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«Quand je vais à Lourdes, je me sens si bien. Les ma- lades sont ici chez eux. On est respectés et on se sent acteurs dans l’Église», ainsi s’exprime Lionel par- ticipant encore une fois au pèlerinage diocésain à Lourdes. Beaucoup le disent, à Lourdes, près de Notre-Dame, les malades ne sont pas seulement des cas, mais des frères et sœurs, membres à part entière de la communauté ecclésiale. Mais au re- tour chez soi… chacune et chacun connaît son lot de peine et de souffrance. À certaines étapes de la vie, la santé préoccupe davantage. La maladie et la souffrance changent la vie. Beaucoup est fait pour malades et handicapés : Sécurité sociale, hôpitaux, infirmiers à domicile, médecins et spécialistes, etc., même si on souhai- terait bien davantage. En Église également, bon nombre de groupes existent : Hospitalité Notre-Dame de Lourdes, Service évangélique des malades, chrétiens qui portent la communion à domicile, visite dans les hôpitaux, les maisons de retraite, sacrement des malades célébré chaque année en paroisse et dans les maisons de retraite. Et il ne faut pas oublier tant de gestes au quotidien, souvent dis- crets. Mais dans ce domaine de la vie humaine et pastorale, il faudrait encore plus de bénévoles. On peut s’interroger : comment nos communau- tés prennent-elles vraiment en charge la vie de nos frères et sœurs ma- lades et souffrants ? La souffrance est rude et peut être un tel chemin de vie, une telle voie de renaissance. Aller à Lourdes en- semble, vivre un temps fort de vie diocésaine, bien-portants et malades, est aussi une manière de rendre visible une com- munauté chrétienne invitée à vivre la fraternité dans la diversité. Père Jean-Marie Amiot P2 Inauguration de la Maison Pastorale Notre-Dame de Pentecôte P7 «Accroche-toi à ton chapelet» Les malades, nos frères Edito PAYS-HAUT JOURNAL CATHOLIQUE DU J uin 2015 TRIMESTRIEL 1,5euros N° 62 Chrétiens SANS FRONTIÈRES [email protected] VINCENT/Sanctuaire Lourdes/CIRIC VINCENT/Sanctuaire Lourdes/CIRIC DOSSIER Spécial santé P6 Les évangiles sont-ils fiables ?

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«Quand je vais à Lourdes, je me sens si bien. Les ma-lades sont ici chez eux. On est respectés et on se sent acteurs dans l’Église», ainsi s’exprime Lionel par-ticipant encore une fois au pèlerinage diocésain à Lourdes. Beaucoup le disent, à Lourdes, près de Notre-Dame, les malades ne sont pas seulement des cas, mais des frères et sœurs, membres à part entière de la communauté ecclésiale. Mais au re-tour chez soi… chacune et chacun connaît son lot de peine et de souffrance. À certaines étapes de la vie, la santé préoccupe davantage. La maladie et la souffrance changent la vie. Beaucoup est fait pour malades et handicapés : Sécurité sociale, hôpitaux, infirmiers à domicile,

médecins et spécialistes, etc., même si on souhai-terait bien davantage. En Église également, bon nombre de groupes existent : Hospitalité Notre-Dame de Lourdes, Service évangélique des malades, chrétiens qui portent la communion à domicile, visite dans les hôpitaux, les maisons de retraite, sacrement des malades célébré chaque année en paroisse et dans les maisons de retraite. Et il ne faut pas oublier tant de gestes au quotidien, souvent dis-crets. Mais dans ce domaine de la vie humaine et pastorale, il faudrait encore plus de bénévoles. On peut s’interroger : comment nos communau-tés prennent-elles vraiment en charge la vie de

nos frères et sœurs ma-lades et souffrants ? La souffrance est rude et peut être un tel chemin de vie, une telle voie de renaissance. Aller à Lourdes en-semble, vivre un temps fort de vie diocésaine, bien-portants et malades, est aussi une manière de rendre visible une com-munauté chrétienne invitée à vivre la fraternité dans la diversité.

Père Jean-Marie Amiot

P2 Inauguration de la Maison Pastorale Notre-Dame de Pentecôte

P7 «Accroche-toi à ton chapelet»

Les malades, nos frères

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DOSSIER Spécial santé

P6 Les évangiles sont-ils fiables ?

Chrétiens sans frontières – juin 2015

Non, nous ne voulons pas évoquer Pour faire le portrait d’un oiseau de Jacques Prévert, mais vous demander un service.Et déjà dans votre tête : je n’ai pas de temps libre ? Je suis trop jeune ou trop âgé(e) ? J’ai peur d’écrire ? Comment m’y prendre ? Et quoi dire ? Et les idées ? Ces objections sont-elles fondées ? Nous n’en croyons rien, et nous en sommes nous-mêmes la preuve. Et même après, si c’était un peu vrai ? Alors, ce n’est pas grave du tout. Dieu y pourvoira : il saura vous faire «signe». En effet, l’équipe de rédacteurs de Chrétiens sans frontières s’est récem-ment amoindrie pour diverses raisons : âge, mutation, départ, nouvelles orientations avec le site Internet… Il recherche donc des rédacteurs(trices)

pour son journal trimestriel diffusé à 14 000 exemplaires.Vous pourrez ainsi effectuer de belles rencontres lors d’interviews, vous enrichir au cours de reportages, vous épanouir personnellement à l’écoute de la spiritualité locale, être présent au monde d’aujourd’hui, mieux vivre votre foi… et surtout rendre un service aux diverses communautés parois-siales.Alors, à tire d’aile, rejoignez ce groupe dynamique, ouvert, soudé, sym-pathique et disons même enthousiaste au sens étymologique du terme. Prenez votre envol et venez signer des articles de votre plume.Contact : [email protected]

Équipe des rédacteurs de «Chrétiens sans frontières»

Et si, comme les anges, vous aviez une belle plume ?

Bénédiction et portes ouvertes à la maison pastorale Notre-Dame de Pentecôte

Secteur pastoral du Pays-Haut

PAROISSESVIE DES 2Pour vous accueillir :

adresses et permanences

Un nouveau site Internet pour le secteur pastoral

Le secteur pastoral du Pays-Haut dispose à présent d’un site Internet. Il est en construction en collaboration avec les sept paroisses du Pays-Haut, le diocèse de Nancy et Toul et la société Bayard. À consulter et à suivre…Secteur pastoral du Pays-Haut : www.catholique-nancy.fr/pays-haut

Grande effervescence dans le quartier du Plateau, ce samedi 21 mars pour l’inaugura-tion de la nouvelle maison pastorale, sym-bole de renouveau !Une cérémonie présidée par monseigneur Papin, évêque de Nancy et de Toul en pré-sence de Robert Marchal, vicaire épiscopal, a réuni plusieurs personnalités du bassin de Longwy ainsi que les membres des divers mouvements et services de l’Église des sept paroisses.Ce lieu moderne et fonctionnel d’espaces partagés entre tous les acteurs qui œuvrent pour l’Église montre une volonté de s’ins-crire dans le «mieux vivre ensemble» et de créer une synergie entre tous pour servir la fraternité. Comme l’a rappelé monseigneur Papin dans son allocution : «Cette maison ne remplira véritablement sa mission que si elle est davantage qu’un lieu qui héberge des acti-vités et des services.»

