Ouadi Enne campagne 1961 : tome 1. Résumé et interprétation...

291
RÉPUBLIQUE du TCHAD Présidence du Gouvernement Ministère de l'Agriculture et des Eaux et Forêts Sous-Direction du Génie Rural OUADI ENNE CAMPAGNE 1962 Tome 1 Résumé et interprétation des observations Étude géomorphologique -- A. BOUCHARDEAU B. BILLON G. DAMIEAN O. R. S. T. O. M. CENTRE DE RECHERCHES TCHADIENNES SECTION HYDROLOGIE Avenue du Général TJLHO FORT-LAMY Octobre 1962 11 -62 RÉPUBLIQUE du TCHAD Présidence du Gouvernement Ministère de l'Agriculture et des Eaux et Forêts Sous-Direction du Génie Rural OUADI ENNE CAMPAGNE 1962 Tome 1 Résumé et interprétation des observations Étude géomorphologique -- A. BOUCHARDEAU B. BILLON G. DAMIEAN O. R. S. T. O. M. CENTRE DE RECHERCHES TCHADIENNES SECTION HYDROLOGIE Avenue du Général TJLHO FORT-LAMY Octobre 1962 11 -62

Transcript of Ouadi Enne campagne 1961 : tome 1. Résumé et interprétation...

  • RÉPUBLIQUE du TCHAD

    Présidence du Gouvernement

    Ministère de l'Agriculture

    et des Eaux et Forêts

    Sous-Direction du Génie Rural

    OUADI ENNE

    CAMPAGNE 1962

    Tome 1

    Résumé et interprétation des observations

    Étude géomorphologique

    --

    A. BOUCHARDEAU B. BILLON G. DAMIEAN

    O. R. S. T. O. M.CENTRE DE RECHERCHES TCHADIENNES

    SECTION HYDROLOGIE

    Avenue du Général TJLHO

    FORT-LAMY

    Octobre 1962

    11 -62

    RÉPUBLIQUE du TCHAD

    Présidence du Gouvernement

    Ministère de l'Agriculture

    et des Eaux et Forêts

    Sous-Direction du Génie Rural

    OUADI ENNE

    CAMPAGNE 1962

    Tome 1

    Résumé et interprétation des observations

    Étude géomorphologique

    --

    A. BOUCHARDEAU B. BILLON G. DAMIEAN

    O. R. S. T. O. M.CENTRE DE RECHERCHES TCHADIENNES

    SECTION HYDROLOGIE

    Avenue du Général TJLHO

    FORT-LAMY

    Octobre 1962

    11 -62

  • I,INL)'l.'LHb DL :L' AGh.1CÙ.LTlJRJ-:.jBT lJ.::.8 LAù.t>. ...:.T POllliTS

    SOUS-L1JlliG'i'10N 1;1 G~l;Ib-RURAL

    OUADI .I1;NNB----------------------

    CAlilPAGNE 1962

    'fome l

    Résumé et interprétations des observationsbtude géomorphologique

    A. bOLJCliAtüJ.uAU

    ~irecteur de Hecherches

    b. BI~.LON G. LAM1BM~

    uydrologue G.1

  • ~ 0 N MAI R E

    -=-=-=~=-=-=-=-=-=-

    J:lréambuleRésumé et interprétation des résultats

    Etude géomorphologique

    Hydrolo~ie de la région de niltine - Am-Zoer

    Conséquence de l'évolution géoLorphologique dupays sur son hjLrographie

    Conclusions

    Notice technique NQ l

    Cartographie docuw~ntation

    Notice technique NQ 2

    Nappes aquifères

    Notice techni:lue N2 3

    Suggestions

    page

    """

    ""

    "

    "

    "

    l

    3II

    13

    21

    24

    27

    31

    38

  • ETUDE DE L'OUADI ENNE===~=================

    GEOMORPHOLOGIE - HYDROLOGIE-=-=-:::-=-=-=-

    PREUŒULE---------- - - -

    Sur la proposition du Comité d'hydraulique duTchad, le Gouvernement de la République du Tchad a confiéà l'ORSTOM le soin de rassembler les données hydrologiquesnécessaires en prévision de l'exploitation rationnelle desressources en eau de l'Ouadaï.

    Les premiers travaux scientifiques exécutés lorsde la campagne 1959 (reconnaissance très extensive) et lesétudes faites de 1956 à 1960 sur l~s bassins expérimentauxdes Ouadis Kaoun, Abou, GÇ>ulem et Barlo avaient montré l'am-pleur et la complexité du problème, mais aussi l'existencede disponibilités ~n eau très importantes pendant la saisondes pluies, le problème se ramenait alors à celui du stoc-kage qui se fait quelquefois naturellement par infiltrationvers les nappes phréatiques en des points privilégiés.mais que l'on peut aussi réaliser artificiellement soitpar des barrages de retenues à ciel ouvert, ou ensablées,soit par la technique de la seralimentation des nappes na-turelles, soit par des barrages d'inferoflux.

    L'Ouadi ENNE a ~té choisi pour une étude dedétail, parce que dans la région de BILTINE le problème del'eau actuellement très aigu, requiert des solutions d'ur-gence, et parce qu 1 il se trouve que, dans ce bassin, sontrassemblées toutes les particularités des cours d'eau del'Ouadaï. Ruissellement. sur des sols de perméabilité, etde pentes très diverseS~ Existence d'une zone d'épandageet d'infiltration. Existence de seuils permettant l'éta-blissement de barrages d'inferoflux.

    . . .1. · ·

  • - 2 -

    L'année 1961 fut. d'une pluviométrie tout à faitexceptionnelle; ce qui a permis d'obtenir des résultats trèsnombreux en une seule c~pagne et d'observer des crues quine se reproduisent que tous les 10 ans, voire même davantage.Mais cette campagne donne une idée fausse de ce qui se passelors de l'année moyenne, et il serait donc nécessaire de pour-suivre cette étude hydrologique pendant une ou deux campagnespour préciser les résultats de 1961.

    Ces résultats sont ainsi présentés :

    Torm Ï - PréambuleResumé et interprétation des observa-tions~tude géomorphologique.

    -TOME II - L'écoulement sur l'ensemble du bassinStations principales.

    TOr1B ÏÏÏ - Le ra1ssellement sur sols o~ot.~1.t1ques.Bassins expérimentaux.

    -000-

    ... / ...

  • - 3 -

    Ri!iSUNE ET INTlJœIŒTATION Di!lS IiliSULTATS===%====e=============================

    L'Ouadi ENNE est la rivière bien connue traver-sant le village de BILTlNE.

    Bien que l'on puisse discuter cette hypothèse dupoint de vue géologique et géomorphologique, nous considéronsque cette rivière de BILTINE est le prolongement de l'Ouadide MALAGI, dont le bassin bien déterminé, draine une partiedu plateau d'AM-ZOER, et le versant NORD-OUEST de ce platea~.

    Quelques km en amont de BILTlNE l'Ouadi ENNE re-çoit un affluent important, l'Ouadi AMBAR, qtc.i malgré lafaible superficie de son bassin apporte à BILTlNE la moitiédu volume annuel.

    L'importance relativement faible apportée parle bassin propre de l'Ouadi ENNE en amont du confluents'explique par l'existence de la zone d'épandage de DEKER,qui constitue une sorte dè delta intérieur, où une grandepartie du débit de ~~GI se perd par infiltration et éva-poration.

    En aval de BILTINE l'Ouadi ENNE quittant la ré-gion de montagne et de piedmont poursuit son cours verslfOuest dans l'immense plaine du MORTCHA. Il reçoit alorsdes apports non négligeables de la part des rivières drai-nant le "reg". f/iais, les pertes par infiltration, évapora-tion et évapotranspiration sont également très fortes etne sont pas compensées par la pluviométrie. L'Ouadi ENNEaprès une diminution progressive de son débit finit par seperdre dans une vallée morte.

    . . .1· · .

  • - 4 -

    Pour caractériser le régime de l'Ouadi ENNE lelong de son cours, le dispositif suivant a été installé en1961 :

    12 ) Contr6le du bassin supérieurStation principale = ~aLAGIruissellement sur le plateau = B.V. deTOROUruissellement sur le rebord du plateau :B.V. de KOURO

    22 ) Contrôle de la zonestation amontstation aval

    d'épandage= MALAG1= En amont du con-

    fluent de l'OuadiAMBAR.

    3Q) Contr6le de l'Ouadi A~ffiARstation de KAOUI

    42 ) Oontr6le du bassin de l10uadi BNNE à BILTlNEstation BILTIJ.'fE

    52) Contr6le de la zone du " reg Ifstation du "NORD TARAlMA,N"station de BOBOKruissellement sur le reg = B.V. du

    Taralman.

    Nous allons résumer brièvement les résultatsobtenus en ces ~ffér~s points, qui sont exposés en détaildans les Tomes II et III •- -

    .../ ...

  • - 5 -

    Il- LE BASSIN SUPERIEUR EN AlY~ONT DE LA STATION DE MALAGI=================================================~=

    Bassin versantdontet

    270 km2160 km2 sur le plateau d'~ZOER110 km2 dans la zone de piedmont

    ~~1yitations en 1961 = 900 mm en moyenne avecTorou:Am-Zoer supérieurKouro:Iringué:

    Station de V~lagi

    910 mmà 1000 mm

    850 mm900 mm

    Débit maximum le 28 Ao~t estimé à 116 m3p9 crues examinées.Coefficient d'écoulement pour la saisonentière estimé à 5 %, mais atteint 10 à15 %pour des crues individuellesVolume écoulé en 1961 = 12.000.000 m3environ.

    Bassin expérimental de TOROU (Ouadi Cosi)

    Superficie = 50 km29 crues examinées entre le 22 Aodt etle 8 Septembre. Pour cette périodenous avons :total des précipitations 199 mmvolume écoulé 663.000 m3soit une lame d'eau 13,3 mmet un coefficient d~écoulement de 7 %.La crue maximale a ~té de 50 m3/s le25 Ao'l1t. ... / ...

  • - 6 -

    Le 22 Août le bassin était déjà saturéavait reçu environ 700 mm.

    Av~t le 22 Août le coefficient deruissellement a été très inférieur. Peut-êtrede l'ordre de 2 ~, et la lame d'eau écoulée de14 mm, et un volume de 700.000 m3.

    ~n 1961 le volume total écoulé auradonc été de l'ordr6 de 1.360·000 m3.

    Bassin expérimental de Kouro

    Superificie = 16 km2

    9 cruas examinées du 4 Août au 25 AoûtTotal des précipitations " -"-volume écoulé -"- -"-lame d'eau - "- - "-coefficient d'écoulement _,,_ _ll_

    342 mm100.900 m3

    6,3 mm1,8 %

    - La crue maximale a eu lieu le 25 AO'IÎ.t,12 m3/s. Le 4 Août, le bassin de Kouro avait déjàreçu environ 260 mm, qui ne semblent pas avoirdonné lieu à aucun ruissellement; Après le 25Août, les 103 mm ont donné lieu à des crues quin'ont pas été enregistrées, dont le volume auraitété de l'ordre de 30·000 m3 (lame d'eau de 1,8 mm)et en définitive, le volume total écoulé par lebassin de Kouro en 1961 aurait été de liordre de130.000 m3. (coefficient de ruissellement globalde 1,1 ~)~

    ... / ....

  • - 7 -

    2/- LA ZONE D'~PANDAGE

    La rûconnaissance de c~tte zone a montré que 80 %du volume dbs crues de }~GI se dirigent v~rs BI~TINh et 20 %seulement v~rs l'Ouadi ~AR.

    L~s infiltrations et évaporations sont très impor-tantes et il a fallu une pluviométrie aussi exceptionnelle quecelle de 1961 pour que les crues ne soient pas totalement ab-sorbées par la zone d'épandage.

    A la sortie de DEKER une crue, selon son impor-tance, se repartira de cette façon:

    Infiltration immédiate et évaporationVolume rejoignant l'Ouadi ENNE à BILTINEVolume rejoignant l'Ouadi WAR

    STATION DU CONFLUENT

    65 à 100 %o à 30 %o à 5 %

    21 crues ont été enregistrées donnant un volumeécoulé de 10,5 millions de m3 soit 47 %du volume écoulé àBILTINE.

