P.18 D. R. P.11 LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER ...

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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7377 VENDREDI 4 - SAMEDI 5 NOVEMBRE 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER APRÈS LA FONCTION PUBLIQUE ET LA SNVI ROUIBA, LA GROGNE GAGNE ALGÉRIE TÉLÉCOM Zehani Archives/Liberté HUITIÈMES RENCONTRES EUROMAGHRÉBINES AU SILA Quand le premier roman devient un acte salutaire P.12 Baba Ammi : “L'État n'a pas renoncé aux subventions P.7 PROJET DE LOI DE FINANCES 2017 Front social Menace d’embrasement La BAD accorde un prêt de 900 millions d’euros à l’Algérie P.7 PROGRAMME D’APPUI À LA COMPÉTITIVITÉ INDUSTRIELLE ET ÉNERGÉTIQUE Disparition mystérieuse d’un enfant de 12 ans P.8 DIRIGEANTS PRO-KURDES ARRÊTÉS ET CONTRÔLE ACCRU D’INTERNET EN TURQUIE Erdogan ou le vrai visage des Frères musulmans P.15 LE DOCTEUR ABDERREZAK DOURARI À “LIBERTÉ” “La présence de tamazight dans les institutions reste confuse” P.11 LIGUE 1 MOBILIS (10 e JOURNÉE) : CSC 0 - JSK 1 Hidoussi provoque le déclic chez les Kabyles ! P.18 D. R. LICENCES D’IMPORTATION DE VÉHICULES NEUFS Le délai prolongé au 31 décembre P.6 LE CHANTRE DE LA CHANSON D’EXPRESSION AMAZIGHE, LOUNES KHELOUI, N’EST PLUS “El Vez” a pris son dernier envol P.24 AÏN TÉMOUCHENT Législatives : le faux suspense d’Ennahda P.4 LE MOUVEMENT RÉCLAME DES GARANTIES RELATIVES AU BON DÉROULEMENT DES ÉLECTIONS Des peines de 10 à 15 ans de prison requises contre les 4 inculpés P.8 AFFAIRE DITE DU PRÉSIDENT DE LA CCI SEYBOUSE P.2/3 D. R.

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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7377 VENDREDI 4 - SAMEDI 5 NOVEMBRE 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER

APRÈS LA FONCTION PUBLIQUE ET LA SNVI ROUIBA, LA GROGNE GAGNE ALGÉRIE TÉLÉCOM

Zeha

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Libe

rté

HUITIÈMES RENCONTRESEUROMAGHRÉBINES AU SILA

Quand le premierroman devientun acte salutaire

P.12

Baba Ammi :“L'État n'a pasrenoncé aux subventions” P.7

PROJET DE LOIDE FINANCES 2017

Front socialMenace

d’embrasementLa BAD accordeun prêt de 900millions d’euros à l’Algérie P.7

PROGRAMME D’APPUI À LACOMPÉTITIVITÉ INDUSTRIELLEET ÉNERGÉTIQUE

Disparition mystérieused’un enfant de 12 ans P.8

DIRIGEANTS PRO-KURDESARRÊTÉS ET CONTRÔLE ACCRUD’INTERNET EN TURQUIE

Erdoganou le vrai visagedes Frèresmusulmans P.15

LE DOCTEUR ABDERREZAK DOURARI À “LIBERTÉ”

“La présence de tamazightdans les institutions resteconfuse” P.11

LIGUE 1 MOBILIS (10e JOURNÉE) : CSC 0 - JSK 1

Hidoussi provoque ledéclic chez les Kabyles ! P.18

D. R

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LICENCES D’IMPORTATION DE VÉHICULES NEUFS

Le délai prolongéau 31 décembreP.6

LE CHANTRE DE LA CHANSON D’EXPRESSIONAMAZIGHE, LOUNES KHELOUI, N’EST PLUS

“El Vez” a pris sondernier envol P.24

AÏN TÉMOUCHENT

Législatives : le faux suspensed’Ennahda P.4

LE MOUVEMENT RÉCLAMEDES GARANTIES RELATIVES AU BONDÉROULEMENT DES ÉLECTIONS

Des peines de 10à 15 ans de prisonrequises contreles 4 inculpés P.8

AFFAIRE DITE DU PRÉSIDENTDE LA CCI SEYBOUSE

P.2/3

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Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

2LIBERTE

L’actualité en question

FRONT SOCIAL : MENACE D’EMBRASEMENTLE CONFLIT ENTRE LA DIRECTION ET LE PARTENAIRE SOCIAL S’ACHEMINE VERS LE POURRISSEMENT

SNVI : plainte en référécontre les syndicalistes

“Nous insistons pour le maintien de la retraite anticipée et plaidons pour un ajustement graduel de la retraite proportionnelle”, réitère le syndicat de l’entreprise.

La direction de la SNVI adécidé de poursuivre lessyndicalistes de l’entre-prise en justice pourgrève illégale et entraveau travail, a-t-on appris

de sources syndicales. L’affaire, quia été déjà traitée avant-hier par le tri-

bunal de Rouibaaprès la plainte enréféré déposée par

la direction, a été reportée au lundi7 novembre devant le même tribu-nal suite à une demande introduitepar les avocats du syndicat. Les syn-dicalistes, notamment ceux de l’uni-té VIR (véhicules industriels deRouiba) et de l’unité CIR (carrosse-rie industrielle de Rouiba) visés parcette plainte, risquent le licenciementau cas où le tribunal déclarerait lagrève “illégale”. La même mesuredisciplinaire peut être étendue auxautres travailleurs grévistes si l’on seréfère aux dispositions de la loi 90-11 et la loi 90-02. Ainsi la direction de la SNVI a dé-cidé de frapper fort au risque de pro-voquer un embrasement au niveaude toute la zone industrielle deRouiba d’autant plus que cette déci-sion est ressentie par les syndicalistescomme une provocation supplé-mentaire qui risque de pourrir da-vantage la  situation. “Au lieu depoursuivre en justice les dirigeantspour entrave au droit du travail etmauvaise gestion, ce sont les représen-tants des travailleurs qui sont appe-lés devant le juge, c’est triste”, déplo-re un travailleur de  l’unité VIR.D’autres ouvriers de l’entrepriseconsidèrent que ces plaintes s’appa-rentent à des intimidations visant àcasser le mouvement de protestationdes travailleurs. “Mais ces mesures

provocatrices ont produit l’effetcontraire. Elles ont plutôt soudé lesrangs des syndicalistes et des tra-vailleurs”, affirme un ouvrier del’unité CIR. La décision de la SNVIde porter l’affaire en justice inter-vient quelques heures après que lesyndicat du groupe a informé, àtravers un communiqué, “de rompretout contact avec la direction généra-le du groupe et des filiales en répon-se au refus du premier responsable dugroupe d’engager avec les travailleurset leurs représentants un dialoguepour trouver une issue au conflit quisecoue le groupe”. Le documentajoute que “les syndicalistes deman-dent, encore une fois, aux pouvoirs

publics de désigner, à tous les niveauxdu groupe SNVI, de nouveaux mana-gers compétents et dynamiques enmesure de relancer l’activité”. Par“tous les niveaux”, le syndicat fait al-lusion au P-DG du groupe et aux di-recteurs des filiales dont ils exigentle remplacement pour avoir failli àl’application des plans d’investisse-ment financés par l’État. “Nous de-mandons le départ de tous les diri-geants et nous exigeons leur rempla-cement par des gens compétents enmesure de redresser l’entreprise et denous donner du travail”, affirment-ils. Le communiqué de la SNVIrappelle “le contenu des revendica-tions exprimées le 23 octobre 2016

restées sans suite à ce jour et devantle constat préoccupant à plus d’untitre, les syndicalistes ne peuventrester indifférents et tirent, une foisde plus, la sonnette d’alarme”. Poureux la SNVI traverse une situationéconomique des plus catastro-phiques malgré les différents plansde redressement et les milliards quilui ont été accordés par les pouvoirspublics. “Compte tenu de l’urgence dela situation, le syndicat du groupe in-terpelle les responsablesconcernés pour mettre fin à ce maras-me et leur demande de désigner lesmanagers dynamiques capablesde mettre en place les mécanismes né-cessaires pour la reprise de l’activité”,

affirme, par ailleurs, le communiquédu syndicat. Outre la situation éco-nomique de l’entreprise, les tra-vailleurs et leurs syndicats respectifsont réitéré, en citant les revendica-tions du 23 octobre 2016, leur refusde la révision de  l’ordonnance 97-13 sur la retraite sans conditiond’âge. “Nous insistons pour le main-tien de la retraite anticipée et plai-dons pour un ajustement graduel dela retraite proportionnelle”, répè-tent-ils. Le syndicat du groupe quiappelle les travailleurs à demeurer vi-gilants, se dit “résolu et déterminé àdéfendre les acquis de travailleurs”.

M. T.

PROJET DE NOUVELLE LOI SUR LES PTIC

Grogne syndicale à Algérie TélécomRien ne va plus à Algérie Télécom où la

fédération du secteur de la poste et destechnologies de l’information menace

d’observer une grève si la ministre de la Pos-te et des Technologies de l'in-formation et de la communi-cation, Houda-Imane Faraoun,

continue d’ignorer les représentants des tra-vailleurs dans l’élaboration du nouveau pro-jet régissant le secteur des Ptic. Selon Moha-med Tchoulak, secrétaire général de la fédé-ration, joint, hier, par téléphone, cet avant-pro-jet, qui vise la modification de la loi 2000-03du 5 août 2000 fixant les règles générales re-latives à la poste et aux télécommunicationset qui risque de remettre en cause le devenird’Algérie Télécom et de ses travailleurs, a étéélaboré unilatéralement et sans participationdu partenaire social. “Non seulement cette dé-marche est contraire aux recommandations duPremier ministre qui a toujours insisté sur ledialogue et la consultation des représentants destravailleurs, mais nous constatons égalementque la ministre a renié ses engagements du 30août 2015 faits lors d’une rencontre avec le syn-dicat portant sur les perspectives d'améliorationde la situation des travailleurs et le développe-

ment du secteur.” Bien que la fédération se soitmontrée disponible lors de cette première ren-contre à apporter sa contribution pour amé-liorer la situation socioprofessionnelle des tra-vailleurs et contribuer au développement dusecteur, la ministre a failli à cet engagement,explique M. Tchoulak. La fédération, quicraint quant au devenir de ses 23  000 tra-vailleurs, s’interroge sur les objectifs de cer-taines dispositions de cet avant-projet, notam-ment pour ce qui concerne le dégroupage quipermet à des opérateurs privés d’accéder à laboucle locale qui est actuellement le monopo-le d’Algérie Télécom et pour laquelle l’entre-prise a investi des milliards de dinars pour sup-primer le cuivre et le remplacer par la fibre op-tique. En clair, les syndicalistes craignent undébut de privatisation du réseau  télépho-nique, alors que tout le travail du réseau a étérefait par l’entreprise. En plus, ils considèrentle dégroupage contraire à l’article 17 de laConstitution qui intègre le secteur des posteset télécommunications comme un bien de lacollectivité et de souveraineté nationale aumême titre que le sous-sol, les mines, lessources naturelles d’énergie, les transports ma-ritime, aérien et ferroviaire. “Nous considérons

la remise en cause de ce point comme un dan-ger car il touche à une disposition fondamen-tale de la Constitution d’autant plus que le syn-dicat n’a été nullement consulté sur ce projetqui va être déposé au niveau du Conseil des mi-nistres”, affirme M. Tchoulak, qui préciseque le syndicat a toujours manifesté son dé-sir de collaborer pour améliorer le secteur. “Ceprojet de dégroupage va non seulement offrirsur un plateau d’argent le réseau fixe refait en-tièrement sur fonds propres d’Algérie Télécom,mais il va également permettre à d’autresopérateurs d’Internet d’utiliser les mêmes in-frastructures réalisées par Algérie Télécom”, ex-plique un autre syndicaliste, qui rappelle la tris-te expérience avec l’Eepad. “Nous ne voulonspas faire les mêmes erreurs et nous ne voulonspas que d’autres opérateurs privés viennent nousconcurrencer sur notre propre réseau”, nous ex-plique notre interlocuteur. Par ailleurs, dansla lettre adressée à la ministre et au secrétai-re général de l’UGTA, la fédération du secteurmet en garde la première responsable sur ledanger qui pèse sur Algérie Télécom et ses tra-vailleurs en cas de non-retrait de certaines dis-positions qui vont non seulement ouvrir les ré-seaux appartenant à Algérie Télécom au pri-

vé, mais vont également remettre en cause lesstatuts d’Algérie Télécom et d’Algérie Poste.“Si aujourd’hui l’opérateur historique AlgérieTélécom se retrouve en situation de monopo-le, ce n’est pas à cause des contraintes législa-tives, mais plutôt au vu des coûts que représen-te pour un tierce opérateur l’édification d’un ré-seau de télécoms. La défection des concurrentsne peut être imputée au verrouillage de la loi,encore moins à la volonté de l’État, et la loi2000-03 a tout prévu”, souligne la lettre dessyndicalistes. Le document s’interroge sur “lesfinalités du présent projet notamment au su-jet de la suppression dans les visas de l’article18 de la Constitution qui fait référence à la pos-te et aux télécoms en tant que propriété pu-blique, la suppression de l’article 12 de la loi2000-03 qui consacre le statut et les activités desdeux opérateurs Algérie Télécom et Algérie Pos-te”. Enfin, la fédération demande à Mme Hou-da-Imane Faraoun de “clarifier la question dudégroupage en tenant compte du fait que la ma-jorité des coûts se situe dans l’infrastructure, larentabilisation de celle-ci ne peut se faire sansque l’opérateur qui déploie ou a déployé la fibrene contrôle la valeur du service”.

M. T.

Le CLA opte pourune grève cycliquede trois joursn Le Conseil des lycées d’Algérie(CLA) a décidé de maintenir lemouvement de protestationavec une grève cyclique de troisjours. C’est lors de la réunion duconseil national organisée, hier,au lycée Rabah-Bitat à OuledYaïche à Blida, que la décision depoursuivre le bras de fer a étémaintenue. Selon Idir Achour,porte-parole du CLA, la décisionsera confirmée par le bureaunational lors de la réunion dufront syndical qui se regrouperaaujourd’hui au siège du SNPSP àAlger. “Nous avons opté pourune grève cyclique de trois jours,mais également pour ledurcissement du mouvementpour aller vers une grèveillimitée si cela s’avèrenécessaire”, a déclaré IdirAchour.

K. FAWZI

Travailleurs-direction de la SNVI de Rouiba : le bras de fer continue.

Archives Liberté

Par : M. T.

Par : M. T.

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Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

3LIBERTE

L’actualité en question

Yahia Magha/A

rchives Liberté

FRONT SOCIAL : MENACE D’EMBRASEMENTRÉUNION DÉCISIVE, AUJOURD’HUI, DE L’INTERSYNDICALE

Vers un durcissement dumouvement de protestation L’intersyndicale décidera aujourd’hui si elle passe de deux à trois jours de grève cyclique ou se résout carrément

à un débrayage illimité, comme proposé notamment par le Cnapeste.

Le nouveau plan d’actionde l’intersyndicale au-tonome de la Fonctionpublique sera connu au-jourd’hui, samedi, à l’is-sue d’une réunion qui

regroupera pas moins de 12 syndi-cats, entre autres ceux de l’éducation,le Snapest, le Cnapeste et le CLA, àAlger. Reportée déjà d’une semaine pourlaisser le temps aux syndicatsmembres de consulter leurs conseilsnationaux respectifs, cette rencontresera décisive et l’intersyndicale de-vra définitivement trancher sur ladémarche à suivre. Le recours à lagrève étant une option déjà retenue,il reste à savoir si l’intersyndicale pas-sera de deux à trois jours de grève cy-

clique, ou opter carrément pour undébrayage illimité. De toutes lesmanières, les principaux syndicatsautonomes de la Fonction publiquesemblent aller d’un pied ferme verscette l’option la plus radicale,puisque le secrétaire général du Sa-tef, Boualem Amoura, avait déclaréà Liberté, samedi dernier, que la po-sition des différents syndicatsmembres sont les mêmes et que latendance serait au durcissement del’action de protestation. Ce dernier avait, en effet, expliquéque si l’intersyndicale avait décidé des’accorder encore une semaine avantde trancher la question, c’était parsouci de sauvegarder la cohésion dugroupe et laisser le temps à chaquepartie de consulter sa base. Mais

quelle que soit la décision qui dé-coulera de la réunion de l’intersyn-dicale, le gouvernement, de soncôté, ne semble pas près de revenirsur ses décisions, à savoir la sup-pression de la retraite anticipée,ainsi que la soumission et la révisionprogrammée du code du travail, lesdeux principaux points de désaccordentre le gouvernement et les syndi-cats autonomes de la Fonction pu-blique. À ce stade, le dialogue entreles deux parties ne semble pas encorepossible, et le bras de fer qui les op-pose risque de durer dans le temps.La seule option entre les mains del’intersyndicale reste le durcisse-ment du mouvement de protesta-tion, alors que l’Exécutif mise sur sonessoufflement. L’invitation du Pre-mier ministre, Abdelmalek Sellal, audialogue n’a pas été favorablementaccueillie par les différents syndicatsautonomes. Ses derniers n’ont pasvu, en effet, l’intérêt de dialogueravec le gouvernement, alors que laloi sur la retraite a été approuvée etadoptée en Conseil des ministres.Pour rappel, l’intersyndicale avait de-mandé à être associée à l’élaborationde projets de loi touchant les tra-vailleurs de la Fonction publique,notamment le nouveau code dutravail. Une revendication que le

gouvernement avait catégorique-ment rejetée, en attestent les décla-rations du ministre du Travail et dela Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi, qui avait expliqué que “lesprojets de lois sont plutôt débattus àla chambre basse du Parlement” etque l’Exécutif n’avait pas à associerle partenaire social dans leur élabo-ration. Des propos qui ont grande-

ment déplu aux différents syndicatsautonomes réunis depuis sous unemême chapelle. Ils avaient considé-ré les propos du ministre de “pro-vocateurs”. Autant de raisons pours’attendre à ce que la décision de l’in-tersyndicale sera d’aller vers le dur-cissement du mouvement de pro-testation.

MEHDI MEHENNI

C’est la faute au gouvernement !

L’ÉDITO PAR DJILALI B.

Il a provoquéune saignée,particulière-

ment dans l’éducationqui va connaître avecle délai, soi-disant degrâce, accordé auxdemandeurs, unehémorragie. Avec sa méthodeexclusive qui ne tolè-re que le son desapplaudissements del’UGTA, le gouverne-ment a fini par semettre à dos tous lessyndicats autonomeset quelques fédéra-tions de la Centralequi croient encore au devoir de défensedes droits des travailleurs.”

“Les syndicats autonomes, grâce au gouvernement, ont réussi à occuper

le terrain et à gagner d’autres espaces. Grâce au gouvernement, par sonentêtement, sa cécité devant la réalité et ses recettes anticrise fon-

cièrement antisociales. Au lieu de piocher dans les niches fiscales jamaisexplorées, il préfère grever davantage les bourses de la classe moyenne. Pire,insensible aux alertes, depuis 2014, sur l’amenuisement des recettes aprèsque les cours du pétrole eurent amorcé la chute, il a persévéré dans sa marcheaveugle à un rythme dépensier insensé pour se retourner, en fin decompte, contre l’épargne des ménages et tenter de grignoter par la forceet le fait accompli sur les acquis des travailleurs. En essayant de freiner lemouvement des retraites anticipées, il a provoqué une saignée, particu-lièrement dans l’éducation qui va connaître avec le délai, soi-disant de grâ-ce, accordé aux demandeurs, une hémorragie. Avec sa méthode exclusive qui ne tolère que le son des applaudissementsde l’UGTA, le gouvernement a fini par se mettre à dos tous les syndicats au-tonomes et quelques fédérations de la Centrale qui croient encore au de-voir de défense des droits des travailleurs. Ainsi, après une tripartite aux décisions favorables au patronat allergiqueau syndicat, le gouvernement corse la dose de l’austérité en s’attaquant auxderniers sous du peuple à travers un projet de loi de finances où est appelé,encore une fois, le peuple à payer ses errements de gestion, sa gouvernanceà vau-l’eau à travers des dispositions que même les néolibéraux hésiteraientà introduire. Le drame est dans la posture de ces ministres qui lui emboî-tent le pas pour faire avaler la pilule à un peuple, du tenancier d’une tablede cigarettes au cadre moyen, convaincu que l’Exécutif autant que le sys-tème qui ont assis leur pouvoir sur la rente distribuée à la clientèle. La fi-nalité étant leur pérennité.Doit-il alors, au risque de se voir fausser les calculs approximatifs et hasardeux,céder sur certaines revendications ? Car, en définitive, il est acculé et sesméthodes répressives ne peuvent constituer, désormais, une solution. Toutcomme les menaces, parce qu’il est lui-même menacé… de paralysie. n

Les employés dans des postes detravail pénibles, intéressés parla retraite anticipée, devront

encore patienter, le temps que la lis-te des “métiers à haute pénibilité” soitétablie. Selon l’UGTA, la commis-sion sur les métiers à haute pénibi-lité, installée récemment, est enphase de définir “le critère médicalet scientifique” de ces emplois. L’an-nonce a été faite, jeudi, par Moha-med-Lakhdar Badreddine, conseillerauprès du secrétaire général del'UGTA. Par ailleurs, M. Badreddine a rappeléqu’outre la trentaine de représen-tants des fédérations de l'UGTA, “letravail laborieux” de ladite com-mission est confié à des médecins etdes experts, pour entreprendre les vi-sites sur les lieux de travail et “se ras-surer des postes définis à haute pé-nibilité”, et pour rassembler les pro-positions liées aux métiers à hautepénibilité. La question sur les métiers très pé-nibles a été relancée à la suite de ladernière tripartite gouvernement-UGTA-patronat, qui s’est tenue le 5 juin dernier. Mettant en avant lapréservation du système de retraiteet le maintien de sa pérennité pourles générations à venir, le gouver-nement avait alors mis sur le tapis unprojet de réforme portant sur le re-tour à la retraite à l'âge de 60 ans.Dans ce cadre, signalons que leprojet de loi modifiant et complétantcertaines dispositions de la loi 83-12du 2 juillet 1983 sur la retraite pré-voit essentiellement 5 grandes me-sures, dont notamment le main-tien de l’âge minimum de la retrai-te à 60 ans et celui de la possibilitéde départ à la retraite de la femme

travailleuse à sa demande, dès 55ans. À cela viennent se greffer les tra-vailleurs exerçant dans des postes detravail à haute pénibilité, lesquelspourront bénéficier de la retraiteavant l'âge de 60 ans. C’est donc à ceniveau qu’intervient la Centralesyndicale UGTA. En effet, dès juillet2016, une correspondance avait étéenvoyée par le syndicat à l’ensemblede ses fédérations, leur demandantde “participer au travail d’élabora-tion d’une liste des métiers jugéstrès pénibles”, afin de permettre auxtravailleurs concernés de “bénéficierd’une retraite anticipée”. Sortant deson mutisme, le secrétaire général dela Fédération textiles et cuirs, AmarTakjout, avait fait part des “difficul-tés” rencontrées dans l’élaborationde cette liste, en l’absence de critèreset de données complètes et cor-rectes. M. Takjout avait, en outre,avoué que le traitement de ce dos-sier exigeait “un travail de réflexionet d’analyse”. “Nous avons besoin defaire une analyse profonde de chaqueposte de travail et les différentessortes de pénibilités y afférentes. Caroutre la pénibilité physique, le travailpeut aussi être contesté en raison dela pénibilité morale”, avait-il expli-qué, non sans suggérer l’associationde spécialistes du monde du travail,pour parvenir enfin à une meilleu-re connaissance de la probléma-tique et surtout à la définition “dutaux de pénibilité” de chaque métier.Une fois la liste des métiers pé-nibles établie par la commission del’UGTA, l’opération sera complétéepar la promulgation d’un décretexécutif définissant les différentspostes de travail concernés.

HAFIDA AMEYAR

ILS FERONT L’EXCEPTION DANS LE RÉGIME DE RETRAITE RÉVISÉ

Métiers pénibles :l’UGTA élabore

sa liste

Le monde ouvrier en ébullition.

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4LIBERTE

L’actualité en question

M ême si tout in-dique que leparti d’En-nahda pren-dra part auxp r o c h a i n e s

élections législatives, son conseilconsultatif, qui a tenu hier une ses-sion extraordinaire élargie auxmembres du bureau politique, gar-de secrète sa résolution, une maniè-re de maintenir le suspense dansl’objectif, il est clair, d’obtenir plus degaranties sur les élections de la partdu gouvernement. Ainsi, lors de l’ouverture des travauxde son majliss echoura, le secrétai-re général d’Ennahda, MohamedDouibi, a indiqué que la questionn’est pas encore tranchée, mais atenu, néanmoins, à réaffirmer la né-

cessité de prendre part aux élec-tions, afin, argue-t-il, “d’être représen-té d’une manière effective dans les ins-

titutions élues”. M. Douibi a estiméque la situation générale du pays exi-ge la tenue d’élections “propres ettransparentes”. Sur ce, il a réitéré son appel au chefde l’État, “en tant que premier magis-trat du pays”, à assurer “un meilleurclimat” pour “la tenue d’électionspropres et transparentes” à travers“des règles de compétitions saines”. Le SG d’Ennahda, qui, par le passé,a exigé des garanties du pouvoirpour prendre part aux prochainesjoutes électorales, a indiqué, parailleurs, que seules ces assurances etgaranties sont à même de contrerl’abstention. Il a souligné que le citoyen a besoind’une représentation effective dansles institutions élues et que “seuleune volonté politique réelle peut

rassurer l’électeur  et respecter sonchoix”. Il a appelé, par ailleurs, “au gel dutraitement par l’APN dans sa repré-sentation actuelle de tous les projetsde loi et décisions du gouvernement”.Pour lui, les décisions majeures doi-vent être prises par une Assembléelégitime, ce dont manque cruelle-ment, estime-t-il, la Chambre bassedu Parlement actuel. Il considèrequ’une Assemblée légitime est unepremière étape pour la mise surpied d’un système politique fort,représentatif et stable. Sur un autre volet, le chef d’Ennah-da n’a pas exclu une probable allian-ce lors des prochaines élections légis-latives. Une alliance qui se ferait surla base des programmes qui aurontpour finalité “la participation au

développement et à la promotion dela démocratie et des libertés”. Concer-nant la situation économique dupays, le chef d’Ennahda a qualifié lesdécisions du gouvernement  pourfaire face à la crise “d’inopérantes”,du fait qu’elles “pénalisent le ci-toyen”. Il a cité les hausses des impôts, destaxes, des produits énergétiques pré-vues dans la loi de finances 2017.À propos de la dépendance de l’éco-nomie nationale des seules recettesdes hydrocarbures, M. Douibi n’y se-rait pas tout à fait contre, du fait quecelles-ci épargnent au pays un assu-jettissement aux pays étrangers, ceque le SG d’Ennahda qualifie de“soumissions dangereuses”.

M. M.

LE MOUVEMENT RÉCLAME DES GARANTIES RELATIVES AU BON DÉROULEMENT DES ÉLECTIONS

Législatives : le faux suspensed’Ennahda

Le chef d’Ennahda n’a pas exclu une probable alliance lors des prochaines élections législatives.

