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VOLUME 18 | 2018 VOL. 18 2018 PAGE 12 TOUCHÉ! Le répartiteur d’équipes Scott Guyett raconte son voyage inoubliable pour assister à la 105 e Coupe Grey. PAGE 16 BOUCLEZ VOTRE CEINTURE Visitez l’usine de fabrication de Toyota, alors que nous suivons la chaîne d’approvisionnement des produits automobiles. PAGE 2 L’AVENIR DU TRANSPORT FERROVIAIRE Faites connaissance avec la chef de train Katrina Wiggins, récemment embauchée, alors qu’elle intègre sa nouvelle vie de cheminote. MAGAZINE CANADIEN PACIFIQUE

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TOUCHÉ!Le répartiteur d’équipes Scott Guyett raconte son voyage inoubliable pour assister à la 105e Coupe Grey.

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BOUCLEZ VOTRE CEINTUREVisitez l’usine de fabrication de Toyota, alors que nous suivons la chaîne d’approvisionnement des produits automobiles.

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L’AVENIR DU TRANSPORT FERROVIAIREFaites connaissance avec la chef de train Katrina Wiggins, récemment embauchée, alors qu’elle intègre sa nouvelle vie de cheminote.

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2SUR LE TERRAINHabituée à travailler dur, Katrina Wiggins fait partie de la vague des chefs de train nouvellement embauchés par CP. Le Magazine Canadien Pacifique a rencontré cette jeune mère occupée pour découvrir comment elle s’acclimatait à sa nouvelle vie de cheminote.

Visitez le site canadianpacificmagazine.ca pour avoir accès à des photos, à des

articles inédits, et à plus encore!

  1 LETTRE DE NOTRE CHEF DE LA DIRECTION

 12 TOC-TOC. VOUS AVEZ UN COLIS

 14 10 QUESTIONS À...

 15 2017 (ANNÉE COMPLÈTE)

 16 JOURNAL PHOTO

24 HISTOIRE DE FAMILLE

26 DANS LA COLLECTIVITÉ

28 DES ARCHIVES

EN COUVERTURE« L’expérience de photographier Katrina Wiggins à Lethbridge cet hiver a été très agréable. On ne peut pas se tromper quand on photographie un nouvel employé de CP en compagnie de l’une des magnifiques locomotives rouges de CP. Nous avons passé un très bel après-midi de prise de vue dans les bourrasques glaciales des Prairies canadiennes et tout le long, Katrina était ravie de prendre part à la séance et de faire partie de l’équipe du CP. Son enthousiasme à l’égard de son rôle de chef de train m’a incité à faire d’excellentes images d’elle au travail dans le dépôt de rails. Photographier des trains est toujours un aspect plaisant de mon travail. »

Todd KorolPhotographe

4EMPLOYÉS AUX COMMANDESL’application Employee in Charge redéfinit la manière dont nos équipes d’ingénieurs définissent la durée d’occupation de la voie, rationalisant le processus de manière à consacrer plus de temps à entretenir l’infrastructure du CP.

8CHANGEMENT DE VOIEMaria Saratsiotis, directrice, Ventes – Marchandises, a entièrement conçu une solution unique pour aider un client du CP, Glovis Canada Inc., à résoudre ses défis en matière de logistique de transport, tout en obtenant 46 millions de dollars de nouveaux contrats pour le CP.

6UN EXEMPLE DE BONNE PRATIQUEAlors qu’il était affecté au G76, le chef de train Greg Flug a remarqué que quelque chose clochait. Suivant son instinct, il a exprimé ses craintes, mis le train à l’arrêt et évité un déraillement potentiel.

TA B L E D E S M AT I È R E S

* Le ratio d’exploitation rajusté est une mesure non conforme aux PCGR. Pour obtenir une description complète et un rapprochement, veuillez consulter le rapport annuel 2017 de l’entreprise sur le formulaire 10-K.

Collègues cheminots, Bonne et heureuse année 2018,

qui promet d’être un autre chapitre passionnant dans la longue et fière tradition du Canadien Pacifique. En ce qui me concerne, il y a plus d’un an que j’ai commencé à assumer le rôle de chef de la direction, et je continue à me sentir privilégié de faire partie de la famille du CP, travaillant de concert avec vous pour bâtir un CP encore meilleur.

Grâce à votre persévérance, à votre dévouement et à vos efforts discrétionnaires, nous avons traversé d’importants changements au sein de l’entreprise depuis que Hunter en a pris les commandes, en 2012. Nous amorçons maintenant notre sixième année depuis le début de cette transformation positive, où nous sommes passés de retardataire à chef de file en ce qui concerne la classe 1. Certains considèrent qu’il s’agit du redressement le plus spectaculaire dans l’histoire de l’entreprise – et vos efforts et votre dévouement ont été indispensables à notre transformation.

C’est aussi à votre travail acharné que nous devons nos résultats record de 2017. Plus particulièrement, nous avons enregistré au quatrième

trimestre des résultats record pour presque chaque critère de mesure, et vous devriez tous célébrer ce succès, vous, les hommes et les femmes qui travaillez dur jour après jour pour nos clients et nos actionnaires. Il convient de noter tout particulièrement notre ratio d’exploitation du T4, qui a atteint un impressionnant 56,1 % – un record pour le CP et le meilleur résultat du secteur au T4 –, et notre ratio d’exploitation de 57,4 % (58,2 % sur une base rajustée*) pour l’exercice complet n’en était pas loin. Nous avons aussi accru nos revenus de 5 % et atteint en 2017 une croissance à deux chiffres des bénéfices, conformément aux recommandations. Il s’agit de résultats extraordinaires au moment où nous nous activons à jeter les bases d’une exploitation ferroviaire précise à horaires réguliers, en quête d’une croissance durable et profitable à long terme.

L’exploitation ferroviaire précise à horaires réguliers a pour objet de faire plus avec moins et de maximiser son réseau et ses ressources, comme l’illustre le portrait de Maria Saratsiotis, récipiendaire du Prix du chef de la direction, présenté dans ce numéro. Maria a ramené un volume substantiel de contrats au CP en

tirant parti de nos biens fonciers et en sortant des sentiers battus afin de concevoir une solution à long terme pour l’un de nos clients. Je trouve encourageant d’observer ce qui se passe à l’échelle de l’entreprise ainsi que de voir la famille du CP se sentir responsabilisée et prendre des décisions qui font croître l’entreprise de manière contrôlée et disciplinée. Pendant que nous continuons d’offrir un service exceptionnel et d’optimiser

nos actifs, nous ne devons jamais perdre de vue la sécurité. Je suis fier d’annoncer que, pour la 12e année consécutive, nous avons été le chemin de fer de classe 1 le plus sécuritaire en Amérique du Nord au chapitre de la fréquence des accidents de trains. Toutefois, nous tirons toujours de l’arrière en ce qui concerne les blessures – ne prenez jamais à la légère votre propre

sécurité ni celle de quelqu’un d’autre. Comme le dépeint l’histoire du chef de train Greg Flug, présentée dans ce numéro, si vous voyez quelque chose, dites-le. Faites-le pour vos familles, vos collègues et vous-même. Après vos quarts de travail, que ce soit au bureau ou dans le triage, nous avons besoin que vous rentriez tous en toute sécurité à la maison.

Je n’oublierai jamais l’année 2017, et ce, pour de nombreuses raisons. Alors que je continue de méditer sur la disparition de mon ami et mentor E. Hunter Harrison, je ne peux que songer non seulement à ce qui n’est plus, mais aussi à ce qui subsiste. Il a laissé derrière lui un héritage durable à sa famille aimante, à ses amis et à ses collègues; il a également légué un cadeau au CP et au secteur : l’exploitation ferroviaire précise à horaires réguliers.

Hunter et son héritage laisseront à jamais leur trace dans cette entreprise et dans le secteur. Il a su faire reprendre au CP la place qui lui revenait, soit celle de chef de file de la classe 1, et je lui serai toujours reconnaissant de sa vision, de son leadership et de son amitié. Hunter nous manquera, mais nous ne l’oublierons jamais.

Ensemble, nous poursuivrons la remarquable histoire qu’il a amorcée, et nous sommes sur une excellente lancée en ce début d’année 2018. Nous nous attendons à une hausse des revenus se situant vers le milieu d’une fourchette de croissance à un chiffre et à une croissance des bénéfices de plus de 10 %. Nous prévoyons en outre réinvestir de 1,35 à 1,5 milliard de dollars de capital dans l’entreprise. En raison de notre croissance, nous embauchons dans tous les corps de métiers, et ce, à l’échelle du réseau – parlez-en donc à vos amis et voisins! Merci de votre travail acharné et de votre dévouement. Soyez prudents.

Keith CreelPrésident et chef de la direction

RETOUR SUR UNE ANNÉE RECORD

PLUS PARTICULIÈREMENT, NOUS AVONS ENREGISTRÉ AU QUATRIÈME TRIMESTRE DES RÉSULTATS RECORD POUR PRESQUE CHAQUE CRITÈRE DE MESURE, ET VOUS DEVRIEZ TOUS CÉLÉBRER CE SUCCÈS, VOUS, LES HOMMES ET LES FEMMES QUI TRAVAILLEZ DUR JOUR APRÈS JOUR POUR NOS CLIENTS ET NOS ACTIONNAIRES.