    Débit maximum: 45,1 m3/sLa forme des orues est assez complexe, mais les

    crues l~s plus fortes sont dûes au ruissellement sur les regssitués on amont immédiat de la station.

    3/- L'OUADI AtilBAR

    A la station de KAOUI, à 7 km en amont du con-fluent, 9 crues ont été enregistrées :

    •• •1'•••

  • - 8 -

    ùébit maximum 18,2 m3/sVolume écoulé 3.600.000 m3Coefficient écoulement pour 1961 8,6 %

    L'observation simultanée des stations de BILTINEet du confluent ont permis de reconstituer les crues de l'Oua-di AMBAR au confluent avec l'Ouadi ENNE.

    Débit maximum 52 m3/sVolume écoulé 9.300.000 m3Coefficient éooulement pour 1961 14 %

    Le coefficient d'écoulement de la partie aval du bassin del'Ouadi .AYmAR est bien meilleur (23 %) que celui de la partieamont (8,6 %). Ensemble du bassin: 14 %.

    Les apports de l'Ouadi AMBAR représentent 42 %duvolume d'eau écoulé à BILTINE soit un peu moins que les ap-ports de l'Ouadi ENNE en amont du confluent avec l'Ouadi AMBAR.

    4/- STATION DE BILTINE

    25 crues enregistréesDébit maximumVolume écoulé

    \ . .120 1!l3/s

    23.000.000 m3.

    ~'étude des hydrogrammes et des coefficients deruissellement de chaque partie au bassin montre que si lebassin de l'Ouadi l:J.\fNE à BliJTINEi à une superficie de 527 km2,les 70 km2 de bassin situés immédiatement en amont de BILTlNE(regs principalement) fournissent à eux seuls 14,5 millionsde m3 soit 63 % du volume total.

    Voici exprimée en millions de m3 la part de chaqueportion du bassin dans le volume écoulé à BILTINE en 1961 :

    .../ ...

  • - 9 -

    ==============================================================BILTINE

    ·•

    ·· ~3: r;3:_-----------------------------:BASSIN OUAD1::BASS1N 1NTER::BASSIN OUADI ENNE: AMBAR : :MEDIAlRE :: Amont du confluent

    • • • 0• • 0 •

    oo

    o • 0o 0 •

    ·. .. .9,7 :: 2,8:: 10,5 :

    : __..:- :...:"0 ......:.~.:...... ~-----:

    : Amont: Aval :: :: Bassin 0 Entre : Bassin ;o .00 : : .: : supérieur: MALAGI : en amont: • • • 0 MALAGI 0 KAWAYA • station.0..0.• 0 • • • .:.:..__-.:. .,:.• .,:.. -...,;.:..:o~ .....: .:.. _. .. .. . . .: 3 , 6 : 6', l • 0 2 , 8 0 0 2 ,0 : 2 , 9 : 5 ,6 :· . .. .. . . .===============~==============================================

    En 1959, année voisine de l'année normale, ~.TIX1ER avait obtenu à BI1TINE :

    13 cruesDébit maximumVolume écoulé

    67 m3/s4.806.000 m'50

    5/- ZONE DES REGS

    ~es stations de Nord- TaraIman et Bobok ont misen évidence l'étalement des crues en aval de BILTINE. Le litapparent se réduit à quelques mètres de largeur alors que lazone d'inondation prend une assez grande extension.

    BASSIN EXPERIMENTAL DE TARAHWi

    Superficie = II km!17 crues ont été enregistrées du 4 au 31 Aodt 19610

    Pendant cette période on a observé sur le bassin :

    ... / ...

  • - ro -

    Précipitations 400 mmVolume écoulé 1.720.000 m3Coefficient de ruissellement 35 %.

    Notons que ce coefficient est très proche de celui enregistréau mois d'Aoüt sur les regs de l'Ouadi AMBAR et qui avait at-teint 32 %.

    Pour de fortes averses le coefficient d'écoulementsur ces terrains très imperméables est monté à 60 %.

    -000-

  • - II -

    ETUDE GEOltlORPHOLOGIQUE====================:=

    Par G.DAMIEAN

    Géologue - liydrologue Conseil

    o B JET.

    L'objet de la mission était: Examiner la régionde BILTINE jusqu'aux têtes des chenaux d'écoulement qui l'ali-mentent en eau, d'un point de vue synthétique, afin d'essayerd'améliorer les connaissances sur l'hydrologie et notammentl'hydrogéologie de cette partie du pays.

    EXECUTION DE LA MISSION

    Tous les moyens matériels nécessaires: main d'oeuvre, transport, campement, survol avion, ont été fournispar le C.R.T. poUr la bonne exécution de la mission. Il enest de même pour la documentation.

    Je remercie vivement les chercheurs et techniciensdu C.R.T. et plus particulièrement le directeur a.i. de cecentre, Mr. Guichard pour leur aide précieuse et efficace.

    Le séjour sur le terrain fut précédé d'une périodede documentation à Fort-Lamy au cours de laquelle j'ai pu éga-lement consulter les pédologues du centre, et les documentsde la mission hydrologique du B.R.G.M. dont l'hydrogéologueYU'. Abadie était malheureusement absent de Fo rt-.LIamy •

    .../ ...

  • - 12 -

    La géographie Physique constituant l'élément es-sentiel d'orientation des recherohes hydrographiques et hydro-géologiques, mon premier souci fut l'examen ~téréoecopique desphotos aériennes et la confection d'une esqu~sse cartographi-que sommaire au SO.OOOème des bassins de réception de la ré-gion qui m'avait été indiquée.

    Sur le terrain, la géographie physique retint denouveau toute mon attention et de nombreux sondages à la tar-rière à main, trous à la pioche, observations et prélèvementsfurent exécutés.

    Après quelques trajets en Landrover aux environsde BILTINE et une reconnaissance vers Iringe, les déplacementsse sont faits à pied; près de 400 km furent ainsi parcourus.

    Au long de mon séjour, l 'hydroi~ologie fut abor-dée par des mesures de profondeur de nappe, température etchimie des eaux, (les analyses furent effectuées, sur desprélèvements parfois bien faibles, par les chimistes du labo-ratoire de pédologie du C.R.T. à Fort-Lamy) ainsi que l'étudedes variations dans le temps de ces éléments à BILT1NE.

    Une première synthèse se formant, des examenssupplémentaires furent effectués. et un survol avion avecphotographie et cinématographie eu lieu en fin de mission.

    La partie de cette mission consacrée à l'étudeet à l'exploitation des résultats est trop courte pour uneutilisation complète de tous les renseignements recueillis.Le maximum a été fait en vue d'une utilisation pratique localeet de l'extrapolation à d'autres régions en illustrant au maxi-mum le rapport.

    Une exploitation ultérieure plus complète restepossible.

    ... / ...

  • - 13-

    HYDROLOGIE DE LA REGION DE BILTINE-AM-ZOER=============~=============================

    PRELlr.UNAlRE. ,

    Etudier l'hydrologié d'une région demande, avanttoute chose, d'étudier le cadre dans lequel l'eau évolue, carles aspects superficiels des écoulements sont toujours liéstrès étroitement au sol et au sous-sol lorsque le cas se pré-sente. Sol, sous-sol, altérations sont dûs à l'action passéedes eaux et du climat. Il semble ~ue l'on se trouve ici dansun cercle vic~eux ; cependant le "modelé " de la surface ter-restre fournit un témoignage précis de ce qu'ont été ces phé-nomènes passés, phénomènes dont les effets sur le présent sonttrès souvent fort importants. C'est précisément le cas en cequi concerne l'hydrologie de la région étudiée ici.

    EVOLUTION CLIl'f.ATIQUE ET "!-10DELE" DE LA REGION.

    L'évolution climatique de la région est représen-tée à la fig II. Les traits dominants de cette évolution ysont inscrits à leUl~ place. Nous les récapitulerons rapidement

    Alternancesde phases plus sèches et plus humides dont la plus humide,qui se place entre la période de formation des pédiments in-férieurs et l'époque actuelle, est suivie, immédiatement sem-ble-t-il, de la pl~s sèche, nettement désertique. Le schémade la fig.II vise à détailler les phénomènes décrits maisn'a rien de qualificatif.Les résultats de cettè évolution,visibles sur l'esquisse cartographique au 50.000ème et illus-très par la coupe qui l'accompagne, sont, du point de vuehydro logique :

    .. ;, / ...

  • - 14 -

    I2 L'existence d'anciens chenauxd'écoulement des eaux, actuellement comblés, au moins par-tiellement, et plus ou moins cachés suivant les cas. (fig.3 et 4).

    22 L'existence de très grandesdifférences de perméabilité des terrains et ce pour des cau-ses variées.

    32 L'existence de nappes aquif~resvariées et de comportements différents ; la dissociation pos~ble des trajets souterrains et superficiels.

    Ces résultats ne sont pas de simples vues hypo-thétiques mais l'explication et l'extension, par la connais-sance des processus d'évolution du modelé terrestre, d'obser-vations objectives judicieusement choisies et leur contrôlepar d'autres observations.

    Détaill)ns, en commençant par le bas des terrainsrencontrés.

    SO'UBASi:)hH~N'l'

    Comme le montre la carte géologique de la région,nous sommes en plein massi:t' granitique.Llobservation des photos et les itinéraires sur le terrainmontrent :

    IQ que ce granit se présente en masses qu·il estpossible de différencier; (granit massif à porphyroïdes d1or-thoses-granit présentant un feuilletage représenté partielle-ment et sans tous les détails sur la carte annexée et photo I) •

    .../ ...

  • lili

    1:l,1::\

    :1

    1

    11

    1

    ------------- _...

    Fig.1

    Prqlav~mant X Croquis da situation.a

    cm -Ouaddi Enna

    ~

    + 40 -r-r- 5urfac~ X 11/3 Lar9aur

    OA- 1Bi p' dit " jardin'130 - ulls du+

    Biltina+ 2.0 - .

    + iO-

    Fondi i i 1 11 1 1 1 1 i-r

    5 10 15 20 mf/eChar9a solida

    Charça solida

    Fig.2

    ouaddi a ffluant da l' O. Fara

    a " OUast da Yawada

    ii

    i!

    1

    i!1

    [~R-t::

    dapots da

    1 'annqa

    Puits anClans

    pas da

    dcipots

    caHa

    annaa

  • -- - -- ---------------"------------------

    1

    l 'Granit

    Fig. 3

    profond

    Fig, 4Procassus da "padimcntation"

    H" Botonou

    Solnivaau

    1actual

    Gronit

    2

    Tronc:haa ou p\ad Fig,5

    H ' Botonou

    •••• • 0°....Sabla duno',ra', ' , " . ',' ...

    1 - Sol ,',' >' ,', '.0,', o' o' , 'Gronit 0 oltciration

    2 m x:. orana 9ronit\qua

    SA ]-m

    _____•. - .'0 __

    OR5rOM CENTR~ DE RECHERCHES TCHADIENNE5

    _'~ __ [L~~ ~-~ 01:6',iJOES' .~- ;~N~~" F~SA -='_ .. ~~ .J~~B~~ ~~ . 1~i

  • - 15 -

    2Q que ce granit affleure sur une superficie beau-coup plus grande qu'on ne le suppose à première vue. En effetune grande partie des vastes étendues plates ~ormées ou non de"reg"sont.Gn fait du granit altéré en surface. Des trous à lapioche e~ des sondages à la tarrière le montrent à moins de 50cm, le plus souvent.En de nombreux endroits des filonets sontnettement visibles en surface, qui n'auraient pas résisté à uneérosion et un recouvrement ultérieur. .

    Ces surfaces planes sont des surfaces d'érosion enclimat "semi-aride". Il n'est pas possible ici de s'étendre pluslonguement sur leur mode de formation.

    Il existe en fait de nombreuses surfaces de cetype que j'a.ppelerai ici "pédiments".

    Certaines de ces surfaces sont situées sur la par-tie la plus haute du plateau; elles sont très anciennes, profon-dément altérées, au cours des temps, mais l'érosion par ruissel-lement et éolienne ont fait baisser le niveau supérieur de cessurfaces, et ce plus fortement sur le granit qu'au dessus desfilons de porphyre et de pegmatite, voire de microgranit, plusrésistants.

