. Cesacteurs, en retour, acquièrent auprèsdes professeurs des outils d’analyse,des habiletés et de nouvelles connais-sances.»

«Les préjugés à l’égard de ces re-cherches, définies parfois de façonpéjorative comme de la recherche-ac-

tion, sont encore tenaces, y comprisen milieu universitaire», poursuit M.Michaud. Mais cela n’a pas empêchéque les recherches soient davantage fi-nancées, depuis trois ans, par desfonds externes provenant d’orga-nismes subventionnaires ou de mi-

nistères, ajoute-t-il.

Travail sur le terrainLe SAC coordonne également des ac-tivités de formation – séminaires,conférences, ateliers de discussion –qui visent à répondre aux besoinsconcrets des groupes sociaux. Parexemple, la professeure Maria NengehMensah de l’École de travail social a

dispensé de la formation à des mem-bres du réseau de la santé et des ser-vices sociaux qui sont en contact avecdes travailleuses du sexe et ce, à la de-mande du groupe Stella, qui inter-vient auprès de ces femmes. La Liguedes droits et libertés s’est associéeaux professeurs Lucie Lamarche etGeorges Lebel du Département dessciences juridiques pour un projet deformation sur l’appropriation par les ci-toyens des droits économiques et so-ciaux de la personne.

Quant au volet transfert des con-naissances, il a connu un développe-ment prometteur au cours des trois der-nières années, affirme M. Michaud.«La diffusion des résultats des re-cherches permettent des retombées so-ciales immédiates. Ainsi, la publicationd’une brochure sur la violence en mi-lieu de travail ou la tenue d’un colloquesur l’homophobie à l’école ont permisd’éclairer et d’alimenter le débat publicsur des enjeux de société.»

Pour mieux remplir sa mission, leService aux collectivités entend tra-vailler de façon plus unifiée avec lesdifférentes facultés, alors que s’amor-ce l’application à l’UQAM de la nou-velle politique facultaire. «Surtout,nous voulons continuer de cultiverun regard nouveau sur les problèmessociaux émergents. C’est notre princi-pal défi», conclut André Michaud •

Quelques membres de l’équipe du Service aux collectivités (SAC). À l’avant-plan, Carmen Fontaine, Claire Vanier et IrèneDemczuk, agentes de développement. Derrière, Sylvie Goupil, agente de développement et André Michaud, directeur duSAC.

Claude Gauvreau

Photo : Denis Bernier

DE LA COMMISSION DES ETUDESNOUVELLES

60 nouveaux postes de professeurs réguliers en 2007-2008

Les commissaires ont recommandé auConseil d’administration, à leur ré-union du 7 novembre, d’ouvrir 60 pos-tes de professeurs réguliers en 2007-2008, la plupart, pour combler despostes laissés vacants par des départs àla retraite. Cet exercice de répartition despostes est balisé par une procédure deconsultation très complexe auprès desdécanats et des départements, commel’expliquait la vice-rectrice exécutive,Danielle Laberge, et présidente de laCommission des études, procédure quiprivilégie la transparence et le consen-sus.

Par faculté et département, cespostes se répartissent ainsi : Arts, 10postes (Arts visuels et médiatiques,1;Danse, 2; Design, 2, Études littéraires,2; Histoire de l’art, 2; Théâtre, 1);Communication, 6 (École des médias, 3;Communication sociale et publique,3); Sciences, 9 (Chimie, 2; Informatique,

2; Mathématiques, 3; Sciences biolo-giques, 1; Sciences de la Terre et de l’at-mosphère, 1); Sciences de l’éducation,7 (Éducation et formation spécialisées,3; Éducation et pédagogie, 4); Sciencesde la gestion, 11 (Études urbaines ettouristiques, 2; Management et tech-nologie, 3; Organisation et ressourceshumaines, 3; Sciences économiques, 1;Sciences comptables, 2); Sciences hu-maines, 13 (Géographie, 1; Histoire, 2;Linguistique et didactique des langues,2; Philosophie, 2; Psychologie, 2;Science des religions, 1; Sexologie, 1;Sociologie, 2); Science politique et droit,4 (Sciences juridiques, 2; Science poli-tique, 2).

Bilan 2002-05 du SACAndré Michaud, le directeur du Serviceaux collectivités, a fait un compte rendutrès éloquent des activités de son ser-vice qui a su relever des défis exi-geants au cours des trois dernières an-nées (Voir article ci-dessus). Il reviendra

devant la Commission des études pré-senter ses prospectives de développe-ment prochainement.