L e président de la République,Abdelaziz Bouteflika, a procé-dé, jeudi, à un mouvement

dans le corps des chefs de daïra, desdirecteurs de la réglementation et desaffaires générales, des directeurs del'administration locale et des inspec-teurs généraux de wilaya, conformé-ment aux dispositions de l'article92 de la Constitution.

Ce mouvement comprend les déci-sions de mutation des cadres totali-sant une ancienneté supérieure à5 années à leurs postes actuels et lapromotion de cadres dans les postesvacants, indique le ministère de l'In-térieur et des Collectivités localesdans un communiqué. “Les promo-tions contenues dans ce mouvementconsacrent le principe d'intégration

des jeunes cadres et la promotion dela femme dans l'occupation des postesde responsabilité au sein des collectivi-tés locales”, précise la même source. Le mouvement concerne la mutationde 177 chefs de daïra et la promotionde 100 cadres en qualité de chef dedaïra. Il s'agit aussi de la mutation de 9 di-recteurs de la réglementation et des

affaires générales (Drag) et la nomi-nation de 8 cadres en qualité deDrag. S'agissant des directeurs del'administration locale (DAL), il a étéprocédé à la mutation de 11 DAL età la promotion de 9 cadres en qua-lité de DAL. En ce qui concerne les inspecteursgénéraux de wilaya (IGW), le mou-vement concerne la mutation de

3 IGW et la promotion de 4 cadresen qualité d'IGW. “Ce mouvement vient en complé-ment de celui opéré dans le corpsdes secrétaires généraux de wilaya(SGW) qui a concerné la mutationde 6 SGW et la promotion de 7 cadresen qualité de SGW”, rappelle lamême source.

IL A CONCERNÉ 177 MUTATIONS ET 100 PROMOTIONS NOUVELLES

Mouvement dans le corps des chefs de daïra,des Drag et des DAL

S ix personnes de la secte religieuse Ahma-dia  ont été interpellées par les forces desécurité de Sidi-Ameur, à 101 kilo-

mètres du chef-lieu de la wilaya de M’sila, pouratteinte à la sécurité nationale.Les éléments de la sûreté de daïra ont procé-dé, dernièrement, au démantèlement d'unréseau composé de six personnes faisant l'apo-logie de la secte religieuse Ahmadia. D'aprèsles éléments de l'enquête, les membres de cet-te secte, originaires de plusieurs communes etwilayas du pays, préparaient la prière du ven-dredi chez l’un des adeptes à Sidi-Ameur. Se-lon nos sources, ils avaient l'intention d'ouvrirun centre régional afin de faire l'apologie de ladoctrine Ahmadia qui compte plus de 1 000fidèles sur le territoire national. Les services desécurité ont pu récupérer des documents et des

livres sur le leader de ce courant, Ahmed Mir-za Ghoulam, né dans le Penjab.Selon les aveux des personnes arrêtées, leur re-crutement s’est fait à partir de la chaîne de té-lévision de la secte et de l’Internet.Suite à cela, les six personnes ont été placéesen garde à vue pour atteinte à l’ordre public,création de lieu de culte sans autorisation,  enattendant leur comparution devant le magis-trat instructeur.Classé justement comme secte par l’Organisa-tion de la conférence islamique en 1973, l’ah-madisme qui compte quelques millions de fi-dèles à travers le monde, semble avoir fait del’Algérie une nouvelle terre de prédication enciblant particulièrement une jeunesse confron-tée au laisser-aller du régime algérien.“Les ahmadis ont fait leur apparition en Algé-

rie ces dernières années. Ils sont loin d’être desilluminés farfelus. Bien au contraire, ils sont mé-thodiques et cherchent à séduire le maximumde jeunes Algériens. Au début, ils essaient de leurfaire croire qu’ils cherchent à mobiliser les mu-sulmans contre le fanatisme et la violence or-ganisée. Mais, au fond, c’est toute leur croyan-ce axée sur la vénération de leur ‘prophète’ qu’ilsveulent propager parmi les jeunes Algériens sur-tout ceux des régions reculées du pays”, dira unspécialiste des sectes. “Les musulmans sont ceuxqui n’adorent qu’Allah l’Unique et sans asso-cié et qui suivent Son Messager Mohammed, lesmusulmans croient qu’il est le dernier des pro-phètes, il n’y a pas de prophète après lui”, ajou-te notre spécialiste. “En ce qui concerne les adeptes de la secte ah-madia, ceux qui suivent Mirza Ghoulam Ah-

med, ce sont des mécréants et non des musul-mans, car ils prétendent que Mirza GhoulamAhmed est un prophète venu après Mohammed,or quiconque adopte cette croyance est un mécréant d’après l’unanimité des musul-mans. Allah a dit (sens du verset) : ‘Moham-med n’a jamais été le père de l’un de voshommes, mais le Messager d’Allah et le der-nier des prophètes’ Sourate Al-Ahzab, verset40”, précise-t-il. L'activité des sectes ahmadia et chiites estplus organisée dans les communes reculéesdu pays, endroit dans lequel sont convertiesde nombreuses personnes et où la pratiquedu rite se fait sous le couvert de fêtes ou de rencontres, en particulier les week-ends, selonnos sources.

CHABANE BOUARISSA

M’SILA

Une cellule d’Ahmadia démantelée à Sidi-Ameur

L’ Arabie saoudite n’exporte pas unique-ment du pétrole ; elle exporte aussi lewahhabisme. C’est cette idéologie

qui est à l’origine des violences qui ont coursau Moyen-Orient. Deux universitaires ont

tenté de décortiquer la pro-blématique, abordée dansune perspective historique,

mercredi à Montréal, à l’occasion d’une confé-rence organisée par le Festival du mondearabe (FMA). Miloud Chennoufi, professeur au Collège desForces armées canadiennes, est revenu longue-ment sur la genèse du wahhabisme, né en tantqu’hérésie, selon des penseurs musulmans. Lemouvement réformiste, d’inspiration libéra-

le, mené par des penseurs comme Djamel-Ed-dine El-Afghani, n’a pas empêché l’émergen-ce du wahhabisme qui se base sur une inter-prétation littéraliste du Coran et de la traditionprophétique ainsi que sur le rejet systémiquede la modernité, explique M. Chennoufi.C’est l’alliance triangulaire entre les États-Unis,la Grande-Bretagne avec le royaume saoudienbasée sur des intérêts stratégiques et écono-miques, qui a permis aujourd’hui au wahha-bisme de s’exporter hors des frontières saou-diennes. Selon l’orateur, la guerre d’Afghanis-tan a remilitarisé le wahhabisme, dont la vio-lence est symptomatique. L’expert note un parallèle entre la situation enSyrie et ce qui s’est passé en Afghanistan du-

rant les années 1980 lors de la guerre contrel’ex-Union soviétique. “Le salafisme est intrin-sèquement lié à l’Arabie saoudite qui a des in-térêts de domination dans la région où les com-mandes en armement dépassent les 50 milliardsde dollars”, ajoute le conférencier pour qui cet-te alliance durera tant que ces intérêts géostra-tégiques demeureront toujours en jeu. Pour sa part, Gaby Hsab, professeur et direc-teur du département de communication socia-le et publique de l’Uqam (Université du Qué-bec à Montréal), estime que la multiplicationdes conflits armés et des foyers de violence sontle résultat de cette idéologie qui subvention-ne à coups de pétrodollars des mosquées et desécoles coraniques partout dans le monde.

L’universitaire voit derrière l’hypocrisie occi-dentale par rapport à l’Arabie saoudite des in-térêts géopolitiques colossaux. Tant que cet-te alliance durera, le terrorisme islamiste per-sistera, avoue M. Hsab qui ne manquera pasde noter que l’intervention russe dans leconflit syrien pourrait changer la donne. “Jepense que la solution à la guerre contre le ter-rorisme doit commencer par une dénonciationclaire de l’Arabie saoudite qui en est responsableen partie”, affirme-t-il. Les débats modérés parl’universitaire et sociologue Rached Anto-nius ont donné lieu à des échanges et des éclai-rages qui ont mis en exergue la nécessité defreiner l’hégémonie de l’idéologie wahhabite.

Y. A.

L’IDÉOLOGIE EST DÉCORTIQUÉE PAR MILOUD CHENNOUFI ET GABY HSAB

L’hérésie du wahhabisme

D. R

.

Mohamed Douibi, SG d’Ennahda.

DE MONTRÉAL :YAHIA ARKAT

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LE RADAR [email protected]

DE LIBERTÉVendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016LIBERTE 5

n Un accident d’un genre par-ticulier s’est produit jeudi après-midi sur l’autoroute Est-Ouestau niveau de Lakhdaria (Boui-ra), où un véhicule de tourismea percuté de plein fouet un ba-teau de plaisance. Selon des sources locales, le ba-teau qui était remorqué sur uncamion s’est détaché au beau

milieu de l’autoroute et a heur-té un véhicule léger de type Pi-canto. Le conducteur de ce der-nier n’a pas pu éviter la collision,mais s’en est sorti indemne,précise-t-on. Les éléments de laGendarmerie nationale ont aus-sitôt ouvert une enquête sur lescirconstances de cet accidentpeu banal.

AGRESSION SUR LE RÉSEAU D’ÉLECTRICITÉ

2 200 foyers dans le noir à Sidi Moussa

LA CÉRÉMONIE OFFICIELLE AURA LIEU AU MUSÉE DU MOUDJAHID DE TIZI OUZOU

La fondation Colonel-Amirouchesera lancée aujourd’hui

n La fondation qui porte le nom du cha-hid Colonel Amirouche sera lancée of-ficiellement aujourd’hui samedi 5 no-vembre. La cérémonie aura lieu à partirde 9h30 au musée du Moudjahid de TiziOuzou. De nombreux invités sont at-tendus à cette cérémonie “pour honorer

la mémoire de l'un des chefs embléma-tiques de la révolution algérienne. Lerendez-vous sera aussi dédié à la mémoirede tous ceux et celles qui se sont donné(e)scorps et âme pour la cause juste de l’au-todétermination du peuple algérien”, af-firment les organisateurs.

n Une entreprise effectuant des travaux d’aménage-ment de la route et de la chaussée pour le compte del’APC de Sidi Moussa a endommagé deux câbles demoyenne tension au quartier Houaoura (lotissementBensiam), privant ainsi 1800 clients ordinaires et 48postes (industriels) de l’énergie électrique, dans les quar-tiers suivants : Sidi Moussa en partie (Raïs, Ouled Al-lal, Houroua et lot Marhaba) de 17h46 à 21h15. Le ré-tablissement aurait pu se faire rapidement, n’était l’ac-cès rendu impossible à certains postes à cause de cestravaux. La deuxième coupure a affecté 2 postesclients et 400 foyers à Houroua et lot Marhaba et a duréde 21h15 à 2h30.

LAKHDARIA

Un véhicule contre un bateau sur l’autoroute

360 MANAGERSSERONT AU RENDEZ-VOUS

Les étatsgénérauxde la Seaaln La Seaal réunira mardiprochain, au palais de laculture Moufdi-Zakaria,les 360 managers del’entreprise, cadressupérieurs, quireprésentent les différentsmétiers. À l’ordre du jour,un débat ouvert qui seracentré sur les pistesconcrètes envisageables, àcourt et à moyen termespour l’améliorationdurable de l’accès à l’eauet la consolidation desacquis du service public.

n Henkel, entreprise spécialisée dans lesdétergents et produits d’entretien, a an-noncé la signature du contrat de cessionde son usine de Aïn Témouchent à ungroupe d’investisseurs algériens. L’ini-tiative de céder l’usine de Aïn Témouchentest née de la volonté de Henkel de ré-orienter sa stratégie d’investissement enAlgérie. Conscient du potentiel industrielde Aïn Témouchent, Henkel a choisi

comme repreneur un consortium d’in-vestisseurs algériens qui concentreront denouvelles activités sur le site, tout en as-surant la pérennité sociale et économiquede la région. Tous les employés travaillantautrefois au sein de l’usine de Aïn Té-mouchent seront repris par les nouveauxinvestisseurs. Ainsi, 160 emplois serontpréservés et 500 emplois directs et indirectsseront créés.

ON N’EN CONNAÎT PAS ENCORE LES RAISONS

Henkel cède son usine de Aïn Témouchent

COMMÉMORATION DU 1er NOVEMBRE À SOUK AHRAS

13 invités de la wilaya victimes d’une intoxication alimentairen Au moins 13 personnes par-mi les invités audéjeuner tradition-nel offert par la wi-laya de Souk Ah-ras, à l’occasion dela commémorationdu 1er Novembre1954, ont été vic-times de troublessymptomatiquesd’une intoxicationalimentaire collec-tive, a indiqué hierune source prochede la direction lo-cale de la santé. Se-lon cette source, les13 personnes, quisouffraient de dou-leurs abdominaleset de nausées, ontété admises ce même jour au service des urgences de l’hôpital régional Ibn Rochd de Souk Ah-ras, où elles ont reçu les premiers soins et où des prélèvements ont été effectués aux fins d’ana-lyses. Et de préciser que celles-ci ont été autorisées à rentrer chez elles, leur cas ne présentantaucune inquiétude particulière, assure-t-on. Une enquête approfondie a tout de même été confiéepar le wali au laboratoire de contrôle de la qualité et à la direction des services vétérinaires dela wilaya pour déterminer les causes et les circonstances de ce malaise collectif, qui a provoquéplus de peur que de mal, en ce jour de recueillement.

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P résente à Oran, dans le cadre dela signature d’une conventionde Scania, le fabricant suédois

de véhicules industriels, l’ambassa-deur de Suède, Mme Marie ClaireSwärd-Capra, a accepté d’aborder uncertain nombre de sujets politiques au-delà de l’objet de sa visite. En effet, par-mi les questions abordées avec elle, lasituation et la crise des réfugiés en Eu-rope, sachant que la Suède en a ac-cueilli plusieurs milliers. “En 2015, laSuède a enregistré 18 000 réfugiés, unrecord. Avec la France et l’Allemagne,la Suède est le pays qui en a accueilli leplus. Majoritairement des Syriens, desIrakiens et des Afghans”. Et la diplo-mate de poursuivre : “C’est un défi pourla Suède car nous sommes un petit payset un afflux pareil nous affecte forcé-ment. Il existe un défi d’intégration.”

Sur la politique européenne face à lacrise des réfugiés, Mme Marie-ClaireSwärd évoque la position de son paysavec le souhait qu’au niveau de l’UE, “ily ait un partage des efforts entre pays.D’autres États comme la Grèce oul’Italie ont été affectés différemment”.Elle a insisté sur la position de l’Europequi doit “étudier la façon de gérer cet-te situation”, appelant à un débat surla situation actuelle. Sur ce, elle évoquera l’Algérie qui,elle aussi, doit faire face à des questionsde flux migratoire : “L’Algérie est un ac-teur important et joue un rôle de sta-bilité en Afrique du Nord y comprisdans les pays avoisinants. En Suède,nous n’avons pas de coopération dansle domaine de sécurité avec l’Algérie,mais nous connaissons parfaitementson rôle dans la stabilité.”

Et de conclure sur ces aspects politiques que les relations bilatéralesentre les deux pays sont excellentes.Sur un plan économique, la Suèdecompte une vingtaine de multinatio-nales implantées dans notre paysen partenariat avec des entrepriseslocales. À ce propos, l’ambassadrice diraque “la formation est un axe importantpour nous dans les relations écono-miques, il y a une responsabilité socialedes entreprises, c'est-à-dire que toutesles possibilités de communiquer demanière intégrante avec la société sontimportantes”. Là, se situe le fameuxmodèle suédois comme confirmé parnotre interlocutrice, qui ajoute quec’est un facteur de compétitivité dansle monde.

D. L.

Mme L’AMBASSADEUR DE SUÈDE À ORAN

“Nous n’avons pas de coopération sécuritaire avec l’Algérie”

MAINTENANCE DES VÉHICULES LÉGERS ET INDUSTRIELS À ORAN

Signature de deux conventions avec Scaniaet Legrand Electric Algérie

Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

6LIBERTE

L’actualité en question

LICENCES D’IMPORTATION DE VÉHICULES NEUFS

Le délai prolongé au 31 décembre Cette mesure intervient après que des concessionnaires automobiles ont fait état des contraintes

liées au délai initial fixé au 8 novembre pour importer leurs quotas respectifs.

L es concessionnaires au-tomobiles bénéficientd’un délai supplémen-taire pour importer desvéhicules neufs. En effet,le gouvernement vient

de fixer un nouveau délai, à savoir le31 décembre au lieu du 8 novembreprochain, comme arrêté initialementpar le ministère du Commerce pourl’expiration des licences d’importation.Cette mesure intervient après que desconcessionnaires automobiles aientfait état de l’impossibilité d’importerles quotas fixés au mois de mars der-nier, d’autant que ces quotas ont étédéfinis en montant en devises accor-dé à chaque marque automobile. Selon une source proche du dossier,l’Association des concessionnaires etindustriels automobiles algériens(AC2A), par le biais de son président,Sefiane Hasnaoui, a officiellement sai-si par courrier le ministère du Com-merce pour faire état des difficultés

rencontrées par les importateurs de vé-hicules neufs. Selon la même source,les concessionnaires, qui avaient bé-néficié des quotas fixés en montant endollars US, ont engagé des lettres decrédit (LC) au niveau des banques.Aussi, les commandes des chaînes demontage ont été lancées par les conces-

sionnaires et les maisons-mères. Legouvernement a été sensible à l’argu-ment et a décidé de revoir les délais.Mais il ne l’a pas encore notifié auxconcernés. “Le gouvernement s’est en-gagé à repousser le délai au 31 dé-cembre, car les banques ont ouvert leslettres de crédit en devises. Cet argent

est déjà consommé par les opérateursqui ont, pour leur part, défini les mo-dèles à importer. Du coup, il est qua-siment impossible de geler une LC déjàconsommée. Et comme les quotas ontété définis en mars et les LC ouvertes àpartir de juin, il était impossible d’im-porter tous les quotas avant le 8 no-vembre, sachant que chaque modèle estsoumis à des délais d’homologation”, aaffirmé la même source. Il est vrai quela majorité des concessionnaires ontdéjà importé et vendu leurs quotas res-pectifs bien avant les délais. Notamment les marques européennesqui n’ont pas trouvé de difficultéspour homologuer leurs prototypes età trouver des clients malgré la flambéedes prix. En revanche, les autresmarques n’ont pas pu réaliser leurs bu-siness plan dans les délais à cause desquotas d’importation revus à la bais-se et des difficultés à négocier les mo-dèles à importer, selon les termes dunouveau cahier des charges. Aussi,

l’engagement des opérateurs à inscri-re et à réaliser une activité industriel-le ou semi-industrielle, telle que pré-vu par le même cahier des charges,c’est-à-dire avant la fin de l’année2016, a quelque peu retardé les im-portations. Une attitude qui n’a pas étédu goût des maisons-mères qui ont, àmaintes reprises, exprimé leur désar-roi, voire menacé leurs représentantsrespectifs de chercher d’autres conces-sionnaires pour glaner davantage departs de marché. Bien plus, le délai initial, fixé au 8 no-vembre pour l’expiration des licences,a poussé certains concessionnaires à lâ-cher leurs agents agréés à travers les 48wilayas pour avantager leurs propressuccursales. Une mesure délibéréequi a débouché sur des licenciementsmassifs, soit plus de 50% du personnelet la fermeture de près de 500 sho-wrooms et ateliers de service après-vente et pièces de rechange.

FARID BELGACEM

L a mise en place, dans la région d’Oran,d’un pôle industriel spécialisé dans l’industrie automobile vient de franchir un

palier intéressant avec la signature de deuxconventions impliquant l’Institut national spé-cialisé de formation professionnelle d’Es Senia(INSFP-wilaya d’Oran), le fabriquant de véhiculesuédois Scania et la société française LegrandElectric. L’évènement, qui s’est tenu ce jeudi à l’INSFP, aété particulièrement salué par l’ensemble des par-tenaires, y compris par l’ambassadeur de Suède,Mme Marie-Claire Swärd-Capra, venue pour cet-te occasion appuyer le géant suédois des véhiculesindustriels Scania, dans sa démarche de parte-nariat. Concrètement, ces deux conventions

vont permettre de renforcer les liens entre lecentre de formation et de grandes marques de vé-hicules, dont déjà Renault Algérie, avec cet ob-jectif “de renforcer le pôle d’excellence de l’auto-mobile et permettre une qualité de formation desformateurs et une qualité des programmes dis-pensés dans le centre”, comme expliqué parM. Touil, le directeur de l’institut. Avec le constructeur suédois, la conventionporte sur la formation de 20 formateurs et la fourniture d’équipements didactiques, tandis quela société française, spécialisée dans le câblageélectrique, formera 10 formateurs avec, là aussi, la fourniture de certains équipements et outillages électriques et des supports didac-tiques.

Pour les deux partenaires étrangers, dont cesconventions sont une première en Algérie, laconvergence d’intérêts est partagée avec la par-tie algérienne. En effet, au transfert de savoir-faire, au traversde la formation des formateurs et des apprenants,s’ajoutent des objectifs industriels comme ex-pliqué par le directeur technique de Scania, quiévoquera le projet d’une usine d’assemblage detracteurs, d’engins porteurs et de carrosserie àMascara. Ce projet, dont le cahier des charge a été trans-mis au ministère de l’Industrie pour approbation,prévoit le montage de quelque 200 à 300 enginspar an, dans un premier temps, alors que les sta-giaires de l’INSFP, ayant profité de la convention,

seront prioritaires pour le recrutement dans lafuture usine. Du côté de Legrand Electricité Al-gérie, il s’agit aussi de mettre en place une maind’œuvre qualifiée, avec stage pratique, et cela,pour renforcer le réseau de cette société présentedans divers secteurs comme le BTP, l’immobi-lier, l’industrie et le tertiaire. Ces objectifs industriels ont également été misen avant par la représentante du ministère de laFormation professionnelle qui évoquera les at-tentes de notre pays : une main d’œuvre quali-fiée pour toutes les industries, des formations pra-tiques et une attitude responsable des entreprisespour que chaque poste de travail soit un poste deformation.

D. LOUKIL

Les concessionnaires automobiles ou la course contre la montre.

L’ambassadeur de Suède, Marie-Claire Swärd, jeudi dernier, à Oran.

Zehani/Archives Liberté

D. L./Liberté

L e projet de la pénétrante autoroutière re-liant le port de Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest, au niveau d’Ahnif (Bouira), devrait

être livré, à en croire le directeur régional del’Agence nationale des autoroutes (ANA-Centre),Braïhiti Nadir, “au plus tard” au mois de mars2017. “Avec un taux de 95% pour ce qui est de lapartie des 14 km de Bouira et 85% pour la sectionprincipale Ahnif-Akbou longue de 50 km, nousprévoyons la réception de ce projet pour le premiertrimestre 2017.”

En outre, ce projet a accusé d’innombrables ar-rêts à cause, notamment, de l’opposition de pro-priétaires terriens et de contraintes liées au dé-placement des réseaux du gaz, d’électricité et d’as-sainissement. Si la pénétrante d’Ahnif donnait quelquessignes positifs, celle reliant Bouira à Tizi Ou-zou, sur une distance de 48 km, en passant parDjebahia, accuse un énorme retard. Et pourcause, ce projet qui a été lancé en 2014, pourun montant dépassant les 50 milliards de dinars,

atteint péniblement les 21% de taux d’avance-ment. En dépit de cette situation, le wali de Bouira s’estdéclaré “optimiste” quant à la relance du chan-tier. “Les travaux avancent à une cadence ac-ceptable, et ce, malgré la difficulté du terrain ac-cidenté et montagneux dont deux ouvrages d’artsont prévus sur ce tracé autoroutier, à savoir unviaduc de 1,3 km et un tunnel de 900 mètres”, aindiqué M. Chérifi. Ce retard est dû, selon les re-ponsables de la société réalisatrice Özgün, à de

multiples contraintes. Il s’agit, entre autres, de ladéviation de réseaux d’électricité, d’AEP, degaz et d’assainissement. À Bouira, le taux de creusement du tunnel estde 60% et à Draâ El-Mizan, il est à 96%, indique-t-on. “Ce projet est très important, il faut qu’ilsoit livré très rapidement et il est de la chargedes pouvoirs publics de lever les contraintes”, ajoutera le wali à l’adresse du responsable de cechantier.

RAMDANE BOURAHLA

LE DG DE L’ANA L’A ASSURÉ, JEUDI, À BOUIRA

La pénétrante Ahnif-Béjaïa livrée au premier trimestre 2017

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Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

7LIBERTE

L’actualité en question

Intervenant en marge d'une séanceconsacrée aux questions orales à l'As-semblée populaire nationale (APN), leministre des Finances, Hadji BabaAmmi, a affirmé que “l'État n'a pas re-noncé à la politique de subvention

dans le projet de loi de finances 2017”, se réfé-rant aux transferts sociaux fixés à des niveauxtrès élevés. Le projet de loi de finances (PLF-2017) ne comprend aucun article lié à la po-litique de subvention par l'État, a-t-il souligné.Le ministre a annoncé, cependant, que legouvernement compte, à l'avenir, consacrer sessubventions aux nécessiteux à travers unnouveau système qui est en cours de prépa-ration. Pour lui, la politique de subvention se-rait maintenue pour tous, jusqu'au parachè-vement de ce système. Interrogé sur les nou-velles mesures fiscales contenues dans le pro-jet de loi, le premier argentier du pays a pré-cisé qu'il n'y aurait pas de pression fiscale. Ilcitera l’exemple de l'augmentation de la taxesur la valeur ajoutée qui, d’après lui, serait sanseffet sur le consommateur algérien. La taxe surla valeur ajoutée en Algérie, qui, rappelons-le,augmente de 2% dans le PLF-2017, reste, se-lon lui, faible par rapport aux pays du Magh-

reb où elle varie entre 25% et 30%. À proposde la nouvelle augmentation de la tarificationdu carburant prévue dans le PLF, M. Baba

Ammi a indiqué que le prix en Algérie de-meurait bien inférieur au tarif réel en dépit deshausses enregistrées en 2016 et celles prévues

pour 2017. L’État, a-t-il relevé, consacrait an-nuellement près de 1,630 milliard de dinars entant que subventions aux hydrocarbures.Pour l'amélioration de la fiscalité ordinaire, leministre a déclaré que le recouvrement fiscalserait amélioré de façon progressive en plus dela préparation, dans ce sens, d'une série de mé-canismes dont la modernisation de l'admi-nistration des impôts. Un programme rigou-reux de contrôle des fraudeurs et des indivi-dus coupables d'évasion fiscale sera égalementmis en œuvre. À une question relative à l'in-demnisation du droit de concession sur lesterres agricoles relevant du domaine public,M. Baba Ammi a fait savoir que l'indemnisa-tion était uniquement accordée dans le cadred'une expropriation pour cause d’utilité pu-blique. Ceux désirant renoncer, en revanche,de leur propre chef, à la concession, n’ouvri-raient pas, par conséquent, droit à une in-demnisation. Avec plus de précisions, le mi-nistre a signifié que cette indemnisation s'élè-ve à 60% de la valeur commerciale des terresagricoles, tandis que les 40% restants revien-nent à l'État.