    Il semble à première vue qu'il y ait au moins deuxsurfaces d'âge différent sur le plateau. ~a plus élevée ne se-rait plus matérialisée que par les sommets dés filons, des pi-tons et des épaulemunts au flanc des massifs qui formaient àl'époque des "inselbergs" sur cette surface.

    Le réseau hydrographique a hérité sa forme actuellede cette époque comme le montre son dessin qui n'est influencépar les ~ilons très résistants que dans des détails de tracé etdans la partie la plus active des cours principaux. Ce réseaude type dendritique, s'est formé sur une surface très plate, enpente douce vers le N-O; les filons n'ont été dégagés que parl'érosion ultérieure.

    ... / ...

  • - 16 -

    Les surfaces d'érosion en climat semi-aride lesplus basses sont celles qui entourent BILTINE. Le poste lui-même repose sur le granit q.ui, dans les sondages, n'a jamaisété trouvé à plus d' Im50 (dans un chenal).

    ALTERATION SUR PLACE DU SOUS-BASSEMENT

    Nous avons déjà vu plus haut que cette altérationest parfois si forte que le granit n'est pas reconnu en sur-face par le profane. Il s'agit cependant d'une couche généra-lement très mince, un sol formé sous des climats variés, (du"désertique" au "chaud et humide"). Plus bas la roche est re-connaissable bien que complètement pourrie sur une épaisseurqui peut atteindre 30 m sous de grandes étendues et descendreencore plus bas le long de zones privilégiées de fractures,de filons, d'une lithologie favorable à une circulation plusprofonde des eaux.

    ~es sols formés sur ces granits aplanis mérite-raient dJêtre étudiés quant à leur génèse en rapport avec la~éomorphologie. Jl y ai relevé des sols caillouteux, "regs",(dont un6 partie des éléments pourrait cependant être d'apportpar ruissellement en nappe), des sols présentant de curieuxeffondrements et des circulations horizontales en sols trèsimperméables, des sols à blocs rocheux erratiques sur solsargileux imperméables (déplacements éoliens ?).

    Les "regs" sont, dans cette région, formés d'élé-ments très différents où domine le quariz mais parmi lesquelson rencontre un faible pourcentage de débris provenant d'unfilon du type lithologique de l'Abou Terma. Il est possibleque des éléments en aient été apportés par les eaux de ruis-sellement en nappe à des époques plus ou moins réculées; c'estparmi eux que j'ai trouvé les éléments les mieux éolisés, ."drei kanter" typiques.

    . . .1. ..

  • - 17 -

    Par ailleurs les cailloux vraiment roulés sont trèsrares, et les formes des éléments susceptibles d'avoir été rou-lés pourraient être ddes tout autant à l'altération directe età un façonnement éolien; je ne pense donc pas qu'on puisse ac-cepter une origine fluviale pour ces "regs " mais bien qu'uneconcentration des éléments les plus dursSb soit produite parenlèvement par déflation et ruissellement en nappe des parti-cules fines.

    L'ALTBRAT10N SUPERFICIELLE DES ROCHES NUES

    Trois types d'altération physico-chimique se ren-contrent, à des degrés différents :

    12 Une altération brun-rouge intense affectanttoutes les roches en affleurement sauf les exceptions ci-des-sous.

    22 Une patine noire formant croute épaisse de l à2 mm et teintant parfois de façon diffuse la roche sous-jacentese voit en de très rares emplacements, elle semble bien post6-rieure à la patine brun-rouge. 0 e tte patine n'a pas été confon-due avec les lichens noirs fréquents sur certaines roches.

    3 Q Une altération brun-rouge faible affectant cer-taines plages de roches et très visiblement postérieure àl'altération 12.

    - Il convient d'ajouter que les parties récemmentdégagées de blocs ou massifs granitiques sont d'une teinte puretranchant très nettement sur les altérations 1Q et 22. Ces par-ties non patinées sont : la base récemment déchaussée de mas-sifs et blocs granitiques à proximité ou en dessous du dernierpédiment en date (dans la région de BILTlNE), ainsi que desplages profondément desquammées ou nettoyées par érosion inten-se aux niveaux plus élevés.

    ... / ...

  • - 18 -

    - Enfin, outre l'altération physico-chimique, de trèsbeaux exemples d'érosion éolienne intense sont conservés ettémoignent d'une période désertique suffisamment longUe et sè-che pour que ces phénomènes se produisent. Il y a ~onc eu destransports, au niveau du sol, de masses de sables importantes.

    Actuellement la surface du pays est d'environ 50cm à l m plus basse qu'elle ne l'était à l'époque désertique.

    LES DEPOTS ALLOCHTONES

    Je viens de dire n'avoir aucun élément convain-cant pour parler, dans cette région, de nappes étendues desédiments fluviatiles de la granulométrie des graviers. Parcontre, on rencontre sur les "pédiments" comme à l'emplace-ment des chenaux d'écoulement en nappe actuels, des litsfossilisés de ruisselets ayant chariés des éléments parfoisde forte taille - fréquemment de plusieurs cms-. Un tel cha-riage n'existe plus actuellement que pour des oueds importantset à la faveur du mouvement en masse du sable sur le fond.

    Je n'ai pas pu effectuer de sondage profond encours de mission, mais tout porte à croire que des dép6ts degraviers et sables grossiers existebt également dans le fondde lits mineurs encaissés et actuellement recouverts, datantd'une époque où le pouvoir de transport des eaux était plusgrand, comme en témoignent les ruisselets fossilisés.

    Ces s~diments grossiers datent, selon toute vrais-semblance, de la période chaude et humide dont témoigne l'al-tération intense brun-rouge, déjà signalée, des granits; ilssont donc très localisés dans des lits mineurs creusés ensillons dans une surface qU'Yne végétation abondante aura, surles pentes faibles,protégée de l'érosion.

    . . .1. ..

  • - 19 -

    Ultérieurement, nous l'avons vu également par laprésence de patine du désert et d'érosion éolienne, des trans-ports de sable ont eu lieu,

    L'orientation de l'érosion éolienne montre que lesvents actifs venaient sensiblement de liE ou du N-E, soit dela montagne, du plateau. Ces vents ont balayé ce plateau dessables qui n'y étaient formés par altération profonde du gra-nit et les ont accumulés en des endroits privilégiés qui sont:

    12 Certaines vallées encaissées au sein du massifgranitique lui-même, laissant ainsi des dunes isolées en desendroits parfois inattendus.

    22 Les vallées principales, et notamment la valléede l'Ouadi WAR, immédiatement sous le vent du plateau (et fa-vorable de ce fait à des dépôts abondants) tandis que cellede l'Ouadi ENN~-Ouadi AMBAR restaient à peu près vierges (voircoupe) •

    32 Autour des massifs isolés dans la "pédiplaine".Ces dernières accumulations ayant les plus belles formes ettranchant le plus nettement sur l'environnement.

    Toutes ces formes d'accumulation éolienne sontdirectement reconnaissables sur le terrain et sur photos aé-riennes à l'exception du remplissage des grandes vallées quine peut qu'être inféré du contexte global mais pourrait êtrecontrôlé par sondages et analyse morphoscopique des sables.

    Les examens raphdes au microspope de poche sontinsuffisants pour fournir une preuve péremptoire, mais lesphotos et la cartographie géomorphologique montrenœ nettementl'individualité des vallées ENNE-A~mAR d'une part et WARd'autre part.

    . . .1. · ·

  • - 20 -

    La vallée de l'Ouadi AMBAR-ENNE est typique parl'extension qu'y prennent les "pédiments"; de nombreux "coupsde sonde" ont confirmé ce fait de l'aval (région de Bobok) àl'amont (sources).

    La vallée de l'Ouadi WAR, par contre, est forméede sables, de dunes au pied du plateau et parfois en pleinmilieu de la vallée; l'eau y a un écoulement très difficileà suivre et anastomesé; les indigènes y ont des pratiquesculturales spéciales en raison de l'écoulement en nappe

    mince et probablement du sol différent de celui des pédiments.Ces méthodes culturales et l'aspect général de la vallée ladifférencient nettement de la précédente.

    Parmi les dépôts allochtones, je dirai un motdes sols imperméables recouvrant certaines parties de surfa-ces que je qualifie et cartographie ici sous le vocable de"Pédiment" •

    Je sais que l'emploi de ce terme sera considérépar certains comme non justifié ici; c'est pourquoi je leplace entre guillemets. La génèse de ces surfaces au Rwanda-Burundi et dans l'Est Africain est identique dans son essenceà celle des péd~ments déorits dans la littérature avec unsens plus restrictif; identique également, toujours en cequi concerne l'essentiel du phénomène; la génèse des surfaces, bien différentes à certains points de vue, qu'au Rwanda-Burundi et en Uganda j'appelle également "pédiments". Le tempsme manque pour présenter ici mes arguments.

    On rencontre donc, dans la grande vallée pédimen-taire de l'Ouadi .tIN])TE, en aval de BIiJTINE no tamment, des pla-ges plus ou moins étendues de sols argileux imperméables detypes variés. Je pense qu'ils résultent du lessivage des par-ties plus hautes et de l'accumulation dans des dépressionsrelatives, voire à l'intervention d'une végétation particu-lièr~, des particules fines provenant de l'altération profondedu granit qui forme le soubassement de la région. Le transportse serait fait par ruissellement en nappe. ... / ...

  • - 21 -

    lies sols argileux sont importarJ.ts parce qul imper-méables et ont, de ce fait, une influence certaine sur lesphénomènes hydrologiques. Il ne m'a pas été possible d'étu-dier ce problème dans le cadre de cette mission.

    -000-

    CONSEQUENCE DE L'EVOLUTION GEOMORPHOLOGIqUE DU PAYS SUR SONHYDROGRAPHIE

    Nous avons vu que le dessin du réseau datait del'époque de formation du plateau supérieur; nous ne nous ar-rêterons p~ sur cet'aspect, pas plus sur une modificationultérieure probable, "plus au sud", du drainage au pied duplateau. Ces phénomènes, dans le cas précis des relationsactuelles Ouadi WAR-Ouadi ENNE ne nous intéressent en rienet si, à une époque antérieure, il est probable que la valléesupérieure de l'Ouadi ENNE se dirigeait bien vers BILTINE,les témoins de cette vallée en aval de MALAGI sont inexis-tants au niveau du col pédimentaire séparant ces deux vallées.Cette situation ancienne est sans aucun effet actuellement.

    Outre les reconnaissances isolées de certainspoints des vallées citées à partir de BILTINE, j'ai parcouruà pied, en suivant les vallées et les écoulements d'eau, toutle bassin de l'Ouudi ~~NE depuis l'amont (région de Aorsoufou)jusque BILTn~E. ~e trajet entre les vallées de l'Ouadi WARet de l'Ouadi ENNE - car une partie de l'eau s'écoule biendans cette direction comme le penéait Mx. BOUCHARDEAU. Cetrajet a été effectué sous la pluie et les pieds dans l'eau.Une coupe schématique de cet écoulement anormal est donnéeà deux endroits:

    .../ ...

  • -, 22 -

    A) en marge de l'esquisse cartographique. Cettecoupe montre l'ensemble du phénomène : Un débordement de lavallée de l'Ouadi V/AR vers celle de l' Ou.adi ENNE par suitedu comblement de la première. Ce comblement est complexe; ildoit comprendre IQ des sables éoliens remaniés par les eaux,22 les produits du nettoyage ultérieur du remplissage desvallées supéribures, 3Q les produits de l'érosion des massifsgranitiques proches.

    B) La fig.? reproduit une coupe sommaire réaliséesur le terrain, Rendant le parcours, dans l'eau, de la zonede débordement. Cette coupe montre: le lit à l'endroit dudébordement, la perte du lit, à deux reprises, et néoforma-tion par érosion remontante. A la première reconcentrationdes eaux, des chenaux enherbés peu profonds étaient visibles,probablement par suite de la pente notable et du substrat plusmeuble. Plus loin, le flot se perdait totalement dans unegrande étendue herbeuse, sans écoulement privilégié autre quecelui résultant des "berges" lointaines de cette prairie. Cet-te nappe se divisait en deux branches sur un noyau de "reg"et se reformait plus bas, non par conmentration progressivecomme dans le cas précédent, mais par drainage des eaux de laprairie par érosion remontante très active. J'ai assisté àplusieurs éboulements partiels de la tête de ravine.