Notations des étudiantsLa vice-rectrice aux études et à la vieétudiante, Mme Carole Lamoureux, aprésenté le bilan du groupe de travail«sur les matières touchant le chemine-ment des étudiants dans les pro-grammes, les processus de notation etles procédures et les règlements relatifsaux conflits d’intérêt». On se rappelle-ra que, dans le sillage de l’«affaireDesrosiers», l’UQAM a pris sans délaides mesures très énergiques pour empê-cher qu’une situation analogue puissese reproduire. À cet effet, des modifi-cations ont été apportées aux règle-ments de premier cycle (R-5) et decycles supérieurs (R-8) et de régie in-terne facultaire; on a mis au point desprocéduriers spécifiques destinés auxresponsables des dossiers académiquesdes étudiants; de l’information a été dif-

fusée auprès des directions de pro-grammes, des départements, des pro-fesseurs et chargés de cours, les nou-veaux en particulier.

Les mesures qui seront mises enplace d’ici la fin de l’année acadé-mique 2007-08 concernent la modifi-cation de la Politique 18 sur les conflitsd’intérêts; l’offre de formations spéci-fiques ou destinées à des groupes par-ticuliers; la consultation des directionsde programmes pour documenter la si-tuation sur les pratiques existantes et laproduction de documents complétantceux qui existent déjà. L’ensemble desmesures existantes ou prévues, lit-on aurapport, devraient permettre, d’unepart, un meilleur suivi du cheminementdes étudiants par les personnes dûmentautorisées pour ce faire et, d’autre part,que ces dernières soient mieux ou-tillées et informées pour assumer leurfonction •

Angèle Dufresne

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4 / L’UQAM / le 13 novembre 2006

Regards d’enfants sur le BrésilÉtudiant au baccalauréat en urba-nisme, Étienne Faucher est un véritablefana de la photo. À tel point qu’il res-sent un besoin irrépressible de parta-ger sa passion. Mais pas avec n’im-porte qui. L’été dernier, il s’est envolévers le Brésil pour enseigner les rudi-ments de son art aux enfants de la ré-gion de Piaui, le plus aride et le pluspauvre des États brésiliens. Pendantdeux mois et demi, en compagnie desa copine Clara Low-Décarie, étudianteen médecine à l’Université de Mont-réal, il a accompagné une trentaine dejeunes filles et garçons alors qu’ilsprenaient leurs tout premiers clichés.

Les deux photographes amateursont été inspirés par le documentaireBorn into Brothels, de Zana Briski.Cette photographe professionnelle apassé des années dans les bordels deCalcutta à documenter la vie des pros-tituées. Avec le temps, elle s’est liéed’amitié avec leurs enfants. Pour lesaider à échapper au cercle vicieux dela prostitution, elle leur a appris les ru-diments de la photographie. L’aventurea donné naissance à un film magni-fique, lauréat de l’Oscar du meilleurdocumentaire en 2005.

«Clara et moi avons trouvé l’idéegéniale, se rappelle Étienne. Avec peude moyens, Zana Briski a réussi à

éveiller la sensibilité des enfants dé-munis, les aidant à échapper, ne serait-ce que pour quelques heures, à laréalité de leur quotidien. Nous avonspensé qu’il serait intéressant de re-produire l’expérience ailleurs.»

L’idée du Brésil s’est imposée toutnaturellement puisque Étienne y avaithabité plus jeune, son père ayant ac-cepté un mandat pour l’Université deBrasilia. «J’ai contacté un dirigeantde la compagnie Brasil Ecodiesel qui ades installations au Piaui, explique-t-il.

L’entreprise offre aux démunis desterres et achète leur récolte de mamo-na, une plante qui entre dans la fabri-cation du biodiésel. La compagnie aaussi bâti une petite école pour ac-cueillir les enfants des paysans.»

Une fois l’entente conclue avecl’école en question, Étienne et Claraont affiché des publicités à l’universi-té et visité le Village des valeurs, à larecherche de vieux appareils photoqui ne servaient plus. Ils ont recueilli13 appareils automatiques 35 mm etacheté 50 rouleaux de film 36 poses.Quelques cours de portugais plus tard,l’heure du départ avait sonné.

Perceptions nouvellesSur place, les enfants ne les ont pas ac-cueillis sans méfiance. Les deux jeunes

coopérants ne se sont pas découragéspour autant. Chaque semaine, à l’éco-le, ils ont organisé des ateliers pour lesélèves. Ils ont enseigné les règles decomposition du paysage, du portrait,puis ont laissé leurs émules expéri-menter d’eux-mêmes, appareils enmain. De 13 curieux au départ, laclasse est rapidement passée à unetrentaine d’élèves. «Pour tous lesjeunes apprentis, il s’agissait du pre-mier contact avec une caméra, ditÉtienne. La majorité d’entre eux ne

s’étaient même jamais vus sur unephoto.»