B. K.

PROJET DE LOI DE FINANCES 2017

Baba Ammi : “L'État n'a pasrenoncé aux subventions”

Le gouvernement compte, à l'avenir, consacrer ses subventions aux nécessiteux à traversun nouveau système qui est en cours de préparation.

Hadji Baba Ammi, ministre des Finances.

APS

PROGRAMME D’APPUI À LA COMPÉTITIVITÉ INDUSTRIELLE ET ÉNERGÉTIQUE

La BAD accorde un prêtde 900 millions d’euros à l’Algérie

Le conseil d'administration de laBanque africaine de dévelop-pement (BAD) a approuvé,

mercredi dernier,  un prêt de900 millions d’euros pour le pro-gramme d’appui à la compétitivitéindustrielle et énergétique en Algé-rie (Pacie). “Ce programme vise àcréer des conditions propices à unecroissance inclusive en Algérie à tra-vers la mise en œuvre de réformes éco-nomiques, de manière à assurer uneconsolidation budgétaire par l'amé-lioration de la mobilisation des re-cettes intérieures et la rationalisationdes dépenses ; améliorer le climat desaffaires grâce à l'ouverture de l'éco-nomie, à l'amélioration du cadre de

l'initiative privée et de l’activité éco-nomique ; et améliorer l'efficacité dusecteur de l'énergie et promouvoir lesénergies renouvelables pour une offreénergétique durable”, indique laBAD dans un communiqué. Pour laBAD, avec la baisse des recettes pé-trolières, l'Algérie doit désormaismener une politique économique ri-goureuse, en se basant sur uneconsolidation budgétaire, par unemeilleure mobilisation de ses recetteset une rationalisation de ses dé-penses. Elle doit également diversifier sonéconomie et renforcer sa compéti-tivité en vue de créer plus d’emplois,surtout pour les jeunes. Le Pacie,

précise le communiqué de la BAD,s’inscrit dans le cadre du nouveaumodèle de croissance économique(NMCE) 2016-2030 adopté le 26juillet 2016. “Il répond au besoin pourle pays d’améliorer la résilience et lacompétitivité de son économie, etd’établir de solides bases pour unecroissance durable, créatrice d’em-plois et de richesse”, souligne laBAD. Le Pacie, première opération finan-cée dans le cadre du document destratégie-pays intérimaire(DSPI),met en exergue la coopération entrela Banque et l’Algérie pour la période2016-2018. “Le Pacie est conforme àdeux des cinq priorités institution-

nelles (TOP5) de la Banque”, no-tamment “éclairer et fournir del’énergie à l’Afrique” et “industriali-ser l’Afrique”, ajoute le communiqué. Par ailleurs, le programme est alignéavec les priorités stratégiques de laBAD dans les secteurs de l’énergie etde l’industrie. Le Pacie, soutient laBAD, sera bénéfique à toute la po-pulation algérienne à travers l’amé-lioration de la compétitivité qui ai-dera à la croissance et à la créationd’emplois. “Il bénéficiera en parti-culier aux PME algériennes, aux in-vestisseurs et aux autres actifs dontune grande partie est constituée dejeunes et de femmes qui tirerontprofit du nouveau système incitatif

mis en place dans le cadre du statutde l’auto-entrepreneur et du tra-vailleur indépendant”, prévoit laBAD. Le conseil a également approuvé ledocument de stratégie-pays intéri-maire pour la période 2016-2018, quiprésente le cadre stratégique et lecontexte du réengagement financierde la Banque en Algérie. “Les inter-ventions de la Banque s’articulerontautour de deux piliers : appui à l’in-dustrialisation, à l’amélioration de lacompétitivité et au développement deschaînes de valeur ; et soutien à latransformation du secteur énergé-tique”, précise la BAD.

MEZIANE RABHI

L’ANNONCE A ÉTÉ FAITE, JEUDI, PAR LE Dr KARIM ZOHEIR HARCHAOUI

Novartis Algérie va produiredes antidiabétiques oraux

Le groupe suisse Novartis a annoncé,jeudi, la production, prochainement enAlgérie, d’antidiabétiques oraux. Le Dr

Karim Zoheir Harchaoui, Country ManagerNovartis Pharma Services AG, qui a animé uneconférence de presse en marge de la célébra-tion du 20e anniversaire du groupe Novartisà l’École supérieur d’hôtellerie et de restau-ration d’Aïn Benian à Alger, a précisé, néan-moins, qu’il faut attendre jusqu’au troisièmetrimestre de l’année prochaine pour la mise surle marché de ces produits. M. Harchaoui a évo-qué également un projet, à l’étude, de fabri-cation de produits d’oncologie. Le groupe Novartis, qui emploie plus de 350employés, veut renforcer sa présence en Algérieet s’inscrit dans la nouvelle stratégie du gou-vernement algérien. “Notre pays veut inverserla tendance entre l’importation et la production

locale et, pourquoi pas, promouvoir l’exporta-tion. Notre gouvernement veut également quenous augmentions la proportion des produitsgénériques”, a indiqué le Dr Harchaoui. En2014, la division Pharmaceuticals de Novar-tis a renforcé sa présence en Algérie en opé-rant, sous sa propre entité juridique, SandozSPA. Cette dernière a décidé d’investir 35 mil-lions d’euros pour la mise à niveau de son usi-ne à Oued Smar et d’augmenter sa capacité deproduction. “Cette stratégie répond à une at-tente très forte du gouvernement”, soutient M.Harchaoui, précisant que grâce à Novartis,Sandoz et Alcon, le groupe offre un éventailtrès intéressant pour les patients algériens. Legroupe Novartis en Algérie offre un porte-feuille diversifié comprenant des médica-ments innovants, des produits de soins ocu-laires et des produits pharmaceutiques géné-

riques. “Au-delà des médicaments, de la qua-lité et de la commercialisation, nous investis-sons également dans la formation”, a ajouté M.Harchaoui, qui évoque un projet de lancementde Novartis Academy, en partenariat avec leministère de la Santé, pour former les phar-maciens dans le domaine de l’économie desanté. “Nous sommes en discussion avec le mi-nistère de la Santé”, a indiqué le Dr Harchaoui. Le groupe Novartis produit, actuellement, avecun partenaire algérien, plus de 10 médicamentsen Algérie, qui touchent à plusieurs patholo-gies. “Notre objectif est d’accélérer l’accès à tousles produits innovants de Novartis”, soulignele Dr Karim Zoheir Harchaoui. Novartis veutaugmenter ses parts de marché, estimées ac-tuellement à 4%, avec un chiffre d’affaires quitourne autour de 90 à 100 millions d’euros.

M. R.

IMPORTATIONS DE CARBURANTSPOUR LES 9 PREMIERS MOIS DEL’ANNÉE 2016

Baisse de 18% parrapport à 2015n Les importations de l'Algérie encarburant se sont élevées à 2,7 millions detonnes entre janvier et septembre 2016,contre 3,3 millions de tonnes durant lamême période en 2015, soit un recul de 18%,a indiqué, jeudi, le ministre de l'Énergie,Noureddine Bouterfa, qui répondait à unequestion orale lors d'une séance plénière àl'APN sur les méthodes de transformationdu brut algérien en produits pétroliersraffinés, ajoutant que “le groupe Sonatrachn'a jamais effectué d'opérations detraitement du pétrole brut à l'étranger, secontentant d'importer les produits pétrolierstraités et finis dont le coût était moindre”. Leministre a souligné que le programmenational de renforcement des capacités desraffineries va permettre à l'Algérie decouvrir la demande nationale en produitspétroliers, notamment en carburant, sansrecourir à l'importation à l'horizon 2021.

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Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

8LIBERTE

L’actualité en question

AFFAIRE DITE DU PRÉSIDENT DE LA CCI SEYBOUSE

Des peines de 10 à 15 ans de prisonrequises contre les 4 inculpés

Un policier relevant de la sûreté de la wilaya d’Annaba, qui s’est avéré agir pour le comptedu président de la CCI, a tenté de compromettre ce journaliste dans une affaire de trafic de drogue

en lui imputant à tort la possession de sept bâtonnets de kif.

Appelés à répondre,jeudi, des chefs d’in-culpation d’associa-tion de malfaiteurs,de conspiration,d’abus de fonction

et de trafic de stupéfiants, le prési-dent de la CCI Seybouse, TayebSahtouri, son chauffeur personnel,un policier et un trafiquant dedrogue se sont attiré les foudres duministère public, qui a requis à leurencontre des peines très lourdes deprison ferme. Le procureur de la République prèsle tribunal de première instanced’Annaba, a eu, en effet, la mainlourde en demandant l’applicationde la peine de 15 ans de prison fer-me pour le trafiquant de drogue etde 10 ans pour chacun de ses troiscoinculpés. Un réquisitoire, qui au-gure que le verdict qui sera connu lejeudi 10 novembre courant, ne serapas clément, non plus, compte tenude la gravité des faits reprochés àchacun des mis en cause dans cetteaffaire peu commune. Et en premierlieu le président de la Chambre decommerce, qui est également unvice-P/APC d’Annaba, qui a conti-

nué à nier toute implication dans laconspiration qui a visé KhemiciGhanem, le directeur de la publica-tion du quotidien arabophone régio-nal Essarih. On se souvient qu’un po-licier relevant de la sûreté de wilayad’Annaba, et qui s’est avéré agir

pour le compte du président de laCCI, a tenté de compromettre cejournaliste dans une affaire de traficde drogue en lui imputant à tort lapossession de 7 bâtonnets de kif. Lepolicier indigne a heureusement puêtre démasqué par ses propres col-

lègues et, notamment, le chef de sû-reté de wilaya en personne, avantd’être placé en détention préventivepour fabrication de preuves et mal-traitance envers un citoyen. Uncoup monté dans lequel ont partici-pé, comme on l’apprendra plus tard,le propre chauffeur de Tayeb Sahtou-ri et un autre acolyte connu des ser-vices de police pour son implicationdans diverses affaires de trafic de stu-péfiants. Au cours des débats qui se sontprolongés des heures durant, onn’en apprendra pas plus sur cettesordide affaire que ce qui a été rap-porté par la presse au moment desfaits. Le chauffeur, dont on attendaitdes révélations, a plaidé la subordi-nation pour expliquer au tribunalqu’il a été “contraint” par le présidentde la Chambre de commerce d’orga-niser le vain guet-apens dans lequelil souhaitait faire tomber KhemiciGhanem. Le policier, qui avait déjàreconnu devant ses pairs avoir eu re-cours au lâche procédé de fabricationde preuves, n’est, quant à lui, pas re-venu sur ses déclarations. Dépour-vue d’arguments à même de le dis-culper, sa défense a dû se résoudre

à demander la clémence du tribunal,et cette faveur seulement, afin quedes circonstances atténuantes luisoient accordées. L’avocate du directeur de la publica-tion du quotidien Essarih a tenu,quant à elle, à remercier le chef de sû-reté de wilaya d’Annaba pour l’inté-rêt qu’il a porté personnellement àl’affaire et pour ses efforts pourl’éclatement de la vérité. S’expri-mant en marge du procès, maîtreKadi Farida a, toutefois, dénoncé lefait que la deuxième plainte queson client a déposée contre les quatrepoliciers qui l’ont violemment mal-mené au cours de son audition n’atoujours pas été traitée, près de 5mois après son avènement. Celasans tenir compte de son état phy-sique, Khemici Ghanem étant unepersonne âgée et handicapée de sur-croît, a souligné Me Cadi lors de cepoint de presse informel. Il reste quepour l’opinion publique locale, il nefait aucun doute que derrière cetteaffaire de drogue et d’abus de fonc-tion se cache la bataille sourde qui sejoue dans les rangs du parti du FLN,à la veille des législatives de 2017.  

A. ALLIA/B. BADIS

D. R

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D. R

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Le tribunal d’Annaba a requis de lourdes peines contre les prévenus.

Une bande de malfaiteurs spécialiséedans le vol de véhicules à Alger a étédémantelée par la brigade territoriale

de la Gendarmerie nationale. Les éléments de la brigade territoriale de laGendarmerie nationale d'Alger ont démante-lé récemment une bande de malfaiteurs com-posée de quatre individus, âgés de 20 à 30 ans,spécialisée dans le vol de véhicules et l'agres-

sion des usagers de la route au niveau de l'axeBaraki, Eucalyptus et Haouch El-Djoumhou-ria, indique un communiqué du groupementde la Gendarmerie nationale. Des investiga-tions ont été lancées suite à l'agression à l'ar-me blanche de trois personnes, le 30 octobredernier vers minuit, par des inconnus qui lesont délestées de leur véhicule de type CheryQQ au niveau de la route wilayale reliant

Haouch El-Djoumhouria aux Eucalyptus,précise le même communiqué. L'enquête menée par les éléments de la briga-de territoriale de la Gendarmerie nationale apermis l'identification des membres de labande et leur arrestation le 1er novembre, et ré-vélé qu'ils étaient derrière plusieurs agressionssur les usagers de la route, ajoute la même sour-ce, précisant que le véhicule volé a été récupé-

ré et restitué à son propriétaire après accom-plissement des procédures. Les malfaiteurs ont été présentés devant la pro-cureur de la République près le tribunal d'El-Harrach pour constitution d'une associationde malfaiteurs, vol sous la menace d'arme etdestruction volontaire de biens d'autrui,conclut le communiqué.

APS

ARRESTATION D'UNE BANDE DE MALFAITEURS À ALGER

Elle était spécialisée dans le vol de véhicules

TRAFIC DE COCAÏNE ET DE MARIJUANA

Un réseau international démantelé à Alger Les éléments de la Police judiciai-

re, relevant de la division-centred’Alger, ont mis la main, jeudi

dernier, sur un réseau internationalspécialisé dans le trafic de droguesdures. Selon notre source, c’est lorsd’un contrôle de routine et suite à l’ar-restation d’un individu en possession

d’une quantité de kif traité, qu’une en-quête a été déclenchée par la Sûretéde la wilaya d’Alger. Les enquêteurs, qui ont exploité desrenseignements arrachés à l’individuarrêté, ont pu remonter la filière etidentifier quatre autres narcotrafi-quants. Saisi, le procureur de la Ré-

publique près le tribunal de SidiM’hamed a ordonné la perquisitiondes domiciles des mis en cause, la-quelle a conduit à la saisie de500 grammes de cocaïne, de250 grammes de marijuana, de2  500 euros, de 50 dollars, de130 millions de centimes — représen-

tant la valeur des ventes déjà opé-rées —, de 13 téléphones portables etde 4 véhicules de tourisme. Selon lamême source, ce réseau, basé au Ma-roc, activait dans plusieurs wilayas dupays, notamment à Alger, à Boumer-dès et à Tlemcen. L’enquête a duré plusieurs semaines

avant que cette filière ne soit dé-mantelée. Présentés devant la justice,les 5 mis en cause ont été inculpés etplacés sous mandat de dépôt pour as-sociation de malfaiteurs, détention etcommercialisation de drogues dures,dont de la cocaïne et de la marijuana.

FARID BELGACEM

AÏN TÉMOUCHENT

Disparition mystérieuse d’un enfant de 12 ansKhatou Boucif, un enfant de 12 ans, a dis-

paru et n’a plus donné signe de vie de-puis mardi dernier. Une date qui coïn-

cide avec deux événements majeurs, en l’oc-currence l’inauguration partielle du parc d’at-tractions d’Aïn Témouchent et la waâda deMohamed Sidi Tadjine d’Aïn El-Arba, à unetrentaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya. D’après le témoignage de sa famille, il a quit-té le domicile parental comme à l’accoutuméevers 14 heures pour aller jouer avec ses cama-rades du quartier. La dernière fois où il a été vu, c’était à Diar El-Houm’r, un quartier mitoyen vers 15h30, ra-conte l’un de ses amis. Comme à ses habitudes,

le jeune Boucif était attendu en fin d’après-midi pour prendre son goûter. En vain. L’at-tente qui a duré jusqu’à la nuit a fait douter sesparents. À cet âge, il est quasi impossible de croire à unefugue ou qu’il se soit égaré. Une fois informés, les services de sécurité ontactionné le plan d’alerte. Dès le lendemain, saphoto a été placardée à travers toutes les lo-calités de la wilaya avec le numéro de télépho-ne pour prévenir son père ou la police en casde nouvelles de l’enfant. Hier encore, les recherches se poursuivaientdans les alentours aussi bien par les servicesde sécurités que par les voisins du quartier et

des villageois venus apporter soutien et récon-fort aux parents. Les gendarmes, qui ont en-tamé leurs investigations depuis l’endroit oùl’enfant a été vu pour la dernière fois en uti-lisant tous les moyens dont les chiens reni-fleurs, restent mobilisés. Pour appuyer les services de sécurité et en rai-son de l’espoir de le retrouver vivant qui s’ame-nuise, les habitants de la commune de ChabatEl-Leham ont organisé, hier matin, unemarche juste après de la prière d’El-Istisqa. Lejeune Khatou Boucif a-t-il été enlevé ? C’estla question que l’on se pose même si person-ne ne veut croire à cette thèse.

M. LARADJ

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PROGRAMME DES 153 LOGEMENTSLSP À BOUIRA

Les souscripteurss’impatientent n Une cinquante de souscripteursau programme des 153 logementsLSP ont protesté, avant hier, devantle siège de l’entreprise réalisatriceBatigec, pour dénoncer “l’énormeretard” qu’enregistre ce projet,implanté à l’ancienne gareroutière. Selon les protestataires, leprojet devait être réceptionné endécembre 2013. Or, six ans après, cechantier n’a toujours pas abouti.“Cette entreprise s’est moquée denous et les pouvoirs publics n’ontnullement réagi. C’est une honte”,lancera un souscripteur. Etd’ajouter : “Nous ignorons encorequand ce projet sera livré”. Lesprotestataires se disent “trèsinquiets” car le chantier estpratiquement à l’arrêt. “Les travauxsont à l’arrêt depuis plus de troismois, ce qui ne nous rassure pas”, sesont-ils alarmés. Nosinterlocuteurs font, par ailleurs,savoir qu’une promesse delivraison pour le mois de février2017 aurait été donnée mais aurythme où vont les choses, le délairisque de ne pas être respecté.Interrogé à ce sujet, le responsablelocal de Batigec, M. Youcef, areconnu que le projet a accumulédu retard et a vu un glissement dedélais.

R. B.

BÉJAÏA

Le nouveau directeurde l’éducation installéLe nouveau directeur del’éducation de la wilaya de Béjaïa aété installé mercredi dernier. Ils’agit de M. Bader Brahim, aindiqué la cellule decommunication de la DE. Avantd’être nommé à la DE de Béjaïa, M.Bader a occupé le poste deproviseur au lycée Amara-Rachidd’Alger. Il remplace M. BouzianeMourad, qui a passé moins d’uneannée à Béjaïa, muté à la DE deBouira.

M. OUYOUGOUTE

BRÈVESdu CentreLAGHOUAT

Visite guidée avec l’association Zine-BladiDe par sa position géographique, Laghouat peut s’enorgueillir de recéler des vestiges et

des sites historiques plus beaux les uns que les autres. Les sites sont divers, il y en a pourtous les goûts.

Des panoramas féé-riques, façonnéspar Dame naturemettraient plein lavue aux estivantsqu’ils soient natio-

naux ou étrangers et leur assure-raient le farniente, la détente, ledépaysement et l’évasion. C’est du moins le sentiment desadhérentes de l’association cultu-relle Zine-Bladi, qui ont passé cinqjours, la semaine passée, à sillon-ner la cité antique des Maghraoua,guidées par Lakhdar Ferhat.Approché, celui-ci nous a indiquéqu’il a tenté à travers cette initiati-ve, de faire découvrir aux hôtes deLaghouat, les perspectives touris-tiques que recèle   une région oùhospitalité rime avec spécificitéslocales, que seuls les autochtonessont en mesure d’exprimer, loindu faste, du protocole et d'un cer-tain conformisme touristique quisiérait mal aux touristes en mal desensations fortes.En effet, à peine arrivés, les hôtesdes Maghraoua ont été accueilliesau lieu-dit Le rocher aux pigeons,un site millénaire orné de gravuresrupestres et qui regorge d’histoire.Puis, en guise d’introduction à lavisite guidée, un tour d’horizonsur l’Atlas tellien, les Hauts-Plateaux steppiques et l’Atlas saha-rien, magistralement exposé parHadj Kaddour, un passionnéd’histoire. Pour Mme Ould HoucineHadj, ex-enseignante au lycéeHassiba-Benbouali (Alger) enretraite, et présidente de l’associa-tion Zine- Bladi, a fait savoir qu’el-le souhaitait promouvoir le patri-moine culturel algérien et organi-

ser régulièrement des visites gui-dées des sites touristiques et lesfaire connaître.On ne visite pas Laghouat sansdécouvrir et apprécier son ancien-ne église qui, à elle seule, constitueune vitrine et un vrai musée del'histoire de la région. Cette église,copie miniature de Sainte Sophiedevenue cathédrale en 1955, a étéconstruite en 1901. Elle est situéeen contrebas de la partie nord-estde la ville, à côté du marchéRehbet-Ezzitoun qui fait face à unbeau jardin public. Elle a été trans-formée en musée pour être ferméeet laissée à l'abandon pendant ladécennie noire, puis ré-ouverte en2004, pour devenir une vraiefenêtre de l'histoire de larégion. Dans ce musée qui fait offi-ce actuellement de siège de l'asso-ciation culturelle Z'Gag Hadj-Aïssa, les hôtes ont pu contemplerles nombreuses pièces, objetsarchéologiques et cartes géogra-phiques, retraçant le passé de cettebelle région des Hauts-Plateaux.Plongées dans le passé lointain dela région, elles ont apprécié lespièces archéologiques préhisto-riques qui remonteraient à plus de 7 000 ans, notamment les gravuresrupestres et les villages berbèresactuellement en ruine, qui consti-tuent un trésor inestimable. Leshôtes de Laghouat ont fait unebalade dans les dédales de l’ancien-ne ville, avant de visiter FortMorand, Sidi Abdelkader ZgagLiihoud, El Djamâa Essafah et FortBouscaren qui niche sur les ver-sants du Tizi Grarine. Ensuite, gui-dées par Lakhdar Ferhat, elles ontmarqué une halte à 9 km d'El

Houita au niveau des points d'eaupastoraux, là où repose SiMohamed Ben Amor, lieu panora-mique qui donne une belle visiondes troupeaux de moutonss'abreuvant dans les chrayies. À ElKheneg Nefjil, les hôtes deLaghouat ont visité un village ber-bère datant de la proto-histoire(7/8000 ans). Une d’elles a regretté“le manque de civisme des gens quiviennent piqueniquer et qui aban-donnent à même le sol leur détri-tus’’. “Les gorges de Reddad, pouraller à In-Sfisifa, région située à 5km au nord du ksar d'El-Ghicha,sont d’une beauté exceptionnelle etd’une rare splendeur dont le secretest amoureusement détenu par laseule Dame nature’’, nous a confiéune des visiteuses.  À El Ghicha,elles ont été subjuguées par desgravures rupestres datant de 7 000ans. Attendues à Aïn Madhi, capi-tale des Tidjanis, autre lieu

mythique qu’il ne faudrait pasrater, Si Mohamed El Habib, lekhalife général de la confrérie, areçu les visiteuses avant de leuroffrir un succulent mardoud enguise de bienvenu, avant de goûteraux autres spécialités culinaires dela région. De passage par l'incon-tournable Ksar Kourdane le palaisde la Princesse Aurelie Picard, lesvisiteuses se disent “chanceusesd’avoir rencontré Fatiha L.” quileur a offert pour la circonstance,une délicieuse bsissa et un café faitmaison. Le soir, un dîner leur a étéoffert par un nomade des Larbaâ.“Nous avons eu droit à un séjourroyal, comme sur un nuage’’, nousa confié la présidente de Zine-Bladi. L’association Zine-Bladi faitainsi partie de ces organisationscréées par des citoyens engagéspour créer une Algérie arc-en-ciel,plus heureuse et plus fraternelle.

B. AREZKI

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9LIBERTE

L’Algérie profonde

Les membres de l’association culturelle Zine Bladi lors de la visite de la cité antique des Maghraoua.

D. R

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OUADHIAS/TIZI OUZOU

Les parents d’élèves du CEM Si Yahia-Mohamed lancent un SOS 

Les parents d’élèves du CEM Si Yahia-Mohamed, de Ouadhias (25 km au sudde Tizi Ouzou) sont inquiets pour

leurs enfants. Et pour cause  : cet établisse-ment n’a toujours pas de directeur.“L’ancien directeur du collège est parti enjuin dernier en retraite mais il n’a pas étéremplacé jusque-là. La Direction de l’éduca-tion de Tizi Ouzou a confié l’intérim à la sur-veillante générale qui ne peut être au four et

au moulin. Cet état de fait a provoqué unflottement au sein du collège à telle enseigneque certains élèves se sont absentés pratique-ment depuis le début de l’année scolaire sansque leurs parents ne soient avisés”, nousconfiait un parent d’élève qui venait deconstater que ses deux enfants “séchaient”les cours. Un autre parent s’interroge  :“Comment se fait-il que deux mois après larentrée scolaire, nos enfants nous présentent

des cahiers vierges  ? Qu’ont-ils fait duranttoutes ces journées de classe  ? Certains pro-fesseurs ne les surveillent pas et tombent dansla facilité en les renvoyant dans la cour.  C’estde l’inconscience professionnelle”. De soncôté, la directrice intérimaire reconnaîtqu’elle ne peut pas assurer la gestion de ceCEM de 580 élèves en tant que surveillanteet directrice. Pour notre interlocutrice, lesabsences répétées des élèves  sont signalées

par convocations aux parents mais ellepense que le courrier n’arrive pas à temps.Elle nous apprend que de nombreux élèvesviennent de milieux défavorisés et des vil-lages de haute montagne où le transportscolaire n’est pas assuré. Entretemps, lesparents d’élèves s’affairent à créer  leur asso-ciation pour redresser une situation critiqueet redorer ainsi le blason de ce collège pour-tant connu pour ses bons résultats scolaires. 

O. GHILÈS 

Développer l'aquaculture dans les régions du sud àvocation agricole particulièrement celles reculées etnon pas encore raccordées au réseau d'électricité et

initier les agriculteurs à l'utilisation des plaques voltaïquespour alimenter leurs exploitations sont les principauxobjectifs assignés à une journée de vulgarisation pratiqueorganisée, avant-hier, à Sidi Ben Abdellah, par la chambreinterwilayas de l'aquaculture et de l'aquapêche de Ouargla

en collaboration avec la société Dimal pour la productiondes plaques voltaïques. Cette journée se veut aussi l'intégra-tion de l'aquaculture dans le milieu agricole. Selon M. FouziAbitha, directeur de la chambre, “comme première expérien-ce on a procédé à l'installation de quelques plaques voltaïquespour un nombre limité d'agriculteurs ensuite celle-ci seragénéralisée pour toucher d'autres agriculteurs désireux utili-ser cette source d'énergie”. Il expliquera que ces plaques sont

utilisées pour faire fonctionner tous les équipements élec-triques employés par ces agriculteurs. Enfin, la vulgarisationde cette nouvelle technique contribuera sans doute à l'aug-mentation du débit de l'eau et rendra la gestion de sonexploitation plus facile, deux facteurs essentiels pour don-ner un souffle à l'investissement agricole et aquacole dans larégion, a conclu M.Abitha.