    Il Y a donc là un bel exemple de capture par dé-bordement, capture que je juge très récente étant donné l'avan-cement peu marqué des têtes des ravines et leur érosion cepen-d~t très active. Plus en aval d'ailleurs, le lit est encorenettement plus petit que celui de l'Ouadi AMBAR bien que lesdébits qui proviennent dé ce dernier soient plus faibles queceux débordant de la vallée du WAR, suivant les jaugeageseffectués par l'équipe C.R.T.

    ~n a~ont de cette zone, il existe également desécoulements anormaux; il faut citer la poche marécageuse deNALAGI (ancien méandre rem.blayé), et le passage en gorges quila suit; les divagations entre oueds voisins en vue de DEKER•

    .../ ...

  • 1-' ---- .- .. --_. - - - .~_._- ._-_.._.--==--- ._-_._-_._-------

    Fig.7

    chenaux

    ana s tomosQs

    1

    R/'~-:- ~t i * ,.. ,..2!!!/~ Zone non J l.t. visitie" l '1'1 1 PrairIe ----,---------

    1 avec

    Il•11

    ....

    . ' .. "~........./)

    .b~addi .

    . ·En~e···.··. .. .t-:-:-~r:::::::~r:----.-I

    War

    fossile et actuelle

    de l' ouaddi

    VaIl ce

    O. Damiean ID-6'2.

    111

    t

    1

    alluvial

    ..." .. . . . . ' .........

    Cone

    l ., 1

    PrairÎQ,ans chenaux

    d-ecoulernent

    Granit

    Tete de

    l:aFfluent

    ( éro sion ac tive )

    Rcrrnplissage

    sableux

    1

    1

    11-......,..----t

    Nivilau primitif

    de padirnenta Hon

    de la sur Face mixte

    ilt colluv;onnem4nt

    Coupa

    r_~_R_T__~o--------- . ---.. , ---, ------

    OR~TOM CENTRE DE RECHERCHES TCHADIENNES'- 'l-,-:- 'FE', 5-::~ Ion.. L ~-;;u-~ov -} VISA !lÛBE N° :-~"-J~ _

  • - 23 -

    S'il était nécossaire de modifier les écoulem~ntsdans cette région, il serait aisé, soit de supprimer l'écoule-ment vers l'Ouadi ~NNE, soit d'en augmenter le volume, soitencore de réaliser des infiltrations forcées des 6aux quiruissellent, malgré tout, dans cette vallée remblayée del'Ouadi WAR.

    -000-

  • HodJa r

    iFig. 6

    1

    ! mince ~ol

    granItpour

    Crouta dapain --

    G. Damiean

    Ouaddl

    ProFil

    à . Koursou Fou

    an travc:rs

    Kadras

    Fig.8

    - '2 m

    riva

    o +5m

    Granit

    +10m +t5m

    Ouaddi Ab- T 1al"amaF Aoou TCl'cmc._.~~~a > 1-50 J F''0 20" .~.,...,...--;-.+~"_ - lIon

    , ,,0 ljO 50··T ··t T •••• , ••••• " -:a 1 0 70 8" ••••• 1 '. 1pU' d. 1 mSO 0 ,,---ô,;-- - • - -- Torou

    . sabla trcis tBoua SIrac:a ttaquabJedifficilamant

    ,a la tariàr-cz

    ,a main

    Fig-9 Jl e RT =::-; a~--O~-STOM':- ----- --------.1II__;::;;Bi__;m=IEllIl- EO-'-;-~------CENTRE DE RECH -- '--'" .----, ..u'-:"._' LE: 5 ,.rd'-l-o-E-S ·· E~~CHES TCHADIENNES '__.•_ . __ . ._ . L "RE.NOU "'SA: -_. - '1-'-- __o' 1_. __ _._ lIJf.lE ",- 1 --1__..__ '. .. __ .. 1. _H . _.J

  • - 24 -

    CONCLUSIONS------------------------

    On se trouve, dans 2u région de BILTn~~, en pré-sence d'éléillents qui montrent combien il est important deplacer tous les phénomènes hydrologiques dans leur contextegéomorphologique.

    PUITS

    L'implantation de puits doit tenir compte non seu-lement des indications concernant l'épaisseur des recouvremen-ts, mais également de l'existence de chenaux précis d'écoule-ment des eaux souterrains (vallées fossiles), Ces chenauxeux-mêmes ne constituent pas nécessairement les seules nappescomme l'a IJontré l'étude des puits de BILTINE. A cet endroitles différences de température de l'eau montraient immédia-tement qu'il s'agissait de deux nappes distinctes et d'ali-mentation très différente : BI se trouve dans une nappe dupédiment altéré, probablement sur une zone préférentielle decirculation; B3 aurait une position analogue en rive droite,sans que les deux nappes communiquent de façon notable; B2par contre se trouve dans la nappe de l'oued lui-même (voirfig.IO et coupe annexée à la carte),

    Une solution qui me semble rationnelle seraitd'équiper les puits indigènes existants d'un cuvelage conve-nable; ces puits, en effet, constituent les "réussites" demilliers d'essais faits au co~rs dos temps et sont de ce faittrès bien situés.

    Un inventaire des puits abandonnés et la compa-raison avec les données de la géomorphologie permettraitnon seuiement 2e réequipeQent de nombreux points d'eau, maisl'extrapolation à des zones où des conditions similaires seprésentent.

    ... / ...

  • - 25 -

    Un bon exemple ést c~lui de foyon (voir carte); près de cevillage existait un écouleIïli:::nt permanent dans la montagnependant toute la saison des pluies, qui se perdait sur deuxcents mètres dans l'oued de la dune en dehors des périodesde ruissellement intense. En cet endroit, un puits a étécreusé chaque année par Mr. ASSABALLA VlAD DJEDAREB et four-nissait une eau abondante provenant d'une zone faible à cir-culation préférentielle traversant le massi~ granitique. CIln'est pas exclu que la grande dune centrale ne l'alimente).

    D'une façon générale, les autochtones ont ten-dance à abandonner les points d'eau traditionnels nécessi-tant des travaux difficiles et dangereux, et à se reposersur les techniciens de qui ils attendent des puits "tout faits"et durables, fournissant une eau abondante. Je pense égale-ment qu'une plus grande sécurité favorise actuellement lechoix de la solution "déplacement" plut8t que la poursuitedes durs travaux de puisatier.

    ASSECHEMENT DU CLIlV'J.AT :

    Ces remarques expliquent que l'on ait pu parlerd'un assèchement, dont je ne trouve aucune trace dans lamorphologie ni parmi les données recueillies auprès des an-ciens. Bien au contraire, le tracé actuel de méandres biendessinés dans des lits d'écoulement en nappe, l'érosion re-Qontante active, l'impossibilité, sur le plateau, d'entrete-nir d'anciens puits, profonds de plus de ID ~, parce que leniveau trop élevé de la nappe ne permet plus de les vider(niveau actuel: l à 2 m), tous Ces indices me font penserqu'on se trouve dans une période de recrudescence de la plu-viosité. Il semble peu probable qu'il s'agisse d'une ~in depériode.

    Il faut noter qu'en ce qui concerne le Rwandan-Burundi, dont j'ai fait l'étude hydrologique approfondie, jesuis arrivé aux mêmes conclusions, bien que les "témoins"soient différents par suite du climat plus humide. .../ ...

  • - 26 -

    POSSIBILITES D1BATRAPO~TION

    Il conviont de faire remarquer que les donn~esclicatologiques affectant de vastes territoires, les résul-tats de cette Dission pourront être étendus de pl;oche enproche sur la base de la géomorphologie, des résultats desondages de recherche, et des réalisations intéressant larégion étudiée.

    Il serait du plus haut intérêt, tant pour lamise en valeur agricole que pour l'hydrologie du TChad, defaire dresser une carte géooorphologique des régions debordure du plateau qui sont, d 1 après les données recueil-lies, d'un intérêt imoédiat. Un tel travail demanderait laconfection préliminaire d'une carte d'interprétation mor-phologique qui peut se faire soit à partir d'une bonne cartephotogracrmétrique à une échelle suffisamoent grande, etavec l'aide de photos aériennes, soit uniquement à partirdes cartes existantes et des photos comme pour l'esquisseréalisée pour cette mission. Cette carte serait alorscomplétée sur le terrain et étudiée du point de vue hydro-logique en vue de réalisations précises.

    Dans l'ensemble la situation est donc favorableet l'absence, à ma connaissance, de sols salins, fait augu-rer de bonnes réserves souterraines.

    Liverses notices particulières et une illustra-tion abondante, localisées sur l'esquisse cartographique,permettront au praticien une utilisation plus aisée de cesrésult.ats.

    TILFF. l1ars 1962G. DAMIEAN

    Géologue-Hydrologue Conseil.

  • - 27 -

    V 10

    Rapport G.DAl'vUBAN

    iV.is;:don "Ouaddi Enne"

    "Hydrologie générale"

    NOTICE TECHNIQUE NQ l=====================

    CARTOGRAPHIE ET DOCUMENTATION==============================

    - L'esquisse cartographique jointe au rapport a étéréalisée à partir

    12 d'un canevas de points reportés de la carte au 1/200.00022 des photos aériennes de la région utilisées par décalques

    et ajustements.

    - ~es bords de l'esquisse sont donc QOins bons quele centre en raison des connexions réciproques. La région deBILTINE notaGlli~nt - région qui nous intéressait pourtant -n'a pu être représentée d'après photos, au delà de la zonede débordeuent. ~es figurés y sont donc sirapleQent indicatifs.

    -Tous les éléments nécessaires à la bonne corapré-hension du rapport ont été étudiés et figuÉés sur l'esquissecartographique, raais pas tous sur toute la surface de lacarte; linéation des granits, par exeople, a été négligéedans presque toute la moitié droite (N-E).

    - Une abondante docuoentation photographique a étéréalisée et Mr. A. BOUCHARDEAU m'a aimablement communiquéla sienne, ce dont je le remercie très vivement.

    . ..1· · ·

  • - 28 -

    Les photos les plus r~présentatives figurent àl'atlas,(I) avec les indications utiles à leur compréhension.L'indication du photographe et le numéro d'ordre porté surles pellicules y figurent chaque fois, à l'exception desphotos aériennes de l'I.G.N. pour lesquelles on voudra bienconsulter les tableaux d'asseoblage ad hoc.

    Les films, par contre, n'ont pu être présentésni utilisés, faute de teops. Tous les documents photographi-ques originaux sont classés et des copies peuvent être four-nies à tout coment, moyennant un délai raisonnable.

    Les photos peuvent être reproduites sur papierphotographique, en agrandissement à préciser ou au formatoriginal de 6x6 cm. Elles peuvent également être fourniessur papier "ozalid" ordinaire ou "aquarelle" (photo 39 d'undes rapports) au format 14 x 14 cm ou encore sous forme decalque photographique positif (agrandissement et format auchoix) peroettant le tirage, par vos soins, de reproductionssur "ozalid". Les calques photographiques et ozalid peuventêtre livrés avec légende imprimée, contrairement aux photoset agrandissements photographiques.

    De la docuoentation est encore exploitable, no-ta.IillJlent

    - Analyses de "cailloux" des regs au S-E de BILTINE.- Analyses morphoscopiques de sables choisis pour le contrOle

    du caractère éolien (13 échantillons recueillis).- Observations diverses (géologie-nébulosité-intensité pluie~

    géomorphologie-altimétrie) ,--Cartographie plus détaillée de certaines zones par utilisa-

    tion plus complète des photos et films.

    (I)Cet atlas photographique qui n'a pu être reproduit dansle présent rapport peut être consulté au C.R.T.

    . . .1· · ·

  • - 29 -

    TOPONYMIE

    Les noms des villages, Ouaddi, pitons et massifsnontagneux ont été écrits et transcrivant, suivqnt les con-ventions phonétiques de la carte au 1/1.000.000, la pronon-ciation moyenne actuelle des habitants eux-mêmes.