Les résultats? «Les photos sontétonnamment bien réussies, répondÉtienne. Surtout, je pense que l’expé-rience a permis aux enfants de poserun regard différent sur leur quotidien,en les ouvrant à la beauté du mondequi les entoure.» Avant de quitter la ré-gion, les deux Québécois ont donnétout leur matériel au professeur en titrede l’école et laissé bien des rouleaux defilm, pour s’assurer que l’expérience sepoursuive.

Depuis leur retour, ils ont monté unsite Internet mettant en valeur lesphotos de leurs jeunes élèves et orga-nisé une exposition au café LesGourmets Pressés, où Étienne travailleà temps partiel comme serveur. Lesphotos sont en vente au coût de 40dollars chacune. Les profits seront en-voyés au Brésil, pour permettre le dé-veloppement des nouveaux clichésqui seront pris par les jeunes.

Même s’il a trouvé l’expérienceparfois ardue, à cause des difficilesconditions de vie notamment, l’Uqa-mien n’hésiterait pas à repartir denouveau, pour l’Amérique du Sud, ouailleurs. En Afrique peut-être. «Clara aun projet avec Jeunesse CanadaMonde, dit-il. Je me joindrai peut-êtreau groupe et monterai des ateliers dephotos, en marge de leur projet.» •

Dominique Forget

Les photos sont exposées au café Les Gourmet Pressés, jusqu’au 17 novembre:3911 Saint-Jacques Ouest. On peut aussi voir quelques images sur le siteInternet du projet : webfeetworks.com/vuesdubresil

Un jeune Brésilien s’amuse derrière les maisons construites par Brasil Ecodiesel.

Marie-Claude Bourdon

Nouvelle approche étudiante au c.a.

Patrick Véronneau et Simon Trem-blay-Pepin, les deux nouveaux repré-sentants des étudiants au conseil d’ad-ministration de l’UQAM, ont été élusavec un mandat clair. «Notre but est deretisser un lien entre les associationsétudiantes facultaires de l’UQAM et lesreprésentants étudiants élus à sa plushaute instance, le c.a.», explique SimonTremblay-Pepin, étudiant à la maîtriseen science politique et l’un des orga-nisateurs, en 2006, de La nuit de la

philosophie.Selon lui, fini le temps où «certaines

associations trouvaient inutile de seprésenter au sein du c.a.». Les deuxjeunes hommes souhaitent d’ailleursproposer des changements dans leprocessus d’élection des représentantsétudiants afin que les associations fa-cultaires aient davantage leur mot àdire. Comme il n’existe pas d’associa-tion générale des étudiants à l’UQAM,les représentants des étudiants au c.a.,élus au suffrage universel, ne sontpas nécessairement liés aux associa-tions facultaires.

«Les représentants étudiants auconseil d’administration de l’UQAMdoivent être imputables et c’est parleur collaboration avec les associa-tions facultaires qu’ils le deviendront»,dit Patrick Véronneau. Étudiant à la

maîtrise en informatique de gestion, ilest lui-même président du comité exé-cutif de l’Association étudiante du sec-teur des sciences.

«C’est une bonne chose que les re-présentants étudiants se rapprochentdes associations», dit Johanne Fortin,directrice du Secrétariat des instances.«Cette année, on a d’ailleurs vu toutesles associations s’impliquer dans lescrutin.»

Dorénavant, les deux représentantsvont préparer les réunions du c.a. del’Université avec le comité interfacul-taire qui réunit les présidents des dif-férentes associations. Encore infor-melle, cette instance pourrait acquérirun statut plus permanent.

Est-ce qu’on envisage le retour à

une association étudiante générale àl’UQAM? «Cela se discute», dit SimonTremblay-Pepin, qui a été embauchépar l’ensemble des associations facul-taires, l’été dernier, pour rédiger unrapport sur la représentation étudian-te au sein des instances de l’Université.Il croit pour sa part que d’autres ave-nues peuvent être explorées pourmieux faire entendre la voix des étu-diants. Les deux nouveaux représen-tants comptent d’ailleurs profiter deleur présence au c.a. pour présenterdes points à l’ordre du jour. «Le c.a.,c’est un moyen plutôt qu’une fin, ditPatrick Véronneau. C’est sûr qu’on nefera pas adopter toutes nos proposi-tions. Mais ça peut être un lieu pouravancer des idées.» •

Patrick Véronneau et Simon Tremblay-Pepin

Photo : Nathalie St-Pierre

Photo : Joelson de Brito da Silva

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L’UQAM / le 13 novembre 2006 / 5