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QU’EST-CE QUI VOUS A AMENÉE AU CP?

Avant d’avoir mon fils, en 2015, j’ai travaillé plus de six ans en recherche agricole tout en terminant mon baccalauréat ès sciences en agriculture et en achevant mes études en sciences animales à l’Université de Lethbridge. À la fin de mon congé de maternité, j’ai commencé à chercher une carrière stable qui me permettrait de mettre mes compétences en pratique et de subvenir aux besoins de mon fils. Alors que je passais au crible les offres d’emploi, j’ai vu que le CP m’offrait ce que je cherchais, et plus encore. J’ai donc posé ma candidature à un poste de chef de train.

QU’EST-CE QUI VOUS A POUSSÉE À OPTER POUR UN POSTE DE CHEF DE TRAIN PLUTÔT QU’UN AUTRE POSTE SUR LE TERRAIN?

Comme je n’ai pas un esprit mécanique, les emplois orientés vers l’ingénierie ne m’attiraient pas. Travailler avec des gens, faire partie d’une équipe et assembler les wagons, correspondaient mieux à mes compétences.J’aime aussi demeurer active. Le fait de travailler dehors me stimule. Chaque jour, j’ai l’occasion de collaborer avec une nouvelle équipe et de me mettre au défi d’apprendre de nouvelles choses. Ce poste convient bien à mon mode de vie et au genre de responsabilités qui m’intéresse. J’ai donc jugé que ce serait une belle occasion à saisir.

C’EST LE SOURIRE AUX LÈVRES QUE KATRINA WIGGINS SE DÉSIGNE DÉSORMAIS COMME UNE CHEF DE TRAIN. HABITUÉE À TRAVAILLER DUR, ELLE FAIT PARTIE DE LA VAGUE DES CHEFS DE TRAIN NOUVELLEMENT EMBAUCHÉS PAR LE CP. JEUNE MÈRE OCCUPÉE D’UN GARÇONNET DE DEUX ANS, ELLE SE CHERCHAIT UNE CARRIÈRE STABLE, MAIS STIMULANTE POUR SOUTENIR SA FAMILLE. LE MAGAZINE CANADIEN PACIFIQUE A RENCONTRÉ KATRINA POUR EN SAVOIR PLUS SUR SON EXPÉRIENCE AU CP ET SON RÔLE DE CHEMINOTE AU TRIAGE.

SUR LE TERRAIN

CHEF DE TRAIN, LETHBRIDGE (ALBERTA), CANADA

KATRINA WIGGINS

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QUE PENSENT VOTRE FAMILLE ET VOS AMIS DE CETTE NOUVELLE CARRIÈRE?

Mes parents ont appuyé mes choix depuis que j’ai commencé, et mon partenaire joue un rôle très actif pour m’aider à prendre soin de mon fils de deux ans. Avant de postuler, j’ai aussi consulté un ami proche de la famille qui a pris sa retraite du CP après 37 ans. En discutant avec lui, j’ai pu en apprendre plus sur l’entreprise et le genre d’emploi que je pourrais occuper.

DÉCRIVEZ VOTRE JOURNÉE DE TRAVAIL TYPE.

Je n’emploierais certainement pas le mot « type » pour ce poste, étant donné que mes responsabilités diffèrent d’une journée à l’autre et qu’il y a toujours quelque chose de nouveau à apprendre.

Au site de Lethbridge, j’avais le choix entre travailler sur la route et au triage. Je préfère le triage, puisque ça me permet d’avoir un horaire fixe et de rester près de chez moi et de mon fils.

Au quotidien, mon superviseur me confie une liste de manœuvres, qui décrit tous les wagons d’un train de marchandises. Un train de marchandises est composé de toutes sortes de wagons qui ne sont pas toujours dans le bon ordre. Ma principale responsabilité consiste à monter ou à démonter ces trains. D’autres jours, nous devons faire entrer d’autres trains et les attacher. On ne s’ennuie vraiment jamais.

PARLEZ-NOUS DE VOTRE FORMATION DE CHEF DE TRAIN.

J’ai commencé au CP en décembre 2016, et ai suivi une formation de trois mois et demi avant d’être qualifiée comme chef de train à Lethbridge. J’ai suivi ma formation à quatre endroits, soit à Calgary, Medicine Hat, Sparwood et Coutts, près de la frontière canado-américaine. Je suis devenue chef de train qualifiée en mars 2017, mais j’apprends constamment au contact de tous les gens qui m’entourent. Le fait de travailler dans quatre subdivisions, dont chacune comporte diverses règles et méthodes d’exploitation, et d’interagir avec une grande diversité de clients me permet de rester motivée et me donne envie de continuer à élargir mes connaissances.

QUEL A ÉTÉ VOTRE PLUS GRAND DÉFI JUSQU’ICI?

Ce n’est pas facile de travailler au triage en hiver. Il faut parfois rester dehors par -30 °C/-22 °F ou -40 °C/°F sans être à l’abri des éléments. La sécurité est toujours une priorité pour moi quand les tâches deviennent plus difficiles à cause du froid. Les aiguillages sont plus difficiles à manœuvrer, les freins à main des wagons deviennent raides et ça peut devenir glissant un peu partout. Il faut aussi de temps à autre déplacer des wagons malgré une visibilité réduite. On doit faire en sorte de rester toujours alerte, quelles que soient les conditions, et de faire de la sécurité une priorité. C’est important pour moi qu’on rentre tous sains et sauf à la maison à la fin de notre quart de travail.

À VOTRE AVIS, CE POSTE CONVIENT LE MIEUX À QUEL TYPE DE PERSONNE, ET LE RECOMMANDERIEZ-VOUS À DES CANDIDATS POTENTIELS?

Ce n’est pas un emploi pour tout le monde, bien que je pense que le CP donne une chance équitable à tous ceux qui arrivent ici. Le programme est assez exigeant. Il y a beaucoup d’information, de règles et de méthodes d’exploitation à apprendre très vite. J’ai été en classe pendant environ six semaines et j’ai passé huit examens, pour la plupart desquels la note de passage était de 90 %. Dans certains, il fallait avoir 100 % pour réussir. Inutile de dire qu’il faut être prêt à passer beaucoup de temps à lire et à étudier. En tant que diplômée du programme, je le recommande aux personnes qui ont une solide éthique de travail et une bonne conscience situationnelle. Le CP est un excellent employeur, et si vous aimez rester debout, travailler en collaboration avec d’autres et sortir de votre zone de confort, ce poste offre beaucoup de points positifs.

LA SÉCURITÉ EST UNE PRIORITÉ POUR MOI... ON DOIT FAIRE EN SORTE DE RESTER TOUJOURS ALERTE.

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Ce système de flux, semblable au prenez-un-numéro-et-attendez-votre-tour utilisé par un organisme responsable des véhicules automobiles, a récemment fait l’objet d’un changement majeur sur les itinéraires canadiens du CP. Les CCF parlent moins, ce qui diminue la largeur de bande radio nécessaire pour accomplir leur travail et réduit au minimum le risque d’erreurs attribuables à une interprétation erronée de leurs directives verbales. Le nouveau système, qui s’appelle Employee in Charge, transforme la façon dont les contremaîtres, Entretien de la voie et les CCF effectuent leur travail.

Les contremaîtres des Services de l’ingénierie ayant besoin d’un permis pour accéder à la voie principale ouvrent leur ordinateur portable, « entrent dans le système et ont une vue schématique de la subdivision », explique Matt Foot,

directeur général, planification des immobilisations. « Vous pouvez y voir tous les postes de commande ou poteaux milliaires susceptibles d’être sélectionnés comme étant vos limites. Les demandes seront

transmises électroniquement par l’entremise d’une connexion cellulaire au réseau. La demande est reçue par le CCF.

La demande de POV s’affiche à son écran. S’il est d’accord, il peut

l’autoriser. L’autorisation est alors retournée sur le terrain par voie électronique. »

Comparez ce processus à la communication verbale par radio qui était autrefois nécessaire. Le

contremaître aurait demandé le POV et les limites nécessaires, le CCF aurait répété la demande, puis le contremaître l’aurait confirmée. Ensuite, le CCF aurait commandé le POV sur son

ordinateur et lu les détails figurant dans une fenêtre contextuelle, détails que le contremaître aurait transcrits au stylo sur un formulaire.

Le contremaître aurait ensuite relu l’information au CCF à des fins de confirmation. Enfin, en supposant que le contremaître les aurait répétés correctement, le CCF aurait émis une heure, donnant au contremaître l’autorité officielle d’être sur la voie. Le temps requis par ce processus? De 2 à 3 minutes. Et avec le nouveau système? Plutôt de l’ordre de 30 secondes.

