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P.12 LES AS DE LA PRÉVENTION P.26 EXPOSITION « CAMPAGNES EN MOUVEMENT » P.34 EN SELLE AVEC LA MSA Trouvez d’autres articles et photos sur www.lebimsa.fr Mensuel / Septembre 2014 146 À L’ÉCOLE DE LA MSA

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P.12 LES AS DE LA PRéVENTIONP.26 EXPOSITION « CAMPAGNES EN MOUVEMENT »P.34 EN SELLE AVEC LA MSA

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À l’école de la MSa

Septembre, mois synonyme de rentrée, est de retour, et déjà la MSA entame la dernière ligne droite pour une échéance décisive, les élections de janvier 2015 pour le renouvellement de ses élus.

Le dispositif juridique et administratif, qui prévoit notamment la possibi-lité de voter également par Internet, s’est mis en place conformément au

planning prévu. Et c’est ainsi que nos ressortissants viennent de recevoir leur notification d’inscription sur les listes d’électeurs. Mais les moyens ne doivent pas masquer l’enjeu de ces élections qui est d’atteindre un taux de participation élevé, garant de notre légitimité auprès des pouvoirs publics. Cet objectif doit d’ores et déjà nous mobiliser, sans attendre la campagne grand public finale.

C’est pourquoi je m’adresse à vous, fidèles lecteurs du Bimsa, délégués de notre réseau ou partenaires institutionnels, pour relayer nos messages et faire valoir la place et le rôle de la MSA dans le monde agricole et rural. Dans une société en manque de repères, je suis convaincu que c’est autour de l’idée de proximité que se fera le succès de ces élections. La MSA, une institution proche de vous, de vos préoccupations et qui vous appartient, voilà le discours fédérateur que chacun d’entre nous doit porter dans son environnement immédiat.

Dans quelques jours, l’exposition itinérante « Campagnes en mouvement — 65 ans d’actions mutualistes avec la MSA », évoquée dans le présent numéro, va être mise à la disposition des caisses. C’est une grande opportunité pour aller à la rencontre de nos électeurs, pour leur montrer notre engagement sur le terrain et nos réalisations concrètes dont témoignent les très nombreux exemples évoqués à chaque parution du Bimsa.

C’est pourquoi je compte sur vous et sur les caisses pour créer dès à présent ce bruit de fond et mettre en place ce terreau fertile qui démultipliera l’écho de notre campagne de communication grand public.

Gérard PelhâtePrésident de la MSA

Le succès des élections se fera autour de l’idée de proximité.”

Caisse centrale de la Mutualité sociale agricoleLes Mercuriales - 40, rue Jean-Jaurès - 93547 Bagnolet CedexTél. : 01 41 63 77 77 – www.msa.frLe Bimsa : dépôt légal à parutionCPPAP : 1016 M 05851 – ISSN : 1298-9401Directeur de la publication : Michel BraultComité d’orientation : Gérard Pelhâte ; Claudine Faure ; Robert Caldayroux ; Didier Cuniac ; Anne Gautier ; Rémy Guilleux ; Dominique Marmier ; éric Van Daele ; André RicardRédacteur en chef : Gildas BelletRédacteur en chef adjoint : Franck RozéRédacteurs : ève Dusaussoy ; Christophe Gatschiné ; Jérémy LemièreSecrétaire de rédaction : Anne Pichot de la MarandaisMaquettistes : Stéphane Frit ; Delphine LevasseurConception : agence MeaningsAdministration et abonnements : Marie-Christine Feugueur Tél. : 01 41 63 73 31Imprimé sur du papier recyclé par : Imaye Graphic - 96, boulevard Henri-Becquerel - ZI des Touches - BP 2159 - 53021 Laval cedex 9Couverture : Sturti Istockphoto/CCMSA Imageédito : Luc Pérénom/CCMSA Image

Ce numéro de septembre comporte quatre pages spéciales destinées aux abonnés de la MSA d’Alsace, posées contre la 4e de couverture.

La reproduction

d’articles du Bimsa

est subordonnée

à une autorisation

préalable.

ACTUALITÉS ……………………04-08Du nouveau dans les régions et dans notre environnement social et agricole.

TERRITOIRES …………………09-11Sur les routes de la petite enfance.

ENJEUX………………………………12-14 Les as de la prévention.

DOSSIER ……………………15-23 À L’écoLe de La MSaLa MSA multiplie les occasions de rencontre avec les jeunes en milieu rural au cours de leur parcours scolaire. Tour d’horizon.

FOCUS ……………………………… 24-25Octobre Rose 2014.Se regrouper pour employer des salariés.

ÉLECTIONS MSA 2015 ………………………… 26-29Campagnes en mouvement.Cyrille Plongué : promouvoir l’utilité de la protection sociale agricole.Sylvie Louge-Abentin : la proximité avant tout.Roger Denis : devenir le levain dans la pâte.

RENCONTRES ……………… 30-33 Le Rhône fête son agriculture.Entour’âge tisse sa toile.

EN IMAGES ……………………… 34-35En selle avec la MSA.

UniqUeMent SUr notre Site :Témoignages d’élus MSA Berry-Touraine et Midi-Pyrénées Nord.Article sur les groupements d’employeurs.

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MIDI-PYRÉNÉES SUD /

Une affaire de confiance

Que ce soit pour des raisons fami-liales (divorce, veuvage, personne dépendante…), économiques (en-dettement, cessation d’activité…), de santé (maladie, handicap) ou pour toute autre raison, nous pouvons tous être amenés à traverser une période de difficultés si grande qu’on se sent désemparé, ne sa-chant plus comment faire face, en ayant l’impression de ne plus rien maîtriser. Dans le Gers, pendant douze semaines, du 15 avril au 7 juillet, sept personnes volontaires (dont deux femmes) ont participé aux séances du Parcours confiance, un programme d’accompagne-ment collectif élaboré par la MSA, qui permet à ses bénéficiaires de reprendre confiance en eux et de retrouver l’envie de faire face. Lors des séances hebdomadaires d’une durée de 2 h 30, animées par

deux assistantes sociales spécia-lement formées, les stagiaires ont réalisé des tâches dites « de média-tion cognitive », pour identifier et comprendre les exigences imposées par leur environnement personnel, familial, social et professionnel, dans le but de découvrir leurs compé-tences et de mettre en place des stratégies nécessaires pour maî-triser leur environnement. Le but était également de permettre aux stagiaires de reprendre confiance en eux, pour être en capacité de se mobiliser et de se projeter dans une démarche d’insertion sociale et/ou professionnelle. Invités à s’exprimer par écrit, à la fin de la session, pour livrer leur ressenti, les participants ont réagi très positivement à cette trajectoire accomplie ensemble : « Le premier jour, on est agréablement surpris

par la façon de se présenter au sein du groupe. Ici pas de CV, chacun découvre l’autre dans ses vraies valeurs. Malgré nos différences et nos problèmes, on se sent unis et soudés dans ce chemin vers la confiance en soi. » « Sous forme de petits exercices sympathiques, qui nous invitent à la réflexion en faisant appel à nos fonctions cognitives, on découvre des solutions qui nous permettent de mieux appréhender nos problèmes dans la vie de tous les jours. On reprend confiance en nos possibilités et on se rend compte de nos valeurs. » « Au début, j’étais timide. Aujourd’hui, je suis plus ouverte. Je parle plus facilement devant les autres. J’ai plus confiance. Je me sens comme tout le monde. » « C’est un bol d’oxygène, une façon de se ressourcer et de croire en nous. » Un pari gagné ! —

BERRY-TOURAINE /

LE STRESS AffIchE cOMPLETL’apéro-débat dînatoire sur le stress imaginé par des délégués de la MSA Beauce Cœur de Loire a fait salle comble, attirant 160 personnes et refusant même du monde, le 5 juin, à La Chapelle-Saint-Martin-en-Plaine (Loir-et-Cher). Le public, très intéressé par le sujet, s’est révélé friand de solutions et d’attitudes à adopter. Philippe Beaujouan, producteur de noisettes à Roche, est à l’initiative du montage de ce projet. « Que l’on soit chef d’entre-prise ou chef d’exploitation, il faut désormais être à la fois technicien, gestionnaire, commerçant, un peu mécanicien et maintenant, et de plus en plus, aussi un administratif. Le tout cumulé, il y a des moments où la pression devient forte. » Si l’on ajoute les conditions climatiques, premier patron en agriculture, ce stress peut atteindre un niveau difficilement supportable. Et puis, il y a l’isolement pour certaines professions. « À part le comptable, le technicien conseil et le banquier, l’agriculteur a peu de contacts avec l’extérieur ! » Trois professionnels (kinésithéra-peute et psychothérapeute ; psy-chologue et coach consultant  ; sophrologue et médiateur artis-tique) étaient chargés d’animer le débat. Ils ont livré des conseils pour permettre de cerner le « mal » et d’apprendre à se préserver. L’équipe des délégués compte approfondir son action avec la programmation d’ateliers autour du même thème. Avis aux dépités du 5 juin ! Voir l’article complet sur : www.lebimsa.fr.

36 200allocataires de prestations de solidarité au régime agricole fin 2013.

La MSA Sud Champagne se prépare au déploiement de la DSN. Elle anime notamment le cercle DSN de Champagne-Ardenne, qui consiste à mobiliser tous les institutionnels et à accompagner les entreprises. Le 4 juillet, ce cercle s’est élargi pour accueillir en son sein les directeurs des grandes entreprises des régimes général et agricole.

« Il s’agit de commencer les travaux pratiques avec des établissements précurseurs, notamment agricoles », indique Lionel Iger, directeur géné-ral de la MSA Sud Champagne. Les équipes sont mobilisées, afin d’accentuer la marche vers la dématérialisation, et se préparent à passer de l’appel chiffré au mode déclaratif. —

SUD chAMPAGNE /

DSN : travaux pratiques

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MIDI-PYRÉNÉES SUD /

Un séjour pour avancer

LORRAINE /

Les agricultrices ne comptent pas pour des prunes

La MSA Midi-Pyrénées Sud a organisé un séjour pour accompagner plusieurs de ses adhérents dans le deuil de leur conjoint. L’initiative a per-mis à 14 personnes de passer quelques jours à Noirmoutier, en Vendée, dans le village de vacances AVMA Les quatre vents.Le séjour, bâti par deux assistantes sociales de la MSA, a permis aux participants de réaliser de nombreuses activités. Ateliers poterie, relaxation ou encore marche à pied... les journées, bien remplies, comprenaient également des inter-ventions de Murielle Ollivier, psychologue clini-cienne, colonne vertébrale du séjour. « Lorsque nous sommes confrontés à une situation difficile, nous avons parfois besoin de comprendre ce qui nous arrive. Mettre des mots en face d’un ressenti, c’est déjà prendre du recul sur notre histoire de vie. On a aussi besoin de temps

Pour le lancement du « Prix régional des femmes en agri-culture » organisé par la préfecture de la Lorraine, la

MSA est allée à la rencontre de Mélanie Demange, une chef d’exploitation qui assure la production de mirabelles. Ce concours a pour objectif de valoriser la place et le rôle des femmes dans le monde agricole, leur dynamisme, leur expérience et leur contribution au développement écono-mique de la Lorraine. Le 24 juillet, Mélanie ouvrait les portes de son exploitation, la distillerie Maucourt, à Vezon, en Moselle. Entourée du préfet de la région Lorraine, Nacer Meddah, et de ses invités, le président de la MSA Lorraine, Claude Desalme, et le directeur général, Jean- Marie Gérard, la jeune femme faisait part de son expérience à la tête de la distillerie.En 2008, Mélanie a 30 ans lorsqu’elle re-prend l’exploitation de Pierre Maucourt. Aujourd’hui, elle dirige le tout d’une main de fer, accompagnée de son mari, également salarié. Elle assure la transformation de sa production et la commercialisation en vente directe, dont 40 % à l’exportation. Sur les douze hectares qu’elle exploite, sa production représente à ce jour entre 50 et 60 tonnes de fruits par an, soit 10 000 bouteilles environ.Cinq ans après la reprise, Mélanie rêve de s’agrandir afin de séduire une nou-velle clientèle intéressée par les liqueurs moins alcoolisées. Un projet pour le moins ambitieux pour cette maman qui se doit de concilier vie professionnelle et person-nelle. Ses parents, aujourd’hui retraités, la soutiennent. Pour les personnes qui souhaiteraient monter leur propre affaire, elle leur conseille d’avoir du monde derrière elles pour tenir la cadence. Le concours est ouvert aux agricultrices de la Lorraine. Les dossiers de candidature sont disponibles sur le site de la préfecture de la région avant le 22 septembre 2014. Le prix sera décerné le 15 octobre, journée mondiale de la femme rurale, à Metz. En savoir plus : www.lorraine.pref.gouv.fr —

Les solutions d’accueil des jeunes enfants ne sont plus assez nombreuses depuis plusieurs années sur tout le territoire. Pour y remédier, l’État propose de développer, sur les cinq prochaines années, les ser-vices liés à cette activité et d’augmenter les places en crèches et autres structures d’accueil des plus jeunes. Le Pas-de-Calais a souhaité expérimenter dès maintenant une politique unique petite enfance et parentalité.La MSA Nord-Pas de Calais s’est jointe à la préfecture, à l’association des maires et à l’Union départementale des associations familiales, ainsi qu’au conseil général et à la caisse d’allocations familiales, pour signer le 2 juillet un accord départemental visant à soutenir les familles. L’amélioration des capacités d’accueil et le développement d’actions de soutien à la parentalité devraient découler de cet accord. Une écoute et des conseils pour mieux vivre la relation avec l’enfant seront également proposés aux jeunes parents. —