AMMAR DAFEUR

OUARGLA

Journée de vulgarisation sur l'utilisation de l'énergie solaire dans l’aquaculture

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BÉNI BOUATEB (CHLEF)

Des martyrs sous la broussaille au cimetière des chouhada< Situé à quelques dizaines demètres seulement du siège de lacommune de Béni Bouateb au sud-estdu chef-lieu de la wilaya de Chlef, lecimetière de chouhada se trouve dansun état lamentable. À vue d’œil, leconstat est désolant à traversl’ensemble du cimetière “dont lasituation alarmante n’a jamais attirél’attention des responsables locaux”.Pour les citoyens de cette localité, lecimetière en question qui abrite lestombes de 250 martyrs est en train dedisparaître définitivement de lasurface puisque complètementenvahi par des mauvaises herbes,arbustes, et cailloux qui masquentpresque toutes les tombes. Il est lelieu favorisé des chiens errants etautres animaux qui y paissent de jourcomme de nuit. “Plus grave, commevous le voyez, des morceaux de notredrapeau national déchiré par lesrafales de vent, sont toujourséparpillés sur toute la surface de cecimetière”, alertent avec amertumenombre de citoyens rencontrés à BéniBouateb.

AHMED CHENAOUI

MAGHNIA

Saisie de 370 kg de kif< Les éléments du centre desurveillance d’El- Assa relevant del’inspection divisionnaire desDouanes de Ghazaouet, encollaboration avec la brigadepolyvalente de Marsa Ben M’hidi, ontpris en chasse, ce jeudi, vers 4h30 unvéhicule de type R25. Le conducteur aabandonné le véhicule et pris la fuiteà la faveur de l’obscurité au lieuditAïn Khadra près de Sellal, dans ladaïra de Bab El-Assa. La fouille duvéhicule a permis la découverte dansla malle arrière de 370 kg de kifrépartis dans 7 colis. La valeurmarchande de la dogue a été évaluéeà 22,5 millions de DA et la pénalité à225 millions de DA.

AMMAMI MOHAMMED

MOSTAGANEM

Un cavalier de la fantasiase blesse avec son fusil à Kheïreddine< Un cavalier de la fantasia s’estgrièvement blessé à la main enmanipulant son fusil lors descélébrations officielles dudéclenchement de la Révolution du1er Novembre 1954, qui ont eu lieudans la commune de Kheïreddine. Lavictime a été évacuée vers l’EPH CheGuevara de Mostaganem.

M. SALAH

BRÈVESde l’Ouest

Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 201610 LIBERTEL’Algérie profonde

ORAN

Les agricultrices vous saluent bien !

Pourtant une légère évolution est en train d’être enregistrée dans certaines zones de la wilaya d’Oran, avec l’apparition de nouvelles générations “d’agricultrices”

qui investissent ce secteur avec des ambitions certaines.

Le monde agricole est un environ-nement dur et considéré commemasculin avant tout, et dans notrepays c’est déjà en soi tout un uni-vers à part. Et pour cause, lesfemmes et les filles d’agriculteurs,

bien que participant activement aux travauxde la terre, n’en demeurent pas moins avec unstatut informel. Et les chiffres sont là pourétayer le propos, puisque près de 800 femmesseulement ont une carte d’agricultrice et sontdonc reconnues en tant que telle. Bien qu’on nous explique que ce chiffre est enprogression, les femmes rurales sont encoretrop souvent soumises au statut de femme etde mère au foyer, mais devant malgré toutcontribuer économiquement au développe-ment de l’agriculture lorsque l’époux où le filssont eux considérés comme étant les seuls“agriculteurs reconnus”. Pourtant une légère évolution est en traind’être enregistrée dans certaines zones de lawilaya d’Oran, avec l’apparition de nouvellesgénérations “d’agricultrices” qui investissentce secteur avec des ambitions certaines.Ambitions qui ne se limitent pas à participer àl’amélioration du revenu de la famille, maisavec une mentalité “d’entrepreneure”. Qu’elles soient diplômées ou non, qu’ellessoient aidées et encouragées par des associa-tions de femmes rurales et d’insertion, cesjeunes femmes ne doutent plus de leur capaci-té et de leur force. L’arboriculture, l’aviculture, l’apiculture, sontdésormais des filières qui doivent compteravec le travail des agricultrices. À l’instar d’une association à Messerghincomposée majoritairement de femmes et enpleine relance de la clémentine, il y a cellesqui, par le biais de coopératives, font dans lacommercialisation de produits maraîchers oùd’autres travaillant à fournir les laboratoirescosmétiques. Il y a aussi toutes celles qui sollicitent le CFPAet les associations pour des formations accélé-rées dans le domaine de l’arboriculture, l’api-culture ou encore soucieuses de développer de

mini-projets pour la valorisation des plantesmédicinales. Une sorte de renouveau dans lamentalité et dans l’approche de ce qu’on pro-jette comme économie agricole, avec le souci

de préserver l’environnement et de redécou-vrir des domaines traditionnels qui peuventêtre aujourd’hui valorisés.

D. LOUKIL

D. R

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Seules 800 femmes ont une carte d’agricultrice.

ORAN

Deux crèches mises en demeure de fermeture < L’opération de contrôle des crèches etcentres d’accueil de la petite enfance sepoursuit à Oran. À un mois de la mise enapplication de l’instruction du wali, faisantétat du lancement d’une campagne devérification de l’ensemble des établissementsde la wilaya, 80 centres et crèches ont étépassés au peigne fin. Parmi eux, deuxétablissements se sont vu notifier desdécisions de fermeture, pour non conformitédes dossiers administratives. Effectivement,les deux crèches présentaient un défautd’agrément dû à la domiciliation qui nécessitel’avis des services de tutelle pour une nouvelleapprobation. Rappelons que la wilaya d'Orancomprend 342 établissements spécialisés dont

la qualité laisse à désirer. Dans la majorité descrèches, les conditions d'accueil des petitsenfants ne répondent pas aux normes.Absence d'agrément, incompétence dupersonnel ou encore absence de règles desécurité, font partie des irrégularités. Créées,pour leur majorité, dans le cadre desdispositifs de création d'emplois commel’Ansej, la Cnac et l'Angem, elles ne répondentpas aux normes et le plus déconcertant, estl’encadrement didactique qui fait grandementdéfaut. Au-delà des siestes régulière, lesenfants ne font que “dormir’’, lorsqu’ils ne sechamaillent pas. En effet, les disputes entreenfants sont légion.

HADJ HAMDOUCHE

Un homme tombe d’une hauteur de 70 m des Falaises d’Oran< Un jeune homme âgé de 21 ans a chuté, dans lasoirée de ce jeudi, vers 20h40, d’une hauteur de 70m au lieu-dit les Falaises d’Oran à proximité destours de Mobilart. La victime a été remontée parles éléments de la Protection civile, inconsciente,souffrant de blessures et de fractures sur tout lecorps. Il a été évacué aux urgences du CHUO dansun état critique. La police a ouvert une enquête.

AYOUB A.

Elle chute du deuxièmeétage< B. A., 52 ans, esttombée ce jeudi, vers17h20, du haut dudeuxième étage d’unimmeuble à Arzew. Ellesouffre de fractures auxdeux jambes et delésions sur tout le corps.

A. A

Un motocyclisteenvoie une fillette en salle deréanimation< Une enfant de six ans se trouveen réanimation après avoir étérenversée par un motocycliste, cejeudi, vers 12h30 à Boufatis.Saignant de l’oreille, la petite B. S.,a été évacuée à la polyclinique dela localité. A. A

Quatre blessés dans un carambolage< Quatre blessés ont étéenregistrés dans un accident de laroute sur la RN 11 impliquant troisvoitures et un bus de voyageurs. Ilétait 8h25, ce jeudi, quand une Kia,une Renault Partner, une Suzuki etun bus de marque Toyota Coasterse sont télescopés.

A. A .

Arrestation d’un dealer< Un dealer de 32 ans aété arrêté par la police àBéthioua en possession de10 morceaux de kif traitéprêt à la vente ainsi queplus d’un million decentimes, revenu de sontrafic. Il sera présentédevant la justice.

A. A.

AÏN TÉMOUCHENT

1500 tonnes de déchets collectées en une matinée Une vaste opération ‘‘volontaire’’ pour le

nettoiement de la ville de AïnTémouchent a été lancée jeudi en

coordination des différents secteurs (OPGI,ONA, DTP, Environnement, etc…) ainsi queles partenaires économiques qui n’ont paslésiné sur les moyens humains et matérielspour se débarrasser de milliers de tonnes de

déchets inertes, d’ordures ménagères etd’herbes sauvages qui dégradent le cadre devie des Témouchentois. En fin de matinée,plus de 1500 tonnes de déchets ont été collec-tées à travers les 28 endroits ciblés et recenséscomme étant des points noirs de la ville. Laseule fausse note demeure l’absence des asso-ciations qui n’ont pas jugé utile de participer à

cet évènement suscitant des regrets de la partdes organisateurs. ‘‘Ces associations ne semanifestent qu’à l’occasion du couffin duRamadhan’’, a indiqué Abdelmoula Kacem,membre de l’APC de Aïn Témouchent pourqui ‘‘la sensibilisation du citoyen figure parmiles objectifs que se sont assignés les organisa-teurs de cette opération’’. M. LARADJ

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Àl’occasion du 62e an-niversaire du déclen-chement de la luttede libération, l’EPHde Beni Ourtilane amis au point un pro-

gramme de chirurgie infantile auprofit des enfants de la région “dé-pistés” à travers la médecine scolai-re.    Les opérations chirurgicales sesont déroulées les 2 et 3 novembreavec le concours de l’équipe du pro-fesseur Touati du Centre de chirur-gie infantile (CCI) d’El-Eulma qui aprêté main-forte aux quatre chirur-giens et anesthésistes permanents del’établissement. Les 50 cas recensés aucours du dépistage de la dernière an-née scolaire pour des hernies ou desectopies testiculaires sur une popu-lation ciblés, à savoir 11 000 élèves dela région de Beni Ourtilane et de Bou-gaâ ont été appelés à subir lestests  pré-opératoires en octobre der-nier.    Des parents rencontrés surplace ne cachaient pas leur joie et leursurprise de cette initiative de l’hôpi-tal.  L’un d’eux nous a confié : “Dèsque j’ai su que mon fils avait un pro-blème d’ectopie, j’étais affolé car onm’a dit qu’il faut agir vite sinonquand il sera grand cela demande uneintervention lourde.” Il ajoutera qu’ilavait entrepris des démarches pourprendre en charge son enfant mais ilbutait sur le moyen de réunir la som-

me nécessaire pour l’opération dansune clinique privée, “les frais peuventaller jusqu’à 180 000 DA”, nous dira-t-il. Le directeur de le l’hôpital, M.Bouachria Ali, nous apprend qu’autotal 19 opérations chirurgicales ontété réalisées, ajoutant que “beaucoupde parents ont répondu à notre convo-cation pour nous apprendre qu’ilsont pu prendre en charge leurs enfantspendant la dernière année scolaire, laplupart dans le privé”.    Il dira, parailleurs, que “c’est la première fois que

nous organisons ce genre d’évène-ment, il y a inévitablement un pro-blème de communication”. Souli-gnons que les prochaines journées dechirurgie infantile auront lieu aumois de mars prochain. Par ailleurs, lors de la cérémonied’ouverture,  à laquelle ont assisté lesélus de la région, le chef de daïra deBeni Ourtilane, aux côtés du per-sonnel de la santé et de moudjahidi-ne, beaucoup ont souligné qu’il s’agitd’une région très pauvre et qui a tout

donné à la guerre de libération. Unmoudjahid fait remarquer qu’il esttemps de sortir des classiques céré-monies de circoncision, car beaucoupde parents n’ont pas les moyens defaire face à toutes ces maladies. Onapprend aussi que c’est la familleBenzine qui a offert le terrain pour laconstruction de l’hôpital et du CEMmitoyen à l’établissement sanitaire. Lecollège porte le nom de AbdelhamidBenzine.

RABAH SAID

ÉTABLISSEMENT PUBLIC HOSPITALIER DE BENI OURTILANE

Programme de chirurgieinfantile à Sétif

Les 50 cas recensés au cours du dépistage de la dernière année scolaire, pour des herniesou des ectopies testiculaires sur une population ciblés, à savoir 11 000 élèves de la régionde Beni Ourtilane et de Bougaâ, ont été appelés à subir les tests préopératoires en octobre

dernier.

SÉTIF

Une nouvelle antenneadministrative pour Aïn El-Kébira� Dans le but de rapprocherl’administration des citoyens etafin d’améliorer la qualité duservice public, les autoritéslocales de la commune de Aïn El-Kébira, au nord-est de Sétif, ontprocédé, en fin de semaine, àl’ouverture d’une antenne d’étatcivil à la cité des 124-Logements.À cet effet, un délégué communalet trois agents d’administration yont été affectés pour assurer lagestion administrative.L’ouverture de ladite structure vacertainement réduire la pressionsur le siège de l’APC et permettraaux citoyens de retirer desdocuments administratifs dansde bonnes conditions.

A. LOUCIF

Bénévolat pour l'ouverture d'une route de sept kilomètres� Les autorités locales de lacommune de Serdj El-Ghoul ontlancé, en fin de semaine, uneopération de bénévolat pourl'ouverture d'une route  de 7 kmde long. L'objectif de ce projet quisera réalisé par deux entrepriseslocales est de désenclaverplusieurs mechtas dontLemkatla, Daasa, Lebachka et laforêt Lâanasser jusqu’auxfrontières de Serdj El-Ghoul avecles communes de Béni Aziz et AïnSebt, au nord de la wilaya. Leslocalités précitées ont, depuis ladécennie noire, été abandonnées.Il est à noter que les services de lacommune de Serdj El-Ghoul ontaussi mis la main à la pâte enconsacrant les engins de travauxpublics nécessaires.

F. S.

BORDJ BOU-ARRÉRIDJ

Trois morts et quatre blessés dans un accident de la circulation� Trois personnes ont péri et 4autres ont été grièvementblessées, jeudi en début de soirée,dans un accident sur la RN 45,reliant Bordj Bou-Arréridj àM’sila. L’accident a eu lieu à El-Medjaz (commune d’El-Euch, à 30km au sud de Bordj Bou-Arréridj)entre deux véhicules de tourismeet deux camions poids lourds, a-t-on appris de sources locales. Lebilan fait état de trois décès sur lecoup, d’une femme W. Z., 55 ans,et de deux jeunes B. S. et B. Kh.,âgés respectivement de 28 et 10ans. Quatre autres personnesâgées de 26 à 50 ans ont étégrièvement blessées. Les victimesont été évacuées à la morgue del’établissement public hospitalierBouzidi-Lakhdar de la ville deBordj Bou-Arréridj, a indiquénotre source, sans donner dedétails sur les circonstances de cesinistre. Une enquête a étéouverte pour déterminer lescauses et les circonstancesexactes de ce drame.Notons que ce tronçon de la RN45 est le plus fréquenté de larégion par toutes sortes d’enginset il est le plus dangereux, vul’état de la route qui est étroite etne peut contenir le flux devéhicules qui y circulent.

CHABANE BOUARISSA

BRÈVESde l’Est

Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

10LIBERTE

L’Algérie profonde

Dix-neuf opérations chirurgicales ont été réalisées

D. R

.

Le rideau est tombé mercredi sur le 2e Salon na-tional de la photographie organisé dans la wi-laya de Souk-Ahras. Durant trois jours les ar-

tistes venus de Biskra, Tizi Ouzou, Oum El- Boua-ghi, Khenchela, Tissemsilt, Béjaia, Skikda, Alger,Constantine, Batna, Ghardaïa, Tlemcen et Souk-Ah-ras ont exposé leurs travaux à la salle Tahri-Miloud.Des travaux d'une très grande qualité qui ont eu pourthèmes : l'identité, le patrimoine, les coutumes et lestraditions, la nature ainsi que l'habit traditionnel.Le public venu nombreux a apprécié à leur juste va-leur les photographies exposées : la qualité du pro-duit présenté, à savoir le mariage des couleurs, l'éclai-rage, le questionnement, les contrastes des couleurs,

les contrastes de la texture et le cadrage ont donnéun plus artistique aux travaux. À travers les pho-tographies exposées, les artistes ont adressé un mes-sage fort, une invitation à découvrir l'Algérie et sesdifférentes régions qui recèlent des trésors encoreà l'état brut. Des lieux ensorceleurs qui font rêverplus d'un à travers les paysages paradisiaques.Chaque exposant a voulu représenter, à sa maniè-re, ce qu'il ressent. Le participant d'Oum El-Boua-ghi  a exposé trois photographies d'une rare beau-té mettant en relief le cheval arabe et la fantasia deTiaret. La représentante de Constantine a  ques-tionné le regard qui en dit long d'une femme de l'Estdu pays drapée d'une m’laya. Celle de Béjaïa a mis

en relief l'habit traditionnel kabyle ainsi que les bi-joux de la région qui fascinent plus d'un curieux etqui ont dépassé les frontières par leur beauté.Quant à Abdelkader Chakroun, il a voulu montreraux visiteurs le patrimoine architectural de  sa vil-le natale en exposant le palais  El-Mechouar, un pa-lais royal zianide construit au Moyen Âge par lesrois zianides en 1248. Aussi, le prix de ce 2e salonest revenu à Karima Adjara d’Alger pour sa pho-tographie représentant l’une des participantes en te-nue traditionnelle kabyle. Le prix d'encouragementinstauré par le wali est revenu au jeune photographede Souk-Ahras  Khaled Messoubeur pour sa pho-tographie représentant une femme en haïk.

HOCINE FARROUKI

SOUS LE THÈME : IDENTITÉ, PATRIMOINE, NATURE…

2e Salon de la photographie à Souk Ahras

COLLECTE MOBILE DE SANG

Les douaniers du port de Annaba en forceLes douaniers du port de Anna-

ba ont répondu massivement etfavorablement, toute la journée

de mercredi durant, à la collecte desang organisée par leur direction encollaboration avec l’entreprise por-tuaire locale, à l’occasion de la com-mémoration du 62e anniversaire dudéclenchement de la révolution na-tionale. Les organisateurs de cette ac-tion de solidarité affirment, en effet,que l’engouement des fonctionnairesa été remarquable et que près d’unesoixantaine de personnes des deux

sexes et de différents âges ont été pré-levées, dont certaines sont venuesdonner leur sang pour la premièrefois, alors qu’une vingtaine ont été re-fusées pour des raisons de santé. Unchiffre qui aurait pu être plus im-portant si les agents et autres cadresempêchés pour diverses raisonsavaient pu participer à cette action,a affirmé Reda Mehafdi, le chef d’ins-pection divisionnaire des Douanes àAnnaba. Se félicitant de la pleineréussite de cette initiative, ce res-ponsable constate que le nombre de

ses collègues donneurs volontaires desang, qui se sont présentés à la col-lecte mobile, mercredi, dépasse et deloin celui jamais enregistré en l’espaced’une journée, à Annaba. Ceci encomparaison avec les statistiquesfournies par les bénévoles eux-mêmessur les collectes mobiles organiséesrégulièrement sur le Cours de la Ré-volution, un lieu de la ville, qui estpourtant particulièrement fréquen-té en toutes circonstances. Notre in-terlocuteur signale également la par-ticipation des éléments de l’Entreprise

portuaire, de la brigade de la policeaux frontières du port de Annaba desgardes-côtes de Annaba ainsi que cel-le du maire de Annaba, du directeurde la santé et de la population, du di-recteur de wilaya de la culture, le di-recteur du CHU local, du chef de labrigade de la police aux frontières duport de Annaba, ainsi que des re-présentants de la direction des moud-jahidine à Annaba, lesquels ont toussalué cette initiative et appelé à l’or-ganisation et à la multiplication de cegenre d’actions.

A. ALLIA

Page 12: P.18 D. R. P.11 LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER ...

Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

11LIBERTE

Entretien

LE DOCTEUR ABDERREZAK DOURARI À “LIBERTÉ”

“La présence de tamazight dansles institutions reste confuse”

Le directeur du Centre national pédagogique et linguistique pour l’enseignement de tamazight (CNPLET/MEN),Abderrezak Dourari, présente dans cet entretien le bilan de sa structure et s’exprime sur la rencontre internationa-

le sur tamazight aujourd’hui et demain à Alger. Le professeur des sciences du langage et de traductologie parleaussi de la promotion de tamazight, en développant des questions qui le préoccupent.

Liberté : Une conférence inter-nationale sur tamazight se tien-dra les 5 et 6 novembre à Alger.Sur quoi se penchera-t-elle ?Abderrezak Dourari : Cette année,

le CNPLET avoulu réfléchirsur la récep-tion sociale de

la langue amazighe eu égard no-tamment à l’image qu’elle donned’elle-même au public : l’ortho-graphie. Notre approche, encoreune fois, est une posture d’éva-luation de ce qui a été réalisé pard’autres acteurs scientifiques, sansaucune sacralisation. Ce qui nousintéresse est de savoir comment lasociété perçoit cette langue demanière générale et particulière-ment à travers son écriture. L’ex-périence est aujourd’hui assezconsistante pour permettre une tel-le approche critique. Des auteursécrivent en tamazight notammenten graphie latine (et en graphie ara-be aussi), des éditeurs produisent,des journalistes publient dans cet-te langue et des lecteurs lisent…sont-ils tous satisfaits de cetteécriture dite usuelle ? Ou faut-ilpasser à une écriture orthogra-phique qui fixe relativement lesformes écrites des mots ? Faut-ilgarder la complexité de l’écritureactuelle sacralisée au motif qu’el-le serait née d’une pratique des“prestigieux prédécesseurs” ou faut-il apporter des changements pouren faciliter et répandre son utili-sation par un plus grand nombre ?Faut-il avoir nécessairement ungrand niveau de connaissance ensyntaxe et en morphologie commel’exige l’écriture actuelle, pour pou-voir écrire tamazight ? Enfin faut-il suivre le mouvement mondial desimplification de l’orthographe àtendance phonétique (français,italien, espagnol, allemand…), posécomme utilitaire, ou maintenirun conservatisme orthographiquefondé sur une approche tradi-tionnaliste d’une écriture commesimple hommage aux ancêtres ?Cette conférence se penchera surtoutes ces questions.

Vous êtes à la tête du CNPLETdepuis décembre 2004. Quel bilanfaites-vous de ces 12 années ? Le CNPLET, comme toutes les ins-titutions de recherche scientifiquesdans le monde, organise des confé-rences périodiques afin de s’in-former des dernières avancéesdans son domaine de spécialité, dese frotter et s’imprégner desconnaissances scientifiques misesà jour et de traiter, au niveau mé-thodologique, les questions qui seposent à la spécialité. Depuis 2006,nos conférences ont porté sur desthèmes liés à la dictionnairique, la

normalisation, la numérisation etla bibliothèque numérique ber-bère, à l’introduction des TIC, la tra-duction et la création néologique,à la normalisation graphique et or-thographique… L’objectif est demettre à la disposition des cher-cheurs des connaissances métho-dologiques mises à jour ; ceci, enplus du fait que nous avons tou-jours veillé à ce que nos cher-cheurs partenaires se frottent per-sonnellement à nos invités desuniversités et centres de recherchesoccidentaux. Par ailleurs, nousavons réussi à produire une revue,Timsal n tamazight avec un comi-té scientifique de haute facture, quiest à son 8e numéro, prévu pourjuin 2017, et 2 livres collectifs sousma direction, un édité par Enag etl’autre sortira bientôt chez OPU.Nous avons un site Internet (cn-plet.net) et une bibliothèque de re-cherche, dotée de plus de 1000titres de spécialité, et d’une salle delecture. Sans parler du site physiqueabritant le CNPLET, qui fait pâlird’envie certains centres de re-cherche occidentaux. Nous avonsdéveloppé un riche réseau de re-lations de recherche avec des uni-versités nationales et étrangères etdes chercheurs dans la spécialité oucelles connexes… En un mot, notre activité visait àdiffuser au maximum les problé-matiques relatives à tamazight età mettre en place un cadre d’éla-boration scientifique rigoureuxde cette langue, sur des basesscientifiques modernes, loin descloisonnements idéologiques néesdes tensions sociolinguistiques etculturelles connues en Algérie, de-

puis la crise du PPA/MTLD de 1949,et entretenues par certaines ten-dances politico-idéologiques. En dépit d’une adversité arrogan-te et perfide de plusieurs acteurspolitico-idéologiques, le CNPLET aréussi à donner vie à une esquis-se d’une autre voix/voie dans la so-ciété : il est devenu une voix quicompte désormais.

Partagez-vous l’idée selon la-quelle la promotion de tama-zight est consolidée dans l’en-semble des institutions del'État, depuis son officialisation enfévrier dernier ? Aujourd’hui, on peut considérerque le tabou tamazight a fonducomme neige au soleil. Mais, la pré-sence de tamazight dans les insti-tutions continue à être confuse.Une langue ne peut du jour au len-demain, sans une autorité scien-tifique et académique sérieuse,s’insérer dans le domaine de la mo-dernité administrative et intellec-tuelle : ici plus qu’ailleurs, il faut segarder de confondre vitesse etprécipitation. Une langue officiel-le est un artéfact qui exige pour sasurvie une fonctionnalité socialetrès forte. Elle ne se décrète pas enun tournemain, surtout dans uneAlgérie multiculturelle et multi-lingue aux portes de l’Europe. Lanorme diffusée actuellement (quien est l’auteur ?) manque de scien-tificité et de réalisme. Le constat estdonc mitigé, car il y a avancéedans la levée du tabou et dans la ré-appropriation progressive de l’iden-tité nationale algérienne, fondéesur le socle amazigh millénaire(le niveau symbolique), mais cette

poussée militante d’une langueamazighe artificielle et détachée desa base populaire, y compris dansla littérature, me préoccupe, peut-être à tort! L’expérience marocai-ne est à étudier de près. La créationd’un “amazigh standard” a-t-elle étéconcluante ? Beaucoup de cher-cheurs en doutent. Il n’est donc pasrecommandable de travailler envase clos, mais des spécificités po-litiques et culturelles existent entreles pays amazighophones duMaghreb.

Quelle est votre appréciation surla généralisation de la langueamazighe dans l’éducation et lesautres secteurs ? La généralisation de l’enseigne-ment de tamazight au niveau ho-rizontal, comme dit le Haut-com-missariat à l’amazighité (HCA),ou sa présence dans les médias, nese fait pas sans problèmes et exi-ge une évaluation rigoureuse quantà sa réception sociale. Car aucunenorme linguistique n’a été poséepour cette langue, de manièrescientifique et rationnelle. Il n’y apar exemple aucun corpus lin-guistique de référence ! Commentcette langue peut-elle donc s’en-seigner ? Qui plus est sans tenircompte de ses variétés régionalesdifférenciées ? Ce sont des ques-tions que je me pose, en ma qua-lité de professeur des sciences dulangage, en ma qualité d’ensei-gnant des langues et de citoyen al-gérien berbérophone.