« Les CCF ne perdent plus de temps à répondre à la radio », souligne Ben Serena, vice-président adjoint, Réseau, Services de transport au Centre d’exploitation de Calgary. « Ils sont très occupés par les communications radio. »

Cela modifie aussi le flux de

EMPLOYÉSAUX COMMANDESLa cadence d’un contrôleur de la circulation ferroviaire (CCF) – pas tout à fait aussi rapide que celle d’un encanteur, mais plus calme et plus autoritaire – vient par la force des choses. Le CCF veut vous fournir une autorisation, bien sûr. En même temps, il y a une équipe de renouvellement des traverses de 50 manœuvres et leur armada de machines jaunes qui sont à l’arrêt jusqu’à ce qu’ils reçoivent, verbalement par la radio, un permis d’occuper la voie (POV). Les CCF ne veulent pas être impolis : leur ton est strictement professionnel, et vous devez bien sûr leur rendre la pareille.

LES CCF PARLENT MOINS, CE QUI DIMINUE LA LARGEUR DE BANDE RADIO DONT ILS ONT BESOIN POUR ACCOMPLIR LEUR TRAVAIL ET RÉDUIT AU MINIMUM LE RISQUE D’ERREURS ATTRIBUABLES À UNE INTERPRÉTATION ERRONÉE DE LEURS DIRECTIVES VERBALES.

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travail du CCF. Imaginez que vous êtes un contremaître, Entretien de la voie, responsable de cette équipe de renouvellement des traverses qui appelle le Centre d’exploitation vers 7 h pour obtenir un POV.

Il y a probablement plusieurs équipes

de tronçons de voie qui prennent leur service, ainsi que des

inspecteurs de la voie, en plus

de la charge de travail normale liée aux trains de la subdivision. Ils ont tous besoin de soumettre leurs demandes au CCF, eux aussi.

« Le CCF ne sait même pas quelle demande vous voulez lui soumettre : vous apparaissez seulement sous la forme d’un message-guide indiquant que vous êtes le douzième en attente à la radio, ajoute Matt. Ce système permet au CCF de voir exactement en quoi consiste la demande. S’il a 30 secondes, il peut intervenir et l’autoriser. » Le gain le plus important est peut-être au chapitre de la sécurité.

L’efficacité des communications radio dépend

de la capacité du CCF et du contremaître à comprendre correctement les mots, lettres et chiffres énoncés. Si le CCF délivre un permis pour le point milliaire 30, mais que le contremaître a cru comprendre « point milliaire 13 », un accident pourrait survenir. Grâce à Employee in Charge, ce que le contremaître réclame correspond à ce que le CCF autorisera s’il le peut. Comme le texte du POV est transmis numériquement, aucun malentendu n’est possible. « Vous êtes assis dans votre camion au milieu de la subdivision et, lorsque le permis vous revient, tout est en règle », explique Duffy Kibsey, directeur général adjoint, Services de transport au Centre d’exploitation de Calgary. « Chaque fois que vous avez à communiquer verbalement une information, il y a un risque d’erreur. »

Les effets de ces changements sont perçus tant au Centre d’exploitation que sur le terrain. Ben affirme que les infractions aux règles sont en baisse au Centre d’exploitation depuis l’an dernier, et il attribue en partie cette amélioration au système Employee in Charge et aux communications améliorées. Matt ajoute que les

équipes d’entretien de la voie obtiennent l’accès dont elles ont besoin pour se mettre plus rapidement au travail. Et les CCF constatent qu’ils peuvent mieux gérer leur charge de travail dans les subdivisions achalandées. Comment améliorons-nous les choses? Matt avance que, parce que le système repose sur l’accès aux communications cellulaires ou aux points d’accès Wi-Fi, il n’est pas utile dans certains secteurs éloignés. Cela dit, nous avons ajouté des points d’accès Wi-Fi dans certains sites, généralement à la fin des voies d’évitement, expressément pour rendre le système Employee in Charge accessible aux contremaîtres.

D’autres améliorations sont à prévoir. Et pour encore mieux combler les lacunes en matière de connectivité, nous avons introduit la possibilité de solliciter électroniquement un permis et de le faire émettre par le CCF, puis de procéder au travail sur la voie tout en étant déconnecté du réseau cellulaire ou Wi-Fi.

Aux États-Unis, l’installation de la commande intégrale des trains nécessite la mise en place de canaux de communication électronique entre les sites et le Centre d’exploitation de

Minneapolis. Comme la même chose serait nécessaire pour la mise en œuvre du système Employee in Charge, nous la retardons pour éviter les complications. Mais là où cette application est implantée, elle représente une amélioration considérable pour tous ceux qui l’utilisent au quotidien. « C’est rapide et précis », résume Ben. « La productivité s’est améliorée des deux côtés. »

LES EFFETS DES CHANGEMENTS SONT PERÇUS TANT AU CENTRE D’EXPLOITATION QUE SUR LE TERRAIN. BEN AFFIRME QUE LES INFRACTIONS AUX RÈGLES SONT EN BAISSE AU CENTRE D’EXPLOITATION DEPUIS L’AN DERNIER, ET IL ATTRIBUE EN PARTIE CETTE AMÉLIORATION AU SYSTÈME EMPLOYEE IN CHARGE ET AUX COMMUNICATIONS AMÉLIORÉES.

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ENTREVUE AVEC GREG FLUG, CHEF DE TRAIN DU CP

UN EXEMPLE DE BONNE PRATIQUE– SI VOUS ÊTES TÉMOIN DE QUELQUE CHOSE, DITES-LE.

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« IL S’AGIT SIMPLEMENT D’ÊTRE CONSCIENT DE CE QUI NOUS ENTOURE. ÇA, VOTRE ÉTHIQUE DE TRAVAIL ET VOTRE SENS MORAL : VOILÀ CE QUI DÉTERMINE VOS NORMES PERSONNELLES D’UNE MANIÈRE GÉNÉRALE. » C’EST AINSI QUE GREG FLUG, UN CHEF DE TRAIN AFFECTÉ DEPUIS 14 ANS À ST. PAUL POUR SOO LINE, DÉCRIT LA FAÇON DONT IL ABORDE SES TÂCHES QUOTIDIENNES SUR LE CHEMIN DE FER.

Nous sommes le 7 novembre 2017, et Greg est affecté au G76 sur la voie principale 1 du CP à Chemolite lorsqu’il remarque quelque chose un peu plus loin sur la voie. Incapable de se détourner de ce qui semblait sortir de l’ordinaire, il s’avance pour regarder de plus près. En s’approchant, il voit que trois des quatre boulons de raccordement sur le cœur de la voie principale s’étaient brisés.

« Je me tenais à deux locomotives de distance et j’ai appelé mon ingénieur, parce que je n’arrivais pas à y croire, raconte Greg. Au début, j’ai pensé qu’il n’y en avait qu’un de brisé, puis deux. En me rapprochant, j’ai vu que trois boulons avaient été complètement arrachés. Je ne voulais pas fermer la voie sur une fausse alerte, mais je me suis dit que je ne pouvais pas justifier de négliger une chose comme celle-là. Il fallait la signaler. »

Greg a appelé le centre de régulation pour lui faire part de la situation, et les trains ont été immédiatement stoppés. Il ajoute qu’il n’a pas fallu plus de 20 minutes avant qu’une équipe arrive et se prépare à réparer la voie. Les deux voies affectées servent à une autre compagnie de chemin de fer, mais les voies elles-mêmes sont la propriété du CP. Bien que la réparation ait demandé près de cinq heures, ce n’était pas cher payé pour prévenir un déraillement potentiel.

Le transport ferroviaire n’est pas la première carrière de Greg. Il a entrepris sa vie professionnelle en travaillant pour le service postal américain. Par ses paroles et ses actes, Greg démontre tout le sérieux avec lequel il considère son rôle de prestataire d’un service public. Tout en reconnaissant que cela fait évidemment partie de ses attributions, il songe aussi à son enfance auprès de ses trois sœurs. Il se rappelle avoir appris très tôt de son père que, lorsqu’il fallait réparer quelque chose pour assurer la sécurité de quelqu’un, cette tâche devenait prioritaire.

Si vous voyez quelque chose, dites-le, voilà une directive que les cheminots du CP ne prennent pas à la légère.