Et plus largement encore, en évoquant l’Esprit de Pentecôte, il appelle la maison à devenir un lieu vivant, tourné vers l’avenir respirant la force, la joie et l’amour. «Une Église hors les murs qui ne sent pas le renfermé, une Église de plein-air où souffle le vent de l’Esprit, le lieu et le signe d’une communion missionnaire…», a souligné monseigneur Papin.Placé sous le patronage de Marie, l’évêque a également cité le pape François : «Marie est avec nous comme elle était avec les Apôtres au jour de la Pentecôte» (François, La joie de l’Évangile, nº 288). Les fidèles ainsi que la maison pastorale ont ensuite été bénis.Symboliquement, monseigneur Papin a planté un arbre originaire de Chine avec de la terre venant des sept paroisses qui for-ment le secteur pastoral. «C’est un buisson-nant, il est à l’image du Pays-Haut qui veut vivre en réseau !», a précisé une paroissienne.Des personnalités se sont exprimées pour

souligner la belle réussite de ce projet en particulier monsieur De Carli, maire de Mont-Saint-Martin, qui a offert à l’évêque une assiette de la commune. Les participants se sont rassemblés autour d’un copieux buffet préparé par certains bénévoles du Secours catholique.Expositions, vidéos, découverte des locaux et des services de l’Église, temps de prière ont animé cet après-midi portes ouvertes. Plus de deux cents visiteurs ont parcouru cette maison et ont partagé boissons et pâtisseries dans une ambiance conviviale.

Aline

Vendredi saint solidaire à la maison pastoralePlus de quatre-vingts enfants accompagnés par leurs parents, grands-parents ou amis étaient réunis pour ce temps fort intergéné-rationnel.Invitée par sœur Marie-Jean à faire mé-moire de la Passion du Christ, l’assemblée a suivi le chemin de croix dans une ambiance recueillie.Un frugal souper autour d’un bol de riz indien (cuisiné et offert par Mary Sandanas-samy) et d’une pomme a permis de partager un beau moment de convivialité associé à une opération de solidarité. Les dons pour les repas ont permis de récolter la somme de 172 euros. Les bénéfices ont été reversés au

profit du CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement) et d’une famille nécessiteuse du Pays-Haut.Un grand jeu collectif, le «Maillon Soli-daire» a clôturé ce rassemblement dans la

joie et la bonne humeur.Un grand merci à tous pour votre participa-tion et votre générosité !

Aline

Secteur Pastoral Toutes les communes

1, avenue du Bois 54350 Mont-Saint-Martintél. 03 82 24 34 [email protected] de 14h à 18hVendredi de 9h à 12h

La Divine Providence

Rehon, Lexy, Cutry, Chenières, Heumont 4, rue de l’Abbé d’Ollières 54720 Lexytél. 03 82 23 26 97Jeudi de 16h30 à 18h30

Les Apôtres Pierre et Paul

Herserange, Longlaville, Saulnes18, rue de Longwy54810 Longlavilletél. 03 82 24 31 88 (en cas d’ab-sence, veuillez laisser un message sur le répondeur ainsi que des coodonnées afin d’être rappelé)[email protected] mercredi de 14h à 16h

Notre-Dame de la Moulaine

Haucourt-Moulaine (Saint-Charles), Mexy, Villers-la-Montagne, MorfontainePlace Dufour 541350 Mexytél. 03 82 44 01 [email protected] de 17h à 19h

Saint-Antoine-de-Padoue

Gorcy, Cosnes-et-Romain, Ville-Houdlémont, Saint-Pancré, Vaux-Varnimont13, place R. Labbé 54730 Gorcytél provisoires. 03 82 26 81 63 et 03 82 26 85 62

Saint-Jean-Baptiste- de-la-Salle

Longuyon, Pierrepont, Viviers-sur-Chiers, Ugny, Charency-Vezin, Beuveille, Allondrelle-la-Malmai-son, Tellancourt, Cons-la-Grand-ville, Baslieux, Villers-la-Chèvre, Montigny-sur-Chiers Fermont, Boismont, Saint-Jean-les-Lon-guyon, Fresnois-la-Montagne, Grand-Failly, Colmey, Doncourt-lès-Longuyon, Ville-au-Montois, Laix, Villette, Epiez-sur-Chiers, Bazailles, Han-devant-Pierrepont, Villers-le Rond, Petit-Failly, Othe, Braumont, Ham-lès-Saint-Jean, Noërs, Petit-Xivry, Revémont, Villancy 7, rue Carnot 54260 Longuyontél. 03 82 26 51 [email protected] 9h30 à 11h30 du mardi au samediet de 16h à 18h du lundi au vendredi

Saint-Martin de Longwy

Longwy, Mont-Saint-Martin1, rue du Bois 54350 Mont-Saint-Martintél. 03 82 24 47 64http://longwy-saint-martin-54.cef.fr/Permanences tous les matins de 10h à 11h, sauf les jeudis de 9h30 à 11h30 les mardi et vendredi de 16h à 17h

Saint-Pierre-et-Saint-Paul de l’Alzette

Villerupt, Hussigny-Godbrange, Crusnes, Thil, Errouville, Tiercelet, Serrouville, Fillières, Bréhain-la-Ville45, avenue de la Libération 54190 Villerupttél. 03 82 23 50 [email protected], mercredi,et jeudi de 17h à 18h30

Pôle missionnairedu Pays-Haut

Longuyon

Gorcy Long

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Herserange

Rehon

HaucourtMoulaine Villerupt

Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle

Saint-Antoine-de-Padoue Saint-Martin de Longwy

Les Apôtres Pierre et Paul

Notre-Dame de la Moulaine

Saint-Pierre-et-Saint-Paul de l'Alzette

La Divine Providence

Retrouvez les sites de vos paroisses sur www.catholique-nancy.fr/pays-haut

Chrétiens sans frontières – juin 2015

Paroisse Saint-Jean-Baptiste de la Salle

Un dimanche comme les autres ?

PAROISSESVIE DES 3

Durant le carême ont eu lieu trois mardis de réflexion à propos du prochain synode sur la famille dans la perspective de l’évangélisa-tion. Rappelons que, comme pour le premier synode, l’ensemble des catholiques étaient invités à faire des propositions pour constituer le document de travail de base. Ces soirées à la maison pastorale ont réuni à chaque fois une quinzaine de personnes de différentes paroisses. Dans l’impossibilité de traiter toutes les questions, des thèmes ont été retenus : l’éducation des enfants et des jeunes et l’accueil-accompagnement des situations particulières, comme les familles monoparentales, les divorcés-remariés, les homosexuels… Ainsi, au cours des échanges, des idées sont nées et ont été explorées, puis formalisées pour mieux relever les défis de l’Église de demain.

