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Retrouvez chaque jour le groupe «Les Jeunes Reporters du Tour de France 2011» sur Et sur www.vision-plus.fr, www.velo101.com, www.letour.fr Le Regard des Jeunes Reporters sur Le Tour de France OPTICIENS L’œIL DU JOUR avec les opticiens VISION PLUS A NOTRE L’INTERVIEW «LE CYCLISME D’ÉPOPÉE A RESSUSCITÉ» N°10 // 23 et 24 juillet 2011 6h30 Le temps moyen passé sur le bord des routes par les spectateurs du Tour de France, venus en masse. On estime à 12 millions le nombre de «fous du Tour». 149 Peu avant l’entrée triom- phale des coureurs sur les Champs-Elysées, ce sont 149 enfants issus de Bretagne et de Vendée qui défileront tout de jaune vêtus sur la plus belle avenue du monde. 168 Le nombre de jeunes coureurs à avoir participé à l’opération Cadets-Juniors, qui permet chaque année aux jeunes licenciés de parcourir les 30 premiers et les 30 derniers kilomètres d’une étape du Tour. 927 Au 21 juillet, 927 cour- riers ont été envoyés aux cou- reurs par le biais de Dynapost. Thomas Voeckler était assuré d’y conserver la tête du clas- sement général avec 157 plis contre 54 pour Alberto Conta- dor et 49 pour Andy Schleck. C’est leur rendez-vous final, celui qui annonce la fin d’une somptueuse aven- ture et valide en même temps leurs trois semaines d’apprentissage au cœur du Tour de France. L’entretien passionné et passionnant avec Chris- tian Prudhomme, le directeur du Tour de France, demeure un instant privilé- gié pour les Jeunes Reporters du Tour, dont voici le dernier numéro de leur journal. Bonne lecture... et à l’année prochaine ! Perrine : Monsieur Prudhomme, le spectacle offert par le Tour de France 2011 a-t-il répondu à vos attentes ? Oui, les coureurs ont utilisé le parcours comme nous l’avions imaginé. Ce n’est pas toujours le cas. Dans les deux grandes étapes des Alpes, il y a eu des attaques de loin, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Et c’était magnifique ! Aussi bien Andy Schleck dans l’Izoard qu’Alberto Contador au pied du Télégraphe. C’était vraiment beau, je suis content. Théo : Le spectacle était à la hauteur, les médias en sont demandeurs, mais d’un autre côté on ne peut pas trop exiger des coureurs ? La pression, il y en a, mais tout le monde ne la gère pas de la même manière. Les médias demandent beaucoup mais je ne ressens aucune pression là-dessus. Je fais ce qui me paraît bien pour le Tour. Moi, le Tour, il me fait rêver depuis que je suis gamin. Les parcours du Tour, je les dessine depuis que j’ai 8 ans. Après, quand on trace un parcours, il y a plein de figures imposées avec le règlement, les critères géographiques... On fait en sorte de passer partout au moins tous les cinq ans. On essaie de mettre des pics d’inté- rêt. Il y a dix ans, on pouvait faire dix jours d’étape de plaine avant la montagne, c’est devenu impossible aujourd’hui. Théo : Quelles limites vous fixez-vous entre le sport et le spectacle ? Sur n’importe quel parcours, les champions sont capables de faire du spectacle. Si on était fou, on aurait pu faire le passage du Gois en course. On a retenu les leçons du passé. Les gens nous écri- vent en nous disant qu’il faut faire des contre-la-montre en descente. Ce n’est pas possible. En revanche, on peut arriver au sommet, on peut arriver au pied d’un col après une ascension, il faut varier les plaisirs. Il en faut pour tous les goûts, mais pas dans l’outrance. Pol : Comment être sûr de faire per - durer le suspense le plus tard possible dans le Tour de France ? Tout est fait, dans l’élaboration du par- cours, pour que la réponse arrive le plus tard possible avec des contre-la-montre tardifs et un vrai défi logistique et tech- nique pour faire durer le suspense. L’arri- vée au Galibier, il fallait la faire ! Dylan : Cette année, cinq Français sont dans le Top 20, pensez-vous que le suc- cesseur de Bernard Hinault soit déjà dans le peloton ? Il y a quinze jours, avant le Massif central, en regardant le classement, j’ai pensé qu’il n’y aurait qu’un ou deux Français dans les vingt premiers du Tour. Finalement, il y en a cinq dans les quinze et c’est réconfor- tant. On voit pour la première fois qu’on n’a pas tant de retard que ça. Un pays qui a le champion du monde Junior 2008, Es- poir 2009, Junior 2010, il y a un moment où les gars vont pouvoir passer la marche supérieure. La victoire de Pierre Rolland à l’Alpe d’Huez est un événement pour le cy- clisme français absolument considérable. Anne-Laure : Dans le passé vous avez été journaliste, quelle étape auriez- vous aimé commenter cette année ? Celle de l’Izoard et du Galibier. Extraordi- naire ! Parce qu’Andy Schleck a ressus- cité le cyclisme d’épopée, le cyclisme de légende. Dans le cyclisme on a trop ten- dance à parler des exploits du passé, sauf que là on parle des choses d’aujourd’hui. Et c’est pour cela que j’ai aimé ça. Schleck a attaqué de loin avec un vent défavorable. Cent fois ils auraient pu attaquer sur des terrains faits pour l’attaque, or ils ne l’ont jamais fait. Et là c’était du suicide, or il y est allé et ça a marché. J’ai adoré. Rémi : L’an dernier on a eu une étape sur les pavés, cette année une arrivée au Galibier, que nous réservez-vous comme surprises pour les prochains Tours ? On profite des célébrations pour organiser des étapes surprenantes. 2010 les 100 ans des cols pyrénéens, 2011 le cente- naire du Galibier, 2013 la 100ème édition du Tour de France. En 2012, on va se retrouver dans un autre registre, celui des surprises. Rémi : Lesquelles ? Tu te prends pour Elkabach ou quoi ?! On va explorer davantage ce que j’appelle les massifs intermédiaires, c’est-à-dire pas les deux grands... Les Jeunes Reporters du Tour 2011