Quel genre de relations entrete-nez-vous avec le HCA ? Le CNPLET est un centre de re-cherche scientifique. Le HCA, selonses textes fondateurs, est une ins-titution à caractère culturel et po-litique, chargée de défendre et dediffuser le fait amazigh. Commepour la langue arabe scolaire, do-tée du Conseil supérieur de lalangue arabe (CSLA), l’État a dotétamazight du HCA, pour la mêmefonction au profit de tamazight. So-lution nécessaire à un moment.Nous avons cependant eu des liensde travail réduits avec le HCA, carnous n’avons pas les mêmes fonc-tions ni les mêmes visions. Regar-dez le site du HCA et vous consta-terez que des tentatives ont bel etbien eu lieu, mais qu’ensuite le HCAs’est approprié ces démarches com-munes et fait cavalier seul. Nous te-nons très fort à mettre notre ré-flexion dans un cadre scientifiquerigoureux soumis à un contrôle deconseils scientifiques non com-plaisants. On ne pouvait pas suivrel’activisme du HCA (nombre decolloques par an), car la réflexionscientifique a besoin de temps dematuration.

M. Dourari, quel est le caractèrequi vous parait le plus appro-prié, pour la transcription de ta-mazight ? Tous les caractères peuvent être uti-lisés pour tamazight, comme pourtoute langue sur le plan principiel,y compris un alphabet de 2 carac-tères seulement. Il n’en va pas demême sur les plan structural et so-ciolinguistique macro et micro.Les conditions historiques et poli-tiques dans lesquelles a évolué larevendication amazighe ont parcontre conditionné certains choix.Aujourd’hui, la demande est dif-férente selon les régions : en do-maine chaouia comme en domai-ne mozabite et zenata, la préfé-rence dominante va au caractèredit arabe ; en domaine kabyle la de-mande est à dominante dite lati-ne, et en domaine touareg, c’est lecaractère tifinagh qui est en ve-dette. On enseigne et élabore lalangue amazighe pour répondre àune demande sociale et celle-ci doitrespecter les préférences de cha-cune des variétés et des régions.C’est cela la démocratie linguis-tique. Aussi, il n’est pas nécessai-re de trancher en faveur de l’uni-fication de la graphie de tama-zight maintenant.

Vous êtes défenseur du multi-culturalisme, seul à même, selonvous, de rassembler tous les Al-gériens. Pourriez-vous nous ex-pliquer cela très brièvement ? Un État moderne démocratique etcitoyen doit viser à évoluer versl’idée d’une loyauté souple fondéesur le “multiculturalisme cosmo-polite”. Celui-ci est fondé essen-tiellement sur la citoyenneté : tousles citoyens sont égaux en droits eten devoirs, quelle que soit leurappartenance communautaire pro-clamée. Les sociétés multiculturelles com-me la nôtre, avec des religions oudes rites différents, des langues dif-férentes, des représentations po-litico-idéologiques différentes, desspécificités régionales et des re-présentations identitaires diverses…sont interpellées sur la citoyenneté,le vivre-ensemble et la régulationdes relations entre citoyens. Leprésupposé est que l’État ne s’in-téresse plus aux croyances des ci-toyens et à leurs représentations,pour peu que leurs comporte-ments soient en accord avec lesrègles du civisme, du vivre-en-semble et ne violent pas cellesdes autres. L’algérianité est l’espa-ce d’identification commun à touset il est urgent d’en réécrire lemythe national et de le diffuser partous moyens modernes de trans-mission de masse et par l’école.

H. A.

D. R

.

Interview réaliséepar : HAFIDA

AMEYAR

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JOURNÉE DE L’AMAZIGHITÉ AU SILA

Il y a urgence à préserver la langue amazighe Initiée par le Haut commissariat à

l’amazighité (HCA), la Journée del’amazighité s’est déroulée jeudi dernier

au 21e Salon International du Livre d’Al-ger, à la salle Ali-Maachi, en présence deplusieurs experts, linguistes et auteurs enlangue amazighe. Les intervenants, com-me Djoher Amhis-Ouksel, Nora At Bra-him ou encore Mhammed Djelaoui ontprésenté, tout au long de cette journée dé-diée à la langue et l’identité amazighe, leurnombreux travaux qui visent à préserveret unir, sur le long terme, les différentescomposantes de cette langue millénaire,comme taqbaylit, tachelhit ou encore taz-natit. Si El-Hachemi Assad, secrétaire gé-néral du HCA, est revenu, lors du coupd’envoi de cette journée, sur le program-me éditorial du Haut commissariat, qui avu plus d’une trentaine de titres et dixlexiques être co-édités cette année, encollaboration avec l’OPU et la maisond’édition Voir par le Savoir. Ces partena-riats visent, selon le secrétaire général, àdonner plus de visibilité au livre en ta-mazight. Aussi selon le responsable, leHCA envisage, en collaboration avecl’Office national des droits d’auteur etdes droits voisins (Onda), la réglementa-tion du programme éditorial de l’institu-tion afin de protéger l’œuvre intellectuel-le. Par ailleurs, les lexiques des universi-taires Mohamed Salem Benzaïd et SamirEl-Arifi, respectivement Amawal n’tama-zigh-taznatit et Tamazight de l’Atlas bli-

déen, on été présentés par leurs auteurs, quiont insisté sur l’extrême urgence de pré-server le tamazight. “Notre parlé est en dan-ger”, a proclamé M. El-Arifi. Et d’ajouter :“On doit dépasser les querelles sur les dé-nominations, et travailler sur notre languequi est mourante.” S’agissant du parlé del’Atlas blidéen, le lexicologue a précisé quece dernier est riche, car constitué des par-lers des nombreuses régions environ-nantes. Avec une amertume palpable,l’auteur a déclaré qu’il ne restait désormaisplus qu’une dizaine de locuteurs en ta-mazight dans toute la région, et qu’il crai-gnait sa disparition imminente si rienn’est fait pour la préserver. De son côté, lefils de Timimoun, Mohamed Salem Ben-

zaïd, qui présentait Amawal n’tamazigh-taznatit, est revenu sur la langue utiliséedans la région de Tigourarine, le taznatit,en faisant le même constat que son pré-décesseur  : l’urgence de réserver cettelangue qui commence à disparaître. Aus-si, pour M. Benzaïd, la perte du taznatit si-gnifierait “la perte de tout le patrimoine dela région.” L’universitaire a révélé, enoutre, que l’élaboration de son lexique estnée après une discussion avec des gens dela Kabylie qui ne comprenaient pas le taz-natit, c’est alors qu’il a eu l’idée de consa-crer son ouvrage à sa langue maternelle, eninsistant sur l’obligation de réunir les dif-férents parlers berbères.

YASMINE AZZOUZ

Pour la deuxième année consécu-tive, les Rencontres euromaghré-bines initiées par la délégation del’Union européenne en Algérie, sesont déroulées en marge du Saloninternational du livre d’Alger

(Sila), les 2 et 3 novembre, à la salle El-Djazaïr.Inscrites sous le slogan “Nos premiers romans”,la 1re journée a vu la participation de nombreuxécrivains des deux continents, comme FaïzaMustapaha (Algérie), Aïcha Basry (Maroc), Eli-sabetta Rasy (Italie), Hocine Boumerdes (Al-gérie), et Bogdan Nunteanu (Roumanie). Encette occasion, les conférenciers sont revenussur leur première expérience littéraire, endévoilant le contexte dans lequel elle a été créée. Dans le discours introductif, M. Abrous Ou-toudert (Directeur de la publication du quo-tidien Liberté), a comparé le premier romanau “premier amour”, qui marque son lecteurpour toute la vie. Il n'omettra pas égalementde revenir sur les difficultés auxquelles font faceles auteurs qui publient pour la premièrefois. “Le premier roman peut être aussi le ca-nard boiteux d'une couvée que les éditeurs re-jettent pour la simple raison que c'est un pre-mier roman”, a-t-il indiqué. Après l’allocutiond’ouverture, les auteurs ont abordé dans leursdifférentes interventions, les raisons qui lesont amenés à publier, et pour certains, aprèsla retraite. L'Italienne Elisabetta Rasy, a ex-pliqué que son aventure dans le monde de lalittérature a commencé tardivement : “Je n'aipas débuté très jeune. Ma première productionromanesque est née parce que j'avais l'impres-sion que quelque chose me manquait”, avantd'ajouter, concernant la publication de son pre-

mier roman : “J'ai mis beaucoup de temps avantde ’sauter le pas’ afin de publier mon premierroman, mais je n'ai pas eu l'impression de m'êtreplongée dans des eaux dangereuses.” AïchaBassry, poétesse, critique d'art et auteure de ro-mans traduits dans plusieurs langues, a déclaré,à propos de son passage de la poésie à la pro-se, et la publication de son premier roman, quitraite de la condition des femmes arabes, que

cette “transition” s'était faite naturellement, carl'auteure était arrivée à une période charniè-re de sa vie où elle avait besoin de plus d'espacepour s'exprimer, chose que la poésie ne lui of-frait plus. “Dans le roman, nous pouvons dire ce que nousvoulons. C'est un genre qui combine plusieursautres genres littéraires, à travers lequel nouspouvons toucher un public plus large”, a-t-elle

souligné. Pour l'Algérien Hocine Boumerdes,le besoin d'écrire son premier roman Vents deface (2014), s'est fait ressentir après la retrai-te. “J'ai commencé à écrire quand j'étais enco-re au collège, a-t-il dit, mais c'étaient des écritsque je ne terminais jamais. Plus tard, au mo-ment où j'ai pris ma retraite, j'ai voulu écrireun roman dont le sujet m'était resté en tête de-puis une vingtaine d'années.” Ce projet d'écri-ture que M. Boumerdes a voulu concrétiséaprès tant d'années, reste un sujet difficile pourl'auteur, car abordant les souffrances de sa fa-mille, notamment celles de sa grand-mère lorsde la guerre d'indépendance. “Mon roman estune dette que je devais à certains de mes parents,à ma grand-mère notamment, qui avait perdupratiquement toute sa famille et vivait seule avecsa bru qu'elle prenait en charge. J'ai voulu res-tituer à travers mon roman, toutes ces souf-frances que j'ai vécues”, a-t-il indiqué. Pour sapart, la journaliste et romancière Faïza Mus-tapha, a précisé que, depuis toute petite, sonimagination débordante lui permettait des'inventer un monde propre à elle, et d'avoirune perception du monde différente de celledes autres: “Je me sentais différente des autres, avec le tempsj'ai compris que j'avais beaucoup d'imagination,cette même imagination que j'ai voulu mettrepar la suite au service de mon écriture, avec Az-rak jareh, mon premier recueil de nouvelles.”Quant à la deuxième journée de ces ren-contres euromaghrébines, elle a été articuléeautour des thématiques “Premiers romans,écritures ultérieures, publications” et “Lesinfluences : indispensables et critiques”.

YASMINE AZZOUZ

HUITIÈMES RENCONTRES EUROMAGHRÉBINES AU SILA

Quand le premier roman devientun acte salutaire

Inscrites sous le slogan “Nos premiers romans”, les 8es Rencontres euromaghrébines se sont tenues les 2 et 3 novembre, auSalon international du livre d'Alger (Sila), à la salle El-Djazaïr, avec la participation de plusieurs auteurs et poètes

maghrébins et européens.

Kirk Buda (à gauche), Abrous Outoudert (au centre) et Ameziane Ferhani.

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D. R

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PROMOTION DU LIVRE ALGÉRIEN

Les éditeurs souhaitentdavantage d’aiden Les frais d’impression ainsi que les dépenses liées à lalecture des manuscrits, à leur correction et augraphisme sont parmi les charges supportées par leséditeurs de livres, ce qui est suffisant à leurs yeux pourréclamer des aides à la promotion du livre. “Si on prenden compte le pourcentage du prix de vente global dulivre qui revient aux auteurs ou encore celui englouti parles dépenses d’impression et d’avant impression, leséditeurs s’en sortent avec une marge qui oscille entre20% et 25%”, a indiqué à l’APS, le responsable de HibrÉditions, Smaïl M’hand, rencontré lors de la 21e éditiondu Salon international du livre d’Alger (Sila). M. SmaïlM’hand a souligné que pour un livre vendu à 600 DA,5% de ce montant représente les dépenses liées à lalecture, 5% à la correction, 7% à la l'infographie, 7%auxquels s’ajoutent 25% de coûts d’impression et 10%de droits d’auteur. Il faut ajouter 23% du coût en frais dedistribution, ce qui donne un total de 52% du prix devente sans compter les impôts, a-t-il dit. D’autreséditeurs comme Karim Chikh, responsable d’APICÉditions, affirment qu’avec toutes les dépenses, leurmarge est en deçà de 20%. Quant à Meriem Merdaci,responsable des Éditions du champ libre à Constantine,elle estime que “les éditeurs sont actuellement endifficulté” mais, selon elle c'est une situation qui peut“trouver les réponses adaptées”. Elle a ajouté que vu lesdépenses auxquelles ils ont soumis, les éditeurs ont un“gros travail à faire” pour préserver le métier et mettreen place les conditions pouvant lui permettre de sedévelopper et jouer son rôle aux côtés des libraires afinque tous ces acteurs puissent “vivre de leurs activités”.Tous ces professionnels regrettent que les aides del’État soient limitées à quelques grandesmanifestations comme l’évènement “Constantine,capitale de la culture arabe 201”5, ce qu’ils jugent“insuffisant pour promouvoir le livre local”.

APS

Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 201612 LIBERTECulture

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9e FESTIVAL DE LA CHANSON RAÏ DE SIDI BEL-ABBÈS

Le groupe Raïna Raï fait son come-back à l’ouverture

La soirée inaugurale de cette édition a été donné jeudi, à la maison de la culture Kateb-Yacine, et a vu la participationd’une pléiade d’artistes, notamment Raïna Raï et Hakim Salhi. Inscrite sous le slogan “Musique raï, pas touche”, cette

manifestation se poursuivra jusqu’au 5 novembre à Sidi Bel-Abbès.

Le coup d’envoi du 9e fes-tival culturel nationalde la chanson raï a étédonné jeudi dernier, à lasalle de spectacles de lamaison de la culture Ka-

teb-Yacine, en présence du wali,du directeur de la culture de wilayaet des autorités locales civiles et mi-litaires. Pour cette édition qui se poursuitjusqu’au 5 novembre, les habituésont rapidement constaté le change-ment, notamment celui de la délo-calisation du festival dans une peti-te salle, alors que pour les annéesprécédentes il se déroulait au stadedes Trois-Frères-Amarouch. Parailleurs, malgré ce changement, lesnombreux spectateurs qui ont assistéà cette première soirée ont estiméque l’ouverture a été une réussite eta permis aux jeunes et aux famillesde se libérer, malgré l’entrée payan-te à 500 DA. À ce propos, le chan-teur Hakim Salhi nous a confié : “Cesoir, j’ai retrouvé un festival plutôt fa-milial et réussi, car la salle est pleinede familles, de jeunes et d’enfants etde couples. Je retrouve le vrai raï,qu’on peut écouter en famille.” Et derenchérir : “J’ai constaté égalementque le commissariat du festival a don-né cette fois-ci la chance aux artisteslocaux marginalisés. Cette idée deLotfi Attar est un bon tremplin poureux, et elle va leur permettre de se

rapprocher des médias, de rencontrerles autres artistes et de se retrouversur une scène, où il y a du son, de lalumière et un large public.”Sur le plan artistique, cette soiréeinaugurale a été un délectable mé-lange de styles de raï moderne et an-cien dit “trab”, interprété par dixchanteurs qui ont envoûté pendantplus de trois heures le public présent.Le groupe Raïna Raï a ouvert le bal,en reprenant ses tubes, à l’instar de

Salam alikom, A rayi hakda et la cé-lèbre Zina diri lataye dans une am-biance de fête. La chanson senti-mentale a été présente sur la scènede la salle Kateb-Yacine, à travers lestires de Cheikh Nâam, Aniti sababfi maarifatna et Goutlek ki nakhtikana. Suivi de l’artiste Hakim Salhi,lequel s'est dépensé sur scène poursatisfaire les goûts et les désirs desjeunes avec sa suave voix et dansesendiablées, en interprétant ses cé-

lèbres morceaux Sahraoui et Yakana nabghiha.La soirée s’est poursuivie avec le jeu-ne chanteur cheb Yacine qui a en-tonné deux de ses plus belles chan-sons Diriha fi balek et Mazal souve-nir andi. Au bonheur de l’assistan-ce, la première partie de la soirée s’estclôturée avec cheb Mohamed Ab-bassi, un des pionniers du festival,qui a interprété une des plus belleschansons de feu Ahmed Zargui

Andi m’hayna. La deuxième partie du spectacle a étéla plus animée avec la montée suc-cessive sur scène des chebs Allam,Kader Sghir et Abbès Marhoum, quiont mis le feu dans la salle. Le cloude la soirée a été sans conteste lamontée sur scène de la star du raïKader Japoni, un habitué de ce fes-tival. Très en verve, il a réussi à fai-re chavirer les cœurs grâce à seschansons, qui ont été fredonnées enchœur par le public, notammentRaki maaya, Trouhi wa tkhalini…À noter qu’avant le coup de starterde cette 9e édition, Lotfi Attar, com-missaire du festival, a donné uneconférence de presse en présence denombreux artistes. Lors de cetterencontre, il est revenu sur le mon-tant global du budget estimé à 15millions de centimes, et qui est “jugéinsuffisant” par le commissariat. Il atenu aussi à rappeler “les promessesde certains opérateurs locaux qui de-vaient sponsoriser cet événement,mais en vain”. Concernant les ar-tistes programmés à ce rendez-vous,le conférencier a précisé : “À traversle programme concocté, après avis duministre de la Culture, lors de sa der-nière visite à Sidi Bel-Abbès, on avoulu rassembler les artistes locauxet les stars du raï qui ont une popu-larité chez les jeunes pour offrir aupublic un plateau musical très varié.”

A. BOUSMAHA

Le groupe Raïna Raï à l’ouverture du festival

A. B

ousmaha/Liberté

La maison de la culture Omar-Oussedikde Jijel, abrite depuis samedi des soiréesthéâtrales inscrites dans le cadre de la

8e édition du Festival international du théâtrede Béjaïa qui s’est tenu du 30 octobre au 4 no-vembre. Organisée par la direction de la culture de lawilaya de Jijel, cet événement culturel a pourbut de donner la chance aux amateurs duthéâtre local de prendre attache avec les co-médiens professionnels du monde arabe, a pré-cisé la directrice de la culture Salima Gaoua.Des dizaines de comédiens et dramaturges is-sus de plusieurs pays arabes ont pris part à cet-te manifestation, à savoir la Tunisie, l’Égyp-

te, la Jordanie, l’Irak et Qatar, rajoute M.Gaoua. Les planches jijéliennes qui ont rom-pu depuis longtemps avec le théâtre, ont vudéfiler quotidiennement plusieurs pléiades dejeunes comédiens et comédiennes du 4e art quiont présenté pas moins de sept pièces théâ-trales. La troupe du Centre national des arts dra-matiques et scientifiques de Gafsa en Tunisiea été la première à faire vibrer les planches avecune pièce intitulée Ennajda (Au secours). Réa-lisée par le dramaturge Mohcine El Adeb etécrite par Saoussen Daouadi, cette pièce a étéincarnée par six comédiens qui ont su com-biner les différentes techniques théâtrales

telles que la comédie et le chant, afin de cap-tiver l’attention des enfants et des adultes. Lapièce raconte l’histoire d’un monde fragilisépar les guerres au point où la terre est arrivéeà sa fin. Dans une atmosphère morbide où iln’y a plus de lendemain, les seuls êtres qui ontréussi à survivre lancent des cris de détresseavant l’apocalypse. Les rescapés, en l’occur-rence des animaux, quelques insectes et desfleures sauvages, prirent Dieu de les sauver enleur envoyant le prophète Soulayman, puisquelui seul est capable de comprendre leur langageet trouver une solution pour sauver le mon-de de la catastrophe. Voilà le prophète Sou-layman qui arrive, mais celui-ci reste muet et

ne répond guère à leur détresse. Une façon dedire que chacun est le sauveur du monde à sonépoque. C’est là que ces êtres vivants com-prennent que le prophète ne fait plus partie deleur monde. Ils prennent leur courage à deuxmains et relèvent le défi… La terre a finalementété sauvée. La pièce en question pourrait êtreun message fort aux nations arabes qui viventactuellement une situation d’effervescencenotamment avec les guerres qui se succèdent,ont indiqué des comédiens locaux qui n’ontpas manqué de féliciter les comédiens tunisiensqui, pour la première fois, sont montés sur lesplanches du théâtre jijélien.    

RAYAN MOUSSAOUI

La petite salle de la maison de la culture Taos-Amrouchede Béjaïa a abrité durant les deux journées des 1er et 2 no-vembre, un séminaire de formation sur la critique théâ-

trale au profit des journalistes, animé par des spécialistes enla matière, dont l’éminente personnalité de la critique jour-nalistique au théâtre français,  Jean-Pierre Han, accompa-gné  d’Alice Carré et Brahim Nouel.Organisé en marge de la 8e édition du Festival internationaldu théâtre de Béjaïa (FITB), qui s’est tenu du 30 octobre au 4novembre, ce stage de formation a permis à une quinzaine deprofessionnels de médias exerçant dans la région, de se fami-liariser avec les techniques d’expression théâtrale. “Dévelop-per l'analyse critique en comparant les spécificités du 4e art, telest l’objectif assigné à cette rencontre scientifique”, a expliquéJean-Pierre Han, à l’issue de la deuxième séance de cette for-mation. Pour ce journaliste de théâtre, directeur du syndicatprofessionnel de la critique et rédacteur en chef de la revue Fric-tions théâtres-écritures, l'ambition de ce stage est de familia-

riser les journalistes participants à une lecture de spectacle, àla manière de regarder une pièce, comment on la vit et on lacritique. Il s'agit surtout de savoir comment extraire de la ma-tière pour un article journalistique. “En fait, c’est une rencontre-débat avec les journalistes issus de différents organes de presseécrite et audiovisuelle, autour de la problématique de la critiquethéâtrale. On a eu à aborder le sujet en se référant à des articlesde presse publiés par les correspondants locaux et traitant de cefestival théâtral de Béjaïa. On a essayé d’analyser et décortiquerquelques comptes rendus de presse sur cette 8e édition”, a pré-cisé notre interlocuteur. Interrogé sur le niveau et la qualité des couvertures assuréespar les journalistes de Béjaïa, concernant notamment les re-présentations théâtrales, M. Han estimera que “les journalisteslocaux ont déjà acquis une expérience et un savoir-faire ap-préciables, mais ils se contentent de rapporter l’histoire de la piè-ce théâtrale et décrire la scène et le décor. Ceci dit, ce qui leurmanque est de faire preuve d’esprit d’analyse et de critique”. Et

de conclure : “C’est justement dans cet ordre d’idés qu’on a pen-sé à organiser ce séminaire de formation. C’est une occasion pources professionnels des médias de s’initier aux techniques de lacritique des arts dramatiques”.

KAMAL OUHNIA

FESTIVAL INTERNATIONAL DU THÉÂTRE DE BÉJAÏA

La 8e édition s’invite dans la ville de Jijel

EN MARGE DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU THÉÂTRE DE BÉJAÏA

Séminaire de formation sur la critique théâtrale

Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

13LIBERTE

Culture

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CRISE LIBYENNE

Le processus politiquedans l’impasse

La multiplication des rencontres régionales et internationales n’a toujours pas réussi à réconcilier les Libyens autour d’un seul gouvernement d’union nationale.

Le dialogue de paix en Li-bye est dans l’impasse.L’International CrisisGroup (ICG) vient derappeler cette évidenceque les parties impli-

quées dans la crise libyenne se refu-sent d’admettre depuis des semaines.Dans son dernier rapport, l’ICG a in-diqué qu”“il est nécessaire de lancerde nouvelles négociations qui impli-queraient les principaux acteurs de lasécurité (...) et de soutenir le GNA”,expliquant que “les tentatives demettre en œuvre (l'accord) sans l'avaldu Parlement et d'exclure (Khalifa)Haftar, doivent cesser. De même,(...) Haftar doit être amené à la tabledes négociations par ses partisans”.L’Algérie avait rappelé, lors de la 9e

réunion des pays voisins de la Libye,qui s’est tenue à Niamey à la mi-oc-tobre, cette nécessité d’encouragerun processus politique inclusif, aurisque de voir perdurer la crise et laLibye disparaître de la carte en tantque pays. “Il n'y a point d'alternati-ve à la solution politique fondée surle dialogue inclusif interlibyen”, avaitindiqué le ministre des Affairesmaghrébines, de l'Union africaine etde la Ligue des États arabes, Abdel-kader Messahel, le 19 octobre dernierà Niamey. Mais la volonté de cer-taines parties d’exclure du processusen cours le controversé ancien gé-néral à la retraite, Khalifa Haftar,promu Maréchal par le Parlementélu de Tobrouk, a exacerbé les ten-

sions, empêchant tout dialogue se-rein à Tripoli. Le Parlement de To-brouk refuse d’accorder sa confian-ce au GNA avant que la question liéeà la désignation d’un chef des forcesarmées libyenne ne soit réglée. “Ils'agit de députés partisans du maré-chal controversé Khalifa Haftar, quia le soutien du Parlement. L'APL, se-lon lequel un gouvernement intéri-maire (...) met en place un nouvelordre politique en assimilant les mi-lices, n'est plus applicable tel quel”, es-time l'International Crisis Group.

“Les forces qui combattent actuelle-ment à Syrte avec le soutien de milicesde l'Ouest, veulent avancer vers l'Estet affronter les forces de Haftar dansla zone du Croissant pétrolier”, aaverti l’ICG, a rapporté l’AFP, affir-mant qu’à l’inverse, ce seraient “lesforces du maréchal Haftar qui avan-ceraient vers l'Ouest, en direction deTripoli”. Selon le rapport de l'ICG,l'Accord politique libyen (APL) aplus “reconfiguré les luttes internes li-byennes plutôt que tenté de les ré-soudre”. L’Accord de paix libyen a

été conclu le 17 décembre 2015 àSkhirat (Maroc), sous l’égide del’ONU. Mais son application sur leterrain bute sur des rivalités poli-tiques, militaires et tribales qui ris-quent de mener à la scission de la Li-bye et à un embrasement sécuritai-re dans la région, avec le renforce-ment de la position de l’organisationautoproclamée État islamique (Dae-ch) dans ce pays, encouragée enpartie par l’arrivée de ses membresqui fuient l’Irak et la Syrie.