Jema

C’est quoi la révoludon ?Notre pape François1 souhaite que nous soyons des révolutionnaires dans nos propos et dans nos actes : soyons aussi des révoludonnaires en apportant notre don au denier de l’Église.Celui-ci contribue pour un tiers au budget de fonctionnement du diocèse de Nancy pour assurer le traitement des prêtres (depuis leur entrée au séminaire jusqu’à leur fin de vie), le salaire versé aux chré-tiens en mission ecclésiale, la couverture sociale de toutes ces per-sonnes et leur formation initiale et continue, mais aussi la formation de tous les bénévoles.Nos voisins belges, luxembourgeois, et même l’Église en Moselle ont d’autres modes de fonctionnement. Ils vivent sous un régime de concordat et dans ces diocèses, l’État finance pour sa part le fonction-nement de l’Église catholique, comme d’autres cultes d’ailleurs. Dans le diocèse de Nancy, la vie matérielle de l’Église est assurée par les quêtes, les dons au moment de la campagne du denier de l’Église et autres dons divers. Donner au denier de l’Église est aussi un moyen de vivre sa foi, de participer au développement, au dyna-misme de l’Église.

À titre indicatif, le don moyen des chrétiens en 2014 était de 157 euros. Si vous êtes imposable sur le revenu, la réduction d’impôt est de 66 % du montant du don. Merci d’informer autour de vous. Tous les chrétiens ne connaissent pas forcément notre fonctionnement !Donnez sur www.revoludon.fr ou en retournant le bulletin du de-nier que vous avez reçu à votre domicile ou disponible en paroisse. Vous pouvez aussi déposer une enveloppe avec la mention denier de l’Église aux permanences paroissiales.À tous merci.

1 «Il y a eu beaucoup de révolutionnaires dans l’histoire, mais aucun n’a eu la force de la révolution

apportée par Jésus, une révolution qui change en profondeur le cœur de l’homme.»

(homélie du 17 juin 2013).

revoludon.fr

COLLECTE 2015

JE DONNE !

7925

Église catholique en Meurthe-et-Moselle

Diocèse de Nancy et de Toul

Samedi 21 mars a eu lieu l’un de nos quatre «Samedi ensemble». Ce temps fort de catéchèse consiste à étudier un thème avec tous les enfants du catéchisme (trois années). C’est l’occasion de passer, petits et grands, un moment convivial ensemble et qui plus est pour la bonne cause.Les enfants ont participé à des ateliers qui, en cette période de ca-rême, étaient axés sur le thème du partage (ateliers chants, évangile, vidéo sur les Restos du cœur et réflexions).Après la messe, toute la communauté a pris part à l’opération «Bol de soupe» dont tous les bénéfices seront reversés au CCFD-Terre soli-daire.

Jean-Paul

Paroisse Notre-Dame de la Moulaine

Samedi ensembleParoisse Saint-Martin de Longwy

Prière et partage

Paroisse Saint-Martin de Longwy

Messe de l’AllianceLe dimanche 15 février s’est déroulée la messe de l’Alliance à l’église Saint-Barthélémy. Cette date a été fixée ainsi, car c’est le dimanche le plus proche de la Saint-Valentin, patron des amoureux. Comme chaque année, ce fut l’occasion de magnifier l’amour de Dieu, che-min du bonheur pour les hommes et plus particulièrement dans le cadre du mariage chrétien. Une dizaine de couples qui vont se marier durant l’année fut présentée à l’assemblée. Chaque couple reçut en cadeau une Bible. Deux couples de jubilaires ont été égale-ment distingués par des bouquets. Il s’agit de monsieur et madame Salmon et de monsieur et madame Déjardin. Un apéritif de l’ami-tié a clos la cérémonie.

Jema

Une fois de plus, merci aux enfants et aux jeunes de la caté-chèse (de l’éveil à la foi au groupe sixième-cinquième), ainsi qu’à leurs animateurs, pour tout ce qu’ils apportent à la paroisse. Il n’est pas sûr que tous les par-ticipants à la messe se rendent compte de la chance qu’ils ont de vivre des célébrations de qualité, en inter-générations. Des catholiques savent les re-mercier.Dimanche des Familles. Plu-sieurs fois dans l’année, tous les enfants et les parents qui le peuvent, se retrouvent à 10 heures. Les enfants préparent leurs interventions pour la cé-lébration, et les parents, de leur côté, réfléchissent sur le même thème, apportant eux aussi leur contribution à l’Eucharis-tie. Au dimanche des Rameaux, les enfants ont découvert la Passion, chacun à leur manière, tandis que les parents s’interro-geaient sur le sens de la Résur-rection. Questions et échanges n’ont pas manqué.

En un trimestre, nous avons vécu trois temps forts de ce type : la célébration de Noël le 24 décembre, le dimanche de la Solidarité qui a engagé la participation des paroissiens et le dimanche des Rameaux. C’est toujours un «miracle» ! Cinq minutes avant la célébra-tion, c’est la grande agitation. La célébration commence et se poursuit dans un grand re-cueillement. Les gestes et les paroles des enfants ouvrent à la foi.Lors de la célébration du jeudi saint, les enfants qui vont faire leur première communion ont exprimé leur désir d’accueillir le Christ, et ont pris la place du serviteur en se lavant les pieds les uns aux autres. Un beau té-moignage pour les paroissiens présents. Il y a encore des enfants ! Soyons présents lorsqu’ils sont là. Ils sont l’avenir de l’Église.

Les animateurs de la catéchèse et l’EAP

Chrétiens sans frontières – juin 2015

DOSSIER4

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Chez un orthophoniste Puis-je avoir rapidement un rendez-vous ? Pas avant trois mois.Au centre médico-psychopédagogique de la rue de Boismont, à Longwy Quand un pédo-psychiâtre sera-t-il nommé sur le poste ? Nous ne savons pas. Depuis un an, personne ne s’est présenté.Manque-t-il d’autre personnel ? Oui, un orthophoniste, et ce, depuis deux ans.Au centre de médecine préventive, avenue du 8 mai 1945 à Longwy Un examen bucco-dentaire ne doit-il pas avoir lieu ? Nous ne disposons pas aujourd’hui de dentiste pour effectuer les contrôles, car son contrat ne prévoit sa présence que trois jours par semaine.Chez un dentiste Pour avoir un rendez-vous au cabinet, il faut bien compter deux mois et demi.

Instants vécus ces dernières semaines

Le Pays-Haut : un désert médical ?