Grands Prix du Québec

Angela Grauerholz et Léa Pool sont honoréesAngela Grauerholz, photographeet professeure à l’École de design,ainsi que Léa Pool, cinéaste et chargéede cours à l’École des médias, figurentparmi les onze lauréats des Prix duQuébec 2006, la plus haute récom-pense décernée par le gouvernementquébécois. Madame Grauerholz a rem-porté le prix Paul-Émile-Borduas, remischaque année à un artiste pour l'en-semble de son œuvre dans les do-maines des arts visuels, des métiersd'art, de l'architecture ou du design.Madame Pool a reçu le prix Albert-Tessier, accordé à un individu pourl'ensemble de son œuvre et de sa car-rière dans le domaine du cinéma. Leslauréats des prix du Québec reçoiventune bourse non imposable de 30 000 $ainsi qu’une médaille en argent réali-sée par un artiste du Québec.

La photographeOriginaire d’Allemagne, AngelaGrauerholz est considérée commel’une des grandes figures de la photo-graphie contemporaine. Ses œuvresont fait l’objet de nombreuses exposi-tions individuelles, notamment à laBlaffer Gallery de Houston, à laContemporary Art Gallery de Vancou-ver, au Kunsthaus Zug, en Suisse, et auMusée d’art contemporain de Mont-réal. «Le flou caractéristique de sesphotographies fige l’instantanéité etsert à l’imaginaire de celui qui les re-garde», peut-on lire dans le cataloguede cette dernière exposition.

Angela Grauerholz enseigne àl’UQAM depuis 1988. Son sens cri-tique, ses exigences élevées et sonénergie exceptionnelle sont reconnuspar ses pairs. Georges Adamczyk, di-recteur de l’École d’architecture àl’Université de Montréal et ancien di-recteur du Centre de design del’UQAM, a bien connu la lauréate.«C’est sans l’ombre d’un doute l’un deces très grands professeurs d’art que

compte le Québec aujourd’hui», dé-clare-t-il.

Et la cinéasteDepuis 25 ans, Léa Pool est reconnuecomme une cinéaste au parcours sin-gulier, marqué d’une remarquable co-hérence. Les thèmes de ses films tour-nent autour de l'exil, de l'oubli, dudéracinement et de la quête d'identité.Parmi ses réalisations, soulignons LaFemme de l'hôtel (1984), Anne Trister(1986), À corps perdu (1988), Mouve-

ments du désir (1994), Emporte-moi

(1998), Lost and Delirious (2000) et LePapillon Bleu (2002). En plus de pré-senter des films de fiction, elle a réa- Angela Grauerholz Léa Pool

Photos : Nathalie St-Pierre

lisé d'importants documentaires telsque Hotel Chronicles (1990), de mêmequ'une série sur l'histoire des femmeset un ouvrage sur la vie de GabrielleRoy.

Ses films ont été sélectionnés dansune centaine de festivals à travers lemonde et ont obtenu une dizaine deprix au Québec ainsi qu’une quaran-taine à l’international. Ceci en faitl’une de nos cinéastes les plus primées.En parallèle à sa carrière de cinéaste,Léa Pool enseigne le cinéma et lavidéo à l’UQAM. L’Université a décer-né à cette diplômée le Prix d’excellenceÉmergence, en 1993, et un prix Recon-naissance, en 2006.

DossiersexceptionnelsMahigan Lepage, diplômé de lamaîtrise en études littéraires, a obtenu,pour l’année académique 2005-2006, lamédaille d’or de la Gouverneure gé-nérale du Canada en raison de samoyenne cumulative parfaite de4.30/4.30. Deux autres diplômés,Valérie Leduc (bac en biochimie) etBarthélémy Dagenais (bac en infor-matique et génie logiciel) ont reçuune médaille d’argent pour leurmoyenne cumulative exceptionnellede 4.30/4.30 et de 4.28/4.30. Ces troisétudiants ont été choisis parmi l’en-semble des diplômés d’études de pre-mier et de deuxième cycles à l’UQAM.

Rappelons que la Médaille acadé-mique de la Gouverneure générale estl’une des plus prestigieuses distinctionsoffertes aux étudiants des établisse-ments d’enseignement canadiens, dontelle souligne l’excellence académique,année après année.

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6 / L’UQAM / le 13 novembre 2006

Jeux vidéo : le plaisir est dans le réseauC’est une industrie colossale dontles ventes au détail s’élèvent à des di-zaines de milliards $ (30 milliards $ USen 2002) et surpassent aujourd’hui lesprofits du cinéma. Mais comment ex-pliquer l’engouement pour les jeuxélectroniques, activité que plusieurs ju-

gent futile et improductive?Selon Jean-Paul Lafrance, co-titu-

laire avec Magda Fusaro de la ChaireUNESCO-Bell en communication etdéveloppement international, les jeuxvidéo permettent au joueur de s’im-merger dans un monde virtuel où,contrairement à la vie courante, toutsemble permis et où l’erreur n’a pas

de conséquences néfastes. «On jouepour modifier son rapport à la réalité,soit pour s’en distancier (jouer pour sedétendre), soit pour la sublimer (jouerpour le plaisir).»