LOzèRE /

C’est le nombre de jeunes qui vont avoir l’opportunité, à la MSA du Languedoc, de bénéficier d’un contrat d’avenir. Celle-ci a signé une convention en ce sens avec la préfecture de la Lozère. Elle s’engage à recruter dix emplois d’avenir qui intégreront ses équipes, pour donner aux jeunes les conditions d’une première expérience réussie, inscrite dans une durée suffisante afin de permettre un réel développement personnel et professionnel. Pour cela, elle mettra en place un tutorat et un accompagnement pour chacun d’entre eux. Elle participera également au suivi personnalisé, au bilan relatif à son projet professionnel réalisé deux mois avant l’échéance de l’aide à l’insertion professionnelle. Elle délivrera aussi une attestation de formation ou d’expérience permettant de reconnaître les compétences acquises. Information complète sur : www.lebimsa.fr

PAS-DE-cALAIS /

Améliorer le service rendu aux familles

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collectifs… des temps en groupe restreint, voire en individuel à l’occasion d’une promenade commune pour exprimer sa propre histoire face au deuil. » Ensemble, ils ont pu partager leurs expériences pour mieux appréhender les diffé-rentes étapes du deuil. « Ce séjour nous permet de parler sans tabou de ce que l’on traverse, de s’autoriser à dire ce que l’on cache parfois même à nos proches », avouent certains d’entre eux. L’idée des deux assistantes sociales est de créer une proximité avec les participants et de permettre un lâcher prise. Leur présence auprès des participants durant tout le séjour a surtout permis de soutenir, d’écouter et d’apaiser les craintes et les angoisses. —

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BRETAGNELE SPAcE DE RENNESDU 16 AU 19/09. Le Space, salon international des productions animales, tiendra sa 28e édition en septembre au Parc des expositions de Rennes. Les MSA de Bretagne y seront présentes. Au programme sur leur stand : une animation sur la prévention du mal de dos et une mise à l’honneur des élections MSA qui auront lieu en janvier 2015. —AUvERGNEOvINPIADES INTERNATIONALES DU 30/09 AU 01/10. La coupe du monde des jeunes bergers réunira, le 30/09 au lycée agricole de Brioude (Haute-Loire) et le 01/10 au sommet de l’élevage (Puy-de-Dôme), des jeunes âgés de 19 à 25 ans suivant une formation agricole ou déjà en activité. Plus d’infos sur le site :www.ovinpiades.hautetfort.com—AUvERGNESOMMET DE L’ÉLEvAGEDU 01 AU 03/10. Rendez-vous à Cournon pour la 23e édition de ce rendez-vous européen des professionnels de l’élevage. Présentations animales, concours, innovations techniques, rencontres d’affaires, animations professionnelles et conférences au cœur de l’actualité agricole sont chaque année au menu du salon. La MSA Auvergne sera présente.—hAUTE-NORMANDIERENcONTRES PROfESSIONNELLESLE 27/11. La MSA invite les paysagistes, élagueurs et bûcherons de la Haute-Normandie à une rencontre dédiée à l’amélioration de leurs conditions de travail et la préservation de leur santé. Elle aura lieu au lycée Saint-Joseph de Mesnières-en-Bray (Seine-Maritime). Programme et inscriptions sur : www.msa-haute-normandie.fr—

LOIRE-ATLANTIQUE /

Passerelle pour les travailleurs handicapés L’augmentation de l’espérance de vie des personnes handicapées s’amplifiera au cours des prochaines années. Ce vieillissement interpelle les institutions, les professionnels d’Esat (Établissement et service d’aide par le travail) et d’EA (entreprise adaptée), et les familles qui constatent des difficultés concrètes lorsque les personnes handicapées atteignent l’âge de 60 ans (elles n’ont plus de lieu d’hébergement n’étant plus travailleurs d’Esat) ou lorsque les aidants familiaux et les parents qui leur ont apporté en continu un appui matériel et moral perdent eux-mêmes leurs capacités ou viennent à disparaître.Face à ce contexte, la MSA Loire-Atlantique – Vendée a accompagné la création de la section adaptée de l’Esat Biocat, à Gétigné, pour l’accueil de personnes handicapées qui ne peuvent travailler toute une semaine car vieillissantes ou fatigables. 20 000 euros ont été accordés pour ce projet par la MSA. Dans ce lieu, 18 personnes handicapées vieillissantes réalisent à mi-temps des activités qui tiennent compte de

l’autonomie de chacune. La créativité, la communi-cation, la valorisation des apprentissages sociaux et le développement de l’autonomie et du bien-être sont valorisés au sein de cette section adaptée, véritable passerelle vers un départ définitif à la retraite. —

Les modules abordent des notions communes connues : la préparation de la mission, la passation des consignes, la définition des priorités, la réglementation en hygiène et sécurité, le débriefing de la mission. Pour les exploitants s’ajoutent deux notions complémentaires : le rôle du manager et la question de la motivation.

L’ensemble de la démarche a été présenté en juin pour une généralisation de l’action à partir de l’automne. Les quatre conseils d’administration des services de remplacement vont suivre la for-mation ainsi que les salariés per-manents. Information plus complète sur notre site : www.lebimsa.fr —

MIDI-PYRÉNÉES NORD /

faciliter la communication entre exploitant et agent de remplacementLe 17 juin se tenait, à la fédération régionale de Midi-Pyrénées des services de remplacement, une journée de transfert de nouveaux modules pédagogiques en lien avec le management de l’agent de remplacement. La réalisation de ces outils est issue du contrat de prévention collectif réalisé avec les services de remplacement de l’Aveyron, du Lot, du Tarn et du Tarn-et-Garonne. Les animatrices des quatre services de remplacement et de la région Midi-Pyrénées, et le service prévention des risques professionnels de la MSA Midi-Pyrénées Nord ont élaboré deux modules de formation « en miroir ». Leurs objectifs sont de permettre de développer les compétences organisationnelles et managériales de l’exploitant et de créer des réfé-rences communes pour faciliter la communication entre exploitants et agents de remplacement.

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vIE DE L’INSTITUTION

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RENDEz-vOUS PRESTATIONSEst-il encore nécessaire de présenter le rendez-vous prestations MSA qui permet à chacun, salarié ou non salarié, actif ou retraité, de faire valoir l’intégralité de ses droits ? Si l’on en croit la réussite du dispositif, on peut s’en dispenser. En 2013, la MSA a enregistré une nette progression du nombre d’entretiens réalisés : 13 000 ! Soit 10 000 droits ouverts sur l’année, principalement en santé et en famille. Pour un entretien réalisé, 1,7 droit potentiel a été détecté et 0,8 droit réellement ouvert. Toutes les MSA ont déployé et mis en place le dispositif sur leur territoire.

TÉLÉASSISTANcE ILLIcO Présence verte propose une offre de téléassistance mobile professionnelle nommée Tamo®. Dès la réception de l’alarme déclenchée par le client lorsqu’il appuie sur le bouton dédié de son appareil téléphonique Tamo®, l’opérateur localise en temps réel sa position géographique et entre en relation téléphonique « mains libres » avec lui, si l’échange verbal peut se faire. Sinon, les coordonnées GPS sont transmises aux services d’urgence. Plus d’infos sur : www.presenceverte.fr

AcTIONS DE PRÉvENTION MSA

Publication du bilan 2013 du programme national de prévention, d’éducation et d’information sanitaires des professions agricoles. Il met en avant les résultats de la politique de santé publique de la MSA fixée par la convention d’objectifs et de gestion (COG 2011-2015). L’exercice 2013 se caractérise notamment par le déploiement dans

toutes les caisses des Instants Santé Jeunes, permettant de multiplier par 7 le nombre de consultations de prévention par rapport à 2012. On note également le déploiement des Ateliers du Bien vieillir sur tout le territoire et qui a touché plus de 4 000 seniors. En outre, la première opération de télé-dermatologie en MSA, en partenariat avec le syndicat national

des dermatologues et vénéréologues (SNDV), avait mobilisé 17 praticiens volontaires et cinq dermatologues qui ont examiné près de 250 assurés.

Le Vietnam en juin, la Chine en juillet. Les délégations étrangères intéres-sées par le système de protection sociale français se succèdent. Et bien entendu, elles ne manquent pas de faire un crochet par la caisse centrale de la MSA. Le 31 juillet, la tête de pont du régime agricole recevait une délégation de douze hauts fonctionnaires chinois, à la demande de l’institut des études d’administration et du management (IEAM). Ils étaient emmenés par Jie Cai, directrice du bureau du comité national sur le vieillissement de « l’Empire du milieu ». Cette visite d’études, d’une durée d’une semaine, portait sur le thème des retraites en France.À Bagnolet, dans la salle du conseil d’administration, au 10e étage des Mercuriales, Olivier Colin, respon-sable de la mission des relations européennes, internationales et de la coopération (Mreic), et Sonia El Heit, responsable du département retraite, répondaient aux questions précises des représentants chinois. Ces derniers avaient pour but de cer-ner les principes d’organisation et de financement des retraites : système, régimes de base et complémen-taire, les différents régimes français, de la répartition à la capitalisation.

Ils avaient également le désir d’en savoir davantage sur l’action sociale menée en direction des retraités : le maintien à domicile, le transfert en maison de retraite, les activités des retraités, les avancées en matière de gérontologie et de conditions de vie des personnes âgées…La Cnav, la caisse nationale du RSI, l’Agirc-Arrco, l’établissement de retraite additionnelle de la fonction publique (Erafp), la fédération de la mutualité fonction publique (MFP),

entre autres, ont également accueilli la délégation chinoise tout au long de la semaine. Une loi de 2010 a jeté les bases d’un système de protection sociale unifié en Chine. Elle couvre cinq domaines : retraite, maladie, accidents du travail, chômage et maternité. Elle impose des principes généraux, comme celui de transférabilité des assurances sociales. Avec lui, les salariés sont censés conserver leurs acquis s’ils changent d’entreprise ou de région. —

38 000 familles bénéficiaires de prestations liées au handicap fin 2013 au régime agricole

Intérêt de la chine pour nos retraites

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Services à la personne

UNE cROISSANcE DES DÉPENSES MAîTRISÉELa direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) annonce une croissance maîtrisée des dépenses de la protection sociale en France en 2012. Malgré un ralentissement général de l’économie, les hausses des assiettes des cotisations et des prélèvements ont permis une augmentation des recettes de 3,9 % par rapport à 2011. Parallèlement, les prestations de protection sociale augmentent moins rapidement, à 3,3 %. Résultat : la réduction des déficits des régimes de l’assurance sociale se poursuit et s’élève désormais à 3,8 milliards d’euros contre 6 milliards en 2011 et 17,2 milliards en 2010. La Drees évoque la modération des dépenses de santé ou encore les effets des récentes réformes des retraites comme facteurs principaux de cette tendance. Plus d’informations sur : www.drees.sante.gouv.fr.

Selon une étude de la Dares — service statistiques du ministère du Travail — publiée en août, 13 % des ménages ont eu recours aux services à la personne en 2011. Près de la moitié des ménages qui y font appel ont plus de 70 ans. « Le recours aux services à domicile est fortement lié au cycle de vie », observe la Dares. Les ménages de moins de 30 ans sont les moins concernés, « ce qui s’explique par le fait qu’ils ont généra-lement moins de besoins mais également des ressources plus limitées. Entre 30 et 59 ans, le taux de recours est inférieur à 10 %, puis il croît fortement après 70 ans, pour atteindre 20 % pour la tranche d’âge 70-79 ans et plus de 50 % au-delà de 80 ans ». Les ménages aisés continuent d’être les principaux bénéficiaires des avantages fiscaux, note également l’étude, bien que la mise en place du crédit d’impôt sur le revenu en 2007 ait permis une meilleure redistribution vers les ménages modestes et, en particulier, les familles monoparentales. Voir : http://travail-emploi.gouv.fr —

Dans un dossier paru en juin, le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt retrace les évolutions du

statut juridique des exploitations agricoles depuis 1970, en France. Alors que le nombre d’exploitations agricoles individuelles ne cesse de diminuer depuis 40 ans, les formes socié-taires sont en constante progression. Plusieurs raisons conduisent à privilégier la société : le partage du travail, l’optimisation des moyens de production, la protection du patrimoine privé, la transmission progressive de l’exploi-tation, etc. Désormais, les formes sociétaires concernent 30 % des exploitations, plus de la moitié de la SAU et les deux tiers du potentiel de production agricole français. Les dispositions fiscales et réglementaires mises en place dans la loi de modernisation, la PAC et la loi d’avenir devraient renforcer encore l’attractivité de ces formes sociétaires, notamment des Gaec. —

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L’économie sociale et solidaire fait sa loi

La loi sur l’économie sociale et solidaire (ESS) a été promulguée par le président de la République le 31 juillet. 10 % du PIB et plus de

2,3 millions de salariés voient leurs moyens de développement renforcés. Le texte permet de faire connaître le périmètre de ce secteur d’acti-vité. La notion d’entreprise de l’ESS regroupe les acteurs historiques de l’économie sociale — les associations, les mutuelles, les coopératives et les fondations — et de nouvelles formes d’entre-preneuriat social. C’est une économie fondée sur les valeurs de gouvernance démocratique, de lucrativité limitée et d’utilité sociale. Principales mesures de la loi sur : www.economie.gouv.fr/loi-economie-sociale-et-solidaire —

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Sur leS routeS de la petite enfance

depuis neuf ans, le bébébus 19 s’arrête dans les zones rurales de Corrèze pour accueillir les enfants âgés de deux mois à quatre ans. Une offre complémentaire aux structures déjà existantes, telles que les micro-

crèches, et qui dispose de nombreux atouts. reportage à Chamberet, où le bus fait étape deux fois par mois.