Quelles sont les causes du phénomène ?Sur le secteur, six raisons se profilent. D’abord au niveau national, il y a le nume-rus clausus du plan Juppé en première et deuxième années de faculté de médecine, ce qui a engendré une chute des sorties de médecins. Depuis deux ans, un taux plus im-portant d’étudiants est accepté, mais il faut attendre la fin des huit années d’études. On verra donc un mieux en 2020-2022.Et puis les médecins ont vieilli et partent à la retraite, ce qui est tout à fait légitime. C’est le cas sur le bassin de Longwy. D’autre vont encore partir dans les prochaines an-nées. La troisième raison est la féminisation de la profession. Certains médecins veulent privilégier leur vie de famille ayant leur quo-tas de patients et n’en acceptant plus. Il faut aussi songer à la charge de travail supplé-mentaire telle que le secrétariat ou la comp-tabilité. Ainsi le problème du tiers payant va contraindre à effectuer au minimum une demi-heure supplémentaire chaque soir.Ajoutons à cela la mise aux normes des cabi-nets médicaux. La loi prévoit l’accès aux han-dicapés, d’où la suppression des escaliers, des passages pour les fauteuils roulants, des ins-tallations d’ascenseurs. Des dérogations sont encore possibles, mais de manière limitée. Sinon, dans deux ans, le cabinet fermera.En dernier lieu, il faut tenir compte de la structure enclavée du Pays-Haut, qui, de plus, est éloignée des grandes villes atti-rantes comme Nancy ou Metz, même si Luxembourg est proche. Récemment, un médecin devait venir, mais a renoncé. Mais en fait la situation est variable selon les secteurs médicaux. Le problème des oph-talmologistes est grave sur Longwy, il l’a été pour la pneumologie, mais il n’y a actuelle-ment aucune difficulté à trouver infirmiers ou kinésithérapeutes sur le bassin. En re-vanche, chez nos voisins meusiens ou mosel-lans, la situation est encore moins bonne.Quels sont les remèdes ? Ils sont de divers types et parfois, déjà mis en œuvre. Il peut y avoir des incitations par la mairie en fournissant un cabinet et peu de charges financières. C’est le cas à Pierrepont.

Des mairies ont mis au point un service mu-nicipal de transport payant pour se rendre chez un médecin, ce qui est possible à Lon-gwy.Des maisons médicalisées sont nées. À Mer-cy-le-Bas, elle est pluridisciplinaire avec plusieurs médecins, infirmiers, secrétaire… Mais l’inconvénient, c’est qu’on ne peut plus choisir son médecin.Quelques patients se sont tournés vers le Luxembourg, mais les difficultés sont les mêmes : rendez-vous dans un délai d’un mois, file d’attente dans le cabinet (cinq à dix personnes), et parfois même renvoi.D’autres se rendent aux urgences et les encombrent. Ainsi cette femme fortement grippée s’est vue fixer un rendez-vous trois jours plus tard.Mais tout est loin d’être résolu.Que fait une personne âgée, seule et sans véhicule qui doit aller chez un spécialiste à Thionville et payer 70 euros de taxi ? Que devient un patient qui n’a plus de médecin réfèrent, par exemple à Longwy ou à Mont-Saint-Martin? Plusieurs ont pu être confiés à des confrères, mais aucune obligation légale n’existant, le Conseil de l’ordre des médecins ou la Sécurité sociale n’y peuvent rien. Où se rend un malade dont le médecin traitant est en vacances durant trois semaines en août et

sans remplaçant ?En résumé, le constat s’impose de manière nette. La médecine de papa, grand-papa est morte. Le médecin de famille est en voie de disparition. On est à un réel tournant. Sous la pression des administrations, de la société, la médecine est en train de changer, de se rationaliser, voire de se commercialiser. Que sera demain ? Bien malin qui pourrait le dire…

Synthèse de points de vue par Dominique Jacob lors de rencontres

Allons-nous vers une diminution de l’offre de santé dans notre région ? Pour en savoir un peu plus, nous sommes allés interroger diverses personnalités au courant de ce problème.

Que fait une personne âgée, seule et sans véhicule qui doit

aller chez un spécialiste à Thionville et payer 70 euros de taxi ? Que devient un patient qui n’a plus de médecin ré-

fèrent, par exemple à Longwy ou à Mont-Saint-Martin?

«Depuis quelques années, beaucoup d’efforts ont été faits pour améliorer l’annonce de la maladie d’Alzheimer. Des recomman-dations ont été diffusées aux médecins1, des réflexions éthiques ont été menées. Et il est indéniable qu’on a progressé dans ce do-maine. Mais nous avons toujours des témoignages de familles sur des annonces faites dans de mauvaises conditions : des annonces précipitées, délivrées par exemple au détour d’un couloir ou au téléphone. Certaines familles déplorent aussi que l’information ait été délivrée sans que le malade ne soit présent. Et on voit tou-jours des médecins qui disent : mais quelle est l’utilité de faire une annonce dont le patient aura tout oublié une ou deux heures après ? Certes, il est possible que cela soit le cas pour certaines personnes à un stade très avancé de la maladie. Mais, dans bien des cas, c’est un argument trop facilement évoqué par le médecin pour esquiver cette annonce.À chaque fois que cela est possible, il faut que celle-ci soit faite en premier au patient. Et le médecin doit lui demander s’il souhaite être accompagné d’une ou plusieurs personnes de son entou-rage. Si le patient n’est pas en état de s’exprimer, le médecin peut s’adresser à un proche ou une personne de confiance mais en sa présence.L’annonce ne peut aussi se concevoir que comme l’engagement d’une démarche de soins au sens large. L’absence de traitement curatif ne signifie pas qu’on ne peut rien faire pour la personne. Dire la maladie, c’est aussi expliquer tout ce qu’on va pouvoir mettre en œuvre, notamment au niveau médico-social, pour accompagner la personne et l’aider au quotidien. Trop souvent, la consultation d’annonce est focalisée sur le déficit, présent et à venir. Le médecin va, par exemple, expliquer que le patient devra sans doute à un moment renoncer à conduire ou se faire assister pour gérer ses comptes… Et c’est souvent la seule chose que tout le monde retient. Certes, il n’est pas question de cacher la réalité de l’affection et de son évolution possible. Mais l’annonce doit aussi être le moment de parler de la vie qui va continuer, malgré la maladie. »

Recueilli par Pierre Bienvault La Croix, n° 39382, 18.9.12, www.la-croix.com

1. Notamment celles de la Haute Autorité de santé (HAS) de décembre 2011.

Alzheimer, comment annoncer la maladie ?Pour Judith Mollard, psychologue à l’association France-Alzheimer, «à chaque fois que cela est possible, il faut que l’annonce soit faite en premier au patient. Dire le diagnostic, c’est aussi parler de la vie qui va continuer malgré la maladie».

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Chrétiens sans frontières – juin 2015

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La grâce de Dieu, un privilège…Pour le célèbre interprète de «Pour un flirt», récemment atteint d’un cancer, la joie de croire est un don qui doit se cultiver, y compris dans les épreuves. Entretien avec Michel Delpech, chanteur.

Une radio qui panse les plaies à l’hôpitalDepuis 2004, une radio associative tente de faire oublier aux patients du CHU de Bordeaux leur hospitalisation.

« Quand la journée était pénible, j’entendais des voix… Elles par-laient de voyages, de cuisine, de traditions ancestrales, de tant d’autres choses… Et je me lais-sais bercer par ces voix qui sont devenues comme un baume pour l’angoisse », raconte Pa-trick. En 2004, Marie-Thérèse Audineau, une Bordelaise très investie dans le tissu associatif local, a eu l’idée de créer Radio CHU Bordeaux pour briser la solitude des patients et ouvrir l’hôpital sur l’extérieur. Cette ra-dio est disponible gratuitement dans toutes les chambres sur la chaîne 8 de la TV.