Jean-Paul Lafrance, l’un des rareschercheurs francophones au Québecqui s’intéresse aux jeux électroniques,vient de publier un ouvrage intituléLes jeux vidéo, à la recherche d’un

monde meilleur, paru aux éditionsLavoisier. Avec des étudiants de doc-torat de l’UQAM et de l’Université deMontréal, il a créé un groupe de re-cherche, Homo Ludens, pour étudier lerôle social et culturel des jeux vidéo.

Au cœur de l’actionLes jeux sont loin d’être tous violentsou sexistes, affirme le chercheur. Il ya de tout: jeux de rôle mettant l’accentsur la quête et l’interaction entre despersonnages, ou jeux de réflexionconstruits autour d’énigmes à ré-soudre. Sans oublier les jeux de com-pétition et d’action, comme le fameuxDoom – 30 millions d’utilisateurs audébut des années 90 – où il s’agit d’éli-miner des monstres dans un environ-nement de science-fiction. L’arméeaméricaine en a même fait développerune version spéciale qu’elle a intégréedans ses programmes de formation.

Cela dit, il serait naïf de croire queles joueurs transposent dans leur viequotidienne les scènes familières deleurs jeux, ajoute M. Lafrance. «Mêmeles jeux les plus violents ne sont pascriminogènes par nature et n’influen-cent qu’un pourcentage minime d’in-dividus déjà fortement perturbés.»

En permettant aux joueurs d’in-carner des archétypes (le bon, le mé-chant, l’aventurier, le stratège), lesjeux contribuent également à laconstruction symbolique de l’identitéchez l’individu, poursuit le profes-seur. «Ce processus n’est pas différentde celui que l’on retrouve dans lesœuvres de fiction au cinéma ou à la té-lévision. Dans les jeux vidéo, toutefois,les joueurs ont la sensation d’être aucœur de l’action et non plus seulementspectateurs.»

Une satisfaction immédiateLa plupart des jeux offrent des images3D sur CD ou DVD et favorisent uneforme de sociabilité, notamment àtravers la collaboration en réseau,

souligne M. Lafrance. «J’ai pu observerun LAN (Local Area Network) partyoù 200 personnes, équipées d’ordina-teurs, s’étaient réunies au cours d’unweek-end pour participer à des tour-nois. Certains jeux, offerts sur dessites Internet auxquels on peut s’abon-ner, réussissent à rassembler, en mêmetemps, 20 000 individus de diverspays.»

Bref, les géants de l’industrie,comme Nintendo, Sony, ElectronicArts et Ubi Soft, ne produisent pas dejeux en fonction d’un marché local,mais pour l’ensemble de la planète.L’Amérique du Nord (42%), l’Asie(33%) et l’Europe (25%) se partagentle marché mondial de la vente de jeuxvidéo.

Les adeptes des jeux ont entre 20 et35 ans, en moyenne, et les plus jeunessept ou huit ans. Deux joueurs sur troissont des garçons mais l’industriecherche à gagner la faveur du publicféminin. En 2005, Les Sims, jeu leplus populaire, toutes catégories (80millions d’exemplaires vendus), étaitdestiné aux filles. Ce jeu de rôles per-met de créer sa propre famille, de lafaire vivre et prospérer.

Le jeu possède un caractère grati-fiant car il procure une satisfaction im-médiate, conclut Jean-Paul Lafrance.«Satisfaction d’avoir vaincu un adver-saire ou d’avoir résolu une énigme. Etmême si l’on perd, on peut toujours re-commencer… en espérant gagner laprochaine fois!» •

Jean-Paul Lafrance est professeur associé au Département de communication so-ciale et publique et co-titulaire de la Chaire UNESCO-Bell en communication et dé-veloppement international.

Photo : Nathalie St-Pierre

Claude Gauvreau

EN VERT ET POUR TOUS

Photo : Nathalie St-Pierre

Pour réduire sa consommation depapier, quoi de mieux que de réaliserdes photocopies recto verso? Depuisseptembre dernier, le Service de repro-graphie de l’UQAM offre cette optionécologique aux étudiants et profes-seurs, grâce à de nouveaux photoco-pieurs installés à la Bibliothèque cen-trale et au pavillon Hubert-Aquin(A-M980).