Nous comprenons tous qu’il incombe à chacun de veiller à sa propre sécurité ainsi qu’à celle de ses collègues cheminots et du chemin de fer lui-même. Cette philosophie est mise en évidence dans l’initiative de sécurité nouvellement lancée, le programme Sain et sauf du CP, qui insiste sur l’engagement de nos employés à faire preuve de vigilance en ce qui concerne leur propre sécurité et celle de leurs collègues en signalant toute condition dangereuse ou situation présentant un risque pour la sécurité. Greg met chaque jour en pratique le programme Sain et sauf et considère que les actions positives sont contagieuses. C’est pourquoi il aime se considérer comme un entraîneur qui prêche par l’exemple sur le chemin de fer. « Le CP attire une remarquable catégorie d’employés, affirme-t-il. Chacun donne le meilleur de lui-même dans son travail et en tire de la fierté. »

Les gestes posés par Greg pour prévenir un éventuel déraillement ne sont pas passés inaperçus. Chris Lestina, un contremaître itinérant adjoint de St. Paul, a louangé Greg pour sa conscience situationnelle et sa volonté de faire ce qui s’impose. « Nous avons tous une famille et des êtres chers. Être un employé du CP, c’est faire attention à soi et à ses proches en veillant à sa sécurité au travail, affirme Chris. Ce sont des personnes comme Greg qui montrent que les employés du CP sont aux aguets et s’efforcent de faire du CP une compagnie ferroviaire plus sécuritaire. »

« NOUS AVONS TOUS UNE FAMILLE ET DES ÊTRES CHERS. ÊTRE UN EMPLOYÉ DU CP, C’EST FAIRE ATTENTION À SOI ET À SES PROCHES EN VEILLANT À SA SÉCURITÉ AU TRAVAIL. »

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CHANGEMENT

DE VOIE

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RÉTABLIR UNE RELATION Glovis, un fournisseur indépendant de services de logistique pour

Hyundai et KIA Motors, déplace de grands volumes de véhicules dans le port de Vancouver à des fins de distribution dans toute l’Amérique du Nord. L’automne 2016 a marqué la fin de la relation d’affaires entre nos deux entreprises. « Nous avions tous deux des raisons pour y mettre un terme, explique Maria. Le défi auquel nous étions auparavant confrontés avec Glovis tenait au fait qu’ils fonctionnent au moyen d’un modèle du pousser. »

Un modèle du pousser désigne un système dans lequel les constructeurs automobiles assemblent un grand volume de véhicules et les expédient vers des parcs automobiles, où ils attendent d’être vendus par les concessionnaires. Dans la plupart des cas, cela entraîne des problèmes de temps d’arrêt et de capacité dans les parcs automobiles.

« En fait, la situation limite nos possibilités de croissance avec d’autres clients, ajoute Maria. « Lorsque nous entreposons de grands volumes de produits, cela réduit notre capacité et nuit à notre aptitude à servir efficacement nos autres clients. »

En janvier 2017, lorsque Maria a assumé le rôle de directeur, Ventes – Produits automobiles et marchandises, elle a commencé à prendre contact avec Glovis dans le but de mieux comprendre les défis et les besoins de l’entreprise. En avril, lorsque Glovis a abordé le CP avec une idée pour atténuer les problèmes liés au maintien du service, nous étions prêts à écouter et à proposer une solution de rechange.

L’ÉQUIPE DES VENTES ET DU MARKETING SE PRÉPARE À FAIRE CROÎTRE NOS PRODUITS D’EXPLOITATION À FORTE MARGE. L’EXPLOITATION FERROVIAIRE PRÉCISE À HORAIRES RÉGULIERS DU CP, DES TEMPS DE PARCOURS RÉDUITS SUR DES VOIES CLÉS ET UN VASTE RÉSEAU DE SOLUTIONS EN LOGISTIQUE DU TRANSPORT : L’ÉQUIPE N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI BIEN OUTILLÉE POUR ALLER VENDRE LES SERVICES DU CP. AU-DELÀ DE LA FIABILITÉ DE NOTRE SERVICE, L’ATTEINTE DE NOS OBJECTIFS DE CROISSANCE PASSE PAR DES SOLUTIONS NOVATRICES ET UN ENGAGEMENT À SOLIDIFIER NOS RELATIONS. FORTE DE CETTE CONVICTION, MARIA SARATSIOTIS, DIRECTRICE, VENTES – MARCHANDISES, A RÉTABLI LA COMMUNICATION AVEC UN ANCIEN CLIENT DU CP, GLOVIS CANADA INC., METTANT EN BRANLE UN DIALOGUE QUI DÉBOUCHERA SUR UN CONTRAT DE 46 MILLIONS DE DOLLARS ET UNE SOLUTION LOGISTIQUE CRÉATIVE PROPICE À LA CROISSANCE DES DEUX ENTREPRISES.

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« Nous sommes reconnaissants envers Maria et son équipe pour la façon dont elles ont collaboré avec nous pour comprendre nos besoins et fournir une vraie solution à nos défis, ajoute Arnold. Une solution dont nous tirons mutuellement des avantages et qui nous permettra de croître ensemble. »

DONNER L’ÉLANConsidéré comme le plus gros gain des dernières années pour le CP

dans le domaine automobile, le contrat avec Glovis est un acquis dont pourra tirer parti le service Marketing et ventes pour démontrer le sérieux du CP et sa volonté de croissance dans ce domaine d’activité.

Récemment nommé au poste de directeur administratif, Marketing et ventes – Service international et produits automobiles, Jordan Kajfasz voit Glovis comme la pointe de l’iceberg en matière de possibilités de croissance dans ce secteur. Son équipe met l’accent sur le rétablissement des relations et la recherche d’occasions d’affaires où des solutions existent, comme dans le cas de Glovis.

« En 2018, nos objectifs consistent à aller vendre nos services, mais aussi à chercher ce que nous pourrions faire de plus et où nous pourrions investir pour avoir un véritable impact, dit Jordan. Nous voulons optimiser nos acquis et les utiliser comme levier pour la croissance à venir. »

Fraîchement sortis d’une séance de stratégie d’une journée, Jordan et son équipe redoublent d’efforts pour plusieurs contrats qui feront l’objet d’un appel d’offres en 2018.

« Nous continuerons à renforcer nos relations avec ces clients, déclare Jordan. Il ne suffit pas de les rencontrer, de leur donner un bon prix et de leur dire que nos services sont formidables. Nous devons établir des relations significatives, nous assurer qu’ils comprennent le nouveau CP et, surtout, obtenir leur confiance. »

En utilisant comme guide nos fondations, l’équipe Marketing et ventes met à profit ce récent succès et prépare le terrain dès maintenant pour d’autres gains en 2018 et au-delà. Elle fait un pas de plus lorsqu’elle vend nos services et établit activement des relations avec les clients, nouveaux ou anciens, dans le but d’offrir des solutions durables à leurs besoins de transport. Voilà qui, combiné à la solidité de notre plan d’exploitation et aux avantages compétitifs de notre réseau, laisse entrevoir un avenir prometteur pour notre secteur des produits automobiles.

MESURER LE DÉFI Devant la difficulté de loger ses produits et ses besoins en transport

ferroviaire dans l’espace disponible des centres de distribution automobiles de son fournisseur de service, Glovis s’est rendu compte que son avenir passait par des centres de distribution automobiles innovants et bien intégrés avec accès au chemin de fer, pour appuyer efficacement ses activités.

« Le CP était prêt à sortir des sentiers battus pour répondre à nos besoins », déclare Arnold Kingu, directeur national, Exploitation des véhicules pour Hyundai Glovis. « Et, dans le même élan, à établir une infrastructure pour soutenir nos projets à long terme. »

Glovis a entamé les pourparlers après avoir exploré des emplacements possibles, mais Maria savait que le CP était en mesure de proposer des sites plus attrayants, plus proches des marchés clés de Toronto et Montréal, et bénéficiant d’un accès transparent et complet au réseau ferroviaire du CP. Elle a donc adopté et creusé cette idée, sachant que la bonne solution hors site serait avantageuse pour les deux partenaires pendant plusieurs années.

De concert avec plusieurs services, dont Biens immobiliers, Ingénierie et exploitation (Est), Expansion industrielle et Marketing et Services juridiques, Maria et son équipe se sont concentrés sur quelques propriétés du CP qui avaient du potentiel, en les examinant dans une perspective opérationnelle. Comment ces sites seraient-ils desservis? À quoi ressemblerait le plan d’exploitation? Quel capital devrait investir chacune des parties?

« Le calendrier de mise en place était très serré, explique Maria. Cinq mois à peine se sont écoulés entre les premiers échanges et la signature du contrat. Nous avons créé des solutions complètes pour chaque site, avons obtenu l’aval de la haute direction du CP, et Glovis a aimé nos propositions. »

VENDRE SA SOLUTION En fin de processus, deux emplacements ont été retenus pour la prise

en charge des volumes de Glovis : l’un à Wolverton en Ontario, et l’autre au Québec. Pour Arnold, le travail en collaboration avec le CP pour créer une solution conjointe a été une expérience rafraîchissante.

« Le CP a proposé des solutions innovantes et tournées vers l’avenir à plusieurs de nos défis, raconte-t-il. Il aurait été facile pour un prestataire de services ferroviaires de tirer avantage de notre situation en nous facturant des coûts de stockage exorbitants, mais le CP est vraiment monté au créneau, nous a accompagnés dans la recherche de solutions et nous a offert un service de qualité. »

Ouvert cette année, le triage d’Ayr a commencé à recevoir 10 % du stock de Glovis, soit un total de 20 000 numéros d’identification du véhicule (NIV) par an. En 2020, à l’expiration du présent contrat, le CP transportera 100 % du volume de Glovis au Canada. Cela représente 200 000 NIV, environ 17 000 chargements et un revenu de près de 46 millions de dollars.