Roxane Bodgan, journaliste sa-lariée de cette station implantée au cœur de l’hôpital, propose chaque jour avec l’aide de 50 bénévoles (anciens médecins, aides-soignants…) des émis-sions sur l’actualité du CHU et « en dehors », le patrimoine, l’histoire, le jardinage…

L’émission phare, « Good mor-ning CHU », est réalisée par des jeunes en difficulté du pôle aquitain de l’adolescent et de l’internat du lycée professionnel Saint-Joseph, un établissement de la fondation des Apprentis d’Auteuil à Blanquefort. Tous les mercredis, ils écrivent eux-

mêmes leurs chroniques sur des sujets variés. Notamment la musique. Chaque semaine, des groupes de musiciens locaux viennent à leur rencontre au stu-dio. « Derrière le micro, je suis une autre personne, je rigole, je prends confiance en moi », explique Romain, 14 ans, qui a des tendances suicidaires. Pour Vincent, 15 ans, chargé de la rubrique cinéma, c’est un cataly-seur. Cette expérience lui a aussi permis de prendre goût à l’écri-ture, alors qu’il était réfractaire à toute rédaction jusque-là. « À la radio, ces jeunes apprennent à se dépasser, s’ouvrent à la culture, au monde », se réjouit

Caroline Vandenbroucque, son éducatrice.

Aujourd’hui, Radio CHU, finan-cée par la fondation Caisse d’épargne, AG2R, Crédit agri-cole, la mairie de Bordeaux ou encore le conseil général, accu-mule les récompenses. Il y a peu, elle a reçu le prix national AG2R-La Mondiale de l’innova-tion sociale.

Nicolas César> www.radiochu.com.

la Croix, n° 39601, 10/6/13,

www.la-croix.com

Dans votre livre J’ai osé Dieu…1, vous parlez de la joie « d’un tout autre ordre » que vous avez découverte dans la foi. La foi vous rend donc joyeux ?Michel Delpech : Oui, c’est une joie très profonde. On peut très bien avoir un visage marqué par les problèmes, « emboucané » par les soucis du moment, mais, au fond, on ressent une joie que personne ne pourrait ternir, la joie de savoir que les soucis ou la mort n’ont pas le der-nier mot, il y a encore quelque chose après. Je l’ai expérimen-tée très souvent, y compris dans l’épreuve du cancer.

Dans la maladie, vous racontez pourtant avoir eu du mal à res-sentir la présence de Dieu à vos côtés…M. D. : J’ai essayé de prier effec-tivement, mais j’étais trop affai-bli. Pourtant, je sais que Dieu est toujours là. Jamais je ne me dis qu’il a disparu, mais ma sen-

sation de la proximité avec lui varie. Ce sentiment d’absence n’est pas de sa faute. C’est moi qui m’éloigne. Vous connaissez cette histoire d’un homme qui revoit sa vie comme des traces de pas sur le sable, les siens et ceux du Christ… Dans les épreuves les plus grandes qu’il a traversées, celles où il se croyait abandonné, l’homme ne voit qu’une trace de pas… mais le Christ lui répond : « Dans ces moments-là, c’est moi qui te portais. » C’est un peu ça. Pen-dant l’épreuve, je ne sentais plus sa présence, mais je savais qu’il était là quand même. Mais c’est déchirant. Quand on désire plus que tout ressentir sa présence et qu’on ne ressent rien, on a beau se dire que nos appels parviennent aux oreilles du Sei-gneur, c’est terrible, c’est un exil, et cela peut durer… Mais il faut aller plus loin, tenir le coup. Être chrétien n’est pas si simple, cela demande beaucoup de force.

Vous citez souvent le pas-sage des Évangiles où Jésus marche sur les eaux ; cette histoire rencontre-t-elle de nombreux échos dans votre existence ?M. D. : C’est une scène amu-sante : le type qui commence à marcher sur les eaux et se met à douter, c’est telle-ment vrai ! Le moindre petit doute fout tout en l’air. La peur endigue la joie. Quand on reçoit la grâce de Dieu, si on pouvait réaliser combien c’est un privilège, combien c’est sublime, combien elle nous oblige… ce serait une bonne chose, mais, la plu-part du temps, on n’en fait pas grand-chose, tout nous est dû.

Priez-vous pendant vos concerts ?M. D. : Dans mes spectacles, Dieu est là, et moi aussi je suis là : nous sommes des coopérateurs de Dieu, comme le dit saint Paul. Je ne prie pas à proprement par-ler, mais c’est presque pareil ; je suis pleinement au morceau que je joue, l’esprit n’est pas du tout obstrué ou distrait, je suis dans une sorte d’acte spirituel qui envoie de l’énergie et j’apprends moi-même du public. Un grand concert, c’est une belle prière. Avant d’être plus averti de ces questions, lorsque j’écrivais une chanson, j’ai toujours eu l’im-pression qu’elle était déjà écrite, déjà là…

Même des chansons plus légères comme Pour un flirt ?M. D. : Oui, il y a dans l’inspi-ration quelque chose de divin, de merveilleux, même quand c’est «Pour un flirt»… Dieu est dans les choses les plus petites et dans les plus grandes comme l’amour humain. Il ne faut ja-mais cracher sur l’amour ; mais l’amour de Dieu a une dimen-sion supérieure, plus forte que l’amour humain, tout merveil-leux et bouleversant soit-il…

Recueilli par Céline HoyeauLa Croix, n° 39767, 24.12.13,

www.la-croix.fr1. Presses de la Renaissance, 126 p., 14,90 euros.

« Je parle à Dieu dans ma vie quotidienne aussi cavalièrement que cela. J’ai des petits entretiens. Le Christ est au centre pour moi. Par-fois je n’ai pas besoin de donner beaucoup de moi-même pour le trouver, parfois c’est plus dur. J’espère toujours atteindre un moment de plénitude quand je prie en méditant la Bible, mais ce n’est pas toujours le cas. Il faut aussi la bienveillance du Seigneur pour prier, on a besoin de lui pour s’y mettre. C’est le Christ que j’essaie d’imiter, tant bien que mal. Je voudrais pouvoir tout aimer à travers lui, car c’est ainsi que l’on aime vraiment. »

«Fais-moi signe !»

Chrétiens sans frontières – juin 2015

LES ÉVANGILESIL ETAIT UNE FOI 6

Les évangiles sont-ils fiables ?Les évangiles décrivent la vie et l’enseignement de Jésus. Écrits par des hommes différents, l’Église affirme qu’ils ont été inspirés par Dieu. Cependant, peut-on les considérer comme des témoignages à valeur historique ?Le père Olivier Bourion, bibliste, chargé de cours à l’université de Lorraine et formateur au séminaire interdiocésain de Metz nous répond.

Quelle est l’origine

des évangiles ?