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Le Regard des Jeunes Reporters sur Le Tour de France

O P T I C I E N S

L’œiL du JouR a v e c l e s o p t i c i e n s

V i s i o n P L u s

A noTRE

l’interview«Le cycLisme d’épopée a RessusciTé»

n°10 // 23 et 24 juillet 2011

6h30 Le temps moyen passé sur le bord des routes par les spectateurs du Tour de France, venus en masse. on estime à 12 millions le nombre de «fous du Tour».

149 peu avant l’entrée triom-phale des coureurs sur les champs-elysées, ce sont 149 enfants issus de Bretagne et de Vendée qui défileront tout de jaune vêtus sur la plus belle avenue du monde.

168 Le nombre de jeunes coureurs à avoir participé à l’opération cadets-Juniors, qui permet chaque année aux jeunes licenciés de parcourir les 30 premiers et les 30 derniers kilomètres d’une étape du Tour.

927 au 21 juillet, 927 cour-riers ont été envoyés aux cou-reurs par le biais de dynapost. Thomas Voeckler était assuré d’y conserver la tête du clas-sement général avec 157 plis contre 54 pour alberto conta-dor et 49 pour andy schleck.

C’est leur rendez-vous final, celui qui annonce la fin d’une somptueuse aven-ture et valide en même temps leurs trois semaines d’apprentissage au cœur du Tour de France. L’entretien passionné et passionnant avec Chris-tian Prudhomme, le directeur du Tour de France, demeure un instant privilé-gié pour les Jeunes Reporters du Tour, dont voici le dernier numéro de leur journal. Bonne lecture... et à l’année prochaine !

Perrine : Monsieur Prudhomme, le spectacle offert par le Tour de France 2011 a-t-il répondu à vos attentes ?oui, les coureurs ont utilisé le parcours comme nous l’avions imaginé. ce n’est pas toujours le cas. dans les deux grandes étapes des alpes, il y a eu des attaques de loin, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Et c’était magnifique ! Aussi bien andy schleck dans l’izoard qu’alberto contador au pied du Télégraphe. c’était vraiment beau, je suis content.