N ous sommes les forains de la petite enfance », lance avec humour Valérie Dedieu, éducatrice de jeunes enfants et respon­

sable du bébébus  19. La formule peut étonner, mais elle décrit pourtant très bien l’activité de l’association. Car dans les dix mètres carrés du véhicule, on retrouve tous les éléments d’une halte­garderie, le tout sur quatre roues. Aujourd’hui, c’est la rentrée pour le bébébus qui a coupé le moteur à Chamberet. Il est 8 h 30 et Valérie transfert tapis, ballons et jouets du bus à la salle communale Henri Buisson mise à sa disposition par la mairie. À ses côtés, Isabelle, éducatrice de jeunes enfants, et Élodie, aide auxiliaire puéricul­

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trice. « Je suis ici depuis le début », indique la première. « J’ai changé d’orientation et je suis arrivée l’année suivant la création de l’associa-tion. J’ai grandi avec le bébébus », se souvient la seconde. Un trio soudé et efficace. Mais, pas le temps de bavarder, les enfants arrivent et tout doit être prêt. Et même si elles n’en accueillent que trois aujourd’hui — Élyne, Ililiana et Gaspar —, rentrée scolaire oblige, la logistique reste similaire : « Les vendredis, nous nous occupons des enfants uniquement la matinée. Les mercredis, ils restent avec nous de 9 h à 16 h 30. Durant ce temps, nous les accompagnons dans leurs découvertes et leurs explorations », précise Valérie. Pas de programme particulier au bébébus : « On dispose plusieurs pôles de jeux dans la salle et les enfants choisissent ce qu’ils veulent

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Surtout, il y a une réelle souplesse avec les horaires. On confie notre enfant quand on veut et on vient le rechercher à l’heure que l’on souhaite. Ça enlève beaucoup de stress. » Une alternative aux structures existantes en Corrèze qui convient aux parents éloignés des plus grandes villes de la région. « C’est nous qui nous adaptons aux familles, pas l’inverse. Je me rappelle d’une maman pani-quée d’être arrivée à 9 h 15, raconte Isabelle. Elle ne connaissait pas notre fonctionnement mais elle a été rapidement rassurée. »

L’esprit de familleLa sœur aînée de Gaspar est aussi passée par le bébébus 19. « On a très souvent des fratries. Ça prouve que les parents sont plu-tôt satisfaits du service qu’on leur propose », remarque Élodie. Car la garderie itinérante reste un espace familial. Parents et enfants se connaissent en dehors de la structure, et l’effectif est à taille humaine. « Grâce à une capacité de douze enfants à l’heure, nous avons une prise en charge individualisée. Cela amène une proximité avec les familles, indique Valérie. En plus, toutes les trois, nous sommes complémentaires dans nos aptitudes et dans nos manières d’interagir avec les enfants. Je pense que c’est ce qui fait la réussite de notre structure. » Mais, le professionnalisme ne suffit pas toujours quand vient le moment pour les petits de quitter les bras des parents et de

Devant le bébébus 19, Élodie sur la plus

haute marche avec Ililiana, deux ans. En dessous, Isabelle, qui

tient dans ses bras, Gaspar, un an. Les

enfants reconnaissent le véhicule au premier

coup d’œil grâce à ses couleurs vives. Si

pour certains, il est souvent synonyme de séparation ponctuelle avec les parents, pour d’autres, il représente

un moment de jeux avec les autres enfants.

À l’intérieur du bus, tout le nécessaire pour s’occuper des enfants est présent. De la baignoire au micro­ondes, en passant par les toilettes, une réelle garderie ambulante. Les plus petits dorment à l’intérieur, dans de douillettes couchettes.

faire », explique Élodie. Espace pour la motricité, ballons en tout genre ou village de figurines, il y en a pour tous les goûts, pour le plus grand plaisir des enfants.

À la vitesse des parentsLe bébébus 19 est le fruit d’une réflexion commune entre la MSA du Limousin, la Caf et le conseil général de Corrèze (1). Au­delà d’un soutien financier à hauteur de 50 000 euros, la MSA s’est impliquée dans le projet pour proposer aux familles issues de zone rurale, un accès aux mêmes services qu’en zone urbaine. Réunies en comité de pilotage, les trois institutions ont alors lancé une étude sur la capacité d’accueil des structures de la petite enfance du département, qui pointe des disparités sur le territoire. Ce constat a alors engendré la création de l’Association pour le développement de l’accueil du jeune enfant (Adaje 19). Le comité de pilotage imagine alors une garderie itinérante : un bus équipé de sanitaires, d’un coin cuisine et de couchettes pour la sieste des enfants. Quelques mois plus tard, le bébébus 19 arpente les routes sinueuses de Corrèze. Un projet novateur qui a tout de suite fait l’unanimité. Et cela ne semble pas étonner Sophie qui confie Élyne tous les quinze jours : « Je suis arrivée dans la région depuis peu. J’ai connu le bébébus via des affiches et j’ai pris contact directement. Ici, c’est comme à la maison, il y a un vrai accompagnement.

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rester avec les copains du bébébus. Pour le faire en douceur, les mamans et les papas peuvent rester le temps nécessaire : « Par-fois, je prends mon temps avant de partir mais je leur laisse ma fille en toute sérénité, confie Sophie. Ce sont un peu ses deuxièmes mamans. » Une confiance qui fait plaisir aux trois professionnelles, très impliquées dans l’accompagnement des pensionnaires : « Ce qui nous rend heureuses, constate Élodie, c’est de voir qu’il est de moins en moins difficile pour les petits de quitter leurs parents et qu’ils se sentent bien avec nous. » Mais, attention, quand il s’agit de poser des règles, les trois salariées du bébébus n’hésitent pas à dire non, comme l’évoque Isabelle : « Il est impor-tant de poser des limites aux enfants et de leur faire comprendre qu’ici, ce n’est pas la même chose qu’à la maison. » Le résultat semble convenir à tout le monde puisque, chaque année, les familles sont plus nombreuses

Élyne, deux ans, travaille son équilibre dans l’espace motricité installé par Isabelle, Élodie et Valérie.

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10 SeptemBre 2014 le bimsa www.lebimsa.fr

RencontRe avecValérie Dedieu ,

responsable du bébébus 19

Les parents sont ravis de la souplesse que propose le bébébus 19. Le tarif horaire est intéressant, puisque les familles doivent s’affranchir d’une cotisation annuelle de 35 euros pour le premier enfant et de 5 euros pour le suivant. Le tarif horaire est ensuite calculé sur les revenus des parents et sur la composition de la famille. En moyenne, le coût d’une heure au bébébus 19 est de 95 centimes.

“Le Laep pour resserrer les liens parents-enfants”

En septembre, vous lancez le lieu d’accueil parents-enfants. Qu’est-ce que c’est ?Les nouveaux parents sont parfois perdus au moment de l’arrivée de leur enfant. Il peut être difficile d’endosser le rôle de père ou de mère. Pour cela, nous avons souhaité créer un lieu d’échanges entre parents, enfants et professionnels, inspiré des maisons vertes de Françoise Dolto. La famille se retrouve autour du jeu. C’est l’occasion pour ses membres de créer un lien où chacun trouve sa place. Il s’agit également de rompre l’isolement de certains parents en leur proposant un lieu et un temps qui leur sont dédiés.

Comment les séances se dérouleront-elles ?Nous sommes une fois par semaine à Meymac et Lubersac. Les lieux d’accueil sont ouverts de 9 h à 12 h aux familles dont les enfants sont âgés de 0 à 6 ans. Ils sont libres d’accès, gratuits et anonymes. Isabelle, Élodie et moi formons des duos d’accueil. Nous aménageons

à venir s’inscrire à la halte­garderie. De plus, depuis la création de cette structure, la Corrèze a enregistré une augmentation de la capacité d’accueil de la petite enfance grâce à l’ouverture de micro­crèches et des maisons d’assistantes maternelles. Une cor­rélation loin d’être anodine, d’après Valérie Dedieu  : « Le maillage des structures qui prennent en charge les tout-petits est de plus en plus important depuis 2005. Je pense que le bébébus a contribué à cette dynamique. » La halte­garderie est aussi un outil d’alimen­tation du diagnostic du besoin d’accueil de la petite enfance sur le territoire. Et c’est de ce diagnostic qu’est née l’idée de créer deux Laep en Corrèze (voir ci­contre). Une diversification de l’activité du bébébus qui permettra aux enfants de bénéficier d’un accompagnement idéal pour tracer leur route dans les années à venir. — Jérémy Lemière

(1) Aujourd’hui, la MSA est trésorière, la Caf secrétaire et le conseil général président de l’association Adaje 19.

l’espace pour qu’il soit propice aux jeux, aux échanges, à la rencontre et nous remettons aux familles un règlement intérieur et une charte d’accueil. Notre rôle durant ces séances consiste à être garante du cadre, à écouter les parents, à échanger sur le quotidien et à jouer avec les enfants. Nous souhaitons que le Laep soit un lieu d’épanouissement, une parenthèse durant laquelle se conforte la relation parents­enfants en lien avec d’autres enfants et d’autres adultes.

Pourquoi mettre en place cette structure ?Cela va dans le sens de la politique de déve­loppement des structures autour de la petite enfance que mène le département. Au­delà de l’accompagnement des enfants durant leur petite enfance, nous voulons suivre la famille entière et le Laep semble être un bon outil pour y parvenir. Il peut prévenir l’isolement social mais aussi être un lieu de socialisation précoce de l’enfant. C’est pour cela que le Laep est entièrement gratuit et ce, grâce aux subventions de la MSA et de la Caf. —

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Quand les enfants ne sont pas trop

nombreux, Isabelle et Élodie peuvent

organiser des sorties en extérieur,

l’occasion pour les enfants de découvrir de nouvelles choses.

« Nous accompagnons les enfants dans

leur apprentissage. Nous essayons de les

sensibiliser au toucher de différentes textures,

etc. C’est important pour eux »,

raconte Élodie.

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Plus d’infos

www.lebimsa.frhttp://cg19.enfenconfiance.com/listes/listeBebeBus.aspx

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12 septembre 2014 le bimsa www.lebimsa.fr

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Les as de La prévention

En France, les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent 95 % des maladies professionnelles reconnues chez les salariés agricoles.Or, les très petites entreprises (TPE) — moins de dix salariés — totalisent près des deux tiers des maladies professionnelles. C’est dans la viticulture, le maraîchage, l’arboriculture et l’horticulture qu’on dénombre le plus de TMS. Sachant que le coût moyen d’une indemnisation de TMS est de 20 400 €, on comprend d’emblée la nécessité de s’y pencher. En respectant les gestes et postures adaptés, afin d’éviter toute lombalgie, cela va de soi.Le XXe congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail était le lieu par excellence où la MSA se devait de partager sa vision innovante en ce domaine. Une nouvelle méthode de mise en mouvement des décideurs sur la question de la prévention des TMS dans les TPE a donc été présentée, lors d’un symposium intitulé « Stratégies de prévention et exemples de bonnes pratiques de sécurité dans l’agriculture » (lire page 14). Une intervention menée par Magalie Cayon, responsable du département prévention

Le XXe congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail s’est tenu à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, du 24 au 27 août. La msa était présente, aux côtés des autres membres du comité de prévention des risques en

agriculture de l’association internationale de la sécurité sociale. La présentation de sa nouvelle méthode pour agir sur la prévention des tms dans les très petites entreprises, à partir d’un jeu de cartes, a suscité un vif intérêt.

des risques professionnels de la caisse centrale de la MSA. « La prévention des TMS et plus généralement des risques n’est pas mobilisatrice pour les TPE, explique-t-elle. Les chefs d’entreprise ont de multiples tâches à gérer. Ils doivent faire face à de nombreux imprévus. Ils n’ont que peu de temps pour prendre du recul afin d’analyser ce qui ne va pas. Pour eux, la prévention des TMS est une affaire d’experts : on enregistre très peu de demandes de conseils sur ce sujet auprès des préventeurs. » S’il y a maldonne, il est grand temps de redistribuer les cartes.C’est ce que fait la MSA, au pied de la lettre, avec cette nouvelle approche qui utilise notamment un jeu de cartes. Pas de trèfle ni de pique, pas de roi non plus

ni de valet, encore moins de joker, mais des questions. Regroupées sous diverses priorités thématiques à choisir en fonction des priorités de l’interlocuteur : environnement de travail, ressources et soutiens, temps de travail, douleurs, compétences, activités physiques, TMS, projets… Elles ont pour but d’amener l’adhérent à faire le lien entre ses priorités, ses préoccupations et les notions de santé-sécurité, donc de prévention des risques professionnels, dont les TMS (lire ci-dessous). En reprenant littéralement les cartes en main, il est amené à se poser différemment les bonnes questions et à trouver par lui-même les idées inédites qui vont déboucher sur des solutions

de prévention parfaitement adaptées à son entreprise. Certes, taper le carton, c’est bien agréable mais ça ne fait pas tout. La démarche comprend trois étapes et repose sur quelques grands principes. Le préventeur doit avant tout changer de posture : passer d’expert (celui qui sait) à coach ou animateur (celui qui questionne, écoute, relance, reformule). Pour cela, il doit être dans une position d’écoute active, ne pas formuler de jugements, ne pas évaluer ce que propose l’adhérent, mais l’accompagner dans la recherche de ses propres solutions. Il est même recommandé de poser des questions en apparence naïves, mais pertinentes, jusqu’à ce que l’interlocuteur

Les questions inscrites sur les cartes peuvent parfois interpeller. « Quelles suggestions ou critiques de vos pairs avez-vous toujours délais-sées jusqu’à présent ? » « Dernièrement, qui vous a félicité et pourquoi ? » « Imaginez qu’une grande personnalité visite votre environnement de travail : de quoi aimeriez-vous lui parler ? » « Qui, dans votre équipe, émet des idées qui vous dérangent ? » « Quels comportements vous agacent chez vos équipiers ? » « Où va votre énergie ? » « Imaginez-vous à la place d’un membre de votre personnel : quels aménage-ments de votre poste de travail souhaiteriez-vous ? » « Si vous aviez une idée d’innovation

ou de renouvellement farfelue en termes de prévention des TMS, quelle serait-elle ? » « En quoi votre activité est-elle proche de celle d’un sportif de haut niveau ? »… Cette nouvelle approche est le fruit d’une réflexion et d’un travail menés par Rachel Detraye, conseillère nationale en prévention en charge des TMS à la caisse centrale, avec l’appui de conseillers en prévention et de médecins du réseau, et de consultants. Elle demande cependant à être affinée avant d’être mise à disposition des caisses. Le Dr Patrice Heurtaut, conseiller technique national, projette déjà de l’adapter au maraîchage. Et « dix de der ».