LA SOLIDITÉ DE NOTRE PLAN D’EXPLOITATION ET LES AVANTAGES CONCURRENTIELS DE NOTRE RÉSEAU LAISSENT ENTREVOIR UN AVENIR PROMETTEUR POUR NOTRE SECTEUR DES PRODUITS AUTOMOBILES

« NOUS SOMMES RECONNAISSANTS ENVERS MARIA ET SON ÉQUIPE POUR LA FAÇON DONT ELLES ONT COLLABORÉ AVEC

NOUS POUR COMPRENDRE NOS BESOINS ET FOURNIR UNE VRAIE SOLUTION À NOS DÉFIS. »

– Arnold Kingu, directeur national, Exploitation des véhicules pour Hyundai Glovis

—10 VOL. 18 | 2018

5 MOIS entre nos premiers échanges et la signature du contrat avec Glovis

D’ici 2020, cette solution stratégique aura ajouté près de

en produits tirés du transport de produits automobiles pour le CP

EMPLACEMENTS

46 000 000 $

DE CENTRES DE DISTRIBUTION AUTOMOBILES À CONSTRUIRE

WOLVERTON (ONTARIO) QUÉBEC

2

—11

MON INCROYABLE VOYAGE POUR ASSISTER AU 105e MATCH DE LA COUPE GREYPAR SCOTT GUYETT, RÉPARTITEUR D’ÉQUIPES

TOC-TOC. VOUS AVEZ UN COLIS

Bon nombre de personnes tiennent pour acquise la santé cardiaque... jusqu’à ce que ce ne soit plus possible. Tueuses silencieuses, les maladies cardiaques peuvent souvent être gérées, et même prévenues si vous prenez les mesures nécessaires pour protéger votre santé. Bien s’alimenter, faire de l’exercice, dormir suffisamment : voilà autant de moyens de garder un cœur solide. Mais qu’est-ce qui fait un joli cœur?

Nous avions posé la question dans les médias sociaux dans le cadre de notre concours #BeautifulHearts, organisé en partenariat avec la Ligue canadienne de football (LCF), qui s’est déroulé l’été et l’automne derniers. Nous avons désigné deux grands gagnants, un membre du public et un parmi nos employés. Tous deux ont eu droit à un voyage toutes dépenses payées à Ottawa (Ontario), pour assister au week-end de la Coupe Grey de la LCF et au match de la Coupe Grey. L’employé gagnant était avisé qu’il devrait écrire un texte relatant son expérience dans le numéro suivant du Magazine Canadien Pacifique.

Voici donc les mots de Scott Guyett, répartiteur d’équipes, grand gagnant et exemple vivant de #BeautifulHeart.

—12 VOL. 18 | 2018

JE M’APPELLE SCOTT GUYETT ET JE TRAVAILLE POUR LE CP DEPUIS PLUS DE 30 ANS. J’AI DÉBUTÉ EN 1987 AUX MAGASINS ET JE SUIS ACTUELLEMENT RÉPARTITEUR D’ÉQUIPES AU CENTRE D’EXPLOITATION DE CALGARY, MAIS BON SANG, JE PENSE QUE JE VIENS D’ÊTRE VIRÉ! J’AI OUVERT UN COURRIEL RÉCEMMENT ET, TOUT EN HAUT, ON POUVAIT LIRE, « FAIS TES VALISES, SCOTT! ». J’AI OUVERT LE COURRIEL QUAND MÊME, ET IL S’EST AVÉRÉ QUE J’AVAIS GAGNÉ LE CONCOURS #BEAUTIFULHEARTS DU CP.

Dans mon enthousiasme d’avoir gagné, j’en ai fait part à quelques collègues, et ils m’ont tous demandé si j’allais emmener ma femme à Ottawa. Je me suis moqué d’eux, j’ai secoué la tête et dit : « Non, je veux m’amuser pendant ce voyage-là, alors je vais plutôt emmener mon fils ». Croyez-moi, ce n’est pas la bonne manière d’annoncer à votre femme qu’elle n’est pas invitée à vous accompagner dans un voyage tout inclus. Mais, après que je lui ai rappelé que mon fils était la seule personne qui ait voulu assister avec moi à un match des Stampeders de Calgary, elle a convenu que c’était le bon choix.

J’ai toujours préféré le football à tout autre sport, mais j’ai vraiment commencé à devenir accro après que mon fils a joint l’équipe de son école secondaire. Lorsque j’ai vu que le CP organisait ce concours où on pouvait gagner un chandail de la LCF, j’ai décidé d’y participer. Et, dès la première semaine, j’ai eu la surprise de gagner un chandail des Stampeders et un ballon de football. Comme le concours durait encore huit semaines, je me suis dit qu’en continuant de participer, je pourrais gagner un chandail pour mon fils aussi. Après la clôture du concours, j’ai supposé que je n’avais rien remporté d’autre, mais j’étais content d’avoir gagné une fois. Quelques jours plus tard, j’ai reçu le courriel inquiétant que j’ai mentionné plus tôt. Mon cœur s’est arrêté, parce que j’ai d’abord pensé que j’avais perdu mon emploi. Lorsque j’ai compris que j’allais devoir prendre l’avion, ma peur a pris une autre forme, parce que j’ai très peur en avion. Malgré tout, le voyage semblait tellement fantastique que je me suis dit que ça en vaudrait le coup.

Et l’expérience a été effectivement fantastique.

La veille du match, j’ai eu un accès prioritaire au festival de rue Nissan Titan Grey Cup. Il y avait de nombreux stands offrant des activités et des attractions. CP avait organisé quatre activités pour sensibiliser les gens à la santé cardiaque, et ils servaient même un chili bon pour le cœur qui était étonnamment délicieux.

Vous avez tous déjà assisté à un événement sportif ou à un concert où les files d’attente étaient impressionnantes, alors vous pouvez imaginer la file interminable pour la Coupe Grey. Maintenant, imaginez qu’on vous escorte à l’avant de cette file, qu’on vous fasse passer tous les gardes de sécurité et qu’on vous emmène jusqu’au terrain de football. C’est difficile à décrire, mais on se sent vraiment spécial.

Au milieu du premier quart du match, je suis apparu sur l’écran géant, où j’ai présenté un chèque à Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO) de la part du CP dans le cadre du programme Le CP a du cœur et d’Un touché pour un cœur en santé. Le CP a amassé plus de 265 000 $ pour contribuer à l’ajout d’une annexe à l’établissement de l’ICUO, qui vient en aide à des dizaines de milliers de personnes atteintes d’une pathologie liée au cœur.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’expérience a été mémorable pour un amateur. Dès mon arrivée dans la zone VIP, j’ai pu déguster toutes sortes de choses, puis je suis allé sur le terrain avec les joueurs avant le match. J’ai aussi pu descendre sur le terrain pendant le spectacle de la mi-temps, et j’avais un siège incroyable pour voir le match. En plus de ce traitement royal, j’ai eu droit à un service de limousine littéralement porte à porte vers et depuis notre hôtel quatre étoiles tout au long du week-end. C’est un voyage dont je vais me souvenir toute ma vie.

Je dois remercier l’équipe des Communications et affaires publiques de toute leur aide à Ottawa. Même si l’un d’eux prenait pour les Argos (il ne porte vraiment pas bonheur), il m’a malgré tout présenté à Pinball Clemons, une légende de la LCF.

Et, chez nous, je dois remercier mes collègues Tennile Haug et Kathrina Marcelo du Centre d’exploitation d’avoir rendu ce voyage possible. Parlant de santé cardiaque : oui, j’ai eu des palpitations en voyant le courriel effrayant, mais excitant qui a donné lieu à cette aventure. Au bout du compte, j’ai eu droit à un voyage inoubliable pour une cause incroyable.

LE MOINS QU’ON PEUT DIRE, C’EST QUE

L’EXPÉRIENCE A ÉTÉ MÉMORABLE POUR

UN AMATEUR.

SUR LE TERRAINScott rencontre Michael « Pinball » Clemons.

LE CP A DU CŒURScott et son fils posant devant le monument en bretzel de l’ICUO.

—13

1. Qu’est-ce qui vous a poussé à

devenir contrôleur de la circula-

tion ferroviaire?

J’ai toujours été intéressé par les transports. Cela semblait une belle occasion. J’ai rencontré un type au collège qui travaillait au service Signalisation et communications du CP, et cela me semblait un bon endroit où commencer à travailler après le collège. J’ai commencé au CP, à l’origine comme répartiteur d’équipes, puis, un an plus tard, au contrôle de la circulation ferroviaire.

2. Lorsque vous décrivez votre

travail à votre famille ou à vos

amis, est-ce que vous le comparez

à un poste en dehors du secteur

ferroviaire?

Je le compare au poste de contrôleur aérien. De nombreux anciens contrôleurs aériens travaillent ici. Il existe beaucoup de points communs entre ces deux professions. Vous avez du trafic et vous essayez de l’organiser.

3. À l’écran de votre ordinateur, les

trains apparaissent comme des

points rouges sur le schéma. Vous

arrive-t-il d’oublier où se trouve

chaque train?