Théo : Le spectacle était à la hauteur, les médias en sont demandeurs, mais d’un autre côté on ne peut pas trop exiger des coureurs ?La pression, il y en a, mais tout le monde ne la gère pas de la même manière. Les médias demandent beaucoup mais je ne ressens aucune pression là-dessus. Je fais ce qui me paraît bien pour le Tour. moi, le Tour, il me fait rêver depuis que je suis gamin. Les parcours du Tour, je

les dessine depuis que j’ai 8 ans. après, quand on trace un parcours, il y a plein de figures imposées avec le règlement, les critères géographiques... on fait en sorte de passer partout au moins tous les cinq ans. on essaie de mettre des pics d’inté-rêt. il y a dix ans, on pouvait faire dix jours d’étape de plaine avant la montagne, c’est devenu impossible aujourd’hui.

Théo : Quelles limites vous fixez-vous entre le sport et le spectacle ?sur n’importe quel parcours, les champions sont capables de faire du spectacle. si on était fou, on aurait pu faire le passage du Gois en course. on a retenu les leçons du passé. Les gens nous écri-vent en nous disant qu’il faut faire des contre-la-montre en descente. ce n’est pas possible. en revanche, on peut arriver au sommet, on peut arriver au pied d’un col après une ascension, il faut

varier les plaisirs. il en faut pour tous les goûts, mais pas dans l’outrance.

Pol : Comment être sûr de faire per-durer le suspense le plus tard possible dans le Tour de France ?Tout est fait, dans l’élaboration du par-cours, pour que la réponse arrive le plus tard possible avec des contre-la-montre tardifs et un vrai défi logistique et tech-nique pour faire durer le suspense. L’arri-vée au Galibier, il fallait la faire !

Dylan : Cette année, cinq Français sont dans le Top 20, pensez-vous que le suc-cesseur de Bernard Hinault soit déjà dans le peloton ?il y a quinze jours, avant le massif central, en regardant le classement, j’ai pensé qu’il n’y aurait qu’un ou deux Français dans les vingt premiers du Tour. Finalement, il y en a cinq dans les quinze et c’est réconfor-tant. on voit pour la première fois qu’on n’a pas tant de retard que ça. un pays qui a le champion du monde Junior 2008, es-poir 2009, Junior 2010, il y a un moment où les gars vont pouvoir passer la marche supérieure. La victoire de pierre Rolland à l’alpe d’Huez est un événement pour le cy-clisme français absolument considérable.

Anne-Laure : Dans le passé vous avez été journaliste, quelle étape auriez-vous aimé commenter cette année ?celle de l’izoard et du Galibier. extraordi-naire ! Parce qu’Andy Schleck a ressus-cité le cyclisme d’épopée, le cyclisme de légende. dans le cyclisme on a trop ten-dance à parler des exploits du passé, sauf que là on parle des choses d’aujourd’hui. et c’est pour cela que j’ai aimé ça. schleck a attaqué de loin avec un vent défavorable. cent fois ils auraient pu attaquer sur des terrains faits pour l’attaque, or ils ne l’ont jamais fait. et là c’était du suicide, or il y est allé et ça a marché. J’ai adoré.

Rémi : L’an dernier on a eu une étape sur les pavés, cette année une arrivée au Galibier, que nous réservez-vous comme surprises pour les prochains Tours ?

On profite des célébrations pour organiser des étapes surprenantes. 2010 les 100 ans des cols pyrénéens, 2011 le cente-naire du Galibier, 2013 la 100ème édition du Tour de France. en 2012, on va se retrouver dans un autre registre, celui des surprises.

Rémi : Lesquelles ?Tu te prends pour Elkabach ou quoi ?! On va explorer davantage ce que j’appelle les massifs intermédiaires, c’est-à-dire pas les deux grands...