    En ce qui concerne le choix des noce des ouaddi,deux éléments ont été pris en considération : IQ Le nom réelde l'ouaddi à un endroit donné caractéristique. Le nom OuaddiSelele par exemple est donné par les habitants de la régionà un lit passant près du hameau (Doun Kouch) de Selele, caril y existait un puits qui setvait de point de ralliement.fuais le lit passant à Maalighin, non seulement n'alinentequ'indirectement le Selele, mais encore est très nettementindividualisé jusqu'à I~GI et perd cette individualité peuaprès ce village. J'ai donc préféré pour lui le non que m'ontfourni plusieurs indigènes: Ab'Tarama en orthographe phoné-tique. Ce nom est l'équivalent parlé d'Abou Tarama, la mon-tagne très caractéristique formée par le dike de brèche tec-tonique qui passe à Torou.

    2Q Un second critère ést l'unité hydrographique

    Je n'utilise plus le vocable Ouaddi Selele que dans l'expres-sion Ouaddi WARwSelelequi désigne la large vallée ensabléequi starrête, en aQont, au pied du plateau à proximité deKourro-Tomorgon-Maalighin, parce que cette vallée présenteune unité inc

  • - 30 -

    Or il existe actuellement, et ce, depuis un petitnombre d'années, une corlIDunication entre les vallées War-Selele et Enne-Ambar.

    J'ai appelé O.BOUCHARDEAU cette nouvelle portionde cours, ancien petit affluent de l'O.Enna débitant actuel-lement vers cette ~allée une partie des eaux de la régionaI!lont de la vallée beaucoup plus complexe du War-Selele-Ab'Tarama. J'ai choisi ce nom, car il fallait bien pouvoir in-dividualiser cette portion de cours, à la fois pour marquerle caractère de nouveauté et en l'honneur du directeur duservice hydrologique et du Centre de Recherches Tchadiennesqui est à l'origine de la découverte de ce phénomène.

    Géographiquement parlant, on ne peut accepterd'appeler O. Enne, la totalité du cours co~plexe : Enne-O.BOUCHARDEAU-zone de divagation complexe entre ce dernieret DEliER O.Ab'Taraoa. Un simple coup d'oeil à la photo dela confluence suffit pour s'en convaincre.

    Un tel cours d'eau, ceptindant, se formera pro-gressivement et de nouvelles caractéristiques se développe-ront dans toute la partie comprise entre les Ouaddi ENNEet AB'Tarama. Il apparti0nt aux techniciens de décider en-tre un apport plus important vers les nappes de BILTINE ouune alimentation forcée de celles de l'O.WAR.

    -000-

    NOTA de A. BOUCHARDEAU : Four la toponymie je suis partisand'employer simplement celle des cartes I.G.N. au 1/200.000aussi illogique et inexacte que soit celle-ci.-

  • - 31 -

    Rapport G. D~\JbAN

    l\lission "Ouaddi Enne"

    "HYdrologie Générale"

    NOTICE TECHNIQUE NQ 2

    TYPES DE NAPPES

    A) d'inféroflux : Ces nappes s'écoulent dans leremplissage sableax des oueds. Certaines peuvent être fossi-lisées : recouvertes de sables éoliens, d'alluvions plus ré-centes, de colluvions (cas dans les vallées ensablées dupied du plateau Ouaddi WAR, Ouaddi FERA par exemple).

    B) de la zone d'altération: Ces nappes se pré-sentent sous les surfaces à pentes relativement faibles (probablement noins de SQ), dans le granit profondément altéré.

    C) nappes linéaires de "zones faibles": le longde fissures du granit, de zones d~ lithologie favorable àune érosion plus rapide et à une altération locale par con-centration dans le fond de dépressions.

    D) nappes de sables éoliensun substratum imperoéable.

    conditionnées par

    ... / ...

  • - 32 -

    A) NAFJ?.i:!iS D' INFlffiOFLUX

    Localisation

    l - Dans les régions de "pédiments" sur le plateau comme aupied de celui-ci, ces nappes sont contenues sur de grandes lon-gueurs, limitées soit aux ruptures de pente entr€ deux surfa-ces d'âge différent, soit à un filon d'altération moins aiséeque celle du granit.

    2 - Dans les zones de raccord entre surfaces de pédimentation,ces nappes sont limitées en longueur car les scuils sont tou-jours fréquents.

    3 - Dans les vallées pédimentaircs remblayées, le tracé descours anciens ne peut être déterminé avec certitude par la géo-morphologie dans l'état actuel des connaissances. Il est toute-fois possible qu'une campagne de sondage localisée, guidéePar l'examen des photos aériennes, conduise à des résultatsqui permettent ensuite, avec une bonne approximation, l'utili-sation de la géoffiorphologie seule, ce qui est toujours beau-coup Doins couteux. Celles de ces nappes qui sont sur la sur-face pricitive des pédiments, en tous cas, présentent les mê-mes caractéristiques que AI. uans le cas present, ces nappesne franchissent pas le se~ vers BILTINB uais s'écoulentvers l'Ouadi wAR.

    Aliraentation

    A)I et 2 : Alimentation par l'écoulement dans lelit principal donc, à l'origine, par le ruisselleQent sur lespédiments altérés et les roches nues.

    Il semble qu'il n'y ait pas d'alimentation laté-rale, ce n'est en tous cas pas le cas à BILTINE, mais unetelle alimentation peut se produire.

    .- /.. .. ...

  • - 33 -

    ~calem~nt, une alimentation à partir d'une accu-mulation éolienne est possible.

    A)3: Alimentation ccrtaineoent complexe. Un man-que total d'alimentation de certainos de ces nappes peut exis-ter par suite d'un colmatage argileux de leur surface supé-rieure. A l'alioentation des ~appes A)I et A)2 peut s'ajouterune alimentation par percolation, depuis des niveaux supérieursà travers des dépôts plus récents, des sables éoliens, descolluvions.

    Il faut remarquer que l'infiltration à traversles dunes peut constituer une alimentation très efficace. Laperte totale sur 100 m du petit torrent s'écoulant vers ~oyonpendant la saison des pluies en est un cas intéressant car ilmontre une alimentation de nappes AQ3 : IQ par percolationdirecte des eaux de pluies 22 par infiltration du débit totald'une nappe de type C et d'une grande partie de son écoule-ment superficiel.

    Régime

    A)I et 2: à variations rapides et circulationrelativement rapide. Danger de pollutions occasionnelles.La salinité seuble devoir être généralement faible dans lecas AQI, sauf apports latéraux plus minéralisés.

    A)3: Les régimes de cette variation du type Adoivent être beaucoup plus irréguliers; le chimisme plusvarié.

    Les variations de niveau et les vitesses d'écou-leDent y sont probablement plus faibles.

    ... / ...

  • - 34 -

    B)NAPPES DE LA ZONE D'ALTERATION

    N.B. Les données concernant ce type de nappes sont trop peunombreuses pour qu'on puisse fournir autre chose que des indi-cations générales qui restent à contrôler •

    .Localisation

    12 Sous toutes les surfaces des pédiments, oais sur une épais-seur potentielle qui dépend du degré d'érosion de ces surfa-ces anciennes. Ex: Kodour (salée - pédicent "ancien"), YawadaOuest, Nesigir.

    2Q L'altération, parfois profonde, des pentes de raccordentre niveaux de pédirJents fournit de zones de grande·· per-néabilité lorsque cette altération est antéri&ure ou date dela période chaude et humide (couverture de blocs de granitaltérés en brun).

    ~rsque cette couverturb a été érodée, ces pen-tes sont généralement des surfaces où domine le ruisselle-c.ent.

    Ces couvertures de blocs de granit,:entre lesinterstices desquels circule l'eau de pluie, ne do±v~nt pasfournir de nappes à proprement parler mais un ruissellementinterne plus lent que le ruisselleoent superficiel des zonesnues.

    Alimentation

    Les nappes B sont alioentées par percolation,

    ... / ...

  • - 35 -

    IQ à travers la surface du pédioent là où la pernéabilité estsuffisante ce qui n'est pas toujours le cas.

    2Q à travers le fond des nappes d'inféroflux, mais il seoblequ'une telle alimentation soit lente (voir fig.IO)

    RégiI!le

    Le régioe des nappes du type B dépend de la pen-te de la surface et du type d'exutoire. Il est probable quecertaines de ces nappes ont comme principal exutoire l'éva-

    'poration et sont, de ce fait, salées. Par leur intérat, cesnappes mériteraient une étude particulière.

    C)NAPPES LINEAIRES DE !'ZONES FAIBLES"

    :Localisation

    Cassur8s ou autres zones en dépression dans lesr.1assifs granitiques. Le plus bel exemple est situé aU droitdu village de Toyon (photo I).

    Alitlentation

    Par concentration des eaux ruissellant sur lemassif granitique. EventuelleoGnt par percolation et miseen réserve dans une dune intérieure.

    Régime

    Les vitesses d'écoulement doivent être relative-ment grandes en raison de la pente généralement forte •

    .. ./ ...

  • - 36 -

    Les débits peuv0nt donc être assez abondants. Les réservesvarient beaucoup suivant l'étendue du bassin d'alioentationet sa profondeur d'altération. Le ruissellement en tempsde pluie, à la sortie du oassif, doit fourni! une bonne esti-mation dos réserves et du débit souterrain. ~es puits deToyon avaient la réputation d'être abondante.

    N.B. De telles zones d'altération doivent se poursuivre sousles pédiments. Elles peuvent donc constituer des draine pourles nappes de type B.

    D)NAPPES DE SABLES EOLIENS

    :Localisation

    Ces nappes nécessitent un substrutuw relative-ment ioperwéable sous les sables éoliens. On en rencontre :dans le massif granitique sous foroe de reoplissage isolé detêtes de ravines, souvent, sans doute, fomes reliques d'an-ciens niveaux d'aplanissement supérieurs.

    Ex: Puits de l'Hadger Degher, massif à l'Ouest de Toyon(voir carte).

    Alimentation

    Par la pluie tOrLlbant sur la surface et par leruisselle~ent du bassin voisin qui, en général, se perd engrande partie dans les sables.

    ... / ...

  • - 37 -

    N.B. Ces nappes s'écoulent probableQent par des nappes liné-aIrës du type C. Leurs pertes par évaporation doivent êtrerestreintes et le bilan hydrologique aisément accessible.

    Elles peuvent, dans certains cas, fournir d'excel-lentes conditions pour la création de retenues ensablées,intéressantes par leur faible évaporation.

    -000-

  • - 38 -

    V 10

    Rapport G.~l~~I~Al~

    l'lission "Ouo.ddi ilnne"

    "Hydrologie Générale"

    NOTICE TECHNIQUE N2 3

    SUGGESTIONS=============

    La présente ~ission est un parfait exeQple del'intérêt que présente, pour la solution de problèmes parti-culiers de l'hydrologie, l'examen global de tous les phéno-mènes en jeu. Cet intérêt ne réside pas dans le nombre et laqualité des informations recueillies, mais bien dans l'écono-mie de te~~s et d'argent. En effet, l'eau intervient, avecla pesanteur, comme agent principal dans presque tous lesphénomènes aboutissant au modelé du relief terrestre. Inver-senent, l'étude de ce modelé permet très fréquemment de re-constituer les conditions qui régissaient la "vie" de l'eauaux époques antérieures. Ce cadre du passé influence encore,dans des proportions souvent très i~portantes, l'hydrologieactuelle.

    Co~prendre les phénomènes en jeu réduit consi-déralement le nombre des investigations directes qui restentsouvent nécessaires. "CoL1prendre" pt:rr.:;,et de mieux choisirles points à investiguer par voie physique et de liuiter cesrecherches toujours très couteuses à la vérification deshypothèses élaborées. Par la suite, la géomorphologie permet-tra encore l'extrapolation sûre des premiers résultats etl'implantation des ouvrages dont l'intér~t aura été reconnu •

    .../ ...

  • - 39 -

    Je ne saurais donc trop recommander la véri~ication soigneuse des conclusions de ce rapport, en vue d'uneextension future à d'autres zones d'une technique basée surl'étude géomorphologique préliminaire, suivie d'un examenhydrologique, sondages et travaux de contrôle à l'appui.