CarTES Sur TablE

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propose lui-même des solutions ! Le tout dans un climat de bienveillance et de confiance. En s’appuyant sur les préoccupations et les priorités de l’adhérent, sur sa propre expertise et la connaissance de son entreprise, le préventeur

La msa au sein de L’aissLe XXe congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail, forum pour la prévention, était coorganisé par l’assurance sociale allemande des accidents du travail et des maladies professionnelles, l’organisation

internationale du travail et l’association internationale de la sécurité sociale.

Une nouvelle méthode pour agir sur la prévention des TMS, qui intéresse les participants du XXe congrès mondial. à gauche : Magalie Cayon, responsable du département prévention des risques professionnels à la CCMSA, épaulée par Fanny Brasme, chargée d’affaires européennes à la CCMSA.

L’AISS regroupe des institutions et des organismes de sécurité sociale de plus de 140 pays. La prévention figure au nombre de ses activités depuis sa création en 1927. Pour mettre en œuvre un éventail de projets et d’activités, le secrétariat de l’AISS collabore étroitement avec ses commissions techniques, la commission

spéciale de prévention et son réseau unique de comités internationaux pour la prévention. La MSA est membre du comité agriculture, dont Éric Van Daele, administrateur central, est l’un des deux vice-présidents, et Magalie Cayon, membre du groupe technique. Ce comité est également constitué de

l’Autriche (SVB), du Cameroun (CNPS), de la Finlande (Mela), de l’Allemagne (LSV-SpV), de l’Espagne (INSHT), de la Grande-Bretagne (HSE), de la Grèce (OGA), de la Hongrie (SIU), de l’Italie (Inail), de la Côte d’Ivoire (CNPS) et du Portugal (ACT). Parmi les objectifs de cette section : promouvoir l’échange d’informations entre les

l’amène à faire le lien avec les TMS et, plus globalement, avec les questions de santé et de sécurité au travail. Finalement, c’est l’adhérent lui-même qui bâtit son plan d’action sur mesure. Trois étapes sont préconisées pour en arriver à ce résultat. La première consiste en

un entretien de 1 h 30 à 2 h. Le conseiller en prévention sollicite l’accord de l’adhérent sur l’objectif, à savoir parvenir à établir un lien entre la santé, le travail et les TMS. Cette étape permet de dégager deux ou trois priorités que l’adhérent souhaiterait

développer. Plutôt que de se cantonner à l’expression des difficultés, l’entretien oriente le ressortissant agricole vers des sujets de réussite, voire de fierté, et vers des projets. Après la seconde étape, autour du questionnement grâce aux cartes, vient enfin l’ultime volet de la

autorités engagées dans la prévention de l’agriculture et de la sylviculture, organiser des réunions techniques sous forme de conférences, de tables rondes ou de colloques, ainsi que des commissions techniques et des groupes de travail, mener des enquêtes et des études, développer des programmes d’éducation, etc. —

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démarche. L’adhérent a élaboré lui-même son plan d’action ; il s’est fixé ses propres échéances. Le préventeur peut alors intervenir en alternant entre les attitudes de coach et d’expert. Il enrichit les propositions, complète les solutions de l’exploitant, en lui proposant des ressources complémentaires : conseils techniques, matériels, contacts…Une vidéo du type avant/après, projetée devant l’auditoire du symposium, illustrait le propos. Chez un horticulteur ayant bénéficié de la méthode, par exemple, une machine à distribuer les copeaux dans les pots a permis de réduire les gestes répétitifs. La mise en place des pots a été améliorée par la création d’un outil de manutention limitant les postures pénibles et augmentant la rapidité et la précision de l’exécution. On oublie trop souvent que la santé-sécurité est un élément de performance de l’entreprise. « Vous ne

pouvez pas faire à la place des employeurs, commente l’un d’entre eux. Il faut que ça vienne d’eux-mêmes. Les questions sur les cartes peuvent parfois surprendre, mais aucune n’est bloquante, et cela nous amène à réfléchir différemment. » Pour s’approprier une culture, quoi de mieux que d’y mettre de soi. Avec cette

Les intervenants du symposium « Stratégies de prévention et exemples de bonnes pratiques de sécurité dans l’agriculture » sont tous allés au coin, dans la « room 5 ». Non pas parce qu’ils étaient punis mais parce que telle avait été conçue la disposition spatiale des quatre groupes qui passaient simultanément : bio-risques et aspects médicaux, stratégies de prévention contre les risques mécaniques, stratégies générales de prévention, bonnes pratiques en matière de sécurité. L’Allemagne, par exemple, présentait un projet de prévention très acrobatique : le « slackline training », un programme d’entraînement test de six mois destiné aux bûcherons, sur la base du volontariat. L’idée ? Exercer les professionnels sur site, en forêt, en leur demandant de se déplacer et de tenir en équilibre sur une sangle légèrement distendue. Le but ? Réduire les risques de glissades, et donc de blessures par chute, en améliorant les fonctions de l’appareil locomoteur. C’est-à-dire apprendre à se rattraper avant de tomber. Après six mois, les participants ont fait l’objet d’une évaluation. De nettes améliorations ont été observées au niveau de la stabilité du corps et des fonctions

sensorimotrices. Faire le clown peut mener au coin, mais à l’école, pas au congrès mondial quand on sert une grande cause : la prévention des risques professionnels.

DES bûChEronS équilibriSTES

méthode participative, la MSA agit pour que la culture de la santé et de la sécurité au travail soit l’émanation et l’appropriation de chacun. Une philosophie qui ne peut que cadrer avec l’objectif du XXe congrès mondial, qui plaçait la découverte des stratégies promouvant une culture de la prévention en exergue, et

Vue générale du centre des congrès de Francfort-sur-le-Main, en Allemagne.

avec celui, entre autres, de l’association internationale de la sécurité sociale (AISS), dont la MSA fait partie en tant que membre du comité agriculture (lire page 13). L’AISS exprimant effectivement sa volonté de « placer l’individu au cœur de la prévention ». Et le cœur, c’est un atout. —

Franck Rozé

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Le congrès mondial s’adresse, entre autres, aux décideurs, professionnels de la santé-sécurité au travail, médecins du travail, employeurs, organismes de sécurité sociale...

À l’école de la MSa

Lancement d’un module sur la sécurité sociale destiné aux élèves de l’enseignement agricole, ouverture du concours Le Pré Vert, reprise des actions de prévention des risques professionnels dans les établissements, nouvel appel à partenariat avec les MFR… La MSA multiplie les ren-contres avec les jeunes en milieu rural au cours de leur parcours scolaire. À l’occasion de la rentrée, tour d’horizon de ses différentes initiatives.

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La Sécu, c’est quoi ?

En quelle année la sécurité sociale a-t-elle été créée ? Combien existe-t-il de régimes en

France  ? Sur quelle valeur se fonde la sécurité sociale ? Combien y a-t-il de res-sortissants au régime agricole ? Dans quel cas est-on inscrit automatiquement à la MSA ? Quelques questions, parmi d’autres, figurant au programme du module d’infor-mation proposé, dès la rentrée 2014, aux jeunes de l’enseignement agricole en fin de cycle de formation (certificat d’aptitude professionnelle agricole, baccalauréat pro-fessionnel, brevet de technicien supérieur agricole…). Demain, ce seront eux les acteurs de la

société pourrait leur donner le coup de pouce qui leur fait défaut. Ils rencontrent en effet, pour beaucoup, des difficultés au moment d’entrer dans la vie active (choix de leur orientation, départ du foyer familial, problèmes de logement, situation précaire, difficultés financières et d’accès à l’emploi).Pour que les jeunes connaissent et com-prennent mieux la protection sociale, la MSA a imaginé un dispositif clés en main pour faciliter l’information sur « La sécurité sociale, la MSA et les droits sociaux ». Pas de long discours mais un module, prévu sur une durée de deux heures, construit et testé avec des acteurs de l’enseignement agricole (responsables, enseignants et élèves). Il intègre des contenus en phase avec les attentes des personnels éducatifs et les besoins des élèves. Il offre, notamment, des outils à présenter aux élèves : deux films d’animation, La Sécu, c’est quoi ? et Et la MSA dans tout ça ? ; un support de présentation modulable en plusieurs par-ties (l’essentiel de la sécurité sociale et la MSA ; présentation de la sécurité sociale et de la MSA ; volet droits sociaux ; quiz d’évaluation de la formation) ; une affiche.

La MSA mobilise son réseauLes partenaires de l’enseignement agricole signataires de la déclaration d’intention (voir encadré ci-contre) ont pris l’engagement de soutenir ce projet par tous les moyens d’information disponibles dans leurs réseaux respectifs. Près de 1 000 établissements, centres de formation, exploitations agri-coles et associations seront sensibilisés à cette opération d’information.

BeAucoup De jeuneS MéconnAiSSent notre SyStèMe De protection SociALe.

Un module d’information sur « La sécurité sociale, la MSA et les droits sociaux », diffusé dans l’enseignement agricole dès la rentrée : une drôle d’idée ? Non, mais une volonté commune de la MSA et des fédérations nationales de l’enseignement agricole de donner aux jeunes, avec l’engagement des enseignants, les clés pour comprendre les valeurs et les principes de notre système de protection sociale.

LES ActEurSLa MSA a reçu le soutien de toutes les familles de l’enseignement agricole :• Unrep (union nationale rurale d’édu-cation et de promotion). Elle fédère des établissements et les centres de formation professionnelle ;• Cneap (conseil national de l’enseigne-ment agricole privé) ;• Aprefa (association pour la promotion de l’enseignement et de la formation agricoles publics). Elle est composée de lycées d’enseignement général, tech-

nologique et professionnel agricoles (Legta et LPA), de centres de formation par apprentissage agricoles publics (CFA), de centres de formation pro-fessionnelle et de promotion agricoles (CFPPA), d’exploitations agricoles et d’ateliers technologiques rattachés aux établissements publics locaux d’ensei-gnement et de formation professionnelle agricoles (EPLEFPA) ;• UNMFR (union nationale des maisons familiales rurales).

sécurité sociale, d’un système solidaire fondé sur l’assistance mutuelle. Pourtant, beaucoup méconnaissent la protection sociale, voire expriment des réticences face à une organisation qu’ils jugent com-plexe et pas nécessairement aidante à une période de leur vie — celle de l’acquisition progressive de leur autonomie  —  où la

La MSA n’est pas en reste et va mobiliser, elle aussi, son réseau. L’idée, pour la réussite du projet, est que les élus et les salariés de la MSA en contact avec l’enseigne-ment agricole puissent être présents aux

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LES pArrAinSL’initiative est soutenue et accompagnée par :

• Un parrainage citoyen : Antoine Dulin, membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), et rapporteur de l’avis « Droits formels, droits réels : améliorer le recours aux droits sociaux des jeunes » (consultable sur le site www.lecese.fr). Par ses actions, il lutte contre la distance instaurée entre les jeunes et la sécurité sociale.

• Un parrainage scientifique : François Purseigle, sociologue agricole, maître de conférences en sociologie à l’École natio-nale supérieure d’agronomie de Toulouse et chercheur associé au centre de recherches politiques de Sciences po-Paris. Il met en lumière le rôle de l’enseignement agricole dans l’insertion sociale et citoyenne des jeunes qui en sont issus.

• Un parrainage mutualiste : les élus ou les salariés MSA volontaires peuvent être sollicités par les enseignants et les personnels éducatifs pour participer au module et interagir avec les élèves.

côtés des enseignants lors de la diffusion du module. Une occasion de créer un moment de dialogue pour débattre des questions qui touchent à la protection sociale et à la vie quotidienne en milieu

rural, et de souligner les spécificités de la « sécurité sociale agricole ».Développer l’éducation aux droits sociaux en lien avec les établissements scolaires, c’est permettre aux élèves, lycéens et étudiants de décoder une organisation certes complexe mais fondée sur la solidarité entre les générations. C’est leur transmettre les principes et les mécanismes de la sécurité sociale, dans l’optique de susciter leur adhésion pour la péren-nité de ce système. C’est aussi lever les écueils que peuvent rencontrer les jeunes lors de leur affiliation individuelle pour leur garantir le plein accès aux droits sociaux en fonction de leur âge et de leur situation. —©

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rentrée 2014-2015, action ! Le concours Le Pré Vert et l’Appel à partenariat MFR-MSA reprennent le chemin des écoles. De nouveaux projets sur les territoires sont au programme. Une façon ludique d’apprendre tout en développant son autonomie et sa prise d’initiatives.

P our la santé, on se bouge ! » C’est ce que devront démontrer les classes ou les groupes can-didats (25 élèves maximum) au Pré Vert 2014-2015. Pour

cette 8e édition, les collégiens plancheront sur leur responsabilité individuelle et col-lective en matière de santé. Une bande dessinée documentée est à réaliser. Pas question de buller pour autant, puisque l’œuvre (deux pages de dessins originaux) doit s’inspirer d’une situation concrète de leur quotidien et tenir compte du contexte sanitaire local. Aussi, avant de se ruer sur les feutres et les crayons de couleur, vaut-il mieux réfléchir à l’un des quatre sujets suivants :

En chiffrES Le pré Vert

Lors de la dernière édition de ce concours : - 42 classes inscrites, soit 837 élèves impliqués ;- 37 projets ont été transmis au pré-jury.