LYÈS MENACER

L’organisation internationale pour la dé-fense des journalistes Reporters SansFrontières (RSF) a appelé les autorités

marocaines à cesser leurs “agressions” contreles journalistes-citoyens sahraouis, et les “ex-pulsions de jouralistes étrangers”, lit-on dansun communiqué rendu public hier. “Reporterssans frontières exhorte les autorités maro-caines à cesser de bafouer le droit des journa-listes sahraouis et étrangers à couvrir le Saha-ra occidenta”, a appelé l’ONG, soulignant“qu’en maintenant un contrôle abusif sur l’in-formation au Sahara occidental, les autoritésmarocaines y rendent pratiquement impossiblele travail des reporters”. RSF dénonce en effet“les agressions lors de manifestations, les pro-cès contre des journalistes-citoyens sahraouis,les expulsions de journalistes étrangers” qui sont

régulièrement signalés par les concernés eux-mêmes et les médias. “Les témoignages recueillissur place sont accablants pour les autorités ma-rocaines”, déplore Yasmine Kacha, directricedu bureau Afrique du Nord de RSF, cité dansle communiqué dans lequel l’ONG s’interro-ge sur “jusqu’à quand ces graves restrictions àla liberté d’informer seront-elles maintenues ?”,lit-on encore. “Reporter librement ce qui se pas-se dans cette zone sous haute tension est urgentet nécessaire, notamment pour faire toute la lu-mière sur les violations des droits de l’homme,que la Minurso n’est pas mandatée à docu-menter”, a alerté Yasmine Kacha. Le com-muniqué de RSF n’a pas omis de rappeler cer-tains cas d’expulsions des journalistes étran-gers qui avaient dénoncé la répression et les ar-restations arbitraires des militants saharouis

dans les territoires actuellement occupés parle Maroc. “Le 23 octobre, Camille Lavoix,journaliste freelance pour M le magazine (leMonde) est expulsée manu militari de Dakh-la vers la France alors qu’elle mène un repor-tage sur la situation dans la région. Durant soninterpellation, sa carte SIM et ses comptes mailssont suspendus. Quatre autres journalistesétrangers ont été expulsés du Maroc depuis ledébut de l’année”, rappelle RSF, ajoutant que“le 30 septembre, les journalistes-citoyens d’É-quipe média Sahara, Saïd Amidan et BrahimLaâjaïl, sont quant à eux arrêtés par la policemarocaine à Guelmim et gardés à vue pendant3 jours. Poursuivis pour ‘atteinte à fonctionnairepublic’ - puni d’une peine allant jusqu’à une an-née de prison et 5000 dirhams d’amende (460 euros)-, Amidan et Laâjaïl se sont présentés

devant le tribunal de première instance de Guel-mim le 1er novembre, avant de voir leur procèsreporté au 15 janvier 2017. Les net-citoyens es-timent que les autorités leur reprochent d’avoiraccompagné des activistes espagnols venuss’informer de la situation humanitaire dans leterritoire”. De même, “quelques semaines au-paravant, le 21 août 2016, Nazha Elkhaledi,correspondante de RASD-TV est arrêtée alorsqu’elle couvre une manifestation organiséepar des femmes sahraouies dans la ville de FoumEl-Ouad, près de Laâyoune. D’autres cas d’in-terdiction de couverture médiatique, lors de ma-nifestations notamment, ont été rapportés àRSF” dénonce le communiqué de cette ONGqui a classé le Maroc à la 131e place, dans le clas-sement mondial de la liberté de la presse 2016de Reporters sans frontières.

L. M.

Le général Khalifa Haftar, responsable des forces de l'Est liées au Parlement de Tobrouk.

D. R

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Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

14LIBERTE

L’internationale

INFORMATION AU SAHARA OCCIDENTAL

RSF appelle le Maroc à “lever toute entrave”

La campagne pour les électionsmunicipales du 20 novembreau Mali a débuté hier, ont

rapporté les médias. C'est le premierscrutin dans le pays depuis l'électiondu président Ibrahim Boubacar Keï-ta en août 2013. Plus de 7,2 millionsd'électeurs sont appelés aux urnes

pour désigner les quelque 12 000 conseillers municipaux des703 communes du pays. Ce scrutin,qui aurait dû avoir lieu en 2014 et re-poussé en raison de la situation sé-curitaire, ne devrait pas se tenirdans les cinq régions administrativesdu Nord, où seront prochainement

mises en place des autorités intéri-maires, en vertu de l'accord de paixet de réconciliation, issu du proces-sus d'Alger, signé en mai-juin 2015.“La question des autorités intéri-maires est devenue pratiquementun passage obligé pour arriver auxautres phases de la mise en œuvre de

l'accord”, a expliqué le chef de la Mis-sion de l'ONU au Mali (Minusma)Mahamat Saleh Annadif, à l'issued'une rencontre, jeudi soir, avec leprésident Keïta, citant l'organisationde patrouilles mixtes et le processusde désarmement, démobilisation etréinsertion (DDR) des combattants

des groupes armés. “Il y a les électionsqui pointent à l'horizon le 20 no-vembre. Nous aurions souhaité toutsimplement que, concomitamment,on mette en place les autorités inté-rimaires là où elles doivent se mettreet qu'on organise les élections dans debonnes conditions”, a-t-il ajouté.

R. I./AGENCES

ÉLECTIONS MUNICIPALES AU MALI

Lancement de la campagne

IL A ARBITRÉ L'UNDES PROCÈS DE MORSI

Un juge échappe à unattentat au Cairen Un juge égyptien, arbitrant l'undes procès de l'ancien présidentdestitué, Mohamed Morsi, aéchappé hier à un attentat à lavoiture piégée au Caire, a annoncéla police. La bombe, qui a explosédans le quartier de Nasr City à l'estde la capitale, visait le juge AhmedAboul Fotouh alors qu'il conduisait,selon des responsables de la policequi ont précisé qu'aucun blessén'était à déplorer. L'attaqueintervient quelques jours aprèsl'explosion d'une bombe visant unconvoi de police au Caire, danslaquelle un passant a trouvé lamort. En septembre, une voiturepiégée avait explosé dans labanlieue du Caire après le passagedu procureur général adjoint, quis'en était sorti indemne.

R. I./AGENCES

CRISE DE RÉFUGIÉSET DE MIGRANTSEN MÉDITERRANÉE

Italie : au moins 766personnes secouruesn Les gardes-côtes italiens ontannoncé jeudi qu'au moins 766 migrants avaient été secourusdans la journée lors de septopérations menées au large de laMéditerranée. Ces migrants setrouvaient à bord de cinq canotspneumatiques, un bateau et unvoilier, ont-ils précisé. Par ailleurs,l'agence de presse italienne Ansa arapporté que 239 migrants étaientportés disparus lors de deuxnaufrages distincts survenus aularge de la Libye, citant une porte-parole du Haut-Commissariat auxréfugiés des Nations unies (HCR),Carlotta Sami. Un peu plus tôt dansla journée, le président italienSergio Mattarella avait qualifié lacrise de migrants d'“urgencehumanitaire de ce début de siècle”.“L'ampleur de cette crise n'a pasencore été pleinement comprise”, aindiqué le président italien,ajoutant que son pays souffraitd'une arrivée record de migrants enprovenance d'Afrique.

R. I./AGENCES

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Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

15LIBERTE

L’internationale

DIRIGEANTS PRO-KURDES ARRÊTÉS ET CONTRÔLE ACCRU D’INTERNET EN TURQUIE

Erdogan ou le vrai visagedes Frères musulmans

Recep Teyyip Erdogan, qui sert d’exemple à de nombreux dirigeants politiques dans le monde dit arabo-musul-man, montre chaque jour le vrai visage d’une idéologie sournoise autant que le wahhabisme promu par Riyad.

Les autorités turques poursuiventleur purge qui se concentre main-tenant sur les médias et dirigeantsdes partis pro-kurdes qu’Ankaraveut effacer du paysage politiquepour adopter des réformes qui in-

quiètent au-delà des frontières du pays. dansla nuit de jeudi à hier, de nouvelles interpel-lations ont eu lieu dans le milieu militant pro-kurdes, touchant directement les leaders duParti démocratique des peuples (HDP), Sela-hattin Demirtas et de Mme Figen Yüksekdag,qui dirigent conjointement cette principale for-ce politique en Turquie. Les coprésidents du HDP, deuxième partid'opposition en Turquie, ont été présentés hiermatin à des magistrats qui devaient décider deleur éventuel placement en détention dans lecadre d'une enquête “antiterroriste” liée au Par-ti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), selonl'agence de presse progouvernementale Ana-dolu. Au total, au moins 11 députés du HDP-dont les deux coprésidents- ont été placés engarde à vue, selon une liste diffusée par le par-ti et par le ministère de l'Intérieur, a rappor-té l’AFP. Parmi eux, figurent des poids lourds,comme Idris Baluken, président du groupeparlementaire HDP, et Sirri Süreyya Önder,figure respectée de la cause kurde. L'un des élusinterpellés, Ziya Pir, a été remis en liberté souscontrôle judiciaire, ont rapporté les médiasturcs. “Le HDP appelle la communauté inter-nationale à réagir contre ce coup du régimed'Erdogan”, a déclaré le parti sur son comp-te Twitter. Outre ces arrestations, Ankara a fer-mé ou placé sous-tutelle de l’État près d’unetrentaine de médias pro-kurdes ou opposés

ouvertement au diktat du président turc et duParti pour la justice et le développement(AKP, Frères musulmans), dont il est issu. Rienque le week-end dernier, les deux maires deDiyarbakir ont été placés en détention etune douzaine de médias pro-kurdes ont étéfermés par décret. Cette nouvelle série d’ar-restations démontre, une nouvelle fois, que leprésident turc est prêt à détruire près d’unsiècle de lutte pour la préservation de la dé-mocratie dans une Turquie qui prétend à in-tégrer l’Union européenne et jouer un rôle depremier ordre dans la région du Proche-Orient. Animé par la vengeance après leputsch avorté du 15 juillet 2016, “l’homme qui

se prend pour un sultan” (lire la tribune, signépar Selahattin Demirtas dans le Monde di-plomatique de juillet 2016), est également ani-mé par une incommensurable soif du pouvoir,rêvant d’être celui qui rétablira l’ancien Em-pire Ottoman, quitte à commettre l’irréparablecontre son peuple et dans son pays. Profitantde l’État d’urgence décrété au lendemain duputsch avorté, M. Erdogan est accusé par denombreuses ONG internationales de ciblersystématiquement tout médias ou politiqueopposés à ses réformes anti-démocratiquesqu’il fait et fera passer par un Parlement ac-quis à sa cause. Acteur clé dans les conflits quiminent la région du Proche-Orient, le diri-

geant islamo-conservateur use et abuse de cet-te position pour semer le chaos politique enTurquie, sous l’œil quasi complice de ses par-tenaires occidentaux, dont les positions de-meurent molles.

LYÈS MENACER

Recep Teyyip Erdogan, président de la Turquie.

D. R

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IL A LIÉ WAHHABISME SAOUDIEN ET TERRORISME

Un ministre tunisien limogén Le ministre tunisien des Affaires religieuses, Abdeljalil Ben Salem, a été limogé hierpour “atteinte aux fondements de la diplomatie tunisienne”, au lendemain de proposfaisant le lien entre le wahhabisme saoudien et le terrorisme. “Le chef dugouvernement (Youssef Chahed) a relevé de ses fonctions le ministre des Affairesreligieuses Abdeljalil Ben Salem”, a indiqué dans un communiqué la présidence dugouvernement. Selon la même source, ses déclarations “ont porté atteinte auxfondamentaux et principes de la diplomatie tunisienne”. M. Ben Salem avait affirméjeudi, devant le Parlement, avoir eu “l'audace” d'interpeller deux hauts responsablessaoudiens, dont l'ambassadeur du royaume à Tunis, sur l'influence néfaste duwahhabisme saoudien en tant que vecteur du “terrorisme”. “J'ai dit aux Saoudiens (...),avec audace : Réformez votre école car le terrorisme historiquement vient de là. Je vousdis cela avec amour et modestie”, avait déclaré le ministre, selon un enregistrementdiffusé par la radio privée Mosaïque FM. “Ce qu'on voit dans le monde islamiquecomme extrémisme et terrorisme provient de cette école (wahhabite), que ce soit debonne ou de mauvaise foi (...). Ce genre de pensée, et cette école, ne peuventqu'engendrer de l'extrémisme”, avait-il ajouté. Entré en fonctions fin août au sein dunouveau gouvernement d'union de Youssef Chahed, le ministre des Affairesreligieuses répondait à un député du Front populaire (gauche, opposition) sur savolonté de “combattre la propagande wahhabite en Tunisie”.

R. I./AGENCES

Les Etats-Unis vont déployer leur systèmeavancé antimissile THAAD en Corée du Sudd'ici huit à dix mois, malgré les objections te-

naces de la Chine et de la Russie, a annoncé hierun responsable militaire américain. Séoul et Washington sont convenus de déployerle bouclier antimissile THAAD (Terminal HighAltitude Area Defence) après une série de tirs demissiles par la Corée du Nord, consécutifs à sonquatrième essai nucléaire de janvier. Cette déci-sion a suscité les foudres de Pyongyang et enfon-cé un coin dans la relation entre Séoul et Pékin.La Chine voit ce déploiement imminent commeune tentative des États-Unis de montrer leursmuscles dans la région, et de porter atteinte à sespropres capacités balistiques. La Russie accuse aus-

si Washington de vouloir faire une démonstrationde force dans la région. Le général VincentBrooks, commandant des forces américaines enCorée du Sud (USFK), a déclaré lors d'un sémi-naire que THAAD serait mis en place dans les huità dix mois et serait plus important que le systèmeactuellement déployé sur l'île de Guam, dans le Pa-cifique, selon un porte-parole de l'USFK, KimYong-Kyu. Des voix se sont récemment élevéespour réclamer que la Corée du Sud se dote de sonpropre arsenal nucléaire afin de faire pièce auNord. Mais d'après l'agence sud-coréenne Yonhap,le général Brooks a estimé que cette éventualité“compliquerait” considérablement la situationdans la région Asie-Pacifique.

R. I./AGENCES

IL SERA DÉPLOYÉ MALGRÉ L’OBJECTION CHINOISE ET RUSSE

Un bouclier antimissileaméricain en Corée du Sud

Des forces d'élite irakiennes ont avancé hier dans les ruesde l'est de Mossoul, se heurtant à une forte résistancedes éléments du groupe terroriste autoproclamé “État

islamique” (EI/Daech), ont rapporté des médias, citant un res-ponsable militaire. “Les unités du contre-terrorisme (CTS) ontavancé dans le quartier est d'Al-Karama et font face à des tirset des bombes des terroristes”, a précisé Muntadhar Salem, unresponsable des CTS, cité par l'AFP. “Les coups de feu étaientquasiment ininterrompus et des informations parvenant du frontpar radio indiquaient que les terroristes avaient mis en place desbarrières et des bombes dans les rues pour ralentir l'avancée desforces irakiennes”, a-t-il ajouté. Les frappes aériennes de la coa-lition internationale dirigée par les États-Unis se sont intensi-

fiées au cours des deux derniers jours pour préparer l'avancéedes troupes gouvernementales dans la ville, prise par Daech enjuin 2014. Les CTS et d'autres unités de l'armée avaient fran-chi les frontières administratives de Mossoul en début de se-maine mais avaient maintenu leurs positions en dehors des zonesconstruites. Selon des estimations américaines, quelque 3 000à 5 000 terroristes sont retranchés à Mossoul où plus d'un mil-lion de civils seraient pris au piège. Des civils qui seraient aus-si victimes des bombardements de la coalition internationale,a accusé Moscou jeudi. Le ministère russe de la Défense a ac-cusé cette coalition, dirigée par les États-Unis, d'avoir frappé deszones civiles dans la région de Mossoul. “Le 24 octobre, des ap-pareils de l'US Air Force ont largué des bombes et des missiles à

Tel Kaïf, une ville située à une quinzaine de kilomètres au nordde Mossoul, détruisant une école et des logements”, a déclaré dansun communiqué jeudi le général Sergueï Roudskoï, chef des opé-rations à l'état-major russe, évoquant des images satellites prou-vant ses dires. Par ailleurs, le Fonds des Nations unies pour l'en-fance (Unicef) a tiré la sonnette d’alarme sur la situation dra-matique de près de dix mille enfants irakiens qui ont été déplacésdepuis le début des combats, il y a trois semaines, à Mossoul.Dans un communiqué de presse rendu public jeudi, l'Unicef aprécisé que “ces enfants font partie des quelques 20 700 personnesdéplacées depuis le début des opérations militaires visant à re-prendre la ville de Mossoul à Daech”.

R. I./AGENCES

ALORS QUE LE CHEF DE DAECH A APPELÉ SES PARTISANS À TENIR LA VILLE

Les forces irakiennes entrent dans Mossoul

Pourquoi Erdogan s’attaque-t-il au HDP ?n Démasqué dans ses intentions de fairerevenir la Turquie aux temps de l’EmpireOttoman sur le plan politico-idéologique, leprésident Erdogan n’a pas trouvé mieux qued’accuser le HDP de soutien au PKK, classé parAnkara comme une organisation terroriste.Abusant de son pouvoir quasi absolu, leprésident turc a fait voter, en mai dernier, auParlement un projet de loi levant l'immunitédes députés menacés de poursuites judiciaires.Passée cette étape, le président islamo-conservateur avait ainsi les coudées franchespour mener une campagne d’arrestations dansles rangs du HDP, opposés ouvertement à cetteloi. “Ceux qui veulent nous interroger devrontnous emmener par la force. Nous n'irons pas denotre plein gré”, avait défié M. Demirtas lors duvote de ce projet. Parfois surnommé l’“Obamakurde” en raison de son charisme, M. Demirtasa longtemps été considéré le seul rivalpotentiel de M. Erdogan sur une scènepolitique dominée par le chef de l'État turc.Sous son impulsion, le HDP a élargi sa baseélectorale au-delà de la seule communautékurde de Turquie (15 millions de personnes) ets'est transformé en un parti moderne, à la fibresociale et ouvert aux femmes et à toutes lesminorités.

L. M.

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Aux buralistes et lecteurs du journalLiberté. Pour toute réclamation

au sujet de la distribution du journal

AVIS

Carnet————————————————————

Décès————————————————————La famille Aït Tiffelah du village Aït Larbad'Ath Yanni a l'immense douleur de faire partdu dècès de son cher et regretté NedjarDjaffar. L'enterrement aura lieu aujourd'hui,samedi 5 novembre 2016, à 12h, à Aït Larba,Ath Yanni. “À Dieu nous appartenons et àLui nous retournons.”

———————————————————— Les familles Bouadjela, Hachour, AkharuvAth Ali Ouenser, les parents et alliés ontl'immense douleur de faire part du décès

de Bouadjela Makhlouf, survenu à l'âge de85 ans.L'enterrement aura lieu demain, dimanche 6novembre 2016, à partir de 12h, au cimetièrede Taguemount Azzouz.“À Dieu nous appartenons et à Lui nousretournons.”

PenséeSAIDOUN

SALIMA

ÉPOUSE

CHEKLAT

MUSTAPHA

nous a quittés le 4 novembre

2015.Elle était une maman, une sœur et une grand-mère. Connue pour sa gentillesse et sa générosité,

elle nous a laissé un énorme videet une douleur immense.Allah yarahmek, maman.

Je t’aime très fort.BR9361

PenséeEpitaphe à

DALILA HAREB

En ce jour d’automneplein de compassion,où tu t’en allas vers taconstellation, le cielétait tout noir et toutblanc. Nos visages

étaient pâles, et nos sanglots s’étaient brisés, la douleur dans nos yeux s’éternisait.

Toi l’amie, toi notre idéal, qui as vécu sans artifice et sans fard, tu nous a quittés sans criergare. Rien ne nous fera oublier, ultime ballade,

ton clair regard posé sur tes camarades, et ta douleur auprès de tes malades.

Comme une étoile au firmament, et ce, jusqu’à la fin des temps,

ton souvenir restera éblouissant.Ceux qui t’ont connu à la clinique

cardiologie “A” de l’hôpital Mustapha.ABR44055

PenséeA la mémoire

de notre cher époux,père et grand-père

EL HADJ EL HOCINE

KADI

Le 04/11/2014, date gravée dans nos

mémoires, déjà 02 ansque tu nous as quittés laissant un vide immense

vide, il ne se passe pas un jour sans que l’onpense à toi ou que l’on parle de toi. Tu resterastoujours vivant dans nos cœurs et nos esprits.

En ce douloureux anniversaire, sa famille demande à tous ceux qui l’ont connu

et aimé pour sa bonté, sa générosité et songrand cœur d’avoir une pieuse pensée à sa

mémoire et de prier Dieu Tout-Puissant de l’accueillir en Son Vaste Paradis. Repose en paix, nous ne t’oublierons

jamais très cher vava.ALP

PenséeLe 5 novembre

2014, nous quittait notre

cher et regrettéépoux, père et

grand-pèreAMIROUCHE MOHAMMED

Les familles Amirouche etHammoutène demandent à tous

ceux qui l’ont connu et aiméd’avoir une pieuse pensée

pour lui.A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.

T.O-BR17190

FélicitationsAu docteur

ANIS SAIBpour avoir brillamment soutenu sathèse de spécialiste en cardiologie

et maladies vasculaires avec mention très honorable à la faculté

de médecin de Paris (PitiéSalpêtrière). Ton oncle Karim Saïbde L.N. Irathen, toute la famille,

parents et amis, se joignent à moipour te féliciter et te souhaiter

d’autres succès Inch’Allah.Nous sommes fiers de toi.

Karim SaïbT.O-BR17191

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SOSAissa a besoin de vous ! Aissa Arbane, ce petitange de 10 ans, originaire de la commune de

Chorfa, à l'Est de Bouira, est atteint d'une graveleucémie. Son corps chétif résiste encore aux

effets des médicaments et à la longue hospitalisa-tion. Le seul rêve de Aissa est de retourner à l'éco-

le, auprès de ses camarades de classe. Mais pour cela, Aissa doit être hospitalisé à

l'étranger, dans un centre spécialisé.Ledit centre a exigé une somme faramineuse esti-

mée à plus de 3 milliards de centimes. Une somme que le père de Aissa ne peut couvrirseul. Un appel est lancé à toutes les âmes chari-

tables pour lui venir en aide. N° de tel de son père Hocine 0554 58 73 80.

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ayant à sa charge 1 handicapé à 100%devant subir une intervention en France,

demande à toute âme charitable de l’aider financièrment ainsi que des couches 3e âge,lait (aliment liquide de l’enfant handicapé).

Contact : 0552 42.63.00. Merci, Dieu vous le rendra.

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Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

18LIBERTE

Sport

Devant une assistan-ce nombreuse, lesConstantinois duCSC, sous les yeuxde leur nouvel en-traîneur Victor

Angel Dicario, voulaient se rache-ter après leur dernier revers enre-gistré à Médéa, et ce, face à uneéquipe de la JSK qui n’avait d’autrechoix que de gagner et mettre fin àsa série des matches nuls. Bien pla-cée sur le terrain et déterminée à re-venir à Tizi Ouzou avec un bon ré-sultat, la JSK a réussi à imposer sonjeu. En première période, les Sana-fir, sous l’impulsion de leur maîtreà jouer Meghni de retour à la com-pétition après avoir purgé ses deuxmatchs de suspension, essayaient decontourner la défense visiteuse no-tamment  par l’intermédiaire du trioAoudia, Belaamiri et Belkhir, maisen face le schéma tactique mis enplace par le nouveau coach de laJSK, le Tunisien Hidoussi, a réussià contenir les actions des locaux.Il aura fallu attendre la 35e minutede jeu pour voir la première véri-table incursion, à savoir celle de l’at-taquant Aoudia qui reprend d’uncoup de tête un beau centre deBencherifa, mais le portier kabyleétait sur la trajectoire. Les Kabyles,dirigés pour la première fois parleur nouvel entraîneur Hidoussi,

répliquent immédiatement par Ben-kabliya suite à un contre rapide,mais sa frappe se dérobe du cadredu gardien Ghoul. Au fil du tempsce sont plutôt les Canaris qui pren-nent les choses en main et se mon-trent encore plus dangereux. Ilsont failli trouver la faille et ouvrir lamarque sur un rush de Farhaniqui parvient à servir Ziaya à la limitedes 18 mètres. Le tir de ce derniersera bien intercepté par Ghoul.La seconde période débute commela précédente. Les Sanafir essayent

de presser mais confondent vitesseet précipitation. Et comme lors dela première période les Jaune et Vertprennent l’ascendant notammentaprès la sortie de Meghni sur bles-sure ce qui provoque une désorga-nisation du côté du CSC. Ce dernier,complètement perdu sur le terrain,donne l’avantage aux Kabyles mieuxorganisés. Les coéquipiers de Ziaya,l’un des meilleurs sur le terrain, ar-rivent, sans trop de peine, à porterle danger dans le camp de Ghoul, etaprès une chaude alerte de Mebar-

ki dont le tir passe de peu à côté àla 74’, un sauvetage miraculeux deGhoul sur une frappe à bout portantde Ziaya une minute plus tard et uncoup franc bien lifté de Rial renvoyépar la transversale à la 81e, le pres-sing des Canaris finira par payer. Etc’est dans les arrêts de jeu que Bou-laouidat incorporé en fin de match,part à la limite du hors-jeu et arri-ve à dribbler le gardien et à marquerdevant des bois vides (1-0). Il fautsignaler que l’arrivée de Hidoussiqui a géré son premier match, aréussi à provoquer le déclic chez lesKabyles, s’ils arrivent, bien évi-demment, à enchaîner d’autres suc-cès à l’avenir, sachant que la der-nière victoire de la JSK remonte à la2e journée face au NAHD (0-1).

ADLÈNE R.

D. R

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Même si la défaite face à l’USM Alger enSupercoupe n’est toujours pas digérée,le MC Alger prépare activement sa sor-

tie en championnat face au DRB Tadjenanet. “Lavie d’un footballeur est ainsi faite. Une défaite n’estjamais facile à accepter, mais il faut passer à autrechose. Nous devons oublier cette défaite en Su-percoupe parce que nous avons un parcours àréussir en championnat”, a déclaré le nouvel en-traîneur du Mouloudia, Kamel Mouassa, qui serasoumis à un premier test face au DRBT. L’anciencoach de la JSK ne devrait pas chambouler leonze de départ et sera appelé à reconduire lamême ossature qui a joué les dernières ren-contres. Hier, à la fin de la séance d’entraînementqui s’est déroulée au centre hôtelier d’Aïn Bénian,Mouassa a dévoilé la liste des 18 joueurs concer-nés par le voyage à Tadjenanet.

Il n’y a pas eu de grosses surprises, hormis la dé-fection de Mebarakou, qui s’est blessé hier à l’en-traînement. Il a été remplacé par Bouhenna quiretrouve l’équipe première après avoir été relé-gué en équipe “réserve” avec laquelle il a dispu-té deux matches. Il y a également l’absence deBoudebouda, suspendu après le carton rougereçu lors du match de la Supercoupe face à l’US-MA. Ainsi, avec ces deux défections, le MCA seprésentera à Tadjenanet sans arrière latéralgauche. Ce sera certainement Azzi qui occupe-ra ce poste, ce qui permettra la recomposition dela paire axiale de la saison dernière Demmou-Bouhenna. Au milieu du terrain, Mouassa pourrait incor-porer Chérif El-Ouazzani ou Kacem Mehdi à laplace de Boucherit. Karaoui débutera sûrementle match dans un rôle de relayeur, alors que Mok-

dad sera l’animateur du jeu, à moins que le tech-nicien guelmi ne lui préfère Derrardja de retourdans l’équipe. L’attaque sera composée de Zer-dab, de Bouguèche et d’un choix entre Aouedj,Seguer et Nekkache pour une place. Cependant,Antar Djemaouni, qui a été lésé par l’ancien coa-ch, Djamel Menad, pourrait prétendre à une pla-ce dans le dispositif de Mouassa, qui le connaîttrès bien pour l’avoir eu sous sa coupe lors dupassage du technicien à l’ASM Oran.“Nous allons aborder ce match face au DRBT avecla ferme intention de réaliser l'exploit. Les joueursont une dette envers eux-mêmes d’abord. Je suissûr qu’ils vont trouver les ressources nécessairespour rebondir et montrer à tout le monde que ladéfaite face à l’USMA n’est qu’un accident de par-cours”, a indiqué Mouassa.