    Un contrôle rigoureux des conclusions de monrapport "V-la hission Ouaddi Enne l1 demanderait à mon avis:

    12 Un relevé topographique par nivellement de la région sé-parant Biltine de MALAGI y compris les pieds des massifsgranitiques de bordure. Un tel relevé serait ensuite utili-sable pour l'implantation d'ouvrages d'hydraulique.

    2Q La véri~ication, par une série de sondages systématiquesen 25 cm par exemple, a) du caractère de vallée ~ossiliséepar sables éoliens de la vallée de l'Ouaddi WAR entre leroute de Biltine et Korumbai par exemple.

    b) de la présence, dans cette valléede nappes aquifères dans d'anciens lits mineurs et la mesu-re de leur débit.

    3Q L'implantation, à la sortie de la zone de cassure deToyon, d'un sondage ou mieux d'un puits qui atteigne la ro-che imperméable, et la mesure du débit et du régime de la .I1nappe linéaire" qui alimente ce point. Un puits placé àcet endroit serait, avec certitude, d'un grand intér§t pourles habitants de Toyon et pour les caravanes. Il est possi-ble qu'un barrage souterrain soit indiqué à cet endroit etque l'eau puisse, dans ce cas, être dirigée par une conduite(en matière plastique p.ex.) vers la vallée de l'Ouaddi WARau pied de Toyon.

    42 L'investigation d'une nappe I1de pédiments altéré", soità Biltine même (puits BI et B3) soit à Nésigir.

    ... / ...

  • - 40 -

    uans le cas de ~iltine, des puits supplémentairesdevraient être foncés (profonde~~ ro à r5 m) et de~ comparai-sons effectuées par analyse chimique et thermique. Des injec-tions de "traceurs ll pour mesures d'écoulement de la nappeseraient utiles.

    5Q Le contr~le, par mesures journalières ou enregistrement,des variations de niveau d'un certain nombre de puits judi-cieusement choisis. Ce contr~le des niveaux serait à mettreen parallèle avec la pluviosité et le relevé des hauteurs d'eauécoulée aux différents points du réseau installé cette année.

    62 L'étude conjuguée des sols et de leur caractéristiques aupoiJ:}.t de vue de la perméabilité. Un très petit nombre d'es-sais suffira en raison de la facilité de cartographie surphotos aériennes.

    Les travaux de contr~le proposés conduiront aveccertitude à une compréhension suffisante des phénomènes quirégissenœ l'hydrologie de la région pour qu'il soit possiblede travailler beaucoup plus simplement et plus sûrement dansles contrées similaires du plateau et de sa bordure.

    Un entrainement de terrain pourrait fttre fourniaux techniciens des disciplines intéressé~s, afin de leurpermettre l'utilisation immédiate de la géomorphologie, sansla présence constante d'un spécialiste.-

  • =============--=--==---=---.:....:::.:--=..:_----==-=c:--=---=---=-=---- --'-'=======---=--=--=-----------------------

    ' ' Bd t i né /

    ' ' / / / c 512 1"11

    /

    515"'

    /

    Zone

    /

    LEGENDE

    O ::: Ouaddi

    pluvieuse il

    i 1 ·ûIJlIJ en so150n

    Puits non submersib\e 0

    Pla3es de 9ron1t proFondemen.t olte're~ sur le plateau et de'pots de rv1sseliernent adJoc.ents

    Cultures de au covrs et

    1nonde'e~ por un cho"ue pluie

    ' ec:oulement en norpe mince

    E

    por. Porphyre _ X Brèche ind~term;ne'e

    E c.helle limn;m~tr1quc

    Pente cle r-accord

    ~~os1on f>hystffUt et cJ..,",,..,,·~ue r-è/e Je /q 5rav1"te1 : ,,...,?ortant

    1

    ~tolus d'~bovlrs pe..dirnentanç r'en

    / /

    / /

    - .. •

    fVaJOcm

    "°" -- -- Sa- 2 o mètl"lf' - ---------.1

    Valle'e, fosst/;se'e dan~ son 1,·t rn1.neur par- Qes subies e'o/i'ens et de ru1.ssellement

    Pvit s

    K.oi-dolos

    \ "

    . . . . . . . . . .

    ' -,_ .... ,

    v a// e'e pre s 'JU 'ent ie-r-ernent par des. sables ~t limons

    . "' • • ·- @. 0 0

    Fo.s~i"/1-se'e

    e"o/ /ens et dil rv1ssellement

    )

    ,. ·:,., .. -

  • ,,--------~--

    RÉPUBLIQUE du TCHAD

    Présidence du Gouvernement

    Ministère de l'Agriculture

    et des Eaux et Forêts

    Sous-Direction du Génie Rural

    OUADI ENNECAMPAGI\JE 1962

    Torne Il Stations Principales

    B. BILLON

    O. R. 5. T. O. M.CENTRE DE RECHERCHES TCHADIENNES

    SECTION HYDROLOGIE

    Avenue du Général TIL HO

    FORT-LAMY

    Octobre 1962

    62. 11

  • P~SID:BiNCb DU GOUV...:Jli'4:BaiiiliNT

    MINISTERE DE L'AGRICULTUREET DBS EAUX ET FORETS

    SOUS-DIRECTION DU GENIE RURAL

    OUADI ENNE----------------------CAl-TAGNE 1962

    Tome Tr" ..

    Stations principales

    B. BILLON

    Hydrologue du C.R.T.

    O. R. S. T. 0 •!Vi.Centre de Recherches Tchadiennes

    Section d'hydrol~gie

    Avenue du Général Tilho----------FORT-LAMY

    ...

  • ;

    - SOMMAIRE -----------------

    \

    OUADI AMBAR page 3

    Station de RAOUl 10

    L'Ouadi AMBAR au confluent 24

    OUADI ENllli 44

    Station de ~~LAGI . 44

    Statmon du confluent avec l'Ouadi AI/ffiAR 64

    Station de BIlLTINE 84

    Pluvi~inétr.l.e de BILTINE 94

    Station de BILTlNE 1958-1959 109

    Station Nord T.ARAI~..AN 116

    Station de BOBOK 120

    -000-

  • - ÜU.ADl AIvJ.B.àR ---------------------

    L'ouadi APffiAR est un affluent de rive droite del'Ouadi :SI'{L\j.(; qui le rejoint à 3 km environ en amont de BILTINE.Bien que son bassin versant soit beaucoup plus petit que celuide l'Ouadi ENNE au confluent nous verrons que la contributionde l'ouadi M·ffiAl{ est prépondérante dans les crues observéesà BILTIl'Œ.

    1/- BASSIN

    En remontant l'ouadi ANJ3AR nous trouvons d'aborddes regs situés principalement en rive gauche alors qu'en rivedroite le sol est fait de granites décomposés sur place etaplanis (pédiments). La perméabilité des regs est pratiquementnulle alors que celle des granites décomposés est très forte.

    Les regs s'estompent progressivement d'aval enamont et laissent apparaître d'abord par plaques puis de façonplus générale les mêmes pédiments qu'en rive droite. On observeles derniers regs près du village de KAOUI en face de l'HadjerMAILON à 7 km du confluent.

    Dans sa" partie médiane la vallée de l'Ouadi ~mARa un profil en U dissymétrique. En rive gauche le sol montetrès légèrement jusqu'à une suite de collines granitiques defaible hauteur et parallèles au cours de l'ouadi alors qu'enrive droite la pente est assez forte et s'accentue encorejusqu'au pied des montagnes dont le sommet voisine parfois1.000 mètres (~~ILON)~

    L'épaisseur des granites décomposés est faible enrive gauche, 0,20 m à 1 m màis plus grànde en rive droite: là 2 m. La perméabilité des terrains rive droite est beaucoup

    ... / ...

  • - 4 -

    plus forte que ceux de rive gauche et le ruissellement estinexistant dès que l'on quitte le pied immédiat des montagnesoù la pente est très forte. Le réseau hydrographique s'amorcepour disparaître après quelques dizaines de mètres.

    L'wnont du bassin est formé également de pédimentsperméables. Le granite affleure rarement, les regs ont disparuet le bassin n'est plus délimité par des collines bien marquéesmais par des changements de pentes guère perceptibles au coursd'une reconnaissance à pied.,

    On rencontre dans cette partie du bassin quelquesdunes de sable probablement d'origine éolienne, très perméableset aussi quelques filons de quartz ou microgranites.

    11/- PERi-:ŒABILITliS

    Les mesures effectuées sur le terrain sont trop peunombreuses pour dresser une carte de perméabilité des sols quicomposent le bassin. Il n'existe pas non plus de cartes pédolo-giques détaillées pour définir l'étendue de chaque type de sols.L'éventail des perméabilités est trés étendu., mais les pros-pections montrent l'existence de plusieurs zones assez marquéesque l'on peut classer sommairement de cette façon:

    a)- zones de très faible perméabilité. Ce sont lest-egf? qui s'étendent comm.e _nous l'avons vu du confluent aUvillage de KAOUI, au Sud de l'ouadi MflBAR sur une surface dt unedizaine de km2 • Les perméabilités mesurées sont du m~me ordreque celles que nous avons pu observer ailleurs sur sols iden-tiques, notamment sur le bassin versant duTk~Uliûl. Ellesoscillent de 0,1 à 0,5 mm/heure. Au terme d'une saison despluies pourtant exceptionnellement abondante ce type de solsn'était imprégné que sur 20 à 30 cm de profondeur. Lê coeffi-cient de ruissellement atteindrait des valeurs élevées si cesterrains n'étaient, la plupart du temps, aussi plats •

    . b)- zones de perméabilité moyenne. Elles correspon-dent à la partie centrale du bassin au Sud de l'ouadi AMBARentre "les villages de KAOUI et BOGOY.

    . . .1· · ·

  • - 5·-

    Les perméabilités mesurées se situent entre 30 et70 mm/heure! Du 22 au 24 aoat, il est tombé 4 pluies dont aucu-ne n'a donné iieu à ruisselle~ent.

    6,8 mm le9,0 inm le4~8 Ïnm le6,7 mm "le

    22-8-61 à23-8-6124-8-6124-8-61

    KAour"Il

    "

    La crue du 24-8-61 à KAOUl a commencé à 21 heureset ne provenait pas de la partie centrale du bassin où lapluie s'était arr~tée à 17 heures mais de l'amont.

    c):"':zones de fortes perméabilités. Elles concernentla partie du bassin au Nord de l'ouadi ~œAR, pédiments, arènesgranitiques et quelques points du bassin amont et central.

    Les perméabilites croissent au fur et à mesure quel'on s'éloigne du lit de l'ouadi en se dirige~tvers le pieddes montagnes. En faisant une coupe en travers de la valléenous trouvons - graphique nQ 7.126 -

    Rive gauche (village de KAOur)~iv~ droite (à 200 m du lit)Rive droite (à 500 m du lit)Rive droite (pied du ~~ILON)

    80 mm/h·600 mm/h

    1.000 mm/h2.400 mm/h

    Malgré la forte pente du terrain, 30 %à 40 %, iln'y a pas .de rUissellement. Les pluies s'infiltrent en totalitéet au cours de la saison des pluies nous avons trouvé à l m d~profondeur environ une nappe de 30 à 40 cm d'épaisseur aucontact des granites décomposés ; ceux-ci étant aussi imprégnéssUr une épaisseur qui n'a pàs pu être déterminée.

    Dans cette partie du bassin, les apports visiblesproviennent'donc essentiellement des surfaces rocheuses où lapente et le rUissellement susëitent un écoulement suffisantpour qu'une parttê des eauX de surface ne s'infiltre pas etrejoigne directement le lii de Itouadi~

    Parmi les terrains à très forte perméabilité, citonsencore les quelques dunes de sable entre BOGOY et KAOUl pourlesquelles les chiffres trouvés dépassent 2.000 mm/he Ces dunesont cependant une influence limitée étant donnée la surfacerestreinte qu'elles occupent sur le bassin.

    . ..1...

  • ____+ . .__-----'c- _

    Reg0,2 mm!h- --,

    __._ l.

    , .1,

    ,200m !R 0 KAOui

    320 m:m h

    Village de KAOui

    ~!mm h

    --~

    15 '10'

    500m Roi470 mm/hl

    i!

    5'__.1. __.