Rédigés au Ier siècle et attri-bués par la tradition à Mat-thieu, Marc, Luc et Jean, les évangiles sont le fruit d’une histoire en plusieurs étapes.Le premier évangéliste, c’est Jésus, puisqu’il annonce la Bonne Nouvelle (l’Évan-gile) du règne de Dieu. Puis sa mort et sa résurrection viennent tout accélérer. Les Apôtres relisent alors ce qu’ils ont vécu avec lui à la lumière de ces faits et se rendent compte que tout ce qui le concerne s’est dérou-lé selon les Écritures1 qui prennent alors un sens nou-veau. Bientôt le besoin se fait sentir d’approfondir l’ensei-gnement de Jésus et de s’or-ganiser comme Église. On commence à se transmettre des discours du Seigneur et à se remémorer des épisodes de sa vie. Transmis d’abord oralement, ces matériaux sont bientôt consignés par écrit sous forme de brefs recueils. Finalement, ils sont rassemblés et réorganisés

comme des récits globaux re-traçant le parcours de Jésus. Un nouveau genre littéraire apparaît : l’évangile.Marc est sans doute l’évan-gile le plus ancien (entre l’an 65 et 70). Matthieu et Luc le connaissent et l’utilisent ; mais ils puisent aussi tous les deux dans une autre tra-dition qui comporte la plu-part des grands discours de Jésus (la «source Q»). Cha-cun retravaille son texte en fonction de sa perspective théologique et de ses audi-teurs. Quant à l’évangile de Jean, il résulte d’un travail de rédaction complexe qui a sa propre tradition.

Est-ce que les évangiles ont pu être falsifiés au

cours de l’histoire ?

Les copies les plus anciennes du Nouveau Testament sont des fragments de papyrus. On en compte plus d’une centaine (du IIe au IVe siècle). Plus récents sont les deux cent quatre-vingts manuscrits grecs en lettres ma-juscules (du IVe au IXe siècle) et les deux mille huit cents manus-crits en écriture cursive (du IXe au XVe siècle). Il faut ajouter à

cela les témoins indirects du texte comme les traductions an-ciennes, les lectionnaires et les citations des pères de l’Église. Le Nouveau Testament est ainsi l’ouvrage de l’Antiquité conser-vé par le plus grand nombre de manuscrits, avec le décalage chronologique le plus petit par rapport aux textes originaux.Au fur et à mesure du travail de copie, des altérations s’intro-duisent dans les manuscrits. Mais elles portent presque toujours sur un point insigni-fiant (faute d’orthographe ou variante calligraphique). Les va-riantes significatives comme un verset manquant, ne touchent qu’un millième du texte !Ces remarques font du Nouveau Testament le texte le plus fiable de l’Antiquité par rapport à sa source.

Est-ce que des sources non

chrétiennes ou l’archéologie

contredisent ces écrits ?

Concernant Jésus, nous dispo-sons de peu de renseignements en dehors des évangiles mais ils vont plutôt dans leur sens. Ain-si, la piscine probatique dont parle Jean 5, 2 correspond bien à celle qui a été mise au jour derrière le couvent Sainte-Anne à Jérusalem. Pour ce qui est des documents écrits, un passage du Talmud2 (début du Ve siècle) dé-clare qu’«à la veille de la Pâque,

on pendit Jésus le Nazôréen… parce qu’il avait pratiqué la magie, séduit Israël et égaré le peuple». Ce document est pré-cieux, car il montre que Jean ne s’est pas trompé en situant la mort de Jésus au moment même où l’on égorge l’agneau pascal. Quant à l’accusation de magie (ou de sorcellerie), elle concorde avec les évangiles, puisque les adversaires de Jésus déclarent : «C’est par le chef des démons qu’il chasse les démons» (Mc 3, 22).

Est-ce que les évangiles

apocryphes contestent les

évangiles «officiels» ?

À côté des évangiles recon-nus comme canoniques3 appa-raissent très vite d’autres récits, plus ou moins fragmentaires, les apocryphes. L’Église ne les a jamais cachés. Au contraire, elle les a même sauvegardés grâce aux citations qu’en font les pre-miers théologiens ! Ces récits, tous plus tardifs que les cano-niques, satisfont l’imagination là où la tradition canonique ne dit rien, tout en appuyant par-fois les thèses de communautés très éloignées du christianisme. Malgré ce qu’on croit souvent, les apocryphes sont loin de nous fournir un portrait «plus humain» de Jésus : ce qui leur pose problème généralement

n’est pas la divinité du Christ, mais plutôt son humanité.

Les auteurs des évangiles

étaient-ils fiables ?

Dans l’Antiquité, la trans-mission se fait par oral. Les Apôtres n’ont pas pris de notes. Les évangiles sont donc le fruit de la réflexion d’une communauté chré-tienne qui se souvient de la vie de son Seigneur. Ils ne se présentent d’ailleurs pas comme des biographies de Jésus (on ne connaît rien de son portrait physique et qua-siment rien de son enfance), mais comme une proclama-tion croyante mise en récit. Or, malgré cette chaleur de la foi, les évangiles, contrai-rement aux apocryphes, frappent par leur relative sobriété et leur absence de complaisance. Celui qui vou-drait trouver des passages embarrassants pour l’Église n’a pas besoin de se tourner vers les apocryphes ; les évan-giles canoniques suffisent amplement (les Apôtres ne comprennent rien et Pierre, le premier pape, est même traité de Satan par Jésus !). Le fait que les Apôtres soient très loin de s’y donner le beau rôle plaide en faveur de l’authenticité de ces récits.

Pourquoi les évangiles

semblent parfois se

contredire ?

Parlons d’abord des ressem-blances ! Elles sont impres-sionnantes, en particulier entre les évangiles de Mat-thieu, de Marc et de Luc.Quant aux différences, elles constituent rarement de vé-ritables contradictions, mais plutôt des changements de perspective. Rien de plus normal, puisque chacun des évangiles s’adresse à un type différent d’auditeurs. Il n’y a pas de «version officielle» de la vie de Jésus. Chacun publie la Bonne Nouvelle dans la langue de ses des-tinataires et en fonction des problématiques de son milieu. Le plus intéressant n’est pas de prétendre re-trouver le «tronc commun» d’un «évangile primitif», mais bien plutôt de saisir les traits spécifiques à chacun. Les évangiles deviendront alors comme les quatre voix d’une même polyphonie qui nous permettra de sai-sir dans toute son épaisseur le mystère bouleversant du Ressuscité.

Propos d’Olivier Bourion recueillis par Édouard

1. Ensemble des écrits bibliques antérieurs

à Jésus-Christ (Ancien Testament).

2. Principal recueil juif de commentaires

et d’interprétations de la Torah.

3. Reconnu par le consensus des communautés

chrétiennes et l’autorité des Apôtres.

Photos : Vitraux des quatre évangélistes avec leurs attributs : saint Marc (lion), saint Luc (taureau),

saint Jean (aigle et calice), saint Matthieu (ange), église Saint-Barthélémy à Mont-Saint-Martin.

Le fait que les Apôtres soient très loin de s’y donner le beau rôle plaide en faveur

de l’authenticité de ces récits.