L’Appel à partenariat Mfr-MSA - 35 projets présentés au comité de validation ;- 29 projets validés.

« - prendre soin de soi (faire du sport, manger sainement, avoir un sommeil de qualité…) ;- bien s’informer pour mieux se préserver (identifier les facteurs de risques et faire circuler l’information…) ;- vivre avec les autres (construire des rela-tions de qualité, améliorer son cadre de vie, notamment au sein de l’établissement scolaire…) ;- être solidaires et s’entraider (refuser les préjugés et développer la tolérance…).Pour enrichir leur scénario, les classes sont invitées à ouvrir tous les tiroirs de leur « bahut » (centre de documentation, infirmerie…) et à parcourir leur territoire, afin d’échanger avec des professionnels de santé et des représentants de structures

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L’appel à partenariat MFR – MSA est, lui aussi, reconduit pour 2014-2015. Une traduction en actes des valeurs communes aux deux institutions.

Les établissements de formation par al-ternance peuvent, cette année encore, se porter candidats, avec l’appui de leur caisse de MSA, pour porter les actions innovantes imaginées par leurs élèves. Des projets impliquant familles et autres adultes (personnel des deux structures, partenaires extérieurs, maîtres de stage ou d’apprentissage…) qui devront être simultanément remontés, par les fédérations départementales des MFR et les MSA, à leur tête de réseau respective avant le 15 décembre prochain.Relations parents-jeunes, solutions de transport et d’hébergement, entrée dans la vie active, animation et développement local… les idées soufflées à nos apprentis sorciers donneront lieu à des échanges fructueux avec leurs aînés et les acteurs locaux pour des opérations fédératrices sur le terrain. Les cinq projets de la dernière édition, ayant reçu la mention « Étoile » lors du comité de

médicales ou d’associations de prévention, par exemple. Si la diffusion de la BD n’est pas imposée par le règlement, sa contribution à des actions de sensibilisation d’autres jeunes, en prolongement du concours, est encouragée. Un travail de malade ? C’est avant tout la dynamique apprenante et créative du groupe, sa capacité d’ouverture sur son environnement et l’impact de son message qui seront évalués. Á la clé, pour les neuf classes lauréates, une journée à Paris, fin mai 2015, avec déjeuner-croisière sur la Seine, suivi de la cérémonie nationale de remise des prix dans un endroit pres-tigieux (voir notre article dans Le Bimsa de juillet-août 2013). Et pour l’équipe la plus convaincante, un séjour nautique du 22 au 26 juin 2015 au village de vacances AVMA de Beg Porz, dans le Finistère. Cap sur la santé et c’est gagné !

Agir tôt pour son bien-être Le concours Le Pré Vert est organisé tous les deux ans depuis 2001 par la caisse centrale de la MSA, avec le soutien des ministères de l’Éducation nationale et de l’Agriculture, ainsi que de plusieurs partenaires associatifs (Générations mouvement, Familles rurales,

validation du 11 février 2014, témoignent de la vitalité de cette émulation :• « Je mange local, je vis mon territoire » (MFR de Salignac – 24 / MSA Dordogne, Lot et Garonne) Les élèves ont découvert les ressources alimentaires locales pour apprendre à se nourrir autrement, tout en préservant leur santé et leur environnement : visite d’une ferme, dialogue autour d’une charte signée entre la MFR et la coopérative « Mangeons 24 », préparation de repas pour les familles et les partenaires...• Création d’un parcours santé éphémère (MFR de Pujols – 47 / MSA Dordogne, Lot et Garonne)Les habitants du village ont été invités à une « Journée prévention santé hors les murs » avec animations et ateliers d’experts, à laquelle élus et associations ont contribué.• Respect de soi, respect de l’autre (MFR de Monteux – 84 / MSA Alpes Vaucluse)Des rendez-vous avec le planning familial,

le Point écoute jeunes et une conseillère conjugale ont débouché sur la réalisation d’œuvres artistiques collectives exposées au centre culturel de la commune et sur l’organisation d’un moment festif entre toutes les parties prenantes.• Bien-être et hygiène de vie (MFR de Richerenches dans le Vaucluse / MSA Alpes Vaucluse)Après plusieurs interventions (gendarmerie, association nationale de prévention en alcoologie et addictologie…), les jeunes ont pu participer à des ateliers d’écriture, puis aux animations de la « Semaine de la parentalité » organisée par la ville.• Devenir adulte (MFR d’Aire-sur-l’Adour – 40 / MSA Sud Aquitaine) Après avoir échangé sur les thématiques du couple, de l’autonomie et de la citoyenneté avec le planning familial, la mission locale et le maire d’Aire-sur-l’Adour, les élèves ont organisé une « Journée des parents ». Une exposition et des débats ouverts à tous. —

Aimer faire ensemble

Une occasion pour la MSA d’approfondir sa relation avec les établissements scolaires au sein desquels elle mène un certain nombre d’actions de prévention en santé-sécurité au travail notamment.C’est surtout le moyen de responsabiliser les jeunes ruraux à leur citoyenneté actuelle et future, à travers une réflexion sur une thématique de société qui les concerne : la santé est dans le Pré. à une période charnière, synonyme de changements de comportements et de prise de risques, les adolescents constituent en effet l’un des publics prioritaires des politiques sanitaires.Non plus candides mais acteurs, les graines d’illustrateurs du Pré Vert apprendront à cultiver eux-mêmes le jardin de leur santé. —

christophe Gatschiné

En DAtES Le pré Vert

- 31 octobre 2014 : date limite d’ins-cription des classes ;- 10 mars 2015 : date limite d’envoi des productions aux caisses de MSA ; - 23 avril 2015 (à confirmer) : réunion du jury national et diffusion des résultats ;- 20 ou 21 mai 2015 (à confirmer) : cérémonie de remise des prix à Paris.

L’Appel à partenariat Mfr-MSA - 15 décembre 2014 : date limite de remontée des projets à l’UNMFREO et à la CCMSA ;- 1er trimestre 2015 : comité national de validation et attribution des bourses.

www.msa.fr

Retrouvez la liste des MSA participant au concours Le Pré Vert et téléchargez le règlement, ainsi que le formulaire d’inscription sur : www.msa.fr/lfr/evenements/concours-le-pre-vert

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Réseau national des juniors associations, AVMA, Solidel…).Il s’adresse aux collèges du milieu rural (communes de moins de 10 000 habitants), aux maisons familiales rurales (MFR) et aux lycées d’enseignement professionnel agricole.

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DoSSier

L’enseignement agricoleDeuxième dispositif éducatif de France, l’enseignement agricole dépend du minis-tère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt.

Différentes missions. Assurer une formation générale, technologique et professionnelle initiale et continue ; participer à l’animation et au développement des territoires ; contribuer à l’insertion scolaire, sociale et professionnelle des jeunes, comme à celle des adultes ; contribuer aux activités de développement, d’expérimentation et d’innovation agricoles et agroalimentaires ; participer aux actions de coopération internationale, notamment en favorisant les échanges et l’accueil d’élèves, d’apprentis, d’étudiants, de stagiaires et d’enseignants.

formation diversifiée. Conseiller agricole, éleveur, auxiliaire de vie en milieu rural, ouvrier paysagiste, animateur nature, pépiniériste, ingénieur recherche et développement, soi-gneur d’équidés, technico-commercial en agrofourniture… le champ des possibles est large. Tous les niveaux de diplômes, du Capa (certificat d’aptitude professionnelle agricole) au doctorat sont proposés. Trois voies de formation – initiale scolaire, apprentissage et formation professionnelle continue – et des thématiques d’études variées : agriculture, agroalimentaire, aménagement du territoire, environnement, vivant, services...

insertion professionnelle. Les établisse-ments ont développé des liens étroits avec le monde professionnel. Les stages sont un élément central des cursus scolaires ; les formations comportent en moyenne de 10 à 16 semaines d’immersion en en-treprise. En 2014, le taux net d’emploi à 33 mois est de 85,6 % pour l’enseignement technique agricole, dont 86,7% pour les baccalauréats professionnels (Bac Pro) et 88,8 % pour les brevets de technicien supérieur agricole (BTSA). —

470 000 élèves

dans l’enseignement agricole.

171 374

élèves dans l’enseignement technique, 16 452 étudiants

dans l’enseignement supérieur long, 37 701 apprentis,

244 967 stagiaires de la formation professionnelle

continue.

87 640 candidats aux examens

en 2014.

84,2 % c’est le taux de réussite

à ces examens cette année.

repères

À l’école de la MSa

www.agriculture.gouv.fr

Pour en savoir plus.@

le bimsa SePteMbRe 2014 21

Accompagner les jeunes

Sans chercher à brosser un tableau noir, la situation d’une partie de la jeunesse

est associée à un taux de chômage élevé, à des difficultés financières, une précarisation, un non-recours aux droits. L’entrée des jeunes dans la vie active — thème qu’avait choisi la MSA pour sa journée nationale de 2012  —  peut être un parcours semé d’embûches. D’où la volonté d’enclencher une dynamique d’actions pour offrir aux jeunes un environnement social plus sûr et faire encore plus et mieux, demain, dans l’accompagnement de la jeunesse en milieu rural.

protEction SociALE : au terme de la Journée nationale MSA

2012, l’engagement avait été pris de créer un dispositif passerelle entre la MSA et les jeunes. C’est chose faite avec le module d’information sur « La sécurité sociale, la MSA et les droits sociaux des jeunes » qui voit le jour pour la rentrée 2014 (lire pages 16 et 17).

La MSA est la première institution à propo-ser un tel dispositif clés en main. Diffuser cette information permettra de renforcer la confiance des jeunes dans notre système de protection sociale.

SAnté-Sécurité Au trA-VAiL : des médecins du travail et

des conseillers en prévention interviennent dans les établissements d’enseignement et de formation agricoles (voir pages 22 et 23). Les trophées prévention jeunes (TPJ), organisés tous les deux ans, mobilisent, dans les régions, plus de 1 000 jeunes en formation sur des projets d’amélioration des conditions de travail.

SAnté : la MSA propose notam-ment « les instants santé jeunes »,

une consultation de prévention proposée aux jeunes entre 16 et 24 ans, prise en charge à 100 %. Elle permet d’échanger librement sur des questions de santé avec le médecin généraliste de son choix.

Action SAnitAirE Et SociALE : pour encourager la

prise de responsabilités, la MSA développe notamment l’appel à projets « Mieux vivre en milieu rural » et l’appel à partenariat destiné aux élèves des maisons familiales rurales (MFR).En outre, certaines caisses de MSA pro-posent, sous conditions, des prestations spécifiques pour la poursuite d’études, pour les formations Bafa/BAFD (Brevet d’aptitude à la formation d’animateur et de directeur) ou encore pour la préparation du permis de conduire. —

en bref

plus d’infos

Voir le site et la page Facebook de la MSA :www.msa.fr/lfr/vous-etes-jeunewww.facebook.com/mymsa

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DoSSier

Le 10 janvier 2012, autour de la table se retrouvent minis-tères de l’Agriculture et du Travail, et la caisse centrale de la MSA. Les trois acteurs

institutionnels signent la deuxième conven-tion-cadre nationale pour l’intégration de la santé-sécurité au travail (SST) dans l’enseignement agricole, dans la continuité de la précédente. Elle sera axée sur le trans-fert et l’animation sur le terrain des outils développés antérieurement. Aujourd’hui, 26 MSA ont signé des conventions régio-nales et trois caisses supplémentaires sont en cours de signature. En agriculture, 19 % des accidents du tra-vail concernent les moins de 25 ans. Les jeunes actifs et les apprentis ont presque deux fois plus d’accidents de trajet que les autres travailleurs de la population agri-cole. Les secteurs fortement générateurs

Quand la prévention fait coursMSA Ain-Rhône, Ardèche Drôme Loire, Alpes du Nord, d’Alsace, de Picardie, du Languedoc, du Limousin, Gironde, Lorraine, Beauce Cœur de Loire ou Sud Champagne, entre autres… Elles ont toutes signé pour décliner localement ou régionalement l’intégration de la santé-sécurité au travail dans l’enseignement agricole. Depuis 2012, une nouvelle convention-cadre nationale définit des axes prioritaires. Passage en revue.

vage (contact avec des animaux vivants).La nouvelle convention-cadre nationale comprend cinq axes prioritaires : la sen-sibilisation et la formation des équipes de direction des établissements scolaires ; la formation dispensée aux élèves, étudiants, apprentis et stagiaires de l’enseignement agricole, par l’intermédiaire des référen-tiels de diplômes ; la formation des futurs cadres des entreprises au management de la sécurité au travail ; celle des ensei-gnants et celle des enseignants-chercheurs et, enfin, celle des maîtres de stage et d’apprentissage. Vaste programme.

Des relais du message santé-sécurité au travailAu niveau national, la caisse centrale colla-bore par la participation de ses conseillers nationaux en prévention, de ses médecins du travail conseillers techniques nationaux et de trois conseillers en prévention de MSA. Au niveau régional, les conventions établies avec les caisses de MSA définissent les moyens humains, techniques et financiers. Revenons sur les axes. Le premier d’entre eux a pour objectif de sensibiliser et de former les équipes de direction des éta-blissements à la santé-sécurité au travail, et de les inciter à mettre en œuvre une démarche de prévention intégrée au projet d’établissement vis-à-vis des personnels, élèves, étudiants, apprentis et stagiaires. Cela peut prendre la forme d’un module de sensibilisation à la SST lors de la prise de fonction ou de l’organisation de journées de sensibilisation, d’information et d’échange de pratiques. Localement, en fonction des moyens, peuvent être organisées des formations de formateurs de sauvetage secourisme du travail, notamment dans le secteur forestier. En ce qui concerne les apprenants, les

d’accidents de trajet sont les entreprises de jardins et les paysagistes, les cultures et l’élevage. Les filières les plus impactées par les accidents du travail pour les moins de 25 ans sont les travaux forestiers, les jardins et espaces verts (machines motorisées et engins tranchants, activités en hauteur et sur un sol peu stable), les cultures et l’éle-

À l’école de la MSa

en AGricuLture, 19 % DeS AcciDentS Du trAvAiL concernent LeS MoinS De 25 AnS.