Les Jeunes Reporters du Tour 2011

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A noTRE TouREditeur : Amaury sport organisation - Réalisation : A.s.o - Vélo 101- Rédacteurs en chef : Julien Perrot et Magalie Tiercelin Journalistes : Rémi Le Tenier, Théo Conte, Perrine Roguet, Pol Loncin, dylan nizan, Anne-Laure Juif - www.letour.fr + www.velo101.com + www.vision-plus.fr

A noTRE

CouP De CHoeuR

originaire de Basse... Normandie, le groupe Bel Air Line se produit depuis deux ans au Village Départ. La forma-tion âgée de trois ans revisite certains standards et propose des compositions exclusives sur le Tour de France.

aux bases vocales, les trois musiciens sébastien Guillaumond, Richard Baudet et samuel Neaud ont créé le groupe Bel air Line. ils viennent tous d’un univers musi-cal différent et se sont trouvés il y a trois ans pour faire des merveilles : «nous fai-sons du vieux avec du neuf», clament-ils en chœur. Quelque chose à la fois fou et intri-gant, c’est peut-être ce qui a séduit le pu-blic. ukulélé, contrebasse et percussions, ces trois drôles de messieurs font voya-ger petits et grands dans les années 30. «Nous avons commencé la musique dès notre tendre enfance, gazouille samuel. Le plus jeune de la troupe est Huggy, alias sébastien.»

La bonne ambiance règne dans le groupe.

Au hasard des rencontres, et au fil des accords, les artistes ont pu se jeter en devant de scène.

«chanson Transatlantique», leur premier album sorti en 2010, a su en étonner plusieurs. «ce disque allie nos goûts des vieilles chansons américaines et des chansons françaises, ensuite on y ajoute notre petite patte, on se définit comme des arrangeurs», nous explique Richard.

et le Tour, le suivent-ils ? «oui, en sko-da.» comme chaque coureur, chacun a sa propre nature : Richard serait plu-tôt sprinteur, sébastien préférerait être baroudeur. Quant à Samuel, il se définit comme un coureur... de jupons ! Mais enfin, qu’est-ce qu’ils nous chantent ?

«moi, je suis branché sur les jeunes cou-reurs, reprend samuel. et je pense que Raymond poulidor a vraiment un avenir prometteur !» Jeune ? A moins qu’il ne soit resté au temps de ses chansons...

anne-Laure et perrine

uN ARTiCLe BiDoN

Méprisé, sanctifié, oublié, le bidon du cycliste passe par tous les états. il est élevé au rang de star par les spec-tateurs. Toutes les méthodes sont bonnes pour récupérer le précieux tro-phée. Pas facile la vie d’une gourde... Les Jeunes Reporters du Tour ont re-cueilli le journal de bord d’un récipient pas comme les autres.

depuis plusieurs jours, je suis rangé avec plusieurs centaines de compatriotes, tout serré dans un carton. pour chacun de nous, le rêve est d’entamer une nouvelle vie rafraîchissante, loin de ce comparti-ment étouffant. alors que les premiers rayons du soleil nous envahissent, je res-sens un frisson du fond au goulot, comme annonciateur de la gloire.

Une douleur aiguë au flanc. Une pression vigoureuse. Noyé dans un torrent d’eau et de sirop, j’asphyxie. sitôt le supplice arrêté, c’est la chute libre, vertigineuse, dans un froid glacial. La chape de ma geôle se re-ferme avec fracas, me laissant seul, cette fois-ci, dans la noirceur d’une glacière.

une nouvelle fois tiré sans ménagement

de mon abri, je suis placé brutalement et en équilibre instable le long d’un tube de carbone. Lancé à grande vitesse sous un soleil de plomb, je tiédis doucement, tout à ma peur de me faire jeter sans ménage-ment par mon pilote. une aspiration bru-tale me ramène à la réalité, je me vide de mon liquide.

Me voilà à sec ! Puis je vole, plus dure est la chute. Réceptionné sur la tête, me voilà écorché. cinq personnes se jettent sur moi. un cri de joie retentit, je me retrouve entre les mains tremblotantes d’un gamin. dans un sac, voilà comment on m’accueille ! Puis viennent les sourires émerveillés. Du haut de l’étagère, mon nouveau piédestal, je fais le bonheur de toute une famille. on m’exhibe avec fierté tel un butin.

dylan et Rémi

LA CLé Des CHAMPs

Au cœur de Paris, la plus belle avenue du monde : les Champs-elysées. Après trois semaines d’enfer, elle représente le paradis du cycliste qui voit enfin s’achever le Tour de France.