Chrétiens sans frontières – juin 2015

L’ÉGLISE AU SERVICE DES HOMMES7

«Accroche-toi à ton chapelet»

Le chapelet est la récitation d’une succession d’une dizaine de Je vous salue Marie, ponctuée d’un Notre Père et d’un Gloire à Dieu.C’est également l’objet qui per-met de pratiquer cette prière.Son origine est la grande dévo-tion de saint Dominique envers la Vierge Marie.

Rosaire ou chapelet ?C’est presque la même chose. Pour être précis, le Rosaire est la récitation de trois chapelets, un chapelet étant la récitation de cinq dizaines d’Ave Maria.Pour certains, cette prière peut sembler répétitive, désuète, mais tous les papes la recom-mandent. Ainsi saint Jean- Paul II1 : «Le Rosaire est ma prière préférée. C’est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur [...] sur l’arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus-Christ. [...]. En même temps, nous pouvons ras-sembler dans ces dizaines du Ro-saire tous les événements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l’Église, de l’humanité, c’est-à-dire nos évé-nements personnels ou ceux de notre prochain, et en particulier de ceux qui nous sont les plus proches, qui nous tiennent le plus à cœur. C’est ainsi que la simple prière du Rosaire s’écoule au rythme de la vie humaine.»

Les principaux épisodes de la vie du Christ

Chaque dizaine permet de méditer un mystère qui corres-pond à une série d’épisodes de la vie du Christ. Il y a ainsi les mystères joyeux (naissance du Christ), glorieux (résurrection du Christ), douloureux (mort du Christ) et lumineux (vie publique du Christ). Lorsqu’on a récité la totalité du Rosaire, on a parcouru tout l’Évangile. C’est pour cette raison que Be-noît XVI2 «invite les fidèles à réci-ter le chapelet individuellement, en famille ou en communauté, et à se mettre ainsi à l’école de Marie qui nous conduit au Christ, le cœur de notre foi». L’Église recommande de prier tous les jours le chapelet : les mystères joyeux, le lundi et le samedi, les mystères douloureux le mardi et le vendredi, les mystères glo-rieux le vendredi et le dimanche et les mystères lumineux le jeu-di.Le pape François3 va plus loin encore. Le chapelet est un ins-trument de lutte contre le mal : «Marie nous accompagne, elle lutte avec nous, elle soutient les chrétiens dans le combat contre

les forces du mal. La prière avec Marie, en particulier le Rosaire [...] a aussi cette dimension ago-nistique, c’est-à-dire de lutte, une prière qui soutient dans la bataille contre le Malin et ses complices. Le Rosaire aussi nous soutient dans la bataille.»

Un pèlerinage, des équipes

Un pèlerinage, le plus impor-tant de France, a lieu chaque année à Lourdes au moment de la fête de Notre-Dame du Rosaire (7 octobre). Il est géré par l’ordre des Dominicains et le thème de cette année est «la joie de la mission».Les équipes du Rosaire, fondées en 1955 insistent sur le double aspect marial et missionnaire de la prière du Rosaire. Une équipe se réunit en moyenne une fois par mois, chez l’un de ses membres, pour prier en-semble le Rosaire, mais aussi lire et méditer un texte de la Bible, prier pour le monde, pour les proches, etc.

Patrick Pique

1. Jean-Paul II - Lettre apostolique Rosarium

Virginis Mariae, 16 octobre 2002.

2. Benoît XVI, angélus du dimanche

7 octobre 2012.

3. François, homélie du 15 août 2013.

C’est par cette exhortation que le père Guy Gilbert nous invite à prier le Rosaire : «Accroche-toi à ton chapelet. Tu verras combien ces Ave Maria t’apporteront une joie immense. Ils toucheront le cœur de Marie.[...] J’appelle cela les «sourires de Marie». Attends-toi à ce qu’elle te comble de grâces.» Bernadette Soubirous disait quant à elle : «Je ne savais que mon chapelet.»

«Récite ton chapelet» Récite ton chapelet, dit Dieu,et ne te soucie pas de ce que raconte tel écervelé :que c’est une dévotion passée et qu’on va abandonner.Cette prière-là, je te le disest un rayon de l’Évangile : on ne me le changera pas.Ce que j’aime dans le chapelet, dit Dieu,c’est qu’il est simple et qu’il est humble.Comme fut mon Fils.Comme fut sa mère.Récite ton chapelet : tu trouveras à tes côtéstoute la compagnie rassemblée en l’Évangile :la pauvre veuve qui n’a pas fait d’étudeset le publicain repentant qui ne sait plus son catéchisme,la pécheresse effrayée qu’on voudrait accabler,et tous les éclopés que leur foi a sauvés,et les bons vieux bergers, comme ceux de Bethléem,qui découvrirent mon Fils et sa mère...Récite ton chapelet, dit Dieu,il faut que votre prière tourne, tourne et retourne,comme font entre vos doigts les grains du chapelet.Alors, quand je voudrai, je vous l’assure,vous recevrez la bonne nourriture,qui affermit le cœur et rassure l’âme.Allons, dit Dieu, récitez votre chapeletet gardez l’esprit en paix.

Charles Péguy

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Un sportif, quelle que soit sa discipline, doit avoir une bonne capacité pulmonaire pour courir, sauter... Mais pour marcher avec Jésus, pour passer les difficultés spirituelles, ne faut-il pas aussi du souffle ? Si la respiration est à la fois aspiration-expiration, elle est tout autant inspi-ration. Or l’Esprit saint est souffle créateur. La fête de la Pentecôte nous le rappelle. Ce mot grec signifie cinquante jours. La tradition juive (Lévitique, 23, 15) célèbre la fin des moissons sept semaines (Chavouoth est la fête des semaines) après leur début. Durant ce pèlerinage, on louangeait le don de la loi reçu au Sinaï. Un lien chronologique s’établit avec la Pâque juive commémorant la libération du peuple hébreu. Mais pour les chrétiens, s’ajoute l’événement narré dans les actes des Apôtres, 2, 1-13. En effet cinquante jours après Pâques, dix jours après l’Ascension, les Apôtres réunis à Jérusalem autour de Marie entendirent à l’heure de tierce (9 heures) un grand bruit, escorté d’un fort coup de vent. Des langues de feu se posèrent sur leur tête. L’Esprit saint était à l’œuvre. Les Apôtres se sentirent forts, sortirent dehors, proclamèrent leur foi en Jésus, et ce, en diverses langues. Si le mot Esprit traduit un vent fort dans l’Ancien Testament, n’omettons pas ce souffle vital et discret de la respiration spirituelle animant tous les hommes et parfois symbolisé par une colombe. L’Esprit saint, c’est une personne vivante, fruit de l’amour du Père et du Fils : Jésus est né grâce à l’Esprit, a vécu dans l’Esprit et a été ressuscité par l’Esprit du Père.Cette effusion de l’Esprit est gage d’une nouvelle alliance de Dieu avec son peuple, formalisée par la création de l’Église. La division des peuples (souvenir de Babel) est rappelée tout comme est proclamée la vie en communion fraternelle et la compréhension universelle. Dotés de force et d’intelligence, les Apôtres sont invités à continuer l’œuvre de vérité et d’amour de Jésus. Cet esprit d’amour doit aussi nous vivifier et fortifier afin de pouvoir «aimer notre prochain comme nous-mêmes». Ainsi, l’Esprit du Christ est donné durablement à l’Église et permet d’ac-complir sur terre l’œuvre d’évangélisation, de rédemption et de sanctifi-cation, et ce, jusqu’à la fin des temps.Que le feu du Saint-Esprit, que la lumière de la Pentecôte nous purifie de l’obscurité où trop souvent le monde se complaît pour nous mener à la plénitude de la vie divine !