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LA MSA offrE DES DéfibriLLAtEurS

Le service SST de la MSA Mayenne-Orne-Sarthe mène des actions afin de promouvoir l’enseignement du secou-risme dans les établissements scolaires. Depuis plusieurs années, il forme des formateurs sauveteurs-secouristes du travail en agriculture (SSTA). Le conseil d’administration de la caisse a décidé d’offrir un défibrillateur aux établisse-ments scolaires qui ont fait le choix d’avoir un formateur. Aujourd’hui, sur les trois départements, on dénombre 31 formateurs pour vingt établissements scolaires. Une réunion de remise par département aura lieu en octobre. Ces rendez-vous permettront d’échanger sur le partenariat, de présenter les tro-phées prévention jeunes (TPJ) à partir de l’illustration de l’année 2014, avant la remise du défibrillateur.

le bimsa SePteMbRe 2014 23

référentiels de diplômes rénovés prévoient, en formation initiale ou continue, une pratique professionnelle en sécurité et généralisent l’acquisition de connaissances et de démarches en SST. Les signataires des conventions s’engagent à amener le futur professionnel agricole à identifier les risques liés à son activité, à lui permettre d’acquérir des savoirs et des savoir-faire en matière de SST, de manière à prévenir et à éviter les risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles, à développer son aptitude à apprécier une situation de risque, à choisir un comportement sûr et à mettre en œuvre des actions adaptées, enfin, à réagir vite et de façon appropriée en cas d’accident, en développant l’appren-tissage de la gestion des premiers secours. L’objectif de la formation des enseignants et des enseignants-chercheurs est de dévelop-per leurs compétences, afin de les rendre aptes à assurer à leur tour la formation à

tation (vidéos…), d’autoformation… Ils sont réalisés et cofinancés par le ministère de l’Agriculture et la CCMSA. En particulier, le site chlorofil.fr du ministère de l’Agri-culture, espace web des professionnels de l’enseignement agricole, est régulièrement actualisé, enrichi et mis en valeur.Le renforcement du lien entre école et entreprise passe par la sensibilisation et la formation des maîtres de stage et d’appren-tissage. L’objectif ici est de susciter entre les établissements d’enseignement, d’une part, et les maîtres de stage et d’apprentissage, d’autre part, une démarche concertée favorisant, lors de l’accueil des jeunes en entreprise, la prévention, la sensibilisation aux responsabilités ainsi qu’aux obligations légales en matière de SST, permettant ainsi l’élaboration conjointe d’un éventail de pratiques professionnelles sûres. L’objectif est également, pour les établis-sements d’enseignement, de disposer d’un réseau de maîtres de stage et d’apprentis-sage expérimentés et qualifiés, à jour du document unique d’évaluation des risques et disposant de matériels conformes. Au titre des actions de sensibilisation des maîtres de stage, citons leur participation régulière aux jurys des trophées prévention jeunes (TPJ). Cela permet de favoriser la prise en compte des jeunes par des profes-sionnels raisonnant en termes d’attitudes, de compétences et de tâches effectuées en sécurité. —

LeS LienS entre écoLe et entrepriSe renForcéS.

la sécurité auprès des apprenants. Il s’agit de faire d’eux des « relais » du message de prévention au quotidien. Pour cela, ils disposent d’outils pédagogiques : supports de cours ou de communication (brochures, ouvrages, modules…) élaborés en partenariat avec des équipes pédagogiques, documents spécialisés de la MSA, supports de présen-

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FOCUS

Pour la dixième année consécutive, le mois d’octobre est l’occasion pour la MSA de se mobiliser, aux côtés de l’institut national du cancer (INCa), pour relayer la campagne nationale de sensi-bilisation au dépistage organisé du cancer du sein auprès de ses adhérentes. Cette maladie frappe chaque année en France près de 49 000 femmes. Il s’agit du cancer le plus fréquent et de la première cause de décès par cancer chez la femme, avec près de 12 000 décès par an. C’est pourquoi le dépistage organisé est le moyen le plus sûr pour lutter contre les conséquences de cette maladie.Octobre rose – qui invite les femmes de 50 à 74 ans à effectuer

Octobre Rose 2014

Les supports papier

• Un dépliant et une brochure sont disponibles, ainsi qu’une affichette et une carte postale.

• Afin de toucher les femmes de langue étrangère, une affichette et un dépliant seront réédités, chacun en deux versions : l’une en quatre langues (l’anglais, l’arabe, le mandarin et le turc) et l’autre en deux langues d’Afrique de l’ouest, le bambara et le wolof.—

La radio

• Deux spots radio seront diffusés, l’un sur la balance bénéfices/risques du dépistage et l’autre sur l’âge recommandé et les risques particuliers.

• La campagne radio va également cibler plus particulièrement les femmes des catégories socioéconomiques défavorisées et celles des DOM.—

internet

• Un dossier web sur le site de l’INCa, www.e-cancer.fr complète les éléments contenus dans la brochure. Il comporte également des vidéos pédagogiques sur certaines notions (sur-diagnostic, cancer radio induit, garanties de qualité du dépistage).

• Plus d’informations et des supports disponibles en ligne sur ce même site.

• Des informations sont également en ligne sur le site Internet de la MSA, www.msa.fr—

Santé

une mammographie tous les deux ans – vise quatre objectifs (pour l’aspect médical, lire Le dépistage organisé du cancer du sein, dans Le Bimsa 137 d’octobre 2013).

Éclairer la décision des femmes invitées à se faire dépister et les accompagner dans leur choix. Tout comme en 2013, la démarche d’information de l’INCa vise à mettre à la disposition des femmes tous les éléments disponibles – non seulement les avantages mais aussi les inconvénients du dépistage –, afin qu’elles puissent choisir d’y participer en toute connaissance de cause.

Répondre aux interrogations des femmes et des profession-nels de santé sur les modalités de dépistage adaptées aux différents niveaux de risque. La campagne 2014 insiste sur les interrogations des femmes en fonction de leur âge, de leurs antécédents de cancer du sein (personnels ou familiaux) ou d’un risque parti-

culier. Elles peuvent obtenir tous les renseignements nécessaires auprès de leur médecin, de leur gynécologue, sur www.e-cancer.fr ou en appelant le 0 810 810 821.Côté professionnels de santé, les nouvelles recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) concernant les risques élevés sont intégrées aux fiches d’aide à la pratique des médecins généralistes et des gynécologues.

Cibler plus particulièrement les femmes les plus éloignées du dépistage, afin de lutter contre les inégalités d’accès. La campagne vise à mieux toucher les 35 % de celles ne bénéficiant d’aucun dépistage et à s’assurer qu’elles ont accès à l’information sur le programme.

Proposer des éléments de bilan ouvrant sur des perspectives. Le point sera fait sur le bilan des dix années de lutte contre le cancer du sein et de son dépistage organisé au niveau national.

ZOOM

Cette année, Octobre rose, la campagne de sensibilisation au dépistage organisé du cancer du sein, poursuit l’orientation informative initiée l’an dernier, tout en

s’inscrivant dans les objectifs du nouveau plan cancer. Au programme : informer toujours et encore, toucher davantage de femmes et poursuivre la lutte contre

les inégalités d’accès au dépistage.

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Lire notre article en ligne : Le dépistage organisé du cancer du sein.

www.lebimsa.fr

24 SEPTEMbrE 2014 le bimsa

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En 2012, l’emploi salarié dans les 3 800 groupements d’employeurs agricoles représente 7 % de celui de la production agricole. Il se concentre dans six régions.

Se regrOUPer POUr eMPLOyer DeS SALAriéS

aGRICULtURE

Afin de mieux cerner l’emploi salarié dans les groupements d’employeurs (GE) agricoles, la direction des études, des répertoires et des statistiques

de la CCMSA a réalisé une étude. Parue en mai 2014, elle porte sur l’année 2012 et concerne la France métropolitaine. Pré-sentation des principales caractéristiques.

Le nombre En 2012, on dénombre exactement 3 773 GE agricoles qui font travailler 62 400 salariés, correspondant à 75 500 contrats de travail effectués dans l’année et à 20 300 salariés mesurés en équivalents temps plein (ETP). Les GE représentent 7 % de l’emploi salarié de la production agricole et 48 % de celui des entreprises de service technique aux agriculteurs — ces dernières regroupent

les coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma), les entreprises de travaux agricoles (ETA) et les GE.

La tailleLes GE sont des établissements employeurs de main-d’œuvre d’une taille supérieure à la moyenne de la production agricole, avec 5,4 ETP contre 2. Leur taille est également nettement supérieure à celle des ETA (2,9) et surtout à celle des Cuma (1,3).

L’évolution• Entre 2003 et 2012, le nombre de GE a augmenté au rythme moyen de 1,3 % par an. Il est passé de 3 360 en 2003 à 3 773 en 2012, avec un pic de 4 036 en 2008. Après une forte baisse en 2009 (3  683 GE), puis une baisse plus modérée en 2010 (3 602), ils sont à nouveau en hausse depuis deux ans.• Depuis 2003, l’emploi salarié, mesuré en ETP, a crû de 7,7 % en moyenne annuelle dans les GE. Cette hausse importante concerne aussi bien les CDI que les CDD. Ce dynamisme contraste avec l’atonie de l’emploi global de la production agricole.

La saisonnalité de l’embaucheL’embauche en CDD est importante d’avril à septembre, période pendant laquelle se succèdent les récoltes des différentes productions végétales.

L’embauche en CDIL’embauche de salariés en CDI est relati-vement régulière tout au long de l’année et ce type d’emploi est en accroissement continuel depuis 2013.

Les salairesLe niveau de salaire horaire moyen dans les GE est proche de celui des entreprises de service technique aux agriculteurs. La proportion de salariés rémunérés en- dessous de 1,2 Smic est très élevée dans les GE. Ces deux éléments sont sensiblement identiques à ceux de la production agricole.

La durée des contratsL’importance du travail saisonnier ex-plique le poids très important (35  %) des embauches de très courte durée (30 jours ou moins). La durée des contrats en GE est dans la moyenne de ceux de la production agricole.

L’emploi fémininLes femmes représentent 30 % des salariés ETP des GE. C’est beaucoup plus que dans les ETA et les Cuma, entreprises forte-ment mécanisées, mais similaire à celui de l’ensemble de la production agricole.

La répartition régionaleL’emploi des groupements est concentré dans six régions  : l’Aquitaine, les Pays de la Loire, le Languedoc-Roussillon, la Bretagne, le Centre et Provence-Alpes-Côte d’Azur totalisent 66 % de l’emploi ETP des GE. Il est nettement plus faible dans le nord et l’est. —

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Plus d’infos sur les groupements d’employeurs sur notre site.

www.lebimsa.fr

Elle sera présentée dans tous les dépar-tements. Photos d’époque, archives et dates clés mettront en perspective les élections 2015 dans l’histoire de la MSA, l’évolution de l’agriculture et de la protection sociale. Les dates et lieux peuvent être consultés sur notre site www.lebimsa.fr et sur celui dédié aux élections de janvier 2015, www.electionsmsa2015.fr

élections MsA 2015

26 septembre 2014 le bimsa www.lebimsa.fr

Campagnes en mouvement

présentée en avant-première au Conseil économique, social et environnemental le 8 septembre à paris, l’exposition « Campagnes en mouvement - 65 ans d’actions mutualistes avec la MSA » entame son tour

de France jusqu’en janvier 2015. une occasion de faire redécouvrir au public les grandes avancées sociales qui ont marqué le monde agricole.

Modèle singulier dans le paysage français de la protection sociale, la MSA organise, depuis 1949, des élections professionnelles

pour choisir ses représentants. Celle-ci est ainsi incarnée par l’engagement quo-tidien d’élus, assurés exploitants agricoles et salariés, qui s’appuient sur les valeurs

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Une expo itinérante

de solidarité, de respon-sabilité et de démocratie sociale pour défendre les droits sociaux de la profession et faire vivre les territoires ruraux (de nombreux élus témoignent de leurs actions sur le site Internet du Bimsa – www.lebimsa.fr). Trait d’union entre la population agricole et son régime de protection sociale, ils sont à l’écoute de ses attentes, mettent en place des projets et font progresser les droits sociaux des assurés agricoles. Une évolution pré-sentée dans le cadre d’une ex-position qui a pour fil rouge les affiches utilisées à l ’occ as ion des diffé-rents scru-

tins, accompagnées de pho-tographies illustrant l’agriculture et les avancées du système de protection sociale. Parmi celles-ci, la naissance, en 1952, de l’assurance vieillesse pour les exploi-tants agricoles, suivie de la création d’un régime d’assurance maladie pour eux, en 1961. Onze ans plus tard est institué le régime obligatoire de prévention et de réparation des accidents et des maladies professionnelles des salariés agricoles. Plus proche de nous, c’est en 2000 que se

met en place le statut de conjoint collabo-rateur, répondant à une demande forte de la profession, gage de la reconnaissance de l’activité des agricultrices. La protection sociale agricole continue de se façonner — la création des indem-nités journalières pour les maladies et les accidents de la vie privée des agri-culteurs et de leurs familles date en effet de 2014 — avec l’appui des élus locaux de la MSA, capteurs et transmetteurs des besoins du monde agricole. D’où l’importance de faire entendre sa voix et de s’engager pour poursuivre ce travail de construction. L’exposition « Campagnes en mouvement  » doit fournir un écho complémentaire à l’enjeu que représentent les prochaines élections MSA (du 12 au 27 janvier 2015). —

l’exposition A pour

fil rouge les Affiches utilisées à l’occAsion des différents scrutins”

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promouvoir l’utilité de la proteCtion soCiale agriCole

pourquoi s’engager pour la protection sociale agricole ?