Non. On n’oublie pas ses trains. C’est l’une des raisons d’être de la feuille des circulations. J’inscris à quel moment chaque train franchit certains points, ce qui m’aide à rester très concentré sur chacun des trains sur mon territoire.

4. Quel est l’aspect le plus satis-

faisant de votre travail?

Il y a un sentiment de satisfaction à faire rouler tous ses trains sur la route. Il y a des obstacles à surmonter pour amener vos trains à destination jour après jour, et chaque journée est différente.

5. Trouvez-vous cela étrange,

lorsque vous visitez le domaine

et tombez sur les personnes à qui

vous parlez souvent à la radio,

comme des membres des équipes

de train, des inspecteurs de la voie

ou des contremaîtres?

Parfois, oui. Souvent, on reconnaît

leur voix, mais pas toujours. C’est

bizarre. C’est vrai que le son de la

voix sonne un peu différemment à la

radio. C’est toujours agréable d’aller

sur un parcours et de rencontrer les

gens avec lesquels on collabore tous

les jours.

6. À quel point est-il important de

prévenir les équipes de ce à quoi

ils doivent s’attendre pour les

prochains milles?

Ça dépend de l’endroit. Les règles nous interdisent de les prévenir de l’apparence d’un signal, mais là où ils doivent ralentir pour un passage à niveau, c’est toujours une bonne idée de les aviser qu’ils vont devoir s’arrêter. Nous pouvons aussi le faire dans une optique d’économie de carburant, ou pour inspecter leur train s’ils demeurent là un certain temps.

7. Quels sont certains des impré-

vus avec lesquels vous devez

composer dans ce métier?

Nous faisons face à de nombreuses surprises : défauts de la voie, problèmes liés aux conditions météo, etc. En ce moment, parce que nous sommes en hiver, il y a divers problèmes qui surgissent chaque jour, et ce, à plusieurs endroits. Je dois souvent revoir mes plans en fonction de ce qui se passe sur le terrain.

8. Travaillez-vous toujours au

Centre C&M?

C’est celui auquel je travaille le plus souvent, mais je fais aussi des remplacements ailleurs au besoin. Ce métier demande de la souplesse à plusieurs égards, mais ça fait partie de ce qui me plaît dans mon travail.

9. Y a-t-il une histoire derrière

le drapeau américain que vous

avez fixé au-dessus de votre

microphone?

Ma fille l’avait eu dans une fête d’anniversaire quand elle était toute petite. Elle était passionnée par tous les drapeaux à l’époque. Je l’ai apporté au travail pour qu’il me fasse penser à elle. Cela fait plus de 10 ans.

10. Il paraît que votre fille veut

devenir contrôleuse de la

circulation ferroviaire. Qu’en

pensez-vous?

Tout à fait. Si c’est ce qu’elle veut

faire, elle en est tout à fait capable, ça

ne fait pas de doute. Elle est venue

s’asseoir avec moi à mon poste de

travail et a vu ce que je faisais. Je

pense que ça lui plaît. Cela a été une

bonne profession pour moi, et je me

dis qu’on devra attendre de voir ce

qu’elle en pensera quand elle sera

plus vieille.

Surveillant des rangées de moniteurs d’ordinateur, Jesse Kottner coordonne les trains, les inspecteurs de la voie et les équipes de réparation de voie au Centre d’exploitation Chicago et Milwaukee (C&M) du CP. Ce contrôleur de la circulation ferroviaire possède plus de 20 ans d’expérience à ce poste, mais les cheminots qui travaillent avec lui le connaissent mieux sous les initiales JJK, par lesquelles il s’identifie à la radio.

Les jours de semaine, le centre C&M, nommé d’après les extrémités qu’il dessert, séparées par 82 milles de double voie, gère 62 trains de banlieue Metra, 16 trains de voyageurs Amtrak et une vingtaine de trains de marchandises du CP. Pendant ses quarts de travail de huit heures, Jesse coordonne tout cela, ainsi que des inspecteurs de la voie et des équipes de réparation de voie qui doivent utiliser des tronçons de voie, question de compliquer encore les choses. Il fait tout cela à partir d’un bureau situé à cinq étages au-dessus des rues du centre-ville de Minneapolis, dans le Centre d’exploitation du CP à Minneapolis. Le Magazine Canadien Pacifique lui a rendu visite pour en apprendre plus sur son rôle.

10QUESTIONS

JESSE KOTTNER

VOL. 18 | 2018 —14

6,55 G$ 2017 6,23 G$ 2016

AUGMENTATION DE 40 POINTS DE BASE

58,2 %* 2017 58,6 % 2016* Le ratio d’exploitation rajusté est une mesure non conforme

aux PCGR. Pour obtenir une description complète et un rapprochement, veuillez consulter le rapport annuel 2017 de l’entreprise sur le formulaire 10-K.

« Le quatrième trimestre a produit des résultats record pour presque chaque critère de me-sure et devrait être célébré par les hommes et les femmes de la famille du CP qui travaillent dur jour après jour pour nos clients et nos actionnaires. L’année a été une année positive où nous avons continué à jeter les fondements d’une croissance durable à long terme en améliorant notre offre de service, en renforçant notre équipe de cheminots professionnels et en faisant progresser nos partenariats stratégiques avec les clients. »KEITH CREEL, PRÉSIDENT ET CHEF DE LA DIRECTION

FRÉQUENCE D’ACCIDENTS FERROVIAIRES À SIGNALER À LA FRA (par million de trains-milles)Amélioration de 12 % par rapport à 20160,99 en 2017 par rapport à 1,12 en 2016

TAUX DE BLESSURES À SIGNALER À LA FRA (par 200 000 heures-personnes)Diminution de 1 % par rapport à 20161,65 en 2017 par rapport à 1,67 en 2016

REVENUS RECORD (CAD)

SÉCURITÉ

PERFORMANCE D’EXPLOITATION

RATIO D’EXPLOITATION AJUSTÉ*

AUGMENTATION DE

5%

7 214 PIEDS

8 806TONNES

6,6HEURES

POIDS MOYEN DES TRAINSHausse de 2 % par rapport à 8 614 tonnes en 2016

VITESSE MOYENNE DES TRAINSDiminution de 0,9 mi/h par rapport à 23,5 mi/h en 2016

TEMPS D’ARRÊT AUX TERMINAUXAmélioration de 0,1 par rapport à 6,7 heures en 2016

LONGUEUR MOYENNE DES TRAINSDiminution de 3 pieds par rapport à 7 217 pieds en 2016

22,6MI/H

40POINTS DE

BASE

2017 (ANNÉE COMPLÈTE)

1,65

—15

VOL. 18 | 2018 —16

QUE VOUS SOYEZ AMATEUR DE COUPÉS, DE FOURGONNETTES, DE CAMIONNETTES, DE VOITURES SPORT OU DE VÉHICULES MULTISEGMENT, RIEN NE VAUT LA SENSATION DE SORTIR DE CHEZ LE CONCESSIONNAIRE AU VOLANT D’UNE NOUVELLE VOITURE. DEPUIS PRÈS D’UN SIÈCLE, LE CP A AIDÉ LES CONSOMMATEURS À PRENDRE PLACE DANS LE SIÈGE CONDUCTEUR DE LEUR NOUVELLE VOITURE, TRANSPORTANT DES VÉHICULES NEUFS ET D’OCCASION AUSSI BIEN QUE DES PIÈCES D’AUTOMOBILES VERS LES MARCHÉS PARTOUT EN AMÉRIQUE DU NORD.

Notre vaste réseau ferroviaire et nos installations de distribution de véhicules donnent aux constructeurs d’automobiles un accès direct par rail aux stations comprises entre Vancouver et Québec; et à celles de Detroit, de Chicago et de Kansas City. Si on ajoute à cela nos centres de distribution automobiles dans des marchés clés du Canada et des États-Unis, les clients peuvent compter sur nous pour transporter leurs véhicules en toute sécurité grâce à un service constant et fiable.

Toyota Motor Manufacturing Canada (TMMC) est l’un des constructeurs d’automobiles qui font confiance au CP pour ce faire. Depuis 46 ans, le CP aide Toyota à livrer ses véhicules aux concessionnaires de l’Amérique du Nord. Desservant leurs usines de fabrication de Cambridge et de Woodstock, en Ontario, nous les avons aidés à acheminer 48 912 wagons complets, soit environ 571 000 véhicules, à leur nouveau propriétaire en 2017.

« Toyota Canada valorise une solide implication collaborative et segmentée à tous les échelons de l’organisme fournisseur », affirme Christopher Popjoy, chef commercial, Ventes nationales – Produits automobiles. « L’engagement envers le travail d’équipe est très important pour eux, et ils ont trouvé au CP un véritable partenaire. »

En septembre 2017, le CP a reçu les prix Silver Honours de Toyota dans le cadre de leur programme Carrier Award, où notre excellence a été reconnue dans trois catégories : ponctualité, service exempt d’avaries et service à la clientèle global.

Le Magazine Canadien Pacifique a collaboré avec TMMC à Cambridge pour vous présenter le processus de transport des voitures entre les chaînes de montage et les marchés de vente au détail.