D. Jacob

Le feu de Dieu

Pour aller plus loin : – eglise.catholique.fr, rubrique «approfondir sa foi»– rosaire.org

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Chrétiens sans frontières – juin 2015

Rédaction/administration : Secteur pastoral du Pays-Haut Responsable de rédaction : père Jean-Marie Amiot - [email protected] - 20, rue Stanislas - 54400 Longwy Haut - Tél.03 82 24 47 64 Avec la participation de l’OTPP : président, père Xavier Bris Edité par Bayard Service Edition, Parc d’Activité du Moulin, Allée Hélène Boucher - BP 60090 - 59874 Wambrechies Cedex - Tél. : 03 20 13 36 60 - Fax : 03 20 13 36 89 Directeur de la publication : Georges Sanerot  Secrétaire de rédaction : Karl Damiani Publicité : Bayard Service Régie Tél. 03 20 13 36 70 Imprimerie : Deprez - Barlin (62) • Dépôt légal : 2e trimestre 2015 20

039

DU PAYS-HAUTAU CŒUR 8

Lourdes : venez et voyez !Sur les pas de Bernadette Soubirous, six millions de pèlerins de tous âges et de toutes conditions viennent du monde entier à Lourdes recevoir une guérison intérieure. Chaque année, Maria De Azevedo comme quatre-vingt-dix mille autres hospitaliers se rend ainsi disponible auprès des nombreux pèlerins malades.

Maria De Azevedo, pouvez-vous vous présenter ?Maria De Azevedo. J’habite à Mont-Saint-Martin et je suis engagée dans ma paroisse. À la suite du décès de mon mari, j’ai ressenti le besoin de me rendre utile, en particulier au service des malades. Je vais à Lourdes en tant qu’hospitalière depuis sept ans.

C’est quoi l’Hospitalité Notre-Dame-de-Lourdes ?Il s’agit d’une association loi 1901 à but non lucratif, com-posée de bénévoles1 qui, au cours de leur propre pèleri-nage, décident de donner de leur temps, de leur personne… et de leur bonne humeur au service de malades et handi-capés voulant vivre un pèleri-nage à Lourdes.

Pourquoi venir aider chaque année les pèlerins malades au lieu de partir en vacances ?Mais Lourdes fait aussi partie de mes vacances même si j’y vais pour travailler. J’éprouve autant de satisfaction et de bonheur. Je suis heureuse de me retrou-ver dans la grande famille que nous formons tous ensemble,

malades et hospitaliers. Nous avons la chance d’être valides et en bonne santé. Nous voulons être utiles, ne pas faire égoïstement notre pèlerinage. C’est notre façon de mettre notre foi en pratique : «Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt. 25, 40). En servant l’autre, sous le regard bienveillant de la Vierge Marie, nous renforçons notre foi.

Comment se passe une journée d’hospitalier ?Elle commence très tôt et finit souvent tard ! Tout beaux, tout propres dès 6h30, les hospitaliers se retrouvent d’abord autour d’un copieux petit-déjeuner. Puis ils se rendent à l’accueil pour une première prière avec l’aumônier, prière qui est par-tagée ensuite avec les malades dans les chambres. La journée peut alors démarrer avec le lever des malades, les toilettes, l’aide aux repas, le ménage… puis s’enchaînent toutes les activités du programme : offices, ensei-gnements, processions, mais aussi moments de partage, de détente et de convivialité, tout cela jusqu’au coucher des malades.

Pour la plupart d’entre nous, la journée n’est pas terminée, car bien souvent nous finissons en-core la soirée entre hospitaliers, autour d’un verre, rien que pour le plaisir d’être ensemble.

Faut-il des compétences particu-lières ?Aucune compétence n’est né-cessaire. Chacun fait selon ses capacités et possibilités, et peut compter sur l’aide des autres hos-pitaliers. On peut être utile dans les soins portés aux malades, mais aussi tout simplement dans l’entretien des chambres, l’aide au déplacement… Il nous faut surtout être les mains, les jambes, les yeux des malades, les aider à réaliser ce que leur corps ne leur permet pas de faire. Souvent, le malade est isolé chez lui ou en maison de retraite. Ce pèleri-nage est parfois sa seule sortie de

l’année. Les qualités de l’hospita-lier sont l’amour, la disponibilité, l’écoute, l’ouverture aux autres et surtout la bonne humeur.

Quel est votre souvenir le plus fort de Lourdes ?Au cours du quatrième pèleri-nage que nous faisons, il y a une cérémonie qui officialise l’accueil des hospitaliers au sein de l’Hos-pitalité diocésaine. Ce jour-là, j’ai été très émue. J’ai senti que je fai-sais vraiment partie de la grande famille des hospitaliers.

Quel est le plus douloureux ?C’est quand on rentre et qu’on se retrouve seule après cette semaine pendant laquelle on est tellement entouré…

Avez-vous été témoin d’un mi-racle ?Je n’ai pas été témoin d’un mi-racle comme on l’entend. Le véri-table grand miracle, c’est tous ces moments vécus qui font que tous, pèlerins malades comme hospi-taliers, nous repartons différents. C’est tout ce que l’on reçoit et qui est bien plus grand que ce que l’on donne…

Si vous avez un message à trans-mettre…De nombreuses personnes n’osent pas faire le premier pas… Elles ont peur de ne pas savoir, de ne pas être utiles ! Je veux les rassurer. À Lourdes, on peut aussi être utile en faisant un lit, en mettant la table, en poussant un fauteuil roulant, en écrivant des cartes postales... ou tout sim-plement en étant à l’écoute. Nous avons besoin de jeunes aussi. Leur force, leur joie de vivre, leur spontanéité sont appréciées des malades et en particulier des jeunes handicapés que nous em-menons chaque année.J’espère que ces propos donne-ront envie et que cette année, de nouveaux brancardiers et de nou-velles hospitalières seront prêts à tenter l’expérience. À ceux qui ont encore un doute, je leur dis : «Venez et voyez !».

Propos recueillis par Édouard1. Les hospitaliers sont bénévoles, mais paient

leur pèlerinage. Il faut compter entre 350 euros

et 440 euros par personne en fonction du lieu

d’hébergement, voyage compris.

Lourdes 2015Le prochain pèlerinage diocésain à Lourdes aura lieu du 19 au 25 juillet 2015. Le déplacement se fera au départ de Longwy, en autocars grand confort, de jour à l’aller et de nuit au retour. Quant aux pèlerins malades, ils voyageront en bus médicalisés de nuit à l’aller comme au retour. Pour tous renseignements, vous pouvez contacter Viviane et Jocelyn Bal-tenneck au 03 82 25 71 40.