depuis 1975, l’avenue parisienne ac-cueille chaque année l’arrivée de la Grande Boucle. progressivement, les sprinteurs se sont approprié l’étape, même si cer-tains, comme alexandre Vinokourov en 2005, sont parvenus à déjouer le sprint massif. Le gain de l’étape et le classement par points sont les seuls enjeux de cette promenade dans la capitale française, qui offre à son lauréat une victoire de pres-tige. «c’est l’apothéose de ma carrière», avoue Jean-patrick Nazon, vainqueur en

2004. pour Jurgen Roelandts, 4ème sur les champs l’an passé, ce serait «un rêve de la gagner.»

pourtant, le suspense est quasiment inexistant puisque les dernières cartes ont été abattues la veille. mais les coureurs comme les organisateurs ne souhaitent

en aucun cas remplacer cette dernière étape. «La tradition doit perdurer», estime le champion de Belgique. en 1989, les organisateurs avaient opté pour un contre-la-montre sur les champs, la seule fois où le défilé du peloton a été queuté. Dans un suspense haletant, Greg Lemond avait ôté le maillot jaune à Laurent Fignon pour huit secondes : «on ne l’a jamais refait car on préfère préserver le spectacle du peloton sur les champs, précise philippe sudres, directeur de la communication chez a.s.o. c’est une des étapes les plus vues au monde avec la balade dans paris. La remise des prix sur les champs, l’arc de Triomphe en toile de fond, c’est l’apo-théose.»

L’arrivée sur les champs-elysées a une sa-veur particulière : «tout d’abord, cette arri-

vée est une victoire pour tous les coureurs qui terminent le Tour. chacun a envie de célébrer la fin de son Tour de France», af-firme Nazon. Les néophytes attendent de pied ferme cette dernière ligne droite. Les champs envoûtent également les coureurs aguerris : «c’est une fierté pour moi d’arri-ver sur la plus belle avenue du monde», confie Philippe Gilbert.

Plus que la grâce du défilé du peloton, ce sont les valeurs du cyclisme qui émanent de cette arrivée symbolique, comme le note Jean-patrick Nazon : «on n’aurait pas le même symbole en voyant les coureurs défiler un par un plutôt que tous ensemble, où la solidarité et l’esprit d’équipe sont re-flétés.»

pol et Théo

uNe HisToiRe BeLGe

La nonante-huitième édition du Tour de France s’achève déjà. 2012 est dans le viseur : la course prendra la route de Liège. Berceau du cyclisme, la Province wallonne accueillera tantôt le Grand Départ de la Grande Boucle.

La tenture s’est levée le 18 novembre dernier. déjà hôte du Grand départ en 2004, la province de Liège réattaque huit ans plus tard. Le schéma du prologue ini-tial dans la ville de Liège, chef-lieu de la province éponyme, sera identique à celui de 2004 où s’était imposé Fabian cancel-lara, une fois. Le peloton saura rallier se-raing lors de la première étape, après un détour dans la province du Luxembourg. Ce premier acte, au profil très bosselé, empruntera les routes de la doyenne des classiques. Enfin, le bourgmestre de Visé s’est offert le départ de la deuxième étape, tandis que l’arrivée n’a toujours pas été dévoilée. La suite du parcours reste secrète, bien enfouie dans les fardes des organisateurs, jusqu’au mois d’octobre.

Quelques jours avant le début des hostili-tés, l’avant Tour se renouvellera après une première apparition à succès en Vendée, une fois. La caravane y distribuera ses gadgets en avant-première : les essuies Vision plus, les chiques Haribo, les Gsm alcatel oneTouch... mais l’essentiel n’est pas là, le Grand départ aura lieu le samedi 30 juin avec, on espère, une météo à la hauteur de l’événement, histoire de renver-ser les clichés, une fois. car cette année, la France a eu le droit à une drache natio-nale.

mais l’essentiel n’est pas là, un peloton fourni quittera le pays de la Frite pour entamer un nouveau Tour de France qui s’annonce des plus palpitants. Oufti oui !

● de nos envoyés spéciaux français (sous le contrôle de notre reporter belge)