MALIK A.

IL DIRIGERA SA NOUVELLE ÉQUIPE POUR LA PREMIÈRE FOIS

Test de passage pour Mouassa à Tadjenanet

LIGUE 1 MOBILIS (10e JOURNÉE) : CSC 0- JSK 1

Hidoussi provoque le déclicchez les Kabyles !

Après une marche sur un par-cours de près de deux kilo-mètres depuis le siège du

club, plusieurs centaines de sup-porters ont observé un sit-in devantle siège de la wilaya, jeudi après-midi, pour exiger l’interventiondes autorités locales, notamment lewali de Béjaïa, pour la libération destrois supporters qui sont en déten-tion provisoire à Blida depuis le jourdu match MOB - TP Mazembe.À la tête de cette marche pacifique,il y avait deux parents des trois sup-porters arrêtés. Ils faisaient partied’ailleurs, outre des représentantsdes différentes organisations desupporters, de la délégation qui a étéreçue par le chef de cabinet duwali en l’absence de ce dernier. Àleur sortie du bureau du chef de ca-binet, les délégués nous ont affirmés

que leur interlocuteur s’est montréattentif à leurs doléances et leur apromis de transmettre leur préoc-cupation au premier magistrat de lawilaya. Ces trois supporters, arrêtésà Blida, devraient être traduits de-vant le juge demain.Par ailleurs, la guerre par presse in-terposée se poursuit au MOB entreresponsables et au moment mêmeoù le club s’apprête à disputer unefinale de la Coupe de la CAF, de-main à Lubumbashi face au TPMazembe. “Nous savions que lemoment est très mal choisi mais cet-te fois-ci  Attia est allé très loin.Nous n’allons pas nous laisser faire.Attia nous a traités de voyous et aporté des jugements sur nous qui onttouché notre dignité. Nous allonsle traduire devant le juge pourdiffamations et injures. Il n’a qu’à

répondre de ses actes”, ont déclaréavant-hier les actionnaires dans unpoint de presse organisé à cet effet.Pour rappel le président Zahir At-tia qui a accordé une interview àune chaîne de télévision spécialiséedans les sports et reprise pard’autres organes de presse, il y a decela quelques jours, n’a pas ététendre avec les actionnaires en lesqualifiant de “saboteurs” et de “nui-sibles” au club.Pour les actionnaires “ce qui a dé-rangé le plus Attia c’est le fait de luiavoir imposé la deuxième signaturepour toute transaction bancaire. Lefait d’avoir le contrôle sur les dé-penses du club l’a énormémentgêné”, ont-ils encore expliqué.D’ailleurs une assemblée extraor-dinaire est prévue pour le 10 dumois en cours, et à en croire les

actionnaires, la destitution d’Attiade la présidence est le premier ob-jectif de cette assemblée. Sur un planpurement sportif il y a lieu de pré-ciser que les Crabes sont depuis jeu-di à Lubumbashi sans le joueurTouati qui a boycotté le voyagepour soidisant sa phobie de l’avion.L’entraîneur Nacer Sendjak est entrain d’apporter les dernières re-touches en perspective du match re-tour qui se déroulera demain à14h30 (heure algérienne).Pour rappel le match aller entre lesdeux équipes s’était soldé par unmatch nul (1-1). Reste à savoir si ceclimat, loin d’être serein qui règneautour du club, ne va pas interférernégativement sur le rendementdes camarades de Rahmani sur leterrain demain.

Z. TAÏRI

ILS EXIGENT LA LIBÉRATION DE TROIS DES LEURS ARRÊTÉS À BLIDA

Sit-in des supporters du MOB devant la wilaya

RésultatsJeudiESS - MCO 0-0

HierCSC - JSK 0-1

RCR - USMBA 2-0

Programme d’aujourd’hui15h 30A Tadjenanet : DRBT - MCA

16h5-Juillet : USMA - USMH

20-août 1955 : CRB - OM

LE TAS A REVU SA SANCTIONÀ LA BAISSE DE 4 À 2 ANS

Youcef Belaïlide retour à partirdu 20 septembre2017n Le Tribunal arbitral du sport (TAS)vient de prononcer la réduction de lasanction par la CAF de l’attaquantalgérien Youcef Belaïli. Ce derniersuspendu pour 4 ans après avoir étécontrôlé positif pour dopage en 2015alors qu’il jouait à l’USMA, a vu sasanction réduite à 2 ans. Uncommuniqué du TAS a officialisé hiercette décision. “La suspension deMohamed Youssef Belaïli a étéréduite de 4 ans à 2 ans à compter du19 septembre 2015” précise lecommuniqué. L’ex-Usmiste avait étécontrôlé positif lors du match MC El-Eulma-USMA (0-1) disputé le 7 août2015 dans le cadre de la phase depoules de la Ligue des championsd'Afrique. Belaïli avait reconnudevant le TAS avoir fumé de la chichalors d’une fête le 5 août 2015. Il avaitégalement affirmé ne pas êtreconscient que de la cocaïne avait étémélangée au tabac et avoirimmédiatement cessé de fumer dèsqu’un ami le lui a révélé et c’est ainsique le jury disciplinaire de la CAF aprononcé la suspension du joueurpour 4 ans. Dans un premier temps etprécisément le 31 janvier 2016, YoucefBelaïli avait fait appel auprès de laCAF, mais celle-ci a refusé l’appel dujoueur en raison du non-paiementdes frais d'appel. Belaïli a par lasuite, le 10 février 2016, fait appelauprès du TAS. Ce dernier a estiméque le rejet de l’appel de Belaïli par laCAF constituait un cas de formalismeexcessif et violait son droit d’accès àun tribunal. Le TAS a donc annulé ladécision du jury d’appel de la CAF du31 janvier 2016 pour “ensuiteexaminer l’affaire au fond et estarrivé à la conclusion que la violationdes règles antidopage par le joueuravait un caractère non intentionnel.La formation arbitrale a estiméqu’une sanction de deux ans étaitconforme tant aux règles applicablesqu’au principe de proportionnalité”,lit-on dans le communiqué du TAS. Ainsi le retour de Youcef Belaïli surles terrains de football est prévu àpartir du 20 septembre 2017 puisquele joueur a déjà purgé une année desuspension (septembre 2015 àseptembre 2016). “Je suis très heureuxd’apprendre une si bonne nouvelle. Jeremercie tous ceux qui m’ont soutenuet je promets de revenir en force”, adéclaré Belaïli suite à la levée de sasanction. Mais la question qui sepose est la suivante : où joueraYoucef Belaïli après son retour ?Sachant que l’USM Alger, son dernierclub, avait résilié son contrat aulendemain de la tombée de lasanction de la CAF et depuis l’enfantd’El-Hamri est libre de toutengagement. Aux dernièresnouvelles, le premier responsable desRouge et Noir, Rebouh Haddad n’apas trop attendu pour annoncer leretour de Belaïli à l’USMA.“J’annonce à nos supporters queBelaïli sera de retour parmi nous”,a déclaré Rebouh Haddad hier. Lesdirigeants de l’USMA se donnent lapriorité en se basant sur la dernièrepromesse de Belaïli qui avaitannoncé qu’il signerait un nouveaucontrat avec l’USMA si sa sanctionétait revue à la baisse, sachantégalement qu’un dirigeant del’USMA était tout le temps à ses côtéset l’accompagnait partout depuis ledébut de cette affaire. Reste à savoirsi Belaïli tiendra sa promesse enversl’USMA, ou qu’il sera tenté par unenouvelle aventure dans un autre clubsurtout que le MC Alger, le MC Oranet même l’ES Tunis l’attendent avecimpatience.

AHMED IFTICEN

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Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

19LIBERTE

Sport

QUAND LA FAF VALIDE L’IMMOBILISME

La leçon ivoirienne

La Fédération ivoiriennede football vient de don-ner une bonne leçon declairvoyance à notreFAF à travers une utili-sation sciemment réflé-

chie de l’imminente date FIFA suc-cessive au rendez-vous internationaldu 12 novembre.Les Eléphants de Michel Dussuyerdéfieront, en effet, l'équipe de Fran-ce le 15 novembre à Lens pour unmatch amical qui interviendraquatre jours après le déplacementdes Bleus en Suède et trois seulementaprès le voyage des Ivoiriens à Mar-rakech, où ils auront affronté leMaroc, dans le cadre des qualifica-tions à la Coupe du monde 2018dans respectivement ses zones eu-ropéenne et africaine. En bon élève,la Fédération ivoirienne de footballa appris les leçons. Notamment cel-le qui lui avait valu de voir sonmatch amical face à la France, pro-grammé le 30 mai dernier au stadede la Beaujoire à Nantes, annulé enraison des règlements stricts del’instance planétaire.Il est, en effet, interdit à une mêmesélection de disputer deux ren-contres pendant une période FIFA(la période concernée allait du 30mai au 7 juin) dans deux villes sé-parées par plus de cinq heures de vol.Or la Côte d’Ivoire devait accueillirle Gabon à Abidjan samedi 4 juindans le cadre des éliminatoires de laCAN 2017 (2-1). Elle ne pouvaitdonc pas affronter les Bleus àNantes, lundi 30 mai, sans en-freindre le règlement, vu que le volAbidjan-Paris dure 6 heures 25.Après son choc face au Maroc de sonex-mentor Hervé Renard au Grand

Stade de Marrakech, samedi 12 no-vembre, la sélection ivoirienne n’au-ra, ainsi, besoin que de 3 heures 20pour rallier Paris par avion ou, toutau plus, 3 heures 25 pour atterrir àLille pour parcourir ensuite en au-tocar les 35 km la séparant de Lens,où elle défiera les hommes de DidierDeschamps.C’est ce qu’on appelle, en pédagogie,une leçon bien apprise et double-ment assimilée. La FAF, de soncôté, préfère l’hibernation. Et secontente du seul match face au Ni-geria, le 12 du mois en cours à l’Ak-wa Ibom Stadium d’Uyo, pour pré-parer la Coupe d’Afrique des na-tions, prévue du 21 janvier au 12 fé-vrier 2017 au Gabon. Une erreurstratégique aussi grossière que pé-

nalisante pour une EN qui aura, aucontraire, besoin d’un maximum derépliques amicales pour progresseret continuer à grandir. Le choix dela FAF de ne “prendre aucun risque”en programmant une rencontre faceà une grande nation du footballmondial relève presque de la fautegrave. Car, c’est à travers ce genre dematches qu’une sélection grandit,mûrit, progresse et va de l’avant.Quitte à perdre, voire même àprendre une raclée, autant que celase fasse en  “modeapprentissage”  face à un masto-donte planétaire. Nos joueurs y ap-prendraient beaucoup plus qu’à l’is-sue d’une balade face au Lesotho ouà la Tanzanie.Les deux défaites face à l’Argentine

et au Brésil en 2007 avaient,d’ailleurs, énormément servi les co-équipiers de Karim Ziani au mo-ment de défier l’Égypte dans les éli-minatoires du Mondial 2010. Levécu émotionnel, le fait de se frotterà ce qui se faisait de mieux sur la pla-nète football et le pedigree de l’ad-versaire ont, ainsi, permis aux Vertsde passer un cap, de croire un peuplus en leurs moyens et de se dé-complexer. Avec le résultat que l’onsait. “On apprend peu par la victoi-re, mais beaucoup par ladéfaite”, avait dit un jour Gandhi.Pas sûr, toutefois, que la FAF étudiele modèle ivoirien. Encore moinsqu’elle s’intéresse à la philosophie in-dienne.

RACHID BELARBI

D.R

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SOFIANE FEGHOULI  “Ce que nous avonsaccompli au Brésil n’ajamais été fait avant”n Dans un long entretien accordéau mensuel français SoFoot,l’international algérien, SofianeFeghouli, est revenu sur pas mal desujets relatifs à l’actualité del’équipe nationale de football, à laCoupe du monde 2014, auxbinationaux et autres questionsqu’il a évoquées pour la premièrefois. En réponse aux critiques qu’ilsubit depuis quelque temps aumême titre que certains de sescoéquipiers “émigrés” chez les Verts,il affirme que la génération actuelleest la meilleure qu’a eue l’Algérie à“l’exception” de Rabah Madjer. Il ajustifié ses dires par le bon parcoursréalisé par les Fennecs lors duMondial 2014 au Brésil. “Nous enavons marre des footballeurs d’il y avingt ou trente ans qui cassent dusucre sur notre dos en Algérie. Aucund’eux n’a fait la carrière de 90% dessélectionnés d’aujourd’hui (Ndlr :sauf Rabah Madjer avec le FC Porto,vainqueur de la C1 en 1987),binationaux compris. Nous avons euenvie de fermer des bouches. On s’estdit : ‘Les gars, on est talentueux, on ala dalle, on va aller à la Coupe dumonde et on va tout arracher’”, etd’enchaîner : ‘“Ce que nous avonsaccompli au Brésil n’a jamais été faitavant et ne le sera peut-être plusjamais. Avec le match contre laCorée, nous avons réveillé lesconsciences des gens. Même Ronaldoa commenté le but de YacineBrahimi en disant qu’il étaitexceptionnel. Il y avait de lasympathie pour cette équipe parceque nous mouillions le maillot et quenous pouvions très bien jouer.”Le meilleur joueur de la Liga 2015-2016 est revenu sur lesperformances de Riyad Mahrez enPremier League. “Son histoirepourrait inspirer un film pourHollywood (sourire). C’est vraimentle rêve de la banlieue : Sarcelles, le 95,il joue en bas de chez lui, dans lesdivisions régionales, puis nationales,à droite, à gauche, et il se retrouvetout en haut, meilleur joueurd’Angleterre. Chapeau ! Sa force, c’estqu’il est inconscient, c’est unamoureux du ballon.”

FARÈS ROUIBAH

SORTI POUR BLESSURE EN EUROPA LEAGUE

Shalke 04 rassure pour Bentalebn L'international algérien NabilBentaleb est sorti blessé après 58minutes du match à domicile de sonéquipe allemande Shalke04 faceaux Russes de Krasnodar (2-0), jeudisoir, dans le cadre de la 4e journée del'Europa League de football, avantquelques jours de la rencontre endéplacement de la sélectionnationale face au Nigeria. Bentaleb,qui a signé le deuxième but de saformation dans cette rencontre,devrait subir des examensmédicaux dans les prochainesheures pour être fixé sur la gravitéou non de sa blessure. Mais son clubs'est précipité, via son compteTwitter officiel, à rassurer que lasortie de son milieu de terrain de 22ans a été décidée “à titre préventif”.Bentaleb a été prêté à Shalke cet étépar Tottenham (Premier Leagueanglaise). Très peu utilisé la saisonpassée, il est en train de se refaireune santé en Allemagne. Il compted'ailleurs trois buts en Bundesliga.Absent pour suspension duprécédent match de la sélectionalgérienne face au Cameroun (1-1)pour le compte de la 1re journée deséliminatoires du Mondial 2018, lenatif de Lille (France) est retenupour la deuxième sortie des Vertsdans ces qualifications, le 12novembre face au Nigeria à Uyo.

Le nouveau sélectionneur national, GeorgesLeenkens, a complété la liste des joueursconcernés par la rencontre du 12 novembre

face au Nigeria. Sofiane Hanni a été rappelé pourremplacer l’attaquant bordelais, Adam Ounas, quidevait honorer sa première sélection avec lesVerts. Ounas a dû déclarer forfait après avoircontracté une blessure à la cuisse lors du derniermatch de championnat de Ligue 1 face à l’O Mar-seille. “Je me suis fait une petite lésion au qua-driceps à la cuisse droite. J’en ai pour une dizai-ne de jours, quinze jours maximum. Malheureu-sement, je ne serai pas du déplacement au Nige-ria. Je voulais cette première sélection et j’étais pres-sé naturellement, mais la blessure a tout freiné.Maintenant, je dois faire en sorte de bien revenir,de travailler pour avoir ma chance lors de la CAN.Je suivrai bien entendu la rencontre malgré tout”,a déclaré l’un des valeurs sûres de la Ligue 1 fran-çaise. Ounas constitue la seule défection de la pre-mière liste dévoilée au cours de la semaine der-nière par le sélectionneur national. Ce dernier a fait appel à cinq autres joueurs, enplus de Hanni, dont deux gardiens de but, à sa-voir Malik Asselah de la JS Kabylie et Chemsed-dine Rahmani du MO Béjaïa, qui avaient pris partau match face au Cameroun. Les deux portiers “lo-caux” accompagneront M’bolhi, toujours sansclub, à Uyo le 10 novembre. En défense, le sélectionneur national a convoquédeux latéraux du championnat national, à savoirle Canari Houari Ferhani et l’Ententiste Moha-med Khoutir Ziti, également présents face auxLions indomptables, auxquels s’est ajouté le dé-fenseur du SCO Angers, Jean Mehdi Tahrat, quimanque terriblement de compétition. Le reste dugroupe est le même avec Mandi (Real Bétis),

Ghoulam (SSC Naples), Medjani (CD Leganès),Cadamuro (Servette Genève), qui jouent régu-lièrement depuis le début de la saison, alors queHicham Belkaroui (Espérance de Tunis) vient àpeine de retrouver la compétition après plus d’unmois d’absence due à une blessure. Au milieu de terrain, Leekens reprend les mêmes,mais dont l’état de forme est distinct. Ainsi, Gue-dioura (Watford FC), Brahimi (FC Porto) et Fe-ghouli (West Ham United) accusent un énormedéficit de temps de jeu, alors que Boudebouz(Montpellier Hérault) a raté la dernière sortie deson équipe en championnat à cause d’un petit pro-blème de santé, mais devrait récupérer sa placece week-end. Seuls Taïder (Bologne FC), Benta-leb (Schalke 04) et Abeïd (Dijon FCO) affichentde belles dispositions et accumulent un meilleurtemps de jeu comparativement à leurs coéquipiers.A signaler que le milieu de terrain de Schalke 04avait quitté ses coéquipiers à la 58e minute. Sa sor-tie était plutôt conservatrice et que sa blessure n’est

pas grave. Pour ce qui est du compartiment of-fensif, Leekens pourrait compter sur des élémentsaffirmés, à l’image de Mahrez (Leicester City FC),Soudani (Dinamo Zagreb), Hanni (RSC Ander-lecht) et surtout Ghezzal (Olympique Lyon-nais), auteur d’une belle prestation hier en UEFAChampions League. La seule interrogation réside dans la capacité deSlimani (Leicester City FC) de retrouver son ni-veau dans moins d’une semaine, lui qui a raté lesdeux derniers matches des Foxes. Reste à savoirdans quel état se trouve le buteur de l’équipe na-tionale. Il faut dire qu’hormis Ghezzal et Hanni qui affi-chent une belle forme, les autres cadres de l’at-taque des Verts manquent de percussion. Les in-ternationaux disputeront ce week-end une jour-née de championnat avant de rejoindre SidiMoussa, à partir de lundi, pour préparer le voya-ge à Uyo jeudi prochain.

MALIK A.

LA LISTE DES 23 JOUEURS CONVOQUÉS FACE AU NIGERIA CONNUE

Hormis Bentaleb et Ghezzal, des Verts en petite forme

Gardien de but :Raïs Ouhab M’bolhi(Antalyaspor, Turquie),Malik Asselah (JS Kabylie),Chemseddine Rahmani (MOBéjaïa)

Défenseurs :Aïssa Mandi (Real BétisBalonpié, Espagne), FaouziGhoulam (SSC Naples, Italie),Carl Medjani (CD Leganès,Espagne), Hicham Belkaroui(Espérance de Tunis, Tunisie),Liassine Cadamuro (Servette

Genève, Suisse), Jean-MehdiTahrat (SCO Angers, France),Houari Ferhani (JS Kabylie),Mohamed Khoutir Ziti (ESSétif)

Milieux de terrain :Adlène Guedioura (Watford FC,Angleterre), Saphir Taïder(Bologne FC, Italie), NabilBentaleb (Schalke 04,Allemagne), Mehdi Abeid(Dijon FCO, France), YassineBrahimi (FC Porto, Portugal),Sofiane Feghouli (West Ham

United, Angleterre), RyadBoudebouz (MontpellierHérault, France).

Attaquants :Islam Slimani (Leicester CityFC, Angleterre), Riyad Mahrez(Leicester City FC, Angleterre),Hillal El Arabi Soudani(Dinamo Zagreb, Croatie),Rachid Ghezzal (OlympiqueLyonnais, France), SofianeHanni (RSC Anderlecht,Belgique).

Liste des 23 joueurs

Page 21: P.18 D. R. P.11 LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER ...

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Vaincues défi-nitivement

Sur une borne

Parfumés-----------------Opposé à laségrégation

Diapason-----------------

Plante aromatique

Corrosion

Organes de vol

-----------------Bugles

Pas du tout-----------------

ImpôtsLégumineuse Sonnera

Femelle de chien

de chasse

Pièce massi-ve à l’avantd’un navire-----------------

Cale

Flasque-----------------

Soleilégyptien

AraignéesOiseau

passereaunoir et blanc

Bouquin-----------------Entourer

en serrant

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Camelote-----------------Instantané-

ment

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Plébiscité AliboronArbrisseauaux racinesvomitibves

Pronom-----------------

Capucin

Nœudferroviaire-----------------

Bouclier

Sur une boussole

PraséodyneEtale

-----------------pronom

Nonchalent-----------------Mousseline

Signe du zodiaque

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E - B - I - A - M - A - I - D. Inconditionnelle. Cil - Eperdues - If. Nérée - EM - El - Urne. Retrécies - NL - N. Ace - R - A - U - Naevus. L - Rap - Chiot - Ire. Reçu - ATU -Moineau. Mâtera - Vélos - Er. Nef - Tacheron - PT. Net - Mi - Sig - Très. Atteint - ânière - I. Armée - Naquisse. Bonn - S - Ai - Usâtes. Usinière - Et - Art. Ut - Ruent -E - Antre. Ri - M - Réfléchies. Carnivores - H - Or. Gond - Bête - Ernée. Sen - Ise - Anisé - NP. Etêter - En - Opta. Ac - Âne - Eludera - I. Rat - Apparitions. Bagerreur- Gré - Is. Paraît - C - Ein - Ve. Lacs - N - Vignette. Ue - Pépinière - Le. Odeur - In - Ns - Ruer.

Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 201620 LIBERTÉJeux

Page 22: P.18 D. R. P.11 LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER ...

Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

21LIBERTE

Jeux

“Qui t'accuse ou teloue sans sujet,n'importe : il net'aime pas.”

“L'amour et lahaine sont un voiledevant les yeux :l'un ne laisse voirque le bien, l'autreque le mal.”

“Quand unebesogne est faite,on ne demande pascombien elle a durémais on demandequ'elle soit bienfaite.”

Proverbes algériens

Solution Sudoku n° 2421

HORIZONTALEMENT - I - Déifications des souverains après leurmort. II - Décevante. III - Perça. Nœud. Personnel. IV - Paroleséchangées à l’écart. Écrivain américain. V - Myriapodes. Silicatenaturel de magnésium. VI - Thallium. Lombric. Démonstratif. VII -Vin doux. Rongeur. VIII - Action généreuse. Montagne de Palestine.IX - Langue basque. Anonyme. X - Strontium. Plaines irriguéesd’Espagne.

VERTICALEMENT - 1- Dressages des oiseaux de proie. 2 - Moteur-fusée. 3 - Chaîne de Russie. Technicien d’hôpital. 4 - Héritierd’empereur. 5 - Prix sans TVA. Demi-glossine. Liquide. 6 - Lacaméricain. Consonne double. Note. 7 - Armée d’ultras. Partisan del’abolition de l’État. 8 - Étain. Accord entre États. 9 - Prive unvégétal de lumière. Serpent. 10 - Choix minutieux.

1

I

II

2 3 4 5 6 7 8 9 10

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

Le sudoku est une grillede 9 cases sur 9, diviséeelle-même en 9 blocs de 3cases sur 3. Le but du jeuest de la remplirentièrement avec deschiffres allant de 1 à 9 de manière que :

- chaque ligne contiennetous les chiffres de 1 à 9 ;- chaque colonnecontienne tous leschiffres de 1 à 9 ;

- chaque bloc de 3X3contienne tous leschiffres de 1 à 9.

Cette grille est de niveaumoyen : elle contientdéjà 30 chiffres.

MOT

S FL

ÉCH

ÉS N

° 112

9

ParNaït Zayed

SOLUTIONDES MOTS FLÉCHÉS N°1128

6

8

3

5

9

1

2

7

4

4

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1

7

1

1

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8

79

5

35

9

1

2

6

83

4

71

6

9

Mots croisés N°6734 : PAR FOUAD K.

Blatte—————————————Trou d’aiguille

Astate—————————————Voyelles

Nouvellerevuefrançaise

Du jamaisentendu

Oreille—————————————Particule du noyau e l’atome

Jouer à la volée au tennis—————————————Personnel

Stupides—————————————Parti algérien

Fruit charnu—————————————Accélérer

“Liste”—————————————Or espagnol

Ville des Pays-Bas

Infante—————————————Ville d’Italie—————————————Protecteur

Monnaie du Japon—————————————Ami

Lac desPyrénées—————————————Baryum

Pèred’Andromaque

Action de téter—————————————Point délicat—————————————Révolution

Tête de tsar—————————————Affréter—————————————Chérubin

Chose latine(inv.)—————————————Extrémités

Qui dure un jour—————————————Toile qui pro-tège la matelas———————————————Demoiselle

Monnaied’Éthiopie—————————————Grassouillet

Panthère des neiges—————————————Préfixe d’égalité

Sans importance—————————————Particule

Prêtre (ph.)—————————————De bonneheure

Consonnes—————————————Dieu soleil

Niobium—————————————Faux

Pomme—————————————Vois le jour

Nouveau—————————————Général sudiste

Spécialiste dudroit civil—————————————Lettre grecque

Admettre à laconnaissance—————————————Palladium

Branché—————————————Étalon—————————————Aluminium

Émeute antisémite—————————————Chute de son àla fin d’un mot

Immobiles—————————————Sottise

s

s

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Harengère - Et - Acare - Nubile - Ratites - R - Er - Dr - N - Méninge - Ein - Lei - Épis - Au - Argot - Ei - Pt - Évincer - N - Ure - A - E - Ara - Serines - Osé -Solde - Buste - A - Seins - Ars - Rb - Se - On - Ses - Ire - R - Novice - Aulnes - Éleis.

Comment jouer ?Sudoku N° 2422 : PAR FOUAD K.

Solution mots croisés n° 6733

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

E P I T H A L A M EN E C R O P O L E SD R O I T E M E N TO I N T P E N T EM O E U R S E AE D R A I S L AT I G E E T A I NR Q N B R I S SE U S T A T I S M ES E C T A X E E S

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SAGITTAIRE(22 novembre - 20 décembre)

Le ciel vous laisse libre aujour-d’hui de faire un choix ou dedévelopper l’une de vos idées.Une mission pourrait aussi vousêtes confiée.