Je veux faire prendre conscience aux gens de leur chance d’avoir une protection sociale. La MSA a souvent mauvaise réputation auprès des jeunes : ils l’associent unique-ment aux cotisations. Ils ne se rendent pas compte que, dans quelques années, ils pourront avoir besoin de ses services et qu’à ce moment-là ils seront contents d’avoir cotisé pour en bénéficier.Prenons un exemple : un agriculteur se fait happer le bras par une machine alors qu’il travaille. Il ne peut plus conduire de télescopique à cause de son handicap. La MSA intervient alors pour prendre en charge une partie des aménagements qui lui permettent de continuer à conduire son tracteur.

en quoi consiste votre rôle d’élu à la MsA ?

Le but est de faire la liaison entre les adhé-rents qui habitent sur mon secteur et la

Cyrille plongué, élu du 3e collège, président

d’échelon local en Meurthe-et-Moselle msa lorraine.

Que leur dites-vous à l’approche des élections ?

J’encourage les gens à voter pour être représentés. Nous avons une caisse indé-pendante qui fonctionne bien. Quand ils appellent la MSA, ils tombent sur un inter-locuteur unique. Ils exposent un problème de santé, de retraite ou de famille et, en quelques minutes, le dossier peut être réglé. Si nous ne faisons rien pour conserver notre MSA, nous allons nous retrouver au régime général : nous serons des numéros parmi d’autres. Il faudrait que chaque élu arrive à convaincre entre cinq et dix personnes de voter : je suis sûr qu’on frôlerait les 80 % de votants. Car le bouche-à-oreille fonctionne très bien entre les habitants. —

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MSA. C’est aussi de les informer et de faire de la prévention sur des sujets comme la santé ou la sécurité au travail. Lors des réunions de l’échelon local, j’apporte des idées d’animations à mettre en place – réunions d’information, formations sur plusieurs jours, etc. – pour toucher aussi bien les actifs, les retraités, les salariés ou les non-salariés. Cela marche bien quand on arrive à trouver ce qui intéresse les gens et ce qui répond à leur besoin.

comment se fait le contact avec les adhérents ?

Les gens viennent me voir spontanément.Je les rencontre lors des animations que nous organisons ou alors je les croise à côté des terres que je cultive. C’est très enrichissant car on côtoie des personnes – salariés, exploitants, retraités – qu’on n’aurait jamais rencontrées autrement. Chacun a ses difficultés et ses besoins. Cela permet de prendre conscience des priorités locales.

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interview vidéo sur notre site.

www.lebimsa.fr

élections MsA 2015

28 septembre 2014 le bimsa www.lebimsa.fr

la proximité avant tout

Des paysages ondoyants, tour à tour dessinés par des vignobles, colorés par des champs de tournesols, ponctués de parcelles de maïs... Bienvenue à Panjas, dans le Gers, au pays de l’Armagnac. À la cave coopérative où elle est salariée, Sylvie Louge-Abentin ôte pour un petit moment sa casquette de responsable des ressources humaines d’une entreprise qui emploie 80 personnes sur différents sites, pour coiffer celle de l’élue MSA.L’échelon local dont elle assure la vice-présidence couvre trois cantons (Condom, Montréal et Valence-sur-Baïse), reflétant des réalités agricoles variées – « une belle étendue de productions avec la viticulture, la polyculture, les céréales ou encore l’élevage. Dans notre groupe, chacun peut apporter la vision de son coin de territoire et de la caté-gorie professionnelle qu’il représente. Nous partageons le plaisir d’avoir ces échanges et de travailler en commun ».Avec l’appui de l’animatrice, dont Sylvie souligne la disponibilité et le soutien, l’échelon local s’est intéressé ces dernières années à diverses thématiques surtout liées à la pré-vention et à la santé : réunion d’information sur le diabète (animée par une diététicienne et un professionnel de santé spécialiste de la pathologie) ; intervention sur les accidents domestiques ou sur les risques liés aux cambriolages ; travail aussi sur le mal-être,

sylvie louge-abentin, élue du 2e collège,

vice-présidente de l’échelon local de la ténarèze (gers) msa midi-pyrénées sud.

dAns tout celA, rien de

MonnAyAble : une fibre sociAle, le souci de l’individu et l’envie de donner AniMent l’échelon locAl”

beaucoup d’agriculteurs se retrouvant en position difficile – « mais le sujet est délicat et nous devons encore le creuser ». « Notre plus gros travail a été celui réalisé autour de la maladie d’Alzheimer. Le nom de celle-ci est très connu mais la problé-matique l’est moins ; les gens qui y sont confrontés se sentent perdus. Elle fait peur. On veut aider le malade mais on ne sait pas trop vers qui se tourner. » D’autant plus en zone rurale, lorsqu’on est isolé. « Par exemple, les ateliers de stimulation pour les personnes atteintes n’existent souvent que dans de grands centres, difficilement accessibles – en termes de déplacement et de temps. Or, on ne devrait pas avoir à se poser la question de l’accès aux services ; il faut que ceux-ci soient à disposition. Mon idée, au fil de notre réflexion sur cette question de santé, est de pouvoir parvenir

à proposer quelque chose en ce sens. »Contact a été pris par la MSA avec l’association France Alzheimer Gascogne, « encore peu représentée sur ce territoire ». Après une première réunion d’information, puis la réalisation d’une plaquette à des-tination des aidants familiaux – « qu’il ne faut pas négliger en raison de l’importance de leur intervention » –, les élus ont pro-grammé une conférence qui a fait salle comble. Dans la foulée, Sylvie a adhéré à l’association France Alzheimer et a suivi une formation au siège de l’association, à Paris, « dans la perspective d’animer des modules pour les aidants familiaux ; un moment très enrichissant rassemblant des bénévoles, des professionnels de santé, des psychologues, des infirmières venus de toute la France... Le top serait main-tenant de pouvoir mettre en place ces sessions sur notre territoire ». L’élue essaie de trouver de nouveaux relais car, entre une vie professionnelle copieuse et des engagements déjà nombreux – elle exerce notamment des responsabilités syndicales, est conseiller prud’homme et siège à la commission paritaire Pôle emploi –, difficile de dégager tout le temps nécessaire à la concrétisation de cette initiative. Un travail de longue haleine « dont nous sommes fiers. Dans tout cela, rien de monnayable : une fibre sociale, le souci de l’individu et l’envie de donner ani-ment l’échelon local ». Un groupe dont l’élue apprécie en outre « la composition multigénérationnelle ; chacun y va de son histoire, de son vécu, avec des moments d’échanges et de convivialité ». Pour Sylvie Louge-Abentin, le côté relationnel et la réponse aux besoins de proximité sont ce qu’il faut développer : une carte de visite que doit faire vivre la MSA – même si « les regroupements et réorganisations qui ont eu lieu, et les contraintes qui pèsent sur la MSA font qu’on perd en proximité et que l’accès aux services n’est pas facilité ». Avec la farouche conviction que le sens de l’humain et du partage doit être le fer de lance de l’évolution de la société. —

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devenir le levain dans la pâte

L’interview se termine. Du moins en appa-rence. Car Roger Denis, délégué MSA du canton de Domfront, dans l’Orne, prend le soin de renchérir. Il tient à revenir sur un jalon essentiel de sa vie : l’engagement. « Ça nous a vraiment aidés, estime-t-il, en évoquant son couple. On s’est mariés assez jeunes et on a tout de suite pris conscience de nos responsabilités. » C’est aujourd’hui un enseignement que Roger Denis reconnaît avoir transmis à ses enfants : le sens des responsabilités et l’autonomie. L’histoire de ce délégué vaut le détour. Par Saint-Bômer-les-Forges en l’occurrence, village de 1 000 âmes environ, situé entre Flers et Domfront, dans l’Orne. C’est là que

roger denis, élu du 1er collège, président de l’échelon

cantonal de domfront (orne) msa mayenne orne sarthe.

s’engAger : une fAçon

d’être et de se sentir vivAnt ”

Roger Denis vient au monde il y a 72 ans. Des parents agriculteurs, une famille de quatre enfants. Le goût de l’engagement se fait très vite ressentir. À cette époque, la jeunesse agricole catholique – la JAC – fait office d’exaltateur. « C’est ce mouvement qui nous a tous poussés à prendre des responsabilités si on voulait devenir le levain dans la pâte. » La parabole s’est vérifiée. La pâte a levé. Roger se souvient notamment d’un stage de culture générale : trois semaines, à Coutances. Il ne totalisait alors qu’une vingtaine de printemps, un âge où l’on s’imprègne encore. Le message délivré par la JAC s’est ancré profondément : la famille, la profession, l’engagement. « Cela a été déterminant, explique-t-il. À la ferme, pour mes frères et moi, il n’y avait de travail que pour un seul d’entre nous. La JAC nous a permis d’en prendre conscience et d’envisager notre avenir en prenant les choses en main. » À partir des années 1960, la presque totalité des élus locaux et des responsables agri-coles français sont issus de la JAC. C’est en 1983 que Roger Denis devient, pour sa part, conseiller municipal, emboîtant le pas à toute une génération de décideurs. Son premier combat, il s’en souvient, sera celui du remembrement. En 1984, il est élu à la MSA et devient administrateur pour le département de l’Orne. Avec le jeu des fusions entre caisses, il laissera sa place. Mais quand on viendra le chercher à nouveau, il ne saura pas refuser. En tant que membre de la FDSEA enfin, il est élu à la chambre d’agriculture en janvier 2013. La proposition, il l’avait tout d’abord déclinée. « Tu rêves, à l’âge que j’ai ! », avait-il répondu à son interlocuteur. Puis, taraudé toute la nuit, le lendemain : « Pourquoi pas ». Hé oui, faire le saut à 70 comme à 20 ans, culti-ver son jardin de bout en bout, pourquoi pas ! « Je trouve toujours très intéressant de suivre l’évolution de la profession, de rester dans le coup. » Il le déclare tout de go : ses mandats sont « complémentaires ! Les avancées

sociales sont demandées par le syndicat et défendues par la MSA ». Pas rassasié pour deux sous, il exprime la volonté de poursuivre son sacerdoce d’élu tous azimuts, pendant qu’il est en bonne santé. « Sauf si quelqu’un veut prendre ma place », concède-t-il, sans illusions. « C’est toujours les mêmes qu’on voit s’investir, déplore-t-il. Le renouvellement pose un sérieux problème, partout. » Pour éviter de s’essouffler en tant que délégué, Roger a un truc : il sait s’entourer. Il ne s’agit pas seulement de connaître son rôle sur le bout des doigts, encore faut-il savoir donner la réplique. « C’est un travail d’équipe », affirme-t-il. Avec le conseiller social, par exemple, quand il faut dénouer les situations difficiles, comme chez ce voisin éleveur, « endetté, esseulé, déboussolé, surmené, s’occupant de ses vaches à trois ou quatre heure du mat’, et qu’on a retrouvé dormant dans la laiterie, complètement à bout ».

Une formation des élus à la prévention du mal-être a d’ailleurs été mise en place par la MSA. Il y a pris part sur trois jours et se sent désormais mieux armé pour repérer les situations délicates, écouter les per-sonnes en difficulté et les orienter vers un professionnel qui prendra le relais. Roger est conscient des freins qui existent pour tous ceux qui hésitent à passer le cap de l’engagement. Mais il ne peut pas envisager les choses autrement. Une façon d’être et de se sentir vivant. Et si on ne peut donner qu’une partie de son temps, si on n’est pas présent à toutes les réunions, « ça vaut toujours mieux que de ne pas s’engager du tout ». Roger est-il prêt à se représenter ? On a bien une petite idée… —

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Le rhône fête son aGricuLture

Le dernier week-end d’août était placé sous le signe de l’agriculture dans le rhône. un rendez-vous pour faire découvrir au grand public le monde et les métiers de l’agriculture, et lui permettre

d’échanger avec les professionnels et les partenaires du secteur – dont la msa. Visite.

Aux portes de l’agglomération lyonnaise, sur le domaine de Lacroix-Laval, à Marcy-l’Étoile, avait lieu, fin août, la dixième édition des « Ren-

dez-vous avec l’agriculture du Rhône ». Cette manifestation organisée par la chambre d’agriculture rassemble, tous les deux ans depuis 1996, plus de 600 agriculteurs. Un week-end pour que le grand public en sache plus sur les différentes facettes de l’agriculture du département, lors de ses pérégrinations sur le domaine, transformé pour l’occasion en une immense ferme. Élevage, maraîchage, vigne, horticulture, apiculture, filière bois… des profession-nels sont présents pour faire partager leur métier et répondre aux questions. «  Les agriculteurs veulent transmettre leur engagement et leur passion, et s’adresser au citoyen et au consomma-teur, expliquer les contraintes du secteur

week-end, fait vivre un stand structuré autour de trois pôles d’animation : un espace enfants, une présentation de son offre de services (téléassistance, villages de vacances AVMA), et un self info repas — qui, bien que les aliments soient virtuels, n’a pas désempli. La MSA, acteur de santé publique, a souhaité sensibiliser au manger sain et simple, et à l’impor-tance de pratiquer une activité physique pour vivre longtemps et en bonne santé ; un message transmis au public avec le concours de partenaires. —

Gildas Bellet

mais aussi les opportunités qu’il offre, souligne Joseph Giroud, président de la chambre d’agriculture. Un défi, dans la deuxième région périurbaine de France, où les agriculteurs sont obligés de se réorganiser sans cesse. »

La MSA présente depuis la première éditionUne caractéristique à laquelle la MSA Ain-Rhône, partenaire de l’événement, est elle aussi confrontée. « La MSA Ain-Rhône est une caisse qui, sur son terri-toire, doit composer avec la présence d’une métropole », précise Olivier de Seyssel, son président. Il est donc moins simple d’agir là que sur un département rural. Mais elle est présente sur l’événement depuis l’origine, au côté des agriculteurs et des autres organisations profession-nelles, pour faire connaître son rôle et ses réalisations. Salariés et élus ont ainsi, durant tout le

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retrouvez l’intégralité du reportage

sur notre site.