Repro-UQAM, rappelons-le, per-met aux étudiants, professeurs, char-gés de cours et membres du person-nel, de mettre toutes leurs idées surpapier : recueils de textes, notes decours, dépliants, affiches, brochures,rapports annuels, etc. Il assume toutesles étapes de production d’imprimés,de l’infographie au produit final, enpassant par le pliage, la perforation, lareliure, le laminage et la plastification.Réutiliser la matière, réduire la

consommation, recycler des produits,repenser les façons de faire et en va-loriser de nouvelles sont les motsd’ordre de Repro-UQAM, explique sadirectrice de production, ValeriaGadea-Marinescu. «L’an dernier, nousavons acquis un nouveau systèmed’impression permettant de réduire laconsommation d’eau et d’énergiegrâce à un système de lavage auto-

matique. Nous utilisons égalementdes encres à base d’huile végétale etdes solutions de nettoyage beaucoupmoins nuisibles pour l’environne-ment», dit-elle.

Le papier utilisé par Repro-UQAM est certifié Écologo, symbolede la certification environnementa-le la plus reconnue en Amérique duNord. «Notre papier régulier estconstitué à 30% de fibres recycléespostconsommation et nous visons àen offrir de plus en plus qui soit en-tièrement recyclé», souligne MmeGadea-Marinescu.

Autre nouveauté, les couverturesdes notes de cours sont imprimées enplus grand nombre sur du carton re-cyclé, l’objectif étant d’abandonnerprogressivement les couvertures plas-tifiées.

Les deux centres de services deRepro-UQAM, situés dans les pa-villons des Sciences de la gestion(rez-de-chaussée) et Hubert-Aquin(niveau métro), sont ouverts de 8h30à 18h du lundi au jeudi, et de 9h30à 17h le vendredi. Ils comportentégalement une section libre serviceaccessible sept jours par semaine, 24heures sur 24.

Claude Gauvreau

Les 4 R de Repro-UQAM

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L’UQAM / le 13 novembre 2006 / 7

Ayant pour thème la formation etl'emploi, la journée Portes ouvertesaura lieu cette année le 18 novembre,de 12h à 16h, au Pavillon Judith-Jasmin. Au programme: conférences,kiosques d'information, présentationsà l'intention des parents, rencontrespersonnalisées, visites guidéesgénérales et spécialisées danscertaines disciplines.

Notons particulièrement laparticipation de l'économiste PierreFortin qui prononcera une conférencesur l'avenir de l'emploi au Québec enregard de la réalité démographique de12h à 13h, à la salle R-M130. Pour sapart, Louisette Jean, conseillèred'orientation, s'entretiendra desdifférentes étapes qui favorisentl'atteinte des objectifs professionnelsdes étudiants, de 13h à 14h, à lasalle R-M160. L'inscription estrequise pour ces deux conférences.

Renseignements :www.uqam.ca/portesouvertes

La journée «Portes ouvertes» de l’UQAM

FormulaireWebPour nous communiquer lescoordonnées de vos événements,veuillez utiliser le formulaire àl’adresse suivante:www.uqam.ca/evenements

10 jours avant la parution.Prochaines parutions :27 novembre 2006 et 8 janvier 2007.

LE CAMPUSSURLUNDI 13 NOVEMBREChaire de recherche du Canadaen éducation relative àl'environnementColloque : «Industries extractives,industries destructives? : enjeux etimpacts des investissements cana-diens à l'étranger», de 9h à 16h30.Nombreux conférenciers.Pavillon Sherbrooke,Amphithéâtre (SH-2800).Renseignements : Martin St-Pierre(514) 387-2541, poste [email protected]

www.ccdhal.org

Institut des sciences cognitivesConférence : «Pourquoi parlons-nous?Le langage humain à la lumière del'évolution», de 14h à 17h.Conférenciers : Jean-Louis Dessalles,Département d'informatique etRéseaux École nationale supérieuredes télécommunications, Paris;

Stevan Harnad, Chaire de recherchedu Canada en sciences cognitives,UQAM.Pavillon Judith-Jasmin, Studiothéâtre Alfred-Laliberté, (J-M400).Renseignements :Guillaume [email protected]

www.isc.uqam.ca

MARDI 14 NOVEMBREGEIRSO (Groupe d'étude surl'interdisciplinarité et lesreprésentations sociales)Conférence-midi : «De la découvertedes médicaments à leur utilisation»,de 12h30 à 14h.Conférencier : Michel Bouvier,Université de Montréal.Pavillon Hubert-Aquin, salle A-1340.Renseignements : Louise Rolland(514) [email protected]

www.geirso.uqam.ca

CRIEC (Centre de recherche surl'immigration, l'ethnicité et lacitoyenneté)Débat public : «Les mécanismes decoopération entre les villes et lemilieu communautaire dans la luttecontre le racisme et ladiscrimination», de 18h à 21h.Nombreux conférenciers.Pavillon Athanase-David,salle D-R200.Renseignements : Ann-Marie Field(514) 987-3000, poste [email protected]