CAPRICORNE(21 décembre - 19 janvier)

Votre principal sujet deréflexion, voire d’inquiétude,sera l’argent. Qu’il s’agisse duvôtre, de celui du conjoint oumême de votre employeur.

VERSEAU(20 janvier - 18 février)

Que ce soit dans votre travail oudans votre relation de couple,vous serez obligé de vous plieraux désirs des autres sans discu-ter.

POISSONS(19 février - 20 mars)

Aïe ! Vous ne serez pas à prendreavec des pincettes, votre émotivi-té et votre susceptibilité pouvantatteindre la cote d’alerte.

BÉLIER(21 mars - 20 avril)

Prévoyez une bonne journée,vous aurez de l’énergie àrevendre et volerez de succès ensuccès ! Une belle configurationastrale.

TAUREAU(21 avril - 21 mai)

Vous serez plus irritable, pluschatouilleux sur les questionsd’orgueil, mais aussi sur ce quivous appartient ou ne vousappartient pas.

GÉMEAUX(22 mai - 21 juin)

Il n’y aura pas plus rapide quevous à l’ouest du Mississipi !Veillez toutefois à ne pas parlerou agir plus vite que votreombre !

CANCER(22 juin- 22 juillet)

Ne vous lancez pas dans de follesdépenses et, si vous faites voscomptes, veillez à ne rien oublierdans vos prévisions.

LION(23 juillet - 22 août)

Vous ne serez pas très content devous. Il est nécessaire de vousmontrer beaucoup plus entrepre-nant. C'est ainsi que votre vie seconstruira davantage.

VIERGE(23 août - 22 septembre)

Vous serez obligé de refouler vosémotions aujourd’hui, et ce seraprobablement pour faire bonnefigure face à un parent ou à unsupérieur.

BALANCE(23 septembre - 22 octobre)

C’est une journée basée surl’amitié, l’entraide, ou les rela-tions avec des associations, desclubs… Vous serez vraiment àvotre affaire !

SCORPION(23 octobre- 21 novembre)

AUJOURD’HUIVos rapports avec les autresne seront pas très calmes.Vous serez autoritaire, maisne supporterez pas qu’on lesoit avec vous !

L’HOROSCOPE de Mehdi

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Ils n’osaient pas penser à cette éven-tualité. Pourtant, cet homme voulaitson argent et n’allait sûrement pasabandonner à sa première tentative.Plus le temps passait et plus leur in-quiétude augmentait. Le plus petit

bruit les faisait sursauter et ils ten-daient l’oreille au moindre son quileur parvenait de l’extérieur. -Il ne va peut-être pas nous rappe-ler, lance Narimène d’une petitevoix.

Racim rejette la fumée de sa ciga-rette :-Je pense que si. Cet homme ne s’estpas donné autant de mal pour aban-donner.-Mais s’il doute de nous, s’il penseque nous allons tout raconter à la po-lice ?-Il sait de quoi il parle. Il sait aussique nous sommes trop préoccupéspar la disparition de notre enfantpour nous amuser à compliquer leschoses. Assieds-toi, Narimène, nousallons prendre notre mal en pa-tience. Il jette un coup d’œil à sa montre-bracelet :-Il est bientôt vingt heures. Nousavons encore toute la nuit devantnous.-Je n’arrive plus à dominer mes an-goisses ni mes nerfs, je sens que jevais craquer.Il se lève et s’approche d’elle :-Qui va soutenir l’autre si l’un denous craque ? Nous devrions nousmontrer forts, Narimène.Elle s’assoit au bord d’une chaise etse met à jouer nerveusement avecune cuillère. Elle ne savait plus quoidire ni quoi faire. L’air abattu de sonmari ne la réconfortait pas. Lesétoiles apparaissaient une à unedans le ciel, la voie céleste s’illumi-nait de mille et une lumières. Labeauté de cette nuit estivale l’aurait

inspirée. Elle aurait écrit de trèsbeaux vers que Racim aurait à coupsûr appréciés. Hélas ! Ni ses poèmesni ses lectures ne pouvaient rienpour elle en ce moment. Elle repenseà Choukri. A-t-il mangé ? A-t-il pleuré en se re-trouvant parmi des étrangers ? A-t-il appelé ses parents à son secours ?Ses yeux se mouillèrent. Pauvre pe-tite créature qui se retrouve dans lagueule du loup. Elle espérait de toutcœur qu’on ne l’avait pas torturé etadresse une prière muette au grandCréateur afin de retrouver son petitange sain et sauf.La sonnerie du téléphone la tire deses méditations. Elle se tourne brus-quement vers son mari, qui dé-croche sans tarder :-Allo ! Allo ! Il entendit un petit souffle, puisune petite voix d’enfant qui pleurait. -Choukri. Choukri, mon fils. Narimène lui arrache le combiné desmains :-Choukri, mon bébé, c’est maman.Où es-tu mon petit ange ?Elle entendit les sanglots de l’enfant,puis une voix d’homme :-Vous avez entendu. Votre fils vabien. Je veux juste une petite “ré-compense” pour l’avoir gardé sain etsauf, et le tour sera joué.-Nous allons vous donner ce quevous voulez.

Racim lui reprend le combiné et ré-torque :-Vous aurez votre argent. Dites-nous où vous vous trouvez et je vien-drai vous remettre la somme quevous demandez.Il entendit un sifflement :-Malin de votre part. Je vous donnemon adresse et vous la communi-quez tout de suite à la police.-Non ! Je vous assure que…-Assez ! Je vais vous dire où vous al-lez laisser l’argent. -Bien. Alors orientez-moi. -Pas aujourd’hui. Je vous rappellerai.-Mais… et l’enfant… L’homme avait raccroché. Racim re-pose furieusement le combiné :-Il nous fait languir, le salaud.Narimène se remet à sangloter :-Je ne comprends pas pourquoi il re-fuse de nous indiquer où lui laissercet argent.-Il a peur qu’on le dénonce à la po-lice.-C’est ce que nous devrions faire Ra-cim. Nous avons trop attendu. Celafait déjà quarante-huit heures queChoukri a été kidnappé. N’est-ce pasle délai requis pour déclarer offi-ciellement sa disparition ?

(À SUIVRE)

Y. H.

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSE

Récit de Yasmina Hanane

[email protected] RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES

SONT LES BIENVENUS.

Dessin

/Mokran

e R

ahim

10e partie La phobie

Vous écrivez des histoires et aimeriez les faire publier. Envoyez-les-nous à l’adresse suivante : [email protected]. Si après sélection elles retiennent l’attention de la rédaction, elles seront publiées.

22 Des Gens & des FaitsLIBERTEVendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016

KidnappingRécit de Yasmina Hanane

35e partie

Des

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ALi

Keb

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Ce dernier l’agrippe par le bras pourlui présenter le reste de la famille.- Ma sœur Manel…Une belle femme blonde aux yeuxclairs et aux cheveux bouclés se lèvepour la saluer :- Ma mère n’a cessé de parler de vous.Vous êtes vraiment charmante. - Et vous très belle…- Merci, merci d’être venue. - Euh… je vous présente tous mesvœux pour le nouveau-né. - C’est une fille. On l’a prénomméeAmel. - Comme moi !- Eh oui ! Une belle coïncidence ensomme…On lui présente le reste de la famil-le. Mustapha, le mari de Manel, etson fils aîné, le petit Nazim. Ameltrouve tout ce monde fort sympa, etse sent tout de suite à l’aise avec Na-zim, qui n’hésite pas une secondepour monter sur ses genoux et s’yinstaller confortablement.-Il ne fait pas ça souvent, dit Manel

en regardant son petit garçon auxbelles boucles dorées.- Il a tout de suite apprivoisé Amel,dit Ramzi, avant de rajouter, après unléger coup d’œil à cette dernière :comme nous tous.Amel sentit encore une fois la gênela gagner. Pourquoi s’amuse-t-ildonc à la taquiner ainsi et à lamettre mal à l’aise sans arrêt.- C’est une brave fille, renchérit lavieille dame. Les enfants ne vont paschez n’importe qui, ils ont un instinctqui ne trompe pas.- Peut-être. Mais Amel n’est pas unefille comme toutes les autres. Elle estce qu’on pourrait appeler une espè-ce en voie de disparition.À ces mots, Amel sentit son sangbouillir. Elle regarde tout droit sontortionnaire dans les yeux, et Ram-zi met une main sur sa boucheavant de s’esquiver.Manel se lève et le suit. Elle revinttout de suite après avec un plateau deboissons fraîches.

- Le dîner sera prêt dans quelquesminutes, en attendant prenez uneboisson. Amel accepte le verre de jus, et lavieille dame change de place pour semettre à côté d’elle. - La journée a été bonne pour toi ?- Oui, assez bonne. J’ai travaillé jus-qu'à une heure tardive. Je venais pra-tiquement de rentrer quand Ramziest venu me récupérer. - J’espère que tu ne m’en veux pas,Amel. Comme toutes les mamans, jesuis soucieuse de toutes les jeunesfilles ou même des jeunes hommesque je rencontre sur mon chemin. Etparticulièrement des filles commevous qui doivent se déplacer et dor-mir dans des hôtels, avec toutel’insécurité qui règne de nos jours.- Merci, merci infiniment d’avoirpensé à moi. Tout le monde est tel-lement gentil avec moi que je ne saisplus quoi dire. - Elle est comme ça Faïza. Elle s’oc-cupe même d’un grand garçon com-me moi, qui pourtant gère tout unéquipage volant et pilote un engintrès lourd. C’était Ramzi qui avait repris ses ta-quineries. Un verre de jus à la main,il était revenu au salon et faisait lesgrands pas devant la bibliothèque.- Viens donc t’asseoir, Ramzi, inter-vint pour la première fois Mustapha,

son beau-frère qui jusque-là avaitsuivi la scène silencieusement. Obéissant au doigt et à l’œil, Ramzivint s’asseoir à côté de son beau-frè-re, sans pour autant quitter des yeuxAmel.- Faïza, c’est ma mère, précise t-il. Jel’appelle par son prénom, puisqu’el-le-même m’appelle Ramzi. Tout le monde rit. - Non, dis la vérité Ramzi, dis la vé-rité, clame sa maman.- Eh bien, quand j’étais petit, j’en-tendais mon père appeler ma mèrepar son prénom “Faïza”. J’ai ainsi sui-vi son exemple. Un jour mon pèreme sermonne et me demande del’appeler maman. Je lui ai alors ré-

torqué de faire de même. Il a essayé,mais il oubliait souvent ce détail etrevenait toujours à Faïza. Alors j’aicontinué moi aussi à l’appeler ainsi.C’est devenu une sorte de jeu entrenous. C’était à qui prononcerait lepremier “maman” ou “Faïza” pourque l’autre suive. Nous sommes de-venus de véritables complices, etma maman dans tout ça était laseule victime. Bien sûr, avec l’âge, j’aiappris à l’appeler maman, mais ilm’arrive aussi de l’appeler souventpar son prénom : Faïza.

(À SUIVRE)

Y. H.

Résumé : Narimène est sortie faire un tour sur la plage.Racim part à sa recherche. Sa femme avait la phobie dela mer. Elle s’est peut-être noyée. Mais elle était là. Ilsrevinrent au cottage et entamèrent une longue etangoissante attente. Le kidnappeur s’était-il manifestéalors qu’ils étaient à l’extérieur ?

Résumé : Amel est subjuguée par la beauté nocturne deConstantine. Ramzi lui conseille de faire une virée auniveau des anciens quartiers de la ville qui cachent destrésors d’art et un savoir millénaire. Ils arrivèrent enfinchez la sœur de ce dernier. La jeune fille est embarrasséepar le regard moqueur du jeune homme.

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SONT LES BIENVENUS.

Page 24: P.18 D. R. P.11 LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER ...

D'Alger à Oran, Raphaël de Casabianca partà la rencontre des Algériens qui explorent,innovent et remettent au goût du jour des

traditions. À Alger la blanche, il fait laconnaissance de Malya Saâdi, chanteuse in-

ternationale de chaâbi.

Après une semaine d'en-traînement intensif eten duo avec un danseurprofessionnel, les neufcélébrités encore encompétition montrentpour la quatrième foisleur maîtrise du stylede danse qui leur a étéimposé : tango, valse,jive, fox-trot, salsa… 

Un quartier-maître dans la Navy décède aucours d'une opération de plongée. Tout porte

à croire qu'il s'agit d'un meurtre. 

En Afrique du Sud, Alex Farraday participe à un braqua-ge de banque, dont le butin est un coffre de diamants.

NCIS : NOUVELLE-

ORLÉANS 21H00

ECHAPPÉES BELLES22H20

Martin le miséricordieux est l'une des figureschrétiennes les plus vénérées en Europe. Né

sur le territoire de l'actuelle Hongrie, fils d'untribun militaire romain, Martin de Tours a forgé

sa légende en 334, alors qu'il était jeune lé-gionnaire, en donnant la moitié de son man-

teau à un pauvre.

Nostalgie et bonne humeursont au programme de cet-te soirée orchestrée par Pa-trick Sébastien, avec la par-ticipation de Fabien Le-cœuvre, Élodie Gossuin,Willy Rovelli et Gérald Dahan.

LES ANNÉESBONHEUR 21H00

Alors qu'elle déjeune à La table de Pierre, ungrand restaurant bordelais, la critique gastro-nomique Julie Decker s’écroule, foudroyée par

un empoisonnement à la ciguë.

MONGEVILLE20H55

MARTIN DE TOURS - SOLDAT,MOINE, SAINT 20H50

DANSE AVEC LESSTARS 

20H55

CODE MOMENTUM) 20H55

Vendredi 4 - Samedi 5 novembre 2016 23LIBERTE Télé

Tyreese, Carol, Lizzie et Mika découvrent unepetite maison dans un endroit qui semble pro-

tégé du monde extérieur.

THE WALKING DEAD23H35

CANAL+

Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DASiège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare

ANNABA26, rue Mohamed-KhemistiTél / Fax : (038) 86 75 68

CONSTANTINE36, avenue Aouati-Mostéfa Rédaction : Tél. : (031) 91 20 39Tél./ Fax : (031) 91 23 71Publicité : 39, avenueAouati-MostéfaTél. : (031) 92 24 50Tél./ Fax : (031) 92 24 51

ORAN26, rue de Nancy (derrière l’ex-consulat deRussie)Fax : (041) 41 53 99Tél. : (041) 41 53 97

MASCARAMaison de la Presse : Rue Senouci Habib - Mascara Tél. / Fax : (045) 75 26 95

BLIDA79, boulevard Larbi-Tébessi Tél. / Fax: (025) 30 70 72

TIZI OUZOUBâtiment Bleu - cage C 2e ét Tél. : (026) 12 67 13Fax : (026) 12 83 83

BÉJAÏARoute des Aurès - Bt B - Apptn°2 - 1er étageTél. / Fax : (034) 16 10 33

TIARETMaison de la presse Saim-Djillali Tél. / Fax : (046) 41 66 92

CHLEFCIA des Fonctionnaires Bt C cage M n°03Tél. / Fax : (027) 77 00 17

OUM EL-BOUAGHICité 1000-Logements (NASR) Tél./Fax : (032) 55 78 99

SIDI BEL-ABBÈSImmeuble Le Garden(face au jardin public) Tél./Fax : (048) 74 57 96

SÉTIF9, rue Colonel Amirouche. Tél/fax : 036 82 14 14

DIRECTION ET RÉDACTIONLotissement Ezzitoune n° 15 Oued Roumane- El Achour - Alger Tél. : (021) 30 78 47/ 48/ 49 (lignes groupées) Fax (021) 31 09 09 (direction générale) - Fax : 021 30 78 70 (rédaction)

PUBLICITÉSiège Liberté Tél. : (021) 30 78 97 / Fax : (021) 30 78 99

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LIBERTE

PAOSARL - SAEC IMPRESSION ALDP - Simprec - Enimpor - SIA-SUDDIFFUSION Centre : Liberté : 023 82 31 8411, rue Mouloud Feraoun, Dar El Beïda, AlgerOuest : Liberté - Est : SodipresseSud : Sarl TDS : 0661 24 209 10Agence BDL 1 rue, Ali Boumendjel 16001 (Alger)compte publicité (bdl port saïd) : n° : 005 00107 4002551530 33 daLes manuscrits, lettres et tous documents remisà la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuventfaire l’objet d’une quelconque réclamation.

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- CHU Mustapha: 021.23.55.55- CHU Aït Idir : 021.97.98.00- CHU Ben Aknoun : 021.91.21.63 -021.91.21.65 - CHU Beni Messous : 021.93.15.50 -021.93.15.90- CHU Kouba : 021.28.33.33- CHU Bab El Oued : 021.96.06.06 -021.96.07.07- CHU Bologhine : 021.95.82.24 -021.95.85.41- CPMC : 021.23.66.66- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05- CHU El Kettar : 021.96.48.97- Hôpital Tixeraine : 021.55.01.10 à 12

AIR ALGÉRIE1, place Audin 16001 Alger - Tél. : +213 21.74.24.28- +213 21.65.33.40Réservation : 021.68.95.05AIGLE AZURAéroport d’Alger H - B- Tél. :+213 21.50.91.9121.50.91.91. Poste 49.31 AIR FRANCECentre des affaires- Tél. :021.98.04.04- Fax. :021.98.04.43

Horaires des prières

5 safar 1438Samedi 5 novembre 2016Dohr.............................12h32Asr.................................15h25Maghreb....................17h50Icha................................19h10

6 safar 1438Dimanche 6 novembre 2016Fadjr.............................05h49Chourouk....................07h17

NUMÉROS UTILES

HÔPITAUX

COMPAGNIES AÉRIENNES

LA VIE RELIGIEUSE

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LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER

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Hommageà Kaddour M’hamsadji

L’APC de Sour El-Ghozlane, enassociation avec les Amis de la rampe

Louni-Arezki, rendra aujourd’hui, àpartir de 14h, un hommage à l’écrivainKaddour M’hamsadji, natif de la ville,et ce, dans le cadre d’un café littéraire

qui aura lieu au siège de l’APC..

ORAN ET MOSTAGANEM62 harragas, dont des enfants mineurs, arrêtés n Le rythme ininterrompu du phénomène de la “harga” dans lawilaya d’Oran a atteint des proportions inquiétantes enseptembre et octobre qui ont enregistré 140 cas d’émigrationclandestine par voie maritime. Une cadence qui ne semble pass’estomper puisque les services de sécurité ont réussi, tôt dansla matinée de jeudi, à mettre en échec une tentative de 52candidats dont des mineurs. Une famille comprenant lesparents et leurs trois enfants âgés de 3, 4 et 6 ans figurait parmiles harragas qui ont tenté de rallier les côtes espagnoles à bordde 4 embarcations de fortune depuis une plage de Cap Falcon,dans la localité balnéaire d’Aïn El-Turck, avons-nous appris desources concordantes. Dans les 4 barques de pêche dotées d’unmoteur, les gendarmes ont arrêté 15, 14, 12 et 11 harragas.L’interception des harragas par les forces navales de la façadeouest a eu lieu à 11 km au nord d’Aïn El-Turck, a-t-on précisé demême source. Par ailleurs, les policiers de la daïra de Boutlélisont interceptés 14 individus, âgés entre 19 et 30 ans, à bordd’une camionnette, alors qu’ils se préparaient à embarquer àbord d’un canot pneumatique depuis la plage du Cap Blanc. Dela drogue a été aussi trouvée en leur possession. Au large deMostaganem, 10 candidats à l’émigration  clandestine, dont unmineur, ont été interceptés, jeudi, par les éléments des forcesnavales. Les jeunes harragas, dont 8 originaires de Mostaganemet 2 de Sidi Bel-Abbès et Chlef, avaient pris la mer à partir de laplage de Kef Lasfar dans la daïra d’Achaâcha. Il s’agit de ladeuxième tentative mise en échec par les services de sécurité enl’espace de 48 heures.

K. R. I./A. A./M. S.

ELLES ONT DÉLIVRÉ DES DOCUMENTS OFFICIELS À UN RESSORTISSANT TUNISIEN

Tébessa : enquête aux APC de Houdjebet et d’Oum Alin Agissant sur des informations quileur sont parvenues, les éléments dela sûreté de la daïra d’Oum Ali, à 50km au sud de la wilaya de Tébessa,ont ouvert une enquête, la semaineécoulée, pour une affaire de faux etusage de faux au niveau de l’APCd’El-Malabiod. Selon des sources sécuritaires, unressortissant tunisien a réussi à ob-tenir une carte de résidence, unpermis de conduire et un livret defamille délivrés par l’APC, sur la base de fausses déclarations et defaux documents. L’enquête a été élargie pour impli-quer le secrétaire général de l’APCde Houdjebet, le vice-P/APC d’OumAli et un agent d’administration.Aussi, l’implication de ces derniersdans ce délit de délivrance de do-

cuments officiels à un individu quin’en ouvre pas droit a été établie. Leressortissant tunisien, quant à lui, estaccusé de fausses déclarations, defaux et usage de faux.

Selon une source officielle, le dossierest entre les mains du tribunal qui vatrancher dans les jours à venir.

RACHID G.

LE CHANTRE DE LA CHANSON D’EXPRESSIONAMAZIGHE, LOUNES KHELOUI, N’EST PLUS

“El Vez” a pris son dernier envol

La culture algérienne est endeuil. Le chantre de la chan-son populaire kabyle, Lounes

Kheloui, n’est plus. Il s’est éteint jeu-di à l’aube, à l’âge de 66 ans, auCHU Nedir-Mohamed de Tizi Ou-zou, où il avait été hospitalisé en ur-gence cette semaine, et ce, aprèsavoir lutté de toutes ses forcescontre une fibrose des poumons,une grave maladie respiratoire qu’iltraîne depuis 2009. L’annonce de son décès est tombéetel un couperet dans le milieu ar-tistique et une foule nombreuses’est inclinée jeudi à la mi-journéesur sa dépouille mortelle exposée àla maison de la culture Mouloud-Mammeri avant d’être transféréevers son domicile familial sis au Lo-tissement “Sud-Ouest” de Tizi Ou-zou pour la veillée funèbre. Duranttoute la soirée, la demeure de l’ar-tiste avait bien du mal à contenirune foule immense venue desquatre coins de Kabylie et d’autresrégions d’Algérie pour s’incliner àla mémoire de cet artiste populai-re. Ses amis et ses fans garderont delui l’image d’un “fils du peuple” etun homme au grand cœur, lui quiparticipait à tous les galas de soli-darité pour lesquels il était conviépar des associations humanitaireset caritatives. Rabah Ouferhat, chanteur bienconnu et président du syndicat desartistes de la wilaya de Tizi Ouzou,avait du mal à contenir ses larmes.“Nous avons tout essayé pour obte-nir une prise en charge pour des soinsà l’étranger, mais cette dernièren’est malheureusement parvenueque mercredi passé, soit à la veille deson décès, car son cas s’est subite-ment aggravé”, dira-t-il. De son côté, le chanteur Kaci Ab-derahmane soulignera les qualitéshumaines de Kheloui Lounes même

s’il estime que “l’on ne doit pas at-tendre le décès d’un artiste pour sesouvenir de lui et essayer de l’aider.On aurait bien aimé qu’il soit pris encharge à temps, mais malheureuse-ment, il est parti très vite et certai-nement trop tôt. Qu’il repose en paixmaintenant”. Par ailleurs, dans unmessage de condoléances adressé àla famille de Kheloui Lounes, le mi-nistre de la Culture, Azzedine Mi-houbi, a salué “un artiste qui s’estinspiré des géants de la chanson al-gérienne d’expression amazighe, no-tamment Cheikh El-Hasnaoui quiétait son plus grand repère dans lachanson”, tout en s’inclinant à “lamémoire d’un homme qui s’est dis-tingué par sa modestie et sa géné-rosité en acceptant notamment de seproduire dans des concerts carita-tifs”. Kheloui Lounes aura eu droit, hieraprès-midi, à des obsèques gran-dioses en son village natal de TadertTamoqrant dans le douar d’Ihas-naouène près de Tizi Ouzou, où unevéritable marée humaine a tenu àlui rendre un dernier et vibranthommage, et ce, en présence d’au-torités officielles telles que le mi-nistre de la Jeunesse et des Sports,Hadi Ould-Ali, et le wali de TiziOuzou, Mohamed Bouderbali, ain-si que de nombreux artistes bienconnus, tels qu’Ali Ideflawen, Yas-mina, Arezki Moussaoui, HacèneAhrès, Ali Méziane, Belaïd Ta-grawla et Lounis Aït Menguellet quin’ont pas tari d’éloges sur les qua-lités humaines et artistiques du re-gretté Lounes Kheloui, qui laisseraderrière lui une dernière œuvreinachevée de quatorze chansonsdont le mixage a été bouclé le 20 oc-tobre dernier comme ont tenu à té-moigner ses proches et ses amis.Adieu l’artiste !

K. TIGHILT

n Le ministère de l'Intérieur et desCollectivités locales, Nouredine Be-doui, a appelé toutes les adminis-trations concernées à reconnaîtrela carte d'identité nationale biomé-trique comme document d'identitélorsqu'elle est présentée par les citoyens pour bénéficier de servicespublics. Dans un communiqué rendu publicjeudi dernier, le ministère souligneque “dans l'attente de la promulgationdu texte réglementaire régissant lescartes d'identité biométriques, il estdemandé de tenir compte de ce do-

cument et de le reconnaître commepièce d'identité lorsqu'il est présentépar les citoyens pour bénéficier de ser-vices publics”. Dans le cadre de la mise en œuvre duprogramme du président de la Ré-publique, Abdelaziz Bouteflika, pourla modernisation de l'administra-tion, le ministère de l'Intérieur et desCollectivités locales a procédé à lapromulgation d'une nouvelle carted'identité biométrique électroniquesécurisée au profit des citoyens. Selon les statistiques du ministère,445 081 cartes d'identité biomé-

triques ont été délivrées à travers leterritoire national à septembre der-nier. L'opération lancée en mars2016 a concerné dans une premièreétape les candidats au baccalauréatpour la session de juin 2016. Les citoyens titulaires d'un passeportbiométrique n'ont pas besoin defournir un nouveau dossier pour sefaire délivrer la carte d'identité. Ils se-ront prévenus progressivement parun SMS de la récupération de leurdocument.

APS

CARTE D’IDENTITÉ BIOMÉTRIQUE

Bedoui appelle les administrations à la reconnaître

TENTATIVE D’EXÉCUTION D’UN MANDAT D’ARRÊTLORS D’UN ENTERREMENT

Émeutes à Ouaguenounn Des émeutes ont éclaté, hier en fin d'après-midi, dans la localitéde Tikobaïne, chef-lieu de la commune d’Ouaguenoun. En fait, desincidents ont opposé des villageois aux policiers de la sûreté de ladaïra d’Ouaguenoun (15 km de Tizi Ouzou) qui avaient opéré unedescente pour arrêter un individu qui faisait l'objet d'un mandatd'arrêt. Les villageois étaient nombreux car la tentatived'arrestation du mis en cause coïncidait avec l'enterrement d'uneparente, ce qui a donc provoqué une vive tension entre lespoliciers et les manifestants. La tension était encore très vive hiersoir aux alentours du siège de sûreté de la daïra d’Ouaguenoun.

M. H.

Tigh

ilt/L

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