    60 ------+----f-------f

    1

    Pied du Maï+n

    1200 mm/ h 1

    40 ---+- ./

    'aD mmi1

    1

    r------..1 BASSIN de

    1"ouad i AM BAR

    TCHADIENNES-f .----. ---._.-...... --rUSE tJ" 1 H_.. • l. _ ••.__

  • - 1-

    Influence de la répartition des perméabilités des sols

    Parmi les facteurs dont dépendent les crues del'ouadi M~_~, la répartition, des sols joue un rele important.

    Nous avons vu que la partie aval du bassin étaitpour une part assez importante, imperméable, alors que lesparties centrale, et amont du bassin étaient perméables ou trèsperméables. La forme de l'hydrogramme est donc sensiblementdifférente selon l'emplacement des stations: à l'amont la crueest moins pointue et plus aplatie qu'une crue observée auconfluent et qui ne provient que de la partie aval seule.

    Dans le cas d'une averse couvrant tout le bassin,au confluent, la pointe de crue est assez vive et redescendrapidement suivie d'une longue décrue en eaux moyennes •.

    III/- PLUVIOHETRIE

    Ii ni était pas prévu dans le programme de travailque l'ouadi ~rnAl1 fasse l'objet d'une étude détaillée: Aussi,le bassin n'a pas été équipé de pluviomètre "Association" àlecture journ~lière, mais de deux pluviomètres totalisateursqui étaient relevés de temps à autre.

    A BOGOY, le totalisateur a été posé le 8-8-61. Nousavons relevé (hauteurs cumulées) :

    -------------------------- --~.... .: 121. 154:

    :=="",:==--:=-=-==:=----=--:-~

    ·• Date 8-8.' ·.'.' ··.. P mm 0· ··---- ·--- -

    ... / ...

  • - ? -

    A la station oIDont de l'ouadi ~~~lDi, à 2 km deKAOUI :

    -------------------_.._---------------------~-- _.._--------------------------------- ..------------_._._----.. __._-----_..-----------• .00 0 • • • • •

    ° Date : 12-8 : 2l~8: 22-8: 23-8: 2L~-8: 25-8: 26~8: 28-8: 2-9 :. . 0_..._.0 _,_0___ . 0 .: P mm :O-pose: 105 : 114 : 117 : 126 : 138 : 201 : 212 : 264 :••• C' 0 0 • 0 0 ••

    =============================================================

    A KAOUI, nous avons relevé au pluviomètre Association

    6,8 mm dans la nuit du 22-8 au 23-89,0 mm le 23-8 de 7 h 30 à Il h4,8 mm le 24-8 de 17 h 20 à 17 h 456,7 mm le 24-8 de 18 h 45 à 19 h 3054 rom le 25-88,8 mm le 27-8 de 16 h 30 à 20 h.

    Deux ~~tres pluviomètres totalisateurs étaient ins-tallés très près du bassin. Ce sont

    KAvlAYA

    ==========::;~-::=:=:=='===:':':============:'::::::::=====::,-""-':===:::===

    o (l .":

    P mm • Pose-CEIl" 17:5 215 372• 0 0 0

    ========-";=.:===;-.::==:..-:===;'~==:=====-=;==~===-====:.==~==========

    7-8oo

    oo

    Dates 15-8 " 19-8 " 2~9-- ----~-"-_.__.~._" ..-,,---

    ------------------------------------------------------_.. -_..__.._._-----------------,-------~-~------3-9

    oo Dates 8-8 16-8 21-8° 00 - 0 _oo Prom 342

    .../ ...

  • - 9

    Si nous comparons les hauteurs d'eau de ces stationsavec les hauteurs d'eau obtenues à BILTINE au cours des pério-des correspondantes, nous avons :

    ===========================================================: Périodes : 8-8 au 2-9:12-8 au 2-9: 7-8 au 2-9: 8-8 au 2-9::-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:

    Pmrnà: BILTIN"E

    BIL'.î:IN~

    360BILTINE

    287BILTI1l"L

    383BIL·.rnf.f2i

    360·._----- ------ ------ ------ ------

    ·•NIlliŒ

    342KAOUI KA~vAYA

    . 264 . 372 .. . .------------================--=BOGOY

    404·• P mm aux

    stations

    Les écarts entre les stations et BILTINE sont petitsp~isque l'écart maximum atteint 10 %dans le cas de BOGOY ; ilest de 5 ~~ en moyenne pour les trois autres stations. Notonsque ces quatre stations se trouvent à la même latitude queBIL'~INE (à 3 km d ',écart près) et leur pluviométrie moyenne estégale à celle de B!LTI11E~

    Nous pouvons donc estimer que la pluviométrie moyennesur le bassin de l'ouadi lillffiAR est égale en 1961 à celle deBILTINB, .soit

    800 mm

    300 mm avant le 2 août500 mm du 2 août au 2 septembre.

    La plus forte averse ne peut être.connue puisqu'iln'y avait pas de pluviomètre à lecture journalière sur lebassin. Mais au cours des reconnaissances effectuées sur lebassin du 21 au 28 août, il s'est produit une très forte avers~les hauteurs d'eau recueillies étaient de 54 mm à KAOUI et63 mm (totalisateur) à la station située à 2 km du village. Cettemême averse a produit 86,2 mm à BILTIlfE, c'est donc une desplus fortes de cette saison des pluies.

    . . .1· · ·

  • - 10 -

    C'est en tout cas l'averse qui a produit la plusforte crue de la saison 1961 à la station de KAOUI avec unecote à l'échelle de 2,09 m. D'autres aver~es ont certainementété aussi abondantes sinon plus pUisqu'à BILTINE on a relevé98,7 mm le 30 juillet et 63,8 mm le 22 ao~t;mais ces aversesétaient moins violentes, leurs intensités ne dépassant pas50 mm/he

    -oOo~

    - STATION DE KAOUl --------------------------

    Une station de mesures a été installée sur l'ouadiAMBAR à 7 km en amont du confluent avec l'ouadi ENNE. Lalongueur totale de l'ouadi .AlVIBAR étant de 19 km, la stationest donc située à peu près au milieu du cours. Au droit de lastation, se trouvent en rive droite le ~~ILON et en rive gau-che le village de KAOUI à 2 km de l'ouadi.

    Des réconnaissances effectuées sur 7 km en amontnous ont fait découvrir un lit sinueux, étroit, fréquemmentencombré d'arbres couchés en travers et obstruant parfoiscomplètement le lit. Les rives sont submergées sur 100 à 300 mde large et il se crée parfois un chenal secondaire parallèleau lit principal. Les berges sont basses mais en amont, où lelit se resserre,. elles peuvent atteindre l,50 m. Le rochern'affleure que très rarement au fond du lit.

    sur 2 kDi en aval de liOUr, le lit est en généralassez large, moins encombré ; les berges sont basses et souventinondées.

    ... / ...

  • - Il -

    A RAOUl, le lit a 16 m de large, les berges sonthautes de l mètre et l'ouadi ne déborde que pour de très fortescrues. La zone inondée présente une largeur de 50 m mais lalame d'eau est presque partout inférieure à 0,20 m et la densi-té des herbes est telle que la presque totalité du débit passedans le lit principal ce qui rend moins aléatoire l'extrapola-tion de la courbe d'étalonnage •...:.

    L'équipement de la station comprend:

    l échelle de crue de 2 éléments - 1-2 et 2-3l limhigraphe à mouvement hebdomadairel câbl~ d~ jaugeagel pluviomètre ,totalisateur.

    L'échelle de crue et le limnigraphe ont été instal-lés le 2 août et les observations ont été continues jusqu'à lafin de la saison des pluies. Le pluviomètre totalisateur a étéposé le 12 ao~t et ,relevé périodiquement.

    y - PENTE 2 PROFIL,.'" COURBE D' ETALONNAGliJ

    La pente a été prise sur 100 m de part et d'autrede la ,section de jaugeage ~ graphique nQ 7124. Elle est de3,65 PI par km, donC plus forte que celles de l'ouadi ENNE àBILTI~E (2,15 m/km) ou au confluent (2,52 m/km). Malgré celalesvitesses que nouS'avons'meéurées sont plus faibles quecelles de l'ouadi ~NN~ à BILTt~E ou au confluent. Ceci est d~à l'encombrement du lit à 150 m'en aval de la station. Nousverrons aussi qué la propagàtion de la crue est relativementlente ce qui s'explique encore par l'encombrement du lit toutle long du cours de i'ouadi.

    Pour une haut~ur à l'achelle de 1,82 m, la vitessemaxima est de 1,34 mis avec Une vitesse moyenne de 0,73 mIs •

    . . .1· · ·

  • Ouadi AMBAR

    Station amont - KAOUI

    :0,50

    o1

    150

    Pente

    1100

    3,65;%0

    150-L~istanca an m.

    --200 ~

    ~ CRT 7124 ~u_ ---- O·FSTO~_-:- ~·IE_~~~·RE_·=~~=~~rc_~~-;c~~~_.I~I~~_~·_'E~~_E.~-]ilEO: 1° LE: 5762 DES: L THENOU VISA: TUBE N" H~- - --- ~ _ ... -. .. . ._. _.. _--~ - -- .. _. -~ ._--.__ . ------ - -- 11-

  • - 13 -

    Au cours de la plus forte crueles vitesses ont d~ atteindre les valeurs

    H = 2,09 m en 1961,

    Vitesse tnaxima1

    1l:ites'se moyenne

    l,50 mis

    0,85 mis

    Le profil en travers est dotiné sur le graphiquen Q 7125.

    ta courbe d'étalo!ll1age a été établie par 5 jaugeageseffectués lors des crues du 24 ao~t et du 27 août - graphiquenQ 7123~

    Dates : 24-8-61 24-8-61 : 27-8-61 : 27-8-61 : 27-8-61 ::----------:~---------:---------:---------:---------:' ---------:

    o.1,82. .: H m 1,21 1,30 ° l,53 1,63:o_~ 0 0 _

    : Q m3/ s • 0, 5 : 1,4 • 5, 0 . 6, 9 ° Il, 0 •• Cl • • 0 • •

    =======================--========--======--==

    La courbe d'étalonnage a été extrapolée jusqu'à2,10 m cote pour laquelle la zone d'inondation n'a encorepratiquement pas d'effet sur la courbe d'étalonnage. Au-delà.de cette cote l'extrapoiation serait beaucoup moins sûre.

    B/- CRUES

    Neuf crues ont été enregistrées pendant la périoded'observation du 2 août à la fin de la saison des pluies. D'a_près les renseignements recueillis auprès des indigènes, il nesemble pas .qu'il·y ait eu plus de 3 crues avant le 2 aoftt, cequi semble vraisemblable si on se r~fère à la pluviométrie deBILTlNE sans oublier qu'en juillet le sol est loin d'~tresat.uré. °

    ... / ...

  • 2,20

    -L

    Ouadi AMBARStation de KAOUI

    P H El 1961

    2.00! 2.00

    RD J- -

    1,50

    5J10

    '---_._------15

    [CRT 71251 ORSTOM - CENTRE D~- RECHERCHES TCHADIENNES~--'~LE:5_-7-62 IDES: L ·TRENDU IVISA: ITUBE N" ~-

  • .--_.__.._--

    Ouadi AMBARStation amont - KAOUI

    1

    H Cln m------ ,-

    H Q

    1,82 11,0

    1,63 6,~ -

    1,53 5,0

    1,30 1,4

    1,21 0,5

    _________- ---J

    1

    1

    1

    1t- ---------j - --1: 1 1

    1 11 1

    1 i

    1 f

    11

    1t -- - ----1

    1 :1

    11

    2,00

    d .. étalonnageCourbe

    1,50

    3mIs

    5

    10----

    15----

    1,00

  • - 16 -

    La plus forte de ,ces trois crues aurait eu lieu'le31 juillet, èlle correspondtait alors à la pluie de 98,7 mm .tombée à BILTINE le 30 juillet au soir. D'après les tracestoutes récentes, nous avons pu mesurer la cote maxima atteintepar cette crue qui était de 1,83 m. Les deux autres crues se-raient moins importantes. Nous avons donc enregistré l'essentieldes crues qui se sont produites au cours de la saison 1961.