Vos repas sont-ils équilibrés ? Avec le self info repas proposé sur le stand de la MSA, imaginé par l’association Cap Services, le public pouvait obtenir quelques réponses. L’idée est de prendre un plateau et de composer ses repas habituels sur une journée, en choisissant des fiches représentant plats et boissons.

Que de vie sur l’espace enfants, où ceux-ci pouvaient s’exercer à être de petits fermiers !

L’association lyonnaise Fort en sport, qui y participait pour

la première fois cette année, échange avec le public

pour rappeler l’importance de l’activité physique pour la santé.

Ensuite, place aux commentaires et au questionnement sur les impacts de l’alimentation sur notre santé.

Les « Rendez-vous avec l’agriculture du Rhône » : un événement biennal pour faire connaître les productions du département.

Les aliments choisis sont ensuite scannés à la caisse. L’ordinateur calcule automatiquement l’apport énergétique global des repas de la journée et l’équilibre lipides, glucides et protides.

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Réunion organisée au début de l’été pour démultiplier le réseau Entour’âge. Quatre communes ont déjà fait part de leur intérêt et vont bénéficier d’une présentation détaillée du dispositif.

entour’âGe tisse sa toiLe

Lancé en début d’année à fleurance, dans le Gers, le réseau entour’âge s’attache à mettre en lien des personnes âgées isolées et des bénévoles. une aventure humaine que ses créateurs souhaitent voir se

diffuser. rencontres à l’occasion d’une réunion organisée pour essaimer sur les territoires environnants.

P ersonnes intéressées par le dispositif, élus, professionnels, bénévoles… avaient répondu présent à l’invitation lancée par la MSA Midi-Pyrénées Sud et le

centre communal d’action sociale (CCAS) de Fleurance (Gers) pour amorcer l’essaimage d’une initiative qui, en quelques mois, a su mettre en relation sur le territoire des personnes en recherche de lien social et de nouveaux retraités désireux de s’engager bénévolement. Entour’âge a vu le jour début 2014. Ce réseau a vocation à rompre l’isolement dû à la maladie, au handicap, au grand âge… en proposant des activités gratuites telles que l’écoute, l’aide à la marche, la lecture, les jeux de société, etc. Piloté par le CCAS, il s’inscrit dans un programme plus large — une charte territoriale de solidarité avec les aînés initiée par la MSA. À l’occasion du diagnostic destiné à identifier les besoins des personnes retraitées, qui a précédé

c’est aussi prévenir les atteintes dues au vieillissement et favoriser le maintien en bonne santé des personnes qui avancent en âge.Si, à Fleurance, la population âgée confron-tée à la solitude est importante, c’est aussi « un territoire en mouvement, avec de nou-veaux retraités qui bougent et veulent s’engager dans des activités, pointent Stéphanie Anatole et Cathy Broca. Pour créer, puis élargir ce réseau, nous nous sommes appuyées sur un noyau de bénévoles pivots [voir témoignages ci-après], porteurs d’une dynamique ». Aujourd’hui, Entour’âge compte une cinquantaine d’inscrits. « Très vite, nous avons constaté une nécessité de formalisation administrative », explique Benoît Garros, directeur du CCAS, structure pilote du pro-jet. Par souci de définir un cadre précis et de ne pas mettre en difficulté les uns et les autres. « L’engagement est ainsi matérialisé par un dossier de candidature du bénévole et du bénéficiaire, une convention d’engage-ment réciproque et une charte du bénévole

sa mise en place, «  l’isolement revenait de manière fréquente, en campagne mais aussi en ville, soulignent Cathy Broca et Stéphanie Anatole, travailleurs sociaux à la MSA Midi-Pyrénées Sud. On observe une évolution des solidarités de voisinage, un changement de mentalités et cela ne va pas de soi aujourd’hui d’être dans le lien. Cette mise en relation, il faut la créer et l’animer ».

Des retraités qui s’engagentUn constat partagé par les assistantes sociales et l’infirmier intervenant sur le secteur dans le cadre de la mise en place de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) : « L’isolement géographique (ruralité des territoires, éloignement des voisins) et l’isolement social (le manque de disponi-bilité des enfants mais aussi la volonté des parents de ne pas constituer une charge) peuvent devenir des facteurs aggravants de la dépendance. Les capacités s’amoindrissent si elles ne sont pas sollicitées. » Tisser le lien,

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qui pose le cadre éthique de l’intervention. » Une intervention régulière (qui permet de sécuriser la personne visitée), des règles de discrétion, de confidentialité et d’écoute, une stricte séparation des tâches (pour ne pas empiéter sur les attributions des professionnels intervenant auprès de la personne)… figurent notamment au menu. Les organisateurs invitent bénévoles et bénéficiaires à une rencontre mensuelle, occasion pour les nouveaux participants de faire connaissance avec les membres du réseau et d’en savoir plus sur les acti-vités proposées ou en projet et, pour les binômes déjà constitués, d’échanger sur les actions auxquelles ils ont pris part. Après quelques mois de fonctionnement réussi, la recette a désormais vocation à être transmise.

Solidarités de proximitéintergénérationnelles« L’objectif est de partager cette expérience de lien social pour pouvoir la développer sur d’autres communes et de faire en sorte que cette aventure humaine se développe à une plus grande échelle », précise Adeline Thorel, responsable du service social à la MSA Midi-Pyrénées Sud. Pour ce faire, le CCAS de Fleurance propose d’accompagner les municipalités qui le souhaitent, dans le cadre d’un par-tenariat, afin de lancer un réseau sur leur secteur. Lorsque ce nouveau réseau disposera d’un groupe de bénévoles, de bénéficiaires et d’activités suffisant, la commune pourra le développer de façon autonome... et partager à son tour idées, activités et expérience. Car le champ des possibles est vaste : l’espace jeunes de Fleurance (accueil de loisirs pour les adolescents) a ainsi réalisé deux vidéos — l’une sur la production de la noisette, l’autre sur la réalisation d’une poupée avec du maïs — mettant en scène (et en valeur !) l’expérience des aînés ; des membres d’Entour’âge ont aussi décidé de se mobiliser dans le cadre d’Octobre rose, avec une initia-tive de tricot solidaire (encore quelques semaines de patience avant de découvrir le projet qu’ils sont en train de concocter). L’émulation née du réseau génère des solidarités de proximité générationnelles et intergénérationnelles, et de nouvelles réalisations que son essaimage devrait encore faire grandir… dans l’entourage d’Entour’âge. —

Gildas Bellet

TémoignagesJacqueline Bonneau,

ancienne agricultrice

Elle n’a pas les deux pieds dans le même sabot. À 81 ans, elle reste débordante d’activité : « Mes filles ne se demandent pas si je vais bien mais où je suis encore allée courir ! » Déjà prise par de nombreux engagements, Jacqueline Bonneau a aussi rejoint le réseau Entour’âge, pour continuer à aller de l’avant.

« J’ai eu une vie dure. Après les épreuves, il faut bâtir le reste de sa vie. Alors, j’ai cherché à progresser. Le bénévolat permet de se construire, en écoutant l’autre, en étant disponible. Grâce à lui, je ne suis jamais toute seule, car dans ma tête je peux voyager, vivre des choses d’une intensité inexplicable. » —

Marie-Claude Desbets, retraitée

Elle se qualifie de « bénévole en tout genre. J’ai toujours fait du bénévolat, ça me plaît beaucoup... tant que je sais le faire ».Elle se rend au domicile de personnes seules et âgées. « J’en vois cinq ou six en ce moment. Elles ne conduisent plus, ne sortent plus beaucoup mais elles restent

très attachées à leur territoire. Leur famille est éloignée, occupée. Alors, je leur raconte les histoires de la commune. J’ai toujours vu faire cela dans ma famille. C’est naturel pour moi. Et puis, les personnes auxquelles je rends visite ont de l’expérience. J’apprends toujours quelque chose avec elles. » —

Maria Coustau, ancienne assistante sociale chef à la MSA

Maria Coustau est une retraitée très active : présidente d’une association culturelle, membre d’un atelier de broderie, elle a l’opportunité de croiser chaque semaine, dans le cadre de ses activités, de nombreuses personnes. Un atout qu’elle utilise à plus d’un titre : diffusion de questionnaires pour recueillir les besoins des personnes âgées, transmission de l’information  — « le téléphone ne suffit pas, rien ne remplace le contact de personne à personne »… Avec « le souci des autres, la volonté d’intégrer les personnes isolées, qui ne sortent plus », à la vie locale,

elle souhaite leur ouvrir ces activités associatives. « Nous avons par exemple organisé une sortie pour une découverte du patrimoine local ; à cette occasion, nous avons associé des personnes isolées, bénéficiaires d’Entour’âge. » Même projet pour l’exposition de peinture qui se tient chaque année : « Des membres du réseau seront conviés pour la prochaine édition, en octobre. Nous préparons en outre, pour le printemps 2015, un travail sur le trousseau d’autrefois et envisageons une exposition de vêtements. Là, je solliciterai ces personnes pour qu’elles apportent leur contribution à l’exposition. » —

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34 septembre 2014 le bimsa www.lebimsa.fr

La 7e édition des jeux équestres mondiaux s’est déroulée à Caen, dans le Calvados. Du 23 août au 7 septembre, les passionnés du cheval se sont retrouvés en nombre pour suivre les compétitions hippiques et flâner dans les allées du village des jeux. Impossible pour la MSA Côtes Normandes de passer à côté. Et c’est avec un stand sur la prévention des risques professionnels qu’elle a pu toucher les visiteurs. Reportage.

Yves Talamo, responsable d’un établissement de l’Afasec (association

de formation et d’action sociale des écuries de courses), propose sur

le stand de la MSA une initiation à l’équilibre sur un cheval. Une action

qui attire beaucoup de monde et permet de répéter les gestes de

sécurité pour éviter les chutes : « Les gens qui ne connaissent pas le cheval

trouvent très vite un équilibre qu’ils ne soupçonnaient pas, lance l’ancien

jockey. Une personne handicapée l’a testée et était vraiment ravie de

parvenir à tenir en équilibre. »

Pour la première fois, les jeux équestres mondiaux se déroulent en France. Un événement international qui a accueilli durant deux semaines des centaines de milliers de personnes sur plusieurs sites normands : outre Caen, Deauville (Calvados), le Haras national du Pin (Orne), Saint-Lô et Sartilly (Manche).

Michèle Suel, technicienne en protection sociale, explique aux visiteurs les actions de la MSA. Affiliés ou non, les conseils avisés de la professionnelle ravissent les oreilles de tous les badauds : « Je connaissais la MSA de nom mais je ne savais pas qu’elle réalisait autant d’actions. J’ai appris beaucoup de choses ici », confie Agnès, de passage sur le stand.

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Avec le quiz « La santé en questions », la MSA souhaite sensibiliser le plus grand nombre aux problèmes de santé. Elle interpelle aussi sur les comportements à risques liés à l’alimentation ou

encore aux addictions. Les participants peuvent ensuite remplir un coupon pour tenter de gagner un week-end dans un village de vacances offert par l’AVMA. Patricia Lecourtois, responsable de la communication de la MSA Côtes Normandes, souligne l’importance de cette action : « Ce jeu,

accessible à tous, nous permet d’échanger avec les visiteurs avant de leur montrer, sur deux panneaux de grand format, les multiples actions réalisées par les élus MSA sur les territoires et l’offre globale du

Groupe MSA Côtes Normandes. »

Retrouvez d’autres photos et une vidéo sur notre site :

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Sur le village des jeux, outre les stands des acteurs du monde équin et les stands institutionnels, des démonstrations de cheval ont lieu au centre de la manifestation. Ici, la monte en amazone peu connue du grand public, mais « tout aussi élégante », selon le speaker de l’animation.

Rien de mieux pour faire passer un message que d’employer des moyens ludiques. « L’hippo quiz » propose à deux participants de s’affronter le temps d’un questionnaire sur le cheval : Quel est le coût moyen d’un arrêt de travail en milieu hippique ? À l’entraînement, la jugulaire du casque doit-elle être bouclée ? Comment s’appelle le cheval de Lucky Luke ? Le premier qui atteint cinq points remporte le jeu et des cadeaux MSA. Ce quiz réalisé par la MSA Côtes Normandes remporte un vrai succès et permet de « glisser un message de prévention à tous les participants », confie Pascale Hellec-Magny, responsable du service prévention des risques professionnels.

À l’instar des petits déjeuners entreprises que la MSA Côtes Normandes met en place chaque année, quatre soirées réservées aux sociétés agricoles normandes ont été organisées lors des jeux équestres mondiaux. Organismes professionnels agricoles, entreprises de la filière équine, grands comptes ou clients de MSA Services ont été conviés à la caisse pour un apéritif dînatoire avant la visite du stand. « Nos invités passent ainsi plus de deux heures avec la direction, la présidente et des administrateurs, l’occasion d’échanger en toute décontraction sur de nombreux sujets, tels que les actions de prévention proposées dans les entreprises, les élections MSA ou les préoccupations des entreprises présentes », note Patricia Lecourtois. Ci-dessus, à droite, Gilles Chandumont, directeur général de la MSA Côtes Normandes, avec les chefs d’entreprise de la région qui se sont prêtés au jeu « Hippo quiz ».

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