www.criec.uqam.ca

MERCREDI 15 NOVEMBREFaculté de science politique etde droit et Faculté des scienceshumaines7e symposium de la Chaire derecherche en études québécoises etcanadiennes : «L'histoire à l'épreuvede la diversité culturelle : nouvelles

formes du cosmopolitisme?»,de 8h30 à 18h30.Nombreux conférenciers.Pavillon J.-A.-DeSève, salle DS-1950.Renseignements :Olivier De Champlain(514) 987-3000, poste [email protected]

www.creqc.uqam.ca

MARDI 21 NOVEMBREDépartement d'études urbaineset touristiquesConférence du FORUM «URBA2015» : «La mobilité résidentielle despersonnes vivant seules», à 17h30.Conférencier : Daniel Gill,Université de Montréal.Pavillon Athanase-David,salle D-R200.Renseignements :Florence Junca-Adenot(514) 987-3000, poste [email protected]

www.deut.uqam.ca/contenus/

urba_2015.htm

MERCREDI 22 NOVEMBRECÉIM (Centre Études internatio-nales et mondialisation)Premières conférences du Cycle deconférences et de tables rondes surla Gouvernance globale du travail(GGT) du CÉIM.«La mondialisation et l'avenir dudroit du travail», par John Craig,le 22 novembre, de 13 à 14h30 (enanglais); «L'OIT et la gouvernanceglobale du travail», par Éric Gravel,le 24 novembre, de 11h à 12h30.Pavillon Hubert-Aquin, salle A-1715.Renseignements :(514) 987-3000, poste [email protected]

JEUDI 23 NOVEMBREChaire de recherche du Canadaen politiques étrangère et dedéfense canadiennesColloque : «La coopération Canada-Haïti en contexte d'intégrationrégionale», de 9h à 17h.Nombreux conférenciers.

Pavillon Judith-Jasmin,Salle des Boiseries (J-2805).Renseignements :Mélanie Pouliot(514) 987-3000, poste [email protected]

www.pedc.uqam.ca

Département de science politiqueConférence : «L'émancipationpolitique a-t-elle un sensaujourd'hui?», de 19h à 21h30.Conférencier : Jean-Marc Piotte,professeur émérite de l'UQAM.Pavillon Judith-Jasmin,Salle des Boiseries (J-2805).Renseignements :Vanessa Molina(514) [email protected]

www.gripal.ca

VENDREDI 24 NOVEMBRECIRST (Centre interuniversitairede recherche sur la science et latechnologie)Conférence : «De l'outilthérapeutique à l'objet social : lemédicament au cœur de la socialitécontemporaine», de 12h30 à 14h.Conférencière : Johanne Collin,Groupe de recherche sur lesaspects sociaux de la santé etde la prévention (GRASP),Université de Montréal.Pavillon Thérèse-Casgrain,salle W-3235.Renseignements :Marie-Andrée Desgagnés(514) [email protected]

www.cirst.uqam.ca/

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8 / L’UQAM / le 13 novembre 2006

Modernisme à la turqueEn septembre dernier, une petiteéquipe de l’UQAM a participé à un ate-lier de conservation de l’architecturemoderne à Istanbul, en Turquie. Avecdes spécialistes provenant de plusieursuniversités à travers le monde, FranceVanlaethem, directrice du DESS enarchitecture moderne et patrimoine,ainsi que deux de ses étudiantes,Marie-France Morin-Messier et Natas-cha Gross, ont passé une semaine àétudier le site d’Ataköi, un ensemblerésidentiel de la banlieue d’Istanbuldatant de la fin des années 50.

«À 20 minutes du centre-ville ettout près de la plage, ce projet d’ha-bitation dont le plan d’ensemble aété réalisé par l’architecte italien LuigiPiccinato représentait pour l’époqueune sorte d’utopie résidentielle», si-gnale Marie-France Morin-Tessier.Intégrant architecture, espaces verts etchemins piétonniers, Ataköi se voulaitune porte moderne à la vieille ville, unespace avant-gardiste associé à unnouveau style de vie. Organisé par uni-tés de voisinage comprenant des édi-fices à logements ainsi que des équi-pements collectifs, comme l’école et lecentre d’achats, cet ensemble large-ment financé par l’État s’inscrivaitparfaitement dans le projet de moder-nisation de la Turquie.

Depuis, la plage, trop polluée, a étéfermée, des modifications parfois mal-heureuses ont été apportées aux im-meubles et le temps a fait son œuvre.Mais l’ensemble demeure un lieu devie recherché, habité par plusieurs in-tellectuels et comptant des résidantsqui y sont installés depuis le toutdébut. «Notre travail consistait à do-cumenter les édifices des deux pre-mières phases du projet et à faire dessuggestions pour leur conservation»,explique Marie-France Morin-Messier.