    Les crues observées ont été entièrement reproduitessur les graphiques n Q 7127 et nQ 7128 et numérotées de 1 à 9.Elles se groupent en deux rériodes : du 7 au 14 août et du 24au 31 août. Du 14 au 24 aout, pas de crue: les pluies étaientalors moins fréquentes et inférieures à 10 mm ce qui. étaitinsu:ffisant malgré le degré de saturation du terrain pour assu-rer un écoulement.

    Voici les caractéristiques essentielles de cescrues :

    ========================================· NQ · Date :Cote max. :Débit ma,."'{ m3/s: Volume m3· ·:----:---------:---------:--------------:--------------:.·· l 7-8 1,20 0,5 3.300···· 2 8-8 1,96 14,6 660.000· ·· ·· ·· 3 11-8 1,78 10,2 250.000 ····· 4 13-8 2,03 16,5 1.020.000· ···· 5 24-8 1,30 1,4 29.000· ··- ·· ·· 6 · 26-8 2,09 18,2 496.000···· 7 27-8 1,88 12,5 386.000· · ·· ·· ·· 8 29-8 1,46 3,7 ·· 125.000·-

    9 ·30-8 1;27 1,1 ·· · ·· · ·- - -- -- -

    .../ ...

  • Ouadi AMBARStation de KAOUI

    196120

    l1

    1 1

    20 0

    _1 -10 15

    11 - 85

    GM = 10,2m"/l>V:. 250.000 m3

    ® GM= 14,6rJ/sV:. 660.000 ml

    °CD(j) M= OISm3/s

    V = 3.300 ml

    10 1S 20 0 5 10 15 20 0 5 10 1.5 20 0 5 10 15 20 0

    _ J--:: .. 8. _. _..L ~ ,8 J . ?_-:._8_---JL_1Q~ ~

    20

    GM", 16,S,,{/s

    V:: 1.020.000 m~

    Voluma acoula duAntal"iauramant au

    H max =

    2 - 8 au 2 - 9:. 2, 98million s da m3

    2 - 6 1 crua la 31- 7

    (j) m:. 11, 3mJ./s V:: 300.000m3

    2 cruas antariauras + faiblasVastimci à 300.000 mJ

  • Ouadi AMBARStation de KAOUI

    1961 .

    ,1rO

    1 ~101 1

    1 1 ® Q M= 1,4 mis1 L v = 29. 000 m~II~!I

    Q M = 18, 2 m3/ sV = 496.000 m3

    o Q M=12. 5 rr// $V,: 386.000 m3

    o Q M = 3. 7 m3/ $V. 125.000 rrf

    15

    20

    10

    .1

    1

    1

    5 20 0

    . 29-8 15 10 15 20 0

    30- 8 1 31 - 8

    1 H

    TCHADIENNES--~--I

    ITUBE N"

    ORSTOM - CENTRE DE RECHERCHES

    ....C_R_T__7.1R!J2_8_.a....:E:.:D..:-.:=='~O~-=[~E: 5, 7- 62 1DES: L. T RENDU 1VISA:

  • - 19 -

    Sur ces neuf crueS, cinq sont intéressantes. Ce sontles nQ 2, 3, 6 et 7 qui sont des crues simples et la n2 4 quiest plus complexe~ Les hydrogramme~ des qU1?-tre premières cr~esnrésentent des analogies de fOrme assez marquées : une heureâprès le début .,de la crue, le débit atteint environ les 2/3du débit maximUm~ La montée se fait ensuit~ plus lentementpendant 3 à 4 heUres et la crue se stabilise laissant croireque le maximum est atteirit.

    En fait il se produit encore une petite poussée trèsvisible sur les hydrogrammes nQ 2, 3 et 7 et qui donne lemaximum. Cette dernière pointe provient de la partie amont dubassin : la propagation de cette onde de crue est retardée, nousl'avons vu, par l'étroitesse et l'éncombrement du lit particu-lièrement importàrtt entre les 'km 3 et 7 en amont de la station.Il en résulte un laminage important qui ne se traduit à liOUIque par une pointe assez molle mais cependant très nette.

    Pour les différentes crues, oh obtient :

    ===================================================~=========: NQ des crues 2 3 6 7 4;----------------:--------:--------:--------:--------: ----~---:. . "

    20h 30 " 17h 30: 4h 00 :---- ----"----"""--------'-"--

    13h 30: 23h 00

    " I~imum 19h bD: 4h 00 L~ 00 Oh 00 " 10h 00._------- ------ ----- -""--...- ----"----

    ·· Début de crue

    • 0 /1 •

    " Temps de montée: 511 30: 5h 00. 4h 30 :6h 30. 6h 00 "• . '1 • '". • • •-----.-...:.----------~~----------~-----------------------------------~--------------------------------------------

    Nous avons observé directement l'arrivée de la cruen Q 5 du 24 août. La pluie venait de l'amont et parcourait lebassin d'amont en aval" La première averse a eu lieu de17h 20 à 17h 45 donnant 4,8 mm à KAOUI, la seconde aversetraversait le bassin dans le m~me sens que la première, de18h 45 à 19h 30 en donnant 6,7 mm à KAOUI. La pluie ayantcessé à cette heure sur l'ensemble du bassin, les pointes decrùe enregistrées à RAOUl n'étaient dues qu'à l'arrivée succes-sive des ondes de crues provenant des différentes parties dubassin. •

    .. .1. · ·

  • - 20 -

    Nous avons noté : à 2ûh lû arrivée de la premièreonde de crue. Très faible, elle progressait lentement dans lelit de l'ouadi (lû mètres/minute). La deuxième onde de cruearrive à 22 h, la cote à l'échelle passe de 1,10 à 1,20 enquelques minutes ; la crue monte ensuite lentement jusqu'à1,30 m. La troisième onde de crue arrive vers Ih 30 pour avoirson maximum vers 2 h.

    Nous voyons que pour cette petite crue le tempscompris entre le début de la crue et le maximum est de 6 heures,temps qui est du m~me ordre que celui des plus grosses crues.

    Notons surtout l'existence de 3 ondes de cruessuccessives dont les maxima se situent environ 3 heures et 6heures ap~ès l'arrivée"de la première onde de crue.

    Les 3 pointes peuvent ~tre séparées comme pour lacrue n Q 4 pour laquelle les ondes de cru.e arrivent à 4 h 30,7 h 30, 10 h. Dans d'autres cas les arrivées se traduiront surl'hydrogramme par des points d'L~flexions et la courbe de cruese redressera alors qu'elle avait tendance à s'aplatir. Lephénomène est très net pour la orue n Q 3 où les arrivées d'ondesont lieu à 23 h, l h et 3 hg pour la crue n Q 7 avec l7 h 3~-~20 h et 22 h 30.

    c/ - 111AXlrr.iA-Les maxima de cote et débit ont été atteints au

    cours de la crue du 26 ao~t avec les chiffres suivants :

    H max. = 2,09 mQ max. = 18,2 m3/s

    Le volume maximum écoulé au cours d'une seUle cruea été de

    1.020.000 m3

    au cours de la cr1J.e du 13 août.

    ... / ...

  • - 21 -

    D/ - VOLUlIllES ECOULES

    Le volume total écoulé au cours de la période d'ob-servation du 2 août à la fin de la saison des pluies (2 septem-bre) est de

    2.980.00q m3

    Ce résultat est précis puisque toutes les crues ontété enregistrées sur limnigraphe. Pour avoir le volume totalannuel nous évaluerons le volume des 3 crues qui n'oht pas étéobservées. Nous estimerons d'abord celle du 30 juillet dont onconnait le maximum: 11,3 m3/s • Par comparaison avec les autrescrues le volume de cette crue peut ~tre évalué à 300.~OO m3a~ec une erreur qui ne devrait pas dépasser 100.000 ID • Pourles deux autres crues nous ne savons rien sinon qu'elles ontété moins fortes que celle du 30 juillet. Aussi nous prendronsla moyenne des deux évaluations possibles : crues à peu prèsnulles et crues égales à celle du 30 juillet, la moyenne estdonc de :

    600.000 + 0 = 300.000 m3 pour les 2 crues.2

    En reprenant le calcul du volume annuel écoulé à~~OUI en 1961 nous obtenons 3.000.000 + 300.000 + 300.000, soit

    3.600.000 m3

    L'erreur commise sur ce résultat dépend essentielle~ment de l'évaluation des 3 premières crues et ne devrait pasdépasser 500.000 m3 ce qui porterait l'erreur maximum sur levolume annuel à 14 ~~.'

    ~) MODULES ET COEFFICIENTS D'ECOULE~~~T

    A KAOUI, l'ouadi ArJIBAR a un bassin versant de 5~ km2 •La pluviométrie moyenne en 1961 étant de 0,8 m et le volumeécoulé de 3,6 millions de m3, le coefficient d'écoulement pourl'année est de :

    E = 3.652 x 0,8

    =8,6 %

  • - 22 -

    Compte-tenu des perméabilités rencontrées sur leterrain ce coefficient est très élevé. Il est d~ à l'abondancedes pluies, en 1961 e~ en année normale il n'atteindrait proba-blement pas la moitié de cette valeur.

    Ne connaissant pas la valeur et la répartition despluies au cours de la saison il n'est pas possible de calculerles valeurs que prend le coefficient d'écoulement suivant lesaverses.

    Indiquons èependant que pour le moisd'ao~t, pendantlequel il est tombé 500 mm de pluie, il est de :

    :El ::: 3.,.0 ::: 11,5 %52 x 0,5

    Pour la période antérieure au mois d'ao~t, savaleur est bien moindre. Pour 300 mm tombés pratiquement aucours du seul mois de juillet, il est de

    :El = 0,6 = 3,8 %52 x 0,3

    Bien que ce résultat soit moins précis que le précé-dent, il met en relief l'augmentation du coefficient de ruissel-lement d'une part lorsque la saison des pluies s'avrolce, d'autrePi'X-:; lorsCJ.u~;~6roît _ ..l-a hoot...ur"" clC0 précipitatïons a~~ours J'une même période

    E = 3,8 i)~ pour 300 mm tombés en juillet, début de la saisondes pluies

    E = Il,5 % pour 500 mm tombés en ao~t, fin de la saison despluies.

    . . .1. ..

  • - 23 -

    -g}- DEBIT SPECIFIQUE IvlAXIHUl\1

    Le débit maximum enregistré à KAOUI en 1961 estde 18,2 m3/s, ce qui donne un débit spécifique de :

    q = 18,2 = 0,35 m3/s /km252

    ~algré l'exceptionnelle abondance des pluies, ledébit spécifique maximum reste petit. Ceci est d~, nous l'avonsvu, à la grande perméabilité du terrain et à l'obstruction dulit qui donnent à l'hydrogramme de crue une forme assez ronde.

    -000-

  • - L'OÙ.ADI JùVlBAR AÙ CONFLUEliJ"T -================~--~======

    (1)

    - 24 -

    A son confluent avec l t ouadi ENNE, à 3 km en amontde BILTINE, l'Ouadi .AHB.AR a un bassin versant dé 83 km2 • Letrès grand nombre de stations à surveiller au cours de cettecampagne ne nous a pas permis d'installer en amont du confluentune nouvelle station. Les limnigraphes étaient dtailleurs tousemployés.

    Cependant, des lectures faites simultanément àBILTI1{E et sur l'ouadi ENNE immédiatement en amont du confluentavec l'ouadi ~\mAR, nous pourrons déduire le comportement del'ouadi ANBAR au conf1uent.

    Toutefois, cette appréciation ne peut pas se limiterà une simple soustraction. Entre BILTI1~ et le confluent, iln'y a que 3 km et la surface de ce bassin intermédiaire est de14 km2, ce qui, de prime abord, semble peu de chose en regarddes 500 km2 du bassin de l'ouadi EN"NE à BILTINE.

    ~~is deux choses vont modifier ces appréciations etne plus rendre négligeable l'influence de ce bassin intermé-diaire :

    12- LI ouadi ',ENNE en amont de KA\'lAYA a une hydrogra-phie assez spéciale. En effet nous verrons que en aval deDEKER les eauX s'étalent largement dans la plaine. Une partiede ces eaux ne passe pas par BILTINE mais traverse la route

    ...1...:" .-

    (1) Il s'agit du p