PRÉPARÉ POUR LE SERVICEUne équipe de mécaniciens de matériel remorqué prépare des charpentes porte-autos en vue du placement aux installations de Toyota à Cambridge et à Woodstock, selon un processus appelé « préparation au chargement », où le bon état des cales est vérifié avant leur mise en place dans les usines de fabrication de Toyota.

DES USINES D’ASSEMBLAGE AUX MARCHÉS DE VENTE AU DÉTAIL

COMMENT LE CP CONTRIBUE À VOUS METTRE AUX COMMANDES

—17

A - ELECTRIC AVENUEAlternators are mostly re-used and go through an overhaul process where they are cleaned up, rewound and receive a fresh coat of paint before they are coupled back to the engine.

VIVRE À 100 À L’HEURE Le triage de Pender dessert exclusivement l’installation de Toyota à Woodstock, servant de théâtre au halage et au placement des charpentes porte-autos deux fois par jour. Ici, les mécaniciens de matériel remorqué préparent au chargement de 80 à 100 voitures par jour pour répondre à la demande du client.

QUALITÉ ET QUANTITÉ La ponctualité record du CP, soit 89 % sur 12 mois, qui constitue une amélioration de 16 % par rapport à 2016, ne s’est pas faite au détriment de la qualité : le CP a continué d’offrir une qualité sans égale dans l’industrie, soit 99,78 % de véhicules livrés exempts d’avaries.

FEU VERT L’amélioration de la ponctualité du CP a accru la prévisibilité pour la chaîne d’approvisionnement de TMMC et a amélioré la précision de l’heure d’arrivée prévue, permettant aux clients de Toyota de prendre possession de leur nouveau véhicule plus tôt.

PETIT TRAJET, GROS VOLUMES Le CP transporte chaque année plus de 1 000 wagons de TMMC, qui se situe à Cambridge et à Woodstock, vers Montréal et, bien qu’il s’agisse d’une très courte distance, cela représente un volume non négligeable aussi bien pour le CP que pour Toyota.

VOL. 18 | 2018 —18

PÉDALE AU PLANCHER Les membres de l’équipe Toyota ont la responsabilité de charger les véhicules sur les wagons porte-automobiles aux usines de fabrication. En perfectionnant le processus, ils peuvent charger à plein un wagon, de manière sécuritaire, en près de huit minutes.

—19

« AUTOBOTS » ASSEMBLÉSToyota Motor Manufacturing Canada Inc. exploite actuellement deux usines à Cambridge et une autre à Woodstock, en Ontario. À elles trois, ces usines ont assemblé plus de 571 000 véhicules en 2017, soit environ 2 000 véhicules par jour.

CONTRÔLE DE LA QUALITÉLe service de vérification de la qualité des expéditions de Toyota passe chaque véhicule au peigne fin pendant son processus d’inspection, examinant l’ajustement et la finition de l’intérieur et de l’extérieur, ainsi que toutes les fonctions des véhicules.

DE LA FEUILLE D’ACIER AU RÉSEAU ROUTIERToutes les 170 secondes, une nouvelle Lexus RX 350* sort de la chaîne de montage. Il faut environ 20 heures pour qu’un véhicule traverse toute la chaîne de montage.

*TMMC construit trois véhicules, et chacun possède un temps takt ou temps de production différent.

VOL. 18 | 2018 —20

TRAVAIL D’ÉQUIPE, TRAVAIL DE RÊVE Les membres de l’équipe effectuent leur travail en collaboration sur chaque chaîne de montage. Chacun d’eux est formé pour accomplir de multiples processus sur sa chaîne. Chacun des processus et chacune des actions ont été conçus pour réduire le risque d’erreur. Mais, en cas de problème, chaque membre de l’équipe a la capacité et la responsabilité de stopper la chaîne de montage.

—21

CHAÎNE DE MONTAGELe véritable moteur du système de production de Toyota, ce sont ses employés. Chaque membre de l’équipe est hautement qualifié et habilité à stopper la production si les normes ne sont pas en tout point respectées. La chaîne de montage ne reprend qu’une fois le problème réglé.

ROBOT-SOUDEURIl y a plus de 275 robots de soudage dans l’usine de Cambridge, et 99,5 % du soudage d’une Lexus RX est fait par un robot.

UNE MAISON POUR CHAQUE VOITUREL’usine de TMMC à Cambridge fonctionne selon un modèle du tirer, où les véhicules sont fabriqués au fur et à mesure que les concessionnaires les vendent.

—22

—23

Les DiFruscias, comme bon nombre de famille, aiment se retrouver le dimanche pour prendre des nouvelles les uns des autres. Comme ils habitent tous le même quartier, les soupers du dimanche sont fréquents. Et les nouvelles qu’ils s’échangent s’apparentent à ce que vous pourriez entendre au travail en croisant des collègues dans les couloirs et les triages. C’est que Mike DiFruscia, surintendant, Services de la mécanique (AB/SK), récemment retraité, et ses filles Emily DiFruscia, spécialiste, Gestion de l’invalidité et Vanessa DiFruscia, coordonnatrice, Communications internes, aiment discuter de leur carrière respective... et tous les trois travaillent au CP.

Patriarche de la famille, Mike a été à l’emploi du CP pendant 39 ans et demi, n’ayant pris sa retraite qu’en janvier. Originaire de Montréal, Mike a joint le CP parce qu’il avait bien l’intention de faire sa vie avec une magnifique jeune femme du nom de Paola, et qu’il savait que le CP, dont le siège se trouvait alors à Montréal, lui assurerait de la stabilité. C’est en 1978 qu’il a commencé à travailler au CP, au poste d’apprenti-mécanicien. Dès les premières années, il a intégré la direction dans l’équipe de nuit, et a épousé Paola. Quelques années plus tard, Emily est née, suivie de Vanessa, qui a complété la famille. Ses filles, comme il aime les appeler, apprennent bientôt à s’ajuster aux besoins en constante mutation du CP, ce qui signifie qu’au cours de la carrière de Mike, elles devront tout quitter et déménager trois fois, pour finalement aboutir à Calgary. Il ne regrette pas ces déménagements et ajoute « le CP m’a bien traité ».

LES SOUPERS DU DIMANCHE CHEZ LES DIFRUSCIA POURRAIENT RESSEMBLER À CECI

PAPA : EH, AVEZ-VOUS ENTENDU PARLER DES NOUVELLES LOCOMOTIVES GE QU’ON MODERNISE? VANESSA : OUAIS, ET NON SEULEMENT JE VAIS RÉDIGER L’ARTICLE, MAIS JE VAIS VISITER L’USINE. PAPA : T’AS DE LA CHANCE! EMILY : PAPA, QUAND EST-CE QU’ON VA AVOIR UN CONTRAT SIGNÉ POUR L’EMPLOYÉ QUI FAIT UN RETOUR AU TRAVAIL? PAPA : EMILY, PRENDS RENDEZ-VOUS AVEC MOI LUNDI. VANESSA : ATTENDEZ DE VOIR LES PHOTOS QUE JE VAIS RAPPORTER DE L’USINE GE. MAMAN : POUVEZ-VOUS ME PASSER LE PAIN – ET ARRÊTER DE PARLER DU TRAVAIL?

UNE HISTOIRE DE FAMILLE

—24 VOL. 18 | 2018

Emily et Vanessa comptaient l’une sur l’autre pour mieux s’intégrer dans leur nouvelle collectivité. Grandir près du chemin de fer, c’était assister à des événements du CP et aux discussions sur le travail à la maison, puisqu’un oncle et des cousins étaient aussi employés du CP à l’époque. Peut-être cette interdépendance, la proximité avec une famille tricotée serrée et les nombreuses conversations durant le souper ont-elles contribué à favoriser un intérêt plus que passager pour le CP chez Emily et Vanessa. C’est Vanessa, la plus jeune, qui a fait le saut vers la compagnie de chemin de fer la première, y faisant un stage d’été en 2008; elle y livrait le courriel et les colis. Plus tard, un poste à temps plein s’est ouvert au sein du service à la clientèle, et Vanessa est passée à l’exploitation en tant que spécialiste, fiabilité des locomotives, ou qu’experte en locomotive, selon l’appellation courante. Sa formation a eu lieu au triage Alyth, à Calgary, où Mike était surintendant.

Son père s’est révélé une précieuse source d’information, et les soupers du dimanche sont devenus l’occasion d’élargir sa connaissance des locomotives. Mike raconte : « Les trois premiers mois de Vanessa dans ce nouveau poste d’experte en locomotive, elle m’appelait régulièrement à toute heure du jour pour me poser des questions. Puis, les appels ont cessé parce qu’elle était désormais à l’aise dans son rôle. Je m’ennuyais presque de ses appels. »

Maintenant que l’une des filles travaillait au CP, ce n’était qu’une question de temps avant qu’Emily en fasse autant. Après avoir été témoin de la passion de son père pour les chemins de fer et de sa

LORSQUE SES FILLES ÉTAIENT PETITES, MIKE LEUR A FAIT COMPRENDRE QUE RÉUSSIR, C’EST ÊTRE HEUREUX ET SE RÉALISER DANS UNE CARRIÈRE STIMULANTE, CE N’EST PAS CHOISIR LA FACILITÉ.