Docomomo InternationalCette activité a eu lieu dans le cadre dela IXe Conférence de DocomomoInternational, un organisme d’originenéerlandaise voué à la documenta-tion et à la conservation de l’architec-ture moderne. «À Montréal, la préoc-cupation pour le patrimoine moderneest apparue à la fin des années 80,lorsqu’un petit groupe de personness’est mobilisé pour la préservation duWestmount Square, raconte FranceVanlaethem. Ce groupe est devenuDocomomo Québec.»

Tous les deux ans, DocomomoInternational organise dans une villedifférente un événement sur l’archi-tecture moderne réunissant des ex-perts des quatre coins du monde pré-occupés par la sauvegarde de cepatrimoine souvent mal apprécié, malentretenu et mal conservé. Réjean

cette année, placée sous le thèmeOther Modernisms.

«Le mouvement moderne estd’abord apparu en Europe, expliqueFrance Vanlaethem, mais il a connu de

nouvelles interprétations dans lesautres lieux où il a émergé, que ce soiten Turquie ou en Amérique.»

Pour participer à ce voyage qui lesa menées d’Istanbul à Ankara, où setenait la conférence, les étudiantesont bénéficié de diverses sources de fi-nancement, dont une bourse offertepar le Laboratoire de recherche sur l’ar-chitecture moderne et le design. Le 7novembre dernier, Docomomo Québec,dont France Vanlaethem est présiden-te, présentait au Pavillon de design unesoirée d’information sur l’atelier deconservation d’Ataköi et la conférenced’Ankara.

D’Istanbul au Lac-aux-CastorsLe 24 novembre, en collaboration avecLes Amis de la montagne, le DESS enarchitecture moderne et patrimoineorganise une journée d’étude sur la ré-novation récente du pavillon du Lac-aux-Castors, que France Vanlaethemqualifie d’exemplaire. «Le bâtiment aété rénové dans le respect du projetdessiné par les architectes Hazen Sizeet Guy Desbarats en 1955, sans pourautant être une restauration au sensstrict.» Avis aux intéressés •

Une vue aérienne d’Ataköi, un projet résidentiel d’architecture moderne construit près d’Istanbul à la fin des années 50.

Marie-Claude Bourdon

Legault, un autre professeur de l’Écolede design qui s’est joint à la déléga-tion uqamienne, avait participé aucomité de sélection des communica-tions présentées à la conférence de

Un téléthon pour mieux faire connaître Centraide

Photo : Nathalie St-Pierre

Les animateurs du téléthon en action, dans l'ordre habituel, Yseult Picker-Laganière, Jocelyn Lebeau et Maude Éthier-Boutet, finissants au baccalauréat, op-tion télévision.

La traditionnelle «Course étudiantedes huards» a été jumelée, pour la pre-mière fois cette année, à un téléthonayant pour objectif de mieux faireconnaître Centraide et d'inciter lesétudiants à faire des dons. Cette acti-vité a été réalisée dans le cadre d'uncours de dernière année du baccalau-réat en communication, option télévi-sion.

L'événement s'est déroulé le 9 no-vembre, de 11h à 15h au pavillonJudith-Jasmin et a été diffusé en circuit

fermé à l'intérieur de l'UQAM. Pour lesquelque trente finissants impliquésdans le projet, le défi était de taille :être quatre heures en onde demandebeaucoup de préparation et un bonsens de l'organisation. «Plusieurs en-trevues sur Centraide ont été pré-tour-nées en plus de celles qui ont été pré-sentées live. Pour augmenter ladifficulté, les étudiants devaient utili-ser deux plateaux de tournage, l'un enstudio et l'autre au premier étage duJudith-Jasmin, avec toute la coordina-tion que cela suppose», expliqueBenoît Prégent, l'un des trois profes-seurs qui ont encadré le projet.

Pendant le téléthon, de jeunes ar-

tistes, pour la plupart finissantes enarts plastiques du Cégep du Vieux-Montréal, ont été invitées à produiredes œuvres sur toile. Pour la réalisationde cette performance, les étudiants encommunications ont obtenu la colla-boration de l'École des arts visuels etdu Bureauphile qui avaient fourni lematériel d'artiste.

Au terme des deux jours qu'auraduré la Course des huards, l'objectif de3 000 $ aurait été atteint, semble-t-il.Pour Denis Bertrand, président de laCampagne Centraide-UQAM, le télé-thon a été une très belle expériencequ'il compte bien renouveler l'an pro-chain.

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