« forte » recommandation à joindre le CP, Emily a passé une entrevue il y a six ans pour devenir CCF. Elle a finalement accepté une offre comme spécialiste, Amélioration du service pour la mécanique du matériel remorqué. Emily aussi a travaillé au triage Alyth pendant un certain temps; elle et Mike se croisaient au travail. Plus qu’heureux de savoir ses filles au CP, Papa ne pourrait pas être plus fier.

Mike jure qu’il n’a pas poussé ses filles vers le monde de la mécanique. À voir le regard qu’elles échangent, on pourrait croire qu’Emily et Vanessa n’en sont pas convaincues. Cela dit, il ne fait aucun doute que d’avoir travaillé à l’exploitation a donné une solide assise à leur carrière jusqu’ici. Vanessa, qui est maintenant aux Communications et affaires publiques, prend plaisir à raconter l’histoire du CP et à partager d’inspirantes tranches de vie d’employés. Elle l’admet volontiers : « Le CP a été bon pour mon père, comme il l’a été pour moi, pour nous tous, en fait ». Emily occupe actuellement le poste de spécialiste, Gestion de l’invalidité. Elle adore être près de sa sœur et pouvoir aller boire un café ou s’entraîner avec elle.

Lorsque ses filles étaient petites, Mike leur a fait comprendre que réussir, c’est être heureux et se réaliser dans une carrière stimulante; ce n’est pas choisir la facilité. Le message a manifestement été transmis à la génération suivante, et Emily et Vanessa écrivent à présent le nouveau chapitre de l’histoire des DiFruscia au sein du CP. Mais il serait bien naïf de croire qu’on parle moins de boulot au souper du dimanche maintenant que Mike a pris sa retraite. Parlez-en à Maman.

—25

Tout au long de l’année, le CP organise une vaste gamme

d’activités ou y participe, dans tout le réseau, de Port Moody

à Montréal, en passant par Minneapolis. Nous souhaitons

vous voir à l’œuvre. Prenez une photo de vous ou de vos

collègues à l’occasion d’une activité du CP, ou lorsque vous

représentez le CP dans votre collectivité. Faites parvenir vos

photos à [email protected] et nous essaierons

de les ajouter ici. Pour obtenir plus de détails sur les activités

du CP, surveillez le tableau d’affichage et le calendrier des

événements dans CP Station.

CRAMPON D’OR CALGARY (ALBERTA)

Michael Arena (au centre) est consacré gagnant du Crampon d’or à la conférence du service Marketing et ventes. De gauche à droite : Jonathan Wahba, John Herridge, Keith Creel, Jennifer Breckenridge, Stephanie Roediger, Coby Bullard, John Brooks

LE TRAIN DES FÊTES DU CP CALGARY (ALBERTA)

La 19e campagne annuelle du Train des Fêtes du CP a effectué une autre tournée de l’Amérique du Nord, recueillant plus de 1,5 million de dollars et 300 000 livres de nourriture pour les banques alimentaires locales. Le photographe Neil Zeller a capté cette image du train canadien alors qu’il traversait Calgary.

LE MUSÉE MILITAIRECALGARY (ALBERTA)

Scott MacDonald, vice-président principal, Exploitation (Réseau) s’adressant à la foule au musée militaire. Le CP fait don annuel de 10 000 $ pendant trois ans afin de financer le théâtre du programme de formation.

PLAISIR EN FAMILLE MINNEAPOLIS (MINNESOTA)Le CP a commandité la présentation de Rocky Mountain Express par le Science Museum of Minnesota, qui met en vedette la légendaire locomotive à vapeur Empress 2816. Les employés du CP et leurs familles qui se trouvent dans les villes jumelles sont invités à participer à une soirée sur le thème des trains à l’occasion de la première du film.

DANS LACOLLECTIVITÉ

—26 VOL. 18 | 2018

canadianpacific À l’occasion de la Semaine internationale de sensibilisation à la sécurité en motoneige (International #SnowmobileSafety Awareness Week), nous rappelons aux adeptes de plein air de faire preuve du #CPRailSense en restant sur les pistes désignées. Les moteurs bruyants des motoneiges, combinés au port du casque, peuvent masquer le sifflet d’avertissement d’un train qui approche. Soyez prudents. #DontGoNearTheTracks #DontGoNearTheTracks

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CP renforce sa présence en Asie en ouvrant un nouveau bureau à Shanghai.

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Nous gérons le trafic de nos clients à travers le port de Vancouver et avec efficacité et des temps d’arrêt historiquement bas. Le service de premier plan du CP et son approche rigoureuse sur le marché nous mettent dans une position privilégiée

ATHLÈTE DE L’ANNÉESMITHS FALLS (ONTARIO)Le CP félicite sa propre ambassadrice et joueuse de golf émérite, Brooke Henderson, qui a couronné sa toute dernière saison impressionnante en remportant le prix Bobbie Rosenfeld de l’athlète canadienne de l’année.

LITTLE GENERALCOCHRANE (ALBERTA) Le père Noël s’est joint à l’équipe de notre minitrain lors du défilé de Cochrane, le 9 décembre 2017.

REMISE DES PRIX DU CONSEIL CANADIEN POUR LE COMMERCE AUTOCHTONEENOCH (ALBERTA)

La chef, Diversité et inclusion du CP, Kari Giddings, pose en compagnie de Janel McLaren, spécialiste, Relations avec les autochtones, et Nathan Cato, directeur, Affaires gouvernementales (Est) à la remise des prix du Conseil canadien pour le commerce autochtone.

1881 LODGE CALGARY (ALBERTA)

Construit en soutien à l’exploitation du CP et pour héberger nos employés et membres du conseil à destination de Calgary, le poste de repos 1881 Lodge de 26 000 pieds carrés compte 24 chambres, des installations de conditionnement physique, deux salles de conférence et deux salons. Les employés se sont réunis à l’occasion de l’ouverture officielle et ont eu droit à une visite guidée des lieux. De gauche à droite : Keith Creel, président et chef de la direction, Muhammad A Pasha, chef, Installations (Ouest), James Clements, vice-président, Planification stratégique et services de transport et Gary Hudon, directeur administratif, Biens immobiliers et installations, procèdent à l’inauguration officielle de l’établissement.

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SUR LES MÉDIAS SOCIAUX

DES

ARCHIVES

DE L’AUTRE CÔTÉ DE L’OCÉANEn Amérique du Nord et à l’étranger, le CP conduit les nouvelles voitures vers leurs acheteurs depuis près d’un siècle. Ici, des ouvriers chargent des automobiles neuves par la soute avant du paquebot Empress of Scotland du Canadien Pacifique en vue d’une livraison en Grande-Bretagne. Auparavant et jusqu’au milieu des années 1920, la méthode reconnue pour exporter des automobiles par la mer était de les mettre en caisse au préalable, avant qu’il ne soit prouvé que l’expédition hors caisse était tout aussi sûre et beaucoup plus économique.

DATE 1928

LIEU INCONNU

S.S. Empress of Scotland – chargement d’automobiles

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RÉDACTRICE EN CHEF

Vanessa DiFruscia

RÉDACTEURS ET COLLABORATEURS

Ariella Calin, Andy Cummings, Vanessa DiFruscia, Brenda Land, Mallory McCredie, Melissa Murray

CONCEPTION

Geminesse Johnson

ILLUSTRATION ET PHOTOGRAPHIE

Kristopher Grunert, Todd Korol, Tomas Kraus, Danny Schlitz, Dean Riggott

REMERCIEMENTS SPÉCIAUX

L’équipe du Magazine Canadien Pacifique tient à remercier particulièrement Lynn Hall et Suzanne Haal de Toyota Canada pour nous avoir accueillis à Cambridge (Ontario). À Carl Fletcher de Hansen’s Forwarding et Willis Welsh du CP pour votre aide à Agincourt. À Scott Cedergren pour ses conseils

et à Tray Biswas pour nous avoir aidés à naviguer dans l’univers complexe de la présentation de l’information financière. À tout le monde qui a répondu à un appel, suggéré un nom ou une idée de reportage, s’est laissé prendre en photo, et bien davantage. Nous ne pourrions réussir sans vous. N’oubliez pas de nous soumettre vos photos d’employés représentant le CP lors d’événements

communautaires pour notre page Dans la collectivité ([email protected]).

BESOIN D’AIDE?Le Programme d’aide aux employés et à leur famille (PAEF) est offert sans frais à tout employé qui souhaite avoir accès, en toute confidentialité, à des services personnalisés de consultation, d’aide à la lutte contre la dépendance et à d’autres services communautaires pour surmonter diverses difficultés personnelles. Pour obtenir plus d’information sur les services du PAEF ou pour avoir recours à cette ressource, composez le :

Canada 1 800 735-0286 États-Unis 1 800 432-5155

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